Parfois, plus qu’une simple envie de chasser, c’est la proximité avec la nature qui nous obsède, comme un besoin de retour à l’essentiel. Nous sommes début octobre, les arbres portent leurs plus belles couleurs et les feuilles balayées par le vent ressemblent à des flammes qui dansent inlassablement au gré des rafales incessantes. Nous arrivons le vendredi, la chasse est interdite, nous en profitons pour choisir un campement sûr et un peu à l’abri. Nous installons les tentes, le matériel de cuisson, faisons une réserve de bois que nous stockons sous un tarp, puis redescendons au village pour l’administratif.
Une fois la paperasse terminée, il nous tarde de regagner le camp. Nous lançons le feu sous le brasero. Pour le dîner, nous ferons griller des filets de pigeons tués la semaine précédente, accompagnés de cèpes fraîchement ramassés sur notre lieu de villégiature. Des petits piments doux et les dernières tomates du potager compléteront ce premier repas, dans un calme oublié où