Selon l’inventaire forestier 2017 établi par l’Institut national de l’information géographique et forestière, la superficie forestière française augmente de 0,7 % par an depuis 1985. Ainsi, de 14 millions d’hectares en 1985, la France métropolitaine compte aujourd’hui 17 millions d’hectares de forêts, couvrant 29 % du territoire. Environ 12,5 millions d’hectares appartiennent à des propriétaires privés, soit 75 % de la forêt, faisant figurer la France parmi les pays qui ont le plus fort taux de forêt privée en Europe. On répertorie ainsi 3,5 millions de propriétaires forestiers privés, 16 % se rattachant aux communes (forêts publiques) et 10 % à l’État (forêts domaniales). Publiques ou domaniales, ces forêts sont gérées par l’Office national des forêts (ONF). Dans le domaine privé, certains propriétaires disposent de vastes domaines, mais la majorité des forêts privées se composent de petites parcelles divisées souvent à la faveur d’héritages.
Qu’elles soient publiques ou privées, les forêts sont soumises au Code forestier, applicable aux bois et forêts indépendamment de leur régime de propriété. Pour des raisons historiques, les forêts publiques sont plus importantes dans l’Est et plus rares dans l’Ouest. La forêt d’Orléans est le plus grand massif domanial, avec une surface d’environ 35 000 ha. La part de la forêt privée est plus élevée dans l’Ouest que la moyenne nationale. Elle dépasse 90 % pour les régions Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine. La région Grand Est est la seule où la forêt privée est minoritaire, avec 45 %.
Les forêts domaniales
La surface des forêts domaniales n’évolue pas depuis 1985 et couvre environ 1,5 million d’hectares. La France totalise 1 300 forêts domaniales, dont la moitié est issue des anciennes forêts royales, l’autre étant constituée de forêts abbatiales confisquées par l’État sous la Révolution, de forêts acquises depuis 1914, de dunes boisées et de
