Car il est impossible de dissocier Jean-Pierre Jabouille de son aventure avec Renault. Il aura été un pionnier dans l’histoire du sport automobile en général et français en particulier, en étant un maillon essentiel dans le développement de la motorisation suralimentée, remise au goût du jour en F1 par Renault. place lors du Grand Prix de France 1975 avec une Tyrrell. Cette même année, Renault, sous l’impulsion de son P.-D.G. Bernard Hanon et de François Guiter d’Elf, lance le projet d’une équipe de F1 dont le moteur serait suralimenté par un turbo (de camion au début). Jean-Pierre Jabouille, réputé bon metteur au point, amoureux pointilleux de technique, est sollicité par Renault. Il connaît la plupart des acteurs qui tentent ce pari un peu fou. Rendre fiable et surtout utilisable un petit moteur V6 de 1 500 cm en F1 est une véritable gageure. Malgré des essais peu encourageants, une Renault F1 Turbo est engagée pour la première fois en grand prix au mois de juillet 1977. C’est à 35 ans, un âge auquel les pilotes d’aujourd’hui songent à la retraite, que Jean-Pierre Jabouille voit enfin son rêve de F1 se concrétiser durablement. Il lui faudra pourtant attendre deux ans pour faire triompher, en France, sa Renault F1 Turbo à Dijon. Un an plus tard, il est victime d’un accident au Canada. Après un retour avorté chez Ligier, sa carrière de pilote de F1 en restera là, mais on le reverra en course au volant d’une Peugeot 905 au Mans. Avant de se voir confier la direction de Peugeot Sport. C’est à ce poste qu’il s’activera pour engager la marque de Sochaux en F1 en tant que motoriste à partir de 1994, sans le succès espéré.
