‘‘Rien ne prouve que je serais allé en F1. Rien ne prouve non plus que je n’y serais pas allé. Mais je sais d’où je viens: barman à Sanary. Des fils d’ouvrier en F1, je n’en connais pas.’’
Votre premier souvenir automobile?
Cela devait être une voiture à pédales. Rouge sans doute… Mais ce qui m’a vraiment marqué, c’est la première fois que j’ai vu une Testarossa noire, garée sur le port de Sanary. Quand je l’ai entendue arriver, quand elle s’est garée… C’était un ovni à l’époque.
Et ensuite, comment l’automobile est-elle devenue un élément essentiel de votre vie?
J’ai fait des études pour être pilote d’avion de chasse. Mais on a décelé chez moi une petite faiblesse sur la reconnaissance des couleurs. On m’a donc expliqué que je ne pourrais pas être pilote d’avion. Du coup j’ai dit: ce n’est pas grave, je serai pilote de voitures! C’est le genre de bêtise que l’on dit quand on est jeune. Mais il se trouve que les bêtises se sont réalisées.
J’ai connu un monsieur qui s’appelait Marc Ranucci, qui avait gagné la Coupe Renault 5 GT Turbo, en 1985 je crois. En 1991, je faisais l’imbécile sur la route entre Sanary et Bandol. Il m’a dit: plutôt que de faire n’importe quoi, on va te mettre sur un circuit. De là, j’ai mis de l’argent de côté, j’ai acheté
