rente ans de bons et loyaux services au compteur, six générations sans jamais dévier d’un iota… La Classe E est à Mercedes ce que le 501 est à Levi’s : un classique qui évolue toujours à la marge pour ne froisser personne, surtout pas lui. Berline tricorps, forme de carrosserie héritée de la fameuse Ponton, elle cultive depuis lors l’art du voyage, le confort et la réputation de robustesse. Toutefois, depuis quelques années, la Classe E traverse quelques turbulences, attaquée dans sa propre famille par une kyrielle de SUV et maintenant ringardisée par l’EQE, version (sans doute de transition) 100 % électrique. À Stuttgart, personne ne croit à la disparition programmée de la Classe E. La 6e génération (W214) fait son retour en s’appropriant la plateforme MRA2 (Modular Rear Architecture), qu’elle partage avec les Classe C et Classe S. Elle flirte avec les 5 m de long, a un empattement de 2,96 m et s’efforce de rester sous les 1,5 m de haut. Le style cultive l’ambiguïté avec un avant qui s’organise autour d’un
