nneau de vitesse du circuit de Mortefontaine, mardi, 11 heures. Coup de chance avec la météo, la piste est archi-sèche. J’ai des fourmis dans la jambe droite et le pied qui ne demande qu’à s’écraser au plancher pour enfin savoir à quoi ressemble la poussée d’une Tesla de 1 034 ch. Celle dans laquelle les instagrameurs du monde entier font des stories en selfie et en criant comme des groupies. Et en surjouant les G d’accélération avec un réalisme aussi convaincant que celui de Marion Cotillard dans . Mais derrière ce folklore, il y a une vraie question. Avec quoi peut-on comparer l’accélération d’une Model S Plaid ? Pour tenter d’y répondre, il faut déjà la chiffrer de façon rigoureuse, soit dans les mêmes conditions que l’ensemble des pompes à feu que nous présentons habituellement. Surtout ne pas s’en tenir au seul 0 à 100 km/h annoncé par Tesla, qui est mesuré selon la norme du magazine américain ne tenant pas compte de la phase de mise en mouvement de la voiture au démarrage, c’est-à-dire des trente premiers centimètres de l’accélération. Précisément là où il faut arracher 2,2 tonnes du sol, une paille. Bref, si l’on veut comparer des pommes, il est impératif d’utiliser la même balance. A ce propos, la Model S Plaid fait monter l’aiguille à 2 217 kg exactement sur nos plateaux de mesures (47 Bon. Au moins, on connaît la vraie raison de ce « bottage » en touche. Cela n’a absolument rien à voir avec le fait de prendre le risque d’être comparé à une concurrente directe qui en offre plus pour deux fois moins cher. Rien du tout.
