’est incroyable comme l’Angleterre a pu marquer la culture populaire des années 60. Quatre garçons issus de Liverpool ont révolutionné l’univers musical en lançant la pop music. Le plus célèbre des agents secrets de Sa Gracieuse Majesté débarque sur le grand écran et la minijupe investit les quartiers branchés londoniens, avant de se répandre dans le monde comme une traînée d’étoffe. Derrière les Beatles, James Bond et la mode, la Perfide Albion y ajoute aussi ses fameux roadsters générant un plaisir automobile unique. Cette catégorie à part qui s’exporte bien au-delà du Channel connaît à cette époque un véritable âge d’or. D’abord, parce que les réalisations d’alors bénéficient d’une technologie à la page, aussi bien côté moteur que côtés trains roulants ou freinage. Ensuite, parce qu’elles y ajoutent un charme inimitable. Enfin parce qu’elles sont nombreuses. De l’élitiste et superbe Jaguar Type E roadster à la radicale et minimaliste Lotus Seven, en passant par l’inusable Morgan Plus qu’elle récupère à partir de 1956 en fait une redoutable sportive. Les nombreux succès qu’elle engrange en rallye ou sur circuit et ses quelques participations aux 24 Heures du Mans rappellent qu’elle n’a pas que ses formes pour elle. Son six-en-ligne, qui passe à 2 912 cm à partir de 1959, lui apporte encore davantage de prestance, même si son appellation 3000 peut faire l’effet d’une publicité mensongère, auprès d’un esprit procédurier qui l’aurait plutôt baptisée 2900…
