Le Journal du dimanche

Une éducation sentimentale

Elle est si belle cette terre. Sa couleur ocre gorgée de soleil, sa végétation luxuriante, ses hauts plateaux faits de promesses et de croyances ancestrales. Les gens vivent dehors, rient beaucoup, ils jurent qu’ils sont, on va projeter pour l’inauguration du Vox, il faut prévenir les gens des montagnes et ceux des campagnes ! Le narrateur a bien compris que tout ne tournait pas rond, peu importe, va réconcilier les fâcheux, son père lui a promis. Mais ce n’est pas si simple, la baleine est blanche, Herman Melville serait-il raciste ? D’ailleurs qui est Melville et quel rapport avec Moby Dick, se demandent les autochtones. La rumeur enfle, il va y avoir du grabuge, peut-être même une révolte, on dit qu’au bord de la mer les gens ne s’aiment pas, dans les collines non plus, la faute à la grande Zohra. La grande Zohra ? Le surnom du général de Gaulle. Le narrateur aimerait tant que l’inauguration soit un succès. Pour l’amour du père, et celui de la mère, pour l’amour de John Huston et de Gregory Peck, et pour Moby Dick, le cachalot naturellement.

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