LA PANTAGRUÉLIQUE BRITANNIQUE FAIT PREUVE D’UNE AGILITÉ ÉBOURIFFANTE. PLAISANTE. ÉNERVANTE… COMMENT CE CANAPÉ MOTORISÉ FAIT-IL POUR SE COMPORTER SI SEREINEMENT ?
AU PROGRAMME DU JOUR, LA VALLÉE DE L’ENFER ET L’AUBRAC, EN LONG, EN LARGE, ET SI JE SUIS JOUEUR, EN TRAVERS.
Elle est née pour ça. Aller loin, via les grands axes, puis les quitter le plus tôt possible pour profiter de son potentiel routier. La Bentley Continental GT, troisième du nom, n’est plus commercialisée et sera remplacée très rapidement par un modèle V8 hybride. La GT est peut-être la voiture dont le patronyme correspond le plus à sa vocation. « Grand Tourer », comme disent les Britanniques, soit l’art de faire des kilomètres, avec ou sans but précis, mais surtout sans sensation de fatigue une fois arrivé. L’appellation ratisse large.
Une 911 est une GT, au même titre qu’une DB12, une M8 ou une Roma. Abattre un Paris-Deauville à bord de ces quatre autos est un régal mais, croyez-nous, la Continental GT distille un truc en plus. C’est quoi, donc ? Bonne question. Il y a déjà le charisme de la Bentley. Je ne dis pas que les rivales sont sans saveur. Je dis qu’elle est la seule du segment à exhiber cette plastique hors du temps. Le profil est élancé, occupé aux deux