La firme britannique croit-elle à son discours ? « C’est une toute nouvelle voiture, qui signe à la fois la volonté d’innover et la fidélité au passé de la marque », assène Mike Sayer, responsable de la communication produit. Une toute nouvelle voiture qui n’en est pas une, car en dépit des propos très engagés voulant nous convaincre que cette quatrième génération de GT fout un grand pied dans la fourmilière, la base reste identique. Ce qui n’est pas un reproche, loin de là. A sa commercialisation, à la fin de l’été, la Bentley sera d’office disponible en coupé et en cabriolet. En toile, le couvre-chef, évidemment : on respecte les traditions. D’ailleurs, les toits en dur rétractables ne sont plus à la mode et cela aurait alourdi une balance déjà chargée. « L’auto est près de 200 kg plus lourde qu’avant », sourit Mike. Au rythme où vont les choses, le permis poids lourd ne va plus suffire…
La GT, millésime 2025, O.K. La nervure qui court tout le long du profil serait aussi plus marquée. « Serait » car, ayant eu l’occasion de voir la troisième et la quatrième génération côte à côte, il aurait fallu venir avec son rapporteur pour vérifier l’angle de cette arête. Derrière, les feux plus étirés . Peut-être pressentez-vous un brin de perplexité de ma part ? A raison. Daniel Harding, chargé du comportement routier chez Bentley, a beau nous certifier qu’il s’agit d’un nouveau châssis, les proportions entre les deux modèles sont tellement similaires que la méfiance prévaut. D’autant que l’empattement et la largeur des voies sont identiques, au millimètre près… Ce qui change, à coup sûr, ce sont les liaisons au sol. Pas les doubles triangles avant ni le multibras arrière, qui sont toujours en aluminium, mais les amortisseurs, pilotés en continu, qui ne sont plus à trois chambres. Ils sont remplacés par des organes en provenance de chez ZF à double soupape, et Daniel Harding en vante les mérites : Voilà qui donne envie d’essayer, n’est-ce pas ?