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L'Histoire de Mark: Confiance Aveugle 3
L'Histoire de Mark: Confiance Aveugle 3
L'Histoire de Mark: Confiance Aveugle 3
Livre électronique308 pages3 heures

L'Histoire de Mark: Confiance Aveugle 3

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À propos de ce livre électronique

Mark Gattison a évité l’amour et l’engagement durant toute sa vie d’adulte. Pas intéressé par quelque chose de plus qu’un coup d’un soir ou une brève rencontre dans une arrière-salle, il est l’incarnation du bon vivant. Will Parkinson est l’homme qui le défend, l’homme qui le comprend, l’homme que Mark appelle son meilleur ami. Quand Will devient perturbé et un peu distant, Mark décide de lui trouver un petit ami. Peu familier avec le concept lui-même, Mark pense que Will a besoin de quelqu’un qui le rende heureux. Ce que Mark ne sait pas, c’est qu’il est sur le point d’être surpris. Il est sur le point de se faire renverser par la seule chose qui se tenait juste sous son nez depuis le début.

LangueFrançais
ÉditeurN.R. Walker
Date de sortie23 oct. 2015
ISBN9781311850355
L'Histoire de Mark: Confiance Aveugle 3
Auteur

N.R. Walker

N.R. Walker is an Australian author, who loves her genre of gay romance. She loves writing and spends far too much time doing it, but wouldn't have it any other way.She is many things; a mother, a wife, a sister, a writer. She has pretty, pretty boys who live in her head, who don't let her sleep at night unless she gives them life with words.She likes it when they do dirty, dirty things...but likes it even more when they fall in love.She used to think having people in her head talking to her was weird, until one day she happened across other writers who told her it was normal.She's been writing ever since...

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    Aperçu du livre

    L'Histoire de Mark - N.R. Walker

    L’histoire de Mark

    L’histoire de Mark

    Confiance Aveugle 3

    N.R. Walker

    Mentions légales

    Artiste pour la couverture : N.R. Walker

    Éditrice : Erika Orrick

    Blindside © 2013 N.R. Walker

    Première édition : Juin 2013


    Smashwords Edition 2021


    Traduit de l’anglais par Bénédicte Girault

    Relecture et corrections par Lady L & Plume


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    Cette œuvre littéraire ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, y compris la reproduction électronique ou photographique, en tout ou en partie, sans une permission écrite expresse. Tous les personnages et les événements décrits dans ce livre sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes réelles vivantes ou décédées serait purement fortuite. La couverture est utilisée à des fins d’illustration seulement ; toute personne représentée sur cette couverture est un modèle.

    AVERTISSEMENT

    Ce livre contient des situations qui peuvent être choquantes pour certaines personnes : langage graphique, situations adultes.

    Reconnaissance Des Marques

    L’auteur reconnaît le statut de marques protégées comme appartenant légalement aux propriétaires des marques commerciales suivantes, mentionnées dans cette œuvre de fiction :

    Yoda : Lucasfilm LTD.

    Sam Adams : BBC Brands, LLC

    Starbucks : Starbucks Corporation

    Wonder Woman : DC Comics

    Jeep : Chrysler LLC

    Batman : DC Comics

    Speedo : Speedo International Limited

    Lycra : Invista North America S.A.R.L.

    Botox : Allergan Inc.

    Magneto : Marvel Characters, Inc.

    Marvel : Marvel Characters, Inc.

    Ghost : Paramount Pictures Corporation

    Barbie : Mattel, Inc.

    Casablanca : Warner Bros.

    Die Hard : Twentieth Century Fox Film Corporation

    Pringles : The Procter & Gamble Company

    Mr Freeze : DC Comics

    Forrest Gump : Paramount Pictures Corporation

    Patriots : New England Patriots L.P.

    Frosted Flakes : Kellogg North America Company

    Punk’d : Viacom International Inc.

    Star Trek : Paramount Pictures Corporation

    Cookie Monster : Sesame Workshop

    Sesame Street : Sesame Workshop

    Iron Man : Marvel Characters, Inc.

    Hulk : Marvel Characters, Inc.

    Captain America : Marvel Characters, Inc.

    Hawkeye : Marvel Characters, Inc.

    Teletubbies : Ragdoll Worldwide LTD

    The Walking Dead : TWD Productions LLC

    Zorro : Zorro Productions, Inc.

    Toy Story : Disney Enterprises, Inc.

    Buzz Lightyear : Disney Enterprises, Inc.

    Star Wars : Lucasfilm LTD.

    Kleenex : Kimberly-Clark Corporation

    Cheers : Paramount Pictures Corporation

    Dédicace

    Pour Will…

    L’histoire de Mark

    Chapitre Un

    Je dérochai le téléphone.

    — Mark Gattison à l’appareil.

    Un autre appel, un autre client, un autre vendredi après-midi où dix-sept heures n’arriveraient jamais assez vite. Je m’adossai à ma chaise et laissai ma tête tomber en arrière tandis que je parlais au client, répondant à ses questions, résistant à l’envie de gémir.

    Ou de jeter quelque chose sur la foutue horloge sur le mur.

    Je parvins à terminer l’appel sans offenser qui que ce soit quand Will passa sa tête par-dessus mon poste de travail. Il me fit sourire.

    — Hey !

    Il me rendit mon sourire, contourna la paroi qui nous séparait pour venir de mon côté et se pencha contre mon bureau.

    — Que fais-tu ce soir ? demanda-t-il. Tu as des plans ?

    — Comme d’habitude, je pense, répondis-je, en m’étirant.

    — Le Kings ?

    — Ouais. Et toi ? Quels sont tes projets ?

    — Oh, je pourrais sortir, dit-il. Pas encore sûr.

    — Tu devrais venir au Kings avec moi, dis-je, haussant les sourcils dans sa direction.

    Hartford était une ville de taille raisonnable, malheureusement avec des bars gay-friendly plutôt limités. Le King and Queens, ou juste Kings comme il était communément appelé, était l’un d’eux. Je travaillais avec Will depuis un certain temps, donc, un week-end je l'avais vu dehors. Il était avec un gars, alors il n’avait pas vraiment eu besoin de m’expliquer son orientation sexuelle.

    Je devais le faire, cependant. Ce soir-là, en particulier, il m’avait vu avec une femme et le lundi suivant, Will avait essayé d’évaluer ma réaction au fait que je l’avais vu bécoter un gars quelconque. J’avais ri et lui avais dit que je n’avais pas de préférence.

    — J’aime les femmes, lui avais-je répondu, puis je l’avais poussé du coude. Et j’aime les hommes.

    Ses yeux s’étaient écarquillés et il avait rougi.

    — Oh… !

    — Je n’ai pas de préférence pour l’un ou l’autre, avais-je répondu avec désinvolture. Tout ce qui peut correspondre à mon envie pour la nuit.

    — Alors, pas de petite amie ? avait-il demandé.

    Puis il s’était raclé la gorge.

    — Ou de petit ami ?

    J’avais ricané.

    — Euh… Non. Je n'aime pas les engagements.

    Will avait ri à cela, puis notre patron était entré, si bien que nous avions repris notre travail. Et depuis ce jour-là, nous étions devenus de bons amis. Les meilleurs amis.

    Will Parkinson était un homme formidable. Il était mignon. Il avait des cheveux blonds, couleur de sable, des yeux bleu-gris et un sourire qui me faisait sourire. Il était probablement l’un des rares hommes avec qui je passais du temps et avec qui je ne m’étais jamais retrouvé au lit.

    Et depuis que Carter avait emballé ses affaires et avait déménagé à Boston, il y a deux ans, je n’avais pas exactement beaucoup d’amis proches. Je parlais à beaucoup de gens, sortais avec eux pour aller boire un coup, ou finissais par un coup rapide.

    Mais personne qui me connaissait.

    Non pas que Will ait remplacé mon meilleur ami, Carter, mais, eh bien… Eh bien, en quelque sorte, il l’avait fait.

    Je le regardai, toujours appuyé contre mon bureau, poussant du doigt le petit Yoda qui agitait sa tête sur mon bureau.

    — Hey, Will, as-tu envie d’aller à ce festival samedi ?

    Wil me regarda et haussa les épaules.

    — Celui du film étranger ?

    — Ouais, celui que tu voulais aller voir.

    Il m’adressa un sourire.

    — D’accord, bien sûr.

    — Donc, veux-tu sortir avec moi ce soir ? lui demandai-je à nouveau.

    Il n’avait pas l’air très intéressé.

    — Je ne sais pas…

    Je bondis de ma chaise et me tins devant lui, enfonçant mon doigt dans sa joue, essayant de le faire sourire.

    — Allez, Will ! Tu sais que tu le veux.

    Il leva les yeux au ciel, mais m’adressa un demi-sourire. Il souffla.

    — Tu ne vas pas encore me laisser là-bas, hein ? demanda-t-il. Tu trouves un quelconque rencard pour la nuit et je finis par prendre un taxi tout seul pour rentrer à la maison.

    — Nan, déclarai-je. Ce soir, ma mission est de faire en sorte que tu baises.

    — Mark…

    — Allez, Will ! gémis-je. Cela fait combien de temps ?

    Je ne lui laissai pas le temps de répondre.

    — Trop longtemps, voilà combien ça fait. Aucun homme gay ne devrait s’abstenir aussi longtemps que tu le fais. Ce n’est pas naturel.

    — Ce n’est pas parce qu’à toi tout seul, tu essaies d’influencer les statistiques concernant le sexe gay, que cela signifie que nous autres, nous devions le faire.

    — Je ne suis pas le seul à le faire. Crois-moi, il faut plus que quelques mains, dis-je, agitant mes sourcils de manière exagérée. Quoi qu’il en soit, tu as été un peu grognon ces derniers temps. Cela pourrait améliorer ton humeur.

    — Un peu grognon ?

    — Ouais, pas comme tu es d’habitude, expliquai-je. Ce sourire sexy est porté disparu, ces derniers temps.

    — Vraiment ? dit-il sèchement.

    — Ouais, Will. Veux-tu me dire ce qu’il se passe ?

    Mais le téléphone sur mon bureau sonna. Je m’éloignai de mon ami et décrochai.

    — Mark Gattison à l’appareil.

    — Est-ce la voix qui dit « je suis un adulte ? » demanda la personne. Ou la voix qui dit « le patron est là, je dois agir comme un adulte » ?

    Je reconnus qui parlait.

    — Isaac ?

    — Oui, c’est moi, répondit-il. Carter voulait que je t’appelle au travail. J’espère que cela ne te dérange pas.

    — Non, pas du tout, dis-je, souriant à Will qui me regardait. Que puis-je faire pour toi, beauté ?

    — Et voilà le Mark que je connais.

    Je me mis à rire.

    — Non, sérieusement.

    — Qu’est-ce qui est sérieux ? demanda-t-il. Ce que tu peux faire pour moi ou le fait que je sois beau ?

    — Oh, tu es tout à fait beau, répondis-je en riant.

    Will leva les yeux au ciel et retourna à son bureau.

    — Carter voulait que je te fasse savoir que nous venions à Hartford le week-end prochain.

    — Pour de vrai ?

    — Oui, pour de vrai, répondit Isaac. Je suis censé te le dire avant que tu fasses des plans.

    — Je changerais n’importe quel plan pour toi, dis-je.

    — Tu flirtes encore ! dit Isaac. Carter te rappellera plus tard.

    — D’accord, je vais attendre avec impatience. À bientôt.

    Je raccrochai le téléphone et regardai au-dessus du mur de ma cellule.

    — Devine quoi ?

    Will sourit et secoua la tête.

    — Tu vas annuler tes plans avec moi pour une belle personne que tu es excité de voir.

    — Non, tu sors toujours avec moi ce soir et je souffrirai pendant le festival du film étranger avec toi demain, dis-je, dardant mon regard sur lui. La nouvelle excitante est que Carter et Isaac viennent ici le week-end prochain.

    — Pour faire quoi ?

    — Je ne sais pas, je n’ai pas demandé, dis-je. Tu vas les rencontrer.

    — Oh !

    — Ouais, ça va être amusant. Ils sont vraiment cools.

    — Alors, nous sortons toujours ce soir ?

    — Ouais, tu ne vas pas t’en sortir aussi facilement.

    — Rien avec toi n’est facile, dit Will.

    Puis il releva les yeux de son clavier.

    — Sauf toi.

    Je soupirai fort.

    — Je ne suis pas facile, dis-je, prenant ma propre défense. C’est juste que je ne suis pas difficile à satisfaire.

    Will éclata de rire, puis inclina la tête vers l’horloge sur le mur.

    — Il est temps de rentrer à la maison, me dit-il.

    Je déconnectai mon ordinateur et rangeai mon bureau, mais Will était prêt avant moi.

    — Je te retrouve là-bas, dit-il tandis qu’il sortait du bureau.

    — Ne veux-tu pas que j’appelle un taxi et que je passe te chercher ?

    Il secoua la tête.

    — Nan, ça va aller.

    — Tu ne vas pas me faire faux bond, hein ?

    Will sourit à cette idée.

    — Je n’en rêve même pas. À tout à l’heure, vingt-et-une heures.

    Fidèle à sa parole, il arriva à vingt-et-une heures. Il entra, vêtu d’un jean noir et d’une chemise blanche, ses courts cheveux blonds coiffés. Il avait l’air très beau. Il sourit quand il me vit, ses dents aussi lumineuses que sa chemise. J’avais déjà bu quelques bières au moment où il entra et me sentais planer un peu.

    Je lui tendis une bière et me penchai vers lui afin qu’il m’entende.

    — Salut, bel étranger.

    — Tu es là depuis longtemps ? me demanda-t-il à l’oreille.

    — Quelques bières, répondis-je, comme si c’était une unité de temps universellement reconnue.

    Il comprit, parce qu’il hocha la tête. Nous nous tenions si près que je sentis une bouffée de son eau de Cologne.

    — Tu as l’air sexy et tu sens bon, lui dis-je.

    Je reculai afin qu’il puisse voir mon visage et j’agitai mes sourcils.

    — Maintenant, voyons voir si je peux te trouver quelqu’un.

    Il secoua la tête, prit une gorgée de sa bière et balaya la foule du regard, ce que je pris comme mon signal. Je me tins à côté de lui, afin que nous soyons tous les deux face à la foule et posai mon menton sur son épaule pour qu’il puisse m’entendre.

    — Que penses-tu de lui ? dis-je, pointant ma bière vers un gars. L’homme avec la chemise noire ?

    Will secoua légèrement la tête, si bien que je passai à un autre homme, puis au suivant et à un autre après ça. Mais il n’était intéressé par aucun d’entre eux, si bien que je lui suggérai une autre bière et une danse, et il se détendit un peu après ça.

    Les gens nous confondaient très souvent, nous prenant pour un couple ou du moins pour des copains de baise. Nous étions proches. Nous buvions ensemble, nous dansions ensemble, parfois nous repartions ensemble. Mais c’était tout.

    J’avais appris une leçon avec Carter. Les meilleurs amis ne baisaient pas ensemble. Bien sûr, les couples qui devenaient les meilleurs amis le faisaient, mais pas dans le genre platonique. J’avais eu beaucoup d’amitiés qui avaient piqué du nez après que nous ayons eu des relations sexuelles parce que les choses étaient devenues compliquées.

    Et je n’aimais pas les choses compliquées.

    De plus, je tenais trop à Will pour le perdre. Donc, c’était une ligne que nous avions convenu de ne jamais franchir. Je me souvins avoir dit, il y a six mois environ, au bar, que non, Will et moi n’étions pas ensemble.

    — Nous sommes comme des petits pois et des carottes, avais-je dit, faisant ma meilleure imitation de Forrest Gump, et Will avait éclaté de rire.

    Il avait affirmé qu’il était la carotte et que j’étais les petits pois, donc j’avais présumé que nous étions bien.

    Voilà comment étaient les choses entre nous.

    Même si Will n’était pas intéressé à l'idée de ramener un gars chez lui, j’étais fidèle à ma parole. Comme il l’avait demandé, je ne le quittai pas et ne le laissai pas rentrer seul. J’étais bien trop content de partir quand Will voulut y aller.

    J’appréciai même le festival du film. Pas mon premier choix sur la façon de passer un samedi soir, mais Will voulait y aller, alors je l’accompagnai pour lui tenir compagnie.

    Un film français et un film espagnol plus tard, nous dînions dans un café local, près du cinéma.

    — L’espagnol n’était pas trop mauvais, lui dis-je. Meilleur que le premier.

    — Oh, s’il te plaît ! dit-il, posant son burger. Ce que tu veux dire c’est que le gars dans le film espagnol était plus sexy.

    — Eh bien, il y a de ça, admis-je avec un sourire. Penelope Cruz est sexy également.

    Will n’avait jamais vraiment compris que j’aimais les femmes. Non pas qu’il soit contre, c’était juste qu’il n’en parlait pas. Il leva juste les yeux au ciel et prit une bouchée de son burger, le mâchant pensivement.

    — Tu sais ce dont tu as besoin ? demandai-je.

    Il leva les yeux vers moi, avec un mélange de curiosité et de peur sur son visage.

    — Quoi donc ?

    — Un petit ami.

    — Un quoi ?

    — Un petit ami, répétai-je. Quelqu’un de permanent. Quelqu’un qui peut aller au cinéma, aux marchés aux puces et toutes ces conneries.

    — Tu ne veux plus venir avec moi désormais ? demanda-t-il.

    — Will, j’irais n’importe où avec toi, lui répondis-je sérieusement.

    Son front se plissa, comme s’il ne comprenait pas.

    — Mais ?

    — Mais, je pense que c’est pour ça que tu ne veux plus de coups rapides, lui dis-je. Parce que tu n’es pas intéressé par les rencontres d’une nuit. Tu veux quelqu’un pour sortir avec.

    Il avala sa bouchée de nourriture et prit une gorgée de son soda.

    — Je sors avec toi.

    — Tu veux avoir une relation avec quelqu'un. Tu sais : cœurs, fleurs, câlins sur le canapé, monogamie, ce genre de choses, expliquai-je. Des concepts dont je ne vois pas vraiment les bénéfices, pour être honnête, mais beaucoup de gens, si. Apparemment.

    Will eut un petit rire.

    — C’est comme un langage totalement différent pour toi, non ?

    Je posai ma main sur mon oreille.

    — Je suis désolé, je ne parle qu'en anglais.

    Will poussa son assiette vers moi, sachant que j’allais finir ses frites. Je le faisais toujours.

    — Je ne sais pas ce que je veux, dit-il tranquillement.

    — Tu veux que je te trouve quelqu’un de sexy et de bien monté, déclarai-je. Il aura besoin d’avoir le tampon d’approbation de Mark avant que je le laisse t’approcher, cependant.

    Will sourit.

    — Reste-t-il un seul gars à Hartford avec qui tu n’as pas eu la moindre relation sexuelle ?

    — Est-ce une condition préalable ? demandai-je avec sérieux. Parce que cela va réduire la liste. Beaucoup.

    Will se moqua de moi.

    — Je sais que cela va beaucoup la diminuer, mais oui, c’est une condition préalable. Je ne peux pas être avec un gars si tu as vu sa queue.

    Je m’adossai à mon siège et gémis.

    — Maintenant, c’est toi qui rends les choses difficiles.

    Je secouai la tête.

    — Je ne sais pas pourquoi tu n’as pas de mecs accrochés à toi. Tu es sexy, tu as un meilleur ami fabuleux et ton engin fait plus de vingt centimètres.

    Will me dévisagea.

    — J’ai vu ta queue, lui dis-je en finissant ses frites.

    Will se mit à rire à nouveau, puis il soupira.

    — Peut-être que c’est parce que tous ceux qui ont la moitié d’un cerveau correct pensent que nous sommes ensemble ? dit-il comme si c’était une question.

    — Alors, nous devrions essayer d’aller dans des endroits différents, suggérai-je. Toujours ensemble cependant, toi et moi. Juste dans des bars différents.

    Puis j’ajoutai :

    — Et ton rendez-vous. Et si j’amène quelqu’un également…

    Toi ? Amener un rendez-vous ?

    — Ouais, j’ai des rendez-vous, dis-je, agitant la paille de mon soda dans sa direction. Quoi qu’il en soit, le week-end prochain quand Carter et Isaac seront là, nous devions aller dans un endroit agréable. Je te trouverai quelqu’un et nous irons quelque part où ce ne sera ni un bar ni un club.

    Il accepta à contrecœur.

    — Bon, très bien. Mais souviens-toi : personne avec qui tu sois allé.

    Sérieusement, à quel point cela pouvait-il être difficile ?

    Chapitre Deux

    Apparemment, c’était foutrement difficile. Je veux dire, il y avait encore beaucoup d’hommes à Hartford avec des queues que je n’avais pas vues, mais penser que l’un d’entre eux puisse être digne de William Parkinson était la partie la plus difficile.

    Je voulais le meilleur pour lui. Ce n’était pas pour une simple aventure d’une nuit. Je devais chercher quelqu’un qui pouvait être un petit ami, et c’était tout un ensemble de critères différents.

    Ils devaient être dignes.

    Quand vendredi soir arriva, et après que nous ayons commandé une pizza, Will était assis sur mon canapé passant en revue la courte liste d'hommes qui pourraient éventuellement convenir.

    — Tu ne peux pas être sérieux ! dit-il. Qu’est-ce qui te fait penser que tu as ton mot à dire sur la personne avec qui je vais sortir ?

    — Eh bien, répondis-je depuis la cuisine. Je ne vais pas laisser mon meilleur ami sortir avec n’importe qui.

    — Et si j’en venais à apprécier un homme, mais pas toi ?

    — Tu vois, c’est pour ça que je vais le choisir, expliquai-je. Je sais ce que tu aimes. Le gars doit travailler, aimer la nourriture italienne et les films étrangers. Seigneur, j’ai même pris en compte tes goûts déplorables en musique.

    — Ouais, merci, marmonna-t-il.

    — J’ai fait une liste d’hommes pour toi, sans ordre particulier. J’ai demandé autour de moi, un ami d’un ami, ce genre de choses. Les deux premiers de la liste sont des amis de mon

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