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La circadie de mes rêves: Roman
La circadie de mes rêves: Roman
La circadie de mes rêves: Roman
Livre électronique58 pages50 minutes

La circadie de mes rêves: Roman

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À propos de ce livre électronique

Toute histoire d’amour est belle, mais La circadie de mes rêves est encore meilleure. Ouvrage consacré à ce phénomène de mode qu’est le running, La circadie de mes rêves vous transporte dans cette pratique libre de la course à pied, notamment celle de l’Ultra Boucle de la Sarra qui fait rêver tant de passionnés. Accompagné de sensations fortes, ce livre vous invite donc à enfiler vos chaussures pour relever vos défis les plus fous.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Féru de sport, notamment de course à pied et de vélo, Valentin Piard prend goût à s’investir dans ce sport en plein essor qu’est le running. Au fil des années, il fait de nombreuses courses avec l’association Courir à Lyon dont il est membre. Chaque année, sa participation à l’Ultra Boucle de la Sarra est son objectif majeur.
LangueFrançais
Date de sortie21 déc. 2021
ISBN9791037743787
La circadie de mes rêves: Roman

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    Aperçu du livre

    La circadie de mes rêves - Valentin Piard

    Vendredi 15 mai 2020

    14 h 15

    Je me réveille timidement après avoir piqué un roupillon. J’ai bien fait de poser mon vendredi. Une journée placée sous le signe du repos absolu. En tête à tête avec mon café dès 7 h 30 ce matin, je ne pense qu’à cet instant que j’attends religieusement depuis un an maintenant, le grand départ des vingt-quatre heures de l’Ultra Boucle de la Sarra. Ma quatrième participation, que le temps passe vite. Mon imposant sac d’affaires, bientôt rempli à ras bord, pourrait presque me faire passer pour un vacancier estival en partance pour une expédition de plusieurs semaines. Les casquettes, crèmes solaires et autres lunettes de soleil peuvent laisser supposer à des jours heureux sous les cocotiers. Il n’en est rien quand juste à côté le combo baume de tigre, épingles à nourrice et couverture de survie me ramène trop précipitamment à la réalité.

    Plus qu’une dernière journée de préparation, ce vendredi est surtout un mélange d’appréhension et d’adrénaline. Rien de plus normal avant d’attaquer le week-end le plus important de mon année. Plongé dans ma bulle, je tourne en rond comme un rat mort dans mon 40 m², la tête focalisée sur ces deux jours que j’ai cochés depuis des semaines sur mon agenda. Ce n’est pas comme un « simple » dix kilomètres avec un plan de course dans la caboche à respecter. C’est une immersion presque totale dans l’inconnu. On a beau avoir été conditionnés au mieux pour l’événement, nous ne sommes jamais à l’abri d’aléas, aussi multiples qu’imprévisibles.

    21 h

    Une fois la bonne plâtrée de spaghetti bolo dans le ventre et tout l’équipement au point, mon assistanat de choc vient me chercher à Villeurbanne. Mes parents et mon frère sont missionnés pour m’emmener sur les lieux du crime. Vingt-cinq minutes de trajet où je peine à sortir le moindre mot de ma bouche, perdu dans mes pensées. La nuit tombe progressivement sur Lyon quand nous arrivons sur la fameuse esplanade. Frissons garantis, comme toujours. Est-ce un signe d’avoir la chair de poule juste avant d’entamer un combat de coqs ?

    Tout est prêt, l’arche est déployée, le gigantesque chapiteau blanc destiné aux coureurs est installé. Il ne reste plus qu’à prendre possession des lieux et se déconnecter du monde réel pour s’émerveiller durant les vingt-quatre prochaines heures. Embarquer dans un voyage imminent, tout sauf dépaysant, puisque nous n’irons jamais au-delà d’un kilomètre à vol d’oiseau du point de départ. S’évader, revenir sur ses pas. Puis recommencer, jusqu’à épuisement total.

    Je reconnais les habitués, salue les nombreux bénévoles jaune fluo du Lyon Ultra Run et fais connaissance de têtes nouvelles. Une fois mon dossard récupéré, puis fixé méticuleusement sur mon maillot de course, place à un rituel qui m’a toujours aidé dans mes avant-courses angoissantes ici même : me nicher tout en haut de la fameuse descente en herbe, quelques secondes durant, afin de laisser mon esprit s’évader. Le regard loin dans la pénombre, émerveillé par la ville endormie depuis peu. Mon cerveau ne pense désormais plus à rien. Le meilleur remède pour oublier le stress d’avant départ. Mais de quel stress peut-il s’agir quand on n’a rien à perdre ? Quelle que soit l’issue, qui oserait blâmer un sportif qui prend l’initiative de s’élancer sur une course de format vingt-quatre heures ? Cette Sarra 2020, je l’appréhende à vrai dire comme toutes les courses circadiennes auxquelles j’ai déjà pris part. Avec un audacieux mélange d’humilité et de panache. Le tout dans l’incertitude qui fait le charme d’un ultra.

    22 h 37

    Plus qu’une poignée de minutes avant le coup d’envoi quand l’excitation laisse subitement place au doute. Suis-je vraiment bien préparé ? Ne serait-ce pas la fois de trop ? Puis-je encore faire mieux que les précédentes éditions ? La routine du hamster qui tourne en rond non-stop ne va-t-elle pas trop peser cette fois ?

    Pour me détendre, je papote sur le spot avec mes potes de Courir à Lyon, tous ou presque vêtus de orange, qui disputent pour la plupart leurs premières vingt-quatre heures. Franck, Geoffrey, Mélanie, Matthieu, William ou encore Anthony pour ne citer qu’eux, sont tous novices sur l’épreuve reine. Habitués aux formats plus courts, ils vont devoir apprendre à supporter un effort peu banal et ô combien douloureux pour le

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