Post de Beena Paradin Migotto

C’est dans la splendeur de ses 25 ans que Françoise Hardy nous a quitté récemment. Ah non, sa nécrologie mentionne qu’elle avait 80 ans. Lorsque l’on regarde les couvertures des magazines, il est impossible de trouver une photo de la chanteuse où elle a plus de 30 ans. Personnellement, je trouve que Françoise Hardy est restée une très belle femme en vieillissant et que c’est donc encore plus choquant de voir ses années de maturité effacées. Je suis surprise qu’à chaque décès d’une chanteuse ou d’une actrice, celle-ci soit réduite à sa beauté de jeunesse. Et à son rôle d’épouse et de mère. En effet, aucune couverture n’évoque sa vie riche d’artiste. On parle de son mari, de son fils ou encore ces jupes. Si le talent, que je trouve immense, de Françoise Hardy peut être effacé d’un revers de la main, qu’en est-il de celui de Madame Toulemonde ? Jamais la nécrologie d’un homme ne mentionne en premier sa femme, ses enfants ou ses costumes ? Qu’en pensez-vous ? Ne trouvez-vous pas que cela constitue un biais de représentation majeur dans notre société ? PS : message pour mon entourage. J’ai une très belle photo de moi à 23 ans à Belle-Ile-en-Mer. Elle serait idéale pour ma nécrologie :) #Diversité #Womenempowerment #Girlpower #Egalitéhommesfemmes #patriarcat

J’ai l’immense joie de vous annoncer avec Yannick MIGOTTO que nous avons adopté un petit garçon en Inde. Il s’appelle Ryan et a 7 ans. Nous sommes encore sur le petit nuage de notre rencontre avec lui en Inde ! Notre chemin pour devenir parents n’a pas été simple et nous sommes très heureux de vivre cet aboutissement. Notre démarche pour adopter a duré près de 10 ans. J’ai envie de vous partager ce message : parfois le chemin n’est pas une ligne droite, il n’est pas élémentaire mais à la fin, les choses sont comme elles doivent être. Il n’y a pas un seul chemin pour devenir parents : la société nous offre de nombreuses possibilités dans lesquelles vous pouvez puiser. Il n’y a pas de modèle unique. Il n’y a pas d' âge idéal. Il y a ce voulez ou pouvez faire. La vie est une belle aventure où l’on n’a pas toujours tout ce que l’on souhaite et où l’on peut se réjouir de ce que l’on a et de ce que l’on est... Et qui offre de beaux rebondissements ! #parent #parentalité #joie

Lorsque je dis que je suis d’origine indienne, beaucoup de mes interlocuteurs sa lancent dans la trilogie pauvreté/caste/condition de la femme. Objectivons un peu le débat !

L’eau minérale en bouteille serait polluée. Quelle surprise ! Moi, je trouve cela assez logique en voyant la sortie du rapport de l’ANSES. Je crois qu’on ne peut pas juste jeter la pierre aux producteurs. Parce que les sources d’eau minérales ne sont pas sous cloche : elles sont impactées par les activités humaines comme les pesticides et les engrais utilisés en agriculture ou les polluants industriels. Les parties prenantes, à la source de cette pollution, ne veulent pas changer. Tout le monde a un peu raison dans cette affaire et voit midi à sa porte. Les écologistes demandent de réduire les pesticides mais je ne suis pas sûre qu’ils aient une proposition structurées pour aider les agriculteurs à construire un système pérenne pour eux. Les agriculteurs veulent maintenir les pesticides à tout prix, y compris le glyphosate comme on l’a vu récemment. De leur point de vue, ils n’ont pas d’alternative en vue. C’est un peu comme si on vous demandait d’abandonner PowerPoint pour faire des présentations mais que vous n’aviez aucune idée de comment le remplacer. Des milliers de salariés veulent maintenir leur travail dans des industries qui utilisent des pulluants éternels. On ne peut pas leur reprocher de préserver leur moyen de subsistance. Comme je suis une fille optimiste, je préfère voir le verre à moitié plein. Parce que je suis persuadée que tous ces acteurs seront d’accord sur le fait que boire de l’eau pure pourrait être un objectif partagé. Car comme le soulignait hier Gaspard Koenig dans Les Echos, l’eau est synonyme de pureté dans notre imaginaire collectif. Alors je crois qu’il serait temps de construire un plan pour préserver et restaurer l’eau pour tous. Un plan moyen terme qui prend en compte et traite les questions de toutes les parties prenantes. Seul notre cher gouvernement pourrait l’organiser en ayant un horizon de temps plus long que la prochaine élection à venir. Même les Etats-Unis ont légiféré hier sur le taux de PFAS dans l’eau alors tout est possible ! En attendant, je continue à boire de l’eau du robinet et à trimbaler ma gourde ou à préférer au restaurant l’eau filtrée. Cela m’évite d’ajouter la pollution plastique au sujet. Et vous qu’en pensez-vous ? Ne croyez vous pas qu’il faudrait faire de l’eau pure une grande cause nationale voire internationale. #alimentationdurable #alimentationsaine #eau #sustainableliving

Bonjour, je m’appelle Beena et je suis addict à mon téléphone. Peut-être vous aussi ? C’est sans doute pour cela que la newsletter “Reclaim your Brain” de The Guardian connaît un succès phénoménal : près de 140 000 personnes s’y sont inscrites en quelques semaines. Dingue non, pour un pitch des plus simples : remettre à zéro ses habitudes avec son téléphone. Evidemment, je me suis inscrite. Car je dois l’avouer, je suis totalement addict à mon téléphone. Je me rassure en me comparant à la moyenne française qui est 5h passées devant son smartphone tous les jours. Je me rassure aussi en me disant que je l’utilise pour des raisons professionnelles mais, en vrai, il m’arrive d’être happée par l’écran et de me retrouver à scroller sans but alors que je pourrais faire des choses beaucoup plus intéressantes. David Le Breton, professeur de sociologie publie « Des visages. Une anthropologie ». Dans une interview dans Le Monde, il souligne que le visage rend possible le lien social mais qu’il disparaît aujourd’hui derrière l’écran du téléphone, détruisant toute possibilité d’interaction. Bien sûr, étant née bien avant le lancement du smartphone, j’aime quand même mieux parler aux gens irl plutôt qu’en virtuel. Je commence donc ma cure de rehab téléphonique aujourd’hui et vous ferai part de mes progrès ! Ecrite par Catherine Price, la newsletter livre pendant 5 semaines des tips actionnables pour passer moins de temps sur son écran. Son motto est “To scrolling less and living more”. Et vous, suivez-vous le temps que vous passez sur votre smartphone ? Avez-vous ce sentiment d’être dépendant de votre téléphone ? De vous faire voler du temps par lui ? Vous seriez intéressé à changer votre comportement ? Merci Laura Bokobza de m’avoir mise sur la piste de cette newsletter grâce à ton excellente infolettre Le Comment du Pourquoi ! PS : pas la peine de me dire qu’aller sur son smartphone pour recevoir une newsletter dédiée au sujet est abscons. J’en suis consciente. #innovation #gestiondutemps #efficacité #equilibrevieprovieperso

En moyenne, nous sommes prêts à dépenser 5 à 10% de moins pour un vin s’il est fait par une vigneronne plutôt que par un vigneron. Marie-Eve Lacasse relaie dans Libération le constat fait par Alicia Gallais et Florine Livat-Pécheux. Dans une étude, ces deux chercheuses de la KEDGE Business School demandent à un panel francophone combien ils sont prêts à payer un vin en fonction de la présentation d’étiquettes qu’elles ont inventées. Georges Cadieux paraît plus de confiance que Nathalie Panetier dans leur étude, alors que ce sont tous les deux des vignerons qu’elles ont sortis de leur imagination. Mon constat empirique est que le différentiel est peut être encore plus important. Je suis allée à une foire au vins de femmes l’année dernière : les bouteilles étaient entre 6 et 45€. Dans une foire aux vins classique, les bouteille sont entre 12 et 300€. Dans les deux cas, il s’agit de Côte du Rhône. Je veux bien croire que les vigneronnes, étant, pour la plupart, nouvelles sur le marché, ne pouvaient pas bénéficier de l’effet de marque de certaines maisons mais je ne comprends pas ce qui justifie des prix aussi bas pour les vins de femmes. Cet exemple du vin montre à quel point les femmes hésitent à se faire payer le juste prix pour leurs produits ou leurs services. En tant que femme, je vois régulièrement ce biais à l’action. Le pompon revient à certains de mes anciens managers, que j’ai l’amabilité de ne pas citer. Lorsque je leur demandais une augmentation, ils me faisaient comprendre que c’était très peu féminin de formuler ce genre de demande, voire jugeaient bon de parler du salaire de mon mari. Est-ce qu’on demande à un homme combien gagne sa femme avant de l’augmenter ? Qu’en pensez-vous ? Quels seraient à votre avis les mesures à prendre pour aider les femmes à demander le même prix que les hommes pour le même produit ou service ? #womanempowerment #égalitéhommefemme #girlpower #vin #wine

Si le vrac devenait glamour, est-ce que vous en acheteriez plus ? C’est la réflexion que je vous propose car en mars, c’est le mois du vrac en France. Il est organisé par Réseau Vrac et Réemploi. Celia Rennesson 🌎 , la directrice générale de l’association, souligne dans toutes ces interventions que même si la France a bien avancé sur le sujet, il reste du chemin à faire ! L’association lance pour l’occasion un site dédié à l’éducation du grand public, Consommer Vrac. Je le soutiens car je trouve que le vrac est à la fois une solution écologique et économique. J’aime acheter en vrac car cela m’évite de remplir ma poubelle de déchets d'emballages. Le vrac me permet aussi de réduire le gaspillage car j’achète la juste quantité dont j’ai besoin. Bien sûr, il y a plein de raisons rationnelles pour acheter du vrac. Mais si on le rendait glamour, ne serait ce pas une raison valable de craquer pour la formule ? En visitant récemment la boutique Valrhona à Paris, j’ai été charmée par la mise en scène léchée du chocolat en vrac. Un exemple que je trouve très inspirant en termes de design. Je pense que le vrac pourrait être un terrain d’expression et d’innovation pour les marques. Et vous, qu’en pensez-vous ? Etes-vous adepte du vrac ? Quels sont les leviers qui pourraient améliorer son adoption selon vous ? #alimentationdurable #zérodéchet #vrac #MoisDuVracETDuRéemploi #innovation

J’aime beaucoup l’expression française : “la beauté du geste”. J’y consacre ma newsletter aujourd’hui. Au sens littéral, elle m’évoque la maîtrise d’un geste jusqu’à le rendre beau par l’artisan, le parfumeur, l’architecte ou encore le cuisinier. Au sens figuré, lorsque l’on fait quelque chose “pour la beauté du geste”, il s’agit d’entreprendre une action avec grandeur et désintéressement. Un peu comme quand on écrit aujourd’hui ! Je vous partage dans ma newsletter tout ce qui m’a fait penser ces dernières semaine à cette expression aussi bien au propre qu’au figuré. Je vous mets le lien en commentaire si vous voulez vous abonner ! #créativité #innovation #inspiration #oxygène

Les enfants sont de plus en plus exclus de l’espace public mais attendus au restaurant. D’un côté, Le Monde souligne que l’exclusion des moins de 15 ans est de plus en plus courante. De l’autre côté, le Le Fooding lance son guide enfant et les restaurants étoilés leur ouvrent leurs portes d’après un article de Libération qui met en avant les propositions de menu pour enfant. D’après le Monde, que se soit dans les transports ou dans les mariages, les enfants ne sont plus les bienvenus. Les offres “no kids” se multiplient à tel point que, aux Etats-Unis, même Disney propose une offre kids free. Pour le Fooding ou pour des chefs comme Glenn Viel cité par Libération, il s’agit d’ouvrir les enfants au goût très tôt. A l’instar des restaurateurs, je trouve intéressant de se dire que l’espace public peut être une source d’apprentissage. Plutôt que d’exclure les enfants, faudrait-il rappeler à certains parents qu’ils sont responsables de faire de leur mieux pour que le comportement de leurs enfants soit compatible avec l’espace public ? Bien sûr, il n’y a pas d’obligation de résultat ! Je suis toujours surprise des comportements que je vois autour de moi. Quelques exemples récemment vécus. Que penser de l’enfant qui joue avec boucan à la petite voiture sur la tablette du siège du TGV pendant que son parent est manifestement trop absorbé par son portable ? Que penser des parents assis avec leur poussette dépliée alors que le métro est bondé ? Que penser de l’enfant auquel le parent ne demande pas de dire bonjour quand il arrive dans une maison ? Car si un enfant n’est jamais confronté à l’espace public, comment pourrait-il apprendre les règles de vie en société ? Imaginez que vous n’ayez eu le droit de quitter le nid parental qu’à 15 ans, et qu’avant vous n’ayez jamais été confronté à un voyage en train, à un dîner chez les amis de vos parents ou encore à une fête de famille : seriez-vous le même adulte qu’aujourd’hui ? La politesse n’est pas une lubie de vieux ou de bourgeois ; c’est aussi un ensemble de règles qui permettent de rendre la vie en communauté agréable et qui traduisent en modalité pratiques ce principe fondateur des droits de l’homme “la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui”. Qu’en pensez-vous ? Etes-vous favorable au développement des espaces kids free ? Avez-vous des idées pour faire avancer le bien vivre ensemble ? Construire des offres compatibles pour tous les âges pourrait être une source d’innovation ? #vivreensemble #famille #apprentissage #restaurant #education