Ça s'est passé un... 16 juin (II)
Le 16 juin 1976 : bain de sang à Soweto
Au départ, une simple manifestation d’élèves pour protester contre une décision administrative. À l’arrivée, un massacre qui va choquer la conscience universelle et affaiblir le système d’apartheid. Récit de la journée de révolte du 16 juin 1976 à Soweto. Et du crime contre l’humanité commis par les autorités sud-africaines de l’époque.
Mercredi 16 juin 1976, 8 h du matin. Comme prévu 3 jours plutôt, des milliers d’élèves de Soweto, grande banlieue située à quelques km au sud de Johannesburg, se rassemblent devant l’école Morris Isaacson. À l’appel de leur leader, Tsietsi Mashinini, ils veulent en cette période d’examens manifester contre la décision du gouvernement d’imposer l’afrikaans, la langue des Boers qui ont instauré l’apartheid depuis 1949, pour l’enseignement de certaines matières (la géographie, les mathématiques, l’histoire). Pour les jeunes Noirs de Soweto, il n’est pas question d’accepter cette mesure discriminatoire. Depuis 3 semaines, des élèves du lycée technique de Phefeni observent déjà une grève
Devant l’école Morris, la foule des manifestants enfle. Combien sont-ils ? Plusieurs milliers. Sur les banderoles qu’ils déploient, on peut lire leur opposition à l’afrikaans. Ce matin, ils comptent marcher dans tout Soweto, avant de se retrouver au stade d’Orlando. Mais la police n’est pas disposée à les laisser faire. Armée jusqu’aux dents, elle a déjà investi les rues. Et donne aux manifestants l’ordre de se disperser. Refus. Dans un premier temps, les policiers lâchent les chiens sur la foule. Ensuite, pour amplifier la panique, ils lancent des grenades lacrymogènes, avant de tirer à balles réelles. Première victime : Hector Pieterson, un garçon de treize ans, atteint dans le dos. Un photographe, Sam Nzima, immortalise le moment où Pieterson, agonisant, est porté dans les bras par son camarade Mbuyisa Makhubu, le visage ravagé par la douleur.
Champ de bataille
À l’heure du bilan, il sera question de 575 morts. Un chiffre, de toute évidence, en deçà de la réalité.
Cette photo fera le tour du monde pour montrer, à une communauté internationale hypocrite, la violence de l’apartheid. La mort d’Hector Pieterson met le feu à Soweto. Les élèves sont rejoints par d’autres habitants du township qui se transforme, en un clin d’œil, en un véritable champ de bataille où s’affrontent une armée et une police suréquipées et une population dont les seules armes, celles de la colère, se résument à quelques cailloux et des bricoles.
L’émeute gagne Soweto malgré la répression sauvage et aveugle à laquelle se livre le gouvernement. Elle s’étend à d’autres banlieues noires autour de Johannesburg et, très vite, à quasiment l’ensemble du pays. Fait significatif, des étudiants et élèves blancs manifestent à leur tour au centre de Johannesburg et expriment leur solidarité aux émeutiers de Soweto où les forces de sécurité continuent à faucher des vies.
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President, Rubinson Partners, Inc.; MTA expert advisor, Mobile Marketing Assoc.; NYU adjunct faculty member
4 sem.thank you elaine stefanik, Republican congresswoman from NY. She led the effort to force college presidents to testify before congress. In the original testimony, the Presidents of Harvard, University of Pennsylvania, MIT said that anti-semitic chants were acceptable depending on context. at least 2 and now 3 lost their jobs. Disgusting to normalize anti-semitism.