Anna Les Du Service 1314 e Gyp
Anna Les Du Service 1314 e Gyp
)M the.Merçer Collection..
à«-
No
21529?
— -
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
Brigiiam Young University
littp://www.archive.org/details/annalesduservice1314egyp
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITÉS
DE L'EGYPTE
v»/. 13-/4
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITÉS
DE L'EGYPTE
TOME XIIF
LE CAIRK
M DGGGG XIV
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITÉS
DE L'EGYPTE.
M. GEORGES DARESSY.
II
EL BENDARIEH.
un édifice; les murs en briques crues s'enchevêtrent dans tous les sens
mais ne fournissent pas les éléments d'un plan; partout ils cessent à moins
de deux mètres de profondeur, ne laissant en dessous que de l'argile com-
pacte ne contenant aucun objet.
Dans une des fosses on découvrit une certaine quantité de grains de blé
carbonisés et, tout à côté : i" une vingtaine de disques ou de masses ovoïdes
en terre cuite, de 8 à lo centimètres de longueur, percés d'un trou vers
le bord et qui peuvent avoir été des poids pour mettre au bas soit de
sennes ou filets de pèche, soit des fils de trame d'un métier à tisser;
2° une sorte de fourche en bronze à deux dents mousses, réunies, près de
la base, par une traverse plate. La monture est à douille, la longueur totale
est de m. 2 2 cent., celle des dents o m. i 2 cent., et leur écartement
m. o4 cent.; 3" les débris d'une plaque de bronze munie sur un bord
de petites dents; 4" un racloir-scie en silex brun, de m. o55 mill. de
pointe.
tienne.
Parmi les grands vases s'en trouvait un d'une forme analogue à ^, mais
avec petit rebord supérieur et, très près en dessous, quatre anses de
cation n'est probablement pas égyptienne. Une petite fiole en terre lustrée
rouge mais peinte en noir à la réserve d'une palmette est purement grecque.
Sont aussi d'importation étrangère trois vases en terre noire lustrée dont
-3- [3]
le haut est brisé, mais qui apparliennent au type piriforme avec un rudi-
ment de pied et un col assez long accompagné d'une seule anse verticale.
bronze, une flèche en bronze à deux arêtes alternées, et les débris d'un
montre que les anciens rites funéraires égyptiens étaient encore pratiqués
la ville; une seule indication bien faible sur le culte de la cité ressort du
fait qu'on y a trouvé :
1° un fragment d'une tête de bélier en granit noir
avec trou sur le front pour fixer un disque ou autre coiffure; 2" une
figurine en bronze, de m. o5 cent, de hauteur, du dieu iVlin sous sa
Maut. Comme ce sont les seuls objets religieux qui ont été trouvés, on
peut supposer que la ville rendait hommage aux mômes divinités que Thè-
bes. Ceci irait à l'encontre de l'hypothèse que j'avais émise précédemment
que Bendarieh devait être Taouah , dont l'emblème sur les monnaies romai-
nes est Horus sur le lotus; toutefois c'est peut-être à tort que l'on nomme
toujours Horus le dieu sortant de la fleur, car les figurines lui donnent
(''
Cf. Daressy, Catalogue des statues de dmnités, n°' 3822 3 et suivants.
[li] -h-
La question géographique n'est donc pas résolue d'une façon certaine
et semble ne pas devoir l'être de sitôt, les monuments qui peuvent encore
exister dans le kom étant protégés par les tombes inviolables qui les recou-
vrent. Mais c'est déjà un progrès que d'avoir pu réduire les recherches sur
l'emplacement de la vieille Taouah à une hésitation entre deux sites dis-
CHOUNI.
l'ouest d'Athribis); j'ai donc voulu vérifier ce qui restait de ce site. Actuel-
lement le kom a entièrement été rasé et au milieu des cultures ii n'en
G. Dabessy.
A TRAVERS LA MOYENNE-EGYPTE
DOCUMENTS ET NOTES'"
PAR
M. GUSTAVE LEFEBVRE
INSPECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.
§§ IX-X.
gravées sur les montants d'une niche qu'on a pratiquée dans la paroi du
fond et qui est censée représenter, je pense, le sanctuaire de ce modeste
édifice; la première chambre, plus vaste, est également nue et vide, mais
le portail qui y donne accès est décoré à l'extérieur : c'est sur le linteau que
'''
Voir les paragraphes I-\ III de cette est certainement mal fondée.
série, dans les Annales, t. XII, p. 81-96. '^
Voir un plan sommaire de ce tem-
'"'
L'estimation de Brugsch (Retse nach ple dans J. Bail, Kharga Oasis, Cairo,
der gnssen Oase El-Khargeh, Berlin, 1900, p. 68.
1878, p. 58) : r . . . Tempe! von Qasr-e'- "' DlTTEXBEKGER,0. G. /.S. , II, n°702,
Zajan etwa eineStunde sûdlich von Hil>r. donne la bibliographie de l'inscription.
par DITTE^BEB(jEl\, 0. G. I. S., 703 '". La comparaison de l'édition de Dil-
tenberger avec l'inscription originale, que j'ai vue en mars igia, m'a
amené à faire sur le texte et le commentaire quelques observations.
Le texte devrait être ainsi transcrit :
vâots 6boÎs'^' VTrèp Tfjs sis a'iiSva. Stayiovris Avtcovsi'vov I K.aîaapos tov K.vpîov
Koi TOV CTuWafTOS ' avToû oÏhov ô aiims tov lepov Koà to 11 itpovaov sk Katvtjs
TpÎTOv ''
AvTOxpaTOpos K.at(7apos Ti'tqu AîXi'ov ASpiavov AvTcoveîvov 1 2e-
€(xa-Tov EiVtTsëovs (isaopfi àxTMKaiSsKixTti («ic) *.
1. Schweinfurlh n'a plus trouvé les restes de cette ligne, pense Ditten-
berger. C'est qu'il a oublié ou de les copier ou de les retranscrire, car ils
ATAGH. — 2. eeOIC' (le mot est suivi d'un point en haut). — ^3. CYN,
non pas CYM. — /i. eniCTPATlirOY; comme l'a bien vu Dittenljerger, la
lecture de Schweinfurth TITO Y est à rejeter. Il faut supposer, étant donné
la cassure de la pierre, que H et F étaient liés, H". — 5. Il y a eu, comme
l'indique Dittenberger, quelques hésitations sur la lecture de ce mot. En
fait, le graveur avait tracé d'abord TAINIOY, puis il a transformé plus ou
moins adroitement le T en Ff. On lit donc sur la pierre TTAINIOY, mot
qu'il faut évidemment corriger en îlll^viov. — 6. KAIfllWNOC est le der-
'''
Dittenberger donne le texte de trois temple, et qui s'appelle El-Khargeh,
autres inscriptions grecques de la Grande comme l'Oasis même : il est probable que
Oasis, dont deux du grand temple de Dittenberger a confondu GiVg-eA, Ghirgé
llibls, 0. G. I. S., II, n°' 665, 669. Je a\ec Khargeh , que les Allemands ont l'ha-
Le nom du dieu ÀyLsvfj€ts a déjà été expliqué par Brugsch "' : il signifie
Amoii de Hib. Toute autre explication est fantaisiste. Quelle était exactement
mon Recueil, ni un peu plus tard, quand j'ai donné mon premier supplé-
ment, renfermant une édition corrigée, avec fac-similés, des inscriptions
grecques chrétiennes d'El-Bagaouât '''. La chapelle où se trouve ce graffitc
quités (^'. Voici donc ce texte, tracé à la pointe sur l'enduit de lait de chaux
JXJffiJr'^^-
èyw Kvpos v(io)v (sîc) toS fiaxap(j'ou) A6[ — ] ivo Hêew?.
Moi Cyrus,fils de feu Alh^ — ], originaire de Hihis.
Le nom grec de la ville est donc bien HBIZ. La préposition àizo , dont
''
Brogsch, Beise, p. 19. '''
Egypte chrétienne, I, dans Annales
'')
Sur celte nécropole, cf. W. DE Bock, S. des A., 1908, p. 179-188. Cf. G. Ma-
Matértaux pour servir à l'archéologie de let, Annales S. des A., 1909, p. ai.
1901, texte, p. 7-33, et planches III-XVL plus précise celte chapelle, les monuments
la voyelle finale n'est pas élidée, est-elle ponr â-n' ou pour à(p'? Autrement
dit, H initial de HBIE doit-il être marqué de l'esprit doux ou de l'esprit
écrire Hê<s, avec esprit rude, car si le nom grec de la ville n'avait pas eu
d'aspirée initiale, sa transcription latine aurait été Ibis, sans /*, — tout de
même que la transcription latine du nom d'oiseau lêis est ibis. Notons
cependant qu'à s'en tenir à la forme hiéroglyphique du nom de cette ville
ra
J Q "', on aurait pu être légitimement enclin à supposer l'absence d'aspirée
initiale dans les transcriptions grecque et latine. En effet, les mots grecs,
dont l'origine est un mot égyptien commençant par ra, — la plus faible des
aspirées — , ont leur voyelle initiale, qu'elle soit longue ou brève, marquée
de l'esprit doux : en voici deux exemples caractéristiques : ra
J ^ a donné
naissance à s€evos; raj?^ est transcrit lëts. 11 est donc remarquable que
ra
J^ soit devenu Hêis, Hibis, — et non pas Ûëis (ou I&s), Ibis.
plan promis par la Mission Archéolojji- copy of Edmondstone's work [il s'agit
que Américaine aura été publié. de : A Joiimey to iivo ofthe Oases ofUpper
'"'
Variante : ^i*". Ce mot signifie Egypt, 18a a] belonging to the Khedivial
rrla ville de la charruen. Cf. Brdgscb, Library, bas added a note that Ammon
Uelse, p. 19. Neb nieans in Goptic tr Ammon the mas-
'*'
Seulement signalé, non expliqué, lem, and that Tchonemeris [sic] means
par BRDGscn, Reise, p. 19. trlhe (who) is in Ihe south».
-9- [5]
T XONGM YPir
site, riche en eau, qu'occupait la ville. Aujourd'hui encore les sources sont
celles qui, venant d'Esnéh, par Beris, montaient vers Hibis, ses puits
étaient probablement vantés, comme les vSpev(ia.Ta fameux de telle ou telle
tien '
j( ^ , et les mots th CSpeupLOL tg. (isya traduire t(',)-fpimt-ivrL
y fut retrouvé par nos agents, mais incomplet : le fond et l'un des petits
côtés manquent, ce qui est d'autant plus regrettable que cette caisse n'est
'"'
Ball, Kharga Oasis, carte IV. — '-''
Entré a\i Musée du Caire on septem-
bre 191Q : n° 44019.
a
[6]
- 10 -
pas sans intérêt et qut- son état de conservation est fort bon. Les mal-
faiteurs ont en outre désarticulé toutes les pièces du sarcophage, côté par
côté, et scié le couvercle, dont il est facile d'ailleurs de raccorder les deux
bois plus mince et d'une essence plus fine, fixées aux madriers vers les
extrémités par quatre cordes tressées dont il reste des vestiges : par-dessous,
La menuiserie est fort soignée. Les côtés, composés sur une double
épaisseur, comme je l'ai dit, de plusieurs pièces de bois, s'assemblent
entre eux par une face taillée en biseau le long de l'arête et terminée à
l'angle supérieur par un tenon spécial. Le fixage semble avoir été obtenu
inscription fut effacée et remplacée par les noms et titres d'un certain ipi
vercle, d'w homme du sceau du roir, l|^^, et sur le côté nord interne, de
«commandant militaires, ^•==-^-
Le nom de la première propriétaire de ce sarcophage, la dame Snt-wsr, est
'''
Setbe, Sesostris, Leipzig, 1900. — '"'
Sethiî, Der Name Sesostris, A. Z., ht,
Kjo/i, p. lih.
- 11 - [7]
exemples pour le Moyen aussi bien que pour le Nouvel Empire '^'.
EXTÉRIEUR.
clair.
Cùlé nord (côté des yeux). —A droite, les yeux : le globe, la ligne qui
(^ très effacé remplace à lui seul les deux groupes primitivement gravés
rédaction primitive :
corrigée, à partir do ,, en :
^ i [-,
Côté est. —A
^ la partie supérieure court une ligne d'inscription ( — );
rédaction primitive :
corrigée en :
corrigée, à partir de y , en :
INTÉRIEUR.
et objets d'offrande.
Tr+-f::siî!>^-^l-
13 — [9]
à droite (^— ), la liste des offrandes, peinte en bleu foncé. Celte liste, qui
est une des plus complètes, ne comprend pas moins de cent huit cases,
disposées en trois registres superposés, chacun de trente -six cases :
4 5 6
11^ 15*.
o 1 o I
o
ni II M II
I
1^
1 PI i
l\ o
o o j: O
o
l
T
]1 •i H
CT3 i 4 «
i
i.
#% Y Y Y
Â
SSS
î
M
ô
«=^ SSS SSS
o I
II
t II
(.i.)
1- •«
É
9P
É
É
I
^v*
5k
V o
w
I II II II M
VI
•9
— 15 [11
!l3 24 27
a8 29 3o 3i
[12] — 16 —
Si l'on compare cette pancarte aux listes analysées par M. Maspero dans
son étude sur wia Table d'offrandes des tombeaux égyptiens « '", on voit
Après la purification initiale par l'eau et par l'encens (1, 1-2), vient la com-
mémoration des rites accomplis au moment de YOuverture de la bouche, et
préface du menu.
Celle-ci se continue par la liste intégrale des parfums et fards (I, 26-8/1)
khaouit (II, 1), et à l'établissement des hotpou (II, 2-/1). La table dressée, on
la garnit de quelques aUments et breuvages (II ,
5- 1 3). On fait de nouvelles
purifications (II, 1^-1 5), on pose à terre une cruche et une miche (II,
les pains et gâteaux (II, 17-30), les oignons (II, 3i), les pièces de viande
(II, 32-III, 5), la volaille (III, 6-10) viennent d'abord.
Nouvelle série de quatre gâteaux (III, 11-1 à). Et l'on passe aux boissons :
laitages (III, i5-i6), bières (III, 17-22), vins (III, 23-27). Encore des
gâteaux (III, 28-29), et, pour finir, sept espèces de fruits (III, 3o-36).
des portions de l'offrande dont le détail n'est point spécifié, ne figure pas ici.
Côté .sud. En frise, une ligne d'hiéroglyphes présentant les mêmes par-
'''
Dans Revue de Vhisloire des Religions, 1 897, t. XXXV, p. 275-33o, et t. XXXVI,
p. 1-19.
.
— 17 — [13]
V n ' 'Tv (^^ ^^'^^'^ porte bien ^ non pas ®); puis, à gauche du col-
(•^) :
J' I
® *-'» lier, un pendant, dont l'attache est blanche, les bandes
e e n n tant horizontales que verticales ainsi que les pendelo-
Légende (H :J^IM-llr::n.
5° Un lit, bois noir, pieds blancs et sept matelas blancs, avec la lé-
gende —)
(• :
I
' *
I I wl^
e e e .
I
J
^lo lazuh), renversé; légende (—^) : n^
I 1 e e
^ ^
Sous le lit, deux vases : celui de dessus, muni d'un bec, est noir; celui
de dessous, », marron.
G" Une palette, le bas peint en noir veiné de jaune, la moitié supérieure
''^^
en jaune; un trou à couleurs rouge, l'autre vert. Légende (—*) : f^
- n.
y" Quinze pastilles d'encens, disposées sur trois rangs de cinq; couleur
marron. Légende (—^) :
PI^TT
8° Seize paquets d'étoffes, sur quatre rangs de quatre; en blanc; sans
légende.
G. Lefebvre.
du temple ne laissait pas que d'inspirer une certaine appréhension (pi. II).
11 en était de même dans le temple pour les dalles formant plafond qui,
déjà fendues, reposaient sur des architraves brisées (pi. V). C'est ce ([ui
PORTE MONUMENTALE.
Tout d'abord je fis dresser sous la porte un échafaudage consolidé par des
bord de l'échafaudage pour, delà, les descendre sur les wagonnets Decauville
dont les voies longeaient les deux façades du mur d'enceinte. La descente
s'effectuait à l'aide de deux palans différenliels de 5 tonnes, accrochés
respectivement à deux chèvres distantes de part et d'autre de 1 m. 3 cent,
à des piquets en fer assez éloignés pour rester hors d'atteinte , servit de
base à l'ultérieure reconstitution en plan, taudis qu'un nivellement au
niveau d'Egauld fixait de même les cotes d'altitude. Sur un attachement
précis étaient enregistrés les numéros dont fut marquée chaque pierre en
peinture rouge délayée dans l'eau alunée. Des chiffres romains indiquaient
le rang des assises, et des chiffres arabes les emplacements des pierres
dans leur assise. La protection des hiéroglyphes fut assurée par une mate-
- 21 - [3]
faciliter un ripage latéral et que nous avons pu utiliser à cet effet à notre
tour, ainsi que le fait ressortir clairement un coup dVril jeté sur le cro-
quis n" 2.
-T I
ELEVATION l'ASS/5£
a;
rjnn
|<.
3.9/ >j [-
. 3,9/ *j-
' '
"1
71
Croquis 3.
des pierres est : pour la corniche, ig; pour les jambages nord, àù, e[
on peut saisir sur ie vif une intéressante particularité du mode d'exécution des
anciens, et se rendre compte de leur façon de réaliser d'aussi minimes épais-
seurs apparentes de joints. Ainsi que le
^ ',
Croquis 6.
cette déduction c'est que, d'une part, sa fondation ne descend pas jusqu'au
roc comme celle du mur, et que, d'autre ,
et
porte sud,
qui devait
O
constituer l'entrée primitive.
i^Tn
Couvent copte. —A la hauteur de la
vers le pied droil el posant à lerre. Un vase paraît suspendu à l'aide d'une
cordelette au poignet du bras gauche. Le visage est martelé et conserve
des traces légères de peinture (voir croquis n" i o). Au bas, en A , à l'ocre
rouge, est tracée une inscription que je dois à l'obligeance de M. Jean
Maspero de pouvoir faire paraître dans ce rapport :
6X6[e]l[NOT)] np6CBY[T)]
y[i]oç eeo<|>ixo[Y. .]
A.U)pOC MApT^i'pOlC .
.
i Dans la cour et
25 —
du déblaiement des fondations, bien qu'à une
lors
certaine distance de ceiles-ci, fut mis au jour un cadavre assez mal conservé
[7]
Croquis i o
reposant sur le côté droit, face à l'ouest. Il était vêtu d'une gaiabiéh sem-
blable à celles que portent encore les indigènes les jours de fête. Les gens de
remplacée par un béton de chakf, poterie ramassée dans les ruines de Mé-
dinél-Habou, soigneusement délavé, et surtout dénitrifié dans un cofTre de
wagonnet plein d'eau, puis malaxé au mortier de chaux, sable et pouzzolane
artificielle. C'est sur ce radier ainsi préparé et fortement pilonné que fut
implantée, suivant le tracé préalablement repéré, la fondation proprement
dite. Les pierres de pourtour de cette fondation, d'abord posées à sec,
fut ensuite versé dans les joints verticaux préalablement rendus étanches
par un jointoiement au plâtre. Une fois le parement de pourtour ainsi
— 27 — [9]
des vérins précités pour la remise en place des linteaux. Le linteau brisé
fut reconstitué et consolidé par l'encastrement, dans son parement inférieur
hauteur d'âme. Tous les fragments de corniche retrouvés dans les déblais des
Croquis i i
11
RESTAURATION DU TEMPLE.
Pierres de taille extraites des carrières dv Djebel Silsiléh. — Les
travaux de la restauration de la porte monumentale furent exécutés pendant
l'exercice 1 909-191 0. Pendant celui de 1910-1911 je me rendis, selon
[10] — 28 —
vos ordres, aux carrières antifjues du Djebel Silsiléh, pour en extraire ia
1880 kg. par mèlre cube. Cela me permit également de fixer le tonnage de
la quantité de pierres à extraire de la carrière, soit 20 tonnes iS^ kg.
Ayant donné les dimensions de la pierre à extraire , et la face horizontale
et verticale du banc de la carrière étant déjà dégagées par les travaux pré-
sur la face horizontale; puis, suivant ce tracé, ils creusèrent une rainure
rentiel accroché à une chèvre dressée le long de la berge, sur une barque
d'un tonnage de /loo ardehs. A Louxor, les pierres furent déchargées sur la
suivant la ligne ascendante du rocher, de trois assises pour finir en une seule
et toutes reposant, comme les précédentes, sur un lit de sable. La photogra-
phie (pi. III) montre la courbe des assises produite après l'affaissement de
cause de cet affaissement est sans doute la même que celle de la porte mo-
numentale. Les fondations fu-
rent donc reprises en sous-œuvre
Déblaiement du Pronaos. —
Le Pronaos étant encombré de
fragments de toutes sortes , tam-
bours de colonnes, dalles de pla-
fonds, architraves, etc., le tout
quis n" 1 9), et les fragments des architraves correspondantes furent reconnus
inutilisables. Ceux du mur d'entre-colonnement furent enveloppés de toile
121 — 30 —
vestibule et faisant face à la porte de la chapelle centrale, fut trouvée,
n" 1 a).
du poids à supporter.
quis n" 19), d'un poids de 2200 kg., fut la première à placer. Afin d'évi-
interposa une feuille de fer blanc. Après la mise en place de cette archi-
T ont été calculés sous la forme usuelle et les boulons par la formule :
RS = T ou —T =S.
R
Chevauchant sur les joints des dalles, des queues d'aronde en fer furent
ciment : les dalles, ainsi réunies entre elles, formèrent un plafond homo-
de diamètre fut percée une cheminée. Ainsi préparées, les parties accolées
assujetties à sec, l'une contre l'autre, les joints jointoyés au plâtre. Par
la cheminée fut versé du coulis de ciment qui s'étendit sur toute la surface
à son niveau d'origine. Les fragments des moulures furent posés et main-
tenus en leur place relative à l'aide de chevilles en fer de o m. o i cent,
après la pose. A cet effet, des rainures repères, dressées à la règle et diri-
gée d'un poids total de 137^3 kg., poids de la moitié des architraves et
carré que supportait la colonne était de 3 kg. h8. Cette charge est-elle
tendre à Paris et qui ne pèse que i8oo kilos le mètre cube peut supporter
avec sécurité 6 kg. par centimètre carré. D'où il résullo que la charge di^ la
galerie nord. L'architrave E (croquis n" 1 9) fut posée comme lavait été D.
L'architrave G fut complétée par une pierre neuve; sous toute sa longueur
furent encastrées deux poutrelles de cm. 16 cent, de hauteur dame
suivant appareil a (croquis n" 11). Puis, un à un, les fragments des dalles
du plafond furent posés à leur place respective sur des poutrelles en fer
de cm. 19 cent, et m. 1/1 cent. Quatre dalles furent ainsi posées et
fut trouvé le hnteau de la petite porte donnant accès dans la niche sous la
première volée de l'escaher. Sur ce linteau furent posés les étais en fer
soutenant la deuxième volée trouvée dans le sol (pi. IV). Pour la confection
pierre fut mise en place seulement dégrossie et que les marches furent
taillées ensuite suivant l'ancien tracé indiqué sur la paroi.
une porte. L'un des coussinets de la voûte est entaillé dans la paroi du
soutenue par un cintre en fer méplat (pi. VI). La paroi du temple fut dres-
sée par les anciens jusqu'à hauteur de la naissance de la voûte. Au-dessus la
pierre ne fut qu'ébauchée. Cette première chambre donne dans une seconde
plus exiguë, latérale aux petites chapelles du temple. Sur la paroi du tem-
ple sont gravés deux tableaux. Ils datent de Cléopâtre III et Ptolémée
rieure du temple fut mise au jour également une chambre (voir plan général,
pi. A et pi. VII), construite en briques crues. Au mur latéral sud et sur
les parois intérieure et extérieure l'architecte avait simulé des colonnes tail-
lées dans la brique même; à l'extérieur il avait aussi appliqué des frises
debout, le sceptre dans la main droite tandis que la gauche tient le signe
de la vie. La déesse porte une robe étroite ornée d'un collier, elle est coiffée
du vautour surmonté du disque solaire resserré entre les deux cornes, sur
lequel passe l'Horus. Celle déesse est suivie de Mât, fille de Râ, dans la
sur une corbeille une sorte de sphinx aux deux déesses, toutes deux debout,
premier tableau.
sous l'action directe du soleil, ce qui aurait entraîné la chute du mur (voir
croquis n° là). Cette supposition semble confirmée par le fait que la partie
nord du temple (pi. Vlll) mit au jour au pied du monument une série de
momies coptes : au-dessus de quelques-unes, des noms accompagnés d'une
croix sont gravés dans la pierre de la paroi du temple. Ces momies ne
furent pas développées. Comme le montre la photographie, la tête et les
pieds paraissent avoir été protégés par une grande quantité de hnge tandis
que le corps est couvert simplement d'un linceul et assujetti par une tresse
bicolore. Deux de ces momies ont la poitrine recouverte d'un tablier en
cuir, telle celle de gauche (pi. IX).
3.
181 36
On les remit à leurs places respectives. De plus, divers ex-voto prirent place
dans les vitrines du Musée du Caire. La liste des principaux avec leur
— 37 — [19]
l'angle sud-est de la cour, les déblais mirent au jour un grand puits dont les
parois de roc ont été taillées grossièrement, en prévision sans doute d'un
samment que le forage n'avait été poussé à cette profondeur que pour
endommagée; il fut donc décidé de déblayer ces éboulis, ce qui nous permit
fort heureusement d'y trouver la jolie statuette agenouillée de Thotmès 111,
ayant sur le dos l'inscription de ses noms et prénom. Elle est en très beau
calcaire que l'on confondrait avec de l'albâtre. Elle a été exposée dans la
avait dû être très probablement enfouie à cet endroit par un ouvrier qui
l'avait détournée du chantier où il était employé. Pour mémoire, j'ajouterai
qu'intérieurement et dans l'angle sud-est de la cour ont été enfouis, dans
un trou creusé à cet effet, des fragments de toute sorte et, dans l'angle
nord-est, ceux provenant de monuments disparus.
Je crois avoir exposé en détail les travaux que j'ai exécutés et pense
— —
[20] — 38 —
ra'être arrêté à temps dans ces restaurations, tout en suivant strictement les
ordres et les instructions que vous avez bien voulu me donner. Je vous
prie de vouloir bien agréer mes remerciements pour l'aide et les conseils que
vous avez bien voulu me prêter, en m'indiquant la valeur de divers fragments
ma tâche.
Maçonnerie :
L. E. 772,0/16
pectueux dévouement.
E. Baraize.
r
[22] — iO —
43575
Un homme agenouillé, portant la grande robe à
plis, tient devant lui un petit autel sur lequel
^_| ; 43576
Petite stèle d'offrande portant les noms et prénom
du roi Aménophis l" 43577
Oie accroupie sur un socle 43578
Lion couché 43579
Table d'offrande rectangulaire. Inscription sur le
43585
roliord au nom de: ^ i^'IjMJ
Taille d'offrande rectangulaire au nom de
-J^f^- 'i358G
En
Bas-reJief peint, IVagmeulé, eu deux morceaux qui se ceatimètres.
Peigne de tisserand
du ^ 2) ^ I
''^656
43657
Fuseau en bois ;
'i3658
Esquisses sur éclats de calcaire à l'encre rouge et
noire 43609 Calcaire.
4M
Barque sacrée portée par deux prêtres
;
1
''366-^
43663
Vache Hathor dans un naos j
43664
Bas-relief représentant un homme naviguant dansi
un marais (XXl" dynastie) i 43665
Peloton de lil rouge (copte) '
43666 Coton.
Pinceau portant des traces de couleur rouge (XXI" dy-
nastie) 43667 Bois.
M. GEORGES DARESSY.
rouge, dont la formation est attribuée par les géologues à l'action de puis-
sants geisers à l'époque tertiaire. Ce grès, excessivement dur et compact'",
est, en Egypte, la meilleure pierre existante pour résister à l'humidité et
aux intempéries; aussi fut-il largement utilisé par les anciens'-', malgré
la difficulté de le tailler, pour les parties d'édifices qui devaient offrir une
grande résistance. Héliopolis spécialement profita du voisinage de cette
carrière pour y prendre les entourages de portes de ses temples; les
statuaires employèrent aussi fréquemment cette matière, mais les blocs
roche était
J
'^ ^ ^^.
Ainsi que dans toutes les carrières antiques, des inscriptions officielles
'''
Il existe en Egypte d'autres gise- proxiaiilé d'HéliopoIis : le premier à Abou
mentsde quarlzite, notamment au-dessus Zabal, au nord de Kbanqah; le second à
de Gebclein, qui fournirent la matière el-I)aher, au poste n° 3, sur l'ancienne
première aux sculpteurs thébains. C'est route du Caire à Suez; le troisième, plus
donc par erreur qu'on dit quelquefois que étendu, au sud du précédent, à moitié
les Colosses de iMeninon, par exemple, chemin du Bir el-Fabm qui est sur le
ont été amenés de la montagne Rouge. Moqattani. Les détails lopograpliiqucs sur
'''
L'insciiplion publiée par Ahmed beï le lieu de la découverte "en amont de la
mais l'exploitation intense des matériaux du Gebel Ahmar les a sans doute
sur des rochers compris dans sa concession; voici ce qu'il m'a été possible
mais très effacés, sur des roches rouges ou jaunes qui sont continuelle-
malaisée.
un groupe isolé de rochers élevés d'environ cinq mètres qui est au nord
tandis qu'au sud un gros bloc de grès, noyé dans le sable, appartient à
siinl un urœus, mais un vase canope doiil le basalte dans les descriptions de mo-
le couvercle à tète de bélier est surmonté numents.
du disque solaire. A la ligne 1 8 de la stèle ''' t'-l'. Borciurdt, Inschriftfragmenle
il est question d'un voyage du roi h Élé- coin Gebcl Ahmar, dans Zeitschrift fur
pliantiue '4'
J fi , non à Abydos; c'est âgypl. Sprache,\o\. ti'],\>. i6i.
racte que Ramsès fit tailler des colosses à la poudre; les gros morceaux servent
en granit noir ^_ sur lesquels on posa surtout de moellons pour les murs en
des couronnes en basalte. i'ondation, les petits fragments, concassés.
Pour les noms des pierres, voir lie- sont noyés dans du ciment pour former
marques el Noies, S VIII, dans le Recueil, des radiers. On y taille aussi des meules
par une fissure qui va en s'évasant vers l'extérieur : c'est sur les deux faces
de ce dièdre qu'est tracée la majeure partie des dessins antiques.
Sur la pierre de droite et assez haut, au-dessus de la crevasse, on voit
sur une plate-forme à laquelle on accède par deux plans inclinés précédés
au-dessous du dessin :
- — '[^] J!!!^!"^ !*'*[j^]' '^^ ^^^^ f<^'^ '^ finale
le n" 2 est une tête de lion, le n" 3 une tête de taureau qui pourrait être
un Mnévis si l'on prend pour un disque déformé l'espèce de lentille placée
entre ses cornes. Plus bas, à l'entrée de la crevasse, on voit une barque
(n° /i
) de m. og cent, de longueur, dont les extrémités se recourbent
vers le bas; au milieu est une cabane rectangulaire, à l'arrière un grand
aviron-gouvernail, à l'avant une sorte de crochet dont on trouve l'ana-
f^
logue parmi les ornements des bateaux figurés sur les poteries archaïques.
Enfin, au plus profond de la partie accessible, un lion marchant (n" .5),
dont la tête est maintenant effacée, a été dessiné dans une position ver-
ticale sur m. o85 mill. de longueur.
Sur la pierre de gauche sont groupés un certain nombre de dessins
plus difficiles à distinguer que les précédents. Le plus grand (n" 6), haut
'"'
La nouvelle chapelle de Ramsès II , <^'
Pen-ameni ne figure pas au de-
dans les Rapports sur les Temples itii- lionnatre des noms de Lieblein , qui a seu-
*""
mergés de la Nubie, p. i46, pi. GLX. lemeal uu " I (n° \ 716).
M Zt6 —
O'I Ml -Q
-hl- [5]
ou outil (le caniiT, levier ou ciseau pour creuser dans la pierre les trous
oii l'on mettra les coins de bois qui, mouillés, feront éclater la pierre en se
gonflant. Une autre figure (n° 7), celle-ci de profil à droite et haute seule-
encore sur cette paroi d'autres dessins, mais si effacés que jo n'ai pu les
Plus à gauche on remarque une lête de lion (n" 11), et plus bas une
inscription hiérali([ue dont la fin est peu visible :
P*j
"""^
^^ f £^ J^
.\ y' ^. Plus loin est un texte qui devait comprendre trois ou quatre
lignes, mais dont les signes ne sont plus reconnaissables. Enfin un bras
muni de deux bracelets (n" 1 9) est le dernier dessin (juc j'aie remarqué
sur ce rocher.
Sur le bloc de grès situé au sud du chemin il n'y a que des inscriptions :
deux individus y ont écrit leur nom à deux reprises. L'un d'eux était le
chef des archers Al-mcr ou At-a, "^i"^, ^^. U '^st à penser que les
travaux d'exploitation les plus pénibles étaient effectués par des prisonniers,
détenus et aussi les Libyens prisonniers de guerre qui formaient une partie
du contingent de travailleurs, en sorte que les croquis des rochers d'en
face auraient pu être pris sur le vif. Le second personnage mentionné,
qui a mis une fois son nom juste à la suite de Al-mcr, n'a pas de titre; il
s'appelait P^^tji^v^U).
G. Daressy.
On q ^t
*''
trouve seulenienl 1 i^L BRVosai, Diclioimaire , Siqjplémenl,
dans le Dictionnaire de Lieblein, n° 65o. p. 2/12 , où il cite justement des inscrip-
M. Maspero me fait observer que, malgré lions de chefs de travaux dans la mon-
l'absence de déterminatif, I r signifie lagne Rouge occupes à tailler à Assouau
probablement ici rrie sculpteur^. des statues de Khu-n-aten.
CORRIGENDUM A L'ARTICLE
M. A. REINACH.
Dans l'inscription /i ,
je n'ai pu proposer de lecture certaine pour le
d'un nom égyptien, indéclinable en grec; c'est pourquoi on aura fait pré-
dans son temple, f au ministre de la déesse )i, qu'aurait été révélé au temps
A. Reinach.
ANALYSES
DES PARFUMS ÉGYPTIENS
PAR
M. LE D" L. REUTTER
PROFESSEUR AGRÉGÉ A L'UNIVERSITÉ DE GENÈVE.
pour la confiance qu'il a bien voulu nous témoigner. 11 ne nous est mal-
heureusement pas possible, avec d'aussi petites quantités, d'en entreprendre
les analyses quantitatives, si utiles pour déceler quels sont les acides rési-
neux ou résinoliques contenus dans ces masses, ni quelles en sont les ré-
les prêtres avaient l'habitude de les préparer, en tenant secret leur mode
de fabrication non seulement aux laïques, mais même à leurs aides.
'''
D' L. Redtter, Bulletin de la Société française d'Histoire de la Médecine, rrDes
brunâtre. Elle pesait i.SgG grammes et donnait, une fois triturée et pul-
vérisée, une poudre jaune brunâtre dégageant une forte odeur aromatique
spéciale, voire mémo agréable, mais non définissable à l'odorat.
déposaient sur les parois du verre sous forme de petits cristaux solubles
zylique.
Cette masse, chauffée plus longtemps, émettait des vapeurs d'odeur téré-
puis rouge violacé et rouge brunâtre dans l'acide sulfurique; avec une colo-
Cette masse, extraite par de l'eau chaude, s'y dissolvait en partie, don-
nant une solution jaune pâle, à réaction neutre.
pas de gaz d'acide carbonique mais déposait, par addition d'alcool, un petit
i
- 51 - [3]
Afin de nous rendre compte quel était le végétal pouvant donner une
Cela prouve que nous nous trouvons en présence de l'extrait des feuilles
de ce végétal si souvent décrit par les Anciens, qui l'utilisaient, comme nous
l'avons vu, soit pour teindre leurs cheveux et leurs mains en jaune, soit
pour parfumer leurs momies qu'ils oignaient aussi de celle matière, soit
'''
Journal de pharmacie et de chimie, '-'
Recherches sur les Lythracées , par
189 û, t. XXIX, fol. 591. Aymar Gia,Lons-ie-Saunier, 1909.
/i.
\M —sa-
la présence des Hexoses et des Peiiloses, décelés. Ils n'utilisèrent pas le ca-
roube, vu que son extrait étendu prend, par addition d'une goutte de per-
chlorure de fer, une coloration vert noirâtre.
parties végétales qui nous prouvent, toutefois, que les Anciens aromati-
saient leurs résines avec des plantes odoriférantes, comme nous le déce-
lâmes d'ailleurs lors des analyses de masses résineuses provenant tant des
sarcophages égyptiens que des tombeaux carthaginois'''. Ces résidus végé-
taux renfermaient quelques fragments de vaisseaux spirales et alvéolés ainsi
Celte solution éthérée de couleur jaune doré, agitée avec une solution
'"'
D' L. Réciter, De rembaumemenl noant et après Jésus-Christ, Paris, 1912, Vigol
frères, éditeurs.
— 53 — [5]
une coloration rouge et non jaune doré. Cette solution éthérée, addition-
née d'une solution de perchlorure de fer, se colorait en jaune brunâtre, et
vert, tandis que notre résine ne donnait pas ces réactions caractéristiques,
preuve négative quant à leur présence.
sées sur une partie de cette solution éthérée, ne la coloraient pas en violet,
ainsi que les deux suivantes, sont positives quant à la présence de la myrrhe,
quoique nous n'obtinmes pas une émulsion laiteuse lorsque nous triturâmes
cette résine avec de l'eau.
la présence de la myrrhe.
grisâtre ou jaune orange, preuve qu'elle contenait des corps à tannol, dé-
CONCLUSIONS.
etc.) [voir l'odeur térébenthinée que celte masse émettait à la chaleur], puis
aux dicotylédones.
li se peut qu'ils l'aient additionné de mastic, d'opoponax, de Bdel-
lium, mais non de baume de Judée. La Gomme Ammoniaque, l'Ase fétide,
sante sur une de ses faces, malte sur l'autre, et entourée de quelques débris
pesait 0,658 grammes et donnait, une fois pulvérisée, une poudre d'odeur
aromatique agréable, de couleur jaune brunâtre, plus claire que la précé-
dente. Celte poudre fondait entre 88° et 89".
Elle se dissolvait en partie dans l'eau, dans l'éther, dans l'alcool, dans
Cette solution aqueuse ne prenait pas par addition de borax une fluores-
anneau verdâtre. Cette réaction, ainsi que toutes celles ayant Irait au sty-
rax, est donc négative. La coloration de cette solution étant jaune pâle, non
fluorescente, nous permet de conclure à la présence négative du Baume
de la Mecque, du Baume dlUyrie, voire même à celle de la myrrhe, dont
toutes les réactions caractéristiques sont négatives. Celle solution éthérée
prenait, sous l'action des vapeurs de brome, une coloration jaune bru-
nâtre, mais non rouge violacé. Additionnée d'une solution d'hvpochlorite de
soude, elle restait incolore et devenait jaune doré sous l'action dune goutte
- 57 - [9]
négatives.
tion d'une goutte de perchlorure de fer en un petit dépôt noirâtre; par celle
de bichromate de potasse en un dépôt floconneux jaune orange et par celle
d'acétate de plomb en un dépôt grisâtre, preuve que ce parfum contenait
des résines à lannol. Celles-ci pourraient provenir de l'Opoponax ou du
Sagapène, mais ce dernier ne peut avoir été utilisé, les réactions carac-
une fois évaporée, un résidu rouge brunâtre d'odeur bitumineuse qui de-
venait beaucoup plus caractéristique une fols ce résidu chauffé. Une par-
tie de cette masse rouge brunâtre, chauffée puis fondue avec de la potasse
caustique , donne un résidu en grande partie soluble dans l'eau. Cette solu-
CO^CLUSIONS.
Total. . . 10/10
[
, ,
[10] — 58 —
résines de téréhcnthinp (baume d'Alep, Pinus térébinthus, Pinus pinea,
Pinus Brulia?) et sûrement d'oliban , vu ia présence de la gomme décelée,
outre coloré les solutions éthérées ou alcooliques en brun foncé pour la plu-
l)lanches irritantes, se déposant sur les parois du verre sous forme de pe-
tits cristaux solubles dans l'eau. Cette solution dégageait, chauffée avec du
permanganate de potasse et de l'acide sulfurique, l'odeur d'aldéhyde ben-
zylique (réaction positive quant au styrax). Vu le peu de substance pre-
mière, nous n'avons pu entreprendre toutes les réactions caractéristiques à
chacune des différentes résines utilisables.
Cette poudre se dissolvait dans les proportions suivantes dans les divers
véhicules :
— 59 — [11]
preuve qu'elle contenait des Hexoses provenant soit d'un vin de palmier,
soit de l'extrait de la pulpe de tamarin ou de casse. Les réactions caracté-
ristiques concernant l'aloès sont négatives. Elle se précipitait par addition
de soude.
[12] — 60 —
I[[. — Partie soludle dans i/alcool.
fer, se colorait en brun noirâtre, tandis cjue par addition d'une goutte
CONCLUSIONS.
— 61 — [13]
tique avec une coloration jaune; sa coloration était identique dans l'acide
chlorhydrique.
Chauffée entre deux verres de montre , elle dégageait premièrement des
vapeurs blanches se déposant sous forme de petits cristaux, qui furent re-
connus comme étant des cristaux d'acide cinnamique, puis des vapeurs
Cette solution de couleur jaune pâle , à ri^aclion neutre , d'odeur très aro-
matif|ue, se décolorait par addition d'eau de chlore et redevenait jaunâtre
de la térébenthine.
V. — Matières vécétales.
CONCLUSIONS.
Cette analyse est tout à fait différente des autres, comme la masse rési-
neuse l'est aussi. Elle est formée de débris poussiéreux et d'éclats brun-
grisâtres pesant 0,7/12 gr. , qui, pulvérisés, donnaient une poudre d'odeur
I. — Solution aqueuse.
des Hexoses et des Penloses. Elle donnait par addition d'une goutte de per-
chlorure de fer un petit précipité noirâtre, mais non un dépôt jaune bru-
masse tannoïde peut provenir du caroube ainsi que les différents sucres
pitait, par contre, par addition d'une solution d'acétate de potasse, preuve
positive de la présence des lartrates provenant d'un vin.
des deux liquides un anneau rouge brunâtre, l'éther ne devenant pas vert
bleuté. Celte solution éthérée, évaporée, abandonnait un petit résidu qui,
solution étbérée, agitée avec de la potasse caustique aqueuse que l'on décan-
m. — Solution alcoolique.
percblorure de fer.
CONCLUSIONS.
'''
Voir D' L. Rectter, Dm réactions à la Sandaraque, dans le Journal Suisse de
caractéristiques au Mastic, à l'Encens et Pharmacie el de C/ii'wiie de juin 19 13.
.
— 67 — [19]
de contact des deux liquides, un anneau lilas devenant rouge lilas, tandis
deux liquides un anneau jaune orange devenant rouge orange, tandis que
la couche alcoolique reste incolore et que la couche acide se colore en vert,
coloration partant d'un second anneau vert.
5.
I
,
[20] — 68 —
Une solution éthérée d'opoponax se colore en jaune orange sous l'in-
jaune orange, la couche acide restant incolore et un bol anneau vert bleuté
nitrique, cet anneau devient rouge brunâtre, les deux couches ne changeant
pas leur habilus.
Celte dissolution alcoolique , additionnée des solutions de nitrate d'argent
de couleur gris brunâtre. Il pesait o,63i gr. et donnait, une fois pulvérisé,
'"'
Voir D' L. Reutter, Journal de Pharmacie et de Chimie, Zurich, 19 i3, p. 7.
,
— G9 — [21 1
i. — Solution aqueuse.
m. — Solution alcoolique.
CONCLUSIONS.
Nous pouvons donc conclure que celte masse résineuse était formée d'un
mélange d'encens, d'asphalle, d'npopona.t, et probablement de myrrhe el de
résines provenant de différents Pins, mélange que l'on avait aromatisé à l'aide
— 71 — [231
Le mastic ne peut avoir été utilisé pour cette préparation , ses solutions
I. — Solution aqueuse.
brunâtre devenait incolore sous rinfluence des vapeurs de chlore, mais elle
[2fi] — 72 —
reprenail sa coloration par addilion de potasse caustique aqueuse, preuve
de ia présence du Henné.
Celte solution, réduisant le Fehling, contenait des Hexoses provenanl
Elle ne contenait pas d'aloès, dont toutes les réactions étaient négatives
mais des traces de mucilage qui se précipitait par addition d'alcool. Ce mue
lage doit probablement provenir d'une gomme à résine, Encens ou Myrrh
Elle se précipitait par adjonction d'acétate de potasse, preuve qu'elle ren
H. — Solution étiiérl'e.
chaud.
— 73 — [25]
nitrique,
y
provoquait la formation d'un bel anneau verdâtre disparaissant
ensuite après cinq minutes. Celte réaction est positive quant à la présence
du baume de Judée.
Versée sur une couche d'acide sulfurique, elle
y
provoquait la forma-
tion d'un anneau jaune brunâtre, et sur de la potasse caustique celle d'un
CONCLUSIONS.
n'avait pas l'apparence d'une masse homogène, car il contenait des parties
à ombeliiférone.
I. — Solution aqueuse.
devenait normale, voire même plus intense, par addition de potasse caus-
Solution éthébée.
solution de celte résine dans l'étber. un petit précipité blanc soluble dans
l'alcool, nous pouvons certifier que le mastic ne rentrait pas dans ia pré-
paration de ce parfum.
ne se précipitait pas par addition d'alcool sous forme d'un dépôt blanc pro-
venant du dracoalbane, preuve que le sang-de-dragon ne fut pas utilisé.
nière son acide cinnamique. Ce dernier fut décelé par l'arôme d'aldéhyde
de la mtjrrh<'.
[28] — 7G —
Par adrlilion d'une solution de bichromate de potasse, elle se précipi-
bitumineuse.
CONCLUSIONS.
CONCLUSIONS GENERALES.
de-dragon, mais parfois, autant que nos résultais sont probants, de VOpo-
ponax, du Bdellium, du Baume de Judée, voire même du Mastic, et peut-être
de la gomme ammoniaque.
Ces parfums devaient donc être préparés à l'usage des rites religieux
tirer les dépouilles mortelles des anciens possesseurs du sol égyptien afin
I
de les vendre comme médicaments'" durent forcément briser plusieurs
récipients à parfums dont l'analyse eût été intéressante.
D' L. Reotteb.
'"'
D' L. Rehtter, Bulletin des Sciences pharmacologiques , "De la momie ou d'un
médicament démodé'», Paris, 1912 eligiS.
,
LE
Les ruines de Péluse s'étendent de l'est à i'ouest sur une longueur de près
de trois kilomètres (fig. i), auxquelles il faut encore ajouter une vaste nécro-
pole d'époque grecque, qui occupe la région nord-est et s'étend jusqu'à la
ligne des premières dunes de sable qui barrent la plaine de ce côté. Sa lar-
geur, même approximativement, ne peut être évaluée, car une grande partie
de l'antique cité est enfouie dans le marais et se confond avec lui ;
pour le
moment il ne m'a été permis que de limiter les parties hautes, celles sélc-
comprends pas les ruines arabes de Tineh avec son très curieux château fort
du massif des ruines, forme une petite colline rectangulaire de plus do dix
mètres de hauteur; c'est une enceinte carrée, construite en briques cuites,
d'une centaine de mètres de côté, que les Arabes désignent sous le nom de
Tell Makhzan ou rç colline du Magasin )>. Ces vestiges, qui paraissent assez
bien conservés, sont probablement ceux d'une forteresse romaine. Bien qu'en-
seveUe en partie par les sables et les démohtions des parties hautes dos
murailles, le plan se lit fort nettement et presque en entier à la surface du
sol; des travaux relativement peu considérables à faire indiqueraient à la
- 81 - [3]
de hoo mètres de longueur, 300 de large, avec une tour ronde à chaque
avait, ne sont pas visibles. Cette enceinte, qui fut occupée sans doute par
{'Equiles Stablesiani qui avait son camp permanent à Péluse, est située vers
vain que l'on chercherait dans toutes ces ruines et débris qui jonchent le
'''
C'est à tort que Le Père {Mémoires caractère particulier. Je crois que c'est un
sur le Canal des Deux -Mers, 181 5, des nombreux fortins ou postes qui pro-
p. i5i) donne aux ruines de Péluse le tégeaient du côté de la terre la ville de
nom de Tell el-Fadda. Ce tell est situé à Péluse à l'époque romaine. H y a certai-
a5oo mètres au sud-est de Faramah, nement erreur dans la nouvelle carte an-
derrière la première ligne de dunes et glaise qui donne à des ruines situées à
repre'senle les ruines d'une consti'uction Q kilomètres est de Tineh le nom de Tell
romaine. H afiecle la forme d'un cône el-Faddah. Elles semblent correspondre
tronqué et ne présente à sa surface aucun au Tell Zemourt des cartes.
suite d'un incident, elles ont été abandonnées là où elles sont encore au-
jourd'hui. Dans tous les cas il est vraisemblable que l'édifice auquel eiles
CZ)
o°
/"" 80
Clg. 2.
^
gueur avec un diamètre de i mètre. Elles ont les mêmes dimensions que
celles que nous allons voir et qui avaient servi dans la construction du
temple de Zeus.
Des travaux plus considérables furent menés sur ce dernier point situé à
l'ouest du Kasr. Là, également, dans une région peu élevée, presque maré-
cageuse, on peut voir un groupe de colonnes renversées et divers débris
d'architecture dont la disposition m'avait parlicuhèrement frappé (fig. i).
j'en donne montre cette architrave retournée avec son inscription (pi. M).
Les colonnes en granit rose ont 8 mètres de
longueur avec i mètre de diamètre. L'archi-
trave a m. g G cent, de hauteur et une largeur
de m. 8o cent.; elle est également en granit
rose (fig. 3). La partie existante forme deux
la cassure du second en a fait perdre une autre. Quoi qu'il en soit, les
ainsi conçue :
1 \X7rèpAvTO>tpolTopo>K{ztaaposThovA.l}.{cvASptâvovÂvrcovlvou'EsJBACTO\
2 POYANeeHKeNKAI . [Ai']OCKACIOCAl[o5À7ro]AA(iJNIOY"
[6]
— 84 —
Enfin pendant le déblaiement j'ai trouvé dans le sol à gauche du premier
f
\NC^< Les lettres
puisqu'il porte une inscription (J, du plan), a été trouvé à plus d'un
l'envers. En outre, ce bloc était déjà préparé pour être coupé en deux parties
dans le sens de la longueur; il est heureux que le travail ait été abandonné
car la coupure portait sur la deuxième ligne qui nous donne justement le
nom du préfet d'Hadrien, Titus Flavius Tilianus. C'est grâce à cette nouvelle
Sur le bloc on ne voit que deux lignes, mais il est possible qu'il y en ait
ce temple n'a pas été tout simplement restauré et embelli par lui. On se
parfois chez les auteurs anciens et qui porte principalement sur la loca-
il semble bien que le cas n'est pas douteux et qu'il faille rechercher ce mo-
nument sur l'emplacement ou aux alentours du mont Cassius, c'est-à-dire
point ne m'ont donné aucun résultat. Le mausolée était-il édifié dans l'in-
térieur de la ville ou bien à proximité, par exemple dans lune des nécro-
poles romaines qui avoisinent la ville? Dans celles-ci quelques grandes
constructions funéraires ont été déblayées, mais toutes avaient été violées
dès l'antiquité et les revêtements de marbre ainsi que les plaques qui pou-
vaient porter les inscriptions avaient été arrachées et transportées ailleurs,
sinon détruites '''. Dans ce cas il est douteux que jamais l'on puisse mettre
la main sur cette tombe célèbre, dont la renommée et aussi le luxe qui
chercheurs de trésors.
J. Clédat.
''*
U en a été de même pour les édifices qui ne peuvent malheureusement nous
publics, thermes, temples déblayés; tous fournir aucune indication, les plus grands
les revêtements de marbre ou autres ma- morceaux n'ayant pas plus de trois ou
lières précieuses ont été enlevés. Je n'aire- quatre lettres. Les rares épitaphes fuuérai-
trouvé que de rares débris d'inscriptions res trouvées n'ont également rien donné.
LE NOM D'HORUS
M. GEORGES DARESSY.
J'ai publié autrefois dans un rapport sur Kom ei-Hisn'" la copie d'une
inscription -^
^ ^ J = P:^ 1^ "^^|. trouvée en même temps que des
que nous avions ià le nom d'Horus de (lliéchanq III. Depuis, des blocs
trouvés à Mendès'-' et devant provenir d'une cbapelle nous ont montré
deux cas, il est probable que l'on peut définitivement l'inscrire dans le
M. GUSTAVE LEFEBVRE
INSPECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.
ni
p. i55), plusieurs n'ont fait que passer au Musée du Caire, et sont main-
tenant conservés au Musée d'Alexandrie, où ils sont inscrits sous les
hlx\ i38").
Sans en exagérer la valeur, je crois pouvoir dire cependant que, par les
nellement intéressants.
A ces textes provenant du nome Arsinoïte, j'ai joint quelques inscriptions
'''
Voyez le paragraphe I de cette série, t. X, 1910, p. i55.
et le paragraphe 11, dans les Annales. être enregistrés le •2-2 avril I9i3.
,
Très belle gravure; haut, o m. Ito cent., larg. o m. a5 cent. — Musée du Caire
VTrèp aÙTOxpd-
Topos Kat'aapos
[ligne martelée]
^sêatnov
XOPOCK><^^C^POC 5 TspflOtVlKOÙ,
ceSacto
TEPMANIK o V
r
ApOvTOv
TOnocnoAiTEY f/aT05
''*
Gantarelli, La série dei prefetli , I, p. 38.
— .
— 89 — [3]
L'absence d'article devant tous les substantifs, sans qu'aucune raison gram-
maticale en puisse rendre compte, ne contribue pas d'ailleurs à éclaircir
culte délabré, d'un sanctuaire Osis (isy/rrtjs Sap^^v'xf/giys (1. q-io). Nous
verrons plus loin (p. ()o) ce f[u"est cette déesse Sachypsis.
Tànos n'a pas sous sa dépendance le seul génitif Oeàs (isyicrriis 'Ex)(6^£ù)s,
mais encore les mots itokneûp.a-vos ApdcÔTOv iJ-sycCkov ixtxxx^hcu (I. 6-9).
On voit « prion que iTolh£\jy.a ne saurait avoir dans ce passage son sens
propre de groupement ethnique, car il n'est pas suivi d'un nom de peuple '*',
'"'
Voyez par exemple tes textes réunis (Qasr-et-Banat), iuédile, que le Prol.
'''
Dans une inscription lïEvhéméria I. S., 658, 3.
[It] — 90 —
mais d'un nom propre d'homme, Ap^wToy'^'. Si l'on remarque que no\t-
TsuyLct peut, dans de rares cas, et par extension de sens, désigner une
terme '^' désignant une association de ce genre. Ceci admis, nous voyons
(1. 16-17) — est lui aussi un membre actif de cette société. Quant à
confrérie : son nom est ici commémoré, soit à titre d'honneur, soit peut-
regretté Harthàtês, a été réédijié, sous Petronius Secundus, préfet d'Egypte, par
en même temps que cette stèle, a été trouvée dans ce même kôm de Baln-
llérit, une petite pièco de bois, pouvant avoir servi de linteau à un naos
ou à un petit monument votif en bois. Elle porte une courte dédicace à lais
Sao-î^js. Il n'est pas douteux qiie 2ao-îK{/<s ne soit une variante de Sap^vvf/»:;.
Sachypsis (Sasypsis) est donc une épithèle d'Isis, analogue à tel ou tel
''
Ce nom propre, plutôt rare (cl'.
'''
CL Otto, PrteslerundTempel,\,f.
Tebt. Pap., II, 296-397), ne figure pas laS, le cliapitre consacré aux k'ulleereine.
posé des noms d'Horus (Âp-) el de Thot son sens habituel de défunt; quant à (is-
illa glorifie par des chants funèbres. Celte élymologie expliquerait également
bien les deux formes Sap^^Cxf/;? et Sao-t/xf/js, le © h étant en effet transcrit
explication rend compte de la forme extérieure du mot, elle est peu satis-
faisante pour le sens, car que peut bien signifier : il [le 'prêtre, le roifj la
(Isis'j glorifie par des chants funèbres? D'autre pari, il faut reconnaître
mot ^aav-ifiis.
'xvn.
Pièce de bois carrée; loujj. o m. 5o cent.; côté du cairé o m. oh cent. Elle a été
Irouvée à Batii-llérit (Théadelphie), dans ie sehalch. Elle peut avoir servi de linteau
à uu naos ou à un petit monument votif en bois. — Musée du Caire (a-j avril 191 3).
\ KAi^£lOCAfSe9HKAHenArA6CAj 1
'''
SpiEGEi.BERn, dans Recueil de travaux, 190G, p. iS-j.
[6]
- 92 -
J'ai hésité quelque temps sur la lecture de V dans CACYVI. La gravure
sur bois est naturellement moins nette que la gravure sur pierre. Selon
que ce petit monument est éclairé de telle ou telle façon, on est tenté de
Linteau (ou base) en calcaire, scie' en deux parties, dans le sens de la longueur,
dès l'antiquité. Les deux fragments ont été trouvés dans le sebahh, à Baln-Héril
(Théadelphie). Premier fragment m. 5o cent, x m. 2o5 niill.; deuxième fragment
m. 17 cent, x m. aoS mill. L'épaisseur de chaque bloc n'est plus que de
m. 2 1 cent. , mais la pierre a été également sciée en ce sens. Chose curieuse , la
partie supérieiu-e du bloc présentant des inégalités, on y avait coulé un mortier dans
la composition duquel entrait du fer : il a presque entièrement disparu, déterminant
de grosses lacunes dans le texte : il n'en reste qu'un petit fragment , à gauche de la
pierre : les lettres se détachent à peine sur le fond noirâtre, ou devenu tel, de ce
mortier, et la lecture en serait difficile s'il ne s'agissait d'une formule épigraphique. —
Musée du Caire (i2 2 avril igiS).
TCKt^f
-^,-l^^^f A r A « 01 R.'^A API AN
Af^Â^'CSrLTBr l I
jusqu'à présent qu'il eût trouvé place à Théadelpbie, parmi tant d'autres
divinités dont la liste n'est pas, il faut s'y attendre, encore close.
étant préfet d'Egypte, Nikandros Jils de Petesouchos a fait cette dédicace aux
Dioscures Sauveurs dieux secourables '^'^ pour lui-même, sa femme et ses enfants,
pour leur salut. Année 1 2 d'Hadrien, notre seigneur (1 27-1 a8 ap. J.-C).
XVIII-XXI. PHILADELPHIE.
XVIIL Stèle gréco- égyptienne.
'''
En charge de ia6 à i3i, Ganta- de Weil : Aiotrxotipois èiii<^ixvém Ôeots
Notre texte ne nous apprend rien de nou- ligne 4 de notre inscription de Théadel-
'''
.le songe à une inscription de Thè- mûmes épithèles èmÇ'ctvéfjt dsots et erw-
bes publiée d'abord par H. Weii, puis Tijpcri accolées au nom des Dioscures.
reprise par de Ricci dans Archiuf. Pap., '*'
Cf. DioD. Sic, 17, a, où l'épithète
11, 1908, p. 56i, n° 97, 1. h-5 : àvédiinsv èirt(pave(7TàTovs est donnée à Osiris et
/3a)f/ô[v Tofî èv ôve/Jllpois ST:i<pavé(Ti Bs- Isis considérés comme bienfaiteurs de l'hu-
H. Weil. Or, 1. 6, de Ricci propose de pas allusion ici au caractère spécial des
lire [rofs Aio<7«ov]poiî. J'avoue que celte Dioscures fratres Helenœ lucida sidéra
restitution me parait meilleure que celle (Horace, Odes, 1, m)?
,
— 94 —
Ce pelil monument, très linemenl sculpté, est un exemple de ce que
pouvait produire, dans l'Arslnoïte, la fusion des idées religieuses et de
l(.AJIHNU>/>ioc
tion hiéroglyphique : |'^^*[l
Anubis maitrc des deux terres .... ; les deux der-
l'hiéroglyphe
*
niers signes sont inintelligibles;
cette divinité, dont c'est d'ailleurs la première fois, pour autant que je
Non moins intéressant est le texte grec qui est gravé au bas de la stèle :
Texte : h, ANOYBI.
- 95 - [9]
connue par les textes. Il me paraît donc plus simple de voir dans xuvo-
de signaler qu'une seule fois dans mon Recueil des inscriptions chrétiennes
qui n'a rien d'élonnant, car l'on sait que, à l'origine, dans ce qu'on appelle
sxaoTîi) yîverta.1 iroWhv vfJ-éptjs éxiarns-. Elles ne l'étaient pas moins des
'"'
On sait que le soi-disant -rchacal- grecques-chrétiennes d'Egypte , Le Caire,
debout (Upuaul) serait eu réalité un loup, 1907, n° 63G, i. i3 et p. xsiis.
un chien. Cf. l'étude de Ed. Meyer, Die la Nubie, Von Debod bis Bab Kalabsche
Enhrkkelung lier Kulte von Abydos tind Le Caire, 1912, p. i5-ii8, et surtout
die sogenannlen Schakalsgôtter, dans Aeg. p. 92 et suiv.
faisaient pas couver les œufs de ces oiseaux, mais pratiquaient — ce qui se
Ex-voto dédié à Anubts par Pasâs l'éleveur d'oies, pour (/e sahtt d') Apollâ-
nios et de Zénôn.
XIX. Un Nemeseio?!;.
Constructions ^i/pr/e/v/i/£s.
GRES.
BRIQUES CRUES.
Plan général
PL A
CCI'
•^^•t-1l>^^1j^j^
Annales du Service des Anli(jnilés. T. XIII. PI. m
Temple de Déir-el-.\!édinéh.
Vu du Xord-Est.
•Vvjiit U resiauration.
Aprus la restauration.
Annales du Scri'icc des Aniiqailcs. T. XIII. l'I. V
Temple de Déir-el-Médinéh.
Temple de Déir-el-.Médinéh.
--il
^/^^
iû:^
--=î"r
/!!
i^
:târ^
Temple de Déir-el-.\Iédinéh.
Temple de Déir-el-.Médinéh.
fc^
l^>-'^
Annales du Scri'ice des Anliiiuités T. XIII. PI. IX
Temple de Déir-el-Médinéh.
Temple de Déir-el-Médinéh.
iv>'>i
:^
»\
i
\
Annales du Scriuce des Aiiliqiiitcs, T. XIH. PI. XII
ÇEiTT^
-'^M'-^ 1
*»
.«iiife; |y|
^^
>1
; s
.
— 97 — [11]
en àyaôwt
Le chiffre de l'année (1. (j) n'est pas net, comme je l'ai dit; et ma
lecture ç, année 6 de Néron, n'est pas absolument certaine, mais elle est
probable et, en tout cas, possible. Ti. Claudius Balbiilus fut préfet'"
d'Egypte à partir de l'année 55'-'. Jusqu'à quand resta-t-il en charge?
Nous l'ignorons. Nous savons toutefois que son successeur L. Julius Vestinus
était au pouvoir l'an 6 de Néron : aucun document n'indique qu'il l'ait été
plus tôt, ni ne donne, d'autre part, la date exacte de son entrée en fonc-
Balbiilus ne résigna que dans les dix derniers mois de l'année 69-60 sa
papyrus. p. 3o.
[121 98
nombreux. Nous savons par Appien '" que ies Alexandrins désignaient
du nom de Téfievos Nsf/eVectJS la concession où César avait fait enterrer la
[sic^ édifié par une femme l"^', — car les femmes, plus encore que les
cription CI. G., A 683 rf est également une dédicace à Némésis. Enfin une
pierre tombale d'Alexandrie nous a conservé une étrange invocation au dieu
Petronius Eudémân a réédijié^^^ à ses propres frais l'autel avec ses dépendances de
Némésis, la très grande souveraine ^^\ pour lui-même, sa femme et ses enfants,
'"'
Hist. rom., II, go (Viereck). — Ce '''
Bull, de l'Inst. égypl., n° 12 (1873-
Néraéseion dura jusqu'en i iC/i i- et tul 1878), p. 116.
détruit lors de la révolte des Juifs. On igno- ''
Perdhizet, Némésis, B.C.ff. . 1912,
re quel en était l'emplacement. Perdrizet XXXVI, p. 248.
(article cité ci -dessous) suppose qu'il se '''
Sur le sens el la forme de ce verbe
trouvait près du quatrième quartier, le voyez plus haut, p. 89.
ghetto d'Alexandrie. '*'
Kvpia fxe^'/oT»;, cf. tiéfieats héa-
'' Archwfiir Pap., 11, igoS, 566, Tioiva dans Alciphron IV, 6 (cité par
p.
n° 126. Perdrizet).
— 99 — [131
XX. Ukdicai'.e.
Petit iint«aii, en calcaire : long, i m., haut, o m. 3o cent. Il est fort endommage à
l'extrémité droite, mais Tinscription même parait être complète. Trouvé dans le sebakh,
Stèle en calcaire, polie à la surface. Long. 1 m. o35 mill., haut, o m. o35 mill.
Trouvée dans le sebakh à Philadelphie (Girzéh). — Musée du Caire (22 avril 1918).
disparu. —3 •
, je ne sais si celte ligne est complète. — 4 , après KYP, une lettre large
après OY, NH est des plus douteux. Je ne crois pas qu'il faille songer àKup. .ou
lJLjj[rpùs. Bref, je ne comprends pas la fin de cette ligne. — i, la date, après L, est
restée eu blanc.
(eTbaFi/XE^I- n"i~"ÔAEMAr
\\EAZ\A\TZHZ KAEOnATPj
,
6eà)v iTTi<pavô}v.
XXIII. Un Isieion.
lEPBAZlAEi- "nTOAETMAK^
/\/»^AeXHZ TO iriHOMKAITHNAlGE:/\NKAlTAEN/\Yi
\QN iriAIOEAlMEnZTHl I
<]XapY»7S tÔ lo-j^or xai rriv \t9e{i)a.v xaù Ta èv ain\o75 waWa, en tvv ISmv]
Texte: 3, AIOEAN.
tout cas le sens de l'inscription. C'est la dédicace d'un temple d'isis par un
ilarque, dont le nom ne nous est point parvenu'". Le temple est appelé
'"'
La liste d'ilarques donnée par Les- ''
Xidela a , comme on sait, deux sens :
QVIER, Institutions militaires, App. III, le mot peut signifier soit pierre précieu-
p. 343, ne comprend que des oQieiers se, soit matériaux de conslructious, donc
de ce grade du m' siècle avant notre ère. constructions en pierres. C'est évidem-
Le nôtre est du 1" siècle. ment ce dernier sens qui convient ici.
161 10:2
Afo
TornAN-
fOCTOMOYArAQ'
jlATpOnATOpiCAPA'
(nAAA coNTA= euuNo'
aytokPI
KaJiVapos [
]iO(rTO(iov aya9oû[
]7raTp07raTOp« "StapoiTt^iSi
ai/Toxp[aTopoï.
soit Tibère, soit Claude : v-itèp Tiëeplov Kaji'o-apos [S£§a<TToù ou bien : itrèp liëepiov
KXavllov Ka]/(Tapos [ etc. . . La formule de la 1. a x]at tow •7ravT[àî otxov ou toO Trai»-
t[ôî awToO oixoti est bien connue. L. 3 , aya8ei)[ me parait être le début d'un nom
— 103 — [17]
propre {k-)idoL>[ — ) : je ne comprends pas ce qui précède. Je ne vois pas non plus la
haut. m. 09 cent.
TivNlnAHANI CtujT^Y
'''
àJTr", si l'on tient compte du Irait p. iho. Cf. Roeder et Zdcker, qui citent
oblique précédant H. et utilisent ce texte dans Roschers Lextkon,
'''
Lefebvbe. Annales, IX, 1908, article SoM-, col. 1 1 o 1.
,
[18] — lOi —
Le lac-similé ci -dessus se transcrit :
70 7ipO>CVV11f/.Ct
TO TTpo/ajKVvtjfia
Tràaltvj.
n'en cite pas moins de quarante- deux; les plus célèbres étaient ceux d'A-
tenaient au Sérapéum di' l'une ou de l'autre de ces villes. Comme l'a montré
Otto ''^',
ces temples étaient desservis par des prêtres organisés à l'égyptienne
Le fait le plus intéressant — si j'ai bien compris les mots xa) Qsov
SeêaoToû • — • est que, au début de l'époque impériale, les péanisles de
Je ne pense pas qu'il y ait de doute sur le sens de Tois sis AtoaTioAsis
mais elle signilierait les dieux des temples renfermés dans l'enceinte
prend Karnak et Louqsor, et à tout l'espace qui existe entre ces deux
liocnréXei iràcriv, tous les dieux de Diospolis, me paraît beaucoup plus sûre.
'"'
C. I. G-, 5898 (I. Gr. S. It. loSi I. Ces prêtres n'outque le nom de commun
'*'
Une inscription altique. probable- avec nos péanistes égyptiens.
XXVI.
Statue (le lion couché, en calcaire, assez mal conservée, qui fut trouvée dans le
mrx^coHozcT^i^wm
était en charge l'an 1 de notre ère '^'. A quelques années près , la statue
XXVII.
Fragment d'un bloc, en grès, trouvé en 1910 dans le sebakh, derrière le grand
temple de Dendérah. — cm. 46 cent, x o m. 18 cent. [Ma copie est de l'été 1910;
le monument était alors à l'entrée du temple].
'"'
DiTTENBERGER, 0. G. I.S., U" 659- les assises de cette porte, comme sur une
[L'inscription n'est plus visible. Elle est grande partie des murs du temple].
complètement recouverte d'une couche '''
ÈTOVS Aa' Kaicrapoî, ffoovd 0'
d'argile que les frelons ont déposée sur septembre an i après J.-C.
, ,
— 107 — [21]
ITOYr
KANOPOCERIL
acoNLTPA:
[vnèp Ttëspîov KXavSiov Kata-apos 2eê]aaT0ÎÎ Tepuavi^Kov aÙTOKpchopos^
[gTTJ . rîyeyiôvoi xoà JNjxaropos èTticr\yp(tTtiyov 1
(^dédicace et date)
Je dirai un mot de cette importante inscription (voyez pi. XII). Elle a été
pubhée par Jouguet, en 1896 , d'après une copie de Legrain'^'. Or, depuis
<•)
B. C. H., XIX, i8r|5, p. 5i3 = DiTTESBERGER, 0. G. I. S., n° 663.
[22] — 108 —
quinze ans, ce texte a beaucoup souffert, et il est à craindre cju'il ne s'abîme
davantage : les frelons commencent à le couvrir d'argile et le calcaire
verra que (1. â) les mots EIPHNHZ KAI ont disparu, et on remarquera
(1. 3-/i) d'autres lacunes de date récente.
réalité, pidjliée depuis vingt ans, mais dans un recueil peu feuilleté par les
hellénistes, dans YAeffyplische Zeitschrift. Elle avait été remarquée par
Dùmichen pendant le séjour de deux mois qu'il fit à Dendérab en iSyô.
Il la signala, sans aucun commentaire, dans Aegi/plixclte Zeitsclnnft , 1876,
p. Sa, et en donna une excellente reproduction à la planche III de ce
volume.
La lecture du début de l'inscription par Dùmichen est intéressante :
être parfaitement justifiée : ce mot a été omis dans les éditions de Jouguet
et de Dittenberger.
G. Lefebyre.
M. GEORGES DARESSY.
nous ont livré un certain nombre d'inscriptions de cette espèce; outre celles
déjà publiées, on en a signalé d'autres qui n'ont pas encore été reproduites'".
ce qui reste du cintre démontre que le monument pouvait avoir plus d'un
Mm) -
'''
Rapport du Service des Antiquités à gauche; ils sont ici retournés en seus
m,.. ,* . .. w w .
^ -n
t
F i
C4-JJ;
'
V'-
/i" Morceau touchant la bordure gauche de la stèle :
'S
5
verain dont on n'a guère le nom <|ue sur la table de Saqqarah et auquel
— 111 — [3]
^ de la IV' dynastie.
roi ( o HH U 1-^
y 1 : or. s'il paraît naturel que Chepseskaf mentionne la
II. Deux morceaux (l'un en dix débris, l'autre en deux débris rassemblés)
d'une grande stèle. Hiéroglyphes peu soignés. La marge, de o m. oq.5 mill.
de large est peinte en noir: l'espace vide au bas de
. la stèle est de o m. oA c. :
^û \s
i
Espace vide.
t
m •
A-
'"'
K. Sethe, Ein ûbersehener kônig des alten Heiciis , daus la Zeitschrtfl, vol. \j (191 9).
[4] 112 —
2
Pî I
%
>^- ^
VW'/
PT
Là encore une cassure malheureuse nous prive du nom du roi. Mais les
'"'
II. Gauthier, Le nom de la pyramide d'Aboii-Roascli , dans ie Bulletin de Vlnslilut
1 2
o %
III
Mxà
T j^
uyûyN
C0U U'LJ
J
bas.
±1 Pf^D
^ V(
bas.
^
IM
bas.
Didoufrê est une probabilité de plus pour que les morceaux I soient de
G. Daressy.
LES VASES DE EL-BEDA
PAR
M. JEAN CLÉDAT.
complet, avec des débris d'autres; chacun d'eux avait sur la panse des
signes gravés dont la nature et les caractères étaient identiques à ceux
soupçon, non sur l'authenticité des documents, qui n'était pas douteuse,
mais sur leur provenance. Toutefois, mon bédouin, en m'indiquant le lieu
'"'
Deux stèles de ce roi et les ruines faire, permet de supposer que le fameux
(l'un petit temple oii l'on adorait un Baal passage de la mer Rouge aurait eu heu
ont ëlé découvertes en 1912, au nord- danslarëgioudupetit lac Amer. Du moins
ouest de Suez. Celle découverte, avec quel- c'est la thèse que je présenterai prochai-
[2] — 116 —
était autrefois très riche en cultures et couverte de villes, dont j'ai retrouvé,
désigné sous le nom de Et-Béda. Ce nom de El-Béda, qui veut dire «nou-
veau , chose nouvelle 'i , est nouveau lui-même , car il n'a été appliqué qu'à la
importante est coupée par la grande route des caravanes qui conduit en
Syrie. Le Gehel El-Lagieh forme un important massif sablonneux, com-
plètement dénudé, dominé vers son centre par un fort mamelon qui, vu
du sud-ouest, afTecte sensiblement la forme pyramidale et dont le versant
'
septentrional dévale presque à pic dans un petit vallon oiî se développent
une centaine de palmiers. Entre ce point et Bir En-Nous du , côté de l'Orient
est une toute petite palmeraie abritée par une dune escarpée qui porte le
celle de El-Lagieh, que les Bédouins, dans un bas-fond entre deux petites
collines, dont l'une très escarpée, trouvèrent de l'eau douce et essayèrent
de créer une nouvelle palmeraie (fig. i). En creusant les trous nécessaires
intacts. Ce n'est qu'après les avoir retirés qu'ils les brisèrent et que lun
d'eux eut l'idée — en voyant des images gravées à la surface de quelques-
croyait pouvoir m'intéresser. Ainsi que je l'ai déjà dit, dans le lot se trouvait
'''
Voici l'itinéraire suivi en partant de franchit le Menqa-Elmnii ,
grandes dunes
Mahemdiah : on longe tout d'abord le de sables parallèles à la mer, qui s'élen-
rivage de la mer en allant vers l'ouest dent jusqu'à la plaine de Péluse; ensuite
jusqu'à El-Khirbeh, ruines que l'on c'est le Gebel Ouabiah , sur lequel on
traverse à l'extrémité ouest. De là ou trouve un grand dépôt de poteries
,
117 —
je m'assurai de la réalité du rapport qui m'avait été fait par le Bédouin, mais
> n-LoV^V
Fig. ,.
dunes de Abou-Galadah où campe une est une palmeraie avec de l'eau douce.
partie de la tribu des Kharsah et où le De ce point nous passons entre les petites
pied du Gebel Alareis, puis le Gehel passer par la palmeraie de El-Klieit Nagar
Fig. 2.
ne proviennent pas d'un autre point sinon d'une autre région, comme la
vallée du Nil, qui paraît, au moins jusqu'à ce jour, être le pays d'origine
de ces vases. Le l'ait est très possible; mais, dans tous les cas, cela n'empê-
cherait pas, selon moi, d'admettre la haute antiquité du dépôt, car si ces
vases n'avaient pas été cachés et mis à l'abri des accidents extérieurs, des
chocs par exemple, il est douteux que ces fragiles monuments, qui n'avaient
certainement qu'une valeur relative, fussent arrivés jusqu'à nous, la
matière dont ils sont fabriqués ne pouvant leur assurer une longue exis-
tence. Je dois ajouter encore ([ue mes sondages ne portèrent que sur une
faible étendue de terrain, la seule qui m'était permise, c'est-à-dire sur
le versant du petit plateau où les vases fiu-ent trouvés. Ce plateau est formé
d'un sol assez consistant, légèrement argileux, recouvert de cailloux à la
119
[6] _ 120 —
faucons, ies deux Horus affrontés; à droite deux traits obliques, repré-
5
tiennent à trois vases différents. La technique en est
depuis les plus lointaines époques pharaoniques jusqu'aux plus récentes '2'.
On observe même l'animal lyphonien représenté seul sur le serekh l^'.
'''
M. Sayee a Irouvé à EI-Kab une Book of Kings, II, 77, XX\ *
dynastie);
Tahraqa, j>% (
'1.
(Bcdge, Tlie tiennes , p. 112 etsuiv.).
f
— 121 — [7]
signes ou marques ne peuvent nous aider, dans l'état actuel de nos connais-
solution définitive.
J. Cl
REPORT ON THE DEMOLITION
OF TELL SHEIKH NASREDDIÎV
M. G. G. EDGAR
INSPECTEUR EN CHEF DE LA BASSE-e'gYPTE.
The village of Dondil lies lo ibe south-east of Mit Ghamr, a fevv kilo-
mètres wesl of Tel! Moqdam. Close beside it there stood till lately a small
niound called Tell slieikli Nasreddin, which in former times was used by
Ihe villagers as a cemetery. On the olher side of tbo village stands a larger
and liigber mound, called Tell el Shehid, whicb is ibe present-day ceme-
tery and is completely covered with tombs.
Tell Nasreddin bas been levellod tliis year by ibe Provincial Coancil of
thc middle containing a sheikh's iomb is ail that is now left of it. The part
demolished was less than tbree feddans in extent and varied in height
from one to six mètres. In somo places the soil was loose and sandy, in
wilhin a radius of lioo mètres from the mound. Two hundred prisoners
were omployed and are said to bave worked hard , ihougb I confcss they
arcbaeological intcresl, thc expense «ould bave been far grealer than
this. The \vork would bave had to be coiiducted more carefully, and the
workmen's wages would bave been about five piastres a day instead of
— 123 — [2]
Among the slones found in the course of the work were a number
of granité blocks, of which the foUowing are worth recording.
It is more probable that thèse blocks were brought long ago from
Tell Moqdam than that the statues were actually erected al Dondit.
o.
removed before
lowing inscription.
I visited the site,
My copy is
bore the
from a squeeze.
fol-
n
In an open space in the village I saw a large quartzitic
n millstone with fragments of inscription on several of its
away. From the same sile may also corne a fragment of a black granité
naos(?), vvbich I saw in Zifteb, across ihe river, about two years ago :
Ij
t;
P5
Of other anliquities which came into our hands the only interesting
object was a iarge bronze stand of Graeco-Roman style : it consisted of
they contrived to steal but which was afterwards recovered by the police.
G. G. Edgar.
I
NOTE
SUR
1V\R
M. J. A. DECOURDEMANCHE.
L'élude des bases sur lesquelles ont été établis les poids égyptiens est
Dans le travail qui va suivre, nous allons essayer, en nous basant sur
les éléments ainsi fournis, de déterminer les bases et les modalités des
CHAPITRE PREMIER.
ANCIEN EMPIRE d"'^ À \^ DYNASTIE).
Le relevé des spécimens pondéraux compris entre ces deux limites (avec
i3 gr. g 5 comme maximum, au lieu des \ li gr. ao indiqués, et 19 gr.
servé que celui-ci donne un poids unitaire de i3 gr. 80, au lieu de celui
de iQ gr. 80, indiqué par erreur.
[2]
— 126 —
Notre auteur désigne l'unité susdite, de i3 gr. à i/i gr. ao, sous le
parties ou drachmes.
Si nous revenons, cette digression faite, aux poids indiqués de 12 gr.
raissent comme en relation directe avec le plus ancien de tous les talents
Indiquons, sans plus tarder, que tout talent (ou grande unité complexe
de poids) revêt d'ordinaire trois formes : celle faible; celle normale, des
2 5/2 4 de celle faible; enfin, celle forte, des 26/94 de celle normale.
600 gr. dans sa forme normale, et 1/1 k. 1G6 gr. 2/3 dans sa forme forte.
o56 forme faible, do i3 gr. Go forme normale; de i4 gr. 1/6 forme forte.
connus est celui qui est basé sur les nombres 20, io et 60.
soit 10, a engendré, tout d'abord, le nombre complexe 5o. C'est seule-
Le spécimen n" 3 1601, de li gr. 65, est de i/3 de deben, ce qui donne
au deben i3 gr. ()5, poids d'usage, pour ili gr. 1/6, poids théorique. Le
fait de la division par tiers est confirmé par le spécimen mentionné par
M. Weigall, p. IV de son Inlroducùon, d'un poids de i34 gr. 80 (V' dy-
nastie) marqué 3o, soif 3 tiers de deben ou 10 deben, de i3 gr. 48
l'un, pour un poids théorique de 10 gr. Go.
Le spécimen n" 3iAG/i, du poids de 3 gr. /i5, est de i;4 de deben.
ce qui prouve que le deben se divisait en quarts. Multiplié par 4 le poids
1
"
Numération par quatre (les membres de l'homme) :
4o n ou l'entier.
proportion de i à 2 ijh.
nous semble utile, dans un but de clarté, de lui rendre, pour les démons-
trations ultérieures, le nom de rtsicle)) qui lui a été donné jusqu'ici en
métrologie.
Outen 1 5 65 1 q8 68 '^
70 ». 5/6
Mine 1 10 5o 662 - 80 680 1 708 " i/3
Talent... lio /loo 2000 26k. 112 - 27 k. 200 -> 28k. 333 " i/3
Il est e.\lrémement probable que les deux aspects détaillés ci-dessus ont
été simultanément employés sous l'Ancien Empire, mais le second aspect
— 131 — [7]
CHAPITRE II.
'''
H u'y avait certes pas de nionaaies et l'or (principalement sous la forme
proprement dites dans l'Ejjypte ancienne, d'anneaux pris au poids) constituaient,
c'esl-à-dire de moieeaux de métal pourvus semble-t-il , des étalons d'échange à l'e'gard
d'une empreinte. Mais le cuivre, l'argent des marchandises ou denrées quelconques.
9-
,
[8] — 132 —
Si, d'autre part, p. ii de son [iilroduclion, M. Weigall range les kedet
si nulle trace des hedcl n'a été relevée avant la Xll" dynastie, ils ont
apparu en Egypte pendant les invasions étrangères qui se sont produites
sous les XI1I° et XVll" dynasties et qu'ils ont été en plein usage sous la
XVI IP dynastie.
liste II;
— 133 — [9]
rien bien nue, jusqu'ici, il n'ait pas été trouvé trace de son emploi en
dans sa forme forte. C'est celui auquel M. Weigall fait allusion dans son
tituer le talent achéménide, se rattache au fait que les Anciens ont attribué
au blé une densité de 80 0/0, soit des ti/h, par rapport à l'eau. En consé-
quence, un poids quelconque, en blé, présente un volume d'un quart en
plus de celui que ce même poids représente en eau. C'est en considérant le
talent de l'eau. C'est ainsi qu'il a été procédé en Egypte pour constituer,
du talent médo-perse, considéré comme un talent de bié, le talent aché-
De même, il était attribué à l'huili^ une densité des g'io par rapport
à l'eau. Un talent de l'huile pesait donc les g^io du poids d'un talent de
l'eau. C'est en considérant le talent achéménide comme un talent de l'eau
talent achéménide est celui qui, sous le Moyen Empire, aux environs de la
comme suit :
[10] — 134 —
Gomme on le voit, le poids théorique des kedet dépendant de ce talent
8 gr. 16, poids faible. M. Weigall, dans son Introduction, limite de 8 gr.
à 8 gr. 10 les hcdet du Moven Empire; dans sa liste III, ces chiffres
n'aurait donc élé fait usage, sous le Moyen Empire, que du kedet faible du
talent achéménide mercantile, d'un poids théorique de 8 gr. 16, d'un poids
D'après nous du , fait que l'échelle théorique comprend les trois variétés
se rencontrent dans la liste III, il est permis de conclure que les trois
variétés théoriques, et non la variété faible seulement, ont été usitées sous
le Moyen Empire. La circonstance que les spécimens des variétés normale
Moyen Empire, à partir de la Mil" dynastie, n'a pas fait cesser, en Egypte,
deben de blé a conservé le même poids que sous l'Ancien Empire et que
la seule différence apportée sous le Moyen Empire au pesage du blé a
Comme nous l'avons vu plus haut, les listes des debcii (sicles) n" I et
n" II, données par M. Wcigall pour le sicle égyptien et pour le sicle
T> -n n -1 ^ T, fort la n 75
n n r, r. n achéménide faible i3 1 o56
n n n 1 n fl normal 1/1 1 1/6
" 1 i/aooo" 1 1 assyrien faible i4 ^ 688
71 v t B Ti ) normal i5 1 5o
. V r y, -, „ fort i5 -.
933/i
XII° dynastie, indiqués par M. Weigall comme d'un poids d'usage de 1 1 gr.
— 137 — [13]
-
Talent... 1 io 80 2000 8000 29)1.376 3o k. 600 "
ville, l'emploi du talent altique, lequel a été prescrit par Solon (ôga-ôSg
avant J.-C).
SvsTÈjiE Assyro-Carthagiinois.
jusqu'à présent être précisé, bien qu'il paraisse se rapprocher des plus
effet sous cette dynastie, d'après les indications fournies par M. Weigall,
CHAPITRE III.
unités pondérales employées ont été celles dont nous avons donné le détail
Moyen Empire.
Telle n'est pas, à notre avis, la réalité.
été porté, dès avant la conquête Perse, de /io à 5o mines (sans cbanger
le poids de la mine) dans sa forme faible et dans sa forme normale, et
forme normale.
Ce talent se détaille comme suit :
Tairnt syrien
Talr-nt syrici
Mine i 2 10 60
Talent.. 1 5o 100 5oo 3ooo
en 5o mines.
Le talent égyptien de 5o mines se trouvait en usage, sous les Pharaons,
8
[16] — 140 —
dès l'époque de Solon, puisque sous Selon (qui avait visité l'Egypte, au
témoignage des auteurs grecs) le talent attique, institué par lui en rem-
placement au système commercial d'Athènes, a été fixé à 5o des litras ou
comme suit :
Le talent attique, fixé à 5o mines sous Solon, ne fut porté à (îo mines
qu'après la conquête de l'Egypte par les Perses, chez lesquels le talent,
A. Poids perses. — Comme les poids perses ont été employés en Egypte
ceux-ci.
(Juoi qu'il en soit, le talent dont il s'agit se détaillait chez les Perses
comme suit :
On voit ainsi que, si les trois formes du talent dit acbéménide du Moyen
Empire et les trois formes du talent acbéménide monétaire perse sont
égales chacune à chacune, leur origine est différente. En effet, le talent
dis que le talent acbéménide perse est issu d'un accroissement d'un cin-
Son poids fut ainsi fixé à /i3 k. 5 20 gr. en argent au titre perse. Il est
thébain n'aurait pas été constitué par les Pharaons, quelque temps avant
la conquête perse de l'Egypte, en vue de faciliter les transactions entre
comme suit :
Ta LENT THEBAIN.
petites mines du talent thébain. Par suite le talent attique fort se détaille
comme suit :
fait usage, avant comme après la conquête perse, des kedet et des deben
dont nous avons indiqué plus haut les poids : 8 gr. 16, 8 gr. 5o et 8 gr.
85 5|i9 pour les kedet; pour les deben 81 gr. Go (talent achéménide
monétaire du Moyen Empire et talent Syrien du Nouvel Empire); 85 gr.
(talent achéménide monétaire du Moyen Empire et talent pharaonique du
Nouvel Empire); enfin 88 gr. 54 1/6 (talent monétaire du Moyen Empire
et ijkoo de talent de Cosroés).
mentionne que, sous le Nouvel Empire, le deben {^oulen) s'est divisé, tout
Cela dit sur les hedet dont l'emploi s'est étendu, semble-t-il, du Moyen
[20] — l^i'i —
Empire jusque pendant le Nouvel Empire, voyons quels sont ceux qui
M. Weigall comprend l'ensemble des hedet dans sa liste III. Les poids des
Comme nous l'avons indiqué plus haut, ceux des kedet qui s'échelonnent
de 8 gr. 16 à 8 gr. 5o et à 8 gr. 85 5/i2, poids théorique, doivent être
gr. 83 43/5i , au lieu des 1 gr. poids d'usage, énoncé par M. Weigall.
9
En effet, ces kedet dépendent de la division en 60 mines, qui est d'essence
Kedet t
9 gr. o(i ^/S 9 gr. 4/9 9 S'"-
83 19/97
Deben 1 10 90 'i 2/3 <jh r
4/9 98 « 87 }.6/-îj
donc, comme poids d'usage, d'après ce spécimen, de quatre fois 5 gr. 36,
ne peut s'agir non plus d'un statère hypothétique imaginaire constitué par
quatre fois le poids du clirysus ptolémaïque de 8 2/3 oboles, soit de 5 gr.
[
,
[52] — l^i6 —
II" Enfin, quatre sicles de /i gr. 896 (dont les 6000 constituent le
cimen représente une double mine de 56o gr. 1/2 l'une, ce qui constitue
poids théorique.
jusqu'ici, tous les spécimens inscrits dans les listes I à V dressées par
M. Weigall se sont trouvés comparés aux poids théoriques dont ils repré-
CHAPITRE IV.
PÉRIODE PTOLÉMAÏQUE.
En outre, il fut créé une pièce d'or, dite chrysos, de 8 a/3 oboles,
soit de i/iQ de loo oboles, du poids de 5 gr. g i/36.
Parallèlement. le talent alexandrin, double du talent lagide, fut consti-
constamment exprimée par les auteurs. Mais il faut bien se garder, comme
il n'a été fait que trop souvent, de confondre le statère et le chrysos et de
donner à ce dernier l'équivalence de quatre drachmes.
par 100 mines attiques normales et le talent lagide par 5o des mêmes
mines.
De son côté l'argent vaut, en cuivre, 120 fois son poids. Autrement
i
;
[2/i] — l'iS —
(lit, il faut 120 fois, en cuivre, le poids d'une pièce d'argent pour équi-
En conséquence :
1° Le slatère d'or qui vaut, en argent, 120 drachmes lagides (soit une
mine attique ou ^26 gr.), vaut, en cuivre, lao fois plus, ou 120 mines
atliques, soit deux talents atliques normaux de 60 mines l'un ou 25 k.
2" Le tétradrachme d"or lagide, de 1/1 gr. 1/6, moitié du statère, vaut,
vaut, en argent, 120 fois moins, soit 5oo oboles et, en or, i5 fois moins,
soit 33 1/3 oboles. Comme le clirysos pèse, en or, 8 ij3 oboles, soit le
chalques, 2/17. Par suite, le chalque, au lieu de peser 28 gr. i/3, pesait
seulement 2 5 grammes et on en taillait i -00 de ce dernier poids, au lieu
En cuivre, le deben d'argent valait 120 fois son poids, comme valeur
légale, soit 120 debcii de cuivre. Comme le debeii, de 85 gr. , égale à 3
chalcjues de 28 gr. i/3, poids régulier, les 120 debeii de cuivre avaient
donc, comme écjuivalencc légale, o fois 120, soit oGo dialfiues.
Mais la valeur d'usage du cuivre n'était pas celle légale de 120; elle
était de 120 de cuivre pour l'unité d'argent. Sur ce pied, il fallait donc
trois fois i2ii chalques, soit 070 chalques, pour équivaloir à un oulen
ou deben d'argent de 85 gr.
r.
3^5 des pièces, à l'équivalence de 2/1 pour 2 kitli d'argent".
En effet, 2 lalli, de 8 gr. 1/2 l'un, pèsent 17 gr. et, si l'on multiplie
ce poids par 120, on obtient 2 k. 0/10 gr. , ce qui est le poids légal de
sept fois répétée, du poids en cuivre. Ainsi s'obtenait, de façon aisée, l'in-
assyrien.
[26] — 150 —
Dans son emploi monétaire ce talent a servi à constituer le système
Dans son emploi mercantile le même talent, dans sa forme faible, a été
Sexte 1 2 o 1 4o8
Ghéniee i 2 k 01816
Maris 1 2 h 8 1 « 682
Ghoûs 1 2 h 8 16 3i 26i
Hecte ou modius i a h 816 82 61528
Métrètès 1 i 1/2 918367214'! 291876
Médimne 1 1 i/3 6 12 ih ItS 96 192 89 1 168
CHAPITRE V.
ÉPOOUK ROMAINE.
Sous la domination romaine deux types pondéraux furent institués en
Egypte : le cenlupondium pour les matières précieuses et le ccntupondium
monétaire et mercantile.
Livre 1 12 60 96 34o ^
Encore ici il est tenu grand compte des coutumes égyptiennes, car :
85o gr.;
OBSERVATION.
titre de Arabie Dirhem SUimIard, l'un de 28 gr. '70, l'autre de i3 gr. A(),
tiples du dirhem arabe. Cette monnaie pès(>, en effet, poids légal, les
7/13 du nicsqàl légal, lequel, égal au sicle fort achéménide, est de 5 gr.
rique, aux 38 gr. 1^3 et d'un quadruple sicle de Cosroës perse (composé
CONCLUSION.
Dans le truvail d'examen et de classification qui précède ont été com-
l'emploi des divers tvpes pondéraux qui ont été utilisés en Egypte depuis
l'avons fait, les stades de la succession d'emploi des divers types pondé-
raux. Mais nous en avons été empêché par le fait que jamais, pour ainsi
dire, n'est indiqué, dans une liste, soit le souverain, soit la dvnasiie dont
APPENDICE.
ÉVALUATIONS DES TALENTS ÉGYPTIENS
PAR LES AUTEURS ANCIENS.
ape, sont synonymes et indiquent tous l'unité complexe désignée, par les
Tite-Live (Bq av. J.-G. à i/i ap. J.-C.) donne à un talent romain, qu'il
livre romaine pèse 836 gr. Ao, le talent dit ancien par Tite-Live ressort
à 07 k. 200 gr. C'est le poids indiqué par nous pour le talent médo-perse.
Chez les Romains, comme chez les Perses, le talent achéménidc a donc
été précédé par le talent médo-perse. H y a lieu de rappeler, à ce propos,
Hérodote (vers 68/1 avant J.-C.) [voir Queipo, Essai sur les sj/stèmes
de 7 1/9 oboles attiques. Or 7 1/2 oboles attiques fortes (de 1/6 de /i gr.
— 155 — [31]
ap. J.-C.) qui fait le sicle de 8 oboles atlicjues. Or 8 oboles altiques faibles
double, ce qui donne à penser que les Romains usaient parfois d'un
wœbc. Les 6 «œbes font donc cj-j k. ()20 gr. , ce qui écjuivaut à 3 talents
de 82 k. 6 '10 gr. Il a donc été fait usage d'une arta!)e dun talent triplé.
Ezéchiel (vf siècle avant J.-C.) dit (XLV, n" 1 2) : 20 sicles et 25 sicles
c'est-à-dire i5 sicles forts achéménides de 5 gr. 2/8 (dont les 6000 font
pèse ho k. 800 gr. Dans sa forme normale, où il est désigné sous le nom
de talent pharaonique, ce talent pèse lui k. 5 00 gr. C'est aussi le poids
de /i9 k. 5oo gr. , usité sous le Nouvel Empire, époque à latpielle Ezéchiel
talent syrien de 4o k. 800 gr. et h' talent pharaonique de /i9 k. 5oo gr.
i68 gr. ,
plus 3 chénices, de 8iG gr. Tune, ensemble a k. /iZi8 gr. , font
ou 5o chénices.
Pour avoir le poids du talent pharaonique, des aS/n'i du talent syrien,
comme un talent perse le talent égyptien et qu'il a connu les deux variétés
de ce talent : la variété syrienne et la variété pharaonique. H les a
qualifiés de talents perses parce qu'il les a trouvés utilisés sous la domi-
nation perse en Egypte.
sacré et pèse 1 k. (132 gr.) égale au cinquième d'un modius. Cela donne
au modius visé un poids de 8 k. Uio gr. , et à l'artabe, toujours composée
de 5 modius, Zio k. 800 gr. , c'est-à-dire le poids du talent syrien.
trouve donc justifiée. Notons que 2000 livres, pour 16 talents, font le
pour le talent.
\arron (i 16-27 ^vant J.-C), cité par Pline, estime le talent égyptien
à 80 livres. Or 80 livres, à 34o gr. l'une, font 27 k. 200 gr. C'est le
1
[3/j] — 158 —
poids en blé, à la densité conventionnelle de 80 0/0, de 100 litras ou un
(mtuponcUum égypto-romain de Si kilos.
les 3 1/3 modius font A 3 k. Sao gr. , soit le poids donné au talent thébain.
et l'argent grec, soit G85 gr. hh, l'on obtient un total de 9g k. 945 gr.
hh, soit inférieur de i3o gr. 51] seulement aux 99 k. Syô gr. du talent
lement ce poids.
La pseudo-Ciéopatra donne 108 sextes romaines au médimne. Comme
108 sextes romaines de 5/i/i gr. font 58 k. 7G9 gr. , le médimne visé
h j/a modius romains. Comme le modius romain pèse i3 k. oâG gr., les
/i i/n modius donnent encore une fois les 58 k. 75'.! gr. que nous venons
de rencontrer.
Comme le se.\taire romain pèse blik gr. , les yo se,vlaires font 48 k. cjGo gr.
en poids de blé et, en volume, ^jà en plus, soit 6i lit. no. 11 s'agit donc
là, en volume, d'un talent fort assyrien de 3o lit. 6o, doublé.
Eupolème, cité par Eusèbe (mort en 338 ap. J.-C.) lib. lA, ch. /i , et
le talent assyrien normal de -'.ç) k. 376 gr., mais il mesure en blé i/'i en
plus, soit 367 lit. '.îo. Si l'on divise celle contenance par 6, l'on obtient
61 lit. ;!0, soit la capacité doublée du talent fort assyrien de 3o lit. lie.
de 1 lil. 29/1. Comme le capillie est une grande mine, double de la mine
ordinaire, les a 5 capithes, soit 5o mines, font 3o k. 600 gr. , soit le
mesure, en blé, 367 lit. 90, ce qui donne au quart du cor, soit à l'artabe,
gi lit. 80. Ici encore il s'agit donc du talent assyrien fort, triplé.
[36] — 160 —
modius. Comme le cab donl il s'agit pèse i k. 682, les 6 cab font 9 k. 692
et l'artabe, traditionnellement constitu(5e par 5 modius, ressort à 48 k.
960 gr. Ce poids en blé, à la densité conventionnelle de 80 0/0, corres-
PoUux (vers 180 ap. J.-C.) donne au talent égyptien 7.600 drachmes.
Or 7.600 drachmes attiques faibles, à k gr. 08, font les 3o k. 600 gr.
Le chrysos macédonien , constitué par deux sicles perses forts de 5 gr. 2/8
en or, pèse 1 1 gr. i/3, et les 8 chrysos font, une fois encore, 34 gr. Si
les 34 gr. d'or équivalent à 5jo gr. d'argent. Comme l'argent vaut lao
fois le cuivre, 5io gr. d'argent correspondent à 61 k. 200 gr. pour le
l'argent était celui de 1 à i3, il était taillé i3 dariques d'or dans le poids
confirment de tous points les valeurs que nous avons indiquées pour les
Fig. 1.
proscvnème suivant :
h" Un joli cbevet (fig. /i) en bois compact, dont le pied cannelé est posé
sur une bague et fixé dans un socle rectangulaire.
m. 02 cent.
'"'
Voir N. DE G. Davies, The Rock Tonibs of Deir-el-Gehrâwi , pian I, tombeau n° 8
d'Aba.
— 163 — [3]
...EVIXH
...NWT
Les travaux de recherches n'ont duré dans cet endroit (ju'une huitaine
de jours. Le résultat n'eu ayant pas paru satisfaisant, le champ des fouilles
a été reporté à l'endroit oij il était l'année dernière, c'est-à-dire entre Méh' et
n
d'oreille en argent; la lame d'une hache en bronze (fig.
7),
épaisse, haute de m. 08 cent., munie de deux trous pour
la tenir fixée dans le manche; un signe \ en bronze, lon-
Fig. 7.
tmcur
''
,
m. 10 cent.;' un oudia
^
en
,
terre cuite, ^.
. , . .
L
^
w — 161
un chevet en bois (fig. lo); le devant d'un pied en bois provenant d'une
grande statue et dont les cinq doigts sont intacts, longueur o m. 126 miil.;
enfin plusieurs planches de cercueil en très mauvais état, portant sur la
"^
planche latérale :
(-^) 4= "^ Â !
' • " '''^ '^
P ^
1^^ ^
^f:^^|-^f^>i^1 I;-fPî^;Hf "^ -r'la_ planche du
pied :
(— ) \
—i' *^^ ^Pî^Cf"?"^^! ""^ ^^^^^ ^" lanières de cuir
entrelacées, diamètre m. 10 cent. ; un disque de miroir en bronze; un vase
l'n albâtre de la forme f , hauteur m. og cent.; trois fruits de perséa de
forme oblongue conservés au Musée du Caire; une planche de cercueil sur
aquelle on Ht la mention suivante, tracée en bleu :
une roulette en bois ressemblant à une poulie avec contour entaillé, dia-
voit les deux jambes a. Sur l'un des deux côtés latéraux, on litleproscy-
nème suivant tracé en creux et rehaussé de blanc : {—^) ^^ — 4"
Anx
fragment, également en
6iu)2a.mna.
I
I
^IIOGMIXAHX
^NoerAspiHA
Une fiche funéraire , en HMII
1" ^ Ni,
^ forme de queue d'aronde
I
attaqué fut la vallée de Hamid '". Elle contient un petit cimetière copte, où
l'on a recueilli quelques pièces d'étoffes travaillées en tapisserie, en bro-
derie et en passementerie. Les momies y sont inhumées à même la terre,
l'une à côté de l'autre, et séparées seulement par une ou deux pierres que
les parents du mort mettaient lors de l'enterrement. Elles sont enveloppées
dessins d'art qui mériteraient d'être reproduits. J'en ai ramassé plusieurs pièces
que j'ai disposées sur trente et une planches, dont quelques-unes seront des-
sinées et publiées ailleurs. Ce cimetière a été attaqué par des voleurs venant
d'Akhmîm. Ils avaient violé les momies sans respecter aucun endroit. Nos
travaux pourtant ont donné, outre les pièces énoncées, les objets suivants :
'''
L'Ouady Hamid donne accès y un gées appaiteaaut aux notables de la ville
Fig. i5.
)
\
— 167 — [7]
est en mauvais état et sans couvercle. Sur la paroi de devant ligure une tête
— >®<l^ffil-'^i'^TJ'^>®^^^!!*J-J'"i""0"v'^"^ecce
cercueil une palette (fig. 16) en
bois, formée de deux morceaux,
outre, une entaille (jui servait comme étui pour recevoir les pinceaux.
A cent mètres de distance, au sud de ce puits funéraire, se trouve
également un puits de quatre mètres de profondeur, desservant un petit
f^>l.1I+ZTP--rM•
Cuve. — Sur le côté latéral, où figurent les deux yeux ^ ^, est tracée
l^riî/n>^>^1tPî1l + ZTPSM-Surlecôtéop-
posé est gravée, égaiemenl on creux et rehaussée de bleu, une prière ainsi
conçue: H)+JlA!V!^f>;^^i.PHwî^U:^
-l/^î^^>f^><l1IPî1! + ZPTP^M•Surlecôtéde
la tèle, on lit :
(^) Pî 1^ + ZT P ^ > f^ > 1. wS ! ^ Sur le
Dans une tombe violée dès l'antiquité, nous avons recueilli un chevet en
bois (fig. 18), ainsi que deux cornes ^.
F'g- '9-
Les fouilles ont amené un peu plus loin la découverte d'une chambre
funéraire creusée dans le roc et ouvrant à l'est (fig. ig). L'intérieur n'est
.
— 169 — [9]
elle renferme quatre puits funéraires dont deux sont creusés à l'intérieur,
['
Wm.
11
I m '^sz
11
'A
T \>
if
Au-dessous de ces prières, le défunt et sa femme sont dessinés debout.
sceptre -•- à la main droite, la main gauche ballante; le cou est orné d'un
Viennent ensuite les chiffres ci-dessus, écrits ;'i l'encre noire (fig. no).
[10] - 170 —
Sur la façade de ia porto on voit des légendes ainsi disposées
VM>^ 'M
11
copie :
1^
k-^
H
>•
— 171 — [l\\
en
. 1
-^^^ I T
nés occupées,
, i.
l une
V
a
I
plumer une oie, • 1 nû 1 <
l'autre à griller
îTTL:T+;4'^p;^IlJ1!!>f^-^r:^p•S"rlec^
de la télé :
( — ) ^
^^ "f^^^j » ^^P- Sur le couvercle : (<— ) ^ 7- A ! V
-~^
u-fz^in^p-
Ce cercueil, dontles
légendes sont simple-
ment tracées en bleu,
de la tête le dessin en
de maison.
Objets ramassés dans différentes tombes pillées antérieurement un chevel :
[12] — 17i2 —
en bois de la forme reproduite à la figure i o ; deux chevets en bois de la
forme reproduite à la figure 18; deux chemises en toile (fig. 21); un joli
debleu:5ZPîT!>^>i,l!ffT;l«
colonnette est cannelée.
I
'
'
'
suivant:
H) +ji;ivrwf>;ii^i-::::^j.pi^^i^^
Zl¥:£fr/^flî^53PîT!>^>^1îE^Vf-'•Sur
l'autre côté latéral :
(^) 4^ ^[1 ; A I V w + > Ô 1 #r ^ ^
A I
^_L;A!TÏÏ^!>f^*T^
a
m f 1^
• f
Sur le côté des pieds il n'\ a que la façade d'une maison faite en couleurs.
— 173 — 131
2 .3 fi :> G g 10 11
1P I K
sur deux
colliers
r œ
\
1
! 2
[U] — 17/. —
24 î>5 aG 27 28 2() 3o 3i 02 33 34 35
t
9 115 i i
(^^
«1^
iT i
lin
o •^
1 ! I
1_V fJ P
n ^
TT
î
M II II II Il II II II
36
)
— 175 [151
^iJQ-î-pfr:rji^:iîiiv>^iî!MPPEîi^
\\('') j-ij- A côté, était un vase en terre cuite de la forme |, hauteur
m. 96 cent. Pas d'ornement ni d'inscription.
Sur le rocher, et au-dessus des deux puits funéraires, est gravée une
f \Bi-\rj^zi'
du personnage nommé ci-dessus; il semble que les deux puits creusés con-
tre son puits appartenaient à sa famille.
Dans cet endroit on a recueilli des
de largeur, pliée et frangée d'un seul côté; elle est en bonne conservation.
C'est une espèce de châle qui couvrait la momie, laquelle tomba en pous-
sière peu de temps après la découverte. Sous la tête de cette momie on a
ramassé deux chemises pliées comme le koreslia de nos jours; les plis sont
Un très joli chevet en bois a été recueilli dans le même tombeau. La courbe
qui reçoit la tête est portée sur deux mains pliées en arrière, et les poignets
servent de colonnette ou de support. Facture élégante. Ancien Empire.
Dans le tombeau du sud j'ai trouvé un cercueil en bois, sans couvercle
hauteur m. /i3 cent. Le côté de la tête est marqué par • et celui des
pieds par ^^ peints en bleu. Sur les deux côtés latéraux courent deux
T1û:=:^l>f^>S + :Pn!>®t>EÎ^M-suriecôté
opposé :+:la!v-^^p^^Y(->:is-^w!îsî^!c
Cuve. — Sur le côté de la tête est tracée en bleu cette légende : (—•)
\y^^l.Tr2'^M- S"r le côté des pieds :
(^) ^ > -*^-\ ^
— 177 — [17]
"1
1 ï^^^" ^"'' '^® ^'^^^ ^^^^^ latéraux : ^ ^(*— ) 4" JLA 1
""*~à
Sur l'autre cûté opposé on lit : (—*) 4= _i_ A ' '- T \ ©^ ^ <=.[
(
'
1 J ??" ^^ ^^^ "" proscy nème au nom de ^ ^Q ^ | 1 1
'^ '
^ P
Les fouilles ont amené près de cet endroit la découverte : i°d'un cercueil
Kig. 05.
>^><l1c:i^:ï!l^:ï-UTPTr;+;"+l:^lé;!•o..
y a trouvé également une petite cuiller en bois, probablement pour le
pour sceller la terre sigillaire (fig. 96) qu'on mettait au-dessus du loquet
en bois des portes des magasins, comme on le fait encore de nos jours.
2" Un autre cachet (fig. 27), également en calcaire, d'une forme circu-
A. Kauai..
M. GEORGES DARESSY.
III.
Egypte que je crois utile de donner tout ce qu'on peut recueillir avant
la disparition complète de tous les vestiges anciens.
'' Naville, Ahiias el Medineh, ailh Lconiopolis , \l' mémoire de l'Egi/pt Ex-
chapters on Mendes, the nome of Tlwt and ploration Fund , 189^.
[2]
— 180 —
Le Tell el-Naqous esl compris en majeure partie dans une enceinte en
briques crues, rectangulaire, orientée de l'est à l'ouest. Vers le milieu de
pour l'agriculture, soit pour des plantations directes, soit pour l'enlève-
ment du sébakh; c'est ce qui explique qu'il soit resté tel que je l'avais vu
en 1887, avec seulement en plus les tranchées de M. Naville.
Ce qui avait attiré là les chercheurs c'étaient surtout les statuettes d'ibis
en bronze qu'on y trouvait en assez grand nombre, bien que leur état de
conservation fût en général assez mauvais. Fréquemment la tête et le cou,
les ailes et les paltes étaient seuls en bronze, et appliqués sur un corps en
bois ou en pierre. Les momies dibis étaient réduites en poussière; elles
''1
Maspero, Notes sur quelques points schn/t, t884, p. 90. Par erreur la prove-
f/e Grammaire et d'Histoire, dans la Zeit- nauce du naos est indiquée Teil el-Rob.
— 181 — [3]
et amuieltes en terre émaillée qu'on recueille dans les tombes sont toutes
dégradées par suite de l'humidité et de la nitrification du sol.
Teli EL RoBÎ, *j^l Jj. — Tell el Robâ est l'antique ville de Mcndès
est moins élevé que les bords, martpiés par une série de buttes dont
quelques-unes, comme le Gozzet el-Hag Soliniiui, une des plus proches
fices sacrés : c'est le Tell el-Qasr, ^*aii\ Jj. Au milieu de l'enceinte occiden-
tale se dresse le grand naos d'Amasis, monolithe de granit de 7 m. 5o cent.
surélevé lui-même sur trois assises de gros blocs de calcaire'", si bien que
ce naos domine de haut toute la contrée. Les légendes hiéroglvpliiques
qui entourent l'ouverture ont été martelées sauf quelques signes, le ^
notamment; cependant le matin, à la lumière Irisante, les inscriptions
'' L'assise inférieure faisait partie d'un dallage qui s'étendait autour du monument
et a maintenant dispaiii.
, ,
[ti] — 182 —
se lisent encore en partie, particulièrement la bande supérieure a les
moins bon état. D'autres, en même quantité, sont dispersés, isolés ou par
lah. Un peu au nord une tombe est construite en grandes dalles de calcaire
au-dessus d'un sarcophage en granit; des lignes ont été tracées à l'encre,
mais les hiéroglyphes ne furent pas dessinés. A quelque distance, au pied
finement gravés.
L'enceinte dans la partie orientale est plus large que du côté ouest;
nécropole, et les restes humains y sont moins nombreux que les débris de
béliers; il est à croire qu'on a enterré là des milliers de ces animaux,
comme des bœufs à Saqqarah, des chiens à Assiout, etc. Des incendies ont
aussi ravagé cette partie de la ville, si bien que les os sont souvent pris
dans une gangue formée de matières vitrifiées.
Entre les deux branches il existe un espace libre, une dépression qui
n'a dû être occupée que par des constructions insignifiantes, des faubourgs
'''
BuRTON, Excerfla hieroglyphica p. 8, et Naville, Aimas cl Medineh
])1. XLL p. 18-19; cf. Guide du Musée du Caire
'''
I^gypl Exploration Fund, Archœolo- (1912 et 191 A), n" SSy.
gical report for lSf)2-iSf)-J: p. .*?, ti;;.
— 183 — [5]
tli' la ville. Dans celte région, assez près de la grande enceinte et du koni
el-Adm, e\istait un lac carré, connu maintenant sous la désignation d'el-
Tlimuis, est presque aussi étendu que le Tell el-Robà; la branche mendé-
sienne séparait seule les deux villes, mais alors qu'à partir des Ptolémées
contraste est frappant dans l'aspect des deux tells : celui du nord rappelle
une cité pharaonique, celui du sud ne montre que des vestiges gréco-
romains et copies. Ce dernier est placé entre deux villages : à l'est Tmaï
el-Emdid, c'est-à-dire le Thmuis de Mendès, à l'ouest le Kafr el-Emir
Une seule partie du tell oITre un aspect particulier : vers le nord-est une
enceinte rectangulaire bien distincte, connue des Arabes sous le nom d'el-
de magasins voûtés. Cinq ans après l'aspect des lieux était déjà entièrement
modifié : tout ce qui avait pu être facilement atteint avait été exploité,
les briques avaient été enlevées et la place des murs n'était plus indiquée
que par des fossés. C'est vers celte époque que M. iXaville opéra quelques
travaux à Thmuis; mais il faut croire ([ue la destruction des édifices con-
tinua après son séjour, car - the great quantily of Roman ruins, aqueducts.
'
Naville. Aimas el Medineh, etc.. également un quartier du Caire) comme
p. 21. coiTuptionde ^kliorfecli- ^ij ,^i^,appel-
'"*
Peut-être fant-il clierrlicr là l'ori- lation du ni;"icliefer, fies résidus de liriqne-
[6]
— 184 —
En plusieurs eiidroils du lell des colonnes en granit rose gisenl sur le
sol, débris d'églises ou aulres édifices d'époque copte. C'est vers l'extré-
effondrés faisant alterner des couches de charbon avec les résidus de pa-
pyrus noircis, brisés, mis dans un tel état qu'il a été jusqu'à présent
feddans, mais actuellement rasé en majeure partie et envahi par les cul-
tures. C'est ainsi que la toml)e ptolémaïque qui a été décrite par Chaban
effendi'" est maintenant en plein champs. Il parait que la vogue du r Ham-
mam w a beaucoup baissé et que l'on cesse de venir de Mansourahse bai-
gner dans l'eau qui remplit la cuve.
<"'
Annales, t. VII, p. 17-
.
— 185 — [7]
Baliou ou environs?
É Tell Tanbodl, J>vJ^ Jo. — Le Teil Tanboul, connu aussi sous le nom
de Tell el-Asouad , ij*«i)! Jj était un des plus importants de la Basse-Egypte
,
;
dentale étant passée, après procès, entre les mains d'un gros propriétaire
sur les quatre côtés et son pourtour atteignait quatre kilomètres. M. Foucart
place, est menacée d'avoir le même sort d'ici à quelques années, comme
je l'ai dit plus haut.
L'enceinte était marquée par des buttes presque continues, d'une ving-
taine de mètres à la base. Mais il s'en faut que ce soit là l'aspect primitif.
D'après ce que j'ai pu voir dans des tranchées, le noyau de ces buttes était
Aucune trace de temple n'est visible dans l'enceinte. Les matériaux ont
''
' Navili.e , Minas el-Medineh , etc. , p. a i . — '"'
G. Fofcart , Extraits des Rapports
«laus les Annales, t. H, p. 5o et 71.
,,
[81 — 186 —
ù qucl([ues mètres do profondeur. Dans la partie ouest du tell, (]ui devait
sébakh de plusieurs pierres avec inscriptions. Deux blocs portent les car-
f*T8 i_i^,
-^
et à droite en deux lignes superposées :
] P i^P^^
'~7^ '"'fM, î
'"^ Uj \ y 4^ \ \
"ï"^- Le nom du prince a malheureuse-
et Daqahlieh. C'est un kom sans intérêt dont la partie nord est occupée par
les cimetières musulman et copie. Une rigole creusée en tranchée à travers
le tell laisse voir des murs en petites briques crues, probablement ptolé-
maïques, mais à la surface on n'aperçoit ni pierres ni débris de poteries
G. Daressv.
'''
JoMARD. Descnption des Aiiiiquitcs , dans la Description de l'Egypte, t. XI , p. 284.
SLR
M. HENRI MUNIER.
iiouda, près Sobag, qui sont entrés dans les collections de notre Musée,
8-19 , et chapitre \li, versets /i5-55. Ils ont comme dimensions, en hauteur
sont placés au commencement des lignes, ils ont généralement leur trait
horizontal prolongé dans la marge. Le tirel qui remplace l'e auxiliaire n'a
pas été mis régulièrement; il est tracé parfois d'un trait si Un qu'il n'ap-
dant, dans le premier feuillet, au verso, la seconde colonne n'a que vingt-
neuf lignes. Une partie de ce texte a été éditée précédemment comme il suit :
Chapitre xl, versets 8-9 : par le P. Ciasca, 55. Biblioriim fragmenta , p. 39,
Premier feuillet.
RKCTO.
189
Second feuillet.
KECTO.
GÎ GBOAZrîTl ajANnoyAÔ
KIIMG Tll|'<l 6Y6C9<yM<yOM
/i7 25 nKA2 A.6 A<IGÏ 55 econ MMO«^i
[p6 fiaGIIKJllAfY] M6 mTiTTMIIIIG
[
friTCAJu^HG 50 TAP • [ay]
[npoMiiG iizeii] X.nô A.e n[ci;ii]
[oy^G ]
• p[e] çn[ay n'icd]
ùS 3n [Ayto A'iccooy]? G Co e[n]c|)[ mha]
•
- 191 [5;
fipoMne fi
n6T6c|)pH 01 TCAcyqc
nOYHHB M fipOMne II
miNAnAGICDT •
55 5o M6 AM
•
52 M
npAri A,6 2 KO A.e flffl
KECTO.
Ligne — odyl
II. {Replante, édit. Tischendorf-Nestle, 1887, 1. 1, p. /18), rendu par mh.
Ligne — 2iTMniiOYT6
6. (Giasca).
Lignes —
8-(). hirjyrja-aa-ds [Seplanle), traduit par .xio, xooy-
Lignes g-10. — ipyjoivoypos [Seplanle), traduit par npeqoytDT^.
Ligne 10. — eTMF'^coY (Ciasca).
Ligne — également.
17. hé,
Lignes 26-27. — ^^^ deux lignes sui' du grattage, Iracées avec une encre plus uoire.
Lignes 5 0-60. —-La version bohaïrique diffère (voir Lagarde, Der Pentale^ich kop-
VERSO.
Second feuillel.
liKCTO.
Lignes 6--J.
— Par erreur xceiinee pour xcetiiiee (Ciasca).
Ligne 11. — con d'une S, main. autre Cette expression : deu.v fois, se rapporte
vraisemblablement à Putiphar qui avait été cité déjà une première fois, ligne 8.
— M. Maspero,
IJgnes 3s>.-33. G. op. cit., p. aS, zeNoyMe gnxï.
Ligne 36. — M. Maspero, G. op. cit., p. a3, zTinKxz thpm nkhmc.
Lignes 55-6o. — M.Rétaldi d'api-ès G. Maspero, op. cit., p. a 3.
Henri Munier.
Annales du Service des Antiquités, T. XIII. PL XIII
FOUILLES A ABYDOS
M. GUSTAVE LEFEBVRE
INSPECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.
l'aile droite en avait été envahie par des huttes de fellahs '". Mariette se
'''
A. Marif.ttk, Fouilles exécutées en el vol. Planches, ni. i5.
Egypte, en Nubie et nu Soudan, d'après les '''
Id., ihid., vol. Te.rte, p. 11.
I
[2]
_ 194 —
furenl mandés au siège de la moudiriéh de Girgéli, le i3 décembre, pour
traiter à l'amiable avec les expropriants sur le montant du prix, mais ils
(arl. 10), ordonna une expertise. Les conclusions de l'expert désigné par
le Tribunal ne nous ayant pas paru acceptables, M. Maspero se résigna,
au moins provisoirement, à laisser tomber l'alfaire.
Elle fut reprise, sur la lin de 1910, grâce à l'assistance que nous prêta
S. E. Aly Aboul F^utouii pacba , alors moudir de Girgéh '", le gouverneur
le plus éclairé et le plus sincère ami des antiquités que nous ayons ren-
tence : elle fut prononcée, le 3o juin 19 12, mais contre nous : le Gou-
vernement était déboulé, et les conclusions de l'expertise approuvées par le
'' Aly Aboul Foutouh pacha fut par lion publique. Il est mort prématurémeut
la suite Sous-Secrétaire d'État à rinstriic- ie 28 di^cembre 1 9 1 .3.
— 195 — [3]
nos adversaires, aussi las que nous-mêmes, nous consentirent une réduc-
tion de 7 o/o sur les prix fixés par l'expert, et prirent à leur charge tous
loin, par une porte accessoire (^), large de 1 m. G'i cent., ([ui a conservé
'•'
Mariette, ibid., p. 10 (S XIII) et noie A. — -^ lu., ibid., p. 10 (S XII).
i3.
w — 196 —
encore l'un des blocs en grès de son linteau. Il était orné de niches, creusées
dans son épaisseur, analogues à celles du mur ouest de la seconde salle
hypostyle : la largeur de ces niches est de o m. 88 cent., la profondeur de
COUR. B
rJ^
nnnDDn nnnnnn
COUR. A
10. Sn,
[y
A. LE PORTIQUK.
Deux processions, dont le point de départ est aux parois nord et sud,
partie le front'^'. Des ijracelets et des colliers ornent leur cou et leurs bras.
Les chairs sont roses. D'une main elles tiennent un sistre et une fleur
'' Aucune des figures de princes n'est de Ramsès II, sculptées aux murs du
absolument complète; aux mieux conser- temple de Ouadi es-Sebouà, poilent une
vées il manque une partie de la tête. coifl'ure analogue (II. Gauthier, Le Tciiiplr
gulaire, la robe de gaze. Une courte perruque couvre leur tête. Leurs
chairs sont rouges. Ils ont une main levée, à hauteur du visage, en signe
d'adoration. L'autre main tient un faisceau composé du jlahellum et du
pedum, quelquefois aussi d'un épi(?), et se terminant, semble-l-il, par
ont été gravés en une ligne verticale devant chacun d'eux. On comparera
ces listes à celles, par exemple, des temples de Ouadi es-Sebouâ et de
Derr ('-'.
Le titre est uniformément le même :
^ 7^ i—^ —^»
'
^ ,
^
«—
«le fils du roi, de son ventre, qu'il aime «, pour les princes, et 4=^'—*^i
=
— ^1 — ,
y* "la fiH^ du roi, de son ventre, qu'il aime^i, pour les prin-
'''
A. Mariette, Fouilles exécutées en pylône a conservé la lisle".
dans son développement, semble-l-ii, que par ia baie de la petite porte (/3).
nous aurons l'occasion de rapprocher les légendes qui précèdent leurs noms.
Les princesses I, XIV, XV ont disparu, détruites avec le mur. Il est vrai-
semblable que, de ce côté aussi, le nombre des princes était le même que
celui des princesses. Malheureusement, le mur est aux trois quarts ruiné
au-dessus des assises de fondations; seuls les noms des huit derniers princes
des princes était interrompue, depuis son point de départ, le tore de l'ex-
porte centrale.
1. Les Princesses.
princesses :
'''
Les noms des neuf p)-iiices sont tous noms des deux premières Our-hekaou-ne-
counus : 11. Gauthier, Le Lu te des Rois bet-taoui et . . . kedet-raerit (cf. ci-après,
iVEgifpte, I. \\\ , p. f)'i, a" liî: p. 97, p. 300 et note 8). Les autres y figurent
n" 30 et 2 1; p. 100, n"' 38. 89, ho, toutes : p. Jo3, n" a; p. io4, n" .*>;
h\, ia , 43. — P.nom1 00, n" 89 , le p. 106, 11° 6 : p. 107, u" 7 et 8 ; p. 108,
exact est Montou-e/i-hiqou, comme le n°' 10, 1 f , 1 2 ; p. 109, n°' 20, 28, ik;
montre noire texte (cf. ci-dessous, p. 207 p. 110, u°' 25, 26, 27, 29, 3o, 3i;
et note 1). — Quant aux princesses, je ne p. 111, n" 3G.
trouve pas, dans les listes de Gauthier, les '''
Mariette, ibuL, p. 12 (.S XIV).
.
[8] — 200 ~
ligne :
(^) ]
« [^f (')](>'. De la prin-
inférieure du corps.
III C-^'.
{^) J ^ f K I T rr J Ht • ^e la princesse
'"'
Douteux. Le dernier signe semble lableau, n° !x) lisait encore : {< — •) ]^£
être quelque chose comme 1 plutôt que y '^
^. Il est possible que celte dernière lé-
'*'
^°^ ^' ™^™^ '^"'^ (""«'"^
T' «'
'^'
Les noms des princesses de la cour B
"^'"^
'"'
("°'°'
^""^ ^'
^ disparus),
p)
'' r„„..R la!„!„' j 1 .
''' Cour B, même texte (Id., l'ii'rf., n° 8).
(-.ourK, légende correspondante a ''
'
^vZL
complètement disparu, mais depuis peu,
'" CourB^In.,ii!V/., n-g): (—.)]«
$"•
cai- Mariette (i/iid. , p. 1 3 ( .^ XIV) second
,
J
).
— 201 — [9]
'*'
Cour B, m("me texte (In., ihld. '''
C'est ici seulement que commence
n" lo). la série des It^gendes que Mariette a lues
'''
Cour B, les légendes correspon- aux murs nord-ouest et nord de la cour A.
danles (Id. , ibid., n" ii, 12, i3) sont : Notre légende XVII porte dans Mariette,
ibid., p. 11 (S XIII), second tableau , le
i3\
' '
I'
Cour B
« T
"^D n^
ibuL, n
(Id.,
-1 i o
l'i)
i\
:
^ — \ Mariette
,
est précédé
'
'Mv//////'
Jl ©'(')
'*'
Si W
Cour B, la légende de
•
la princesse
Ce que Marietle
Je notre n° XVI.
lit ^ doit cire le
]^_
''
existait
Cour B,
encore du
la légende a disparu. (Elle
temps de Mariette,
gende correspondante :
(— ) ] ^A [
xhid.,
J -^ (lo.^ {m_^ p. ,3^ lableau siTpé-
p. 1.3, tableau supérieur, n° iG). ,.ieur n° 18).
<°' Cour B (In., ih\d., n" 17) :
(— ;)
(')
Mariette. iUd.. p. 11 (S XIII),
II'* "
J ^- second tableau, 11° ao.
. — , .
[10] _ 202 —
E. — Entre le moulant de droite (nord) de la porte (/3) et la niche c,
xx'.3). M+^'--r,-^i!--r!i!^-j[t]'^'-
'"'
Même texte, cour l] (conservé de- p. 1.3, n° i5), par une curieuse anomalie,
puis Q I). (lu., ibiiL, p. i3, tableau su- correspond au texte XXIII de la cour A
ger
'''
j^ en
Cour B,
^ la
^
.
|
légende correspondante
n'a pas été repioduite cour B.
|
•''
Id., ibid., p. 11 (.S XIII), second
a disparu. tableau, n° 2 5. Même erreur de copie
<''
h)., ibid., p. 11 ii XllI), second
I I y
sans <=•
tableau, n° a 3. Tout le passage \ 1
(' l'i
Cf. note 7.
^E est inexactement copié. <'°>
Id., ibid., p. 11 (iîXIll), second
''*'
Cour B, même texte (conservé de- tableau, n°26 <=> au: lieu de -^ 1.
puis jusqu'à i- -
j. lu., ibid., p. i3. '"' C'est, comme je l'ai dit, le texte de la
rssn
o . '"' Id., ihid., p. 11 (S XIII), second
f: Cour B , la légende XXII Id. ibid. tableau, n" 27 [loul en lacunes).
,
(
203 — 111
XXVC).
'121 204 —
princesse I à la princesse X\IV; a" la suite va de l'anjjle de la paroi jusqu'à
(\{i \^'
—'^f r^PZr v^f [^] '"^ [lacune de deux mètres]'" i^ J
QOJifZiZ^
La procession est interrompue par quatre niches b, c, d, e, et une
porte (/3), qu'il reste à décrire :
'''
Les signes mesurent dans cette ins- arrondi à la partie supérieiu'e et muni
cription (et de même p. 208) : signes d'oreilles.
— 205 — [13]
verticale :
( — J^jrG^iÉiÉiJ ~('). A gauche rien ne subsiste.
Au-dessus d'eux :
=
f^:
'
] tl 1
) )
[U] — 206 —
A droite, le roi, velu comme en face, offre i'encens et une libation ù
une déesse à tête de lionne (?) coiffée du disque, ayant le sceptre dans
De la porte (/3) il n'existe plus qu'un des trois blocs (en grès) superposés
qui formaient le linteau (le dernier bloc devant rejoindre la partie supérieure
Ménephlah) :( — J^j^^fli^L
XX. (^)
XXIC-'. (—
complète qu'ici (1d., ibid., p. 12 (S XIV), ® |f]; le signe o aurait donc disparu de-
— 207 — [15]
Les princes XX, X\I et XXIl sont conservés à mi-corps. Restent les deux
épaules) :
D. — [il/tTi sud], a partir de l'angle île la paroi, sur le mur sud, cin/j
derniers princes :
XXVI. (H ]r,-^!,^-!r!-!!^Ji^'^'-
xxvii. M J'r^-^l,!-!ï!^f;7i^'^'-
xxvm. (^) ]^r.^-^!J-V!- J^'='-
XXIX. (>-.) ]r,-^!,KV!lJ^t<^'-
Les princes sont complets, moins le sommet de la tète.
en grands hiéroglyphes :
(— ]^ ^Çojmà ~'^f\^-
Comme de lautre côté, au-dessous de la procession courait une hgne
face (voir page ao/i) et disposée exactement comme elle : i" le début du
on ne peut pas restituer le nom de '«"t Marielle a omis le •=> dans le mol
] ||.
Sa-moiilou (Gauthier, op. cit., p. 98, u" «4). .__, ' 1
'
I
.
[16] — 208 —
sud-ouest, c'est-à-dire du prince I au prince XXW ;
2" la suite va de l'angle
[^) 1"
\^W "^^^] ^ ^ ^ ^ fi i "^ l'acune d'une dizaine
La procession était interrompue par plusieurs niches : une seule n'a pas
'"'
.^O, iiri; 0^. '''
Le mot est (5cril incorrectement, et
'"'
Cf. plus haut. p. ao/i. note a. doit signifier soit (fruits), soit
J^ { , , ,
'''
11 n'y a pas -^ aprùs ^ plutôt ^ || ^ ,'f ,
(Heurs).
"
209 17
Qy^ (YÏTg^ ; ^
;^ i
- ^11 [M y [espace vide sans
lacune] [ + ]
^ Ck^Û^T ^ "^ "
I
(<="'é nord-ouest) '^ f V ^^
nord-ouest)
^ (Hâ^ tl] H M UMJî
^ (MMD mm !]
[espace vide sans lacune] ^:r
(JmÛJi
(côté nord-ouest)
i ^ (ej^lg] t QMW) V ^- :
JTT Ii
(côté nord-ouest) ii (o^lj.^j t (WÏMÏjI —
CÔTÉ SUD (^et montant sud-ouost) : (•— ) i" |
lacune de o m. qo cent.]
lacune \
(
J
•
1 îTj ^ (côliî sud-ouest) ^ ^ [lacune de un mètre] ;
''*
Mariette, ibul., p. i a f -S XIVj, cite de celles qui précèdent et qui suivent,
181 — 210
(dfîlP4''i'i ]L£ [espace vide sans lacune | [=]( ® i^j ^" 1 (côté sud-
ouest) i ^ ( ®i il I
" [lacune de o m. 76 cent.] ;
1° de la fin de la procession des princesses, ainsi qu'il a élé dit; 9" d'une
<-le:H) 11PCUT1I--
Tout le tableau est encadré de deux textes disposés verticalement : à
- ^11 — [19]
jjaache :
(^) ] [:^]1 -^"3:^? îï)"' " droile : (^) ]
^i^(^¥5j [
déblaiement de la cour.
prisonniers de guerre. Ici Ion voit Ramsès II, vêtu de la longue robe de
gaze, se diriger, suivi de cinq prisonniers, vers deux divinités portant un
sceptre. Entre le roi et les dieux, des coupes superposées, extrêmement
originales, représentant une ville assiégée : les coupes sont soutenues par
des prisonniers encbaînés, et des créneaux du donjon émergent les assiégés
rent des pilastres portant, comme les statues, des inscriptions. \ous
n'avons, jusqu'à présent . dégagé que la partie sud de ce mur. Elle est en
'"'
Comptes Rendus de l'Académie des I. et étudiés à nouveau daus l'ouvrage,
elB.-L., 1918, p. !tC)ô-li&8 (note lue acluellenient sous presse, que M. Perdrizet
par M. Maurice Croisai à la se'anee du et moi avons consacié aux graflites grecs
i4.
. )
[20] 212
assez mauvais étal, mais je crains que la partie nord ne soit encore plus
ruinée.
.N
COUi^ A
de
^i^, et que suit Isis coiffée du disque et des cornes, commence la
série alternée des pilastres et des statues osiriaques (fig. 2). Sur ies pilas-
gauche :
(.—) ] |
SS=-c; à droite :
( — ]
:^— =•
\^^, à droite :
(
— ) ]
—
) ) )) ) "
213 [211
Deuxième statue :
( — ] ^^^ î^^
^ ^
"|| = ^©^ j'
Q
(Ce texte paraît en avoir remplacé un autre précédemment gravé et ipii
JM!^t=CïSI ^ J(TÏIê
nn^:::^!!-
l
Quatrième statue : (^) Jj; | J] M ! ^mÇ^W^ ^
(angle du mur.)
G. Lefebvre.
Assioul, août i q i 3.
EGYPTE GRÉCO-ROMAINE
M. GUSTAVE LEFEBVRE
rNSPEOTEUK EN CIlEl' DU SERVICE DES ANTIQUITES.
IV
Les stèles que j'ai publii'es dans mon précédent bulletin (voir plus
C'est le 6 août 1910 que fut découverte, dans les ruines qui s'étendent
'''
Voyez les paragraphes I, 11,111 de (elnonpas 1 ni.o35mill.etom.o.35miH.).
cette série dans les Annales, t. IX, 1908. '^^
Les deux monumenls de Dendérali.
)). 2.3i; t. X, 1910, p. i55, el t. XIII, le lion (mon n° XXVI) et le fragment en
1918, p. 87. grès (mon n° XXVII), sont encore, à la
''*
Les dimensions de la stèle XXI sont : date où j'écris, à la place où je les vis en
ment m. /i85 mill.) : l'autre partie est complètement nue. Pour aider
à la lecture de la planche 1, il n'est pas inutile de reproduire ici le texte
L AT (sic)
YnEPBASIAEDZnTOAEMAlOYKAIBAZIAIEZHZ
KAEOnATPAZTHSAAEA<DH£KAIBAZIAISSHS
KAEOnATPAZTHZrVNAIKOZeEnNEYEPrETQN
.-, KAITÎ^NTOYTQNTEKN.QNnANIZKOZAYKO^PONOZ
BEPENIKEYZTDNAPXIZQMATO<t)YAAKnNKAIinAPXHZt.s/c)
EnANAPQNKAIEniMEAHTHZKI(.s/ciO!ZYNOAITAION(s("c)TAONOMATA
YnOKElTAIGPiniAIKOAANeAnANIGEOIZZYNNAOlZTOIEPON
) AZKAHniAAHZnrOAEMAjOY znziBIOZZQZIBIOY 4)
10 IHNOAQPOZmnONIKOY ZTPATQNAIONYZIOY
AMMQNIOznEAAIOY AYKOZnAOYTOZ
AYZIMAXOZnAnOYTOZ
EPMIAZEPMAIZKOY
EPMQNnTOAEMAIOY
AnOAAQNIOZ(t>IAQNOZ EPMOcDIAOZAXIAAEnZ
MiePOBANAAKHZZPOYZOY nrOAEMAIOZAZKAHniAAOY
i5 eEDNAEnNIAOY APEIOZ
AlAYMOZAnOAAQNIOY EYPYTIAAZNIKQNOZ
EPMIAZAYKOY NIKANAPOZnTOAEMAIOY
EPMIAZEPMIOY ABPAMAAQZMAeOYTOZ
EYBIOZBOHGOY H<t>AIZTIQNZAPAniQNOZ
AMMQNIOZAMQNIOY (s/c)
20 ZAPAniDNAIONYZIOY
«ATPHZnATAIOZ
AMBAAIZKOZIEPQNYMOY AMnNIOZ(.siV)AYKO<l>PONOZ
— 217 — [3]
négligences, avec ses lettres oubliées, ajoutées après coup, mal gravées.
L(%'.
^
Epf//as Ji^puaicTXov
Kpfjicov nToX£(/a<ou
Kp^oipùos X^tXksiiis
Mi6poëavSolx)js "^ipovuov YlT0Xs(J.aÏ0i AcTxXtJTTlolSoV
Aimoivtos An{y!^wiov
^apaTitw Xtovviîov
OaTpj)? YioLTOitOS
Cel officier supérieur est encore ([ualifié d'épimélèle. C'est qu'à sa fonction
'''
H semble bien que dans la liste des '''
Le terme ne correspond déjÈi plus,
Ptolémées il faille allribuerle numéro Vil au 11' siècle, à une fonction réelle. Cf.
nous ont conservé le souvenir de ces synodes militaires. Mais il en est par-
ticulièrement une qu'on ne peut pas ne pas rapprocher de celle que nous
étudions, car non seulement elle est datée, elle aussi, du règne d'EvergèteU,
mais le président de ia confrérie militaire dont il y est question est, comme
noire Paniscos, démote de Ptolémaïs ''', et deux des vingl-huit membres de
Dionysos «f^'.
Au point de vue ethnique, les synodlles de Plolémaïs se répartissent eu
présomption très forte que Lelronne avait raison de lire dans l'inscription
Slrack)'-'.
'''
Strack, Dynastie, n° io8. = C. I. G., iSg-S = Strack. Di/nastie,
''1
Pap. Par., n° i5; Pap. Amh., II. n° io8 = Dittenbergeh , 0. G. I. S.,
ia dédicace de Sehel, premier et vingt- av. J. -(!.), connu par de récents docnmeuls
sixième de la iiAlrc. (I'rkisigke et Spif.gei.berg, Die Pniiz-.loa-
'''
Lktrokne, Recueil, \, p. 38<j-ioG cliim Oslralca, i<)i4, p. ^-j-lto).
I
[6] — 220 —
/>) La liste ne comprend (|iie quatre noms égyptiens : Uaoùs, 1. i i
(6);
riotTTOLÎs'", I. 15! (i); 'Eapcnri'cov, I. 20 (/;); OaTpijV'-', 1. 99 (i).
fait allusion ci-dessus, adressaient leurs v(ru\ pour le salut des Evergètes
est tout naturel. A Ptolémaïs, c'est également aux divinités locales qu'ils
La lecture des mots 9PiniAI et DANI, 1. 8, est certaine, .le crois aussi
([u'il n'y a pas de doute possible sur le déchiffrement des caractères qui
'''
riaTTOÛs, cf. Spiegelberg, Aeg. u. textes grecs (Xén., Uell., 6, 8; Diod. , 1 i,
Gr. Eigennamen , p. ig*, 3i/i. 99), nom perse (Justi, ibid., col. 3ia),;
'' <l>aTpj;s, cf. Spiegelberg, ibid. 02 proliablement hellénise' sous rinduence;
, p.
(Marburg, 1895), coL 62, s. v. bandai.-. (je ne vois pas quelle serait la forme no-
'*'
JusTi , ibid. , col. 31 1 , ies noms de- minative d'un génitif naraios).
'''
puis sTos jusqu'à «rufos 'padk. Il se pour- Jdsti, ibid., col. a 45.
nom propre STpoùôiî, connu pai' les l'omission insolite de «li devant ITai'i ei
_ 221 - [7]
(rAkhmim"'.
Le culte associé de Tripliis et de Pan, l'une déesse de la végétation'-',
Un Ispov â'jifkov.
(levant Osols, et on se rappellera les /la , a); cf. le sanctuaiie appelé Bpnrisi'oi'
erreurs matérielles (le la ligne précédente (Krebs, dan? .4e^. Zeitschrift, XXXIl.
(x(a)i oi (TvvohîTOLt (<5)>'). iSg'i, p. ^ly, n°36). Quanta Torlliogra-
'''
Spiegelberg, Aeg. v. Gr. Eigeii- \)\\e <ripî^ts que WiWmson {Maïuiei s aiul
namen, p. 18*, n" ikj et 119 a. CmsIovis , IV, p. aC5) prétend avoir reu-
'''
Tpii^is ^ l-'TJl- *'!• Spiegelberg, contrée, elle serait tout à fait anormale :
Habent siiafata ... Le haut de la stèle a été retrouvé par nos collabo-
avait pris de l'inscription. F^es deux parties de la stèle ont été rapprochées
AZYAONKATATAnPOSTETArMENA
BAZIAEinTOAEMAlQieEQKDIAOnATOPIKAI
AlONYZOAQPOi:
<t)|AAAEA<l)QIXAIPEIN .
AeHNOAQPOYAeHNAIOSYnAPXElNENEY
.5 HMEPIAITOYAPZINOITOYIEPONAMMQNOZ
KAITQNZYNNAQNeEQNZYMnEnTQKOZ
KAITOIZOAOIZESHPHMQMENONBOYAQMAI
EnAYgHZEITQNTOlZGEOlZANHKONTDN
ANOIKOAOMHZAITOYTOTOlZIAIOjZANHAQ
,0 MAZIKAIEnirPAyAlYnEPZOYAEZnOTA
BAZIAEYOnnzAITE YZIAlKAlAliiONAAi
Transcription et traduction :
'''
MiLNE. GrecL Iiiscriplioiis [Catalogue général des Antiquités égyptiennes du Musée
dti Caire), p. 10, n° .ISoSy.
— 223 — [9]
noïte, un sancluaire consacré à Ammon el aux divinités parèdres , qui n'est plus
nue ruines et que tous ont délaissé, — je veux, pour glorifier les dieux, relever
ce sancluaire à mes frais, el y inscrire ton iioin^''\ seigneur roi, pour que s'ac-
àvijxôvTcov est insolite : il aurait fallu écrire Trpbs tovs Oeovs ou bien e/s
^o^^s Oeoûs. L. à , vntxpy^stv pour ûitipyzi est une erreur purement matérielle.
Il est permis maintenant de répondre à plusieurs des points d'interro-
gation posés par les premiers éditeurs. Nous savons le nom de l'auteur do
la pétition et son ethnique, Dionysodôre, fils d'Alliénodôre, .Athénien;
'"'
Suivait, pour compléter cette pro- p.779), la formule de début élail nu
posilion subordonnée , le mot sTriTsAtùrTii peu dilTéiente i(TvXov xarà Trpcio'Tayfjta
:
iroTa jSatTiAsû , Ôtto)» ai' ts d^rjiat xoti '"' i)7rip;^eiii = 6Trâp;^ei.Mèrae formule
ai enrov^cti [1. 12] STriTeAcDi'Tai , yniadév- dans i'inscn'plion d'Arvanilakis, i. 6.
du fragment de Fayûm Toivns. L'inscrip- lion en ton honneur, tnrèp itoOti. Ainsi,
tion totale, y compris la ligne commune par exemple, dans ce texte de Ditten-
mutilée, comprend donc 11+98 — 1
= RERCER, 0. G. I. S., n° nig, I. 36 :
ment publiée par Arvanitakis, Bull. Insi. verbe èiriypi^pai n'est pas suivi par une
tigijpt., 5" série, tome VI, p. 176. Dans dédicace au mode personnel comme dans
l'inscription de Théadelphie que j'ai moi- rinscription précitée).
Décret uoNonn'iQUE.
1
]
ÇvXvs (I>(x€îa\€t\[e
5 [''*]' éTTtcnrovSatTiÀÔJ^
p. 5o.
'''
Foyùin Toirns ,
— 395 — .11]
Trpa-
De la ligne i, gravée sur une sorte de corniche, il ne reste que les frag-
D'autre part, notre texte étant postérieur à 9.0b, date où une /SouX)?' fut,
Quoi qu'il en soit, nous sommes en présence d'un décret émis pro-
'''
Oxi/v. Pap., io.'jo; cf. Wilcken, que ces deux lettres sont dues à l'inadver-
Clirestomathie , [>. 5.5, 11° oG ( Attestes tance du graveur, et qu"il faut les suppri-
certain; celte lettre est suivie de la parlie La Vie Municipale, p. 3i5, la plus an-
inférieure d'une basle verticale : I est cienne mention d'une jSouA); pour Arsinoë
doue tout à fait proljlématique. Si l'on et pour Ilérakltiupolis remonte à l'année
admet la lecture Bj, on peut supposer 2o5 (P. Lond., .V(8, 1. A, II, p. at5).
L
.
[12] — 226 —
ceux-ci et des bouleules — en
- l'honneur de quelque personnage important
G. L EFEBVRE.
NOTE ADDITIONNELLE.
L'inscription XVIII de ma précédente série (voir plus haut, p. 98-96)
est une dédicace au dieu-chien Anubis. Le dédicant, Pasôs, y est qualifié
de xvvoëoanSs. J'ai hésité à traduire ce mot (qui est un oIttoi^^ par «éleveur
de chiens sacrés», et je l'ai transformé en y^yjvoêoirxôs.
J'ai eu tort. Déjà, M. Perdrizet m'avait, dans une lettre, signalé mon
erreur. Plus récemment, Wilcken dans YArchiv f. Pap., VI, 1918,
a,
Février 1 n 1 /i
I
PRELIMINARY RP]PORT ON THE WORK
OF THE
uv
December 1911, the clearing of tlie mastabas eastward of Lepsius 2/1 (the
iMer-ib mastaba) was coiilinued. For our purposes, in order to include the
intervening mastabas ail were reniinii)cred as in the western part. Lepsius
28 was numbcred G. 2000 and ail the mastabas between that and the
Mer-ib tomb were numbered froni 2001 up. The .Mer-ib mastaba was
numbered 2100, and the olher mastabas norlh and east of it which be-
longed to the original plan of the cemetery were numbered even tens.
2110, 21 20, 2 1 3o, etc. (see pi. 1, 111. n° 1). The later mastabas occupying
secondary sites were numbered wilh the intervening numbers. Thus later
mastabas in front and on the sides of 2180 became 2181, 2182, etc.
The burial pits were lettered A, B, C, etc., wliile the inlrusive burial pils
ihe edge of the cemetery was reached nearly in a line with the western face
of the Cheop's Pyramid (see pi. Vlll, 111. n" 1 2). Work was also begun in
April 1912 on ihe soutbern part of the field among the rows of mastabas
towards the Second Pyramid; and five lombs hâve been excavated.
The greater part of the strip originally assigned lo our expédition bas
now been cleared. Along ihe northcrn edge lies a séries of extremely
i5.
.
[2] — 2:28
poor, very small rubble mastabas. The extrême north-vvestern part still
part which lies in our southern strip, near the Second Pyramid'". Until
this is clear, ail conclusions as lo the history of the whole royal cemelery
must be tentative and subject to revision. But it may not be out of place
lo oulHne the présent results.
their widlh, the proportion Jjeing about loo : 335+ lo. The foUowing
list gives a review of the approximate proportions of the Old Empire mas-
tabas known to me :
Giza, R. Cem
Naga-ed-Dèr
Ballàs (N. and B).
Bet-Khaliàf.
Medum
Deiiderali
Giza, 0. Cem . . . .
Abusir
Saqqarali
xM.M. C. 5
QaiLeH's Maslaba.
Saqqarali
— 229 — [3]
Tlie variations in tlie size and llie proportions ol' llie mastabas excludc
at once any ideu of a normal form of tbc mastaba. The form of each lonii)
is dépendant on the functions it serves and ihe means (technical and mate-
rial) al the disposai of the builder. Tlie gênerai similarity arises from
identily of function; the variations in size and in ihe proportions are de-
termined in part by the ground available, in part by llie weallh and impor-
tance of ihe builder; ihe developmenl in the form and the structure follows
is due therefore solely lo the facl that ihey were laid out according lo
owners by royal command. This Giza cemetery and ihat at Abu-Roash are
the only Iwo known lo me in which this procédure bas heen followed.
Tlie Giza cemetery, west of ihc Kirsl l'yramid, does nol however appear
to be a unit (see pi. 11-111, III. n°' 2 and 3). The greal mastaba (Lepsius 30)
with ihose west and east of it are orienlated i°3o' VV. of N. while Prof. Jun-
ker's Ilcmiwn mastaba and the rows near the Second Pyramid (called by
me the Southern Cemelery) are orienlated due nortli. Nor do the lines of the
southern section correspond wilh ibosc of the northern. For example the
line of the face of the sixlh line (counting from llcmiivn) of the Southern
Cemetery slrikcs the southern face of G. 12120 (Northern Cemetery) al
aboul one third of the width from the south-eastern corner. Il is clearthal
thèse two sections rejtresent luo dilferent plans. The northern section of
the cemelery is divided by the greal mastaba n" G. 3000 (Lepsius a3)
into two parts, called by me for convenience, the ^Vestern Cemetery and
the North-Eastern Cemetery. The Western Cemelery is a unit, judging by
spacing and structure. The North-Eastern Cemelery, howcvcr, is nol a unit.
[U] — 230 —
l)ut fails iiito llirec parts. Tlic westernmost line, G. aïoo (Mer-ib) and
G. 9110, lie norlhwards of ihe following iines. The foUowing Unes are in
parallal rows, but G. -219.0 is longer than those east of it (G. 9i3o,
•!i/io, aiBo, '!i6o, and 91 70). The easternmost iine, G. 2160 and
continued across the mect ihe 8"' line of ihe Sou-
9170, is field to laler
thern Cemetery (see below); but is not exactly in line with it. AU this
of the Northern Cemetery, lie ihree more Iines of mastabas (G. 2180;
G. 2190 and 2200; G. 2800 and 93io),eacli ofwbich shifts northwards
so thaï the east-west Iines are broken. The norihward shift of eaeh of thèse
the line on the east. Thus a field of mastabas placed en échelon is formed,
called by me the Eastern Cemetery. The Eastern Cemetery appears to
be continued across the field to the soulh; for the mastabas east of our
Southern Cemetery are dearly placed en échelon :hnt \ve bave not yet exca-
cemetery. Using the word line to mean the north and south rows of mas-
tabas and the word row to mark the east and west rows, the cemetery may
be divided as foUows. The désignations of the plans is however without
préjudice to the ultimate conclusions as to relative date.
ignore the mastabas soulh of the First Pyramid and those east of it. Ne-
vertheless it is manifest ihat they also were laid out according to a formai
plan.
'
\ - m- [5]
types of mastabas.
side facing the valiey, approximately opposite the burial chamber. The ear-
iier tombs contain only one shaft, the later two or three.
During the Fifth and Sixth Dynasties, the interior chapel becomes a
long corridor wilh a niche (or false door) for each burial chamber, and,
in the larger mastabas, developes into a séries of interior rooms which
occupy the greater part of the mastaba. AU thèse mastabas contain a num-
ber of burial pits.
The statues were placed in the olTering room in the exterior mud-brick
chapeis. The serdab, which originated as a walled up offering niche (sec
Medum, pi. VII), does not occur in the stone mastabas with exterior cham-
bers; but it occurs fretpiently in the mastabas with interior chamber, of the
later part of the Fourth Dynasty, and becomes usual in the Fifth and Sixth
Dynasty mastabas. Even in the latter mastabas, statues were occasionally
placed in the ofTering room (see pi. Ml, 111. n" i i).
The tombs with exterior mud-brick chapeis bave only a single slab-
slela with beauliful low relief, placed in the ofïering niche. The exterior
stone chapeis begin to show wall reliefs, usually low fine reliefs, like the
siab-stela. The extent of the wall reliefs grows with time and the reliefs
the Sphinx. Apparently this stone was found ail over the southeastern part
of the Pyramid Area. Disintegrates on exposure to the woather. Called
Yelloiv Limestone.
•2. Hard grey nummelitic limestone. The platform of the pyramids, the
[6] — 232 —
(luarry Li'side the Third Pviiimid, tlie quarries of tlie weslorn part of Ihc
The dressingof the exterior surfaces of the walls présent two prédominant
types, (i) vertical faced, stepped dressing (see pi. IV, 111. n''/j)and (ajslopinj;
faced dressing (see pi. V-VI, 111. n°' 6, g). The sloping faces are either joint
dressed leaving the body of the stone rough and slighlly bulging, or liât
dressed. The yellow limeslone occurs only wilh vertical-faced stepped sur-
faces but none of it was well preserved. The grey limeslone occurs with both
vertical-faced stepped dressing and sloping-faced dressing.The whilc limestone
occurs only wilh liât sloping-faced dressing but some of ihc examples are
unfinished ((i. A g'i o, pi. VI, 111. n" ()). The fine white limeslonc occurs only
The vertical-faced stepped dressing of grey limestone and the sloping faced
dressing of grey limestone persisl ihroughout the Fifth and Sixth Dynasties;
but in ihe former ihe stepping becomes less pronounced and in ihe latter
cased core mastaba. The latter is subdlvided into : [a) massive core mas-
tabas, and (6) rubble core maslabas.
In gênerai the Iwo groups are, in spile of ihe gênerai similarity, widely
— 233 — [7]
small blocks of yellow or grcy stone (see pi. iV, III. n" h and fig. n" i). Tbe,
courses bave vertical faces and eacb is set back ô-y cenlimelers bebind
tbe face of tbe course below. Tbe courses are 3o lo .5o centimeters bigb.
Tbe interior is flUed witb boulders, gravel and rubbisb. In some cases,
rubi)le compartment walls divide ibe inlerior inlo fdlud compartmenls.
Occasional borizontal surfaces in tbe filling malerial sbow tbat fbe filling
look p\acc pavi passa wilb tbe building of ibe relaining wall.
relaining wall, on tbe soulbern end of ibe valley side of tbe mastaba'".
as may be convenient to tbe approacb. Tbe rooms «ère roofed wilb i)arrel-
vaults vvith leaning courses and bad slil windows in one end (see pi. IV,
m. n" A). Tbe only inscription was on a slab-stela sel in tbe relaining wall
wbcre il was exposed lo view in tbe mud-brick nicbe of ibe oiïering room
(see pi. IV, m. n" 5). In front of tbe nicbe was a low oITering platform
on wbicb in several cases we found olTering pots in place. In one room,
tbere was a low basis, as if for a statue, against ihe soulbern end of tbe
offering room (cf. Mabiette, lilastahas, C 5 and 08).
Tbere was only one burial pit, a big sbaft aboul 2 10 centimeters square
lined above wilb masonry, eut in tbe rock belort'. Tbe total deptb varied
from 13 lo 1 G meters. At tbe bottom , a sbort passage led soutbwards lo
slone or wooden coflin stood on tbe west; and tbere was a covered cubical
'"'
On the casl bank, the cliajiels are usually on llie western face: wliile on Ihe wcst
baiik, ihey are on llie easlern lace.
I
[8] — 23i —
hole in llie soutli-easlern corner (lie purposc of wliicli was not clear. Tlie
hole mav hâve conlained the enlrails. It was not too small to hold the
et reserve headw of while limestone of wliich we found several examples;
but in two cases lieads wei'o found in chambers in which ihe cubicle was
wanling.
In gênerai, the lilled structure, the small course masonry, the exterior
chapel and the single burial place are ail strongly remeniscent of the
earlier mud- brick mastabas.
AU of thèse mastabas had been completed in the form described above
and seven of them had been used for burial and offering cérémonies. The
later (Fifth Dynastv) mastabas built among them always lefl the chapels
accessible. Nonc of the mastabas had been cased ivitli a casing over the retaiii-
ing tvall; but ihree of ihem had been enlarged. N"' G. i30i, laaS, i-jfîB
extended 56o cenlimeters on the east (core otdy); n" G. 1228, Qlio cen-
The massive core and the casing were carried arouad the older lilled structure
but with a much less width owing to the lack of space (see pi. VII , III. n" 1
and fig. n" 1). The additions to n"' G. 1228 and 1220 had interior chapels
built of fine white stone but uninscribed. The remains of the mud-brlck
cliapel were found underneatb and the slab-stelae were still in place behind
— 2;^.') —
llie «est wall of tlie ncw cliapcl. Il was intonded lo linish n" G. i9oi in
ihe same manner but the addition was never completed. After the west wall
of the new inlerior chapel was in place, the stone work was abandoned
and a mud-brick chapel was built before the new west wall. The slela and
traces of the old mud-brick chapel were found behind the laler chapel wall.
Thèse reconstructions were not foreseen at the time the Western Cemc-
tery was laid oui for the l'ollowing rcasons :
3. They are of varying vvidths and break the lines of the streets irre-
gularly.
3. The spaces belween the mastabas are loo small for the reconstruc-
tions. The reconstruction of n" 1201 closed the old easlern doorway of
the chapel of G. 1 2o3 and necessitaled the opening of a door to the north.
soihat neither could be finished (see pi. VU, 111. n" 10). One can imagine
the furious dispute.
fi. The additions aller ihe proportions of the mastabas from 100 : 23.5
G. 1201 — 100 :
197
tJ. 12 2.T 100 : i!01
G. 1225 — 100
¥ : 1 Vi.
straight through. The addition of the casing broke no lines. Moreover the
meters ihick and do not aller materially the proportions of the core struc-
tures.
Krom the ten mastabas in the Western cemetery, seven stelae were found
bv me and one by M. Ballard (in 1 ()02, l think). Thèse givc the following
names and tilles :
G. 1207 :
^'"M*!^ J (woman).
G. l'^^^^Z^-\l
(i. i2-j5 : (a princesse, M. IJallard's slela).
G. 1227 :
4='M'P^I^ (woman).
G. 1
23.") :
^ ^ *fc 4^ "^ "^^
!
(varlanl on lirneslone basin \ ^ '^
Ihc name Kliufu-neklil on G. 1200 shows ihat ihesc mastabas cannot
be carlier iban Cbeops. In ibe filling of llie pil of.G. 1207, a lining slone
was foiincl ullli ^ »* in red painl. I
In addition lo thèse ten mastabas of the Western Cemelery, olher filled
=^^/
YWM^^^y^^; -^^
G. a 1 00 is the Mer-ib mastaba (see pi. V, 111. n" G and iijj. n" 2). The place
for the slab-stela was emply and a large addition of massive grcy masonry
lias been buill on and around the southern end. This addition contalned
the interior chapel novv in Berlin. There are two pils. G. 9 1 10 bas been
reconslrucled with beaulifully dressed, fine white casing of the best type
— 237 — [11]
with an exlerior cliapel (see pi. V, IH. n° 7 ). The chapel was decorated inler-
nally vvilh reliefs but ihe walls were not finished. There was no slab-stela.
The oniy mastaba in ihe North-Eastern Cemetery which had had a slab
stela was tbe Mer-ib mastaba. The niche however was empty. The resl of
the mastabas in tbe group appear to take their alignement from ihe Mer-ib
reconslruction and to be slighlly later in date than that reconstruction.
The mastabas of the Eastern Cemetery, the Cemetery en échelon, are
cjuickly when exposed to tlie weather, and had already suffered from the
weather before the later mastabas were built in the streels between them.
In some cases, especially in the soulh-caslern cjuartcr (Af)io,Zig20,5oio.
etc.), the courses are low and the stepping is narrow. In no case in the
North-Eastern Cemetery (except 2100), did we find any trace of a slab-stela.
In almost ail cases where the mastaba had notbeen reconstructed, the space
in front was built up with laie mastabas containing rows of burial pits,
which left no room for any chapel. Nor were there in thèse cases any re-
mains of chapels. It seemed as if manv of them had never boen used; but
nevertheless G. 2800 B had conlained a burial dated by a mud seal im-
pression to the reign of Mycerinus. Two of thèse mastabas hâve interior
chapels (C. ^c)20 and G. 2160). The pils in the western part, G. 2100,
2 1 20, 2110, are largo pils «ilb well lined chambers. But further east the
pits are usually two in number and grow smaller; and the chambers are
also small and unlined. Thus it seems to me clear that in our northern
strip, the earliest mastabas are on the west and the latest on the east.
That is, the échelon cemetery is later than the Northern Cemetery uhile
the later is in turn latter than the Western Cemetery.
The mosl distinctive of the cased-core mastabas is the massive core mastaba
(see pi. VI, 111. n" 8 and (ig. n° 3). The core consisls of a relaining wall
packed in gravel. In some few cases, the core may possibly be solid, but
[121 238 —
ail lliose examinecl appear lo hâve been filled. As a resuit of ihe strength
of ihe relaining wall, thèse cores are preservcd almosl lo their original
height. Each of the liigh vertical courses of ihe relaining wali is set back
jo-19 centimeters from the course below so ihat ihe cores présent a
Southern Cemetery ( see pi. II-III , 111. n"' o and 3 N.-S. ; iines are counted
from the West and E.-W. rows are counted from tlie south)(" :
.1, 1 1 1 1 lo G, G. /i3io-436o
r, h, T, -r r, .2 [0 (j,G. /,i20-446oW
1 5, - - 1 1 lo 6, G. 45io-456o
1 6, " " " 1 lo G, G. 46io-i6Go
7, 1 1 1 1 lo G, G. iyio-iyGo '''
,^8. ^ ^ ^ a lo i, G. li8-20-li8lto
(Line 8, IniilL of bad slone and separaled by a wider space from iine 7 ihan ihal
The Great Wall north of the Second Pyramid, which, whatever ils ori-
ginal purpose, was ulilized as part of the enclosing wall of the Second
of il appears lo bave been thrown down from the top of the wall. The ends
of five dumps can be plainly seen projecling al nearly regularinfervalsfrom
the mass (see pi. II, 111. n" 3). On account of the similarity of structure, the
great wall and ihe massive cores oughl not lo be far separaled in lime. The
great wall is, of course, of the Chephren Period.
'''
The numbers ending in 5o and 60 sloping grey maslaba, joint dressed.
are in ihe Austrian concession. '''
G. 4710 bas a sloping grey casing
'''
G. 4iio-4t3o are not visible, and an interior chamber wbile G. 4760
perhaps never bniit. is buiit of bad slone.
'''
G. iaio-ilaSo are nol visible, pcr- '"'
I am unabie lo lind aiiy trace of a
liaps never buiit. narrow wall ou top of this massi\e wall.
'*'
G. 44 10 missiiig, site occupied by
— 239 — [13]
The massive cores are cased (i) willi mud-brick (433o and perhaps
Zi63o), (2) wilh sloping white masonry (/la/io, iSio), and (3) wilh joint
dressed sloping grey masonry (4 7 10). The sile of n° G. Zi^ 10 is now oc-
The mud-brick casing (G. /i33o and perhaps G. 463 0) may be merelv
an exception due to poverty or lack of piety on ihe part of the descendants.
Curiously, tiie east wall of G. A 3 '10, the only one of ihose excavated by us
in which the core wall behind the stone casing is exposed, had had at one
lime a slab-stela set in the core wall and traces of mud-brick are noticeable
behind the casing. It may well be that some of thèse cores were completed
as they stand with mud-])rick chapels on the front. According to Prof.
Junker's Bericht, p. 5 , other cores in lines '1 and 5 bad slab-stelae still
G. 2000 (Lepsius 23), are rare. The exterior of thèse examples resembles
that of the fdled mastabas of ihe Western Cemelcry. Xo. G. h 1 '10 had an
exterior stone chape! wilh a mud-brick addition. Thore were apparently
two slab-stelae in the wall. in niches of the stone chapel. Lepsius 2 3 bas
however two big niches in the
(seepl.VT, 111. n^g andfig. n" 3). The surfaces w hère finisbed are well- dressed
[Ml] — 2'i0 —
to a sloping face. The chapels in tlie three maslabas wliich 1 hâve heen
able lo examine (G. h^ho, /i3/io, khho), are exterior chapels bonded wilh
the casing. In front of G. /i3/io, a later mastaba bas been built in the
angle between ihe exterior cbapel and ibe easlern face of the mastaba (see
pi. VI, m. n° 8).
riibble wall to permit the construction of the cbapel. The intrusive grey
mastaba /4/1 lo bas an interior cbapel on the norlh. Otber examples of bolb
thèse types are dated to the Fifth Uynasty,
AU thèse massive cores bave only one pit and even the pits arc in bne.
The pit moutb, situated just norlb of the center of ibe core is usually about
9 00 ccnlimetors (or h ells) sijuare. \\e bave cleared five of the pits
(G. h'ihok). Tbe sbafl is lined above with massive grey masonry Ladly
joined, but wilb flat vertical faces. The cbamber is entered by a passage
blocked outside by a hugc fiai stone and inside by masonry. The cbamber
(except in G. /la/io) is lined with well dressed limestone walls. The
contents, stone vessels, pottery, ilinl chips, reserve head of limestone, did
net differ from tbose of the Western mastabas. There were only two points
of différence between thi^ burial pits of tlie two cemeteries. 1 . Tbe masonry,
lining tbe chambers in the Western mastabas, is betler laid and bas a far
finer finish than ihat of the Southern mastabas. 2. The lining of the upper
part of the shaft, above the rock, corresponds in each case lo ihe exterior
wall of the mastaba. That is, the pits of the Western maslabas hâve a flat-
faced lining of small course masonry (good yellou or gi'ey) wbile those
of ibe Southern mastabas are lined with llal-dressed massive grey masonry.
Apparcntly two persons were buried in each of the massive rore mas-
tabas, G. hiho and G. /l'iAo, — man and wife.
A few mastabas bave the interior packed with laycrs of small stones
I
laid in a red (mud) mortar. Tbe relaining wall is of small stepped courses
11-11
'^- '"'='''"'
lined up with ihe faces of tbe massive cores •"'«•
V. RELATIVE DATES.
It is quile clear that the Cemetery en érJtdon is later ihan tbe rest of tbe
unlil after tbe Fourth Dynasty and were then praclically rebuilt. Tbe
Northern Cemetery (excepting 2100 and 9110) is not much earlier,
consists of massive cores and the eastern line (8"' line) of massive core
f
Pl'v' p'~-^
J,
an indication of iillle value for exact détermination. In
Cheops plan. Tbe Northern Cemetery was continued eastward during tbe
Cbepbren reign, in continuation of the family division. Finally, tbe Eastern
Cemetery was laid out probably by Mycerinus, and tbe mastabas erecled
as cores. Few of tbem were bowever finisbed or utilized; and many of tbe
rest were reconstructed by officiais of tbe Fiftb Dynasty.
1. TYPES OF MASTABAS.
Tbe tombs of the funerary priests and of the officiais of the Fiftb and
Sixth Dynasties were built in the open spaces of the royal cemetery. Some
of ihem stand free of the older mastabas, on independent sites. Thèse are,
in gênerai, earlier in date, built while the spaces were still open. Olhers
bave beon made by tho reconstruction of older mastabas, especially in the
Eastern Cemetery (ch échelon). Still others bave been built against or atta-
iiorlh , easi , and wesl boyond llie iimils of tlic royal ccmelery. The Soulhern
Cemelery aiso conlains a few laler mastabas, but appears not lo be filled
ing niches; and a narrow spare along the front is enclosed with a mud-
brick wall often not roofed over. Thèse can only be compared with ihe
earlier family groups of small single burial mastabas, and hâve litlle
bearing on the cjuestions under discussion. The chief points of interesl are :
(i) the change they show, from the deep niche of mud-brick origin to the
shallow niching of the stone stela , and ( a ) the change from ihe single burial
form to the multiple or family burial form. Whcn they contain a serdab,
it is almost always a very small cubicle constructed in the wall of the of-
fering niche (G. loai, G. 1A02, G. iioA) wilhout any opening. Cases
occur, however, in which the serbab is constructed like ihat of the larger
The larger mastabas give, as everywhere else, the best material for the
invariably show the type with the single inlerior stone chapel in the sou-
lhern end of the valley face (eastern at Giza). Thèse bave two or more
burial pits, a serdab usually behind the ollering niche of the chapel, and
often an exterior mud-brick chapel containing store-room and court with
basin. Thus the interior chapel is tho offering room propcr and bears
reliefs on the walls.
The séries of mastabas, next in date, bave ihe offering room enlarged
to an interior corridor running ihe lenglh of the mastaba and showing
in gênerai a niche for evory burial pit (not always strictly carried out).
Mud-brick rooms outside do not occur in any of our mastabas of this type.
There are seldom less than four burial pits. The serdab is a usual featuro,
being more often at one end of the corridor, apparenlly to leave room for
G. 1026, corridor type was buill against G. 1008 wilh single interior chamber
G. ID16, 1 ' 1 ' 1 G. 10201 n 1 7>
G. 2336, 1 1, ,1 1, 71 G. 9337 11 r, 71
Mastaba
bas. Or if ihey are against olber mastabas, ibe latter are of tbe IV"" Dynasty
types, as, for example, G. 1906 witb interior cbamber is built against
G. 1 207, a IV"' Dynasty filled mastaba «ith exterior mud-brick cbapel. The
mastabas which bave been most seriously denuded for tbeir stone in
over tbe broken walls. The stone was nodoubt utilized in the later mastabas"';
and tbe fact tbat tbe corridor mastabas are mainly intact indicated that their
builders utilized the stone of tbe older mastabas.
The mastabas with multiple chambers are rare, but the few examples
found were built over or against olber types (mainly V Dynasty types).
the same type, bas names of estâtes compounded with the name of Myce-
'"'
Olber tliefisof stone are comparai!- holes bad been excavated and liaed will
vely modem , as for example 2 1 3o, 2200 rubble lo keep back tbe sand.
where, in order lo remove tbe stone,
— 2/i5 — [19]
®-^l "k^A)' I
^"^ '^ ''^"^
certainiy not earlier thati ibe niiddle of the Fiftli Dynasty. The corridor
lomb G. 1011 conlained in one pit ihe broken scribe's palette wilb the list
of five kings, the iast of vvhom was Nefer-ir-ka-ra. The two mastabas wilh
multiple chamjjers mentioned above are not earlier than tiie end of the
Fifth. Thus it may be concluded that at Giza the mastabas vvith interior
chambers are generally laie Fourth or early Fiflh Dynasty; those wilh
corridors, of the Fifth Dynasty; and those wilh a number of chambers, of
ihe Late Fifth and ihe Si\tli Dynasties. Of course, the periods of ihe types
overlap.
The later mastabas show two main structural types, no doubt descended
from ihe two great types of ihe Fourth Dynasty :
2. Filled mastaba uilh sloping grey casing, eithcr joint dressed or liât
n. In one case (aSGo), the upper hulf of ihe relaining wall is lined on
I
[20] — 2i6 —
the inside with a faced rubble walI (mud plastered), made before the
The filled mastabas with sloping grey casing, especially those with joint
dressed niasonry, very seldoin hâve wall reliefs except where laler, addi-
tional, rooins bave heen biiilt on. They usually bave two offering niches,
stone stelae built in (he wall, and a serdab in ihe filling in the soutb-east-
ern corner (somelimes a second serdab wilh female statuettes in the north-
easlern corner). That is, ihey were complète as they stand, utiUzing
the long space belween ibem and the mastabas east of them as a corridor
of Lepsius n™ 16, 17, and 18, the whole group is of the Fiflb Dynasty,
and in ail proliability the fine offering chambers were added by the owner
of n" i5, '
f ^1^- The mastabas constructed in tbis manncr appear
to be ail of the Fifth Dynasty.
point. Another group is that of Seshem-nofer (G. qooo). Part of tbis group
I
247 — 121
lies in the German concession, Iiaving heen excavated partly by Prof. Stein-
dorff and partly by Prof. Junker; but in our work, tiie owner of G. aSao
bears ihe name ' |
' ? , ibe name of a son of Seshem-nofer while tbe stela of
!>ji^iii:^-T^!-^ïiTiCrvl^i^i
jipr:i-r^n/^n3^KsTisîj:ig
k-i : r: nm^'^^i^^'
^•\'^^^-\\
\^i
^y^w-wx^z^-n
l^iT'.','^, ; . ^ +#^wPJ
The Mervt-itf-s of tbe codicii in line g is tbe wife of Pen-meruw. Penme-
ruw is a priest of Mycerinus and bere transfers (or beqeatbes) bis funerary
prieslbood in tbe cemelery "Kbery-netnr-Yakbt-Kbufuwii to Nefer-Hotep
and his heirs, witb ceitain obbgations to tbe funerary worsbip of Seshem-
but be may hâve inberited or acquired the ofliceafter the funerary priesls
named in the reliefs.
Again, the reliefs in the mastaba G. 3i5o, show twice the figure of a
The founder of ihe famiiy was Senezem-ib = Yenty. His sons were Mehy
and Kbnum-enty, see the plan. Thc lomb of ihe laltcr «as not excavated
by Lepsius or Mariette. The tombs of thèse three opened on a common
court paved witb limestone slabs. Tvvo other large mastabas also opened
ou ihis court but bolh had been deslroyed to their foundations. One of ihese
was the tomb of i\echel)u« ; the olher «as not idenlified. Tbere were also
al least five smaller ofTering rooms connected witb the group, bearing thc
neny and kha-kaw. Ail thèse are built over older mastabas of the types of
tbose of tlie priestly or ollicial cemelery as distinguisbed from those of the
royal cemetery. The sélection of ihis site for ibese fine large mastabas is pro-
bably duc to the fact ibat ihis was the Iraditional burial place of the famiiy.
outside the door of the tomb, «hich give several dates as foHows :
1. A stone fitting on the top of Ibe wall, Lepsius II, ^G"" (=Sethe,
i'rkuiuJcn, I, 5f) A). There are three Unes giving titles of Senezem-ib, then a
fourlbllne reads :
T^ ^^'©^r ^III|) «vear 5 month '4 day 3 loday
| Y,'
zem-ib = Yenty.
Khnum-enty is dated approximalely by the list of estâtes bringing oflferings.
Most of the names of the estâtes are compounded «ith the name of Uiias. A
— 249 — [23]
loose stone foiind in ihe inner room and apparently belonging to khnum-entv
wliich belonged to ihe complex and seemed to belong to ibe Kbnum-enty lonilt
Muséum) which recorded aniong otber tbings llie fact lliat be worked for
biivv's other name was Ptah-mery-ankh-Meryra and he had a son of ihe same
at Wady iMagbara, tbe two are no doubt identical. That is, Necbebuw
condiicled an expédition to Sinai in tbe i g"' year of Pepy I. His son, Impy,
by Yenty, Meby, Kbnum-enty, Necbebuw and Impy. Tbus \ve seem to bave
four générations of royal master builders, extending from tbe reign of Isesy
type of approach to tbe burial cbamber was G. i 0/17, tbe lomb of a priest
tural relations to be tbe lasl large mastaba buill in ibe ficld excavated west
of (!. 2000 (Lepsius 28). Tbe scribes palolle found in G. 1011 bas tbe
name of Ncfer-ir-ka-ra as tbe last name in ils sborl list of kings, and
G. 10 11 again is ibe latest of ibe mastabas in tbat neigbbourbood. In tbe
débris of an inlrusive pit (G. 2880) not far from tbe Senezem-ib group,
part of a brokrii slone was found wilb tbe line ^^^M ^ ^^'a-IvPt-. i
I
[24] — 250 —
I am inclincd to think ihen tliat ihe Senezem-ib group conlains ihe last
important mastabas in the part ol ibe cemetery excavated by us, that the
smaller mastabas in tbat group logether Avitb tbose of the funerary priesls
beside it may well be nearly the lasl in the cemetery préviens to the inlru-
sive burials. In other words, the royal cemetery came to an end. with the
end of the Fourth Dynasty and the priestly or officiai cemetery gradually
fell into disuse during the lime of Pepy II, througli the dissipation of the
(i. 21 07. Under the soulhern part of the mastaba the rock rises abruptly
forming a lou ciiff about 3 meters high which runs in a S.E.-N. W. di-
rection. Where the corridor reaches this low dilT, a eut has been made
into its face and the offering chamber hoUowed ont of the solid iimestone
with reliefs on ail four sides. In an offering niche on the west was a
life-size statue of
^ ^^ eut in the rock. In the S. E. corner was a serdab
(empty) also eut in tho rock, and apparenlly originally walled up with
masonry. In the N. VV. corner was the main burial pit but the northern
part of the body of the mastaba contained seven other pits. The reliefs
are well done, but not of the best work. The colors are frcsh on the eastern
menled into the floor in the offering niche (see pi. VII , 111. n" 1 1). During the
past season as usual a few statues were found, the largest of which was
the hmeslone statue of ' (son of Seshem-nofer, see pi. X, 111. n° i5). In
|]J_^
the Senezem-ib group, parts of iive or six small seated Iimestone statuettes
— 251 — [25]
were found, from which Iho nearly complète figures were filted togelher
The greatest interest however, was in the copper tools and vessels found
The same blades are reprcsented in light models togelher wilh a square a\e
or adze blade of which no practical example was found. The dishes and
models of oiTering tables were unusual (see pi. I\, 111. n"' i3, iZi). From one
of ihem found nearly intact, thev appear to bave been set out with small
model dishes. Four of ihera also had tops in the form of the _i_ sign (see
BoBCHARDT, Ncwser-Re , p. i3o, similar tables of wood from ihe tomb of
the princesses).
a dumping ground, we had found thaï the terraces of the quarry were oc-
cupied by mastabas of priests of the Third Pyramid, and had been obliged
lo abandon the idea of running our débris inlo the quarrv. The sand lay
solid rock. The rock face was dressed to a flat sloping surface and crowned
above by a low sloping faced mastaba of fair masonry. The burial pits
were in the offering chamber as is the rule in rockcut tombs. The serdab
was empty; but one small squatting statuette was found in the sand in the
offering chamber. The reliefs on the east wall show scènes of bout building
and statue making. The rest of the season of 191 2- 13 was occupied with
[26] — 252 —
an effort to finish ihe Middle Empire Cemetery at Naga-ed-Dêr and vvith
ERRATA.
lire : Scalc i : 5.
W. B. POLLAP.D
OF THE SIRVEY DEPARTMENT.
The sainple «as a liquid of a dark brown colour and contained sonie
dark brown solid matter in suspension. Tbe smell was reminiscent ol
wood tar, but there was an underiving suggestion of sonie essential oii of
The réaction towards iitmus was faintly acid. As onlv aboul i 2 ces. of
the liquid was available for examination, it was decided to dévote a portion
of à CCS. to fraclional distillation, leaving the remainder of the sample for
water, but in addition sonie minute oilv drops came over in thi^ lirst
original sample.
The residue in the distilling flask was next examined h\ treating with
caustic soda, wherebv a brown solution and a dark insoluble residue
lias, however, been attoiiipted, thoiigh it appears fairly certain that the
sample consists of an infusion of some plant eontaining a volatile aro-
matic oil.
As the plant from which the material was made lias not been identified
VV. B. POLLARD.
I
M. ALEXANDRE BARSANTI.
V^innetlVUîlî-
La stèle est divisée en deux
registres, dont le premier offre
la disposition ci-contre :
des vases et des plantes. Voici le texte qui est devant lui :
\^ :\
lil ^iP
u
.
[2] — 2.-)6 —
Dov;int l'autre persoiinagi' es! gravée une bande verticale d'inscription.
^^ De même que les quatre autres stèles, trouvées dans le même en-
droit, celle-ci nous montre que le roi Teti était adoré comme
mf]
' une divinité même sous la XI\' dynastie. Sa chapelle funéraire
a servi de temple oli l'on venait le vénérer comme un dieu.
M. GEORGES DARESSY.
Bien que faisant partie îles ouvrages remontant à la plus liauti' antiquité
et dont l'usage a dû être des plus répandus, les textes du Rituel de l'Ou-
d'Améniritis que j'ai publiées dans le Recueil; enfin certains chapitres lont
d'Abydos.
Le texte de ce guide à l'usage des prêtres n'est pas partout semblable :
partie commune (1. 112 à 177) les leçons (ju'ils fournissent sont iden-
tiques entre elles, tout en difleraut parfois de celles des autres documents,
ce qui montre que nous avons là le texte reçu aux dernières époques de
la religion égyptienne. Le papyrus est haut de m. 300 mill.; il n'a
Col. I. ;
L ::î?l
^ 1 (2)
'' La leçon w" ik eorresponil à lui et des plumes d'autruches sur sa tête,
et le sotem avec le hennu sur ses bras-i.
"^ ''^ I I
*]T de Biban el Molouk et de
la chapelle d'Ainéniritis. La statue devait
La traduction (rsao du mot , ^A
adoptée par Brugsch dans son Diction-
être posée à même la terre, iittéralomenl
naire, p. 1253, n'est peut-être pas exacte.
.'i nu ; la version de Bu-teha-amen W" jk
L'espèce de haire à laquelle il applique
, V ,
"^ " la nuque à terre n, n'est pas cor-
ce terme n'est pas portée par les prêtres
recte, et les images montrent en effet la pendant toute la cérémonie. Au contraire,
statue droite sur son tas de sable. personnages
dès le début on voit les le
'* Cette description du costume des corps barré par une bande de toile ou
prêtres n'existe pas dans les autres textes : écharpe : je pense que hennou est le nom
tfpuis le kher-heb en clief avec le l;ennu de cet insigne, analogue aux phylac-
siu- ses bras, la peau de panthère sur tères des Israélites.
I
— 259 — [3]
nE^i<:>jki:éfîiPz:]!V>f^:j riiiraH^-i^s
'"'
Les (jiiatre Jieux avec lesquels le et Améniritis (jui déjà sont plus longs (jue
»7-
[4] — 260 —
.;M::c:^^'-^'?N:sN:siiiiiJ[p>,?.]U[i]ns
iiii'k.v.^k:.:.î:i''r:r:r.^:::::!>Z!>^:cr:
N.Y.'^iiiiii.v.^:,:.:v*:.:.^.c?^5?:;::i>:.::.
YiUp:A}jAi.s-^ijj»^!!sCYP:p^.;.p:r
r:r^p]<')^z:'''p^"^Qc=;.r::B?pi.!>si.p-^^
j.:Aî=:j.pi.!>?ep<->^^:é^inT^:é:PVP-'k
'''
La dernière phrase rtOn te lance le figure pas dans les textes connus,
L
[6]
— 262 —
'''
Il y a dans tout ce passage des sud du Birket Habou (cf. Champollion,
variantes intéressantes. On y mentionne Notices descriptives , I, p. 879) et sur les
1'"
^Wf "" 1^^''" ''"fs laqueUe s"en- rochers de l'Ouady Hammamat; ils sont
P
\i|ci]i|iail II' xdin ponr la cérémonie de l'eproduils dans le volume de MM. Couvât
la lésiirrection, étudiée en dernier pai' et Montet sous les n" 58-i4° et 106.
MoRET, MijsCeres égi/piiens. Contrairement Min y est mis en rapport avec •«»-
J H
à l'avis de cet anteur (p. 8o), je crois I I , l'Osiris étendu à terre, enve-
V;
nue ce ® fl,
® 4=> est bien le «A loppé et ressuscitant ; cette forme d'Amon
fpii est anssi remlilème île Klionson , ipii serait donc celle d'un Amon mort, mais
en tire son nom : la gaine qui enveloppe
enveloppé dans la peau * M dont il
me d'Amon '. des monuments dont la par- ce iiapyrus avec J comme déterminatif.
tie principale est un sac dont émergeait 11 semble donc qu'il ne s'agisse pas de
Médinet Habou on peut voir des repré- mort, et c'est h elles que s'adresse le
-^j:n^i':v,^,^^,^,^i^Tiprn!::j^jiijp-^
';i-:v.^.:::^v.#.'^'j.^L:jpi^z^îri'r^:^!
u;j^^:L:Ji.pr:^pi.[()]z: iMJLi-rii'iA^
--^^P-^:él^-.^:::![::jH-
iv..^..'rr:\i-.a+i.j^<-'"^p-^^p^:^::[:«
i'î]'r^a!r:ii^^:itJ!!tr\iMi.^--^p-^^]
::!^iP-
') Il y a ici une surcharge *^ sur PTJ/j^l^ *'<'n"*^ ''"'
P'*"^^ ^^ i'|
^
^;les autres textesonlj-^P ^*^ peut-être
_^^ * il' I vIj "" '^' "''''^ '^'®^'^
'"'
Les personnages indiqués dans le une erreur, car le smer ne joue un rôle
dans les antres versions. Il semble que le rempli par le nom du roi régnant.
[8] — 264 —
rj!-['ï]^p^:(')^^^^u[j]T^r\n
'3 . . . .
'"'
.... '''i=i^=" ^ r<=>ll,"";ii; . . . .
'^'
N. '"
—"^
'
'
\y .^m, ^ —N®
, e^l||^ r» -! ,u ""^
iv.s/..p-^v^^cj!k:!i^[im]?^r^v^;:[':
;..]s'j[ic;j^-]'r!^[ir^]'îMiiir\i'irnkMâ)^ji
T^^r::-!V[>j]rfîiP!r-JM:iY:.iii[ji]
r ^r^ w Tz,^' Jii j N- <-'• VIII. ? N. r
!
Y .... Y 5^ ... .
y .... 'i''
.... 5Pj^ ... .
T ^[iik.fl n
— 265 — [9]
^^[zuêziiuw^ r+>v^j[^p]::
111'jiT- • •
r :rp,:,^r:::[^^j]i^.^[|>p];
T ^^ v[^]t\[:j. '''
>• '''
zk[^]-'r\%
Il nv a que des débris insignifiants de la neuvième colonne.
G. Daresst.
RENSEIGNEMENTS
SUR LA PROVENANCE DES STÈLES COPTES
DU MUSÉE DU CAIRE
PAR
M. G. DARESSY.
envoya au Musée le croquis d'une partie des stèles qui y avaient été
recueillies. Ces croquis d'un tracé enfantin sont cependant suffisants pour
qu'on puisse reconnaître les objets qu'ils représentent; ils correspondent
en partie à l'envoi d'antiquités figurant au Journal du Musée sous les nu-
méros d'entrée a-Tni à sySaS mais sans indication d'origine. On pourra
donc annoter au Catalogue général des Monuments coptes les stèles suivantes
'"'
Mémoires de la Mission française du ''
Catalogue général du Miiscc du Caire,
Caire, t. III, fasc. III. Coplic Monuments, 190a.
— 267 — [2]
[npejcBYTe
[pOc]^ NIC
'^^OCTHC
la stèle : une croix dans une couronne de feuillages, avec petits ronds
tète tournée à droite est semblable à la pierre qui a été cataloguée sous
le n" 8638.
N° 8489. Le bas est brisé, emportant la partie inférieure de la croix
et de la couronne.
N" 8493. N° 8495.
N° 8513. La pierre était brisée en deux et la partie du bas a été cata-
N» 8554. N° 8561. N" 8562. N" 8580. W 8602. N" 8627. N" 8652.
d'Ermenl.
[3] — 268 -
La même localité a donné la plaque de grès portant répilaphe de
Makhaon, fils de Sabbataios, qui, inscrite au Musée du Caire sous ie
numéro d'entrée 3701/1 mais n"a pas été décrite dans le Catalogue général;
cette pierre nVst pas celle décrite par M. Crum sous le n" 8/j68, car le
>I« erexGYTeceN
I O Y>k IT T A6'#'^CD^^N
5 0Y^6iCAeÂriA.T0ceM
TCUKOCMSTOyTO «i»
Au-dessous, une croix dans une couronne, fleurons dans les angles.
Enfin, une autre stèle analogue, dont je n'ai retrouvé de trace ni dans
le Livre d'Entrée ni dans les publications, avait un texte de six lignes et
> 1
V
^NHNCONnètJtlOcb
1 ?
IOCJ!^lAKONOY6TCAOY
? 1
^A-6NÀKYp6rHCIO'^.
TH
niA.IK-6TCUNC???MHXYn
5 HCOY^eiCAeANA.TOC
y
OeNCDTOYTtUII Hh
?
KCDIN6
ments; ce sont :
le n" 8098 du Catalogue général; la seconde n'a qu'un texte de onze lignes
— 269 — [4]
einpHMHTO
YANAnAYcA
M6NOY6N K^
cj)ixa)ï,6noYM6xir z.
'''
Fouillé en partie par M. Maspero des monuments coptes de Boulaq , par
en i88a-i883; les inscriptions trouvées M. U. Bouriant, dans le Recueil de iva-
comme décoration, une croix dans une couronne, une ou deux colombes
sous un porche, etc. Le texte débute par eic eeoc On peut voir comme
exemples les n"' 8508, 8510, 8512, 85/i'2, 85/i/i, 8610, 860-2, 8665,
8670, 8671.
stèles sont en grès, ayant dû être taillées dans les ruines de Tancien
semblent nètre (|ue le haut, le fronton d'un monument, etc. Elles sont
sont plus fortement imprégnées d'hellénisme soit dans le dessin , soit dans
le texte qui, rédigé en grec, débute par Kë \Nèkn^YCON THN VYXHN ou
6N IPHNH. La décoration la plus courante est un porche sous lequel
on voit soit une croix (n"' 8584, 8589, 8590, 8598) soit un orant
(n"' 8684 à 8688, 8692, 8693, 8695 h 8703).
ration : des croix en font à peu près tous les frais. Des formules comme
nicuT na)Hfe ne nïTA 6toya.ab ou hhoytg eHN6nNA.Yti> pré-
cèdent souvent une énumération d'apas et de saints (pion prie d'intercéder
en faveur du défunt.
notes pourront néanmoins être utiles aux curieux de l'art chrétien d'Egypte
G. SGHWEINFURTH '''.
Schon lange iliskutieren die Agyptologen darûber, welchem Tier der Kopf des
Golles Seth zuznscbreiben sei. Als im Jahre 1902 das Okapi in dem Wàldern
von Uganda entdeckt wurde, giaubte Wiederaann (vgl. Umschau, V, S. 1002, u. ff.)
endlich das Vorbild fiii' den Gntt Setb gefunden zu bal)en , docb kam aucb daniit der
Streit nicht ziir Riibe. Piof. Schweinfurlh ergieift nun das Wort und legt seine
Ansicht im l'nlgenden dai-, die bei dei- Bedeutimg des Forscbers vniie Beachtung
verdient.
Die Redaktion.
Es liegt auf der Hand, dass in einem Lande wie Agypten, das infolge
von Bevôikerungszunahme und Kultui
..... /• -, schon frùhzeitig grosse Veranderungen
'•
;>
'
( in seineni wilden Tierbestande zu er-
(\.
/''
.... 1 leiden hatte, die Einvvohner von man-
/ '' chen Arten, die sic nicht mehr zu selien
) { ,
'.
bekanien, deren Nanien ihnen aher in
* * '
" Sagen und Oherlieferungen erhaiten
Fig. I. — Das Tier des Seih auf der gebheben waren, nur sehr unklare
Grabslele einer Kônigin, ndie den Ho-
, „ „ ,, ,°. ,
.
,
—
\'
V
. n
oisteiluncen
"
11
haben mussten. Immer-
,1
rus und betli (den Konig) scnauln.
Die Tiergestalten, an die sicli bei den allen Ag\ptern der nach Aus-
druck ringende religiiise Gedankeninhalf kniipt'le, und die nian als die
'''
Extrait de VUmschau, sept. 1918, laquelle elle nous a permis de repro-
p. 788-784. Nous remercions la rédac- duire les trois clichés qui accompagnent
tion de VUmschau de l'amabilité avec cet article.
273 [2]
ten sich als dem Ge- Fig. 2. — Orycteropus aelliiopicus, ttdas Erdferkel des Sudann.
pardentleltiiterweist),
gebracht worden. Von katze, Lôwe, Wolf, Hund, Widder, Kub, Pavian,
Nilpferd, Krokodil, von Falke, Geier und
Ibis sind in jedem Falle die den Gôtter-
bildern aufgeselzten Kopfsjmbole deutlicli
schichtliolien
Zeit niclit mclir vorhanden
gewesene Tierart handie. Zur Erkiiirung sind von den Ag'jplologen sclioii
versucbt; denn im Nebel der A'orgescliicbte wird der Geier zum Greil',
gestallet sicli das krokodil zum Drachen. Uer Cbinese sagt : Eine Scblange
Annales du Service, 1913. 18
,
[3] — 27i —
nialeii und Fiisse hinzufùgen (Obertreibung). Die Hypothèse, als wâre
(las Tier des Seth ein Fabeltier gewesen, ist aber schon aus dem ein-
fachen Grunde nicht stichballig, dass die beiligen Gôttertiere , die die
Nun finden wir bei alien Bildern des Seth , dass immer zwei Merkmale
in die Augen fallen : die hmge, oft einem \ ogelschnabel (aber alsdann
mit Nasenlôchern an der Spitze, wie in Karnak) vergleichbare Schnauze
und die aufgerichteten langen und ani Ende breiten Ohren, die an die
finden sich vereint nur bei einer einzigen Tierart der nilotischen Fauna
wieder, Solange die Auswahl auf den wahrscheinlichen ïierbestand der
Urzeit von Agypien und auf den heutigen der benacbbarten Sûdlànder
beschriinkt bleibt — und das ist der Orycteropus der afrikanische Anieisen-
,
breitung nach Norden so weit reicht wie die grosse Tonbauten auffûh-
renden Termiten (20. Grad nordlicher Breife), von denen das nàchtiiche
Tier sich mit Vorliebe nàhrt, und in deren Gewôlben es sich nie-
derzulassen pHegl. Da nun aber erwiesen ist, dass noch im alten und
im mittleren Beiche die Agypter aus eigener Auschauung Kenntnis hatlen
von Giraffen, Elefanten, verschiedenen Anlilopen und anderen Tierarten,
die heute auf den Sudan beschrànkt sind, so dûrfte wohl anzunehmen
sein, dass damais auch der Ameisenbâr noch innerhalb der Grenzen des
eigentlichen Agyptens anzulrellen gewesen sei, dass aber seine Bezieh-
ungen zum Gotte Seth allmahlich inimer unklarer und verworrener wur-
den. Wie ja auch heute noch in der freien Natur seiner Heimat das
immerhin selten sichtbare, weil nàchtiiche, Tier sich den Blicken der
275 —
Bewohner zu entziehen weiss, so niag es aucli damais schon nur wenigeii
gelbgebanderlem Serpentin die mit einem Fuss verseben, eine Art Nacken-
, ,
stiitze gewesen zu sein scbeint und gewiss den iilteslen Epocben angebort
bat. Auf dieser war das Bild eines Orycteropus in tief und scbarf aus-
geprâgten Umrisslinien eingescbnitten. Leider kennt man weder die Her-
kunfi nocb das genauere Alter des merkwùrdigen Stiii'ks. Es belindet sicb
im stâdtischen xMuseum von Lyon, und Lorlet und Gaillard baben in
'
Heuglin scheint der einzige Reisende gewesen zu sein, der das iehende Tier in
Agypter in ùbertreibender Gestaitung nicht selten den Kopf des Seth zur
Darstellung brachten , so namentlicb auf einem der mit àusserster Scharfe
ausgefûhrten Basreliefs, die, ans der Zeit des zweiten Sesostris (Sen-
wosret II) stammend, sich an weissen Kalksteinblôcken vorfinden, die im
Tempel von Karnak von dem in alter Zeit schon abgetragenen Tempel
Amenophis I. ùbriggeblieben sind.
G. ScHWEINFURTH.
NOTES FROM MY INSPECTORATE
M. G. G. EDGAR
INSPECTECR EN CHEF DE LA BASSE-e'gYPTE.
few years and which , though of no great importance, may perhaps be worth
recording.
Il reads
|g^^.
Tell Tebilleu. — This well-known site, which lies a little soulh of
Dekernes, conlains a large cemetery and some granité ruins. The limestone
block on which is the follovving inscription was found among the tombs,
and no doubt cornes from some demolished temple in the neighbourhood.
The king may be either Shashanq I or Takerat II.
f
[2]
— 'lia
sien after ^' in our fragment lias been a vertical stroke, so in ail proba-
bility the place-name was ^^|^- The fact that the monuments naming
""'ÎÔ '''""^^
H©' ^° '^^'' ^^ ^^^^^^ p^'ovenance is known, corne from Man-
sourah and Tell Tebilleb, and the fact that the supplementary nome of
*
=-^ is placed in the list between the district of Horbeit and that of
Behbeit el Hagar might lempt one to look for the site of @q in Daqah-
lieh. But the reasons given by Brugsch (^Dicl. géogr., p. 1012) for Con-
necting @©or^|© ^^'ib the Vil"" nome of Lower Egypt in the north-west
show that the founder of tlie MIX"" dynasty did not neglecf bis native
P'ragment of king
offering (• — •)
'''
Traces of ^ ^ . — '''
Traces of
j^ ^ -^ ^.
— 279 [3]
I
—
et
H
m
rrr
H
281
wilh him [op. cit., p. 65). Il appears too tliat ihe ppitliet of kheiili-khaii
[6] — 282 —
lelters, but it is also very possible ihat sonie of the above groups belong
^
I
ë
® •
îï
r
+
A
S^v.i,
[tr
I—t (?)
C—
mf(?)
ZV
283 [7]
8a
qTïi
86
il
m
ffi
I I I
7|^~J^ \yi ^1
il®-
Upper part of maie ligure, Upper part of maie ligm'e,
Ml
[8] 284
%
.#^
+ '
>-
.
SÏELE COPTE-ARABE
PAR
M. HENRI MUNIER.
La stèle qui fait l'objet île cette note est une dalle rectangulaire en
de vert. La pierre est en très bon état et semble neuve; pourtant, des trous
ont enlevé plusieurs lettres. L'écriture des deux langues est assez négligée;
V ri '"ic]>M6Yi
T T'
r nôc n6K
BCDK n[ jh[ J
'"'
La base de ces deux lettres majuscules a c^té reliée ensemble de manière à
8. des saints Maityrs. Que Dieu nous obtienne leur intercession. Amen.
TU)
6BI liu^Hpi M
OT M1XA.IHX
H. MUNIBR.
^i>r
vS-'A-r-
^fe^^l^^g^^Si^ "^ -
i^-^-^^^c^^i^ •'^'uMmàs^^'
I
PI. I
Annales du Service des Anliquités. T. XIII.
Dédicace de Menchah.
Annales du Service des Antiquités. T. XIII. PI. II
r<r-0^y''^^^..^
i&pmm
lu., no 4. Mud-brick chapel of G. 1203, looking S. + niche %\ ith sUb stela. | slit xvindows.
^s^*^?^.^^
III no 5. Niche of chapel, G. 1207 with slab stela in place, lookino \V.
ft
Annales du Service des Antiquités. T. XIII. PI. V
a
III. n° 6. G. 2100 (Mer-ib), looking SSW. y place of slab stela.
III. no 7. G. 2150, rubble core, looking NXE. Note fine white casing.
Annales du Service des Antiquités. T. XIII.
PI. VI
III. no 9. G. 4240, massive core, uiih unfinished white casing, exterior chapel, looking SS^^.
Annales du Service des Anliquilcs T XllI. PI VU
I
"
IS ^r^'"'
Annales du Service des Anliquités T. XIII. PL IX
III. no 14. Copper niodels of offering tables Irom tomb of Im-thepy. Scale I.
Annales du Service des Anliquilés T. XHI. PL Y
i
SERVICE DES ANTIQUITES DE L'EGYPTE
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITÉS
DE L'EGYPTE
TOME XIV
LE CAIRE
M DCGGG XIV
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITÉS
DE L'EGYPTE.
L'ARBRE ASH
DES ANCIENS ÉGYPTIENS
l>AIi
M. HIPPOLYTË A. DICROS.
élude Recherches sur quelques bois pharaoniques parue en iSqA, les objets
en bois trouvés dans les sépultures égyptiennes n'ont été jusqu'à présent
Cette étude hislologique des bois, qui n'est pas sans présenler di-s dilli-
Sauf quelques rares travaux à ce sujet, qui n'ont pas été sans porter
leurs fruits pour les études égyptologiques, les seules notions que l'on
possède sur les bois utilisés dans l'antique Egypte sont celles qui ont été
tirées dos textes hiéroglyphiques et sont dues aux travaux des philologues.
Cet auteur a essayé, en effet, d'identifier le nom des plantes, soit par des
recherches philologiques, soil par des écrits d'auleurs anciens, soit par
un nom qui leur était impropre? Point n'est besoin, en efTet, de remonter
noms a amené à maintes reprises plus d'une erreur, et pour ne citer que
Et un exemple encore plus frappant parmi tous est celui fourni par ies
des drastiques, et qui ne sont autres que les Habb el Molouk k graines des
Nous voyons par là ([ue, quelque insignilianlc que paraisse celle confu-
sion, il est très dillicile de vouloir baser l'établissement d'une flore sur de
simples recherches philologiques ou sur des écrits.
- - 3 [3]
Les seuls Conifères dont le nom ail été mentionné dans les le.xtes ou qui
aient été découverts dans les tombes sont, d'après M. Loret^'' : le Junipmis
Phœnicea — le Pinus Cedriis — le Pintts Pinea et le Pinus Halepenm.
Certainemont, bien d'autres végétaux de cette famille étaient connus par
les anciens Egyptiens et employés par eux dont le nom ne nous est pas
parvenu ou dont le nom, transmis d'une façon erronée, a été attribué à
d'autres végétaux , car il n'est pas possible de croire que cette famille des
Conifères, qui s'est fait remarquer et recbercber pour ses bois imputresci-
bles, ses résines et oléo-résines, n'ait pas été plus connue qu'elle ne l'esl
à l'heure actuelle. On est donc amené à croire que les noms donnés en
général aux végétaux ne s'appliquaient pas strictement à un seul individu
mais à plusieurs en nn-nn' temps du même genre.
mêmes régions, ainsi ([ue les Cupressus et les Taxus. Sil n'en était pas
loi de bois différents? Le nom du Taxus baccala n'a été relevé ni men-
tionné nulle part jusipi'ici dans les textes, et pourtant on ne peut pas nier
achevé de réunir tous les résultats que j'ai obtenus dans les diverses analvses
fise de dire aujourd'hui que l'If n'a pas pu être méconnu des anciens Egvp-
tiens puisqu'il a été employé par eux, témoin les cercueils analvses, l't (lue
son nom seul nous est inconnu, attribué qu'il a pu l'être à un autre arbre.
M. V. Loret a vu dans l'arbre mentionné dans les textes anciens sous le
nom deAsh, non pas un Conifère, mais une Légumineuse, l'Acacia Seval,
que l'on rencontre beaucoup en Thébaïde, et le seul argument important
pour lui qu'il oppose à tous ceux qui ont voulu voir dans cet arbre un
Conifère ou une espèce de Conifère, est que le nom Ash est déterminé par
'"'
\. Loret, La Jlove pliaraonique , 1899, p. ki.
[4] -4-
une gousse \, et que la gousse détermine une Légumineuse et non un
Conifère. D'autre part, paraît-il, cet «Acacia Seyal fournissait une essence
souvent citée dans les inscriptions et qui n'était autre probablement qu'une
dilution de gomme dans l'eau 'i.
J'aurais été de l'avis du savant philologue s'il n'y avait pas une objection.
L'Acacia Seyal, qui appartient aux Légumineuses-Mimosées, ne fournit pas
d'essence, et les seuls produits qu'il donne sont : une gomme rouge de
qualité inférieure, peu estimée, et du tannin. Or, une essence, représen-
Cette question traitée, M. Loret nous dit que le nom Asli se trouve dès
les premières dynasties sur les monuments, (ju'il est mentionné dans les
le.xtes les plus anciens qui datent d'une époque oij les Egyptiens ignoraient
même l'existence de la Syrie, et qu'enfin tous ceux qui ont voulu parler et
discuter sur son nom n'ont négligé qu'un seul point très important, c'est
que le nom Asli est déterminé par une gousse, ^etant pas, je l'ai dit,
la figuration du nom Ash dans les textes, et, comme la preuve la meil-
leure et la plus irréfutable de ce que l'on avance est de s'en rapporter
aux exemples fournis par les monimients, les textes, et par les auteurs ou
les savants dont la compétence ne peut être mise en doute, j'ai recueilli et
réuni en un tableau aussi précis et aussi succinct que possible les diverses
Fif. 1. DcDGE, Egyplian Read'mg Bool:. — The Taie ol' llie t«o hi'olhers. — Tlio
Fig. a. W. Spiegelbero , Recueil de travaiia- , t. XX. lUe Baninschnfl Aineiwplds III aiif
Fig. 6. U. BoiRiANT, Recueil de truc aux , I. XII. Une xièle du tombeau d'Anna.
Fig. G. II. Brdgscu, Zeilschnft, 1875. Eine neue Bauurlunde des Tcmpels con Edfu.
Fig. 7. G. Hagemans, Lexique français Itiéroglyphique.
S. Levi, Vocabolario geroglifico copin ebraico.
sants pour démontrer que la gousse, comme semble vouloir le dire M. Loret.
n'a pas été le seul déterminatif (jui ait été appliqué à l'arbre .l.v/( et qu'ellr
prenaient pas pour la gousse et le bois en grume des signes ([ui pouvaient
prêter à confusion.
Partout dans le Papyrus dOrbinev, qui m'a servi de guide dans mou
identification et de base dans ma discussion '', le tevle hiératique porte
Il paraît donc, par cela même, que l'on pourrait aUirmer sans crainte
(|ue la représentation de la gousse qui accompagne le mot Ash est une
erreur de transcription du copiste et nullement le déterminatif supposé.
Nous trouvons donc ici une preuve ilagrante de faute due non pas au
graveur, qui n'avait qu'à suivre le texte donné, mais au copiste qui a écrit
retrouvent, dans les textes rapportés par les auteuj-s cités et dans les ins-
Il est donc plus i[ue probable que, dans sa hâte d'écrire, le copiste a,
'''
G. Licr.RAiN. f.n grande stèle de Toulanhhamniwii à hniiinh . djins le Recueil de Ira-
pour ligiirer le signe •—•, arrondi les di-ux parties extrêmes, ce qui a donné
lieu au signe 5; plus lard un nouveau scribe ayant voulu, pour aller plus
vite dans sa tâche, tracer le signe d'un seul coup de plume, on a eu le
Dans ce cas, le signe où l'on a voulu voir la gousse ne serait autre ([ue
l'altération du signe.— qui indi([ue le bois en grume, celui que l'on voit
et cela non pas à cause de la savi'ur de son bois'-', qui est amère comme
c'est le cas dans l'If, mais à cause de la ([ualité que peut présenter ce bois
de se laisser bien travailler et façonner, qualité qui, de nos jours encore,
fait rechercher et utiliser cet arbre par les tourneurs, sculpteurs et luthiers.
celle qui a, de tout temps, été la plus utile à l'Iinmme, la plus recherchée par
lui pour ses grands et beaux arbres, son bois incorruptible et en même
temps pour sa résine ou son huile essentielle, nous n'en trouvons qu'une
qui mérite d'attirer notre attention, celle des Conifères. D'autre part, parmi
les diverses espèces qui constituent celte famille, les Taxoïnées semblent
(ju'on coupera l'Acacia et que mon cœur sera lombé à terre, tu viendras le
''
Tlic Temple of Deir el Buhari, — deuiorviaux, rouges et visqueux, reafei-
l^gypt exploration Fand, — by E. Naviile, ment une amande qui, iorsqu'elle est fiaî-
[8] - 8 -
cliorclier. Quand lu passerais sept années à le chercher, ne le rebute pas,
mais, une fois que lu l'auras trouvé, mets-le dans un vase d'eau fraîche;
certes je vivrai de nouveau, je rendrai le mal qu'on m'aura fait^)
Et plus loin, lorsque sur l'ordre de Pharaon, lacacia fut coupé et que
Anoupou alla chercher le cœur de son frère cadet sous l'acacia ir tandis
A.sh par acacia, qui pendant longtemps a été traduit par cèdre, ainsi qu'on
le trouve dans la traduction de Budge'". Plus récemment Spiegelberg a
lière, à pétales deux fois plus longs que le calice, égaux et soudés aux trois
quarts de leur longueur au plus: les étamines sont libres mais toujours très
nombreuses. Le fruit est une gousse falsiforme rétrécie entre les graines.
'"'
BuDGE. Egiipùaii Readiiig Uook.'We dans le Recueil de Iraoau.r, t. XX.
Taie of the two brolhers. '''
R. Mdschi.er. A manual Flora oj
>'
Spierei.berg, Die Baninschrifl Ame- ^fupf-
ii')iiliis /// iiuf (1er Ftimkrs Pétrie Stèle '*'
L. ('.oircuet, Traité de Biiliiiiiijiic.
formés par un axe sur leijuel s'insL'rent en disposition clécusséc trois à
tout d'abord, cet arillc forme délinitivoment autour de la graine mûre, ovoïde
et osseuse, une cupule profonde d'un rouge cerise vif. C'est la réunion de
De toutes ces Heurs aux teintes peu voyantes, l'arille de l'If, dont la
l'opinion d'une seule personne, M. Loret, dont les travaux en matière bolu-
nique font foi chez les archéologues et philologues qui s'occupent de l'an-
tique Egypte. Quelques critiques ont bien essayé, il est vrai, de faire valoir
Seyal; celle raison est la seule, d'ailleurs, (jui m'a porté à écrire ces lignes
dans lesquelles l'éminent philologue voudra bien ne trouver qu'un exposé
des raisons qui me poussent à n'être pas de son opinion et rien de plus.
Uepreuons, au point de vue botanique, l'examen de la forme des Heurs de
l'Acacia Seyal sur lesquelles Balaou dépose son cœur. La traduction ([ui me
guide, donnée par M. Maspero, est impeccable, t; J'arracherai mon cœur par
pera l'acacia et ([ue mon cn-ur S(>ra tombé à terre, tu viendras le chercher. ')
L'Acacia Seyal se rencontre aux Oasis ainsi que dans les régions des
longueur, les autres eflilées aussi mais renflées à leur base où elles s'acco- I
lent deux par deuv. Les fleurs, on l'a vu, sont groupées en nombre consi- 1
dérable, en formant un capitule globuleux cylindrique et pédoncule, et
Où, en quel endroit (du sommet), et sur quoi Bataou pouvait-il poser
son cœur, ((ui, d'après la formule biéroglypbique, était de celte forme -f-"'
porte les graines, nous voyons que lorsque la fleur se fane et tombe, il
n'e\iste pas encore de fruit et, partant, pas de graines; le gynécée resté
seul donne par son évolution, après fécondation, une gousse qui, à son
tour, se développe, produit les graines et, une fois la maturité atteinte,
Et pour qu'il soit si diflicile de trouver ce cœur, faut-il encore ([ue cette
graine soit une et seule, et ([ue, de plus, elle soit si bien cachée à la vue
qu'il soit malaisé de l'apercevoir tout d'abord. En est-il ainsi pour la graine
de l'acacia? Non, certes, puisque ce n'est pas une, mais six à dix graines
que renferme le fruit, (|ue ces graines sont enfermées dans la gousse
avec la description donnée dans le texte du ConU- des deux frères une
ressemblance tellement saisissante ([u'il m'a paru impossible qu'il s'agisse
ici d'un autre arbre que l'If. De quelque façon que l'on regarde sa fleur
tées qui disparaissent d'ailleurs plus tard, sauf les deux dernières, nous
trouvons encore une autre forme du cœur égyptien /a. Avant que la fleur
ne se fane, les écailles tombent et, autour de l'ovule devenue graine qui
demeure, l'arille se forme, s'accroît et produit une cupule profonde, char-
nue, d'abord verte puis rouge vif, dans laquelle apparaît la graine de
couleur brun violacé. Ici encore la cupule a la forme d'un cœur tronqué.
Et r, lorsqu'on coupera l'arbre i ou lorsque le fruit sera arrivé à maturité
grâce à l'humidité.
phi(jue que celle de l'acacia, et le cœur de Bataou qui était placé au sommet
de la fleur de l'Ash se retrouve bien à cette place dans la fleur de l'If; il se
dérobe aux veux, caché qu'il est par la cupule au\ couleurs voyantes, mais
qu'on se donne un peu de peine et on l'aperroit aussitùl. Enfin, ce n'est que
lorsque l'arille perd sa couleur, se ride, se racornit, se dessèche et tombe
que ce cœur se détache, lui aussi, pour tomber à terre et fructifier de
plus VAcacia Seyal mais bien le Ta.vus barcata, l'If, dont la fleur et la
l'Acacia mais bien un arbre rare comme l'If et le Cèdre, qu'ils faisaient
Maoul dans son discours gravé sur le mur extérieur ouest du Temple de
Ramsèslllà karnak :
^f V^^J"=^?! "
^^I^'^Z!? J
kTu m'as charpenté une grande barque sur le lleuve en asli vrai du pays
des Échelles".
Enfin par Ash ne voulait-on indiquer qu'une seule espèce d'arbre? Je ne
Dans ce cas l'Ash vrai serait déterminé par |i • |î • | "'^i '^^ ^> et
l'origine de l'arbre /l.s7i!, on verra dans cet arbre non plus une légumineuse,
VAcacta Sryal , mais un conifère, le Taxtis harcata.
11. A. DircBos.
AU
M. (iEORGKS I.EGRAIN.
porte.
I
14
Il l'ésiillc (le ces faits certains (jue peu de monuments sont aussi bien
datés ciiie celui-ci. Il peut être justement attribué aux successeurs de
kliouniatonou quant à la construction et à Harni-
J^ 1 1 1
ïiiii
A^ '"'' déblaiement de la porte mil au jour, devant
H 'o1
l\
pareil destinés
\° |)\lùne, les montants
à former, devant
dune
la baie
porte de plus
du
petites dimensions.
— 15 [3]
le nom l'st j^ravi'' (l;iiis un ((H'Iouchi' où le iioiu ilc I aiilciii- (In lc\le pri-
Li's textes la nommeni /« grande vpouxc royale du mallre (1rs deux mondes,
NofrUini-miril-eii-MaoHl, vivante. C'est le nom dr la Icnmic de Piamsès II
" Les colosses en calcaire hianc (|ui sont encore debout devant ce pylône
portent le nom de Ramsès 11; mais, en les examinani di' près, nous oserons
cartouche n'est pas de la même main ((ue le reste des ornements (|ni
J'ai dit plus haut C|ue le colosse de louest avait été dégagé voici une
dizaine d'années. Celui de l'est ne le fut qu'en octobre i <) 1 3. Il était enfoui
les hautes plumes de sa coili'ure appanireiil . pins son doux \isagc niulih''.
rose et tout contre le socle du colosse. Cette statue fut dégagée rapi-
'''
Etude (les Monuments du Massif de p. iG, n. 3, écrit : tfLes notes prises
Kdviial,-, dans les MMnugcs d'nrclu'ologte, en présence des quatre pylônes ont été
égarées, et je ne puis fournir que des
'"'
Marietle ( An/«a/.', j>l. •! ) leur ilonne renseignements incomplets sur code inté-
mière. Elle avait été décapitée par la chute d'un bloc du pylône. La tèle
vers le nord.
(^es deux statues, un peu plus petites que les premières, étaient situées
;i un niveau légèrement inférieur à celui de la première statue d'Aménothès
iils de llapi.
.Il' croîs (|ue toutes (luali'e fiirrul j)hicéi's au même ru\eau, et que la
Ces statues ont été évidemment retrouvées à leur place antique oîi elles
- 17 - [5]
lliio observation mérite d'être faite : ies quatre statues portent toutes à
la même place, au milieu du papyrus déroulé, des traces de frottement
(|ui ont fait disparaître une partie du texte liiéroglyphique gravé assez
profondément.
Le même fait s'observe sur le pbit du socle du colosse entre la seconde
portés par un prêtre ou cbeikh. L'objet est frotté ou lissé par le fidèle.
touché l'étoffe qui recouvre son tombeau, on se passe la main sur les
l'étude des quatre nouvelles statues, que celles-ci étaient placées au meilleur
endroit, à la principale porte du lenq)le, celli' par laquelle passaient les
des passants.
Ces statues seront étudiées lune après l'autre.
II
(7JZ
H. .Siii' l'épaule droite. \ erticalenient . se lit le même cartouche.
(1. Sur le papvrus di'rouh''. une pai'tie du texte a été usée par le
frottement.
Autour du socle
I).
:[7;_xd! + i:lll:!"'Jr^iniii:i
Technique. Parfaite.
staliu's d'Aménolhès fils de Hapi. (ri'sl un vérilahlr porliail l'I ikhi |)ninl
Bibl. : Inédite.
frottement :
JR 'K*.^ !
I I I /«*«\ ,ML »^ - -^ J m. "^^
\uiourdusocie::û;xi^+îrt^ii:!S;>^n!i«?^^r!
I
[8] - 20 -
Conservation. La statue fut décapitée par la chute d'un des blocs du
\° pylône lors de son écroulement. La tète roula à cinq mètres de là, au
vers le nord. L'œuvre a peu souil'ert. La tête a été rajustée sur le cou.
Bibl. : Inédite.
REMARQUES
SUR LES DEUX NOUVELLES STATUES D'AMÉNOTHÈS,
FILS DE HAPI.
nus, lenani une palette de scrihe dans la jnain droite el , dans la gauche,
un rouleau de papyrus et le signe de la vie.
II
travaux dans les carrières pour diriger le monument à son père Amon,
dans Karnak. Je lui ai apporté des monuments très grands en tant que
slatues de Sa IMajesté en sculptures, plus (|ue chose dirigée en Héliopolis,
... Je les ai faites]. Mon maître Mon maître m'a glorifié : il m'a
à jamais, v
déjà par ailleurs. Celle qui court autour du socle est de foute autre sorte :
papyrus :
<? Il dit : J'ai fait le messager du roi pour lui amener les gens de Thèbes
existant à l'état de vassaux dans le palais du roi pour
à jamais à Amon, maître des trônes des deux mondes, en la première fête
panégyrique de Sa Majesté.
«Le roi m'a placé comme instructeur de la maison d'Amon. J'ai mis
des prêtres en la place
"Le roi m'a placé pour diriger la fiUe d'Amon en toutes ses fêtes. J'ai
••() gens (II' kaniak désireux de voir Ainon, xcncz à iiuii : je fcM'ui connaiHre
m
Le texte du papvi'us de la première statue est relatif aux travaux exé-
cutés par Aménothès, fils de Hapi. La statue trouvée par Mariette à Karnak
{Kai'iialc, pi. 36 et 3y ) nous avait déjà renseignés à ce sujet. Le nouveau
texte, en parlant des statues de Sa Majesté, indique qu'elles se trouvent
à l'ouest. 11 s agit donc, M-aisemblahlemeiit, des statues de Memnon.
Le texte du papvrus de la seconde statue est plus curieux, car il se
mande. Or, il semble que cette fête fut célébrée à Soleb en Nubie, et Lepsius
~ 23 - [llj
Briigsdi, dans son Dtclioiiiiaiir ( |). ycSIi). cilc ce passage du Livre dex
gens de condition servile qui vi^ent dans le palais royal à Tétai de 2;;;^.
cimients qui nous les montrent comme des colons attachés à la terre et
donnés avec elle; Evergète II donne à Isis de Philé tous les liahitants de
la Dodécaschène en cette cjualité de '^ | ^J. Les Nedjilou sont astreints
au service militaire, recensés, administrés, etc.
ce sont des captifs. Ils servent aussi bien dans les temples (pie dans les
palais, et sur la stèle de Pianklii nous vovous que ^Les pa\s du centre
sont sur leurs ventres par crainte de lui. Ils offrent leurs biens au lieu où
est Sa Majesté Q
"^^t*^ B '^ «comme sujets de la porte" ou du palais?'.
Les Nedjitoii son! des «êtres soumis, assujettis, sous la domination de,
des t'jK^tiles gens, sujets, vassaux, serfs v.
,—M V \ 1 1 1 I I m T A—A 11
I j? jx JT i\ I I i TT MmWmMm. ^H J /—
Ici le mot :
^j^u| ou "^ I | "^ j
se présente sous la rormcT'-j sï^
'''
Les iioni.t (le l'esclave en éffijptieii, dans le Recueil de traoauœ , I. \X\'II[, (>. i-j8.
[12] — 2i -
gens, des sujets, des vassaux, des serfs-;. La stèle de Toulankliamon donne
^VT^ J """^^i
^ . et la seconde statue d'Aïuénothès fils de IIa|)i.
les 'Ts^
'f"ô^^^^4° ^ "''^^ \eraou tliébains qui existaient à létal
de condition libre.
même
d'esclaves mâles et femelles à tout jamais ".
Toutankhamon
équivaut dans le te\te
fournit la
d'Aménolliès
formuli'
à
^^ ÎV! \^ ^ 5l^^ ^
^i ''''"*
j
premier
j- fjui
texte
^^
.
^ i
j • '<"
le sens est : f.l ai donni' (|u ils soient placés sous la protection de tous les
dieux mes pères-, c est-à-dire qu'ils deviennent les vassaux, les serfs de
brève quelle parait fautive, alors que le texte est cependant parfaitement
gravé.
A Soleb (Lepsus. Vcnkmiiler, 111. SG. b) on voit le roi :
^^^^ j^/'IZ^
protection, a^, des a Anion.
*--<»T'»«--i'r~-!' 'F' P'"ce sous
la
J;;^' '-'J=^[
désigner le nouvel état des Neniou ihébains (jui sont placés sous la pro-
25 —
IV
L(3s lexles gra\ôs luiloiii' dos socles des statues d'Améiiolliès lils do
Ilapi présentent te personnage remplissant la fonction de / V\^
dAmon et désigné par Amenophis III pour cette fonction.
passe et entre dans le temple a afl'aire à lui, car c'est le roi lui-même qui
l'a placé là pour écouter les paroles dimploration, pour porter plus
haut les désirs des deux terres ''''.
11 est celui qui répétera à Amon les
prières des vivants, celui qui sera leur intercesseur s'ils rendent à ses
statues les honneurs que Ion rend à celles des hosiou, dos êtres |l^^i
I ! P â)' 1 P l^'on loue ,
qu'on récompense. On trouve encore :
| J P f | ^
«le loué, le mort 'j, et |["^> j[P*2l!' IfP J âl "'êcomponso, faveur,
grâce sî.
ministre d'IIarmliahi.
'''
EKUk's, Aegi/pliscltes Glossar, \i. $}.. '*'
Grande slcle d'Anlrf {',. >.('> dn
''' Maspero. Carrière de deiiv Egyptiens. , -
. , .
f]
'^"^ ***
I ^T"
— v^
'
*
î i (1
<'•••'•
v,i.. lO/,. lâi-^ii.
[U] — 26 —
]*uiir \iii(''iio|1r's fils de IIa|)i. on consliilr (iul' ses sImIucs présunlfiil ic
même type de plipiononiie, el \,\ sImIuc ii° lx-2i-2-j du Caire (jui le repré-
de r faire ressemblante et s'en est lire à son honneur. Les deux qui
llapi beaucoup plus jeune, âgé d'environ cinquante ans. Le corps esl
robuste, les (rails du visage ne sont pas aussi tirés que ceux de la figure
ridée du Musée du Caire, mais la ressemblance est évidente.
{
DenLiiiâlcv, 111, 7(1, i) donne jl^j^ijl •-''
P'- 77- '> ')^Xe^'^ 41^
et non le © f IJf [Jl classique ou le
|]]
• de Soleb (pi. 86. b). ou le
\ J__\^'^^,„\
schrift, t. WXIX, p. 63). Est-elle relative à la fête mentionnée par Amé-
notbès lils de Hapi? Ceci indiquerait environ cinquante-cinq ans comme
âge d'Aménotbès quand il reçut ses statues.
Ainsi, de son vivant même, Aménothès lils de llapi avait des statues
qui recevaient des fidèles d'Amon des proscynèmes et des libations, tandis
(ju'on invoquait le nom d'Aménotbès et (|u"on chargeait le double habitant
les statues de transmettre à Amon les prières (pjon lui adressait par son
canal.
Ceci nous rapproche beaucoup du ciille des saints qu'on charge d'être
les intercesseurs auprès de la (li\inil('' el du rôle du prêtre qui célèbre le
VI
kiirnaL df l;i preniièri' sluliu'. i[ul i'-ImIi ;iii dos de cclli'-ci et aiii^i caelii'.
face nord du X' pvlône. Les liiéroglvplies gravés dans les ovales et tout
Par contre, les textes oîi se Ii'oum'uI li's lilulaUires di' Ramsès II au
dossier de la statue et ceux de sa fenune, Maoutnofritarimerien (je transcris
La besogne fut donc facile aux graveurs de Ramsès H sur les colosses
du nord. Elle fut si bien faite que j'hésitais encore. J'étudiais le costume
de la petite reine (riii marche à côté du pharaon, et son costume et ses
je constatai que le nom d'Amon n'avait suhi aucune mutilation, mais que.
là encore, comme sur la houde de ceinture, les noms de Ramsès II
lOuest , sur la face ouest, oii ils sont en fort mauvais état, je remaniuai
(|u"il y est (|ucstion d'iuie ^^ ^^ ( '^ -. ill J" (Voir plus loin,
p. Ao, Noti's (tniu'.res, $ Ilj. Auprès du premier - on devine un ''^. mais
les proportions du cartouche rendent difficile d"v loger le nom (ȕj||| ^J-
d'autant plus que le second — . for! net dans le cartouche en question, n"v
aurait aucune raison d'être.
Le seul cartouche, dans le([U('l sr rrlrouvenl à leur place ^ -i- — -(- h'
has dun personnage accroupi, ipii dans l'occurrence ne peut être que 1^,
est celui de (
*J|f'^'^ : Nodjmitmaoul , la reine qui est assise à côté
,1e n'ai pas à fain> ici 1 histoire de cette princesse, qu'on peut relrou\er
aux colosses de Memnon. (iet indice n'est donc pus valable ou. tout au
Son résultat semble indiquer que les deux statues dAménothès 111s de
Hapi ne furent peut-être pas, dès l'origine, placées à l'endroit où je les ai
furent placées dès que le X' pvlône fut achevé par Harmhabi, et que, l;i.
III
fait semblable.
181 30
Costume. L'homme est coiffi' d'une belle pernK|ue dont les iines boucles
couvrent les clavicules et cachent le haut des oreilles.
se compose d'une longue tunicjue feutrée, sans pli, ornée seulement d'une
Cette tunique était soutenue sur le cou par le slienpou. Cet insigne du
rang était composé de deux liens fixés à la partie supérieure et antérieure
surmonté du /K.
C. Sur le pap\rus déroulé, une parlie du le\te entre les deux mains a
été usée par froticment. Li^ texte est en colonnes verticales :
I). Ti'xte autour ilii ^ncli'. Il (li'huli' ^iir l;i Iriiiii-lir' ii jjaiiiln' du per-
sonnage :
Style. La tète est jolie, souriante et fine. Les veux sont grands, fendus
en amande, un peu bridés. On peut déjà v reconnaître le j)rolol\ni' des
premiers Rami-ssides.
l'rottement au papyrus.
Bibl. : Inédite.
la troisième de la série.
Texte D :
^E^,!!! !)4PnBSI111B^H£?^^^lî I
,
[20] — 32 —
Technique et sUjle. Senil)lables à ceux tle la statue précédente.
par le salpêtre.
REMARQUES
SFR LRS STATU RS DE PARAMESSOU FILS DE SÉTI.
de Harmbabi '". Dans son Histoire ancienne des peuples de l'Orient, M. Maspero
en i8()7, écrivait : "Ramsès qui lui succéda'-', ou n'appartenait pas à la
famille royale ou n'y toucbait qu'à peine. Il était \ieux déjà lorsqu'il monta
sur le trône, et peut-être devons-nous lidentilier avec lun ou l'autre des
M. Maspero estime que «tout prouve que la famille des Ramsès était
' '
' Le résumé est emprunté à Maspero, M. H . Gauthier [Le Livre des Rois d'Egypte,
Histoire ancienne des peuples de l'Orient III, p. a. n. k) n'est pas de cet avis et
ples de l'Orient clussiipie. I. II, p. 3(j8. /)/es(^e /'On'oi/c/assiVyMc, I. II. p. 308, n. '1.
— 33 — [21]
liCS documenls découverts depuis cette épo([ue n'ont pus encore apporté
degré de ces rebitions n'était pas encore bien défini et que même certains
dans la Rasse-Egyple.
M. Flinders Pétrie, en iQoô '^', écrit : fOuoifiue cette dynastie marque
une profonde différence dans la civilisation de l'Egypte, ses débuts son!
encore très obscurs».
Le savant anglais, comme M. Maspero en 1897, rappelle le vizir
Ramos qui vécut sous yVmenopbis IV, le suit à Tell el-Amarna dans sa
niatonou'^'.
sente avec
V-?fIiP:é> ¥:-!â) M J^ ¥:-?^flJ' ¥:--
des Ramsès.
Il faut aussi rappeler que les listes pbaraonicpies greccpies assignent à
'"'
M. H. Gauthier (Le Lkre des lîois iilématiquc.
retrouvées à karnak nous ont transmis b^s titres qu'il porta avant de
recevoir la puissance royale '^'.
Ramsès P' aurait suivi une carrière semblable à celle d'Harmhabi, l'I
si Ton admet que noire Paramessou J^jl ^ ? ff| P 4= ^ jâ • '''^ *''' ^^']!!-
faire de lui le seul souverain d'une dynastie XV 111 bis. C'est ce qui explique
l'hésitation des historiens anciens et modernes à lui assigner une place
II
(Jes faits étant rappelées, il reste à (Hudier les te\tes gravés sni- les deux
statues de Paramessou au X' pylône de karnak.
Les textes des statues de Paramessou semblent prouver que, si ce per-
"Au double du prince béréditau'e pour la terre dans tonte son étendue,
<"'
Voir Maspero, Sur la XVI II' et la ''' Legraim. Catalogue général du Mii-
XIX' dynastie de Manélhon, dans le Recueil sve du Caire, Statues de rois et de parti-
(le travaux, t. XXVII, p. 19 et suiv. . où culiers, 1. 1, n" /13 1 39, p. 81. DeiLX autres,
relte f|uestion est reprisf. brisées, ont Mé retrouvées depuis.
— 35 — [23]
nioms à cette époque, à des personnes âgées ayant déjà longtemps fait
puis '~^ ,
—' j ÎHÎ I ^ I
^
préposé aux embouchures des canaux, c'est-à-
dire à la défense des cinq estuaires du Ail depuis Péluse jusqu'à Rosette"'.
'"'
Ce mot parait provenir de la racine ivglyphiipie et dénwliquc, j). 8'io). et A
T" ~"
8;s=3 ir remplir deau les canaux '; on le —J '^ * Jfc 1 i
Maspero, Ma-
retrouve dans —« a-~^ r embouchure nuel de hiérarchie égj/plieiine, dans le Jnur-
3.
[24] — 36 —
nislration rentralp. H est chef des propliètes de tous les dieux, c'est-à-dire
lille Touîa à son fils Séti, assuré sa succession, aléatoire pour Paramessou
déjà vieux, mais certaine pour Séti, son gendre.
On remarquera que le fils de Ramsès l^"'. Séti 1". porte le nom du père
de Paramessou.
Séti I", mari de Touîa, était, par ce fait, apte à avoir des enfants de
'"'
Le texte de la statue est ineonccl.
^i7i-
B'"i'&sch [Die Aegyplologie,\i. 207)
Il faut compai-er avec =
"~^
! I I ^© liaduit ce titre : «der Vorstelier der (5
est :
'
^y f^, ^ I ,7i
n
' '
I'
^^ Psarou tienne, p. 2o5 du Journal Asiatique, l'é-
n? H V
à r.oliol Silsileli r "V- vner-mai's ic
IV
- 37 - [25J
Telles sont, à mon avis, les conséquences historiques qui peuvent être
déduites des titres (|u'énumèrent les textes des statues de Paramessou au
V pylône de Karnak.
J'ai cru devoir reclu'rclier si Paramessou l'Iail le même que le Ramsès
du tombeau de (iournali, ou celui de Tell el-\niarna, ou celui qui, à
Sehel, porte les titres de ^.—'^4= ^ ''= ~'^^^ «f^^C. et adore les
deux statues.
Le texte gravé sur le pap\rus d(''roulé devant lui a été frotté par lanl
titres du futur souverain, nous ne pouvons savoir (|uels hauts faits lui
Louqsor? Est-ce lui qui dirigea les travaux du X" pylône de karnak, l'un
\
[26J —SS-
II resle Irop jjêu du second pviône de kiiruiik jiour juger de sou œuvre
probablement postérieure à son accession au trùne'".
L(! texte gravé autour du socle de la première statue mérite, lui aussi,
d'être commenté.
On a déjà cité la dédicace : -Au tlouble du prince héréditaire de la
lerre entière, Paramessou. juste de voix, l'ail par le maître chef archer
cynème, abaissez \os mains vers moi. versez-moi de l'eau sur les dalles,
statue.
Tapis sacré. C'est à cette vieille coutume {|ue serait due l'usure de la statue
entre les deux mains, usure produite par ces frottements réitérés pendant
de longs siècles.
Tels sont les renseignements que fournissent les textes des deux statues
'' On reniarquei'a que si llainsès i"' (|ui <:i'[iendant est bien de lui. Hanniialii
ne régna que deux ans, il lui l'ut dilliciie l'auiait-il commencée déjà? Cela n'a rien
39 — [271
IV
NOTES ANNEXES.
NOTE
SIJR L'INSCRIPTION DE PADOUBASTIT I'".
Irouvées déjà à Karnak et que j'ai publiées. Le haut et le bas des lignes
manquent, et ce fait nous cache la date du règne de Padoubastit ainsi que
les titres complets de ce prince, Pashodou Bastit, fils d'un Sheshanq
|)rince qui m'est totalement hicomui.
On peut cependant le classer assez exactement.
Le tableau de la famille Nibnoutirou-Neseramon montre que Padou-
bastit régna deux générations après Osorkon II.
j
qui
devient plus tard Sheshanq II. Le prince Pashodou Bastit serait le fils de
ce Sheshan([ 11 el le frère de Takelot 11.
de Padoubastit, et c'est à c(^ titre (pTil a fait fune grande porte en pierre
de grès après qu'il l'avait trouvée menaçant ruine »;. La porte qui menaçait
ruine semble, dans l'occurrence, avoir été celle du X° pylône. Cette indi-
cation mérite d'être retenue, car elle semble indi(|uer pour cette porti'
une dégradation, une ruine plus ancienne (pion aurait pu le croire juscpi'à
présent.
[28] — 40 —
Serait-elle advenue à la suite de la révolle qui éclata sous Shcsliaiuj II
être un jour.
II
Calcaire dur.
Roi, marchant, les bras pendants le long du corps. H est velu dune
.sliditi plissée dans la ceinture de laquelle est passé un poignard dont le
ponnneau est une tète d'épervier. Une femme, beaucoup plus petite que
lui (sa tète n'arrive qu'à la hanlenr du genou du pharaon), marche,
appuyant sa main droite sur le mollet du colosse tandis que dans sa main
rehaussés de vermillon.
Deux lignes verliciiles de lexte sont jjra\ées sur li.' pilier iliippiii du
colosse :
tout dift'érent de celui de Uanisès If. Les prisonniers enchaînés sont dun
très beau dessin. Leur relief dans le creux est très fin et les hiéroglvplies
1 2 3^5678
Les peuples vaincus ligures sous cette ligne de texte sont :
LilV W I v^
'\\
\ "'
[30] — li-2 —
Ligue (lu coté gaurkc ••
(
— ="X^ )
PT^ ! 1 1 1 E — *
(lltl T ^ 1 î
]^
^^
-j
r 51^ V3^ L^
E ^ ?,?
u
^
I w I w 1
g )o 11 12 i3 1^ i5
^/
*f \
-^v ^/<^ j\. X
( î '
] (1^ t sî '^
3 G s
m
'i r.
7
o-
m rr ^âi
ï4k -i a «4
l'p r lik r° '^1 iï ^^
= I iii\ Jr ^^
Ligue tie gauche du le\le foruiaul Irise :
1
••
:t i f) G 7
X
V V
— ^2) '^ ^^ ^^ \
^
^11
-^ — I !
"j u- u^^
^ -' '
\:.U'H
f( 10 11 ] a l 'l I.) I()
*^ J^
-5^ âA4 k
-JL 6
U
6
,\K
.
W^
/
9^
*
[32] — ii —
POST-SCRIPTCM.
Je n'ai eu comme biil dans cet articie que de publier le plus tôt pos-
G. Legrain.
Cercueil en bois peint en jaune, avec traits bleu clair sur les bordures:
COUVERCLE.
CUVE.
Elle porte sur chacune de ses parois une bande longitudinale de gros
hiéroglyphes avec figures : à droite, les deux yeux sur une façade de maison,
'''
Voir Annales du Service, t. XI, p. 3, et t. XII, p. 97.
[2] — 66 —
enterreinenl dans le désert ouest où se trouve le bon tombeau de l'autre
monde. Au-dessous de ces prières , on lit des légendes verticales aux quatre
côtédroit:(^) + j;iy^î->-l-fJVtr.T.?ù^t::
\f.
M— [3]
[^]
— 48 —
Au côté gauche, après l'inscription en une bande horizontale (
—
"1^l-*-\^^^, on trouve de nouveau les bandes verticales :
!f^
)
— i9 [5]
CUVE.
Sur le côté droit en bleu très foncé, la légende horizontale :
(—
^
1 1 )
[6] — 50 —
Le côté des pieds a disparu. L'intérieur du cercueil est revêtu de longs
I I I I
i ^ i
s
1^
s
1 1 1
3 V
fi Pi
î 1' I,;,
%
i r
.M S I
'Â
s
1 n
i 1!
î \\ p1
t >
È 13)
1 1
1P
p:
pi
V llllll
1P
i
,
51 — [7]
1 in i3 1^ i8
'7 11)
Z3
^^ ^ 1%
^
O
i;,
0-. S I
PI
E
Mil 7 i
%_ t>
Mil V
t
^p
I
î o
'if/
i////é
f:^
\
i
I
11 î' ik
t
i
MM
1
— 52 —
21 22 33 25 aG 27 29 3o
Ira
I I I :::i
1^
m MM 1^
PI
1
^
1
J
r
ri
1
Mil
Ho i
p'i
1
S I
©
I I I
ï iJ V I I I
o
i
m rÉ#j
WK"'
k
^
[9]
3i 3a 33 35 36 38
37 3o
©
^ O
P£
/j
1^
il
1: A pi
^
r Mil
1 1
i
V ^
iniii
t
I I
fca
MI
I I I '
Îl '
itt P7
[10] — 54 —
il ti2 i.'!
fc5.
iu
È PI
m
blanc
. I
|
, intendant
du palais. Celui-ci fit racler l'extérieur, mais il respecta l'intérieur, si bien
que le cercueil a repris à l'extérieur la couleur naturelle du bois. Les bandes
H© HO H
o
m .^
Côtégauck-:(^)^JlA^:V^f>;^W: l^î^
!^
121
\>f^\\r^hc\\ lll"'i-k^lf'*<f
*-l .fl
O
o I
h'
I n en
textes qui l'accompagnent seront publiés par M. Lacau, de même que les
Côté de la tête :
-f^
^ '^ I ^.
Côté des pieds :
-^^ ^ * j f ^l •
COUVERCLE.
Il est peint en jaune avec traits gris à l'entour. 11 est orné d'une seule
bande de gros hiéroglyphes bleus sur fond jaune clair :
\\\\i^^^
57 — 131
<;uvE.
Le côlé droit est orné des quatre façades, dont la première renferme en
plus les deux yeux mystiques au-dessus de la porte. Le côté gauche et celui
des pieds sont décorés tous deux de la même manière, et chaque façade est
séparée de la suivante par deux gros traits jaunes. U ne reste à la tête qu'un
Nous avons recueilli dans divers tomheaux de Méîr les banpies funéraires
et autres objets suivants :
FilT. iMg.
à gauche (lig. 2). A la proue le pilote se lient debout, avec derrière lui
deux matelots également debout; viennent ensuite le mât, puis six matelots
debout et prêts à la manœuvre de la voile qui man([ue. Le cercueil est posé
sur le pont entre les deux groupes de matelots. La poupe est munie d'une
sorte de beaupré.
"ris foncé, le tout bordé de rouge. Le pont est peint en jaune et divisé en
vingt-quatre compartiments, deux à deux. L'équipage compte douze hommes
vêtus de blanc et assis face à face. Le timonier, de petite taille, manœuvrait
seul les deux rames-gouvernails : celles-ci ont disparu, mais leurs deux
mâtereaux subsistent.
Petite barque funéraire; longueur o m. 53 cent., largeur o m. 16 cent.
La poupe est arrondie et entaillée pour recevoir la rame -gouvernail; la
coque est peinte en jaune sur une couche de plâtre, les bordages et la
partie postérieure du pont sont en rouge. Le pont est divisé en dix compar-
timents par des lignes rouges sur fond blanc. L'équipage se compose :
1° d'un pilote d'avant ([ui sonde l'eau; q" d'un prêtre assis à l'abri d'un
La porte est peinte en rouge. Elle s'ouvre à l'intérieur sur une cour qui
contient un boisseleur, deux porteurs de sacs et trois greniers sur un seul
Elle est enveloppée de bandelettes, et les yeux sont dessinés en noir sur
registres par des bandes conservant la couleur naturelle du bois; les carrés
en écarter le mauvais œil. Les deux tenons en métal qui tenaient le symbole
disparu sont encore fixés à leur place anlicpie.
de palmier.
Barque en bois de la forme ordinaire; longueur m. 83 cent., largeur
un timonier.
Barque en bois de la forme ordinaire avec dix rameurs assis sur des
elle porte une caisse de momie en travers sur le pont , entre le timonier et
les rameurs.
Barque funéraire de la forme ordinaire; longueur m. 68 cent., largeur
un timonier.
Barque en bois de la forme ordinaire; longueur m. 67 cent., largeur
m. 1
Q cent. Elle porte div-buil bancs creux sur lesquels dix-huit rameurs
sont assis : timonier et pilote d'avant.
m. 18 cenl. Elle esl peinte en jaune avec les bordages en rouge; elle a
l
[16J
— 60 —
IJarquc en l)ois île la l'orme ordinaire; longueur o m. 70 cent., largeur
une cour et trois dépôts avec escalier. Dans la cour, un boisseleur, deux
porteurs de sacs, et sur le toit, un scribe assis qui enregistre les quanlités
de grains mesurées.
Scène en bois représentant la fabrication de la bière : un brasseur avec
la pâte sur un plateau, cinq cruches et une jarre en forme de tonneau,
sur laquelle un cruchon est pos('.
o m. j8 cent. Elle porte vingt rameurs assis sur des bancs creux, plus
le timonier et le pilote.
terre y adhère encore. La bêche rT?» a conservé son nom dans la langue
arabe, j-«; la première charrue en dérive par l'addition des deux manches
et par l'allongement du timon. Ces deux outils existent encore aujourd'hui
chez nous, avec cette différence que la lame et le soc y sont faits en fer au
lieu d'être en bois.
Elle diffère de la précédente par sa forme qui est légèrement affilée et par
Coupe en lerre cuite, coupe ronde sans pied ^^^ , avec l)ec proéminent.
Dianoètre o m. 07 cent.
momie barbu
, , coiffé de la perruque ; le corps est peint en blanc la perruque ,
GOLVERCLK.
CUVE.
\f.
[18] — Gi2 —
Côtégauche:(^)4.j;iA!V^I=:^'!t>ÎÎ^V;
\f^
,
— 63 — [19J
nez. Ce maiilot est consolidé intérieurement par des morceaux de bois, qui
Il est décoré de deux rubans dorés, qui prennent naissance aux épaules et
descendent jusqu'aux pieds. Entre les deux, on voit six lignes d'ornement.
Sur cbacun des côtés, trois divinités funéraires sont représentées. Au côlé
les bras croisés, tenant à la main gaucbe le sceptre 'j' et à la main droite le
fouet r\, vêtu d'une large robe (|ui lui descend jusqu'aux pieds, et la face
tournée vers la tète de la momie; devant lui, on voit Nephlhys vêtue d'une
robe collante, coiiïée de son biéroglypbe Q , levant la main droite en signe
lui , Isis est debout dans la même attitude que Nephlhys. Sur la partie
main gauche posée sur le genou et la main droite allongée sur le disque
solaire {[ui orne leurs tètes; elles pleurent le mort, et au-dessus d'elles
plane le disque ailé. Sur la plante des pieds on voit une figure d'Anubis,
APTEMIAGOPA AP
nOKPA AOJPOCLKZ
EYVYXEI
Devant l'âge, on voit une feuille de lierre ou de vigne, avec une tige
d'une peau de panthère, et il lève les mains vers un grand disque doré.
Sur chaque côté de la momie court une légende eu gros caractères
liiéroglyphiques :
Flanc gnucl. :
[-^)l^-i-^iq (SW) "llZlZ^^^^l lU
'"' Sur l'original, le pyiiofeiihale est ilehoiil.
[20] — 64 —
longueur i m. 76 cent., hauteur du côté des pieds cm. c)0 cent. Le décor
se divise en trois motifs : i" un plastron fait d'un seul morceau d'étoffe,
^- VJ V^^^HS^'^Ml^;
2" sur la plante des pieds, l'étiquette
ICIACùPOC
MECTOY
LIA EYVYXEI;
panthère, lève ses deux mains vers un grand disque solaire. L'étiquette et
la figure d'Anubis sont tracées et peintes sur des pièces d'étoffes collées sur
l'enveloppe de la momie.
Momie de l'époque grecque au nom de | ('^'J; long. 1 m. 7 a cent.
Même décor que pour les momies précédentes mais , avec le faucon tenant
le sceau entre ses deux ailes en plus des divinités ordinaires. A droite, un
Horus à corps humain el à tête de faucon est assis, la face tournée vers les
du disque solaire, sont assises chacune sur leur estrade. A gauche, mêmes
figures, sauf Horus qui a la tête humaine, qui tient le [ et le /l, et qui est
coiffé de j^. Sur les deux côtés du corps sont tracées des inscriptions, à
droite :m-^frîi;^>Mvr^:*:r:r:!TJ!rrfi]i:is
— 65 — [21]
Sur le cou-de-pied Osiris est debout, velu d'un sarrau en damier sur
lequel est jeté un large manteau; il tient les deux sceptres r\ |
et il est
coiffé d'un diadème ali^ J^. Sous les pieds, un Anubis est debout comme
sur les deux momies précédentes, et sous lui l'étiquette liabiluelle :
(OPIAINA ANOYBIAAOC
ilN EYVYXEI.
ornaient les deux flancs : il était identique à celui des momies précédem-
ment décrites. Sur le sommet du crâne Osiris est assis sur une coupe(?);
il est coiffé de jj^, paré d'un collier, et il lient le 'j'
et le /i . Il est accompagné
des deux pleureuses debout, qui lèvent les bras en signe de protection.
Sous les pieds, un Anubis à corps d'homme lève à deux mains un grand
disque solaire. Au-dessus du dieu l'étiquette ordinaire :
ANOYBIGON APnOKPATICJNOC
ETCJN MÎT EYVYXEI
I
— 66
même manière que les précédentes. On voit sur la poitrine deux faucons
ailés, coiffés du disque et de l'urœus, et au-dessus d'eux, deux bandes
longitudinales en gros caractères hiéroglyphiques. C'est : i" au côté droit :
tîncn
J: ^n->zi\iï^Ur:^°'
Sur le sommet de la tète, un disque ailé plane au-dessus de la triade
ristique.
67 — [231
Sur le devant des pieds, un disque ailé surmonte les deux pleureuses
par un signe (fig. 5), lequel est suivi de deux pieds. Sous les
pieds, un disque ailé et l'étiquette ordinaire :
IEPA5 CAPAniOJNOC
UTH
EYVYXEI
,,
'
Jî Autre momie grecque, longueur i m. ()o cent., très
la plante qu'on place de préférence sur les tombes pendant les fêtes civiles
FOUILLES À DÉÎR-RIFA.
I Les chantiers furent transportés à Déîr-Rifa le aS décembre 1910,
mais les fouilles ne durèrent que quelques jours. Elles commencèrent, à la
fols, autour des tranchées de M. Pétrie, et siu* les pentes de la montagne ol'i
5.
[24] _ 68 —
1° Double table d'offrandes en calcaire (fig. 6), à deux becs; long, o m.
3o5 mill. , largeur o m. 266 miil. y compris les becs. Elle est au nom
i"de|T, fillede^^^^
né de ^T J; 9°de|fy];fils
''e J!iQi:i^n'5do |-7j.
Chacune des tables dont elle
Fis- 7-
— 69 — '2b]
l"
Un morceau d'ivoire mince (long, o m. i a cent.) semblabie à un
coupe-papier moderne.
8° Quatre petits panneaux en ébène incrustés de
, filets d'ivoire en zigzag :
ils proviennent d'une boîte qui contenait du parfum ou des pâtes. Les
deuï panneaux latéraux mesurent chacun o m. oO cent.; les deux panneaux
courts n'ont que o m. o'i5 mill.
temple de Ramsès II
'1i-^
ù
—
h
[26] — 70 —
i5" Deux ciinopcs en albâtre, sans couvercle ni légende; hauteur
légèrement ébréché.
17° Quatre parties d'yeux pour cercueil de momie, en albâtre. Les deux
premiers sont longs de m. o85 mill.; les deux derniers sont plus petits.
18° Deux cerceaux, l'un en cuir cousu d'un seul côté, diamètre
m. i3 cent., l'autre en jonc, diamètre m. 08 cent.
1 g" Une paire de sandales en cuir, peintes en rouge; l'une d'elles a encore
porte au cou un collier ousex,, dessiné à l'encre noire sur fond jaune.
97° Grand battoir en bois, dont la tête en a été endommagée par l'usage.
28° Pot à kohol posé sur un cadre en calcaire. Le bord du récipient
est ébréché et le cadre est fendu; hauteur m. 1 7 cent.
29° Petit vase en terre cuite, en forme de tonneau rond, orné de traits
nomde|^-X>!23l'^
.3i° Scarabée en calcaire fêlé sur le dos. Le roi 'j
J
©> accroupi ( — ),
.W" dynastie.
82" Scarabée en pierre peint en bleu dune couleur II
ténue;
ci-contre
il est en
:
bonne conservation et porte l'inscription
d
— 71 — [27]
calcaire grossier. On trouva avec lui une statuette d'Isis en terre émaillée,
assise sur une chaise, coiffée de X/ et allaitant son fds Horus; hauteur
m. ci 5 mill.
tige descend jusque sous le talon. Le tout est encadré d'une large bordure
formée de plusieurs hgnes parallèles. L'une des sandales conserve ses la-
nières, qui sont longues chacune de m. 97.5 mill. sur m. 010 mill. de
largeur.
'10° Palette de scribe d'un bon travail, en bois, brisée en plusieurs
morceaux.
') 1° Deux chevets en bois, l'un de m. 1 1 cent, de hauteur, l'autre de
m. i3 cent. Ils sont formés de deux pièces, la hase et la partie ronde
destinée à emboîter la tète. L'un d'eux a été ébréché légèrement.
[281 — 72 —
hi" Trois pelits vases on terre cuite renfermant de i'orge moisie et
réduite en pâte par i'humidilé. Le plus petit d'entre eux est bouché par un
morceau de toile.
naturelle et bien conservé. L'un des pieds et la traverse qui repose sur la
5° une paire de souliers en cuir; 6" deux baguettes, l'une en éhène (longueur
o m. û5 cent.), l'autre en Jironze (longueur m. 16 cent.).
.
[29]
FOUILLES A MEIR.
.3° Statuette en bois s;ins pieds ni bras. Elle est peinte en rouge, la
descend jusqu'au bas des genoux; les bras manquent. Long. m. a.j cent.,
j" Buste d'une statue en calcaire, barbue, avec une coiffure évasée
peinte en noir, un collier \ert, le corps jaune; le nez et l'œil droit sont
m. 07 cent.
[30] — 74 —
()" Deuxième Horiis de même style, posé sur une planchelle qui servait
lo" Un petit sac oblong fait de cordelettes en fil de lin, et dont les
1 r Vase en terre cuite avec bord plié vers l'intérieur, et avec pied.
1
3" Une boule en terre dure, creusée et percée de trois trous ronds; le
même ligne et séparés par des dépressions assez fortes. Les princes féodaux
de Gusœ y avaient, vers la XIP dynastie, creusé les hypogées qui portent
encore leurs noms. Le premier monticule au nord est connu par la chapelle
l-l/.i f:ï(::^mVf:ï)^-'5'
(Jim 9M
est ainsi iatiliilc :
^ '^ *1)
P f ^ j
£D
inj^ PTl^f^VPj l" ''"l^
I J .^1 1 ! <
1- <=. " I S CjJiJ f ;V V f ^- ^^^ ^"^^'"^ hypogées
— 75 — [31]
Le prince *^' ^P^, qui était chef des prophètes et dont le petit nom
était \\\, avait trois cercueils en bois, emboîtés l'un dans l'autre, mais le
premier, de forme rectangulaire , a été mis en pièces par les voleurs et il n'en
%— ,r-?^zf:^u;;^-jsi'îr iiiir
I ^ I
© I
. Au contraire, le second cercueil est bien conservé. Il a la forme
rectangulaire et mesure 2 m. 02 cent, de longueur sur m. 5i cent, de
largeur, mais le fond en a disparu. Le bois n'a pas été peint et garde sa
couleur naturelle.
COUVERCLE.
milieu du couvercle :
{^) î^^^'j-^-rîin^JLlîfPTIi^^i^
[32] — 76 —
Ou voit au côlé droit la façade de maison avec les deux yeux mystiques,
\i: I J\
Ml
— 77 [33]
ITI
[34] — 78 —
Le troisième cercueil a la forme humaine; il est long de i m. 85 cent.
2° Dix cruches qui contenaient les unes des viscères, les autres des
h" Couvercle d'un vase canope, en bois, recouvert d'une couche de chaux.
^ à^
m
if H
o ~ "^ —
p
W I
II
(7)Y Y
Fig. i3.
^
O ^ "^
m. 76
*"
cent. Voici la
il î \^
Le troisième cercueil, ipii mesure i m. 6 A cent, de longueur, est d'un
lecouvercle:^;=A^rrTÏS^— YnU??î/^='^^
^^J^ J w Le second cercueil a m. 7/1 cent, de longueur
!
-7 Ij
A~-^
^ . 1
i\<^
^
4<-
-e-o
^1
•ij. l!|.
tant bien que mal des modèles anciens, sans toujours les reproduire exac-
tement. Ils y intercalaient des traits abusifs, dans le but de remplir les
espaces vides.
Fig. i5.
COUVERCLE.
— 83 — [39]
pour y
passer les cordes qui servirent à le soulever : ils remplacent les
oreillettes qu'on voit souvent sur les couvercles lourds. A l'intérieur, trois
" s ^ -^ ^ ^ g^
p
[T^
^^ a™-i "]
^ P ^ • Le bas du couvercle est
CUVE.
séparées par des colonnes d'hiéroglyphes. On voit sur la paroi droite les
\f.
[401
o
HO
H J'
Calé de la têle.
!f^!ii¥:;^,î!H
—
— 85 — [41]
faucon ^ "o^ — J
'"^ et d'une pendeloque
^ J^; un sixième collier
^
\
en électrum ^ ()
— ^ "=^ orné d'une pendeloque
^ ^ — Suit
'
^
]
.
accompagné de son
"^ ^; p-
d'écriture cursive.
^- pj-
ipj
le gros sceptre avec son nom de ^"^p, le fouet
"o"^®^^; le
sabre de bois ^, un poignard "^4= ^ 1 ' ""'^ sorte de râpe nommée ^ ^Ha,
un autre objet de cette forme ^ ~\
,
dont le nom est douteux , un objet
I J
- un , bâton pointu |
'
pieds du roi. Le texte cursif compte dix-sepl colonnes à l'encre noire. Tous
ces testes seront publiés ultérieurement.
'1^
^
Jl
c
— 87 — [43]
furtlî a bien voulu me donner, sur les plantes que j'ai trouvées l'an dernier
Le 3 7 février 1911.
A. Kamai..
I
REPORT
OF THE
BY M. EHNEST MACKAY.
\ll llic lonibs iii flip ^t'^^opoiis. willi ihe exception of tlie tombs of the
Kiiifjs aiul of the Oiieens, liave been regularly iiispected once a niontli.
Tlie steps and palh\va\s in ibe Upper Enclosiiie bave l)een repaired
and \\idened, and eiscwliei'e sbori culs and slairwaxs bave l)een inade
as tlie niajoniy of tbe doors in tbe IVecropobs are niucb ioo bgbt to elli-
kcys, as it was found ibaf inain of tbe gballirs bad diilicultv in reading
tbe perforaled labels supplied bv tbe Department of Anliquities. In addi-
tion, tbe labels of main oï tbe keys bad been iost. Tbe duplicale keys
bave also been idenlified and numbered. As none of tbem were labelled,
it «as iiecessar\ lo Iakc ibeni ail lo eacli tond) in tiirn m order to fnul
oui wbicb locks tlie\ litled. A spécial box \\itb forty conipartinenls, eacli
large enough for ten keys, bas been niadc to bold the duplicate keys, so
ihat the ghaffir in charge of tlieui bas onl\ to look tbrougb ten keys in
Tombs 9^15, •î'iti, -ih-j and '('iS, «liicli were oiil\ accessible Iroiii llie
cvpi'upnalcd and aie iKiw liciiijj cxc^nalrd. Tuo inlcrcsling (onil)s Ix-low
llic lioiisf ul MolianiiiKMl Hassan in llic samo dislriit Iiavc jiisl l)i't'n paid
l'or, and will be excavalod and itroloclcd diroctly Moliammcd Hassan lias
Maiiv ol' IIk' lonihs havo bctMi |)io\id('d willi new luimher jjoards in-
Tomb 11° 22 (
Wall ), Lowcr Knclosuro.
This is a very fine tomb, but owing lo llio powdorv stal<' of llic colours
ils frescoes were rapidiv disappcaring. Tbc walls bave now been spraycd
tbree tinies, firsl wilb a wcak, and llicn wilb slronger solutions of albu-
men, wbicb bas efl'eclualK lixcd llir lolours. \o stain or darkening
wbaleMT bas been caused b\ llie process; and, owing to tbe nature of
\s tbe linlel of tbe door was l)adl\ crarked. and ibere was, iberefore,
soine danger ibat tbe tomb niigbt be enlered b\ tbieves, tlie doorwav
bas been tborougbh repaired.
Tbe old wooden door bas been reidaced b\ an U'oii one. As liie (omii
Tomb 11°
5j (kbaendiel), KasI of llie Ipper lùiclosure (pi. I).
riie Berlin Miisi'uiii bas sent casls lo replacr llic missuig fragments m
tbis tomb. Tliat of tbe bead and sbonlders of Kbaembet bas been lilted
Tbe pièces of painled plasier «liidi bad fallm l'rom tbe walls bave
[3] — 90 —
been rcpiaccd iii position, and the intervening spacos fillcfl up llusli witli
Ihe surfaco. The plaslcr oC the roof was formerly licld up l)v thrce beanis
of wood, wliose supporls partiallv liid ono of thc painicd walis. Thèse
beams hâve been replaced by light iron girders, wliich are niuch slronger
and bave been coloured in such a wav as lo be liardiy noliceable.
The excavation of tlie clianibers and shafts of Ibis tomb bas been
conipleted, and the lourlNard with its shaft bas also been cleared of
rubl)ish.
Tiie doors of ihese lond)s lia\c ail l)een replaced by new and much
slronger ones, for they were in sucb a bad condition as lo be cjuite
Tlie broken portions of the walls bave been filled up with niud-plaster
Husli with the surface so as to givc a iess dilapidated appearance to thc
lomb.
Tomb 11°
g3 (kcnaniunj, Upper Enclosure.
The two large stone door-jandjs outside the tomb bave been transferred
each to the opposite side, as tbe\ were wrongly set up by the native
Inspector.
The soulhern end of ihis tomb bas been cleared oui in order to make
it possible to properly proteci il. A native, who li\es ne\t door, bas
bitberto been able to enter by means of a small holc which lias now been
blocked up. During the process of excavation, a large bole was found in
the roof, which lias bren covered in bv substantial wooden beams and a
grating made froui ihe old door taken froni Tomb n° 88. A flighl of sleps
-91- [4]
luul Jiiso lo l)(' nuidc li',i(linfr dowii IVoin llic ddor. ;is llic IcncI oT IIk' lloor
^ Toiiih 11°
g6 (^Senniifcr], Lppcr Enclosurc
• The wall of llio l'ourlyard lias had to bo ri'paircd, as sevoral lai'fjc
sloiies reccntly fidl iilinosl oii sonic loiirisls as Ihev werc enteriiig fhi-
The doorway lias bucn scalcd up wllh iiuid-phislcr uiitil ihc loiid) caii
bc properly prolectcd.
bas been thoron^jbly cleared ont, includnig ils bnrial-chambers, pits, etr..
and tidied up. \o Icss than four lioles leading inio tbe tomb had to be
blocked up willi masonr\ , and a strong iron door of a iww paltern bas
been provided to protect if.
Tbe door\va\ bas been Icniporarily blocked up with stone co\ered ^ilb
iiiud-plaster'.
Tbe doorway of Ibis lonib was found blocked up with stones, and the
cbanibers inside fiUed with rubbisb. Tbe wbole tomb bas been excavated,
with the exception of its courtyard, and an iron door provided.
This tomb bas been tborougblx repaired and its burial-chambers and
shafis excavated. Ail the painted fragments wliirh bad fallen from its
walls hâve been replaced, with the exception of teii, and the intervening
gaps between tliem lilled up with plaster. The ten pièces of painted
plaster, whose original positions could not be determined, liave been put
différent design froni Ibat m siln and «bicb came froin just abo^e tbe
doorway, bave been filted togetber in a frame. Tbe doorwav bas also been
repaired and tbe wooden ])eams above it rephiced bv iron girders.
Tbis tomb bas been tborougblv cleared out. Its court\ard bas also
been excavated and a relaiuiug-wall of brick built round il lo prevent
rubbisb from falliug in. The mud-i)i'lck door-jambs, wliicli were built
about tbree years ago, wci-e in a verv dilapldated state and ba\e been
repbired by subslanlial red brick jainbs.
débris in tbe tondj and liave been replaced in position on tbe walls. As
tbe uninscribed walls of tbis toml) were in a verv bad state and tbreatened
Tomb n° i55 (
Aulef), Dra Abu"! \aga.
As tbe roof of tbis tomb bad fallen and il bas ])i'en biug opeu for
niany years, its upper registers an> badiv weatbered. Il bas now be(>n
lboi'ougbl\ cleared oui. and a ncw roof is being built over il. IJundi'eds
— 93 — [6]
of IVagrneiils of j^iintiMl phislcr IVoin ils \v;ills \\n\o hncii ruimd in llio
opiMiing in tiie roof allowi'd anvbod\ wlio liki'd lo onler. Tliis defcct bas
A larg*' Jiolc in tlic side of one of llir bmial-cbaniliers bas also been
Tbis loinb was found lo be in a ver\ dirl\ stale and bas, tbercfore. been
tboroughiy cieared ont. The courlxard lias also been excavaled and a
retaining-wall built to keep back the rubbish around it. A new iron door
bas been provided as the old one did not close properlv. The fragments of
painted plaster found among the rubbish in the chambers and courtyard
of the tond) ba\e ail been replaced upon ils walls. and the blank spaces
between llieni lilleil up \\ilh plaster-of-Paris flush witli the surface. Tbis
ils walls, which bave now been protected by an arcbed roof of brick. The
soutb-western end of the courtvard was entirelv broken awav and bas been
replaced by a masonrv wall. in which a strong iron door bas been placed.
The door set up by the original e.xcavator of tbis tomb bas been removed
and utilised as a window-graling ahove the new doorwa\.
The doorway has been blocked up wilh masonrv covered wilh niud-
plaster until ihe tomb can be properly protected.
I
[7] - 94 -
Tomb )i° aoo (Dodi), El klnikliali.
This tonib was lying open and portions of it havp bcen roniovod by
thieves. It bas been completely cxcuvated and providixl with an iron door.
Tbe courtvard, wbirh is unnsually large, bas had a rolaining-wall of
brick built i-niiiid il to kcep ont IIk^ l'nbbish, bigb niounds of wliicb
snrround it on ail sides. Two large liolcs in onc of llio walls of liic iinii'r
plaster bave been fonnil in llie rnhbisli wlnVli was rleared ont of tlie
toml), and llie\ are lielng re|)laced on llie walls. Tlie scènes in tins lond).
tbougli nincli knocke<l aboni, are \erv Intei'esling and tlie coloni's wc'll
preserved.
As tbe tomb was lying open, ils upper registers are considerabiy
weatbered and knocked about. Botb tomb and courtyard bave been cleared
ont and a strong iron door provided. During tbe course of excavation,
two large Jioles were fonnd in (lie roof, tbe remains of wbich aiso ibreat-
ened to fall. Tbe following repairs bad, tberefore, to be done; —A large
masonry pillar bas been built to support tbe loof, and one of tbe holes
bas been arcbed over witb red brick. Tbe remaining gap is covered witli
strong woodeii beams, in wbicb tbe old iron door Iaken from Tomb n° 8()
Tbis tomb bas been entirely cleared ont, but, as only its roof was
This was excavated some years ago and tben left open with tbe resuit
that most of ihe painled plaster bas fallen from its walls, wbicb are now'
in a very ruinous stale. The tomb and tbe surrounding ground bave been
re-e\cavated and searcbed, and tbe fragments of painted plaster collecled
— 95 — [8]
hoped, will soon l)i> tlioroughlv rostorod and supplii'd willi a ucw roof and
an iron door.
As tlio tond) «as insulliiicnth ])i'i)tr'ili'd. tlic doorwav lias boon toni-
porarilv hlocki^l np \vitli a plaslcrcd inasonr\ wall.
This lomb was lound lo Itc onl\ aci'cssi])le llirougli a slialt «liidi roni-
municaled with an opcn toinb ( n" k%) immediatelv below it. B\ (bis
nioans it bas been entprod repealedly bv natives and it is, tberefore, badlv
danuiged. Tbe firsl tbing doni» was lo find \\\c real doorwav of tbp tomb
wbieb is now protecled bv a subslaiilial iron gale. Tbo tonil) was thi'ii
The doorwav, wbicb was found open, bas Ijeen sealcd iip uitb nia5onr\
Tbis tomb was found Iving open and bas been tborougbiv excavated
and provided wilb an iron door. Tbe courtvard bas been cieared oui and
a retaining-wall built round it to keep rubbisb from falling in.
Tbis tond) bas hccn excavated and pro\ide<l witb a sirong wooden roof
and an iron door al tbe expense of D' Moeller of Berlin.
stout lock. Tliousands of pièces ofpainted plaster were found in the débris
of the tonil), and liave been sorled out with a view to replacing them on
the walls. The roof of the inner rhaniber is an exceptionally fuie penl-
roof, a forni whieh is rare in ihe foiiihs of ihis Xecropolis.
This tomb was jusl outside the Enclosure wall to the Norlh, and it
was thougbt advisabie to extend the wall to indude the tomb in the
Enclosure.
Ebivest Mackav.
Annales du Service des Antiquités. T. XIV. PI. I
H J
Annales du Service des Antiquités. T. XIV. PI. 111
Torab 249.
Its found and after Conservation.
PAR
M. GASTON MASPERO.
avais mal réussi : rien n'est plus difficile pour un étranger comme de
saisir les paroles lancées à toute volée par le tireur de chadouf et par le
que je voulais me moquer d'eux, les autres par crainte que je ne cher-
auxquels j'exposai mon désir, ne se montrèrent pas non plus tout d'abord
disposés à y satisfaire, et quatre ans s'écoulèrent sans que je parvinsse à
L'usage est, sur les daliabiébs bien montées, d'engager un matelot qui,
lui faut fournir chaque jour. Je priai M. Nasr de noter au fur et à mesure
toutes celles que dirait le chanteur de i 90.8- 1 (joh , un certain Mohammed
Sanaoui, et lui aussi, dans les premiers moments, il éprouva quehjues scru-
pules littéraires et grammaticaux : il aurait volontiers négligé les passages
mais quand je lui eus expli(|iié mes intentions précises, il se fit un devoir et
exact d'environ deux cents couplets qui ont fait les délices, non seulement
de notre équipage, mais de tous les gens (|ui se trouvaient sur les rives
au moment où nous passions : c'esl, autant (|ue j'en puis juger, les deux
tiers environ du répertoire en AOgne parmi l(>s bateliers du Nil actuel-
liMiient. Tandis que cette partie de mon en(|uète continuait sur l'eau, deux
dartillei'ie ipii a\ait fait la guerre de (Irimée, avait été donné à Mariette
— 99 — [3]
p;ir S;iid l'atha en iS.'xS coiniup suncillani pour le district d'Edfou, t'I
(li's temples. Ils ne sont point parmi les moins curieux de ma collection.
De ceux que je publie, beaucoup ont été composés par des poètes de
ville et ils n'étaient pas populaires à l'origine, mais ils le sont devenus par
fait connaître dans son charmant recueil. lies autres, ceux des iiinérailles.
des noces, des pèlerinages, des jeux l't des corvées aux champs ou dans
les chantiers, sont pres(|ue tous sortis du peuple même, et Ion s'en
I
[à] — 100 —
conservé ses abréviations, telles ûa n-nagaf ^onv ots^! J^a, âalan-nagaj,
puis ses fautes d'orthographe, ses i pour des i ou des li, ses t;^ pour des
ej ou des L, ses^ pour des ^, ses ^ pour des ou pour des J, et ainsi ^]j
rités d'un texte populaire on risque, non seulement de lui enlever sa saveur
de terroir, mais d'en fausser l'intention. Le temps est passé d'ailleurs en
matière de traduction des belles infidèles, qui trop souvent n'arrivent qu'à
être infidèles sans être belles. Texte, transci'iption, traduction, je prie donc
les arabisants et les simples curieux de ne pas se scandaliser par trop de
CHAPITRE PREMIER.
CHANTS DE MARIAGE ET DE CIRCONCISION.
L'association des chants de circoncision aux chants de mariage est plus
de l'occasion d'un mariage chez les voisins ou dans la familh^ pour cir-
concire les garçons. Les airs et les paroles sont la propriété des chanteurs
— 101 — [5]
SI.
'^
-j^ f
I. LIL-ÀAROUSA.
/. OmiV/i béida oulilbis tagm abi/mi — Ouliimaijil ânla Loi is-sifouji — Oiiala àaiuli alti-
mtt min magamik — Ouala àamii gaouahlr ijàagiboiil.i — Ouata liaijin àah'ija liiiii
afouùk— Otiala gadir aiadi Llintir aboiif.i — Ya'm in-iiihoiid il-baiiza bilialaona
iiaoua.
I. POUR LA MARIÉE.
1. El elle e?l blanche el elle est velue d'au costume blanc. — et elle va se dandiaanl
entre tous les rangs. — Je n'ai pas de diamants qui conviennent à ton élal; — je
n'ai pas de joyanx qui puissent le plaire. — et pourtant il ne m'est pas facile de
renoncer à toi, — et je ne puis contenter la volonté de ton père. — toi dont
les seins excellent par la douceur, — douce mariée, el dont le parler est plaisant
— nous avons apporté un trousseau à la mode et nous sommes venus par les terres:
— l'ambre et le musc nous avons brûlé pour loi comme encens. — Passent
les années avec le marié en liesse!
[6] - 102 —
'2. ) a siffliaiji'ra oiinla ùnii(liiitish mahial.i — /// hahhil, ijàamil àala nuiidali — ht liabbik
2. pelilc, el personne chez nous no f égale, — Ion ami fait tout pour te conlenler !
— Ton ami l'apporte ton trousseau eoniplel — et il allume les bougies etiiice-
II. LIL-AARIS.
7. lilbit gnovnhir Hl-àaris hadi/n — Gibiia 'l-gabaz li-àaroiisak ya iiiiaija — Neiiil il-âaris
103 — [7]
pU-! .U^
/AaS^ XV.A.W-0 /yO Lj 'j jjy\_£<j^x*J 5ftA^. Xl^Ui^ (JU«5 vx!) (^-V
:?. Aarisna min dalàouh dahhal illiammam — ll-àahd shaijlouh 'l-badlah ouismoiih Mtigaii
— Ifnshou lou 'l-ôda da 'l-àaris moda — l/^'-rt 'l-âarousa liaga hiloua bi-èeyouii
2. Notre marié, minaudant, est entré au bain; — l'esclave lui apporte le costume, et
son nom est Mirgànel — Qu'on lui étala le tapis dans li chambre, car ce marié
est à la mode : — il y trouve h mariée douce aux yeux de gazelle. — il y trouve
la mariée douce aux seins de grenade.
nous avons demandé la mariée la douce. — Je le réjouirai, et moi mon cœur est
Ion a apporté le —
trousseau de la mariée d'un prix élevé, Seigneur, fais que
tout finisse bien pour moi! — Tout cela a-t-il été acheté de son argent, —
ou est-ce présent et cadeau ?
,
[8] — lO/i —
§ II.
CHANSONS DE MARIAGE
À THÈBES ET DANS LE HAUT-SAÎD.
— —
Taliot hiloiiaiii — goddami —
Mitéln ghiéh miti'îii giiicli Tctnad }a'l-Ah-
madi ya 'l-Ahmadi — \dbo Lom — cl-gamal — Oui-
medrasi Bice bice el-gamal
la manche — vends
est élimée, usée, Ahmadi! — apporte-moi
le cliameau, ô et
de la pour mes
soie — gourmandent
liahils: mère et si te — ta et ton père,
I
• t5^' th^i csj^' '^'*=^j ^3b3
J^
2. Omliyal abouy mtidrâa abouij — MandlMak ija Aali — Hagffosh legîb el-maiitaga
taga— abou
Oiii'l-higl — Ouihyal shal,halil— Maïuîhhod aboiii/ niildràu abinnj
uuiliijat — Mnna'Lliod
abouij — ez-znbbal
2. El par ia vie de mon père et pai' le bras de mon |ii're, — je no te prendrai pas.
Egypte.
3. La eanne à sucre est pailie et la caune à sucre est \enue, — tu n'as pas dit : -rEn
Noici une —
fraiclie !-. El par la \ie de mon père et par le bras de mon père, —
je ne te prendi-ai j)as, A Ahniad! — La canne à sucre est partie et la canne
à sucre est venue. — lu n'.is pas dit : tr En voici une inugr!-. — lit paj- la vie
teur d'eau! — Mon cœur est (triste) pour lui, mon cœui- est (triste) pour lui
— de ce qu'il porte l'ontrc. — Et par la vie de mon père, et par ia vie de mon
père, — je ne prendrai pas l'Iionmie aux ordiu-es! —
[lOJ — lOG —
iS)'^ {j"^^-^ is^ Jyij ^"-«^ Jjjy ^*aj
—
îesbnk yegoiil yesbalt yegoiil — abouy Zibl el-liamam ija dliaii Ouiliyal ouidrâa
— Mannhhod en-naggar —
abouy — Mm el-men-Galbl âalêih gaibi âalêili shétlet
—
shar abouy
Oiiihyal abouy — ouihyal— Ma'ita'Uicd cl-fagri Yesbah yegoul
—
yesbah yegoul — Ouihyal abouy
Fitd àadas badii abouy — ouidrâa La'iia'khod
—
cshshabâaii —
le-ibah yegoul yesbali yegoul Fillifatir bedhaii.
bonne heure l-^. — Et par la \ie de mon pèi-e et par le bras de mon père, —
je prendrai le riclie — ! 11 se lève le matin il dit, il se lève le matin il dit :
—
rrPile le gâteau avec de la graisse!-.
"' Le mot dt'signe l'endroit de la berge où les femmes vont puiser l'eau et on les baie
aliordenl.
-;
oi i-laJ Ij
j > >i II JLii. ij«il> caaj J.£
Oiiaboiir (ridtd ouabour g'tdùl — Ft 'l-iiiurda mnshi — A ell/is harlr iiegida harir
— Aala lies Tanaslii.
5. 1 (t liamam garid ya hamnm giirid — Anla bèh lias àammi — Kol el-baiial etgaoïiazo
— Ouaiia hazilin ommi — lu liamam garni ija hamam garid — Aala bcit uns Lliali
envoyé (direi —
: rPalienee, ô mignonne I-. —
[12]
•
— 109 — [13]
>^^
iUUI
Ouala âaijez el-gollah — Oiiala Jabaii el-gamous — Ma-àayez ella anli — la (lay cl-
'2. Ouilnjaiak ija'ba — Ma'alJtod — Da ella (la gailda sliamlnul — Kaijijad el-ceda —
Tatlet-li bi-êeinha — akhdar Tiag' — f'idnîtia Tibsibni àabd —
li'ilia Tibîié ouilisli-
liriféyyah — min
Tallel-li — Bêida et-tagah ouilishbch en-nagah — Darabilni bi-
— capable de ruser les ennemis in — Elle me regarda de son œil, — elle ipii a
un tatouage vert sur ses mains; — eUe me compte comme un esclave d'elle —
qu'il dépend d'elle de vendre et d'acheter. — me regarda de Elle la lucarne, —
elle qui est blanche et qui ressemble chamelle —
à la me ; elle l'rappa d'un dard
— un coup sûr. —
[14] — 110 —
Elle me regarda du seau (de la sakiélO, — elle qui est blanche et qui ressemlile à la
— tille me regarda du seau (de la sakiéli), — elle dont l'image est sur le front de
la monnaie: — tr Madame, je suis le prisonnier: — regarde et intercède pour
moi!". — Elle me i-egarda de la fenêtre, — moi de
elle d'ici et là : — r Mada-
me, je suis le tisserand — et je tisse le vermicelle" . — Elle me regaiila du canal,
— elle dont l'anneau de nez se balançait : — "Madame. j"ai la teigne, — et 1
() liieuM'iiii Idi'squ'il \ienl cliez moi. — lui dont la \enue ne m'est pas indill'érente
— hnmrah —
Goulcha haiir cl-gamar — OuishGolt — fi 's-sama daldalo ijemlah
ma'hsano zanha —
) a — el-gamav s-sama — Ouish
Goulcha har'iv ft harir Golt fi
daldalo fi l-bir.
heau et (pi'il pare — le (h'ap de soie sin- sdie! J'ai dit: r-La huie (hi ciel. —
qui l'a secouée dans le piiils?-.
4. Que ne\iens-tii dans noire rue, ù [)récieu\? — Je te léi-ai le lit en soie de sultan. —
I
[16] — 11:2 —
Afil^ yj» oo J! L jxiLL >iLw«*/) f) <j'-*-=?-
u>^ !>X-«J! ^ J-*-"
.'). Massik bil-l.lu'ir ia'Ilifot min saâah — Oiiismak Mohamed oniji tdak khalem et-taàah
Oiiiliyat iiegoum es-sama Ji. kol Jammaâah — Ma'gdav àahi forgelak daraga oiiala
saâah.
.1. Bien le bonsoir, toi qui passas il ya une heure, — et dont le nom est Mohamed et
dans toute sa splendeui-, — puissé-je ne pas être éloignée de toi ni d'un cran
ni d'une lieuie!
.xJJi
— 113 — [17]
(JV ,
— - jl
J * •^
T*^' f>^"-=>- f^*^ (^liôlj
asmar kahil el-éeiii — Tarf slialou yeghanni fi 'l-hnoiia ya lèil — Oui l-taïf et-Uiiti
2. Salut à vous, ô vous qui doi'niez le jour, ù \ùus qui veillez la nuiti — Est-il passé
près de vous un gars brun, aux yeux bordés de noir? — Ln bout de son chàie
chante dans l'air : rrO nuitI-, — et l'autre liout dit : rrOù est le pays des jeunes
lilles?-.
i. Tandis qu'il est assis siu' la chaise. — et les pommes ilc la chaise sont couleur
deschérifsO,—
'•' Peintes en vert, le vert étant la couleur des chérifs, descendants du Prophète.
'
Annales du Service, igii. 8
[18] — 114 —
je lui dis : rrA quand, ù mon frère, ton bonheur?'". — Il dit : rrA la semaine
prochaine!)!. — - Je lui dis : rrO mon frère, et tu m'inviteras î?-. —H dit : t-Sur
ma tête et sur mes yeuxir. — Je lui dis : rrO mon frère, et tu m'habilleras ?>i.
semeurs de la bamia et du g-orabo ''', — vous ijui avez jeté de la cassie (foll)
dans les piscines, — ohl qui ira chez la mère du fiancé et lui dira : — irTon
fils est entré dans noti'e bain tout nu; — envoie-lui dix costumes de Itrocard
''1
Les exigences du mètre et de la rime «"^yi El-bâmiak et cs'W d-hàmi ne déà
ont obHgé le chanteur à employer ici une gnent ici qu'une même plante, la bdmiah,
licence fréquente dans la poésie populaire, notre gombo — Hibiscus csculentus — doni
celle qui consiste à répéter deux fois le même les Egyptiens sont 1res friands et que l'on
mot sous des formes légèrement différentes. cultive un peu dans notre Midi.
I
— 115 — [19]
«—A_)_j JJi b!j f.L^! (j^ xJLL? <x_;oLJLJi _j_jlj >—5*' U^^)^^!
miii el-hammam oua'iia 'Ht réitoli — Ouilaléit àala khad el-àaiis hahhéiloh — OiiiLa-
— Il sortait de l'étuve et c'est moi qui l'ai apeiru — et je me suis penchée vers
la joue du marié et je l'ai baisé! — Et je lui en ai noué deux cents (piastres) sur
sonniouclioir — et je lui ai dit : fAIoi, ô marié, je suis sans le sou N. — Il sor-
tait du bain et c'est moi qui l'ai vu — et je me suis pencliée vers la joue du marié
et je l'ai embrassé! — et j'ai empoigné de l'or poru' lui et je le lui ai donné —
et je lui ai dit : rrMoi, ô marié. j(^ sins saus le sou i".
o«; u^;
*jb wfi o<-iiaJt X (jM^ytl! b [^HÀi, iJ
Bernait âaUiha 'l-hiiam sitti ellau nanah — Ouallahi ma'tlâa ouala-li Ji't-tlôou
neijyah — Ahouk yesayis el-hosiin ou'okhtak mighamiéyijah — Oii'ahliouk sheikh el-
J'ai jeté sur elle le peignoir : rr Madame, monte doucement Iti. — k Par Dieu, je ne
monterai pas et je , n'ai [)as l'intention de monter ! — Ton père soigne le cheval
et ta sœur est chanteuse — et Ion frère, le cheikh-el-beled , me lave les mains In
2. mon petit frère, elle est blanche et sa blancheur est teintée de grenade! — Je
vendrai mon épée et j'engagerai mon cafetan , — etje dirai : rrCelle-là est blanche,
et sa blancheur est teintée de grenade!». — U mon ])etit frère, elle est blanche,
et la blancheur est une séduction. — Je vendrai mon épée et j'engagei-ai ma
robe de colon, — etje dirai : ttElle est blanche : que Dieu me le rende !r.
néh les pieds et les mains de la fiancée. En- y appb'quent des petites pièces de monnaie.
I
—
— 117 — [21]
nuit ilii liennc'li, que je Tachèlerais d'un Immi [irix ! — cl nniis le foitiûons, ô
lianeé, et je circonviendrai les ennemis ! — nuit du hennéh. que je l'achèterais
Elégant, lui (|ui cueille la l'osc dans son mouchoir, — la vie longue, ô Généreux,
donne-la-lui.' — Élégant, lui qui cueille la rose dans son foulard. — la vie
I
[22] — 118 —
X^jo '^\.3 j-x.Àj 1_>-^3I (ïl^-w l^Ai XjJiils ooLi j-L=cl (jvs?- ij-s
ajjjLLj oJLi («-Lail (jv^ (J-* *-*'^>-^' (S~^ ^Laji a*!?^ I^(*»
iULjJ^i iX /yo cuLoJ! xaç: Igxi «wJk-îLis ooLi, f-i-s?' (jvs=- ij-*
«_A-i-s.=. JS'
j^ ^\_fJl ^j^. l^ iLA-sUa L>-i-i j-Lsi! ^Jv^=> ij-a
yln/rt ^flèm el-magallâa sJiofl tagèyyah — Fiha gamli el-khodar hatla 'l-molou-
hhèijya — Aala gabhi el-megallàa shoft tagéijyali — Fiha gamîi el-ferakh min hol
rcigi'ijjjah — Anla gabîn el-megallàa shoft tagéyynh — Fiha saouagi el-haoua lenàar
bêla )iiéyrjah — Aala gabin el-megallàa shoft tagéyyah — Fiha garnit el-banat min
hol shalabéijyah — Aaln gabin eltnegallân shoft tagéyyah — Fiha gamii el-goiiar
min hol habashéyya.
Au front du coquet j'ai \u une calolle — uù sont tous les lég-unies jus(iu";i hi
X. GHAINNA LIL-ÂAROUSA.
Vu hit ya'lli heglik rann àa's-sag — llamieto fi 'l-médiné semrclo Boalag — La'dii àala
^g>»j —o —L-iLc
S. U *jL>..(.^lj oo U
ouit-tîn.
lille, ô toi ilont l'antu'aii linl:iit un tintciin'iil — si bien que son tinlenii'nt
dans la ville Gii'g-éh l'entendait, — je prie que l'orfèvre qui le fit ait peu de quoi
vivre, — celui-là qui lui fit des grelots excitant les épris! — fille, ô vierge,
ô amoureuse de Halloul. — - sous le coin fie ta frange le raisin a poussé des
grappes! — fille, ô vierge, ô amoureuse du cadi, — sous la frange se
trouvent des gargoulettes et des alcai'azas ! — fille, ô viei'ge. ô amoureuse de
Morsi, — sous ta frange il y a des gargoulettes sur le support! — fille,
figue!
[24] — 120 —
1. Ya Icilet cd-dolkla ya sîcU — - kliod cs-salain min iduk l'idi — Ya léilct ed-doklila oui'l-
galia — OuUigi 'l-banat cl-lcol maâaha — Ouiffal sammaàaouni lies loghaha — Oui-
massekounl galbi bîdi — Ya léilet cd-dohida ya sidt — Kalna àasal ji salin gadidi
— Ya léilct cd-dolîliln Ji 'l-lmsil — Gallilaiii èeryana ouasil — Ya lahm dani ma-
Jîlisk iiKifas'd — Oiialila min akl ct-icbibi.
2. Shclbéyel cl-bahr ya Icilet cd-dohiiln âagablini — Middt dalalilc àala 'l-abhar àaddiiii
elle, — où et ilQu'on me
dit : » fasse entendre seulement sa parole, — et qu'on
me fasse prendre mon cœur en ma main !". — G nuit des noces, ô monsei-
gneur, — nous mang-eàmes du miel dans une assiette neuve ! — nuit des
noces dans — me
le grenier, il mit nue de haut en bas ! — chair de monter
où il n'y a point de joints, — pins douce à manger que du l'aisin sec!
2. rrChclbiéli du fleuve, » nuil des noces, que tu m'as plu! — Allonge ta moustache
sur les llenves et passe-moi!'- —
— 121 — [25]
Maddétt dalali àala l-abliar àaddékak — Laou kan khoshéimi goléilali koni zagéitak
— Laou kan khodéidi regkayyef kont ghaddéitak — Laou kan sobaii sigara konl
kayijéfilak.
rétt àarisna nazil min ghorftoh — Aummal yehaddil fi 'l-amira àamméloh — Sadr
elt'uirousa kam âageb yalalalli.
pain je t'aurais donné à dîner, — si mon doigt était une cigarette je t'aïu-ais
donné le plaisir îi
3. De mes yeux j';ii vu ipie le poisson prie. — que nos jioulets éplurlienl l'uignim
ti. réis du vapeur, ô Osmanli. — carguc les voiles et laisse le monsieur débai--
quer ! — De mes veux j'ai vu notre mai-ié descendre de sa chambre — qui te-
[26] — 122 —
i>-=» <.:i5Lij ^^y<u*j viiXiJ)
(^y^ iS^ùJi uy^^ iSr^ (ji<.<wjo U ^ * .•t
y t^jy*wo 5
^ ! cii <_« y « !!
ZiJ
.'). Massil.i hi'l-kliéir ya iiiisliniisli lail iiiabloul — Tenislii liliizù el-falak lisbi banal cl-
lioiir — Ouihijat min ~éi/yaii el-ragaba ouisliarrâalia — Ana khalriji ouisalak mis-
iiam giranak — Ou'ana agàod àala 'l-bab ou'asmâa — lak Ou'astnàa hadilnk ouatounl-
làa biiàranak — Goumi etlali khalli eii-nas teshoufek — ouhabéyya Béidn oiiiàntrîn
Cl. Eoiin min el-bôod i/n 'l-aklidar tirâaî-lnk — )« zarée cl-ouard ilila dikket sara-
ouîlttk — (Juin géitliii marhaba — Ouin ghibl ana 'gilak — Malrah tirouh —
Et-galb daîi-lak.
mamcnl et tu ca|)tivcslos filles des houris; — et par la vie de qui t"a embelli le
cou et Ta allon{j;é. — moi mon désir est de l'avoir, mais j'ai honte de le dii'e !
—
Bien le bonsoii' à toi. ô màcheuse de mastic: —ô abricot de l'Oasis, qui te man-
fj-es sur ta branche, — allends-moi, jusqu'à ce que se lève la lune, — et quand
dormiront mes parenis el que doimironl les voisins, — je m'assiérai à la porte
qualités! — Lève-loi, sors, tandis que les hommes sont sur deux rangs.
0. Mon œil de loin , ô vert, te suit. — loi qui cultives la rose sur la ceinture de ton
-Ujl ,.s*^J
l^iAaiJ «-us yUj !! ;Ali!
fendi noum — la'lti àala hoisi l.liaddal. — 1 cslcli cl-muglthoun — \<ila farsh cl-nu'e-
2. El-liaijt)
fi
goliroh béijijalma ragad — Eemoh ligossellia om'l-dayy el-halag — Ei-
haijij
fi
gohroh béyyat ma yenam — Ecinoh ligossellia ouïl-dayy ei-zimam.
1. Sur le lit ilu cluunianl — ;i l'Ii' manie le cilion. — el le soleil ne s'esl pas encore
leM' : — ô efTenrli. dors. — ô loi sur la joue de qui — ralllig-é se remet !
—
Sur le lit du eliai-niaiil — a élé maniée la gi'enatle. — et le soleil ne s'est pas
encore levé: — ô ell'endi. dors. — ô loi sur la joue de qui — le triste se
remet !
2. Le vivant dans sa cliambrelte a |)assé la niiil sans sonnueiller — son œil lixésiir sa
frange et sur l'éclat de la houcle d'oreille. — Le vivant dans sa clianiltretle a passé'
une nuit sans dormir — son o^il fixé sur sa frange et sur l'éclat de l'anneau du
nez.
[28] — 124 —
30..Î
'
XIV. AFRAH.
Abouki ya zéiniih ya ma sarakii ouidakh — Oiii'stagal el-i'ethla ouigul hunalï melakii —
] a'mmi ikhlobi-'i dilli morudl fiha — khatihtak ya 'Uiayyi kol el-liala JUta — Aaiii-
moi celle en (jui est mon désir!-! — Ta prétendue, ô mon petit frère, toute
la piscine des vaches, — sa chair luit comme l'éclat de la pleine lune. — Elle
a un caleçon en soie étinceiant tel que l'argent : — elle a mis les boucles d'o-
reilles de la mariée et elle est montée à l'étage: — pour qui a lui la soie étinceiant
sur le citron ? — elle a rev<?tu les châles de la mariée et elle a monté l'escalier. —
[30]
<^o;g s (K ! m ^ )\j
ftuincl ùiiléijija —
'l-iniilianm yii hahilii goiim Esh-slinii'..'! lillil nui'l-haiiiam
biyioum— —
Raiiiét àalét/i/a 'l-mitliaiem i/a hah'tbi 'xlia Esh-sliams tillit oui'd-dolia
Elle m'ii jeté sur moi les serviettes : frO mon ami. lève-toi! — Le soleil
s'est levé et le pigeon roucoule". — Elle jeta sur moi les serviettes : trO mon
ami, éveille-toi! — Le soleil s'est levé et il fait grand jour!". — Nous avons
apporté les élolFes et nous sommes venus — du Caire, du nord de la ville. —
plat d'ai'gent dont le couvercle est de porcelaine, — laisse-le à sa mère, car
elle est une pau\re femme. — La main du gbafir m'a bâti une tente; — il
— 127 :3i]
S III.
(^^l_;i ikJi^i
*
(K «
»—:^
^ jl
^1 —>
Ji
!j
'j ^—^
j. —^—™ '-* ^3
gnoui — Rouht lil-Uigir ouilairaiii Lhijfali — Gab-li nhaouuhï min sabii InffuJi
—
Haniblali bi'llnh ou'mdi 'l-imuin — llbia ya mliihir ouin:il iz-:fijf(ih.
1 . Toi dont la |)oile est haute et dont la chanil)re est aérée, — et dont le seuil est de
girolle et dont l'encens est de benjoin , — je suis allé chez le mareliand et j"ai
rencontré un quidam — qui m'a pi'ocuré des pièces d'étoffe du septième pli. —
.le te conjure par Dieu et par monseigneur l'Imam, — habille-toi, ciiconciseur,
I
—
[32]
- 128 -
^jL-iÈ>XJj biXJ^s ij-?.y-Vi S-^i' 2
2. Drt/</(«? il-mizaijin îindmah ouinadahli — Galbi raoïif ma'jjmirsh<^'^ agi lak ya'hni
2. Le chez nous
barl)ier est cnli-é m"a appelé — rfMon cœur
et il
miséricordieux : est
ne puis
et je ô mon — Avant que
venir cliez toi, fils! je circoncise notre fiancé
<'',
8 IV.
y&l UJ
GHANNA LIL-METAHIR.
/. Y(, nnmiyenoh mizil min el-Boghdadl — Moounsoh dalmb ou'el-mesiin higazi— Ou'u-
ON CHANTE AU CIRCONCIS.
I. son liarl.ier «pii desceml iln ciiéikh i-l-P.oglidadi, — dont le rasoir est en or et la
pierre à aiguiser du lledjaz, — son père dit : crA|iporlez les tarbourjies cprii les
(^)
Le petit garçon qui va sul>lr l'opération Mamm ami Cusioms oflhe Modem Egyptians,
édil. 1871. 1. I, p. ago-isgS.
s'appelle le fiancé, uan's.
— 129 — [33]
air*-*; U-'^;'^ (j^>^' a-'j^ '^^ v^;'^ >;^*-^ '^^-^jj ^j^j^! juçsç U 3
2. }a'm el-metahir ya'm toag shnouahy — Ouishri houahdik mfl-miahi — gariéh 7e-
[0] son barbier qui descend de i;i tei-re de Miniéh. — dont les rasoirs sont en or
et qui a apporté la ])ierrc à aiguiser au moment lavoi'abie. — son père dit:
fAppoilez les habits ([uii les révèle !-. — et sa mèie dit : -O Dieu, préserve-
le-moi des ennuis du monde-.
2. mère du circoncis, ô lialiillée de tuile. — achète à ton lils une esclave de l'Oa-
3. (}uand le barbier viendra chez moi et qu'il siégera dans ma maison , — je prendrai
i'). Diikhal el-mezai/yen he-iiddilo onimouasoh — Uelef el-me:ai/>jen ma ijalhod ella nha-
shoushiyéh.
5. Il est entré le barbier avec ses instruments et son rasoir. — il a juré le barbier
de ne prendre que son turban, — deux turbans, trois, pour lui raser la tète.
Tu es gras, ù liarbeau, lu es gras, — ô reniMe aux femmes qui onl des en-
\iesl — Tu es gras, û barheau et clielbi'''! — ô satin dans une boite! — Le
circoncis descend dans la pmcession (niipliale) — ((ue les Bienheureux intercè-
dent [)our lui!
CHAPITRE II.
§ I.
'
LIL-SHAB.
J^ il i, J._fi Jl-?1
Jl/a hadish kaouani fi 'l-mayitin zéijdh — Ahki àaléilc ouahdîk — Ouiàala kasmak
ouiânglin fik — Ma hadish kaouani fi 'l-mayilin zéi/ik — Abki ùala shanak —
Ouiàala kasmak oiiihindamak — Oui'l-ôoinr kollouh ya hanoun kormalak — Tibki
seul — et suc tes façons et sur Tintelligence que tu avais — nui ne m'a causé
:
regcet si cuisant parmi les morts que toi. — Je pleure à cause de — sur
toi, et
tes façons et sur ton élégance, — et (pendant) ia vie entière, ù tendre ami, par
égard pour toi, — il pleure sur lui. l'œil. — et quand l'appelle sa petite sœur, il
dit : rOui, oui!". — car il était mieux doué que les jeunes gens, et ses façons
jeunesse a péri : où trouverai-je son pareil? — Ils pleurent sur lui les gens,
— et (piand sa petite sœur l'appelle ils disent : trSur la tète ''Mi. —
''' En d'autres termes : rnous jurons de le pleurer toujours !•
— 133 — [37]
* 9^5;
« * (,^3 L>
b
»l « 9
^ !
/j i\
U'J
...—J!
o-^ ij>-* ur-*
[38] — 134
I ooL
o. Giindil iiiliuiouir ininfa dnijoult — Soug il-Bilieiriili iiKi'lliiga.sh zéi/ouli — (Janilil ini-
'l. Zéin oinhilnli — Zéiji 'l-giiiéina illi ân'I-hini — Loma xlinbabah ma^udana linli — Slin-
biibak inalili ouahi àud i/ooud Unù — Ouizéin ouiaiglinijér — Zc'^i 'l-giiicina illi âa't-
uoual —
Du haut (le notie leirasse — un {valant est alisenl d'entre nos amis! — Du haut
(le notre maison élevée — un g-alant est absent des pi-oclies de nos parents!
3. Lue lampe éclalanle dont la rlarlé s'est iHeinle. — dans le marclié de Béliéia on
n'en a pas trouvé la pareille ! — Ine lampe éelatanle dont la lumièic s'est éteinte,
ti. Beau et pareil à la lune naissante — comme le jardin qui est sur laulie (rive),
— sans ta jeunesse, mon étal ne se serait pas empiré! — Ta jeunesse, ô joli,
elle ne reviendra plus une autre fois, — ô beau, ô petit, — comme ce jardin
kat-li rein — Sliabobnh- lidim oua'Igii maidoh fcin ~- Eeiiiib il-ginéimi mnl ân'l-horbid
— Otiistaàagal il-khoH ouiganah gaouam — Oiii'l-mot saltilt bass il-frag saâabidi —
Ouimal ovilkassar — Ouistnângal il-lclioli ouiganah alchdar — Ouviiiil âa'l-Ltiniif
disli.
sans ta jeunesse notre état n'aurait pas changé ! — Ta belle jeunesse elle ne changera
phis, — ô gracieux et tout gracieux — tel le jardin sur lequel l'œil est fixé; —
sans ta jeunesse mon œil n'aurait pas pleuré. — Ta jeunesse a péri et où trou-
vei'ai-je sa pareille? — l>e laisin du jardin se plia sur 1rs luleuis'"', — et le
se pressa et il le cueillit aigrelet, — et moi j'ai levé l'œil et j'ai dit : trQu'y
puis-je \t.
C Les branches de palmier dont on fait les treilles pour la vigne dans les jardins du Said.
[!iO] — 136 —
7. Nfiyiin huda .shiggoiih — Kliudl il-ftour ouilillit gaouamtoh — Min nazlilouh min fog
ma slioiiftotih — la liasriti âamul Ig-gabal milkouh — Ouiharram isli-shlggah nala
oualndouh — Naijim liada béitouh — Kliadl il-Jilour ouidllit âatéiiouli — Min naz-
lilouh min fog ma réilouh — Ya hasrili âamal ig-gabal milkouh — Ouiharram ish-
shiggah âala ouelcldoidi — Khadt il-flour oui'n-novgl fi kommi — Ousahhi àazizi il-
ban lani — Khndl il-flour oui'n-novgl f siniijé — Ousahhi ànzizi Loi sobhiijé.
réveiller; — mais depuis qu'il est descendu d'en haut je ne l'ai plus vu ! — re-
grets ! 11 a fuit son domaine de la montagne — et il lui a été défendu de voir son
enfant! — (.omme il do[-t près de sa maison, — j'ai pris le déjeuner et je suis
montée le lui donner; — mais depuis qu'il est descendu d'en haut je ne l'ai plus
vu ! — regrets ! Il a fait son domaine de la montagne — et il lui a été défendu
de \oir son petit entant ! — J'ai pris le déjeuner et les fruits secs '"'
dans ma
manche — pour réveiller ce mien ami qui m'en veut; — j'ai pris le déjeuner
cl les fruits secs dans mes manches — pour réveiller ce mien ami qui m'en
veut de nouveau; — j'ai pris le déjeuner et les fruits secs sur un plateau —
pour réveiller mon chéri chaque matinée !
"' Le nougl est l'équivalent de nos quatre de famille chez les Musulmans les jours de
mendiants, un plat de noix, de noisettes, fdle, et surtout le soir pendant le mois de
d'amandes et de dattes qu'on sert au repas Hamadan.
— 137 — [lil]
2. (Jiiilàaltalt ija amir — Shourb il-ijahaoui fùg ftirsh havir — Oui'lina vagadna oui'.tli-
3. Tighli ounhaoïiiha — Taiàa in-nahtir oual/i gn.sh shariblm — Oonwiah hanouna Lan il-
naliar ouala gash sahibha — Ooinmah hanouna Lan il-âashain filia — Tiahalit ouala
ouagafilsh ahadil-ha.
3. il bout''' et je le refi'oidis, — mais le jour s'est levé et il n'est pas venu celui
qui le boira! — Un turban gracieux en ([ui était mon espoir, — il est parti et
qui était mon espoir, — il est paili et ma parole ne l'a pas arrêté.
-'i. Le moudir t'a envoyé dii'e: — tfMetslc harnais à la monture et enfourche à ton
loisir, —
''>
Le café qu'on présentait au maitre de la maison quand il rentrait du dehors.
[/i2] — 138 —
bass il-Jirng gasi — Oulrlalt ân'l-bisatéin — Mn dilln xlingli tua sabloh illa èein -
Zayidàan il-khaouagal knsmouli zéiii — Raliil rigal il-iiz:ah ngiblia min éin.
tiii- lu ;is tin picx-ps, li;inclic-le seul !-. — Le Moudir t"a envoyé diiT : — fMels
le harnais à la monture el enfourche à ton loisir; — lu as un procès, tranche-le
seuil". — 11 t'a envoyé dire le sultan —
: frEt monte et va à sa rencontre, 6
lion, ô mon hra\e : — lu as un procès, tranche-le vile!'-. — Il t'a envoyé cher-
cher le soldai : — -Kl monte el va à la rencontre, ô lion, ô renommé: — lu as
réelle, mais la séparation est dui'e : — repose-toi sur les deux tapis.— Il n'y a
brave que le mauvais œil n'ait atteint. — II était mieux doué que les Eiu-opéens,
et ses façons étaient belles ! — Ils s'en sont allés les hommes puissants : d'où les
ramènerai-je ?
— 139 — [ZtS]
ôomr frasir — Oiii'l-libs ijii sillat lil-liiidiln — Min il-goumusli j^oumash — Gi ijil-
inaltàaou ligou 'l-6omr ounlash — (Jui'l-libs ya silliil li-n>in ànsh — Ilurirlion libsouh
roli is-snji — Iftiriilion i/i:lia — Oui'nti liaririk glitibbiiroli il-lnhdi — liziilik gii-
diâ ma tirfàni ùlimniili — Ji^ng il-Wioud ghnbhar elli flh — Ouimousli ôuzouma da 7-
lahd nazlah fili — lizalil; giidid ma lirfàni ihmaviih — Muhusli ôozoutiia da 'l-lalid
nazloii loli —
III. POUR UNE JEUNE FILLE.
Me la soii'. soie. — cl elle n'a pii piofiler de son âge <]u"iin petit.' — (ielles (jiii
ont voulu profiter elles ont trouvé que l'âge est court — et la toilette, mes-
dames, est pour ceux qui sont icil — De rétolTe. étoffe, — celles qui ont voulu
profiter elles ont trouvé que l'âge avait passé — et la toilette, mesdames, est
pour qui est en vie. — Celles-ci ont levètu leur soie. — et toi, ta soie, on l'a
mise en terre! — Leur soie est luisante. — et loi, ta soie, la teirc l'a rendue
|ioudi'cuse! — Leiu- soie reluit, — et toi, ta soie, la tombe l'a rendue pou-
dreuse ! — Ton habit est neuf, tu ne le relèves ni ne le ramasses. — La poussière
des tombeaux a rendu poudreuse celle qui y est. — car ce n'est plus une invita-
tion à la fête, c'est ici le tombeau où l'on descend — Ton I liabit est neuf, lu ne
relèves [las tes manches. — car ce n'est plus une invitation à la fête, c'est ici le
I
[lili] — 140 —
yl -^l'j ^ ^} dj Wi ^ ^i
Et ies grains et les perles, — Ion habit est beaucoup encore dans les plis du
Roumi'"' ! — El les grains et les bijoux, — ton habit est beaucoup encore dans
les plis du Bédouin! — Et les grains et le corail, — ton habit est beaucoup
encore dans les plis du tailleur! — Elle est partie, et elle n'a pas joui,
juscpi'à ce point que les habits de noce n'ont pas été trempés dans l'eau!
l. (Judld sabbâacl firliil ouala nassarcl firhil — Tiàaoued ouitakliod koli .\lii in Inlabcl — La
hammam ouala giiicina — Ouala lishl ouasii tisabbih iz-zéina — 7'î.v/i/i hadakom
oua'na maskani il-guéla —
IV. POUR UNE FEIMIME MORTE EN COUCHES.
1. Elle n'a pas (lassé la semaine en joie et elle n'a pas baptisé (son enfant) en joie!
— Elle reviendra et elle prendra tout si elle demande. — f.M chaud, bain ni
et quand on la déploie elle garde les plis de pour les plis du Bédouin et pour ceux du tail-
la pièce d'où elle a été prise dans la boutique leur, dont il est question plus loin.
— l/il — [45]
cil «i>^_fi
(J
fi *-J^i^ (J> «-''j tiiwAàJ /y« CA-iS? l> JjJLï ^^-*-fi
La hammam ouala Icliilouali — 0««/a (/«/(< oirasiV tisabliih il-lielouali — Tinliti liada-
kom oua'ita maskani ir-ramlah — La hammam ouala basalîn — Ouala tlsht ouasti
sJuiarik — Ounrkhi id-dafira ounra dahrik — Eeini tigoul ya bakhi min nadarik —
oui'l-êein bakkaya àala ândamik — Ou'alijj'-Uk rasik — Ouarkhi id-dafira ouara iklajik
2. Qui ser't les dames, — il tresse les cheveux et il prépare les robes — Qui
! sert
les élégantes, — il tresse les cheveux et il prépare les jupons ! — Qui sert la
serai les cheveux — et je ferai couler la tresse derrière ton dos. — Mon oeil dit :
heureux qui t'a contemplée !" — et l'œil pleure sur ton absence !
—
I
S " ,
[46] — 142 —
il-fiir/ili iiKi slioiiftousli — Altolilil,- dabiibis — Outirlhi id-dafira àala luirîr ma-
noonish — Rouliti hi-shog tl-farah mu sliouftisli — Ou'iiliff-lil,- àandi — Ounrkhi
id-dajirit àiila linrlr ouardi — Roulili In-filiog il-furiili ma shbtijli — Aliff-lik b-béiti
— (hiiiihhi id-diifirii âalii liiii-îr zcili — lioiilili hi-shog il-Jnrah via réiti.
ferai coider la tresse sur de la soie rose: — tu es partie avec le désir de la joie,
sur de la soie olive: — tu es paitie avec le désir de la joie, tu n'as rien aperçu.
li. Le bain chaud, ô mère du petit page, — jette pour elle au bain chaud du basilic 1
— I'i3 —
-.li I «_L^^^L_,; 4
fi^ I g_J_^_i_j|
aaijim — Zéyi 'l-àarousa larf il-hizam bai/iit — Abiiillin douar — Oan'liallifr àtda
nououarha 'lli tar — Ma di'lla gadàa Ji gasriha naâasnn — Zéi/i 'l-àarousa tarf
II. Je bàtiiai un clos pour elle, — et je m'irriterai parce que sa fleur (de beauté) s'en-
vole : — qu'il est heureuv le gars qui repose dans son château à elle. — ainsi
pour elle, — et je m'irriterai parce que sa (lem- (de beauté) s'est envolée :
—
(pi'il est heureiLX le gai'S endormi dans son château à elle . — ainsi qu'à la nou-
velle mariée, le bout de la ceintuie voici qu'il a paru. —
[/.8] — \hli
^i" i ^)} k
I
«-f-jl (j-_5
— *-i U Jl s. y-taJi U
-?^—*—" i i« Ij
oL -<U/u_Jj ijj u
l'a — Ya gasv ma
ouard fiH-ihrig —
ârili àaUih hmiimaloiish luzouig Ilizni ya'lli in-
maliha f'ommoh — Ya
omsinlhsaroli — ouardina tz-zéina Htiga miiliha ouistakhsa-
rohfina — Ya —
ouardina 'l-inahiouf Inli 'l-malili ovi'sh-shabab iiiaàarouf
dans
rose —
i'aiguièie , dont on ô château élevé n'a point parfait le décor.
lette, — château
•
ô que maçonélevé — le mon n'a point parfait, c'était désii
rose nous te llaiiions. — Ijelle chose que nous en\ lions à ton j)èie !
J ï i_J^.
V. LIL-MARA IL-KÉBIRA.
Fi 'l-bék ouiliguitki - Sallam ùaléiki ya habiba iptl - Baàad is-sniam ouaydd oua'hha-
Id-. - Hanouna àalhja ouMalriJiki - Fi H-bék ouisadiflik - Sallam âaUilci ,ja
habiba ouahashl, - Baàad is-salam lagôod oua'hadadiik - Hanouna âaléya ouikha-
In maàah — Lamma ùlaguim — Tisallim salam il-ouid yourdini — Baàad i,-
salam togôod ouilkhalini ~ Ya hiloual il-molga ouihashtiui - Lamma ~ tisadifni
Tisallim àaléya salam ijifrilnii —
V. POUR LA VIEILLE FEMME.
A la maison je te trouvai : — .Salut à toi, ,5 mon amie tu es venue! - Après
le salut je m'assiérai et je
te parlerai, - ^car tu es) tendi-e poui- moi, et ma
pensée est de toiN _A la maison je fai rencontrée pai- hasard : — .Salut
à toi, ô mon amie, U me tarde de te voir! — Après le salut, puissé-je m'as-
seoir et causer avec toi. — (car tu es) tendre pour moi et ma pensée est avec
loi !. — Quand eUe me trouve, — elle me salue dun sdut do lalTection qui me
plaît; — après le salut, elle s'assied et elle me parle : — .0 douce d'accued.
il me tai-de de te voir!- — Quand eUe me rencontre par hasard. — me elle
salue d'un salut qui me —
réjouit:
[50] — 146 —
Baâad is-salam togôod dhadatni — Mahla liga uhbaU — Mahla is-salam barra
àala bahi — Baâad Is-salam tinshid àala aouladt — Mahla liga 'l-hobaba — Mahla
is-salam barra âala 'l-âalaba — Baâad is-salam tinshid àala 'l-oualada — Ouihilou
mahlah — Ou'ahla min raouagnah —
is-sohlar laou liiya tihadatni ou'ana asta-
après le salut elle s'assied et elle cause avec moi : — tt Qu'il est doux de trou-
ver mes amies 1 — Qu'il est doux le salut au deliors , sur ma porte 1
Après le salut elle s'informe de mes enfants : — ir Qu'il est doux de trouver les
amies! — Qu'il est doux le salut au deliors, sur le seuil N — Après le salut,
elle s'infoiTie des enfants, — et qu'elle est douce en douceui'! — Elle est plus
douce c[ue le sucre raffiné , — elle cause avec moi et moi je le savoure ;
— c'est
doux et je le veux , — et c'est plus doux que le sucre raffiné ! — Elle cause avec
§ II.
sislants.
— s
— Ul — [51]
Le hateb qui a noté ces deux chants ne m'a pas donné en même temps
leur transcription en caractères européens. H m'aurait été facile de la ré-
tablir, la prononciation locale étant sensiblement la même à Dendérah et
(5~b
^0 e »\j —
^-^-^ iâ"h cj* (^- —^^ >-'>-')
>
f^v' CJ?* '-*^ ""-î" dJ^^'
11 est entré à l'église et il a laissé ses chaussures, — i'àraki fin était sa iioisson I
— Il est entré à l'église et il a laissé son pantalon, — I'àraki fin était son lia-
hitude I — Leur absence (des morts) est dure, — ils ont secoué deux éclairs
(le ma tête (?). — toi dont l'œil est rouge comme l'œil du liihou ,
— si tu le
tures d'été et la troisième de fruits, — les fils de son oncle paternel ont rempli de
larmes leur kohol — à cause du grand turljan absent d'entre eux 1 — Le père des
enfants est allé au marché faire le marché , — la nuit a nuité sur lui et il s'attarde !
*J Jj s! ;1 sLJ! ^^jl
sur toi , 6 tige élancée du hêtre, — 6 chamelle avec le conducteur qui es mdade
— 149 — [53]
elle invite ses invités (aux funérailles). — N'imagine pas (jue le fossoyeur
est le fils de ton oncle paternel, — remets ton voile lorsqu'il s'approchera de
loi I — La maison était ta maison et l'enfant ton enfant : — ù dame entre les
§ III.
I
—
[54] — 150 —
<^k \— s l> >ii_A-J £ (jk a> U U
C5 «b L> JU ylj 2
es -b L; Jiï ub
^- ^
»bb V
(S-.
J — ï L> Jlî ij\y
2. (Juin gai ija rasi — Labiiklikluiro uuargîlt — (Juin gnl ya galbi — EliUir dalilijïh
— Ouin gai ija rasi — Labakhkhavoh ouaraaJi — Ouiu gai ya galbi — Ehlarl
ana ouayyah.
crO mon cœurN, mon — guide s'embrouillera en lui. — Et s'il dit : rrO ma
tête \n, — je l'encenserai et je la conjurerai ;
— s'il dit : rt mon cœur 1 -, — je
•3. Médecin de salut, entre chez lui, — dénoue le gilet et examine-lui le côté! —
I
— •
— 151 — [55]
. Ul u «J (J^
Médecin de salut entre chez , lui dedans , — dénoue le caleçon et examine le nom-
bril I — Médecin de salut, fortifie-les et les guéris. — et vois la maladie ce
qu'elle a fait d'eux I — Médecin de salut, fortifie-les et drogue-les, — et vois la
;56] — 152 —
el-gandîl.
'i
yl—'j~«-Il J^ J-*3-iJ cS^I '<^ VU-ÎI J-c * W-*
U^-S- 'I
i *iJU;j >^j îû (j^'j Jlj_5
V—^î; =^ .t—i^- "^ —h ^
'l-nbyiid — Dalchtl âala ommou biijegri oiiibijelàab — Màallcmah âala 'l-bnb bit-
La maîtresse d'école à la porte elle appelle, — elle taille un habit pour les deux
mariés et elle chante. — La maîtresse à la porte elle pleure , — elle taille un
ha])it pour les deux mariés et elle coud. — Bonnes gens , n'avez-vous pas vu Te
fant blanc — (qu'i) rentrant chez sa mère, il court et il joue ? — La maîtresse
à la poite t'appelle : — tf Apporte tes balles et prends tes coUiersi. — enfant
aux boucles d'oreilles d'un réal, — cjui t'a rendu facile à jeter aux koms? —
— 153 —
S jOs a. 4-1 a-j «jl «-^ ij»»—?^ '^^j-?? «r*-*-^ i>sJ^I (^^ji) «-IL;
er-riîijan ijn —
gharbi Iloua maâahom otiala nezel ijezgi — Mahia agdemou htou
rîd — Labis hafati oiiihalig gcdid — Naouamt êeiny li'n-uoam ma namat — Filcril
enfant aiL\ boudes d'oreiiies en argent, — qui t'a rendu fiieiie à jeter aux
champs? — Un garçon excellent enveloppé dans une enveloppe, — qui a rendu
facile au maître de le jeter dehors ? — Un garçon excellent enveloppé dans
son châle, — qui a rendu facile au maître de s'occuper de lui? — • vous tous
bergers, ô toi qui es sur la droite, — est-il avec vous ou est-il descendu pour
abreuver (le bétail)? — Que douce est son approche quand il marche me voir;
— les yeux de la gazelle m'ont regardée de l'édifice ! — mère , si tu vois
vois mes lunettes, — pleure sur lui tout le long de son absence ! — mère, si
tu vois le garçon jouant, — jette une bricpiefte pour disperser les joueurs, —
ô mère, si tu vois le garçon jouer au djérid, — habillé de colonnade et la tète
rasée de frais! — J'ai invité mon œil au sommeil, et il n'a pas dormi; — il
CA—j^l ^_A. .X. > blj AÎl^i Ij —U_i. Ci» — —— A > il ojj — à. L) (_)>_ij L)
labaii yegri — Oui'sh-sliatr lalib âadtou badri — l'a doret es-saliou ya silti — Sammi
âaJcili lamina yegoum yebhi — Ya doret es-sahou ou'ija 'm Daouîl — Sanniii âalêih
y ni invité mon œil au sommeil, il ne s'est pas couché; — il s'est rappelé l'ami
<lu cœur et il est resté ouvert ! — Et l'œil pleiu'e, et le lait coule, — et le sein
a invité ses camai'ades! — mère, il m'a enlevé celui qui noue ses mouchoirs
sous SCS épaides; — il m'a pris à égorger et da invité ses compagnons !» — "0
gras, ô mouton de brebis, — tu es cher aux yeux de ta mère, et sans v;deur poul-
ies voisins ! — gras, ô mouton de mon voisin, — tu es cher aux yeux de ta mère,
et sans valeur pour l'acheteur lu — rrO mère, l'oiseau m'a enlevé dans ses serres
— et mon père qui était assis sur le divan ne l'a pas empêché !ii — gras, l
mouton di' la maison. — on a délié ses entraves, et moi de mes yeux, j'aivuli
—
— 155 — [59]
Mal el-mesnlli el-yoam ma snlla — - Abngo inkasar oualla inUikhar Allait — Mal
el-me.mlli el-yonm ma fnini — Mallt-lo 'l-abrîg cii-iuiliar-da Oe'l-tumi — Tariff
cl-jraouamii ùbhi âalcili ouitiiouh— TiU.i àala min kan i/fgi ouitjrouh — Gouiu
xallé ija'hou salé liilouali — Ou'ahrig es-salé masiioud
fi
'l-Lliilouah — Ma-tgoum
salle ijn'bou salé ouidian — Ahrltr es-salé masnoudfi 'd-diounii — Artd al/oiiya viin-
ou s'en est-il remis à Dieu? — Pourquoi le prieur aujourd'hui n'est -il pas
venu, — quand je lui ai rempli l'aiguièi'e aujoui'd'hui expressément"? — Le
chemin des mosquées pleure sur lui et se lamente. — il pleure sur celui qui
\enail et qui allait.' — Lève-toi, prie, père de la prière douce. — l'ai-
g-uière de la prière est |)osée dans le recès : — lève-toi donc. prie, père de la
prière et des rites. — l'aiguière de la prière est placée sur le di\an I — Je m-ux
mon père, même étiré (qu'il est) dans une couffe. —
et son axis et son conseil me
suffisent! — Je veux mon père, même endormi dans son manteau, et son —
avis et son conseil à toujours! — Je veux mon père, même sommeillant dans
son manteau, — et son avis et son conseil, poin- le temps !
—
I
[60] — 156 —
l'rt slbhitou
f 'l-béil iitlnouah — Rnbit-ha âala tdaili lamma raouah — Ya stbhitou
Ji. 'l-bcit marmvjch — Rnbil-ha âala idfâh cl-mtsaïïiych — Ya sibliilou fiha hababi
bid — Gatou Mdiyah min — Ou'agoul ya falg min nnkhlnh
bilad béeid âaléik
ma — Abouy
tinhani nayem — Aaddi
el-âazîz iouâa tikouu cl-bahr ouitàalé lihom
âayem — Ya ya — Tinaggimou
rignl el-âaziz rigaloh
ouittamminou el-oualiyah
êeyaloh—
son chapelet qui pendait à la maison, — il l'a attaché à ses mains quand il
est parti ! — son chapelet qui était jeté h la maison, — il Ta attaché à ses
mains priantes. — son chapelet aux grains ])lancs — qu'il reçut en cadeau des
pays éloignés ! — Et je dis sur toi : trO hille (de hois) de palmier, — par Dieu,
tu es un homme et un maître de magnanimité !», — et je dis sur toi : ftO bille de
sycomore, — par Dieu, tu es un homme et un maître de belle mineii. — Il
— 157 — [61]
gens (lu chéri , ô mes gens , — réconfortez sa femme et considérez mon état !
— Prends-uous avec toi siu" le bout de ton bâton, — car nous sommes petits, et
nous ne pouvons pas te quitter ! — Prends-nous avec toi sur le bout de ta javeline
— cai- nous sommes jeunes, nous ne pouvons pas supporter ta séparation! —
Prenez-nous avec vous dans vos serres ! — Et c'est là mon avis , mais il vous
appartient de l'accomplir.
l. Yu mghasseloh gabl in Icbel ed-dalir — ]fnijijcl mlt'ili oiii'gol-loli el-gliéyiib kiim slialir
déih —
IV. LAMENTATION SUR UN HOMME DÉCÉDÉ.
1. toi qui le laves, avant de lui mouiller le dos, — pencbe-toi sur lui et lui dis :
crL'absence, combien de mois?-. — Toi qui le laves, avant de lui mouiller les
mains, — penche-toi sur lui et lui dis : fr L'absence, comljien de temps?-. —
[,62] _ 158 —
leur, jeune liomme N. — loi qui le laves, lave-le à l'eau parfumée, — et après
avait dit: — crLe bord de l'abaye, ouile-le tout entier!». — Passant chez le
tailleur, il lui avait recommandé : — rrLe liord de l'ahaye, ourle-le et orne-le I».
monde, et nous ne voulons plus de loi !i — Lui qui sort en hâte, ô toi qui
es présent, retiens-le: — le bonheur se trouvait dans la Hoche de son tarbou-
che ! — Lui qui sort en hâte, ô toi qui es présent, réponds-lui; — le bonlieur
jo
—g-t-^' ^'^ "^^^ — *-*-" J—^ â
3. Bab el-ganna etfiiUth ouilrndd — Ou\ibri<f cl-inesallé àtdii 'l-mnslaba ouilhalt — Bab
el-gnniiu elfatah rtiddouh — Ou'abrlff el-mesallé àala 'l-miistaba hnllouh.
— cheikh des Arabes, le Mamoui' t'a mandé — pour un procès, (pie tu termi-
neras puis tu te lèveras !
'i. Tes enfants, tes enfants, — ceux (pie tu laisses en ai-rière. — garde-les avec
soin et termine leur éducation,
n. A la fête moi aussi je viencb-ai vers eux — et je verrai (|ui leur a fait la politesse!
7. Nesma r/ifiàa teléet min el-gaâah — l'a fat serag el-îiz Jî's-saâah — Nesma rafâa
leUel min el-ghorfah — Tafat serag el-îiz fi lahdah.
7. Une Ijiise li'g-ère s'est levée du s;Jon. — elle a éteint le flamljeau Je la puissance
sur riieurel — Une brise légère s'est levée de la chambre, — elle a éteint
cun cœur bienfaisant ne retire le noyé! — Quand il tomba il dit : trO Saied,
Lamma oiiegèe ouegal tja Gnaoui — Nadrak àaUyija 'n-telêeit ana lani.
F.-
VI. BAKA ÂALA MAIÉT GHARÎB.
1. Yn min dura ouisli laUiadik ya ras — Ya ou'ad regalale oualla régal en-nas — Ya
mm dara oulsh lalihudik ya êe'in — Ya ou'ad regnlnk oualla régal el-ghéir — Ya
mm dara ouish laliliad er-ragahah — Ya ou'ad regalak oualla régal ghorabah —
1 . Oh! qui a étendu et qui l'as enterrée, ô tête? — gars, tes gens à toi ou des gens
<juelconques? — Oii! qui a étendu et qui t'as enterré, ô œil? — gars, tes gens
^ à toi ou les gens d'autrui? — Ohl qui a étendu et (jui a enterré le cou? — gars,
''' I^e saint invoqué est Sidi ou Sayedna Abderraliim el-Qenaoui, ou, conimo on prononce
dans tout le Said , el-Guénaoui.
l
[66] _ 162 —
Ifl «AeVÂ/i el-hulad ya saheh el-Lhéimah — Tallârt harunak yeddo 'l-gliartb léilah
2. Gîdom àaJa gabr el-ghanb shamânh — Teiioulo 's-.taouabfi léilél el-gotnaâh — Gt-
dom àala gabr el-gharîb srag — Tenoulo 's-souabfi léilét el-éfrag — Da gabr viin
un 'l-bagar haddoh — Da gabr el-gliarib tlli fatouh ahloli — Gabr min illi 'l-ba-
vaches ont détruit "? — C'est le tombeau de cet étranger qu'ont abandonné ses
parents. — De qui est ce tombeau que les vaches ont fouillé? — C'est le tom-
beau de cet étranger qu'ont abandonné ses gens.
l —
l_ft.^l;l y. I O^.SCil U
3. B('//i /léi/r ouilorbiù feddiin — Léih iloiiacuidnn licd/ifiiét el-ahsnu — Bêiti hébtr oui-
!). Behid es-Sttiid oiiixh Lan leua fiha — Lmnma 'iilcalalmii min arndihii — Beliid es-Snîid
Cl. DiiLlml el-Jiakhn ijerhet âalii 'n-ntibhoul — Riiouotiiili liehuhili yit jrjuirili Iti-lmout —
3. Ma maison est grande et mon tombeau est d'un feddan : — pourquoi sommes-nous
pi'édestini^s à un enlenenient |)ai' jjienfaisance? — Ma maison est grande et
."). F^es pays du Said, qu'y avions-nous à faire, — poui' (pie nous fussions prédestinés
à ses terres? — Les pays du Said, qu'avions-nous de comnuin avec eux,
pour que nous fussions prédestinés à ses limites ?
('). Le médecin est entré, il s'appuie sur la canne: — fr Va-l'en ilans ton pays. 6
éti-anger. <pie tu ne meuies!". —
(" La malagah mesure environ looo mèlres carrés de superficie.
[68] — 164 —
»v.V?^^ J^ ySj^, ^rXJl ^^
Diiklinl cl-hikîm ijorLoz. âala grîdah — Gnl cl-liiihhn ma-lesh fchalas fi da — Ga-
lon 'l-hakim fi 'z-zaouat/a gilmah — Ouimshéit âala gadami ouirakkibnah — Ga-
lou 'l-hakhn fi 'z-zaouya gilitoh — Ouimshéit âala gadami ouirakkebtoh.
pis, c'en est fait de celui-ci N. — Ils dirent : ttLe médecin qui est dans la com-
munauté, nous l'amenâmes, — et j'ai marché à pied et nous l'avons mis à
cheval 1". — Ils dirent : trLe médecin qui est dans la communauté, je l'ai amené,
— et j'ai marché à pied et je l'ai mis à cheval !i.
J ^_«o 1
fr-i-Jui .îuJjJl JU
penché? — Parce qu'elle n'a pas de fils parmi les hommes qui porte !
—
— 165 — [69]
J s-f i
— =?'y'j c5jr*i' t^jT*
I ^yjOO b I
8-fr-^ <_A.A«L^
Le monde fit ses condoléances et il s'en revint en arrière :— ctElle n'a pas
un fils, allons-nous faii'e nos condoléances sur une épouse Iv. — Le monde fit ses
condoléances et il s'en revint tête basse: — trElle n'a pas de fils, allons-nous
faire nos condoléances sur une femme?". — Attention sur elle, ô toi qui la se-
coues; — elle n'a pas de fils, prends jjai-de de la montrer toute nue. — Atten-
tion sur elle, ô toi qui la descends (dans la fosse); — elle n'a pas d'enfant,
prends garde de la Ijriitaliser.
[70J
— 16G —
I
g-f l_j—à. ^^>>s £ AK^A<*ji^ u
ouardi — khalli 'l-gtitlfali lamma tigi âandi — Yn 'mm el-giitifn giitiflek Uionhhi
— khalli 'l-galtf(ih li-cers ahhouli — la mghassella èeddi Ihaounlemha — Ahs/iii
liLoun dahsanah ouegooii iiiinha — La 'fout âala 'l-hihlind ou'agol-loli — Shânr el-lia-
liiba min el-tovah llmiiioli — Lii'fout âala 'l-lahhad ou'ahM-loh — Shàar cs-sahiijah
elles sont tombées d'elle ! — Je passerai au fossoyeur et je lui dirai : ^Les che-
veux de l'aimée, ramasse-les de la poussière^. — Je passerai au fossoyeur et
— 167 — [71
— Rcshresh
galbi harîr li-shôourek el-himli — Lamma nnouvili Lonti ebamli gouli
— Ou'ana agîb harîr nun'ldom-Iek el-lnuli — Lamma mioucili lonti cbaàati mersal
— Ou'ana ngib harîr oua'Idoiti-lek el-mergan —
tr-Ulons, qu'on m'envoie le peigne et le riiouchoir! — Mes cheveux sont pou-
dreux de m'étre couchée dans la terre. — Allons, qu'on m'envoie le peigne
et le démêloir ! — Aies cheveux sont poudi'eux de m'étre couchée dans le sé-
bakh^'^fi. — (rJe t'ai envoyé, ô mon œil, — une frange de soie pour tes
cheveux châtains !i — rrJe t'ai envoyé, ô mon cœur, — une frange de soie
f) Le sébakh est la terre nilreusc qu'on recueille dans les ruines et qui sert d'engrais.
.
[72] — 168 —
(^_
—3? i)j tJv—O-J iv-3 C_>!j.
^i =^ V ^i)wLi ^ u 5j K-x—»a l)
M(i jolt-lelc i/a sghayijéra 'Mari — Dnrah barra \jcdrab ouala yibali — Ma goll-
Oui'l-ghasla falahil âiilcya babi — Sammou âalêija kollolcom ya'hbabi — Eeini âalêiha
béin ghaouasilha — Libsit el-bahr oni'l-môt galibha — Eeini âaléhi héin ghaouasliki
— Libisli el-bahr oui'l-môt gnlbihi — Oui'l-ghasia falahil âalêya 'l-bab — Sammou
âaJèya kollolcom ya 'hhab — Oui'l-ghasia gaâadit âala 'l-loha — Ya zghayyéra tna-
khajfi-lik roha —
Ne t'ai-je pas dit : «0 petite, cache-toi, — celui qui frappe au dehors frappe
et il n'a cureN. — Ne t'ai-je pas dit: «0 petite, dissimule-toi, — celui qui frappe
tf Puisque la laveuse a ouvert pour moi ma porte, — dites le nom (de Dieu) pour
moi vous toutes, ô mes amies !" — nQue mon œU soit sur elle entre ses laveu-
ses ! — cai- elle a vêtu le fleuve et la mort l'a roidée 1 — Que mon œil soit sur
toi parmi tes laveuses ! — car tu as vêtu le fleuve et la mort te roule ! " —
«Puisque la laveuse a ouvert pour moi la porte, — dites le nom pour moi vous
toutes, ô amies !ti — tt Puisque la laveuse s'est assise sur la planche, — ô pe-
tite ,
que ton départ est prématuré ! n —
— 169 — [73]
«_3^ ,s_i,l
nsaouir ht'i/ina nitnnth — Fostaii harîr irfaîi Icommoh — Khalli el-asaouir béi/ina min-
noh — Khadouha 'r-rignl ou'ana ouarahn 'gri — Galit âaouidi ma titâab illa 'nii —
(f Quand la laveuse s'est assise à mon épaule , — elle m'a dénoué les cheveux et elle
m'a rincé la tête. — Quand la laveuse s'est assise derrière mon dos , — elle m'a
dénoué les cheveux et elle m'a rincé les boucles d'oreilles! 1 — «Tu t'étais fait une
l'obe de soie mêlée de coton, — vêtement de jeunesse dont on pavane se à la
maison ;
— tu t'étais une robe en
fait — vêtement de
soie rose dont
, la jeunesse
on se pavane chez moi. — La rohe en soie , — que
retrousse-la et plisse-la ; laisse
les bracelets soient visibles hors d'elle. — La robe en soie, relèves-en la manche;
— laisse que les bracelets soient visibles hors d'elle Ii — Les hommes l'ont prise
et derrière elle j'ai couru; — elle a dil : «Retourne, ne te fatigue pas, toi!" —
[lU] — 170 —
3. Ya àamra hiilik rahalli léish — Gouli lina snhab er-rahkl àalèish — La lirlidli ija
shèilhel el-Ôor/ifin — Ya'IH lanalci héyijnd cl-shishan — Ya oualadlia tja labis es-
cette absence sera longue !'. — combien m"a foit fie peine qu'on creusât la
3. () loi (|ui rendais la maison llorissante. pourtpioi es-tu partie? — Dis-nous (juelle est
la cause du dépari ? — Ne pars pas, ô clii'iklia des Arabes, — dont ô toi la bonne
renommée blanchissait les turbans ! — mon fils , ô toi qui vêts le pantalon ,
—
conjure ta mère et les assist<ints aussi! — Ton fils a, pour foi, déchiré ses habits,
— car lu étais le pilier de la maison et son intérieur: — ton fils a, pour toi,
1
fl
* 1 L> ^_^i!j j-^^ c:*-M-^
//rf/)i/ ouihiulllal l/citita hharbnn — llaWi hnmiiiiihn i/o/iroif àtila 'l-liltun — ft'iliit
— Ouish sahhanil; ija'ii,nii heôcidi àan veini — Ouii'na ommi ligoUi marhnbn béih —
Oualla gemnà'nh âiindinn Ji'l-bcit — Gltnddil ànlci/ti l.afijcl mnouagiiik — khiiriib
béiùh min dotai gnowirinil; — Eeini âalèiha béin habnijebhn — Libsil el-bahr oui'l-
moag galibha.
Elle s'en est allée et eUe a laissé sa maison en ruines, — si bien que ses pigeons
sautent sur les murs. — Eilie s'en est allée et elle a laissé sa maison déserte,
— comme si c'était une okelle flont le patron est absent. — Son fils est entré
ma mère, toi qui veux mon bien, — qui est celui qui t'a établie, ô ma mère,
mon œil ?
loin de — Et moi, ma nièi-e, lu me disais : irSois le bienvenu, loi —
et toute ta société, chez nous, dans la maison!". — Il m'est dur qu'on ail len-
versé tes cuveaux — et que ta maison soit ruinée, sans qu'il en soit autant de
tes voisines! — Mon oeil s'afllige d'elle entre ses amies. — car elle a velu le
J A b (JCJi^ <>* \j *w
i. Saf/( el-ghazal min fèin ija sai/ijnd — Sidtaha min fèin ouisragha oiwggnd — Goaz
el-sahii/eh f'I-mordii shnouinli — } id/iouar mislahafi'l-hnrim ma higisli — Ism Alla
siu" toi et elles t'ont déshabillée. — tr La laveuse est entrée pour moi bien tôt!
— Nommez Dieu sur moi, vous tous mes parents ! ' — Elle s'en est allée disant :
tr Prenez soin de mon fds !-. — Ton fils est chez nous, il n'y a d'absent que toi !
CHAPITRE III.
petit recueil qui suit : les unes présentent un thème unique, thème
damour, thème de religion, thème de satire, qui se développe d'une façon
à peu près suivie; les autres ne sont qu'un amas de phrases rythmées.
— 173 — [77]
jamais bien fixes. Une partie des éléments qui entrent dans chacune
d'elles revient à peu près constamment, mais dans un ordre qui varie
d'individu à individu , et il arrive souvent que l'ouvrier, se sentant en veine
d'inspiration, improvise un distique sur un petit fait ou sur une sensation
du moment : si l'impromptu plaît à ses camarades, il le répète, il le dé-
veloppe en un ou deux couplets, et c'est une matière nouvelle qui s'ajoute
tourneurs de sakiéh, les laboureurs, les chameliers, les àniers, tous les
gens qui travaillent en plein air ont leur répertoire ainsi composé qui se
transmet par routine débouche en bouche, s'enrichissant parfois et parfois
plupart. C'est le cas pour ceux des enfants qui portent les couiïes : ils ont
deux ou trois formules à peu près fixes, telles que le cjr>-*^ ^' Li^io
bashétna abou gahéin t^ Notre pacha a deux po'cbes » et le «*-**sJi o*.*" Ui.io
hashélna tahl esh-sliamsiéh « Notre pacha est sous l'ombrelle » qu'ils entonnent
régulièrement depuis trente-quatre ans, chaque fois que je parais sur les
•781 — 17/i —
vers à vers, phrase à phrase : sa voix isolée ouvre et clôt toujours les mou-
vements, mais entre deux elle dialogue avec celle de ses hommes. Les
chansons que voici ont été notées à Dendérah, sans transcription euro-
péenne, par les soins de M. Baraize, mais j'en ai entendu la plupart à
Louxor et à Gournah.
les !
Le —
CiiûEiR. toi qui as douze perles! Aj^jI yi.A ^\ _>il L)
i>J-\,^
mence) perdue!
II. LA FILLE
ses, ô lilandie.
III. LE CONFISEUR.
f jE — Le
Coryphke. confiseur, le conliseiii-,
Le Choeur. — Le confiseur!
Le Coryphée. — Le ptre
confiseur et le
aux douceurs.
Le Choeur. — Le confiseur !
Le Coryphée. — une
il a pris pnign/'e (île
m'a donné;
Ijonljons) et il
Le Choeur. — Le confiseur!
Le Choeur. — Le confiseur!
Le Coryphée. — une
il a Lufflesse et il
pour moi!
l'engraisse
Le Chckur. — Le confiseur!
santé,
Le — Le
Cn(«;uR. confiseur!
Le Coryphée. — Trémousse-toi dans tes co- aM! Liol iiJJili>o ^^va.i>o — ^/Jili
V. CEREIWONIE
jjV) ("j-XiL» jLàÂ^I *
POUR L'ARRIVÉE D'UN VISITEUR.
Le Chœur. — Il l'a aimé, il l'a aimé, **j». ^l; *-(-^ *-!-=^ — s^— Il
— 177 [81
poche de son
à la gilet.
Le Chcelr. — aimé,
Il l'a aimé, il l'a *xa. ^L X«.a. «j.^ — i»— l'
aimél
ô toi qu'il a
Le Coryphée. — Et il Prenez, ô
a dit : tr
travailleurs,
Le Choeur. — aimé,
Il l'a aimé, il l'a &A^ ^L. «-sa. Axa. — i>j-i,\
ô aimél
toi (ju'il a
Le Choeur. — Il aimé,
l'a aimé, il l'a Xi^ ^L *j^ Axa. — i—
ô toi aimé!
([u'il a
Le Coryphée. — un grand
C'est est direc-
teur celui aimé (|u"il a ;
Le CncEiJR. — Il aimé,
l'a aimé, il l'a «xa. i^L Axa. Axa. — :>j-],\
ô aimé!
toi qu'il a
Le CnoEiR. — aimé,
Il l'a aimé, il l'a Axa. ^L Axa. Axa. ij_i!
f) toi qu'il a aimé !
Le Coryphée. — 11 de dieu
n'y a (pie
Dieu !
Le Choeur. — Il de dieu
n'v a (pie
Dieu!
Le Coryphée. — Dieu
insouciant, est
unique!
Le Choeur. — Il de dieu que
n'y a AMI i)l *1! i) — ij_J.i
Dieu!
Le Coryphée. — Le de madéliut parole
de mon
et discours (c'est) :
Dieulr."
Le Coryphée. — Avant que temps ne le
niechange,
Le Chœur. — Il de dieu
n'v a (pie M\ i)! *1! il — i>j-X\
Dieu!
Le Gorvphée. — il de dieu
n'y a (pie
gneur,
Annales du Service, igi*^.
I
[82] 178
Le Coryphée
Le Chœur.
Ia: Coryphée,
Le Chœur.
Le Coryphée
\jE Chœur.
Le Coryphée,
Le Chœur.
Le Coryphée,
Le Chœur.
Le Coryphée.
Le Chœur.
Le (^iORYPHÉE.
Le Chœur.
\jE Coryphée.
Le Chœur.
Le Coryphée.
Le Chœur. -
.
179 — [83]
Le Choeur. - — Il n'v
"
a (le flieu (|ne M\ i)i *3! i) — i^l
Dieiil
Le Coryphée. — Lors elle dit : k Par
ma vie ù moi et par ma
harlie, demain matin vien-
di'a KliadraN.
Le Choeur. — de Il n'y a dieu ([ue M\ il! *!1 y — :>jJ,\
Dieu!
Le Coryphée. — Le matin matina et l'astre ^il oi-Sj-XJIj ^L^^iaJ! 4A.>a — i^iJïl'
se leva, et le chemin la
gent.
I
[8/.] — 180 -
matelot est un pauvre ijXi J^îj
homme 1 r,
Le Coryphée. — La fiile dit : irO vieille, i ^_^-*^ 3->^ ^ *i^' '^^ — t^*t'
laisse-moi en de ma ])aix,
Dieu!
Le Coryphée. — Elle (la vieille) dit : ^Ne Jj^ tjy-? k crl^^^ ^ <^b — jul!
me biànie pas, ma (lUe;
ceux-là sont des fidèles aMI J>>«J I
^ jm*-»-;
du Prophète de Dieu i !
d'émirs, b^^
Dieu!
Le CoRVPiuîE. — les filles rivalisaient avec ^j^'j c^^' L^ cuUJ! — ^J^^
;S
les étoiles et la demoiselle
noble rivalisait avec la S^ *j.jUï
lune.
Dieu!
LeCorvphée. — Les filles visitèrent et sor- .^j^ i^lui] — ,J^^
^j-'^^J .yf-j-'^i
tirent (du bateau) et Kha-
dra resta pour ce que Dieu M\ SajI t^i^-M
lui réservait.
de
noltes fer :
ils la laissèrent.
,
.
— 181 — [85]
Dieu! '
Le Coryphée. — Nous avons notre quitté Swà^ l*^^; ^y*^ rj*" — ,<^'
pays et nous avons em-
mené Khadra !
-
noirs
Le Choeir. — Bamba, aux veux ô toi ^ytsy>i* b — i»—
r»' L> Xjjjc, l'
noirs !
noirs :
nou-s !
[86] — 182
liE —U
(JiioEir,. Banilia, Il loi aux yeu\
noirs !
VIII. IlENCONTRE
XiOA^ Xbliu A
DE L'AMI ET DE L'AMIE.
Le Coryphée. — Le repas est servi au lo- S^gJ"-"^ V^^* '^^^^^ î (X^' — cS^^
gis , et le café est sucré au
sucre candi !
IX. LA CHEMISE
DE LA JEUNE FILLE.
Le —
CiHOEun. Prie le Pro[plièle, prie!
F/ECoRVPHËE. — ô musulman
Prie , . prie I
Le Ghoelr. — Prophète,
Prie le priel
Le — Heureux
Coryi'hëe. (pii est allé, et
Le —
(iiiOEiR. Prie ie Prophète, prie!
Le Choeur. — Prophète
Prie le , prie !
Le Choeir. — Prophète,
Prie le prie!
Le Chiielr. —A m'ont
l'aiguade elles
j'enconiré!
Le Coryphée. — mes ou-
Liles ont piis
m en vais
is!! ziy:
Le Choecr. —A l'aiguade elles m'ont ùj^^ ^)^J^^ (J^ — ^j-X^
rencontré !
rencontré !
Le Coryphée. — ma
J'ai dit à mère :
^jj_^ ^H oJji — ^^iJtii
Marie-moi,
rr
Le Coryphée. — une rr (avec) fille blan- |_^jyoiXxj ÎUJ iUiAj caàj — (^Jw
che, sinon tu me perdras!-.
coulé !
Le Coryphée. — quand il est entré vers *11j^ (J^ J^^ '^ — i^l'
ses petits !
CE N'EST PAS
XIII. I«01,
3^
^j^ ^
^ aU
ci^
fl^
OH! CE N'EST PAS MOI!
pas moi.
— 185 — [89]
pas moi
n'est !
pas dit.
Le Coryphée. — Cournali.
et c'est AiJiJl. — /Àxi'
Le Choeir. — pays le d'El-llassani. jL-^ vXX? — i»— l'
S II.
la chadouf et la sakiéh.
milieu de lacjuelle joue en guise de levier ime autre pièce de bois longue
délou. L'ouvrier pèse de son poids sur la tige , dont le nom s'étend à la
ainsi dans l'eau qui le remplit, le contrepoids l'enlève et son contenu est
déversé dans une rigole qui l'emmène à distance. Chaque cliadouf exige deuv
hommes pour marcher régulièrement pendant une journée entière, du
lever au coucher du soleil; ils se relèvent de deux en deux heures, et
tandis que l'un d'eux manie la machine, l'autre dirige le courant dans
les rigoles, et mesure à chacjue portion arrosée la quantité qui lui est
due. Ils sont payés soit en argent à la journée, soit en nature, recevant
à la récolte une quantité déterminée du produit de la culture, soit plus
descente du seau, presque sans effort à la remontée, mais ils sont nus sauf
sur le corps une bonne part de l'eau qui devrait tomber dans la rigole :
qu'à rvthmer leurs allures, mais l'on comprend qu'ils s'y plaignent de la i
en une roue horizontale garnie d'alluchons, dont l'arbre vertical repose au-
dessus du sol sur des pièces de bois juxtaposées qui forment une sorte
autre roue, verticale cette fois, dont l'axe passe au-dessous du niveau du
sol et porte à son extrémité libre une dernière roue plus grande, autour
— 187 — [91]
de laqueilr roiilo une ('clirllc di' rordc dans les degrés di- la(|uclle sont,
chaque tour les pots plongent dans l'eau qu'ils lèvent et qu'ils déversent
dans un auget latéral d'où elle se répand dans les champs. Les bœufs et les
buffles sont relayés toutes les trois heures et ils peinent, mais leur guide,
de pots pourris. Les distiques ont chacun leur sens complet qui les rend
indépendants de ceux qui les précèdent ou qui les suivent. Parfois pour-
tant il arrive que trois ou quatre d'entre eux ont été empruntés d'allilée
"' Le scribe qui a recueilli cette prière m'a houb ou hob ya hob ,
qui correspond à notre
donné en marge quelques gloses explicatives. houp! houp là : il est parfois au duel yn hd-
Je les reproduis en notes. héin «ô deux fois hôb.'-. Chaque versiculel a
'*' Glose : poJI tJ jjLJI rl'ouvrier verse ordinairement deux rimes, l'une à la césure,
(_)^ L; cj^A
(_>_^ b (_>yâ
cji^A b (_>^
cjjiÈ b yo_^
(_;_^â b <-'_^
c^^^ b c^kjû
Younès est captif chez dame aux longs cheveux! — Hôbéîn ya hôb!
la
''1 Le bots du menuisier est ici la perche à-dire, qu'il l'a arraché de moi-', qu'il ma
sur laquelle l'ouvrier lire pour manier la contraint à le fréquenter.
cliadouf; ce bois lui est injuste, en d'autres ''' C'est bien du Pharaon de l'Exode qu'il
termes, le maltraite en lui fatiguant les mains s'agit ici : l'ouvrier attribue à ce personnage,
tjjriS b t^yû
^ ^3y J^ tjb^AS
C'est une affliction pour moi que de me séparer des gens de mon quartier ! — ffôb
y a hôb!
Girgéh et Abnoub, pays du bien-aimé. — Hôb ya hôb!
Pourquoi fanée, ô feuille de basilic? — Hôb ya hôb!
[94] — 190 —
La cause de mon malheur c'est mon seau, celui-ià que j'ai. — HôJ) ija hôh!
Le Iteau est aiTiv(!' un enfant sous l'aisselle. — Hôh ija hôb!
toi, femme au manteau de lamentalinn''', de devant moi va-t'en. — Uôhéhi
ya hôb!
Il est allé vers l'Occident Soliman cherclier le dizième du — Hôb yn hôb!
fisc.
sakiéli, touine à droite et à gaudie — et arrose les raisins, les pèches et les gre-
Sauve la (vache) rouge du couteau. — elle (jui fait vivre le pauvre et le besogneuxi
— Ya loulha ya louèli!
feuille de basilic, pourcpioi fanée! — Les veux sont noirs et les cils sont iiaissés I
— Ya louèli ya louèli!
"' Glose : Si^Aj. i^\ s>^ "sy c'est-à-dire, '*' Comme au chant de la chadouf, chaque
noim; le vêtement de deuil , le manteau que verset a deux rimes, l'une à la césure. Tau-
les femmes portent pendant les lamentations Ire à la finale,
funèbres.
— 191 — [95]
joy L> Jo_^ Jlrr 5V viU^L t> v^l JUj JJU ;yJ*! Jlï (j-UI
J^y L> Jjji s-ls. SCS? i^ (jàjo! ^ja^i' ^^il tS^Ui! J^ yjyi
Mon maiti-e est cruel, il n'a pas eu pitié de moi : — il m'a chargé de cliarges qu'on
ne peut supporter. — Loui'li y a louêli!
La couveiture dit au bœuf' : n Qu'est-ce que cela te fait et qu'est-ce que cela me fait !
— tire sur Ion épaule sans charge !'. — Louêli tja louêli!
Le beau est au gué, — vêtu d'une chemise blanche et h la main un bracelet d'ivoire.
— Louêli ya louêli!
Ohl combien de fois t'ai-je pleuré, ô mon amant. — comme a pleuré l'aveugle sur
le chemin 1 — Louêli ya louêli !
Mes amis, du jour qu'ils m'ont quitté, — m'ont laissé la maison vide et je soupire
Elle a roucoulé la tourterelle et ils ont plané les oiseaux — au-dessus des chrétiens
qui habitent dans le couvent. — Louêli ya louêli I
La prière à Alohammad chasse le démon: — elle chasse l'inCdèle qui a peu de reli-
gion 1
— Louêli ya louêli !
''' La couverture qu'on met sous le bâl pour empêcher celui-ci de blesser la bêle.
,
[96] — 192 —
Jo_jJ L) (Jj_jJ tJ_jL*i!^ ij4aJl l>i^ L^S' (-r*;?W! 'r*-*^ (JV^!' ^^ (J^^^
(Jj_jJ L>
|_Jj_j-!
t_>_jj:xil_j iXfij'i Jj H vx*o vlJ^'j <-'^' T+*^ ^-s^ '-'3 y
(Jj_jJ b Jo_yJ Cr^'j; *^ O^^' ci>UJ! jfiaA cy^fls til^laft ^Ikft b (O* b
conduites (de — ya
nos pleurs) ! Loucii louêli !
N'imagine pas que la lieauté est dans la blancheur; — elle est dans le caractère
fille, ô blanche, lève-toi, jouons; — la rue est vide et les gens sont partis vers
l'Occident. — Louêli ya louêli!
Et par la vie de mon père ! je ne monte sur le lit — que tu ne m'aies apporté le
oncle, ô pai'fumeur, ton parfum s'exhale; — le parfum des filles blanches il réjouit
''' Le commutateur, — j'emploie celte ex- tire la chadouf lui ordonne d'opérer le chan-
pression faute de mieux — esl l'ouvrier qui, gement avant le temps voulu, car la vache
au moment voulu change , la marche de l'eau rouge qui tourne la sakiéh est plus agile que
et, fermant et ouvrant les rigoles, la dirige sur les autres et, tournant vile, elle envoie dans
telle ou telle pièce de terre. Ici, l'ouvrier qui les rigoles une quantité d'eau plus abondante.
— 193 — [97]
(Jo_jJ L> ^JJ_>J ij"^ S-^'^J S'^W*^ tî*^^ (^^ S-^'î-^ h c£^ff^ (J"**" ^
Jo_^ L> (Jj_>J ^'^^ *"^^*-*^J CJ>*^ t5>?' '7'''^^tS^' '-ÀiH cs* J^ (^y*
La fille du monsieur a une ceinture de cuir; — elle est triste à cause de son père bon
La fille est blanche et sa joue biilie; — après le cré[)uscuie, elle se lappelle les dou-
leurs ! — Louêli ya louêli !
Aiiéh dit : rrLa patience est bonne, ô filles, — la patience est (bire et pleurei' est un
mal ! 1 — Louêli ya louêli !
Ton fils courra aux champs rappoiter, — rapporter ties biens des ennemis ! —
Louêli ya louêli !
Qui dit (pie mon oncle paternel est comme mon père, il ment! — Mon père est
El par la vie de mon père! le failde ne sera pas séparé de moi. — quand même on
me corromprait avec de l'or! — Louêli ya louêli !
Us ont tiré le faix (du chameau) et ils ont chargé la nuit, — jiour palier vers) des
villes inabordables par la force! — Louêli ya louêli!
Des malheurs ils m'ont laissé ma pail; — ils ont choisi les moindics et ils nrciiil
S III.
— Katahou — Ou'nna
Sidi — min — Makran
éish bîcii —
Gttrlii el-inaiya âalêiya
— Garh — Aayan ya
el-giad — Garhi min'oulad— Makran el-maiya âalêiya.
1. Ma plaie de par — me
l'eau mal! — fait gens, — du
bien C'est écrit, ô pied
jusqu'à — mon seigneur
la tête; — qu'y — Ma de
l'a écrit, et puis-je? plaie par
l'eau— me faitmail — Va-t'en,
bien — ma ô barbier, car c'est plaie qui
l'eau— me faitmail —
bien m'a — deux
L'adversité en cautérisé cautères
placed'un — (de
: la) honnêtes gens —
blessure des malade, je suis ô enfantsl
— Ma de par
plaie — me bien mal
l'eau fait I
— —
— 195 — [99]
fj
^ili (j^-» ^ *
^'i is^'
i^\i
j
malade, — Moi
enfants! médecin, —
a danger
j'espère, ô guérir!» éviter le et
— Le médecin — m'a
des blessures — malade,
laissé et s'en est allé : je suis
l
1001 — 196
— chevelure blonde
——
Ta chevelure pendant long de ton
se déploie le corps; ta est
(coideur de dont
cheval) de Basse-Egypte — La
la teinte estdes hon- I blessure
nêtesgens m'a rendu malade, — de qui cheveux ô enfants ! sur toi les sont déliés
lesépaules — par Dieu, ,
— jeune
je suis blessé ô
, ô blanclies et belles ! fille ,
blanche, blancheur
ta limpide; — mon émerveillement, seulement
est tu es
ô enfants!— — jeunesse
blanches, ô belles, — Ta ô votre s'en est allée! fille,
Diab — , amis —
a injuiié les absent — ; Khalifa est — et il a sauté l'oubliette ;
—
Younis ya 'libab (Juishaiii el-haoua dab — ) — ounis ya 'miiiii
gabou Oiiiimn III
— mahgour — Aand om
Younis slioôour — — Ouishabih
la honan Shabib ed-dib
— Gasiak ya ga: — Bishabibih gazai — Salamah — Goddam —
yidil il-bil
Hagar —
es-saouan Taitt el-liadili lan — Ouimin :Mr — Sammouh ez-zéin isméin
— Aala —
'l-mnouarid Ouikhilli ouarid — GadamaJ: ya 'hmed — Ouilahiou
'l-ramli gmed -— Younis ya bid — Fi — lamina ihad —
'l-gharb bceid Aaiiir
et qui visiteBeau
le Prophète) — on
(le de deux noms! — Aux l'appelle
— ne
lorsqu'il hai-naclia (ses bêtes), pereonne. — Les
il consultade buissons
5. (janaijeii — Kliairabha
el-gharb — Sabra — el-âabd tja 'bou-Zéid Kalalouhji 's-Sàaià
— — Khavvabha cz-:arboun — Ya garn
Ganaijen ouikroum — el-fil Fi'l-g
— la
tilchil — la bahr
' — Farâaouu
bou-sni/ai/îl — Ouimishi en-Nil banal; oui-
— Farâaoun
khallak — Ouihamallou i/a lâaîii limîn.
5. Les de
jardins — l'Ouest ,— Sabra ô Abou-Zéid, — on
l'esclave les a ruinés ! , l'a tué
au —
Said! —
Jardins et vignobles, — le rebelle les a ruinés! ivoire de
— comme
l'éléphant, au — père des
tu sieds —ôchai'mant! courants, fleuve
du Nil— Pharaon
''', — t'a —
bâti puis il est paj'li et il t'a laissé; Phai'aon, ô
maudit, — qui abandonné?
à l'as-fu
'''
Le seau est supposé ici fabriqué en laquelle l'homrae qui tire la chadouf se tient
peau de gazelle. debout.
'' Le daouass ,j-\)^ , la banquelle, sur "' C'est la chadouf qui est ainsi appelée.
I
199
JL ly ^
^--
y^^V
? i
;L^i;,
-4ici—^j — —]%tX
I À -s /A_
6. — Binav el-ouogonà —
Tamalli ya ôouà — Kobar ouisghar — OuallahBaléit en-nas
clé — Min
ouiléid havban — Ouallah min
soghar shagian — Min
el-àoud el-âoud el-
B — Ya ghorab
haiyî — Ouaddail-hom — Magroun tomr — Fi
el-béin ouéin blad
héîn —
Toujours ô chadouf,
,
— au fcu de Texislence — tu as tourmenté les gens,
et petits. — Pai- Dieu , eelui-ià est petit enfant — cpii s'enfuit de la chadouf :
I
1
[104] — 200 —
,\i l_^_.^L
,L_4_x_!l V—53
cj-^3 ^ 2:v-
j-^L?^-
s:^-
.,\.~iS !l J,
r 1 a i^c
!^^_Ll
r>-
zéiii — Min — —
r'nnsh el-èeiii — Gidaàak ya sager
Mmjijet ilaloui Telik tidoui
— Shabbaâani — Harag — Fi
gacler — ashouf — Mi-
Àftiiier hilad Iianim Klialii
—
hal el-lofouf Shammah — Aala 'l-!mnmak —
Tibki Lahyah — Aala TihI.i
par paupière de
la — L'eau de mon seau — montée en
l'œil. — est bruissant.
Tunis. — juré
Il a — le coui-tier pas — La
qu'il n'accepterait le capital. l)les-
—
lui plaît pas.
— >
p — 201 — [105]
Jlj =llu^L
èj— —« f
Jl >i ij
Toi donl les yeux sdiil ensoinmeillés, — lu :is loiii-nienfé le monde. — La ché-
chia tlu (heur d'eau — a veidi, ô gens! — Il est monte au Said — pour se
procurei- des eschnes. — La hlessurc gangrenée — jamais elle ne se cica-
trise. — lis m'ont insulté d'insulte, — sans cause!
li^ * 7 V* —— *= »l i— Mj Sj—»
3 7
;j ^ ^ *• s^^ i^> ^j i-
tlT:
h iJ *
4 *— ' f;J>''^
douf — et ils m'ont dit : it Travaille !-. — Sur penche. — avec mon
elle je nie
liras droit. — ,Ie plante pour toi — canne de (îammik. — J'aime cha-
la la
(louf double, — pour arroser les bananes. — Amir, 6 Zéid, — mai'ché deux a
intime. —
<>) Le bois de la cbadouf.
^106] — 202
r^^J-
3 ^. Sj-
(J^
k 3j
r-
}'rt /o/rt mi'l-loam — Lam Loiil agdar agorrah yoam — Ya ginaiiil el-ôoud —
Tamhit béyyoud — Taouah taouah ouilial — Foag esh-shammal — l'a èeiiab
ya noam — — Alchdar
Aalciiia 'l-yoam — Faououalni — Ouallah ma
àasali alili
Ah! reproches, —
n'élaient les ne pourrais pas un
je — le tirer jour.
jardin de chadouf, —
la poussé du maïs pour
lu as — seau), récolle! Jette (le
jette apporte
et — au-dessus des remous! —
(l'eau) du — raisin raisin,
^b il, U
'i ^;;
Ya ou'ad ya âagban — ma — la
Àa'l-ôoud — la àayeg
dal léir el-ballas bi'l-
Mashi liai —
shôoouroh ya — Tayyar fhi — Haououin ya Rab —
k'ohiil; 'khèyli i
Aala yeshrab —
'l-ôoud Diab — Zarad
Melboiis ouilbab.
J.^yL:S. Lry-J *Ai._jHi yLiàAa. ,5jl^ >>v_vAJ ^^ jgij^ lS)i^ aL*J L«i b 1
1. la sagya douri ouiionhshi min hceid — Ouizgi hid<in rlmolouhhyêli ouihod el-gaii-
—
zabîl Islàagibit nax ol-behaira oiiis-Sàaîd — Aala 'l-oualad da'lli baiia loh beil
ouihod el-kosbara —
1. sakiéh, tourne et arrose au loin, — et irrigue les parterres de niéloukhiéh et
— 204 —
Ouixlmigihil lias cl-beliaira oiikhuidavah — AaJa 'l-oualad <la'lli bana loli mandaïah
— \a sagya ya'm darah — Oiiamdom âalcilà 'l-âadamh — Oui'l-èegl gai daoui-
—
iviini —
Li'z-zèin lahil el-èeyouni Ouin gai ceffesh ma tedoiiarouni — OmîV-
khou àaUyi 'l-selam.
qui s'est bâti un salon. — sakiéli, ô toi qui tournes, — ont passé sur elles
loi les vierges, — et le veau a dit : tt Faites -moi tourner — pour beau qui le
ex-sabr ija banali — Es-.sahi- gasi oiii'l-bol.a shamali — Aala saouagiLoiii ligaâalouiii
mes filles! — La patience est dure et les pleurs sont joie pour l'ennemi iii. —
A vos sakiés me prenez-vous pour un esclave noir? — Il n'y a de noir que le
noir de l'honneiu'. —
— 205 — [109]
J-^i
ly\ »,»_rww.. a)w!>-«-" y-^
^liX-o L) >LLa_Jl) I
(j
1 (_>.— ôl
Mahlak àaUiya el-yom ya saouagi — Ihna gauiialiir oui'l-bnial àayabî — Laou Lan
damàa el-tevi yegîb el-ghéybi — Konna maU'na et-torg oui'l-masarbi — Himl el-
tabbala ya inadahi — Chtililclab biséir el-haoun fadnhi — Alidt ouarah ya bagar el-
mlkahkal el-êeînéin ouimashi déybi — Idrab Jalia bi'l-tar ya madah'i — Malet liazina
ouitalba al-afrahi —
Doucement poui- moi aujourd'hui, ù homme de la sakiéh ! — Nous sommes des
joyaux et la fausseté est vice. — Si les larmes des yeux ramenaient les absents,
gent et son attache de fer. — Oh! qui a \u la merveille des merveilles'? — Elle
aie kohol naturel aux yeux, et elle marche en se dandinant. — Bats poui- elle
le tambour, ô chanteur ! — Elle est morte triste, elle qui demandait la joie. —
[110] — 206 —
Elle priait pour le faible qu'il (Dieu) ne lui donnât pas d'enfants ! — Elle est morte
triste et le cœur plein d'ennuis. — Pourquoi m'insullez-vous par votre richesse?
— Le Seigneur peut m'enricliir et améliorer ma condition ! — Pourquoi m'in-
sidtez-vous pour la petitesse de mon bien ? — Ce bien-là il s'évanouit sans les
hommes. — Mes amis ces puissants, le jour qu'ils m'ont déserté, — ont ils
fermé sur moi la porte, et ils m'ont retenu ! — Mes camarades anciens du jour ,
qu'ils m'ont oublié, — ils ont vidé pour moi la maison el il me tarde de les voir!
(J
—jb JJ U — ij' af^-J' \i^i h 3
(J-_>i>> » Il
J--»-^ ^ > c (*—"-'
3. Ya ouarag 'l-nlian ma Ink dabli — Oui'l-êein soda oiii'l-haouagib sabli — Damàa êe'tn't
sourcils sont longs, — les larmes de mon œil ont trempé mon mouchoir, — pour
un jeune homme qui semble le chandelier (par son éclat). —
— 207 — [111]
âammi — La'khod 'l-kibira illi ùshil li hammi — Binl el-hhaouaga milhnzzima bi's-
— Àala ahouha
séiri da'l-i>,nlih e:-zêinî —
toi qui as brodé le manteau jusqu'au bout de la queue, —ô loi tjui interdis au
célibataire le sommeil de la nuit! — La tendresse de ma mère il n'y a pas de ten-
dresse qui l'éffale, — il n'y a ni tante paternelle qui l'ég-ale ni tante maternelle.
— Il n'y a d'Arabes que les Arabes de Bagiai, — qui ne mangent ni les pourii-
sir parmi les filles de mon oncle paternel, — je prendi'ai la petite parce qu'elle
vaut mieux pour moi ! — S'ils me donnent à choisir parmi les filles de mon
oncle paternel, — je prendiai la grande parce qu'elle m'enlève ma peine! —
La fille du monsieur qui a une ceinture de cuir, — (elle est triste) pour son
père, celui qui est gracieux. —
112] — 208 —
téirah ouafir lifogi — Laiizil luda 'l-hibbaiii ounbil sliogi — la sagiah douri yeiiiin
babils de deuil, ô mes amis! — Oli! ([uelle joie pour moi quand j'irai cliez
arrose les pécbers et les grenadiers! — sakiéb, tes jardins sont comme les
balliers; — tes grenades sont sures et les raisins on ne peut les goûter! —
A'a-fen dans Ion pays , ô étranger, — va-l'en dans ton pays et invite les bôles !
— Les filles d'Alia jouent la gillaoui (sorte de jeu): — il est blessé mon cœur,
et d'où m'amènerai-je qui v lemédie? —
— 209 — [113]
Ouasséit àaléiya mîn tja'bn ouahli — Otiasséit âaléik el-Utal âaouad 'l-oualdi.
Qui m'as-tu donné pour tuteur, 6 fils de mon frère? — Je t'ai donné pour
tuteur ton oncle maternel , à défaut de ton père.
JU i)lj 5 Sj ?i c> ? l^
Oui'l-bit galet ma'IJiod ella eliiéini — Oiialied linoam ed-daha ouiouahed liitoam el-
léili — la bit aboulà haij ouilla mali — ïa bit abouhi gliaijeb loli zamaiii —
—
Sallem àala'l-hibbaii ya'lli meâadili salam Siillem nala'l-hibban el-ouiddi —
— Oui'd-dng
Oui'l-knlf 'l-alîhdar baksibou gilbaiii 'l-ahlidar fi 's-sabèija yibani —
Kliayef ya ya
àaléih — Klinyef
zcin 'bou 'l-féyhi âaléik mi'l-loam oui'i-fadéylii —
Béiiel-gamal ha ya âam ya — el-gamal khalaoïii Béii ouitlallab el-gahaoui —
Et la iille n'en prendrai que deux, —
a dit : trie pour sommeil de l'un le la
Et mauvaise herbe
la prenais pour de
verte je la— tatouage la gesse; et le vert
sur jeunes
les — Je
filles il pour
parait! beau, 6 père aux
crains toi, ô le par-
fums, — pour
je crains blâme scandale — Vends
toi le chameau, et le I le ô
oncle,6 doux — Vends chameau
sucie! aux le— et va-l'en cafés!
l
\nii] — 210
.^U^^ 1!
j— wj S\ ^ JJb
^i!_^! (^-^\^ \^i.\j-l,\ U_fr-4
U,c^->_i b
Ma dnharousli el-àahd ouisidou ghétjhi — Raoualt ijegîb mal el-èeda nahcibt — Ish iia>
zil il-Masvi bilad cr-rifi — Doal nazzalouh ommal Imouaija lif — Va Masr ya béida
Ne grondez pas l'esclave quand son maître est absent, — et qu'il est allé con-
quérir le liien des ennemis pour butin! — Qui fit descendre le Cairote aux
villages de la campagne? — Celles qui l'ont fait descendre, ce sont les petites
bâtie? — Celui qui l'a bâtie a étendu les assises. — Nous sommes allés nous
marier et nous n'avons pas trouvé d'épouses; — nous avons trouvé les coiffeu-
ses qui remplissaient la vallée ! — fille , ô Alla ne, viens-tu pas t'enquérir? —
heureux qui sème le bien, car il le récoltera. — ma joie quand il viendri
uj-a-^ irj =^
c'
^ * — =?^'-* ^
coquette, 6 toi qui as une clochette qui tinte, — ton enfant est derrière toi
dans le train. — J'ai patienté, 6 Seigneur, mais la patience ne m'est pas venue;
— au milieu des jeunes filles , creusez-moi une fosse d'un mètre. — Apporte
l'encrier, ô esclave, ô homme du Saîd, — apporte l'encrier et la plume neuve.
CHANSONS DE CHAMELIERS
RECUEILLIES À DENDÉRAH.
seconde est une chanson de Bédouin, et elle n'a point de refrain. Elles
Jl ^ 1 Ui r
I. CHANSON DE CHAMELIER.
Par la vie de mon père, je ne prendrai pas le chamelier; — il aime les Hlles
Elle a regardé, la blanche, par la Incarne, — et elle dit : rrAIon ami a tardé: il n'est
pas venu vers moi !b. — Eess yadak (Attention à tes pattes!).
C La glose J^, ajoutée ici par le scribe, au chameau. Les mêmes termes sont em-
indique qu'en prononçant cette exclamation ployés par les àniers pour leurs baudets,
et celles qui suiveul, le chamelier s'adresse
[116] _ 212 —
0.:^. ^Uail |«Vsl_5 liliSb ^jy y>xJ! t_Oj^ Ij ii)i5b ^j>
Jai. (oLyJ! oiXi. (JJi ,_^S (ioi ci>U J^3! (_^S tJ*»*V^ ^ (i3>*
Ij
Va dans ton pays, 6 étranger, — va dans ton pays et invite les hôtes. — Hetl (Cou-
rage I).
Allonge ton pas , ô (chamelle) à la clochette sonore ;
— allonge ton pas , tu te rap-
mon œil ! ne pleure pas sur celui rpii est mort : — pleure sur celui qui n'a laissé
L'amoureux et l'amoureuse sont dans un réduit: — ils jouent et leur lampe est vide.
Je les ai conduits (les chameaux) aux puits et aux ruisseaux, — je les ai conduits, ô
''' Le scribe ajoute ici ,l.^i)| -les rlvièresn en glose de -.^Va trruisseau;'.
— 213 — [117]
j»c j^\ i>jS i)!^ j"^ ^t> t5>^ ^bi c;*^' '*^ Q-*
^j; ^i^ yLçSCî! Jft j^ oiUI I^Jt^l ^LX^ !^! U i^ (> oO^i b!
Qui est celiii-là qui derrière nous court? — L'édmr qui éelaii'e ou la clarté de raurore?
— Eess (Attention!).
Le fils de la vieille, celui-là qui est monté (sur le chameau) et n'est plus descendu;
— il a bu de l'outre et il a mangé à la hâte. — Khalli (Maiche!).
toi qui mènes les vierges, sois pur et détourne-toi: — permets aiu filles des braves
gens de vendre et d'acheter. — Helt ( Courage ! ).
Moi, je jure des braves gens qu'ils n'ont pas mangé de la gesse; — ils ont mangé de
la mauvaise herbe sur les koms. — khalti rouh (Marche, val).
placé sur sa frange (de cheveux) de l'or solide. — Yudol; (Tes pattes!).
Oh! que de choses la poussière a réunies! — réuni Elle a les jeunes femmes et le
'''
Litt. : rrcolonne, tige de hèlrei'.
[118] 214 —
(_y«l5.:b. L> JtU»! (oUi ly^ IA i::jLe\^ i)!^ Liai i_>-3>. L> (<v-j!^
Pleure sur lui et écris avec la plume; — pleure sur le temps paili qui ne revient
plus! — KhaUi (Marclie!).
Mets sur lui (le chameau), mets sur lui, — et s'il grogne moque-loi de lui!
Mettez sur lui, ô amis, — mettez sur celui qui a de fortes dents!
J\
bes et toi, tu es âgé, chenu! — Comme le vent s'est levé, j'ai dit à mon bateau :
frVoguen; — et, moi, je patiente la patience du bois sous les scies. — J'ai ap-
pelé : (fO oiseau, ô oiseau, au nom du ciel élevé, — opère ma réunion et joins-
moi à l'aimé!'!. —
''' Le scribe a mis ici en glose J-^.^.x' oôj sert. Hamimat est une vocalisation du nom
J^4î lue ces deux distiques se disent rau de la vallée connue le plus souvent sous le
r[ui mène à la mer liouge, à travers le dé- turelle , telle que Dieu l'a créée.
—
— 215 — [119]
—^
'i^^ li C:J>—" J ti-'^j r'^' ^*' _;
—=^
mon œil !i. — Du jour que je te vis, je sus q'ue tu étais étranger au pays; —
car lu marches léte basse et lu n'as pas d'amis pai'mi la masse! — Transmettez le
salut à mon seigneur, ô vous qui connaissez son hôtel; — salucz-lc par le souffle
de peur que ne t'entende son voisin! — S'il est ipie tu souhaites que les filles
manche. —
"' Ici une glose du scribe: cijsji — *jIjj «Jyu ^^I «il veut dire sou lialiilaliou, sa
et 1^£ (£~a] *j!j, (tpar »jI^^ il veut dire un maison d'Iiabilation)).
signen et bxjIv — une éniineucen, tout ce (') Glose explicative : J^iSou) (/rltrllveut
qui s'élève au-dessus du sol. dire, elles l'aimenlln.
'-' Le scribe a expliqué S)l.> en glose par
i
120] — 216 —
Quatre gazelles, le —
chasseur les a forcées; que qu n'a quitté la chasse celui
les ont taillées en — ceuxpièces; qui ont le pied et i'arrière-train légers son
venus et ils les — Comment
ont culhutées! mon saluerais-je maître, si la vieiU(
'' La glose dit : Jj^l — .>|J| oie viatique, les provisions de bouche jIJI = le manger»
217 121
JL
iîb^ i 'vXa^lt
^b;
EL-GEMAL.
Oui'lli sajirloiii oui'rkabou el-hagi — Da 'l-gaiiial el-maouallad el-âaijegi — Oui'lH
safirlou irkabou el-èeshari — Da 'l-âayegi 'l-nliviar el-haddari — Oui'lli sajirlou
ypgoiil alio 'l-balad bani — Ounradit gimaliia âala 'l-âabd — Ouigiiial katira la
cliameau métissé, Téléganl ! — Vous qui êtes partis en voyage et qui avez monté
la chamelle [deine, — c'est elle l'élégante, la l'ouge, la niugisseuse! — Vous qui
êtes partis en voyage, montez le métiss('', — parce que pendant le voyage il est
endurant! — chameaux de mon père qui ont les garnitures du licol en fer, —
je les pousserai en chantant derrière eux dans des pays lointains. — J'ai juré,
ctl,e voilà le village, qui paraît in. — Et nos cliameaux sont arrivés auprès de
l'esclave f?), —ainsi que beaucoup de chameaux sans nombre! — Les Ababdéh
sont des gens durs , — ils n'égorgent que le chameau gras !
—
[122] — 218 —
'l-igmali — Ila'ngib 'l-tajl min eg-gibali — La gmal abouya ouala hia gmali —
Mahvi âaUihom âala mâayesh èeyali — Shaddéit gimali âala osouani — toag el-
est loin et les Arabes ont soif. — Harnachez fortement les bêtes, ô chameliers,
— liarnachez les jeunes chamelles et les jeunes chameaux; — mettez aujour-
d'hui les selles, ô chameliers, — sur le métissé, aussi sur le mugisseur; — (car)
il est monté le monsieur sur les montagnes , — il cherche les roules et les ra-
vins. — Mets le bât sur le chameau, — que nous apportions le 'fl/Z''' des mon-
tagnes. — Ce ne sont pas les chameaux de mon père et ce ne sont pas les miens —
qui se louent pour la sui)sistance de ma — famille. J'ai harnaché mes chameaux
pour Assouan, — (et il y a) sur la housse femmes et hommes. —
<' Le tnjl est la pierre argileuse avec laquelle on fabrique les goiilléhs.
[123]
— Fi
ija sidi talêet el-agbal zid li àaléigi — Ya gimal abouya ouiâaléiha bi 'l-ceini
nioluga vtâa 's-sabah — Middi khalaki oiiibaddili fi'dcîLi — Aalashan iiidalli et-togl
au\ pàluraçes, — celles d'entre elles qui sont mères et celles qui sont pleines.
— 11 g-rogne, le chameau, il se plaint et il dit : .«0 mon maître, — quand on
monte les montagnes, augmente-moi ma ration î^!. — chameaux de mon
pi"'re, et qu'ils n'aient pas le mauvais œil sur eux! — je les ferai paître dans les
moi des ciiargcs qu'on ne peut porter!" — (Pendant toute) la vie du gairon
(in ne lui a rien reproché, — dès sa jeunesse jusqu'à ce que les cheveux blancs
bii sont venus! — Ya-t'en, ô toi qui demandes à t'en aller; — oh! qii'clle est
I
[124] — 220 —
JU iol^ii
j^ is^*? (J-* i^^'j ^-^ t^**^' J^ j^^*^' ta'^j
oncle, ô chenu , je t"ai recommandé mon fils; — mon fils le petit il est jeune
à la ftitigue. — onde, mène-moi au marché du lundi, — où est mon père,
lui qui porte bonheur! — Je pleure sur ma condition et sur ce qui m'est
pays revenir!
d'arrière ont (juatre de ces petites roues, et celui du milieu n'en a que
trois. Deux bœufs sont attelés à la partie antérieure. Un bâti fixé sur les
passant sur les épis, en fait sortir le grain et il hache même la paille qui.
saréna nigâaJoh sabalii — Tari houmar il-fngr shag ouilahi — Il-bagarah tigoul
li'l-tor ma UL- méijli — Mili àala ziiullk bala-sh gaméijli — Daklial il-misa oui-khnJi
U-léijli — Dakhal il-inisa àala galil il-liéyli — Aala-shan saouadi yigàilouni àabdt
— Ma saouadi illa saouadi il-àardi — la Rab sabbihhom sabah il-khéiri — Sabali
imarafog dihour il-khéili — -^cgg'l bi-khoffik ija kahil 'l-êeyani — Ou'ihzim bi-goua
tu à te dandiner? — de devant,
penclie sur de la patte — foin la gentillesse!-.
Le —
soir est entré et la nuit a pénétré: venu qui de peu le soir est sur est
de — Pour ma couleur
force! de moi un noire — (mais)
ils font escla\e: il
prospère, — un (bon) matin haut montés d'émirs — Cours de à che\al. vite tes
sabots, ô toiaux veux — résonnernoircis: fais (la terre) avec force et des-
— de
cours vite (de —
tes sabots, fais partir le froid vœu, ton corps)! Je fais
si — de
l'absent vient. un banquet de réunir
faire amis! — et les
[126] — 222 —
It-lor ishliila iiiiinii nuirai ija dirâin — Firgilitoli tigi âala 'l-aovgdai — Il-baga
rah mo lilta migdari — Da 'l-héil oui'l-goua li't-tirani — Aalbik âala H-âal
— Ishri il-monallad mâa kahil il-èeini — Ya Rab ijafaltah ya àalemi — Iftah léna 'l
ir-raJdi — Ya àam ma lila in-nôin âala H-âalali — Mâa binl béida khaddaha hiylal
Le taureau s'est plaint tle moi et il a dit : crO ma patte de devant, — son foue
(pii distriliue la provende, moi cela m'est égal; — va te plaindre à celui (pii i
taureau , des ruches d'abeilles, — ô toi (jui portes le malade sur la selle (du cha
meau) ! — oncle, (ju'il est doux le sommeil aux salies du banquet , — avec uni
fille blanche dont la joue luit! — loi qui portes la cruche, couvre-toi les deu;
mains , — car moi je n'ai été tué (pie par le noir de tes deux yeux !
—
—
— 223 — [127]
Jngafdlou 'l-abouah lagi min fâgi — Oua'nzil àal'ahhnh shôgui — Mîn gai oiia'tiil
âamtni léij ahoui el-ghali — Anmmi kasa ou'nna mnjuni — MinoualaiJoh it-ligani
touloU iz-zéinéh min il-tigani — Ouiligoul el-hegr minnak léih ya soud 'l-ècyani
— Gara illi Icani laoula il-migaddar ma gara illi kani — Ouala yilgahram il-hhali
âala 'l-ghalbani.
S'ils ferment les portes je vienth-ai d'en haut — et je descendrai chez les
amis et je me réjouirai avec eux! — Qui dit que mon oncle est comme mon
père chéri? — Mon oncle a liahilié son enfant et moi je suis nu. — Des lu-
toi aux yeux noircis?''. — Ce qui était est arrivé, et sans le destin ce qui était
Jj à M ^-i-^-
H. GALÎI EL-FOUL.
mûre! —
128] — 224 —
L/m/ ya foui dar el-galii — h'hal \ja foui oui'z-zarâa ghazir — Irhal ya foui otbol
bi'l-bat — Irhal yafoul oui'z-zaiâa ahou lab — Irhnl yafoul vital rahil — Irhal
yafoul oui't-zarûa (la zéiii — Irlial ya dib irhal ya dib — Irhnl ya dlb min ouisl
el-foul — Irhal ya dib di 'l-âtiisha nasîb — Irhal ya dib àan reynlak lalighib —
Irhal ya dib ya'bo 'l-hadadib — Irhal ya dib elfoul yeglàaouh gnrib — Irhal ya
ils —
viendront.
— 5
— 225 — [129]
dm Li-A-^1 4^ b c^>>aJL_à.
Irhal ya dîh àala gehalak — Ma ihhaleîsh el-foul àala balak — Irhal ya dib litn
êeyalalc — Irhnl ya dib ouiraouah lagalak — Ivhal ya foui irhal ya foui — Irhal
ya foui khallina iiilallèc doal — Khalles ya foui khalles ya fouina — Khalles ya
foui otti'hna zièelna — Khalles ya foui min el-galii fadnriia — Khalles ya foui
ha-neraouah lihalna — Khnlo.st ya foui ahain,a latnmainak — Gibna 'l-gimal oui
âa'ha ouaddainak.
celles-ci. — C'est fini ô fève, c'est fini ô notre fève, — c'est fini ô fève et
nous sommes fâchés. — C'est fini ô fève, de ta récolte, — c'est fini ô fève,
laisse-nous aller à nos travaux. — C'est fini, ô fève, voici que nous nous t'a-
vons récoltée, — nous avons amené les chameaux, et sur eux nous t'avons
expédiée!
o!j ^^\ r
III. EL-MIHRAT.
l. Aououil kalami agoulft madli 'l-habibi — Illi tafal âala garh el-âalilt yelihî — Min
t/oam hadii 'l-kadi gnrat madamôei — Abouya yeouassini ou'ana masamiii — Bi'l-
hak ya lias —
diyah mislt bclcdi Oiiala beled el-oiinlidcîn ouala gaddi — La hiyah
mashan agdadi — Di
beledi oiiala bilad min ghaz el-gana ya hadi — Ouish âal-
III. LA CHARRUE.
1. Pour le premier de ma parole, je dirai à l'éloge de l'Ami — ''', lui qui, s'il crache
n'écoute pas! — De vrai, ô bonnes gens, ceci n'est pas mon pays, — ni le pays
de mes pai-ents ni de mon aïeul; — non, ce n'est pas mon pays, ni l'habitation
<i '
ft-Jj — <* ^J •?J
— • b c_i^ b
J —
I g !i> £ ^^iJj — « b t_j^ b
de mon père et de mes aïeux. — Je jure sur la vie de mon père que je n'épou-
serai pas le soiflard, — (juand même on me paierait mon poids en orl — Us
firent les parts, et ils firent ma part, —
et le taureau blanc sillonna les pai-
terres. — Seigneur, ô présent, rends-la-moi facile, — car loi tu es le fort et
empira et le médecin ne vint pas à moi! — Après être venus et m'avoir égayé,
— dans le fort du malheur, ils m'ont laissé et abandonné 1
—
i5.
"132] — 228 —
Ashicij liinhi balouiti illa elalk ya Habbi — Ya'lUfarragt el-hasa oui'r-rlmal oui'l-hahi
— Shakéll eliiik oui'nta el-ouahrd el-mannuni — Ya Rnb esh-shafa oui'sh-shafaàa
minnak ya haimaiii.
de toi, 6 miséricordieux I
'^ k
Ya Loab âalleg el-mihrad — Ya Loab gabl el-IchoU layaali — Ya Loab gattâa ed-dahèy-
Loube, coupe les guérets , — monte désigne et les parcelles I — Arrose aujour-
d'hui, ô arroseur, — arrose les guérets, car le maître du blé le voici qui vient!
— Pousse les bétes aujourd'hui, ô laboureur, — pousse les bétes et dirige droit
la charrue! —
f'I C'est le même mol qui est écrit plus haut 282, 1. 8) ^^I-jS^ : l'échange de o et
i*
n'est
(cf. p. 1 3 1 = 227, 1. 6) et plus bas (p. 1 36 = pas rare dans les dialectes de la Haute-Egypte.
— 229 — [133]
cj'; =- l:?
p>-i-" 'ii-'!; sî 5;'
el-ijoam ya harrali — khalli iifglb min el-ard lamàali — Anllng el-mihral ya Ladidi
— Diféynoh kliasliab ouiiildito hadidi — Ya'm el-gharib âaddidi da ounouhi —
Ouiladik ya bit ànnd el-maharil matroulii — Ifl malila hiratik el-yonm ya S7nini —
Ya mahla hiratik Ji bilad et-liiii —
Nous sommes allés labourer, oh! comme la rosée tombe en pluie! — mon- et le
sieur dort la grasse matinée et il ne s'est pas levé ! — La charrue de mon père
est alourdie de fer, — nous nous sommes mis à laboiu'er aux pays de l'humus 1
toi : — ton fils, ô femme, est jeté aux cliarrucs. — Oh! combien ton labour
est beau aujoiu-d'hui, ô grasse''', — oh! combien Ion labour est beau aux pays
de l'humus! —
S^\ cj i^\j =. U JJ U
Shoiif el-i/oam ya hirnl el-yoami — Biyehrili àala lori 'l-ahmar ed-domi — Mnlak ya
harral zâalani — Ziêelt min tori aJio batinni — Ya mîn el-yoam yesallem H àala
riftgi — Alla mnshbouk Jî hirat er-riji — Min kolr gaddi nagnagou girani — Mih-
rati ouaêeir ouaggaf el-tirani.
fâché à cause de mon bœuf; le voilà bien fatigué. Oh! qui aujourd'hui >i —
saluera pour moi mon camarade? —
moi je suis occupé au labour de la campa-
gne! —Pour la quanlité de mon travail mes voisins furent troublés, et ma —
charrue est dure, elle arrête les bœufs!
tatouage sur
vert blanches! — Et ne
les filles grondez pas dans temps
les les
du soir,— que
tandis barques même réclament de s'amaiTer! —
les
H
— 231 — [135]
*_)j I
j * —Cj (jàjoill (X-s-o
(Jj!
Salamei el-hamra taouilel el-bcîi — La tmzcl d-galaba ouala Icnbcti — Idrab bi-
Ichoujfak ija malîh el-louni — ïdrab bikhoujfak ouilnllâa el-uiadfouin — Ya ga'ila gouli
âala 'l-igouadi — Ouialil el-karam la yebkhaloii bi'z-zédi — Yestahil cs-sabbaijh
hagr —
donounilii Illi sabagh — Ahlef mUihom ma'halou
'l-abitid oiiighaijar lonilii
Dieu rouge
gai'de la longue de devant — de descendre au marclié
à la patte et
vendue — Frappe de
d'être ! ô ta — frappe de
patte , bète à la belle couleur, la
(de
patte et fais lever qui — parleuse,
terre) ce est enterré!
des parle
turier est digne de quitter ses cuves, — lui qui a teint le blanc et c[ui a
'l-ballns latiali isgini — la harda el-gossa âala 'l-gibtni — Ma Icadni shéil onala
boire, — ô toi qui laisses tomber la frange sur le front! — Ce n'est pas corvée
les nuits. — Ils ont partagé les malheurs, et ils m'ont laissé ma part, — et ils
233 [137]
âala âali 'l-magami — SoUéij ouin salléilo - — SoUéij da khéir réilo — Solléij âala
Prie notre l'iophète, — juie Celui (|ui intercède pour nous. — IVie le Alec-
(juin '', — prie Celui flont la dignité est haute; — prie, cai' si -lu le pries, —
prie, c'est ie meilleiu' de tout ce qu'on voit! — Prie le (ils de Rama, — prie
Celui qui est embrumé par le brouillard! — Çà Ali Abou-Taleb, — çà Ali, toi
dont le mystère est vainqueur, — çà Ali tii-e ton épée, — çà Ali et frappe à ta
guise! — Çà Ali, monte ton Mamoun'*', — çà Ali, les infidèles sont venus à toi!
Sans compter les touristes qui ne soûl ([u'iine charge de passage, les
liadahi 'l-liadi — kwia Iiatla Moti.sa àala 'l-Ubadi — Hilif cl-miâaycn léyakbodih
Job patienta jusqu'à ce que fût accompli ce qui était écrit! — Va, puisque le
ô blanclie, qui t'a bâtie? — Qui t'a bâtie cette maçonnerie et t'a élevée? —
— 235 — [139]
Shashat hidlia ouigalnt gaiii — Gatlaâa girid en-nakhl ija Itcbani — Biltak màa
'l-hammar ija baklouU — Biltak sabéijah ouishàaruhn muhlouU.
Elle fit signe de la main et elle dit : «11 m'csl venu — un morceau de branche
de palmier, ô mes amisl". — Ta fille est avec l'ânier, ô imbécile; — ta fille est
2. j1/«n laU'U en-nlgma ouigal H gotimi — Iglêei 'l-gibba oiii'lbcsi 'l-margouiiii — l'a bit
taàali isgini — Yii barda 'l-gossa âala 'l-gibini — Lagaiil ez-:èin âala 'l-maàndi
— Labis garnis abyad ottifi'do âassi —
2. Du lever de réloile il m'a dil : rrLi''ve-loi, — ôlc le manteau et revêts le vêlement
brodé!". — fille, ô blanclie, la Idanclieur est limpide, — ô toi (|ui laisses rou-
ler les cheveux sur tes épaules! — toi qui poitcs la gargoulette, viens à moi,
donne-moi à boire. — ù toi i[ui disposes la frange (de cheveux) sur le front! —
Il me rencontra, le chai-mant, au gué, — vêtu d'une chemise blanche et à la
[1/tO] — 236 —
Ya àam ija âallnr ccirah faijhi — Ectiak gainil ana rayed raouaylii — la ouakhda
'l-gazzaz <ja masiigahi — La gablik tjoin hinna ouala hannaki — Va ouakhda '/-
p-azzaz ya masJigaki — Yahsih âaléiki beidit illi likaki — la shems ghibi ya iiia-
rakib hilll — Ana gharib ouighéytifi mihalli — Hagarlinî ya zéin otiilal tl-hagri
donné jamais un jour de henné ni ton lienné! — toi qui as pris le tisserand,
ânes, les sacs sont nombreux, — nous allons ramasser à la récolte du bersîm. —
— 237 — [Ul
marari —
Et — nous ramasserons
forts, et forts, et de les récolles la totalité Jes vil-
— Et frappe pour
lages I tambourin,
elle musicien, —
ton mère ô car ta est
demande
triste et elle — de voyage que
la joie! Il voyage
n'y a le des ânes,
— voyage du
ô guide expérimenté! —
soldai sans homme de Bar- ânier, ô
dis,— qui
ô toi étenduas manteau ton — nous, nous avons voyagé
sur le sac,
de que
nuit, tandis monsieur sommeille —
le sommeil de matinée
le la grasse
comme les —
porcs et les cadavres! amène-nous —
ànier, ô anier, les ânes,
carnous apporter
allons — Tu nous trompés, temps
les récoltes des aires! as ô
trompeur, — nous
et tu douceurs, d'amertumes! —
as gavés, après les
;i/i2] — 238 —
(^^ij £ L) j (ûi [i I ; iL_>j._c
'l-haiiimari — —
Bégili ghalla li'l-loggari ] a Inllio ya lidho âala liamîri — Bitgib
Ul-bonyan giri — Ou'ainsbi oii'akarkar lltalagi ouaraki — khayef âaléiki min êein
el-hasoiid tilgaki.
239 — [l/i31
3-1
V. MOGHANNA 'L-NORAG.
Mahlalc âaléiliom ija saouagi — El-modda taouila oui'l-fashal àayijabi — Ouin haouin
Allah nilouîk ija hnidi — Kima Uioua 'l-khaijijnt siijab 'l-îidi — Mafalinh àaUik
'r-rakb ya naouami — Falou mléija fi
liillat en-nomi — Gnddéil minnnk zamnn
ija
Miii talîitoufi 't'iasrih oui'd-dnhiiii — Bourg mlifi tiirîg 'l-ounhi — Lamina ouigii
leur plie les habits de fête. — N'a-t-elle pas passé devant toi la caravane, ù
dormeur? — Elle est passée devant moi (qnand j'étais) dans l'état de sommeil!
— J'ai souffert de loi, ô temps, bien fort, — mais je n'y puis rien, car ia dis-
tance est long-ne. — Les cheveux de la jeune femme sont dans la pâle, — depuis
que vous partîtes quand elle se peigna et se pommada. — La lour haulo sur
[144] — 240 —
^— -^j^^ à 1
VI. FI R-RAHAYÉH.
/. Abijad lounli ouiloh êemméh laouandiyéh — Ez-zéin kobtiri ouegalis héin 'l-afandiyéh
— Tinhaz loh Masr oui'l-galâa 'l-fogantyéli.
didéh <' —
VI. POUR LE MOULIN À BRAS.
d'en liaul.
2. meule ])elle, sois facile, — et mouds le safran pour celui qui a l'oeil cerclé de
kohol; — ô meule belle, sois aisée, — et mouds le safran pour celui qui a les
yeux noirs! — Et ils m'ont attelée à la meule et ils ont dit : trEUe est fortes;
— que Dieu leur accorde la grâce et de manger la fromentée '"'! —
f'I »0oj4I el-madida : c'est une bouillie de blé mondé et concassé qu'on cuil aiec du lail.
145
Ya raliayét el-ltagnr àagabni dagigelc — Yeslam illi sufer ijegîheh — Oui'l-fatir bi'l-
leben li — Di
kliatlar sîdek 'r-ralinijéh nnhiléh — Naggarlia min el-itiédinéh —
Nagfrarha naggarha —
illi Shai/eb ouidagno ghazîrali — la ralmi/él el-hagar oue-
joue éclatante.
3. Ils m'ont attelée à la meule et ils ont dit : «Elle est forte •"
;
— qu'ils mangent en
paix et dans des nuits lieureusesl — Moudre à la meule est dur jioin' la jeu-
nesse, — et moi je suis vieille à étonner les gens; —
Annales du Service, 191 4. 16
« J •
vieille (qui moud), elle qui ne dort pas la nuit? — Moudre meule pour à la est
mon langage et mon sourcil qui s'allonge, — moi un serviteur qu'a vendu aux
enchères le chef des terres étrangères, — n'était mon langage et mon sourcil
allongé, — moi serviteur qu'a vendu aux enchères le grand de la terre étran-
gère, — ô gens, si vous veniez et que vous me vissiez, — n'était mon langage,
certes, vous ne me reconnaîtriez pasU
— 243 — [l/i7]
.> A--j>a-.4I V
VII. EL-HASÎD.
Tih ija gamh IchaUhm nolisodi — Tib ija gnmli lia-nilim cl-knrrnouah — Tth ya gamh
Ichalli'l-Larraouah léjri — llalla cl-lcarraotiah biffiou galàaniiii — Ouifth el-harvaouah
fin les moissonneurs viennent tout nus, — et pendant la moisson ils se ras-
(jil lÊ U b <_»N Ji U U
^1 :^ji)i Oi—l-T U U
>X_ftl i. 0_jij
C^' ^
^^,1^; â ^\ ^
ç£}\ s^J! u^H!-^ (J^-^
qui s'est levé. — Cette cidture qu'ont abandonnée ses propriétaires, — les
faux sont là et veillent sur elle; — oh! comme elle se balance, comme elle
se mêle, — oh! comme elle refient (en elle) les bêtes sauvages! — Rassem-
blez le blé, ô vous qui êtes là pour aider; — assemble le blé, car toi tu
donne les secours en grains pour les semailles! — .Moi, mon blé il a été
semé d'Ermant ;
— c'est lui que tu ne trouveras pas cher chez moi. —
"' Lisez : *a;-j mous le lançons de la lance! t.
[I!t9]
S IV.
J'ai réuni sous ces titres communs des chansons se rapportant aux di-
*' '
c'^
I. AFRAH.
i. Salam àaléikom ya galsa kollokom giinlah — Mafatsh ànlèikom el-gamîl mebahdal
I. RÉJOUISSANCES.
1. Salut à vous, la compagnie, à vous tous tant que vous êtes! — Le cliarmant
n'a-t-il point passé près devons, la chemise de toile liouiïant sur la poitrine,
3. Salam dalêihon ya galsa kollokon ya harhn — Mafatsh nalèikoii el-gamil mcbahdal el-
J-^^ul
U'J
Hatt yaddo Ji khlrasi — Shîl fcedé bala — rakhasi — Lé-tjshofouk ahli ouinasi
Il mit la main sur mes boucles d'oreilles : — (rOte(-la) donc, sans plus de gri-
maces. — Si ma famille et mes gens te voyaient, — ils te tireraient un coup à
balle; — ô cbai-mant, ce me serait durli. — Il mit la main entre mes colliers :
dur!i. — «Enivre-moi! depuis l'an passé — et les dattes ont jauni et elles se
monter dans un palais élevé, dont chaque marche est une bourse! —
152] — 2^8 —
<jax_^.
^— « u! (j'à-ij
tj-
—^ «ï-i-C y^ l-^'
3. Massîk bi'l-khéir ya giiini âala ginni — Ya âaz 'l-ahhab ouish kan gara mtiini —
ha kan ghéîrna liili ouefadd ana miiini — yehannVc
Allah bohoin ou'ana yeânouinni.
donne sa mère, — et jeté pardonne votre rue et celui qui passe pai- elle!
2. (}uand je passais par votre rue, comme j'avais avec moi du poisson barbeau les , —
filles me poursuivirent et je m'ét;Jai tout de mon long; —
comme vos gai'goulettes
sont froides , aspergez et ai'rosez-moi ! — r Nos gargoulettes sont chaudes et noti'c
zîr est abandonné, — et la saliiéh a cessé (le travail) et le veau ne tourne plus!"
3. Bonsoir, ô djinn plus que djinn, — ô le plus cher des amis, qu'en est-il advenu
de moi? — Si d'autres que nous vous ont plu, débarrassez-vous de moi: —
que Dieu vous rende heureux avec eux, et moi qu'il me secoure!
, •
— 249 — [153]
^\j à! t-
IV. AFRAH.
IV. RÉJOUISSANCES.
chambre, — sans manger et sans boii'c, et moi j'écoutais votre parole. — Bonsoir
à toi, ô abricot frais qui te fanes, — je veux une épousée et ma pudeur a lionlc
"' Maltisse esl un village voisin de Man- entendu parler d'une pastèque de Mallisse,
falout. renommé pour la culture des grena- -v».jû ijjaj, avant de connaître celle rlian-
diers : ta grenade de Mallisse. ^j;w.U-« yL«, son.
ounla àasharah — Rnssnli-lmi rassalt-lou iniiak legîli markouh — Ras.tal oiwfal ras-
inandll — Rassal ouegal vassal ouegal ma-êcinéij ouala mellîm — Rassalt-lou ras-
sull-lou innak tegîb fayéh — Rassal ouegal vassal ouegal ouala gay ouala rayéh —
V. CHANSON QUE DIT LA MARIÉE AU MARI
QUAND IL S'KLOIGNE ET LA RÉPONSE QU'IL LUI FAIT.
mandé : ctHé toi, apporte une serviette Ii. — Il a mandé dire, il a mandé dire :
(tJe n'ai ni même un niilhènie!". — Je lui ai mandé, je lui ai mandé : ffllé toi,
apporte de l'odeur! ". — Il a mandé dire, il a mandé dire : wJe ne viens pas ni
ne m'en vais!". —
,
156] — 252 —
Rassall-lou rassall-lou innak tegîb shali — Rassnl ouegal oucjal rassal âala Masj-
taououali — Rnssall-loii rassalt-lou innnk lelaUegni — Rassal ouegal rassal ouegal
iiegrnek meouufigni.
j| ^
^'T
^- u^-) k)^-) 1
^' i I
—â— ^'; l^'j
jijj — — «- ^
*•
L_ft_i! s—?,j^ cjf-^^'
VI. AFRAH.
l. Raijijani rayijaui ya galb el-khass rayyani — Oua'na rait-hafi 't-lesht ouaslani —
Labsa shalaki gadida ouilalâa lilali — Talâa àalafoag ouittaouahit U bi'l-halag
oui't-toagi — Oui'sbor shouniji/c ija àadtm ez-zoagi — Talalin reyyal innaha tihcl
sirouaJi.
VI. RÉJOUISSANCES.
1 . Lavé , lavé , ô cœur de laitue , tu es lavé , — car je l'ai vue au milieu du cuveau
— parée de bracelets neufs et qui se lève brillante, — et elle se lève haut, et elle
s'incline vers moi, avec la boucle d'oreille et les colliers. — rr Attends un peu,
ô ganache, — trente réaux pour que je délie mon caleçon!"
—
— 253 — [157]
^ i-?y^> !i
^j c^^.>oJi JJ e._ft;3
2. Ya maliramé khabbirini el-lioh âando ham — Aando talata eshaboh el-kol àala 'd-cli-
ouan — Ou'alchod mélayet habibi ou'arouh beha âu'a'l-gilban — Ou'ahotl bali àala
bal el-ganiil ou'anam — Ou'adti àala 'sh-shams tillàa bàad sell eyyniii.
3. Hallouk bein el-ouasayed ija harlr kashmiri — Labis sidéiri gnlifa oui'l-liiznm linitit
5. Shahréin oularbàa Jeijali lam èereft esmaki — Esmi khouailem dahab fi êelbet es-
3. Ils t'ont mise entre les coussins, ô soie de Cachemire, — vêtu d'un gilet en velours
et d'une ceinture de soie; — ô toi qui restes chez Ion oncle paternel, je te
h. toi qui plantes le raisin et qui jettes les grappes, — j'ai j)lanté pour toi le raisin
5. ttDeux mois et quatre nuits durant je n'ai pas su ton nom. i — trMon nom est petite
[•'>-^ bjjuijC' UuJ '-rVi+^ (j^^ ^j'^ tjl>-^' t5^!>-' libi^' "' C * Tlt >
Gallâal ana 'l-aourag U'ili yehebbena — Ouiii han liahih leim tjehdar — Gat-
ànndena
làat ana 'l-aourag li-ouadi 'Souan — Ouin kan hahib lena yehdarna gaouam —
Gatlàal ana 'l-aourag li-ouadi Gêna — Ouin kan hahih lena yehdar âandena — Ya
marliaha hidijoufna 'lli gouna — Ilasalet lena 'l-baraka ouisharrafouna — Nehhhiz
lohom gamh el-malhazin mounah — Ncdbali lohom kgl kèbirmin hagar — Oui-
J'ai pris moi les biliels pour ceux qui nous aiment, — et celui qui sera notre ami,
il sera présent chez nous! — • J'ai pris moi les billets pour le val d'Assouan, —
et celui qui sera notre ami, il sera présent chez nous tout de suite! — J'ai
pris moi les billets pour le val de Kénéh, — et celui qui sera notre ami, il sera
présent chez nous! — bienvenus nos hôtes, ceux qui sont venus, — la
bénédiction nous est parvenue et ils nous ont honorés. — Nous leur cuirons le
froment des greniers comme aliment, — nous leur tueions un grand veau de
vache, — et nous leur mettrons un matelas de soie brochée d'oi'.
,,
— 255 — [159]
Le four est à ta mère, mais ce qui y passe est à moi! — Lève-toi donc que
nous nous mettions sur le divan — et que nous dinions à la viande de bélier: —
et si ta mère vient nous lui donnerons les tripes. — et si elle grogne, ta main
à la canne! — Le four est à ta mère, mais ce qui y passe est à moi! —
Lève-loi donc que nous nous mettions sur le divan —
et que nous dinions à la
l
fl601
— 257 — [IGIJ
—
kil «! fjuU (Jx i. —w— !l y.»« \ <j tlLjf rj^j-Jj liiJLi. XJ^ ^ji) la.
Ha-aih lebii kJialak ouitirhnn âammak — Ouiikassar es-selleiii âala ras otmiiak —
Ou'ana clhis el-hashmtr ou'agaf goddamak.
— que tu n'aies vendu ton onde maternel et que tu n'aies mis en gage Ion
onde paternel, — et que tu n'aies cassé l'escalier sur la tête de ta mère; —
alors moi je vêtirai le cachemire et je me tiendrai debout devant toiU
/. Lemma galou di bit — kniicl lahda zéy ci-zifl — Oui'l-ânsida hagnl fivl — Qui'l-
1. Quand ils dirent : fr C'est une fille!", — ce fut un moment dégoûtant ''M — La
miellée '' devint nausée — et les dalles se changèrent en scorjiions — qui
piquaient dans les mouslaches! — Quand ils dirent : «C'est une petite filleli',
'''
Lin. : nce fut un moment comme la "' Vasida est une bouillie de farine, de
poix», avec lidiolisme populaire <pii mar- lieurre ol de miel, que, dans le Saîd , on
que l'excès de la peine et du dégoùl. donne plus paiticulièrenienl aux accouclie'es.
[162] — 258 —
3. Ya bnéyyak ya banani — Oiii'frishi himiek ouinaiiii — Ouin gai lik kani mani —
Limmi hamamik oiiilnâali.
2. La sage-femme qui reçoit le fils mérite — un sequin pour fabriquer des boucles
d'oreilles ;
— la sage-femme qui reçoit l'enfant mâle mérite — un sequin pour
fabriquer un anneau de nez. — Tu mérites, ô sage-femme, — coups
trente
de djérid, — à toi qui annonces une petite fille, — tandis que les censeui-s
sont là présents.
/(. Quand ils dirent : n C'est une petite fille", — je donnai à qui l'annonça une
cotonnade, — et je lui donnai une marmite avec son couvercle, — et quatre vic-
times dedans'''.
— 259 1631
}-
-\k-xj. u
]\ ,^\ >X —
J
(J:?^
5. Ouisabéijya ouilgib cl-hirr — Min béitoli lakan emgel — Ouisabéi/yn oitilgîb el-gltrii/eb
— Min béit el-âars esh-shaijeb — Sabéyija ouiigîh 'l-abrar — Min béitoh lakan
6. Min uadarha bitirtîloli — Eéyha l'nbouha teshkî-Ioh — Ya'botiy ragil ha:zfir — Oui-
liyat rasak ma 'rlîloh — la oua'd âammeh
bit zéin — Gaddimi 'ia/la.shslii oiiirouhi-loli
5. Une jeune fiile elle apporte le bieii-ôtre, — Je la'maison (ninnie du mari) (jui n'avait
pas grand' chose! — Une jeune fille elle amène rétranger (elle donne le jour
à un enfant), — (même) de maison du maquereau chenu! — Une jeune
la fille
fille, dt's —
sa jeunesse, héberge de
elle — (pour nuit l'orièvre piés d'elle,
(pi')il lui —
fabrique des boucles d'oreilles d'or, et tout ce qu'elle désire!
Os Ij L? >x !j U 9
yj — — « J-> «*«-J'^
s. ]'a ieVrfa i/a loualéi/i/ah ya gamh el-àal — Naouarli béil el-migdiin hala mishàal.
ghoz gamet tia'l-Àarab — Ou'ana réiloh fi soug 'l-clnéîn — Labis el-badlah ouarah
àabdéin — Ya Rab teouhib-lo 'l-khéir — Oueyraououah salîm l-ommoh — Ou'ana
réiloh
fi
soug el-hadd — Labis el-badlah ouiouarah el-âabd — Ya Rab teouhib-lo es-
9. garçon ô garçon
, , — ton petit bruit est monté au village , — et ceux de la Basse-
Egypte sont tes esclaves, — et les barbares se sont soulevés contre les Arabes.
qu'il aille sain et sauf chez sa mère!— Oh! qui l'a vu, oh! qui l'a aperçu — au
bazar avec l'esclave derrière lui, — et les soldats à cheval — qui lui portaient
le panier? — Qui l'a frappé? qui l'a dédaigné? — qui a prétendu que le
brun était son oncle maternel? — Les bruns sont les esclaves de son père, —
et les honnêtes gens ses oncles maternels !
—
•
— 261 — [165j
iX 'i.
û^ 9 ^ J^ ±1^ XJkX-
cgj '!
g
farshiloh— — Rabbcna
Oui'l-karasi gâaditoh — ycârilli ounkbiloh Ouiyelcbar
10. Le premier de mon discours est du coquet, — qui boit du cristal le plus lim-
pide. — Dis : te C'est de la soie son matelas, — et les cbaises sont ses sièges!
— Que notre Seigneur élève son grade, — et qu'il grandisse et qu'il devienne
mamour!» — Le premier de mon discours est de l'élégant, — qui boit de la
tasse la plus limpide, — dont et les chaises sont les sièges, — et dont le matelas
est en soie; — «Que notre Seigneur élève son grade, — qn'il grandisse et qu'il
H. Mon enfantelet que j'ai enfanté — et que j'ai eu sur le chemin du marché, —
ô mon petit dos, combien j'ai souffert, — et mon petit cœur, combien je me
suis plainte! —
"1661
ouiléid el-îiz — OuimaUlck viarakboh — Ouommoh roz togoul loh InmU — Ou'a-
bouh yogoul loh Hz.
— car le bracelet se casse, — mais ton garçonnet est un soutien poui' sa mère.
— Ton garçonnet est le garçonnet des gens — et ses barques sont pleines de
—
cuivre; mère et sa elle lui dit : rt Viens!" — el son père il lui dit : ctC'est
aux — Et
gens!". ton garçonnet est le garçonnet de la puissance — et ses
barques sont pleines de riz; — et sa mère elle lui dit : » Viens!" — et son
mère n'a pas bu le moghli^-\ — el ton père a passé la nuit triste! — Le jour
que lu es ai-rivée , ô fille , — le souper est demeuré dans la gamelle — , el ton
père a passé la nuil triste, — il n"a pas prié même une rékka!
''' C'est bien yekkassar que l'on prononce aux femmes qui lui rendent visite : les gens
par assimilation populaire du t lo avec /,• J. ricbes y mêlent des amandes grillées et des
(-'
Le moghli est une sorte de gruau très pislaclies , dont une partie reste flottante sur
épicé qu'on donne à boire à l'accoucbée el le liquide.
— —
— 263 — [167]
(« %-^.y-^-i J —^'j
(*-8->">?
J! ^i p:
'r'
A— s;:»
O-— Il ' <^j —^W
1, ii Ij !li U 15
i3. Baâad harr ouibaâad marr — Ouibaâad 'sh-skahar — Baâad ma-shimtom sella
fi
'l-aâadi— Ouigalo halnnhafiha hngar — El-hagar rous-hom — fi Oui'l-âamal
yokous-hom — mbashshir bous-hom — Ouigol lohom
Haoïiounh ija gabil dalcar.
li. Om om
el-biiéyyn — lloUouha
el-bnéyya hnoucyyah — fi
lehéimé Oueouakfcilouha
daimah —
's-seiiiH Ouesabbiihou— Om sobliom ouc/lashéyyah el-gholam cl-gholam
— HoUouliafi, dalam — Oueounkhilouha
lia.sil daimah — el-mish Oui'gtâaoïi àanlia
's-salam.
15. Lemma gnlou dn oualad - — Inshad duhri ouinsanad — Ouigahou U H-béid bigishroh
— Golt àayemfi 'z-:abad —
13. Après chaleur et après amerUime — et après le six du mois, — après que les
ennemis se furent réjouis de son mal — et qu'ils eurent dit : et Son \entre, il y a
dedans une pierre, — la pierre est dans leurs têtes, — et le fait les renverse!
l^. La mère de la petite fille, la mère de la petite fille, — placez-la dans une tente
15. Quand ils dirent : nCest un garçon!", — je redressai mon dos et je me récon-
fortai, — et quand ils m'apportèrent les œufs avec leur coquille, — je dis:
^1681
Quand ils dirent: (tC'est un gaiTon", — mon dos se fortifia et fut soutenu, —
et quand ils m'apportèrent les œufs avec leur coquille, — je dis : trQu'on les
I—— j ^ K-i j, jii-jut^j i^.'rrt L>>nJ^ t->J _>jl^ Jli^ Ajyi ;^^ii<JI
tête) de son enfant; — ouvre grande elle la porte avec le fermoir de sa boucle
d'oreille! — Elle va, elle va, pour faire raser les princes; — elle ouvre la
grande porte avec le fermoir de son bracelet! — Elle va, elle va, pour faire
laser son égal; — elle ouvre la grande porte avec le fermoir de son anneau
de pied! —
— ,
— 265 — [169]
KUe va, elle va, pour faire raser Je prince; — elle ouvre la grande porte
avec le fermoli' de son collier! — Hase-lo, ô coiffeur, sur l'herbe verte; — loi
riierbe sèche ;
— toi qui mets le turban , mets-lui le turban de kaclief !
Icottah fciii cl-kollab fciii — Da'tli biyegra fèk ez-zéin — El-holtab ouéiiioli bakari
le kottab où est-il, — celui-là où lit le beau?" — wLe kottab au nord il est sis
1701 — 266
Xm. FI L-GVHADIYEH.
Yaréil ijaréil hnggeina — Uail eiigatln shniir el-farz da ougcina — Yaréit yarétt
haggeina ourrohna 'l-ouah — Unit ciigada shahr el-lozain da oiirah — Angab el-
hhalagoh — Di 'l-èemma libs abouli ou'ahloh — Anla 'l-balir nadéil ija âayeg —
Gai àaoïidi ma àait-lik fai/eg —
XIII. AU SUJET DU RECRUTEMENT.
Plnl à Dieu ([ue nous nous fussinns ('cliapjiés — jusqu'à ce que fùl passé le mois
(le la conscription et que nous fussions ensuite revenus; — plût à Dieu que
nous nous fussions échappés à l'oasis — jusqu'à ce que fût passé le mois de
la conirainte (au service) et qu'il fût partit — • Le recruteur fut content et il
lui donna (sa propre) épée, — si bien (|ue (même) les enfants des Roumis ne
sont pas comme lui. — Le i-ccruteur fut content et il le vêtit de son propre cos-
tume, — si bien que (même) les Roumis ne sont pas comme lui. — Pacha,
vêts-le de ses habits, — ce turban que portaient son père et ses parents! — Sur
le Nil j'ai crié : «0 élégant! -. — Il dit : «Retourne, je n'ai plus la tète à toi! -. —
— 267 — [171]
-y J
Ya ouléidy couda togafft 'l-liarb viiii goddam — Léijaklidah Inliîb en-nar ya àagban
— Khayfa âalcik mi'l-harb ija galhi — Léijaklidah lahib en-nar ya xhalabi — Lihs
el-àasakir igUiaoh oui'rmth — Oui'lbis èezulak nècrafiik miimlh — Aala 'l-miihalta
banit àamayemliom — Aala féiii ija basha mcnazzelkom — Aala 'l-mahalla baiiit
yla/a JKîK yogoul-Ii darb el-loiiiin saddouh — knjfoii 'l-bnnnitg oui'l-baroud kab-
bouh — Aala min ijogoul-li dnrb el-lozmn ensadd — Knffou 'l-bnnudis oui'l-baroud
enkabb — Ibmt giiouab min Uirf mnndildk — Gotil ânla beliidnk féin oua'na 'gî-
Ittk— gnouab Ibàal à'iln l(trf mnbramtiik — Goul ânln bakmuik oiin'gi âandak —
Ya oualad dnri hamar khnddiik — Slieikh el-belcd hait es-sndad àandak — Ya
oualad dnri baijad idéik — Sbeikii el-belcd bnlt es-sndad âa'éik — Anla 'l-mahatta
shnshéil hidéijynh — Gai ânoudi el-ghnh/oiin sarakh bci/ijnh —
Qui me dira que la voie du service militaire on l'a jjarréc, — et qu'on a
repoussé les fusils cl que la poudre a été vidée! — Qui me dira que la voie
du service militaire est barrée — et qu'on a repoussé les fusils et que la pou-
dre est vidée ! — Envoie une lettre sur le bout de ton mouchoir, — dis où
est ton pays et moi je viendrai à toi ! — Envoie une lettre sur le bout de
ton foulard, — dis où tu te trouves et je viendrai chez toi. — garçon,
cache le rouge de ta joue; — le Cheikh el-Béléd a mis sui' toi : Bon pour le
j4a/a 'l-mahatta shashéil bikmami — Gai âaoudi el-hahîr naggani — Aala 'l-mahatta
choisi!-. •
— A la gare je me suis tenue debout à grand'peine; — il me
dit : ft Retourne, et qui vi\Ta de nous il retournera!''. —A la gare je lui fis
l_^l ^L, 1
.L-,
J-
J !> ciL ^ b !-
_=sîJI 0^ -w JL
Es-sfii/yed illi min esh-shehhah mndd îdoh — Ouegnb el-mesahel min belad e!-kofr
salsel min belad el-knfr oui'l-ghorabah — Snllo âala Sidi Alimnd el-Badnnui —
Sitti Nafisa saknii linhiiri — Es-sni/i/ed goun klialnountoh — Aumma ijegiirriji
beihnjdtoh — Lammn an semée zouiir iilii galok — Gai nedbalio oiiennioualio bndri
— Y(i mn fi xoouah — Gandin
'l-gabal fi Ichnlaouîhom — Beynklo el-morr oui'l-loh-
hih — Oui'l-Iiandal liili lîliom — Barra ija barra —
khali Lalsîbnk biihiouîhom
— }(i mkaddeb tàulê shoiif — Bând el-fagr bishouayyah — Tilgahom sofouf sofouf
— Ouerakliyîn àa'l-liedab tayi/nh —
Essaied qui
et main de
tendit la — dès commencement de ia fenêtre, ie la nuit,
— lit la —
doctrine et de la relit, Prophète de
et à la fin la nuit, il salue le la
main.
corn- est vaste, elle contiendrait les clievaux de notre ville. — La coupole
d'Aboul-Haggag il y a sur elle une —
bouteille, cour et sa est vaste, elle
pour ce sacrifice!
[176] — 272 —
3. Garde à vous, vous qui arrivez à l'ouadi, — Abou'l-Haggag est notre grand-père
et notre bon petit-aïeul, — et el-Megashgisli secoure les malades 1 — Garde à
vous, vous qui arrivez à l'ouadi, — le Cheikh Gibrine est notre grand-père et
notre bon petit-aïeul, — et Es-Sabouni secoure les malades! — Garde à vous, ô
vous qui arrivez à fouadi, — Abou'l-Abbas est notre grand-père et notre bon
petit-aïeul, — et le Cheikh Tayeh secoure les malades! — - Ils se sont partagé le
pays les quatre saints : — il habite la carrière Ali, notre grand-père, l'homme
de Bagdad; — il haliite Louxor Voussef Abou'l-Haggag; — il habite à Kous le
— 273 — [177]
S;1C_!L ^^ ?
;LL= * li
^ 4
|^_^^^ >iLjl_i_&
2:j
— » «^î
^} ijs
Va Sheikii Amîii eJ-fulilia gocldamah — Ouin ouafjfag Allah foag tetabak nedbiiliou —
Ouenz^yijen el-gluiU à'ila dîouannh.
'l-tarig marmiyéh — Ouin ouoffag Allah foag èelabak nedbahou — Ouinkhosh ed-
nous la tuerons (la victime), — et nous décorerons le précieux sur ton divan.
chemin , — si Dieu l'accorde sur ton. seuil nous la tuerons (la victime), — et nous
entrerons au mausolée et nous pai-erons la mèche de cheveux !
—
Annalet du Service, 1911. iS
»
[178] — 274 —
*-*jH *^
c JlH ,r-^^ '^^ é^ y'j
Sidi Alxl ev-RaJnm eoiiàa lej^oul nesi/ouni — Oiiin ouaffag Allah foag èeiabah ned-
bdhou — Ouatrnd fto'hana ou/ifît endoiiri.
5. Ragabtdh âad i/a 'khoiiij mehaggahn hegiibéin — Nus esh-shoroug oui'l-ghoroub el-kol
gnlou menôin — Ghascl ouennshir ouarayeh gnsr Abou Setjëin — Oua'dii âaléik
— Ouin ounjfag Allah bi'l-hhéir nerouh-loh bizfijfah — Gobbet Abou Seiféin beîida
Sidi Abd ei-Rahirn attention, ne dis pas : rrOn m'a oublié", — et si Dieu l'ac-
corde, sur ton seuil nous la tuerons (la victime), — et je retournerai contente
5. Ton cou, ô mon frère, est entouré de deux amulettes: — les hommes du levant et
et il s'en est allé vers Abou Seiféin. — J'implore pour toi le bonheur à dos de che-
val, — (car) la coupole d'Abou Seiféin est éloignée d'une lieue, — et si Dieu
nous accorde le bien, nous appellerons le Auteur. — La coupole d'Abou Seiféin
est lointaine et d'accès détourné, — et si Dieu nous accorde sa grâce, nous ii-ons
275 — [1791
Gobbet Abou Seifêin laouaoïii laouaoui — Da snMn fi' l-gebel iahîh el-mafmli —
Gobbel Abou Seiféin âaouamîd khmlrah — hi dukhalha el-âaUlmin esh-shnrr yebni.
«_;oiJ iN a. u (<v (ûlv—j! _^i ^Is- *!!•—£ tiJy-iwO (.^1a-> f»_>>Ji /y» J»:?'^
2. Gtiyem min en-Hoam yebki domouôoh balilah — Anshcg cl-Moslapha ouciniành ed-
dalilnh — Gayem min en-noam yebki mesharriik hndotimoh — Ansheg el-MostnpIui
ma — Gayem min
lifiddcsh yetotimoh en-noiim yebki mesharrak êezaloh — Ansheg
Abou 'bruhim ma hadd lâmoh — Gayem min cn-noam yebki mesharrak khalagoh
— Ansheg el-Moslapha hatta el-èeish harabnh.
2. Se levant du sommeil il pleure et ses larmes coulent; — il aime l'Elu (le Prophète)
t_^_^_Sj
r LjlJ! !, l>X_j ii^j-*»i«-> L»
W^^ l—CUA-'l
5. Hfigg min àonâciui sngliayer beshoiishiih — Es-arina heggetah ouimin àash âaroiisah
— Ilagg min âaiidena soghnijer lieshamlah — Es-snim heggelah nuimin àash me-
gamJah.
5. Gam min en-noam ji ouald cz-zalnhi — Oiiitinggato Falnta marhaba ya znyer habibt
— Gayetn min en-noam riihib cl-hagînnh — Ouitlaggato Fatma marhaba ya zayer
Nabîna.
3. li est parti de chez nous en pèlerinage, jeune (encore) avec sa mèche! — Cette
de chez nous en pèlerinage, jeune avec le turban rouge I — Cette année tu pars
!i. Le chemin du Hedjaz est un jardin qu'ont créé, — qu'ont embelli les rois pour
Fatma et pour son père: — le chemin du Hedjaz est un jardin et un paradis
— qu'ont embelli les rois poui' qui a jeûné et prié! — étoiles du Ciel, soyez
— ne
favorables, versez pas de rosée pour mouiller les turbans! — étoiles
du Ciel, soyez des Derviches, — ne versez pas de rosée pour mouiller les tai'-
bouches !
(7. yrt gatnal ya gamal iz,a gibl-li 'h bain — .inalifak \jn gamal beslmsim ouesokkar gal-
labl— Ya gamal ya gamal oue'za gibt-kom U — Aàalifak ya gamal belarfi oue-
kommi — Ya gamal ya gamal oue'za gibt sîdak — L'âalifak ya gamal ou'ataoued
àaligak.
8. Gamalek ya hagga àala 'l-g'isr mashi — Oui'msikoh ya Mohammad ana 'hill rasi —
Gamalek ya hagga mla 'l-gisr yegri — Oui'msikoh ya Mohammad ana 'hill shdari.
— rlls sont en bonne santé, en bonne santé; ali! combien je désire les voirii.
9. Et enfourche ô pèlerine
, , et fais sonner tes anneaux de pied — , et que la mer salée
mène ta couverture, — et que le chamelier ne t'effraie pas, toi qui as ton fils
derrière toi !
[182]
— 278 —
L^<-?\:> <_^_LJi_II JL.A_*-Ji J-£ wîL-A'^^' Ij
^ . ;
i! o^_S:_j JL^ç-xJ! J^ <io^jûiv_]| !_,
Ak_A-5T (J-^Jj liLX-^ liU t-vJLXi-J aK_)»V£ tiLii.! iXâ.. ?-b>. b g-b^. b
iO. Ànln 'I-mahaUn simnaio ez-:tilini/eli — A/ila 'l-ccynl el-galb dni/eb — Aaln 'l-irnihatla
Icom ouesselna.
IS. hoggo f
M'i'lisKiu'k ijii — Yali/is cl-geindiili 'llnh couîidek ya hiigga bibéil cs-siiândah
— Ya hagig ya hngig Ihnd okhuik — AitdUiili Tcnlitib la!,- heggektk ovelcbga gcmîlah
— Ya hagig ya hagig okhtak — Ichod gubaliik Tenkilib Iak hcggelak ouetesinm
gemalak.
A la gare qu'on assiste celui qui s'en va, ar le cœur se fond sur la famille; —
à la gare qu'on assiste celle qui s'en va car l'amie a pleure sur la famille!
Conduisez-nous, ô les amis, jus(pr;i la gare, — puis relouinez, ô les amis: les
— 279 — [183]
L^ (^i'j 0^-^ lai — ftwJU Jwj_xJj l-^J-!-->« i J_j «_3?JiJ! JJ o<. ; g l 'i
X. 'À
\\ (J^-C i^^^M^ ''^-^^ '^Ht-'^ (j^
i^. Ghannal lak el-gamha ouihyaji sabalha — Titêemel bogsomat M'hammad nada Iha
— Ya Nabi ija Nabi ya'lli nadahtoh— — Naoueloh heggetoh oueroddoh leahloh
Ya Nabi ya Nabi — Naoueloh heggetoh oueroddoh
ya'lli nadéiloh libéiloh.
15. Rnyhtn nezour en-Nabi ya ma 'Ma zehebna — La ginal hi'l-kera ouala flous shahatna.
el-tnan(hrah
Galet — Min èereftoh cereftoh — beêeid réitoh ouesallem âala 'khtoh
el-mandarah
Galet — Rakib ouisargaha
èereftoh àarîfah el-liamrah gatifnh.
li. Le grain de blé a chanté pour toi, encore dans son épi, — il se fait du biscuit,
Mohamed l'a appelé ! — Prophète , ô Prophète , ô toi que j'ai appelé , — fais
15. Nous allons visiter le Prophète, oh! qu'il est beau noire voyage, — sans chameau
en location et sans avoir mendié de l'argent !
il n'y a pas d'hôtes qui viennent à moi!" — La saEe a dit : «Je l'ai reconnu, je
l'ai reconnu! — De loin je l'ai vu qui saluait sa sœur!i — La salle a dit : <tJe
17. (T Fortifie-toi le dos par une courroie neuve, — et que soit foite ta constance car
.19
*_jj_jk_* i^—» > ^^i < jl
i ij ~> l^^-.c
fi 'i-Zâaeimn.
iO. Roht hoasli el-genwl nniinddi cl-dnlîiri — Lagéil-hom snfarnu âidéik ija habibi —
Rohl Itoasli el-jrrmnl n.snhhnh AnUihoin — Lngéll-hom safarou âadila âaléihom.
1 8. H se leva de son lit en déchirant ses vêtements — , car il a rêvé dans le som-
meil qu'il entrait dans le mausolée! — 11 du sommeil
se leva et il déchira ses
habits, — • car il a rêvé dans le sommeil et son désir est de le visilei! — 11 se
leva de son lit en larmes ruisselantes, — car il a rêvé dans le sommeil qu'il
20. Je suis allé an parc des cliameaux pour leur donner la provende, — et j'ai trouvé
qu'ils étaient partis pour toi, ô mon ami: — je suis allé au parc des chameaux
pour leur souhaiter le bonjour, — et j'ai trouvé qu'ils étaient partis , bon voyage
donc pour eux!
,
[185]
Jl — ft
g>-?' >-?' '*-*-^-* <i l>—U--
—
3/. Ounsidlnu Linbéc ouegéi(o 'l-mnhatta ahou faddah — Oua-
SiiUnmn-li ânla ahrig
sfillou Lliihèe —
ouadik el-baknni ahou — Khnshvi hab
Snllamo-li àaléih abrig âali
cn-Nnhi ouard nroshshoh — Farhct
meàni/ ya oungt — el-âiishpgin eu ijnkhoshshou
— el-hnggah
Galet oui — Maija el-mdih
ounladi teêebiia 'z-zém ijerèebaksh àaln
gereba.
21. Vous l'avez accompagné jusqu'à Linbéh et vous êtes venus à la gare, — saluez
22. La mèi'c du pèlerin a dit : ftO mon fds Hussein, — ne t'elTraie pas de la mer
salée , car nous voici près du beau » ;
— la mère du pèlerin a dit : et mon fils
nous sommes fatigués, — mais ne t'effraie pas de la mer salée, car nous voici
proche le beau!".
n
;186] — 282 —
* Sb ^l, ilj
,;s^
Ui ;^3_^ gl;
xX civJfi» J^ «_j»2X-y<J! *! I_
23. Gai azour en-Nabi oue'hna mchaddibînoh — Beêeinij shnft cl-gcmal tcshndded âaoui-
âala 'l-bab — Rayeh yezour en-Nabi ounla baâa )tagah — Higgitoh min béitoh il-
genéihatfi tagah — Gai azour en-Nabi zogkni/ijer ija— Rabbi 'l-Harnm Zângitnf.
tehnrdim ouitibni —
-
Gai azour cn-Nnbi ouala baâa bakrah — Higgitoh min béitoh
genéihat hamrah.
2/t. Aazzemouh àazzemoidi i/a 'vulad âamnnih — Oui'kibou loli cs-salamah àala larfkom-
moh —
23. Il a dit : crJe visiterai le Prophèlei et nous ne l'avons pas cru; — de mes yeux
j'ai vu les chameaux prendre ses bagages. — Il a dit : tr Je visiterai le Prophète
et moi j'ai dit : n-MenleurN ;
— de mes yeux j'ai vu les chameaux charger à la
n'a pas vendu une chamelle; — son pèlei'inage est (aux frais) de sa maison (à
savoir) des guinées rouges!
Aazzemuuh ànztemnuh >/<i 'oulad khnioli — Oui'klbou loli es-mlrnnnh àahi Inrf
shnloh — Dillohoiii àidn '1-èedoud ya Amn Snlamah — Aiila 'l-êcdoud dillohoin
ratléin Jiljil hiijng ed-d/ibnijch — Haggina lifigginn outn kont naoui — Hat lena
25. Rayeh yezour cn-Nnbi kébîr cl-èeouéinali — Mn nehmilshi forgllob ouala hatla
léilah.
lai : rr( Reviens) sain el sauf!" sur le bord de son cluîle.— Monlre-leur les
notre pèlerin, tu
si — apporte-nous
t'en vas, deux rotolis de poivre pour les
ciM-j-*-"
4-J'
r
2. Ya hashîr el-hana ija raijch helednii — (joui l'aboui/ cl-àazh ijezaououeg ànlabna —
Ya bnshîr el-hana i/a rai/eli beledi — Goul l'/iboui/ el-âazl: yezaouowg êetabi —
XVI. CE QUE CHANTENT LES PÈLERINS AL RETOUR.
1. Notre pèlerin, notre pèlerin, ù toi qui as le chàle en soie, — on nous a annoncé
• que tu aides le faible! — Notre pèlerin, notre pèlerin, ô toi qui as le tnihan
jaune'"', — le safran du Hedjaz est sur le turban par oque!
2. messager du bonheur, ô loi qui viens à notre pays, — dis à mon cher père
cpi'il orne notre seuil'"'! — messager du bonheur, ô toi qui viens à mon pays,
— dis à mon cher père qu'il orne mes seuils! —
''' Les pèlerins teignent ordinairement le dents et les moyens du voyage des bateaux, à
— 285 — [189]
gU ^y -^ L-l >;? L_ e I fA . ^ -
j
-li ^« — i- ^Ij j 5^ k J 7^ lj
-U
bien quand le pèlerin vient; — ornez la grande porte et même son revers, —
et faites dans l'ornement une gazelle et sa progéniture.
3. chameau 6 chameau ô
, , toi dont le pied est mou , — ton maître t'a fait agenouiller
est sec, — ton maître t'a fait agenouiller au marché des Gchus! — rtMon désir,
ô pèlerin, est d'avoir un foulard citron I« — trJe suis allé pour te l'apporter, ô
"1901
Khalri jjn hagnij- ft mahhas Hegaii — Rohl iigîb Icfc tja 'khti shnl er-rnhh mashi.
!l. liitssal el-hagg gui thigtg ija sabé/ji/a — L'agi farsli el-homoul oiwchibh el-ianéija —
Bassitl cl-h(igg ouegnl chgîg hadderou-li — L'iigtfnrsli el-homoul oucdahh el-ôogouli.
5. Adzzamalni Léila oucdaggal fi shasln — Àaoudi i/a Léila mermmah lenasi — Aazza-
matni Léila Icgliaijet cl-mahliâdnti — Àaoudi ija Léila liigéit-li rafagnh — Aazza-
maini Léila leglitiijet el-benellah — Aaoudi ija Léila gniiikh oueselna —
rrMon désir, ô |)Merin, est il'a\oir un fichu du HedjazN — "Se suis allé pour te
h. Le pèlerin envoya dire : «De la Hn-ine, 6 jeunes filles, — pour étaler les charges
5. Léila m'a accompagné et elle m'a saisi par le turban : — tfRetourne, ô Léila, car
je vais vers mes gens!-'. — Léila m'a accompagné jusqu'à la limite du gué :
—
ttRetourne, ô Léila, j'ai trouvé de la compagnie!'^. — Léila m'a accompagné
jusqu'à la limite du champ des pois: — crRetouine, ô Léila, ta complaisance
nous a touchés 11. —
—
— 287 — [191]
a C ^_> ij i\:> I
4-' pi î- Ij iJ
"; i^v_jii 1
:i-! (.1 5- l?
sj
0. Ya liamam el-Hema daijer foair konniioli — ]a lialiiii ija Iccr'tm teroddoli leoiiimnli —
Ya hamum el-Hema dayerfoag — Ya rasoli halim ya Eahhi teroddoh lenasoh.
^^:>j fl f.
!i 1 (ty. :i. *— ^ L> tîJ 'i—loj —
— Foulakik i/fi hâgig bilcliamsa reijali — Foag gnb/il Aiirtifat iinsiil/lia Uici/nmi —
Foutatek ija li'iggn giizziiiha 'l-i/ahoiuli — Giisstifil-liii 'l-liager ouemashij ed-do-
rouhi — Mahlidsek Imggn (ja ouiliimni loroufoli — Oiàshtarah-lek oualadek i/ossidh'in
que le Juif a tissée, — la pierre l'a déchirée et la marche sur les chemins! —
Ton foulard, ô pèlerine, raraasses-en les bords, — que t'a acheté tpn fils. Dieu
sauvegarde ses hôtes! — Ton voile, 6 pèlerine, rassembles-en la soie, — que
ton fils t'a acheté. Dieu sauvegarde sa main droite! — Ton voile, ô pèlerine,
s'est accroché dans le bât (du chameau), — que ton fils t'a acheté la coudée au
prix de cent!
dk) ^cs ^^ ^^y-i-H ^\j L L> 9
>N
'_f—* cX!
(N L.J (^ i Il
^"Ij
'^ U
S. Mnghrabi maghrahi ma ihnshshiin lunUlak — Lola hoh en-Nabi ouala Lan gîtak —
Maghrahi maghrahi ma llmshshim knlamnk — Lola hoh en-Nabi ouala kan da saa-
lak.
ouebaftah i/efa-ssil.
hongrois et une grande fourrure ! " — Qu'as-tu donné au messager quand il est
venu donner des nouvelles? — irJe lui ai donné un réal hongrois et de la coton-
//. /l/a 'lisanelc ija li(ii>ir{ih ouigai/ijfih — Shinliijunek gasah dnla 'l-kâah lèifijah — Ma
'hsanelc i/a hnggdh oiiigéili — Shindijanek gasnb itnla 'l-kâab zéiti — Ma 'hsanek
l^. Blr Zamzam snlnbhn salnsil — Oui'sii-sherba minha rnouat el-niesnjir — Bir Zam-
:mn salabhn harhi — Oiii'sh-sherba minha raouat el-dnlVi.
13. la basklr ija basinr ija me'ombosh — Govl houaladi el-doiîz ijebnijijad ouei/niigosk —
Va bashîr yn bnshir t/a megiibbil — Goul leoualadi 'l-dnzîz min el-gnmh j/egharbil
li. Zaghratil-lo 'l-gnlla oiiihiiii/a melanah — Ncshrnhck ijn gnlln nehar es-.ialamnh —
Zaghraût-lo 'l-golln oiiihiijija gadida — Ncshrnbek yn gnlla fi Masr es-sdaîdah.
13. messager, ô messager, ô l'homme aux nouvelles, — dis à mon fils le chéri qu'il
\li. La gargoulette a crié de joie pour lui, elle qui est pleine; — nous te boirons, d
gargoulette, le jour du salut! — La gargoulette a crié de joie pour lui, elle qui
est neuve; — nous te boirons, ô gargoulette, au Caire, la ville heiu-euse!
TABLE DES MATIERES.
E. Mackay. Report of the excavations and other work carried ont in tlie