Techniques de Placement Et de Tracage
Techniques de Placement Et de Tracage
OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION
RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES
VERSION 2005
www.ouati.com
Le Site Technique des Industries d'Habillement au Maroc
0
Résumé de Théorie et
MAITRISE DES TECHNIQUES DE PLACEMENT ET DE TRACAGE
Guide de travaux pratique
Validation
- NAJI KHADIJA
- FILALI NOURA
- ESSABRI MAHMOUD
- AOUAID ABDELWAHED
- BENBIRAT KHADIJA
- BADIR NOURDDINE
- LARIOUI MOHAMED
- BOUIH LAILA
- BASSAS MOUSSA
- AKID NAJIA
- CHOUKI ABDELMAJID
- BOUKHA ABDELMALEK
SOMMAIRE
Page
Présentation du module 6
Résumé de théorie
I. Etude de placement 9
52
III. TP3 Traitement des tissus a carreaux
Liste bibliographique 58
Durée : 114 H
40% : théorique
60% : pratique
OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU
DE COMPORTEMENT
COMPORTEMENT ATTENDU
D. Faire des interventions sur la forme des pièces • Vérification d’un patronage
de patronage ou sur leurs positionnement • Réalisation des interventions sur les
pièces de patronage
• Interventions sur le positionnement des
éléments
Avant d’apprendre à faire des interventions sur la forme des pièces de patronage ou sur
leurs positionnement :
10. Connaître les différentes interventions possibles à faire sur les pièces de
patronage
11. Connaître les différentes interventions possibles à faire sur le positionnement
des pièces dans le placement
PRESENTATION DU MODULE
Le module « Maîtrise des techniques de placement et de traçage »,
présente aux stagiaires tous ce qui concerne la réalisation des placements,
ou des traces (matériels, conditions à respecter, rentabilité, etc.).
Module : N°9
MAITRISE DES TECHNIQUES DE
PLACEMENT ET DE TRACAGE
RESUME THEORIQUE
INTRODUCTION
C’est un fait connu que dans l’industrie de l’habillement, selon les produits, 70 à
80% seulement du tissu consommé se retrouve dans le vêtement fini. Lors des
différentes étapes du processus de fabrication les 20 à 30% restants, sont perdus et
vont, le plus souvent, à la poubelle.
Pour réduire les déchets, il est nécessaire, tout d’abord, de les identifier et de les
soumettre à une mesure précise. La recherche des moyens pour réduire ces pertes,
passe obligatoirement par le contrôle des déchets.
Les fonctions qui sont principalement à l’origine des pertes de matière première
sont :
- Le bureau d’études des modèles – pour la forme de pièces
composantes des produits
C’est à partir du placement, concrétisé finalement par un tracé, qu’on peut vérifier
le rendement des patronages en termes d’économie de matière première.
Quel qu’il soit les moyens techniques utilisés, le placement (tracé) est le résultat de
plusieurs heures de recherche pour trouver la meilleure utilisation de la matière.
I. ETUDE DE PLACEMENT
Définition :
Même dans le cas où les placements sont recherchés par des moyens très perfectionnés
(Lectra-Système, Gerber, Investronica,…), l’intervention d’un opérateur spécialisé en
techniques de coupe est nécessaire, non seulement pour exploiter le système, mais aussi pour
apprécier les résultats.
4. Tenir compte du sens de tissu et des dessins (par exemple : velours, tissu à
carreaux, etc. )
6. Tenir compte de la complémentarité des formes des éléments, pour mieux les
imbriquer.
On distingue du plus élémentaire au plus évolué, ce qui nous donne 7 cas possibles de
techniques de placement :
Cas N° 1 :
C’est le cas le plus élémentaire et qui n’offre aucune garantie sur le plan de l’économie
matière. L’opérateur dans ce cas, ne dispose que d’un seul jeu de patrons par taille, ce qui
fait qu’il doit positionner ces patrons, tracer et repositionner.
Si la première solution n’est pas la bonne (ce qui est généralement le cas), il ne reste plus
qu’à tout effacer pour recommencer à zéro. Dans la plus part des cas, on néglige de le faire,
d’autant plus qu’on ne dispose d’aucun moyen de contrôle pour apprécier objectivement si le
placement est bon, passable, médiocre ou mauvais.
Seule, la longueur on peut la comparer par rapport à une consommation moyenne, si ça
existe.
Cas N° 2 :
Le cas est analogue au précèdent à l’exception près qu’il est possible de contrôler le
rendement du placement en terme d’emploi matière.
Ceci implique que, par un procédé quelconque, on a été capable de mesurer la surface des
patrons utilisés et de la comparer à la surface total du placement.
Le pourcentage d’utilisation obtenu, on pourra le comparer à un standard et décider si le
placement est bon ou il faut le refaire.
Cas N°3 :
Dans ce cas, l’opérateur dispose de tous les patrons qui sont nécessaires pour la réalisation
de son placement. Il va donc les disposer sur la table en recherchant les meilleures
imbrications possibles.
Il a la possibilité d’essayer plusieurs solutions sans avoir à gommer tout le tracé, car il ne
commence à tracer que lorsqu’il est satisfait du placement réalisé.
Du point de vue emploi matière, ce cas est beaucoup plus favorable que le premier.
L’appréciation cependant du rendement est entièrement subjective.
Cas N°4 :
Ce cas est identique en tout point au précédent, sauf, et cela est essentiel, que l’opérateur
dispose de moyens objectifs pour contrôler son placement. Il peut même aller jusqu’à tracer
une ligne qui détermine la limite théorique à ne pas dépasser sur le support même du
placement (papier de traçage ou plis de tissu).
Il est intéressant de noter que, dans ces conditions, l’opérateur à la possibilité d’optimiser
l’utilisation du tissu, aussi bien que dans les cas les plus favorables (du moins en théorie).
La lenteur de l’opérateur constitue un autre facteur limitatif. Les patrons grandeur réelle
peuvent être de grandes dimensions et le travail d’imbrication des pièces s’accompagnent de
déplacements autour de la table, déplacements dont l’amplitude et la durée peut prendre de
telles proportions que le temps d’exécution devient trop élevé.
Cas N°5 :
Cette technique permet de multiplier les essais pour obtenir le placement le plus court
possible et d’attendre, de cette façon, des rendements matière supérieurs.
• L’échelle utilisée doit être très précise. A l’échelle 1/5ème, 1 millimètre d’écart, à
peine visible à l’œil nu, donne sur le tracé grandeur nature, 1,5 cm. d’écart.
• En raison du même patronage, la recopie grandeur nature du placement réduit donne
souvent des écarts, voire des chevauchements de pièces.
Cas N° 6 :
Cas N° 7 :
ETUDE DE CAS
Placement plusieurs vêtements = Gain matière
Vêtement : blouse col officier, boutonnage sur le côté, une poche poitrine, une
poche côté. Taille : 48
Matière : coton, armure toile, laize 110
L − NL
E% = x 100 dont L = longueur unitaire initiale
L
NL = nouvelle longueur
APPLICATION : TP N° 1
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Guide de travaux pratique
Il est extrêmement important pour une entreprise de minimiser les pertes de matière. D’un
placement à l’autre, ces pertes ne sont comparables que si on peut les mesurer. Cette mesure
s’exprime en pourcentage surface.
SG
R= x100 - R: rendement ou rentabilité
ST
- SG : surface des gabarits (patrons) placés
- ST : surface du tracé
La surface des gabarits (SG) peut être déterminé manuellement ou à l’aide du planimètre
Calcul des pertes matière :
SP
P= x100 - P : pertes
ST
- SP : surface des pertes
ou P = 100 - R - ST : surface du trace
SP = ST – SG
EXEMPLE :
Tissu employé : laize 150 cm ; longueur placement 3 m
EXERCICE D’APPLICATION :
Données : - Produit : Chemise H.
- Tissu : Popeline
- Laize : 150 cm
- Surface gabarits, SG = 1,56 m²
Solution :
SG SG SG
1. R = x100 = x100 Lg = x 100
ST LgxLz RxLz
1,56 x 4
2. R2 = x 100 ≈ 85,24%
4,88 x1,5
L − NL
E% = x 100 Economie = 3 cm/pr
L
L = 2,50 : 2 = 1,25 m
NL = 1,25 – 0,03 = 1,22 m
0,03
E% = x 100 = 2,4 %
1,25
3.
- pour le placement bitaille : 200 : 2 = 100plis
EM1 = (2,50 + 0,02) x 100 = 252 m
C’est le cas des mouchoirs, serviettes, napperons. Dans l’habillement, c’est le cas
des certaines fournitures, telles que sacs de poches. En général, pour les
fournitures, les fabricants ont, depuis longtemps prévu des laizes adaptées aux
pièces à couper, ce qui signifie que les pertes sont nulles.
Dans certains cas, compte tenu de la laize et de la dimension des pièces, il faut
tracer celles – ci en nombres pairs pour obtenir un rendement à 100%.
On peut classer dans ces types d’éléments : les manches veston, les sacs de
poches côté de pantalon, les plastrons, les dessous de col feutre, les housses de
voitures, les coussins, etc…
Condition d’intégration dans cette catégorie : Les petits éléments doivent pouvoir se
placer dans les surfaces libres, laissées après le positionnement des grands
éléments sur le placement. Autrement dit, les petites pièces du patronage ne
doivent pas modifier la longueur du placement, après que celle-ci, ait été définie par
les grandes pièces.
On peut classer dans cette catégorie : les gilets, les robes chasuble, les pantalons,
les jupes droites ou à lés, les cuissards, etc…
Pour ce genre de vêtements, le rendement matière du placement, ne suit pas une
courbe progressive constante avec l’augmentation du nombre d’articles dans le
tracé.
Cette particularité permet une imbrication des éléments telle, que, dans la grande
majorité des cas, avec ce genre de vêtements on observe une augmentation
progressive du rendement du placement, au fur et à mesure de l’accroissement du
nombre de tailles.
PLACEMENT ET LAIZE
Marier les tailles, tracer les éléments du produit en nombre pair ou impair, placer en laize
dossé ou dédossée, être un expert dans l’art du placement, autant de facteurs générateurs de
gains de tissu appréciables.
Ayant une répercussion certaine sur le prix de revient, la laize doit être étudiée sérieusement
pour avoir minimum de consommation matière.
CHANGEMENT DE LAIZES :
On peut changer de laize pour une raison économique :
1. Parce qu’avec telle laize on a un meilleur rendement qu’avec une autre
2. Parce qu’avec telle laize a un coût moins élevé au m² qu’avec une autre
REGLE GENERALE :
Toute diminution de laize, par rapport à la précédente, se répercute par une augmentation de
longueur du tracé.
Toute augmentation de laize, par rapport à la précédente, se répercute par une diminution de
longueur du tracé.
150 − 148
Gain sur laize : x100 = 1,33% (2 cm)
150
600 − 592
Gain sur longueur : x100 = 1,33% (8 cm)
600
Conclusion : Tout gain en largeur (laize) à pour conséquence un gain équivalent en longueur
(gain exprimé en pourcentage)
De manière générale, pour déterminer la longueur d’un placement à réaliser dans une
nouvelle laize :
Lxlz
NL = NL = nouvelle longueur du placement
Nlz
L = ancienne longueur du placement
lz = la laize de l’ancien placement
Nlz = la nouvelle laize à utiliser
Exercice d’application :
Solution :
Donc, étant une laize plus petite, de 10 cm par rapport à la laize initiale, la longueur de
placement a augmenté de 36 cm.
SUPPORT :
Obtenir par sélection, le placement optimal pour la laize généralement utilisée ; ce
placement référence permettra toutes les comparaisons avec les nouveaux placements.
METHODE DE TRAVAIL :
1. Transposer le placement référence, intégralement sur la laize étudiée (même
disposition des patrons)
2. Si l’intégralité de l’ordonnancement des éléments placés, n’est pas possible, il faut
adapter le placement référence à la laize étudiée, c'est-à-dire, interchanger quelques
éléments sur la même longueur du tracé.
3. Si les solutions 1 et 2 ne conviennent pas, réaliser un placement tout a fait différent
4. Pour chaque laize étudiée, on sélectionne le meilleur placement qui, à son tour
devient le placement référence.
5. Enfin, on enregistre dans le catalogue des tracés, les résultats
TECHNIQUE DE RECHERCHE :
La recherche de métrage se faisait, le plus souvent avec un jeu de patrons à échelle réduite.
Actuellement, grâce au progrès de la technique, les études de laizes sont réalisées sur des
supports informatiques, en diminuant beaucoup le temps de recherche.
On trace donc la laize étudiée à la même échelle et on détermine la longueur théorique,
comme nous l’avons vu précédemment :
Lxlz
NL = NL = nouvelle longueur du placement
Nlz
L = ancienne longueur du placement
lz = la laize de l’ancien placement
Nlz = la nouvelle laize à utiliser
EXEMPLE :
Placement référence : Laize 120 cm ; Longueur 5,25 m ; Surface 6,0 m².
Laizes étudiées : 90 – 100 – 125 – 130 – 140 - 150
Longueur théorique des placements, en fonction des laizes :
LAIZES LONGUEURS
90 cm 7,00 m
100 cm 6,30 m
105 cm 6,00 m
125 cm 5,04 m
130 cm 4,84 m
140 cm 4,50 m
150 cm 4,20 m
REMARQUES :
Une bonne étude de laize donne un rendement optimum, c’est l’affaire du bureau des
méthodes.
Tirer profit au maximum de la laize est au domaine de l’atelier de coupe, pour cela,
on devra veiller à ce que l’alignement des lisières (côté matelasseur) soit parfaitement
rectiligne et les épaisseurs bien superposées. Le degré de perfection dépend :
- DU MATERIEL
- DE LA QUALIFICATION DU MATELASSEUR
- DE LA FREQUENCE DES CONTROLES
OFPPT/DRIF/CDC Textile habillement 22
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Guide de travaux pratique
Bien qu’à priori les tissus livrés ont une laize conforme à la commande, la variation de laize
dans la même pièce a un impact important sur les placements.
Lorsque chaque pièce de tissu a une laize homogène, mais qu’il y a une différence de laize
entre les pièces, classer les pièces par largeur au stockage. Etablir les placements par laize
type.
- Modèle : Fany
Note : Pour chaque placement, plusieurs essais sont effectués. Chaque recherche nouvelle
peut apporter une amélioration. Les tracés présentés sont ceux du 2° essai.
ST − SG
RAPPEL CALCULS PERTES : x 100
ST
Résultat de l’étude :
- la laize la plus économique est la laize 125 cm
- la laize la moins économique est la laize 115 cm
La représentation graphique peut nous donner une lecture plus rapide que le tableau :
EN LAIZE DOSSÉE : Le tissu est plié en deux, en symétrie et selon une rayure principale,
ensuite on place la moitié des éléments constituant le produit à couper, en tenir compte de la
symétrie et raccord exigé par le modèle.
Exemple :
Remarque : Pour utiliser la laize dossée, le produit doit être parfaitement symétrique pour
placer la moitie des éléments constitutifs du produit.
Le traitement des tissus à motifs irréguliers est fait seulement en laize ouverte pour maîtriser
la symétrie et le raccord des pièces voisines.
Exemple :
RAYURES ET CARREAUX IRREGULIERS
Remarque :
La consommation matière et de la main d’oeuvre des produits réalisés en tissus à motifs, sera
plus élevée de 5 à 12% par rapport à un tissu uni, en fonction de rapport du motif.
1. Placement exposé dans la « GAMME DES PLACEMENTS » avec une valeur des
pertes matières de 23,25%
2. Nouveau placement de même produit, sur la même laize, mais avec une longueur de
2,89m et une valeur des pertes matières de 17,68%, soit un gain de 1890 cm².
1. L’ECART ANGULAIRE :
Le respect de droit fil c’est une condition obligatoire à respecter pour la réalisation d’un
placement. Dans certains cas, on suffit tout même de « biaiser » légèrement le droit fil, pour
gagner la place nécessaire, soit pour une grande pièce, soit pour un ou plusieurs éléments.
Exemple :
Placement « A » : le droit fil est respecté, mais le devant du
veston ne passe pas dans la largeur de placement. Si on s’en
tient au strict respect du droit fil, il faut allonger le placement
de environ 40 cm .
100 cm
Exemple :
Le col de chemise est coupé dans sa longueur dans le sens
chaîne de tissu (c’est une tradition).
Le col de blouson est coupé dans sa longueur dans le sens
trame de tissu, grâce à la conception du modèle.
Sans changer le modèle ou la qualité du produit, certaines
pièces peuvent bénéficier de cette solution (tissu uni pas
de sens): les ceintures, les doublages de rabats, les sous-
pattes, les sous-ponts, les parementures des poches,etc…
Exemple :
Placement « A » Placement « B »
TABLEAU COMPARATIF A B
Nombre d’éléments 13 13
Laize 110 cm 110 cm
Longueur placement 174 cm 170 cm
Economie placement « B » : 4 cm par robe
Le déplacement de couture est un mayen qui pourrait être employé plus fréquemment,
puisqu’il ne modifie en rien la forme générale du vêtement.
La couture de saignée des manches, les coutures de côté des pantalons et jupes, les coutures
d’épaule des vêtements à manches, peuvent subir un léger déplacement si celui-ci est
générateur d’économie de matière.
Exemple :
Dans le cas ci-dessus, le déplacement de couture de saignée de 0,5 cm (placement C), peut
permettre de gagner la place pour la ceinture.
Dans la surface d’un patron, une partie non négligeable est réservée aux coutures. En
confections, les coutures ont une valeur de 1 cm en générale. Il faut adapter la valeur des
coutures à la nature des tissus et au genre d’assemblage, et non systématiquement allouer 1
cm. La meilleure méthode de simplification c’est l’ÉLIMINATION pure et simple des
coutures.
Cette solution est très avantageuse, non seulement parce qu’elle économise la matière par la
suppression de certaines coutures, mais parce qu’elle diminue le temps de COUPE et de
PIQUAGE.
Elle peut très bien s’adapter pour les pantalons, les vestes, les pyjamas : élimination des
coutures de côté.
Les manches : élimination totale ou partielle de la couture de coude.
Le dos : élimination de la couture de milieu dos
- Les coutures de côté et de dessous de bras des devants sont réduites de moitié (sens
longueur).
- Les coutures des bords des devants sont ramenées à 0,5 cm.
- Les coutures de côtés des jambes du pantalon sont supprimées
Le placement avec éléments classiques, bien qu’ayant un rendement matière légèrement
supérieur (94,25% pour une longueur de 2,66 m) consomme plus de tissu 3,94 m², soit pour la
même laize 6 cm de plus. Le placement « déstructuré » est plus économique. Donc, la
suppression de coutures amène à une économie importante de tissu :
2,66 − 2,60
x 100 = 2,3 %
2,66
5. SUBDIVISION D’ELEMENTS
Un patron de vêtement est divisé en plusieurs éléments. Diviser un des élément est une
subdivision. La séparation d’un élément en plusieurs parties, peut se justifier par la réduction
d’emploi matière qu’elle entraîne.
Cette subdivision d’éléments, se matérialise par la création de pièces de plus petites
dimensions qui se placent mieux dans un tracé et permettent aussi par « glissement » de placer
plus aisément de grandes pièces dans une laize pas toujours bien adaptée, au type de vêtement
étudié.
Inconvénients :
- Le fait de subdiviser, augmente obligatoirement le nombre d’éléments à placer.
Séparer en deux parties un élément signifie qu’on aura des coutures à ajuter, d’où :
davantage de matière
- Il faut considérer le coût MAIN D’ŒUVRE supplémentaire occasionné par la découpe
et le piquage des éléments subdivisés.
Exemple :
- Création d’un petit côté issu d’une partie du devant et d’une partie du dos (chemisiers,
blousons, vestons…).
- Pointes de pantalons, de jupes-culottes, de combinaisons, etc…
- Cols, ceintures, garnitures en 2 parties…
Placement A :
- Chacun des dos du pantalon est divisé en 2 parties : la pointe de la fourche est séparée
du panneau.
- Le dessous et le dessus de col sont divisés en 2 parties égales.
Evidemment, il faut ajouter les coutures pour assemblage, ce qui a pour effet, d’augmenter la
surface des patrons du col et du dos de pantalon.
TABLEAU COMPARATIF A B
Nombre d’éléments 43 39
Tissu sans sens
Il suffit par fois d’un centimètre de trop, voire de 5 millimètres, pour ne pouvoir passer un
dernier élément, dans une laize donnée.
Une simple suppression d’angle d’extrémité d’élément, peut résoudre le problème, évitant
ainsi des pertes de matière : une impossibilité de placement d’élément en largeur, se
répercute par une augmentation en longueur du placement
Exemples de suppressions :
Cette intervention sur les patrons ne modifie en rien la ligne de vêtement et ne nuit pas au
montage. Elle est même dans certains cas source de simplification d’assemblage, évitant ainsi
un tâtonnement au départ du piquage. Exemple : talon de manche.
Il existe encore des interventions possibles à faire, surtout sur la forme des patrons, avec le
même but de mieux imbriquer les pièces et diminuer la consommation matière, mais elles
changent l’aspect et l’allure du produit, donc elles tiennent de modéliste.
Exemple :
- Création des variantes de même modèle, en changeant la forme des pièces de produits
- Diminuer les dimensions des éléments complémentaire en draperie, ou carrément les
coupées d’une matière auxiliaire (doublure) : suppression des parmentures devant des
gilets et remplacées par la doublure ; de la parmenture poche poitrine de veston,
remplacée par le sac de poche coupé plus grand ; l’élimination du passepoil intérieur
de la poche cavalière des jeans, le sac prenant la place du passepoil, etc…
CONCLUSION :
Les économies que l’on peut réaliser par un meilleur emploi des
matières premières, sont bien souvent plus importantes que celles
que l’on peut escompter par un meilleur emploi de la main
d’œuvre. Une bonne coopération des divers services de
l’entreprise, en liaison étroite avec le Bureau des Méthodes, ne
peut qu’aboutir au rendement optimum des matières premières.
Bien que l’économie matière soit le principal de la recherche de placement, il ne faut pas pour
autant négliger l’économie de temps de coupe qui peut découler de l’application de certaines
règles.
Lorsque les formes des pièces ne permettent de les accoler, penser aux difficultés de
reprise de l’outil de coupe (surtout Tip Top) et laisser un espace. Il en est de même
pour les pièces à couper à l’emport pièce (de 5 à 7% d’écart)
4. Lorsqu ‘une pièce comporte d’un coté des crans et si la disposition est possible, situer
toujours le coté avec crans vers le bord de tracé. Le coupeur pourra ainsi exécutés les
crans avant de débiter la pièce.
7. Lorsque les grandes pièces peuvent être dérivées par souci d’économie matière, puis
reconstituées postérieurement par une couture d’assemblage, il faut veiller à ce que le
coût des travaux de piquage ne dépasse pas celui de la matière utilisée.
b. Surcoût en piquage
- surfiler pointes
- assembler dos et pointes
- ouvrir couture pointe
- Complication au montage d’entrejambe, surtout en utilisation d’automates
Pour justifier une telle intervention, il faut que le coût de l’économie matière obtenue dépasse
le coût de la main d’œuvre supplémentaire en coupe et en piquage.
Généralités
On peut classer les techniques de traçage de la moins évoluée à la plus évoluée, de même
façon que pour les placements. On distingue :
D’une manière générale, les tracés exécutés directement sur le tissu manque de précision
Les tracés obtenus par poudrage à partir de tracés perforés constituent une série de points qui
ont tendance à s’effacer lors de la découpe. Ils sont donc réservés pour des produits où la
précision de la découpe n’est pas essentielle (sous vêtements de jersey par exemple).
TRACES MANUELS :
Les tracés manuels sur papier sont plus précis que ceux effectués sur le tissu. Ils présentent
des variations essentiellement :
- aux déplacements des patrons sur le papier (glissement à la précision
du crayon)
- à l’usure des patrons qui servent plusieurs fois par jour à effectuer les
tracés
- aux altérations dimensionnelles du papier soumis à des conditions
d’hygrométrie de l’air différentes. Ceci est particulièrement vrai pour
les papiers photosensibles traités à l’ammoniaque.
PROCEDE PHOTOGRAPHIQUE
Les patrons (grandeur nature) sont placés sur un papier photosensible. Le papier est ensuite
impressionné au moyen d’un jeu de lampes montées sur un chariot. Après révélation à
l’ammoniaque, le tracé des patrons reste sur le papier.
Inconvénients :
Zone d’ombre, problèmes de diffraction de la lumière, les patrons ne sont pas parfaitement à
plat en pratique. Ils doivent être plaqués sur la table par des plaques de verre ou de plastique
transparent.
OFPPT/DRIF/CDC Textile habillement 41
Résumé de Théorie et
MAITRISE DES TECHNIQUES DE PLACEMENT ET DE TRACAGE
Guide de travaux pratique
Le traçage est, toutefois, maintenu dans certains cas et en particulier dans les productions où
la diversité des produits est importante en raison de la nécessité d’identifier les pièces après
la découpe ;
OBJECTIF : Reproduire de nombreuses fois le placement demandé, soit sur papier opaque,
soit directement sur le tissu.
AVANTAGES :
• Impossibilité d’oublier un élément constitutif
• Emploi toujours constant pour un même placement
• Le positionnement du cliché sur le matelas, exige peu de
qualification du personnel
• Prix de revient réduits : plus les reproductions sont
nombreuses, plus le prix de revient diminue.
INCONVENIENTS :
• Limitation du cliché à une laize
• Le placement avec patrons tête-bêche ne peut être utilisé pour
les tissus à sens, d’où l’obligation d’avoir 2 clichés pour un
même modèle et pour la même composition des tailles
• Investissements parfois importants en matériel, coût de papier
• Dans certains cas, nécessite de faire un tracé préalable à la
main
REMARQUES :
Ce procédé très économique permet de reproduire un grand nombre de placements. Il est
intéressant pour les séries assez importantes, dont les modèles varient peu d’une saison à
l’autre, vêtements de pêche ou de chasse par exemple.
Ne peut être utilisé pour les matières synthétiques, la poudre n’accroche pas sur ces tissus.
UTILISATION : Le cliché est posé sur le matelas et maintenu par des pinces, agrafé ou
collé.
REMARQUES : Cette méthode convient pour les petites séries qui ne nécessitent pas une
grande fréquence de placements identiques.
Le papier sur lequel sera établi le cliché-mère est posé sur une feuille de carbone
hectographique. On dispose alors les patrons qui sont tracés en TOURNE – AUTOUR avec
un stylo bille ou en crayon. Une fois le cliché-mère réalisé, on le fixe sur le duplicateur. On
peut reproduire le cliché-mère une cinquantaine de fois. Au-delà de 50, l’alcool utilisé comme
solvant a altéré l’impression et l’empreinte de l’ancre n’agit plus sur le papier à reproduire.
En enroulant le cliché – mère sur l’axe situé sur la machine. Un rouleau de papier vierge
reçoit l’impression du cliché – mère jusqu’à 50 fois.
- Largeur utile : 185 cm
- Vitesse maximum : 200 m/h
PAPIERS UTILISES :
- On utilise du papier carbone pour le traçage.
- Les largeurs correspondent à celle des tissus dossés ou dédossées : 76 à 180 cm
- Le papier à reproduire peut être thermocollant ou non.
UTILISATION : Le cliché est posé sur le matelas et maintenu par des pinces, par des poids
ou collé (éviter le thermocollage : risque d’impression de l’encre sur le premier pli).
PAPIERS UTILISES :
On utilise pour le cliché – mère soit :
- du papier calque en rouleau de 40 à 100m, pour les tracés manuels
- du papier translucide en rouleau de 40 à 100 m, pour les tracés sur machine (limosick)
UTILISATION : Le cliché est posé sur le matelas et maintenu par des pinces, agrafé, collé
ou thermocollé.
REMARQUE : Ce procédé étant assez coûteux, se justifie dans la mesure où les séries
sont importantes, afin que le matériel soit exploité au maximum et que l’investissement soit
amorti rapidement.
Les patrons sont disposés directement sur le premier pli de matelas, dans l’ordre de
placement. Un filet maintient en place les patrons. Un chariot parcourt le placement dans le
sens de la longueur, en projetant une pulvérisation de peinture à l’eau. Les patrons enlevés,
seuls les déchets sont teintés, ce qui permet de bien situer le périmètre à découper.
REMARQUES :
CONCLUSION :
Si on compare les différents procédés de la réalisation des clichés – mères, on trouve une
augmentation des pertes matière de 2% à 5% par les procédés héliographique et par
pulvérisation.
Exemple :
Module : N°9
MAITRISE DES TECHNIQUES DE
PLACEMENT ET DE TRACAGE
TP 1 : ETUDE DE PLACEMENT
I.4 Description du TP :
I.5 Déroulement du TP
I.5.1 Etudier le jeu des patrons reçu : - désignation
- multiplicateur
I.5.2 Elaborer la fiche de vêtement – déterminer le nombre des pièces à tracer
I.5.3 Réaliser le placement unitaille :
-tracer le cadre de placement (même échelle que les patrons)
- placer les pièces et rechercher la meilleure imbrication
- tracer le contour des pièces
- délimiter et mesurer la longueur du placement
I.5.4 Réaliser le placement bitaille :
- tracer le cadre de placement
- placer les pièces composantes des deux produits
- tracer le contour des pièces
- délimiter et mesurer la longueur du placement bitaille
I.5.5 Vérifier les placements :
- le nombre des pièces tracées
- le respect de la symétrie
- le respect du droit fil
I.5.6 Calculer le taux d’économie obtenu
II.4. Description du TP :
Chaque équipe doit réaliser la gamme des placements demandés, analyser les
résultats obtenus et déterminer quelle est la meilleure laize.
II.5. Déroulement du TP
III.4. Description du TP :
Le formateur va présenter aux stagiaires le thème de l’étude à réaliser. Il va
préciser en même temps, les conditions à respecter :
- type de placement à réaliser (unitaille, bitaille)
- Caractéristiques de tissu : carreaux régulier ou pas; à sens ou sans sens
- Les raccords exigés
- Pour quelle méthode de matelassage (B ou C)
- La laize : par exemple 150 cm
- La consommation du produit en tissu uni
III.5. Déroulement du TP :
IV.4. Description du TP :
IV.5. Déroulement du TP :
Durée : 3 heures
2. Présenter en bref les catégories des éléments qui ont une influence sur la
variabilité du rendement.
TAILLE 40 42 44 46
QUANTITE A COUPER 120 130 130 100
SURFACE GABARITS ( m²) 1,46 1,50 1,54 1,60
LONGUEURS PLACEMENTS UNITAILLE (cm) 117 119 124 130
Tableau N°2
Nbre Longueur Longueur Emploi
Type de matelas de plis placement R% P% E% matelas matière
(m) (m) (m)
A. Hauteur constante
40/42/44/46
100 2
E=2%
E% =
L − NL
x 100 NL = L (100 − E )
L 100
L = Longueur initiale (dans notre cas = la somme des 4 placements unitaille)
NL = La nouvelle longueur après l’imbrication des 4 tailles
L = 117 +119+124+130 =490 cm = 4,9 m
NL = 4,9 x 0,98 = 4,802 m
SG
- Rendement : R = x 100
ST
Matelas B en escalier :
Placement 42/44 :
- Longueur placement : SG
Lg = x100
LzxR
1,50 + 1,54
Lg = x100 = 2,41 m (nouvelle longueur NL)
1,5 x84
Placement 40
1,46
- Rendement : R % = x100 = 83,2%
1,5 x1,17
- Longueur matelas :
Travaux
Eléments critères Barème Note
demandés
Présentation (laize dossée ou dédossée) 1
1. Identifier la
matière première à
traiter Mesure de la laize utile 1
TOTAL 20