Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Citations en Droit Constitutionnel Semestre 1 Division B 2018-2019
Citations en Droit Constitutionnel Semestre 1 Division B 2018-2019
Semestre 1
« Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance
législative et de l’exécutrice». (Esprit des Lois (1748), Montesquieu (1689-1755)).
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir
arrête le pouvoir» (Esprit des Lois, Montesquieu).
« Le partage des trois pouvoirs constitue proprement ce qu’on nomme république, comme
la réunion des trois pouvoirs constitue ce qu’on nomme monarchie» (Etienne Bonnot de
Condillac, Histoire ancienne (chapitre 2).
« Le corps qui avait concentré dans ses mains tous les pouvoirs, manqua aux engagements
qu’il avait pris avec ses sujets, ou, si l’on veut, avec ses esclaves» (Guillaume Thomas, abbé
Raynal, Histoire philosophique et politique des deux Indes).
« Le corps social et politique exige que les pouvoirs qui le gouvernent aient une concordance
et une conspirance entre eux pour arriver au but qu’ils se proposent, c’est-à-dire la
perfection du gouvernement» (Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, dans Laveaux).
« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser»
(Esprit des Lois, Montesquieu).
« Tout serait perdu si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou
du peuple, exerçait ces trois pouvoirs: celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions
publiques, et celui de juger les crimes ou les différends de particuliers » (Esprit des Lois,
Montesquieu).
« L’Axiome politique n’exige pas une séparation absolue des départements législatifs,
exécutif et judiciaire. Si, entre ces départements, il n’existe pas une liaison et une union
qui donne à chacun d’eux un contrôle constitutionnel sur les autres, le degré de séparation
des pouvoirs que requiert le principe, comme essentiel à un gouvernement libre, ne sera
jamais en pratique efficacement maintenu » (James Madison, The Federalist Papers).
« Quoique, comme j’ai dit, le pouvoir exécutif et le pouvoir fédératif de chaque société
soient réellement distincts en eux-mêmes, ils se séparent néanmoins mal aisément, et on
ne les voit guère résider, en un même temps, dans des personnes différentes. Car l’un et
l’autre requérant, pour être exercés, les forces de la société» (John Locke, Traité du
gouvernement civil).
« Pour modérer le pouvoir, il est bon de créer plusieurs pouvoirs, de les séparer et de les
équilibrer les uns par rapport aux autres » (Maurice Hauriou, Précis de droit administratif
et de droit public général).
« Le principe de séparation des pouvoirs offrait une solution idéale en ce qu’il conduisait
en fait à la paralysie de l’Etat en temps normal et ne le rendait efficace qu’en tant de crise
lorsqu’il fallait absolument agir et que tous les organes étaient d’accord sur cette
nécessité » (Bernard Chantebout, Droit constitutionnel).
« Le dogme de la séparation des pouvoirs reposait, en effet, sur un postulat plus lointain,
celui de la plénitude du pouvoir. A condition de respecter les limites de l’ordre public, les
organes de la société étaient collectivement souverains et se partageaient cette
souveraineté conformément à l’organisation institutionnelle de la société » (Claude Berr,
La place de la notion de contrôle en droit des sociétés).
« Rien n’autorise une telle interprétation « séparatiste » qui aboutit à concevoir les
fonctions législative, exécutive et judiciaire comme étant étanches les unes par rapport
aux autres et étroitement spécialisées. La séparation des pouvoirs implique, quoi qu’en
disent les termes-ici trompeurs-, une collaboration des pouvoirs » (Olivier Beaud, La
séparation des pouvoirs une nouvelle fois dénaturée).
« Méfions-nous des belles vues a priori sur la séparation des pouvoirs. Montesquieu,
réaliste s’il en fut et observateur aigu de la vie politique concrète, doit se retourner dans
sa tombe s’il a connaissance des dogmes que de prétendus disciplines veulent couvrir de
son nom. La séparation des pouvoirs, à la lettre, n’existe pas » (Georges Vedel, La
Constitution de 1958, Le Monde, 19 juillet 1958 au Comité national chargé de la
publication des travaux préparatoires des institutions de la Cinquième République).
« Depuis trois siècles, la séparation des pouvoirs joue un rôle important dans notre
imaginaire politique et juridique. A vrai dire, personne ne s’est jamais fait trop d’illusions
sur sa réalité: il s’agit bien d’une doctrine, non d’un fait ou d’une théorie scientifique »
(Mauro Barberis, Le futur passé de la séparation des pouvoirs).
« Vous avez beau diviser les pouvoirs: si la somme totale du pouvoir est illimitée, les
pouvoirs divisés n’ont qu’à former une coalition et le despotisme est sans remède. Ce qui
nous importe, ce n’est pas que nos droits ne puissent être violés par tel pouvoir, sans
l’approbation de tel autre, mais que cette violation soit interdite à tous les pouvoirs »
(Benjamin Constant, Cours de politique constitutionnelle).
« Tout gouvernement a pour unique but le bien commun. Cet intérêt exige que les
pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire soient distincts et définis, et que leur organisation
assure la représentation libre des citoyens, la responsabilité des agents et l’impartialité
des juges » (Gilbert du Motier marquis de la Fayette, Discours Motier La Fayette).
Problématique: Comment la séparation des pouvoirs a-t-elle permis d’éviter une dérive vers
le despotisme?
Doctrine:
Exemple de la séparation des pouvoirs en France: En France, la loi constitutionnelle du 3
juin 1958 confiait au gouvernement le soin d’établir une Constitution « qui respectât la
séparation des pouvoirs ». Le 27 août, Michel Debré expliquait au Conseil d’Etat combien:
« A la confusion des pouvoirs dans une seule assemblée, à la stricte séparation des pouvoirs
avec priorité au chef de l’Etat, il convient de préférer la collaboration des pouvoirs. Un chef
d’Etat et un Parlement séparés encadrant un gouvernement issu du premier et responsable
devant le second, entre eux un partage d’attribution donnant à chacun une semblable
importance dans la marche de l’Etat et assurant les moyens de résoudre les conflits qui sont,
dans tout système démocratique, la rançon de la liberté.
Exemple de la Suisse sur la séparation des pouvoirs: En Suisse, le Tribunal estime, depuis
les premières années d’application de la Constitution de 1874, que ce principe, bien que non
expressément inscrit dans le texte, a une valeur constitutionnelle « qui résulte de la
répartition des tâches étatique entre divers organes », dont la violation par les autorités
cantonales peut être invoquée devant lui par les citoyens.
Il est important de rappeler que toute personne mise en examen, comme c’est le cas
d’Alexandre Benalla, peut choisir devant ses juges « de se taire », un droit « garanti
notamment par la Convention européenne des droits de l’homme ». Or, « les contraindre à
comparaitre sous serment devant une commission parlementaire pourrait être regardé
comme constituant une atteinte à leur droit de garder le silence et de ne pas contribuer à
leur propre incrimination garanti par l’article 6 de la Convention ».
« Une constitution est la garantie de la liberté d’un peuple » (Benjamin Constant, Des
réactions politiques).
« D’un côté, la constitution dans la pensée des Modernes est une notion juridique car elle
opère la discrimination entre le légal et l’illégal. Mais elle est également une notion
politique en tant qu’elle organise le pouvoir et le limite conformément à l’idéal
constitutionnaliste qui lui a donné sa marque idéologique » (Olivier Beaud, L’histoire du
concept de constitution en France).
« Comme format normatif et institutionnel, l’Etat de Droit n’a qu’un mérite = celui de nous
prémunir, toujours imparfaitement mais mieux que n’importe quelle alternative, des
empiètements arbitraires de l’Etat » , Drieu Godefridi
« L’Etat de Droit n’a qu’une seule mission et prérogative, et elle est fondamentale = assurer
justice et sécurité. » , Jean – Louis Caccomo
« Par Etat de droit j’entends un Etat qui, dans ses rapports avec ses sujets et pour la
garantie de leur statut individuel, se soumet lui-même à un régime de droit, et cela en tant
qu’il enchaîne son action sur eux par des règles, dont les unes déterminent les droits
réservés aux citoyens, dont les autres fixent par avance les voies et moyens qui pourront
être employés en vue de réaliser les buts étatiques » ( Raymond Carré de Malberg,
Contribution à la théorie générale de l’Etat).
« Un Etat de droit est avant tout un Etat qui se trouve coulé entièrement dans le moule du
droit » (Jacques Chevallier, L’Etat de droit).
« Le terme Etat de droit, les principes est utilisée pour exprimer l’exigence politique que
l’Etat lui-même, conçu comme pouvoir, est soumis au droit, que l’arbitraire est exclu »
(Patrick Gaia, Droit constitutionnel).
« Dans un Etat de droit, les principes qui garantissent la primauté des droits de l’homme
doivent être fermement respectés » (Cour suprême du Brésil, Tribunal Pleno).
« L’Etat de droit se traduit par la primauté de la Constitution sur les pouvoirs publics, de
sorte que le contrôle de constitutionnalité est généralement considéré comme l’étape
ultime parachevant sa construction » (Jacques Chevallier, L’Etat de droit).
« L’Etat de droit s’est construit sur la base du libéralisme politique qui est avant tout une
doctrine de limitation du pouvoir qui, tout en admettant la nécessité d’une organisation
gouvernementale, considère néanmoins, que la préservation de la liberté suppose avant
tout que l’Etat soit cantonné dans une sphère déterminée » (Philippe Reynand,
Libéralisme).
« La Constitution est le socle des valeurs fondamentales, celles d’hier, celles d’aujourd’hui et
celles de demain. Le Conseil en est le gardien» (Français Hollande)
1. L’accroche
3. Problématique
4. Annonce de plan
Selon le secrétaire général des Nations Unies, un Etat de droit est un « principe de
gouvernance en vertu duquel l’ensemble des individus, des institutions et des entités
publiques et privées, y compris l’Etat lui-même, ont à répondre de l’observation de lois
promulguées publiquement, appliquées de façon identique pour tous et administrées de
manière indépendante, et compatibles avec les règles et normes internationales en matière
de droit de l’homme». En conséquence, l’Etat de droit implique donc que l’Etat en question
est défini et limité par le droit. Ce concept est d’ailleurs la principale caractéristique d’un
régime démocratique.
La World justice project est une organisation, fondée en 2006 par Bill Neukom, destinée à
faire progresser la suprématie du droit dans le monde. En 2016, cette organisation a publiée
un rapport sur les résultats de son indice mesurant les expériences de l’Etat de Droit dans
113 pays. Cette étude reprend notamment 8 critères qui ont été repris afin de faire naitre un
classement. Du point de vue de ce rapport, les 8 caractéristiques sont les contraintes aux
pouvoirs du gouvernement, absence de corruption, gouvernement ouvert, droits
fondamentaux, ordre et sécurité, application des règlements, justice civile et criminelle. Les
résultats indiquent que le Danemark, la Norvège, la Finlande, la Suède et les Pays-Bas se
classent comme les pays les plus performants concernant cette notion d’Etat de droit.
Contrairement au Cameroun, l’Egypte, l’Afghanistan, le Cambodge ainsi que le Venezuela se
classent comme les pays les moins performants. Quant à la France, elle se place à la 21 ème
place sur les 113 pays évoqués par l’étude.
Un Etat de droit est un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise
au droit. Il est fondé sur le principe essentiel du respect de ses normes juridiques (ou
primauté du droit), chacun étant soumis au même droit, que ce soit l’individu ou bien la
puissance publique. Il est donc possible pour un particulier de contester les actions de l’Etat
ou d’un dirigeant politique s’il les considère comme illégales.
Au début du XX ème siècle, le juriste autrichien Hans Kelsen (1881-1973) a défini l’Etat de
droit comme un « Etat dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte
que sa puissance s’en trouve limitée ».
L’Etat de droit est caractérisé par une hiérarchie des normes, où chaque règle tire sa
légitimité de sa conformité aux règles supérieures, une séparation des pouvoirs, organisée
par une Constitution, notamment l’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport aux
pouvoirs exécutif et législatif, légalité de tous, personnes physiques ou morales devant les
règles de droit. L’Etat de droit fait naitre d’autres caractéristiques comme la soumission de
l’Etat, considéré comme une personne morale, au respect des règles de droit ainsi que la
responsabilité des gouvernants, face à leurs actes ou décisions.
L’Etat de droit est d’abord un modèle théorique d’organisation des systèmes politiques,
considéré comme la principale caractéristique des régimes démocratiques. Il s’oppose au
despotisme ou au régime de police où règne un arbitraire sans possibilité de recours. A
l’inverse un Etat de droit n’est pas nécessairement un régime démocratique. La notion d’Etat
de droit est souvent opposé à celle de raison d’Etat.
L’Etat de droit se fonde sur la Constitution en tant que socle de ce dernier (I) qui se justifie
par un contrôle encadré par le Conseil constitutionnel (II).
Thème de l’Etat
« Le régime démocratique est la forme de vie politique qui donne la plus grande liberté au
plus grand nombre, qui protège et reconnait la plus grande diversité possible » (Alain
Touraine, Qu’est ce que la démocratie).
« La démocratie repose sur la reconnaissance de la liberté individuelle et collective par les
institutions sociales, et la liberté individuelle et collective ne peut pas exister sans le libre
choix des gouvernants par les gouvernés et sans la capacité du plus grand nombre de
participer à la création et à la transformation des institutions sociales » (Alain Touraine,
Qu’est-ce que la démocratie ?).
« La démocratie est avant tout un système de libertés car les lois sont faites par tous ceux
qui leurs sont soumis » (Georges Burdeau, Francis Hamon, Michel Troper, Droit
constitutionnel).
Sens dérivé: le pouvoir étatique lui-même, pouvoir de droit (en raison de son
institutionnalisation) originaire (c’est-à-dire ne dérivant d’aucun autre pouvoir) et suprême
(en ce sens qu’il n’a pas d’égal dans l’ordre interne ni de supérieur dans l’ordre international,
où il n’est limité que par ses propres engagements et par le droit international). La doctrine
classique, aujourd’hui contestée, fait de la souveraineté le critère principal de l’Etat.
Sens du droit international: la souveraineté signifie l’indépendance; elle implique une égalité
de droit entre les Etats.
Souveraineté dont le titulaire est le peuple considéré comme la totalité concrète des
citoyens, qui en détiennent chacun une fraction. Conception formulée par Jean-Jacques
Rousseau dans le Contrat social, et dont les conséquences sont le suffrage-droit
(nécessairement universel) et la démocratie directe (l’élection de députés n’étant qu’un pis-
aller qui doit être corrigé par l’admission du mandat impératif et le recours aux procédés de
la démocratie semi-directe).
« La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République » (Les six livres
de la République, Jean Bodin).
« Il est de l’essence de la puissance souveraine de ne pouvoir être limitée: elle peut ou elle
n’est rien » (Lettres écrites de la montagne, Jean-Jacques Rousseau).
« La souveraineté est le caractère suprême d’un pouvoir qui n’en admet aucun autre ni au-
dessus de lui, ni en concurrence avec lui » (Raymond Carré Malberg, Contribution à la
théorie générale de l’Etat).
« La souveraineté place celui qui en est investi au degré suprême de la domination » (George
Burdeau, Traité de science politique).
« La souveraineté est la qualité de l’Etat de n’être obligé ou déterminé que par sa propre
volonté » (Louis Le Fur, Etat fédéral et Confédération d’Etats).
« S’il est vrai que la souveraineté et la liberté sont identiques, alors bien que certainement
aucun homme ne serait libre, car la souveraineté, idéal de domination et d’intransigeante
autonomie, contredit la condition même de pluralité » (Hannah Arendt, La condition de
l’homme moderne).
« Les associés détachent tout ce qui est nécessaire pour veiller et pourvoir aux soins
publics, et cette portion de volonté nationale, et par conséquent, de pourvoir, ils en
confient l’exercice à quelques-uns d’entre eux » (Emmanuel-Joseph Sieyès, Qu’est-ce que
le tiers Etat ?).
« Par la même raison que la souveraineté est inaliénable, elle est indivisible, ou elle ne
l’est pas; elle est celle du corps du peuple, ou seulement d’une partie. Dans le premier cas,
cette volonté déclarée est un acte de souveraineté et fait loi ; dans le second, ce n’est
qu’une volonté particulière, ou un acte de magistrature; c’est un décrit tout au plus »
(Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social).
« Le mot souveraineté désigne, non pas une puissance, mais bien une qualité, une certaine
façon d’être, un certain degré de puissance. La souveraineté, c’est le caractère suprême
d’un pouvoir suprême, en ce que ce pouvoir n’en admet aucun autre ni au-dessus de lui, ni
en concurrence avec lui » (Raymond Carré de Malberg, Contribution à la théorie générale
de l’Etat).
Le Congrès américain a rejeté un veto de Barack Obama sur la loi autorisant les proches de
victimes du 11 septembre à poursuivre l’Arabie Saoudite.
Pour bien gouverner, un président doit donc avoir un Congrès favorable. Mais cela peut dans
certains cas ne pas suffire. Les membres de la chambre des représentants n’ont pas de
discipline de vote. Des députés de la couleur de la majorité peuvent voter contre un projet,
s’ils estiment qu’il ne sert pas l’intérêt de leurs Etats. Cela a été le cas lors de la présidence
de Barack Obama. Il n’a pas réussi à convaincre certains députés démocrates des régions
charbonnières de voter sa réforme sur le climat. Il a cherché des modérés dans chaque camp
mais cela n’a pas marché.
La chambre des représentants a adopté le jeudi 4 mai 2017, un texte prévoyant l’abrogation
de l’Obamacare, la loi de santé emblématique de Barack Obama.
Le texte a été adopté par une très courte majorité, 217 voix contre 213, et on compte 20
représentants républicains dans les rangs des opposants. Plusieurs sénateurs républicains
ont fait savoir qu’ils considéraient le texte, qui doit abroger mais aussi remplacer
l’Obamacare comme inacceptable en l’état.
Les sénateurs américains ont rejeté le texte prévoyant le retrait d’une partie de
l’Obamacare. La suppression de la loi sur l’assurance-maladie était l’une des principales
promesses de campagne de Donald Trump.
Bill Clinton marque un point face au Congrès sur le budget 1996. Le Congrès américain a
approuvé, jeudi 25 avril 1996, le budget fédéral 1996, mettant un terme à la bataille qui
opposait depuis six mois le président démocrate Bill Clinton et la majorité républicaine du
Congrès. Celle-ci refusait de voter le budget 1996 pour obliger la Maison-Blanche à équilibrer
le budget fédéral en sept ans. Bill Clinton ne voulait pas se plier aux exigences des
républicains quant à la réduction des dépenses sociales. Attitude qui a porté ses fruits dans
les sondages, Bill Clinton bénéficiant en effet d’une forte avance pour l’élection
présidentielle du 5 novembre. Les républicains ont donc interrompu la partie de bras de fer.
Les rapports entre le Congrès et le président sont déterminants: George Bush qui bénéficiait
d’une majorité confortable au sein des deux chambres s’est servi une seule fois de son droit
de véto au cours de son second mandat (2006) contre l’interdiction de l’utilisation de fonds
publics pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires tandis que son fils George
W Bush, républicain, durant les deux années de cohabitation avec un Congrès à dominante
démocrate l’a utilisé à maintes reprises.
Deux présidents américains ont jusqu’alors fait l’objet d’une procédure d’impeachment: Bill
Clinton et Andrew Johnson (1808-1875). Le Président Richard Nixon, techniquement parlant
n’a pas été l’objet d’une procédure de destitution dans l’affaire des écoutes du Watergate. Il
a en effet démissionné (1974) juste avant que ne commence la procédure de l’impeachment
qui avait été approuvé par le comité judiciaire de la Chambre des représentants, et alors
même que sa condamnation ne faisait plus de doutes.
Deux autres propositions de destitution, qui ont échoué, ont été lancées contre Clinton pour
abus de pouvoir et parjure dans l’affaire Paula Jones. Celle-ci avait accusé le Président, en
1994, de l’avoir harcelée sexuellement alors que celui-ci était gouverneur de l’Arkansas.