Cahier Dhistoire Gé PDF
Cahier Dhistoire Gé PDF
Histoire Géographie
Ce document qui sert de support aux cours d’Histoire et Géographie a été conçu pour l’enseignant et l’élève de terminale. C’est un
résumé des cours du programme révisé au Séminaire multidimensionnel de 2012. Du même auteur, vous trouverez Pageun
1 sur 101
support
méthodologique puis une gamme des exercices de type bac.
Mon cahier d’Histoire et Géographie
Avant propos
Mon Cahier d’Histoire Géographie est destiné principalement aux élèves des classes de terminale de
toutes les séries qui doivent passer le Bac. Il peut aussi servir aux enseignants dans le cadre des leçons
dictées.
En effet, ce document présente des résumés de leçons faciles à lire, à comprendre et à retenir. Ces
résumés sont conçus à partir des objectifs spécifiques retenus et contenus dans le curriculum. A ces fiches
des cours s’ajoutent les fiches méthodologiques, des exercices d’application corrigés.
Ce cahier devrait permettre d’atteindre deux objectifs. Le premier objectif est d’aider les élèves des
classes de terminale à avoir des résumés de tous les cours car la densité du programme actuel ne
permet pas toujours d’aller à son terme. Le deuxième objectif est d’apporter aux candidats au Bac les
rudiments méthodologiques nécessaires pour faire tous les types de sujet.
OS1 : Expliquer les causes de la guerre de 1939-1945/ OS2 : Décrire les différentes étapes de cette guerre
Comment juger ?
Le procès de Nuremberg fut intenté contre 24 des principaux responsables du Troisième Reich, accusés de complot, crime contre la
paix, crime de guerre et crime contre l'humanité. Il se tint à Nuremberg, alors en zone d'occupation américaine, du 20 novembre 1945
au 1er octobre 1946. Ce procès se déroula sous la juridiction du Tribunal militaire international de Nuremberg, créé en exécution de l'accord signé le
8 août 1945 par les gouvernements des États-Unis d'Amérique, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, de l'Union des
républiques socialistes soviétiques et par le gouvernement provisoire de la République française, afin de juger les dirigeants du Troisième Reich.
Sentences à Nuremberg : Il aboutit à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin
Bormann (par contumace), Hans Frank, Wilhelm Frick,Hermann Göring (qui se suicide juste avant l'exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst
Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher. Des peines de
prison allant jusqu'à la perpétuité sont prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur
von Schirach et Albert Speer. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés.
Le Tribunal international pour l'extrême Orient (Tribunal de Tokyo) a été crée par une déclaration du Commandant suprême des
Forces Alliées le 19 janvier 1946. Le Tribunal de Tokyo a rendu son verdict le 12 novembre 1948 : huit des vingt cinq accusés ont été condamnés à
mort, la plupart des autres à la détention à perpétuité. Ces procès ont une valeur exemplaire devant l'histoire, ils sont essentiels dans le combat
contre l'oubli et le négationnisme. Bien qu'étant une "justice rétroactive appliquée par les vainqueurs" le Tribunal de Nuremberg a dessiné les
fondements du droit pénal international moderne.
2. L’exception de l’URSS
L’URSS, bien que ruinée et affaiblie démographiquement, constitue une exception en Europe de par sa grandeur territoriale, sa force militaire
et son influence idéologique.
L’Union soviétique forme une puissance territoriale et militaire. Grace à ces accords avec l’Allemagne et les Alliés, le territoire
russe s’est agrandi. L’Union soviétique étend largement ses frontières en Finlande et dans les Etats baltes. Elle reprend les régions peuplées de la
Biélorussie, de l’Ukraine ; la Ruthénie, la Bessarabie et la Bucovine enlevées à la Hongrie et à la Roumanie. L’armée rouge est une grande force
militaire présente en Europe et en Asie où elle a vaincu l’Allemagne. Son armée compte plus de 11 millions de soldats. Et cette armée est présente
dans toute l’Europe centrale, orientale puis en Asie. Mais les effets de la guerre laissent le vaste territoire en ruine et en déficit économique.
Au plan idéologique : Depuis la fin de la guerre, Staline bénéficie d’une grande popularité avec le communisme ; il est le chef vénéré
dans son pays et dans sa zone d’influence. En France, en Italie, en Grèce, en Tchécoslovaquie et en Yougoslavie le parti communiste est la
principale formation politique ; en Pologne, Roumanie, Bulgarie et Hongrie la popularité des communistes est moindre mais les pays sont occupés
par l’URSS. Staline entend profiter de cette présence militaire et des atouts dont il dispose pour atteindre trois objectifs vitaux : la reconstruction,
la sécurité de l’URSS et l’expansion du communisme. Pour relever son économie, il compte sur les réparations allemandes et pour éviter un
nouveau risque d’invasion, il tient à ce qu’on lui reconnaisse un glacis défensif en Europe orientale.
Conclusion : En 1945, l’ancien monde dominé par les puissances colonisatrices (France et Royaume-Uni) a été dévasté, dépeuplé,
ruiné et blessé à jamais. Un nouveau monde se construit autour de deux nouvelles puissances : les USA et l’URSS. Ces deux
nouvelles puissances vont contribuer à la reconstruction du monde tant sur le plan politique que sur le plan économique.
1. La conférence de Téhéran
Acteurs et objectifs : La conférence de Téhéran fut une réunion entre le président américain Franklin D. Roosevelt, le chef
d'État soviétique Joseph Staline et le Premier ministre britannique Winston Churchill. Elle se tint du 28 novembre au 2 décembre
1943 à Téhéran (Iran), au cours de laquelle les trois grands alliés de la Seconde Guerre mondiale se concertèrent sur les termes de la conduite
de la guerre (décidant les débarquements de Provence et de Normandie) et de l'après-guerre en Europe. L'atmosphère y fut assez tendue, et
Churchill put mesurer son relatif isolement face au dialogue instauré entre les USA et l’URSS.
Résolutions : l'ouverture d'un second front en Europe fut adoptée par les trois puissances : les débarquements en Provence et en
Normandie. L'occupation de l'Allemagne, au sortir de la guerre, fut envisagée, sans qu'un accord sur son démembrement soit conclu. Il fut aussi
décidé de garantir l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Iran, à qui était également promise une aide économique après le conflit.
2. La conférence de Yalta
Date et acteurs : La conférence de Yalta se tint du 4 au 11 février 1945, entre le président des États-Unis, Franklin
Roosevelt, le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill et Joseph Staline, le dirigeant de l'Union des Républiques
socialistes soviétiques (URSS). Elle eut lieu dans une atmosphère cordiale, à Yalta, sur la côte de Crimée, en Ukraine à un moment où les Alliés
avaient largement pris l'avantage sur l'Allemagne.
Grandes résolutions : La conférence de Yalta porta sur les conditions de la capitulation allemande accompagnées d'une réorganisation
de son territoire, À Yalta fut proclamée une Déclaration sur l'Europe libérée, qui prévoyait une participation tripartite aux conseils de contrôle et à
l'administration des États européens, avant la mise en place, sur tout le continent, de gouvernements démocratiques, par la voie d'élections libres.
Enfin, Roosevelt persuada les Alliés d'adhérer au projet de l'Organisation des Nations unies, dont les bases avaient été posées à la conférence de
Dumbarton Oaks, en octobre 1944. Lors de la conférence de Yalta, ce fut bien l'idée de coordination entre les Grands qui domina — et non celle
d'un partage du monde. Cependant, elle fut également le point de départ de malentendus, en particulier entre les États-Unis et l'URSS. Roosevelt
meurt sur ces entrefaites le 12 avril 1945.
La portée de la Conférence de Yalta : Mais pour certains, cette conférence a été celle du partage de l’Europe. Le Général de Gaulle
dans ses mémoires de guerre (1959) parle de l’ « Enorme morceau de l’Europe que les accords de Yalta abandonnaient par avance aux Soviets se
trouvait maintenant dans leurs mains » et « la soviétisation s’y développait-elle rapidement ». Arthur Conte a même écrit un ouvrage célèbre en
1964 « Yalta ou le Partage du monde ».
Conclusion :
En 1945, les vainqueurs de la Seconde Guerre, à travers les conférences tripartites, ont jeté les bases d’un nouvel ordre mondial. Le
nouvel ordre mondial est fondé sur la paix, le développement, la coopération, les droits et les libertés de l’Homme. Mais l’Alliance entre les
démocraties capitalistes et les communistes ne sera que de courte durée et les bases du nouvel ordre mondial remises en cause.
3. Le bilan de la guerre
La guerre d’Indochine se solda par des conséquences importantes.
D’abord, cette guerre fut une défaite française. Elle favorisa l’indépendance des territoires formant l’Indochine française en application
des accords de Genève. Le Laos et le Cambodge accèdent à l’indépendance en 1954. Conformément aux accords d’armistice signés à Genève en
1954, les troupes Vietnamiennes et les soldats français se retirent du Laos. Une commission internationale de surveillance est mise en place pour
veiller au respect des accords. En décembre 1955, le Laos est autorisé à siéger à l’ONU. Accordée le 9 novembre 1953, l’indépendance du
Cambodge est totale à partir de la dissolution de l’Union économique et monétaire indochinoise, en 1954.
Ensuite, cette guerre entraîna la division du Vietnam en deux parties en attendant les élections de 1956. Le Viêt Nam est divisé
en deux à la hauteur du 17e parallèle ; dans le nord, l’administration est attribuée à Hô Chi Minh, à la tête de la République démocratique du
Viêt Nam, État communiste. Un protocole prévoit des élections générales dans la zone sud, occupée par l’armée française et les troupes
vietnamiennes de Bao Dai, avant le mois de juillet 1956, afin de décider si le Viêt Nam doit être réunifié.
Enfin, la guerre amena les USA à renforcer leur présence en Asie. Ils créent l’Organisation du Traité de l’Asie du Sud-est (OTASE) en 1954
avec le Pakistan, les Philippines, la Thaïlande, le Royaume-Uni et la France et le Pacte de Bagdad en 1955 avec la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Irak
et le Royaume-Uni.
La défaite française
OS1 : Expliquer les facteurs de l’apaisement des tensions est/Ouest en 1953/ OS2 : Etudier les manifestations de la coexistence
pacifique/ OS3 : Décrire les crises intervenues dans la période de 1953 à 1962.
La coexistence pacifique est la conséquence d’une série d’événements à caractère militaire, économique et politique.
Sur le plan militaire, en 1953, les deux Grands arrivent à l’équilibre nucléaire. Ils disposent de la bombe A et H. Entre 1957 et 1958, ils
se lancent à la conquête spatiale. A l’équilibre nucléaire s’ajoute celle de la terreur où les deux Grands peuvent s’anéantir mutuellement. Dans son
discours en 1969, Khrouchtchev dira : « il n’ya que deux issues : ou bien la guerre- et il faut bien dire que la guerre au siècle des missiles et de la
bombe H est lourde des conséquences les plus graves pour toute la planète- ou bien la coexistence pacifique ».
Sur le plan économique, dans les deux Etats, la course à l’armement s’est faite au détriment de l’économie sociale. La défense dévore
une part importante du budget et les autres secteurs présentent des signes alarmants. En URSS, la situation est proche de la catastrophe et aux
USA, l’industrie militaire tire timidement l’économie.
Sur le plan politique, aux USA, le républicain Eisenhower Dwight David (1890-19691) arrive au pouvoir et annonce une politique
de fermeté et de refoulement du communisme. Son Secrétaire d’Etat J.F. DULLES parle de « théorie de dominos ». En URSS, Khrouchtchev
Nikita Serguïevitch (1894-1971)2 prend la direction du Parti Communiste et inaugure en 1956 la politique de déstalinisation : il dénonce les
crimes de Staline et propose la « Coexistence pacifique » avec l’Occident. Dans l’ancien empire colonial émerge en 1956 un nouvel acteur ou bloc.
C’est le Tiers monde constitué des nouveaux Etats indépendants qui refusent toute appartenance à l’Est ou à l’Ouest. En 1961, ils lancent le non
alignement.
2. Les manifestations
Sur le plan interne, Nikita Khrouchtchev met un terme à la doctrine Jdanov et au Kominform en 1956. Il consacre : l’autonomie des
démocraties populaires et reconnaît l’indépendance du Tiers monde tout en soutenant la décolonisation. En 1955, Khrouchtchev se rend à Belgrade
et reconnaît la voie nationale du socialisme yougoslave ; il accepte la liberté religieuse et la dé- collectivisation agricole en Pologne.
Sur le plan externe, la Coexistence pacifique se manifeste par le rapprochement Est/Ouest. Khrouchtchev se rend aux USA et en
France en 1959 et en 1960. Le président John Kennedy rencontre son homologue Nikita Khrouchtchev en juin 1961. Les deux K marquent leur
accord sur quelques points des relations internationales mais des divergences demeurent encore. La coexistence ouvre la voie aux principes
suivants entre les blocs :
- La reconnaissance à chaque peuple du droit de régler lui-même tous les problèmes de son pays ;
- Le respect de la souveraineté de chaque Etat ;
- L’application du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures ;
- Le règlement de tous les problèmes internationaux au moyen des pourparlers.
Malgrès la volonté affichée par les soviétiques de reconnaître la lutte idéologie et écarter l’affrontement militaire, la période de la
coexistenece pacifique sera caractérisée par des nouveaux affrontements entre l’Est et l’Ouest.
Au Moyen-Orient : En Egypte, Nasser eut à l’idée de trouver un autre mode de financement de son projet et un moyen de renforcer son
indépendance vis-à-vis des deux blocs. Il annonça à Alexandrie la nationalisation du canal de Suez le 26 juillet 1956. Cette décision devint une
menace sérieuse contre les intérêts français et britanniques mais aussi contre Israël. Le 29 octobre, Israël attaque l’Egypte : c’est la crise de Suez.
La crise se termine en décembre avec l’intervention des USA, de l’URSS et des Nations Unies. Pour leur par, l’ONUt va proposer une résolution
votée à l’unanimité par l’Assemblée générale ; cette résolution exige un cessez-le-feu et le retrait immédiat des troupes étrangères d’Égypte,
supervisé par une force d’urgence des Nations unies.
En Europe : De 1959 à 1961, Berlin revient au centre des relations Est-Ouest et constitue ce que l’histoire a appelé la Seconde Crise de
Berlin. Une nouvelle opposition américano-soviétique surgit sur le contrôle de la ville historique de Berlin divisée en deux depuis le blocus de 1948-
1949. Les raisons d’une nouvelle crise à Berlin sont multiples et peu complexes mais sans affrontement militaire, la crise se termine par la
construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Ce mur deviendra la matérialisation concrète du rideau de fer.
En Amérique : En janvier 1959, Fidèle Castro devient le dirigeant cubain. Son pouvoir a été obtenu à la suite de plusieurs coups d’état
notamment celui 1958 accompagné de son compagnon le « Che » Guevara et les exilés castristes. Les Etats-Unis, dirigés par Eisenhower, voient
une nouvelle page diplomatique sombre avec le jeune Castro aux tendances communistes très engagés. Son rapprochement avec l’URSS et
l’installation des rampes de lancement des missiles soviétiques à Cuba déclenchent la crise de Cuba.
En définitive, pendant la coexistence pacifique, l’expansion idéologique soviétique s’étend au Moyen-Orient et en Amérique.
1
Commandant en chef des forces alliées, chef d’état-major, commandant suprême de l’OTAN, « IKE » est élu président comme républicain en 1952 et réélu en
1956
2. Nommé par Staline Premier Secrétaire du PC d’Ukraine, puis Moscou ; il succède à Staline en 1953. Il est l’auteur de la politique de déstalinisation, de
l’insurrection hongroise de 1956. Il a été destitué en 1964 par la nomenklatura
Page 17 sur 101
Mon cahier d’Histoire et Géographie
De 1959 à 1961, Berlin revient au centre des relations Est-Ouest et constitue ce que l’histoire a appelé la Seconde Crise de Berlin. Une
nouvelle opposition américano-soviétique surgit sur le contrôle de la ville historique de Berlin divisée en deux depuis le blocus de 1948-1949. Les
raisons d’une nouvelle crise à Berlin sont multiples et peu complexes.
D’abord, il s’agit d’un problème démographique entre Berlin Est et Berlin Ouest qui remonte au début des années 1950. Depuis
la division de l’Allemagne en deux Etats et Berlin en deux villes en 1949, Berlin-Est est devenue le symbole de la prospérité du capitalisme dans le
camp communiste. Des millions de personnes de l’Est vers l’Ouest créant un vide chez les communistes.
Enfin, l’incapacité des diplomaties américaines et soviétiques à régler la question du statut de Berlin (neutralisation ou
maintien de la partition). L’URSS exige le départ des Occidentaux à Berlin-ouest ou l’internationalisation de la ville mais les négociations de Genève
en 1959 et Paris 1960 échouèrent.
En fin, surgit un autre incident diplomatique grave pendant la coexistence pacifique. Le contexte de 1960-1961 est au refroidissement des
relations Est-Ouest, à cause de l’affaire de l’U2 en mai 1960 (un avion américain abattu au dessus de l’URSS). En octobre 1961, Khrouchtchev
ordonna des excuses publiques à Washington et vint marteler des menaces à l’ONU à l’égard de l’Occident en se déchaussant à la tribune de
l’assemblée générale. Il déclara : « Quand Eisenhower aura quitté la Maison Blanche, on pourra sans danger lui confier la direction d’un jardin
d’enfants.»
Le mur de Berlin
OS1 : Expliquer les facteurs de l’avènement de la détente en 1962/ OS2 : Etudier les manifestations de cette détente/ OS3 :
Décrire les crises intervenues dans la période de 1962 à 1975.
3
Chef de la France libre de 1940 à 1944 ; Chef du gouvernement provisoire de 1944 à 1946 ; Président de 1959 à 1969 ; mort en novembre 1970
Page 21 sur 101
Mon cahier d’Histoire et Géographie
2. Le déroulement de la guerre
L’engagement américain de 1961 à 1968. D’abord ce fut Kennedy qui s’engagea à aider le gouvernement sud-vietnamien, en lui
fournissant de l’argent et des conseillers militaires : en décembre 1961, 400 Américains débarquent au Viêt Nam ; ils sont plus de 11 000 l’année
suivante. En suite en août 1964, le président américain Lyndon Johnson4, sous le prétexte d’une attaque de deux navires américains postés dans le
golfe du Tonkin, au large des côtes vietnamiennes obtient le vote de l’intensification de l’engagement américain au Viêt Nam. À la fin de
l’année 1965, 200 000 soldats sont déployés dans le Viêt Nam-du-Sud ; au plus fort de l’engagement américain (en 1969), ils sont 541 000.
Les pratiques de guerre au Vietnam : Malgré leur nombre et leur équipement technologique, les soldats américains ne parviennent
pas à s’imposer au Viêt Nam. L’ennemi est invisible ; les Viêt-Cong dominent la jungle et les villages, ils reçoivent leur ravitaillement du Viêt Nam-
du-Nord par un réseau de sentiers, appelé la piste Hô Chi Minh. Les Américains entament alors une stratégie de terreur : ils fouillent avec violence
les villages à la recherche de combattants Viêt-Cong et d’armes, bombardent les pistes et les villes nord-vietnamiennes, larguent du napalm (une
essence épaisse qui provoque des malformations) dans les zones rurales, etc. Au début de l’année 1968, les troupes nord-vietnamiennes et Viêt-
Cong lancent une offensive surprise sur plus d’une centaine de villes sud-vietnamiennes ; cette opération est appelée l’offensive du Têt. Ils
prennent le contrôle des bâtiments militaires et administratifs, où ils se retranchent.
La vietnamisation du conflit suite aux protestations contre cette aventure américaine . En effet, parallèlement à l’enlisement
des soldats américains au Viêt Nam, aux États-Unis, la population découvre à la télévision l’ampleur de la souffrance que son armée inflige au
peuple vietnamien. Un mouvement pacifiste se développe et, bientôt, des milliers de personnes se mettent à manifester contre cette guerre
honteuse, aux États-Unis et dans le monde entier. Face à cette opposition grandissante, le président Johnson décide de ne pas se représenter aux
élections. La contestation s’amplifie encore après l’arrivée au pouvoir de Richard Nixon5, en 1969. Le monde apprend avec horreur que 500 civils
désarmés du village de My Lai ont été massacrés par les soldats américains l’année précédente. Pourtant, le nouveau président durcit encore la
stratégie américaine au Viêt Nam : en 1970, il étend les bombardements au Cambodge, pays frontalier servant de base aux combattants nord-
vietnamiens. Tout en intensifiant les bombardements sur le Viêt Nam-du-Nord, le président Nixon décide de « vietnamiser » le conflit : il commence
à rapatrier ses troupes et laisse les forces sud-vietnamiennes jouer un rôle croissant sur le terrain. Privé du soutien américain à partir de 1973, le
Viêt Nam-du-Sud ne peut rien faire face à l’offensive ennemie. Les troupes du nord envahissent le sud en 1974 et obtiennent la victoire définitive
en avril 1975.
4
36ème Président des USA de 1963 à 1968 ; sa principale victoire législative fut d'obtenir en 1964 le vote d'un texte condamnant la ségrégation raciale dans les
lieux publics mais la politique étrangère de Johnson fut davantage contestée. Il envoya plus de 500.000 soldats. Il faut attendre 1969 sous Nixon
5
Président des USA de 1968 à 1974, année de démission à cause du Watergate. Il se rapproche de Mao en 1971 et négocie le retrait américain au Vietnam en
1973
Page 22 sur 101
Mon cahier d’Histoire et Géographie
2. La guerre du Kippour
2.1. Les causes de la guerre
L’influence de l’OLP : l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), créée en 1964, étend largement son audience chez les
Palestiniens des Territoires occupés par Israël, sous l’influence du mouvement de Yasser Arafat. En 1973, la tension qui règne au Proche-Orient
depuis 1967 s’accroît.
La libération des territoires occupés. À l’ONU, les demandes d’évacuation des Territoires occupés, réitérées par les pays arabes
depuis 1967, se heurtent à des refus successifs. Or, depuis cette époque, tandis qu’en Égypte Anouar al-Sadate a succédé à Nasser, dans de
nombreux pays arabes, des gouvernements forts ont pris le pouvoir : le colonel Kadhafi en Libye, le général Hafez al-Assad en Syrie. En septembre
1973, des négociations permettent une grande réconciliation de tous les pays arabes, y compris la Jordanie du roi Hussein, qui a pourtant, deux
ans auparavant, chassé les combattants palestiniens du pays.
La menace sur Israël. En Israël, Golda Meir est devenue Premier ministre dans un État qui, de nouveau, semble assiégé : fortement
soutenu par les États-Unis (en particulier sur la question des Territoires occupés), Israël est pourtant très menacé par une coalition que soutient,
avec une discrétion toute relative, l’URSS.
2.2. Le déroulement de la guerre
Les combats au Nord : Le 6 octobre 1973, l’Égypte et la Syrie lancent conjointement une attaque-surprise contre l’État hébreu — la
Syrie sur le plateau du Golan et l’Égypte dans le Sinaï — qui plonge alors l’armée israélienne dans un état critique. Les Syriens, aidés par des
troupes jordaniennes et irakiennes, prennent tout d’abord l’avantage au nord mais, le 8 octobre, ils sont stoppés. À partir du 11 octobre, les soldats
israéliens avancent en Syrie jusqu’à 30 km de Damas.
Les combats au Sud : les Égyptiens traversent le canal de Suez et progressent d’environ 10 km dans le Sinaï occupé par Israël, avant
d’être freinés à leur tour. Après l’une des plus grandes batailles de blindés jamais connues dans la région et au cours de laquelle se distingue le
général israélien Ariel Sharon, le 16 octobre, les Israéliens contre-attaquent puis, par une manœuvre audacieuse (le passage entre deux armées
égyptiennes), franchissent le canal de Suez et envahissent l’Égypte.
Le cessez-le-feu : Immédiatement, l’URSS fait pression sur Sadate pour qu’il signe un cessez-le-feu, tandis que le secrétaire d’État
américain Henry Kissinger est invité à Moscou par Leonid Brejnev. Un cessez-le-feu, négocié par l’entremise de l’Organisation des Nations unies
(ONU), est conclu avec la Syrie le 22 octobre, et avec l’Égypte deux jours plus tard. Au cours de ces négociations, la pression des deux « super-
grands » est prépondérante : Israël, ayant poursuivi les opérations, était aux portes du Caire et l’URSS menaçait d’intervenir directement dans le
conflit le 22 octobre ; les États-Unis mettent alors leurs troupes en état d’alerte. L’ONU décide l’envoi de Casques bleus (2 300 hommes). Les
négociations se poursuivent jusqu’au 11 novembre, et l’« accord du km 101 » rend le cessez-le-feu enfin effectif.
2.3. Les conséquences de la guerre
Bien que cette guerre ait été gagnée par Israël, l’Égypte, grâce à son succès initial, parvient à en faire une victoire psychologique, ayant
prouvé que ses armées pouvaient infliger de lourdes pertes aux Israéliens. En Israël, le Premier ministre Golda Meir, rendue responsable du
manque de préparation de l’armée israélienne, est contrainte de démissionner. C’est au cours de la guerre du Kippour que le pétrole est utilisé pour
la première fois comme « arme » dans le conflit israélo-arabe.
D’octobre 1973 à mars 1974, les pays arabes imposent en effet un embargo sur les ventes de pétrole aux nations occidentales amies d’Israël
(voir pétroliers, chocs). En Israël même, cette guerre confirme le statut des Territoires occupés où la population palestinienne, considérée avec une
méfiance croissante par l’État hébreu, allait s’enfoncer de plus en plus dans la misère et dans le désir d’indépendance.
6
La fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique
de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute menace ou tout acte de violence. D'apporter
une juste solution au problème des réfugiés. De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, à travers diverses
mesures telles que, notamment l'établissement de zones démilitarisées.
7
(Carter, Jimmy (1924- ), homme d'État américain, 39e président des États-Unis d'Amérique (1977-1981), lauréat du prix Nobel de la paix en 2002. En novembre
1976, il est élu avec 51 p. 100 des voix face au président sortant, le républicain Gerald Rudolph Ford. Jimmy Carter remporte néanmoins plusieurs succès sur le
plan diplomatique. Il participe surtout de manière décisive à la conclusion des accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978 par le président égyptien,
Anouar al-Sadate et par le Premier ministre israélien, Menahem Begin, prélude au traité de paix signé entre l'Égypte et Israël le 26 mars 1979 à Washington. En
1979, il rétablit les relations diplomatiques avec la Chine, et signe avec Leonid Brejnev le traité Salt II (Négociation sur la limitation des armes stratégiques.
Mais la politique étrangère de Jimmy Carter, marquée par une volonté moralisatrice, trouve ses limites sur les questions afghane et iranienne.
8
Reagan, Ronald (1911-2004, homme d’État américain, 40e président des États-Unis (1981-1989), qui s’est affirmé comme l’initiateur d’une « révolution
conservatrice », exaltant la fierté nationale et les valeurs traditionnelles. Candidat républicain en 1980, il bat le président démocrate sortant Jimmy Carter. Il fait
voter une diminution des dépenses publiques et un allègement de la fiscalité, tout en étendant considérablement le budget de la défense. Plusieurs années de
croissance suivent la récession de 1982. Son deuxième mandat est marqué par des rencontres successives avec le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, avec
qui il signe un traité sur les missiles à moyenne portée (INF Treaty, Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty) en 1988. En 1987, la popularité de Ronald
Reagan est affectée par le scandale de la vente secrète d’armes à l’Iran liée au soutien de la révolution au Nicaragua. Malade, il se retire de la vie politique
après les élections de 1988, qui sont remportées par le vice-président George Bush.)
Entre 1985 et 1990, la nouvelle détente se manifeste par les nouveaux accords et la résolution des conflits.
Les nouveaux accords. A Washington, le 07 décembre 1987, les deux grands aboutissent pour la première fois à un accord sur la
destruction de tous les missiles nucléaires de courte portée (SS20- Pershing) installés en Europe. Cet accord est complété par le sommet de Moscou
en mai 1988 qui prévoit une réduction de 50% des missiles de longue portée de plus de 5000km. En 1989, Bush et Gorbatchev créèrent la
Conventional Forces Equality ou Egalité des Forces Conventionnelles qui établit l’égalité des armements conventionnels entre les deux blocs. Puis
ils signent à Moscou le 31 juillet 1991 le traité de START ou Pourparlers ou Traités sur la réduction des Armements stratégiques.
La détente se traduit par le rapprochement de deux grands aux Jeux Olympiques de Séoul en 1992. Mais c’est avant tout la
résolution des conflits qui constitue un exemple en 1988 avec quatre traités de paix signés à Genève : Accords entre l’Afghanistan et le Pakistan
(14 avril) ; Traité entre Cuba et Angola (05 mai) ; Cessez-le-feu entre l’Irak et l’Iran (08 août) et le 30 août le Maroc et le front Polisario acceptent
un referendum d’autodétermination sur le Sahara occidental.
9
Élu au Soviet suprême en 1970, il entre au Comité central, pour l'agriculture (1978), et devient le protégé d’Iouri Andropov. Lorsque, en 1982, Andropov
succède à Leonid Brejnev à la tête du PCUS, Gorbatchev est son second. En 1984, à la mort d'Andropov, il s'affirme comme le deuxième personnage politique
d'Union soviétique, derrière Konstantin Tchernenko. Lorsque ce dernier meurt, en 1985, Gorbatchev devient secrétaire général du parti le 11 mars.
La période de 1975 à 1991 correspond aux seize dernières années d’affrontement Est/Ouest avec respectivement la conférence d’Helsinki et à
l’éclatement de l’URSS. Mais cette dernière ligne droite de la guerre froide a été marquée par des phases de regain des tensions, de nouvelle
détente et des traités aux prix des grands sommets. Carter (1976-1980), Reagan (1980-1988) et Bush (1988-1992) d’un côté puis par Andropov
(1982-1984), Tchernenko (1984-1985) et Gorbatchev (1985-1991) vont animer les relations Est/Ouest dans sa dernière période.
1. Les origines de l’effondrement de l’URSS
1.1. Les causes politiques
Les reformes de Gorbatchev : la perestroïka, la glasnost et le désengagement : Il lance la perestroïka et la glasnost : l’un visait
l’ouverture à l’économie de marché et l’autre, permettre la divergence d’opinion. Mais la politique de Gorbatchev entraine des résultats
catastrophiques : le chômage, l’inflation, les grèves et les manifestations sociales, le réveil des nationalités en URSS et dans tout le bloc.
La démocratisation du système communiste : elle commence avec les élections pluralistes au Congrès des députés du Peuple en
1989 qui porte Boris Eltsine à la tête du Soviet Suprême. Les Républiques baltes proclament aussi leur indépendance. Après l’échec du putsch en
été 1991, Boris Eltsine interdit le PCUS en novembre 1991 et annonce la dissolution de l’URSS en décembre 1991 avec les présidents des Soviets de
l’Ukraine et la Biélorussie.
1.2. Les causes militaires
La politique de démilitarisation des deux Grands : Bloqués depuis 1983, les négociations START reprennent. Les négociations
aboutissent au Traité de START1 signé en juillet 1991 à Moscou entre Gorbatchev et G. Bush. Cet accord concerne les armes stratégiques et
prévoit pour la première fois la destruction de 15 à 30% des arsenaux nucléaires des Deux Grands. L’URSS a, d’ailleurs, accepté une procédure de
contrôle sur son potentiel militaire.
Le désengagement soviétique: il réduit les forces militaires en RDA, en Hongrie et en Tchécoslovaquie en 1988.
2. Les étapes de l’effondrement de l’URSS
2.1. L’unification de l’Allemagne
L’Ostpolitik : entre 1969 et 1974, le chancelier Willy Brant (un social démocrate) forme un gouvernement de coalition avec le parti
Libéral. Il axe sa politique sur l’ouverture avec l’Est. Il conclu un accord avec l’URSS, reconnaît la frontière avec la Pologne en 1970 et en 1972 le
Traité International de Reconnaissance Mutuelle entre la RFA et la RDA.
Changement politique et migration : En RFA, la coalition parti social-démocrate et parti Libéral se poursuit avec H. Schmidt (1974-
1982) et H. Kohl le chrétien démocrate (1982-1987). En RDA, à partir de 1989, les manifestations populaires demandent la démocratisation du
régime : les principaux dirigeants démissionnent et Hans Mondrow devient chancelier. Des fortes migrations des populations et des réfugiés
politiques partent de la RDA vers la RFA profitant des changements politiques dans les deux pays.
L’effondrement du mur de Berlin et l’unification de l’Allemagne : le 9 novembre 1989, l'ouverture des frontières entre la RDA et
la RFA entraîna une foule en liesse sur le mur de Berlin, symbole de la division de l'Allemagne, dont la chute fut le prélude à l'effondrement du
régime communiste en RDA et à la réunification. En mars 1990, les premières élections libres en RDA sont remportées par l’Alliance pour
l’Allemagne. En juillet intervient l’union économique et monétaire entre la RFA et la RDA. En mars, le Traité de Moscou (RDA, RFA, USA, URSS,
France, Royaume-Uni) définit les frontières de l’Allemagne unifiée et souveraine. Le 03 octobre, l’unification de l’Allemagne est proclamée et les
premières élections ont lieu en décembre. La coalition CDU et Parti Libéral dirigée par Helmut Kohl remporte.
2.2. L’indépendance des démocraties populaires
Au fur et à mesure que Gorbatchev tentait de démocratiser les institutions politiques, des revendications des nationalités et des
affrontements interethniques surgissaient. Dès 1987, la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie furent les premiers manifestants et, en 1990, ces trois Etats
proclamèrent leur indépendance. Des 1989 le processus révolutionnaire commença :
-En Hongrie le régime de démocratie populaire fut aboli le 23 octobre 1989 et le 6 novembre 1990 fut instauré en régime démocratique
-En Pologne en décembre 1989 - novembre 1991
-En Roumanie décembre 1989 – octobre 1993
-En RDA le 05avril 1990
-En Tchécoslovaquie le 20 avril 1990 – 1er janvier 1991
-En Bulgarie le 12 juillet 1991 – 7 mai 1992.
2.3. L’effondrement de l’URSS
Après les pays baltes, c’est la république de Russie qui proclame sa souveraineté en juin 1991. La Géorgie, l’Ukraine, le Kirghizistan, la
Biélorussie, la Moldavie, l’Azerbaïdjan, l’Ouzbékistan, l’Arménie, le Tadjikistan, le Turkménistan, le Kazakhstan proclamèrent aussi leur
indépendance. Seul à la tête d’un Etat vidé de toute substance, Gorbatchev constate la fin de l’URSS le 25 décembre 1991. Il démissionna et c’est
la fin de l’URSS. La Russie sera dirigée par Boris Eltsine.
Créée en décembre 1991, la Communauté des États indépendants (CEI) est issue du démantèlement de l’Union des républiques
socialistes soviétiques (URSS). Elle est composée d'une partie des anciennes républiques soviétiques : Russie, Biélorussie, Ukraine, Moldavie,
Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Tadjikistan.
Conclusion :
Après la seconde guerre mondiale, le monde avait été réduit à deux puissances les USA et l’URSS. Les deux formèrent la grande alliance
de 1945 à 1947. Mais les intentions nées en 1946 et les manœuvres entreprises en 1947 débouchèrent sur la guerre froide. La guerre froide se
résume en une phase de vives tensions 1947-1953 ; une coexistence pacifique de 1953 à 1962 ; une détente de 1963 à 1975 ; une guerre fraiche
de 1975 à 1985 et une nouvelle détente de 1985 à 1990. Les reformes initiées dès 1985 par Mikhaïl Gorbatchev précipitèrent la fin des démocrates
populaires en Europe de l’Est, l’unification de l’Allemagne et l’éclatement de l’URSS en communautés des Etats indépendants de 1990 à 1991.
Les USA sortent de 47 ans de conflits directs, victorieux et demeurent avec l’ONU le « gendarme » du monde. Mais les USA héritent des
menaces qui pèsent sur le monde : la prolifération nucléaire-horizontale, la balkanisation et les inégalités sociales.
CHAPITRE4 : LA DECOLONISATION
OG : Comprendre le processus d’émancipation des peuples colonisés
1. La décolonisation en Inde
OS1 : Présenter le processus de la décolonisation au Gabon/ OS2 : Montrer le caractère spécifique de la décolonisation du Congo
belge
1. La conférence de Brazzaville
Dates et acteurs : La conférence de Brazzaville a été organisée, du 30 janvier au 08 février 1944, par le général de Gaulle, chef de la
France libre, à Brazzaville au Congo. Cette conférence fut présidée par le Commissaire du Comité Français de Libération Nationale (CFLN), René
PLAVEN en présence du Général de Gaulle. Aucun délégué africain ne prit part à cette conférence mais des notables furent appelés à présenter des
rapports joints au procès-verbal.
Les décisions de la conférence : La Conférence de Brazzaville préconisa plutôt l'assimilation, sous la forme de l'accession par degrés
des indigènes à la citoyenneté, plutôt que l'autonomie des colonies ou leur indépendance. Mais si l'on considère que cette conférence réunissait
essentiellement des gouverneurs des colonies, il faut admettre qu'elle a tout de même été émancipatrice. En outre, il faut savoir que le Général de
Gaulle promit aux africains de les faire participer davantage aux décisions sur leurs affaires internes par la créations des assemblées locales
librement élues et l’envoi des députés au Parlement français, au Conseil de la république et à l’Assemblée de l’Union française.
En 1955, alors que montent les revendications indépendantistes de l’Abako (Association des Bakongos), fondée cinq ans auparavant par
Joseph Kasavubu, et du mouvement « Conscience africaine », créé en 1951, Baudouin Ier lance l’idée d’une communauté belgo-congolaise. Un
plan est proposé par le gouvernement belge, qui prévoit de former les élites congolaises à l’administration. Cependant, après l’interdiction d’une
réunion de l’Abako, des émeutes éclatent à Léopoldville, en janvier 1959, le gouvernement belge annonce l’organisation d’élections locales,
s’engageant à conduire le pays vers l’indépendance.
Mais les dissensions entre les formations politiques se multiplient : le Mouvement national congolais (MNC) dirigé par Patrice Lumumba
défend la constitution d’un État fédéral mais l’Abako de Joseph Kasavubu ou, poussée par les intérêts miniers, la Conakat (Confédération des
associations katangaises) demande la création d’un État confédéral.
Une table ronde réunissant à Bruxelles les dirigeants des partis politiques congolais, les chefs coutumiers et les représentants du
gouvernement belge, en janvier et en février 1960, fixe au 30 juin de la même année l’indépendance du Congo. La Loi fondamentale, qui est
promulguée ensuite, ne tranche cependant pas la question du fédéralisme.
Conclusion :
De 1945 jusqu’au début des années 80, les anciennes colonies européennes d’Asie et d’Afrique ont accédé à leur souveraineté. Ce
processus, tant souhaité par les colonies mais souvent imposée aux métropoles, s’est déroulé dans un contexte marqué par
l’opposition idéologique grandissante entre l’Est et l’Ouest. De ce fait, certaines décolonisations ont été négociées tandis que
d’autres ont été arrachées par les armes et le sang.
Date et acteurs : La conférence de Bandoeng en Indonésie s’était tenue du 18 au 24 avril 1955 à l’initiative des cinq premiers pays
indépendants : Inde, Pakistan, Ceylan (Sri Lanka), Birmanie et Indonésie. Elle a réuni 29 pays dont 23 asiatiques et 6 africains (Egypte, Ethiopie,
Côte d’Or, Libéria, Libye et Soudan). La Chine nationaliste, l’Afrique du Sud et Israël ne furent pas conviés ; les représentants marocains, tunisiens
et algériens furent acceptés comme observateurs.
Contexte historique : La conférence s’inscrit dans un contexte historique marqué par l’extension de la guerre froide en Asie. La
formation des alliances des blocs et les guerres coloniales inquiètent les nouveaux pays indépendants qui ont peur de se fondre dans les deux
blocs. Cette situation inquiète plus l’Asie où a déjà été mis en place l’OTASE et où les guerres sanglantes ont endeuillé l’Indochine, le Vietnam.
2. Les résolutions de Bandung
Résolutions : Les 29 pays réunis en Indonésie ont apporté leur appui aux revendications d’indépendance, à la lutte des Arabes contre
Israël ; ils condamnent l’apartheid et réclament une coopération mondiale pour lutter contre la pauvreté et le sous-développement. La conférence
de Bandoeng s’est terminée sur un accord de cinq principes : respect de la souveraineté de tout Etat, égalité des Nations, non-agression, non-
ingérence dans les affaires intérieures, coexistence pacifique.
Limites : Mais cette détermination de plusieurs pays du Tiers Monde par leur position stratégique et leur richesse n’échapperont pas à la
convoitise des deux blocs. Moscou fera des nouveaux Etats indépendants les relais de sa doctrine en Asie et en Afrique.
Les nouvelles tendances : A la Conférence de Bandung trois tendances se sont affichées. Nehru et Nasser condamnant la politique des
blocs apparaissaient comme des non-engagés dans la guerre froide ; le Pakistan, Turquie, Irak affichaient leur tendance pro-occidentale. La Chine
et le Vietnam du Nord étaient les procommunistes.
La faible mobilisation sud-américaine : En plus, cette conférence ne réussit pas à mobiliser l’Amérique du Sud. En effet, cette partie
du monde était sous l’emprise des Etats-Unis. La même année, les USA organisèrent une Conférence panaméricaine. Quand un pays latino-
américain s’engageait sur une voie différente, les USA intervenaient directement par la CIA ou indirectement par les mouvements révolutionnaires.
En 1954, les USA envahissent le Guatemala de Jacob ARBENZ GUZMAN et le Costa Rica de Jose FIGURES; en 1959, ils tentent de renverser Fidele
CASTRO.
Date et contexte : La Conférence de Belgrade s’est tenue du 01er au 06 septembre 1961 en Yougoslavie en Europe. Elle a réuni 25 pays
venus d’Afrique, d’Asie et la Yougoslavie. Cette Conférence intervient dans un contexte marqué par plusieurs événements. Les Deux Grands
semblent hésiter entre la coexistence pacifique et la détente. Des conflits marquent les pays du Tiers Monde : la crise de Suez en 1956, la crise des
missiles de Cuba de 1959-1962.
Acteurs : Les initiateurs Tito, Nasser et Nehru envisagent d’éloigner le Tiers Monde de la guerre froide par le principe de non-
alignement. Ils entendent par « pays non-alignés », le groupe des pays qui tentent d’échapper à l’ « alignement » sur le bloc communiste ou le
bloc capitaliste. Le groupe des pays non-alignés s’est élargi après les conférences du Caire en 1964, de Lusaka en 1970, d’Alger en 1973. Au début
des années 70, il compte plus de 80 pays dont 34 d’Afrique noire, 6 pays arabes au Nord du Sahara, 13 du Sud-est d’Asie, 12 pays du Moyen-
Orient arabe, 16 pays américains, Malte, Chypre, Yougoslavie.
2. La réalité du non-alignement
Les objectifs : Les pays non-alignés ne prétendent pas créer un nouveau bloc à côté de ceux existants déjà. Pour eux, le retrait du Tiers
dans la logique des blocs peut constituer un fait pour arrêter l’extension de la guerre froide. Nasser, Nehru, Josip Broz dit Tito et Castro soutiennent
que le non-alignement est l’expression de l’affirmation de la présence du Tiers Monde et de sa diplomatie dans la politique mondiale. Ils invitent
les Deux Grands à poursuivre les négociations pour éviter au monde une troisième guerre à caractère nucléaire.
Les actions économiques : A partir des années 1960, le Tiers Monde demande un nouvel ordre économique international. Des
décisions sont prises à l’échelle internationale : la création de l’OPEP en 1960 (L'OPEP compte aujourd'hui onze membres : Arabie saoudite, Algérie,
Émirats arabes unis, Indonésie, Iran, Irak, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar et Venezuela (l'Équateur et le Gabon ont respectivement rejoint l'OPEP en
1973 et 1975, mais l'ont quittée en 1992 et 1996). Le siège de l'OPEP se trouve à Vienne, en Autriche. La charte de l'OPEP élaborée à Caracas en
1961 prévoit d'augmenter les revenus pétroliers des pays membres pour assurer leur développement, d'assurer progressivement leur contrôle sur
leur production et d'unifier les politiques de production notamment par le biais de quotas.); de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et
le Développement (CNUCED) pour remédier à la faiblesse de l’économie des pays du Tiers Monde en 1964 (La Cnuced a pour mission de favoriser
le commerce international entre les pays aux systèmes économiques et sociaux différents et aux divers stades de développement, d’encourager les
négociations et les accords de commerce multilatéraux et, enfin, de fournir un forum pour harmoniser les politiques des gouvernements et des
regroupements économiques tels que l’Association d’intégration latino-américaine en matière de commerce et de développement.); en 1975, la CEE
et les pays d’Afrique et des Caraïbes signèrent les Accords de Lomé (importation hors taxe des produits agricoles et miniers dans la CEE ;
accès préférentiel aux produits concurrentiels de la CEE ; aide à l’investissement de 3milliards d’écu : 5 entre 81-85 Lomé II ; 8,5
entre 85-90 Lomé III, Lomé IV en 89). En 1973, à la conférence d’Alger, les pays du Tiers Monde défendent la Déclaration sur « le nouvel
ordre économique mondial. En réalité, ils revendiquent le droit de nationaliser leurs ressources naturelles et les activités économiques situées sur
leur territoire et la revalorisation des prix des matières premières dont ils sont producteurs et exportateurs.
Sur le plan politique, des organisations régionales furent créés. Au Moyen-Orient, le panarabisme de la Ligue Arabe crée en 1945 est
rattrapée par la Conférence Islamique en 1960. En Afrique le panafricanisme est remplacé par l’OUA en 1963. En Amérique, l’Organisation des Etats
américains créée en 1948 est en opposition totale avec l’Organisation latino-américaine de Solidarité créée en 1966 à la Havane. En Asie, c’est
l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (ASEAN).
Conclusion : Le Tiers Monde après les indépendances a amorcé son organisation et a tenté de revendiquer sa place sur le plan politique et
économique. Après avoir lancé le concept de non-alignement au début des années 60, le Tiers Monde s’est divisé en plusieurs organisations
politiques et économiques. C’est l’exemple d’un échec pendant et après la guerre froide. La conséquence est la diversité des situations politiques et
économiques entre une Afrique qui peine et l’Asie puis l’Amérique du Sud qui décollent.
Introduction : De 1945 à 1973, le monde connaît une croissance sans égale. Cette
période est connue sous l’expression « Trente Glorieuses ». Mais en 1973, la
période de forte croissance s’achève ; le monde entre dans une phase de
récession : c’est la crise économique.
1. La Conférence de Brettons-Wood
La conférence, qui réunit 44 nations, a pour objet de poser les bases d’un nouveau système monétaire international plus stable reposant sur :
Deux organismes financiers: le Fonds monétaire international ou FMI et la Banque internationale pour la reconstruction
et le développement ou la BIRD. Ces organismes sont chargés respectivement d’accorder des crédits à court et à long termes pour financer la
reconstruction des économies ruinées par le second conflit mondial. Le FMI, financé par ses Etats membres en fonction de son poids économique,
vient en aide aux pays qui souffrent de déficit de leur balance de payement ; apporte son expertise dans le règlement des problèmes financiers :
politique de redressement, dévaluation, ajustement structurel, etc. La BIRD vient compléter l’œuvre du FMI par le financement des projets de
développement surtout dans les pays du Tiers Monde.
La monnaie des échanges internationaux. Le plan Keynes soutenu par l’Angleterre prévoie la création d’un institut international
d’émission monétaire chargé de créer une monnaie de réserve gagée sur la richesse des pays membres. Le plan White, qui a la faveur des
américains, sera finalement adopté. Ce plan propose que la valeur des monnaies soit déterminée en référence au cours de l’or, et que le
paiement des transactions internationales puisse être assuré en dollar , monnaie dont la valeur est elle-même fixée par rapport à l’or.
Trois facteurs économiques sont à l’origine des trente années de croissance économique en Occident.
La reconstruction d’après-guerre et le baby-boom. En 1944, les vainqueurs définissent les Accords de Bretton Woods et annulent
les dettes des Alliés. En juin 1947, les USA lancent le Plan Marshall en accordant une aide de 13 milliards de dollars à l’Europe ; et en 1948, le
GATT prépare la libéralisation des échanges. La forte croissance démographique qui suit la guerre stimule la demande et inonde le marché du
travail.
La construction du marché européen. L’unification européenne commence avec la communauté européenne du charbon et de l’acier
en 1951 ; la communauté économique et européenne en 1957 et la communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA ou EURATOM). Cette
union douanière fixe l’élimination de tous les quotas, la suppression progressive des droits de douane et des tarifs extérieurs communs.
La troisième révolution industrielle qui a suivi le baby-boom. Cette révolution touche les transports avec les chemins de fer
diésélisés et électrifiés, les navires spécialisés à fort tonnage (supertankers), l’invention des avions civils à forte autonomie et capacité (Boeing
747 : 500 passagers ; 1000km/h en 1970) ; la micro-électronique avec les circuits intégrés en 1965, le micro possesseur en 1971, l’augmentation
des mémoires des ordinateurs ; la recherche nucléaire civile et la chimie de synthèse utilisant le pétrole pour produire le plastique.
Introduction : Dans les années 1960, la croissance atteint son apogée et une
crise éclate en 1973. Cette crise, qui se traduit par des conséquences multiples en
Occident et dans les PVD, pousse les économistes à élaborer des théories pour
solutionner la grande récession.
1. L’essoufflement de la croissance
Pour plusieurs spécialistes, la crise est liée aux phénomènes sociaux et technologiques.
Sur le plan social : la fin du baby-boom des années 1960 a préparé la crise par la baisse de la demande. Cette demande était déjà
arrivée à saturation : les ménages ayant été suffisamment équipés en biens durables (tv, voiture, etc.).
Sur le plan technologique : Dans le même registre, les trente glorieuses ont débouché dans les années 1970 sur un ralentissement
des innovations technologiques, un alourdissement des coûts salariaux, les délocalisations et la robotisation dans les usines.
2. L’affaiblissement du dollar
La fièvre du dollar. Les investissements massifs, les dépenses militaires et la hausse des prix aux USA dans les années 50-60 entrainent
plusieurs conséquences : le déficit de la balance des paiements, la perte de la compétitivité et une dégradation de la balance commerciale.
Les eurodollars : Dans le même temps, plusieurs banques européennes commencent à convertir leur dollars en or. Par conséquent la
valeur de l’or augmente et la masse des eurodollars augmente.
La naissance du SME :Pour freiner la dépréciation du dollar, les USA décident en 1968 de supprimer la convertibilité de dollar en or
pour les particuliers et en août 1971 pour les banques centrales. Cette mesure sera accompagnée de deux dévaluations du dollar en 1971 (7,9%)
et 1973(10%). Les européens décident à leur tour de fixer les parités entre leur monnaie : c’est le serpent monétaire. En mars 1979, les pays de la
CEE créent le système monétaire européen (SME) et l’ECU devient leur étalon de valeur.
Conclusion :
La crise qui éclate dans la première moitié des années 70 a plusieurs origines : chocs pétroliers, saturation du marché,
l’échec du système monétaire de Brettons Wood. Devant l’ampleur des dégâts, chômage, inflation, baisse de la croissance
économique et des échanges, plusieurs solutions ont été envisagées. Certains pays ont opté pour les solutions keynésiennes,
d’autres ont choisi les mesures libérales.
OS1 : Caractériser la pratique de la démocratie dans les anciens pays do bloc de l’Est
Les divisions territoriales : Aux termes de la Constitution de 1993, la fédération de Russie est composée de 89 « sujets de la
fédération » : 21 républiques, 10 districts autonomes, 6 territoires, deux villes fédérales, 49 régions et une région autonome. Ces entités ne
bénéficient pas toutes du même statut.
Les partis politiques : En 1991, la Russie a connu un changement politique radical. Le Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) a
cédé la place à une multitude de partis politiques. L’échiquier politique russe, tel qu’il apparaît à l’issue des élections législatives de décembre 2003,
est très largement dominé par la formation du président Vladimir Poutine, Russie unie , le Parti communiste de la fédération de Russie (PCFR),
l’Union des forces de droite et le parti Iabloko (« la Pomme »); le Parti libéral-démocrate de Russie (PLDR), la nouvelle alliance Rodina.
La pratique démocratique : L’apprentissage de la démocratie est toutefois chaotique et l’instabilité politique est grande. Les alliances
entre partis se défont aussi rapidement qu’elles se sont nouées, et la plupart des formations politiques n’ont que des programmes extrêmement
vagues. C’est dans le but d’assurer la stabilité politique et d’éviter l’atomisation du paysage politique que Vladimir Poutine fait adopter à la Douma,
en 2001, une loi fixant des règles restrictives vis-à-vis des conditions d’existence des partis politiques — un nombre minimum de 10 000 adhérents
est requis, avec une représentation dans plus de la moitié des entités composantes de la fédération. Cette loi aboutit à l’interdiction d’environ
90 p. 100 des quelque 180 formations politiques alors existantes.
La démocratie russe
OS1 : Indiquer les facteurs de l’avènement de la démocratie en Afrique noire francophone/ OG2 : Caractériser la pratique de la
démocratie en Afrique noire francophone.
Conclusion :
En définitive, le retour au multipartisme en Afrique noire francophone est intervenu dans un double contexte : celui de la
dictature des régimes à partis uniques et celui du vent de l’Europe de l’Est. Mais c’est la France qui l’a imposé à ses anciennes
colonies. Dans ce contexte, les africains le perçoivent comme un « luxe » et non comme un processus qui devait aboutir à une
meilleur gestion de leurs affaires pour assurer à leur populations les meilleures conditions de vie et à leur Etat une place au sein
des puissances économiques.
Introduction : La religion a été définie pour la première fois par Cicéron comme
« le fait de s'occuper d'une nature supérieure que l'on appelle divine et de lui rendre
un culte. » En modernité, une religion se comprend le plus souvent comme un ordre
dans lequel est recommandé ce qu'il faut faire et ce qu'il faut croire. Depuis le
XVIe siècle, la religion a souvent été définie et contestée comme étant un ensemble
de croyances et de pratiques pour un groupe ou une communauté. De nos jours le
monde compte : Chrétiens (2,31 milliards), dont : Catholiques (1,16 milliards) ;
Protestants (426 millions) ; Chrétiens indépendants (378 millions) ; Orthodoxes,
(271 millions) ; Anglicans, (88 millions) et Autres chrétiens, (36 millions) ;
Musulmans, (1,58 milliards) dont environ 75 % de sunnites115 ; entre 10 et 20 %
de Chiites115 ; Hindous (952 millions) ; Non-religieux (658 millions) ;
Bouddhistes (468 millions) ; Religions chinoises (458 millions) ; Religions
tribales (269 millions) ; Athées (137 millions) ; Nouvelles religions (NMR) (63
millions) ; Sikhs (25 millions ; Juifs (15 millions)
OS1 : Expliquer les fondements du renouveau religieux/ OS2 : Montrer son importance actuelle
La religion véhicule les valeurs fondamentales : Si les religions sont globalement en perte de vitesse, elles continuent de proposer
des valeurs fondamentales, des progrès, un espoir, une fin, des motivations, un sens à la vie, tout ce que donne aussi la modernité concurrente.
Lorsque que la modernité déçoit la religion revient. Pour Peter Berger « Le monde est aujourd'hui est, à quelques exception près [...],
aussi furieusement religieux que toujours, et par endroits plus qu'il ne l'a jamais été. »
La recherche d’un nouvel équilibre entre la religion et la société : Après la séparation entre l’Eglise et l’Etat, les Eglises vont se
heurter à la population de plus en plus critique et intellectuelle; la pratique religieuse est partout affaiblie: 80 % des Français se disent catholiques.
Mais il y avait 20 ordinations de prêtres pour 1000 habitants en 1954, pour 2 en 1982 : c’est la sécularisation. La pratique religieuse tend à se
mêler de la vie politique.
La religion devient un objet d'étude « scientifique » avec Proudhon ou Auguste Comte, qui cherchaient à penser la religion avec la
certitude qu'une approche rationnelle et positive la détruit. Ces sciences sont la sociologie, la psychologie ou l'anthropologie . Il est question de
« faits religieux » dans des travaux de sciences des religions. L’expression [fait religieux] vise à saisir les phénomènes religieux comme « fait
historique » d'une part et « fait social » d'autre par, ce qui est une façon de souligner que les phénomènes religieux sont construits comme faits à
travers diverses approches disciplinaires : historique, sociologique, anthropologique.
OS1 : Présenter les nouveaux courants religieux dans le monde/ OS2 : Dégager les conséquences de l’engagement de certains
courants religieux
1. Les nouveaux courants
La montée des sectes : les sectes conversionnistes : l'Armée du Salut et les Églises évangélique et pentecôtiste ;
les sectes adventistes : les mormons et les témoins de Jéhovah ; les sectes « introversionnistes » qui insistent sur le repli hors du monde et
dans la communauté des élus et la secte gnostique qui offre au contraire sa propre théorie et interprétation de la véracité divine spécialement
formulée pour la vie en société. On explique souvent le foisonnement actuel des sectes par l'anxiété éprouvée, en particulier par les couches
défavorisées, devant les changements profonds et rapides de la société.
La naissance d’une panoplie des religions dépendantes ou indépendantes. On appelle « religions orientales » les religions qui
se sont développées dans les pays d’Orient et d’Extrême-Orient. Les religions orientales les plus importantes sont l’hindouisme, le bouddhisme,
le shintoïsme, le confucianisme et le taoïsme ; cependant, il en existe d’autres. Aujourd’hui ces religions peuvent être pratiquées dans le monde
entier, mais les pays où elles ont le plus de fidèles demeurent les pays d’Orient comme l’Inde, la Chine et le Japon. Le christianisme apparaît
comme la religion qui connaît plusieurs tendances qui s’affirment comme des religions à part entière. Les mouvements les plus connus sont :
l’Alliance universelle · les Assemblées de Dieu · l’Église néo-apostolique · l’Église universelle du royaume de Dieu · l’Église kimbanguiste · les
Témoins de Jéhovah.
2. Les conséquences du renouveau religieux
Le terrorisme islamiste atteint son paroxysme lors des attentats dévastateurs du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Après la
déclaration de guerre du président américain George W. Bush contre le terrorisme international, le régime des talibans en Afghanistan, censé
abriter Al Qaïda, est renversé. L’organisation islamiste ayant une structure des plus informelles, des attentats continuent d’être perpétrés contre les
intérêts occidentaux par des groupes terroristes agissant dans sa mouvance idéologique (attentat meurtrier contre une discothèque à Bali, fin 2002,
notamment) sans que les filières puissent être complètement remontées. Cette radicalisation violente ne doit pas occulter la possibilité d’un
islamisme politique non révolutionnaire dont l’ambition est de s’intégrer aux systèmes politiques en place dans un cadre légal — c’est le cas par
exemple en Turquie.
L’intégrisme désigne une doctrine qui s’oppose à toute évolution dans un mouvement religieux au nom du respect absolu de la
tradition. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinenaj est considéré comme un intégriste pour sa lutte farouche en faveur de l’islam orthodoxe.
Le fondamentalisme est un mouvement conservateur qui s’appuie sur l’interprétation littérale de la Bible et s’opposant à une
interprétation historique ou littéraire. C’est une tendance conservatrice et intégriste qui se fonde sur une observance stricte des textes religieux.
Conclusion :
Depuis le début du XIXème, le monde est devenu de plus en plus religieux du fait de la multiplication des religions
anciennes et nouvelles et de l’attitude de l’homme tournée plus vers la croyance. Dans les pays du Sud, l’incapacité de l’Etat à
subvenir aux besoins de la population, la quête du gain ou la dîme constituent les facteurs premiers du renouveau religieux. Ce
renouveau se traduit aussi par l’émergence des sectes.
Conclusion :
Depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, le monde est accroché à la coopération internationale et à l’ONU pour faire face aux défis
multiples d’ordre politique, économique, social et environnemental. Plus de soixante après, le bilan de la coopération internationale et de l’ONU
apparaît difficile à dresser. Une analyse approfondie montre que la coopération internationale et l’ONU ont pris des au cours de l’histoire des
orientations contraires à leurs objectifs mais plusieurs point de succès sont à signaler. En matière de coopération, l’accent devrait mis sur les
rapports plus intenses et réciproques entre les pays du Sud ; quant à l’ONU, elle doit adapter ses structures et son fonctionnement avec les réalités
du moment.
Cours de Géographie
OS1 : Définir le développement à partir de ses propres concepts/ OS2 : Présenter les indicateurs de développement
1. Définition du développement
Selon la Commission Sud de l’ONU, « le développement est un processus qui permet aux êtres humains de
développer leur personnalité, de prendre confiance en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie. »
Selon le dictionnaire Le Petit Larousse, le développement est défini comme « l’amélioration quantitative durable
d’une économie et de son fonctionnement. »
Selon François Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une
population qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et durablement son produit réel global ». Pour
Galbrait « le développement économique consiste un élargissement des possibilités des réussites à ceux qui ont le
désir d'échapper à l'équilibre de la pauvreté de masse et ses cultures ».
Le développement se traduit :
- Sur le plan social par une hausse du bien être social, des changements des structures et des mentalités de la société
toute entière, l’accès au logement, l’eau potable, à l’électricité, etc.
- Sur le plan économique par l'industrialisation et développement de l’agriculture, une croissance économique durable, et
le partage équitable des fruits de cette croissance économique, etc.
- Sur le plan culturel par l’accès à l’éducation, la formation, les TIC, etc.
- Sur le plan politique par le respect des droits, des libertés, l’égalité devant la loi, etc.
Par ailleurs, le concept de développement se rattache désormais à celui du « développement durable » c'est-à-dire une théorie
qui lie le développement au maintien de l’équilibre hommes-ressources et à la protection de l’environnement.
Document2 : Les cinq ensembles géographiques du Nord. Document2 : Le Nord et les « Suds » aujourd’hui.
Source : Géographie Terminale, Paris, Hatier, 1995, p27 Source : Histoire Géographie, Annales 2001, Vuibert, p60.
OS1 : Identifier les causes du sous-développement/ OS2 : Décrire les caractéristiques du sous-développement/ OS3 : Proposer
les solutions
2. La situation de l’agriculture
Les faiblesses de l’agriculture :
- Le Gabon n’arrive pas à satisfaire la demande nationale en produit alimentaire : on dit qu’il n’arrive pas à atteindre l’autosuffisance
alimentaire.
- Avec sa production, le Gabon ne couvre que 20% de ses besoins. Pour satisfaire les besoins alimentaires, le pays exporte les 80% de sa
consommation des pays voisins (Cameroun) et des pays européens puis asiatiques.
- La facture des importations alimentaires s’élèvent à plus de 150 milliards de FCFA en raison de la forte demande et de la hausse des prix.
Si rien n’est fait, les importations vont atteindre 291 milliards de FCFA et 447 milliards en 2015.
- Elle ne contribue qu’à moins de 5% du PIB.
Cette faiblesse de l’agriculture tire ses origines dans les causes diverses :
- un vieillissement des plantations de café et de cacao ;
- une main d’œuvre insuffisante frappée par l’exode rural et l’attrait vers les activités industrielles ;
- une faible utilisation des nouvelles techniques et des machines mieux une prédominance de stratégies agricoles traditionnelles
- un réseau de transport vétuste et impraticable en toute saison.
Pour relancer l’agriculture, le Gouvernement gabonais a initié depuis près de dix ans une série des mesures.
- La privatisation : Les sociétés HEVEGAB et AGROGABON ont été privatisés et rachetées par le groupe SIAT Gabon (Société
d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale) en 2004. Cette société regroupe les activités d’élevage de bovin, du palmier à huile et de
l’hévéaculture.
- La politique de coopération soutenue par la Chine et la FAO (Fonds des nations unies pour l’alimentation) ; le FIDA (Fonds
d’investissement pour le développement agricole), l’IGAD (Institut gabonais d’appui au développement), FIDAFRIQUE et FRAO (fondation rurale
pour l’Afrique de l’Ouest).
- Les nouveaux programmes : le Programme Agricole de Sécurité Alimentaire de Croissance (PASAC) dont les objectifs sont: mettre en
œuvre un programme national de sécurité alimentaire (PNSA) ; soutenir la réhabilitation des exportations agricoles en difficulté (PREA) puis initier
et conduire un programme agricole de production intensive (PAPI).
L’objectif du Gouvernement depuis 2011 est de porter le PIB de l’agriculture à 20%. Pour cela, le secteur a été doté d’un budget de 90,5
milliards de FCFA pour 5ans.
1. La population gabonaise
Depuis 1960, le Gabon a déjà organisé six recensements de la population : en 1960/1961, en 1970, en 1980,
en 1993, en 2003 et en 2013. Certains chercheurs ne prennent pas en considération le recensement de 1980. Le
tableau ci-dessous retrace l’évolution de la population gabonaise.
Document1 : L’évolution de la population gabonaise de 1960 à 2003.
Années 1960 1970 1980 1993 2003
Chiffres 630.000 950.000 1.232.000 1.014.500 1.500.000
Densités 1,7 3,5 4,6 3,8 5,6
Entre 1960 et 2003, la population a connu une faible évolution croissante ; soit une augmentation de moins
1.000.000 habitants en près de 50ans. Cette faible croissance s’explique par une stérilité féminine et des faibles taux
de fécondité longtemps entretenus avant la création du CIRMF. A partir des années 80, on note une nette évolution
de la population soutenue par les progrès dans les recherches médicales (5 enfants par femme à 50 ans) et une forte
immigration engendrée par le boom pétrolier.
La population gabonaise se caractérise par des fortes inégalités de répartition spatiale à plusieurs niveaux.
D’abord, des fortes inégalités s’observent entre la côte des fortes densités et l’intérieur sous peuplé. C’est sur la côte
que se trouvent les plus grandes villes : Libreville et Port-Gentil. Ensuite, nous avons des contrastes entre les
provinces : certaines sont fortement peuplées (Estuaire (463.100), Ogooué-maritime (97.900), Haut-Ogooué
(104.000)) en raison des activités économiques ; d’autres sont des foyers secondaires (Ngounié (77.000), woleu-Ntem
(97.200)) pour leur activité agricole. Enfin des profondes inégalités se dessinent entre les villes peuplées et les
campagnes vides. Avec plus de 75% de la population urbaine, Libreville compte plus de 419.000 urbains et Port-Gentil
79.225 citadins.
Mais population gabonaise constitue un handicap réel pour son développement pour plusieurs raisons.
Les faibles densités et l’exode rural constituent un handicap pour les activités agricoles ;
Les fortes inégalités de répartition des populations représentent un handicap pour la construction des
infrastructures sociales collectives ;
La faiblesse de la population est un manquement pour la main d’œuvre favorisant la fuite des capitaux ;
Une forte jeunesse (41% des moins de 15ans) exige des lourdes dépenses dans les services sociaux
collectifs (éducation, santé, loisir, etc.).
Toute politique de développement du Gabon devrait privilégier la politique nataliste. Et cette politique exige
des mesures d’accompagnement pour la jeune fille mère, pour l’enfant et une accessibilité de la mère et l’enfant aux
services de santé, de halte garderie et au médicament.
2. Les indicateurs de développement socio-économique du Gabon
Aujourd’hui, malgré le PIB par habitant de 5990$ soit 2.785.350f Cfa, les 1.520.911 gabonais vivent dans les conditions
d’existence fortement détériorées. Le sous-développement se traduit au Gabon :
Faible accessibilité des populations aux services sociaux de base : eau, électricité, éducation, logement, emploi,
soin de santé, transport collectif, communication.
La montée de la pauvreté : si en 1997, 23% des gabonais vivaient sous le seuil de la pauvreté avec moins de 35.778f
Cfa, en 2000 ils ont atteint les 25% et en 2005 plus de 30%.
Une baisse significative du pouvoir d’achat des gabonais. Cette baisse du pouvoir d’achat est le résultat de
plusieurs facteurs. Le revenu par habitant a doublé entre 2006 et 2010 (6397$ à 12746$) mais le pouvoir d’achat des ménages ne
suit pas la même évolution et ne permet pas aux ménages d’accéder aux biens et services de première nécessité. Cette flambée
des prix touche : les produits de consommation de base : huile végétale était passé de 800 FCFA à 1200 FCFA, le kilogramme de
lait concentré de 1200 FCFA à 1700 FCFA, le kilogramme de lait en poudre et de poisson frais est passé respectivement de 1600
FCFA à 2700 FCFA et de 1000 FCFA à 1500 FCFA, les produits énergétiques: Le litre de super qui coûtait 475 francs CFA est passé
à 595 F CFA et celui du gasoil de 375 F CFA à 470 F CFA. Le coût du transport urbain à Libreville constitue aussi un facteur de la
baisse du pouvoir d’achat : les taximen et autres transporteurs, faute d’une augmentation officielle du coût de leurs prestations, se
sont vus obligés de saucissonner les trajets.
Plus de 50% des ménages louent leurs habitations. La pénurie de logement est aggravée par les flux migratoires
en provenance aussi bien de l’intérieur du pays que de l’étranger. C’est ainsi qu’on enregistrait, en 2007 à Libreville, un déficit de
plus de 300 000 logements décents. En l’absence d’un barème officiel réglementant la tarification des loyers, les propriétaires des
quartiers salubres de Libreville font une maison en dur de deux chambres à moins de 200 000 F.CFA et une chambre y coûte au
bas mot 50 000 F.CFA. Dans les quartiers côtés de Libreville tels que Glass, Montagne-Sainte, Louis ou Batterie IV, un studio peut
coûter plus de 150 000 F.CFA par mois et la norme y est de 100 000 F.CFA au minimum par chambre. Dans les quartiers sous-
intégrés, une maison de 2 chambres se loue entre 100 et 150 000 F.CFA par mois.
Des nombreuses familles n’ont pour ainsi dire qu’un seul vrai repas par jour et, dans bien des cas, il s’agit d’une
alimentation pauvre. On constate parfois que les ménages consomment des produits ayant dépassé la date de péremption que
certaines personnes ramassent dans les poubelles ou achètent dans les marchés spontanés du carrefour Nzeng-Ayong à des prix
variant entre 200 et 500 francs CFA le tas de poisson. Face à toutes ces difficultés, de nombreux chefs de famille recourent aux
banquiers informels qui prolifèrent à Libreville, prêtant de l’argent à des taux d’intérêts variant, à la tête du client,
de 25 à 50% de la somme empruntée.
Quelques NPI
OS1 : Indiquer les atouts de l’économie chinoise/ OS2 : Présenter les réussites et les limites de l’économie chinoise)
Conclusion :
Le Gabon présente des potentialités économiques énormes qui peuvent faire de lui un pays émergent d’ici 2025.
Seulement le pays doit mettre en place des projets économiques et sociaux visant à soutenir la croissance économique et à
satisfaire les besoins de population. Dans le même temps, plusieurs pays émergents sont inscrits résolument sur la voie du
développement pour se hisser au rang des pays industrialisés.
OS1 : Présenter l’immensité du territoire des USA/ OS2 : Situer à l’aide d’une carte les ressources naturelles des USA
1. L’immensité du territoire des Etats-Unis
Un Etat très vaste : République fédérale formée de cinquante États et d’un district fédéral, les USA s’étendent sur 9 629 048 km²,
dont 1 717 854 km² en Alaska. Les États-Unis forment un « État-continent », le quatrième au monde par la superficie, doté de deux façades
océaniques : le Pacifique et l’Atlantique. Le pays s’étire sur 4 517 km d’est en ouest et sur 2 572 km du nord au sud.
Une grande variété de reliefs, de climats et de paysages.
- Les EUA offrent trois types de relief de l’Ouest vers l’Est : les montagnes rocheuses avec les plateaux de la Columbia et du Colorado, les
Hautes et Grandes Plaines et les Appalaches. Les rocheuses s’étendent sur plus de 2000km avec le mont Whitney (4418m) et en Alaska le mont
McKinley (6194m).
- Sur la façade du Pacifique nous avons au nord le climat océanique et au Sud le climat de type méditerranéen. Dans les rocheuses, nous
retrouvons au Nord le climat continental sec et au Sud le climat aride. Dans les Grandes Plaines, nous rencontrons au Nord le climat tempéré
humide et au Sud le climat subtropical. Cette diversité est favorable aux activités agricoles et à l’élevage. Cette diversité est favorable aux activités
agricoles et à l’élevage.
Un réseau hydrographique très dense : Le plus grand fleuve des USA est le Mississippi (3770 km et 3,2 millions de km2) qui traverse
le pays du Nord au Sud. Ces affluents arrosent les plaines centrales et les Appalaches. Cite les autres fleuves. Les autres fleuves sont : le Colorado
(2300km), le Rio Grande (3100km), la Columbia (2000 km), le Saint Laurent et la Snake river (1670km). Dans le Nord des USA à la frontière avec
le Canada, apparaissent les Grands Lacs. Le lac Supérieur est le plus étendu (82 100 km²), le lac Huron (59 600 km²), le lac Michigan
(57 800 km²), le lac Érié (25 700 km²), lac Ontario (19 010 km²). Ces cours d’eau sont indispensables pour la pêche, la navigation et la production
de l’énergie.
2. L’abondance des ressources des Etats-Unis
Les Etats-Unis sont un pays riche en ressources naturelles. Les matières premières sont abondantes, variées et réparties sur
l’ensemble du territoire :
Le fer (8% des réserves mondiales) dont les gisements se trouvent en Alabama et dans les Grands Lacs ;
Les métaux non ferreux : cuivre, plomb, or dans les Rocheuses
L’uranium (29% des réserves prouvées) dont les gisements se localisent dans les Rocheuses
Les produits énergétiques sont aussi immenses, diversifiées et réparties d’Est en Ouest :
Le pétrole (4% des réserves mondiales) et le gaz naturel (6% des réserves mondiales) se trouvent dans le Sud (Golfe du Mexique,
Californie), en Alaska, Oklahoma, Texas) et dans les Rocheuses
Le charbon (28% des réserves mondiales) dont les gisements se situent dans les Rocheuses, les plaines centrales et les Appalaches
(90%)
Les barrages hydroélectriques, Saint Laurent, Tennessee, Colorado, Snake river, etc.)
Malgré cette extraordinaire richesse minérale, les États-Unis ne produisent aujourd’hui que 65 p. 100 de leurs besoins en pétrole et
importent 80 p. 100 de leurs besoins en aluminium, chrome, cobalt, magnésium, amiante, étain et tungstène.
Les ressources agricoles et d’élevage sont nombreuses au regard de la diversité des climats, des sols et l’immensité des terres arables :
Les produits tropicaux : coton, canne à sucre, tabac, maïs, coton, arachide, riz
Les produits tempérés : blé, soja, vigne
Les produits méditerranéens : fruits, légumes
Les produits d’élevage : bovins, ovins, chevaux, avicoles
Document1 : Dimensions et reliefs des USA Document2 : Climats et hydrographie des USA
OS1 : Décrire la démographie des USA/ OS2 : Caractériser la pluralité ethnique de cette population/
OS1 : Présenter le phénomène urbain étatsunien
1. La démographie des Etats-Unis
Une population nombreuse et riche : Avec plus de 300 millions d'habitants depuis 2006, la population des États-Unis représente
environ 4,5 % de la population mondiale et l’une des plus nombreuses au monde derrière la Chine et l’Inde. Cette population présente plusieurs
caractéristiques démographiques. Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,951 en 2008 et
classe le pays au 12e rang des États les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de
46 326 $ en 2005. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi(34396). En 2006, 10 % des ménages
les plus riches concentraient près de 50 % du revenu. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les
deux mandats de George W. Bush et tourne autour de 12%.
Une population inégalement répartie : (moyenne des densités : 33 habitants par km²). La moitié de la population est concentrée à
l’Est du 100e méridien avec la Mégalopolis, les rives des Grands Lacs (Chicago / Détroit / Milwaukee / Cleveland), les Appalaches et le littoral
atlantique. Au-delà du 100e méridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques (le peuplement s’est fait d’Est en Ouest) et naturelles
(aridité). La façade pacifique est plus dense avec l’axe californien (San Francisco / Los Angeles) et le Puget Sound (Seattle / Portland). Les
Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux des Grands Lacs. À l'ouest du 100e méridien jusqu'au littoral du Pacifique et en Alaska,
les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et en Californie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et
continue d'attirer les flux migratoires internes et externes. Ce sont en effet les États de l’Ouest et du Sud qui enregistrent la plus forte progression
démographique.
Une population vieillissante et à faible croissance : Sur le plan socio démographique, les USA ont une population vieillissante : les
65 ans et plus représentent plus de 67%. Mais contrairement à certains pays développés, la proportion des jeunes est très importante : 20,1% des
moins de 15ans. Le vieillissement de la population se reflète par son espérance de vie (78 ans) et son taux de mortalité à un chiffre (8,4%). Selon
le bureau du recensement, la croissance démographique annuelle est de 0,89%. Cette faible croissance est le fait d’une natalité très bases :
14,2%. Mais sa vitalité repose sur la migration : 3,4% par an. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes. Le Mexique
est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, la Chine, l'Inde et les Philippines.
2. La pluralité ethnique aux Etats-Unis
Une population des USA diversifiée dite population d’immigrants :
- Les WASP (White anglo-saxons protestants). Les États où la communauté blanche représente le plus fort pourcentage sont le Maine
(98 p. 100), le Vermont (98,6 p. 100) et le New Hampshire (98 p. 100).
- Les Noirs (12,8%), Les plus importantes communautés noires se situent dans les États de New York (2,8 millions), de Californie
(2,2 millions) et du Texas (2 millions). Cette population jeune (âge médian : 28,1 ans) et essentiellement urbaine, vivant dans les quartiers
dégradés des centre-ville, est en grande partie touchée par la pauvreté, un taux de chômage élevé (le double de celui des Blancs), une sous-
qualification, un retard scolaire chez les jeunes, une forte délinquance juvénile et adulte. Les ghettos noirs (Harlem à New York, Loop à Chicago,
Watts à Los Angeles) sont aujourd’hui le symbole de l’Amérique paupérisée.
- Les Hispaniques (15,4%), ils sont très nombreux dans le Sud frontalier au Mexique puis dans tous les Etats de l’Ouest où certaines
villes et certains Etats portent les noms d’origine sud-américaine. Comme les Noirs, les hispaniques vivent des situations socio-économiques
différentes des Blancs.
- Les Asiatiques (4,5%)
- Les Indiens (2%). Les Indiens sont les Natives Americans qui vivent là depuis plus de 30.000 ans (les Cheyennes, les Sioux et les
Comanches). Entre le XX et le XXI siècle les WASP baissent et les minorités augmentent. Ce mélange des peuples était appelé le Melting pot (les
migrants se fondent dans un même creuset pour former un Américain).
Les bases de la société américaine :
- Le melting-pot ou « creuset » américain a bien fonctionné et fonctionne toujours, mais il n’aboutit pas pour autant à l’assimilation ou à
l’homogénéité de la population : on parle de « Salad bowl ».
- Le Salad bowl ou « salade composée » : Les différentes communautés conservent leurs spécificités culturelles et de graves rivalités les
opposent (comme en témoignent les émeutes de Los Angeles en 1992).
3. Le phénomène urbain aux Etats-Unis
Une domination des métropoles : Les USA constituent un pays de forte urbanisation (80% de la population) : c’est la métropolisation.
Les plus grandes villes des USA sont New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Washington, etc. Les douze premières grandes villes comptent
plus de cent millions d’habitants.
Des villes aux fonctions diverses : La majorité de ces villes sont sur les côtes de l’Atlantique, du Pacifique et des Grands Lacs. Ces
villes sont les centres de décisions politiques, économiques, financières, culturelles et les lieux d’innovation technologique. Elles sont reliées au
reste du monde par un solide réseau de transport et de télécommunication. Les villes sont les centres de production et de consommation des biens
et des services. Elles sont aussi le lieu de tous les phénomènes sociaux : crime, drogue, prostitution, argent blanchi, etc
Les plans des villes : Les villes des USA sont divisées en plusieurs quartiers : au centre le « central business district » ou CBG ou
« Dowtown » avec leurs gratte-ciel prestigieux. Tout autour se dresse les vieux quartiers résidentiels puis les ghettos. En périphérie s’étendent de
gigantesques banlieues pavillonnaires ou « Suburbs » différenciés selon les revenus et les ethnies. L’une des caractéristiques de ces villes est
l’effet de beignets : le centre se vide au profit de la périphérie. En périphérie on parle d’Edge city : les noyaux urbains qui se forment à la périphérie
des villes près des autoroutes ou des aéroports regroupant des centres commerciaux et des parcs.
A l’aide de la carte du Document1, on peut distinguer plusieurs régions agricoles et d’élevage aux USA:
Les régions agricoles : le zone d’agricole tropicale dans le Sud-ouest (canne à sucre, tabac, maïs, riz, ananas); la zone d’agriculture
céréalière dans les grandes plaines et les Grands lacs (blé, soja, maïs), la zone d’agriculture irriguée dans le Sud-est (riz, fruits), la zone
d’agriculture périurbaine (légumes, fruits, etc.)
Les régions d’élevage : élevage laitier intensif dans les Grands lacs (viande, lait), l’élevage extensif des Rocheuses (bovins, ovins) et
l’élevage extensif des chevaux dans le sud.
Les régions agricoles des USA sont concernées par les mutations géographiques et structurelles. Le « Vieux Sud » développe
l’aviculture (élevage intensif de la volaille); l’Ancien Wheat belt se tourne vers la production de viande et l’Ancien Corn belt se diversifie dans le soja
et l’élevage. Dans la région des Grands lacs, apparaissent les zones d’industrie-agroalimentaire, les bourses des produits agricoles (Chicago, Kansas
City).
1.2. Les facteurs du développement agricole
Le miracle étasunien dans l’agriculture est du à trois facteurs nets :
- Les facteurs technologiques : la forte mécanisation : 1/2 des tracteurs du monde (= 5 millions) ; 1,3 millions de moissonneuses-
batteuses ; aviation agricole ; machines à récolter les fruits, le coton, le maïs ("corn picker"), à tailler les arbres... ; procédés de surgélation.
Utilisation massive d'engrais (la consommation a doublé depuis 20 ans), de pesticides, de fongicides. // importance de l'irrigation (surtout dans
le Sud et à l'Ouest ; plus de 20 millions d'ha sont irrigués, grâce à des techniques très sophistiquées. Appui scientifique : recherche agronomique
(fonds publics et privés).
- Les facteurs politiques et économiques : une agriculture subventionnée par l’Etat qui accorde des aides à l’exportation et en
cas de surproduction. La forte industrialisation : d’une part, les fermiers ont instauré la mise en place des zones spécialisées ou les belts.
D’autre part, l’agriculture repose sur un système agro industriel ou agrobusiness avec les industries et les services en amont, les exploitations
agricoles au centre et en aval les entreprises liées au secteur agro alimentaire. On parle d’agrobusiness.
- Les facteurs naturels: l’immensité des terres arables : 30% des terres sont arables. Des climats diversifiés : les agriculteurs peuvent
cultiver et adapter des plantes de tous les milieux : tempéré (betterave, céréales...) ; subtropical et méditerranéen (agrumes, vignes, tabac...) ;
tropical (arachide, canne à sucre, coton...) Les Grandes Plaines centrales [carte] forment l'essentiel de ce formidable potentiel agricole : au sud des
Grands Lacs, s'étendent d'immenses espaces drainés par le réseau du Mississippi. L'agriculteur US peut également utiliser la plaine côtière
atlantique jusqu'en Floride ; enfin, à l'Ouest, les reliefs encadrent de larges vallées, en particulier la Grande Vallée californienne.
En matière des fragilités, la forte exploitation des terres entraine des problèmes environnementaux comme l’érosion des sols, la
salinisation et la baisse du débit du Colorado. Aussi, cette agriculture repose-t-elle sur des disparités entre les petites exploitations et les grandes
compagnies agricoles, les exploitations familiales qui bénéficient des aides de l’Etat. En matière de dépendance, l’agriculture des USA vit à l’aide des
marchés extérieurs et du Gouvernement. Elle compte sur les négociations de l’OMC et sur la politique fédérale pour des aides financières et le gel
des terres.
1.3. Une agriculture planétaire
L’agriculture des USA est numéro 1 avec 40% de maïs, 41% de soja; numéro 2 avec 14% des agrumes et 20% de coton ; numéro 3
avec 4% d’arachide et 10% de betterave sucrière puis numéro 4 avec 18% de blé, 5% de sucre et 9,5% de vin. Au regard de ses records de
production, son rang mondial et son ouverture au marché mondial est considérée comme le « grenier de la planète ».
L’industrie agroalimentaire américaine est puissante et diversifiée, à l’image des productions agricoles : produits laitiers dans la région des
Grands Lacs et en Nouvelle-Angleterre, industries de la viande et minoteries dans les Grandes Plaines, conserveries de fruits et légumes dans la
plaine côtière atlantique et en Californie, raffineries de sucre, brasseries dans la région des Grands Lacs et dans le Kentucky (bourbon), viticulture
en Californie. C’est un secteur très concentré. Les deux tiers de la production sont assurés par cinquante entreprises parmi lesquelles Nabisco,
Coca-Cola et Pepsi-Cola, géants de l’agroalimentaire mondial, ou encore Mac Donald’s et Burger King, leaders de la restauration rapide. Les États-
Unis sont, avec la France, les premiers exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires.
Source : Point BAC Géographie Terminale, Paris, Hachette, 1995. Page 68 sur 101
Mon cahier d’Histoire et Géographie
2. La puissance industrielle
2.1. Les régions industrielles et leur mutation aux USA
L’espace industriel des Etats-Unis se structure autour de trois zones industrielles : le Nord-est ou la Manufacturing belt
(43%), la Sun belt divisée en deux sous-régions (Croissant périphérique 31% et Zone Pacifique 16%) puis la Zone du Nord-
central (10%). Entre ces zones s’opèrent depuis la fin des années 70 deux formes de mutations : une mutation géographique ou
délocalisation des industries du Nord-est vers la Sun belt puis une mutation structurelle ou restructuration et reconversion des
industries.
Dans ces régions industrielles, on distingue plusieurs types d’industrie :
- Les industries traditionnelles ou anciennes industries : la sidérurgie en déplacement des Grands lacs vers l’Ouest ;
la mécanique lourde (construction ferroviaire, chantiers navals), l’automobile concentrée à Détroit et en mutation vers la Californie
et la Mégalopole et le Vieux Sud, le textile et la confection partis de la Nouvelle Angleterre vers le Nord-est et le Vieux Sud.
- Les industries nouvelles ou industries de pointe (électronique, informatique, aéronautique, aérospatiale, armement,
nucléaire civil et militaire, etc.) installées dans la Sun belt à la recherche d’une main d’œuvre qualifiée), l’agroalimentaire occupe
les zones urbaines.
2.2. Facteurs de la puissance industrielle
La place prépondérante des USA dans l’industrie mondiale est le fait d’une série des facteurs :
- Les facteurs économiques : La pratique du système capitaliste fondée sur l’action des grandes FMN ou FTN. Ces
sociétés implantées partout dans le monde grâce aux concentrations, rachats et fusions ou encore des IDE. Elles assurent pour les
dix premières 13,5% du PNB. Le système des alliances : les USA ont mis en place des zones de libre échange : l’ALENA en 1994, la
ZLEA en 2005 ; le forum de coopération Asie-Pacifique ou APEC. Elles permettent aux industries des USA d’étendre leur influence
en Asie, dans le Pacifique et en Amérique du Sud. Ils exercent aussi une grande influence au sein de l’OMC, du FMI, etc
- Les facteurs politiques : Le rôle croissant de l’Etat fédéral : c’est le gouvernement fédéral qui négocie les partenaires
commerciaux, finance les recherches et Développement et a taillé une législation favorable au développement industriel (quotas
d’embauche des minorités, lois antitrust, etc. L’Etat représente aussi un client énorme pour son industrie : matériel de bureau,
armement, etc.
- Les facteurs naturels : L’abondance des ressources naturelles : les mines et les hydrocarbures.
Les États-Unis ont la plus forte production industrielle mondiale. Ils assurent encore 20 p. 100 de la production industrielle
mondiale (contre plus de 30 p. 100 en 1960), 30% du PNB et 25% des actifs. Ses points forts sont sa grande diversité, une
capacité d’innovation remarquable, et son avance technologique.
2.3. Performances industrielles des USA
- Secteur de l’énergie : 2ème producteur mondial d’énergie nucléaire (27%) Chevron Texaco, Exxon Mobil) ; 3ème producteur
mondial de pétrole (8,3%) et 2ème producteur mondial de gaz naturel (21%)
- Secteur des industries traditionnelles : 3ème producteur d’acier (10%), 2ème producteur des textiles (12%), 1er producteur
d’automobile (21%) avec General Motors, Ford Motors et Chrysler ; 4ème rang pour le coton filé (7,7%)
- Secteur des industries nouvelles : 25% du marché des NTIC, 25% du textile synthétique, 1er rang productif pour
l’informatique (IBM, Apple, Microsoft), l’agroalimentaire (Coca-Cola, Macdonald), pharmacie, 1er exportateur d’armement (30%),
60% du marché de l’aérospatial, 22% de la production d’aluminium.
Source : Géographie 6ème , Edition africaine et Source : Histoire Géographie Terminale, Paris,
malgache. Foucher 2000.
Conclusion :
Les USA sont certes une hyper puissance mais elle est sans faiblesse. Avec la montée en puissance de la Chine, de l’Iran,
de la Corée du Nord, la puissance économique et militaire est menacée. Mais l’hyper puissance est-elle à son apogée ?
CHAPITRE2 : LE JAPON
Sources : Géographie A,B,C,D, Bordas,1989, P138 et Géographie Terminales, Hachette Education, 2004, Page 216.
1. Le facteur démographique
Une population nombreuse : Le premier aspect de la population japonaise est sa taille et sa composition. Après la Seconde
Guerre mondiale, le « baby-boom » a amené la population japonaise à 84 millions en 1965; elle a atteint les 127 millions depuis
2006 malgré la politique antinataliste. La politique antinataliste a provoqué par contre le vieillissement de la population. Les moins
de 15 ans représentent 14,2% alors que les plus de 65 ans sont 18,5%. Les actifs représentent 67,3% soit un important marché
de main d’œuvre. Cette main d’œuvre présente des caractéristiques particulières d’éthique du travail : un souci de la perfection,
l’attachement au labeur, la patience, indifférence au temps requis, faible absentéisme, l’appartenance à l’entreprise, etc.
Une concentration urbaine : Le second aspect est sa concentration urbaine. Trois aires métropolitaines concentrent 44%
de la population et occupent 6% du territoire : Tokyo, Osaka-Kobe, Nagoya. Ces aires s’étendent de la plaine de Kantô au Nord à
Fukuoka au Sud. La région de Tokyo regroupe plus de 32 millions d’habitants et la ville de Tokyo 8,2 millions. C’est la première
zone industrielle du pays qui assure 30% de la production industrielle. Le Kinki est le second noyau de peuplement avec Osaka-
Kobe et Kyoto. Il compte plus de 20 millions d’habitants et contribue à hauteur de 20% du PIB industriel.
Une population riche : Le troisième aspect de la population japonaise est son niveau d’épargne très élevé. L’épargne des
ménage représente une part importante dans les ressources financières des banques : près de 20%. Les japonais épargnent
beaucoup pour le logement, les études et la formation puis l’assurance maladie.
OS1 : Caractériser les domaines de puissance de l’économie japonaise/ OS2 : Présenter les faiblesses de
cette économie
1. Le dynamisme industriel
Conclusion : Le Japon est une grande puissance économique. Il se classe au deuxième rang des puissances industrielles,
troisième rang commercial et deuxième puissance financière. Mais sur le plan politique et militaire, le Japon depuis la fin de la
guerre en 1945 a été anéantie.
OS1 : Présenter les étapes de la construction européenne/ OS2 : Indiquer les éléments attrayants de
l’UE
2. Un espace attrayant
A 29, l’UE dispose des atouts géographiques énormes et d’un espace maîtrisé.
Les atouts géographiques et démographiques: l’ouverture à l’océan Atlantique, la mer Méditerranée et la mer du
Nord indispensable pour le commerce et le tourisme ; un climat tempéré diversifié pour l’agriculture et l’élevage ; un relief des
plaines et des montagnes utiles pour l’implantation humaine, l’agriculture et le tourisme. L’UE constitue un grand marché de plus
de 500 millions d’habitants. Cette population nombreuse a surtout un niveau de vie très élevé : le PIB moyen au sein de l’UE est
environ 23.000$ contre 34.000 et 25.100 aux USA et au Japon.
L’espace de l’UE constitue une ancienne région industrialisée. L’Europe a une tradition commerciale qui date du
Moyen-âge et de l’époque de domination du monde par l’Europe. Cette tradition a favorisé l’essor des techniques et des finances.
Le continent connaît une mise en valeur agricole et industrielle qui date du début du XVIIIème siècle. La révolution agricole et
industrielle sont nées en Europe. L’Europe a aussi connu très tôt la révolution des transports qui a aboutit aujourd’hui à plusieurs
réseaux de transports denses et de plus en plus connectés entre eux : tunnel, viaduc.
Enfin l’espace est caractérisé par un réseau de métropoles notamment dans la dorsale européenne (mégapole) de
Londres à Milan et des régions des villes intégrées d'Helsinki à Madrid. L’UE a mis en place un réseau de transports modernes,
rapides et diversifiés qui lui assurent accessibilité : le port de Rotterdam, les aéroports internationaux de Londres et Paris.
Conclusion :
En définitive, l’Union Européenne est, comme pôle de la Triade, l’une des premières puissances mondiales. Les facteurs de
cette puissance sont à rechercher au niveau de sa population, sa géographie et son appareil productif. Ainsi, l’UE est très avancée
dans le commerce, l’industrie, l’agriculture et les finances. Mais elle est comme le Japon en retard sur le plan politique, sur la
production de l’énergie et rencontre quelques difficultés économiques notamment dans la R&D et l’agriculture.
OS1 : Présenter à l’aide d’une carte les ressources naturelles de la Russie/ OS2 : Indiquer les faiblesses
de ce pays
Toutefois, l’exploitation de ces ressources naturelles se heurte à la double contrainte des distances et d’un climat très
rigoureux
- Les contraintes climatiques : le froid constitue un sérieux handicap pour les transports terrestres, fluviaux et
maritimes : l’océan Arctique est gelé presque toute l’année ; les côtes des mers d’Okhotsk et du Japon sont bloquées par les glaces
pendant de longs mois (environ trois mois à Vladivostok) ; les alternances de gel et de dégel provoquent d’importants
dégâts dans les réseaux routiers et ferroviaires. Quant au potentiel agricole, il est à la fois limité par les contraintes
climatiques et pédologiques (merzlota, podzols) qui restreignent considérablement la surface agricole utile.
- La pollution industrielle : Le niveau de pollution atmosphérique de la plupart des grandes villes dépasse régulièrement
les taux autorisés, en particulier dans les grandes zones de concentration industrielle (Donbass, Kouzbass, Oural, Moscou). La
déficience des infrastructures et des équipements pour le traitement des déchets, l’utilisation irrationnelle des ressources,
l’aberration de certains plans, les travaux d’irrigation et les constructions hydroélectriques mal programmés, l’emploi abusif des
engrais, sont autant de facteurs qui ont contribué à la pollution des eaux, des airs et des sols.
- L’absence de protection des ressources : l’exploitation des ressources, des sols et l’industrialisation se sont faites
sans le moindre souci de la protection de l’environnement et le résultat est un véritable désastre écologique. Le seul et unique
bilan de la situation écologique a été publié en 1989 : 74 millions de personnes, soit un cinquième de la population totale de
l’URSS, et 40 p. 100 de la population urbaine vivaient alors dans des zones considérées comme sinistrées, représentant 20 p. 100
du territoire.
1. La démographie de la Russie
La structure démographique de la Russie a connu de profonds bouleversements au cours de la décennie 1990-2000, liés
en partie aux mutations politiques, sociales et économiques en cours depuis la dissolution de l’URSS, en 1991.
Un déclin de la population : la Russie connaît depuis les années 1990 un net déclin de sa population (147 millions en
1989 contre 144 millions depuis 2002) à cause de la hausse de la mortalité 15,65 pour mille et une chute de la mortalité ;
espérance de vie : 69,25 années contre 77 ans en moyenne dans les pays d’Europe.
Un vieillissement de la population : une augmentation du nombre des personnes âgées de plus de 60 ans et une
diminution des personnes en âge de procréer. Cette crise démographique résulte des dysfonctionnements des systèmes sanitaire
et médical en voie de privatisation.
Un malaise social profond : le niveau social déjà médiocre a accru les inégalités : les 10% les plus riches possèdent les
35% des richesses du pays alors que les 10% les plus pauvres devaient se contenter de 2,4%. Pour les fonctionnaires et les
retraités, le niveau de vie baisse lourdement ; le chômage touche 8,9 millions de russes provoquant la mendicité (8,1% en 2009),
l’insécurité et la violence. Les seuls qui profitent du capitalisme en Russie sont les hommes d’affaires et les fortunés dans les
premiers temps des privatisations.
2. L’occupation de l’espace
En Russie, la population offre un modèle d’occupation spatiale qui correspond aux réalités économiques et naturelles. Ainsi, on
a:
- Une Russie d’Europe peuplée : elle concentre 80% de la population sur 25% du territoire ; elle abrite 30 des 50 villes du
pays. Mais c’est cette partie du pays qui regroupe plus d’industries vétustes et polluantes puis des centrales nucléaires obsolètes et
dangereuses ;
- Une Russie de Sibérie et d’Extrême-Orient sous-peuplée : les deux parties constituants 75% du territoire comptent
seulement 20% de la population. Mais les deux régions s’opposent en terme des ressources : la Sibérie est dotée d’importantes
ressources minières, énergétiques et des grandes usines ; l’Extrême-Orient a aussi d’importantes ressources biologiques et
minérales mais moins exploitées.
- D’importants flux migratoires : importante migration après 1991 des étrangers ; forte migration des non russes entre 1992
-2002 (plus de 4 millions) ; migration interne de l’Est vers l’Ouest
- Une concentration urbaine : Moscou (12 millions d’habitants ; concentration des banques ; des centres industriels,
culturels, développement des services) ; 20% des actifs du pays et 20% de la production industrielle. Saint-Pétersbourg (5millions
d’habitants ; hausse des industries de pointe, rayonnement culturel).
OS1 : Présenter les différents aspects de la puissance économie de la Russie/ OS2 : Dégager les limites
de l’économie russe
Conclusion :
Le fonctionnement de l’économie russe a subi des transformations radicales après les réformes entamées par Gorbatchev
dans la 2e moitié des années 1980 (perestroïka), caractérisées par le passage d’une économie planifiée (dont l’ensemble des
moyens de production étaient contrôlés par l’État) à un mode de fonctionnement basé sur l’économie de marché. La répartition du
PIB (secteur primaire 7 % - secondaire 37 % - tertiaire 56 %) reflète la montée en puissance des services.
OS1 : Présenter les différents acteurs de la mondialisation/ OS2 : Analyser l’évolution des échanges
internationaux
OS1 : Décrire le phénomène de polarisation des échanges/ OS2 : Analyser la place de l’Afrique dans les
échanges internationaux
- La naissance des pôles majeurs. Un pôle désigne un lieu de forte concentration des échanges qui résulte d’une forte
activité économique. C’est un espace qui attire et séduit les entreprises, les produits, les touristes, etc. La Triade (USA, UE et
Japon) constitue le principal pôle des échanges internationaux ; elle assure 75% du commerce mondial, 72% de la production
industrielle ; possèdent 86% de la capitalisation boursière, 95% du marché des dettes et maîtrisent les technologies et les
informations.
- Les pôles secondaires. Les pays à main d’œuvre bon marché, les pays producteurs de matière première, les mégapoles
et les pays émergents constituent les principaux petits pôles du commerce mondial. Mais l’espace monde a vu naître des régions
de non-droits juridiques, réglementaires ou sociaux qui, loin des chiffres difficiles à collecter, constituent les lieux d’intenses
échanges. Ce sont: les paradis fiscaux (70) et les zones franches (3000).
1. Le marché du blé
Le blé est une plante céréalière de la famille des graminées qui répond à diverses formes d’utilisation : pâtes alimentaires,
production d’alcools, produit du bétail et industrie du textile. En plus de son utilité multiforme, le blé constitue un produit du
commerce mondial. Des études menées entre 2002 et 2003 nous permettent de classer les grands pays producteurs, exportateurs
et importateurs de blé.
- Les cinq premiers producteurs de blé sont : la Chine (86 millions de tonnes), l’Inde (65M de tonnes), les Etats-Unis
(63,5), la Russie (34) et la France (30,5) ; en Afrique, le premier producteur est l’Egypte (6 millions et 18 ème rang mondial).
- Les cinq premiers exportateurs de blé : les USA (24,4M de tonnes) est le premier exportateur mondial suivis de
l’Australie (14,6), la France (13,6M), le Canada (12M) et la Russie (10,2M).
- Les cinq premiers importateurs de cette céréale sont : l’Italie (7,7M de tonnes), le Brésil (6,5), l’Espagne (6,3),
l’Algérie et le Japon (5,8 et 5,9M de tonnes).
Entre 1990 et 2004, le commerce mondial du blé a connu plusieurs transformations. La première concerne la
production qui est passée de 590 millions de tonnes à 627 millions de tonnes soit une croissance de 6,2%. La seconde porte sur la
hiérarchie des producteurs : l’URSS géant du blé a laissé sa place à la Chine et se classe 4 ème derrière les USA. La troisième qui ne
renvoie pas à une transformation est une constante : la marginalisation de l’Afrique dans le commerce du blé. Le premier pays
africain producteur du blé occupe la 19ème place ; les pays importateurs sont nombreux (Algérie 4ème mondial, l’Egypte 6ème, le
Maroc et le Nigeria 12ème et 15ème rangs mondiaux).
Conclusion :
La mondialisation des échanges est soutenue par les progrès dans les transports et les télécommunication puis les accords commerciaux.
Mais depuis 1945, la mondialisation demeure un fait inégal qui occupe au premier rang les pays de la Triade ; même si la place de l’Afrique est
marginale, le continent reste une zone stratégique. Deux produits dominent cette mondialisation : le blé et le pétrole. L’étude de ces deux marchés
permet d’analyser les échanges et les prix dont les effets sont à la fois positifs et désastreux.
OS1 : Présenter les causes des changements climatiques/ OS2 : Montrer l’impact des changements
climatiques dans le monde/ OS3 : Analyser les solutions envisagées.
OS : Etablir le lien entre les grandes endémies et la question du développement en s’appuyant sur des
exemples précis.
2. L’impact économique
Les pandémies qui frappent le monde engendrent des conséquences dans l’économie.
- D’abord, elles réduisent la main d’œuvre surtout dans les pays du Sud et en zones rurales. Si le paludisme tue plus les
enfants et les femmes enceintes, le sida frappe plus la tranche de 15 à 49 ans. L’une des maladies touche les actifs (sida), l’autre
la tranche chargée de renouveler les actifs.
- Ensuite, les pandémies freinent la croissance économique en réduisant le PIB et la production agricole. Selon J.A
hors-série n°5, le paludisme a causé une perte de 12 milliards de dollars à l’Afrique, 60% de la production agricole des familles
infectées en zones rurales, soit 1,3% de croissance en baisse.
- Enfin, le sida, le paludisme ou la tuberculose alourdissent les dépenses des Etats et des familles. Le paludisme
nécessite 40% des dépenses de santé en Afrique. En Afrique, 30 à 50% des consultations des familles concernent le paludisme.
Les coûts des consultations, des médicaments et des hospitalisations explosent les dépenses des familles.
3. La lutte contre les pandémies
La lutte contre les pandémies combine :
- la recherche : La deuxième solution renvoie à la recherche scientifique sur les médicaments nécessaires pour le
traitement des pandémies. La recherche sur un vaccin contre le paludisme, par exemple, s’est poursuivie jusqu’en 2009 et un essai
international sur 16.000 enfants et nourrisson s’est déroulé dans quelques pays africains comme le Gabon, le Ghana, le Kenya, le
Malawi et le Mozambique. Pour le sida, il s’agit des antirétroviraux.
- les actions : En 2009, à Oslo, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a adopté un
montant de 225 millions de dollars pour permettre l’accès des médicaments en Afrique et en Asie. Cette solution devrait impliquer
les grandes banques qui partagent des primes colossales; les plus fortunés dont le chiffre a atteint 1011 milliardaires accumulant
une fortune de 3.500 milliards de dollars ; les grandes firmes multinationales qui gagnent des milliards en exploitant les ressources
puis l’augmentation des aides des pays riches aux pays pauvres.
- la sensibilisation : C’est le moyen le plus courant et le moins coûteux pour les pays du Sud. Pour le paludisme, la
sensibilisation portera sur l’assainissement de l’environnement, l’utilisation des moustiquaires imprégnées ou non. Pour le sida, on
parle de plus de l’utilisation du préservatif, la pratique de dépistage et la stérilisation des objets coupants. Pour la tuberculose,
l’accent doit être mis sur la lutte contre le tabac et la vaccination.
Conclusion : Les pays du Sud sont pénalisés par les pandémies du sida, du paludisme et de tuberculose qui tuent chaque
seconde. Malgré l’état de la recherche médicale, les fonds de l’OMS et autres sous institutions et les campagnes, les pandémies se
propagent à grande vitesse. Elles constituent un obstacle pour le développement et témoignent des manœuvres capitalistes des
pays du Nord.
Méthodologie
I. LE CHOIX DU SUJET
Trois conditions préalables pour choisir un sujet
Lire et comprendre la consigne du sujet
Avoir des connaissances suffisantes sur le sujet
Distinguer le sujet de type1 (avec plan) et le sujet de type3 (sans plan)
II. CONSTRUCTION DU PLAN
Trois à quatre éléments sont indispensables dans le plan d’une dissertation :
Lister les grandes idées (2 au moins et 3 au plus)
Trouver à chaque idée des arguments pour l’étayer (2 ou 3)
Choisir des illustrations (chiffres, date, événements, personnages, citations, personnages historiques, théories,
éléments de géographie, etc.)
Réaliser une carte (titre, légende, représentations)
Sujet de type3 : Pourquoi les Etats-Unis ont-ils lancé le Plan Marshall en 1947?
I. Les raisons économiques du plan Marshall
1. La reconstruction de l’Europe après la guerre
2. La lutte contre la crise de surproduction aux Etats-Unis
Transition : En 1947, les USA lancent le plan Marshall pour sauver l’Europe ruinée par la guerre et éviter aux USA une crise économique ; mais ce
plan avait aussi des visées politiques et idéologiques dans le contexte de l’avènement du monde bipolaire.
II. Les raisons politiques du plan Marshall
1. L’endiguement du communisme en Europe
2. L’expansion du capitalisme en Europe
DEVELOPPEMENT : En parties en fonction du nombre des questions ; mais chaque partie comporte trois sous parties :
- Constat : Fournir une réponse à la question en fonction des idées du document.
- Explication : Donner les détails pour mieux comprendre les idées du document figurant dans le constat.
- Critique : Compléter la réponse du document ou le constat par d’autres éléments personnels.
Transition : Un petit résumé et une annonce de l’idée à traiter dans la question suivante
A éviter !
- Numéroter les réponses ;
- Recopier les termes du document sans indiquer les guillemets
- Présenter l’introduction et la conclusion en bloc
- Indiquer la source des documents
- Commencer l’introduction par la nature des documents
- Des réponses kilométriques
- La même structure des phrases de transition
- Donner vaguement la nature des documents
Document1 : Les mines et le pétrole du Gabon Document2 : Des belles perspectives pour 2011
L’avenir du secteur pétrolier repose désormais sur l’exploration en off-shore
profond et peu profond nécessitant des coûts d’exploitation très élevés.
Dans cette optique, la production pétrolière pour l’année 2010 ayant dépassé les
12,2 millions de tonnes, donc plus qu’en 2009 (11,8 millions de tonnes), les
perspectives 2011 placent les espérances de l’économie gabonaise un cran au-
dessus. Aussi le prix du baril de pétrole qui a été de 58,8 dollars en 2009,
probablement du fait de la crise mondiale, et qui a connu une forte hausse en
2010, augure-t-il certainement d’une année 2011 encore plus fructueuse, plaçant
les estimations du prix du baril au-delà de 85 dollars. Il suffit de regarder les
derniers chiffres enregistrés en fin d’années par les entreprises comme Total
Gabon, Maurel & Prom et même Shell Gabon.
Ces trois entreprises pétrolières ont d’ailleurs présenté des bilans en nette hausse
en cette fin d’année 2010. Par exemple, Total Gabon qui a plafonné à 65,4
Source: Le Gabon, Géographie active, Libreville, EDIG, milliards de chiffres d’affaires en 2009 a connu une hausse de 28% de ces chiffres
1993, P.64. pendant l’année 2010 et de 39% au dernier trimestre de la même année.
Source : Gabon Matin n°496 du 12 janvier 2011, P5.
Document3 : Conjoncture 2010 Document4 :
La première cible a été la filière bois, qui représente 4% du PIB, mais qui est le deuxième
An 2010 An VAR employeur (autour de 300 000 personnes) du pays après la fonction publique. L’interdiction
2009 d’exporter les grumes a plongé les forestiers- dont le groupe français Rougier- dans la stupeur. A
Recettes 1703,6 1441,5 +18% ce jour, seuls 25% des troncs sont transformés sur place et il faut au moins 18 mois pour
total reconstruire une unité de sciage. « les exportations ont cessé et des mises en chômage
(milliards technique massives sont à prévoir », s’alarme un fonctionnaire international.
de francs) Deuxième cible, la manne pétrolière, soit plus de la moitié de la richesse nationale. En mars
Pétrole 982,1 606 +38% dernier, le chef de l’Etat a annoncé la création d’une compagnie nationale pour « contrôler
participation de l’Etat dans les sociétés pétrolières, gérer l’exploration et l’exploitation ainsi que
Hors- 721,5 730,8 -1,3% la distribution ». elle pourrait s’appeler Gabon Oil Company (GOC). L’enjeu est de taille : les
pétrole hydrocarbures représentent déjà la moitié des recettes publiques, mais le pays importe une large
Dépenses 1511,7 1186,2 +27% part des produits raffinés faute de capacités industrielles.
totales Troisième dossier, les mines. Libreville est en train de renégocier avec les Chinois la convention
Source : BEAC/ Statistiques à fin novembre sur le fabuleux gisement de fer de Belinga (Nord Est) pour lequel les investissements sont
2010. estimés à 3 milliards d’euros. (…) Ambiance plus apaisée à Paris, où Eramet s’est déclaré « très
ouvert » à la proposition de Libreville d’entrer au capital du groupe (entre 10% et 15%) et
d’augmenter sa participation de 25 % à 33% dans COMILOG, sa filiale gabonaise.
Source : J.A n°2578 du 06 au 12 juin 2010, P. 32.
Introduction : Le pétrole est considéré comme la principale ressource de l’économie gabonaise. Son poids dans les
exportations et les recettes de l’Etat reste énorme.
Pour étudier cette ressource, quatre documents nous sont proposés. Le document1 est une carte, les documents2 et 4
sont des extraits de texte puis le document3 est un tableau statistique.
L’ensemble de ces documents nous édifient sur les zones d’exploitation du pétrole (doc1), le bilan du commerce du
pétrole en 2011(doc2 et3) et les réformes du gouvernement dans le secteur pétrolier (doc4).
Développement :
La carte du document1 nous présente les différentes ressources naturelles du Gabon. il s’agit des nombreux minerais et du pétrole.
Nous pouvons constater sur la carte que les gisements de pétrole du Gabon se trouvent sur le littoral. Le champs
d’exploitation et d’exploration s’étend de Port-Gentil à Mayumba sur plus de 500km. D’ailleurs, c’est principalement dans l’Ogooué
maritime que le pétrole est le plus exploité.
Par ailleurs, il faut ajouter que les gisements pétroliers du Gabon s’estiment à plus de 3,5 milliards barils de pétrole. Le
pays se classe parmi les grands pays pétroliers dans le Golfe de Guinée. Mais peut-on continuer à vivre des rentes
pétrolières au Gabon ?
Conclusion : En définitive, le Gabon a encore d’importantes réserves de pétrole mais sa production est en baisse. Même
si le pétrole représente toujours la principale source des recettes de l’Etat, le gouvernement est engagé dans la création d’une
compagnie nationale.
L’exploitation du pétrole interpelle les autorités qui doivent préserver cette ressource pour les générations futures et
limiter la dégradation du milieu naturel
DEVELOPPEMENT : En parties en fonction du nombre des questions ; mais chaque partie comporte trois sous parties :
- Constat : Fournir une réponse à la question en fonction des idées du document.
- Explication : Donner les détails pour mieux comprendre les idées du document figurant dans le constat.
- Critique : Compléter la réponse du document ou le constat par d’autres éléments personnels.
Transition : Un petit résumé et une annonce de l’idée à traiter dans la question suivante (sous forme de question ou d’affirmation)
A éviter !
- Numéroter les réponses ;
- Recopier les termes du document sans indiquer les guillemets
- Présenter l’introduction et la conclusion en bloc
- Indiquer la source des documents correspondant aux manuels ou journaux
- Commencer l’introduction par la présentation du thème
- Des réponses kilométriques
- La même structure des phrases de transition
- Donner vaguement la nature des documents
Introduction :
Quatre documents sont proposés à notre étude. Les documents1 et 2 sont des extraits des souvenirs et mémoires de Khrouchtchev et
Truman : l’un membre du parti communiste de l’URSS et l’autre président des Etats-Unis. Le document3 est une carte et le document4 un tableau
statistique.
Les documents présentent la guerre de Corée qui a opposé la Corée du Nord à la Corée du Sud. Le conflit se déroule de juin 1950 à juillet
1953 en pleine guerre froide.
L’ensemble des documents traitent de l’initiative nord-coréenne, de l’engagement des Etats-Unis et la Chine dans la guerre de Corée et le
bilan des combats en 1953.
Développement :
Selon le document, la guerre de Corée a été « l’initiative » de la Corée du Nord soutenue par ses alliés russes et chinois. Ce projet a été
élaboré en « 1949 » à Moscou.
Dans ses Souvenirs, Khrouchtchev qui deviendra le chef du Parti Communiste de l’URSS en 1953 écrit : « je dois insister sur le fait
que l’idée de déclencher la guerre n’était pas de Staline mais de Kim II Sung ». Kim Il Sung est le premier président de la Corée en 1948
qui prône pour la naissance d’une seule Corée communiste. La responsabilité de l’URSS et de la Chine est indiquée à travers les phrases :
« Staline, bien sûr, n’essaya pas de l’en dissuader » et «Mao Tsé-toung […] approuva la suggestion de Kim II Sung ». Mao, dirigeant
de la Chine dès 1949 soutient Corée du Nord à cause de sa victoire contre le leader capitaliste en Chine ; Staline, chef de l’URSS depuis 1924,
cherche à étendre le communisme en Asie.
Toutefois, il faut retenir que les causes de cette guerre sont aussi lointaines. Nous pouvons évoquer la naissance des deux Etats en Corée
en juillet et août 1948 et le climat des tensions qui règne en Europe entre les USA et l’URSS. Lorsque la Corée du Nord attaque la Corée du
Sud en juin 1950, les Etats-Unis s’engagent pour des raisons que Truman évoque dans ses Mémoires.
Conclusion :
En résumé, la guerre de Corée tient sur plusieurs causes notamment la division de la Corée, la cohabitation difficile entre les deux Etats
puis l’initiative d’unification nord-coréenne. Les Etats-Unis interviennent pour garantir la paix en Asie et affirmer leur endiguement du communiste.
La guerre qui a vu l’intervention chinoise en 1951 entraina en 1953 un bilan très lourd mais sans unification territoriale.
2. Les affiches
Présentez l’affiche : précisez l’auteur et le destinataire, la date et le contexte puis l’idée principale.
Analyser l’affiche : étudiez : le sens de l’affiche (le ou les thèmes, les scènes évoquées), la composition de l’affiche (la
place du texte et des images, l’importance des caractères, les couleurs), l’affiche dans son époque (le sens de l’époque).
3. Les textes
Les questions qui accompagnent le texte ont pur but de vous aider à organiser l’explication. Avant d’y répondre, il faut : lire
attentivement le texte ; souligner les passages et les mots clés ou difficiles ; numéroter les lignes de 5 en 5.
Présentez le texte : on donne la nature : document officiel (loi, traité, etc.), public (discours, lettre), à chaud (article,
mémoire), témoignage ; l’auteur et le destinataire.
Précisez le contexte : repérer la date du document et relater les événements en rapport avec le texte.
Indiquez l’idée ou les idées du texte : trouver les paragraphes, les mots importants. Souvent chaque paragraphe
correspond à une idée ou argument soutenu par ces mots clés.
4. Les cartes
Identifiez la carte : le titre, l’espace étudié, la date des phénomènes représentés, le type de carte (descriptive,
thématique, topographique, synthèse).
Observez la carte : la signification de la légende (couleurs, figurés, etc.) ; les grands ensembles, la répartition, les
contrastes, les évolutions éventuelles)
Expliquez les observations : formuler des hypothèses à partir des connaissances historiques, géographiques,
économiques), envisager des conséquences des phénomènes étudiés.
5. Les caricatures
Présentez la caricature : évoquer la nature, son auteur, le destinataire, le contexte et l’idée principale.
Décrivez la caricature : étudier le personnage principal ou les personnages; l’action (les faits, gestes) et la composition
(couleurs, traits).
Interprétez la caricature : énoncer le message de la caricature, montrer l’intérêt du message et sa portée.
6. La photographie
Présentez la photographie : évoquer la nature, son auteur, la date, le lieu et le contexte.
Décrivez la composition de la photographie : étudier le personnage principal ou les personnages (en précisant leur
relation); l’action (les faits, gestes), les plans
Interprétez la photographie : énoncer le thème de la photographie, montrer l’intérêt de ce thème et sa portée.
Méthodes :
Le choix de la rédaction : le contenu des titres, la mise en page (ordre des informations), la taille et la forme des
caractères, la largeur d’un titre (nombre de colonnes), la provenance des articles (reportage, communiqué)
L’explication des allusions : utilisez ses connaissances personnelles et faire preuve d’esprit critique.
Mon cahier de d’Histoire et Géographie