Système Fiscale Marocain Évolution Historique Et Particularités Socioéconomiques
Système Fiscale Marocain Évolution Historique Et Particularités Socioéconomiques
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INTRODUCTION :
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CHAPITRE1 : APERÇU GENARAL SUR LE SYSTÈME
FISCAL MAROCAIN :
L’état marocain, les règles juridiques et les institutions fiscales qui régissent le domaine des
finances publiques sont le résultat d’une longue évaluation historique, marqué par des
transitions qui ont donné naissance à un système fiscal moderne, comparable à ceux en
vigueur dans les pays développés et à économie libérale. Ainsi, le système fiscal national
tout au long du 20 ème siècle, connu une évolution sous la pression de contraintes
budgétaires, ayant permis l’instauration des premiers impôts modernes. Depuis
l’indépendance, l’évolution est fondée sur, la solidarité, le consentement et l’incitation
économique pour aboutir actuellement à un système moderne, qui est l’émanation de la
volonté d’intégrer l’économie marocaine dans l’échiquier international.
Le système fiscal c’est l’ensemble des impôts appliqués à un momen t donné dans un pays
déterminé. Il semble impliquer l’existence d’une combinaison harmonieusement et
logique agencée alors que l’observation des diverses structures fiscales montre qu’elles
sont le plus souvent constituées d’éléments épars, plus ou moins cohérents. Ainsi, la
structure fiscale d’un pays dépend des choix du pouvoir politique mais demeure soumise
à l’influence de facteurs sociaux, économiques, psychologiques avec lesquels les
gouvernements doivent composer. Toutefois le système fiscal marocain est très largement
utilisé par l’autorité gouvernementale comme levier économique d’incitation soit à
l’investissement plus particulièrement dans tel ou tel secteur ou à l’investissement de façon
générale.
La fiscalité au Maroc est restée un domaine en perpétuelle réforme. En effet à chaque loi
de finance, des nouveautés sont introduites, dans une logique d’incitation économique
nouvelle ou pour répondre au souci de tel ou tel secteur économique, ou telle catégorie
sociale. Le système a renforcé la doctrine administrative qui via les circulaires de la
direction générale des impôts ou ses autres publications, fixe la manière dont la loi être
interprétée.
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Le système fiscal en vigueur était constitué par les principaux prélèvements citant : la
Zakat, l’Achour, la Jezya, Haraka, Mouna, Sokhra, Ghorama, Touiza, le MeKs et le Tertib.
Constitution du Royaume :
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organique. Celle-ci détermine la nature des informations, documents et
données nécessaires pour enrichir les débats parlementaires sur le projet de
loi de finances ». Extrait de la Constitution Marocaine ».
Outre, que chacun selon ses capacités contributives et attribuant aux représentants de la
nation au sein du parlement la compétence générale en matière fiscale, par le biais de
l’attribution de la compétence exclusive en matière législative de manière générale et du
vote de la loi de finance en particulier.
Arsenal Juridique :
C’est un acte législatif par lequel le parlement vote le budget de l’état, la loi de finance
détermine et autorise, pour chaque année civile le montant, la nature et l’affectation des
ressources et des charges de l’état, que seules les lois de finances dites rectificatives
peuvent en cours d’année venir modifier, l’lorsque l’évaluation de la conjoncture eu
égard aux prévisions, rend nécessaire une réévaluation et une actualisation des objectifs
en matière de recettes et de dépenses à engager.
Recours et Jurisprudence :
Il existe un recours lorsque les contribuables qui ne sont pas satisfaits d’une décision prise
à leur encontre par l’administration ont la possibilité, donc ils ont la possibilité de recour ir
à la Commission Nationale de recours fiscal ainsi que le droit de contester la décision en
question devant les tribunaux administratifs.
Notes Circulaires :
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Les notes circulaires sont relatives aux dispositions fiscales des lois de finances, en
regroupant un ensemble de commentaires/compléments formulés par l’administration,
dans le but de préciser le contenu de certaines dispositions fiscales.
Sources internationales :
Les sources internationales veulent dire de s’inspirer des meilleurs standards internationaux
en la matière, le système fiscal marocain prend place dans un cadre national et c’est que
le Maroc a pu passer, avec d’autres pays étrangers, des conventions fiscales de
réciprocité tendant à éviter les doubles impositions, à parvenir l’évasion fiscale en matière
d’IR, et l’impôt sur la fortune et à échanger les données fiscales.
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La contribution complémentaire sur le revenu des personnes
physiques
La participation à la solidarité nationale
L'impôt sur les terrains urbains,
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été que de 15,1% en 1975 et 14,7% en 1974. Mais la progression importante de la
pression fiscale ne doit pas occulter le fait qu’à la veille de l’application du P.A.S,
les recettes fiscales arrivaient à peine à couvrir la moitié des dépenses
- Lourd et compliqué :
Son aspect cédulaire est reflété dans la diversité des tâches matérielles et les
complications des procédures.
Les contribuables devaient suivre de nombreuses procédures et le gouvernement se
trouvait face à des difficultés pour coordonner ses compartiments techniques et la
diversité des documents fiscaux : On attribuait à chaque contribuable un dossier par
catégorie de revenu.
Le système fiscal avant la réforme, était fondamentalement pleins d’inégalités. Les racines
de cette inégalité se manifestaient en plusieurs aspects :
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o Disparités dans la détermination des bases imposables (la base imposable
est déterminée de manière spécifique pour chaque catégorie de revenu)
o Inégalité résultante du fractionnement du revenu, pénalise le contribuable
qui dispose d’une seule catégorie de revenus et avantage le contribua ble
dont les revenus sont diversifiés.
- Imposition de sources de revenus non rentable :
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CHAPITRE 3 : STRUCTURES DES RECETTES ET
DEPENSES AU MAROC :
Section 1 : la réforme du système fiscale au Maroc
Le système fiscal moderne Le système fiscal marocain a connu une profonde réforme
depuis le milieu de la décennie 80. L’objectif essentiel attendu de cette réforme était
l’élaboration d’un système fiscal moderne, cohérent, efficient et plus universaliste. La
fiscalité marocaine s’est donc rapprochée dans son architecture globale des grands
systèmes d’imposition connus dans le monde occidental.
De nombreuses réformes ont été introduites par les lois de finances successives de 2000 à
2011 qui se sont traduites par la mise en place d’un ensemble de mesures de simplification,
de rationalisation et d’harmonisation du système fiscal et dont le résultat a été :
• Réforme des droits d’enregistrement en 2004
• Amorce de la réforme de la TVA en 2005
• Élaboration du livre des procédures fiscales en 2005
• Élaboration du livre d’assiette et de recouvrement en 2006
• Regroupement des textes fiscaux dans un même volume : le Code Général des Impôts
édité en 2007
• Intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits d’enregistrement en
2008 ;
• Élaboration de la note circulaire globale publiée finalement en 2011.
Actuellement les principaux impôts et taxes sont régis par deux textes :
(i) Le Code Général des Impôts qui régit l’is, la TVA, l’ir, les droits d’enregistrement,
les droits de timbre et la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles ;
(ii) Et la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, qui s'articule autour
de deux axes : le premier concerne les taxes gérées par les collectivités locales
elles- mêmes, et d’autres concerne les taxes locales gérées par la Direction
Générale des Impôts (DGI) au profit des collectivités locales.
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Section 2 : les recettes fiscales :
Les recettes fiscales de l’Etat représentent près de 72 % de l’ensemble de ses recettes. Elles
sont composées d’impôts directs et indirects.
Les impôts directs se composent de l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, la taxe
professionnelle et la taxe d’habitation en plus des majorations et d’autres taxes directes.
Afin d’assurer la croissance et de créer des emplois, les pouvoirs publics accordent des
avantages fiscaux sous forme d’exonération partielle ou totale, d’imposition permanente
ou temporaire à taux réduit, d’abattement ou de déductions. Ces encouragements qui
sont en fait une dérogation à la norme fiscale, occasionnent un manque à gagner assez
conséquent pour les caisses de l’Etat ; c’est ce qu’on appelle les dépenses fiscales.
Le coût d’une dépense fiscale est égal à la différence entre les recettes perçues dans le
cadre d’un système fiscal neutre et celles perçues une fois la mesure introduite.
Depuis 2005, la DGI a commencé à publier des rapports estimant les manques à gagner
par type d’impôt, par secteur d’activité et par bénéficiaire. L’objectif est de sensibiliser
l’opinion publique (notamment les élus) sur un potentiel de ressources qui échappe au
budget de l’Etat afin de réagir en faveur de la réduction de ces dépenses.
Au Maroc, les principaux bénéficiaires des dépenses fiscales en n ombre et en volume sont
les entreprises au niveau de l’impôt sur les sociétés, ménages au niveau de l’impôt sur le
revenu, Promoteurs immobiliers, Exportateurs, Services Publics
Les principaux secteurs d’activité qui bénéficient des dépenses fiscales sont Activités
immobilières Agriculture, pêche, Edition, imprimerie, Electricité et gaz, Exportation,
Industrie automobile et chimique, Industrie alimentaires, Intermédiation financière,
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Prévoyance sociale, Régions, Santé et action sociale, Secteur du transport, Services
publics, Tourisme, Mesures communes à tous les secteurs
Le secteur agricole
L’agriculture (définition originelle « culture des champs ») désigne la culture des sols et plus
généralement, l’ensemble des travaux qui transforment le milieu naturel dans l’intérêt de
l’homme, on distingue deux formes :
• La culture des sols dans le but de produire des végétaux : arboriculture, sylviculture,
horticulture, floriculture, viticulture… ;
• La culture des animaux, plus communément appelée « élevage » l’activité agricole
désigne ainsi toute activité ayant pour objet la valorisation de la nature pour l’intérêt
de la communauté. En vertu de la législation et la réglementation fiscale au maroc,
les revenus agricoles sont constitués par les bénéfices provenant des exploitations
agricoles et de toute autre activité de nature agricole non soumise à la taxe
professionnelle.
Dispositif fiscal actuel Bien que le secteur Agricole soit exonéré jusque, 2013, le CGI
comporte des dispositions régissant les modalités d’imposition des revenus agricoles
réalisés par les personnes physiques (IR) et ceux réalisées par les sociétés (IS).
En matière d’IR
En matière d’IR, les modalités d’imposition des revenus agricoles sont prévues au niveau
de l’article 46 du CGI qui précise que les revenus agricoles imposables sont les bénéfices
provenant des exploitations agricoles ou toute autre nature agricole non soumises à la
taxe professionnelle.
Les revenus sont imposables selon le régime du bénéfice forfaitaire (pour les personnes
n’ayant pas atteint le seuil de deux millions de dirhams de chiffre d’affaires, autres que les
sociétés non imposables ont l’IS) ou le régime du résultat net réel de l’ensemble des
exploitations.
En matière d’IS.
L’article 6 du CGI précise que les revenus agricoles tels que définis à l'article 46 sont
exonérés de l’impôt sur les sociétés, jusqu'au 31 décembre 2013.
Par ailleurs, l’activité agricole est imposable, en l’absence de cette exonération, dans les
conditions du droit commun.
En matière de TVA
La TVA est applicable en vertu de l’article 87 du CGI uniquement aux opérations de nature
industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l'exercice d'une profession libérale,
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accomplies au Maroc, aux opérations d’importation et aux opérations de promotion
immobilières. Ce qui exclut les opérations et les activités agricoles du champ d’application
de la TVA.
De même, l’article 92 du CGI énumère une liste des produits et biens exonérés de la taxe
sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction à condition qu’ils soient destinés
à usage exclusivement agricole.
Pour des considérations économiques et sociales, on est conscient que toutes ces
dépenses fiscales ne peuvent être réduites dans l’immédiat. Mais, elles peuvent
certainement être revues, modifiées et réaménagées. En fait, les mesures dérogatoires
touchent aussi bien des secteurs bien portants que des produits non considérés comme
produit de première nécessité ou produit social. Il y a beaucoup de gains potentiels que
l’on pourrait récupérer juste en levant une exonération, en révisant un taux sans pour
autant toucher à la dynamique de croissance ou au pouvoir d’achat.
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CONCLUSION GÉNÉRALE :
Le système fiscal marocain est un système fiscal moderne, qui reste à améliorer dans sa
pratique. Le système fiscal marocain, dans sa pratique, est basé sur le principe de
déclaration, la plupart des impôts supposent une initiative de déclaration de la part des
assujettis (IS, TVA, Droits d’Enregistrements etc.). D’autres impôts, plus simples à cerner à la
base, sont plutôt prélevés à la source (IR sur les salaires, prélèvements sur les placements
financiers), sur une base également déclarative par les organismes responsables des
prélèvements (Employeurs, Banques etc.).
Le système fiscal marocain est très largement utilisé par l’autorité gouvernementale
comme levier économique d’incitation, soit à l’investissement de façon générale (charte
de l’investissement de 1995), ou à l’investissement plus particulièrement dans tel ou tel
secteur (logement économique, offshoring etc.). Certains secteurs bénéficient par ailleurs
de fiscalité allégée (taux de TVA ou d’IS réduits) ou sont exonérés (Agriculture).
Dans la pratique, la fiscalité au Maroc est restée un domaine en perpétuelle réforme, ainsi,
à chaque loi de finance, des nouveautés sont introduites, dans une logique d’incitation
économique nouvelle ou pour répondre au souci de tel ou tel secteur économique, ou
telle catégorie sociale.
Le poids de la fiscalité ne pèse pas de façon équilibré sur les agents économiques, ainsi le
poids de l’IS reste supporté par une petite minorité d’entreprises, et l’IR repose pour
l’essentiel sur les revenus sous forme de salaires dans les secteurs organisés. La TVA ne
touche pas de grands pans de l’activité économique.
Ainsi, une analyse du système fiscal passe par une meilleure compréhension de ses
structures et par l’identification des différents impôts qui représentent en termes de
recettes les piliers du système.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
Thèses et mémoires
AZAR K., L’impact des réformes fiscales sur les entreprises marocaines : Cas de la loi de
finance 2017 et 2018, Mémoire de fin d’étude, Département des sciences économiques
et de gestion, 2018.
BARAKA H., HASSAINATE M., La lente évolution du système fiscal marocain : les faits et les
enseignements, 2018.
Rapports
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