Cours de Criminologie PDF
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COURS DE CRIMINOLOGIE
Licence fondamentale : Droit Privé en langue française
Professeur : Mr Abderrachid CHAKRI
N.B : Ce cours est réservé à l’usage exclusif des étudiants du 5 ème semestre de la
License fondamentale, Droit Privé en langue française- Faculté des Sciences
Juridiques, Economiques et Sociales- Mohamedia. Toute autre reproduction est
interdite.
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
La naissance de la criminologie est datée généralement des
travaux accomplis par trois savants italiens dans les dernières
décennies du 19ème siècle : Cesare Lombroso (1835-1909),
médecin militaire, créateur de l’anthropologie criminelle dont
l’ouvrage « L’homme criminel » paru en 1876 est fondamental,
Enrico Ferri (1856-1929), professeur de droit et de sociologie,
auteur de la fameuse « Sociologie criminelle » parue en 1881
sous le titre « Les nouveaux horizons du droit pénal » et Raffaele
Garofalo (1851-1934), magistrat dont « La criminologie » publiée
en 1885 est célèbre. La criminologie existe donc depuis plus
d’un siécle.
SECTION I
DEFINITIONS DE LA CRIMINOLOGIE
On définit souvent la criminologie comme « l’étude scientifique
du phénomène criminel »1 « la science du phénomène criminel »
ou « la science du crime »2.
1
R. VOUIN et J. LEAUTE, Droit pénal et criminologie, P.U.F., 1956, p. 14.
2
E. SELLIG, Traité de criminologie, P.U.F., 1956, p. 3.
2
§ 1. – LES DEFINITIONS
EXTENSIVES DE LA CRIMINOLOGIE
Les définitions extensives ou larges de la criminologie se
caractérisent par le fait que le terme de « criminologie » y
recouvre un nombre plus au moins grand de sciences
criminelles.
1
E. FERRI, La sociologie criminelle, Trad. française, Alcan, Paris, 1905.
3
B. – LA CONCEPTION DE L’ECOLE
ENCYCLOPEDIQUE
1
M. LAIGNEL- LAVASTINE et V.V. STANCIU, Précis de criminologie, Paris, Payot,
1950 ; V.V. STANCIU, Essai de pcycho-sociologie criminelle, Paris, éd. Anthropos, 1980,
p.23 à 25.
2
D. SZABO, Criminologie et politique criminelle, éd. Vrin, 1978, p.24 à 27.
3
B. GRASBERGER, « Qu’est ce que la criminologie ? », R.I.C.P.T., 1949, p. 3 à 9.
4
SEELIG, Traité de criminologie, op, cit, p. 3 à 14.
5
J. LARGUIER, Criminologie et sciences pénitentiaires, Mementos Dalloz, 6ème éd., 1989,
n° 3 à 5.
4
1
E.H SUTHERLAND et D.R. CRESSEY, Principes de criminologie, éd. Cujas. 1966, p.11.
2
V. Graphique, p.5, Sur ces diverses théories, voir, R GASSIN, Criminologie, Dalloz, 2 ème
éd., 1990, n° 241 à 254.
5
La criminologie victimologique
1
J. PINATEL, « Le domaine et les grandes orientations de la criminologie », R.S.C., 1978, p.
909 et ss ; D. SZABO, « Au milieu de l’affrontement des doctrines criminologiques »,
in La criminologie, Bilan et perspectives, Mélanges offerts à Jean PINATEL, 1980, p.23.
6
A. – IDEES COMMUNES
B. – DIFFERENCES
1
P. CUCHE, « Un peu de terminologie » R.P.D.P., 1900, p.466 à 476.
2
Actes du Congrès, P.U.F. Paris, 1951, vol. 1, p.1 à 16.
7
1
O. KINBERG, Les problèmes fondamentaux de la criminologie, éd. Cujas, 1959, p.26.
2
J. MARQUISET, Le crime, P.U.F., 1976, p.14 à 17.
3
G. STEFANI, G. LEVASSEUR et R JAMBU- MERLIN, Criminologie et sciences
pénitentiaires, Dalloz, 5ème éd., 1982, n° 2.
4
J. PINATEL, « La criminologie, ses problèmes fondamentaux », R.I.D.P., 1951, p. 101-
109 ; « Criminologie et droit pénal », R.S.C., 1953, p.593 à 608 ; « Nature de la
Criminologie », R.S.C., 1955, p.710 à 717; Criminologie, Ed. Spes, 3ème éd., 1979, n°2 et ss ;
avec P. BOUZAT, Traité de droit pénal et de criminologie, tome 3, Criminologie, Dalloz,
1975, n° 2 à 12.
8
SECTION 2
OBJET DE LA CRIMINOLOGIE
§ 1. – LE DOMAINE DE LA CRIMINOLOGIE
Les difficultés de frontières se situent sur quatre fronts : le
droit pénal et la politique criminelle, la criminalistique, la
pénologie et la sociologie pénale.
a. Distinction
La distinction de la criminologie et du droit pénal est attestée
par l’existence de deux grandes sociétés scientifiques
internationales : la Société Internationale de Criminologie, crée
en 1934 par l’italien Benigno di Tullio et l’Association
Internationale de Droit Pénal crée en 1889 sous le nom de
l’Union Internationale de Droit Pénal par Prins, Van Hamel et
Von Liszt. Elle repose sur le fait que les deux disciplines bien
qu’ayant le même objet : l’action criminelle, ne l’étudient pas du
tous du même point de vue. Le droit pénal est une discipline
normative qui déclare « ce qui doit être », la criminologie est une
science empirique qui étudie « ce qui est ». Autrement dit, le
droit pénal étudie les normes juridiques relatives à la pénalité,
tandis que la criminologie se penche sur les faits et les
personnes auxquelles se réfèrent les normes juridico- pénales.
b. Rapports
1
J.M. Van. BEMMLEN, « Les rapports de la criminologie et de la politique criminelle »,
R.S.C., 1963, p.467 à 480.
11
B. – CRIMINOLOGIE ET CRIMINALISTIQUE1
1
PINATEL, « Criminologie et police sociale », R.I.C.P.T., 1952, p. 133 –136 ; « L’apport
scientifique dans le domaine de la police », B.S.I.C., 1955, p. 9 à 34 ; J. PLANQUES, « De la
médecine légale à la criminologie », R.I.C.P.T., 1956, p. 305 à 307 ; E. De GREEFF,
« Criminologie et policiers », R.I.C.P.T., 1957, p . 98 à 105 ; J. SUSINI, « Police et
criminologie », R.S.C., 1963, p. 589 à 600 ; J. NEPOTE, « Situation actuelle et tendance
d’évolution de la criminalistique », R.I.P.C., 1983, p. 2 à 19.
2
Voir, supra, p.3.
3
Outre les traités et manuels de procédure pénale, Voir, G. STEFANI, G. LEVASSEUR,
B. BOULOC, Procédure pénale, 16e éd., Dolloz, 1996.
12
C. – CRIMINOLOGIE ET PENOLOGIE1
1
Sur la pénologie, voir, l’intéressant ouvrage de B. BOULOC, Pénologie, Dalloz, 1991.
13
a. La sociologie pénale
b. Distinction et rapports
1. Distinction
Il existait depuis longtemps un courant de pensée qui tendait à
considérer la sociologie du droit pénal comme une branche de la
criminologie (tenants de l’Ecole américaine classique) : c’est la
thèse de l’appartenance soutenue en France par MM. Vouin et
Léauté1.
Mais aujourd’hui les sociologues du droit pénal vont
beaucoup plus loin ; ils identifient la criminologie à la sociologie
du droit pénal sous l’appellation de « criminologie de la réaction
sociale ». Cette conception qui a pris naissance aux Etats-Unis a
gagné de proche en proche tous les pays d’Europe.
1
R. VOUIN et J. LEAUTE, op. cit., p. 37 et 38.
2
J. CARBONNIER, Sociologie juridique, P.U.F., 1978, p. 42.
15
2. Rapports
§ 2. – LE CONTENU DE LA CRIMINOLOGIE
A– LA CRIMINOLOGIE SCIENCE
PLURIDISCIPLINAIRE OU SCIENCE
VERITABLE ET UNITAIRE ?
1. – La biologie criminelle1
1
PINATEL, Le phénomène criminel, MA éditions, 1987, p.196, « Criminologie et
sociologie » , Inf. Soc., 1954, p.820, D. SZABO, « La sociologie dans l’étude du
comportement criminel », Rev . Action populaire, fév. 1958, p.164 ; « Criminologie et
sociologie » Rev. canadienne de criminologie, 1959, p.12 ; Ph. Robert, « L’évolution
récente de la sociologie criminelle », B.M.L., 1977, p. 605.
19
1
PINATEL, « L’apport de l’ethnographie à la criminologie et au droit pénal », R.S.C., 1966,
p.646 ; J. SOHIER, « Criminologie et ethnologie », R.I.P.C., 1970, p.97.
2
M. CLINARD, « Criminologie comparée », R.I.C.P.T., 1985, p.162.
20
3. La psychologie criminelle 1
1
PINATEL, « Les orientations psychologiques récentes en criminologie », R.S.C., 1963,
p.377.
2
BOUZAT et PINATEL, Traité de droit pénal et de criminologie, tome 3, n° 9.
3
O. KINBERG, « Criminologie et psychanalyse », B.S.I.C., 1952, II, p.26 ; PINATEL,
« Criminologie et psychanalyse ». Rev. française de psychanalyse, 1953, p.281.
21
b. La nature de la criminologie
1
LAIGNEL-LAVASTINE et STANCIU, Précis de criminologie, p.21 ; STANCIU, Essai de
psycho-sociologie criminelle, p.25.
2
Déclaration faite en 1950.
22
1
V. PINATEL, «L’intégration des recherches biologiques et sociologiques en criminologie »,
op.cit, p.450.
23
1
« Un peu de terminologie ». précité.
2
Actes du IIe Congrès International de Criminologie, Supra, p. 6
3
La société criminogène, éd. Calmann – Lévy, 1971, p.15 à 18.
4
S. BLAETTLER et N. QUELOZ, « La criminologie : orientations et utilité sociale »,
R.I.C.P.T ; 1985, p.436 à 444.
24
PREMIERE PARTIE
L’ETUDE DE LA CRIMINALITE
CHAPITRE 1
SECTION 1
LES EXPLICATIONS
ANTHROPOLOGIQUES
§ 1. _ LA THEORIE DU « CRIMINEL-NE » DE
CESARE LOMBROSO
1
Principaux ouvrages de Lombroso : L’homme criminel, trad, française de la 5è èd. italienne,
Paris. Alcan, 1895 ; L’homme de génie, Paris, Carré, 1896 ; Le crime causes et remèdes,
Paris. Alcan, 1899 ; en coll. avec R. LARSCHI, Le crime politique et les révolutions, Paris.
Alcan 1892 ; en coll. avec G.FERRERO, La femme criminelle et la prostituée, Paris. Alcan,
1906.
28
§ 2. _ APPRECIATION DE LA THEORIE DE
LOMBROSO
1
Sur la construction de la théorie de « l’homme criminel », voir, C. Lombroso, « Discours
d’ouverture du VIe Congrès d’anthropologie criminelle », A.A.C., 1906, p.665 à 671 ; Gina
Lombroso, « Comment mon père est arrivé à la conception de ‘‘ l’homme criminel’’ »,
R.D.P.C., 1921, p. 907 à 925.
29
§ 1. _ L’ECOLE CARTOGRAPHIQUE OU
GEOGRAPHIQUE
1
Principaux ouvrages de Quetelet : Physique sociale ou Essai sur le développement des
facultés de l’homme, 1e éd., 1835, 2e éd., 1869 ; Du système social et des lois qui le régissent,
1848 ; Anthropométrie ou mesure des différentes facultés de l’homme, 1870.
2
GUERRY, Essai sur la statistique morale de la France comparée à celle de l’Angleterre,
Paris 1833.
30
par le fait que les crimes contre les personnes prédominent dans
les régions du Sud et pendant les saisons chaudes, tandis que
les crimes contre les propriétés l’emportent dans les régions du
Nord et pendant les saisons froides : c’est la loi thermique de la
criminalité.
§ 2. _ L’ECOLE SOCIALISTE
1
PINATEL, La société criminogène, p. 143 à 144.
31
SECTION 3
LES EXPLICATIONS A L’EPOQUE
FERRIENNE
Les études de sociologie criminelle se divisent, à l’époque
ferrienne, en deux grands courants : celui qui voit dans la
criminalité un phénomène de normalité sociale et celui qui voit
1
Ouvrages de Durkheim touchant à la criminologie : De la division du travail social, Paris,
1893 ; Les règles de la méthode sociologique, Paris, 1895 ; Le suicide, Alcan, Paris, 1898 ;
Deux lois de l’évolution pénale, in « l’année sociologique ».
32
1
Th. SELLIN, « Conflits culturels et criminalité », R.D.P.C., 1960, p. 815 à 833 et 879 à 896.
2
L. VERVAECK, « Le professeur Lacassagne », R.D.P.C., 1924, p. 915 à 930 ; PINATEL,
« De Lacassagne à la nouvelle Ecole de Lyon », R.S.C., 1961, p.151 à 158. La fondation en
1886 des Archives d’anthropologie criminelle est due à l’heureuse initiative de Lacassagne.
33
§ 3. _ L’ECOLE DE L’INTERPSYCHOLOGIE
1
Principaux ouvrages de Tarde : La criminalité comparée, Alcan, Paris 1886, La philosophie
pénale, éd. Stock et Masson, Lyon- Paris, 1890, réimpression par les éditions Cujas en 1972.
34
SECTION 4
LA THEORIE D’ENRICO FERRI
Enrico Ferri (1856-1929)1 était Professeur de droit pénal à Rome
et à Turin. En 1881, il publie son ouvrage fondamental « La
sociologie criminelle» où il s’est efforcé de s’élever à une concep-
A. _
LES FACTEURS CRIMINOGENES D’APRES
FERRI
1
Sur FERRI : P. BOUZAT, « Le centenaire d’Enrico Ferri. L’œuvre du maître. Son
actualité », R.S.C., 1957, p. 1 à 18 ; R. ROMANI, « Le souvenir d’Enrico Ferri », R.I.C.P.T.,
1971 - 1972, p.99 à 106 ; PINATEL, Le phénomène criminel, p. 94 - 95.
35
1
FERRI, La sociologie criminelle, p.205 à 214
36
_
B. LA CLASSIFICATION DES DELINQUANTS
§ 2. _ APPRECIATION DE LA THEORIE
DE FERRI
Pour porter un jugement sur la théorie criminologique de Ferri,
il convient de distinguer entre les analyses de détails et la
perspective d’ensemble.
1
Sur ces explications, voir, GASSIN, Criminologie, n° 185 et ss.
40
CHAPITRE 2
TYPES DE SOCIETES ET
CRIMINALITE
1
R.S.C., 1970, p. 684.
41
SECTION 1
LA CRIMINALITE DANS LES PAYS EN
VOIE DE DEVELOPPEMENT
1
Sur ces recherches, voir, l’intéressante bibliographie citée in GASSIN, Criminologie. n° 267,
note 1 et 277 bis.
2
Travaux du XVIe Cours International de Criminologie d’Abidjan, 12-24 sept-1966 : « La
délinquance dans les pays en voie de développement », Actes L.G.D.J., 1968, p.688.
42
§ 1. _ LA CRIMINALITE TRADITIONNELLE
DES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
_
A. LA CRIMINALITE TRADITIONNELLE
A L’EPOQUE COLONIALE
_
B. LA CRIMINALITE TRADITIONNELLE DANS
LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
INDEPENDANTS
§ 2. _ LA CRIMINALITE NOUVELLE
DES PAYS EN VOIE
DE DEVELOPPEMENT
Il existe actuellement des formes nouvelles de criminalité dans les P.V.D.Nous
retenons trois formes caractéristiques :une criminalité liée à l’urbanisation,un
1
E.X. MBOUYOM, « Le droit pénal moderne face aux valeurs traditionnelles au Cameroun »,
R.I.C.P.T., 1981, p.143 à 152 ; F. ZUCARELLI, « La contrainte des croyances populaires sur
le droit pénal : le cas du Sénégal », Rev. pol. nat, août 1981, p.9-10.
2
Y. BRILLON, Ethno- criminologie de l’Afrique Noire, éd. Vrin, 1980.
44
A. _ LA CRIMINALITE URBAINE
1
G. HOUCHON, R.I.C.P.T., 1967, p.271 à 292.
45
C. _ LE TERRORISME ET LA GUERRILLA
1
S. BROCHU, Drogue et criminalité, Presses de l’Université de Montréal, 1995.
2
H. FAVRE, « Le Sentier lumineux et le coca business », Revue Esprit, janv.1990, p.23 à 27.
3
BOSSARD, La criminalité internationale, précité, p.13 à 23.
46
SECTION 2
LA CRIMINALITE DANS LES EX-PAYS
SOCIALISTES1
On se souvient que, selon la thèse marxiste traditionnelle, la
criminalité est liée au système capitaliste et est appelée, dans la
§ 1. _ APPROCHE ET TENDANCES
D’EVOLUTION DE LA CRIMINALITE
DANS LES EX-PAYS SOCIALISTES
A. _ APPROCHE DE LA CRIMINALITE
1
Sur la criminalité des pays à économie socialiste, voir, PINATEL, La société criminogène,
p.33 à 38.
2
Il ne saurait être question de donner ici la liste des travaux par pays. Les études les plus
significatives seront mentionnées à l’occasion, en notes de renvoi.
47
1
SOLJENITSYNE, L’archipel du Goulag, éd. du Seuil, 1974.
2
Y. CHIROL, Z. JAZOVIC, D. LAZAREVIC, B. MAROSZEK, V. PEYRE et A. SZABO,
Délinquance juvénile et développement socio-économique, Mouton, éd. La Haye, Paris, 1975.
3
Il existe une abondante littérature sur la criminalité des pays socialistes, voir en particulier,
PINATEL, « La criminalité dans le monde », R.S.C., 1971, p.455 ; La société criminogène,
p.33 à 38 ; V. CHALIDZE, Le crime en Union soviétique, 1978 ; M. VOSLENSKY, La
nomenklatura : les privilégiés en URSS, éd. Pierre Belfond 1980 ; P. MENEY, La
48
1
Chiffres rapportés in B.S.I.D.S., 1967, n° 10
2
« La criminalité en Pologne. Etude criminologique », 1977, d’après le compte- rendu de la
R.I.P.C., 1978, p.188.
3
Supra, p 47, note2.
50
1
St. WALCZAK, « Les traits caractéristiques de la nouvelle codification du droit pénal en
Pologne », R.D.P.C., 1970, p.405.
2
I. L. KARPETS, article précité.
51
b. La délinquance économique
1
P. MENEY, La kleptocratie, précité.
2
M. ANCEL, « Le point de vue des doctrines de la défense sociale nouvelle », Rev. de
l’Institut de sociologie (Bruxelles), 1963, n° 1, p.23 à 25.
52
c. La délinquance politique
1
M. VOSLENSKY, La nomenklatura : les privilégiés en URSS, op. cit.
2
C. SIMIS, La société corrompue, Le monde secret du capitalisme soviétique, éd. Robert
Laffont, 1983.
53
1
I. ANDREJEW, Le droit pénal comparé des pays socialistes, 1981, p. 80 à 86
54
1
ANDREJEW, op.cit., p. 100-101.
2
Idem, p.101 à 103.
55
SECTION 3
LA CRIMINALITE DANS LES PAYS
DEVELOPPES
Une criminalité se caractérise à la fois par son volume et ses
traits caractéristiques. Pour connaître le volume et les traits
caractéristiques de la criminalité dans les pays développés, on
dispose de travaux nombreux. Malheureusement, il s’agit le plus
souvent, d’études qui portent sur la criminalité dans un pays
déterminé ou qui comparent la criminalité dans deux ou
quelques pays seulement. Bien rares sont les travaux qui
s’attachent à dégager les caractères communs, en même temps
que les différences, de la criminalité dans les pays développés,
ou du moins dans un nombre suffisamment représentatif de ces
pays.
A. _ VOLUME ELEVE
A. _
LA DELINQUANCE "HABITUELLE"
Le vol, les dégradations matérielles, le meurtre et les blessures
volontaires, le viol et les attentats à la pudeur, comme l’injure et
la diffamation, sont des actes délictueux de tous les jours. Mais
l’une des caractéristiques de la criminalité contemporaine des
pays développés est l’accroissement important de la plupart de
ces types d’actes prohibés par la loi pénale. Cette expansion
significative est due non seulement à un accroissement certain
du récidivisme, mais aussi à une augmentation massive de la
délinquance occasionnelle que M. Picca désigne par les termes
de « nouveaux délinquants »2. Ce sont d’abord ces individus
normaux selon la remarque de De Greeff pour la criminalité
américaine qui viennent grossir massivement le poste de la
délinquance banale dans le bilan général de la criminalité3.
1
P. NUVOLONE, « La criminalité de Lombroso à nos jours », R.S.C., 1979, p.739 à 750 ; J.
SUSINI ; « Tendances de la délinquance et stratégies de la prévention en Europe
occidentale », R.I.P.C., 1979, p.77 à 80.
2
G. PICCA, La criminologie, coll. Que sais-je ?, 1983, p.100 à 102.
3
E. De GREEFF, Introduction à la criminologie, P.U.F., 2e éd., 1948, p. 90 et 164.
59
B. _ LA DELINQUANCE JUVENILE
1
Y. ROUMAJON, Comportements inadaptés de l’adolescent normale, La psychiatrie de
l’enfant, Vol. IV, Fas. 1, p.229 à 278.
2
Ch. VASSART et R. RACINE, Provos et provotariat, Un an de recherche participante en
milieu provo, Centre d’étude de la délinquance juvénile. Publication n° 21, Bruxelles, 1968.
3
« Les Hippies », La documentation française, 10-17 mars 1972, Problèmes politiques et
sociaux.
60
C. _ LA DELINQUANCE D’IMPRUDENCE
ET DE NEGLIGENCE
E. _ LA CRIMINALITE D’AFFAIRES
OU « WHITE COLLAR CRIME »
1
Pour la bibliographie sur le crime en col blanc, voir, E. YAMARELLOS et G. KELLENS,
Le crime et la criminologie, tome 1, éd. Marabout Université, 1970, p.94.
62
_
F. LA CRIMINALITE SOCIALE ET
CONTESTATAIRE
G- LE TERRORISME1
DEUXIEME PARTIE
L’ETUDE DU CRIMINEL
ET DU CRIME
CHAPITRE 1
L’ETUDE DU CRIMINEL
1
Supra, p27.
2
Supra,p.36.
3
Sur ces descriptions, voir, PINATEL, Traité, tome 3, p.259 à 342.
66
SECTION UNIQUE
LES FACTEURS QUI INFLUENCENT
LA FORMATION DE LA PERSONNALITE
DU DELINQUANT
a. Etudes généalogiques.
1
E. De GREEFF, Introduction à la criminologie, 1e éd., Louvain, éd. De L’Ecrou, 1937, p.16
à 41 ; LEAUTE, Criminologie et sciences pénitentiaires, P.U.F., 1972, p. 439 à 460 ;
PINATEL, « Criminalité et hérédité », R.S.C., 1954, p.574.
68
1
R. CRANZ, « Les tares héréditaires (sur les « Juke ») », R.D.P.C., 1913, p.79 à 93.
2
J. GOERGER, La famille « Zero », A.A.C., 1908, p.201 à 224 ; p.271 à 296.
3
M. KLEIN, « Rôle de l’hérédité et du milieu dans les aptitudes et les inaptitudes sociales »,
Informations sociales, nov. 1953, n° 19, p.1139 à 1152.
69
1
L. RABINOWICZ, « L’école d’anthropologie criminelle de Graz », R.D.P.C., 1933, p.525 à
541.
70
1
J. GRAVEN. « Existe-t-il un chromosome du crime ? », R.I.C.P.T., 1968, p.277 à 296 et
1969, p. 21 à 36.
2
Il existe une abondante littérature en la matière, voir en particulière. J. LEY, « Apports
possibles de la cytogénétique humaine à l’étude de la délinquance », R.D.P.C., 1967-1968,
p.392 à 395, L.MOOR, « Aberrations chromosomiques portant sur les gonosomes et
comportement antisocial : état actuel de nos connaissances », A.I.C., 1967 n° 2, p.459 à 478 ;
P. HIVERT et J. BRETON, « Cyto-génétique et criminologie ». R.P.D.P., 1969, p.493à 498 ;
R. LAUTIE, « Criminalité et chromosomes », Rev. pol. nat., août – sept.1970, p.43 à 48.
71
A. – LE MILIEU INELUCTABLE1
a. La famille d’origine2
1. L’influence directe
1
E. De GREEFF, Introduction à la criminologie, 1e éd., 1937, p.43 à 54.
2
PINATEL, « L’environnement familial », R.S.C., 1954, p.792 à 802 ; voir, une série
d’études consacrées aux rapports de la famille et de la criminalité, in B.S.I.C., 1960, p.11 à 57.
74
2. L’influence indirecte
b. L’habitat et le voisinage
1. L’habitat
1
Colloque de Bruxelles (oct. 1967) sur l’éducation de l’enfant, de la conception à l’âge adulte
et le rôle capital des parents dans cette évolution, Compte- rendu au R.D.P.C., 1967-1968,
p.547.
2
Sur le manque d’affection comme facteur de la délinquance des multirécidivistes, voir, R.
VIENNE, R.S.C, 1957, p.53 et ss.
3
Voir, R. LAFON et Mlle MICHOUD, « Habitat, quartier, ville et inadaptation juvénile »,
Sauvegarde de l’enfance, sept – oct 1953, p.639 à 695. Sur les incidences du logement sur le
comportement, voir, Journée internationale de prophylaxie criminelle du 1 er mars 1964
(Etudes internationales de psycho-sociologie criminelle, n° 9-10 octobre 1965, p.3 à 55).
76
2. Le voisinage
B. – LE MILIEU OCCASIONNEL
1
Voir, BOUZAT et PINATEL, Traité, tome 3,n° 160.
2
LEAUTE, Criminologie et sciences pénitentiaires, p.588 à 599 ; Ph. ROBERT et P.
LASCOUMES, Les bandes d’adolescents, éd. Ouvrières, 1974.
77
1
PINATEL, « L’environnement social », R.S.C., 1956, p.344 à 354.
2
J. BRISSAUD, « Scolarité et délinquance juvénile », A.I.C., 1962, p. 63 à 73.
78
1
Ch. DEBUYST, Criminels et valeurs vécues, Louvain Paris, 1960, p. 221 à 235.
2
De GREEFF, Introduction à la criminologie, 1e éd., 1937, p.56 à 72.
3
Chiffres rapportés in G. STEFANI, G. LEVASSEUR, R. JAMBU-MERLIN, Criminologie et
sciences pénitentiaires, p.114.
79
b. Le milieu professionnel
1
SUTHERLAND, Principes de criminologie, précité. p.36 à 43.
2
.M. LEROUX, Conférence au IIe Cours International de Criminologie, Paris, 1953,
Imprimerie administrative, Melun, 1954.
3
J. LARGUIER, « Une recherche sur les motivations para-crimonoligiques d’une activité
ludique : l’abus des ‘’ flippers’’ », in L’évolution du droit contemporain, 1967, p.125 à 155.
81
D. LE MILIEU SUBI2
1
J.Y. LASSALLE, Sport et délinquance, Co-éd. Economica et PUAM, 1988, p.139 à 217.
2
BOUZAT et PINATEL, Traité de criminologie, tome 3, n° 205 à 207.
3
Actes du IIe Congré International de Criminologie, Paris 1950, p.305 à 320.
82
1
PINATEL, « Problèmes contemporains de procédure pénale », Recueil d’études en l’honneur
de L. HUGUENEY, 1964, p.3 à 12.
84
CHAPITRE 2
L’ETUDE DU CRIME
Les Codes criminels décrivent un nombre important d’actions et
d’omissions qu’ils punissent de peines variables selon la gravité
objective de l’infraction (meurtre, empoisonnement, vol, viol,
etc.) et ils regroupent en général ces multiples infractions en
quelques grandes catégories : infractions contre les personnes,
infractions contre les biens et infractions contre la famille et les
mœurs, etc.…
1
Discours de rentrée devant le Tribunal de Paris, G.P., 3 mars 1985, p. 21.
85
SECTION 1
LE CRIME PRIMITIF
1
Voir PINATEL, Traité de criminologie, tome 3, n° 275 à 283 ; GASSIN, Criminologie, n°
577 à 581.
2
Idem, Traité, tome 3, n° 252 à 259.
3
SEELIG, Traité de criminologie, p.123 à 127.
86
SECTION 2
LE CRIME UTILITAIRE
1
De GREEFF, Introduction à la criminologie, 2e éd. p. 310 à 314.
87
1
SEELIG, Traité de criminologie, p.116 - 117.
2
Idem, p.92 à 96.
88
SECTION 3
LE CRIME PSEUDO – JUSTICIER
A la différence du crime utilitaire qui est marqué par la
satisfaction de l’intérêt personnel, le crime pseudo-justicier revêt
un caractère désintéressé. L’auteur tend en effet, par le crime, à
§ 1. – L’HOMICIDE PASSIONNEL1
A. – LE PROCESSUS DE REDUCTION
1
De GREEFF, Amour et crimes d’amour, Dessart, Bruxelles, 1973. Voir, du même auteur :
« L’état dangereux dans les crimes passionnels », Conférences du IIe Cours International de
Criminologie, p.194 à 205 ; PINATEL, La société criminogène, p.108- 109 ; S. PAUGAM,
Crime passionnels, éd. Calmann- Lévy, 1988 ; M. ANCEL, « Le crime passionnel, état de la
question », Hygiène mentale, 1958, p.153.
89
§ 3. – LE DELIT PROPHYLACTIQUE
§ 4. – LE DELIT SYMBOLIQUE
§ 5. – LE DELIT REVENDICATIF
§ 6. – LE DELIT LIBERATEUR OU
D’AVENTURE
SECTION IV
LE CRIME ORGANISE1
1
Pour une bibliographie complète sur le crime organisé, voir, GASSIN, Criminologie,
n° 573, note 1.
92
2
O. KINBERG, « Les situations pré-criminelles révélatrices des caractères de l’état
dangereux », B.S.I.C., 1951, p. 11 à 26.
93
A. _ Idées communes……………………………….……………….… 6
B. _ Différences ……….…………………………………………...…… 6
§ 1. _ Le domaine de la criminologie………………..……….………… 8
A. _ Criminologie, droit pénal et politique criminelle ………… 8
a) Distinction ...................................……….......…..........….... 9
b) Rapports .................................……….........…...……….…… 10
B. _ Criminologie et criminalistique .…………………..…….….… 11
C. _ Criminologie et pénologie …………………………..………... 12
D. _ Criminologie et sociologie pénale…………………..……….… 13
a) La sociologie pénale .....…..................................................... 13
b) Distinction et rapports ........................................................ 14
1. Distinction ………………………………………………………… 14
2. Rapports ………………………………………………………...… 15
PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE
2. Le voisinage …………………..………………………….…….… 76
B. _ Le milieu occasionnel ……………....………………….….……. 76
C. _ Le milieu choisi ou accepté …………………..………...…….. 78
a) Le foyer personnel …………………………………..………… 78
b) Le milieu professionnel …………………..……….….……… 79
c) Les loisirs et le milieu extra-professionnel …….……..… 80
D. _ Le milieu subi …………………..…………………………..……. 81
a) L’influence de la prison sur la personnalité
du délinquant ……………………………………………….…... 81
§ 3. _ Le délit prophylactique……….………………….……….……….. 90
98