Immunologie Vétérinaire - Combinaison (s6+ s8) - DZVET360-Cours-veterinaires
Immunologie Vétérinaire - Combinaison (s6+ s8) - DZVET360-Cours-veterinaires
IMMUNOLOGIE
VETERINAIRE
COMBINAISON (S6+ S8 )
Toute l’immunologie vétérinaire en un seul document
(S6 - SYSTEME IMMUNITAIRE + S8 - IMMUNOLOGIE MEDICALE)
DZVET 360
2020
Unité d'Enseignement
Système immunitaire
1ère Année – S6
DZVET 360
القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
SOMMAIRE
I- L’immunologie au S6
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B) Quelle est l’organisation de l’enseignement ?
Les cours, TD et TP forment un ensemble : les TD et TP sont l’explication des figures et les
illustrations des cours !
Pour chaque cours, nous avons à notre disposition :
- le PDF du diaporama du cours,
- une vidéo YouTube, résumé du cours,
- une version rédigée du cours
- un quizz pour nous entrainer (dont le niveau est plus difficile que le niveau du partiel)
- un lien YouTube sur des animations illustrant le cours
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III- Importance de l’immunologie
Le vétérinaire est une formation scientifique supérieure : il doit savoir répondre à ses
interlocuteurs. Il faut donc savoir comprendre, synthétiser, et décrire un cours complexe !
Face aux clients, il faudra savoir expliquer des cas complexes avec des mots simples.
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1ère année Module S6 : Système Immunitaire (2,5 ECTS)
ANATOMIE Anatomie des organes lymphoïdes 1h CM
1- Histologie des organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse,
1h CM
thymus)
2- Histologie des ganglions lymphatiques 1h CM
HISTOLOGIE
3- Histologie de la rate et des formations lymphoïdes associées aux
1h CM
muqueuses
Etude de lames histologiques des organes lymphoïdes 2h TD
GENETIQUE Génétique des immunoglobulines 1h CM
1- Objectifs du cours - Organisation générale de l'immunité 1h CM
2- Immunité non spécifique et barrières de l'organisme 1h CM
3- Réaction antigène-anticorps; structure des immunoglobulines (Ig);
1h CM
classes d'Ig
4- Fonctions des anticorps (Ac) 1h CM
5- Techniques d'analyse de la réponse anticorps (sérologie) ;
1h CM
variations interspécifiques des Ig
6- Production et distribution des anticorps; dynamique des réponses
1h CM
Ac primaire et secondaire; répertoire
7- Antigènes et épitopes; récepteurs BCR et TCR; réactions croisées 1h CM
8- Cellules de l'immunité : identification/étude; cytokines et
1h30 CM
communication interC ; activités cytotoxiques
9- Lymphocytes T, B et NK : caractérisation et fonctions 30mn CM
10- Complexe majeur d'histocompatibilité (CMH); polymorphisme de
1h CM
l'immunité
11- Production et distribution des cellules immunes; monocytes -
1h CM
macrophages; cellules dendritiques
12- Cellules polynucléaires : neutrophiles, éosinophiles, basophiles et
1h CM
mastocytes
IMMUNOLOGIE
13- Système du complément 1h CM
(20h CM, 4h TD et 6h TP)
14- Anticorps monoclonaux, antisérums et réponse immune poly
1h CM
clonale
15- Cellules présentatrices d'antigène; apprêtement et présentation
des antigènes; coopération cellulaire : immunogénicité, évolution de 1h CM
la réponse anticorps et mémorisation
16- Régulation de l'immunité; Th1-Th2; réponse humorale et
1h CM
cellulaire; immunité systémique, cutanée et muqueuse
17- Education thymique; soi et non soi, tolérance et contrôle de
1h CM
l'auto-immunité
18- Immunité du jeune individu; transfert passif de l'immunité 1h CM
19- Immunité antibactérienne, antivirale et antiparasitaire :
1h CM
mécanismes effecteurs et échappement
20- Immunité anti-tumorale - Bilan 1h CM
TDimm1 : assimilation du cours (Quizz d'autoapprentissage et
2hTD
illustration des concepts par des figures et tableaux issus d'articles)
TDimm2 : assimilation du cours (Quizz d'autoapprentissage et
2hTD
questions de synthèse)
Assimilation du cours (enseignant à disposition!) 4h TDNP
Travaux Pratiques de sérologie : TPimm1 et TPimm2(dont contrôle) -
6h TP
quantification
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
Le système immunitaire est l'un des moyens de défense de l'organisme contre les
agressions infectieuses et tumorales. Les lignes de défense de l'organisme sont comparables
aux lignes de défense d'une forteresse : au niveau d'une place forte, la garnison (les
lymphocytes) va aider à défendre l'organisme contre l'envahisseur.
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I- Les systèmes de protection superficielle
En première ligne du système de défense, la peau et les muqueuses forment une
muraille. Cette protection superficielle correspond à un revêtement externe de cellules
jointives composé de plus ou moins de couches en fonction de la localisation (plus le risque
d’infection est élevé, plus le nombre de couches augmente : la peau qui est en contact
permanent avec l’extérieur possède un grand nombre de couches).
Cette réponse s’observe chez vertébrés et invertébrés (de façon moins élaborée). Il
s’agit d'une reconnaissance non spécifique de tout corps étranger.
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B) Les réponses immunitaires spécifiques
L’immunité à médiation cellulaire, présente chez tous les Vertébrés. Elle est mise en
place par les lymphocytes T (LT). Les LT peuvent activer et guider par chimiotactisme les
macrophages afin de mieux cibler l'agresseur (lymphocytes helper LTh), ou encore le
neutraliser eux-mêmes en "injectant" à l'agresseur des cytokines (lymphocytes killer
LTk). Elle est mise en place avant l'immunité humorale.
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A) Les organes centraux
1) La moelle osseuse
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Les lymphocytes proviennent de cellules souches de la moelle osseuse, dans la
cavité centrale des os longs de l'individu. . Ces os sont caractérisés par leur longueur et leur
faible épaisseur mais surtout par leur cavité centrale au niveau du corps de l'os (métaphyse).
Cette cavité est remplie par les cellules souches du système immunitaire, logées dans les
alvéoles dessinées par les trames osseuses.
Ces cellules vont après maturation être distribuées par voie sanguine jusqu'au
thymus pour les lymphocytes T chez les Mammifères (T < Thymus), ou bien poursuivre leur
différenciation en lymphocyte B, dans la moelle osseuse chez les Mammifères (B < Bones)
et dans la Bourse de Fabricius chez les Oiseaux (B < Bourse) - c'est une petite glande du
cloaque.
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L'os est un organe dur mais vivant, vascularisé, afin de permettre la dissémination
des lymphocytes. En histologie, le lymphocyte est caractérisé par un rapport entre noyau et
cytoplasme très élevé : c'est une cellule avec "quasiment que du noyau". La moelle osseuse
est également formée d'adipocytes bien visibles au microscope sous la forme de grandes
tâches claires, juxtaposées aux cellules souches.
Rmq : La greffe de moelle osseuse est essentielle dans certains cas de chimiothérapie, afin de
rétablir le système immunitaire mis à mal.
2) Le thymus
Sur le dessin, la paroi costale droite a été ouverte. Le thymus est situé en avant de la
masse cardiaque, ventralement aux vaisseaux. Il présente deux lobes, gauche et droit,
qui viennent ventralement au contact du sternum et qui dessinent comme une
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gouttière dorsalement pour être moulé par la veine cave. Il fait également une
avancée discrète vers la région cervicale ventrale dans l'encolure (lobe cervical).
Thymus de poulain nouveau-né
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- Chez les Carnivores, il est cantonné en région thoracique au niveau du médiastin
crânial et occupe l'entrée de la poitrine, ce qui conditionne son aspect. Chez le chiot et
le chaton, il est plus lobulé que chez le poulain (car avec une charpente conjonctive
plus marquée) ; il présente un maximum de développement autour de 4 mois pour
disparaître à la puberté vers 1 an. Pour un chien de 20aine de kg, il pèse 50aine de
grammes.
Thymus de chien
1) Le système réticulo-histiocytaire
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Le système réticulo-histiocytaire correspond à des cellules lymphoïdes dispersées
dans le tissu conjonctif. Les fibrocytes=réticulocytes sont l'élément constitutif du tissu
conjonctif dont ils forment la trame fibreuse par production de réticuline. Entre ces cellules
fixes évoluent des cellules libres assurant la défense de la zone : lymphocytes T (gèrent la
réponse cellulaire CF p3), plasmocytes (= stade final de différenciation des LB ; gèrent la
réponse humorale), macrophages ... : ce sont des forces isolées, un système de veille. C'est
une surveillance généralisée et à faible efficacité car réalisée par un nombre restreint
d'acteurs.
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b) Les caractéristiques générales du tissu
Les nodules sont insérés au sein des muqueuses, comme par exemple dans les
tonsilles (amydgales etc) ou de l'iléon (plaques de Peyer). On y retrouve localement des
follicules lymphatiques associés avec des cellules libres du système réticulo-histocytaire et
des réticulocytes pour éventuellement circoncire la zone d'intrusion.
Il s'agit d'un système de défense encore assez généralisé, constituant une première
barrière au niveau des parois. Une fois la peau, les muqueuses, le tissu conjonctif traversés,
le pathogène va essayer de généraliser son infection en utilisant les voies de circulation et
de gagner l'ensemble de l'organisme. Deux types de drainage vont à l'encontre de sa
propagation : un drainage sanguin et un drainage lymphatique.
3) La rate
La rate est un organe situé sur les voies de la circulation, fixé à l'estomac et plaqué
contre la paroi costale gauche. Elle est aplatie transversalement, avec une face pariétale
gauche et une face viscérale profonde droite. Sa silhouette est variable selon l'espèce : en
forme de chaussette chez les carnivores, plutôt triangulaire chez le cheval, plutôt en langue
régulière chez le porc et le lapin, circulaire chez les ruminants.
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Module : Système Immunitaire - Anatomie CM1
LE SYSTEME IMMUNITAIRE
CHIEN
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Taille Poids
CHEVAL 40 à 65 cm 1 à 1,2 kg
8 à 150g (petits CN) 50 à
CHIEN 10 à 25cm
60g (gros CN)
CHAT 10 à 20 cm
BOEUF 40 à 50 cm 300 à 900g
PETITS RUMINANTS / 60 à 80g
PORC 25 à 45 cm /
Sa consistance est relativement ferme, intermédiaire entre solide et liquide ; elle est
peu résistante à la palpation (le pouce peut s'enfoncer légèrement à sa surface). Cette
caractéristique est directement liée à sa double fonction :
Sa vascularisation est importante, puisque c'est une zone de réserve de sang ; c'est
un organe foncé, presque noir. Mais il ne s'agit pas d'un passage important : si une
bactériémie se déclare, elle ne sera pas dans un premier temps sur les voies de drainage
proprement dites : les bactéries passeront d'abord la veine cave, le cœur, la petite
circulation puis arriveront enfin au niveau de la rate dans la grande circulation ; la rate
possède tout de même une position stratégique (mais un grand chemin sera parcouru avant
d'y arriver ...).
Rate de cheval
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La pénétration et l’émergence des vaisseaux sanguins dans la rate se fait par le hile.
La répartition des vaisseaux dans le hile peut se faire de 2 façons différentes :
- par un tronc court où la division est rapide : le hile est ponctuel (petits ruminants)
- par un tronc commun avec des vaisseaux qui se répartissent sur toute la longueur du
hile, qui présente alors une forme très étirée (CN, CT) : le hile est linéaire.
Pour les 9/10 de la volémie, le drainage effectué est un drainage veineux. Le reste
correspond au drainage lymphatique. Il est réalisé par un système vasculaire (vaisseaux
lymphatiques) qui part des extrémités du corps pour confluer et restituer la lymphe dans la
veine cave crâniale. Les vaisseaux lymphatiques ne possèdent pas de média qui assurerait
une vasomotricité propre : la vasomotricité est assurée uniquement par l'activité
musculaire périphérique, les muscles adjacents aux vaisseaux vont les écraser lors de leur
activité et faire progresser la lymphe ; des valvules conditionnent le sens de la lymphe. Il
faut donc avoir une bonne activité physique pour avoir un bon drainage !
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On retrouve sur les voies de drainage des nœuds lymphatiques (NL) (communément
appelés ganglions). Ce sont des structures ultra-conjonctives localisées assurant la filtration
de la lymphe et abritant un grand nombre de lymphocytes. Ils sont formés d'un réseau
conjonctif associé à une capsule fibreuse, et logent de nombreux nodules lymphatiques. Au
cœur du nœud une trame conjonctive peut piéger les agents infectieux drainés.
Ces nœuds assurent donc à la fois une filtration mécanique qui permet
l’identification des particules piégées (agents pathogènes) et la mise en place de la défense
contre ces agents par le biais d’activation de lymphocytes.
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Il existe un sens de circulation au sein du NL : pour l'espèce humaine et la majorité
des Mammifères domestiques, les afférences délivrent la lymphe à la périphérie et les
efférents l'éliminent au centre. ATTENTION C'est l'inverse chez le porc.
Le même système existe au niveau des voies sanguines chez les ruminants et les
rongeurs, avec des nœuds hémolymphatiques placés en dérivation : le sang peut prendre un
bras secondaire et être drainé de la même façon.
Nœud hémolymphatique
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Les capillaires lymphatiques drainent tout l’organisme depuis ses extrémités et
progressent vers la masse cardiaque pour former de véritables troncs. Ils s'organisent
autour de deux conduits principaux, dépourvus de nœuds lymphatiques [cf illu page
suivante]
- le conduit thoracique, qui part de la région caudale, suit l’aorte et la veine cave
caudale jusqu’au diaphragme puis reste en contact avec les corps vertébraux avant de se
jeter dans la veine cave crâniale. Il draine tout le corps hormis la partie droite de la tête,
encolure et thorax. Il prend naissance au niveau des troncs lombaires, qui drainent les
membres pelviens et le bassin, et du tronc viscéral, qui draine la masse viscérale. Le
tronc trachéal GAUCHE draine la partie gauche de la tête, l'encolure, le membre
thoracique gauche et rejoint également le conduit thoracique. Il existe également des
affluents pour drainer la paroi dorsale.
Rmq : dans la partie postérieure, la lymphe est libérée dans la citerne du chyle, et plus
rien ne s'oppose à la circulation jusqu'à la veine cave crâniale : les conduits n'ont pas de NL.
Cela représente un risque de généralisation des infections ; ne pas oublier que la zone de
défense n'est pas en position centrale : là c'est l'autoroute pour la colonisation.
- le conduit lymphatique droit est formé entre autres par le tronc trachéal DROIT qui
draine la partie droite de la tête, l'encolure, le membre thoracique droit, à nouveau par
des troncs lombaires, par le tronc cœliaque qui draine la masse intestinale, estomac,
foie, rate,...
Par rapport aux voies artérielles ou veineuses, l'abord du réseau lymphatique est
très complexe (et son apprentissage l’est de même…). Il existe également une grande
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variabilité interespèce et individuelle, au niveau du trajet des vaisseaux lymphatiques, de la
topographie des NL, de la multiplicité des vaisseaux (parfois doubles ...) ...
Troncs collecteurs de la
lymphe chez le chien
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Cas particuliers et variabilité :
La disposition des nœuds lymphatiques présente des différences en fonction des espèces :
– les carnivores ont des nœuds volumineux mais peu nombreux.
– les ruminantes possèdent un peu plus de nœuds et plus petits.
– les équidés ont des nœuds très petits et très nombreux.
– les porcs présentent une inversion complète du dispositif (la médulla passe en
périphérie…) ce qui ne modifie pas la fonctionnalité.
Mais on aura toujours le même volume de tissus lymphatiques quelles que soient les espèces.
Les voies de drainage lymphatique présentent des variabilités, par exemple au niveau
du membre pelvien, dans lequel les nœuds peuvent se situer soit à proximité du genou, soit
au niveau de la cuisse, soit encore vers l’aine, suivant les espèces. Pour pallier aux difficultés
posées par ces variabilités, on définit le concept de lymphocentre.
Il permet ainsi de situer l’origine du problème lors d’une autopsie par exemple.
Drainage de l'encolure :
- +++ LC cervicaux
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• Drainage de la queue et du membre pelvien :
NB : Seuls quelques NL sont cliniquement palpables, les autres sont trop enfouis. Il
s'agit des NL parotidien, NL mandibulaire et du NL poplité. Ils doivent être examinés dans le
cadre d’un examen clinique lors d’une dissémination d’un phénomène infectieux ou tumoral.
Dans le cas du chien, les nœuds lymphatiques d'un lymphocentre sont toujours
relativement volumineux car ils sont peu nombreux. Chez le cheval, un LC peut parfois
contenir une centaine de NL : c'est un véritable semi microscopique pour lequel il est
beaucoup plus dur d'évaluer sa réactivité.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1
Les organes lymphoïdes
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A.LES ORGANES LYMPHOIDES PRIMAIRES
I. LA MOELLE OSSEUSE
1. Embryogenèse et topographie
L'os et sa moelle ont une origine unique : mésenchymateuse (le mésenchyme est le
tissu conjonctif embryonnaire). La moelle se met en place au niveau de :
- la cavité médullaire des os longs,
- entre les lamelles d’os spongieux situées aux épiphyses de ces os longs
- « au milieu » des os plats (ex : côtes) et des os courts (ex : vertèbres).
Os court
(carpe, tarse)
Os plats (côtes,
crâne, omoplates)
Os long (fémur,
tibia, humérus)
a. Aspects macroscopiques
• La moelle rouge est active : elle produit des cellules telles que les lymphocytes et les
hématies (d'où sa couleur, due à l’hémoglobine) : c'est l'hématopoïèse. Elle est présente
dans tous les os chez le jeune alors qu’elle est essentiellement présente dans les os plats
et courts chez l’adulte.
• La moelle jaune, peu active voire inactive, est obtenue suite à l’envahissement de la
moelle osseuse rouge par des adipocytes. On observe une perte en densité cellulaire.
Elle est présente dans les os longs des membres (dont les phalanges) chez l’adulte.
Ainsi les prélèvements de moelle doivent être effectués dans les zones rouges, lieu
d’activité, où les cellules (autres que les adipocytes) sont plus nombreuses. Le plus souvent,
on prélève dans la crête iliaque du bassin ou dans le sternum si l'individu est jeune. En
effet, avec le temps, la moelle s'appauvrit : elle passe de « rouge à jaune ».
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b. Aspects microscopiques
On ne s'intéresse plus qu'à la moelle osseuse rouge. Elle est divisée en deux
compartiments : un compartiment vasculaire et un compartiment cellulaire.
Compartiment vasculaire
/!\ C'est au niveau des sinus veineux que se font les échanges, en l’occurrence le
passage dans la circulation sanguine des cellules créées dans la moelle rouge. Ces échanges
sont facilités par la finesse des parois de ces sinus (50-75µm), la largeur de leur lumière et
par la lame basale. /!\
On remarque par ailleurs que l'os n'est pas drainé par des vaisseaux lymphatiques
dans cette zone particulière. En effet, il n’y a pas de production de lymphe dans le tissu
osseux.
SINUS VEINEUX
=
Cellules
endothéliales
+
Membrane basale
+
Cellules réticulées
adventitielles
+
Paroi fine (50-75µm)
Zone
d’échange
Compartiment vasculaire5/38
Compartiment cellulaire ou hématopoïétique
- Les cellules de la lignée mégacaryocytaire (en bleu sur le schéma suivant) : cellules de
très grande taille, plurinucléées, dont la maturation/fermentation mène à la
fragmentation du cytoplasme donnant ainsi les plaquettes sanguines. Ces cellules sont
étroitement associées aux sinus veineux, ce qui facilite le passage des plaquettes dans
la circulation sanguine.
- Les cellules de la lignée granulocytaire (en orange sur le schéma suivant) : les
polynucléaires neutrophiles, basophiles et éosinophiles. Ils sont rassemblés en niches
loin des sinus et présentent le même type de différenciation que les hématies.
- Les cellules de la lignée lymphocytaire (en rose sur le schéma suivant) dispersées dans la
moelle. (Pour leur reconnaissance, voir le TP diagnose)
- Les cellules de la lignée des macrophages (en vert sur le schéma suivant) qui sont soit
disséminées dans la moelle, soit dispersées autour des cellules érythroïdes (îlots rouges
d’hématies) pour permettre la digestion et le recyclage des noyaux expulsés par les
futures hématies.
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- Les adipocytes (en noir sur le schéma suivant), grosses cellules contre la paroi des sinus.
Ils sont peu nombreux dans la moelle rouge ; à l’inverse, ils sont présents en grande
quantité dans la moelle jaune.
NB : Plus la moelle osseuse vieillit, plus il y a des adipocytes, moins il y a les autres
cellules !
Compartiment hématopoïétique
L'hématologiste sait reconnaître les différents types cellulaires de la moelle osseuse mais
aussi leur état de maturation. Il réalise pour cela un examen cytologique : il fait des
prélèvements de moelle osseuse (tissu mou presque liquide) qu’il étale sur des lames et qu’il
colore. Mais on voit beaucoup moins de choses en pratique que ce que l’on pourrait voir en
théorie. On pourrait également prélever des carottes de moelle osseuse puis les conserver
dans le formol mais cela les modifierait (altération des prélèvements).
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3. Fonctions
Remarque : Le foie constitue une autre source des précurseurs des lymphocytes B lors de la
vie fœtale et des 1ères semaines de la vie d'un être humain.
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La multiplication nécessite impérativement la présence de cellules réticulées. Le
contact passe par une liaison avec un récepteur spécifique (de type protéine/ligand). Le
premier contact se fait au niveau du récepteur FLT3, puis le contact se renforce et
l’association devient plus étroite, faisant intervenir d’autre molécules (peut importe leur
nom), aboutissant à la production d’IL7. Les cellules sont alors engagées dans la voie B.
La multiplication est contrôlée par des facteurs comme les cytokines produites par
les cellules du maillage. Parmi ces facteurs, on distingue les interleukines 3 (qui agissent sur
toutes les lignées), les interleukines 7 (sécrétées par les cellules réticulaires, elles
interviennent très tôt dans la multiplication des cellules souches à l’origine des lymphocytes
B et T), et la LBCGF (facteur de croissance de faible poids moléculaire) nécessaire à la
maturation des B. On obtient alors des cellules lymphoïdes pro-B. La trame des cellules
réticulaires joue un rôle important en terme de contact entre les cellules. Sans ce contact les
lymphoblastes meurent.
b. ETAPE 2 : La maturation
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Rappel sur la structure des immunoglobulines: les immunoglobulines sont composées de
2 chaînes légères identiques (kappa ou lambda), qui sont les parties hypervariables, de
grande diversité, portant l'épitope, et de 2 chaînes lourdes qui forment la partie constante, et
dont la fraction cristallisable (Fc) transmet l'information de contact (elles permettent de fixer
l’Ig sur la cellule).
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Réarrangement non
fonctionnel
Réarrangement
fonctionnel
c. ETAPE 3 : L’éducation
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des cellules défectueuses par les cellules réticulaires de la partie centrale de la moelle
osseuse.
- Sélection négative : élimination des lymphocytes B immatures (exprimant un IgM) qui
portent un épitope contre le Soi (autoréactifs) et qui peuvent donc conduire à des
maladies auto-immunes. Le test et la destruction des cellules défectueuses (environ 1/5
des cellules entrant dans le sinus veineux) sont réalisés par les macrophages, les cellules
réticulées, et peut-être même les cellules dendritiques.
Au final, 3 cellules sur 4 sont éliminées ! Les cellules qui réussissent toutes les étapes
sont exportées.
d. ETAPE 4 :L’export
Les lymphocytes sont exportés par le sinus veineux puis la veine centrale et emportés
par le torrent circulatoire vers les organes lymphoïdes secondaires associés aux muqueuses.
Remarque : les rôles de la moelle décrits ici sont semblables à ceux de la bourse de Fabricius.
II. LE THYMUS
Son rôle est assez similaire à celui de la moelle osseuse mais pour les lymphocytes T.
1. Embryogenèse et topographie
a. Origine embryologique
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b. Topographie et aspects anatomiques
c. Aspects microscopiques
La charpente conjonctive
On distingue :
- La capsule, qui entoure l'organe. Elle est formée par du tissu conjonctif dense et une
lame basale.
- Les travées, formées par du tissu conjonctif lâche adipeux, qui permettent
d’individualiser les différents lobules.
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Schéma et photographie d’une CT du thymus
Les parenchymes
Chaque lobule possède une partie corticale (sombre car riche en noyaux, en
périphérie) et une partie médullaire (pâle car plus pauvre en lymphocytes et plus riche en
cellules épithéliales, au centre) souvent plus développée. La couleur est surtout due à la
répartition inégale des cellules. A la périphérie, on trouve beaucoup de thymocytes, qui
sont de petits lymphocytes, (à faible volume cytoplasmique), tandis qu’au centre ils sont
bien moins concentrés.
Zone corticale
Zone médullaire
Lobule
La partie corticale
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- La seconde (dans le cortex moyen et profond) est composée de cellules
dendritiques, ramifiées, formant un réseau tridimensionnel (difficiles à voir sans
immuno-marquage).
Le maillage formé est similaire à celui de la moelle mais son origine cellulaire est différente.
Les macrophages (cellules à gros noyaux clairs, plus irrégulières que les épithéliales
et avec un cytoplasme vacuolisé) jouant un rôle dans l'éducation, au niveau de la
corticale profonde et de la jonction cortico-médullaire. Ils phagocytent en effet les
corps apoptotiques issus des thymocytes dont l’éducation a échouée. Ils sont
difficiles à voir et se situent plutôt autour des vaisseaux sanguins.
Les cellules dendritiques non épithéliales possèdent un noyau de grande taille, pâle
et irrégulier et leur cytoplasme est peu visible. Ce sont des CPA (Cellules
Présentatrices d’Ag). Elles s'assemblent en un réseau (visible par immunomarquage
sur la photo ci-dessous) qui se superpose au réseau des cellules dendritiques. Elles
ont aussi un rôle dans la maturation des thymocytes et dans la tolérance.
Remarque : il y a beaucoup plus de cellules dendritiques non épithéliales que ce que l’on
croyait avant, et on peut les classer en plusieurs catégories. Chez l'homme, il y en a au moins
de deux types mais les recherches sont toujours en cours.
15/38
La partie médullaire
Elle est composée des mêmes types de cellules mais en proportions différentes (avec
plus de cellules épithéliales et moins de cellules lymphoïdes comme les thymocytes/ absence
de lymphoblastes) et plus espacées, d'où un aspect plus clair. On distingue tout de même :
Les cellules épithéliales (en très grand nombre) formant un réseau lâche. Elles sont
rassemblées à la jonction corticale/médullaire en amas nommés corpuscules de
Hassal, spécifiques du thymus. Ce sont des empilements concentriques de cellules
épithéliales d'aspect homogène, et ramifié. Au pourtour de ces corpuscules, les
cellules épithéliales entrent en phase de dégénérescence et produisent de la
kératine extracellulaire. La fonction et l'intérêt de ces corpuscules n’ont toujours
pas été découverts.
Les thymocytes complètement matures, en quantité moindre par rapport à la zone
corticale.
Les macrophages et les cellules dendritiques, plus rares (d’après la littérature, mais
en pratique on a quand même pas mal de cellules dendritiques).
Corpuscules de Hassal
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c. Vascularisation
Le thymus est irrigué par une artère thymique qui remonte jusqu’à la jonction
cortico-médullaire pour donner des artérioles allant dans la corticale. Celles-ci se divisent en
capillaires qui donnent des veinules post-capillaires (à la jonction cortico-médullaire) qui se
regroupent en veines.
Les veinules post-capillaires passent à la jonction cortico-médullaire et séparent ces
deux parties. C'est une zone importante car c’est là que se font les passages des précurseurs
et le départ des cellules matures (thymocytes), c’est donc un lieu d’échanges. De plus, c'est
la seule zone du compartiment vasculaire du thymus qui ne possède pas de barrière.
Au niveau des autres
vaisseaux sanguins du thymus,
cette barrière hémato-thymique
est constituée par des cellules
épithéliales plaquées contre la
lame basale des capillaires. Grâce
à cette barrière, seuls les
thymocytes matures pourront
passer dans le sang. D’autre part,
elle bloque les messages et les
substances chimiques ou
organismes étrangers, ce qui est
fondamental pour l'éducation
des thymocytes. Ils peuvent ainsi
différencier le soi du non-soi. La Barrière hémato-thymique dans la corticale
présence de substances
étrangères pourrait entraîner une reconnaissance de ces dernières comme des constituants
du soi et le système immunitaire serait donc inefficace à leur encontre.
Ex : si des bactéries avaient la possibilité d’entrer dans le compartiment des
thymocytes immatures, il y aurait un risque qu’elles soient reconnues comme des éléments
du Soi.
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2. Fonction : multiplication et maturation des lymphocytes T
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o les LTαβ sont les lymphocytes T majoritaires et expriment en plus les gènes CD4
ou CD8, permettant de reconnaître les molécules du CMH à la surface d’autres
cellules.
o Les LTγδ quittent très tôt le thymus et vont dans la muqueuse ou les tissus
lymphoïdes secondaires.
• CD3 : protéine à 4 chaînes « constantes » associée au
récepteur T et qui transmet le signal à l’intérieur de
la cellule (transduction) : quatre chaînes non
polymorphiques et un homodimère. Etant spécifique
des lymphocytes T, la CD3 permet donc leur mise en
évidence. C’est l’équivalent de CD79 (des LB),
permettant la transduction du signal.
Pour les lymphocytes T αβ, les plus nombreux, on
trouve en plus :
• CD4 : protéine de reconnaissance du CMH II
Seule une minorité va réussir à passer cette étape et réussir à quitter le thymus afin
de rejoindre les tissus lymphoïdes secondaires. Ici aussi, on distingue sélections positive et
négative.
Sélection positive
C'est l'élimination des clones T n'ayant pas un TCR capable de reconnaître les
molécules du CMH I ou CMH II. La sélection a lieu dans la partie profonde et moyenne du
cortex, sous le contrôle des cellules épithéliales, et s'effectue en deux étapes :
- La première passe par la mise en contact des thymocytes avec le CMH I via les
cellules dendritiques et/ou épithéliales (en cours de recherche). Si le contact s'effectue
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correctement, cela signifie que le thymocyte possède le CD8. Il arrête alors l’expression de
CD4 et conserve uniquement son phénotype CD8. C'est le cas de 5 % des thymocytes : ce
sont des lymphocytes T CD8. On parle d’un double positif.
- Si le contact est défectueux, le même test avec CMH II est réalisé. Si le contact
provoque une réaction, le thymocyte garde le phénotype CD4 (et oublie CD8). C'est le cas de
12 % des thymocytes : LT CD4 ou helper. Ces lymphocytes n’agissent pas directement pour
éliminer ce qui doit être détruit : ils activent d'autres cellules lymphoïdes qui vont détruire
l'agresseur.
Si aucun des tests n’est concluant (c'est-à-dire que la cellule n’est capable de
reconnaître ni CMH I ni CMH II), les thymocytes sont détruits par apoptose. Remarque : les
phénotypes TCR (récepteur T) et CD3 ne sont pas soumis à cette sélection.
Sélection négative
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Après avoir réussi ces sélections, les lymphocytes T sont libérés dans les veinules
post-capillaires et vont coloniser les organes lymphoïdes secondaires.
Remarque: cette sélection a lieu à des instants variables selon les espèces : elle a lieu au
cours de la vie fœtale chez le lapin et après la naissance chez la souris.
3. Remarques
a. Involution thymique
b. Pathologie du thymus
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dû être obtenu. On parle de syndrome d’immunodéficience congénitale (Exemple : pur sang
arabe).
− Atrophie par déplétion : les cellules sont en quantité normale à la naissance mais sont
détruites par un virus, la malnutrition, des corticoïdes ou le stress. Si l'involution est aigüe
(cas viral surtout) le répertoire de lymphocytes T sera incomplet ; il en résultera un adulte
sensible aux maladies. Il existe également des involutions chroniques qui sont responsables
de cette atrophie.
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B. LES ORGANES LYMPHOIDES SECONDAIRES
1. Embryogenèse
Les ganglions se mettent en place à partir de vaisseaux lymphatiques primaires. Des
tissus mésenchymateux se condensent autour de ces vaisseaux, et un sac lymphatique se
forme. Les vaisseaux se développent, se ramifient donnant un réseau de vaisseaux
lymphatiques. Des cellules lymphoïdes provenant des organes lymphoïdes primaires
s'infiltrent dans les vaisseaux et s'organisent en plages (B ou T, après la naissance),
notamment à la périphérie.
Remarque : à la naissance, il existe un maillage de cellules lymphatiques même dans
la lumière des vaisseaux, et les cellules mésenchymateuses ont une forme allongée. Le réseau
n’est pas encore organisé et on ne parle pas encore de ganglion lymphatique.
2. Topographie
Les ganglions lymphatiques ne sont présents que chez les Mammifères et
Ansériformes et leurs dispositions varient selon les espèces. Il peut y avoir un unique
ganglion, ou bien plusieurs petits ganglions isolés ou groupés. Ils se présentent sous forme
d'amas chez les Galliformes et Colombiformes. On distingue deux types de ganglions:
- les superficiels qui peuvent être palpés. Il faut donc connaître leur taille et consistance
normales. Ex : ganglion submandibulaire, inguinal, ... ( S’entrainer sur nos animaux !)
- les profonds qui drainent la cavité thoracique et abdominale (le foie, l'intestin). Ils sont
accessibles via les techniques d'imagerie médicale comme l’échographie (que lorsqu’ils
sont hypertrophiés, sauf pour les ganglions iliaques profonds) ou à l'abattoir lors de
l'examen des carcasses. Ex : ganglion iliaque médial
Ganglions superficiels Ganglions profonds
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3. Structure
a. Aspects macroscopiques
Les ganglions lymphatiques ont une forme arrondie - ovoïde, et un aspect lisse. La taille
(ou masse) des ganglions varie selon :
- l’espèce
- l’âge des animaux : plus de ganglions chez le jeune que chez l’adulte
- l’état réactionnel (= s’il y a infection ou pas)
Mais elle est toujours proportionnelle à la masse de tissus à drainer.
Un ganglion lymphatique
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b. Aspects microscopiques
La partie centrale (la médullaire) est plus claire que la partie périphérique (la
corticale) qui comporte plus de cellules lymphoïdes (gros noyau, faible cytoplasme donc très
coloré). On distingue tout autour du ganglion, du tissu adipeux plus ou moins abondant. Par
ailleurs, on peut le décomposer en quatre structures : la charpente de tissu conjonctif, la
trame de cellules réticulées, les amas de cellules lymphoïdes, les vaisseaux lymphatiques et
sanguins (cf. diapo suivante).
On parle aussi de capsule conjonctive. Elle est constituée de tissu conjonctif dense
creusé de travées qui partent de la périphérie et confluent vers le centre de l'organe
(nommé hile). Ces travées sont les supports des vaisseaux sanguins et lymphatiques. Il y a
donc une compartimentation incomplète de l’organe.
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Cellule réticulée
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Les amas de cellules lymphoïdes (à savoir : important)
Elles sont surtout réparties dans la corticale, la médullaire servant plus aux voies de
circulation lymphatiques.
Dans la corticale.
Les lymphocytes sont répartis en plages, les uns à côté des autres (surtout les lymphocytes
T) ou en amas circulaires nommés follicules (surtout les lymphocytes B). On distingue deux
types de follicules ayant des aspects différents :
- Les follicules I (primaires), très homogènes et foncés. Ils contiennent les lymphocytes
B immatures c'est-à-dire ceux qui n'ont pas encore rencontré d’antigène.
Follicule primaire
Lymphocytes B naïfs
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- Les follicules II (secondaires, issus de l’évolution des follicules primaires) plus gros et plus
hétérogènes en termes de couleur (la partie centrale est claire). On observe trois parties,
de l’extérieur vers l’intérieur, au sein de ces follicules :
la zone marginale (ou couronne), pas toujours présente, qui est plus ou moins
large. Elle contient des moyennes cellules macronucléolées (M.C.M.N.) ou
cellule de la zone marginale, à gros noyau (et gros nucléole) et petit cytoplasme.
le manteau périphérique de couleur foncée, comportant des petits lymphocytes
B actifs, des petits lymphocytes B mémoire (issu de la rencontre avec un
antigène) et des restes de follicules I.
le centre germinatif divisé en deux zones (l'une sombre, l'autre claire).
La zone sombre du centre est constituée de petits blastes à gros noyau
nommés centroblastes. Il comprend des lymphocytes B immatures qui ont
rencontré leur Ag et donc se transforment en blastes. Leur forte activité
mitotique est très visible via le Ki67. Les cellules issues des mitoses
migrent vers la zone claire.
La zone claire, vers l'extérieur du ganglion est le lieu de l’éducation ; les
cellules non viables sont détruites par les macrophages à corps tingible.
C’est donc une zone de maturation où la nature de l’Ig peut être changé
(Ex : un IgA peut être modifié en IgM mais il reconnaît toujours le même
épitope). Leur maturation s'accompagne d'un changement de
morphologie, elles deviennent de petites cellules à encoches
cytoplasmiques nommées centrocytes. Il y a aussi d'autres cellules dans la
zone claire du centre. On trouve des immunoblastes qui sont de grandes
cellules à cytoplasme développé, nucléoles multiples. On ne connaît pas
leur rôle exact. Enfin, quelques cellules dendritiques à fonction
présentatrice d'antigènes peuvent être observées, visibles par leurs
noyaux en doublet.
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Les LB arrivent dans la zone interfolliculaire sous forme de lymphocytes B naïfs qui
deviennent rapidement des blastes extra-folliculaires ou immunoblastes suite à la rencontre
d’un antigène et interaction avec un LT CD4. Ces immunoblastes peuvent être acheminés
vers différentes destinations. En effet, certains passent directement dans les cordons
médullaires, formant des plasmocytes à IgM à vie courte. Les autres passent vers la zone
marginale et deviennent des cellules mémoires de zone marginale. La dernière partie passe
dans la zone sombre du centre germinatif où se produisent des divisions. Ils passent ensuite
dans la zone claire du centre germinatif, dans le quel se produit une maturation formant des
centrocytes. Au contact du CFD, ces centrocytes subissent une maturation par deux
processus :
Une commutation de classe au cours de laquelle le fragment constant des
Ig produites est changé pour donner des IgG plus efficaces que les IgM (les
Ig changent de classe). Cette étape se fait à l'aide des LT4 helper et des
cellules folliculaires dendritiques. On observe aussi une modification de la
partie variable afin d'augmenter l'affinité de la cellule pour l'Ag concerné.
Une maturation d’affinité qui augmente l’affinité et la spécificité des Ig
pour l’Ag qu’elles reconnaissent.
Ensuite, ces centrocytes peuvent passer dans les cordons médullaires via une zone
interfolliculaire, ils formeront des plasmocytes à IgG à vie longue. D’autre peuvent rester
dans la zone marginale et devenir des cellules mémoire de la zone marginale. Ces cellules
mémoires peuvent néanmoins repasser dans les cordons médullaires à tout moment
formant là aussi des plasmocytes à IgG.
Une population B dans la zone marginale, très particulière, se différencie. Elles sont
capables de reconnaître un Ag et de monter une réponse immunitaire sans interaction avec
les LT CD4.
Elles s’activent toutes seules grâce à un récepteur particulier qui reconnaît un Ag que
l’on retrouve souvent dans la paroi bactérienne. Ces cellules se divisent et donnent des
plasmocytes à IgM et des cellules mémoires. Les Ig ne sont pas très spécifiques mais ces
cellules agissent très rapidement.
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Dans la zone paracorticale.
Outre les voies de circulation que l'on verra après, on observe des éléments colorés
formant les cordons médullaires. Ces cordons riches en cellules sont le prolongement des
zones paracorticales. Les cellules des zones corticales descendent dans ces cordons
médullaires lorsqu'elles sont matures c’est-à-dire de vrais lymphocytes T ayant rencontrés
leur antigène. Ils contiennent des plasmocytes (noyau excentré, acroplasme : zone pâle au
contact du noyau correspondant à l’appareil de Golgi) ainsi que des pré-plasmocytes qui sont
sortis des follicules et ont gagné les cordons où ils subissent leur maturation (ils deviennent
ainsi des plasmocytes). Chez le chien et le chat, ces plasmocytes restent en place au niveau
des cordons et secrètent des Ig. Chez l’homme, les plasmocytes migrent dans la moelle
osseuse avant de produire les Ig.
On retrouve également dans cette médullaire des macrophages.
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Voies de circulation
Vaisseaux lymphatiques
Ceci est valable chez tous les mammifères domestiques sauf le porc.
Les vaisseaux lymphatiques afférents apportent la lymphe qui se forme dans les
territoires périphérique traverse la capsule et se déverse dans les sinus lymphatiques sous-
capsulaires. Ceux-ci ont un diamètre large mais une paroi fine, ils se situent juste au dessous
de la capsule. Les sinus post-capsulaires suivent les travées conjonctives en profondeur
(sinus trabéculaires) puis ils deviennent des sinus médullaires en passant dans la médullaire
et convergent puis fusionnent vers le hile d’où il ressort un ou deux vaisseaux lymphatiques
efférents qui quittent le ganglion.
Entre temps, il y a filtration, épuration de la lymphe. Ceci est possible grâce au
maillage des cellules réticulées présent dans la lumière des vaisseaux et aux macrophages
qui s’y fixent (au contraire de la rate !). Leurs rôles est de ralentir la vitesse de la lymphe, de
permettre la présentation des antigènes (à laquelle s’ensuit une production d’anticorps), de
coincer les impuretés et de servir de support aux macrophages qui les phagocytent. Le tissu
lymphoïde est donc intercalé sur les vaisseaux de la lymphe (au contraire de la rate !).
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Vaisseaux sanguins
Une artère ganglionnaire entre dans le hile, se divise en artérioles qui remontent
dans les travées conjonctives émanant de la capsule, puis forment des capillaires dans la
région médullaire puis corticale. Le réseau capillaire passe dans les cordons médullaires, puis
dans la corticale profonde et enfin dans les follicules de la corticale externe. Ces réseaux
capillaires folliculaires sont drainés par des veinules : les veinules post-capillaires qui
gagnent ensuite à nouveau la corticale externe (zones T et B paracorticales) par les travées
conjonctives puis confluent pour donner les veines plus grosses qui cheminent au contact
des artères et gagnent enfin le hile (veine ganglionnaire). Les veinules postcapillaires sont
des zones de migration des lymphocytes du torrent circulatoire vers la zone médullaire. Ce
passage se fait en sens unique (sauf chez le porc).
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4. Fonctions des ganglions
Ce rôle immunitaire est facilité par la patrouille permanente des lymphocytes dans
l’organisme nommée recirculation lymphocytaire. En effet, un lymphocyte T mature passe
d'un ganglion 1 au sang puis arrive dans la rate, il y reste un peu puis repart par la lymphe
jusque dans un ganglion 2, il repasse dans le sang qui le conduit dans un tissu lymphoïde
associé au muqueuse (comme les plaques de Payer) où il retourne dans la lymphe, etc…
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II. LA RATE
1. Embryogenèse
2. Anatomie
3. Structure microscopique
Les lames de rate sont souvent difficiles à observer car la quantité importante
d'hématies masque les autres cellules. On distingue cependant quatre structures :
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a. La charpente de tissu conjonctif
Le tissu conjonctif forme, au contraire du ganglion, une capsule très épaisse qui
entoure tout l’organe (varie selon les espèces), elle même entourée par le feuillet viscéral du
péritoine sur la face externe (côté estomac), couche de cellules pavimentaires simple qui
sécrètent du liquide permettant aux organes de glisser les uns sur les autres.
Cette capsule est riche en fibres musculaires et en fibres élastiques. Cela autorise la
splénocontraction et permet donc ainsi l’expulsion du sang hors de la rate (stockage et
déstockage du sang dans la rate). Sur la face viscérale ou externe (coté estomac), on observe
une inflexion nommée hile, point de départ et d'arrivée des vaisseaux sanguins.
Le tissu conjonctif crée aussi une charpente de travées conjonctives très épaisses et
très nombreuses issues de la face interne de la capsule et convergeant vers le hile. Là encore,
il est riche en fibres musculaires et élastiques.
Capsule
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b. La trame de cellules réticulées
Le sang entre dans la rate par l'artère splénique, issue de l’aorte, au niveau du hile et
suit la trame de cellules réticulées. Cette artère se divise en artères trabéculaires qui
remontent le long des travées, puis en artères centrales qui quittent les travées autour
desquelles on retrouve les cellules lymphoïdes et passe dans le maillage de cellules
réticulées. Ces artères diminuent encore de diamètre et deviennent des artères pénicillées,
entourées par moins de cellules lymphoïdes, puis des artérioles terminales. Les artères
pénicillées sont entourées par un ellipsoïde c'est-à-dire un groupe de cellules histiocytaires
présentatrices d'antigène et/ou de cellules mastocytaires. La fonction de cet ellipsoïde est
encore mal connue.
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Des artérioles terminales, le sang chemine selon deux voies :
- Cas de la circulation fermée : l’artériole déverse le sang dans les sinus veineux puis
les veines trabéculaires et enfin la veine splénique qui ressort de la rate par le hile. Cette
circulation concerne 98% du sang qui entre dans la rate.
- Cas de la circulation ouverte : l’artériole déverse le sang dans le maillage de cellules
réticulées (« sang libre »). Là encore, les macrophages filtrent le sang en association avec les
cellules lymphoïdes exerçant un contrôle immunitaire (Ex : élimination des globules rouges
défectueux). Le sang peut ensuite retourner dans les sinus veineux du système fermé grâce à
leur paroi perméable. Cette circulation concerne les 5% de sang entré restant dans la rate.
En une journée, la totalité du sang passe plusieurs fois dans la circulation ouverte.
Toutes les structures veineuses sont dépourvues de maillage et donc de filtration.
L'ensemble des cellules réticulées et des macrophages forme avec le sang, les
cordons de Billroth. L'ensemble système vasculaire fermé (capillaires sanguins) et cordons
de Billroth est nommé pulpe rouge. A ceci s'oppose la pulpe blanche formée par les cellules
lymphoïdes.
A 1 4 5
2
V 8 7
Nous avons vu que ces cellules se trouvent autour des artères et artérioles centrales.
Elles entourent ces vaisseaux jusqu'au niveau des artères pénicillées où elles disparaissent.
Les cellules lymphoïdes forment :
- soit un manchon au contact de l’artériole : zone T (gaines péri-artériolaires
composées de lymphocytes T)
- soit des amas excentrés par rapport à l’artériole : corpuscules dits de Malpighi où le
maillage de cellules réticulées est absent et dans lequel se trouve une accumulation de
lymphocytes B. Ces amas sont équivalents aux zones B avec follicules I et II du ganglion : il
existe un centre germinatif, un manteau et une zone marginale.
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Attention ! Il ne faut pas confondre corpuscules de Malpighi et glomérules de Malpighi (qui
se trouvent uniquement dans les reins).
4. Fonctions de la rate
a. Filtration du sang
Cette fonction est plus ou moins importante selon les espèces. Le stockage se fait
dans les sinus veineux et cordons de Billroth (circulation ouverte). Le déstockage est possible
grâce aux structures musculaires (muscles lisses) des travées et de la capsule, et aux cellules
réticulées qui possèdent une activité contractile. On parle de splénocontraction.
Attention ! Lors d'une anesthésie, les produits utilisés provoquent une accumulation
de sang dans la rate. Ainsi, des problèmes évidents se posent lors de splenectomie : il faut le
prévoir car la quantité présente n’est pas anodine. Sur un animal contenant 4-5 litres de sang,
on peut y trouver 1 litre.
Tout antigène circulant dans le sang sera détecté par les cellules de la pulpe blanche
où il y aura alors stimulation des zones B et T, ce qui déclenchera une réponse immunitaire
spécifique.
La rate est le reflet de ce qui se passe dans l’ensemble du corps car elle appartient au
torrent circulatoire alors que les ganglions lymphatiques représentent une région donnée.
d. Hématopoïèse extra-médullaire
La rate joue le même rôle hématopoïétique que la moelle osseuse chez le fœtus en
conditions physiologiques mais s’arrête assez vite.
Elle peut cependant retrouver cette activité chez l'adulte en cas d'anémies graves,
issues d'un mauvais fonctionnement de la moelle (uniquement dans des cas pathologiques).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Cellules endothéliales
+
Membrane basale
+
Cellules réticulaires adventitielles
SV
- compartiment hématopoiétique :
- Maillage de cellules réticulées
- Cellules hématopoiétiques
disposées sur ce maillage
Lignée mégacaryocytaire :
Lignée rouge :
Lignée granulocytaire :
Lignée lymphocytaire :
Disséminée
Lignée macrophagique :
Où ? :
Comment ?
Une partie sort de la cavité thoracique (taille variable selon les espèces)
III- Structure
A- aspect macroscopique
Organe bilobé (lobation difficile à voire), de couleur gris-rose, avec une lobulation visible
B- aspects microscopiques
- Charpente conjonctive
- Parenchyme
Zone corticale :
périphérique,
sombre,
la moins développée
Zone médullaire :
centrale,
pâle,
la plus développée
Zone corticale
- Cellules épithéliales :
cellules nourricières
- Cellules nourricières :
AE1/AE3
- Cellules épithéliales de la trame
morphologie étoilée,
réseau tri-dimentionnel
AE1/AE3
Cellules épithéliales
- Cellules lymphoides :
corticale superficielle,
noyaux de grande taille,
Noyaux pâles
corticale profonde et
jonction cortico-médullaire,
cytoplasme vacuolisé,
Images de phagocytose
macrophages
DC Lamp
- Cellules dendritiques :
BLA 36
réseau de cellules dendritiques
BLA 36
Zone médullaire
- Cellules épithéliales
très nombreuses,
grande taille,
Formation de corpuscules
de HASSAL
AE1-AE3
AE1-AE3
médullaire
corpuscule de Hassal
corpuscule de Hassal
Thymocytes : peu nombreux
Macrophages : rares
médullaire
La vascularisation sanguine : rôle des veinules post-capillaires
veinules post-capillaires
La vascularisation sanguine : la barrière hémato-thymique dans la corticale
IV-Fonction
multiplication et maturation des lymphocytes T
A- colonisation du thymus par les précurseurs lymphoides : les lymphoblastes
Comment ?
Origine : sac vitellin, foie, moelle osseuse puis que moelle osseuse
- Acquisition du récepteur T
2 chaines différentes associées
dont les parties variables sont
codées par des gènes en mosaïque
qui subissent un réarrangement
a + b OU g+ d
- 1 homodimère de chaine z
- pour les lymphocytes T ab, acquisition des molécules de reconnaissance
du CMH : CD4 ou CD8
CD 4 reconnaissance du CMH II
CD 8 reconnaissance du CMH I
Lymphocyte T 8
Lymphocyte T 4
Où : jonction cortico-médullaire
Pathologique :
-Stress
- Corticoides
- Maladies infectieuses (virales)
- Malnutrition
agression agression
Thymus
hypertrophie
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes
thymiques
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
agression agression
Thymus
hypertrophie
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
tumeurs
primitives
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie
traumatismes
lymphomes thymomes
thymiques
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie
traumatismes
syndromes
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
thymiques congénitaux
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie déplétion traumatismes
syndromes
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
thymiques congénitaux
syndromes
paranéoplasiques :
myastenia gravis, polymyosite,
dermatite exfoliative
agression agression
Thymus
hypertrophie hémorragies
atrophie
intoxications aux
tumeurs anticoagulants,
primitives hypoplasie déplétion traumatismes
syndromes involution aiguë
lymphomes thymomes d ’immunodéfience
congénitaux (virus, malnutrition,
thymiques
Médicaments stress)
petits ganglions mais nombreux ex : cheval 8.000 ganglions mais < 1cm
N.B. : la taille varie avec l’âge (en proportion jeune > adulte) et l’état réactionnel
médullaire
médullaire
Amas de cellules lymphoïdes dans la partie corticale : plages ou follicules
plages
follicules
H.E.
Plages = Zones T
Follicules = Zones B
CD 79a CD 3
Les follicules de la zone corticale :
Follicules II
Follicules I
Follicules I
Lymphocytes B naïfs
Follicules II
Follicules II
Zone marginale
Manteau
Centre germinatif :
zone claire
Centre germinatif :
Zone sombre
Centre germinatif : Zone sombre
immunoblastes
Macrophages à corps tingibles
CD 3 CD 3
Manteau
B naïf +
Centre germinatif
sang
CFD
recirculation
B mémoires
à Ig G
Commutation de classe
Maturation d’affinité
T CD4 TFH Centrocyte
Zone
marginale
Blaste extra-folliculaire
(Immunoblaste)
Ig G
Blaste folliculaire Centroblaste
Zone B mémoires à Ig M
interfolliculaire
Ig M Ig M Ig G Ig G
Cordons médullaires
Plasmocytes à Ig M Plasmocytes à Ig G
Ig M
Vie courte Vie longue
Ig M Blaste extra-folliculaire Plasmocytes
Ig M à Ig M
sang
+ Centre germinatif marginale mémoire
CFD
Cellule de la zone recirculation
marginale B mémoires
à Ig G
Commutation de classe
Maturation d’affinité
T CD4 TFH Centrocyte
Zone
marginale
Blaste extra-folliculaire
(Immunoblaste)
Ig G
Blaste folliculaire Centroblaste
Zone B mémoires à Ig M
interfolliculaire
Ig M Ig M Ig G Ig G
Cordons médullaires
Plasmocytes à Ig M Plasmocytes à Ig G
Ig M
Vie courte Vie longue
Les plages de la zone corticale : zone paracorticale
zone paracorticale
zone paracorticale
Veinule post-capillaire
Petits lymphocytes T Immunoblastes T
H.E. H.E.
Cordons médullaires
plasmocytes et pré-plasmocytes,
lymphocytes T,
macrophages
d- Vaisseaux lymphatiques
Vaisseaux lymphatiques afférents
Veinule post-capillaire
Artériole Veinules
travée conjonctive
Veinules post-capillaires
Veinule post-capillaire
lymphocyte
Veinule post-capillaire
Cellule endothéliale
Veinule post-capillaire
4- fonction : filtration et épuration de la lymphe
Sinus lymphatiques,
Maillage de cellules réticulées
(ralentissement + fixation de macrophage)
Hyperplasie B Hyperplasie T
Ganglion 1 Rate
Mise en place d’une réponse
immunitaire : facilitée par la
recirculation lymphocytaire
VPC
voie
lymphatique
VPC
voie
lymphatique
torrent
circulatoire
voie
lymphatique
VPC
VPC voie
lymphatique
Lymphome B reliquats T
CD 79 a
Lymphome T
cellules T tumorales
reliquats B
La Rate
1- embryogenèse
chat
chien
3- structure : aspects microscopiques
capsule
actine lisse
recouverte sur la face externe par le feuillet invagination sur la face viscérale :
viscéral du péritoine le hile
a- Charpente de tissu conjonctif : les travées conjonctives
issues de la face interne de la capsule et convergeant vers le hile
H.E.
travées : tissu conjonctif dense
riche en fibres élastiques et en
cellules musculaires
H.E.
actine lisse
b- Trame de cellules réticulées
c- Vaisseaux sanguins
artères trabéculaires
artères trabéculaires
artère centrale
artère pénicillée
éllipsoïde
éllipsoïdes
artériole terminale
circuit fermé : sinus veineux
sinus veineux
sinus veineux / veine trabéculaire
veine trabéculaire
circuit ouvert : trame réticulée
la pulpe rouge
cordons de Billroth
d- Amas de cellules lymphoïdes : la pulpe blanche
gaine périartériolaire
corpuscule de Malpighi
corpuscule de Malpighi
manteau
centre germinatif
zone marginale
4- fonctions :
filtration du sang
maillage de fibres de réticuline ralentir le flux
macrophages de la pulpe rouge phagocytose
hématopoïèse extra-médullaire
foetus (physiologique) adulte (pathologique)
CD 3
CD 79 a
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
I- Le lymphocyte B
A) Production
B) Maturation
1) Présentation du BCR
2) Formation de la chaîne lourde
3) Formation de la chaîne légère
II- Le lymphocyte T
A) Production
B) Maturation
Conclusion
Objectif du cours :
Être capable d’expliquer les mécanismes de formation et de variabilité des
Immunoglobulines et du TCR
Objectifs d’apprentissage :
Connaître et expliquer les des lymphocytes B.
Décrire schématiquement les étapes de la biosynthèse d’une molécule
d’immunoglobuline.
Connaître les différents mécanismes à l’origine de la diversité des paratopes des
immunoglobulines : diversité combinatoire, diversité jonctionnelle, hypermutations
somatiques.
Connaître le mécanisme de la commutation isotypique.
Connaître et expliquer les différents stades de maturation des lymphocytes T.
Connaître les différences des étapes de synthèse du BCR et du TCR.
1/24
Introduction
PHYLOGENETIQUE
Les Gnathostomes sont des animaux qui possèdent un système immunitaire, qui les
rend capables de répondre de manière plus ou moins spécifiques aux Ag. Ils possèdent donc
un ensemble d’enzymes, qui peuvent activer l’apparition des cellules immunocompétentes.
L'acquisition de deux gènes marque cette grande étape de l'évolution : le gène RAG
(avec RAG I et RAG II) et le gène CMH, véritable carte d’identité de l’individu, unique (sauf
dans les cas des vrais jumeaux).
L’organisme est alors capable de se défendre contre les Ag. Il peut présenter les Ag à des
cellules immunocompétentes, et mettre en œuvre des moyens de défenses contre les
attaques : ce sont les Anticorps et les Lymphocytes T.
2/24
HEMATOPOIESE
3/24
I- Le lymphocyte B
A) Production
La production a lieu dans la moelle osseuse, qui est située dans les os longs et dans
certains os plats.
/ ! \ Attention : Ne pas confondre Moelle osseuse et Moelle Epinière / ! \
La différenciation des LB est centripète (dirigée vers les vaisseaux sanguins du centre de
la MO). La production des LB peut être divisée en 3 phases :
- une phase de prolifération intense de cellules souches lymphoïdes qui aboutit à la
production du « pool » de cellules
- une phase de production du BCR avec les réarrangements génétiques associés
- une phase de sélection (positive ou négative)
4/24
B) Maturation
5/24
NB : Il y a très peu de LB qui arrivent dans la circulation sanguine.
L'acquisition de
l’immunocompétence dans la moelle
osseuse (capacité à reconnaître l’Ag
grâce au BCR et être stimulé)
1) Présentation du BCR
Structure du BCR
RAPPEL :
Le terme immunoglobuline correspond à une structure protéique
Le terme anticorps décrit quant à lui une fonction, mais toutes les immunoglobulines n'ont
pas fonction d'antigène.
6/24
Rappel : Structure d’une Immunoglobuline et gènes associés aux différentes chaînes
Remarque :
La classe de l'Ig est définie par la partie constante de la chaîne lourde ( A,E,G,M,D) tandis que
le type est défini par la partie constante de la chaîne légère (kappa ou lambda).
ATTENTION : Pour un LB, les deux paratopes du BCR sont identiques : la cellule exprime les
mêmes gènes ! Un LB produit un type de BCR et un type d'Ac.
7/24
Il existe plusieurs gènes V, D et J juxtaposés (tous ne sont pas représentés, on en compte
une dizaine d'exemplaires par exemple pour le gène J), et plusieurs allèles pour chacun
d'entre eux. La diversité combinatoire est donc très importante (cf… probas )
NB : Considérez qu'une recombinaison par exemple entre le gène D et le gène J (étape 1)
consiste en une sélection d’un gène D et d’un gène J, d'un simple « collage » des deux.
Etapes :
1. Recombinaison génique entre le gène D et le gène J | cellule souche > proB
Cette étape a lieu très précocement dans la M.O.
Un gène D est adjoint à un gène J, on aboutit à une jonction D-J. Il y a ainsi une excision de
toute la partie génomique superflue entre D et J. C’est le premier réarrangement
génomique.
2. Recombinaison entre les gènes DJ et le gène V | pro-B > pré-B
De la même façon, V et D-J sont juxtaposés. C’est le deuxième réarrangement génomique.
La partie variable de l’Ac est maintenant définié.
3. Recombinaison entre les gènes VDJ et le gène C | pré-B > L immature
Dans le cas du gène C (pour la partie constante) si l'on sélectionne le gène µ, le gène δ est
également sélectionné. Cela va alors définir la classe de l’Ig (IgG, IgE… IgM). Le lymphocyte
immature possède à la fois des IgM et des IgD mais ATTENTION le lymphocyte mature
fabrique une seule classe d'Ig, M ou D.
4. Coexpression des gènes μ et δ par épissage alternatif
8/24
3) Formation de la chaîne légère du BCR
9/24
Mécanisme d’exclusion génétique
10/24
Bilan
11/24
II- Le lymphocyte T
A) Production
La production des cellules souches a lieu dans la moelle osseuse, puis ces cellules
colonisent le thymus et deviennent des précurseurs des lymphocytes T.
Le thymus est l’organe de de maturation des lymphocytes T. Une fois formés et maturés
dans l'OL I (thymus), les lymphocytes migrent vers des OL II.
B) Maturation
12/24
Maturation du lymphocyte T et formation
du TCR
Tout comme pour les lymphocytes B, il y a
passage par des stades pro-T, puis pré-T
pour aboutir aux lymphocytes T matures
via des réarrangements génomiques.
Ces mécanismes ont lieu très précocement
dans le cortex du thymus.
Au niveau génétique, les mécanismes touchant les gènes du BCR sont les mêmes pour le
TCR mais les gènes sont différents.
La différence entre les lymphocytes B et les lymphocytes T réside dans le fait que toute
la formation des LT est indépendante de l’Ag, alors qu’une partie de la formation des LB,
elle, en est dépendante.
13/24
14/24
Bilan
15/24
III- Les mécanismes génétiques
Remarque : les hypermutations donnent naissance aux « zones rouges » des BCR et TCR
(schémas p7 et p9). Tous ces mécanismes en l’absence et en présence de l’Ag aboutissent à
une spécificité antigénique gigantesque avec une spécificité de reconnaissance supérieure à
1011.
16/24
DIVERSITE GENETIQUE
La diversité génétique est liée à la présence de différents gènes codant pour la chaine
légère et lourde dans l’ADN germinal :
chaine légère : association V J C
chaine lourde : association de gène V D J et C.
Ex. chez l’homme : 51VH , 27D, 6JH, 40Vκ, 5Jκ, 3OVλ, 4Jλ
FLEXIBILITE JONCTIONNELLE
La flexibilité jonctionnelle est liée à la présence d’une séquence SSR (= Séquence Signal
de Recombinaison) présente au niveau des gènes V D J.
17/24
Pour la chaine lourde uniquement, entre les deux parties
coupées, la TdT (=Terminal Desoxynucléotidyl Transferase)
ajoute des paires de bases au hasard ce qui est à l’origine de
la N-diversité.
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LA P-DIVERSITE et la N-DIVERSITE
Dans le cas de la N-diversité, elle concerne uniquement les chaines lourdes et est
réalisé par la Tdt qui rajoute 15 nucléotides au hasard (à priori) entre D et J ou entre V et D-
J.
Ce phénomène est à l’origine d’une très grande diversité pour le CDR3 de la chaine
lourde.
19/24
HYPERMUTATIONS SOMATIQUES
Elles ont lieu dans le centre germinatif des follicules secondaires (mis en place à la suite
d'une stimulation antigénique) pour une réponse T dépendante.
Elles interviennent à une fréquence de 10-3/pb/génération sur tout le fragment VJ ou
VDJ
⇒ 100 000 fois plus fréquent qu’une mutation classique
⇒ Environ 600 pb par région V soit une mutation toutes les 1 ou 2 mitoses
Puis les cellules sont sélectionnées selon si la mutation est bénéfique ou non au système
immunitaire.
Ce mécanisme est peu maitrisé, mais aboutit à la sélection de clones de plus en plus
affins.
Bilan :
L’ensemble de ces mécanismes permet d’obtenir une très grande diversité des paratopes.
20/24
B) Commutation isotypique
Le génome du lymphocyte présente encore une succession des gènes codants pour les
différentes classes ; devant chaque gène codant pour une classe d’Ig, se trouve également
une séquence switch – s – (excepté devant Cδ).
Cette séquence switch fonctionne comme les séquences SSR ; deux séquences switch
s'apparient sous l'induction d'un contact avec les LT et LB ou avec des cytokines. Selon le
type de cytokine, la classe sélectionnée sera différente.
La commutation (ou switch) isotypique a lieu dans un ordre bien défini et propre à
chaque espèce.
21/24
C) Sécrétion des anticorps
Un lymphocyte peut produire soit des IgM sécrétées (qui vont correspondre aux Ac) soit
des IgM membranaires. La transcription et l'épissage alternatif seront différents selon le
type d’IgM synthétisé.
22/24
Conclusion
23/24
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Généralités
A) Définition de l’immunité
B) Les deux types d’immunité
1) L’immunité non spécifique ou innée
2) L’immunité spécifique ou acquise
Réponse :
6.D
3.A
1.B
5.C
4.E
2.F
Objectifs du cours :
Définir l'immunité et identifier ses cibles ; utiliser les termes décrivant les principales
modalités d'infection
Définir et décrire les principales notions de l'immunité (spécificité, immunité
naturelle/spécifique, immunité humorale/cellulaire...)
Décrire les principales structures et acteurs de l'immunité (organes lymphoïdes,
populations cellulaires immunocompétentes, anticorps…)
Lister et décrire les principales caractéristiques des organes lymphoïdes I et II
Décrire les principaux organes lymphoïdes (localisation, structure, rôle…) (cf immuno-
anat et immuno-histo)
Décrire les principes de la circulation des cellules immunocompétentes (circulation
sanguine et lymphatique, mobilité dans les tissus) (cf immuno-histo et immun1-16)
1/12
I- Généralités
A) Définition de l’immunité
Rôles de l’immunité
L’immunité est une propriété que possède
un organisme de se défendre contre une
agression, un agent pathogène.
Le système immunitaire est l’ensemble des organes, des tissus, des cellules et des
mécanismes impliqués dans l’immunité. Le système immunitaire représente plus de 10% de
l’organisme : il s’agit d’un « budget-défense » considérable mais efficace. Cependant, s’il y a un
disfonctionnement, cela peut être dangereux pour l’organisme, comme dans le cas des
maladies auto-immunes.
L’immunité est organisée en deux grands types, ayant chacun leurs propres composantes :
l’immunité innée
l’immunité spécifique
2/12
B) Les deux types d’immunité
L’immunité non spécifique existe dès la naissance. C’est l’ensemble des mécanismes de
défenses tissulaires contre les infections et les agressions de toute nature.
Elle est immédiate, locale, mais sans mémoire ni spécificité. La plupart des réactions
s’installent rapidement, en quelques minutes, en réponse à des signaux de danger. Elles
disparaissent avec la fin de l’agression.
Chaque tissu possède des barrières et des moyens de défense propres (toux, pH…). Il existe
en parallèle des mécanismes généraux destinés à limiter le processus infectieux, qui sont initiés
à partir du tissu atteint (fièvre, inflammation …).
Les « signaux de danger » ont un rôle essentiel dans l’activation de l’immunité. Cf. II. A.
3/12
La reconnaissance spécifique s'appuie sur 3 principes:
4/12
Principe de la production d’anticorps en réponse à un antigène
Concept « clé-serrure » de
la reconnaissance
spécifique
Rmq : on fabrique à 3 ans 30 000 nouveaux lymphocytes par heures, à 20 ans 3000, et à 60 ans 300.
5/12
BILAN :
6/12
II- Mécanismes intervenant dans l’immunité
Les récepteurs sont classés par famille (ensemble de « TLRs », CD14...) et équipent de
nombreuses cellules tissulaires myéloïdes et lymphoïdes. Ils reconnaissent les molécules
rencontrées au cours des lésions tissulaires :
Signaux de dangers
7/12
BILAN :
principaux
"signaux de immunité spécifique
immunité non spécifique
(anticorps, lymphocytes
danger" activant (inflammation, fièvre..)
cytotoxiques..)
l'immunité:
Des constituants strictement cytoplasmiques (dont
la libération dans l'espace intercellulaire indique une
souffrance cellulaire) et produits de nécrose
tissulaire entraînent l'activation des récepteurs
correspondants exprimés par les phagocytes et les
lésion tissulaire
cellules dendritiques. Une inflammation locale et/ou
(activateurs
générale ± fièvre est entraînée. normalement non activée
endogènes de
par une lésion tissulaire
l'inflammation Cela permet, dans le cas de souffrance tissulaire (risque d'auto-immunité en
et/ou de la fièvre): comme un tendon abimé, la perception de la cas d'activation anormale)
entorse, brulure, douleur évitant que l’individu force sur l’organe lésé
plaie.. et accentue la blessure.
modification physico-chimique dans le tissu lésé
(plaie, pH, O2..): activation des fibres nerveuses
tissulaires --> participation à l'inflammation locale
et/ou générale
molécules microbiennes (endotoxines,
peptidoglycane, sucres caractéristiques du monde
microbien, ARNds..) ou parasitaires : structures
Infection virale, réponse spécifique des
typiquement microbiennes (="PAMPs"..) qui
bactérienne ou lymphocytes aux antigènes
activent une batterie de récepteurs
parasitaire microbiens
antimicrobiens/parasitaires exprimés par les
phagocytes ("Toll-Receptors"=TLRs, CD14..) --
> inflammation locale et/ou générale ± fièvre
protéines normalement non activée si les protéines n'ont pas
étrangères d'activité immune et sont purifiées (les vaccins en réponse spécifique des
(vaccins, produits revanche contiennent des adjuvants qui sont des lymphocytes aux antigènes
biologiques) activateurs de l'immunité)
généralement non activée
particule ou
par les molécules
molécule
normalement non activée d'utilisation
étrangère pharmaceutique (risque
(médicament...) d'allergie ou de rejet)
Au cours d'une infection microbienne on observe une réponse immune complexe, car des
facteurs activateurs des 2 types d'immunité coexistent, et car des stimulations à la fois exogènes
(molécules microbiennes) et endogènes (produits de nécrose tissulaire..) peuvent activer
l'inflammation.
8/12
B) Les cellules immuno-compétentes [cf. cours d’histo]
Ce sont les cellules appartenant à une population cellulaire qui participe à la réponse
immune spécifique.
Les principales populations cellulaires qui interviennent dans l'immunité sont les
lymphocytes (B, T, NK), les granulocytes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles, mastocytes),
les cellules dendritiques et les monocytes-macrophages.
Les lymphocytes sont les seules cellules capables de reconnaitre et fixer spécifiquement
les antigènes, tandis que les autres cellules immunocompétentes agissent indirectement en
fixant les complexes antigènes-anticorps (grâce aux RFc).
9/12
BILAN :
cellule appartenant à une population cellulaire qui participe à la réponse immune
spécifique :
lymphocytes B
Reconnaissance directe Ag lymphocytes T
C) Le système lymphoïde
[cf. cours d’histo et anat]
10/12
BILAN :
principales
organes lymphoïdes organes lymphoïdes
caractéristiques des
primaires secondaires
organes lymphoïdes
Réponse à l’Ag: interactions entre
cellules immunocompétentes
production de lymphocytes
(follicules lymphoïdes),
“naïfs” à partir de
production d'anticorps et de
précurseurs -> création et
fonction cytokines…
renouvellement du
Collecte des éléments (antigènes,
répertoire des lymphocytes
particules et cellules) issus du
circulants
drainage des tissus par le système
sanguin et lymphatique
nombre 2 (3 chez les oiseaux) nombreux
moelle osseuse pour les rate, nœuds lymphatiques,
lymphocytes B, thymus pour plaques de Peyer, structures
liste
les lymphocytes T, (+ bourse lymphoïdes associées aux
de Fabricius: oiseaux) muqueuses (ex : amygdales)...
mise en place embryon jeune
efficacité maximale jeune adulte
immunodépression sévère
conséquence de la
(infections graves, généralement sans conséquence
destruction/ablation
récurrentes, par des germes grave (suppléance entre organes)
d’un organe opportunistes)
Vrai ou faux ?
1. L’introduction d’un nouvel AG induit de nouveaux lymphocytes ?
2. La reconnaissance d’une AG dépend de la présence des lymphocytes
correspondants ?
Questions :
11/12
Les relations entre un hôte et un microorganisme sont extrêmement diverses et complexes :
commensal, opportuniste, pathogène; primo-infection et réinfection; hôte naïf ou immun.
Il n'existe pas de limites franches entre ces catégories (de nombreux germes sont identifiés
comme pathogènes "mineurs" ou opportunistes). Une réponse immune efficace assure la guérison des
maladies infectieuses et permet le plus souvent d'éliminer le germe responsable et de prévenir toute
réinfection; dans certains cas, en particulier avec les parasites, un équilibre s'instaure qui aboutit à une
infection persistante mais sous contrôle :
vit au contact d'un hôte sans provoquer d'infection (situation cutanée ou muqueuse,
sans pénétration tissulaire). Plusieurs milliards de bactéries et protozoaires
un micro-organisme commensaux colonisent l'organisme et contribuent à la physiologie normale= flore
commensal commensale (digestion, synthèse de vitamines, contrôle de flore..). Le contrôle de la
flore commensale est effectuée par les barrières immunes naturelles.
exemple: Lactobacillus..
ne provoque pas d'infection chez un hôte normal, ou une infection contrôlée (le
germe peut même se comporter comme un commensal, car l'immunité bloque toute
traversée des muqueuses). Un hôte immunodéprimé exposé à un opportuniste
un micro-organisme
contracte une infection et une maladie qui peut être mortelle. Un opportuniste peut
opportuniste
provoquer une maladie chez un hôte normal en cas de baisse importante de
l'immunité ou lors d'un franchissement accidentel des barrières immunes (plaie
profonde..). exemple: Staphylococcus.
provoque une infection, et une maladie, chez un hôte normal (au moins dans le cas
d'une première exposition: "hôte naïf"). L'acquisition d'une immunité protectrice
un micro-organisme peut permettre la guérison, protéger contre les rechutes et contre les réinfections
pathogène pendant une période de plusieurs années après une primo-infection (mémoire
immune: "hôte immun"). La gravité de la maladie et la perennité de l'infection
dépendent de la virulence de l'agent infectieux et des capacités immunes de l'hôte.
Le "portage sain" est l'état d'un individu qui héberge une infection contrôlée par un germe opportuniste ou
pathogène: le micro-organisme ne provoque pas de maladie (= infection asymptomatique) et la charge
microbienne est limitée par une immunité protectrice, qui est toutefois insuffisante à éliminer totalement
l'infection. Le portage survient avec certains micro-organismes et parasites (mais pas tous!); le portage peut
se faire d'emblée ou suivre un épisode de maladie apparemment guérie. Un porteur sain peut transmettre
l'infection.
12/12
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Objectifs du cours :
1 / 14
I- Les barrières immunes : des mécanismes de l'immunité non spécifique
Ce sont des mécanismes de défense qui sont actifs très rapidement dans les tissus en
réponse à une agression. On parle d’immunité non spécifique car la réaction est similaire même
contre des agressions différentes.
Ces barrières :
limitent la colonisation des surfaces et l'invasion tissulaire par les micro-organismes, les
parasites et les fungi
détruisent les microbes sensibles (enzymes destructrices de la paroi gram+...)
éliminent ou rejettent les corps étrangers (poussières, échardes...)
2 / 14
II- Les barrières permanentes
A) Barrières physico-chimiques
L'organisme possède de très nombreuses barrières qui limitent en permanence la
colonisation microbienne des surfaces. On peut citer comme exemples :
Le renouvellement constant de la peau et des muqueuses par desquamation des
couches épithéliales extérieures.
NB : la surface développée de l'homme représente environ 3m 2 de peau et 400m2 de
muqueuses !
Les flux aériens (respiration) associés à une ciliature bronchique permettant la remontée
des particules inhalées, et les flux liquides (miction, éjection du lait, larmes..) pour lesquels
la rythmicité de l'activité excrétoire (bol alimentaire, mictions..) est importante : des
individus incontinents possèderont une miction moins puissante et donc moins "purifiante" :
ils seront par conséquent plus sensibles aux infections.
NB : des souris OGM sans ciliature bronchique devront être placées dans des conditions
expérimentales non agressives afin de les protéger des infections contre lesquelles elles ne
peuvent lutter.
La sécrétion de mucus (épithéliums) et de substances antimicrobiennes (tous tissus),
que l'on retrouve dans le sang, la salive, les larmes, le lait, les sécrétions des conduits génito-
urinaires ... Les tissus possèdent ainsi des propriétés protectrices (anti-dessication, anti-
O2...) et anti-microbiennes (lysozyme...)
Des caractéristiques tissulaires défavorables aux bactéries (en particulier le pH acide
de l'estomac, qui détruit plus de 90% des bactéries ingérées)
Le contrôle de la flore commensale de surface, ± développée dans les différents territoires
de l’organisme. Cette flore contribue à la protection contre les microorganismes pathogènes
(mécanismes d'écologie microbienne : compétition, équilibres de flore..)
La présence de cellules phagocytaires dans les tissus
NB : on trouve des macrophages dans les alvéoles pulmonaires
B) La flore commensale
3 / 14
La flore commensale joue un rôle majeur dans la digestion et les équilibres des
épithéliums (gestion du pH, formation d'un biofilm, synthèse de vitamines, digestion de la
cellulose ...). Elle assure aussi un rôle très important dans le contrôle des infections et la
régulation de l'immunité. La flore commensale est caractéristique de chaque espèce, et
dépendante de facteurs tels que l'alimentation ; elle est maintenue en équilibre par des
mécanismes internes et par les barrières permanentes de l'organisme. Sa composition précise
est impossible à déterminer : nombreuses espèces anaérobies, non cultivables...
La flore commensale est rapidement acquise par colonisation chez le nouveau-né (en
48h après la naissance), à partir des voies génitales et de la peau de la mère (et un peu à partir
de l'environnement : risque d'infections néonatales). La flore reste ensuite globalement stable
(quelques modifications au moment du sevrage et en fonction de l'alimentation).
4 / 14
La flore commensale contribue à la physiologie digestive (digestion, synthèse de
vitamines..) et à la protection antimicrobienne. Des déséquilibres de la flore peuvent être à
l'origine de troubles :
+/-
voies respiratoires
sang, muscles, cerveau, os et organes
supérieures (avant le +++ -
internes (poumons, foie, rein, uterus..)
larynx)
/ ! \ ATTENTION aux antibiotiques qui détruisent la flore commensale ; s'ils sont donnés par
voie orale des troubles digestifs peuvent survenir (surtout chez certaines espèces) / ! \
5 / 14
III- Les barrières inductibles
Les barrières inductibles sont mises en place en réponse aux signaux de danger
d'origine microbienne ou issus de lésions cellulaires. Elles peuvent être sous forme de
sécrétions de molécules spéciales (interférons) ou de réactions physiques qui activent les
cellules de manière indirecte (activation nerveuse comme éternuement, toux ... ; APR sécrétion
de protéines en réponse à une agression tissulaire.
Ces mécanismes sont en grande partie responsables des symptômes des infections (en
plus des symptômes directement dus aux microbes tels que les effets des toxines).
Les cytokines sont des protéines impliquées dans la communication des cellules
immunocompétentes (entre elles et avec le système neuro-hormonal).
On connait plus de 200 cytokines (on ne les décrira pas toutes) regroupées en familles
selon leur fonction ou le type de cellules productrices. La plupart des cytokines agissent sur la
prolifération, le métabolisme, la mobilité ou la différenciation cellulaire ; quelques-unes ont
des effets cytotoxiques. Il existe une très forte régulation de cette communication : la
production de cytokines aussi bien que l'expression des récepteurs aux cytokines sont contrôlés
en fonction de l'activité cellulaire.
6 / 14
Les interférons constituent un groupe hétérogène de cytokines impliquées dans le
contrôle de l'activité cellulaire. Les interférons de type I ont un effet virostatique important
dès le début de l'infection : ils limitent transitoirement la propagation de l'infection virale dans
les tissus (mécanisme d'interférence virale).
Il faut savoir distinguer les 2 types d'IFN : ils font partie des médicaments commercialisés
en médecine vétérinaire ; ils coûtent cher et il est important de bien savoir les manier : ils sont
très efficaces mais peuvent quelques fois s'avérer dangereux.
type 1 type 2
interférons
autres
(thermorésistant) (thermosensible)
Cellules
productrices
Lymphocytes T
dendritiques, Fibroblastes et
cellules
stimulés par
macrophages et cellules épitheliales
l'antigène
lymphocytes
Signaux de danger
agent
tissus producteurs
récepteur)
sensibles
cellules
b) La phagocytose
Sous l'influence directe des signaux de danger ou par l'intermédiaire des cytokines pro-
inflammatoires et du complément, l'activité et la mobilité des phagocytes, mastocytes et
cellules dendritiques peuvent être augmentées.
7 / 14
La phagocytose est un mécanisme de destruction des bactéries (et de petites
cellules) par des cellules "phagocytaires" (= phagocytes) capables d'ingérer et de digérer des
particules dans des vacuoles contenant des molécules cytolytiques.
Ce mécanisme, très efficace et peu nocif pour l'organisme, est naturel dans les tissus
("travaux de voirie" associés au renouvellement cellulaire). Il peut être fortement amplifié
par des cytokines et des éléments de la réponse immune, qui recrutent les cellules
phagocytaires et augmentent leurs capacités phagocytaires.
WIKI :
L'opsonisation est
un processus
biochimique par
lequel une
molécule (dite
opsonine)
recouvre la
membrane d'une
cellule cible pour
favoriser sa
phagocytose par
une cellule dotée
de récepteurs
pour les
opsonines.
Les étapes de la phagocytose Les Ac sont des
opsonines.
2) Physiques
Des mécanismes nerveux peuvent être déclenchés, par stimulation des fibres
nerveuses locales. La physiologie sécrétoire et motrice sont modifiées, afin d'évacuer l'agent
agresseur (prurit, éternuement, toux, spasme, pleurs, ptyalisme, vomissement, diarrhée..)
8 / 14
B) Barrières inductibles générales = systémiques
1) La fièvre
Certaines cytokines sont dites "pyrogènes" : elles entraînent la fièvre en agissant sur
l'hypothalamus. Ces cytokines sont produites par les cellules immunocompétentes dans les
tissus agressés en réponse à la reconnaissance de "signaux de danger".
La fièvre est une élévation de la température centrale du corps au-dessus des valeurs
physiologiques normales, accompagnée de troubles neuro-végétatifs et comportementaux
(sueurs, frissons, anorexie, apathie, malaise..).
Il ne faut pas confondre les notions de « fièvre » et d'« hyperthermie ». La fièvre est
causée par un décalage à la hausse du thermostat hypothalamique, alors que l'hyperthermie
est causée par l'incapacité d'adapter sa régulation thermique à un environnement chaud ou à
un travail musculaire intense.
2) L'inflammation
1) La phase vasculaire (immédiate) : >> Rincer le tissu, apporter des facteurs activants
augmentation de la perméabilité vasculaire et de l'irrigation tissulaire : œdème (et
exsudation de liquides : rhinite, diarrhée...), rougeur/chaleur, douleur par compression
des fibres nerveuses ...
troubles de la coagulation (formation de micro-caillots...)
2) La phase cellulaire (après quelques heures) : pénétration de cellules immunocompétentes
dans les tissus lésés >> Faire le ménage en profondeur
altération de la physiologie du tissu atteint
lésions et remaniements tissulaires (nécrose, fibrose , ...)
9 / 14
Les facteurs activateurs de l'inflammation sont des "signaux de danger" auxquels
réagissent les cellules immunocompétentes tissulaires. Au cours de l'inflammation sont
produits de très nombreux médiateurs : cytokines "pro-inflammatoires", , enzymes,
histamine, kinines, "protéines de la phase aigüe de l'inflammation=PAI"...
10 / 14
NB : La plupart des antiinflammatoires sont des inhibiteurs de certains médiateurs
cellulaire récepteurs aux cytokines pro-inflammatoires.
IV - Synthèses et autres
>> A partir de tout ce qu'on a vu, quelles sont les composantes de notre immunité qui vont
réagir avec les microbes ?
Type de microbe
Immunité non spécifique Immunité spécifique
rencontré
Peu impliquée (la flore
Flore commensale Rapide et efficace commensale est externe à
l'organisme)
Opportunistes Insuffisante Rapide et efficace
Insuffisante (symptômes - liés au
microbe par lyse cellulaire, ± rapide ± efficace. Maladie puis
Pathogènes production de toxines ... ou guérison et protection contre
endogène avec fièvre et les infections ultérieures
inflammation - )
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>> On peut employer les termes suivants :
- "portage sain" : l'infection est partiellement contrôlée. Il n'y a pas de maladie, mais
l'infection persiste. Si le système immunitaire a un coup de fatigue, la rechute est possible
(ex : 10% des gens dans l'amphi auraient encore l'Herpèsvirus de la varicelle caché
quelque part ...)
- immunodéprimé : les opportunistes peuvent provoquent des maladies par déficience du
système immunitaire (faibles défenses)
>> Une électrophorèse des protéines plasmatiques permet de regarder où en est l'individu
dans la réponse immune. [cf p10] L'albumine est la protéine la plus abondante (grand pic) et les
autres bosses sont les alpha, bêta, gamma globulines (gammaglobulines = immunoglobulines =
anticorps). Un pic des cytokines est synonyme d'inflammation : on peut suivre la réponse à un
traitement.
>> Ne pas oublier l'importance de la flore commensale ! Un individu avec une flore commensale
de mauvaise qualité a une immunité moins forte.
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>> Quelques éléments d'application :
1) Barrières permanentes
2) Barrières inductibles non spécifiques
3) Réactions qui se généralisent (fièvre ...)
4) Immunité spécifique (humorale et cellulaire)
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Généralités
A) Définition de l’anticorps
B) La réaction antigène-anticorps
II- Les immunoglobulines
A) Définition et structure des immunoglobulines
B) Les trois types de variations
1) Variations isotypiques
2) Variations idiotypiques
3) Variations allotypiques
C) Les classes et sous classes d’immunoglobulines
D) Maturation de l’affinité
Objectifs du cours :
Faire le schéma d'un anticorps en indiquant les régions importantes sur le plan
fonctionnel (domaines, Fc, Fab, paratope); distinguer les notions d'immunoglobulines
(Ig) et d'Anticorps (Ac) ; définir la valence d'un anticorps.
Définir la réaction antigène-anticorps et ses paramètres
Définir les termes d'antigène et d'épitope ; décrire les conséquences biologiques de la
présence de plusieurs épitopes sur un antigène et de plusieurs antigènes sur un micro-
organisme (complexes immuns, réactions croisées...) (cf cours ultérieurs)
Définir les principales variations structurales des immunoglobulines (isotypie,
allotypie, idiotypie)
Décrire les classes d'Ig et leurs principales propriétés biologiques (cf cours ultérieurs)
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I- Généralités
A) Définition de l’anticorps
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B) La réaction antigène-anticorps
C’est une réaction d’équilibre (non covalente), résultant d’un ensemble de liaisons
faibles :
Ag + Ac ↔ Ag-Ac.
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II- Les immunoglobulines
A) Définition et structure des immunoglobulines
Les Ig sont des protéines complexes se caractérisant par une structure globuleuse
polycaténaire contenant des domaines (constants ou variables), c'est à dire des zones de
repliement de la séquence, indépendantes sur le plan structural et fonctionnel (un domaine
= un boudin !).
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On distingue sur les Ig deux régions séparables par clivage enzymatique :
la région Fc : (fragment cristallisable) contenant les domaines constants et donc
assurant des fonctions communes à tous les anticorps
la région Fab : (antigen binding fragment) fragment à domaines variables et
constants constituant le paratope qui fixe l’antigène.
Chaque Ac est une Ig qui possède une séquence unique à l’extrémité de domaines
«variables», ce qui lui confère sa spécificité.
Le paratope est formé par juxtaposition des domaines variables des chaines H et L
NB : Le chameau et le lama n’ont pas de pont disulfure entre les chaines lourdes et les chaines
légères. Leurs Ig sont donc faciles à synthétiser, ce qui constitue un intérêt en immunologie.
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B) Les trois types de variations
1) Variations isotypiques
Chaque clone lymphocytaire peut produire - selon son état de différenciation - plusieurs
isotypes, en utilisant plusieurs allèles différents du gène C qui codent pour les domaines
constants des chaines H (classes et sous classes d'Ig : IgM, IgG, IgA, IgE, IgD) et des chaines L
( kappa ou λ lambda). Les variations porteront sur le nombre de ponts disulfures S-S
assurant la cohésion de l’Ig, le pourcentage de glycosylation, la séquence génétique, le
nombre de domaine...
2) Variations idiotypiques
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3) Variations allotypiques
Chaque espèce possède plusieurs classes d’Ig, qui ont des propriétés physico-
chimiques et biologiques différentes :
Les Mammifères produisent 5 classes d’Ig : IgM, IgG, IgD, IgA, IgE
Les IgG constituent les immunoglobulines de base.
Les IgM et les IgA sont produites sous forme de polymères ; il existe un peptide de
jonction entre Ig. Ainsi, les IgM sont des pentamères mobiles. Les IgA sont quant à elles
produites sous 3 formes : forme monomère, dimère, ou sécrétoire (= ajout d’une protéine
sécrétoire qui forme l’IgAs. On la trouve dans le mucus digestif et respiratoire, la bile, la
salive, les larmes, le lait…). Les IgD sont quand à elles des immunoglobulines non circulante :
elles régulent l’interaction Ag-Ac.
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IgG
IgM
IgE
IgD
IgAs
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L’évolution phylogénétique des gènes codant pour les Ig provoque des grandes
variations interspécifiques (classes, structures, propriétés). Ainsi prudence : on ne peut pas
extrapoler les mêmes vaccins chez différentes espèces d’animaux.
Les poissons ont quant à eux 2 classes d’Ig : IgM tétramères et Ig « T ». Les IgG de
l’homme et du chien n’ont pas les mêmes propriétés.
La concentration et la distribution des Ig sont régulées.
Concentration ½ vie
Valence* Affinité Distribution
sérique (mg/ml) (jours)
IgM 10 + 2 Sang <7
IgG 2 ++ 20 Sang et tissus 21
Sang et
7 à 21
IgA 2 ou 4 (IgAs) + 2 muqueuses
(IgAs)
(sécrétions : IgAs)
IgE 2 ++ 0,002 tissus <7
*La valence est le nombre d'antigènes identiques que peut fixer une molécule d'anticorps (2, 4 ou 10 selon
les classes d'Ig). La valence intervient dans la capacité des anticorps à former des complexes macromoléculaires
composés de nombreux antigènes et anticorps (formation d'un réseau macromoléculaire).
Pour une même spécificité d’un anticorps, la classe d’Ig a un rôle important :
Traversée
Agglutination Activation Activation des
Neutralisation épithélium
Précipitation du C cellules IC
(transcytose)
IgM ++ - ++ - -
IgG ++ + à ++ + ++ Nouveau-né
Muqueuses
IgA + -à+ -
(IgAs)
IgE - - ++
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D) Maturation de l’affinité Ces notions ne sont pas au programme, mais
intéressantes à comprendre
Les clones les plus affins sont sélectionnés (ils sont plus activés par l’antigène),
parmi les clones B reconnaissant un même épitope et les clones B reconnaissant
des épitopes différents mais proches.
Certains clones lymphocytaires B peuvent subir des mutations dans la séquence
produisant l’anticorps : la sélection des clones les plus affins évolue.
La réponse anticorps obtenue après plusieurs jours de contact avec l’antigène est plus
affine que la réponse initiale (affinité réponse secondaire > affinité réponse primaire).
La réponse anticorps est souvent plus affine durant la réponse secondaire, ce qui
accroit son efficacité (capacité neutralisante...)
La dose d'antigène a une forte influence (d'où l'importance de bien fixer la dose
et la fréquence d'un vaccin : ni trop, ni trop peu).
Maturation de l’affinité
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CONCLUSION ET ELEMENTS DE REFLEXION
Comment ?
Un Ag peut avoir plusieurs épitopes
Réponse polyclonale : Plusieurs clones lymphocytaires sont susceptibles de reconnaître
chaque épitope
Plusieurs isotypes pour un même Ac
Pourquoi ?
Complémentarité des Ac au cours de la réponse immune
Adaptation de la réponse immune grâce à l’isotype (propriété biologique)
Les anticorps assurent un rôle d'intermédiaire et sont capables de faire réagir l'organisme
contre une multitude de cibles:
La partie variable (Fab) fixe l'antigène. L'anticorps complexé à l'antigène désigne
la cible de la réponse immune. Le très grand nombre d'anticorps différents
répond à l'extrême diversité des microbes.
La partie constante (Fc) transmet le signal, activant les mécanismes effecteurs
de la réponse immune contre la cible désignée. La combinaison des effets de
plusieurs classes d'anticorps permet d'adapter la réponse.
Le terme d'antigène n'est pas une notion structurale mais fonctionnelle (des molécules
de taille et de structure variées sont des antigènes; des molécules de structure différente
peuvent être reconnues par un même anticorps). Un micro-organisme exprime des
dizaines d'antigènes différents qui peuvent donner lieu chacun à une réponse immune
spécifique indépendante.
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Plus généralement, on regroupe au sein d'une superfamille des Immunoglobulines
l'ensemble des protéines qui sont construites sur le modèle des Ig, avec un ou plusieurs
domaines constants ou variables : beaucoup d'autres protéines impliquées dans
l'immunité appartiennent à cette superfamille (Ig, BCR et TCR, récepteurs de surface des
lymphocytes, cytokines..). L'analyse évolutive de ces protéines permet de comprendre
comment l'immunité s'est créée et "complexifiée" depuis les poissons jusqu'aux
mammifères.
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Classes d'Ig IgM IgG IgA IgE IgD
6 ( Les IgAs sont
2 (fragiles
très résistantes
1/2 vie en sous forme
aux variations de
jours 5 21 libre,
pH et aux
(stabilité) thermosensib
enzymes
les)
digestives)
principales
fonctions
propres neutralisation
précipitation,
(hormis la agglutination (IgAs dans les
neutralisation
formation de sécrétions)
complexes Ag-
Ac)
capacité à
+/++ (voie classique)
activer le +++ (voie
variations selon -/+ - -
système du classique)
sous-classes
complément
+/+++ (phagocytose),
capacité à
-/+ (ADCC, +++ (ADCC,
activer les
-/+ dégranulation) -/+ dégranulation -
cellules via le
variations selon )
R-Fc
sous-classes
+++ (colostrum et
transmission
lait); passage uterin + (lait : quantité
au nouveau -
en fin de gestation faible ou
né (transfert - - -
chez les primates, moyenne selon
de l'immunité
carnivores et les espèces)
maternelle)
rongeurs
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Pour le partiel, souvenez-vous qu’il existe 5 fonctions des anticorps ! C’est un bon moyen pour
les retrouver facilement en les listant.
NB : l’opsonisation n’est pas une fonction à proprement parler : c’est plutôt une conséquence
des fonctions indirectes !
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cellules
classes d'Ig immuno- principal effet
concernées compétentes biologique
impliquées
inhibition de l'activité
neutralisation IgG >> IgA biologique d'un Ag
(=possibles avec des anticorps
fonctions propres des Ac
(toxine..)
élimination des
purifiés)
élimination des
précipitation IgG complexes reconnus par
la voirie tissulaire
inflammation et
(=nécessitent des facteurs annexes aux anticorps: complément,
neutrophiles
activation (IgG, IgA) et
aug. de la phagocytose
des cellules opsonisation IgG > IgA monocytes-
anti-bactérienne
cellules)
immuno- macrophages
(IgG)
compétentes
(fixation des Ac
ADCC activité anti-parasitaire
sur les cellules
(= Antibody IgG > IgE éosinophiles
par les Dependant Cell et inflammation
récepteurs de la Cytotoxicity)
partie Fc des Ig= mastocytes et
RFc) dégranulation IgE > IgG basophiles, inflammation
éosinophiles
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I- Fonctions propres des anticorps
A) Neutralisation
:
Balto est un chien de traîneau de race
husky sibérien. Il est célèbre pour sa
La neutralisation peut bloquer de nombreuses participation à la course au sérum de
1925, en Alaska pendant laquelle un
activités biologiques : la toxicité de différentes molécules médicament antidiphtérique dut être
(toxines bactériennes..), la pénétration intracellulaire des transporté sur 1000 km par chemins de
micro-organismes (empêche l'infection), l'activité fer puis par traîneaux à chiens pour
enzymatique... Elle possède des applications combattre une épidémie.
Seule une petite partie des Ac est capable de réaliser une telle neutralisation ; c'est
l'un des premier rôles que l'on a attribué aux Ac (cf Balto). L'efficacité du phénomène
dépend de la spécificité des Ac, car ils doivent rentrer en compétition avec l'épitope
impliqué dans l'action biologique de la toxine. Une très forte affinité associée à une grande
quantité d'Ac est nécessaire (par exemple les IgE ne sont pas en assez grande quantité pour
être efficaces).
La neutralisation peut s'appliquer aux toxines (botuliques, tétaniques, LPS ...) mais
également aux virus (dans le cas du VIH, on essaie de fabriquer des Ac neutralisants qui se
fixent sur CD4 afin de les masquer au virus, pour la rougeole ou la maladie de Carré des Ac-
anti C46...).
" Si elle est neutralisée
NB : La prof a travaillé sur la schistosomiase ou bilharziose. ils arrivent plus à ...
C'est une maladie parasitaire causée par un ver hématophage, enfin bref ils font
le schistosome. Les œufs sont extrêmement pathogènes, pondus dans le foie
ils provoquent de l'inflammation autour d'eux pour "casser le foie" et être plus d'œufs. "
ensuite distribués par les canaux biliaires pour atterrir dans les rivières. Si les
vers adultes sont tués, le système immunitaire ne lutte plus contre eux.
Il existe une enzyme, indispensable pour que le mâle et la femelle restent
collés, la glutathion transférase. On la bloque avec cette technique !
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B) Agglutination
NB : Plus la valence des Ac sera grande, plus l'agglutination sera efficace : les IgM possèdent
une valence de 10 et sont donc très efficaces.
C) Précipitation
ATTENTION C'est presque l'agglutination, mais cela concerne des Ag solubles ! Si l'Ag est
dans le sang le phénomène de précipitation peut être très embêtant : un précipité peut
bloquer la circulation. Si il y en a un petit peu c'est bien, trop c'est pas bien.
4/10
La précipitation correspond à la capacité d'un antisérum à former un précipité en
présence d'antigènes solubles. Ces complexes macromoléculaires ont surtout un rôle
d’élimination des Ag : les précipités sont ensuite phagocytés. In vitro, on les utilisera dans les
techniques d'immunologie [cf CM5].
Le test consiste à placer l'antisérum à étudier dans un puits sur une gélose .Les Ac
diffusent dans le gel autour du puits (en mettant en place un gradient de concentration),
jusqu'à atteindre des puits contenant des Ag en concentrations différentes. L'observation
des précipités entre les puits permet d'évaluer la zone d'équivalence de la précipitation.
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II- Fonctions indirectes des anticorps
A) Activation du système enzymatique du complément[cf CM13]
RAPPEL CM3 :
On identifie Le
2 régions
RFc estdistinctes sur chaque
un récepteur Ac :
membranaire pour la fraction Fc des Ig, permettant à une
cellule immunocompétente de fixer des anticorps ou des complexes Ag-Ac. La cellule
- la région Fc ("fragment cristallisable") contient les domaines constants, et assure des fonctions communes à
développe
tous sa réponse biologique efficace en réponse aux complexes Ag-Ac. : il s’agit d’une
les anticorps.
- laaction
régiondirigée.
Fab ("antigen binding fragment") contient des domaines constants et variables, qui fixe l'antigène.
o Les lymphocytes sont activés grâce à un récepteur spécifique à l’Ag : c'est une
reconnaissance spécifique
o Les autres cellules immunocompétentes peuvent réaliser :
une reconnaissance non spécifique dirigée par l’intermédiaire des Ac (la
cellule peut reconnaitre n’importe quel antigène à condition que l’individu
produise l’Ac correspondant)
une reconnaissance non spécifique des microbes via les TLRs
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ATTENTION Seuls les LB ont des récepteurs transmembranaires capables de reconnaître les
bactéries ; une fois la bactérie reconnue ils produisent des Ac qui se fixent sur la bactérie
pour que les neutrophiles puissent les localiser à leur tour.
Il existe une dizaine de R-Fc différents [cf CM8] : on les distingue principalement par
leur affinité pour les sous-classes d'IgG et/ou les IgE, et par leur expression par tel ou tel type
de cellule immunocompétente (macrophage, neutrophile, éosinophile, mastocyte..).
Certains ne fixent que les complexes Ac-Ag, d'autres des Ac libres. La diversité des R-Fc
assure une réponse de chaque type cellulaire, modulée par la classe et de la quantité des
anticorps produits. Les RFc-γ servent aux Igg, RFc-ε aux IgE ...
NB : C'est crucial au niveau des anti-allergisants : certains agissent sur tous les RFc-ε mais
font dormir, d'autres sont plus sélectifs mais du coup ne neutralisent pas toute la réponse
allergique !
7/10
C) L'opsonisation
NB : l’opsonisation n’est pas une fonction à proprement parler : c’est plutôt une conséquence
des fonctions indirectes !
Les opsonines sont des molécules assurant l'opsonisation, c'est à dire capables de
recouvrir une cible pour augmenter sa phagocytose par une cellule dotée de récepteurs
pour les opsonines.
- les anticorps, qui participent à un complexe RFc-Ac-Ag sur la cible (reconnaissance dirigée
de la cible grâces aux Ag à sa surface).
- les opsonines non spécifiques capables de se fixer
sur les structures microbiennes, tels le facteur C3 du "
Ca fait fermeture-éclair
complément, qui participent à un complexe
substance microbienne activatrice-opsonine- autour de la bactérie "
récepteur pour l'opsonine (exemple: paroi
bactérienne -C3b du complément-RC3b du neutrophile).
8/10
activation du
neutralisation agglutination/précipitation "système du activation cellulaire
complément"
biologique d'un cibles-Ac qui sont insolubles Ac qui cible désignée par des Ag (en
Ag et précipitent provoquent présence d'Ac) par une
(toxine, facteur (provoquant un processus
l'activation des cellule
microbien d'élimination des complexes et
d'activation de l'inflammation)
enzymes du immunocompétente
d'adhésion
cellulaire..) complément exprimant des RFc
épitopes
Ag impliqué (formation de réseaux) Ag à la surface
dans la de membranes Ag à la surface de cibles
virulence (bactéries gram-,
cellulaires, parasitaires ou
(toxine soluble, agglutination: virus
bactériennes
facteur Ag particulaire précipitation: enveloppés,
d'adhésion..) (hématies, parasites..)
Ag soluble
bactéries
entières..)
en quantité
ensemble d'Ac reconnaissant complément différente d'Ac(réponse
suffisante,
plusieurs épitopes sur les intervient variable selon le type de
reconnaissant
cibles (antiserum); souvent stimulation)
un épitope
conditions de concentrations lorsqu'il y a On parle d'opsonisation
impliqué dans
optimales ("zone excès de lorsque les Ac facilitent la
l'activité
d'équivalence"); complexes Ag- phagocytose de la cible par
biologique :
Ac des macrophages ou
très gént IgG
neutrophiles
fréquence d'obtention
fréquents en début-milieu de
non
réponse immune ou lors de fréquents et
systématiques, fréquents mais tardifs
processus de stimulation précoces
souvent tardifs
chronique
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Eléments d'application et de raisonnement
La fonction de l'anticorps est de fixer l'antigène sous forme de complexes Ag-Ac. Des effets
biologiques peuvent en découler de façon directe (neutralisation, agglutination,
précipitation) ou indirecte (activation du complément et des cellules): par souci de
simplification on parle de fonctions biologiques.
Les différentes fonctions des anticorps permettent au système immunitaire d'adapter la
réponse en fonction des stimulations : certains mécanismes sont plus efficaces contre les
bactéries d'autres contre, les virus ou les parasites.
Les différentes fonctions des anticorps ne sont pas toutes exercées en même temps: elles
dépendent de la quantité d'anticorps disponible, et se "concurrencent". La taille des
complexes est un critère important (en présence de beaucoup d'anticorps, les complexes
sont plus petits et n'activent pas les mêmes fonctions).
La classe, l'affinité et la quantité des anticorps produits durant la réponse immune
influencent le type de fonctions exercées. Ces différents paramètres évoluent durant la
réponse immune (différences réponse anticorps primaire et secondaire).
Les fonctions des anticorps ont également des applications in vitro, pour le diagnostic ou
pour purifier des antigènes (par "chromatographie d'affinité").
Antibody binds to
antigen
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
lister les prélèvements vétérinaires utilisables pour les
études immunologiques ; définir sérum et plasma ; lister
les principaux constituants ; décrire les modalités
d’obtention et les avantages et inconvénients
lister et décrire les 3 types de techniques en immunologie,
décrire des exemples (SRID, ELISA, RIA, IFI,
immunochromatographie) (cf Tpratiques)
décrire le principe de réalisation d’un conjugué ; décrire les
principales conséquences découlant des variations
interspécifiques des Ig.
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I- Généralités
A) Définitions
La sérologie est le terme usuel pour désigner l’étude des anticorps à partir du sérum.
Pour étudier les anticorps, il faut tout d’abord les prélever, et donc connaitre la
localisation des immunoglobulines dans le corps. Les immunoglobulines sont réparties un
peu partout dans le corps : on peut les trouver dans les tissus, dans les productions des
muqueuses, dans le sang,… on en trouve également dans le lait (mais en quantités trop
faibles) et dans les œufs.
Le plasma est le liquide dans lequel baignent les éléments figurés du sang (hématies,
leucocytes et plaquettes). Le plasma représente environ 50% du volume sanguin, on trouve
de nombreuses protéines dedans. On l’obtient après centrifugation de sang prélevé avec
anticoagulant.
Le sérum est le liquide résultant de la coagulation du sang (prélèvement sur tube sec),
c’est le plasma sans les protéines telles que la fibrine, il est assez utilisé en immunologie.
Il est difficile d’obtenir un sérum de bonne qualité, car il faut faire attention au
processus d’hémolyse qui libère le contenu cellulaire dans le sérum. Il est encore plus
difficile d’obtenir un sérum de bonne qualité sur de petites espèces à cause de la faible
quantité de sang (On ne peut pas prélever plus de 10% de la quantité de son sang à un
animal !).
Le sérum est préféré au sang ou au plasma car il est plus stable, possède un ratio
Ig/protéines totales supérieur à celui du plasma, s’abîme moins et ne contient pas tous les
facteurs anti-coagulation… Il permet une analyse très fiable des immunosérums.
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On peut regrouper schématiquement les techniques sérologiques selon plusieurs
critères :
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B) Quelques exemples de techniques sérologiques
Les
OBJECTIFS
techniques
sérologiques
Mesurer la quantité totale d’Ig (toutes classes ou une classe/sous classe
Dosage des
constante)
Dépistage :
rechercher un problème Rechercher des Ac (ou tout autre réponse
asymptomatique de l’organisme caractéristique) : ex la
(infection/parasitose : plupart des tests de dépistage des
Méthode indirecte
Utiliser des anticorps pour mesurer la quantité d’un facteur sérique (ou
plasmatique) donné
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II- Les techniques sérologiques
A) Techniques primaires, secondaires et tertiaires
1) Techniques primaires
Principe : observation directe de la réaction antigène-anticorps
Exemples :
Agglutination (identification des groupes sanguins)
Précipitation (très nombreuses techniques) (SRID= single radial
immunodiffusion = technique de Mancini : précipitation en cercle, à partir d’un
puits contenant un Ag, dans un gel contenant un anticorps)
Technique de Mancini
Avantages : facilité de mise en œuvre
Inconvénients : faible sensibilité : 100 µg/ml (sauf techniques modernes utilisant des
appareils de détection très sophistiqués)
2) Techniques secondaires
Principe : observation de fonctions biologiques résultant de la réaction Ag-Ac
Exemples :
Neutralisation (séroneutralisation virale…)
Test de fixation du complément (cf p suivante)
Inhibition de l’hémagglutination (possible pour détecter des agents infectieux
agglutinants : virus grippaux…)
/!\ Attention /!\ : ne pas confondre complément et conjugué ! C’est une faute rédhibitoire : - 2 points en
cas d’erreur !
WIKI : Le terme « complément » fut introduit à la fin des années 1890. Le système immunitaire
constitué de cellules qui possèdent des récepteurs spécifiques à leur surface afin de reconnaître des
antigènes. Après l’immunisation par un antigène, beaucoup de ces récepteurs sont formés, et ils
empêchent ainsi ces cellules de circuler dans le sang. Ces récepteurs sont les anticorps. Ils reconnaissent et
fixent un antigène spécifique, mais ils peuvent aussi être reconnus et être fixé par le composant
antimicrobien thermolabile du sérum, qui prit le nom de complément c’est un élément présent dans le
sang qui « complète » les cellules du système immunitaire.
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"couple hémolytique"= hématies + Ac anti-hématies "couple antigénique" = Ag + sérum de l'individu
L'absence d'anticorps sériques chez l'animal (-) se La formation de complexes Ag-Ac provoque
traduit par l'hémolyse (cupule rouge) s'il reste du l'utilisation du C, et il n'en reste plus pour détruire
complément. les hématies (sédimentation des hématies : point
rouge au fond de la cupule).
3) Techniques tertiaires
Principe : création d’un complexe détectable entre l’élément recherché
(antigène ou anticorps) et un conjugué ; le complexe est détecté par fixation sur
un support (puits, lame histologique, papier de chromatographie, billes..).
Exemples :
ELISA (Enzym Linked Immunosorbent Assay)
IFI
Immunochromatographie
Western-blot (détection de protéines)
Billes recouvertes d’Ag (Multiplex et variantes)
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Test ELISA Test ELISA
Test d’immunochromatographie
Western-blot
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Question : Quelle serait la technique la plus adaptée pour faire ces diagnostics par
immunologie ?
B) Le conjugué
1) Présentation
Dans le cas d’une méthode directe, où l'on recherche un Ag, le conjugué est un
anticorps complémentaire de cet antigène qui sera fixé sur le support. On ajoutera un
substrat se fixant à l’anticorps choisit pour révéler la présence de l’antigène correspondant.
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Dans le cas d’une méthode indirecte, où l'on recherche un Ac, on fixe l’Ag
correspondant sur un support puis on ajoute un sérum (par exemple de vache) contenant un
anticorps reconnaissant l'Ag. On ajoute ensuite le conjugué, un anticorps anti-vache ici, sur
lequel sera accroché un élément détectable. On rince à chaque étape afin d'éliminer les Ac
non fixés (non spécifiques de l'Ag ou excédentaires).
Élément
Exemples Avantages Inconvénients
détectable utilisé
dans le conjugué
nombreuses techniques en recherche et en médecine nucléaire
radio-isotope (immunoprécipitation, scintigraphie..)
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colloïde d'or très sensible; permet une complexité
immunomarquage en
analyse détaillée à l'échelle (applications en
(couleur apparaissant microscopie électronique
cellulaire recherche)
par formation d'un
réticule entre
simple: nombreux "doctor's quantification
molécules de conjugué immunochromatographie
adjacentes) tests" impossible
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Ces variations ont aussi des conséquences sur les techniques vétérinaires:
Les Ig sont considérées comme des antigènes étrangers quand elles sont
transférées entre 2 espèces distinctes : leur immunogénicité provoque l'apparition
d'anticorps anti-Ig qui reconnaissent les éléments dissemblables (domaines constants
de la partie Fc...). Ceci est la base de création d'outils d'étude des Ig.
Le transfert des Ig d'une espèce à l'autre s'accompagne généralement d'une
perte d'une partie des fonctions (selon la capacité de fixation aux RFc de l'espèce
receveuse.).
Le transfert régulier d'Ig entre espèces n'est pas possible (mise en place
d'anticorps anti-Ig qui inhibent l'activité ou provoquent un rejet). [Cf cours sur la
sérothérapie A2 -CM 9]
NB : Considérations identiques en ce qui concerne les autres protéines de l'immunité
(cytokines, facteurs du complément..)
Pour étudier les anticorps dans une espèce donnée, il est souvent nécessaire d'utiliser
un conjugué anti-Ig de cette espèce. Ainsi l'injection d'IgG bovines à un lapin lui fait produire
des anticorps anti IgG bovines (qui reconnaissent les éléments caractéristiques de l'espèce
bovine sur les domaines constants des chaines H et L): les anticorps purifiés anti-IgG bovines
servent à fabriquer un conjugué utilisable dans de nombreuses trousses de diagnostic
indirect des maladies des bovins.
Les laboratoires produisent et commercialisent de nombreux conjugués utilisables en
recherche et en médecine vétérinaire.
Cette technique peut être de plus ou moins bonne qualité (affinité, sensibilité, et
production). Elle devient difficile à mettre en œuvre quand on veut fabriquer un conjugué
pour détecter une classe ou sous classe d’immunoglobuline.
Les chevaux sont très utilisés en recherche : ils sont capables de synthétiser rapidement
des Ac "anti', et ce même si la quantité d'Ac injectés est faible.
Il est également possible de synthétiser certains Ac in vitro.
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4) La protéine A, une alternative intéressante aux conjugués
La protéine A est une des protéines de la paroi des staphylocoques, qui a la capacité de
fixer les IgG (sur la partie Fc) et d’autres protéines (albumine): la bactérie se cache ainsi
derrière les protéines de l'individu et échappe à la réponse immune (limite l'opsonisation...).
On utilise différents variants recombinants de la protéine A au laboratoire pour fixer
les Ig des différentes classes :
pour purifier les Ig par affinité sur une colonne de chromatographie (billes
recouvertes de protéine A).
pour fabriquer des conjugués anti Ig (couplage protéine A-élément
détectable).
Les variants sont plus fiables que la protéine A naturelle (plus affins pour les Ig).
12/16
IV- Principe de quantification et de purification
A) La quantification
1) Tests qualitatifs, semi-quantitatifs, quantitatifs
Il y a 3 principes de quantification :
diagnostic direct : un anticorps est fixé sur le support (pour capturer l'antigène
présent dans le prélèvement)
diagnostic indirect : un antigène est fixé sur le support (pour capturer les
anticorps présents dans le prélèvement)
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Application : Interprétation d’un ELISA classique
(test indirect : Ag-Ac-conjugué anti Ig)
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Principe de la purification par chromatographie d'affinité
Les outils immunologiques sont aussi utilisés dans de très nombreux domaines non-
médicaux, par exemple dans la recherche (caractérisation et purification de molécules),
l'agro-alimentaire (recherche de fraudes : détection de lait de vache dans un fromage
"pur chèvre"...)
Pour chaque diagnostic, il existe souvent plusieurs possibilités techniques, qui ont
chacune leurs avantages et leurs inconvénients: le praticien doit choisir la plus adaptée à
ses besoins médicaux (spécificité/sensibilité, fiabilité..) et ses contraintes pratiques (délai
de réponse, coût).
Questions d’entrainement :
Comment fabriquer un conjugé anti-IgG de lapin pour un ELISA ?
Quel est l'intérêt de la proteine A par rapport à un anticorps anti-Ig?
Reproduire sur un schéma les étapes de la réalisation d'un test immunologique (ex:
ELISA par compétition pour le diagnostic indirect de la brucellose bovine).
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BON STAGE
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire les classes d'Ig présentes dans les différents tissus et dans les sécrétions et
décrire le mécanisme de transcytose des IgG et des IgA (distribution des classes d'Ig
[cf CM 3],compartimentation [cf CM 16])
Décrire la dynamique générale de la réponse anticorps au cours de stimulations
répétées par un antigène (réponse primaire et secondaire)
Comparer la réponse anticorps primaire et secondaire
Décrire les principes généraux de génétique à l'origine de la diversité des Ig et du
caractère clonal des lymphocytes B et T (librairies, recombinaisons VDJ); décrire les
notions de répertoire B et T [cf. cours de génétique et Biologie moléculaire]
1/12
I- Dynamique de la réponse anticorps
A) Réponses anticorps primaire et secondaire
La réponse anticorps de type secondaire est la réponse anticorps obtenue dans le cas
d'une stimulation répétée ou prolongée par un antigène "immunogène". Il s'agit
généralement d'une réponse de forte intensité, de forte affinité et durable (plusieurs
mois). La réponse anticorps de type secondaire résulte de la production des Ig de
différentes classes par des lymphocytes B différenciés.
NB : Les IgG sont plus stables, d'où une réponse plus durable
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Il existe de nombreuses conditions pour obtenir une réponse secondaire (nature de
l’antigène, contexte d’administration...).
primaire secondaire
Ag susceptible
tout antigène antigène immunogène
d'induire la réponse (essentiellement les antigènes protéiques)
persistance de la
< 1 mois > 1 an
réponse anticorps
(disparition en quelques (plateau puis diminution progressive)
(après disparition de jours-semaines des (persistance longue des lymphocytes
l'antigène) lymphocytes producteurs) producteurs: plusieurs mois)
essentiellement
fonctions agglutination, activation toutes fonctions biologiques des anticorps
biologiques du complément et (selon quantité et classe produites)
précipitation
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La(les) classe(s) d’Ig selon le type de réponse détermine(nt) les fonctions biologiques
obtenues, et donc l'efficacité plus ou moins grande dans la défense immune.
La durée et la qualité de la réponse dépendent du contexte de stimulation par l’Ag
QUESTION :
Quel serait le schéma de la réponse anticorps au cours d'une vaccination (primo injection puis
rappel = vaccin contre tétanos ...) ?
B) Répertoire lymphocytaire
4/12
"vieillissantes". La production sous forme de clones lymphocytaires maintient la
diversité (les lymphocytes possèdent des récepteurs à l’Ag différents, par des
processus génétiques aléatoires).
• les clones lymphocytaires spécifiques prolifèrent en réponse à l'antigène et leur
proportion augmente donc dans le répertoire en réponse aux stimulations immunes :
adaptation du répertoire aux stimulations.
• les lymphocytes différenciés par plusieurs stimulations persistent plus longtemps
(➠ mémoire immune)
5/12
Le génome d’un clone lymphocytaire subit une évolution irréversible, depuis le stade
précurseur jusqu’au stade mature, au cours de laquelle le clone acquiert sa spécificité.
La synthèse d'une chaine d'Ig fait intervenir plusieurs gènes, appelés V, D, J, C, qui
subissent un phénomène particulier de sélection et regroupement, appelé
"réarrangement" [cf cours de génétique et Biologie moléculaire].
9 : IgM, IgG1,
domaine IgG2a, IgG2b,
C 2: kappa, lambda 1 2 4 1
constant IgG2c, IgG3, IgA,
IgE, IgD
6/12
Globalement, la synthèse d'une Ig ou d'un TCR (Récepteur des cellules) se déroule
comme suit :
QUESTION :
Peut-on fabriquer des Ac contre ses propres constituants ?
7/12
Remarque : Des cytokines régulent le renouvellement et le fonctionnement global des
lymphocytes ; si par exemple il y a trop de lymphocytes, des effets feedback viennent exercer une
régulation du système. Les variations peuvent aller du simple au double en fonction du stade sexuel,
de l'âge, de l'environnement : les fluctuations sont physiologiques, et la régulation qui reste floue.
QUESTION :
Comment se fait-il que la réponse immune spécifique augmente le nombre de lymphocytes
alors que l'homéostasie contrôle le nombre total de cellules ? (fréquence des lymphocytes
spécifiques (répondeurs) ?
>> En fonction des Ag en présence, les proportions des différents clones sont modifiés
100%
80%
M. de Carré
60%
Leptospirose
40%
Parvovirose
20% Autres
0%
Avant vaccination V + 1 mois V + 10 mois
B) Diffusion et transcytose
Les RFc sont des récepteurs fixants le Fc des anticorps. Ils permettent aux anticorps
d’activer les cellules immuno-compétentes et de désigner leur cible : il s'agit d'une
reconnaissance indirecte de l’Ag via l'ensemble Ac-RFc (ne pas confondre avec récepteurs de
transcytose). Il existe plusieurs RFc différents :
- effets variables selon la classe/sous classe d’Ig (IgG, IgE) et la concentration d’Ig
- effets variables selon le type de cellule immuno-compétente
8/12
récepteurs de transcytose des Ig
RFc (RFc gamma, epsilon, alpha)
(pIg et FcRn)
cellules immunocompétentes
barrières épithéliales (muqueuses,
expression (plusieurs RFc ≠: effets ≠ selon types
placenta)
cellulaires et classes d'Ig)
activation des cellules par les complexes
Ag-Ac:
transcytose des IgAs (muqueuses)
rôle opsonisation- phagocytose, ADCC,
et des IgG (colostrum, placenta)
dégranulation..
(fonctions différentes selon les espèces)
expression variable selon l'état expression constante, ≠ selon
régulation
d'activation des cellules l'espèce (passage placentaire +/-)
les IgA peuvent passer à travers les épitheliums des muqueuses en se transformant
en IgAs (une partie du récepteur se clive au cours de la transcytose, formant la "pièce
sécrétoire" ; la cellule doit en permanence synthéthiser des récepteurs). On trouve
des IgA dans toutes les sécrétions des muqueuses (mucus, salive, larmes...). La
concentration des IgAs dans la bile est 20x supérieure à la concentration des IgA dans
le sérum : les canaux biliaires ont beaucoup de récepteurs.
NB : On arrive à faire des analyses de la réponse immunitaire en analysant les
fécès et cela se révèle très utile en faune sauvage où on a même pas besoin de
rencontrer l'animal pour avoir une idée de son système immunitaire !
9/12
Transcytose des IgA et transformation en IgAs
• Le taux d'Ig de chaque classe dans un territoire donné est constant (il dépend de
l'homéostasie immune générale et des mécanismes de distribution par diffusion
passive ou transcytose). En revanche, le taux d'anticorps contre un antigène donné est
extrêmement variable, en fonction des modalités d'exposition à cet antigène.
10/12
qu'une spécificité. Des mécanismes d'"éducation" et de régulation vérifient ensuite
que les clones produits ne provoquent pas de réactions auto-immunes [cf CM 17]
Quel intérêt y-a-t-il à rechercher des IgG à la fois dans le sang et dans le liquide
céphalorachidien ? A faire une étude cinétique?
Décrire différentes courbes de dosage des Ig, des classes d'Ig et des anticorps (comparaison
des facteurs de variation du taux des Ig totales, des classes d'Ig et du taux des anticorps
spécifiques d'un Ag donné).
Quels sont les moyens d'étude d'un clone lymphocytaire possédant une spécificité
donnée ?
11/12
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Objectifs du cours :
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I- L'épitope
A) Notion d'épitope [RAPPEL DU CM3]
B) Les épitopes T et B
1) Quelques définitions
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Seuls certains critères sont requis pour être un antigène :
- taille > 1kDa (équivalent d'une dizaine de cycles aromatiques). Les petites molécules (eau,
minéraux, hormones stéroïdes, vitamines..) ne sont pas antigèniques. En revanche,
certaines petites molécules (pas toutes ! : certains métaux comme le nickel, certains
médicaments comme la pénicilline...) peuvent s'associer à des protéines cellulaires ou
plasmatiques, les dénaturant au point qu'elles deviennent antigéniques.
- stabilité et biodisponibilité : les molécules facilement détruites dans les tissus (par les
enzymes, le pH..) ne sont pas antigéniques car elles ne persistent pas assez longtemps
pour donner lieu à une réponse. De plus, la capacité de la molécule à diffuser dans
différents tissus et liquides biologiques (hydrophilie..) conditionne sa rencontre avec des
lymphocytes, et donc la possibilité d'obtenir sa reconnaissance spécifique.
Remarque : Ces épitopes sont très courants ; ils sont (hélas) labiles : si la protéine se déforme
pour une raison X ou Y l'Ag n'est plus reconnu... Dans le cas de la vaccination, les protéines
produites en laboratoire à l'aide une bactérie n'ont pas forcément la même conformation que
celles produites par un mammifère à partir de la même séquence d'ADN. En fin de compte, le
vaccin produit ne servira à rien : la réponse II ne sera pas induite chez l'individu vacciné avec une
protéine de conformation différente de l'Ag "naturel".
On trouvera également des épitopes composites : Ils sont obtenus par juxtaposition
et sont utilisés dans la recherche.
3/14
Principe des épitopes conformationnels et séquentiels
4/14
l'antigène peut se fragmenter
l'antigène expose en surface des
pour libérer des
épitopes B
épitopes T
un lymphocyte T (TCR);
un anticorps libre, ou un lymphocyte
reconnu par pas de reconnaissance sur
B (BCR)
l'antigène libre
faible stabilité
(peut disparaitre lors d'un changement de Stabilité variable selon la
stabilité conformation suite à une dénaturation de séquence
l'antigène, par exemple par dissociation de (généralement stable)
dimères)
Propriétés des épitopes B et T
5/14
Généralement les réactions croisées sont incomplètes (l'affinité pour le 2ème
antigène est inférieur à l'affinité pour le 1er), et ne concernent qu'une partie des antigènes
d'un micro-organisme (antigènes communs). Cela peut se produire aussi avec un antisérum
(mélange d'anticorps) ; lorsque la cible de la réponse anticorps possède des antigènes
communs avec d'autres structure/organismes.
La majorité des réactions croisées est due à des homologies entre les antigènes
(=portions de séquence communes..) ou à des parentés entre les organismes ou micro-
organismes (bactéries d'un même genre ou d'une même espèce, comme pour les
Salmonella) : ceux-ci présentent alors une proportion non négligeable d'antigènes communs
ou peu différents. Les réactions croisées ont un rôle biologique important :
Elles provoquent des réactions secondaires inattendues (Ag2 reconnu comme déjà vu à
cause d’un épitope commun avec Ag1 : la réponse immunitaire sera plus importante)
Elles sont impliquées dans le maintien d’une immunité à long terme (la stimulation par
Ag2 conserve immunité vis-à-vis d’Ag1)
6/14
Réactions croisées à l’échelle d’un antigène
7/14
Les réactions croisées permettent donc d'obtenir rapidement une réponse immune
vis à vis d'un agent infectieux, si on a déjà rencontré des antigènes présentant des épitopes
identiques auparavant (vaccin, micro-organisme commensal ou infectieux apparenté). Elles
permettent aussi de prolonger l'immunité contre un agent infectieux au contact d'autres
agents
Elles peuvent poser aussi des problèmes pour le diagnostic et les immuno-marquages
in vitro (par manque de spécificité).
Remarque : Avant les angines étaient toujours traitées avec des antibiotiques : ce sont des
affections la plupart du temps virales mais parfois dues à un Streptocoque (RAA : Rhumatisme
Articulaire Aigu, complication grave d'une angine à Streptocoque) . Cependant il existe un épitope
commun entre le streptocoque et une protéine de l'endocarde : le traitement ATB cause donc
des lésions cardiaques graves ! Maintenant il existe des bandelettes de test, rapides, pour
reconnaitre les Streptocoques : cela permet d'anticiper le problème (et on limite l'usage des
ATBs !)
Flagelle (antigènes H)
Pili (antigènes F)
Membrane
Ribonucléoprotéïnes
Enzymes
Capsule (antigènes K)
Paroi (antigènes O) Antigènes sécrétés-excrétés
(toxines, enzymes)
Antigènes de surface
(paroi, flagelles, capsule, facteurs
d’adhésion…)
Antigènes cytoplasmiques
(libérés en cas de destruction)
8/14
C) Notion de sérotype
On peut ainsi réaliser deux types de diagnostic en utilisant les réactions croisées :
identifier les épitopes communs (diagnostic de groupe) ou particuliers (diagnostic de
souche). On réalise ainsi le sérotypage.
9/14
QUESTION :
Quels Ag sont les plus susceptibles de varier d'une espèce à l'autre ?
Les protéines (le cholestérol c'est le même chez tout le monde etc). +/- effet d'une
modification structurale sur la reconnaissance Ac Une mutation (sélectionnée sous pression de
sélection) peut entrainer une modification structurale et influer sur la reconnaissance Ag-Ac.
Au laboratoire on crée également des haptènes dans le but de doser des Ag trop
petits "ou trop machin : on colle le ptit machin sur une grosse protéine facile à doser".
10/14
B) Les super-antigènes
ATTENTION Le terme est très mal choisi : ils n'ont rien à voir avec un Ag.
Un super-antigène est une molécule capable de provoquer une activation
polyclonale des lymphocytes en se fixant sur le récepteur (TCR ou BCR) sans tenir compte
de sa spécificité (fixation sur les domaines constants).
11/14
Il existe un polymorphisme inter-spécifique et intra-spécifique qui amène
naturellement à rejeter des cellules ou tissus étrangers (groupe sanguin...). Normalement,
des mécanismes de régulation et d'éducation empêchent les antigènes du soi de
déclencher une réponse immune (alors qu'ils peuvent être immunogènes et provoquer des
réactions de rejet s’ils sont administrés à une espèce ou à un individu différent). La
discrimination n’est pas due à la nature des Ag : elle est principalement basée sur des
mécanismes de contrôle qui régulent la production et l’activité des lymphocytes
reconnaissant les Ag du soi [cf CM17].
De très nombreuses molécules sont des Ag, y compris nos propres constituants (groupes
sanguins...). Pour simplifier, on peut considérer qu'un virus correspond à peu près à 20-100
antigènes différents, une bactérie à 200-2000 antigènes différents et un organisme
eucaryote (protozoaire, invertébré ou vertébré) à plus de 5000 antigènes qui peuvent
donner lieu à une reconnaissance spécifique (mais une minorité est immunogène) [cf
tableau page suivante].
Les réactions croisées entre micro-organismes ont un rôle biologique : l'individu qui a
élaboré une réponse immune contre un micro-organisme opportuniste est plus apte à se
défendre contre un micro-organisme pathogène apparenté (réactions croisées contre une
partie des antigènes communs). En revanche, il faut savoir interpréter judicieusement les
tests de diagnostic en fonction des réactions croisées possibles (différentes astuces
techniques sont utilisées pour se débarrasser des réactions croisées, de façon à augmenter
la spécificité des tests).
Les réactions croisées sont des phénomènes fréquents, mais la grande majorité de ces
réactions ont une affinité faible ou ne concernent qu'une partie des épitopes (d'où la
grande spécificité des réponses immunes).
12/14
Il peut paraitre étonnant qu'une protéine du soi puisse induire une réponse anticorps
lorsqu'un haptène y est fixé : on considère que l'haptène apporte l'épitope B et la protéine
l'épiptope T nécessaires à la mise en place d'une forte réponse anticorps. L'ensemble est
immunogène même si la protéine porteuse appartient au soi, car la protéine peut-être
dénaturée par la fixation de l'haptène (d'où la création d'épitopes T inhabituels), ou qu'un
contexte activateur/inflammatoire supprime l'anergie naturelle vis-à-vis des épitopes T de
cette protéine (dans la mesure où tous les clones T auto-réactifs ne sont pas éliminés par
l'éducation thymique).
13/14
micro-organismes, fungi et parasites ; variations inter-spécif variations intra-spécif
invertébrés chez vertébrés chez les vertébrés
Nombreuses molécules
caractéristiques du monde
microbien, des protozoaires et des
fungi : paroi bactérienne,
endotoxines et autres molécules
Ag caractéristiques d'une espèce
Globalement les
(variations concernant quelques épitopes)
protéines sont
similaires : les Quelques protéines
homologies sont plus ou subissent des variations
légèrement différentes
La majorité des molécules organiques simples sont quasi-identiques dans l'ensemble du règne
Ag
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Objectifs du cours :
Lister les types de cellules immunocompétentes: identifier pour chacun la
distribution normale et les principales fonctions ; décrire les principes du
chimiotactisme et de la diapédèse.
Décrire les méthodes d'identification des cellules de l'immunité (frottis, colorations
usuelles et immunohistochimie, numérations-formules: cf.histologie) ; décrire
succinctement le principe des CD et de la cytométrie de flux.
Décrire et comparer les mécanismes de phagocytose/opsonisation, apoptose,
cytolyse, ADCC, dégranulation (cibles, cellules effectrices, effets...) (bilan des
mécanismes effecteurs : cf CM19)
Décrire les principes généraux de la communication entre cellules
immunocompétentes et des cytokines (donner quelques exemples)
1/22
I- Types de cellules de l’immunité
A) Les différents leucocytes
Littéralement, les leucocytes sont les "cellules blanches", par opposition aux cellules
rouges du sang (parce que la centrifugation du sang hépariné sépare ces cellules en une
couche blanche au dessus du culot composé d'hématies et de plaquettes).
Les leucocytes sanguins comprennent 3 populations principales (les autres cellules
étant en quantité très faible) (cf. tableau suivant : les principales cellules immunocompétentes):
les lymphocytes
les monocytes
les granulocytes : neutrophiles, éosinophiles, basophiles.
Ces cellules interviennent ± dans l’immunité spécifique ou non spécifique, dans les
nombreux mécanismes inflammatoires, anti-infectieux, antiparasitaires, anti-tumoraux. Les
activités cytotoxiques contre diverses cibles sont résumées dans le tableau Principaux
mécanismes cytotoxiques (page 19).
sous- distribution
groupe type caractéristiques / fonctions
populations principale
2/22
sous- distribution
groupe type caractéristiques / fonctions
populations principale
monocyte :
cellules "mononuclées" (noyau en
un seul tenant) (=PBMC* dans le
forme
système des phagocytes
sanguine et
monocyte- immature
mononucléés
activité cytotoxique et
éosinophiles tissus >> sang
inflammatoire (dégranulation)
sang activité inflammatoire
basophiles
principalement (dégranulation)
plusieurs types (dans
activité inflammatoire
mastocytes les conjonctifs et les tissus
(dégranulation)
muqueuses)
Principales cellules présentatrices
dendritique
des Ag
cellules
tissus, OL et
plusieurs types (phagocytent les particules et
s
lymphe
micro-organismes dans les tissus et
les transportent aux OL II)
NB : d'autres cellules, dites "accessoires", interviennent pour compléter les réactions immunes en
participant à l'inflammation, au chimiotactisme, à la coagulation: plaquettes, cellules endothéliales...
Les cellules immunocompétentes sont classés en différents types sur des critères
morphologiques (taille et granulosité, aspect du noyau, colorations histologiques..) et en
fonction de leur origine (lymphoïde, myéloïde…); puis subdivisés en sous-populations au
sein de ces types sur des critères structuraux (expression de récepteurs et molécules de
surface, constituants des granules..) et fonctionnels (participation à l'activité cytotoxique,
prodution de cytokines..).
3/22
.
PBMC* = "Peripheral Blood Mononuclear Cells" = ensemble des leucocytes mononucléés
du sang (lymphocytes + monocytes essentiellement).
Un grand nombre de mécanismes immunologiques (in vivo et in vitro) nécessitent la
présence conjointe des lymphocytes et monocytes (ces derniers agissent comme cellules
présentatrices d'antigène). La prolifération in vitro des lymphocytes seuls dans un test TTL
est très inférieure à celle obtenue avec le mélange lymphocytes-monocytes
Les échanges cellulaires entre le sang, la lymphe, les OL et les tissus sont régulés
(=circulation cellulaire)
2) La numérotation formule
Frottis sanguin
4/22
Toutefois, la numération par automate ne renseigne pas sur de possibles anomalies
morphologiques ou fonctionnelles ; le frottis sanguin permet une analyse morphologique
mais le comptage est peu fiable.
B) CD : « Cluster of differenciation »
5/22
Les CD sont aussi utilisés en médecine, par exemple pour l'identification
du type
cellulaire d'une tumeur
ou pour contrôler le taux de leucocytes (rapport CD4/CD8 au cours
de l’infection par HIV...)
La cytométrie de flux
La cytométrie de flux nécessite l’utilisation d’un poste courant (dont le prix varie entre
30 000 et 300 000 €…)
Les cellules passent une à une dans le poste et traverse un faisceau lumineux. Elles sont
comptées et analysées individuellement. La taille et la granulométrie sont mesurées. La taille
est par exemple mesurée en calculant le temps de passage de la cellule devant le signal
lumineux, connaissant sa vitesse.
6/22
Il y a également identification des marqueurs cellulaires (membranaires ou internes) par
des conjugués fluorescents. Il existe 3 types de fluorescence de nos jours : vertes, jaunes, ou
les deux. La fluorescence doublement positive est rarissime chez l’homme et la souris, mais
très courant chez la vache.
La cytométrie de flux
au TCR
chaine associée lymphocytes T (sous-population T CD4); rôle dans la reconnaissance de la
CD4
au TCR voie de présentation de l'antigène
tyrosine kinase
leucocytes (lymphocytes T: plusieurs isoformes de CD45 sont exprimés
(module la
CD45 selon l'état de différenciation: phénotype "naïf"/CD45RA et "mémoire
transduction du "/CD45R0)
signal TCR)
récepteur pour le
CD21 complément type lymphocytes B matures
2 (CR2)
7/22
CD Fonction Cellules - commentaires
lymphocytes T CD4 ; modulation en fonction du ligand présenté par
chaine de co- la cellule présentatrice d'antigène (une CPA exprime B7, dont il
CD28 stimulation des existe plusieurs isoformes). En l'absence de l'association CD28-B7, le
lymphocytes T lymphocyte peut devenir hyporéactif à l'antigène (anergie). D'autres
cellules expriment le CD28, compliquant les mécanismes.
Monocytes-macrophages, neutrophiles (un peu éosinophiles); rôle
RFc gamma 1 dans l'opsonisation ++; forte affinité; inductible par ifngamma; chez
CD64
(IgG) l'homme le rfcgamma1 fixe très bien les IgG3, moyennement les
IgG1 et IgG4, et très peu les IgG2
récepteurs RFc
RFc epsilon 2
CD23 (IgE et autres Nombreuses cellules ; faible affinité; inductible
molécules de
l'immunité)
8/22
II- Cytotoxines et communication cellulaire
A) Communication cellulaire
« Elles se font des petites poignées de mains en permanence, en disant : t’es qui ? Moi je
suis un macrophage… »
La majorité des interactions ont lieu entre les cellules, mais elles peuvent également
interagir avec des cellules des tissus environnants (endothélium vasculaire : diapédèse [cf
CM9]...). On distingue plusieurs types de communication des cellules
immunocompétentes :
Interactions par contact entre cellules adjacentes, par l'intermédiaire de paires
de ligands qui permettent aux cellules de déterminer leur type et leur état
d'activation.
Interactions entre cellules immunocompétentes adjacentes ou lointaines par
l'intermédiaire de cytokines (et récepteurs correspondants)
Interactions par contact avec les matrices extracellulaires, par l'intermédiaire
de paires de ligands qui permettent aux cellules de modifier leur état d'activation
en fonction du tissu où elles se situent
Sensibilité aux hormones et neuromédiateurs produits par d'autres systèmes de
l'organisme.
9/22
B) Cytokines cf. CM2
On connait plus de 150 cytokines, regroupées en famille selon leur fonctions ou le type
de cellules productrices ; elles agissent à très faible dose selon des principes similaires aux
hormones protéiques.
Beaucoup de cytokines ont plusieurs activités, et certaines cytokines agissent sur
d'autres systèmes de l'organisme: hypothalamus/fièvre, TNF/métabolisme
On distingue:
Cytokines pro-inflammatoires (IL1, IL6, IL8, IL11, IL12, TGF-beta, TNFs, IFNs..) et
pyrogènes (IL1, IL6, TNF alpha)
Interférons (distinguer les IFN de type 1 et l'interféron gamma)
Cytokines ayant une activité cytolytique (TNF...)
Cytokines régulatrices de l'activité, de la prolifération et de la différenciation des
lymphocytes
Cytokines régulatrices de l'homéostasie des leucocytes (en situation normale ou
en réponse à l'infection)
Autres cytokines (chimiotactiques = chemokines, inductrices de
vascularisation/cicatrisation...)
10/22
LES EFFETS DES CYTOKINES
Les cytokines ont de nombreux effets, qui peuvent être différents selon les doses. Elles
agissent comme un langage : combinaison d’effets, synergie ou antagonisme lorsque les
cellules sont soumises à plusieurs cytokines
Exemples : ➲interleukines (IL) : rôle majeur dans l’immunité spécifique (sécrétion
surtout par lymphocytes)
➲chemokines : rôle majeur dans le chimiotactisme et le «homing»
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PRODUCTION DE PLUSIEURS CYTOKINES PAR UNE MÊME CELLULE
QUELQUES CYTOKINES
Interleukine :
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TNF = "Tumor Necrosis Factors"
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Les chiens ayant été traités
par IFN réagissent tous
positivement au traitement,
sauf un.
Il n’y a pas d’explication
connue à ce phénomène :
c’est une variation
individuelle.
L’utilisation thérapeutique
des cytokines n’est pas
fiable.
L'utilisation thérapeutique des cytokines est une piste prometteuse mais difficile :
Les essais chez la souris apportent beaucoup d'informations, mais qui sont difficiles à
transposer d'une maladie à l'autre, et d'une espèce à l'autre.
L'administration de cytokines dans la circulation générale ne reproduit pas les doses et
effets obtenus localement. La plupart des cytokines sont toxiques par administration
générale aux doses nécessaires pour l'action locale (d'où l'intérêt des formulations qui
ciblent précisément le site de délivrance ou des traitements des cellules ex vivo avant
réimplantation). Actuellement, seuls les IFN de type 1 sont régulièrement utilisés en
médecine humaine (traitement de l'hépatite B...). Les IFN de type 1 procurent des résultats
intéressants dans différents essais cliniques vétérinaires ; des IFN de type 1 bovins et félin
sont disponibles depuis peu.
De nombreux essais cliniques sur l'administration d'Ac anti-cytokines dans des maladies
inflammatoires graves de l'homme ont apporté des résultats contradictoires selon les
centres d'essais (actuellement sont surtout utilisés des Ac anti-TNF pour traiter les chocs
septiques et certaines maladies auto-immunes...)
L'utilisation de cytokines pour moduler l'immunité in vitro avant réimplantation des
cellules au patient a montré son efficacité dans de nombreux essais cliniques en
cancérologie et greffes.
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Principe de l'utilisation thérapeutique ex vivo des cytokines
La réponse immunitaire est capable de détruire des cibles (bactéries, parasites, cellules
anormales..) de façon ± efficace, ± ciblée.
Les principaux mécanismes sont :
sécrétion de protéines toxiques pour les bactéries, les membranes cellulaires...
phagocytose de bactéries et petites cellules par les macrophages et neutrophiles
activité cytotoxique de plusieurs sous-populations de leucocytes, par ADCC
(Antibody Dependent Cell Cytotoxicity) ou cytolyse
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A) Apoptose et cytolyse
Les lymphocytes T et NK sont les principaux acteurs de la cytolyse, soit par nécrose, soit
par apoptose selon les sous-populations et leur état d’activation :
nécrose : perforines...
apoptose : TNF, Fas...
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Certaines cellules anormales (tumorales, infectées...) peuvent exprimer en même
temps que des antigènes anormaux des récepteurs inductibles (R-TNF/TNF, ligand Fas..) qui
les rendent sensibles à l’activité cytotoxique des lymphocytes T et NK spécifiques. (sans
dommages pour les tissus adjacents).
Apoptose NK-dépendante
L'apoptose est un mécanisme très répandu de contrôle des tissus, qui a été découvert
récemment car les manifestations cliniques et histologiques sont discrètes. De nombreuses
cellules expriment R-TNF ou FasL en cas d'anomalie (infection, tumorisation..), ce qui les
rend vulnérables au TNF/Fas produit par les lymphocytes ou par les tissus lésés.
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B) ADCC
L’ADCC (= Antibody Dependent Cell
Cytotoxicity) est un mécanisme de cytolyse
médié par les anticorps, réalisé par
certaines cellules appelées "cellules
K=Killer" qui possèdent des RFc et des
capacités cytotoxiques (la cible est
reconnue par ses antigènes de surface).
L'ADCC est réalisée principalement
par les PNN éosinophiles (et certaines sous
populations de lymphocytes NK). Les cibles
sont surtout des parasites (et quelquefois
des cellules anormales : tumeurs...). Les anticorps impliqués sont surtout des IgE et des IgG.
➤ La cytolyse est un mécanisme plus fréquent que l'ADCC. La cytolyse est réalisée
principalement par des lymphocytes cytotoxiques (ils possèdent des lysosomes contenant
des composés toxiques). L'ADCC concerne surtout la cytolyse de parasites par des
éosinophiles, et dans une moindre mesure la cytolyse de cellules anormales par d'autres
types cellulaires (ce dernier mécanisme est limité par des interactions inhibitrices d'ADCC
entre cellules).
➤ Il faut généralement plusieurs signaux pour activer les fonctions immunes (ce qui
assure une régulation fine):
les lymphocytes s'activent en réponse à l'antigène ET aux cytokines
la cytotoxicité par les CTL et les NK dépend de la reconnaissance de la cible ET de
paires de molécules membranaires co-stimulatrices qui renforcent la liaison du
lymphocyte avec la cellule cible (CD28-CD40, LFA-ICAM..)
il faut réunir plusieurs complexes Ag-Ac pour activer l'ADCC ou pour activer le
complément
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Acteurs Cibles Principe
(lysozyme…) gram+…)
types cellulaires
divers Formation de pores
complexe (muqueuses...) Bactéries Gram-, virus membranaires sur des
d'attaque du
enveloppés... cibles activant le
complément
complément
LT T ou NK Cellule exprimant un
Auto-destruction des
producteur d'un récepteur pour un
cellules anormales
apoptose signal d'apoptose signal d'apoptose (R- (infectées, tumorales...),
(TNF, Fas); cellules TNF ou Fasl) ;
par fragmentation de
tissulaires l'expression du R est
l'ADN
productrices de TNF régulée
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Eléments d'application et de raisonnement
Les cellules immunocompétentes sont classés en différents types sur des critères
morphologiques (taille et granulosité, aspect du noyau, colorations histologiques..) et en
fonction de leur origine (lymphoïde, myéloïde...), puis subdivisés en sous-populations au
sein de ces types sur des critères structuraux (expression de récepteurs et molécules de
surface, constituants des granules...) et fonctionnels (participation à l'activité cytotoxique,
production de cytokines...).
La cytolyse est un mécanisme plus fréquent que l'ADCC. La cytolyse est produite
principalement par des lymphocytes cytotoxiques : ces lymphocytes différenciés possèdent
des lysosomes contenant des composés toxiques. L'ADCC concerne surtout la cytolyse de
parasites par des éosinophiles, et dans une moindre mesure la cytolyse de cellules
anormales par d'autres types cellulaires (ce dernier mécanisme est limité par des
interactions inhibitrices d'ADCC entre cellules).
Il faut généralement plusieurs signaux pour activer les fonctions immunes (ce qui
assure une régulation fine):
- Les lymphocytes s'activent en réponse à l'antigène ET aux cytokines
- La cytotoxicité par les CTL et les NK dépend de la reconnaissance de la cible ET de
paires de molécules membranaires co-stimulatrices qui renforcent la liaison du
lymphocyte avec la cellule cible (CD28-CD40, LFA-ICAM..)
- il faut réunir plusieurs complexes Ag-Ac pour activer l'ADCC ou pour activer le
complément
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Lister les types cellulaires qu'on trouve normalement dans le sang, dans les tissus, dans
les organes lymphoïdes (préciser au niveau des sous-populations morphologiques ou
fonctionnelles)
Attribuer à chaque type cellulaire ses principales caractéristiques (les éosinophiles sont-ils
capables de phagocytose ?...) Décrire les différents phénomènes de dégranulation.
Comparer les mécanismes d'apoptose, de cytolyse et d'ADCC (cibles, cellules effectrices,
conséquences cliniques...)
Etablir un schéma récapitulatif des types, de la distribution et du renouvellement des
cellules immunocompétentes
Interpréter des exemples simples de cytométrie de flux
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Introduction :
Les lymphocytes constituent une population homogène mais aussi très diverse. On
retiendra leur capacité à évoluer sans arrêt selon la dynamique de l'organisme, capables de
se dédifférencier, se multiplier puis se redifférencier à nouveau. L'ensemble des
lymphocytes d'un individu, appelé répertoire lymphocytaire, varie selon les confrontations
de l'individu aux antigènes.
1/14
I- Les lymphocytes = leucocytes ( globules blancs) mononucléés
#LYMPHOCYTE
ROLE : immunité spécifique
Phénotypes :
Lymphocytes
au MO
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Noyau rond, à peine plus gros qu’une hématie, rapport Noyau / Cytoplasme élevé. Peu
d’organites, pseudopodes en visibles au ME. Deux morphologies :
des petits lymphocytes (80%): 6-9 μm, rapport N/C élevé. Pas de granules.
des grands lymphocytes (20%): 9-15 μm, rapport N/C moins élevé. Granulation azurée.
2/14
L'activation des lymphocytes requiert à la fois la reconnaissance spécifique de
l'antigène et un ou plusieurs signaux accessoires (cytokines, interactions entre cellules ou
interactions entre le lymphocyte et le tissu environnant). Ceci permet une modulation fine
de la réponse du lymphocyte, selon les facteurs extérieurs et selon son état de
différenciation (expression de récepteurs pour les cytokines, de ligands de reconnaissance
intercellulaire tels que CD28 [cf CM 8] ...).
Alternance prolifération-différenciation
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Les lymphocytes T activés se différencient en nombreuses sous-populations
fonctionnelles selon :
Pour nous, on dira qu'il y a trois types, même si pour les chercheurs il y en a
beaucoup plus (entre ceux qui sont spécifiques à l'Homme, à la souris ...).
régulatrices et sous
JAMAIS ASSEZ !
populations cytotoxiques
("CTL")
ATTENTION : pas de récepteur spécifique pour l'antigène mais des
Lymphocytes NK
récepteurs au CMH : cytolyse des cellules anormales
Lymphocytes T dont le récepteur TCR est de type gamma-delta ;
Autres lymphocytes
Lymphocytes NKT ( récepteur TCR + récepteur CDI)...
NB : Pour ceux qui aiment les vaches, intéressez vous aux gamma delta qui
sont très nombreux chez les ruminants ! Ils ne sont pas forcément passés par
le thymus, mais ce sont quand même des LT (eh oui, encore des exceptions ...)
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Les BCR et TCR sont des complexes associant plusieurs types de protéines :
5/14
Remarque : C'est très souvent l'IgD qui sert à faire les récepteurs : c'est une Ig
rarement libérée, souvent transmembranaire. Mais ce n'est pas un système figé, c'est
un tout bien équilibré ; les allergies et maladies auto immunes constituent un
déséquilibre de ce système.
1) Les CTL
Le CTL (Cytotoxic T Lymphocyte ) est un
lymphocyte T capable de détruire des cellules
anormales (infectées, tumorales..) grâce à la
reconnaissance spécifique d'Ag issus de l’anomalie
(sous forme de complexe CMH-épitope).
Le plus souvent l’activité CTL se déroule par
libération de protéines toxiques qui perforent la
membrane de la cellule cible ; certaines sous-
populations agissent par induction d’apoptose. Les
CTL sont des lymphocytes différenciés, à vie courte,
Reconnaissance d'une cellule anormale
attirés dans les tissus atteints. Ce sont très souvent des
par un CTL
LT CD8 capable de détruire des cellules «anormales».
2) Les cellules NK
Les NK n'ont pas les mêmes récepteurs selon les espèces : rat et souris n'ont pas les
mêmes récepteurs KIR et ne tuent pas les mêmes cellules tumorales, d'où des publications
scientifiques en apparence contradictoires !
QUESTION :
Quelle est la différence entre un lymphocyte T et un NK ?
>> Le lymphocyte T est reconnu par une partie variable (épitope T), le NK par une partie constante
(CMH) ; seul le NK a des RFc reconnaissant les Ac libres.
>> Le LT s'active après la reconnaissance (de l'Ag), tandis que le NK s'inhibe en cas de
reconnaissance (du CMH de la cellule de l'organisme)
8/14
D) Profils de cytokines
Remarque 1 : Pasteur et ses potes ont été les premiers a avoir découvert les cytokines, en
travaillant sur la leishmaniose de la souris dont tout le monde se fiche royalement mais c'est un
super modèle d'immunologie. Certaines souris n'y sont pas du tout sensibles, d'autres très
sensibles mais si on leur donne les lymphocytes des premières, il n'y a plus de problème ! On en a
déduit que les lymphocytes injectés permettaient de produire des substances qui induisaient les
défenses des souris malades.
Remarque 2 : En changeant les adjuvants d'une injection d'Ag etc, on ne stimule pas les même
Th. Th 1 a d'abord été découvert, puis Th2 et Th17 (qui produit l'interleukine 17, Th 3,4,5...
n'existent pas). Les Trég ("régulateur") sont peu nombreux ; ils régulent la réponse immunitaire et
on aimerait bien les connaitre un peu mieux, pour diminuer les rejets de greffe.
9/14
III- Test de Transformation Lymphoblastique
En cas de réponse spécifique, on observe une prolifération qui peut se mesurer par
le rapport entre le nombre de cellules initial et le nombre de cellules final, par exemple en
comptant l'incorporation de thymidine tritiée, ou d'un colorant changeant de couleur
lorsqu'il est métabolisé par les cellules durant la mitose (plus cher). La prolifération est
d'autant plus marquée que les leucocytes non stimulés meurent in vitro en 3 jours.
Différents témoins permettent de vérifier qu'il s'agit d'une prolifération spécifique :
un témoin positif avec un mitogène ie une substance utilisée dans la culture in vitro
des leucocytes pour provoquer la multiplication cellulaire: on connait plusieurs
mitogènes issus de plantes ou de micro-organismes, qui agissent sur différents types
cellulaires. Les mitogènes sont surtout utilisés pour étudier la capacité de
prolifération des lymphocytes. Les mitogènes sont utilisés comme témoins positifs
des TTL (maximum de prolifération possible).
NB : on connaît plusieurs mitogènes issus de plantes ou de micro-organismes, qui sont des
super-Ag qui agissent sur différents types cellulaires : PHA, ConA
un témoin négatif avec un Ag jamais rencontré
Nb cellules spécifiques
Il n'y a plus qu'à déterminer la prolifération : x 100
Nb leucocytes totaux
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IV- Adénomégalie, Splénomégalie, Adénite
La réponse à l’Ag a lieu le plus souvent dans les organes lymphoïdes secondaires
(NL), quelquefois dans les tissus, en particulier dans les muqueuses.
RAPPEL DU S6 (HISTO)
Les lymphocytes se regroupent au sein des muqueuses, comme par exemple dans les
tonsilles (amydgales etc) ou l'iléon (plaques de Peyer), et forment des nodules ou follicules
lymphatiques : la trame conjonctive y est colonisée par les lymphocytes au repos ou activés.
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modification entraine une augmentation de taille des follicules lymphoïdes =
adénomégalie. De même pour la rate = splénomégalie.
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Dans le sang, on compte :
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Les lymphocytes NK sont connus depuis des décennies, mais le mécanisme de cytotoxicité
et la diversité des sous types n'ont été découverts que récemment (1992). La recherche sur
les NK est essentiellement liée à leur activité anti-tumorale, bien qu'ils agissent aussi dans
l'immunité anti-infectieuse.
L'immunité cellulaire regroupe un ensemble de mécanismes transférables par les
cellules:
- Capacités cytotoxiques propres des lymphocytes T (CTL) et NK vis-à-vis de cibles
cellulaires: rôle principal dans l'immunité anti-virale et anti-tumorale.
- Capacités régulatrices de la réponse immune via la production de cytokines qui
agissent sur toutes les cellules immuno-compétentes (lymphocytes, monocytes-
macrophages..). L'administration des cytokines seules ne permet généralement
qu'une reproduction partielle des effets.
Il existe de nombreuses variations spécifiques concernant les sous-populations
lymphocytaires chez les mammifères. On connait ainsi des particularités des rongeurs
(récepteurs NK différents chez le rat et la souris), des ruminants (% de TCR gamma delta
très élevé), des porcins (existence de lymphocytes T qui sont à la fois CD4+ et CD8+).. Ces
variations, passionnantes, sont autant de pistes évolutives, qui compliquent la
transposition des études d'une espèce à l'autre.
L'immunologie fondamentale utilise des outils très perfectionnés, en particulier chez
l'homme et la souris, pour identifier les sous-populations lymphocytaires (spécificité, état
d'activation..). Des sondes génétiques permettent même d'identifier quels sont les variants
des gènes VDJ qui sont utilisés dans la synthèse d'un TCR spécifique.
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B T NK
"Bone" "Thymus" "Natural Killer"
moelle osseuse
reconnaiss précurseurs
origine des
reconnaissance de
ance
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
V- Le polymorphisme de l'immunité
A) Valeur adaptative du polymorphisme de l’immunité
B) Identification du CMH : typage et signature corporelle individuelle
Objectifs du cours :
Décrire les principaux éléments du CMH, leur polymorphisme et leur transmission (citer
des conséquences en médecine vétérinaire et productions animales)
Décrire le principe de la restriction syngénique et de la gamme peptidique [cf CM 15] faire
des schémas représentant les différentes modalités de reconnaissance de l'antigène par les
lymphocytes T CD4 et CD8
Décrire le principe de la Réaction Lymphocytaire Mixte (RLM) et son application pour le
typage
Lister les cellules exprimant les antigènes du CMH de classe 1 et de classe 2 et les
conséquences sur les fonctions des lymphocytes
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I- Organisation du CMH
A) Définition
CMH I : CMH II :
1 chaîne 2 chaînes
protéique protéiques
2/18
B) Rôles du CMH
Présentation
des Ag
Antigènes du CMH Membrane de la quasi-totalité (épitopes T)
de classe I des cellules de l'organisme aux Reconnaissance
lymphocytes T des cellules du soi
CD8 par les NK
Présentation (contrôle de
Membrane de cellules de des Ag l'intégrité de
Antigènes du CMH l’immunité «CPA» : cellules (épitopes T) l'organisme
de classe II dendritiques, monocytes- aux
macrophages, lymphocytes B... lymphocytes T
CD4
3/18
Quelques points complémentaires au tableau :
Les Ag du CMH de classe 1 CMH I ont au départ été associés au rejet aigu de
greffes/transplantations, car ils sont exprimés sur la membrane de la quasi-totalité des
cellules de l'organisme.
Les antigènes de classe 3 sont sujet à un polymorphisme important, qui intervient dans la
plus ou moins grande réactivité individuelle (intensité des processus inflammatoires,
activité anti-tumorale...)
La greffe n'est acceptée que lorsque les tissus sont totalement histocompatibles
(même espèce, même CMH, même groupe sanguin...). Dans le cas contraire des
mécanismes de rejet ± sévères ont lieu contre le greffon ou le transplant et aboutissent plus
ou moins vite à sa destruction d'où la nécessité de réaliser un traitement anti-rejet continu).
NB : il existe aussi GVHD (Graft Versus Host Disease : les lymphocytes greffés attaquent
l’hôte [Graft = greffe])
B) Histocompatibilité
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Le rejet des greffes implique surtout des lymphocytes T et NK, mais aussi les
anticorps. De nombreux mécanismes sont impliqués, ce qui explique les nombreuses formes
de rejets ± sévères, aigües/chroniques...
C'est le cas des gènes du CMH, qui sont étroitement imbriqués sur une région
chromosomique courte : un haplotype du CMH comprend l'ensemble des gènes codant pour
les 3 classes.
5/18
La transmission des haplotypes du CMH est de type mendélienne ie de manière
héréditaire par la combinaison des gènes des parents. Des individus d'une même fratrie ont
ainsi 25% de chances d'avoir le même CMH (donc histocompatibles), alors que la probabilité
que 2 individus non apparentés aient le même CMH est inférieure à 1/106 [cf Génétique et
A2 + CM14]
De façon simplifiée, on peut dire que la quasi-totalité des cellules expriment une
dizaine de CMH-I, ce qui donne un code individuel distinctif, et que les Cellules
Présentatrices d'Antigènes expriment une centaine de CMH-2 (dimères formés à partir des
allèles exprimés).
NB : Les cellules embryonnaires n'expriment pas le même type de CMH, elles n'ont donc pas
les même risques de rejet de greffe !
B) Polymorphisme du CMH
Remarque : Dans chacune des 3 classes du CMH, il existe des Ag non polymorphes qui sont
exprimés chez l’embryon/fœtus et/ou chez l’adulte, et des Ag polymorphes. Chez l’homme 6
gènes de CMH I sont exprimés avec plein d'allèles de HLA-A à HLA-F, donc il existe beaucoup de
possibilités ! Les antigènes non polymorphes de classe 1 et 2 interviennent dans le contrôle de la
croissance cellulaire, la régulation des interactions entre cellules.
6/18
Le bonus des preneuses juste pour voir à quel point c'est complexe : assim.refer.org
La nomenclature actuelle (avril 2010) est la suivante :
HLA-A*02:101
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Dans le cas d'une transfusion sanguine, l’histocompatibilité CMH ne pose pas
problème car les hématies n’expriment pas le CMH (polymorphisme des groupes sanguins
seulement).
QUESTION / REFLEXION :
Un chiot parmi cette portée de 5 chiens a besoin d'une greffe. Les parents peuvent-ils être
donneurs ?
étalon lice
A1,5 A1 22
B4,12 B2 12
C7,34 C5 28
>> Les parents ne peuvent pas donner aux chiots, un autre chiot aura plus de chance d'être
histocompatible !
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Chaque molécule du CMH de classe 1 ou 2 a la capacité de fixer des petites
séquences protéiques dans une "poche à peptide" : ces séquences issues du clivage des
antigènes forment les épitopes T reconnus par les lymphocytes T. Le mécanisme qui aboutit
au complexe CMH-épitope T via la poche à peptides est l'apprêtement antigénique [cf CM
15].
Remarque : Un TCR contre un épitope T donné présenté par un CMH x peut ne pas le
reconnaitre avec un CMH y : on parle de polymorphisme individuel de la reconnaissance
spécifique. Un TCR contre un épitope T donné présenté par un CMH de classe 1 peut ne pas le
reconnaitre avec un CMH de classe 2.
NB : Ces molécules ont un rôle clé dans la distinction entre le soi et le non-soi [cf. CM 17]
Remarque :
souche de souris syngéniques : les souris présentent les mêmes allèles du CMH
souche de souris congéniques : les souris présentent un génome identique
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La moelle (AxB) F1
correspond à la moelle
des descendants des
souches A et B.
Les splénocytes
correspondent à tous
les types de cellules
immunitaires de la rate
dont les LT venant du
thymus greffé.
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C) Notion de gamme peptidique [cf CM 15]
Remarque : Dire qu'un "vaccin marche à 80%", c'est dire que parmi l'échantillon testé, on a
observé "80% de bonnes réponses et 20% de médiocres" : le vaccin n'est pas adapté à 20% de la
population. Un Ag très pur donnera une très bonne réponse pour peu de personnes, tandis qu'un
Ag moins pur entrainera une réponse, moins bonne car moins précise, pour plus de personnes.
Les laboratoires fabriquent des vaccins contre les mêmes agents, mais ils n'ont pas le même
type d'efficacité : à vous de choisir !
QUESTION :
Quels sont les facteurs de variation individuelle de la réponse immunitaire à un Ag?
Il existe plein de HLA différents ; les différences structurales entre les Ag sont reconnues par des
chaines accessoires du TCR (CD4/CD8).
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D) Complémentarité des voies de présentation
Présentation
des Ag
(épitopes T)
Membrane de
Antigènes aux
la quasi-totalité
du CMH lymphocytes
des cellules de
de classe I T CD8
l'organisme Reconnaissance
>> cytokines
et activité des cellules du
cytotoxique soi par les NK
(contrôle de
Membrane de l'intégrité de
cellules de Présentation l'organisme)
l’immunité des Ag
Antigènes «CPA» : cellules (épitopes T)
du CMH dendritiques, aux
de classe II monocytes- lymphocytes
macrophages, T CD4
lymphocytes >> cytokines
B...
Les hématies et gamètes n'ont pas de CMH (sinon comment aurait lieu la rencontre
ovule/spermatozoïde si les LT de la femelle tuent les gamètes mâles ?!). Il existe des
mécanismes échappatoires pour les protéger également des cellules NK.
Remarque : Dans le cas des hépatites, ce sont les cellules du foie qui disent qu'elles sont malades
: elles sont dégommées, alors qu'en soit le virus ne fait pas de dégâts ...
QUESTION :
La membrane de la cellule porte en permanence des Ag ; quand la cellule est malade elle présente
des Ag qui ne devraient pas y être. Les LT contre les Ag normaux n'existent pas : l'éducation au sein
du thymus permet d'éliminer dans le processus de maturation les LT tournés contre les Ag du soi !
Sinon il s'agit de maladies auto-immunes.
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V- Le polymorphisme de l'immunité
A) Valeur adaptative du polymorphisme de l’immunité
L'hérédité de l’immunité est liée au polymorphisme des CMH I, CMH II, CMH III. On
trouvera de nombreux exemples chez l’homme et les animaux de compagnie :
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B) Identification du CMH : typage et signature corporelle individuelle
Typage : il existe plusieurs méthodes en médecine humaine ou en recherche pour
déterminer quels sont les antigènes du CMH d'un individu :
Typer permet d'identifier les donneurs potentiels pour une greffe : il existe plein de
méthodes très sophistiquées, qui permettent de donner à la personne l'ensemble de ses
allèles "Vous êtes HLA A1,2 | HLAB 1,5...".
Remarque : Pour faciliter une adoption, on imprègnera les petits à adopter de l'urine de la
mère adoptive. Il existe également des femelles qui urinent sur les petits pour les protéger de
l'agressivité du mâle.
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Très peu développé en cours : La réaction lymphocytaire mixte
INTERPRETATIONS :
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L'analyse du CMH a de nombreuses applications en médecine humaine et vétérinaire
en raison de son polymorphisme extrême (filiation et recherche de paternité, génétique des
populations, génétique de résistance/sensibilité aux maladies..). Certains allèles du CMH
sont associés avec une plus grande résistance aux infections, ou au contraire avec un plus
grand risque de développer une maladie auto-immune ou une allergie.
Des lignées de souris congéniques pour le CMH ont été obtenues dans les années
1950-1970 par croisements consanguins : les souris d'une lignée congénique possèdent les
mêmes allèles pour tous les gènes du CMH. On a défini ainsi une vingtaine d'haplotypes
différents (identifiées H2a à H2z). L'apport des souris congéniques CMH et des souris
syngéniques (totalité du génome identique) à la recherche médicale est considérable :
- les souris qui possèdent le même halotype CMH acceptent sans rejet des greffes de
tissus et des transferts de lymphocytes (=histocompatibles), ce qui permet de
nombreuses études par transfert de tissus (immuns ou non immuns) d'une souris à
l'autre.
- Il est possible de comparer les réactions immunes obtenues dans des lignées qui
possèdent des haplotypes différents (étude de la résistance génétique aux maladies
et des capacités de présentation des antigènes..). Des études plus sophistiquées
utilisent des souris congéniques pour une partie du CMH seulement (classe 1
identique mais classe 2 polymorphe...).
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CMH I CMHII
Chromosome 6
Génome
2 chaines
1 chaine
(possibilité de réaliser de très nombreux dimères
(stabilisée par la ß2 microglobuline)
entre les chaines maternelles ou paternelles)
Il est considérable et la fréquence des allèles très différente d'une population à l'autre.
Polymorphisme du
Cependant, la plupart des allèles codent pour des protéines qui ont une séquence et une configuration 3D
proche ("supertypes"). Par exemple, il y a plusieurs dizaines d'allèles d'hla-DR mais ils correspondent
seulement à une douzaine de supertypes distinguables par sérologie.
CMH
Il y a plusieurs milliers de combinaisons CMH possibles. Toutefois, les antigènes du CMH sont
contigus et transmis sous forme d'haplotype. Il existe donc de forts déséquilibres de liaison dans la
transmission de chaque allèle (d'où une fréquence ≠ des allèles selon les ethnies).
2 individus non apparentés ont moins d'une chance sur 1 million d'être histocompatibles; des
frères et soeurs ont une chance sur 4 d'avoir le même CMH. [cf Génèt et CM14-A2]
Toutes les cellules nucléées (sauf les cellules
germinales et les neurones du SNC...) Lymphocytes, monocytes-macrophages,
Certaines cellules n'expriment pas les formes
cellules dendritiques
polymorphes mais seulement les antigènes HLA-E à I
Expression
Présentation des antigènes (épitopes T) aux Présentation des antigènes (épitopes T) aux
lymphocytes T CD8 lymphocytes T CD4
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"Ton étonnant système immunitaire"
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Pour les principales cellules immunocompétentes, lister l'origine, les sites de production
chez l'adulte et de distribution
Décrire les principales caractéristiques des monocytes-macrophages et des cellules
dendritiques
Décrire les mécanismes augmentant les capacités cytolytiques des macrophages
(opsonisation et explosion respiratoire)
1/10
I- Renouvellement et circulation des cellules immunocompétentes
A) Circulation des cellules immunes
La traversée des endothélium se fait par diapédèse [cf CM 12]. Cette diapédèse est
régulée par les facteurs d’activation et chémokines. La circulation des cellules entre le sang,
les OL II et les tissus peut se faire en boucle régulée (lymphocytes) ou bien à sens unique : un
monocyte du sang traverse l'endothélium et devient macrophage dans les tissus,
polynucléaires (tissus), cellules dendritiques ...
2/10
lieu de
capacités de distribution
production chez devenir/demi-vie
circulation principale
l'adulte
OL I :
- LB: moelle
circulation
osseuse
régulière via le
- LT: moelle Brève pour les
LB et LT sang et la lymphe OL II et tissus
osseuse puis cellules naïves
(CD4 ou CD8) (possibilité de lymphoïdes
thymus (quelques semaines)
retour dans le disséminés
renouvellement Longue pour les
sang via les OL2) (peau,
rapide du cellules mémoire
muqueuses..)
répertoire (plusieurs mois)
transit rapide dans
autres L
moelle osseuse le sang et la
(NK...)
lymphe
Passage dans
Longue pour les
Moelle osseuse les tissus et
Transit dans le macrophages dans
(et tissus pour différenciation
phagocytes sang et la lymphe les tissus
certains types de rapide en
mononuclés (sous forme de Variable pour les
cellules macrophages
monocytes) cellules dendritiques
dendritiques) (et cellules
apparentées)
Passage dans
Transit et stockage Courte
neutrophiles Moelle osseuse les tissus en cas
dans le sang (quelques jours)
d'inflammation
Transit rapide Essentiellement Longue
éosinophiles Moelle osseuse
dans le sang tissulaires (plusieurs semaines)
Essentiellement sanguins (faible Courte
basophiles Moelle osseuse
quantité) (quelques jours)
Essentiellement
tissulaires Longue
mastocytes Tissus Non
(conjonctifs et (plusieurs mois)
muqueuses)
Production, circulation et renouvellement des cellules IC
3/10
Les macrophages phagocytent et présentent accessoirement des Ag en se déplaçant
peu. Leurs interactions avec les lymphocytes sont essentiellement autocentrées
(activation ou inhibition de l'activité phagocytaire...).
Les cellules dendritiques phagocytent peu et présentent beaucoup en se déplaçant
vers les organes lymphoïdes. Leurs interactions avec les lymphocytes ont un rôle clé
dans la différenciation des sous-populations fonctionnelles lymphocytaires.
B) Explosion respiratoire
4/10
C) Les cellules présentatrices d'antigènes[cf CM15]
Les cellules dendritiques et macrophages sont les principales CPA ; elles vont capter
les antigènes et se déplacer des tissus vers les zones riches en lymphocytes (OL II , follicules
disséminés des muqueuses...) après une activation par les PAMPs (via TLR) associé à un
contexte tissulaire (cytokines, complément...). Elles produiront en même temps des
cytokines qui activent les lymphocytes (IL12, cytokines pro-inflammatoires..).
#MONOCYTE
Les monocytes sont des leucocytes mononucléaires présents dans le sang, formés dans la moelle osseuse à
partir des monoblastes. Ils sont à l'origine des macrophages, cellules dendritiques et apparentés.
DUREE DE VIE : variable de quelques jours à quelques mois, courte pour la "forme transitoire".
IMPORTANCE : 3-10% des leucocytes (CN) " Les monocytes ils savent pas faire grand chose à
LOCALISATION : sang part se promener [...] quand ils phagocytent ils
racontent aux autres ce qu'ils font : Oh, regarde ce
PHENOTYPE : que j'ai trouvé !"
RAPPEL DU S5 (HISTO)
15 à 20 μm = les plus grandes cellules sanguines - Noyau volumineux réniforme plus ou moins
régulier - pas de véritable granulation (Marchal : pas de granulation Grézel : fine granulation)
5/10
#MACROPHAGE
Les macrophages sont des cellules mononuclées tissulaires, avec pseudopodes, mobile et capable de
phagocytose issu du passage des monocytes dans les tissus. Les monocytes-macrophages ont un rôle
important dans l’immunité innée et spécifique.
Après stimulation par les LB et LT (opsonisation ± cytokines) leurs capacités sont accrues, en particulier de
phagocytose.
ROLE :
Etapes de la
phagocytose
[cf CM3]
6/10
#CELLULE DENDRITIQUE
Les cellules dendritiques forment un ensemble de cellules tissulaires, présentant des dendrites, capables
de phagocyter des cibles en présence de signaux de danger (bactéries, cellules anormales..) puis de se
déplacer vers les OL pour les présenter aux lymphocytes. Les dendrites leur permettent de communiquer
entre elles. Elles expriment une dizaine de TLR.
Des cellules d'origine lymphoïde, qui ont des fonctions inhibitrices de la réponse immune (non
migrantes, présentes surtout dans les OL I)
Des cellules d'origine myéloïde (proches des lignées monocyte-macrophages), activatrices de la
réponse immune (surtout dans les OL II). Parmi celles-ci, on distingue plusieurs sous-populations,
selon l'équipement en récepteurs membranaires, les facteurs nécessaires à leur maturation ...
ROLE :
Reconnaissance
microbienne par les
cellules dendritiques
7/10
Monocytes-macrophages Cellules dendritiques
Sang (monocytes)
Tissus
tissus (macrophages et cellules
Distribution organes lymphoïdes
apparentées= cellules du système
lymphe et sang
des phagocytes mononuclées)
Origine Précurseurs communs (sauf cellules dendritiques d'origine lymphoïde)
+ +++
(attraction vers le site d'action et (circulation vers les organes
Mobilité des cellules
circulation vers les organes lymphoïdes après captation des
lymphoïdes) antigènes)
++ : transport des cibles vers les
+++ : Destruction des cibles
organes lymphoïdes
Phagocytose (fortement augmentée par
+++ : capacités de pinocytose des
l'opsonisation et les cytokines)
antigènes solubles
+ A ++ +++
Expression CMH II
(coopération avec les lymphocytes) (forte présentation des antigènes)
Réaction
aux signaux de danger
+++ +++
d'origine microbienne
ou tissulaire
Production de Cytokines pro-inflammatoires (IL1, Cytokines régulatrices de l'activité
cytokines IL6, IL8, TNF..) lymphocytaire (IL12..)
Principales caractéristiques des monocytes-macrophages et cellules dendritiques
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La recherche sur les cellules dendritiques est
actuellement très active, en raison surtout des
progrès dans le traitement des cancers par auto-
greffe de cellules dendritiques sensibilisées in vitro
contre les cellules tumorales. Des méthodes de
culture in vitro des cellules dendritiques ont été
développées à partir de cellules souches (=précurseurs
CD34+) présentes dans le sang en faible quantité, ce
qui rend beaucoup plus facile leur obtention que par
isolement à partir de tissus.
9/10
Nombreux types de cellules dendritiques
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
Pour étudier les cellules du sang, on réalise un frottis + une fixation + une coloration
Hémalun - Eosine
L'hémalun colore les noyaux (ADN + ARN ...) en bleu L'éosine colore le reste en rose
May-Grünwald Giemsa.
WIKI : Elle repose sur l'action de deux colorants neutres : le May-Grünwald, contenant un colorant acide
(éosine), et un colorant basique (bleu de méthylène) et le Giemsa, contenant lui aussi de l'éosine et un
colorant basique (azur de méthylène).
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I- Les Granulocytes
A) Mais c'est qui ?
Selon les types cellulaires, les granulations contiennent des composés toxiques
et/ou inflammatoires, qui sont libérés dans le milieu extra-cellulaire ou stockés et utilisés
dans des vacuoles intracellulaires (phagocytose).
Les granulocytes possèdent tous des RFc qui permettent à ces cellules de s'activer
par l'intermédiaire des anticorps en présence :
A) Les basophiles
GRANULOCYTES = PPN NEUTROPHILES + BASOPHILES + EOSINOPHILES
LEUCOCYTES = LYMPHOCYTES + PNN + MACROPHAGES
CF CM1
Sang Tissus
sang < tissus (PAS dans le sang)
sang > tissus (faible passage
Distribution (diapédèse lors (conjonctifs ou
(diapédèse) tissulaire en cas
d'inflammation) muqueuses selon le
d'inflammation) type)
environ 4000/µl Nb variable selon les espèces
< 800/µl sang
sang (<2% des leucocytes)
Importance (<10% des
50 à 70% des mastocytes nombreux dans les
leucocytes)
leucocytes muqueuses
2/12
Production de mucus
Hypertension pulmonaire
Via les
Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire
récepteurs
(sauf gros vaisseaux : vasoconstriction)
H1
Prurit
Histamine Troubles cardiaques
Production de mucus
Via les
Bronchodilatation
récepteurs
Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire
H2
Rétrocontrôle négatif des mastocytes
Pgd2 Bronchoconstriction
Prostaglandines
Pgf2 Hypertension pulmonaire
Bronchoconstriction
Leucotriènes
Chimiotactisme des cellules immunes
Bronchoconstriction
Hypertension pulmonaire
Paf Prurit
Chimiotactisme des cellules immunes
Augmentation de la perméabilité vasculaire
C) Mais d'où ils viennent ?? >> Pour connaitre toute leur histoire [cf CM1].
La traversée s'effectue dans les jonctions intercellulaires ; elle est contrôlée par des
récepteurs sur les endothéliums, augmentée en cas d'inflammation (par chimiotactisme et
relâchement des jonctions).
3/12
L'attraction des cellules immunitaires vers le lieu de l'inflammation nécessite des
facteurs chimiotactiques et cytokines (IL8...). En cas d'infection, on observera une forte
diapédèse des NEUTROPHILES.
Diapedesis
1) Rolling adhesion 2) Tight binding
3) Diapedesis 4) Migration
(c) 2000 Garland publishing / Elsevier science
- Ig libres (on parle d'Ig cytophiles) : c'est le cas des IgE sur le RFc- ε 1 des basophiles
et mastocytes. L'activation cellulaire a lieu quand la cellule porteuse d'Ig de surface
rencontre un antigène pour lequel elle a déjà fixé des Ac.
NB : La réaction allergique peut survenir immédiatement à l’introduction de l’Ag car les
mastocytes/basophiles portent déjà des IgE spécifiques issues des stimulations
antigéniques précédentes.
4/12
- Complexes Ag-Ac : les RFc autres que ε 1 fixent peu les Ig libres, et
l'activation cellulaire a lieu quand le RFc fixe un complexe Ag-Ac.
- Signaux de danger
microbiens - Anticorps
(via les récepteurs ( RFc : IgE cytophiles> IgG )
- Anticorps CD14, TLR) - Anaphylatoxines
Facteurs
(RFc : IgE > IgG) - Facteur C3 du (via récepteur spécifique)
activateurs - Cytokines complément - Signaux de danger
(via le RC3b) tissulaires (taux de calcium,
- Anticorps ph, protéases...)
(RFc : IgG > IgA)
Autres
Intégrines et facteurs d'adhérence cellulaire ; Récepteurs pour des cytokines
récepteurs
C) La dégranulation
La libération des composés toxiques est soit régulière ("sécrétion") soit violente. La
dégranulation est un mécanisme de libération brutale de composés stockés dans des
granules cytoplasmiques :
5/12
La dégranulation est provoquée par des mécanismes spécifiques (activation par les
IgE sur RFcε>>IgG sur RFcγ) ou non spécifiques (anaphylatoxines*, Ca2+ extracellulaire,
cytokines...).
Les cytokines produites par les LT peuvent expliquer les hypersensibilités de contact
avec par exemple les montres contenant du nickel
Certaines intolérances ressemblent aux allergies, mais ne sont pas issues du même
mécanisme. Par exemple, l’intolérance au gluten est différente de l’allergie au gluten...
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La dégranulation par un mastocyte
NB : A gauche c'est un vieux dessin, il manque les RFc
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#PNN EOSINOPHILE
Les éosinophiles sont des leucocytes polynucléaires dont le cytoplasme contient de nombreux granules
colorables en rose par le MGG. Ils assurent des fonctions inflammatoires et cytotoxiques.
LOCALISATION : sang < tissus (diapédèse lors de l'inflammation) ; surtout dans les muqueuses et la peau
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO) + COMPLEMENT DE LA PROF ( )
*
CHAT CHIEN CHEVAL OISEAU
granules allongés "en granules de granules de grandes granules rouges et
bâtonnets" forme/taille variables taille pouvant masquer noyau bilobé
le noyau * notez l'hématie
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#PNN NEUTROPHILE
Les neutrophiles sont des PNN dont le cytoplasme contient de nombreux granules non colorables par le
MGG. Ils assurent surtout des fonctions de PHAGOCYTOSE : leurs granules sont de type lysosomes. Les
neutrophiles sont attirés dans les tissus en réponse à l’inflammation, en général causée par une infection,
par DIAPEDESE.
IMPORTANCE : environ 4000/µl sang (40 à 70% des leucocytes selon les espèces)
LOCALISATION : sang > tissus (apport aux tissus par diapédèse lors d'inflammation ; impliqués dans la
pyogénèse en cas de bactéries résistantes à la phagocytose)
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
12 à 15µm (grandes cellules) - Noyau segmenté à chromatine mottée (dense) avec Corpuscule
de Barr chez la ♀ - Granules peu ou pas visibles au MGG chez CN et CT
Corpuscule de Barr =
appendice nucléaire issu du
chromosome X
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#PNN BASOPHILE
Les basophiles sont des leucocytes polynucléaires dont le cytoplasme contient de nombreux granules
colorables en bleu par le MGG. Ils assurent des fonctions inflammatoires et participent à la régulation de la
réponse immune. Ils sont impliqués dans les réactions parasites et allergies.
PHENOTYPES :
RAPPEL DU S5 (HISTO)
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#MASTOCYTE
#MUQUEUX #CONJONCTIF
On distingue 2 sous-populations :
ROLE : Sécrétion de mucus ; gestion des ROLE : Interactions entre l'immunité et les
flux liquidiens et la mobilité cellulaire dans systèmes neuro-endocrines (vasodilatation,
les muqueuses bronchoconstriction ...)
DUREE DE VIE : COURTE (quelques jours) DUREE DE VIE : LONGUE (quelques jours)
IMPORTANCE : leur nombre et activité sont IMPORTANCE : leur nombre et activité sont
modulés par les cytokines de la réponse stables
immunitaire spécifique
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Eléments d'application et de raisonnement :
Les phénotypes des cellules étant variables selon les espèces, il faudra réaliser en
fonction de l'animal un calibrage des robots d'analyse
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Système du complément
A) Nature et organisation
B) Forme inactive / Forme active : Activité convertase
IV- Régulation
A) Régulation intrinsèque
B) Régulation extrinsèque
Objectifs du cours :
Décrire l'organisation générale et les mécanismes d'activation du complément
Lister les mécanismes effecteurs provoqués par l'activation du complément
Décrire succinctement le principe de la technique de fixation du complément
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I- Système du complément
A) Nature et organisation
Principaux facteurs du C
C1 initiation de la voie classique en présence de complexes Ag-Ac
initiation de la voie alterne par fixation non spécifique à des structures
C3 microbiennes (LPS +++, peptidoglycane+)
opsonisation/phagocytose (via plusieurs RC3b)
C2, C4, C5,
facteurs de la voie classique (C2, C4) et de la voie terminale (C5 à C8)
C6, C7, C8
B, D et P stabilisation du C3b : participation à la voie alterne
anaphylatoxines régulation de la pression sanguine (afflux sanguin au site
C2a
(C5a>C4a>C3a=C2a) de l'inflammation)...
2/12
Principaux facteurs du C
C3a chimiotactiques (neutrophiles,
C4a monocytes...)
activateurs de la dégranulation des
mastocytes
anaphylatoxines
contraction musculature lisse
(C5a>C4a>C3a=C2a)
C5a augmentation de la perméabilité
vasculaire
activateurs des cellules endothéliales
(initiation de la diapédèse)
facteur de la voie terminale formant par polymérisation le complexe
C9 et polyC9 (CAM)
d'attaque membranaire : cytolyse
mannose-binding permettent la fixation indirecte du C3 aux parois microbiennes
lectine et Properdine (reconnaissance de sucres bactériens, de zymosan...)
I, H... facteurs inhibiteurs (déstabilisent les complexes)
L’activation du complément est un phénomène très rapide car ses éléments sont
préexistants, mais très bref car les formes activées sont très fragiles et qu'il existe de
nombreux systèmes pour contrôler son activité.
L’activation du complément est un phénomène étroitement lié aux membranes
cellulaires (qui stabilisent les complexes).
3/12
II- Les voies d’activation
4/12
Activation du C par les anticorps
C3 est l’élément central du complément, activable par les voies classique et alterne.
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Voie alterne du complément (C3-C9) : "boucle d'amplification"
Le complément peut aussi être activé indirectement par des lectines qui reconnaissent
des sucres propres aux µorganismes (les lectines sont des protéines qui sont capables de
s'activer en fixant des sucres). Cela constitue une autre voie d'activation du complément au
cours de la réponse immune non spécifique.
6/12
III- Les effets du complément
Le but des ces trois voies est l’activation d’une protéine zymogène, la C3 convertase, et
la libération de différents composants du complément :
Les molécules C3a, C4a et C5a sont des anaphylatoxines, molécules
responsables de l’activation de l’inflammation.
Les molécules C3b ont une triple action en permettant tout d’abord
l’opsonisation de l’agent pathogène en se fixant directement à sa surface, puis
en activant la suite de la cascade d’activation entrainant la formation du
complexe d’attaque membranaire, et finalement en amplifiant l’activation du
complément par la voie alterne.
Les molécules C5b, C6, C7, C8 et C9 permettent la destruction des agents
pathogènes par la formation du complexe d’attaque membranaire.
7/12
B) Les effets de C3b
C3b est un élément du C (sous sa forme activée C3b obtenue par clivage de la forme
inactive C3) intervenant dans la reconnaissance non spécifique des micro-organismes et
leur opsonisation.
La reconnaissance des micro-organismes peut -être directe (fixation du C3b sur la paroi
bactérienne) ou indirecte (fixation à d'autres éléments du C qui se fixent sur la paroi des
micro-organismes : Mannose Binding Protein, properdine..). La CRP, produite par le foie
durant la phase aigue de l'inflammation sous l'influence des cytokines pro-inflammatoires,
est également un stabilisateur du C3b (CRP= C-Reactive Protein).
Les cellules immunocompétentes possèdent plusieurs types de récepteurs pour le C3b :
ces récepteurs interviennent surtout dans l'opsonisation, mais également dans la régulation
de l'activité cellulaire.
8/12
/!\ Attention /!\ Ce schéma n’est pas celui de la prof, mais vos preneuses trouvent que c’est une bonne
synthèse des pages précédentes. Source : cours-pharmacie.com
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Récapitulatif des effets du complément
IV- Régulation de l’activité du complément
L'action du complément est étroitement contrôlée dans le temps et dans l'espace, pour
éviter une extension nocive :
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ZOOM SUR : Les facteurs de protection membranaire
Remarque 1 :
Des phénomènes immunopathologiques liés au C peuvent survenir en présence de quantités
excessives de complexes antigène-anticorps. Les macro-complexes précipitent et se déposent
sur les membranes (endothéliums des capillaires..): Il est alors possible que du C s'active au
contact des cellules, provoquant l'inflammation et la destruction cellulaire (réactions
d'hypersensibilités).
Remarque 2 :
On peut faire le dosage des facteurs du C :
- diagnostic et suivi des inflammations
- étude des maladies liées aux anomalies du C
Remarque 3 :
Le dosage du C peut être demandé pour vérifier un éventuel déficit ou
dysfonctionnement. Il est possible:
- de doser certains des composés (par ELISA...)
- de vérifier et doser l'activité hémolytique du plasma frais en présence
d'hématies sensibilisées (hématies de mouton + anticorps de lapin anti
hématies de mouton).
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V- Test de fixation du complément
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I- Les antisérums
A) Définition d'un antisérum
B) L'immunisation
Objectifs du cours :
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I- Les antisérums
A) Définition d'un antisérum
Il arrive assez souvent que l'on fasse exprès d'exposer un animal à un antigène
(vaccination, immunisation ou hyper immunisation en laboratoire). L'individu va produire un
ensemble d'anticorps, utilisés sous la forme d'antisérum.
B) L'immunisation
L'immunisation est une exposition contrôlée d'un individu à un antigène donné (par
exemple par injection de doses connues, à des dates connues), de façon à stimuler
efficacement la réponse immune spécifique. La vaccination est une technique
d'immunisation destinée à provoquer une réponse immune protectrice à long terme contre
un agent pathogène [cf. A2].
2/12
multiples fois contre la toxine tétanique - d'où le T -) qui n'apparaissent que dans un cas
d'hyperimmunisation ; ce ne sont pas des réponses naturelles. Leur efficacité biologique est
énorme : elles possèdent des propriétés neutralisantes et précipitantes très élevées.
IgY=équivalent des IgG chez les oiseaux.
On utilise aussi des chevaux, chèvres, lamas, poules. Les Ig de poule sont d'utilisation
récente, et constituent une nouvelle approche pour obtenir des anticorps de qualité :
- les oiseaux sont capables de produire des anticorps de forte affinité contre des
antigènes qui sont trop conservés chez les mammifères pour être immunogènes (ils
ont une réponse plus marquée contre les Ag issus de mammifères (très intéressant
pour le traitement des tumeurs !).
- le transfert des IgY (principales Ig des oiseaux) dans l'œuf est un mécanisme
comparable au transfert colostral : des quantités d'Ig très importantes peuvent être
produites par une poule pondeuse immunisée (10-20 fois plus que dans le sérum de
lapin). Des techniques de purification ont été adaptées pour récupérer les IgY à partir
du jaune d'œuf.
Production d’antisérums de
poules (purification d’IgY /
jaune d’œuf)
3/12
- Prévenir ou traiter une maladie infectieuse (anticorps neutralisants des toxines..), en
complément ou non d'un traitement anti-infectieux : sérum anti-tétanique, anti-
rabique. L’activité neutralisante des Ac contre les toxines est la plus recherchée.
- Traiter une intoxication (antisérums antivenimeux...)
- Soigner un déficit de l'immunité ou certaines immuno-pathologies chez l’homme :
anticorps anti-TNF, pool d'Ig normales
- Détruire des cellules tumorales (antisérum anti-leucémie...) ou préparer une
transplantation (destruction de cellules IC du greffon...)
- Pallier à un déficit permanent de l'immunité (permanent de la production des Ig
(maladies génétiques humaines) ou bien transitoire chez le nouveau né
(administration de colostrum dans les 48h suivant la naissance, souvent enrichi en Ac
anti-infectieux pas vaccination des donneuses...)
Les sérums et antisérums sont des outils très forts mais qu'on ne sait pas très bien
manier : en immunisant un lapin, c'est 3 ou 4000 anticorps différents contre l'Ag injecté qui
sont récupérés, comment isoler les quelques ng du n°136 ?! C'est tout simplement impossible.
Une alternative a été trouvée chez la souris : on a profité d'un hasard, l'obtention
d'une tumeur (cellule miélomateuse) qui avait la propriété de fusionner avec les LB qui
forme un hybridome B. Au début cet hybridome possède 4n chromosomes, puis une
expulsion chromosomique assez anarchique se produit, pour revenir à une cellule hybride de
2n chromosomes, qui a potentiellement gardé les gènes de production de l'anticorps que
l'on voulait isoler.
4/12
Exemple de réactifs polyclonaux ou monoclonaux du commerce
5/12
2) Obtention
Le milieu HAT assure la survie des hybridomes, mais pas des LB (vie courte) ni des myélomes
non fusionnés.
6/12
réponse polyclonale anticorps monoclonal
commentaires
(antisérum) (mAb)
un Ag donné RECONNU PAR
un Ag donné UN SEUL EPITOPE
spécificité
(plusieurs épitopes reconnus) (spécificité très étroite si cet
épitope est caractéristique)
la qualité de l'Ag
nature MELANGE D'Ac UN SEUL Ac
(pureté...) et la qualité
de l'immunisation
variable
affinité généralement élevée
(critère de qualité du mAb)
conditionnent la
qualité des Ac obtenus
variable selon la classe
fonctions toutes les fonctions
produite par l'hybridome
(neutralisation, précipitation,
biologiques (critère de qualité du mAb)
activation cellulaire…)
précipitation impossible
environ 6 semaines
par immunisation répétée
obtention
très faible :
variabilité des lots
très grande :
caractérisation très précise
chaque animal immunisé
de l'Ac (production in vitro les applications
répond différemment
très homogène). pharmaceutiques et
la réponse anticorps
Les hybridomes peuvent industrielles des mAbs
évolue dans le temps
être conservés pendant sont nombreuses
(la réponse à J8 et à J12 n'est pas la
des années dans l'N2
même)
liquide.
7/12
réponse polyclonale anticorps monoclonal
commentaires
(antisérum) (mAb)
certains
l'immunisation de hybridomes posent des
inconvénient
production
simplicité
(stabilité d'un lot à l'autre,
pureté..) le choix de l'un ou
possibilité de l'autre procédé
travailler sur les gènes dépend de
produisant ce mAb (synthèse nombreux critères
d'anticorps "humanisés"..)
(quantité d'anticorps
la plupart des Ac à visée recherche fondamentale nécessaire, qualité
utilisations principales
8/12
Quelques éléments d'application et de raisonnement :
La technique des hybridomes (Kohler Milstein et Jerne, Prix Nobel 1975) fournit des
outils immunologiques extrêmement puissants : les anticorps monoclonaux sont très utilisés
en recherche et en diagnostic. Les anticorps monoclonaux sont en particulier utilisés pour
l'identification cellulaire (CD). Toutefois cette technique est principalement possible chez la
souris (d'où l'utilisation extensive de cet animal par les immunologistes) ; la limite des
anticorps monoclonaux réside dans la difficulté de l'utilisation hétérospécifique, en raison
des variations interspécifiques des Ig.
9/12
Ensuite, l'objectif a été de produire des anticorps thérapeutiques utilisables
chez l'homme sans rejet, voire même des anticorps humains sans immunisation de
volontaires. Pour cela, de nombreuses approches ont été effectuées, soit à partir de souris
"humanisées" (souris immunodéficientes greffées avec des précurseurs de cellules
immunes humaines), soit par génie génétique en combinant in vitro les gènes constants des
IgG humains (gène Fcγ ) avec les gènes VDJ correspondant à un anticorps spécifique isolés à
partir d'un clone B produit par une souris immunisée. Il existe même depuis peu des souris
transgéniques exprimant le gène constant C-gamma humain (et produisant donc des
anticorps IgG"humains", plus efficaces et non rejetés (anticorps anti tumoraux...))
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Exemples d'utilisation des mAbs en cancérologie
Un problème se pose quand on utilise des Ac de souris : S’il faut faire plusieurs
traitements, l'individu fait des Ac anti-souris, et neutralise son propre traitement. Cette
immunité inactive progressivement l'action bénéfique de l'anticorps. Pour éviter cela, on
cherche à produire des anticorps chimériques « humanisés », modifiés par génie génétique
pour remplacer au maximum les fragments constants Fc de l'espèce d'origine par des
fragments humains.
Remarque : Il faut compter 7000€/souris humanisée, en sachant qu'elles sont très fragiles et
donc difficiles à élever : elles sont "sans système immunitaire de souris", avec un système
immunitaire humain, et par conséquent immunodéficientes sans l'être vraiment ... Elles sont
utilisées pour étudier l'hépatite B, qui ne touche que les grands singes et l'homme, chez qui on ne
peut pas trop travailler et inoculer le virus (pas éthique).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire succinctement les mécanismes de présentation des antigènes endogènes et
exogènes
Comparer les effets d'une présentation via le CMH1 et via le CM2
Décrire les différents types de cellules présentatrices (cf tableau p.4)
Faire un schéma représentant le principe de la coopération entre un lymphocyte B et T
et ses effets sur la réponse anticorps (réponse anticorps secondaire, commutation
isotypique)
Expliquer le mécanisme de la mémorisation
1/18
I- Présentation des Ags aux LT
Les lymphocytes T reconnaissent des fragments issus de l’Ag (épitope T) sous forme de
complexe avec le CMH, à la surface de cellules :
CMH de classe 1 : quasi toutes les cellules (sauf hématies, c. germinales)
CMH de classe 2 : «Cellules Présentatrices d’Ag» (CPA)
Les CPA sont des cellules immunocompétentes capable de présenter des antigènes aux
lymphocytes T, sous forme de complexes associant le CMH de classe 2 et un épitope T. Les
CPA, une fois activées, captent les Ag et se déplacent des tissus vers les zones riches en
lymphocytes (organes lymphoïdes secondaires, follicules disséminés dans les muqueuses). Elles
produisent en même temps des cytokines qui activent les lymphocytes (IL12 et cytokines pro-
inflamamatoires).
La plupart des CPA ont besoin d'être activées pour présenter efficacement (l'activation se
fait le plus souvent grâce à la reconnaissance non spécifique de signaux de danger d'origine
microbienne ou tissulaire via les TLR= Toll-like receptors).(cf tableau p.4)
2/18
Présentation cellule dendritique-lymphocyte
Cas particuliers:
les cellules dendritiques ont également la capacité à présenter des antigènes via le
CMH1 à des lymphocytes T CD8. Dans ce cas, il y a activation/différencation du LT,
et non pas activité cytotoxique contre la cellule présentatrice.
la présentation des antigènes dans le thymus assure l'éducation (sélection négative
et positive) via des mécanismes différents
3/18
Présentation via CMH CMH Activation de
Ag présentés Effets
CMH ou CD1 1 2 la CPA
épitopes T/CMH1
quasi-toutes les -
issus d'antigènes - reconnaissance par CTL
cellules protéiques CD8 : cytolyse
(sauf
tissulaires (sauf + endogènes (infection - destruction par NK en cas
anoma
cellules germinales, intra-cellulaire, de diminution anormale de
lie)
hématies...) virale, bactérienne l'expression du CMH1
ou parasitaire..)
nombreuses expression reconnaissance par
membranaire un certain nombre lymphocytes Tgamma-delta
cellules de CD1 de lipides etiNKT: production de
immunocompéte (protéine de membranaires ou cytokines pro-
ntes (cellules présentation microbiens inflammatoires ou
dendritiques..) des lipides) inhibitrices de l'immunité
Principales cellules présentatrices (présentation à la fois d'antigènes endogènes et exogènes)
épitopes T/CMH2
Monocyte et + à ++ issus de la coopération avec
signaux de
(selon phagocytose des lymphocytes T CD4
macrophages danger
+ état bactéries, cellules, (augmentation des capacités
(et cellules microbiens ou
d'activ levures et parasites de phagocytose par
apparentées) cytokines
ation) (et des corps explosion respiratoire..)
étrangers)
coopération avec
+ à ++
épitopes T/CMH2 lymphocytes T CD4
(selon
isssus de l'antigène (différenciation du antigène
Lymphocytes B + état
reconnu par lymphocyte B en plasmocyte spécifique
d'activ
l'anticorps ou cellule B mémoire,
ation)
commutation isotypique...)
- coopération avec
lymphocytes T CD4
- épitopes T/CMH2
(différenciation du
issus de la
lymphocyte T)
phagocytose des
- déplacement vers les
bactéries, cellules, signaux de
organes lymphoïdes
Cellules levures et parasites danger
+ +++ secondaires après captation
dendritiques - épitopes T/CMH2 microbiens ou
des antigènes et activation
issus de la pinocytose cytokines
- relargage progressif
des antigènes
d'antigènes dans les organes
solubles et des
lymphoïdes secondaires
complexes Ag-Ac
(stimulation des
lymphocytes B).
épitopes T/CMH2
Cellules M des issus des antigènes coopération avec
plaques de Peyer présents dans le tube lymphocytes TCD4 et
+ +
(et cellules digestif Tgamma-delta des plaques
apparentées) (principalement de Peyer
microbiens)
Tableau : Présentation des Antigènes aux LT
4/18
L’APPRETEMENT ANTIGENIQUE
5/18
B) Voie des Ags endogènes
Un épitope endogène est un épitope T issu de la dégradation d'un antigène présent dans
le cytoplasme cellulaire (suite à une infection ou une parasitose intracellulaire..).
Les antigènes endogènes sont découpés par des ensembles de protéases cytoplasmiques
(=protéasomes), puis transloqués dans le REG où les épitopes s'associent aux CMH1.
La reconnaissance par la sous-pop LT CD8 entraine une cytotoxicité !
Toutes les cellules anormales (infection, tumeur..) sont susceptibles d’être reconnues
et
détruites par des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) via la présentation Ag/CMH1.
6/18
Un épitope exogène est un épitope T issu de la dégradation d'un antigène capté par
phagocytose ou par pinocytose.
Les micro-organismes, les complexes Ag-Ac et les antigènes solubles sont dégradés par les
enzymes lysosomiales dans des vacuoles, qui fusionnent ensuite avec des vacuoles
d'exportation du REG à la membrane: il y a alors formation des complexes épitopes T-CMH2.
Les macrophages ne peuvent réaliser une présentation efficace des antigènes que lorsqu'ils
sont peu activés (sinon la dégradation lysosomiale est complète).
La reconnaissance par la sous-pop LT CD4 (4x2 = 8x1) entraîne une coopération.
L’interaction CPA/ lymphocyte est à la base de la régulation de l’immunité :
prolifération/différenciation des lymphocytes, production de cytokines...
GAMME PEPTIDIQUE
CD4 et CD8 sont des chaines protéiques constitutives du TCR de type alpha-beta, qui
stabilisent la reconnaissance spécifique conjointe, en fixant respectivement le CMH2 et le
CMH1.
Les lymphocytes T alpha-beta matures se partagent en 2 sous-populations fonctionnelles
principales, qui expriment soit le CD4, soit le CD8 :
les lymphocytes T CD4 sont principalement des lymphocytes producteurs de
cytokines régulatrices de la réponse immune en réponse aux stimulations par CPA
(on parle de lymphocytes T "helper"= Th, T "regulator"=TReg...)
les lymphocytes T CD8 possèdent principalement des capacités cytotoxiques
("CTL"), qui peuvent donc s’exercer contre toute cellule qui présente des Ag.
NB : Attention : les cellules présentatrices d’Ag (à la fois CMH1 et CMH2) peuvent
activer les CD8 (stimulation activité CTL, production de cytokines..) sans en être
forcément la cible (signaux régulateurs associés)
CD4 ⇔ CMH 2
CD8 ⇔ CMH 1
(4x2 = 8x1)
4xII=8xI
8/18
II- Coopération cellulaire
9/18
Exemples d'effet des cytokines produites par des lymphocytes T stimulés par
l'antigène
10/18
Exemples de Conditions Effets
coopération
- sécrétion de cytokines par le lymphocyte T (les
effets sur le LB varient selon les cytokines
lymphocytes T et B spécifiques d'un produites, c’est à dire selon le sous-type de
lymphocyte T même antigène (épitope B et T); lymphocyte Th1 ou Th2..). Cf cours régulation
CD4 et reconnaissance de l'épitope T par le - différenciation du lymphocyte T (mémoire...)
lymphocyte B LB via CMH2 au LTh (= lymphocyte T - différenciation du lymphocyte B
"helper" CD4) (plasmocyte/mémoire, commutation
isotypique...): et obtention de la réponse
anticorps secondaire
- lymphocyte T spécifique d'un - sécrétion de cytokines par le lymphocyte T:
lymphocyte Th1 épitope T présenté par le augmentation de l'immunité cellulaire
CD4 et macrophage via CMH2 ; lymphocyte
Cf cours régulation
macrophage producteur de cytokines actives sur
le macrophage (IFN gamma...) - différenciation du lymphocyte T (mémoire...)
(peu d’action des
LT Th2 sur ces - augmentation des capacités phagocytaires du
cellules) - macrophage ayant phagocyté une
macrophage (explosion respiratoire...):
cible ou infecté (micro-organisme...)
augmentation de l'immunité cellulaire
lymphocytes T et NK activés au cours
- contrôle croisé, par les cytokines produites,
lymphocyte T et d'un même processus (en présence
des fonctions respectives des lymphocytes T et
lymphocyte NK de CPA qui présentent les antigènes
NK
via CMH2 aux lymphocytes T)
- contrôle croisé, par les cytokines produites,
mastocyte et mastocytes et éosinophiles activés
des fonctions respectives des mastocytes et des
éosinophile au cours d'un même processus
éosinophiles
Tableau : Exemples de coopération
11/18
A) Immunogénicité
L’immunogénicité est l’aptitude d'un antigène à provoquer une forte réponse immune
anamnestique (antigène immunogène).
L'immunogénicité d'un antigène assure en premier lieu la production d'une réponse
anticorps de type secondaire (cf. CM06), ainsi qu'une immunité cellulaire (production de
cytokines et éventuellement activité cytotoxique). La mémoire se constate lors de chacune des
expositions ultérieures à l'antigène.
La réponse anticorps secondaire s'enclenche quand la stimulation immune est suffisante
pour aboutir à la différenciation des lymphocytes B, grâce aux phénomènes de coopération
entre les lymphocytes T et B. Il s'agit d'interactions entre des lymphocytes qui reconnaissent
les épitopes T et B d'un même antigène: les lymphocytes différenciés acquièrent des fonctions
différentes des lymphocytes "naïfs" (producteurs d'IgG...). Une partie des lymphocytes acquière
une durée de vie longue, assurant la mémoire immune.
12/18
Exemple de démonstration expérimentale du rôle de l'épitope T dans
l'immunogénicité
B) Mémoire immune
La mémoire immune est la capacité des lymphocytes spécifiques à persister après une
stimulation par un antigène, et à répondre plus rapidement et plus intensément à une
réexposition par le même antigène. (Mémoire = capacité à stocker et réutiliser des
informations = anamnèse).
La mémoire est essentiellement basée sur la persistance de lymphocytes "mémoire" à
durée de vie longue dans les organes lymphoïdes secondaires (une petite partie continue à
circuler). Une coopération entre lymphocytes B et T est nécessaire pour obtenir des
lymphocytes "mémoire" (cela ne concerne donc que des antigènes immunogènes).
13/18
La mémoire immune repose sur des lymphocytes différenciés (surtout B et CD4) lors de
contacts répétés ou prolongés (qq jours) avec un Ag immunogène :
populations effectrices (réponse Ac secondaire, synthèse de cytokines…)
populations mémoire (durée de vie longue, stockage dans OL2 et MO).
La dynamique de la mémoire immune reste peu connue car elle est difficile à étudier :
un délai > 10j est nécessaire pour la mise en place de la mémoire ;
le rappel active
les cellules en moins de 2j.
la mémoire peut durer des mois, voire des années.
14/18
C) Commutation isotypique
Une fois la différenciation fixée à un stade, la classe d'Ig produite est peu modifiable, à
moins que de nouveaux mécanismes de coopération LB-LT se mettent en place :
Les anticorps produits au cours de la réponse anticorps primaire sont des IgM
(lymphocytes B peu ou pas différenciés, réagissant de façon autonome).
Les anticorps produits au cours de la réponse anticorps secondaire sont
principalement des IgG, mais aussi des IgA et/ou des IgE (lymphocytes B différenciés
au cours du processus de coopération avec des lymphocytes T spécifiques du même
antigène).
15/18
Commutation isotypique IgE
16/18
Eléments d'application et de raisonnement :
17/18
Récemment, il a été découvert que la présentation des antigènes concerne également
les lymphocytes B, dans une moindre mesure:
o les cellules dendritiques présentent les antigènes phagocytés ou pinocytés via le CMH2
aux lymphocytes T, le plus souvent après avoir migré vers les organes lymphoïdes
secondaires
o les cellules dendritiques "chargées en antigènes" peuvent les libérer progressivement
dans les organes lymphoïdes secondaires, et entretiennent ainsi la stimulation des
lymphocytes B pendant plusieurs semaines.
18/18
lymphoïdes (surtout dans les organes lymhoïdes). D'autres cellules sont souvent nécessaires
pour amplifier le processus (CPA pour apporter l'antigène dans le noeud lymphatique et pour
moduler la différenciation du lymphocyte T).
La prolongation de la durée de vie des cellules mémoire est basée sur plusieurs
paramètres :
o fonctionnement cellulaire assurant une meilleure conservation des structures et du
métabolisme cellulaire
o stockage des cellules dans des structures qui fournissent un biotope adéquat (organes
lymphoïdes secondaires)
o augmentation du nombre de divisions possibles par une cellule (les cellules mémoire
se divisent mieux et plus vite que les cellules naïves!).
On considère que les cellules mémoire peuvent persister plusieurs mois (quelquefois
plusieurs années) en l'absence de stimulations antigéniques. Des réactions croisées avec des
antigènes similaires ou des expositions à d'infimes quantités d'antigène permettent
d'entretenir l'immunité pendant des années (ex: vaccination antitétanique valable 10 ans).
19/18
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Décrire schématiquement les mécanismes de régulation quantitative et qualitative de l'immunité et
leur intérêt
Décrire schématiquement la régulation qualitative par les sous-populations lymphocytaires Th1 et
Th2
Faire le bilan des cellules impliquées dans les mécanismes à médiation humorale et à médiation
cellulaire
Décrire le principe d'un anticorps anti-idiotypique et la notion d'image interne d'un antigène
Faire la liste des structures lymphoïdes intervenant dans la protection générale et dans la
protection des muqueuses respiratoires et digestives (cf cours anatomie du système lymphoïde)
Faire un schéma général de la circulation des cellules immunocompétentes a) dans l'organisme, b)
dans un nœud lymphatique
Décrire le principe de la compartimentation, des organes séquestrés; faire une comparaison de
l'immunité systémique, locale et muqueuse
Décrire le principe de la réponse à l'antigène dans les follicules lymphoïdes (distinction entre
follicules lymphoïdes I et II; adénomégalie en réponse à l'antigène) (cf cours précédent)
1/24
I- La régulation de la réponse immunitaire
A) Généralités
2/24
B) Facteurs de la régulation de la RI
Il existe de très nombreux facteurs de la RI :
La nature de l’Ag et des lymphocytes répondeurs : protéique/non protéique,
stable/instable, hydrophilie, particule "phagocytable" ou antigène soluble ... Par
exemple, un Ag protéique (avec des épitopes B et T) génèrera une réponse
secondaire par coopération B-T
La nature de la stimulation :
- La quantité d’Ag, le lieu/la voie d'administration et la durée de stimulation :
la biodisponibilité de l’Ag*. Les meilleures réponses immunes sont obtenues
dans le cas d'une présentation prolongée de l’Ag par les cellules dendritiques
dans un OL II.
- Le contexte de stimulation avec l'ensemble des signaux associés, cytokines
(inflammation...)
- La distinction soi/non soi [cf CM17]
3/24
très rare qu'une réponse spécifique disparaisse entièrement après le premier contact avec
l'Ag : il reste des lymphocytes actifs (circulants ou dans les OL II) et des lymphocytes
"mémoire" (stockés) pendant de nombreux mois voire des années.
Il existe donc souvent une réponse initiale faible avant la première "vraie" rencontre
avec un µorganisme en raison des réactions croisées (flore commensale apparentée...).
2) Régulation qualitative
Les principales sous populations lymphocytaires T, comme les Th1 et les Th2, ont été
identifiées dans des modèles expérimentaux (tels que la leishmaniose murine), et ensuite ce
concept a été généralisé. Des clones spécifiques d’un même épitope T peuvent produire une
réponse qualitativement différente selon leur état de différenciation, ie les profils de
cytokines produits.
4/24
Rôle de l'IFNgamma et de l'IL12 dans la protection contre la leishmaniose
murine
(pas vu en cours, cf cours en ligne)
Il s'agit d'une distinction historique fondée sur des expériences "princeps" entre 2
groupes de mécanismes de l'immunité. NB : en fait c'est plus compliqué (production d’Ac par
les 2 voies...)
5/24
B) Th1, Th2, Th17, Treg
6/24
Principaux effets des Th1 et Th2
(schéma du cours en ligne)
Réponses :
1) Les lymphocytes TCD4 h2 2) Présentation par un macrophage, Taux IL4>IL12
Ils sont dits "thymo-dépendants" car la réponse immune est très diminuée en cas
d'absence de lymphocytes T (individus athymiques).
Il existe cependant des cas où des Ag non protéiques induisent une forte réponse
Ac, en stimulant plus que la normale les LB même en l'absence de LT : on parle d'antigènes
thymo-indépendants (ils ne donnent pas lieu en revanche à une immunité cellulaire). En fait,
ces Ag présentent des motifs répétés, donc plusieurs fois le même épitope B. La stimulation
de récepteurs BCR contigus par ces multiples épitopes B permet une forte activation du LB,
au point de produire une réponse anticorps secondaire (IgG et/ou IgA).
Les antigènes thymo-indépendants sont en premier lieu les endotoxines bactériennes, les
gangliosides et les polysaccharides complexes ; des polymères artificiels peuvent aussi être
des Ag thymo-indépendants.
8/24
Reconnus par les LB et les LT,
Antigènes
Antigènes Donnent lieu à une immunité humorale et/ou cellulaire
thymodépendants
protéiques (mais pas de réponse Ac secondaire chez les individus
(= immunogènes)
athymiques)
[cf CM7] haptène : molécule qui peut réagir spécifiquement avec un anticorps, mais qui
ne peut pas déclencher la synthèse de cet anticorps chez un animal : ce n’est pas un
antigène à proprement parler (et encore moins un immunogène): petite taille,
instabilité... En revanche, si un haptène établit une liaison covalente avec une protéine
porteuse, l'ensemble induit alors une réponse anticorps, de type secondaire (IgG...).
D) Rôle des anticorps anti-idiotypes pour réfléchir : "Mais c'est trop beau, ça c'est
de l'immuno de haut vol"
9/24
Remarque :
Les Ac anti-Id ont été beaucoup utilisés dans des essais de vaccination concernant des Ag
dangereux (avec des épitopes causant des réactions croisées). Ils peuvent également
constituer une image protéique d'un antigène lipidique.
Remarque :
Pour calmer une réaction immunitaire trop importante il faudrait enlever l'Ag, mais si
il s'agit d'une maladie auto-immune c'est impossible... On rééquilibre en mettant des Ac
anti idiotypes. C'est une nouvelle voie de traitement de ces maladies : par plasmaphérèse on
enlève le trop plein d'Ac, puis on réinjecte afin d'essayer de "réinitialiser le système".
10/24
3 exemples d'adaptation du SI au type d'agression
1 On mesure quelle est la durée de l'excrétion de virus (abscisse) en fonction de la qtité d'Ac
neutralisants (ordonnée) : plus l'animal a d'Ac neutralisants contre le rotavirus plus il se débarrasse de
la maladie rapidement : la protection est ici assurée par des Ac neutralisants .
2 (2 épisodes = deux rechutes post traitement). Ceux qui font pas d'IL4 sont ceux qui font des rechutes.
3 (non infectés- porteurs - malades | IFN gamma - IL10) On regarde la différence entre ceux qui sont
malades et ceux qui gèrent leur maladie (porteurs sains)
La réponse «classique», vis à vis des agents pathogènes résulte des interactions
entre CPA et lymphocytes au sein des OLII (nœuds lymphatiques). En fait, ce n'est pas
toujours vrai ; la réponse est adaptée au lieu d’exposition à l’Ag :
11/24
L'immunité systémique (= générale) correspond à la réponse immune observable dans
le sang.
Elle est prolongée et étendue à l'ensemble de l'organisme, mesurable par une
réponse anticorps sérique et/ou par la détection d'une réponse spécifique à partir de
lymphocytes sanguins (TTL). Cette immunité résulte d'une forte stimulation par un Ag
immunogène, initiée par le transport de l'Ag jusqu'à un OL II (rate, nœuds lymphatiques) où
se déroule une réponse spécifique puis la circulation dans le sang de lymphocytes
spécifiques vers les autres structures immunes. On obtient classiquement ce type
d'immunité au cours d'une infection/parasitose tissulaire, ou par la vaccination par voie SC,
ID ou IM. Le diagnostic sérologique des infections s'appuie sur la réponse Ac systémique. Ce
type d’immunité peut être associé à une mémoire persistante (plus d’un an) lorsque des
lymphocytes mémoire se sont différenciés et stockés dans la moelle osseuse.
Les interactions lymphocytes/CPA ont lieu au sein d’un OL II (ganglion lymphatique, rate...)
puis ces lymphocytes circulent dans le sang/lymphe.
12/24
B) Influence du contexte de la réponse immune
Remarque :
13/24
La théorie de l'hygiène explique pourquoi des réponses immunes anormales sont
fréquentes chez les individus qui ne sont pas exposés au microbisme et au parasitisme
"traditionnel". On trouve bien plus souvent des individus allergiques, immunodéprimés ou
présentant des maladies auto-immunes dans les pays où une pression hygiéniste forte a
fait baisser les infections et le parasitisme infantiles, et les individus vivant dans une
atmosphère "trop propre" développent facilement des allergies et de l'asthme. La théorie
explique cela par des troubles de la régulation immune en l'absence d'un taux suffisant de
stimulations "innocentes" par le microbisme normal, avec réduction des lymphocytes Th1 et
Treg au profit de lymphocytes Th2.
C) La compartimentation de l’immunité
1) Les compartiments de l'immunité
14/24
(RAPPEL) On obtient une réponse immune :
15/24
2) La circulation entre les différents compartiments (RAPPEL)
- Les cellules immuno-compétentes sont produites à partir de cellules souches dans les
OL I puis rejoignent les tissus et les OL II. La production des lymphocytes T CD4 et
CD8 passe par 2 OL I (moelle osseuse puis thymus).
- Les lymphocytes effectuent des circuits entre le sang, la lymphe et les OL II de façon à
"patrouiller régulièrement" dans l'ensemble de l'organisme.
- Les CPA (cellules dendritiques...) peuvent retourner des tissus jusqu'aux OL II après
activation.
- Les autres cellules effectuent des trajets à sens unique depuis les sites de production
jusqu'aux tissus. Elles possèdent une mobilité accrue après activation (diapédèse des
neutrophiles vers un site d'infection..).
16/24
La réponse immune présente des caractéristiques propres à chaque tissu
(muqueuses : IgA et IgAs...). Les lymphocytes expriment des facteurs d’adhésion typiques du
tissu d’origine, qui les attirent dans des tissus de même nature (selon la compartimentation) ;
les cellules immunocompétentes présentent des états de différenciation typiques de certains
tissus (par exemple, on trouvera des plasmocytes à IgA surtout dans les muqueuses, des
cellules dendritiques de Langerhans au niveau de la peau ...)
Il existe des organes, dits "organes sequestrés", dans lesquels il y a peu de cellules
immunocompétentes. Le drainage lymphatique est absent et les barrières sont quasi
imperméables aux lymphocytes et aux Ig (méninges et cerveau, œil, oreilles internes,
ovaires et testicules...).
Il existe dans ces organes des phénomènes de "privilège immunitaire", qui limitent
fortement les réponses inflammatoires et spécifiques. L'immunité locale s'installe
seulement lors de forte stimulation et l'immunité générale n'y pénètre presque pas (la
concentration des Ig dans le LCR ou l'œil est très inférieure à la concentration sérique, sauf
lorsque un processus immun s'y déroule). Les mécanismes de rejet de cellules étrangères y
sont faibles (d'où la possibilité de greffe de cornée..). De ce fait, ces organes présentent des
complications physiopathologiques en cas d'infection in situ ou de tumeur (réponse souvent
inadaptée) ou encore de rupture de barrière: une plaie ou une inflammation permet le
passage de lymphocytes sanguins, au risque d'attaque immune contre un tissu non reconnu
comme soi (traumatisme oculaire compliqué par une atteinte auto-immune ...).
17/24
RAPPEL : les gonades n'expriment pas le même CMH (système de protection)
que les autres compartiments.
Plaques de Peyer
18/24
L'exclusion immune est un mécanisme simple de régulation de la réponse immune
vis à vis d’Ag fréquemment rencontrés (aliments, flore commensale..) au niveau des plaques
de Peyer.
"Histoire de pas tout le temps s'inquiéter parce qu'il a mangé des saucisses "oh il
a mangé des saucisses il faut faire des antigènes de saucisses !" "
NB : En sérologie, des labos se sont amusés à analyser la nationalité d'un individu rien
qu'avec les Ac contre ce qu'il mange...
19/24
Régula- impact sur la régulation
effets
tion de l'immunité
+++
générale
(cytokines pro-
iNKT inflammatoires ou de type activateurs de l'immunité non spécifique et de
Th1)
l'immunité cellulaire
NK +
TCD8 (IFNgamma, TNF...)
Th0 + initiation de l'activation lymphocytaire
(indifférencié) (IL2...) (prolifération...)
- activateurs de l'immunité cellulaire :
augmentation des capacités cytotoxiques
++
des lymphocytes et macrophages ;
spécifique de l'antigène
20/24
Eléments d'application et de raisonnement :
21/24
Le transfert d'immunité cellulaire est un phénomène qu'on peut analyser
dans les souches de souris syngéniques (les souris possèdent un génome identique à 100%
: histocompatibilité totale). Les modèles les plus sophistiqués sont ceux de "reconstitution
immune": on greffe des lymphocytes ou des cellules précurseurs à des souris receveuses
normales ou qui n'ont aucune immunité (souris "scid"). Il est même possible de greffer à
des souris scid des lymphocytes humains, qui confèrent à ces souris une immunité
"normale" humaine= souris "scid humanisées".
Bien que la production d'anticorps anti-idiotypiques soit très faible dans les
situations normales, il est possible d'obtenir dans certaines circonstances expérimentales
ou pathologiques jusqu'à 2 ou 3 générations d'anticorps anti-idiotypiques successives,
formant un réseau de réactions entre anticorps, se régulant les unes les autres.
La formation de ce réseau a quelques applications conceptuelles et médicales. Il semble en
particulier que des déséquilibres dans la production d'anticorps et d'anticorps anti-
idiotypiques soit impliqués dans plusieurs maladies auto-immunes ; l'administration de
22/24
pools d'Ig est même pratiquée en thérapeutique humaine pour la correction de déficit
immuns et de maladies auto-immunes. Par ailleurs, le concept d'image interne permet de
concevoir une protéine (l'anticorps anti-idiotypique) qui présente des épitopes B similaires
à ceux d'un antigène non protéique (au stade de la recherche, il s'agit d'une astuce pour
concevoir des antigènes immunogènes à partir d'antigènes qui ne le sont pas !).
Seule une faible partie des antigènes protéiques alimentaires donne lieu à
une réponse immune, en premier lieu parce qu'ils sont dégradés par les processus de
digestion en amont des plaques de Peyer.
23/24
Malgré son avantage évident sur le plan pratique, la vaccination par voie
orale n'est quasiment pas utilisée car elle nécessite des formulations antigéniques
complexes et l'immunité n'est pas forcément d'une qualité et d'une durée suffisante (il
faut protéger les antigènes de la dégradation stomacale, faciliter leur transport vers les
plaques de Peyer..). Les vaccins commercialisés actuellement qui sont efficaces par voie
muqueuse (administration orale, conjonctive ou nasale) sont des préparations qui
contiennent des µorganismes vivants.
SOURCE : http://www.lesaviezvous.net/
24/24
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
E D U C AT I O N T H Y M I Q U E , S O I E T N O N
S O I , TO L E R A N C E E T C O N T R O L E D E
L’A U TO - I M M U N I T E
I- Education thymique
A) Sélection positive
B) Sélection négative
Objectifs du cours :
Décrire les principes généraux de l'éducation thymique.
Décrire le principe de la tolérance, les principaux mécanismes impliqués et les différences
obtenues dans les réponses immunes vis-à-vis des antigènes exogènes et des propres
constituants de l'organisme.
Définir le concept de maladie auto-immune et indiquer son importance en médecine
vétérinaire.
Comprendre les principaux mécanismes auto-immuns et les principales raisons de
développement de maladies auto-immunes.
1/16
I- Education thymique
Plusieurs millions de nouveaux lymphocytes sont produits chaque jour chez le fœtus et
chez le jeune, puis quelques milliers chez l’adulte, mais près de la moitié sont détruits au
cours du processus d'éducation thymique.
2/16
De nombreux auto-antigènes sont présentés dans le thymus aux LT en cours de
production par différents types de cellules dendritiques et macrophages (qui sont les CPA
présentes dans le thymus) :
o auto-antigènes cellulaires (constituants normaux des cellules) exposés dans un
contexte épitopeT-CMH1
o auto-antigènes circulants (protéines plasmatiques, hormones..) exposés dans un
contexte épitopeT-CMH2
Education thymique
Les thymocytes-lymphocytes reçoivent ces signaux durant leurs interactions avec les
cellules présentatrices d'antigène présentes dans le thymus. Les lymphocytes acquièrent le
phénotype CD4 ou CD8 selon que les interactions ont lieu via le CMH2 ou via le CMH1: les
thymocytes expriment les 2 chaines CD4 et CD8, puis perdent l'expression de la chaine non
concernée pour devenir CD4 ou CD8.
3/16
5 mécanismes de sélection positive et négative
De manière générale ... :
Interaction faible : "Ah tu veux avoir une copine, et ben ça sera pas moi, mais vas voir
ailleurs !" >> signaux de maturation en CD8 si CMH I, CD4 si CMH II (8x1=4x2)
Interaction trop forte : "Un lymphocyte trop collant avec la CPA est dégommé [...] un
lymphocyte doit être poli"
A) Sélection positive
Ces mécanismes sont mis en place quand l'affinité du TCR pour le complexe épitope-
CMH est faible. Les thymocytes expriment des taux de TCR faibles et n'ont pas encore acquis
les fonctions cytotoxiques, ce qui empêche qu'ils détruisent les cellules thymiques qui
interagissent avec eux.
4/16
Schéma de la reconnaissance T : reconnaissance
conjointe épitope T-CMH et restriction syngénique
issue de la sélection thymique. Le lymphocyte T
reconnaît le CMH-épitope du soi faiblement, mais
cela ne suffit pas à son activation : il faudra un
épitope T du non-soi pour une plus forte affinité ! ).
Tous les T matures reconnaissent une partie du
CMH de l'individu : pas d'intéraction LT avec une
cellule avec un CMH différent.
Restriction syngénique
5/16
Lymphocytes T issus de
l’éducation thymique :
Recombinaison aléatoire à
l’origine de la synthèse du
TCR puis sélection
B) Sélection négative
6/16
BILAN : Reconnaissance conjointe du complexe épitope T - CMH
par le lymphocyte T
A) Tolérance et anergie
LA TOLERANCE
7/16
Mécanismes de la tolérance
8/16
2 cas particuliers de la tolérance
Tolérance du fœtus durant la gestation (malgré des échanges cellulaires entre la
mère et le fœtus !) réalisée au travers de :
un passage contrôlé des anticorps maternels à travers la barrière placentaire
une anergie des lymphocytes T maternels anti CMH paternel et Ag propres au
fœtus : cellules dendritiques fœtales et maternelles inactives au niveau du placenta
(cytokines inhibitrices : TGF...) ; faible expression du CMH polymorphe par placenta
et foetus, expression de CMH monomorphe par placenta et foetus ➟ inhibition des
NK
La présence de nombreux lymphocytes Treg dans le placenta ➠ contexte
immunosuppresseur
La tolérance peut ainsi être vue comme un compromis entre une tolérance
nécessaire pour respecter un tissu «essentiel» et un risque de RI insuffisante en cas de
problème infectieux ou tumoral.
L’ANERGIE
9/16
Des doses d'antigènes et des signaux accessoires beaucoup plus forts que la normale
sont requis pour obtenir à nouveau une réaction immunitaire : des lymphocytes anergiques
réagissent moins à l’Ag que des lymphocytes naïfs !
Une maladie auto-immune (MAI) est due à des mécanismes inflammatoires et/ou
cytolytiques dirigés contre les propres tissus de l'individu, du fait de la reconnaissance
anormale d'auto-antigènes par des lymphocytes spécifiques. Il y a une rupture de tolérance
au soi.
Le pronostic est souvent sévère car les mécanismes immuns s'amplifient tant que
l'antigène ou l’inflammation persiste, et peuvent provoquer des lésions et des pertes de
fonction (exemple du diabète 1) ; toutefois l'évolution peut-être chronique ou entrecoupée
de périodes de rémission, selon qu'il y a ou non persistance de mécanismes de régulation
(restauration partielle ou intermittente de la tolérance au soi).
10/16
Le traitement consiste le plus souvent à réduire ou supprimer l'activité immune
générale pendant une période plus ou moins longue, jusqu'à guérison ou à vie (ce qui
nécessite de réaliser en parallèle une prise en charge du risque infectieux, parasitaire et
tumoral associé à une baisse de l'immunité). Le traitement passe la plupart du temps par
l’administration d’anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Mais les effets secondaires
sont importants.
Le déclenchement et l’évolution d’une MAI posent de nombreuses questions : beaucoup
de MAI présentent plusieurs composantes, ce qui complique la compréhension des
mécanismes physiopathologiques complexes et donc la recherche d'un traitement. La
plupart des MAI résultent d'une défaillance prolongée des mécanismes de régulation de la
réponse au soi (rupture de tolérance): cette anomalie peut être idiopathique (sans raison
connue), ou consécutive à une atteinte tissulaire infectieuse ou inflammatoire (car elle est
la source de signaux de danger qui peuvent entrainer parfois la levée de l'anergie T).
Cependant, toute anomalie inflammatoire tissulaire ne conduit pas forcément à une
MAI car il existe de nombreux lymphocytes régulateurs dans les tissus, qui sont capables de
contrer la levée d'anergie. Il existe de nombreux modèles expérimentaux, le plus souvent
chez la souris ou le rat, pour tenter de comprendre ces mécanismes.
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On distingue de nombreuses maladies auto-immunes (plus de 80), qui sont classées par
organe/tissu atteint, par type de mécanisme immun pathogène, et par auto-antigène
responsable. Le diagnostic est confirmé par la détection d'auto-anticorps à des titres élevés,
ou par histologie des tissus atteints (selon le type des mécanismes en cause). Chacune de ces
MAI a une fréquence faible en médecine vétérinaire (<1 cas/2000 individus). La plupart sont
associées à des prédispositions génétiques (d'où une vigilance chez les reproducteurs), et à
des facteurs favorisants, tels que des anomalies dans les mécanismes de régulation de
l’immunité (levée d’anergie, réduction de l’activité Treg...).
L'induction d'une tolérance vis-à-vis des antigènes posant des problèmes médicaux est
un enjeu thérapeutique majeur :
pour obtenir la désensibilisation vis-à-vis des allergènes chez des patients
allergiques
pour traiter les maladies auto-immunes
pour supprimer les réactions de rejet des greffes et transplantations
hétérologues
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Plusieurs MAI ont pour facteur favorisant une infection chronique : le risque principal
concerne une perturbation de la tolérance vis-à-vis d'auto-antigènes qui présentent des
homologies avec des antigènes microbiens (phénomène de mimétisme moléculaire). Des
réactions croisées peuvent alors se mettre en place vis-à-vis des épitopes communs entre
l'auto-antigène et l'antigène microbien : c'est le cas de la complication de « rhumatisme
articulaire » chez l’enfant après une angine due à Streptococcus pyogenes.
Exemples de maladies
Intérêt
auto-immunes d'intérêt Tissus atteints Mécanismes Pronostic
vétérinaire
vétérinaire
maladie fréquente
irréversible
cellules ß du pancréas humoral et (1/500), 10%
diabète insulino-dépendant (traitement palliatif:
(perte de sécrétion d'insuline) cellulaired'origine auto-
insuline)
immune
souvent par
maladies hématologiques lyse ou agglutination des complication d'une maladies sévères, mais
auto-immunes hématies ou des plaquettes auto-anticorps infection bactérienne réversibles si cause
(nbrses formes cliniques) (anémies, thromboses..) systémique ou d'une infectieuse
tumeur
rares, parfois par
myasthenia gravis récepteurs à l'acétylcholine des formes bénignes ou
auto-anticorps complication d'une
(maladie neuro-musculaire) jonctions neuro-musculaires tumeur du thymus
graves
sites d'attaque tissulaire
dermatites bulleuses
différents selon la forme
(nombreuses formes auto-anticorps rares maladies sévères
clinique (jonctions cutanéo-
cliniques: pemphigus...) muqueuses...)
atteintes auto-immunes dépôts de complexes immuns
complexes
systémiques : lupus, qui provoquent des troubles
immuns
polyarthrites, vasculites vasculaires dans tous les tissus rares maladies sévères
(anticorps anti-
(nombreuses formes (peau, polyarthrite,
nucléaires)
cliniques) glomerulonephrites...)
fréquentes mais
rarement auto-
maladies sévères, mais
glomerulonéphrites auto- dépots de complexes immuns : complexes immunes strictes
réversibles si cause
immunes syndrome néphrotique immuns (complication d'une
infectieuse
infection systémique
ou d'une tumeur)
très rare en médecine
humoral et vétérinaire
arthrite rhumatoide cartilage maladies sévères
cellulaire (fréquente en
humaine)
atteintes auto-immunes de auto-anticorps
thyroïde (troubles du ou mécanismes
glandes endocrines (plusieurs
métabolisme), glandes cellulaires selon rares irréversible
formes cliniques) ou autres lacrymales (kératite sèche)... les antigènes en
glandes cause
rares, souvent par
sites d'attaque tissulaire complication maladies sévères, mais
encéphalites et uvéites auto- humoral et
différents selon la forme d'infection virale réversibles si cause
immunes cellulaire
clinique (sclérose en plaque...) (encéphalite post- infectieuse
maladie de Carré...)
Exemple de MAI d’intérêt vétérinaire
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Eléments d'application et de raisonnement :
L'immunogénicité d'un antigène, c'est à dire l'aptitude à provoquer une forte
réponse immune par l'intermédiaire d'une coopération entre lymphocytes B et T, résulte de
plusieurs critères dépendant à la fois de l'antigène et de l'individu :
- sa nature chimique (protéique ou non, stable ou non, plus ou moins clivable par les
protéases des cellules présentatrices...)
- sa biodisponibilité dans l'organisme (dose, voie et durée d'exposition) et les conditions
d'exposition (en présence ou non de facteurs activateurs des cellules présentatrices ou
de cytokines)
- la présence de lymphocytes spécifiques (cette présence résulte de la combinaison du
hasard et de l'éducation thymique)
- la production des facteurs accessoires propres à stimuler la réponse lymphocytaire
(présence de signaux de danger ou de cytokines). En l'absence de ces facteurs, les
lymphocytes deviennent anergiques à l'antigène reconnu (d'où la tolérance
physiologique aux auto-antigènes tissulaires).
L'induction d'une tolérance vis-à-vis des antigènes posant des problèmes médicaux
est un enjeu thérapeutique majeur :
- pour obtenir la désensibilisation vis-à-vis des allergènes chez des patients allergique
- pour traiter les maladies auto-immunes
- pour supprimer les réactions de rejet des greffes et transplantations hétérologues
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Les principaux mécanismes auto-immuns sont :
- des mécanismes d'inflammation, d'agglutination ou de cytolyse en présence
d'anticorps reconnaissant des antigènes membranaires ou des matrices
extracellulaires (MAI à médiation humorale),
- des mécanismes inflammatoires et cytolytiques liés à l'activation du complément
par des dépôts de complexes immuns, dans les tissus et dans les capillaires sanguins
(MAI à médiation humorale),
- des mécanismes de cytotoxicité médiés par des CTL, reconnaissant des auto-
antigènes nucléaires ou cytoplasmiques (MAI à médiation cellulaire).
Beaucoup de MAI présentent plusieurs composantes, ce qui complique la
compréhension des mécanismes physiopathologiques et donc la recherche d'un traitement.
Il existe de nombreux modèles expérimentaux, le plus souvent chez la souris ou le rat, pour
tenter de comprendre ces mécanismes.
Il est normal de trouver chez tout individu quelques auto-anticorps, à condition que
leur affinité soit très faible et leur concentration très faible. Cela correspond à une
production par des clones B légèrement auto-réactifs en l'absence de coopération T. En
revanche, les maladies auto-immunes à médiation humorale correspondent à de fortes
productions d'auto-anticorps :
- soit par des tumeurs lymphocytaires B qui par malchance sécrètent un auto-
anticorps (complication possible de certaines tumeurs).
- soit par rupture de la tolérance vis-à-vis du soi (d'où une coopération entre des
lymphocytes B et T auto-réactifs)= levée d'anergie
La lyse de cellules saines de l'organisme par des mécanismes immuns n'est pas
forcément d'origine auto-immune :
- il y a maladie auto-immune (vraie) lorsque l'antigène est un auto-antigène
(constituant cellulaire ou matrice extra-cellulaire). Le pronostic est sévère quand
l'auto-antigène est exprimé de façon permanente (nécessité d'effectuer une
immunosuppression).
- certains antigènes exogènes sont capables de se fixer sur des membranes cellulaires
et provoquent alors des mécanismes d'agglutination et/ou de cytolyse (hémolyse,
thrombose, purpuras...) : on connait ainsi quelques antigènes microbiens qui
peuvent occasionner des complications au cours d'infections, et certains
xénobiotiques induisent des réponses immunes cytolytiques. La disparition de la
cause déclenchante entraine l'arrêt des atteintes tissulaires.
15/16
Le mauvais fonctionnement ou l'absence du thymus provoque une
immunodépression sévère, en diminuant partiellement ou complètement la production
de lymphocytes T (d'où absence d'activité CTL contre des cellules infectées ou
tumorales, absence de réponse anticorps secondaire et absence de production de
nombreuses cytokines, donc disparition de l'activité NK). On connait des
dysfonctionnements :
- innés (individus athymiques, le plus souvent également sans poils car il s'agit
d'un défaut d'embryogénèse ectodermique). On utilise en recherche
biomédicale des souris et des rats "nude" (nu+/+), car ils ne sont pas capables
de rejetter des tissus histo-incompatibles et permettent donc d'étudier la
physiologie de cellules greffées, normales ou tumorales, provenant de
donneurs humains ou animaux (vérification de l'activité anti-cancéreuse in
vivo..). En revanche leur déficit immunitaire sévère entraine une grande
fragilité aux infections : ils doivent être hébergés et manipulés dans un
environnement aseptique
- acquis (par traumatisme ou ablation, par irradiation ou par surdosage de
produits lymphotoxiques...).
L'anergie est physiologique contre les antigènes du soi. Elle peut être pathologique
vis-à-vis d'antigènes microbiens : on constate des phénomènes d'anergie lors d'infections
sévères avec atteinte générale, et cela complique le diagnostic (risque de faux négatif si
recherche anticorps ou réponse HSR = Hypersensibilité retardée [cf plus tard ...]).
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Objectifs du cours :
1/12
I- L'immunité du fœtus et du jeune
A) Immunité du fœtus
Les capacités de défense du fœtus contre les infections sont faibles, d'où un risque
important de mortalité, malformations et d'avortement lors d'infection d'une femelle
gestante par un microorganisme capable de traverser ces barrières (même par des
germes non ou faiblement pathogènes pour un individu adulte). Il existe de
nombreux mécanismes de régulation locale de l’activité des LT/NK maternels. Le
fœtus peut produire des réponses immunes, mais très inférieures à celles de l'adulte.
Le fœtus ne possède pas ou très peu de capacité de rejet de greffes (d'où un grand
nombre de modèles expérimentaux d'induction de tolérance et d'étude de greffes).
2/12
L'activité thymique (production et éducation des lymphocytes T) est maximale chez
le fœtus en fin de gestation et les lymphocytes produits vont coloniser tous les tissus
et OL II. Le thymus involue au moment de la maturité sexuelle et est difficilement
identifiable chez l'adulte (diminution du cortex et de la medulla), mais il faut noter
toutefois que l'activité thymique persiste dans les tissus thymiques restants, tout au
long de la vie de l'individu pour assurer le renouvellement du répertoire
lymphocytaire .
La-remarque-qui-change-tout :
Lors de free-martinisme, il y a échange de cellules entre les deux jumeaux. Ca arrive trèèèèès souvent
chez les ouistitis, qui sont donc beaucoup utilisés en immuno ! Ce sont parfois de vraies mosaïques de
cellules de l'un et de l'autre des jumeaux.
B) L'immunité du jeune "Le seul défaut, c'est qu'il y a pas de lumière, mais
sinon iletétait
Le nouveau-né est issu d'un utérus quasi-stérile, il estpas si mal bien
"bombardé" au chaud"de
d'antigènes
toutes natures dès sa naissance ; une protection est donc nécessaire :
A RETENIR :
Durant les premiers mois, concernant les capacités immunes chez le jeun :
3/12
Il faut compter 3 mois pour que la production d'Ac soit optimale : il n'y a que des
lymphocytes naïfs chez les nouveaux nés, il faut faire toute leur éducation...
L’handicap immun du jeune est compensé par des échanges avec la mère :
- acquisition d’une flore commensale (dans les voies génitales , sur la peau de la mère
...)
- passage d’Ac maternels in utero (sauf chez les chevaux et ruminants car il y a trop de
barrières) et/ou via l’allaitement = transfert de l'immunité
Remarques :
Les rongeurs sauvages sont un réservoir du virus de la lymphochorioméningite, qui est
transmise de génération en génération ; les souris n'en meurent pas, les souriceaux sont
contaminés à la naissance et ne produisent jamais d'Ac contre ce virus... La détection du virus
peut se faire par PCR (mais pas par sérologie).
Dans le cas des IPI, si la souche n'est pas pathogène ça va, mais si elle mute ...
RAPPEL CM01 :
On fabrique à 3 ans 30 000 nouveaux
lymphocytes par heure, à 20 ans 3000 et à
60 ans 300.
4/12
La réponse à l’Ag d’un fœtus/nouveau-né de moins de 5 jours est très complexe : elle
peut basculer vers l’immunité ou la tolérance, selon de nombreux facteurs (type
d’exposition, diffusion de l’Ag, immunité de la mère...).
5/12
Le jeune acquiert dès la naissance une flore commensale cutanée et muqueuse au
contact des voies génitales, muqueuses, lait et peau maternelle (et de l'environnement) [cf
bactério].
Cette flore assure un rôle direct de barrière vis-à-vis des agents infectieux et
contribue au développement de l'immunité anti-infectieuse. Les risques d’infections
opportunistes à partir de la mère, d'autres individus ou de l'environnement sont toujours
présents.
Vous aurez souvent à construire la courbe page précédente pour expliquer la période optimale
de vaccination. Chez le poulain, la période critique correspond souvent au milieu du sevrage, là
où le poulain est le plus fragile (changement de lieu, de régime alimentaire ...).
6/12
III- Le transfert de l'immunité maternelle en détails
A) Transfert passif de l’immunité maternelle
est immédiate : le jeune est protégé tout de suite par les anticorps transmis sans
qu'un délai de réponse immune soit nécessaire
est temporaire : les anticorps maternels sont progressivement éliminés selon les
modalités classiques de catabolisme des Ig (demi-vie des IgG : environ 3 semaines) :
l'immunité d'origine maternelle dure en général moins de 16 semaines.
est limitée aux anticorps de classes IgG (IgG1 et IgG2) et IgA.
est passive : les Ig transférées ont les spécificités des Ac maternels (un jeune issu
d'une mère séropositive vis-à-vis d'un antigène X est également séropositif).
Inconvénients : Les anticorps apportés par la mère peuvent interférer avec la pratique
médicale : neutralisation des antigènes vaccinaux [cf module "'vaccinologie"], fausse
positivité des tests de diagnostic sérologique chez des jeunes issus de mère séropositive (il
faut attendre alors la décroissance des anticorps maternels pour effectuer un test fiable ou
passer par la recherche d’IgM (qui ne sont pas transmises au jeune)). C'est souvent le cas
pour la recherche de la toxoplasmose puisque la nourriture contaminée et les chats sont les
principales sources de contamination. On pourra savoir si la mère l'a vu (avec un test
sérologique classique) et si le petit l'a "vu" (test des IgM uniquement))
Remarque :
Il est possible d’améliorer l’immunité du jeune contre des maladies néonatales en renforçant
l’immunité maternelle (vaccins réalisés avant/pendant la gestation = "vaccination altruiste").
par sécrétion des Ig maternelles (par transcytose des Ig au travers des cellules
épithéliales, grâce à l'expression de récepteurs spécifiques pour les IgG et les IgA [cf
CM6].
par diffusion chez le jeune (de l’intestin vers la lymphe puis le sang)
7/12
On observe plusieurs types de transfert :
par le lait (toutes espèces): les IgAs et IgG produites par la muqueuse mammaire se
retrouvent dans le lait à des quantités faibles et constantes durant toute la lactation
(pas de diffusion sanguine : protection intestinale)
Il est très important de noter que le transfert dans la circulation sanguine des IgG
ingérées est un phénomène transitoire très bref, qui a lieu dans les 0-24h suivant la
naissance (ensuite la diffusion depuis l’intestin des IgG s’arrête, et il n'y a plus de passage
sanguin des IgG après 48h).
Remarque :
Si la mère a une maladie auto-immune liée à des Ac, le petit va l'avoir aussi... On fait en sorte que sa
maladie soit au plus bas avec des médicaments qui ne sont pas dangereux pour le fœtus.
8/12
C) Déficit de transfert passif
QUESTIONS :
>> Si la mère a un rhume, est-ce que le petit va lui aussi choper un rhume ?
>> Quelle est la réponse Ac du petit en cas d’infection maternelle durant la gestation ?
9/12
Eléments d'application et de raisonnement :
Le transfert d'immunité maternelle peut être vérifié par des dosages du taux d'Ig
dans le colostrum (peu réalisé en pratique) ou dans le sérum du nouveau-né âgé de 24h (il
existe des trousses commerciales de diagnostic chez le veau et le poulain). Le seuil sérique
d'IgG nécessaire à une protection suffisante est défini dans plusieurs espèces (veau : 6mg/ml
; poulain : 4mg/ml...), et correspond généralement à une quantité minimale de prise de
colostrum (minimum recommandé chez le veau : 2l de colostrum).
10/12
L'infection persistante immunotolérée (IPI) est un phénomène qui survient au cours
de certaines conditions d'infection, par un agent capable de traverser la barrière placentaire
et d'infecter le fœtus sans provoquer de maladie (virus BVD - Diarrhée Virale Bovine- ...).
Une tolérance s'instaure alors vis-à-vis des antigènes microbiens, entrainant une infection
persistante toute la vie sans manifestation immune (absence de réponse anticorps :
sérologie négative ; l'infection ne peut être détectée que par recherche antigénique ou PCR).
L'animal IPI peut exprimer une forme clinique quand les tissus sensibles se développent
(pneumonie...) et contaminer son entourage.
Malgré tout, l'immunité du jeune individu est souvent inférieure à celle de l'adulte,
ce qui explique la fréquence des infections des jeunes :
- parce que chaque µorganisme est rencontré "pour la première fois"
- parce que la production globale des IgA et des IgE est inférieure à celle des adultes,
limitant les mécanismes de défense qui reposent sur ces classes d'Ig.
11/12
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Objectifs du cours :
Décrire les principaux mécanismes effecteurs efficaces contre une bactérie (à habitat
intra-cellulaire ou extra-cellulaire) ou un virus
Définir l'échappement d'un micro-organisme à la réponse immune et décrire
quelques exemples
Décrire les étapes de la mise en place de la réponse immune au cours d'une infection
et ses conséquences physiopathologiques
Décrire le choc septique et donner les premiers éléments de la conduite à tenir (cf
cours de physiologie et de médecine des carnivores).
Décrire les principaux mécanismes de l'immunité anti-parasitaire ciblés contre les
protozoaires digestifs ou systémiques, les helminthes digestifs ou systémiques, les
ectoparasites et les fungi
Décrire les principaux mécanismes d'échappement des parasites et leurs
conséquences en terme de physiopathologie et de prévention des parasitoses
1/16
I- La protection c'est quoi ?
A) Réponse immune anti-infectieuse et anti-parasitaire
Tous les mécanismes produits par un individu ne sont pas aussi efficaces, pouvant
mener à la mort comme à la guérison, au portage (l'incubation correspond au portage
avant maladie et durant la période post-clinique) ou à la chronicité. Cela dépendra de
l’agressivité de l’agent infectieux ou du parasite et des capacités immunes de l’hôte
(polymorphisme individuel, mécanismes de régulation...).
2/16
La recherche a identifié pour un certain nombre de maladies les mécanismes qui sont
les plus impliqués dans la protection, et les antigènes microbiens/parasitaires qui les
induisent : la guérison surviendra d'autant plus rapidement que l'individu sera capable de
mettre en place ces mécanismes protecteurs en montant une immunité de qualité contre
ces antigènes.
- Des mécanismes non spécifiques largement impliqués dans les symptômes [cf CM2]
: des réaction tissulaire : toux, diarrhée... et une réaction générale : fièvre,
inflammation
- Des mécanismes spécifiques ± efficaces selon les agresseurs en cause : cf TABLEAU 1
QUI (pour une fois) EST IMPORTANT
3/16
Bactéries extra- Bactéries intra-
Virus
cellulaires cellulaires
Barrières immunes effet bactériostatique-bactéricide et virostatique-virucide
permanentes (pH, protéines (efficacité variable selon les µorganismes )
Immunité non spécifique
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C) Polymorphisme individuel de la résistance aux infections et parasites
Nous ne sommes pas égaux face aux infections : pour chaque infection/parasitose on
trouvera au sein d'une espèce des individus plus ou moins sensibles ou résistants, en raison
de leur capacité propre à produire une réponse immune efficace.
5/16
Au contraire, des individus consanguins peuvent
présenter une réponse homogène, protectrice ou
non, vis-à-vis d’une infection donnée (cas des souris
de laboratoire, mais aussi des élevages intensifs
porcins ou volailles qui sont constitués de souches
assez consanguines).
Le choc peut survenir au cours d'une infection massive chez un individu fragile
(bactériémie/septicémie...), ou lors d'infections par des bactéries possédant des endotoxines
et/ou super-antigènes connus pour leur virulence (streptocoques du groupe A,
entérobactéries, Neisseria...).
La principale cytokine impliquée dans le choc septique est le TNF = Tumor Necrosis
Factor, dont différentes formes sont produites par les tissus agressés et les lymphocytes T. A
faible dose, le TNF est un activateur efficace de l'immunité, mais à forte dose -comme durant
le choc septique-, le TNF est responsable d'inflammation, de troubles métaboliques et de
destruction tissulaire.
6/16
Mécanismes immuns et inflammatoires au cours du
choc septique
PAS A APPRENDRE
B) L'immunité anti-virale
7/16
Cytokines and NK cells B
combine to provide early C
defense against virus A
infections
1 2
Protection against subsequent challenge varies with the behaviour of the virus but antibody is highly
effective in preventing reinfection if it is of the right type and against the appropriate epitope. Antibody
wich prevents infection of a susceptible host cell by a virus is termed neutralising. This property requires
that the antiboy either prevent binding of the virus to its receptor or blocks some reaction necessary for
viral entry. Because of the slower response time, T cell memory is rarely able to prevent the
establishment of a secondary infection but it is of considerable importance in limiting its spread.
(1) Maladie (2) Guérison
(A) Eléments ralentisseurs (B) Action efficace de courte durée (faible mémoire T)
(C) Action efficace de longue durée (bonne mémoire B)
La recherche vise à identifier pour chaque maladie les mécanismes qui sont les plus
impliqués dans la protection, et les antigènes microbiens/parasitaires qui les induisent. La
compréhension de ces mécanismes permet de développer des vaccins plus efficaces, et de
comprendre pourquoi certains individus sont ± protégés.
Remarque :
Pour la vaccination contre la variole, on a essayé au début de faire manger le virus mais ça n'a pas
marché... Sinon les femmes chinoises étaient volontairement infectées au niveau du pied dans leur
jeunesse : seul leur pied était tout déformé tout moche "pour rester belles de visage"...
8/16
C) Rôle des IgE et cellules inflammatoires dans l'immunité anti-helminthes
Les helminthes sont souvent situés dans des tissus muqueux : dans un premier temps
s'organise une production d’IgA et IgG, puis en quelques semaines la production évolue vers
des IgE et des cytokines Th2.
Les IgE et les éosinophiles sont particulièrement efficaces contre les parasites
métazoaires (helminthes, acariens, puces..) car ils agissent en synergie sur de nombreux
mécanismes :
Les mastocytes et les éosinophiles sont présents en quantité abondante dans les tissus les
plus souvent parasités (peau, paroi digestive...) ; la concentration des IgE est maximale
dans ces mêmes tissus (car elles se fixent préférentiellement sur les mastocytes et les
éosinophiles).
Les IgE activent les mécanismes d’ADCC (Antibody Dependent Cell Cytotoxicity)
d’éosinophiles, entraînant la production de molécules toxiques qui attaquent la surface
du parasite (en particulier au niveau des zones d'échange comme l'appareil buccal ou
génital). La viabilité du parasite est réduite (diminution de la ponte d’œufs...).Les
éosinophiles sont capables de mécanismes cytotoxiques importants, principalement par
dégranulation (mécanisme d'ADCC=).
Toutefois ces réponses sont longues à s’installer (peu chez le jeune) et l'inflammation
peut être importante lors de fortes infestations (diarrhées, prurit...).
9/16
Principaux mécanismes immuns dirigés contre les helminthes intestinaux
Les microbes sont plus ou moins doués ; les protozoaires sont de ceux qui causent le
plus de difficultés au système immunitaire. Il n'existe toujours pas de vaccins efficaces
contre le paludisme (RAPPEL PARA : =la malaria, due au Plasmodium transmis par
Anopheles), la maladie du sommeil (RAPPEL PARA : due au Trypanosome transmis par la
glossine=mouche Tsé-tsé)...
* la malaria provoque des épisodes de fièvre réguliers ; le microbe n'arrête pas de muter et détruit
les globules rouges.
* la trypanosomiase provoque des troubles des cycles du sommeil et un affaiblissement général ; la
maladie évolue vers la somnolence, le coma et la mort
Les protozoaires sont des microorganismes bien plus sophistiqués que les bactéries,
qui s’adaptent à différentes conditions de vie durant le cycle parasitaire.
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Dans une population infestée, on observe souvent une distinction nette entre une
population résistante et une population très sensible (qui développe une forme sévère) :
cela s'explique à la fois par le polymorphisme de l'immunité (± grande aptitude à reconnaitre
les antigènes impliqués dans la protection selon le CMH de l'individu...), mais aussi par le
très grand nombre de facteurs régulateurs qui interviennent dans le développement de la
fraction protectrice de l'immunité (ex : les chiens présentant une forme grave de
leishmaniose produisent beaucoup d'Ac mais très peu d'IFN gamma).
Les protozoaires intracellulaires sont surtout détruits par l'immunité cellulaire : certains
protozoaires vivent dans des macrophages quiescents, mais sont détruits lorsque ceux-ci
11/16
sont stimulés par l’IFN gamma produit par les LT : les parasites n'arrivent plus à former une
vacuole parasitophore ou à sortir d'une vacuole de phagocytose lorsque le macrophage est
activé.
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Exemple Conséquence
Exposer en surface des Ag peu bactéries gram+, Réponse spécifique faible et peu
immunogènes (non protéiques...) parasites durable
1- Limiter la
Produire des Ag présentant une Inefficacité des lymphocytes et
reconnaissance HIV, paludisme..
grande variabilité des Ac
spécifique
Libérer des Ag solubles
filaires,
= "brouillard antigénique" pour ne pas Inutilité, voire nocivité, des Ac
schistosomes..
soi-même être attaqué
2- Se cacher toxoplasmose,
Infections persistantes, avec
dans des zones peu accessibles à la réponse immune rechute en cas de baisse de
filariose...
(formes intra-cérébrales, intra-oculaires (oncocercose= cécité l'immunité
des rivières)...), souvent sous des formes peu actives
Se protéger dans une capsule bactéries pyogènes
Infections suppurées
empêchant la phagocytose (streptocoques...)
Nombreux mécanismes
Nombreux mécanismes, comme virus, bactéries et
5- autres (on en favorisant l'invasion : agents
utiliser les capacités anti-immunes des parasites transmis
découvre tout le inhibiteurs de l'inflammation ou
arthropodes vecteurs (tiques, par des
temps...) enzymes cytolytiques contenues
moustiques...) arthropodes
dans la salive!
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III- Compléments sur la réponse immune
A) Participation de la réponse immune aux symptômes
Lors d'une infection/parasitose, les symptômes peuvent avoir une double origine :
liés à l'agent pathogène ou bien des "dommages collatéraux" liés à la lutte contre cet agent.
Plus les mécanismes effecteurs sont ciblés et efficaces contre l'agent infectieux, moins il y a
de symptômes dus à l'inflammation et aux mécanismes non spécifiques : la guérison sera
rapide et les symptômes bénins chez un individu immun.
Il existe des «mortalités subites» par infection massive avec peu de symptômes
apparents chez des individus immunodéficients ou des nouveaux-nés.
14/16
B) La notion d'immunité concomitante
L'immunité concomitante est une immunité partielle d'un individu vis-à-vis d'une
parasitose, aboutissant à un équilibre hôte-parasite où le parasite est contrôlé mais n'est
pas éliminé.
Cette immunité est spécifique, elle ne modifie pas la sensibilité à d'autres parasites.
Elle est lente à s'installer et ne s'observe en fait que chez des individus adultes,
expliquant pourquoi les jeunes sont bien plus sensibles aux infestations parasitaires.
Malheureusement, cette immunité partielle est aussi instable et disparait rapidement (en
quelques semaines) après la mort des adultes : l'individu recevant un traitement anti-
parasitaire redevient de ce fait sensible à une nouvelle infestation. Cette immunité peut
diminuer lors de la gestation (par léger immunodéficit), expliquant "le réveil" des parasites
et la transmission aux jeunes. "Ce qui est embêtant c'est les adultes qui pondent des œufs :
un coup d'ivermectine ne suffit pas ..."
Excrétion des larves L2 de Toxocara canis (ascaris du chien) dans le lait des chiennes
infestées avec des oeufs de T. canis 10j après la parturition (flèche)
d'après BARRIGA, 1991
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Eléments d'application et de raisonnement :
L'apparition plus ou moins rapide et intense des mécanismes protecteurs dépend
pour beaucoup du polymorphisme de l'immunité d'un individu à l'autre, ce qui rend compte
de la plus ou moins grande sensibilité individuelle aux infections/parasitoses :
- en particulier, le polymorphisme du CMH influence l'aptitude à bien présenter et
reconnaitre les antigènes impliqués dans la protection.
- un autre élément du polymorphisme est le ratio Th1/Th2 (régulation de
l'immunité humorale/cellulaire) et l'activité du complément
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Objectifs du cours :
Lister les principaux mécanismes immuns impliqués dans la destruction des cellules
tumorales
Donner des exemples d'application des outils immunologiques au diagnostic et au suivi
des processus tumoraux
Donner des exemples de traitement immunologique des tumeurs
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A) Généralités sur l'immunité anti-tumorale
Le système immunitaire est très impliqué par les tumeurs : nombreuses tumeurs des
cellules IC, dissémination des cellules tumorales via lymphe et NL, immunité anti-tumorale.
Les cellules tumorales peuvent ± se distinguer des cellules normales d'un tissu :
Par leur phénotype ± normal : morphologie, densité cellulaire, taux de mitose... (surtout si
elles infiltrent un tissu différent de celui dont elles sont issues)
Si elles ont des anomalies génétiques/protéiques comme des anomalies de synthèse de
protéines de communication inter cellulaire et/ou de régulation de la prolifération
(fréquent), ou l'expression d’antigènes tumoraux (ce n’est pas le cas de toutes les tumeurs)
Si elles induisent des processus d'inflammation (et donc l’expression de récepteurs
membranaires et de cytokines), dus soit directement à la tumeur (présence de nécrose
centrale et/ou périphérique), soit à des troubles physiologiques indirects (troubles digestifs
si tumeur digestive, modifications de la vascularisation...)
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d’antigènes tumoraux circulants dans certains cas comme le cancer du colon ou de la
prostate chez l’homme).
(b)
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Principaux mécanismes anti-tumoraux (simplifié !)
La coopération cellulaire, basée sur les interactions CD4-CD8 et les cytokines, est indispensable pour
une cytolyse efficace.
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Les antigènes tumoraux sont des antigènes (malheureusement !) très peu
immunogènes car très homologues aux antigènes normaux (sélection négative thymique). Ils
sont cependant utiles au diagnostic (par marquage) ; ils sont de différents types :
oncogènes = forme mutée d'un proto-oncogène cellulaire, ou sur-expression d’une
forme normale (concentration très augmentée). Les oncogènes sont surtout impliqué
dans le contrôle de la prolifération et des communications inter-cellulaires.
néo-antigènes = protéines anormales issues de mutations (assez fréquentes) ou
d'expression anormale chez l’adulte (antigènes embryonnaires/fœtaux...)
Les antigènes viraux (tumeurs d'origine virale) sont généralement immunogènes. ce
sont des antigènes solubles, ou exprimés dans le cytoplasme des cellules infectées
(qu'elles soient ou non devenues tumorales). Les principaux virus oncogènes sont les
Retrovirus (FeLV...), les Herpesvirus (leucose aviaire..), les Papillomavirus, l’hépatite B
chez l’homme..
Activité anti-
Principe
tumorale
On observe rarement des anticorps efficaces au cours des réponses
immunes naturelles (faible immunogénicité des antigènes tumoraux). La
cytolyse est liée principalement à l'activité ADCC (anticorps + cellules) et
à l'activité cytolytique du complément en présence d'anticorps ;
± à ++
toutefois, certaines cellules tumorales restent réfractaires à l'action
(selon type
cytolytique du complément en exprimant des protéines protectrices
tumoral)
Ac membranaires [cf CM 13 sur le complément]. L'activité cytotoxique
en présence de
complément ou consomme donc une grande quantité de complément et occasionne une
de cellules réaction inflammatoire.
cytotoxiques Les anticorps issus de l'immunotechnologie ont de bonnes efficacités
dans les essais cliniques pratiqués en médecine humaine (mais chaque
type tumoral nécessite de fabriquer l'anticorps correspondant= une
vingtaine existent maintenant).
+ Stimulation de l'activité CTL et NK par l'IL2 et l'IFNgamma
LT CD4 (complémentaires (reconnaissance d'antigènes tumoraux présentés par des cellules
des autres exprimant le CMH de classe 2).
lymphocytes)
Activité cytotoxique si les cellules expriment des antigènes tumoraux
LT CD8 ++ associés au CMH de classe 1
NK ++ Activité cytotoxique si l'expression de CMH de classe 1 diminue
Principaux mécanismes anti-tumoraux
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D) Echappement à l’immunité anti-tumorale
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Utilisation thérapeutique Utilisation diagnostique
- Dosage des oncogènes circulants (ex :
suivi après traitement de certaines
Administration in vivo (perfusion iv) tumeurs du colon...)
(le plus souvent anticorps
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F) Principe de l’immunostimulation spécifique ex vivo
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Eléments d'application et de raisonnement :
La cancérologie est beaucoup plus développée en médecine humaine qu'en
médecine vétérinaire. Toutefois, il est utile que les informations circulent entre les médecins
et les vétérinaires dans ce domaine, en particulier pour contribuer aux progrès des
connaissances fondamentales (cancérologie comparée) et de la prévention (facteurs de
risque communs aux hommes et animaux...).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Test ELISA
Pour ce test on utilise une plaque comportant un certain nombre de puits. Pour le TP on a utilisé 2x8
puits.
Au fond des puits sont fixés les Ag (ou un complexe Ac-Ag lorsque que l’Ag se fixe difficilement au
fond du puits). Par exemple pour l’IBR, les plaques utilisées présentent des Ag IBR dans le fond des
puits.
Le but de ce test est de mettre en évidence la présence ou non d’Ac anti-Ag de la maladie étudiée
dans le sérum d’un individu.
Le protocole à suivre est détaillé par la fiche fournie par le fabriquant.
La lecture des résultats est effectuée grâce à un appareil mesurant les absorbances. Ces valeurs sont
entrées dans un tableur qui détermine si les résultats sont positifs, négatifs ou non exploitables.
Lors du TP nous avons utilisé le sérum de 5 bovins différents que nous avons testé pour trois
maladies : la paratuberculose, le BVD et l’IBR.
Remarque : Il est important de faire deux lignes identiques pour vérifier la reproductibilité des
résultats.
Les puits sont laissés à incuber. Enfin une révélation est effectuée à l’aide d’un conjugué qui va
permettre de colorer ou non les puits si les tests sont positifs ou non. (Tout de détail du protocole à
suivre est également donné par le fabriquant du test).
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A. Principe de l’ELISA pour l’IBR
Le test est négatif si le puits est incolore. Le test est positif si le puits est coloré en bleu.
L’Ag p80 est instable et ne peut donc pas se fixer correctement au fond du puits, il est donc fixé via
un complexe wB103 (Ac).
L’avantage de ce test, c’est qu’il est fonctionnel quel que soit la nature de l’Ig (sérum, lait etc).
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C. Principe de l’ELISA pour la paratuberculose
On utilise une plaque qui contient un gel avec des puits. Cette méthode consiste à incorporer un
antisérum spécifique dans la gélose et à déposer la solution d'Ag dans des puits. A l'équilibre il se
forme un anneau de précipitation dont le diamètre est proportionnel à la racine carrée de la
concentration de l'Ag. La concentration est déterminée grâce à une gamme étalon donnée par le
fabricant (que l’on peut tracer sous forme de graphique : diammètre = f( √[Ig]) ).
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La lecture du diamètre se fait grâce à un lecteur présentant deux tangentes aux anneaux de
précipitation.
A B C
A B C
III. Dot-blot
Le dot blot est une version simplifié de l’ELISA.
On dépose des taches de 5µl de différents sérums sur une membrane de nitrocellulose qui fixe les
protéines (il ne faut pas y poser les doigts).
Cette membrane est placée dans du blanc d’œuf pour la saturer et éviter que le conjugué ne colore
tout.
La membrane est rincée plusieurs fois et les conjugués sont ajoutés successivement.
Le test est positif si l’on observe un disque à l’endroit du dépôt de sérum.
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Protéine A Polyclonal Monoclonal
Bovin - +++ ++++
SFV - - -
Veau B - ++ -
Veau A - ++ -
Mouton +/- ++ -
Chèvre - ++ -
Cheval +/- +/- -
Lapin ++++ +/- -
Porc ++ +/- -
Chien +++ - -
Rat - - -
Volaille - - -
IV. Immunochromatographie
Il s’agit d’un test diagnostique utilisant du papier de chromatographie de grande qualité (d’où son
prix élevé). Ce test utilise des conjugués fragiles colorés en rouge grâce à la présence de colloïdes
d’or.
Pour le test on place une goutte de sérum sur le papier et 3 gouttes de liquide de chromatographie
qui va permettre la migration.
La protéine A est un témoin, elle fixe les Ac en trop.
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Diagnostique de la FELV : Test direct (on cherche directement l’Ag, s’il n’est pas présent l’Ac
colorant ne se fixe pas).
V. Test d’agglutination
Dans 6 puits sont déposées des suspensions de bactéries (Brucela Bortus, la bactérie est morte mais
entière et non déformée).
On ajoute à côté du dépôt de bactérie les éléments suivants :
1- Témoin +
2- Témoin-
3- Sérum de chevreuil à tester pure
4- Sérum de chevreuil à tester dilué au demi
5- Sérum de chevreuil à tester dilué au quart
6- Sérum de chevreuil à tester dilué au huitième
Puis on mélange avec un cure-dent.
Cette méthode est peu chère et nécessite peu de matériel. Cependant elle reste peu sensible.
Remarque : Grâce à cette méthode on peut calculer le titre.
C’est le test utilisé pour déterminer les groupes sanguins.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT PAR
Question 1
Dans un test de dosage d’un Ag par SRD (immunoprécipitation) choisir les schémas
correspondant à :
A la zone d’équivalence B
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Question 2
Choisir parmi ces schémas ce qui correspond à :
Question 3
Parmi les 3 figures ci dessous, choisissez celle qui représente le mieux un test sérologique
ELISA pour le diagnostic de la paratuberculose bovine, sachant qu'il comporte une étape de
Il s'agit d'un test indirect avec épuisement préalable . Du fait que l'antigène utilisé est en
fait un mélange (lysat complet d'une culture microbienne de Mycobacterium paratuberculosis),
cette technique évite le risque de faux positif (si le bovin a été exposé à une autre Mycobactérie
que Mycobacterium paratuberculosis, par exemple Mycobacterium phlei non pathogène), qui
pourrait être causé par des antigènes communs à l'ensemble des Mycobactéries.
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Question 4
Identifier le type et la durée habituelle de chaque technique :
Question 5
Ne pas confondre complément et conjugué :
Réponse 1
Est une molécule artificielle conjugué
Réponse 2
Est un ensemble de molécules naturellement présentes
dans le sang complément
Réponse 3
Peut avoir une activité cytolytique en présence
d'anticorps complément
Réponse 4
Sert de réactif dans les tests immunologiques tertiaires conjugué
Réponse 5
Sert de réactif dans les tests immunologiques primaires aucun des deux
Réponse 6
Sert dans un test immunologique secondaire utilisant un
couple hémolytique et un couple antigénique complément
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Question 6
Un laboratoire emploie la technique de fixation du complément pour le diagnostic indirect de la
brucellose bovine.
Veuillez choisir au moins une réponse :
Brucelles abortus)
c. On ajoute les produits dans l'ordre suivant : couple hémolytique puis complément puis couple
antigénique
Question 7
Comparaison de l'effet protecteur d'anticorps IgG et IgA sur l'infection influenza chez la
souris. Les auteurs ont produit et purifié des anticorps spécifiques du virus influenza de classe
IgA (sous forme dimère pIgA) et IgG1, capables de reconnaitre les antigènes viraux avec une
affinité équivalente : des groupes de souris reçoivent ces anticorps IgA ou IgG1, à différentes
doses, par voie iv 4h avant une infection nasale par le virus. On mesure à 24h l'excrétion virale
des souris ("virus shed"). Les doses administrées correspondent à une capacité neutralisante
définie dans un test in vitro sur oeuf embryonné (EVND). (d'après Renegar et al, 2004).
D'après cette figure, à pouvoir neutralisant in vitro équivalent, les pIgA ont un pouvoir protecteur
supérieur. Cet effet est (d'après le cours), probablement du
à une transcytose à travers les muqueuses.
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Question 8
L'étude concerne la discrimination par des anticorps monoclonaux de 8 souches virales du
virus BVD = Bovine Viral Diarrhea virus. Les anticorps monoclonaux ont été produits contre 3
antigènes de la souche Singer de ce virus, qui est la souche de référence). La figure montre la
fluorescence de puits de culture contenant des cellules bovines infectées par chacune des
souches virales, après immunomarquage avec chacun de ces anticorps (strong : forte
fluorescence, faint : faible/nulle).
a. en utilisant seulement les anticorps 1 et 4, on peut différencier les souches Singer, 126.1 et
ISBP-5, mais pas 152 et LV-96
b. la souche LV-96 est la seule des 8 souches reconnue par l'anticorps n°5
c. un antiserum anti E0 (obtenu par immunisation d'un lapin avec l’antigène E0 de la souche
Singer) serait capable de reconnaitre les 8 souches
e. l'anticorps n°14 est capable de neutraliser la souche virale 126.1 mais pas la souche EVI-006
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Question 9
La photo montre un marquage par immunofluorescence d'une coupe de la paroi intestinale de
souris au cours d'une infection bactérienne. Le marquage rouge correspond à un conjugué
(anticorps anti CD68) reconnaissant les macrophages. (librement adapté pour usage
pédagogique d'après Ungaro et al, 2009)
- à gauche : souris infectée
- à droite : souris infectée, ayant reçu un composé antagoniste du TLR4.
a. d'après ces photos, les souris contrôle présentent une infection bactérienne plus importante
b. les souris contrôle présentent plus de macrophages capables de phagocyter les bactéries que
c. (cours) il est possible que l'antagoniste de TLR4 empêche l'activation normale des
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Question 10
Les figures A et B montrent des activités cytotoxiques in vivo :
-la figure A montre l’activité cytotoxique d’éosinophiles contre des larves de parasites. Les
cellules sont mises au contact des parasites pendant 6h en présence de sérum contenant des Ac
contre les parasites (a). Idem après avoir chauffé le sérum (b). Idem après avoir ajouté le sérum
et un antagoniste du récepteir RFC-epsilon (c).
-la figure B montre le % de destruction d’hepatocytes infectés par HCV en présence de
lymphocytes T spécifiques provenant du patient, a) ajout d’un sérum contenant des anticorps anti
HCV, b) ajout d’un sérum sans Ac anti HCV, c) ajout d’interféron gamma.
Remarque : les tests in vivo montrent souvent une activité cytotoxique « basale » : l’astérisque
indique une augmentation significative.
a. l’activité cytotoxique des éosinophiles dans cette étude correspond à un mécanisme d’ADCC
b. sachant que le chauffage du sérum détruit les IgE et le complément, cette étude montre que le
complément est nécessaire à l’activité cytotoxique des éosinophiles contre les larves de paraites
c. l’activité cytotoxique des lymphocytes T dans cette étude correspond à un mécanisme d’ADCC
d. cours : l’interféron gamma a un effet cytotoxique direct sur des cellules anomales
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Question 11
La figure A montre la dégranulation in vitro de mastocytes (humains), après les avoir mis en
présence d’un antigène (lipocaline féline) et différentes doses d'anticorps anti lipocaline de classe
IgE et/ou IgG4. Chaque point représente un essai indépendant (3 essais par condition).
La figure B montre le % de dégranulation in vitro de mastocytes de souris, mis en présence de
l’antigène DNP et d'anticorps purifiés de classe IgE de souris anti DNP (ou d'anticorps IgE
contrôle), en présence d'anaphylatoxines C3a et C5a. Ces mastocytes proviennent soit d'une
souris normale, soit de souris déficientes en récepteurs mastocytaires aux anaphylatoxines C3a
ou C5a (librement adapté pour usage pédagogique d'après Schaefer et al 2013 ; Remarque : les
anaphylatoxines C3a et C5a proviennent du sérum d'une souris effectuant une réaction
allergique au DNP).
b. la dégranulation mastocytaire s’effectue en réponse à un signal spécifique Ag-Ac, mais elle est
c. cours : les IgE et les IgG4 se fixent sur le même récepteur RFc
d. cours : la dégranulation des mastocytes peut être activée par des anticorps (réponse
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Question 12
Décrivez les propriétés des protéines produites au cours de la réponse immune :
Synthèse et sécrétion de rythme lieu
Facteurs du complément
constitutive foie
Question 13
Une étude de Saverio et al (2007) relative à l'infection par le virus PIF de la péritonite infectieuse
féline étudie la concentration plasmatique de l'alpha1-acid glycoprotein (AGP, moyenne et écart
type) chez des chats de différents statuts :
- groupe 1 : chats infectés par PIF, à la fois séropositifs et malades, avec syndrome inflammatoire
généralisé (n=58) AGP = 3,0 ± 1,82
- groupe 2a : chats non infectés par PIF (séronégatifs) mais présentant un syndrome
inflammatoire généralisé due à une autre maladie (n= 26) AGP = 1,35 ± 2,38
- groupe 2b : chats porteurs sains, infectés par PIF mais non malades (n =49) AGP = 0,80 ± 1,12
- groupe 2c : chats non infectés par PIF et sains (n=10) AGP = 0,34 ± 0,39
Les valeurs étant significativement plus élevées dans le groupe 1 et 2a comparées aux valeurs
des groupes 2b et 2c, vous pouvez en déduire que AGP est un élément de la réponse
immune non spécifique . La séropositivité vis à vis du virus PIF vous parait être un
élément utile mais non concluant pour effectuer le diagnostic d'un syndrome inflammatoire
généralisé du chat.
A noter qu'il manque dans cette étude un groupe de chats séropositifs et malades d'une autre
cause.
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Questions de cours :
Question 14
Les cytokines (1) :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Les cytokines appartiennent à des familles, ce qui fait que certaines cytokines ont des effets
similaires
Les cytokines ne sont produites qu'en réponse à une stimulation (au cours de la reconnaisance
Question 15
Appariez les différents cas d'immunodéficience présentés avec l'anomalie :
- il existe une maladie
génétique qui entraine
l'absence de thymus par
altération du
gène Foxn1 (c'est le cas des Réponse 1
souris de la lignée "nude"), absence de lymphocytes T (persistance de lymphocytes B et NK)
et qui causent donc une
immunodéficience
importante (mauvaise
résistance aux infections,
production d'anticorps
faible, absence de rejet de
greffe..); cela correspond à :
- il existe des maladies
génétiques qui bloquent la
recombinaison V(D)J par
altération d'un gène du
groupe Rag (c'est le cas des
souris de la lignée "scid"), et Réponse 2
qui causent donc une absence de lymphocytes B et T (persistance de lymphocytes NK)
immunodéficience très
importante (très mauvaise
résistance aux infections,
absence de production
d'anticorps, absence de rejet
de greffe..); cela correspond
à:
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Question 16
La présentation des épitopes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
1. la gamme peptidique est l'ensemble des séquences peptidiques qu'un antigène donné du
3. le TCR du lymphocyte reconnaît à la fois des acides aminés de l'épitope T et des acides
4. le CD4 (et le CD8) du lymphocyte établit des liaisons avec à la fois des acides aminés de
l'épitope T et des acides aminés de l'antigène du CMH
Question 17
Les cellules dendritiques :
Veuillez choisir au moins une réponse :
2. les cellules dendritiques sont très mobiles, surtout après avoir capté des antigènes
Question 18
Les mastocytes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
anaphylatoxines
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Question 1
Les auteurs étudient les capacités de présentation des antigènes de l'herpesvirus simplex
humain par le CMH (d'après Novak et al, 2001). DR0401 et DR0404 sont 2 allèles du CMH2
fréquemment rencontrés chez l'homme. VP16 est une protéine d'enveloppe de l'herpesvirus
simplex de l'homme (3 séquences peptiques issues de l'antigène VP16 sont utilisées dans cette
étude : ALF, DFE, FDL). Les auteurs mesurent l’affinité de complexes peptide-CMH, en utilisant
des molécules purifiées in vitro : plus l'IC est faible, plus la fixation est forte.
Tandis que l’affinité peptide-CMH est équivalente pour le peptide DFE avec les 2 allèles étudiés,
le peptide FDL est bien mieux présenté par le CMH DR0404 (d’où probablement une plus grande
résistance à l’infection chez les individus DR0404).
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
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Question 2
Les auteurs étudient la diversité du SLA (CMH porcin) dans des élevages basés sur le même
fonds génétique (truies Landrace x Yorkshire et verrats Duroc). Ils utilisent un ensemble de
sondes génétiques capables de distinguer des allèles de SLA-1, SLA2 et SLA3 ; les
combinaisons de ces allèles correspondent aux haplotypes 1.0 à 62.0 (remarque : certains
haplotypes ne sont pas complètement caractérisés, et donc un allèle peut être double ou "blank"
=n'importe lequel). Un échantillonnage de 101 porcs est effectué dans 7 fermes au Danemark (10
à 36 animaux par ferme). Les allèles les plus fréquemment rencontrés sont SLA-1*08xx (24%),
SLA-2*02xx (26%) et SLA-3*04xx (48%) ; le tableau décrit la fréquence des haplotypes qui ont
été trouvés chez ces animaux (librement adapté d'après Pedersen et al 2014).
a. cours : chaque animal exprime deux haplotypes du CMH, et deux individus sont
histocompatibles si au moins un haplotype est identique
différents
d. l'haplotype 4.0 est présent dans les 7 fermes avec des fréquences similaires
e. les haplotypes 2.0, 4.0 et 32.0 sont les plus fréquents dans ces fermes
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Question 3
ML et HEL sont respectivement le lysozyme de souris et le lysozyme de poulet ; ML-HEL est un
dimère formé par couplage de ML et HEL, et mutML est un lysozyme de souris muté dans lequel
plusieurs parties de la séquence ont été remplacées par la séquence équivalente chez le poulet
(à noter que ces séquences correspondent après repliement à des parties internes de la
protéine). 4 groupes de souris sont immunisés avec les 4 préparations d'antigène. Les réponses
anticorps IgG anti ML et IgG anti HEL sont mesurées un mois post immunisation
(µg/ml). (librement adapté pour usage pédagogique d'après Tsujihata 2000)
a. le répertoire lymphocytaire contient a priori, chez des souris naïves, des clones B capables de
b. le répertoire lymphocytaire contient a priori, chez des souris naïves, des clones T capables de
reconnaitre ML et des clones T capables de reconnaitre HEL
c. l'épitope T de HEL présent dans mutML permet la coopération entre des LT anti HEL et des
LB anti ML
f. les épitopes de HEL présent dans MutML activent les LB pour produire des IgG anti ML
g. chez les souris immunisées par ML-HEL, on observe une coopération entre des lymphocytes
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Question 4
Activité cytoxique des lymphocytes T contre des cellules infectées par le virus de la grippe
(d'après Ennis et al, 1977).
Les auteurs mesurent la cytotoxicité effectuée par des lymphocytes T contre des cellules cibles
(fibroblastes) infectées par un virus grippal. Ils utilisent 4 lignées de souris consanguines (toutes
les souris d'une lignée ont le même génome, et donc le même haplotype CMH). On utilise 2
lignées d'haplotype CMH différent : H-2d et H-2k (chez la souris le CMH est appelé H-2). On
considère qu'un % de cytotoxicité entre 20 et 50 représente une bonne activité cytotoxique (non
significatif en dessous). Il n’y a pas de cytotoxicité contre des fibroblastes non infectés (données
non présentées).
a. les lymphocytes T provenant de souris H-2d sont capables seulement de tuer des fibroblastes
b. les différences de cytotoxicité selon le CMH s’expliquent par une moins bonne capacité de H-
2d à présenter l’antigène viral
c. le CD8 des lymphocytes T provenant de souris H-2d n’est pas capable de se fixer au CMH H-
2k
1 ; on a une activité cytotoxique équivalente chez les souris H-2d et H-2k, donc il est peu
probable que les capacités de présentation de l'antigène viral soient différentes ; le CD8 est
capable de fixer tous les allèles du CMH2, mais le TCR est sélectionné pour se fixer à un allèle
donné du CMH (reconnaissance conjointe)
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Question 5
Capacités de reconnaissance de l’Ag par les lymphocytes T (Zinkernagel et al, dans Revillard
1992). Les souris sont rendues artificiellement chimères entre le thymus, la moelle et le reste de
l’organisme.
La figure 2 illustre les capacités de reconnaissance d’un antigène X par les lymphocytes
produits par la souris, selon l’origine des précurseurs lymphocytaires et du thymus.
La figure 3 illustre les capacités cytotoxiques de lymphocytes contre des cellules infectées
par le virus X, selon la compatibilité entre le donneur de précurseurs lymphocytaires et le
receveur.
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c. le CMH exprimé par le thymus conditionne l’activité des LT : les LT produits dans un thymus A
ne reconnaissent l’Ag qu’associé à un CMH A, les LT produits dans un thymus AB peuvent
d. les lymphocytes T reconnaissant l’Ag associé à A ou à B sont des clones différents, possédant
des TCR différents (capables de reconnaitre soit épitope X-CMH A soit épitope X- CMH B)
e. les fibroblastes des souris (AxB) F1 expriment des épitopes issus du virus à la fois via le CMH-
1 A et via le CMH-1 B
f. on parle d'éducation thymique parce que dans le cas des souris receveur A, leurs lymphocytes
T ont appris à reconnaître des Ag présentés par le CMH A mais pas par le CMH B.
g. chez les souris AxB, on trouve à la fois des clones lymphocytaires T capables de reconnaître
h. chez les souris receveuses A, la greffe de cellules de moelle apporte des précurseurs qui
deviennent des thymocytes, puis des lymphocytes, dans un thymus ou il n'y a que des cellules
exprimant le CMH A
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Question 6
Mécanismes de tolérance (d'après Freidman et al 1994) : les auteurs administrent un Ag OVA à 3
groupes de souris, puis étudient la prolifération lymphocytaire spécifique dans un test TTL réalisé
à partir de PBMC prélevés à l’âge adulte, en conditions normales ou en présence d'interleukine
2. Le témoin mitogène montre une réponse positive dans tous les cas (non montré sur le
graphique). On observe une différence significative de prolifération entre 1 et 2,3 en condition
normale, et entre 1,2 et 3 en culture avec IL2.
a. Le groupe 1 correspond à une réponse normale tandis que les groupes 2 et 3 montrent une
tolérance à l’antigène
mais hyporéactifs)
sont absents)
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Question 7
L'activité anti-tumorale des lymphocytes NK est régulée par de nombreux facteurs. Dans la figure
C, les auteurs mesurent la cytotoxicité exercée in vitro par des lymphocytes NK provenant de
donneurs sains contre des cellules tumorales (lignée cellulaire humaine "Raji"). Le milieu de
culture contient soit un anticorps monoclonal humanisé "rituximab" dirigé contre le CD20 (qui est
exprimé par la lignée cible), soit un anticorps monoclonal contrôle (ne reconnaissant aucune
protéine membranaire sur la lignée). Le milieu de culture contient aussi (à différentes doses) de
l'interleukine 15 humaine, ou un nouveau composé synthétique capable de se fixer sur la
membrane des NK (ALT-803). (données pour utilisation pédagogique d'après Rosario M et al
2016).
D'après cette figure, vous pouvez interpréter que les NK ont une activité ADCC et
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Question 8
réponse lymphocytaire B après immunisation par un antigène complexe (hématies de mouton),
du LPS (Choléra) ou de la toxine cholérique (librement adapté pour usage pédagogique d’après
Kateley 1974 et 1975). Les souris sont normales, déficientes en lymphocytes T (anticorps anti
thymocytes) ou irradiées puis reconstituées avec des lymphocytes B et/ou T. Le test mesure le
nombre de lymphocytes B spécifiques producteurs d’anticorps dans la rate («plaque forming cells
assay»).
l’histogramme montre la réponse maximale après immunisation, dans les 4 groupes de souris
les courbes décrivent la cinétique journalière comparée des réponses anticorps au LPS et à
l’exotoxine
thymo-dépendant)
c. Les cinétiques des réponses anticorps anti exotoxine et anti LPS correspondent
respectivement à une réponse primaire et secondaire
Prop 2 ; le LPS ne possède pas d'épitope T mais des épitopes répétés, la cinétique est différente
de la réponse Ac secondaire typique (intensité peu modifiée par rapport à une réponse primaire,
un peu différée par rapport une réponse primaire, peu durable)
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Question 9
Modulation de l'activité bactériolytique des macrophages (cas d’une infection par des
mycobactéries : habitat intracellulaire dans des vacuoles). PBMC = cellules mononucléées
sanguines ; l’étude mesure le % des bactéries mortes dans les vacuoles. Les % sont simplifiés
pour raison pédagogique. (modifié librement d'après Denis et al, 2004)
b. les lymphocytes stimulant les phagocytes dans cette étude sont de type CD8
d. l'amplification de la phagocytose s'explique par une coopération entre les macrophages et les
lymphocytes T du fait d'une présentation des antigènes bactériens via le CMH1, entrainant
l'explosion respiratoire
e. l'amplification de la phagocytose dans cette étude correspond à une coopération entre les
macrophages et les lymphocytes, entrainant l'explosion respiratoire (présentation des antigènes
f. l'amplification de la phagocytose dans cette étude correspond à une meilleure opsonisation des
bactéries
g. il faut un contact direct entre les lymphocytes et les macrophages pour obtenir l'activation
h. les CD8 et les LB n'interviennent pas dans l'activation de la phagocytose présentée dans cette
étude
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Question 10
L’étude compare, chez la souris, 2 adjuvants (CFA et IFA) destinés à augmenter la réponse
immune lors d’une immunisation par l’antigène OVA (CC étant un antigène contrôle). CD44 est
un marqueur présent sur les lymphocytes mémoire chez la souris.(librement adapté d’après
Shibaki et al 2011)
La figure a est une étude par cytométrie de flux de l’expression des marqueurs CD4 et/ou
CD44 : les PBMC sont prélevés une semaine après immunisation de souris avec OVA
(combiné à l’adujvant CFA ou IFA) et incubés pendant 48h avec l’antigène OVA (une mesure
similaire la veille de l’immunisation indique des % de cellules CD4+CD44+ inférieurs à 1%
dans les 2 groupes).
La figure b est une mesure du % de lymphocytes TCD4 producteurs d’IFNgamma et/ou d’IL4
(PMBC prélevés chez les souris après immunisation, exposés pendant 48h à l’antigène
OVA).
protéines membranaires
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Question 11
Les figures sont extraites d'une étude sur le développement d'une tumeur mammaire (lignée
tumorale CT26) chez la souris en fonction de son métabolisme thermorégulateur (librement
adapté de Kokolus et al, 2013). Les souris sont hébergées à température standard (ST=22°C) ou
à température élevée (TT = 26°C, thermoneutralité chez la souris).
- les figures A et D sont respectivement des mesures par cytométrie de flux, chez les souris ST et
TT, des lymphocytes extraits à partir de la tumeur et des lymphocytes extraits du noeud
lymphatique drainant la tumeur. Les cellules sont marquées à l'aide d'un anticorps anti-CD8 et à
l'aide d'un "pentamer", c'est à dire un complexe entre une molécule de classe 1 de souris
associée avec un peptide provenant d'un antigène de la tumeur CT26 (une figure de cytométrie
représente la situation d'une souris).
- La figure C montre la relation entre le nombre des lymphocytes doublement positifs présents
dans la tumeur et sa taille.
tumeur
b. le % de lymphocytes infiltrant la tumeur qui sont spécifiques d'un antigène tumoral est
c. les lymphocytes T CD8 correspondent aux quadrants supérieur gauche et droit de ces
mesures de cytométrie
tumeur) est plus élevé chez les souris TT que chez les souris ST
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Question 12
Modification des sous-populations lymphocytaires au cours de la désensibilisation chez 10 chiens
allergiques aux acariens (librement modifié d'après Shida et al, 2004). Les 10 chiens ont suivi
une série d'injections hebdomadaires puis leur sang a été prélevé au bout de 3 mois, après
disparition des signes d'allergie. Les cytokines IFNg et IL4 sont mesurées lors d'une incubation in
vitro de PBMC avec l'antigène d'acariens (par comparaison avec les résultats de 5 chiens non
allergiques).
Le tableau récapitule les principaux résultats (moyennes de 10 chiens) :
IFNg IL4 rapport IFNg/IL4
La figure illustre les résultats individuels des mesures des cytokines et du gène "de ménage"
G3PDH dont l'expression est corrélée à la viabilité cellulaire :
a. Cet exemple illustre que les chiens allergiques présentent plutôt un profil Th2, tandis que les
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Question 13
Les auteurs comparent trois vaccins contre la grippe chez le cheval : préparation antigénique
pure, préparation antigénique avec adjuvant minéral et préparation antigénique avec adjuvant
lipidique (librement adapté pour usage pédagogique d'après Horohov 2015). Les auteurs
prélèvent de petites biopsies de la peau autour du site d'injection 6, 24, 48 et 72 heures après et
mesurent les ratio d'expression des ARNs par immunomarquage par rapport à une biopsie avant
injection. Les trois préparations vaccinales provoquent une infiltration cellulaire notée comme
équivalente par histologie (coloration H&E) : augmentation légère sans adjuvant et augmentation
marquée avec les deux adjuvants du nombre de cellules mononucléées et des neutrophiles.
ratio maximum de production d'ARN observé entre 6 et 72 heures par rapport au sans adjuvant adjuvant
temps h0 (moment du maximum) adjuvant mineral lipidique
a. l'adjuvant lipidique provoque une augmentation de tous les ARN testés plus importante que
b. sachant que CD4 est exprimé principalement par les lymphocytes T et CD83 par les cellules
dendritiques activées, l'adjuvant lipidique semble activer ces deux populations
simultanement
c. il est vraissemblable que l'adjuvant lipidique provoque une réaction inflammatoire locale plus
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Question 14
Les auteurs étudient l'effet du stress chronique sur la réponse immune, en utilisant un antigène de référence
(RBC) (étude comportementale et immune 15 jours après la vaccination ; les résultats sont des moyennes par
groupe).
- Les figures 1A et 1B montrent la réponse anticorps à une vaccination et la capacité proliferative in vitro des
lymphocytes T exposés à un mitogène chez des porcelets identifiés comme dominants ou soumis (12 porcelets
par groupe) (Rudine et al, 2007).
- Les figures 2a et 2b montrent la réponse anticorps à une vaccination et la capacité de prolifération
lymphocytaire in vivo à un antigène chez des poules soumises à un stress : les poules sont réparties en
groupes recevant ou non un aliment enrichi en corticostérone, dans des cages avec ou sans paille (4x3 poules
pondeuses par groupe (El-Lethey et al, 2003). (skin reaction : mesure in vivo de l'augmentation d'épaisseur de
la peau après administration intradermique d'un antigène chez une poule immunisée).
- La figure C décrit la réponse anticorps après immunisation chez des souris exposées à un stress avant et/ou
après la naissance (le stress consiste à bloquer les souris dans un tube pendant 30 minutes plusieurs jours
d'affilée, soit durant la fin de gestation, soit après sevrage et immunisation) (librement adapté pour usage
pédagogique d'après Pascuan et al 2014).
b. il est plus difficile de faire des études de l'immunité chez des animaux de rente dans des
fermes que chez des souris dans des animaleries de recherche, car les conditions
c. il est plus difficile de faire des études de l'immunité chez des animaux de rente dans des
fermes que dans des animaleries de recherche avec des souris, car on dispose dans ces
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Question de cours :
Question 15
La voie alterne :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Question 16
Les antigènes d'origine endogènes :
Veuillez choisir au moins une réponse :
tolérance)
4. les lymphocytes B peuvent présenter un seul type d'antigène endogène : celui reconnu par le
BCR (par son épitope B)
Question 17
La compartimentation de l'immunité :
Veuillez choisir au moins une réponse :
Feedback
le cerveau fait partie des organes sequestrés (les méninges font barrière)
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Question 18
Les lymphocytes auto-réactifs sont normalement détruits par apoptose au contact des auto-
antigènes dans les tissus
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
Feedback
F
Question 19
Une bonne partie du transfert passif de l'immunité maternelle s'effectue par transcytose des IgG
à travers la barrière placentaire chez les bovins et les équins
Sélectionnez une réponse :
Vrai
Faux
Feedback
F ; passage colostral uniquement dans ces espèces
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القرآن
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تالوة
الحديث
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
Unité d'Enseignement
Immunologie médicale
2ème Année – S8
DZVET 360
القرآن
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الحديث
مواقيت الصالة
تطبيق إسالم بوك Islambook
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
SOMMAIRE
Vous trouverez à la fin les abréviations fournies par les professeurs pour l’année
Présentation et objectifs :
Il y a peu de domaines vétérinaires sans composante immunitaire ; ce cours sera utile plus
tard dans différents domaines tels que la médecine néo-natale et l'immunité colostrale, la
vaccination, les diagnostics de laboratoire, les maladies chroniques et celles à composante
immunitaire provoquant le déséquilibre de l’homéostasie immune.
AVERTISSEMENT : Qui dit interface, laisse supposer parfois des redondances entre les
différentes disciplines = quelques redites inévitables et renoncement à certaines informations.
Programme de l’enseignement :
1. Immunité spéciale
1. Rappels sur l’immunité et immunité innée
2. Immunité anti-bactérienne
3. Immunité anti-virale
4. Immunité anti-parasitaire
5. Immunité du rejet de greffe
6. Immunité anti-tumorale
Objectifs : Etudier (et rappeler) les particularités des mécanismes de la réponse immunitaire
mis en jeu dans les différentes situations pathologiques.
2. Immunopathologie
Modalité d’évaluation :
2/6
Test d’auto-évaluation à réaliser avant le TD1 : il faut un minimum de 70%
de réponse justes pour valider le test, possibilité de réaliser
ce test autant de fois que l’on veut.
Les ouvrages :
1. Un ouvrage de référence: VETERINARY IMMUNOLOGY: (2013) d’Ian R. Tizard (Texas,
USA) aux Editions Elsevier (9 ème édition).
2. Autres ouvrages:
LES BASES DE L’MMUNOLOGIE FONDAMENTALE ET CLINIQUE (2009) de AK Abbas
& AH Lichtman aux Editions Elsevier (traduction de PL. Masson)
VETERINARY IMMUNOLOGY. PRINCIPLES AND PRACTICE de MJ DAY & RD SCHULTZ
(CRC Press, 2ème édition, 2014)
IMMUNOLOGIE. LE COURS DE JANIS KUBY (Traduction sous la direction de
Catherine Fridman (Dunod, 7ème édition, 2013))
3/6
4/6
5/6
6/6
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Annexe ..............…………………………………………………………………………………………………………………….…19
ANTIGENE : Un antigène est une molécule capable d’induire une réponse immunitaire
(propriété d’immunogénicité = déclenche une réponse) et d’être reconnu par le produit
de la réponse immunitaire (propriété d’antigénicité = est la cible de la réponse) comme les
anticorps et les lymphocytes T cytotoxiques.
Quel(s) organe(s) parmi cette liste ne sont pas des organes lymphoïdes secondaires :
1) Rate 2) Nœuds lymphatiques 3) Thymus 4) Plaque de Peyer
2/22
I. L’immunité innée
A. L’immunité constitutive
barrière épithéliale muqueuse (barrière muco-ciliée des bronches par exemple pour
faire ressortir des antigènes et déclencher la toux)
3/22
B. L’immunité innée au sens strict
4/22
II. L’immunité acquise
La voie principale de l’immunité acquise est dite thymo-dépendante. Elle peut déclencher la
réponse immunitaire cellulaire via les Th1 (Th= T helper) ou la réponse immunitaire humorale
via les Th2.Il en existe une seconde dite thymo-indépendante, qui n’existe que pour
l’orientation Th2.
5/22
1 2
1. Partenaires
les acteurs cellulaires: CPA (cellule présentatrice d’Ag), lymphocytes Th2 (CD4+),
lymphocytes B et leurs cellules terminales, les plasmocytes.
les médiateurs immunitaires : cytokines immunitaires (IL4, IL5, IL10, IL13…) et
anticorps (IgD, IgM, IgG, IgA, IgE)
L’antigène thymo-dépendant est présenté aux LT (CD4+) par les CPA via les CMH II : il y a
restriction au CMH. Il y a alors production d’IL1 et IL4 et orientation vers la voie du Th2.
Les antigènes thymo-indépendants activent directement les lymphocytes B via le BCR:
les lymphocytes B ne subissent pas la restriction au CMH. On a donc une coopération
entre LB et LT : le LB trouve un antigène soluble et le montre au LT qui l’active en retour.
C’est la présentation antigénique.
6/22
Il y a mise en mémoire. Ainsi lors d’une réponse secondaire, les lymphocytes B mémoire
peuvent activer directement le Th2 via le BCR, d’où une réponse plus rapide, plus intense et
plus durable.
3
4
La voie des Th2 a lieu dans le centre germinatif des organes lymphoïdes secondaires
(en particulier les nœuds lymphatiques) . La multiplication des lymphocytes B entraîne
7/22
une augmentation de la taille des nœuds lymphatiques (d’où le gonflement que l’on peut
sentir des nœuds lymphatiques rétro-mandibulaires par exemple).
a) Production de cytokines
Le Th2 activé sécrète IL3, IL4, IL5, IL6, IL10 et IL13 qui sont des cytokines activant la
différenciation des LB en plasmocytes. Suivant les cytokines libérées, les plasmocytes
produisent une classe d’anticorps différente, ceci permet notamment la commutation de
classe.
8/22
Une interleukine est le fruit de plusieurs cellules.
L’interleukine 10 inhibe la réponse Th1. Il n’existe pas réponse mixte qui serait à la fois Th1
et Th2.
9/22
Quelle(s) cytokines ne sont pas classiquement associées à la voie des Th2 ?
10/22
Les fonctions des anticorps :
Les anticorps se lient à l’antigène par des liaisons faibles. De cette liaison découlent les
différentes fonctions possibles des anticorps :
1) neutralisation = inhibition d’une action (ex : virus, toxine, fixation d’une
bactérie)
2) agglutination = liaison à un Ag particulaire et forment un réseau
3) précipitation = liaison à un Ag soluble et forment un réseau
4) opsonisation = facilite la phagocytose
5) cytolytique = lyse d’une cellule (via le complément)
1) Fixation du complément
2) Liaison à la membrane cellulaire
Traversée des barrières
Présentation de l’antigène
Opsonisation
ADCC
Dégranulation cellulaire
C’est la seule réponse possible pour un antigène thymo-indépendant qui reproduira une
réponse primaire (donc majoritairement IgM) à chaque mise en contact.
11/22
En revanche, un antigène thymo-
dépendant induit la formation de LB
mémoire, ce qui permet lors d’une mise
en contact ultérieure, de déclencher une
réponse immunitaire secondaire qui est
immédiate et à base d’IgG en grande
quantité (commutation isotypique).
L’affinité est grandement améliorée et la
décroissance est lente.
5. Exploration de la RIMH
Cette exploration repose sur des réactions sérologiques :
12/22
B. La réponse immunitaire à médiation cellulaire (RIMC)
1. Partenaires
13/22
L’orientation vers la voie Th1 est séparée en deux étapes : la présentation antigénique et
l’activation des Th1.
a) La présentation antigénique :
14/22
Les LT4 sont donc soumis à la restriction au CMH : pas de stimulation directe des LT4 par
l’antigène (sauf si super-antigène).
Cette fois encore, la costimulation (entre le LT4 et la CPA) aboutit soit à l’activation
(différenciation en LTh1 et libération de molécules) soit à l’inactivation du LT4 en fonction de
la molécule à laquelle ils vont se lier.
Il y a ainsi une adaptation de la réponse immunitaire.
15/22
L’interleukine 2 :
Aussi appelée facteur de croissance des lymphocytes T, elle possède trois fonctions
biologiques majeures :
1) Fonction autocrine pour stimuler la prolifération des lymphocytes Th1
2) Favorise la croissance et la survie des lymphocytes T régulateurs qui inhibent la
réponse cellulaire et permettent de la contrôler.
3) Stimule la prolifération et la différenciation des lymphocytes B et des cellules Natural
Killer (NK). Les cellules NK sont des cellules de l‘immunité innée mais aussi acquise.
L’IL-2 est donc nécessaire à la fois à l’induction et à la régulation des réponses immunitaires
assurées par les lymphocytes T. IL-2 joue à la fois un rôle endocrine (sur d’autres cellules
éloignées), paracrine (sur cellules proches) et autocrine (sur les lymphocytes qui l’ont
produite).
L’interféron gamma
16/22
b) La formation des lymphocytes T cytotoxiques
Voie extrinsèque, voie CD95L = voie des « récepteurs de mort » : le LTC se lie au
récepteur de mort FasL (=CD95L) et déclenche l’activation du Fas (CD95) qui lui-
même déclenche l’activation de la caspase 8 qui active la caspase 3….. c’est encore
l’apoptose.
17/22
Rem : le mécanisme des lymphocytes killer est superposable à celui des lymphocytes T
cytotoxiques.
L’existence de cellules mémoire permet d’obtenir une réponse plus rapide et intense lors
d’un contact ultérieur avec un même Ag. On distingue deux types de populations (phénotypes
particuliers) mémoire :
Les cellules centrales :
Il s’agit des cellules circulantes dans les organes lymphoïdes secondaires. Elles sont de
phénotype : CD25+, CCR7+, CD45RO+.
Bactérie intracellulaire
facultative
ex : Brucella
Les macrophages sont un autre élément de la voie des Th1 en plus des lymphocytes T.
Les Th1 activés produisent de l’IL 2 et de l’interféron gamma qui les deux combinés permettent
une activation complète (explosion respiratoire) des macrophages. En retour, ceux-ci
expriment de l’IL12 et du TNFα qui stimulent les Th1 et les NK. On a donc une auto-
amplification de la réponse immunitaire, puisque les NK peuvent activer partiellement les
macrophages (à la différence des Th1) en sécrétant uniquement de l’interféron gamma.
18/22
Quelle est la cytokine activatrice des macrophages ?
4. Exploration de la RIMC
19/22
CONCLUSION
Il est important de maîtriser les mécanismes que nous venons de voir pour pouvoir
comprendre ensuite leurs dysfonctionnements.
20/22
Lignées cellulaires impliquées dans la réponse immunitaire.
21/22
22/22
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
On distingue l’immunité innée qui est non spécifique et l’immunité adaptative qui fait
intervenir la lignée lymphocytaire et est spécifique de l'agent pathogène (à médiation
humorale ou cellulaire). L’immunité adaptative fonctionne en relais de l’immunité innée.
L’immunité innée se définit donc comme l’immunité non spécifique, appelée aussi
immunité naturelle ou native, qui ne dépend pas de mécanismes antigéniques ; la réponse
est stéréotypée face à un type d’agression donné. Il s’agit en fait de tous les mécanismes
immunitaires ne faisant pas intervenir la lignée lymphoïde.
On peut la diviser en une immunité constitutive qui ne met pas en jeu des cellules
immunitaires et en une immunité de type inflammatoire qui fait intervenir les cellules
immunitaires de la lignée myéloïde.
L’immunité innée est surtout impliquée dans la défense contre les micro-organismes (virus
et bactéries) ainsi que contre les agents physico-chimiques (corps étrangers).
Diminution
considérable du
nombre de
pathogènes
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Franchissement des différentes barrières immunitaires par un agent pathogène
I. Immunité constitutive
Se reporter au cours d’immunologie générale pour plus d’informations. Cette partie a été
traitée très rapidement mais nous vous avons laissé le développement des autres années pour
une meilleure compréhension.
1) La peau
La peau saine constitue une barrière anti-microbienne très efficace par le renouvellement
permanent de la couche cornée, par la compacité du derme (jonctions serrées) et par la
sécrétion de molécules anti-microbiennes (défensine, dermicidine).
2) Les muqueuses
Ce sont des zones non kératinisées donc moins résistantes mais leur intégrité assure
néanmoins une certaine protection, notamment au niveau des tractus digestif, respiratoire
et uro-génital qui sont les principales portes d’entrées des agents pathogènes.
La muqueuse intestinale est protégée plus particulièrement par les lymphocytes intra-
épithéliaux.
3) Les flux
Il s’agit d’éliminer les agents pathogènes par un rinçage permanent au niveau de certains
tissus : les larmes nettoient (et nourrissent) la cornée, les sécrétions muco-nasales
assainissent le rhinopharynx, la salive dilue les germes buccaux et l’ascenseur muco-ciliaire
assure un nettoyage permanent des bronches.
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B. Barrières chimiques
Il s’agit de la flore bactérienne commensale, qu’elle soit cutanée ou digestive. Elle est non
pathogène et assure une lutte efficace contre les pathogènes par compétition (place,
ressources) et par la sécrétion de molécules qui inhibent la croissance d’autres espèces
bactériennes. Le microbiote produit des agents naturels qui permettent d’écarter les micro-
organismes envahissant. Ainsi, la qualité du microbiote influence notre capacité à répondre
sur le plan immunitaire : si la flore commensale est altérée par des antibiotiques, les agents
pathogènes pourront pénétrer au sein de l’organisme.
II. Inflammation
L'inflammation est un mécanisme clef dans la défense contre les agents pathogènes. Elle
limite la dissémination de l’agent pathogène et initie la réponse adaptative. La qualité de la
réponse inflammatoire détermine la qualité de la réponse adaptative. Elle se traduit sur le
plan clinique par des signes généraux (fièvre) et des signes locaux au site inflammatoire
(rougeur, douleur, chaleur et œdème).
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L’étude cinétique de la réaction inflammatoire permet de distinguer plusieurs phases :
Si malgré tout le pathogène réussit à franchir les barrières physiques, trois questions se posent
à nous :
1) Comment le pathogène sera-t-il reconnu ?
2) Comment les différents composants du système immunitaire inné vont fonctionner
pour s’opposer au pathogène ?
3) Comment la réponse innée va-t-elle préparer la réponse adaptative ?
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Remarque - Culture générale : Les chercheurs J. Hoffmann (Français) et B. Beutler (USA) ont
découvert les bases de l’immunité innée et notamment la capacité des mouches drosophiles à
se défendre contre des agents infectieux via une molécule appelée Toll = un récepteur
membranaire qui une fois activé déclenche, par une réaction en cascade, des substances
antimicrobiennes. Le chercheur R. Steinman (USA) a quant à lui découvert les cellules
dendritiques et leurs rôles essentiels en immunologie.
1) Signaux d’alerte
Il s’agit de signaux extrinsèques produits par les agents pathogènes (viraux ou bactériens). Il
s’agit par exemple du LPS, du peptidoglycane, de l’ADN ou ARN viral, de la flagelline, etc.
Signaux bactériens
- Chez les Gram -, ce sont le LPS mais également les porines qui peuvent être reconnus.
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Les PAMPs des bactéries Gram -
- Chez les bactéries acido-alcoolo-résistantes (AAR), ce sont les lipides de la paroi (acide
mycolique et galactane), les porines et le peptidoglycane qui constituent des signaux
d’alerte.
Signaux viraux
La cellule infectée est capable de reconnaître des motifs d’ADN ou d’ARN étrangers et
notamment les ARN double brin.
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b. Les alarmines (=DAMPs pour damage-associated molecular patterns)
Il s’agit des molécules libérées par les cellules mortes ou en train de mourir. On les scinde en
deux groupes : celles produites à l’extérieur de la cellule (ex : héparane sulfate) et celles
produites à l’intérieur de la cellule (ex : HMGB1).
Initialement mis en évidence chez les drosophiles (par Hoffman et Beutler, prix Nobel de
médecine en 2011), on en distingue deux types.
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Il en existe de nombreux types reconnaissant chacun un signal préférentiel (mais ne pas
employer le terme spécificité qui est réservé à l’immunité lymphocytaire). On retiendra par
exemple le TLR8 qui reconnait préférentiellement l’ARN viral simple brin.
Les TLRs possèdent un domaine intracellulaire qui assure la transduction du signal par une
cascade de phosphorylations, ce qui aboutit à l’activation de gènes spécifiques. Il y a donc
synthèse de cytokines inflammatoires par la cellule, de chimiokines permettant d’attirer les
cellules immunitaires et de molécules endothéliales d’adhérence permettant aux autres
molécules de sortir du torrent circulatoire.
Par exemple, lorsque le TLR4 reconnait le LPS des bactéries Gram -, il provoque, via une
molécule adaptatrice (MyD88), une cascade d’activation qui aboutit à la synthèse d’IL1-β, d’IL-
6 et de TNF-α, trois cytokines inflammatoires entraînant notamment une réaction fébrile.
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Il y a adaptation de la réponse de la cellule en fonction des TLRs sollicités.
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diarrhée et à des vomissements. On appelle cette maladie IBD (=inflammatory bowel disease)
ou MICI (=maladie inflammatoire chronique de l’intestin).
=> Le polymorphisme des TLRs permet ainsi d’adapter la réponse immunitaire mais elle peut
aussi être à l’origine de son exacerbation.
b. Autres PRRs
Ils sont de nature variée mais leur fonctionnement est semblable à celui des TLRs
(reconnaissance préférentielle, cascade d'activations...). On retiendra notamment le CD14 qui
reconnaît le LPS et les récepteurs RIG qui reconnaissent l’ARN viral.
Autres PRRs
Remarque : Les bactéries, les parasites et les virus vont chercher à élaborer des stratégies de
contournement de cette reconnaissance.
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Réponse à l’invasion microbienne
a. Etapes de la phagocytose
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endothéliales, ce qui permet le roulement et l’adhésion puis le passage entre les cellules
endothéliales.
Etapes de la diapédèse
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Exemple d’une mobilisation massive des PMNs sur un site
inflammatoire : suite à l’injection sous-cutanée de
Corybacterium pseudotuberculosis au niveau de l'oreille droite
chez un agneau, on observe la mobilisation des polynucléaires
neutrophiles dans le noeud lymphatique drainant le site
d’inoculation.
b. Les neutrophiles
Rappels : Ce sont les premières cellules à arriver sur le lieu de l’inflammation. Ce sont des
cellules à vie courte, incapables de mémoire, qui ne se multiplient pas dans les tissus et ne
peuvent pas retourner dans le sang.
Ces cellules sont attirées par des cytokines inflammatoires actives (IL1 et IL6), se fixent
aux micro-organismes et les phagocytent.
Elles sont également capables de projeter leur ADN hors d’elle-même tel un filet qui piège
l’agent pathogène ; il s’agit du phénomène de NET (Nuclear Extracellular Traping), sorte de
suicide du neutrophile qui jette son ADN sur l’agent pathogène pour l’emprisonner. Ce
phénomène a été découvert récemment.
Par ailleurs, les neutrophiles recrutent et activent les macrophages. Il existe un rétrocontrôle
négatif de la production de neutrophiles via les macrophages et LTh 17.
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D’autre part, les neutrophiles sécrètent des enzymes et molécules anti-bactériennes
présentes dans leurs granules : lactoferrine qui piège le fer nécessaire à la croissance
bactérienne, défensine, etc.
c. Les macrophages
Il existe trois grands types de macrophages : les macrophages classiques activés par l’IFN et
à activité antimicrobienne, les macrophages impliqués dans la réparation cellulaire et les
macrophages régulateurs.
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Contrairement aux neutrophiles, ils arrivent plus tardivement, peuvent se multiplier sur le
lieu de l’inflammation et quitter le tissu pour aller présenter l’antigène dans les nœuds
lymphatiques.
Au final, le macrophage est très polyvalent, à tel point qu’il est capable à la fois d’activer la
voie des Th1 et celle des Th2. Il est capable de remodelage tissulaire mais aussi destruction
tissulaire = rôles opposés.
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2) Les cellules sentinelles : macrophages, cellules dendritiques et mastocytes
Les cellules sentinelles sont capables de répondre aux PAMPs et aux DAMPs. Elles sont
disséminées sur toutes les surfaces susceptibles d’être des portes d’entrées des pathogènes.
Elles libèrent des cytokines vasoactives, chimiotactiques et activatrices des cellules effectrices
et des molécules antimicrobiennes.
Les macrophages prennent différentes dénominations suivant leurs localisations. Ils sont ainsi
présents sous forme de monocytes dans le sang et prennent le nom de macrophages une fois
dans les tissus.
Rappel : Un macrophage est caractérisé sur le plan morphologique par un cytoplasme large,
un appareil réticulé développé et de nombreux appareils de Golgi = activité sécrétoire très
dense.
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Les macrophages sont à la fois des cellules sentinelles, des phagocytes et des cellules
présentatrices d’antigènes.
Ils se mobilisent massivement sur le site de l’inflammation, après les neutrophiles. Ils
détectent, ingèrent et éliminent les microbes survivants et autres particules.
Les cytokines produites par les macrophages et autres cellules sentinelles peuvent engendrer
une fièvre et d’autres signes cliniques de l’inflammation.
Découvertes par Steinman (prix Nobel de médecine en 2011), elles sont localisées dans
la peau et les muqueuses ainsi que dans les plages T des nœuds lymphatiques. Elles
constituent le relais avec l’immunité adaptative par leur capacité à présenter des antigènes
exogènes. Elles reconnaissent un signal de danger et sont capable d’internaliser l’agent
pathogène. Elles expriment alors le CMHII et présentent un antigène T après dégradation de
la bactérie.
On distingue 6 fonctions dont deux sur lesquelles notre cher Prof a bien insisté :
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Fonction 4 : sous-populations aux fonctions et récepteurs de dangers différents
On distingue en réalité deux types de cellules dendritiques d’origine différente, ce qui permet
d’orienter la réponse immunitaire en activant la voie humorale ou la voie cellulaire.
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c. Les mastocytes
Ils sont analogues à des basophiles et on en distingue deux populations : les mastocytes
muqueux et les mastocytes conjonctifs.
Ils jouent un rôle important dans l’immunité anti-infectieuse et anti-parasitaire. Ils disposent
d'une grande panoplie de PRRs, ce qui fait d’eux des cellules sentinelles. Ils sécrètent des
peptides antimicrobiens, des cytokines et des chimiokines qui attirent les PNNs.
Ce sont les cellules pivots de l’hypersensibilité de type I.
Question : Parmi les cellules suivantes, laquelle n'est pas qualifiée de sentinelle ?
1) Le macrophage
2) La cellule dendritique
3) Le mastocyte
4) Le polynucléaire neutrophile
ǝlıɥdoɹʇnǝu ǝɹıɐǝlɔnuʎlod ǝl : ǝsuodǝɹ
Elles représentent 10% des lymphocytes et sont des médiateurs importants de l’immunité
naturelle. Les cellules NK possèdent des TLRs et d’autres PRRs. Elles reconnaissent les
changements à la surface des cellules infectées ou stressées (ex : cellules tumorales) et tuent
ces cellules.
Elles ne reconnaissent pas l’antigène mais la présence et la qualité du CMHI conjointement à
des facteurs de stress (via les PRRs). Leur activation passe par un équilibre entre la stimulation
de récepteurs activateurs ou inhibiteurs.
Les cellules NK activées ont une action cytotoxique suivant plusieurs mécanismes:
Induction de l’apoptose par la voie directe
Coopération avec les anticorps pour déclencher la lyse cellulaire (ADCC)
Action cytolytique indirecte par activation des macrophages via l’IFN et activation de
la voie Th1 cytotoxique.
L’action des cellules NK est renforcée par l’IL15, l’IFN de type 1 et l’IL12.
Ils sont également capables de mémoire mais cette capacité reste limitée.
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Mode d’action des cellules NK
b. Cellules NKT
Ces lymphocytes sont présents dans les épithéliums et les organes lymphoïdes. Ils
expriment des molécules de surfaces typiques des cellules NK mais à la différence de ces
dernières, les cellules NKT reconnaissent certains antigènes microbiens non peptidiques
(comme les lipides ou glycolipides) via la molécule CD1 apparentée au CMH1 et expriment un
TCRαβ (invariant chez iNKT)..
Il existe deux sous-populations de cellules NKT : les iNKT (cellules NKT classiques) et les NKT
(cellules NKT de type II). Leurs fonctions précises restent mal comprises.
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c. Les cellules émergentes : les ILC ( = innate lymphoïd cells)
Le prof est passé très vite là-dessus, on se sait pas encore grand-chose de ces cellules.
Ces cellules, localisées essentiellement dans les muqueuses, sont à l’interface entre
l’immunité innée et l’immunité adaptative. Elles ont des fonctions qui rappellent les
différentes sous-populations lymphocytaires Th (Th1, Th2, Th17, Th22) mais sans
reconnaissance spécifique de l’antigène. Il existe trois sous populations : ILC 1, ILC2, ILC3
avec des fonctions différentes. La stimulation inappropriée de ces cellules aurait pour
conséquence des situations inflammatoires délétères.
1) Conséquences physiologiques
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Rôles de l’inflammation
Elle déclenche également des réponses systémiques (fièvre via IL1, IL6 et TNFα, arrêt de la
prise alimentaire via TNFβ, séquestration hépatique du fer). Tout ceci a pour effet de limiter
la croissance bactérienne.
Les signes de l’inflammation sont : la douleur, la chaleur, la rougeur et la tuméfaction.
2) Conséquences pathologiques
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de la tuberculose) si ce sont les macrophages qui persistent dans le tissu, aboutissant à la
formation de granulomes qui enkystent l’agent pathogène.
La persistance du stimulus peut aussi aboutir à une fibrose du tissu. La chronicité est due à la
persistance de l’agent pathogène dans l’organisme (agent trop virulent et/ou réponse trop
faible) et limite sa progression mais ne permet pas son élimination, c’est un compromis.
Nécrose centrale
Si la réaction inflammatoire se fait de manière trop intense, comme lors d’allergies, les
conséquences sur l’organisme peuvent être mortelles (choc anaphylactique avec vasodilation
généralisée, œdème laryngé à l’origine d’asphyxie) ou fortement invalidantes (cachexie si trop
de TNF, néphrite et nécrose vasculaire si dépôts amyloïdes).
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Cascade de l’acide arachidonique
NB : mode d'action des corticostéroïdes qui peuvent bloquer cette cascade en stimulant
l’expression d’un inhibiteur de la phospolipase A2 : propriété anti-inflammatoire.
Rôle de l’IL1
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Rôle du TNF-α : effets à la fois positifs et toxiques
7) facteurs de coagulation
8) cascade d’activation du complément
2 voies « innées » :
La voie des lectines
La voie alterne (la plus
usitée = 80 à 90 %)
1 voie « adaptative » = la voie
classique
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Rôles du complément
9) les protéines sériques de l’inflammation = acute phase proteins: CRP (PRR soluble),
haptoglobine...): ce sont des témoins de l'inflammation.
Conclusion : à retenir
L’hôte reconnaît rapidement les microbes invasifs grâce à des molécules communes
exprimées à la surface, ou via les acides nucléiques. Ces molécules sont les PAMPs.
L’hôte reconnait aussi des molécules communes aux tissus endommagés, appelées DAMPs ou
alarmines.
Les PAMPs sont reconnus par les PRRs (dont les TLRs) présents à la surface des cellules ou par
d’autres récepteurs (intracellulaires).
Ces récepteurs à PAMPs sont essentiellement localisés sur les cellules sentinelles: les
macrophages, les cellules dendritiques et les mastocytes.
Les signaux émis par les TLRs et autres récepteurs permettent l’activation des cellules
sentinelles qui produisent divers médiateurs et cytokines. Les cytokines initient la réaction
inflammatoire proprement dite.
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Les principales cytokines pro-inflammatoires sont le TNFα, l’IL1 et l’IL6 + chimiokines.
Ces molécules augmentent le flux sanguin et la perméabilité vasculaire. Elles sont donc
chimiotactiques pour les phagocytes.
Certains agents pathogènes ont développé des stratégies pour contourner l’immunité
innée (phénomène d’échappement immunitaire).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/20
I. Immunité antibactérienne
A. Pathogénie bactérienne
Les bactéries exotoxinogènes sont des bactéries qui libèrent des toxines dans
l'organisme.
La bactérie se multiplie mais sa multiplication n'est pas à l'origine des signes cliniques.
Les bactéries restent bloquées au niveau de la paroi intestinale mais les toxines passent la
barrière épithéliale et sont absorbées par les cellules cibles, provoquant une intoxination à
l’origine des signes cliniques.
L'intoxination est le résultat d'une accumulation de toxines.
Clostridium tetani
Elle libère une toxine protoplasmique, à rôle neurotoxique à l’origine du tétanos.
2/20
Clostridium botulinum
Elle libère également une toxine protoplasmique, présente dans les aliments (TIAC),
neurotoxique. On parle alors d'intoxination pure car il n’y a pas de dissémination
bactérienne.
Remarque : Il faut bien noter que l'antigène protecteur est protecteur pour les toxines, et non
pas pour l'individu infecté...
Architecture de B.anthracis
3/20
Pathogénie de Bacillus
anthracis
Les E. Coli entérotoxinogènes (ETEC): Ils sont liés à la présence d'entérotoxines, les
unes thermostables (ST), les autres thermolabiles (LT), et d'adhésines qui
permettent aux bactéries d'adhérer aux cellules épithéliales de la muqueuse de
l’intestin grêle, de s’y multiplier et de produire des toxines qui seront absorbées.
Les gènes de ces deux types de facteurs de pathogénicité ont un support
plasmidique.
4/20
Les E. Coli entérohémorragiques (EHEC) ou Escherichia coli producteurs de Shiga-
toxines (STEC) (ou anciennement VTEC)
Les E. Coli entéroinvasifs (EIEC) (voir petit 3 sur les bactéries invasives)
Les E. Coli entéroagrégatifs ou EaggEC, ou AAEC
les E. Coli à adhésion diffuse ou DAEC: les DAEC adhèrent seulement aux cellules
Hep-2 et paraissent uniformément dispersées sur toute la surface des cellules
épithéliales en un profil diffus.
Les bactéries endotoxinogènes sont des bactéries qui ont des toxines ancrées dans
leur membrane, comme par exemple le lipopolysaccharide (LPS). Les antigènes peuvent alors
être thymo-dépendants mais aussi thymo-indépendants.
Les macrophages reconnaissent le LPS via le TLR4 (cf. CM2) associé à la protéine CD14.
Cette reconnaissance entraîne une réponse inflammatoire cytokinique (production d'IL1, IL6
et de TNFα) qui conduit ensuite au choc septique en cas de sollicitation importante.
Définition du choc septique : réaction exagérée de l’hôte au relargage systémique du LPS des
bactéries de type Gram négatif, caractérisée entre autres par une hypotension et une
hypoperfusion.
5/20
Pathogénie du choc septique
Les bactéries invasives sont des bactéries capables d'envahir et de proliférer dans les
tissus de l'organisme et d'y provoquer des troubles physiopathologiques plus ou moins
importants.
Leur multiplication peut être locale ou systémique (intracellulaire ou extracellulaire).
6/20
Exemple : Les E. coli intestinaux, agents de diarrhées, font partie des bactéries invasives. Six
principaux pathotypes intestinaux sont décrits, dont les E. coli entéroinvasifs (EIEC), à l'origine
de syndromes dysentériques: intermédiaires entre les Escherichia coli et les Shigella dont ils
possèdent le pouvoir pathogène (invasion des cellules épithéliales, échappement au
phagosome, protection de molécules causant la pathogénie).
Après l’entrée des bactéries dans l'organisme, celui-ci met en place différents moyens
de défense. Cela passe d’abord par des mécanismes de l'immunité innée via la reconnaissance
des PAMPs des agents pathogènes par les cellules sentinelles (via les récepteurs TLRs). Cette
reconnaissance participe à la réponse innée inflammatoire et oriente la réponse adaptative
Th1/Th2 selon le TLR activé.
Il faut alors constater le grand nombre de ligands possibles (en gras : ceux strictement
bactériens), qui sont reconnus par des récepteurs de type TLR ou autres (dont CD14, NOD1 et
NOD2). [Cf CM2]
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Autres PRRs
La réponse adaptative est mise en jeu lorsque les bactéries ont réussi à passer la barrière de
l’innée.
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L’hôte se protège :
contre les bactéries exotoxinogènes : neutralisation des toxines par les Ac, ce
qui explique l’importance de la vaccination (contre le tétanos par exemple).
Remarque : La cytotoxicité dépendante des anticorps (ADCC) est le mécanisme par lequel les
cellules entourées d'anticorps sont détruites par des cellules ayant des récepteurs Fc
(opsonisation), sans qu'il y ait besoin de CMH.
Elle correspond aux lésions entretenues par le système immunitaire via les bactéries.
On reparlera des différentes hypersensibilités dans les CM suivants.
Hypersensibilité de type II
Fixation d'un élément bactérien (LPS) sur certains éléments comme les hématies, qui sont
alors reconnues par le complément, d'où une lyse des hématies. Il en découle :
- une anémie hémolytique et un choc inflammatoire
- une thrombocytopénie si le LPS se fixe aux plaquettes
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Hypersensibilité de type III
Un complexe immun complique l'infection bactérienne. Les Ag circulants se complexent aux
Ac circulants, ce qui attire les neutrophiles et provoque leur dégranulation ; il y alors activation
intempestive de l’immunité.
Il s’agit par exemple du cas de l'ehrlichiose canine, de l'uvéite récidivante des équidés (ERU),
ou encore de la phase chronique de la gourme du cheval à Streptococcus equi.
Hypersensibilité de type IV
Dans le cas des bactéries à multiplication intracellulaire, il peut y avoir formation d'un
granulome parasitaire (par exemple le granulome tuberculeux), qui assure une protection,
mais permet aussi la persistance de l'agent bactérien.
Parmi ces quatre mécanismes de défense antibactérienne, citez celui qui ne convient pas, à
priori, pour les bactéries extracellulaires ?
1) Neutralisation des toxines ou des enzymes par les Ac
2) Destruction des bactéries par les Ac et le complément
3) Opsonisation des bactéries par les Ac et le complément (phagocytose et
destruction)
4) Destruction directe des bactéries par les LTc et les cellules NK
Réponse 4
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On distingue plusieurs catégories de résistance des bactéries au système immunitaire :
Résistance à l’opsonisation
La capsule des bactéries Gram+ (ex : Bacillus anthracis, cf schéma p3) limite la destruction
bactérienne et la présentation antigénique.
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Exemple de Listeria monocytogenes
Cette bactérie est capable de s’échapper du phagosome avant la fusion avec le lysosome grâce
à ses toxines. Une fois libérée, elle se retrouve dans le cytoplasme où elle s’entoure de
filaments d’actine, ce qui lui permet de passer directement de la cellule infectée à une cellule
saine adjacente et donc de se propager.
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Spectre immunitaire dans la paratuberculose ovine
Elle exprime son pouvoir pathogène grâce à la présence d’un système de sécrétion de
type 3 (T3SS) qui agit comme une « seringue » capable d’injecter dans les cellules cibles de
l’hôte des protéines bactériennes appelées « effecteurs » ou « protéines effectrices ».
Une de ces protéines, la BopN, a été récemment identifiée (en 2009) dans un processus de
survie de la bactérie : elle est nécessaire pour induire la maladie.
13/20
On voit que la délétion de BopN ou de T3SS entraîne une diminution de synthèse de l'IL10
(graphe A) et une augmentation de la synthèse de l'IFNγ (graphe B).
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Exemple des Leptospires
Les TLR 4 & 2 sont primordiaux pour la clairance bactérienne (cf CM2).
Leur capacité d’adhésion est due à un répertoire très riche d’adhésines avec de multiples
activités biologiques :
- Adhésion aux tissus
- Activation du plasminogène, qui entraîne une dissémination accrue des leptospires
- Capacité à développer des biofilms dans les organes cibles (reins chez le rat)
Diagnostic direct
Coloration, isolement par culture ou PCR : ++++
Attention, la présence de la bactérie n'entraîne pas forcément une virulence : on peut avoir
des porteurs sains.
Diagnostic indirect
Détection de marqueurs spécifiques de la réponse immunitaire : +
In vivo : mise en évidence de la réponse à médiation cellulaire : ++
(Par exemple, le test d'intradermoréaction mis en œuvre lors du dépistage de la
tuberculose bovine : on déclenche une HS4 pour détecter la présence de
mycobactéries)
In vitro : sérodiagnostic principalement : ++++
-Agglutination = Rose bengale, ring test...
-ELISA, fixation du complément, ...
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II. Immunité antifongique
Une fois ces mécanismes mis en place, la voie dominante est celle des Th1, ce qui entraîne
l'activation des macrophages et des CTL, mais il y a souvent persistance des champignons et
réactivation.
La voie Th1 permet la formation d’un granulome qui encercle le champignon et le détruit.
Par contre, si l’individu est immunodéprimé cette voie ne peut être activée et il y a
dissémination du champignon dans tout l’organisme.
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Conclusion : à retenir
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Annexes
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction : rappels sur la structure des virus
Un virus est un parasite intracellulaire obligatoire, composé d'un acide nucléique
(ADN ou ARN) mono ou bicaténaire, enveloppé dans une capside qui assure sa protection.
Cette capside peut être entourée d'une enveloppe membranaire qui peut porter des
glycoprotéines de surface.
Les virus, qu'ils soient enveloppés ou non, portent toujours des éléments antigéniques
en surface : glycoprotéines, éléments de la capside. Toutes les protéines, structurales ou non,
sont des antigènes capables de déclencher la réponse immunitaire.
Un virion ne possède pas de protéines non structurales exprimées : elles sont produites
pendant le stade intracellulaire de l'élément viral et sont utilisées pour sa réplication.
Remarque : Ce qui est dans la capside est protégé du système immunitaire, il faut donc se
concentrer sur les antigènes extérieurs.
Il est possible de déterminer quels antigènes sont à l'origine d'une réponse antivirale anticorps
grâce à la technique du Western-blot :
prélèvement cellulaire et purification du virus
lyse de la particule virale et électrophorèse des protéines sur gel puis transfert sur
membrane (exemple : feuille de micro cellulose)
hybridation avec des anticorps dirigés contre les antigènes viraux (obtenus par
immunisation chez un individu de laboratoire) et révélation.
2/30
Protéines d’enveloppe et
de la capside
Cette technique permet de visualiser les antigènes repérés par les anticorps circulants
mais pas ceux reconnus directement par les cellules.
Pathogénie virale
Le virus présente des antigènes qui sont reconnus par la cellule cible via des récepteurs
grâce à des analogies structurales, ce qui permet l’adhésion de la particule virale à la cellule.
Exemples de récepteurs :
3/30
Le virion est ensuite internalisé dans la cellule par fusion de la membrane cellulaire
avec la membrane virale (virus enveloppés) et / ou par endocytose (virus enveloppés et tous
les virus nus).
Ex d’endocytose : macropinocytose
Quelques exemples de pénétration de virus dans les cellules cibles par endocytose
Il faut simplement savoir que le mode d’entrée du virus dépend de sa nature
(nu/enveloppé) et savoir citer quelques modes d’endocytose : la phagocytose et la
pinocytose dont il existe des variantes (avec ou sans clathrine, avec ou sans
dynamine…).
4/30
Ex : entrée du virus de la FVR via la molécule DC-SIGN
Pour le virus de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) par exemple, la fixation du virus au récepteur DC-
SIGN (porté par les cellules dendritiques) entraîne le rassemblement de plusieurs récepteurs puis
l’endocytose.
Il s’agit de la phase de synthèse des différents constituants du virion. Elle est permise par
les enzymes de la cellule et son déroulement diffère suivant la nature du virus. On trouve
toujours :
On rappelle que la réplication des virus à ARN se fait dans le cytosol et consiste
principalement en une traduction tandis que pour les virus à ADN, il y a d’abord transcription
en ARNm dans le noyau puis traduction dans le cytosol.
5/30
Le cas des Rétrovirus est un peu à part puisqu’ils convertissent leur ARN en ADN grâce à
la rétrotranscriptase présente dans le virion. Cet ADN s’intègre dans le génome de la cellule
hôte pour y être transcrit en ARNm puis traduit.
Ces deux étapes (rétrotranscription et intégration) sont spécifiques aux Rétrovirus
et sont à connaître.
6/30
4. Etape 4 : assemblage et maturation
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Exemples : FIV du chat, VIH de l’homme.
Les virus sont intracellulaires, ils vont donc nécessiter une immunité cytotoxique pour être
éliminer.
8/30
Quelles sont les étapes caractéristiques du cycle du Rétrovirus ?
1) L’attachement à la cellule cible.
2) La transformation de l’ARN viral en ADN viral.
3) La possibilité pour l’ADN viral de s’intégrer au génome de la cellule hôte.
4) La libération des nouveaux virions par bourgeonnement.
Réponses : 2 et 3
A. Reconnaissance
Des PAMPs viraux sont reconnus par des PRRs (dont les TLRs) plus ou moins
spécialisés. Les principaux PAMPs viraux sont les acides nucléiques (notamment les ARN
double brins qui n’existent pas dans les cellules normales, mais également tous les ADN et
ARN différents de ceux de l’hôte).
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Parmi les récepteurs, on retrouve notamment les TLR3, 7, 8, 9 qui sont intracellulaires
et qui reconnaissent les acides nucléiques des virus et les TLR 2 et 4 qui reconnaissent des
protéines virales. Il existe aussi des récepteurs RIG1 et PKR qui sont activés par l’ARN viral.
Pour plus de détails se reporter au CM2.
Après la reconnaissance des virus par les cellules sentinelles, les TLRs activés (et autres
PRRs) :
10/30
Etape 1 : reconnaissance des virus par les cellules sentinelles : rôle des TLRs et autres PRRs
1. Enzymes diverses
L’activation des TLRs conduit à la synthèse de molécules, qui se lient aux glycoprotéines
d’enveloppe, empêchant la fixation virus-cellule hôte, telles que les défensines, le lysozyme (à
action anti Gram + mais également antivirale), les collectines, etc.
3. Interférons
Il s’agit de cytokines produites par les cellules sentinelles activées. On en distingue trois types
qui sont produits par des cellules différentes à des moments particuliers.
11/30
Les différents types d’interférons.
Remarques : les IFNα et les IFN β peuvent exister sous différents isoformes.
Les IFNλ ou les IL28-29 (de type 3) ont été découverts récemment.
L’IFN est utilisé comme adjuvant par certains laboratoires.
L’IFN est produit par le foetus et piège la PGF2α dans l’utérus, ce qui empêche la
lyse du corps jaune.
L’IFN possède une toute petite activité antivirale.
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Etape 2 : Fixation de l’IFNα sur son récepteur et activation des ISG
ils jouent le rôle de facteurs de transcription (via les facteurs Jak et Stat) pour des gènes
appelés ISG (Interferon Stimulated Genes) et qui regroupent plus de mille gènes
différents.
ils activent également les cellules NK qui vont exercer leur activité cytotoxique et
recruter les macrophages. Les NK reconnaissent les cellules exprimant peu le CMHI et
déclenchent l’apoptose par la voie directe (perforine) ou extrinsèque (récepteur FAS).
La production d’IFN 1
démarre dès les premières heures
(contrairement à la production
d’anticorps) après l’infection et
atteint un maximum au bout de
cinq jours pour ensuite décroître
progressivement et laisser place à
la réponse adaptative.
13/30
iii. Mode d’action des IFN1
Il s’agit de l’interféron gamma qui est produit par les cellules NK en réponse aux
interférons de type 1. Il active les macrophages et induit également la synthèse d’IL12, ce qui
permet justement d’activer une réponse Th1 avec recrutement des lymphocytes T
cytotoxiques, et de TNF d’où l’apparition de fièvre.
14/30
Pour récapituler :
Un même virus peut être reconnu par plusieurs TLRs différents suivant le type cellulaire
qu’il infecte.
Le virus de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO ou Blue Tongue Virus) est reconnu par les
récepteurs RIG4 et MDA5 dans les cellules non hématopoïétiques alors que d’autres
récepteurs non identifiés interviennent dans les cellules hématopoïétiques.
Les deux cellules vont produire des IFN β.
Phénomène
d’interférence virale
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Dans les cellules hématopoïétiques, cette production d’IFN dépend de la formation
d’un endo/lysosome tandis que dans les cellules non hématopoïétiques, il y a activation d’une
ARN hélicase qui va à son tour, via des intermédiaires, activer la synthèse d’IFN β.
Les ARN interférences reposent sur l’action de petits ARN inhibiteurs (ARNi)
synthétisés lors de la réplication du virus. Ils reconnaissent spécifiquement certaines
séquences de l’ARNm viral dont ils sont complémentaires et les dégradent avec l’aide des
protéines RISC : ils bloquent la phase de traduction et donc le cycle viral.
Ces mécanismes interviennent chez de nombreux virus des plantes et des invertébrés.
Comme toujours, des virus ont déjà développé des stratégies pour contourner les ARNi. Ces
ARNi constituent une cible pour une action thérapeutique antivirale (ex : RSV).
Attention : il ne s’agit pas d’un phénomène immunitaire à proprement parler puisqu’il est
mis en place directement par la cellule infectée.
16/30
Le virus de la Blue Tongue (BVT) ou FCO est reconnu préférentiellement dans les cellules non
hématopoïétiques par … ?
1) Le TLR3
2) Les récepteurs de type NOD1 et2
3) Les PRRS RIG et MDA5
4) Les anticorps neutralisants
Réponse 3
Les anticorps :
Neutralisent l’attachement du virus à la cellule cible : virus de la rage
ou virus de la FVR
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Facilitent la phagocytose (opsonisation)
Les cellules NK
Petits rappels : Le virus de la rage se transmet par morsure d'un animal infecté à un
autre. Le virion migre du lieu d’inoculation au SNC par les axones des cellules nerveuses. Il est
reconnu par le récepteur à l’acétylcholine et est internalisé par la cellule nerveuse. Le virus de
la rage est dit neurotrope car il a une affinité pour le tissu nerveux et migre dans les cellules
nerveuses sans passer par le sang (pas de virémie).
18/30
Une réponse anticorps dirigée contre la glycoprotéine de surface doit donc, pour être
efficace, neutraliser le virion avant qu’il ne pénètre dans les cellules et doit donc intervenir
très rapidement. Or chez un individu naïf, la synthèse d’anticorps prend trop de temps et tout
le virus est déjà internalisé quand les anticorps sont produits, ce qui rend cette réponse
inefficace.
En revanche, si l’individu est vacciné, il possède déjà les anticorps qui peuvent donc
bloquer directement le virus avant son entrée dans les cellules. Le principe de la sérothérapie
est le même : apporter directement les anticorps neutralisants après l’infection (mime une
synthèse rapide des anticorps).
Il est admis qu'un individu est protégé lorsque son titre sérique en anticorps anti-
glycoprotéines rabiques est supérieur à 0,5 unités. C'est une norme acceptée par la grande
majorité des pays européens : un chien, pour voyager dans l’Union Européenne, doit être
vacciné contre la rage et posséder un titre d'anticorps antirabique supérieur à 0,5U.
Exemple 2 : Action des anticorps contre le virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR)
Pour une population infectée par le virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR), virus
responsable d'épidémie notamment chez les moutons et à caractère zoonotique, on mesure
l'avancement de la virémie et le nombre de chiens positifs à la présence d'anticorps anti-FVR.
La période clé d’élimination se situe entre 5 et 10 jours.
19/30
Expérience réalisée à l’aide d’un
vaccin (donc un virus atténué ou
tué)
Les IgM sont les premiers anticorps produits. Leur production est quasi instantanée
après la contamination de l'animal. Elles sont ensuite rapidement éliminées (décroissance
rapide). Les IgG, quant à elles, apparaissent plus tardivement et persistent plus longtemps.
Il est ainsi possible de dater assez précisément le début de l'infection, en réalisant des mesures
d'IgG et d'IgM. Une virémie positive associée à un fort taux d'IgM et une absence d'IgG reflète
une infection récente, tandis qu'un taux élevé d'IgG sans aucun IgM traduit une infection
plutôt ancienne.
C’est la réponse à priori la plus intéressante pour lutter contre les virus
(intracellulaires).
(Rappel du CM1)
Cette réponse repose sur l’activation des lymphocytes TCD8 qui reconnaissent l’antigène T
dégradé dans la cellule par le protéasome et présenté via le CMHI. Il y a donc restriction au
CHM de type I par le CD8. Cette reconnaissance active le lymphocyte qui déclenche
l’apoptose de la cellule infectée :
- soit par la voie directe (= voie de la perforine où la perforine ménage un canal dans
lequel passe le granzyme qui active la caspase 10 puis la 3)
- soit par la voie extrinsèque (= voie des CD95L = voie des « récepteurs de mort » où
Fas=CD95 active la caspase 8 puis la 3).
20/30
Les lymphocytes T cytotoxiques
Remarque : Le mécanisme d’action des NK (immunité innée) est le même que celui des
TCD8 mais c’est la reconnaissance cellulaire qui est différente : alors que les LTcytotoxiques
reconnaissent l’antigène (présenté par le CMHI), les NK reconnaissent le CMHI lui-même
(sans qu’il soit question d’antigène puisqu’il s’agit d’immunité innée) et n’agissent que s’il est
absent ou altéré.
21/30
Organisation du virus de la FVR
Expérience détaillée :
Modèle murin. Les souris insensibles aux IFN de type 1 ne survivent pas aux infections
(courbes avec les triangles), peu importe la souche virale utilisée (atténuée ou pas).
Conclusion 1 : L'IFN de type 1 joue donc un rôle primordial dans la lutte contre le virus
(notamment par le biais de l’interféron dont il induit la synthèse).
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Souris normales : 0% de mortalité
On montre également que les souris sauvages primo-infectées par les clones 13
résistent au virus sauvage. Le clone 13 sera utilisé comme vaccin car il n’a pas le
facteur de virulence que constitue la protéine NSs.
Conclusion 3 : Cette protéine NSs est donc un facteur de virulence important car elle
bloque la production d’interféron.
D'autres familles de virus sont capables de réaliser ce genre de phénomène (par exemple
les Flavivirus : hépatite C, fièvre jaune, West Nile…), et il existe un grand nombre de modalités
d'échappement à l'action des IFN par inhibition de différentes étapes de la transduction
cellulaire.
La production de différents antagonistes aux IFN 1 par les virus aboutit de manière
fréquente à la mort des animaux infectés. Les trois mécanismes principalement impliqués
sont:
blocage de l’effet cascade à la suite de la réception d’un IFNα par la
cellule
blocage de la production d’IFNβ par la cellule…
défaut de recrutement de la réponse adaptative en bloquant les IFN de
type 2
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A l’interface entre l’immunité innée et l’immunité acquise :
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3. Production d’anticorps facilitants
Ce sont des anticorps dirigés contre les antigènes viraux et qui peuvent, par exemple, aider à
la pénétration du virus dans la cellule au lieu de les neutraliser (pour vous en rappeler, vous
pouvez vous dire que c’est une sorte « opsonisation inverse »). C’est le cas de la péritonite
infectieuse féline (PIF) du chat (coronavirus) où la réponse humorale peut aggraver les choses.
Il faut garder à l'esprit que les réponses de l'organisme face aux infections sont primordiales
pour assurer son intégrité. Il arrive cependant que celles-ci puissent avoir des conséquences
délétères, soit à un niveau local, soit de manière générale (surtout lorsque la réponse
immunitaire est exacerbée ou prolongée).
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L’hypersensibilité de type III : Elle résulte d’un excès d’anticorps et peut entraîner
des lésions tissulaires en bouchant les vaisseaux (vascularite) et les glomérules
rénaux (néphrite) souvent plus graves que les lésions dues aux virus et à l’origine des
symptômes.
Cette maladie, causée par un Adénovirus canin de type 1 (CAV1), est caractérisée dans
certaines formes par une uvéite. Suite à l'activation du complément, il y a dépôt de complexes
immuns dans l'œil, à l'origine d'une réaction inflammatoire qui entraîne une opacification et
un bleuissement de la cornée.
Auparavant, le vaccin vivant utilisé contre
l'hépatite de Rubarth était également à l'origine
d'uvéite causée par la formation de ces complexes
immuns. Le problème a aujourd'hui été résolu par
l'utilisation de vaccins faisant appel à des
adénovirus de type 2 possédant des Ag ayant des
réactions croisées avec les Ag du virus de l'Hépatite,
le vaccin garde donc son efficacité. Il ne possède
cependant plus l'Ag responsable de la formation des
complexes immuns et n'occasionne donc plus de
symptômes désagréables chez l'animal vacciné.
si le chat met en place une réponse de type Th1 (plutôt cellulaire), il se débarrasse
rapidement et de manière efficace du virus et il y a guérison.
si le chat met en place une réponse de type Th2 (plutôt humorale), l'équilibre
réponse immunitaire / action virale s'inverse, on a une inflammation chronique
conduisant aux formes humides et sèches de la péritonite infectieuse féline, voire à
une aggravation dépendante des anticorps souvent fatale.
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L’œil bleu chez le chien dû à l’infection par l’adénovirus canin CAV1 est causé par … ?
Réponses : 1 et 4
Diagnostic direct :
Remarque : Les anticorps témoins d’infections sont souvent utiles pour le dépistage et le
diagnostic.
Attention :
1. Un dépistage se fait sur un animal sain, un diagnostic sur un animal malade (ou suspect)
pour confirmer.
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2. Pour chaque diagnostic, il faut faire attention aux potentiels faux positifs et faux
négatifs.
1) Oui
2) Non
Quand les cellules sentinelles détectent des acides nucléiques étrangers via leurs TLRs
(récepteurs Toll-like) ou RIG, elles sont activées et produisent des interférons de type 1.
Les anticorps sont actifs sur les virus en position extra-cellulaire, préviennent leur
attachement sur les cellules cibles et « neutralisent » ainsi les virus.
Les réponses à médiation cellulaire sont dominantes dans l'immunité antivirale, compte
tenu du caractère intracellulaire strict des virus ; le mécanisme principal de protection
est dû aux lymphocytes T cytotoxiques.
Les virus, compte tenu de leur caractère intracellulaire strict, déploient de nombreuses
stratégies pour échapper aux réponses innée et adaptative de l'hôte.
Certains virus sont proprement dit peu pathogènes pour l'hôte, mais une maladie plus
grave peut être engendrée par des réponses immunitaires inadéquates contre ces
mêmes virus.
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Annexe :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/20
Introduction: particularités des parasites
Les infections et infestations parasitaires sont de longue durée, et diffèrent sur ce
point des infections bactériennes et virales, qui sont aiguës ou subaiguës pour la plupart,
même si certaines peuvent être persistantes.
A. L’immunité innée
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires (à l’inverse des Helminthes qui
sont pluricellulaires).
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Les mécanismes de l’immunité innée antiparasitaire sont similaires à ceux déployés contre
les bactéries ou les virus, avec la reconnaissance de motifs communs à de nombreux
pathogènes, appelés PAMPs (Pathogen-Associated Molecular Patterns), qui se fait via des
TLRs (Toll-like receptors).
Ces TLRs sont portés par des cellules qualifiées de sentinelles, le TLR qui reconnait les
protozoaires est le TLR9.
Dans l’ensemble on connait assez mal les motifs communs de reconnaissance des parasites.
B. L’immunité adaptative
Elle peut être humorale (médiée par les anticorps) ou cellulaire (via les TCL).
Les mécanismes d’action sont similaires à ceux décrits pour les bactéries et les virus.
Les anticorps n'agissent que sur les parasites extracellulaires présents dans le sang ou dans
les fluides.
Trichomonas fœtus provoquant une réponse locale à IgA, Ig1 et Ig2 chez le taureau,
ce qui induit une protection. (Si cette réponse est absente, il y a possibilité de
prolifération et transmission vénérienne.)
Babesia (= agent de la piroplasmose chez le chien), les globules rouges infectés sont
opsonisés, d’où leur phagocytose ou ADCC (cytotoxicité cellulaire dépendante des
anticorps).
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Notion de prémunition : l’animal porteur de parasites serait protégé contre une ré-
infestation (en quelque sorte résistant aux infestations futures).
Remarque : La notion de prémunition est vraie pour les helminthes, un peu moins pour les
protozoaires. Cette immunité dure tant que le parasite est présent dans l’hôte.
Les réponses cellulaires sont surtout dirigées vers les parasites intracellulaires.
L’immunité adaptative met aussi en jeu des réponses cellulaires, surtout dirigées
contre les parasites intracellulaires. Pour illustrer ce point, nous prendrons deux exemples :
Exemples : Toxoplasma gondii et Leishmania infantum.
Il s’agit d’un parasite intracellulaire obligatoire qui infecte quasiment tous les animaux
à sang chaud: il est très ubiquitaire.
Chez l’animal (sauf chez le chat ; notamment les petits ruminants), il provoque des
avortements et est à l’origine d’infections chroniques voire silencieuses.
Chez l'Homme, T. gondii est à l’origine :
d’avortements et malformations chez la femme enceinte non immunisée.
de cas sévères chez les personnes immunodéficientes (atteintes du SIDA), avec
des cas à localisation cérébrale (apparition de kystes). Ceci montre l'intérêt du
système immunitaire dans la lutte contre les parasites.
Les félidés constituent l’hôte définitif, chez qui a lieu la reproduction sexuée. Il y a
excrétion dans les fèces d’oocystes non sporulés, qui sporulent (dans le milieu extérieur) et
sont alors contaminants pour les hôtes intermédiaires (rongeurs, autres mammifères dont
l’homme).
Modes de contamination :
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Ingestion de viande de porc ou de bovin mal cuite ou mal congelée contenant des
kystes toxoplasmiques
Enfant jouant dans un bac à sable : des études ont montré qu’il y avait plusieurs
milliers de kystes/m2 …..
Remarque : Il semblerait que lorsque T. gondii se place dans le système nerveux central, il
pourrait être à l’origine de démences (ce n’est pas encore démontré). Le rongeur, une fois
infecté, semble moins se mettre à l’abri et moins éviter les chats. Cette modification du
comportement serait donc une stratégie du parasite pour faciliter son cycle, d’où cette
hypothèse.
Cycle « vrai »
Cycle de la toxoplasmose
L'immunité anti T.gondii repose sur des anticorps et sur le complément contre les
tachyzoites libres dans le sang (=forme circulante extracellulaire), et surtout grâce aux
cellules T et aux macrophages activés, actifs sur les stades intracellulaires du parasite.
Les kystes correspondent à des
formes de résistance
(l’organisme ne peut alors pas
les éliminer mais le parasite ne
se propage pas. C'est un
compromis, un peu comme les
granulomes).
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Tout se joue lors des premières phases de l’infection. Au niveau de la muqueuse
intestinale, le parasite pénètre au niveau des entérocytes, sollicite les lymphocytes intra-
épithéliaux (LIE), les cellules dendritiques et déclenche la production d’IL15.
L’IL15 active les cellules NK, ainsi que, via des cytokines et chémokines, des macrophages et
des cellules dendritiques. Il y a ensuite production d’IL12, qui active les lymphocytes TCD4.
Ceux-ci orientent une réponse Th1 en produisant des IFNγ (rôle de destruction des
parasites), cytokines effectrices qui activent les cellules dendritiques et les macrophages.
L’IL10 et le TGFβ interviennent également.
Il y a donc mise en place d’une immunité à médiation cellulaire, à l’origine de la destruction
du parasite. L'immunité humorale se met aussi en place via les LB, avec production
d’immunoglobulines.
On retrouve cet agent principalement chez le chien (réservoir), un peu moins chez le
chat et l’homme.
La leishmaniose est une zoonose parasitaire due à un protozoaire et transmise par des
insectes hématophages du genre Phlebotomus (« sandfly » en anglais).
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Le cycle débute lors du premier repas sanguin du moustique infecté. Les promastigotes
alors injectés dans la peau sont phagocytés par les macrophages, dans lesquels ils se
transforment en amastigotes, et inhibent la fusion de la vacuole de phagocytose avec les
lysosomes. Ils s’y multiplient jusqu'à faire éclater le macrophage et se retrouvent alors
librement dans le plasma. Au repas du moustique suivant, ce dernier ingère des macrophages
infectés. Les amastigotes de ces macrophages se transforment en promastigotes puis migrent
du tube digestif vers la trompe (dans les glandes salivaires).
Cycle de L. infantum
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Tous les chiens infectés ne sont pas malades. La plupart des chiens infectés sont
résistants car ils développent une forte immunité cellulaire Th1 dépendante.
Environ 60% des infections sont inapparentes et éliminées spontanément. Seul 10
à 40% des chiens développent une maladie clinique, car ils développent une
réponse Th2 humorale, avec des taux élevés d’anticorps IgG2, inefficace contre les parasites
intracellulaires. La maladie est progressive avec des charges parasitaires très fortes.
Pour résumer : réponse Th1= chien résistant, réponse Th2= chien malade !
CI=complexes immuns
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Les souris ne possédant pas d’IFN γ (IFN-γ -/-) meurent des suites de l’infection: pas
d'activation des macrophages.
Cette expérience montre bien l’importance de la polarisation vers la voie Th1 alors
que la voie Th2 (humorale) est inefficace (la maladie se stabilise, il y a une réponse Th1 pas
très efficace mais qui permet malgré tout de protéger un peu les souris).
Si on mesure les cytokines produites par ELISA à partir des PBMC (peripheral blood
mononuclear cell) chez des chiens infectés, on obtient des profils différents chez les animaux
exprimant une forme clinique par rapport à ceux ayant réussi à éliminer le parasite.
Lors de manifestation clinique, IFNγ est bas alors que IL-10 est élevée (réponse de
type Th2). Si l'infection est maîtrisée, IFNγ est élevé alors que IL-10 est basse (réponse de
type Th1).
On rappelle que l'IL10 est une cytokine inhibitrice de la réponse cellulaire.
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C. Mécanismes d’échappement :
……
Variation antigénique des Trypanosomes
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D. Effets néfastes des infestations par les protozoaires
HS4 : ou HS retardée, formation d’un granulome autour du parasite (ex: kyste toxoplasmique).
Il existe un phénomène de mimétisme avec les Ags du soi d’où la présence d’auto-anticorps
(communauté antigénique entre l’hôte et l’agent pathogène). Le système immunitaire
s’attaque alors aux auto-antigènes.
Le vaccin contre la toxoplasmose destiné aux ovins : il s’agit d’un vaccin à souche atténuée
(souche S48), qui bloque l'avortement lors de la phase clinique. On garde également
l’espoir pour un vaccin bloquant la phase intestinale.
Le vaccin dirigé contre la babesiose canine (= piroplasmose), maladie transmise par les
tiques, est à base d’antigènes solubles parasitaires produits par culture et adjuvés par la
saponine. Son efficacité est relative. La fraction de prévention est relativement faible : il
faut l’utiliser avec prudence car il y a de nombreux échecs.
Le vaccin contre la leishmaniose, ce vaccin vient d’obtenir l’AMM, pour lutter contre la
leishmaniose canine : Cani-Leish. Les antigènes utilisés sont les ESP (protéines excrétées
sécrétées) adjuvés avec le MDP (Muramyl Di Peptid). Il a été mis en évidence que ce vaccin
stimule non seulement l’immunité à médiation cellulaire (renforce la voie Th1) mais aussi
la production d’anticorps. Ce vaccin est destiné aux chiens situés dans les zones où se
trouvent les phlébotomes. Le protocole vaccinal est lourd car il y a trois injections.
11/20
II. Immunité contre les helminthes
A. Immunité innée
Ses effecteurs ne sont pas différents de ceux de la réponse innée contre les
protozoaires. S’il y a présence d’autres parasites, on observe le phénomène d’exclusion
parasitaire, on peut alors parler d’une forme de prémunition (la présence d’autres parasites
gène l’infestation par de nouveaux parasites).
De nombreux facteurs influent sur cette réponse immunitaire, génétique comme l’âge,
le sexe et le bagage génétique, le « background », de l’hôte (lignées résistantes aux parasites,
chez les ovins, caprins et chevaux avec aussi une immunité spécifique plus importante).
B. Immunité adaptative
Les Helminthes sont entourés d’une coque protectrice appelée cuticule externe. Elle
permet une protection contre les CTL (lymphocytes T cytotoxiques) et le complément.
Les cellules présentatrices d’antigènes (ex : les cellules dendritiques) vont orienter la
réponse adaptative :
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Il existe aussi une composante Th1, qui se développe lorsque l’infestation devient
chronique, mais elle est peu efficace.
1. L’Immunité humorale
Elle consiste en une réponse de type Th2 avec des IgE, selon le mécanisme suivant :
1
5
2
3 :dégranulation
4
L’intensité de la réponse Th2 est héritable, il existe des races ovines sensibles et
d‘autres résistantes, ce qui rend possible la sélection des races ovines résistantes.
Après un 1er contact les mastocytes sont présents dans l’épithélium intestinal et les IgE
fixées à leurs membranes captent les Ags parasitaires.
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Le pontage de deux IgE entraîne alors la dégranulation des mastocytes, libérant des
molécules vasoactives (prostaglandines, leucotriènes), qui concourent à :
Les éosinophiles sont donc recrutés via les LT et IL-5, via les mastocytes ou via les
macrophages et IL-3.
Dans un premier temps il y a migration des éosinophiles, puis arrive la dégranulation
qui libère des oxydants capables de dégrader la cuticule des helminthes (peroxyde
d’hydrogène, des enzymes telles que les phospholipases...).
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2. L’immunité cellulaire
La réponse Th1 existe mais elle est souvent de faible utilité. Elle peut limiter la
diffusion du parasite mais l’hôte reste infesté.
Une forte réponse cellulaire s'instaure après destruction du parasite, ce qui peut
concourir à une bonne résistance à une nouvelle infestation, mais aussi à la formation d’un
granulome réactionnel autour du parasite détruit ou des œufs (HS4).
Il existe cependant des LT cytotoxiques, ex: contre Trychostrongylus colubriformis
(trychostrongle transmis par injection de cellules immunes).
Ex : Shistosoma mansoni, dont les œufs persistent dans l'organisme sous forme de
kystes musculaires mais ne peuvent se développer.
o Certains parasites (ex: Tænia) croissent mieux en présence d’un milieu riche en Ig.
Ig=source de nourriture!
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D. Vaccination contre les helminthes
Remarque : impact des ivermectines sur les insectes capables de dégrader les bouses de
vaches
Des produits excrétés/secrétés (ex : GST cible pour vacciner contre la douve)
Des antigènes de surface (mais problème des variants...)
Des molécules immunomodulatrices pour lutter contre les immunodépressions
provoquées par les parasites et créer ainsi une forme de tolérance
La difficulté de vaccination est aussi due aux différentes formes que le parasite
peut prendre au cours de son cycle !
1) Le macrophage
2) Le polynucléaire neutrophile
3) Le Lymphocyte B
4) Le polynucléaire éosinophile
Réponse : 4
La réaction inflammatoire (production d’IgE liée à une HS1) tend à rendre l’hôte moins
attractif pour le parasite
Réactions d’HS4 avec dermatite de contact (ex : Demodex)
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Le cas d’Hypoderma (= varron) se différencie de celui des autres arthropodes puisqu’il
peut être considéré comme un ver étant donné qu’il y a migration chez l’hôte.
Remarque : Les conséquences cliniques sont faibles, mais les pertes économiques sont
lourdes avec une diminution de la qualité de la peau, donc du cuir. En France, un plan national
d’éradication avec un traitement préventif à l’ivermectine a été mis en place. Une possibilité
de vaccination est à l’étude. La vaccination aurait pour objectif d’empêcher la migration sous-
cutanée.
Les Ag sont injectés à l’animal que l’on souhaite vacciner ce qui entraine l’apparition d’Ac.
Lorsque la tique ingère le sang de l’hôte, les Igs de ce dernier détruisent son intestin, ce qui la
tue.
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4)destruction
Ag tique
1)Ag
Inconvénients du vaccin :
Besoin d’entretenir un niveau d’anticorps élevé chez l’hôte. Il faut faire des
rappels réguliers.
Pas de rejet précoce : il y a quand même repas sanguin donc le pathogène est
transmissible à l’animal vacciné mais ensuite la transmission s’arrête.
Apparition de résistances.
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Ce qu'il faut retenir :
Les parasites, par définition, sont capables d’échapper aux réponses immunitaires de l’hôte
pour un temps au minimum nécessaire à leur reproduction.
Autre lecture possible : Immunomodulation par les helminthes parasites des ruminants :
conséquences sur le développement de vaccins et la compétence immunitaire de l'hôte
Conférence, présentée à la SNGTV, Nantes, mai 2015
19/20
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Mécanismes .............................................................................. 3
A. Le contact sensibilisant ........................................................................................... 3
1. Les anticorps anaphylactiques ................................................................................................ 3
B. Le contact déclenchant ........................................................................................... 4
1. Dégranulation des mastocytes ................................................................................................ 4
2. Les autres cellules impliquées dans l’HS1 ................................................................................ 8
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Introduction
= cytotoxique
= cellulaire
2/22
Les trois premières hypersensibilités sont à médiation humorale et mettent en jeu
des anticorps alors que l’hypersensibilité de type IV est à médiation cellulaire et nécessite
un certain laps de temps d’où son qualificatif de retardée.
On s’intéressera dans ce cours exclusivement aux hypersensibilités de type I ou
anaphylaxies.
En 1902, Charles Richet (prix Nobel en 1913) et Paul Portier tentent de vacciner des
chiens contre le venin de l’anémone de mer. Ils leur injectent une première fois une toxine
plus ou moins modifié chez les chiens, aucune réaction n’est observée. En revanche, au
deuxième contact, les chiens font un choc hypovolémique et meurent par asphyxie. Cet effet,
tout à fait opposé à celui attendu lors d’une vaccination, est qualifié d’anaphylactique, c’est-
à-dire qui va à l’encontre (ana) d’une protection (phyllein) vaccinale.
Ce phénomène immunologique est caractérisé par :
La spécificité de l’allergène à l’origine du choc : si on avait utilisé une autre toxine il
n’y aurait pas eu ce phénomène de choc
La période de latence nécessaire à la mise en place de cette immunité adaptative
(dramatique) = maladie par hyper-adaptation
L’existence d’une mémoire
Le choc anaphylactique est porté par les mastocytes et les éosinophiles avec comme
médiateurs les IgE aussi appelées réaginines. Il s’agit du processus normal contre les parasites
et c’est un phénomène héritable, on parle alors de « terrain allergique » ou « atopie ».
Les IgE sont les médiateurs des réactions d’HS immédiate
Si la réaction d’HS1 est systémique, elle est appelée anaphylaxie ou choc anaphylactique.
I. Mécanismes
A. Le contact sensibilisant
Aussi appelés réaginines car capables d’induire seuls une réaction d’hypersensibilité
lors d’injection expérimentale, il s’agit en réalité des IgE (chez le chien, les IgG de type 4 ont
également une action comparable à celle des IgE).
Elles sont constituées de 2 chaines lourdes et 2 chaines légères symétriques pour un
poids moléculaire de 190 kDa. Il y a 4 domaines constants dont les 3 derniers constituent la
partie Fc qui se fixe sur les membranes cellulaires de différentes cellules telles que des
mastocytes et des éosinophiles via les récepteurs Rfcε aussi appelés CD23 (epsilon : (Ig)E en
grec) 1 et 2. La partie variable est le paratope qui fixe l’allergène. La voie Th2 permet la
synthèse d’IL4 et d’IL13 qui induisent la production d’IgE par les LB.
3/22
Les IgE ont une demi-vie très courte dans le sérum (deux à trois jours) mais sont
stabilisés une fois fixés aux Rfcε des mastocytes (la demi-vie est augmentée de plusieurs jours
à quelques semaines=> durée de vie très longue sur les mastocytes : plusieurs mois).
Les IgE sont 100 à 1000 fois moins concentrées dans le sérum que les autres classes
d’anticorps : de l’ordre du μg/ml dans le sérum chez l’homme (0,1-0,4 μg/ml), alors que les
IgG sont de l'ordre de 10g/L et les IgM de 3-4 g/L.
B. Le contact déclenchant
Les IgE formées lors du premier contact sensibilisant vont se fixer sur la membrane des
mastocytes dans les tissus et « attendre » l’antigène, ce qui explique leur faible concentration
sérique puisque leur localisation est surtout tissulaire. Lors du contact déclenchant, les IgE
fixées sur le mastocyte fixent l’antigène libre et il s’établit un pontage entre deux IgE
adjacentes, ce qui déclenche la dégranulation. D’autres cellules comme les éosinophiles
interviennent également.
Rappel: les mastocytes correspondent à des basophiles situés dans les tissus
Ils sont directement activables via des TLRs et via le C’ (C3a et C5a = anaphylatoxines).
4/22
Ils produisent des cytokines : TNFα, Ilβ, IL6 (cytokines pro-inflammatoires). Ils sont
également activables via la liaison Ag-Ac déclenchant leur dégranulation.
a) Mécanisme de dégranulation
Une fois les IgE fixées (passage du sang au tissu) sur les mastocytes, ces derniers sont
dits sensibilisés. La fixation d’un antigène sur deux IgE adjacentes entraîne une cascade de
phosphorylation aboutissant à la dégranulation immédiate et à la synthèse des médiateurs.
Le calcium est très important dans le mécanisme de dégranulation puisque sa seule présence
peut la déclencher.
3 1
2
5/22
Question : Les IgE :
1) sont appelées aussi réaginines
2) possèdent une demie-vie de 3 à 4 semaines dans le sérum
3) sont en faible quantité dans le sérum (<1mg/L chez le chien)
4) induisent seules la dégranulation des mastocytes lorsqu’elles se fixent à ces cellules
Réponses 1 et 3
Il y en a deux sortes : les préformés qui sont présent dans le cytoplasme avant la stimulation,
et les néosynthétisés.
Complément : Ils vont être responsables des trois symptômes de l'HSI : la vasodilatation des
vaisseaux sanguins, la contraction des fibres musculaires lisses (au niveau digestif et des bronches
notamment) et la sécrétion de mucus.
Médiateurs préformés
Parmi les médiateurs primaires ou préformés, l’histamine et la sérotonine sont les plus
importants. Ce sont des amines vaso-actives qui provoquent une vasodilatation suivie d’une
stase sanguine voire d’un choc anaphylactique. Elles sont responsables de quasi tous les
symptômes sauf de l'inflammation (provoqué par les leucotriènes, prostaglandines et les
cytokines pro-inflammatoires IL-I et TNF alpha).
Médiateurs néosynthétisés
6/22
notamment les éosinophiles (IL5). On retrouve notamment l’IL1β, l’IL6 et le TNFα. On notera
également la libération de GM-CSF qui stimule l’éosinopoïèse au niveau de la moelle osseuse.
Question : Les prostaglandines et les leucotriènes font partie des médiateurs préformés:
1) Vrai
2) Faux
Réponse 2
La dégranulation des mastocytes est en réalité assez finement contrôlée par l’existence
notamment de certains mécanismes inhibiteurs.
Les catécholamines (adrénaline et noradrénaline) jouent un rôle majeur dans le contrôle de
la dégranulation :
via les récepteurs alpha, elles facilitent la dégranulation. Ceci peut expliquer que les
crises d’allergie surviennent plus facilement si l’individu est stressé.
via les récepteurs béta, elles inhibent la dégranulation, d’où l’importance des béta 2
mimétiques dans le traitement symptomatique des réactions d’hypersensibilité de
type I.
Ces récepteurs sont présents à la surface des mastocytes mais également à la surface des
muscles lisses (béta 2 sur les bronches notamment) et des vaisseaux (alpha). D’où la
possibilité de limiter les effets de l’HS1 via des agents bloquants ou des agents stimulants.
7/22
En résumé :
Les mastocytes exercent un chimiotactisme et activent les éosinophiles. La libération
de chémokines (IL5) fait migrer les éosinophiles de la moelle osseuse vers le tissu agressé. Des
cytokines provoquent leur activation une fois qu’ils sont arrivés à destination. Par ailleurs, les
LTh2 (on rappelle qu’il s’agit d’une réponse humorale) auront participé à la prolifération des
PNE dans la moelle osseuse auparavant par le biais de cytokines.
Ce sont des cellules tissulaires possédant une demi-vie de 12 jours dans les tissus, dont
ils ne peuvent sortir et où ils ne se multiplient pas. Chez le chien, ils représentent 2% des
leucocytes circulants.
Ils sont attirés sur place par les mastocytes via l’IL5 et sont ensuite activés par les
produits de dégranulation des mastocytes (chimiokines, histamine, ECF-A, leu B4, et
cytokines : IL3, IL5, GM-CSF) et par les lymphocytes Th2 (IL3, IL5, GM-SCF).
Ils contiennent deux types de granules (phospholipase D, peroxydase, protéine
basique majeure…) qui libèrent des oxydants puissants dans le tissu pour lutter contre
l’allergène, ce qui entretient l’inflammation. Ce sont les effecteurs ultimes de la réaction
allergique.
Remarque : dans l’immunité anti-helminthes, les mécanismes impliqués sont les mêmes mais il s’agit
dans ce cas d’une réponse normale qui n’a pas de conséquences générales (lutte locale) sauf chez
certains animaux infestés, chez qui des réactions allergiques peuvent apparaître.
8/22
b) Les polynucléaires basophiles
En plus des éosinophiles, les mastocytes attirent également les neutrophiles et les
macrophages, mais dans une proportion moindre. Il existe également des lymphocytes T
auxiliaires particuliers qui sont activés plus tardivement : ce sont les Th17 (qui produisent IL17)
à l’origine des manifestations plus tardives de la réaction d’hypersensibilité de type I (rougeur,
œdème et prurit).
A. Choc anaphylactique
L’expression clinique est variable selon l’espèce car l’organe cible est différent (car dépend
de la nature des médiateurs propres à chaque espèce) :
Chien = se traduit surtout au niveau du foie (veines sus-hépatiques) : histamine, PG et
LKT
Ruminants = tractus respiratoire : sérotonine, LKT, kinines, dopamine
Cheval = tractus respiratoire et intestin : histamine, sérotonine
Il faut retenir que dans la plupart des cas ce sont l’histamine et la sérotonine qui interviennent
lors du choc anaphylactique.
9/22
B. Manifestations cliniques de l’HS1 : états anaphylactiques
Nous allons détailler un certain nombre d’exemples de réactions localisées qui sont à
connaître.
ATTENTION : A ne pas confondre avec les intolérances alimentaires qui ne sont pas
immunologiques.
Les aliments le plus souvent mis en cause sont : l’arachide, les œufs, les noix, le poisson
et les crustacés. Ils provoquent des réactions cutanées avec souvent un prurit qui peut se
compliquer secondairement par des surinfections bactériennes suite au grattage. On peut
aussi observer des problèmes gastro-intestinaux, mais ce sont des symptômes non réguliers.
Elles sont relativement fréquentes chez les animaux de compagnie. Les principaux
allergènes impliqués sont : les pollens, les poussières d’acariens domestiques, les tissus, les
extraits de glandes salivaires de puces (DAPP : dermatite allergique par piqure de puces).
Quelquefois elles se superposent avec l’HS4 avec le temps (DAC) : affection chronique et
complexe (évolution de HS1 à HS4).
Rem: Atopique dérive du grec « topos » qui signifie « lieu » : une dermatite atopique est une dermatite
« sans lieu » c’est-à-dire sans point de départ connu, elle est donc considérée comme d’origine
génétique. Elle est donc transmissible à la descendance.
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Phase aiguë de dermatite atopique Phase chronique de dermatite atopique
Erythème diffus métacarpien et Inflammation cellulaire associée à une
interdigité sans autre lésion associée chez alopécie, une lichenification et une
un Staffordshire Bullterrier hyperpigmentation avec surinfection à
Malassezia chez un Berger allemand
En réalité, à une première phase aiguë de type Th2, correspondant donc bien à une
hypersensibilité de type I, succède une phase chronique de type Th1, ce qui correspond plutôt
à une HS4. A ce stade, on a souvent des surinfections bactériennes ou fongiques. Les profils
des cytokines sont différents dans ces deux phases.
Profil de cytokines impliquées dans la DAC lors de la réaction aiguë (Th2 à gauche) et
chronique (Th1 à droite)
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Mécanisme de la DAC
Les cellules de Langerhans naïves capturent et internalisent les allergènes. Les allergènes sont
alors préparés et « packagés » en molécules du complexe d’histocompatibilité à la surface des
cellules de Langerhans, et présentés aux lymphocytes T helper naïfs (Th0) dans le nœud
lymphatique drainé.
Des signaux spécifiques du microenvironnement permettent aux cellules dendritiques d’activer
les cellules T helper, et de les polariser en un phénotype Th2. Les Th2 produisent alors des
cytokines telles que l’IL4 et l’IL3. Ces cytokines peuvent stimuler les lymphocytes B en
plasmocytes qui commencent à produire des IgE spécifiques des allergènes. Les Th2 activés
migrent vers la peau, grâce à des chémokines produites par différentes cellules de la peau.
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Les IgE spécifiques des allergènes passent dans la circulation et dans d’autres tissus, et se lient
à des cellules via une faible ou une forte affinité pour les récepteurs Fcepsilon situés à la surface
des cellules.
La DAPP est à différencier de la pulicose qui est une infestation par les puces sans
allergie.
Les allergènes sont dans ce cas les protéines de la salive des puces, notamment
Ctenocephalides felis que l’on retrouve chez le chat et le chien. La DAPP est très fréquente
chez le chat avec un prurit, des lésions souvent à la base de la queue, des signes cutanés
(érythème, papules, alopécie, squamosis, croûtes …).
Attention, les puces ne sont pas toujours présentes ou visibles lors de l’examen
clinique. L’examen allergologique est alors plus démonstratif que nécessaire. On peut aussi
remarquer la présence d’anneaux de parasites du type Dipylidium caninum (ténia avec la puce
comme hôte intermédiaire).La DAPP est une HS1 qui peut se compliquer avec une HS4 au
cours de la maladie avec l’intervention d’IgE, des mastocytes et des basophiles.
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3. Les allergies médicamenteuses ou aux vaccins (rare)
Aussi appelée Insect Bite Hypersensitivity (IBH) ou summer eczema ou sweet itch ou encore
summer seasonal recurrent dermatitis.
Il s’agit d’une réaction d’hypersensibilité médiée par les IgE en réaction à des piqûres
d’insectes, surtout des moucherons du genre Culicoïdes en association avec d’autres
dérèglements dans les stades chroniques de la maladie.
On observe une augmentation du taux d’Ac d’isotype IgE et IgG chez les chevaux atteints
dirigés contre les protéines salivaires de Culicoïdes.
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C. Les états anaphylactoïdes
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Témoin positif
Il est possible de mesurer le taux d’IgE sérique (par ELISA ou IMMUNODOT) produit
après exposition à un allergène. On peut ainsi tester plusieurs allergènes et déterminer celui
qui est impliqué en partant du principe que le taux d’IgE est plus élevé pour l’allergène
responsable.
ex : Allercept E-screen® de Idexx avec pour Ags un panel d’allergènes courants. Ce test se
réalise au chevet de l’animal.
IV. Traitement
On peut associer un traitement spécifique, c’est-à-dire de la cause, et un traitement
symptomatique.
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A. Traitement spécifique
1. Eviction
Lorsque c’est possible, il s’agit du traitement le plus efficace, il consiste à éviter le contact
avec l’allergène. Cela nécessite cependant d’avoir identifié l’allergène en cause.
Complément :
On peut néanmoins proposer quelques mesures au propriétaire :
- laver l’animal toutes les semaines avec un produit adapté
- aérer la maison
- aspirer régulièrement les tapis et moquettes
- lutter contre les puces
- éviter la climatisation ou la fumée qui irritent les voies respiratoires et génèrent des protéines
porteuses qui se comportent comme des haptènes pour les allergènes présents.
Ces conseils s’appliquent aussi bien aux propriétaires d’animaux allergiques qu’aux propriétaires
allergiques à leurs animaux.
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B. Traitement symptomatique
1. Corticostéroïdes : effet immédiat
Mode d’action des corticoïdes : les glucocorticoïdes inhibent (entre autres) la relâche d’acide
arachidonique en stimulant l’expression de l’annexine 1 (ou Anx-A1 = ex-lipocortine), un
inhibiteur de la phospholipase A2, ce qui empêche la synthèse des prostaglandines et des
leucotriènes.
2. Autres médicaments
a) Inhibiteurs de la dégranulation des mastocytes
Il s’agit des β2 mimétiques (ou β stimulants) puisqu’on rappelle que les
catécholamines peuvent via les récepteurs β2 inhiber la dégranulation. On retiendra
l’épinéphrine, l’isoprénaline et le salbutamol. De plus, l’action β2 sur les bronches permet de
lever le bronchospasme et de faciliter la respiration.
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On peut également utiliser des α antagonistes puisqu’on rappelle que les
catécholamines peuvent via les récepteurs α faciliter la dégranulation. En occupant ces
récepteurs sans les activer, on inhibe la dégranulation des mastocytes. On retiendra la
méthoxamine et la phényléphrine.
Conclusion : à retenir !
L’HS1 appelée aussi HS immédiate, est médiée par les IgE liées aux mastocytes.
La maladie est engendrée par une très rapide libération de molécules inflammatoires
à partir des mastocytes après « pontage » des IgE par l’Ag (appelé aussi allergène).
Les manifestations cliniques de l’HS1 dépendent surtout de la voie d’entrée de
l’allergène.
Rappel : rôle bénéfique des IgE dans la lutte contre les parasites (helminthes).
Une libération massive et brutale des molécules inflammatoires par les mastocytes
entraîne le choc anaphylactique : les animaux atteints peuvent mourir par contraction
des muscles lisses notamment ceux des bronches.
Les allergies sont plutôt fréquentes chez les animaux de compagnie.
Dans de nombreux cas (et chez le chien particulièrement), ces allergies ont des
manifestations cutanées avec prurit intense.
Les traitements de l’allergie sont possibles:
- Adrénaline pour le choc anaphylactique
- Corticostéroïdes pour les inflammations locales
- Désensibilisation pour un contrôle prolongé de l’allergie
Mais le meilleur traitement reste l’éviction de l’allergène
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L’hypothèse en cours sur l’augmentation des états allergiques (et des maladies
auto immunes) : la théorie hygiéniste
On constate dans les pays occidentaux, une nette augmentation des phénomènes
allergiques (dermatites, rhume des foins…). Pour expliquer cela, certains ont émis une théorie
hygiéniste : on serait trop propre. Une meilleure hygiène globale associée à une vie en zone
urbaine (notamment dans les pays occidentaux) serait responsable d’une diminution de la
stimulation des PRRs (TLRs notamment). D’où une déviation plus importante vers des
réponses de type Th2. L’excès d’asepsie fait que la tolérance immunitaire vis-à-vis des
molécules courantes n’existe plus.
De la même façon, les infestations chroniques par des helminthes réduiraient les risques
d’allergies via des mécanismes immunorégulateurs des réponses « allergiques »
antiparasitaires.
Les animaux domestiques seraient aussi des promoteurs d’allergie chez l’Homme.
ANNEXES
Les allergènes
Les allergènes sont des antigènes possédant des propriétés physico-chimiques les rendant
allergéniques. Ils sont responsables du contact sensibilisant. Ils sont nombreux et de nature variée :
Remarque : les allergies alimentaires vraies (c’est-à-dire provoquées par le contact de l’antigène avec
le tube digestif) seraient en fait assez rares, il s’agirait plutôt d’allergies cutanées (avec répercussions
systémiques) avec dépôt des allergènes sur la peau lors du repas (miettes, coupures,…).
Ces antigènes sont apprêtés et présentés aux lymphocytes Th2 par les cellules présentatrices
d’antigènes (cellules dendritiques). Il y alors production d’IL4 qui induit une activation des plasmocytes
qui produisent alors des IgE.
Complément :
Histamine : Sécrétée par les mastocytes et basophiles, elle est préformée dans les granules
(jusqu'à10 % du poids des granules) et elle a trois types de récepteurs :
- H1 : responsable des effets de l’HSI
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- H2 : dilate les vaisseaux, augmente leur perméabilité, inhibe la dégranulation des mastocytes
et basophiles (rétro-contrôle négatif)
- H3 : dans le système nerveux, stimule la vigilance (pas d’antihistaminique avant de conduire !)
Sérotonine
Également préformée dans les mastocytes mais aussi dans les plaquettes, elle permet la contraction
des muscles lisses et augmente la perméabilité vasculaire. Son effet est rapide.
Selon l'espèce, c'est soit la sérotonine qui est majoritaire, soit l'histamine.
- Chez le cheval, on a de l’histamine et de la sérotonine
- Chez le chien, on n’a que de l’histamine
- Chez les ruminants, on n’a que de la sérotonine mais également des kinines
Chez le chien, les médiateurs se fixent surtout sur les veines hépatiques qui se contractent fortement.
Le drainage veineux du foie n’est alors plus assuré et on observe une stase sanguine dans le parenchyme
hépatique conduisant à un engorgement de la veine porte, ce qui gêne tout le retour veineux en
provenance des intestins qui s’engorgent à leur tour. On observera alors des symptômes digestifs :
diarrhée et vomissement.
De plus, tout ce sang qui ne revient pas dans la circulation générale entraine une hypotension à l’origine
dans un premier temps d’une réaction de compensation [mécanisme supposé d’après la lecture du
cours des MFS car cela n’a pas été vraiment détaillé cette année] avec tachycardie et excitation, puis
d’une phase décompensée où le chien est abattu, présente une détresse respiratoire, des convulsions
puis meurt dans l’heure qui suit le contact déclenchant.
Dans la majorité des espèces sauf chez le chien, on a une atteinte de l’appareil respiratoire car les
bronches expriment des récepteurs aux médiateurs libérés. On observe successivement :
- une broncho-constriction
- une sécrétion de mucus
- une accumulation de cellules inflammatoires
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
1/8
Introduction
L’hypersensibilité de type II est semi-retardée (3 à 4h) et implique des IgM (et dans
une moindre mesure des IgG) à activité cytotoxique, qui sont dirigées contre les antigènes
fixés à la surface cellulaire. Le mécanisme lésionnel se fait par recrutement de neutrophiles
via le complément.
C’est elle qui intervient lors de transfusions entre animaux de groupes différents : les
antigènes hétérologues portés par les érythrocytes du donneur sont reconnus par le système
immunitaire du receveur.
Particularités de l’HS2
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I. Les groupes sanguins des animaux domestiques
Les antigènes des groupes sanguins sont portés par les érythrocytes (EA). Il existe
différents groupes sanguins suivant les espèces, avec plusieurs systèmes de groupes différents
(un peu comme le rhésus chez l’homme).
Chez le chien, il existe 8 à 9 types d’Ag érythrocytaires, la plupart des individus
possèdent des antigènes de type 1 et un groupage n’est donc pas obligatoire avant une
première transfusion (mais il le sera lors d’une deuxième transfusion).
Chez le chat en revanche, il existe 3 groupes sanguins avec une forte prédominance du
groupe A. Cependant, le chat présente une particularité : il est capable de faire des Ac naturels
contre les Ag des autres groupes sanguins, l’accident de transfusion est donc possible dès la
première transfusion d’où le fait que le groupage est obligatoire avant transfusion.
A, B, AB
Les groupes sanguins sont utilisables pour les tests de filiation, même si aujourd’hui ils
sont un peu obsolètes.
3/8
II. Transfusions sanguines et accidents transfusionnels
A. L’accident transfusionnel
La lyse des globules rouges entraîne une activation de la coagulation, ce qui provoque
une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). L’activation du complément a aussi pour
conséquence la dégranulation des mastocytes avec libération de cytokines d’où un état de
choc (bradycardie, hypotension et apnée) via les fragments C3a et C5a ou anaphylatoxines.
B. Traitement et prévention
4/8
III. La maladie hémolytique du nouveau-né (exemple du
poulain)
La maladie hémolytique est due à la destruction des hématies de l'enfant par les anticorps
présents chez la mère.
A. Cas général
Le mécanisme est le suivant : une femelle de groupe sanguin X s’accouple avec un mâle
de groupe sanguin Y. Le fœtus porte des antigènes Y sur ses hématies. La mère peut posséder
des anticorps naturels anti Y ou être sensibilisée par passage d’hématies fœtales dans la
circulation générale au niveau placentaire lors de la gestation. Lors de l’ingestion de
colostrum, le nouveau-né ingère des anticorps dirigés contre ses propres hématies, ce qui
active son complément et provoque une hémolyse conduisant à la mort de l’animal.
Ce phénomène survient dans toutes les espèces animales (y compris chez la femme
avec des anticorps anti facteur Rh).
Quatre conditions sont donc nécessaires :
5/8
B. Cas du poulain
Chez la jument, lors de la parturition, il peut y avoir contact entre le sang de la mère
et du jeune lors d'effraction de la muqueuse utérine ou du placenta. Ainsi, on a immunisation
de la mère contre les antigènes érythrocytaire du jeune, avec une production d’anticorps anti-
EA de l’étalon. Puis lors d'une seconde mise bas avec le même étalon, on aura une réaction
immunitaire après la prise colostrale. En effet le colostrum contient les anticorps maternels
dirigés contre les antigènes du groupe sanguin du poulain.
Il en résulte une destruction des hématies (hémolyse) par les anticorps maternels.
Le poulain présente une faiblesse, une pâleur des muqueuses avec ictère, polypnée,
tachypnée, et hémoglobinurie. Soit la mort survient en 24h, soit on a une évolution
favorable.
Résumé : les
mécanismes
lésionnels de l’HS2 :
cytotoxicité
cellulaire
dépendante des Ac
ou de l’ADCC
6/8
IV. Autres cas d’hypersensibilité de type II
A. L’HS2 médicamenteuse
Certains médicaments forment des liaisons avec les globules rouges, les plaquettes ou
les granulocytes.
Exemples : antibiotiques (pénicillines, sulfamides), AINS (aspirine)
Exemple : vaccin contre la BVD aujourd’hui retiré de la commercialisation qui est responsable
de la pancytopénie néonatale bovine. C’est une maladie « mystérieuse » apparue en 2007.
Une étude épidémiologique a permis de montrer un lien avec l’utilisation d’un vaccin inactivé
contre le BVDV = le PregSure® de Pfizer. Ce vaccin est un vaccin inactivé (souche cp de type
1), produit sur des lignées cellulaires bovines rénales et adjuvé avec le QuilA (un dérivé de
saponine). Ce vaccin a été retiré du marché depuis.
On explique ce phénomène par le mécanisme suivant : les cellules bovines utilisées
pour la fabrication du virus possèdent un certain CMHI. Lors de la purification du virus, un
peu de ce CMHI est involontairement récupéré et incorporé dans le vaccin.
Si la mère possède un CMH proche de celui de la lignée utilisée pour la culture, il n’y a
pas de problème.
En revanche, si une vache possède un CMH différent de celui de la lignée cellulaire, elle
développe des anticorps contre ce CMH. Si le père possède un CMH proche de celui de
la lignée cellulaire, le veau exprimera donc ce CMH et lors de l’ingestion de colostrum,
les anticorps dirigés contre le CMH de la lignée cellulaire reconnaîtront également le
CMH que le veau a hérité de
son père. Le veau subira donc
une hémolyse à l’origine de la
maladie observée.
Physiopathogénie de la pancytopénie
néonatale bovine induite par le
vaccin BVD
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B. HS2 d’origine infectieuse
L’origine peut être très variée : des bactéries (ex : LPS des Gram -), des virus (AIE), des
parasites comme des rickettsies ou des protozoaires (ex : Babesia).
Rem : l’action de l’HS2 s’ajoute à l’action hémolytique du parasite
Il s’agit d’une réaction contre les auto-antigènes qui ne sont plus reconnus comme du soi.
Tous ces mécanismes sont identiques : les antigènes liés aux globules rouges ou aux
cellules cibles sont reconnus comme étrangers et entraînent leur lyse via des anticorps et le
complément.
Réponse : a)
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1/10
Introduction :
L’hypersensibilité de type III, appelée aussi hypersensibilité semi-retardée (quelques
heures à jours suivant le contact avec l’antigène) ou hypersensibilité à complexes immuns, est
très importante en médecine vétérinaire car elle est responsable de nombreuses
complications de maladies: tumeurs, maladies auto-immunes, infections…
L'hypersensibilité de type III est une hypersensibilité à médiation humorale. Elle met
en jeu des IgG (et dans une moindre mesure des IgM) non cytotoxiques à l’origine du dépôt
de complexes immuns (antigène soluble + IgG). La formation de complexes immuns est
normale et intervient dans toute réaction à médiation humorale, mais leur destinée est d’être
phagocytés et éliminés : c’est leur accumulation qui est anormale. Le dépôt de complexes
immuns est à l’origine d’une réaction inflammatoire et donc de dommages tissulaires.
Dans une réaction d’hypersensibilité de type III, l’excès de complexes immuns ou une
modification de leurs propriétés physico-chimiques (perte de solubilité) fait qu’ils ne peuvent
pas être éliminés et s’accumulent, notamment sur la membrane basale des cellules
endothéliales. Ces complexes peuvent alors activer le complément, ce qui entraine la
production de composants attirants les neutrophiles, qui vont se dégranuler, provoquant des
lésions.
Les manifestations cliniques de l’HS3 dépendent de la quantité, des propriétés de ces
complexes immuns (CI) et de la quantité relative d’Ac et d’Ag. Elles dépendent aussi du site
de dépôt des CI : ainsi, on pourra avoir des arthrites si ils sont déposés au niveau des
articulations, des vascularites si ils sont déposés au niveau de la paroi des vaisseaux, des
lésions du glomérule rénal, etc. Enfin, les manifestations cliniques dépendant également de
défauts d’élimination des CI (macrophages saturés, insuffisance hépatique, ..).
Il existe 2 formes d'HS3 :
Détails de l’HS3
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Mécanisme général de l’HS3
Le phénomène est réversible si l’Ag disparaît, sauf en cas de lésions trop graves !
Lors du contact déclenchant, il y formation de complexes immuns dans le tissu en trop
grand nombre pour être éliminés. Les complexes immuns activent le complément, ce qui attire
les neutrophiles (rôle chimiotactique du fragment C5a) et les macrophages. Les enzymes et
3/10
les molécules oxydantes qu’ils libèrent (ADCC) entraînent une nécrose des cellules
endothéliales. On a ainsi apparition de lésions vasculaires.
4/10
Cette réaction est observée chez les chiens lors de la vaccination ou de l'infection par
un adénovirus canin de type 1 (CAV1), responsable de l’hépatite de Rubarth.
Remarque : C’est pourquoi la vaccination contre cette maladie se fait avec l’adénovirus de type
2 (CAV2) responsable de la toux de chenil, qui offre une protection croisée contre ces deux
maladies sans induire les effets secondaires du CAV1. [cf. Virologie S7]
5/10
II. Les HS3 systémiques
A. Mécanismes
Il y a trop d'antigènes au niveau tissulaire et ceux-ci vont donc diffuser et passer dans
la circulation sanguine où ils forment des complexes immuns avec les anticorps.
Il s’agit cette fois d’une réaction par excès d’antigènes.
Dans le rein, le dépôt de CI au niveau des glomérules rénaux se traduit surtout par une
prolifération cellulaire glomérulaire, due à la libération d’IL6 notamment, à l’origine de
glomérulonéphrite membrano-proliférative (MPGN).
On retrouve des IgM, des IgG et des IgA dans cette HS3.
Suivant la population cellulaire qui prolifère, on distingue plusieurs types de glomérulo-
néphrites :
6/10
Dans les MPGN de type II, c’est surtout le complément C3 qui s’accumule dans la
matrice mésangiale et la membrane basale. Il n’y a quasiment pas de complexes immuns qui
s’accumulent.
Dans les deux autres types, on a dépôt de complexes immuns et du complément, mais
la taille des complexes varie :
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En résumé, on peut donc distinguer les glomérulonéphrites comme suit :
Les lésions peuvent être rénales, articulaires, cutanées (lupus érythémateux disséminé,
purpura hémorragique), cardiaques et vasculaires ou encore intestinales.
Remarque : si vous voulez plus d’infos sur ces différentes lésions, allez voir le cours des
NOQ. Cette année, le prof n’a développé que l’exemple du purpura hémorragique, A
CONNAITRE PAR CŒUR.
8/10
Purpura hémorragique chez le cheval:
Il s’agit d’une réaction d’hypersensibilité qui survient 2 à 4 semaines après une
infection à Streptococcus equi (ou après une vaccination). Cette bactérie est l’agent de la
gourme ; c’est un germe opportuniste qui est sensible aux antibiotiques usuels.
On observe alors une urticaire, des œdèmes sous-cutanés au niveau des membres et un
syndrome fébrile avec hyperthermie et abattement. Les CI sont responsables d’une
vascularite et d’une MPGN, à l’origine des signes cliniques. Le purpura hémorragique
rétrocède si on réalise un traitement aux corticoïdes.
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Conclusion : ce qu’il faut retenir
lorsque les antigènes et les anticorps se lient, ils forment des complexes immuns (CI).
Ces complexes sont « normaux » lors de la réponse immunitaire ; dans certaines
circonstances (quantité de CI importante), ces CI peuvent se déposer et générer une
réaction inflammatoire néfaste, connue sous le nom d’hypersensibilité de type III.
le dépôt de CI au niveau des poumons après inhalation d’antigènes de poussières est
la cause de la pneumonie par hypersensibilité.
les CI formés dans le sang se déposent très généralement au niveau des glomérules
rénaux et induisent des glomérulonéphrites membrano-prolifératives (MPGN).
l’HS3 est très souvent associée à la pathogénie de nombreuses maladies d’origine
infectieuse (bactéries, virus & parasites) et auto-immune.
Petites questions..
Réponses : 1 et 3
Réponse : 4
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
A. La brucelline .................................................................................................................... 4
B. La malléine....................................................................................................................... 4
C. La leishmanine................................................................................................................. 4
A. In vivo ............................................................................................................................ 11
B. In vitro ........................................................................................................................... 12
1. Test de prolifération cellulaire........................................................................................12
2. Test de cytotoxicité cellulaire .........................................................................................12
3. Elispot ..........................................................................................................................12
4. Dosage de l’IFNγ (le plus largement utilisé aujourd’hui) ...................................................13
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Introduction
L'hypersensibilité de type IV est la seule hypersensibilité à médiation CELLULAIRE : il
n'y a donc pas d'anticorps sécrétés. En effet, si on transfère les lymphocytes T d’un individu
allergique à un individu sain, ce dernier déclare le tableau clinique correspondant à une HS4.
Le mécanisme effecteur résulte de l’interaction entre l’Ag, les cellules présentatrices de l’Ag
et les lymphocytes T.
Elle est dite retardée (aussi appelée HSR pour Hyper Sensibilité Retardée) car elle se
manifeste plusieurs jours après le contact déclenchant. On peut observer des phénomènes de
latence et de mémoire.
L’HS4 est une forme d’inflammation qui possède un rôle physiologique puisqu’elle est
dirigée contre des agents pathogènes résistants à l’élimination par la réaction inflammatoire
conventionnelle : des bactéries/parasites à développement intracellulaire et leurs antigènes,
certains virus, des antigènes tumoraux, des produits chimiques et des médicaments (formes
retards).
Caractéristiques de l’HS4
La tuberculination
A. La réaction à la tuberculine
On teste ici la positivité à Mycobacterium bovis par injection intradermique de
tuberculine ou PPD (Dérivé Protéique Purifié) pour identifier les animaux tuberculeux. Aucune
réaction n’a lieu dans les premières heures suivant l’injection (sauf une légère hyperthermie
fugace). Une induration rouge apparaît chez l’animal infecté dans les 72-96 heures, il s’agit
donc d’une réaction tardive qui persiste pendant quelques semaines.
L’examen de la lésion révèle la présence de lymphocytes, de macrophages et de
quelques neutrophiles.
2/16
Pathogénie de l’HS4
Lors du contact sensibilisant, l’antigène est capté par les cellules de Langerhans au
niveau de l'épiderme. Ces cellules migrent jusque dans les nœuds lymphatiques locaux au
niveau de la zone paracorticale, zone d'induction des lymphocytes T. Les kératinocytes
peuvent également capter l’antigène et le présenter de manière locale aux lymphocytes T. Les
T CD4 (Th1) migrent ensuite sur le lieu de l’agression et y restent.
Lors du contact déclenchant, qui peut être directement dans la continuité du contact
sensibilisant dans le cas d’un antigène persistant, les Th1 libèrent de l’IFN et de l’IL 2 qui
aboutit à l’activation des NK et surtout des macrophages, mais également des kératinocytes,
qui peuvent à leur tour relarguer des cytokines et amplifier la réaction. Les cytokines sont à
l’origine d’une inflammation avec tous les signes cardinaux de l’inflammation au niveau du
site d’injection de l’antigène.
La principale utilisation de ce test est le diagnostic chez les bovins, il correspond ainsi
à un test d’exploration de la réponse cellulaire et constitue un pilier de la lutte contre la
tuberculose bovine.
Le test est positif lorsqu’il y a induration au point d’injection de la tuberculine.
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Bien que la sensibilité et la spécificité de ce test soient discutables, il reste néanmoins
un outil diagnostique incontournable pour l’éradication de la maladie en espèce bovine (il est
en effet peu utilisé chez les autres espèces).
B. La malléine
Ce test est surtout utilisé chez le cheval pour diagnostiquer la morve, la malléine étant
un extrait de Burkholderia mallei.
C. La leishmanine
On injecte un extrait de Leishmania infantum. Ce test est peu utilisé.
Conclusion: En cas d’HS4 importante, on a une réponse Th1 avec une réaction
d’hypersensibilité exacerbée et la formation d’un granulome qui entoure les bactéries. Au
contraire, si la réponse Th1 est mal définie, on a une forme lépromateuse et une réponse de
type Th2.
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Spectre immunologique lors des infections à Mycobactéries
1. Le granulome
La formation d’un granulome est une réaction caractéristique des infections par les
bactéries à parasitisme intracellulaire facultatif comme les Mycobactéries, Brucella,
Corynebacterium pseudotuberculosis, etc… C’est une réaction « similaire » au test à la
tuberculine avec persistance des bactéries non complètement éliminées par les macrophages
activés (réponse Th1) qui continuent à sensibiliser l’hôte. En conséquence, il y a accumulation
de plus en plus de macrophages et de lymphocytes T, producteurs d’IFNγ.
La formation d’un tubercule ou granulome autour des bactéries viables constitue une lésion
caractéristique des infections par les mycobactéries.
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2. Exemple 1 : la lymphadénite caséeuse
Elle est due à une infection à Corynebacterium pseudotuberculosis. Elle touche les
petits ruminants, les chevaux (lymphangite ulcéreuse), les chameaux et accessoirement
l’homme (zoonose mineure). Cette maladie est englobée dans le complexe « maladie des
abcès » où se retrouvent un ensemble d’affections pyogènes.
Les facteurs de virulence sont : une phospholipase D (=exotoxine) et une paroi avec
des acides gras mycoliques proches du « cord factor »* des mycobactéries.
*Le cord factor est la fraction lipidique la plus abondante de la paroi des mycobactéries
pathogènes: induit des granulomes, participe à l’inhibition de la fusion phagosome-lysosome.
INOCULATION SITE
C.pseudotuberculosis
Dissemination of bacteria C
From the inoculation site PRIMARY FOCUS
Towards the draining lymph node
(free bacteria or bacteria engulfed in Massive infiltration by
Phagocytes) Granulocytes, thus by
macrophages
Dissemination of bacteria LYMPH NODE
From the inoculation directly
leading to primary foci
In lungs Central necrosis and
Development of pyogranuloma
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Organisation cellulaire du pyogranulome à C pseudotuberculosis
Si le granulome est trop gros, il peut aller jusqu’à éclater et libérer les bactéries dans le sang
=> bactériémie.
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3. Réaction Th 1 dominante
4. Exemple 2 : la schistosomiase
La schistosomiase est une maladie parasitaire humaine due à des trématodes (S.
mansoni et S. japonicum). Les cercaires pénètrent la peau saine et pondent des œufs en très
grande quantité. Il y a un arrêt des œufs dans les sinusoïdes du foie. Ce sont ces œufs qui vont
déclencher une réaction d’hypersensibilité qui conduit à leur enkystement dans des
granulomes. Cette réaction granulomateuse est à l’origine des principaux signes cliniques de
la schistosomiase.
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Cytokines impliquées dans la formation d’un granulome
La dermatite de contact est une pathogénie encore mal connue, mais clairement, il y
a implication d’une composante de type HS4.
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Pathogénie de l’allergie de contact
Cette réaction d’HS4 locale est à distinguer de la dermatite atopique (qui est plutôt
une HS1). On a du prurit dans les deux cas, mais la dermatite de contact se distingue surtout
par la formation de vésicules.
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2. Sources d’allergènes de contact inducteurs d’HS4
A. In vivo
Les deux dernières techniques ne sont pas utilisées en pratique car trop complexes à réaliser
(greffe) et difficiles d’interprétation (le mitogène ne stimule pas spécifiquement les macrophages). On
détaillera donc uniquement l’intradermo-réaction.
Le principe est le suivant : on injecte en intradermique l’antigène à tester. L’intérêt de la voie
intradermique est que l’antigène ne diffuse pas et ne crée pas une sensibilisation : on pourra donc tester
l’individu plusieurs fois de suite, le sujet ne sera pas positif la deuxième fois à cause de la première
injection. Ce test ne constitue donc pas non plus un vaccin, il ne conduit pas à une immunité.
Si l’individu n’a jamais rencontré l’antigène, le contact sera sensibilisant et il y aura stimulation des
Th1, mais ceux-ci ne s’activeront pas. Il n’y aura pas de réaction visible.
Si l’individu est infecté, il s’agira dans ce cas d’un contact déclenchant qui activera les macrophages
locaux : il y aura donc formation d’un granulome qui se mesure par l’épaississement du pli cutané.
Comme il s’agit d’une hypersensibilité retardée, il faut revenir faire la lecture trois jours (72h) après
l’injection. Il faut faire une première mesure du pli cutané au moment de l’injection et une deuxième à
la lecture pour apprécier l’épaississement et en déduire le statut de l’animal.
Il existe cependant des limites à ce test : mesure correcte du degré d’épaississement, réactions
croisées,… De plus, notamment du fait de la modulation immunitaire, en fin de maladie, les animaux
développent une réponse Th2 (voire plus de réponse du tout), qui n’est donc plus explorable par ce test
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: on a donc des faux négatifs sur les animaux infectés depuis longtemps. C’est le phénomène d’anergie
: disparition de la positivité au test chez des malades.
Ce test est surtout utilisé chez les ruminants, et surtout les bovins lors des visites d’achat notamment
(diagnostic tuberculose)
B. In vitro
3. Elispot
Il s’agit d’un ELISA particulier qui mesure la production d’IFN (impliqué dans la
réponse Th1). Contrairement au test précédent, il permet d’identifier les cellules qui
produisent l’IFN.
On prélève des lymphocytes circulants du patient et on les cultive en présence de l’antigène
à tester dans des puits contenant des anticorps anti-IFN. On utilise une grande plaque et on
place une cellule par puit, ce qui permettra de savoir quelle cellule a réagi.
On révèle ensuite les puits après rinçage de l’antigène et on observe des taches colorées (spot
en anglais, d’où le nom de cette technique) dans les puits où les lymphocytes ont réagi. On
peut donc identifier les cellules qui ont réagi. En comptant les spots, on peut même quantifier
la réponse cellulaire.
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Etape 1 : coating de la
plaque avec un Ac anti-
cytokine
Etape 3 : la cytokine
produite par les PBL est
« capturée » par l’Ac
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Tableau bilan : l’exploration de l’immunité à médiation cellulaire
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Petites questions
Question 1 : Chassez l’intrus parmi les composants cellulaires essentiels d’un granulome :
1) Macrophages
2) Lymphocytes T
3) Cellules géantes
4) Lymphocytes B
Réponse : 4
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Expliquer le concept de vaccin antitumoral.
Citer les différentes approches vaccinales antitumorales.
Expliquer les principes, avantages et inconvénients des différentes approches
vaccinales.
Afin d’alléger le cours pour ceux qui n’ont rien à faire des petits plus du prof ou
des remarques des années précédentes nous vous avons mis tout ça en annexe à
la fin du cours
Le SI est capable de lutter efficacement contre les phénomènes tumoraux : des cellules
tumorales apparaissent chaque jour dans l’organisme, mais il ne se développe pas de cancer
pour autant. Il existe donc une immunosurveillance efficace qui permet l’élimination précoce
de la plupart des cellules tumorales dès leur apparition.
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Pourquoi le système immunitaire tolère-t-il parfois ces cellules tumorales ?
Les cellules tumorales sont des cellules du soi qui ont subi des mutations et qui se sont
transformées ; or le SI est tolérant envers les cellules du soi.
Il faut donc que les mutations soient « visibles », que les cellules expriment un profil
antigénique différent des cellules normales… Il faut obtenir une rupture de tolérance.
Si les cellules tumorales sont très agressives ou si le SI s’épuise, on passe à une phase
dynamique d’équilibre entre destruction par le système immunitaire et prolifération de la
tumeur : les cellules tumorales et le système immunitaire "cohabitent".
Il y a survie de quelques cellules tumorales qui ne se développent pas encore (ce n’est pas
grave, ce qui est grave c’est quand on aura rupture de cet équilibre).
Les phases d’immunosurveillance et d’équilibre constituent une phase infra clinique au cours
de laquelle aucun symptôme n’est visible .
Durant cette période d’équilibre s’effectue une immunosélection. Seuls les clones qui
échappent à la reconnaissance immunitaire peuvent proliférer, en déviant la réponse
immunitaire : c’est l’immunodiversion. On observe alors un échappement de la tumeur qui se
développe et est décelable cliniquement.
Petit rappel de S6 : Une rupture de tolérance peut mener à une maladie auto-immune.
On différencie deux types de tolérance :
Centrale, dans le thymus
Périphérique, ex : mécanisme de tolérance envers les
spermatozoïdes qui ne possèdent pas de CMH
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Qu’est-ce qu’on peut imaginer comme réponse immunitaire face à une tumeur ?
Les cellules tumorales sont des cellules qui se multiplient trop rapidement ou qui n’ont pas les
mêmes récepteurs que les autres cellules .
Le mécanisme de destruction des cellules tumorales principale est la cytotoxicité, médiée par
les cellules NK. En effet, les cellules natural killer (NK) reconnaissent le CMH sur les cellules
non tumorales, se lient avec celui-ci et s’inhibent : c’est un mode de fonctionnement de
rétrocontrôle permanent. Ceci est différent de la restriction CMH, par reconnaissance d’Ag
spécifiques propres à l’individu, qui est le mode de fonctionnement des LTCD8. Enfin, les LB
n’ont pas besoin d’avoir une présentation d’Ag par le CMH car grâce au phénomène de
mémoire ils reconnaissent directement l’Ag.
Il existe différents mécanismes qui induisent la cytotoxicité : RI innée et RI adaptative
(terme que le prof veut qu’on retienne, on oublie le terme d’acquise).
- RI adaptative : l’induction se fait par le LTC(CD8) qui reconnait CMH1 qui est stabilisé
par une β2microglobuline. Ensuite, il y a deux modes d’action possible : soit il y a FAS
(CD95/CD95L), soit libération de granules cytotoxiques (contenant des granzymes)
renfermés dans le LTC qui une fois déversés, dégradent la membrane plasmique de la
cellule.
- RI innée : Il existe différents mécanismes
o Action des cellules NK : le NK reconnait le CMH des cellules non tumorales et
s’auto-inhibe. Dans le cas d’une cellule tumorale, le CMH est absent, il n’y a
donc pas d’inhibition, on peut avoir intervention de perforine et activation de
l’apoptose (activation CD95 ligand, granzyme).
o Cytotoxicité médiée par les Ac :
Action du complément
ADCC : le NK reconnait l’Ac fixé sur la cellule tumorale par le fragment
Fc (il y a des Ag à sa surface qui lorsqu’ils se fixent à l’Ac modifient sa
structure, ce qui permet au NK de le reconnaître).
Phagocytose par macrophages et neutrophiles médiée par les Ac :
opsonisation
Il peut s’agir d’Ag de structure normale mais en quantité anormale. On doit tous être
capables de citer un Ag tumoral !!
Il existe des virus oncongènes (rétrovirus : FeLV, BeLV / Papillomavirus / Herpesvirus : virus
de Marek chez volailles), ça peut être une protéine du soi mutée / Ag de différenciation, Ag
présents dans un type de cellules qui vont être réexprimés ou surexprimés dans un type de
cellule qui n’est pas censée les exprimer : tyrosinase, Ag dans les mélonocytes / Ag de la
lignée cancer testis exprimés dans le cas de la cellule germinale.
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Pour ceux qui préfèrent les schémas !
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I. Méthode d’études
On dépose sur la peau de souris une substance chimique cancérigène forte (ici le MCA =
méthylcolanthrène).
Au bout de 6 ou 7 mois, certaines souris ont développé une tumeur cutanée et d’autres ne
montrent pas de signes de tumeur.
Conclusion 1: il existe une variabilité dans la sensibilité aux agents cancérigènes : certains
individus sont résistants à la tumorisation. Il existe plusieurs hypothèses: moindre
perméabilité cutanée, systèmes de réparation de l’ADN plus efficaces, réponse immunitaire
plus efficace. => Pourquoi n’ont-elles pas toutes des tumeurs ?
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Conclusion 2: Le SI exerce une pression sur le développement des cellules tumorales, cela
permet l’élimination des cellules tumorales qui apparaissent : c’est l’immunosurveillance ou
veille immunitaire. Les cellules tumorales sont présentes mais il n’y a développement de
tumeurs que si l’on supprime le système immunitaire.
NB : On utilise un modèle où toutes les souris sont identiques. Certains systèmes immunitaires
se révèlent plus compétents que d’autres : c’est la sensibilité individuelle.
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L’étude in vitro de l’immunité anti-tumorale
Etape 1 : On s’est intéressés à des patients atteints de tumeurs à qui on a prélevé des cellules
tumorales d’un mélanome exprimant des molécules de CMH I qui présentent à leur surface
un peptide antigénique tumoral. On a dans chaque puit un antigène potentiel différent.
Etape 2 : On prélève des lymphocytes TCD8 cytotoxiques présents sur la tumeur, donc
spécifiques de cette tumeur et on réalise des prises de sang à partir desquelles on purifie des
lymphocytes. Les puits pour lesquels on verra ces lymphocytes réagir nous indiqueront les
antigènes contre lesquels ces lymphocytes sont destinés.
Etape 3 : Parallèlement, des banques d’ADNc sont établies, à partir des ARNm extraits des
cellules tumorales du patient et utilisées pour transfecter des cibles exprimant des CMH I.
Etape 4 (Révélation) : Les cellules transfectées exprimant l’antigène tumoral sont identifiées
grâce à l’utilisation de clones T cytotoxiques qui vont les lyser de manière spécifique. On peut
ensuite identifier et séquencer les gènes codants les antigènes tumoraux reconnus par les
clones lymphocytaires T.
Remarque : Si in vitro on retrouve la capacité à détruire les cellules tumorales, in vivo ces
cellules tumorales arrivent à inhiber la réponse immunitaire.
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Remarque : Cette expérience a permis la caractérisation dans les années 1980 des AAT
du mélanome. Elle reste fastidieuse et très coûteuse, elle n’est pas pratiquée en routine, et
encore moins en médecine vétérinaire.
On a défini cinq classes d’antigènes tumoraux à partir de modèles murins. Il peut s’agir :
d’antigènes endogènes « cancer testis »
d’antigènes endogènes tissus-spécifiques
d’antigènes surexprimés
d’antigènes mutés
d’antigènes exogènes (viraux)
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1. Les AAT « cancer testis »
Petits rappels : La lignée germinale mâle diverge très tôt lors de l’embryogenèse et évolue
séparément du stroma. Les gonades constituent donc des organes séquestrés avec
notamment chez le mâle l’existence d’une barrière hémato-testiculaire entre les cellules de
Sertoli et le sang. Le thymus n’a donc jamais reçu d’antigènes testiculaires et il n’y pas eu
d’éducation thymique vis-vis de ces antigènes qui sont donc du non-soi immunitairement
parlant.
Les spermatozoïdes n’expriment donc pas de CMH (lignée sans CMH) afin de ne pas
déclencher de réactions immunitaires dans les voies génitales femelles.
Les antigènes spécifiques de cette lignée dont les antigènes MAGE sont séquestrés dans le
cytoplasme et ne sont jamais exprimés à la surface de la membrane.
Toutes les cellules de l’organisme possèdent le même génome, toutes possèdent donc les
gènes de la lignée germinale (dont le gène MAGE) mais ne les expriment pas. Si une cellule
du stroma se tumorise et active la transcription et la traduction de ces gènes de la lignée
germinale, elle les présentera via son CMH I. Ces antigènes n’ayant jamais été rencontrés, ils
déclenchent une réaction immunitaire.
De plus, cette réaction ne concernera que les cellules tumorales puisqu’elles sont les seules à
exprimer l’antigène ; les gonades n’étant pas accessibles du fait de la barrière hémato -
testiculaire.
Les tumeurs exprimant ces antigènes sont les plus intéressantes pour l’individu puisque :
Elles induisent une réponse immunitaire
Cette réponse est ciblée et n’a pas de conséquences pour les autres tissus (pas de
maladie auto-immune)
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2. Les AAT tissus-spécifiques / différenciation
Le principe est le même que pour les AAT cancer testis sauf que l’antigène exprimé ne provient
pas d’un organe séquestré. La cellule qui se tumorise exprime un gène qui n’est normalement
pas exprimé dans le tissu dont elle provient : antigène normal (protéine, enzyme souvent) au
mauvais endroit perturbant le microenvironnement (ex : antigène mélanocytaire Melan A
exprimé ailleurs que dans la peau).
Exemples : HER-2/neu est impliqué dans le cancer du sein, hTERT est un antigène catalytique
de la télomérase.
L’antigène est normal, au bon endroit mais en trop grande quantité. Le CMH est également
surexprimé, ce qui va conduire à une surprésentation de l’antigène par la cellule.
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En théorie, puisque l’éducation thymique a été faite vis-à-vis de cet antigène, il ne devrait pas
y avoir de clones réactifs contre cet antigène, mais la grande quantité d’antigène va
déclencher une réponse immunitaire.
Seules les cellules tumorales vont surexprimer le CMH. Les autres cellules de l’organisme en
expriment trop peu, avec une liaison TCR-CMH de trop faible affinité et de trop faible
intensité et ne deviennent donc pas la cible SI. Il n’y aura donc pas de maladie auto-immune !
On peut penser aussi au phénomène d’anergie, qui fait que les lymphocytes auto-réactifs ont
besoin d’un stimulus beaucoup plus intense pour être activés.
L’affinité d’un lymphocyte T est l’intensité de liaison entre un LT et le CMH. Puisque le LT doit
pouvoir se détacher du CMH, la liaison est beaucoup moins forte. Pour rester stable il existe
un autre moyen : multiplier les liaisons ; c’est l’augmentation de l’avidité.
La cellule tumorale a subi une mutation dans un antigène normal, ce qui conduit à l’expression
d’un antigène du non-soi et à une réponse immunitaire. Si la protéine mutée est suffisamment
différente de l’originale, il n’y pas de maladie auto-immune.
Toutefois, ces mutations sont aléatoires et les antigènes sont donc propres à chaque
population tumorale issue de la cellule mutée. Les stratégies d’immunothérapies mises en
place sont donc spécifiques du seul patient chez lequel on a mis en évidence la mutation. La
stratégie thérapeutique devrait donc être individuelle…. Cette méthode même si elle est
facile à utiliser, coûte beaucoup trop cher car chaque tumeur est différente, c’est individu-
dépendant, elle n’est donc utilisée qu’en recherche expérimentale.
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5. Les AAT dérivés de virus oncogènes
Les virus oncogènes induisent une transformation cellulaire. Les antigènes qui en résultent
sont fortement immunogènes (non-soi) et spécifiques des cellules infectées : en théorie il
n’y a pas de maladie auto-immune.
Tableau résumé :
Pour être efficace contre les cellules tumorales la réponse doit être cytotoxique: la réponse
cellulaire est donc la plus adaptée, mais une réponse humorale peut également avoir un effet
cytotoxique (ADCC).
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Cytotoxicité médiée par les Cytotoxicité médiée par des
cellules anticorps(ADCC)
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1. La réponse CTL : induction
Les antigènes tumoraux sont captés par les CPA (cellules dendritiques) qui peuvent les
présenter par deux voies différentes :
via le CMH II, ce qui active les LT CD4 qui deviennent des Th1 (sous l’action des
cytokines IFN, IL2, IL12) qui à leur tour stimulent une réaction immunitaire à
médiation cellulaire (LT CD8 qui reconnaissent le CMH I des cellules). Il n’y a pas de
passage par le cytoplasme : la voie est donc « exogène ».
via le CMH I (« cross présentation ») ce qui active directement les LT CD8. Après
phagocytose, l’antigène pénètre dans le cytoplasme des CPA puis est exposé à leur
surface. C’est un mode de présentation « intermédiaire » entre la voie exogène et la
voie endogène, qui permet la présentation d’antigène exogène par la voie endogène.
2. Les effecteurs
a) Les NK : récepteurs
Leur action lytique est conditionnée par la présence de signaux activateurs et
inhibiteurs.
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Les NK reconnaissent le CMH I des cellules et sa présence inhibe leur activité
cytotoxique. A l’inverse, l’absence du CMH I est un signal activateur qui peut suffir à activer
les NK. La présence de signaux de co-stimulation (surexpression de signaux activateurs par les
cellules tumorales) facilite l’activation.
Les NK peuvent également être activés directement par les LT CD4 (Th1 ou Th2) ou par les
anticorps (ADCC). Ils sont systématiquement activés quelle que soit la voie empruntée.
Cependant, les cellules NK ne reconnaissent que le CMH et pas l’antigène : si le CMH est
présent sur la cellule tumorale, on n’a aucune destruction cellulaire (CD16 : récepteur au
fragment FC des AC ; Ly49 reconnaît la présence de CMH1).
2) Voies d’activation des cellules NK chez la souris 1) Variabilité des récepteurs NK selon les espèces
Les récepteurs portés par les NK varient selon les espèces (IMPORTANT).
b) Les lymphocytes T4
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Conclusion: La réponse immunitaire anti-tumorale déclenche une cytotoxicité cellulaire :
LT CD8 qui ont pour cible les cellules avec CMH I + peptide tumoral
LT CD4 qui amplifient la réponse immunitaire en reconnaissant CMH II
+ peptide tumoral et se différencient en LT Th1
Cellules NK qui tuent lors d’absence de CMH I
La réponse à médiation cellulaire est la plus efficace.
C. Echappement à la réponse
L’échappement a lieu si la tumeur est trop agressive et/ou si le système immunitaire perd en
efficacité. Cette perte d’efficacité a généralement plusieurs causes :
Terrain génétique favorable
Stress
Excès…
Pollution
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On peut expliquer cet échappement par l’effet de sélection du système immunitaire
qui tue les cellules tumorales sensibles (en bleu sur le schéma) mais sélectionne les plus
agressives et dures à tuer : c’est l’immuno-sélection (immuno-editing en anglais).
En plus, les cellules tumorales secrètent des substances (ex : cytokines
immunosuppressives) qui empêchent le système immunitaire d’être efficace.
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De plus, il existe des LT régulateurs qui inhibent les LTCD4, les LTCD8 et empêchent de détruire
la tumeur s’ils sont trop nombreux (ils activent l’angiogenèse). Certaines tumeurs ont la
capacité de stimuler ces Treg (il en existe plusieurs types dont certains sont inductibles).
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Pour info, en cas de déficit en LT régulateurs, on se retrouve dans le cas d’hypersensibilité de
type I (HS1).
Schémas du dessous : DC : cellules dendritiques. Deux populations : LTreg produit par le
thymus et LTreg induits qui ont des rôles particuliers : à connaître !!!!
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III. Stratégies d’immunothérapie
1. Utilisation de cytokines
Elles sont peu utilisées directement, on a surtout une utilisation ex vivo. Cela ne marche pas
trop car elles doivent aller sur le lieu de la tumeur, il faut des signaux spécifiques et on n’est
pas toujours capables de les connaître.
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Utilisation de cytokines ex vivo
Cette méthode consiste à extraire des cellules lymphoïdes de l’individu et à les mettre en
contact de la tumeur in vitro. On les active via des cytokines (IL2) et on les réinjecte au patient.
Remarque : ce traitement n’est pas très cher, ni lourd mais il ne fonctionne pas
toujours (problème pour aller sur le lieu de la tumeur).
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2. Vaccination anti-tumorale
Ciblage des cellules capables d’induire une réponse CTL efficace: les cellules
dendritiques
Nécessité d’obtenir une présentation restreinte au CMH I : utilisation de vecteurs =
capacité d’obtenir une cross présentation, le vecteur est capable de faire passer un A g
initialement exogène dans la cellule en position endogène => voie endogène
Utilisation d’un protocole aboutissant à la maturation des CPA : utilisation d’adjuvants
(molécules qui aident le côté immunogène du vaccin et capables d’orienter la réponse
immunitaire vers la voie th1). Ex : saponines
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b) Vaccination par injection de cellules dendritiques
2) L’utilisation de protéines oriente la réponse plutôt vers une production d’anticorps par
absence de présentation croisée
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d) Vaccination par injection d’ADNc
Retenez bien les avantages et inconvénients de chaque méthode, connaissez bien les étapes
de conception d’un vaccin !
Conclusion
Le problème est que ce vaccin contient de l’ADN de tyrosinase humaine, ce qui peut poser
problème lors des rappels vaccinaux (sensibilisation et rejet) : c’est un vaccin
hétérospécifique.
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On n’a pas de preuve que ce vaccin stimule la réponse à médiation cellulaire, or il doit le faire
sinon ce ne serait pas efficace.
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Il y a trois stratégies historiques qui existent pour lutter contre les tumeurs (chirurgie,
radiothérapie, chimiothérapie) mais elles ne fonctionnent pas toutes. La stratégie actuelle est
l’immunothérapie (vaccin) couplée pour chaque tumeur aux 3 autres stratégies.
ATTENTION On parle de manière générale mais tout est à nuancer pour chaque tumeur. En
effet il n’existe pas une seule réponse immunitaire mais 1 réponse adaptée à 1 tumeur.
Annexe 1
Variabilité antigénique des cellules tumorales :
Dans le 1er cas, les cellules tumorales sont considérées comme du soi (H-2 est le système du
CMH de souris, B l’haplotype de la souris). La tumeur est faiblement immunogène, ce qui
permet son développement.
Dans le 2ème cas, les cellules tumorales ont le même CMH que le soi (H-2K), mais elles
possèdent des AAT (antigènes associés aux tumeurs) fortement immunogènes, ce qui induit
une réponse lymphocytaire et aboutit au rejet de la tumeur. On a donc bien l’illustration de la
variabilité individuelle de l’immunogénicité des tumeurs.
Dans le 3ème cas, si on injecte des anticorps anti-lymphocytes T et B, la tumeur se développe:
on a prouvé que les lymphocytes induits étaient spécifiques de la tumeur et efficaces.
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Remarque : Dans tous les cas, on injecte des cellules tumorales ayant le même CMH que
l’organisme receveur, on mime en fait le développement d’une tumeur dans le soi.
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Objectifs du cours :
Objectifs d’apprentissage :
Être capable d’expliquer la notion de tolérance centrale et tolérance périphérique
Connaître les situations qui aboutissent à une rupture de tolérance et donner un
exemple
Être capable d’expliquer les mécanismes d’installation (=pathogénie) d’une auto-
immunité pathologique (en particulier le rôle des autoanticorps et des lymphocytes T
autoréactifs)
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On sait que les clones lymphocytaires sont le fruit de réarrangements aléatoires de
l’ADN des précurseurs lymphocytaires : on devrait donc théoriquement avoir des clones
réactifs contre les antigènes du soi. Or il n’en est rien dans les conditions physiologiques : il
existe donc une tolérance du système immunitaire vis-à-vis du soi.
Quelques exemples pour vous aider à différencier étiologie et pathogénie (tirés du cours
des NOQ)
Ex 1 : HS3
Il y a formation de complexes immuns entre un Ac et un Ag soluble avec accumulation
dans le rein notamment. Les plaquettes et le complément sont activés provoquant une réaction
d’inflammation. Cette maladie à dépôt d’immuns complexes s’appelle le lupus érythémateux
disséminé avec comme symptômes des arthrites et des polyarthrites. La pathogénie est une
HS3.
Ex 2 : HS2
La pathogénie d’HS2 correspond à l’action d’anticorps cytotoxiques dans l’activation
du complément et de l’ADCC. Elle est responsable entre autre de l’anémie hémolytique auto-
immune. L’étiologie est la reconnaissance de l’auto-Ag de l’hématie.
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I. Tolérance et auto-immunité
La tolérance du système immunitaire repose sur deux mécanismes :
Élimination des clones qui réagissent contre le soi lors des réarrangements génétiques
(on agit à la source). C’est la tolérance centrale.
Inhibition des clones réactifs qui auraient échappé à cette première sélection (on agit
après coup). C’est la tolérance périphérique.
95% des LT produits sont tués. 5% reconnaissent le soi, ne le détruisent pas et détruisent le
non soi.
Il s’agit de sélectionner les clones qui ne réagissent pas contre le soi en éliminant tous
ceux qui réagissent lors de la présentation d’un antigène du soi. C’est le phé nomène
d’éducation. Il a lieu dans la moelle osseuse pour les lymphocytes B et dans le thymus pour les
lymphocytes T, c’est-à-dire dans les organes lymphoïdes primaires.
On détaillera principalement l’éducation des lymphocytes T, mais le principe est exactement le
même pour les lymphocytes B.
On rappelle que les lymphocytes T sont formés dans la moelle osseuse sous forme de
précurseurs appelés thymocytes (attention, les thymocytes sont des lymphocytes T immatures
et non pas des cellules constitutives du thymus). Ces précurseurs colonisent ensuite le thymus
où ils subissent l’éducation thymique.
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Leur maturation se réalise de manière centripète, de la capsule à la médulla. On a
d’abord des thymocytes immatures sans récepteur T membranaire (TCR) puis on a fabrication
du TCR et double sélection : les cellules T subissent deux étapes de sélection au cours
desquelles plus de 95% des lymphocytes sont éliminés (coût énergétique de l’immunité…).
1. Sélection positive
La première étape est nommée sélection positive car elle consiste à ne garder que les
clones qui reconnaissent le CMH : dans cette étape, on ne garde que les clones qui réagissent.
Cette sélection positive a lieu dans le cortex thymique.
Elle concerne les lymphocytes doubles positifs CD4+/CD8+. Elle agit sur un répertoire de TCR
capables de reconnaître de façon spécifique les molécules du complexe majeur
d'histocompatibilité (CMH).
2. Sélection négative
Une fois qu’on a gardé les lymphocytes dont le TCR est fonctionnel, on va éliminer parmi
ceux-là, ceux qui réagiront contre les antigènes du soi. On garde donc les cellules qui ne
réagissent pas : la sélection est dite négative.
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Education thymique par double sélection
A l’issue de ces deux étapes (qui conduit à l’élimination de 95% des clones initiaux), on
obtient des lymphocytes matures simples positifs CD4+ ou CD8+.
Parmi les 5% qui passent, la sélection négative n’est pas infaillible et il y toujours une infime
proportion de lymphocytes auto-réactifs qui sont générés. Ceci est dû à la faible intensité de
la liaison entre l’antigène et le TCR qui fait qu’au moment de la sélection, la liaison ne durera
pas assez longtemps pour activer le clone qui est donc conservé.
Ces clones sont ensuite distribués dans l’organisme, notamment au niveau des organes
lymphoïdes secondaires.
Il y donc systématiquement dans l’organisme des clones auto-réactifs, or seuls très peu
d’individus déclarent des maladies auto-immunes. Il existe donc un mécanisme de contrôle de
ces clones auto-réactifs au niveau des organes lymphoïdes secondaires : c’est la tolérance
périphérique.
B. Tolérance périphérique
1. Anergie
Le seuil d’activation de ces lymphocytes est surélevé, il faut un stimulus plus important
pour les activer. Ces lymphocytes sont dits anergiques, c’est-à-dire qu’il y a absence du
processus d’activation complète, donc absence de réaction.
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2. Ignorance
Certains antigènes sont présents dans des organes séquestrés tels que le cerveau, la
chambre antérieure de l’œil, la thyroïde, le pancréas, le testicule. Ces auto-antigènes ne sont
pas ou peu accessibles par le système lymphoïde (barrière hémato-encéphalique, hémato-
testiculaire,…). Les LT auto-réactifs n’entrent donc jamais en contact avec cellules-cibles.
3. Délétion
4. Suppression
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C. Rupture de tolérance
Il existe quatre causes (=étiologies) de rupture de la tolérance qui font que les clones
auto-réactifs ne sont plus inhibés et attaquent les cellules du soi.
Pour le soi ignoré et le soi exclu, il s’agit d’antigènes du soi physique mais que le
système immunitaire n’a jamais vu : ils ne font donc pas partie du soi immunologique.
Lorsqu’ils sont exprimés ou rendus accessibles au système immunitaire (rupture des barrières
hémato-tissulaires), il y apparition de maladie auto-immune.
Soi ignoré : C’est un antigène qui n’a pas été présenté aux cellules de l'immunité lors des
sélections thymiques pendant la vie fœtale, car il était intracellulaire à ce moment-là.
Soi exclu : C’est un antigène présent dans les organes séquestrés. La rupture des barrières
hémato-tissulaires entraîne la mise en contact des cellules de l'immunité avec cet antigène du
non-soi immunologique.
Soi modifié : Il s’agit à la base d’un antigène normal du soi qui subit des modifications ou des
mutations, par liaison covalente avec des médicaments par exemple. On parle d’antigène
modifié.
Exemple : haptène fixé à une protéine du soi
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Etiologie : pourquoi y a-t-il mise en place d’une auto-immunité ?
Les cases jaunes reflètent l’étiologie.Le reste du schéma constitue les mécanismes et
correspond à la physio pathogénie.
Mimique antigénique
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2. Infections et/ou tumeurs intercurrentes : effet « bystander »
Effet bystander
3. Antigènes séquestrés
Lors de la rupture de séquestre, l’antigène séquestré est libéré, déclenchant ainsi une
réponse auto-immune. Ceci concerne les protéines de l’œil, la myéline, les antigènes de
développement et du cerveau.
Les maladies auto-immunes sont complexes et souvent, il faut une certaine sensibilité
de l’individu pour déclencher la maladie. Certains facteurs augmentent la probabilité de
survenue d’une maladie auto-immune mais :
- on ne développe pas forcément la maladie dans le cas de la présence de facteurs
prédisposants.
- on peut développer la maladie même en l’absence de ces facteurs.
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Il existe des facteurs génétiques et donc héréditaires. Ils peuvent concerner :
le sexe : les femelles seraient plus susceptibles de développer des maladies auto-
immunes, l’explication serait hormonale.
certains allèles du CMH qui entraînent un risque accru de développer une maladie
(très étudié chez l’homme).
la race : dans le cas du lupus érythémateux disséminé (LED) du chien, les races sont
touchées de façon différente.
Il existe aussi des facteurs extrinsèques tels que l’environnement (tabac, alcool,
manque de sommeil, stress) ou la présence d’infections (à Streptococcus A12 qui cause des
angines).
Les races du tableau suivant sont seulement prédisposées : tous les individus de
l’espèce ne sont pas obligatoirement malades et ces maladies affectent aussi d’autres
espèces.
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L’auto immunité entre réponse immunitaire physiologique et réponse non physiologique
II. Pathogénie
A. Antigènes
Certains anticorps du soi physique ne sont plus considérés comme faisant partie du soi
immunologique, mais comme antigènes ce qui déclenche l’apparition d’une maladie auto-
immune.
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B. Auto-anticorps
Mise en évidence du rôle des anticorps dans la pathogénie des maladies autoimmunes
1. Action cytotoxique
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Anémie hémolytique auto-immune
Remarque : Ce mécanisme est mis en jeu dans les réactions d’hypersensibilité de type II. Une
réaction d’hypersensibilité peut donc être un mécanisme d’installation d’une maladie auto-
immune.
2. Perturbation fonctionnelle
Il s’agit d’une HSIIb : les auto-anticorps anti-récepteurs qui peuvent être antagonistes
ou agonistes du ligand ou bien détruire le récepteur.
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Perturbation du fonctionnement des récepteurs par les auto-anticorps
Il s’agit d’une HS3. Il y a défaut d’élimination des immuns complexes. L’Ag qui
intervient est un Ag soluble.
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Pour rappel, il y a deux types d’HS3 : l’HS3 localisée (=maladie d’Arthus) et l’HS3 systémique
(maladie sérique).
C. Lymphocytes T auto-réactifs
D. Lymphocytes T régulateurs
Il existe une petite population de LTreg qui inhibe la réponse des effecteurs.
Un déficit fonctionnel des LTreg peut aboutir à une maladie auto-immune par :
déficit réel en lymphocytes LTreg
LTreg non fonctionnels
effecteurs réfractaires aux LTreg
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Un défaut de LTreg empêche la régulation de lymphocytes auto-réactifs et favorise
donc l’apparition de maladies auto-immunes.
A. Diagnostic
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Le diagnostic se fait tout d'abord dans un contexte clinique : historique de l’animal,
apparition de complexes d'immuns (et donc lésions articulaires, vasculaires, etc. …).
On peut ensuite faire une recherche d’auto-anticorps par différents examens
complémentaires : Test de Coombs (HS II), immunofluorescence, Waaler Ross (mise en
évidence de facteurs rhumatoïde par précipitation d’Ac)... Ces tests ont des spécificités et
sensibilités variables, et ne sont pas pathognomoniques des maladies auto-immunes.
Exemple NOQ : Dans le cas du lupus érythémateux disséminé, les symptômes sont extrêmement
polymorphes. Les antigènes impliqués sont des antigènes nucléaires (ADN). Ce sont donc des anticorps
anti-ADN qui sont responsables de la maladie. Cependant, on peut également retrouver des anticorps
anti-ADN chez les individus âgés de manière physiologique, du fait d’une sénescence des cellules avec
libération plus fréquente d’ADN due au vieillissement. Les anticorps anti-ADN ne sont pas spécifiques
du lupus.
B. Thérapeutique
1. Symptomatique
Il s’agit principalement de lutter contre l’inflammation : on utilisera pour cela des anti-
inflammatoires stéroïdiens (pas d’AINS).
2. Etiologique
3. Palliative
Il s’agit de suppléer les organes détruits (pancréas endocrine, thyroïde) ou les fonctions
perdues par l’injection des hormones manquantes (insuline,…).
Conclusion
On a proposé dans ce cours une étude physiopathologique des maladies auto-
immunes en les classant suivant leur mécanisme d’apparition. Cependant, la classification
utilisée par les cliniciens est une classification médicale : on distingue les maladies
n’atteignant qu’un organe précis (spécifiques d’organe) des maladies systémiques (non
spécifiques d’organe).
Selon le mécanisme d’apparition de la maladie, la thérapeutique ne sera pas la même.
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Classification médicale des maladies auto-immunes
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Ce qu’il faut savoir :
Les maladies auto-immunes sont des maladies dans lesquelles le soi physique est
considéré comme du non-soi immunologique et est attaqué.
Les lymphocytes sont normalement éduqués pour ne pas réagir contre les antigènes
du soi. Ceux qui échappent à cette sélection sont normalement inactivés. Il s’agit du
phénomène de tolérance.
Il existe généralement des facteurs génétiques prédisposants.
Le mimétisme antigénique est une cause fréquente de maladie auto-immune (arthrite
rhumatoïde et Streptocoque).
Un défaut de Treg peut également entraîner l’apparition de maladie auto-immune.
Les maladies auto-immunes à médiation humorale reposent sur des mécanismes
d’hypersensibilité de type II ou III.
Les maladies à médiation cellulaire sont à manifestation cytotoxique et inflammatoire.
Le diagnostic est difficile.
Le traitement peut être spécifique (immunosuppresseurs), symptomatique (anti-
inflammatoires) ou palliatif (hormones type insuline).
Il existe de très nombreuses maladies auto-immunes réparties suivant leur spécificité
d’organe.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Pour qu’il y ait réponse immunitaire, il faut qu’il y ait reconnaissance d’un Ag. Il existe
différents types de greffes selon le type d’Ag concerné, qui conditionne la réponse
immunitaire par la suite :
- Les Ag sont des auto-antigènes, c’est le cas notamment des Ag du soi. Ceci concerne
les greffes pour lequel le donneur est le receveur (ex : greffe de peau) que l’on appelle
autogreffe mais aussi les cas de greffes entre individus de même espèces et de même
groupe ou entre clones et entre vrais jumeaux, que l’on appelle isogreffe.
- Les Ag sont issus d’une espèce différente. On parle de xénogreffe : greffe d’une espèce
différente sur une autre espèce. Ex : greffe d’un organe de porc chez l’homme.
- Les Ag sont des allo-antigènes. Dans ce cas on parle d’allogreffe : entre individu
différents d’une même espèce qui n’appartiennent pas au même groupe. C’est le cas
par exemple d’un greffe entre individus de groupes sanguins différents.
Pour rappel : Il existe 4 groupes sanguins chez l’homme (A, B, AB et O) réalisés en fonction des
types d’allo-antigènes : A, B, AB. Les individus de groupes A, B et AB produisent des
alloantigènes A et/ou B tandis que les individus O se caractérisent par l’absence d’Allo Ag.
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ATTENTION à l’échelle quand on utilise les termes d’isogreffe ou allogreffe !
En effet l’isogreffe correspond à la greffe entre 2 individus de même espèce et de
même groupe contrairement à l’allogreffe, même espèce mais groupe différent. Cependant
tout cela dépend de l’échelle à laquelle on se place. A l’échelle de l’organisme entier,
l’isogreffe ne correspond qu’aux greffes entre vrais jumeaux ou clones. Cependant si on
s’intéresse à une échelle plus réduite comme le groupe sanguin alors, d’après la définition,
une transfusion sanguine entre 2 individus de même groupe sanguin est une isogreffe.
Exemple :
- transfusion d’un individu de groupe A à un individu de groupe A : isogreffe
- transfusion d’un individu de groupe A à un individu de groupe B : allogreffe
Une greffe a pour but de remplacer un organe dysfonctionnel ou une partie manquante de
cet organe.
Prenons l’exemple de la transplantation de rein chez le chien (qui se fait couramment aux EU
mais pas en Europe), le rein transplanté provenant d’un autre chien.
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Quel est le problème en cas de greffe ?
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l’alloreconnaissance indirecte se poursuit (les cellules présentatrices d’Ag du receveur sont
renouvelées par l’organisme). Il y a donc une notion de cinétique.
ATTENTION ces deux phénomènes font partie des rejets aigues. Il existe différentes
cinétiques : rejet sur-aigue, aigue (précoce/tardif) et chronique. Les acteurs des rejets sur-
aigue et chronique sont les Ac alors que les acteurs du rejet aigue sont les cellules.
LT CPA LT CPA
Ag D Ag R
R R
Rappel : La RIMC (RI à médiation cellulaire) met en moyenne 1 semaine pour se mettre
en place dans un organisme, alors que la RIMH met 3 semaines.
L’alloreconnaisance directe peut aboutir à un rejet aigu précoce (7 jours) de la greffe.
L’alloreconnaissance indirecte peut aboutir à un rejet chronique de la greffe.
Le mélange de ces deux alloreconnaissances peut aboutir à un rejet aigu tardif (1 mois).
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I. Les différentes greffes ............................................................... 7
A. Greffe syngénique ...................................................................................................................7
B. Greffe allogénique...................................................................................................................7
C. Greffe xénogénique.................................................................................................................8
D. Les différents rejets de greffe ..................................................................................................9
1. Rejet suraigu .......................................................................................................................9
2. Rejet aigu précoce ...............................................................................................................9
3. Rejet aigu tardif ...................................................................................................................9
4. Rejet chronique ...................................................................................................................9
Objectifs du cours :
Etre capable d’expliquer la classification des rejets de greffe et les mécanismes immunitaires
mis en jeu ainsi que les différents types de rejet.
Objectifs d’apprentissage :
- Définir : autogreffe, allogreffe, xénogreffe, espèces concordantes, espèces discordantes,
HVG, GVH
- Connaître et expliquer la classification des rejets de greffe
- Savoir expliquer les mécanismes immunitaires mis en jeu dans les différents rejets de greffes
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- Expliquer les mécanismes d’alloreconnaissance directe et indirecte
- Connaître le principe de la GVHD
- Expliquer les principales limites de la xénogreffe
Introduction
Une greffe au sens large consiste en l'introduction dans l'organisme de cellules étrangères.
Elle implique donc un donneur et un receveur. Il convient de bien distinguer deux notions :
la greffe au sens strict qui correspond à un simple transfert de tissus d’un donneur à
un receveur. On peut citer les transfusions sanguines, les greffes de moelle osseuse,
les greffes de peau,…
la transplantation qui concerne principalement les organes et nécessite de rétablir la
continuité nerveuse et vasculaire entre le greffon et l’hôte
La transplantation d’organes en médecine vétérinaire est peu pratiquée en France en dehors du cadre
expérimental ; elle est en revanche bien plus fréquente outre-Atlantique.
Le rejet est d’autant plus rapide que donneur et receveur sont « éloignés »
phylogénétiquement.
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I. Les différentes greffes
A. Greffe syngénique
Greffe syngénique
Dans le cas d’une greffe de rein : on observe une revascularisation au bout du 3° jour, pas
d'infiltration glomérulaire et une prise définitive le 8°jour. La cicatrisation est normale
comme sur une chirurgie classique.
B. Greffe allogénique
Un caractère allogénique est un caractère codé par un petit nombre d’allèles à l’origine
d’une faible variabilité individuelle. On retrouvera donc des populations entières possédant le
même génotype pour le caractère étudié (ex : allotypes des groupes sanguins (A, B, O, AB)).
Il s’agit donc d’une variabilité à l’échelle de la population, alors que le CMH par exemple
présente une variabilité à l’échelle de l’individu (chacun élabore un CMH unique avec de
nombreux allèles).
Dans une allogreffe, on a nécessairement des CMH différents mais on essaye de faire en sorte
que donneur et receveur soient du même allotype.
Greffe allogénique
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Si on réalise une allogreffe entre individus d’allotypes différents, on observe un
phénomène de rejet :
Primogreffe allogénique : la première fois que le chien B reçoit des tissus du chien A,
on observe un rejet obligatoire au bout de 10 à 14j avec :
3°jour : revascularisation et infiltration de cellules mononuclées
5°jour : circulation ralentie, thrombose et œdème.
7°jour: rejet avec nécrose du greffon et mort de celui-ci à 10-15j.
2ème greffe allogénique : la deuxième fois que le chien B reçoit un tissu du chien A, la
réponse immunitaire est beaucoup plus rapide, le rejet s'effectue en 2 à 3 jours car la
mémoire immunitaire s'est mise en place.
De plus, si le chien B reçoit un tissu du chien C (autre allotype), il n'y aura pas
forcément situation de primogreffe : il peut y avoir une communauté moléculaire
entre C et A, provoquant un rejet en 2/3 jours.
C. Greffe xénogénique
Greffe xénogénique
Ce rejet est basé sur le système du complément : dans les conditions normales, des
fractions du complément s’activent spontanément mais sont inhibées par des molécules
présentes à la surface des cellules. Or ce système de régulation du complément peut être
différent d’une espèce à l’autre : dans ce cas, le complément n’est plus inhibé et entraîne une
lyse des cellules du greffon. La notion de discordance/ concordance entre les espèces est due
à la régulation du complément. En effet les fragments protéiques du complément sont
identiques d’une espèce à l’autre, ce qui diffère est le système de régulation qui inhibe l’action
du complément.
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On définit des espèces comme concordantes (Homme et primate, hamster et rat)
lorsque le système de régulation du complément est similaire entre ces espèces.
De même des espèces seront dites discordantes (Homme et porc, cobaye et rat) si leur
système de régulation est différent. Ainsi, le greffon ne sera pas en mesure d’inhiber
le complément de l’hôte et le receveur détruira son greffon.
Ces greffes ont surtout été étudiées chez l’Homme et le porc (correspondance de taille
des organes) pour pallier le déficit en donneurs humains. Comme il s’agit d’espèces
discordantes, on assiste à un rejet suraigu. On a alors créé des lignées de porcs transgéniques
qui expriment le même système de régulation du complément, mais il y a alors risque de
transmission d’infections (rétrovirus endogène dont le génome est intégré dans celui des
cellules porcines et qui peut se réactiver chez le receveur, bactéries…).
1. Rejet suraigu
4. Rejet chronique
Il est plus long à se mettre en place (plusieurs mois à plusieurs années). La réaction
est humorale.
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Alloreconnaissance Alloreconnaissance indirecte
directe
Dans tous les cas, c’est le CMH du donneur (greffon) qui est reconnu, mais la présentation
antigénique peut être réalisée soit par les cellules dendritiques du receveur (situation
classique : reconnaissance indirecte), soit par les cellules dendritiques du donneur
(reconnaissance directe) présentes sur le greffon.
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Modalités de reconnaissance du greffon par l’hôte
= double reconnaissance
A. Alloreconnaissance indirecte
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Alloreconnaissance indirecte
La reconnaissance est dite indirecte car le CMH du donneur est présenté par les
cellules présentatrices du receveur via le CMH2 du receveur.
Les lymphocytes T (du receveur) qui sont activés dans ce cas sont principalement des
lymphocytes Th2 : on a donc une réponse humorale avec synthèse d’anticorps par les
lymphocytes B sur au moins 21 jours. On a alors un rejet de type chronique (mois voire
années) avec production de facteurs de croissance prolifératifs et fibrinogènes, entraînant
une thrombose du greffon et une perte progressive de fonctionnalité de ce dernier.
B. Alloreconnaissance directe
La reconnaissance directe est non physiologique car les cellules présentatrices ne sont
pas celles du receveur mais celles du donneur qui ont été apportées avec le greffon. Cette
voie d’activation est minoritaire puisque seulement 1 à 5 % des lymphocytes T activés le sont
par cette voie.
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Alloreconnaissance directe
La reconnaissance est dite directe car les peptides du CMH du donneur sont ancrés
dans la membrane des cellules dendritiques du donneur. Il n’y donc pas d’étape
d’internalisation et apprêtement de l’antigène. Ce CMH est reconnu en tant que CMH du
receveur par mimique antigénique (et en tant qu’antigène par ses sous-unités différentes de
celles de l’hôte). Il présente un antigène interne qui a déjà été apprêté.
Cette reconnaissance est donc plus rapide et aboutit à un rejet aigu précoce par activation
des lymphocytes Th1 avec une réponse cellulaire à l’origine de réactions d'hypersensibilité
retardée (HS IV).
C. Conséquences physiopathologiques
L’alloreconnaissance directe anti-CMH, de nature Th1, joue un rôle essentiel dans les
épisodes de rejet aigu.
L’alloreconnaissance indirecte, orientée vers la voie Th2, la production d’IgG anti-CMH
et de facteurs de croissance, prolifératifs et fibrinogènes, intervient surtout dans le rejet
chronique et la perte de fonction tardive du greffon.
13/20
Conséquences physiopathologiques
Lors de la GVHD (Greffe Versus Host Disease) ce n'est plus l'hôte qui monte une réponse
immunitaire contre le greffon mais les cellules immunitaires du greffon qui attaquent l'hôte.
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Mécanisme de la GVHD
Les symptômes sont surtout cutanés, mais on a également des atteintes hépatiques et
rénales.
Ce genre de situation arrive aussi lorsque le receveur est immunodéprimé suite à une greffe
d’un organe comportant des cellules immunitaires.
III. Conséquences
A. Cas de la gestation
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L’absence de ces mécanismes induit des fausses-couches et des avortements.
1. Immunosuppression locale
Le fœtus sécrète des protéines qui inhibent la réponse maternelle au niveau du placenta :
Alpha-foeto protéine
Il 10 et TGF béta qui inhibent la réponse Th1 cytotoxique
Blocage de l’activité lytique du complément via CD55 et une protéine inhibitrice
L’activité NK est également bloquée
Le fœtus possède également des cellules dendritiques tolérogènes qui stimulent les
lymphocytes T régulateurs de la mère.
Le fœtus essaye de ne pas se faire repérer pour stimuler le moins possible l’immunité
maternelle :
pas d’expression du CMH sur l’embryon en phase de pré-implantation.
diminution de l’expression du CMH I et II à la surface des cellules du placenta au
contact avec les tissus maternels et expression de CMH II fœtaux particuliers.
Insensibilité à l’IFNγ : pas d’augmentation de l’expression du CMH sur les cellules
trophoblastiques.
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Structure impliquées dans la tolérance immunitaire lors de la gestation
B. Thérapeutique
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Traitement par les glucocorticoïdes
Ici, il s’agit d’un traitement non ciblé sur les cellules immunitaires, il est donc efficace
mais avec beaucoup plus d’effets secondaires.
On peut citer le méthotrexate (antagoniste de l’acide folique), le cyclophosphamide (agent
alkylant) et l’azathioprine (inhibiteur de la synthèse d’ADN).
4. Le traitement anti-lymphocytaire
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C. Problématique des xénogreffes
Rem : Greffe de rein beaucoup plus fréquente en Angleterre et aux Etats Unis. A l’école, on
travaille sur les porcs, à visée de greffer des mains sur les nouveaux nés
Les greffes sont très peu réalisées en cliniques mais beaucoup plus importantes en clinique.
Conclusion
Les antigènes étrangers du greffon (donc du donneur) qui peuvent être reconnus et
déclencher un rejet sont au nombre de quatre :
• les antigènes du CMH (Centre Majeur d’Histocompatibilité) de classe 1 présents sur
l’ensemble des cellules lorsque le greffon appartient à un individu différent du receveur (pas
en cas de greffe syngénique).
• les antigènes du CMH de classe 2 présents uniquement sur les cellules présentatrices (CPA).
Leur diffusion est davantage restreinte à un certain nombre de cellules.
Cependant, comme les CPA sont nombreuses et largement disséminées, ces Ag sont
également présents en nombre important dans tout l'organisme.
• les antigènes des groupes sanguins (abordés lors du cours sur l’HS2).
• Les antigènes endogènes présentés par le CMH1 (du donneur) à la surface du greffon.
On observe que le rejet allogénique direct (médié par les cellules du donneur et donc le
plus rapide) inhibe le rejet indirect (médié par les cellules du receveur).
De même, lors de réaction du greffon contre l’hôte, on a inhibition des réactions de l’hôte contre le
greffon. L'inconvénient de cette maladie est que si on lutte contre la GVHD, on favorise le rejet aigu de
la greffe par une réponse immunitaire de l'hôte contre le greffon ; à l’inverse, plus la GVHD est présente,
plus l’hôte tolère le greffon. C’est une situation paradoxale.
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Mécanismes de régulation des réactions de rejet
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
B. Déficits secondaires.................................................................................. 8
1. Importance de la placentation......................................................................................... 8
2. Déficits colostraux .......................................................................................................... 9
3. Déficits non colostraux ..................................................................................................10
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Objectifs du cours :
Objectifs d’apprentissage :
Définition : Un déficit immunitaire se définit comme l’absence totale ou partielle d’une des
fonctions du système immunitaire, d’origine génétique, congénitale ou acquise.
Il s’agit généralement de déficits partiels qui ne touche qu’un nombre limité de sous-
populations de cellules immunitaires, car la majorité des déficits totaux sont létaux (déficit
en cellules macrophagiques) et ne sont pas observés en pratique.
Il y a deux manières de classer les déficits immunitaires mais celle que l’on retiendra
est une classification étiologique (en fonction du mode d’action du déficit):
Cette classification a son intérêt en clinique car la thérapeutique sera différente selon
la cause du déficit.
La deuxième façon de classer les déficits est une classification immunologique qui
repose sur la caractérisation des populations déficientes (lymphocytes T, B, NK, ...) mais qui
est moins pertinente médicalement parlant.
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I. Aspects cliniques
Les signes d'appel sont nombreux et peu spécifiques : tout sujet présentant des
infections multiples chroniques et/ou récidivantes avec rechute systématique après arrêt du
traitement doit être suspecté d’immunodéficience.
L’individu immunodéprimé n’a en effet pas réussi à éliminer les germes, chose qu’un
individu immunocompétent peut faire avec l’aide du traitement qui ralentit la propagation du
pathogène pour laisser le temps à l’individu de l’éliminer par lui-même. Les signes cliniques
consécutifs à l’infection sont de la fièvre, de l’anorexie …
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B. Symptômes majeurs
II. Etiologie
A. Déficits primitifs
Ces déficits (qui sont le plus souvent congénitaux) sont rares en médecine vétérinaire pour
plusieurs raisons :
- d’une part, les déficits génétiques qui affectent directement les lignées immunitaires
sont souvent responsables de mortinatalité ; on ne rencontre donc pas ces individus
en clinique.
- d’autre part, il est rare de poser un diagnostic de déficit immunitaire chez ces individus
(soit ils sont déjà morts soit ils sont très chétifs et malades, ce sont des non -valeurs
économiques et le propriétaire ou l’éleveur ne voudra pas engager des frais
supplémentaires pour ces animaux).
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Les seuls étudiés sont les déficits autosomiques récessifs. Ces déficits apparaissent
lorsque les anticorps maternels disparaissent. La mort intervient chez des jeunes d’environ
un mois, et il est rare que l’on en cherche la cause.
Ces déficits primaires peuvent concerner une ou plusieurs des lignées immunitaires à
des stades différents de leur maturation. Il est donc important de connaître la formation des
différentes lignées cellulaires impliquées dans la réponse immunitaire innée (lignées
myéloïdes) ou acquise (lignées lymphocytaires). Cf cours d’hématologie
Il faut retenir que plus le déficit est précoce dans la lignée et plus il sera grave.
Selon la précocité du déficit dans une lignée cellulaire, on pourra avoir un déficit de
réponse immunitaire innée ou acquise, ou des deux à la fois. Plus on est près de la cellule
souche, plus le déficit concernera un grand nombre de lignées.
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Schéma simplifié des déficits primitifs et des maladies associées
Encadré: nom des cellules ou de l’organe touchés ; non encadré: nom de la maladie.
DICS : Déficit immunitaire combiné sévère (ou SCID pour les Anglais).
Remarque : le petit a, b, c et d qui suivent sont à lire mais pas à connaître entièrement
par cœur. En effet, nous rencontrerons rarement des déficits primaires.
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Troubles de la lignée T
Troubles de la lignée B
Ces troubles sont mis en évidence lorsqu’il n’y a plus d’immunité chez la mère avec une
apparition de symptômes chez les chiots vers 3 mois.
POUR INFO : Maladies à atteinte lymphocytaire les plus fréquentes selon les
espèces (essayez d’en retenir un par espèce)
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Certaines maladies causent une perte de la lobulation du noyau des neutrophiles : le
noyau est alors trop gros et la diapédèse est difficile (maladie de Pelger Huet chez le
fox- terrier).
B. Déficits secondaires
1. Importance de la placentation
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les primates, le lapin et les rongeurs sont à placentation hémo-choriale. C’est la
placentation la plus perméable : il existe donc un transfert placentaire
d’immunoglobulines dans ces espèces et la prise de colostrum est sans influence sur
le jeune.
les carnivores sont à placentation endothélio-choriale. Le passage transplacentaire
existe mais est plus limité.
les ruminants ont une placentation syndesmo-choriale (= conjonctivo-choriale). Le
passage transplacentaire est quasi inexistant.
le cheval et le porc ont une placentation épithélio-choriale n’autorisant aucun
passage d’immunoglobulines. La prise de colostrum est donc indispensable !
2. Déficits colostraux
Chez le poulain, on considère que le taux sérique en IgG maternels doit être supérieur
à 8g/L pour que l’animal soit sain. Entre 4 et 8g/L, le risque d’infection est accru et en dessous
de 4g/L, une infection sévère est assurée. On considère que 20 à 25% des poulains naissent
avec un déficit partiel ou total, causé essentiellement par un colostrum de mauvaise qualité.
Remarque : en plus lors de son 1er poulinage, la jument est souvent une mauvaise mère du
fait du manque d’instinct maternel.
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Plusieurs étiologies sont possibles :
Ce sont toutes les étiologies autres que celles liées à la prise de colostrum. On retiendra
donc essentiellement la distinction colostrale/non colostrale pour les déficits acquis.
Origine infectieuse
Ils sont causés par des virus, des bactéries ou des parasites. Ils sont responsables d’une
immunodépression qui peut être ponctuelle ou définitive.
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La pathogénie peut être propre de l’infection ou secondaire de l’infection. Par
exemple, dans le cas de la FIV, ce sont les LT4 qui sont touchés et l’individu meurt souvent
d’une infection secondaire.
Les infections bactériennes ne sont pas directement responsables du déficit
immunitaire, contrairement aux virus se multipliant directement dans certaines cellules
immunitaires (VIH et Tcd4). Elles peuvent par exemple être responsables d’aplasie médullaire
secondaire à médiation immune par proximité antigénique (le ‘ ?’ du tableau n’indique donc
pas qu’on ne sait pas si ça existe).
Les corticoïdes chez les chiens et les chats sont peu immunodépresseurs avec une
action anti-inflammatoire très forte, contrairement à l’homme chez lequel ils sont très
immunodépresseurs.
A. Diagnostic
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Electrophorèse des protéines sériques : mise en évidence d’un déficit en
gammaglobulines. A retenir !
Techniques de mise en évidence d’un déficit colostral (colostrum de mauvaise
qualité) : dosage au colostromètre, test de turbidité au sulfate de zinc, Mancini
(peu cher), agglutination sur billes de latex, électrophorèse ou ELISA.
Analyse plus spécifique, chère et d’intérêt limité : dosage des classes d’anticorps,
dosage d’interleukine, dosage du complément, étude de la prolifération
lymphocytaire, etc. On ne fait ces analyses que sur des chiens ou des chevaux de
race.
B. Thérapeutique
Elle est surtout symptomatique. On utilise pour cela des antibiotiques à large spectre
de manière préventive et régulière pour éviter que des infections ne se développent
et on prend des mesures hygiéniques.
Une thérapeutique palliative peut être mise en place face aux déficits secondaires
colostraux par administration de colostrum congelé par exemple.
Il existe une thérapeutique correctrice mais elle reste rare. Elle consiste en une greffe
de moelle osseuse ou de foie fœtal (pour le cheval et le chien), de cellules souches
(mais risque de rejet de greffe), ou en l’administration d’immunostimulants
(lévamisol).
Conclusion
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Généralité sur les immunités
Lisez bien le raisonnement, certaines définitions ne sont pas redonnées par la suite.
Raisonnement/Echange
La vaccination est un sujet primordial pour tous ceux qui feront de la pratique clinique.
Elle représentera une bonne part de notre quotidien et c’est ce qui nous fera vivre : ne coute
quasiment rien mais mobilise une bonne part de nos compétences intellectuelles.
Pour commencer, rappel d’une définition très importante :
Immunité : ensemble des mécanismes biologiques qui visent au maintien de l’intégrité de
l’organisme, ce qui implique la reconnaissance du soi et le rejet du non soi.
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2
Cette immunité peut être curative et/ou protectrice (ex : la vaccination). Même lorsque l’on
parle de la vaccination, n’oubliez pas qu’il y a une immunité humorale et cellulaire…. Les
étudiants oublient toujours la deuxième !
Naturelle/artificielle :
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2
Entre la réponse primaire et secondaire a lieu un changement d’affinité. En effet, on
passe d’une molécule pentamérique (= les IgM) qui présente 10 paratopes (de faible affinité)
mais qui ne peut fixer que 5 Ag en raison de l’encombrement stérique, à une molécule (=IgG)
à 2 paratopes (forte affinité) qui peut fixer 2 Ag identiques. Les IgM présentent des liaisons
moins intenses mais plus nombreuses à l’inverse des IgG. On a donc, en passant des IgM aux
IgG, un passage de faible à forte affinité : il s’agit de la maturation d’affinité. Cette maturation
a lieu dans le nœud lymphatique.
Cependant, entre ces molécules, il n’y a pas forcément de changement d’avidité (l’IgG
fixe 2 molécules avec une forte affinité tandis que l’IgM fixe 5 molécules avec une faible
affinité, il y a donc une sorte d’équilibre).
Rappel : avidité : force qui résulte du nombre de liaisons et de leur intensité. On peut
donc bien avoir la même avidité entre IgM et IgG.
ATTENTION : ne pas confondre la maturation d’affinité avec la commutation
isotypique. Au cours de la commutation isotypique, on change d’isotype : on passe de l’IgM à
l’IgG grâce à l’échange de parties constantes. Contrairement à la maturation d’affinité qui
correspond au passage d’une faible affinité à une forte affinité.
Ce schéma est à traduire en termes biologiques. Il ne concerne que les cas où l’antigène
est thymo-dépendant : Ag qui stimule les LB et LT.
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La différence entre ces 2 types d’Ag réside dans la présence d’un épitope pour LT : il
s’agit d’un bout de protéine (9 aa pour TH1, une vingtaine d’aa pour Th2). Les Ag thymo-
dépendants sont protéiques tandis que les Ag thymo-indépendants peuvent être protéiques
mais sont surtout des sucres qui sont sur la paroi des bactéries, c’est pourquoi on monte une
réponse primaire à répétition contre certaines bactéries. Dans le cas d’Ag thymo-
indépendant : on a que des réponses primaires, ce qui explique pourquoi on peut faire
certaines angines à répétition.
Dans le cas de la RI primaire, on observe un temps de latence long qui est du à la
reconnaissance de l’Ag, l’activation, la prolifération et la différenciation = 4 premières phases
de la RI, qui ont lieu dans les OL secondaires. Il y a synthèse d’IgM, qui s’arrête ensuite parce
qu’il n’y a plus d’Ag et qu’il y a régulation de la RI. Il y a un phénomène de commutation
isotypique : c’est la même cellule qui produit des IgM puis des IgG.
Lors de la réintroduction de l’Ag, on observe une production d’Ac rapide et forte (Ac différents
de la RI primaire) puis persistance avec décroissance lente contrairement à la réponse
primaire où il y a non persistance avec décroissance rapide. Dans ce cas, les cellules mémoires
sont circulantes ou dans les NL.
On peut aussi avoir le cas de la persistance antigénique, dans ce cas on aura présence
d’IgM et d’IgG.
A partir de là nous vous avons remis certains points traités par les NOQ.
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Quelles sont les caractéristiques de la réponse vaccinale ?
On cherche une réponse spécifique mais surtout une immunité protectrice de longue
durée. Pour avoir cette réponse (mémoire) il faut un antigène protéique !
Ne confondez pas immunité protectrice (qui permet une protection contre un agent
pathogène) et efficace (qui déclenche une réponse immunitaire mais pas forcément contre le
bon agent).
On retrouve peu de vaccins antibactériens sur le marché (vaccins contre la Leptospirose,
Bordetella et la tuberculose) car les bactéries sont entourées d’une paroi lipidique et non
protéique.
Quelle est l’histoire d’un vaccin ?
Nous allons prendre l’exemple du vaccin de la grippe (association de neuraminidases et
hémagglutinines présentées à la surface d’un Parainfluenza virus).
Les antigènes sont injectés et sont captés par des CPA qui circulent et qui vont ensuite
migrer jusqu’aux nœuds lymphatiques. /!\ Ne dites pas ganglions !!
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Introduction
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Les différents types d’immunité acquise
I. Immunités actives
A. Réponse primaire
- sa lenteur,
- un temps de latence élevé,
- une faible production d’anticorps,
- une sécrétion principalement composée d’IgM,
- une faible affinité, 1: Cinétique de la réponse immunitaire
primaire
- une décroissance rapide.
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B. Réponse secondaire
Quand ? Elle se produit uniquement lors du deuxième contact avec un antigène thymo-
dépendant.
N.B. : avec un antigène persistant, il est possible d’obtenir une réponse secondaire fusionnée
avec la réponse primaire dès le premier contact, puisque l’antigène continue de stimuler le
système immunitaire et assure la maturation de la réponse. C’est le cas avec les vaccins
vivants.
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Réponse primo-secondaire fusionnée
soit naturellement :
- Immunités actives naturelles
- Immunités anti infectieuses
- Immunité de greffe
- Immunité anti-tumorale
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soit artificiellement :
- Immunités actives artificielles
- Vaccination
soit naturellement :
- Immunité passive naturelle
- Immunité maternelle
soit artificiellement :
- Immunité passive artificielle
- Sérothérapie
Pour le sérum antitétanique, la dose varie en fonction des symptômes et des espèces:
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Pour les espèces (ex: le chien) qui reçoivent un sérum hétérologue (fourni par un
individu d'une espèce différente de celle à laquelle appartient un individu auquel on l'injecte),
il peut y avoir une immunisation contre les anticorps provoquant un choc anaphylactique à la
deuxième injection.
Il n’y a pas de transfert passif de l’immunité in utero (sauf partiellement chez les
carnivores : 5 à 10% des immunoglobulines G maternelles sont transmises in utero).
Le colostrum est donc primordial dans les toutes premières heures de vie pour le
transfert des immunoglobulines et des cellules T principalement. En effet, les propriétés de
l’intestin du nouveau-né permettent le passage des immunoglobulines à travers la muqueuse
entérique puis dans la circulation générale.
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Primate Chien/Chat Ruminant Cheval
Epithélio-chorial ou
Hémo-chorial Endothélio-chorial Epithélio-chorial
conjonctivo-chorial
Conclusion :
Le prof n’a pas fait de conclusion pour ce chapitre, donc nous vous proposons de vous reporter
à la discussion si jamais vous ne l’avez pas déjà lue.
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Introduction :
Par ailleurs, on ne peut pas parler de LA protection au sens général, chaque vaccin a
un mode de fonctionnement différent qui est lié à la pathogénie des agents contre lesquels
on vaccine. Dans ce cours, on va parler de la vaccination en générale mais il est illusoire de
penser que vacciner contre une parvovirose chez le chien est pareil que de vacciner contre
une Salmonelle chez les Bovins, contre le Papillomavirus chez la femme, contre un coronavirus
chez le chat, etc.
Pour chaque vaccination la réponse est différente, plus ou moins efficace et plus ou moins à
risque. La protection permet donc l’une ou l’autre des propriétés suivantes :
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Empêcher la pénétration/l’infection
Certaines maladies ont tenu une place remarquable dans l’histoire de la vaccination.
C’est le cas par exemple de la variole (occasionnée par un poxvirus = le cow-pox ou virus de
la vaccine), appelée aussi ‘’petite vérole” (la grande vérole est la syphilis). La variolisation a
été introduite vers 1700 par Lady Montaigu (en Turquie), qui prenait des excoriations de
personnes atteintes de la variole et les inoculait à des personnes saines (scarification avec les
croûtes des malades…= variolisation) pour déclencher une réaction de faible amplitude et
ainsi protéger ces personnes. Il persistait néanmoins un fort risque d’inoculer directement la
maladie avec cette méthode.
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par les trayeurs atteints du ‘’cow-pox” ou ‘’vaccine” des trayeurs (vaccine vient de vaca =
vache en latin) : c’est de la vaccination hétérologue.
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C. L’immunité vaccinale
Exemples : - Vaccin à réponse muqueuse protectrice au sens strict : vaccin contre la toux de
chenil.
- Au sens large : le vaccin contre la rage, contre les rotavirus chez les bovins,
contre le typhus du chat.
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Protection contre l’excrétion
Immunité de prémunition
Exemple : Vaccin du BCG (contre la tuberculose, on injecte des mycobactéries non pathogènes
qui entretiennent une réponse immunitaire basale), anciennement de scourvax (contre les
rotavirus per os à la naissance des veaux).
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II. Vaccination individuelle versus vaccination collective ?
On se place dans le cas d’une population naïve, c’est-à-dire n’ayant jamais été exposée
à l’agent pathogène et n’ayant jamais été vaccinée. Chaque malade est figuré en rouge. La
propagation est propre à chaque agent pathogène : bactéries, virus…
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Au final nous avons une partie de la population protégée directement par le vaccin
comme attendu et en plus une autre partie qui aura été préservée par une non-exposition à
la maladie. Ce sont les individus vaccinés autour de cette population qui auront endigué la
propagation de l’agent pathogène : c’est ce phénomène de protection supplémentaire qui
s’appelle « immunité de troupeau » (ou « herd immunity). Les individus protégés ainsi sont
ici figurés en violet.
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III. Est-ce sans risque ?
« On dit doucement, dans l’Europe chrétienne, que les Anglais sont des fous et des enragés :
des fous, parce qu’ils donnent la petite vérole à leurs enfants, pour les empêcher de l’avoir,
des enragés, parce qu’ils communiquent de gaieté de cœur à ces enfants une maladie
certaine et affreuse, dans la vue d’un mal incertain. »
« Les Anglais, de leur côté, disent : « Les autres Européens sont des lâches et des dénaturés :
Ils sont lâches, en ce qu’ils craignent de faire un peu de mal à leurs enfants ; dénaturés, en ce
qu’ils les exposent à mourir un jour de la petite vérole. » (…) »
Le microbe est vraiment magané, mais juste assez fort pour que le vaccin soit efficace.
On peut avoir des problèmes de réversion de la virulence mais c’est quasiment improbable.
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2. Vaccin inactivé (« mort »)
3. Vaccin en sous-unités
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Remarque : Chez le lapin, le vaccin contre la myxomatose est un vaccin dit hétérologue avec
le virus du fibrome de Shope. C’est un vaccin biotechnologique car le virus de la myxomatose
exprime une GP du virus de la maladie hemorragique. On obtient donc un vaccin avec une
protection contre ces deux maladies.
Pour apprendre ce tableau, il faut faire preuve de logique. Si le vaccin est à germes
vivants, une seule injection suffit normalement pour que l’individu/l’animal soit protégé à la
différence des vaccins à germes inactivés. Par ailleurs, les vaccins à germes inactivés sont
moins fragiles, moins sensibles au froid, à la dessiccation, etc… que les vaccins à germes
vivants.
Un vaccin DIVA permet de différencier les animaux infectés des animaux vaccinés.
Exemples : IBR, Aujezsky (Herpesvirus délété de la glycoprotéine E).
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Pour certaines maladies où la distinction n’est pas faisable, il faudra privilégier une prophylaxie
sanitaire et non médicale (ex : Brucellose).
Le principe de ce vaccin qui permet de lutter contre le mélanome oral canin est à
connaître par cœur. Il faut savoir expliquer comment il fonctionne (3 caractéristiques : à
ADN, hétérologue et thérapeutique).
Attention : Il ne s’agit pas d’un vaccin prophylactique mais d’un vaccin thérapeutique.
La différence est qu’un vaccin thérapeutique est utilisé sur un animal malade alors qu’un
vaccin prophylactique est utilisé sur un animal sain.
Par ailleurs, il s’agit d’un vaccin ADN hétérologue : il contient de l'ADN plasmidique
hautement purifié capable d'exprimer la protéine tyrosinase humaine dans les cellules
transfectées du chien. En effet, la tyrosinase est une enzyme qui intervient dans la synthèse
du pigment mélanine par les mélanocytes présents dans la peau, les cheveux. La protéine est
exprimée dans la plupart des mélanomes chez les humaines et les chiens et est reconnue
comme une protéine tenant lieu de marqueur de ce type de cellule cancéreuse. La vaccination
avec de la tyrosinase humaine semble rompre la tolérance à l’égard de la tyrosinase canine
autologue et une réaction immunitaire contre la tyrosinase canine endogène exprimée par les
cellules du mélanome est mise en place.
Ce vaccin permet une amélioration du délai de survie des chiens atteints de mélanome
oral de grade II ou III, avec un contrôle local de la maladie (les nœuds lymphatiques doivent
rester négatifs sinon il faudra faire une irradiation ou une exérèse).
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C. Les risques réels associés à la vaccination
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Les toxicités dites « admissibles » : réactions transitoires qui peuvent être attendues suite
à l’injection du vaccin (fièvre, malaise, inflammation, douleur…) et qui n’auront pas de
conséquence durable pour l’animal.
Attention aux rumeurs et aux suspicions : certains effets secondaires sont fondés (ils
ont été démontrés) mais un certain nombre d’autres effets ont été supposés, il s’agit de fait
spéculatifs.
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2
Vous vous rappelez peut être qu’il y a eu une grosse polémique sur le vaccin contre
l’hépatite B et contre le Papillomavirus ? Le journal Le Monde a publié un article en 2014 en
expliquant qu’il n’y a pas de lien entre ces vaccins et la sclérose en plaque (article mis en
annexe).
La notion d’effet indésirable recouvre deux grands aspects : l’échec vaccinal et les
autres effets indésirables. Les effets indésirables sont toutefois relativement rares en regard
du nombre de doses vaccinales administrées.
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D. Le rôle de l’adjuvant
les immunostimulants : ils sont capables de stimuler de manière accrue les TLRs des
cellules présentatrices, ce qui permet une présentation plus rapide et par un plus
grand nombre de cellules
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E. Les échecs vaccinaux
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Il existe une variabilité individuelle dans l’élaboration d’une réponse protectrice face
à une stimulation antigénique : le laboratoire garantit que son vaccin est efficace s ur la
majorité de la population, mais il existe toujours une population de mauvais répondeurs qui
développeront une réponse trop faible pour être protectrice.
Il existe un phénomène d’interférence naturelle lorsque l’on vaccine trop tôt un jeune
animal.
En effet, le jeune est protégé à la naissance par immunisation passive le temps que son
propre système immunitaire soit pleinement fonctionnel. Cette immunisation peut se faire in
utero (carnivores et primates) ou lors de la prise colostrale (herbivores). Elle aboutit à la
présence d’anticorps maternels dans le sang du jeune ; ces anticorps persistent environ trois
mois (mais cela dépend de l’agent pathogène : jusqu’à 6 mois pour les anticorps dirigés contre
le FIV).
Tant que la concentration sérique en anticorps est au-delà d’une certaine valeur,
l’individu est protégé : c’est le seuil de protection. Comme les immunoglobulines maternelles
ont une durée de vie limitée, on observe une décroissance progressive du taux plasmatique
d’anticorps maternels jusqu’à passage sous le seuil de protection entre deux et trois mois
(dépend de l’individu et de l’agent pathogène). L’individu n’est alors plus protégé.
Le problème est que ces anticorps, s’ils sont trop peu nombreux pour protéger efficacement
le jeune, peuvent encore interférer avec les antigènes vaccinaux et en neutraliser une partie.
On risque donc de ne pas avoir une efficacité maximale du vaccin.
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2
Il faut donc attendre que la concentration en anticorps maternels descende en dessous
d’un deuxième seuil qui est la concentration maximale d’anticorps compatible avec la
vaccination.
Il existe donc deux périodes particulières dans la vie du jeune à considérer lors de la
vaccination :
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2
F. La perception du vaccin dans la population
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2
La vaccination (seule ou combinée à d’autres techniques) a permis d’éradiquer un
certain nombre de maladies vétérinaires (peste bovine à l’échelle de la planète, rage vulpine
en France) et surtout humaines (variole, polyomyélite en bonne voie, …).
Annexe
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
2
EXEMPLES
D’ADJUVANTS
3
2.1
LES
SELS
D’ALUMINIUM
3
2.2
LES
LIPOSOMES
3
2.3
LES
EMULSIONS
3
2.4
SAPONINE
ET
ISCOMS
4
2.5
LES
NOUVEAUX
ADJUVANTS
5
2.6
LA
CONTROVERSE
5
3
LES
IMMUNOSUPPRESSEURS
5
3.1
NON
SELECTIFS
5
3.2
SELECTIFS
5
4 LES IMMUNOSTIMULANTS 5
1/6
Les
différentes
catégories
d’adjuvants
Adjuvants
classiques
(sels
d’aluminium,
émulsion,
liposomes,
microsphères)
+
Immunomodulateurs
(QS21
(saponine),
agonistes
des
PRR
(TLR,
NOD,
…))
=
Adjuvants
combinés
(à
permettent
une
orientation
Th1
et/ou
Th2
selon
l’effet
recherché)
2/6
2 Exemples
d’adjuvants
3/6
4/6
2.6 La
controverse
Elle
se
propage
notamment
au
travers
de
sites
extrêmement
bien
faits,
prenant
une
forme
scientifique
sans
en
avoir
le
fond.
Le
vétérinaire
doit
donc,
autant
que
possible,
expliquer
et
vulgariser
la
science
de
la
vaccination
vaccination.
3 Les immunosuppresseurs
3.2 Sélectifs
-‐ cyclosporinne
et
tacrolimus
-‐ rapamycine
-‐ leflunomide
-‐ …
4 Les
immunostimulants
-‐ Composés
d’origine
bactérienne
:
extraits
de
mycobactéries,
MDP,
nucléotides
CpG
(pour
cytosine-‐phosphate-‐guanine
;
action
sur
TLR9)
-‐ Hydrocarbonates
:
zymosan,
…
-‐ Lévamisole
-‐ Vitamines
-‐ Cytokines
(IFNs,
IL2,
IL12,
GM-‐CSF,
…)
5/6
Exemple
:
le
bG-‐CSF
par
Elanco
Le
laboratoire
Elanco
vient
d’obtenir
l’autorisation
de
mise
sur
le
marchée
(AMM)
du
médicament
préventif
Imrestor,
la
première
cytokine
immunomodulatrice
qui
réduit
le
risque
de
mammites
cliniques
de
26%
chez
les
vaches
laitières
et
les
génisses
pendant
les
30
jours
suivant
le
vêlage.
Son
rôle
est
d’accroitre
le
nombre
de
neutrophiles
à
traitement
adjuvant
permettant
de
stimuler
le
SI
et
ainsi
de
limiter
le
risque
de
mammites.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Michel$Pépin$
12$et$15$Mars$2018$
Preneuses#:#Langouët#&#Fano#
Q1)#Chassez#l’intrus#:##
a)$$Macrophages$$$ c)$LB$
b)$$PN$neutrophiles$$ d)$Cellules$NK$
$
Réponse#:#c.##
Il#s’agit#du#seul#effecteur#de#l’immunité#acquise.#Les#cellules#NK#sont#un#peu#piégeuses#car#elles#font#parties#de#
la#lignée#lymphoïde#et#myéloïde#(si#l’on#différencie#NK#et#NKT).##
$
Q2)#Chassez#l’intrus#:##
a)$$Thymus$$ c)$Moelle$osseuse$$$
b)$$Nœuds$lymphatiques$$ d)$Bourse$de$Fabricius$$$
Réponse#:#b.#
#Il#s’agit#du#seul#organe#lymphoïde#secondaire.#Remarque#:#La#bourse#de#Fabricius#est#un#organe#primaire#
retrouvé#chez#les#oiseaux.##
$
Q3)#L’orientation#de#la#réponse#immune#vers#une#RIMC#se#fait#via#:##
a)$$Les$LB$$ b)$$Les$LTh2$$
c)$Les$LT$cytotoxiques$$$ d)$Les$LTh1$$$
Réponse#:#d.##
Les#3#cytokines#de#la#voie#Th1#:#IL25IL125IFNg##
$
Q4)#Quelle#est#la#cytokine#qui#n’intervient#pas#dans#l’orientation#de#la#voie#Th1#?##
a)$$IL10$$$ c)IL2$$
b)$$IL12$ d)$IFNg$$$
Réponse#:#a##
$
Q5)#Quel#est#le#rôle#qui#n’est#pas#attribué#préférentiellement#à#l’IL2#?##
a)$$Agit$surtout$de$façon$autocrine$pour$stimuler$la$prolifération$des$LT$effecteurs.$$$
b)$$Agit$sur$la$commutation$isotypique.$$$
c)$$Favorise$la$croissance$et$la$survie$des$LT$régulateurs.$$$
d)$$Stimule$également$la$prolifération$et$la$différenciation$des$cellules$NK$et$des$LB.$$$
Réponse#:#b.##
Remarque#:#La#chronologie#de#temps#et#l’unité#de#lieu#sont#importantes#pour#le#fonctionnement#des#cytokines#:#
en#effet#selon#l’endroit#et#le#moment,#l’action#des#cytokines#sera#différente.#Elles#ont#une#action#dite#
pléïotrope.#Ex#:#l’IL6#peut#participer#au#développement#de#tumeur#ou#tuer#certaines#cellules#tumorales.##
$
Q6)#Citez#parmi#ces#antigènes#celui#qui#est#thymo"indépendant#:##
a)$$Capside$virale$$$ c)$Peptidoglycane$bactérien$$
b)$$Capsule$bactérienne$$ d)$LPS$bactérien$$$
Réponse#:#d.##
1/15$
14
Un#antigène#qui#ne#stimule#pas#la#lignée#T#est#un#antigène#qui#n’est#pas#présenté#par#une#CPA#et#qui#n’est#pas#
protéique#!#Il#n’y#a#pas#de#mémoire#sans#Ag#thymo5dépendant.#Retenez#bien#qu’un#lymphocyte#B#reconnait#
directement#l’antigène#tandis#que#le#LT#ne#peut#pas,#il#doit#passer#via#une#CPA#et#grâce#au#CMH#avoir#une#
double#reconnaissance.##
#
Q7)#Chassez#l’intrus#:##
a)$$Macrophages$$$ c)$LB$
b)$$LT$$ d)$Cellules$dendritiques$$$
Réponse#:#b.##
Les#autres#sont#toutes#des#CPA.##
$
Q8)#Les#immunoglobulines#qui#se#lient#à#une#pièce#sécrétoire#sont#:##
a)$IgA$$ b)$IgE$$
c)$IgM$$ d)IgG$$
Réponse#:#a##
$
Q9)#Le#dosage#de#l’IFNg#par#ELISA#est#un#test#d’exploration#de#:##
a)$$L’immunité$à$médiation$humorale$$ c)$$L’HS3$$
b)$L’HS4$$$ d)$L’immunité$à$médiation$cellulaire$$$
Réponses#:#b#et#d#
$
Q10)#Trouvez#l’affirmation#fausse#:##
a)$ $Les$ immunités$ innée$ et$ adaptative$ travaillent$ de$ concert$ pour$ mettre$ en$ place$ une$ réponse$ contre$ les$
pathogènes.$$$
b)$ $L’immunité$ innée$ est$ déployée$ uniquement$ au$ court$ de$ la$ réponse$ primaire$ et$ la$ réponse$ adaptative$
commence$au$cours$de$la$réponse$secondaire.$$$
c)$$Les$réponses$innée$et$adaptative$sont$toutes$les$deux$capables$de$répondre$efficacement$au$cours$d’une$
réponse$secondaire.$$$
d)$$L’immunité$adaptative$implique$la$liaison$au$pathogène$pour$des$réponses$spécifiques$de$l’antigène.$$$
Réponse#:#b#et#c##
$
Q11)#Parmi#les#cellules#suivantes,#laquelle#n’est#pas#qualifiée#de#sentinelle#?##
a)$$Macrophages$$$ c)$Mastocytes$
b)$$Cellules$dendritiques$$ d)$PN$neutrophiles$$$
Réponse#:#d##
Les#PNN#sont#dans#le#sang,#toutes#les#autres#sont#dans#les#tissus.#
$$
Q12)#Les#TLRs#(Toll#like#receptors)#sont#:##
a)$$Des$récepteurs$présents$chez$les$cellules$sentinelles$$$
b)$$Des$motifs$bactériens$et$viraux$reconnus$par$les$cellules$sentinelles$$$
c)$$Des$signaux$d’alertes$(ou$alarmines)$par$les$cellules$détruites$$$
d)$$Des$récepteurs$spécifiques$des$antigènes$bactériens$et$viraux$$$
Réponse#:#a.#La#réponse#d#est#fausse#car#ce#sont#des#récepteurs#non#spécifiques.##
$
2/15$
14
$
Q13)#Lequel,#parmi#ces#4#chercheurs,#n’a#pas#reçu#le#prix#Nobel#de#Médecine#?##
a)$$Jules$Hoffmann$FR$$ b)$$Bruce$Beutler$USA$$
c)$Claude$Portier$FR$$$ d)$Ralph$Steinman$CANADA$$$
Réponse#:#c##
Pour#la#petite#histoire#:#Steinman#est#le#seul#homme#à#avoir#reçu#le#prix#nobel#en#post5mortem#car#le#jury#
n’avait#pas#été#mis#au#courant#de#sa#mort#entre#sa#nomination#et#le#jour#de#l’élection.#Les#trois#hommes#
travaillaient#sur#l’immunité#innée#et#sur#les#TLRs.##
$
Q14)#Les#PN#neutrophiles#sont#des#cellules#capables#de#phagocytose#à#répétition?##
a)$Vrai$$ b)$Faux$$
Réponse#:#b#;#ils#ne#peuvent#phagocyter#qu’une#seule#fois#(puis#meurent#et#cela#forme#du#pus)##
$
Q15)#Les#PN#neutrophiles#agissent#contre#les#agents#pathogènes#en#:##
a)$$Produisant$des$radicaux$oxygénés$ou$des$ROS$$$
b)$$Produisant$des$IFN$de$type$2$(=$IFNg)$$$
c)$$Libérant$des$enzymes$via$des$granules$$$
d)$$Emprisonnant$et$tuant$les$microbes$hors$de$la$cellule$$$
Réponses#:#a,#c,#d#Remarque#:#La#réponse#d#est#une#méthode#autre#que#la#phagocytose.#Le#PNN#lance#des#filets#
de#chromatines,#emprisonne#la#bactérie,#et#meurt...##
$
Q16)#Chassez#l’intrus#parmi#les#pyrogènes#(inducteurs#de#fièvre)#suivants#:##
a)$$IL12$$ c)$TNF$$$
b)$$IL6$$ d)$IL1$$$
Réponse#:#a#(IL12#est#une#cytokine#pro5inflammatoire).##
$
Q17)#Quel#rôle/propriétés#n’est#pas#attribuable#aux#cellules#dendritiques#?##
a)$$Apprêtement$et$présentation$des$complexes$CMH/peptides$$$
b)$$Interaction$avec$des$LT,$LB,$NK$et$NKT$$$
c)$$Emprisonnement$dans$des$filets$et$destruction$des$microbes$$$
d)$$Existence$de$sous$populations$aux$fonctions$et$récepteurs$de$dangers$différents$$$
Réponse:#c##
La#réponse#c#est#une#des#fonctions#du#PNN.##
$
Q18)# Quelle# est# la# conséquence# positive# principale# d’une# réponse# inflammatoire# en# réaction# à# un# agent#
pathogène#?##
a)$$Initiation$de$la$réponse$immunitaire$adaptative$ c)$$Fibrose$$$
$$ d)$$Granulome$$$
b)$$Inflammation$chronique$$$
Réponse#:#a#
On#n’oublie#pas#le#double#rôle#du#granulome#:#protège#l’agent#pathogène#qui#persiste#mais#en#même#temps#
empêche#sa#prolifération.#
$
Q19)#Les#E.Coli#pathogènes#ne#peuvent#pas#être#classés#parmi#:##
a)$$Les$bactéries$exoctoxinogènes$$$
b)$$Les$bactéries$endoctoxinogènes$$$
c)$$Les$bactéries$capables$de$parasitisme$intracellulaire$obligatoire$$$
d)$$Les$bactéries$invasives$$$
Réponse#:#c##
$
3/15$
14
Q20)# Chassez# l’intrus# parmi# les# mécanismes# suivants# attribués# préférentiellement# à# la# défense#
antibactérienne#:##
a)$$Phagocytose$$$ c)$ADCC$$
b)$$Neutralisation$des$enzymes$ d)$Production$d’IFN$de$type$1$$$
Réponse#:#d##
Q21)#Listeria-monocytogenes#est#le#prototype#de#la#:##
a)$$Bactérie$extracellulaire$$$
b)$$Bactérie$capable$de$parasitisme$intracellulaire$facultatif$$$
c)$$Bactérie$capable$de$parasitisme$intracellulaire$obligatoire$$$
d)$$Bactérie$sans$paroi$$$
Réponse#:#b##
$
Q22)#Une#manifestation#immuno"pathologique#constatée#dans#l’uvéite#récidivante#(des#équidés),#avec#une#
implication#possible#des#leptospires,#serait#surtout#une#manifestation#de#:##
a)$$L’HS1$$$ c)$L’HS3$$
b)$$L’HS2$$ d)$L’HS4$$$
Réponse#:#c##
$
Q23)#La#capsule,#présente#chez#certaines#bactéries,#a#pour#rôle#essentiel#de#:##
a)$$Inhiber$la$fusion$phagosomeclysosome$$$ c)$$Orienter$la$réponse$immune$$$
b)$$Faciliter$la$pénétration$de$la$bactérie$dans$la$ d)$$Limiter$la$phagocytose$
cellule$hôte$$$
$$
Réponse#:#d##
$
Q24)#Dans#la#paratuberculose#du#mouton,#la#forme#tuberculoïde#est#caractérisée#par#rapport#à#la#forme#dite#
lépromateuse#(TH2)#par#:##
a)$$Une$production$plus$élevée$d’IFNg$$$ c)$$Des$taux$d’anticorps$spécifiques$plus$
b)$$Une$production$plus$faible$d’IL2$$$ importants$$$
d)$$Une$HS3$
$$
Réponse#:#a##
Forme#tuberculoïde#:#production#d’IFNg##
Forme#lépromateuse#:#Ac#et#IL2##
$
$
$
Q25)#Quelle#est#la#cytokine#qui#«#arme#»#les#macrophages#pour#lutter#contre#les#infections#:##
a)$$IL2$$$ c)$TNF$$
b)$$IL6$$ d)$IFNγ$
$$ $
Réponse#:#d#surtout#(et#un#peu#d’IL2#mais#ce#n’est#pas#important)##
$
Q26)#Le#vaccin#contre#le#tétanos#est#une#préparation#d’exotoxine#traitée#par#les#paraformaldéhydes#appelée#
:##
a)$$Cytotoxine$$ b)$$Toxoïde$$ c)$Anaphylatoxine$$$ d)$Anatoxine$$$
Réponses$:$b$et$d$$
4/15$
14
#
Le$terme$anaphylatoxine$(du$grec$«$ana$»$:$contre$et$«$phyla$»$:$la$protection)$désigne$littéralement$une$
substance$soluble$contre$la$protection.$Il$s’agit$du$complément.$Les$amaphylatoxines$interviennent$dans$l’HS2$
et$l’HS3.$Elles$sont$responsables$du$choc$anaphylactoïde.$Le$terme$toxine$désigne$«$une$substance$qui$tue$».$$
$
Q27)#Les#PAMPs#viraux#sont#plutôt#présents#au#niveau#de#:##
a)$$L’enveloppe$virale$$$ c)$ $L’acide$ nucléique$ viral$ (ARN,$ ADN$
b)$$La$capside$virale$$$ simple$brin$ou$double$brin)$$$
d)$$La$polymérase$$$
Réponse#:#c.##
PAMPs#signifie#:#Pathogen#Associated#Molecular#Pattern.#Ils#se#fixent#sur#les#TLRs#qui#reconnaissent#l’acide#
nucléique.#Les#TLR#sont#dans#le#cytoplasme#ou#sur#les#endosomes.##
$
Q28)#Citez#un#effecteur#ou#un#médiateur#non#impliqué#dans#l’immunité#innée#anti#virale#:##
a)$$IFN1$$ c)$IFN3$$$
b)$$IFN$2$$ d)$Cellules$NK$$$
Réponse#:#b##
L’IFN#2#correspond#à#l’IFNγ,#qui#est#une#cytokine#effectrice#de#l’immunité#adaptative.##
$
Q29)#L’IFNβ#est#surtout#produit#par#:##
a)$$Les$fibroblastes$$$ c)$$Les$cellules$infectées$par$un$virus$$$
b)$$Les$cellules$du$trophoblaste$$$ d)$$Les$cellules$NK$$$
Réponses#:#a#et#c##
$
Q30)#Eliminer#la#réponse#incorrecte#:##
a)$$Les$cellules$NK$reconnaissent$les$cellules$infectées$par$des$virus$via$l’association$CMH1/Ag$$$
b)$$Les$cellules$NK$reconnaissent$des$changements$de$surface$des$cellules$infectées$par$le$virus$$$
c)$$Les$cellules$NK$sont$des$productrices$d’IFNγ$$$
d)$$L’activité$cytotoxique$des$cellules$NK$est$stimulée$par$les$IFN$de$type$1$$$
Réponse#:#a##
La#réponse#a#est#fausse,#il#faudrait#mettre#LT8#à#la#place#de#cellules#NK#pour#que#ce#soit#juste.##
#
$
Q31)#Les#supports#de#l’immunité#protectrice#contre#le#virus#de#la#rage#sont#:##
a)$$Les$Ac$neutralisants$$$ c)$$Les$Ac$dirigés$contre$les$glycoprotéines$
b)$$Les$LT$cytotoxiques$$$ d’enveloppe$du$virus$$$
d)$$Les$cellules$NK$$$
Réponses#:#a#et#c##
$
Q32)#Quel#est#le#mécanisme#le#plus#fréquent#d’échappement#des#virus#à#la#réponse#immunitaire#adaptative#
?##
a)$$La$variation$antigénique$$$ c)$$Des$Ac$facilitants$$$
b)$ $L’absence$ ou$ une$ faible$ production$ d’Ac$ d)$$Le$blocage$de$la$réponse$cellulaire$$$
neutralisants$$$
Réponse#:#a##
La#réponse#c)#correspond#à#des#Ac#qui#se#fixent#sur#les#virus#et#facilitent#leur#pénétration#(c’est#l’inverse#des#Ac#
neutralisants).##
$
5/15$
14
Q33)#L’œil#bleu#ou#blue#eye#ou#uvéite#du#chien#qui#survient#à#la#suite#d’une#infection#par#le#CAV1#est#dû#:##
a)$$A$une$HS2$$$
b)$$A$une$HS3$$$
c)$$Au$fait$que$l’œil$est$un$espace$immunologique$protégé$laissant$libre$cours$au$virus$$$
d)$$A$l’action$néfaste$de$complexes$immuns$$$
Réponses#:#b#et#d##
L’action#néfaste#de#complexes#immuns#correspond#en#fait#à#leur#dépôt.#$
$
Q34)#Les#virus#enveloppés#ne#peuvent#pas#être#lysés#par#le#complément#parce#que#leur#enveloppe#externe#
est#résistante#à#la#formation#de#pores#par#le#CAM#(Complexe#d’Attaque#Membranaire),#vrai#ou#faux#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#b##
$
Q35)#L’immunité#protectrice#contre#les#protozoaires#est#préférentiellement#«#portée#»#par#:##
a)$$Les$Ac$neutralisants$$$ c)$$Une$réponse$de$type$Th1$$$
b)$$Une$réponse$de$type$Th2$$$ d)$$La$production$d’IgE$$$
Réponse#:#c##
$
Q36)#Dans#le#cas#de#l’immunité#anti"parasitaire,#le#terme#de#prémunition#signifie#:##
a)$$L’existence$d’une$immunité$préalable$$$
b)$$Un$état$de$résistance$lié$à$la$persistance$du$ou$des$parasites$$$
c)$$Un$état$réfractaire$et$inné$à$l’infestation/infection$par$des$parasites$$$
d)$$Un$état$d’HS$aux$parasites$$$
Réponse#:#b##
La#réponse#c)#est#possible#(mais#pas#à#propos#de#la#prémunition),#sur#le#point#génétique#le#CMH#fait#que#
certaines#personnes#présentent#des#Ag#plus#efficacement#que#d’autres.#Exemple#de#prémunition#:#le#vaccin#BCG#
contre#la#tuberculose#:#l’injection#de#M.#bovis#active#une#immunité#spécifique#basale#contre#les#mycobactéries.##
$
Q37)#La#phagocytose#est#le#principal#mécanisme#de#défense#innée#contre#les#Helminthes,#vrai#ou#faux#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#b##
Les#Helminthes#sont#trop#gros#pour#être#phagocytés.##
$
Q38)#La#cellule#clé#de#la#défense#contre#les#Helminthes#est#selon#vous#:##
a)$$Le$macrophage$$$ c)$$LeLB$$$
b)$$Le$polynucléaire$neutrophile$$$ d)$$Le$PN$éosinophile$$$
Réponse#:#d##
Les#PN#éosinophiles#sont#les#seules#cellules#qui#ont#les#enzymes#capables#de#détruire#leur#cuticule.##
$
Q39)# Un# vaccin# contre# la# tique# Boophilus# microplus# (nom# Tick# guard)# :# le# ou# les# principe(s)# de# l’action#
protectrice#de#ce#vaccin#repose(nt)#sur#:##
a)$$Le$développement$d’une$immunité$cellulaire$dirigée$contre$les$cellules$des$glandes$salivaires$de$la$
tique$$$
b)$$La$production$d’Ac$antictique$chez$les$bovins$vaccinés$$$
c)$$La$destruction$par$des$Ac$prélevés$au$cours$du$repas$sanguin$contre$des$Ag$du$tube$$digestif$de$la$
tique$$$
6/15$
14
d)$$Le$développement$d’une$HS$chez$le$bovin$vacciné$conduisant$à$l’élimination$rapide$$(=expulsion$
de$la$tique)$$$
Réponses#:#b#et#c##
Ce#vaccin#n’est#pas#commercialisé#en#France,#car#il#ne#fonctionne#que#contre#cette#espèce#précise#de#tique#qui#
n’est#pas#présente#chez#nous.#La#tique#n’a#pas#le#temps#de#transmettre#le#pathogène#(elle#meurt#pendant#le#
repas#sanguin#ou#juste#après).#Après#fixation#de#l’Ac#sur#l’Ag,#il#y#a#activation#du#complément#et#destruction#
cellulaire.##
Remarque#:#le#vaccin#contre#la#boreliose#chez#le#chien#fonctionne#de#la#même#façon.##
#
Q40)# La# plupart# des# infections# fongiques# ne# conduisent# pas# à# une# maladie# sévère# et# sont# contrôlées# par#
l’immunité#innée,#vrai#ou#faux#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#a##
La#plupart#de#ces#infections#sont#secondaires.#Il#existe#tout#de#même#des#exceptions#:#par#exemple,#
l’Aspergillose#qui#est#une#maladie#grave.##
$
Q41)#Les#LAK#(Lymphocyt#Activated#Killer)pour#lutter#contre#la#progression#tumorale#sont#obtenus#par#:##
a)$$Injection$répétée$d’IL2$homologue$chez$le$patient$$$
b)$ $Un$ tri$ de$ ces$ lymphocytes$ spécialisés$ (par$ cytométrie$ de$ flux)$ qui$ sont$ ensuite$ réc$ $injectés$ au$
patient$$$
c)$$Un$traitement$ex$vivo$des$lymphocytes$du$patient$en$présence$d’IL2$suivi$d’une$$réinjection$de$ces$
lymphocytes$activés$$$
d)$$Un$traitement$ex$vivo$des$lymphocytes$du$patient$en$présence$d’IFNγ$suivi$d’une$réc$$injection$de$
ces$lymphocytes$activés$$$
Réponse#:#c##
L’IL2#peut#intervenir#sur#les#LAK.#Elle#intervient#dans#la#médiation#cellulaire#:#c’est#un#facteur#de#croissance#des#
lymphocytes.#L’IFNγ#intervient#dans#la#fin#de#la#médiation#cellulaire#en#activant#les#macrophages#avec#un#rôle#
cytotoxique#et#cytostatique.#Les#LAK#ne#sont#pas#sensibles#à#l’IFNγ.##
Les#patients#atteints#de#cancers#ne#sont#pas#déficitaires#en#IL2.#L’injection#in#vivo#de#trop#d’IL2#peut#induire#des#
dégâts.#L’IL2#a#un#mode#de#fonctionnement#paracrine#avec#une#production#au#niveau#local#(temps#de#demi5vie#
très#court).#L’injection#en#IV#d’IL2#ne#va#donc#pas#toucher#toutes#les#cellules.#L’injection#en#IV#d’IL2#induit#la#
mort#des#patients#dans#les#heures#qui#suivent#l’injection.#Il#y#a#en#effet#activation#de#l’ensemble#des#
lymphocytes#induisant#une#tempête#cytokinique#(avec#en#particulier#des#cytokines#pro5inflammatoires).##
$
Q42)#Quels#sont#parmi#les#quatre#Ag#cités,#les#Ag#possiblement#associés#à#des#tumeurs#(AAT)#?##
a)$$Protéine$du$soi$mutée$$$ c)$$Protéine$du$soi$normale$$$
b)$$Produit$d’un$oncogène$$$ d)$$Virus$oncogène$$$
Réponses#:#a,b#et#d#La#réponse#(c)#serait#vraie#si#les#protéines#du#soi#étaient#surexprimées.##
$
Q43)#Quelle#est#la#cellule#classiquement#associées#à#l’immuno"#surveillance#tumorale#?##
a)$$Les$macrophages$activés$$$ c)$$Les$cellules$dendritiques$$$
b)$$Les$LT$cytotoxiques$$$ d)$$Les$cellules$NK$
$$
Réponses#:#d##
7/15$
14
$
Q44)#Le#vaccin#Oncept#melanoma#développé#contre#le#mélanome#malin#du#chien#(commercialisé#aux#USA#et#
en#cours#d’essai#en#France)#:##
a)$$Est$un$vaccin$ADN$$$
b)$$Vise$à$induire$une$immunité$contre$la$tyrosinase$du$chien$$$
c)$$Est$basé$sur$l’utilisation$d’une$tyrosinase$humaine$$$
d)$ $Est$ basé$ sur$ l’activation$ des$ lymphocytes$ dirigés$ contre$ la$ tyrosinase$ par$ l’IL2$ $présente$ dans$ le$
vaccin$$$
Réponses#:#a,b#et#c##
C’est#un#vaccin#hétérologue#(vaccination#d’une#espèce#pour#une#autre#espèce).#La#tyrosinase#humaine#doit#être#
suffisamment#proche#de#la#tyrosinase#canine,#mais#en#même#temps#suffisamment#éloignée#pour#induire#une#
réponse#immunitaire.#Il#y#a#deux#grands#types#de#vaccins#:##
!#Thérapeutique#qui#mène#à#la#guérison#du#patient#(exemple#:#désensibilisation#aux#allergies,#vaccin#anti5
cancéreux)##
!#Prophylactique#qui#sert#à#éviter#le#développement#de#la#maladie#Dans#le#cas#du#vaccin#contre#la#rage#:#on#
n’est#pas#malade#!#Car#pour#la#rage#malade#=#mort.##
$
Q45)#Parmi#les#mécanismes#suivants,#quels#sont#ceux#qui#sont#associés#à#l’échappement#des#tumeurs#aux#
réponses#immunitaires#?##
a)$$Surexpression$de$l’Ag$tumoral$$$
b)$$Déficit$de$production$de$l’Ag$tumoral$$$
c)$$Mutation$des$gènes$du$CMH$$$
d)$$Production$de$cytokines$immunocsuppressives$$$
Réponses#:#b,#c#et#d##
$
Q46)#Une#xénogreffe#est#:##
a)$$Une$greffe$entre$individus$de$la$même$espèce$mais$différents$génétiquement$$$
b)$$Une$greffe$entre$deux$individus$identiques$génétiquement$$$
c)$$Une$greffe$entre$individus$d’espèces$différentes$et$donc$très$différents$$génétiquement$$$
d)$$Une$greffe$réalisée$où$le$donneur$et$le$receveur$correspondent$au$même$individu$$$
Réponse#:#c##
a=allogreffe,#b=#isogreffe,#d=#autogreffe##
$
Q47)#Une#réaction#un#greffon#contre#l’hôte#ou#GVH#(Graft#Versus#Host)#peut#survenir#:##
a)$$Si$le$donneur$de$la$greffe$est$immunodéprimé$$$
b)$$Si$le$receveur$de$la$greffe$est$immunodéprimé$$$
c)$$Lorsque$la$greffe$concerne$un$organe$lymphoïde$(ex$:$la$moelle$osseuse)$$$
d)$$Lorsque$le$donneur$et$le$receveur$sont$histocincompatibles$$$
Réponses#:#b,#c#et#d##
$
Q48)#Le#mécanisme#de#tolérance#centrale#pour#les#LT#a#lieu#dans#:##
a)$$La$moelle$osseuse$$$ c)$$Le$cortex$des$nœuds$lymphatiques$$$
b)$$Le$foie$$$ d)$$Le$thymus$$$
Réponse#:#d##
Tolérance#centrale#:#reconnaître#et#ne#pas#réagir#au#soi,#cela#s’apprend#dans#le#lieu#de#production#des#LT.##
8/15$
14
$
Q49)#Les#IgE#:##
a)$$Sont$aussi$appelés$réaginines$$$
b)$$Ont$une$demi$cvie$de$3$à$4$semaines$$$
c)$$Sont$présents$en$faible$quantité$dans$le$sérum$chez$le$chien$(<1mg/mL)$$$
d)$$Induisent$seuls$la$dégranulation$des$mastocytes$$$
Réponse#:#a#et#c##
$
Q50)#Les#prostaglandines#et#leucotriènes#sont#des#médiateurs#préformés##
a)$$Vrai$$$ b)$$faux$$$
Réponse#:#b##
$
Q51)#L’histamine#n’est#pas#le#principal#médiateur#chez#les#bovins#
a)$Vrai$$ $ b)$Faux$$
Réponse#:#a,#c’est#la#serotonine##
$
Q51)#La#DAPP#est#:##
a)$$Une$dermatose$prurigineuse$$$ c)$$Due$à$une$HS$contre$Dipylididium#caninum###
b)$$Une$pulicose$$$ d)$$Due$à$la$salive$de$Ctenocephalides#felis$$$
Réponse#:#a#et#d##
$
Q52)#Les#principaux#médiateurs#de#l’HS2#sont#:##
a)$IgM$$ b)$IgE$$ c)$LT$$ d)$IgG$$
Réponse#:#a#(les#IgG#sont#minoritairement#impliqués),#ce#sont#les#Ac#qui#fixent#le#plus#efficacement#le#
complément.#IgE#!#HS1#;#IgM#!#HS2#;#IgG#!#HS3#
$
Q53)#Quelle#est#la#cellule#principale#de#l’HS3#?##
a)$$Macrophage$$$ c)$$LB$$$
b)$$Cellule$dendritique$$$ d)$$PNN$$$
Réponse#:#d##
(activés#par#les#CI#;#le#contenu#de#leurs#granules#causeront#alors#des#lésions#cellulaires)#
#
Q54)#Quelle#est#l’hyper"sensibilité#lié#à#la#réaction#d’Arthus#?##
a)$1$ b)$2$$ c)$3$$ d)$4$$
Réponse#:#c##
$
Q55)#L’uvéite#ou#l’œil#bleu#du#chien#est#dû#à#:##
a)$$Un$adénovirus$CAV$1$$$ c)$$Le$virus$de$l’hépatite$de$Rubarth$$$
b)$$Un$adénovirus$CAV$2$$$ d)$$Le$virus$de$la$maladie$de$Carré$$$
Réponse#:#a#et#c##
$
Q56)#Le#phénomène#de#Koch#est#une#HS4#?##
a)$Vrai$$ b)$Faux$$
Réponse#:#a##
$
Q57)#Quelles#sont#les#tests#alternatif#à#l’intradermoréaction#à#la#tuberculine#?##
a)$$Test$IFNg$$$ d)$ $Test$ de$ transformation$ lymphoblastique$ en$
b)$$Test$à$la$brucelline$$$ présence$d’IFNg$$$
c)$$Test$ELISA$pour$le$dosage$des$Ac$anti$IFNg$$$
$
Réponse#:#a#
9/15$
14
On#mélange#sang#+#tuberculline.#Si#l’individus#est#sensibilisé,#il#aura#des#LT#activé#et#actif#qui#réagissent#
en#présence#de#la#tuberculline#et#produise#des#IFNg.#On#dose#les#IFNg#18h#après.$$
#
Q58)#Quelle#est#la#réponse#inexacte#?##
a)$$HS4$est$dite$retardée$$$
b)$$HS4$est$transférée$par$injection$de$lymphocytes$d’un$donneur$sensible$à$un$receveur$$naïf$$$
c)$$HS4$est$transférée$par$injection$d’Ac$d’un$donneur$sensible$à$un$receveur$naïf$$$
d)$$HS4$engendre$la$formation$d’un$granulome$$$
Réponse#:#c##
Q59)#Le#déficit#en#C3#chez#le#chien#est#un#déficit#secondaire#observé#après#infection#virale#ou#bactérienne#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux
Réponse#:#b#(primaire)##
Q60)#Le#principe#de#la#première#vaccination#de#Sir#Edward#Jenner#contre#la#variole#humaine#est#:##
a)$$La$variolisation$des$personnes$à$vacciner$$$ c)$$Un$vaccin$hétérologue$$$
b)$$Un$vaccin$à$germe$inactivés$$$ d)$$Utilisation$de$cowcpox$de$la$vache$$$
Réponse#:#c#et#d##
$
Q61)#l’ordre#de#grandeur#de#IgG#dans#le#colostrum#de#la#vache#est,#en#g/L#:##
a)$5$ b)$25$$ c)$50$$ d)$100$$
Réponse#:#c##
$
Q62)#La#capacité#adjuvante#des#sels#d’aluminium#repose#sur##
a)$$Effet$de$dépôt$$$ c)$$Effet$immunostimulant$$$
b)$$Effet$de$carrier$$$ d)$$Tous$$$
Réponse#:#d##
#
Q63)# La# vaccination# intradermique# ou# transcutanée# est# avantageuse# par# rapport# à# sous"cutanée# ou#
intramusculaire#car##
a)$$Ag$persiste$plus$longtemps$$$ c)$$Pas$d’adjuvant$nécessaire$$$
b)$$Les$cellules$dendritiques$sont$plus$nombreuses$ d)$$LB$et$LT$mémoire$y$siègent$préférentiellement$
$$
$$
Réponse#:#b##
Q64)#L’ordre#de#grandeur#des#accidents#post"vaccin#chez#le#chien#et#le#chat#est#:##
a)$$5/10$000$$$ b)$$50/10$000$$$ c)$$100/10$000$$$ d)$$200/10$000$$$
Réponse#:#b##
$
Q65)#Quel#est#l’intrus#?##
a)$$Maladie$d’Addison$$$ c)$$Thyroïdie$d’Hashimoto$$$
b)$$Maladie$de$carré$$$ d)$$Maladie$de$Basedow$$$
Réponse#:#b#n’est#pas#une#maladie#auto5immune###
$
Q66)#Le#mécanisme#pathologique#des#maladies#auto"immunes#implique#quasi"exclusivement#des#auto"Ac##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#b#(Lymphocytes#auto5réactifs)#
Q67)#La#myasthénie#ou#myasthénia#gravis#est##
a)$$Une$maladie$autocimmune$des$muscles$$$
10/15$
14
b)$$Un$lymphocyte$autocréactif$contre$les$récepteurs$à$l’acétyl$choline$$$
c)$$Un$Ac$autocréactif$contre$les$récepteurs$à$l’acétyl$choline$$$
d)$$Un$antagoniste$à$acétyl$choline$$$
Réponses#:#a,#c##
Q68)#L’histiocytome#est#une#tumeur#impliquant#:##
a)$LB$$ c)$Macrophage$$
b)$LT$$ d)$Fibroblaste$$
Réponse#:#c##
Q69)#la#protéine#de#Bence"Jones#est##
a)$$Une$protéine$excrétée$dans$l’urine$$$ c)$$Observée$lors$de$gammapathies$$$
b)$$Une$chaine$légère$d’Ig$$$ d)$$Un$facteur$rhumatoïde$$$
Réponses#:#a,#b#et#c#/#RQ-:-CECI-N’A-PAS-ETE-ABORDÉ-EN-COURS#
$
Q70)#Chassez#l’intrus#parmi#les#dégranulation#des#mastocytes#:##
a)$$FcεRI$$$ b)$$Ca2+$$$ c)$$Le$complément$$$ d)$$Allergène$$$
Réponse#:#c##
$
Q71)# Le# mécanisme# d’action# de# la# vaccination# anti"allergène# (ou# désensibilisation# repose# sur# le(s)#
principe(s)#suivant(s)#:##
a)$$Identification$de$l’allergène$et$soustraction$de$l’animal$à$cet$allergène$$$
b)$$Identification$de$l’allergène$et$injection$très$progressive$de$faibles$quantités$$$
c)$$La$réorientation$de$la$réponse$immunitaire$vers$une$voie$Th1$$$
d)$$Un$changement$du$«$pattern$»$des$cytokines$induites$avec$forte$production$d’ILc4$$$
Réponse#:#b#et#c##
$
Q72)#Quelle(s)#est#(sont)#les#réactions#d’HS#qui#peuvent#être#associée(s)#à#la#pénicilline#?##
a)$$HS1$$$ b)$$HS1$et$2$$$ c)$$HS1,$2$et$3$$$ d)$$HS1$,2$,3$et4$$$
Réponse#:#d##
$
Q73)#L’HS#2#est#surtout#due#à#un#mécanisme#de#cytotoxicité#dépendante#des#Ac?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#a##
$
Q74)#La#maladie#hémolytique#du#poulain#nouveau"né#:##
a)$$Est$due$à$une$HS2$$$
b)$$Est$due$aux$Ac$maternels$présents$dans$le$colostrum$$$
c)$$Est$due$à$la$sensibilisation$de$la$mère$par$les$Ags$érythrocytaires$présents$chez$le$$fœtus$$$
d)$$Survient$généralement$dès$la$première$gestation$$$
Réponse#:#a,#b#et#c##
$
Q75)#Les#signes#cliniques#et#lésionnels#présents#dans#l’anémie#infectieuse#des#équidés#peuvent#s’expliquer#
par#des#phénomènes#d’HS#2#et#3#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#a#
11/15$
14
$
Q76)#Identifier#le#ou#les#cas#possibles#d’HS#2#:##
a)$$Mère$Rhc,$père$Rh+,$enfant$Rhc$$$ b)$$Mère$Rh+,$père$Rh+,$enfant$Rh+$$$
c)$$Mère$Rhc,$père$Rh+,$enfant$Rh+$$$ d)$$Mère$Rh+,$père$Rhc,$enfant$Rhc$$$
Réponse#:#c##
Q77)#La#tuberculine#est#:##
a)$$Un$vaccin$utilisé$contre$la$tuberculose$à$M.$bovis$chez$les$bovins$$$
b)$$Un$extrait$protéique$de$M.$bovis$$$
c)$$Un$réactif$permettant$de$rechercher$un$état$d’HS$chez$un$bovin$infecté$ou$non$par$$M.$bovis$$$
d)$$Un$réactif$induisant$une$induration$chaude$et$douloureuse$au$site$d’injection$dans$les$$10h$suivant$
l’intradermoréaction$$$
Réponse#:#b#et#c##
$
Q78)#Le#principe#du#test#à#l’IFN"γ#est#le#suivant#:##
a)$$L’IFN$gamma$sanguin$est$dosé$par$ELISA$$$
b)$$L’IFN$gamma$sanguin$est$dosé$72h$après$l’intradermoréaction$du$bovin$à$dépister$$$
c)$$L’IFN$gamma$est$dosé$18h$après$stimulation$in$vitro$des$lymphocytes$du$sang$par$la$$tuberculine$$$
d)$$L’IFN$gamma$est$dosé$par$un$ELISA$«$sandwich$»$$$
Réponse#:#c#et#d##
$
Q79)#Chassez#l’intrus#parmi#les#composants#cellulaires#essentiels#d’un#granulome#:##
a)$ $Les$ macrophages$ b)$ $Les$ lymphocytes$ c)$ $Les$ cellules$ d)$ $Les$ lymphocytes$
$$ T$$$ géantes$$$ B$$$
Réponse#:#d##
$
Q80)#Les#Ags#du#CMH#1##ont#pour#rôle#principal#le#rejet#des#greffes#:##
a)$Vrai$$ b)$Faux$$
Réponse#:#b##
Q81)#La#sélection#négative#des#lymphocytes#T#:##
a)$$Consiste$à$éliminer$les$thymocytes$CD3c,$CD4c,$CD8c$$$
b)$$Concerne$les$thymocytes$CD3+,$CD4+,$CD8+$$$
c)$$Se$produit$au$contact$des$cellules$épithéliales$du$cortex$du$thymus$$$
d)$$Se$produit$au$contact$des$cellules$dendritiques$du$thymus$$$
Réponse#:#b#et#d##
Q82)#Les#chiens#de#la#race#samoyèdes#sont#sensibles#au#diabète#insulinodépendant#?##
a)$$Vrai$$$ b)$$Faux$$$
Réponse#:#a##
$
Q83)#À#propos#de#la#figure#suivante,#identifier#les#réponses#exactes#:##
a)$$Les$Ac$de$souris$normales$ne$reconnaissent$pas$les$protéines$de$membrane$des$plaquettes$$$
b)$ $Les$ Ac$ de$ souris$ immunisées$ avec$ le$ virus$ JEV$ se$ fixent$ sur$ des$ protéines$ membranaires$ des$
plaquettes$$$
c)$ $Les$ Ac$ des$ souris$ immunisées$ avec$ le$ virus$ DV$ se$ fixent$ sur$ des$ protéines$ membranaires$ des$
plaquettes$$$
d)$ $Il$ y$ a$ mimétisme$ moléculaire$ avec$ la$ protéine$ NS1$ du$ virus$ de$ la$ dengue$ et$ la$ protéine$ DPI$ des$
membranes$plaquettaires$$$
12/15$
14
$
Réponse#:#a,#c#et#d#
$
$
Q84)#Chassez#l’intrus#:##
a)$$Le$virus$leucogène$félin$ou$FeLV$$$ c)$$Le$virus$de$la$leucose$bovine$$$
b)$$Le$virus$de$l’hépatite$de$Rubarth$chez$le$chien$$$ d)$$Le$virus$de$la$maladie$de$Marek$$$
Réponse#:#b##
$
Q85)#Chassez#l’intrus#:##
a)$$Le$FIV$$$ c)$ $Le$ virus$ de$ la$ bursite$ infectieuse$ des$ oiseaux$
b)$$Le$BVDV$$$ (birnavirus)$$d)$$Le$virus$de$la$grippe$équine$$$
Réponse#:#d##
$
Q86)#La#célèbre#expérience#dite#«#de#Pouilly#le#fort#»#réalisée#par#Pasteur#et#ses#collaborateurs#en#1881#a#
trait#à#un#essai#de#vaccination#contre#:##
a)$$Le$choléra$des$poules$$$ c)$$La$rage$$$
b)$$Le$charbon$des$ruminants$$$ d)$$Le$rouget$du$porc$$$
Réponse#:#b##
Q87)#Le#composant#principal#du#colostrum#de#la#vache#est#:##
a)$$Les$IgA$$$ b)$$Les$IgG$$$ c)$$Les$IgM$$$ d)$$LesIgG2$$$
Réponse#:#b##
$
Q88)#Parmi#les#caractéristiques#suivantes,#quelle(s)#est#(sont)#celle(s)#qui#ne#s’applique(nt)#pas#aux#vaccins#à#
germes#vivants#?##
a)$$Nombre$de$doses$réduit$$$ c)$$Peu$coûteux$à$produire$$$
b)$$Adjuvants$non$indispensables$$$ d)$$Pas$de$risque$de$réversion$$$
Réponse#:#d##
$
Q89)#D’après#le#tableau#suivant,#quelles#affirmations#sont#exactes#?##
a)$ $Les$ souris$ immunisées$ avec$ le$ vaccin$ dit$ commercial$ sont$ mieux$ protégées$ qu’avec$ le$ vaccin$
expérimental$RV6$$$
b)$$Le$vaccin$expérimental$RV6$est$un$vaccin$vivant$$$
c)$$Les$souris$OF1$immunisées$avec$le$vaccin$expérimental$RV6$sont$totalement$$protégées$après$une$
épreuve$virulente$non$létale$$$
d)$$Le$vaccin$dit$commercial$est$plus$protecteur$que$le$vaccin$expérimental$Rv6$$$
13/15$
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Inducteurs Allergènes Antigènes Complexes immuns Bactéries intracellulaires
Constitutifs cellulaires
Antigènes érythrocytaires Antigènes (=haptènes) capables de se
Antigènes du CMH fixer à des protéines de la peau
Antigènes cryptiques
Membrnaires exogènes
(antibiotiques, AINS, vaccins)
er
Mécanismes 1 contact: Présentation des allergènes Après une phase de latence, les antigènes Dépôts de complexes immuns insolubles L'Ag, après un 1er contact initiateur, active
mis en jeu aux LTh2 : production d’IgE (commutation (exogènes ou auto-Ags) sont reconnus par (qui ne peuvent pas être éliminés) sur les lymphocytes Th1 sensibilisés via les
isotypique induite par IL5 et IL4) des Ac (IgM surtout) conduisant à l’endothélium vasculaire dans les lieux de cellules dendritiques (et l'IL12)
l'activation du complément qui peut perturbation du flux sanguin :
e
2 contact: l'Ag se lie aux IgE fixées par leur être : rein prolifération de ces lymphocytes T et
fragment Fc sur les mastocytes totale lyse des cellules porteuses cœur (par projection, plus rare) production de cytokines Th1 (dont l'IFN-γ),
dégranulation des mastocytes avec des de ces Ags (dans le cas des hématies, capillaires qui par cascade va attirer puis activer les
médiateurs actifs on a une hémolyse) par le Complexe membranes synoviales des macrophages et autres cellules (NK) qui
Préformés (histamine et d’attaque du complément articulations) vont à leur tour produire des composés
sérotonine chez les bovins) en une lyse intra vasculaire est rapide inflammatoires et induire la lyse des
qqes sec, et se traduit par l’apparition d’un Les neutrophiles attirés par cellules cibles (par les lymphocytes
Néosynthétisés ictère flamboyant. chimiotactisme libèrent le contenu de cytotoxiques et les cellules NK).
(prostaglandines) en qqes leurs granules dans les tissus où les CI se Cette réaction d'HS peut conduire à la
minutes à qqes heures incomplète, les macrophages sont déposés, à l'origine de lésions formation de granulomes autour de l'Ag
(+neutrophiles, éosinophiles et NK) peuvent tissulaires. lorsque ce dernier persiste
On parle de choc anaphylactique vrai intervenir en phagocytant les
(implique IgE et mastocytes). cellules porteuses des Acs (ou Dans les formes systémiques, les
facteurs du C' =opsonines) à l'origine plaquettes jouent un rôle primordial dans
Passée cette 1ère phase, d'autres cellules d'une lyse extravasculaire (ADCC) les lésions vasculaire à l'origine du
sont recrutées sur le site inflammatoire, qui a lieu dans le foie ou la rate et chimiotactisme et de l'inflammation.
PMNs et éosinophiles à l'origine de n’entraîne pas d’ictère.
dommages tissulaires s'ajoutant aux Différentes modalités cliniques selon le
réactions inflammatoires des premiers Les fragments C5a et C3a entraînent une lieu du dépôt des CI: vascularites,
instants (= phase tardive de la réaction) vasodilatation et un œdème : c’est un choc glomérulonéphrites, uvéites, dermatites,
anaphylactoïde polyarthrites, ...
(indiscernable cliniquement du choc
anaphylactique mais ne reposant pas sur
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l’activation des mastocytes par les IgE)
Diagnostic Injection intradermique d’antigènes Test de Coombs : mise en évidence Injection intradermique d’haptènes
(Chien, Homme : cf dermato) différent d’auto-anticorps dans le sang (indirect) (tuberculinisation) (Bovins)
de bovins ! ou fixés aux hématies (direct) Dosage de l’IFNγ
Dosage d’IgE pour identifier l’allergène ELISPOT
Rôle Cytotoxicité : lutte anti-helminthes, Lutte contre les bactéries intra-cellulaires
physiologique lutte anti-tumorale (Mycobactéries,…) et les protozoaires et
certains helminthes (larves de
Dyctyocaulus, Schistosome,
Paramphistome,…)
Exemple de Dermatite atopique Maladie hémolytique du poulain Lésions rénales : glomérulonéphrites Tuberculose (tuberculine)
pathologies DAPP nouveau-né Lésions articulaires : Maladie des abcès
associées chez Complexe granuleux éosinophilie du Conséquence de maladies infectieuses Arthrite rhumatoïde Schistosomiase
l’animal chat (ex : piroplasmose) Lésions cutanées : Lupus Brucellose (brucelline) Leishmaniose
Dermatite estivale chronique du Maladie transfusionnelle Érythémateux Disséminé, purpura (leishmanine) Morve (malléine)
cheval Pancytopénie Neonatale Bovine hémorragique, rouget Dermatites de contact (nombreux Ags)
Lésions vasculaires : Maladie sérique,
PIFhumide
Lésions oculaires : Uvéite
Exemple de Rhume des foins Hypersensibilités médicamenteuses Poumon du fermier Dermatite de contact (ciment,…)
pathologies Asthme Glomérulonéphrite post- Tuberculose
associées chez Sinusite allergique Allergies streptococcique
l’homme alimentaires HS médicamenteuse
Traitement Spécifique : Stopper la transfusion dès l’apparition Anti-inflammatoires Anti-inflammatoires
éventuel Eviction de l’allergène des premiers signes Corticoïdes (corticoïdes pour les dermatites de
Hyposensibilisation contact)
Systématique : Test-cross (Coombs) avant la
Anti-inflammatoires transfusion : vérifier la compatibilité Immunosuppresseurs
β2-mimétiques
α-antagonistes Retrait du médicament inducteur Antagonistes du TNF
Anti histaminiques associé
Adrénaline
Anti-prurit
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Quelques questions posées par les propriétaires (réponses à vulgariser !) :
A quoi sert la vaccination ?
Elle permet la mise en place d’une réponse immunitaire protectrice chez l’individu, elle limite l’expression des signes cliniques et
l’excrétion de l’agent pathogène. Elle protège l’individu et la population (immunité de troupeau).
Comment ça marche ?
On expose l’individu à un agent pathogène inoffensif pour qu’il développe une réponse immunitaire sans déclencher une maladie. Il y a
mise en place d’une mémoire mais il est important de l’entretenir grâce aux rappels vaccinaux.
Pourquoi faire vacciner contre une maladie presque disparue ?
- Risques d’émergence (vecteurs, mouvement d’animaux)
- Agents pathogènes peuvent être présents chez des réservoirs (faune sauvage).
- Agents pathogènes présents chez des individus sans signes cliniques
Remarque : certaines maladies ont disparu (comme la peste bovine et la variole), on a donc arrêté la vaccination.
Pourquoi vacciner un adulte ?
- Entretenir une mémoire immunitaire
- Protéger les individus sensibles, immunité de troupeau
Doit-on vacciner un animal qui ne sort pas ?
La vaccination est fonction de l’épidémiologie de la maladie. Dans le cas de maladies très contagieuses, le propriétaire peut être un
vecteur, il faut donc vacciner. (ex : la panleucopénie féline est très résistant dans le milieu extérieur et peut être transportée sur nos
chaussures).
N’administre-t-on pas trop de vaccin aux jeunes ?
Les associations de valence sont étudiées et leurs efficacités sont prouvées.
Un vaccin est-il efficace à 100% ?
NON. Il y a des risques de « non répondeurs », de réversion du vaccin, de mauvais protocole. Les souches peuvent être différentes entre
le vaccin et l’infectante (nombreux sérogroupes).
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Changer de producteurs peut être intéressant pour élargir la protection
Quels sont les risques liés à la vaccination ?
Il y en a peu (50/10 000). Il peut y avoir des réactions locales et encore plus rarement des réactions générales.
Les conservateurs et adjuvants sont-ils à risque ?
Ils ont été étudiés (AMM) donc les risques sont faibles. Les conservateurs empêchent le développement de bactéries dans le vaccin et
les adjuvants augmentent la réponse immunitaire.
La vaccination peut-elle déclencher la maladie ?
Généralement non. Il peut y avoir une petite maladie vaccinale et une excrétion des souches vaccinales (ex : toux du chenil).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
-Vaccination individuelle
-Vaccination collective : il faut limiter la circulation des agents pathogènes. Plus l’on vaccine au
sein d’un groupe, plus les individus non vaccinés de ce groupe seront protégés. Aujourd'hui la
vaccination est controversée, mélange à la fois de peur et de fantasme.
Exemple : un relâchement de la vaccination contre la Rougeole est observé ces dernières années,
on a eu en 2009, 600 cas de rougeole au lieu d’une centaine d’habitude ! Il n’y a plus assez de
personnes vaccinées pour protéger les non vaccinées.
Quand 90% d’une population est vaccinée, ce sont 100% qui sont protégés. Le minimum pour
garantir une protection et éviter une épizootie est de 75% de la population vaccinée.
Il est important de bien faire comprendre aux proprios que l’on va trouver un intérêt dans la
vaccination pour leur animal et pour les autres qui sont autour. La santé de la population est aussi
à prendre en compte lorsqu l’on vaccine. On rencontre tout de même de plus en plus des
mouvements anti-vaccins…
Vaccin : toute préparation destinée à stimuler activement l’immunité d’un individu de façon à le
protéger contre un agent pathogène ou une maladie. Attention, on protège souvent contre la
maladie et non contre l’infection !
La vaccination permet d’induire une réaction immunitaire permettant lors d’un contact ultérieur
avec le même agent pathogène une réponse rapide et efficace : on parle de protection.
Deux caractéristiques du système immunitaire sont importantes à retenir : la spécificité et la
mémoire du système. (Les cellules mémoires répondent spécifiquement à un antigène donné)
Sans oublier la pensée spirituelle de notre cher Stéphagnoli : « Le vaccin c’est bien, mais pas un
outil miracle. » (Philosophe notre petit Gnognolili)
Facteurs Infection
de risque
Sujets
Sujets exposés Sujets Sujets
sains infectés
aux malades
risques
Incidence
Prévalence
V2 et V3 (cas plus fréquents) : On protège contre l’apparition (V2) des symptômes (à 100% ou
juste les symptômes les plus graves) et on diminue leur sévérité (V3) pour qu’ils soient plus
supportables. Mais les animaux infectés seront toujours susceptibles de faire circuler l’agent
infectieux mais l’excrétion sera diminuée. On diminue la prévalence de la maladie.
CHATS
Rage
Panleucopénie féline VACCINS INDISPENSABLES
Coryza
Leucose féline
Chlamydiose féline -
(les vaccins PIF et FeLV dispo à l’étranger)
Remarque : vaccins sous-unité + vaccins vectorisés = vaccins recombinés, soient tout ce qui est
produit en génie génétique.
Question de Mlle X (je sais plu qui…) : Le vaccin contre l’Herpervirose féline est pratiqué alors que
c’est aussi un virus persistant chez l’hôte, comme le FeLV…mais pourquoi donc ? Et bien parce que
ce gentil petit Herpes ne s’intègre pas au génome de la cellule pardis ! Alors c’est tout de suite
moins emmerdant.
Il existe de nombreux vaccins polyvalents (nombreuses valences) qui sont plus à la mode puisque
le client ne vient qu’une fois par an. Il n’existe pas forcément de vaccin monovalent pour chaque
maladie : par exemple, on ne peut pas vacciner contre l’Herpesvirose féline seule.
Il faut donc bien réfléchir à ce que l’on fait lorsque l’on vaccine et surtout à un protocole prenant
en compte l’état de santé de l’animal, sa physiologie….
o Protocoles classiques
Schémas issus des recommandations actuelles des fabriquants…
CHIEN
-Carré
-Hépatite de Rubarth
-Para-influenza (Toux de chenil)
-Parvovirose
-Leptospirose et rage (Age minimum de la vaccination anti-rabique = 3 mois.)
Avant 3 mois :
1) primo vers 7-8 semaines (1 injection)
2) rappel 1 mois après (dans l’éventualité de persistance d’AOM qui auraient neutralisé la
primo)
3) rappel 1 an après puis rappel tous les 2 ans (en théorie, tous les ans si l’on veut respecter
les AMM)
Après 3 mois :
1) primo (en 1 injection car il s’agit de vaccins vivants atténués, pas besoin de rappels mais
souvent les vétos font 2 injections par habitude vu que la primo avant 3 mois se fait en 2…
mais c’est uniquement à cause des anticorps d’origine maternelle ! Ré-FLé-CHI-SSEZ bis)
2) rappel 1 an après puis rappel tous les 2 ans (en théorie, tous les ans si l’on veut respecter
les AMM)
Parvovirose: on peut commencer à vacciner à 6 semaines, mais il faut faire un rappel 1 mois
après. Si on ne fait pas la première injection à 6 semaines mais plus tard, il n’y a pas besoin de
rappel car c’est un vaccin atténué.
Leptospirose : rappel au moins une fois par an, 2 fois si le chien est soumis à une forte pression
d’infection (contexte épidémiologique).
CHAT
Avant 3 mois : primo et rappel 1 mois plus tard pour la Panleucopenie et la Leucose.
Après 3 mois : une seule injection pour la Panleucopenie mais 2 pour la Leucose
Rappel tous les ans pour la Leucose et 2 ans pour la Panleucopénie.
Vaccin contre la Toux de Chenil : Voie mucosale = administration intra-nasale, surtout fait sur les
jeunes animaux vivant en collectivité. L’efficacité est variable, on peut s’interroger sur l’utilité d’un
tel vaccin. On peut aussi vacciner par voie parentérale.
Vaccin contre l’Herpesvirose Canine : On vaccine la mère pendant la gestation afin d’immuniser
les chiots grâce aux AOM qu’ils vont recevoir dans le colostrum. C’est une protection clinique.
Vaccin contre la Babésiose : Pyrodog ND (efficacité limitée) Novibac Pyro ND (risques d’effets
secondaires ?). Peu efficace en raison de la grande diversité de Babésia.
Exemple de vaccination contre les rétroviroses : Vaccins contre la Leucose féline FeLV
C’est la seule rétrovirose contre laquelle on vaccine en médecine vétérinaire.
Vaccinologie-Vaccination des carnivores domestiques – page 5 /7
Rappel : Le provirus est integré dans les cellules, il n’y a donc pas d’élimination du virus mais
persistance sous forme provirale = PROVIRUS.
Il existe des chats virémiques permanents, donc cliniquement malades (« pas de chance »), et des
chats non ou faiblement virémiques qui sont porteurs à vie (faible charge virale, le plus souvent
non détectable). L’immunité est responsable d’une protection mixte : les Ac neutralisants et les
lymphocytes.
Remarque : la virémie est caractérisée par des Ag circulant dans le sang.
o Courbes du PPT diapo 22 : représentent la quantité de provirus (ADN proviral) et d’ARN viral
en fonction du temps. (fondées sur des codes couleur donc inutiles a intégrer dans la ronéo en
noir et blanc…)
La courbe rouge représente les chats infectés persistants (ceux qui vont tomber malade). On
observe une quantité de provirus et d’ARN viral importante.
La courbe verte représente des chats sans antigènes circulants mais avec une quantité faible de
provirus et d’ARN viral, l’infection est sous contrôle.
La courbe jaune : virémie transitoire. Au début, on observe une forte quantité de virus et d’ARN
viral, puis une diminution rapide de ceux-ci. Le virus est contrôlé mais non éradiqué par la
réponse immunitaire.
Il existe des chats qui sont réfractaires à l’infection : on n’observe alors ni Antigène, ni ARN viral,
ni provirus (= abortive infection)
CONCLUSION
Pour les vaccins accessoires (non obligatoires) il n’y a pas ou très peu d’études.
La durée de protection des vaccins antiviraux est supérieure aux vaccins antibactériens.
La durée de protection d’un vaccin vivant est supérieure à celle d’un vaccin inerte.
La durée de protection d’un vaccin contre une maladie systémique est supérieure à celle d’une
maladie mucosale (type Coryza).
2020
Répertoire
Commentaires
pharmacothérapeutiques
Catalogue
Médicaments vétérinaires
Mode de délivrance
Symboles LMR
Codes AMCRA
VETCOMPENDIUM
RÉPERTOIRE COMMENTÉ DES MÉDICAMENTS
À USAGE VÉTÉRINAIRE
2020
CENTRE BELGE
D’INFORMATION PHARMACOTHÉRAPEUTIQUE
www.vetcompendium.be
III
16. VACCINS
Particularités
Des directives spécifiques sont en vigueur concernant la vaccination des che-
vaux de sport participant aux concours de la http://inside.fei.org/fei/regulations/
veterinary - FEI . La non-observation de ces directives peut entraîner l’exclusion
du droit de participation aux concours.
EQUILIS PREQUENZA Intervet Int virus influenza (Eq) inj Eq prod de lait, Eq non prod d’aliments π
EQUILIS PREQUENZA TE Intervet Int virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait, Eq
non prod d’aliments π
EQUIP FT Zoetis virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait, Eq non prod
d’aliments π
PROTEQFLU Boehringer Ingelheim virus influenza (Eq) inj Eq prod de lait, Eq non prod d’aliments π
PROTEQFLU-TE Boehringer Ingelheim virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait,
Eq non prod d’aliments π
16.1.2. Tétanos
Cette affection est caractérisée par des spasmes toniques des muscles striés
suite à la formation d’une exotoxine, la tétanospasmine, par la bactérie Clostri-
dium tetani. Dans un milieu anaérobie, ce germe peut engendrer une infection
de la plaie ou de l’ombilic. Il n’est cependant pas invasif et la multiplication se
réduit à la plaie. C’est à ce niveau que se forme la tétanospasmine qui atteint le
système nerveux central par les fibres nerveuses, les vaisseaux lymphatiques et
sanguins. La toxine agit sur la corne ventrale de la moelle épinière et au niveau
du tronc cérébral. Elle bloque, au niveau des extrémités nerveuses présynap-
tiques, l’excrétion de neurotransmetteurs tels que la glycine ou l’acide gamma-
amino butyrique, levant ainsi le contrôle exercé par les neurones inhibiteurs et
provoquant les spasmes musculaires caractéristiques.
Vaccin
Vaccin monovalent contre le tétanos - Vaccins combinés avec l’anatoxine téta-
nique et le virus de la grippe équine.
Protection
Les vaccins à base de l’exotoxine inactivée de C. tetani sont en mesure d’induire
une très bonne protection contre cette affection. Plusieurs schémas de vacci-
nation sont proposés. Un animal vacciné pour la première fois doit recevoir deux
injections à 4-6 semaines d’intervalle. Chez les poulains issus d’une jument vac-
cinée, l’immunité maternelle peut interférer avec la vaccination jusqu’à l’âge d’en-
viron 4 - 5 mois. Une troisième vaccination a lieu de préférence six mois voire un
an après la deuxième. Il est conseillé par la suite de répéter la vaccination an-
nuellement ou tous les trois ans. La revaccination est également à conseiller chez
les animaux ayant des plaies suspectes. Lorsqu’une jument gestante reçoit une
vaccination de rappel 1 à 3 mois avant la mise bas (avec un vaccin dont la no-
tice assure l’innocuité lors de la gestation), son poulain est protégé par l’immu-
nité colostrale durant 1 à 4 mois. Pour ce qui est des poulains nouveau-nés is-
sus d’une jument non vaccinée, il est recommandé de leur administrer des anti-
corps contre l’exotoxine de C. tetani. Voir 18.2. Sérum antitétanique.
EQUILIS PREQUENZA TE Intervet Int virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait, Eq
non prod d’aliments π
EQUIP FT Zoetis virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait, Eq non prod
d’aliments π
PROTEQFLU-TE Boehringer Ingelheim virus influenza (Eq), Clostridium tetani (Eq) inj Eq prod de lait,
Eq non prod d’aliments π
EQUIP WNV Zoetis Virus du Nil occidental inj Eq prod de lait, Eq non prod d’aliments π
PROTEQ WEST NILE Boehringer Ingelheim Virus du Nil occidental inj Eq prod de lait, Eq non prod
d’aliments π
Particularités
La qualité de la protection conférée par un vaccin dépend de la maîtrise du pro-
tocole de reproduction expérimentale de la maladie. Elle est aisée pour le virus
IBR et, dans ce cas, les vaccins peuvent être testés expérimentalement envers
l’infection et la maladie telles qu’elles se présentent naturellement. En revan-
che, les modèles expérimentaux d’infections par les virus RSB, PI-3 imitent beau-
coup moins les situations naturelles. Dans tous les cas, les études réalisées doi-
vent être conformes aux monographies de la Pharmacopée Européenne, lors-
qu’elles existent.
BOVALTO RESPI 3 Boehringer Ingelheim virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus parainfluenza (Bo),
Mannheimia haemolytica inj Bo prod de lait π
BOVALTO RESPI 4 Boehringer Ingelheim virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus parainfluenza (Bo),
virus BVD, Mannheimia haemolytica inj Bo prod de lait π
BOVALTO RESPI INTRANASAL Boehringer Ingelheim virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus
parainfluenza (Bo) inas Bo prod de lait π
BOVILIS BOVIPAST RSP Intervet Int via MSD AH virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus
parainfluenza (Bo), Mannheimia haemolytica inj Bo prod de lait π
BOVILIS INTRANASAL RSP LIVE Intervet Int via MSD AH virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus
parainfluenza (Bo) inas Bo prod de lait π
HIPRABOVIS SOMNI/LKT Hipra Mannheimia haemolytica, Histophilus somni inj Bo prod de lait π
NASYM Hipra virus respiratoire syncytial (Bo) RSB inj, inas Bo π
PASTOBOV Boehringer Ingelheim Mannheimia haemolytica inj Bo prod de lait π
RISPOVAL 3 BRSV PI3 BVD Zoetis virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus parainfluenza (Bo), virus
BVD inj Bo prod de lait π
RISPOVAL RS + PI3 intranasal Zoetis virus respiratoire syncytial (Bo) RSB, virus parainfluenza (Bo)
inas Bo prod de lait π
Vaccin
Les animaux des espèces sensibles peuvent être vaccinés avec des vaccins FCO
autorisés.
Protection
Le vaccin doit être spécifique du sérotype. Celui qui a émergé en Belgique et
dans une grande partie de l’Europe du Nord est le sérotype 8. La vaccination de
80 % des animaux devrait assurer une immunité suffisante dans la population
pour obtenir le contrôle des infections et réduire considérablement les signes
cliniques et la mortalité.
Particularités
Le Fonds sanitaire n’a pas prévu d’acheter un nouveau stock pour continuer à
mettre des vaccins gratuitement à la disposition des vétérinaires. Il reste cepen-
dant vivement recommandé de vacciner contre la fièvre catarrhale.
Voir aussi : http://www.afsca.be/newsletter-da-vt/newsletter254_fr.asp - Newslet-
ter de l’AFSCA.
La fièvre catarrhale ovine est une maladie à déclaration obligatoire.
BLUEVAC BTV8 susp inj bovins, ovins CZV virus Bluetongue inj Bo prod de lait, Ov prod de lait π
BOVILIS BLUE-8 Intervet Int via MSD AH virus Bluetongue inj Bo prod de lait, Ov prod de lait π
SYVAZUL BTV Laboratorios Syva virus Bluetongue inj Bo prod de lait, Ov prod de lait π
16.2.7. Piétin
Le piétin est une maladie infectieuse engendrée par deux germes anaérobies
Fusobacterium necrophorum et Dichelobacter nodosus. L’infection, qui apparaît
surtout lors d’un climat relativement chaud et humide, entraîne une érosion de
l’hypoderme au niveau de l’onglon et de l’espace interdigité. Un séjour prolon-
gé dans la bergerie sur un sol humide peut également être à l’origine de cette
infection.
Vaccin
Vaccin inactivé avec Dichelobacter nodosus (Bacteroides nodosus).
Protection
Après la primovaccination (deux injections), la vaccination sera répétée tous les
six mois ou une fois par an en fonction du risque d’infection et des conditions
climatiques. Selon la gravité des signes cliniques, la vaccination peut parfois fa-
voriser la guérison de l’animal atteint.
VACCINS 179
Particularités
Après la primovaccination (deux injections), la vaccination sera répétée tous les
six mois ou une fois par an en fonction du risque d’infection et des conditions
climatiques. Selon la gravité des signes cliniques, la vaccination peut parfois fa-
voriser la guérison de l’animal atteint.
FOOTVAX Intervet Int via MSD AH Dichelobacter nodosus inj Ov prod de lait π
Particularités
L’utilisation de ce vaccin en Belgique se fait dans le cadre du programme de
surveillance de l’AFSCA concernant la fièvre Q dans les exploitations laitières
ovines et caprines. (Voir http://www.afsca.be/santeanimale/fievreq/ - AFSCA)
COXEVAC Ceva Coxiella burnetii inj Bo prod de lait, Capr prod de lait π
Protection
Le vaccin est administré aux truies afin de les protéger elles-mêmes et en vue
de susciter une immunité maternelle chez leur progéniture. Le vaccin est éga-
lement recommandé pour les porcelets au début de la période d’engraissement
afin de réduire les pertes dues aux troubles respiratoires.
RESPIPORC FLU 3 susp inj porcs IDT Biologika virus influenza (Su) inj Su π
RESPIPORC FLUpan H1N1 IDT Biologika virus influenza (Su) inj Su π
administre également le vaccin contre le rouget du porc afin d’induire par le co-
lostrum une immunité maternelle chez le porcelet. Tous les vaccins contre la par-
vovirose porcine sont inactivés et destinés à vacciner la mère et entraver la trans-
mission transplacentaire lors d’un contact ultérieur avec le virus sauvage.
Protection
Les vaccins sont administrés dès la puberté de façon à garantir une protection
lors de la gestation. On notera que de très bas titres en anticorps dans le sang
peuvent prévenir la transmission transplacentaire du virus de la truie vers le fœ-
tus. Il est recommandé de revacciner les animaux étant donné que l’on ne connaît
pas la durée exacte de l’immunité après la vaccination.
ERYSENG PARVO susp inj porcs Hipra parvovirus (Su), Erysipelothrix rhusiopathiae inj Su π
PARVORUVAX Ceva parvovirus (Su), Erysipelothrix rhusiopathiae inj Su π
PORCILIS ERY+PARVO+LEPTO Intervet Int via MSD AH Erysipelothrix rhusiopathiae, parvovirus (Su),
Leptospira spp (Su) inj Su π
PORCILIS ERY-PARVO Intervet Int via MSD AH parvovirus (Su), Erysipelothrix rhusiopathiae inj Su π
PORCILIS PARVO Intervet Int via MSD AH parvovirus (Su) inj Su π
REPROCYC PARVOFLEX Boehringer Ingelheim parvovirus (Su) inj Su π
SUVAXYN PARVO/E-AMPHIGEN Zoetis parvovirus (Su), Erysipelothrix rhusiopathiae inj Su π
plus et moins virulentes et même les souches non sérotypables peuvent être vi-
rulentes. Il reste donc à déterminer si la variation dans la virulence est dépen-
dante de la souche ou du sérotype.
Le traitement ou la prévention à base d’antibiotiques n’est pas toujours efficace
et doit avoir lieu en tout cas à un stade avancé. On peut éviter que la maladie ne
se déclare en réduisant le stress et en ne rassemblant que les animaux présen-
tant une immunité protectrice, obtenue naturellement ou par le biais de vacci-
nations.
Vaccin
Un vaccin monovalent commercialisé en Belgique contient une souche inacti-
vée de sérotype 5.
Protection
Ce vaccin stimule le développement d’une immunité active contre le sérotype 5
de Haemophilus parasuis. Les animaux doivent être vaccinés à deux reprises.
PORCILIS GLÄSSER Intervet Int via MSD AH Haemophilus parasuis inj Su π
16.4.1. Myxomatose
La myxomatose est une maladie provoquée par le virus myxomateux apparte-
nant à la famille des Poxviridae et atteignant les lapins européens. Elle touche
les animaux à tout âge. On distingue deux formes cliniques :
- la forme classique est principalement observée chez les lapins domestiques et
les lapins sauvages qui constituent le réservoir du virus. Le virus se transmet
ici principalement par des morsures d’insectes, mais la promiscuité entre les
lapins peut également constituer un facteur de contagion. La maladie a une
courte période d’incubation et est caractérisée par une mortalité élevée. Elle
est diagnostiquée à partir des signes cliniques typiques.
- Au cours de ces dernières décennies, une myxomatose à symptômes respira-
toires est apparue dans l’élevage industriel. Cette forme respiratoire est pré-
sente en élevage toute l’année. Elle est provoquée par des souches virales
moins pathogènes. Elle peut être subclinique et n’est pas toujours facile à dia-
gnostiquer.
Vaccin
La souche vaccinale est un virus de la myxomatose qui exprime le gène codant
la protéine de capside du RHDV1. Ainsi les lapins sont immunisés à la fois contre
le virus de la myxomatose et contre le RHDV. Voir aussi 16.4.2. Maladie hémor-
ragique virale.
Protection
Le vaccin est utilisé pour l’immunisation active des lapins, dès l’âge de 5 semai-
nes, afin de réduire la mortalité et les signes cliniques dus à la myxomatose et
de prévenir la mortalité due à la RHD1. Le vaccin combiné immunise contre le
virus classique RHD1 et seule une protection partielle envers le variant RHDV-2
est attendue.
Les animaux vaccinés sont protégés à partir de 3 semaines après la vaccina-
tion. La protection dure 1 an. Une augmentation transitoire de la température de
l’ordre de 1 à 2°C peut survenir. Dans les deux premières semaines après la vac-
cination, un œdème non douloureux de petite taille peut être observé au niveau
du site d’injection. Cet œdème disparaît complètement à la fin de la troisième
semaine.
Après une infection avec le virus sauvage de la myxomatose, certains animaux
vaccinés peuvent développer quelques vésicules de très petite taille, particuliè-
rement aux endroits dépourvus de poils, formant rapidement des croûtes. Les
croûtes disparaissent généralement dans les 2 semaines après l’observation des
petites vésicules. Ces croûtes sont observées uniquement chez les animaux avec
une immunité active et n’ont pas d’influence sur l’état de santé général, l’appétit
ou le comportement du lapin.
Particularités
Il se peut que les lapins ayant été précédemment vaccinés avec un autre vaccin
contre la myxomatose ou ayant contracté une myxomatose naturelle sur le ter-
rain ne développent pas de réponse immunitaire appropriée contre la RHD après
la vaccination. La vaccination n’est pas recommandée dans les 14 premiers jours
de la gestation. Aucun essai n’ayant été réalisé sur l’effet de la vaccination chez
les lapins mâles reproducteurs, la vaccination de ces lapins n’est pas recom-
mandée.
NOBIVAC MYXO-RHD Intervet Int virus de la myxomatose, virus maladie hémorragique lapin RHDV inj
lapin non prod d’aliments, lapin prod d’aliments π
192 VACCINS POUR LAPINS
- Pour la vaccination des dindes contre la maladie de Newcastle, voir 16.7.1. Ma-
ladie de Newcastle (dinde).
- Pour la vaccination des pigeons contre la maladie de Newcastle, voir 16.6.1.
Maladie de Newcastle - Paramyxovirose (pigeon).
- Pour la vaccination des pintades, faisans, perdreaux et cailles, aucun vaccin
n’est disponible en Belgique ; le médecin vétérinaire peut envisager d’appli-
quer le système de la cascade.
Vaccin
Vaccins vivants monovalents − Vaccins inactivés monovalents ou combinés.
Les vaccins à virus vivants contenant des souches lentogènes sont administrés
durant la période d’élevage. L’utilisation des vaccins inactivés est exclusive-
ment réservée aux immunisations de rappel des poules pondeuses et reproduc-
trices, afin de les protéger durant la période de ponte.
Les vaccins vivants conviennent aussi bien pour la vaccination des poulets de
chair que pour celle des poules pondeuses et reproductrices. Chez les poules
pondeuses et reproductrices, cette première vaccination est suivie, après au
moins 4 semaines, par une vaccination avec un vaccin inactivé. Cette vaccina-
tion de rappel doit se faire au moins 4 semaines avant le début de la ponte. Ces
animaux peuvent être revaccinés avec un vaccin inactivé après le début de la
mue.
Les volailles d’agrément peuvent être vaccinées au printemps ou en automne
avec un vaccin inactivé, la durée de protection étant de l’ordre d’une année, ou
lorsque les animaux n’ont pas encore été vaccinés avec un vaccin vivant aupa-
ravant.
Protection
La durée d’immunité des vaccins à virus vivant, telle que mentionnée dans les
notices, est généralement de 4 à 6 semaines. Ceci suffit généralement pour les
poussins de chair. Les poules pondeuses et reproductrices doivent être revac-
cinées avec un vaccin inactivé avant leur transfert vers les unités de ponte ou de
reproduction. Le but de ces vaccinations est double : a) protéger les volailles
durant toute la période de ponte, et b) protéger de façon passive les poussins
provenant de volailles vaccinées durant les premières semaines de leur vie.
Particularités
La ND est une maladie à déclaration obligatoire assortie d’une politique d’abat-
tage pour raison sanitaire. Si la ND est constatée dans une exploitation avicole,
la réalisation de la vaccination préventive obligatoire est l’une des conditions pour
le remboursement des animaux mis à mort.
En 2018, pour la première fois depuis 1998, des cas de ND ont été détectés chez
des poules d’ornement détenues par des détenteurs amateurs. Depuis juillet
2018, quelques foyers de maladie de Newcastle ont été détectés dans des ex-
ploitations avicoles professionnelles. Dans tous ces cas, une nouvelle souche
virale de ND a été identifiée. Il s’agit d’une souche déjà présente en Asie du Sud-
Est et qui s’est rapidement propagée au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en
Europe de l’Est. Cette souche a également été identifiée récemment au Grand-
Duché du Luxembourg. Voir aussi http://www.favv.be/professionnels/productio-
nanimale/santeanimale/newcastle/ - AFSCA.
AVINEW NEO Boehringer Ingelheim virus de la maladie de Newcastle po, oculonasale, ophtalmique
poule π
AVISHIELD ND Genera virus de la maladie de Newcastle oculonasale, po poule, dinde π
GALLIMUNE ND + IB + EDS + ART Boehringer Ingelheim virus de la maladie de Newcastle, virus de
la bronchite infectieuse (Av), virus du Egg Drop Syndrome, virus de la rhinotrachéite (Av) inj poule π
HIPRAVIAR-NDV CLON Hipra virus de la maladie de Newcastle oculonasale, ophtalmique, inas, po
poule π
INNOVAX-ND-IBD Intervet Int virus de la maladie de Newcastle, virus de la maladie de Marek, virus de la
bursite infectieuse (virus de la maladie de Gumboro) inj, in ovo poule π
NOBILIS IB MULTI + ND Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle, virus de la bronchite
infectieuse (Av) inj poule π
NOBILIS ND C2 Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle oculonasale, ophtalmique,
inas poule π
NOBILIS ND CLONE 30 Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle oculonasale, inas, po
poule π
VACCINS 195
NOBILIS NEWCAVAC Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle inj poule π
NOBILIS RT+ IBmulti + ND + EDS Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle, virus de
la bronchite infectieuse (Av), virus du Egg Drop Syndrome, virus de la rhinotrachéite (Av) inj poule π
POULVAC NDW Zoetis virus de la maladie de Newcastle spray poule π
VECTORMUNE ND Ceva virus de la maladie de Newcastle, virus de la maladie de Marek inj, in ovo
poule π
NOBILIS IB 4-91 Intervet Int virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale, ophtalmique, inas, po
poule π
NOBILIS IB MA 5 Intervet Int via MSD AH virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale,
ophtalmique, inas, po poule π
NOBILIS IB MULTI + ND Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle, virus de la bronchite
infectieuse (Av) inj poule π
NOBILIS IB PRIMO QX Intervet Int virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale poule π
NOBILIS RT+ IBmulti + ND + EDS Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle, virus de
la bronchite infectieuse (Av), virus du Egg Drop Syndrome, virus de la rhinotrachéite (Av) inj poule π
POULVAC IB PRIMER Zoetis virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale poule π
POULVAC IB QX Zoetis virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale poule π
POULVAC IBMM + ARK Zoetis virus de la bronchite infectieuse (Av) oculonasale poule π
trachéite de la dinde. D’autres espèces, dont les faisans, les pintades, les ca-
nards et les oiseaux sauvages, seraient également sensibles à l’infection sans
que la maladie n’ait été identifiée chez ces espèces.
Le virus, dont il existe 4 sous-types différents, A, B, C, D, appartient à la famille
des paramyxovirus, du genre métapneumovirus. Il se réplique dans le système
respiratoire et reproducteur, induisant des problèmes respiratoires aigus, une
chute de ponte et des malformations de la coquille des œufs.
L’infection a lieu suite à un contact direct avec des congénères ou du matériel
infectés. Chez les poules, l’évolution de la maladie est plus variable que chez
les dindes. Outre la chute de ponte et l’altération de la qualité de la coquille d’œuf,
les infections à pneumovirus aviaire peuvent jouer un rôle dans le syndrome in-
fectieux de la grosse tête, une affection multifactorielle des voies respiratoires
supérieures qui provoque également, outre des symptômes respiratoires, un
œdème de la tête et éventuellement un torticolis et de l’opisthotonos. Etant don-
né que les oiseaux infectés excrètent le virus pendant quelques jours seule-
ment, on admet qu’il n’y a pas d’infections latentes ou de porteurs latents du
virus.
Vaccination des dindes contre la rhinotrachéite aviaire, voir 16.7.2. Rhinotrachéi-
te (dinde).
Vaccin
Vaccin vivant monovalent − vaccins inactivés de la rhinotrachéite combiné avec
d’autres virus inactivés (ND, EDS et IB).
Un vaccin à virus vivant atténué est recommandé pour la primovaccination des
futures poules pondeuses et reproductrices afin de prévenir les symptômes res-
piratoires, la chute de ponte et la diminution de qualité de la coquille d’œuf, pro-
voqués par le virus de la rhinotrachéite aviaire (sous-types A et B). La durée de
l’immunité après le schéma de vaccination complet s’étale sur une période de
ponte.
La vaccination se fait en fonction de la situation épidémiologique.
Particularités
Les poules vaccinées peuvent excréter la souche vaccinale jusqu’à 20 jours après
la vaccination, qui peut ensuite se propager parmi les animaux non vaccinés,
engendrant éventuellement des symptômes cliniques. Tous les animaux sensi-
bles doivent donc être vaccinés simultanément, et il convient de prendre les me-
sures de biosécurité nécessaires pour éviter la propagation vers d’autres ani-
maux. Il est conseillé de ne pas vacciner en présence d’autres espèces sensi-
bles telles que les pintades, les faisans ou les canards musqués.
GALLIMUNE ND + IB + EDS + ART Boehringer Ingelheim virus de la maladie de Newcastle, virus de
la bronchite infectieuse (Av), virus du Egg Drop Syndrome, virus de la rhinotrachéite (Av) inj poule π
NOBILIS RHINO CV Intervet Int via MSD AH virus de la rhinotrachéite (Av) oculonasale poule π
NOBILIS RT+ IBmulti + ND + EDS Intervet Int via MSD AH virus de la maladie de Newcastle, virus de
la bronchite infectieuse (Av), virus du Egg Drop Syndrome, virus de la rhinotrachéite (Av) inj poule π
16.5.10. Coccidiose
Ces vaccins sont utilisés en fonction de la situation épidémiologique.
Vaccin
Vaccins anticoccidiens atténués.
Lors de leur utilisation, ni l’aliment ni l’eau de boisson ne pourront contenir de
substances à effet coccidiostatique. Le recyclage des oocystes vaccinaux est
indispensable afin d’assurer le maintien et le renforcement de l’immunité indui-
te. Par ailleurs, l’index thérapeutique de ces vaccins est relativement faible. En
cas de surdosage accidentel (10 fois la dose et plus), on pourra administrer dans
l’aliment ou l’eau de boisson un coccidiostatique pour éviter l’apparition de coc-
cidiose clinique. La vaccination contre la maladie de Gumboro, la maladie de
Newcastle et la bronchite infectieuse peut être réalisée simultanément.
VACCINS 199
Particularités
Pour éviter l’exposition des nouveaux animaux à une infection sévère (d’origine
naturelle), les locaux d’élevage seront vidés, nettoyés et désinfectés entre cha-
que lot de poussins.
EVALON Hipra Coccidia spp. (Av) po poule π
HIPRACOX Hipra Coccidia spp. (Av) po, oculonasale poule π
HUVEGUARD MMAT Huvepharma Coccidia spp. (Av) po poule π
HUVEGUARD NB Huvepharma Coccidia spp. (Av) po, ophtalmique poule π
PARACOX Intervet Int via MSD AH Coccidia spp. (Av) po, cut poule π
PARACOX-5 Intervet Int via MSD AH Coccidia spp. (Av) po, oculonasale poule π
Après guérison, les pigeons infectés restent porteurs latents et peuvent à nou-
veau excréter le virus, ce qui est le cas de la majorité de la population de pi-
geons.
La surpopulation dans les pigeonniers, un manque d’hygiène, des infections
concurrentes et le transport facilitent la propagation et la gravité de la maladie.
Voir aussi :
- 16.6.1. Maladie de Newcastle − Paramyxovirose (pigeon)
- 16.6.3. Vaccin contre l’adénovirus de la volaille pour les pigeons
Vaccin
Un vaccin combiné inactivé (herpèsvirus du pigeon, paramyxovirus du pigeon
et adénovirus de la volaille) à administrer dès l’âge de 4 semaines est disponi-
ble.
Protection
Le vaccin est indiqué pour l’immunisation active des pigeons à partir de l’âge de
4 semaines :
- pour la réduction de la gravité des signes cliniques, lésions importantes et l’éli-
mination des virus causés par le herpèsvirus des pigeons,
- pour la réduction de la mortalité et de la fréquence et gravité des signes clini-
ques causés par le paramyxovirus de type 1 (PMV1) et
- pour la réduction de la gravité des signes cliniques et des lésions importantes
causés par l’adénovirus (AdV) de types 7/E, 2/D, 3/D et 4/C appartenant au sous-
groupe I.
Particularités
Le choix du moment de vaccination/revaccination devrait se baser sur l’évalua-
tion du rapport bénéfices/risques établie par le vétérinaire responsable, compte
tenu de la prévalence des maladies concrètes dans l’élevage et des périodes
présentant le plus de risques associés à la transmission de maladies (c’est-à-
dire début de la saison de vol, saison d’exposition et/ou saison de reproduc-
tion).
PHARMAVAC PHA Pharmagal Bio paramyxovirus du pigeon, adénovirus (volaille), herpèsvirus du
pigeon (CoHV-1) inj pigeon non prod d’aliments, pigeon prod d’aliments π
fectieuse canine est présente dans tous les vaccins multivalents destinés à la
primovaccination du chiot. L’épidémiologie de cette infection reste encore in-
connue dans notre pays ; en outre la maladie est rarement rencontrée en Euro-
pe.
Vaccin
Vaccins multivalents.
La valence vaccinale est composée de l’adénovirus canin 2 (CAV-2) vivant atté-
nué, car les deux adénovirus canins possèdent des parentés antigéniques étroi-
tes. La valence CAV-2 protège à la fois contre l’hépatite infectieuse canine pro-
voquée par le CAV-1 et la laryngotrachéite infectieuse canine causée par le CAV-
2, un des agents de la toux de chenil. Elle présente également une très bonne
innocuité et cette propriété a motivé le remplacement du CAV-1 par le CAV-2 com-
me valence vaccinale. En effet des réactions secondaires avaient été rencon-
trées chez des chiens après vaccination avec une valence CAV-1 : de l’œdème
cornéen avait été observé et imputé à ce virus.
Protection
L’hépatite infectieuse fait partie, à l’instar du parvovirus et du virus de la maladie
de Carré, des vaccins dits « essentiels », que tout chien est tenu de recevoir.
- Indépendamment des vaccinations antérieures, il est recommandé de complé-
ter les deux injections de primovaccination à 8 et 12 semaines, par l’injection
d’une dernière dose du vaccin à l’âge de 16 semaines, âge auquel l’immunité
maternelle est suffisamment faible chez la plupart des chiots.
Une vaccination de rappel à l’âge de 12 mois est essentielle. Elle peut être déjà
recommandée entre 6 et 12 mois.
- Chez les animaux adultes, une seule injection suffit à conférer une protection.
- Après la vaccination de base incluant le premier rappel annuel, des revaccina-
tions à intervalle régulier, jusqu’à 3 ans pour certains vaccins, sont recomman-
dées pour assurer la protection.
CANIGEN CHP Virbac adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie
de Carré du chien inj Ca π
CANIGEN DHPPi Virbac virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus - hépatite infectieuse (Ca),
parvovirus (Ca) CPV, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
CANIGEN DHPPi/L Virbac virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus - hépatite infectieuse (Ca),
parvovirus (Ca) CPV, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
EURICAN DAP Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien inj Ca π
EURICAN DAP-Lmulti Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
EURICAN DAPPi Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
EURICAN DAPPi-Lmulti Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca)
CPV, virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj
Ca π
NOBIVAC DHP Intervet Int via MSD AH adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien inj Ca π
NOBIVAC DHPPI Intervet Int via MSD AH adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VANGUARD DA2PI-CPV Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la
maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VANGUARD DA2PI-CPV-LEPTO Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHP Zoetis parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus -
hépatite infectieuse (Ca) inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la
maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4 Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de
la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4R Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca), virus de la rage
inj Ca π
La parvovirose canine est produite par le parvovirus canin de type 2 (CPV) dont
il existe trois sous-types : a, b et c. Les souches virales présentes dans les vac-
cins protègent contre ces trois sous-types. Le virus est responsable d’une gas-
tro-entérite hémorragique mortelle chez le chiot. Il est donc indispensable de pro-
téger le chiot des conséquences de cette infection.
Vaccin
Les vaccins contiennent une souche de parvovirus atténué.
La résistance élevée de cet agent pathogène permet de le conserver dans le sol-
vant utilisé pour reconstituer la partie lyophilisée d’un vaccin multivalent.
Protection
Le parvovirus canin fait partie, à l’instar du virus de la maladie de Carré et du
CAV-2, des vaccins dits « essentiels », que tout chien est tenu de recevoir.
Les chiots possèdent presque tous une immunité maternelle envers le parvo-
virus. Celle-ci joue un rôle paradoxal qui est à l’origine du concept du « trou im-
munitaire », défini comme étant la période au cours de laquelle le chiot n’est plus
protégé contre l’infection par l’immunité maternelle, alors que celle-ci interfère
encore avec la vaccination. Certains vaccins classiques ne peuvent pas tout à
fait contourner ce phénomène et doivent donc être ré-administrés à l’âge de 16
semaines, outre la vaccination à l’âge de 12 semaines.
Des virus vaccinaux à titres élevés sont présents dans la plupart des vaccins qui
surmontent ainsi plus facilement l’immunité maternelle, même dès l’âge de six
semaines chez certains chiots. Avec ces vaccins à titres élevés, la vaccination
protège plus de 90 % des chiots dès l’âge de 12 semaines. Certains chiots, moins
de 10 %, nés de mères fortement immunisées, peuvent donc ne pas être vala-
blement immunisés à 12 semaines.
- Indépendamment des vaccinations antérieures, il est donc recommandé de
compléter les deux injections de primovaccination à 8 et 12 semaines, par l’in-
jection d’une dernière dose du vaccin à l’âge de 16 semaines.
Une vaccination de rappel à l’âge de 12 mois est essentielle. Elle peut être déjà
recommandée entre 6 et 12 mois.
- Après la vaccination de base incluant le premier rappel annuel, des revaccina-
tions à intervalle régulier, jusqu’à 3 ans pour certains vaccins, sont recomman-
dées pour assurer la protection.
CANIGEN CHP Virbac adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie
de Carré du chien inj Ca π
CANIGEN DHPPi Virbac virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus - hépatite infectieuse (Ca),
parvovirus (Ca) CPV, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
CANIGEN DHPPi/L Virbac virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus - hépatite infectieuse (Ca),
parvovirus (Ca) CPV, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
CANIGEN PUPPY 2b Virbac parvovirus (Ca) CPV inj Ca π
EURICAN DAP Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien inj Ca π
EURICAN DAP-Lmulti Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
EURICAN DAPPi Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
EURICAN DAPPi-Lmulti Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca)
CPV, virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj
Ca π
EURICAN PUPPY Boehringer Ingelheim parvovirus (Ca) CPV inj Ca π
NOBIVAC DHP Intervet Int via MSD AH adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien inj Ca π
NOBIVAC DHPPI Intervet Int via MSD AH adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
NOBIVAC PARVO-C Intervet Int via MSD AH parvovirus (Ca) CPV inj Ca π
NOBIVAC PUPPY DP Intervet Int via MSD AH parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie de Carré du chien
inj Ca π
VANGUARD CPV Zoetis parvovirus (Ca) CPV inj Ca π
VANGUARD CPV-LEPTO Zoetis parvovirus (Ca) CPV, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
VANGUARD DA2PI-CPV Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la
maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VANGUARD DA2PI-CPV-LEPTO Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VACCINS 207
VERSICAN PLUS DHP Zoetis parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie de Carré du chien, adénovirus -
hépatite infectieuse (Ca) inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la
maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4 Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de
la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4R Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca), virus de la rage
inj Ca π
VERSICAN PLUS DP Zoetis parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie de Carré du chien inj Ca π
VERSICAN PLUS P Zoetis parvovirus (Ca) CPV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de la
maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4 Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de
la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4R Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca), virus de la rage
inj Ca π
VERSICAN PLUS DP Zoetis parvovirus (Ca) CPV, virus de la maladie de Carré du chien inj Ca π
EURICAN DAPPi-Lmulti Boehringer Ingelheim adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca)
CPV, virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj
Ca π
EURICAN Lmulti Boehringer Ingelheim Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
NOBIVAC L4 Intervet Int Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
VANGUARD CPV-LEPTO Zoetis parvovirus (Ca) CPV, Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
VANGUARD DA2PI-CPV-LEPTO Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV,
virus de la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VANGUARD LEPTO Zoetis Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4 Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus de
la maladie de Carré du chien, Leptospira spp. (Ca), virus parainfluenza (Ca) CPIV inj Ca π
VERSICAN PLUS DHPPi/L4R Zoetis adénovirus - hépatite infectieuse (Ca), parvovirus (Ca) CPV, virus
de la maladie de Carré du chien, virus parainfluenza (Ca) CPIV, Leptospira spp. (Ca), virus de la rage
inj Ca π
VERSICAN PLUS L4 Zoetis Leptospira spp. (Ca) inj Ca π
16.10.8. Borréliose
La borréliose ou « maladie de Lyme » est une maladie vectorielle causée par Bor-
relia burgdorferi sensu lato. En Europe, les espèces B. burgdorferi sensu stricto,
B. garinii et B. afzelii sont pathogènes. Les tiques du genre Ixodes, en Europe
principalement l’espèce Ixodes ricinus, sont les vecteurs responsables de la trans-
mission. Des tiques contaminées sont dispersées dans toute la Belgique. En
moyenne, 10 à 20 % des tiques sont porteuses de Borrelia burgdorferi mais ce
pourcentage peut varier en fonction des zones géographiques. Cette maladie
est surtout observée chez l’homme et chez le chien mais peut également sur-
venir chez d’autres animaux. Chez le chien, les symptômes suivants sont obser-
vés : épisode de fièvre parfois récidivant, léthargie et anorexie, qui peuvent par-
fois être associés à une boiterie et, dans certains cas, à une néphrite. Toutefois,
chez la plupart des chiens entrés en contact avec cette bactérie, l’infection évo-
lue de manière imperceptible. Cependant, les jeunes chiens, ainsi que les chiens
dont l’immunité est faible, sont plus sensibles. Certaines races seraient plus sen-
sibles, telles que le Berner Sennen, et peut-être aussi les retrievers.
Vaccin
Vaccin inactivé multivalent contre B. burgdorferi sensu stricto, B. garinii et B. af-
zelii.
Durant un repas de sang de la tique, les anticorps induits par le vaccin et pré-
sents dans le sang sont ingérés par la tique. Dans l’intestin de la tique, ces anti-
corps se lient aux protéines OspA exprimées par les bactéries Borrelia, ce qui
devrait réduire leur migration vers les glandes salivaires de la tique et la trans-
mission à l’hôte. La réduction par le vaccin de la transmission de Borrelia de la
tique au chien a seulement été étudiée dans des conditions de laboratoire, à la
suite d’une épreuve réalisée avec des tiques sauvages provenant d’une région
touchée par la bactérie Borrelia. Contrairement aux chiens non vaccinés, aucu-
ne Borrelia n’a pu être isolée de la peau des chiens vaccinés. L’efficacité du vac-
cin contre une infection conduisant au développement clinique de la maladie n’a
pas été étudiée.
Protection
Les chiens peuvent être vaccinés dès l’âge de 12 semaines. La primovaccina-
tion consiste en 2 injections à 3 semaines d’intervalle. Cette vaccination doit être
réalisée au moins 1 mois avant l’exposition éventuelle à des tiques contami-
nées. Une revaccination annuelle est recommandée avant le début de la saison
des tiques. On notera que les tiques peuvent être actives tout au long de l’an-
née, si les températures hivernales le permettent, la période d’activité maximale
des tiques se situant entre juin et septembre.
Particularités
Il n’est pas recommandé d’utiliser le vaccin en cas de borréliose clinique sus-
pectée ou confirmée. Aucune information n’est disponible sur l’utilisation de ce
vaccin chez des animaux séropositifs ou chez des animaux ayant des anticorps
d’origine maternelle.
MERILYM 3 Boehringer Ingelheim Borrelia spp. (Ca) inj Ca π
212 VACCINS POUR CHATS
16.10.9. Leishmaniose
La leishmaniose est une zoonose provoquée par Leishmania infantum, un para-
site protozoaire transmis par des phlébotomes. Ce parasite est endémique dans
le bassin méditerranéen, en Asie et en Amérique centrale et Amérique du Sud.
Sans vecteur dans nos régions, la leishmaniose reste pour l’instant une maladie
importée. Le réservoir principal de L. infantum est le chien. L’évolution de l’in-
fection est très variable. Certains chiens développent la maladie tandis que
d’autres restent des porteurs sains ou guérissent spontanément. L’émergence
de la maladie dépend de l’immunité individuelle de l’animal. Le tableau clinique
varie selon les organes atteints. L’évolution de la maladie est lente. Il s’agit d’une
maladie chronique à manifestation cutanée et/ou viscérale. Chez l’homme, L.
infantum provoque la leishmaniose viscérale, touchant plus particulièrement les
enfants.
Vaccin
Ce vaccin contient des protéines excrétées sécrétées de Leishmania infantum.
Ces protéines interviennent dans le cycle de vie du parasite et induisent une im-
munité cellulaire chez les chiens vaccinés. Les protéines se présentent sous for-
me de lyophilisat à reconstituer dans une solution isotonique de chlorure de so-
dium. La primovaccination consiste en trois injections sous-cutanées à adminis-
trer avec 3 semaines d’intervalle entre chaque dose. Une dose de vaccin est en-
suite administrée annuellement à titre de rappel.
Protection
Ce vaccin est administré pour l’immunisation active des chiens négatifs envers
Leishmania à partir de l’âge de 6 mois, afin de réduire le risque de développer
une infection active et une maladie clinique après contact avec Leishmania in-
fantum. Les données d’efficacité ont montré qu’un chien vacciné a 3,6 fois moins
de risques de développer une infection active et 3,8 fois moins de risques de
développer une maladie clinique qu’un chien non vacciné, chez des chiens sou-
mis à une exposition naturelle multiple dans des zones à forte pression parasi-
taire. L’utilisation du vaccin n’est pas recommandée pendant la gestation et la
lactation. L’effet protecteur du vaccin n’a pas été étudié chez des chiens déjà
infectés. On n’a pas observé d’effet indésirable spécifique lors de l’injection du
vaccin chez des chiens déjà infectés par Leishmania infantum. Chez les chiens
développant une leishmaniose clinique malgré la vaccination, la poursuite des
injections de vaccin ne s’est pas révélée avantageuse. Avant de vacciner, il est
recommandé de faire un test de dépistage sérologique rapide afin de détecter
une infection à Leishmania. Ceci n’a de sens que chez les chiens qui ont vécu
dans des régions endémiques.
Particularités
La vaccination ne doit pas empêcher de prendre d’autres mesures pour réduire
l’exposition aux phlébotomes, notamment l’utilisation d’antiparasitaires appro-
priés et éviter le contact en gardant les chiens enfermés entre le coucher et le
lever du soleil, période durant laquelle les phlébotomes sont actifs.
CANILEISH Virbac Leishmania infantum inj Ca π
et d’autre part pour induire une immunité de groupe (« herd immunity ») rédui-
sant le risque d’épidémies.
16.11.2. Panleucopénie
Voir 16.11.1. Les vaccins essentiels pour le chat.
La panleucopénie féline est engendrée par le parvovirus félin et se caractérise
par de la fièvre, de la léthargie, de l’anorexie, des vomissements, de la diarrhée
et de la déshydratation. Une leucopénie prononcée est observée du point de
vue hématologique. La mortalité se rencontre surtout chez les chatons. Le virus
est transmis de manière oro-fécale mais également transplacentaire. L’infection
précoce d’embryons et de fœtus entraîne la mortalité suivie d’une résorption ou
d’un avortement. Lorsque l’infection des fœtus a lieu alors que la gestation est
déjà plus avancée, elle engendre une hypoplasie cérébelleuse. Le virus étant
très résistant, il reste infectieux durant des mois. Il se transmet facilement par le
biais de matériel ou de personnel contaminés.
Vaccin
Vaccins multivalents à parvovirus félins atténués ou inactivés combinés à d’autres
valences virales et bactériennes.
Le parvovirus félin est généralement combiné à d’autres valences virales et bac-
tériennes (virus de la rhinotrachéite virale, calicivirus félin, Chlamydia (Chlamy-
dophila) felis et virus de la leucose féline) afin de réduire le nombre d’injections.
Protection
L’immunité colostrale assure une protection durant les premières semaines de
la vie du chat, cette période étant celle où sa sensibilité est la plus grande. Des
revaccinations sont donc conseillées chez les chattes reproductrices. L’immu-
nité maternelle interférant avec l’édification de l’immunité active, la primovacci-
nation se fera de préférence après disparition des anticorps d’origine maternel-
le. Indépendamment des vaccinations antérieures, il est recommandé de com-
pléter les deux injections de primovaccination à 8 et 12 semaines, par l’injection
d’une dernière dose du vaccin à l’âge de 16 semaines, âge auquel l’immunité
maternelle est suffisamment faible chez la plupart des chatons. Une vaccination
de rappel à l’âge de 12 mois est essentielle. Elle peut être déjà recommandée
entre 6 et 12 mois après la primovaccination. L’intervalle entre les rappels ulté-
rieurs dépend de la notice et peut être de trois ans pour certains vaccins.
Particularités
Vu la résistance du parvovirus, un nettoyage et une désinfection insuffisants des
locaux et du matériel contaminés peuvent contribuer à augmenter sérieusement
le risque d’infection. Ceci pourrait avoir comme conséquence le franchissement
de la barrière de l’immunité maternelle par le virus sauvage avant même la pre-
mière vaccination. Les résultats de la vaccination seule pourraient alors se révé-
ler décevants. C’est pour cette raison qu’il est conseillé d’assurer la séparation
des chats sensibles et des excréteurs potentiels, et le nettoyage et la désinfec-
tion de l’environnement.
Le parvovirus félin fait partie, à l’instar du calicivirus félin et de l’herpèsvirus félin,
des vaccins dits ″essentiels″, que tout chat est tenu de recevoir. Après la vacci-
nation de base incluant le premier rappel annuel, des revaccinations à intervalle
régulier, jusqu’à 3 ans pour certains vaccins, sont recommandées pour assurer
la protection.
FELIGEN CRP Virbac parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite (Fe)-
FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
FEVAXYN PENTOFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
FEVAXYN QUATRIFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis inj Fe π
LEUCOFELIGEN FeLV/RCP Virbac parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
NOBIVAC TRICAT TRIO Intervet Int via MSD AH parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus
de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
214 VACCINS POUR CHATS
PUREVAX RCP Boehringer Ingelheim parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
PUREVAX RCP FeLV Boehringer Ingelheim parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
PUREVAX RCPCh Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV,
parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis inj Fe π
PUREVAX RCPCh FeLV Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) -
FCV, parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj
Fe π
nation contre le coryza félin est effectuée après disparition de l’immunité mater-
nelle car celle-ci peut interférer avec l’édification d’une immunité active. C’est
particulièrement le cas pour le calicivirus félin. Indépendamment des vaccina-
tions antérieures, il est recommandé de compléter les deux injections de primo-
vaccination à 8 et 12 semaines, par l’injection d’une dernière dose du vaccin à
l’âge de 16 semaines, âge auquel l’immunité maternelle est suffisamment faible
chez la plupart des chatons. Les rappels de vaccination sont effectués chaque
année ou tous les 3 ans en fonction du risque d’infection (voir « Particularités »).
Les vaccins ne sont pas efficaces pour protéger contre la forme virulente systé-
mique de l’infection à calicivirus félin qui est observée chez des chats réguliè-
rement vaccinés.
Particularités
Lorsque le risque d’infection est élevé, des infections à virus sauvage peuvent
apparaître avant la vaccination, ce qui oblige alors de prendre des mesures sup-
plémentaires telles que le nettoyage, la désinfection des lieux et la séparation
des chats qui n’ont pas encore été vaccinés des excréteurs de virus potentiels
(infections aiguës, latentes ou chroniques). Cette dernière mesure peut être pri-
se en isolant la mère et ses chatons dans un lieu bien désinfecté et de séparer la
mère, qui peut être un excréteur potentiel du virus, des chatons avant la dispa-
rition de la protection assurée par l’immunité maternelle (à l’âge de 5 semai-
nes).
Le calicivirus félin et l’herpèsvirus félin font partie, à l’instar du parvovirus félin,
des vaccins dits ″essentiels″, que tout chat est tenu de recevoir. Après la vacci-
nation de base incluant le premier rappel annuel, des revaccinations régulières
sont recommandées pour assurer la protection. Chez les chats solitaires vivant
à l’intérieur, une revaccination tous les 3 ans peut conférer une protection. Les
chats vivant en groupe qui sortent à l’extérieur, participent à des concours ou
vont dans des chatteries, présentent un risque d’infection plus élevé et doivent
être revaccinés annuellement. Le moment de la vaccination peut être choisi de
façon à ce que la visite de la chatterie corresponde à la période où l’immunité
est la plus robuste, à savoir dans les 3 mois après la vaccination.
FELIGEN CRP Virbac parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite (Fe)-
FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
FEVAXYN PENTOFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
FEVAXYN QUATRIFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis inj Fe π
LEUCOFELIGEN FeLV/RCP Virbac parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
NOBIVAC DUCAT Intervet Int via MSD AH virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj
Fe π
NOBIVAC TRICAT TRIO Intervet Int via MSD AH parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus
de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
PUREVAX RC Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj
Fe π
PUREVAX RCP Boehringer Ingelheim parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV inj Fe π
PUREVAX RCP FeLV Boehringer Ingelheim parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
PUREVAX RCPCh Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV,
parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis inj Fe π
PUREVAX RCPCh FeLV Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) -
FCV, parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj
Fe π
16.11.4. Chlamydiose
La maladie engendrée par Chlamydia (Chlamydophila) felis apparaît surtout chez
les chats vivant en groupe, comme, par exemple, dans les magasins d’animaux,
les refuges et les élevages. Les animaux sont généralement infectés par C. felis
en bas âge. Une telle affection engendre au départ un écoulement oculaire sé-
reux, un blépharospasme, du chemosis et une hyperémie conjonctivale. La
216 VACCINS POUR CHATS
conjonctivite peut être unilatérale au début, puis affecter l’œil adelphe, en géné-
ral 1 à 3 semaines plus tard. Dans un stade plus avancé de la maladie, des in-
fections bactériennes secondaires apparaissent et l’écoulement devient muco-
purulent. Une rhinite accompagnée d’écoulement nasal et d’éternuements peut
également faire partie des signes cliniques observés. La conjonctivite disparaît
spontanément, sans traitement, après 3 à 4 semaines. Elle peut cependant per-
sister dans certains cas pendant 8 semaines voire plus. La plupart des chats se
rétablissent en fin de compte, mais la maladie peut récidiver. La bactérie est tou-
jours susceptible d’être isolée un an et demi après l’infection.
Vaccin
Vaccins multivalents inactivés ou atténués contenant C. felis et différentes va-
lences virales.
Protection
Pour la primovaccination des animaux âgés de 8 − 9 semaines ou plus, on admi-
nistrera deux doses, à 3 ou 4 semaines d’intervalle. On tiendra compte de l’in-
terférence des anticorps d’origine maternelle jusqu’à l’âge d’environ 9 semai-
nes. La revaccination doit avoir lieu annuellement. La protection n’est pas totale
après la vaccination, mais les signes cliniques sont toutefois nettement moins
marqués et de plus courte durée chez les animaux vaccinés, et la bactérie est
excrétée pendant moins longtemps.
Particularités
La vaccination contre C. felis est surtout conseillée dans le cas où l’animal entre
fréquemment en contact avec d’autres chats, et au sein des élevages de chats
où l’affection est endémique.
FEVAXYN PENTOFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
FEVAXYN QUATRIFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis inj Fe π
PUREVAX RCPCh Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV,
parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis inj Fe π
PUREVAX RCPCh FeLV Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) -
FCV, parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj
Fe π
Protection
Il est nécessaire de déterminer l’état virologique du chat avant la vaccination. Il
est en effet déconseillé de vacciner des chats virémiques car ils peuvent déve-
lopper la maladie malgré la vaccination. Ceci pourrait porter à croire, à tort, que
le vaccin est inefficace. La vaccination des chats contre la leucose féline a pour
but de limiter au maximum la multiplication du virus en cas de contact avec un
virus sauvage, afin d’éviter la persistance et l’excrétion du virus ainsi que les si-
gnes cliniques. La primovaccination est réalisée en deux injections à 8 et 12 se-
maines d’âge. Le premier rappel annuel est indispensable. La fréquence des rap-
pels ultérieurs se feront selon la notice du vaccin et en considérant aussi le ris-
que épidémiologique que court le chat. En cas de risque faible (chat d’intérieur)
les rappels de vaccination peuvent être réalisés tous les 2 à 3 ans.
Particularités
La vaccination est à conseiller dans les régions où le nombre de chats virémi-
ques est important et dans le cas où le chat pourrait entrer en contact avec des
chats errants. Les éleveurs de chats ont tout intérêt à s’assurer de l’absence d’in-
fection par le virus de la leucose féline. Pour y parvenir, il faut analyser le sang
des chats présents afin d’y déceler la présence ou non d’antigènes viraux, puis
exclure les chats virémiques persistants. De cette manière, le virus de la leucose
féline a été éradiqué des élevages félins.
FEVAXYN PENTOFEL Zoetis parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la rhinotrachéite
(Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
LEUCOFELIGEN FeLV/RCP Virbac parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
LEUCOGEN Virbac virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
PUREVAX FeLV Boehringer Ingelheim virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
PUREVAX RCP FeLV Boehringer Ingelheim parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, virus de la
rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV, virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
PUREVAX RCPCh FeLV Boehringer Ingelheim virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) -
FCV, parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV, Chlamydia felis, virus de la leucémie (Fe) inj
Fe π
VERSIFEL FeLV Zoetis virus de la leucémie (Fe) inj Fe π
teur potentiel); (b) puis par la vaccination des chatons séronégatifs et, (c) par la
réduction du risque d’infection au moyen de mesures sanitaires.
PRIMUCELL FIP Zoetis virus péritonite infectieuse (Fe) FIPV inas Fe π
virus de la rage
EQUILIS PREQUENZA
Intervet Int x
EQUILIS PREQUENZA TE
Intervet Int x x
EQUIP EHV 1,4
Zoetis x
EQUIP FT
Zoetis x x
220
virus de la rage
EQUIP WNV
Zoetis x
NOBIVAC RABIES
Intervet Int via MSD AH x
PROTEQ WEST NILE
Boehringer Ingelheim x
PROTEQFLU
Boehringer Ingelheim x
PROTEQFLU-TE
Boehringer Ingelheim x x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
Trichophyton verrucosum
Mannheimia haemolytica
virus parainfluenza (Bo)
Staphylococcus aureus
Streptococcus uberis
Clostridium spp. (Ru)
Histophilus somni
virus Bluetongue
coronavirus (Bo)
Coxiella burnetii
virus de la rage
rotavirus (Bo)
E. coli (Bo)
virus BVD
Trichophyton verrucosum
Mannheimia haemolytica
virus parainfluenza (Bo)
Staphylococcus aureus
Streptococcus uberis
Clostridium spp. (Ru)
Histophilus somni
virus Bluetongue
coronavirus (Bo)
Coxiella burnetii
virus de la rage
rotavirus (Bo)
E. coli (Bo)
virus BVD
BOVILIS RINGVAC
Intervet Int via MSD AH x
BRAVOXIN 10
Intervet Int via MSD AH x
COVEXIN 10
Zoetis x
COXEVAC
Ceva x
HIPRABOVIS IBR MARKER LIVE
Hipra x
HIPRABOVIS SOMNI/LKT
Hipra x x
LACTOVAC
Zoetis x x x
MILOXAN
Boehringer Ingelheim x
NASYM
Hipra x
NOBIVAC RABIES
Intervet Int via MSD AH x
PASTOBOV
Boehringer Ingelheim x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
RISPOVAL 3 BRSV PI3 BVD
Zoetis x x x
RISPOVAL IBR-MARKER
INACTIVATUM
Zoetis x
RISPOVAL IBR-MARKER VIVUM
Zoetis x
RISPOVAL RS + PI3 intranasal
Zoetis x x
ROTAVEC CORONA
Intervet Int via MSD AH x x x
SCOURGUARD 3
Zoetis x x x
STARTVAC
Hipra x x
SYVAZUL BTV
Laboratorios Syva x
TRICHOBEN
Kernfarm x
UBAC
Hipra x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
222
Staphylococcus aureus
Dichelobacter nodosus
Clostridium spp. (Ru)
virus de la rage
BLUEVAC BTV8 susp inj bovins, ovins
CZV x
BOVILIS BLUE-8
Intervet Int via MSD AH x
BRAVOXIN 10
Intervet Int via MSD AH x
COVEXIN 10
Zoetis x
FOOTVAX
Intervet Int via MSD AH x
INMEVA
Hipra x x
MILOXAN
Boehringer Ingelheim x
NOBIVAC RABIES
Intervet Int via MSD AH x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
SYVAZUL BTV
Laboratorios Syva x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
VIMCO
Hipra x
virus de la rage
COXEVAC
Ceva x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
VIMCO
Hipra x
VACCINS 223
Actinobacillus pleuropneumoniae
Haemophilus parasuis
Clostridium spp. (Su)
virus de la rage
parvovirus (Su)
circovirus (Su)
Rotavirus (Su)
virus SDRP
E. coli (Su)
CIRCOVAC
Ceva x
CLOSTRIPORC A
IDT Biologika x
COGLAPIX
Ceva x
COLIPROTEC F4/F18
Prevtec Microbia x
ECOPORC SHIGA
IDT Biologika x
ENTERICOLIX
CZV x x
ENTERISOL ILEITIS
Boehringer Ingelheim x
ERYSENG PARVO susp
inj porcs
Hipra x x
ERYSENG susp inj porcs
Hipra x
FIXR ROTA COLI
Kernfarm x x
FIXR APP 2, 9, 11
Kernfarm x
FIXR M HYO ONE
Kernfarm x
FIXR SALMONELLA
Bioveta x
HYOGEN J5
Ceva x
IMPROVAC
Zoetis x
INGELVAC CIRCOFLEX
Boehringer Ingelheim x
INGELVAC MYCOFLEX
Boehringer Ingelheim x
INGELVAC PRRS MLV
Boehringer Ingelheim x
INGELVAC PRRSFLEX
EU
Boehringer Ingelheim x
M+Pac
Intervet Int via MSD AH x
MYPRAVAC SUIS
Hipra x
NEOCOLIPOR
Boehringer Ingelheim x
PARVORUVAX
Ceva x x
PORCILIS APP
Intervet Int via MSD AH x
224
Actinobacillus pleuropneumoniae
Haemophilus parasuis
Clostridium spp. (Su)
virus de la rage
parvovirus (Su)
circovirus (Su)
Rotavirus (Su)
virus SDRP
E. coli (Su)
PORCILIS AR-T DF susp
inj
Intervet Int x x
PORCILIS COLICLOS
Intervet Int x x
PORCILIS ERY
Intervet Int via MSD AH x
PORCILIS
ERY+PARVO+LEPTO
Intervet Int via MSD AH x x x
PORCILIS ERY-PARVO
Intervet Int via MSD AH x x
PORCILIS GLÄSSER
Intervet Int via MSD AH x
PORCILIS M. HYO
Intervet Int via MSD AH x
PORCILIS M. HYO ID
ONCE
Intervet Int via MSD AH x
PORCILIS PARVO
Intervet Int via MSD AH x
PORCILIS PCV
Intervet Int x
PORCILIS PCV ID
Intervet Int x
PORCILIS PCV M HYO
Intervet Int x x
PORCILIS PORCOLI DF
Intervet Int x
PORCILIS PRRS
Intervet Int via MSD AH x
PROGRESSIS
Ceva x
REPROCYC PARVOFLEX
Boehringer Ingelheim x
REPROCYC PRRS EU &
IMPRANFLEX
Boehringer Ingelheim x
RESPIPORC FLU 3 susp
inj porcs
IDT Biologika x
RESPIPORC FLUpan
H1N1
IDT Biologika x
RHINIFFA T
Boehringer Ingelheim x x
RHINISENG
Hipra x x
RUVAX VET
Boehringer Ingelheim x
VACCINS 225
Actinobacillus pleuropneumoniae
Haemophilus parasuis
Clostridium spp. (Su)
virus de la rage
parvovirus (Su)
circovirus (Su)
Rotavirus (Su)
virus SDRP
SALMOPORC lyophilisat E. coli (Su)
IDT Biologika x
SALMOPORC lyophilisat
et solvant
IDT Biologika x
STELLAMUNE
MYCOPLASMA
Elanco x
STELLAMUNE ONE
Elanco x
SUISENG
Hipra x x
SUVAXYN CIRCO
Zoetis x
SUVAXYN CIRCO + MH
RTU
Zoetis x x
SUVAXYN M.HYO
Zoetis x
SUVAXYN MH-ONE
Zoetis x
SUVAXYN
PARVO/E-AMPHIGEN
Zoetis x x
SUVAXYN PRRS MLV
Zoetis x
UNISTRAIN PRRS
Hipra x
VEPURED
Hipra x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
virus de la myxomatose
virus maladie
Ornithobacterium rhinotracheale
virus de la rhinotrachéite (Av)
virus du Egg Drop Syndrome
réovirus (Av)
E. coli (Av)
AVINEW NEO
Boehringer Ingelheim x
AVIPRO GUMBORO VAC
Elanco x
AVIPRO PRECISE
Elanco x
AVIPRO SALMONELLA DUO
Elanco x
AVIPRO SALMONELLA VAC E
Elanco x
AVIPRO SALMONELLA VAC T
Elanco x
AVIPRO THYMOVAC
Elanco x
AVISHIELD IB H120
Genera x
AVISHIELD IBD INT
Genera x
AVISHIELD ND
Genera x
CEVAC IBIRD
Ceva x
CEVAC MASS L
Ceva x
EVALON
Hipra x
GALLIMUNE ND + IB + EDS + ART
Boehringer Ingelheim x x x x
GALLIVAC IB88 NEO
Boehringer Ingelheim x
HATCHPAK IB H120 Neo
Boehringer Ingelheim x
HIPRACOX
Hipra x
HIPRAGUMBORO CW
Hipra x
HIPRAGUMBORO-GM97
Hipra x
HIPRAVIAR-NDV CLON
Hipra x
VACCINS 227
Ornithobacterium rhinotracheale
virus de la rhinotrachéite (Av)
virus du Egg Drop Syndrome
réovirus (Av)
E. coli (Av)
HUVEGUARD MMAT
Huvepharma x
HUVEGUARD NB
Huvepharma x
INNOVAX-ILT
Intervet Int x x
INNOVAX-ND-IBD
Intervet Int x x x
MS-H vaccin
Pharmsure x
NOBILIS CAV P4
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS E. COLI
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS GUMBORO D 78
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS IB 4-91
Intervet Int x
NOBILIS IB MA 5
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS IB MULTI + ND
Intervet Int via MSD AH x x
NOBILIS IB PRIMO QX
Intervet Int x
NOBILIS ILT
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS ND C2
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS ND CLONE 30
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS NEWCAVAC
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS OR INAC
Intervet Int x
NOBILIS REO INAC
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS RHINO CV Intervet Int via MSD
AH x
NOBILIS RISMAVAC
Intervet Int via MSD AH x
228
Ornithobacterium rhinotracheale
virus de la rhinotrachéite (Av)
virus du Egg Drop Syndrome
réovirus (Av)
E. coli (Av)
NOBILIS RISMAVAC + CA 126
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS RT+ IBmulti + ND + EDS
Intervet Int via MSD AH x x x x
NOBILIS SALENVAC
Intervet Int via MSD AH x
NOBILIS SALMONELLA ET
MSD AH x
PARACOX
Intervet Int via MSD AH x
PARACOX-5
Intervet Int via MSD AH x
POULVAC BURSA PLUS
Zoetis x
POULVAC BURSINE 2
Zoetis x
POULVAC E. COLI
Zoetis x
POULVAC IB PRIMER
Zoetis x
POULVAC IB QX
Zoetis x
POULVAC IBMM + ARK
Zoetis x
POULVAC MG
Zoetis x
POULVAC NDW
Zoetis x
VAXXITEK HVT + IBD
Boehringer Ingelheim x x
VECTORMUNE ND
Ceva x x
VACCINS 229
adénovirus (volaille)
du pigeon (CoHV-1)
paramyxovirus
herpèsvirus
du pigeon
COLOMBOVAC PMV
Zoetis x
COLUMBA
Pharmagal Bio x
NOBILIS PARAMYXO P201
Intervet Int via MSD AH x
PHARMAVAC PHA
Pharmagal Bio x x x
virus de la maladie
rhinotrachéite (Av)
de Newcastle
E. coli (Av)
virus de la
AVIPRO SALMONELLA DUO
Elanco x
AVISHIELD ND
Genera x
POULVAC E. COLI
Zoetis x
POULVAC TRT
Zoetis x
POULVAC P Canary
Zoetis x
230
Leishmania infantum
parvovirus (Ca) CPV
bronchiseptica (Ca)
virus parainfluenza
virus de la maladie
de Carré du chien
virus de la rage
adénovirus -
Bordetella
(Ca) CPIV
CANIGEN CHP
Virbac x x x
CANIGEN DHPPi
Virbac x x x x
CANIGEN DHPPi/L
Virbac x x x x x
CANIGEN L
Virbac x
CANIGEN Pi/L
Virbac x x
CANIGEN PUPPY 2b
Virbac x
CANILEISH
Virbac x
EURICAN DAP
Boehringer Ingelheim x x x
EURICAN DAP-Lmulti
Boehringer Ingelheim x x x x
EURICAN DAPPi
Boehringer Ingelheim x x x x
EURICAN DAPPi-Lmulti
Boehringer Ingelheim x x x x x
EURICAN HERPES 205
Boehringer Ingelheim x
EURICAN Lmulti
Boehringer Ingelheim x
EURICAN PNEUMO
Boehringer Ingelheim x x
EURICAN PUPPY
Boehringer Ingelheim x
MERILYM 3
Boehringer Ingelheim x
NOBIVAC BbPi
Intervet Int via MSD AH x x
NOBIVAC DHP
Intervet Int via MSD AH x x x
NOBIVAC DHPPI
Intervet Int via MSD AH x x x x
NOBIVAC L4
Intervet Int x
NOBIVAC PARVO-C
Intervet Int via MSD AH x
NOBIVAC Pi
Intervet Int via MSD AH x
NOBIVAC PUPPY DP
Intervet Int via MSD AH x x
NOBIVAC RABIES
Intervet Int via MSD AH x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
VANGUARD CPV
Zoetis x
VACCINS 231
Leishmania infantum
parvovirus (Ca) CPV
bronchiseptica (Ca)
virus parainfluenza
virus de la maladie
de Carré du chien
virus de la rage
adénovirus -
Bordetella
(Ca) CPIV
VANGUARD CPV-LEPTO
Zoetis x x
VANGUARD DA2PI-CPV
Zoetis x x x x
VANGUARD DA2PI-CPV-
LEPTO
Zoetis x x x x x
VANGUARD LEPTO
Zoetis x
VERSICAN PLUS Bb IN
Zoetis x
VERSICAN PLUS Bb Oral
Zoetis x
VERSICAN PLUS DHP
Zoetis x x x
VERSICAN PLUS DHPPi
Zoetis x x x x
VERSICAN PLUS DHPPi/L4
Zoetis x x x x x
VERSICAN PLUS DHPPi/L4R
Zoetis x x x x x x
VERSICAN PLUS DP
Zoetis x x
VERSICAN PLUS L4
Zoetis x
VERSICAN PLUS P
Zoetis x
VERSICAN PLUS Pi
Zoetis x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
virus de la rhinotrachéite
virus péritonite
(Fe)- FHV-1
FELIGEN CRP
Virbac x x x
FEVAXYN PENTOFEL
Zoetis x x x x x
FEVAXYN QUATRIFEL
Zoetis x x x x
LEUCOFELIGEN FeLV/RCP
Virbac x x x x
LEUCOGEN
Virbac x
232 IMMUNOCASTRATION
virus de la rhinotrachéite
virus péritonite
(Fe)- FHV-1
NOBIVAC DUCAT
Intervet Int via MSD AH x x
NOBIVAC RABIES
Intervet Int via MSD AH x
NOBIVAC TRICAT TRIO
Intervet Int via MSD AH x x x
PRIMUCELL FIP
Zoetis x
PUREVAX FeLV
Boehringer Ingelheim x
PUREVAX RABIES
Boehringer Ingelheim x
PUREVAX RC
Boehringer Ingelheim x x
PUREVAX RCP
Boehringer Ingelheim x x x
PUREVAX RCP FeLV
Boehringer Ingelheim x x x x
PUREVAX RCPCh
Boehringer Ingelheim x x x x
PUREVAX RCPCh FeLV
Boehringer Ingelheim x x x x x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
VERSIFEL FeLV
Zoetis x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
RABISIN
Boehringer Ingelheim x
VERSIGUARD RABIES
Zoetis x
16.13. Immunocastration
Indications
Ce vaccin est proposé pour la castration immunologique, pour la réduction de
l’odeur de verrat induite par l’androsténone et le scatole chez les porcs mâles
entiers après la puberté. L’administration peut se faire à partir de l’âge de 8 se-
maines. L’immunité (induction d’anticorps anti-GnRF) se met généralement en
place 1 semaine après la seconde vaccination.
Vaccin
Le vaccin contient comme principe actif un analogue hormonalement inactif du
facteur de libération de la gonadotrophine (GnRF) conjugué à la toxine diphté-
rique, également utilisée dans des vaccins à usage humain. Une première vac-
cination amorce la réponse immunitaire sans conséquences physiologiques.
VACCINS 233
Après la deuxième dose, des anticorps neutralisant le GnRF endogène sont pro-
duits, d’où une diminution de la sécrétion de la LH et de la FSH, entraînant une
diminution temporaire de la production de stéroïdes dans les testicules. Le vac-
cin diminue ainsi la production de testostérone et d’autres stéroïdes tels que l’an-
drosténone, qui est principalement à l’origine de l’odeur de verrat. Une autre com-
posante importante de l’odeur de verrat est le scatole qui est inhibé indirecte-
ment.
Particularités
Des gonflements au niveau du site d’injection sont observés surtout chez les jeu-
nes animaux. Les réactions locales disparaissent progressivement, mais peu-
vent persister longtemps (42 j) chez certains animaux. Une légère augmentation
de la température corporelle (0,5 °C) peut être observée durant les premières 24
heures suivant la vaccination. Chez un nombre limité d’animaux, des réactions
de type anaphylactoïde apparaissent immédiatement après l’injection. Dans de
rares cas, l’issue est fatale, mais en général, l’animal se rétablit spontanément.
Les réactions ne surviennent plus lors des injections suivantes.
Une injection chez l’homme peut provoquer une diminution temporaire des hor-
mones sexuelles et des fonctions reproductrices aussi bien chez les hommes
que chez les femmes, ainsi que des effets indésirables sur la grossesse. Ce ris-
que augmente après une seconde (ou plus) injection. Le produit doit donc être
administré avec la plus grande prudence, au moyen d’un injecteur de sécurité
spécialement prévu à cet effet. Le produit ne doit pas être manipulé ni adminis-
tré par des femmes enceintes ou susceptibles de l’être. En cas de contact avec
les yeux ou la peau ou en cas d’(auto-)injection, rincer immédiatement et abon-
damment à l’eau. En cas d’(auto-)injection, consulter un médecin. On conseille
aux personnes ayant été victimes d’une (auto-)injection de ne plus manipuler ce
produit ou des produits similaires dans le futur.
IMPROVAC Zoetis GnRF (analogue) inj Su π
235
17. IMMUNOMODULATEURS
17.1. Interféron
Indications
Un seul interféron possède actuellement une autorisation de mise sur le marché
en médecine vétérinaire : l’interféron oméga recombinant d’origine féline qui est
indiqué pour réduire la mortalité et les signes cliniques de la parvovirose (forme
entérique) chez les chiens de plus de 1 mois. Les chats infectés par le virus de
la leucose féline (FeLV) et/ou le virus de l’immunodéficience féline (FIV), à un
stade clinique non terminal, peuvent être traités à partir de l’âge de 9 semaines.
Une réduction des signes cliniques pendant la phase symptomatique ainsi qu’une
réduction de la mortalité ont également été observées.
Pharmacodynamie
Les interférons appartiennent au groupe des cytokines et ont des propriétés an-
tivirales et immunomodulatrices.
Pharmacocinétique
L’interféron oméga félin (rFeIFN) diffuse principalement vers les reins et le foie.
Le rFeIFN est très rapidement métabolisé dans les reins et excrété par les uri-
nes. De fortes concentrations se retrouvent dans les reins, le foie, la glande thy-
roïde et la rate. Le rFeIFN ne traverse pas la barrière hémato-méningée. De fai-
bles concentrations ont été relevées dans les tissus musculaires et adipeux. L’ac-
tivité pharmacologique du rFeIFN dure plus longtemps que sa détection dans le
plasma.
Contre-indications
Voir ″Reproduction et lactation″.
Effets indésirables
De l’hyperthermie, des vomissements, de la leucopénie, de la thrombocytopé-
nie et de l’anémie peuvent être constatés durant le traitement. Aucune donnée
n’est connue concernant les effets indésirables apparaissant chez le chien et le
chat après un usage prolongé (chez l’homme, des maladies auto-immunes ap-
paraissent suite à un usage prolongé).
Précautions particulières
La vaccination de l’animal doit être reportée jusqu’à la guérison complète de l’ani-
mal.
Reproduction et lactation
L’innocuité de l’utilisation de ce produit chez les chiens et chats en gestation ou
en lactation n’a pas été démontrée.
VIRBAGEN OMEGA 10 ME Virbac X interféron inj Ca, Fe π
17.2. Pegbovigrastim
Indications
Réduction du risque de mammite clinique chez les vaches laitières et les génis-
ses périparturientes pendant les 30 jours qui suivent le vêlage.
Pharmacodynamie
Le pegbovigrastim est une forme modifiée de la cytokine naturelle immuno-ré-
gulatrice - facteur de stimulation des colonies de granulocytes bovins (bG-CSF)
- qui est produite par les leucocytes mononucléés, les cellules endothéliales et
les fibroblastes afin de réguler la production et la fonction des granulocytes neu-
trophiles. Il augmente le nombre de neutrophiles circulants et augmente la ca-
pacité bactéricide de ces neutrophiles.
Aucune information n’est disponible concernant une possible réaction immuni-
taire contre le produit ou la molécule endogène (bG-CSF) après une utilisation
répétée du produit chez les vaches.
236 IMMUNOMODULATEURS DANS LE TRAITEMENT DE LA DERMATITE ATOPIQUE
Pharmacocinétique
Aucune information n’est disponible sur la pharmacocinétique du pegbovigras-
tim chez les bovins.
Effets indésirables
Peu fréquents : gonflement des muqueuses (vulve et paupières), réactions cu-
tanées, fréquence respiratoire et salivation accrues.
Rares : l’animal peut s’effondrer.
Ces signes apparaissent généralement entre 30 min et 2 h après la première dose
et disparaissent dans les 2 h. Un traitement symptomatique peut être nécessai-
re.
L’administration sous-cutanée peut induire localement un gonflement transitoi-
re au niveau du site d’injection ainsi que des réactions inflammatoires qui se ré-
solvent dans les 14 jours après le traitement.
Interactions
Eviter l’administration concomitante d’autres substances altérant la fonction im-
munitaire, tels que des corticostéroïdes ou des AINS. Aucune information n’est
disponible concernant l’administration concomitante de ce produit avec des vac-
cins.
Précautions particulières
En cas d’auto-injection accidentelle, des maux de tête et des douleurs osseu-
ses et musculaires peuvent survenir, ainsi que d’autres effets, notamment, des
nausées, des irritations cutanées et des réactions d’hypersensibilité (difficultés
respiratoires, hypotension, urticaire et angio-oedème). Porter des gants lors de
l’administration du produit.
Reproduction et lactation
Peut être utilisé au cours de la gestation et de la lactation.
IMRESTOR 15 mg sol inj bovins Elanco pegbovigrastim inj Bo prod de lait π
17.3.2. Oclacitinib
Indications
Chez le chien :
- traitement du prurit associé aux dermatites allergiques.
- traitement symptomatique de la dermatite atopique.
Pharmacodynamie
L’oclacitinib est un inhibiteur sélectif des Janus kinases (JAK) contrôlant la syn-
thèse de plusieurs cytokines, telles que les cytokines pro-inflammatoires dont
celles jouant un rôle dans la réponse allergique et le prurit. L’oclacitinib peut aus-
si influencer d’autres cytokines, par exemple celles impliquées dans le système
immunitaire ou dans l’hématopoïèse, une caractéristique rendant compte des
effets indésirables associés à cette thérapie.
Pharmacocinétique
Après administration orale, l’absorption est rapide (tmax < 1h) indépendam-
ment de l’état prandial du chien. La biodisponibilité est de 89 %. Le volume de
distribution est de 0,942 l/kg, la liaison aux protéines est < 70 %. L’oclacitinib est
principalement excrété sous la forme de ses métabolites. L’inhibition du cyto-
chrome P450 est minimale. Aucune bioaccumulation n’a été observée.
Contre-indications
Ne pas utiliser en présence de signes d’immunosuppression, comme l’hyper-
corticisme, ou d’affections malignes évolutives.
Effets indésirables
L’oclacitinib influence le système immunitaire et peut ainsi augmenter la sensi-
bilité des animaux aux infections et aggraver les conditions néoplasiques.
De la diarrhée, des vomissements, de l’anorexie, une léthargie, de la polydipsie
et de nouvelles masses cutanées ou sous-cutanées peuvent être observés.
Interactions
Aucune interaction n’a été observée lors de l’administration concomitante avec
des antiparasitaires, des antibiotiques ou des anti-inflammatoires.
Précautions particulières
Le développement d’infections et de tumeurs doit être régulièrement surveillé
en cours de traitement. Les causes sous-jacentes du prurit doivent être recher-
chées et éventuellement traitées. Il convient également de traiter les complica-
tions, telles que les infections bactériennes, fongiques ou les infestations para-
sitaires. Une réponse immunitaire adéquate à la vaccination des animaux traités
par l’oclacitinib ne peut pas être garantie.
Reproduction et lactation
L’utilisation n’est pas recommandée pendant la gestation, la lactation ni chez
les chiens destinés à la reproduction.
APOQUEL 16 mg compr pelliculés chiens Zoetis X oclacitinib po Ca π
APOQUEL 3,6 mg compr pelliculés chiens Zoetis X oclacitinib po Ca π
APOQUEL 5,4 mg compr pelliculés chiens Zoetis X oclacitinib po Ca π
17.3.3. Lokivetmab
Indications
Traitement symptomatique de la dermatite atopique chez les chiens (réduction
du prurit et réduction de la sévérité de la maladie).
Pharmacodynamie
Le lokivetmab est un anticorps monoclonal ciblant spécifiquement l’interleuki-
ne-31 canine (IL-31), une protéine clé dans le déclenchement de la dermatite ato-
pique chez le chien. En se liant à cette interleukine, le lokivetmab inhibe le mes-
sage cellulaire médié par l’IL-31, provoquant ainsi un soulagement du prurit et
une action anti-inflammatoire.
Contre-indications
Ne pas administrer aux animaux pesant moins de 3 kg.
IMMUNOMODULATEURS 239
Effets indésirables
Rares : réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie, œdème facial, urticaire) qui né-
cessitent un traitement adéquat.
Interactions
Aucune interaction n’a été observée avec des antiparasitaires, des antibioti-
ques, des anti-inflammatoires ou des vaccins. Si un vaccin doit être administré
concomitamment au lokivetmab, il est conseillé de les administrer sur des sites
différents.
Précautions particulières
Une minorité de chiens ne montre pas de réponse clinique après le traitement.
En l’absence de réponse après l’administration d’une seconde dose, ou si la ré-
ponse reste limitée, le recours à un traitement alternatif doit être envisagé.
L’auto-injection accidentelle peut donner lieu à une réponse immunitaire contre
le lokivetmab. Des auto-injections répétées pourraient augmenter le risque de
réactions d’hypersensibilité.
Reproduction et lactation
L’utilisation n’est pas recommandée pendant la gestation, la lactation, ni chez
les animaux reproducteurs.
CYTOPOINT Zoetis lokivetmab inj Ca π
241
19. ANTITUMORAUX
des effets indésirables. L’efficacité de masitinib peut être diminuée chez les chiens
précédemment traités par chimiothérapie et/ou radiothérapie. Il n’y a pas de don-
nées concernant une éventuelle résistance croisée avec d’autres produits cy-
tostatiques.
Etant donné que le tocéranib augmente le risque d’ulcération ou de perforation
gastro-intestinale, l’utilisation concomitante d’anti-inflammatoires non stéroï-
diens doit se faire avec prudence.
Précautions particulières
Les comprimés doivent être administrés entiers, sans être coupés, cassés ou
broyés.
Un contact cutané répété avec le masitinib peut provoquer des troubles de la
fertilité féminine et nuire au développement fœtal, provoquer une sensibilisation
cutanée, ou une irritation oculaire sévère et de graves lésions de l’œil. Éviter tout
contact cutané avec les selles, l’urine et le vomi des chiens traités. En cas de
contact cutané ou avec les yeux, rincer abondamment à l’eau. Les enfants ne
doivent pas avoir de contact rapproché avec les chiens traités, leurs selles ou
leur vomi.
Reproduction et lactation
Ne pas utiliser chez les chiennes gravides ou allaitantes. Ne pas utiliser chez les
chiens destinés à la reproduction.
MASIVET 50 mg, 150 mg compr pelliculés chiens AB Science X masitinib po Ca π
PALLADIA 10 mg, 15 mg, 50 mg compr pelliculés chiens Zoetis X tocéranib po Ca π
Vaccin contre l'adénovirus de la volaille pour les pigeons
adénovirus (volaille)
Herpèsvirose du pigeon
herpèsvirus du pigeon (CoHV-1)
Leptospirose (Su)
Leptospira spp (Su)
Variole aviaire (canaris et pinsons)
virus de la variole (canari)
Lokivetmab
lokivetmab
Coccidiose UPDATED
Eimeria spp. (Av)
Maladie de Glässer
Haemophilus parasuis
Oclacitinib
oclacitinib
Ciclosporine
ciclosporine
Vaccins antirabiques
virus de la rage
Leishmaniose
Leishmania infantum
Leptospirose canine
Leptospira spp. (Ca)
Hépatite infectieuse
adénovirus - hépatite infectieuse (Ca)
Rhinotrachéite (poule)
virus de la rhinotrachéite (Av)
Maladie de Gumboro
virus de la bursite infectieuse (virus de la maladie de Gumboro)
Myxomatose
virus de la myxomatose
Pneumonie enzootique
Mycoplasma hyopneumoniae
Pleuropneumonie contagieuse
Actinobacillus pleuropneumoniae
Grippe équine
virus influenza (Eq)
Salmonellose (dinde)
Salmonella spp. (Av)
Rhinite atrophique
Bordetella bronchiseptica (Su), Pasteurella multocida (Su)
Grippe porcine
virus influenza (Su)
Rhinotrachéite (dinde)
virus de la rhinotrachéite (Av)
Salmonellose (poule)
Salmonella spp. (Av)
Circovirus porcin
circovirus (Su)
Chlamydiose
Chlamydia felis
Laryngotrachéite infectieuse
virus de la laryngotrachéite infectieuse (Av)
Maladie de Marek
virus de la maladie de Marek
Rouget du porc
Erysipelothrix rhusiopathiae
Piétin
Dichelobacter nodosus
Rhinopneumonie (Eq)
herpèsvirus (Eq) EHV
Tétanos
Clostridium tetani (Eq)
Immunocastration
GnRF (analogue)
Leucose féline
virus de la leucémie (Fe)
Coryza félin
virus de la rhinotrachéite (Fe)- FHV-1, calicivirus (Fe) - FCV
Panleucopénie
parvovirus - virus de la panleucopénie (Fe) - FPV
Borréliose
Borrelia spp. (Ca)
Herpèsvirose canine
herpèsvirus (Ca)
Maladie de Carré
virus de la maladie de Carré du chien
Salmonellose (canard)
Salmonella spp. (Av)
Bronchite infectieuse
virus de la bronchite infectieuse (Av)
Sérum antitétanique
anticorps tétanos
Interféron
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