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Master Professionnel Expertise comptable 4

Collecte des éléments probants


Youssef Abouda
Expert comptable, Membre de l’Ordre des Experts
Comptables Enseignant à l’Institut des Hautes 2019 - 2020
Etudes Commerciales de Carthage
SOMMAIRE

SECTION 1 : NOTIONS D’ÉLÉMENTS PROBANTS

SECTION 2 : NATURE DES PROCÉDÉS D’OBTENTION DES ÉLÉMENTS PROBANTS

SECTION 3 : COLLECTE DES ÉLÉMENTS PROBANTS SUR LE FONCTIONNEMENT DU CONTRÔLE INTERNE

SECTION 4 : COLLECTE DES ÉLÉMENTS PROBANTS SUR LES SOLDES DES COMPTES, LES MOUVEMENTS
ET INFORMATIONS (TESTS SUBSTANTIFS)

SECTION 5 : SPÉCIFICITÉS DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’AUDIT POUR LES LITIGES ET LES STOCKS

SECTION 6 : LES ESTIMATIONS COMPTABLES ET LES ÉLÉMENTS PROBANTS

SECTION 7 : LA COLLECTE DES ÉLÉMENTS PROBANTS PAR SONDAGE

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NORMES APPLICABLES

❑ ISA 320 : Caractère significatif en matière de planification et de réalisation d’un audit


❑ ISA 330 : Réponses de l’auditeur aux risques évalués
❑ ISA 500 : Eléments probants.
❑ ISA 501 : Eléments probants – Considérations supplémentaires sur des aspects spécifiques.
❑ ISA 505 : Confirmations externes
❑ ISA 520 : Procédures analytiques
❑ ISA 530 : Sondages en audit
❑ ISA 540 : audit des estimations comptables, y compris des estimations comptables en juste
valeur et des informations fournies les concernant
❑ ISA 580 : Déclarations écrites
3
Section 1 : Notions d’éléments probants

• Selon la norme l'ISA 500, "L'objectif de l'auditeur est de concevoir et de mettre


en œuvre des procédures d'audit de nature à lui permettre de recueillir des
éléments probants suffisants et appropriés pour tirer des conclusions
raisonnables sur lesquelles fonder son opinion d'audit".
• L’obtention d’éléments probants se fait par assertion.
• Il n’existe pas un procédé qui permet à lui seul d’obtenir des éléments
probants pour l’ensemble des assertions mais au contraire souvent et pour
chaque assertion l’auditeur est obligé d’utiliser plusieurs procédés de collecte
d’éléments probants.
4
Section 1 : Notions d’éléments probants

Nature des éléments probants :


• Documents justificatifs et de documents comptables supportant les états
financiers
• Autres informations (PV de réunions, les confirmations obtenues de tiers, les
rapports d'analystes, les données comparables sur les concurrents, les
manuels de contrôle, les informations qu'il a obtenues par la prise de
renseignements, l'observation et l'inspection, …)
La difficulté ou le coût de collecte des éléments probant ne constitue pas en soi une
raison valable pour omettre l'application d'un procédé d’audit
5
Section 1 : Notions d’éléments probants

Classification et fiabilité des éléments probants


La fiabilité des éléments probants est fonction de leur source et de leur
nature, et elle dépend des circonstances particulières dans lesquelles ils ont
été recueillis.
• Eléments d’origine externes (confirmation directe) ou internes.
• Eléments obtenus directement par l’auditeur ou fournis par l’entreprise.
• Eléments sous forme de document et déclarations écrites ou sous forme
électronique ou déclarations verbales.
6
Section 1 : Notions d’éléments probants

Exemple de classification des éléments probant :


• Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils sont obtenus de sources
indépendantes extérieures à l’entreprise;
• Les éléments probants générés en interne sont plus fiables lorsque les contrôles
correspondants imposés par l’entreprise sont efficaces;
• Les éléments probants recueillis directement par l’auditeur sont plus fiables que ceux
obtenus indirectement ou par déduction;
• Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils existent sous forme de document,
que ce soit sur papier ou sur support électronique ou autre;
• Les documents originaux sont plus fiables que les copies.

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Section 1 : Notions d’éléments probants

Objectifs de collecte des éléments probant


1. Appréciation des risques : les éléments probants collectés ne sont pas suffisants et
appropriés afin que l’auditeur pourrait fonder son opinion. Ils sont complétés par
d'autres procédés d’audit : tests des contrôles et de procédés substantifs.
2. Appréciation de l’efficacité des contrôles : Des tests des contrôles s'imposent lorsque
l’auditeur s’attend à l'efficacité du fonctionnement des contrôles. En particulier,
l’auditeur réunit des éléments probants à l'égard de l'efficacité du fonctionnement
des contrôles lorsque les procédés substantifs ne fournissent pas, à eux seuls des
éléments probants suffisants et appropriés.

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Section 1 : Notions d’éléments probants

3. Détection des anomalies significatives: Afin d'étayer les assertions ou de


détecter les anomalies significatives au niveau des assertions, l’auditeur
met en œuvre les procédés d’audit (procédés substantifs ou de
corroboration ou encore des contrôles de substance) et comprennent
des tests détaillés des catégories d'opérations, des soldes de comptes et
les informations fournies dans les états financiers.
Les éléments probants collectés uniquement par les procédés
substantives ou combinés à ceux collectés par les tests d’appréciation
de l’efficacité du contrôle doivent être suffisants et appropriés.
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Section 1 : Notions d’éléments probants

10
Section 1 : Notions d’éléments probants

Calendrier de collecte des éléments probants :


1. tests de procédures (contrôle) :

Le calendrier dépend de l'objectif de l'auditeur et détermine la période pendant laquelle celui-ci peut
s'appuyer sur ces contrôles.

Si l'auditeur teste les contrôles à une date donnée, les éléments probants qu'il obtient indiquent
uniquement que les contrôles fonctionnaient efficacement à cette date.

Si l'auditeur recueille des éléments probants portant sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles
durant une période intermédiaire, il doit :
• recueillir des éléments probants concernant les changements importants dans ces contrôles intervenus
postérieurement à la période intermédiaire ; et
• déterminer les éléments probants supplémentaires à recueillir pour la période Restante
11
Section 1 : Notions d’éléments probants

12
Section 1 : Notions d’éléments probants
2. Tests substantifs :

Les procédé substantifs sont appliqués à une date postérieure à la date de clôture.

Lorsque des procédés substantifs sont appliqués à une date intermédiaire, l’auditeur doit mettre en
œuvre, pour la période restante, des procédés substantifs supplémentaires ou une combinaison de
procédés substantifs et de tests des contrôles.

13
Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants

• Inspection de comptes ou de documents et l’inspection d’actifs


• L'observation
• Demandes de confirmation
• Contrôle arithmétique
• Ré-exécution
• Procédés analytiques
• Demandes d’information
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Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants

Demandes de confirmation
La demande de confirmation consiste à adresser des demandes de renseignements directement
à des personnes externes en vue de corroborer les renseignements contenus dans les comptes
de l’entreprise.
Confirmations positives : Elle est positive lorsqu’on fournit le solde du compte ou on demande de
confirmer ou de faire part de son désaccord.
Confirmations négatives : Elle est négative lorsqu’on fournit le solde mais on ne demande de
réponses qu'on cas de désaccord.
Le choix du forme de la confirmation dépend du risque d’anomalie significative

La procédure d’envoie des demandes de confirmation doit être contrôlée par l’auditeur (celui qui prépare la
demande au nom de la société et celui qui reçoit ces demandes) 15
Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants

Méthodologie d’appréciation des réponses aux confirmations


Situation Appréciation et diligence
Cas de doute de la ▪ Exécute des procédures pour dissiper ces doutes
non fiabilité des ▪ Appliquer des procédés alternatifs pour obtenir des éléments probants
confirmations
externes
Cas de refus de la ▪ Chercher des raison valable de ce refus
direction ▪ Appliquer des procédés alternatifs pour obtenir des éléments probants
✓ En cas de non acceptation des motifs de refus : une limitation sur les travaux d’audit et se
demander sur les éventuelles implications concernant l'intégrité de la direction et
l'existence possible des fraudes ou d'erreurs.
✓ En cas d’acceptation des motifs de refus : informer les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise et examiner les incidences sur l'audit et sur son opinion
d'audit
Cas de non-réponse ▪ Considérer l’opportunité de relancer la confirmation ou de contacter directement le tiers
à une confirmation auquel la confirmation a été envoyée 16
positive ▪ Exécuter des procédures alternatives
Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants

Examen analytique

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Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants
Examen analytique à force probante persuasive : Elle est utilisé lorsque l’auditeur a une confiance
élevé dans le système de contrôle interne après tests de fonctionnement efficace.
Les résultats de l’examen analytique persuasif sont traités comme suit :
✓ Les écarts inférieurs à l’erreur tolérable ne sont pas traités, et les postes ou comptes y
afférents sont acceptés.
✓ Les écarts supérieurs à l’erreur tolérable doivent être solutionnés par l'exécution d'autres
procédures d'audit et les écarts non expliqués sont considérés comme des erreurs
significatives.
Examen analytique à force probante corroborative : corrobore les résultats des autres procédures
d’audit. Cette corroboration peut se faire de plusieurs façons comme suit :
✓ Confirmation des résultats obtenus par l'exécution d’autres procédures d’audit.
✓ Être à l’origine de la détection d’erreurs significatives que les autres procédures d'audit en
détermine la nature et le montant.
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Section 2 : Nature des procédés d’obtention des éléments probants
L’examen analytique à force probante minimale : est utilisé dans la phase de prise de
connaissance et dans la phase de validation des conclusions de fin de mission. Il consiste
principalement en l’analyse des corrélations et des relations qui existent entre les composantes
des états financiers.

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Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

• Selon l’ISA 330, lorsque son appréciation des risques d'inexactitudes importantes au
niveau des assertions repose sur l'hypothèse efficace des contrôles, l’auditeur doit
mettre en œuvre des tests des procédures afin de réunir des éléments probants
suffisants et appropriés indiquant que les contrôles fonctionnaient efficacement aux
moments pertinents au cours de la période visée par la vérification.
• Les tests de contrôle sont appliqués :
✓ Aux contrôles qui ont été conçus de manière à prévenir, ou à détecter et corriger,
une anomalie significative contenue dans une assertion; ou
✓ Lorsqu'il n'est pas possible ou qu'il est irréaliste de ramener les RAS à un niveau
suffisamment faible par la mise en œuvre uniquement de procédés substantifs.
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Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

• Mettre en œuvre d'autres procédures d'audit en association avec des demandes


d'informations pour recueillir des éléments probants sur l'efficacité du
fonctionnement des contrôles comprenant :
✓ la façon dont les contrôles ont été appliqués à des moments pertinents durant la
période auditée ;
✓ la continuité avec laquelle ils ont été appliqués ; ainsi que
✓ par qui ou par quels moyens ils ont été effectués ;
• Déterminer si les contrôles faisant l'objet de vérifications dépendent d'autres
contrôles et, si tel est le cas, s'il est nécessaire de recueillir des éléments probants
prouvant que le fonctionnement de ces contrôles indirects est efficace.
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Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

Etendue d'application des tests de contrôles


• Plus l’auditeur s'appuie sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles pour
son appréciation des risques, plus l'étendue des tests des procédures sera
grande. De plus, lorsque le taux de dérogation prévue pour un attribut donné
augmente, l’auditeur augmente l'étendue des tests du contrôle en question.
• L’utilisation des TAAO permet d’augmenter l’étendue des test de contrôle
• Dans un environnement informatisé, il se peut que l’auditeur n'ait pas besoin
d'augmenter l'étendue des tests portant sur un contrôle informatique donné

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Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

Modalités de prise en compte d’éléments probants réunis lors d’audits précédents


▪ Si l’auditeur prévoit s'appuyer sur des éléments probants concernant l'efficacité du
fonctionnement des contrôles recueillis lors de missions d’audit antérieures, il doit
réunir des éléments probants quant à la possibilité que des changements touchant les
contrôles en cause soient survenus depuis.
▪ L’auditeur peut augmenter ou diminuer le niveau prévu des éléments probants qu’il
réunit au cours de la période considérée concernant l'efficacité du fonctionnement de
ces contrôles.
▪ Nature de procédés d’audit : demandes d'informations, en association avec une
observation physique ou une inspection.

23
Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

Pour prendre sa décision, l’auditeur prend en considération les règles suivantes :


S'il prévoit s'appuyer sur des contrôles ayant subi des modifications : tester l’efficacité du
fonctionnement de ces contrôles dans le cadre de la mission en cours.
S’il prévoit s'appuyer sur des contrôles qui n'ont subi aucune modification depuis qu'ils
ont été testés la dernière fois, il doit tester l'efficacité du fonctionnement de ces
contrôles au moins lors d'une mission sur trois.
L’audit doit collecter des éléments probants concernant l'efficacité interrompue de
l'environnement de contrôle.

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Section 3 : Collecte des éléments probants sur le fonctionnement du contrôle interne

Evaluation des éléments probants sur le fonctionnement effectif des contrôles internes
• Si les résultats des tests de contrôle indiquent que les appréciations antérieures du
risque combiné ne sont plus valables, l’auditeur révise ses appréciations et modifie en
conséquence la nature, l’étendue et le calendrier d’application de ses procédés
substantifs.
• L’auditeur peut conclure que les politiques et procédures sont appliquées de manière
efficace même si les tests des contrôles révèlent quelques dérogations, à condition
que celles-ci ne dépassent pas un niveau acceptable.
• Cependant, l'existence des exceptions au fonctionnement des procédures de contrôle,
même importantes, n'est pas à lui seul une preuve de l'existence d’anomalie
significative dans les comptes.
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Section 4 : collecte des éléments probants sur les soldes des comptes, les
mouvements et informations (tests substantifs)

Selon l'ISA 500, les contrôles substantifs désignent les procédures visant à obtenir des
éléments probants afin de détecter des anomalies significatives dans les états financiers.
Ces tests substantifs fournissent à l’auditeur des évidences sur le respect des assertions
sous-tendant à l’établissement des états financiers.
Les tests substantifs sont réalisé après la collecte des éléments probants sur le
fonctionnement du contrôle interne.
Tests de Revue du RAS
Tests substantifs
assertion d’audit

procédures initialement fixé


Pour chaque

Confirmation de l’évaluation de la conception des


contrôles infirmation de l’évaluation de la conception des contrôles

• Maintenir le niveau du RAS • Démineur le niveau du RAS


• Maintenir la planification initialement fixée • Modifier la planification d’audit (stratégie, calendrier,
(stratégie, calendrier et nature et étendue des nature et étendue des travaux)
travaux) • Revue du seuil de signification
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Section 4 : collecte des éléments probants sur les soldes des comptes, les
mouvements et informations (tests substantifs)

En fonction de l’appréciation des risques, l'auditeur procède à l'allocation du seuil de signification


en erreurs tolérables au niveau des postes des états financiers.
1. Nature des tests substantifs
▪ Les procédures analytiques (soit persuasives ou corroboratives)
▪ Les tests sur les détails des opérations et des soldes
✓ L'audit des détails des opérations s'effectue généralement sur la base d'un échantillon
d'opérations choisi parmi une population constituant l'ensemble des mouvements ayant
aboutit à la formation d'un solde. L'examen des détail d'opérations par échantillon est
déterminé en fonction des risques associés au poste ou au compte.
✓ Des mouvements et soldes sont considérés comme éléments clés en fonction de leur
montant ou leur nature : contrôle approfondie
Exemples d’éléments clés : Les mouvements et soldes dont le montant > à l’erreur
tolérable, les estimations comptables, les mouvements et soldes avec les parties liées, les
mouvements et soldes anciens (non mouvementé)
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Section 4 : collecte des éléments probants sur les soldes des comptes, les
mouvements et informations (tests substantifs)

▪ Les tests sur les détails des opérations et des soldes


L'auditeur doit mettre en œuvre des procédures d'audit pour évaluer si la présentation
d'ensemble des états financiers, y compris les informations fournies, est en conformité avec
le référentiel comptable applicable.
▪ Contrôles de substance portant sur le processus d'arrêté des comptes
Les contrôles de substance auxquels procède l'auditeur doivent inclure les procédures d'audit
relatives au processus d'arrêté des comptes suivantes :
✓ pointage ou rapprochement des états financiers avec la comptabilité sous-jacente ;
✓ examen des écritures comptables significatives et des autres écritures d'ajustements
enregistrées durant la phase d'établissement des états financiers.
La nature, mais aussi l'étendue de la revue par l'auditeur des écritures et autres ajustements
dépend de la nature et de la complexité du processus suivi par l'entité pour l'établissement
de ses états financiers, ainsi que des risques d'anomalies significatives y relatifs.

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Section 4 : collecte des éléments probants sur les soldes des comptes, les
mouvements et informations (tests substantifs)

2. Calendrier d'application des procédés substantifs


▪ Principe : Application après la date de clôture
▪ Exception : Application à une date intermédiaire
L’auditeur doit mettre en œuvre, pour la période restante, des procédés substantifs
supplémentaires ou une combinaison de procédés substantifs et de tests des contrôles.
La mise en œuvre de procédés d’audit à une date intermédiaire peut aider l’auditeur à
déceler et résoudre les problèmes tôt dans le processus d’audit (révision du RAS évalué pour
la période restante).
3. Etendue de la mise en œuvre des procédés substantifs
▪ L’étendue des tests substantifs est en fonction de l’évaluation du RAS et en fonction des
conclusions issues des tests sur le fonctionnement du contrôle interne.
▪ Plus le RAS est élevé, plus l'étendue des procédés substantifs est grande et plus la taille de
l’échantillon est grande (ISA 530)
▪ L'utilisation de TAAO peut permettre une vérification plus poussée des transactions et fichiers
électroniques. (L’étendue des procédés d’audit peut s’étaler sur la totalité de la population) 29
Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

1. Les procès et litiges


L'auditeur doit définir et mettre en œuvre des procédures d'audit afin d'identifier les
procès et les litiges impliquant l'entité et qui peuvent engendrer un risque d'anomalies
significatives. Ces procédures comprennent :
• des demandes d'informations auprès de la direction et, le cas échéant, d'autres
personnes au sein de l'entité, y compris auprès du conseiller juridique interne ;
• la revue des procès-verbaux des réunions des personnes constituant le
gouvernement l'entreprise, ainsi que de la correspondance échangée avec le
conseiller juridique externe de l'entité ;
• l'examen des comptes d'honoraires juridiques.
30
Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

Communication avec le conseiller juridique de l’entreprise auditée


Lorsque l'auditeur a évalué un risque d'anomalies significatives concernant un procès ou
des litiges, il doit chercher à communiquer directement avec le conseiller juridique
externe de l'entité.
l’auditeur doit apporter une modification à l'opinion dans son rapport d'audit
conformément à la Norme ISA 705, si :
▪ la direction refuse d'autoriser l'auditeur à communiquer avec le conseiller juridique
externe de l'entité, ou refuse qu'il se réunit avec celui-ci, ou si le conseiller juridique
externe de l'entité refuse de répondre de manière appropriée à la lettre de demande
d'informations, ou si il lui est interdit d'y répondre; et si
▪ l'auditeur n'est pas en mesure de recueillir des éléments probants et appropriés en
réalisant des procédures d'audit alternatives.
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Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

Déclarations écrites de la direction


L'auditeur doit demander à la direction et, le cas échéant, aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise, de lui fournir des déclarations écrites confirmant que tous
les procès et litiges connus ou potentiels dont les conséquences devraient être prises en
compte lors de l'établissement des états financiers lui ont été communiqués et sont
enregistrés et mentionnés dans les états financiers conformément au référentiel
comptable applicable

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Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

2. Les stocks
Si les stocks sont significatifs au regard des états financiers, l'auditeur doit recueillir des
éléments probants suffisants et appropriés sur leur existence et leur état :
(a) Présence à l’inventaire physique sauf impraticable, afin :
✓ d'évaluer les instructions et les procédures de l’inventaire physique ;
✓ d'observer l'application des procédures de comptage ;
✓ d'inspecter les stocks ;
✓ de procéder à des vérifications de comptages ;
(b) en mettant en œuvre des procédures d'audit sur les documents d'inventaires finaux
pour déterminer s'ils reflètent avec exactitude les résultats du comptage des stocks.
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Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

Inventaire physique
Stocks significatifs
sauf impossibilité
- Effectuer des comptages physiques
Impossibilité d’assister - Mettre en œuvre des procédures d'audit
à l’inventaire alternatives sur les mouvements
intermédiaires.

Impossibilité de collecter Modifier l’opinion


des EP par des procédés
alternatives (ISA 705)
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Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

Méthodologie de collecte d’éléments probants relatifs aux opérations d’inventaire


Lorsque l'inventaire est réparti sur plusieurs sites : Choix des lieux de présence en fonction du caractère
significatif du stocks et de l’évaluation initiale du RAS.
Lors de la planification ou le recours aux procédures alternatives, l’auditeur doit déterminer :
• La nature des systèmes comptables et de contrôle interne relatifs à l'inventaire.
• Les RAS et les RND, ainsi que le caractère significatif relatifs aux stocks.
• L’existence des instructions et des procédures d’inventaire et leur communication.
• Le calendrier du comptage et le lieu où se déroule l'inventaire.
• Si la présence d'un expert est nécessaire.
Lors de sa présence, l'auditeur peut :
• Examiner les stocks ;
• S'assurer du respect des procédures d'enregistrement et de contrôle des résultats du comptage
définies par la direction (Comptage par sondage) ;
• Vérifier la fiabilité des procédures établies par la direction y compris la prise en compte des
mouvements durant la prise d’inventaire ; 35
Section 5 : Spécificités de mise en œuvre du plan d’audit pour les litiges et les stocks

Inventaire réalisé par les tiers


l'auditeur obtiendra en général une confirmation directe du tiers qu’il a réalisé
l’inventaire (quantités et état des stocks).
L'auditeur considérera également, selon le caractère significatif des stocks en question :
▪ L'intégrité et l'indépendance du tiers concerné.
▪ La nécessité de sa présence (ou de l’auditeur du tiers) aux opérations d'inventaire
▪ La nécessité d'obtenir un rapport de l’auditeur du tiers sur l'adéquation des systèmes
comptables et de contrôle interne du tiers.
▪ La nécessité d'examiner la documentation relative aux stocks détenus par des tiers,
notamment les récépissés d'entrepôt ou l'obtention d'une confirmation d'autres tiers,
à qui ces stocks ont été donnés en gage.
36
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

Caractéristiques du risque pour les estimations comptables (EC)


Les EC se caractérisent donc par :
▪ la subjectivité : Les EC sont imprécises et dépendent des hypothèses arrêtées par l'entreprise
en ce qui concerne la réalisation effective d'évènements futurs.
▪ Les contrôles de prévention sont plus difficiles : Les EC dépendant d'évènements futurs.
L'entreprise peut seulement mettre en place des procédures pour améliorer la fiabilité d'une
estimation.
▪ influence de la direction : Les EC peuvent en être influencées par les vœux de la direction qui
désirent atteindre un niveau de résultat souhaité
Nature des estimations comptables
Modalité de détermination : simple ou complexe.
Périodicité de détermination : permanente ou ponctuelles (en fin de période).
37
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants
Approche d'audit
Selon l’ISA 540, l'auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et appropriés sur
le caractère raisonnable d'une EC dans les circonstances données et, si nécessaire, sur
l'information donnée en notes est pertinente.
Lors de l'évaluation des risques (ISA 315), l'auditeur doit acquérir une connaissance des
questions suivantes concernant les EC :
▪ les règles édictées par le référentiel comptable relatives aux EC ;
▪ la façon dont la direction identifie les transactions, ou les événements ou
circonstances qui peuvent donner lieu au besoin d'EC pour être enregistrées ;
▪ la façon dont la direction procède aux EC et une connaissance des données sur
lesquelles elles sont basées (la méthode et le modèle utilisé, les contrôles y relatifs, le
recours éventuel de la direction à un expert, les hypothèses sous-tendant les EC,…
38
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

La démarche pourrait être structuré comme suit :


1. Comprendre les processus significatifs
a) Identifier les estimations comptables significatives
Durant la phase de planification l'auditeur identifie les postes et comptes qui exigent de
la part de la société une estimation à travers la prise de connaissance de ses opérations
et de son environnement.
L'auditeur doit également être attentif aux estimations qui auraient dû être effectuées
par l'entreprise et qui ne le sont pas. Les facteurs à considérer sont :
• la tendance économique • les caractéristiques du secteur
• les facteurs d'organisation et de politique interne • la nature de l'opération elle-même
39
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

b) Comprendre le processus de ces estimations comptables


Comprendre et documenter chaque processus d'estimation comptable significative
associé au besoin avec des tests de cheminement
c) Considérer les types d'erreurs qui peuvent se produire

La fiabilité des données utilisé pour les EC;


Vérifier L’objectivité des hypothèses utilisée pour les EC ;
L’application correcte des hypothèses arrêtées aux données de base pour l’EC.

2. Identifier et évaluer les contrôles pertinents dans le processus.

40
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

3. Evaluations du risque d'erreurs


L'évaluation des risques d'erreurs dépend de :
▪ caractère raisonnable des hypothèses;
▪ risques d'erreurs dans les données utilisées;
▪ l'application des hypothèses : permanence dans le temps et à tous les comptes;
▪ le niveau de subjectivité;
▪ les pratiques du client pour renforcer le caractère raisonnable des EC ;
▪ la motivation de la direction;
▪ le degré de précision des estimations antérieures.
41
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

Elaboration de l'approche d'audit


1. Examen et test de la procédure suivie par la direction pour effectuer l'estimation
✓ Evaluation des données et des hypothèses
Dans le cas de processus d'estimations complexes impliquant des techniques
spécialisées, l'auditeur peut juger nécessaire d'utiliser les travaux d'un expert
✓ Vérification des calculs
✓ Comparaison des estimations des périodes précédentes avec les résultats réels
✓ Examen des procédures d'approbation de la direction

42
Section 6 : Les estimations comptables et les éléments probants

2. Utilisation d'une estimation indépendante pour la comparer avec celle effectuée par la
direction
3. Revue des événements postérieurs à la clôture confortant l'estimation
4. Obtention d’une déclaration écrite de la direction
Les hypothèses importantes que la direction a retenues en procédant aux EC sont
raisonnables.

43
Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

Démarche de mise en œuvre de la technique du sondage dans l’audit

Définition des objectifs Détermination de


Choix de la
recherchés et de la la taille de
technique
population concernée l’échantillon

1 2 3

Extrapolation des
Etude de l’échantillon et
Conclusion résultats de
synthèse des résultats
l’échantillon

6 5 4 44
Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

1. Définition des objectifs recherchés et de la population concernée


✓ La population soumise aux sondages doit être correctement définie par rapport aux
objectifs recherchés.
✓ La population initiale doit être analysée en sous populations homogènes par rapport
aux objectifs recherchés (stratification de la population par sa division en sous
populations homogènes)
✓ La définition de la population doit tenir compte de la totalité de la période qui doit
être contrôlée

45
Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

2. Choix de la technique
▪ Le sondage empirique fondé uniquement sur l’expérience professionnelle de
l’auditeur.
▪ Le sondage statistique fait appel à des notions de statistiques plus au moins
développées. On va étudier deux techniques de sondage statistique :
▪ Sondages de conformité du fonctionnement des procédures : estimation
de proportion (sondages numérique )
▪ Sondages de validation des comptes : sondage de valeur (Sondage par
unité monétaire).
46
Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

3. Détermination de la taille de l’échantillon


Les paramètres du choix de la taille de l’échantillon :
- La taille de la population : plus sa taille est grande, plus l’échantillon devra être étendu
(limite : volume de travaille irréaliste)
- Le degré de confiance souhaité dans la projection des résultats obtenus à la population
globale : plus le degré souhaité est élevé plus la taille de l’échantillon est grande ;
- Le niveau de risque accepté par l’auditeur : dans la phase de validation des comptes, ce
critère est matérialisé par la définition d’un seuil de signification ;
- La nature des contrôles faisant l’objet du sondage : (Taille de l’échantillon dans un
contrôle de supervision > à ce lui dans un contrôle de prévention ;
- La confiance du réviseur dans le contrôle interne de l’entreprise : ce facteur est
particulièrement important lors de la vérification des comptes annuels.
47
Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

4. Etude de l’échantillon et synthèse des résultat


• L’auditeur doit sélectionner l’échantillon (La sélection purement aléatoire, le tirage
systématique ou Le tirage au hasard );
• Après sélection de l’échantillon, l’auditeur doit étudier l’échantillon afin de réaliser les
objectifs des tests;
• A la fin, l’auditeur doit établir une synthèse des résultats issus de l’étude de
l’échantillon.
5. Extrapolation des résultats de l’échantillon à la population concernée

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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

6. Conclusion
Caractéristiques des
Actions à prendre
erreurs
Non significatives (en
Signaler l'erreur à la société pour éviter son renouvellement
principe ou en valeur)
Evaluer l'incidence et proposer d'ajuster les comptes ou envisager
Significatives et chiffrables
d'émettre une réserve
Significatives et non Demander la recherche des éléments permettant le chiffrage, sinon
chiffrables envisager une réserve dans le rapport
Mentionner le problème à l'échelon hiérarchique approprié en
Significatives, plus fraude fournissant les preuves
ou irrégularité Respecter les obligations légales dans le cadre d'un commissariat aux
comptes(révélation au procureur de la république)
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique
Présentation technique des différentes méthodes de sondage statistique
I. Le sondage numérique (applicable aux tests de contrôle)
1. La taille de la population (N) : est égale au nombre de transactions homogène.
2. La taille de l’échantillon (E) : Les définitions des paramètres:
✓ Le taux d’erreur acceptable (TEA) : qui remplace le seuil de signification, (le
pourcentage de la population pour lequel l’auditeur accepte que le contrôle prévu par
la procédure ne soit pas exécuté).
✓ Le facteur de fiabilité (FF) : il est autant plus élevé que le contrôle est jugé plus
important par l’auditeur pour la suite de sa mission
𝑵×𝑻𝑬𝑨 𝑵
L’intervalle de l’échantillon (I) = La taille de l’échantillon (E) =
𝑭𝑭 𝑰
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique
3. L’extrapolation des résultats :
On utilise les facteurs d’ajustement de la table des « FF » et des « f » du sondage
numérique (Table 2 du cours).
𝐈× 𝑭𝑭+σ 𝒇
Révision du TEA Initial =
𝐍
Pour déterminé σ 𝒇 on additionne les facteurs d’ajustements affectés au rang de chaque
erreur : σ 𝒇 = 𝑓1 + 𝑓2 +…+ 𝑓𝑛 (avec n : nombre d’erreur trouvé).
Ainsi, l’auditeur obtiendra le taux d’erreur acceptable révisé extrapolé sur la totalité de la
population.
4. Conclusion
L’auditeur doit décider si la précision obtenue (TEA révisé) lui suffit ou pas.
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

II. Le sondage par unité monétaire (tests de validation des comptes)


1. La taille de la population (V) : est définie par la valeur cumulée des éléments qui la
composent .
2. La taille de l’échantillon (E) : Les définitions des paramètres:
✓ Le Seuil de signification (ST) : est le montant en dinar de l’erreur acceptable dans le
compte soumis au sondage. Le seuil de signification retenu pour le sondage (Seuil
de travail : ST) sera généralement inférieur au seuil théorique,
✓ Le facteur de fiabilité (FF) : est la matérialisation chiffrée de la confiance que
l’auditeur a dans le contrôle interne de l’entreprise
𝐒𝐓 𝐕
L’intervalle de l’échantillon (I) = La taille de l’échantillon (E) =
𝑭𝑭 𝑰
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique
3. Sélection de l’échantillon
Pour sélectionner l’échantillon, l’auditeur doit disposer d’un état des valeurs individuelles
cumulées.
Le premier élément de l’échantillon est sélectionné en prenant au hasard un chiffre
entre 1 et I. Les éléments suivants sont sélectionnés avec I comme intervalle constant.
4. Extrapolation
Une fois l’échantillon sélectionné et les contrôles réalisés, il faut extrapoler les résultats à
l’ensemble de la population.
➢ Si l’échantillon ne fait apparaître aucune anomalie (en dinar), l’auditeur peut conclure,
dans l’exemple ci-dessus, avec un degré de confiance (rattaché au FF) que la
population ne contient pas d’erreur supérieure au montant du ST;
➢ Si des erreurs sont décelées, l’extrapolation est nécessaire.
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique

Modalité d’extrapolation des erreurs


a) Les erreurs constatées sont séparées entre erreurs de sous-évaluation et erreurs de
surévaluation, pour permettre une saisie distincte des deux natures d’erreurs ;
b) Chaque erreur, sauf celles qui sont supérieures, ou qui portent sur des éléments
dont la valeur est supérieure à l’intervalle d’échantillonnage (I), est ramenée à sa «
valeur estimée » (C) par application de la formule :
b = montant de l’erreur
𝐛×𝑰
Valeur estimée (C) = a = valeur de l’élément
𝐚 I = intervalle d’échantillonnage
On considère en fait que chaque intervalle d’échantillonnage est sur ou sous évalué
dans la même proportion que l’élément qui le représente.
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Section 7 : La collecte des éléments probants par sondage statistique
c) Les « valeurs estimées » (C) sont classées par ordre décroissant et chacune est multipliée par un «
facteur d’ajustement de précision » de la table des « FF » et des « f » du sondage par unité monétaire
(Table 1 du cours)
d) Les valeurs estimées, ajustées sont additionnées au seuil de signification pour déterminer l’erreur sur
la population.
5. Conclusion
➢ Si l’erreur maximum possible est inférieur au SS, les erreurs sur la population ne sont pas significative et
peuvent être acceptée ;
➢ Si l’erreur maximum possible est proche supérieur au SS, l’auditeur doit se poser la question de savoir :
▪ si le facteur de fiabilité (FF) du contrôle interne qu’il avait retenu est justifié ou
▪ si le seuil de signification est réaliste.
▪ Dans ces deux cas, l’auditeur peut modifier l’un de ces deux paramètres et refaire son sondage avec
une taille d’échantillon plus étendue, Toutefois, l’auditeur peut accepter un degré de confiance
moindre dans ses résultats
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A quel question peut-on répondre ?
▪ Présenter la stratégie de la mission d’audit
▪ Présenter le calendrier de la mission d’audit
PLANIFICATION DE LA ▪ Présenter l’étendue de la mission d’audit
MISSION D’AUDIT ▪ Présenter les procédés d’audit
▪ Présenter le plan d’audit
▪ Cas d’un premier audit

▪ Stocks
DILIGENCES SPÉCIFIQUES ▪ Litiges
LORS DE COLLECTE DES ▪ Estimation comptable
ÉLÉMENTS PROBANTS ▪ Sondage
▪ Examen analytique

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