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Cours de contrôle fiscal

Présenté par : anis mabrouk


Inspecteur général-conseiller des services
financiers
UIT 2020
ENSEIGNANT : anis mabrouk
PREMIERE PARTIE: LE CONTROLE FISCAL

Chapitre 1: Le cadre général du contrôle fiscal


Section 1 : Le lieu d’imposition
Section 2 : Le droit de contrôle fiscal
Section 3 : Le droit de communication
Section 4 : Les délais de reprise et de prescription
Section 5 : Le droit à la restitution
Chapitre 2: Les procédures de la vérification fiscale
Section1 : La vérification préliminaire
Section 2 : La vérification fiscale approfondie
Section 3 : La reprise exceptionnelle de la vérification approfondie
Section 4 : Les règles de procédure communes
Chapitre 3: La taxation d’office
Section 1 : Le domaine de la taxation d’office
Section 2 : L’arrêté de taxation d’office
Section 3 : Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation d’office

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Chapitre premier

LE CADRE GENERAL DU CONTROLE FISCAL


(art 1à 35 du CDPF)

UIT 2020
SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION

1. Définition du lieu d‘imposition

 La définition du lieu d’imposition implique la détermination :

 de la recette des finances compétente pour recevoir les


déclarations fiscales .

du service de l’administration fiscale habilité à exercer le contrôle


fiscal.

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1.1.Le lieu de l’imposition des personnes physiques

 Les impôts dus par une personne physique sont établis et déclarés :

 au lieu d’établissement principal pour les personnes physiques


exerçant une activité commerciale, industrielle, artisanale ou une
profession non commerciale dans le cadre d’un ou plusieurs
établissements sis en Tunisie .

 au lieu du domicile principal pour les personnes physiques réalisant


des revenus ou bénéfices provenant exclusivement de sources autres
que les activités professionnelles .

 au lieu de la source principale des revenus ou bénéfices pour les


personnes physiques non domiciliées et non établies en Tunisie.

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1.2.Le lieu d’imposition des personnes morales

 Les impôts dus par les personnes morales sont établis et déclarés :

au lieu du siège social pour les personnes morales ayant leur siège
social en Tunisie ;

au lieu de l’établissement stable pour les personnes morales


étrangères exerçant en Tunisie dans le cadre d’un seul établissement
stable ;

au lieu de l’établissement stable principal pour les personnes morales


étrangères ayant plusieurs établissements stables en Tunisie ;

au lieu de la source principale des revenus ou bénéfices réalisés en


Tunisie pour les personnes morales non domiciliées et non établies en
Tunisie.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION

2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.1.Compétence de la Direction des grandes entreprises


 Le lieu d’imposition peut être désigné par décret en se basant sur
des critères qui prennent en considération notamment le secteur
d’activité du contribuable et l’importance du chiffre d’affaires.

 Le décret n° 2008-94 du 16 janvier 2008 portant organisation des


services extérieurs de la DGI a crée la DGE en vue de prendre en
charge les dossiers des grandes entreprises,

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION

2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.1.Compétence de la Direction des grandes entreprises


 La notion « grandes entreprises » comprend notamment:
 Les entreprises exerçant dans le secteur financier

 Les entreprises exerçant dans le secteur des hydrocarbures

 Les entreprises exerçant dans les secteurs stratégiques


Les entreprises dont le chiffres d’affaires annuel est supérieur ou
égal à 20 MD indépendamment du lieu du siège social.

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2.1.1.Date d’effet de l’élargissement du domaine de
compétence de la direction des grandes entreprises

 A compter du 1er janvier 2018, toutes les grandes entreprises du


territoire tunisien qui ont atteint en 2016 ou les années ultérieures
un chiffre d’affaires de vingt (20) millions de dinars sont
automatiquement rattachées à la direction des grandes entreprises.

 Ce rattachement prend effet à partir du premier janvier de la


deuxième année suivant celle de réalisation dudit chiffre
d’affaires.

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2.1.2.Droits accordés aux entreprises relevant de la direction
des grandes entreprises

 Les sociétés rattachées à la DGE bénéficient de la restitution, sans


vérification approfondie préalable de leur situation fiscale de

la totalité du crédit de TVA, sur présentation d’une demande de


restitution accompagnée d’un rapport spécial du commissaire aux
comptes relatif à l’audit du crédit de TVA objet de la demande de
restitution.

de la totalité du crédit d’IS sur présentation d’une demande de


restitution accompagnée d’un rapport spécial du commissaire aux
comptes relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution.

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2.1.3.Obligation de la facturation électronique

 Les grandes entreprises rattachées à la DGE sont tenues, en vertu


du paragraphe II ter de l’article 18 du code de la TVA de recourir à
la «facturation électronique» pour les opérations effectuées avec

 L’Etat ;

 Les collectivités locales ;

 Les établissements publics ;

 Les entreprises publiques

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.2.Compétence de la Direction des moyennes entreprises


La direction des moyennes entreprises est chargée d'une fonction de
suivi et de contrôle des contribuables qui lui sont rattachés et d'une
fonction de recettes fiscales des déclarations des contribuables qui lui
sont rattachés

Sont classées moyennes entreprises, les entreprises qui ont réalisé au


titre de l'année 2015 et les années suivantes un chiffre d'affaires brut
(TTC) égal ou supérieur à deux (2) millions de dinars et inférieur à vingt
(20) millions de dinars.

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2.2.1. Champ d'intervention de la direction des moyennes
entreprises

 Sont rattachées à la Direction des moyennes entreprises les moyennes


entreprises dont le siège social se situe dans les gouvernorats du grand
Tunis :

 Tunis

 Ariana

 Ben Arous

 Mannouba

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2.2.2. Date de départ du rattachement à la direction des
moyennes entreprises

 Les entreprises situées dans le grand Tunis qui ont réalisé un


chiffre d'affaires les qualifiant de moyennes entreprises en 2015
sont rattachées à la Direction des moyennes entreprises à compter
du 1er octobre 2018.

 Les autres entreprises situées au grand Tunis sont rattachées à la


Direction des moyennes entreprises à compter du 1er janvier de la
deuxième année suivant l'année d'atteinte du chiffre d'affaires
qualifiant des moyennes entreprises.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.3.Compétence de l’Unité du Contrôle National et des Enquêtes Fiscales

 L’Unité du Contrôle National et des Enquêtes Fiscales est habilitée à


exercer le contrôle fiscal sur tout le territoire national aussi bien pour les
personnes physiques que pour les personnes morales, notamment

 Les dossiers fiscaux des contribuables ayant plusieurs


établissements.

 Les opérations de restructuration des entreprises.

 Les dossiers fiscaux programmés suite à une enquête ou une


dénonciation.

 Les dossiers par le Pôle Judiciaire Financier

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.4.Les attributions de la Brigade des Investigations et de Lutte contre
l’Evasion Fiscale

 Les agents de la «Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion


Fiscale » sont habilités à:

 rechercher les infractions fiscales pénales et à la collecte de leurs


preuves sur tout le territoire national tant qu’une décision d’ouvrir
une information n’est pas encore prise.

 établir des rapports sur les infractions fiscales pénales pour lesquelles
les procureurs de la république ont ouvert une information.

 exécuter les actes d’instructions requis par les juges d’instruction.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.4.Les attributions de la Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion
Fiscale

 Les agents de la «Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion


Fiscale» sont habilités à:

 recevoir en cas de besoin les déclarations des personnes soupçonnées d’être


inculpées dans les infractions fiscales pénales.

 et les déclarations de toute personne dont les déclarations pourraient être utiles
et de dresser des procès verbaux en cas de nécessité .

 La personne poursuivie a le droit d’obtenir une copie légale du procès verbal dans un
délai maximum de 10 jours de la date de sa constatation

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.4.Les attributions de la Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion


Fiscale
 Les opérations de vérification approfondie de la situation fiscale du
contribuable engagées par les services de l’administration fiscale

 ne font pas obstacle aux interventions des agents de la


«Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion Fiscale»
pendant la vérification

 en vue de procéder aux investigations dont ils se sont saisis


ou dont ils ont été chargés par les autorités concernées.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition

2.4.Les attributions de la Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion


Fiscale
 Les agents de la «Brigade des Investigations et de Lutte contre l’Evasion
Fiscale» munis de leurs carte professionnelles, sont habilités à

• contrôler des marchandises transportées sur la voie publique,

• fouiller les moyens de transport utilisés

• et à vérifier les papiers d’identités des personnes à bord et leurs


effets.

 Les conducteurs des moyens de transport doivent obéir à leurs injonctions.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.5.Fixation de la compétence de l’administration fiscale en cas de changement du
domicile fiscal du contribuable

 Le service fiscal ayant procédé à la notification au contribuable d’un avis de


vérification approfondie, des résultats d’une vérification préliminaire ou à
toutes autres démarches ou procédures postérieures,

 demeure le service compétent dans le cas où,


 le contribuable signifie à l’administration fiscale le changement de
son domicile fiscal, au cours d’une vérification ou lors de la
notification des résultats de la vérification ou toutes autres
démarches et procédures postérieures.

 dans la limite des impôts et de la période mentionnés dans la


notification faite au contribuable.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.5.Compétence des services fiscaux dont relèvent les établissements secondaires

 La définition du lieu d’imposition ne fait pas obstacle à l’exercice


du droit de contrôle par les agents de l’administration fiscale dans
la circonscription de laquelle se situe le lieu d’exercice de
l’activité du contribuable,
 Les contribuables exerçant leur activités dans plusieurs
établissements doivent joindre à leurs déclarations fiscales des
renseignements détaillés sur chacun de leurs établissements selon
un modèle fourni par l’administration.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.5.Compétence des services fiscaux dont relèvent les établissements secondaires

 Ce contrôle doit se limiter à un droit de visite ayant pour objectif de:

 s’assurer du respect par les établissements secondaires des


obligations comptables et fiscales à leur charge

 procéder à des constatations matérielles pour le compte du


service fiscal dont relève l’établissement principal

 L’exercice de ce droit de contrôle ne peut en aucun cas s’étendre à la


régularisation des défauts ou à une vérification fiscale préliminaire ou
approfondie.

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.6.Le lieu d’accomplissement de la formalité de l’enregistrement

 La formalité de l’enregistrement est accomplie à :

 la recette des finances de la situation des biens pour les


actes S.S.P. portant mutation ou location des biens
immeubles ;

 la recette des finances dans le ressort de laquelle est


situé le siège social de la société pour les actes S.S.P.
relatifs aux sociétés ;

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.6.Le lieu d’accomplissement de la formalité de l’enregistrement

 la recette des finances dans la circonscription de laquelle exercent


les notaires pour les actes notariés ;

 la recette des finances dans la circonscription de laquelle exerce


l’administration publique pour les actes administratifs ;

la recette des finances dans la circonscription de laquelle se trouve


le tribunal pour les jugements et arrêts de justice ;

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SECTION 1. LE LIEU D’IMPOSITION
2. Les dérogations au principe du lieu d’imposition
2.7.Le lieu du dépôt des déclarations des successions

 Les déclarations des successions sont enregistrées :

 à la recette des finances du domicile du décédé;


à la recette du lieu du décès au cas ou ce dernier est survenu
en Tunisie;

 à la recette du lieu de l’enterrement dans le cas ou le décès a


eu lieu à l’étranger et l’enterrement en Tunisie;

à la recette des mutations immobilières et des successions de


Tunis dans les autres cas.

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SECTION 2. LE DROIT DE CONTRÔLE FISCAL

1. Définition du droit de contrôle

 Le droit de contrôle permet à l’administration fiscale de :

 S’assurer du respect par le contribuable de ses obligations


déclaratives,

 y compris la présentation des actes obligatoirement


soumis à la formalité de l’enregistrement.

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SECTION 2. LE DROIT DE CONTRÔLE FISCAL

1. Définition du droit de contrôle

 contrôler le contenu des déclaration, actes, factures et


documents utilisés ou justifiant la liquidation des impôts dus,
présentés pour bénéficier des avantages ou des dégrèvements
fiscaux ou présentés à l’appui des demandes de restitution
d’impôt.

 contrôler le respect par le contribuable des ses obligations


fondamentales relatives à l’établissement et l’utilisation des
factures, la tenue de comptabilité et l’application et le
reversement de la retenue à la source.

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SECTION 2. LE DROIT DE CONTRÔLE FISCAL

2. Les mécanismes du contrôle fiscal

 Les mécanismes du contrôle fiscal comprennent :

 la vérification de la situation fiscale du contribuable et la


rectification des déclarations.

 les demandes de renseignements, éclaircissements ou


justification

 les demandes des états détaillés du patrimoine et des éléments


de train de vie des personne physiques.

 le droit de visite.

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SECTION 2. LE DROIT DE CONTRÔLE FISCAL

2. Les mécanismes du contrôle fiscal

 le droit de perquisition des locaux soupçonnés .

 le contrôle dans la voie publique ;

 le concours des agents de l’Etat, des entreprises publiques et des


experts privés .

Le recours aux conventions de coopération avec les autres services


administratifs et les corps chargés du contrôle

 l’assistance des autorités civiles et des autorités de sûreté.

 la notification des avis et des décisions de l’administration fiscale.

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2.1.La vérification de la situation fiscale

 La vérification fiscale et la rectification des déclarations s’effectue sur la


base :

des déclarations , des factures et des documents utilisés pour établir


l’impôt ou presentés, pour bénéficier des avantages fiscaux ou de la
restitution d’impôts.

des preuves écrites;

des présomptions de droit et des présomptions de fait formées


notamment des comparaisons avec des données relatives à des
exploitations, des sources de revenu ou des opérations similaires .

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2.2.Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justification

 L’administration peut dans le cadre de la vérification fiscale

formuler:

 des demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de

justification

 concernant la situation fiscale du contribuable .

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2.2.Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justification

 Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de justification


peuvent concerner :

 la justification des produits et des charges comptabilisés ;

 la justification des charges communes déduites par une personne


physique pour la détermination de son revenu net imposable.

 la justification des écarts entre le revenu net global déclaré par


une personne physique et le revenu apparent déterminé selon
l’évaluation forfaitaire selon ses éléments de train de vie ou,
selon les dépenses notoires et ostensibles et l’accroissement du
patrimoine.

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2.2.Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justification

 la justification des avantages fiscaux.

 la justification des retenues à la source supportée ou des


montants de TVA déduits de la TVAcollectée

 la justification des charges directes et des charges


indirectes comptabilisées par un établissement stable
Tunisien d’une société étrangère…

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2.2.Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justification

 Le recours aux demandes d'éclaircissement sera également utilisé au cas


où l'administration serait amenée à relever une contradiction

 soit entre les éléments de la déclaration contrôlée,


 soit entre les bases d'imposition retenues en matière d'impôts
directs et celles retenues en matière de taxes sur le chiffre
d'affaires,

 soit encore avec une déclaration antérieure


 ou lorsque l'administration se trouve en possession de
recoupements permettant de relever une discordance manifeste
entre les éléments de la déclaration du contribuable et les
informations disponibles.

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2.2.Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justification

 Le contribuable doit répondre par écrit dans un délai de :

 20 jours lorsque la demande intervient dans le cadre

d’une procédure de vérification fiscale approfondie ou

dans le cadre d’une vérification préliminaire,

 30 jours dans les autres cas.

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2.3.La déclaration du patrimoine et des éléments du train de
vie

 L’administration fiscale peut demander aux personnes physiques,

 dans le cadre de la vérification de leur situation fiscale,

 des états détaillés de leur patrimoine et des éléments de


leur train de vie

 visés aux articles 42 et 43 du code de l’IR et de l’IS.

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2.3.La déclaration du patrimoine et des éléments du train de
vie

 Le contribuable est tenu de répondre, dans un délai de 30 jours:

 à compter de la notification par les services de


l’administration fiscale

 de la demande écrite, accompagnée d’une copie de la


déclaration du patrimoine et des éléments du train de vie.

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2.3.La déclaration du patrimoine et des éléments du train de
vie

 La loi de finances pur l’année 2017 a mis à la charge des personnes


physiques

 l’obligation de joindre à la déclaration annuelle des


revenus

 une déclaration des éléments de train de vie,


 y compris les éléments qui concernent leurs enfants
mineurs qui ne déclarent pas séparément un revenu
personnel,

 selon un modèle établi par l’administration fiscale.

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2.4. Le droit de visite

 Le droit de visite permet aux agents de l’administration fiscale

habilités à cet effet, de visiter :

 les locaux professionnels, les magasins et les dépôts ;

 et d’une façon générale tout lieu utilisé pour l’exercice

d’une activité ou d’une profession soumise à l’impôt.

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2.4.1.Les objectifs du droit de visite

S’assurer du respect par le contribuable de ses obligations fiscales


fondamentales relatives à :

 la déclaration d’existence ;

 la tenue de comptabilité;

 l’établissement et l’utilisation des factures ;

 l’application et le reversement de la retenue à la source.

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2.4.1.Les objectifs du droit de visite

 Effectuer des constatations matérielles

 des conditions et des éléments relatifs à l’exercice de


l’activité commerciale industrielle ou professionnelle

 ou des registres et documents comptables

 ou des factures ou des notes d’honoraires ou les documents


et actes en tenant lieu.

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2.4.2.Les garanties du contribuable en matière de droit de
visite

 La visite doit être obligatoirement effectueée par:


 au moins deux agents;
 assermentés et munis de leur cartes de commission.
 Lorsque la visite a pour objectif de procéder à des constatations
matérielles, les agents habilités à cet effet doivent présenter au
contribuable ou à son représentant au début de la visite .

 leurs cartes de commission ;


 une copie de l’ordre de mission spécial.

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2.4.2.Les garanties du contribuable en matière de droit de
visite

 Les constatations matérielles doivent se faire par un procès-verbal


dont une copie doit être remise au contribuable ou à son
représentant.

 Les constatations matérielles ne constituent pas un


commencement effectif de la vérification fiscale approfondie
prévue par l’article 38 du CDPF.

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2.5.Le droit de perquisition des locaux soupçonnés

 Les agents de l’administration fiscale sont habilités,

 en cas d’existence de présomption d’exercice d’une


activité non déclarée,

 ou de manœuvre de fraude fiscale,

 à procéder, conformément aux dispositions du code de


procédure pénale,

 à des visites et des perquisitions dans les locaux


soupçonnés.

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2.5.1.Les objectifs du droit de perquisition des locaux
soupçonnés

 La constatation des infraction fiscales pénales;

 La recherche des moyens de preuve ;

 La saisie de tous les documents ou objets justifiant l’exercice


d’une activité soumise à l’impôt et non déclarée ou présumant
l’existence d’une infraction fiscale.

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2.5.2.Les garanties du contribuable en matière des
perquisitions

 La perquisition doit être obligatoirement effectuée par:

 au moins deux agents;

 assermentés et munis de leur cartes de commission;

 agissant sur la base d’un ordre de mission spécial ;

 et dans le respect des dispositions du code des procédures


pénales relatives aux perquisitions .

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2.5.2.Les garanties du contribuable en matière des
perquisitions

 La procédure et les circonstances de la perquisition: doivent


être décrites au niveau d’un procès-verbal relatant le
déroulement de l’opération avec description détaillée des
documents ou objets saisis.

 Une copie du procès-verbal doit être remise au contribuable ou


à son représentant ayant assister à la perquisition contre
récépissé.

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2.5.3.Le droit de saisie des sommes en espèces dont l’origine
n’est pas justifiée

 Les sommes en espèces supérieures ou égales à 5.000 dinars dont


l’origine n’est pas justifiée sont saisies sur la base d’un procès-
verbal établi par les agents ci-après mentionnés :

 les officiers de la police judiciaire, les agents des douanes,

 les agents du ministère chargé des finances dûment


habilités à cet effet.

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2.5.3.Le droit de saisie des sommes en espèces dont l’origine
n’est pas justifiée

 Les sommes saisies sont déposées, sur ordonnance du procureur de


la république et dans un délai ne dépassant pas les 72 heures, à la

Trésorerie Générale de Tunisie ou à la trésorerie régionale

territorialement compétente

 Les procédures de saisie, de poursuite et de contentieux sont

soumises aux dispositions prévues par le code des douanes.

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2.6.Le contrôle fiscal dans la voie publique

 Le contrôle fiscal dans la voie publique peut être effectué par:

 les agents de l’administration fiscale ,


 les agents de la «Brigade des investigations et de lutte
contre l’évasion fiscale »
 les agents des douanes ,
 et autres agents de l’Etat habilités à verbaliser en matière
de circulation (agents de police, agents de la garde
nationale et agents des services du transport terrestre).

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2.6.1.Les objectifs du contrôle dans la voie publique

 Le contrôle dans la voie publique permet de s’assurer du respect de la


législation relative :

 aux factures et au transport des produits et des


marchandises ;

 et au paiement des taxes exigibles sur les moyens de


transport routier .

 Le rôle des agents de la «Brigade des investigations et de lutte contre


l’évasion fiscale » se limite au contrôle des factures et du transport des
produits et des marchandises .

51
2.6.2.Les garanties du contribuable en matière de contrôle
dans la voie publique

 Le contrôle dans la voie publique doit être effectueé par:

 au moins deux agents;

 assermentés et munis de leur cartes de commission;

 agissant sur la base d’un ordre de mission .

 Les agents de l’administration fiscale doivent être accompagnés


pour l’exercice du contrôle dans la voie publique par un agent de
police , de la garde nationale, ou un agent des douanes .

52
2.6.3.Renforcement de l’obligation de l’accompagnement des
marchandises transportées par des factures ou des documents
en tenant lieu
 Toute personne qui transporte des marchandises

 non accompagnées de factures ou de documents en tenant


lieu, au sens de l’article 18 du code de la TVA,

 ou non accompagnées de titres de mouvement prescrits par


la législation fiscale
 est punie d’une amende égale à 20% de la valeur des
marchandises transportées, avec un minimum de 500 dinars.

53
2.6.3.Renforcement de l’obligation de l’accompagnement des
marchandises transportées par des factures ou des documents
en tenant lieu
 Le moyen de transport et les marchandises transportées seront
saisis jusqu’à justification de paiement de l’amende.

 La saisie est limitée à la carte grise pour les moyens de transports


transportant des marchandises périssables ou des marchandises
destinées à l’exportation, et ce sur justificatif.

54
2.7.Le recours aux experts publics ou privés

Les agents de l’administration fiscale peuvent se faire assister, dans le


cadre des opération de contrôle nécessitant une compétence technique
particulière ,par les agents de l’Etat et des établissements publics ou des
experts privés .

 L’expert doit être désigné par le ministre des finances ou par la


personne déléguée à cet effet par le ministre des finances.

 L’expert ne doit pas être un concurrent du contribuable

55
2.8.Le recours aux conventions de coopération avec les autres
services administratifs et les corps chargés du contrôle

Les services fiscaux peuvent conclure avec les autres services


administratifs et les corps chargés du contrôle des conventions portant
notamment sur:

 l’obtention périodique des informations,

 la réalisation des opérations de contrôle, d’inspection et de


perquisition en commun,

 l’accès aux connaissances et aux expériences acquises.

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2.9.L’assistance des autorités civiles et des autorités de sûreté

Les autorités civiles et les autorités de sûreté prêtent toute


l’assistance qui leur est requise aux agents de l’administration
fiscale, dans de l’exercice de leurs fonctions.

L’assistance des autorités civiles et des autorités de sûreté peut


être requise notamment pour:

 effectuer des constatations matérielles en cas d’opposition du


contribuable ;

 exercer le droit de perquisition des locaux soupçonnés;

 assurer le contrôle fiscal dans la voie publique.

57
2.10.La notification des avis et des décisions
de l’administration fiscale

 Les avis et les décisions de l’administration fiscale peuvent être


notifiés par:

 lettre recommandée avec accusé de réception ;

 les agents de l’administration fiscale;

 les huissiers du trésor;

 ou par les huissiers notaires.

 La notification obéit aux dispositions du code de procédure civile


et commerciale.

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2.10.La notification des avis et des décisions
de l’administration fiscale

 La notification doit avoir lieu

 au domicile fiscal déclaré par le contribuable dans le cadre de


la déclaration d’existence.

 au domicile porté sur la dernière déclaration annuelle de


l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques non
soumises à l’obligation du dépôt de la déclaration d’existence.

 ou à défaut, à l’adresse indiquée dans l’acte, l’écrit ou la


cession.
 Les adresses non notifiées à l’administration fiscale conformément
à l’article 57 du code de l’IR et de l’IS ne sont pas opposables.

59
Les procédures de notification en cas de décès du contribuable

 Après l’expiration du délai de 30 jours de la date de mise en

demeure, les héritiers seront notifiés sans indication de

l’identité.

 La mise en demeure et la notification seront faites au dernier

domicile du défunt déclaré à l’administration ou au dernier

domicile dont elle a eu connaissance.

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SECTION 3. LE DROIT DE COMMUNICATION

 Le droit de communication auprès des tiers;

 Le droit de communication auprès des établissements


financiers;

 Le droit de communication auprès du ministère public.

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SECTION 3. LE DROIT DE COMMUNICATION

1. Le droit de communication auprès des tiers

La consultation sur place des registres et des documents;

Les demandes de communication des listes nominatives


des clients et fournisseurs;

La communication des informations relatives aux marchés publics.

La communication des informations relatives aux des transactions


avec les professions libérales rendues au profit du secteur public.

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SECTION 3. LE DROIT DE COMMUNICATION

1. Le droit de communication auprès des tiers

 La communication des informations relatives aux opérations de


cession par des rédacteurs d’actes de cession d’immeubles ou de
fonds de commerce,

La communication des informations relatives aux sportifs et aux


artistes par les fédérations et les associations sportives et des
organisateurs de concerts et de spectacles artistiques

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1.1.La consultation sur place des registres et des documents

 Ce droit de communication permet aux agents de l’administration


fiscale de consulter sur place :

 les registres ,la comptabilité ,les factures et documents ;

 détenus par le contribuable auprès duquel s’exerce le droit de


communication.

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1.1.La consultation sur place des registres et des documents

 Le droit de communication sous forme de consultation sur place


des registres et des documents peut être exercé chez :

 les administrations de l’Etat et des collectivités locales;


 les entreprises et les établissements publics ;
 les sociétés et organismes contrôlés par l’Etat et les
collectivités locales;
 les personnes physiques et morales du secteur privé ;
 les officiers publics et les dépositaires d’archives et des
titres publics.

65
1.1.La consultation sur place des registres et des documents

 Le droit de communication sous forme de consultation sur place se


traduit par la notification d’une demande écrite au contribuable ou
à son représentant pour l’exercice du droit de communication sur
place;

 La demande écrite doit préciser la nature des documents


concernés par le droit de communication et la date de passage des
agents de l’administration fiscale pour la consultation des
documents.

66
Assouplissement des modalités d’exercice du droit de
communication sous forme de consultation sur place

 La loi de finances pour l’année 2016 a permis aux agents des

services fiscaux

 de prendre des copies des documents consultés

 et d’adopter les correspondances électroniques pour demander

les documents et informations et pour en disposer.

67
1.2.La communication des listes nominatives
des clients et fournisseurs

 Ce droit permet aux agents de l’administration fiscale de


demander aux personnes concernées :

 des fournir des listes nominatives de leurs clients,


fournisseurs

 comportant les montants des achats et des ventes des


marchandises, des services et des biens effectués avec
chacun d’eux.

68
1.2.La communication des listes nominatives
des clients et fournisseurs
 Les demandes de communication des listes nominatives peuvent
être adressées:

• aux administrations de l’Etat et des collectivités locales;

•aux entreprises et les établissements publics ;

•aux sociétés et organismes contrôlés par l’Etat et les


collectivités locales;

•aux personnes physiques et morales du secteur privé.

69
1.2.La communication des listes nominatives
des clients et fournisseurs
 Notification d’une demande écrite précisant la nature des
renseignements demandés et les personnes concernées par le droit
de communication.

 La personne auprès de laquelle s’exerce ce droit de communication


doit répondre par écrit dans un délai de 30 jours, à compter de la
date de la notification de la demande écrite de l’administration
fiscale.

70
1.3.La communication des informations relatives
aux marchés publics
Le droit de communication des informations relatives aux marchés
publics consiste à

 faire parvenir aux services compétents de l’administration fiscale

 tous les renseignements relatifs aux marchés pour construction,


réparation, entretien, fourniture, services et autres objets
mobiliers ,

 qu’ils passent avec les tiers .

71
1.3.La communication des informations relatives
aux marchés publics
 Le droit de communication des informations relatives aux marchés
publics s’applique à l’égard:

 des administrations de l’Etat et les collectivités locales .

 des entreprises et les établissement publics .

 des entreprises dans le capital desquelles l’Etat détient une

participation directe ou indirecte.

72
1.3.La communication des informations relatives
aux marchés publics

 L’information doit parvenir au service compétent de

l’administration fiscale:

 systématiquement et sans demande préalable,

 dans un délai de 30 jours à compter de la

passation du marché.

73
1.4.L’obligation de déclaration des transactions avec
les professions libérales
 L’obligation de déclaration des transactions avec les professions
libérales introduite par la loi de finances pour l’année 2017 est
mise à la charge

 de l’Etat, des collectivités légales,

 des établissements et entreprises publics

 ainsi que les sociétés dans le capital desquelles l’Etat


détient directement ou indirectement une participation.

74
1.4.L’obligation de déclaration des transactions avec
les professions libérales

 Cette obligation consiste à transmettre à l’administration fiscale,

 dans les 15 premiers jours de chaque semestre

 un état nominatif comportant l’identité des personnes


exerçants une profession libérale
 ayant réalisé une prestation au profit de ces
établissements,

 la nature et le montant des transactions réalisées.

75
1.5.Le droit de communication auprès des rédacteurs d’actes
de cession d’immeubles ou de fonds de commerce

 La loi de finances pour l’année 2017 a mis à la charge des


rédacteurs d’actes portant mutation d’immeubles ou de fonds de
commerce,
 l’obligation d’informer le chef de centre régional de
contrôle des impôts territorialement compétent dans les 15
premiers jours de chaque trimestre civile

 des opérations de cessions qu’ils ont rédigé selon un


modèle établi par l’administration comportant notamment.

76
1.5.Le droit de communication auprès des rédacteurs d’actes
de cession d’immeubles ou de fonds de commerce

 L’information à fournir par les rédacteurs d’actes portant mutation


d’immeubles ou de fonds de commerce, concerne:

 l’identité des contractants, et leurs adresses

 leur matricule fiscal, et à défaut le numéro de la carte


d’identité nationale,

 le prix ,

 et le numéro du titre foncier s’il existe.

77
1.6.Le droit de communication auprès des fédérations et les
associations sportives et des organisateurs de concerts et de
spectacles artistiques,
Personnes concernées par l’obligation:

 Les fédérations et les associations sportives,

 les comités des festivals, les imprésarios, intermédiaires et organisateurs de


concerts et de spectacles artistiques,

Nature de l’obligation:

 Communication au centre régional du contrôle des impôts territorialement


compétent, des informations relatives aux

 contrats conclus par les fédérations et les associations sportives avec les
sportifs

 contrats conclus par les comités des festivals, les imprésarios, intermédiaires et
organisateurs de concerts et de spectacles artistiques, avec les artistes et les
créateurs

78
1.6.Le droit de communication auprès des fédérations et les
associations sportives et des organisateurs de concerts et de
spectacles artistiques,

 La communication des informations au centre régional de contrôle des


impôts compétent doit intervenir dans un délai ne dépassant pas la
première quinzaine de chaque trimestre civile, à compter de la date de
conclusion du contrat,

 les informations relatives aux contrats conclus avec les sportifs ou conclus
avec les artistes et les créateurs doit se faire selon un modèle établi par
l'administration comportant notamment les identités des contractants,
l'objet desdits contrats et les sommes qui y sont stipulées.

 Ces mêmes personnes sont également tenues de communiquer d'office et


dans le même délai, des copies desdits contrats non enregistrés, au centre
régional du contrôle des impôts territorialement compétent

79
1.7. Le droit de communication auprès des autorités compétentes
des Etats liés avec la Tunisie par des conventions d'échange de
renseignements et d'assistance administrative en matière
fiscale

 L'administration fiscale peut, dans le cadre d’une vérification


fiscale préliminaire ou approfondie,

demander auprès des autorités compétentes des Etats liés avec


la Tunisie par des conventions d'échange de renseignements et
d'assistance administrative en matière fiscale,

 les renseignements dont elle a besoin pour contrôler et vérifier


la situation fiscale des contribuables

80
SECTION 3. LE DROIT DE COMMUNICATION

2. Le droit de communication auprès des établissements financiers

 Dans le cadre de ce droit de communication auprès des


établissements financiers, il convient de distinguer entre:

 la communication des numéros des comptes et des


informations sur les contrats d’assurance,

 et la communication des extraits des comptes et des


montants épargnés, objets des contrats de capitalisation
ou des contrats d’assurance- vie.

 Possibilité d’adopter les correspondances électroniques.

81
2.1- Les établissements financiers concernés par droit de
communication
 Le droit de communication auprès des établissements financiers, s’exerce
auprès:
 Banque Centrale de Tunisie
 les banques et les institutions financières, y compris les
banques et les institutions financières non résidentes
 les sociétés de gestion de portefeuilles de valeurs mobilières
pour le compte des tiers,
 les sociétés d'investissement, les sociétés de gestion de fonds
prévues par les lois en vigueur, les intermédiaires en
bourse,
 la Société de dépôt, de compensation et de règlement
 l’Office national des Postes,

82
2.2- Les modalités d’exercice du droit de communication des
numéros des comptes courants

 Notification d’une demande écrite aux établissements financiers, dans le


cadre d’une vérification fiscale approfondie ou d’une vérification
préliminaire, pour obtenir

 les numéros des comptes ouverts par le contribuable pour son


compte ou pour le compte des tiers ou ouverts par les tiers pour
le compte du contribuable, pendant la période non prescrite,

 l’identité de leurs titulaires,

 ainsi que la date d’ouverture et la date de clôtures de ces


comptes.
 La réponse doit parvenir à l’administration fiscale dans un délai de 20
jours à compter de la date de la notification de la demande.

83
2.3- La communication des extraits des comptes

 Notification d’une demande écrite au contribuable faisant l’objet


d’une vérification fiscale approfondie ou d’une vérification
préliminaire, pour obtenir les relevés des comptes dans un délai
de 20jours à compter de la date de la notification de la demande
 En cas de défaut de communication par le contribuable, les
établissements financiers doivent faire parvenir aux chefs des
structures chargées du contrôle fiscal, sur demande écrite, dans un
délai maximum de 20jours, à compter de la date de la notification
de la demande, des copies des extraits des comptes.

84
2.4- Les modalités d’exercice du droit de communication des
auprès des compagnie d’assurance

 Les entreprises d'assurance, y compris les entreprises


d'assurance non résidentes, sont également tenues de
présenter aux services fiscaux, chaque fois qu'ils le leur
demandent par écrit,

toutes les données relatives aux dates de souscription des


contrats de capitalisation et des contrats d'assurance-
vie souscrits auprès d'elles, leurs numéros et les délais de
leurs échéances,

dans un délai maximum de 20 jours à compter de la date de la


demande.

85
2.4- Le droit de communication auprès des compagnies
d’assurance
 Les compagnies d’assurance doivent également faire parvenir aux services
de l’administration fiscale,

 sur demande écrite, dans un délai maximum de 20jours, à compter de


la date de la notification de la demande,

 les montants épargnés, objets de contrats de capitalisation ou de


contrats d’assurance vie, au cas où le contribuable ne les communique
pas dans un délai de maximum de 20jours, à compter de la date de la
notification de la demande.

86
2.5- La communication systématique des numéros des
comptes (ajouté par l’article 53 de la LF pour l’année 2018)

 La Banque Centrale de Tunisie, les banques et l'Office National des Postes,

sont tenus de déclarer, à l’administration fiscale compétente, dans un


délai ne dépassant pas la première quinzaine de chaque trimestre
civil,

les numéros des comptes ouverts ou clôturés auprès d'eux, au cours du


trimestre civil précédent, ainsi que l'identité de leurs titulaires, et
ce, selon un modèle établi par l’administration.

87
2.6- Communication des informations financières dans le
cadre conventions internationales
 Les établissements financiers doivent fournir à l’administration fiscale sur
demande écrite ou périodiquement

 les informations qu’il détiennent et qui sont demandées par des


pays signataires de conventions internationales relatives à
l’échange des informations et d’assistance administrative en
matière fiscale,

 dans un délai de 20 jours ou avant 30 jours du délai fixé pour la


transmission de l’information à l’étranger.

 indépendamment de la condition relative à la vérification fiscale


préliminaire ou approfondie du contribuable concerné.

88
SECTION 3. LE DROIT DE COMMUNICATION

3- Le droit de communication auprès du Ministère public


 Le ministère public transmet aux services compétents de
l’administration fiscale:
 tous les renseignements et documents présumant une
fraude fiscale,

 ou tout autre agissement ayant pour but de frauder


l’impôt ou de compromettre son paiement,

 qu’il s’agisse d’une instance civile, commerciale ou d’une


instruction pénale même terminée par un non lieu.

89
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1 Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts déclarés

 Le délai de reprise en matière des impôts déclarés s’étend jusqu’à


l’expiration de la 4ième année (6 ans pour les déclarations
comportant le minimum d’impôt prévu par l’article 48
CDPF)suivant celle au cours de laquelle sont réalisés :
• le bénéfice;
• le revenu
• le chiffre d’affaires;
• l’encaissement;
• ou le décaissement;
• ou toute autre opération donnant lieu à l’exigibilité de
l’impôt.

90
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1 Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts déclarés

Sont considérés parmi les opérations rendant l’impôt exigible pour


le besoin du calcul des délais de prescription:

l’expiration du délai fixé pour la réalisation des


conditions exigibles pour le bénéfice des avantages fiscaux
ou des régimes privilégiés prévus par la législation en
vigueur ;

le manquement aux engagements exigibles pour le


bénéfice des avantages fiscaux ou des régimes privilégiés
prévus par la législation en vigueur

91
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1- Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts déclarés

 Ce délai expire à la fin de la 4ième année civile suivant


celle au cours de laquelle le bilan est clôturé ,pour les
entreprises soumises au régime réel et dont la clôture
du bilan ne coïncide pas avec l’année civile.

 Le délai de reprise est fixé à 4 ans à compter de la


date de l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration
en ce qui concerne les droits d’enregistrement.

92
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1 Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts déclarés

 Le délai de 4 ans commence à courir à compter de la date de


l’enregistrement de l’acte ou du jugement :

 lorsqu’un acte ou un jugement comportant une valeur des


immeubles supérieure à celle portée sur une déclaration
de succession,

 intervient dans un délai de 2 ans à compter de la date du


décès.

93
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1 Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.2- Le délai de reprise pour les impôts non déclarés

 Le délai de reprise pour les impôts non déclarés et les actes non
enregistrés est fixé à 10 ans.

 Pour les actes non présentés à la formalité de l’enregistrement,


le délai de 10 ans commence à courir:

 à compter de la date de l’acte, de la mutation, de


l’écrit ou du jugement

 à condition que cette date soit une date certaine.

94
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
1 Le délai normal d’exercice du contrôle fiscal
1.2- Le délai de reprise pour les impôts non déclarés

 Par date certaine au sens du code des obligations et des contrats, on


entend :
 La date de la légalisation des signatures par les parties pour les
actes sous seing privé, ou à défaut, la date de décès de l’une des
parties.
 La date de rédaction de l’acte par le notaire, pour les actes
notariés.
 La date du visa de l’acte par l’autorité administrative
contractante, pour les actes administratifs.
 La date du prononcé du jugement, pour les jugements et arrêts
de justice.
 La date du décès du défunt, pour la déclaration de succession.

95
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.1- Le délai de reprise en matière de droit de timbre

 Les omissions et erreurs relatives au droit de timbre

peuvent être réparées:

 dans un délai de 10 ans à compter,

 de la date de l’exigibilité des droits.

96
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.2- Le délai de reprise en matière de taxes de circulation

 La taxe de circulation sur les véhicules automobiles ,la taxe


annuelle sur les véhicules de tourisme à moteur à huile lourde ,
l’impôt annuel sur les véhicules utilisant le gaz à pétrole:

 peuvent être réparées,

 jusqu’à l’expiration de la 4ième année qui suit l’année


civile au cours de laquelle l’impôt est dû.

 Tant qu’il n’a pas été prouvé que le véhicule est hors
d’usage.

97
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.2- Le délai de reprise en matière de taxes de circulation

 Le véhicule est prouvé hors d’usage par la présentation

 d’une attestation délivrée par les services du ministère

des transports justifiant que le véhicule est hors d’usage

 ou d’un document attestant sa non circulation délivré par

les autorités compétentes.

98
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.3- Le délai de reprise en matière de T U CT

La TUCT due au titre d’une année, peut être réclamée jusqu’à

l’expiration de la 4ième année suivante .

Toutefois la période considérée pour la liquidation de la TUCT ne

peut excéder 6 mois pour les véhicules et les remorques d’une

charge utiles supérieure à 2 tonnes et n’excédant pas 5 tonnes.

99
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.3- Le délai de reprise en matière de T U CT

 Pour les véhicules et les remorques

 d’une charge utiles n’excédant pas 2 tonnes,

 la taxe peut être réclamée jusqu’à l’expiration

de l’année civile

 au cours de laquelle la taxe est due.

100
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
2 Les délais spécifiques de prescription
2.4- Les délais applicables aux personnes condamnées dans des procès
relatifs à la contrebande ou au commerce parallèle

 Les omissions et dissimulations constatées dans l’assiette de l’impôt,


l’application de ses taux ou sa liquidation

pour les personnes qui ont été précédemment condamnées par des
jugements définitifs dans des procès relatifs à la contrebande ou au
commerce parallèle

sont réparées jusqu'à la fin de la 15 année suivant celle au cours de


laquelle sont réalisés les revenus, le chiffres d’affaires,
l’encaissement ou le décaissement de l’argent ou toute autre
opération donnant lieu à l’exigibilité du paiement de l’impôt .

101
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
3- L’interruption de la prescription

Nature de l’intervention Actes interruptifs de la prescription

Régularisation des défauts de 1 Notification de la mise en demeure


déclaration
2 Notification de l’arrêté de taxation d’office

3 La reconnaissance des dettes

Vérification préliminaire 1 Notification des résultats de la vérification

2 La reconnaissance des dettes

3 Notification de l’arrêté de taxation d’office


Vérification approfondie 1- Notification de l’avis de vérification

2- Notification des résultats de la vérification

3- La reconnaissance des dettes

4- Notification de l’arrêté de taxation d’office

102
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
4 La suspension des délais de prescription

 Les délais de prescription sont suspendus

 à partir de la prise en charge du dossier par la


commission de conciliation

 jusqu’à la date de notification de l’avis de la


commission.

103
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
5 Le contrôle des déficits reportés des amortissements différés et
des crédits d’impôts

 Le contrôle fiscal peut porter:

sur des périodes prescrites ayant une incidence sur l’assiette


ou le montant de l’impôt dû au titre des périodes non
prescrites,

 et ce, notamment par l’imputation des déficits reportés et des


amortissements différés ou de crédits d’impôts..

104
5.1- Les objectifs contrôle des déficits reportés des
amortissements différés et des crédits d’impôts

 Le contrôle fiscal des périodes touchées par la prescription a


pour objectif de permettre à l’administration fiscale

 de s’assurer de la régularité et de la sincérité des


crédits d’impôts et des déficits reportés et des
amortissements différés

 imputés sur l’assiette ou le montant de l’impôt dû au


titre des périodes non prescrites.

105
5.2- Les conséquences du contrôle des déficits reportés des
amortissements différés et des crédits d’impôts

 Le contrôle de la régularité et de la sincérité des


crédits d’impôts et des déficits reportés et des
amortissements différés:

 ne peut en aucun cas aboutir

 à la réclamation d’un complément d’impôt au


titre des périodes prescrites.

106
SECTION 4. LES DÉLAIS DE REPRISE ET DE PRESCRIPTION
6 Le contrôle des revenus antérieurs invoqués pour justifier un
enrichissement

 Le contrôle fiscal des périodes touchées par la prescription peut


être également exercé pour contrôler

la possibilité d’utilisation des revenus réalisés et déclarés au


titre de la période touchée par la prescription

 et invoqués comme source de financement, d’un


accroissement du patrimoine d’une personne physique constaté
au cours de la période non prescrite.

107
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
1 Le champ d’application du droit à la restitution

 Le droit à la restitution des impôts perçus en trop s’étend:

 aux crédits d’impôts;

 aux impôts indûment payés suite à une erreur de


liquidation de l’impôt ou dans l’application de la
législation fiscale ;

 aux impôts indûment payés en exécution d’un arrêté de


taxation d’office;

 aux impôts devenus restituables suite à un jugement ou


arrêt de justice.

108
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
1 Le champ d’application du droit à la restitution

 Le droit à la restitution des crédits d’impôts s’étend

 au crédit de la T V A provenant de l’exportation ,de la


retenue à la source ou des ventes en suspension de la
TVA;

 au crédit de la T V A provenant des investissements


dégagé par 3 déclarations consécutives;

 au crédit de la T V A provenant de l’exploitation,


dégagé par 6 déclarations consécutives;

109
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
1 Le champ d’application du droit à la restitution

au crédit d’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les

sociétés provenant de la retenue à la source ,des avances ou

des acomptes provisionnels ;

au crédit de la T V A, d’impôt sur le revenu ou de l’impôt

sur les sociétés dégagés à la date de la cession d’entreprise

ou la cessation d’activité ;

110
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
2 Les délais de réclamation de la restitution

 La demande de restitution doit être présentée :

 dans un délai de 3 ans

 à compter de la date à laquelle

 l’impôt est devenu restituable ;

111
2.1- La date à laquelle l’impôt devient restituable

 Par date à laquelle l’impôt est devenu restituable on entend:

 la date du recouvrement pour les impôts indument payés;

 la date à laquelle les conditions requises se trouvent être


remplies pour les crédits d’impôts;
 la date à laquelle le jugement acquière l’autorité de la
chose jugée pour les montants d’impôts indument
recouvrés en exécution d’un arrêté de taxation d’office;

 la date à laquelle le jugement portant annulation du


contrat de mutation acquière l’autorité de la chose jugée
pour les droits d’enregistrement.

112
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
3 Les modalités de l’action en restitution

Le dépôt d’une demande écrite contre accusé de


réception auprès du service compétent de

l’administration fiscale.

 La demande de restitution doit être motivée et


accompagnée des justifications nécessaires.

113
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
4 L’instruction des demandes de restitution

 Les services de l’administration fiscale doivent:

 instruire les demandes de restitution selon des modalités

fixées par arrêté du ministre des finances;

 donner suite à la demande de restitution dans un délai

maximum de 6 mois à compter de la date de son dépôt.

114
4.1- Délais spéciaux applicables en matière de restitution de la
TVA

Un délai de 7 jours pour le crédit de TVA provenant de


l’exportation,

 Un délai de 30 jours pour le crédit de TVA provenant

 des ventes en suspension de T V A ,

 de la retenue à la source ,

 ou des opérations d’investissement.

 Un délai de 120 jours pour le crédit de TVA provenant de


l’exploitation, ce délai est fixé à 60 jours pour les entreprises
soumises à l’obligation de certification légale des comptes .

115
4.2- Régime de faveur applicable aux entreprises qui relèvent
de la Direction des Grandes Entreprises

 La loi de finances pour l’année 2015, a prévu des


mesures de faveur au profit des entreprises:

 qui relèvent de la Direction des Grandes Entreprises .

 dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un


commissaire aux comptes

 et dont les comptes du dernier exercice clôturé, pour


lequel le délai de déclaration de l’IS est échu à la date du
dépôt de la demande

 ont été certifiés sans réserves touchant à l’assiette de


l’impôt .

116
4.2- Régime de faveur applicable aux entreprises qui relèvent
de la Direction des Grandes Entreprises

 La totalité du crédit de TVA ou du crédit d’IS est restituée

 sans vérification approfondie préalable de leur situation


fiscale,

 et ce, à condition de joindre à la demande de restitution

 un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à


l’audit du crédit objet de la demande de restitution.
 Dans ces cas le remboursement intégral du crédit de TVA ou d’IS,
doit intervenir dans un délai de 7 jours, à compter de la date de
dépôt de la demande de restitution remplissant toutes les
conditions légales requises.

117
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
5 Les modalités de la restitution

 La restitution du crédit de TVA provenant

 de l’exportation, des ventes en suspension de


TVA, de la retenue à la source ,

 ou des opérations d’investissement

 s’effectue en totalité sur visa du chef de la


structure de contrôle fiscal compétente.

118
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
5 Les modalités de la restitution

La restitution du crédit de TVA provenant de l’exploitation


s’effectue en deux tranches:

une avance de 15℅ du montant du crédit demandé en


restitution; le montant de cette avance est porté à 50 ℅ pour
les entreprises soumises à l’obligation de certification légale
des comptes .

le reliquat doit être remboursé respectivement dans un délai


de 120 jours pour le crédit de TVA provenant de l’exploitation,
ou de 60 jours pour les entreprises soumises à l’obligation de
certification légale des comptes .

119
Entreprises dont les comptes sont légalement soumis à
l’audit et sont certifiés
6- Tableau de Autres entreprises

synthèse Entreprises ne relevant pas Entreprises relevant de la


de la DGE DGE

100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle


Exportation préalable préalable préalable
7 jours 7 jours 7 jours

100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle


Retenue à la source ou de la vente en
préalable préalable préalable
suspension de TVA
30 jours 7 jours 30 jours
Crédit TVA
Investissement (art. 5 du CII) ou mise à 100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle
niveau préalable préalable préalable
Crédit est dégagé sur 3 mois consécutifs 30 jours 7 jours 30 jours

Avance de 50% sans Avance de 15% sans


100% sans contrôle
Exploitation contrôle préalable contrôle préalable
préalable
Crédit est dégagé sur 6 mois consécutifs Reliquat après contrôle Reliquat après contrôle
60 jours 7 jours 120 jours
35% sans contrôle 15% sans contrôle
100% sans contrôle
Le crédit est restituable quel que soit préalable préalable
IS préalable
son origine Reliquat après contrôle Reliquat après contrôle
7 jours
Sans délai Sans délai
UIT 2020
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
7 Les décisions de restitution

 L’administration fiscale doit motiver son refus total ou

partiel de la demande de restitution.

 Le silence de l’administration au delà du délai général

de 6 mois est considéré comme un refus implicite de la

demande de restitution.

121
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
7 Les décisions de restitution

 Le contribuable peut s’opposer aux décisions de l’administration


fiscale en matière de restitution par:

 l’introduction d’un recours devant le tribunal de première


instance ,

 dans un délai de 60 jours à compter de l’expiration,

 du délai de 6 mois accordé à l’administration pour


répondre aux demandes de restitution .

122
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
8 Les conditions de la restitution

 La restitution des sommes perçues en trop ne peut être accordée


qu’au contribuable ayant déposé toutes ses déclarations fiscales
échues et non prescrites à la date du dépôt de la demande de
restitution et à la date d’établissement de la décision de
restitution.

 La restitution des sommes perçues en trop s’effectue après


déduction des créances fiscales à la charge du contribuable même
si ces créances sont encore partiellement ou totalement
litigieuses.

123
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
9 Pénalités exigibles au titre des sommes indûment restitués

 Le crédit de T.V.A. indûment restitué donne lieu:

 en sus des pénalités de retard prévues pour les articles 81

et 82 du code des droits et procédures fiscaux,

 à l’application d’une pénalité de 0,5 % par mois ou

fraction de mois.

124
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
9 Pénalités exigibles au titre des sommes indûment restitués

 Les pénalités de restitution sont calculées à compter


de la date de la restitution et jusqu’à la fin du mois au
cours duquel a eu lieu :

 le paiement des sommes indûment perçues ;

 la reconnaissance des dettes;

 ou la notification du résultat de la vérification.

125
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
10 Application d’une pénalité spécifique à la restitution intégrale et
indument du crédit de TVA sans contrôle préalable
 Application d’une amende fiscale administrative de 100℅ du
crédit indument remboursé sans contrôle préalable dans les cas
suivants:

 restitution du crédit de TVA provenant des opérations


d’exportations;

 restitution du crédit de TVA en faveur des grandes


entreprises , relevant de la DGE, sur la base d’un rapport
spécial établi par le commissaire aux comptes.

126
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
10 Application d’une pénalité spécifique à la restitution intégrale et
indument du crédit de TVA sans contrôle préalable

 La pénalité administrative est appliquée selon les mêmes

procédures régissant la réclamation du crédit indument

remboursé.

 L’opposition à la pénalité administrative s’effectue selon les

procédures d’opposition à l’arrêté de taxation d’office.

127
SECTION 5. LE DROIT À LA RESTITUTION DES IMPÔTS PERÇUS EN
TROP
11 Les intérêts de restitution

 Le contribuable bénéficie :

 d’un intérêt de restitution au taux de 0.5 %

 au titre des sommes indûment perçues en exécution d’un

arrêté de taxation d’office

 par mois ou fraction de mois écoulé à compter de la date

du recouvrement et jusqu’à la date de la restitution

128
Chapitre II

Les procédures de la vérification fiscale


(art 36 à 46 du CDPF)

UIT 2020
Le droit de vérification

 L‘administration fiscale contrôle et vérifie les déclarations ,les

actes, les écrits , les factures et les documents :

 utilisés ou justifiant l’établissement de l’impôt ,

 ou présentés pour bénéficier d’avantages fiscaux, ou de la

restitution d’impôts.

130
Les formes de la vérification fiscale

 La vérification fiscale peut avoir la forme :

 d’une vérification préliminaire des déclarations , actes et


écrits détenus par l’administration fiscale ;

 d’une vérification approfondie de la situation fiscale du


contribuable .

 ou d’une reprise exceptionnelle de la vérification


approfondie.

131
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
1- Les spécificités de la vérification préliminaire

 La vérification préliminaire s’applique aux déclarations, actes et


écrits déposés par le contribuable.

 Elle peut concerner un ou plusieurs impôts dans la limite des


délais de reprise.

 Elle se déroule dans les locaux de l’administration fiscale.

 Elle ne nécessite pas l’information préalable du contribuable .

132
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
2- Les bases de la vérification préliminaire

 La vérification préliminaire des déclarations, actes et écrits détenus par


l’administration fiscale s’effectue sur la base :
 des éléments figurants dans les déclarations, actes et écrits
déposés par le contribuable ;

 les renseignements figurant dans les déclarations et les écrits


déposés par les tiers en application de la législation fiscale en
vigueur (déclaration de l’employeur, conventions ou actes et
contrats présentés à l’enregistrement..).

 les renseignements collectés dans le cadre du droit de


communication, à condition que la demande d’information, ne
vise pas une personne ou un groupe de personnes déterminés.

133
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
2- Les bases de la vérification préliminaire

 utiliser les résultats des visites sur place effectuées


conformément aux dispositions de l’article 8 du CDPF dans
le cadre de la vérification préliminaire des déclarations
déposées par les personnes physiques soumises à l’impôt
sur le revenu selon le régime forfaitaire,

 d’utiliser les informations fournies par les relevés de


comptes, les contrats de capitalisation et les contrats
d’assurance vie collectées dans le cadre du droit de
communication auprès des établissements financiers pour
rectifier les déclarations fiscales déposées par les
contribuables, (LF 2017).

134
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
2- Les bases de la vérification préliminaire

 procéder à une évaluation forfaitaire des revenus des


contribuables selon l’une des méthodes de reconstitution
du revenu net global prévues par les articles 42 et 43 du
code de l’IR et de l’IS (LF 2017).

 d’utiliser les résultats de visites, perquisitions et


constatations matérielles dans le cadre de la vérification
préliminaire pour le contrôle des avantages, dégrèvements
et régimes privilégiés en matière fiscale accordés aux
personnes physiques et morales (LF 2020)

135
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
3- La procédure de la vérification préliminaire

 L’administration fiscale doit dans le cadre de la vérification


préliminaire demander au contribuable par écrit de fournir des
renseignements et des éclaircissements ou des justifications
concernant sa situation fiscale.

 Le contribuable est tenu de répondre par écrit, dans un délai de


20 jours, à compter de la date de notification de la demande de
l’administration.

136
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
3- La procédure de la vérification préliminaire

 Les résultats de la vérification préliminaire doivent


être notifiés au contribuable

 dans un délai maximum de 90 jours,

 à compter de l’expiration du délai accordé au


contribuable pour répondre à la demande des
renseignements et des éclaircissements ou des
justifications.

137
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
3- La procédure de la vérification préliminaire

 L'administration fiscale peut, dans le cadre d’une vérification


fiscale préliminaire

demander auprès des autorités compétentes des Etats liés


avec la Tunisie par des conventions d'échange de
renseignements et d'assistance administrative en matière
fiscale,

 les renseignements dont elle a besoin pour contrôler et


vérifier la situation fiscale des contribuables.

138
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
3- La procédure de la vérification préliminaire

En cas de demande d’information concernant le contribuable


auprès des autorités étrangères compétentes l’administration fiscale
est habilitée, à proroger le délai de notification des résultats de la

vérification préliminaire d’une période maximale de 180 jours

L’administration fiscale est tenue d’informer le contribuable, de


la prorogation délai de notification des résultats de la vérification
préliminaire avant l’expiration de la durée effective maximale de la
vérification.

139
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
3- La procédure de la vérification préliminaire

 L’administration fiscale doit éviter, dan le cadre de la


vérification préliminaire :

 d’informer le contribuable de son déroulement.


 de demander au contribuable de présenter sa
comptabilité.
 de s’appuyer sur la comptabilité pour rectifier
les déclarations déposées par le contribuable.

140
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
4- Les conséquences de la vérification préliminaire

La vérification préliminaire ne constitue pas un obstacle


à la vérification approfondie ;

Les déclarations et les périodes ayant déjà fait l’objet


d’une vérification préliminaire peuvent faire l’objet
d’une vérification fiscale approfondie en cas de
nécessité.

141
SECTION 1. LA VÉRIFICATION PRÉLIMINAIRE DES DÉCLARATIONS
4- Les conséquences de la vérification préliminaire

 Il est interdit à l’administration fiscale d’engager une vérification


préliminaire suite à une vérification préliminaire ou approfondie

portant sur les mêmes impôts et la même période.

La vérification préliminaire rejoint la vérification approfondie au

niveau des règles de procédure communes à partir de la notification

des résultats au contribuable

142
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
1- Le champ d’application de la vérification approfondie

 La vérification fiscale approfondie porte sur tout ou


partie de la situation fiscale du contribuable.

 Elle peut concerner un ou plusieurs impôts, une ou


plusieurs déclarations dans la limite des délais de
reprise.

143
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
2- Les bases de la vérification approfondie

 La vérification approfondie s’effectue sur la base :

 de la comptabilité pour les contribuables soumis


à l’obligation de tenue de comptabilité ;

 et dans tous les cas sur la base des


renseignements, des documents ou des
présomptions de fait ou de droit .

144
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
2- Les bases de la vérification approfondie

 La comptabilité exigée conformément à la législation fiscale en


vigueur n’est pas admise,

 en cas de défaut de sa présentation, au services fiscal


chargé de la vérification, dans un délai de 30 jours,

 à compter de la date de la notification au contribuable


d’une mise en demeure et l’établissement d’un procès
verbal pour défaut de présentation de la comptabilité .

145
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
2- Les bases de la vérification approfondie

 Cette disposition n’est pas applicable dans les cas où :

 la comptabilité est déposée auprès des tribunaux, du


ministère public, des organismes de contrôle publics, des
experts chargés conformément à la loi ;

 ou en cas d’un autre empêchement légal ;

 ainsi que pour les cas de force majeure.

146
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
3- Les garanties propres à la vérification approfondie

 Le législateur a doté la vérification fiscale approfondie des


garanties supplémentaires

 du fait qu’elle nécessite, dans la plupart des cas,

 l’intervention de l’administration auprès du


contribuable ;

 et la communication de la comptabilité et des


documents qui servent à l’établissement de l’impôt

147
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
3- Les garanties propres à la vérification approfondie

 Les garanties propres à la vérification fiscale approfondie portent


sur:

 l’obligation d’informer le contribuable préalablement à la


mise en œuvre de la vérification approfondie de sa
situation fiscale ;

 les règles régissant le déroulement de l’opération de la


vérification approfondie.

148
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
3- Les garanties propres à la vérification approfondie
3.1- L’avis de vérification

 Les opération de vérification approfondie de la


situation fiscale font obligatoirement l’objet d’un avis
préalable.

 L’avis de vérification est notifié au contribuable à son


domicile réel ou élu déclaré à l’administration fiscale.

149
La notification de l’avis de vérification

 L’avis de vérification est notifié essentiellement :

 par lettre recommandée avec accusé de


réception;

 ou par les agents de l’administration fiscale.

 Il peut être notifié également par les auxiliaires du


trésor, ou par les huissiers notaires .

150
Les mentions obligatoires de l’avis de vérification

 L’avis de vérification approfondie doit contenir les mentions suivantes :

 les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la


vérification ;

 l’agent ou les agents chargés de la vérification ;

 les impôts et la période concernés par la vérification approfondie;

 la mention expresse du droit du contribuable de se faire assister durant


le déroulement de la vérification et la discussion de ses résultats par un
conseil de son choix ou de se faire représenter à cet effet par un
mandataire désigné conformément à la loi ;

 la date de commencement de l’opération de vérification qui doit


s’écarter, au moins 15 jours de la date de notification de l’avis de
verification au contribuable ;

 le cachet du service chargé de la vérification .

151
Non opposabilité du délai de 15 jours séparant la date de
notification de l’avis de vérification et la date de
commencement de la vérification approfondie

 Pour le cas des demandes de restitution du provenant de


l’exploitation et dont le délai de restitution est fixé à 60 jours ,

 la date du commencement de la vérification approfondie


au titre de la TVA peut intervenir

 avant l’expiration du délai de 15 jours, à compter de la


date de la notification de l'avis de vérification approfondie.

152
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
3- Les garanties propres à la vérification approfondie
3.2- Le déroulement de la vérification approfondie

 Le déroulement de la vérification fiscale approfondie et assortie


des règles spécifiques concernant notamment:

 La date de commencement

 Le lieu de déroulement

 La durée de la vérification

153
La date de commencement de la vérification

 La vérification fiscale approfondie commence en principe à la date indiquée


au niveau de l’avis de vérification notifié au contribuable et qui doit
s’écarter d’au moins 15 jours par rapport à la date de la notification

 L’administration fiscale peut différer, à son initiative ou sur demande écrite


du contribuable le commencement de la vérification ,pour une durée ne
dépassant pas 60 jours .

 Lorsque la vérification est différée, son commencement effectif est


constaté par un procès-verbal établi conformément aux modalités prévue
par les articles 71 et 72 du C D P F.

154
Le lieu du déroulement de la vérification approfondie

 En principe la verification approfondie de la situation fiscale se déroule


dans les locaux de l’entreprise;

 Elle peut avoir lieu dans les bureaux de l’administration fiscale sur
demande écrite du contribuable ou à l’initiative de l’administration en cas
de nécessité.

 Lorsque la verification approfondie se déroule dans les bureaux de


l’administration fiscale, les échanges des registres et de documents se font
contre accusé de réception .

155
La représentation des parties durant le déroulement de la
vérification

Le service fiscal chargé de la verification est représenté par les


agents dont les noms sont indiqués au niveau de l’ordre de mission
et de l’avis de vérification notifié au contribuable.

Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de la


vérification fiscale et la discussion de ses résultats, par une
personne de son choix ou se faire représenter par un mandataire
conformément à la loi .

156
La procédure contradictoire

 La procédure contradictoire entre le contribuable et les agents


vérificateurs durant la vérification approfondie est en principe
orale ;

 Toutefois, les agents vérificateurs peuvent demander par écrit au


contribuable, en cas de nécessité tous les renseignements,
éclaircissements et justifications concernant sa situation fiscale;

 Le délai maximal pour en répondre par écrit est fixé 20 jours à


compter de la date de notification de la demande.

157
La procédure contradictoire

Les agents vérificateurs peuvent demander aux personnes physiques


des états détaillés du patrimoine et des éléments du train de vie
prévus par les articles 42 et 43 du code de l’IR et de l’IS ;

Le délai maximum pour présenter ces états est fixé à 30 jours à
compter de la date de la notification de la demande.
Le retard imputable au contribuable dans la réponse aux demandes
de l’administration fiscale régulièrement notifiées n’est pas pris en
compte pour le calcul de la durée de la vérification fiscale
approfondie.

158
La durée de la vérification approfondie

 La durée effective maximale vérification fiscale approfondie est


fixée:

 à 6 mois lorsque celle-ci s’effectue sur la base d’une


comptabilité tenue conformément à la législation en
vigueur ;

 et une année dans les autres cas .

159
La durée de la vérification approfondie

 La durée effective de la vérification fiscale


approfondie est décomptée:

 à compter de la date de son commencement


effectif ;

 et jusqu’à la date de la notification des ses


résultats au contribuable.

160
La durée de la vérification approfondie

 Ne sont prises en compte pour le calcul de la durée de la vérification


fiscale approfondie:

 les interruptions de la vérification intervenues pour les motifs


attribués au contribuable, ou à l’administration et ayant fait
l’objet de correspondances sans que la durée totale des ces
interruptions puisse excéder 60 jours ;

 le retard dans la réponse aux demandes de renseignements,


d’éclaircissements ou de justifications formulées par
l’administration fiscale dans le cadre de la vérification
approfondie

161
La durée de la vérification approfondie

 Le retard de présentation de la comptabilité dans le cadre de


la vérification fiscale approfondie

 à compter de la date de la notification de la mise en


demeure prévue par l’article 38 du CDPF

 n’est pas pris en compte pour le calcul de la durée de la


vérification fiscale approfondie

 dans la limite de 30 jours.

162
Apport de la loi de finances pour l’année 2019

 L'administration fiscale peut, dans le cadre d’une vérification


fiscale approfondie,
 demander auprès des autorités compétentes des Etats liés
avec la Tunisie par des conventions d'échange de
renseignements et d'assistance administrative en matière
fiscale,

 les renseignements dont elle a besoin pour contrôler et vérifier


la situation fiscale des contribuables.

163
Apport de la loi de finances pour l’année 2019

 L’administration fiscale est habilitée, à proroger la durée de la


vérification approfondie d’une période maximale de 180 jours

 L’administration fiscale est tenue d’informer le contribuable, de la


prorogation avant l’expiration de la durée effective maximale de la
vérification ;

164
Apport de la loi de finances pour l’année 2019

 En cas de demande d’information concernant le contribuable


auprès des autorités étrangères compétentes la prorogation de la
vérification approfondie n’est pas prise en compte

 pour le calcul de la durée effective maximale de la


vérification approfondie

 approfondie et pour le calcul de la durée totale de


l’interruption de la vérification

165
SECTION 2. LA VÉRIFICATION FISCALE APPROFONDIE
3- Les garanties propres à la vérification approfondie
3.3- La clôture de la vérification approfondie

 La vérification approfondie est clôturée par la


notification des ses résultats au contribuable.

 La notification des résultats de la vérification


interrompt la prescription.

166
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
1 La notification des résultats de la vérification

 Les résultats de la vérification fiscale sont notifiés essentiellement


par lettre recommandée avec accusé de réception, ou par les
agents de l’administration fiscale;

 Ils peuvent être notifiés également par les auxiliaires du trésor ou


par les huissiers notaires .

 La notification des résultats de la vérification doit être effectuée


conformément aux dispositions du code de procédure civile et
commerciale.

167
Le contenu des résultats de la vérification

 La notification des résultats de la vérification comporte


notamment :

 les indications relatives au service de l’administration


fiscale chargé de la vérification ;

 l’agent ou les agents chargés de la vérification ;

 les impôts et la période concernés par la vérification ;


 la nature de la vérification fiscale: préliminaire ,ou
approfondie;

168
Le contenu des résultats de la vérification

les chefs de redressement et la méthode retenue pour l’établissement


des nouvelles bases d’imposition;

le montant de l’impôt exigible; ou les rectifications du crédit


d’impôt, du report déficitaire et des amortissements régulièrement
différés;

 les pénalités exigibles ;

l’invitation du contribuable à formuler ses observations, ses


oppositions ou réserves relatives aux résultats de la vérification dans
un délai de 45 jours à compter de la date de la notification.

169
La motivation des résultats de la vérification

 L’administration fiscale doit motiver les résultats de la vérification.


 Cette motivation se manifeste à travers les mentions obligatoires
ci-dessus indiquées et notamment celles relatives :

 aux chefs de redressement et à la méthode d’imposition


retenue;

 aux montants d’impôts exigibles en principal et en


pénalités;

 aux rectifications apportées aux crédits d’impôts, aux


déficits reportés et aux amortissements différés.

170
La motivation des résultats de la vérification

 La motivation de la méthode d’imposition retenue implique l’obligation


d’indiquer:

 si la vérification a été faite sur la base de la comptabilité présentée


par le contribuable,

 ou en dehors de la comptabilité ;dans ce cas ,il doit être préciser:

 s’il s’agit d’un cas de défaut de présentation de la comptabilité ;

 ou d’un cas de rejet motivé par des irrégularités et des anomalies

affectant la sincérité et le caractère probant de la comptabilité.

171
La motivation des résultats de la vérification

 En cas de reconstitution des nouvelles bases d’imposition sur la


base de la comptabilité, tout chef de redressement envisagé doit
être précis quant à:

 sa nature et aux arguments puisés dans la comptabilité ou


en dehors de celle-ci pour le justifier;

 l’énoncé de la disposition légale ou réglementaire sur


laquelle il s’appuie;

 ainsi que son impact sur les bases d’imposition.

172
La motivation des résultats de la vérification

 En cas de reconstitution extracomptable des bases d’imposition,


l’administration fiscale doit:

 exposer de manière claire et précise, la méthode de


reconstitution du chiffre d’affaires, du revenu ou du
bénéfice;

 mentionner expressément et argumenter les présomptions


de fait ou de droit utilisées.

173
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
2 La réponse du contribuable aux résultats de la vérification

 Le contribuable doit répondre par écrit à la notification des

résultats de la vérification dans un délai ne dépassant pas 45

jours à compter de la date de la notification.

 La réponse du contribuable doit contenir ses observations,

oppositions et réserves vis à vis des résultats de la vérification.

174
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
2 La réponse du contribuable aux résultats de la vérification

 L’accord du contribuable sur tout ou partie des résultats de la


vérification fiscale est matérialisé par la souscription des
déclarations rectificatives et d’une reconnaissance de dette.

 L’absence de réponse du contribuable dans le délai de 45 jours à


compter de la date de la notification des résultats de la
vérification constitue un cas de taxation d’office.

175
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
3La réponse de l’administration fiscale à la réponse du
contribuable
 L’administration fiscale doit

 répondre par écrit et de manière motivée


 à la réponse du contribuable aux résultats de la
vérification fiscale intervenant dans le délai de 45 jours à
compter de la date de la notification.

 dans un délai maximum de 6 mois à compter de


l’expiration du délai accordé au contribuable pour
répondre aux résultats de la vérification.

176
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
4La réponse du contribuable à la réponse de l’administration
fiscale

 Le contribuable doit

 répondre par écrit à la réponse de l’administration fiscale

 dans un délai de 15 jours

 à compter de la date de sa notification.

177
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
4La réponse du contribuable à la réponse de l’administration
fiscale

 L’accord du contribuable sur tout ou partie des résultats de la


vérification fiscale est matérialisé par la souscription des
déclarations rectificatives et d’une reconnaissance de dette.

 L’absence de réponse du contribuable dans les délais de 45 jours


ou de 15 jours ci-dessus indiqués ou le désaccord total ou partiel
sur les résultats de la vérification constituent chacun un cas de
taxation d’office.

178
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
5La réduction et le rehaussement des
résultats de la vérification

 Les résultats de la vérification sont , dans la plupart des cas, définitifs.

 L’administration fiscale peut cependant procéder à une réduction ou à un


rehaussement de ces résultats :

• pour réparer des erreurs matérielles relatives à l’imposition,

• pour tenir compte des justifications présentées par le


contribuable.

• lorsqu’elle dispose de renseignements touchant à l’assiette ou à


la liquidation de l’impôt dont elle n’a pas eu connaissance
précédemment.

179
5.1- La réduction des résultats de la vérification

 La réduction des résultats de la vérification peut intervenir avant et après


la notification de l’arrêté de taxation d’office.

 La réduction des résultats de la vérification avant la

notification de l’arrêté de taxation d’office est effectuée :

 dans le cadre de la procédure contradictoire de discussion des


résultats avec le contribuable,

 en cas d’opposition dans le délais de 45 jours à compter de la

date de la notification.

180
5.1- La réduction des résultats de la vérification

La réduction des résultats de la vérification après la notification de l’arrêté


de taxation d’office s’effectue obligatoirement dans le cadre de la procédure
contentieuse par :
 la présentation d’une demande au tribunal de première instance
saisi du litige tant que le jugement de première instance n’a pas
été prononcé,

 la présentation d’une demande à la cours d’appel saisie de


l’affaire tant qu’un jugement définitif n’a pas été prononcé .

181
5.1- La réduction des résultats de la vérification

 La réduction des résultats de la vérification n’est pas possible dans les cas
suivants:

 en cas de clôture de la vérification par un acquiescement;

en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation d’office


devant le tribunal de première instance dans un délai de 60 jours
à compter de la date de sa notification;

en cas de défaut d’opposition au jugement de première instance


devant la cours d’appel dans un délai de 30 jours à compter de la
date de sa notification;

 après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

182
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 Les résultats de la vérification peuvent être rehaussés avant ou


après la notification de l’arrêté de taxation d’office .

 Le rehaussement des résultats avant la notification de l’arrêté de


taxation d’office s’effectue par une notification complémentaire

des résultats de la vérification.

183
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 Le rehaussement des résultats après la notification de l’arrêté de


taxation d’office s’effectue par :

 la présentation d’une demande écrite au tribunal de 1ière


instance, tant que le jugement de première instance n’a
pas été prononcé.

 une notification complémentaire des résultats de la


vérification dans les cas suivants après la prononciation du
jugement de première instance.

184
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 La mise en œuvre de la procédure du rehaussement des résultats de la


vérification n’est pas possible dans les cas suivants:

 en cas de clôture de la vérification par un acquiescement;

 en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation d’office


devant le tribunal de première instance dans un délai de 60 jours
à compter de la date de sa notification;

 en cas de défaut d’opposition au jugement de première instance


devant la cours d’appel dans un délai de 30 jours à compter de la
date de sa notification;

 après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

185
SECTION 3. LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIFFÉRENTES FORMES
DE VÉRIFICATION FISCALE
6 La reprise exceptionnelle de la vérification fiscale

 La vérification fiscale est en principe définitive.

 L’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle


vérification au titre des mêmes impôts et pour la même période :

 que lorsqu’elle dispose de renseignements touchant à


l’assiette et à la liquidation de l’impôt,

 et dont elle n’a pas eu connaissance à la date de la


précédente vérification fiscale.

186
6.1- Les cas de mise en œuvre de la reprise exceptionnelle de
la vérification

 La reprise exceptionnelle de la vérification peut être mise en œuvre dans


les cas suivants:

 en cas de clôture de la vérification par un acquiescement;

 en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation d’office


devant le tribunal de première instance dans un délai de 60 jours
à compter de la date de sa notification;

 en cas de défaut d’opposition au jugement de première instance


devant la cours d’appel dans un délai de 30 jours à compter de la
date de sa notification;

 après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

187
6.2- Les règles régissant la reprise exceptionnelle de la
vérification

 La reprise exceptionnelle de la vérification approfondie obéit aux


mêmes règles de procédures que la vérification fiscale
approfondie.

 Les impôts et les périodes qui se trouvent touchés par la


prescription à la date de son engagement ne peuvent pas être
concernés par cette vérification exceptionnelle.

188
Chapitre III

La taxation d’office
(art 47 à 52 du CDPF )

UIT 2020
SECTION 1. LE DOMAINE DE LA TAXATION D’OFFICE

 L’administration fiscale procède à l’établissement de la taxation d’office


dans les cas suivants:

 Le défaut de dépôt des déclarations fiscales exigibles après une


mise en demeure.

 Le défaut d’opposition aux résultats de la vérification fiscale


dans un délai de 45 jours à compter de la date de la notification.

 Le défaut de réponse à la réponse de l’administration fiscale à


l’opposition du contribuable à l’encontre des résultats de la
vérification dans un délai de 15 jours à compter de la date de la
notification

190
SECTION 1. LE DOMAINE DE LA TAXATION D’OFFICE

 Le désaccord total ou partiel sur les résultats de la


vérification fiscale après avis des commissions de
conciliation.

 L’application de l’avance au titre de la plus-value


immobilière .

 L’application des sanctions fiscales administratives non


liées au principal de l’impôt.

191
section 1. Le domaine de la taxation d’office
1. La taxation d’office en cas de défaut de dépôt des déclarations

 Le C D P F a prévu des procédures spéciales pour la taxation


d’office en cas de défaut de dépôt des déclarations de l’impôt.

 Ces procédures sont applicables dans les cas suivants:

 le défaut de dépôt des déclarations fiscales exigibles;

 le défaut de présentation à la formalité de


l’enregistrement d’un acte obligatoirement soumis .

192
1.1.Les conditions d’établissement de la taxation d’office en
cas de défaut de déclaration

La taxation d’office en cas de défaut de dépôt des déclarations de


l’impôt est établie:

après notification d’une mise en demeure au


contribuable;

 et l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la date


de la notification de la mise en demeure .

193
1.1.Les conditions d’établissement de la taxation d’office en
cas de défaut de déclaration

 La taxation d’office est établie dans ce cas nonobstant les procédures


prévues par les articles 43, 44 et 44 bis du CDPF relatives:

 à la notification par écrit des résultats de la vérification;

 au droit du contribuable de répondre aux résultats de la


vérification dans un délai de 45 jours.

 à l’obligation mise à la charge de l’administration fiscale de


répondre par écrit à la réponse du contribuable dans un délai
maximum de 6 mois.

 au droit du contribuable de répondre à la réponse de


l’administration fiscale dans un délai de 15 jours.

194
1.2.Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt des
déclarations

 La taxation d’office pour défaut de dépôt des déclarations est


établie sur la base:

 des preuves écrites, si elle existent;

 des présomptions de droit ou de fait;

 ou sur la base des sommes portées sur la dernière


déclaration.

195
1.2.Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt des
déclarations

 Lorsque la taxation d’office est établie sur la base des sommes portées sur
la dernière déclaration déposée, le service fiscal doit prendre en compte

 les montants bruts de l’assiette de l’impôt

 à l’exception du crédit d’impôt, des déficits et des


amortissements différés provenant de la période antérieure à la
période concernée par la déclaration ainsi que des dégrèvement
ou avantages

 dont la prise en compte dépend des justifications à apporter par


le contribuable.

196
1.2.Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt des
déclarations

 Dans tous les cas ,le montant de l’impôt en principal établi d’office ne peut
être inférieur

 à 200 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


morales,

 à 100 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


physiques relevant des BIC soumises au régime réel ou relevant
des BNC,

 à 50 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


physiques relevant des BIC soumises au régime forfaitaire,

 à 25 dinars dans les autres cas.

197
1.2.Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt des
déclarations

 Ce minimum d’impôt par déclaration non déposée n’est pas

susceptible de restitution.

 La taxation d’office pour défaut de dépôt de déclaration ne fait

pas obstacle à la vérification approfondie.

198
section 1. Le domaine de la taxation d’office
2.La taxation d’office suite à une vérification fiscale

 La taxation d’office suite à une vérification fiscale est établie les cas
suivants:

 le défaut d’opposition du contribuable aux résultats de la


vérification

 défaut d’opposition du contribuable à la réponse de


l’administration fiscale à son opposition aux résultats de la
vérification

 désaccord total ou partiel entre l’administration fiscale et


le contribuable sur les résultats de la vérification

199
2.1.La taxation d’office en cas de défaut d’opposition du
contribuable aux résultats de la vérification

 En cas de défaut d’opposition par le contribuable aux résultats de


la vérification préliminaire ou approfondie:

 dans le délai de 45 jours à compter du jour qui suit la date


de la notification,

 l’administration fiscale procède à la taxation d’office sur


la base des résultats de la vérification.

200
2.2.La taxation d’office en cas de défaut d’opposition du
contribuable à la réponse de l’administration fiscale à son
opposition aux résultats de la vérification

 La taxation d’office est établie en cas de défaut d’opposition par le


contribuable à la réponse de l’administration fiscale à son opposition aux
résultats de la vérification dans un délai de 15 jours à compter de la date
de la notification

 La taxation d’office est établie dans ce cas sur la base des résultats de la
vérification modifiés éventuellement , en tenant compte des arguments
invoqués par le contribuable au niveau de son opposition aux résultats de
la vérification et acceptés par l’administration fiscale.

201
2.3. Sort des dossiers de vérification fiscale en cas
d’opposition du contribuable à la réponse de l’administration
fiscale à son opposition aux résultats de la vérification

 En cas de réponse et d’accord entre le contribuable et l’administration


fiscale sur les résultats de la vérification , le contribuable signe des
déclarations rectificatives et une reconnaissance de dette.

 En cas de désaccord total ou partiel entre l’administration fiscale et le


contribuable sur les résultats de la vérification, le contribuable peut saisir
la commission de conciliation crée par la LF pour l’année 2017.

 Le service fiscal ayant en charge le dossier de vérification peut également


saisir la commission de conciliation avant l’établissement de la taxation
d’office.

202
Le passage des dossiers de vérifications fiscales devant les
commissions de conciliation avant la taxation d’office

 Les «commissions de conciliation » nationales et régionales prennent en


charge les dossiers de contrôle fiscal

 sur la base d’une demande motivée du contribuable ou à l’initiative


de l’administration fiscale, et ce,

 après la phase de dialogue contradictoire sur les résultats de la


vérification préliminaire ou approfondie et dans tous les cas avant
l’établissement de l’arrêté de taxation d’office.

203
La «commission nationale de conciliation »

 Institution d’une commission ou plus dénommée «commission


nationale de conciliation » chargée d’émettre un avis consultatif
concernant les dossiers fiscaux qui lui sont présentés avant
l’établissement de l’arrêté de taxation d’office.

 La « commission nationale de conciliation » est chargée de dossiers


fiscaux qui dépassent la compétence des «commissions régionales
de conciliation ».

204
La «commission nationale de conciliation »

 La «commission nationale de conciliation » est composée :

 du Médiateur fiscal ou son représentant: président.

 deux cadres de la direction générale des impôts, ayant au moins le rang


de directeur d’administration centrale: membres.

 un cadre de de la direction générale des études et de la législation


fiscale, ayant au moins le rang de directeur d’administration centrale:
membre.

 deux représentants des organisations professionnelles désignés par arrêté


du ministre des Finances pour une durée de 3 ans non renouvelable:
membres.

 un agent de la direction générale des impôts: rapporteur, sans droit au


vote.

205
La «commission nationale de conciliation »

 La présence de l’agent chargé de la vérification fiscale est


obligatoire sans droit au vote.

 Le contribuable peut assister aux travaux de la commission sur


demande aux designer un mandataire de son choix à cet effet.

 Le président de la commission peut convoquer toute personne


dont la présence aux travaux de la commission est jugée utile.

206
Les «commissions régionales de conciliation »

 Institution au niveau de chaque centre régional de contrôle des impôts


d’une commission ou plus dénommée «commission régionale de
conciliation » chargée d’émettre un avis consultatif concernant les
dossiers fiscaux qui lui sont présentés avant l’établissement de l’arrêté de
taxation d’office.

 La «commission régionale de conciliation » est chargée de dossiers fiscaux


qui relèvent de la compétence territoriale du centre régional de contrôle
des impôts au sein duquel elle est créée, autre que les dossiers qui
relèvent de la compétence de la «commission nationale de conciliation » .

207
Les «commissions régionales de conciliation »

 La «commission régionale de conciliation » est composée:

 du représentant régional du médiateur fiscal ou à défaut, le chef du


centre régional de contrôle des impôts ou son représentant: président;

 un vérificateur n’ayant pas participé à la vérification fiscale: membre

 le chef de la structure d’encadrement des bureaux de contrôle des impôts


: membre.

 deux représentants des organisations professionnelles désignés par arrêté


du ministre des Finances pour une durée de 3 ans non renouvelable:
membres.

 un agent du centre régional de contrôle des impôts : rapporteur, sans droit


au vote.

208
Les «commissions régionales de conciliation »

 La présence de l’agent chargé de la vérification fiscale est


obligatoire, sans droit au vote.

 Le contribuable peut assister aux travaux de la commission sur


demande aux designer un mandataire de son choix à cet effet.

 Le président de la commission peut convoquer toute personne


dont la présence aux travaux de la commission est jugée utile.

209
Les «commissions régionales de conciliation »

 Les commissions de conciliation prennent en charge les dossiers de vérification


fiscale préliminaire ou approfondie

 à l’initiative de l’administration fiscale sous réserve du respect des


procédures d’opposition du contribuable et de réponse de l’administration
fiscale prévues par les articles 44 et 44 bis du CDPF;

 ou sur la base d’une demande écrite et motivée adressée par le


contribuable au service fiscal ayant en charge le dossier contre décharge
ou par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de 15
jours à compter de la date de notification de la réponse de
l’administration fiscale à l’opposition du contribuable aux résultats de la
vérification avec indication des éléments contestés et de sa volonté
d’assister aux travaux de la commission ou de se faire représenter à cet
effet conformément à la loi.

210
L’examen des dossiers fiscaux par les « commissions de
conciliation »

 Les dossiers présentés aux « commissions de conciliation » doivent


comporter

 les résultats de la vérification,

 l’opposition du contribuable

 et les réponses échangés avec l’administration fiscale.

 Les commissions de conciliation examinent les dossiers fiscaux sur la base


des documents présentés par l’administration fiscale et les arguments et
les moyens de preuves invoqués par les parties.

211
Les limites du rôle de la « commission de conciliation »

 La « commission de conciliation » n’a pas le droit

 d’interpréter la loi à l’occasion de l’examen des dossiers

fiscaux d’interpréter la loi,

 ni d’admettre la comptabilité qui n’a pas été présentée au


service fiscal dans un délai de 30 jours à compter de la date

de notification d’une mise en demeure.

212
Les conséquences de l’avis de la « commission de conciliation »

 Le service fiscal ayant en charge le dossier peut modifier les méthodes et


les bases d’imposition

 en tenant compte de l’avis de la commission de conciliation et des


arguments et des moyens de preuve invoqués par le contribuable

 sans que la rectification puisse aboutir au rehaussement des


résultats de la vérification.

 Les avis des commissions de conciliation sont consultatifs et doivent être


notifiés au contribuable selon l’une des procédures prévues par l’article
10 du CDPF.

213
Les conséquences de l’avis de la « commission de conciliation »

 Le contribuable a le droit de s’opposer à l’avis de la commission de


conciliation notifié par le service fiscal ayant en charge le dossier,
dans un délai de 30 jours à compter de la date de la notification.

 A l’expiration de ce délai l’administration fiscale peut établir un


arrêté de taxation d’office.

 Les délais de prescription sont suspendus à partir de la prise en


charge du dossier par la commission de conciliation jusqu’à la date
de notification de l’avis de la commission.

214
Les obligations des membres des commissions de conciliation

 Les membres des commissions de conciliation sont soumis au


respect du secret professionnel

 au titre des renseignements et des données dont ils ont pris


connaissance

 à l’occasion de l’examen des dossiers soumis à la


commission.

 A cet effet ils sont soumis aux mêmes obligations que les agents de
l’administration fiscale.

215
section 1. Le domaine de la taxation d’office
3. La taxation d’office en cas de non déclaration de la plus-value
immobilière
 La taxation relative à l’établissement de l’avance au titre de la
plus-value immobilière non déclarée est établie en cas :

 de non déclaration de l’impôt sur le revenu au titre de la


plus value immobilière visé au § 2 de l’article 27 du code
de l’IRPP et de l’IS,

 après notification d’une mise en demeure au


contribuable et l’expiration d’un délai de 30 jours à
compter de la date de la notification de la mise en
demeure.

216
3.1.Les bases de la taxation d’office en cas de
non déclaration de la plus-value immobilière

 Le montant de la taxation d’office est fixé à 2,5 % du prix de

cession déclaré dans l’acte sous réserve du minimum d’impôt fixé

à 25 dinars.

 Cette avance n’est pas exigible pour les contribuables qui

justifient que l’impôt a fait l’objet d’une retenue à la source par

l’acquéreur.

217
section 1. Le domaine de la taxation d’office
4. La taxation d’office en cas de non respect des obligations en matière du
régime suspensif
 Les articles 84 ter à 84 sexies du code des droits et procédures fiscaux ont
prévu l’application des sanctions fiscales administratives sous forme
d’amendes fiscales dans les cas suivant :

 Le non apurement des bons de commandes visés par les services


du contrôle fiscal conformément à la législation en vigueur.

 La vente en suspension de la TVA sans disposer des originaux des


bons de commande.

218
4.1.Les bases de la taxation d’office en cas de non respect des
obligations en matière du régime suspensif

 Le non apurement des bons de commandes visés par les services du


contrôle fiscal conformément à la législation en vigueur donne lieu
à l’application d’une amende fiscale administrative de 2.000 dinars
au titre de chaque bon de commande non apuré ou non présenté,
et ce, pour les cinq premiers bons de commande

 L’amende est relevée à 5.000 dinars au titre de chaque bon de


commande non apuré ou non présenté pour le reliquat des bons de
commandes.

219
4.1.Les bases de la taxation d’office en cas de non respect des
obligations en matière du régime suspensif

 La vente en suspension de la TVA sans disposer des originaux des


bons de commande donne lieu à

 l’application d’une amende fiscale égale à 50 % du montant de


la TVA suspendue dans le cadre des opérations de ventes en
suspension de la TVA,

 sans disposer des originaux des bons de commandes visés par le


service fiscal du lieu d’imposition du client bénéficiaire du
régime suspensif

220
4.1.Les modalités d’application de la taxation d’office en cas
de non respect des obligations en matière du régime suspensif

 Les amendes fiscales exigibles en cas de non respect des


obligations en matière du régime suspensif sont établies par voie
de taxation d’office

 en cas de non régularisation de la situation fiscale du


contribuable

 dans un délai de 30 jours à compter de la date de la


notification d’une mise en demeure.

221
4.2.Les modalités d’application de la taxation d’office en cas
de non respect des obligations en matière du régime suspensif

 L’administration fiscale doit respecter la procédure de mise en


demeure et le délai 30 jours accordé au contribuable même si
l’infraction est constatée dans le cadre d’une vérification fiscale
approfondie.

 La taxation d’office est établie dans ce cas nonobstant les règles


de procédures régissant la vérification fiscale approfondie.

222
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

1. L’établissement de l’arrêté de taxation d’office

 La taxation d’office est établie au moyen d’un arrêté motivé

 du directeur général des impôts,

 du chef de l’unité du contrôle national et des enquêtes


fiscales,

 du directeur des grandes entreprises

 ou du chef du centre régional de contrôle des impôts.

 L’arrêté de taxation d’office est établi sur la base des résultats de


la vérification et de la réponse du contribuable si elle existe.

223
1.1.Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation d’office

 L’arrêté de taxation d’office doit comporter les indications suivantes :

 le service de l’administration fiscale ayant procédé à la


vérification ;

 les noms prénoms et grades des agents vérificateurs ;

 la date du commencement de la vérification approfondie et la


date de son achèvement ainsi que le lieu de son déroulement ;

 les impôts et taxes concernés par la taxation d’office ;

 les périodes objet de la taxation d’office;

224
1.1.Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation d’office

la méthode d’imposition retenue:

 sur la base de la comptabilité et des preuves écrites

 ou sur la base des présomptions de fait ou de droit avec mention


de ces présomptions ;

les fondements juridiques de l’arrêté(mention de la base juridique ou


réglementaire des éléments de la taxation d’office )

le montant de l’impôt exigible et des pénalités y afférentes;

 les rectifications apportées aux crédits d’impôt, aux reports


déficitaires et aux amortissements régulièrement différés;

225
1.1.Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation d’office

la recette des finances auprès de la quelle seront constatées les


sommes exigibles;

l’information du contribuable de son droit de s’opposer à l’arrêté de


taxation d’office devant le tribunal de première instance
territorialement compétent dans un délai de 60 jours, à compter de la
date de la notification

l’information du contribuable de la possibilité de suspendre


d’exécution de l’arrêté de taxation d’office par le paiement de 10 %
du principal de l’impôt ou par la présentation d’une caution bancaire
de 15 % du même montant dans un délai de 60 jours, à compter de la
date de la notification.

226
1.2.Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation d’office
portant sur les amendes fiscales administratives

 L’arrêté de taxation d’office portant sur les amendes fiscales


administratives doit comporter les indications suivantes:

le service de l’administration fiscale ayant procédé à l’opération de


contrôle ou de vérification ;

 la nature de l’infraction constatée ;

la méthode retenue pour l’application de l’amende exigible au titre


de l’infraction ;

227
1.2.Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation d’office
portant sur les amendes fiscales administratives

 le fondement juridique de l’arrêté ;

 les noms, prénoms et grades des vérificateurs ;

 le montant de l’amende taxée ;

 la recette des finances auprès de la quelle seront constatées les


sommes exigibles ;

l’information du contribuable de son droit de s’opposer à l’arrêté de


taxation d’office devant le tribunal de première instance
territorialement compétent et le délai imparti pour cette action .

228
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

2- Fixation d’un délai pour l’établissement des arrêtés de taxation d’office


(Art 49 de la LF pour ‘année 2019)

Suite à 30 mois à compter


de la date de
Vérification notification des
Fiscale résultats

Délais de Pour défaut de


notification de 12 mois à
déclaration
l’ATO compter de la
date de la mise
en demeure
Amendes fiscales

229
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

2- Fixation d’un délai pour l’établissement des arrêtés de taxation d’office


(Art 49 de la LF pour ‘année 2019)

Dispositions
transitoires

Résultats de
vérification notifiés Mises en demeures
avant le1/1/2019 notifiées avant
le1/1/2019

Date limite de Date limite de


notification notification
30/06/2021 31/12/2019

230
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

3- La notification de l’arrêté de taxation d’office

 L’arrêté de taxation d’office est notifié par :

 une lettre recommandée avec accusé de réception;

 les agents de l’administration fiscale ;

 les auxiliaires du trésor;

 les huissiers notaires.

 La notification obéit aux dispositions du code de procédure civile


et commerciale .

231
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

4 Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation d’office

 L’arrêté de taxation d’office est exécutoire nonobstant les actions


en opposition y afférentes ;

 L’exécution de l’arrêté de taxation d’office est suspendue par :

le paiement de 10 % du montant de l’impôt en principal , et


ce, dans un délai de 60 jours à compter de la date de
notification de l’arrêté de taxation d’office;

la production d’une caution bancaire de 15 % du même


montant et dans le même délai.

232
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

4 Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation d’office

 La suspension de l’exécution de l'arrêté taxation d’office s’étend


jusqu’à la date de notification du jugement de 1ière instance.

 La caution bancaire est payable chez la banque ou bout d’une


année à compter de la notification de l’arrêté de taxation
d’office.

 La caution bancaire est recouvrée dans la limite des montants


confirmés par le jugement de 1ière instance lorsque ce jugement
est prononcé et notifié dans un délai d’une année à compter de la
date de notification de l’arrêté de taxation d’office.

233
SECTION 2. L’ARRÊTÉ DE TAXATION D’OFFICE

4 Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation d’office

 Sont exclus de la suspension de l’exécution de l’arrêté de taxation


d’office,

 l’impôt en principal et les pénalités administratives exigibles


en matière de retenue à la source

et les amendes fiscales administratives prévues par les articles


83 et 84 bis à 85 du CDPF

234

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