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Cycle : licence en sciences infirmières et techniques de santé

Filière : soins infirmiers

Option : IP/ISFSC

Niveau : semestre 02

Éxposé sur : les modes de


gestion des déchets hospitaliers

Enseigné par : M. Achahboun Zakaria

ISPITS d’Al Hoceima


Plan :
Chapitre 1 : Introduction à l’épidémiologie
Chapitre 2 : Les mesures de fréquence

Chapitre 3 : Les mesures d’impact

Chapitre 4 : La chaîne de transmission de la maladie infectieuse

Chapitre 5 : Les phases d’évolution d’une maladie transmissible

Chapitre 6 : Approche à l’investigation des épidémies


Chapitre 7 : La prévention et le dépistage
Chapitre 8 : La surveillance épidémiologique
Chapitre 9 : Les maladies à déclaration obligatoire
Chapitre 10 : Le logiciel Epi Info

Chapitre1 : introduction à l’épidémiologie

I. Définition et démarche en épidémiologie:


1. Définition de l’épidémiologie :
L’épidémiologie est l’étude de la distribution et des déterminants de la fréquence des
phénomènes de santé chez l’Homme.

Par ces trois mots clés, cette définition englobe tous les principes et les méthodes de la
démarche épidémiologique.

2. La démarche en épidémiologie : A. La fréquence :

C’est la quantification de la SURVENUE ou de l'EXISTENCE du phénomène de


santé dans la population.

• la SURVENUE : l’incidence : c'est le nombre de NOUVEAUX CAS


SURVENUS dans une population à risque durant un INTERVALLE DE
TEMPS DONNE.
• l'EXISTENCE : la prévalence : c'est la fréquence des CAS EXISTANTS
d'une maladie dans une population donnée à un MOMENT DONNÉ B. La
distribution :

C’est l’étape de réponse à trois questions capitales au cours du raisonnement


épidémiologique :

QUI fait la maladie? (PERSONNE)


Où survient la maladie? (LIEU)
QUAND survient la maladie?
(TEMPS) C. Les déterminants de la
santé :
Il s’agit de Facteurs qui influencent l'état de santé, ou qui y sont associés. Les
déterminants de la santé positifs ou négatifs interagissent entre eux et engendrent des
conditions de vie qui influent sur la santé.
Source : http://www.gillesenvrac.ca/carnet/2010/09/determinants-le-cadre/

Au cours du raisonnement épidémiologique on doit toujours répondre à la question


suivante:

POURQUOI il y a cette distribution de la maladie?


Pour cela, et sur la base des différences de fréquences constatées, on émet des
HYPOTHESES sur les FACTEURS possibles qui déterminent la répartition de la
maladie (Facteurs de risque ou de protection).
3. Source de données en épidémiologie :

Le début de la démarche en épidémiologie est la mesure de la "fréquence" qui est


l’étape de la quantification de la survenue ou de l’existence du phénomène de santé
dans la population. Cette mesure ne peut se faire que par les outils de la surveillance
épidémiologique.

La surveillance épidémiologique = Source des données en épidémiologie

En effet l’épidémiologie sert à

• Surveillance sanitaire systématique

• Mesure de l’importance des problèmes de santé

• Identification des groupes à risques élevés et des facteurs de risques

• Recherche étiologique

• Evaluation en santé

II. Objet et domaines de l’épidémiologie:


1. Les grands axes de l’épidémiologie :
A. Selon l’objectif de la recherche :

• Epidémiologie DESCRIPTIVE
 Mesure de la fréquence des phénomènes de santé
 Distribution selon les caractéristiques de personne, de lieu et de temps 
Hypothèses ?

• Epidémiologie ANALYTIQUE

 Recherche les déterminants des phénomènes de santé, deux types:


 Epidémiologie d’Observation
 Epidémiologie Expérimentale (d’intervention) B.
Selon le domaine de la recherche
 E. des maladies infectieuses, E. des maladies chroniques,
 E. hospitalière, E. clinique, E. génétique,  E.
environnementale, la séro-épidémiologie,  E.
évaluation, ...
2. Le champ de l’épidémiologie :

Descriptif :
Quand, où, chez qui survient un problème de santé ?

Analytique :
Quelles sont les causes des problèmes de santé ? Quelles hypothèses tester
?

Evaluatif :

Quelle est l’efficacité des interventions ?

3. Classification des études épidémiologiques :


A. Selon le TEMPS
 Etude RETROSPECTIVE : S’intéresse aux conditions passées du groupe
étudié.
 Etude TRANSVERSALE = Etude de PREVALENCE: S’intéresse aux
conditions du groupe au moment précis de l’étude.
 Etude PROSPECTIVE: Le groupe de l’étude est suivi dans le futur
B. Selon l’élément de départ :
 Etude de CAS ou de SERIE DE CAS : Etude descriptive la plus élémentaire
 Etude de CORRELATION (Etude ECOLOGIQUE): Informations de départ
collectées sur la POPULATION et non pas sur l’individu
 Etude de COHORTE: Elément de départ est l’EXPOSITION en suite on
cherche l’issue
 Etude CAS-TEMOINS: Elément de départ est l’ISSUE en suite on cherche
l’exposition

Issue
Maladie

Oui Non
a b a+b Etude de
Exposition Oui
COHORTE
Facteur de risque
c d c+d
Non
a+c b+d N

Etude

CAS-TEMOINS

C. Selon l’objectif de l’étude


 Etudes DESCRIPTIVES
 Etudes ANALYTIQUES (étiologiques)
 Etudes d’EVALUATION
4. Intérêt des études épidémiologiques et objet de l’épidémiologie:
 Répondre aux questions  Qui?
 Où?
 Quand?
 Pourquoi?
 Rechercher relation exposition et issue
 Causes de maladies
 Efficacité de mesures préventives/curatives  En
conclusion l’épidémiologie permet de :
 Mesurer : Un phénomène de santé, pour
 Décrire…
 Caractéristiques de la population
 Décrire la variabilité dans l’espace et dans le temps.
 … ou Expliquer
 Variabilité du phénomène

5. Domaines de l’épidémiologie:

Plusieurs domaines de recherche de l’épidémiologie:


• Épidémiologie des maladies infectieuses
• Épidémiologie des maladies chroniques et génétiques
• Les accidents: AVP, accidents domestiques
• Maladies dues aux comportements
• Phénomène de santé liée à l’environnement

• Maladies dues à l’alimentation


• Problème de santé due aux soins

III. Place de l’épidémiologie en santé publique:


1. Définition de la santé :

"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité" (OMS)

2. Approches de la santé :  Clinique:

S’intéresse au patient/individu, diagnostique et traite la maladie en tant que


phénomène pathologique. Seule, elle n'est pas suffisante pour contrôler les
phénomènes de santé.
 Epidémiologique:
S’intéresse à l'ensemble de la population, avec une approche probabiliste de la
maladie en tant que phénomène de masse.

3. Rôle de l’épidémiologie :
 Outil indispensable au clinicien pour orienter ses moyens diagnostiques et
thérapeutiques et à l'administrateur pour planifier et gérer ses ressources de
manière rationnelle.
 Par sa composante descriptive, l'épidémiologie fournit les éléments de base
pour l'orientation de la politique sanitaire.
 Par sa composante analytique, l'épidémiologie permet d'orienter et de
rationaliser les mesures de contrôle ou de prévention à entreprendre.
 Globalement, l'épidémiologie intervient dans les étapes décisives de toute
action de santé publique, de sa planification jusqu'à son évaluation :
 Identification des problèmes de santé et des besoins
 Etablissement des priorités
 Evaluation des programmes de santé

Épidémie Endémie Pandémie

C’est la survenue d’un C’est l’existence en C’est une épidémie


nombre de cas (maladie) permanence d’une survenant dans une très
en excès par rapport à ce maladie dans une région grande région, dépassant
qui est habituellement donnée ou chez une un continent et touchant
attendu dans une région, population déterminée, généralement une grande
chez une population et soit de façon constante, partie de la population.
durant une période soit à des époques
Exemples:
déterminées. particulières pendant
différentes périodes. VIH/SIDA
Exemples:
Exemples: Grippe
Méningites
Paludisme Covid 19
Fièvre typhoïde
Tuberculose
TIAC

TEMPS ESPACE

EPIDEMIE Limitée Limitée


ENDEMIE Illimitée Limitée

PANDEMIE Limitée Illimitée

Chapitre2 : Les mesures de fréquence

I. Notions de base :
1. RATIO :

C'est le rapport des fréquences de deux classes d'une même variable, où le


numérateur n'est pas compris dans le dénominateur.
X
Ratio = ------ ou X : Y
Y
Exemple:
Pour 510 cas cumulés de sida au Maroc au 31 décembre 2006. On 357 de sexe
masculin et 153 de sexe féminin. Le sexe Ratio M : F 357 : 153 = 2,33 : 1 c .a, d 2,33
cas masculin pour 1 cas féminin
2. PROPORTION :

C'est un rapport où le numérateur est compris dans le dénominateur. Il est


exprimé généralement en pourcentage (%).mais le choix du facteur d'échelles
n'est pas important, puisque le but est de donner un chiffre facile à exprimer.
A
Proportion = ----------- x 100
A+B
Exemple:
En 2011, La population totale de la région Taza-Al Hoceima-Taounate est de 1 855
000, dont 1 385 487 en milieu rural. La proportion de la population rurale au niveau
de la région TAT est donc : 1 385 487/1 855 000=75%
3. TAUX :

C'est une forme particulière de proportion qui renferme la notion de TEMPS. Il


exprime la VITESSE de changement d'un phénomène dans le temps.

Nombre de cas survenus au cours d'une période donnée

Taux = ----------------------------------------------------------------------- x 10a


Population à risque au cours de la même période

Exemple:
Diviser le nombre de sujets absents de l'IFCS le mois de décembre par le nombre total
des élèves de cet institut aboutit au calcul du taux d'absentéisme au mois de décembre.
Répéter le même calcul tous les mois, vous allez avoir des taux mensuels d'absentéisme
variables avec le temps.

4. INDICE :

C'est un type de ratio où le numérateur et le dénominateur référent à des


événements différents. Il est utilisé quand le dénominateur nécessaire pour une
proportion ou un taux ne peut pas être correctement mesuré.
L'exemple type est ce qui est improprement appelé "Taux de Mortalité
Maternelle" (TMM), mais qui est en réalité un indice de MM :
Nombre de décès maternels au cours d'une année
---------------------------------------------------------------
Nombre de naissances vivantes déclarées au cours de la même année II.
Mesures de fréquence de morbidité:
La morbidité est donc définie comme l'ensemble des maladies qui affectent une
population à un moment donné.
1. La prévalence :
 La Prévalence (P) : c'est la fréquence des CAS EXISTANTS d'une
maladie dans une population donnée à un MOMENT DONNÉ.
 La prévalence n'est pas un taux, c'est UNE PROPORTION. Elle
n'exprime pas la vitesse de changement de la fréquence de la maladie dans
le temps.
 Ainsi, l'expression "TAUX DE PREVALENCE" est un abus d'usage qu’il
faut éviter.
Nombre de cas existant dans une population à un moment donné
P = -------------------------------------------------------------------------------- x 10a
Population totale à risque au même moment

2. L’incidence :
 L’incidence : c'est le nombre de NOUVEAUX CAS SURVENUS dans une
population à risque durant un INTERVALLE DE TEMPS DONNE.
 L'incidence représente la fréquence de cas nouveaux apparus dans une
population donnée pendant une période donnée. L'élément "Temps" est
impliqué dans la définition : on peut parler d'une incidence journalière,
hebdomadaire, mensuelle ou le plus fréquemment annuelle. L'incidence
comporte deux mesures spécifiques :

A. L'incidence cumulée ou cumulative (IC)


Dite aussi "incidence". C'est la PROPORTION des personnes qui deviennent malades
au cours d'une période déterminée. Autrement dit, c'est la probabilité (le risque) qu'un
sujet sain, à risque pour faire une maladie, devienne malade durant un intervalle de
temps donné.
Nombre de nouveaux cas survenu pendant une période donnée
IC = ----------------------------------------------------------------------------------- x 10a
Nombre de personnes à risque au cours de cette période

B. Le Taux d'incidence TI = Densité d’incidence (DI)

C'est la VITESSE de propagation de la maladie dans une population exposée au


cours d'un intervalle de temps donné. C'est une mesure du taux instantané du
développement de la maladie dans une population. Elle permet de mesurer
l'incidence en fonction de la durée d'observation de chaque individu.
Nombre de nouveaux cas survenu pendant une période donnée
TI = DI = -----------------------------------------------------------------------------------------
Total PERSONNE-TEMPS d'observation

Le terme "personne-temps" représente la durée de temps durant laquelle une


personne à risque a été suivie avant de devenir malade ou de n'être plus sous
surveillance (décédée ou perdue de vue ...)
3. Le Taux d’attaque
C'est une mesure de l'incidence cumulée pour un intervalle de temps très court,
utilisé principalement au cours des épidémies. C'est le rapport entre le nombre de
personnes ayant contracté une maladie et le nombre de personnes qui étaient à
risque (exposées au risque).
Exemple:
100 personnes ont développé une GEA après avoir assister à un buffet offert à 400
invités. Le T.A est donc =100/400= 25%

III. Mesures de fréquence de mortalité:


1. Le Taux de létalité

C'est la Proportion des décès parmi les sujets atteints d'une maladie spécifique au
cours d'une période donnée.
Nombre de décès par une maladie au cours d'une période donnée
TL = ------------------------------------------------------------------------------- x 10a
Nombre total des malades pendant la même période
Exemple:
Parmi 100 cas de GEA, on a enregistré 10 décès. Le taux de létalité est donc 10%

1. Les Taux de mortalité


A. Taux brut de mortalité (TBM)

C'est la proportion de décès dans une population pendant une période définie.
C’est un "mauvais" indicateur.
Nombre de décès durant une période donnée
TBM = ----------------------------------------------------------------------------- x 10a
Effectif moyen de la population pendant la même période

B. Taux brut de mortalité (TBM)

C'est la proportion de décès spécifique à un sous-groupe de la population

Nombre décès dans un sous-groupe durant une période donnée


TSM = ---------------------------------------------------------------------------------------- x 10a
Effectif du même sous-groupe au milieu de la même période Exemple:
En France en 1991, on a enregistré, chez les hommes de 55-64 ans, 39.776 décès pour une
population moyenne de 2.839.019 habitants. Donc le TSM chez les hommes de 55-64 ans est
de 1401 pour 100 000 hommes de 55-64 ans
C. Indice ou ratio de mortalité maternelle (IMM ou RMM)
Improprement dit "Taux de mortalité maternelle"

Nombre de décès de femmes par cause de grossesse pendant l’année


IMM = ------------------------------------------------------------------------------------------- x 100 000
Nombre de naissances vivantes pendant la même année

D. Taux de mortalité néonatale (TMNN)


Nombre d’enfants décédés au cours de leurs 28 premiers jours de vie, pendant l’année

TMNN = ---------------------------------------------------------------------------------------------- x 1000

Nombre de naissances vivantes pendant l’année

E. Taux de mortalité infantile (TMI)

Nombre d’enfants décédés avant l’âge d’un an, pendant l’année


TMI = ------------------------------------------------------------------------------------------- x 1000

Nombre de naissances vivantes pendant l’année

Chapitre3 : Les mesures d’impact

I. Notions de risque
A. Le risque

C'est la probabilité qu'un événement (phénomène de santé) survienne dans une


population donnée, pendant une période donnée.
Nombre de personnes qui font un "événement"
-------------------------------------------------------------------------------------------

Nombre de personne À RISQUE pour développer cet "événement" Exemple :


4000 personnes saines ont été sous surveillance pendant 10ans. Au cours de
cette période 100 personnes ont développé une maladie “ M“. Le risque à 10ans
=100/4000=2.5%(probabilité de développer la maladie “M“ en 10 ans). B.
Facteur de risque (FR)

Variable associée avec des phénomènes de santé et qu'il serait important de


prévenir. Le facteur de risque peut être :

– Endogène : Génétique, âge, sexe, morbidité ...

– Exogène : Environnement, Conditions socio-économiques et


culturelles, profession, mode de vie, alimentation, niveau sanitaire ...
C. Marqueur du risque

Terme généralement réservé aux facteurs de risque qu'on ne peut pas contrôler,
tel que l'âge, le sexe, le groupe ethnique ...
D. Mesures du risque

Ce sont les différentes mesures de fréquences qui constituent les mesures du


risque, aussi bien chez les exposés et les non exposés que chez l'ensemble de la
population étudiée. Ainsi, les mesures du risque peuvent être :
• Des taux d'incidence (densité d'incidence),
• Des incidences cumulées,
• Des taux d'attaque,
• Des taux de létalité
• Les taux de mortalité (qui sont des incidences par définition).

Malades Non

Exposés a b n

Non c d n

a b N
Total
a
Re+ = —— = risque de faire la maladie chez les Exposés
n1

c
Re- = —— = risque de faire la maladie chez les non Exposés
n2

a +c
Rt = —— = risque total de faire la maladie pour l`ensemble
N

1. Le risque relatif :

Le risque relatif (RR) est le rapport du taux de maladie dans le groupe expose au
facteur de risque sur le taux de maladie dans le
Re+
groupe non expose
RR = ——
Re-
-

Interprétation du RR

 RR > 1 : facteur de risque


 RR = 1 : facteur neutre
 RR < 1 : facteur protecteur

2. La différence de risque :

La différence de risque (DR) est la différence entre le taux de maladie dans le


groupe expose au facteur de risque et le taux de maladie dans le groupe non
expose

-
DR = Re+ - Re-
Interprétation de la DR

 DR > 0 : facteur de risque


 DR = 0 : facteur neutre
 DR < 0 : facteur protecteur
REMARQUE IMPORTANTE
Une association aussi forte qu'elle soit ne signifie pas obligatoirement une
relation de cause à effet. La valeur observée du RR peut être, en partie ou en
totalité, le résultat de l'existence de BIAIS ou de FACTEURS CONFONDANTS.
En plus, une association doit répondre aux CRITERES DE CAUSALITE
Exemple :
Dans une circonscription sanitaire de 50.000hats, 1000 cas de diarrhées aigues ont été
enregistrés. Après les investigations, on a suspecté que les cas peuvent être en relation
avec l’eau de boisson d’un point collectif de la commune *PCC* qui serve une population
de 20 000. Parmi les 1000 cas, 600 consomme l’eau du PCC.

1. Tableau de contingence
Diarrhées aigues Pas diarrhées
aigues

Consomme eau
2000
PCC 600 19400
0

Ne
consomme

pas eau PCC


400 29600 30000

50000
Total 1000 4900
0

2. Calcul du :

Re+ = 600/20000 = 3%

Re- = 400/30000= 1,33%


Rt = 1000/50000= 2%
3. Donc :

RR = 3% / 1,33%= 2,25

DR = 3% / 1,33%=1,67%
4. Interprétation :

Puisque le RR > 1, donc l`eau du PCC est un facteur de risque de diarrhée aigue, de même la
DR > 0 nous amène a la même conclusion

II. Fractions étiologiques chez les exposés


1. Définition et formule

C’est la proportion des cas de maladie survenus chez les exposés qui serait
attribuée au facteur de risque étudié.
Autrement, c’est la proportion des cas de maladie qui serait évitée dans le groupe
des exposés si l’on supprimait le facteur de risque étudié.

Elle s’exprime en %
Exemple :

Pour l`exemple précédant la FEe+= 1-1/2,25=1- 0,44=0,56= 56%

Donc 56% des diarrhées aigues serait évitée dans le groupe des consommateurs de l `eau du
PCC si l on supprimait l eau de PCC

2. Fractions étiologiques et causalité

Les FE chez les exposés et dans la population ne signifient pas qu’il y a relation
causale entre l’exposition et la maladie

Les FE indiquent l’effet d’un facteur chez les exposés et dans la population
Importantes pour la prise de décision en santé publique :

 évaluer l’effet d’une intervention et son impact sur l’état sanitaire


de la population
 faire le choix des priorités d’actions
 plaidoyer : par une telle action on évitera…
III. Dans les études cas-témoin

Il est Impossible de mesurer les risques et donc le Risque Relatif, on utilise


uniquement un indicateur qui est une estimation du RR, c`est l`ODDS RATIO
OR

axd
OR = ---------
bxc

IV. Importance des mesures d’association La DR, le RR et l’OR indiquent la


force de l’association entre un facteur (exposition) et un phénomène de santé
(issue)
Ils sont importants pour la recherche des étiologies des phénomènes de santé,
relèvent du domaine de la recherche en épidémiologie
Plus ils sont élevés plus le lien causal est probable
Chapitre 4 : La chaîne de transmission de la maladie
infectieuse

I. Généralités
1. maladie transmissible

Est une pathologie infectieuse contagieuse, c’est-à-dire capable de se transmettre


à plusieurs individus et entre individus

2. L’infection

Est le résultat de l’agression de l’organisme par un certain nombre de


microorganismes: virus, bactéries et parasites.

3. Infection et maladie infectieuse

L`apparition de maladie infectieuse dépend de 4 facteurs :

 Virulence de l`agent pathogène

 Susceptibilité génétique de l’hôte

 Densité de l’inoculum

 État immunitaire de l’hôte

4. Classification des maladies infectieuses

II. La chaine de transmission Elle


comporte 3 niveaux :

1) l’agent pathogène et son réservoir


2) la transmission et les facteurs favorisants

3) l’hôte réceptif

1. l’agent pathogène
C’est un micro-organisme pathogène, vivant (cellule) ou particule
protéique, capable de causer la maladie
 bactérie
 virus
 parasite  Champignon  prion.
Caractéristiques épidémiologiques de l’agent pathogène
 Virulence : C`est l`aptitude d`un agent pathogène à se
développer dans un organisme et à y provoquer des troubles
graves.
 Contagiosité : C`est la capacité d`un agent pathogène de se
transmettre d’un individu à un autre et de se propager dans une
population
 Pathogénicité : C`est la capacité d`un agent pathogène
d`induire la maladie
 Pouvoir envahissant : C`est la capacité d`un agent pathogène
de se propager, donner des localisations septiques
2. Le réservoir

C`est le lieu dans lequel les micro-organismes pathogènes survivent ou se


multiplient entre les infections et à partir duquel s’effectue la dispersion et la
contamination.
a. L`homme :
 Malade : amplificateur, il présente des signes cliniques qui vont amener a une
prise en charge avec guérison ou bien des précautions ( ex : SIDA)
 Porteur : disséminateur, c`est une véritable bombe épidémiologique, car il est
asymptomatique et donc il continue son activité et échappe au contrôle médical.
Parmi les porteurs on distingue :
 Les incubant précoces
 Les convalescents
 Les porteurs chroniques
 Les porteurs sains
b. Réservoir animal :
 Il s`agit de maladies animales transmissibles a l`homme : antropozoonoses
c. L`environnement physique:
 Air, eau, sol et surfaces
3. Les modes de transmission des maladies contagieuses :

La façon ou la manière avec laquelle l’agent pathogène se transmet de la source


infectante (réservoir, porteur sain) à l’hôte réceptif (l’homme).
La connaissance du mode de transmission, de la maladie est indispensable pour
retracer le chemin d’une infection d’un organisme à l’autre, et ainsi identifier quelles
mesures à prendre pour la protection et la prévention.

Il existe 2 modes de transmission :

 transmission direct : Transfert direct et immédiat d'agent infectieux d'un


réservoir de germe par une porte d'entrée à un sujet réceptif.

 transmission indirect : Existence d'un intermédiaire entre le réservoir de germe


et le sujet réceptif. Cet intermédiaire peut être :

 Le vecteur : C’est un organisme vivant qui prélève, transporte et


inocule un agent pathogène. il transmet de façon active ou passive
une maladie infectieuse. exemples: Arthropodes, rats, chiens,
insectes…
 Le véhicule : c’est toute matière organique ou inerte pouvant
renfermer et transporter un agent pathogène ou non. Il s’agit de :
o L’AIR : voie aérienne
o LES GOUTTES DE SANG : voie parentérale
o LES SECRETIONS SEXUELLES : Infections
sexuellement transmissibles (IST).
o LA SALIVE : voie orale o LES GOUTELETTES
NASALES : voie respiratoire.
o LES MATIERES FECALES : le Péril fécal
constitue une source de problème en épidémiologie.
o AUTRES : Les urines, les contenus
gastrointestinaux, le liquide amniotique, l’exsudat
d’ascite le liquide de lavage broncho alvéolaire …
Ainsi on distingue deux types de maladies :

 Les maladies à « cycle ouvert » transmises directement ou indirectement.

 Les maladies à « cycle fermé » transmises que de façon indirecte. Avec


intervention obligatoire d’un hôte intermédiaire : C’est l’hôte qui va recevoir
et héberger le plus souvent un parasite à l’état larvaire qui va y éclore sans
développer de maladie et ce avant d’aller infester l’hôte définitif ( Homme ou
Animal). Exemple : paludisme.
A ces modes de transmission “ horizontaux ” s’ajoute pour certaines infections
une transmission verticale de la mère à l’enfant par voie transplacentaire ou
au moment de l’accouchement (rubéole, syphilis, toxoplasmose, VHB, VIH).
On peut retrouver des maladies dont l’agent causal peut être transmis par
différents modes et engendrer la même infection 4. L’hôte réceptif:

L’hôte réceptif ou définitif: C’est l’homme ou l’animal qui va être infecté par l’agent
causal. La Réceptivité est conditionnée par l'existence d'une voie de pénétration du
germe: orifice naturel (oral, nasal, génital) ou orifice artificiel (effraction cutanée à
l'occasion d'injections, cathéters..); et de l'absence de moyens de défense de
l’organisme.
Portes d'entrée des micro-organismes

5. Les facteurs favorisant la propagation des maladies contagieuses

Ces facteurs sont inhérents à :

◦ L’homme (population exposée) : L’âge, Le sexe, la race, L’état


immunitaire, Existence de pathologies sous jacente, Les conditions
d’hygiène, La mobilité de la population exposée, La durée de la contagion
(exposition au risque)

◦ L’agent pathogène : La virulence, Mode de transmission, Pouvoir de


mutation

◦ L’environnement : Zone géographique, Les conditions climatiques

Chapitre 5 : les phases d’évolution d’une maladie


transmissible

Une maladie infectieuse évolue en cinq phases:

1. Phase d’incubation

2. Phase d’invasion

3. Phase d’état

4. Phase de défervescence

5. Phase de convalescence
I. Phase d’incubation
1. La contamination:

C’est la pénétration dans l'organisme d'agents biologiques pathogènes (microbes)


qui se multiplient et/ ou secrètent des toxines

2. L’incubation :
 Généralement silencieuse, s’étend de la contamination à l’apparition des
premiers signes cliniques. De durée variable, elle correspond à la
multiplication et à la dissémination du germe ou à l’élaboration de sa toxine.
 Le foyer infectieux est encore de trop faible importance pour entrainer des
manifestations perceptibles et les signes biologiques sont le plus souvent
négatifs.
 Généralement, le sujet n’est pas encore contagieux, mais la contagiosité reste
possible.

II. Phase d’invasion


 C’est la phase d’installation de la maladie.
 presque toujours de courte durée, contagieuse, marquée surtout par l’apparition des
signes généraux des infections et qui ne sont pas spécifiques de la maladie:
(prodromes) : fièvre, courbatures, vomissements, céphalées... III.
Phase d’état
 Phase où les signes cliniques sont à leur maximum d’intensité. de durée variable,
signes cliniques caractéristiques de la maladie éventuelle apparition de
complications.
 L’infection peut rester
 locale (signes inflammatoires locaux),
 locorégionale (réaction ganglionnaire
satellite)
 ou se généraliser (bactériémies ->
métastases septiques) IV. Phase de Défervescence
 Durée variable, elle correspond à la disparition progressive des signes cliniques
spécifiques à la maladie avec persistance possible des signes généraux
V. Phase de Convalescence
• C’est la période transitoire entre la fin de la maladie et le retour à une parfaite santé
avec parfois asthénie, anorexie.
• De durée variable : quelques jours (grippe) à plusieurs mois (tuberculose).
• pendant la convalescence, le sujet reste plus exposer à d’autres affections.
VI. Terminaison
• Guérison
• Complications : peuvent elles-mêmes conduire au décès, séquelles ou, en tous cas,
retarder la guérison. Les complications peuvent être locales (ex : gangrène), ou
générales [septiques (ex : endocardite -> abcès cérébral), toxinique (choc septique,
tétanos), immunologiques (ex : RAA)
• RECHUTE: On parle de rechute lorsqu’il existe une reprise de la maladie avant
guérison complète et de RECIDIVE en cas de nouvelle infection
Phase Définition Clinique Durée Remarque

Phase Temps écoulé Le plus souvent Variable en Contagiosité


d’incubation entre la asymptomatique fonction de la possible
pénétration du maladie
germe dans
l’organisme et
l’apparition des
1ers signes
Phase d’invasion Installation des Fièvre, Très courtes : Contagiosité
signes généraux céphalées, … quelques
heures à 48 h

Phase d’état Apparition des Symptômes Variable Apparition


signes caractéristiques éventuelle de
spécifiques de la maladie complications
Phase de Diminution et Défervescence Variable Persistance
terminaison disparition des puis apyrexie possible de
signes signes
spécifiques généraux et
même de
séquelles
Souvent
disparition de
tous les signes

Phase de Retour à l’état de Parfois encore Très variable, Etat d’anergie,


convalescence santé antérieur à quelques signes parfois longue parfois
la maladie généraux séquelles
(anorexie,
asthénie, …)

Chapitre6 : Approche à l’investigation des épidémies

I. Pourquoi enquêter? :
• Arrêter la propagation du phénomène
• Prévenir la survenue de nouveaux épisodes
• Augmenter les connaissances sur la maladie
• Évaluer la qualité du système (alerte), mettre en place un nouveau
système

• Enseigner et apprendre l’épidémiologie sur le terrain II. Objectifs


spécifiques de l'investigation :
• Identifier l'agent causal
• Localiser la source
• Déterminer le mode de transmission ou le véhicule
• Identifier la population à risque
• Déterminer les facteurs de risque de la maladie

III. Préparation de l’investigation:

• Étape importante pour le bon déroulement de l’enquête


• Informations préliminaires dont on dispose
• Identification et information des partenaires
• Autorisations officielles

• Composition de l’équipe d’investigation


• Documentation
• Matériel nécessaire
IV. Investigation = travail de terrain:
Répétition des étapes suivantes :
• Assembler et organiser les données disponibles de façon qu'elles puissent
être analysées
• Tirer les conclusions nécessaires de ces informations
• Assembler ces conclusions sous forme d'hypothèses
• Identifier d'autres informations nécessaires pour tester les hypothèses
formulées
• Rassembler ces informations et tester les hypothèses
V. Investigation épidémique: 10 étapes 1. Phase descriptive :
a) Affirmer l’épisode épidémique :
• Observation de nombre de cas supérieur au nombre de cas attendu:
même période, même population et même lieu
• En cas de système de surveillance: dépassement du seuil épidémique
• En cas de maladie rare: survenue d'un nombre de cas manifestement
élevé
b) Confirmer le diagnostic :
• Vérifier la réalité du phénomène avec les spécialistes
• Confirmer le diagnostic clinique à l’aide de techniques de laboratoire
(Tous les cas n’ont pas besoin d’être confirmés)
c) Définir et compter les cas :
Un cas est défini par des critères qui:
• Résument une symptomatologie clinique et biologique
• Cas certain: isolement de l’agent causal, test sérologiques spécifiques
(spécifique)
• Cas probables: faisceau de présomption (définition intermédiaire).
• Cas possibles ou indéterminés
Qualités d’une définition de cas :
Faisabilité:
Simple, claire et précise
Peut être utilisée par tous les membre de l ’équipe

Sensibilité:
Permet de retrouver le plus grand nombre de cas
Inconvénient: Inclure des faux cas (définition trop sensible) Spécificité:
Permet d'affirmer avec une plus grande certitude que le cas est un vrai
malade
Inconvénient: exclure des vrais cas (définition trop spécifique).

d) Décrire l’épidémie dans ses composantes spatio-temporelles: TLP

 Temps (la courbe épidémique)


 La date de début
 La date de fin
 La présence de cas aberrants
 La durée totale de l'épidémie
 Le ou les Pics
 L'allure générale de la courbe
 Lieu
 Distribution géographique des cas:
 Collectivité fermée
 Représentation des cas sur une carte
 L'identification de foyers est en faveur d'une source commune  Identifier
les zones à haut risque
 Quels sont les taux d’attaque spécifiques dans chaque lieu ?
 La distribution géographique des cas ou des taux d’attaque  Personnes
 Décrire les cas selon:
 L’âge, le sexe, l’état matrimonial, etc.
 Informations utiles pour dresser le profil des cas
 Déterminer les dénominateurs  Déterminer les personnes à risque
2. Phase analytique :
e) Formuler des hypothèses :
• Expliquant l’exposition spécifique présumée
• Une ou plusieurs hypothèses seront émises sur :
 La source de l'épidémie
 Le véhicule
 Les modes de transmission
 Les facteurs favorisant la transmission
f) Tester les hypothèses :

• C’est l’étape de l’épidémiologie analytique:

• 2 types d’études épidémiologiques:


– Cas témoins
– Cohorte
f) Comparer l'hypothèse retenue avec les faits observés :
• Confronter les résultats des:

 Observations cliniques
 Examens biologiques
 Etudes épidémiologiques
 Tests statistiques
• Les hypothèses doivent:
– Être plausibles et biologiquement acceptables –
Expliquer:
• l’agent causal,
• la source
• Le mode de transmission
h) Réaliser des études complémentaires :
• Des études plus approfondies sont parfois nécessaires :
– Si la première étude a porté sur un nombre limité de cas: rechercher
tous les cas
– Utiliser une définition de cas plus spécifique
• La deuxième enquête peut:
– Préciser le mode de transmission, le véhicule et la dose infestante
– Permettre de mieux définir les groupes à risque
– Permettre d’améliorer la qualité des numérateurs et des
dénominateurs utilisés (taux)

i) Rédaction de rapport d’investigation :


• Permet de :

– documenter l’investigation, ses résultats


– propose des recommandations
• Pousse les autorités locales à entreprendre les mesures de lutte et de
préventions

• Outil pour l’enseignement de l’épidémiologie


• Référence pour des investigations ultérieures
j) Mettre en place des mesures de lutte et de contrôle :
• Ne pas attendre la fin de l'investigation :
– Mesures générales au début –
spécifiques selon les résultats
• Types de Mesures pour contrôler :

– la source (ex : chloration de l’eau)

– la transmission (ex : mesures d’hygiène)


– le véhicule (ex : retirer un produit)

– Diminuer la susceptibilité de l’hôte (ex : vaccination)


– Ne pas établir des mesures arbitraires

– Vérifier en permanence l’efficacité des stratégies et moyens de


contrôle entrepris

NB : L’investigation d’un épisode épidémique:


Fournit des solutions rapides
Fournit des arguments pour identifier la cause (source, véhicule)

Oriente l’intervention même si la cause n’est pas identifiée

Chapitre 7 : la prévention et le dépistage


I. La prévention :

 Est l’ensemble des mesures permettant d’éviter l’apparition, l’aggravation et


l’extension de certaines maladies et des accidents

 S'appuie sur les données épidémiologiques concernant les conditions


d'apparition et de progression des pathologies

 L’OMS distingue: la prévention primaire, secondaire et tertiaire.

1) La prévention primaire :

 Désigne les actions visant à éviter l'apparition d'une « maladie » chez des sujets
qui n'ont jamais présenté de manifestation

 Elle s’adresse aux sujets sains, pour promouvoir ou maintenir leur santé.

 Comprend tous les actes destinés à diminuer l’incidence d’une maladie, c’est-
àdire réduire l’apparition de nouveaux cas.

 Très rarement une demande directe de la part de patients : ils ne se plaignent de


rien

La prévention générale s’adresse à l’environnement et aux


conditions de vie, mesures d’hygiène et d’assainissement qui vont réduire
les risques de transmission :

 Distribution eau potable contrôlée


 Collecte et traitement des eaux usées
 Dératisation, contrôle des zoonoses dangereuses pour l’homme (ex :
rage, brucellose)
 Désinsectisation
 Hygiène alimentaire, de l’habitat, des transports… Les mesures

préventives spécifiques :

Individuelles et ponctuelles et s’adressent à des cas particuliers et concernent plus


directement les soignants car correspondent généralement à des actes médicaux ou
paramédicaux :
 Vaccinations de routine

 Vaccination anti grippale

 Vaccination contre virus hépatite B pour professions de santé 

Education, information
2) La prévention secondaire : le dépistage

 Consiste à mettre en évidence une maladie avant que le patient n'ait la moindre
perception de son existence.

 S'applique également à la détection des facteurs de risque.

 Exemple :

◦ dépistage de certains cancers (sein, col de l'utérus, colon, mélanome), ◦

du diabète

3) la prévention tertiaire :
 Comprend tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités
chroniques et des récidives, c’est-à-dire réduire au maximum les invalidités
fonctionnelles.
 Elle vise à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
 On parle de réadaptation, réinsertion sociale et professionnelle.

Autres définitions :

L’éviction scolaire :

Interdiction pour un élève atteint d’une maladie contagieuse de fréquenter un local ou


un groupe scolaire, pour éviter la propagation de la maladie dans les collectivités
scolaire.

Cette mesure s’étend également au personnel La

déclaration :

C’est le signalement de tout phénomène de santé ou pathologie et la transmission de


données individuelles à l’autorité sanitaire.
Ces informations sont nécessaires à la mise en œuvre des mesures d’investigation et
d’intervention.
C’est la base des systèmes de déclaration obligatoire dans les systèmes de surveillance.

La prophylaxie:

Ensemble des mesures destinées à garantir contre les maladies ou les accidents, non
seulement l’individu mais aussi les populations.
La prophylaxie s’adresse aussi bien aux maladies infectieuses et non infectieuses
qu’aux accidents du travail et au développement psychomoteur.

Exemple: cas d’une épidémie


Le contrôle de l’épidémie peut être obtenu grâce à diverses mesures prophylactiques
de prévention que l’on peut classer en trois catégories :

– Destruction de l’agent pathogène : traitement des malades et des porteurs de


germes, traitement des réservoirs.

– Arrêt de la transmission : isolement et éviction des sujets malades, limitation des


déplacements (quarantaine), désinfection des supports et des objets contaminés,
destructions des vecteurs.

– Actions sur les individus non malades et sur la population : immunisation active
(vaccination) ou passive (séroprophylaxie), éducation pour la santé et changement de
comportement.

L’isolement :

On distingue deux types d’isolement :

Isolement protecteur : procédure visant à protéger un sujet particulièrement réceptif,


de tout risque infectieux provenant de l’environnement, des autres patients et des
membres du personnel

Isolement septique: procédure visant à s’opposer à la transmission des agents


infectieux d’un malade infecté ou colonisé à un autre ou au personnel soignant
II. Le dépistage :

Définition:

C’est l’identification dans une population a priori en bonne santé, de sujets présentant
soit une maladie inapparente, soit un risque d’une maladie donnée.
C’est un procédé permettant l’identification d’une maladie ou d’une anomalie non
connue chez des sujets considérés comme indemnes.

C’est une action de prévention secondaire visant à identifier présomtivement à


l’aide d’un test, d’un examen ou d’une autre technique d’application rapide, les
personnes atteintes d’un problème de santé latent, passé jusque-là inapercu Types
de dépistage:

Le dépistage de masse: large généralisé à toute la population

Le dépistage sélectif: orienté vers des groupes dits à haut risque ( exemple: Dépistage
autour d’un cas de tuberculose), définie par la présence d’un ou plusieurs facteurs de
risque. Il peut etre réalisé dans deux contextes différents:

 Il peut etre intégré au dispositif général de soins (dépistage individuel). Il est


alors pratiqué lors de soins pour un autre problème. L’avantage de ce choix est
la personnalisation, gage de continuité du dépistage dans le temps
 Il peut au contraire faire l’objet d’un dispositif spécifique: exemple: les centres
de dépistage anonyme et gratuit pour le VIH

Chapitre 8 : la surveillance épidémiologique

La surveillance :

Surveiller = « Veiller avec attention, autorité et souvent avec défiance,


contrôler ».
La surveillance est un processus continu de collecte, de compilation et
d’analyse des données, ainsi que leur diffusion à ceux qui ont besoin d’être
informés

La surveillance des maladies :

« l’observation attentive et continue de leurs distributions et de leurs tendances à


travers la collecte systématique, la compilation et l’analyse des données de morbidité,
de mortalité et d’autres données pertinentes, ainsi que la dissémination régulière et à
temps à ceux qui ont besoin de savoir » La surveillance en santé publique :

«collecte continue et systématique, l’analyse et l’interprétation de données de


santé essentielles pour la planification, la mise en place et l’évaluation des
pratiques en santé publique, étroitement associée à la diffusion en temps
opportun de ces données à ceux qui en ont besoin.
L’étape finale du cycle de la surveillance est l’application de ces données au
contrôle et à la prévention des maladies et accidents.»

Les objectifs d’un système du surveillance :

 Principal objectif : détecter des changements de distribution ou de tendance


des maladies,
 Apprécier l’ampleur d’un phénomène de santé et de suivre ses tendances
selon les caractéristiques de temps, de personne et de lieu = décrire,
 Détecter les épidémies = alerter,
 Evaluer l’impact des mesures de prévention et de contrôle = évaluer, 
Émettre des hypothèses pour la recherche :
o Études analytiques
o Association « facteur de risque / maladie »
 Identifier des phénomènes pour la recherche épidémiologique,  Faire les
projections des besoins en soins de santé.
Sources des données de la surveillance épidémiologique :

 Déclarations des décès,


 Déclaration de chaque cas de décès et sa cause
 Décès certifiés par un corps médical
 Déclarations des maladies,
 Textes législatifs
 Listes des maladies à déclaration obligatoire
 Modalités et Procédures
 Déclarations des épidémies,
 Rapports des investigations des épisodes épidémiques,
 Rapports des enquêtes autour des cas,
 Déclarations et rapports des laboratoires
 Études épidémiologiques,
 Information sur la distribution des réservoirs et des vecteurs,
 Information sur la distribution des médicaments,
 Données démographiques,
 Données environnementales,
 Informations publiques et médiatiques Types de la surveillance :

La surveillance passive : Les informations sont acheminées sans intervention de la


part des services responsables de surveillance

 Liste pré-établie de maladies à déclaration obligatoire :


 Textes et lois au Maroc
 Décret Royal
 Arrêtés du Ministériels et Compléments
La surveillance active : C’est la collecte de données de façon périodique par un
contact régulier avec les services concernés pour s’enquérir de la présence ou de
l’absence de nouveaux cas d’une maladie particulière.

Surveillance sentinelle :

Surveillance sentinelle par réseau :


C’est généralement un groupe de services, de cliniques, de cabinets médicaux ou de
laboratoires qui déclarent, à des intervalles de temps réguliers, le nombre de cas
enregistré d’une maladie particulière, et ce, dans le cadre d’un engagement volontaire.

Exemple : la grippe

Surveillance sentinelle par site :


C’est une surveillance spéciale qui s’effectue d’une façon limitée dans le temps et dans
l’espace et qui est répétée régulièrement à la même période de l’année.

Elle permet de suivre la tendance d’une maladie spécifique, dans un site précis et
chez des groupes particuliers de la population Exemple : SIDA
Chapitre9 : les maladies à déclaration obligatoire

La déclaration :

Signalement de tout phénomène de santé ou pathologie et transmission de


données individuelles à l’autorité sanitaire.
Nécessaire à la mise en œuvre des mesures d’investigation et d’intervention.

La déclaration obligatoire des maladies :

• C’est un Acte médical :


– signaler à l’autorité sanitaire
– 1 ou plusieurs cas de certaines maladies
• Permet :
– la surveillance de l’état sanitaire de la population
– Prendre les mesures qui s’imposent
« Si la raison et la conscience doivent nous pousser à déclarer, la loi nous y
oblige » Historique :

28 janvier 1914: premier arrêté de maladies à déclaration obligatoire


26 juin 1967: décret Royal
27 juin 1967: arrêté ministériel
Compléments : 1997, 2000 et 2003

Liste des MDO:

Maladies soumises au règlement sanitaire international


Maladies pouvant donner lieu à des poussés épidémiques
Autres maladies à déclaration obligatoire
1. Maladies soumises au règlement sanitaire international La peste
‫طاعون‬
 zoonose qui se transmet de l'animal à l'homme par l'intermédiaire des
piqûres de puces infectées, par le contact direct, par inhalation
 Yersinia pestis
 maladie très grave, taux de létalité 30 à 60 % en l'absence de traitement.
 "syndrome grippal
 apparition brutale de la fièvre, des frissons, des céphalées, des douleurs
dans tout le corps, une faiblesse généralisée, des nausées et des
vomissements. Puis phase d’état
La fièvre jaune ‫الحمى الصفراء‬
 maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques
infectés.
 chaque année 200 000 cas et 30 000 décès dans le monde.
 Le virus amaril
 La fièvre jaune est une maladie incurable. Le traitement est
symptomatique
 La vaccination est la mesure préventive la plus importante, Le vaccin
est sûr, d’un prix abordable et très efficace et semble conférer une
protection pour au moins 30 à 35 ans
Le choléra
 Maladie diarrhéique aiguë, mort en quelques heures en l’absence de
traitement.
 Vibrion cholerai
 chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra, avec 100 000 à 120 000
décès.
 Les mesures de lutte efficaces s’appuient sur la prévention, la
préparation et la riposte. L’approvisionnement en eau sûre et
l’assainissement sont essentiels pour réduire l’impact du choléra et des
autres maladies à transmission hydrique.
 vaccin anticholérique par voie orale est un moyen complémentaire de
lutte, mais ne doivent pas remplacer les mesures classiques.
2. Maladies pouvant donner lieu à des poussées épidémiques:
 La diphtérie, Le tétanos, La poliomyélite et les PFA
 La rougeole, La coqueluche et La tuberculose,
 Le paludisme, La bilharziose et La lèpre,
 Le SIDA et Les MST,
 La syphilis primo-secondaire,
 Les infections méningococciques
 Les fièvres typhoïde et paratyphoïdes,
 Les TIAC,  La rage humaine,  Le trachome.

Diphtérie Bactérie: corynébactérium diphtériae de Löffler-Klebs

Tétanos Bactérie: Clostridium tetani

poliomyélite Poliovirus

Rougeole Virus à RNA


Coqueluche Bactérie: Bordetella pertussis

Trachome Bactérie: chlamydia trachomatis

Lèpre Bactérie: bacille de Hansen

Bilharziose Parasite: Schistosoma

Fièvre typhoïde Bactérie: Salmonella typhi

Rage humaine Virus à RNA

3. Autres maladies à déclaration obligatoire :


– Le rhumatisme articulaire aigu,
– Les leishmanioses, Le charbon humain et La brucellose,
– Les hépatites virales,
– La leptospirose,
– Le typhus exanthématique et La fièvre récurrente, – La conjonctivite
gonococcique du nouveau-né

leishmanioses PARASITE: LEISHMANIA

charbon humain Bactérie: Bacillus anthracis

brucellose Bactérie: brucella

leptospirose Bacérie: Leptospira interrogans

typhus exanthématique Bactérie: Rickettsia prowazeki

4. Nouvelles maladies rendues à déclaration obligatoire :  Creutzfeldt-


Jakob et les maladies apparentées,  Le syndrome respiratoire aigu
sévère (SRAS),
 La fièvre hémorragique de Crimée-Congo,
 La fièvre de la Vallée de Rift,  La fièvre du Nil Occidental,
 L’hydatidose.
 la grippe due à un nouveau sous type de virus.
Les maladies donnant lieu à désinfection obligatoire :
 La peste ;
 Le choléra ;
 Les fièvres typhoïde et paratyphoïde ;
 La tuberculose ;
 La poliomyélite ;
 La leptospirose
Les maladies donnant lieu à désinsectisation obligatoire :
 La peste ;
 La fièvre jaune ;
 Le choléra ;
 Le paludisme ;
 Les leishmanioses ;
 Les fièvres typhoïde et paratyphoïde
 Le typhus exanthématique
Les maladies donnant lieu à une dératisation :
 La peste ;
 La leptospirose ;
 Les rickettsioses.
Comment faire ?

 Circuit de l’information
 Rythme de notification de quelques maladies  Moyen de communication des
données  Notification:
 Immédiate : épidémies, PFA, méningite
 Remontée hebdomadaire/mensuelle : autres
 Courrier normal
 Niveau de la Périphérie : compilation ± exploitation  Niveau Central :
 Exploitation
 Rétro information :
 Bulletin Epidémiologique.
Maladies à déclaration immédiate :

 Notification par FAX et/ou téléphone


 Directement des provinces/préfectures à DELM (Direction d’épidémiologie et
de Lutte Contre les maladies) :

PFA (cas et fiche hebdomadaire de surveillance active), TNN, diphtérie,


méningites, paludisme, choléra, leptospirose, brucellose, charbon humain, rage
humaine, TIAC, épidémies et tout phénomène sanitaire anormal Notification par
messagerie électronique :

 Fiches de notification sous format ”Excel”  Adresse de messagerie de la


CPE :
 Adresse de messagerie de l’ORE :
 SSE : [email protected]

Chapitre 10 : le logiciel Epi Info

Définition et avantages :

Epi Info est un logiciel de statistiques du domaine public destiné à l'épidémiologie


développé à partir de 1985 par le centre de surveillance des maladies d'Atlanta aux
États-Unis (le CDC ou Center for Disease Control and Prevention) en collaboration
avec l'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé). C'est un logiciel gratuit, qui peut
être librement distribué
Epi Info propose une suite d'outils logiciels conçus pour la communauté mondiale de
praticiens et de chercheurs en santé publique. Développé par une équipe qui vise à
prévenir et à contrôler les maladies, l’application a pour but d’aider les médecins, les
infirmières et infirmiers et, plus généralement, le personnel médical à recueillir et à
visualiser des données de manière simpliste.

Le logiciel Epi Info permet de créer des questionnaires, de saisir les réponses données à
ces questionnaires, et d'appliquer des statistiques sur les données recueillies.

Epi Info regroupe un large éventail de modules, il repose sur un concepteur de


formulaire qui permet la création d'enquêtes comprenant plusieurs questions pouvant
être placées sur la page conformément au souhait de l'utilisateur. Une section "Carte"
est également disponible, permettant d'afficher des données à l’aide de coordonnées
GPS ou de références géographiques.

Complet et efficace, l'application Epi Info permet des études épidémiologiques


approfondies.

Il existe plusieurs versions, le fichier d’installation d’Epi Info est téléchargeable à


partir de Google en mention la version souhaitée.

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