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Conférences de Yalta (4-11 février 1945) et de Potsdam (17juillet - 02 Aout 1945)

INTRODUCTION
La conférence de Yalta, a eu lieu le 11 février 1945 entre Roosevelt, Staline et Churchill sortis
optimistes car la victoire des Alliés ne fait plus de doute et l'accord auquel ils ont abouti semble de nature
à préserver les valeurs qui avaient été l'enjeu des combats. L'Europe allait recouvrir sa liberté, les derniers
vestiges du nazisme et du fascisme seraient effacés. Dès leur proclamation, les accords de Yalta suscitent
l'enthousiasme général dans l'opinion publique alliés. En Juillet 1945, quand les Grands, Harry Truman
remplaçant Roosevelt décédé, se réunissent à Potsdam, près de Berlin, le climat s'est profondément
modifié. L'Allemagne a capitulé et la guerre est finie en Europe. Le problème qui se pose aux trois Alliés
n'est plus de s'unir pour vaincre l'hitlérisme, mais de préparer l'après-guerre. Le contrôle des grandes
puissances sur l'Allemagne, la Pologne, l'Europe de l'Est, l'Italie et les Balkans, établi, les lignes de
démarcations fixées, les trois Grands ont à régler toutes les questions relevant de l'administration
commune, à se diviser les avantages et à entériner en droit les nouveaux rapports de force installés par
la victoire. Ainsi faut-il se demander sur les buts et les résultats de ces réunions situé dans leur contexte.

CONTEXTE HISTORIQUE
Staline en position de force. La conférence de Yalta tenue du 4 au 11 février 1945, et ayant réuni au
bord de la mer Noire, en Crimée, Winston Churchill, Joseph Staline et Franklin D. Roosevelt s’est organisée
dans une situation marquée par la défaite inéluctable des Allemands. Durant cette période historique,
Roosevelt était surtout soucieux d’obtenir la collaboration de Staline, tandis que Churchill redoutait
la puissance soviétique. Il voulait éviter une trop grande prise d’influence de l’Armée rouge en Europe
centrale. Or, à cette époque, les troupes soviétiques se trouvaient déjà au cœur de l’Europe, alors que les
Anglo-américains n’avaient pas encore franchi le Rhin.
Allemagne dévastée et le japon résiste. Potsdam a Constitué la dernière grande conférence interalliée
qui se déroule du 17 juillet au 2 août 1945 à Potsdam, près de Berlin réunissant Churchill, Truman et
Staline ayant déjà préparé l’après-guerre six mois plutôt à Yalta dont les promesses n’ont pas résister
aux rapports de force sur le terrain. Le climat s’est profondément modifié entre-temps : L’Allemagne a
capitulé le 8 mai 1945 et la guerre est finie en Europe. Le Japon résiste avec opiniâtreté aux
bombardements américains, mais les États-Unis disposent d’un atout de taille : le 16 juillet a lieu dans le
désert du Nouveau-Mexique le premier essai de la bombe atomique. À Potsdam, Harry Truman remplace
Franklin D. Roosevelt, décédé, et Clement Attlee prend la tête de la délégation britannique après la défaite
de Winston Churchill aux élections législatives. Seul Joseph Staline participe en personne à toutes les
conférences interalliées.
Expansion soviétique. L’Armée rouge a réussi à occuper à grande vitesse la partie orientale de l’Allemagne,
une partie de l’Autriche ainsi que toute l’Europe centrale. Conscient de cet avantage sur le terrain,
Staline en profite pour mettre en place dans les pays libérés par les Soviétiques des gouvernements
communistes. Tandis que les Occidentaux se plaignent de leur impossibilité de contrôler les élections
organisées dans les pays occupés par l’Armée rouge, Staline impose un profond remodelage de la carte
de l’Europe orientale. Dans l’attente des traités de paix, les Anglais et les Américains acceptent
provisoirement les annexions soviétiques ainsi que les nouvelles frontières fixées à la ligne Oder-Neisse.
Les accords de Potsdam entérinent aussi les gigantesques transferts de populations.

OBJECTIFS
Le partage de l’Allemagne. Au moment où Staline voulait affaiblir militairement l’Allemagne, les
Américains étaient préoccupés par le fonctionnement des Nations-Unies et la question allemande restait
secondaire. Les Britanniques, ne veulent pas détruire l’Allemagne en tant que nation : pour Churchill,
l’Allemagne pour servir contre les visées expansionnistes des Russes. Le découpage fut discuté. Toutefois,
entre les deux conférences, l’idée est abandonnée pour se mette d’accord sur le principe d’une occupation
conjointe et totale du Reich : 4 zones. L’Allemagne sera gérée par une administration interalliée. Un
consensus a été également trouvé sur ce qu’on appelle les 6 « D » : dénazification, désarmement,
démilitarisation, désindustrialisation, décentralisation et démocratisation et sur le principe du
remboursement par le prélèvement dans les zones d’occupation ; principe dont Staline abusera très
largement

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La question polonaise. La question polonaise est débattue dans ces deux conférences, notamment le
problème des frontières où l’accord est mis sur la « ligne Curzon ». Staline n’est prêt à aucune concession
ni à aucun compromis : il tient à mettre en œuvre sa théorie de la Pologne Glacis de l’URSS et obtient de
laisser la Pologne administrer tous les territoires allemands situés à l’est du fleuve Oder et de la rivière
Neisse. les Occidentaux s’intéresseront au problème de savoir qui gouverne la Pologne et entre les deux
conférences, il y aura un échange de télégrammes de plus en plus amers entre d’un côté Roosevelt et
Churchill et de l’autre Staline : ils attendent toujours l’élargissement du gouvernement de Lublin et
protestent contre le refus de Moscou d’accueillir une délégation des Polonais de Londres.
Le sort du Japon. Autre grande question abordée durant les deux conférences, celle du Japon en guerre
avec les alliés depuis décembre 1941, espérant trouver une solution négociée au conflit ; notamment via
la participation des soviétiques encore neutres. Mais, à Yalta Staline s’est engagé à entrer en guerre aux
coté des américains pour mettre sur pied une impressionnante force militaire en Extrême-Orient afin de
s’emparer de la riche Mandchourie et du nord de la Corée. La défaite du Japon ne fait plus de doute et les
américains entendent garder l’Asie orientale sous contrôle. Le 26 juillet les trois grands adressent au Japon
un ultimatum, lui enjoignant de se rendre sous peine d’une prompte destruction. La bombe atomique, non
citée dans le plan, pèse lourdement sur les relations entre américains et soviétiques.

CONSEQUENCES :
Les deux conférences et en particulier celle de Potsdam a fait émerger le désir des participants
d’élargir leurs zones d’influence respectives en Europe et dans le monde. La partition de l’Europe en
deux blocs était une preuve incontestable où chacune des parties essayait mettre en place un régime allié.
A l’Est les modifications territoriales sont importants car l’Allemagne a été amputée de ses territoire Est
au profit de la Pologne et de l’URSS qui est devenu un grand vainqueur territorialement.
Autre conséquence majeure se manifeste par la refondation d’un nouvel ordre mondial. En effet,
durant ces conférences ont été prises les décisions de création de l’ONU et création d’un tribunal
international pour juger les criminels nazis pour un crime contre l’humanité. En outre, le monde a assisté
à l’émergence d’un nouveau système de fonctionnement des relations internationales marqué l’effacement
du Royaume-Uni et l’apparition de deux superpuissances EU et URSS entré en guerre contre le Japon
suite aux accords signés à Yalta.
Apparition des premiers germes de la guerre froide. Après les conférences de Yalta et de Potsdam, des
tentatives britanniques qui prépara un plan d’invasion de l’URSS et celles américaines ont été faites pour
intimider l’URSS avec des armes nucléaires et l’encercler par des bases militaires restent sans effet
concrets. Bien au contraire, cela a conduit à la puissance croissante de l’Union soviétique, qui s’est
considérablement réarmée, se transformant en un pôle mondial capable de tenir tête aux États-Unis. C’est
ainsi que les divisions dans les rangs de la coalition anti-hitlérienne sont apparues au grand jour. La
guerre froide était imminente.

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