Annale de Droit Penal General - 2021 C-G2d0e9
Annale de Droit Penal General - 2021 C-G2d0e9
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
PREFACE
Ce document d'évaluation prend en compte plus de 27 exercices entièrement
corrigés afin de vous permettre de vous évaluer et valider vos acquis. Le droit
pénal général est l'une des matières les plus importantes en Licence II de droit
ivoirien. Il vous est donc indispensable de vous exercer dans le but de faciliter la
compréhension de cette matière.
Les exercices proposés dans ce document sont divers. Il s'agit entre autres des
questions de compréhension de cours, des cas pratiques, des dissertations, des
commentaires et analyse d'arrêt.
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Dissertation juridique.......................................................................................................................... 26
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COPYRIGHT - Ivoire-Juriste.
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EXERCICES ET CORRIGES
DE DROIT PENAL GENERAL
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Questions - réponses
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NOTIONS ELEMENTAIRES
Le droit pénal général est l’ensemble des règles édictées par les pouvoirs publics
pour protéger les valeurs sociales fondamentales.
Le droit pénal ou droit criminel a pour objet de provenir par la menace d’une
sanction, tout fait, action ou omission, qui trouble ou est susceptible de troubler
l'ordre ou la paix publique.
Ainsi, contrairement au droit civil qui a pour objet la réparation des préjudices
causés à autrui, le droit pénal vise l’application d’une sanction pénale au
délinquant.
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a- La criminalité est un phénomène social, car elle est constitutive par un trouble
ou une atteinte à l'ordre social, résultant de la violation d'une norme de conduite.
C'est la raison pour laquelle Adrien Charles soutient que : « l’infraction constitue
à sa base un fait humain qui désolidarise l'homme de la société ».
À la lecture de la définition précédente, l'on est tenté d’admettre que le droit pénal
appartient aux matières formant le droit public. En effet, c'est à l'Etat et seulement
à celui-ci que revient le droit de fixer la liste des interdits, d'organiser la poursuite
et d’assurer la répression des comportements prohibés.
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Avec le droit public il y a des délits qui font appel à la notion de fonctionnaire.
C’est le cas de la corruption et de l'outrage à un fonctionnaire.
Toutefois, le droit pénal entretient des liens très étroits avec le droit privé, le procès
pénal dans lequel la victime, personne privée voit son rôle grandissant, met en jeu
les intérêts fondamentaux de la personne poursuivie.
Ceci explique en partie que le droit pénal soit enseigné dans nos facultés de Droit
par des enseignants privatistes. Avec le droit privé, le droit pénal intervient pour
renforcer la sanction civile jugée insignifiante ou peu intimidante : c’est le cas de
la bigamie. Également d'autres matières de droit privé comme le droit du travail, le
droit des sociétés, etc.
C'est le code pénal qui est un répertoire des infractions et des peines applicables ;
même s’il existe de nombreux textes contenant des infractions dont le code du
travail, l'Acte Uniforme relatif aux sociétés commerciales, etc.
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10- Quelle est la distinction entre droit pénal de fond et droit pénal de forme ?
Une division classique consiste à distinguer le droit pénal de fond et droit pénal de
forme.
Droit pénal pour s'appliquer suppose inévitablement la tenue des procès, du moins
une intervention judiciaire. La procédure pénale apparaît dès lors comme le trait
d'union entre l'infraction et la peine. Ce lien transparaît également dans le droit
pénal spécial qui bien qu'habituellement présenté au côté du droit pénal général
comme relevant du droit substantiel, mêle les règles de forme et de fond.
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LA NORME PENALE
Questionnaire
L'infraction est définie par l'article 2 du Nouveau Code pénal (C. P) comme : «
tout fait, action ou omission, qui trouble ou est susceptible de troubler l'ordre ou la
paix publique en portant atteinte aux droits légitimes soit des particuliers, soit des
collectivités publiques ou privées et qui comme tel est légalement sanctionné ».
Le principe de la non rétroactivité qui signifie que la loi dispose pour l'avenir,
interdit en matière pénale, qu'une loi nouvelle plus sévère s'applique à des fait
commis avant son entrée en vigueur.
Selon l'article 24 du Code pénal, toute disposition pénale nouvelle s'applique aux
infractions qui n'ont pas fait l'objet d'une condamnation devenue définitive au jour
de son entrée en vigueur, si elle est moins sévère.
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« Il n'est pas possible dans un état de droit de punir une personne au nom
d'un texte dont il ne connaît l'origine de son entrée en vigueur ».
Les lois soumises au principe de non-rétroactivité sont pour l'essentiel les lois
pénales de fond, c'est-à-dire les lois créant ou élargissant une incrimination,
aggravant les peines, aménageant une circonstance aggravante, supprimant ou
réduisant une cause d'exonération.
Exception : le principe ne s'applique pas lorsque la loi nouvelle est plus douce ; si
c'est une loi relative à l'exécution des peines, à une mesure de sûreté ; si c'est une
loi de forme.
Il consiste à vérifier la conformité de la loi à une norme. Il peut porter soit sur le
fond du droit (contrôle de la légalité interne), soit sur le respect des formes
(contrôle de la légalité externe).
En tout état de cause, qu'il s'agisse d'un contrôle de la légalité externe ou interne,
celui-ci ne peut se faire que par voie d'exception (la partie poursuivie soulève
l'illégalité du texte servant de base aux poursuites).
De ce fait, si le juge admet, l'exception, cette solution ne vaut qu'à l'égard des
parties aux procès. Cela signifie que si d'autres personnes sont poursuivies sur la
base du même texte et si l'exception d'inégalité n'est pas soulevée, elles pourraient
être condamnées.
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4- Quelles sont les sanctions encourues par le juge pénal en cas de non respect
du principe de la légalité ?
En principe, le juge n'encourt pas de sanction directe pour non respect du principe
de légalité. Néanmoins, en cas de fraude ou de concussion, (consiste, pour une
autorité publique à percevoir une somme non due) il peut faire l'objet de procédure
de prise à partie.
Exemples :
-- L'article 703 alinéa 1er du Code de Procédure Pénale prévoir que les faits
qualifiés crime ou délit par la loi ivoirienne et commis à l'étranger par un ivoirien
peuvent être jugée en Côte d’Ivoire. Pour les délits certaines conditions de fond et
de procédure doivent être remplies.
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Selon l'article 24 alinéa 1er du Nouveau Code Pénal, la loi peut rétroagit dans
trois cas :
Dans tous les cas, la rétroactivité ou application immédiate ne s'applique que si les
faits ne sont pas définitivement jugés.
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Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, les articles 2 et 14 du Code
Pénal.
Le juge répressif doit appliquer strictement la loi pénale. Il doit procéder à une
confrontation rigoureuse entre les faits reprochés et le texte qui est applicable.
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créer des infractions. En vertu donc de cette disposition de l'article 16 al. 2 N.C.P,
le principe de légalité n'est pas compatible avec les incriminations larges.
La règle de l'interprétation stricte qui constitue une des règles les plus importantes
du droit pénal doit être précisée à trois points de vue :
a- Tout d'abord en présence d'une loi obscure et douteuse, cette règle n'autorise pas
un refus d'interprétation de la part du juge. Celui-ci doit utiliser tous les moyens à
sa disposition pour en découvrir le sens.
b- Ensuite, cette règle n'interdit pas au juge de rectifier une erreur matérielle, c'est-
à-dire de rédaction.
Le juge répressif ne peut prononcer que les peines prévues par la loi, dans les
limites et les conditions légales.
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Article 23, al 1 N.C.P: « Nul ne peut être poursuivi ou jugé en raison d'un fait
qui aux termes d'une disposition nouvelle ne constitue plus une infraction ».
- l’interprétation littérale ;
- l'interprétation analogique ;
- l'interprétation téléologique.
b. L’interprétation analogique est dite par une extension ; une analogie à remédier
aux lacunes du législateur surtout lorsque le texte est favorable à l'inculpé.
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Il s'agit d'un propriétaire de bateau à moteur Diesel qui était poursuivi pour
navigation sans permis. Or, le texte applicable interdisait de faire naviguer sans
permis les bateaux à vapeur.
Le propriétaire du bateau fut néanmoins condamné, car le texte avait été rédigé à
une époque où l’homme ne connaissait pas d’autres procédés de propulsion
mécaniques des bateaux que la machine à vapeur.
De plus, ce texte visait tous les bateaux à propulsion mécanique par opposition aux
bateaux à rames ou à voile.
Il faut préciser que la règle de l'interprétation restrictive ne vaut que pour les règles
pénales de fonds à l'exclusion des lois pénales de procédure.
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L'INFRACTION PENALE
Questionnaire
L'individu, par son fait peut causer un préjudice à autrui ; il sera donc condamné à
lui verser des dommages et intérêts.
Une action ou une abstention, si préjudiciable soit-elle à l'ordre social ne peut être
sanctionnée par le juge que lorsque le législateur l'a visé dans un texte et interdite
sous la menace d’une peine.
Autrement dit, elle ne constitue une infraction que si et parce que la loi l'a prévu et
puni. C'est le principe de légalité criminelle.
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Questionnaire
L'article 7 précise quant à lui, que : « Nul homme ne peut être arrêté ni détenu
que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites ».
Le principe est énoncé par l'article 14 du code pénal ivoirien : « Le juge ne peut
qualifier d'infraction et punir un fait qui n'est pas légalement défini et puni comme
tel. Il ne peut prononcer d'autres peines et mesures de sûreté que celles établies
par la loi et prévues pour l'infraction qu'il constate ».
Il signifie que seule la loi est compétente pour tout selon l'adage tout vient de la loi.
Le juge applique la loi et il ne lui est pas permis de créer de nouvelles infractions
non prévues par la loi. Ce principe est présenté comme une garantie essentielle de
la liberté individuelle et de la sécurité juridique.
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rendre la justice au nom du peuple. Autrement dit, chacun des pouvoirs est
indépendant par rapport aux autres, tout en devant les respectez.
En Côte d'Ivoire, il a été transposé dans les constitutions de 1960, 2000 et de 2016,
et surtout reprit par l'article 14 du code pénal de 2019 qui dispose que : « Le juge
ne peut qualifier d'infraction et punir un fait qui n'est pas légalement défini et
puni comme tel ».
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Par ailleurs, il convient d'élucider une question non moins importante : le principe
de la territorialité de la loi pénale.
Une action ou une abstention, si préjudiciable soit-elle à l'ordre social ne peut être
sanctionnée par le juge que lorsque le législateur l'a visé dans un texte et interdite
sous la menace d’une peine. Autrement dit, elle ne constitue une infraction que si et
parce que la loi l'a prévu et puni. C'est le principe de légalité criminelle.
Le principe de la légalité criminelle n'a plus la même force qu’elle avait à ses
débuts. En effet, la seule source du droit pénal au début était la loi, entendue
comme la norme votée par le Parlement. Par exemple, en vertu de l'article 101 de
la constitution ivoirienne du 8 novembre 2016, il revient à la loi de déterminer
les crimes et les délits ainsi que les peines qui leurs sont applicables.
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LA PARTICIPATION A L'INFRACTION
Question / Réponse
Même si l'article 32 du Nouveau Code Pénal indique que : «Tout complice d'un
crime, d'un délit ou d'une tentative encourt les mêmes peines et les mêmes
mesures de sûreté que l'auteur même de ce crime, de ce délit ou de cette
tentative ». Il n'empêche que l'article 35 dudit code en son alinéa 2 dispose que «
tout 0complice d'une infraction est puni pour son propre fait, selon son degré
de participation, sa culpabilité...».
Les deux principales qualifications sont celles des faits et celle des infractions.
- La première (les faits), permet notamment de savoir si les faits sont incriminés et
par conséquent punissables d'une part, et d'autre part de connaître les sanctions qui
y sont attachées. La seconde (les infractions), permet notamment de déterminer la
nature de l'infraction sur la base de l'art. 3 N.C.P (crime, délit, contravention)
avec les intérêts suivants :
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La tentative n'est punissable que pour les crimes et quelquefois pour les délits,
mais non punissable pour les contraventions (Art. 28 N.C.P). La complicité
n'existe pas en matière de contravention en principe.
Pour la prescription de l'action publique, lorsque l'on sait que les infractions
d'habitude sont sensées être accomplies au moment de la répétition des faits,
l'infraction instantanée, au jour de l'accomplissement de l'acte, les infractions
continues (successives ou permanentes) au jour de leur découverte.
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Dissertation juridique
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DISSERTATION
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CORRECTION DE LA DISSERTATION
INTRODUCTION (à faire)
A- La justification du principe
Pour certains, ce principe aurait même une valeur supérieure à celle de la loi, une
valeur constitutionnelle ; argument tiré du fait que le Préambule de la Constitution
ivoirienne proclame l'attachement du peuple ivoirien à la Déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789, qui énonce le principe de la légalité des infractions
pénales et de leurs sanctions. Or, les conventions internationales ratifiées et
publiées font partie de l'ordre juridique interne et ont une autorité supérieure à la
loi.
Il en résulte qu'en cas de contrariété entre une loi et un traité, ce dernier doit
prévaloir. Le principe de la légalité qui a une valeur constitutionnelle s'impose
donc au législateur qui ne peut y déroger.
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- Les règlements : les ordonnances non encore ratifiées, qui avant le dépôt du
projet de loi de ratification devant le bureau de l'Assemblée Nationale ou du Sénat,
ont valeur d'actes administratifs réglementaires, les décrets réglementaires émanant
du Président de la République et qui d'après les articles 101 et 103 de la nouvelle
Constitution, déterminent les contraventions. Enfin, il y a des décrets et arrêtés
pris par l'autorité administrative ou municipale.
Cette question se pose principalement lorsque la loi pénale change entre le moment
où l'infraction a été commise (après les faits) et le jour ou la condamnation est
devenue définitive (insusceptible d'une voie de recours ; Ex : Appel). Le principe
de non rétroactivité de la loi pénale interdit au législateur de décider qu'une
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nouvelle loi plus sévère s'appliquera à des faits commis avant son entrée en vigueur
(de telles dispositions s'exposeraient à la censure du Conseil Constitutionnel).
Les lois soumises au principe de non-rétroactivité sont pour l'essentiel les lois
pénales de fond, c'est-à-dire les lois créant ou élargissant une incrimination,
aggravant les peines, aménageant une circonstance aggravante, supprimant ou
réduisant une cause d'exonération... Exception : Le principe ne s'applique pas
lorsque la loi nouvelle est plus douce ; Si c'est une loi relative à l'exécution des
peines, à une mesure de sûreté ; si c'est une loi de forme.
Il est évident qu'une incrimination vague ôte toute garantie aux citoyens et les
laisse à la merci de l'arbitraire du juge. Cette obligation concerne les textes relatifs :
- À la procédure : Tout citoyen doit savoir par qui et comment il sera jugé, quels
seront ses droits, quelles atteintes pourront être apportées à ses libertés.
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DISSERTATION
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CORRECTION DE LA DISSERTATION
INTRODUCTION (À faire)
Le contrôle de la légalité d'un texte pénal peut porter soit sur le fond du droit
(contrôle de la légalité interne), soit sur le respect des formes (contrôle de la
légalité externe). S'agissant des lois et autres textes ayant valeur législative :
En tout état de cause, qu'il s'agisse d'un contrôle de la légalité externe ou interne,
celui-ci ne peut se faire que par voie d'exception (la partie poursuivie soulève
l'illégalité du texte servant de base aux poursuites).
De ce fait, si le juge admet, l'exception, cette solution ne vaut qu'à l'égard des
parties aux procès. Cela signifie que si d'autres personnes sont poursuivies sur la
base du même texte et si l'exception d'inégalité n'est pas soulevée, elles pourraient
être condamnées.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Il ne peut faire rétroagir une loi pénale plus sévère (Art. 24 N.C.P). Il doit
appliquer immédiatement une loi pénale plus douce.
Il doit procéder à une confrontation rigoureuse entre les faits reproches et le texte
qui est applicable. Si les faits ne sont susceptibles d'aucune qualification pénale, le
juge ne peut prononcer aucune sanction.
Il signifie qu'en présence d'un acte A, non expressément prévu et réprimé par la loi
pénale, mais analogue (ressemblant beaucoup) à un autre acte B, constituant une
infraction, le juge ne peut appliquer, les pénalités prévues pour l'acte B.
En effet, l'extension d'un texte à une situation voisine mais non expressément
prévue, constitue un raisonnement par analogue. Celui-ci est formellement interdit
par l'article 13 alinéa 2 du Nouveau Code pénal.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Sans cette interdiction, le juge aurait le pouvoir de créer des infractions. En vertu
donc de cette disposition de l'article 16 al. 2 du N.C.P, le principe de légalité n'est
pas compatible avec les incriminations larges. La règle de l'interprétation stricte
qui constitue une des règles les plus importantes du droit pénal doit être précisée à
trois points de vue :
1- Tout d'abord, en présence d'une loi obscure et douteuse, cette règle n'autorise
pas un refus d'interprétation de la part du juge. Celui-ci doit utiliser tous les
moyens à sa disposition pour en découvrir le sens.
2- Ensuite, cette règle n'interdit pas au juge de rectifier une erreur matérielle, c'est-
à-dire de rédaction.
D- Le juge répressif ne peut prononcer que les peines prévues par la loi, dans les
limites et les conditions légales.
Art. 23 N.C.P : « Nul ne peut être poursuivi ou jugé en raison d'un fait qui
aux termes d'une disposition nouvelle ne constitue plus une infraction ».
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DISSERTATION
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CORRECTION DE LA DISSERTATION
Sujet : Le juge peut-il en tenant compte des objectifs visés par le législateur,
retenir comme constituant une infraction, un fait qui n'est pas défini comme
tel par la loi pénale ?
INTRODUCTION
C'est cette règle qui est exprimée par l'adage « Nullum crimen nulla poena sine
lege », autrement dit, « pas d'infraction, pas de peine sans loi ».
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Il faut appliquer les textes tels qu'ils sont écrits, sans aller au-delà de leurs termes
et de leurs prévisions.
Cette exigence est consacrée par l'Art. 16 al. 2 du Nouvelle Code pénal.
La loi pénale doit être interprétée restrictivement par le juge chargé de l'appliquer ;
il n'a pas le droit de l'étendre à des situations que la loi ne prévoit pas. En effet, si
on étend un texte au-delà de ses limites normales, on est conduit à condamner sans
texte.
C'est pour sauvegarder les droits de l'individu que l'Art. 14 du N.C.P écarte le
raisonnement par analogie en matière pénale. Ainsi, par exemple, avant leur
incrimination, les tribunaux se refusaient à réprimer la filouterie d'aliments et du
transport, bien que ces faits se rapprochaient du vol, de l'escroquerie et de l'abus de
confiance. La jurisprudence a également refusé d'assimiler, quant à l'application
des peines, et notamment du sursis et des circonstances atténuantes, les trois
formes du délit d'émission de chèque sans provision, à avoir : le défaut ou
l'insuffisance de provision, son retrait et son blocage.
La juge ne peut donc pas, en tenant compte des objectifs visés par le législateur,
retenir comme constituant une infraction un fait qui n'est pas définit comme tel par
la loi pénale. Mais dans son application, la règle de l'interprétation stricte connaît
des limites jurisprudentielles qui autorisent à nuancer la répartie à la question
posée.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
C'est ainsi qu'un décret du 11 novembre 1917 sur la police des chemins de fer
interdisait aux voyageurs de « descendre ailleurs que dans les gares et lorsque le
train est complètement arrêté ».
Enfin, l'interprétation restrictive, étant donné qu'elle a pour but de garantir les
droits de l’individu, ne se justifie que pour les lois qui fixent les incriminations et
les peines et, par conséquent ne s'impose pas vis-à-vis des lois pénales favorables à
l'individu, c'est-à-dire les lois de fond, qui établissent des cas d'irresponsabilité, et
les lois de forme, comme celles qui instituent dans l'instruction préparatoire des
garanties pour les inculpés.
Dans ces conditions et dans ces limites, on peut dire que le juge peut, en tenant
compte des objectifs visés par le législateur, retenir comme constituant une
infraction un fait qui n'est pas défini comme tel par la loi pénale.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
DISSERTATION
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CORRECTION DE LA DISSERTATION
INTRODUCTION
Cette théorie dérivant du système pénal français, tient à l'idée que les actes du
complice empruntent la criminalité de l'acte accompli par l'auteur de l'infraction.
Ce sont les actes accomplis par ce dernier (auteur) qui sont criminels, délictueux
puisque relatifs aux actes incriminés par le législateur, aux actes constitutifs de
l'infraction qu'il accomplit ou qu'il essaie d'accomplir dans le cadre de la tentative.
L'admission d'un principe de criminalité d'emprunt (I), n'est pas sans souffrir d'une
certaine relativisation (II).
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
La formule de l'art. 32 du Nouveau Code pénal est celle qui même en droit
français, est interprétée comme instituant la criminalité d'emprunt. Elle indique en
effet que : « tout coauteur ou complice d'un crime ou d'un délit ou d'une
tentative punissable encourt les mêmes peines et les mêmes mesures de sûreté
que l'auteur même de ce crime ».
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
d'emprunt au même titre que le complice ; c'est que le nouveau coauteur ivoirien,
n'est pas un autre auteur comme dans l'entendement classique, mais un plus que
complice.
Pour l'heure, le fait qu'il n'accomplisse pas matériellement l'infraction, suffit pour
dire qu'il peut être puni que dans le cadre d'un emprunt de criminalité que l'art. 32
cité ne fait que confirmer. C'est pourquoi d'ailleurs comme le complice, il encourt
la peine de l'auteur de l'infraction. Il s'agit en fait de la sanction attachée à
l'infraction commise ou tentée.
Mais à la différence du complice, le coauteur peut être puni pour les contraventions
autant que pour les crimes et délits.
a- Pour la complicité
b- Pour la coaction
Le texte de l'art. 29-2°) du Nouveau Code Pénal ne précise pas ou ne limite pas
la nature de l'infraction concernée, de telle sorte qu'on doit en déduire la répression
de toute sorte d'infraction dès lors qu'elle est commise ou tentée.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Même si l'infraction envisagée par eux, devient plus grave que prévu, ils en
empruntent la criminalité dans la même mesure d'ailleurs que des infractions qui
sont une conséquence prévisible de leur acte de participation. Cet état de fait est
également renforcé par une liaison réelle.
2- La liaison réelle
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
L'instigateur d'un assassinat (donc complice) avait remis une somme importante
d'argent à un homme qu'il avait chargé de tuer une victime désignée. Mais, cet
agent d'exécution qui devait être auteur de ce crime s'est reviré et n'a ni réalisé, ni
même tenté l'infraction. Celui qui devait être complice de ce crime a été acquitté.
Cette sorte de scandale de cet acquittement n'a fait que mettre le doigt sur
inconvénient d'une théorie qui avait besoin d'être corrigée, d'être relativisée.
- La première idée est que l'emprunt de criminalité apparaît comme une fiction
qui masque, couvre, les particularités matérielles et psychologiques de l'acte du
complice ou du coauteur (Le complice, pourtant, peut être plus dangereux que
l'auteur et vice-versa.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
C'est dit que si l'art. 32 N.C.P indique que tous les participants concernés
encourent la même peine à l'arrivée, c'est-à-dire à l'application, les peines peuvent
être adaptées à la personnalité de chacun, aux actes qu'il a posés concrètement.
En Côte d'Ivoire, cette atténuation est laissée à l'appréciation du juge. C'est donc
sur la base des circonstances atténuantes que le juge pourra faire jouer la
différence ; ainsi, il ne sera pas surprenant que la peine du complice ou du coauteur
soit quelques fois plus élevées que celle de l'auteur, si leur témérité particulière le
commande.
L'art. 35 al. 2 du Nouveau Code pénal prévoit en effet que : « Tout complice
d'une infraction est puni pour son propre fait, selon son degré de participation,
sa culpabilité et le danger que représentent son acte et sa personne ».
L'idée est fondée sur celle d'une complicité considérée en soit comme une
infraction autonome. On considère que le fait accompli par tous les participants
constitue autant d'infractions que d'auteurs. Le doyen Carbonnier considère que le
délit du complice, bien que distinct, est conditionné par l'infraction principale.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Dans tous les cas, cette idée peut être discernée dans l'adoption en droit positif
ivoirien de l'art. 32 du Code pénal où le complice va être puni indépendamment
de la réalisation ou même de la tentative d'une infraction.
La complicité est devenue dans ce cas, en effet, une infraction autonome qui n'a
plus besoin de la consommation ou de la réalisation d'une infraction principale
pour exister. Il suffit que cette dernière ait été simplement envisagée et que les
actes de la complicité posés.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Analyse d'arrêt
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LA COUR
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Après avoir ainsi obtenu la restitution de son enfant, Béatrice Kwassi Aboidje
arrivée à Abidjan le 2 avril 1978 en provenance du Ghana, regagnait son pays, non
sans avoir auparavant déposé plainte contre Margaret Acheampong.
Considérant qu'il s'évince des données qui précèdent, que le crime d'enlèvement de
mineur imputé à Margaret Acheampong, arrêtée à Adjamé, a été commis hors du
territoire de la République par une étrangère, crime qui ne figure pas sur la liste des
infractions limitativement énumérés par l'article 663 du Code de Procédure Pénale
(art. 708 dans le nouveau code de procédure pénale) ;
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EN CONSÉQUENCE
Président : M. Hoguié
4) Donnez votre point de vue sur la compatibilité de ces solutions avec les
règles du droit pénal ivoirien.
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1) Le problème juridique traité par le juge est le suivant : le juge ivoirien est-il
compétent pour juger un crime commis à l’étranger par un ressortissant étranger et
dont la victime est elle-même étrangère ?
a. Il définit et qualifie la situation qui lui est soumise : il s’agit d'un crime
d'enlèvement d’enfant commis à l’étranger par un étranger contre un autre étranger.
C’est une infraction commise entièrement ou partiellement à l’étranger (article 16
du Code Pénale).
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e. Il interprète ce texte : il établit la compétence des juges ivoiriens sur une liste
d'infraction et cette liste est limitative. Ce qui signifie qu’on ne peut pas ajouter une
autre infraction à la liste établie par la loi.
NOTES :
1- Le juge considère que la liste établie par l’article 708 du Nouveau Code de
procédure Pénale qui applique le principe de la réalité est limitative. Cela signifie
qu’on ne peut déduire ni de ce texte ni d’aucun autre un critère général
d'application du principe de la réalité à des cas non prévus par le législateur.
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Dans le cas de l'enlèvement d’enfant, la garde est l’effet recherché par l’auteur de
l’infraction. Le juge aurait donc pu considérer qu’il s'agit d'une infraction
permanente et tenir compte de cette circonstance. En l'ignorant, il semble se rallier
à la position des juges français qui traitent de telles infractions comme des
infractions instantanées.
Dans le cadre du Nouveau Code Pénal actuel, on doit se référer à l'article 21 qui
dispose que l'infraction est commise au lieu de son but immédiat ou de son résultat.
La garde illégitime est le but immédiat de l’enlèvement. Elle a lieu en Côte d'Ivoire.
On pourrait donc en déduire que les juridictions ivoiriennes sont compétentes. Le
juge n’aurait donc pas pu prendre la même décision au regard de ce Code.
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Cas pratique
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CAS PRATIQUE
Voyant son fils inanimé, BERNARD s’approche de lui et constatant qu’il est très
amoché, appelle à l’aide.
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C’est seulement quarante-cinq minutes plus tard que BERNARD trouve un taxi qui
accepte de prendre à son bord PAUL qui avait perdu beaucoup de sang entre-temps.
Quinze minutes après leur arrivée au CHU de Yopougon, l’interne de garde fait
savoir à BERNARD que son fils a rendu l’âme juste à leur arrivée aux urgences et
qu’il y aurait eu une chance de le sauver s’ils étaient arrivés vingt minutes plus tôt.
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INTRODUCTION
- Bref résumé des faits
- Qualification juridique des faits = Le cas pratique est relatif à l’infraction et son
auteur.
- Les problèmes de droit = Les problèmes posés sont ceux de la détermination des
infractions commises, du degré de participation des différents protagonistes et des
juridictions compétentes.
1.1 Les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de
la donner autrement appelés coups mortels
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Le fait, pour Monsieur CLEMENT, de refuser de prêter l’une de ses trois voitures
pour transporter à l’hôpital PAUL, inanimé et mal en point, est constitutif de
l’infraction d’omission de porter secours autrement appelée non assistance à
personne en danger, prévue par l’article 391 alinéa 1 du Nouveau code pénal.
En effet, ce texte dispose que : « Est puni d’un emprisonnement de trois mois à
cinq ans et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs quiconque s’abstient
volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour
lui ni pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en
provoquant un secours ».
Cette infraction est constituée dans la mesure où tous les témoins des faits ont vu
l’état de PAUL et le péril sur sa vie.
Les gendarmes ont battu PAUL à sang et jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Ils
ont donc commis matériellement et personnellement les faits de coups et blessures
volontaires.
PAUL ayant succombé à ses blessures quelques temps après, il est incontestable
que ce sont les coups à lui portés qui ont ainsi occasionné sa mort. Dès lors, les
gendarmes sont auteurs de l’infraction de coups et blessures volontaires ayant
entraîné la mort sans intention de la donner autrement appelée coups mortels,
prévue et punie par l’article 381-1°) du code pénal.
NB : Les sous-officiers gendarmes ne peuvent pas valablement invoquer le
commandement de l’autorité légitime en excipant de la qualité d’ancien Adjudant-
chef de la gendarmerie de BERNARD dans la mesure où celui-ci n’est pas, pour
eux, une autorité légitime.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
PAUL étant décédé des suites des coups portés par les gendarmes, à la demande de
BERNARD, la responsabilité de celui-ci en tant qu’auteur, qui était déjà engagée
pour les faits de coups et blessures volontaires, l’est, en définitive, pour ceux de
coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner
autrement appelés coups mortels.
Monsieur PROSPER qui a ainsi ‘’aider’’ les gendarmes à maîtriser PAUL pourrait-
il être poursuivi comme coauteur ou complice de l’infraction de coups et blessures
volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner autrement appelée
coups mortels dont se sont rendus coupables lesdits gendarmes ?
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
L’article 29-2°) du Nouveau code pénal qui envisage la coaction dispose, en son
alinéa 1er que : «Est auteur d'une infraction, celui qui : sans accomplir
personnellement le fait matériel de l'infraction, a participé à sa commission avec
l'auteur prévu au 1°) du présent article ou qui se sert d'un être pénalement
irresponsable pour la commettre ou contraint sciemment autrui à la commettre ; ».
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
3.1 Pour juger les faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la
mort sans intention de la donner autrement appelés coups mortels
Ces faits sont constitutifs de crime.
En conséquence, les trois sous-officiers de gendarmerie et BERNARD seront jugés
par la Cour d’Assises siégeant à Abidjan.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CAS PRATIQUE
En effet, kolou reconnaît avoir détourné les dîmes et offrandes de ses fidèles en
novembre 2011, mais, soutient-il, depuis le 31 août 2012, la loi de circonstance
adoptée par le législateur, le 31 août 2009 pour une période de trois ans contre
l'enrichissement illicites des ministres de cultes religieux, a cessé d'être applicable
et que précisément l'infraction d'enrichissement illicite par détournement des
dîmes et offrandes est supprimée.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
INTRODUCTION
Qu'elle soit une loi nouvelle adoptée en remplacement de celle du 31 août 2009 ou
qu'elle à l'expiration du délai de vie prévu pour le texte de circonstance, la
revendication du bénéfice de la loi sur le détournement de deniers privés paraît
fondée parce que :
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
2- Les peines de la loi sur les détournements des deniers privés serait moins
sévères que celles de la loi 31/ 08/ 2009 (Art. 24 N.C.P).
D'abord, c'est tout le texte qui a disparu de l'ordre juridique, ce qui a ensuite
entraîné la suppression de l'infraction.
Il faut citer l'Art. 23 alinéa 1er du N.C.P : « Nul ne peut être poursuivi ou jugé
en raison d'un fait qui, aux termes d'une disposition nouvelle, ne constitue
plus une infraction... ».
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
L'art 23 alinéa 2 prévoit même que si des peines et mesures de sûreté avaient été
prononcées pour le fait qui n'est plus délictueux, il doit être mis fin à leur
exécution.
C'est également sur cette base que Kolou pourrait revendiquer sa soutane et ses
instruments de culte. Mais Kolou ne fait pas une lecture complète de l'art 23.
A- Fondement
La loi ne fait pas ici, la distinction que font certains droits étrangers entre lois plus
douces et lois plus sévères.
B- Justification
La solution doit être approuvée, car si l'on devait faire application du principe par
l'Art. 23 alinéa 1er aux délinquants ayant violé une loi temporaire, ceux-ci, par
des mesures dilatoires au niveau de la procédure, parviendraient à se mettre à l'abri
de la répression en atteignant la date limite de l'application de la loi.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CAS PRATIQUE
Face aux affichages anarchiques qui ont lieu dans les locaux du Campus
Universitaires d'Abidjan, les autorités académiques ont fait prendre un décret
interdisant, sous peine de sanctions pénales, les affichages sans autorisation.
À la rentrée des vacances de noël et de nouvel an, le 5 janvier 2014, les autorités
Universitaires découvrent, placardés dans les amphis, les portraits de Blaiblai et de
Gemanfou. Elles décident de punir les auteurs de ces faits et viennent vous
consulter.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
INTRODUCTION
Les faits
Problème : Peut-on punir Germanfou d Blaiblai pour avoir placardé leurs affiches
dans l'amphithéâtre ?
Il ne peut donc s'appliquer à l'acte posé par Gemanfou, par application du principe
de la non rétroactivité des lois pénales.
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- S'il s'agit d'une infraction continue ou successive, c'est-à-dire constituée par une
action ou une omission qui se prolonge dans le temps par une réitération
persistante de la volonté coupable. Exemple : le port illégal de décoration, le réel
de choses volées, la séquestration arbitraire, etc., le décret peut alors s'appliquer à
l'affichage faite par Gemanfou.
- S'il s'agit d'une infraction permanente, c'est-à-dire une infraction instantanée qui a
ses effets qui se prolongent dans le temps, mais sans qu'il ai réitération de la
volonté coupable. Le décret du 28 décembre 2013 ne peut s'appliquer à l'acte
posé par Gemanfou, par application du principe de la non rétroactivité de la
loi pénale.
Or, l'affichage prohibé est une infraction permanente ; il en résulte que les autorités
universitaires doivent renoncer à leur projet de poursuites contre Gemanfou.
Les poursuites envisagées par les autorités universitaires contre Blaiblai peuvent
donc aboutir.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CAS PRATIQUE
Bosco, un caïd connu du milieu du crime d'Abobo derrière rails décide de se faire
un peu d'argent en prenant moins de risques. Sa femme Binta qui porte une
grossesse de huit mois vient en effet d'attirer son attention sur les risques qu'il fait
courir à sa famille en exposant sa vie au danger au cours des vols à mains armées,
perpétrés en bande, les nuits.
Bosco fait part de son projet d'établir et de tenir devant le cinéma Allakabo, le jeu
de hasard « Rouge perd, noir gagne », à son neveu Kouffi Jean-Claude.
Celui-ci qui est en deuxième année de licence en Droit à l'Université d'Abidjan, lui
fait savoir les risques qu'il court en lui lisant les dispositions de l'article 3-13 de la
loi du 31 juillet 1969 qui punit « d'une amende de 2000 à 72.000 inclusivement et
d'un emprisonnement de dix jours au moins et de deux mois au plus ou de l'une de
ces deux peines seulement quiconque », se livre au fait projeté par Bosco. Mais
tout compte fait, sur insistance de son oncle, Kouffi Jean-Claude lui prête, pour les
besoins de la cause, l'une de ses deux tables de travail.
Bosco, qui a encore besoin d'un jeu de cartes et de quelques billets de banque
comme fonds de roulement de « l'entreprise », choisit de les voler. C'est ainsi qu'à
la tombée de la nuit, il réussit à distraire l'attention de Bachir, le mauritanien du
quartier pour lui dérober un jeu de cartes. Quant à l'argent, il décide de le prendre
dans le coffre domestique de Monsieur Chikagbé, un riche commerçant en
vacances aux Etats-Unis.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Un mois plus tard, Bosco s'établit devant le cinéma Allakabo pour exercer son «
art rouge perd, noir gagne ». Là, il est arrêté par la police. Déféré au parquet, il lui
est reproche d'avoir établi dans un lieu public un jeu de hasard, volé un jeu de
cartes et tenté de cambrioler la villa de Chikagbé. Panique, il dénonce comme
complices de ses agissements, son neveu Kouffi et son cousin Tierno qui lui a livré
les renseignements sur le mauritanien volé.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Pour pouvoir mettre sur pied son projet de jeu de hasard de cartes, Bosco un
criminel notoire a reçu une table de son neveu Kouffi Jean-Claude et volé un jeu de
cartes dans la boutique de Bachir, un mauritanien.
Quant à l'argent pour démarrer son activité, il décide d'aller le voler chez Chikagbé,
un riche commerçant en vacances aux États-Unis.
Un mois plus tard, il est arrêté et déféré au parquet : il lui est reproché d'avoir
établi dans un lieu public un jeu de hasard, volé un jeu de cartes et tenter de
cambrioler la villa de Chikagbé.
Paniqué, il dénonce son neveu Kouffi et son cousin Tierno comme complice de ses
agissements. D'où les problèmes suivants :
1- Bosco peut-il être condamné pour tous les faits qui lui sont reprochés ?
2- Kouffi Jean-Claude peut-il être inculpé pour complicité avec son oncle,
d'avoir installé en collaboration avec Bosco le jeu de cartes ?
3- Tierno peut-il être inculpé pour complicité de vol du fait des informations
fournies par lui et ayant permis le vol du mauritanien commis par Bosco ?
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Nous examinerons successivement cette situation par rapport aux trois faits qui lui
sont reprochés : l'installation d'un jeu de cartes dans un lieu public (1) ; le vol du
jeu de cartes et la tentative de cambriolage de la villa de Chikagbé (2).
Il est reproché à Bosco d'avoir établi un jeu de cartes dans un lieu public ;
Selon l'article 2 du Nouveau Code Pénal, constitue une infraction, tout fait ou
action de l'homme susceptible de troubler l'ordre public et comme tel est
légalement sanctionné.
En l'espèce, le jeu de cartes dans les lieus publics est puni d'une amende de 2.000 à
72.000 Fr FCA inclusivement et d'un emprisonnement de dix jours au moins et de
deux mois au plus ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque se livre au
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
jeu de cartes. La sanction ici est fixée par un règlement administratif (décret) et a
donc un caractère obligatoire.
Ainsi, le jeu de cartes apparaissant donc comme étant un fait légalement sanctionné
puisque susceptible de troubler l'ordre public, constitue une infraction au sens de
l'article 2 précité. Cependant, quelle est la nature de cette infraction ?
b- La nature de l'infraction
- Crime, l'infraction qui est passible de la peine de mort ou d'une peine privative de
liberté perpétuelle ou supérieure à 10 ans.
- Délit, l'infraction qui est passible d'une peine privative de liberté inférieure ou
égale à dix ans, et supérieure à deux mois et d'une peine d’amende supérieure à
360.000 Fr ou de l'une de ces deux peines seulement.
- Contravention, qui est passible d'une peine privative de liberté inférieure ou égale
à deux mois et d'une amende inférieure ou égale à 360.000 Fr ou de l'une de ces
deux peines seulement.
En l'espèce, l'infraction visée par les dispositions du décret est punie d'une amende
de 2 000 à 72 000 Fr inclusivement, et d'un emprisonnement de 10 jours au moins
et de deux mois au plus ou de l'une de ces deux peines seulement.
On le voit, les peines de cette infraction entrent dans l'éventail des sanctions
prévues pour la contravention par l'article 3 du Code Pénal, car d'une part, la peine
d'amende (2.000 à 72.000), est inférieure à 360 000.
D'autre part, le maximum de la peine privative de liberté étant égal à deux mois.
L'infraction commise par Bosco est donc une contravention.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Bosco ayant contrevenu au décret de 1969 en réalisant le fait matériel prévu par le
texte pénal, pourra être condamné pour contravention. Qu'en est-il pour le vol jeu
de cartes et la tentative de cambriolage de la villa de Chikagbé ?
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Il est reproché à Bosco d'avoir volé un jeu de cartes dans la boutique d'un
mauritanien ; celui-ci peut-il être condamne pour ce fait ?
Le vol est défini par l'art. 457 du Nouveau Code Pénal comme étant la
soustraction frauduleuse de la chose d'autrui.
En conclusion, l'on peut dire que Bosco a été auteur d'un vol, infraction qualifiée
de délit et encourt de ce fait la peine privative de liberté qui va de 5 à 10 ans ; la
peine d'amende y afférente.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
- Un commencement d'exécution ;
1- Le commencement d'exécution
Le commencement d'exécution tel que prévu par la loi implique d'une part,
l'agissement par des actes univoques, c'est-à-dire qui ne peuvent s'expliquer
autrement que par la volonté de commettre l'infraction projetée.
Autrement dit, le fait pour un individu d'être surpris près d'une villa avec un
sac au dos contenant un gros mateau, implique-t-il nécessairement un
commencement d'exécution ?
En l'espèce, l'acte qui consiste à s'approcher d'une villa avec un sac au dos
contenant un gros marteau n'est pas univoque d'une part, car il ne tend pas
directement et immédiatement à la commission de l'infraction.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
2- Un désistement involontaire
Bosco a quitté les lieux parce qu'ayant été aperçu par la police auprès de la villa de
Chikagbé ; son désistement n'est donc pas volontaire. Mais la première condition
exigée par l'Art. 24 du Code Pénal, c'est-à-dire le commencement d'exécution
n'étant pas remplie les deux conditions étant cumulatives, l'on peut conclure qu'il
n'y a pas de tentative punissable imputable à Bosco. Il ne peut donc être condamné
pour le motif qu'il a tenté de cambrioler la maison de Chikagbé.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
A- Le cas de Tierno
Tierno qui est dénoncé par Bosco comme avoir été complice pour la réalisation du
vol de jeu de cartes du mauritanien Bachir peut-il être condamné pour complicité
de vol ?
La complicité n'est punissable que s'il s'agit d'un crime ou d'un délit.
Le vol étant qualifié comme délit par la loi, sa complicité demeure donc
punissable ; encore faut-il que les éléments constitutifs de la complicité soient
réunis : un fait principal punissable ; les actes matériels de complicité ; l'intention
coupable.
Ce fait se réalise ici dans le vol du jeu de cartes, réprimé par le Code pénal.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
3- L'intention coupable
Des faits, il n'apparaît pas clairement que Tierno fournissait les renseignements à
Bosco dans le but de l'aider à voler. Si cela est prouvé, il pourra être condamné par
le juge pour complicité de vol. Il encourt dans ces conditions, les mêmes peines
que Bosco l'auteur principal ainsi que le prévoit l'article 32 du Nouveau Code
pénal.
Dans le cas contraire, il pourrait être relaxé, car la complicité n'est concevable en
l'absence d'une intention criminelle. Quid du cas de Kouffi ?
B- Le cas de Kouffi
Kouffi, accusé d'avoir aidé Bosco à établir un jeu de hasard dans un lieu public
peut-il être poursuivi pour complicité par fourniture de moyens ?
Pour que la complicité soit punissable, la toute première condition exigée est la
nécessite d'un fait principal punissable avant même les actes matériels ainsi que
l'intention coupable.
En l'espèce, ce fait principal punissable est l'établissement d'un jeu de cartes dans
un lieu public qui constitue une contravention au terme du décret de 1969.
Or, la complicité n'est punissable que pour les crimes et les délits ; elle ne l'est pas
pour les contraventions, la pratique du jeu de cartes étant punie comme une
contravention par le décret de 1969, sa complicité ne saurait être punissable. En
conclusion, Kouffi ne peut être puni pour complicité de contravention.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CAS PRATIQUE
Mme Louise Marin est poursuivie pour vol, devant le tribunal correctionnel de
Lille. Pour sa défense, Mme Marin fait valoir qu'elle n'a eu aucunement l'intention
de s'approprier ces périodiques, mais qu'elle entendait, par là, protester contre le
caractère obscène et pornographique de ces revues. En Particulier, elle expose que
les élèves du CES passent plusieurs fois par jour devant le kiosque et que la vue
des couvertures des revues ne peut que les inciter à la débauche et miner les efforts
faits en vue de leur éducation.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
INTRODUCTION
Le problème qui se pose est de savoir si une personne qui détruit des revues en
vente parce qu'elle estime qu'elles incitent à la débauche peut engager sa
responsabilité ? Pour répondre à cette question, il convient de voir si les éléments
constitutifs de l'infraction (vol) sont réunis (I) avant de voir sa répression (II).
Pour qu'une infraction soit qualifiée vol, il faut la réunion de trois éléments :
l'élément légal ; l'élément matériel ; l'élément moral.
1- L'élément légal
L'élément légal réside dans l'art. 457 du Code pénal qui indique que : «
Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas, commet
un vol ». La peine encourue est prévue par l'art. 458 du code pénal. Ainsi, le vol
simple ou sa tentative est puni d'un emprisonnement de 5 à 10 ans et d'une
amende de 300.000 à 3.000.000 de francs.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
2- L'élément matériel
B- L'élément moral
D'une part, Mme Marin est inspirée de mobiles respectables et non par des mobiles
honteux et crapuleux. D'autre part, elle n'a pas la volonté de s'approprier les biens
au sens habituel du terme. En effet, elle n'entend ni conserver l'objet du vol, ni en
tirer profit. Est-ce à dire qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée ?
Il faut rappeler que l'élément moral d'une infraction implique tout à la fois :
l'imputabilité et la culpabilité.
1- L'imputabilité
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
2- La culpabilité
a- Le dol général
Ainsi, Mme Marin pourrait être relaxée, si elle avait cru que les revues étaient
mises à la disposition des passants gratuitement, ce qui bien évidemment n'est pas
le cas. En revanche, l'erreur de droit est généralement inopérante puisqu'en droit
ivoirien : « Nul n'est censé ignorer la loi ».
b- Le dol spécial
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
II- LA REPRESSION
A- Le mobile
B- La peine
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
CAS PRATIQUE
Elle s'approche donc de l'individu qui se trouve être SAM le Forçat un grand
bandit. Ce dernier a souvent été arrêté.
Mais, il a toujours réussi, pour diverses raisons, à échapper à la justice, sauf une
fois. Le 10 février 2010, il a été condamné à 15 mois d'emprisonnement ferme
pour vol et a purgé sa peine. Madame Gentil qui ignore ces informations sur la
personnalité de cet individu étrange pense que celui-ci a acheté la gourmette aux
voleurs ou a leur receleur. Elle s'approche de lui et l'assaille de questions sur
l'origine du bijou.
Elle ne remarque pas le trouble de plus en plus profond qu'elle provoque chez son
interlocuteur. Elle est donc très surprise quand, brusquement, Sam se saisit d'elle
avec force, la terrasse et commence à la déshabiller. Elle se débat avec la dernière
énergie en criant. Sam frappe sa victime à plusieurs reprises et sort un couteau de
sa poche pour déchirer ses sous-vêtements.
Mais le couteau, au passage, fait une entaille au bas-ventre de madame Gentil qui
se retrouve entièrement nue. Au même moment, Sam sent une forte douleur à l'œil
gauche qui se met à saigner. Avec le sursaut du désespoir, madame Gentil qui avait
de faux oncles longs de 15 centimètre environ lui a enfoncé un doigt dans l'œil.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Blessé, Sam abandonne et s'en va sans prêter attention aux cris d'agonie de sa
victime.
Fort heureusement, des baigneurs attirés par la bagarre et les cris, ce sont déjà
approchés d'assez près pour assister à la scène. A leur vue, Sam se met à courir.
Monsieur Justice sort alors son pistolet et tire sur SAM LE Forçat qui s'écroule. La
balle qui n'a atteint aucun organe vital lui a éclaté la tête du fémur.
Madame Gentil est hospitalisée au CHU de Treichville où elle passe six mois. Sam
s'en sort avec un œil en moins et une claudication prononcée dans la démarche.
Il avoue sa participation au hold-up dont les GENTIL ont été victimes. Il est
poursuivi pour : Coups et blessures volontaires, vol aggravé, outrage public à la
pudeur, tentative de vol, omission de porter secours à personne en danger.
TRAVAIL A FAIRE :
- Indiquer les infractions qui peuvent être retenues contre SAM et les peines qui
peuvent être prononcées contre lui.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
INTRODUCTION
Dans la nuit du 14 au 15 juin 2014, les époux Gentil sont victimes d’un vol à main
armée à leur domicile.
Le 20 janvier 2015, sur une plage, madame Gentil remarque au bras de SAM le
Forçat une gourmette qui leur a été volée à l'occasion de ce hold-up. Elle l'abord et
lui pose des questions sur l'origine du bijou. Mais Sam l'agresse et tente de la
déshabiller. Il s'ensuit une bagarre au cours de laquelle elle crève un œil à Sam et
est blessée au couteau par son agresseur. Celui-ci réussit à la mettre toute nue,
mais doit renoncer à son projet à cause de sa blessure. Il tente de s'enfuir en
courant. Monsieur Justice tire une balle qui l'atteint à la hanche et provoque une
claudication dans sa démarche.
Sam est poursuivi pour coups et blessures volontaires, vol aggravé, outrage public
à la pudeur, tentative de viol, omission de porter secours à personne en danger.
- Quelles sont les infractions qui peuvent être retenues contre lui ?
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Les éléments constitutifs du viol ne sont pas réunis, Sam est poursuivi pour
tentative de viol. Il convient donc de vérifier que cette qualification peut être
retenue avant d’envisager les problèmes liés au cumul d’infraction.
Le crime est une infraction passible d’une peine privative de liberté supérieure à
dix ans.
Par ailleurs, Sam n'a pas renoncé à son projet criminel de lui-même. Il y a été
contraint par la douleur provoquée par sa blessure à l’œil. Cette circonstance est
totalement indépendante de sa volonté. On peut donc dire que la tentative de viol a
été suspendue en raison de circonstances indépendantes de la volonté de son
auteur.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
En vertu des articles 118 et 119 du Nouveau Code pénal, on doit retenir toutes
les infractions commises par un individu sauf si ces infractions correspondent à des
qualifications incompatibles.
En l'espèce, on doit considérer qu’il est logique que celui qui blesse volontairement
une personne ne lui porte pas secours. L'omission de porter secours à personne est
donc une conséquence logique des blessures volontaires pour l'auteur de celles-ci.
Les deux qualifications sont donc incompatibles. Le délit de coups et blessures
volontaires est la qualification primaire.
C'est donc elle qui sera retenue au détriment du délit d’omission de porter secours
à personne en danger qui en dérive.
Toutes les autres qualifications sont indépendantes les unes des autres.
La peine principale la plus sévère est celle qui a le maximum le plus élevé et en
cas d'égalité des maxima, celle qui a le minimum le plus élevé.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Le viol est passible de l'emprisonnement de cinq à vingt ans, alors que l'outrage
public à la pudeur est passible d’un emprisonnement de 3 mois à 2 ans voire 6 mois
ou 4 ans s'il y a des circonstances aggravantes.
Vingt ans étant supérieur à quatre ans, il est certain que la tentative de viol
commise par Sam est au regard des maxima, l’infraction passible de la peine
principale la plus sévère.
Dans l’hypothèse d’une pluralité de poursuite, (peu probable au moins pour les
infractions commises sur la plage), on prononcera les peines et mesures de sûretés
encourues pour chaque infraction. On prononcera donc les sanctions prévues pour
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
On prononcera contre lui soit les peines relatives aux délits de coups et blessures
volontaires, Vol aggravé, tentative de viol en cas de poursuites distinctes, soit les
peines et mesures de sûreté encourues pour le vol à main armée, en cas de
poursuite unique.
Madame Gentil est victime d’une agression. Sa situation évoque donc la légitime
défense.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Ce caractère concomitant avec cette agression n'est pas contestable puisque les
coups ont été tous portés pour empêcher l'agresseur de parvenir à ses fins.
La gravité des blessures de SAM, la perte d'un œil est tout à fait proportionée à la
brutalité de l'agression au risque que celle-ci, faisait peser sur l'intégrité sexuelle,
la dignité et la vie de madame GENTIL. La détermination de l'agresseur, l'usage
d'un couteau et la gravité des blessures causée à madame GENTIL, laissent peu de
place au doute quant à la probabilité de réalisation de ces risques.
B- Le cas de justice
Selon l'article 99 du Nouveau Code Pénal, il n'y a pas d'infraction lorsque les
faits sont ordonnés ou autorisés par la loi. Il est admis que lorsque la loi ordonne
ou autorise un résultat, cet ordre ou cette autorisation vaux pour tous les faits qui
permettent d'atteindre ce résultat sans l'outrepasser.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Par ailleurs, les coups et blessures causées par JUSTICE à Sam ont simplement
permis d'immobiliser celui-ci et de l'appréhender alors qu'il prenait la fuite après
avoir commis des faits d'une gravité extrême. Cette gravité des faits rendait
impérative son arrestation et justifiait l'usage de tous moyens ne portant pas
atteinte à sa vie. L'acte de JUSTICE est donc proportionné aux nécessités de
l'arrestation de SAM.
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CAS PRATIQUE
Pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires, le ministre du
commerce a pris un arrêté fixant des prix maxima de vente de certains produits aux
consommateurs, pour la période du 1er janvier au 30 juin 2016.
Dans la période visée par l'arrêté ministériel, les agents de la mairie et ceux du
ministère ont effectué plusieurs contrôles et dressé deux procès verbaux à
l'encontre de Monsieur PORNON. Le premier, établi par les agents de la Mairie de
Cocody le 15 mars 2016 constate une infraction de vente illicite de denrée
alimentaire sans autorisation en violation de la délibération du Conseil Municipal.
Le second, émanant des agents de contrôle du ministère du commerce et daté du
30 mai 2016, constate des ventes au-dessus des prix maxima fixés par l'arrêté
municipal.
C'est sur le fondement de ces deux procès verbaux que le sieur PORNON qui
commercialise les produits de ses plantations dans une boutique contiguë à son
domicile, a été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel d'Abidjan
Plateau pour le délit de pratique de prix illicites et la contravention de vente de
produits alimentaires sans autorisation municipale.
Indiquez à Monsieur PORNON tous les moyens de droit pouvant lui permettre de
se défendre efficacement devant le tribunal correctionnel.
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- Arrêté du ministre ;
- Arrêté du municipal ;
Annonce du plan (nécessaire parce que ne reprend pas les problèmes posés).
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
-- Les articles 101 et 103 de la constitution disposent que seule la loi peut créer
des délits et fixer les peines qui leurs sont applicables.
Le non respect de cette limitation constitue une pratique de prix illicite sanctionnée
d'une amende de 100 000 à 50.000.000 F CFA.
-- Selon l’article 1er de la loi relative aux contraventions celles-ci et les peines
qui leur sont applicables sont déterminées par décret en Conseil des Ministres.
b- Application
-- En l'espèce, les limitations de la concurrence ont été instituées par arrêtés pris
par le Ministre et le maire. Ces arrêtés sont illégaux pour plusieurs raisons.
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-- L’arrêté du maire a institué une contravention et déterminé les peines qui lui
seraient applicables en violation de l’article 1er de la loi de 1969. PORNON ne
peut donc pas être constitutif d’une contravention instituée illégalement.
c- Conclusion
Les deux arrêtés étant illégaux leur violation ne peut constituer la contravention de
deuxième classe instituée par le décret de 1969 qui précise bien que les décrets et
arrêtes doivent être légalement pris.
a- Règle applicable
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
b- Application
- L'arrêté du ministre a été publié au journal officiel du 15 mars. Il est donc entré
en vigueur le 19 mars.
-- L'arrêté municipal a été affiché dans les locaux de la mairie le 31 mars 2016. Mr
PORNON a été verbalisé par les agents municipaux le 15 mars 2016 avant la
publication de l’arrêté municipal. L’arrêté n'est donc pas applicable à ces faits.
Au total, les faits commis par PORNON ne sont pas constitutifs d’infraction et ne
peuvent pas être sanctionnés sur la base des deux arrêtés visés par la poursuite en
raison de leur caractère illégal.
NOTE :
Les arrêtés étant illégaux, la question de leur application dans le temps est sans
intérêt pratique. Elle a été examinée juste pour les besoins de l'exercice.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
Commentaire de texte
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
COMMENTAIRE
ARTICLE 2
Constitue une infraction tout fait, action ou omission, qui trouble ou est susceptible
de troubler l'ordre public ou la paix sociale en portant ou non atteinte aux droits des
personnes et qui comme tel est légalement sanctionné.
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
I- La matérialité de l'infraction
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Exercices + Corrigés de Droit Pénal Général - LICENCE II - Ivoire-Juriste
DOCUMENTS PROPOSES
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