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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2021

PHYSIQUE-CHIMIE

Mardi 8 juin 2021

Durée de l’épreuve : 3 heures 30

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.


L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 13 pages numérotées de 1/13 à 13/13.

L’annexe page 13 est à rendre avec la copie.

Le candidat traite 3 exercices : l’exercice 1 puis il choisit 2 exercices parmi les


3 proposés.

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EXERCICE 1 commun à tous les candidats (10 points)

VERS LA SYNTHÈSE DU PLEXIGLAS

Le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) est un polymère thermoplastique transparent. Découvert en 1877, il


est produit industriellement dès 1933 en Allemagne à partir du méthacrylate de méthyle (MMA), sous le nom
de Plexiglas®. Ce matériau permet de remplacer le verre pour certaines applications comme les écrans de
protection par exemple.

L’objectif de cet exercice est d’étudier la synthèse du MMA, puis celle du PMMA.

Exemple d’objet fabriqué en


Monomère Polymère
plexiglas
Acronyme usuel : MMA Acronyme usuel : PMMA

Nom usuel : Nom usuel :


méthacrylate de méthyle polyméthacrylate de méthyle

Nomenclature officielle : Nomenclature officielle :


2-méthylpropénoate de méthyle poly(2-méthylpropénoate de méthyle)

Structure : Structure (partielle) :

Écran mobile de protection, en


plexiglas

1. Étude de l’acide méthacrylique

L’acide méthacrylique peut être utilisé comme réactif dans la synthèse du MMA.

Données sur l’acide méthacrylique :


- nom dans la nomenclature officielle : acide 2-méthyl-2-propénoïque ;
- formule semi-développée :
OH
O C

C CH2
H3C
- masse molaire moléculaire : M = 86,1 g·mol–1 ;
- pKA, à 25°C, du couple acide méthacrylique / ion méthacrylate : 4,7 ;

Extraits de la fiche de données de sécurité de l’acide méthacrylique


Étiquetage : Mentions de danger : Propriétés physiques et chimiques :

Pictogrammes de Nocif en cas d’ingestion ou Forme liquide, couleur incolore, odeur


danger : d’inhalation. nauséabonde
Toxique par contact cutané. Température de fusion : 15°C
Provoque des brûlures de la peau Température d'ébullition : 161°C
et de graves lésions des yeux.
Peut irriter les voies respiratoires.
Source : d’après www.merckgroup.com

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1.1. Indiquer les précautions opératoires et les équipements de sécurité nécessaires à la manipulation de
l’acide méthacrylique. Justifier.
1.2. Représenter, sur votre copie, la formule topologique de l’acide méthacrylique et entourer les groupes
caractéristiques.
1.3. Justifier que la molécule d’acide méthacrylique est un acide au sens de Brönsted et écrire le couple acide-
base associé.
1.4. Écrire l’équation de la réaction de l’acide méthacrylique, noté HA, dans l’eau.
1.5. Donner la relation entre la constante d’acidité KA du couple acide méthacrylique / ion méthacrylate noté
HA / A– et les concentrations en quantité de matière à l’équilibre des espèces chimiques HA et A–.
1.6. Vérifier, par un raisonnement quantitatif, que la valeur du pH d’une solution aqueuse d’acide
méthacrylique de concentration cm = 100 g·L–1 est de 2,3.

2. Synthèse du monomère : le méthacrylate de méthyle (MMA)

Le méthacrylate de méthyle est un ester qui peut être préparé au laboratoire par réaction entre l’acide
méthacrylique et le méthanol. Cette transformation est très lente en l’absence de catalyseur et n’est pas totale.
Un protocole opératoire possible est décrit ci-dessous.

Étape a. Dans le respect des consignes de sécurité, placer 10,0 g d’acide méthacrylique dans un ballon de
100 mL. Ajouter 35 mL de méthanol puis introduire goutte à goutte 2 mL d’acide sulfurique concentré. Adapter
un réfrigérant puis porter le mélange réactionnel au reflux pendant 30 minutes en agitant.
Étape b. Refroidir le milieu réactionnel puis le verser dans 50 mL d’eau glacée. Transvaser le tout dans une
ampoule à décanter et procéder à deux extractions successives avec 25 mL d’éther diéthylique. Rassembler
les phases organiques puis les laver avec, successivement, 30 mL d’eau glacée, 50 mL d’une solution
d’hydrogénocarbonate de sodium à 5% puis 30 mL d’une solution saturée de chlorure de sodium. Sécher la
phase organique sur sulfate de magnésium anhydre.
Étape c. Mettre en place un montage de distillation fractionnée. Récupérer la fraction distillée correspondant
au MMA et mesurer la masse du liquide obtenu.

Données :

Formule brute, semi- θeb M Densité


Nom Solubilité
développée ou topologique (°C) (g·mol–1) à 20°C

Acide C4H6O2 161 86,1 1,02 Soluble dans l’eau


méthacrylique

Méthanol CH3-OH 65 32,0 0,79 Soluble dans l’eau

Éther CH3-CH2-O-CH2-CH3 35 74,1 0,71 Peu soluble dans l’eau


diéthylique
CH2
Peu soluble dans l’eau
Méthacrylate O C
101 100,1 0,94 Soluble dans l’éther
de méthyle H3C C CH3
diéthylique
O

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2.1. Réaliser un schéma légendé du montage à reflux utilisé dans l’étape a et proposer un nom pour cette
étape du protocole.
2.2. Établir l’équation de la réaction modélisant la synthèse, sachant que de l’eau est produite au cours de
cette transformation.
2.3. Justifier les positions relatives des phases organique et aqueuse lors du lavage à l’eau glacée, dans
l’ampoule à décanter, lors de l’étape b. Préciser la composition de chaque phase.
2.4. Donner le rôle de l’étape c, et indiquer ce qui doit être surveillé pour être sûr de récupérer le MMA lors de
la distillation fractionnée.
2.5. Déterminer les quantités de matière des réactifs introduits.
2.6. En supposant la transformation totale, déterminer la masse maximale de méthacrylate de méthyle qui
peut être obtenue.
2.7. Indiquer une méthode mise en œuvre pour optimiser la vitesse d’apparition du MMA et une méthode mise
en œuvre pour optimiser le rendement de cette synthèse.

3. Synthèse et propriétés du polymère : le polyméthacrylate de méthyle (PMMA)

Le polyméthacrylate de méthyle est une macromolécule linéaire (voir figure 1) produite par transformation
chimique du méthacrylate de méthyle. Cette transformation est appelée polymérisation.

Figure 1. Structure partielle du polymère PMMA.

Données :
 bandes d’absorption en spectroscopie infrarouge (IR) :
O–H
Liaison Ctét – H C=O C=C Ctét – O
(acide carboxylique)
Nombre d’onde
2500 – 3200 2800 – 3000 1650 – 1750 1620 – 1690 1050 – 1450
σ (cm–1)

 spectres infrarouge :
Monomère MMA Polymère PMMA
%T %T
100 100

50 50

0 0
4000 3000 2000 1500
4000 3000 2000 1500
Nombre d’onde (cm-1)
Nombre d’onde (cm-1)

Source : NIST Source : https://nanopdf.com

3.1. Représenter le motif du polymère.


3.2. Justifier que l’on puisse suivre la transformation par spectroscopie infrarouge.

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Parmi les procédés industriellement mis en œuvre, l’un permet des conditions douces respectueuses de
l’environnement et des vitesses relativement élevées. L’étude cinétique de la figure 2 présente des résultats
expérimentaux obtenus dans les conditions opératoires optimales pour contrôler la synthèse, c’est-à-dire pour
obtenir des chaines de polymères de grandes longueurs et de tailles homogènes. La vitesse volumique de
disparition du monomère MMA est notée vp.

Temps (h) [MMA] (mmol·L–1) vp (mmol·L–1·h-1)


0 518 vp,0
1 311 188
2 123 55,0
3 68,0 25,0
4 43,0 20,1
5 22,9 8,50
6 14,4
Figure 2. Résultats expérimentaux.
Source : D’après ACS Macro Letters

600 250

500 200
[MMA] (en mmol·L–1)

vp (mmol-1.h-1

400
150
300
100
200
50
100

0 0
0 2 4 6 0 100 200 300 400 500 600
Temps (en h) [MMA] (mmol.L-1)

Figure 3. Graphique représentant [MMA] = f(t) Figure 4. Graphique représentant vp = f([MMA])

3.3. Déterminer le temps de demi-réaction t1/2 de la polymérisation du MMA à l’aide de la figure 3. Commenter.
3.4. À l’aide de la figure 3, estimer en explicitant la méthode, la valeur de la vitesse de disparition vp de MMA
à l’instant initial.
3.5. En étudiant l’évolution de la vitesse vp en fonction de la concentration en MMA sur la figure 4, déterminer
si l’évolution temporelle de la concentration en MMA suit une loi de vitesse d’ordre 1.

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EXERCICES au choix du candidat (5 points)
Vous indiquerez sur votre copie les 2 exercices choisis :
exercice A ou exercice B ou exercice C

EXERCICE A - SAUT À L’ÉLASTIQUE

Mots-clés : mouvement dans un champ de pesanteur uniforme ; énergie


mécanique

Le saut à l’élastique est un loisir qui permet de ressentir des sensations fortes. Il
consiste à sauter dans le « vide » à l’aide d’un élastique attaché aux chevilles.
Ce saut peut se faire à partir d’un pont.
Source : www.istockphoto.com

Un saut en élastique se déroule en plusieurs phases qui sont décrites ci-dessous.

1re phase 2e phase 3e phase

L’élastique commence à se tendre,


L’élastique se contracte, le sauteur
Chute libre, l’élastique n’est pas le sauteur ralentit. Lorsque
remonte en reprenant de la vitesse
tendu. l’élastique est complètement étiré,
puis en ralentissant à nouveau.
le sauteur s’arrête.

Ces trois phases se répètent jusqu’à ce que le sauteur soit immobile, la durée totale du saut est de l’ordre
d’une minute.

L’objectif de cet exercice est d’évaluer la vitesse du sauteur à la fin de la 1re phase et la longueur maximale du
saut.

On étudie un saut réalisé à partir d’un pont situé à une hauteur H d’environ 50 m au-dessus du sol.

Données :
 masse de la personne avec l’équipement : m = 80 kg ; z
 valeur du champ de pesanteur terrestre : g = 9,81 m·s–2 ;
 longueur de l’élastique non étiré : L0 = 8,0 m.
H
Lors de la 1re phase du saut à l’élastique, on étudie le mouvement du sauteur dont le centre de
masse est noté S, dans le cadre du modèle de la chute libre. X élastique
Pour simplifier, on suppose que le mouvement est vertical. S
À la date t = 0, la personne démarre le saut à la hauteur H avec une vitesse initiale dont le vecteur
vሬሬሬԦ0 est vertical et dirigé vers le bas et de norme v0.
Le référentiel d’étude est le référentiel terrestre supposé galiléen muni du repère
d’espace (Ox ; Oz) dont l’origine O du repère est au niveau du sol. L’axe (Oz) est vertical, dirigé kሬԦ
vers le haut et muni du vecteur unitaire kሬԦ. La situation est schématisée ci-contre. x
O Ԧi

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1. Déterminer les coordonnées du vecteur accélération a
�⃗(t) de S dans le repère (Ox ; Oz).

2. Établir que l’équation horaire du mouvement selon l’axe Oz s’écrit :


1
z(t) = − g·t 2 − v0 ·t + H
2
3. Après traitement de la vidéo d’un saut à l’aide d’un logiciel de pointage et modélisation des résultats, on
obtient l’équation horaire suivante :
z(t) = – 4,90 t 2 – 1,10 t + 49,8 avec z exprimé en m et t exprimé en s.

La modélisation des résultats expérimentaux est-elle cohérente avec l’expression donnée en 2. ? Justifier
à l’aide de deux arguments.

4. Calculer la date à laquelle l’élastique commence à se tendre.


5. En déduire la valeur de la vitesse atteinte à cet instant.
6. Distance de sécurité
Lors du saut, les différentes énergies intervenant au cours du mouvement ont été calculées à l’aide des
informations fournies sur la vidéo du saut. Elles ont été représentées dans la figure 1. L’énergie potentielle
de pesanteur est considérée nulle quand z = 0.
Pour une des énergies, les calculs n’ont pu être effectués que sur la 1ère phase du saut (courbe A).

Énergies (en J)
45 000
Courbe A
40 000

35 000
Courbe B
30 000

25 000

20 000

15 000

10 000
Courbe C
5 000

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
Temps (en s)

1re phase 2e phase Début 3e phase

Figure 1. Courbes représentant des énergies du système au cours du temps

6.1. Identifier parmi les courbes A, B, C de la figure 1 celle représentant l’énergie cinétique, celle représentant
l’énergie potentielle de pesanteur et celle représentant l’énergie mécanique. Justifier ces choix.

6.2. Identifier l’(les) information(s) manquante(s) sur le système physique étudié nécessaire au tracé de la
suite de la courbe A pour les deuxième et troisième phases.

6.3. Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire que l’élastique soit choisi tel que son étirement ∆L soit
inférieur ou égal à 4 L0. À l’aide de la figure 1, calculer la distance maximale parcourue par le sauteur.
Conclure.

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EXERCICE B - MESURES D’ÉPAISSEUR

Mots-clés : lentilles convergentes ; condensateur

Dans l’industrie, le contrôle qualité de l’épaisseur de matériau fabriqué est important


pour respecter le cahier des charges. Plusieurs principes physiques sont utilisés pour
déterminer l’épaisseur d’une plaque de métal, de verre, de films plastiques, etc.
Une pochette plastique est constituée de deux films plastiques entre lesquels des
documents papier peuvent être rangés. Selon les fabricants, l’épaisseur e du film
plastique utilisé varie de 50 μm à 120 μm.

L’objectif de cet exercice est d’étudier deux méthodes pour déterminer l’épaisseur d’un film plastique utilisé
dans la fabrication d’une pochette plastique lisse incolore.

Données :
 expression de la capacité C d’un condensateur constitué de deux armatures métalliques de surface S,
exprimée en m2, séparées par une pochette plastique d’épaisseur 2e, exprimée en m :
S
C = 1,95×10–11 × ;
2e
 indice de réfraction du film plastique : n = 1,49.

1. Mesure optique de l’épaisseur du film plastique

On utilise d’abord un microscope représenté en figure 1 et dont une modélisation optique est donnée en
figure 2.

oculaire

objectif

lame

vis micrométrique

Figure 1. Photographie d’un microscope

objectif oculaire

B
axe optique
O1 O2
| | | |
A
F1 F’1 F2 F’2

Figure 2. Modélisation d’un microscope

1.1. Sur la figure 2 reproduite dans L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, construire l’image intermédiaire
A1B1 de l’objet AB à travers l’objectif puis l’image définitive A2B2 de A1B1 à travers l’oculaire.

1.2. Donner les caractéristiques de l’image définitive A2B2.

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1.3. Un expérimentateur désire observer l’objet à travers le microscope sans accommoder. Dans ce cas,
l’image définitive A2B2 donnée par le microscope doit se situer à l’infini. Indiquer où doit se former l’image
intermédiaire A1B1 pour satisfaire à cette condition.

On trace un trait de chaque côté du film plastique et on le pose sur le microscope.


On fait successivement la mise au point sur chaque trait tracé sur le morceau de film en tournant une vis
micrométrique. On photographie la vis micrométrique (figure 3). Le constructeur indique qu’un déplacement
de la vis entre la graduation 0 et la graduation 10 correspond à un déplacement de 20 µm.

Photo du réglage de la vis micrométrique lors de la Photo du réglage de la vis micrométrique lors de la
mise au point sur le 1er trait mise au point sur le 2e trait

Figure 3. Photographies de la vis micrométrique

1.4. Déterminer la valeur de l’épaisseur e du film plastique sachant que le déplacement de la vis micrométrique
e
entre ces deux mises au point est . Commenter le résultat.
n

2. Mesure capacitive de l’épaisseur du film plastique

Pour faire une deuxième mesure de l’épaisseur du film plastique, on réalise un condensateur à l’aide de deux
feuilles d’aluminium identiques de dimensions 20 cm × 20 cm entre lesquelles la pochette plastique est
intercalée. Le tout est maintenu serré. Ce condensateur est utilisé dans un montage électrique dont le schéma
est donné en figure 5.
Ce montage électrique est constitué d’un générateur, considéré comme une source de tension idéale qui
fournit une tension E, d’un conducteur ohmique de résistance variable R et du condensateur réalisé de
capacité C.

Feuille d’aluminium R
Épaisseur 2e E
Pochette plastique
+q
Feuille d’aluminium C uc

Figure 4. Coupe du condensateur réalisé


Figure 5. Schéma électrique du montage.
(sans souci d’échelle)

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Un système d’acquisition, non représenté sur la figure 5, permet d’enregistrer l’évolution de la tension uC aux
bornes du condensateur au cours du temps. À la date t = 0, on ferme l’interrupteur. Le condensateur est
initialement déchargé.

Tension uC en V
7,0

6,0

5,0

4,0

3,0

2,0

1,0

0,0 Temps en s
–4 –4 –4 –4 –4
0,0
0,00E+00 1,0×10
1,00E-04 2,0×10
2,00E-04 3,0×10
3,00E-04 4,0×10
4,00E-04 5,0×10
5,00E-04

Figure 6. Courbe expérimentale représentant l’évolution de la tension uC au cours du temps


avec R = 1,00×104 Ω

2.1. Établir l’équation différentielle vérifiée par la tension aux bornes du condensateur pour t ≥ 0.
t
2.2. La solution générale de l’équation différentielle est uC (t) = A·e– τ + B . Déterminer l’expression des
constantes A, B et τ en fonction de E, R et C.

2.3. Déterminer la valeur de la constante B et la valeur du temps caractéristique τ à l’aide de la figure 6 en


expliquant la démarche suivie.

2.4. Déterminer la valeur de la capacité C du condensateur réalisé.

2.5. En déduire la valeur de l’épaisseur du film plastique utilisé pour fabriquer la pochette. Commenter le
résultat.

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EXERCICE C - ÉTUDE D’UN FILM DE SAVON

Mots-clés : interférences lumineuses

Le phénomène d’interférences peut être utilisé pour déterminer l’épaisseur d’un matériau transparent. Dans
cet exercice, l’objectif est de déterminer l’épaisseur d’un film de savon en réalisant une expérience simple.

Un cadre de forme rectangulaire est plongé dans de l’eau savonneuse pour former un film de savon à l’intérieur
du cadre. L’épaisseur du film n’est pas la même partout : elle est plus importante en bas du dispositif du fait
de l’action de la gravité. On éclaire le film de savon avec de la lumière blanche, et sous un angle approprié,
on observe une figure d’interférences.

Le rayon 1 arrive sur le film de savon. La lumière est en partie réfléchie (rayon 2) et elle pénètre en partie dans
le film de savon. Le rayon issu de la réflexion sur l’autre côté du film en ressort ensuite (rayon 3) conformément
au schéma de la figure 2. Les rayons lumineux 2 et 3 interfèrent alors. Ces interférences sont visibles sur le
film de savon.

Cadre Lampe
Rayon 1

Rayon 2
Rayon 3
Film de savon
air air

Appareil
film de savon
photographique

Figure 1. Schéma du montage expérimental Figure 2. Coupe du film de savon avec la


représentation du trajet de la lumière au niveau
du film

Données :
 la valeur de la célérité c de la lumière dans le vide et dans l’air est supposée connue du candidat ;
 la valeur de l'indice de réfraction à l’intérieur du film de savon est n = 1,34 pour toutes les longueurs
d’onde.

1. Le phénomène d’interférences
Le film de savon éclairé en lumière blanche est photographié. L’image est traitée par un
logiciel qui permet de sélectionner une couleur correspondant à la longueur d’onde λ
dans l’air égale à 600 nm. Le résultat est présenté en figure 3.

1.1. En utilisant la figure 3, expliquer comment distinguer les zones où les interférences
sont constructives de celles où les interférences sont destructives.

1.2. Donner qualitativement la condition d’interférences constructives et celle


d’interférences destructives.
Figure 3. Interférences
sur le film de savon

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1.3. Sur la figure 4, on représente le film de savon dans le cas où la lumière arrive perpendiculairement à sa
surface. Au voisinage du point M, on considère que les deux faces du film de savon sont parallèles et
que l’épaisseur du film e est égale à 900 nm.

M M M
X Rayon 1 X Rayon 2 X Rayon 3
air film de air air film de air air film de air
savon savon savon
e e e

Figure 4. Représentation du trajet des rayons 1, 2 et 3 tels que définis en introduction

Dans les conditions d’éclairage et d’épaisseur de film précédentes, on admet que la différence de chemin
optique δ(M) au point M entre les rayons 3 et 2 a pour expression :
λ
δ(M) = 2 n·e –
2
Déterminer à l’aide d’un calcul si les interférences au point M sont destructives ou constructives.

2. Comparaison du phénomène d’interférences suivant la longueur d'onde étudiée


La photo de l’expérience est traitée à l’aide d’un logiciel pour réaliser l’étude du phénomène en lumière bleue
(λbleu = 458 nm) et en lumière rouge-orangée (λrouge = 600 nm).
Image en lumière Image en lumière
bleue rouge-orangée

k=1 Zone du film sans couleur


k=2 k=1
k=3 k=2
k=3

Figure 5. Montage photo des résultats des deux expériences

En raison des phénomènes de réflexion des rayons, les interférences constructives apparaissent pour
différentes épaisseurs du film de savon.
2.1. Montrer que les épaisseurs correspondant à des interférences constructives sont données par la relation
suivante :
2k + 1 λ
ek = � �×
4 n

avec n l’indice de réfraction du milieu, ek l’épaisseur du film, k un nombre entier avec k ≥ 0 et λ la longueur
d’onde dans l’air sélectionnée par le traitement de l’image.
2.2. Calculer l’épaisseur minimale pour que des interférences constructives en lumière bleue apparaissent.

2.3. La zone sans couleur de la figure 5 en haut du support correspond à une épaisseur de film très faible. On
obtient alors des interférences destructives. On observe qu’au cours du temps la surface de cette zone
s’étend vers le bas. Proposer une explication.

2.4. Sur la photo de la figure 5, au niveau du point A, on observe des interférences constructives à la fois en
lumière bleue et en lumière rouge-orangée. Déterminer l’épaisseur du film de savon au point A afin de
rendre compte de ces observations.

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Modélisation d’un microscope

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objectif oculaire

B
O1 O2
| | | |
A
F1 F’1 F2 F’2 Axe optique
ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE

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