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HISTOIRE
nde
GEOGRAPHIE 2

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LA CIVILISATION
Le mot « civilisation» a deux sens très différent :
 Il s‟oppose à « l‟état de nature » et « à barbarie ». En ce sens, la civilisation est l‟état
d‟un peuple évolué, d‟une étape avancée sur la voie du progrès. Le développement des
sciences, les inventions techniques et leurs applications dans l‟industrie, l‟essor
commercial, l‟enrichissement de la bourgeoisie contribuent à orienter les penseurs vers
une philosophie du progrès. Il en résulte que seul l‟Europe Occidentale est civilisé
(civilisation en grand C)
 Les études comparatives des sciences humaines avaient donnés une conception
scientifique de la civilisation : tout le monde a une civilisation mais d‟inégaux
développements. Chaque civilisation présente des traits communs : Les éléments
constitutifs. Dans ce sens, civilisation est au pluriel avec un «c» minuscule :
civilisations.

Les éléments constitutifs d’une civilisation


 Civilisation matérielle : peut être définie comme l‟ensemble des procédés par
lesquelles une société utilise le milieu naturel en fonction de ses besoins : genre de
vie, techniques, habitats, vêtements, nourritures, outillages,…
 Civilisation morale : se caractérise par les croyances et les rites religieux, les
activités intellectuelles et artistiques, localisation sociale et politique,…
Evaluation :
Travail de groupe : Recherches sur les traits constitutifs de la civilisation de sa région.

L’ORIGINALITE D’UN PEUPLE :


 Genres de vie :
 Civilisations des nomades : Cueillette, chasse, pêche (économie de
prédation)
 Civilisation des sédentaires : Agriculture, élevage (économie vivrière ou de
subsistance)
 Société dotée d‟une économie complexe de type industriel et d‟agriculture
moderne (économie de marché)
 Techniques et outillages : C‟est en grande partie par la nature de leurs outils et de
leurs armes que l‟on peut hiérarchiser le développement de chaque pays. Ainsi
chaque société se différencie par la manière dont elle s‟organise pour produire et
défendre ses richesses (population, ressources naturelles)
 Structures économiques et sociales : Dans ce domaine, la société est composée de
producteur et de consommateur. L‟économie est une activité fondée sur la
production de richesse par le travail et l‟échange. Aujourd‟hui l‟organisation de
l‟économie et de la société suit deux conceptions différentes à savoir :
 La civilisation de type capitaliste
 La civilisation de type socialiste
 Organisation politique :

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Le mot politique vient du grec : « polis » qui signifient la cité. Pour les Grecs
seule la ville pouvait être considérer comme un foyer de civilisation. Les étrangers
sont donc des sauvages ou des barbares.

Martine Piguet, historienne française, sur les 4 grandes périodes :

LABORATOIRE D'ARCHEOLOGIE PREHISTORIQUE ET


ANTHROPOLOGIE

Les 4 grandes périodes de l'histoire sont: l'Antiquité, le Moyen Age, l'époque moderne,
l'époque contemporaine.

Pour certains auteurs l'Antiquité commence vers 3000-2500 av. J.-C., ce qui correspond à la
découverte de l'écriture en Mésopotamie alors que pour d'autres, elle commence seulement
vers 50 av. J.-C., date symbolique de la première écriture d'Europe occidentale (le latin).

La période qui suit, le Moyen Age, se situe entre la fin de l'Empire romain en 479 et la
découverte de l'Amérique par les Espagnols en 1492.

L'époque moderne couvre la période historique allant de la fin du Moyen Age à la Révolution
française, généralement de 1492 à 1792.

Finalement l'époque contemporaine est la dernière grande période de l'Histoire: elle s'étend de
1792 à aujourd'hui. Il s'agit ici d'une chronologie utilisée par les historiens français qui n'est
pas toujours admise par tous les auteurs.

Mondialisation et Madagascar
La mondialisation ne date pas d‟hier. J‟ai été stupéfaite d‟apprendre que la révolution
industrielle de l‟Angleterre (nourrie par le coton issu de plantations esclavagistes de
l‟Amérique et des Caraïbes) aurait supplanté la production textile en Inde, entraînant un
désastre économique et des flux migratoires d‟Indiens de Gujarat et de Surat (le Pakistan
n‟existant pas encore à l‟époque) vers l‟Afrique de l‟Est et Madagascar (migration qui viendra
profondément marquer notre histoire, qu‟on veuille l‟admettre ou non). Durant cette même
période, le début de 19ème siècle, un commerçant américain vendait à la couronne malgache
armes et munitions, tandis que celle-ci fournissait (devinez-le !!) bois précieux (d‟ébène, de
rose et palissandre)

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Certains me diront qu‟il s‟agit là du commerce international et pas de la mondialisation. Mais


y a-t-il une différence ? La mondialisation désigne « un processus par lequel les échanges de
biens et services, capitaux, hommes et cultures se développent à l’échelle de la planète et
créent des interactions de plus en plus fortes entre différentes parties du monde. » Je pense
que ces échanges ont longtemps eu lieu, mais bien évidemment, aidé par les avancées
technologiques, le degré d‟intégration est aujourd‟hui nettement plus fort et les populations
affectées sont plus importantes. Toutefois, c‟est l‟élite mondialiste qui est devenue singulière :
l‟élite de Madagascar comme l‟élite de tout pays du Sud ressemble et se comporte comme
l‟élite du Nord : même vêtements, mêmes gadgets, mêmes sacs à main, mêmes chaussures,
mêmes voitures, mêmes design de maison, mêmes lieux de vacances, mêmes films, même
goûts et mêmes champagnes, mêmes écoles, même jet set dans les mêmes hôtels et tous en
classe affaires. L‟industrie du luxe nous en délivre plein les yeux de cet idéal mondialiste.

Marchands ambulants (Soarano)

Ainsi, ces élites ont plus en commun entre elles qu‟elles ont avec leurs compatriotes. Il suffit
de naviguer les couloirs de l‟aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris et observer ces
familles entières mais de différentes nationalités, habillées de la même manière, consultant les
mêmes tablettes, éduquées (ou aspirant à se faire éduquer) dans les mêmes écoles et allant en
vacances à Disneyland, pour voir ce phénomène. Mais au fin fonds des différents pays, ce
même phénomène est aussi inconnu que la mode haute couture à l‟ananas – motif phare de
2016. Ce n‟est pas tout le monde qui reconnaît un anorak Burberry comme une montre à
50.000 euros, mais au sein de l‟élite mondialiste, le fait de reconnaître est le clin d‟œil, le
signe d‟appartenance à ce club exclusif.

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Peu importe si certains l‟ont obtenu par le travail et la méritocratie, et d‟autres par le vol !

Et ce mélange incestueux comprend dirigeants politiques et économiques de pays divers, et


agents d‟institutions multinationales (dénommés il fut un temps, les « Lords of Poverty »

En ce début de mandat de Donald Trump, élu sur une vague populiste et anti-mondialiste,
mais paradoxalement membre à part entière lui-même de cette « upper class », avec comme
arrière-plan le Brexit et autres phénomènes anti-establishment, le monde se demande si
l‟idéologie globaliste va reculer. La mondialisation est-elle une bonne chose pour
Madagascar ? Après tout, nous vendons notre nickel, comme nos letchis, notre vanille et nos
textiles sur les marchés mondiaux. Mais nous importons trop de riz, trop de ciment, trop de
produits que l‟on pourrait (et devrait) produire nous-même. On y participe, à cette
mondialisation, sans la maîtriser et donc sans en tirer profit. Et le mal qui frappe les classes
exclues de la croissance engendrée par la mondialisation nous frappe encore plus fort :
l‟éducation, la technologie (hélas oui, l‟électricité et donc l‟accès à l‟internet), l‟opportunité
même de participer pleinement aux bienfaits de la mondialisation sont réservées à une
minuscule élite. Les mêmes soucis qui enterreront certains politiciens occidentaux en faisant
percer d‟autres devraient nous concerner : comment réduire les inégalités et faire participer un
plus grand nombre aux bienfaits du progrès. Ce n‟est pas parce que nous ne sommes pas en
Amérique ou en Europe que nous ne devons pas nous sentir concernés. Plus que jamais,
l‟inégalité criante entre un cercle restreint et une masse misérable dans notre propre univers
est à éradiquer. Ce qui commencerait par un changement profond de mentalité et de
comportement de notre élite locale.

Evaluation : Enumérer les différents apports étrangers sur notre civilisation.

Frise chronologique de la grande division de l’histoire de Madagascar

2009

1975 1996

1972 1991
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-2000ans av J.C XVIèS 1817 1895
1958 2011

PROTOHISTOIRE
PERIODE DES ROYAUMES MALGACHES

PERIODE DU ROYAUME DE MADAGASCAR


PERIODE COLONIALE
PREMIERE REPUBLIQUE
DIRECTOIRE MILITAIRE
DEUXIEME REPUBLIQUE
TRANSITION (HAE)
TROISIEME REPUBLIQUE
TRANSITION (HAT)
QUATRIEME REPUBLIQUE

Madagascar et le système-monde afro-eurasien jusqu’au 16e siècle


L‟océan Indien, nous le voyons sur cette carte, va de l‟Australie et de l‟Asie du Sud-Est à l‟est
au golfe Persique, à la mer Rouge et à l‟Afrique de l‟est à l‟ouest, la péninsule indienne le
divisant en deux parties occidentale et orientale. Sa superficie est de 70,6 millions de km2 soit
environ 30 fois la Méditerranée.Située dans le sud-ouest de cet océan, à 400km au large du
Mozambique, l‟île de Madagascar s‟étend de 12°S à 25°S, sur 1000km de long, et environ
400km de large dans sa partie médiane.
Malgré la différence de taille, comme la Méditerranée, l‟océan Indien a été très tôt parcouru
par des navires. On sait par exemple que des plantes cultivées d‟origine africaine – millet
Pennisetum glaucum, sorgho, dolique et voème – arrivent en Inde dès le 2e millénaire av. J.-C.
On date de la même époque l‟installation à Madagascar de populations sans doute venues de
la côte est-africaine. Des traces de boucherie sur des ossements d‟animaux aujourd‟hui
disparus montrent en effet que des hommes étaient présents dans le nord de Madagascar au
début du IIe millénaire av. J.-C., et dans le sud-ouest de l‟île au tournant de l‟ère chrétienne.
Des chasseurs-cueilleurs venus d‟Afrique orientale ont sans doute atteint la Grande Île à
plusieurs reprises.
Au premier siècle de l‟ère chrétienne, dans l‟ensemble de l‟Ancien Monde, les échanges au
loin deviennent suffisamment réguliers et intenses pour former ce que j‟ai considéré comme
un système-mondeenglobant l‟Asie, et une partie de l‟Europe et de l‟Afrique.

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Un système-mondepeut être défini comme un espace où l‟ensemble des échanges –
commerciaux, biologiques et culturels– induit un processus de globalisation, marqué par une
division du travail entre régions et à l‟intérieur des sociétés interconnectées, une
hiérarchisation des régions et l‟existence de cycles, à la fois économiques et politiques, avec
une phase de croissance générale suivie d‟une récession. Des régions dominantes appelées
« cœurs » produisent principalement des produits manufacturés qu‟elles échangent à des
périphéries contre des produits bruts et des hommes, des régions dites « semi-périphéries » se
situant en position d‟intermédiaire. Le concept de système-monde a été introduit par I.
Wallerstein pour l‟époque moderne, mais il a été utilisé par de nombreux auteurs pour des
périodes plus anciennes.
J‟ai montré l‟existence d‟un premier cycle systémique à l‟échelle de l‟Afro-Eurasie du 1er au
7e siècle, et celle d‟un second cycle du 7e au 10e siècle. Le premier cycle est marqué par la
mise en connexion de l‟empire chinois des Han et de l‟empire romain, de grands états d‟Asie
centrale et de l‟Inde jouant aussi un rôle notable [CARTE 1].
Le monde gréco-romain a peut-être connu Madagascar. Pline (VI, 152) mentionne des régions
et des îlesdites Regio Amithoscatta et Damnia qui pourraient se référer au nord de
Madagascar et aux Comores. À Madagascar, dans l‟extrême nord, à Andavakoera, un site
fréquenté par des hommes pratiquant chasse et cueillette remonte au 5e siècle de l‟ère
chrétienne.Sans que l‟on puisse le rattacher à une culture spécifique.La situation de l‟île
appelée Menuthias, par ailleurs, est différente dans le texte grec du Périplede la mer Erythrée
(daté de 30 après J.-C.)et dans la Géographie de Ptolémée (2e siècle), qui place Menuthias au
sud-est du cap Delgado : il pourrait donc s‟agir ici de Madagascar.
Des Austronésiens arrivent anciennement sur la côte d‟Afrique de l‟Est. Des phytolithes de
Musa ont en effet été identifiés au Cameroun avec une datation vers le milieu du 1er millénaire
av. J.-C. Les bananiers (sans doute des plantains) ont été transportés par les hommes à travers
l‟Afrique dans le courant du 1er millénaire av. J.-C. Ces Austronésiens ne touchent pas encore
Madagascar.
Avec la formation et l‟interconnexion des deux empires tang et musulman, une économie
monde afro-eurasienne s‟affirme à partir du 7e siècle [CARTE 2]. On assiste à un essor
significatif des échanges, par terre et par mer, et une culture swahilie se met en place sur la
côte est-africaine.

Premier peuplement austronésien et apports africains


On considère généralement que les premières arrivées d‟Austronésiens parlant une langue
apparentée au groupe linguistique Barito Sud-Est de Kalimantan se font au 7e ou 8e siècle aux
Comores et dans le nord de Madagascar, au moment de l‟émergence de l‟état malais de
Sriwijaya centré sur la ville de Palembang, dans le Sud-Est de Sumatra. Les avis diffèrent sur
le contexte du voyage entrepris, certains suggérant un voyage sous-direction malaise et un
passage par l‟Afrique de l‟Est (ainsi Adelaar 2009, qui reprend ici une hypothèse de
Deschamps), d‟autres privilégiant une arrivée initiale aux Comores ou dans le nord de
Madagascar (par exemple Simon 2006, Beaujard 2012). J‟ai en outre suggéré la possibilité
que les premiers arrivantsse soientfuisde l‟hégémonie de Sriwijaya. Divers chercheurs ont
souligné le grand nombre d‟emprunts malgache au malais, au javanais et à des langues de
Sulawesi sud, emprunts qui peuvent, aussi, avoir été réalisés plus tard, au 2e millénaire. Des
recherches génétiques récentes signalent la complexité du peuplement de Madagascar, avec
des apports de Kalimantan, d‟Afrique de l‟Est et du monde musulman occidental. En outre,

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l‟ADN mitochondrial des Malgaches (hérité en ligne féminine) les rapproche de groupes de
l‟Indonésie orientale. Les données linguistiques et ethnographiques montrent que les premiers
Austronésiens apportèrent à Madagascar quatre plantes cultivées au moins : le riz, la grande
igname, le cocotier et le safran d‟Inde (Beaujard 2017), auxquelles il faut peut-être ajouter le
bambou (Allibert 1991).
Un mélange initial se produit avec des Bantouphones, probablement aux Comores. Les
recherches, cependant, ne semblent pas appuyer les hypothèses de G. Ferrand (1908) et de O.
C. Dahl (1954) d‟un « substrat bantou » à Madagascar.
C‟est dans le cadre géographique, historique et culturel de l‟océan Indien que doit être
replacée la construction de la culture malgache. Malgré la distance qui sépare la Grande Île de
l‟archipel indonésien, la langue malgache – mais ceci n‟implique pas qu‟il en soit de même
pour l‟ensemble de la culture – est d‟abord une langue austronésienne. C‟est dans le contexte
d‟un essor de la culture swahili que des éléments est-africains et sans doute arabes atteignent
les Comores et Madagascar aux 9e-10e siècles, période durant laquelle s‟élaborent des
métissages entre les Austronésiens et les nouveaux migrants. Ce mouvement le long de
l‟Afrique de l‟Est marque la mise en place de ce que l‟archéologue M. Horton a appelé « le
couloir swahili ». La culture comorienne dite « Dembeni » qui se développe du 9eau 12 e siècle
apparaît comme une culture mixte asiatique et africaine.
Les premières installations connues sur les côtes malgaches remontent au 9e siècle, à Irodo
(côte nord-est) et Mahilaka (côte nord-ouest) [CARTE 3]. Un travail du chloritoschiste
marque une influence probable du golfe Persique ou du Sind ; en même temps, Pierre Vérin a
souligné que les marmites tripodes trouvées à Madagascar « copient les marmites chinoises en
bronze de l‟époque Tang qui furent diffusées en Inde et en Asie occidentale ». Des poteries à
impressions de coquillages Arca connues dans le nord et l‟est de Madagascar semblent en
rapport avec celles trouvées à Mayotte (Majikavu et Koungou). L‟Asie du Sud-Est pourrait
être à l‟origine de ce décor, mais aucune poterie présente sur les sites anciens malgaches ne
peut vraiment être corrélée de manière certaine avec les céramiques de l‟Insulinde.
Des échanges ont lieu entre Madagascar et les Comores. Mayotte reçoit de
Madagascar du chloritoschiste et du quartz.Des fours métallurgiques similaires aux fours
malgaches ont été retrouvés sur le site de Dembeni (Mayotte, 10e-11e siècles). Des fours à
chaux présentant des caractères malgaches ont également été retrouvés à Bagamoyo (Mayotte,
12e-13e siècles).
Divers indices témoignent en outre de contacts entre Madagascar et le cœur du monde
musulman. Ainsi, Irodo a livré un tesson de céramique sassano-islamique du golfe Persique.
Le géographe persan Ibn Rusteh (10e siècle) rapporte l‟importation dans le golfe persique
d‟« œufs qu‟on eût dits d‟autruche », référence à l‟Aepyornis, un oiseau malgache –
aujourd‟hui éteint – qui est aussi évoqué par al-Sīrāfī (10e siècle) ?
Dans la baie d‟Antongil, un site de l‟île de Nosy Mangabe daté pour sa phase ancienne du
début du 9e siècle a livré de la poterie à glaçure blanche d‟Asie occidentale, connue dans des
sites comoriens et est-africains du 9e et 10e siècles.
Dans le Nord de Madagascar, Bantous et Arabo-Persans se mêlent aux Pré-Malgaches déjà
installés. Dans cette phase ancienne de métissage, le peuplement de l‟île grandit, sur les côtes
et à l‟intérieur, malgré les obstacles que représentent la forêt de l‟Est et l‟étendue du pays. À
la fin du 1er millénaire, les signes d‟activité humaine s‟étendent à toutes les régions de la
Grande Île, y compris les Hautes Terres centrales, avec un déclin de la végétation boisée. Les
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Austronésiens mirent d‟abord en valeur les régions les plus arrosées, côte nord, côte est puis
Imerina. Ils pratiquaient à la fois une agriculture sur essart, et une riziculture humide dans des
marais ou sur le bord des rivières. Des sites ont été découverts au sud de la baie d‟Antongil
(Sandrakatsy…) qui ne montrent ici aucune poterie importée dans leur phase ancienne. Des
migrants bantous occupent des régions plus sèches, grâce au développement d‟un élevage
extensif et à la pratique d‟une agriculture sur essart fondée sur des espèces africaines adaptées
aux conditions de ces zones (sorgho, voème, et pois Bambaravoanjo).
De nombreux traits culturels malgaches ont été rapprochés de l‟Asie du Sud-Est insulaire ; ils
concernent l‟agriculture (agriculture sur brûlis, et riziculture inondée), la métallurgie du fer
(avec un système de forge à double piston), certaines techniques de pêche, la fabrication de
vêtements de nattes ou d‟écorces battues, la construction et l‟orientation des maisons, des
instruments de musique, la symbolique de l‟espace, les pratiques funéraires (doubles
funérailles...) et le culte des ancêtres (poteaux fourchus, pierres levées, tables de pierre...), la
croyance en la réincarnation des chefs dans des anguilles, le sacrifice du bœuf, l‟importance
de l‟indifférenciation dans les lignées... Dans les instruments de musique, Sachs citait la
planchette frappée, les tuyaux basculants, la conque traversière, certains tambours et la cithare
sur tuyau. On peut ajouter à cette liste des conceptions à la fois ternaires et dualistes de
l‟univers et de la société, avec la croyance en trois mondes (ciel, monde des vivants, monde
inférieur), ainsi que l‟opposition d‟un groupe supérieur (« hommes blancs »), lié au ciel,
habitant la partie haute des villages, et d‟un groupe « pauvre et bas » d‟« hommes rouges »
(Asie du Sud-Est insulaire) ou « noirs » (Madagascar), associés au monde inférieur, habitant
la partie basse. Le repérage dans l‟espace se fait par rapport au mouvement du soleil (Est-
Ouest) et au cours d‟une rivière (amont, lié à l‟aînesse/aval). La coupure est d‟abord
symbolique avant d‟être politique. Les traits culturels inventoriés ne sont sans doute pas tous
attribuables aux premières arrivées ; certains peuvent relever d‟arrivées ultérieures, mais il est
toujours très difficile ici d‟opérer des datations. Pour la plupart des faits culturels mentionnés,
leur large distribution dans le monde austronésien interdit de les rapprocher d‟une région
particulière. Toutefois, certains rituels pratiqués par des essarteurs de la côte Est cultivant du
riz sur brûlis suggèrent des rapports avec des groupes de Kalimantan (Beaujard 2017).
Par ailleurs, divers traits culturels malgaches peuvent être rapprochés de l‟Afrique de l‟Est,
mais l‟époque à laquelle ces influences se sont exercées demeure incertaine, les arrivées
africaines s‟étant poursuivies jusqu‟au XIXe siècle. Ainsi, pour le Zambèze, mais aussi pour
la région des Grands Lacs, les pratiques funéraires touchant les rois et la croyance en la
réincarnation sous forme d‟un serpent offrent de réelles similitudes avec Madagascar.
Toutefois, des influences austronésiennes sur l‟Afrique de l‟Est ne peuvent ici être exclues.
Caractéristique de la métallurgie africaine, « le soufflet-outre existe à Madagascar, mais
uniquement pour le travail des métaux précieux » (Radimilahy, 1988 : 7). Une influence
africaine est sensible aussi dans la littérature orale, avec notamment le thème des « filles
difficiles » qui refusent le mari qu‟on leur propose et celui du monstre dévorant qui avale un
royaume et ses habitants, mais le motif du Serpent à sept têtes (cinq têtes dans un récit du
Mozambique) pourrait avoir été apporté sur les côtes africaines par des influences indiennes
ou austronésiennes1.L‟image parfois donnée d‟un Serpent à sept têtes qui « disparaît dans la
mer pour ensuite bondir vers le ciel » (Van Gennep, 1904 : 277) emprunte certains traits de
l‟asura indien Rahu et des naga indonésiens. Une influence africaine est encore discernable
dans les figures mythiques de l‟ogre Trimobe, de l‟Enfant qui défie le chef et du « Zañahary
d‟en bas ».

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L‟arrivée des premiers migrants a profondément bouleversé les écosystèmes de l‟île, en
particulier après l‟introduction des animaux d‟élevage. L‟action de l‟homme, directe ou
indirecte, a entraîné la disparition progressive d‟animaux divers : tortues géantes,
hippopotames nains, lémuriens de grande taille et ratites géants (Mullerornis et Aepyornis).
Pour l‟intérieur de l‟île, une augmentation des charbons a été mise en évidence dans des
sédiments vers 600 apr. J.-C. au lac Kavitaha (Itasy) et vers le VIIIe siècle au lac Tritrivakely
(Vakinankaratra), augmentation qui pourrait être liée à l‟activité de l‟homme (Burney et al.
2004). Rien ne permet d‟affirmer cependant que cette présence humaine éventuelle est liée à
des locuteurs austronésiens.
Un fait remarquable de l‟expansion arabo-swahili des 9e-10e siècles est qu‟elle se produit dans
une période de relatif déclin du système-monde, marquée par un refroidissement et
l‟aridification de certaines zones. Dans le nord-ouest de Madagascar, on note un assèchement
complet du lac Mitsinjo (près du lac Kinkony) entre 800 et 1000.
En revanche pour Madagascar le développement de la période 10e-13e siècle se réalise dans
une phase de croissance marquée du système, favorisée par une période climatique plus
chaude, avec des pluies de mousson plus abondantes dans l‟océan Indien. Pour l‟Europe, on
parle ici d‟« optimum climatique médiéval ».
Les premiers ports et l‟expansion démographique (Xe-XIIIe siècles)
À côté du changement climatique, l‟expansion est par ailleurs animée par l‟empire de Chine
dirigée par la dynastie Song, des États et des marchands de l‟Inde (thalassocratie et guildes
chola, marchands gujaratis) et un renouveau de la mer Rouge sous les Fatimides puis les
Ayyûbides qui dirigent l‟Egypte – les relations du golfe Persique avec la côte est-africaine
demeurant toutefois importantes [CARTE
Un changement environnemental survient vers l‟an 1000 dans l‟ensemble du nord-ouest de
l‟île et dans la période 1000-1100 sur les Hautes Terres centrales. Ces bouleversements des
milieux écologiques semblent dus à l‟arrivée dans l‟ouest et le nord-ouest de groupes humains
bantouphones, pratiquant l‟élevage d‟ovicapres et de bovins, groupes qui pénètrent
rapidement à l‟intérieur des terres.
Sur la côte nord-ouest, en écho au développement des cités swahili et comoriennes, Mahilaka
devient une ville à partir du 11e siècle. Un mur est édifié, enclosant une superficie d‟environ
70 ha. À côté de poteries locales, dès ses premiers niveaux, Mahilaka a livré des céramiques
chinoises et islamiques (sgraffiato du golfe Persique [XIe-XIIIe siècles]) et des perles de verre.
Elle préfigure ce que seront les villes de ceux appelés « gens de la mer » Antalaotse ou
Antalaotra, terme n‟exprimant pas une appartenance « ethnique » mais se référant d‟abord à
un mode de vie. De nombreux tessons de poteries fabriquées localement ont été recueillis ; ils
montrent divers décors, en particulier un engobe rouge, des incisions en zigzags, des sections
de lignes entrecroisées, des impressions de points, des impressions de coquillages Arca, et un
décor peigné en vagues. La céramique à engobe rouge de Mahilaka ne présente pas de décor
graphité, contrairement à la poterie des Comores et à des céramiques de la côte est-africaine.
Toutefois, une céramique à engobe rouge et graphitage a été retrouvée à Nosy Be, et aussi
dans le sud de Madagascar (Androy). Une céramique à engobe rouge est également
caractéristique de l‟Anosy (extrême sud-est) dans la phase Maliovola (XIe-XIIIe siècles), qui
est la première phase d‟occupation.
Les géographes arabes révèlent l‟insertion progressive de la Grande Ile dans les réseaux
océaniques. Jusqu‟au 12e siècle, elle est l‟île mystérieuse et mal située des Waqwaq. Ce terme
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désigne aussi des îles de l‟Asie du Sud-Est et la côte de Sofala, traduisant ainsi l‟extension de
réseaux austronésiens et une communauté de culture. À partir du géographe arabe Idrīsī (ca.
1154), les Arabo-Persans connaissent Madagascar sous le nom de Qumr (Allibert 2001).
L‟extrême-sud de l‟île est en contact avec la côte africaine : de la poterie dite Tana ou TIW
(Triangular Incised Ware) – spécifique à la culture swahili des VIIIe et Xe siècles – a été
trouvée à l‟embouchure d‟un fleuve de l‟Androy.
L‟essentiel des échanges avec les réseaux océaniques se fait toutefois par le nord de l‟île. Du
chloritoschiste provenant du nord-est malgache est présent aux Comores et en Afrique de
l‟Est. Le long de la côte Est, l‟extension du travail de cette pierre évoque les migrations à
partir du nord-est. En Imerina, les premiers habitats connus datent du XIe/XIIe siècle, dans la
période dite Fiekena.
Selon Idrīsī, les Malgaches se rendent sur la côte est-africaine et peut-être jusqu‟en Inde. Les
textes chinois de Zhou Qufei (1178) et Zhao Rugua (1225) révèlent également l‟intégration –
encore limitée – de l‟île dans les réseaux internationaux. Après Zanzibar, ils mentionnent
Kunlun cengki, « Kunlun des Zanj », qui est sans doute Madagascar.
L‟utilisation du corail taillé pour les constructions métamorphose les villes de la côte est-
africaine à partir du Xe siècle. Cette technique, venue de la mer Rouge, va se diffuser aux
Comores et dans le Nord de Madagascar.
Insertion dans les réseaux océaniques et mise en valeur des différentes régions (XIIIe-XIVe
siècles)
Le 13e siècle est ensuite une période de crise et de mutations, marquée par la création d‟états
Mongols en Asie et en Europe orientale, la naissance du sultanat de Delhi en Inde, et le règne
de sultans mamelouks en Égypte. L‟islam connaît alors une seconde phase d‟expansion dans
l‟océan Indien. L‟Égypte développe son commerce avec Venise en Méditerranée et appuie les
marchands musulmans Kârimî, qui contrôlent les échanges en mer Rouge et font du Yemen
une base pour leurs opérations. Après un ralentissement, l‟apogée de l‟activité dans le
système-monde se situe dans les premières décades du 14e siècle.
Dans cette période, la côte swahili voit une expansion côtière de l‟islam, clairement liée à un
processus d‟urbanisation et à l‟essor du commerce. Les données laissent percevoir la diversité
et la fluidité des affiliations religieuses des élites swahili, qui recoupent des stratégies
politiques. Il est à noter par ailleurs que les Swahili n‟ont pas cherché à diffuser l‟islam à
l‟intérieur de l‟Afrique, mais ils l‟ont au contraire sciemment conservé en monopole.
L‟archipel de Lamu demeure un centre important du commerce. Ce sont toutefois d‟abord
Mogadiscio, dans le nord, et Kilwa, dans le sud, qui occupent des positions dominantes.
L‟essor de Kilwa est en grande partie fondé sur le contrôle du commerce de l‟or avec la côte
de Sofala (Mozambique), contrôle qui donne à Kilwa un pouvoir de négociation avec les
traitants étrangers dont ne bénéficient pas les autres cités. Une dynastie d‟origine yémenite
prend le pouvoir à Kilwa au 13e siècle et en développe notablement le commerce.
Dans le Sud-Est de l‟Afrique, la production et l‟exportation de l‟or s‟accompagnent de
l‟émergence d‟états dans la vallée du Limpopo (Bambandyanalo [ca. 1010-1220],
Mapungubwe [ca. 1220-1280]), puis au Grand Zimbabwe [13e-15e siècles]), états qui
exportent aussi l‟ivoire et bénéficient d‟un essor d‟échanges régionaux en cuivre et d‟un
développement de l‟élevage.

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Ces développements ont des répercussions à Madagascar. À partir de 1250, l‟importance
nouvelle du Yémen sous la dynastie rasûlide (1229-1454) se manifeste par la présence d‟une
céramique noir-sur-jaune que l‟on rencontre sur la côte est-africaine, aux Comores et aussi à
Madagascar.
L‟essor des réseaux océaniques se traduit à Madagascar par un développement majeur de
Mahilaka, au nord-ouest, et de Vohémar, au nord-est. Ces ports accueillent vraisemblablement
des musulmans venus d‟Asie occidentale. Pour Vohémar, les arrivées semblent aussi
concerner des Austronésiens qui passentpar les Maldives ou les Chagos. L‟essor de la côte
est-africaine s‟accompagne en outre de l‟arrivée dans la Grande Ile de diverses populations
bantoues, shona par exemple.
À Mahilaka, dans la partie est, a été mise à jour la première mosquée en pierre connue à
Madagascar (datée du 12e siècle). Une autre mosquée a été retrouvée plus à l‟est. Mahilaka
était en relation avec la côte Est malgache et l‟intérieur de l‟île. La ville exportait vers
l‟outremer ou pour les échanges locaux de nombreux produits tels le fer, les tissus… Elle
importait des perles de l‟Inde, des céramiques islamiques (du golfe Persique, puis du Yémen)
et chinoises – plus abondantes au 14e siècle. Selon le Persan Ibn al Mujāwir (ca. 1240), des
navires de Madagascar se rendaient en Afrique de l‟Est jusqu‟en Arabie.
À Vohémar, le mobilier funéraire trouvé dans un vaste cimetière évoque des relations avec
l‟Asie du Sud-Est, voire même avec la Chine. Les Vohémariens fabriquent et exportent des
objets en chloritoschiste. Comme sur la côte est-africaine, le mode de vie des élites se
transforme, traduit par l‟importation de produits de luxe – miroirs, bâtons à kohol...- liés à
l‟apparence et aux soins du corps. Les traditions orales associent cette culture à des
populations disparues appelées Rasikajy, nom donné après le 16e siècle, l‟étymologie
paraissant être le swahili sikazy, « piastre », du portugais escudo.
Comme ailleurs dans l‟océan Indien, les ports du nord de Madagascar étaient sans doute
cosmopolites. Leurs habitants étaient toutefois unis, dans une certaine mesure, par l‟islam.
Le cycle légendaire du géant Darafify, connu dans tout l‟est de Madagascar, personnifie la
migration – peut-être liée à un commerce d‟aromates – de Rasikajy le long de la côte est.
Toponymes et traditions conservent le souvenir de ces migrants sous les noms de Zavaka (de
l‟arabo-persan Zabag [Sumatra et Java]) et Zafiraminia (de Rāmnī [nord de Sumatra]). Ainsi,
sur le site d‟Ambodisiny, au sud de Tamatave, rattaché à Darafify et aux Zafiraminia, de la
poterie locale à engobe rouge, du sgraffiato (12e siècle), du monochrome islamique
(14e siècle), du céladon chinois ont été exhumés. Des objets en chloritoschiste et les restes
d‟une carrière ont été découverts dans la région de Mananjary. A Ambohitsara, la statue en
pierre vatosarilambo, « pierre-image d‟un sanglier » ou « d‟un bœuf », si on donne à lambo
son sens malais d‟origine, semble à rapprocher d‟objetsindonésiens – influencés par la Chine
– qui servaient à contenir des liquides. Des tessons de poterie yéménite « noir-sur-jaune » ont
été découverts sur la côte nord-est et à l‟embouchure du fleuve Matatàða (Sud-Est).
Ces arrivées austronésiennes des XIIIe-XIVe siècles ont introduit de nouvelles conceptions
politiques et religieuses, des techniques de riziculture intensive et le développement de
royaumes fortement hiérarchisés
À partir du XIIIe siècle, en Imerina, des installations apparaissent sur des sommets. Le village
d‟Ankadivory (XIIe-XVe siècles), au nord d‟Antananarivo, représente le site le plus important
de cette période, avec Ambohimanana, au sud d‟Antananarivo (Rasamuel 2001).

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L‟Imerina est en contact avec les côtes : Ankadivory a fourni du sgraffiato et des céramiques
chinoises (14e-15e siècle). De la côte Est, des Zavaka migrent vers les Hautes Terres centrales.
En outre, une tradition rapporte l‟arrivée d‟un ancêtre d‟aristocrates andriana merina dans la
baie d‟Antongil à cette période. Des légendes ont cristallisé ces arrivées dans la figure du
géant Rapeto et l‟histoire du mariage d‟une reine Vazimba, Rafohy (« La Petite »), avec un
« étranger ». Le nom Rapeto évoque le fer et la traite des esclaves (cf. le swahili mapeto,
« anneau », « fers d‟un prisonnier »).
Dans le Sud de Madagascar, certains sites de l‟Anosy exhibent des céramiques chinoises des
13e à 15e siècles. Dans l‟Androy, la période 900-1300 coïncide, comme en Afrique du Sud-
Est, avec une phase climatique chaude et humide. Les sites majeurs, situés le long des grands
fleuves, vraisemblablement des centres urbains, et recelant des céramiques chinoises et
islamiques, des perles, du verre… révèlent une différenciation sociale. Enclos en pierre
s‟étendant sur 5 à 30 ha, poterie à engobe rouge et graphitage ainsi que l‟importance de
l‟élevage représentent des traits communs avec l‟Afrique de l‟Est suggérant un lien avec cette
région.
La côte Ouest demeure peu prospectée. Le site de Rezoky a révélé des tessons de poteries
chinoises et islamiques, ainsi que des perles indiennes. Pour Pierre Vérin, Rezoky et le site
plus tardif d‟Asambalahy témoignent de « la présence sur la côte Ouest de cultures bantoues de
pasteurs-chasseurs-forgerons ».
Vers la fin des années 1320, l‟activité s‟essouffle dans l‟ensemble de l‟économie-monde. Un
refroidissement global s‟accompagne d‟une baisse des pluies de mousson dans l‟océan Indien.
La peste balaie l‟Ancien Monde à partir de la Chine. Le sud-ouest de l‟océan Indien est
affecté par ces changements. En témoignent à Madagascar le déclin de Mahilaka et
l‟aridification de l‟Androy. Sur la côte est-africaine, Kilwa notamment est clairement en
déclin à cette époque.
Les échelles du nord et le développement des Hautes Terres centrales au 15e siècle

Dès la fin du 14e siècle et le début du 15e siècle, le système-monde retrouve un dynamisme
accru, avec une importance plus grande des espaces maritimes. La reconstruction de la Chine
sous la dynastie Ming marque l‟aube d‟une nouvelle phase de croissance et d‟intégration,
pour la Chine et l‟ensemble du système-monde. La croissance est aussi impulsée par le
dynamisme de l‟Europe, l‟essor de l‟empire ottoman et de grands États indiens, qui émergent
après l‟effondrement du sultanat de Delhi, l‟essor aussi de cités-États asiatiques comme
Malacca, Calicut et Hormuz (CARTE 5). Dans l‟ensemble du système-monde, les réseaux
d‟échange s‟étendent et se densifient, et les États développent une plus grande efficacité dans
la mobilisation des hommes et des ressources. La population mondiale passerait de 375 à 475
millions de 1400 à 1500.
La reconstruction de l‟État chinois trouve son épanouissement sous l‟empereur Yongle (1403-
1424). Sous son règne la Chine envoie en Asie du Sud-Est et dans l‟océan Indien six grandes
expéditions dirigées par l‟amiral musulman Zheng He de 1405 à 1422 (une septième sera
lancée par l‟empereur Xuande en 1431). Certaines de ces expéditions atteignent Hormuz,
Aden, et même Malindi, en Afrique de l‟Est. En 1433, cependant, la Chine se retire –
officiellement du moins – des routes maritimes, pour diverses raisons: menaces mongoles,
crise financière... L‟abondance de la porcelaine chinoise trouvée dans tout l‟océan Indien
témoigne cependant de la poursuite d‟un commerce mi-clandestin mi-officiel.

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Cette nouvelle phase de croissance du système-monde est sensible au niveau de l‟Afrique de
l‟Est et de Madagascar. Le Nord de Madagascar, en relation avec les Comores et la côte
swahili, connaît au 15e siècle une nouvelle période d‟épanouissement. Dans le Nord-Ouest,
Mahilaka décline, mais de nouvelles échelles se créent sur la côte plus au sud, notamment la
cité de Langany. Mahilaka pourrait avoir été victime de l‟opposition d‟un royaume malgache
que l‟on trouve établi plus tard dans la même région (« Guinguimaro », ou royaume de Sada),
mais l‟existence de ce royaume avant le 17e siècle demeure débattue (Sanchez, 2013 : 134).
Le site de sa capitale, Ankoala, pourrait cependant correspondre à Antranokaràña, « la maison
des Indiens », un lieu actif dès les 15 e-16 e siècles. De plus, le Portugais Diogo do Couto
note que les Maures de Langany étaient en relation avec un souverain malgache appelé Lingui
établi sur la Mahajamba, « dont le royaume s‟étendait jusqu‟à la rivière Duria » où
commençaient les États du « puissant roi Tumgumaro » (Guinguimaro). Des déséquilibres
environnementaux ont pu également jouer un rôle dans le déclin de Mahilaka, de même que
l‟occurrence d‟épidémies de peste au 14e siècle. Les principaux sites de Nosy Be disparaissent
à la même époque. Des raisons économiques ont pu aussi conduire à l‟effacement de
Mahilaka. Au sud, les échelles de Nosy Manja (Langany) à l‟embouchure de la Mahajamba,
puis Nosy Makamby se créent, tandis que Kingany prend une importance nouvelle, dans la
baie de Boina. Tous ces sites se trouvent à proximité de voies d‟accès aux Hautes Terres de
l‟île. Les étymologies des noms de ces établissements mettent en relief leur lien avec la côte
est-africaine et leur fonction de comptoir. Langany a pour radical lang, terme persan signifiant
le « lieu de halte d‟une caravane » (avec le suffixe locatif -ni du swahili). Makamby dérive du
swahili kãmbi, « campement entouré d‟une palissade, enceinte fortifiée ». Kingany peut être
rapproché du swahili -kinga, « abriter, former un entourage autour de ».
Dans les nouveaux comptoirs, on note une utilisation plus importante qu‟auparavant de la
pierre et du corail, et des formes architecturales rappelant l‟Afrique de l‟Est. Du corail
travaillé décore les tombes, les maisons et les mihrabs des mosquées. Comme en Afrique de
l‟Est, on pratique sur les édifices le sertissage de céramiques chinoises et islamiques et, à la
fin du 15e siècle, des tombes à pilier apparaissent. Les tombes islamiques se présentent
comme de petits enclos; elles comportent parfois des ailes où le corail est employé comme
élément décoratif. On taille aussi le corail pour la confection de plaques funéraires.
Langany est connu des routiers arabes d‟Ibn Mājid (15e siècle) et de Sulaymān al-Mahrī (16e
siècle), qui mentionnent aussi Sa„da, un peu plus au nord, et Bīmārūh (Vohémar), sur la cote
nord-est. Les routiers emploient pour Langany le nom Manzalājīqui vient de l‟arabe manzil l-
lājī, « la station du réfugié » ou « de l‟immigré ». Ce nom est à l‟origine du portugais
Massalagem, de l‟anglais Matthewlodge et du français Masselage.
Langany a livré des poteries de la fin du 14e s. et du 15e siècles. À côté d‟une céramique
persane bleue ou bleu-vert et du monochrome islamique, on relève une importation
significative de céladon et de poterie ming bleue et blanche. Des jarres martabani d‟origine
chinoise font également leur apparition. À partir du 16e siècle, les échelles les plus
importantes montrent également des imitations islamiques du céladon et des bleu-et-blanc
d‟origine thaï ou vietnamienne.
En 1507, les Portugais mirent la ville à sac. Bras d‟Albuquerque parle « [d‟une île très
peuplée, où résidait le roi du pays. On saisit beaucoup d‟étoffes, des roupies de Cambay ainsi
que de l‟or et de l‟argent, car c‟est là que venaient trafiquer les boutres de l‟Inde et de
Monbassa. [En échange], ils [emportaient] des esclaves et des vivres. Du riz fut pris en
quantité telle qu‟on n‟aurait pu le charger sur vingt navires ». On voit que les échelles du

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nord-ouest malgache utilisaient des espèces métalliques pour certaines au moins de leurs
transactions.
La mention d‟esclaves prouve qu‟un lien existait entre Langany et l‟intérieur des terres. Des
rapports commerciaux se développèrent avec l‟intérieur dès l‟apparition des premières
échelles. Les esclaves, venant de l‟intérieur, partent vers le Yémen et Jeddah.Cette traite
représente sans doute un fait nouveau. L‟importance de la traite ressort également des écrits
de l‟amiral turc Piri Re‟is (1521)
Un peu plus tard, au début du XVIIe siècle, le Père Luis Mariano évoque les caravanes venues
du pays des Hova (Imerina).
Ibn Mājid relate des liens entre Madagascar, l‟Afrique et l‟Inde. Le navigateur portugais
Afonso de Albuquerque relate par ailleurs la présence de populations bantoues sur la côte
Ouest de Madagascar en 1506 (COACM, t. 2 : 518), ce que confirmera le Père Mariano
(1616).
De nombreuses fusaioles ont été trouvées à Langany et sur les autres sites(Vérin,
1979 : 71), signalant l‟importance du tissage, sans doute de coton. Une partie de la production
était peut-être destinée au commerce intérieur.
Sur la côte nord-est, Vohémar constituait une autre ville importante. Les tombes, parfois
délimitées par un entourage de dalles de corail taillé, apparaissent assez différentes de celles
du nord-ouest de Madagascar. Un abondant mobilier funéraire se rapporte aux XVe et XVIe
siècles. L‟opulence de certaines tombes indique cependant clairement l‟existence d‟une élite.
On y a trouvé de nombreuses céramiques chinoises, notamment de la porcelaine « bleu-et-
blanc », des miroirs chinois, des perles de verre sans doute d‟origine indienne, etc. L‟écriture
arabe était sans doute connue. Un poids en métal porte ainsi des signes arabes. En outre, lors
des fouilles, il semble que des bambous contenant des écrits aient été découverts, mais on
n‟en trouve pas mention dans les rapports de Vernier.
À partir de Vohémar, des musulmans se dirigent vers le sud, en longeant la côte est. Certains
sont à l‟origine de la fondation du royaume antemoro à la fin du 15e siècle. à la suite de
l‟installation dans la vallée de la Matatàða de ces nouveaux islamisés, une branche
zafiraminia quitta cette région du sud-est à la fin du XVe siècle pour s‟installer en Anosy,
dans l‟extrême sud-est, où les Portugais puis les Français rencontreront leurs rois aux 16e et
17e siècles.
La description laissée par Flacourt des divers éléments des royautés du Sud-Estexpriment des
conceptions insulindiennes marquées par une « rencontre indo-musulmane » déjà réalisée sans
doute en Indonésie (Ottino 1986)
Sur les Hautes Terres centrales, au début du XVe siècle, de nouveaux villages, fortifiés,
s‟implantent sur des hauteurs, centres probables de petits royaumes qui traitent avec les côtes.
Ce choix marque de nouvelles données politiques et une insécurité liée à la traite des esclaves.
Des groupesnobles andriana venus de la côte Est s‟imposent aux premières entités politiques
ou cohabitent avec elles. Des sites princiers sont discernables comme Ambohidahy, au nord
d‟Antananarivo. La fondation du rova d‟Antananarivo remonte à cette période.
Fanongoavana, en Imerina orientale, est le plus marquant des sites appartenant à une phase
plus tardive. Dans l‟Ouest de l‟Imerina, Lohavohitra présente un ensemble de villages
fortifiés. L‟Imerina exporte des bœufs et des esclaves. En échange, les élites se procurent des
biens de luxe. Ankadivory a ainsi livré des céladons et de la porcelaine chinoise du type bleu-

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et-blanc. En même temps, les marchands venus du Nord-Ouest apportent de nouveaux
savoirs.
Sur la côte Ouest, la baie de Saint-Augustin accueillait des navires étrangers puisqu‟en 1506,
le Portugais Ruy Pereira reçut d‟un roi local des bracelets en argent
Les Portugais découvrent Madagascar en 1500. En 1506, leurs navires explorent les côtes de
l‟île et pillent plusieurs échelles. L‟intervention portugaise n‟a eu, cependant, qu‟un impact
limité sur les sociétés malgaches.
L‟histoire de Madagascar jusqu‟au XVe siècle montre ainsi la construction des cultures de
l‟île au confluent d‟influences venues d‟Asie du Sud-est, d‟Afrique de l‟Est, d‟Arabie, d‟Iran
et de l‟Inde. L‟implication croissante de l‟île dans les échanges de l‟océan Indien a induit
l‟apparition de métissages culturels complexes et mouvants. Elle s‟est traduite sur le plan
économique par une exploitation des milieux et des hommes, mais elle a aussi permis une
coévolution de certaines régions avec les centres dominants de l‟océan Indien.

Protohistoire et peuplement
Parler de l‟histoire de Madagascar c‟est parler de l‟histoire de son peuplement. Le mot
« peuplement » recouvre plusieurs sens :
-Il peut être employé comme synonyme de population, c‟est-à-dire le nombre
d‟habitants par pays
-Il peut avoir comme sens, l‟action de peupler, il recouvre alors un sens dynamique ;
-Il peut être entendu comme la répartition de la population sur un espace donné.
Le peuplement est l‟ensemble des individus appartenant souvent à un même groupe
taxonomique, qui présentent une écologie semblable et occupent le même habitat. Dès le VII
è s, les marins indonésiens, naviguaient dans l‟archipel malais, jusqu‟au sud de l‟Inde et aux
îles Maldives. C‟était principalement des commerçants ; ils naviguaient le long des côtes, sur
des pirogues, se guidaient grâce aux étoiles et dérivaient, c‟est ainsi qu‟ils ont pu découvrir
Madagascar. Remarquables navigateurs ces malayo-polynésiens ( nusanturiens) arrivaient
dans des bateaux dénommés sambo et fiara, capables de transporter jusqu‟à 1000 personnes
et plusieurs centaines de tonnes de marchandises . L‟installation à Madagascar s‟est effectuée
dans un cadre de migrations organisées étalées sur plusieurs siècles. Plusieurs hypothèses ont
été émises : comptoir de commerce, volonté de colonisation, probabilité de naufrage d‟un
navire indonésien…Tout donne à penser que c‟est son très grand intérêt économique qu‟ils
s‟intéressent à cette nouvelle terre, après y avoir reconnu une nature riche de ressources. Les
origines du peuplement sont mal connues. L‟hypothèse la plus certaine identifie les ancêtres
des Malgaches venus d‟Asie, d‟Afrique et du Moyen-Orient, au début de notre ère. Ces
ancêtres venaient d‟Afrique et d‟Asie, précisément d‟Afrique orientale et d‟Indonésie. Ainsi
la population de Madagascar peut être considérée comme le produit d‟un métissage poussé
entre les premiers occupants indonésiens et africains. Cette double origine explique le
métissage de la civilisation malgache tant dans les domaines économiques que culturel et
religieux. Les origines du peuplement sont mal connues. Une chose est sûre, on ne retrouve
pas sur « la Grande île » de vestiges datant de la préhistoire : il y a le plus d‟incertitudes étant
donné l‟introduction tardive de l‟écriture dans la grande île. S‟appuyant sur les données
archéologiques et ethnologiques, les chercheurs ont mis en évidence un peuplement simultané
de l‟île par des populations d‟origine malayo-polynésienne et africaine, plusieurs vagues
d‟immigration se succèdent au cours des siècles.

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Dans l‟histoire de Madagascar, on distingue deux vagues de peuplement :
-La première est celle des vazimba ou protomalgaches.
-La seconde, celle du peuplement du nouveau malgache (deutero-malgache)
Ces deux vagues parlent la même langue et avaient les mêmes cultures
Et civilisations.
Pourquoi dire que les ancêtres des malgaches sont Austronésiens, alors que l‟on parle
d‟habitude d‟ancêtres malais ou indonésiens ? Pour caractériser la famille de langues à
laquelle appartient le malgache, on a utilisé le terme malayo-polynésien. Ce terme excluait
surtout les populations noires du pacifique. Austronésien est plus englobant.
Dans une situation de contact, c‟est la langue de la majorité vaincue qui l‟emporte sur celle
de la minorité victorieuse. Origine austronésienne commune à toute l‟île : les vahoaka Ntaolo
composés par des Vazimba et des Vezo.
Nombreuses recherches pluridisciplinaires récentes, archéologiques, génétiques, linguistiques
et historiques confirment tous que l‟ensemble du peuple malgache est primordialement.
Originaire de l‟archipel indonésien. Arrivé probablement sur la côte ouest de Madagascar en
canoé à balancier au début de notre ère, ces pionniers navigateurs austronésiens sont connus
de la tradition orale malgache sous le nom de Ntaolo (de tan, ulu, les hommes premiers,
l‟ancien tan homme ulu tête ; premier, origine, début en proto- malayo polynésien, il est
probable que ces anciens se nomment eux-mêmes les VAHOAKA(va, waka qui veut dire
peuple /ceux des canoés ou « peuple de la mer » ,terme signifiant simplement aujourd‟hui le
« peuple » en malgache.
A tout début du peuplement appelé « pério-paléomalgache » les NTAOLO se
subdivisent, selon leur choix de subsistance en deux groupes. Les VAZIMBA (ba/ va-yimba,
« ceux de la forêt » de va= peuple » et yimba= forêt) s‟installèrent dans les régions forestières
à partir de la côte jusqu‟à l‟intérieur et les VEZO (de ba/ va/be/ve -jau « ceux de la côte »)
restèrent sur la côte.
La qualification vazimba désignait à l‟origine les Ntaolo chasseurs et /ou cueilleurs qui
décidèrent de l‟établir dans la forêt notamment les forêts de la côte Est et Sud-Est et celles
des hauts plateaux centraux de l‟île, tandis que les vezo étaient des Ntaolo pêcheurs qui
restèrent sur les côtés de l‟Ouest et du Sud.
On peut seulement supposer que l‟ile de Madagascar joue un rôle important dans le
commerce notamment celui des épices et du bois rare, entre l‟Asie du Sud Est et le Moyen-
Orient directement, ou vise les côtes africaines Madagascar paraît bien être inscrite dans un
véritable réseau de communication s‟appuyant sur les produits des pays riverains de l‟Océan
Indien.

A LA RECHERCHE DES ORIGINES


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La vie des premiers groupes humains malgaches sont différentes suivant les régions.
Rudimentaire à l‟intérieur, elle fut favorisée sur les côtes par les relations commerciales avec
les trafiquants arabes.

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-les côtes passaient pour avoir été très peuplées. Les documents anciens situent les premiers
groupes humains les mieux connus, aux embouchures des fleuves et dans les baies (baie de
Boina, de Radama, de Saint-Augustin, d‟Antongil, de Ranobe, embouchure du Mananjary, de
la Matitanana.
Chacun de ces sites où des commerçants arabes vinrent s‟installer, servait de point d‟attache
à un ou plusieurs clans
Les clans sont nombreux, dans l‟intérieur du pays, il y avait entre eux des guerres
perpétuelles, qui se terminent par le razzia des vaincus. Les hommes sont armés d‟arcs et de
sagaies. Les fusils à pierre sont apparus au XVe siècle avec les portugais.
-le commerce avec les Arabes eut pour effet l‟introduction des tissus. Mais, on tissait déjà
dans le pays le coton sauvage (hasina, côte ouest), le raphia (côte est), le tery(fibre de la
région du Mahafaly) et même la soie.
-la population s‟habille des simplement, un pagne pour les hommes, pour les femmes un
satroka, un salova ou un tandrify, pour tous le lamba dans le centre.
-l‟élevage des bœufs : les bœufs à l‟état sauve sont très nombreux dans l‟île, se répandit de
bonne heure, ainsi que le pastorat. Les troupeaux transhument à travers les savanes du sud et
de l‟ouest.
-on cultive le riz dans le tanimbary, le horaka,tavy principalement dans l‟ouest, les centre et le
sud-est. Si cette base d‟alimentation manque on remplace par le manioc, les ignames, les pois,
les fèves.

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-chaque pays rizicole avait sa manière d‟aménager ses silos, sur pilotis dans les régions
humides, sous forme de réservoir creuse dans les ailleurs
- riz, bœufs, rabanes et esclaves sont des articles d‟exportation.
-Les habitants occupent les sites défensifs. Ils sont généralement protégés par des fossés, des
palissandres, des ceintures de plantes épineuses, la forme de l‟habitation varie suivant les
climats. Les cases sont construites avec des matériaux locaux.
-la famille d‟essence patriarcale constitue le clan. Son accroissement s‟accompagne de la
dispersion de ses membres. Lorsqu‟il s‟agit de la famille d‟un chef, cette dispersion donne
naissance à l‟éclatement de la famille ou un petit féodal, l‟aîné continue d‟assurer la cohésion
du groupe

PERIODE CLANIQUE
Contribution à l‟histoire de la nation malgache
Dès le début de notre ère, les éléments fondamentaux de la population de Madagascar étaient
déjà parvenus dans la grande île. Ces éléments sont différents sur place même si l‟influence
s‟est maintenue pendant une longue période.
La subsistance habituelle était assurée par la cueillette : récolte des fruits et de tuberin les
sauvages, capture à lamain des poissons, d‟insecte. La cueillette était pratiquée, suivant
l‟importance des ressources naturelles, concurremment avec l‟agriculture primitive, culture
sur brûlis après abattage de la forêt. Mais certains clans connaissaient les principes de
l‟irrigation et des rizières inondés de même que les riz de montagne.
L‟organisation de la société reposait sur le clan. La lan ( foko-firazanana) est l‟ensemble des
individus chassés descendants d‟ancêtres communs. Le nom de l‟ancêtre éponyme est le
caractère le plus apparent du groupe (idée d‟appartenance à une même communauté). Le
groupe humain possède un blason, exemple le bœuf, marque commune à tous les membres.
Le totem est un fétiche généralement animal auquel le clan était apparenté, car l‟ancêtre s‟y
est incarné.
Les protomalgaches ont d‟abord habité la côte, vivant de pêche et de tubercules (igname,
taro). Certains, par suite de croissance démographique, de querelles familiales ou d‟habitudes
nomades, se déplacèrent vers l‟intérieur. La culture sur brûlis (tavy, semblable au ladang
indonésien) et le renouvellement par le feu des pâturages pour les bovidés amenèrent la
disparition de la forêt primaire sur les plateaux.
o La riziculture inondées, techniques amenés de l‟Indonésie ni de l‟Inde du Sud, occupe
peu à peu les fonds de vallés, puis les mavais et les flances des montagnes.
Les différents clans antronésiens ont chacun développé une culture et une identité propre qui
aboutit à la diversité culturelle que l‟on connaît aujourd‟hui mais dont le fonds culturels et
génétique antronésien commun d‟origine pes e prégnant et observable.
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Les croyances reposent sur le culte des ancêtres. Après leurs mort les ancêtres entrent en
relation avec la terme, le trois, l‟eau….. Au fil des siècles les habitants de Madagascar
finissent par se constituer en de nombreux groupes éthniques qui malgré des points comuns en
possèdent une spécifité linguistique, ainsi que des coutroames et des traditions historique
propres.
L‟homme était ouvrier dans un pays couvert de forêt et qu‟avec le feu il était entièrement
responsable de l‟apparition des steppes et savanes, qui couvrent la player des régions de
Madagascar, c‟est le développement de ces activités culture sur brûlis et feux de brousse qui
l‟a amené à modifier l‟environnement.
JP DOMEVINCHNI avance que le concept vazimba ne disigne pas une vace mais caractèrise
toute société qui n‟a pas dépassé un certains niveau technique comme l‟absence de la
connaissance de la métallurgire, de la riziculture, de certaine pratique de l‟élévage. Tout
groupe vazimba la riziculture, de certaine pratique de l‟élévage. Tout groupe vazimba ayant
réalisé cette révolution technique diviendrait, par ce faitj, Merine.
Sandra RAZAFIMAHAO Revu de l’Ocean Indien

GROUPEMENT HUMAINS AVANT LES ROYAUMES


Clan :foko, firazana, Gr Hum ay un non générique.
Nom de l‟ancêtre éponyme est le caract le apparent du (idés d‟apparteanance) à une
même). Gr-hu-po-un blason ex-to marque ex à tous les nombres. Le toleurs est un fetiches
généralement animal auquel la clan et apparente, car l‟ancêtre s‟y est incarné. Les
chroniques claniques ou l‟histo-des différations relevent les tabous, les cout ou les principes
obligatoires qu‟il fait suivre. Le chef est reconnu par toutes ses nombres mais par le lien du
sanf. Le clan apparaît donc c‟est un ens d‟inotive sonsagnions, composé d‟Art nombre
faveur.
Les origines malgaches
Les données de l‟anthropologie (caractères physiques) de l‟ethnographie (parente de
coutumes de techniques, de croyances) et surtout de la linguistique (analogie de mots)
rattachent le peuple malgache aux populations malayo-polynésiennes (Asie du Sud-Est) Les
influences et des groupes sont venus d‟Afrique et du monde arabe, mais le fond est
essentiellement asiatique. Derrière les variétés de types humains et de genres de vie, la langue
est le dénominateur commun de tous les malgaches. Rattachés aux par leurs de Malaisies-
polynésie, elle prouve que des groupements originaires de cette régions se sont répondus dans
toute l‟île et ou assuré l‟unité linguistique. L‟histoire montre qu‟aucune peuplade de
Madagascar n‟a eun ou le temps si les moyens d‟imposer sa langue dans tout le pays. La
rizière, irriguée ou de montagne, est une autre base de la civilisation malgache.
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Pendant la période équivalente des temps modernes, les malgaches évoluent en vase clos et
acquérent leurs caractères propres.
BASTIAN Madagascar Etude géographique et économiques
Nathan Madagascar 1967.p40

Les influences extérieures


L‟apport extérieur n‟a pu atrier le fond indonésien de la population malgache.
Le rôle des Arabes est important : ils ont introduit des techniques essentielles comme
l‟écriture, le calendrier, les pratiques commerciales, et surtout l‟armement. Des notions
politiques et sociales ont contribués à élargir les cadres primitifs vers l‟installation de la
féodalité. L‟influence islamique est vivre dans le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est.
Quant aux Européens, Anglais et Français, ils ont pratiqué d‟abord le trafic par
comptoir, nombreux sur la côte Est, face aux Masseriegne puis ils ont porté leur attention et
leur rivalité sur le royaume cubrine, entité la mieux organisée et le plus dynamiques, dont ils
ont favorisés la croissance. La colonisation française a dirigé le pays depuis Tananarive, et
l‟Imerina a été la première bénéficiaire de l‟introduction des techniques occidentales.

BASTAN Idenp.44

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Roi/Reine Date Faits/Evenements

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Andrianampoinimerina
Transition entre clanique et le royaume
- Insécurité:
.Guerres intestines
. Famine
.Traite des esclaves
Pour faire régner la paix ,
Andrianampoinimerina a lutté contre la
famine(aménagement du Betsimitatatra) et il a
aussi tenté de réunifier Madagascar “Ny
ranomasina no valamparihiko”
- Organisation d‟un fief,
tompomenakely:
Andriamasinavalona,
Andriandranando,…
- Conseiller: Andriamahazonoro (
Antemoro, caste islamisée)
- Réorganiser la société de l‟Imerina,
territoire(société pyramidale)
Radama I 1810-1828 -Continuité de programme de réunification
-Reforme militaire, culturelle, sociale et
économique à partir du traité de 1820 par
l‟intermédiare de James Hastie
-Ouverture à l‟étranger
- l‟écriture de l‟histoire commence avec
Radama I
-Conquêtes des autres royaumes
-Reconnaissance du royaume Merina en tant
que royaume de Madagascar (Roi de
Madagascar mais pas roi des Malgaches)
Ranavalona Ière 1828-1861 Xénophobie, persecution des chrétiens, Charte
Lambert
Radama II 1861-1863 -Continuité du programme de Radama I ,
contre-carrée par Ranavalona Ière
Ranavalona II ou Ramoma 1863-1883 -Le gouvernement de Rainilaiarivony
-Code de 305 articles
-Première guerre franco-merina
-La monté d‟andafiavaratra , l‟oligarchie
Merina, à partir de 1863: le pouvoir personnel
de Rainilaiarivony
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Ranavalona III ou 1883-1895 -Baptême de Ranavalona III et Rainilaiarivony
Razafindraety dans l‟église du palais
- le pouvoir est entre les mains de l‟oligarchie
Merina : Rainilaiarivony
-Exil de Ranavalona III
- Declin du pouvoir de Rainilaiarivony
- Chute de la monarchie Merina

Exemple :
Les Royaumes Malgaches:
Royaume Roi Date localisation Faits/Evenements
Andriandahifotsy 1630-1685 Sud-ouest Expansion du
Menabe royaume Sakalava
(Maneva)
Relation
SAKALAVA
commerciale avec
les étrangers
Nord-Ouest
Andriamandisoarivo 1685-1718 Boina(Tongay)

Unification des
royaumes Betsileo
Betsileo Andriamanalina Centre-Sud
Isandra
Betsimisaraka Ratsimilaho ou Relation
Ramaromanompo commerciale avec
Est
les pays étrangers
Merina Rafohy sy Rangita 1500-1540 Succession du
pouvoir de père en
fils.

centre
Travail du fer
Andriamanelo 1540-1575

Il a appris au
Ralambo 1575-1610 malgache de
manger de la
viande de zébu

Le tableau ci-dessous est à remplir par le Professeur et les élèves selon leurs régions :

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Le cas malgache
Pendant longtemps la Monarchie merina n'a pas eu besoin de se constituer une administration.
Ni l'étendue du royaume, même au moment de sa plus grande extension sous
Andriamasinavalona, ni la complexité de son organisation n'ont posé de problèmes en la
matière. Il n'en fut sans doute plus de même sous Andrianampoinimerina, lorque le royaume,
débordant des limites traditionnelles de l'Imerina, com¬ mença à s'étendre. Mais, en raison
d'une mainmise vraisemblable¬ ment très légère sur les territoires conquis, dans le cas du
Betsileo un simple protectorat, les difficultés ne durent pas encore apparaître clairement.

Tout devait naturellement changer sous le règne de Radama 1er. L'expansion merina date
réellement de ce monarque et elle est alors marquée par une solide implantation de troupes et
de colons merina dans les régions excentriques, telles que celles de Malaimbandy, Ma-junga,
Vohemar, Fort-Dauphin, etc.

Ajoutons que parallèlement à cette expansion, ou de façon conco¬ mitante (2), s'est produit un
début de complexité de l'organisation des rouages nécessaires au monarque pour avoir en
main ses Etats : nécessité d'avoir des relations avec les généraux et les gouverneurs en¬ voyés
au loin ; établissement d'un système financier (et douanier) pour subvenir à l'entretien des
troupes, ou tout au moins à leur armement ; etc.

Il ne faut pas oublier aussi que le règne de Radama 1er a vu naître le début des relations
suivies entre un souverain merina et des puissances étrangères et les premiers traités conclus
avec les dites puissances .

Aussi n'est-il pas étonnant que ce soit sous ce règne, véritable rupture avec le passé, que se
soit pleinement et avec force manifes¬ té le besoin de doter le royaume d'une administration
dans le sens moderne du terme.

C'est aussi sous le règne de Radama 1er que sont apparus pleine¬ ment les moyens de
satisfaire à ce besoin. Certes, Andrianampoinimerina a eu des scribes à sa disposition, que la
tradition nous pré¬ sente comme étant d'origine antaimoro. Il ne fait aucun doute que cer-

Aux origines de l'administration malgache 159

Tains d'entre eux, dont le fameux Andriamahazonoro, ont vécu à sa cour et qu'ils ont été un
moyen pour Andrianampoinimerina d'établir des relations épistolaires.

Mais ces relations ne pouvaient être que réduites. Les scribes an-taimoro ne devaient pas
d'une part être très nombreux (3) ; d'autre part, il ne suffisait pas qu'ils sachent eux-mêmes
écrire, il fallait aussi que les destinataires de leurs lettres sachent les lire. Ce qui implique en
quelque sorte un double réseau qui devait être d'autant plus ténu que leur moyen d'expression
"graphique, l'écriture arabico-malgache, n'a jamais été très répandue dans Madagascar, et ne
lTa pas été du tout en Imerina. Nous avons à ce sujet le témoignage d'Has-tie qui note qu'en
août 1817 "le Roi, le prince le plus âgé, deux hommes qui entretiennent deux des sœurs du
Roi et un seul sujet peuvent écrire et lire des caractères arabes" (4). Ces cinq lettrés, même si
l'on y ajoute quelques Antaimoro, ne pouvaient constituer qu'une chancellerie réduite, en
quelque sorte condamnée à n'écrire qu'à des per¬ sonnes susceptibles d'interpréter leurs lettres
: Antaimoro, Antalao-tra et autres "musulmans". Il convient d'ajouter à ce groupe le traitant
européen qui, lors de leurs séjours à Tananarive, pouvaient rédiger les lettres royales destinées
aux Mascareignes.

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Mais ces possibilités, aussi réduites qu'elles aient été, ont été très certainement suffisantes
jusqu'en 1816-1817, date où est intervenue à Madagascar ce que nous n'hésitons pas à appeler
une véritable révolution : la rencontre des politiques de Radama 1er et de Sir R.T. Farquhar et
ses conséquences.

La période de juillet 1817 à octobre 1820, que nous appellerons transitoire, n'a somme toute
entraîné que peu de modifications, d'au¬ tant qu'elle a été marquée, à partir de mars 1818, par
la rupture des relations anglo-merina. Elle a néanmoins connu des besoins accrus, tant par
suite du traité du 9 juillet 1817 entre Jean René et Radama, qui faisait entreriez territoires du
premier nommé, en particulier Tamatave, dans la mouvance merina, que par suite du traité
anglo-merina du 23 octobre 1817. A vrai dire, ces deux causes d'accroissement des besoins
portaient en elles les moyens de les satisfaire : les traitants qui amenaient la correspondance
de Jean René pouvaient se charger de la réponse : quant à la correspondance de et avec
Maurice, elle fut interprétée par Hastie, et elle cessa d'ailleurs avec le départ de Tananarive de
l'agent anglais (mars 1818). Ce fut en outre très peu de temps après ce départ'qu'il convient de
fixer l'arrivée du Français Robin auprès de Radama, et Robin put alors se charger de la
rédaction et de la graphie de la correspondance royale.

Mais il ne s'agissait encore que d'une correspondance très réduite. Les choses devaient
changer à partir du renouvellement du traité, du 23 octobre 1817, le 11 octobre 1820, qui, par
les moyens nouveaux qu'il mettait à la disposition de Radama, ouvre réellement l'ère nou¬
velle. C'est en effet vraiment à partir de cette époque que les besoins augmentent et que se
préparent les moyens de les satisfaire.

Jean Valette

La naissance des besoins


La période qui s'ouvre voit naître des besoins de deux sortes, les uns conséquence de relations
suivies avec l'extérieur ; les autres engendrés par l'expansion territoriale et par la nécessité de
la mise sur pied d'une véritable administration.

Nous n'aborderons pas ici les besoins du premier ordre. Radama a toujours eu à partir de 1820
des Européens auprès de lui, Hastie, Robin, les missionnaires de la L.M.S., etc. C'est à eux,
tout naturellement, et avec un art parfait du choix de l'un ou de l'autre, selon les cas (5), qu'il a
confié le soin d'y pourvoir.

Quant aux besoins du second ordre, ils furent divers et allèrent en croissant régulièrement. Si
l'on peut considérer la campagne de Radama 1er à Tamatave en 1817 comme un simple
épisode, car au¬ cune troupe ne fut alors laissée sur place, s'il en fut de même de la campagne
de 1821 contre le Menabe, les choses changent à partir de 1822. La campagne dirigée par
Radama cette année-là contre le Me¬ nabe, celle de 1823 qui mène le roi de Tamatave à
Vohemar, et le fait de revenir par l'actuel pays tsimihety et l'ouest de l'Alaotra, celle de 1824
que marque la campagne du Boina, celle de Ramananolona en 1825 sur la côte Sud-Est et
Fort-Dauphin, ont pour résultats d'ap¬ préciables gains de territoires et l'installation de
garnisons et de gouverneurs (6) à des distances de plusieurs centaines de kilomètres de
Tananarive.

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L'année 1825, marquée par de multiples insurrections, dont celle du Boina, engendra peut-être
encore davantage de problèmes, car elle nécessita l'envoi sur des lieux divers de troupes dont
l'utilisation n'avait pas été prévue.

Les gouverneurs en poste dans les provinces excentriques, les armées expédiées au loin, n'ont
pas été sans poser de multiples problèmes à Radama : intérêt pour lui de recevoir des
nouvelles, nécessité de transmettre ses ordres en tenant compte de l'évolution de la situation,
etc. (7) Besoin aussi de mettre sur pied une véritable organisation pour la constitution des
corps d'armée, pour leur arme¬ ment et leur ravitaillement, au moins en munitions. Et,
corollaire, nécessité de pourvoir, financièrement parlant, aux frais entraînés par une telle
politique.

C'est en ces années 1825 ou, mieux, 1826, qu'il convient, pensons-nous, de fixer la date où le
besoin d'une administration est devenu impérieux en Imerina.

C'est aussi la date à laquelle Radama a eu les moyens de faire face à ce besoin.

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GEOGRAPHIE
INTRODUCTION A L’ETUDE DE LA GEOGRAPHIE
I. DEFINITION DE LA GEOGRAPHIE :

Le mot géographie vient de deux mots grecs ;


 geo = Terre,
 graphein = description
La géographie est une science qui a pour objet la description de la Terre et en particulier l'étude des
phénomènes naturels et humains qui se produisent sur le globe
Vidal de la Blache : « La géographie, une étude des rapports entre les hommes et leur milieu »

II. UTILITES DE LA GEOGRAPHIE,

La géographie aide les hommes à mieux :


 Apprécier les caractères des pays (genres de vie, leurs coutumes, leurs travaux, leurs
problèmes...) ;
 Comprendre le monde, les phénomènes physiques et naturels…
Faire la géographie c‟est construire des représentations de l‟espace : espace perçu ; ex : carte, croquis,
plan…

 Identifier les usages de l'espace par l‟homme : espace vécu ; ex : une ville, le quartier…
 Identifier les acteurs qui agissent sur l‟espace : espace aménagé ; ex : agriculture

III. LES OUTILS GEOGRAPHIQUES :


Cartes, dessins, photographie, données statistiques, les appareils et logiciels qui constituent le Système
d‟Information géographique (SIG).

Une carte :

C'est la représentation d'un espace


géographique.

On peut y voir l'étendue de cet espace, sa


localisation par rapport aux espaces
voisins.

Elle permet de localiser des éléments


(villes, fleuves...).

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Un Plan:

C'est une représentation d'un espace


géographique avec une échelle plus
grande que celle des cartes.

Un Schéma :

C'est une représentation simplifiée avec


des formes géométriques d'un espace
géographique.

Le schéma n'a pas d'échelle.

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Un Graphique:

C'est un dessin qui représente des


données numériques (nombres).

Il facilite la compréhension.

Il existe plusieurs types de graphiques :


diagramme circulaire, diagramme en
barres, courbe ...

Un Tableau :

C'est une série d'informations disposées


de façon claire en colonnes et lignes qui
facilitent la compréhension.

Une Photographie :

C'est une représentation d'un paysage tel


que l'on peut l'observer naturellement.

IV.LES DEMARCHES GEOGRAPHIQUES :


- Observer et décrire ;
- Localiser : recours à la carte pour repérer et situer ;
- Expliquer : pourquoi là et comment ;
- Représenter : schéma, croquis.

Résumé
La géographie examine et explique les relations entre l‟homme et son milieu. Grâce à sa capacité
d‟observer, de décrire, ‟homme peut analyser les systèmes humains et naturels.

LE GEOGRAPHE contribue à la résolution de problèmes contemporains liés notamment à :


 L‟environnement ;
 La gestion des ressources ;
 L‟évolution des pays ; La mondialisation et au développement…

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LA TERRE, PLANETE DES HOMMES

Se situer sur la Terre


I. LES CARACTERISTIQUES DE LA TERRE

La Forme de la Terre
La Rotondité de la planète Terre Un planisphère

Source : http://www.chapintv.com/actualidad

Les Dimensions de la Terre

- Circonférence : 40 000 km
- Diamètre : 12 742 km
- Rayon : environ 6 371 km
- Surface : 510 millions de km²
Source : https://www.google.com/

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II. LES LIGNES IMAGINAIRES :

Les parallèles

Les parallèles sont des cercles terrestres tracés


parallèlement à l‟Equateur. Les parallèles se comptent
à partir de l‟Equateur ; il y en a 90 jusqu‟au Pôle Nord
et 90 jusqu‟au Pôle Sud. Le globe terrestre compte 180
parallèles.

Les parallèles importants du globe terrestre

Le grand cercle se nomme l‟Equateur. Il partage la


Terre en deux hémisphères ; hémisphère Nord et
hémisphère Sud.
Les grands repères du globe (les parallèles importants
du globe : l‟Equateur, les deux Tropiques et les deux
cercles polaires)

Les méridiens

Les méridiens sont des lignes imaginaires verticales


qui rejoignent les deux pôles du globe.
Ils donnent la longitude d'un point sur la planète.
La longitude permet de situer un point sur le globe par
rapport à l'Est ou à l‟Ouest du méridien d‟origine ou le
méridien de Greenwich.
Les méridiens déterminent aussi les fuseaux horaires.
La circonstance terrestre se divisant en 360 degrés. On
distingue 180 méridiens vers l‟Est et 180 méridiens
vers l‟Ouest, tout étant espacés de 1°.

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Parallèles et méridiens

La latitude et la longitude

La latitude d‟un lieu est la distance mesurée en degrés


(°) minutes (‘) et seconde du parallèle d‟un lieu à
l‟Equateur.
Elle se compte de 0° à 90° vers le Nord ou vers le Sud.
Le pôle Nord est à 90° de latitude Nord et le pôle Sud
est à 90° de latitude Sud.
Exemple : la latitude de Leningrad est de 60°Nord,
celle de la Nouvelle- Orléans est de 30° Nord.

La longitude :
La longitude est la distance mesurée en degrés (°)
minutes („) et seconde du méridien d‟un lieu au
Premier méridien ou d‟origine, située à Greenwich.
Elle est de 0° au Méridien de Greenwich à 180° à la
ligne de changement de date.
La circonstance terrestre se divisant en 360 degrés. On
distingue 180 méridiens vers l‟Est et 180 méridiens
vers l‟Ouest, tout étant espacés de 1°.Les méridiens
déterminent aussi les fuseaux horaires.
Exemple : la longitude de Leningrad est de 30°Est,
celle de la Nouvelle- Orléans est de 60°Ouest

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Exercice sur les coordonnées géographiques : Comment se situer sur le globe terrestre

A partir de cette carte, donner les coordonnées géographiques de Leningrad, de La Nouvelle-


Orléans,de Madagascar ( ex la ville de Maintirano, Toamasina, Antananarivo…) …

LA TERRE ET SES RICHESSES

L’énergie et ses enjeux


I. L’ENERGIE

1. DEFINITION

Energie : Force en action ou latente, capacité de produire un travail. Du mot grec pour : en activité, en
travail, efficace.

2. NOTION D’HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE DE L’ENERGIE :

L‟énergie d‟hier à aujourd‟hui.


L‟émergence du concept d‟énergie, au XIXème siècle, a été une révolution en Physique, quand on a
constaté que travail mécanique et chaleur pouvaient se transformer de l‟un à l‟autre. Le concept
scientifique d‟énergie a été au centre du développement des activités techniques et industrielles
relatives à la production et à la transformation de l‟énergie. Le charbon est à l‟origine de la première
révolution industrielle (machine à vapeur, transports ferroviaires, métallurgie). L‟essor de nouvelles
sources d‟énergie (pétrole, électricité) et des communications sont à l‟origine de la deuxième
révolution industrielle. Ces deux révolutions ont donné naissance à de nouveaux modes de vie et à nos
sociétés modernes. Elles ont également donné lieu à une ère de dégradation de l‟environnement sans
précédent dans l‟histoire humaine. Les travaux du GIEC ont permis de prendre conscience du
changement climatique induit par nos activités industrielles et l‟utilisation des énergies fossiles depuis
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200 ans, et d‟en mesurer les conséquences sur la biodiversité, le cycle de l‟eau, bref sur l‟avenir de la
vie.
https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/energie-energie-15884/

La géographie de l‟énergie a coutume d‟étudier la distribution spatiale des productions, des


consommations et des échanges, c‟est-à-dire son « économie ». elle commence à se préoccuper des
« économies » d‟énergie, c‟est-à-dire des modes de réduction des consommations, surtout en énergie
non renouvelables. Tirée de Les mots de la géographie : dictionnaire critique. Roger Brunet. Reclus
1998.

Parler également de la transition énergétique. Cf. article sur la Jirama.

3. Les différents types d’énergies

La Terre offre des ressources naturelles. On distingue 2 types de ressources naturelles :


- Les ressources renouvelables ou énergies renouvelables ;
- Les ressources non renouvelables ou énergies non renouvelables.

3.1. DEFINITIONS
3.1.1. Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables sont des ressources que la nature peut remplacer régulièrement au cours
d‟une vie humaine. C‟est l‟énergie produite par le soleil, l‟eau ou celle entretenue par l‟homme. Ex :
panneau photovoltaïque, bioénergie.
La plupart de ces énergies renouvelables ne sont pas extraites du sous-sol. Elles peuvent aussi
s‟épuiser si elles ne sont pas exploitées rationnellement (pollution, érosion, déforestation)
Exemple : Les arbres de forêts mettent 20 à 100 ans pour qu‟ils atteignent la taille exploitable
Source : https://www.google.com

3.1.2. Les énergies non renouvelables


Les énergies non renouvelables sont les ressources énergétiques tirées du sous-sol ou leur formation
s‟est élaborée très lentement à l‟échelle géologique (des millions d‟années) alors que leur
consommation s‟est effectuée à l‟échelle historique (centaines d‟années). Elles s‟épuisent quand les
hommes les ont prélevées.
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Ce sont les sources d‟énergie fossiles comme la houille ou les hydrocarbures (pétrole, gaz naturel,
bitume)
Ces énergies sont exploitées dans les régions sédimentaires et les piémonts des chaînes de montagnes.

3.2. LA PRODUCTION D’ENERGIE


3.2.1. Les grands producteurs d’énergie renouvelable

- Pour l’énergie solaire


Ce sont les régions les mieux
Ensoleillées qui se trouvent dans la
zone intertropicale.
En 2015, la Chine a dépassé
l‟Allemagne comme premier pays
producteur d‟énergie solaire. Après une
progression record en 2016 (+ 126 %),
le pays est désormais loin devant, avec
77,4 GW installés, dont 34,24 GW pour
la seule année 2016, a indiqué
l‟Administration nationale de l‟énergie,
le 16 janvier.
(source :
https://www.lemonde.fr/economie/articl
e/2017/01/30/)

- Pour l’énergie éolienne


Partout où il y a du vent

Selon le cabinet Make Consulting, les 5


principaux fabricants d'éoliennes en 2014
étaient :

 Siemens (Allemagne) avec 10,8% de


parts de marché mondial ;
 GE Wind (États-Unis) avec 10,2% ;
 Vestas (Danemark) avec 10,1% ;
 Goldwind (Chine) avec 9,2% ;
 Enercon (Allemagne) avec 7,8%.

Source :Biggest manufacturers, Wind


Power

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- Pour l’énergie hydraulique :


Les zones qui ont une forte potentialité en
hydrographie (fleuve, chute d‟eau …)

Le potentiel hydroélectrique total de la


planète serait d‟environ 15 000 TW, soit 15 mil
fois plus que le niveau d‟exploitation actuel. Production de l‟énergie hydro électrique

Pour 5 des 10 premiers producteurs d'énergie


hydrauliques, l'hydraulique représente plus de la
moitié de leur électricité (Norvège, Brésil,
Venezuela, Canada, Suède).

% du total
Producteurs TWh
mondial

République
920 23.8
populaire de Chine
Canada 392 10.1
Brésil 391 10.1
États-Unis 290 7.5
Russie 183 4.7
Inde 142 3.7
Norvège 129 3.3
Japon 85 2.2
France 76 2.0
Reste du monde 1182 30.4
Monde 3874 100.0
Source :
https://www.planetoscope.com/energie-
hydraulique

- Pour l’énergie géothermique :


Dans les zones volcaniques et sismiques
c‟est-à-dire dans les zones de contact entre
deux plaques ou dans les structures faillées.

Les Etats-Unis occupent la 1 ère place dans


la production d‟énergie géothermique avec
19,6 TWh par an.

Source : https://escaledenuit.com/

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3.2.2. Les grands producteurs d’énergie non renouvelable


Carte : production de pétrole et de gaz dans le monde de (1970 et 2012)

Source : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartes/monde/c001609-
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3.2.2. Les grands producteurs d’énergie non renouvelable


3.2.2.1.a. Les réserves mondiales de pétrole brut
Sachant que les réserves de pétrole sont inégalement réparties dans le monde : le Moyen-Orient
dispose de 59, 4% en 1994, 54,9% en 2004 et 47,3% des réserves mondiales de pétrole à fin 2015
(cette zone compte pour 32,4% de la production mondiale de pétrole en 2015). (Source : http réserves
mondiales de pétrole brut). Les pays de l‟OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) en
sont les grands producteurs.

Classement Pays Données


1 Venezuela 298

2 Arabie saoudite 268

3 Canada 172

4 Iran 158
5 Irak 144

6 Koweït 104
7 Emirats Arabes Unis 98

8 Russie 80

9 Libye 48

10 Nigeria 37

Source : http réserves mondiales de pétrole brut


3.2.2.1.b. Les réserves mondiales de Gaz naturel

Lecture du document à faire avec les apprenants.

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3.2.2.1.c. Les réserves mondiales de charbon (en millions de tonnes)
Réserves Part dans les
Pays prouvées
réserves
fin 2017 mondiales
États-Unis 250 916 24,2 %

Russie 160 364 15,5 %


Australie 144 818 14,0 %

Chine 138 819 13,4 %

Inde 97 728 9,4 % Notons que, les grands gisements de


Allemagne 36 108 3,5 % houille ou charbon de terre sont localisés

Ukraine 34 375 3,3 % au Nord de la Russie, en Australie et en


Amérique du Nord.
Kazakhstan 25 605 2,5 %

Afrique du Sud 9 893 1,0 %

Canada 6 582 0,6 %

Colombie 4 881 0,5 %


Reste du monde 124 903 12,1 %

Total monde 1 035 012 100,0 %

Source : https://www.planeteenergies.com/fr/medias/chiffres/reserves-mondiales-de-charbon

3.3. LA GESTION DES RESSOURCES NON RENOUVELABLES :


Au rythme de l‟exploitation actuelle, ces ressources non renouvelables vont s‟épuiser.
Ex : Le charbon dans 400 ans. Le gaz naturel dans 70 ans. Le pétrole dans 40 ans
IL est ainsi temps de changer d‟habitude et économiser l‟énergie par l‟utilisation des transports en
commun et la vulgarisation de l‟énergie renouvelable (ex : solaire, éolienne……)

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II. LE CAS DE MADAGASCAR


1. LES RESSOURCES MINIERES A MADAGASCAR

Source : BASTIAN (1967). Madagascar étude économique. Nathan Madagascar.

2. LES POTENTIALITES ET LES PROBLEMES ENERGETIQUES A MADAGASCAR :


1.1. Situation de Madagascar
Seule, la JIRAMA alimente la Grande Ile en matière de l‟électricité et de l‟eau. Des zones rurales,
enclavées ne sont pas encore électrifiées. En général, cinq foyers sur six n‟ont pas accès à l‟électricité
soit 15% de la population. Alors que 2800 heures d‟ensoleillement par an sont enregistrées à
Madagascar. A cela s‟ajoute les délestages, les coupures des courants sans cesses. En effet, certains
habitants de l‟Ile utilisent les panneaux photovoltaïques (énergie solaire).

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1.2. Les différents types d’énergie utilisée à Madagascar.

Malgré sa forte potentialité en ressources


énergétiques, les centrales thermiques qui
utilisent les hydro carbures fournissent une
part importante de l‟énergie utilisée à
Madagascar qui n‟est autre que la JIRAMA.

L‟énergie hydroélectrique est exploitée à


Mandraka ; sur le Namorona et à Andekaleka.

Récemment des centrales en énergie solaire


(panneau photovoltaïque) sont installées.Ex :
Ambatolampy

1.3. Cas de la Jirama : diverses sources d'énergie utilisées


La Jirama, la seule compagnie malgache qui produit de l‟électricité n‟arrive pas à satisfaire les besoins
des Malagasy. C‟est l‟une des explications du délestage qui sévit depuis une décennie.
Une réorientation du choix énergétique et l‟exploitation des ressources que possède la Grande île
s‟avère nécessaire pour résoudre ce problème.
1.3.1. L'énergie hydroélectrique :
La centrale hydroélectrique utilise un grand réservoir pour créer une chute d'eau artificielle dont on
contrôle le débit pour produire de l'électricité. L'énergie de l'eau de la chute artificielle permet de faire
tourner une turbine qui elle-même fait tourner l'alternateur, générateur d'énergie électrique. Parfois
l'usine n'est pas directement située à l'emplacement du barrage, l'eau est alors transportée jusqu'à
l'usine par un canal d'amenée. Après passage dans la turbine, l'eau est restituée au cours d'eau par un
canal de restitution.

Schéma de fonctionnement

1.3.2. L'énergie thermique


Alimentées par des combustibles fossiles, les centrales thermiques sont plus coûteuses à exploiter que
les installations hydroélectriques.
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1.3.3. Les centrales thermiques à moteurs diesels

Le type de centrale ne comporte pas de turbine.

Le combustible utilisé est soit du gas-oil, soit du


fuel lourd. L'énergie mécanique créée par le
moteur diesel (A) entraîne directement
l'alternateur (B), générateur d'énergie électrique.

Le combustible utilisé est soit du charbon, soit


du fioul, soit du gaz provenant d'usines
sidérurgiques.
La chaudière (A) porte l'eau à ébullition. En se
détendant, la vapeur (B) fait tourner une turbine
(C), laquelle entraîne l'alternateur (D) générateur
de courant électrique. Des condenseurs
(E) retournent la vapeur de sortie à l'état liquide ;
l'eau est ensuite pompée vers la chaudière et le
cycle recommence

C'est le type de Centrale thermique utilisé actuellement par la JIRAMA


Source de l’Article : http://www.jirama.mg/templates/JiramaElec-Source.htm

3. LES PERSPECTIVES POUR LE CAS DE MADAGASCAR

3.1. Les potentialités de Madagascar


Madagascar pourrait exploiter ses différentes ressources naturelles pour approvisionner en matière
énergétique la Grande Ile :
o Situation climatique : Situé dans la zone intertropicale ou les rayons du soleil sont presque au
zénith tout au long de l‟année, Madagascar a une forte potentialité en énergie solaire.
o Relief : Les plateaux Malgaches comme le Tampoketsa ou l‟Ihorombe peuvent fournir de l‟énergie
éolienne. Les plaines de l‟ouest, formées de terrains sédimentaires sont des zones de recherches
pétrolières.
o Les réseaux hydrographiques :Les grands fleuves malgaches (le Betsiboka, le Sofia, la
Mangoky…) offrent une opportunité pour l‟exploitation de l‟énergie hydroélectrique.
o Une forte dénivellation. Entre les hautes terres centrales et les plaines côtières de l‟est est adéquat
pour exploiter l‟énergie hydroélectrique, des barrages peuvent être aussi aménagés dans les petites
rivières.

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o La marée motrice fournit par les mouvements des océans sont exploitables sur toutes les côtes de
Madagascar.
o Le reboisement ou l‟aménagement agricole. La bioénergie peut être obtenue par le reboisement ou
l‟aménagement agricole des vastes superficies encore exploitables.
o Les déchets ménagers qui peuvent fournir de l‟énergie de biomasse, vu les tonnes de ordures
ménagères ramassées par les agents de la commune tous les jours (notamment dans les villes).

3.2. Madagascar et la transition énergétique


http://www.midi-madagasikara.mg/societe/2018/05/31/transition-energetique-a-madagascar

Transition énergétique à Madagascar : « Le salut est dans l’hydraulique », estime Olivier


Jaomiary, DG de la JIRAMA.

Les avis sont unanimes sur l’intérêt


commun des pays de l’Océan Indien, à
faire de la transition énergétique une
priorité. L’intégration des énergies
renouvelables dans les systèmes
électriques, est un challenge partagé,
avec des degrés d’avancée différents
d’un pays à l’autre, où les économies et
situations énergétiques sont différentes,
mais actuellement définies par une forte Pour Olivier Jaomiary la meilleure voie est
dépendance à l’énergie fossile. l’hydroélectricité.

Pour Madagascar, la transition énergétique doit tenir compte de la spécificité locale, avec un
potentiel en énergie d‟origine hydraulique estimé à, près de 8000 mégawatts pouvant être
générés par les cours d‟eau exploitables dont le pays dispose en abondance. De quoi couvrir
largement l‟ensemble des besoins en électricité de Madagascar, voire davantage.
L‟hydraulique est donc logiquement, l‟option la plus avantageuse pour la Grande île. L‟idée
est partagée par le numéro Un de la société nationale d‟eau et d‟électricité, la
JIRAMA. « Pour Madagascar, île- continent, disposant de beaucoup de cours d’eau la
différenciant des autres pays, la transition énergétique, et tout ce qui est énergie
renouvelable, doit d’abord se baser essentiellement sur l’hydraulique », affirme le directeur
général de la JIRAMA Olivier Jaomiary, présent au premier forum des énergies durables de
l‟Océan Indien.

Mais dans la mesure où la concrétisation de projets d‟hydroélectricité nécessite davantage de


temps et d‟investissements par rapport à d‟autres types d‟énergie, tel le solaire, d‟autres
alternatives ont été mises en avant pour accélérer la progression de Madagascar dans la
transition énergétique.
Hybridation. « Pour de tels projets, il faut compter entre deux à cinq ans. Et on est dans cet
objectif de transition énergétique basée sur l’hydraulique, mais pour aller plus vite, nous
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avons opté pour l’hybridation avec le solaire. Actuellement, nous sommes en train d’hybrider
l’essentiel de nos sites cette année, de l’ordre de 45 sites hors d’Antananarivo et cela
représente déjà 85% de toutes nos capacités hors Tanà qui sont en train d’être hybridés.
Nous sommes, évidemment en retard par rapport à ce qui se fait dans certaines îles voisines,
mais on peut accélérer tout cela car nous disposons d’un potentiel élevé avec nos 2800 heures
de soleil par an et notre potentialité de 7800 MW en hydraulique disponibles inventoriés, sur
lesquels on n’exploite que 110 », précise sur ce point le DG de la JIRAMA. Et d‟ajouter que
l‟objectif est de disposer d‟ici 5 ou 6 ans, de quelques barrages pouvant générer 600MW au
total.

En attendant, les travaux d‟hybridation sont déjà en marche. « L’objectif est de voir les 45
sites d’hybridation fonctionnels au plus tard cette année. Quant aux grands barrages comme
Ranomafana, Sahofika, Antetezambato, et Volobe, ils sont en cours de négociations pour
choisir la façon de faire : les laisser au privé ou les laisser à l’Etat. Pour ma part, j’estime
qu’il faut mixer : sur les quatre barrages, deux devront être laissés à l’Etat, et deux au
privé (ndlr, pour la réalisation, le projet de centrale hydroélectrique de Volobe a été attribué à
Jovenna ; Ranomafana, à Sinohydro ; Sahofika est un projet porté par Eiffage et
Antetezambato, porté par Vinci/Sogea-Satom).En tout cas, la finalisation est attendue avant
la fin de l’année pour que les travaux puissent être réalisés d’ici 4 à 5 ans », conclut le DG de
la JIRAMA. En attendant, les usagers, particuliers et grands consommateurs d‟énergie
devront prendre leur mal en patience, mais à en croire le numéro Un de la JIRAMA, c‟est
pour la bonne cause…

Hanitra R. Rédaction Midi Madagasikara. 31 mai 2018

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L’eau, une ressource vitale à l’homme

La Terre et sa nature généreuse


L’eau, une ressource vitale pour l‟homme est inégalement répartie dans le monde. Cette richesse
est devenue une richesse rare et menacée.

Source : Ny VOAARY, l‟éducation à l‟environnement. p. 24

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Les utilités de l’eau

Source : Op.cit. p. 81

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A. L’eau, une ressource essentielle pour l’homme


L‟homme ne peut vivre sans eau. Elle est à la fois un moteur de l‟économie et un élément vital pour
l‟homme.

Source : Ny VOAARY, l‟éducation à l‟environnement.p. 83

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A.1. L’eau, moteur de l’économie

Toutes les activités économiques ont besoin d‟eau.


 L‟agriculture
L‟irrigation absorbe l‟essentiel des ressources en eau de la planète.
 En industrie
Certains secteurs de l‟industrie (ex industrie sidérurgique) ont besoin d‟une grande quantité d‟eau.
Elle sert pour le refroidissement.
o Secteur tertiaire
L‟eau sert de moyen de transport comme les cours d‟eau ou les lacs. Ex/ le Tsiribihina, le
Betsiboka.
o Mais aussi pour le tourisme, ex : les Pangalanes
o L‟eau une source d‟énergie : L‟énergie hydroélectrique est fournie par les grandes
centrales. Ex: Namorona, Andekaleka ou des petites centrales. Ex : Dabaraha à
Morondava

A.2. L’eau, une nécessité pour l’homme

 L‟eau à usage domestique : °La cuisson des aliments, pour la lessive


 L‟eau et l‟hygiène de l‟homme.

B. Le cycle de l’eau
Rappel à faire en lien avec les autres disciplines : SVT…

Source : Martin FUGLER, Anne- Marie GERIN-GARTALOUP et al. (2009). Histoire-Géographie


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C. Eau douce
Les réseaux hydrographiques à Madagascar

Source : BASTIAN (1967) : Madagascar étude géographique et économique. Nathan Madagascar

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Les ressources en eau se trouvent en superficie (cours d‟eau, lac)

C.1. Les cours d’eau

Les cours d‟eau les plus long du globe sont : l‟Amazone en Amérique du Sud, le Nil en Afrique, le
Yang Tsé Kiang en Chine.
Madagascar possède 3000km de fleuve. Les grands fleuves de malgaches se jettent dans le Canal de
Mozambique : le Sofia, le Mahajamba, le Betsiboka, le Tsiribihina et le, Mangoky
Les cours d‟eau qui se jettent dans l‟Océan Indien sont plus courts mais leur débit est plus élevé.
Exemples : le Maningory, le Mangoro ou le Mananjary. Ces fleuves malgaches représentent un
potentiel économique considérable mais peu exploités.

C.2. Les eaux stagnantes (Lacs et marais)

Les grands lacs du monde sont : le Tanganyika en Afrique Orientale (31 900 Km2), le lac Baikal en
Sibérie (31500 Km2). Ce sont des lieux privilégiés pour la pêche et de grandes réserves d‟eau douces.
Ils peuvent devenir un sujet de discorde si les pays se partagent la rive. Exemple : le lac Tibériade ou
Génésareth.

Les grands lacs malgaches sont : le lac Alaotra, le lac Kinkony et le lac Itasy.

C.3. Les eaux souterraines


Elles représentent les 20% de l‟eau douce disponible dans le monde. Elles proviennent de l‟infiltration
des précipitations ou des cours d‟eau. Il y a :

o Les nappes phréatiques (phreas=puits) qui occupent les vides des roches comme les calcaires. Elles
sont accessibles en superficie.
o Les nappes captives qui nécessitent un forage. Ces eaux souterraines nécessitent une bonne gestion
puisqu‟elles se renouvellent très lentement. EX : Les nappes phréatiques des régions arides sont en
voies de tarissement. Les réserves en eaux souterraines de Madagascar sont de 140 milliards de m3.

D. Mers et océans, sources de vie

Les mers et les océans occupent plus de 70% de la surface du globe et constituent les 96% de
l‟hydrosphère. Ils offrent des ressources très variées et constituent une importante zone d‟échange
de la planète.

D.1. Définition
Océans et mers se distinguent par leurs dimensions

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- Les océans sont plus étendus et plus profondes. Ils sont séparés par les continents Ex :
L‟Atlantique est bordé par 4 continents : L‟Afrique, l‟Europe, l‟Amérique du nord et
l‟Amérique du sud. Ils se communiquent entre eux ;
- Les mers sont moins étendues et moins profondes. Ex :la mer Rouge.

D.2. Les richesses marines et activités liées aux mers et océans


Mers et océans regorgent de ressources naturelles mais qui sont moins importantes que celles des
continents :

- Le planton : base de la chaine alimentaire des océans, le planton est une gelée formée de petits
organismes. Il sert de nourriture à différentes espèces de poisson et de mammifères humains. Une
mer ou un océan riche en planton est riche en espèce marine.
- Mers et océans : lieu d’échanges de la planète. Depuis l‟antiquité, la mer Méditerranée est le lieu
d‟échange des 2 continents qui sont l‟Europe et l‟Afrique du Nord.
Avec les grandes découvertes, ce pôle s‟est déplacé vers l‟océan Atlantique. Actuellement, on observe
une croissance économique des pays qui bordent l‟océan Pacifique.

L‟océan Indien est la route du pétrole. Le transport maritime est le modèle plus rapide et le moins cher
pour le trafic des marchandises.

- Le littoral : un milieu attractif. Le littoral ; milieu entre l‟océan et le continent attire les hommes :
*Il fournit des moyens de substance, ex récolte d‟algue, de moule ou d‟huitre

*Ils permettent différentes formes d‟aquaculture, (aqua=eau). Ex1 : ostréiculture : élevage d‟huitre.
Ex2 : mytiliculture : élevage de moule. Ex3 : algoculture : culture d‟algue

*On peut y exploiter de l‟énergie (énergie marée motrice, énergie éolienne)

*Ils attirent les touristes (tourisme balnéaire)

*La présence des baies facilite l‟aménagement des ports.

*Madagascar par sa position insulaire possède une forte potentialité mais qui est peu exploitée.

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Utilités de la mer et des océans (la pêche dans le monde en 2004)

E. Eau, une ressource menacée


Au rythme de la croissance démographique actuelle, les réserves en eau douces sont menacées.
Leur qualité se détériore et leur quantité diminue.

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E.1. La pollution : 1er ennemi de l’eau
L‟utilisation de l‟engrais et des intrants agricoles et des détergents, les rejets industriels et
domestiques ainsi que l‟absence d‟un réseau d‟assainissement urbain ou d‟une station d‟épuration
d‟eau sont des facteurs de la pollution de l‟eau.

E.2. Le tarissement des réserves en eau

La quantité d‟eau apportée par le cycle de l‟eau n‟augmente pas alors que la croissance
démographique suit une vive allure.

E.3. Mers et océans un milieu fragile

Avec la modernisation des techniques de pêche, la mer est menacée de surpêche (overfishing).

- Les mers des pays pauvres servent parfois de poubelles pour les pays industrialisés. Des bateaux
et des industries déversent des déchets industriels ou nucléaires.

- Avec la circulation des pétroliers, les mers et les océans sont sous la menace de la marée noire.

F. Les solutions aux problèmes de l’eau


F.1. Pour la pollution de l’eau
o Recyclage des eaux usées, installations des stations d‟épuration.
o Repartir le cout de l‟épuration aux pollueurs (usines, ménages…)
o Exiger un permis environnemental aux opérateurs économiques.
F.2. Pour la quantité de l’eau
- Pour éviter une forte évaporation, construire des canaux d‟irrigation sous terrains, ex :
foggara des régions arides
- Pour collecter les eaux de pluies, construire des réserves (ex:tank tapissé de films
protecteurs).
- Pour mieux gérer l‟eau dans l‟agriculture, adopter l‟irrigation au goutte à goutte.
- Pour chaque ménage, éduquer les habitants à avoir un comportement qui économise
l‟eau.

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LES CONTRAINTES DE LA NATURE
Les catastrophes naturelles

A. Définitions des catastrophes naturelles :

Les catastrophes naturelles sont les phénomènes naturels dangereux pour l‟homme.
Les sociétés sont confrontées aux risques naturels. En 2016, les catastrophes naturelles ont tué
7.600 personnes dans le monde et plus de 3.000.000 ont été affectés.

B. Les types de catastrophes naturelles :

Il y a deux types de catastrophes naturelles :


B.1. D‟origine naturelle
 Les catastrophes d‟origine tellurique c‟est-à-dire à cause du mouvement des plaques.
Ce sont le séisme, le volcan et Tsunami.
 Les catastrophes d‟origine climatique qui sont la tempête, l‟inondation, la sécheresse ….
B.2. D‟origine anthropique
Elles peuvent être aussi d‟origine anthropique c‟est-à-dire provoquée par l‟homme. Ex : incendie,
rupture réserve des barrages.

Les catastrophes dans le monde

Source : Martin FUGLER, Anne- Marie GERIN-GARTALOUP et al. (2009). Histoire-Géographie


Bac PRO. Nathan Technique.

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C. Le cyclone et ses conséquences
C.1.Les conséquences des cyclones :
Les cyclones provoquent des catastrophes spectaculaires telle que les inondations qui provoquent des
dégâts matériels, les crues exceptionnelles et des pertes en vies humains. Ex : la crue de l‟Ikopa

Source : Martin FUGLER, Anne- Marie GERIN-GARTALOUP et al. (2009). Histoire-


Géographie Bac PRO. Nathan Technique.

C.2. Les conséquences de la sécheresse


Elle affecte les régions autour du désert. Exemple : le sahel. A la latitude de deux tropiques où il y a
un chapelet d‟anticyclone. Exemple : le Sud malgache. Elle peut être meurtrière à cause de la canicule,
ou de l‟insuffisance de l‟alimentation.

C .3. Les conséquences des séismes et des volcans


Les séismes et les volcans sont provoqués par la convenance de deux plaques. Exemple : 80% se
produisent autour du Pacifique sous la plaque Pacifique à cause de la subduction de la plaque
Pacifique sous la plaque asiatique. C‟est la ceinture du feu du pacifique. Une dislocation de deux blocs
d‟une faille provoque aussi du séisme et des volcans. Ex : la région de l‟Itasy et de l‟Ankaratra.
Les dégâts provoqués par les séismes et les volcans.

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Les séismes libèrent une énergie considérable qui provoque des dégâts atroces. Destruction des
infrastructures (immeuble, autres...). Exemple : La magnitude 1 à l‟échelle de Richter libère une
énergie qui équivaut au lancement d‟un camion de 2 tonnes à une vitesse de 120km/heure ;
Exemple 2 : l‟énergie libérée par l‟explosion de 450 kg de diamètre est l‟équivalence d‟un séisme à la
magnitude 4 à l‟échelle de Richter : destruction des infrastructures (immeuble, autres…), explosion
des conduites de gaz.

D. Répartition géographique des catastrophes naturelles.


L‟Asie et l‟Amérique sont les continents les plus affectés par les catastrophes naturelles à cause du
poids démographique et de la plupart des pays, sa situation dans la ceinture de feu et dans la zone
intertropicale.
L‟Océanie et l‟Afrique enregistrent les plus faibles à cause d‟insuffisance de la communication.
Les grandes zones sismiques

Source : https://www.google.com/search

E. L’origine des catastrophes naturelles :


E.1. Les cyclones :
- La naissance

Selon la mythologie grecque, quand Eole, le Dieu du vent est en colère il s‟exprime à travers les
tempêtes et les ouragans. En réalité les tempêtes et les cyclones sont causées par une forte variation de
température et de pression. Un cyclone se forme au-dessus des zones océaniques où la température de
l‟eau atteint 26°C jusqu‟à 60 mètres de profondeur.

- La saison cyclonique

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A Madagascar ; la saison cyclonique se situe pendant la saison chaude du mois de Novembre au mois
d‟Avril.
- La vie d‟un cyclone :
Un cyclone a besoin d‟un air chaud et humide qu‟il puise dans l‟océan. Quand il traverse un continent
sa force diminue.
- L‟intensité des cyclones
L‟intensité des cyclones dépend de la vitesse du vent :
 Dépression tropicale faible quand le vent est inférieur à 60 km/h ;
 Tempête tropicale modérée quand les vents sont supérieurs à 60 km/h mais inférieurs à 90
km/h ;
 Tempête tropicale lorsque les vents sont supérieurs à 90 km/h et inférieurs à 120 km/h ;
 Cyclone tropical ou ouragan quand les vents sont supérieurs à 120 km/h ;

F. Les catastrophes naturelles qui affectent Madagascar et les mesures prises


F.1 Les types de catastrophes à Madagascar : Chaque année, Madagascar enregistre au moins deux
catastrophes naturelles. Le cyclone pendant la saison chaude de novembre à Avril.
Ex : Le cyclone Giovani, l‟un des cyclones qui a frappé Madagascar en 2015 a affecté plus de
250 .000 personnes et tué plus d‟une trentaine de personnes.
 Les inondations avec ou sans les cyclones
 La sécheresse qui touche le Sud de Madagascar.
 Les invasions de criquets et de rats.
 Les incendies …

F.2. Les préventions et réduction des risques de catastrophes


- Le BNGRC ou Bureau National des Gestions des Risques et Catastrophes.
Le BNGRC est rattaché au Ministère de l‟intérieur, il a pour mission de prévenir et de réduire les
risques descatastrophes naturelles.
- Les partenaires de la BNGRC :
Les organismes internationaux. Ex : Banque Mondiale ou US Aid et les différents ministères sont
les partenaires du BNGRC.
- Les missions du BNGRC :
Avant les risques :  Education et formation de la population ;
 Publication de livres pour Jeunes, enfants et
enseignants.
Pendant les risques  Evacuation des zones à risques ;
 Prévenir la population, ex : hisser les drapeaux

Après les risques :  Aide aux sinistrés ;


 Distribution de nourriture, des ustensiles ;
 De médicaments et de couverture.

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