Théorie Cinétique Des Gaz

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Théorie cinétique des gaz

I31. Pression cinétique.


On considère un gaz parfait formé de N molécules monoatomiques, chacune de masse m , en équilibre à la
température T dans une enceinte de volume V . On cherche à déterminer la pression qu'exercent ces molécules sur les
parois de l'enceinte. Pour cela on fait les hypothèses suivantes :
• le gaz est homogène ; on note n = N /V la densité moléculaire.
• la distribution des vitesses des molécules est homogène et isotrope. Elle n'a pas besoin d'être connue : on écrira
G
simplement que la probabilité pour qu'une molécule ait la vitesse v de coordonnées (vx , vy , vz ) à (dvx , dvy , dvz ) près
est : dPr = A f (v 2 )dvx dvy dvz où f (v 2 ) est une fonction inconnue et A une constante de normalisation qu'il est
inutile de connaître.
• la pesanteur est négligée.
1) Pourquoi la fonction f qui, a priori, dépend de (vx , vy , vz ) ne dépend-elle, en fait, que de v 2 ?
2) Soit une surface d'aire dS de la paroi (l'axe Ox est normal à la paroi et dirigé vers
l'extérieur de l'enceinte). Exprimer le nombre dN de molécules qui frappent dS pendant la
durée dt , tout en ayant une vitesse de coordonnées (vx , vy , vz ) à (dvx , dvy , dvz ) près en
fonction de N , V , dPr , vx , dS et dt .
3) On suppose que les molécules rebondissent sur la paroi symétriquement par rapport à la
G
normale, selon les lois du choc élastique. Déterminer la quantité de mouvement d 2q transférée
à l'élément de surface dS par ces molécules pendant la durée dt .
G
4) En tenant compte de toutes les vitesses vx possibles, exprimer la quantité de mouvement totale dq transférée à
+∞
dS pendant la durée dt en fonction de n , m , dS , dt et vx2 (où vx2 = ∫v =−∞ vx2 dPr ).
x

En déduire la force exercée par les molécules sur dS puis la pression p exercée sur la paroi, pression que l'on
exprimera en fonction de n , m , et vx2 puis en fonction de n , m , et v *2 ( v * étant la vitesse quadratique moyenne
définie par v *2 = vx2 + vy2 + vz2 ).
5) A partir de l'équation d'état des gaz parfaits, exprimer alors l'énergie cinétique moyenne d'une molécule puis
l'énergie interne U en fonction de la constante de Boltzmann kB , de N et de T . Écrire alors p en fonction de la
densité volumique u = U / V d'énergie interne.
II55.
Constante des gaz parfait : R = 8,314 J.mol–1.K–1 ; masse du Soleil : MS = 2.1030 kg ; 1 an = 3,16.107 s ; puissance
rayonnée par le Soleil : P = 4.1026 W ; température moyenne du Soleil : T = 2,3.106 K.
3
1) Montrer que l’énergie interne d’un gaz parfait monoatomique est U = nRT .
2
2) Exprimer l'énergie interne du Soleil, en supposant qu'il est constitué d'un gaz parfait monoatomique formé
d’hydrogène ionisé, c’est-à-dire de protons et d'électrons ; on néglige les autres éléments (notamment l'hélium) présents
dans le Soleil.
3) Supposons que le Soleil rayonne cette énergie jusqu'à refroidissement complet avec une puissance constante, sans
puiser dans une autre source d'énergie. Calculer la durée de vie en années du Soleil.
4) Quelles sont les autres sources d’énergie qui font que la durée de vie du Soleil est plus grande que ne l’indique ce
calcul ?
III36. d’après CCP 2002.
Constante des gaz parfaits R = 8, 314 J. mol−1 . K−1 ; nombre d’Avogadro N A = 6, 022.1023 mol−1 .
Introduction.
1) Donner les principaux composants de l’air ; que sait-on de leurs proportions dans les conditions habituelles de
l'atmosphère ?
2) Qu’est-ce qu’un gaz parfait ? Pourquoi un gaz réel peut-il être considéré comme parfait à basse pression ?
3) Qu’est-ce qu’un mélange idéal de gaz ? Définir la notion de pression partielle Pi du constituant numéroté i d’un
mélange idéal de gaz parfaits.
Calcul de la pression par la théorie cinétique des gaz.
4) Un gaz parfait est constitué de N molécules identiques de masse m . Soit P sa pression, V son volume et T sa
température. Ecrire son équation d’état en fonction de ces grandeurs et de la constante de Boltzmann k . Exprimer sa
pression en fonction de sa densité volumique moléculaire n = N /V . Calculer k .

DS : théorie cinétique des gaz, page 1


5) Dans un modèle simplifié de ce gaz parfait, on admet que toutes les molécules ont des vitesses de même module
G G G G G G
v et qu’elles ont des chances égales d’avoir les vitesses vux , −vux , vuy , −vuy , vuz et −vuz . Exprimer le nombre
dN de molécules que heurtent une portion de la paroi d’aire dS pendant dt .
En supposant que ces molécules rebondissent élastiquement, calculer la variation de la quantité de mouvement du gaz
que provoque ces chocs. En déduire une expression de la pression sur la paroi.
6) En fait, cette expression est correcte à condition d’y remplacer v par la vitesse quadratique moyenne vqm . Donner
la définition de la vitesse quadratique moyenne.
7) En combinant l’équation des gaz parfaits et l’expression de la pression écrites dans les question précédentes,
exprimer l’énergie cinétique moyenne d’une molécule en fonction de k et T.
8) Calculer la vitesse quadratique moyenne du diazote dans les conditions normales de pression et de température
1 atm, 273 K.
Pompe à condensation.
Parmi les différents types de pompe à fixation, on trouve les pompes à condensation. Par abaissement de la
température d’une partie de la paroi de l’enceinte à vider, on condense le gaz ou la vapeur à éliminer. Le produit
condensé est ensuite éliminé.
Soit une enceinte sphérique de diamètre D = 20 cm, maintenue à une température constante T = 273 K sauf au niveau
d'un élément de surface s représentant α = 0,1% de la surface totale, maintenu à une température Ts inférieure à T et
permettant la condensation du diazote. Cette enceinte est initialement remplie de diazote dans les conditions normales
de température et de pression 0°C,1 atm.
9) En admettant que les molécules de diazote qui frappent la surface y restent collées, montrer que le nombre N ( t )
de molécules de ce gaz contenues dans l’enceinte à l’instant t est N ( t ) = N ( 0 ) exp ( −t / τ ) et exprimer τ en
fonction de D et du module de la vitesse vqm d’une molécule de diazote, en faisant la même hypothèse sur la répartition
des vitesses que celle faite précédemment.
10) Calculer le temps nécessaire pour diminuer d’un facteur 3 la pression dans l’enceinte.
11) Sachant que la chaleur latente de vaporisation du diazote est égale à 5590 J.mol–1, calculer la chaleur reçue par la
paroi au cours de la variation de pression précédente. Donner la signification du signe du résultat.
12) Les raisonnements suggérés dans cette partie sont-ils satisfaisants ?
Pompe à dilution.
Parmi les procédés industriels utilisant les techniques du vide, on cherche non pas à faire le vide mais à extraire d’un
mélange gazeux une espèce chimique limitant le fonctionnement de l’installation, la pression totale restant constante.
On évite ainsi l’utilisation longue et coûteuse d’un pompage sous vide poussé.
Deux compartiments C1 et C2 de volumes V1 et V2, aux parois
indéformables, renferment respectivement N1 molécules d’un gaz Compartiment C1 R Compartiment C2
G1 et N2 molécules d’un gaz G2 dans les mêmes conditions de
température T0 et de pression P0. Ces deux gaz sont supposés se gaz G1 gaz G2
comporter comme des gaz parfaits. L’ouverture de la vanne R qui N1 molécules N2 molécules
sépare les deux compartiments permet le mélange par diffusion des
deux gaz. P0 T0 P0 T0
13) Montrer que la température et la pression sont inchangés
(s’inspirer du raisonnement interprétant la détente de Joule - Gay
Lussac).
14) La transformation est-elle réversible ?
15) On pose r = V1 / (V1 + V2 ) . Calculer, en fonction de P0 , V1 et V2 , la pression partielle P11 du gaz G1 après
mélange.
Le mélange gazeux du compartiment C1 est isolé par fermeture de la vanne R puis à nouveau connecté au
compartiment C2 contenant N2 molécules du gaz G2 pur, à la pression P0 et à la température T0.
16) Calculer la pression partielle P12 du gaz G1 après le nouveau mélange, puis P1m après m opérations de mélange.
Combien de fois faut-il répéter cette opération pour réduire la pression en gaz G1 d’un facteur 100 ? Application
numérique : V1 = V2. On donne log 2 = 0,3.
IV39. d’après ENS MP 2005.
On donne les valeurs des intégrales suivantes
+∞ +∞
∫−∞ dx exp ( −x 2 / 2 ) = 2π , ∫0 xdx exp ( −x 2 / 2 ) = 1 ,
+∞ +∞
∫−∞ x 2dx exp ( −x 2 / 2 ) = 2π , ∫0 x 3dx exp ( −x 2 / 2 ) = 2 .
On veut décrire la distribution d'équilibre des vitesses des molécules dans un gaz au repos à la température T en
l’absence de champ extérieur.
1) Justifier que vx = vy = vz = 0 , où − représente la valeur moyenne sur toutes les molécules du gaz et
où ( vx , vy , vz ) sont les trois coordonnées cartésiennes de la vitesse.
DS : théorie cinétique des gaz, page 2
Par analogie avec la répartition des molécules dans l’atmosphère isotherme, on admet que la densité des molécules
G G
dans l'espace des vitesses est proportionnelle à exp [ −EC ( v ) / ( kBT ) ] , où EC ( v ) est l'énergie cinétique d'une
molécule et kB la constante de Boltzmann. C'est la distribution de Maxwell.
2) Écrire la probabilité pour que les composantes de la vitesse soient simultanément comprises entre vx et vx + dvx ,
entre vy et vy + dvy et entre vz et vz + dvz . Montrer que les trois coordonnées sont statistiquement indépendantes.
Écrire la probabilité que la composante de la vitesse sur l’axe des x soit comprise entre vx et vx + dvx .
G
3) Montrer que la « vitesse quadratique moyenne » vq = v 2 vérifie vq2 = 3kBT / m , où m est la masse d'une
molécule.
G
On s'intéresse maintenant à la distribution de probabilité de la norme de la vitesse v = v .
4) Déterminer la probabilité p ( v )dv que cette norme soit comprise entre v et v + dv . La fonction p ( v ) est
appelée densité de probabilité de v .
8kBT
5) En déduire que la valeur moyenne de la norme de la vitesse d'une molécule est donnée par v = .
πm
6) Est-il étonnant que vq / v soit un simple facteur numérique qui ne dépende pas des caractéristiques du gaz ?

Réponses
N G G G G
I. 1) distribution des vitesses isotrope ; 2) dN = dSvx dtdPr ; 3) d 2 q = 2mv x u x dN ; 4) dq = ndSdtmvx2ux ;
V
G G 1 1 3 3 2u
F = ndSmvx2ux ; p = nmvx2 = nmv *2 ; 5) mv *2 = k B T ; U = NkBT et p = .
3 2 2 2 3
II. 1) voir corrigé ; 2) U = 3M s RT / M (H ) ; 3) t = U / P = 2, 87.1014 s ; 4) on a négligé l’énergie
gravitationnelle et celle produite par la fusion des noyaux.
8, 314
III. 1) , 2) et 3) voir corrigé ; 4) PV = NkT ⇒ P = nkT ; k = = 1, 38.10−23 J. K−1 ; 5)
6, 022.1023
G G
dN = 16 ndSvdt ; dp = −2mvux dN ; P = 13 nmv 2 ; 6) vqm = v 2 ; 7) 21 mv 2 = 23 kT ; 8)
6V D
vqm = 3RT / M = 493 m . s−1 ; 9) τ = = ; 10) τ = 0, 406 s ; t = τ ln 3 = 0, 446 s ; 11) 700 J ; 12) et
sv qm αv qm
13) voir corrigé ; 14) non ; 15) P11 = rP0 ; 16) P1,m = r m P0 ; m = −2 / log r ; m = 7 opérations.
⎛ mv 2 ⎞⎟
IV. 1) pas de direction privilégiée ; 2) A exp ⎜⎜ − ⎟dv dv dv qui est un produit de termes dépendant chacun
⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ x y z
m ⎛ mvx2 ⎞⎟ 3k T
seulement d’une coordonnée ; exp ⎜⎜ − ⎟dv ; 3) v 2 = B ; 4)
2πkBT ⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ x m
⎛ m ⎞⎟3 / 2 ⎛ mv 2 ⎞⎟
⎜−
dp = 4πv 2dv ⎜⎜ ⎟ exp ⎜ ⎟ ; 6) non.
⎝ 2πkBT ⎠⎟ ⎝⎜ 2kBT ⎠⎟

DS : théorie cinétique des gaz, page 3


Corrigé
I.
1) La distribution des vitesses étant isotrope, f ne dépend que du module de la vitesse ; il ne peut dépendre de sa
direction.
2) Les molécules qui frappent dS pendant dt sont celles qui sont dans un cylindre s’appuyant sur dS , de
G JJJG G N
génératrice vdt et de volume dS ⋅vdt . Leur nombre est dN = dSvx dtdPr .
V
G G
3) d 2q = 2mvx ux dN .
G G G
4) dq = ∫ d 2q = ∫ ndSdtdPr 2mvx2ux .
vx > 0
G G
Comme la distribution des vitesses est une fonction paire de v x , dq = ∫v x quelconque
ndSdtdPr mvx2ux .

∫ vx2dPr = vx2
G G .
dq G G
F = = ndSmvx2ux = pdSux ⇒ p = nmvx2
dt
1 1 1
Or v = vx2 + vy2 + vz2 et vx2 = vy2 = vz2 = v 2 = v *2 , d’où p = nmv *2 .
2
3 3 3
1 2 3
5) Comme pV = Nk B T ⇒ p = nk B T , on en déduit mv * = kBT .
2 2
1 3 3 2u
D’où U = N mv *2 = NkBT et U = pV ⇒ p = .
2 2 2 3
II.
1. N molécules d’un gaz monoatomique sont dans les conditions où ce gaz est approximativement parfait si leur
énergie potentielle d’interaction est négligeable devant leur énergie cinétique. Cette énergie cinétique est celle de
molécules quasi ponctuelles : U = ∑ (21 mvx2 + 12 mvy2 + 12 mvz2 ) .
1 2 1 2 1 2
En raison de l’équipartition de l’énergie, 2 mvx = 2 mvy = 2 mvz = 21 kBT , d’où U = 23 NkBT = 23 nRT .
2. Pour M(H) = 1 gramme d’hydrogène, il y a 2 moles de particules, 1 mole de protons et 1 mole d’électrons. Donc
n = 2M s / M (H ) U = 3M s RT / M (H )
3Ms RT 3 × 2.1030 × 8, 314 × 2, 3.106
3. t = U / P = = = 2, 87.1014 s = 9 millions d’années.
M (H )P 0, 001 × 4.1026
4. On a négligé l’énergie gravitationnelle et celle produite par la fusion des noyaux.
III.
Introduction
1) Les principaux composants de l’air sont : N2 (78 % dans l’air sec) ; O2 (21% dans l’air sec) ; Ar (1 % dans l’air
sec) et l’eau (proportion très variable, de l’ordre de quelques pour cent, limitée en général au rapport à la pression totale
de la pression de vapeur saturante à la température considérée).
2) Un gaz parfait est la limite d’un gaz constitué de particules quand leurs interactions tendent vers zéro.
C'est le comportement limite des gaz réels lorsque la pression tend vers zéro, la densité particulaire tendant alors
aussi vers zéro ; les particules sont alors suffisamment éloignées les unes des autres pour que les interactions entre elles
soient faibles et que l’énergie potentielle d’interaction entre les molécules soit négligeable devant l’énergie kT
d’agitation thermique.
3) Un mélange est idéal si chaque constituant s’y comporte comme s’il était seul dans tout le volume et à la
température commune. La pression partielle du constituant numéroté i est la pression qu'il aurait s'il était seul dans tout
le volume à la température commune.
Calcul de la pression par la théorie cinétique des gaz
8, 314
4) L’équation d’état est PV = NkT ⇒ P = nkT . k = = 1, 38.10−23 J. K−1
6, 022.1023
5) Les molécules qui heurtent la paroi sont situées dans un cylindre de base dS et de génératrice vdt et ont la vitesse
dans la bonne direction : il y en a dN = 16 ndSvdt chocs. La quantité de mouvement de chaque molécule varie de
G G
−2mvux , donc la quantité de mouvement du gaz varie de −2mvux dN , d’où la force exercée par la paroi sur le gaz
G G
2mvux dN nmv 2ux dS G
− =− = −Pux dS et la pression P = 13 nmv 2 .
dt 3
6) vqm = v2 .
DS : théorie cinétique des gaz, page 4
2
7) D’après l’équation des gaz parfaits, P = nkT ; d’après la théorie cinétique de la pression, P = 13 nmvqm ; d’où
1 2 2
2 mv = 21 mvqm = 23 kT .
8) vqm = 3kT / m = 3RT / M = 3 × 8, 314 × 273 / 0, 028 = 493 m . s−1
Pompe à condensation
L’enceinte sphérique de diamètre D = 0,2 m a pour surface S = πD2 et pour volume V = πD3 / 6 .
9) Pendant dt , la paroi absorbe −dN = 16 Nsvqmdt /V molécules. Cette relation est de la forme
dN
N
dt
τ
t
τ ( )
= − ⇒ N = N ( 0 ) exp − , où τ =
6V
svqm
=
D
αvqm
.

0,2
10) τ = = 0,406 s
10 −3 × 493
P = nkT ⇒ exp(−t / τ) = 1/ 3 t = τ ln 3 = 0, 446 s .
PV 101325 × π × 0, 23
11) Quantité de diazote présent : = = 0,187 mol , dont les deux tiers, soit 0, 125 mol ont
RT 6 × 8, 314 × 273
été adsorbés. D’où le transfert thermique reçu par l’enceinte 0,125 × 5590 = 700 J . Le caractère positif de ce transfert
est dû à ce que, si la vaporisation absorbe de la chaleur, la condensation en libère.
12) En voulant donner un exemple d’application du cours sur la théorie cinétique des gaz, on oublie en général de
contrôler si les mouvements des molécules sont collectifs ou individuels. Ici, il faut considérer le fluide comme un
milieu continu et utiliser les lois de la dynamique des fluides ; en effet, la pression étant élevée, le libre parcours moyen,
de l’ordre de 100 nm, est petit par rapport à la dimension de l’enceinte et à celle de la surface où le diazote se condense.
Toutefois l’ordre de grandeur peut être correct, car le temps recherché ne dépend que de quelques paramètres et son
expression en fonction de ces paramètres doit être homogène.
En réalité, il est probable que le temps est beaucoup plus long, car les molécules adsorbées et la chaleur dégagée par
leur condensation doivent être évacuées pour que d’autres puissent être adsorbées à leur tour.
Le calcul de la chaleur reçue par l’enceinte ne donne aussi qu’un ordre de grandeur, car la chaleur latente de
vaporisation est valable pour un changement d’état à pression et température constantes dans les conditions de
l’équilibre, et ces critères ne sont pas du tout vérifiés. La chaleur reçue est plus grande, car avant de condenser le
diazote, il faut le refroidir jusqu’à sa température de vaporisation.
Pompe à dilution
13) Le mélange se fait sans échange de travail ni transfert thermique avec le milieu extérieur (enceinte indéformable
et adiabatique). Donc le premier principe donne ∆U = 0 . Or l’énergie interne est une fonction croissante de la seule
température. Donc la température est inchangée. L’équation des gaz parfaits montre alors que la pression est inchangée.
14) Cette transformation est irréversible, on a jamais vu un mélange de deux gaz se séparer spontanément.
15) Le gaz 1 occupe tout le volume disponible comme si le gaz 2 n’existait pas :
P0V1 = n1RT0 = P11 (V1 + V2 ) ⇒ P11 = rP0 .
16) De même P12V1 = P11 (V1 + V2 ) ⇒ P12 = rP11 et P1,m = rP1,m −1 , d’où P1,m = r m P0 .
Si P1,m = P0 /100 , r m = 1/100 ⇒ m = −2 / log r .
Si V1 = V2 , r = 1/ 2 , −2 / log r = 6, 6 : il faut donc m = 7 opérations.

IV.
1) Dans un fluide en équilibre, il n’y a pas de direction ou de sens privilégié, donc vx = vy = vz = 0 .
2) La probabilité de trouver simultanément les composantes de la vitesse respectivement comprises entre vx et
vx + dvx , entre vy et vy + dvy et entre vz et vz + dvz est
⎛ mv 2 ⎞⎟ ⎛ mvx2 ⎞⎟ ⎛ mvy2 ⎞⎟ ⎛ mvz2 ⎞⎟
A exp ⎜⎜ − ⎟⎟dvx dvydvz = B exp ⎜⎜ − ⎟⎟dvx × B exp ⎜⎜ − ⎟dvy × B exp ⎜⎜ −
⎟ ⎟dvz . Le fait que cette
⎜⎝ 2kBT ⎠ ⎝⎜ 2kBT ⎠ ⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ ⎝⎜ 2kBT ⎠⎟
probabilité soit un produit de termes dépendant chacun seulement d’une coordonnée signifie que ces coordonnées sont
statistiquement indépendantes et que la probabilité de trouver la composante de la vitesse sur l’axe Ox entre vx et
⎛ mvx2 ⎞⎟
vx + dvx est indépendante des valeurs des autres composantes et de la forme B exp ⎜⎜ − ⎟ d vx .
⎝⎜ 2kBT ⎠⎟
+∞ ⎛ mvx2 ⎞⎟
Comme la somme des probabilités est égale à 1, ∫−∞ B exp ⎜⎜ − ⎟dv = 1 qui se calcule par le changement de
⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ x
mvx2 kBT k T +∞ 2πkBT
variable u 2 = dvx = du ⇒ 1 = B B ∫ du exp ( −u 2 / 2 ) = B .
kBT m m −∞ m

DS : théorie cinétique des gaz, page 5


La probabilité que la composante de la vitesse sur l’axe Ox soit entre vx et vx + dvx est donc
m ⎛ mvx2 ⎞⎟
exp ⎜⎜ − ⎟dvx .
2πkBT ⎝⎜ 2kBT ⎠⎟
+∞ m ⎛ mvx2 ⎞⎟ 2 m ⎛ kBT ⎞⎟3 +∞ kBT
3) vx2 = ∫−∞ exp ⎜⎜ − ⎟ v dv = ⎜ ⎟ ∫−∞ exp ( −u 2 / 2 ) u 2du =
⎜⎜⎝ m
.
2πkBT ⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ x x 2πkBT ⎠⎟ m
3kBT
v 2 = vx2 + vy2 + vz2 = 3 vx2 = .
m
4) La probabilité de trouver la vitesse dans un élément de volume d3v dans l’espace des vitesses est
⎛ m ⎞⎟3 / 2 ⎛ mv 2 ⎞⎟
⎜⎜ −
d3 p = ⎜⎜ ⎟ exp ⎟d v . Pour que le module de la vitesse soit compris entre v et v + dv , il faut que
⎝ 2πkBT ⎠⎟ ⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ 3
l’élément de volume soit une coquille comprise entre deux sphères de rayons v et v + dv , d’où d3v devient 4πv 2dv .
⎛ m ⎞⎟3 / 2 ⎛ mv 2 ⎞⎟
⎜⎜ −
Donc dp = 4πv 2dv ⎜⎜ ⎟ exp ⎟.
⎝ 2πkBT ⎠⎟ ⎜⎝ 2kBT ⎠⎟
5) En faisant le même changement de variable qu’à la question 3 :
+∞ ⎛ m ⎞⎟3 / 2 ⎛ 2 ⎞ 3/2
⎜⎜ − mv ⎟⎟ = 4π ⎛⎜ m ⎟⎟⎞ ⎜⎜⎛ kBT ⎞⎟4 +∞
v = ∫ vdp = ∫
−∞
4πv 3dv ⎜⎜ ⎟
⎝ 2πkBT ⎠⎟
exp
⎜⎝ 2kBT ⎠⎟ ⎜
⎝ 2πkBT ⎟⎠ ⎜⎝ m

⎠⎟ ∫−∞ u 3du exp ( −u 2 / 2 )
8kBT
v = .
πm
kBT
6) vq est une fonction de m, kB ,T ; compte tenu de sa dimension, il est nécessairement de la forme A
, où A
m
k T
est un facteur universel non dimensionné (voir théorème de Vaschy-Buckingham). De même v = B B , où B est
m
aussi un facteur universel non dimensionné. Donc vq / v est un coefficient universel.

DS : théorie cinétique des gaz, page 6

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