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LYCEE DJIGNABO BASSENE /ZIGUINCHOR

CELLULE HG

FASCICULE D’EXECICES HISTOIRE TERMINALE

EDITION 2020-2021

1
I METHODES ET TECHNIQUES DE LA DISSERTATION
Une dissertation est une réflexion écrite qui consiste à organiser avec méthode des connaissances pour
traiter une question posée par un sujet. C’est donc un raisonnement et une démonstration rigoureusement
construite dont la problématique constitue le fil directeur.
La dissertation nécessite un apprentissage intelligent du cours et une « culture historique » forgée par des
lectures et recherches personnelles. C’est aussi un exercice exigeant une bonne expression écrite, le respect de
l’orthographe, ainsi qu’une maîtrise des règles de grammaire et de conjugaison. Disserter implique d’appliquer une
méthodologie précise et rigoureuse selon les étapes présentées ci-dessous.
Première étape : lecture et compréhension du sujet
Avant toute chose, il s’agit de comprendre parfaitement le libellé et le sens du sujet posé afin de bien
délimiter le cadre spatio-temporel dans lequel il s’inscrit.
Délimitation du champ chronologique :
→ quand le sujet porte sur une période qu’il délimite par deux dates, le choix de ces repères temporels
n’est jamais anodin. Il conviendra, en dissertant, d’expliquer les raisons de ce choix ;
→ lorsqu’il s’agit d’un sujet à une date, il faudra bien cerner les évènements dont le déroulement autour de
cette date ;
→ en cas d’absence d’indications chronologiques dans l’intitulé du sujet, il convient de définir soi-même
des dates butoirs en fonction du sens du sujet et d’expliciter ce choix dès l’introduction.
Délimitation du champ géographique :
Il est également indispensable de cerner le cadre géographique du sujet, c’est-à-dire l’espace dans lequel se
déroulent les faits évoqués, tout en précisant le statut du territoire étudié suivant la période historique considérée.
Deuxième étape : mobilisation et classement des idées sous forme de plan détaillé
À partir de l’examen des termes du libellé, il convient de se poser une série de questions. En vous inspirant
de vos cours et de vos lectures, notez sur une feuille de brouillon et telles qu’elles viennent à l’esprit toutes les
idées en rapport avec le sujet, y compris les questions évoquées de manière implicite dans l’intitulé du sujet.
Dans un second temps, faire le tri des informations notées en vrac puis les classer et les ordonner par
centres d’intérêts. Et c’est à partir de ces derniers que l’on peut constituer les différentes parties du
développement.
Veillez à ce que ce plan soit équilibré avec deux ou trois parties principales elles-mêmes subdivisées en
deux ou trois sections.
Troisième étape : élaboration de la problématique
La problématique est l’élément le plus important d’une dissertation : elle est le fil directeur de l’analyse
et de l’argumentation. En outre, la problématique révèle la qualité de la réflexion ; elle n’est pas une simple
reformulation du sujet sous la forme interrogative mais découle d’une analyse et d’une bonne appréhension du
sujet.

2
La problématique est constituée d’un questionnement unique ou d’une idée principale. Elle peut être
formulée de façon interrogative ou affirmative. Pour ce faire, il faudra reprendre les idées phares ou « centres
d’intérêt » répertoriés, sélectionnés et classés à l’étape précédente. L’emploi de connecteurs (tels que « donc »,
« de ce fait », « ainsi », « par conséquent », « autrement dit ») permet de montrer la suite logique qui doit lier les
idées ou questions entre elles.
Quatrième étape : rédaction (au propre) de l’introduction
Grâce aux étapes préparatoires présentées précédemment, l’introduction est pour ainsi dire déjà faite. Il
reste à la rédiger en respectant la démarche suivante :
→ amorcer ou énoncer le sujet, en le définissant et en le situant à partir d’un rappel très bref, d’un
constat, d’une définition, d’une image ou d’une comparaison pour fixer les contours du sujet. Il est
parfois utile de le replacer dans son contexte historique sans entrer dans les détails. Une bonne
approche du sujet doit être une « entrée en matière » permettant d’aborder avec pertinence la
problématique ;
→ dégager la problématique en formulant les questions et interrogations implicites soulevées par le
sujet ;
→ annoncer le plan avec les deux ou trois idées principales autour desquelles s’articule le
développement

Les trois sous-parties doivent être liées entre elles selon un enchaînement logique. Il faut éviter par
conséquent les césures malencontreuses entre l’approche du sujet et l’énoncé de la problématique ou entre cette
dernière et l’exposé du plan.
Cinquième étape : rédaction (au propre) du développement
Le développement est organisé en deux ou trois parties aérées (avec une marge pour les annotations du
correcteur et un alinéa marquant le début de chaque paragraphe), séparées (avec saut de deux lignes entre
l’introduction et le développement – saut d’une seule ligne entre deux parties du développement – saut de deux
lignes marquant la séparation entre le développement et la conclusion) et équilibrées :
→ où le début de chaque partie expose l’idée principale ;
→ où chaque partie se compose de deux ou trois sections correspondant aux idées secondaires et rédigées
distinctement sous forme de paragraphes ;
→ où chaque partie, sauf la dernière, se termine par une transition qui résume ce qui vient d’être montré
et qui annonce la partie suivante. Le lien avec la problématique doit être ainsi mis en évidence.
Outre un plan bien structuré, un bon développement nécessite des connaissances historiques précises
(évènements datés et localisés) pour pouvoir interpréter le sujet et le discuter avec pertinence mais aussi pour
fournir des exemples, des preuves ou des arguments qui viennent illustrer, développer ou soutenir chacune de vos
idées. Cet exercice intellectuel implique aussi un esprit de synthèse et un sens critique.

3
Il ne s’agit donc pas de reproduire des passages du cours, mais bien de construire une réponse personnelle
et argumentée à la problématique posée en focalisant la réflexion sur les idées essentielles énumérées dans le
plan.
Sixième étape : rédaction (au brouillon puis au propre) de la conclusion
La conclusion est l’aboutissement du raisonnement ; elle comporte deux parties :
→ le bilan : il consiste à résumer, en évitant toute redite, les résultats de la réflexion conduite dans le
développement. On répond alors avec clarté aux questions posées par la problématique dans l’introduction en
ciblant des réponses sur ce que l’on considère comme essentiel ;
→ l’élargissement ou l’ouverture du sujet : il s’agit d’ouvrir une perspective en évoquant un problème à
court ou moyen terme soulevé par le sujet que l’on vient de traiter (éviter par conséquent d’ouvrir une perspective
sur un avenir lointain et sans rapport direct avec le sujet). L’on peut aussi achever la conclusion en posant une
question pertinente incitant à « relancer le débat » ou à poursuivre la réflexion.

ANNEXE

On distingue différents types de plans correspondant chacun à des types de sujet mais
aussi et surtout à une problématique spécifique :

- le plan chronologique et analytique pour traiter des sujets de type évolutif comme ceux
traitant d’un évènement, d’une mutation ou de la biographie d’une figure historique : par
exemple pour disserter à partir d’un récit d’évènement, il faut se poser les questions
suivantes correspondant au plan chronologique et analytique :
→ Dans quelles circonstances cet évènement s’est-il produit ?

→ De quelle manière s’est-il déroulé et quelles sont ses caractéristiques ?

→ Quelles sont ses conséquences ou répercussions ?

- le plan à la fois chronologique et thématique pour les « sujets tableau ou bilan » : un


tableau est l’analyse d’une réalité historique décrite à une période donnée et en un
lieu donné. Il s’agit pour le traiter de décrire les évènements correspondant à cette
réalité, puis dégager les questions posées à la date choisie ;
- le plan comparatif pour traiter un « sujet comparaison » : la comparaison doit se faire
tout au long de la dissertation, terme à terme, thème à thème, secteur par secteur ou
encore pays par pays afin de mettre en évidence les similitudes ou bien les différences
à partir de critères précis. Autrement dit il faut faire une étude alternée et non pas

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juxtaposée, c’est-à-dire éviter de comparer séparément chacun des éléments.
- le plan dialectique lorsque un « sujet débat » incite à la discussion :
→ si l’on doit répondre à une question telle que « Peut-on considérer que… ? », le
plan du développement se composera d’une « thèse » et d’une « antithèse », la
« synthèse » pouvant faire l’objet d’une troisième partie ou bien être faîte dans la
conclusion ;

→ si la question est « Dans quelle mesure… ? » la démonstration doit être plus


nuancée avec un plan répondant « Oui… » puis « Mais… ».

NB : cette catégorisation des différents types de sujets et de plans est forcément réductrice car
structurer un raisonnement et démontrer des idées sont avant tout une question de logique
intellectuelle et de réflexion personnelle.

COMMENTAIRE HISTORIQUE.

Le commentaire historique est un exercice qui vise à contrôler les connaissances, à tester une réflexion, à
apprécier l’expression écrite ou orale. Au-delà, il est surtout un exercice de critique historique. A cet effet, pour
réussir à cette épreuve, il faut respecter un certain nombre d’exigences. Il s’agit d’expliquer, de critiquer et
d’exposer. L’explication consiste à éclairer, à apporter des éléments d’explication nécessaires à une meilleure
compréhension du document. Pour la critique, il s’agit de trier les informations contenues dans le texte pour n’en
retenir que celles qui sont utiles. Quant à l’exposer, il s’agit de présenter les résultats, de les transmettre au lecteur
et cela requiert une bonne expression dans un français simple et clair tout en évitant le style familier. En outre, il
faut une bonne argumentation pour convaincre le lecteur. Ainsi, pour réussir au commentaire, il faut
impérativement respecter trois étapes essentielles.
A- La première étape

Elle consiste à s’interroger sur la nature du document ou du sujet afin de rassembler des informations qui
vous aident à analyser et à comprendre le sujet. Il revient alors à l’élève de se poser une série de questions: - sur
quel type de document porte le commentaire (un discours, un article de journal, une loi, une légende, un récit, une
correspondance, une pétition…) - sur l’origine du document et de l’auteur - sur l’engagement de l’auteur et son
intention - sur les circonstances, c’est-à-dire ce qui l’a influencé à écrire ou à publier ce document.

B- La deuxième étape

Elle est relative à une bonne lecture du texte dans le but d’élaborer un plan détaillé. Une bonne lecture du
texte revient à le faire trois fois au moins. Une première lecture pour découvrir le texte. Une deuxième lecture
avec stylo à la main pour repérer et souligner les mots difficiles, les noms des personnages, les principales
articulations du texte et les citations à retenir. Une troisième lecture ou lecture critique pour détecter les erreurs,
les allusions, les exagérations, les partis pris de l’auteur… Après cela classer l’information ou élaborer un plan
détaillé. La classification de l’information permet au candidat de dégager les principaux thèmes du texte. Pour ce
faire, résumer le texte pour déterminer les grands axes. Les thèmes dégagés constitueront les principales parties du
commentaire. Ce dernier doit comporter trois au maximum quatre parties. Il n’existe pas de plan type pour le
commentaire à cause de la diversité des documents historiques.

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C- La troisième étape

Composée de trois parties, elle est la phase la plus importante et consiste à la bonne rédaction du devoir.
Ses trois parties sont :
♣ - L’introduction est d’ordinaire longue et comprend quatre éléments essentiels :
● La présentation du texte et de l’auteur : il s’agit de définir le type de document à commenter qui peut
avoir plusieurs natures (discours, poème, article de journal…) ainsi que le style du texte. Après, intervient la
présentation succincte de l’auteur. Ici il est demandé de fournir des informations qui aident à comprendre l’auteur
sans faire une présentation globale de sa biographie (carrière, fonction, rôle dans l’histoire…)
● Suit le contexte historique qui est le moment de relater les circonstances dans lesquelles le document a
été produit. Autrement dit, souligner ou préciser les grands événements politiques, économiques, sociaux,
militaires, diplomatiques… au moment de la production ou de la publication. A cet effet, il est important de
préciser qu’un texte peut avoir un double contexte (celui de la production et celui de la publication). Le travail dans
ce cas revient à distinguer le contexte de production (c’est-à-dire la période où le texte a été écrit) de celui de
publication (c’est-à-dire le moment où le texte est mis à la disposition du public).
● Le troisième élément est appelée l’analyse1 ou le résumé2 ou encore l’idée générale3. Pour ce troisième
élément, existe une vive polémique entre les professeurs quant au vocable approprié. Ce qu’il faut retenir, qu’il
s’agisse de l’analyse, du résumé ou de l’idée générale, c’est de faire ressortir la substance du texte, à dégager en
quelques phrases les idées essentielles du texte ou centres d’intérêts. Bref, le travail ne doit pas trahir l’esprit du
texte.
● L’annonce du plan, quatrième élément, est l’occasion de montrer comment vous comptez présenter le
travail en fonction des principaux thèmes évoqués dans le document. Il ne doit guère dépasser quatre parties.
♣ - Le développement ou le commentaire proprement dit est la phase du devoir où l’élève doit expliciter
et critiquer le document tout en respectant le plan annoncé au niveau de l’introduction. Chaque partie annoncée
doit être ainsi subdivisée en sous-parties avec une idée secondaire. Pour ce faire, il faut indiquer en premier lieu
l’idée étudiée. En second lieu, faire toujours référence au texte, en le citant entre les guillemets et en indiquant les
numéros de lignes. Expliquer voire expliciter les mots clés ainsi que les idées phares du texte en troisième lieu. En
quatrième lieu, critiquer, apporter des précisions en faisant recours à vos connaissances historiques et à votre
raisonnement.
♣ - La conclusion est le moment de faire le bilan du travail et de présenter brièvement les résultats de
l’étude. Elle comporte en effet – l’intérêt historique du document : ses apports à la connaissance de certains faits
et personnages, de certaines mentalités ou institutions – la portée historique du document à court et à moyen
terme : l’impact lointain ou proche que le texte a entraîné ou a contribué à entraîner dans l’histoire (Comment a-t-il
été accueilli ? A-t-il été suivi de conséquences ? A-t-il pesé sur le cours de l’histoire ?) – la critique du document en
faisant ressortir ses limites (ce qui n’a pas été dit et qui devrait être dit), les erreurs (déformation des faits), les
omissions… - une ouverture ou perspective.

Remarques
Pour réussir son commentaire, il faut éviter – de paraphraser le texte – les spéculations inutiles et les
digressions – de commencer dans l’introduction des expressions comme « ce grand discours… », « ce texte que
nous avons à commenter… » - les contre-vérités... Par ailleurs, il est vivement conseillé d’être le plus précis possible
et concis dans vos apports personnels.

1
Etude faite en vue de discerner les différentes parties d’un tout. Contraire synthèse.
2
Forme condensée d’un texte, d’un discours… Synonyme abrégé, sommaire
3
Représentation sommaire de quelque chose.

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Leçon 1 : Les conséquences de la seconde guerre mondiale et les règlements du conflit.
Sujets de dissertation
Sujet 1 :
Contexte : « La Seconde Guerre mondiale provoqua des dégâts considérables en termes d’infrastructures et de
populations en Europe et en Asie, aucun pays où presque n’ayant été épargné. La seule grande puissance
industrielle à en sortir intacte, voire renforcée d’un point de vue économique, ce furent les États-Unis, qui
s’empressèrent de consolider leur position ».
Source : Emmanuel Wallerstein, « Le déclin de l'Amérique a commencé », Collection « Les sciences sociales contemporaines », 2002
Consigne : En vous appuyant de l’extrait ci-dessus, illustrer les conséquences économiques et politiques de la
Seconde Guerre mondiale, puis analyser les grandes rencontres qui ont déterminé les règlements du conflit.

Sujet 2 :
Contexte : Notre dessein inflexible est de détruire le militarisme allemand et le nazisme. Nous sommes décidés à
désarmer et à dissoudre toutes les forces armées allemandes, (…) à traduire en justice tous les criminels de guerre
et à les châtier rapidement.
Nous sommes résolus à créer avec nos alliés aussitôt que possible une organisation internationale générale pour la
sauvegarde de la paix et la sécurité. Nous croyons qu’une telle organisation internationale est essentielle pour
empêcher de nouvelles agressions et éliminer les causes politiques, économiques et sociales des guerres au moyen
d’une collaboration étroite et permanente de tous les peuples pacifiques.
Source : Extrait du Communiqué final de la conférence de Yalta, 11 février 1945
Consigne : Après avoir étudié le sort que les Alliés ont réservé à l’Allemagne et à ses dirigeants, expliquez les
objectifs et les moyens alloués à l’ONU afin de lui permettre de réaliser sa mission.

Sujet 3 :
Contexte : La deuxième guerre mondiale a été une véritable catastrophe à l’échelle planétaire. L’horreur de la
guerre n’a pas pu laisser indifférents les grandes puissances de l’époque. Ainsi, ces dernières, pour mettre le
monde à l’abri d’un conflit d’une telle ampleur, ont décidé de mettre en place une institution internationale dédiée
à la tâche.
Consigne : Après avoir montrez les horreurs de la guerre sur le plan humain et morale, précisez l’institution
internationale dont il s’agit puis expliquez ses objectifs.

Sujet 4 :
Contexte : L’ex secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Hammarskjold soutenait que l’ONU
n’a pas apporté le paradis sur terre, mais a évité l’enfer. Parallèlement, d’aucuns prétendent que les Nations Unies
sont mortes.
Consigne : Après avoir rappelé les conséquences humaines et morales de la Seconde Guerre mondiale, dégager les
grands évènements qui vont concourir à la création de l’ONU et enfin justifier le bien fondé des critiques adressées
à cette institution internationale.

Sujet 5 :
Contexte : La situation mondiale actuelle est très alarmante et beaucoup estiment que l’ONU - dont la 73e
Assemblée générale s’est ouverte le mardi 25 septembre 2018 - ne sert à rien, qu’elle n’est d’aucune utilité pour
résoudre les problèmes du monde, comme le suggérait en 1960 le général de Gaulle qui l’avait appelée
péjorativement « le machin ». Donald Trump ... avait lui-même, dans un tweet de décembre 2016, qualifié
l’organisation internationale de « club où les gens se réunissent, parlent et passent du bon temps ».
Source : Chloé Maurel, Le Monde, Septembre 2018
Consigne : Après avoir rappelé le contexte de la création de l’ONU, préciser deux objectifs qui lui sont assignés et
analyser les critiques formulées à son encontre dans l’extrait ci-dessus.

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Sujet 6 :
Contexte : « (…) En 1945, les pays vainqueurs du nazisme ont uni leurs forces pour poser les fondements solides de
l’ordre mondial d’après-guerre, (…) les décisions majeures sur les principes de la coopération entre les Etats ont été
prises dans notre pays, lors de la rencontre entre les dirigeants de la coalition antihitlérienne qui s’est tenue à Yalta
». Source : Extrait du discours de Poutine à l’occasion du 70éme anniversaire de l’ONU
Consigne : après avoir expliqué deux fondements multiformes du nouvel ordre mondial, analysez les impacts de
cette coalition antihitlérienne en prenant deux exemples précis tirés des relations internationales entre 1945 et
1947.

Sujet 7 :
Contexte : « Les Etats-Unis et la Grande Bretagne respectent le droit de tous les peuples de choisir la forme de
gouvernement dans laquelle ils veulent vivre ; ils souhaitent voir rétablir les droits souverains et le gouvernement
autonome des nations qui en ont été dépouillées par la force. »
Source : Article 3 de la charte de l’atlantique signé par W. Churchill et F. Roosevelt le 14 aout 1941
Consigne : Après avoir précisé ce qui a été défini dans la charte de l’atlantique et présenté les deux auteur, analysez
l’impact de cette charte dans les relations américano-soviétiques.

Sujet 8 :
Contexte : Pendant et après la deuxième guerre mondiale, le camp des Alliés s'emploie à opérer des ruptures dans
la marche du monde. Les décisions prises sont telles qu'on parle d'un Nouvel Ordre où rien ne sera plus comme
avant.
Consigne: Identifier puis analyser les éléments de rupture et d'un Nouvel Ordre international lié à la guerre.

Sujet 9
Contexte : « Il y a seize heures, un avion américain a lancé une bombe sur Hiroshima, importante base militaire
nippone… Les japonais avaient déclenché la guerre en attaquant Pearl Harbor… Avec cette bombe nous avons
ajouté un appoint révolutionnaire à la force croissante de notre armée. » Truman, déclaration du 6 août 1945
Consigne : A la lumière des propos de Truman, faites un bilan humain, matériel et financier de la seconde guerre
mondiale.

Sujet 10 :
Contexte : « Le rétablissement de l’ordre en Europe et la reconstitution de la vie économique nationale devront
être réalisés par des méthodes qui permettent aux peuples libérés d’effacer les derniers vestiges du Nazisme et du
Fascisme et de se donner des institutions démocratiques de leur propre choix. »
Consigne : Après avoir montré la nécessité de la convocation de la rencontre de Yalta, exposez les grandes
décisions qui y ont été prises et leurs limites.
Sujets de commentaire
Texte 1 : Le choc moral
« Cela n'en finissait pas de finir, et nous étions las. La prise de Berlin, celle de Hambourg, l'agonie des tyrans, la
capitulation des armées ennemies, les unes après les autres, tous les grands événements ne nous saisissaient pas
comme ils auraient dû le faire. Il est vrai les mêmes nouvelles qui nous annonçaient les progrès de la délivrance nous
révélaient d'inimaginables horreurs. Chaque pas des Alliés en Allemagne découvrait un nouveau charnier, et il
semblait que nous fussions nous-mêmes souillés par toutes ces horreurs. Si près de la victoire, nous n'avions jamais
peut-être été si près du désespoir, car ces crimes, par leur monstruosité, mettaient en cause notre foi même en
l'humanité. Plus d'un d'entre nous, ces derniers jours, aura éprouvé une sorte de peur sacrée devant l'homme,
devant ce qu'il lui fallait bien voir que l'homme peut être encore, en dépit de ses vantardises de civilisé. Je craignais
pour moi, quand sonneront les cloches, de ne pas parvenir à être assez joyeux...
Nous savons désormais que la guerre et la paix ne sont pas comme la nuit et le jour, deux mondes tels qu'on sortirait
de l'un pour entrer dans l'autre, mais que l'une et l'autre sont là toujours, à chaque instant, comme le bien et le mal,
dans la société et dans l'individu. Un peu moins de raison dans les peuples, un peu moins de volonté, un peu moins
de présence d'esprit un peu moins de loyauté, et l'une se change dans l'autre, insensiblement.
Source : Extrait d’un éditorial de Jean Guéhenno dans Le populaire 8 Mai 1945

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CONSIGNE
1- Présenter le document en précisant sa nature et dégager son contexte historique en rappelant les atrocités
commises durant la seconde guerre mondiale.
2- A partir d’exemples précis, expliquer le passage en gras en insistant sur le désespoir de l’humanité après la
guerre.
3- Expliquer les impacts de ces atrocités sur la mémoire collective au plan culturel : l’art, la peinture, le cinéma
et la littérature.

Texte 2 : La France détruite


Pendant de longues semaines, la capitale restera sans moyens de communiquer régulièrement avec les provinces.
Les lignes téléphoniques et télégraphiques ont subi des coupures sans nombre. Les postes radio sont détruits. Il n’y
a pas d’avions de liaison français sur les terrains criblés d’entonnoirs. Les chemins de fer sont quasi bloqués. De
nos 12.000 locomotives, il nous reste 2.800. […] Quant aux routes, 3.000 ponts ont sauté, 300.000 véhicules, à
peine, sont en état de rouler sur 3 millions que nous avions eus ; enfin, le manque d’essence fait qu’un voyage en
auto est une véritable aventure. […] En même temps, l’arrêt des transports désorganise le ravitaillement. D’autant
plus que les stocks avoués de vivres, de matières premières, de combustibles, d’objets fabriqués, ont entièrement
disparu. […] Ainsi qu’on pouvait le prévoir, la libération ne va, tout d’abord, apporter au pays, disloqué et vidé de
tout, aucune aisance matérielle.
Source : Général de Gaulle, Mémoires de guerre, Plon, 1959
Consigne
1- Présentez l’auteur de ce document en indiquant deux évènements historiques auxquels il a participé.
2- Dégagez le contexte historique des évènements évoqués dans le texte en montrant les dégâts matériels,
humains et économiques de la seconde guerre mondiale
3- Expliquez les phrases soulignées dans le texte
4- Dégagez l’intérêt historique du document et montrez sa portée historique.

Texte 3 :
La grande transformation […] qui se manifeste dans les relations internationales au moment où s’achève la
deuxième guerre mondiale, c’est le "reclassement" qui s’est établi, […] non seulement entre les forces respectives
des grands États, mais aussi entre le rayonnement des grandes civilisations.
L’Europe occidentale et centrale avait longtemps dominé la vie politique et économique du monde. […] En 1945, les
intérêts européens dans la vie générale du monde sont plus profondément atteints qu’ils ne l’avaient été vingt-cinq
ans auparavant. […] Elle a vu s’effondrer les fondements financiers de sa puissance et disparaître la majeure partie
de ses forces armées, militaires ou navales […]; Elle a perdu […] son originalité créatrice dans le domaine des
sciences et des techniques. […] Enfin, bien que la culture européenne garde une force de rayonnement, les valeurs
intellectuelles sur lesquelles elle repose sont remises en question depuis qu’elle subit la concurrence des
civilisations américaines et russes. En contraste avec ce déclin, s’affirment la puissance des États-Unis et celle de
l’URSS. Les États-Unis étaient déjà la première puissance industrielle du monde ; ils ont maintenant acquis le
premier rang dans presque tous les domaines qui confèrent les moyens d’action dans la politique extérieure. […]
L’URSS, en 1945, est loin de posséder tous ces avantages.
Source : Pierre Renouvin, "Histoire des relations internationales », Tome VIII, "Les crises du XXe siècle", Hachette, 1956
Consigne
1- Après avoir donné un titre au document, présentez-le en indiquant sa nature et sa maison d’édition
2- Dégagez le contexte historique des évènements évoqués dans le texte en montrant la nouvelle hiérarchie
mondiale.
3- Expliquez avec concision les phrases soulignées dans le texte.
4- Dégagez l’intérêt historique du document
5- Montrez la portée historique du document en l’illustrant par les intérêts et visions divergents des deux
grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale.

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Texte 4 :
« (…) Nous nous sommes mis d’accord sur une politique et sur des plans communs pour amener à une reddition
sans conditions ; nous l’imposerons à l’Allemagne nazie, après que la résistance armée aura été définitivement
écrasée dans ce pays. (…) Les forces des trois puissances occuperont chacune des zones différentes de l’Allemagne.
Il a été décidé que la France, si elle le désire, sera invitée par les trois puissances à occuper une des zones. (…) Nous
sommes résolus à établir, aussitôt que possible, avec nos alliés, une organisation générale internationale en vue de
maintenir la paix et la sécurité. Nous croyons que cela est essentiel, à la fois pour prévenir les agressions et pour
écarter, par une collaboration intime et permanente de tous les peuples pacifiques, les causes politiques,
économiques et sociales d’une guerre. (…) L’établissement de l’ordre en Europe et la reconstruction des économies
nationales doivent être réalisés par des procédés qui permettent aux peuples libérés de détruire les derniers
vestiges du nazisme et du fascisme et d’établir des institutions démocratiques de leur choix. (…) La libération
complète de la Pologne par l’Armée rouge a créé dans ce pays une situation nouvelle. Cette situation exige
l’établissement d’un nouveau gouvernement provisoire polonais qui s’engagera à procéder à des élections libres
sur la base du suffrage universel.
Source : F. D. Roosevelt, J. Staline, W. Churchill, Les accords de Yalta (extraits du communiqué de presse du 11 février 1945)
CONSIGNE
1-Présenter les participants à la conférence de Yalta, en précisant pour chacun d’entre eux, sa nationalité, sa
fonction et deux autres conférences auxquelles il a participé. (6pts).
2-Dégager le contexte historique du document en rappelant l’état d’esprit de chaque participant lors de la
conférence de Yalta. (4pts)
3- En conclusion dire si les décisions prises à Yalta ont réellement contribué à construire un monde de paix.
Justifier. (4pts)
Texte 5 : Yalta
La puissance matérielle qui obéit aux Américains est indicible. Au service des Alliés, ses manifestations stratégiques
et militaires ont accéléré la capitulation de l’Allemagne nazie. […] En bonne logique, ce sont les Américains qui
devaient dominer cette conférence de Yalta. Et pourtant, ils se présentent en demandeurs […]
Ce que cherche l’Amérique, c’est, avant tout, d’obtenir la participation de la Russie à la guerre du Pacifique, et
accepte de la payer à n’importe quel prix.
Demanderesse, l’Amérique l’est aussi pour l’enfant chéri de Roosevelt, l’ONU […] Les Américains continuent encore
de vivre dans l’espérance que le monde va sortir de la guerre unifié dans la même foi démocratique, dans les
mêmes principes de respect de la personnalité humaine et de gouvernement du peuple par le peuple.
L’ONU permettrait la gestion collégiale des affaires du monde […] Staline a finalement accepté d’y participer, mais il
demande que chacune des 16 républiques soviétiques ait une voix à l’Assemblée Générale. […]
Churchill, lui, sait que le monde sortira de la guerre plus divisé que jamais : à la place des ruines matérielles de
l’Europe, l’homme d’Etat voit des ruines plus graves : les ruines politiques.
A la conférence, il défend chaleureusement la France contre les USA et l’URSS, et milite pour son acceptation à la
commission de contrôle de l’Allemagne […]
La Pologne fut une bataille perdue d’avance par les Occidentaux, à l’image de celle des autres pays d’Europe
Orientale, balkanique et danubienne. Pour Staline, tout ce qui aura été libéré par le drapeau rouge sera rouge. […]
On dit que Yalta a livré à l’empire soviétique 100 millions d’Européens : ce n’est vrai qu’à titre symbolique. Quand
la conférence s’est réunie, la Roumanie, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Hongrie, un morceau de la Tchécoslovaquie,
la Pologne, la Prusse et la Silésie avaient été conquis par les Russes.
Source : Raymond CARTIER, revue Historia, Hors-Série n°6.
Raymond Cartier (1904-1975) est un journaliste français.
Consigne
1- Présentez les acteurs de la conférence de Yalta en indiquant deux évènements historiques auxquels chacun
d’eux a participé.
2- Dégagez le contexte historique de la conférence de Yalta en précisant le rôle des superpuissances dans la
Libération de l’Europe et les règlements du conflit.

10
3- A la lumière de vos connaissances, expliquez les deux phrases soulignées dans le texte en insistant sur les
facteurs de la rupture entre les deux Grands.
4- Montrer l’intérêt historique du document
Texte 6
Elle se tint à Potsdam, près de Berlin, du 17 juillet au 2 août 1945, et devait préciser et mettre en œuvre les accords
clôturant la conférence de Yalta. Les États-Unis furent représentés par le président Harry S. Truman et l'URSS par
Joseph Staline. Quant à la Grande-Bretagne, elle fut représentée par Winston Churchill, auquel succéda, au cours du
mois de juillet 1945, Clément Attlee.
La conférence traita principalement de la situation en Europe et des futurs traités de paix. Un processus de
dénazification, c'est-à-dire de destruction du Parti national-socialiste, et de démocratisation devait également être
mis en place. En outre, l'économie du pays devait être réorganisée et l'Allemagne devait verser 20 milliards de
dollars de réparations. Concernant la guerre dans le Pacifique, l'URSS accepta de s'allier aux puissances occidentales
afin d'exiger une capitulation japonaise.
La conférence de Potsdam fut donc considérée comme un succès ; pourtant, nombre des accords qui en résultaient
ne furent jamais respectés, du fait des relations de plus en plus conflictuelles entre l'URSS et l'Europe occidentale.
Source : La conférence de Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945.
Consigne
1- Présentez les acteurs de la conférence de Potsdam en indiquant trois évènements historiques auxquels
chacun d’eux a participé.
2- Dégagez le contexte historique de la conférence de Potsdam en précisant le rôle des superpuissances dans
la Libération de l’Europe et les règlements du conflit.
3- A la lumière de vos connaissances, expliquez les deux phrases soulignées dans le texte en insistant
respectivement sur les décisions prises et leurs limites.
4- Montrez l’intérêt historique de ce document.
5- Dégagez la portée historique du document en insistant sur le désaccord entre les grands

Texte 7
L'URSS et les États-Unis sont entrés tardivement en guerre, respectivement le 22 juin et le 7 décembre 1941. Mais
c'est grâce à leur aide militaire que les Alliés remportent la guerre en anéantissant l'Allemagne, l'Italie et le Japon.
Ce sont eux qui ont libéré l'Europe. Officiellement, les États-Unis, l'URSS, la Grande-Bretagne, la France et la Chine
sont les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. Dans les faits, seuls les deux premiers pays exercent une
autorité. Lors de la conférence de Yalta, en 1945, ce sont Roosevelt et Staline qui discutent du futur des frontières
des pays de l'Europe. […]
La Société des Nations laisse place à l'Organisation des Nations unies (ONU). Contrairement à son prédécesseur,
l'ONU possède un véritable pouvoir. Le tribunal militaire international de Nuremberg instruit un procès contre 24
dignitaires nazis pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, de novembre à octobre 1945. Pour la première
fois, des responsables de guerre sont traduits devant un tribunal international pour répondre de leurs actes.
Source : La rédaction de Futura, Réponse à la question : Seconde guerre mondiale : quelles ont été les conséquences ? www.futura-
sciences.com
CONSIGNE
1- Dégagez le contexte historique de la seconde guerre mondiale en rappelant deux facteurs de nature
différente ayant favorisé le déclenchement de cette guerre.
2- Présentez les leaders des deux grandes puissances cités dans le texte en indiquant pour chacun la
nationalité, la fonction et un événement daté dans lequel il s’est illustré.
3- Donnez la date de création et deux objectifs de l’organisation internationale ayant succédé à la SDN
(Société Des Nations) puis analysez un objectif de votre choix.

11
Leçon 2 : la guerre froide.
Sujets de dissertation
Sujet 1 :
Contexte : La guerre froide a laissé des cicatrices un peu partout où elle s’est manifestée à travers le monde. Elle ne
s’est pas limitée seulement à diviser le monde en deux blocs antagonistes, elle a réussi aussi semer la division dans
les pays notamment asiatiques qui venaient fraîchement de se soustraire de la domination de la puissance
impérialiste japonaise.
Consigne : Après avoir montré la division du monde en deux blocs, expliquez la manière dont elle s’est propagée à
l’intérieur de certains pays asiatiques et particulièrement en Chine puis analysez l’évolution de celle-ci jusqu’en
1976.

Sujet 2 :
Contexte : Khrouchtchev déclarait au 20ème congrès du PCUS en Février 1956 que « Si l’on faisait reposer les
relations entre l’URSS et les États-Unis sur les cinq principes majeurs de la coexistence pacifique […] cela aurait une
portée vraiment exceptionnelle pour toute l’humanité […] ».
Consigne : Après avoir énuméré les causes et les limites de la coexistence pacifique, analyser les relations entre les
deux blocs pendant la période qui juste, va suivre celle-ci (c. pacifique).

Sujet 3 :
Contexte: « Nous les communistes nous sommes persuadés qu’en définitive l’idée du communisme triomphera
dans le monde entier (…). L’essentiel consiste à s’en tenir aux positions de la lutte idéologique sans recourir aux
armes pour avoir raison (…) ». Source : Nikita Khrouchtchev, le 25 fev. 1956
Consigne : Après avoir identifié puis défini la période qui caractérisait les relations Est-Ouest au moment de cette
déclaration, analysez les facteurs et les manifestations de ladite période et montrez enfin une de ses limites.

Sujet 4 :
Contexte : La « guerre froide » est un conflit dans lequel les parties s’abstiennent de recourir l’autre. […] les
belligérants cherchent à marquer le maximum de points en employant toutes les ressources de l’intimidation, de la
propagande, de la subversion, voire de la guerre locale, mais en étant bien déterminés à éviter de se trouver
impliqués dans des opérations armées les mettant directement aux prises. André Fontaine
Consigne : Après avoir exposé les cause de la rupture, montrez leur manifestation dans le monde de 1946 à 1953.

Sujet 5 :
Contexte : Quand le désir de ne pas se laisser entraîner dans une confrontation militaire prend le pas sur celui de
l’emporter, la « coexistence pacifique » se substitue à la guerre froide. André Fontaine
Consigne : A la lumière du propos de Fontaine, les facteurs et les limites de la « coexistence pacifique ».

Sujet 6 :
Contexte : « Entre 1963 et 1975, les relations internationales semblent entrer sans le vouloir dans un contexte
d’accalmie et de baisse de tension entre Américains et Soviétiques. Toutefois, ils développent leur coopération.
Même s’ils n’empêchent pas les conflits de l’Extrême-Orient, ils réussissent à les gérer. »
Consigne : A partir des propos ci-dessus, analyser brièvement la période indiquée ; puis évaluer deux limites au
choix dans les relations internationales à travers deux cas précis.

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Sujets de commentaire
Texte 1 : La guerre froide
La « guerre froide » est un conflit dans lequel les parties s’abstiennent de recourir l’autre. […] Les belligérants
cherchent à marquer le maximum de points en employant toutes les ressources de l’intimidation, de la
propagande, de la subversion, voire de la guerre locale, mais en étant bien déterminés à éviter de se trouver
impliqués dans des opérations armées les mettant directement aux prises. Quand le désir de ne pas se laisser
entraîner dans une confrontation militaire prend le pas sur celui de l’emporter, la « coexistence pacifique » se
substitue à la guerre froide.
Source : André Fontaine, « guerre froide », Encyclopédie universalis, vol. VIII
Consignes
1- Présentez le document en insistant sur son origine et citez trois acteurs clés (par bloc) de cette phase de la
guerre froide et pour chacun, donnez deux évènements dans lesquels il est impliqué.
2- Dégagez le contexte de ce document en présentant quatre évènements, facteurs de la rupture (deux dans
le bloc de l’Est et deux dans le bloc de l’Ouest) datés et liés à ce contexte.
3- Expliquez les deux phrases soulignées dans le texte (dans la deuxième phrase montrez les causes et limites
de la coexistence pacifique)
4- Montrez l’intérêt et la portée historiques de ce document en insistant sur les relations entre les deux blocs
après les deux crises de la coexistence pacifique.

Texte 2
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les soviétiques consolidèrent leur empire sur toute l’Europe de l’Est.
Avec leur soutien, les communistes s’emparent du pouvoir en Chine et resserrent leur étreinte sur la Corée du
Nord. En réaction, les États-Unis définirent ce que l’on connaît maintenant sous le nom de « politique
d’endiguement ». Sur le front européen, la doctrine Truman en 1947 et la constitution de l’OTAN en 1949 mirent
un frein à toute avancée soviétique. Ensuite, en 1950 une réaction militaire instantanée des Nations-unies, les
États-Unis en tête, tint en échec l’agression communiste en Corée […]. De 1949 à 1974, grâce à la politique
d’endiguement, seulement deux pays, le Viêtnam du Nord et Cuba, sont passés au communisme […].
La politique d’endiguement avait été conçue en fonction d’un bloc communiste monolithique, et il y avait
désormais des divisions profondes au sein de ce monde […]. Nous étions passés du monopole nucléaire à la
supériorité puis à la parité […]. Juste au moment où l’équilibre militaire commençait en notre faveur, nous nous
étions engagés dans la plus vaste et la plus coûteuse entreprise de la période d’endiguement, la guerre du Viêtnam.
En 1969, ces nouvelles conditions exigeaient la mise au point d’une nouvelle stratégie qui […] comprenait aussi
notre ouverture à la Chine et aux pays de l’Est européen qui voulaient se tourner vers l’occident. Elle comprenait
également une évolution mesurée, de la confrontation à la négociation avec l’Union Soviétique.
Source : Richard Nixon, La vraie guerre, Albin Michel, 1980.
Consignes
1. Présenter le texte et la personnalité historique évoquée dans le paragraphe 1 en précisant sa nationalité, sa
fonction et deux événements datés dans lesquels il s’est illustré. (07 pts)
2. Dégager le contexte historique des faits évoqués dans le document en rappelant deux événements survenus
dans la période 1947-1962 illustrant la bipolarisation du monde. (07 pts)
3. Commenter le passage souligné en gras en insistant sur les tensions internes à chaque bloc et la dissuasion que
constitue la possession de l’arme nucléaire par les deux superpuissances. (06 pts)

Texte 3
Après un sixième essai nucléaire le 3 septembre 2017, les tensions s’accroissent davantage sur la péninsule
coréenne entre le régime de Pyongyang et les Etats-Unis. (…) Le président Trump, dès son entrée en fonction a
cherché́ à faire évoluer la situation dans une région où l’Amérique voit monter le leadership chinois.
Le statu quo de la péninsule est un héritage de la guerre de Corée qui a opposé́ entre 1950 et 1953 la République
Démocratique et Populaire de Corée du Nord (RDPC), soutenue par les Soviétiques puis les Chinois à la République
de Corée (Corée du Sud) soutenue par les États-Unis et les Nations-Unies. À l’issue du conflit, aucun traité de paix
n’a été́ accepté, seul un armistice, mettant fin aux hostilités, a été́ signé entre les belligérants à Panmunjom le 27
juillet 1953. Cette configuration géopolitique héritée de la guerre froide avec une péninsule coréenne coupée en

13
deux à la hauteur du 38e parallèle a créé un état de fait dont chacun des acteurs ou spectateurs régionaux
s’accommode tant bien que mal aujourd’hui.
L’aboutissement du rêve nucléaire nord-coréen trouve son origine dans ce que l'on pourrait appeler la saga
nationale du pays où sont exaltées la « coréanité », la nécessaire réunification avec« les frères » du Sud et la
détermination à résister aux menaces impérialistes qui pèsent constamment sur lui depuis la guerre de Corée.
Source : Marc-Henri Saillard, l’Asie du nord-est face à la crise coréenne : Enjeux de la relation sino-américaine pour le leadership régional,
IRIS, novembre 2017
Consignes
1°) Présenter trois acteurs de nationalités différentes ayant participé directement ou indirectement à la guerre de
Corée de 1950 à 1953 en indiquant deux évènements historiques auxquels chacun d’eux s’est illustré. (6 points)
2°) Dégager le contexte historique de ce texte en insistant sur deux facteurs de la rupture entre les deux Grands et
sur l’avènement du communisme en Asie à la fin des années 1940. (5 points)
3°) Expliquer la phrase soulignée en montrant les différentes phases de la guerre de Corée (1950-1953) et les
raisons de l’intervention onusienne au côté de la Corée du sud. (5points)
4°) Dégager la portée historique du document en indiquant deux enseignements qu’il livre et en mettant l’accent
sur les relations américano-nord-coréennes depuis l’arrivée de Trump au pouvoir. (4 points)

Texte 4-1
Une réforme monétaire séparée a été annoncée dans les zones d'occupation occidentales d'Allemagne. Sur l'ordre
des autorités d'occupation américaine, britannique et française, le Reichsmark, la monnaie en cours dans toute
l'Allemagne, est en train d'être retirée de la circulation et remplacée par une monnaie séparée. [...]La réforme
monétaire séparée est effectuée dans l'intérêt des monopoles américains, britanniques et français qui sont en train
de démembrer l'Allemagne et visent à l'affaiblir en soumettant son économie à leur domination. [...]
En vue de protéger les intérêts de la population de la zone d'occupation soviétique en Allemagne et du Grand
Berlin [toutes les zones d'occupation à Berlin], et afin d'empêcher la désorganisation de la vie économique
découlant d'actions séparées des puissances occidentales, l'administration militaire soviétique prendra d'autres
mesures rendues nécessaires par la situation ainsi créée.
Source : Proclamation du Maréchal Sokolovsky, 19 juin, 1948
Texte 4-2:
Les États-Unis vont être dominés par l'idée de ne pas laisser une nouvelle fois s'agrandir le bloc des alliés de l'URSS.
Et quand la Corée du Nord (appartenant à ce bloc) essaye en juin 1950 [...] de réunifier par la force tout le pays (qui
était divisé en deux depuis 1945), l'impérialisme américain intervient militairement, sous couvert de l'ONU.
Pendant trois ans, les deux camps vont s'affronter, « soldats de l'ONU », d'un côté, « volontaires » chinois de
l'autre, jusqu'à ce qu'un armistice entérine de nouveau la division de la Corée en deux sur le 38e parallèle, la ligne
de partage de 1945.
Source : http://mensuel.lutte-ouvriere.org/ la revue lutte de classe/série numéro 72 février 1980
Consignes
1- Dégager le contexte historique en rappelant les crises qui ont marqué cette période. (8pts).
2- Montrer la réaction de l’URSS face à la réforme politique et monétaire engagée par les occidentaux. (5pts).
3- A partir du texte2 montrer la vraie motivation de l’intervention américaine dans la guerre de Corée.
4- Analyser les conséquences politiques des deux crises évoquées dans les deux textes.

Texte 5 : Berlin et Cuba : destins croisés


Berlin, lieu symbolique de la victoire des Alliés sur le nazisme, enchâssé dans le territoire de la RDA, bientôt
proclamée par Kennedy « capitale du monde libre », était une anomalie territoriale. Cuba, point d’entrée du
socialisme et de la révolution dans les Amériques, laboratoire de Che Guevara et de Fidel Castro, est un cœur
marxiste qui bat dans la poitrine de l’empire américain.
Tout au long des années 1960. Leurs destins sont inextricablement liés. Berlin est le talon d’Achille des Etats-Unis
en Europe, car elle est impossible à défendre autrement que par le recours à l’arme atomique. C’est un moyen de
pression pour Khrouchtchev (…) Le leader soviétique aimait à plaisanter : « Berlin est le testicule de l’Ouest.
Lorsque je veux que l’Ouest hurle, je serre sur Berlin ».

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Quand les Etats-Unis pointent des missiles sur le territoire soviétique depuis les pays limitrophes, soutiennent des
régimes en Iran et en Turquie ayant un intérêt stratégique pour l’URSS mais refusent à Cuba le droit d’exister en
tant que nation souveraine alors qu’il y a Berlin.
Source : Revue Historia, CUBA : histoire méconnue d’une île rebelle, numéro spécial 2017, p83.
Consignes
1- Présenter le texte et deux personnalités au choix, en indiquant pour chacun sa nationalité, sa fonction et deux
évènements historiques datés dans lesquels elles se sont illustrées. (06 points).
2- Commenter le premier paragraphe du texte en insistant sur les enjeux que représentent Berlin et Cuba dans la
période de la coexistence pacifique. (08 points)
3- Dégager la portée historique du texte en analysant deux de ses conséquences dans les relations Est-Ouest de
1962 à 1975. (06 points).
A B

CONSIGNE A : En vous appuyant sur la carte et la photo portant sur la crise de Berlin de
1948, exposez les causes et les conséquences de la première crise de Berlin et de la guerre.
CONSIGNE B :
1°) Choisissez un titre au document A et justifiez-le.
3°) Présentez le contexte historique de ce document en précisant deux évènements datés
et liés à ce contexte.
4°) Expliquez les causes, les différentes phases de cette guerre et ses conséquences en
Corée et dans les relations Est/Ouest.
5°) Montrez la portée historiques de ce document.

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Texte 6
Chers compatriotes, concitoyens.
En raison de la situation qui s’est créée avec la réforme de la communauté d’Etats indépendants, je mets fin à mes
fonctions de Président de l’URSS. (…) Le destin a voulu qu’au moment où j’accédais aux plus hautes fonctions de
l’Etat, il était déjà clair que le pays allait mal. Tout ici est en abandon : la terre, le pétrole, le gaz, le charbon, les
métaux précieux, sans compter l’intelligence et les talents que Dieu nous a pas comptés, et pourtant nous vivons
bien plus mal que dans les pays développés, nous prenons toujours plus de retard par rapport à eux. La raison en
était déjà claire. La société étouffait sous le carcan du système administratif de commande. Condamnée à servir
l’idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du supportable. Toutes
les tentatives de réforme partielle ont échoué… Il n’était plus possible de vivre ainsi, il fallait tout changer. Je
comprends qu’entamer des réformes d’une telle envergure et dans une société comme la nôtre était une œuvre de
plus haute difficulté et, dans une certaine mesure risquée. Mais il n’y avait pas de choix. Aujourd’hui encore je suis
persuadé de la jeunesse historique des réformes démographiques entamées au printemps de 1985…
Je quitte mon poste avec inquiétude, mais aussi avec espoir, avec foi en votre sagesse et en votre force d’esprit…Il
dépend de tous et de chacun de nous qu’elle renaisse pour une nouvelle vie, moderne et digne.
Source : Discours de Michael Gorbatchev annonçant sa démission le 25 décembre 1991 à la télévision
Consigne :
1- Présentez l’auteur en donnant sa nationalité, sa fonction et son opinion sur la guerre nucléaire. (4pts)
2- Dégagez le contexte historique de l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir, en précisant la situation polico-
économique de l’URSS. (5pts)
3- Expliquez les facteurs du retard de l’URSS par rapport aux pays développés puis, préciser les réformes
initiées par Gorbatchev pour redresser la situation économique et politique. (6pts)
4- Analysez la portée historique de ces réformes, en montrant leurs effets sur l’URSS et le bloc de l’Est et sur
le monde. (5pts)

Texte 7: Un monde sans l’URSS


L’esprit a peine à imaginer un monde où l’URSS aurait sinon disparu, du moins cessé d’exister comme
superpuissance, quand ce ne serait que parce qu’il restera de toute façon quelque chose de l’énorme force militaire
qu’elle a acculée, et notamment de ses stocks d’armes nucléaires. Il n’en est pas moins clair qu’il s’écroulera du
temps avant que Moscou puisse à nouveau déclencher des crises internationales, protéger des opérations de
déstabilisation dans le tiers-monde, ou même simplement étayer des batailles diplomatiques majeures, comme, il y
a quelques années, celle des euromissiles. […]
Personne, y compris les Américains, n’a intérêt à voir le chaos s’établir sur un territoire aussi vaste que celui de
l’URSS. Il suffit d’employer le terme de « balkanisation » pour imaginer le prix de sang et de ruines dont ne
manquerait pas d’être payée son extension à l’ex-patrie de l’ex-socialisme. Il semble qu’on se rassure, au Kremlin,
en pensant que, de toute façon, les nécessités économiques imposeront aux frères séparés un minimum de
coopération avec l’ex-métropole.
D’une manière générale, les gouvernements sont bien plus inquiets qu’ils veulent le dire de l’écroulement de
l’ersatz d’ordre dont ils s’étaient, depuis près d’un demi-siècle, contentés. Leur tendance naturelle est donc
d’essayer de conserver à tout prix ce qui subsiste du statu quo. […] Plus la paix se consolidera sur les ruines de la
guerre froide, plus il sera difficile de conserver les blocs nés de la peur que chacun éprouvait de l’autre ; Aucun
traité n’étant éternel, il est fatal que disparaissent un jour et le pacte Atlantique et le pacte de Varsovie. Aux
Européens de l’Est et de l’Ouest d’imaginer quel type d’ordre pourrait se substituer à celui qui a si longtemps
séparé les uns des autres, à l’enseigne de la « double hégémonie », tissée à la fois de rivalités et de connivences,
dont parlaient De Gaulle et Mao.
Source : André Fontaine, Le Monde, 3 mars 1990
Consignes
1- Dégagez le contexte historique du texte en insistant sur le poids politique et militaire de l’URSS au
lendemain de la seconde guerre mondiale.
2- Expliquer brièvement deux facteurs ayant contribué à l’implosion de l’URSS et
Les conséquences de son implosion en insistant sur sa balkanisation.
3- Evoquer les effets de l’implosion de l’URSS dans les relations internationales

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Leçon 3 : La Chine
Sujets de dissertation
Sujet 1 :
Contexte : Depuis 1949 la Chine n’a eu de cesse de développer une politique de puissance, d’abord idéologique en
devenant le leader des peuples en libération du Tiers-Monde, puis militaire en soutenant ses voisins. Depuis 1979,
son insertion réussie dans la mondialisation lui donne des moyens d’actions inouïs et lui permet d’étendre son
influence et d’imposer ses vues. Mais les défis restent nombreux : ceux de la démocratisation intérieure mais aussi
ceux de la lisibilité de sa doctrine diplomatique.
Consigne : Après avoir rappelé brièvement les circonstances de la naissance de la République de la Chine
communiste, expliquer comment la Chine va étendre son influence idéologique, militaire et économique sur la
scène internationale à travers deux exemples pour chaque aspect et enfin analyser deux défis à relever sur le plan
politique.

Sujet 2 :
Contexte : La guerre froide a eu des conséquences politiques douloureuses en Chine entre 1945 et 1949 avant que
le pays ne commence une longue période de balbutiement sous l’ère de Mao. Après la mort de ce dernier, les
reformes apportées par son successeur mènent le pays dans la voie du sucés économique malgré quelques sur les
plans social et politique.
Consigne : Après avoir rappelé l’impact de la guerre froide sur la situation politique de la Chine de 1945 à 1949,
illustrez à travers deux exemples la vision idéaliste de Mao avant de faire une brève étude synthétique de la
situation économique, sociale et politique de la Chine de Deng Xiaoping.

Sujet 3
Contexte: La République populaire de chine a adopté une « économie socialiste de marché » où libéralisme
économique et contrôle politique se côtoient en une formule spécifique.
Consignes: Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles fut proclamée la République populaire de chine,
analysez les réformes initiées par Deng Xiaoping, puis montrez l’impact de ces réformes sur l’évolution économique
récente de la chine.

Sujet 4 :
Contexte : Dans son livre intitulé Quand la chine s’éveillera … le monde tremblera publié en 1973, Alain Peyrefitte
affirmait : « Dans un premier temps, la République Populaire de Chine se fait le relais de l’influence soviétique en
Asie (…). Mais, Mao ne supporte pas longtemps d’être relégué dans l’ombre de Moscou, et il s’écarte
progressivement du modèle soviétique, dont il mesure les limites, et finit par rompre toute relation avec l’URSS en
1963. En 1969, des accrochages à la frontière sino-soviétique (…) incite Mao à opérer un rapprochement avec les
États-Unis ».
Consigne : Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles la Chine est devenue communiste, expliquez
l’évolution des relations politico-diplomatiques entre la Chine et les deux superpuissances de 1950 à la mort de
Mao.
Sujet 5 :
Contexte : Si certains analystes de l’histoire de la Chine voient une rupture dans l’évolution politique, économique
et sociale après la disparition de Mao Zedong, d’autres par contre y constatent une continuité.
Consigne : Identifier puis analyser les éléments de rupture et de continuité dans l’évolution de la Chine depuis la
disparition de Mao.

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Sujets de commentaire
Texte 1
(…) La Chine a connu au cours du 20ème siècle, des hauts et des bas. Le régime communiste, instauré en 1949, a
développé l’industrie et stimulé l’agriculture. Sans, toutefois, redonner au pays la place qu’il occupait dans
l’économie au 19ème siècle. De fait, le « Grand bond en avant » (1958-1962) et la quinzaine d’années qui l’ont suivi
ont entraîné la Chine dans des expériences absurdes, catastrophiques aux conséquences incalculables. La famine a
tué plusieurs millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Deng Xiaoping, nouveau maître de la Chine à partir de 1978, tire les leçons du désastre (…). Ce qui convient, estime-
t-il, c’est une greffe du libéralisme sur le régime socialiste. En un mot, les transformations économiques ne doivent
pas modifier en profondeur le fonctionnement des mécanismes politiques et idéologiques.
Source : J. B. Duroselle et A. Kaspi, histoire des relations internationales de 1945 à nos jours, tome2, 2004, p.447 .
Consignes

1- Présenter la personnalité citée dans le texte en donnant sa nationalité, sa fonction et deux évènements
datés auxquels elle s’est illustrée. (6pts).
2- Dégager le contexte historique des événements en rappelant brièvement deux facteurs ayant entrainé
l’échec du grand bon avant. (6pts).
3- Donner la portée historique du texte en montrant l’impact de la politique de Deng Xiaoping sur l’évolution
économique de la chine. (8pts)

Texte 2
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong consacre sa victoire du haut du cœur symbolique de la Chine : la place
Tiananmen. Devant lui, plusieurs centaines de milliers de personnes sont rassemblées…Loin d’exalter les valeurs
marxistes, les premiers mots de Mao Zedong ont une tonalité nationaliste. « Nous les 475 millions de Chinois, nous
nous sommes levés et notre futur est infiniment lumineux! » clame-t-il. En cet automne 1949, au sortir d’une guerre
civile et d’un conflit avec le Japon dont le bilan en vies humaines s’élève sans doute à une quinzaine de millions de
morts, Mao veut incarner la revanche de la Chine contre ces puissances nippone, européennes et russe qui, à partir
du milieu du XIXe siècle, ont imposé leurs diktats économiques et militaires à une Chine affaiblie. Le lendemain de
ce discours, l’Union Soviétique, dirigé par Staline, reconnaît officiellement le « gouvernement central populaire de
la Chine », dont on estime à Moscou qu’il « exprime la volonté de l’écrasante majorité du peuple chinois ». Alors
que la Chine s’apprête à célébrer en fanfare, le 1er octobre 2009, le soixantième anniversaire de la création de la
République populaire, l’image du président Mao reste avant tout celle du vainqueur, de celui qui a redonné à
l’Empire sa dignité. Avec le temps, les souvenirs du catastrophique «du Grand Bond en Avant », de la terrible
révolution culturelle et de la dictature maoïste semble s’être estompés. Pour beaucoup de jeunes, ces tragédies
sont perçues, au mieux, comme les étapes regrettables d’un passé flou et souvent presque ignoré. Deng Xiaoping,
qui fut un disciple de Mao et qui lui succéda à la tête du pays à sa mort en 1976, estimait que Mao, c’était « bien à
70% et mauvais à 30% ». Ses successeurs ont repris la formule et personne, au faîte du pouvoir, n’irait se risquer à
écorner l’image du Grand Timonier par crainte d’éroder la légitimité du parti.
Source : Bruno Philip « Mao Zédong à la barre de l’Histoire », LE MONDE 22-07-2009
Consignes :
1- Identifiez puis présentez le principal personnage évoqué dans le texte en insistant sur trois événements
majeurs datés de son parcours politique. 4pts
2- – Dégagez le contexte historique des événements relatifs à la prise du pouvoir par les communistes en
Chine en 1949 puis faites une étude comparée de la Chine de Mao et de Deng Xiaoping. 6pts
3- A l’aide de vos connaissances :
a– analyser en 10 lignes maximum la nature des relations entre la Chine et l’URSS en 1949. 5pts
b– Mao, c’était du « bien à 70% et mauvais à 30% ». Expliquez le sens de cet avis de Deng Xiaoping puis donnez
la portée historique de celui-ci sur l’évolution politique et économique de la Chine. 5pts

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Leçons 4 & 5 : Les causes & formes de décolonisation.
Sujets de Dissertation.

Sujet 1 :
Contexte : Après l’Asie et le Maghreb, l’Afrique noire a connu une vague de décolonisation ponctuée de
conciliations, de concessions, parfois c’est après une lutte acharnée sanglante entre colonisés et colons, dans une
haine absolue entre les deux parties que l’indépendance est arrachée.
Consigne : A l’aide d’exemples précis, expliquer d’une part la précocité et pragmatisme des Britanniques en Afrique
noire ; d’autre part, analyser l’attitude des Français dans leurs colonies d’AOF et d’AEF puis l’immobilisme
portugais dans le processus de décolonisation de ses colonies

Sujet 2 :
Contexte : « Je signalai qu'il y avait deux manières d'acquérir l'autonomie, l'une par la révolution armée et l'autre
par des méthodes non-violentes constitutionnelles et légitimes. [...] Nous préconisions la seconde méthode. La
liberté, on ne l'avait cependant jamais accordée à aucun pays colonial sur un plateau d'argent; on ne l'avait gagnée
qu'après d'amères et de vigoureuses luttes. [...] Les armes étaient l'agitation politique, des campagnes de presse et
d'enseignement et, comme dernière ressource, l'application constitutionnelle de grèves, de boycottages et de non-
coopération basés sur le principe de non-violence absolue, tel que Gandhi en a usé dans l'Inde »
Source : Kwamé Nkrumah "La naissance de mon parti et son programme d'action positive" dans Présence Africaine, revue culturelle du
monde noir, numéro.12, février-mars 1957.
Consigne : Après avoir rappelé les causes internes de la décolonisation, expliquez les raisons internes des formes de
décolonisation.

Sujet 3 :
Contexte : Lors du Congrès panafricain de Manchester (du 15 au 21 octobre 1945), Kwamé Nkrumah déclare : «
Nous affirmons que tous les peuples coloniaux ont le droit de contrôler leur propre destin. Nous disons aux peuples
des colonies qu’ils doivent combattre pour ce but par tous les moyens à leur disposition ».
Consigne : A la lumière des propos ci-dessus, après avoir rappelé le contexte général de cette déclaration de
Nkrumah, expliquez le rôle de l’élite intellectuelle et de la colonisation dans l’émancipation des peuples colonisés.

Sujet 4 :
Contexte : « A la fin de la guerre, il n’était plus possible aux puissances coloniales européennes de ne pas tenir
compte de l’opinion international […] Plusieurs paramètres contribuèrent à rendre complexe l’évolution de la
question coloniale à l’époque de la guerre froide … ». Source : Marc Michel, Décolonisation et émergence du Tiers-monde
Consigne : Rappelez le contexte internationale de l’époque évoquée par l’auteur tout en expliquant son influence
aussi bien sur les colonisateurs que sur les mouvements indépendantistes puis analysez la décolonisation en Asie
en illustrant par des exemples précis.
Sujet 5 :
Contexte : "On nous demande notre coopération pour refaire une France qui soit à la mesure de l'Homme et de
l'Universel. Nous acceptons, mais il ne faut pas que la métropole se leurre ou essaye de ruser.
Le "Bon Nègre" est mort ; les paternalistes doivent en faire leur deuil. C'est la poule aux œufs d'or qu'ils ont tuée.
Trois siècles de traite, un siècle d'occupation n'ont pu nous avilir, tous les catéchismes enseignés [...] n'ont pu nous
faire croire en notre infériorité, [...]. Nous voulons l'égalité dans la cité. Nous disons bien : L'EGALITE."
Source : Léopold Sédar Senghor, "Défense de l'Afrique Noire", dans la revue Esprit, 1er juillet 1945.

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Consigne : Après avoir brièvement rappelé les raisons principales de la décolonisation, analysez la forme de
décolonisation mise en œuvre par la métropole française en Afrique noire et enfin montrez que la décolonisation
est une exigence historique et non une volonté des puissances coloniales.

Sujet 6 :
Contexte : Selon le père de l’indépendance du Ghana, Kwamé Nkrumah « La liberté, on ne l’avait (…) jamais
accordée à aucun pays colonial sur un plateau d’argent ; on ne l’avait gagnée qu’après d’amères et de vigoureuses
luttes. » ; dans « naissance de mon parti et son programme d’action positive », 1957.
Consigne : En s’inspirant de l’auteur et après avoir rappelé une cause interne et une cause externe de la
décolonisation, montrer la différence entre les formes de décolonisation pacifique et violente puis analyser un
exemple typique de décolonisation violente en Asie.

Sujet 7 :
Contexte : « Là où, dans le reste du monde colonisé, elle n’a eu qu’un effet d’accélération [de la décolonisation], la
seconde guerre mondiale a revêtu une importance décisive (…). La capitulation belge, la défaite française, les
difficultés britanniques démontrent les faiblesses du pouvoir blanc, alors que les principes énoncés dans la charte
des Nations unies de 1945 recevaient un écho non négligeable (…). Face à cette brusque radicalisation, les
puissances coloniales, au sortir de la guerre, se montrent réticents ».
Source : Extrait de l’article de Bernard Droz « Regards sur la décolonisation de l’Afrique noire », paru dans la revue Labyrinthe, 2003.
Consigne : Après avoir rappelé de façon succincte les facteurs de la décolonisation, montrez à l’aide d’exemples
précis que les décolonisations britannique et française se sont soldées par échec en Asie (Inde-Indochine, Proche-
Orient).

Sujet 8 :
Contexte : « À la fin de la seconde guerre mondiale, s’est mis en marche un véritable mouvement de
décolonisation.
Tout d’abord, il y a un fort rejet de la colonisation. Les colonisés sont habités par un sentiment de frustration, dû à
l’exploitation de leur pays. Exploitation économique qui conduit à des inégalités sociales. » Kathrin Heitz, 2008.
Consigne : A partir du constat de Heitz, analyser à l’aide d’exemples précis les causes et les formes de
décolonisation en Afrique.

Sujet 9 :
Contexte : Parallèle à la française, la décolonisation britannique était théoriquement plus facile parce que
pragmatique. La Grande Bretagne n’était pas empêtrée dans un projet semblable à celui de l’assimilation. Elle avait
plus ou moins fait le deuil de son empire en 1947. Toutefois, l’évolution politique de ses anciens territoires en Asie
après l’indépendance, permet de nuancer cette efficacité.
Consigne : A partir des propos ci-dessus, analyser les fondements du pragmatisme colonial de la Grande Bretagne
puis évaluer l’impact de celui-ci sur la politique de décolonisation du royaume à travers deux cas précis.

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Sujets de commentaire
Texte 1 :
(...) La crise économique des années 1930 et la seconde guerre mondiale sonnent le glas du colonialisme. Partout
en Afrique, des syndicats, des associations, des intellectuels, des partis politiques réclament l’égalité de traitement
et la fin du racisme. Après la chute de l’Allemagne nazie, ils peuvent s’appuyer sur le nouvel ordre mondial,
dominé par deux superpuissances qui se veulent anticolonialistes (...) Placées face à leurs contradictions, les
métropoles europénnes tergiversent : elles font des concessions sociales et politiques mais répriment durement
les mouvements de contestation. (...). Si certains pays accèdent à l’indépendance pacifiquement, d’autres
sombrent dans des conflits sanglants. La guerre froide, qui fait de l’Afrique, continent riche en ressources
naturelles, un terrain d’affrontement, envenime la situation. C’est le cas du Congo belge où une guerre civile éclate
en juin 1960, et dans les colonies portugaises (...) qui ne s’émancipent du joug colonial qu’en 1975.
Dans les années 1970, presque tous les pays africains sont devenus indépendants, faisant naître de nouveaux
espoirs et nouvelles idées dans les domaines les plus variés (politique, sociaux, artistiques ... (...).
Source : Thomas Deltombe, Manuel d’histoire critique : De la révolution industrielle à nos jours, in Le Monde Diplomatique (hors-série)
pp.120-121, octobre 2014.
Consignes :
1 -Donner un titre en montrant exactement de quoi s’agit-il dans ce texte. Citer deux personnages clés du
processus de décolonisation en Afrique et en Asie et le rôle qu’ils ont joué dans ce mouvement. 5points
2-Citer avec des dates précises deux conférences tenues dans le cadre de la décolonisation et les grandes décisions
prises lors de ces conférences. 4points
3) En se basant sur le passage souligné, expliquer le rôle des superpuissances et de l’ONU dans le processus de
décolonisation puis montrer les réformes entreprises par la France dans ses colonies d’Afrique au lendemain de la
conférence de Brazzaville. 5points
4) Donner la portée historique du document en citant deux exemples de décolonisation violente en Afrique et en
quoi l’évènement de Diên Bien Phu constituerait-il pour la décolonisation française. 6points

Texte 2-1 : Communiqué final de la Conférence de Bandung


« La conférence afro-asiatique a pris note du fait que l’existence du colonialisme dans plusieurs pays de l'Asie, et de
l'Afrique sous quelque forme qu'il, se présente, non seulement entrave la coopération culturelle mais aussi le
développement des cultures nationales. Certaines puissances coloniales ont refusé à leurs sujets coloniaux les
droits élémentaires en matière d'éducation et de culture, ce qui entrave le développement de leur personnalité et
aussi la collaboration culturelle avec les autres peuples d'Afrique et d'Asie...La conférence condamne un tel déni
des droits fondamentaux de l’homme (...) comme forme d'oppression culturelle...
Source : Communiqué final de la conférence de Bandung, 24 avril 1955.
Texte 2-2 :
On ne saurait comprendre les décolonisations sans prendre en charge les bouleversements engendrés par les
colonisations. Un des résultats majeurs de celles-ci fut, d’avoir déterminé l’apparition de nouvelles catégories
sociales qui, le temps venu se retournèrent contre les colonisateurs...
Le poids de la seconde guerre mondiale, fut tout autre. A cet égard, nul doute que l’onde de choc de l’offensive du
japon, en se propageant à travers tout le Pacifique, joue un rôle déterminant … Les puissances coloniales
européennes pouvaient ignorer les contestations grandissantes dans leurs possessions coloniales, d’autant que ces
dernières s’inspirent des principes de liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes invoqués par les Alliés,
et rencontrèrent la sympathie et le soutien effectif du président Roosevelt des Etats-Unis. A la fin de la guerre, il
n’était plus possible aux puissances coloniales européennes de ne pas tenir compte de l’opinion internationale.
Plusieurs paramètres contribuèrent à rendre complexe l’évolution de la question coloniale à l’époque de la guerre
froide : l’anticolonialisme « onusien » soutenu par l’Union Soviétique, la conduite américaine, les réponses des
puissances coloniales et l’extension de la guerre froide en Asie.
Source : Marc Michel, Décolonisation et émergence du Tiers monde. Pages 26,70, 86 et 136. Edition Hachette 19
Consignes:
1- Donnez deux grandes personnalités présentes à la conférence de Bandung puis présentez-les en donnant leurs
nationalités, leurs fonctions et un évènement dans lequel ils se sont illustrés.

21
2- Dégagez le contexte historique de la conférence de Bandung en insistant sur la situation géopolitique
internationale de l’époque tout en rappelant le rôle déterminant que la conférence y a joué.
3- Relevez dans le document 2 deux facteurs (un interne et un externe) de la décolonisation puis analysez un au
choix en illustrant par un exemple concret en Asie.

Texte 3-a
Nous voici donc réunis à Belgrade, à la conférence historique des pays non alignés, et je dois confesser que je
préfère l’expression « non alignés » à celle de « non engagés ».
Oui, nous sommes engagés auprès des peuples qui luttent pour conquérir leur indépendance contre ceux qui les
privent de leur liberté et exercent sur eux une répression sauvage, nous sommes engagés auprès de ceux qui
considèrent que tous les peuples sont égaux, ont droit au respect…
Nous ressentons chaque coup porté par le colonialisme à la liberté des peuples d’Afrique… A tous ces peuples, nous
continuerons d’apporter notre soutien actif et sans réserve jusqu’à la liquidation complète du colonialisme dans le
continent africain… Nous sommes aux côtés de nos frères en Algérie, en Angola, et en Guinée « portugaise »…
L’ONU doit être ouverte à toutes les nations et à la Chine Populaire…
Nous avons tracé et suivi scrupuleusement une politique de non-alignement sur les deux blocs dont la rivalité
menace la paix des peuples…
Il devient impérieux que notre conférence dise son mot et clairement sur les questions où s’opposent les deux
blocs… sur le désarmement… sur les peuples coréen, vietnamien, chinois et allemand qui aspirent à la réalisation de
leur unité nationale.
Source : Extrait du Discours de Modibo Keita à la Conférence des non-alignés à Belgrade, du 01/09/1961 au 06/09/1961.
Texte 3-b
La grande réunion de Bandung a eu des effets sur le large mouvement de libération en Asie et en Afrique, cela est,
bien sûr, à l’exception de la tentative dans laquelle un certain nombre d’entre nous ont contribué l’année dernière,
en participant aux travaux de la quinzième session de l’Assemblée Générale des Nations Unies…
Les pays non alignés sont préoccupés par ce conflit violent entre les blocs, ils souhaitent mettre le monde à l’abri
d’un danger destructeur…
La République de Cuba a été soumise au processus d’invasion…Les perspectives de paix sont toujours en jeu. La
détérioration de la situation internationale se poursuit sans relâche…
Source : Extrait du Discours de Gamal Abdel Nasser à la Conférence des non-alignés Belgrade, du 01/09/1961 au 06/09/1961.
CONSIGNES
1) Présenter les auteurs des deux documents en indiquant le pays d’origine et la fonction exercée par chacun au
moment de la Conférence Belgrade, puis en évoquant pour chacun un fait historique dans lequel il s’est illustré.
Commenter les faits évoqués (maximum cinq lignes pour chaque fait).
2) Dégager le contexte historique des faits relatés dans les deux documents en analysant deux événements qui ont
marqué les relations internationales au cours de la période 1953-1961.
3) Dégager la similitude dans la situation politique des quatre pays suivants cités dans le texte : Corée, Vietnam,
Chine, Allemagne. Analyser la situation politique d’un de ces pays au choix dans le contexte des relations
internationales d’après-guerre.

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Leçon 6 : la décolonisation en Asie : Inde & Indochine
Sujets de commentaire
Texte 3-1.
La solution du parti du congrès peut être résumée ainsi : le gouvernement britannique doit d’abord accorder
l’indépendance et transmettre l’appareil civil et militaire de l’Etat aux hommes du « congrès » qui mettront en
place un gouvernement national selon leurs propres conceptions… Quand leur pouvoir et leur autorité seront bien
en place, ils convoqueront une Assemblée constituante avec une autorité souveraine qui décidera finalement du
destin des quatre cents millions d’habitants de ce vaste sous-continent. Puis, d’après le Pandit Nehru, les
différentes communautés devront se soumettre ou choisir le combat : la réalité alors surgira. Au contraire, la Ligue
musulmane se fonde sur la réalité. J’ai expliqué en détail les différences fondamentales entre hindous et
musulmans. Il n’y a jamais eu, pendant tous ces siècles, d’unité sociale ou politique entre ces deux principales
nations. L’unité indienne dont on parle aujourd’hui ne relève que de l’administration britannique qui n’a maintenu
la paix, la loi et l’ordre dans ce pays que par le recours ultime à la police et à l’armée. La revendication du congrès
est fondée sur une nationalité qui n’existe pas, sauf dans l’esprit de doux rêveurs Notre solution se fonde sur la
partition du territoire de ce sous-continent en deux Etats souverains : L’Hindoustan et le Pakistan. »
Source : Discours d’Ali Jinnah à la convention législative de la Ligue musulmane à Delhi

Texte 3-2. Déclaration d’indépendance du Vietnam du 2 septembre 1945


Tous les hommes ont été créés égaux (…). Leur Créateur leur a conféré certains droits inaliénables. Parmi ceux-ci, il
y a la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Tous les peuples sur terre sont nés égaux ; tous les peuples ont le
droit de vivre, d’être libres, d’être heureux […] Depuis plus de quatre-vingt années, les colonialistes français,
reniant leurs principes, « Liberté, Egalité, Fraternité », ont violé la terre de nos ancêtres et opprimé nos
compatriotes. Leurs actions sont contraires à l’idéal d’humanité et de justice. Dans le domaine politique, ils nous
ont privés de toutes les libertés. Dans le domaine économique, ils nous ont exploités jusqu’à la moelle. Pour ces
raisons, nous proclamons solennellement que le Vietnam a le droit d’être libre et indépendant. La vérité est que
nous avons saisi notre indépendance des mains des Japonais et non des mains des Français.
Source : D’après le discours du leader nationaliste Hô Chi Minh, à Hanoï, le 2 septembre 1945
Consigne
1- Dégager le contexte historique en rappelant les crises qui ont marqué la décolonisation des deux
territoires.
2- Relever dans les documents un nationaliste indien et un nationaliste indochinois, puis citer à l’aide de vos
connaissances la figure emblématique de la non-violence.
3- Expliciter les phrases soulignées en montrant l’échec des décolonisations anglaise en Inde et française en
Indochine.
4- Montrer l’intérêt historique de chacun des documents. Analysez la portée historique du texte 2 en insistant
sur les accords de Genève relatifs au plan de partage du Vietnam.

Texte 4:
Discours de Ho chi Minh sur la fin de la guerre entre la France et le Viet Nam du Nord, dirige par les
nationalistes – communistes.
Aux compatriotes, combattants et cadres du pays tout entier, la conférence de Genève a pris fin .Notre
diplomatie vient de remporter une grande victoire.(….) Nos grandes victoires sont également dues au soutien
apporte à notre lutte politique par les peuples amis, le peuples de France et les peuples épris de paix du monde.
Ces victoires et les efforts soutenus des délégués de l’URSS à la France. La lutte de notre délégation à Genève,
appuyée par les délégations soviétique et chinoise, a été couronnée d’un grand succès : la reconnaissance par le
gouvernement Français de notre indépendance et souveraineté nationale de notre unité et intégrité territoriale,
et son engagement à retirer ses troupes hors de notre pays , etc…(…) A cet effet , il importe de regroupement
les forces armées des deux parties dans deux régions différentes , ce qui revient à délimiter les zones de
regroupements... Cette délimitation, a aucun égard, ne saurait signifier le démembrement, le partage de notre
pays. (…) Compatriotes du sud , vous avec les premiers combattu l’adversaire et fait preuve d’une haute
conscience politique ; vous saurez mettre les intérêts immédiats et unir vos efforts à ceux de la nation entière
dans la lutte pour consolider la paix réaliser l’unité, l’indépendance et la démocratie (…) Nous sommes pour une

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application rigoureuse des accords que nous avons signes avec le gouvernement Français et nous exigeons que
ce dernier en fasse autant. (…) Nous consoliderons la grande amitié qui nous unit à l’Union Soviétique, à la Chine
et aux autres pays amis. Pour la cause de la paix, nous devrons raffermir les liens qui nous unissent au peuple
de France , aux peuple d’Asie et du monde entier. (…) Vive le Viêt-Nam pacifique, uni, indépendant et
démocratique !
Source : Département de la presse et de l’information du ministère des affaires Etrangères de la RDV, Hanoi, 1956
Consigne
1-Dégager le contexte historique des faits relatés dans le texte ci-dessus en rappelant deux évènements survenus
respectivement dans le monde et en Asie, liés à ce contexte, notamment au cours de la période 1946-1956.
2) Commenter le passage souligné en insistant sur les causes qui ont poussées Ho chi Min à rappeler la nécessité
du respect de l’application de l’accord de Genève sur l’unification du pays.
3) Analyser la portée historique du texte à travers deux faits survenus dans les relations internationales au cours de
la période allant de 1954-1975.

Leçon 7 : la décolonisation au MO : la question palestinienne et les relations israélo-


arabes
Sujets de dissertation
Sujet 1 :
Contexte : Se prononçant sur le dossier palestinien, Abu Qurei (ex-Premier Ministre de l’Autorité palestinienne)
déclare « J'ai peur qu'il ne faille un autre 50 ans pour régler le problème.»
Consigne : Partant de ce constat, analysez les raisons de l’échec de l’existence d’un Etat palestinien en situant les
différentes responsabilités dans l’origine du problème palestinien, puis les blocages actuels à l’existence d’un Etat
palestinien à côté d’Israël.

Sujet 2 :
Contexte : L’histoire du Proche-Orient depuis la proclamation de l’Etat hébreu, est celle de la recherche d’une paix
introuvable, malgré l’intervention de l’ONU.
Consigne : Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles l’Etat hébreu a été proclamé, analyser le processus
de recherche de la paix au Proche-Orient en indiquant les principaux acteurs et leur rôle respectif dans ce
processus.
Sujets de commentaire
Texte 1 : Les palestiniens, peuples sans terre.
Pour les Juifs, les Palestiniens sont des « exilés volontaires » qui ont abandonné leurs foyers sur ordre de leurs
dirigeants. Pour les Arabes, l’exode palestinien a été provoqué, voire imposé, par les atrocités juives. Où est la
vérité ? Selon le dogme israélien, les Arabes auraient abandonné la Palestine à la suite d’appels du Haut Comité
Arabe et de la Ligue Arabe leur enjoignant par radio d’évacuer le terrain pour ne pas gêner l’action des armées
arabes. Quelle trace reste-t-il de ces fameux appels ? Aucune, semble-t-il. […] En 1967, les paysans palestiniens,
une fois de plus, s’enfuient […]. Pourquoi ? Pour les mêmes raisons, au fond qu’en 1948 : parce que tel est le
réflexe normal d’une population lorsqu’elle est plongée dans la guerre […]
Depuis 1948, un million de réfugiés palestiniens, dépossédés de leur terre, empêchent tout règlement sur le fond
du conflit israélo-arabe. […]. Le monde les ignore, Israël les nie, les armées arabes les refoulent […]. Mais
l’apparition des commandos, leurs actions, et même leurs excès ont fini par poser un problème qui s’énonce
clairement : les réfugiés palestiniens sont désormais, au Proche-Orient, ce « peuple sans terre » qu’était le peuple
juif avant la création de l’Etat d’Israël. Aujourd’hui, la situation est aussi claire qu’insoluble. Les Etats arabes
refusent toute solution du problème des réfugiés, sauf une : le retour. Les Israéliens acceptent toutes les solutions,
sauf celle-là. […] Si après 2000 ans les Juifs ont gardé le désir obsédant de retrouver la Palestine, comment
s’étonner que les réfugiés, eux aussi, commencent dans leur camp à rêver de leur Palestine perdue ?
Pierre RAON, Le Nouvel Observateur, 2 août 1971.
CONSIGNE
1- Donnez deux raisons qui expliquent le retour des juifs en Palestine et Expliquez- en une.
2- Dégager le contexte historique du texte en rappelant les raisons de l’exil du peuple Palestinien de leur
territoire.

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3- À partir du texte, Relevez et analyser le principal point de divergence qui constitue un blocage pour le
processus de paix.
4- Au regard de l’échec des multiples solutions préconisées jusqu'à présent, que pensez-vous être la solution à
ce problème ?

Texte 2 : Un nouveau départ


À travers le monde, le peuple juif a été persécuté pendant des siècles et l'antisémitisme en Europe a atteint son
paroxysme avec un holocauste sans précédent. Il est injustifié, ignorant et odieux de nier ce fait. Il est
profondément injuste de menacer Israël de destruction… Ceci dit, il est également indéniable que le peuple
palestinien… a souffert en quête d'un territoire. Depuis plus de soixante ans, il connaît la douleur de la dislocation.
Beaucoup attendent dans des camps de réfugiés en Cisjordanie, à Gaza et dans des terres voisines de connaître une
vie de paix et de sécurité à laquelle ils n'ont jamais eu le droit de goûter. Ils subissent au quotidien les humiliations
(grandes et petites) qui accompagnent l'occupation. Il n'est pas permis d'en douter : la situation du peuple
palestinien est intolérable…
Les Palestiniens doivent renoncer à la violence. La résistance sous forme de violence et de massacre n'aboutira pas.
Les Noirs en Amérique ont souffert du fouet quand ils étaient esclaves et de l'humiliation de la ségrégation. Mais ce
ne fut pas la violence qui leur a finalement permis d'obtenir l'égalité des droits : la violence ne mène nulle part…
Hamas jouit du soutien de certains Palestiniens, mais… doit mettre fin à la violence, reconnaître les accords passés
et reconnaître le droit à l'existence d'Israël. En même temps, Israël doit reconnaître que tout comme le droit à
l'existence d'Israël ne peut être nié, il en est de même pour la Palestine. Les États-Unis n'acceptent pas la légitimité
de la continuation des colonies israéliennes. Ces constructions constituent une violation des accords passés et
portent préjudice aux efforts de paix. Le moment est venu pour que ces colonies cessent. Israël doit aussi honorer
ses obligations et assurer que les Palestiniens puissent vivre, travailler et développer leur société.
Trop de larmes ont coulé. Trop de sang a été versé. Nous avons tous la responsabilité d'œuvrer pour le jour où les
mères d'Israéliens et de Palestiniens pourront voir leurs enfants grandir sans peur ;
où la terre sainte de trois grandes religions sera ce lieu de paix que Dieu avait voulu ; où Jérusalem sera un lieu de
résidence sûr et permanent pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans et un lieu où tous les enfants d'Abraham
pourront se côtoyer dans la paix … comme dans l'histoire… de Moïse, de Jésus et de Mohammed (que la paix soit
avec eux) unis dans la prière.
Source : Barack Obama, discours, le 04 Juin 2009 à l’Université d’Al Azhar du Caire (Egypte).
Consigne
1- Présenter le texte et son auteur en mettant en exergue ses efforts pour la stabilisation de la situation au
Proche-Orient.
2- Dans trois paragraphes distincts et argumentés, apporter toute la lumière sur les phrases soulignées dans
le texte.
3- Démontrer, dans le contexte actuel, les raisons pour lesquelles Le Président Barack Obama a gardé sa
neutralité dans un conflit où son pays est profondément impliqué.
4- Montrer le contexte historique de ce document en analysant les causes du conflit israélo-palestinien et sa
portée historique en illustrant par ses probables impacts dans les relations internationales

Texte 3 :
Près de 70 ans après le plan de partage adopté par l’ONU et près d’un quart de siècle après les accords d’OSLO, le
conflit israélo-palestinien a fait l’objet de nombreuses tentatives de relance du processus de paix.
Face à l’absence de progrès pour un règlement du conflit, la viabilité de la solution à deux Etats se trouve plus
que jamais menacée par la poursuite de la colonisation.
La situation continue de régresser sur le terrain, les épisodes de violences se succèdent, et la situation humanitaire,
notamment à Gaza, est inquiétante. La crise reste d’autant plus préoccupante qu’elle constitue un risque de
déstabilisation régionale majeur au Proche-Orient.
La France est résolument engagée pour une solution au conflit israélo-palestinien selon les paramètres
internationalement agréés : deux Etats vivant en paix et en sécurité le long de frontières sures et reconnues ; des
frontières tracées sur la base des lignes de 1967, avec des échanges de territoires mutuellement agréés ; Jérusalem

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pour la capitale des deux Etats ; une solution concertée, réaliste, pérenne et équitable pour les réfugiés
palestiniens.
Source : François Delattre, Représentant permanent de la France auprès des Nations-unies/Conseil de sécurité, 25 juillet 2017.
Consigne
1-Présenter deux acteurs clés (un pour Israël et un pour la Palestine) en indiquant pour chacun d’eux un évènement
historique dans lequel il s’est illustré entre 1980 et 2000. (04 pts)
2-Dégager le contexte historique du document en rappelant deux faits datés de la rivalité entre Juifs et Arabes en
terre palestinienne. Puis, expliquer brièvement la guerre de 1967. (08 points)
3-Commenter la phrase mise en gras en précisant deux conséquences actuelles du transfert de la capitale de Tel-
Aviv à Jérusalem. (08 pts)

Leçon 8 : la décolonisation au Maghreb : le cas de l’Algérie


Sujet de dissertation :
Contexte : A l’instar de la Grande Bretagne, la métropole française a procédé par une forme de décolonisation
pacifique sur toutes ses colonies en Afrique noire. Malgré cet élan pacifique de la France, certaines colonies comme
l’Indochine française d’Asie et l’Algérie en Afrique septentrionale, ont accédé à la souveraineté internationale après
de longs et âpres combats entre les deux parties.
Consigne : Après avoir montré les similitudes et les dissemblances dans la décolonisation de l’Indochine française
et celle de l’Algérie, expliquer les raisons de l’entêtement de la France dans ces deux colonies et le rôle des leaders
nationalistes dans ce processus d’indépendance.

Sujets de commentaire
Texte 1: 1945-1962 : vers l’indépendance
La violence meurtrière déployée par l’armée française et certains colons dans le Nord-Constantinois
au printemps 1945 fait rupture. Ce moment ne marque pas le début de la guerre d’indépendance,
mais il a joué un rôle déterminant dans le processus qui a conduit au déclenchement de
l’insurrection du 1er novembre 1954. Bien sûr, les voies, les modalités et la nature de cette
indépendance sont loin d’être fixées au début de la période. Mais, d’une part, la carte réformiste que
jouent alors les Français, conscients que les anciennes formes coloniales ne peuvent continuer à
fonctionner comme par le passé, échoue. Et, d’autre part, le mouvement nationaliste est porté par
une tendance à l’activisme que l’insurrection révèle dans sa forme aboutie.
Dans le contexte des décolonisations, amorcées en 1954 par l’Indochine, suivie du Maroc et de la
Tunisie en 1956 et en mouvement pour l’Afrique occidentale et équatoriale française,
l’indépendance algérienne semble inéluctable. D’autant que, sur le plan diplomatique, la France se
trouve sur cette question de plus en plus isolée. Pourtant, la guerre s’est poursuivie jusqu’en 1962.
La cause principale de cette « prolongation », aux conséquences dramatiques pour la population
algérienne, mais aussi française, a été la multiplication des acteurs poursuivant chacun leurs intérêts
propres.
Du côté français, la guerre a abouti à des crises politiques conduisant au changement de régime en
1958 et à un coup d’État manqué en 1961 : les pouvoirs civils voulaient l’indépendance après s’y
être opposés ; l’armée était divisée entre des fidélités contradictoires et la majorité des Français
d’Algérie souhaitaient garder l’Algérie française, tout en refusant tout compromis ou réforme. Du
côté algérien, alors que les maquis de l’intérieur étaient de plus en plus affaiblis par l’armée
française, l’« armée des frontières » stationnée en Tunisie et au Maroc attendait son heure pour se
saisir du pouvoir et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était contesté
par une partie importante des dirigeants du FLN.
Source : Abderrahmane Bouchène, Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962), éd. la Découverte, Paris/ éd. Barzakh, Alger 30
août 2012
Consigne
1- Après avoir identifié et caractérisé les trois courants du nationalisme algérien, pour chaque tendance citer
et présenter un acteur historique qui l’incarnait.

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2- Dégager le contexte historique du document en citant deux évènements politiques internes et
internationaux datés et liés à la période 1930-1945, qui ont influencé la radicalisation du mouvement
d’émancipation algérienne.
3- Expliquer la phrase soulignée, puis dans un tableau à double entrée, exposer les facteurs de l’échec des
décolonisations en Inde britannique et en Algérie française.
4- Montrer l’intérêt et la portée historique du document en insistant sur l’apport de la question algérienne
dans l’émancipation des colonies françaises d’Afrique Noire.

Leçon 9-b : La décolonisation en Afrique noire : le cas du Sénégal


Sujets de commentaire
Texte 1 :
Le Peuple d’Afrique, comme celui de France, vit en effet des heures qu’il sait décisives, et s’interroge sur le choix
qu’il est appelé à faire. Dans un mois, le suffrage populaire, par la signification que vous avez voulu donner à sa
réponse Outre-mer, déterminera l’avenir des rapports Franco-africains.
Il ne peut donc y avoir aucune hésitation. La politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs qui
sont, dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’Indépendance, l’Unité Africaine et la Confédération. Nous disons
Indépendance d’abord, mais en nous fixant ce préalable, nous ne faisons qu’interpréter l’aspiration profonde de
tous les peuples d’Afrique Noire à la reconnaissance de leur existence nationale. L’indépendance est un préalable.
Elle n’est pas une fin en soi. Elle n’est pas un idéal en elle-même, mais pour ce qu’elle rend possible. Elle ne
véhicule pas une volonté de sécession. Elle ne recèle aucune intention d’isolement, ni de repliement sur soi. Nous
disons indépendance, et nous disons ensuite Unité africaine. Si l’indépendance que nous voulons n’est pas la
sécession, elle n’est pas davantage l’indépendance dans le cadre de chaque territoire, la rupture de toutes les
solidarités fédérales existantes, le repliement à l’intérieur de frontières dont nous n’avons jamais cessé de
dénoncer le caractère artificiel. […]. C’est pourquoi le dilemme fédération ou sécession nous paraît un faux
dilemme et qu’à cet égard notre réponse court le risque de recevoir arbitrairement une interprétation qu’elle
n’implique pas naturellement. Je peux, et j’ai même le devoir de déclarer que demain, tous les « Oui » ne
comporteront pas une renonciation délibérée à l’indépendance et que tous les « Non » ne traduiront pas une
volonté de rupture complète. Il y a là une possibilité de malentendu, aussi grave dans l’un comme dans l’autre cas.
Il serait également contraire au droit et à l’équité de considérer comme en état de sécession le territoire qui fait
aujourd’hui partie intégrante de la République et qui demain voterait Non.
Source : Discours de Valdiodio NDIAYE, ministre de l’intérieur et de l’information, 26 Août 1958, sur la Place Protêt (actuelle place de
l’Indépendance)
Consigne
1- Après avoir donné un titre justifié au texte, présenter son auteur en rappelant sa nationalité et son opinion
sur la question du referendum.
2- Dégager le contexte historique de ce discours en évoquant deux évènements datés et liés aux
mouvements de décolonisation en Afrique Noire et au Maghreb pendant cette période.
3- Nommer, puis présenter deux personnalités importantes du Sénégal qui ont joué un rôle majeur dans la
marche vers l’indépendance du pays et présentez la personnalité historique à qui est destiné ce discours.
4- Expliquer le passage souligné dans le texte en insistant sur l’enjeu du référendum pour la France et les
Colonies d’Afrique noire.
5- Montrer la portée historique de ce document en l’illustrant par les difficultés socioéconomiques et
politiques que traverse l’Afrique Noire depuis les années 1960.

Texte 2 : De Gaulle et la décolonisation.


Loin d’envisager un relâchement quelconque des liens entre la métropole et ses possessions lointaines, les
principes fixés dans l’ancienne capitale de l’Afrique-Equatoriale française (AEF) les déclaraient irrévocables (...)
L’image d’une France assez généreuse pour avoir préparé sans contraintes l’émancipation totale de ses anciens
sujets, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, ne crédite pas seulement le général de Gaulle du rare privilège
d’avoir su, prévu et voulu l’essentiel avant tout le monde. Elle reconstruit le passé selon les intérêts du jour et
couvre rétrospectivement d’un pur esprit libéral des actes décidés dans l’incertitude, sous la pression de

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circonstances parfois imprévisibles. En réalité, la métropole ne passa pas sans malentendus ni dérobades du
programme relativement temporisateur fixé à Brazzaville à l’émancipation rapide et complète de ses territoires
africains. Ses choix comportèrent beaucoup plus d’hésitations, d’ambiguïtés, qu’il semble d’ordinaire, et quelques-
unes de leurs
Conséquences compromettant toujours l’équilibre des jeunes Etats indépendants (...). Lorsqu’il revint au pouvoir, le
fondateur de la Ve République trouva cependant, de Dakar à Tananarive, des interlocuteurs si peu unanimes à
désirer l’indépendance qu’il leur proposa d’établir, entre eux et avec Paris, une communauté fédérale,
contractuelle et organique (...).Au Niger, en Guinée son projet suscita l’opposition des dirigeants locaux. Partout
ailleurs, il éveilla des ralliements parfois proches de l’enthousiasme (...).
Source : Gilbert COMTE (1eravril 1980 in Le Monde), Dossiers et documents, L’Histoire au jour le jour 1955-1962. Le temps des ruptures, P
131.
Consignes
1. Présenter le général De Gaulle en indiquant trois évènements dans lesquels il s’est illustré en Europe et en
Afrique. (04points).
2. Dégager le contexte historique des évènements évoqués dans le texte. (03points).
3. Identifier dans le texte le nom de l’ancienne capitale de l’AEF, puis préciser la date et la nature de l’évènement
qui s’y est produit dans la période évoquée dans le texte. (06points).
4. Identifier la date, la nature et le contenu ; de la proposition évoquée dans les deux derniers paragraphes, puis
analyser l’accueil que les dirigeants des colonies ont réservé à cette proposition à travers deux exemples différents,
ainsi que la portée historique de cet accueil. (07points).

Texte 3- a:
Le « Bon Nègre » est mort ; les paternalistes doivent en faire leur deuil. Trois siècles de traite, un siècle
d’occupation n’ont pu nous avilir, tous les catéchismes enseignés n’ont pu nous faire croire à notre infériorité.
Nous voulons l’égalité dans la cité. Nous disons bien l’EGALITE.
Que l’Assemblée constituante complète la Déclaration des droits de l’Homme en ajoutant à la liberté et à l’égalité
celles des peuples et des races. Que la métropole laisse les autochtones eux-mêmes modifier leurs institutions. Que
la justice soit la même pour les autochtones comme pour les Européens. Que le travail forcé sous quelque nom
qu’on le déguise soit supprimé.
Source : D’après Léopold Sédar Senghor, « Défense de l’Afrique noire », Esprit, le 1er juillet, 1945.
Texte 3- b: Léopold Sédar Senghor, une vision de la décolonisation
II est vain de s'insurger contre l'Histoire, de lui opposer les fragiles digues des armes. (...)
Ce serait l'intérêt de la France d'admettre l'événement, voire de le favoriser, de l'infléchir vers elle. C'est ce qu'a fait
la Grande Bretagne, d'une façon réaliste, méthodique. D'autant que cette indépendance, les peuples d'Afrique
noire n'entendent pas la conquérir par la violence : ils ne la veulent pas contre la France, mais par la France, en
association avec la France.
Source : Léopold Sédar Senghor (1906-2001), « les cahiers de la République», revue bimestrielle de politique, septembre-octobre 1958.
Consigne
1. Présenter l’auteur et dégager le contexte de 1945 dans la géopolitique mondiale, en particulier pour les
colonies françaises en Afrique.
5- Relever les revendications de Senghor adressées à la métropole et sur quoi il les fonde.

Texte 4 : Extraits de la constitution de 1958 sur la Communauté française.


« Titre XII - De la Communauté
Art. 77. - Dans la communauté instituée par la présente Constitution, les Etats jouissent de l'autonomie ; ils
s'administrent eux-mêmes et gèrent démocratiquement et librement leurs propres affaires. Il n'existe qu'une
citoyenneté de la Communauté.
Tous les citoyens sont égaux en droit, quelle que soit leur origine, leur race et leur religion. Ils ont les mêmes
devoirs.
Art. 86. - La transformation du statut d'un Etat membre de la Communauté peut être demandée, soit par la
République, soit par une résolution de l'Assemblée législative de l'Etat intéressé, confirmée par un référendum
local dont l'organisation et le contrôle sont assurés par les institutions de la Communauté. […]Dans les mêmes

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conditions, un État membre de la Communauté peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la
Communauté. »
Consignes
1- Dégager le contexte historique des faits relatés dans le texte en insistant sur l’échec de la France en d’Algérie.
2-A partir de l’Art. 86 Identifier, puis définir la notion qui symbolise la proposition française à ses colonies et dire le
processus pour y aboutir.
3. Expliquer les conséquences pour une colonie qui refuse la proposition puis donner un exemple.

Texte 5 :
Il ne peut y avoir aucune hésitation. La politique du Sénégal s’est fixé trois objectifs qui sont, dans l’ordre où elle
veut les atteindre : l’Indépendance, l’Unité Africaine et la Confédération.
Nous disons Indépendance d’abord, mais en nous fixant ce préalable, nous ne faisons qu’interpréter l’aspiration
profonde des peuples d’Afrique Noire à la reconnaissance de leur existence nationale.
L’Indépendance est un préalable. Elle n’est pas une fin en soi. Elle n’est pas idéale en elle-même, mais pour ce
qu’elle rend possible. Elle ne véhicule pas une volonté de sécession… C’est pourquoi le dilemme fédération ou
sécession nous parait un faux dilemme et à cet égard, notre réponse court le risque de recevoir arbitrairement une
interprétation qu’elle n’implique pas naturellement.
Je peux et j’ai même le devoir de déclarer que demain, tous les « OUI » ne comporteront pas une renonciation
délibérée à l’Indépendance et que tous les « NON » ne traduisent pas une volonté de rupture complète.
Il y a là une possibilité de malentendu aussi grave dans l’un comme dans l’autre sens. Il serait également contraire
au droit et à l’équité de considérer comme en état de sécession le territoire qui fait aujourd’hui partie intégrante
de la République et qui demain voterait NON.
Source : Valdiodio Ndiaye, Août 1958.
Consignes
1. Souligner les trois priorités de la politique du Sénégal.
2. Commenter la phrase en gras.
3. Expliquer l’attitude qui doit être celle de la France face au « Oui » ou au « Non », pour Valdiodio Ndiaye,

Texte 6 :
La loi-cadre, présentée en 1956, par le ministre Deferre, accentua la parcellisation (…). La fédération, simple
« groupe », ne représentait plus une unité politique ; le pouvoir local passa aux mains des partis. La
décentralisation administrative était devenue politique. Qui de l’AOF ?
C’était compter sans le nationalisme africain, lentement mûri à travers les luttes syndicales et politiques des
années trente, affirmé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Bloc, rassemblement ou regroupement, les
partis africains n’aspiraient pas uniquement à l’indépendance mais aussi à l’unité. Est-ce un hasard ? Alors que la
Cote d’ivoire, puis la Guinée et le Dahomey acceptèrent la cassure, ce fut au Sénégal et au Soudan que les projets
d’union se développèrent et faillirent se réaliser.
LS. Senghor dénonçait vigoureusement la Balkanisation et militait pour un regroupement politique, « une
fédération primaire », dans le même temps où Modibo Keita, au nom du panafricanisme, réclamait la fusion (…).
Sénégalais et Soudanais tentèrent de faire évoluer leur Etat au sein de la novelle Communauté (…) définie par la
constitution de 1958.
Réunie à Dakar, du 14 au 17 janvier 1959, une assemblée constituante composée des représentants d Sénégal, du
Soudan, du Dahomey et de la Haute-Volta établit un projet de construction politique panafricaine : la Fédération du
Mali (…). Quelques mois plus tard, tous les territoires de l’ancienne AOF étaient devenus indépendants.
Le Sénégal et le Soudan se trouvèrent face à face. On sait ce qu’il advient (…).
Source : LAKROM, (Monique), dans l’Afrique occidentale au temps des français : colonisateurs et colonisés (1860-1960), sous la direction
de Catherine Coquery-vidrovitch, éditions La Découverte, Paris, 1992, pages 188-189.
Consignes :
1. Définir les mots suivants : AOF-Balkanisation.
2. Dégager le contexte historique du texte en insistant sur les facteurs ayant poussé Senghor à lancer l’idée d’une
fédération africaine.
3. Expliquer le passage en gras en insistant sur la prise de conscience des certaines élites nationalistes africaines.

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Leçon 9-c : La décolonisation des colonies portugaises : le cas de la Guinée Bissau et Cap-Vert
Sujet de commentaire
Doc 1 : Naissance du PAIGC et début la guerre d’indépendance
L’opposition à la domination portugaise avait commencé dans les années 1950. Le PAIGC est fondé en 1956 par
Amilcar Cabral, Aristides Pereira (futur président de la République du Cap-Vert), Abilio Duarte (futur ministre et
président de l’Assemblée nationale du Cap-Vert), Luis Cabral, demi-frère d'Amilcar, Fernando Fortes et Elisée
Turpin. C'est à l'origine un mouvement pacifique, dont la stratégie première est de demander aux Portugais de se
retirer paisiblement de leurs colonies de Guinée et du Cap-Vert. Le Portugal ayant attaqué des militants
indépendantistes en Guinée-Conakry où ils avaient établi leur base, les militants du PAIGC décident d'entrer dans la
lutte révolutionnaire armée. La PIDE, police politique portugaise, réprime dans le sang des manifestations et des
réseaux du PAIGC jusqu’en Guinée voisine où des camps d’entraînement et des écoles formaient les cadres et les
combattants de l’indépendance, avec l’accord du président guinéen Ahmed Sékou Touré.
Le PAIGC déclenche la guerre de libération nationale. Les attaques, d’une redoutable efficacité, deviennent un
piège pour les Portugais tant sur le plan humain que financier (au plus fort de la guerre le Portugal dépense plus de
50 % de son budget pour mater la « rébellion ». Des Casamançais traversent la frontière pour soutenir les Bissau-
guinéens. Le PAIGC soutenu par l’URSS et Cuba contrôle deux tiers du pays et déclare l’indépendance le 24
septembre 1973. […]
Source : www.guinee-bissau.net/histoire.

1. Présenter le personnage principal du texte en indiquant deux évènements dans lesquels il s’est illustré en
Afrique. (04points).
2-Degager le contexte historique du texte les facteurs ayant entrainés la lutte révolutionnaire armée.
3-Analyser la décolonisation de la Guinée BISSAU dans le contexte de la guerre froide.
4-Dégager la portée du document en insistant sur les conséquences politiques de la défaite portugaise.

Leçon 10 : LES CIVILISATIONS : ENTRE TRADITIONS ET INFLUENCES EXTERIEURES.


Sujets de commentaire
Texte A : Le réveil des élites et les tentatives de réhabilitation de la Civilisation négro-africaine
L’idéologie civilisatrice a même nié l’existence de cultures en Afrique et a établi une hiérarchie des valeurs dans
laquelle celles de l’Afrique occupent le bas de l’échelle. Ces considérations négatives ont conduit au sortir de la
seconde guerre mondiale à une réaction des élites africaines, décidées à réhabiliter les cultures et la personnalité
négro-africaines. Mais il faut le souligner, les Africains sont entrés dans un processus de mondialisation de l’histoire
où ils jouent un rôle passif dans les échanges économiques et culturels. Les canons des institutions européennes
s’imposent comme un système universel en dehors duquel il devient impossible d’évoluer. Les Européens se
fondèrent sur leur progrès technique et leur avance scientifique incomparables pour affirmer la supériorité de leur
civilisation sur les autres sociétés humaines. Charles Fourier considérait que la notion même de civilisation ne
s’appliquait qu’à «la période particulière de la vie sociale où sont présentement les nations européennes». . La
civilisation européenne étant ainsi présentée comme la seule dont les valeurs sont universelles, ceci imposait à
l’Europe le devoir de «civiliser» les autres parties du monde. Les élites africaines, qui dès les années 1930, à travers
le mouvement de la négritude, puis au lendemain de la seconde guerre mondiale, s’emparèrent du mouvement de
défense des cultures négro-africaines, n’innovaient pas. Il leur revenait ce rôle de défendre leurs cultures afin de
réhabiliter la personnalité négro-africaine. Leur expression d’affirmation culturelle, fortement teintée de
nationalisme, se voulait résolument anticolonialiste, mais renfermait ce paradoxe de la recherche du compromis
dans le domaine culturel.
Source : Magloire Somé. Les cultures africaines à l’épreuve de la Colonisation. Codesria 2002 (ISSN 0850-3079).

Texte B :
Partout les Africains avaient eu des rapports avec des étrangers venus d’Asie ou d’Europe. Les institutions, les
coutumes, les civilisations de l’Afrique contemporaine sont le résultat de contacts anciens et des conditions de
vie engendrées par ces contacts. Ceci dit, dans la façon de réagir à une situation donnée, dans le comportement de
leurs membres, dans la démarche de leur pensée, peut-on dégager des traits qui seraient communs à toutes les

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sociétés africaines et à elles seules ? Une constatation au moins s’impose: là même où les conditions économiques
paraissent devoir apporter les changements les plus définitifs, le passé garde son emprise et les institutions
traditionnelles demeurent la base de la plupart des relations sociales.
Source : Texte inaugural prononcé le 12 janvier 1957 un enseignement de sociologie de l’Afrique noire à l’Ecole
Pratique des Hautes Etudes in Denise Paulme, Cahiers d'études africaines, Année 1960 Volume 1 Numéro 1 pp. 15-27
CONSIGNE.
1- Définir la notion de civilisation.
2- Présenter le contexte historique de ce document en insistant sur le rôle des élites africaines dans la
tentative de la réhabilitation de la Civilisation négro-africaine pendant la lutte anticoloniale.
3- w Quelle analyse faites-vous du concept de « civilisation universelle », régulièrement défendu par le
Monde occidental dans le document 1 ?
4- Expliquer les phrases soulignées.
5- L’Afrique ne va –t-elle pas vers la perte de son identité culturelle, face aux influences de l’islam, de la
colonisation et du christianisme ?

Leçon sur la Civilisation musulmane


Sujet de dissertation
Contexte : « Les religions d’Afrique sont presqu’aussi nombreuses que ses langes, ses cultures et ses peuples (…).
Mais, on constate aussi des caractères fondamentaux très proches entre des cultes essentiellement destinés à
relier les hommes au monde invisible qu’il soit dans la nature ou surnaturel (…).
La civilisation africaine, plurielle et d’une grande diversité, s’exprime et se décline en plusieurs cultures et
croyances. Tout comme il y a une civilisation européenne, asiatique, sur d’autres continents avec plusieurs langes
et religions chacune et possédant des traits communs. »
Source : Lilyan Kesteloot : Résumé de l’introduction aux religions d’Afrique. www.alfabarre.com/alfabarr-canal-historiqe/africa-is-
beautifl/71830d.htm
Consigne : Analyser les traits communs et le caractère pluriel des civilisations négro-africaines, puis leur évolution
au regard d’apports extérieurs.
Sujet de dissertation
Texte 1 : Opposition sunnisme-chiisme
Le conflit sunnisme-chiisme est avant tout lié à un différend doctrinal originaire des premiers temps de l’Islam, qu’il
convient d’expliciter. Après la mort de Mahomet en 632, trois califes prennent tour à tour la succession du
Prophète : Abû Bakr, Umar et Uthman. Une fois ce dernier mort, en 656, c’est au tour d’Ali, gendre du Prophète par
sa fille Fatima, de revêtir la charge califale. Son pouvoir est néanmoins contesté par le gouverneur de Damas,
Muawiya, qui l’accuse d’avoir participé à l’assassinat d’Uthman. Soucieux d’affirmer sa propre légitimité, il se
proclame alors lui-même calife et, ce faisant, fonde le califat dit omeyyade de Damas. Les fils respectifs de Muawiya
et d’Ali, Yazîd et Husein, poursuivent le conflit. Vers 680, l’affrontement tourne à la faveur des Omeyyades : Husein
est capturé et décapité à Karbala, dans l’actuel Irak, où sa tombe continue de faire l’objet d’un culte chiite,
notamment lors des fêtes de l’Achourah.
À ce conflit d’ordre proprement politique, s’est rapidement greffée une divergence religieuse et doctrinale
fondamentale. Pour les chiites, l’institution de l’Imamat - équivalente au califat sunnite - ne peut être prise en
charge que par un membre de la Maison du Prophète, ce qui justifie la légitimité d’Ali face aux précédents califes et
à Muawiya. En effet, l’imam n’est pas seulement le gardien de l’Umma et de l’Islam : il manifeste la volonté de Dieu
sur terre et est réputé infaillible. Une qualité que les sunnites refusent de reconnaître au calife. […]
Source : Article publié le 17 octobre 2014 par Nicolas Haute manière dans Les Clés du Moyen-Orient.

Consigne :
1-Présener le texte et son contexte en insistant sur les divergences nées après la disparition du Prophète.
2-Montrer l’impact de leur opposition dans le monde musulman.
3- Montrer l’intérêt historique de ce document.

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