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PREFACE

Notre pays le Togo s’est préoccupé de mettre sur pied une société dans laquelle la paix, la justice
doivent être l’un des facteurs du développement durable. Tout ceci ne peut être réalisé que grâce à un
système éducatif qui prend en compte l’enseignement de l’Education Civique et Morale (ECM). En effet,
depuis 1968, l’instruction civique n’était enseignée que dans les écoles primaires et en 1979 dans les
établissements secondaires. Mais à partir de 1981, l’instruction civique devient Education Civique et Morale
puis introduite dans le nouveau programme de l’enseignement général. Le document que vous voyez réalisé,
traite tous les thèmes de l’enseignement de l’ECM de seconde en terminale. Nous invitons tous les
collègues praticiens à faire bon usage afin que nos objectifs soient atteints dans nos pratiques de classe.
Toutefois ce document n’est pas un ensemble de fiches pédagogiques à utiliser directement dans les
classes. Ainsi, nous vous exhortons à s’approprier les contenus du document afin que vous ayez des
contenus univoques pour ce nouveau programme d’ECM.
Par ailleurs, il vous est proposé une répartition des leçons par niveaux (2nde, 1ere et Tle) en vue de
vous permettre d’achever à temps les programmes conçus par cycle à exécuter une heure par semaine. Le
contenu de la répartition est complémentaire au sein de chaque cycle en vue de rester fidèle au profil de
sortie prévu par ces nouveaux programmes à la fin de chaque cycle. Ainsi, vous devez mettre tout en œuvre
pour qu’à la fin de la classe de première, l’élève ait toutes les compétences prévues par les instructions
officielles. Les thèmes et leçons étudiés en seconde et première doivent être repris en terminale. Pour
mesurer ces compétences, il est prévu quelques questions d’évaluation dans ce document.
Nous espérons que les observations des uns et des autres pourront contribuer à enrichir ce document.

1
PROGRAMME D’ECM AU LYCEE

Sommaire
CLASSE DE SECONDE .................................................................................................................................................. 2
THEMEI : CIVILITE ET CIVISME ................................................................................................................................ 2
THEME II : ETAT ET NATION ...................................................................................................................................... 2
THEME III : DROITS HUMAINS ................................................................................................................................... 3
THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ................................................................................................................................................................. 3
THEMEI : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE ............................................................................................................ 4
THEME II : ETAT ET NATION ...................................................................................................................................... 4
THEME III : DROITS HUMAINS ................................................................................................................................... 4
THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ................................................................................................................................................................. 4
THEMEI : CIVILITE, CIVISME, CITOYENNETE ET DEMOCRATIE ...................................................................... 5
THEME II : ETAT ET NATION ...................................................................................................................................... 5
THEME III : DROITS HUMAINS ................................................................................................................................... 5
THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ................................................................................................................................................................. 6
COURS D’ECM DE LA CLASSE DE SECONDE ....................................................................................................................... 7
THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS ...................................................................... 27
COURS D’ECM DE LA CLASSE DE PREMIERE .................................................................................................................... 45
THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS ...................................................................... 66
COURS D’ECM DE LA CLASSE DE TERMINALE ................................................................................................................. 77

CLASSE DE SECONDE

THEMEI : CIVILITE ET CIVISME


SOUS-THEME : CIVILITE, CIVISME
Leçon : Civilité et civisme

THEME II : ETAT ET NATION


SOUS-THEME I : L’ETAT
Leçon : Notion d’Etat
SOUS-THEME II : LA NATION
Leçon 1 : Notion de Nation
Leçon 2 : Régimes politiques
Leçon 3 : La séparation des pouvoirs
SOUS-THEME III : LA LOI ET LE RESPECT DE LA LOI
Leçon 1 : L’Etat de droit et la République
Leçon 2 : La constitution et les lois

2
THEME III : DROITS HUMAINS
SOUS-THEME I : CONNAISSANCE DES DROITS HUMAINS
Leçon 1 : Notion de droits humains
Leçon 2 : Le droit à l’éducation aux droits de l’homme
Leçon 3 : Les différentes catégories de droits humains
Leçon 4 : La responsabilité morale
Leçon 5 : L’évolution des normes relatives aux droits humains
Leçon 6 : L’approche basée sur les droits de l’homme
SOUS-THEME II : INSTRUMENTS ET MECANISMES DE PROTECTION
ET DE PROMOTION DES DROITS HUMAINS
Leçon : Instruments internationaux - Instruments régionaux - Mécanismes nationaux et
régionaux de protection des droits de l’homme

THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET DEVELOPPEMENT


SOUS-THEME I : LES PRINCIPES DEMOCRATIQUES
Leçon 1 : Définition de concepts
Leçon 2 : Le droit de suffrage
Leçon 3 : La bonne gouvernance
Leçon 4 : Médias et démocratie
SOUS-THEME II : LA DEMOCRATIE EN MILIEU SCOLAIRE
Leçon 1 : Le débat démocratique à l’école
Leçon 2 : La gestion du patrimoine

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS


SOUS-THEME I : LA CULTURE DE LA PAIX
Leçon 1 : Notion de la paix
Leçon 2 : Paix et non-violence
Leçon 3 : Les grands noms de la non-violence
Leçon 4 : Sécurité et insécurité
Leçon 5 : Guerre et paix
SOUS-THEME II : LA GESTION DES CONFLITS
Leçon 1 : Causes/origines des conflits
Leçon 2 : Modalités de gestion des conflits

THEME VI:DEVELOPPEMENT DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE


SOUS-THEME I : POPULATION ET ENVIRONNEMENT
Leçon 1 : Les problèmes environnementaux
Leçon 2 : La protection de l’environnement
SOUS-THEME II : SANTE ET BIEN-ETRE
Leçon 1 : Les tabacs, drogues et stupéfiants
Leçon 2 : Les IST/VIH/SIDA
Leçon 3 : La parenté responsable

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE


CATASTROPHES NATURELLES
SOUS-THEME I : DEFINITION DES CONCEPTS CLES
Leçon : Concepts clés
SOUS-THEME II : CAUSES, MANIFESTATIONS ET CONSEQUENCES
DES CATASTROPHES NATURELLES
Leçon 1 : Causes des catastrophes naturelles
Leçon 2 : Manifestations des catastrophes naturelles
Leçon 3 : Conséquences des catastrophes naturelles

3
CLASSE DE PREMIERE

THEMEI : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE


SOUS-THEME : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE
Leçon : Citoyenneté

THEME II : ETAT ET NATION


SOUS-THEME : NOTRE PAYS LE TOGO
Leçon 1 : Naissance du Togo
Leçon 2 : Le Togo : ses symboles
Leçon 3 : Le Togo : son organisation
Leçon 4 : Le Togo : les institutions
Leçon 5 : Le Togo : mode de gestion administrative

THEME III : DROITS HUMAINS


SOUS-THEME I : PROBLEMES SPECIFIQUES LIES AUX DROITS HUMAINS
Leçon : Les problèmes liés à la population, à l’économie et à l’environnement
SOUS-THEME II : LE DROIT HUMANITAIRE, DROIT
COMPLEMENTAIRE AUX DROITS DE L’HOMME
Leçon 1 : Les conventions de Genève de 1949
Leçon 2 : L’action humanitaire
Leçon 3 : L’implication des enfants dans les conflits armés

THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET DEVELOPPEMENT


SOUS-THEME I : GENRE
Leçon 1 : Concept Genre
Leçon 2 : Promotion genre et condition de la femme
Leçon 3 : Genre et production des richesses
SOUS-THEME II : PAUVRETE ET DEVELOPPEMENT
Leçon 1 : Réflexion sur la pauvreté
Leçon 2 : Stratégies de résolution de la pauvreté au sein de la famille

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS


SOUS-THEME : GENOCIDES ET VIOLENCES DE MASSE
Leçon 1 : Notions de conflit identitaire, de génocide, crime de guerre, crime contre
l’humanité…
Leçon 2 : Causes, manifestations et conséquences des conflits identitaires, des génocides,
crimes de guerre, crimes contre l’humanité…
Leçon 3 : Prévention des conflits identitaires, des génocides, crimes de guerre, crimes
contre l’humanité et promotion de la paix

THEME VI:DEVELOPPEMENT DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE


SOUS-THEME : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Leçon 1 : La formation professionnelle: un moyen efficace de lutte contre la pauvreté
Leçon 2 : L’entreprenariat
Leçon 3 : Emploi et migrations
Leçon 4 : Relation entre environnement, santé et développement

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE


CATASTROPHES NATURELLES
SOUS-THEME : PREVENTION ET GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES
Leçon 1 : Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes naturelles
au Togo
Leçon 2 : Les types et systèmes d’alerte
Leçon 3 : Les bonnes pratiques
4
CLASSE DE TERMINALE

THEMEI : CIVILITE, CIVISME, CITOYENNETE ET DEMOCRATIE


SOUS-THEME I : CIVILITE, CIVISME ET CITOYENNETE
Leçon : Civilité et civisme
SOUS-THEME II : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE
Leçon : Citoyenneté

THEME II : ETAT ET NATION


SOUS-THEME I : L’ETAT
Leçon : Notion d’Etat
SOUS-THEME II : LA NATION
Leçon 1 : Notion de Nation
Leçon 2 : Régimes politiques
Leçon 3 : La séparation des pouvoirs
SOUS-THEME III : LA LOI ET LE RESPECT DE LA LOI
Leçon 1 : L’Etat de droit et la République
Leçon 2 : La constitution et les lois
SOUS-THEME IV : NOTRE PAYS LE TOGO
Leçon 1 : Naissance du Togo
Leçon 2 : Le Togo : ses symboles
Leçon 3 : Le Togo : son organisation
Leçon 4 : Le Togo : les institutions
Leçon 5 : Le Togo : mode de gestion administrative

THEME III : DROITS HUMAINS


SOUS-THEME I : CONNAISSANCE DES DROITS HUMAINS
Leçon 1 : Notion de droits humains
Leçon 2 : Le droit à l’éducation aux droits de l’homme
Leçon 3 : Les différentes catégories de droits humains
Leçon 4 : La responsabilité morale
Leçon 5 : L’évolution des normes relatives aux droits humains
Leçon 6 : L’approche basée sur les droits de l’homme
SOUS-THEME II : INSTRUMENTS ET MECANISMES DE PROTECTION ET DE
PROMOTION DES DROITS HUMAINS
Leçon : Instruments internationaux - Instruments régionaux - Mécanismes nationaux et
régionaux de protection des droits de l’homme
SOUS-THEME III : MOUVEMENT ASSOCIATIF ET DROITS HUMAINS
Leçon 1 : Les organisations de défense des droits civils et politiques
Leçon 2 : Les organisations et associations pour le développement
SOUS-THEME IV : PROBLEMES SPECIFIQUES LIES AUX DROITS HUMAINS
Leçon : Les problèmes liés à la population, à l’économie et à l’environnement
SOUS-THEME V : LE DROIT HUMANITAIRE, DROIT COMPLEMENTAIRE AUX
DROITS DE L’HOMME
Leçon 1 : Les conventions de Genève de 1949
Leçon 2 : L’action humanitaire
Leçon 3 : L’implication des enfants dans les conflits armés

THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET DEVELOPPEMENT


SOUS-THEME I : LES PRINCIPES DEMOCRATIQUES
Leçon 1 : Définition de concepts
Leçon 2 : Le droit de suffrage
Leçon 3 : La bonne gouvernance
5
Leçon 4 : Médias et démocratie
SOUS-THEME II : LA DEMOCRATIE EN MILIEU SCOLAIRE
Leçon 1 : Le débat démocratique à l’école
Leçon 2 : La gestion du patrimoine
SOUS-THEME III : GENRE
Leçon 1 : Concept Genre
Leçon 2 : Promotion genre et condition de la femme
Leçon 3 : Genre et production des richesses
SOUS-THEME IV : PAUVRETE ET DEVELOPPEMENT
Leçon 1 : Réflexion sur la pauvreté
Leçon 2 : Stratégies de résolution de la pauvreté au sein de la famille

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS


SOUS-THEME I : LA CULTURE DE LA PAIX
Leçon 1 : Notion de la paix
Leçon 2 : Paix et non-violence
Leçon 3 : Les grands noms de la non-violence
Leçon 4 : Sécurité et insécurité
Leçon 5 : Guerre et paix
SOUS-THEME II : LA GESTION DES CONFLITS
Leçon 1 : Causes/origines des conflits
Leçon 2 : Modalités de gestion des conflits
SOUS-THEME III : GENOCIDES ET VIOLENCES DE MASSE
Leçon 1 : Notions de conflit identitaire, de génocide, crime de guerre, crime contre
l’humanité…
Leçon 2 : Causes, manifestations et conséquences des conflits identitaires, des génocides,
crimes de guerre, crimes contre l’humanité…
Leçon 3 : Prévention des conflits identitaires, des génocides, crimes de guerre, crimes
contre l’humanité et promotion de la paix

THEME VI:DEVELOPPEMENT DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE


SOUS-THEME I : POPULATION ET ENVIRONNEMENT
Leçon 1 : Les problèmes environnementaux
Leçon 2 : La protection de l’environnement
SOUS-THEME II : SANTE ET BIEN-ETRE
Leçon 1 : Les tabacs, drogues et stupéfiants
Leçon 2 : Les IST/VIH/SIDA
Leçon 3 : La parenté responsable
SOUS-THEME III : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Leçon 1 : La formation professionnelle : un moyen efficace de lutte contre la pauvreté
Leçon 2 : L’entreprenariat
Leçon 3 : Emploi et migrations
Leçon 4 : Relation entre environnement, santé et développement

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE


CATASTROPHES NATURELLES
SOUS-THEME I : DEFINITION DES CONCEPTS CLES
Leçon : Concepts clés
SOUS-THEME II : CAUSES, MANIFESTATIONS ET CONSEQUENCES DES
CATASTROPHES NATURELLES
Leçon 1 : Causes des catastrophes naturelles
Leçon 2 : Manifestations des catastrophes naturelles
Leçon 3 : Conséquences des catastrophes naturelles
SOUS-THEME III : PREVENTION ET GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES

6
Leçon 1 : Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes naturelles
au Togo
Leçon 2 : Les types et systèmes d’alerte
Leçon 3 : Les bonnes pratiques

COURS D’ECM DE LA CLASSE DE


SECONDE

THEME I : CIVILITE ET CIVISME

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- définir les concepts de civilité, civisme ;
- donner des exemples de civisme et d’incivisme ;
- manifester le respect de soi et des autres dans sa façon de parler et de se comporter;
- respecter la pudeur ;
- adopter des attitudes réfléchies et critiques.

Problèmes
- Manque de respect pour soi et pour les autres;
- Le manque d’amour pour sa patrie.

SOUS-THEME :CIVILITE, CIVISME

Civilité et civisme
Introduction
La vie sociale recommande le respect d’un certain nombre de règles et principes. Il s’agit du respect
mutuel, du respect de la loi et du respect de la chose public.
1- Définition de la notion de civilité
La civilité est l’observation des bonnes manières en usage dans un groupe social.
C’est aussi l’ensemble des règles de bonnes conduites dans un groupe social.
2- Les preuves de civilité
Faire preuve de civilité signifie se respecter, respecter les autres, vivre en harmonie dans une société
sans discrimination et marginalisation.
2.1- Les règles de bienséance et les formules de politesse
- Les règles de bienséance
Les règles de bienséance sont l’ensemble des prescriptions, conduites, qui s’imposent à quelqu’un
dans un groupe social.
C’est aussi l’ensemble des bonnes conduites sociales en accord avec les usages (les règles qui
conviennent, qui sont bonnes).
- Les formules de politesse
C’est l’ensemble des règles de savoir-vivre, de courtoisie en usage dans une société. Cet ensemble de
règles et formules respecte un certain nombre de conduite.
2.2- Les formules de salutation dans des situations différentes
La salutation dépend de la situation et des personnes en face :
- En famille ou avec ses camarades,on peut utiliser les expressions comme : bonjour papa, bonjour
maman, bonjour tante ; bonne arrivée Kodjo, salut ami, …
7
- A une autorité ou une grande personnalité,on peut utiliser les expressions comme : bonjour
Monsieur, Bonjour Honorable, …
2.3- Les formules de remerciement
Le remerciement est l’expression des sentiments de gratitude. Il est donc nécessaire et impérieux de
remercier son prochain après avoir bénéficié de bonnes actions.
L’expression de gratitude dépend de la situation ou des personnes en face :
- En famille ou avec ses camarades,on peut dire : merci papa, merci maman, merci tante, merci
Kodjo, je te remercie infiniment, tous mes remerciements à toi …
- A une autorité à une grande personnalité ; on peut dire : merci Monsieur ou Madame, veuillez
accepter mes remerciements, merci Honorable, veuillez recevoir mes reconnaissances son excellence…
2.4- Les formules de demande d’aide ou de service
- En famille ou avec ses camarades on peut utiliser les formules suivantes : s’il te plait (papa, maman,
tanti …)
- A une autorité à une grande personnalité, on peut dire : je voudrais que…, pourriez-vous …,
aimeriez-vous…, avec votre permission…, veuillez m’autoriser…
Ces différentes formules peuvent passer par écrit sous forme de lettre à un responsable de service ou de
société.
Exemple : J’ai l’honneur de solliciter de votre bienveillance … ; J’ai l’honneur de vous prier …. ;
Veuillez agréer Monsieur (Madame) l’expression de mes … ; Recevez Madame (Monsieur) … ;
Cordialement …
2.5- Les formules d’excuse
On les utilise pour s’excuser après avoir posé un mauvais acte.
- En famille ou avec ses camarades
Nous pouvons nous excuser en utilisant les formules suivantes : toutes mes excuses papa, maman,
tante, sœur … ; excuse-moi mon cher ami, tante, oncle, Kodjo, …
- A une autorité à une grande personnalité, on peut utiliser les formules suivantes :
Je vous prie de m’excuser ; je vous prie d’accepter mes excuses ; je vous prie de bien vouloir accepter… ;
excusez-moi Monsieur, Madame, Honorable, son Excellence, Mon Colonel ;je suis désolé …
2.6- Le respect mutuel
Le respect est le sentiment d’égard, d’acceptation voire de vénération que l’on peut avoir envers un
individu ou quelque chose, à ne pas porter atteinte. Le respect mutuel est donc le fait de respecter les autres
et avoir en retour leurs respects.
2.6.1- Les exemples de respect mutuel en famille
La vie en famille doit respecter un certain nombre de comportements afin d’installer une grande
harmonie.
Ainsi, il est donc nécessaire d’adopter le savoir-vivre pour ne pas inutilement heurter ou empêcher les autres
membres d’être tranquilles. On doit par exemple éviter les jeux de toutes sortes (cartes,ludo, football, billes,
…) qui empêchent les autres de vivre en paix ou d’exercer leurs tâches. Aux heures de repos, il faut éviter
les bruits assourdissants, les tapages. Il faut éviter en famille les écarts de langage.
2.6.2- Se respecter et respecter les autres
Il faut être soi-même propre, parler correctement, bien se conduire, respecter toutes les prescriptions
(observations) en usage dans un groupe social.
Le respect de l’autre suppose l’acceptation de l’autre quels que soit son sexe, son rang social, son origine, sa
capacité physique ou mentale. C’est aussi accepter de le saluer et de lui présenter les excuses si nécessaire.
3- Définition des notions clés liées au civisme
Le civisme désigne le respect, l’attachement et le dévouement pour son pays ou pour la collectivité dans
laquelle on vit.
C’est aussi le respect de la loi, des biens publics. C’est être conscient de ses devoirs à l’égard de ses
citoyens et de l’intérêt général.
3.1- Amour de la patrie
C’est l’attachement d’une façon sereine à sa collectivité dans laquelle on vit.
C’est aussi le dévouement qu’on a pour un groupe social auquel on appartient.
3.2- L’engagement

8
C’est la participation avec dévouement à la gestion des affaires de son pays ou de sa collectivité. C’est
aussi le fait de prendre part d’une façon dévouée aux problèmes socio-politiques et économiques de son
pays.
La notion de civisme confère à un bon citoyen l’amour envers sa collectivité et son pays (défendre et
aimer) et l’engagement envers son pays ou sa collectivité (être fier de son pays). Faire preuve de civisme
c’est adopter certains comportements civiques.
4- Description de quelques comportements civique
Les comportements civiques sont l’ensemble des actes positifs posés par un bon citoyen.
Les comportements d’un bon citoyen sont :
- Le respect de la loi et des règles de vivre ensemble ;
- Le respect de la montée des couleurs et de l’exécution de l’hymne national ;
- L’amour pour son prochain et sa patrie ;
- La tolérance (ne jamais faire recours à la violence pour résoudre un problème) envers son prochain ;
- Le pardon mutuel envers les autres citoyens ;
- Prendre part aux activités communautaires ;
- Dire non au régionalisme, à l’ethnocentrisme, au tribalisme, au racisme, à la discrimination, à la
marginalisation, à la scission…
- Eviter les gaspillages des biens publics (eau, électricité, les richesses du paysl’utilisation des biens de
l’Etat à des fins personnelles …) ;
- Dire non aux querelles, aux injures, aux tapages, ce qui ne permet pas d’établir une vraie
communication entre individus ;
- Le payement des impôts et taxes divers ; …
4.1-Le respect de la loi et des règles du vivre ensemble
Exemples : le respect du règlement intérieur de l’établissement, le respect du code de la route, le respect
des règles d’hygiène, le respect du code électoral, le respect des règles élémentaires, le respect de la
constitution…
4.2-Le payement des impôts, taxes et factures divers
Payer les taxes, impôts et factures contribuent au développement de son pays. Il est du devoir de tout
citoyen de payer les impôts, taxes et factures.
5- Le respect de la chose publique
La chose publique, c’est la chose appartenant à une collectivité ou à un Etat.
Exemples : des bâtiments publics, les services publics, les rues, les routes, … Il est impérieux d’en
prendre soin et de ne pas les détruire dans le but de pérenniser leur utilisation.
Exemples d’actes de destruction de la chose publique : arracher les pavés, détruire les feux tricolore,
remplir les caniveaux d’ordures …
Conclusion
Le respect des règles civiques est donc indispensable et nécessaire pour une véritable citoyenneté.

THEME II : ETAT ET NATION

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Définir les concepts d’Etat, nation, Etat de droit ;
- Décrire les fonctions de l’Etat ;
- Distinguer les systèmes et régimes politiques ;
Problèmes
- Méconnaissance de la notion d’Etat et de ses principales fonctions ;
- Confusion entre Etat et Etat de droit ;
- Méconnaissance et confusion des systèmes et régimes.

SOUS-THEME I : L’ETAT

9
Leçon 1 : Notion d’Etat
Introduction
Le continent africain avec la partition du Soudan compte aujourd’hui 54 Etats. Qu’est-ce qu’un Etat et
quels sont ses fonctions ?
1- Définition des concepts
1-1- L’Etat
L’Etat est une collectivité humaine vivant sur un territoire sous l’autorité d’un pouvoir organisé. C’est
aussi l’autorité qui s’exerce sur un territoire et sa population.
L’Etat peut exister sous forme unitaire ou sous forme composé (confédération d’Etat, Etat fédéral).
1-2- L’Etat de droit
C’est un Etat dans lequel tous les actes et décisions sont fondés sur la légalité et le strict respect de la loi.
C’est aussi un Etat qui s’applique à garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Il s’agit d’un Etat qui s’oppose aux Etats fondés sur la tyrannie et l’arbitraire.
2- Les éléments constitutifs de l’Etat
L’Etat est composé des éléments suivants : le territoire, la population et un pouvoir organisé.
2-1- Le territoire
C’est l’espace géographique sur lequel s’est installée une population et sur lequel le pouvoir organisé exerce
ses compétences.
Le territoire est constitué de l’espace terrestre, de la couche atmosphérique située au-dessus du sol et de la
mer territoriale (s’il y en a)
2-2- La population :
C’est un ensemble d’hommes vivant sur un territoire et soumis à une puissance publique. La population
togolaise selon les résultats du quatrième recensement général de la population et de l’Habitat, est estimée à
6.191.155 habitants.
2-3- Le pouvoir organisée
C’est l’autorité suprême à laquelle la population doit se soumettre.
3- Les fonctions de l’Etat :
L’Etat remplit les fonctions suivantes :
3-1- Les fonctions juridiques :
- La fonction législative, par laquelle l’Etat émet le droit ou la loi ;
- La fonction exécutive, par laquelle l’Etat applique la loi ;
- La fonction judiciaire, par laquelle l’Etat tranche les litiges.
3-2- Les fonctions politico-sociales ou régaliennes
Il s’agit de :
- La défense ;
- L’ordre intérieur ;
- La monnaie ;
- La diplomatie ;
- La protection sociale ;
- La culture ;
- La santé ;
- L’éducation ;
- Le transport….
Conclusion
La notion d’Etat fait penser à trois éléments indissociables ; un territoire, une population et un pouvoir.
Qu’en est-il de celles de Nation etd’Etat-Nation.

SOUS-THEME II : LA NATION

10
Leçon 1 : Notion de nation
Introduction
Les concepts d’Etat, de nation et d’Etat-Nation ne sont pas à confondre. Quel est leur sens réel ?

1- Définition de la nation
La nation est un groupement d’hommes ayant entre eux des affinités tenant à des éléments communs (tels
que la race, langue, la religion, le mode de vie, souvenirs communs, le désir de vivre ensemble) qui les
unissent et les distinguent.
2- Distinction entre Etat, Nation, Etat- nation
Il faut noter que l’Etat ne coïncide pas toujours avec la nation. En effet, l’idée d’Etat fait appel à
l’administration, à un pouvoir souverain, aux lois tandis que la nation évoque une communauté formant un
tout. Dans un Etat, plusieurs nations peuvent cohabiter : C’est un Etat multinational (Exemple de la
Turquie). Une nation peut être dispersée entre plusieurs Etats (Exemple de la Corée). Une nation peut
exister sans Etat (la Palestine par exemple).
Mais il arrive généralement que l’Etat coïncide avec la nation. C’est en ce moment qu’on parle d’Etat-
nation.
3- Les fondements de la nation
La nation est une "âme“ ; un principe spirituel résultant des complications profondes de l’histoire, une
famille spirituelle et non un groupe déterminé par la configuration du sol. La nation est l’âme d’un corps
social. C’est en ce sens que la nation est plus qu’un Etat simple. La nation est fondée sur les éléments
suivants :
- Une histoire commune :
Une nation est fondée sur un passé commun ; c’est-à-dire la possession en commun du passé héroïque, de
grands hommes, de la gloire, des regrets…
- Des intérêts communs :
La recherche des intérêts communs par l’ensemble de citoyens constitue un élément essentiel dans le
fondement de la nation. La communauté des intérêts fait naître des traités entre les membres.
- Une vision commune :
La nation repose aussi sur une volonté de réaliser dans l’avenir un même progrès et d’espérer ensemble.
- Un patrimoine commun :
C’est la possession en commun des biens d’un riche legs hérités des générations précédentes.
Ce patrimoine commun doit être protégé et conservé pour les générations futures.
- Un vouloir-vivre ensemble :
C’est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage
qu’on a reçu. Cela nécessite la volonté du peuple d’être uni ; l’oubli des faits de violence du passé.
4- La construction de la nation togolaise
La construction de la nation togolaise passe nécessairement par la mise en œuvre de certaines valeurs :
- L’unité nationale :
C’est une valeur qui veut que tous les citoyens se reconnaissent tous dans une même nation qui est une et la
leur. Les citoyens reconnaissent comme commune leur nation. Ils se reconnaissent tous dans un pouvoir
souverain.
- La réconciliation et le pardon :
La réconciliation et le pardon doivent être des valeurs fondamentales dans la construction de la nation
togolaise. En effet, les luttes partisanes et politiques du passé ont eu pour conséquence la violence et des
haines entre plusieurs groupes ethniques. Ces phénomènes sont aujourd’hui un énorme frein dans le
processus de construction d’une nation togolaise.
Dans leur ferme volonté de construction d’une nation togolaise, les citoyens togolais ont décidé de se
pardonner certains faits qui ont causé le malheur de leur pays. Ce pardon implique l’oubli de ces faits
malheureux. Du moment où ce pardon sera effectif, tous les togolais vont se réconcilier pour devenir un
peuple uni dans sa marche vers une véritable nation.
11
5- Nationalisme, patriotisme
5-1- Définitions
- Le nationalisme : C’est l’affirmation de la prééminence de la nation sur l’individu accompagnée d’une
exaltation du sentiment de supériorité de sa propre nation.
- Le patriotisme : C’est le sentiment d’attachement à la communauté nationale à laquelle on appartient.
5-2- Différences entre nationalisme et patriotisme
Le patriotisme fait référence à la patrie, c’est-à-dire un territoire défini par des frontières auquel nous lie un
sentiment d’appartenance. Il exalte la citoyenneté, mais également les devoirs que chaque citoyen a. Le
patriotisme défend un Etat-nation constitué.
Le nationalisme affirme quant à lui le droit des peuples formant une communauté nationale à disposer
d’eux- mêmes. Le nationalisme s’utilise pour désigner les revendications d’un peuple soumis, aspirant à
l’indépendance.

Conclusion
Une nation se fonde sur une histoire, des intérêts, une vision, un patrimoine communs et le vouloir-vivre
ensemble. La construction d’une nation togolaise est subordonnée au pardon, à la réconciliation et à l’unité
de tous les fils et filles du pays.

Leçon 2 : Les régimes politiques


Introduction
Il existe trois pouvoirs fondamentaux dans un Etat. Leur organisation détermine le régime politique
d’un pays.
1- Définition d’un régime politique
Un régime politique est le mode d’organisation, de fonctionnement ou de gouvernement d’un Etat.
2- Les différents régimes politiques
Il existe trois types d’organisations politiques : des démocraties pluralistes, des régimes autoritaires et des
régimes totalitaires.
2-1- Les démocraties pluralistes
On en distingue deux types :
2-1-1- Le régime parlementaire
C’est un régime politique dans lequel les pouvoirs exécutifs et législatifs dépendent l’un de l’autre,
l’exécutif étant responsable devant le parlement mais pouvant aussi procéder à la dissolution du législatif. Il
existe une certaine collaboration entre l’exécutif et le législatif. C’est pourquoi on dit de ce régime qu’il est
un régime de séparation souple des pouvoirs.
Il existe deux types de régimes parlementaires :
- Le régime d’assemblée : Dans lequel le parlement impose sa volonté au gouvernement (la France de la
IVe République).
- Le régime de l’exécutif dominant : où le régime parlementaire est rationalisé par certaines règles
(maîtrise par le gouvernement de l’ordre du jour de l’assemblée, limitation de la durée des sessions
parlementaires…) ; (France, G.B, Allemagne).
2-1-2- Le régime présidentiel
C’est un régime politique construit autour d’une séparation stricte entre les pouvoirs exécutifs et législatifs.
Ce régime s’est construit autour de l’idée que pouvoirs exécutifs et législatifs ne doivent pas être en mesure
d’exercer une quelconque influence sur leurs prérogatives réciproques.
Le régime présidentiel reflète la réalité d’une prééminence du chef de l’exécutif dans la vie politique de
l’Etat. Le président, dans un régime présidentiel exerce seul les fonctions reconnues au pouvoir exécutif. Le
cabinet n’est constitué que de fonctionnaires qui assistent le chef de l’exécutif. Mais celui-ci ne peut
dissoudre le parlement. De même, le parlement ne peut renverser le gouvernement.
2-2- Les régimes autoritaires

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Ces régimes sont souvent qualifiés de dictatoriaux. Ce sont des régimes qui confisquent le pouvoir au profit
du gouvernement en place. Dans ces régimes, le gouvernement s’attribue un monopole absolu et ne tolère
aucune procédure susceptible de remettre en cause sa domination. Les mécanismes de l’alternance sont
supprimés. Toutes les activités politiques organisées (partis, syndicats…) sont interdites ; un contrôle étroit
de la vie politique est exercé depuis le sommet jusqu’à la base.

2-3- Les régimes totalitaires


Ce sont des régimes politiques dans lesquels l’Etat cherche à contrôler tous les aspects de la vie d’un pays et
de ses habitants. Dans ce régime la totalité des pouvoirs se retrouve dans les mains d’un gouvernement qui
ne tolère aucune contestation. Les régimes totalitaires cherchent, souvent à obtenir l’adhésion active et sans
réserve à leur projet de société : on parle de mobilisation idéologique.
3- Les différences entre les régimes politiques
Entre ces différents régimes politiques, il existe certaines différences. En effet, les démocraties pluralistes
légitiment les désaccords et la contestation tandis que les régimes autoritaires en prohibent. Les systèmes
totalitaires ambitionnent de les faire disparaitre par un remodelage des mentalités. De même, à la différence
des régimes totalitaires, les régimes autoritaires n’exigent pas des citoyens qu’ils partagent intimement
l’idéologie des gouvernants.

Conclusion
Les régimes politiques diffèrent d’un pays à un autre. Ils dérivent le plus souvent de l’évolution historique
d’un Etat. Le meilleur régime est celui qui garantit les droits et libertés des individus.

Leçon 3 : La séparation des pouvoirs


Introduction
Un système politique de concentration des pouvoirs est dictatorial. C’est pour cette raison qu’une
séparation des pouvoirs s’impose pour un Etat respectueux des droits et libertés de ses citoyens.
1- Le principe de la séparation des pouvoirs
C’est un principe qui tend à prévenir les abus du pouvoir en confiant l’exercice de celui-ci non à un organe
unique, mais à plusieurs organes, chargés chacun d’une fonction différente et en mesure de se faire
mutuellement contrepoids.
La séparation des pouvoirs fonde les régimes politiques, selon qu’elle est souple ou rigide/stricte.
a- La séparation souple des pouvoirs : le régime parlementaire
La séparation des pouvoirs est dite souple lorsque les pouvoirs, bien que séparés, sont amenés à collaborer
constamment entre eux. Cette séparation est la caractéristique fondamentale du régime parlementaire.
Dans ce régime, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif œuvrent de concert. En effet, l’exécutif est
responsable devant le législatif, en revanche le chef du gouvernement dispose du droit de dissoudre le
parlement, moyen de pression politique qui introduit un équilibre avec les pouvoirs du parlement et oblige
les deux parties à dialoguer ou à collaborer.
b- La séparation stricte ou rigide des pouvoirs : le régime présidentiel
La séparation des pouvoirs est dite stricte ou rigide lorsque les pouvoirs n’ont pas, en principe, la possibilité
de collaborer entre eux. Cette séparation de pouvoirs a donné naissance au régime présidentiel américain.
Le régime présidentiel s’est construit autour de l’idée que les pouvoirs exécutifs et législatifs ne doivent pas
être en mesure d’exercer une quelconque influence sur leurs prérogatives réciproques. De même, il y a
séparation stricte des fonctions : le gouvernement gouverne et exécute les lois, le parlement légifère, la cour
suprême tranche les litiges. Dans le cadre de ce régime, le président exerce seul les fonctions reconnues au
pouvoir exécutif : il est chef de l’Etat et du gouvernement. Le président ne peut dissoudre le parlement et
celui-ci ne peut renverser le gouvernement : on dit que les pouvoirs se contrôlent mais ne peuvent s’éliminer
l’un l’autre.
Mais, la pratique politique a réduit cette rigide séparation des pouvoirs conduisant aux contacts entre les
pouvoirs.
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c- La confusion des pouvoirs
Il existe des régimes fondés sur la confusion des pouvoirs. Cette confusion peut se faire soit au profit de
l’exécutif soit au profit du législatif.

4-1- La confusion des pouvoirs au profit de l’exécutif :


C’est la confiscation du pouvoir au profit du gouvernement en place. Cette confusion des pouvoirs se
rencontre généralement dans les régimes dictatoriaux et présidentialistes.
- La dictature : Dans ce régime, le gouvernement s’attribue un monopole absolu et ne tolère aucune
procédure susceptible de remettre en cause sa domination.
- Le présidentialisme : C’est un régime dans lequel le président de la république a des pouvoirs réels et
étendus mais politiquement, il n’est pas responsable devant le parlement. Ce régime reflète la réalité
d’une prééminence du chef de l’exécutif dans la vie politique de l’Etat. (cas de la France)
4-2- La confusion des pouvoirs au profit du législatif
C’est la confiscation des pouvoirs au profit du parlement. C’est le cas dans les régimes d’assemblée
caractérisés par un affaiblissement des organes exécutifs au profit du législatif. (Cas de la France sous la IVe
République).
Conclusion
La séparation des pouvoirs est soit souple ou rigide selon les cas. Elle dépend de l’aspiration de chaque
peuple.

SOUS-THEME III : LA LOI ET LE RESPECT DE LA LOI

Leçon 1 : L’Etat de droit et la République


Introduction
La démocratie se fonde sur un Etat de droit. Qu’est-ce qu’un Etat de droit et quelles sont ses
caractéristiques ?
1- L’Etat de droit
1-1- Caractéristiques de l’Etat de droit
L’Etat de droit est un Etat dans lequel tous les actes et décisions sont fondés sur la légalité et le strict respect
de la loi. Ses caractéristiques sont :
- La garantie et le respect des droits et libertés ;
- L’égalité ;
- La séparation des pouvoirs ;
- L’indépendance du pouvoir judiciaire ;
- La primauté de la loi ;
- La bonne gouvernance ;
- La laïcité…
1-2- Les différents pouvoirs dans un Etat de droit
Les différents pouvoirs existant dans un Etat de droit sont : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le
pouvoir judiciaire.
Dans un Etat de droit, ces trois pouvoirs doivent être nécessairement séparés pour éviter des abus de
pouvoir.
Cependant, des rapports entre ces différents pouvoirs existent, par le biais des jeux de contrôle que ces
pouvoirs exercent l’un sur l’autre.
2- République et démocratie
La République est une forme de gouvernement où le pouvoir n’appartient pas à une seule personne, et où les
charges publiques ne sont pas héréditaires.
La république peut désigner aussi toute entité politique indépendante et souveraine.

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La république se confond souvent à la démocratie qui est un système politique dans lequel la souveraineté
émane de l’ensemble des citoyens. Mais il existe des cas où la république ne se confond pas avec la
démocratie. En effet, une république peut revêtir une forme démocratique ou une forme aristocratique. Une
démocratie peut ne pas être une république.
Conclusion
Dans un Etat de droit, les citoyens jouissent du respect de leurs droits et libertés. Ces privilèges sont
mentionnés dans un texte fondamental appelé la constitution.

Leçon 2 : La constitution et les lois


Introduction
La constitution est la base indispensable d’un Etat démocratique. Loi fondamentale, elle est
complétée par d’autres textes. Comment les textes constitutionnels ont-ils évolué au Togo depuis
l’indépendance ?
1- Constitution : Généralités
1-1- Définition de la constitution
La constitution est un ensemble de lois fondamentales qui régissent l’organisation et le fonctionnement des
pouvoirs publics, et qui constitue la loi suprême d’un Etat. On dit que la constitution est la loi fondamentale
d’un Etat.
1-2- Importance de la constitution
La constitution joue un très grand rôle dans un Etat. La constitution détermine les droits et libertés des
citoyens. Elle définit les institutions de l’Etat et organise leurs rapports. C’est la constitution qui règle la
distribution des compétences entre les divers organes du pouvoir politique. C’est elle aussi qui règle la
procédure d’accès au pouvoir des gouvernants ou agents habilités à décider au nom du pouvoir politique.
Ces différents rôles de la constitution montrent à quel point la constitution est très importante dans un Etat.
2- La constitution togolaise
Le Togo a connu trois constitutions avant celle de 1992 qui est en vigueur. Il s’agit de :
2-1- La constitution de 1961 ou constitution de la Iere République
Elle a été adoptée par référendum le 09 Avril 1961 et promulguée le 14 Avril 1961. Cette constitution
comptait 09 titres et 61 articles. Elle faisait du président de la république le détenteur du pouvoir exécutif.
Celui-ci avait un mandat de 7 ans, le nombre de mandat étant illimité. Le pouvoir législatif était détenu par
l’assemblée nationale. Le conseil supérieur de la magistrature et la haute cour de justice détenaient le
pouvoir judiciaire. Le 13 Janvier 1963, un coup d’Etat militaire va mettre fin à la Iere République.
2-2- La constitution de 1963 ou constitution de la IIeme République
Le 05 Mai 1963 le peuple togolais adopta par référendum une nouvelle constitution qui fut promulguée le
11 Mai 1963.
D’après cette constitution, le pouvoir exécutif était détenu par le président de la république et le vice-
président qui avaient tous deux un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois. Le 13 Janvier 1967, un
nouveau coup d’Etat militaire mis fin à la IIeme République.
2-3- La constitution de1980 ou constitution de la IIIeme République
La constitution de 1963 fut suspendue depuis le coup d’Etat militaire du 13 Janvier 1963. Le 30 Décembre
1979 un référendum eut lieu pour l’adoption d’une nouvelle constitution. Celle-ci fut promulguée le 08
Janvier 1980. D’après cette constitution, le pouvoir exécutif était détenu par le président fondateur du R.P.T,
parti unique crée en 1969 et qui a été placé au-dessus de toutes les institutions de l’Etat. Le pouvoir
judiciaire est désormais détenu par la cour suprême.
2-4- La constitution de 1992 ou constitution de la IVeme République
La constitution de la IVeme République a été adoptée par le référendum le 27 Septembre 1992. Elle fut
promulguée le 14 Octobre 1992. A partir de cette date, elle est entrée en vigueur.
Elle sera révisée en 2002 par la loi n° 2002-029 du 31 Décembre 2002 ; puis modifiée à son article 52
alinéas 1 par la loi n°2007-008 du 07 Février 2007. C’est cette constitution qui est toujours en vigueur.

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3- Principes et valeurs de la constitution togolaise

3-1- Les principes


La constitution togolaise de 1992 qui régit la IVeme République énonce les principes en ces termes : «la
République Togolaise est un Etat de droit, laïc, démocratique et social. Elle est indivisible» ; «la République
Togolaise assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens…».
Ces principes sont donc : une République, un Etat de droit, un Etat laïc, un Etat démocratique et social, une
république indivisible, l’égalité de tous les citoyens.
- Le Togo est une République :
Au Togo, le pouvoir n’est pas héréditaire ni détenu par une seule personne.
- Le Togo est un Etat de droit :
Au Togo, les droits et libertés fondamentales des citoyens sont garantis par la constitution et respectés par
l’Etat, les décisions sont fondées sur le respect de la loi ; il y a séparation des pouvoirs.
- Le Togo est un Etat laïc :
L’Etat togolais affiche une neutralité vis-à-vis des religions, il ne privilégie et n’aide financièrement aucune
religion.
- Le Togo est un Etat démocratique :
Le principe du gouvernement togolais est : «le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple». Ce
qui veut dire que la souveraineté émane de l’ensemble des citoyens.
- Le Togo est une Républiquesociale :
La république togolaise s’intéresse au bien-être de tous ses citoyens tout en réduisant les inégalités sociales.
- Le Togo est une République indivisible :
Ce principe insiste sur l’unité politique du Togo et son intégrité territoriale. Cela signifie qu’il n’existe
qu’un seul pouvoir politique auquel tous les citoyens doivent se soumettre. Aucune région ne peut décider
de se séparer du reste de Togo. La loi est la même sur l’ensemble du territoire, pour tous et partout.
- Le principe d’égalité :
La République togolaise assure l’égalité devant la loi de tous ses citoyens sans distinction d’origine, de race,
de sexe, de condition sociale ou de religion.
3-2- Les valeurs de la République Togolaise
Les valeurs fondamentales de la République sont exprimées dans la devise du Togo : «Travail, liberté,
patrie».
- Le travail
Cette valeur appelle tous les togolais à se mettre sérieusement au travail pour la construction de leur cher
pays. Chaque Togolais doit se faire sienne cette valeur.
- La liberté
La liberté est un droit reconnu par la constitution à tous les citoyens. Le peuple togolais est fortement
attaché à la liberté qui est un élément fondamental pour la participation des citoyens à la vie politique de
leur pays.
- La patrie
C’est la "terre de nos pères“ ; celle que nous ont laissée nos aïeux et que nous devons protéger à tout prix.
Tous les togolais doivent se dévouer à leur patrie qu’est le Togo. Ils doivent aimer et respecter leur patrie
tout en ayant en esprit que toutes leurs actions ou œuvres doivent aller dans le sens de l’intérêt supérieur de
leur très cher pays le Togo.
A ces valeurs fondamentales, viennent s’ajouter les valeurs suivantes : le courage, l’honneur, l’unité
nationale et la réconciliation nationale.
4- La hiérarchie des normes
Selon le principe de la hiérarchie des lois, il existe un ordre entre les règles d’un Etat, c’est-à-dire qu’il
existe des règles supérieures à d’autres règles et les règles inférieures doivent respecter celles qui leur sont
supérieures.

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Ainsi trouve-t-on en haut de la hiérarchie des normes la constitution, ensuite viennent les traités et accords
internationaux, après vient la loi ordinaire ; puis les ordonnances et enfin les actes règlementaires ou
règlements.
- Les lois constitutionnelles : c’est l’ensemble des lois qui énoncent les règles du fonctionnement de
l’Etat, des pouvoirs publics et de leurs rapports entre eux, les droits et devoirs de l’Etat à l’égard des
citoyens et réciproquement.
- Les traités et accords internationaux : c’est l’ensemble des actes et lois adoptés par la communauté
internationale et qui sont ratifiés par l’Etat togolais. Exemple de la DUDH…
- Les lois organiques : c’est l’ensemble des lois qui s’occupent des divers organes institués par la
constitution. Exemple de la cour constitutionnelle, la HAAC, la CNDH… Ce sont des lois intermédiaires
entre les lois constitutionnelles et les lois ordinaires.
- Les lois ordinaires : Elles fixent les règles qui relèvent du domaine de la loi en général. Exemple de la
loi sur la protection de l’enfant…
- Les ordonnances : ce sont des actes pris par le pouvoir exécutif ; généralement avec l’accord du
parlement et qui ont valeur de loi.
- Les actes réglementaires : ce sont des actes émanant de l’autorité gouvernementale ou administrative
pris pour l’application des lois et dont les dispositions ont une portée générale. Ces sont les décrets, les
arrêtés, les circulaires…
 Un décret : c’est acte du pouvoir exécutif dont l’objet est de préciser les modalités d’application
d’une loi ou de nommer des personnes à des emplois civils et militaires.
 Un arrêté : c’est un acte pris par une autorité administrative dans les limites de sa compétence.
Exemple des arrêtés ministériels, interministériels, préfectoraux, municipaux…
 Une circulaire : c’est une note de service prise par une autorité administrative.
La hiérarchie des normes est très utile pour la constitutionnalité des lois.
5- Conformité des lois de la république à la constitution
La loi est un ensemble de règles qui s’imposent à tous et qui permettent d’organiser les conditions de la vie
en société.
Dans un Etat, une loi votée doit respecter les principes contenus dans la constitution, qui est la loi qui fonde
toutes les autres lois de l’Etat. Lorsqu’une loi est conforme à la constitution, on dit qu’elle est
constitutionnelle. Par contre, une loi non conforme à la constitution est dite anticonstitutionnelle.
Un organe est chargé de contrôler la conformité des lois à la loi suprême qu’est la constitution : C’est la
cour constitutionnelle (au Togo). Ainsi, une loi déclarée par la cour constitutionnelle contraire à une
disposition de la constitution, ne doit pas s’appliquer. Cette loi est réputée non écrite.
6- Les principes de la convergence constitutionnelle de la CEDEAO
La CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) impose à ses Etats membres les
principes suivants :
- L’accession au pouvoir doit se faire par des élections libres avec des résultats transparents ;
- La limitation du nombre de mandats à deux ;
- La modification consensuelle des constitutions des Etats membres à 6 mois ou à moins de 6 mois des
élections ;
- L’armée est apolitique et soumise à l’autorité publique établie ;
- La bonne gouvernance et la liberté de presse ;
- L’interdiction de changement anti- constitutionnel…

Conclusion
Le Togo depuis son accession à l’indépendance en 1960 connu successivement quatre constitutions.
Elles sont l’émanation de l’évolution tumultueuse de la vie politique du Togo.

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THEME III : DROITS HUMAINS

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Exercer les droits et devoirs contenus dans les principaux instruments juridiques relatifs aux droits de
l’Homme ;
- Œuvrer à la promotion des associations de défense des droits de l’Homme ;
- Analyser les problèmes spécifiques aux droits humains.

Problèmes
- La méconnaissance des instruments et mécanisme de protection et de promotion des droits humains
entrainant l’impunité ;
- La méconnaissance des buts et actions des associations des défenses des droits humains.

SOUS- THEME : CONNAISSANCE DES DROITS HUMAINS

Leçon 1 : Notion de droits humains


Introduction
Les notions de droits et de dignité humains sont des principes ou normes à appliquer et que nous devons
respecter.
1- Les concepts de droits humains et de dignité humaine
1-1- Les droits humains
C’est l’ensemble des droits, libertés et prérogatives reconnus aux hommes en leur seule qualité d’êtres
humains.
1-2- La dignité humaine
C’est le respect que mérite une personne. Ainsi tout être humain a-t-il droit à la dignité. Il ne doit en aucun
cas être maltraité ou discriminé.
2- Le respect des principes des Droits Humains
Les Droits humains sont basés sur des principes qui doivent être respectés. Ces principes sont :
2-1- L’universalité
Il signifie qu’aucun individu ne doit être exclu des Droits de l’homme.
2-2- L’indivisibilité
Les droits humains doivent être reconnus et protégés sans exception et sans établir un ordre de préférence.
2-3- L’inaliénabilité
Les droits humains sont incessibles et ne peuvent être abrogés.
2-4- L’imprescriptibilité
Les droits humains ne sont pas susceptibles de s’éteindre ou de disparaitre dans le temps.
2-5- La liberté
Ce principe implique l’existence de la liberté individuelle, d’opinion, d’expression, de réunion, de cultes…
2-6- Egalité et non-discrimination
Ces principes obligent les hommes à éradiquer la discrimination sous toutes ses formes. Il comprend
l’égalité dans l’accès aux fonctions publiques, l’égalité des sexes.

2-7- La justice
Il implique l’égalité des citoyens devant l’application qui est faite de la loi par l’institution judiciaire.
2-8- Le droit à l’éducation aux droits de l’homme

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Le 10 Décembre 2004, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté le programme mondial d’éducation en la
matière dans tous les secteurs. Il s’agit de :
- L’éducation aux droits de l’homme dans les systèmes d’enseignement primaire et secondaire ;
- La formation dans l’enseignement supérieur, les enseignants et éducateurs, fonctionnaires et professionnels
de justice ;
- La formation des professionnels des médias et des journalistes.

Conclusion
Le respect des principes des droits humains renforce la promotion des libertés individuelles.

Leçon 2 : Les différentes catégories de droits humains

Introduction
Les droits humains reconnus aux peuples par l’ONU sont divisés en plusieurs catégories qui sont divisées en
deux groupes : les droits civils et les droits politiques et les droits économiques, sociaux et culturels.
1- Les droits civils et politiques
Il s’agit des droits reconnus à tous les êtres humains. Ils visent à assurer la liberté de l’individu contre l’Etat.
Ils limitent le pouvoir des gouvernants. Ces droits sont :
- Droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne ;
- Droit de ne pas être tenu en esclavage ni en servitude ;
- Droit de ne pas être soumis à la torture ni à des traitements dégradants ;
- Droit de prendre part à la direction des affaires et à des élections libres ;
- Droit d’accéder dans des conditions d’égalité aux fonctions publiques ;
- Liberté de pensée et religieuse ;
- Liberté d’opinion et d’information ;
- Liberté de réunion et d’association pacifique.
2- Les droits économiques, sociaux et culturels
Ce sont des droits de prestation : les Etats doivent intervenir positivement pour les réaliser. Ces droits visent
à garantir le bien-être social, économique et culturel de l’être humain et à assurer l’égalité entre les hommes.
Ces droits sont :
- Droit à la sécurité sociale ;
- Droit au travail et à une rémunération équitable ;
- Droit aux congés, au repos et aux loisirs ;
- Droit à un ordre social garantissant les droits de l’homme ;
- Droit à l’éducation ;
- Droit de prendre part à la vie culturelle de la communauté ;
- Droit de grève et liberté syndicale.

Conclusion
Dans un Etat démocratique, tous ces différents droits sont reconnus et garantis dans les conditions fixées par
la constitution.

Leçon 3 : L’évolution des normes relatives aux droits humains

Introduction

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Au nom du principe d’égalité, des droits catégoriels ont été reconnus à des groupes d’individus et qui les
protègent contre la discrimination. Il s’agit des droits relatifs aux femmes, à l’enfant, aux handicapés et aux
migrants.
1- Les droits des femmes
Les femmes ont pendant longtemps été victimes de la discrimination familiale ; professionnelle ou
politique. Pour mettre fin à cette situation, une déclaration des droits de la femme fut adoptée en 1967,
complétée par une convention en 1979. Ces nouveaux droits reconnus aux femmes sont entre autres :
- Droit à l’égalité dans la famille ;
- Droit à l’égalité d’accès aux besoins de santé ;
- Droit à l’égalité d’accès au crédit ;
- Droit d’avoir les mêmes droits à l’emploi que les hommes ;
- Droit de choisir librement sa fonction.
2- Les droits de l’enfant
Dans le souci de défendre l’enfant et de favoriser son développement harmonieux, l’ONU a adopté la
déclaration des droits de l’enfant le 20 Novembre 1959. Cette déclaration sera complétée par une
convention de 1989. Les droits de l’enfant qui y sont reconnus sont :
- Le droit d’avoir tous les droits reconnus aux êtres humains ;
- Le droit à la vie ;
- Le droit à un nom dès la naissance et à une nationalité ;
- Le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux ;
- Le droit à l’enseignement primaire et à une formation professionnelle ;
- Le droit d’être protégé contre toutes les formes d’exploitation etc….
3- Le droit des personnes handicapées
La déclaration universelle des droits des personnes handicapées est adoptée en 1975. Elle définit les normes
pour l’égalité de traitement de ces personnes et leur accès à des services leur permettant d’accélérer leur
insertion sociale. Les écoles, les entreprises sont obligées par la loi d’accueillir les handicapés.
4- Le droit des travailleurs migrants
Tout travailleur étranger bénéficie de tous les droits fondamentaux reconnus à tous les travailleurs :
- Droit d’avoir un emploi ;
- Droit de grève ;
- Droit syndical ;
- Droit à la non-discrimination dans son travail en raison de ses origines ;
- Droit de circuler librement et d’entreprendre.
Conclusion
Le respect de ces droits spécifiques facilite l’élimination des formes de discrimination dans nos sociétés.

Leçon 4 : L’approche basée sur les droits de l’homme

Introduction
L’approche basée sur les droits humains met en rapport les politiques publiques et les droits de l’homme.
1- Les politiques publiques
C’est l’ensemble des stratégies que le gouvernement met en place pour assurer les services publics aux
citoyens. Elles peuvent concerner diverses thématiques comme la santé, l’éducation, le logement, le
développement du territoire, l’emploi, l’environnement.
2- Politiques publiques basées sur les droits
Les politiques publiques permettent au gouvernement de mettre en œuvre les droits notamment les droits
économiques, sociaux et culturels.

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Dans cette politique, les citoyens sont titulaires de droit, et l’Etat s’engage à les respecter, à les protéger et à
les mettre en œuvre. Le service doit être accessible à tous sur le territoire.
3- Le rôle de la société dans l’élaboration des politiques publiques
Les organisations de la société civile ont un rôle délicat à jouer en tant que porte-parole de la population.
Ces rôles sont :
- Le recensement et l’analyse des problèmes rencontrés par la population ;
- La sensibilisation des autorités publiques et de la population sur les inégalités dans la société ;
- L’accompagnement des victimes ;
- La proposition de solutions alternatives adaptées ;
- La conduite des actions de plaidoyer ;
- Le suivi et l’évaluation des politiques publiques.
Conclusion
L’élaboration des politiques publiques doit prendre en compte les droits des populations pour un
développement durable.

SOUS-THEME 2 : INSTRUMENTS ET MECANISMES DE PROTECTION ET DE PROMOTION


DES DROITS HUMAINS

Leçon 1 : Instruments internationaux et régionaux de protection


des droits del’homme

Introduction
Plusieurs instruments internationaux, régionaux et nationaux s’occupent de la protection des droits
humains.
1- Les instruments internationaux
1-1- La déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH)
La DUDH est adoptée le 10 Décembre 1948 en France par l’Assemblée générale des nations-Unies.
Elle comporte 30 articles qui concernent les droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.
1-2- La convention des Nations –Unies relative aux droits de l’enfant
Elle a été adoptée par l’assemblée générale de l’ONU le 20 Novembre 1989. Elle comprend 3
protocoles facultatifs :
- Le protocole relatif à l’implication des enfants dans les conflits armés adopté le 25 Mai 2000 ;
- Le protocole relatif à la vente d’enfants, la prostitution des enfants, et la pornographie mettant en scène les
enfants adoptés le 25 Mai 2000 ;
- Le protocole relatif aux droits de l’enfant établissant une procédure de présentation et de communication
adopté le 13 Décembre 2011.
2- Les instruments régionaux :
2-1- La charte africaine des droits de l’Homme et des peuples
Les pays africains réunis à Nairobi (Kenya) ont signé le 28 Juin 1981 une charte africaine des droits de
l’Homme et des peuples qui est entrée en vigueur le 21 Octobre 1986. Elle comporte aussi bien des droits et
des devoirs conformément à la conception africaine où les droits sont inséparables des devoirs. Elle prend
aussi en compte les droits dits de 3em génération comme : droits à la paix, à la solidarité, à un environnement
sain et au développement.
2-2- La charte africaine du droit et du bien-être de l’enfant
Elle a été adoptée le 09 Juillet 1990 et ratifiée par le Togo le 05 Mai 1998. Elle met en exergue la
préservation des mœurs, des valeurs traditionnelles et de l’héritage culturel africaine positif dans le
processus d’éducation de l’enfant.
3- Les instruments nationaux
Les instruments togolais de promotion des droits de l’Homme sont :
- La constitution de la IV e République ;
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- Le code togolais de l’enfant ;
- Le code des personnes et de la famille.
Conclusion
Tout citoyen doit connaître les instruments et textes en vue de maitriser ses droits en tant qu’être
humain.

THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET


DEVELOPPEMENT
Compétence de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Maîtriser les valeurs et les notions relatives à la démocratie ;
- Développer les stratégies de promotion de la démocratie ;
- Adopter des aptitudes faisant montre de valeurs démocratiques ;
- Adopter des comportements favorables à la pronation du genre ;
- Contribuer à la gestion de la pauvreté au sein de la famille.

Problèmes
- Insuffisance de pratiques démocratiques dans la cité entraînant la violation des droits de l’homme ;
- Ignorance des valeurs et notions de démocratie conduisant à l’intolérance ;
- La mauvaise gestion des biens de la famille aggravant la pauvreté ;
- La discrimination sexiste entravant l’épanouissement de la femme et bloquant le développement de
diversité, d’intégrité et de liberté ;
- Indépendance vis-à-vis des parties politiques, des syndicats, des associations, des ONG… ;
- Crédibilité, en vérifiant les informations avant de les diffuser ;
- Impartialité, en évitant les parties pris, la propagande ou le combat ;
- La diversité en représentant plusieurs voix dans la société et en distinguant le fait de l’opinion ;
- L’intégrité en faisant preuve de professionnalisme dans le travail ;
- La liberté dans le traitement des informations

SOUS-THEME I : LES PRINCIPES DEMOCRATIQUES

Leçon 1 : Définition de concepts

Introduction
Le développement de la cité exige l’apport de tous c’est-à-dire hommes comme femmes. Il passe aussi par
la gestion transparente des affaires de l’Etat selon des principes démocratiques.
1- Définitions de concepts liés à la démocratie
1-1- Démocratie
La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. C’est un régime politique dans
lequel tous les citoyens participent directement ou indirectement au pouvoir.
On peut aussi dire que la démocratie est le gouvernement où le peuple exerce la souveraineté.
1-2- Démocratie directe
La démocratie directe est un système démocratique dans lequel le peuple exerce lui-même le pouvoir sans
l’intermédiaire de représentants.
1-3- Démocratie participative

22
La démocratie participative ou indirecte est un système démocratique dans lequel le peuple élit ses
représentants chargés de voter des lois en son nom et de contrôler l’action du gouvernement.
1-4- Démocratie semi-directe
La démocratie semi-directe ou semi-représentative est un système démocratique qui combine à la
fois la démocratie directe et la démocratie représentative. Les représentants votent des lois qui peuvent être
refusées par le peuple à travers un vote référendaire.
2. Les principes démocratiques
2-1- Les libertés fondamentales
Ce sont des libertés reconnues à l’individu. Il s’agit de :
 La liberté d’expression ;
 La liberté de circulation ;
 La liberté de pensée ;
 La liberté d’association ;
 La liberté de conscience et de culte.
2-2 Le pluralisme et le multipartisme
Le pluralisme est un système d’organisation politique où sont reconnus les divers organismes politiques de
courants d’opinionsdivergentes et leurs représentants.
Le multipartisme est régime politique où la liberté d’association permet à plus de deux partis politiques de
participer au débat politique et aux élections.
2.3- L’organisation d’élection libre et équitable
Une élection est le choix d’une ou de plusieurs personnes par le vote. Les élections sont libres et équitables
lorsqu’il existe une égalité de chance entre candidat et qu’il n’existe aucune influence extérieure sur le vote.
2-4. L’alternance au pouvoir
C’est le renouvellement des hommes politiques à la tête du pays. Cette alternance doit être régulière. Au
Togo, les élections présidentielles et législatives sont organisées chaque cinqans pour élire respectivement la
Président de la République et des députés à l’Assemblée Nationale.
Lorsqu’on perd des élections, on passe dans l’opposition contre le parti au pouvoir devenu majoritaire.
L’opposition constitue le contre-pouvoir car elle contrôle l’action du gouvernement.
3- Formation des partis politiques et projet de société
3.1- Formation de partis politiques
La création des partis politiques est autorisée par la constitution togolaise du 14 octobre 1992. L’adhésion
au parti politique est libre pour tout citoyen.
On compte actuellement plus de 80 partis politiques au Togo.
Quelques-unes de ces formations politiques sont :
- UNIR : Union pour la République ;
- ANC : Alliance Nationale pour le Changement ;
- UFC : Union des Forces pour le Changement ;
- CAR : Comité d’Action pour le Renouveau ;
- PRR : Parti pour le Renouveau et la Rédemption ;
- PSR : Parti Socialiste pour le Renouveau ;
- CDPA: Convention Démocratique des Peuples Africains ;
- CPP : Convergence Patriotique Panafricaine.
3-2- Projet de société
C’est ce que le parti se propose de faire à court et à long terme lorsqu’il sera aux affaires. C’est
l’ensemble d’énoncés et déclarations politiques contenus dans l’agenda d’un parti politique pour la
gouvernance du pays.
A court terme le parti s’organise pour véhiculer son idéologie et mobiliser son électorat.
A long terme, le parti cherche les voies et moyens pour parvenir au pouvoir. Pour cela il élabore un
programme de société et dit comment il entend gérer les affaires de l’Etat.
Conclusion
L’adhésion aux principes démocratiques fait d’un pays un Etat de droit.

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Leçon 2 : Le droit de suffrage

Introduction
L’organisation d’élection transparente est un long processus dont les étapes et les règles de vote sont
définies dans le code électoral. L’une des règles de vote est le suffrage universel.
1- Le suffrage universel
C’est un vote dans lequel sont électeurs et éligibles tous les citoyens parvenus à un certain âge et jouissant
de leurs droits civiques. Le suffrage universel a pour fondement la théorie de la souveraineté populaire.
2- Le code électoral : définition et rôle
Le code électoral est un document qui indique les étapes et les démarches à suivre pour avoir une élection
acceptée par tous.
Le code électoral fixe les règles générales relatives à l’exercice du droit de vote. Il apaise le déroulement du
scrutin et permet l’acceptation des résultats par tous.
3- Les différentes élections
Une élection est le mode de désignation par les citoyens de leur porte-parole ou de leurs gouvernants à
travers le vote.
On distingue différentes sortes d’élections :
- Les élections présidentielles pour le choix du Président de la République ;
- Les élections législatives pour élire les députés ;
- Les élections sénatoriales pour le choix des sénateurs ;
- Les élections locales pour élire les conseillers municipaux, préfectoraux et régionaux ;
- Le référendum pour dire oui ou non à une mesure législative ou constitutionnelle.
4- Les étapes d’une élection
Les principales étapes d’une élection sont :
- La mise en place de la CENI, des CELI et la formation des OPS (Opérateur de saisie) ;
- Le recensement électoral ou révision des listes électorales ;
- L’affichage des listes électorales et leur correction ;
- L’établissement des cartes électorales ;
- L’enregistrement des candidatures ;
- La campagne électorale ;
- Les opérations de vote ;
- La proclamation des résultats définitifs par la cour constitutionnelle.
5- Le vote
C’est un choix exprimé par un citoyen lors d’une élection.
Il est indispensable pour tout citoyen ayant atteint l’âge requis du droit de vote à accomplir ce devoir
civique. Par son vote le citoyen participe à la prise de décision.
Pour voter, il faut :
- S’inscrire sur la liste électorale ;
- Connaître son lieu de vote ;
- Une fois sur le lieu, entré dans le bureau de vote ;
- Remettre sa carte aux membres du bureau de vote pour vérifier l’inscription sur le registre ;
- Recevoir le bulletin de vote du président du bureau de vote ;
- Aller dans l’isoloir ;
- Opérer son choix puis plier le bulletin ;
- Sortir de l’isoloir ;
- Glisser le bulletin dans l’urne ;

24
- Retirer sa carte auprès des membres du bureau de vote ;
- Tremper son index gauche dans l’encre indélébile puis sortir ;
Le vote est accompli.

Conclusion
Les élections constituent un maillon central de la démocratie. Elles témoignent l’expression réelle des
peuples à choisir leurs représentants.

Leçon 3 : La bonne gouvernance


Introduction
La bonne gouvernance est un concept beaucoup employé de nos jours surtout dans les domaines politiques
et économiques. Que revêt cette notion de bonne gouvernance ?

1- Définition de la bonne gouvernance


La bonne gouvernance est la bonne gestion des affaires politiques, administratives et économiques dans un
pays.
2- Les qualités de la bonne gouvernance
Ce sont la transparence, l’accès à l’information, la primauté du droit, l’efficacité, l’éthique, la société civile,
les médias et la reddition de compte.
2-1- La transparence
La transparence est une pratique sociale guidée par la sincérité et une parfaite accessibilité de l’information
publique.
La transparence est l’une des clés de la bonne gouvernance. Les actes, les actions doivent être portés à
la connaissance du public. Elle s’applique aux transactions du gouvernement, aux sessions législatives, aux
budgets et aux décisions. Toutes les transactions doivent être ouvertes et accessibles au public. La
transparence encourage la responsabilité.
2-2- L’accès à l’information
« L’information est l’oxygène de la démocratie.» L’autorité a le devoir d’informer régulièrement le
citoyen de la gestion des affaires politiques ou économiques. L’accès à l’information doit être facile au
public. Les citoyens doivent avoir accès aux documents publics, tels que dossiers judiciaires, allocation des
fonds publics, rapports des actes et des votes législatifs.
2-3- La primauté du droit
La primauté du droit signifie que tout le monde a les mêmes droits devant la loi.
Nul ne peut être arrêté, détenu ou condamné sauf pour des motifs et dans les formes prévus par la loi. Nul
n’est au-dessus des lois (ni le président, ni le roi). Le judiciaire doit être indépendant des pouvoirs exécutif et
législatif. Tous les tribunaux doivent être justes, libres, impartiaux et les plaignants doivent avoir la
possibilité de faire appel. Les tribunaux doivent être ouverts au public.
2-4- La reddition de compte
Faire les comptes régulièrement des dépenses et recettes s’avère indispensable pour que le citoyen ait
confiance aux autorités sur la bonne gestion financière ou économique du pays.
2-5- La société civile
La société civile, ce sont des associations non gouvernementales et communautaires (ONG, association,
syndicats …) formées par des volontaires pour protéger ou défendre leurs intérêts. La société civile établit
un réseau des associations qui peuvent constituer une voix unifiée pour défendre et protéger les droits des
citoyens. Elle est aussi un intermédiaire entre l’Etat, les partis politiques et les citoyens.
2-6- Les médias
Les médias forment, informent, dénoncent et surveillent l’Etat.Aussi surveillent-ils le paysage politique, ce
qui favorise la transparence et la bonne gouvernance. Ils peuvent aider à limiter le pouvoir du gouvernement
et à renforcer celui des citoyens.Ils constituent un quatre pouvoirs.
2.7- L’éthique

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L’éthique, c’est l’ensemble des mœurs, des bonnes conduites d’une société ou d’un individu. A cet effet, la
bonne gouvernance exige du fonctionnaire (ou de tout autre citoyen) un bon comportement, le respect des
biens public et privé, des principes et lois pour la bonne marche de la société. Les fonctionnaires doivent être
justes et faire preuve d’une grande probité morale dans la gestion du bien commun.
3- Le rôle de l’autorité
L’autorité c’est le gouvernement, l’administration publique chargée de faire respecter la loi.De tous les
modes d’influence, l’autorité est avant tout celle qui trace la ligne de démarcation entre le comportement
des individus en tant que membres d’une organisation et leur comportement en dehors de celle-ci. C’est
l’autorité qui donne à une organisation sa structure formelle et informelle. C’est l’exercice d’un pouvoir au
sein d’une organisation ou d’une communauté. L’autorité se manifeste par la prise des décisions qui
affectent la vie des citoyens. C’est pourquoi, l’autorité, dans ses prérogatives, doit faire connaître aux
citoyens, les principes et les lois qui régissent la vie en société.

Conclusion
A la lumière de ce qui précède, on comprend que la bonne gouvernance intéresse toute la vie d’une nation.
C’est un moyen pour lutter contre certains fléaux (comme le sous-développement et l’abus d’autorité). La
bonne gouvernance permet la bonne gestion de la vie publique, du bien public et vise l’instauration d’un Etat
de droit légitime et fonctionnel. Elle assure la moralisation de la vie de la société ou du pays sur tous les
plans (politique, économique, administratif, social, etc.).

Leçon 4 : Medias et démocratie

Introduction
On ne peut parler de démocratie sans faire recours aux médias, car ceux-ci de par leurs caractéristiques,
ont à jouer un rôle important dans la cité.
1- Définition et rôles des médias
1-1- Définition
Les médias ou généralement connus sous le nom de masse medias, c’est l’ensemble des supports de
diffusion massive de l’information (presse, radio, télévision, cinéma, publicité, internet, etc.)
1-1 Rôles des médias en démocratie
Les médias jouent plusieurs rôles : rôle de recherche et de communication de l’information, rôle de
veille, rôle d’incitation aux bonnes pratiques démocratiques.
1.2.1- Recherche et communication de l’information
Les médias, à travers des agents spécialisés, sont toujours à la quête d’informations diverses qu’ils
diffusent vers un très grand nombre de personnes sans qu’il y ait de personnalisation du message. Cette
information doit être diffusée avec objection, impartialité et compétence.
1.2.2- Rôle de veille
Les médias permettent de surveiller le paysage politique et aident à l’instauration de la transparence
dans la gestion des affaires publiques.
1.2.4- Incitation aux bonnes pratiques démocratiques
Lorsque les medias dénoncent le déficit démocratique, la mauvaise gouvernance sous toutes ses
formes, félicitent les bonnes actions, cela incite les gouvernants, les patrons d’entreprises ou de sociétés aux
bonnes pratiques démocratiques.
2- Caractéristiques des médias en démocratie
Les médias, pour mieux remplir leurs tâches, doivent respecter les règles d’indépendance, de crédibilité,
d’impartialité.
3- Communication et dérapages médiatiques
L’inobservation des règles de traitement de l’information conduit aux dérapages. Autrement dit, le non-
respect de la déontologie du métier d’informateur peut conduire à la déformation du message. Généralement
ce sont des articles de presse de centaines journaux d’opposition au pouvoir qui attaquent certaines autorités
26
ou institutions de l’Etat par leurs propos tendancieux. En voulant informer on pousse le peule à la révolte,
aux vengeances et aux troubles socio-politiquesconduisant à la guerre civile ou au génocide.
Conclusion
Les médias, par leurs importances dans l’information et la formation du citoyen, sont considérés comme
un quatrièmepouvoir en démocratie. Mais l’information doit être traitée avec beaucoup de précautions pour
étriver les dérapages.

SOUS-THEME II : LA DEMOCRATIE EN MILLIEU SCOLAIRE

Leçon 1 : Débat démocratique à l’école

Introduction
L’école comme lieu d’enseignement et de formation des apprenant, constitue un cadre idéal où l’enfant
apprend à s’exprimer librement, à donner ses opinions et son point de vue sur des problèmes posés.
1- La diversité d’opinion dans un débat démocratique
Une opinion est un jugement qu’on se forme ou qu’on adopte sur un sujet ou sur une personne ; c’est
une conviction personnelle plus ou moins fondée. C’est aussi la manière de penser une doctrine ou une
croyance. Ainsi, là où débattent plusieurs personnes autour d’un problème, parle-t-on de diversité d’opinion.
A l’école, le débat peut tourner autour des situations ou problèmes suivants :
- comment maintenir la classe propre ?
- Comment maintenir le calme aux heures d’études ?
- Le problème d’insalubrité autour de la classe ;
- L’organisation de l’équipe de football de la classe ;
- Comment obtenir cent pour cent de réussite en fin d’année ?
- Comment réussir le pique-nique lors de la semaine culturelle ? etc
Si nous considérons l’organisation du pique-nique, certains peuvent penser aux cotisations, d’autres à
une préparation individuelle, d’autres encore peuvent orienter les débat vers la promotion des activités
génératrices de revenu afin de faire face aux dépenses dans l’organisation du pique-nique. Un autre groupe
d’élèves peut être indifférent.
Il faut néanmoins une entente devant cette diversité d’opinions.
2- Les compromis majeurs dans un débat démocratique
Le compromis c’est l’accord dans lequel on se fait des concessions mutuelles. Malgré la diversité
d’opinion les élèves de la classe doivent s’entende sur un point. Dans le cadre de l’organisation du pique-
nique, ils peuvent décider de cotiser juste pour payer les frais de sonorisation ; au cas où la classe remportait
des prix mis en jeu lors des interclasses ; cela leur servirait d’apport.
Après l’accord, tous les élèves de la classe sont tenus de le respecter.
Conclusion
Le débat en classe ou au sein de l’établissement est un débat d’apprentissage de la démocratie à
l’école. Il est indispensable car cela participe à l’acceptation et à la tolérance entre élèves.

Leçon 2 : La gestion du patrimoine

Introduction
Le patrimoine de l’établissement est l’ensemble des biens meubles, des immeubles et du contenu du
domaine de l’école. La gestion est l’affaire de toute la communauté scolaire.
1- Les différentes sortes de patrimoine

27
Parler du patrimoine de l’école, c’est faire l’inventaire de tout ce qui appartient à l’établissement. Il
s’agit du domaine des archives, des crédits de fonctionnement ou fonds de COGERES et de l’APE, etc.
Le domaine de l’école est l’aire prévue pour accueillir toutes les infrastructures d’un établissement
scolaires : bâtiment, cour, toilettes, aires de jeux etc.
L’immobilier comprend les bâtiments scolaires, les toilettes, les aires de jeux (football, handball,
basketball, volleyball, sautoir, la cour, le mât la fontaine, etc. Le mobilier est composé des bancs, des tables,
des chaises.
Le matériel est composé du matériel du bureau, outils et instruments de géométries et le matériel de
sport
Les registres et documents sont d’ordre administratif, d’ordre pédagogique et d’ordre financier.
Les fonds du COGERES (Comité de Gestion des Ressources Scolaires) et de l’APE à travers les cotisations
parallèles font partie du patrimoine de l’école.Le patrimoine de l’école doit servir d’intérêt général et mérite
d’être protégé.
2- La gestion de la chose publique
Le patrimoine de l’établissement est une chose publique qui doit être bien gérée pour les générations
présentes et futures. Cette responsabilité incombe en premier lieu au chef de l’établissement qui doit mettre
tout en œuvre pour veiller au maintien de ce patrimoine dans un bon état. Dans la pratique, le monde doit
œuvrer pour conserver la chose publique dans un état irréprochable. Quiconque emporte un bien public doit
être sanctionné. C’est pourquoi il est prévu au règlement intérieur le remboursement de tout matériel perdu
ou abîmé.
L’eau et l’électricité doivent être utilisées rationnellement pour éviter le gaspillage.
Les dépenses doivent se faire dans la transparence afin d’éviter le gaspillage et les malversations
financières
Conclusion
La gestion de la chose publique a besoin de la transparence pour éviter toute ombre de soupçon et
pour maintenir un développement humain durable de l’école.

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES


CONFLITS

Compétences de base :
- adopter des comportements faisant montre de valeurs de paix et de non-violence
- développer les stratégies de promotion de la paix
- gérer pacifiquement les conflits
- conduire les activités mettant en œuvre une culture de la paix et de la sécurité
- expliquer les conflits identitaires et les violences de masse (génocide, crime de guerre, crime
contre l’humanité…) - prévenir les conflits identitaires et les violences de masse.
Problèmes
- La méconnaissance de la culture de la paix et de la non-violence conduisant à l’intolérance et aux
conflits ;
- La méconnaissance des modes de gestion pacifique des conflits ;
- La non-participation aux activités de promotion de la paix et de la sécurité, la violence se perpétue.

Leçon 1 : Notion de la paix

Introduction

28
Parler de culture de paix nous amène à nous interroger sur ce qu’est la paix et sur les valeurs qui la
sous-tendent.
1- Définition des concepts
1.1- Paix
La paix est le processus consistant à acquérir des valeurs, la connaissance et à développer des
attitudes, compétences et comportements pour vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et avec son
environnement.

1.2- La culture de la paix


C’est un ensemble de valeurs, attitudes comportements et mode de vie qui rejettent la violence et
préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les
groupes et les Etats.
2- Les valeurs qui sous-tendent la paix
Les valeurs qui sous-tendent la paix sont : l’écoute de l’autre, la tolérance, la maîtrise de soi,
l’acceptation des différences.
3- Les conditions d’une culture de paix
3-1- Au niveau politique
Elles consistent à une gestion transparente des affaires politiques, l’instauration d’une véritable démocratie
qui suppose non seulement la présence de plusieurs partis politiques mais aussi l’acceptation de l’idée
d’alternance dans l’exercice du pouvoir.
3-2 Au niveau économique
Ces conditions consistent à mettre en place des structures fiables et transparentes pour la gestion de
l’économie du pays.
3-3- Au niveau social
Il faut le renforcement du tissu social et l’acceptation de la culture de l’autre. Il faut aussi éradiquer la
pauvreté, les inégalités sociales, instaurer la justice sociale, revaloriser la morale et l’éducation civique dans
les programmes scolaires en instant sur certains valeurs (tolérance, intégrité paix, droit de l’homme),
sensibiliser les militaires à la culture de paix.
Conclusion
La paix est un comportement que les hommes doivent observer pour éloigner d’eux la violence.

Leçon 2 : Paix et non-violence

Introduction
Il n’y a pas une paix durable sans l’absence de violence sous toutes ses formes. Quels sont alors les
comportements de cette non-violence ?

1- Définition de la non-violence
La non-violence est une philosophie qui délégitime la violence, promeut une attitude de respect de
l'autre dans le conflit et une stratégie d'action politique pour combattre les injustices.
La non-violence est la philosophie, l'attitude politique de ceux qui rejettent l'utilisationde la
violencedans la résolution des conflits. Les partisans de la non-violence ont recours à des moyens pacifiques
pour promouvoir leurs idées, combattre une injustice ou pour résister à une agression. Ils prônent le respect
de l'adversaire et des luttes qui ne portent pas atteinte à son intégrité physique ou morale.
2- Les comportements de la non-violence

29
Les comportements de non-violence sont : l’humilité, le respect de l’autre et de son opinion, le respect
de la diversité et l’acceptation des critiques
Conclusion
Pour vivre en paix, évitons d’exercer de la violence sur nos semblables sur toutes ses formes.

Leçon 3 : Les grands noms de la non-violence

Introduction
L’histoire contemporaine a été marquée par certains grands noms de la non-violence comme
Mahatma GANDHI, Martin Luther KING.

1- Définition de la non-violence
La non-violence est une philosophie qui rejette la violence sur toutes ses formes.
2- Les grands noms de la non-violence
2.1- Mahatma GANDHI et le Mouvement de décolonisation de l’Inde.
Il est né en 1869 et décédé en 1948. Il est le leader du mouvement de décolonisation de l’Inde. Il est
promoteur et défenseur historique de la non-violence en Inde. Ses activités sont :
- Non coopération avec les Anglais ;
- Boycott des produits anglais ;
- Grève, de la faim ;
- Désobéissance civile (refus de pays impôt).
La non-violence chez GANDHI est le symbole d’amour. (Vous ne devez offenser personne et vous ne
devez pas avoir de pensées misérables vis-à-vis de ceux que vous considérez comme ennemis).
2.2- Martin Luther KING, partisan d’une politique de lutte contre la discrimination raciale aux
USA
Né en 1929 à Atlanta (USA) et décédé le 1968, il s’est inspiré de la non-violence de GANDHI pour
lutter contre la discrimination raciale aux USA.
Ses moyens d’action : Pasteur et fondateur du mouvement chrétien de l’Alabama pour les droits de
l’homme, Martin a utilisé la non-violence en organisant :
- Les campagnes et marches répétées ;
- Les campagnes de boycottage contre la ségrégation dans les bus ;
- Les sit-in contre la ségrégation dans les restaurants.
A travers sa formule ‘’I have a Dream’’ Martin n’a pas non seulement lutter pour les causes des Noirs, mais
pour les Droits de l’homme en général.

Conclusion
Par les meilleures actions, ceux qui luttent pour la paix dans le monde sont loués et cela interpelle
tout le monde à prendre conscience.

Leçon 4 : Sécurité-Insécurité

30
Introduction
Pour maintenir la paix ou lutter contre l’insécurité, il s’avère nécessaire de connaître les causes de
l’insécurité.
1- Définition desnotions de sécurité et d’insécurité
1.1- Sécurité
La sécurité est une situation de tranquillité, un état d’esprit de confiance et d’assurance et d’absence
de péril.
1.2- Insécurité
L’insécurité est une situation contraire de la sécurité. Il s’agit des troubles, du banditisme,
d’agression, de vol, de la violence, de la menace, d’intimidation……
2- Les causes de l’insécurité
Les causes de l’insécurité sont : Il n’est pas facile d’identifier les vraiescauses de l’insécurité. Cet
effort nousentraîne dans un cercle vicieux. Tout auplus, on peut citer quelques symptômesde l’insécurité.
- La détention illégale d’armes ;
- Les vols organisés à grande échelle et à main armée ;
- Les clans ;
- Les associations de malfaiteurs ;
- La consommation de stupéfiants et l’abus d’alcool ;
- L’exploitation et la traite des enfants ;
- La violence dans les établissements scolaires ;
- Les règlements de compte individuels ou collectifs ;
- L’exode rural ;
- Les inégalités sociales et économiques ;
- La pauvreté ;
- L’ethnocentrisme et le racisme ;
- le manque d’emplois ;
- la déperdition scolaire ;
- le non-respect du code de la route ;
- le manque d’éclairage public ;
- la divagation des animaux …
3- Les acteurs de la sécurité
Ces acteurs sont : le ministère de la défense, le ministère de la sécurité, le ministère de la justice, le
ministère de l’Agriculture et de l’élevage (ANSAT), le préfet, le maire….
Pour une meilleure sécurité, le gouvernement doit œuvrer pour une justice sociale, le respect des droits
de l’homme, de la démocratie, une culture de paix, lutte contre la pauvreté, vulgarisation du code de la
route.
- Les ONG : Croix Rouge …
- Les organismes internationaux de maintien de l’ordre : casques bleus de l’ONU ;
- Les Organismes de Droits de l’Homme : CNDH, LTDH, Amnesty International … ;
- Les citoyens.
4- Les mesures pour une meilleure sécurité
Pour réduire l’insécurité, il est indispensable que les gouvernements, les forces de l’ordre, la sécurité
civile et les citoyens envisagent certaines dispositions :
4-1- Mesures politiques et juridiques
- Education civique aux valeurs républicaines : respect des libertés fondamentales, respect des biens publics et
privés ;
- Respect de la séparation des pouvoirs constitutionnels ;
- Primauté du droit, égalité de tous devant la loi ;
- Contribution de tous à l’édification de l’Etat de Droit ;
- Lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics ;
31
- Négociation par le dialogues et par la non-violence à tous les niveaux (citoyens, partis politique, syndicats) ;
- Respect des coutumes et des mœurs ;
- Respect du citoyen par les services de sécurité.
4-2-Mesures techniques
- Le renforcement de capacités institutionnelles des structures de la sécurité politique ;
- La coordination efficace des activités de sécurité au plan national, local ;
- La consolidation des opérationnelles des forces de police et autres structures de sécurité ;
- La datation en moyens de communication de logistique efficaces et rapides des services de maintien de
l’ordre ;
- La présence effective et permanente des forces de l’ordre dans toutes les zones potentielles de criminalité ;
- La lutte contre toutes formes d’abus d’autorité, de détention illégale des citoyens ;
- Le respect par chaque corps de sécurité ou de défense nationale de ses prérogatives propres ;
- La formation professionnelle et technique des agents et fonctionnaires de police ;
- La connaissance parfaite et la vulgarisation des lois, des conventions internationales du droit international
humanitaire ;
- La compétence professionnelle est à exiger des services de l’ordre ;
- La formation aux techniques de résolution des conflits.
4-3- Mesures individuelles
- Acceptation mutuelle ;
- Culture de non-violence ;
- Participation à la vie communautaire ;
- Négociation en cas de conflits ;
- Lutter pour la justice sociale et promotion des libertés d’expression ;
- Promouvoir la liberté d’expression et la justice sociales.
4-4- Autres mesures
La sensibilisation et action des masses médias à l’éducation civique et morale en impliquant les acteurs
politiques

Conclusion
Il est indispensable d’œuvrer pour la sécurité si l’on veut vivre dans la paix.

Leçon 5 : Guerre et paix

Introduction
“La paix ce n’est pas seulement l’absence de guerre, lorsqu’il n’y a pas de combats et de batailles. La
paix, c’est avoir de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres.”
Rigoberta Menchù, Prix Nobel de la paix, 1992. Quels sont les effets de la guerre et comment défendre la
paix ?
1- La paix n’est pas absence de guerre
La guerre est un état de conflit, de lutte et d’hostilité entre deux ou plusieurs sociétés. La paix c’est avoir
de quoi manger, vivre dans une maison décente, avoir du respect les uns pour les autres.
Donc lorsqu’il n’y a pas de guerre (combat) et on n’arrive pas à trouver à manger, à vivre décemment,
on n’est pas en paix.
2- Les effets de la guerre
- Sur le plan humain : pertes en vies humaines, invalidité, traumatisme physique

32
- Sur le plan économique : destruction du matériel, arrêt de la production, et ses conséquences,
destruction des voies de communication.
- Sur le plan social : féminisation de la société, la misère s’installe, la pauvreté, la réduction des
naissances, la destruction de la structure familiale.
3- Enfants soldats
Ce sont des enfants, combattants âgés de moins de 18 ans, enrôlés de force dans la guerre. Ces enfants sont
pratiquement utilisés principalement lors des guerres civiles ou par des groupes criminels. Ces
organisations criminelles utilisent des fillettes comme kamikazes.
4- Conséquences
Etant des êtres fragiles ces enfants soldats sont exposés à plusieurs risques : violences physiques et morales
exercées sur eux par leur recruteurs et formateur, l’absorption des drogues et autres substances, des
mutilations, des viols et le plus souvent, la mort. Certains enfants soldats après la guerre sont traumatisés.
5- Utilité du désarmement
Le désarmement : est la diminution d’un potentiel armé d’un pays ou d’une région.
Le but de tout désarmement est de rétablir et de préserver la paix dans un pays.
Pour cela, il est très urgent de recourir à un désarmement par tous les moyens.
Conclusion
“Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent
être élevées les défenses de la paix...”Acte constitutif de l’UNESCO, 1945

SOUS-THEME II : LA GESTION DES CONFLITS

Leçon 1 : Causes/origines des conflits

1- Définition de conflit
C’est une opposition d’intérêts entre deux ou plusieurs parties dont la solution peut être recherchée soit
par des mesures de violence soit par négociation soit par l’appel à une tiers personne.
2- Causes / origines
Les conflits ont plisseur origines à savoir :
- Les intérêts divergents ;
- Les injustices sociales ;
- Les opinions, contradictoires ;
- Discriminations et frustrations diverses ;
- Problèmes familiaux ;
- Les différences raciales, ethniques, religieuses ;
- Le non-respect des droits de l’homme ;
- La mal gouvernance ;
- L’irresponsabilité environnementale ;
- L’impunité ;
- L’inégale répartition des biens ;
La mauvaise gestion des états d’âmes et émotion.

Leçon 2 : Les modalités de gestion des conflits

33
1- Prévention des conflits
Il s’agit de former des citoyens aux savoir-faire comportementaux de contrôle de soi et de
compréhension des autres : il s’agit aussi de prendre des mesures pour prévenir les différends entre les
parties et empêcher que les différends existants ne dégénèrent en conflits.
2- La résolution des conflits selon Dudley Weeks
Selon Dudley Weeks, il y a huit étapes pour résoudre un conflit :
1. Créer une atmosphère efficace : Bien choisir le lieu et le moment pour créer une bonne atmosphère.
2. Clarifier les perceptions : Chaque partie à sa façon de voir et de penser. Ne présupposez pas que vous
connaissez les idées de l’autre partie.
3. Mettre l’accent sur les besoins individuels et mutuels : Il faut aussi réfléchir aux besoins de l’autre
partie pour trouver une solution susceptible de convenir aux deux parties.
4. Favoriser un pouvoir positif et mutuel : Il s’agit d’un pouvoir constructif, c’est-à-dire d’un processus
qui consiste à partager le pouvoir avec quelqu’un, à œuvrer ensemble, au lieu d’utiliser le pouvoir contre
quelqu’un.
5. Regarder l’avenir, tirer les leçons du passé : Les expériences passées sont précieuses, et il faut en tirer
les leçons pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Aussi est-il important de savoir pardonner.
6. Proposer des choix : Il faut proposer une multiplicité de choix de résolutions aussi vaste que possible et
bien réfléchir pour envisager de nouvelles idées.
7. Développer les étapes : Avancer progressivement, en se fixant des étapes faciles à mettre en œuvre de
façon à créer une atmosphère de confiance entre les deux parties.
8. Conclure des accords mutuels et bénéfiques : Les accords mutuels et bénéfiques sont fondés sur les
besoins des deux parties et s’édifient dans la confiance et la fiabilité à long terme.
3- Mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits
La Réconciliation est le rétablissement de l’entente entre deux ou plusieurs personnes, après un
différend. Elle a pour but de trouver une solution durable au différend afin de rétablir la paix.
La réconciliation se repose sur l’oubli des faits douloureux du passé, le pardon et le désir de
continuer à vivre ensemble.
Pour prévenir et géré traditionnellement les conflits on fait recours à la réconciliation par affirmation et à la
réconciliation par coopération.
3.1- Réconciliation par affirmation
Il s’agit d’un engagement pris par chaque partie prenante qui s’oblige de trouver une manière à vivre aux
cotes de ses anciens ennemis en acceptant le pardon et en renonçant à la revanche.
3.2- Réconciliation par coopération
C’est une réconciliation basée sur la coopération des parties prenantes d’un conflit.
4- Dialogue, négociation et médiation
4.1- Le dialogue
Le dialogue : il s’agit de mettre les protagonistes autour d’une même table afin d’arriver à une paix durable.
4.2- La négociation
Elle est un processus qui engage deux parties qui veulent conclure un accord. Chaque partie veut que
ses besoins soient satisfaits.

4.1.1- Les types de négociation (distributive et intégrative)


On distingue deux types de négociation : la négociation distributive et la négociation intégrative.
 La négociation distributive : elle permet que chaque protagoniste gagne. Ici, les parties veulent
chacune gagner beaucoup plus que l’autre ;
 La négociation intégrative : elle permet que les protagonistes se mettent ensemble pour résoudre
le conflit sans que chacun ne gagne à 100%. Ici les parties veulent trouver, de façonconsensuelle,
un terrain d’entente.
Dans la négociation, les deux parties s’accordent elle-même sur leurs différences.
4.1.2- Les étapes de la négociation
- Identification du problème : il s’agit de connaître les différents aspects du problème.
- Précision des objectifs : définir les besoins et les souhaits.

34
- Sélection d’une stratégie : trouver les méthodes d’intervention.
- Examen des actions de la partie adverse : examiner et analyser les idées de l’autre.
- Négociation : l’interaction et la communication entre les parties.
- Evaluation : analyser les possibilités liées aux interactions et communications des parties.
- Conclusion : trouver une solution acceptable par les parties en conflit.
4.1.3- Pour une négociation efficace, une communication efficace
La communication constitue un élément important dans la négociation. Cependant, elle est souvent à
l’origine de certaines incompréhensions. La communication n’est pas seulement l’acte de parler et d’écouter,
elle inclut les gestes, la culture et les expériences.
Une bonne communication nécessite :
- L’observation: L’observation peut nous apprendre beaucoup de choses. Par exemple, les gestes, le
visage, les expressions peuvent aider à connaître le comportement de l’autre.
- La perception et la perspicacité : Ne pas présupposer ce que pense l’autre. Mettre de côté ses
perceptions personnelles et poser des questions pour mieux comprendre l’intervention de l’autre.
- L’écoute active : Ecouter attentivement pour bien comprendre l’autre.
- Ne pas tirer de conclusions hâtives : Ecouter patiemment l’autre partie pour bien réfléchir avant de
prendrela parole.
4.3- La médiation : étapes de la médiation
La médiation est l’intervention d’une troisième partie (un intermédiaire) dans le processus de
réconciliation des parties en conflit.
4.3.1- Les qualités d'un médiateur
Le médiateur doit être objectif, honnête et sans intérêt dans le processus de la négociation. Parfois,
une personne peut assurer la médiation. Parfois, selon la gravité du conflit, un corps de médiation est créé
pour assumer cette responsabilité.
4.3.2-Les techniques de médiation
- Ouverture : une séance de médiation se déroule dans un temps bien déterminé. La séance doit se tenir
dans un endroit neutre. Le médiateur commence les présentations et explique le déroulement de la
séance.
- Le temps d’écoute : répondre à la question : « Qu’est-ce qui s’est passé? ». Toutes les parties doivent
disposer équitablement d’un intervalle de temps pour s’exprimer. Ecouter, dépassionner le conflit, établir
une meilleure connaissance des faits, rendre explicite l’implicite ; reformuler les raisons des désaccords,
laisse imaginer l’avenir sans un accord, responsabiliser, susciter des propositions, associer les conseils à la
rédaction d’une solution, ne jamais passer en force veuillez à ce qu’un accord soit pleinement formaliser.
- Les échanges : La discussion doit permettre à chaque partie de donner des explications et d’exposer
ses demandes.
- Chercher une solution : demander aux parties : « Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant pour régler
le problème ?» Faire quelques propositions, les discuter et les analyser point par point pour aboutir à une
solution convenable et acceptable par les deux parties.
- Clôture : répéter la solution finalement adoptée et féliciter les parties pour une médiation réussie. En
l’absence de solution à l’issue de la première séance, programmer d’autres séances.
4.4- Les conditions de la médiation et de la négociation
- Choix d’un lieu neutre ;
- Dates et heures des négociations ;
- Modalités financières ;
- Condition de négociation ;
- Savoir les acteurs en présence ;
- Quels sont les objectifs du négociateur ;
- Stratégies et tactiques utilisées lors de la négociation ;
- Savoir quels arguments et outils à utiliser lors de la négociation.
4.5- La pérennisation des acquis de la médiation
Il faut que :
- La solution issue des accords soit satisfaisante pour les deux parties.
Il faut que l’accord soit le fruit de l’effort sincère de reconnaissance de chaque partie,
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- Un possible retour en médiation lorsqu’un partie rompait l’accord trouvé ;
- L’accord trouvé doit être écrit sous forme juridique ;
- La bonne application (exécution) des causes de l’accord par chaque partie prenante.
6- La médiation par les pairs
6.1- Définition
La médiation par les pairs est un processus coopératif qui vise à prévenir ou à réguler les conflits
interpersonnels intercommunautaires ou entre Etats….. Par l’intermédiaire d’un tiers appelé médiateur, du
même âge ou à peine plus âgé formé à la médiation, afin d’aider à trouver une solution satisfaisante pour les
parties prenantes
La comédiation est une technique médiation dans laquelle deux médiateurs travaillent ensemble avec
les pairs impliqués dans le conflit.
Les techniques de médiation sont :
Ecouter, dépassionner le conflit, établir une meilleure connaissance des faits, rendre explicite
l’implicite ; reformuler les raisons des désaccords, laisse imaginer l’avenir sans un accord, responsabiliser,
susciter des propositions, associer les conseils à la rédaction d’une solution, ne jamais passer en force
veuillez à ce qu’un accord soit pleinement formaliser.
La différence ; le négociateur est de parti pris et représente les intérêts d’un partie : il va chercher à
aboutir à une solution donnant satisfaction à la partie qu’il représente.
Le médiateur n’est d’aucun parti pris, et il accompagne la réflexion des deux parties en leur permettant de
trouver un accord
6-2- L’utilité de la médiation par les pairs
Elle permet de :
- dénouer les tensions entre les parties prenantes ;
- aider à rechercher des solutions constructives aux conflits ;
- recréer du lieu entre les parties prenantes ;
- pratiquer l’écoute active en développant le respect mutuel entre les parties prenantes.

THEME VI : DEVELOPPEMENT, DURABLE, SANTE ET


BIEN-ETRE

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- capitaliser les principes et les notions relatives au développement durable, à la santé et au bien-être ;
- investir les acquis dans la promotion d’activités favorables au développement durable, à la santé et au
bien-être ;
- adopter des comportements responsables en matière de santé et de protection de l’environnement ;
- comprendre l’importance des liens entre population, santé, environnement et développement durable.

Problèmes
- ignorance des principes et notions relatives au développement durable entrainant la dégradation de
l’environnement ;
- ignorance des principes pour une meilleure santé et du bien-être ;
- la négligence des activités qui permettent le développement durable ;
- les mauvais comportements de l’homme vis-à-vis de sa santé et de l’environnement ;
- la méconnaissance du lien entre l’homme, sa santé, l’environnement et le développement durable.

SOUS-THEME I : POPULATION ET ENVIRONNEMENT

Leçon 1 : Les problèmes environnementaux


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Introduction
L’homme vit aux dépens des autres éléments de l’environnement. Mais ses actions sur celui-ci
engendrent des conséquences.
1- Le droit à un environnement sain
L’homme doit vivre dans un cadre de vie salubre, lui permettant d’avoir une parfaite santé et de
développer d’une façon durable son milieu. C’est pourquoi vivre dans un environnement sain est un droit de
l’homme qui fait des droits de la 3ème génération selon les nations unis. Le respect et la promotion de ce
droit relève de la compétence de l’Etat et des collectivités de base.
2- Les besoins des populations en lien avec l’environnement
Pour la satisfaction de ses besoins primaires, l’homme utilise les éléments de la nature. Ces besoins
humains sont :
2.1- Les besoins en eau
L’eau est source de vie. Les hommes quotidiennement pour leur propre consommation et pour les
activités de production utilisent d’importantes quantités d’eau.
2.2- Les besoins en air
Pour respirer l’homme utilise l’air atmosphérique.

2.3- Les besoins en nourriture


L’environnement est une source nutritive de l’homme à travers les produits halieutiques, les fruits,
légumes, céréales, tubercules…
2.4- Les besoins en énergie
L’énergie est indispensable à l’homme. Pour la produire, l’homme utilise les chutes d’eau, le soleil,
le vent, les hydrocarbures…
2.5- Les besoins en minerais
L’exploitation minière est une importante activité pour la transformation industrielle et permet de
doter à l’homme de nombreux produits indispensables.
3- Relation entre population, environnement et développement durable
La population, l’environnement et le développement s’influencent mutuellement. La population est
un élément de développement mais peut aussi constituer un handicap à l’environnement. Le développement
puise ses ressources de l’environnement mais peut porter atteinte à l’environnement. Ainsi, l’agriculture sur
brûlis, les feux de brousse, le déboisement…contribuent à une consommation exagérée des ressources
naturelles, la dégradation de l’environnement.
4- Problèmes environnementaux
4.1- Les problèmes environnementaux liés à l’activité humaine
Il existe des interactions entre les besoins des populations et les problèmes environnementaux liés à
l’activité humaine : le déboisement, la déforestation, les feux de brousse, l’utilisation des pesticides,
l’érection des dépotoirs sauvages, le surpâturage, l’urbanisation, la mécanisation de l’agriculture sont des
activités humaines qui engendrent des problèmes environnementaux.
On cite : le trou de la couche d’ozone qui maintient la vie sur terre en filtrant les rayons ultra-violets
(UV) qui n’atteignent la surface de la terre qu’en infimes quantités ; l’effet de serre et le réchauffement de la
planète ; la pollution des océans et des zones côtières ; la perte de la diversité biologique ; la déforestation,
la désertification ; les conséquences néfastes de l’implantation des aires protégés ; les retombées
controversées de la construction des barrages ; l’impact des conflits armées ; l’impact des catastrophes
écologiques ; les pollutions.
4.2- Les autres problèmes environnementaux
Certains phénomènes naturels dégradent l’environnement. Il s’agit des inondations, des séismes, des
tremblements de terre, des volcanismes, des crues, les tempêtes, les tsunamis, les orages.
5- Les relations d’interdépendance entre l’homme et l’environnement
L’homme et l’environnement constituent un équilibre dynamique. L’homme prend à
l’environnement et l’environnement prend à l’homme.

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Sans les éléments de l’environnement, la vie de l’homme serait impossible sur la terre. L’homme agit
sur l’environnement pour ses besoins vitaux et l’environnement agit sur l’homme.
L’augmentation de la population entraine des besoins en ressources forestières, en eau, en matières
premières, en terre, en habitats en alimentation. Ces besoins de l’homme ne peuvent être assouvis sans
détruire l’environnement.
Dans le sens inverse, l’environnement exerce une influence sur la population de différente manière.
Sur le plan naturel on note des tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations, les
sécheresses, la tornade, les typhons entrainant des pertes de vie humaines.
Sur le plan sanitaire, un environnement dégradé entraine des maladies telles que la diarrhée,
choléras, fièvre typhoïde, les amibiases ; augmente le taux de mortalité et agit sur la sur la fécondité de la
femme.
Le déséquilibre entre l’homme et l’environnement provient du fait que l’homme prend trop, et surtout trop
mal à l’environnement.
4.3- Les conséquences des dégradations de l’environnement
Les dégradations ont des impacts sur l’homme : les manques d’eau, des maladies, la perte de la
biodiversité, les changements atmosphériques, les inondations, la mort (cas des pêcheurs de Minimata au
Japon qui ont consommé des poissons attrapés à l’aide des produits chimiques et en sont morts.)

Conclusion
Somme toute, entre l’homme, l’environnement et le développement durable existent des interactions.
Pour ne pas subir des conséquences de la dégradation de l’environnement, l’homme doit prendre conscience
dans ces activités de la destruction de son environnement.

Leçon 2 : La protection de l’environnement


Introduction
Face aux problèmes environnementaux, l’homme doit prendre des mesures pour se réconcilier avec son
milieu naturel.
1- Les solutions aux problèmes environnementaux
1.1- Les instruments nationaux et internationaux de protection de l’environnement
1.1.1- Les structures nationales
- Le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) ;
- Les directions régionales des ressources forestières : elles sont chargées de la gestion et de la
protection de l’environnement ;
- La Direction de la Protection et du Contrôle de l’Exploitation de la Flore (DPCEF) : elle est
chargé de la lutte contre la désertification, de l’aménagement des monts forestiers et la protection
des espèces en voie de disparition ;
- La Direction de l’Ecologie Générale et de la Réhabilitation des Milieux (DEGRM) : elle étudie
l’équilibre du milieu, les conséquences et la pollution ;
- Le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) : il a pour but d’améliorer la capacité
nationale de gestion de l’environnement ;
- La Commission Interministérielle de l’environnement ;
- Le Fonds d’intervention pour l’environnement ;
- Le comité national de l’environnement ;
- Les commissions inter préfectorales ou interrégionales pour la gestion la gestion de l’unité de
l’environnement ;
- Le centre de gestion intégré du littoral et de l’environnement (CGILE) à l’Université de Lomé.
1.1.2- Les structures internationales
Il s’agit de :
- Les Amis de la terre ;
- Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ;
38
- Le groupe intergouvernemental des experts pour le climat (GIEC) ;
- Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources ;
- Les sommets inter-Etats pour la sauvegarde de la terre ;
- Green Peace.
1.2- La mobilisation sociale en faveur de la protection de l’environnement
Nous devons œuvrer à la protection de l’environnement en sensibilisant nos entourages sur les dangers
de la dégradation de l’environnement. Dans ce sens, l’Etat a institué une loi qui fait de tous les samedis du
mois, la journée environnement propre.
1.3- Les actions de protection de l’environnement
L’on doit lutter contre les phénomènes et les pratiques de destruction de l’environnement. Pour cela,
certaines actions de protection de l’environnement sont indispensables. Il s’agit du reboisement, le feu
précoce, le pare-feu, la sensibilisation, installer les latrines et urinoirs publics, protéger les espèces animales
et végétales, recycler les ordures, créer des clubs et associations chargés d’informer et de sensibiliser la
population.
Conclusion
La protection de l’environnement est une obligation pour l’homme car sa vie en dépens.

SOUS-THEME II : SANTE ET BIEN-ETRE

Leçon 1 : Les tabacs, drogues et stupéfiants


Introduction
L’overdose de la consommation des tabacs, drogues et stupéfiants engendre chez l’être humain des
dépendances et la mort.
1- Le droit à la santé, un droit fondamental
Le déclaration universelle des droits de l’homme (D.U.D.H) reconnait dans son article 25, le droit à
la santé : « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de
sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les
services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de
veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de
circonstances indépendantes de sa volonté ».Le droit à la sante reste donc un droit capital.
2- Les méfiants de la drogue du tabac et des stupéfiants
Les tabacs, les stupéfiants sont des drogues. La consommation de ces drogues engendre des
conséquences néfastes pour l’homme au niveau de son comportement, dans la société et sur l’économie.
2.1-Sur le plan comportemental
La consommation de la drogue crée la violence, le vol, le viol, la prostitution, la démotivation, les
accidents de circulation, la mésentente dans la famille, les conflits avec les forces de sécurité (police,
gendarmerie ...).
2.2-Sur le plan socio-économique
Les méfaits de la consommation de la drogue sont :
- La violence avec les parents ;
- Le vol des biens de la famille ou des biens publics ;
- L’appauvrissement de la famille ;
- Les accidents de travail ;
- La délinquance, la criminalité, l’empoisonnement, l’escroquerie, la corruption, le vandalisme,
l’incivisme.
3- Les problèmes de santé liés à la consommation de la drogue
La consommation de la drogue crée des maux de tête chroniques ; le cancer de la gorge ; de
l’estomac, des seins ; des troubles cardiaques, respiratoires ; la dégénérescence des cellules nerveuses, les
troubles mentaux, la folie ; les infections aux IST / VIH et SIDA ; l’hépatite A, B ou C ; la lésion de foi, du
systèmes neuve, l’augmentation du rythme cardiaque (tachycardie), la diminution du rythme cardiaque
(bradycardie), les difficultés visuelles, destruction des poumons…
39
4- Les moyens de lutte contre les drogues
Il faut :
- Sensibiliser la population sur les se faits des drogues ;
- Eviter la fréquentation des lieux et des personnes suspects ;
- Interdit la vente des drogues ;
- Réaliser des affiches publicitaires des conséquences des drogues ;
- Augmenter des taxes sur les stupéfiants ;
- Arrêter les contrebandiers, les trafiquants des drogues et les incarcérer selon la loi ;
- Projeter des images des personnes souffrant de l’abus de la consommation des drogues ;
- Les organes nationaux et internationaux de lutte.
4.1- Les organismes nationaux.
Il s’agit de :
- Le comité National Anti-Drogue (CNAD) ;
- Office Central de Répression de TraficIllicite de Drogue et de Blanchissement d’Argent
(OCRTIDBA) ;
- Le Laboratoire National de la Police Scientifique (LNPS) ;
- Les organisations non gouvernementales.
4.2-Les organismes internationaux
Il s’agit de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime(O.N.U.D.C).
4.3- Les organismes de prise en charges
Certains organismes prennent en charge les consommateurs des drogues. Il s’agit de :
- Le centre d’observation et de réinsertion des jeunes en difficulté à Cacaveli ;
- Le foyer avenir de Kamina ;
- L’hôpital psychiatrique de Zébé ;
- Les départements psychiatriques dans les CHU et CHR.
Conclusion
La consommation du tabac, les stupéfiants, bref des drogues occasionne des conséquences néfastes
sur le consommateur lui-même, la société et l’économie. Nous devons lutter donc contre l’usage de la
drogue en famille, à l’école et partout ailleurs.

Leçon 2 : Les IST / VIH / SIDA


Introduction
Les infections sexuellement transmissibles sont des maladies qui minent la société actuelle et
auxquelles l’homme doit faire face.
1- Généralités sur les IST / VIH et SIDA
1.1- Définitions
 I.S.T : Infection Sexuellement Transmissible.C’est une maladie qui se transmet par les relations
sexuelles.
 V.I.H : Virus de l’Immuno Déficience Humaine.
Ce Virus entraine une maladie mortelle d’évolution lente appelée Sida.
 S.I.D.A: Syndrome de l’Immnuno Déficience Acquise. Chaque concept a une signification
particulière :
- Syndrome : c’estl’ensemble des signes ou Symptômes ;
- Immuno : c’est le système de défense de l’organisme ;
- Déficience : c’est la perte de son efficacité ;
- Acquise : ce n’est pashéréditaire mais due à un Virus rencontré lors des rapports sexuels.
1.2- Les causes des IST/ VIH et SIDA
Certains comportements à risque sont à l’origine des IST / VIH et SIDA. Il s’agit :
- Des rapports sexuels occasionnels non protégés ;
- Utilisation des seringues, lames, rasoirs, aiguilles déjà utilisées par une personne infectée ;

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- La percée des oreilles, les tatouages et la circoncision.
2- Les différents moyens de prévention
Il existe trois moyens de prévention des IST / VIH / SIDA :
- L’abstinence ou continence : absence des rapports sexuels avant le mariage ;
- La bonne fidélité pour les couples mariés ;
- La protection : bonne utilisation de préservatifs.
NB : Le dépistage est aussi un moyen de prévention et de changement de comportement.

3- La prise en charge psychologique et médicale


La prise en charge des personnes vivant avec le VIH se fait dans des structures publiques ;
confessionnelles, ONG et associations (Espoir-vie Togo, R.A.S plus, ASEMEN, JAD, AED…) en dehors
du CAMEG qui fournit des ARV (Anti Retro Viraux), les ministères de la santé à travers le PNLS
(Programme National de Lutte contre le Sida), le CNLS (Commission Nationale de Lutte contre le Sida) a
créé des points de don des ARV sur toute l’étendue du territoire togolais.
4- La protection des personnes vivant avec le VIH (PV.VIH)
4.1- Les moyens de protection des PV.VIH
- La non-discrimination c'est-à-dire, ne pas séparer, marginaliser ou faire distinguer les PVVIH.
- La non stigmatisation c'est-à-dire, blâmer publiquement une PV.VIH.
Exemple : Le thème de l’année 2012 était : zéro nouvelle infection, zéro stigmatisation et discrimination,
zéro décès liée au VIH
Nous devons continuer à considérer les PVVIH comme membres de familles, des camarades,
collègues.
4.2-Loi portant protection des P.V.VIH
La loi N° 2005-012 du 14/12/2005 protection des personnes vivant avec le VIH / Sida a pour objectif
de finir les mesures de protection des PV.VIH, les prestations de services de santé, des personnes
vulnérables au VIH et en général, la famille et la communauté la loi traite entre autre, au chapitre V, de la
protection contre les actes de discrimination et de stigmatisation, de la prise en charge psychosociale et
médicale.
4.3-Le comportement face aux IST/VIH et SIDA
Nous devons adopter des comportements responsables face aux IST / VIH et SIDA. Utiliser les
moyens préventifs aux IST.
4.4-La lutte contre les IST / VIH et SIDA
Nous devons promouvoir la lutte contre les IST / VIH et SIDA dans nos milieux (école, quartier,
village, ville).
Il faut donc :
- Sensibiliser la population sur les catastrophes du SIDA ;
- Créer des clubs anti sida à l’école et dans nos milieux ;
- Fabriquer des affiches antisida ;
- Militer dans des associations de lutte contre les IST / VIH et SIDA.
Conclusion
Les IST et VIH SIDA font beaucoup de victimes dans nos sociétés. Face à ce fléau, nous devons
adopter des comportements responsables dans nos relations sexuelles et observer les différents moyens de
prévention de ces maladies.

Leçon 3 : La parenté responsable


Introduction
La parenté responsable est l’un des facteurs de la santé et du bien-être des membres d’une famille.
Quels sont les conditions et les bienfaits d’une parenté responsable ?
1- Droit pour la femme de disposer de son corps
La femme doit jouir d’une indépendance vis-à-vis de son corps.

41
Son corps ne doit pas devenir un jouet ou un instrument de distraction pour l’homme. A cet effet, on ne doit
pas la forcer à faire des enfants, à se marier, à prendre des rapports sexuels non désirés, non protégés, à se
prostituer.
2- Les 4 trop (trot, tard, trop rapproché et trop nombreuse)
- Trop tôt : signifie les mariages précoces, les rapports sexuels précoces et les grossesses précoces ;
- Trop tard : signifie les mariages tractifs, les rapports sexuels tardifs et les grossesses tardives ;
- Trop rapproché : signifie l’absence d’espacement de naissances. (‘’enfant escaliers’’) ;
- Trop nombreux veut dire que le couple a beaucoup d’enfants. Cela agit sur le niveau de vie de la
famille.
3- Les conditions d’une parenté responsable
Beaucoup de conditions permettent d’assumer la responsabilité parentale. Il s’agit de :
- L’âge (avoir 18 ans au moins) ;
- L’autonomie (jouir d’une indépendance dans tous les domaines) ;
- Les conditions matérielles (logement, habillement, moyens de déplacement, des sources de
revenues….).
4- Les bienfaits de l’espacement des naissances
L’espacement des naissances permet de :
- Eviter les grosses rapprochées aux dangers multiples : avortements, l’automédication, la stérilité,
la mort ;
- Supporter les enfants à l’école, à la maison ;
- Apporter des soins médicaux à la famille ;
- Subvenir aux besoins financiers et matériels de toute la famille ;
- Economiser ses ressources alimentaires ;
- Créer un climat de joie, de bien-être et de sécurité de toute la famille.
Conclusion
Etre bien c’est assumer sa responsabilité parentale en jouissant d’une autonomie financière et
matérielle.

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES :REDUCTION DES


RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES

Compétences de base
A la fin du thème, l’apprenant doit développer les compétences suivantes :
- Comprendre la nature, les causes et les conséquences des catastrophes naturelles ;
- Prendre conscience des conséquences désastreuses des catastrophes naturelles ;
- Savoir se protéger et protéger les autres en cas de catastrophes naturelles ;
- Participer à la prévention et à la gestion des catastrophés naturelles.
Problèmes
- Ignorance par l’homme de sa responsabilité dans les catastrophes naturelles ;
- Réchauffement climatique ;
- Intensification de la pauvreté, relâchement des efforts de développement et la destruction du cadre de
vie à cause des conséquences désastreuses de catastrophes naturelles.

SOUS-THEME I : DEFINITION DES CONCEPTS CLES

Leçon : Les concepts clés

1- Définition du concept de catastrophes naturelles


On appelle catastrophe naturelle tout dégât causé par tout phénomène naturel notamment les cyclones,
tornades, tempêtes, raz de marée, inondations, tremblements de terre, éruptions volcaniques, glissements de
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terrain, incendies de forêt, sécheresses, affectant les populations, les infrastructures et les secteurs productifs
de l’activité économique avec une gravité et une ampleur telles qu’il dépasse les capacités locales de
réponse et nécessite une aide régionale, à la demande d’une ou plusieurs parties sinistrées, afin d’augmenter
les efforts et les ressources disponibles et de réduire les pertes et dégâts.

2- Définition du concept d’inondation


2.1- Définition
L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Il existe
plusieurs types d’inondation.
2.2- Les différents types d’inondation
* L’inondation par débordement direct d’une rivière lors de précipitations intenses ;
* L’inondation par ruissèlement pluvial qui provoque souvent la saturation et le refoulement du réseau
d’assainissement des eaux pluviales : dans ce cas l’eau déborde dans les rues ;
* L’inondation due à un sol saturé par des précipitations récentes qui n’absorbe plus l’eau de nouvelles
précipitations ;
* L’inondation par remontée de nappe phréatique qui survient après des épisodes pluvieux sur une
période longue.
3- Définition du concept de sécheresse
3.1- Définition
La sécheresse est classiquement définie comme un phénomène naturel dû essentiellement à un déficit
des précipitations qui, associé à des facteurs climatiques (températures élevées, vents forts, hygrométrie
faible etc…) provoque s’il est prolongé dans le temps, une diminution du ruissèlement des cours d’eau et de
l’humidité des sols et un renouvellement insuffisant des nappes d’eau.
NB : Ce phénomène est amplifié par l’action néfaste de l’homme sur l’environnement (déforestation,
rejets des gaz nocifs, pression du cheptel sur les parcours, surexploitation des ressources naturelles à savoir
les eaux et les sols).
Il existe plusieurs formes de sécheresse.
3.2- Les formes de sécheresse
Il existe plusieurs formes de sécheresse indépendantes entre elles.
*La Sécheresse météorologique : c’est un type de sécheresse qui survient lorsque les précipitations sont
bien inférieures à la normale au cours d’une longue période.
* La sécheresse hydrologique : c’est un type de sécheresse météorologique provoquée par une diminution
sensible du niveau des eaux souterraines, des rivières, des fleuves et des lacs.
* La sécheresse agricole : c’est un type de sécheresse provoquée par la faible humidité du sol et associée à
la rareté de l’eau.
* La sécheresse socio-économique : c’est un type de sécheresse provoquée par les effets économiques et
sociaux des formes précédentes de sécheresse précitées.
Elle se traduit par l’exode rural, la famine, les baisses des rendements agricoles, la perte de cheptel,
l’augmentation des prix des produits de première nécessité, le problème de santé humaine et animale etc :
elle engendre des plans ORSEC (organisation de secours).
4- Définitions des concepts d’incendie et de feux de brousse.
4.1- Définition du concept incendie
L’incendie est un feu violent et destructeur pour les activités humaines et la nature.
4.2- Définition du concept feux de brousse
Les feux de brousse est un grand feu qui se propage et détruit toute la forêt ou la savane.
5- Définition du concept changement climatique
Le changement climatique est la modification durable (au minimum sur une durée de dix ans) subit par
le climat global de la terre.
6- Définitions des concepts tempête et d’ouragan
6.1- Définition du concept tempête

43
Une tempête est un phénomène météorologique violent à la large échelle dite synoptique, avec un
diamètre compris en général entre 200 et 1000Km, et caractérisé par des vents rapides et des précipitations
intenses.
Un vent devient tempête lorsque sa vitesse atteint 63 Km/h.
Le vent devient cyclone lorsque la vitesse atteint 102 km/h.
6.2- Définition du concept ouragan
L’ouragan est une forte tempête caractérisée par un vent très violent cyclonique.

7- Définition du concept effet de serre


L’effet de serre est un phénomène naturel par lequel une partie de l’énergie solaire émise par la terre
est absorbée et retenue sous forme de chaleur dans l’atmosphère. Il est causé par des gaz contenu dans
l’atmosphère tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone …
En effet, les gaz à effet de serre bloquent partiellement les rayons infrarouges et les empêchent d’être
renvoyés immédiatement vers l’espace : ce qui contribue à l’augmentation de la chaleur moyenne à la
surface de la terre et entrainant ainsi le réchauffement climatique.

SOUS-THEME 2 : CAUSES, MANIFESTATIONS ET CONSEQUENCES DES CATASTROPHES


NATURELLES

Leçon 1 : Causes, manifestations et conséquences des catastrophes naturelles

1- Causes des catastrophes naturelles


1.1- La cause naturelle
Il s’agit des phénomènes météorologiques que sont les tremblements de terre, les inondations, les
éruptions volcaniques, les glissements de terrain, les incendies et feux de brousse, les tempêtes, les
ouragans, les cyclones et la sécheresse.
NB : Ces phénomènes sont réguliers à cause du réchauffement climatique
1.2- La cause anthropique
Elle est la cause primordiale des catastrophes naturelles.
Il s’agit de la pollution de l’air et de l’eau, de l’utilisation des gaz à effet de serre, l’abattage anarchique des
arbres et de l’extraction du sable marin etc……
2- Les manifestations des catastrophes naturelles
Les catastrophes naturelles ont toujours existé et vont continuer par affecter la planète terre.
De nos jours près de 300 millions de personnes sont affectées par les catastrophes naturelles et l’on
en déplore près de 78 000 décès.
Entre 1980 et 2000 ; la mortalité liée aux catastrophes naturelles a augmenté de 60%.
Le nombre de catastrophes naturelles a été multiplié par trois depuis cinquante ans.
Entre 1980 et 2009, les catastrophes naturelles ont coûté près 1 600 milliards de dollar.
Remarque :
Le Togo a toujours connu les manifestations de catastrophes naturelles :
*de 1862 à 1939 le Togo a connu quatre tremblements de terre,
* de 1942 à 1983 le Togo a connu trois importantes sécheresses ;
* de 1925 à 2013 ; le Togo a connu plus de 60 inondations urbaines et rurales,
Tous les ans, le Togo connait des feux de brousse et des vents violents.
*Depuis 1967, l’érosion côtière a emporté deux fois de suite la route nationale n°2 (Lomé-Aného).
NB : Les inondations urbaines et rurales entre 1925 et 1999 au Togo, ont entrainé des dégâts
matériels et des pertes en vies humaines.
Celles de 2007 à 2013 ont été particulièrement lourdes de conséquences sociales et économiques
désastreuses pour le pays (pertes des infrastructures routières, des maisons d’habitation, des champs de
cultures, et en vies humaines)
Les inondations de 2010 ont coûté au Togo près 43 934 165 dollars américains.

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3- Les conséquences des catastrophes naturelles
Elles sont multiples et très désastreuses :
*Les catastrophes naturelles ont des effets destructifs sur le milieu physique et les infrastructures (maisons,
routes, écoles….);
*Les catastrophes naturelles entrainent la pollution de l’air et de l’eau ;
*Les catastrophes naturelles détruisent les écosystèmes terrestres et aquatiques ;
*Les catastrophes naturelles engendrent des maladies mortelles (choléra) et la famine ;
*Les catastrophes naturelles entrainent les difficultés financières, la dissociation familiale et la perte du
travail.
*Les catastrophes naturelles ont des effets économiques néfastes par la perte des ressources et
d’équipements productifs et enfin la destruction des sites de production industrielle.

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COURS D’ECM DE LA CLASSE DE
PREMIERE

THEME : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- comprendre la signification des principaux symboles (drapeau, armoiries, devise…) et valeurs (travail,
liberté, patrie, courage) de la République et les respecter ;
- manifester le respect de soi et des autres dans sa façon de parler et de se comporter;
- respecter la pudeur ;
- adopter des attitudes réfléchies et critiques.
Problèmes
- La méconnaissance ou le non-respect des symboles et des valeurs de la République entrainant leur
indifférence à la gestion de la chose publique ;
- Le manque d’amour pour sa patrie.

SOUS-THEME : CITOYENNETE ET DEMOCRATIE

Citoyenneté
Introduction
La participation active dans la gestion des affaires de sa collectivité, le dévouement pour sa patrie sont
des valeurs citoyennes qui concourent à un développement socio-politique harmonieux d’un pays ouvrant
ainsi la porte à une vraie démocratie.
1- Notions de citoyen et de citoyenneté
1.1- Notion de citoyen
Un citoyen est une personne appartenant à un Etat et disposant de ses droits et devoirs.
C’est aussi une personne qui relève de la protection et de l’autorité d’un Etat, dont il est ressortissant.
1.2- Notion de citoyenneté
C’est la qualité d’un citoyen qui s’implique dans la gestion des affaires de son pays.
C’est aussi la qualité commune des citoyens exerçant ensemble leurs droits et devoirs dans un pays.
2- Devoirs et responsabilités du citoyen
2.1- Devoirs du citoyen
Le devoir est une obligation c’est-à-dire ce à quoi on est obligé par la loi. C’est l’ensemble des
conduites propres à une société donnée.
Les devoirs d’un citoyen ont des orientations diverses
2.1.1- Les devoirs envers lui-même
- L’entretien du corps : être propre en se douchant avec de l’eau, du savon et de l’éponge ;
- Bien s’habiller et proprement ;
- Respecter sa personne, sa culture, sa profession…
- Exécuter ses tâches.

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2.1.2- Les devoirs envers les autres
- Renoncement de tout traitement inhumain et dégradant à l’endroit de l’autre ;
- Respecter la liberté d’association et de réunion, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté
d’appartenance religieuse.
2.1.3- Les devoirs envers l’Etat
- Payer les impôts, taxes et factures ;
- Respecter les lois ;
- Etre assidu et ponctuel au service ;
- Respecter et entretenir les biens publics ;
- Avoir l’amour et la défense de la patrie ;
- Participation au développement de son milieu
2.2- Les responsabilités
La responsabilité est le fait d’accomplir ses devoirs citoyens. Les différents types de responsabilité
sont :
- Traiter toute personne avec humanité ;
- Exercer les droits de l’homme dans le respect d’autrui ;
- Accomplir ses obligations civiques.
Remarque : La corrélation entre devoirs et responsabilité du citoyen.
Les responsabilités du citoyen est de nature morale et éthique qui requiert une approche très
différente de celle des devoirs et droits du citoyen qui est de nature purement juridique.
Conclusion
C’est dans l’accomplissement de ses devoirs envers la nation que tout citoyen jouissant de ses droits
participe au développement de son pays.

THEME II : ETAT ET NATION

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Comprendre la signification des principaux symboles (drapeau, hymne nationale, devise, armoirie,
sceaux) et valeur (travail, liberté, patrie, courage) de la République et les respecter ;
- S’approprier les principes et valeurs de la République ;
- Aimer sa patrie ;
- Connaitre l’organisation de l’Etat togolais, les principales institutions de la République ;
- Connaitre les structures et organes déconcentrés et décentralisés de Togo.
Problèmes
- Ignorance des valeurs et symboles de la République entrainant leur non-respect et les actes d’incivisme ;
- Méconnaissance des lois du pays entrainant leur non-respect ;
- Méconnaissance de l’organisation et du fonctionnement de l’Etat togolais.

SOUS-THEME : NOTRE PAYS LE TOGO

Leçon 1 : Naissance du Togo

Introduction
Avant son indépendance, le 27 Avril 1960, le Togo a connu successivement la colonisation de (1884 à
1914), une période intérimaire d’occupation des troupes alliées (française et anglaise de 1914 à 1919)
ponctuée de partage entre elles, enfin le mandat et la tutelle de la France (1922 à 1958).

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Ce n’est qu’à partir de 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, que les togolais ont été autorisé à se
constituer en organisation et à prendre part activement à la vie politique. C’est à partir de ce moment que les
togolais ont effectivement commencé à lutter pour leur indépendance.Dans cette lutte pour l’indépendance,
plusieurs acteurs vont s’illustrer.

1- Les acteurs de la lutte pour l’indépendance


Ce sont : les partis politiques, les syndicats, les femmes et les églises.

1-1- Les partis politiques


Plusieurs partis politiques ont été créés. Ces partis s’étaient regroupés en deux grands courants.
1-1-1- Le courant nationaliste
Ce courant est constitué du CUT et de la JUVENTO. Ce sont ces deux partis qui furent à l’avant-garde de la
constitution de l’ordre colonial.
- Le CUT (Comité de l’Unité Togolaise)
Le CUT a été mis en place le 13 Mars 1941 par Lucien Montagne, commissaire de la République au Togo.
Ce n’est que le 26 Avril 1946 que les nationalistes récupèrent cette structure pour en faire leur machine de
guerre politique. Dès lors le CUT est dirigé par le président, Auguistino de SOUZA, le 1ervice-président,
Sylvanus OLYMPIO, le secrétaire général, Jonathan Savi de Tové.
- La JUVENTO (Le mouvement de la jeunesse togolaise)
La JUVENTOreprésente le second parti du courant nationaliste. Ce parti est né en 1951, de l’initiative de
Mensah AITHSON.
1-1-2- Le courant pro-français ou progressiste
Ce courant est constitué de deux formations politiques qui vont combattre les positions des nationalistes.
- Le P.T.P (Parti Togolais du Progrès)
Il a été créé le 09 Avril 1946. Certains de ses leaders à sa création sont : Nicolas GRUNITZKY, le Docteur
Simon KPODAR, Pedro S. OLYMPIO, Samuel AQUEREBURU…
- L’UCPN (Union des Chefs et des Populations du Nord)
Allié du PTP, il défend les mêmes objectifs que lui. Il a été créé en 1951. Ces dirigeants étaient : Mama
FOUSSENI, Dermane AYEVA, Antoine MEATCHI…
1-1-3- Le M.P.T(Le Mouvement Populaire Togolais)
Le MPT vit le jour le 16 Août 1954 à la suite d’une scission intervenue au sein du P.T.P. Il se voulait au-
dessus de la mêlée, tout en restant fidèle à la France. Ses leaders étaient : Pedro OLYMPIO, John ATAYI,
Samuel AQUEREBURU, André AKAKPO. Le MPT formera plus tard avec le CUT un front nationaliste.
1-2- Les syndicats
Les différentes formations politiques bénéficient d’un soutien réel des syndicats dans leur lutte pour
l’indépendance. En effet, les revendications syndicales qui étaient d’ordre professionnelles, finirent par
avoir un caractère politique. C’est ainsi de 1955 à 1958, les grèves syndicales étaient déclenchées sur un
double fond professionnel et politique. Le plus grand syndicat en ce moment était l’USCT (Union des
Syndicats Confédérés du Togo).
1-3- Le rôle des femmes
Les femmes ont joué un rôle très important dans la lutte pour l’indépendance au Togo. Cette participation
active des femmes à la vie politique est l’élément original du processus de décolonisation au Togo.
Les togolais en général, et plus particulièrement les revendeuses de Lomé, se sont engagés avec
détermination et dévouement en étant aussi bien des propagandistes que de généreuses pourvoyeuses de
fonds.
1-4- Le rôle des églises
Les églises ont beaucoup contribué à la l’indépendance du Togo. Les autorités ecclésiastiques ainsi que les
personnalités issues des églises ou formées dans leurs écoles ont joué un rôle déterminant dans l’évolution
politique au Togo. Ainsi voyait-on au premier plan de chacun, des mouvements politiques des catholiques
comme protestants.
2- La marche vers l’indépendance

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Le Togo a connu des événements successifs qui ont conduit à son indépendance. Dans l’ordre
chronologique, certains de ces événements sont :
 16 Avril 1955 : La loi cadre est instituée au Togo. Par cette loi, le Togo obtient son autonomie
interne.
- 8 Mai 1956 : Tenue du référendum sur l’avenir du Togo Britannique.
- 23 Juin 1956 : La loi Gaston Deferre dite «loi-cadre» donne l’autonomie aux territoires de l’Afrique
Noire Française.
- Le 30 Août 1956 : la République autonome du Togo est proclamée. Nicolas Grunitzky est investi
comme premier ministre à la tête de la république autonome du Togo.
- Le 22 février 1958 : la République autonome du Togo devient la République du Togo.
- 27 Avril 1958 : Tenue d’élections anticipées à la chambre des députés au Togo : le CUT et ses alliés
remportent32 sièges sur 46, et mettent en minorité la coalition PTP/UCPN. Sylvanus OLYMPIO est
appelé par le haut-commissaire SPENALE à former un gouvernement dont il sera le 1erMinistre.
Conscient des difficultés auxquelles il aura à faire face, Sylvanus OLYMPIO juge indispensable de
différer de deux ans la date de la proclamation de l’indépendance.
- 27 Avril 1960 : Proclamation de l’indépendance du Togo par Sylvanus OLYMPIO : le Togo accédait
alors à souveraineté nationale et internationale.

Conclusion
Après d’importantes luttes menées par divers acteurs, le Togo a accédé à son indépendance le 27 avril 1960.
Cet évènement marquant la naissance du Togo a permis à ce pays de se doter d’un certain nombre de
symboles.

Leçon 2 : Le Togo : ses symboles

Introduction
Un symbole ou emblème est une représentation figurée, imagée, concrète d’un Etat abstrait.
1- Les symboles de l’Etat togolais
Les symboles ou emblèmes nationaux sont : le drapeau, l’hymne national, la devise, les armoiries, le
sceau de l’Etat, les ordres nationaux et la fête nationale.
1.1- Le drapeau
1.1.1- Composition
C’est une pièce d’étoffe servant d’emblème. Le drapeau togolais est constitué de cinq bandes horizontales
alternées du vert et du jaune, d’un carré au fond rouge dans l’angle supérieur gauche avec au centre une
étoile blanche à cinq branches. Le drapeau togolais est conçu par l’artiste plasticien togolais Paul AHYI(né
le 15 Janvier 1930 et décédé le 04 Janvier 2010).

Les dimensions officielles du drapeau


togolais sont :

Longueur = 1,618 m

Largeur = 1 m

Elles se reposent sur un rectangle d’or

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50
Signification (symbolisme)
Les couleurs rouge, vert et jaune sont les couleurs panafricaines. Elles représentent régulièrement :
 Le rouge : symbolise le sang versé par les martyrs de l’indépendance ainsi que la loyauté et le
patriotisme du peuple ;
 Le vert : symbolise l’agriculture, la fertilité et l’espoir ;
 Le jaune : représente les ressources du sous-sol, la foi dans le travail et la maturité du peuple
togolais ;
 L’étole blanche : symbolise la vie, la pureté, la paix, la dignité et l’indépendance du Togo.
1.2- L’hymne national
C’est un "chant“ dont les paroles éveillent chez les citoyens des sentiments patriotiques (joie,
dévouement, l’enthousiasme, amour…) le titre de l’hymne nationale du Togo est : «Terre de nos aïeux».
Hymne national du Togo : TERRE DE NOS AIEUX
I
Salut à Toi, Pays de nos aïeux
Toi quiles rendais forts, paisibles et joyeux
Cultivant vertu, vaillance, pour la postérité
Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté
TOGO debout, luttons sans défaillance
Vainquons ou mourons, mais dans la dignité
Grand Dieu ! Toi seul nous as exaltés
Du TOGO pour la prospérité
TOGOLAIS viens, bâtissons la cité !
II
Dans l’unité, nous voulons te servir
C’est bien là de nos cœurs, le plus ardent désir
Clamons fort notre devise que rien ne peut ternir
Seuls artisans de ton bonheur, ainsi que de ton avenir
Brisons partout les chaînes de la traitrise
Et nous te jurons toujours fidélité
Et aimer, servir, se dépasser
Faire encore de Toi sans nous lasser TOGO chéri,
l’OR de l’humanité!
III
Salut, salut à l’univers entier
Unissons nos efforts sur l’immense chantier
D’où naîtra, toute nouvelle, la grande humanité
Partout, au lieu de la misère, apportons la félicité
Chassons du monde la haine rebelle
Finis l’esclavage et la captivité
A l’étoile de la liberté
Renouons la solidarité
Des Nations dans la fraternité!

L’hymne national togolais est composé par Anyron Casimir DOSSEH et musicalisé par Alex
DOSSEH.
1.3- La devise
C’est une formule qui exprime en peu de mots les vertus (ou les valeurs) que le citoyen doit développer en
lui. La devise du Togo est : «Travail – liberté - patrie».
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1.4- Les armoiries
Ce sont des figures emblématiques exprimant certaines valeurs d’un peuple. Les armoiries du Togo datent
du 14 mars 1962.

Les armoiries du Togo sont constituées de :


- un écu d’argent de forme ovale ;
- deux jeunes lions dos à dos tenant chacun un arc et des flèches : ils symbolisent le courage du peuple
togolais ;
- deux drapeaux ;
- la devise ;
- les initiales de la République togolaise sur fond d’or échancré.
1.5- Le sceau de l’Etat
C’est un cachet grave qui sert à authentifier ou à imprimer la marque de l’Etat sur les actes.
1.6- La fête nationale
Elle fait référence au jour où le Togo a accédé à sa souveraineté nationale et internationale. Il a lieu le 27
Avril de chaque année.
2- Les principes républicains et les valeurs de l’Etat togolais
2-1- Les principes républicains
Ces principes sont énumérés dans la constitution. Il s’agit de : la République, la laïcité, la démocratie,
l’indivisibilité du territoire, l’égalité, une république sociale.
2-2- Les valeurs de l’Etat togolais
Il s’agit du travail, de la liberté, de la patrie, de l’honneur, du courage, de l’unité nationale, de la
réconciliation du pardon.
Ces principes et valeurs ont une portée universelle.
Conclusion
Tous ces symboles, principes et valeur doivent être respectés par tous les Togolais.

Leçon 3 : Togo : son organisation

Introduction
Le Togo est divisée en six régions administratives et en cinq régions économiques. Les régions
administratives à l’exception de la Région spéciale, sont divisées en préfectures. Les préfectures sont
divisées en cantons et les cantons en villages. On compte 39 préfectures et 387 cantons depuis le 25 avril
2015.

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1- Organisation administrative
REGIONS CHEFS-LIEUX PREFECTURES & CHEFS-LIEUX
SOUS-PREFECTURES
(S-P)
TONE Dapaong
OTI Mango
SAVANES Dapaong OTI SUD
(7 préfectures) KPENDJAL Mandouri
(69 cantons) NAKI-EST
TANDJOUARE Tandjoaré
CINKASSE Cinkassé
ASSOLI Bafilo
BASSAR Bassar
KARA Kara KOZAH Kara
(7 préfectures) KERAN Kantè
(75 cantons) DOUFELGOU Niamtougou
DANKPEN Guérin-Kouka
BINAH Pagouda
BLITTA Blitta
Sokodé TCHAOUDJO Sokodé
CENTRALE (5 préfectures) SOTOUBOUA Sotouboua
(60 cantons) TCHAMBA Tchamba
LA PLAINE DU MÔ Djarkpanga
ANIE Anié
OGOU Atakpamé
AKEBOU Kougnohou
AMOU Amlamé
DANYI DanyiApéyémé
PLATEAUX Atakpamé EST-MONO Elavagnon
(12 préfectures) MOYEN-MONO Tohoun
(110 cantons) KLOTO Kpalimé
AGOU Agou-Gadzépé
HAHO Notsè
KPELE Kplélé-Akata
WAWA Badou
AVE Kévé
AGOE
BAS-MONO Afagnagan
MARITIME Tsévié LACS Aného
(7 préfectures) VO Vogan
(63 cantons) YOTO Tabligbo
ZIO Tsévié
SPECIALE
GOLFE- Lomé GOLFE Lomé
LOME (10 cantons)
COMMUNE

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2- Les régions économiques et leurs ressources

Régions Chef-lieu Ressources


 Agriculture vivrière et commerciale : sorgho, mil, haricot, pastèques,
melons, tomates, oignons ; arachide, coton…
Savanes Dapaong  Elevage : bovins, caprins, Ovins, volailles…
 Tourisme : Fosse aux lions, crêts (falaises) de Bombouaka, réserve de
chasse de Mandouri, bassin naturel de Doung, grottes-refuges de
Bogou,…
 Agriculture : maïs, sorgho, haricot, ignames, coton …
 Elevage : bovins, ovins, caprins, volaille, porcins…
Kara Kara  Industrie : égrenage du coton, brasserie, fer de Bandjeli, concassage de
cailloux…
 Tourisme : Réserve de la Kéran, faille d’Alédjo, hauts fourneaux de
Bandjeli, cultures en terrassse en pays kabyè, site de l’accident
présidentiel de Sarakawa, le paysage Koutammakou (tata Temberma)
 Commerce : marché de Kara, Kétao…
 Agriculture : ignames, haricot, manioc, sorgho, maïs, coton, café,
cacao, palmier…
Centrale Sokodé  Elevage : bovins, ovins, caprins, porcins, volailles…
 Industrie : extraction de minerais…
 commerce : marchés de Sokodé, Sotouboua, Aouda…
 Tourisme : Réserve de Fazao, réserve de Malfakassa, les chefferies et
tisserands…
 Agriculture : maïs, haricot, coton, café, cacao, palmier, les fruits
(ananas, agrumes, avocats, bananes, bananes plantins…)…
Plateaux Atakpamé  Elevage : ovins, caprins, volailles…
 Pêche : barrage de Nangbeto …
 Industrie : égrenage du coton, sucrerie d’Anié...
 Commerce : marché d’Anié, d’Atakpamé, Badou, Kpalimé…
 Tourisme : Cascades d’Akloa, de Kpimé ; château Viale ; muraille de
Nuadja (Notsè), les centres artisanaux, ruines de Kamina, Pic d’Agou
 Agriculture: manioc, igname, canne à sucre, palmier…
Maritime Lomé  Pêche : mer, lac Togo …
 Industrie : phosphate, calcaire, marbre, huilerie, laiterie, brasserie,
plastique, cimenterie…
 Commerce : grand marché d’Adawlato, port autonome...
 Tourisme : La côte sablonneuse, les villages de pêcheurs, le marché
des fétiches, grand marché de Lomé, la côte des esclaves
(Agbodrafo)….

Conclusion
En dehors de la région spéciale Golfe-Lomé Commune qui apporte une différence entre région
économique et région administrative, on a une tendance à les confondre.

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Leçon 4 : Le Togo : les institutions

Introduction
La constitution togolaise a mis en place certaines institutions de la République qui jouent divers rôles
dans la vie politique, sociale, économique du pays.
1- Les institutions de la République
Ces institutions sont :
- La cour constitutionnelle ;
- La commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ;
- La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) ;
- La cour des comptes ;
- Le Conseil Economique et social.
2- Rôles
2.1- La cour constitutionnelle
C’est la plus haute juridiction de l’Etat en matière Constitutionnelle. Son rôle est de vieller an respect des
dispositions constitutionnelles.
2.2- La C.N.D.H
Son rôle est d’assurer la protection et la défense des droits de l’homme sur le territoire togolaise ; de
promouvoir les droits de l’homme, de vérifier les cas de violation des droits de l’homme.
2.3- La HAAC
Elle veille à la bonne application des règles en matière d’information et sur l’installation des mass-médias
au Togo.
2.4- Le conseil économique et social
Il est consulté ; pour avis, sur tout projet d’ordre économique et social, ainsi que sur tout projet de texte à
caractère fiscal, économique et social.
2.5- La cour des comptes
Elle a pour rôle d’assurer la vérification et la gestion des comptes des établissement et entreprises publics.
Elle assiste le parlement et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finance.

Conclusion
Les différentes institutions de la République sont un véritable levier de la démocratieau Togo.

Leçon 5 : Le Togo : mode de gestion administrative

Introduction
Les modes de gestion administrative d’un Etat sont : la centralisation, la déconcentration et la
décentralisation.
1- Définition des concepts
1.1- La centralisation
C’est un mode de gestion dans lequel les attributions de la puissance publique sont réunies sous l’autorité
d’un organisme. Dans ce mode de gestion l’Etat assume seul, pour l’ensemble du territoire, la satisfaction
de tous les besoins d’intérêt général.
1.2- La déconcentration
C’est un mode de gestion dans lequel l’autorité, centrale délègue des pouvoirs à ses subordonnés. (Exemple
du préfet qui est une autorité déconcentrée du pouvoir central).

55
1.3- La décentralisation
Elle consiste à retirer certains pouvoirs de décision à l’autorité centrale pour les remettre à l’autorité élue
indépendante du pouvoir central (Le Maire par exemple).
Il existe deux types de décentralisation ; la décentralisation technique (c’est le cas des universités et des
CHU) et la décentralisation territoriale (préfectures, régions, communes).
Au Togo, c’est la loi n°2007-011 du 13 Mars 2007 qui traite de la décentralisation et des libertés locales.
D’après cette loi, « le territoire national est divisé en collectivités territoriales dotées de la personnalité
morale et de l’autonomie financière ». Ces collectivités territoriales sont :
- La commune (composée de plusieurs cantons) ;
- La préfecture (composée de communes) ;
- La région (composées de préfectures).
2- Différences entre la centralisation, la déconcentration et la décentralisation
La déconcentration et la décentralisation permettent de rapprocher l’administration des administrés tandis
que la centralisation éloigne l’administration des administrés.
Les autorités déconcentrées sont nommées par le pouvoir central tandis que les autorités décentralisées sont
généralement élues par leurs collectivités.
Conclusion
Le Togo depuis 1992, s’est doté d’un important arsenal législatif en matière de décentralisation. Ces
textes doivent être appliqués pour l’encrage de la décentralisation au Togo, preuve d’une démocratie locale.

THEME III : DROITS HUMAINS

Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Exercer les droits et devoirs contenus dans les principaux instruments juridiques relatifs aux droits de
l’Homme ;
- Œuvrer à la promotion des associations de défense des droits de l’Homme ;
- Analyser les problèmes spécifiques aux droits humains ;
- Comprendre la complémentarité entre droits humains et droits humanitaires.
Problèmes
- La méconnaissance des instruments et mécanisme de protection et de promotion des droits humains
entrainant l’impunité ;
- La méconnaissance des buts et actions des associations des défenses des droits humains ;
- La non-maîtrise des problèmes spécifiques aux droits humains, cause de leur pratique ;
- La méconnaissance du contenu du droit humanitaire entrainant lanon-assistance aux victimes de
guerre.

SOUS-THEME 1 : MOUVEMENT ASSOCIATIF ET DROITS HUMAINS

Leçon 1 : Les organisations de défense des droits civils et


politiques

Introduction
Au Togo et partout dans le monde, plusieurs organisations s’occupent de la défense des droits humains avec
des buts et des actions menées sur le terrain.
1- Les organes de défense des droits civils et politiques

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1-1- Les organes nationaux :
Plusieurs organes se chargent de la défense des droits humains au Togo. Ils sont d’ordre juridictionnel,
gouvernemental et non gouvernemental.
1-1-1- Les organes juridictionnels
Il s’agit de :
- La cour constitutionnelle ;
- La cour suprême ;
- La cour d’appel ;
- La haute cour de justice ;
- Les tribunaux.
1-1-2- Les organes gouvernementaux
Ces organes sont :
- Le Ministère de la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit ;
- Le Ministère de la sécurité et de la protection civile ;
- La Commission Nationale des Droits l’Homme.
1-1-3- Les organisations non gouvernementales
- La ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) ;
- La Ligue togolaise des droits de la femme (LTDF) ;
- La Ligue togolaise des droits et du bien-être de l’enfant (LTDBE) ;
- Amnesty International Togo ;
- Le Groupe de Réflexion Femme Démocratie et Développement (GRFDD).
1-2- Les organes internationaux
On peut citer :
- L’ONU à travers ses institutions spécialisées que sont la Commission des Droits de l’Homme, le
Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), la Cour Pénale Internationale
(CPI) ; le HCR : Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés ;
- Amnesty international ;
- Le comité international de la croix rouge (CICR) et du croissant rouge ;
- La commission africaine des droits de l’Homme et des peuples ;
- La FIDH : Fédération Internationale des Droits de l’Homme.
2- Les buts des organes de défense des droits de l’Homme
Ces buts sont :
- Promouvoir les Droits de l’Homme et des peuples ;
- Venir en aide aux victimes de guerre ;
- Soutenir les défenseurs des droits de l’Homme ;
- Promouvoir et protéger les droits des femmes ;
- Promouvoir et protéger les droits des migrants ;
- Promouvoir une justice effective et lutter contre l’impunité ;
- Promouvoir une mondialisation respectueuse des Droits de l’Homme ;
- Soutenir la démocratie.
3- Les actions des organismes de défense des Droits de l’Homme
Ces actions sont :
- L’établissement des faits à travers des missions d’enquête et d’observation judiciaire ;
- Le soutien de la société civile par la formation et les échanges ;
- La mobilisation de la communauté des Etats ;
- L’intervention dans les zones de conflit à travers le CICR etUNHCR ;
- L’arrestation et la poursuite judiciaire des coupables de crime contre l’humanité et de violation des
Droits de l’Homme.
57
Conclusion
Ces organisations de défense des droits humains peuvent être saisies en cas de violation des droits
d’une personne. Nous devons aussi militer au sein de ces organisations.

SOUS-THEME 2 : PROBLEMES SPECIFIQUES LIES AUX DROITS DE L’HOMME

Leçon : Les problèmes liés à la population, à l’économie et


à l’environnement
Introduction
Dans la pratique, le respect des droits humains est entravé par certains problèmes tels que les
discriminations, l’injustice, la pauvreté.
1- Discrimination et préjugés
 On parle de discrimination lorsqu’il y a inégalité de traitement fondée sur un critère interdit par la loi
comme l’origine, le sexe, la race ou un handicap.
 Le préjugé consiste à juger quelqu’un à priori, sans chercher à le connaître véritablement.
La discrimination et le préjugé entravent le principe d’égalité des droits humains.
2- L’injustice
Un citoyen est victime d’injustice lorsqu’on prend une décision ou on rend un jugement à son encontre qui
est contraire à la loi.
L’injustice vise le principe de justice des Droits humains.
3- La pauvreté et la faim
 La pauvreté caractérise la situation d’une personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes pour
vivre dignement dans la société.
 La faim est la sensation que fait éprouver une envie de manger non satisfaite.
La pauvreté et la faim empêchent le citoyen d’avoir droit à un niveau de vie décent.
4- Ethnocentrisme et tribalisme
L’ethnocentrisme est la tendance plus ou moins consciente à privilégier les valeurs et les formes culturelles
du groupe ethnique auquel on appartient.
Le tribalisme est la survalorisation de son identité propre, la négation et le rejet de l’autre.
Ces deux notions sont contraires à la culture de l’acceptation de l’autre et à l’alternance pacifique du
pouvoir à la paix et à la stabilité.
5- Cynisme
C’est une attitude ou un état d’esprit caractérisé par une méfiance à l’égard des valeurs morales
habituellement professées dans la société et comme un rejet du besoin de s’impliquer socialement.
6- Répression politique
C’est l’oppression politique ou la persécution d’un individu ou groupe pour des raisons politiques
particulièrement pour restreindre ou prévenir la possibilité qu’il puisse participer à la vie politique de la
société.
La répression politique viole droit à la liberté d’expression et d’opinion.
7- Colonialisme et impérialisme
Le colonialisme et l’impérialisme sont des systèmes politiques préconisant l’occupation et l’exploitation de
territoires dans l’intérêt du pays colonisateurs.
Le pays ainsi colonisé voit ses droits et libertés bafoués par les puissances impérialistes.
8- Dégradation de l’environnement
La dégradation de l’environnement due à la sècheresse, à l’inondation, au déficit en eau, au manque de terre
cultivable, à la déforestation peut causer le déplacement des peuples entrainant la violation de leurs droits.

Conclusion

58
Nous devons ensemble lutter contre ces problèmes pour espérer bâtir un monde libre et épris de droit et de
paix.

SOUS-THEME 3 : LE DROIT HUMAINITAIRE, DROIT COMPLEMENTAIRE AUX DROITS DE


L’HOMME

Leçon 1 : Les conventions de Genève de 1949

Introduction
Le Droit Humanitaire International (DHI) est un ensemble de règles qui pour des raisons humanitaires,
cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux
combats, et restreint les moyens et les méthodes de guerre. Il est né des conventions de Genève.
1- Les conventions de Genève de 1949
1-1 Définition
Les conventions de Genève sont des traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit
humanitaire international.
Elle définit les règles de protection des personnes en cas de conflit armé (les blessés, les prisonniers de
guerre, les civils et leurs biens).
1-2 Les conventions et leurs contenus
La première convention de Genève a eu lieu le 22 Août 1864.
Elle a été initiée par le suisse Henri DUNANT révolté par le triste sort des blessés après la bataille de
Solférini en 1859.Son but était d’améliorer le sort des blessés sur le champ de bataille.
Après la 2ème guerre mondiale, 4 conventions vont être signées à Genève en 1949 améliorant les protocoles
signés dans les conventions précédentes. Ces 4 conventions sont :
1-2-1 La première convention de Genève de 1949
La première convention de 1949 fut signée le 12 Août 1949. Elle est consacrée à l’amélioration du sort des
blessés et des malades dans les forces armées en campagne.
1-2-2 La deuxième convention de Genève de 1949
Elle est signée le 12 Août 1949. Les textes de cette convention porte sur le sort des blessés, des malades et
des naufragés des forces armées sur mer.
1-2-3 La troisième convention de Genève de 1949
Elle est relative au traitement des prisonniers de guerre.
Le terme ‘’prisonnier de guerre’’ est définit dans cette convention comme « un combattant qui a été
capturé » elle permet au CICR de rendre visite à tous les camps de prisonniers de guerre ; interdit la tortue ;
fixe les obligations sanitaires de l’hygiène et de la nourriture et le respect de la religion des prisonniers
1-2-4 La quatrième convention de Genève de 1949
Elle est relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Avec cette convention, les civils
sont clairement protégés de tout acte hostile : ils ne peuvent être pris en otage, pour servir par exemple de
bouclier humain.
- Toutes les mesures de représailles visant les civils ou leurs biens sont strictement interdites ;
- Les punitions collectives sont strictement interdites ;
- L’armée qui occupe un territoire où vivent les civils doit assurer leur protection……
2- Les protocoles additionnels
2-1- Les deux protocoles de 1977
Deux protocoles additionnels aux conventions de Genève furent signés le 8 Juin 1977 :
*Le premier protocole concerne la protection des victimes lors des conflits armés internationaux dans
lesquels les peuples luttent contre la discrimination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes
racistes.
*Le deuxième protocole concerne la protection des victimes lors des guerres civiles : il est question des
conflits armés non internationaux, par opposition aux conflits armés internationaux du 1er protocole.
2-2 Le protocole de 2005
59
Il date du 8 Décembre 2005. Il adopte un signe distinctif nouveau qui représente un losange rouge sur fond
blanc avec le cristal rouge. Cet ensemble peut être utilisé par les associations nationales de secours aux
blessés. Ceci leur permet de bénéficier de la protection que les conventions de Genève leur garantissent.
Conclusion
Les conventions de Genève ont permis au CICR de disposer de textes internationaux lui permettant de
porter secours aux victimes de guerre de toutes sortes.

Leçon 2 : L’action humanitaire

Introduction
L’action Humanitaire est la mise en application du Droit humanitaire international. Cette action est
assurée par le CICR qui est aidé par le HCR.
1- Le CICR
1-1 Présentation
C’est le Comité International de la Croix-Rouge. Il est créé en 1863 par Henry DUNANT de nationalité
suisse. Il a son siège à Genève en Suisse. Il dispose d’une présence permanente dans plus de soixante pays
et travaille dans près de 80 pays. Son président actuel est Peter MAURER. Son emblème est une croix
rouge sur fond blanc.
1-2 L’action humanitaire du CICR
La mission du CICR est exclusivement humanitaire. Il possède un statut neutre et indépendant. Il intervient
dans les situations de conflit armé ou de troubles internes et a pour vocation de diminuer les souffrances des
victimes de ces violences, sans distinction d’appartenance politique, ethnique, religieuse ou sociale.
1-3 Les sept principes du CICR
Les actions du mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-Rouge sont cadrées par
sept principes qui sont : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, bénévolat, unité et universalité.
1-3-1 L’humanité
Le CICR s’efforce de prévenir et d’alléger les souffrances des hommes, de protéger la vie et la santé
ainsi qu’à faire respecter la personne humaine.
1-3-2- L’impartialité
Le comité international de la Croix-Rouge et de la croix- sans rouge ne fait aucune distinction de
nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique dans sa mission de secourir
les individus.
1-3-3- La neutralité
Le CICR ne prend part à aucun conflit. Il s’abstient de s’aligner derrière les idéologies politique, racial et
religieuse.
1-3-4- L’indépendance
Le mouvement est indépendant. Il conserve une autonomie qui lui permet d’agir selon ses principes.
1-3-5- Le bénévolat
La croix rouge est un mouvement de secours volontaire et désintéressé ; à but non lucratif.
1-3-6- L’unité :
Il ne peut exister qu’un seul mouvement de la croix rouge dans un même pays. Ce mouvement doit être
accessible à tous et repartir son action humanitaire sur tout le territoire.
1-3-7- L’universalité
L’œuvre de la croix rouge doit être étendue à tous les peuples du monde. C’est un comité universel dans
lequel toutes les sociétés ont les mêmes droits et le devoir de s’entraider.
2- Le HCR :
Le HCR (Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) est un programme de l’ONU créé le 14
décembre 1950. Il a pour but de :
- protéger les réfugiés ;
- trouver une solution durable à leurs problèmes ;

60
- veiller à l’application de la convention de Genève sur les réfugiés de 1951.
N.B : Un refugié est une personne qui a dû fuir son pays d’origine afin d’échapper à un danger (guerre,
persécutions politique ou religieuses…).
Conclusion
Le CICR est le défenseur des violations de la guerre. Le HCR prend soin des déplacés issus d’une
guerre.

Leçon 3 : L’implication des enfants dans les conflits armés

Introduction
En Afrique et partout dans les zones de conflits, on entend parler d’enfant soldats. De quoi s’agit-il ?
1- Définition
Les enfants impliqués dans les conflits armés sont des enfants qui font partie de toute force ou groupe
armé quelle que soit leur fonction : combattants, porteurs, cuisiniers, messagers, filles recrutées à des fins
sexuelles… . On les appelle aussi les "enfants soldats“.
2- Les conséquences sociales et psychologiques de l’enrôlement des enfants dans les conflits
armés
Ces conséquences sont :
*Les enfants soldats perdent leur enfance, la chance d’être éduqués et de grandir normalement.
*Ils risquent des blessures et la mort ;
*Ils sont victimes des traumatismes psychologiques ;
* Ils sont victimes de la malnutrition ;
*Ils sont exposés aux risques d’abus de drogues et d’alcool ;
*Ils sont victimes des maladies sexuellement transmissibles notamment du SIDA et des grossesses non
désirées.
Conclusion
Le phénomène des enfants soldats est une violation des droits des enfants. Nous devons donc le
combattre.

THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET DEVELOPPEMENT

Compétence de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- Maîtriser les valeurs et les notions relatives à la démocratie ;
- Développer les stratégies de promotion de la démocratie ;
- Adopter des aptitudes faisant montre de valeurs démocratiques ;
- Adopter des comportements favorables à la pronation du genre ;
- Contribuer à la gestion de la pauvreté au sein de la famille.
Problèmes
- Insuffisance de pratiques démocratiques dans la cité entraînant la violation des droits de l’homme ;
- Ignorance des valeurs et notions de démocratie conduisant à l’intolérance ;
- La mauvaise gestion des biens de la famille aggravant la pauvreté ;
- La discrimination sexiste entravant l’épanouissement de la femme et bloquant le développement de
diversité, d’intégrité et de liberté ;
- Indépendance vis-à-vis des parties politiques, des syndicats, des associations, des ONG… ;
- Crédibilité, en vérifiant les informations avant de les diffuser ;

61
- Impartialité, en évitant les parties pris, la propagande ou le combat ;
- La diversité en représentant plusieurs voix dans la société et en distinguant le fait de l’opinion ;
- L’intégrité en faisant preuve de professionnalisme dans le travail ;
- La liberté dans le traitement des informations.

SOUS-THEME I : GENRE

Leçon 1 : Concept genre


Introduction
Aujourd’hui, on intègre dans les politiques de développement économique le concept genre. Or la
notion de genre est étroitement liée à la différenciation sexiste entre homme et femme. Quelle différence
existe-t-il entre genre et sexe ?
1- Différence entre genre et sexe
Les différences entre genre et sexe sont de nature biologique et sociale.
1-2 Différence de nature biologique
Il existe deux éléments à prendre en considération : le sexe et le rôle du sexe. Le sexe de la femme est
différent de celui de l’homme.
La femme enfante et allaite ; ce qui est impossible à l’homme.
Par contre l’homme féconde la femme et détermine le sexe de l’enfant. Ce que la femme ne peut pas faire.
Ces rôles biologiques sont innés et irréversibles.
1.2 Différence de nature sociale
Sur le plan social et culturel, les rôles de genre sont conçus et déterminent des types de tâches ou
activités à exécuter. Ces rôles sont réversibles et peuvent évoluer avec le temps. C’est ici qu’apparaît la
notion de genre.
2- Quelques outils d’analyse de genre
Le concept genre varie selon la culture, le groupe social, la classe sociale, la religion, l’ethnicité et la
race. Par exemple, en Europe et aux USA la contribution des hommes aux activités domestiques devient de
plus importante et visible alors qu’ailleurs c’est la femme qui s’occupe davantage des tâches domestiques.
L’homme s’accapare les postes de responsabilité politique et administrative. Sur le plan culturel on
privilégie l’éducation du garçon à celle de la fille. Sur le plan économique, on observe des différences
d’accès de la femme et des hommes à des carrières lucratives et autres moyens de production : crédit-
emprunt, propriété foncière.
Conclusion
Il ressort de cette analyse que la différence biologique est innée, universelle et irréversible alors que
les différences sociales sont variables dans l’espace et peuvent être réversible dans le temps.

Leçon 2 : Promotion genre et condition de la femme


Introduction
Les différences biologique et sociale entre homme et femme font apparaître la notion de promotion du
genre dans le développement.
1- Les vulnérabilités biologiques
Les femmes sont vulnérables sur les plans physiques physiologique, social et psychologique.
*Sur le plan physique et physiologique, la femme est faible par rapport à l’homme et elle est fragile. Elle ne
doit donc pas être soumise à certaines tâches.
*Sur le plan psychologique, elle est émotive, peureuse, passive, nerveuse, pacifique, modeste, coopérative.
A ce titre, elle ne peut pas exercer des activités qui exigent plus de courage, de bravoure, de compétition,
d’activité et de patience.

62
*Sur le plan social, il s’agit des discriminations économiques, politiques culturelles à l’égard des femmes.
Dans certaines sociétés la femme n’a pas accès à la terre dans la campagne, elle n’a pas accès aux postes
de responsabilité politique et la scolarisation de la fille est négligée.
2- Politiques culturelle et socio-économique de la femme
Pour promouvoir le genre, il faut un changement de comportement :
- Scolariser la jeune fille ;
- Laisser la femme entreprendre des activités génératrices de revenu comme le commerce, l’élevage ;
- Accepter la femme dans l’administration, dans les postes à responsabilité politique et dans tous les
services de l’Etat.
- Encourager la femme à faire un métier qui pourrait lui garantir une indépendance financière.
3- Moyens de promotion du genre
Il existe plusieurs moyens de promotion du genre
3-1-Egalité de chance
Elle suppose la non-discrimination de personne en tentant compte du sexe dans la répartition des
ressources, dans l’accès aux emplois et dans l’éducation. L’égalité signifie que l’homme et la femme ont le
même statut, les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes aptitudes pour contribuer au développement
du pays. La femme tout comme l’homme doit pouvoir accès à des postes de responsabilités politique ou
sociale.
3-2- Equité de genre
Elle suppose un traitement jute, une répartition équitable des résultats et des bénéfices. Les tâches, les
devoirs, les fonctions et responsabilités doivent être partagés de manière juste entre les hommes et les
femmes.
3-3-Non-discrimination
C’est le fait de considérer tous les humains, homme et femme comme égaux et sans distinction de sexe.
3-4-Mixité / parité
La mixité est le caractère ou l’état de ce qui comprend ou reçoit des personnes des sexes différents. Ainsi
dans les centres de formation, à l’école et dans les services de l’Etat l’homme et la femme doivent cohabiter.
La parité est l’égalité parfaite entre hommes et femmes sur les lieux de travail.
3-5-La complémentarité
Malgré leurs différences, l’homme et la femme se complètent.
3-6-Discrimination positive
La discrimination positive est un ensemble d’action de ‘’rééquilibrage’’ mise en place dans le but de
compenser une discrimination négative. Autrement dit, la discrimination positive consiste à mieux traiter
une partie de la population que l’on juge systématiquement désavantagée. Pour accompagner cette
discrimination positive, il faut prendre des mesures suivantes :
 La parité dans le recrutement des agents de l’Etat ;
 La création des quotas à l’embauche ou à l’inscription universitaire ;
 La discrimination dans le payement de l’écolage dans les écoles ;
 Les actions fiscales pour privilégier l’embauche de certaines catégories défavorisées.
4- Les atouts de la promotion genre dans le développement du pays
Aujourd’hui, elles sont nombreuses les femmes salariées.Elles sont ministres, directrices de services,
médecins, enseignantes, avocates, soldats, banquières, directrices de société artistes, arbitres de football, de
hand Ball, de basketball et de tennis … elles exercent des activités d’artisanat et de commerce. Elles ont un
pouvoir économique très important dans la société et participent au développement socio-économique,
politique et culturel du pays.
Elles ne sont plus des charges mais des actrices de développement.
Conclusion
La promotion du genre apporte beaucoup de choses dans le développement du pays. C’est pourquoi
elle est à encourager pour un développement humain durable et pour le maintien de la paix.

Leçon 3 : Genre et production des richesses


63
Introduction
Le but poursuivi par l’approche genre est de parvenir à un développement durable où homme et
femme participent équitablement à la production de richesse afin de se partager les charges familiales.
1- La participation équitable à la production des biens
L’accès de la femme aux fonctions qu’exerce l’homme contribue à la production de la richesse en
famille. De nos jours, les femmes qui ne peuvent pas exercer les fonctions de l’homme militent dans des
associations traditionnelles de production, dans des coopératives ou groupement et dans des ONG.
2- La complémentarité dans la production de richesse
L’homme doit comprendre que quelle que soit l’activité qu’exerce la femme, c’est utile au foyer. Les
tâches domestiques (s’occuper des enfants, faire la cuisine, puiser de l’eau, s’occuper du bétail et de la
volaille apporte la richesse non-quantifiée et par conséquent sous-évaluée. Elles viennent en complément
aux produits quantifiables que l’homme apporte quotidiennement ou mensuellement.
3- Le partage des charges familiales
Lorsque la femme n’exerce que des tâches domestiques, il appartient à l’homme de faire face aux
charges familiales d’ordre financier et dans les limites de ses capacités.
Au cas où les deux ont des revenus quantifiables, chacun doit contribuer, en espèces, afin de faire face aux
charges familiales. L’idéal serait d’avoir une communauté des biens dans les couples pour une participation
équitable aux charges familiales.
Conclusion
Quelles que soit l’activité que l’homme ou la femme exercent, les deux contribuent au
développement de la famille et du pays.

SOUS-THEME 2 : PAUVRETE ET DEVELOPPMENT

Leçon 1 : Réflexion sur la pauvreté


Introduction
L’un des problèmes sociaux de notre temps est le phénomène de pauvreté.Elle s’évite beaucoup plus
dans les pays du sud. Quels sont les facteurs, les manifestations et les conséquences de la pauvreté ?
1- Définition des notions de pauvreté et développement
La pauvreté est un état de dénuement, une insuffisance ou même une absence de ressources.
Le développement est la transformation économique et sociale d’un pays induite par son taux de
croissance élevé sur une longue durée.
2- Facteurs de pauvreté
Les principaux facteurs de pauvreté sont :
- La forte croissance économique mais inégalement répartie ;
- La croissance démographique galopante ;
- L’analphabétisme ;
- La faiblesse des revenus ;
- La mauvaise gestion des ressources.
3- Droit de l’homme et pauvreté
Les personnes vivant dans l’extrême pauvreté sont souvent négligées ou oubliées par les politiciens,
les fournisseurs de services et les décideurs, en raison de la faiblesse de leur poids politique, de leur capitale
sociale et financière et de leur situation d’exclusion sociale chronique.
De nombreuses violations touchent ces personnes d’avantage que d’autres groupes de population. La
discrimination anti pauvre est un phénomène courant et largement toléré.

4- Les manifestations de la pauvreté


La pauvreté se manifeste par les éléments suivants :

64
- L’absence de logement décent ;
- La faim la malnutrition, la sous-alimentation la famine entraînant les maladies et la faiblesse
physique ;
- L’isolement des personnes par manque de moyens de déplacement et d’information
- L’analphabétisme ;
- La vulnérabilité des individus ;
- L’absence de moyens financières ;
- La prostitution ;
- La violence, les conflits sociaux, les guerres civiles et instabilité des ménages.
5- Les conséquences de la pauvreté
Les conséquences liées à la pauvreté sont perceptibles à travers le retard de développent, le non
investissement dans les activités génératrices de revenu, la délinquance, le parasitisme familial, l’exode
rural, l’instabilité sociale et la dissociation familiale.
Conclusion
Le problème de pauvreté est un cercle vicieux.Pour le briser, cela nécessite beaucoup de stratégies.

Leçon 2 : Stratégie de résolution de la pauvreté au sein de la famille


Introduction
La pauvreté, c’est le manque de biens et des choses nécessaires à la vie. Pour la résoudre au sein de
la famille, plusieurs stratégies sont à mettre en œuvre : la bonne gestion des biens, l’épargne et
l’investissement.
1- La gestion des biens de consommation
Pour bien gérer les ressources disponibles en famille, il faut éviter les gaspillages tels que : la
surévaluation des quantités d’aliments préparés, le gaspillage d’eau de pompe, la consommation abusive
d’électricité, les fêtes pompeuses, le gaspillage vestimentaire, les enterrements et les funérailles pompeuses.
Le gaspillage ne favorise pas l’épargne en famille.
2- L’épargne familiale
Quel que soit le revenu de la famille, il faut toujours réserver quelque chose pour servir aux
imprévus. L’épargne peut aussi servir à investir dans d’autres activités génératrices de revenu.
3- Le patrimoine familial
C’est l’ensemble des biens meubles et immeubles de la famille. Il s’agit des bâtiments, des terres, du
bétail, de la volaille, les biens de consommation et d’équipement, etc. il faut bien les gérer. Les terres
familiales par exemple ne doivent pas être vendues si cela ne sert pas à investir dans un projet.
4- L’entreprenariat et l’initiative privée
L’entreprenariat est l’action de créer de la richesse et de l’emploi par la création d’une entreprise.
L’initiative privée est l’ensemble des stratégies mises en place par une personne pour se créer
l’emploi (auto-emploi).
L’entreprenariat et l’initiative privée constituent une solution au manque d’emploi dans les pays
pauvres. Ils contribuent à la réduction de la pauvreté.

Conclusion
La réduction de la pauvreté en famille passe par la bonne gestion du patrimoine familial et
l’investissement dans les Activités Génératrices de Revenu (AGR).

THEME V : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS


65
Compétences de base :
- adopter des comportements faisant montre de valeurs de paix et de non-violence
- développer les stratégies de promotion de la paix
- gérer pacifiquement les conflits
- conduire les activités mettant en œuvre une culture de la paix et de la sécurité
- expliquer les conflits identitaires et les violences de masse (génocide, crime de guerre, crime
contre l’humanité…) - prévenir les conflits identitaires et les violences de masse.
Problèmes
- La méconnaissance de la culture de la paix et de la non-violence conduisant à l’intolérance et aux
conflits ;
- La méconnaissance des modes de gestion pacifique des conflits ;
- La non-participation aux activités de promotion de la paix et de la sécurité, la violence se perpétue.

SOUS-THEME : GENOCIDES ET VIOLENCES DE MASSE

Leçon 1 : Notion de conflit identitaire, de génocide, de crime


de guerre, crime contre l’humanité
Introduction
Les conflits diffèrent selon leurs origines, les différents belligérants. On peut parler de conflit
identitaire, de conflit de masse, de génocide. De même, les crimes commis lors des conflits différents sur
plusieurs plans. Quels est le sens réel de ces différents conflits et crimes?
1- Quelques types de conflits
1.1- Notion de conflit identitaire
C’est un conflit lié à l’identité raciale, religieuse, ethnique et linguistique.
1.2- Le génocide
C’est un crime consistant à détruire ou à tenter de détruire un groupe national, ethnique, racial ou
religieux.
1.3- Conflit de masse
C’est un conflit entre les communautés d’hommes.
2. Les différents types de crimes lors d’un conflit
2.1- Crime de guerre
C’est la violation des coutumes et des lois de la guerre.
2.2- Crimes contre l’humanité
C’est une infraction criminelle comprenant l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la
déportation ou tout acte inhumain commis contre toute population civile avant ou pendant la guerre, ainsi
que les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux.
2.3- Crimes contre la paix
Ce sont des crimes constitués par la direction, le déclenchement ou la poursuite d’une guerre
d’agression, en violation des traités ou des accords internationaux.

Conclusion
[…] les guerres prenant naissance dans les esprits des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent
être élevées les défenses de la paix. — Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO

Leçon 2 : Causes, manifestations et conséquences des conflits identitaires, des


génocides, crimes de guerre, crimes contrel’humanité…
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1- Causes
Les conflits identitaires, les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ont des
causes différentes selon les cas.
Mais certaines causes sont communes. On peut citer comme causes :
- L’intégrisme : religieux est l’attitude de celui avec intransigeance qui s’oppose à toute évolution
d’une doctrine ou d’un système
- Le racisme : c’est l’hostilité envers une certaine catégorie de pers le plus souvent d’origine raciale
différente
- La discrimination : la mise à l’écart et traitement différent de certains membres de la société sur des
critères, inégalitaires
- L’extrémisme : comportement politique et religieux consistant à défendre les positions les plus
radicales, par tous les moyens ;
- Les préjugés : jugement préconçu et définitif que l’on prote sur certaines personnes.
- Les stéréotypes : idées préconçue sans fondement rationnel
- Intoxication politique : informations fausses contradictoires divulguées pour dérouter ou manipuler
les esprits.
- L’ethnocentrisme : tendance à valoir la manière de penser de son groupe social, de son pays et
l’étendre abusives à la compréhension des autres sociétés.
- Le nationalisme : doctrine qui affirme la prééminence de l’intérêt de la nation par rapport aux
intérêts des groupes, des classes qui la constitue
- Nationalisme : affirmation de la prééminence de sa nation accompagnée d’une exhalation du
sentiment de supériorité de sa nation poussée à l’excès.
2- Manifestations
 Génocide
Sont caractéristiques du génocide les actes commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un groupe
national, ethnique, racial ou religieux. Ces actes peuvent être :
- Le meurtre de membres du groupe ;
- Les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe ;
- La soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entrainer sa destruction
physique totale ou partielle ;
- Les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ou le transfert forcé d’enfants du groupe à
un autre groupe.
 Crimes de guerre
Ils sont caractérisés par :
- Les assassinats des civils ;
- Les mauvais traitements et les déportations des civils dans les territoires occupés ;
- Assassinat ou mauvais traitement des prisonniers de guerre ;
- Le pillage des biens publics et privés lors de la guerre.

 Crimes contre l’humanité


Sont caractérisés par :
- L’assassinat ;
- L’extermination ;
- La réduction en esclavage ;
- La déportation des populations civiles ;
- Les persécutions politiques raciales ou religieuses.

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3- Les conséquences
- Perte en vie humines en nombres élevé ;
- Exit massif ;
- Disparition de certains groupes à cause de leurs religions ;
- La terreur et l’horreur s’installent ;
- Frein au développement économique de la communiante ou du pays ;
- La pauvreté s’installe ;
- La famine ;
- L’insécurité ;

Leçon 3 : Prévention des conflits identitaires, des génocides, crimes


de guerre, crimes contre l’humanité et promotion de la paix

1- Tolérance ethnique, raciale et religieuse


L’UNESCO définit la tolérance comme « le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la
diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre
qualité d’être humain ». Tolérer est donc une valeur sociale, une vertu. Cela suppose une disposition d’esprit
qui nous rend apte à supporter l’autre dans toute sa différence (raciale, ethnique, religieuse, idéologique,
culturelle, etc.). La tolérance est l’aptitude d’un individu à supporter l’autre (une personne autre que lui).
Elle nécessite donc l'ouverture d’esprit et la communication avec l’autre.
2- Moyens traditionnels et modernes de prévention des conflits
- Moyens traditionnels : consiste à combattre la discrimination sur toute ses forces, à l’éducation, à la
tolérance ethnique, raciale et religieuse, à l’acceptation des autres malgré leurs différences, éviter la
manipulation politique et l’intoxication.
- Moyens modernes : création et mise en place des tribunaux spéciaux (CPI pour Rwanda, pour l’Ex-
Yougoslavie) et cours pénales nationales et internationales (CPI et CIJ), signature et ratification du statut de
Rome…..
3- L’ONU et la prévention des violences de masse et des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité
Le rôle primordial de l’ONU est de prévenir les conflits dans le monde : « Nous, peules des Nations-
Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre ...». Pour y parvenir le conseil de
sécurité de l’ONU, propose de mettre l’accent sur les causes profondes des conflits à savoir : la pauvreté, la
faim, les violations des droits de l’Homme, la marginalisation et l’impunité…
Quand le conseil de sécurité est saisi d’une question menaçant la paix, il recommande aux parties de
régler pacifiquement leurs différends et peut alors jouer le rôle de médiateur. Si le conflit a commencé, il
s’efforce d’obtenir un cessez-le-feu. En l’absence de solution pacifique, le conseil peut adopter des
résolutions allant de sanctions économiques à une opération militaire collective.
4- La Cour Pénale Internationale (CPI) : création, rôle, objectifs et portée
4.1- Création
Le 17 Juillet 1998, dans le cadre d’une conférence réunie à Rome sous l’égide des Nations Unies,
120 des Etats présents adoptent le traité de création de la CPI : c’est le statut de Rome. Au 1er Juillet 2002,
la CPI naît.
4.2- Rôle
Juger et punir les auteurs des crimes, dissuader les futurs criminels, stimuler la résolution des
conflits. Son siège est à la Haye en Hollande.
4.3- Objectif
- Maintenir la paix dans les pays et communautés en guerre dans le monde ;
- Maintenir l’ordre public international ;
- Prévenir les conflits ;
- Veiller au respect des droits de l’Homme en période normale ou en période de guerre.

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4.4- Portée
Elle a vocation à l’universalité c’est-à-dire elle peut juger les crimes commis sur le territoire de
n’importe quel pays ayant ratifié le statut de Rome.
N.B : La cour pénale internationale n’est compétente pour juger les différends entre Etats. Elle peut
être saisie par un Etat, le Procureur de la CPI ou le conseil de sécurité de l’ONU.

THEME VI : DEVELOPPEMENT, DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE


Compétences de base
L’élève doit développer les compétences suivantes :
- capitaliser les principes et les notions relatives au développement durable, à la santé et au bien-être ;
- investir les acquis dans la promotion d’activités favorables au développement durable, à la santé et au
bien-être ;
- adopter des comportements responsables en matière de santé et de protection de l’environnement ;
- comprendre l’importance des liens entre population, santé, environnement et développement durable.
Problèmes
- ignorance des principes pour une meilleure santé et du bien-être ;
- la négligence des activités qui permettent le développement durable ;
- les mauvais comportements de l’homme vis-à-vis de sa santé et de l’environnement ;
- la méconnaissance du lien entre l’homme, sa santé, l’environnement et le développement durable.

SOUS-THEME : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Leçon 1 : la formation professionnelle : un moyen efficace de


lutte contre la pauvreté
Introduction
L’un des moyens efficace de lutte contre la pauvreté est la formation professionnelle.Quelle politique
l’Etat mène-t-il dans le secteur de formation professionnelle, en matière d’emploi et du travail ?
1- Droit au travail, droit à un niveau de vie suffisant
Le droit au travail est un droit reconnu par la déclaration l’universelle des Droits de l’homme en son
article 23 : « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et
satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage».Ce droit permet d’avoir droit à un niveau de
vie suffisant, c’est-à-dire la garantie des conditions de vie décentes aux travailleurs.
2- La politique nationale dans le secteur de la formation professionnelle
Dans le secteur de la formation professionnelle, le gouvernement compte mettre en place des
dispositifs qui répondent aux attentes des opérateurs économiques.
A cet effet, l’apprentissage DUEL permet à des milliers de jeunes de se former chaque année auprès des
artisans. La question d’insertion des jeunes dans le monde professionnel était un centre d’intérêt de
discussion entre les entrepreneurs et l’Etat. Dans le premier volet, l’Etat crée un centre de formation aux
métiers de l’industrie (CFMI). Ce centre offrira des formations de pointe sur les métiers suivants :
mécaniciens d’entretien ; électromécaniciens, techniciens des systèmes automatisés, soudeurs,
chaudronniers qualifiés, frigoristes et mécaniciens diésélistes.
Dans le second volet, l’Etat met à niveau le personnel des filières industrielles dans trois établissements
publics régionaux de formation (Maritime, Centrale, Kara)
3- La politique nationale en matière d’emploi et du travail
Pour la promotion de l’emploi au Togo, l’Etat a mis en place des mesures législatives et a créé des
structures d’emploi des jeunes.
Sur le plan législatif : on note l’adoption de :

69
- la politique nationale de l’emploi en septembre pour lutter contre la pauvreté, le chômage et le
sous-emploi, le gouvernement a adopté en 2012 le document cadre de la politique nationale de
l’emploi.
- On note aussi la mise en place de la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi
(SCAPE)
Plusieurs structures ont été créée : il s’agit de :
- L’ANPE (Agence Nationale de la Promotion de l’Emploi) ;
- ANVT (Agence Nationale de Volontariat au Togo). Elle est chargée de la politique d’insertion des
jeunes.
4- Les conditions d’accès à la formation professionnelle et à l’emploi
Tous citoyens cherchant à faire une formation professionnelle ou à décrocher un emploi doit remplir
les conditions suivantes :
- Jouir d’une bonne santé physique et mentale ;
- Fournir les pièces nécessaires demandées pour la formation ;
- Remplir les conditions exigées pour le formateur.
5- L’éthique et la déontologie professionnelles
L’éthique est l’ensemble des mœurs, des bonnes conduites d’une société ou d’un individu. La
formation exige un bon comportement, le respect des biens de l’atelier et privés, des principes et lois pour la
bonne marche de l’entreprise, faire preuve d’une précité morale dans la gestion du bien commun.
La déontologieprofessionnelle est l’ensemble des règles et devoirs qu’impose une profession
donnée aux employés, la conduite de ceux qui l’exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le
public.
Conclusion
Seule la formation professionnelle permet à l’homme de sortir du joug du chômage et de la pauvreté.

Leçon 2 : L’entreprenariat
Introduction
La réduction de la pauvreté et du chômage reste le souci majeur des gouvernants. Pour y parvenir les
autorités togolaises mettent l’accent sur l’entreprenariat.
1- Notion d’entreprenariat et de coopération
L’entreprenariat est l’action de créer de la richesse et de l’emploi par la création d’une entreprise
La coopération est une association de personnes regroupées pour faire des activités d’où elles tirent
des bénéfices communs.
On distingue la coopérative de production et celle de consommation.
2- L’esprit d’initiative et de créativité : créer sa propre entreprise
L’élève ou toute autre personne doit développer l’esprit d’initiative et de création d’une entreprise
privée. Pour cela, il faudra
 Monter un projet : c’est trouver une idée, un domaine dans lequel entreprendre et rédiger le projet.
 Rechercher les sources de financement auprès des Banques, des micro-finances ou des organismes
de l’Etat comme :
- FNFI (Fonds National de Finances Inclusives) ;
- AJSEF (Accès des Jeunes au Services Economique et Financiers) ;
- FAIEJ (Fonds d’Appui à l’Insertion Economique des Jeunes) ;
- AGRISEF (Accès des Agriculteurs aux Services Eco et Financiers).
 Rechercher les sources humaines (la main d’œuvre nécessaire à l’entreprise)
 Planifier le projet : fixer les objectifs et mettre en œuvre les moyens propres à les atteindre.
 Rechercher les débouchés c’est-à-dire le marchés de vente des produites ou service de l’entreprise.

Conclusion

70
L’élève doit à la fin de ses études doit être capable de créer sa propre entreprise pour éviter le
chômage et la pauvreté.

Leçon 3 : Emploi et migration


Introduction
Les jeunes après les formations doivent trouver un emploi pour subvenir à leurs besoins et aux
besoins familiaux.
1- La politique nationale de l’emploi
L’emploi désigne l’utilisation d’un individu par un autre individu qui y consent ou par une institution
visant la réalisation d’un travail particulier en contrepartie d’un salaire ou autre rémunération.
Dans tous les secteurs de formation, le gouvernement est en œuvre pour mettre en place des
structures ou systèmes répondant aux attentes des opérateurs économiques
A cet effet l’apprentissage DUEL permet à de nombreux jeunes de se former dans le monde professionnel
était un centre d’intérêt de discussion entre les entrepreneurs et l’Etat. Dans le premier volet l’Etat créé un
centre de formation aux métiers d’industrie (CFMI). Ce centre offrira des formations de pointe sur les
métiers suivants : mécanique d’entretien ; électromécanique, technique, technique de système automatisé ;
soudeur, chaudronnerie ; électrotechnique, bâtiment, travaux publics, poterie, santé, mécanique diesel. Dans
le second volet l’Etat à niveau le personnel des filières industrielles, trois établissements publics régionaux
(Maritime, Centrale, Kara)
2- Les métiers et leur exigence
2.1- Les métiers
Il existe une multitude de métiers disponibles : maçonnerie, menuiserie, chaudronnerie, soudure,
plomberie, peintre bâtiment ; hôtelier ; mécanique auto ; électronique informatique, l’hydraulique,
électricité…
2-2- Les exigences des métiers
Pour exercer un métier, il faut être :
- Apte c’est-à-dire jouir d’une santé parfaite ;
- Avoir une qualification requise dans le domaine (à exercer) dans le domaine professionnel… ;
- Disposer des pièces requises pour l’exercice du métier….
3- La problématique de l’insertion professionnelle aujourd’hui
Plusieurs personnes vivent en situation de précarité : des personnes sans emploi, des personnes dont
l’emploi est menacé, ou l’instabilité de l’activité exercée.
L’insertion professionnelle qui est un ensemble de mesures sociales, vise désormais à faire jouir à ces
personnes une situation professionnelle plutôt stable.
Les diplômés sans-emplois rencontrent certaines difficultés dans leur insertion professionnelle. Elles
sont dues à :
- La méconnaissance ou le manque d’info sur les instances ou institutions susceptibles d’offrir de
l’emploi ;
- La méconnaissance des pièces exigibles lors d’une demande d’emploi (acte de naissance,
nationalité, casier judiciaire, attestation de diplômes, un curriculum vitae, un certificat médical,
lettre de demande d’emploi…..) ;
- La méconnaissance des procédures de recherche d’emplois ;
- La méconnaissance des techniques de l’entretien d’embauche…..
- Problème de santé.
4- L’inadéquation entre formation et emploi : causes et conséquences
4-1- Les causes
Les causes de l’inadéquation formation-emploi sont multiples :
- Le manque ou l’insuffisance des renseignements de la part des pouvoirs publics sur les formations
offertes et les possibilités d’emploi réellement dispensables ;
- Les mauvais choix de l’emploi par rapport à la formation suivie ;

71
- Les formations disponibles sans réels emplois disponibles dans le temps et dans l’espace.
4.2- Les conséquences
L’inadéquation entre l’emploi et la formation présente les conséquences suivantes :
- Taux de chômage de plus en plus élevé ;
- La segmentation et la précarité de l’emploi ;
- L’exclusion des chômeurs de longue durée, des jeunes dépourvus d’expérience professionnelle, des
chômeurs les plus âgés qui peinent à trouver de l’emploi ;
- Le déséquilibre des comptes sociaux de l’Etat : l’indemnisation du chômage représente un coût plus
lourd à assumer ;
- Le soulèvement des jeunes mécontentes de rester longtemps sans emplois ;
- Les crises sociales.
5- Les migrations : avantages et inconvénients
5.1-Définition des migrations
Les migrations sont des déplacements de population se déroulant dans le temps dans l’espace.
Le concept de migration s’applique aux populations humaines, mais il peut également être utilisé
pour les animaux et les végétaux.
Les migrations sont classées selon :
- La durée (quotidiennes ou hebdomadaires, saisonnières ou temporaires, défectives ou à longue
durée)
- La distance parcourue (petites, moyens, grandes, intra-urbaines, intra-régionales, interrégionales ou
internationales)
- Le degré de liberté des personnes qui se déplacent (libres, sélectives, planifiées ou forcées)
- Les causes (mouvements liés au travail, à la retraite, aux loisirs, aux rapprochements familiaux...)
Les migrations sont généralement de deux sortes : les migrations internes et les migrations
internationales.
5.2-Les avantages des migrations
- Elles contribuent à soulager la pression démographique dans les régions d’émigration ;
- Les migrants envoient des sommes d’argent à leurs familles pour des besoins divers ;
- Elles permettent d’acquérir des qualifications professionnelles à l’extérieur ;
- La réduction des coûts salariaux et sociaux d’éducation et de santé dans les pays d’accueil ou pays
d’immigration ;
- L’argent expédié vers l’extérieur provoque des effets anti-inflationnistes…
5.3-Les inconvénients des migrations
- Les qualifications professionnelles acquises à l’extérieur sont souvent limitées et rarement
réutilisables sur place ;
- Le manque ou diminution de la main d’œuvre dans les pays de départ ;
- La pauvreté due aux départs massifs des bras valides ;
- Le surpeuplement de certaines agglomérations entrainant des problèmes de logement, de
délinquances, de crimes, de prostitution ;
- Mort due à certaines traversées périlleuses.
Conclusion
En somme, les migrations soulagent les besoins vitaux de certains migrants mais elles restent un
fléau à faire face. Elles occasionnent des conséquences néfastes dans les milieux de départ et dans les
milieux d’accueil. Face à ces problèmes nous devons refuser toute migration car on est plus libre et heureux
que chez soi.

Leçon 4 : Relation entre environnement santé et développement


72
Introduction
L’équilibre de l’environnement est intrinsèquement lié à l’homme car il en fait partie et le seul qui le
façonne selon ses besoins.Ainsi, la pression démographique entraine le déséquilibre de l’environnement car
l’exploitation d’une façon incontrôlée des ressources disponibles causerait un problème de durable.
1- La notion de développement
Le développement est un état de croissance, un état d’épanouissement évolutif d’un être.
C’est aussi les différents stades d’une croissance.
2- La notion de développement durable
Le développement durable est définit comme un mode de développement qui répond aux besoins des
générations actuelles sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs propres
besoins.
C’est aussi le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs.
D’une façon simple c’est le développement qui inscrit impérativement ses activités dans la capacité
de régénération de la terre.
3- Notion de justice sociale
La justice sociale est une construction morale et politique qui vise l’égalité des droits et conçoit la
nécessité d’une solidarité collective entre les personnes d’une société donnée.
Le concept de justice sociale est apparu vers la moitié du XIX siècle pour désigner le besoin de parvenir à
une répartition équitable des biens sociaux au sein d’une société où il y a la justice sociale.
Pour une vraie justice sociale, les droits humains doivent être respectés et les couches sociales les
plus défavorisées doivent avoir des opportunités de développement.
La justice sociale implique l’engagement de l’Etat pour compenser les inégalités apparaissant sur le marché
et dans d’autres mécanismes propres à la société. Il ne devrait donc pas y avoir (une minorité) quelques
multimillionnaires et une grands quantité de pauvres.
Exemple : Il n’existe pas de justice sociale si 20% de la population gagne 5000 € c’est-à-dire
approximativement300 000F par mois et 70% gagne moins de 500 €, soit 30 000 F par mois.
En somme, la justice sociale tient compte de deux grands facteurs qui sont :
- Le respect des droits et devoirs ;
- La répartition équitable et juste des biens.
4- Le droit au développement et le développement durable
4.1- Le droit au développement
Tout Etat à droit au développement. Ce droit au développement implique :
- Le droit au développement politique : le développement politique dot passer par le respect de droits
et devoirs des citoyens ;
- Le droit au développement social qui doit passer par la justice sociale ;
- Le droit au développement culturel qui passe par le respect réciproque des cultures diverses ;
- Le droit au développement économique qui passe par la croissance économique.
4.2-Le développement durable
Le concept de développement durable est devenu un concept clé et couramment utilisé de par le
monde dans les discussions sur le développement.
Il peut donc être défini comme l’aboutissement de toutes les stratégies et actions de développement
qui sont auto-entretenues, justes, équitables et centrées sur l’homme.Le développement humain durable,
c’est le développement de l’homme, pour l’homme et par l’homme. C’est le développement qui non
seulement engendre la croissance économique mais aussi répartit ses bénéfices équitablement, qui régénère
l’environnement plutôt que de le détruire.
Le développement durable donne plus de pouvoir aux hommes plutôt que les marginaliser. C’est le
développement qui est pour les hommes, pour la nature, pour l’emploi et pour les femmes.

4.3- Les conditions pour développement durable.

73
Aucun pays ne peut s’attaquer au défi du développement durable seul. Des solutions intégrées
doivent être développées aux niveaux local, régional et mondial.
De même les entreprises et la société civile doivent œuvrer pour réaliser de développement durable.
Le réseau des solutions pour le développement durable a été chargé par secrétaire général de l’ONU
Banki-Moon d’engager les scientifiques, les ingénieurs, les dirigeants des entreprises et de la société civile
et les praticiens du développement dans la recherche pratique et concrète aux problèmes.
Les conditions pour un développement doivent tenir compte de :
- Des dimensions économiques (fin de l’extrême pauvreté) ;
- Des dimensions sociales (l’inclusion sociale) et la santé ;
- Des dimensions environnementales (durabilité environnementale) ;
- La bonne gouvernance (la sécurité).
Conclusion
La diversité des activités de l’homme bouleverse l’équilibre écologique. Devant cette situation,
beaucoup de mesures sont en train d’être prises aux cours de différentes conférences internationales pour
pallier cette situation.

THEME VII : CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES


DE CATASTROPHES NATURELLES
Compétences de base

A la fin du thème, l’apprenant doit développer les compétences suivantes :


- Comprendre la nature, les causes et les conséquences des catastrophes naturelles ;
- Prendre conscience des conséquences désastreuses des catastrophes naturelles ;
- Savoir se protéger et protéger les autres en cas de catastrophes naturelles ;
- Participer à la prévention et à la gestion des catastrophés naturelles.
Problèmes
- Ignorance par l’homme de sa responsabilité dans les catastrophes naturelles ;
- Réchauffement climatique ;
- Intensification de la pauvreté, relâchement des efforts de développement et la destruction du cadre de
vie à cause des conséquences désastreuses de catastrophes naturelles.

SOUS-THEME 3 : PREVENTION ET GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES

Leçon 1 : Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des


catastrophes naturelles au Togo

Introduction
La recrudescence des catastrophes naturelles au Togo avec leur effet destructeur a obligé l’Etat
d’instaurer un cadre institutionnel afin de prévenir et de gérer ces désastres naturels.
1) Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes naturelles au Togo
Au Togo la prévention et la gestion des catastrophes naturelles sont bien intégrées dans les évaluations
environnementales depuis l’élaboration des termes de référence jusqu’au suivi et contrôle en passant par
l’élaboration du rapport.
1.1- Les progrès dans le domaine des évaluations environnementales :
Les progrès réalisés dans ce domaine sont :
 En 1987 : Institution du Ministère chargé de l’environnement ;
 En 1988 : Adoption de la loi n 88-14 du 03 Novembre 1988 portant code de l’environnement ;
 En 2006 : Adoption des textes sur les évaluations environnementales ;

74
 En 2008 : Adoption de la loi cadre sur l’environnement qui réserve une place de choix aux
évaluations environnementales et aux catastrophes.
1.2- Les progrès dans le domaine politique
Ils reposent sur la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (SNRRC) élaborée en
2009 et actualisée en 2012 grâce à l’appui de l’UEMOA et de l’UE.
L’élaboration de ce nouveau document de SNRRC de 2012 a révélé des forces en matière de réductions des
risques au Togo :
- Un engagement politique : l’articulation de la problématique RRC (Réduction de Risques des
Catastrophes) avec le cadre référentiel national de la croissance et de promotion de l’emploi ;
l’adoption d’une plate-forme nationale de RRC par un arrêté qui évolue vers un décret présidentiel ;
l’intégration de la dimension de RRC dans la loi-cadre de l’environnement du 30 mai 2008.
- Un engagement des partenaires techniques et financiers à soutenir les efforts de L’Etat.
1.1- Les progrès dans le domaine juridique :
Ils reposent :
 Sur une plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes qui a été créée par l’arrêté n°
012/MERF du 17 Avril 2007 ; cette plateforme a pour d’adapter une approche d’action intégrées et
cohérentes afin de réduire des risques de catastrophes naturelles ;
 Sur le plan national d’action pour l’environnement (PNAE) ;
 Sur le plan d’action prioritaire (PAP) au secteur de la réduction des risques de catastrophes ;
 Sur le plan annuel de préparation et de réponse aux situations d’urgence ;
 Sur le plan d’action national de lutte contre la désertification et la dégradation des terres
(PAN/LCD) ;
 Sur le plan d’action forestier national (PAFN) ;
 Sur le plan d’action national pour l’adoption au changement climatique(PANA) ;
 Sur le plan de contingence national ;
 Sur le plan ORSEC par le décret n 37-227/PR du 22 Octobre 1997 ;
 Sur les plans régionaux de contingences multirisques ;
 Sur le programme national de gestion de l’environnement (PNGE) ;
 Sur le programme national d’investissement pour l’environnement et les ressources
naturelles(PNIERN) ;
 Sur le programme de renforcement de capacités pour la gestion de l’environnement (PRCGE) ;
 Sur le projet de gestion intégrée des catastrophes et des terres(PGICT).
Conclusion
Le cadre institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes naturelles permet de mobiliser les
moyens adéquats et de créer des systèmes d’alerte appropriés lors d’un désastre naturel.

Leçon 2 : Les différents types de systèmes d’alerte


aux catastrophes naturelles

Introduction
L’adoption des types et des systèmes d’alerte aux catastrophique naturelles axés sur la communauté
permet de limiter les conséquences néfastes d’un désastre d’origine naturelle.
1- Les types d’alerte aux catastrophes naturelles
Il existe deux types d’alerte aux catastrophes naturelles:
Le type d’alerte à court terme et le type d’alerte à long terme.

1.1- Le type d’alerte à court terme


75
Elle est émise par le service national de la météorologie à travers les medias (Radio, Télévision,
Internet) afin de prévenir la population de l’imminence d’une catastrophe naturelle.
1.2- Le type d’alerte à long terme
Elle est émise par les structures étatiques et de société civile (Associations, ONG Réseaux…) qui sont
dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles. Ce type d’alerte se fait à travers la formation,
l’information et la sensibilisation aux populations sur les risques de catastrophes naturelles.
2- Les systèmes d’alerte aux catastrophes
Ils sont élaborés grâce aux différentes conférences mondiales sur la prévention des catastrophes
(CMPC) et aux différences internationales sur les systèmes d’alerte précoce (CSAP).
Un système d’alerte précoce (SAP) est un mélange d’outils et de processus intégrés dans les structures
institutionnelles coordonnés par des organismes nationaux et internationaux, afin de prévenir la population
de l’imminence des risques de catastrophes naturelles.
Le système d’alerte comprend quatre (4) éléments :
- La connaissance des risques encourus ;
- Le suivi technique et le service d’alerte ;
- La diffusion d’alertes compréhensibles à l’intention des personnes menacées ;
- La sensibilisation du public et la préparation à l’action.
NB : Les systèmes d’alerte aux catastrophes naturelles centrés sur les communautés doivent être :
- Clairement compris par la population ;
- Facilement et rapidement accessibles ;
- D’actualités ;
- Reliés à des actions d’intervention à prendre par la population avant pendant et après un phénomène
météorologique.
Conclusion
Les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes naturelles permettent de sauver les vies humaines et de
limiter les dégâts matériels.

Leçon 3 : Les bonnes pratiques en matière de gestion et de


prévention des catastrophes naturelles
Introduction
Les bonnes pratiques en matière de réduction des catastrophes et de gestion de l’après catastrophes, sont
un ensemble de plusieurs mesures et action souvent incitées par les différents acteurs au niveau local,
national et international.
1- Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes - naturelles
Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles reposent sur des
critères suivants :
- L’appropriation des pratiques et des mesures d’intervention par les parties prenantes ;
- L’existence de statistiques et informations solides à l’appui ;
- La participation de toutes les parties prenantes concernées par la réduction des risques ;
- Les arrangements institutionnels efficaces en matière de réduction des risques ;
- La prise en compte de la dimension sociale, économique, et environnementale ;
- La traduction en résultats concrets sur le terrain des politiques, des programmes, des plans et des
projets ;
- L’efficacité et le caractère portant des pratiques en matière de réduction des risques ;
- La reproductibilité et l’intervention et de la pratique ;
- La durabilité de la mesure proposée et de la pratique adoptée.

2- Les bonnes pratiques en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles au


Togo

76
Au Togo, les bonnes pratiques dans la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles
reposent sur le travail d’éducation et de sensibilisation de la population sur les catastrophes naturelles à
travers la plate-forme nationale pour la réduction des risques et catastrophes, la croix rouges togolaise, le
système national de réduction des risques et catastrophes, les systèmes d’alertes précoces communautaires,
les ONG (exemple la JVE : Jeunesse volontaire pour l’environnement) et la direction de la Protection
Civile.
Cependant les citoyens togolais doivent éviter de construire dans les zones inondables, de jeter des ordures
dans les caniveaux et de couper anarchiquement les arbres.
Conclusion
Le succès de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelle est lié aux bonnes pratiques dans la
réduction des risques de catastrophes.

COURS D’ECM DE LA CLASSE DE


TERMINALE

NB : Veuillez reprendre tous les thèmes et leçons étudiés en seconde et première

QUESTIONS DE REVISION

THEME I : CIVILITE, CIVISME, CITOYENNETE ET DEMOCRATIE


1- Qu’est-ce que la civilité ?
2- Quels sont les comportements qu’on peut lier à la civilité ?
3- Que faut-il faire pour vivre en harmonie avec les autres ?
4- a) Qu’est-ce que la discrimination ?
b) Quelles sont les conséquences de la discrimination ?
5- Qu’est-ce que le civisme ?
6- Qu’est-ce qu’un comportement civique ?
7- Donner deux exemples de comportements civiques ?
8- a) C’est quoi l’impôt ?
b) Pourquoi les citoyens doivent-ils payer l’impôt ?
9- Qu’est-ce que le citoyen, la citoyenneté ?
10- Qu’est-ce qu’un citoyen responsable ?
11- Quels sont les devoirs et responsabilités du citoyen ?
12- Quel lien peut-on faire entre civilité, civisme et citoyenneté ?
13- Pourquoi devons-nous respecter les autres ?
14- Qu’elle lien peut-on faire entre la citoyenneté et la démocratie ?

THEME II : ETAT ET NATION


1- Définir : l’Etat, l’Etat de droit.
2- Quels sont les éléments constitutifs de l’Etat ?
3- Quelles sont les fonctions ou attributions de l’Etat ?
4- Qu’est-ce que la nation ?
5- Quels sont les fondements de la Nation ?
6- Quelles distinctions peut-on faire entre Etat et Nation ?
7- Quels sont les intérêts de la nation ?
8- C’est quoi le patriotisme, le nationalisme ?

77
9- Quelle est la différence entre le patriotisme et le nationalisme ?
10- Quelles sont les valeurs sur lesquelles la nation togolaise peut se construire ?
11- Qu’est-ce qu’un régime politique ?
12- Cite les différents régimes politiques
13- Quelles sont les différences qu’on peut relever entre les différents régimes politiques ?
14- Qu’est-ce que la séparation des pouvoirs ?
15- Quelle relation existe-t-il entre la séparation des pouvoirs et les régimes politiques ?
16- Quels sont les régimes fondés sur la séparation des pouvoirs ?
17- Quels sont les caractéristiques des régimes parlementaires et présidentiels ?
18- Quelles sont les caractéristiques de l’Etat de droit ?
19- Quels sont les différents pouvoirs dans un Etat de droit ?
20- Pourquoi faut-il séparer les pouvoirs dans un Etat de droit ?
21- Qu’est-ce que la constitution ?
22- Quelle est l’importance de la constitution ?
23- Dans un tableau récapitulatif, présentez les différentes constitutions du Togo en relevant les dates de
référendum et de promulgation, le nombre de titres et articles.
24- Rappeler les circonstances ayant conduit à l’évolution du Togo vers la quatrième République.
25- Présenter les grands changements qu’a connu la constitution togolaise de la quatrième République.
26- Qu’entend-on par hiérarchie des normes ?
27- Enumérer dans l’ordre hiérarchique les différentes lois.
28- Quels sont les différents actes règlementaires ?
29- Quels sont les principes de convergence constitutionnelle de la CEDEAO ?
30- Quels sont les acteurs de la lutte pour l’indépendance du Togo ?
31- Citer les symboles de l’Etat togolais puis expliquer les.
32- Citer les divisions administratives et économiques du Togo.
33- Citer en donnant leur rôle les différentes institutions de la République.
34- Définir : la centralisation, la décentralisation, la déconcentration.
35- Quelle est la différence centralisation, déconcentration et décentralisation ?

THEME III : DROITS HUMAINS


1- Définir : droit humain, dignité humaine.
2- Quels sont les différents droits et libertés ?
3- Quelles sont les différentes catégories de droits humains
4- Citer les principes de droits humains.
5- Qu’appelle-t-on droit catégoriels.
6- Citer les différents types de droits catégoriels.
7- Qu’est-ce qu’une politique publique ?
8- Etablir un rapport entre droits humains et politique publics.
9- Citer les instruments nationaux et internationaux de protection et de promotion des droits de
l’homme.
10- Quels sont les mécanismes nationaux et régionaux de protection des droits de l’homme ?
11- Citer quelques organisations de défense des droits civils et politiques.
12- Quels sont les rapports de ces organisations avec les pouvoirs publics et la société civile ?
13- Quels sont les problèmes spécifiques liés aux droits humains ?
14- Qu’est-ce que le droit humanitaire ?
15- Quels sont les grands principes du CICR ?
16- Quels rapprochements peut-on faire entre les principes de la DUDH et ceux du CICR ?
17- C’est quoi le HCR ? Quel est son rôle ?
18- Quels sont les méfaits de l’implication des enfants soldats dans des conflits armés ?

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THEME IV : DEMOCRATIE, GENRE ET DEVELOPPEMENT
1- Définir : la démocratie, la démocratie directe, la démocratie indirecte, la démocratie représentative.
2- Citer quelques principes démocratiques.
3- Définir les différents principes démocratiques.
4- Expliquer les notions de majorité et d’opposition.
5- Quand dit-on que les élections sont libres et équitables.
6- C’est quoi le suffrage universel ?
7- Qu’est-ce que le code électoral ? Quel est son importance ?
8- Quel est le rôle des élections ?
9- Quelles sont les étapes d’une élection ?
10- Qu’est-ce que le vote ? Comment se déroule-t-il ?
11- Qu’est-ce que la bonne gouvernance ?
12- Citer quelques qualités de la bonne gouvernance.
13- Qu’elle est l’utilité de la bonne gouvernance ?
14- Quel est le rôle de l’autorité dans la gouvernance ?
15- Qu’appelle-t-on médias ? Quel est leur rôle ?
16- Quelle sont les caractéristiques des médias en démocratie ?
17- Quels sont les effets des dérapages médiatiques ?
18- C’est quoi le patrimoine. Quels sont les différentes sortes de patrimoines ?
19- Comment devons-nous gérer la chose publique ?
20- Qu’est-ce que le genre ? Quelle est la différence entre sexe et genre ?
21- Quels sont les outils d’analyse genre ?
22- Quelles sont les différentes vulnérabilités de la femme ?
23- Quelles sont les politiques culturelles et socio-économiques de la femme ?
24- Quels sont les différents moyens de promotion du genre ?
25- Quels sont les atouts de la promotion genre dans le développement socio-économique, culturel et
politique du pays ?
26- Quels sont les avantages de la complémentarité dans la production des richesses ?
27- Qu’est-ce que le développement ?
28- Quels sont les différents facteurs de la pauvreté ?
29- Quel est l’impact de la pauvreté sur les droits de l’homme ?
30- Quelle interaction existe entre pauvreté et développement ?
31- Quelles sont les stratégies à adopter afin de résoudre la pauvreté au sein de la famille ?
32- C’est quoi l’entreprenariat ?
THEME 5 : CULTURE DE LA PAIX ET GESTION DES CONFLITS
1- Définissez : paix, culture de la paix.
2- Quelle sont les valeurs qui sous-tendent la paix ?
3- Expliquez l’importance de la paix et culture de la paix.
4- Identifiez les conditions d’une culture de la paix.
5- Quels comportements adopteriez-vous pour éviter la violence ?
6- Citez deux grandes figures défenseurs historiques de la non-violence.
7- Définissez les notions suivantes : sécurité, insécurité.
8- Identifiez les acteurs de la sécurité.
9- Comment participez-vous à la promotion de la paix et la sécurité ?
10- Quelles sont les conséquences de la guerre au plan humain, économique, social et environnemental ?
11- Décrivez le processus de gestion des conflits.
12- Quels sont les mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits.
13- Définissez : dialogue, médiation, négociation.

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14- Expliquez les causes, les manifestations et conséquences des génocides, crimes de guerres et crimes
contre l’humanité.
THEME 6 : DEVELOPPEMENT DURABLE, SANTE ET BIEN-ETRE
1- Pourquoi l’homme doit vivre dans un environnement sain ?
2- Quelle relation faite vous entre la population, l’environnement et le développement durable.
3- Identifiez les besoin des populations li »s à l’environnement.
4- Quels sont les problèmes environnementaux liés à l’activité humaine ?
5- Déterminez les interactions entre les besoins des populations et les problèmes environnementaux liés
à l’activité humaine.
6- Certains phénomènes dégradent aussi l’environnement.
a- Enumérez quatre phénomènes.
b- Quelles sont les conséquences de ces dégradations ?
7- Enumérez quelques instruments nationaux de la protection de l’environnement.
8- Que pensez-vous pour sauvegarder l’environnement dans votre cadre de vie ?
9- Votre camarade de classe fume. Quels conseils lui donnez-vous ?
10- Quels sont les problèmes de santé liés à la consommation du tabac, drogues et stupéfiants ?
11- Citez quelques moyens de lutte contre les drogues.
12- Il existe au Togo des organismes nationaux de lutte contre les drogues.
13- Définissez : IST, VIH, SID, stigmatisation, discrimination.
14- Identifiez les causes des IST/VIH et SIDA.
15- Déterminez les différents moyens de prévention contre les IST.
16- Identifiez les moyens de protection des moyens qui vivent avec le VIH (PV.VIH).
17- Quels comportements adoptez-vous face aux IST/VIH SIDA ?
18- Que faites-vous dans votre établissement pour lutter efficacement contre les IST/VIH SIDA ?
19- La femme a le droit de disposer de son corps. Expliquez cette affirmation
20- Définissez les quatre trop.
21- Quelle sont les conditions qui permettent à un jeune d’assumer une responsabilité parentale ?
22- Enumérez quelques bienfaits de l’espacement des naissances.
23- Que savez-vous de la chambre des métiers ?
24- Enumérez quatre corps de métier et dites leur exigence.
25- Définissez : l’éthique professionnelle, déontologie professionnelle.
26- Que savez-vous de la politique nationale de la formation professionnelle ?
27- Définissez : entreprenariat, la coopération.
28- Quelles sont les conditions qui permettent aux jeunes de créer leur propre emploi ?
29- Définissez les conditions d’accès à la formation professionnelle ?
30- Définissez : emploi, migration.
31- Il existe une inadéquation entre formation et emploi.
a- Enumère les causes.
b- Quelles sont les conséquences ?
32- Les migrations ont-elles des avantages ? Lesquels ?
33- Quels sont les inconvénients des migrations ?
34- Définissez : développement, développement durable, le droit au développement.
35- Quel lien faites-vous entre le développement, droit au développent et développement durable ?
36- Quel est le sens et la portée de la justice sociale ?
37- Identifiez les conditions d’un développement durable.
38- Qu’est-ce que la mondialisation ?
THEME 7 : LES CATASTROPHES NATURELLES : REDUCTION DES RISQUES DE
CATASTROPHES NATURLLES

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1- Définissez les concepts suivants : catastrophes naturelles, inondation, sécheresse, incendie,
changement climatique, tempête, ouragan, effet de serre, tsunami.
2- Citez quelques catastrophes naturelles récurrentes dans votre milieu de vie.
3- Enumérez les causes, les manifestations et les conséquences des catastrophes naturelles ?
4- Quels sont les services de l’Etat qui interviennent dans la réduction des risques de catastrophes
naturelles ?
5- Enumérez les différents types et systèmes d’alerte.
6- Que faites-vous pour participer activement aux différents systèmes mis en place (club, système
d’information) aux catastrophes naturelles

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

2. Histoire des Togolais, volume II, Tome II, De 1884 à 1960, sous la direction du prof N.L. GAYIBOR,
Presse de l’UL, Lomé 2005

3. Formations associatives et politiques au Togo de 1990 à 1991 : approche historique, Kadjona Kadanga.

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