J Aime Haiti
J Aime Haiti
Cours Moyens
Cours Moyens
POCM – 153
ISBN: 978-99935-0-113-8
PREFACE
Ce livre "d'Instruction civique et morale" a pour but d'aider le maitre
à remplir sa mission essentielle : Eduquer.
Eveiller dans l'enfant, l'homme et le citoyen dont la nation aura
besoin demain est une tâche délicate et difficile. Le maître qui ne se contente
pas d'être un simple distributeur de savoir, sait qu'il est aussi éducateur et
qu'en meublant les intelligences, il doit former les cœurs et les consciences.
Pour cette tâche, ce livre pourra être une aide précieuse pour le
maître et pour l'élève.
Aux maîtres, il propose un programme pour aborder les principaux
aspects de la formation civique et morale, il lui fournit les récits qui peuvent
être le point de départ de la leçon. En partant du concret, l'enfant peut
participer activement à la leçon, découvrir les idées générales qui
enrichissent à l'intelligence et devenir capable d'inventer de règles de
conduite dans des circonstances particulières.
Cependant le maître ne devra pas se contenter des exemples du livre.
Dans la vie de la localité, de la classe il en trouvera d'autres qui rendront son
enseignement actuel et qui montreront comment, dans le concret, on vit en
citoyen honnête et utile à sa patrie. Les structures de l'Etat elles-mêmes
paraissent lointaines tant que l'enfant n'est pas amené à en constater les
ramifications jusque dans son milieu de vie; à ce niveau aucun livre ne peut
remplacer le maitre qui seul peut mettre l'enfant en contact direct avec les
rouages de l'administration locale.
Aux élèves, il fournit des textes précis pour fixer les notions
essentielles. Mais le livre ne peut pas entrer dans les détails particuliers à
chaque région. Il faudra donc qu'avec le maitre, l'élève complète la
connaissance de son milieu par des enquêtes, des visites, etc., et ce livre
devra s'enrichir de notes qui donneront à son contenu une couleur locale. Les
notions générales prendront ainsi un caractère particulier et s'inscriront dans
le concret de la vie de tous les jours.
1- Lors du premier cours soyez certain de montrer aux élevés
l’importance de cette matière s'ils veulent demain avoir un bon pays fait
d'hommes honnêtes, compétents, digne voulant le bien du pays. Vous
pourriez même demander aux élevés de lister spontanément les attitudes
que devrait avoir tout citoyen envers son pays. 1
2- Au début de chaque leçon, commencez par utiliser les dessins
humoristiques. Invitez les élèves à découvrir le sens du dialogue et
demandez-leur ce qu'ils en pensent; sont-ils d'accord ou non? Pourquoi ?
3- Puis, face au titre du chapitre, montrez l'importance des termes
choisis; la nécessité pour tous les citoyens de les connaître.
4- Pour les notions à acquérir avant même de faire les élèves lire les
divers paragraphes de la leçon, essayez de solliciter des explications
spontanées sur les termes à apprendre. En demandant aux élèves qu'est-ce
qu'une nation? Une patrie? Qu’est-ce que l'Etat? Etc.., avant même de le leur
avoir enseigné. Vous vous rendrez compte de l'étendue des connaissances de
l'élève à partir de ses expériences quotidiennes. Ce sera tout simplement une
discussion lors du cours.
5- Il s'agira par suite de lire ou d'utiliser les paragraphes de la leçon
pour clarifier les notions préalablement discutées. Les élèves en acquerront
ainsi une définition plus précise et plus scientifique.
6- Pendant l'étude de certaines définitions, il faudra aussi demander
aux élèves d'illustrer certaines notions à l'aide d'exemple. Par exemple: Pour
la leçon I No 2- on dit que la nation est l'ensemble des personnes qui ont les
mêmes traditions, les mêmes aspirations, les mêmes intérêts, etc... Il serait
bon de poser aux élèves les questions suivantes: Cite quelques traditions
communes à tous les Haïtiens, quelques meurs, quelques aspirations. Après
les clarifications de chaque leçon se trouve un texte de lecture. Le maître ou
un élève compétent le lira convenablement pour toute la classe. Cette lecture
devra être motivante, intéressante et susciter l'attention de tous. Les questions
qui s'en suivront ne devront pas s'attacher aux détails du texte ni prendre
l'allure d'une analyse ou d'une explication littéraire. Ce seront plutôt des
questions de jugement, de critique, de comparaison; elles seront générales.
Par exemple:
A)- Quel est le sujet principal de ce texte?
B)- Quelle partie du texte plait davantage?
C)- Quelle partie du texte ne te plait pas?
D)- Quelles belles qualités apparaissent dans ce texte?
2
E)- Quels défauts, quelles faiblesses ce texte critique-t-i?
F)- Quelle leçon peux-tu tirer de ce texte?
G)- Raconte une histoire du même genre.
H)- Quels autres commentaires aimerais-tu faire?
7- Une application de la leçon pourrait avoir lieu ensuite, Nous
donnons un modèle de leçon se rapportant au système judiciaire, Une telle
leçon enrichirait merveilleusement le chapitre sur le pouvoir judiciaire. Le
maître pourra envisager des leçons du même genre pour les autres chapitres
du livre.
Jour 1 - Encourager une discussion où les participants diront, selon
leur expérience, ce qu'ils savent des aspects suivants:
• Dans quel contexte entend-on parler de ces individus: un accusé, un
plaignant, un juge, un avocat, l'avocat de la défense, l'avocat de l'accusé, le
témoin à charge, le témoin à décharge?
• Qu'est-ce qu'un accusé? • Qu'est-ce qu'un plaignant?
• Qu'est-ce qu'un juge? • Qu'est-ce qu'un avocat?
• Qu'est-ce que l'avocat de l'accusé? • Qu'est-ce qu'un témoin?
•Qu'est-ce que l'avocat de la défense? • Qu'est-ce qu'un témoin à charge?
• Qu'est-ce qu'un témoin à décharge? • Qu'est-ce qu'un tribunal?
• Qu'est-ce qu'une plainte en justice? • Qu'est-ce qu'un verdict?
• Qu'est-ce qu'une sentence?
Décrire des situations courantes de conflit dans les milieux urbains
et ruraux haïtiens, et les lister au tableau avec concision.
Identifier les situations qui justifieraient une intervention en justice
et demander à quelques élèves de relater des séances judiciaires dont ils ont
été les témoins oculaires.
Jour 2 - Décrire les différentes situations de conflits proposées le
jour précédent. Les relater sur de petites feuilles de papier et invite à
différents élèves à les lire individuellement.
- Plier les petites feuilles et les placer dans un sachet.
3
- Diviser la classe en équipe de 7 personnes.
- Demander à un représentant de chaque équipe de mettre la main dans le
sachet et de se procurer une des petites feuilles pliées.
- Tous les groupes ayant agi, demander aux représentants restés à l'avant de
la classe d'ouvrir la feuille de papier qu'ils détiennent et d'informer la classe
sur la situation relatée.
- Expliquer que chaque groupe imaginera un dialogue se rapportant à la
situation énoncée par son représentant et qu'à cette fin, chaque membre de
groupe jouera l'un des 7 rôles les plus courants lors d'un jugement: accusé,
juge, etc.
- Inviter les équipes à se réunir en dehors des heures de classe et à assigner
un rôle à chaque membre. Proposer qu'un dialogue approprié soit composé
collectivement et qu'il soit rédigé, prêt à être remis au maître et à être joué
devant la classe lors d'un prochain cours.
Jour 3
- Ramasser une copie de la scénette conçue par chaque équipe.
- Chaque jour, inviter une équipe à jouer sa scénette devant la classe, avec
beaucoup de naturel.
- Recopier la scénette au tableau ou en distribuer une copie à chaque élève,
après son interprétation active.
- Entamer une discussion sur la situation présentée activement à la classe en
investiguant les points suivants:
• La situation était-elle vraisemblable? • Quelle était l'injustice dénoncée?
• Cet abus ou injustice était-il évident, • La décision finale du juge était-
elle justifiée, bien supportée? • Quels sont les arguments qui étaient selon
vous les plus convaincants dans ce cas? • Quels sont selon vous les
commentaires insensés ou malhonnêtes émis dans le cas présenté? • L'un
des personnages s'est-il par hasard contredit à un moment du dialogue? Si
oui, où? Quelle est la conséquence de ce manque de rigueur dénoté chez
lui? •A partir de quel principe de justice a-t-on abouti au verdict proposé?
Connaissez-vous une loi sur la question traitée et per- mettant ainsi de
s'assurer qu'on a respecté la loi et les droits garantis à chacun par la loi.
Finalement, le maître signalera les fautes d'orthographe originellement
commises par l'équipe lors de sa version originale. Il demandera aux élèves
de proposer également d'autres façons de formuler certains commentaires
afin de stimuler l'élocution. I distribuera des copies de la piécette jouée, 4
I
Mon cher, trop peu
d'Hai tiens aiment
vraiment leur pays
.
INSTRUCTION CIVIQUE – NATION – PATRIE
ETAT – LOIS – DEVISE NATIONALE
1.- L'Instruction civique enseigne ce qu'il faut savoir pour bien servir son
pays.
2.- Ma patrie c'est la terre que les ancêtres m'ont laissée comme héritage. Je
dois aimer ma patrie, travailler à sa grandeur et à sa prospérité et, si c'est
nécessaire, je dois être prêt à mourir pour elle.
3.- Le patriotisme est le sentiment qui nous porte à aimer notre patrie et à
nous dévouer à son service.
4.- La nation haïtienne est l'ensemble de tous les haïtiens. Ils vivent en Haïti
ou à l'étranger.
5.- a) L'Etat haïtien est l'ensemble des Haïtiens qui habitent Haïti. Ils ont le
même gouvernement et suivent les mêmes lois.
A)- C'est dans ce sens qu'on dit : les biens de l'Etat, être utile à l'Etat.
B) On appelle aussi Etat l'autorité qui représente le peuple : elle agit par les
différents services publics. C'est dans ce sens qu'on dit : le chef de l'Etat
les employés de l’État, les services de l’État. 5
6.- Les lois sont des règles formulées pour tous Elles fixent la limite des
droits et des devoirs de chacun. Elles sont obligatoires pour tous et ceux qui
leur désobéissent méritent une peine.
7.- La devise nationale est: Liberté, - Egalité, - Fraternité. (4)
La liberté est le droit de faire ce qui ne nuit pas aux autres, ou le droit que
chacun possède d'agir en Vue d'atteindre une fin juste.
L'égalité consiste à ne favoriser ou à ne désavantager personne devant la
loi qui doit être la même pour tous
La fraternité est un sentiment qui nous porte à considérer les autres comme
nos frères et à leur faire tout le bien que nous pouvons.
LA PATRIE
Petit Ecolier Haïtien, on t'a parlé des beautés et des richesses de ton
pays. On t'a rappelé les héroïques exploits accomplis par ceux qui ont
combattu pour te léguer une patrie. Et on t'a dit : Aime-la.
Oui, tu dois l'aimer. Aime-la sans paroles vaines, sans gestes
inutiles. Est-ce que tu vas partout répétant que tu adores ta mère? Tu te
contentes de la chérir dans ton cour et cela vaut mieux que les plus belles
phrases. Mais si elle souffre, ai elle est malheureuse, tu seras prêt aux
sacrifices les plus grands, tu seras capable du labeur le plus pénible pour
soulager ses souffrances et lui apporter un peu de bonheur.
Ainsi tu aimeras ta patrie. N'imite pas ceux qui clament sans cesse
leur patriotisme, mais ne font aucun effort pour rendre leur pays plus fort et
plus respecté. 6
Prépare-toi à être utile à ta patrie.
Tu lui seras utile si, pendant que tu es enfant, tu écoutes les
conseils de propreté et d'hygiène que te donnent ceux qui ont souci de ta
santé; si tu assouplis et fortifies ton corps par les libres jeux et par la
gymnastique afin qu'il soit toujours vigoureux et sain.
Tu lui seras utile si tu prends l'habitude du travail, développes ton
intelligence et suis les leçons de tes maîtres.
Tu lui seras utile si tu apprends à ne jamais mentir, à ne jamais
flatter, à être toujours franc avec tes parents, avec tes camarades, avec tout
le monde, afin qu'on ait confiance en toi.
Rends-toi donc fort par le corps, fort par l'esprit, fort par le
caractère. Ce sont les forts qui réussissent dans la bataille de la vie et qui
peuvent rendre à leur patrie de réels services Haïti à besoin de tels hommes.
Ne crois pas que pour être utile à ta patrie, il te faudra être
fonctionnaire de l'Etat, député, sénateur, ministre, Président de la
République.
Tu pourras lui être utile, quelque situation que tu occupes dans la
société.
Citoyens utiles, l'ouvrier qui fait loyalement sa tâche pour un
salaire raisonnable; le cultivateur qui, par des efforts Intelligents et
persévérants, tire de la terre tout ce qu'elle peut donner, le commerçant actif
et laborieux; le professeur qui nous instruit, l'architecte qui bâtit nos
maisons, l'ingénieur qui construit nos routes et les ponts sur nos rivières;
l'artiste qui nous charme; le médecin qui soulage et guérit nos maux
physiques; l'avocat qui prend soin devant les tribunaux de nos intérêts
menacés; tous ceux qui produisent, tous ceux qui travaillent de la main ou
du cerveau, tous ceux qui, cherchant à s'enrichir par un labeur honnête,
enrichissent en même temps la nation.
7
II
NOTRE DRAPEAU
ARMES ET DEVISE D'HAITI
LANGUES – HYMNE NATIONAL
FETES NATIONALES
8.- Le Drapeau est le signe visible de la Patrie. Respecter le
drapeau, c'est montrer qu'on aime la patrie.
- Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge.
- Le Drapeau Haïtien est formé de deux bandes d'étoffe d'égales dimensions
l'une bleue, en haut, l'autre rouge, en bas. Elles sont placées
horizontalement. (cf. 3)
- Les Armes de la République sont disposées au centre du drapeau, sur un
carré d'étoffe blanche. (cf. 3)
- Le Drapeau Haïtien est né à l'Arcahaie le 18 mai 1803.
9.- Les Armes de la République sont : le Palmiste surmonté du
bonnet de la Liberté et un trophée avec la légende : L'Union fait la force.
- Cette légende nous rappelle qu'il a fallu l'union sincère des Noirs et des
Mulâtres pour libérer Haïti de l'esclavage et fonder notre indépendance
nationale
- Elle signifie encore que l'union des cœurs et des
(1) Trophée : un ensemble d'objets qui prouvent qu'on a obtenu la victoire armes drapeaux,
etc... Ici, il est formé des armes et des drapeaux qui entourant la planète.
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Volontés est nécessaire pour travailler vraiment à la grandeur et à la
prospérité de notre Patrie. (5)
10.- Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune : le créole,
Le créole et le français sont les langues officielles de la République.
11.- L'Hymne national de la République d'Haïti est la
Dessalinienne. (4) On écoute l'hymne national debout, tête nue et en silence.
12.- Les fêtes nationales sont:
1°) la fête de l'Indépendance Nationale, le premier janvier;
2°) le Jour des Aïeux, le 2 janvier;
3°) la fête de l'Agriculture et du Travail. Le premier mai;
4°) la fête du Drapeau et de l'Université, le 18 mai;
5°) la Commémoration de la Bataille de Vertières, jour des Forces Armées,
le 18 novembre. (275)
PAROLES PRONONCEES
AUX CASERNES DESSALINES
21 août 1934
Au nom du peuple haïtien ..., au nom de tous ceux qui, pieusement,
sont morts pour la Patrie haïtienne, au nom de tous les grands Ancêtres, au
nom des générations de demain qui se passeront successivement les
flambeaux de la vie nationale... je suis heureux et fier d'arborer aujourd'hui
notre beau drapeau rouge et bleu sur ces casernes Dessalines qui
symbolisaient Jusqu'ici, la longue et douloureuse épreuve de la Nation.
Qu'il s'élève à jamais dans la pleine lumière de notre ciel et qu'il soit
dorénavant l'emblème respecté d'une petite Nation
[email protected]
9
Ayant la volonté de vivre... dans la Liberté par l'Ordre et dans le Travail,
sous l'égide salutaire de la paix publique.
Vive Haïti Indépendante
Sténio Vincent
COUTILIEN COUTARD
L'armée du Nord a le dessus; les troupes de l'Ouest sont
complètement défaites. Elles abandonnent Pétion qui, monté sur un pauvre
cheval et n'étant pas cavalier, ne pouvait aller vite.
Son chapeau galonné, surmonté d'un panache rouge, attirait
l'attention de la cavalerie du Nord. Les officiers de ce corps poursuivaient
Pétion, en criant à leurs soldats : "Prenez ce général !"
Au cri poussé par l'ennemi, une sublime pensée vint à Coutilien
Coutard : "Au péril de notre propre vie, sauvons celle de notre général, se
dit-il en lui-même" Et, à l'instant. il s'approche de Pétion, lui enlève le
chapeau, le met sur sa tête, après avoir jeté le sien. Puis il s'éloigne et va se
mêler à la foule des fuyards.
Il donne ainsi le change aux cavaliers qui ne s'acharnent plus que
contre lui. Ce fut en vain qu'il fit d'énergiques efforts pour leur échapper. Son
cheval s'abattit sous lui au pont de l'habitation Blanchard, près de Drouillard.
Il tomba. Les cavaliers du Nord fondirent sur lui et le hachèrent.
Enélus Robin (Abrégé de l'Histoire d'Haïti, 2e partiel
10
LA DESSALINIENNE
Paroles de J. L´Hérisson Musique de N. Geffrard
Caribbean
I II
Pour le pays Pour les Aïeux.
Pour les ancêtres Pour la Patrie,
marchons unis bêchons joyeux
Dans nos rangs, point de traitres Quand le champ fructifie
Du sol, soyons saule maitres. L'âme se fortifie
Marchons unis Bêchons, Joyeux
Pour le Pays, Pour les Aïeux
Pour les Ancêtres, Pour la Patrie
III IV
Pour le Pays Pour les aïeux
Et pour nos Peres Pour l patrie
Formons des fils O Dieu des Preux
Libres, forts et prospères Sous ta garde infinie
Toujours nous serons Frères Prends nos droits, notre vie
Formons des fils O Dieu des Preux
Pour le Pays Pour les Aïeux
Et pour nos Pères. Pour la Patrie
V
Pour le Drapeau "Ayez l'âme aguerrie"
Pour la Patrie mourir est beau
mourir est beau pour le Drapeau
Notre passe nous crie Pour la Patrie. 11
HISTOIRE DE NOTRE DRAPEAU
1). - En 1802, les troupes indigènes avaient drapeau Tricolore (Bleu,
Blanc, Rouge) de la France
2). - En 1803, Dessalines arracha le blanc du drapeau français et
rapprocha le rouge du bleu pour marquer l'union des Noirs et des Mulâtres:
le Bicolore Bleu et Rouge était créé.
3). - Dessalines remplaça bientôt le Bleu par le Noir Christophe
adopta le Drapeau Dessalinien Noir et Rouge
4). - En 1806, Pétion rétablit le Bleu et disposa les bandes dans le
sens horizontal, Bleu en haut et Rouge en bas. Au centre du drapeau, il fit
placer un petit carré d'étoffe blanche contenant les armes de la République
avec le bonnet de la Liberté.
5). - En 1964, François Duvalier rétablit le Drapeau Dessalinien avec
les armes de la République, sans le bonnet de la Liberté.
6). - En février 1986, sur demande du peuple, le Conseil National de
Gouvernement (C.N.G.) rétablit le drapeau bleu et rouge, aux bandes
horizontales avec les armes de la République comportant le Bonnet de la
Liberté.
[email protected] 12
III LE CITOYEN
13.- La nationalité est le lien qui unit une personne à l'Etat.
- Les nationaux sont ceux, hommes, femmes, enfants qui font partie d'une
nation
15
IV
16
Prévu par la Loi. (cf. 24)
Aucune visite domiciliaire, aucune saisie
de papier ne peut avoir lieu qu'en vertu de
la Loi (43)
Nul ne peut être arrêté à la place d'un autre.
(24)
Nul ne peut être détenu plus de 48 heures
s'il n'a pas paru devant le juge qui statue
sur son cas. (cf.25)
20.- La liberté d'expression.- Tout Haïtien
à le droit d'exprimer librement ses opinions
en toute matière et par le moyen qu'il
choisit (cf. 28)
21.- La liberté de conscience.- Toutes les
religions et tous les cultes sont libres.
Toute personne a le droit de professer sa
religion et son culte pourvu que l'exercice
de ce droit ne trouble pas l'ordre et la paix
publics. (30)
Nul ne peut être contraint à faire partie
d'une association ou à suivre un
enseignement religieux contraire a ses
convictions. (30)
22 La liberté de réunion et d'association.
L'Etat garantit la liberté d'association et de
réunion sans armes à des fins pacifiques.
Pour la réunion sur la voie publique, on
doit d'abord en aviser la Police. Nul ne peut
être contraint de
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Faire partie d'une association. (cf. 31)
23.- Le droit à l'éducation et à
l'instruction.
L'Etat garantit le droit à l'éducation. Il met
l'Ecole gratuitement à la portée de tous.
- L'enseignement est libre à tous les degrés.
Cette liberté s'exerce sous le contrôle de
l'Etat.
- L'enseignement primaire est obligatoire et
les fournitures classiques seront fournies
gratuitement par l'Etat.
- L'enseignant à droit à un salaire de base
équitable. (cf. 32)
24.- La liberté du travail. Tout citoyen
doit se consacrer à un travail de son choix.
Tout employé à droit à un juste salaire, au
repos, au congé annuel payé et au bonus.
- Tout travailleur peut faire partie du
syndicat de ses activités professionnelles.
Le syndicat est apolitique et personne ne
peut être contraint d'y adhérer.
- Le droit de grève est reconnu dans les
limites déterminées par la loi. (cf. 35)
25.- Le droit à la propriété privée. La
propriété privée est reconnue et garantie.
- Les habitants des sections communales
ont la priorité pour la location des terres du
domaine.
18
Privé de l'Etat située dans leur localité.
Mais le propriétaire foncier doit cultiver,
exploiter le sol et le protéger notamment
contre l'érosion. (cf. 36)
26.- Le droit à l'Information. L'Etat est
obligé de faire connaitre en créole et en
français toutes les informations de la vie
nationale, sauf celles qui relèvent de la
sécurité nationale. (cf. 40)
27.- Le droit à la sécurité. La liberté, le
secret de la correspondance et de toutes les
autres formes de communication sont
inviolables. (cf. 49)
. Tout citoyen a droit à l'auto-défense
armée dans les limites de son domicile,
mais il n'a pas le droit au port d'armes sans
l'autorisation du Chef de la Police.
. La détention d'une arme à feu doit
être déclarée à la Police. (cf. 268)
28.- La sécurité des familles. L'Etat
protège la famille, base fondamentale de la
Société. Il doit une égale protection à
toutes les familles qu'elles soient
constituées ou non dans les liens du
mariage.
. La Loi assure la protection à tous les
enfants. Tout enfant a droit à l'amour, à
l'affection, à la compréhension et aux soins
19
Moraux et matériels de son père et
de sa mère. (cf. 259-261)
29.- Le devoir civique est
l'ensemble des obligations du citoyen vis-à-
vis de l'Etat et de la Patrie.
Ces obligations sont:
1.- Respecter la Constitution, le Drapeau et
les lois.
2.- Voter librement aux élections.
3.- Payer les taxes.
4.- Défendre le pays en cas de guerre…
5.- S'instruire et se perfectionner.
6.- Respecter et protéger l'environnement.
7.- Respecter l'argent et les biens de l'Etat.
8.- Respecter les droits, la liberté et le bien
d'autrui.
9.- Aider les personnes en danger.
10.- Servir de juré. (cf. 52)
20
v
LA SOUVERAINETE NATIONALE
30.- La Souveraineté nationale appartient à l'ensemble des
citoyens. (cf. 58)
31.- La Constitution est la loi fondamentale de la Nation. Elle
détermine la forme du gouvernement, règle les droits politiques des
citoyens et organise l'administration publique.
Nous vivons sous le régime de la Constitution de 1987.
32.- Les citoyens exercent directement leur droit de Souveraineté
nationale :
a) par l'élection du Président de la République;
b) par l'élection des membres du pouvoir législatif : des députés et des
sénateurs;
c) par l'élection des membres de toutes les autres assemblées prévues par la
Constitution et par la Loi. (cf. 58)
33.- Les citoyens délèguent l'exercice de la Souveraineté nationale
à trois pouvoirs :
a) le pouvoir législatif qui établit les lois;
b) le pouvoir exécutif qui fait observer les lois;
c) le pouvoir judiciaire qui rend la justice. (cf. 59)
34.- Voter, c'est désigner le candidat que l'on a choisi. On vote
ordinairement en déposant un bulletin dans l'urne(1).
(1) Le referendum est le vote direct des citoyens pour répondre par oui ou non A un
projet de constitution ou de loi.
21
Le dépouillement du scrutin consiste à compter le nombre de
voix obtenues par chaque candidat
Le suffrage universel est le droit de vote reconnu à tous les citoyens.
AU TEMPS D'O'CONNELL
22
VI Aux contraire ils nous
remplacent auprès du
président sans eux ce
serait la dictature
Les sénateurs et
les députes cela
ne sert à rien
LE POUVOR LEGISLATIF
35.- Le pouvoir législatif s'exerce par une Chambre des Députés et
un Sénat qui forment le Corps Législatif ou Parlement. (cf. 88)
Le pouvoir législatif fait des lois sur tout ce qui se rapporte à
l'intérêt public. (111)
36.- Les députés sont élus pour 4 ans et ils sont indéfiniment
rééligibles.
Le nombre des députés ne peut être inférieur à 70. (cf. 89)
37.- Les sénateurs sont élus pour 6 ans et ils sont indéfiniment
rééligibles.
Le nombre de sénateurs est fixé à 3 par département. (cf. 94, 95).
38.- L'Assemblée Nationale est constituée par la réunion en une
seule assemblée de la Chambre des Députés et du Sénat.
L'Assemblée Nationale se réunit pour l'ouverture et la clôture de chaque
session et dans les autres cas prévus par la Constitution. (cf. 98)
23
LE POUVOIR EXECUTIF
39.- Le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la
République, chef de l'Etat, et par le Gouvernement, ayant à sa tête un
premier ministre.
Ah non ! L’Etat c’est
L’Etat c’est le tout le peuple
président et ses
ministres
25
PRESTIGE DE TOUSSAINT
26
VIII Mais nous aussi à
la campagne, nous
avons des droits !
LE POUVOIR JUDICIAIRE
50.- Le Pouvoir Judiciaire est exercé par la Cour de Cassation, les
Cours d'Appel, les tribunaux de première instance, les tribunaux de Paix et
les tribunaux spéciaux... (173)
N.B.- On traitera des divers Ministères, quand la Loi en aura fixe le nombre.
(cf. 167)
28
X Non la police c'est pour
les voleurs, L’armé
c'est pour les ennemis.
LA FORCE PUBLIQUE
51.- La Force Publique se compose des Forces Armées et des
Forces de Police.
.Aucun autre Corps armé ne peut exister sur le Territoire national. (cf. 263)
52.- Les Forces Armées sont commandées par un Officier Général
qui a pour titre Commandant en chef des Forces Armées d'Haïti.
.Les Membres de Forces Armées ne peuvent faire partie d'un groupement
politique.
Les attributions des Forces Armées sont
a) de protéger le Pays contre les menaces venant de l'extérieur et d'assurer
la surveillance des frontières.
b) d'aider la Nation en cas de désastre national.
c) de participer à l'organisation et à la supervision du Service national
civique mixte obligatoire.
d) Elles peuvent aussi être employées à des tâches de développement
national. (cf. 264 à 268)
53.- La Police est un Corps Armé qui relève du Ministre de la
Justice. Elle est créée pour garantir l'ordre public et la protection de la vie
et des biens des citoyens. (cf. 269)
29
UNE FLOTTILLE HEROIQUE
30
XI
LE DOMAINE DE L'ETAT
54.- L'Etat possède des propriétés qu'il administre ou afferme. Ces
propriétés forment le Domaine National. On le divise en domaine Public et
en domaine Privé de l'Etat.
Le Domaine Public consiste dans toutes les choses qui sont
affectées au service de la société en général.
Exemples : les routes, les places. Publiques, les rivières, les rivages, les
monuments historiques.
Le Domaine Privé de l'Etat se compose surtout des édifices
affectés au service du Gouvernement, de tous les biens qui n'ont pas de
propriétaires.
Quand tu voles
Voler l'Etat n'a l'Etat, c'est nous
rien de mal que tu voles
31
UTILITE DES ARBRES
Chers écoliers haïtiens, vous êtes-vous demandé quelle est l'utilité
des arbres que vous voyez autour de vous ? Avez-vous jamais pensé à ce
qui arriverait si tous les arbres venaient à disparaitre ?
Ces arbres dont quelques-uns fournissent des fruits savoureux, des
denrées comme le café, le coton, le cacao. La figue-banane, le coco, etc. qui
constituent la seule fortune de notre pays et que, d'ailleurs, nous ne
produisons pas suffisamment - Ces arbres qui nous fournissent aussi des
planches pour nos maisons, des bois pour nos meubles, nos canots, nos
voiliers, nos cabrouets, et bien d'autres utilités, ont encore un rôle plus
important dans notre vie.
Pensez-vous que vous pourriez vivre sans, par exemple, pouvoir
vous désaltérer ? Sans jamais vous laver ?... Savez- vous que ce sont les
arbres qui permettent la conservation de nos sources ? En effet lorsqu'il
pleut, s'il n'y avait pas d'arbres, l'eau coulerait tout de suite le long des
pentes et irait se jeter à la mer en faisant partout de grosses crevasses. Mais
grâce aux feuilles et aux racines, cette eau est arrêtée, s'enfonce dans le sol,
alimente et vivifie ces sources fraiches et cristallines, si nécessaires à notre
vie.
L'eau qui ruisselle des pentes des montagnes dénudées, ne va pas
seulement se perdre à la mer, sans profit pour personne; elle emporte aussi
la bonne couche de terre qui permet aux plantes qui nous donnent nos
aliments de chaque jour, de croitre. Cette eau forme parfois des torrents
impétueux qui emportent sur leurs parcours, des enfants, des animaux et
détruisent même des maisons.
Les arbres nous sont encore utiles par l'ombre bienfaisante qu'ils
nous procurent pour nous protéger contre les ardeurs du soleil. Lorsque
vous êtes en récréation, pendant les heures chaudes de la journée, vous
aimez bien à vous asseoir à l'ombre des arbres aux branches feuillues
Les arbres influencent également les contributions
32
Atmosphériques. Ils régularisent la chute des pluies. Ceux d'entre vous qui
habitent la campagne connaissent l'utilité des pluies dans les régions où
l'irrigation n'est pas possible. Une période de sécheresse trop prolongée
peut ruiner toute une récolte.
Or il est arrivé que, dans beaucoup de régions de la République, les
crêtes et les pentes de nos montagnes ont été complètement dénudées à
cause de l'ignorance et de l'incurie des habitants. Une telle situation est très
grave. Votre avenir à vous, les hommes et les femmes de demain, s'en
trouve gravement menacé. Que deviendrez-vous si nous n'y mettions pas
fin, si nous ne prenions pas les mesures nécessaires pour réparer les dégâts
causés ?
Nous devons donc changer notre attitude d'indifférence à l'égard
des arbres. Nous devons aimer et protéger ces amis qui sont en même
temps des bienfaiteurs.
Sténio Vincent
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34
XII
LA MORALE
ET LA
LOI MORALE
1.- La loi morale est la règle qui gouverne les êtres intelligents et
libres.
2.- L'Homme est supérieur à l'animal :
L'animal, privé de raison, ne peut ni réfléchir, ni juger, ni raisonner, il agit
par instinct.
L'homme, doué de raison et de liberté, sait qu'il est responsable de ses
actes.
3.- La morale nous fait connaître nos devoirs envers Dieu, envers
nos semblables et envers nous-mêmes.
Elle nous apprend à distinguer le bien que nous devons faire et le
mal que nous devons éviter.
L'Etat fixe la morale du citoyen, la religion fixe la morale de ses
fidèles(1),
1) Ex En morale conjugale, l'Etat prévoit le divorce, l'Eglise ne le permet pas; le mode de régulation de naissance
encouragé par l'Etat peut ne pas être conforme à la morale de l'Eglise etc…
35
LE BIEN
Trois enfants, trois amis s'en allaient à leur classe.
- "Si je travaille bien, mon père m'a promis, Dit l'un, un beau cheval".
- Le second des amis Dit : "Je travaillerai pour que maman m'embrasse"
- Le dernier soupira :"Pour moi, je n'aurai rien, Car je suis orphelin, je n'ai
ni père, ni mère, Mais je m'efforcerai cependant de bien faire
". Il faut faire le bien parce que c'est le bien.
L. Ratisbonne
LE MAL
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XIII
LA CONSCIENCE MORALE
Avoue tout
simplement ta
faute…
Je suis en tort !
Que vais-je faire ?
LE PREMIER EVEIL
DE LA
CONSCIENCE
38
XIV
Le corps mérite,
autant que l'esprit,
Vous n'avez rien d'autre,
qu'on le développe!
(de plus sérieux à faire?
39
AIMEZ L'EAU !
40
XV
Tu as été trop gourmand...
La gourmandise c'est bon,
mais il faut en payer les
conséquences.
41
- Elle nous préserve de la gourmandise, de l'ivrognerie, etc.
14.- L'intelligence est le pouvoir que l'homme possède de
connaitre, de comprendre et d'arriver à la vérité.
- Nous devons étudier pour développer notre intelligence, et la préserver de
l'erreur.
- Nous devons respecter la vérité même s'il nous en coûte.
15.- La sagesse prend le temps nécessaire pour réfléchir et
demander conseil.
- Elle nous met en garde contre les erreurs apportées par les lectures et les
films mauvais.
LA HACHETTE
DE
WASHINGTON
42
XVI
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43
19.- La modestie nous fait apprécier à leur juste valeur nos qualités
et nos succès.
- La modestie s'oppose à l'orgueil et à la vanité.
- L'homme modeste cherche à être utile en évitant de paraitre. Il parle peu
de lui et il fait remarquer les avantages et les qualités des autres.
20.- La dignité morale, appelée aussi noblesse d'âme, distinction,
est le respect de soi-même et des autres.
MARIE-CLAIRE HEUREUSE
44
XVII
LA FAMILLE
21.- La famille est la société composée
du père, de la mère et des enfants. Son fondement
est le mariage.
22.- Le mariage est l'union légitime et
indissoluble de l'homme et de la femme en vue
de s'aider l'un l'autre et de bien élever leurs
enfants.
23.- Le divorce est la conséquence d'un échec de la vie conjugale.
II apporte beaucoup de souffrances dans la vie de famille, surtout aux
enfants.
- Certains Etats autorisent le divorce à certaines conditions; l'Eglise ne
l'autorise jamais.
VIE CONJUGALE DE
. TOUSSAINT LOUVERTURE
Jusqu'au moment de la Révolution, dit Toussaint Louverture, je
n'avais pas quitté ma femme, une heure. Nous allions à notre place, (c'est-à-
dire au jardin) en nous donnant la main; nous revenions de même. A peine
nous apercevions nous des fatigues du jour. Le ciel a toujours béni notre
travail, car non seulement nous vivions dans l'abondance et faisions des
épargnes, mais nous avions encore le plaisir de donner
45
Des vivres aux Noirs, lorsqu'ils en manquaient. Le dimanche et les fêtes,
nous allions à la messe, ma femme, moi et mes enfants. De retour à la case,
après un repos agréable, nous passions le reste du jour en famille et nous le
terminions par la prière, que nous faisions en commun".
(Le Moniteur du 7 décembre 1922).
..
46
Confiante : parce que les parents veulent et cherchent le plus grand bien de
leurs enfants.
Il peut arriver parfois que des parents oublient certaines lois
morales; dans ce cas, l'enfant leur fait comprendre qu'il doit d'abord obéir à
sa conscience; avec toute la douceur et la fermeté nécessaires, il refuse de
leur obéir.
28.- Comment aider les parents besoins dans leurs ?
1° On leur rend tous les services et on leur donne tous les soins que leur
état réclame.
2° S'ils sont dans la gêne, on les nourrit, on les vêt et on les loge.
3° S'ils sont malades, on les soigne et on leur procure tous les remèdes
utiles.
4° S'ils sont tristes, on s'efforce de les consoler, de les encourager et de les
distraire.
5° S'ils sont en danger de mort, on leur assure tous les secours de la
religion.
6° Après leur mort, on continue à prier pour eux et à s'inspirer de leurs
conseils et de leurs exemples.
On ne paiera jamais complètement la dette de reconnaissance qu'on a
contractée envers ses parents.
29.- Les frères et sœurs doivent s'aimer les uns les autres, se
supporter mutuellement et s'entraider.
48
XVIII
Mes plus beaux
je hais l'école souvenirs...
et les leçons
L'ECOLE
30.- La plupart des familles donnent à l'école le droit qu'elles ont
d'assurer l'éducation de leurs enfants.
Le maître tient donc la place des parents et mérite le respect, l'obéissance et
la reconnaissance de ses élèves.
31.- L'école est comme une grande famille. Les écoliers se doivent
les uns aux autres :
1° le support mutuel,
2° la camaraderie saine et franche,
3° une aide charitable, prompte à secourir les faibles,
4° le bon exemple qui entraîne au bien et garde dans le devoir.
32.- Le règlement scolaire détermine ce qui est prescrit, ce qui est
permis et ce qui est défendu.
1° Il est nécessaire à l'ordre et au progrès dans la science et la vertu.
2° Il doit être pratiqué avec honneur.
Manquer au règlement, c'est faire tort à soi-même, aux autres et son
école.
49
XIX
TRAVAIL-PROFESSION-VOCATION
33.- Le travail est nécessaire à l'homme au point de vue
individuel et au point de vue social et familial.
1° Au point de vue individuel. - Le travail rend l'homme meilleur. II
fortifie son corps, développe son intelligence et sa volonté. 1l le rend plus
heureux, car il le préserve de l'ennui, lui procure ce qui est nécessaire à la
vie.
2° Au point de vue social et familial. - L'homme est un être sociable
et reçoit des secours de ses semblables. Il doit aussi rendre service aux
autres car la société et la famille ont besoin de son travail pour subsister.
Ces lois du travail s'imposent aux riches comme aux pauvres.
Chaque citoyen doit avoir la possibilité de trouver un travail.
50
34.- Puisque le travail est nécessaire, L'homme doit choisir une
profession. Ce choix qui fixe son rôle dans la société, rendra sa vie belle et
féconde.
Pour bien choisir sa profession, il faut connaître ses goûts et ses
aptitudes, et demander conseil à des personnes expérimentées et
désintéressées.
35.- Les professions libérales ne sont pas plus honorables que les
professions manuelles.
Le travail manuel est le premier dont les hommes ont besoin; il est le plus
nécessaire à la vie et au bien-être.
36.- Certaines personnes choisissent leur profession pour être plus
directement au service des autres :
- l'instituteur est au service de ses élèves
- le médecin est au service de ses malades
- le religieux et le prêtre sont au service de Dieu et des autres.
- Ces professions s'appellent des vocations. Elles supposent de grandes
qualités morales : la générosité, la loyauté, l'ardeur au travail, le sens du
service, etc.
37.- La conscience professionnelle est une voix intérieure qui
nous pousse à accomplir toutes les obligations de notre charge.
On a de la conscience professionnelle :
1° si on s'efforce d'acquérir les connaissances nécessaires pour bien remplir
sa profession;
2° si on apporte beaucoup de soin pour accomplir tous les devoirs de sa
charge;
3° si on est toujours présent "à l'heure dite" et "au lieu marqué".
On n'a pas de conscience professionnelle :
1° si on emploie à des occupations étrangères une partie du temps réservé
au devoir d'état.
2° si on accepte une charge pour laquelle on n'a pas les qualités requises.
3° si on n'apporte pas assez de soin à faire son travail.
51
LES METIERS
52
XX
Sans les autres que
serais-tu ? Un sauvage
dans la foret !
LE RESPECT DU PROCHAIN
43. - Le respect du prochain nous interdit toute violence contre lui.
Il est défendu de tuer, d'occasionner des blessures, de donner des coups, de
torturer, etc... Le respect du prochain protège aussi ceux qui ont commis
quelques fautes, le voleur par ex. Il n'est pas permis de maltraiter un
prisonnier.
44.- Pour protéger sa vie ou celle de ses frères on est parfois obligé
de tuer, mais il ne faut le faire que si on n'a pas d'autre moyen de se
défendre.
45.- Le respect d'autrui comprend aussi le respect de sa sensibilité,
de son intelligence, et de sa volonté.
Le respect de la sensibilité se ramène à la pratique de la politesse.
Celle-ci est une attention constante à ne rien faire et à ne rien dire qui
puisse causer de la peine
Oui son corps n'est pas
une beauté. Pourtant il
gagne à être connu... un
ami sincère et un
garçon intelligent…
Quel ventre !
Mes amis !
55
46.- L'enfant bien élevé pratique les règles de la politesse :
1° Dans la rue.- Il salue ses supérieurs et ses amis quand il les rencontre. Il
répond toujours à un salut il ne bouscule pas les passants. Il ne se moque ni
des vieillards, ni des infirmes.
2° A table. Il ne porte pas son couteau à la bouche. Il n'est pas glouton et ne
parle pas la bouche pleine. Il s'essuie les lèvres avant de boire. Il pense à ce
que les autres désirent.
3° Envers soi-même. - Il est délicat, honnête, n'emploie pas de mots
grossiers. II veille à la propreté du corps et des vêtements.
4° partout. - Il n'est jamais impoli, avec qui que ce soit. Il n'oublie pas de
dire merci ou s'il vous plait. Avant d'entrer dans une chambre, il frappe è la
porte. Il est prévenant envers les personnes âgées et les étrangers; il leur
rend de petits services comme ouvrir une porte devant eux, leur apporter
une chaise; en un mot, il tâche de leur éviter toute peine. Il n'interrompt
jamais une personne plus âgée que lui. Il n'est jamais en retard.
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47.- On manque au respect dû à l'intelligence d'autrui par le
mensonge. Celui-ci consiste à parler contre sa pensée avec l'intention de
tromper.
- Le mensonge déconsidère et dégrade celui qui le profère. La conduite du
menteur est lâche et méprisable.
- L'hypocrite est encore plus méprisable. Il montre des sentiments qu'il n'a
pas et essaie de tromper ceux avec qui il vit.
- La vertu opposée au mensonge est la sincérité ou la franchise.
- C'est un devoir sacré de défendre la vérité et la justice, de combattre le
mal partout où il se manifeste.
48.- La tolérance consiste à supporter que les autres pensent,
parlent, agissent autrement que nous. Il ne faut pas confondre la tolérance
avec l'indifférence
57
XXII
LE RESPECT DE LA PROPRIETE
ET DE LA REPUTATION
49.- Le respect des biens d'autrui comprend le respect de ses
biens matériels et le respect de son honneur ou de sa réputation.
- Tout homme a pour devoir de travailler.
- Tout homme qui travaille a le droit de jouir et de disposer des fruits de
son travail légitime et de les transmettre, c'est le droit de propriété.
50.- Toute atteinte au droit de propriété constitue un vol Les
manières de voler sont nombreuses : prendre des livres, de l'argent, etc;
tromper sur la qualité ou le poids; faire usage de fausses mesures; ne pas
rendre un objet emprunté; prêter de l'argent à un taux exagéré, ne pas
fournir le travail pour lequel on est payé, etc.
Le dommage causé au prochain dans ses biens doit être réparé.
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51.- L'honneur est le sentiment de sa dignité. Il porte à être fidèle à
ses devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers soi-même.
- L'honneur est encore la bonne réputation, ou l'excellente opinion que les
autres ont de notre vie et de notre conduite.
52.- Les principales atteintes à l'honneur sont :
- l'outrage qui est une parole ou une action par laquelle on témoigne son
mépris à quelqu'un;
- la calomnie qui consiste à accuser le prochain d'un défaut qu'il n'a pas ou
d'une faute qu'il n'a pas commise;
- la médisance qui consiste à dévoiler sans nécessité les fautes ou les
défauts du prochain. La lettre anonyme dont use parfois le médisant, est
une lâcheté puisqu'on se cache pour accuser.
- C'est une faute plus ou moins grave d'attaquer l‘honneur du prochain; on
est obligé de réparer le dommage causé
HONNETETE
59
XXIII
Oui, c'est vrai que je ne
fais pas fortune. Mai
man métier me rend
heureux, c'est l'essentiel
Drôle d'idée
d'avoir choisi
d'être musicien
LE RESPECT DE LA LIBERTE
53.- La liberté est le droit de faire ce qui ne nuit pas aux autres ou
le droit que chacun possède d'agir en vue d'atteindre une fin juste.
- On distingue la liberté physique, la liberté de travail, la liberté de la
presse, la liberté de conscience, la liberté de réunion et d'association.
. 1° La liberté physique est le droit de disposer de sa personne; aller,
venir, travailler, se reposer, etc.
. 2° La liberté de travail est le droit de choisir et d'exercer une
profession conforme à ses goûts et à ses aptitudes.
. 3° La liberté de la presse est le droit d'exprimer ses opinions en
toute matière et par tous les moyens en son pouvoir.
. 4° La liberté de conscience est le droit que chacun possède de
conformer sa conduite à ses croyances et de professer la religion qui lui
paraît la meilleure, pourvu qu'il ne trouble pas l'ordre et la paix publics.
54.- Les plus graves atteintes à la liberté sont l'esclavage et les abus
de pouvoir.
- L'esclavage fait de l'homme la chose de son prétendu maître.
- Il y a abus de pouvoir quand maitre empêche l'employé d'accomplir
ses devoirs sociaux ou religieux,
- quand il exige des actes contraires à la conscience,
- quand il impose des travaux au-dessus des forces ou nuisibles à la
santé.
60
XXIV
61
TABLE DES MATIERES
LEÇON I Instruction Civique - Nation - Patrie - Etat - Lois. - Devise Nationale 5
La Patrie ,
LEÇON II Notre Drapeau -Armes et Devise d'Haïti -Langues -Hymne National
- Fêtes Nationales .
Paroles Prononcées aux Casernes Dessalines -Coutillen Coutard
- La Dessalinienne - Histoire de de Notre Drapeau. 8
LEÇON III Le Citoyen 14
LEÇON IV Les Droits du Citoyen 16
LEÇON V La Souveraineté Nationale
Au temps d' O’connell. 21
LEÇON VI Le Pouvoir Législatif 23
LEÇON VII Le Pouvoir Exécutif 24
Prestige de Toussaint.
LEÇON VIII Le Pouvoir Exécutif Régional 27
LEÇON IX Le Pouvoir Judicaire 28
LEÇON X La Force Publique 29
Une flottille héroïque.
LEÇON XI Le Domaine de l'Etat 31
Utilité des Arbres
LEÇON XII La Morale et la Loi Morale 35
Le Bien - Le Mal.
LEÇON XIII La Conscience Morale 37
Le Premier Eveil de la Conscience.
LEÇON XIV Les Devoirs Envers Soi-même 39
Aimez l'eau
LEÇON XV Nos Facultés et Nos Vertu: (1) 41
La Hachette de Washington.
LEÇON XVI Nos Facultés et Nos Vertus (2) 43
Claire Heureuse.
LEÇON XVII La Famille 45
Vie Conjugale de Toussaint Louverture - Ce que nous coutons à nos parents
LEÇON XVIII L'Ecole 49
LEÇON XIX Travail - Profession - Vocation 50
Les métiers.
LEÇON XX Devoirs Envers la Société 53
Le Docteur Dantes Destouches.
LEÇON XXI Le Respect du Prochain 55
Le Pardon des Offenses
LEÇON XXII Le Respect de la Propriété et de la Réputation 58
Honnêteté.
LEÇON XXIII Le respect de la Liberté 60
LEÇON XXIV Devoirs Envers Dieu 61