Nom I
Nom I
Définitions et introduction
La grammaire du français : - ensemble des structures et des règles qui permettent de produire tous
les énoncés de cette langue, et seulement eux.
MORPHOLOGIE:
Unité minimale du niveau morphologique : le morphème, qui est souvent réalisé par des segments inférieurs
au mot : radicaux, désinences, préfixes, suffixes : aim-ez / in-justice / ment-eur.
1. Morphologie flexionnelle ou grammaticale → variations de la forme des mots selon les catégories du
nombre, du genre, de la personne, du mode, du temps…
2. Morphologie lexicale → description des mécanismes qui président à la formation des mots: dérivation,
composition.
SYNTAXE
Sens traditionnel et étymologique : l’étude de la façon dont les mots se combinent pour former des groupes
de mots et des phrases.
L’étude syntaxique comprend aussi les rapports entre les constructions et établit les correspondances
systématiques entre les structures syntaxiques des différentes constructions.
Par exemple :
Une phrase passive est mise en rapport avec la phrase active correspondante au moyen d’un ensemble
d’opérations convertissant une structure de départ en une structure d’arrivée :
S V COD
La description syntaxique établit les classes d´unités simples (les parties du discours) et complexes (les
syntagmes : séquences de mots formant une unité syntaxique=groupe ou entité car il est composé d'un ou
plusieurs mots allant jusqu'à la phrase simple ).
Elle suppose la segmentation et la classification : la structure syntaxique d´une phrase peut être
représentée comme une configuration de segments identifiés par leur nature : le segment x appartient à la
classe X, et par leur fonction : le segment x est en relation avec le segment y dans la construction
d’ensemble Z.
La phrase est une séquence de mots qui constitue l’unité supérieure (complète et autonome) qui peut être
décrite au moyen d’un ensemble de règles morpho-syntaxiques.
Elle est formée de constituants (=elle est construite) et elle n’est pas un constituant.
DONC c’est à l’intérieur de la phrase qu’ont lieu les relations (les fonctions grammaticales) et que se décrit
la nature des segments [les classes d’unités simples (parties du discours) et complexes (groupes de mots)]
qui constituent l’architecture syntaxique des énoncés.
La fonction d’un mot ou d’un groupe de mots est le rôle que ce segment joue dans la structure
d’ensemble de la phrase où il est employé. La fonction se définit toujours en termes relationnels.
Par exemple :
un adjectif est épithète d’un nom : le cahier rouge est sur la table
La structure de la phrase de base française est celle d’une phrase assertive ou déclarative, simple (une
seule structure phrastique) et neutre (elle n’est ni négative, ni emphatique, ni passive, ni impersonnelle) :
--D’un point de vue externe : quelle est sa distribution ? Dans quelles constructions peut-il entrer ? De quoi peut-il
être constituant ? = quelles sont ses fonctions possibles ?
--D’un point de vue interne : de quoi peut-il être constitué ? Comment peut-il être décomposé ?
*Caractérisation externe.
Complément d’objet indirect (constituant d’un groupe prépositionnel qui est COI du verbe) :
Cet été, tous les soirs, place Victor Hugo, les touristes peuvent assister à un spectacle de danses
folkloriques
*Caractérisation interne.
Sous sa forme minimale canonique, le groupe nominal est constitué d’un déterminant et d’un nom :
Ex : le chat, la mère, la table, ses enfants, cet été.
Une subordonnée relative : [le chat qui est sur le toit] miaule
Et pour certains noms, une subordonnée complétive (qui peut, dans certains cas, être réduite à une
construction infinitive) :
2. Le nom
C’est l’élément central du groupe nominal où il est régulièrement précédé d’un déterminant et peut être
accompagné de modificateurs.
Il actualise le nom dans le discours (apporte une précision) et convertit en nom toute unité appartenant, au
départ, à d’autres catégories grammaticales :
À l’intérieur de la classe du nom, les noms propres ont des particularités qui les distinguent des noms
communs.
- Noms (qui désignent des) comptables / noms (qui désignent des) non-comptables ou massifs
Les noms comptables renvoient à des segments discontinus de la réalité, qu’on peut énumérer. Ces noms se
combinent avec tous les déterminants qui indiquent la quantification numérale :
Si un nom massif est transposé dans la catégorie des noms comptables, il désigne une sous-espèce ou une
quantité de matière discontinue :
DONC le même nom peut renvoyer à quelque chose qui est conçu comme comptable ou comme massif.
- Noms (qui désignent des) animés / noms (qui désignent des) non-animés
- Noms (qui désignent des) concrets / noms (qui désignent des) abstraits
Les noms abstraits sont des noms de propriété (la faiblesse), de processus (la construction), de relation (la
supériorité), très souvent dérivés de verbes et d’adjectifs, non comptables.
Souvent, ce même nom peut désigner quelque chose de concret, et alors il est comptable :
Les noms simples (même pourvus d’un suffixe : un chanteur) constituent une unité graphique.
Les noms composés sont formés de deux ou plusieurs mots qui peuvent être soudés : le vinaigre (vin-
aigre), et être sentis comme des noms simples ;
mais certains noms composés dont les éléments sont agglutinés à l’écrit sont perçus comme composés quand
ces éléments varient seulement en nombre :
Madame / mesdames mademoiselle / mesdemoiselles
Un portefeuille un portemanteau
Les éléments du nom composé peuvent ne pas être soudés à l’écrit :
. Si les éléments du nom composé sont totalement séparés à l’écrit, on appelle cette unité locution nominale :
. Le nom a un genre qui lui est inhérent et qu’il transmet par l’accord aux mots, susceptibles de varier en
genre, qui se rapportent au nom : déterminants, adjectifs, pronoms, participes.
La maison qu’il a construite est blanche / le mur qu’il a construit est blanc
1 Non-animés
α) Les noms qui dénotent des référents non-animés ont un genre fixe qui est arbitraire = non motivé :
Souvent le genre est déterminé par l’étymon : on dit qu’il est héréditaire (il répond à la tradition historique).
MAIS certains suffixes ou certaines finales permettent de deviner le genre des noms non-animés :
Le socialisme le pléonasme
Le balayage le changement
La noyade la solitude
-les noms se terminant en –ille (sauf : le gorille) :
La cheville la lentille
Les noms composés dont les éléments sont dans la même relation qu’un sujet et un prédicat dans la phrase
ont le genre du nom qui en est le noyau :
→ un bébé-éprouvette
Si les éléments du nom composé correspondent au prédicat d’un sujet extérieur au composé, le nom
composé a le genre de ce sujet sous-jacent :
→ un porte-plume
→un rouge-gorge.