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AVANT PROPOS
Les éléments de cet ouvrage ont été rassemblés dans tous les buts :

- Sauver la pharmacopée malienne qui tend à s’effacer devant la médecine occidentale

- Préparer un vaste terrain d’investigation à ceux de nos frères maliens, qui favorisés par le sort,
ont pu faire des études scientifiques approfondies susceptible de faire d’eux pharmaciens
chimistes.

- Renseigner à peu près le médecin sur la nature du médicament utilisé par le malade avant de
se présenter avant lui.

- Venir en aide aux praticiens qui ne disposent pas de produits manufacturés appropriés.

- Aider le jeune malien, élevé sur le banc de l’école, à mieux connaitre l’âme de son pays.

Pour la présentation matérielle de l’œuvre, nous nous sommes conformés strictement à la tradition
africaine qui veut la médecine et la magie aillent de pair.

DOMINIQUE TRAORE
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ABCES (FOUNOUN)

- Couvrir le mal d’une pâte gluante obtenue en broyant des racines de karo (bambara. Cissus
populnea)
- Pulvériser des tiges et feuilles vertes de mashayi (Haoussa. Clerodendron capitatum). Enduire le mal
qui avorte du produit obtenu.
- Concasser un pied de passakaba (Haoussa. Portulaca oleracea). Faire bouillir le produit
obtenu dans la lessive (ségué-dyi en bambara ou tôka en haoussa) ou dans une eau contenant dissous
beaucoup de kan-wan (haoussa) carbonates alcalin. Laisser refroidir la décoction obtenue et se servir
du liquide pour badigeonner l’enflure qui crève ou qui disparait selon qu’elle a formé non du pus.
- Enduire la partie enflée du corps d’une pâte obtenue pétrissant de graisse une racine finement
écraséede ndôgué (bambara. Ximenia americana).
- Pétrir de beurre végétal des écorces vertes écrasées de souberini (bambara. Steros permum
kunthianum). Couvrir le mal du produit obtenu.
- broyer sur une pierre plate avec un caillou rond un certain nombre de bulbes de baganissali
ou nguélébaga (bambara. Amaryllidée. Haémanthus rupestris). Introduire la pâte obtenue dans une
calebasse neuve contenant du ségué-dyi (lessive). Enduire l’enflure qui disparaît si le pus n’est pas
encore formé de la mixture.
- Enduire le mal qui avorte d’une pommade composée d’un koulényéna (bambara. Rat
musqué) carbonisé, réduit en poudre pétrie de graisse).
- Pour empêcher une enflure quelconque de prendre du pus, on la badigeonne d’une pâte
obtenue en pétrissant de beurre de karité un crapaud sec pulvérisé. A défaut de ce batracien, faire
usage de la même façon d’une racine nettoyée et pilée d’yriniblou (bambara. Moringa pterygosperma)
pétrie de lessive. Lorsque le pus est déjà formé, faire crever l’abcès en appliquant sur celui-ci une
racine pilée de piment délayée dans un peu d’eau.
- Appliquer le mal qui crève ou qui avorte des très tendres feuilles vertes pulvérisées de ouo
(bambara. Fagara xanthoxyloïdes). Quand on ne dispose pas des jeunes feuilles de cette plante et
qu’on a pour de bistouri, on enduit un point de l’abcès d’une pâte obtenue en humectant de salive une
poudre obtenue en écrasant finement un morceau de gouala (bambara. Coquillage, huître, brûlé à l’abri
de l’air). Le mal s’ouvre aussitôt.
- appliquer sur l’enflure une pâte obtenue en pétrissant d’eau et de beurre de karité des feuilles
sèches pillées de béré (bambara. Boscia senegalensis). Fait avorter l’abcès.
- Ecraser ensemble des feuilles de guéza (haoussa. Commbretun micranthum, de gadagi
(haoussa. Alysicarpus vaginalis), et une pincée de terre ou de cendre prise au milieu du foyer. Pétrir le
produit obtenu d’une eau tiède et se servir de la mixture pour enduire l’enflure qui disparait en peu de
temps.
- Pulvériser une certaine quantité de dandama (haoussa. Schwenkia americana) et un morceau
de kan-wan (haoussa. carbonates alcalin) ou, à défaut, une lessive très forte concentrée. Enduire
l’abcès qui avorte de la pâte obtenue.
- Pour avorter le mal, le badigeonner d’une pâte claire obtenue en délayant dans eau des
écorces pilées de jirda (haoussa. Bauhinia rufescena).
- Pour localiser le pus d’un abcès, appliquer sur un point du mal une pâte obtenue en pétrissant
d’un peu d’eau de waké (haoussa. Vigna unguiculata) et un morceau de kan-wan (haoussa. Carbonates
alcalin) finement broyés.
- Enduire le mal d’une pommade composée de beurre de karité et du gui pilé de mbouréké
(bamabara. Gardenia triacantha).
- Pulvériser sur un mortier profond renversé une bonne poignée de kafi-mala (haoussa.
Evolvulus alsinoïdes. Mettre le produit obtenu dans une lessive très forte et se servir de la pâte pour
enduire l’enflure qui se gonfle. A la place de kafi-mala, on peut faire usage de té-ntoro (bambara.
Physalis angulata).
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- Enduire le mal, qui avorte ou prend aussitôt du pus, d’une pâte obtenue en pétrissant d’eau
une poudre sèche provenant des feuilles vertes de ndomonon (Bambara. Zizyphus mauritiaca). Si le
pus est formé, localiser celui-ci sur un point en appliquant sur ce point des feuilles vertes mâchées du
dit nodomonon. L’abcès s’ouvre aussitôt et la guérison ne tarde pas à venir.
- Laver le mal a l’eau tiède avant de l’enduire d’une pâte composée de beurre de vache
d’aïgard, produit haoussa, de jan-kan-wan (haoussa. Carbonates alcalin), espèce rouge, de passakaba
(haoussa. Portulaca oleracea) broyés. Le matin du jour suivant, nettoyer l’affection dans eau tiède.
Répéter l’opération trois en opérant surtout le soir. L’enflure suppure ou avorte.
- - Ecraser du danfarkami (haoussa, monechma hispida), couvrir l’enflure qui avorte le produit
pâteux obtenu.
- Crépir le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de lessive (séguè-dyi en bambara) un gui pilé de
dioro (bambara. Securideaca longipedunculata), l’abcès avorte ou prend aussitôt le pus.
- Ecraser ensemble des jeunes feuilles rouges et des écorces de kobi (bambara. Méliacées.
Carapa procera), couvrir le mal qui avorte le produit obtenu.

ABCES CHAUD OU FROID (FOUNOUNBA)

- Se procurer des racines Est d’un dahen (bambara. Anoma senegalensis), les sectionner puis
les diviser en deux tas inégaux. Gratter superficiellement les morceaux du premier tas avant de les
transformer en poudre. Fermer un foyer composé de deux cailloux et d’un point mur. Placer sur le
foyer ainsi formé d’un pot dans lequel on introduit les morceaux du deuxième tas et faire bouillir
longuement le tout. Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient au-dessus duquel on expose le
mal de façon à ce que celui-ci sue surabondamment. Pétrir la poudre du premier tas de beurre de
karité : enduire le mal de la pâte obtenue, le masser de haut en bas. Opérer deux fois par jour. Une
semaine de traitement.

- Badigeonner le mal d’une pâte obtenue en pétrissant du beurre de karité et des feuilles sèches
pillées de sirakoro –siana (bambara de Ségou – non déterminé) guérison rapide et certaine.

- Rassembler les éléments suivants : un morceau de terre soustrait d’une grande termitière dont
les occupants ont émigré, des feuilles et écorces enlevées d’une plante qu’entoure la grande termitière
susmentionnée, des feuilles de dioulasoungalani (bambara. Feretia canthiodes), des racines de
baangoyo (bambara. Solanum incanum), une racine de n’karo (bambaara. Cissus populnea), un
nombre indéterminé des cases de dounounkala de guêpe maçonne, suffisamment de séguè-dyi très
fort, concentré, eau. Piller très longuement ensemble ces divers éléments jusqu’à obtenir une matière
longuement pâteuse, gluante. Répartir cette matière en plusieurs morceaux, donner à chacun de ceux-
ci une forme ovale, faire sécher le tout, de préférence à l’ombre. Le moment d’en utiliser venu,
prendre un morceau, le frotter sur une pierre plate, un peu creuse, sur laquelle on a préalablement
étendu un peu d’eau ou de lessive. Enduire le mal de la première pâteuse obtenue. Si l’abcès ne dure
que depuis un peu de temps (3 à 4 jours) il avorte : dans le cas contraire la médication hâte la
formation du pus qu’elle attire sous la peau qu’on incise pour le vider de son contenu.
Précisément que disant que lorsque la plante qu’entoure la grande termitière ne porte plus de feuilles,
on se contente de écorces qu’il faut piller longuement pour ne pas dire très longuement lié.
- Dans un tesson de canari, carboniser à sec une ou deux plaques d’écorces de mingo
(bambara. Spondias monbin). Ecraser finement le produit obtenu qu’on pétrit de beurre de karité.
Enduire le mal de la pommade obtenue. Ce médicament soigne tout ce qui est enflure.
- D’une bonne poigné de gnin-guéssi-mbié (bambara de Ganadougou), faire deux tas :
carboniser le premier qu’on écrase. Faire bouillir longuement le deuxième. Introduire la poudre
provenant du premier tas dans une portion du liquide puis remuer longuement le tout pour obtenir une
matière pâteuse. Appliquer un bon morceau de celle-ci sur le mal qu’on masse énergiquement. Opérer
sept fois en une semaine de traitement.
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ABCES DU FOIE
- A longueur de journée, de temps à autre, boire une eau contenant dissoute une poudre de
racines pilées de diribara (Bambara. Cochlospermum tinctorium).

ABCES DU DENTAIRE

- D’une décoction en ébullition des écorces de zéguénè (Bambara. Simarubacées. Balanistes


aegyptiaca) faire deux parts. Introduire dans la première portion, en ébullition dans une petite
calebasse ronde à orifice relativement étroit auquel on adapte la bouche ouverte pendant un bon
moment, se rincer la bouche de la deuxième part tiède. A la place des écorces de zéguénè, on peut
faire usage de celles de ngounan (bambara. Anacardiacées. Pouportia Bierrex).

ABCES DU PLANTAIRE

- Plonger la plante du pied atteinte dans une décoction tiède des racines de ndégué (Bambara.
Cordia myxa).
- Introduire sur des déjections humaines sèches dans un trou de charbon ardent. Exposer le mal
à la chaleur qui se dégage du dit trou fermant l’entrée de celui-ci de la plante du pied malade. Au
contenu d’un ver blanc de terre dit syékôgo ou syétouossira (bambara) vidé, ajouter des rameaux
feuillus de kôdiôlôtié (yorouba) puis carboniser le tout. Réduire en poudre noire le produit obtenu.
Appliquer quotidiennement un peu de cette poudre sur le mal qu’on pense. Bon médicament.

ABCES PERNICIEUX DU PALUDISME (FOUNOUNBA)

- Le sujet tremble de froid, il a une très forte fièvre. Se pencher (fumigation) au-dessus d’un
récipient contenant du charbon ardent et une poignée de gui concassé de n’dabakoumba (bambara.
Detarium senegalense).
Remède souverain.
ADENITE

- La nuit, en allant au lit, présenter le bout ardent d’un morceau de bois au mal en disant  : si
demain matin te trouve ici je plongerai ça dans toi. Le mal disparait au cours de la nuit.
- broyer finement sur une pierre plate une certaine quantité de tendres feuilles de sampèrè-yiri
(bambara. Euphorbiacées. Jotropha gossypiifolia). Pétrie de beurre de karité le produit obtenu et se
servir de la pâte pour enduire le mal qui avorte ou qui crève. Faire encore usage de ce même
médicament pour combattre le panaris.
- Enduire le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de beurre de karité une certaine quantité des
racines carbonisées, écrasées d’un bananier. Remède souverain.
- Rassembler les éléments suivants : une poignée d’une matière en relief (on dirait des petites
plantes sans vie) qui recouvre une corne de bœuf abandonnée des cheveux ramassés, au hasard, un lien
enlevé d’un petit paquet de tabac en feuille, des plumes de poules. Carboniser puis écraser finement le
tout. Pétrir la poudre obtenue de beurre de karité. Badigeonner le mal, qui disparait en peu de temps,
de la pommade obtenue.
- Badigeonner le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de graisse des excréments secs pillés de
pintades. On peut remplacer les dits excréments de pintade par des plumes carbonisées de celle-ci pour
obtenir une guérison aussi sûre et aussi rapide.
- Enduire l’affection d’une pâte noire obtenue en pétrissant de beurre de karité des bouts
blancs (partie enfoncées dans la chaire) des plumes de toussyè (bambara. Poule de rocher). Le mal
avorte.
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- Couvrir le gros orteil du côté où se trouve le mal d’une couche de poussière d cendre de bois
puis placer dessus un assez gros charbon ardent. Attends qu’on éprouve une vive sensation de brûlure
pour le débarrasser de sa charge. Renouveler deux autres fois l’opération puis casser puis casser pour
ce premier jour. Procéder de même au cours des deux jours qui suivent puis arrêter, le malade étant
alors complètement guéri, tout traitement. Ce genre d’adénite désigné en dialecte bambara sous le nom
de « mousso téré » est caractéristique. En effet il met beaucoup de temps à mûrir, le malade ne porte
aucune plaie ou blessure au pied ni ailleurs, grelotte de froid à partir de trois à quatre heures de l’après
midi jusqu’à une heure très avancée de la nuit.
- enduire le mal d’une pommade obtenue en pétrissant de beurre de karité un sakinnin
(bambara. Petit saurien à écailles luisantes) et des plumes de poule carbonisées et pilées.
- Badigeonner le mal du beurre de karité ramassé sur la blessure ou plaie qui l’a causé. Opérer
une ou deux fois.

ADENOPATHIE (KABANI)

- Le kabani est un assez gros furoncle, un ganglion dur qui provoque une très forte fièvre
accompagnée des frissons, il peut se présenter sur n’importe quel point du corps, mais on le rencontre
le plus souvent sur l’aine, sous l’aisselle, au cou, un peu au-dessus de l’oreille3. Il met longtemps à
mûrir.
- Badigeonner le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de lessive très forte des feuilles vertes
pillées de goro (bambara de bougouni. Mimosées. Dichrostachys glomerata) sept à dix jours de
traitements.
- Ceindre la tumeur qui avorte d’une pommade composée des feuilles kounguié (bambara.
Combrétacées Guiera senegalensis) des graines de coton et des cheveux carbonisés, réduits en poudre
qu’on pétrit de beurre de karité. Faute de cette pommade, appliquer sur le mal des très tendres feuilles
vertes, pulvérisées de goni (bambara. Papilionacées. Pterocarpus erinaceus). Maintenir le médicament
sur la soufflure à l’aide à l’aide d’une bande coton.

ALBUMINE

Bouillir des rameaux de guiambouroubali ou dama-bouroubali ou yarabali ou niani-yarabali (bambara.


Malinké Gena-nord du cercle de Sikasso, non déterminé). On peut encore infuser des feuilles sèches
de la même plante et absorber l’infusion. Si on supporte mal l’amertume, on peut atténuer celle-ci en
additionnant la portion de sa propre moitié d’eau. Trois jours, au grand maximum, de traitement. Faire
encore, usage de ce médicament contre la fièvre bilieuse hémoglobimurique et l’urée.

ABANDON DE

- Absorber dabs une eau ou dans une nourriture une poudre noire obtenue en écrasant finement
des crottins carbonisés d’âne adulte.
- Induire dans une eau provenant du lavage de gros mil légèrement décortiqué des racines
découpées de ndomono (bambara. Zizyphus mautitlaca) et placer le récipient ainsi garni dans un coin
de la case où il doit rester vingt quatre heures. A partir du deuxième jour, alors que le contenu du pot
écume, boire de temps à autre un verre moyen du liquide.
- Transformer en poudre très fine des racines de ouo (bambara. Fagara xanthoxyloïdes).
Chaque fois qu’on absorbe une boisson alcoolique, y jeter une pincée du produit obtenu. On peut aussi
absorber dans une sauce.la médication enlève toute envie d’alcool après un mois de régime. De même,
si on croque à plusieurs reprises la noix de cola et la racine de ouo. On finit par renoncer à l’usage des
kolas. Fumer souvent ayant une racine pilée de ouo dans la bouche emmène à renoncer à l’usage du
tabac. Mâcher le plus fréquemment possible un mélangé du tabac et de racine de ouo pour renoncer en
définitif à l’usage de tabac à mâcher.
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- Enduire clandestinement dans la boisson de l’alcoolique des urines de vaches. Il suffit que
l’intéressé absorbe de la mixture pour rendre surabondamment. A partir de ce moment, toutes les fois
qu’il se trouve en présence d’une boisson alcoolique il sent l’odeur de celle-ci qui l’a fait rendre
précédemment et s’en abstient.
- Ecraser finement un petit morceau de terre prélevé d’une termitière qui surmonte une bombe
et une femelle (reine) d’une grande termitière. Pétrir le produit obtenu du lait d’une chienne ou, à
défaut d’une ânesse. Pétrir la pâte obtenue en plusieurs morceaux qui reçoivent chacun une forme
ronde surabondamment dans du lait de vache ou dans une bouillie claire de mil, une portion d’un
morceau finement écrasé. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois pour renoncer à
jamais des boissons alcooliques.

AIGREUR D’ESTOMAC

- Mâcher ou avaler un ou plusieurs tubercules de n’fié (bambara de Kéléyadougou.


Branchystelma bingeri). On peut encore transformer le dit tubercule en poudre et gober de temps à
autre de celle-ci

POUR AMASSER UNE IMMENSE FORTUNE

- Piler ensemble un gui de chacune des plantes suivantes : fougagnin (bambara. Daniellia
oliveri), somanéré (bambara. Entada sudanica). Induire dans un récipient, sur du charbon ardent, une
bonne pincée du produit obtenu puis se pencher (fumigation) en exposant bien les deux mains à la
fumée qui s’y dégage, dessus enveloppé d’une couverture. Favorise la chance et fait amasser
rapidement une immense richesse.

AMENORRHEE

- Des tendres feuilles de diala (bambara. Khaya senegalensis) et quatre petites plaques
d’écorces de ouolôba (bambara. Terminalia macroptera), faire quatre tas ; emballer chaque tas dans
une jeune feuille de cette dernière plante. Induire les quatre paquets obtenus, auxquels on un morceau
de sel gemme dans un pot contenant de l’eau et faire bouillir longuement le tout. Une fois la décoction
devenue tiède, y jeter quelques noix très rouges de kola. Quotidiennement boire, boire suffisamment
(ou à petites doses répétées) de la potion additionnée de lait frais, croquer et avaler une noix de kola.
Le fait de sentir des maux de tête est un signe de la bonne réussite de la médication car la soignée ne
tardera pas à voir ses règles. Quand on ne dispose de lait frais on utilise le médicament sans celui-ci.
- L e soir, en allant au lit, boire une décoction des racines ndôgué (bambara. Ximenia
americana). L’effet souhaité a lieu au réveil.
- Faire bouillir longuement des racines de mbouréké (bambara. Gardenia triacantha).
Débarrasser la décoction avant d’y ajouter du miel. Le soir, en allant au lit, boire suffisamment de la
décoction tiède. Effet escompte au réveil.
A jeun, absorber dans du sari (Bambara) une poudre provenant d’un gui feuille carbonisé et
pilé de baobab. Deux à trois jours de traitement.
- Transformer en poudre très fine une certaine quantité des raclures de trois racines Est de jan
sayé (Haoussa. Trichilia emetica) Additionner le produit obtenu de jan kanwan finement broyé.
Absorber dans un breuvage (lalani, en haoussa ou sari en bambara) quatre pincées du mélange avant
d’aller au lit le soir. L’effet souhaité a lieu le jour suivant.
- Broyer un certain nombre de crottins de lièvre. Faire bouillir le produit obtenu dans un
beurre de karité. De la matière pâteuse obtenue, confectionner des pilules qu’on fait sécher au soleil.
Le soir en allant au lit. Introduire dans………… (sous entendu) qu’on pousse assez loin avec le doigt,
une ou deux de ces pilules pour voir le jour suivant au réveil ses règles.
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- Introduire dans une bouteille suffisamment de jus de citrons et des rhizomes (de couleur
jaune) de chita-aho (haoussa. Zingiber officinale). Mettre le récipient ainsi garni dans un coin de la
case où il doit rester trois jours. Le quatrième jour, boire à raison de trois fois par jour (matin, à jeun,
midi, soir) le contenu d’un petit gobelet du liquide fermenté. Si dans la nuit du premier jour de
traitement la soignée n’est pas satisfaite, elle renouvelle les soins le jour suivant pour obtenir surement
le résultat escompté avant midi de ce deuxième jour de traitement.
- Pulvériser ensemble des feuilles de tomate miodobia (haoussa. Pterocarpus erinaceus) et du
sang coagulé d’une poule à cet effet. Le soir vers 16 heures absorber dans une eau le produit obtenu
pour voir surement ses règles le jour suivant.
- Transformer en poudre très fine une racine de toutou (bambara. Parinarium
curatellaefolium). Ajouter au produit obtenu la moitié d’une noix rouge de cola et un morceau de sel
gemme finement écrasé. Absorber dans du sari ou, dans le nadyi une cuillerée à soupe du produit
obtenu. L’effet souhaité ne tarde pas à venir.
- L e matin, à jeun, boire une décoction d’écorces de bambé (bambara. Lannea acida). On peut
encore assaisonner ladite décoction, de tous les condiments habituels et y cuire du fonio grillé qu’on
mange également à jeun.
- Dans une eau dans laquelle on a lavé un morceau de viande rouge, introduire une poudre fine
provenant des racines transversies pilées de niliribara (bambara. Cocnios permum tinctorium). Boire
suffisamment du liquide. Une semaine au plus de traitement.
- Un lundi ou un jeudi, détacher l’une à l’Est de l’autre du tronc d’un soutro (bambara de
sanankoroba. Ficus gnaphalocarpa) deux plaques d’écorces. Pulvériser celle-ci. Etendre au soleil le
produit obtenu, on y incorporant une aiguille, une lame de rasoir, un couteau, pour le faire sécher.
Avec le tranchant de la main droite ; partager, en passant exactement au milieu, la poudre rangée sur
une surface plane, en deux. La portion de la poudre qui se trouve du côté du creux de la main, combat
surement l’aménorrhée, celle qui se trouve du côté du revers de la main soigne et guérit infailliblement
la ménorragie.
- Un dimanche, sur la tige ligneuse ngabablé (bambara. Fieus platyphylla) ; l’une à l’Ets de
l’autre, pratiquer deux fentes. Introduire dans chacune d’elle la moitié d’une noix très rouge de kola.
Le jour suivant, autrement dit lundi, circoncire chaque fente puis l’enlever avec son contenu. Cela fait,
dire : ndougo kafing à klikadyè avant de transformer le tout en poudre relativement grossière.
Introduire celle-ci dans un récipient contenant de l’eau. Un bon moment après agiter énergiquement le
liquide avant de le filtrer pour boire et rendre aussitôt. L’effet souhaité à lieu le troisième jour après
l’absorption du médicament ou au cours du mois suivant à la date exacte à laquelle elle a l’habitude de
voir ses règles.
- Faire bouillir un gui de mbégoudyè (bambara. Kéléyadougou. Lannea microcarpa). Repartir
la décoction obtenue en deux portions : S’exposer (fumigation) à cheval à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première part. Opérer quatre fois en quatre jours de traitements. Bon médicament.
- Absorber dans nadyi ou dans une bouillie claire de mil (sari) une poudre très fine provenant
des écorces Est et Ouest de Séré Tero (Bambara. Ficus capensis) ; un paquet de feuillus et fruits de
cette plante. Repartir la décoction en deux portions : bain dans la première, boire la seconde.
- D’une poudre obtenue en pilant ensemble des racines manakéni (bambara. Cohna hillii), une
noix blanche de kola, faire deux parts. Introduire une portion de la première part dans une bouilloire
contenant de l’eau et faire ses ablutions avec le liquide ; absorber dans une bouillie claire de mil une
portion de la deuxième part. Deux à trois jours de traitement.
- Bain d’une décoction des tiges d’un calebassier spontané. Boire une portion de ladite
décoction. Fait rendre. Une semaine de régime.
- Bain une macération d’écorces pilée nguérémana (bambara kéléyadougou – non déterminé).
- Absorber dissoute dans l’eau froide ou tiède une poudre obtenue en pilant une certaine
quantité des fruits mûrs de soulafinzan (bambara. Méliacées. Trichilia emetica) :
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1- Le premier jour absorber à jeun vingt-cinq centilitre de lait frais de vache contenant dix Grs d’une
poudre très fine sèche provenant des racines pilées de soulafinzan (bambara. Méliacées. Trichilia
emetica) et une cuillérée de soupe de miel liquide non brûlé. La soignée, la purgée, rend
surabondamment. Pour arrêter les effets purgatifs et vomitifs, l’intéressé doit prendre, vers trois
heures de l’après midi, une bouillie claire faite du gruau de gros mil.
2- Le deuxième jour, détacher, l’une à l’Est de l’autre, deux plaques d’écorces de nkabablé
(bambara. Moracées. Ficus platyphylia) qu’on fait bouillir longuement. Introduite dans la
décoction concentrée, débarrassée de ses résidus un morceau de viande rouge de bœuf, du sel
gemme et laisser bien cuire le tout. Le matin du jour suivant à jeun, boire le bouillon et manger le
bouilli.
3- Le troisième jour, boire à jeun, une décoction concentrée des racines de n’dêguê (bambara.
Olacinées. Ximenia americana) pour voir sûrement ce jour là ses règles.
- Pulvériser ensemble des racines de lallé (haoussa. Graminées. Sorghum caudatum). Le
maton, introduire le produit obtenu dans l’eau. Le soir, en allant au lit, remuer le liquide avant de le
filtrer et boire, l’effet souhaité s’obtient le jour suivant au réveil.
- Faire bouillir longuement des racines de m’bouréké (bambara. Rubiacées. Gardenia
triacantha). Débarrasser la décoction de ses résidus avant d’y ajouter le miel. Le soir, en allant au lit,
boire suffisamment de la décoction tiède. En effet escompté au réveil.
- Faire sécher au soleil des fleurs de mijiriya (haoussa. Papilionacées. Erytrina senegalensis)
avant de les piler et tamiser. Absorber, de préférence le matin, une cuillerée à café du produit dans une
sauce ou dans une bouillie claire de mil. L’effet souhaité à lieu le même jour ou le jour suivant. Bon
médicament à expérimenter.
- Dans une macération d’amandes d’arachides, délayer une ou deux poignées de noir de
fumée ou sale. Filtrer le liquide avant d’y introduire des racines de sindan (bambara. Césalpiniées.
cassia sieberiana), suffisamment du miel et faire bouillir longuement le tout. Le matin, à jeun, boire
autant qu’on peut de la décoction tiède. Sous peine de la faire avorter sur le champ, ne pas administrer
ce médicament à une femme en état de grossesse.
- Le soir, en allant au lit, boire une décoction des racines de n’dêgué (bambara. Olacinées.
Ximenia americana). L’effet souhaité a lieu au réveil.
- Tremper une bonne brassée des feuilles d’arbre souillé du sang d’un gibier tué au cours
d’une chasse. De la macération obtenue, faire deux parts inégales. Etant debout au milieu de la cour de
la concession, se baigner dans la première, la plus importante, part, puis boire la deuxième portion.
S’asseoir un petit moment sur le seuil de la porte avant de se coucher, l’effet souhaité s’obtient
sûrement au réveil.

AMIBIASE (DYSENTERIE)

1) Piler séparément un morceau de viande rouge fraîche et une certaine quantité d’amande
d’arachides ;
2) Mélanger les deux produits en le pilant ensemble afin de les lier intimement ;
3) Du produit obtenu, faire des boulettes qu’on cuit dans du beurre de karité ou dans l’huile
d’arachides ;
4) Manger suffisamment du mets obtenu.

- Pulvériser des écorces vertes de kê-diaou (bambara. Sterocarpus santalinoïdes). Faire sécher
le produit obtenu à l’ombre avant de piler à nouveau et tamiser. Absorber dissoudre dans du lait frais
une cuillérée à soupe de la poudre. Bon médicament ;
- Boire une macération d’écorces de téréni (bambara. Ptoleopsis suberosa) ou mâcher et avaler
le jus des dites écorces.
- Décortiquer du petit mil. Ajouter à celui-ci des tendres feuilles du goyavier puis piler
longuement pour tenir un produit fin, intimement lié qu’on absorbe dans du caillé.
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- Le soir, faire bouillir ensemble des écorces et racines de samanéré (bambara. Entada
sudanica). Le matin du jour suivant, alors que la décoction, est relativement froide additionner celle-ci
de lait frais et boire.
- A jeun, absorber dans une eau tiède deux poignées d’une poudre obtenue en pilant des
feuilles de baobab. Trois, jours, au plus, de traitement.
- Manger et avaler la chair de koro (bambara. Vitex cuneata), débarrassé de sa première peau
mince. Opérer une à dix fois dans la journée. Remède infaillible.
- Faire séjourner dans un récipient contenant environ un verre ordinaire d’eau, d’écorces de
pagouan (bambara. bridelia micrantha), les écraser en les frottant contre la paroi du récipient qui les
contient puis filtrer le liquide qu’on absorbe. Guérison presque instantanée. Faire aussi usage de ce
médicament pour combattre sûrement et rapidement la diarrhée.
- Boire une décoction des tiges feuillues de manafa (Haoussa. Celosia trigyna). Bon
médicament.
- Pulvériser des tendres feuilles rouges de sounsoun icola. Le soir, mettre le produit dans une
certaine quantité d’eau où il doit rester jusqu’au jour suivant. Ce moment venu, agiter le liquide en le
remuant avec la main puis boire à jeun. On peut encore mâcher et avaler le jus, une bouchée de très
jeunes feuilles de sounsoun et une noix blanche de kola pour être guéri sur-le-champ.
- Pulvériser ensemble une certaine quantité de tendres feuilles de dramé (bambara. Cordia
myxa) et autant d’amandes d’arachides. Mâcher et avaler le produit obtenu. Remède souverain.
- Mastiquer en avalant le jus des tendres feuilles de m’bourouké (bambara. Gardenia
triacantha). Exposer le résidu sur une pierre puis revenir à la maison. Le mal disparait aussitôt que le
produit déposé est devenu sec.
- Ecraser finement un morceau de sulfure d’antimoine. Saupoudrer de la poudre obtenue des
morceaux de foie grills sur du charbon ardent et manger le mets. Bon médicament car on ne le prend
qu’une seule fois pour être guéri.
- Ecraser des tendres feuilles de goyavier. Ajouter au produit obtenu la farine de guéro
(haoussa. Pannioilaria apicata), puis piler à nouveau pour obtenir un tout intimement lié. Absorber le
mélange dans du lait caillé.
- Boire une décoction des racines de mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis). Utiliser
surtout ce médicament pour combattre la dysenterie infantile.
- Piler ensemble et tamiser des feuilles de bagaroua (haoussa. Acacia scorpioides) et de guéro
(haoussa. Pennicillaria spicata). Délayer le produit obtenu dans du lai caillé et offrir le breuvage à un
enfant (1à5 ans) qui fait la dysenterie et qui a, en outre, un estomac très faible occasionnent des
nombreuses et fréquentes selles.
- Pulvériser des gousses vertes de tamarin, faire séjourner une nuit durant le produit obtenu
dans l’eau. Le matin du jour suivant agiter, filtrer le liquide et boire à jeun.
- Absorber dans du lait caillé une poudre obtenue en broyant finement une certaines quantités
de résine de caïcedrat. Trois jours de traitement.
- Pulvériser des racines de ndiribara (bambara. Cochlospermim tincterium) et quelques
gousses de piment enragé. Faire séjourner le produit dans l’eau qu’on filtre ensuite cuire du fonio
grillé dans la macération filtrée. Assaisoner le mets obtenu de tous les condiments habituels avant de
l’absorber. Remède infaillible guérison sûrement le mal.
- Boire une décoction des feuilles dem’bala-m’bala (bambara. Securinega microcarpa).
Remède souverain.
- Pulvériser des très tendres feuilles de balembo (bambara. Grossopteryx febrifuga). Faire
sécher au soleil le produit obtenu avant de piler à nouveau celui-ci et tamiser. Gober de temps à autre
la poudre fine sèche obtenue.
- Pulvériser des très tendres feuilles de ouôlôké (bambara. Terminalia avicennioïdes). Faire
sécher le produit obtenu au soleil puis le piler à nouveau et tamiser. A raison de trois fois par jours
(matin, midi, soir) ; absorber dissoute dans de l’eau une bonne pincée de la poudre fine obtenue.
- La luit, en allant au lit, boire une décoction d’une boule de gousses de tamarin décortiquées
et des feuilles de ngalama (bambara. Anogeissus leiocarpus). Effet souhaité le jour suivant au réveil.
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- Dans une décoction des fibres de bakôrô-m’bégou (bambara. Lannea velutinum), cuire du
fonio grillé ou non. Assaisonner le mets, qu’on absorbe, de tous les condiments habituels.
- Absorber dans une nourriture une poudre provenant des racines pilées de dahen (bambara.
Anona senegalensis). On peut encore gober de la poudre salée pour obtenir le même bon résultat.

1) Faire bouillir longuement des racines de nzaba (bambara. Landolphia florida).


Débarrasser le liquide du résidu.
2) Pétrir d’eau une farine de gros mil. A l’aide de la pâte obtenue, confectionner des
boulettes qu’on fait cuire dans la décoction mentionnées. A 1 manger le mets obtenu.
Faire surtout usage de ce médicament pour combattre la dysenterie avec sang.

- Gober ou absorber dissoute dans du lait frais une poudre obtenue en broyant finement des
tessons de canari récolté sur des vieux murs. Trois à sept jours de traitement.
- Piler ensemble des fruits verts de séré-toro (bambara. Ficus capensis), et des amandes
d’arachides. Manger dans le mortier profond le produit obtenu.
- Absorber une décoction des feuilles de takôlô ou takôlôblé (bambara de kéléyadougou- non
déterminé).
- Faire séjourner suffisamment de temps des raines broyées de m’bouréké (bambara. Gardenia
trianantha). Agiter le liquide avant de la filtrer pour boire. Faire surtout usage de ce médicament pour
combattre la dysenterie avec sang. La médication qui dure deux à trois jours purge, fait rendre.
- Manger la farine de pain de singe pétrie d’eau ou boire une infusion des feuilles de goyavier.
- Boire une décoction de sonzandlo (bambara. Nelsonia campestris). Remède souverain.
- Mâcher et avaler le jus des feuilles sangara-moussouma. Poser le résidu sur une pierre. Le
mal disparait aussitôt le dit résidu devenu sec.
- Toutes les fois qu’on va à la selle, se nettoyer à l’aide des feuilles de mandé-sounsoun
(bambara. Anonn senegalensis). Deux jours de traitement. Auto-suggestion. Recette à expérimenter
avant de se prononcer.
- Ecraser dans du lait frais un morceau d’écorces de bakoro-m’bégou ou souroukou-m’bégou
(bambara. Lannea velutina). Filtrer le liquide puis boire. Remède souverain.
- Gratter superficiellement des racines de téréni (bambara. Combrétacées. Pteleopsis
suberosa) avant d’en détacher une certaine quantité de fibres. Faire bouillir longuement celles-ci.
Débarrasser la décoction des résidus. De la décoction, faire deux parts. Dans la première portion, faire
cuire du fonio ou du gruan de gros mil ou de maïs qu’on assaisonne d’une boule de soumbala et du sel
gemme. Manger le mets obtenu et boire dessus la deuxième part de la décoction. Remède infaillible
car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri.
- A raison de trois fois pas jour (matin, midi, soir) gober une bonne pincée d’une poudre fine
salée provenant des racines de gnagnaka (bambara. Combrétacées. Combretum velutium). Une
semaine au plus, de traitement.
- Croquer, en avalant le jus, une noix blanche de kola et un petit morceau de sel gemme. Arrêt
immédiat de diarrhée et apaisement instantané des douleurs.
- Peler du manioc avec de le concasser grossièrement. Faire bouillir le produit obtenu. Filtrer
la décoction obtenue qu’on laisse refroidir puis boire. Opérer trois fois en trois jours de traitement,
pour être guéri. Bon médicament.
- Pulvériser une (ou plusieurs) racines de ndinibarakéni (bambara. Cochlospermacées.
Tinctorium). Présumer le produit obtenu pour en extraire du jus. Introduire celui-ci sur du beurre de
karité fondu dans une poêle puis coiffer le tout du contenu d’un œuf frais e poule. Placer l’ustensile de
cuisine ainsi garni sur du charbon ardent pour faire cuire son contenu. Manger le mets obtenu. Remède
souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois pour être guéri à jamais.
- Boire une décoction sucrée ou nom des rameaux feuillus de karidiakouma (bambara.
Hypéricacées. Pserospermim guineense).
- Avaler successivement le contenu de trois œufs frais de poule. Remède souverain car on ne
le prend qu’une fois pour être guéri.
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- Transformer en farine du riz non bouilli, écraser finement une certaine quantité des gousses
sèches de bagaroua (haoussa. Minosées. Acacia scorpioides). Mélanger les deux éléments qu’on
tamise afin d’obtenir un tout intimement lié. Délayer le produit obtenu dans du lait caillé qu’on
absorbe à jeun. Excellent médicament car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri.
- Pulvériser une bonne poignée des tiges vertes, ou, à défaut, sèches de dioutougouni
(bambara. Oxalidées. Biophytum apodiscias). Introduire le produit obtenu dans un pot contenant de
l’eau et faire bouillir longuement le tout. Filtrer le liquide pour débarrasser des résidus puis y faire
cuire du fonio grillé. Verser sur le mets une sauce préparée à part et composée de tous les condiments
habituels sauf le sel. Manger la nourriture ainsi obtenue. Très bon médicament combattant surtout
sûrement la dysenterie avec sang.
- Concasser des fruits arrivés à maturité, sans être jaunes parce que mûrs à point, de kanya
(haoussa. Ebenacées. Diospyros mespiliformis). Introduire le produit obtenu dans un récipient
contenant de l’eau où il doit rester au moins une heure du temps. Ce laps de temps passé, filtrer le
liquide. Additionner celui-ci du lait frais qu’on agite énergiquement avant de l’absorber aussitôt. Le
médicament pris, se mettre au soleil et y rester quinze minutes environ puis rentrer à l’ombre. Bon
médicament car on ne le prend une seule fois pour être guéri.
- Faire bouillir longuement des racines nettoyées, sectionnées de ndomono (bambara.
Rhamnacées. Zizyphus mauritiacas. Débarrasser la décoction des résidus avant d’y délayer deux ou
trois poignées de farine de gros mil qu’on, laisse cuire un petit moment. Absorber le breuvage obtenu.
A la place des racines de ndomono, on peut faire usage de celles de kouaguilé (bambara.
Combretacées. Guiera senegalensis) pour obtenir le même très bon résultat.
- Ecraser finement ensemble des feuilles verrues de cotonnière et deux ou trois noix de kola.
Délayer le produit dans un peu d’eau qu’on filtre avant de la boire. Remède souverain guérissant
sûrement et rapidement la dysenterie la plus persistante.
- Chauffer à sec un pot. Verser dedans le contenu d’un œuf frais de poule, mettre dessus des
tendres feuilles finement écrasées de sounsoun (bambara. Ebenacées. Diospyros mespiliformis) puis
remuer afin d’obtenir un tout intimement lié. Manger le mets ainsi préparé. Remède souverain car on
ne le prend qu’une seule fois pour être guéri à jamais.

ANGINE

- On dirait qu’un os se trouve à travers le gosier. Fait horriblement souffrir. On ne peut avaler
ni eau ni nourriture. Sans soins urgents, la mort peut intervenir rapidement.
D’un seul coup sec de contenu, couper un à un des rameaux feuillus de ndogué (bambara. Ximenia
americana). Avec ces rameaux coupés, confectionner trois ou quatre paquets qu’on fait bouillir
longuement. Transvaser la décoction en ébullition dans un récipient rond à l’orifice relativement
étroit. A l’ouverture du dit récipient se pencher, la bouche bien ouverte, afin de faire pénétrer jusque
dans le gosier l’abondante vapeur d’eau qui se dégage de la décoction. Si le pus est déjà forme, celui-
ci coule, tombe et surnage le liquide. Le mal avorté s’il est à son début.
- Faire bouillir longuement un asses gros paquet feuillu fait des rameaux e néré-dougouma-
sigui (bambara. Parkia biglobosa). La bouche bien ouverte, se pencher (fumigation), couvert d’une
épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction obtenue. Bon
médicament car on se sent beaucoup mieux après la première opération.
- D’une décoction des rameaux de ndogué (bambara. Ximenia americana), garnis des tendres
feuilles, faire trois parts. Introduite la première portion dans un récipient à col relativement étroit puis,
la bouche ouverte, exposer le mal à l’abondante vapeur qui s’y dégage, rincer la bouche dans la
deuxième portion, boire la troisième part. Opérer une fois le matin et une fois le soir. Un jour de
traitement.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de sanan (bambara. Daniellia oliveri).
Transvaser le liquide en ébullition dans une petite calebasse ronde à col relativement étroit puis ouvrir
grandement la bouche au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage du récipient. Opérer quatorze
fois en une semaine de traitement.
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- Par la queue d’une cuillère en calebasse, absorber d’une décoction des rameaux feuillus de
sitoumoussé (bambara de la région de Sikasso- non déterminé).
- Dans une petite calebasse ronde à orifice relativement étroit, transvaser une décoction en
ébullition des rameaux feuillus de téréni (bambara. Pteleopsis suberosa). La langue enduite de sel
finement écrasé, la bouche largement ouverte adaptées à l’orifice du petit récipient, aspirer la vapeur
qui se dégage de celui-ci. Le mal crève aussitôt.
- Faire bouillir, un paquet feuillu de n’dôgué (bambara. Olacinées. Ximenia americana).
Transvaser la décoction en ébullition dans une petite calebasse ronde à orifice relativement étroit.
Adapter la bouche bien ouverte à l’orifice du récipient afin d’aspirer de l’abondante vapeur qui s’y
dégage. Remède souverain.
- Mâcher et avaler le jus une bonne pincée de kafinin (bambara. Arbrisseau parfumé, sorte de
poivrier, ailées). Très bon médicament à expérimenter.
- Faire bouillir un paquet des feuilles de néré-dougou-massigui (bambara. Minosées. Parkia
biglobosa à l’état d’arbrisseau). Frotter la langue d’une poudre obtenue en écrasant finement un
morceau de sel et une gousse de piment enragé. Transvaser la décoction en ébullition dans une petite
calebasse ronde à ouverture relativement étroite. Exposer la bouche ouverte à l’abondante vapeur qi se
dégage du petit récipient. Le mal crève aussitôt. Dans la suite, boire de temps et à autre du liquide.
Essayer également ce médicament contre le faux croup ou même contre le croup.
- Faire bouillir longuement des feuilles de toubabounéré (bambara. Mimosées. Poinciana
regia). Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient à col relativement étroit. Maintenir dans la
bouche un peu de liquide tiède. Cracher celui-ci, puis adapter la boucher ouverte à l’orifice du
récipient pour aspirer assez longuement de la vapeur provenant de celui-ci. Opérer une fois de très bon
matin et une fois au crépuscule. Deux jours, au maximum, de traitement. Très bon médicament à
utiliser surtout contre le faux croup ou même contre le croup qu’il guéri sûrement.
- Gratter une racine de n’dêgué (bambara. Olacinées. Ximenia americana) avant de la racler
entièrement jusqu’au bois. Ajouter à la râclure obtenue des graines de niamakou (bambara.
Zingiberacées. Aframomum melegueta) puis piler pour obtenir une poudre fine. Chaque matin, à jeun,
absorber de celle-ci dans une eau tiède. On peut également mâcher de la dite poudre. Celle-ci doit être
préparée ans une seule et même journée. Doux à trois de traitement.
- Bien ouvrir la bouche au-dessus de l’orifice d’une petite calebasse ronde contenant une
décoction en ébullition des rameaux feuillus de toutouba ou toutou-moussoma (bambara. Rosacées.
Parinarium macrophyllum). Opérer deux fois en un jour de traitement.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets feuillus de dioro (bambaran. Polygalacées.
Securidaca longipedumoulata) ; se pencher (fumigation) la boucle ouverte, au-dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la décoction transvasée dans une petite calebasse ronde à orifice relativement
étroit, le mal crève aussitôt et le pus surnage le liquide. Remède souverain.
- Avant d’être enterré, le corps du cadavre humain, enveloppé dans un pagne blanc, est ceint à
divers endroits de cordelettes détachées du linceul. Porter au tour du cou un bout de celle qui passe
sous le menton sur la gorge du trépassé et voir disparaître, sans suppurer, la mal.

ANKILOSTOMIASE

- Faire bouillir trois ou quatre pieds de ngolokogdyé (bambara de Bougouni et du Gana au


nord du cercle de Sikasso. Argemone mexicane). Répartir la décoction en trois parts inégales. Se
pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage
de la première part, se baigner dans la seconde portion devenue tiède, boire, enfin la troisième part. À
la place de ngolokogodyé, on peut faire usage du bois vert garni des feuilles moro-iti (bambara.
Streosprmum kunthïanum). L’un et l’autre constituent un remède infaillible.
- Utiliser (lotion, boisson) d’une décoction des feuilles de ouôlôniguié (bambara. Terminalia
avicennioïdes). Remède souverain.
- Enlever (côté est) une racine de bolokourouni (bambara. Cusonia djalonensis), la débiter
avant de la bouillir. Bain dans la décoction, en boire.
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- Introduire dans un canari contenant sept quarts et de l’eau des racines de mbouré (bambara.
Gardenia aquella ou erubescens). Fermer le récipient qu’on place dans un coin retiré de la case. A
partir du troisième jour qui suit l’opération, a commencé à faire usage du contenu du pot pour boire et
pour se baigner. Ne boire, au cours du traitement, que du liquide puisé dans le récipient, susmentionné
et ne se baigner que dans une portion du dit liquide. Si la maladie dure changer les racines tout en
gardant les sept quarts. Bon médicaments à expérimenter.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de zérénidyé-diatiguifaga (Bambara. Ficus dekdekna), et
quatre quartz. Boire de temps à autre la décoction obtenue.
Pulvériser ensemble sept racines et rameaux feuillus de kolokolo (Bambara. Afrormosia laxiflora).
Macérer le produit obtenu. Bain quotidien dans la macération.
- Utiliser (bain, boisson) une décoction des feuilles de soulafinzan (Bambara. Trichilia
emetica). A la place de soulafinzan, on peut faire usage de kounguié.
- Etant sur un zérénidyé-diatiguifaga (Bambara. Ficus dekdekna), faire trois ou quatre (selon
le sexe du malade) paquets feuillus de cette plante puis descendre avec pour les faire bouillir
longuement. Bain quotidien dans la décoction obtenue, boire de celle-ci mise de côté.
- Chaque matin, gober une bonne pincée d’une poudre composée des paillettes de fer et du sel
gemme. Trois jours de traitement.
- Se pencher (par fumigation) au-dessus d’une abondante vapeur qui se dégage d’un récipient
contenant trois ou quatre paquets feuillus de téréni (Bambara. Pteleopais suberosa). Il est de règle de
placer au fond du canari trois ou quatre quartz. Renouveler les paquets feuillus de ttéréni tous les
jours. Soixante-douze heures, au plus de traitement.
- Dans une décoction des feuilles d’un très jeune boumou (Bambara. Bombax costatum), se
rincer le corps enduit de cendre pétrie de savon vierge indigène.
- Quotidiennement, gober une bonne pincée d’une poudre composée d’un sabot carbonisé de
bœuf et un morceau de guanjiré broyés. Bon médicament.
- Faire bouillir ensemble des écorces de giyeya (Haoussa. mitragyne énermis) et un estomac
de mouton. Bain quotidien dans une portion de la décoction, boire de celle-ci au cours de chaque
séance de bain. Bon médicament.
- Faire bouillir longuement des écorces bélébélé (Bambara. Mareua anglolensis). Bain
quotidien dans une portion tiède de la décoction, boire de celle-ci au cours de chaque séance de bain.
Lors de chaque soin, constater que le liquide devient gluant au contact avec le corps du malade. Bon
médicament.
- Se pencher (fumigation) au-dessus d’un récipient contenant une décoction en ébullition des
rameaux feuillus de kôkissa (Bambara. Syzygium guineense). Boire du liquide qui fait rendre ou
purge. Faire également usage de ce médicament contre la géophagie.
- Faire bouillir des racines de ndiribara (Bambara. Cochlospermum tinctorium). Utiliser
(Lotion, boisson) la décoction obtenue. Une semaine de traitement.
- Dans une décoction des feuilles de bagabnin (Bambara de Bougouni) cuire du poisson frais
qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Manger le poisson puis boire dessus le bouillon.
Purge. Remède souverain. Faire encore usage de ce médicament pour soigner le genre d’ictère du say-
gouè.
- Faire bouillir longuement des tiges feuillues de ndiribarabéssignin (Bambara de
Kéléyadougou. Cochlospermum tinctorium) à petite taille et à petites feuilles. Transvaser le liquide
débarrassé de son résidu dans une portion du contenu de celui-ci, en absorber. Bon médicament.

ARETE DE POISSON

- Transformer en poudre fine des écorces de dania (Haoussa. Pouportia bierrea). Absorber
dans du lait une pincée du produit obtenu pour faire descendre l’arête retenue dans le gosier.
- Sur un récipient contenant u peu d’eau et un morceau soustrait d’une boule de gousses de
tamarin décortiquées, l’opérateur d’habitude de race Bozo au Somono, prononce le verset suivant :
Tou bissimilaï. Alahoumassaly sakatine – Ankanitoko – Mahamadou. Tou bissimilaï tintin
nkomoko tantan nkomotô – Hébou nanga bozana. Bozana yébi nanga bozana. Ce verset prononcé,
il induit dans la bouche du patient le morceau de tamarin retiré de l’eau, caresse les deux côtés de sa
gorge en marmottant à nouveau le verset susmentionné, glisse dans sa bouche le contenu du vase, puis
lui ordonne d’aspirer fortement l’air.
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Aussitôt ce dernier mouvement effectué, l’arête est expulsée par la voie buccale ou descend dans
l’estomac.
- Avec des fibres de kin ou kien (Bambara. Vigna textillis), confectionner une cordelette en se
servant de la main et de la plante du pied. Donner une forme ronde à ladite cordelette en nouant les
deux bouts puis la transformer en cendre en la brulant. Délayer la cendre dans l’eau qu’on absorbe
pour rendre aussitôt. Constater dans le vomissement la présence de l’arête de poisson autour de
laquelle est enroulée la cordelette précédemment transformée en cendre. Avant d’offrir la potion au
malade. Il est usage de prononcer des incantations sur celle-ci. Nous n’avons pas pu obtenir de notre
informateur la teneur de ces incantations.
- Boire une eau ou engloutir une boulette de gâteau de mil sur laquelle on prononce
préalablement le verset suivant : Tou bissimilaï kolo ma kolokoména, kolo kana… (remplacer les
points par les nom du patient) mena, kolo ma souroukou ména. No koo Allah, ne koo a kira, l’arête
descend aussitôt le médicament pris.
- Carboniser et écraser ensemble une certaine quantité de kô-nirini, la moitié d’une gousse de
poivre de maniguette, un rat de marigot. Pétrir la poudre l’huile d’arachide. Lécher la matière pâteuse
obtenue. Effet souhaité presqu’instantané.
- Carboniser ensemble à sec dans un tesson de canari cassé les éléments suivants  : ébédo
(Mrouba. Matière verdâtre, filamenteuse qui frotte dans les eaux de certains marigots), rat de marigot,
moitié d’une gousse de niamakou (Bambara. Zingibéracées. Afromomum melegueta). Réduire le
produit obtenu en poudre fine. Délayer un peu d’eau de celle-ci dans l’huile d’arachide qu’on lèche
pour faire descendre aussitôt l’arête de poisson ou une poignée trop grosse de nourriture.
- Prendre (boisson) une eau sur laquelle on a préalablement prononcé la formule magique
suivante : « Kala youssou abla-kata ». L’arête descend aussitôt.

APPENDICITE

- Piler ensemble un gui de soumanéré (Bambara. Entada sudanica), de téréni (Bambara.


Pteleopsis suberosa), de goro (Bambara. Dichrostachys glomerata) et beaucoup de rhizomes de
dougoukoro-niamakou (Bambara. Zingiber officinale). Faire sécher au soleil puis piler à nouveau et
tamiser. Absorber de temps à autre une bonne pincée du produit obtenu dans une eau tiède.

ATROPHIE DU MEMBRE VIRIL

- Quotidiennement, absorber dans un bouillon de viande, dans du café ou du thé une poudre
salée d’un fruit pilé de konibaga (Sénoufo. Kigelia africana). Quinze jours au plus de traitement.
- Nettoyer quotidiennement le membre atrophié dans une eau contenant dissous un gui
pulvérisé de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata). Moins d’un mois d’un mois de traitement.
- Boire de temps à autre une macération des racines de bibissoli (Dioula de Korhogo. Maerua
angolensis). On peut encore mâcher et avaler le jus la racine de la même plante.
- De temps à autre, absorber dans une eau froide une poudre composée des racines de kalakari
(Bambara. Hymenocardia acida). De tomi (Bambara. Tamarindus indica) et d’excréments de poule.
Fait grossir le membre atrophié.

ANTIDOTE UNIVERSEL DE LA MORSURE DE

- Rassembles les éléments suivants : tête de fonfonni (Bambara. Caussus Rhombeatus), de


ngorongo (Bambara. Serpent cracheur), racine de toufafiya (Haoussa. Calotopis procera), de
soubagabanan (Bambara. Ricinus communis), écorce de n’gouman (Bambara. Pouportia Bierrea), tige
de tiganikourou (Bambara. Voanzeia subterranea). Carboniser ces divers éléments. Ecraser le produit
obtenu qu’on pétrit d’huile de kobi (Bambara. Carapa procera), ou de beurre de karité. Conserver la
pommade obtenue dans une corne de bélier. Mordu par un serpent, en appliquer sur la morsure, en
manger un peu. On peut encore gober de la poudre sans pétrir celle-ci de graisse. Tout porteur de ce
médicament est immunisé contre la morsure de serpent, n’importe lequel. Ne pas toucher le produit
d’une paille blanche. Cet antidote est désigné sous le nom de spécial de soro.
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ASTHME

- A jeun, absorber pour rendre un breuvage composé de lait caillé et une poudre très fine
provenant des raclures des racines pilées de fataka (Haoussa. Pergularia tomentosa). Bon médicament
car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri.
- Dans un récipient contenant de l’eau, faire séjourner trois ou quatre heures durant des racines
de cotonnier et des écorces d’un très jeune rameau d’un guenou (Bambara. Pterocarpu erinaceus).
Boire de temps à autre la macération. Une semaine de traitement. Ce même combat sûrement
l’enrouement et donne une belle voix au chanteur.
- Faire bouillir ensemble des écorces et feuilles de koukouki (Haoussa. Sterculia setiogera) et
une certaine quantité de farine blanche de baobab. Quotidiennement pendant une semaine durant boire
une portion de la décoction.
- Racler très légèrement une ou plusieurs tiges de niama (Bambara. Bauhinia reticulata) avant
d’en détacher les fibres qu’on roule pour faire un paquet. Faire bouillir celui-ci et boire de temps à
autre la décoction devenue relativement froide. L’usage veut, qu’en plus de l’absorption quotidienne
du liquide, qu’on porte au cou en guise de collier une cordelette en fibres dudit niama.

1- Transformer en poudre excessivement fine un tesson de canari qui est allé sur le feu.
2- Faire bouillir longuement une brassée de timitimi (Bambara. Scoparia dulcis). Se pencher
(fumigation) couvert d’un’ épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se
dégage de la décoction en ébullition, puis gober sans mastiquer, une bonne pincée de la
poudre fine susmentionnée. Opérer quatre ou cinq reprises par jour. Une semaine au grand
maximum de traitement. Remède souverain.

- faire sécher une certaine quantité de nyo-doun nton (Bambara. Sauterelle qui mange le mil).
Pulvériser le produit obtenu. Assaisonner la poudre de sel gemme finement broyé. De temps à autre,
gober une pincée de cette poudre. On peut encore utiliser ce médicament à titre préventif.
- Carboniser setp fruits de nbouréké (Bambara. Gardenia triacantha). Transformer le produit
en poudre fine qu’on sale de sel gemme. Gober de temps à autre une bonne pincée de ladite poudre.
On peut encore absorber celle-ci dans une bouillie claire de mil. Au cours du traitement qui doit durer
douze jours s’abstenir de lait frais. Remède souverain
- Faire bouillir longuement des feuilles et racines de gnagnaka (Bambara. Combretum
velutimum), des écorces, racines feuilles de diala (Bambara. Khaya senegalensis). Le matin, à jeun,
boire une portion de la décoction froide ou tiède, le soir en allant au lit, en absorber égalament.
- Transformer en poudre sèche excessivement fine des très tendres feuilles de kounguié
(Bambara. Guiera senegalensis), des fruits ou galles de cette plante, des très tendres feuilles de
kalakari (Bambara. Hymenocardia acida), un morceau de sel gemme. Quotidiennement, un mois
durant, gober à raison de deux fois par jour, une bonne pincée du produit obtenu.
- Une à deux semaines durant, avaler quotidiennement à jeun le contenu d’un œuf frais de
poule.
- carboniser à sec dans un tesson de canari du gui de l’arbre à beurre un ou plusieurs
dondolignaga (nid de guêpes qui logent dans les arbres). Ecraser finement le produit obtenu auquel on
ajoute du sel gemme broyé, une certaine quantité de suie de cuisine, des graines de poivre du
maniguette finement broyé. Mélanger ces divers éléments puis les piler à nouveau pour obtenir un tout
intimement lié. Gober de temps à autre une bonne pincée du produit obtenu. Ce même médicament
soigne et guérit également la tuberculose pulmonaire.
- Prendre une décoction tiède de trois ou quatre (selon le sexe de la personne) paquets de
timitimi (Bambara. Scoparia dulcis) et de trois ou quatre morceaux de rhizomes de madia (Bambara.
Cypéracées).
- Absorber dissous dans une eau tiède et avaler ou dans un bouillon de viande un gui pilé de
sodékola (Bambara. Trema guineensis).
- Fumer une pipe, et avaler la fumée, un mélange d’écorces d’une racine de kongo-galani
(Bambara. Lonchacarpus cyanescens), des rameaux secs de kambélé-saraba (Bambara. Altyhermatera
repens) et des feuilles sèches de tabac dit gossoro. Bon remède préventif.
- Plonger dans les urines d’un lion une paille blanche. Laisser tomber dans une tasse à thé la
goutte et barboter ladite paille dans la potion avant d’absorber celle-ci. L’urine de lion étant toxique,
ne pas dépasser la dose d’une goutte.
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- Gober de temps à autre une bonne pincée d’une poudre sèche composée des fibres détachées
des racines de nguégué (Bambara. Gymnosporia senegalensis) et du sel gemme finement broyés.
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- Hacher un pied arraché de niya tsania (Haoussa. Sida catrpinifolia). Ajouter à ce produit une
certaine quantité de minces peaux mortes récoltées sur des tiges de binidazzougou (Haoussa. Jatropha
curcas) un ou deux pieds kaïneua (Haoussa. Pista stradiotes), une ou deux poignées de jan kajiji
(Cypesus articulatus), espèce dite rouge, une petite quantité de feuilles de tabac indigène qu’on
concasse sommairement. Jeter dans le mélange, selon la quantité de celui-ci, le contenu : 3, 5, 7, 9…
œufs frais de poule, puis brasser le tout avant de la faire sécher, de préférence à l’ombre, un petit
moment au soleil. Chaque jour, à n’importe quelle heure de celui-ci, étant à jeun ou nom, fumer et
avaler la fumée une bonne pincée du produit. La médication provoque d’abondants crachats et guérit
sûrement le mal. Quand on ne dispose pas du mélange ci-dessous, on prend de la farine du gros
mildélayée dans une décoction des racines de binidazougou (Haoussa. Jatropha Curcas) contenat du
kan-wan (produit Haoussa) ou du toka (Haoussa. Lessive). Faire également usage de ce médicament
contre le rhume de poitrine.
- Le soir, la veille d’administrer le médicament, prélever les éléments suivants :

1- Eau dans laquelle on jette on jette des feuilles vertes pulvérisées de talakia (Haoussa.
Salvador persica),
2- Farine très pimentée et salée (sans que le sel soit ni de trop ni insuffisant) obtenu en
écrasant sur une moule du petit mil bien grillé à sec ;
3- Un châle. Le jour suivant, étant débout, le patient passe autour de la cage thoracique le
châle dont deux hommes placés l’un à droite, l’autre à gauche du malade, saisissant
chacun un bout. Le souffrant introduit dans la bouche une poignée de la farine sèche, très
pimentée, salée susmentionnée et la fait descendre avec une gorgée du liquide sus-indiqué
contenant dissoutes des feuilles vertes de talakia. Au moment de la déglutition, les deux
gaillards placés l’un à droite, l’autre à gauche du patient saisissant chacun un bout du
châle et tirent avec force vers soit. Désespérer aussitôt le médicament avalé. Répéter les
mêmes gestes trois fois, puis cesser pour le matin. Procéder de même le soir. D’habitude
un jour de traitement suffit pour amener une guérison, mais par mesure de précaution on
peut renouveler à quelques jours d’intervalle, l’opération dix huit fois à raison de trois au
cours de chaque opération.

- Cuire longuement ensemble dans l’huile de palme des racines de kariya (Haoussa. Adenium
Honghel), trois albassakouadi (Haoussa. Crinum yucedeflorum) et un morceau de jan kan-wan
(produit Haoussa). Lécher de temps à autre, la mixture huileuse obtenue. Bon médicament.
- Prendre délayée dans un peu d’eau une poudre fine obtenue en écrasant un certain nombre de
toiles d’araignées grises et du kan-wan.
- Dans la journée, boire plusieurs fois une décoction des racines de conda (Haoussa. Carica
Païa), de lemou (Haoussa. Citrus aurantifolia), de mariké (Haoussa. Anogeissus leiocarpus) et
n’importe quelle racine (sans être vénéneuse) transversale. Deux fois par jour, le matin et le soir, se
pencher (fumigation) au-dessus du liquide en ébullition.
- Jeter un toit conique en paille un litre d’eau prise dans une pirogue indigène qu’on recueille
aussitôt dans une calebasse. Introduire dans cette eau et boire du kan-wan et du kamzo finement
écrasés. Cesser le traitement avec l’épuisement du liquide. Toutefois, la durée du traitement ne
dépasse pas trois fois en trois jours de soin.
- Gober trois fois dans la journée une bonne pincée d’un produit obtenu en faisant sécher et
piler des sauterelles de mil. On peut encore, pense l’auteur fumer dans une pipe et avaler la fumée des
sauterelles sèches concassées.
- Nettoyer superficiellement des racines de kourounyéenyé (Bambara. Mucuna pruniensis)
avant de les racler à fond. Faire sécher le produit pulvérisé au soleil, puis le piler une seconde fois et
tamiser pour avoir une poudre fine. Ajouter à celle-ci des graines de niamakou (Bambara. Afromum
melegueta) et sel gemme finement écrasés. Mâcher de temps à autre du mélange ou en absorber dans
une eau ordinaire.
- Introduire dans un pot qu’on tient ensuite hermétiquement fermé pendant une semaine, des
racines nettoyées et hachées de soulafinfinzan (Bambara. Trichilia emetica), une bonne cuillerée en
calebasse de miel liquide. A partir du huitième jour, boire le matin à jeun, une bonne cuillerée en
calebasse du liquide fermenté. Bon médicament.
- Fumer dans une pipe de très jeunes feuilles de kanian (Haoussa. Diospyros mespiliformis).
- Prendre dans du lait caillé des racines pilées de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera).
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- Introduire dans un récipient contenant une eau provenant du deuxième lavage du gros mil
légèrement décortiqué trois paquets feuillus de sirafako (Haoussa. Stylosanthes visocosa). Trois après
la mise des éléments dans le canari, boire quotidiennement une semaine durant du liquide.
- Fumer dans une pipe et avaler la fumée des tendres feuilles de doumakada (Haoussa.
Ipomoea repens).
- Fumer dans une pipe et avaler la fumée des feuilles sèches de datura Metel, le datura fastuosa
ou le solanum négrum pour obtenir le même résultat satisfaisant.
- A quantité égale, fumer et avaler la fumée du kaïnoua (Haoussa. Pistia stratiotes), des racines
adventives de chédia (Haoussa. Ficus Thonningii) et du tabac indigène.
- Faire séjourner assez longtemps dans une eau des rameaux feuillus de tabac indigène.
Enlever le résidu du liquide. Ajouter à celui-ci environ une bonne cuillerée à soupe de latex de
tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera), puis remuer énergiquement. Verser la mixture obtenue dans
un environ 0,75 litre de lait caillé qu’on absorbe pour rendre. Bon médicament car on ne le prend
qu’une seule fois pour être guéri à jamais.
- Dans du lait caillé, introduire une cuillerée à soupe de la sève de tounfafiya (Haoussa.
Calotropis procera) et du tabac en feuille trituré. Malaxer le tout puis boire pour rendre et pour être
purgé. Arrêter l’effet purgatif en absorbant dans de l’eau du petit sommairement écrasé. Opérer une
fois en jour de traitement.

1- Un après-midi, faire bouillir à point dans un pot moyen cent grammes de racines vertes de
dahen (Anonacées Anona senegalensis) et un morceau de viande rouge non grasse. Descendre
l’ustensile du foyer et le placer dans un coin de la case où il doit rester toute la nuit. Le matin du jour
sauvant, fileter la décoction débarrassée de ses résidus à l’exception du morceau de viande. Cuire dans
le liquide filtré du fonio grillé qu’on assaisonne de tous les condiments disponibles. A jeun, absorber
pour rendre sur-le-champ le mets ainsi apprêté. Procéder de même, en laissant huit jours d’intervalle
deux autres fois en vingt-quatre jours de traitement.
2- Rassembler les éléments suivants : trois paquets feuillus de niama (Bambara. Césalpiniées.
Bauhinia reticulata) pesant ensemble 150 grammes, quatre paquets feuillis de soulafinzan (Bambara.
Méliacées trichilia emetica) d’un poids total de 200 grammes, trois cailloux ferrugineux pesant en tout
2 grammes, suffisamment d’eau et un récipient assez grand. Introduire successivement dans ce dernier
les trois cailloux ferrugineux, les trois cailloux ferrugineux, les trois paquets feuillus de niama, les
quatre paquets feuillus de soulafinzan et l’eau. Faire bouillir longuement le tout. Quotidiennement,
huit jours consécutifs durant à raison de 2 fois, prélever de la décoction en ébullition une certaine
quantité qu’on introduit dans un autre récipient puis s’exposer (fumigation), la bouche ouverte,
couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage du liquide bouillant qu’on aspire
par moment, fortement. Après la fumigation, se baigner dans une portion de liquide prélevée de la
décoction susmentionnée. A partir du 9 ème jour, renouveler le contenu du port pour huit jours tout en
conservant les trois cailloux et procéder comme ci-dessus. Le 16 ème jour doit voir encore le
renouvellement des éléments mais les trois petits cailloux doivent rester au fond au pot. Le 24 ème jour
voit la fin des fumigations et bains. Au cours du traitement qui n’excède pas 24 jours, prendre trois
fois le repas et 24 fois fumigation et bain. Remède infaillible qui a fait des preuves.

Faire bouillir un gui de kongo-sô (Bambara. Césalpiniées. Isoberlinia doka). Quotidiennement,


absorber de la décoction, bain dans une portion de celle-ci. Bon médicament à expérimenter.
- A l’intention de nos lecteurs, nous révélons d’un ouvrage dû à la plume d’un auteur d’origine
africaine le passage suivant : cette maladie déclarée incurable est facilement guérie par la médecine
végétale africaine qui se sert soit des feuilles de médicinier bénit (Jatropha ou pignon d’Ain), soit de
feuilles de cassia alata (Darthier ou sauveur des hommes). Faire bouillir dans un litre d’eau 12 feuilles
de l’une ou de l’autre de ces plantes puis filtrer cette tisane et faire avaler aux malades adultes cinq et
six verres de cette boisson tiède afin de le faire vomir. Pour faciliter le vomissement, chatouiller la
luette avec une plume de poule ; le malade rend alors toute la glume qui remplissait les poumons et qui
était produit par une inflammation de tissus, gêné râlement provenant d’une bronchite mal soignée.
C’est pour guérir inflammation qu’il importe de donner un looch au malade après le vomitif (voir plus
loin le mot looch et sa composition). Cette double médication (vomissement et looch) doit être donnée
trois fois de suite, à trois jours d’intervalle ; ainsi la première étant faite le lundi par exemple, la
seconde le sera jeudi suivant et la 3 ème le dimanche qui suit. La dose indiquée ci-dessous pour un adulte
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sera diminuée proportionnellement avec l’âge des enfants. Cette médication guérit l’asthme quels que
soient la durée de la maladie et l’âge du malade.
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En cas de crise la nuit, pour soulager le malade, badigeonner l’omoplate avec la teinture d’iode, faire
boire au malade une tasse de café très fort, et si possible l’envoyer au bord de la mer. Là, cette crise
passera immédiatement ; donc le séjour près de la mer est recommandé aux personnes souffrant ou
ayant souffert de l’asthme.
- Faire sécher un hérisson débarrassé de sa peau et de ses entrailles avant de le transformer en
poudre très fine. Assaisonner celle-ci de sel gemme finement écrasé. Gober de temps à autre une
bonne pincée du produit obtenu. On peut encore cuire la viande de cette même bestiole qu’on
assaisonne d sel broyé d’une poudre de soumbala écrasée, sans graisse. Manger le bouilli et boire
dessus le bouillon. Remède souverain car on n’utilise qu’un hérisson et une seule fois pour guéri à
jamais.
- A raison de trois fois par jour, fumer en avalant la fumée, une pipée de gousses sèches de
marka-diougouni (Bambara. Asclépiadacées. Glossonema nubicum). Une semaine au plus de
traitement.
- Carboniser ensemble un nid du genre de guêpe dit kamalémkri (Bambara) et des
vomissements de chien. Broyer finement le produit obtenu qu’on assaisonne de sel finement écrasé. A
longueur de journée, gober de temps à autre, une bonne pincée du mélange. Très bon médicament à
expérimenter.

ASCITE

- Transformer en poudre en les broyant ensemble les éléments suivants : contenu d’un œuf de
poule une racine de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera), sept racines de hankoufa (Haoussa.
Walteria americana), une poignée de petit mil et une pincée de tabac à priser. Absorber dans une eau
ordinaire le produit obtenu délayé puis boire dessus de l’eau tiède. Fait rendre surabondamment.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de kariya (Haoussa. Adenium Honghel), de
chediya (Haoussa. Ficus Thonningu) et un morceau de jan kan-wan. Boire quotidiennement de la
décoction. Quatre jours de traitement.
- Absorber pour uriner surabondamment une eau contenant dans une cuillère en calebasse sur
laquelle on a prononcé au préalable le verset suivant : Tou bissimilaï dji mato gnindi konon, dji
kanato… dire le nom du patient, konn, mougou mato témé konon, dji kanato… kono.
- Faire bouillir longuement des racines nettoyées, sectionnées en morceaux de karidiakouma
(Bambara. Psorospermum guineense). Filtrer la décoction pour séparer le liquide du résidu. Dans le
liquide, mettre tous les condiments habituels à l’exception de tout ce qui est gluant. Cuire dans la
sauce ainsi obtenue du fonio grillé. Manger le mets pour être énergiquement purgé et pour rendre
abondamment. Arrêter diarrhée et vomissements en prenant une bouillie claire faite de gruau de gros
mil. Notre informateur, feu KONE déclare avoir en utilisant ce médicament, soigné et guérit la
nommée Magouè du village de Sikrorolé (Cercle de Yanfolia).
- Faire bouillir longuement des plaques d’écorces de bagana (Bambara. Acacia scorpioïdes).
Débarrasser le liquide des débris avant d’y introduire des racines de dabada (Bambara. Waltheria
americana). Continuer encore la cuisson pendant un bon moment, puis descendre le récipient. Combat
sûrement l’ascite et aussi le do-nkonon.
- Quotidiennement, durant 30 jours, boire suffisamment de lait frais de la chamelle. Bon
médicament.

1- Bain quotidien au savon vierge indigène au bord d’un fossé, dans une décoction des
écorces de boumou (Bambara. Bombax costatum ;
2- D’une poudre sèche des racines de soulafinzan (Bambara. Trichilia), faire deux parts.
Boire la macération filtrée de la première part, faire un lavement avec celle provenant de
la 2ème portion. Opérer 6 fois en trois jours de traitement.

- Sectionner comme on fait le gombo une racine de balabou (Bambara. Du Gana Nord du
Cercle de Sikasso. Non déterminé). Faire sécher les morceaux au soleil. Le moment venu en prendre
trois pesant en tout 11, 20 grammes, les transformer en poudre fine qu’on assaisonne dans une eau
tiède contenant du sel, du soumbala et du datou. Fait rendre. Absorber une sauce gluante pour arrêter
l’effet purgatif.
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- Macérer ensemble des racies de fogofogo (Bambara. Asclépiadacées. Calotropis procera), de


zognée (Bambara. Asclépiadacées. Leptadenia lancifolia), de kobi (Bambara. Méliacées. Carapa
procera) de diala (Méliacées. Khaya senegalensis), de soulafinzan (Bambara. Méliacées. Trichilia
emetica).
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La macération dure trois jours. A partir du 4 ème jour, boire quotidiennement à jeun du liquide. Trois à
cinq jours de traitement.

ASCARIS

- Ecraser une bonne poignée des tiges feuillues de namafa (Bambara. Celosia trigyna).
Introduire le produit obtenu dans l’eau puis brasser énergiquement le liquide qu’on filtre pour boire à
jeun. Expulse les parasites intestinaux.
- A jeun, absorber pour expulser le parasite par la voie buccale, un breuvage composé du lait
frais contenant dissoute une poudre provenant des racines pilées de soulafinzan (Bambara. Triochilia
emetica). Lorsque diarrhée et vomissement purgé et a suffisamment rendu. On lui donne à absorber
pour arrêter les effets vomitifs et purgatifs, une bouillie claire faite de gruau de mil et on lui fait
prendre un bain dans une eau froide. Pour conclure, notre informateur, feu Bala KONE de Bougouni,
nous a raconté ce qui suit : « Pour soigner Tiémoko COULIBALY, du village de Mafle, qui souffrait
d’une constipation rebelle depuis 12 jours, je lui ai offert pour être absorbé à jeun, la mixture
susmentionnée. Le soigné rendit et expulsa par la voie buccale un ascaris assez gros et long d’environ
35 cimetières, puis mourut peu de temps après. J’ignore si cette mort est due à une occlusion
intestinale car il n’a pas été purgé ou à une intoxication due à l’absorption de la mixture ».
- A jeun, boire une décoction des écorces de farimoro (Haoussa. Boscia angustifolia). Une
semaine de régime pour débarrasser l’organisme de tous les parasites.
- Absorber à jeun de l’huile de kobi (Bambara. Carpa procera).
- Faire bouillir très longuement jusqu’à obtenir un liquide de la consistance de l’encre des
écorces Est des plantes suivantes : caïlcédrat, karité, dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata,
bari (Bambara. Sarcocephalus esculentus). Ajouter à la décoction du miel. Le matin, à jeun, boire une
bonne cuillerée à soupe de la mixture, le soir, en absorber en allant au lit. Continuer jusqu’au jour où
on ne constatera plus la présente d’aucun parasite dans ses selles.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de tôlé (Soninké de Diombougou,
Arrondissement de Ségala, Cercle de Kayes. Gardenia triacantha). Boire à jeun la décoction froide.
- Le soir, pétrir avec de l’eau une farine jaune de néré (Bambara. Parkia biglobosa) qu’on sale
suffisamment. Le jour suivant, à jeun, manger beaucoup de la pâte obtenue. Ne prendre aucune
nourriture avant midi. Excellent médicament produisant surement l’effet souhaité.
- Egalement le soir, cuire longuement le tubercule principal d’un taro (Bambara. Colocasia
esculentum). Laisser refroidir toute la nuit ledit tubercule qu’on mange à jeun le jour suivant. Ne
prendre aucune nourriture avant midi. Bon remède contre lequel ne peut résister l’ascaris qu’il expulse
entier et surement.
- Prendre délayée dans du lait caillé une poudre composée des raclures de racines de gaoudé
(Haoussa. Gardenia erubescens), des amandes de de zouma (Haoussa. Ricinus communis), finement
écrasé. Le matin, à jeun absorber le médicament et attendre midi pour manger. Expulse des ascaris,
tous les autres vers intestinaux.
- D’une grosse boule de beurre fraiche de vache faire des boulettes qu’on avale, à jeun, une à
une. Attendre midi pour manger. Remède souverain contre l’ascaris qu’il chasse complètement de
l’organisme.
- Cuire du fonio dans un peu d’eau contenant dissous du savon vierge indigène et manger à
jeun le mets obtenu.
- Faire bouillir longuement des racines et des rameaux feuillus de koro-ngoy (Bambara. Opilia
amentecea). Enlever les résidus qu’on remplace par du savon vierge indigène. Après un bon moment
de cuisson, laisser refroidir la mixture pâteuse avant de l’absorber en quantité suffisante.
- Absorber à jeun du lait frais contenant dissous une bonne poignée de pépins de dié
(Bambara. Cucurbita pepo), pilés. Faire surtout usage de ce médicament contre le toenia. Bon remède.
- Boire une eau dans laquelle ont a séjourné 24 à 48 heures les éléments suivants : un petit
paquet de timitimi (Bambara. Scoparia dulcis), une racine de kounguié (Bambara. Guiera
senegalensis) et une racine de mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis).
- Le soir, écraser dans une eau une bonne poignée des feuilles vertes de bassa-bénin ou bassa-
datou (Bambara. Colosia trigyna). Le jour suivant, à jeun, boire la macération. Très bon médicament
dont on fait surtout usage contre le toenia.
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- Racler une racine longue de 25 à 30 centimètres de soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica).


Introduire le produit finement écrasé dans un verre moyen d’eau à laquelle le jus de trois gros citrons.
Le jour suivant, boire à jeun le liquide qui purge et fait rendre.
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Si diarrhée et vomissements persistent au-delà de 24 heures, prendre une bouillie claire faite de gruau
de gros mil ou contenant du petit mil grossièrement écrasé.
- Ecraser des tubercules récoltés sur des racines de koula (Haoussa. Thonningia sanguinea). A
jeun, tremper dans la poudre obtenue une banane mûre qu’on mange. Attendre 10 heures pour manger.
Le lendemain matin, on expulse par l’anus tous les vers intestinaux.
- Le matin ou le soir, mâcher et avaler une assez grande quantité de nganifing (Bambara.
Xylopia aethiopica) avant de manger. Les parasites sont expulsés, tous à la fois, enroulés les uns aux
autres.
- Pétrir de latex d’adoua (Haoussa. Euphorbia balsamifera), une farine de haricot indigène
blanc. Faire durcir la pâte à laquelle on donne au préalable une forme plate, en la faisant cuire ç la
vapeur d’eau, exactement comme on procède pour la cuisson du couscous. Conserver le produit
obtenu jusqu’au moment du bestiole. Ce moment venu, écraser finement un morceau du produit.
Délayer dans du lait frais de la vache la poudre obtenue et offrir pour être bue à jeun, la potion au
malade. Aussitôt le médicament pris, le soigné urine surabondamment et est énergiquement purgé.
Après avoir été trois fois à la selle, constater que le corps, y compris le ventre, se gonfle rapidement et
le mal est conjuré. Expérimenter surtout ce médicament sur une personne présentant les
caractéristiques suivantes : corps entièrement boursouflé, exactement comme un ballon qu’on vient de
gonfler. Ventre luisant, monte tellement qu’on dirait qu’il va s’éclater.

ARTHRITE DE LA MANCHE

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de ndiribara (Bambara. Cochlospermum


tinctorium).
- Faire de la décoction deux parts inégales : bain dans la 1ère portion, boire suffisamment de la
seconde. On peut encore écraser sommairement un bout d’une racine de samanéré (Bambara. Entada
sudanica). Plonger le bout écrasé dans l’eau contenue dans un récipient puis remuer longuement afin
de faire écumer abondamment le liquide. Ramasser l’écume qu’on absorbe, puis de baigner dans l’eau.
- Faire bouillir longuement ensemble trois paquets de rameaux feuillus de chacune des plantes
suivantes : ouo (Bambara. Fagara xanthoxyloïdes), koumouba (Bambara. Pavetta crassipes), koro-
ngoy (Bambara. Opilia amentacea). Faire de la décoction obtenue deux parts : s’exposer (fumigation)
à l’abondante vapeur qui se dégage de celle restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde
portion devenue tiède. Opérer 14 fois en sept jours de traitement.
- - Faire bouillir longuement ensemble un paquet feuillu de chacune des plantes suivantes :
mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis), très jeune goni (Bambara Pterocarpus erinaceus),
zéréni-diatiguifaga (Bambara. Ficus ingens). Introduire le pot contenant le liquide en ébullition dans
un trou qu’on masque d’une natte. S’étendre par celle-ci en exposant bien le point douloureux du
corps à l’abondante vapeur qui se dégage du récipient à travers ladite natte. Lorsqu’il s’agit d’une
femme malade, le nombre de paquets est porté à quatre dont deux de mandé-sounsoun. Opérer deux
fois par jour. Très bon médicament à expérimenter pour combattre surtout l’arthrite de la hanche ainsi
caractérisé d’après notre informateur : vive douleur à la hanche, aux jambes, maux de ventre, vertiges,
palpitations cardiaques, brusques frayeurs. Le mal se rencontre d’après le même informateur, le plus
souvent chez les femmes.
- Faire cuire ensemble les éléments suivants : fibres détachées de la racine de ndogué
(Bambara. Ximenia americana), écorces de koroba (Bambara. Vitex entièrement la viande, boire
dessus une portion du bouillon. Dans la suite, à raison de deux fois par jour (le matin à jeun, le soir en
allant au lit) boire de celui-ci. Après guérison, la soignée voit ses règles régularisées, devenir très
abondantes.
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de kobi (Bambara. Carpa procera). Boire du
liquide au cours de chaque séance de bain. Une semaine au maximum de traitement.
- Broyer des fibres de soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica). Introduire le produit obtenu
dans un peu (environ un grand verre) d’eau puis le frotter avec le gras de la main contre la paroi du
récipient qui contient le liquide. Filtrer celui-ci qu’on absorbe après l’avoir additionné de jus de citron.
Purge, fait rendre.
- Faire bouillir longuement ensemble des rameaux feuillus de dahen (Bambara. Anona
senegalensis), de sindian (Bambara. Cassia sieberiana), une poignée de débris ramassés sur un lieu à
ordures, un nécessaire qui a servi au nettoyage des ustensiles de cuisine au point d’eau et qui a été
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abandonné. Introduire le pot contenant le liquide en ébullition dans un trou qu’on masque ensuite
d’une natte, se coucher sur celle-ci le dos bien exposé à l’abondante vapeur qui s’y dégage du
récipient.
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ARTHRITE DU GENOU, DU COU, DU POIGNET

- Faire bouillir longuement une bonne brasée de l’herbe (Bambara. Echinockloa staguina).
Masser le point douloureux du corps avec un paquet chaud dudit bouloukou tiré de la décoction. Bon
médicament.
- Ecraser séparément du manogo-dassï (Bambara. Schwenkia americana) et du nganifing
(Bambara. Xylopia aethiopica). Mélanger les deux produits obtenus qu’on pétrit d’une lessive très
forte. Enduire le mal de la matière pâteuse obtenue. Faire surtout usage de ce médicament pour
combattre le karadialini (Bambara) qui est ainsi caractérisé : douleurs articulaires, ne prend pas vite le
pus, peut causer l’infirmité du ou des membres atteints.
- Faire bouillir longuement des racines de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera). Avec un
linge trempé dans la décoction chaude, mais que la peau supporter, masser le genou malade de haut en
bas. Opérer deux fois par jour, le matin et le soir. La durée du traitement n’excède pas une semaine.
- Crépir le poignet malade d’une poignée de poussière humecté des urines de cheval, puis
bander. Un jour de traitement.

ATHREPSIE

- Bain du sujet dans une décoction des tiges de nfougou (Bambara. Baissea multiflora), lui
donner à boire une portion de ladite décoction. Quinze à 30 jours de traitement.
- Après la toute première relation sexuelle avec le mari et cela à partir du 40 ème jour après la
délivrance, la mère se nettoie (sous entendu) dans une certaine quantité d’eau puis laver le nouveau-né
dans celle-ci. L’enfant ainsi traité est désormais à l’abri de l’athrepsie.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction de nguéngué (Bambara. Gymnosporia senegalensis),
de zogné (Bambara. Leptadenia lancifolia), de tlossaba (Bambara. Fadogia agrestis), et de zaba
(Bambara. Landolphia florida). Opérer 14 fois en sept jours de traitement.
- Prendre une décoction d’un gui de niama (Bambara. Bauhinia reticulata) bouilli dans le
même pot qu’un morceau de gangue.
- Faire usage (boisson, lotion) d’une décoction de gui de ndomono (Bambara. Zisyphus
mauritiaca). On peut encore prendre dans une bouillie claire de mil le même gui finement broyé.
- Abreuver l’enfant malade d’une décoction des racines de tomi (Bambara. Tamarindus
indica), de nguinnin (Bambara.securinega microcarpa) et de zaba (Bambara. Landolphia florida), le
baigner dans une portion tiède de la décoction. Faire aussi usage de ce médicament qui est aussi
souverain contre l’athrepsie, à titre préventif.
- Absorber dans une nourriture une poudre obtenue en broyant un fruit sec, ayant un an
d’existence, de zaba (Bambara. Landolphia florida). Donne de l’appétit.
- Boire (mère et enfant) une décoction des tiges feuillues de zogné (Bambara. Leptadenia
lancifolia).
- Prendre une décoction de mboro-blé (Bambara. Amarantus caudatus). Bon médicament
arrêtant net la diarrhée.
- Faire séjourner toute une nuit dans une eau des déjections humaines sèches. Le matin du jour
suivant, filtrer le liquide auquel on ajoute une assez grande quantité de miel. Cuire dans le mélange
une farine de mil. Offrir la bouillie claire obtenue au petit malade pour être absorbée. Le sujet est
purgé. D’habitude ce médicament n’est pris qu’une seule fois et le patient est guéri à jamais  ; mais on
peut répéter deux fois si cela est nécessaire l’opération.
- Faire le tour complet d’un séré-toro (Bambara. Moracées. Ficus capensis) avant d’y
soustraire une bonne brassée des rameaux feuillus. Avec ceux-ci, confectionner trois ou quatre (selon
le sexe du malade) paquets qu’on fait bouillir longuement. De la décoction obtenue, faire deux parts
inégales : baigner le sujet dans la première portion, lui donner la 2 ème part à boire. Opérer deux fois par
jour : le matin de bonheur, le soir au crépuscule. Une semaine, au grand maximum de traitement. Faire
encore usage, à titre préventif, de ce médicament qui est souverain pour mettre l’enfant à l’abri du mal.
- A titre préventif, donner à boire de temps à autre à l’enfant une décoction des tiges feuillues
de nzaba (Bambara. Apocynacées. Landolphia florida). Et des rameaux feuillus de wôlôba (Bambara.
Combrétacées. Terminalia macroptera). Le même médicament soigne et guérit également le mal.
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ANNHILER L’EFFET DU SIRI (POUR)

- Siri en dialecte Bambara, signifie manœuvre ayant pour but d’empêcher une personne de
réussir, d’agir, de se satisfaire. Ainsi on dit qu’un homme est victime d’un siri quand il ne peut pas
partager correctement le lit avec une ou toutes ses épouses. Dans ce dernier cas c’est une de celle-ci
qui manœuvre à son profit au détriment de ses coépouses. Elle se sert alors comme matériel, de sa
propre épingle à cheveux qu’elle fixe au sol, d’un cadenas qu’elle boucle ou d’un arc qu’elle débande.
Pour libérer autrement dit, pour dénouer l’ensorcelé, il existe plusieurs procédés dont voici un seul
capable de supplier tous les autres.
- Pulvériser une certaine quantité de boro-blé (Bambara. Amanthus caudatus). Introuire le
produit obtenu dans un pot contenant de l’eau aussitôt sortie du puits ou du point d’eau. Un bon
moment après, filtrer celle-ci avant de la répartir en trois parts inégales. Le premier jour du traitement,
bain dans la 1ère portion, boire une fois le contenu de la main gauche, de la seconde part, mettre dans
une bouteille la 3ème portion. Les jours suivants s’humecter la nuit le corps avant d’aller au lit d’une
portion du contenu de la bouteille. On peut encore exposer le membre viril à une fumée qui se dégage
d’un tesson de canari contenant du charbon allumé, de graines de coton concassées et un morceau sec
de bouse. Antidote souverain. On peut de nouveau introduire dans un récipient contenant de l’eau des
écorces concassées de sana (Bambara. Daniellia oliveri), de sounsoun (Bambara. Diospyros
mespiliformis), une petite boule de gousses de tamarin décortiquées et trois gousses rouges de piment
enragé. A longueur de journée, absorber de temps à autre une gorgée de la macération obtenue. Cesser
de suivre le régime aussitôt le résultat escompté.

ARRETER L’EFFET PURGATIF DE GOWORO (POUR)

- Boire de l’huile de palme ou à défaut, bain dans une eau froide puis boire du liquide.

ATTIRER DU MONDE (POUR)

- Pulvériser ensemble des écorces et rameaux feuillus de koussé (Bambara. Manilkara


multinermis). Dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, introduire une poignée du produit
obtenu et placer le récipient ainsi garni dans la demeure. Attire du monde.
- Concasser des feuilles vertes de nogonogoblé (Bambara. Grewia villosa, grewia pubescens
ou grewia biolor). Faire sécher le produit avant d’y ajouter une certaine quantité d’encens. Introduire
sur du charbon ardent dans un récipient qu’on place ensuite dans la demeure, une demi-poignée du
produit obtenu. Attire un public nombreux.

ASPHYXIE PAR LA KOLA OU

- Quand on est suffoqué par l’eau ou par la kola, on verse sur les deux gros orteils de l’eau
froide. La respiration redevient normale aussitôt l’opération effectuée.

AVEUGLER UN ADVERSAIRE

- Carboniser puis transformer en poudre fine un hirondeau qui a les yeux encore clos. Faire
subir le même sort à l’hirondelle mère. Le bout de l’index de la main droite enduit d’une portion de la
poudre provenant de l’hirondeau pétrie de beurre de karité, dire en s’adressant à l’adversaire  : « si tu
ne me laisse pas tranquille, je vais plonger mon doigt dans ton œil ». L’antagoniste visé devient
aussitôt aveugle à la vue de l’index souillé à lui présenter.
Antidote : laver la figure dans l’eau contenant dissoute une portion de la poudre provenant de
l’hirondelle mère.
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AVENIR (POUR CONNAITRE L’)

- Se présenter au pied d’un mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis) qui vit au centre
d’une galerie à fourmis-cadavre. Soustraire de la plante sept limbes, les bien aplatir un à un, puis les
faire sécher séparément à l’ombre. Cet état obtenu, les empiler les uns sur les autres puis les coudre
dans une toile cirée. Désireux connaître l’issue d’une affaire, placer l’amulette sous l’oreiller. On saura
sûrement au cours de la même nuit la bonne ou la mauvaise issue de l’affaire en cours. Permet aussi de
savoir d’avance tout ce qui doit arriver de sensationnel dans la famille, dans le village, dans la région,
dans le monde entier. Un jeune enseignant, candidat au grade d’Instituteur ordinaire a expérimenté
cette recette. Il a vu en image bien entendu, un champ de petit mil fraichement sarclé, des paysans de
se rendant à la résidence, porteur des paniers de pommes de terre sur la tête, des ouvriers entrain de
blanchir une maison, un château d’eau, enfin un cube. Cela s’est passé au mois de Février et le choix
des sujets des épreuves devait avoir lieu en Juin ou en Juillet. A l’examen les sujets suivants furent
donnés : pédagogie, rôle et importance de l’enseignement agricole dans les écoles africaines,
agriculture, culture de la pomme de terre dans votre région, époque, méthode, rendement. Science :
hyène de l’habitation : choix du terrain, matériaux de construction, entretien. Géométrie : un problème
d’application sur un cylindre (château d’eau nombre de litres). Travail manuel : confection d’une boite
cubique en carton destinée à mesurer des matières sèches.
- Rassembler les objets suivants : feuilles de gui de lingué (Bambara. Afzelia africana),
feuilles de lallé (Haoussa. Lawsonia alba), un petit morceau d’or pur, un petit morceau d’argent
métallique, une pincée de terre prise sur la place du marché, une autre ramassée dans la moquée, une
3ème prise sur une galerie à fourmis-cadavre, une 4 ème prélevée dans la concession d’un grand chef
blanc, au moins du grade de commandant de cercle, ou à défaut d’un grand chef africain ayant rand de
chef de province ou de chef de canton. Envelopper le tout d’un tissu très blanc qu’on garde tel ou
qu’on entoure de cuire pour en faire une amulette portative au cour ou une ceinture. Dans le premier
cas, placer l’objet sous l’oreiller pour être au courant de tout ce qui doit arriver de sensationnel et cela
avant tout le monde, pour connaître l’issue bonne ou mauvaise d’une affaire en cours ou projetée ;
dans le second cas pour s’attirer l’estime du public.
- Avant de se coucher pour dormir, s’enduire la tête, en prenant fortement à ce qu’on désire
connaître, d’une mixture composée d’eau, de poussière prise sur une galerie à fourmis-cadavre, d’un
gui grossièrement écrasé de banan (Bambara. Ceiba pentandra). La mixture est conservée dans une
bouteille qu’on agite avant d’utiliser son contenu. Permet de connaître tout ce qui doit arriver de
sensationnel avant tout son entourage.
- Placer à l’Est d’un lingué (Bambara. Afzelia africana) et un au pied de celui-ci un œuf de
poule puis soustraire à ce point une racine, extraire une autre racine du côté Ouest. Sectionner les deux
racines avant de les introduire dans un récipient contenant de l’eau. Placer le pot ainsi garni au chevet
où il doit rester bien fermé une semaine durant. A partir du 8 ème jour, se laver en allant au lit, la figure
dans une portion du contenu du pot, procéder de même au réveil.
- Placer sous l’oreiller un petit sac ou un morceau d’étoffe contenant une poignée de terre sur
une galerie à fourmis-cadavre.
- Maintenir en permanence sous l’oreiller sept crêtes de coq qu’on fait sécher avant de les
utiliser. Permet de connaître bine avant les autres ce qui doit arriver de sensationnel.
- Introduire dans l’oreiller un morceau de peau d’hyène ayant passé nuits dans un poulailler.
- Arroser du sang d’un caméléon dont on a préalablement lié les deux pattes de devant sur les
dos, un gui arraché d’une plante riveraine dont l’une des branches est au-dessus de l’eau autrement dit,
penchée au-dessus de celle-ci. Laver la tête dans une eau contenant dissoute en poudre obtenue en
pilant le gui susmentionné. Après cette pratique qui a lieu une seule fois, on possède désormais le don
de connaître l’avenir.
- Un lundi ou un jeudi, soustraire au quatre points cardinaux d’un soubérénio (Bambara.
SterospermumKunthianum) croissant au milieu d’une galerie à fourmis-cadavre quatre racines.
Nettoyer superficiellement celle-ci avant de les racler jusqu’au bois. Faire sécher les raclures obtenues
au soleil avant de les concasser sommairement pour obtenir une poudre grossière. La nuit, le moment
d’utiliser le produit venu, se nettoyer proprement à l’eau ordinaire, puis se laver la tête dans une eau
contenant dissoute une bonne poignée de terre prélevée sur une galerie à fourmis-cadavre avant de se
penser (fumigation) couvert d’un pagne blanc très propre au-dessus d’un tesson de canari contenant du
charbon ardent et une bonne poignée de la poudre grossière susmentionnée. La préparation du produit
se fait dans la seule journée de lundi ou de jeudi. La nuit de l’opération, il est de règle de s’habiller très
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proprement et de s’abstenir de toute œuvre charnelle. Permet de connaitre au cours du sommeil, ce qui
doit arriver de sensationnel et cela avant tout le monde.
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- Ecarter le corps d’un âne de l’emplacement exact où a trouvé la mort. A sa place, creusé une
fosse dans laquelle se couche allongée la personne à imiter. A l’entrer de la fosse, placer à travers, à
peu près à intervalle régulier des bûches de bois puis poser dessus la bête morte. Opérer le soir, un peu
avant le crépuscule et l’occupant de la fosse doit passer la nuit dans celle-ci. Le matin du jour suivant,
on enlève l’âne, les bûches et l’intéressé sort de son refuge. A partir de ce moment tout ce qui doit
avoir lieu de sensationnel lui est révélé avant les autres. On lui attribue alors le don de connaître et
prédire sûrement tout ce qui doit arriver même à une date très éloignée dans la localité ou dans la
région de mémorable de sensationnel.

AVOIR BEAUCOUP DE CHEVEUX(POUR)

- Enduire le cuire chevelu d’une pommade composée des poils carbonisés et pilés de
souroukoubléni (Bambara. Petite hyène) et du beurre de karité. Opérer une semaine durant au plus.
Fait pousser dru les cheveux.
- Ecraser finement un soulantélé (Gecko) carbonisé. Pétrir le produit de miel. Enduire le cuir
chevelu de la pommade obtenue. Deux semaines au plus de traitement. Rend la chevelure très
abondante.
- Carbonisé ensemble des tiges ou rameaux de sogobahénéssi (Bambara. Asparagus
flagellacis) et des feuilles de foroko-faraka (Bambara. Ipomoea repens). Réduire en poudre fine le
produit en pétrissant de beurre de vache ladite poudre. Rend la chevelure très abondante.
- S’enduire le cuir chevelu ou les cheveux d’une pâte obtenue en pétrissant de beurre de vache
des rameaux feuillus carbonisés de sonzandlo (Bambara. Nelsonia campestris). Rend la chevelure
abondante.
- Enduire le cuire chevelu ou la chevelure d’une pommade composée de beurre de vache et des
boutures feuillues vertes pilées de yambourourou (Haoussa. Ipomoea eriocarpa).
- Faire sécher ensemble une bonne poignée d’herbes dites fougakounsi (Bambara) et autant de
nanogo (Bambara. Ceratotheca sesamoïdes). Carboniser le tout et réduire en poudre qu’on pétrit qu’on
pétrit d’huile de ricin. S’enduire le cuir chevelu de la pâte obtenue. Rend la chevelure très abondante.
Les femmes qui n’ont pas suffisamment de cheveux peuvent faire usage de ce produit.
- Pour avoir une chevelure abondante, se laver le cuir chevelu dans une décoction de trois ou
quatre paquets de jeunes feuilles de dougalé (Bambara. Ficus thonningu) contenant quelques crins
soustraits de la queue d’une vache.
- Enduire le cuir chevelu d’une pommade composée de gontéguè (Bambara. Lépidagathis spp)
carbonisé (ou non), réduit en poudre et pétrit de beurre animal ou végétal. Rend la chevelure
abondante.
– Piler des fruits ou des feuilles de sindian (Bambara. Cassia sieberiana). Pétrir le produit
obtenu de graisse et se servir de la pâte obtenue pour enduire les cheveux défaits (femme) qu’on serre
dans un mouchoir de tête. Rend la chevelure longue, abondante.
- Enduire le cuir chevelu d’une pommade composée de zogné (Bambara. Leptadenia
lancifolia), des feuilles et filaments qui recouvrent des épis de maïs carbonisés, réduits en poudre fine
et du beurre de vache.
- Frotter le cuir chevelu des feuilles vertes pulvérisées de sira (Ramadan. Adansonia digitata).
- Griller à sec dans un tesson de canari cassé des boutures feuilles de foroko-faraka (Bambara.
Ipomoea repens) et une tête de kankan (Bambara. Corbeau d’Afrique). Réduire ces éléments en poudre
qu’on pétrit de beurre de karité. Badigeonner la tête de la pâte obtenue. Rend la chevelure abondante.
- Faire sécher au soleil quelques pieds de kô-boua (Bambara. Pistia stratiotes) qu’on réduit
ensuite en poudre fine. Pétrir cette poudre de beurre de karité et se servir de la pâte pour enduire le
cuir chevelu.
- Carboniser à sec dans un tesson de canari cassé un crapaud avant de le réduire en poudre fine
noire. Pétrir celle-ci de beurre animal et se servir de la pâte obtenue pour s’enduire le cuire chevelu.
Rend la chevelure abondante.
- Carboniser dans un tesson de canari cassé sur un foyer ardent une certaine quantité de
guemou-kouado (Haoussa. Pimbristylis exilis), un morceau d’une calebasse cassée, des déjections
humaines sèches. Réduit le tout en poudre. Diluer celle-ci dans une crème aussitôt recueillie sur le lait
caillé de la vache et se servir du produit obtenu qu’on parfume d’un peu d’eau d Cologne pour
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s’enduire le cuire chevelure. Il est de règle de remuer le mélange à l’aide d’un bâtonnet en bois. Si l’on
se sert du doigt, celui-ci se garnit de poils avant la fin de l’opération.
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Bonne recette à expérimenter par les chauves et par les femmes qui veulent avoir une très forte
chevelure et abondante.

AVOIR DU NÔRÔ (POUR)

- Faire bouillir du riz non bouilli : recueillir le liquide en ébullition de dessus puis se pencher
dessus couvert d’un pagne afin de suer surabondamment. Se rincer la figure du lait frais. Quatorze
semaines de régime. Après ce premier régime, renouveler celui-ci une fois par mois pour avoir une
belle figure rayonnante. Dans nos milieux africains, c’est surtout le sexe féminin qui fait usage de ce
médicament pour rester ou paraître jeune aussi longtemps que possible.

AVOIR CONSTAMMENT

- Ici, le sujet a constamment soif. Il lui faut boire à chaque instant. Pour le débarrasser de cette
habitude, deux recettes nous ont été indiquées. Les voici.
- Dans une eau, jeter la vésicule biliaire sèche d’un kankan (Bambara. Corbeau), une poignée
de dakoumou (Bambara. Hibiscus sabdariffa) ou du vinaigre. Trois ou quatre heures après, user de
temps à autre de la macération qu’on boit. Trois joues de régime.
- Absorber dans du lait frais une vésicule sèche d’hyène finement broyé. Permet de rester
suffisamment de temps sans boire.

BALONNEMENT DE VENTRE

- Boire de l’eau contenant dissous un morceau de jan kan-wan (Haoussa). Faire également
usage de ce médicament pour combattre l’aérophagie.

BERIBERI

- Sectionner en monceau une (ou plusieurs) racines de bati (Malinké de l’Arrondissement de


Sadiola, Cercle de Kayes. Sarcocephalus esculentus). Faire bouillir longuement le produit obtenu.
Bain quantifient dans une portion de la décoction, boire un peu de celle-ci au cours de chaque séance
de bain.au cours du traitement qui n’excède pas une semaine, éviter le lait, la viande, le sel. Remède
souverain.
- Le matin, à midi, le soir boire deux cuillérées à soupe de rhum. Trois jours de traitement.
Remède souverain.
- A raison de deux fois par jour, boire une décoction des rameaux feuillus de dioun (Bambara.
Mitragyna inermis). Ce médicament pour arrêter des vomissements.
- Hacher en morceaux une (ou plusieurs) racines de kô-baro ou kô-bati (Bambara et Malionké.
Rubiacées. Mitragyna stipulosa). Faire bouillir longuement le produit obtenu. Quotidiennement, bain
dans une portion de la décoction obtenue, boire un peu de celle-ci. Remède infaillible.

BILHARZIOSE VESICALE

- Dans un récipient contenant de l’eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué,
introduire des morceaux d’ouloudiôlôkô (Bambara. Vitis quatrangularis). Mettre le pot ainsi garni
dans un coin de la case où il doit rester fermé un jour entier. A partir du 2 ème jour, boire deux ou trois
fois par jour, du contenu du pot. Cesser le traitement avec le changement des urines.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de ndabakoumba (Bambara. Detarium
senegalense) et du maïs. Croquer celui-ci et boire dessus suffisamment de la décoction. Bon
médicament à expérimenter.
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- A raison de deux fois par jour (le matin à jeun, le soir en allant au lit) boire une bonne tasse
d’une décoction de bassakorokantiogé (Bambara. Euphorbia hirta). Opérer six fois en trois jours de
traitement.
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- Faire bouillir longuement des racines de yadia (Haoussa. Leptadenia lancifolia). De très bon
matin, à jeun, boire suffisamment de la décoction puis uriner sur une pierre à égrener le coton chauffé
à blanc. Répéter trois fois l’opération pour être guéri.
- faire bouillir trois paquets faits des feuilles de daba-ouoroni (Bambara de Kéléyadougou.
Non déterminé). Jeter dans la décoction filtrée en ébullition du beurre de karité t un morceau de sel
gemme broyé. Absorber quotidiennement de la décoction légèrement rechauffée.
- Chaque matin, à jeun, absorber dans une bouillie claire de mil (sari) une cuillerée à café
d’une poudre obtenue en pilant des feuilles de béré (Bambara. Boscia senegalensis). Quatre jours au
plus de traitement.
- Observer un liquide en obtenu en pressant fortement des tendres feuilles de baro (Bambara.
Sarcocephalus esculentus) et de celle de koro (Bambara. Vitex cuneate). On peut prendre une
décoction des mêmes feuilles et obtenir le même résultat satisfaisant. Lorsque le sujet est un adulte, il
mâche, en avalant le jus, une buchette verte en bois de sarcocephalus esculentus.
- Verser sur une farine de petit mil une décoction fortement de 3 ou 4 (selon le sexe de la
personne malade) longues racines (longues chacune du petit doigt de la main) de ouolôba (Bambara.
Terminalia macroptera). Bien pétrir pour obtenir une pâte qu’on donne à manger au patient sous forme
de 3 ou 4 boules.
- Placer au fond d’un pot trois ou quatre paquets moyens de racines nettoyées de baa-ngôyô
(Bambara. Solanacées. Solanum incanum) sur lesquels on verse une eau provenant du premier lavage
du gros mil légèrement décortiqué. Bien fermé le récipient avant de le placer dans un coin retiré de la
case où il doit rester une semaine. A partir du 8 ème jour, utiliser à volonté, c'est-à-dire à n’importe quel
moment de la journée, la potion. Remède souverain.
- Boire une décoction des racines d’alabara (Bambara. Asclépiadacées. Calotropis procera).
- Pulvériser des tiges vertes de bassakoro-kantiguè (Bambara. Euphorbiacées. Euphorbia
hirta). Faire sécher à l’ombre le produit obtenu avant de le transformer en poudre fine qu’on mâche de
temps à autre.
- A longueur de la journée, boire de temps en temps une décoction d’un ou deux pieds de
ngolokogodyé (Bambara. Papavéracées. Argemene Mexicana).
- Pour uriner beaucoup, boire une décoction de kiékala par des fleurs de celui-ci pour obtenir
le même et meilleur résultat.
- Le matin, faire bouillir longuement un gros albassa (Haoussa. Liliacées. Allium Cepa) de
Say ou de Tioky. Le soir, en allant au lit, croquer l’albassa puis boire dessus l’eau dans laquelle il a été
cuit. Remède souverain car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri.
- Mâcher ou absorber dans la bouillie claire de mil des écorces finement écrasées de néré
(Bambara. Mimosées. Parkia biglobosa).

BILHARZIOSE INTESTINALE

- A l’Est et à l’Ouest, sur un arbre à beurre (Butyrospermum Parkii), enlever les croûtes
jusqu’à l’écorce rouge. Détacher les deux plques d’écorces qu’on sectionne en morceaux avant de les
faire bouillir longuement. A l’aide d’une cuillère en calebasse, faire refroidir la décoction transvasée
dans un autre récipient. En se servant de la même cuillère en calebasse, prendre et absorber le liquide
refroidi. Le médicament se prend le matin seulement. Deux jours de traitement.
- Faire usage (fumigation, lotion, boisson) d’une décoction d’un paquet des rameaux feuillus
de sa (Haoussa. Securinega microcarpa) et d’un paquet des rameaux feuillus de passakouari (Haoussa.
Fagara xanthoxyloïdes).
- Prendre une décoction des feuilles de gnagnaka (Bambara. Combretum velutimum). Effete
souhaité merveilleux.
- Boire une décoction d’un paquet moyen fait des fibres de téréni (Bambara. Pteleopsis
suberosa).
- Avec une farine de mil, apprêter une bouillie épaisse dans une décoction fortement
concentrée des racines et des écorces de koro (Bambara. Vitex cuneata). Manger le mets avec une
sauce de son choix.
- Manger du fonio cuit dans une décoction fortement concentrée de dabada (Bambara.
Waltheria americana). Assaisonner le mets d’une boule de soumbala et d’un morceau de sel gemme
finement broyés. Prendre cette nourriture trois fois en trois jours de traitement.
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- Prendre une farine de gros mil rouge dit diokobi (Bambara de Bobo-Dioulasso) délayée dans
une décoction des racines de goueni (Bambara. Pterocarpus erinaceus). On peut également absorber
une bouillie claire faite d’une farine de gros mil rouge cuite dans une décoction des racines dudit
goueni.
- Transformer en charbon des menus bois secs coupés sur un arbre à beurre. Réduire le produit
obtenu en poudre fine. Absorber (matin, soir) une pincée de celle-ci délayée dans une eau tiède. Ce
même produit combat la dysenterie et arrête l’hémorragie dans les blessures fraichement faites.
- Le matin, étant à jeun, manger une goyave mûre. Le soir, procéder de même en allant au lit.
Faire usage de ce médicament contre une bilharziose intestinale doublée de prolapsus de rectum. Une
semaine au plus de traitement. Bon médicament.
- A raison de deux fois par jour, le matin, à midi, absorber du lait caillé contenant dissoute une
bonne cuillérée à soupe d’une poudre composée des gousses sèches de bagaroua (Haoussa. Mimosées.
Ascia scorpioïdes) et du riz non bouilli finement écrasé.
- Au préalable, exposer au soleil sur une pierre une bouchée des feuilles vertes mâchées de
gnagnaka (Bambara. Combrétacées. Combrétum velutimum) puis boire une décoction froide des
feuilles de nogo-nogoblé (Bambara. Tiliacées. Grewia villosa) et de gnagnaka.
- Croquer à trois reprises par jour, une bouchée des tiges feuillues de bassakoro-kantiguè
Bambara. Euphorbiacées. Euphorbia hirta) et une noix blanche de kola. Remède souverain guérissant
sûrement le mal en moins d’une semaine de traitement.
- Manger deus poignée de fonio non grillé cuit dans une décoction des racines de mbala-mbala
(Bambara. Euphorbiacées. Securinega microcarpa). Remède souverain car on ne le prend qu’une seule
fois pour être guéri.
- Absorber dans du lait caillé une poudre très fine provenant des écorces pilées de kano
(Haoussa. Burseracées. Boswellia Dalzieu). Remède souverain.

BLENNORRAGIE

- La nuit, en allant au lit, boire suffisamment une eau filtrée provenant d’une macération des
feuilles ou des racines concassées de papayer. Procéder de même le matin du jour suivant. Fait uriner
surabondamment.
- De très bon matin, à jeun, boire suffisamment d’une décoction des racines de yadia
(Haoussa. Leptadenia lancifolia) contenant dissouts du kan-wan. Fait uriner surabondamment.
- Griller à sec, une ou deux bonnes poignées d’angara (Haoussa. Insectes vivants sur le
parcours de l’épi en chandelle du petit mil à l’époque de la floraison). Ajouter à ce produit
suffisamment de guero (Haoussa. Pennicillaria spicata), décortiqué puis broyé finement le tout et
tamiser. Dans le lait ou dans de l’eau tiède, absorber à jeun le contenu de la moitié d’une cosse
d’arachides du produit. Fait uriner surabondamment.
- Faire cuire ensemble des morceaux de racines du kadanya (Haoussa. Butyrospermum Parkii),
un bon morceau de viande et d sel gemme. Fait urine.
- Boire à jeun du bandyi (Bambara. Vin de palme dans lequel on a fait bouillir longuement la
veille des racines de dahen (Bambara. Anona senegalensis).
- Le matin à jeun, boire une eau contenant des écorces finement finement écrasées de farimoro
(Haoussa. Boscia angustifolia) et un morceau de kan-wan.
- A longueur de journée, boire de temps à autre ou une macération des racines de nguinnin
(Bambara. Securinega microcarpa).
- Boire à jeun une décoction d’écorces de diangara ou tiangara (Bambara. Combretum
glutinosum) additionnée de terre de termitière de steppe et de beurre frais de vache. Une semaine au
plus de traitement.
- Ecraser en les frottant contre la paroi d’une calebasse une ou deux bonnes poignées de tiges
feuillues de timi-timi (Bambara. Scoparia dulcis). Ajouter au produit obtenu un morceau de kan-wan
ngournou (Haoussa. Carbonates alcalin impur) puis suffisamment d’eau. Un bon moment après,
brasser fortement le contenu de la calebasse puis filtrer le liquide. Boire de temps à autre un bon verre
de celui-ci. Faire surtout usage de ce médicament pour combattre sûrement le calcul urinaire.
- Trois jours durant, boire quotidiennement une décoction des racines de souroukou-ndomono
(Bambara. Zizyphus mucronata). Remède souverain.
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- Faire bouillir longuement deux à trois poignées de demba-sindjy (Bambara. De Sanankoroba


Euphorbia hirta). Boire suffisamment de la décoction obtenue. Faire usage de ce médicament pour
combattre le rétrécissement.
- A longueur de la journée, boire de temps à autre une macération des racines de ndomono
(Bambara. Zizyphus mauritiaca).
- Cuire dans une décoction des racines de farakolotii (Bambara. Gardenia Sokotensis), le
gruau de gros mil. Absorber le breuvage obtenu.
- Toutes les fois qu’on a soif, boire une décoction froide des racines de ban-ngôyô (Bambara..
solanum incanum).
- Chauffer fortement sous le cendre chaude des racines légèrement grattées de ngogoba
(Bambara. Vetiveria nigritana) avant de les découper en petits morceaux. Introduire le produit dans un
assez grand pot puis verser dessus suffisamment d’eau provenant du 2 ème lavage du gros mil
légèrement décortiqué. Placer le récipient ainsi garni, hermétiquement fermé dans un coin de la case
où il doit rester trois jours. A partir du 4ème jour, commencer à utiliser (boisson) le liquide fermenté.
- Pulvériser ensemble des feuilles vertes de kégouanna fourala (Bambara. Sida carpinifolia) et
de papayer. Introduire le produit obtenu dans une eau additionnée de jus de citron. Le jour suivant, au
matin, agiter avant de le filtrer et boire. Laxe et fait rendre.
- Ecraser une poignée de té-ntoro (Bambara. Physalis angulata). Faire séjourner le produit
obtenu dans une eau additionnée de lessive. Filtrer la potion er boire.
- Consommer du fonio grillé ou non cuit dans une décoction des racines de balembo
(Bambara. Crossopteryx febrifuga) et assaisonner de tous les condiments habituels.
- Introduire dans un récipient contenant de l’eau des racines pulvérisées de ngogoba (Bambara.
Vetiveria nigritana) et du petit mil sommairement écrsaé. Un bon moment après, agiter le liquide puis
le filtrer pour boire. Dis jours de traitement.
- A longueur de la journée, boire une macération ds tubercules hachées de gninégnan
(Bambara de Kéléyadougou. Asparagus Pauli-guilelmi). La nuit en allant au lit, boire encore
suffisamment du liquide. Bon médicament.
- Faire bouillir des racines de dahen (Bambara. Anona senegalensis). Répartir la décoction
obtnue en deux portions : bain dans la première part, boire la seconde. Quinze jours de traitement sur
le mal n’est pas ancien.
- Racler très légèrement des racines de congobarani (Bambara. Oncoba spinosa), avant de le
sectionner en morceaux. Introduire le produit obtenu dans un pot moyen contenant une eau provenant
du lavage du gros mil légèrement décortiqué. Placer le pot ainsi garni dans un coin de la case. Le jour
suivant, à jeun, boire une ou deux cuillérées à calebasse du liquide fomenté. Remplacer celui qu’on
prélève. Si on constate que le liquide est devenu fade, renouveler les racines. Quinze à trente jours de
traitement. Très bon médicament à expérimenter
- Faire macérer dans un liquide provenant du lavage de bimbiri (Bambara. Serghum
Gambicum) décortiqué des racines de ngogoba (Bambara. Sanseviera senegambica) et du miel. A
partir du 4ème jour la macération, quotidiennement, à jeun une bonne cuillérée en calebasse du liquide.
Faire uriner surabondamment.
- Faire bouillir longuement ensemble une assez longue tige d’ouloudiôlôkô (Bambara. Vitis
quadrangularis), des racines samatlo (Bambara. Anthocleista Kerstingii) et une boule de gousses de
tamarin décortiquées. Boire quotidiennement une bonne cuillérée en calebasse de la décoction froide.
Fait uriner surabondamment, purge.
- Faire bouillir très longuement des racines des plantes suivantes : zéguéné (Bambara.
Balanites agyptiaca), ndomonob (Bambara. Zizyphus mauritiaca), dahen (Bambara. Anona
senegalensis). Débarrasser la décoction des résidus et continuer à la faire bouillir encore un bon
moment. Laisser le liquide suffisamment concentré, refroidir puis le transvaser dans un litre de verre.
Le matin, à jeun, boire un petit verre de la décoction froide, le soir, absorber la même quantité en
allant au lit. Bon médicament.
- Introduire dans un récipient contenant suffisamment d’eau des tiges vertes concassées de
kolofara-niougou (Bambara. Boerhaavia sp) et un assez gros morceau de kan-wan (Haoussa). Le jour
suivant, à jeun, boire suffisamment du liquide agité puis filtrer.
- Pulvériser des gousses vertes de bagaroua (Haoussa. Acacia scorpioïdes. Macérer 24 heures
durant le produit obtenu. Faire un lavement dans le liquide.
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- Effeuiller des rameaux de tamarinier. Concasser le produit obtenu qu’on fait bouillir
longuement. Boire la décoction obtenue. On peut encore absorber dans la bouillie claier de mil, en
plus de l’absorption de la décoction, une bonne pincée des feuilles pilées
- Ecraser dans de l’eau des feuilles vertes de hankoufa (Haoussa. Waltheria americana). Boire
suffisamment du liquide filtré. Faire surtout usage de ce médicament lorsque le mal est tout à fait à son
début. Une femme enceinte du mal peut l’utiliser et si elle n’est pas malade depuis longtemps.
- Boire une décoction froide des feuilles de dindé (Soninké de Djombougou. Ficus
platiphylla). Gober également une bonne pincée d’une poudre provenant des feuilles pilées de la
même plante. Remède souverain.
- Deux à trois jours durant, boire quotidiennement deux verres à thé d’une macération salée
des feuilles concassées de zaba (Bambara. Landolphia florida). Trois jours de traitement.
- Dans un pot contenant de l’eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué,
introduire trois plaques d’écorces de congo-sirani (Bambara. Sterculia setigna). Fermer
hermétiquement le récipient qu’on place dans un coin de la case où il reste clos une semaine. A partir
du 8ème jour, boire quotidiennement un grand verre du liquide fermenté. Remède infaillible.
- Racler superficiellement une racine de chacune des plantes suivantes : ndomono (Bambara.
Zizyphus mauritiaca), korofogo (Bambara du Gana Nord Sterculia setigera), ndabakoumba (Bambara.
detarium senegalense), tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera). Répandre une à une ces racines et les
racler jusqu’au bois. Transformer le produit en poudre sèche fine. Chaque matin, absorber dans une
macération de gousses de tamarin deux ou trois bonnes pincées de cette poudre. Purge, fait uriner
surabondamment. On peut encore faire bouillir les racines citées ci-dessus, une boule de gousses
décortiquées de tamarin et boire la décoction.
- Transformer en poudre des fleurs de kô-taba (Bambara. Cassia alata), ou de filasko
(Haoussa. Cassia obovata). Ajouter au produit obtenu un morceau de soufre finement broyé. Chaque
matin, trois jours durant, absorber à jeun dans une bouillie claire de mil une cuillérée du melange.
Purge, fait uriner surabondamment.
- Faire bouillir des épices en grappe de gros mil débarrassé de leurs grains. Débarrasser le
liquide du résidu avant d’y cuire du poisson sec qu’on assaisonne de tous les condiments habituels.
Manger le poisson cuit et boire dessus le bouillon. Une semaine de traitement.
- Racler superficiellement une racine de samatlo (Bambara. Loganiacées. Anthacleista
kerstngii) et une de ndiribara (Bambara. Cochlospermacées. Cochlospermum tinctorium) avant de les
racler séparément, toutes les deux à fond. Transformer toujours séparément, les produits obtenus puis
les mélanger à quantité égale. Faire cuire un bon morceau de viande qu’on assaisonne de tous les
condiments disponibles. Le matin, à jeun, manger le bouilli et boire dessus le bouillon contenant
dissoute une bonne cuillérée à soupe du mélange susmentionné. A place des racines de samatlo, et de
ndiribara, on peut utiliser celle de dahen (Bambara. Anonacées. Anona senegalensis). Remède
souverain combattant le mal en deux jours de traitement. Précisons en disant qu’on fait ensemble la
viande et le mélange.
A longueur de la journée, gober de temps à autre, une bonne pincée des racines pilées, salées
‘sel gemme) de kiébouré (Bambara. Rubiacées. Gardenia triacantha). Bon médicament.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines hachées de ngoumeblé (Bambara.
Papilionacées. Strythrina senegalensis), une bonne poignée de nganifing (Bmabara. Anonacées.
Xylopia aethiopica) et autant de piment enragé. Boire, à raison de deux fois par jour, une bonne dose
de la décoction tiède ou froide.
- Nettoyer superficiellement une racine de ndiribara (Cochlospermacées. Cochlospermum
tinctorium) et une balamaflatoro (Bambara. Rubiacées. Sarcocephalus esculentus). Détacher les
écorces ou fibres des deux racines. La veille du jour du traitement, faire bouillir longuement, en
plaçant trois petits cailloux au fond du canari, ensemble les écorces ou fibres détachées des racines de
deux plantes. Dans la décoction débarrassée de ses résidus, introduire un morceau de viande rouge,
une boule ramollie de soumbala, un petit morceau de sel gemme, puis cuire le tout un bon moment. Le
jour suivant, de très bon matin, à jeun, manger entièrement la viande rouge cuite, puis boire dessus le
bouillon. La médication purge. Constater alors dans la selle la présence d’une multitude des petits
êtres animés qui y grouillent. Remède souverain que nous tenons d’un ancien kambéléba qui l’a utilisé
avec succès en un seul jour de traitement.
- Ramollir dans une calebasse en frottant contre la paroi interne de celle-ci des feuilles vertes
d’un papayer sur le produit obtenu dans la calebasse suffisamment d’eau et placer le récipient ainsi
garni sur une hauteur où il doit rester toutes la nuit.
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Le matin du jour suivant, descendre la calebasse contenant le médicament de la hauteur, y jeter une
gousse de piment enragé coupée en trois morceaux puis remuer énergiquement le tout, puis filtrer le
liquide. Boire suffisamment de celui-ci pour uriner surabondamment. Très bon médicament à
expérimenter.
- Le soir, faire bouillir longuement jusqu’à obtenir un liquide concentré, trois petits paquets de
racine de magariya (Haoussa. Rhamnacées. Zizyphus mauritiaca). Jeter dans la décoction fortement
concentrées obtenue un morceau de jan kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur) avant d’y
délayer une farine de gros mil qu’on absorbe le matin à jeun. Faire surtout usage de ce médicament
pour combattre la blennorragie avec écoulement sanguin.
- Faire bouillir longuement des racines nettoyées de lallé (Haoussa. Lythrariées. Lawosonia
alba). De kaskaïfi (Haoussa. Malvacées. Sida carpinifolia), de birana (Haoussa. Papilionacées.
Crotalaria spp), de binidazougou (Haoussa. Euphorbiacées. Jatropha curcas) et des feuilles de
dialalemba (Bambara. Césalpiniées. Cassia nigricans). Après avoir débarrassé la décoction des divers
résidus, y jeter un assez gros morceau de jan kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur, espèce dite
rouge). Quotidiennement, avant d’aller au lit, boire suffisamment de la dite décoction. Purge
légèrement, fait uriner surabondamment.
- Transformer en pâte, en les pilant, une certaine quantité des branchettes ou rameaux feuillus
verts de moritaba (Bambara de Ganadougou. Papilionacées. Stylosanthes viscosa). Avec cette pate,
préparer une sauce dans la composition de laquelle entrent également un morceau de viande rouge non
grasse et tous les condiments habituels à l’exception, de la graisse. Le matin, à jeun, manger le
morceau de viande puis absorber dessus la sauce. Bon médicament.
- Faire bouillir longuement ensemble une ou deux poignées de bassakoro-kantiguè (Bambara.
Euphorbiacées. Euphorbia hirta), une certaine quantité de nganifing(Bambara. Anonacées. Kylopia
aethiopica), une cuillerée en calebasse de miel, quelques tranches de citron. Prendre (boisson) la
décoction devenue tiède. Purge et fait uriné abondamment. Faire surtout usage de ce médicament pour
soigner une femme atteinte du mal. Egalement pour traiter une femme atteinte de ce mal, offrir à la
malade pour être bue, une décoction des branchettes de tloubara (Bambara. de Ganadougou.
Cochlospermacées. Cochlospermum tinctorium). Si l’intéressée n’est pas guéri au bout de quatre jours
de traitement, casser tout soin.
- A longueur de la journée, mâcher de temps à autre un mélange de farine blanche de pain de
singe et des croutes de sanan (Bambara. Césalpiniées. Daniella oliveri). Dans le mélange, il doit y
avoir trois fois plus de farine de baobab que des croutes pilées de sanan. Très bon médicament
guérissant surement le mal.
- Pratiquer sur une calebasse non ouverte un orifice. Par celui-ci, introduire de l’eau dans la
dite calebasse et l’y laisser, selon le moment de l’opération, toute la journée ou toute la nuit.
Transvaser l’eau dans un autre récipient. Introduire dans le liquide qu’on remue une bonne poignée de
terre de termites blanches récoltée sur une poutrelle ou sur un mur. Avec le médicament ainsi préparé,
faire un lavement. D’habitude un seul de celui ci suffit pour être guéri. Taire surtout usage de ce
médicament pour combattre une chaude pisse présentant des caractéristiques suivantes raretés ou
absence des urines, des selles et ballonnement du ventre.
- Nettoyer légèrement des racines de dafing-sagoua (Bambara. Euphorbiacées. Briedelia
ferruginea) et de ndôgué (Bambara. Olacinées. Ximenia americana). Racler jusqu’au bois les dites
racines. Faire sécher au soleil la raclure obtenue avant de la transformer en poudre fine, le matin, à
jeun, introduire dans une bouillie claire de mil qu’on absorbe, une bonne pincée de cette poudre. On
peut encore faire bouillir ensemble les mêmes racines et absorber, à jeun, une bonne cuillerée en
calebasse de la décoction. Bon remède.
– Faire bouillir longuement des racines Est et Ouest et un paquet des rameaux feuillus de
ndôgué (Bambara. Olacinées. Ximenia americana). Utiliser la décoction en fumigation, lotion, et en
boisson. Fait uriner surabondamment et guérit la blennorragie la plus ancienne et la plus rebelle.
- Le soir, faire bouillir longuement ensemble des racines de lallé (Haoussa Lythrariées.
Leawsonia alba) et des tranches de citron. Laisser la décoction obtenue reposée toute la nuit. Le jour
suivant de très bon matin ; réchauffer légèrement la dite décoction, avant d’en absorber, à jeun, une
quantité suffisante. De temps à autre, boire dessus une eau tiède. Purge énergiquement et fait uriner
surabondamment. Le soir, arrêter l’effet purgatif en se baignant dans une eau froide. Bon médicament
à expérimenter car on ne l’utilise qu’une seule fois pour être guéri.
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- Boire une décoction des racines de wolo-mousso (Bambara. Combrétacées. Terminalia


macroptera). De fois l’affection, se complique par la présence des petites plaies sur le bout inferieur du
membre viril.
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Dans ce dernier cas, laver le mal dans une portion de la décoction susmentionnée puis le saupoudrer
d’un produit obtenu en carbonisant et en transformant en poudre noire le reste de pailles ou de tiges et
de morceau de bois le tout entamé par des termites.
- Nettoyer superficiellement une ou deux racines de soulafinza (Bambara. Méliacées. Trichilia
emetica) avant de les racler jusqu’au bois. Pulvériser les raclures, les faire sécher au soleil puis les
piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine. Avec le bout des cinq doigts réunis, prendre
trois ou quatre fois de celle-ci qu’on introduit dans du lait frais pour boire, la médication provoque des
diarrhées et des vomissements.
- Des sommets des rameaux feuillus d’un manguier (Français. Anacardiacées. Mangifera
indica) détacher deux ou quatre poignées de tendres bourgeons rouges qu’on fait bouillir longuement.
Débarrasser la décoction du résidu avant d’y ajouter une assez grande quantité de miel. Laisser le tout
bouillir un petit moment. Le matin du jour suivant, à jeun, absorber autant qu’on peut de la mixture
froide. Bon médicament.
- Dans une eau provenant du premier lavage du gros mil légèrement décortiqué, introduire des
racines nettoyées da mbala-mbala (Bambara. Euphorbiacées. Securinega microcarpa) puis faire
bouillir longuement le tout. Boire suffisamment de la décoction froide ou tiède. Fait uriner
surabondamment.
- Racler jusqu’au bois un ou plusieurs rameaux de mandé-sounsoun (Bambara. Anonacées.
Anona senegalensis). Faire sécher le produit obtenu au soleil avant de la transformer en poudre fine,
cuire un bon morceau de viande. Assaisonner celle-ci de tous les condiments habituels et une bonne
pincée de poudre fine susmentionnée. Le matin à jeun ; manger le bouilli puis absorber dessus le
bouillon le tout non réchauffé. Deux à trois jours de traitement.
- Faire bouillir une bonne poignée de dabadablé (Bambara. Euphorbiacées. Euphorbia hirta).
Boire une bonne tasse de la décoction obtenue. Fait uriner surabondamment et guérit complètement le
mal en quinze jours, au plus de traitement. A défaut de dabadablé, faire usage d’une poignée de
souzan-dlo (Bambara. Acanthacées. Nelsonia campestris) pour obtenir le même résultat que ci-dessus.
- Faire bouillir un paquet des fibres (sans croûtes) de bouana (Bambara. Mimosées. Acacia
scorpioïdes) et quelques quartz. Laisser refroidir le liquide. Le procurer d’une paille blanche creuse,
adapter un bout de celle-ci à l’orifice du membre viril, puis, la bouche pleine d’une portion de la
décoction souffler dans la paille de façon à faire enter suffisamment le liquide à l’intérieur pour le
nettoyer. Opérer six fois en trois jours de traitement.
- Faire bouillir ensemble des racines de mboureké (Bambara. Rubiacées. Gardenia triacantha),
un peu de racines de dioro (Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata). Débarrasser la
décoction des résidus avant d’y ajouter du miel et du sel. Absorber suffisamment de la mixture pour
être purgé et rendre. Un jour de traitement.
- Dans une eau provenant du premier lavage du gros mil légèrement décortiqué, faire bouillir
un assez gros paquet fait des tiges feuillues de zogué (Bambara. Asclépiadacées. Laptadenia
lancifolia). Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, boire suffisamment de la décoction.
- A jeun, boire une décoction salée des racines de tounfafiya (Haoussa. Asclépiadacées.
Calotropis procera). Purge et fait uriner surabondamment. Pour obtenir le même bon résultat, on peut
encore absorber dans la nourriture une poudre sèche provenant des racines, pilées de la même plante.
- Ecraser, en les frottant contre la paroi d’une calebasse, une ou deux poignées des tiges vertes
feuillues de dabali-banan (Bambara de Bamako. Malvacées. Sida rhombifolia). Ajouter de l’eau,
remuer énergiquement, puis filtrer. Boire à jeun, un grand verre du liquide gluant obtenu. Un à trois
jours, au plus, de traitement. Faire encore usage de ce médicament contre le rétrécissement et, peut
être, aussi contre le calcul urinaire.
- Ici, le malade ne va pas à la selle, n’urine pas ; il est fortement ballonné. La médication
consiste à boire suffisamment d’une eau gluante contenant dissoutes des feuilles vertes pilées de yodo
(Haoussa. Pédaliacées. Ceratotheca sesamoïdes). Après l’absorption de la potion qui purge et fait
uriner surabondamment, se promener un petit moment. Les effets souhaités ne tardent à se manifester
et on est aussitôt soulager.
- Sur une certaine quantité d’amandes d’arachides prononcer, à plusieurs reprises, le verset
suivant : Bissimilaï Damadyala faforo, damadyala – babyé. Dauadyala koo à bi mamassina
(remplacer ce mot par le nom du patient) faga. Ni Allah sonna atafaga. Le matin à jeun, au
crépuscule, la nuit en allant au lit ; croquer à chaque fois vingt amandes pesant ensemble quatorze (14)
grs. Suivre attentivement l’évolution du mal et constater une très sensible amélioration à partir du
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quatrième jour de traitement. Continuer celui-ci jusqu’à complète guérison qu’on obtient surement
après quatre semaines de traitement.
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Nous tenons cette recette de Banfa DIALLO du village de Zaniana qui déclare ne pas savoir le nombre
de personnes qu’il à soignées et guéries avec son médicament.

BLESSURE FAITE PAR UNE FLECHE EMPOISONNEE

- Aussitôt blessé, absorber pour rendre une macération d’un tubercule de takala ou la
décoction froide de celui-ci. Le takala est une petite plante du pays Haoussa. Il aime un sol rocheux et
se rencontre partout, en particulier dans le parage de Kano. La macération, comme sa décoction,
combat surement aussi bien les effets nocifs d’origine animale que végétal.

BRULURE DU FEU

- Passer une couche de pétrole sur la brulure ou couvrir celle-ci du contenu d’un œuf de poule
ou encore l’asperger du sel pilé.
- Concasser une écorce de dahen (Bambara. Anona senegalensis). Ajouter au produit obtenu
un peu d’eau puis le frotter énergiquement entre deux mains pour obtenir un liquide pâteux. Appliquer
celui-ci sur le mal.
- Asperger le mal d’une poudre fine provenant des écorces pilées de bagaroua (Haoussa.
Acacia scorpioïdes).
- Badigeonner quotidiennement le mal de suif fondu d’une grenouille. Remède infaillibles.
- Nettoyer superficiellement des racines de kiriya (Haoussa. Prosopis africana) avant de les
racler jusqu’au bois. Pulvériser les raclures, les faire sécher au soleil, puis les piler à nouveau et
tamiser pour obtenir une poudre très fine. Saupoudrer le mal du produit obtenu. A défaut de la poudre
provenant des raclures de la racine, on peut faire usage des écorces pilées du dit kiriya. Remède
infaillible.
- Appliquer sur le mal une pommade obtenue en pétrissant d’huile de kobi du charbon écrasé
de bois de kounguié (Bambara. Guiera senegalensis). Bon médicament.
- Saupoudrer le mal d’une poudre provenant de l’une des plantes suivantes : Zaba (Bambara.
Landolphia florida). Racine pilée, mariké (Haoussa. Anogeissus leiocarpus). Croûtes finement
écrasées, ouôlôké (Bambara. Terminalia avicennioïdes). Fruits secs broyés, ndégué (Bambara. Cordia
myxa). Tendre feuilles pulvérisées, gonda-dazi (Haoussa. Anona senegalensis). Feuilles séchées et
transformées en poudre fine.

BRONCHITE ASTHMATIQUE

- Boire à longueur de journée, à raison de deux cuillerées à la fois, d’une décoction légèrement
sucrée des rameaux feuillus de kafafogo (Haoussa. Euphorbiacées Uapaca guincensis). Ce même
médicament, soigne et guérit également la toux ordinaire et la coqueluche en une semaine, au plus, de
traitement.
- Un jeudi matin, soustraire d’un soutero (Bambara. Moracées. Ficus capensis. Ficus
gnaphalocarpa) quelques racines qu’on nettoie superficiellement avant de les faire sécher et
transformer en poudre très fine. Faire cuire un morceau de viande rouge qu’on assaisonne de tous les
condiments à l’exception de piment. Au cours de la cuisson, introduire dans la marmite sur la viande
suffisamment de poudre fine susmentionnée. Manger le bouilli et boire le bouillon. Une semaine au
plus de traitement
- Boire à longueur de la journée, à raison de deux cuillérées à soupe la fois, d’une décoction
légèrement sucrée des rameaux feuillus de kafafogo (Haoussa. Euphorbiacées. Uapaca guineensis). Le
même médicament soigne et guérit également la toux ordinairement et la coqueluche en une semaine
de traitement.

BIEN PORTER (POUR SE)


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-Le soir, introduire dans un grand verre d’eau un assez gros morceau de kan-wan ngourou
(Haoussa. Carbonates alcalin impur). Le matin du jour suivant, remuer le liquide puis l’absorber à
jeun. Le même médicament combat l’excès de table.
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Une cuillérée à café dudit même médicament soulage l’enfant qui se sentant mal la nuit, pleure. La
médication est suivie d’une sensation de bien être accompagnée d’un sommeil profond. A défaut de
kan-wan ngourou, faire usage jan kan-wan ou du fai-kan-wan.

BOISSON DU NOUVEAU-NE (PREMIERE)

– Faire bouillir des feuilles du tamarinier. Donner la décoction à boire à l’enfant, laver celui-ci
dans une partie de ladite décoction.

BORBORYGME

- Transformer en poudre fine qu’on assaisonne de sel gemme finement broyé, une certaine
quantité de rhizomes de dougoukoro-niamkou (Bambara. Zingibéracées. Zingiber officinale). Chaque
nuit, à jeun, gober une bonne pincée du produit et boire dessus un peu d’eau. Opérer en allant au lit.

CACHEXIE

- Faire bouillir ensemble un paquet de sadio (Bambara de Bougouni. Cassytha filiformis) et


une boule de beurre de karité. Le premier jour du traitement, abreuver l’enfant du liquide avant de le
laver dans une portion de celui-ci ; les jours suivants, une semaine durant ; l’y baigner seulement à
raison de deux fois toutes les vingt-quatre heures. La médication rend le sujet alerte, corpulent.
- Faire bouillir trois ou quatre paquets de narkata (Bambara. Digitaria digitata). A raison de
deux fois par jour, matin, soir, baigner le patient dans une portion du liquide, lui en donner à boire.
Une semaine de traitement.
- Faire bouillir un paquet de lôgô-sirifou. Baigner quotidiennement l’enfant atteint dans la
décoction. A défaut de logo sirifou, faire usage de timitimi (Bambara. Scoparia dulcis). Dans ce
dernier cas, abreuver aussi le malade d’une portion de la décoction.
- Avec de narkata (Bambara. Digitaria digitata), confectionner plusieurs petits paquets qu’on
fait bouillir longuement. Bain de l’enfant dans la décoction tiède, tapoter doucement son corps à l’aide
d’un paquet relativement tiède, tremper trois doigts dans la bouche de l’intéressé qui devient au bout
d’une semaine, quinze jours au plus, de soins corpulent, souriant, agréable à voir.
- Bain quotidien de l’enfant dans une décoction des tiges vertes feuillues de zogné (Bambara.
Leptadenia Lancifolia), lui en donner à boire. Une semaine de traitement.
- Quotidiennement, une semaine durant, prendre une décoction de sanyo-kounkoun (Bambara.
Gaines de graines de petit mil). Donne l’appétit.
- Deux fois pas jour, le matin et le soir, pendant une semaine, faire usage (lotion, boisson)
d’une décoction tiède obtenue en faisant bouillir longuement un certain nombre de tubercules de la
liane épineuse dite dougoufa (Bambara de Gana Nord du cercle de Sikasso. Cyrtosperma senegalense).
Donne un appétit glouton et fait grossir excessivement.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de bolokourouni ((Bambara. Cussonia
djalonensis). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales ; se pencher (fumigation) au dessus de
l’abondance vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu ; bain dans la
deuxième portion devenue tiède, boire la troisième part. Une semaine de traitement. Très bon
médicament à expérimenter par des personnes maigres, squelettiques, fortement anémiées.
- Prendre dans chaque repas qu’on mange, trois ou quatre (selon le sexe) bonnes pincées de
farine de dorowa (Haoussa. Parkia biglobosa). Trois à quatre jours (selon le sexe) de régime.
- Chaque matin, à jeun boire, un bon verre d’une eau contenant dissoutes des racines de
barkono (Haoussa. Capsicum frutescens), de baba (Haoussa. Indigofera tinctoria) et de doundoun
(Haoussa. Dichrostachys glomerata) finement broyées. Quatre jours de régime. Donne un appétit
glouton.
- Pulvériser ensemble une ou deux poignées de blé décortiqué et un bon morceau de graisse
enlevée de la poitrine d’un bélier. Faire sécher le produit obtenue dans, puis piler à nouveau, et
tamiser. Délayer la farine obtenue dans du miel qu’on fait bouillir longuement pour obtenir un corps
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ayant la consistance de savon indigène. Faire sécher ce corps qu’on écrase finement pour obtenir une
poudre fine. Chaque matin, à jeun, gober une bonne pincée de celle-ci.
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- Une semaine durant, nourrir une poule d’un mélange de suif d’igname de terre et de farine de
blé finement écrasés ensemble. Les huitièmes jours, tuer la poule qu’on fait cuire en l’assaisonnant de
tous les condiments habituels. Manger le bouilli et boire le bouillon. Une fois ce mets pris, on devient
rapidement gros, corpulent.
- Pulvériser ensemble des fibres détachées de la racine d’un dahen vivant au centre d’une
galerie à fourmis-cadavre et du beurre de karité. Quotidiennement, masser le corps avec le produit
obtenu. Faire grossir.

CANCER D’ESTOMAC

- Rassembler les éléments suivants : yodo (Haoussa. Ceratotheca sesamoïdes), nono-kourkia


(Haoussa. Euphorbia hirta), mosso (Haoussa. Piper guineense), chitaaho (Haoussa. Zingiger
officinale), mourouchi na guiguinya (Haoussa. Surgeon) de rônier ou cœur de rônier comestible).
Ecraser ces divers éléments auxquels on ajoute un intestin divisé en morceau d’un coq âgé au moins
de douze mois. Cuire le tout dans un peu d’eau, manger le mets et boire dessus le bouillon.
- Dans beaucoup de jus de citron, faire bouillir cinq amandes écrasées de kinidazougou
(Haoussa. Jatropha curcas), des graines de mossoro (Haoussa. Piper guineense), celles de chita-mégora
(Haoussa. Aframomum melegueta finement broyées et un poisson sec. Consommer ce dernier,
transvaser le bouillon dans un autre récipient, de préférence dans un litre en verre. Chaque matin, à
jeun, boire une cuillerée à café du contenu de la bouteille.
- Carboniser ensemble des éléments suivants : racine transversale d’un sentier, résidu des
médicaments abandonnés sur le sounounkoun, une poignée de fonio en paille, sept mouches
domestiques. Ecraser finement le produit obtenu. Quotidiennement, absorber une bonne pincée de
celui-ci soit dans l’eau, soit dans le sari. Notre informateur à désigné le mal sous le nom de kono-
soumouniba.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet fait d’Allah-dio (Bambara. Casaytha
filiformis). Boire du liquide. Avec le paquet chaud, masser longuement le point douloureux du corps.
- Chaque matin, boire une décoction légèrement réchauffée des écorces de néré (Bambara.
Parkia biglobosa), des gousses sèches de bagana (Bambara. Acacia scorpioïdes), celles de sagoua
(Bambara. Briédelia ferruginea) et des tranches de citrons. Faire surtout usage de ce médicament pour
combattre l’ulcère d’estomac.
- Prendre du lait caillé contenant dissoute une farine blanche de baobab. Nombre de jours de
traitement indéterminé.

CANCER DU FOIE

- Transformer en poudre des feuilles vertes de raidoré (Haoussa. Cassia occidentalis), un peu
de mossoro (Haoussa. Piper guineense), autant de chita-aho (Haoussa. Zingiber officinale). Dans la
poudre obtenue, rouler un foie de tortue terrestre et un foie du gros margouillat dit bassatorogouélé
avant de les cuire dans un peu de beurre. Consommer le mets en deux jours de traitement.
- Manger, en faisant des cent pas, du fonio grillé cuit dans une décoction des racines de zaba
(Bambara. Landolphia florida) et la viande d’un bœuf très noir. Après avoir pris la nourriture,
s’exposer (fumigation) à une abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en ébullition des tiges
de zaba, puis boire une décoction mise de coté. Opérer deux fois par jour : le matin, de bonne heure, le
soir, au crépuscule.
- Prendre une décoction d’un ou deux morceaux de racines kiéfréké (Bambara du Gana nord
du cercle de Sikasso. Securidaca longipedunculata), des tiges et racines d’ouloudioloko (Bambara.
Vitis quadrangularis), en plus grande quantité que la racine de kiéfréké.
- Faire bouillir longuement ensemble les éléments suivants : feuilles de gnagnaka (Bambara.
Combretum velutinum), écorces Est et Ouest de zéréniguié (Bambara. Ficus ingens), racines de dioro
(Bambara. Securidaca longipedunculata), tiges feuillues et racines d’ouloudiôlôkô (Bambara. Vitis
quadrangularis), tiges de zaba (Bambara. Landolphia florida), racines de kononi-si (Bambara. Fadogia
agrestis), racines de sindian (Bambara. Cassia sieberiana). Filtrer cette toute première décoction qu’on
repartit en deux parts inégales. Cuire dans la première portion un morceau de viande rouge et du fonio.
48

Assaisonner le mets, qu’on mange, de tous les condiments habituels à l’exception de la graisse.
Prendre quotidiennement de la deuxième part.
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Verser dans le pot, sur les éléments susmentionnés, beaucoup d’eau qu’on chauffe chaque matin
jusqu’à l’ébullition avant de se pencher dessus (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, se
baigner dans une portion tiède du liquide. Opérer deux fois par jour : le matin de très bonne heure, le
soir au crépuscule. Une semaine de traitement.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de gouélé (Bambara. Prosopis africana).
Boire une portion de la décoction, se pencher (fumigation), la langue enduite de sel finement écrasée
au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de l’autre portion, en ébullition. Au cours de la
fumigation, la bouche est remplie d’écumes qu’on crache. Purge.
- Concasser des fibres détachées des racines de tonakololé (Bambara. du Gana Nord du Cercle
de Sissoko. Feretia canthioïdes) et de nguégué (Bambara. Gymnosporia senegalensis) avant de les
faire sécher, de préférence, à l’ombre. Piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine à
laquelle on lié intiment du niamakou (Bambara. Aframomum melegueta) et du sel gemme finement
écrasé. Gober, de temps à autre, une bonne pincée du produit obtenu.

1°) Grouper les ustensiles suivants : un grand pot, un canari moyen, un byélè, un kounan le
tout neuf.
2°) Disposer d’une bonne brassée de ko-mouroulé (Bambara. De Ganadougou. Cypéracées.
Rhinchospora carymbosa), d’un nombre supérieur à trois de morceaux de gangue, du sel gemme, du
soumbala grillé dans du beurre de karité
3°) Placer au fond du canari trois gangues, la brasée de kô-mourélé. Achever de remplir le
récipient en y versant suffisamment d’eau puis faire bouillir longuement le tout.
4°) Transvaser dans le canari moyen une portion du contenu du grand pot et y faire cuire du
fonio grillé. Préparer une sauce composée d’eau puisée dans le grand pot susmentionné, du sel gemme
et du soumbala. Transvaser le mets dans le byèlè, le saupoudrer d’une bonne pincée d’une poudre d’un
des gangues finement écrasé puis verser la sauce dessus. Le patient mange entièrement la nourriture
ainsi apprêtée et ne prendre qu’une nourriture au cours du traitement.
5°) Boire suffisamment du contenu du grand pot toutes les fois qu’on a soif. A raison de trois
fois par jour (le matin à 5 heures, à midi, au crépuscule, se baigner dans un liquide provenant du grand
pot. Après chaque séance de bain, s’enduire le corps d’une pommade composée du beurre de karité, de
la poudre de gangué finement broyé, puis se frotter énergiquement.
6°) Garder rigoureusement la case sept jours, sans en sortir, même pour aller à la selle.
Duarant ce laps de temps, s’abstenir de toucher tout ce qui est calebasse, même de marcher sur un
morceau de celle-ci, de l’utiliser au cours de traitement. Notre informateur Moutié SANGARE du
village de Yogola (Cercle de Sikasso. Arrondissement de Niéna) déclare ne pas savoir le nombre de
personnes qu’il a soignées et guéries du mal. Un autre guérisseur, N’ky dit Béné-N’ky, soi-disant
jeune frère de Moutié SANGARE, demeurant à Bene-Nkyla (Cercle de Sikasso. Arrondissement de
Bleindio) soigne également avec succès comme son soi-disant aîné de Yogola, la même la même
maladie. Nous proposons de le toucher au cours de notre prochaine tournée de prospection.

- Un lundi ou un jeudi, se rendre muni d’un tyèré (Bambara. Panier à fond carré) neuf à un
endroit où abonde des nèguèbo (Bambara. Résidu de l’extraction du fer. Gangue). Là, prononcer dans
les creux de deux mains placées côte à côte le verset suivant : Bissimilaï Syédeni tara sigui
fraikenéla, niamani tara à gossi. Syédeni tla la niamanila kata sigui tookoumbléka. Niamani tara
sèguè gossi, sèguè tla la niamanila kata sigui banankourouka. Niamani yé séguè gossi
banankourouka. Séguè tla la niamanila kata sigui nèrèbabafola. Mènèkouaguiè ka yélè
nérébadioufé ka djigui nérébadioufé. Ce verset prononce, le dos tourne au tyérè, prendre
alternativement avec la main droite ou la main gauche ou inversement, un certain nombre de guangues
qu’on introduit dans le panier à fond carré. Achever de remplir celui de d’autres qu’on ramasse sans
manière spéciale. Il est de règle de ne pas parler à personne en se rendant au lieu de ramassage du
produit comme en y revenant. De retour à la maison introduire dans un assez grand canari neuf les
nèguèbos grossièrement concassés, puis achever de remplir le pot d’eau. Placer le récipient ainsi garni
qu’on surmonte d’un couvercle, dans un coin de la case. Transformer en poudre fine qu’on pétrit de
beurre de karité quelques morceaux de guangues. A partir du huitième jour après la mise de l’élément
en canari, jour qui doit coïncider à un lundi ou à un jeudi, bain quotidien dans une portion du contenu
du pot, friction du corps lavé d’un morceau de la matière grasse, absorption d’une sauce composée
d’eau filtrée soustraite du récipient, du sel gemme, de graines écrasées de niamakou (Bambara.
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Zingibéracées. Aframomun melegueta), de soumbala, de pâte d’amandes d’arachides torréfiées. Au


cours de traitement dont la durée n’est pas déterminée, s’abstenir de la viande de volaille.
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Le salaire du guérisseur est de vingt-cinq francs d’or, plus un grand pagne blanc de onze bandes de
coton et, pour que le soigné puisse manger de la viande de volailles après sa guérison, une poule ou un
coq. Pour obtenir la recette, et soigner à son tour les malades, le dépositaire exige un gros bélier
adulte, un grand pagne blanc de douze bandes de coton et deux cents francs d’or. Nous avons demandé
à notre interlocuteur un rabais en lui faisant comprendre que jadis ces choses n’avaient pas la même
valeur qu’aujourd’hui. Il nous a compris et nous a demandé alors le paiement de 500 francs pour le
bélier, 300 francs pour le grand pagne et 200 francs en nature, soit en tout 1.000 francs que nous lui
avons déboursés. Notre informateur, Bassaté DIALLO du village de Zankorobougou (Cercle de
Sikasso, Arrondissement de Niéna) est catégorique sur l’infaillibilité de son médicament. Il déclare ne
pas savoir le nombre des personnes qu’il a soignées et guéries de byemba (gros foie).
- De fois, on rencontre sous l’arbre à beurre des jeunes pousses de cette plante. Enlever des
racines, semblables à des tubercules, de ces jeunes pousses de karité qu’on transforme en poudre fine
sèche. A longueur de la journée, gober de temps à autre une portion du produit obtenu.
- Ecraser des racines de congo-kouna ou congo-kina (Bambara de Bènè-Nkyla.
Arrondissement de Bleindio, Apocynacées. Strophanthus hispidius ou, à défaut, strophanthus
sarmentosus). Faire sécher le produit obtenu de préférences à l’ombre, puis piler à nouveau et tamiser.
Gober de temps à autre, une bonne pincée de la poudre sèche.
- Etant debout près d’un tomotigui (Bambara. Asclépiadacées. Calotropis procera) dire :
byemba n’nana y kalifa tomotiguima. Cela dit, soustraire de la plante des racines qu’on nettoie
proprement en les débarrassant de la terre. Racler les racines nettoyées. Faire sécher la raclure avant de
la transformer en poudre très fine. Ajouter à celle-ci, en quantité moindre, du madiya (Bambara) pilé,
un peu de sel gemme puis piler à nouveau afin de lier intimement les trois éléments. Quotidiennement,
absorber dans une bouillie de mil une bonne cuillerée à soupe du produit obtenu, puis à longueur de
journée en gober de temps à autre.
- Pulvériser une certaine quantité des tubercules de Boké (Bambara de Ganadougou du cercle
de Sikasso). Faire sécher le produit obtenu à l’ombre avant de piler à nouveau et tamiser pour obtenir
une poudre fine qu’on assaisonne de sel gemme écrasé. Gober, de temps à autre une pincée du produit.
- Pulvériser des racines de dangaladèbé (Bambara de Bènè-Nkyla. Arrondissement de la
Bleindio. Ampélidacées. Ampelocissus Granti). Faire sécher le produit obtenu à l’ombre puis piler à
nouveau et tamiser pour obtenir une poudre très fine. Gober de temps à autre de celle-ci. Nous tenons
recette de N’ky dit Bènè-Nky du village de Béne-Nkyla a qui sous avons posé la question suivante :
As-tu connaissance du médicament de ton frère aîné Moutié SANGARE du village de Yogola ?-Non.
Moutié n’est pas mon grand frère. IL est SANGARE je suis DIARRA, il est Peulh, Je suis Bambara.
Ses ancêtres viennent du Macina, tandis que les miens sont originaires de Bèlédougou. C’est le pur
hasard qui les a unis sur cette terre de Ganadougou.

CANCER DE SEIN

- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre obtenue en écrasant finement un polypore
carbonisé détaché d’un néré (Bambara. Parkia biglobosa). Remède souverain guérissant l’affection en
trente jours de traitement.
- Appliquer sur le mal une peau de hérisson carbonisée et finement broyée.

CANCER LINGUAL

- Fourbir l’organe atteint d’une poudre fine provenant des rameaux feuillus de nguégué
(Bambara. Gymnosporia senegalensis) carbonisés et broyés. Faire aussi l’usage de ce même
médicament pour soigner le cancer de sein.
- Ecraser finement des croûtes récoltées sur la tige du néré (Bambara. Parkia biglobosa). Se
rincer la bouche d’une eau contenant dissoute une portion de la poudre obtenue. Répandre ou couvrir
la langue d’une bonne pincée du produit. Soigne et guérit sûrement le cancer lingual. Une semaine, au
plus, de traitement.
- Frotter le mal de la sève de niénou (Bambara. Hannoa undulata). Bon médicament.
- A longueur de journée, se rincer la bouche d’une décoction des écorces Est de Ouest de
ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense).
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- Egalement à longueur de journée, se rincer le plus fréquemment possible la bouche d’une eau
contenant dissoutes des feuilles vertes pulvérisées de samia-kassa (Haoussa. Nelsonia campestris).
Remède souverain.
- Faire bouillir longuement quelques pieds arrachés de noncikou (Bambara. Heliotropium
indicum). A longueur de journée se rincer, de temps à autre, la bouche avec le liquide tiède.
- Mastiquer des feuilles vertes de bagana (Bambara. Acacia scorpioïdes), les maintenir un
moment dans la bouche avant d’ajouter de l’eau, puis cracher. On peut remplacer les feuilles de
bagana par celles de néré.

CARDIALGIE (MAUX DE

- Torréfier une certaine quantité de tiganikourou (Bambara. Voandzeia subterranea) qu’on


écrase ensuite finement et tamiser. De temps à autre, gober une pincée du produit.
- Piler ensemble une certaine quantité de petit mil décortiqué et des feuilles vertes de dayi
(Haoussa. Centaurea alexandrina) afin d’obtenir un produit très fin. Délayer de celui-ci dans du lait
caillé et absorber. Une semaine de traitement.
- Torréfier jusqu’à débarrasser des trois quarts de sa terreur en huile, du datou. Ajouter au
produit obtenu du sel gemme puis écraser finement le tout. En gober de temps à autre une bonne
pincée. Lorsque le malade crache du sang, gober également une poudre fine composée des fruits
torréfies de balembo (Bambara. Crossopteryx febrifuga et du sel gemme. Ce même et dernier
médicamenr combat aussi l’hemoptysie dans le cas de tuberculose pulmonaire.
- A raison de trois fois par jours (matin, midi, nuit) absorber d’une mixture composée des tiges
vertes pilées de missinikoumbéré (Bambara. Portulaca oleracea) et d’huile d’arachides. Il est de règle
d’introduire dans le récipient qui contient la mixture trois ou quatre petits cailloux extraits des murs
d’une case dans laquelle aucun être n’a trépassé.
- Transformer en poudre fine sèche les éléments suivants : racine de mbouréké (Bambara.
Gardenia triacantha), en quantité modérée, graine de poivre de maniguette, féfé (Bambara. Piper
guineense), terre soustraite d’une termitière de steppe, sel gemme. Gober de temps à autre une pincée
moyenne du produit obtenu.
- Le matin, à jeun, le soir, en allant au lit, gober une bonne pincée d’une poudre provenant des
racines pilées de ndogué (Bambara. Ximenia americana) et du sel gemme finement écrasé.

1°) Faire sécher à l’ombre sur une peau de bête des écorces pulvérisées de moro-iri (Bambara.
Stereosprmum kunthianum) ;
2°) Ajouter au produit obtenu, trois gousses de niamakou (Bambara. Afromomum melegueta),
sept gousse de foronto (Bambara. Capsicum frutescens), un morceau de sel gemme puis broyer
finement et tamiser le tout pour obtenir une poudre fine.
3°) Piler et tamiser à nouveau les morceaux qui restent au fond du tamis ;
4°) Piler et tamiser à nouveau pour la dernière fois ce qui reste encore au fond de l’ustensile de
cuisine.
5°) Piler enfin les trois poudres réunis afin de les lier intimement.
6°) A raison de deux fois par jour (matin et soir), absorber dans une eau tiède, dans un
bouillon de viande ou de poisson du produit définitif obtenu. On peut aussi en gober. Le gruau qui
reste au fond du tamis après la troisième opération est introduit sur l’eau dans une bouteille. La
macération est utilisée pour soigner un enfant atteint du mal. Très bon médicament à expérimenter.

- Gober, de temps à autre, ou absorber dans une eau tiède, une poudre obtenue en broyant
finement un gui de colatier et une certaine quantité de madiya. Bon médicament.
- Introduire dans la vésicule biliaire d’un bœuf, sur le fiel, une certaine quantité de kénéké
(Bambara. Sorghum gambicum). Ligaturer et attacher l’objet ainsi garni au plafond d’une salle de
cuisine, au dessus du foyer afin de le faire sécher. Une fois la vésicule sèche, écraser finement son
contenu auquel on ajoute des pépins de poivre de maniguette et du sel gemme finement broyés avant
de le piler à nouveau pour lier intimement les divers éléments. Gober, de temps à autre, une bonne
pincée du produit obtenu ou l’absorber dans une bouillie claire de mil (Sari).
- Le matin, à jeun, le soir, en allant au lit, sucer un morceau de sucre scié imbibé de liniment
Sloan. Répéter l’opération six fois en trois jours de traitement. Soulage mais ne guérit.
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1°) Faire bouillir longuement ensemble des feuilles des plantes suivantes : néré (Bambara.
Parkia biglobosa), bari (Bambara. Sarcocephalus esculentus), ndiribara (Bambara. Cochlospermum
tinctorium). Introduire dans une calebasse ronde à orifice relativement étroit une portion de la
décoction en ébullition, puis ouvrir la bouche à l’entrée de l’orifice de la dite calebasse ronde.
Quelques instants après, constater la présence du pus qui surnage le liquide. Après la fumigation (1),
gober une bonne pincée d’une poudre fine composée des racines pilées de ndôgué (Bambara. Ximenia
americana) et du petit mil écrasé. Faire surtout usage de ce médicament pour combattre la néphrite
cardiaque.

- Absorber quotidiennement dans de l’eau, du nadyi, du sari ou du dolo une poudre fine
provenant d’un gui de bouroukou-kounguié (Bambara de Kéléyadougou. Guiera senegalensis). On
peut gober aussi de temps à autre une pincée de la dite poudre.
- Gober de temps à autre ou absorber dans une bouillie claire de mil, une fine composée des
écorces de toutou-moussoma (Bambara. Parinarium macrophyllum), d’amandes torréfiées d’arachides
et de sel gemme.
- A raison de trois fois par jours (matin, midi, soir) absorber dans du café ou dans une eau
tiède une cuillerée à café d’une poudre composée de datou, de madya, de racine de kôkara (Bambara.
Du Gana Nord du Cercle de Sikasso- non déterminé), d’un morceau de sel gemme finement broyés.
On peut aussi gober de temps à autre environ un gramme de même produit.
- Pulvériser une certaine quantité des racines nettoyées de moussokofassa ou mousso-
diouradiourou (Bambara de la Région de Tièré du Cercle de Sikasso – non déterminé). Faire sécher le
produit obtenu au soleil avant de le piler à nouveau et tamiser. Gober de temps à autre une bonne
pincée de la poudre fine obtenue assaisonnée de sel de gemme finement écrasé. Bon médicament à
expérimenter.
- Prendre chaque matin du lait frais de chèvre contenant dessous du bénéfounti (Bambara.
Eugenia caryophyllata). Trois jours de traitement.
- Croquer des carottes cuites dans du miel.
- Prendre une eau dans laquelle séjourne un ou plusieurs cailloux extraits de l’estomac d’un
caïman. On peut encore broyer le ou les dits cailloux, délayer le produit obtenu dans une eau qu’on
filtre avant de boire de temps à autre. Très bon médicament à expérimenter.
- Transformer en poudre fine une certaine quantité des graines d’Allah-nion (Bambara. Uraria
picta) carbonisées. Mâcher de temps à autre du produit obtenu ou en absorber dans un breuvage. Bon
médicament.
- Concasser ensemble des racines de kiékala (Bambara. Cymbopogon giganteus) et des clous
de sana (Bambara. Daniellia oliveri). Etendre le produit obtenu au soleil pour le faire sécher avant de
le piler à nouveau pour avoir une poudre fine. Absorber, à petites doses, de celle-ci dans une eau tiède.
Dans le mélange il doit y avoir plus de clous de sana que des racines de kiékala.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet des rameaux feuillus de nguégué (Bambara.
Cymnosporia senegalensis). Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient puis se pencher
(fumigation) au-dessus de la vapeur qui se dégage de la décoction. Bain dans une portion de celle-ci
devenue tiède, en boire.
- Mâcher, sous forme de frotte dents, et avaler le jus, une racine verte de bassanté (Bambara.
Echinops longifolius). On peut gober la même racine transformée en poudre. Une semaine de
traitement si le mal est à son début.
- Absorber dans une eau tiède ou froide une pincée d’une poudre sèche composée de fruits Est
de bayama (Haoussa. Swartzia madagascariensis), de racines Est de sabara (Haoussa. Guiera
senegalensis), sept bourgeons enlevés au sommet de sept sabara finement écrasé.
- Piler ensemble des écorces enlevées à une racine longue de vingt-cinq centimètre environ de
magariya koua (Haoussa. Zizyphus mucronate) et des fruits secs de la même plante. Prendre dissoute
dans de l’eau tiède une pincée de la poudre obtenue. Dans la composition de celle-ci il devra avoir
plus de fruits que d’écorces.
- Absorber dans une eau tiède une poudre de manganamoussoma (Bambara. Morinda Lucida
pilé). Combat également des maux de ventre et aussi l’hernie inguinale.
- Prendre de l’eau filtrée contenant dissous du chita-aho (Haoussa. Zingiber officinale) ou des
gousses écrasées de piment.
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- Pulvériser des rameaux feuillus, garnis des piquants de dayi (Haoussa. Centaurealexandrina).
Transformer en farine du guéro (Haoussa. Pennisetum spicatum). Mélanger les deux produits, les piler
à nouveau, puis tamiser pour obtenir une farine fine qu’on absorbe délayée dans une eau ou dans du
lait.
- Faire bouillir longuement des racines de férétadébé (Bambara. Anthocleista Kerstingii), et
des tranches de citrons. Boire de temps à autre de la décoction froide. Une semaine au plus de
traitement.
- Faire bouillir ensemble trois ou quatre paquets moyens fait des rameaux feuillus de
soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica) et un œuf de poule à la coque. Bain dans une portion de la
décoction, boire de l’autre ; manger l’œuf épluché. Opérer sept fois en une semaine de traitement.
- Faire bouillir ensemble dans dix litres d’eau des racines de dabada (Bambara. Waltheria
americana) et un bon morceau de gâteau de miel. Chaque matin, boire un demi litre de la décoction
froide, procéder de même chaque soir. Dix jours de traitement. Très bon médicament.
- Dans une décoction modérée des racines de karidiakouma (Bambara. Psorospermum
guineense) faire cuire ensemble la viande d’un poulet blanc et une bonne poignée de fonio grillé.
Assaisonner le mets du sel gemme et d’une boule de soumbala. A jeun, absorber, sans rien laisser, la
nourriture obtenue. La médication est d’abord suivie d’un profond sommeil. Au réveil ; on rend et on
est purgé. Remède infaillible.
- A l’aide d’une gorgée d’eau froide, faire descendre le contenu d’un sachet contenant un
mélange de 17386 grs. de madiya (Bambara. Cypéracées. Cyperus sp) finement broyé et 0,114 grs. de
kafinin (Bambara. Arbrisseau) parfumé, sorte de poivre à graines velues, ailées) finement écrasé et un
peu de sel gemme broyé. Dans la composition du produit, on peut faire entrer facultativement 2 grs. du
condiment datou. Opérer trois fois par jour. Très bon médicament à expérimenter contre des
palpitations cardiaques.
- Avec beaucoup d’efforts et de persévérances, transformer en poudre fine un morceau de
ngoblé (Bambara de la Région Nord de Ganadougou. Quartz). Ajouter au produit obtenu du sel
gemme finement écrasé. Mâcher de temps à autre une pincée du mélange.
- A trois reprises par jour (matin à jeun, midi, soir, en allant au lit), gober 1,5 grs. prélevé d’un
produit composé de 92,4 grs. de souchets de madiya (Cypéracées. Cyperus sp) finement broyé et 7,6
grs. De sel gemme écrasé. Remède infaillible contre des palpitations cardiaques.
- A longueur de la journée, gober de temps à autre, une pincée fine sèche provenant des
racines finement broyées de gandogorokiéni (Bambara de la province dans de Bleindio. Loganiacées.
Strychnos alnifolia).
- Quotidiennement, à raison de trois fois par jour, absorber dans une tisane tiède de nganiba
(Bambara. Verbénacées. Lipia adoensis) ou de baradyé (Malinké. Combrétacées. Combretum
micranthum) un gramme d’une poudre très fine composée de denkélébyen (Bambara. Pancréas) d’un
bovin pesant environ 50 grs. de madiya (Bambara. Cypéracées. Cyperus sp) lourd de 20 grs. de kafinin
(Bambara de Ségou. Arbrisseau parfumé, sorte de poivrier à graines velues, ailées) pesant à peu près
10 grs. de sel gemme d’une quantité minime (10 grs et du condiment datou pesant environ, 10 grs. Un
mois au plus de traitement.
- Avant de les faires bouillir longuement, introduire sous une couche de cendre chaude des
racines de hankoufa (Bambara. Sterculiacées. Waltheria americana). Débarrasser la décoction des
résidus avant de l’additionner de miel. Laisser bouillir le tout un petit moment avant de le transvaser
dans un litre en verre. A raison de trois fois (matin, midi, soir) par jour, boire une cuillerée à soupe de
la mixture. Bon médicament.
- Rassembler les éléments suivants : raclure d’une racine de sindian (Bambara. Césalpiniées.
Cassia siéberiana) de celle de yaya (Bambara. Zingibéracées. Costus afer), sésame (en plus grande
quantité que les autres éléments) qu’en grille légèrement, sel gemme. Transformer ensemble ces divers
éléments en poudre fine qu’on mâche, par pincée, de temps à autre ou qu’on absorbe dissoute dans de
l’eau tiède. Très bon médicament.
- Absorber délayée dans une décoction de datou une bonne pincée d’une poudre fine
provenant des écorces pilées de nguégué (Bambara. Celastracées Gymnosporia senegalensis), d’un
missi-tégoué (Bambara de Ganadougou. Pancreas) d’un cœur de coq, d’un morceau de sel gemme,
d’une certaine quantité de graines de poivre de maniguette finement broyés.
- Piler longuement des fruits murs secs de magariyakoura (Haoussa. Rhamnacées. Zizyphus
mucronata). Tamiser, absorber le produit obtenu dans une eau tiède ou froide. On peut aussi le mâcher.
Bon médicament
55

- Ecraser ensemble des pépins de sindian (Bambara. Césalpiniées, Cassia Sieberiana), ceux
bouillis, mais non ramollis par la chaleur, de néré (Bambara. Mimosées. Parkia biglobosa) du zeste de
courge. Absorber la poudre obtenue soit dans une sauce, dans une eau ou dans une bière de mil.
Remède souverain.
- Prendre (boisson) dans une eau froide une poudre noire obtenue en pilant des pépins
carbonisées de lingué (Bambara. Césalpiniées. Afselia africana). Bon médicament.
- Réduire en poudre fine une certaine quantité de datou. Saler légèrement le produit obtenu
avant de le mâcher. Le datou est un condiment fait des graines de dakoumou (Bambara. Malvacées.
Hibiscus sabdariffa) démolies par la cuisson. Préparé et utilisé comme ci-dessus indiqué, il constitue
un excellent remède contre des maux de cœur.
- Arracher un pied (ou couper des rameaux) de zazargiwa (Haoussa. Acanthacées. Hygrophila
spinosa). Pulvériser l’élément qu’on fait sécher à l’ombre avant de le piler à nouveau et tamiser pour
obtenir une poudre fine. Absorber une bonne pincée de celle-ci délayée dans une eau froide. Une
semaine de traitement.
- Absorber dans une eau pour rendre un gui pilé de kolatier. Faire usage de ce médicament
lorsque le mal est provoqué par l’abus des noix de kola.
- Boucaner le cœur et le foie d’un mouton, les découper en petits morceaux qu’on mange
trempé un à un dans l’huile d’arachides.
- Prendre (boisson) une eau froide contenant dissoute une poudre provenant des pépins de
lingué (bambara, Césalpiniées. Afzelia africana) carbonisés et finement écrasés. Trois jours, au plus,
de traitement.

CATARACTE

- Piler ensemble des excréments secs blancs de margouillat, le contenu d’un œuf de caïman ou
cet œuf entier, des tendres feuilles de kokia (Haoussa. Strychnos Spinosa). Faire sécher puis piler à
nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine. Envelopper une bonne pincée du produit obtenu dans
du coton égrené qu’on trempe ensuite dans une eau très claire, limpide. Presser, au-dessus du globe de
l’œil voilé afin d’y faire pénétrer le liquide, le coton imbibé. Une semaine de traitement.
- Pulvériser des rhizomes de dougoukoro-niamakou (Bambara. Zingiber officinale). Faire
sécher le produit obtenu à l’ombre avant de le piler à nouveau et tamiser pour avoir une poudre très
fine. Ouvrir, dans le sens de la longueur, un foie de bouc non châtré, y répandre la poudre
susmentionnée, rebattre sur celle-ci les deux bords puis cuire le tout sur du charbon allumé. Laisser
refroidir le foie, l’ouvrir à nouveau puis gratter pour recueillir la poudre qui y a été répandue. Ajouter
à cette poudre un morceau d’antimoine finement écrasé, puis piler à nouveau afin de lier intimement
les deux éléments, A l’aide d’un dyéné-kala (manche de fuseau) prendre le mélange et enduire
copieusement la muqueuse des paupières. Ranime les nerfs optiques, redonne à l’organe de la vue sa
puissance, autrement dit son acuité, affaiblie.
- En se servant de la main, sans outil en fer, détacher des fibres de téréni (Bambara. Pteleopsis
suberosa) qu’on fait bouillir. Lavage quotidien de la figure dans la décoction froide. Remède
souverain.
- Nettoyage quotidien, ayant les yeux bien ouverts, de la figure dans une décoction froide de
gui de tamarinier. Sept à quinze jours de traitement.
- Laver le mal dans une décoction des tiges de saadio (Bambara de Kéléyadougou. Cossytha
filiformis).
- Faire bouillir des feuilles de karité enveloppées dans du fil fait par des chenilles. Laver la
figure dans le liquide froid.
- Quotidiennement, nettoyer le mal dans une décoction de gui de la liane magna (bambara de
Kéléyadougou. Non déterminé).
- Le soir, introduire dans un vase contenant suffisamment d’eau des racines superficiellement
nettoyées de dioro (bambara. Securidaca longipedunculata). Le matin du jour suivant, laver la figure,
en ouvrant bien les yeux, dans la macération obtenue. La médication fait horriblement souffrir pendant
vingt à trente minutes, mais la guérison ne tarde pas à intervenir après cinq jours, au grand maximum,
de traitement.
- Quotidiennement, laver la figure, en ouvrant bien les yeux, dans une décoction froide des
rameaux feuillus de tamarinier.
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- Calciner un ou plusieurs colo-konoma (Bambara. Cyprea) plein. Ajouter au produit obtenu


quelques excréments blancs de margouillat et un morceau de bakanga (Bambara. Os de seiche.), puis
transformer le tout en poudre très fine. La nuit, en allant au lit, délayer un peu de celle-ci et introduire
le liquide dans les yeux, une semaine, au plus de traitement si le mal est à son début.
- Transformer en poudre très fine les éléments suivants : foie sec d’hyène, résine de zéguéné,
antimoine, os de seiche. De temps à autre introduire sur le globe de l’œil une pincée du produit obtenu
et s’enduire la muqueuse des paupières.
- Ecraser finement ensemble une certaine quantité d’excréments (partie blanche) de
margouillat et deux ou trois cauris (cyprea) calcinés. Chaque nuit en allant au lit, introduire dans l’œil
sur la cataracte, une pincée du produit obtenu.
- Le matin, faire bouillir longuement des feuilles, écorces et des racines de tiangara (Bambara.
Combretum glutinosum). Chaque soir en allant au lit, laver la figure, en ouvrant bien les yeux, dans la
décoction froide. Bon médicament.
- Quotidiennement s’enduire la muqueuse des paupières d’une poudre composée des os de
vautour carbonisés, d’un morceau sulfure d’antimoine et de sami-sami. Opérer deux fois par jour : le
matin, au réveil et le soir en allant au lit.

1) Transformer en poudre fine sèche des pépins de samanéré (Bambara. Entada sudanica).
2) A l’aide d’une tige de fer, écraser sur une pierre plate une cuillerée de fiel d’un bœuf noir,
une cuillerée de miel et un jaune de l’œuf. Faire sécher a l’ombre de la mixture, qu’on réduit
ensuite en poudre fine sèche obtenue. Faire coucher la personne malade sur le dos, écarter ses
paupières, introduire dans l’organe de la vue une pincée de celle-ci, puis panser à l’aide d’un
tampon de coton égrené et une bande blanche. Opérer la nuit tombante, puis tenir l’opéré dans
une obscurité absolue. D’habitude on masque les ouvertures de la pièce qu’occupe le malade
d’un voile très noir. Chaque jour, à la nuit tombante, renouveler le pansement en procédant
exactement comme pour la première nuit. Priser (le soigner) au cours du traitement le plus
fréquemment possible la poudre indiquée a 1. La durée de traitement est de trois nuits au plus.
Au cours des soins constater que les globes de l’œil sont très rouges ou très blancs.

- Ecraser finement un morceau de sulfure d’antimoine. Verser sur le produit obtenu du fiel de
l’oiseau sakounou (Bambara, Aigrette), puis malaxer afin de lier intimement les deux éléments. Cette
dernière opération effectuée, s’enduire les muqueuses des paupières du produit obtenu. Une semaine,
au plus, de traitement
- Enduire, comme on procède pour le sulfure d’antimoine la muqueuse des paupières du sang
frais de koro (Bambara. Vanarus exanthematicus).
- Réduire en poudre très fine un globe de l’œil droit de hérisson et un tout petit morceau de
sulfure d’antimoine.se servir du produit obtenu pour enduire la muqueuse des paupières. A la place de
sulfure d’antimoine, on peut utiliser l’huile de palme. Cette médication permet de voir très bien même
la nuit, un moindre objet. L’usage de l’une comme de l’autre de ses deux dernières recettes met à
l’abri des maux d’yeux et maintient ceux-ci dans un excellent état de vision
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets, selon le sexe du malade, faits des racines et
des rameaux feuille de nganiba (Bambara. Lippia adoensis). Le matin, après la toilette, plonger, les
yeux ouverts, la figure dans un récipient contenant une portion tiède ou froide de la décoction.
Procéder de même le soir avant d’aller au lit. Bon médicament
- Quotidiennement, se débarbouiller dans une décoction froide de gui de ndegue (Bambara.
Cordia myxa). Un mois de traitement. Bon médicament
- Faire bouillir longuement, une fois pour toutes, un assez gros paquet nyédimi-siôni
(Bambara. Bénè-Nkyla), des morceaux de racine de dioro, un paquet de sabin. Descendre le récipient
du foyer et le placer dans coin de la case. Une fois par jour, de préférence le matin, laver le mal dans
une portion du contenu du pot. La médication fait horriblement mal et la souffrance dure toute la
journée .Le soir vers cinq heures de l’après-midi, laver la figure dans l’eau ordinaire. La durée du
traitement n’excède pas trente jours en laissant toujours de 24 heures d’intervalle. Très bon
médicament combattant sûrement la cataracte et le trachome.
- Faire bouillir longuement un paquet de sabin (Bambara. Graminées. Elionus élégan). Chaque
matin, se nettoyer, en introduisant du liquide dans les yeux, la figure dans une portion tiède de la
décoction. A la place de sabin, on peut utiliser des tendres feuilles de manakéni (Bambara. Ochnacées.
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Ochna illii) d’un gui de néré (Bambara. Apocynacées. Raissea multiflora) et procéder exactement
comme avec la décoction de sabin pour obtenir le même résultat.
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- Sur un tas de gui de kiéfréké (Bambara de Ganadougou. Polygalacées. Securidaca


longipedunculata) prononcer le versé suivant : Bissimilaï douga fyénto yéléla dougou sokièma bana
kounan. Douga fyénto mayé. Faire bouillir l’élément quotidiennement, à la longueur de journée, laver
la figure dans une portion de la décoction froide. La médication dissipe rapidement le brouillard et
amène la guérison. La durée de traitement est indéterminable, on suit celui-ci jusqu’à ce qu’on voit
distinctement.
- Le matin, concasser une bonne poignée des tiges vertes feuillues de……………..
(Dafing) .Introduire le produit obtenu dans une eau limpide et l’y laisser toute la journée. Le soir,
trituré dans le liquide l’élément pulvérisé avant de filtrer à travers un morceau de gaze très propre. Le
en allant au lit, prendre à l’aide d’une plume d’oiseau du liquide et l’instiller dans chaque œil.si le est
assez avancé, verser sur chaque globe de l’œil suffisamment du puis panser à l’aide d’une bande
propre. Constater une amélioration sensible dès le deuxième jour du traitement. Remède infaillible à
expérimenter.
- Pulvériser ensemble un foie de vautour, des globes de l’œil de cet oiseau, une racine de
ngaro ou karo (Bambara Ampélidacées. Cissus populnea) et une racine de ndomono (Bambara
Rhamnacées Zizyphus mauritiaca). Faire sécher à l’ombre le produit obtenu qu’on pile à nouveau et
tamiser. La nuit, introduire sur le globe de l’œil voilé une pincée de la poudre sèche. Le soigné doit
rester coucher sur le dos pendant un bon moment avant de changer de position. Répéter l’opération
jusqu’à la disparition complète de la membrane qui voile le globe de l’œil.
- Quotidiennement, se pencher (fumigation) au-dessus d’un récipient contenant du charbon
ardent et des racines grossièrement concassées de bouana (Bambara. Mimosées. Acacia scorpioïdes).
- Introduire dans l’œil, sur le globe voilé de celui-ci où elle doit rester quinze minutes au grand
maximum, une pâte gluante composée de foie du vautour et petite portion d’une racine de karo ou
ngaro (Bambara .Ampélidacées. Cissus populnea). Nettoyer l’organe de la vue débarrassé de la fine
membrane qui le recouvre à l’aide d’un tampon de coton égrené trempé dans une eau tiède.
- Le soir, dans un récipient contenant une certaine quantité d’eau, introduire des morceaux de
racine de ndomono (Bambara Rhamnacées Zizyphus mauritiaca) et un foie de vautour. Le matin du
jour suivant, nettoyer la figure dans le liquide. Faire surtout usage de médicament quand on voit
trouble, autrement dit, quand on voit on dirait des brouillards.

1°) Enveloppé dans du coton égrené des tiges pillées de dédoya (Haoussa. Labiées. Ocimum
americanum) puis presser fortement le petit paquet pour en extraire un liquide qu’on introduit dans un
récipient, de préférence un flacon ;
2°) Ecraser finement ensemble des graines d’idozakara (Houssa. Papilionacées. Abrus
precatorius) une racine de miya-tsanya (Haoussa. Malvacées. Sida rhombifolia) un à trois, selon la
capacité du flacon susmentionné, comprimés de toutiel afindiki (Haoussa. Produit Arabe), une certaine
quantité de grégèzé ou guimaré (produit Haoussa). Jeter sur le liquide, le produit obtenu dans le flacon
indiqué à 1.
3) Broyer finement ensemble des globes d’œil de hankaka (Houssa. Corbeau), de kourkia
(Haoussa. Tourterelle) et de ragomaza (Haoussa. Coq des pagodes). Ajouter le produit obtenu au
contenu du flacon sus-indiqué, puis agiter énergiquement et longuement afin d’obtenir un tout
intimement lié. Le jour de l’opération, le soir, à l’aide d’un tampon, de coton égrené, trempé dans une
eau froide, nettoyer le mal. Le patient étant couché sur le dos, mettre dans chaque œil une bonne goute
de la mixture. Le soigné doit garder cette position durant toute la nuit. Le matin du jour suivant à
l’aide d’un morceau de coton égrené, trempé dans une eau froide nettoyer la figure du patient couverte
d’une couche de saleté. Après ce premier soin de la journée, parfaire le nettoyage à l’aide d’une
compresse chaude qu’on appuie légèrement, pendant un petit moment sur chaque œil. D’habitude on
administre une fois le médicament, mais si le mal est trop ancien, une deuxième opération, avec un
intervalle de quinze à trente jours de repos, est nécessaire pour parfaire la guérison. Faire surtout usage
de ce médicament pour soigner les personnes menacées de cécité.

- Verser dans chaque œil sur le globe de celui-ci, une eau (contenance d’une cosse d’arachide)
provenant d’une macération d’une racine sectionnée de samanéré (Bambara. Mimosées.
Entadasudenica). Trois minutes, au plus, après l’opération, nettoyer l’organe dans une eau froide.
Débarrasser infailliblement et rapidement, autrement dit, sur-le-champ le globe de l’œil de la
membrane qui le voile et l’empêche de voire distinctement.
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- Faire séjourner ensemble dans une eau les éléments suivants : une assez longue racine de
ndomono (Bambara. Rhamnacées. Zizyphus mauritiaca) coupée en trois morceaux et deux globe de
l’œil de vautour. Nettoyer quotidiennement le visage dans le liquide.
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- Faire bouillir longuement un paquet feuillu de tabadakala ou de kôguira (Bambara. Alkornea


cordata, alkornea cordifolia). Débarrasser la décoction du résidu puis laisser bouillir le liquide jusqu’à
obtenir un produit de la consistance de l’encre qu’on goutte de temps à autre dans l’œil ou dans les
yeux. Bon médicament.
- Faire bouillir longuement un assez gros feuillu fait rameaux de congo-tiguè ou congo-gani
(Bambara de Ganadougou. Non déterminé). Nettoyer, à plusieurs reprises, les yeux dans le liquide
froid, introduire sur les globes de ceux-ci du liquide. Une à deux semaines de traitement.

CAUCHEMAR

- Au cours du sommeil, le jour ou la nuit, un cri bref et strident se fait entendre, puis le sujet
perd la parole, ne répond pas aux appels, se débat ou s’agite avec force, bave sans écume, corps non
raide. Pas de fièvre pas d’épileptique dans la descendance. Crise périodique) intervalle irréguliers.
- Carboniser à sec dans un canari ou dans une marmite en fonte le genre de roussette
désigné en dialecte bambara sous le nom de tonso. Transformer en poudre très fine le produit obtenu.
Gober de temps à autre une pincée de celui-ci.
- Introduire dans un livre en verre sur de l’eau une certaine quantité de feuilles sirakorosiana
(Bambara de la région de Ségou.-Non déterminé), une ou deux gousse d’ail, un morceau d’antiti
(Arabe ; Merde de diable, Asa oetida), broyés. Quotidiennement s’enduire (matin, soir, le corps d’une
portion du contenu de la bouteille, boire un tout petit peu de celui-ci. Très bon médicament à
expérimenter.
- Boire une cuillerée à soupe du lait frais d’une ânesse, s’enduire le corps d’une portion du
liquide .Une semaine de traitement. A défaut de lait d’ânesse, faire usage de celui de la grande chèvre
maure.
- Se pencher (fumigation) au- dessus d’un tesson de canari contenant du charbon ardent, des
feuilles de sirakorosiana (Bambara. Résine de commiphora africana concassés. Remède souverain.
- Pulvériser ensemble des racines de dabada (Bambara. Waltheria americana), de dioro
(Bambara. Xylopia aethiopica) quelques gousses d’ail et quelques crottes d’âne. Après le bain,
s’exposer à l’abondante fumée qui se dégage d’un récipient contenant du charbon du charbon ardent et
une bonne poignée du produit.
- Pulvériser un gui vert de gnagnaka (Bambara. Combretum velutinum). Faire sécher le
produit au soleil avant de le piler à nouveau et de tamiser. En cas des crises, baigné le sujet dans une
eau froide contenant dissoute une bonne pincée de la poudre. Le corps devenu sec, l’enduire d’un peu
de celle-ci pétrie de beurre de karité. Renouveler la médication toutes les fois que les se reproduisent.
Bon médicament qui a été expérimenté avec succès.
- A jeun, absorber chaque matin une macération et une poignée de crottins d’un bouc ou d’une
chèvre noire et une poignée de calices de fleurs de dassogo ou de dakonnon (Bambara. Hibiscus
abdariffa). Durée de traitement indéterminée.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de kobi (Bambara. Carapa procera).
Quotidiennement, bain dans une portion tiède de la décoction, boire un peu de celle-ci mise de cote.
- Pulvériser des racines de dabada (Bambara. Sterculiacées. Waltheria americana), de dioro
(Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata), une poignée de nganifing (Bambara.
Anonacées. Xylopia aethiopica), quelques gousses d’ail, quelques crottes d’âne. Apres bain, s’exposer
a l’abondante fumée qui se dégage d’un récipient contenant du charbon ardent et une bonne poignée
du produit obtenu. Quinze jours de régime. Au cours du traitement, même après celui-ci, le malade
doit s’abstenir de Lait, mais si au bout de deux ou trois ans, des crises ne se manifestent pas a
nouveau, il peut en prendre.
- Transformer en poudre fine un placenta d’ânesse. Absorber le produit obtenu dans la sauce
ou dans l’eau tiède. On peut encore en avaler a l’aide d’une gorgée d’eau.
- Bain dans une décoction des feuilles de kobi (Bambara. Méliacées. Carapa procera), en
boire. Opérer quinze jours de régime.
- Faire bouillir un paquet fait des tiges feuillues de zogné (Bambara. Asclépiadacées.
Leptadenia lancifolia). Bains dans la décoction obtenue. Boire de celle-ci Faire encore usage de
médicament contre l’épilepsie qu’il combat surement.
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CEPHALEE

- Se pencher (fumigation) au-dessus d’un tesson de canari contenant du charbon ardent, des
feuilles de sirakorosiana (Bambara de la Région de Ségou-Non déterminé), d’ail et de barakanté
(Bambara. Résine de commiphora africana). On peut encore, écraser ensemble ces divers éléments et
priser pour éternuer, de temps à autre une pincée de produit obtenu. Pour ranimer le membre viril,
devenu flasque, on peu encore absorber dans une macération des gousses décortiquées de tamarin, une
bonne pincée de ladite poudre.
- Aspirer fortement une fumée qui se dégage d’un récipient contenant une gangue chauffée a
blanc sur laquelle une poudre grossière composée des racines de dioro (Bambara. Securidaca
longipedunculata) et des tendres feuilles de zalakari (Bambara. Hymenocardia acida) a été introduite.
Remède souverain combattant surement les maux de tête les plus rebelles et les plus persistants.
- Concasser ensemble une certaine quantité de branchettes feuillues, ou un pied feuillu de
sirakoro-siana (Bamba de la région de Ségou. Non déterminé), quelques gousses d’ail, une quantité
suffisante de barakanté (Bambara. Commiphora africana) et une bonne poignée de très tendres feuilles
rouges de sounsoun (Bambara. Diospyros mespiliformis). Introduire dans un tesson de canari sur la
braise une bonne portion du produit puis, couvert d’une épaisse couverture, se pencher au dessus de la
fumée qi s’y dégage. On peut encore écraser finement ensemble les éléments sus-indiques et priser,
comme on fait pour le tabac, là poudre fine pour éternuer.
- Faire bouillir deux ou trois bonnes poignées de très tendres feuilles rouges de mana
(Bambara. Lophira alata) et trois quartz blancs. De la décoction obtenue faire deux parts inégales. Se
penché (fumigation) couvert d’une épaisse couverture au –dessus de l’abondante vapeur qui se dégage
de la première part restée dans le pot sur le résidu, se baigner dans la deuxième portion devenue tiède.
- Faire bouillir longuement un paquet feuillu fait des rameaux de mande-sounsoun (Bambara.
Anona senegalensis) et deux paquets également feuillus de ndabakoumba (Bambara. Detarium
senegalense). Faire une fumigation dans la vapeur qui se dégage de la décoction. Faire surtout usage
de ce médicament pour traiter le mal spécial de tête désigne en dialecte bambara sous le nom de
koumbabi (migraine).
- Priser une poudre fine composée poids égal, des racines de dioro (Bambara. Securidaca
longipedunculata) et de très tendre feuilles de diala (Bambara. Khaya senegalensis). Un petit moment
durant, rester incline vers le sol, puis se moucher.
- Allumer un bout d’un très vieux bois sec de tounfafiya (Haoussa. Calottopris procera) qui
traine depuis un a trois ans. Placer le bout allumé sous les narines puis tirer avec force la fumée qui
s’y dégage. Soigne les maux de tête les plus violents et les plus anciens. Trois a cinq jours de
traitement.
- Faire bouillir des tendres feuilles de ndôgue (Bambara. Ximenia americana). Se pencher
(fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de sofaragani (Bambara. Acacia
macrostachya). Repartir la décoction en deux portions. Pencher (Fumigation), la tête couverte d’une
épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le
pot sur le résidu, laver a flottent usant du savon non entame, la tête dans la seconde part.
- Faire bouillir un ou deux paquets faits deux rameaux feuillus de dahen (Bambara. Anona
senegalalensis). Faire de la décoction trois parts : Exposer la tète et la poitrine a l’abondante vapeur
qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la décoction, boire la
troisième part .Il est recommande de fermer les yeux au de la fumigation. Cinq jours, au plus, de
traitement.
- Faire bouillir longuement ensemble les éléments suivants : tiges feuillues de kiekala
(Bambara. Cymbopognon giganteus), rameaux feuillus de goro (Bambara de Keleyadougou.
Dichrostachys glomerata), gui de bouloukoutou-tloba (Bambara de keleyaradougou. Combretum
lecardii). A raison de deux fois par jour (matin, de bonne heure, soir au crépuscule) faire une
fumigation dans une portion en ébullition de la décoction. Trois jours de traitement.
- Faire bouillir un paquet fait des rameaux feuillus de dahen (Bambara. Anona senegalensis).
Répartir la décoction obtenue en deux portions : S’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première portion restée dans le pot su le résidu, laver la tête dans la deuxième part.
- Priser, pour éternuer, une poudre provenant de gnana (Bambara. Euphorbia sudanica)
- Appliquer sur le front des racines vertes pulvérisées d’yriniboulou (Bambara. Moringa
pterygosperma). Sous peine de provoque une plaie, ne pas maintenir trop longtemps le médicament en
place.
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- Serrer fortement la tête entre les deux mains. Répéter trois fois puis cesser. Expérimenter
avant de douter
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COLIQUES (LES)

- Ecraser un certain nombre d’amandes de kobi (Bambara. Carapa procera). Absorber le


produit obtenu dans une eau tiède. Combat les maux de ventre les plus sévères et les plus persistants.
- Boire une macération de fibres détachées d’une racine de tafassia (Haoussa. Sarcocephalus
esculentus) ou de préférence Mytragyna stipulosa). Garder sur sois une cordelette en fibre de cette
plante.
- Rassembler les éléments suivants : raclure (a poids égal) des racines de Kango-Baro ou Baro
de brousse (Bambara. Sarcocephalus esculentus), de sindan (Bambara. Cassia seberina), suffisamment
de nganifing (Bambara. Xylopia aethiopica), de niamakou (Bambara. Aframomum melegueta),
rhizomes de dougoukoro-niamakou (Bambara. Zingiber officinale), trois à quatre cases de guêpes
maçonnes, un morceau de sel gemme. Transformer le tout en poudre fine. Six fois en trois jours de
traitement, absorber dans une eau tiède deux grammes du produit. Remède souverain.
- Absorber une décoction de tubercules de gninnagnan (Bambara. Asparagus-Pauli-Guilelmi).
Combat les coliques sur le-champ.
- Piler ensemble une racine légèrement raclée de Fogo Fogo (Bambara. Calotropis procera),
des graines de niamakou (Bambara .Aframomum melegueta), et un morceau de sel gemme. Gober, de
temps a autre, une bonne pincée de produit obtenu.
- A poids égal faire bouillir longuement ensemble des racines de gangoroké (Bambara.
Strynchnos alnifolia ou strychnos triclisioïdes), de dioun (Bambara. Mitragyna inermis) et de
mbouréké (Bambara. Gardénia triacantha). Boire suffisamment de la décoction obtenu. Si le mal est a
son debut, on n’absorbe qu’une fois de celle-ci pour être guéri
- A jeun, trois fois en trois jours de traitement, boire une décoction des rameaux feuillus de
yarabali ou damabouroubali ou encore guiambabouroubali (Bambara. Rubiacées dont le genre et
l’espèce ne nous sont pas connus). Remède infaillible.
- Transformer en poudre très fine des racines de flofinzan ou waratiga (Bambara de
Sanankoroba.Trichilia emetica). Ajouter au produit obtenu du sel gemme, des graines de poivre
Maniguette écrasés. Brasser énergiquement le tout afin de bien lier les trois éléments. Gober, de temps
a autre, du mélange obtenu.
- Piler ensemble des feuilles vertes de soubafinfin (Bambara de Kéléyadouou. Vernonia
purpurea) et des amandes torréfiées d’arachides. Manger le produit obtenu. Laxatif également tout en
guérissant le mal.
- Gober de temps a autre, une bonne pincée de poudre très fine composée des fibres détachées
de racine de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata) du sel gemme, des graines de poivre
Maniguette et de piment.
- De temps à autre, boire une macération des écorces et des fibres de la racine de baro surtout
de kô-baro (Bambara. Sarcocephalus esculentus), ou de préférence, mitrayma stipulosa.
- Dans de l’eau ou dans une nourriture, absorber une poudre obtenue en broyant finement des
écorces ou des fibres détachées de la racine de kô-baro (Bambara. Mitragyna stipulosa). On peut
encore marcher de la dite poudre assaisonnée de sel gemme et des graines de poivre maniguette
finement écrasés. On peut de nouveau, faire bouillir des écorces ou des fibres de la racine de la même
plante. Débarrasser la décoction de ses résidus avant d’y introduire du miel et des graines écrasées
de poivre Maniguette. Boire de temps a autre deux cuillerées a soupe de la potion obtenue.
- Faire bouillir des écorces de l’eau (Bambara de Kéléyadougou. Erythrina senegalensis).
Boire de la décoction. La médication purge ; fait rendre.
- Boire une macération des feuilles vertes concassées de tiangara ou diangara (Bambara.
Combretum glutinosum). A la place de la macération filtrée des feuilles de tiangara, on peut faire
usage d’une décoction des racines de mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa) pour obtenir le
même résultat très satisfaisant.
- Dans un récipient contenant de l’eau provenant du lavage de mais légèrement décortique,
introduire une racine sectionnée en morceaux de sindan (Bambara. Cassia sieberiana) et du miel.
Fermer hermétiquement le pot qu’on place dans un coin retire de la case ou il doit rester clos trois
jours. A partir du quatrième jour, boire chaque matin, une cuillerée en calebasse du liquide fermente.
- Absorber à jeun, dans du lait caille d’aïgari et de kan-wan finement écrasés. Purge, provoque
des urines abondantes. Opérer deux fois en deux jours de traitement.
- Racler jusqu’au bois une racine de soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica)
superficiellement nettoyée. Transformer en poudre fine la raclure obtenue. Ajouter au produit obtenu
le contenue d’une ou deux gousse de niamakoubara (Bambara. Aframomum melegueta) pour un litre
de poudre du sel gemme finement écrasé. Chaque matin, à jeun, avaler a l’aide d’une gorgée d’eau le
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contenu de la moitie d’une cosse d’arachide. On peu encore opérer deux autres fois dans la
journée .Bon médicament à essayer.
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- Introduire dans un pot moyen des racines de konossî (Bambara. Fadogia agresti) une poignée
de kélé-kélé (Bambara. Capsicum annum), une demi poignée de nganifing (Bambara. Xylopia
aethiopica), suffisamment de miel et de l’eau. Faire bouillir assez longuement le tout. A raison de
deux fois par jour, le matin a jeun, le soir en allant au lit, boire une bonne cuillérée en calebasse de la
décoction tiède. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement une certaine quantité des racines de ndomono (Bambara. Zizyphus
mauritiaca). Filtrer le liquide fortement concentré dans lequel on cuit une ou deux poignées de haricot
indigène. Assaisonner le mets qu’on mange sans rien laisser dans le plat de sel et de piment finement
écrasés. Débarrasser l’estomac de toutes les impuretés qu’il est susceptible de contenir en même temps
qu’il combat la blennorragie.
- Marcher une poudre sèche fine obtenue en pilant ensemble à quantité égale du ndougassin
(Bambara. Euphorbia hirta) et du bassakou (Bambara. Stachytarpheta, jamaicebsis). On peut absorber
le même produit dans une eau tiède.
- Boire une décoction des clous de kambélé-sabara (Bambara. Alternanthera repens)
additionne de jus de citron.
- Boire dans une eau froide pour rendre des écorces vertes pilées de kolokolo (Bambara.
Afrormosia laxiflora). On peut encore mâcher et avaler le jus une écorce verte de cette même plante
pour obtenir le même effet vomitif. Utiliser ce produit quand on soupçonne un empoisonnement ou
simplement quand on désire rendre
- Absorber dans une eau tiède du sel gemme et du kanwan pulvérisés.
- Nettoyer légèrement une racine de sindan (Bambara. Cassia sieberiana). Enlever l’écorce
qu’on fait sécher. Mettre douze grammes du produit dans une eau a laquelle on ajoute des gousses
décortiquées de tamarin ou du jus de citron. Laisser le liquide reposer toute la nuit. Le jour suivant, au
matin, absorber un verre ordinaire du liquide. Combat également des gargouillements du ventre.
- Introduire dans la pochette, sur la bile des graines de poivre de Maniguette. Garder l’objet
ainsi garni jusqu'à ce qu’il ne contienne plus de liquide. Mâcher (deux ou trois suffisent) du contenu
de la pochette. On peut faire usage du fiel d’un mouton, d’une chèvre, d’un bœuf ou de tout autre
animal.
- Pulvériser de très tendres feuilles de gnagnaka (Combretum velutinum). Les faire sécher au
soleil, puis les piler a nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine sèche. Ajouter a celle-ci du sel
gemme et du poivre Maniguette finement écrasés. Une pincée de cette poudre, prise dans une eau
tiède, calme les maux de ventre les plus violents.
- Prendre une eau provenant du premier lavage du gros mil légèrement décortiqué dans
laquelle séjournent des écorces est ou est des racines de ngounan (Bambara .Pouportia Bierrea). Bon
médicament.
- Constituer les éléments suivants : racine de sogobakou (Bambara. Aloe Barteri), de sowani
(Bambara de la région de Sikasso), fiel sec de caïman, broyer finement ces éléments prendre dissoute
dans de l’eau tiède une petite pincée du produit obtenu. Guérit les maux de ventre les plus atroces.
Faire usage également de ce médicament pour combattre un empoissonnement cause par le fiel du
caïman
- Carboniser ensemble a sec dans un tesson de canari une coque vide de pain de singe, et un
poussin dakissè-syè. Eteindre les éléments en combustion avec une lessive très forte avant de les
réduire en poudre fine qu’on mâche ou qu’on absorbe dans un breuvage.
- Boire une eau dans laquelle on séjourne les éléments suivants : racines de magariya
(Haoussa. Zizyphus mauritiaca) de yadia (Haoussa. Leptadenia lancifolia) et de nobé (Haoussa.
Cymbopognon proximus).
- Prendre une potion composée de miel, de la suie et d’amande broyées de goworo (Haoussa et
yorouba). Très bon médicament contre lequel aucun genre de mal de ventre ne peut résister.
- Boire une décoction des racines de baro (Bambara. Sarcocephalus esculentus), de sana
(Bambara. Daniellia oliveri), d’une gousse de poivre Maniguette et un morceau de kan-wan. Ce
médicament est surtout employé pour combattre le genre des maux de tête ventre dont siège se trouve
exactement situe au-dessus du nombril.
- Prendre une fois par durant une semaine, une décoction tiède ou froide des racines de kiékala
(Bambara. Cymbopognon giganteus). Faire surtout usage de ce médicament l’aigreur ou mal
d’estomac.
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- Lorsqu’un malade souffre du bas-ventre, sous le nombril et au rein, on lui fait prendre un
breuvage provenant d’une farine de mil délayée dans une décoction d’écorces et des feuilles de dioun
(Bambara. Mitragyna inermis), cinq jours au plus, de traitement.
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- Pour rendre et pour être purge, boire délayée dans une certaine quantité de séguè-dyi (eau de
lessive) une racine pilée de lèfaga (Bambara de Bobo-Dioulasso. Sopium grahamii).
- Grignoter ou absorber délaye dans une eau, une portion d’un Corp. sec de forme ovale
(mosson en dialecte Bambara) composé des raclures d’une assez longue racine de samatlo (Bambara
Antholeista kerstingii), d’un morceau de la case d’une guêpe maçonne, du poivre Maniguette, du
piment, du sel gemme ; le tout finement écrasé, pétri d’eau, divisé en morceaux de forme ovale, séché
au soleil. Ici, le sujet a mal au ventre. Celui-ci est ballonne. Il fait des renvois acides et rote. Il mange
un jour sur deux et a le bas-ventre lourd. Ses selles sont irrégulières .A-t-il mal au foie  ? Celui-ci est-il
devenu tout petit ? A-t-il l’estomac fatigue ? A t-il eu une dysenterie mal soignée ? Profane, nous ne
pouvons répondre à aucune de ces questions. Nous savons seulement pour remédiera une telle
situation, on absorbe au cours de chaque repas, un petit verre d’eau contenant dissout un morceau de
‘ « mour ». Celui-ci est un médicament d’importation. Ce sont les pèlerins qui l’on rapporte de la
Mecque. Il est aussi amer que la quinine. Nous avons appris qu’actuellement en pays Haoussa, au
Nigeria Anglais, on essaie de préparer sur place un produit analogue avec des feuilles et des racines de
niamé-ngoni (Bambara. Centaurea Alexandrina). Le Noir malien devrait tenter de même expérience
avec des racines, des écorces ou des feuilles de certaines plante de son pays : telles que le diola, le
baro, le kôbaro, le dioun, le dialemba, la béré, le yarabali, etc. Si le ballonnement du ventre est du a
l’empoissonnement, absorber six cuillerées à soupe d’une bouillie claire (moni non acidulé) faite
d’une farine de bimbiri (Bambara. Sorghum gambicum) et contenant six fois le contenu d’une cosse
d’arachide d’écorces finement broyées de kô-gana (Bambara. Anthostemma senegalense).
L’absorption de la bouillie purge surabondamment. Pour arrêter l’effet purgatif, le soigne absorbe du
sari fait de gruau ou même de la farine de bimbiri. Pour obtenir une poudre fine, les écorces de kô-
gnana doivent subir deux pulvérisations dans la seule journée.
- Mâcher en avalant le jus un tout petit bout d’une racine d’akouagoun (Yorouba.
Menispermacées. Cissampelo Pariera). Très bon médicament calmant le champ les maux de ventre les
plus sévères et les plus persistants. Akouagoun existe au mali, au village de Zamiasso (Cercle de
Sikasso, Arrondissement de Bleindio) où la désigne sous le nom vulgaire de « noufo » (liane).
L’Haoussa l’appelle jebda kassa.
- Croquer en avalant le jus, une racine ou une brochette en bois vert de kaleyabaga (Bambara
de ganadougou.non déterminé).Remède souverain ; on peut encore transformer en poudre fine sèche
des racines de la même plante qu’on gobe de temps a autre le cas échéant. On peut également
concasser les dites racines avant de les bouillir longuement. Filtrer la décoction qu’on garde dans une
bouteille. Deux cuillerées a soupe du liquide conjure le mal sur-le-champ. Ce même médicament est
utilisé aussi, entre les deux paumes de la main, des feuilles vertes de la même plante. Appliquer la
matière pâteuse, écumeuse sur la plaie qui sèche aussitôt
- D’une quantité suffisante des raclures de racines de gangoro (Bambara. Loganiacées.
Strychnos spinosa), Faire deux tas. Ajouter au premier tas du gros mil grillé, puis broyer finement le
tout. Gober de temps à autre une pincée de mélange. Chaque matin mètre une bonne poignée du
deuxième tas dans un tesson de canari contenant du charbon allume et se placer, à cheval dessus
enveloppe d’un pagne. Une semaine de traitement
- Dans un mortier profond placer sur le dos un obi-abata ou hannou-roua (Yorouba et Haoussa.
Non déterminé) sur lequel on introduit une racine débarrassée de poussière, sur le (Houassa.
Lythrariées. Lawsonia alba) sept gousses de kelekela (Bambara. Solanacées. Capsicum annum) puis
broyer finement le tout. Chaque matin, absorber à jeun dans le briga ou rouï ou kako (Malinké et
Haoussa) une bonne pincée du produit obtenu. Remède souverain guérissant sûrement les maux de
ventre les plus persistant et les plus sévères.

COQUELUCHE

- A raison de trois fois par jour (matin, midi, soir) boire un petit verre d’une décoction sucrée
provenant des tendres feuilles de somon (Bambara. Uapaca guinenesis). Une semaine de traitement.
- Faire bouillir longuement des rameaux de feuillus d’ouarassakaman (Bambara de Bamako et
de Bougouni. Pavetta crassipes). Absorber, de temps a autre, la décoction additionnée d’un peu d’eau.
- En trois ou quatre jours de traitement, consommer la chair d’un escargot assaisonnée de tous
les condiments à l’exception de la graisse.
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- Faire griller la viande d’un poulet, assaisonner le mets le tous les condiments habituels. Faire
de la nourriture de deux parts : consommer la première le premier jour de traitement, manger la
deuxième part le matin du jour suivant.
- Griller dans du beurre de karité une hirondelle. Consommer la viande et boire dessus l’huile.
Bon médicament.
- Boire une eau dans laquelle a séjourné l’écorce de lingué (Bambara. Afzelia africana).
- Pulvériser une bonne poignée de timitimi (Bambara.Scoparia dulcis). Jeter l’élément écrasé
- Manger un margouillat même à tête rouge grillé sur le charbon allumé.
- Ouvrir, en pratiquant un trou de circulaire à la partie supérieure, un fruit de gangoro
(Bambara, Strychnos Spinosa) ; enlever les pépins, puis introduire sur la chair contenue dans la cosse
de l’eau. Apres un petit moment, offrir à boire, par cuillerée a soupe, cette eau au malade. Bon
médicament à expérimenter.
- Manger une hirondelle grillée dans le beurre de karité. Bon remède
- Gober de temps à autre, une poudre composée de denothou (Bambara. Gloriosa simplex) et
de sel gemme finement broyés.
- Boire du lait d’ânesse. Une semaine de traitement.
- Deux à trois jours durant, gober de temps à autre, une bonne pincée d’une poudre composée
de gratin de gâteau de mil et de sel gemme finement écrasés.
- A longueur de journée, absorber le plus fréquemment possible, d’une macération de
deuxième écorce de banan (Bambara. Ceiba pentandra).
- Boire une macération de racines sommairement écrasée de wôlô (Bambara. Combrétacées.)
Indifféremment terminalia macroptera ou terminalia avicennioïdes). Remède infaillible.

CIRRHOSE DU FOIE

1°) Quotidiennement, absorber dans du café ou du sari une bonne cuillerée a soupe d’une
poudre fine provenant des racines broyées de tabadakala (Bambara. Alchornea cordata).
2°) D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des rameaux de feuillus de
tabadakala, Faire trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première, celle restée dans le pot sur les résidus part, faire un bain de siège dans la deuxième portion,
se laver dans la troisième part.
3°) Faire lavement avec une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des racines de
souroukou-mbegou (Bambara de Bougoula près de Sikasso. Lannea Velutina), suffisamment de
nganifing (Bambara. Xylopia aethiopica) et un certain nombre de gousses vertes de piment
(indifféremment capsicum annum, capsicum frutescens).
4°) Sur un morceau de coton égrené, répandre une poudre composée de séguéni (Bambara.
Soude caustique des écorces de racines de ndôgué (Bambara. Ximenia americana). Avec le coton ainsi
garni, entourer la base de la partie saillante qui, rongée progressivement, finit par tomber. Au cours de
traitement qui dure trente jours au moins, s’abstenir de la viande rouge.
- Rassemble les éléments suivants : racine de soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica), de
dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata), de soro (Bambara. Ficus dieranostyla), de kolokolo
(Bambara, Afrormosia laxiflora). Répartir le mélange en deux tas. Faire bouillir le premier tas,
s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction en ébullition. Transformer
en poudre fine le deuxième tas. Quotidiennement, absorber dans du sari une portion de la poudre,
pétrir l’autre portion de savon vierge et s’en servir pour enduire la base de la partie saillante du mal.
- Faire trois ou quatre paquets de tiges feuillues de Zaba (Bambara. Landolphia Florida) et
autant de tlossaba (Bambara. Fodogia agrestis). Faire bouillir séparément les deux espèces de plantes.
Chaque, jour trois durant, manger, matin et soir, du fonio cuit dans une portion de la décoction de
zaba. Le quatrième jour, cuire un morceau de viande rouge qu’on assaisonne de tous les condiments
habituels. Manger le bouilli, boire dessus du bouillon pour être purgé. Les jours suivants, (la durée de
traitement étant indéterminée), bain alterne dans l’une ou l’autre des deux décoctions, boire de celle-ci
au cours de chaque séance de bain.
- Quotidiennement, à jeun, à l’aide d’un liquide contenant une poudre fine provenant des
raclures de kôfing (Bambara. Myrtacées. Syzygium guineense) et de soulafinzan (Bambara.
Méliacées. Trichilia emetica) faire un lavement. Après ce premier soin s’assoir dans une portion d’une
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décoction obtenue en faisant bouillir longuement des racines raclées et non raclées des plantes
susmentionnées, se baigner dans la deuxième portion devenue tiède et s’abreuver de la troisième part.
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Opérer trente fois en quinze jours de traitement. Remède souverain.


- Rassembler les éléments suivants : racines de roura (Houssa. Rosacées. Parinarium
macrophyllum) de takandagiwa (Houssa. Simarubacées. Hannoa undulata), de koundiandian ou jan
magani ou bayama (Houssa. Papilionacées. Swartzia madagascariensis). Transformer ensemble en
poudre fine les raclures des racines de ces différentes plantes. Quotidiennement ; absorber dans de
l’eau tiède une bonne pincée du produit obtenu. Pétrir d’eau un peu de ladite poudre et se servir de la
pâte obtenue pour enduire copieusement le bas de l’épine dorsale. La médication provoque des pets,
fréquent, la coloration des urines. Faire encore usage de ce médicament quand on suppose que l’un
des organes suivants : cœur, poumons, estomac, foie, intestin est gonflé.
- Faire bouillir longuement des racines de kôfing (Bambara. Myrtacées. Syzygium guineense)
et de soulafinzan (Bambara. Méliacées. Trichilia) débarrassées de leurs fibres qu’on transforme en
poudre fine. Quotidiennement faire bain de siège dans une portion de la décoction, puis, à jeun, faire
un lavement à l’eau ordinaire tiède contenant dissoute une bonne pincée de la poudre provenant des
fibres. Des deux plantes susmentionnées. Le bain de siège se pratique deux fois par jour et le lavement
une seule fois. Renouveler trois fois les éléments en quinze jours de traitement. Bon médicament qui a
fait ses preuves.

- 1°) Quotidiennement, bain de siège dans une décoction des racines de soulafinzan
(Bambara. Méliacées. Trichilia emetica).

- 2°) Mélanger, à poids égal, des raclures pilées de dioro (Bambara. Polygalacées.
Securidaca longipedunculata) et de soulafinzan (Bambara. Méliacées. Trichilia emetica).
Pétrir d’eau le produit obtenu et repartir la pâte en plusieurs morceaux de forme ovale
qu’on fait sécher au soleil. Le moment d’utiliser le médicament venu délayer une portion
d’un morceau dans de l’eau tiède et faire un lavement avec la potion. On peut boire du
liquide mais l’absorption de celui-ci pouvant provoquer des terribles vomissements
susceptibles d'entrainer la mort, il est prudent de se contenter de deux cuillerées à soupe
de décoction des racines de soulafinzan après les deux premiers soins (bain de siège,
lavement). Pour le mélange indiqué à 2, il doit y avoir deux fois plus de dioro que de
soulafinzan.

- Carboniser ensemble dans un tesson de canari jusqu’à obtenir un corps voisin de la cendre
les éléments suivants : 80 grs de citrons indigènes qu’on coupe en tranches, 60 grs de feuilles verts
d’oignon, 24 grs de savon noir dit baké-saboulou ou saboulou-salo et 10 grs de carbonates alcalin
impur ou kan-wan. Réduire en poudre fine le produit obtenu. Chaque matin, à jeun, absorber dissoute
dans un verre de vin six grs de ladite poudre. La durée de traitement est indéterminée ; on cesse de
suivre celui-ci lorsqu’on se sent guéri. Très bon médicament à expérimenter.

COUCHES LABORIEUSES

- Placer entre les cuisses de la femme en travail un tesson de canari contenant du charbon
ardent des plumes d’une poule couveuse et des cheveux. Délivrance instantanée.
- Boire eau ayant contenu pendant quelques minutes un pied (ou portion de celui-ci) de
hannou (Houssa). Précisons en disant que hannou désigne une plante de l’Afrique du nord dont on
utilise pour hâter la délivrance.
- Absorber une eau ayant contenu une coque de noix de kola. Effet souhaité instantané.
- Donner à boire à la femme en travail une eau dans laquelle séjourne une peau, ou un
morceau de celle-ci, de miziria (Houssa. Poisson électrique ou poisson torpille). Délivrance
instantanée.
- Dans un tesson de canari carboniser à sec des tiges feuillues de zogné (Bambara. Leptadenia
lancifolia). Ecraser le produit obtenu. Délayer un peu de la poudre obtenue dans de l’eau et la donner à
boire à la femme en travail qui est aussitôt délivrée.
- Mâcher, et en avaler le jus, un tout petit bout d’une racine de kôlôfara-niougou (Bambara
Boerhaavia sp). Délivrance instantanée.
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- D’une décoction froide obtenue en faisant bouillir des rameaux feuillus de dimbolé (Soninké
de Dioubougou. Non déterminée) boire une bonne cuillerée en calebasse. Effet souhaité presque
instantané.
- Absorber dans eau tiède, dans du café ou dans du sari une cuillerée à soupe d’une poudre
sèche provenant des vertes finement écrasées de namounouna (Bambara de localité de Bougoula. Non
déterminé). Effet souhaité instantané, même si l’enfant n’est plus.
- Ecraser dans un peu d’eau des feuilles vertes de tyégouana-fourala (Bambara. Sida
carpinifolia) ou de yodo (Houssa. Ceratotheca sesamoïdes). Avec le produit obtenu, caresser la femme
en travail en travail de la poitrine au bas-ventre, puis de la nuque aux fesses. Boire du liquide. Effet
souhaité instantané.
- Prendre une eau filtrée contenant des feuilles vertes écrasées de soumakala (Bambara.
Cassia occidentalis), additionnée du jus de citron. Remède infaillible.
- Carboniser dans un récipient des branchettes sèches de kouguié (Bambara. Guiera
senegalensis) et des excréments de poules. Eteindre avec une eau miellée (miel non cuit). Ecraser pour
obtenir une poudre fine noire. Gober une pincée de celle-ci pour être aussitôt délivré. Faire encore
usage de ce produit dans une huile en ébullition à la vapeur de laquelle on expose un abcès qui avorte
ou une plaie difficile à guérir qui se cicatrise.
- Absorber dans une eau tiède une poudre obtenue en écrasant finement un os récolté sur un
vieux mur et carbonisé.
- Donner à boire à la femme en travail une contenant dissous trois ou quatre excréments de
sauterelles (Indifféremment schistocerea gregaris ou locusta migratoris). Délivrance instantanée.
- Introduire dans une calebasse contenant un peu d’eau propre une ou deux coquilles d’œufs
de poules vides également propres. Quelques instants après donner le liquide à boire à la patiente qui
est délivrée aussitôt.
- Carboniser le noir de la queue d’un gros poisson à gueule en forme de bec dénommé en
dialecte Bambara, soguiégué et une tête de ouôlô (Bambara. Perdrix) ; les réduire en poudre fine qu’on
conserve Précieusement. Lorsqu’un accouchement s’avère difficile, faire prendre une cuillerée en
calebasse d’eau contenant dissoute une pincée de la poudre susmentionnée. La délivrance a lieu, même
si l’enfant est mort une heure après l’absorption de la potion.
- Placer entre les cuisses de la femme en travail un tesson de canari contenant du charbon
ardent et des excréments secs concassés d’un chat très noir. Effet souhaité instantané.
- Lécher, sur le revers de la main droite une mixture de jus de citron et tout petit morceau sec
finement broyé d’un chat. Délivrance immédiate.
- D’une décoction froide obtenue en faisant bouillir des rameaux feuillus de dimbolé (Soninké
de Dyombougou) boire une bonne cuillerée en calebasse. Effet souhaité presque instantané.
- Carboniser ensemble une peau de poisson électrique ou poisson torpille, des rameaux ou des
écorces ou des feuilles de fougagnin (Bambara. Anonacées. Haxalobu monopetalanthus). Transformer
en poudre le produit obtenu. Absorber délayée dans un peu d’eau une portion de la poudre, s’humecter
le ventre d’un peu du liquide. Délivrance presqu’instantanée.
- Rassembler les éléments suivants : cosse d’une gousse de kola tombée toute seule du
kolatier, boule d’épines collantes de karangiyar-koussoro (Houssa. Amarantacées. Cyathula prostrata).
Transformer le tout, en pilant ces éléments, en poudre très fine. Avec les bouts du pousse et du majeur,
prendre à quatre reprises le produit obtenu et le jeter dans de l’eau froide qu’on agite avant de l’offrir à
la femme en travail. Délivrance instantanée, même si l’enfant est mort.
- A l’aide d’un fil de coton assez solide, maintenir attaché à la cuisse à la femme en travail une
mue de serpent. Délivrance instantanée. Si l’enfant est mort, placer entre les jambes de la patiente un
récipient contenant du charbon ardent et des crottins secs concassée de chameau. Ledit enfant mort est
aussitôt expulsé.
- Prononcer à quatre reprises, sur une eau contenue dans une cuillerée en calebasse le verset
suivant : Tou bissimilaï, diama guièra ka komiké, adouna damifé akabouo oudafé. Faire absorber la
le liquide par la femme en travail. Délivrance presqu’instantanée.
- Ramasser sous un papayer des feuilles vertes tombées, les écraser pour les transformer en
poudre. Jeter une pincée de celle-ci dans une eau qu’on offre à boire à la patiente. L’enfant tombe
aussitôt. Si ce dernier résultat n’est pas obtenu au bout de dix minutes au plus après l’administration
du médicament, faire appel au chirurgien.
- Ecraser finement un crottin sec de chat. Dans le creux de la main ou sur le revers de celle-ci
de la matrone, mettre une toute pincée de la poudre, verser sur celle-ci du jus de citron pour frotter
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légèrement pour obtenir une matière pâteuse claire. Faire lécher cette pâte par la ptiente qui est
aussitôt délivrée.
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- Placer entre les cuisses de la femme en travail un tesson de canari contenant du charbon
ardent et un peu d’ossements de serpent. Délivrance instantanée, même si l’enfant est mort.
- Dans un tesson de canari contenant du charbon allumé, introduire quelques excréments secs
de pigeon et placer le récipient ainsi garni entre les cuisses de la patiente. Celle-ci est aussitôt délivrée.
- Boire dans une cuillérée en calebasse neuve une eau contenant dissoute une certaine quantité
de terre prise à l’entrée du terrier d’un nguèrè (Bambara. Cigale). Effet souhaité instantané. On ^peut
remplacer cette eau par celle filtrée ayant contenu quelques minutes des coquilles vides d’œufs de
poule proprement nettoyées.
- Sur un morceau de beurre aplati dire : Tou bissimilaï, Tou bissimilaï, Tou bissimilaï, saya
magninkékô… (remplacer les points par le nom de la femme en travail) kanagnin dyiguilikô. Avec la
petite plaque de beurre tracer un large trait qui va de la nuque au bas de l’épine dorsale, puis un autre
de la gorge au bas-ventre. Effet souhaité instantané.
- Broyer finement une tête de fofoni (Bambara. Vipère), une tête de dangala (Bambara. Bitis
arietans), une racine de koungié (Bambara. Combrétacées. Guiera senegalensis), une racine de
(Bambara. Anonacées. Anona senegalensis), une racine de mbala-mbala (Bambara. Euphorbiacées.
Securinega microcarpa), une racine de foroko-faraka (Bambara. Convolvulacées. Ipomoea repens),
une racine de dougalé (Bambara. Moracées. Ficus Thonningii), une racine de ngabablé (Bambara.
Moracées. Ficus platyphylla) et une racine de ndôgué (Bambara. Olacinées. Ximenia americana)
longuement carbonisés à sec dans un tesson de canari cassé. Introduire le produit obtenu dans une
corne de bœuf qu’on garde précieusement. Le moment d’utiliser ledit produit venu, donner à gober à
la femme en travail une petite pincée de celui-ci. La délivrance est instantanée. Sous peine d’avorte
une personne en état de grossesse ne doit pas toucher ce médicament. Pétrit de graisse, ce produit est
encore utilisé pour avorter tout ce qui est enflure. Une bonne pincée, sans graisse de ce médicament,
absorbée dissoute dans un peu d’eau tiède calme sur-le-champ les maux de ventre les plus violents et
les plus persistants.
- Absorber un peu d’eau ordinaire dans laquelle on a préalablement secoué un placenta sec
d’une chatte. Délivrance instantanée.

CHARBON

- Dans le milieu indigène, l’usage veut l’existence l’indique (congo ou congoba) habite la
brousse. Il est armé d’un arc et d’un carquois rempli des flèches empoisonnées. Dans ses moments de
mauvaise humeur, il tire sur l’humain qu’il blesse. Il ne forme alors autour du point du corps touché
par le trait empoisonné un assez gros abcès ayant la forme et l’aspect d’une ventouse. De cet abcès
incisé coule un liquide rouge sale, noirâtre dégageant une forte odeur. Le blessé souffre d’une très
forte fièvre, son corps se boursoufle, sa bouche dégage une odeur analogue à celle de l’herbe verte
écrasée. Non soigné à temps par un véritable connaisseur du mal, il succombe après un ou deux, au
plus jours d’horrible souffrances. Le soubinyé de cercle de Bougouni, qui a été cause de tant de
condamnation judiciaires n’est autre chose qu’un genre de charbon préparé et inocule à l’homme par
l’homme Ce dernier procède de la façon suivante : il macère ensemble les éléments suivants : graines
écrasées de strophantus sarmentosus ou de strophantus hispidus, venin du serpent cracheur, tête sèche
pulvérisée d’une rénette verte ;sève de calotropis procera, celle de kotoro (ficus vivant au bord d’un
cours d’eau) ; dards d’abeilles, aiguillons de scorpion et fléchette semblables à des aiguilles de phono.
Ce sont ces fléchettes qu’ont désigne sous le nom de soubinyé (Bambara. Flèche de sorcier). Pour s’en
servir, le sorcier cache l’une d’elles entre deux doigts et piqué clandestinement la personne visée à
l’aisselle, à la nuque, au cou ou à la poitrine. Il se forme alors au point piqué une fistule ayant la
couleur et la forme d’une cloque provoquée par une brulure du feu. Sans soins appropriés et urgents le
piqué meure rapidement. Un de ces soins consiste à faire absorber par l’ensorcelé un liquide filtré
provenant d’une macération de très jeune pousses de ndabakoumba (bambara. Detarium senegalense)
et de mbouré-mousso (Bambara. Gardénia erubescens) pulvérisés. Appliquer sur la boursouflure un
peu de résidu. Quinze à tente jours de traitement.
- Absorber dans du sari une poudre obtenue en broyant finement des écorces de caïlcédrat. Le
même produit additionné de son de mil soigné également un animal atteint de charbon.
- Enduire l’abcès qui avorte d’une matière pâteuse composée des écorces broyées de dioro
(Bambara. Securidaca longipedunculata) et de la lessive très forte, concentrée.
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Si la boursouflure porte une ouverture, appliquer sur celle-ci une pate obtenue en pliant ensemble des
racines de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata) et de karo (bambara. Cissus sopulnea).
- Enduire le mal d’une boue obtenue en pétrissant d’eau fraiche ou tiède une poignée de terre
prise dans un vieux poulailler.
- Boire dans du lait caillé une poudre composée d’écorces de madachi (Haoussa. Khaya
senegalensis) et des racines de gouda-dasi (Haoussa. Anona senegallensis). Pétrir d’eau une portion de
la poudre et appliquer la pate sur le point douloureux de corps.
- A l’aide d’un assez gros caillou, enlever quatre (une à chaque point cardinal plaques
d’écorces de namiji kaiwa (Haoussa. Diospyros mespiliformis) male, les pulvériser à deux reprises
pour obtenir une poudre sèche fine. Absorber de celle-ci dans du lait caillé.
- Saupoudrer le mal d’un produit obtenu en écrasant finement une certaine quantité de nomé
(Haoussa. Sesamum indicum) et des koulélés sabara (Haoussa. Galle de guiera senegalensis).
- Enduire l’abcès qui avorte d’une matière pâteuse composée des écorces broyées de dioro
(Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata) et de lessive très forte, concentré si la
boursouflure porte une ouverture, appliquer sur celle-ci une pate obtenue en pilant ensemble des
racines de dioro et de karo ou ngaro.
- Absorber dans du lait caillé d’une poudre sèche provenant d’un tubercule de sibiri-kinkini
(Haoussa. Ampelocissus Grantii).
- Des écorces et racines de ndogué (Bambara. Ximenia americana) faire deux tas : faire
bouillir le premier tas. Boire de la décoction obtenue. Transformer en poudre sèche fine le deuxième
tas. Saupoudrer le mal su produit obtenu. Une à trois semaines de traitement.

CHANGER L’EAU ORDINAIRE EN SANG (POUR)

1°) Se trouver quelque minutes, vêtu d’un boubou rouge écarlate, en présence d’un caméléon.
Egorger celui-ci et recueillir le sang qu’on fait sécher dans un récipient, ou bien, faire sécher la
bestiole elle-même avant de la transformer en poudre sèche.
2°) Se trouver encore quelques minutes, vêtu d’un habit bleu, en présence d’un autre caméléon
qu’on fait subir le même sort que le premier. On a alors une poudre provenant d’un caméléon rouge et
une d’un caméléon bleu. A l’aide d’un chiffon propre humecté d’eau et trempé dans la première
poudre, se frotter un petit moment le front puis regarder finement l intérieur d’un récipient contenant
une eau ordinaire. Aussitôt cette eau devient rouge comme du sang. Se nettoyer le front, puis utilisant
un second chiffon humecté d’eau et trempé dans la deuxième poudre, se frotter également le front
avant de regarder le fond du récipient contenant le liquide rouge qui devient ordinaire.

CHANCRE

- Saupoudrer le mal proprement nettoyé d’un produit obtenu en carbonisant le genre d’insecte
qui encercle, en le rongeant, le de certaines plantes, en particulier le dahen (Bambara. Anona
senegalensis). Quinze à trente jours de traitement. On peut remplacer l’insecte pilé par une poudre
sèche provenant de sept racines transversales broyées finement. Faire encore usage de ce dernier
médicament pour combattre la noma.
- Saupoudrer le mal proprement nettoyé d’une poudre fine sèche provenant d’une racine est
carbonisée, pilée de kalakari (Bambara. Hymenocardia acida). Cinq jours de traitement.
- Réduire en poudre fine un morceau de néguébo (Bambara. Gangue). Saupoudrer le mal
proprement lavé du produit obtenu. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois pour être
guéri.
- Prendre clandestinement un paquet de ménakofou( nécessaire en tige d’igname ou en bourre
de rônier servant à nettoyer les ustensiles de cuisine), le carboniser avant de le réduire en poudre en
fine qu’on applique sur l’affection. Bon médicament.
1°) Dans une même et seule journée, transformer en poudre très fine les éléments suivants  :
racine d’Allah-nion (Bambara. Uraria pieta) et une poignée de mbogoro (nom donné par un jardinier
de kouroufina- kodala, près de Bamako).
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- 2°) Faire bouillir des feuilles d’Allah-nion et une certaine quantité de mbogoro. Nettoyer le
mal dans la décoction avant de le saupoudrer du produit indiqué à 1.
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- Carboniser ensemble un crapaud sec, des excréments humains secs. Transformer en poudre
fine le produit obtenu. Répandre une portion de cette poudre sur un morceau de coton égrené ;
l’appliquer sur le mal nettoyé, puis panser. Fait horriblement mal, mais la guérison, ne tarde pas à
venir.
- Une semaine durant, nettoyé quotidiennement le mal dans une eau propre ordinaire avant de
le saupoudrer d’un produit obtenu en écrasant finement un gui de diala (khaya senegalensis).
- Couvrir le mal d’une matière pâteuse obtenue de la façon suivante : Faire bouillir
longuement du dassogo (Bambara. Calices de fleurs de dakonon – Hibiscus sabdarifa). Débarrasser le
liquide des résidus et continuer à bouillir jusqu’à obtenir une matière pâteuse. Ajouter à celle ci une
certaine quantité de miel puis brasser énergiquement afin de lier intimement les deux éléments.
- Carboniser ensemble, avant de les réduire en poudre fine, les éléments : vieux excréments
secs humains, vieux cadavre sec d’un crapaud, cheveux. Laver proprement le mal, couvrir celui-ci du
coton égrené sur lequel on a préalablement rependu une couche de la poudre fine susmentionnés, et le
malade est guéri à jamais.
- Réduire en poudre un assez gros morceau de gangue. Introduire le produit obtenu dans un
récipient contenant une certaine quantité d’eau, beaucoup de jus de citron, puis faire bouillir
longuement le tout jusqu’à l’évaporation complète du liquide. Enduire le mal, après l’avoir lavé
proprement au préalable dans une décoction des racines de baro (Bambara. Sarcocephalus esculentus),
de la matière pâteuse obtenue. Fait horriblement mal, mais guérit surement l’affection.
- Lorsque le nombre viril est percé de petits trous, le laver dans une décoction des racines de
ndôgué (Bambara. Ximenia americana) avant de la saupoudrer d’une poudre sèche provenant des
racines de la même plante. Bon médicament.
- Le premier jour de traitement, baigner le mal dans du lait frais ou dans une eau aussitôt
retirée du puits ou venue du point d’eau. Dans la suite, nettoyer quotidiennement l’affection dans une
décoction fortement concentrée des racines hachées de ko-safiné (Bambara. Vernonia amygdalina).
Placer trois cailloux au fond du canari contenant la décoction.
- Réduire en poudre fine des fruits en coque carbonisés ricin indigène. Nettoyer le mal dans
une décoction des racines du dit ricin, puis le saupoudrer de la poudre fine susmentionnée. Bon
médicament à expérimenter.
- Lorsqu’il s’est formé sur le membre viril des cloques qui grattent, on vide celle-ci puis on
enduit les plaies des feuilles pilées de dioutougouni (Bambara. Biophytum apodiscias).
- Laver le membre viril atteint dans une décoction des racines de ouôlôniguié (Bambara.
Terminalia avicennioïdes), de teneri (Bambara. Pteleopais suberosa) et de soulatiga (Bambara. Tinnea
barteri). Asperger ensuite le mal d’une poudre noire obtenue en écrasant des vieilles ouorofoura
(feuilles spéciales dont on se sert pour protéger des noix de cola) carbonisées. Bon médicament.
- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre sèche provenant des fibres de bagana
(Bambara. Acacia scorpioides).
- Boire quotidiennement une décoction obtenue en faisant bouillir trois paquets feuillus de
madadafi (Haoussa. Desmodium lasiocarpum). Carboniser un peu de cette même plante. Réduire en
poudre fine qu’on pétrit de beurre de vache le produit obtenu. Une semaine de traitement.
- Asperger la plaie d’une poudre sèche noire obtenue en carbonisant des champignons de
moirure arrachés sur le lieu d’immondices commun au village ou une partie de celui-ci. Faire
également usage de ce médicament pour traiter une femme atteinte du mal.
- Laver le mal dans une eau qui contient depuis trois heures au moins des excréments (bouse)
secs de missi (bœuf, vache), puis le saupoudrer des feuilles pilées de dioutougouni (Bambara.
Biophytum apodiscias).
- Asperger le mal proprement nettoyé d’une poudre composée des feuilles d’ansa (Haoussa.
Boscia senegalensis), des vieux excréments (bouse) de bœuf et de souni-haoussa (Haoussa. Bleu à
lessive des pays Haoussa). Une semaine de traitement.
- Réduire en poudre fine les éléments suivants : galles de sabara (Haoussa. Guiera
senegalensis), kassi-koura (Haoussa. Grotte d’hyène). Laver proprement la plaie et appliquer la poudre
sèche obtenue dessus.
- Etaler dur une pierre plate : un peu d’urine d’un garçonnet candide ayant contenu une
semaine durant des excréments secs de chameau, du latex de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera),
un corps gras (afarara en Haoussa) recueilli sur du lait non battu. Frotter longuement dans ce mélange,
sur La pierre plate, un morceau de cuivre rouge. A l’aide d’une plume de poule, prendre la matière
pâteuse et l’appliquer dur le mal proprement lavé. Quinze jours de traitement.
77

- Lorsque le membre viril porte une blessure faite par les poils d’une femme, on rase les dits
poils du pubis de celle-ci et on les carbonise. Ajouter au produit obtenu du charbon de bois récolté dur
des vieux murs avant de le transformer en poudre fine. Laver proprement la blessure, saupoudrer celle-
ci de la dite poudre. On peut également couvrir la coupure proprement lavée d’une pommade
composée de beurre de karité ou de vache et de madadafi (Haoussa. Desmodium lasiocarpum)
finement broyé.
- Laver proprement le mal dans une décoction (ou simplement dans une eau propre ordinaire)
des feuilles de niama (Bambara. Bauhinia reticulata) puis le saupoudrer d’un produit obtenu en
broyant finement une certaine quantité de sounounkounafiéna (Bambara. Champignons de
moisissure). Excellent médicament guérissant surement le chancre de n’importe quelle origine.
- Carboniser ensemble le reste des morceaux de bois entamés par des termites et des racines
de donotiou (Bambara liliacées. Gloriosa simplex). Transformer le produit obtenu en poudre fine
qu’on pétrit de beurre de karité. Enduire le mal de la mixture pâteuse obtenue. Faire usage de ce
médicament contre la dana (chancre) de n’importe quelle origine qu’il guérit sûrement.
- Bain dans une eau contenant délayée une ou deux poignées de terre prise sur une galerie à
fournis cadavre, boire également du liquide. Apres cette première opération, se laver dans une
décoction des rameaux feuillus de kalakari (Bambara. Euphorbiacées .Hymenocardia acida). Boire de
la décoction.
- Ecraser un crapaud carbonisé. Ajouter à ce produit des feuilles pilées du cotonnier. Pétrir le
mélange de bouille animal et se servir de la pate pour enduire le mal proprement lavé.
- Pulvériser ensemble des racines de hankoufa (Haoussa. Sterculiacées. Waltheria americana),
des gousses sèches de bagaroua (Haoussa. Mimosées. Acacia scorpioïdes) et une poignée de suie.
Saupoudrer le mal proprement nettoyé du produit obtenu. Renouveler le pansement au cas où la
poudre qui recouvre la plaie tombée avant que celle-ci soit cicatrisée.
- Ecraser finement une brisure (morceau d’assiette en porcelaine). Ajouter au produit obtenu
des cheveux carbonisés et broyés. Mélanger les deux éléments en les agitant énergiquement afin de les
lier intime. Nettoyer proprement le mal avant de le saupoudrer du mélange. Très bon médicament
guérissant sûrement le chancre âpres trois, au plus applications. Faire également usage de ce produit
pour combattre des plaies ordinaires.
- Appliquer sur le mal proprement lavé une matière pâteuse obtenue en faisan bouillir très
longuement des calices de fleurs de dakounou (Bambara. Malvacées. Hibiscus sabdariffa) et du miel.
Ne pas renouveler le pansement tant que le médicament contre l’ulcère phagedenigne. Pour combattre
également cette dernière affection, employer aussi du jus de citron longuement bouilli.
Laver proprement le mal dans une eau ordinaire en faisant usage du savon d’huile d’arachides
ou kobi (Bambara. Méliacées. Carapa procera). Saupoudrer la plaie des fruits de mandarinier. Très bon
médicament guérissant sûrement l’affection.

CHANGER DE TEINT A VOLONTE

Egorger un caméléon. Enlever la peau qu’on fait sécher au soleil .Ajouter à cette peau la
langue de la bestiole. Un dimanche, cracher sur un pied de kabi-birana (Haoussa. Papilionacées.
crotalaria non déterminé) du sel gemme mâché avant de racler son écorce. Piller ensemble la raclure
du kabi-birana, la peau et la langue sèches du caméléon.
Etendre le produit obtenu au soleil pour le faire sécher, piler une seconde fois et mettre à nouveau au
soleil pour le faire sécher, pulvériser pour la troisième fois le produit avant de tamiser pour obtenir une
poudre fine qu’on pétrit d’un corps gras recueilli sur le lait non battu. Avant de sortir s’ enduire la tête,
la figure, le corps entier d’une portion de la pommade obtenue ; Au cour de chaque sortie comme étant
assis dans sa demeure, en peut devenir à volonté en y songeant seulement ,tantôt très clair, comme un
poulh ou tantôt très noir comme un haoussa ou un ouolof, l’érudit, El hadji Oumar Tall qui prenait, à
volonté, tour à tour ces teints, a séjourné à la cour de Sokoto ou il a eu connaissant de cette recette qui
n’était pas connue du commun de l’homme a qui le souverain Haoussa voulait paraitre comme étant
une créature d’une essence supérieure, presque surnaturelle.
78

CORTE

- Pulvériser ensemble un gui de ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense), une glu


trouvée dans le sol exactement sous le dit gui, un petit paquet des fibres détachées d’une racine qui
avoisine la glu, un peu des feuilles de la plante, faire sécher, piler à nouveau et tamiser. Avec le
tranchant de la main, partager la poudre en deux parties. La première partie, celle qui se trouve du coté
de la paume ; est le Corte, la deuxième, celle qui se trouve du coté de revers de la main, en est
l’antidote, ajouter à la première partie, autrement dit au Corte, du venin de serpent cracheur des dars
d’abeilles, la tête d’une rainette verte, des aiguillons de scorpion, la sève de allotropies procera, celle
de kotoro puis transformer le tout en poudre fine. Introduire un peu de celle-ci sous l’ongle et la
projeter sur le corps de la personne qu’on veut nuire, ou en introduire dans sa boisson. Cette personne
tombe aussitôt malade et peut en mourir. Pour opérer, l’operateur se place entre sa victime et la
direction du vent, le mal est caractérisé par un gros abcès sur un point du corps ou par l’enflure du
ventre.
Antidote : humecter la deuxième partie, celle qui se trouve du coté du revers de la main, d’un peu
d’eau et se servir de la pâte obtenue pour enduire le corps de l’ensorcelé, si celui-ci a absorbé le Corte
dans sa boisson, il boit une eau dans laquelle est dissous l’antidote. Mais il existe plusieurs antidotes
variés, voici quelques uns de ces antidotes.
- Carboniser à sec dans un canari, ensemble des fruits de mboureké (Bambara. Gardenia
triacantha), des cheveux ramassés au hasard, des os récoltes sur des vieux murs. Broyer finement le
produit obtenu. Pétrir la poudre d’huile de carapa procera ; enduire le mal de la pommade obtenue.
Faire usage de ce médicament pour soigner et guérir le genre de Corte dit askolo.
- Faire bouillir longuement un paquet feuillu composé des rameaux de ndogue (Bambara,
Ximenia americana) et de dahen (Bambara. Anona senegalensis). Exposer le mal à l’abondante vapeur
qui se dégage de la décoction. D’habitude l’abcès s’ouvre aussitôt la fumigation effectuée. Après ce
premier soin, saupoudrer le mal d’une poudre noire obtenue en lamissi carbonisée. Précision que le
mot Allakamissi ou Allamissi désigne des insectes rouges écarlates, velouteux qui font leur apparition
aussitôt la première pluie de l’hivernage qui débute tombée. Faire surtout usage de ce médicament
pour combattre le genre de Corte dit kolo-mousso. Deux à trois semaines de traitement.
- Des fleurs de niabalcoumba (Bambara, Detarium senegalense), faire deux tas : introduire le
premier tas sur du charbon ardent dans un récipient puis exposer le mal à l’abondante fumée qui
dégage de celui-ci. Enduire le mal du deuxième tas pétri de beurre de karité. Faire surtout usage de ce
médicament pour soigner le Corte dit kolo-ké. Quinze jours de traitement.
- Carboniser des pépins de zaba (Bambara. Apocynacées. Landolphia florida) soustraits des
déjections humaines et trois ou quatre plumes de porc-épic. Saupoudrer le mal du produit obtenu.
Remède souverains

CORTE DIT KOLOKIE

- Des fleurs de ndabakoumba (Bambara, Césalpiniées. Detarium senegalense), faire deux tas.
Introduire le premier tas dans un récipient sur du charbon ardent, puis exposer le mal à l’abondante
fumée qui se dégage de celui-ci ; enduire l’affection d’une portion du deuxième tas pétri de beurre de
karité, quinze jours de traitement. Utiliser surtout ce médicament pour combattre le genre de Corte dit
kolokié.

CONSERVER SES YEUX EN BON ETAT

- Ecraser très finement ensemble un morceau de kalé (Bambara. Sulfure d’antimoine) et un ou


deux globes de l’œil de corbeau d’Afrique. Quotidiennement, enduire les muqueuses des paupières du
produit obtenu. La médication préserve des maux d’yeux, de cataracte et par suite de la cécité. A la
place du globe de l’œil de corbeau, on peut utiliser celui du hérisson ou un morceau de foie d’hyène.

CONJONCTIVITE
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- Décortiquer des graines de fideli (Haoussa. Cassia abus) légèrement chauffées. Ecraser
finement le produit obtenu. Introduire un peu de celui-ci dans l’œil sur le globe.
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- Faire bouillir longuement un gros paquet fait des rameaux feuillus de ndôgué (Bambara.
Ximenia americana). Laver la figure, en ouvrant bien les yeux, dans la décoction, faire surtout usage
de ce médicament contre le mal d’yeux caractérisé par des larmoiements. Ce même médicament
combat la cataracte.
- Etaler sur une pierre relativement plate le contenu d’un œuf frais de poule, frotter dans
l’organe de la vue, sur le globe de l’œil, la matière pâteuse obtenue.
Se pencher (fumigation) au-dessus d’un tesson de canari convenant du charbon ardent et un
chiffon, faire surtout usage de ce médicament pour soigner surement le mal de globe de l’œil.
Laver, en ouvrant bien les yeux, la figure dans une décoction des rameaux feuillus de ntomi
(Bambara. Tamarindus indica).
Nettoyer l’organe malade dans une décoction d’écorces de sagouan (Bridelia micrantha). Faire
surtout usage de ce médicament contre le trachome.
- Laver les yeux dans une décoction de gui de mbala- mbala-(Bambara. Sécurinega
microcarpa). Une semaine au plus de traitement.
-D’un diala (Bambara. Khaya senegalensis), détacher deux plaques d’écores l’une à l’est de
l’autre, les faire bouillir. Répartir la décoction en deux portions, se pencher (fumigation), les yeux bien
ouverts, au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première part, laver la tête, ayant les
yeux bien ouverts, dans la deuxième portion devenue froide. Une semaine de traitement.
- Quotidiennement, nettoyer le mal dans une décoction de tendres feuilles de sounsoun
(Bambara. Diospyros mespiliformis). Une semaine de traitement.
- Nettoyer fréquemment, le mal dans une décoction d’écorces de sagouan (Bambara. Bridelia
micrantha). Bon médicament.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de toro (Bambara. Ficus gnaphalocarpa).
Laver la figure, en ouvrant bien les yeux, dans la décoction, sept à quinze jours. De traitement.
- Faire séjourner dans l’eau des feuilles triturées de mbégouba (Bambara. Lannea microcarpa)
laver quotidiennement la figure dans le liquide filtré, Bon médicament.
- Enduire les paupières d’un liquide extrait d’un très vieux néré (Bambara. Parkia biglobosa).
Instiller sur le globe de l’œil malade un peu du liquide. Moins d’une semaine de traitement.
- Faire bouillir une ou deux poignées le niamadagani (Bambara de Bougouni. Polygala
arenaria). Laisser tomber goutte à goutte dans l’œil malade la décoction obtenue. Faire surtout usage
de ce médicament pour soigner sûrement le trachome. Remède souverain.
- Sur une pierre plate, dans le contenu d’un œuf frais de poule, frotter longuement un morceau
de cuivre jaune (Dagna ou denyé en dialecte Bambara). Introduire dans l’œil malade un peu de la
matière pâteuse obtenue. Opérer à chaque heure durant toute la journée. Le soigné ne doit pas sortir de
la case qu’âpres le coucher du soleil. Un jour de traitement.
- La nuit, avant d’aller au lit, instiller dans l’organe malade une décoction de gui de balanzan
(Bambara. Faidherbia albida). A défaut de gui, utiliser la racine de cette plante.
- Ecraser très finement ensemble un morceau de sulfure d’antimoine et un ou deux globes
d’œil de corbeau d’Afrique, quotidiennement, enduire les muqueuses des paupières du produit obtenu.
L’utilisation de ce médicament, sans être malade, préserve des maux d’yeux, de cataracte et par suite
de la cécité. A la place du globe de l’œil de corbeau, faire usage de celui du hérisson ou du foie de
l’hyène pour obtenir le même résultat.
- Etendre sur une pierre plate un peu d’eau, frotter dans celle-ci, sur la pierre un morceau de
gui de finza (Bambara. Blighia sapida). Introduire dans l’organe malade la matière pâteuse obtenue.
Bon médicament. A la place du gui de finza, on peut utiliser une racine de gaouta-koura (Haoussa.
Solanum) pour obtenir le même résultat.
- Laver quotidiennement le mal dans une décoction des tiges feuillues de kafi malam
(Haoussa. Evolvulus alsinoïdes).
- Mettre dans suffisamment d’eau des vertes feuilles grossièrement concassées de kailakouma
kannashikiya (Haoussa. Indigofera astragalina) ; remuer le liquide avec la main, le laisser reposer
avant d’y nettoyer les yeux malades. Excellent médicament combattant surement la conjonctivite la
plus sévère et la plus rebelle.
- Laver la figure, en ouvrant bien les yeux, dans une décoction des rameaux feuillus de
bénédiction (Bambara. Hyptis spicigera). A la place de bénédiction, on peut faire usage des rameaux
feuillus de namaro (Kassonké de Mamassita, Cercle de Kayes, Arrondissement de Ségala. Bauhinia
rufescens) dont on utilise la décoction froide.
81

- Se pencher (fumigation) au dessus d’une décoction des feuilles de bénéfindion (Bambara.


Hyptis spicigera) et des fleurs de kiékala (Bambara. Cymbopogon giganteus). Laver la tête et la figure
dans une portion de la décoction mise de côté, Bon médicament.
- Nettoyer les yeux dans une décoction de gui de néré (Bambara. Parkia biglobosa). Bien
écarter les paupières au cours de chaque opération afin que la décoction humecte les globes de l’œil.
Très bon médicament guérissant aussi la cataracte.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines nettoyées, hachées de ndôgué (Bambara.
Ximenia americana) et celles de ouôlô (Bambara. Indifféremment Terminalia macroptera ou
terminalia avicennioïdes). Se laver la figure dans la décoction en faisant entrer celle-ci dans les yeux
malades, s’y baigner également la tête.
- Nettoyer les yeux, quotidiennement, dans une décoction de tendres feuilles de sî (Bambara.
Butyrosperum parkii). Après ce nettoyage, introduire dans l’organe de vue une matière pâteuse
obtenue en frottant longuement, dans un peu d’eau, sur une pierre plate, un morceau de gui d’alale
(Haoussa. Blighia Sapida). Très bon médicament guérissant sûrement les maux d’yeux, les plus
sévères et les plus rebelles.
- Nettoyer légèrement des racines de kôdoudou (bambara de Bougouni. Voacanga africana)
avant de les hacher et concasser. Introduire le produit obtenu dans un récipient contenant de l’eau ou il
reste au moins une nuit. Le jour suivant, le matin, laver les yeux dans une certaine quantité de liquide
prélevé du contenu du récipient, répéter ce nettoyage plusieurs fois dans la journée. Deux à trois jours
au plus de traitement.
- Introduire dans chaque œil quelques gouttes de sève de madobia ou guenou (Haoussa et
Bambara. Pterocarpus erinaceus). Fait horriblement mal, mais guérit surement les maux yeux les plus
sévères et les plus rebelles.
- Introduire quotidiennement, au moins une semaine durant, dans chaque œil, une petite pincée
d’une poudre fine composée des graines de niamabou (Bambara. Aframomum melegueta), d’un petit
morceau écrasé de nguélékou (Bambara plomb), de jahafarana (Arabe, Bixa orellana), de bénéfounti
(Bambara. Eugenia caryophyllata). Au cours du traitement éviter de voir le soleil. Faire surtout usage
de ce remède lorsque le malade a le globe de l’œil très rouge.
- Chauffer fortement sous une cendre chaude une racine nettoyée de baro (Bambara.
Sarcocephalus esculentus), la tordre pour y extraire un liquide qui tombe dans une cosse d’arachide.
Introduire le liquide tiède dans l’organe malade. Soigne la plaie que peut porter le globe de l’œil, fait
disparaitre de celui-ci du sang ou la tache blanche. Très bon médicament à expérimenter.
- Le matin, se débarbouiller, ayant les yeux ouverts dans une eau contenant des feuilles vertes
concassées d’idozakara (Haoussa. Abrus precatorius) ou bien, enduire les muqueuses des paupières
d’un produit obtenu en écrasant finement des vertes feuilles d’idozakara et un morceau de sulfure
d’antimoine.
- Instiller dans l’œil malade du lait frais contenant délayé un morceau de bakanga (Bambara.
os de seiche) finement écrasé.
- Quotidiennement, à raison de trois fois (matin, midi, nuit en allant au lit), laver les yeux dans
une décoction froide des capsules vides sèches de cotonnier. Une semaine, au plus de traitement.
- Laver les yeux dans une décoction des tiges de nyèdimi-siôni (Bambara de bénè-Nkyla. Non
déterminé). La médication fait horriblement mal, mais guérit celui-ci en un jour de traitement. Faire
surtout usage de ce médicament pour traiter le trachome qu’il guérit sûrement.
- Enduire la muqueuse des paupières d’une cervelle fraiche de mouton.
- Faire bouillir un gui de sounsoum (Bambara. Ebénacées. Diospyros mespiliformis). A
longueur de la journée, au moins trois fois par jour, se laver la figure, ayant les yeux ouverts dans la
décoction. Introduire de celle-ci sur le globe de l’œil malade. Remède souverain.
- Faire bouillir jusqu’à l’ébullition vingt à trente crottins de chameau et une assez large plaque
détachées d’un balazan (Bambara. Mimosées. Faidherbia albida). Descendre le récipient du foyer et
laisser refroidir son contenu. Chaque matin et chaque soir, avant d’aller au lit, nettoyer l’organe de la
vue dans une portion froide du liquide. Renouveler les crottins de chameau si le mal dure au-delà
d’une semaine.
- Triturer, en y ajoutant un peu d’eau, des feuilles vertes du cotonnier, presser le produit
obtenu pour en extraire un liquide. Goutter de celui-ci dans l’œil malade. La médication provoque une
douleur cuisante, mais la guérison ne tarde pas à intervenir.
82

- Introduire dans un flacon moyen contenant de l’eau une poudre provenant des deux globes
de l’œil de Kankan (bambara, corbeau) finement écrasé bien agiter le flacon, puis goutter de son
contenu dans l’organe malade. Trois jours au plus de traitement. Remède infaillible.
- Faire bouillir ensemble des racines de mbala-mbala (Bambara. Euphorbiacées securinega
microcarpa) et de béré (Bambara. Capparidacées. Boscia senegalensis). Nettoyer le mal dans la
décoction obtenue. Une semaine au plus de traitement.
- Enduire la muqueuse des paupières d’un mélange de fiel de bounou (Bambara. Gros canard
sauvage) et de celui de porc-épic. Une semaine de traitement.
- Utiliser, en procédant comme ci-dessus, un morceau pilé d’alumpetri de cervelle d’un
poussin. Faire surtout usage de ce médicament lorsque le globe de l’œil malade est très rouge.
Lorsqu’on voit flou, expérimenter l’une ou l’autre de ces deux dernières recettes pour voir
distinctement les objets.
- Pour se préserver de maux d’yeux, débarrasser un fruit mûr de koro-ngoy (Bambara.
Opiliacées. Opilia amentacea) de sa toute première peau mince avant de l’avaler. Autant de fruits
avalés autant d’années en passe sans avoir des maux d’yeux.

CONJONCTIVITE INFANTILE

- Laver, en faisant pénétrer le liquide dans les yeux, la figure de l’enfant dans une décoction
obtenue en faisant bouillir un paquet feuillu de ouôlô-ouôlô gouema (Bambara de Bougouni. Cassia
mimosaïdes). Opérer le matin et le soir. Remède souverain à expérimenter.
- Concasser des feuilles vertes, d’yriniboulou (Bambara. Moringa Pterygosperma). Presser
pour recueillir le liquide dans la moitié d’une cosse d’arachide et l’introduire dans les yeux de l’enfant.
Huit jours, au grand maximum de traitement.

CONSTIPATION

- D’un produit composé de 27 grammes d’amandes de gowro et 73 grammes d’une poudre


fine d’écorces de gonda-dasi, de farine de blé ou de petit mil, (dose pour adule dans le cas de
constipation rebelle) ou 0,80 gramme (dose ordinaire pour enfant) qu’on absorbe à jeun dans une eau
tiède acidulée, dans du lait caillé, dans du thé ou dans tout autre breuvage, en particulier dans celui dit
kookoo en dialecte Haoussa ou moni en idiome bambara. Purgatif énergique dont on arrête l’effet en
se lavant dans une eau froide ou en avalant une cuillerée à soupe d’huile de palme. Quand on est
pressé, croquer et avaler un certain nombre d’amandes d’arachides et 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ou 10 pépins
de gowro, puis le boire dessus une eau tiède pour être énergiquement purgé. Le gowro étant très
toxique, il est vivement recommandé de ne jamais dépasser la dose de trois pépins qu’on absorbe dans
une pâte d’arachides torréfiées, écrasés puis boire dessus une eau tiède. La dose de 4, 5, 6, 7, 8, 9 ou
10 graines est tout à fait exceptionnelle à laquelle on a recours qu’en cas de constipation rebelle.
Précisons en disant que le gowro (mot yorouba) désigne les graines d’une plante du même nom que
nous croyons a partir à la famille des euphorbiacées, du genre croton, de l’espèce amabilis. On le
rencontre au Nigeria, dans la région de Lagos.
- Nettoyer superficiellement une ou plusieurs racines de fertanilafoura (Bambara de Bougouni.
Anthocleista kertingii) avant de les racler jusqu’au bois. Pulvériser la raclure obtenue, la faire sécher
jusqu’au soleil puis la piler à nouveau et tamiser. Ajouter au produit obtenu une case de guêpe
maçonne, du sel gemme, du nganifing, quelques gousses rouge de piment puis transformer le tout en
poudre fine. Pétrir d’eau le produit obtenu, Diviser la pate en plusieurs morceaux en donnant à chacun
de ceux-ci une forme ovale, puis faire sécher, enfin le tout au soleil. Chaque morceau porte alors e
nom de monson. Désireux se purger, absorber dans une eau tiède un monson écrasé. Purge
énergiquement. Pour arrêter l’effet purgatif, boire une eau contenant concassées des feuilles de
namanifing (Bambara de Bougouni. Ceratotheca sesamoïdes). Faire encore usage de ce dernier
médicament pour combattre des maux de ventre sévères et rebelles.
- Confectionner un paquet en buchettes de racine de lallé (Haoussa, lawsonia alba). Introduire
le paquet dans un récipient contenant de l’eau et une boule de gousses de tamarin décortiquées. Le
matin, à jeun, boire de la macération, ce médicament appelé encore, en haoussa, Mala yaya purge
énergiquement, manger pour arrêter l’effet purgatif.
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- Le matin, à jeun, boire une décoction des tiges feuillues de donotlou (Bambara. gloriosa
simplex). Fait rendre, purge.
- D’une décoction obtenue en faisant bouillir des feuilles de baro (bambara. Sarcocephalus
esculentus). Faire trois parts : se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage
de la première portion restée dans le pot sur le résidu. Bain dans la deuxième part, boire la troisième
portion. La médication laxe.
- Boire une décoction des fruits de ko-sirani (Bambara de Sanankoroba, non déterminé faute
d’échantillon). Effet souhaité instantané.
- Absorber dans une nourriture une poudre obtenue en broyant finement des racines de
soulafinzan (Bamabra. Trichilia emetica).
- Boire du lait frais contenant dissoute une poudre d’écorces de ntouonadiouni (Bambara de
Kéléyadougou. Non déterminé faute d’échantillon). Préparer le médicament la veille pour l’absorber le
jour suivant, à jeun.
- Absorber dissoute dans du lait frais une racine pilée de wara-tiga (Bambara de
kéléyadougou, Trichilia ametica).
- Transformer en poudre très fine des racines de baro ou bari (Bambara. Sarcocephalus
esculentus). Absorber à jeun, dans une eau tiède une bonne cuillère à soupe du produit obtenu.
Purgatif énergique. Pour arrêter l’effet purgatif, si cela durait au delà de la normale, absorber une eau
contenant du petit mil sommairement écrasé.
- Débarrasser de sa toute première couche l’écorce de niama-mousso (Bambara. Bauhinia
Thoningii). Détacher les fibres qu’on pulvérisé dans un mortier profond. Introduire le produit obtenu
dans une macération des gousses décortiquées de tamarin et des rhizomes concassés de dougoukoro
niamakou (Bambara. zingiber officinale). Le matin du jour suivant, agiter fortement la dite macération
avant de la filtre et boire à jeun. Purge et préserve pour longtemps de la constipation.
- A jeun, boire une décoction des rameaux feuillus de café-sina ou tonakololé-moussoma
(Bambara de Gana Nord du cercle de Sikasso. Non déterminé) et d’une boule de gousses de tamarin
décortiquées.
- Mâcher en avalant le jus une racine de baro (Bambara. Sarcocephalus esculentus). Bon
purgatif.
- Absorber dans du lait caillé une bonne cuillérée à soupe des fleurs sèches pilées de sindian
(Bambara. Gassia siéberiana). Purgatif énergique nettoyant l’appareil digestif. Faire surtout usage de
ce médicament pour combattre la constipation due à l’ictère ou au palu.
- Dans une macération salée, légèrement chauffée des gousses décortiquées de tamarin,
absorber 8,5 grammes des feuilles pilées de nitoundéssougouda (Mossi de Yatinga. Cassia obovata).
Bon purgatif.
- Dans un quart de litre de lait frais bouilli, absorber 8,5 grammes des feuilles pilées de filasko
(Haoussa. Cassia obovata). Purgatif énergique
- Introduire dans de l’eau une boule de gousses de tamarin décortiquée. Le matin, du jour
suivant, écraser sous la paume de la main droite les dites gousses de tamarin. Débarrasser le liquide
des résidus avant d’y ajouter 8,5 grammes de feuilles pilées de falaguey (Peulh. Cassia obovata) et du
sel gemme finement écrasé. Faire bouillir un petit moment mixture. Absorber celle –ci devenue tiède
pour être purgé aussitôt.
- Le soir, faire bouillir longuement des rameaux feuillus de dimbolé (Soninké de
Dyombougou. Non déterminé). Le jour suivant. Au matin. Boire suffisamment à jeun de la décoction
froide filtrée.
- Le soir, jeter dans une eau contenant déjà des gousses décortiquées de tamarin une certaine
quantité des feuilles vertes concassées de koribouo (bambara. Cassia absus). Le matin du jour suivant,
étant à jeun, boire du liquide agité et filtrée. Bon purgatif.
Introduire dans un récipient d’eau de tendres feuilles de binidazougou (Haoussa. Jatropha
curcas) et des feuilles d’idozakara (Haoussa. Abrus precatorius) concassées, un morceau de kan-wan.
Laisser passer la nuit. Le jour suivant, de très bon matin, remuer le liquide qu’on filtre avant de le
boire. Dans la composition du médicament il doit y avoir plus de binidasougou que d’idozakara.
Arrêter l’effet purgatif en buvant de l’eau ordinaire et en se baignant.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de férétadéba (Bambara. Anthocleista
kerstingii) et des tranches de citrons non jaunes. Absorber à jeun la décoction froide. Arrêter l’effet
purgatif en prenant du sari (breuvage) fait de gruau de gros mil.
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- Faire bouillir ensemble une poignée de ndoubakoun (Bambara. Polygala arenaria) et un peu
de gousses décortiquées de tamarin. Le matin, boire à jeu, la décoction froide. Purge aussitôt et
abondamment. Arrêter l’effet purgatif en prenant du sari fait de gruau de gros mil grossièrement écrasé
sur une moule et en buvant aussi une eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué.
- Boire de l’eau filtrée dans laquelle ont séjourné au moins trois heure durant des tendres
feuilles de mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis), des clous de sana (Bambara. Daniellia
oliveri), des feuilles non ouvertes de niana (Bambara. Bauhinia reticulata), pulvérisés ensemble.
- Prendre (boisson) du lait frais bouilli salé.
- Prendre (boisson) une décoction des feuilles de sanagoué ou mousso-sana (Bambara.
Ostryoderri chevalieri). Faire surtout usage de se médicament pour purger un enfant constipé.
- Boire une décoction sucrée des feuilles de kô-taba (Bambara. Cassia alata).
- Envelopper dans des larges feuilles une certaine quantité des feuilles de kô-taba, chauffer
fortement le paquet contenant en outre deux gousses de piment et du sel écrasé. Déballer les feuilles
cuites, les mâcher et les avaler. Bon purgatif.
- Faire sécher au soleil des fleurs de kô-taba (Bambara. cassia alata), transformer en poudre en
y ajoutant du sucre en quantité suffisante, mais sans que cela soit de trop. A trois jours d’intervalle,
prendre trois fois dans une eau tiède 5,25 grammes de la poudre obtenue. Laxe et régularise les selles.
Dans une proportion décroissante, réunir les éléments suivants : fleurs ou fruits de kô-taba,
racine hachée de koro ou nguro (Bambara. Cissus populnea) maïs grillé, niamakou (Bambara.
Aframomun meleguetta), gousses de piment, réduire en poudre, séparément, ces divers éléments,
mélanger toutes les poudres obtenues en les brassant énergiquement. Ajouter au produit une quantité
suffisante de sucre ou de miel, puis brasser encore fortement. Chaque matin, prendre dans une eau
tiède ou même dans le thé ou le café une bonne pincée du mélange. On peut encore l’absorber dans un
breuvage (sari, moni). Ce médicament ne purge pas, mais constitue un puissant laxatif. Il redresse, en
outre, en lui rendant toute sa vigueur le membre viril flasque.
Faire bouillir assez longuement un assez gros paquet des rameaux de bambafing (bambara.
Canthium Schimperianum) le matin, boire un verre ordinaire de la décoction. Purge et combat aussi le
paludisme.
- Absorber dans du lait frais des feuilles vertes broyées de cotonnier. Effet souhaité
presqu’instantané.
- Le matin, à jeun, boire un bon verre de bière dans laquelle des racinés concassées d’un
papayer ont passé la nuit précédente. Bon purgatif à utiliser aussi contre l’ictère.
- D’un ouvrage dû à la plume d’un homme de couleur, nous relevons le passage suivant : la
constipation n’est pas une maladie, mais la conséquence d’un manque d’hygiène du à la paresse et à
l’ignorance ; Aussi pour prévenir la constipation, il suffit de suivre quelques principes d’hygiène
absolument nécessaires à la santé physique et même morale. Dés le réveil, aller sur le pot qu’on ait ou
non l’envie, celle-ci viendra par le site. Sur le vase, se frotter l’abdomen avec les sains pour faciliter la
descente et la sortie des matières : au besoin se servir d’une huile quelconque, manger des mets
laxatifs (gombo, pourpier, farine de manioc). Boire des boissons rafraichissantes, lait glacé, eau de
coco, limonade, orangeade. Prendre assez souvent le soir un thé de sept feuilles de cassia alata. Ce thé
non seulement est laxatif mais encore dépuratif, désinfecte l’estomac et les intestins ; faire une heure
ou deux de marche au grand air chaque jour. Prendre, une fois par mois un lavement d’eau bouillie.
L’homme disait un savant hygiéniste russe, est fait pour vivre 200 ans en moyenne, mais la
constipation provenant de son incurie et de son ignorance, ramène sa vie à la moyenne de trente ans.
En effet, on remplit un tuyau par en haut et on néglige de l’ouvrir en bas, la machine doit forcement
sauter ou se gâter. Avis aux boutiquiers et aux fonctionnaires des administrations publiques car la
constipation rend grincheux et le public s’en aperçoit.
- Quotidiennement, le matin, à jeun, boire une infusion d’une bonne poignée d’un produit
composé des feuilles de yarabali et du thé. Dans le mélange il doit y avoir trois fois plus des feuilles de
yarabali que celle de thé ; autrement dit si le poids total du produit à infuser est de 4 grammes, il y
aura 3 grammes de yarabali et 1 gramme de thé. laxe, préserve du paludisme.
- Le soir, faire bouillir longuement une bonne poignée de dioutougouni (Bambara. Oxalidées.
Biophytum apodiscias). Le jour suivant, le matin à jeun, absorber une tasse de la décoction obtenue
refroidie. Purgatif énergique produisant un effet immédiat.
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Pour arrêter cet effet, absorber dans une eau du petit mil sommairement concassé.
- Ecraser finement des graines torréfiées de Koriba (Haoussa. Euphorbiacées. Groton
amabilis). Délayer dix grammes, au plus du produit dans du lait caillé et boire à jeun purge
énergiquement. Arrêter, à volonté, l’effet purgatif en se baignant dans une eau froide.
- Faire bouillir ensemble des graines de poivre de maniguette, des rameaux et racines de
soulafinzan (Bambara. Méliacées. Trichilia emetica). Filtrer le liquide qu’on garde dans une bouteille.
Chaque matin, à jeun, absorber le contenu d’un petit verre à thé, puis après chaque repas (diner,
souper) boire la même quantité du liquide. Laxe et préserve à jamais de la constipation.
- Absorber une décoction des feuilles de kôguira (Bambara. Alchornea cordifolia).Bon
purgatif.
- Dans une décoction des rameaux feuillus de congo-sira (Bambara. Sterculiacées. Sterculia
setigera) cuire du fonio grillé. Manger le mets assaisonné de tous les condiments habituels. On
peut encore cuire dans la même décoction dus gruau de mais ou de gros mil et absorber le
breuvage obtenu. Laxe.
- Boire une décoction des racines ou des écorces ou encore des feuilles de finza (Bambara.
Sapindacées. Blighia sapida). Bain dans une portion de la dite décoction. Bon purgatif.
- Manger la chair d’une papaye mure arrosée de vinaigre ou de jus de citron, ou bien encore du
sel gemme finement écrasé. Laxe.
- Faire bouillir longuement des feuilles de filasko (Haoussa. Césalpiniées. Cassia obovata), y
jeter un morceau de kan-kan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Boire à jeun, de très bon matin, la
décoction refroidie. Purge et fait uriner.
- Absorber, à jeun, une potion provenant d’une décoction de ndoubanikoun (Bambara.
Polygalacées. Polygala arenaria) et des gousses décortiquées de ntomi (Bambara. Césalpinées.
Tamarindus indica). Arrêter l’effet purgatif en mangeant de la farine du petit mil délayée dans l’eau.
- Le soir, sous la paume de la main-écraser dans une calebasse des tendres feuilles vertes de
kô-taba (Bambara. Césalpinies. Cassia alata). Verser dessus environ vingt-cinq centilitres d’eau. Le
matin du jour suivant, filtrer celle-ci avant de l’additionner d’assez jus de citron. Remuer le mélange
puis le boire à jeun. Effet escompté presqu’instantané.
- La veille, au soir, pulvériser ou concasser des tiges vertes feuillues de fideli (Haoussa.
Césalpiniées. Cassia absus). Jeter le produit obtenu dans une macération des gousses décortiquées de
tamarin, agiter énergiquement le mélange puis boire à jeun le liquide. Bon purgatif.
- Transformer séparément en poudre sèche les divers éléments suivants : fleurs de kô-taba
(Bambara. Césalpiniées. Cassia alata), clous de girofle (Français. Myrtacées. Eugenia caryophyllata),
poivre de Guinée (Français. Pipéracées. Piper guineense). Associer les produits obtenus dans des
proportions suivantes : 44 grammes de poudre des fleurs de cassia alata, autant de clous de girofle, et
12 grammes de poudre de piper guineense qu’on pile à nouveau, cette fois-ci ensemble affin de les lier
intimement. Le soir faire fondre dans du miel liquide frais 8 grammes du mélange qu’on remue et
absorber le tout trois heures après le souper. Purge surabondamment dans les environs de cinq heures
du matin, sans qu’on sente la moindre manifestions de mal ventre.
- Faire bouillir des tiges feuillues de diofaga (Dioula. Papilionacées. Stylosanthes viscosa).
Boire à jeun de la décoction froide. Bon purgatif.

CIRCONCISION

- Exposer le membre opéré à abondante fumée qui dégage d’un trou contenant du charbon
allumé et une poignée des rameaux secs feuillus de daouda (Haoussa. Dicoma tomentosa).
Cicatrisation très rapide de la plaie. Remède infaillible.
- Saupoudrer la blessure d’une poudre fine provenant des écorces de sada (Haoussa Ximenia
americana). Le médicament adhère fortement à la plaie et ne s’y détache qu’une fois la guérison
intervenue. Remède souverain.
- Apres l’opération, saupoudrer la blessure saignante d’une poudre sèche composée de bounini
(Haoussa. Matière poussiéreuse jaune qui recouvre l’épi du mil chandelle), d’excréments secs de zomo
(Haoussa. Lièvre), fruits secs de bagaroua (Haoussa. Acacia scorpioïdes), le tout finement écrasé et
tanisé. Bon médicament dont on utilise également contre le chancre mou (dana) l’hémorragie externe
des plaies anciennes.
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- Ecraser finement, puis tamiser les produits suivant tiges vertes feuillues de kiassoua
(Haoussa. Pennisetum setosum). Ecorces des de gonda-dazi (Haoussa .Anona senegalensis),
excréments secs de zomo (Haoussa. Lièvre). Aussitôt l’opération pratiquée. Répandre sur la blessure
qui cesse sur-le-champ de saigner, une bonne pincée de la poudre obtenue. Faire également usage de
ce médicament pour arrêter instantanément une hémorragie externe, pour soigner et guérir surement
un chancre mou (dana).
- Couvrir la blessure qui saigne à flot d’une poudre sèche composées des excréments secs de
lièvre et une certaine quantité de gousse sèches pilées de bagana (Acacia scorpioïdes). Arrêt immédiat
de l’hémorragie.
Asperger la blessure qui saigne abondamment d’une demi-poignée d’une poudre sèche
provenant de ntori-gouan pilé. Arrêt immédiat de l’hémorragie. Précisons que le ntori-gouan est une
variété de gouan (Hibiscus esculentus) avec des gousses moins longues, mais trapues, rugueuses d’où
son nom, par comparaison avec la peau du crapaud, de ntorigouan,
Appliquer sur la blessure qui saigne abondamment une poudre sèche obtenue en pilant des
écorces d’adoua (Haoussa. Balanites aegyptiaca). Arrêt instantané de l’hémorragie.
- Lorsqu’à la suite de l’opération, l’opéré, autrement dit le circoncis, saigne abondamment on
applique sur le mal des racines vertes concassées de ouoloké (Bambara. Terminalia avicennioïdes). A
la place des racines de ouôlôké, on peut faire usage de celles de ouôlô-mousso ou ouôlôba pour obtenir
l’arrêt immédiat de l’hémorragie.
- Saupoudrer la blessure d’une poudre sèche provenant des feuilles de fideli (Haoussa. Cassia
abus). Trois à cinq jours de traitement.

CHEPTEL (POUR RENDRE PROLIFIQUE SON)

- Quotidiennement, lier au son de mil qu’on destine au bétail plusieurs poignées d’une poudre
salée provenant de gui de néré (Bambara. Parkia bigloboa) finement broyé. Les bêtes ainsi entretenues
prospéreront très rapidement en mettant bas à chaque portée deux ou trois petits et ne s’arrêtent qu’à
un âge très avancé. Ce produit peut être utilisé ou expérimenté avec succès .Par un ménage sans
enfant. Dans ce cas, les deux conjoints l’absorbent, à titre de petit déjeuner dans la bouillie claire (sari)
du matin.
- Egalement quotidiennement, donner à consommer à ses bêtes (vaches, brebis, chèvres,
juments sans négliger les mâles) du son légèrement humecté d’eau additionnée du sel gemme broyé et
du gui pilé de fougagnin (Bamba. Hexalobus monopetalanthus). A défaut de gui de fougagnin, faire
usage de celui de nbégou (Bambara. Lannea microcarpa). Favorise la fécondation, fait prospérer
rapidement le cheptel chaque bête donnant jour au moins à deux petits à chaque portée.

COLLAPSUS CARDIAQUE

- Brusquement le corps du sujet devient très froid, on dirait que la circulation du sang est
arrêtée, il perd l’usage de la parole la langue paraissant paralysée.
- Faire bouillir longuement des racines de sô (Bambara. Indifféremment Isoberlinia doka ou
isoberlinia dalzielii) et de nbala-mbala (Bamba. Securinega microcarpa). De la décoction obtenue,
faire deux parts inégales : se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la
première, celle restée dans le récipient sur les résidus, à fin de suer surabondamment, boire la
deuxième portion devenue tiède. Quand on ne dispose pas à la fois les racines de deux plantes
susmentionnées .On fait seulement usage de celles de l’une ou de l’autre. Opérer quatorze fois en une
semaine de traitement.
- Hacher en morceaux une racine transversale diala (Bambara. Khaya senegalensis) mise à nu
par les eaux des pluies et enjambée par les passants. Faire passer l’élément une nuit sur une terrasse
avant de le faire bouillir, le jour suivant longuement, faire de la décoction obtenue trois portions
inégales, se pencher (fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première part
restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde, boire une fois le contenu du creux de la main
droite et une fois de celui de la main gauche, de la troisième portion. Durée de traitement
indéterminée.
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COUP DE BEC DE L’OISEAU ENGOULEVENT

- La version populaire veut que la blessure faite par un coup de bec donné par l’oiseau
engoulevent soit inévitablement mortelle.
- Avaler un tiganikrouroudibi (Bambara de Kéléyadougou. Voandzeia subterranea très noir).
Remède souverain.

COURBATURE

- D’une décoction des rameaux feuillus de koro-ngoy (Bambara. Opilia amentacea) faire deux
parts, s’exposer, couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage de la première
portion restée dans le pot sur le second résidu, se baigner dans la deuxième part devenue tiède.
- Faire bouillir longuement un gros paquet de tyégouanafinsigui (Bambara. non déterminé).
Répartir la décoction obtenue en deux portions : se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le residu, se baigner dans la deuxième
part devenue tiède.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de ndogué (Bambara. Ximenia
americana).
- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des feuilles de kalakaridyé (Bambara
de kéléyadougou. Heeria insignis) et de kolokolo (Bambara. Afrormosia laxiflora), faire deux
portions : s’exposer (fumigation à la l’abondant vapeur qui se dégage de la première part restée dans le
pot sur le résidu, bain dans la seconde portion devenue tiède. Opérer dix fois en cinq jours de
traitement.
- Faire bouillir un assez gros paquet fait des rameaux feuillus de kilé (Soninké de
Dyombougou. Mitragyna inermis) bain dans la décoction des écores de la même plantes.
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de mbouréké (Bambara. Gardenia triacantha),
massage du corps, des articulations avec une poignée de rameaux chauds. Opérer trois fois en trois
jours de traitement.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de diombo (Kassonké de Mamassita, Cercle
de Kayes, non déterminé). Bain dans la décoction obtenue, masser les articulations avec une certaine
quantité de rameaux chauds. Rend le corps très dispos.
- D’un assez gros paquet feuillu fait des rameaux de danyégué (Nom bambara d’une plante
rare donné par Adama TRAORE, ancien menuiserie, faisant actuellement des études coraniques. Non
déterminé), faire trois paquets moyens. Quotidiennement, faire bouillir longuement un paquet et se
baigner dans la décoction devenue tiède, boire une cuillerée à soupe de la dite décoction. Combat des
douleurs articulaires et rend rapidement le corps très dispos.
- D’une décoction des rameaux feuillus de koro-ngoy (Bambara. Opilia amentacea), faire trois
parts : s’exposer (fumigation), couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage
de la première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part devenue tiède, boire la
3ème part. Répéter l’opération le plus fréquemment possible pour rester alerte toute sa vie.
- Utiliser (bain, lotion) une décoction des rameaux feuillus de mbégouba (Bambara. Lannea
macrocarpa). Excellent médicament combattant et guérissant sûrement la courbature la plus accentuée,
le malaise le plus persistant.
- Faire bouillir longuement des écorces et des racines hachées de dioro (Bambara. Securidaca
longipedunculata). Bain dans le liquide tiède après avoir enduit le corps de beurre de karité. Opérer le
matin avant le lever du soleil et le soir après le coucher de celui-ci. Cela dure deux jours. Le 3 ème jour,
faire d’abord une fumigation avant de se laver dans le liquide devenu tiède. Renouveler les éléments et
continuer le traitement trois fois jours encore pour être complètement dispos.
- Se pencher (fumigation) au-dessus d’un récipient contenant une décoction en ébullition des
rameaux feuillus de lingué (Bambara. Afzelia africana). Se masser, après le bain, dans une portion du
liquide tiède, avec un paquet chaud retiré du canari contenant ladite décoction. Faire surtout usage de
ce médicament contre le mougou (entorse, foulure, même déboitement).
- Utiliser (bain, boisson) une décoction des rameaux feuillus de guémou (Bambara.
Pterocarpus erinaceus) et de kalakari (Bambara. Hymenocardia acida).
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- Sous le gras de la main, contre la paroi d’une calebasse neuve contenant de l’eau, écraser des
tiges feuillues de patates. Bain dans le liquide, en boire ; faire surtout usage de ce médicament pour
soigner le genre de malaise désigné sous le non de dembalé (dialecte local de la province de
Yorobadougou, Cercle de Bougouni) qui a pour caractéristique les signes suivants : manque d’appétit,
douleurs articulaires, courbature très accentuée.
-Faire bouillir ensemble des feuilles de mantaba (Bambara de Gana nord du cercle de Sikasso.
Jatropha curcas) de sampéré yri (Bambara. Jatropha gossypifolia), de ngolokogoiyé (Bambara du Gana
nord du cercle de Sikasso. Argemone mexicana), de soumakala (Bambara. Cassia occidentalis), de
soubagabanan (Bambara. Ricinus communis) Se pencher (fumigation) au dessus du récipient
contenant la décoction en ébullition pour suer surabondamment ; bain dans une portion froide de la
décoction. Répéter trois ou quatre fois l’opération pour être guéri. Faire bouillir le premier jour,
réchauffer légèrement les jours suivants la décoction provenant des divers éléments susmentionnés.
-Faire bouillir des très tendres feuilles d’un jeune lingué (Bambara. Afzelia africana) et celles
d’un fougagnin (Bambara. Hexalobus monopetalanthus). Bain dans le liquide tiède.
-Mettre sur la braise et se pencher, couvert d’une épaisse couverture, au dessus de la fumée qui
s’y dégage une certaine quantité de saga siéssiébin (Bambara. Non déterminé et des graines de coton
concassées. Rend très alerte.
-Bain dans une eau ayant contenu, un jour durant au moins, un gui concassé de koro
(Bambara. Vitex cuneata).
-Faire bouillir des feuilles de yaya (Bambara. costus afer) de brousse. Se pencher (fumigation)
couvert d’une épaisse couverture, au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction, bain,
dans une portion de celle-ci devenue tiède, en boire.
-Pulvériser ensemble sept racines et sept rameaux feuillus de kolokolo (bambara. Afrormosia
laxiflora). Introduire le produit obtenu dans un canari contenant de l’eau. Bain quotidien dans une
portion de celle-ci. Ne pas se mettre immédiatement près du feu après chaque séance de bain. Durée
de régime indéterminée).
-Se pencher (fumigation), couvert d’une épaisse couverture, au-dessus d’un récipient
contenant une décoction en ébullition des rameaux feuillus de toufing ou massa-bologoni-dé
(Bambara. Uvaria chamae). Bain dans une portion tiède de la décoction, en absorber. Une femme
enceinte doit s’abstenir de faire usage de ce médicament.
- Ici, le sujet se sont très faible, tellement faible qu’il ne peut faire aucun travail ni pour lui-
même, ni pour la famille. Tout son être est meurtri, ses articulations semblent être démises, il n’a le
gout d’aucune besogne. Pour redevenir alerte, pour reprendre courage, il doit se baigner dans une
décoction des rameaux feuillus de zéréniguié-diatiguifaga (Bambara. Ficus dekdekna) et en boire. Sept
à quinze jours de traitement.

CRAMPE (GARAN, ENTRAVE)

- La nuit, en allant au lit, le sujet est bien portant. Le matin du jour suivant, au réveil, il sent
ses nerfs se contracter douloureusement, ne peut se tenir d’aplomb, chancelle en marchant, on dirait
qu’on lui a mis une entrave aux pieds au cours de son sommeil d’où les différents noms  : garan,
sougaran, sounégué donnés au mal en dialecte local du cercle de Bougouni.
- Concasser des feuilles vertes de kôrô-ngoy (Bambara. Opilia amentacea). Introduire le
produit dans un récipient, puis verser dessus de l’eau et du ségué-dyi très fort, concentré. Laver les
membres inférieurs dans le liquide, se maintenir debout pendant quelques instants dans le récipient
contenant celui-ci. Durée de traitement indéterminé.
- Pulvériser des feuilles vertes de nébôssi (Bambara de Gana Nord du Cercle de Sikasso.
Opilia amentacea). Introduire de l’eau additionnée de ségué-dyi très fort, concentré. Plonger les
membres atteints dans le liquide, les y maintenir suffisamment de temps, les masser jusqu’au genou à
l’aide des résidus retiré du fond de l’eau contenue dans la calebasse. Le quatrième jour après de début
de la médication, renouveler les éléments. Les membres supérieurs peuvent subir le même sort que
ceux dit inférieurs. On les soigne alors en procédant comme ci-dessus.
-Assis sur un pilon, se baigner dans une décoction, de trois ou quatre paquets faite des tiges
feuillues de zaba (Bambara. Landolphia florida), boire de ladite décoction. Une semaine de traitement.
-Exposer le mal à l’abondante vapeur qui se dégage d’un récipient contenant une décoction en
ébullition de très jeunes tiges feuillues de zaba (Bambara. Landolphia florida)
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-Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets faits des rameaux feuillus de ndabakouma
(Bambara. Detarium senegalense). Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient de forme
allongée permettant l’allonger la jambe malade au-dessus de l’abondante vapeur qui s’y dégage. Le
liquide une fois tiède, prendre un paquet chaud et s’en servir pour masser la partie malade du corps. En
procédant toujours ainsi, renouveler quatre à cinq l’opération pour être guéri.

DEMANGEAISON

- Ecraser entre la paume de la main des feuilles vertes de garafouni (Haoussa. Momordica
balsamina). Ajouter au produit obtenu du savon puis malaxer pour lier intimement. Se baigner dans de
l’eau froide en ce frottant le corps avec ce dernier produit.
- Pétrir d’eau des écorces pilées de fari-more (Haoussa. Boscia angustifolia).Enduire le corps
de la pate obtenue
- Bain dans une décoction de la liane faniouma (Bambara de Bamako. Non déterminé).
Remède infaillible.
- Se baigner dans une décoction des rameaux feuillus de gnagnaka (Bambara. Combretun
Velutinam).
- Faire bouillir des racines de ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense) et
suffisamment de beurre de karité. Recueillir le corps gras qui surnage le liquide. Bain dans une portion
de celui-ci, en boire, s’enduire le corps du corps gras ramassé sur le liquide. Faire surtout usage de ce
médicament pour soigner et guérir surement le mal spécial désigné, en dialecte bambara, sous le nom
de niama.
- Une décoction des rameaux feuillus du citronnier, faire deux parts. Bain dans la première
portion, boire de la seconde.
- Bain dans une décoction des racines de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata). Une
semaine, au plus, de traitement.
- Faire bouillir ensemble des racines de toro-ngogné (Bambara. Ficus asperata), suffisamment
des tranches de citrons et du beurre de karité. Recueillir le corps gras qui surnage la décoction et le
garder dans une boîte à couvercle. Quotidiennement, se baigner dans une portion tiède de la décoction
puis s’enduire le corps devenu sec d’une portion du contenu de la boite.
Introduire dans un pot un tubercule haché en morceau de balemouon (Kassonké de Mamassita,
Cercle de Kayes. Non déterminé). Fermer hermétiquement le récipient et le maintenir ainsi trois jours.
A partir du quatrième jour, bain quotidien dans une portion du contenu du récipient. Dix à quinze jours
de traitement.
- Faire bouillir des feuilles de Bêla (Peulh. non déterminé). Bain quotidien dans une portion de
la décoction obtenue, absorber un peu de celle-ci après chaque séance de bain. La racine pilée de cette
même plante est utilisé comme encens destiné à amener l’ai l’aisance dans la famille.

DEMBALE

- Le sujet dort sans cesse, tout son être est meurtri ses nerfs se contractent de temps à l’autre,
doucereusement. Ses urines sont foncées. Maladie d’enfance.
- Dans une calebasse contenant de l’eau, écraser, en les frottant contre la paroi du récipient,
des feuilles (limbe) vertes de gouin (Bambara de Bougouni. Pterocarpus eronaceus). Baigner le
malade dans le liquide gluant, lui en donner à boire. Une semaine, au plus, de traitement. Remède
souverain.

DENTITION

- Une semaine durant, à raison de deux fois par jour, baigner l’enfant dans une décoction des
rameaux feuillus de sanan-dougoumassigui (Bambara. Daniellia oliveri), l’abreuver d’une portion de
ladite décoction.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de ndôgué (Bambara. Ximenia
americana). Une semaine de traitement.
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- Quotidiennement, baigner le sujet dans une décoction tiède de mbala-mbala (Bambara.


Securinega microcarpa), l’en abreuver. Bon médicament à expérimenter.
91

- A raison de deux fois par jours, laver l’enfant dans une eau contenant concassées des feuilles
vertes de kambélésabara (Bambara .Alternanthéra repens) et des gousses vides de nganifing (Bambara.
Xylopia aethiopica). Les dents apparaissent toutes à la fois sans que l’enfant en souffre.
- Laver l’enfant à raison de deux fois par jour dans une décoction obtenue en faisant bouillir
des sanablô et une certaine quantité de woniguiéni (Bambara de Bougoula). Une semaine de
traitement.
- Piler une bonne poignée de guéro (Haoussa. Pennicillaria spicata) et une certaine quantité de
guéro sounsayé (Haoussa. Phyllanthus pentendrus). Pétrir le produit obtenu d’eau et servir de la pâte
pour frotter les gencives de l’enfant.

DIARRHEE

- Pulvériser ensemble une ou deux bonnes poignées de très tendres feuilles de sounsoun
(Bambara. Diospyros méspiliformis) et un morceau de viande rouge. Cuire le produit dans
l’huile .Manger le mets. Remède souverain. Faire encore usage de ce médicament pour combattre la
dysenterie qu’il guérit surement.
- Boire du lait contenant dissoute la farine de pain de singe. Arrêt immédiat du mal.
- Absorber dans du lait frais une racine broyée de koro (Bambara. Cissus populnea). On peut
encore transformer la même racine en poudre sèche qu’on absorbe également dans du lait frais.
- Faire séjourner (une heure suffit) dans l’eau des fruits verts concassés de sounsoun
(Bambara. Diospyros mespiliformis). Boire le liquide filtré additionné de lait frais .Arrêt instantané du
mal.
- Boire une décoction des rameaux feuillus de bouroukou-koundyé (Bambara de
Keléyadougou. Guiera senegalensis).
- Absorber une macération des feuilles vertes concassées de mbouré-mousso (Bambara.
Gardenia erubescens). Arrêt immédiat du mal.
- Boire une décoction de tendres feuilles de gangoro-moussoma (Bambara. Strychnos
spinosa). Remède infaillible.
- Absorber une décoction des rameaux feuillus de tiangara (Bambara. Combretum
glutinosum). On peut encore mâcher et avaler le jus des très tendres feuilles de la même plante.
Remède souverain. Faire surtout usage de ce médicament pour soigner une diarrhée dysentérique qu’il
guérit sûrement.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de ndiribara (Bambara. Cochlospermum
tinctoriun), de mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa), de ouôlô-mousso (Bambara.
Terminalia macroptera). Boire quotidiennement de la décoction obtenue, bain facultatif dans une
portion de celle-ci. Remède souverain.
- Sous forme d’un frotte-dents, mâcher et avaler le jus, une buchette longue comme son propre
auriculaire en bois vert de kongo-sirani (Bambara. Sterculia setigera). Arrêt instantané du mal.
- Prendre une décoction des écorces et des feuilles de korofogo (Bambara du Gana Nord du
cercle de Sikasso. Steroulia setigera). Faire surtout usage de ce très bon médicament pour combattre
surement une diarrhée infantile.
- Manger un mets composé du fonio, d’une boule de soumbala, d’une pincée des racines pilées
de tlo-saba ou kononni-sî (Bambara. Fadogia Agrestis) et de l’eau.
- Boire une décoction des feuilles de mangoro (Bambara. Mangifera indica).
- Prends une décoction de koungourouba (Bambara mitracarpus scaber).
- Mâcher et avaler le jus, une buchette sèche longue comme l’auriculaire en bois de mandé-
sounsoun (Bambara. Anona senegalensis).La même buchette, mais verte, est utilisée de la même façon
contre la dysenterie.
- Le matin, boire une décoction des feuilles de ndôgué (Bambara. Ximenia americana)
contenant du beurre de karité. Utiliser surtout ce médicament pour soigner un enfant atteint du mal.
- Prendre une décoction des rameaux feuillus de gnagnaka (Bambara. Combretun velutinum).
Utiliser également ce remède pour traiter un sujet jeune (enfant).
- Absorber une bouteille claire de mil (sari) obtenue en délayant une farine de gros mil dans
une décoction des écorces Est et Ouest de ngounan (Bambara. Pouportia Bierrea).
- Boire une eau filtrée contenant dissoutes des racines pulvérisées de raidoré (Haoussa. Cassia
occidentalis) additionnée de jus de citrons. Arrête diarrhée et vomissements.
92

- Faire séjourner plusieurs heures durant des gousses des bagana (Bambara. Acacia
Scorpioïodes) dans une eau filtrée et filtrer celle-ci avant de la donner à boire au malade. Faire
également usage de ce médicament pour soigner un enfant atteint du mal. Pour un enfant qui fait la
diarrhée et qui souffre également de prolapsus de rectum, on fait asseoir le sujet dans une décoction
des racines de ouôlôké (Bambara. Terminalia avicennioîdes) et on lui fait boire une portion de ladite
décoction.
- Pulvériser des feuilles de damaïgui (Haoussa. Chrozophora senegalensis), faire sécher au
soleil puis piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine. Ajouter à une pâte de petit mil
(singuéré, en Bambara, goumba en Haoussa) qu’on délaye ensuite dans du lait caillé pour boire, une
bonne pincée de celle-ci, Arrêt immédiat de la diarrhée.
- Mâcher, et avaler le jus, des feuilles de cotonnier et une noix de kola. Effet merveilleux.
- Absorber une eau filtrée dans laquelle ont séjourné des racines pulvérisées de ndoriguégué
ou kounissoro (Bambara. Borreria verticillata). Effet souhaité instantané.
- Ecraser dans de l’eau des feuilles vertes kariya (haoussa. Adénium Honghel). Boire le liquide
filtré et jeter le résidu. Prendre le médicament deux fois, le matin à jeun, et le soir, après la souper. Un
jour de traitement. Quand on ne dispose pas de cette plante, on mâche et on avale le jus, des tendres
feuilles de sounsoun (Bambara. Diospyros mespiliformis) pour obtenir le même résultat.
- Absorber dans du lait caillé un morceau d’alun finement broyé. Arrêt immédiat du mal.
- Boire une décoction des rameaux feuillus de dioulasoungalani (Bambara. Rubiacées. Feretia
canthiodes).
- Réduire séparément en poudre fine des feuilles sèches de kouka (Haoussa. Bombacées.
Adansonia digitata) et une certaine quantité de dadawa-besso (Haoussa. Condiment préparé avec des
graines d’hibiscus sabdariffa). Mélanger, les deux éléments, puis en délayer dans de l’eau pour
absorber. Très bon médicament car on ne le prend qu’une (deux fois au grand maximum) pour arrêter
la diarrhée la plus sévère et la plus rebelle.
- Faire dans une décoction des racines de niffon (bambara. Anacardiacées. Spondia Monbin)
du fonio et absorber le breuvage. Effet souhaité instantané.
- Boire une décoction filtrée de datou (bambara) ou mâcher et avaler de ce condiment. Conjure
le mal sur-le-champ.
- Cuire dans une décoction des écorces légèrement raclées de wolo (bambara. Combrétacées.
Indifféremment. Terminalia macroptera ou terrinalia avicenniodes) du gruau de kénéké (bambara.
Graminées. Sorghum gambicum). Manger le mets qui arrête sur-le-champ la diarrhée la plus
persistante.
- Prendre (boisson) du lait frais contenant dissoutes des tendres feuilles pilées de ndomono
(bambara. Rhamnacée. Zizyphus mauritiaca). Effet souhaité instantané.
- Mâcher et avaler le jus des jeunes feuilles non écloses de niama (bambara. Césalpiniées.
Bauhinia reticulata). Conjure le mal sur-le-champ.
- Dans une décoction des racines de tsadar lamaroudou (haoussa. Anacardiacées. Spondia
Monbin) cuire du fonio grillé qu’on assaisonne de tous les condiments habituels à l’exception de la
graisse. Manger le mets obtenu. Combat la diarrhée la plus rebelle, autrement dite persistance.

DIARRHEE DITE KONO-WALAKI

- Faire bouillir une racine pulvérisée de karo (bambara. Cissus populnea). Boire du liquide
relativement chaud. Toutes les fois qu’on absorbe du médicament, boire dessus de l’eau filtréz
contenant dissoutes des écorces pilées de taro (bambara. Ficus gnaphalocarpa).
- Faire séjourner (une heure suffit) dans l’eau des fruits verts conssés de sounsoun (bambara.
Diospyros mespiliformis). Boire le liquide filtré additionné de lait frais. Arrêt instantané du mal.

DIARRHEE INFANTILE

- Boire suffisamment d’une décoction d’une ou deux poignées de soulatin (bambara de


bougouni. Non déterminé faute d’échantillon). Remède souverain car on ne l’utilise qu’une ou trois
fois pour être guéri.
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- Absorber de l’eau contenant de très tendres feuilles de kounguié (bambara. Guiera


senegalensis). Conjure le mal sur-le-champ.
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- Boire une décoction des racines de ndogué (bambara. Olacinées. Ximenia americana).
Conjure le mal sur-le-champ.
- Deux fois par jour, matin et soir, abreuver le sujet d’une décoction des feuilles de kélékélé ou
forofite (bambara. Solanées. Capsoum annum ou capsicum frutescens).bain dans une portion de la
décoction. Un jour de traitement car l’enfant ne prend qu’une fois le médicament pour être guéri.
- Ici l’enfant est lavé. Ses celles sont jaunes, son corps devient très chaud. Il pleure et ne dort
pas. Pour remédier à cet état, baigner le petit malade dans les urines de sa propre mère. Trois nuits de
traitements.
- boire une décoction de gui de si (bambara. Sopotacées. Butyrospermes Parkili). Effet
souhaité presqu’instantané.
- Absorber une décoction des écorces et des feuilles de korofogo (bambara de ganadougou.
Sterculiacées. Sterculia setigera). Remède infaillible.
- Faire bouillir une ou deux bonnes poignée des feuilles soustraites d’un très jeune kounguié
(bambara. Combrétacées. Guiera senegalensis). Donner à boire l’enfant malade la décoction obtenue.
- Boire une décoction des tiges de feuilles de mboroblé (bambara. Amaranthus candatus). Bon
médicament arrêtant net la diarrhée. Faire surtout usage de cette drogue pour combattre une diarrhée
due à l’athrepsie.
-L e matin, boire une décoction des feuilles de dêgué (bambara. Olacinées. Kimenia
americana) contenant du beurre de karité.
-prendre (boisson) une décoction des feuilles de gnagnaka (bambara. Combrétacées.
Combretum velutinum) bon médicament.
- Absorber une décoction des racines de samatérèni (bambara. Combrétacées. Pteleopsis
suberosa). Effet souhaité instantané.
- Absorber une bouillie claire froide contenant du miel pur. Remède souverain.

DORMIR (POUR)

- Avant de se coucher, boire d’une eau dans laquelle a séjourné une peau de poisson électrique
ou celle de manogodyé (bambara. Silure blanc). On peut encore carboniser la peau de l’un ou de
l’autre de ces poissons avant de la transformer en poudre fine. Gober de celle-ci en se couchant pour
dormir. Il convient de dire de ne pas abuser de manogodyé car son abus provoque la maladie du
sommeil.
- Boire une décoction des feuilles de ngokou (bambara. Nymphasa lotus).
- D’une décoction d’écorces de balembo (bambara. Grossopteryx febrifuga), de dioun
(bambara. Mitragyna inermis. Faire trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première portion restée dans le pet sur les résidus, se baigner dans la deuxième part  :
boire la troisième portion. Provoque aussitôt un profond sommeil réparateur.
- Absorber dans un peu d’eau une toute petite pincée d’une poudre provenant d’un débi
(bambara. Engoulevent) carbonisé et finement broyé.
- Boire une décoction de dabadablé (bambara. Euphorbia hirta).
- D’une décoction des rameaux feuillus de mana (bambara. Lophira alata), faire deux parts
inégales : après fumigation, se baigner dans la première part, boire de la seconde.
- Aspirer l’odeur des feuilles vertes écrasées de gouan ou sansan (bambara. Mimosa asperata)
pour dormir sur-le-champ. On peut encore piler ensemble des feuilles vertesde ténéba (bambara.
Commelyna nudiflora) et de gaoussa ou sansan (bambara. Mimosa asperata). Envelopper le produit
obtenu dans un chiffon propre qu’on place sous l’oreiller, la tête posée dessus, pour domir
profondément.
- Etant couché pour dormir, priser, pour éternuer à plusieurs reprises une poudre fine obtenue
en broyant finement des fibres détachées de la racine de dioro (bambara. Securidaca
longipedunculata). Ces éternuements sont toujours suivis d’un profond sommeil réparateur.
- La nuit, en allant au lit, boire une bonne tasse d’une décoction des tiges feuillues de nzogné
(bambara. Leptadenia lancifolia).
- Concasser grossièrement des tiges feuillues de gasaya (Haoussa. Gynandropsis). Palcer le
produit obtenu sur la braise dans un tesson, de canari et aspirer la fumée qui s’y dégage pour dormir
aussitôt.
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1) Faire bouillir ensemble un paquet feuillu de chacune des plantes suivantes : néré (bambara. Paricia
biglobosa), sanan (bambara. Daniellia oliveri), kolokolo (bambara. Detarium senegalense) mbala-
mbala (Bambara. Anona senegalense), téréni (bambara. Pteleopsis suberosa), kalakari (bambara.
Diospyros mespiliformis), kalakari (bambara. Hymenocardia acida). La nuit, repartir la décoction
obtenue en trios parts inégales : s’exposer (fumigation), couvert d’une épaisse couverture à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur les résidus, bain dans la
seconde devenue tiède, boire de la troisième portion.
2) transformer en poudre les éléments suivants : un pied de bassakou ou oussiakadongaré (bambara. Et
haoussa. Stachytarpheta jamaicensis), fibres des racines de dioun (bambara. Mitragyna inermis)
quantité suffisante de graines de niamakou bambara. Afremomum melegueta). Faire sécher le produit
obtenu, le piler à nouveau puis tamiser pour obtenir une poudre fine. Pétrir longuement celle-ci de
beurre de karité et, facultativement, d’eau de Cologne. Après les soins indiqués à 1, s’enduire le corps
de la pommade obtenue, puis se frotter énergiquement. Si les mains n’arrivent pas à toutes les parties
du corps, se faire aider par une autre personne. Deux à trois nuits de traitement.
- Placer sur la figure une poudre humectée d’eau des racines ou des tendres feuilles pilées de
forokofaraka (bambara.ipomoea repens).
- D’une décoction de sept pieds de diouroutou (bambara. Biophytum apodiscias), trois à quatre
morceaux de racines nettoyées de baro (bambara. Sarcocephalus esculentus) et assez gros paquet
feuillu du même baro, faire trois parts inégales : se pencher (fumigation) au-dessus de la première
portion en ébullition, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire trois fois le contenu du creux de
la main droite, de la troisième portion. Opérer au crépuscule. Provoque un profond sommeil
réparateur.
- La pauvreté empêche de dormir la nuit. Pour réagir, prononcer dans le creux de la main
droite qui servira ensuite à caresser la figure de haut en bas, la formule magique suivante  : bissimilaï,
ne ni dôkakan, dô kaffissa ne yé, ne kaffissa ni dô yé. On dort aussitôt ces paroles prononcées et le
geste exécuté.
- la nuit avant d’aller au lit, bain dans une décoction des rameaux feuillus de soubagabanan
(bambara. Euphorbiacées. Ricinus spp), boire une portion du liquide. Bon somnifère.
- Introduire dans un canari cassé, sur du charbon ardent, une bonne poignée de dioutougouni
concassé et se pencher (fumigation) couvert d’un pagne au-dessus du dit récipient afin d’aspirer un
bon moment la fumée qui s’y dégage. Provoque un sommeil profond.

DYINE (POUR ELOIGNER)


-Pulvériser de l’ail et ces écorces ou des feuilles de bolokourouni (bambara. Cussonia
djalonensis). Répartir le produit obtenu en deux parts : entourer la première part, la plus petite, de cuir
et porter en permanence l’amulette. Introduire la deuxième portion sur du charbon ardent dans un
récipient et s’exposer (fumigation) à la fumée qui s’y dégage. Eloigne le dyiné.

DYINEBANA

-Le sujet a le corps glacé, il a froid, froid, fait des crises convulsives, ne se rend pas compte ni
ce qu’il dit ni de ce qu’il fait, pousse des cris stridents, prononce des noms inconnus de son entourage.
-Pétrir de lessive très forte une poudre de la racine pilée de karo (bambara. Cissus populnea).
Enduire le corps du malade de la pâte obtenue. Le soigné devenant calme en peu de temps, reprend
aussitôt ses sens.
- Pulvériser des écorces (ou racines) de dioro (bambara securidaca longipedunculata) et des
écorces de bolokourouni (bambara. Cussonia djalonensis). Quotidiennement, introduire dans un tesson
de canari une bonne portion du produit obtenu puis s’exposer (fumigation) à la fumée qui se dégage du
récipient, absorber un peu dans de l’eau pour rendre. Une semaine de traitement.
- Transformer en poudre suffisamment fine un gui de ndôgué (bambara. Ximenia americana)
et celui de bari ou baro (bambara. Sarcocephalus). Dissoudre le produit obtenu dans un litre d’eau
tiède. Quotidiennement, après la toilette matinale, s’humecter le corps d’une portion du contenu de la
bouteille, en boire une cuillerée à dessert.
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– Rassembles les éléments suivants : une bonne brassée de débris accumulés pas les eaux de
pluie à un point d’un rigole, rameaux feuillus d’un gngnaka (bambara. Combretum velutinum), graines
très rouges du maïs. Faire bouillir longuement le tout. Descendre le canari du foyer et le placer dans un
coin isolé de la case. Quotidiennement, bain dans une portion tiède du liquide, boire de celui-ci mis de
côté.

DYSENTERIE BACILLAIRE

- Le malade souffre atrocement du ventre. Le gros intestin est atteint d’une plaie rongeante, la
selle est sanguinolente (presque du sang liquide, les articulations semblent être démises, paralysées)  :
il souffre également de la tête et parle beaucoup. Entre temps, il tombe, fait une diarrhée abondante et
meurt aussitôt. Pour combattre le mal, les médicaments ci-après énumérés nous ont été indiqués.
- Pulvériser ensemble des feuilles de sabara (haoussa. Guiera senegalensis) et de kouka
(haoussa. Adansonia digitata). Absorber le produit obtenu dans un breuvage tiède. Si l’anus porte une
plaie, saupoudrer celui-ci d’une pincée du produit.
- Pour obtenir une poudre fine, moudre les éléments suivants : croûtes de néré (bambara.
Parkia biglobosa), ngani fing (bambara. Xypopia aethiopica), féfé (bambara. Piper guineense), jan
kan-wan (haoussa. Carbonates alcalin espèce rouge. Avec le produit obtenu, préparer une sauce qu’on
mange avec le gâteau de mil. On peut encore le prendre dans une bouillie claire.
- Carboniser des cônes de maïs ayant un an d’existence, les réduire en poudre noire à laquelle
et on ajoute du sel gemme des gousses de piments écrasées. Absorber le produit obtenu dans eau tiède.
Bon médicament
- Boire une décoction refroidie des racines de dioulasoungalani (bambara. Feretia canthiodes).
Bon médicament à expérimenter.
- Transformer en poudre des tendres feuilles de kalgo (Haoussa. Bauhinia reticulata) et de
sabara (Haoussa. Guiera senegalensis). Au produit obtenu, ajouter une poudre d’une semelle en peau,
ramassée au hasard, carboniser avant de l’écraser finement. Absorber dans du kounaun (Haoussa.
Bouillie claire de mil), une bonne pincée du produit obtenu. Excellent médicament guérissant
sûrement la dysenterie bacillaire la plus rebelle et la plus sévère.
- Boire une décoction froide des écorces de kouroukourou (Haoussa. Feretia canthiodes).
Excellent médicament guérissant sûrement et rapidement la dysenterie bacillaire.
- S’asseoir dans une décoction froide des écorces de bagana (bambara. Acacia scorpioïdes), de
néré (bambara. Mitragyne inermis), longuement bouillies ensembles. Boire de la décoction mise à
côté. Trois jours, au plus, de traitement.
- Boire une portion composée d’eau, d’une toute petite quantité des fruits secs pilés de
samakara (bambara. Swastsia. Madagascariensis) et d’un petit morceau finement écrasé du genre
d’alun désigné communément sous le nom de yérélé. Excellent médicament contre la dysenterie sous
toutes ses formes.
- Boire toutes les fois qu’on a soif, une décoction refroidie d’écorces de ngadablé (bambara.
Ficus platyphylla). Quand la sujet est un enfant, mélanger ladite décoction à une certaine quantité de
lait caillé. Le même médicament peut être pris en macération par l’homme adulte qui l’additionne de
lait caillé s’il la destine à un enfant. Remède souverain guérissant le mal en trois jours de traitements.
- Faire bouillir longuement jusqu’à obtenir une décoction fortement concentrée, des écorces
des plantes suivantes néré bambara. Parkia biglobosa), de si (bambara. Butyrospermum parkii), de
téréni (Bambara. Pteleopsis suberosa) et de sounsoun (bambara. Diospyros mespiliformis). A raison
de fois par jour (matin et soir), absorber deux cuillerées à soupe du produit obtenu. Trois jours de
traitement.
- Le soir, prendre un repas de gruau grillé de gros mil cuit dans une décoction fortement
concentrée de rameaux feuillus de gnagnaka (bambara. Combretum velutinum). Remède souverain car
on ne le prend qu’une seule fois par être guéri.
- Prendre une portion composée d’eau froide ou tiède et d’un petit morceau de foie sec pilé de
bala (bambara. Porc-épic). On peut remplacer le foie de ce dernier par une poudre noire obtenue en
écrasant finement une ou plusieurs de ses plumes carbonisées. Remède infaillible
- A longueur de journée, boire au tant de jus qu’on peut d’une macération des feuilles
concacées de tiangarablé ou de diangarablé (bambara. Conbretum ghasalense). Un jour de traitement.
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- Boire d’une décoction tiède d’une boule de gousses décortiquées de tamarin et des rameaux
feuillus de ngalama (bambara. Anogeissus leiocarpus). Une semaine de traitement.
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- Faire séjourner suffisamment de temps des racines broyées de mbouréké (bambara. Gardenia
triacantha). Agiter le liquide puis le filtrer pour boire. Deux à trois jours de traitement. La médication
purge, fait rendre.

DYSENTERIE INFANTILE

- Boire une décoction des racines de ndiribara (bambara. Cochlospermum tinctorium). Bon
médicament.
- Deux fois par jour, matin et soir abreuver l’enfant d’une décoction de moussofing (bambara
de Sikasso, de Bamako, de Ségou. Non déterminé). L’adulte peut faire usage de ce très bon
médicament.

DYSMENORRHEE

- Au-dessus de la porte d’entrée de la case, arracher au toit une poignée de chaume. Faire du
feu. Sur celui-ci faire cuire un œuf de poule dont le petit bout a été préalablement troué. Manger l’œuf
cuit pour ne plus voir ses règles qu’une seule fois par mois.
- Dans une bouillie claire de mil, absorber une poudre composée de paille rouge de mil
teinturier et du jan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin, espèce rouge, finement écrasés. Bon
médicament ramenant à une seule fois par mois les règles mensuelles.
- Une semaine durant, aborber quotidiennement à jeu une décoction des tiges souterraines de
ndôlé (bambara. Imperata cylindrica), des racines de sonzan-dlo (bambara. Nelsonia campestris) et un
morceau de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin).
- Introduire dans un bouillon de viande rouge une poudre des écorces de manakéni (bambara.
Ochna hillii) et la moitié d’une rouge de kola. Manger le bouilli, absorber le bouillon. Laver le
récipient dans lequel la cuisson a été faite, verser le liquide dans le vase qui a contenu la nourriture,
nettoyer le dit vase, puis jeter l’eau sur le toit conique en paille d’une case ronde. A partir de ce
moment, la soignée voit régulièrement, une fois par mois ses règles.
- Préventivement et cela quelques jours avant la date habituelle à laquelle on voit ses règles,
boire régulièrement une décoction des rameaux feuillus de dandana (bambara. Schwenkia americana).
Cette mesure préventive qui permet de voir une fois par mois ses règles, favorise également la
procréation.
- Boire régulièrement du thé. Préserve de la ménopause précoce, mais agit fâcheusement sur le
sperme qu’il diminue progressivement pour le réduire, en définitif, à néant.

DANAN POISON (PREPARATION DE)

- Introduire dans un tookoumblé peuplé un épi rouge de maïs. Le troisième jour, retirer l’objet
enfoui chargé de termites, une ou deux poignées de celles-ci et une poignée de terre. Ajouter à cet
ensemble un certain nombre de tubercules ariens de danan (bambara dioscorea bulbifera) pulvérisés,
séchés. Se rendre au marigot voisin muni d’une peau de mouton, une plaque en fer, des tisons en bois
de bouré (bambara. Rubiacées. Gardenia spp). Carboniser ensemble les divers éléments susmentionnés
avant de les écraser sur la peau du mouton pour obtenir une poudre fine. De celle-ci faire un tas. Avec
le tranchant des deux mains placées parallèlement au-dessus de ce dernier, repartir celui-ci en deux
portions. En commençant avec le tranchant de la main droite, écarter du tas une portion de la poudre
en disant : ceci est le danan-poison, procéder de même avec la main gauche déclarant : celui-la en est
l’antidote ; opérer encore, en répétant la même chose, avec la main droite, puis enfin ; avec la main
gauche. On se trouve alors en présence de deux tas de poudre ; l’un poison, l’autre antidote qu’on
garde séparément. Le moment d’utiliser la portion danan-poison venu, on enduit une paille blanche
d’une portion de poudre danan-poison pétrie de beurre de karité et on la place au seuil de la porte à
l’intention de la personne qu’on veut empêcher d’avoir des relations coupables avec un homme autre
le mari légitime. Il suffit que la femme visée enjambe la paille fétiche pour être contaminée.
D’habitude le mari reste dans la case. De là il appelle, par son nom, son épouse qui enjambe la paille
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fétiche pour répondre à l’appel. En sortant, elle l’enjambe à nouveau. Le mari l’appel encore, elle
pénètre dans la case puis en sert. L’époux prend alors l’objet fétiche et le cache soigneusement.
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Avoir des relations sexuelles avec une personne ainsi marquée, c’est s’exposer à avoir, aussitôt après
l’acte charnel, le bout inférieur nombre viril percé de trous comme une passoire. Ces trous se
confondent et forment une plaie qui rongera la verge jusqu’au intestins. En posant la paille fétiche
l’époux murmure : sauf moi-même quiconque aura des relations charnelles avec ma femme une telle,
combat le jusqu'au terme de sa vie ; pour ne pas mourir, le couple doit d’excuser auprès du mari
trompé à qu’il verse, le cas échéant, une certaine somme d’argent. L’époux dédommagé lui offre alors
du lait frais contenant dissoute une portion de la poudre antidote et lui fait prendre un bain dans une
décoction des rameaux feuillus de dahen (bambara. Anonacées. Anona senegalensis). Précisons en
terminant, qu’il existe une infinité variétés de danan-poison et autant d’antidotes. Signalons aussi que
par ignorance, nous avions diagnostiqué le mal sous le nom de charbon. Un docteur en médecine ayant
parcouru notre description, nous a demandé de lui amener un malade atteint de danan-poison. Nous lui
avons amené, ce docteur a identifié l’affection sous le nom de chancre.

DECLENCHER UNE GALE FILARIENNE (POUR)

- Dans un paquet, placer sur le dos d’un crapaud éventré puis introduire dessus un ou plusieurs
tiganikourou (haoussa. Voanzeia subterranea), avant de couvrir le tout de terre. A la fin de l’hivernage,
arracher la plante qu’on égousse. Transformer séparément en poudre grossière les gousses et les
feuilles. Pour provoquer une gale filarienne chez une personne déterminée, on répond sur sa couchette
une certaine quantité de la poudre provenant des gousses. Il suffit que la peau de la personne visée soit
en contact avec la couchette pour qu’elle se mette à se gratter. La gale filarienne est déclenchée.
- Antidote. – S’enduire le corps de la deuxième poudre (feuilles) pétries d’eau.

DECLENCHER LA LEPRE NODULAIRE

- Enfouir un très vieux soulantélé (bambara. Salamandre) dans la bouche duquel on a


préalablement introduit une, deux ou trois amandes d’arachides. La récolte faite, écraser les coques,
mettre de côté la paille. Répandre les coques sommairement broyées sur le lit de la personne qu’on
désire nuire. Il suffit que ladite personne touche de son corps le produit répandu sur la couchette pour
être atteindre de la lèpre à pustules.
Antidote. – Bain dans une tenue contenant dissoute la paille d’arachide mise à côté.

DIVORCER DANS DE BONNES CONDITIONS

- Introduire clandestinement dans les cheveux de la femme qu’on veut congédier sans histoire
un minuscule sachet contenant quelques poils de ouarabléni (bambara. Singe rouge). Ladite femme
s’en va sans bruit, sans la moindre protestation.
- Permuter le jabot et le gésier d’un poulet noir égorgé et éventré. Enrouler autour de l’oiseau
du fil noir puis l’enfouir à un endroit où deux routes s’entrecoupent en disant : un tel ou une telle,
selon le sexe de la personne visée, je me sépare de toi. Sur le trou comblé, poser une vierge en bois de
rounfou (haoussa. Gassin goratensis) puis couper d’un seul coup sec de couteau de façon que chaque
morceau s’en aille de son côté. Cela fait, les deux époux se séparent sans bruit, sans histoire, à
l’amiable.
- Brûler dans la case un produit composé des fleurs et gui de boumou (bambara. Bombax
costatun). Aussitôt la fumée répandue dans la demeure, le mari renvoie sa conjointe sans la moindre
histoire, simplement parceque ne l’aimant plus. Dans ce cas c’est la femme qui a manœuvré ou
l’homme lui-même. Dans le premier cas, la renvoyée ne lève aucune voix de protestation.
- Piler ensemble, une boule de soumbala (bambara. Condiment fait avec des graines de néré),
une bonne pincée ou une boulette de datou (bambara. Epice fait avec des graines d’oseille de Guinée)
et un morceau de chiffon hygiénique de la personne visée. Pétrir le produit obtenu d’eau. De la pâte
obtenue, faire des boulettes qu’on répand dans la case. Il suffit qu’un rat ou un toto vole une de ces
boulettes pou que l’intéressée devienne, sans le vouloir bien entendu, voleuse incorrigible. Mise à
l’index par les habitants du village, vouée aux regards moqueurs de son entourage, couverte de honte
elle s’éloigne sans bruit du lieu.
101

-Avaler sans écraser avec les dents, neuf tiganibourou (bambara. Voandzeia subterranea).
Après s’être soulagé, les trier puis les faire sécher au griller à sec dans un tesson de canari cassé.
Transformer le produit obtenu en poudre. Il suffit que la femme visée goûte de cette poudre dans une
nourriture ou dans une boisson pour qu’elle s’en aille toute seule sans le moindre bruit, sans la
moindre histoire. Une femme peut procéder de même pour se débarrasser sans la mondre difficulté de
son gênant mari.
- Introduire dans le toit, exactement au-dessus de la porte d’entrée un gui de boumou
(bambara. Bombax costatum). L’époux s’irrite toujours à la vue de sa compagne dans la case et finit
par la congédier. Une tierce personne peut faire usage du gui pour mettre désaccord un époux et son
épouse.
- Couper au ras de sol un pied de dabada (bambara. Walteria americana), puis dessoucher en
arrachant le reste avec la main. Se soulager là où on a enlevé la plante. Enfoncer dans la déjection la
souche de dabada qu’on fait ensuite sécher au soleil. Enduire l’élément sec en poudre fine. Introduire
une pincée de celle-ci dans une nourriture ou dans une boisson destinée au mari. Celui-ci a désormais
horreur de sa compagne qu’il finit par congédier.
- Faire sécher (homme) une petite portion de sa propre déjection. Ecraser finement le produit
obtenu. Faire observer une toute petite pincée de la poudre obtenue. Aussitôt la boisson ou la
nourriture prise par la femme visée, celle-ci s’éloigne sans histoire, sans bruit de la demeure conjugale.
Une femme peut se substituer pour se débarrasser de celui-ci sans palabre.
- Prendre (homme) une pincée de poussière sur l’empreinte de son propre pied et l’introduire
dans l’eau de bain de la femme visée. Aussitôt le bain pris, celle-ci s éloigne, sans bruit, sans palabre
de la demeure conjugale.

DEMEURER ALERTE TOUTE SA VIE (POUR)

- D’une décoction des rameaux feuillus de koro-ngoy (bambara. Opilia amentacea), faire trois
parts : s’exposer (fumigation) couvert d’une épaisse couverture à l’abondante vapeur qui se dégage de
lma ^première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part, boire de la troisième
portion. Répéter l’opération, le plus fréquemment possible.

ECZEMA

- Ecraser grossièrement du petit mi. Pétrir le produit obtenu d’eau et se servir de la pâte pour
enduire le corps. Renouveler les seins tous les deux jours.
- Bain dans une décoction de nguéré-dâ (bambara. Borreria ramisparsa) ou, enduire le mal
d’une lessive contenant des tiges broyées de la même plante.
- D’une décoction de nguérédâ-kiémani (bambara. Hibiscus panduriformis), faire deux parts
inégales : bain dans la première, boire la seconde. Une semaine, au plus de traitement.
- Bain dans une eau salée contenant des feuillus concassées de kounguié (bambara. Guiera
senegalensis).
- Frotter le corps d’un paquet de nansébé (bambara. Gynondropsis pentaphylla), grossièrement
écrasé.
- Caresser le corps d’un caméléon vivant.
- S’humecter le corps d’une lessive très forte, concentrée.$
- Enduire le mal des feuilles vertes broyées de kô-taba (bambara. Oassia alata).
- Bain dans une décoction de kounissoro (bambara. Borreria vertieilata).
- S’enduire le corps d’un liquide extrait de ngolo (bambara. Pennisetun spicatum).

ELEPHANTIASIS

- Rassembler les éléments suivants : un morceau de terre prélevé d’une grande termitière, une
poignée de poussière prise sous un mortier profond, une écorce Est de baobab un pied ou un morceau
d’un pied d’éléphant. Carboniser ces divers éléments qu’on transforme ensuite en poudre. Pétrir celle-
ci de beurre de karité. Quotidiennement, enduire le mal de la pommade obtenue.
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- Un fois on rencontre un serpent ayant la gorge enfilée parceque qu’entrain d’avaler un rat, un
margouillat, crapaud, ou tout autre bête. Tuer le reptile alors qu’il n’a pas complètement avalé sa proie
et le carboniser avec le contenu de sa gorge. Pétrir le produit écrasé de beurre de karité et se servir de
la pommade pour badigeonner quotidiennement le mal qui disparait définitivement en moins de douze
mois de traitement. Il arrive que le médicament finisse avant l’entière guérison, on se prépare alors à
nouveau et on continue la médication. Notre informateur, Baba KONE de Bougouni, déclare que ce
médicament est le seul qui soit susceptible de guérir, avec beaucoup de persévérance bien entendu,
l’éléphantiasis.
- Enduire quotidiennement le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de lessive très forte,
concentrée du nganifing (bambara. Xylopia aethiopica) grossièrement écrasé.
- Pulvériser un gui de tamarinier. Etendre le produit obtenu au soleil puis le piler à nouveau
pour obtenir une poudre assez grossière qu’on ne tamise pas. Quotidiennement, à raison de deux fois
par jours, exposer le mal à une fumée qui se dégage d’un récipient contenant du charbon ardent et une
demi-poignée de ladite poudre grossière. Persévérer pour obtenir sûrement une bonne guérison.
- Sectionner des racines nettoyées de dioro (bambara. Securidaca longipedunculata). Le soir,
introduire les morceaux de racines obtenues dans un pot contenant de l’eau, une assez grosse boule de
beurre végétale et faire bouillir longuement le tout. Descendre le récipient du foyer et laisser reposer la
décoction toute la nuit. Le matin du jour suivant, recueillir ou ramasser le corps qui surnage ladite
décoction. Quotidiennement, badigeonner le mal de ce corps gras.
- Exposer le membre atteint à une abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en
ébullition obtenue en faisant bouillir des racines feuillis de séré-toro (bambara. Ficus capensia). Laver
le mal dans une portion de cette décoction, devenue tiède, le laisser sécher puis l’enduire d’une
pommade composée de beurre de karité et fruits secs carbonisés et écrasés dudit séré-toro.
L’opération se pratique deux fois par jour : le matin et le soir.
- Laver au préalable le mal dans une décoction de ndoubadié (bambara. Meloththrina
maderospatana) et le moritaba bambara. Stylosanthes viroosa). Après ce nettoyage, enduire le mal
d’une lessive forte, concentrée provenant d’une cendre de papayer, des rameaux feuillus de néré
(bambara. Parkia biglobosa) ou des fruits secs de fromager et contenant dissous du kafi-mala (haoussa.
Evolvulus alsinoïdes). Bon médicament à utiliser le soir en allant au lit. Faire également usage de ce
dernier produit pour soigner le rhumatisme qu’il guérit surement.
- A l’aide d’un instrument assez pesant (masse) donner quelques coups à une plusieurs racines
de ndôgué (bambara. Ximenia americana). Afin de soulever, sans les détacher du bois, les écorces de
celles-ci. Sectionner lesdites racines ainsi ramollies et les introduire dans un pot contenant une lessive
très forte, concentrée puis faire bouillir longuement le tout. Deux fois par jour, une fois le matin et une
fois le soir, baigner le mal dans une portion de la décoction obtenue, boire un petit verre de celle-ci.
Bon médicament à expérimenter.
- Il y a des oiseaux qui se nourrissent d’insectes vivants dans les écorces de bembé (bambara.
Lannea acida). Pour atteindre ces insectes, ils fouillent lesdites écorces avec leur bec. Ramasser la
poussière provenant des écorces fouillées, la pétrir d’huile de kobi (bambara. Garapa procera) et se
servir de la pâte obtenue pour badigeonner le mal.
- Faire bouillir longuement des racines grossièrement concassées de kiéfreké (bmabara de
Ganadougou. Polygalacées. Securidaca longipedunoulata), quotidiennement, masser le mal, en
descendant, de la décoction tiède. Guérit le mal en peu de temps si celui-ci n’est pas trop ancien : c'est-
à-dire s’il ne porte pas des peaux (croûtées), sèches.

EPILEPSIE

- Absorber dans un peu d’eau un morceau sec finement écrasé de cervelle d’un chien.
S’enduire le corps d’un peu du liquide. N’user ce médicament qu’au cours d’une crise pour être guéri
à jamais.
- Griller dans du beurre de karité trois syékôgô. (Ver blanc e terre) y jeter un peu d’eau filtrée
provenant d’une macération des très tendres feuilles pulvérisées de mana (bambara. Lophira alata).
Utilisant une aiguille neuve en guise de fourchette, manger un à un les trois vers de terre. Transvaser
dans une boîte à couvercle la graisse fondue restée au fond du récipient. Quotidiennement, se servir
d’une portion de ladite graisse pour s’enduire le corps.
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- Imbiber deux tampons de coton égrené, l’un de la salive d’une personne morte, l’autre de
celle de la personne à soigner. Caresser doucement les lèvres du malade avec le premier tampon et
celle du trépassé avec le second. Remède souverain car on n’opère qu’une seule fois.
- Introduire dans la bouche de l’épileptique une petite quantité de salive enlevée de la bouche
d’un cadavre humain, puis introduire dans la bouche de celui-ci autant de celle provenant de la bouche
du soigné. Remède infaillible mais dont il faut utiliser avec la plus grande discrétion.
- Transformer en poudre très fine un placenta ses d’ânesse. Absorber dans une eau tiède une
pincée de la poudre obtenue. Remède infaillible car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri à
jamais. Faire encore usage de ce médicament pour combattre surement le tétanos ombilical et le mal
désigné en dialecte bambara sous le nom de ngôbô ou ngôbôni.
- Ecraser finement un sabot d’âne carbonisé. Absorber dans une eau tiède une bonne pincée du
produit obtenu. La durée de traitement n’est pas déterminée. On cesse de suivre celui-ci dès qu’on se
sent guéri.
- Passer sur un sabot d’âne non sec une flamme de bois. Flairer en inspirant fortement l’odeur
qui s’y dégage. Si l’objet est sec, le faire séjourner dans de l’eau avant de l’utiliser.
- Avaler sur la tête rasée du malade une certaine quantité de cervelle de singe puis frotter
vigoureusement. Opérer deux fois par jour. Une semaine de traitement.
- Porter suspendue au cou une amulette composée d’une tête de pintade et une plume d’hibou.
Tant qu’on ne quitte pas cet objet des crises ne se produisent pas.
- Gober de temps à autre une poudre obtenue en écrasant finement un placenta sec d’ânesse.
Remède souverain.
- Broyer finement ensemble ; un morceau de cervelle d’hyène, une racine de kanankou, un
morceau de terre prélevé du tookoun sur lequel croit cette liane. Pétrir le produit obtenu d’un peu
d’eau. Bouler la pâte puis la faire sécher au soleil. Le moment d’utiliser venu, étaler sur une pierre
plate, un peu creuse, du jus de citron. Barboter le médicament qui prend alors le nom de monson, dans
le jus en le frottant sur la pierre. Lécher la matière pâteuse obtenue.
- Dans un pot contenant de l’eau, introduire des feuilles sommairement concassées de koro-
kouôlô (Malinké de Sirimana-Toumbédiabali Cercle de Kayes, Arrondissement de Sadiola, Non
déterminé). Quotidiennement, utiliser lotion (boisson) du contenu du récipient.
1- Au crépuscule se rendre au pied d’un damatéré (bambara. Cordia myxa) muni d’une torche en paille
allumée. Passer la flamme sur des rameaux feuillis avant de les soustraire de l’arbre. Avec l’élément,
confectionner trois ou quatre paquets qu’on fait bouillir longuement. Faire de la décoction obtenue
deux portions : bain dans la première, absorbé la seconde.
2- Quotidiennement, absorber dans de l’eau ou dans la sauce une poudre obtenue en pilant un gui de
ouôlô (bambara. Terminalia sp). Un mois de traitement.
- Au cours d’une crise, laver le patient dans une eau contenant dissoute la salive provenant d’un
cadavre humain, lui faire absorber un tout petit peu du liquide mis de côté. Opérer une fois puis cesser.
Comment obtient-on cette salive ? Lorsqu’on se trouve en présence d’un cadavre humain qui bave, on
bande sa bouche et on le place sur le ventre. Dès qu’on constate que sa bouche est suffisamment
humectée de salive, on l’enlève et on l’a fait sécher à l’ombre loin de la vision publique. Le moment
venu, on lave la bande souillée dans suffisamment d’eau qu’on utilise comme ci-dessus indiqué.
-Prendre pour rendre de l’eau contenant finement broyé un tout petit morceau sec du foie d’un
âne noir. Remède souverain car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri à jamais.
- Absorber une eau filtrée provenant d’une toilette funèbre. Cette eau est prise dans le trou au
bord duquel ladite toilette a eu lieu dans l’enclos. Prendre ce remède aussitôt après une crise. Laisser
le patient, et même public dans l’ignorance de l’origine de la potion. Excellent médicament car on ne
le prend qu’une seule fois pour être guéri.
- Cuire un canari neuf à couvercle, introduire une certaine quantité de gui de chacune des
plantes suivantes : sounsoun (bambara. Ebénacées. Diospyros mespiliformis), toutou (bambara.
Rosacées. Indifféremment Parinarium curatellaefolium, Parinarium macrophyllum), taba (bambara.
Sterculiacées. Cola cordifolia). Introduire le récipient ainsi dans un trou pratiqué mi au milieu de la
cour de la concession puis ramener la terre dessus. Le huitième jour au matin, retirer le pot du sein de
la terre et le placer dans un coin retiré de la case. Quotidiennement, boire du liquide, s’humecter la
tête, le corps d’un peu de celui-ci. Cesser le traitement avec l’épuisement du contenu du pot qu’on
renverse.
105

- Introduire dans un pot contenant un gui de toutou de taba et de sounsoun. Enfouir le récipient
surmonté d’un couvercle dans un trou où il reste couvert de berre sept jours. A partir de ce septième
jour, boire quotidiennement su contenu du pot retiré du trou et placer dans un coin de la case,
s’humecter le corps du liquide. Si le mal n’a pas le cerveau d’un cicatrise, il est conjuré à jamais après
sept à quinze jours de traitement. Bon médicament à expérimenter.
- Terrassé par le terrible mal, respirer l’odeur d’une gousse d’oignon écrasé pour répandre ses
sens.
- Lécher de temps à autre du miel récolté dans une vielle tombe écroulée.
- Porter en guise de parure à l’un des trois derniers doigts de la main gauche un anneau taillé
dans un sabot d’une patte postérieure d’un âne. Tant qu’on porte cet objet talismanique des crises
épileptiques ne réapparaissent jamais.
- La coutume africaine interdit rigoureusement des relations sexuelles dans la brousse au
milieu des herbes. Néanmoins, il ya des personnes de mauvaises vie qui transgressent cette
interdiction. Elles se servent alors à la place d’une natte, des rameaux feuillus d’arbres ou d’une
poignée de paille. Une pâte obtenue en pétrissant d’eau une poignée des feuilles détachées où la paille
et utiliser pour enduire le corps du malade amène une guérison presqu’instantanée chez celui-ci.
- Cuire longuement de tiganikourou (bambara. Papilionacées. Voandzeia subterranea) et un
nonci (bambara. Caméléon). Manger le mets assaisonné de sel gemme finement broyé. On peut encore
faire sécher la bestiole à laquelle on ajoute du tiganikourou, puis écraser finement. Gober de temps à
autre une bonne pincée du produit obtenu.
- Faire bouillir ensemble un ngounandyé (bambara. Petite grue blanche qui suit les bœufs), des
o ou, à défaut, des plumes de doga (bambara. Vautour) et trois ou quatre paquets de kononi-si
(bambara. Rubiacées. Fadogia agrestis). Boire de la décoction, bain dans une portion de celle-ci
- Rassembles les éléments suivants : une ou plusieurs racines de dioro (bambara.
Colygalacées. Securidaca longipedunculata), un canari neuf, une calebasse neuve, un nounouna neuf
(bambara. Baraton, bois pour brasser le lait), trois ou quatre dyédé (bampbara. Mouche d’eau).
Nettoyer superficiellement la racine de dioro avant de la racler jusqu’au bois. Hacher celui-ci en
morceaux puis transformer la raclure en poudre :
1- Confectionner une amulette composée d’une pincée de la poudre susmentionnée, de 3 ou 4
dyidé, du cuir qu’on porte suspendue en permanence au cou
2- macérer le bois dans de l’eau du canari neuf. Chaque matin, à jeun, boire un verre ordinaire de
la macération. Dans la journée, à partir de huit heures du matin, bain dans une portion du liquide. Un
seul bain suffit dans la journée.
4- De très bon matin, introduire dans la calebasse neuve de l’eau, une bonne pincée de la poudre,
puis brasser longuement le tout avec le nounouma en regardant finement l’astre rouge du jour.
Cette dernière opération terminée, ayant le tronc légèrement penché en avant, laver la tête, y
comprise la figure, dans une solution. Le soir, procéder de même en regardant l’astre rouge du jour
couchant à l’occident. A partir du neuvième jour, on cesse d’utiliser le contenu du pot, mais on
continue de porter en permanence l’amulette au cou et à laver, en procédant comme ci-dessus
indiqué, la tête pendant un temps indéterminé. En cas de rechute, reprendre le traitement en
procédant exactement comme la première fois. Il est de règle de ne jamais quitter l’amulette. Nous
tenons cette recette d’une garde cercle du nom de Mama DIRRA qui l’a utilisée pour soigner avec
demi succès sa femme qui était malade depuis plusieurs années, et qui faisait plusieurs crises par
mois. Précisions qu’après s’être éclipsé neuf ans durant, le mal a réapparu chez Madame DIARRA
avec une violence inouïe au cours du mois d’avril 1966.

- Au cours d’une crise ou aussitôt après celle-ci, introduire dans ka bouche du malade une
cuillerée à soupe d’une eau contenant dissoute une ^poudre composée des vomissements de chien et
des feintes d’un coq. Le soigné rend aussitôt et se lève. Très bon médicament à expérimenter une seule
fois pour être guéri.
- Nettoyer superficiellement des racines firingama (bambara de Zéguédougou. Popilionacées.
Wartzia madagascarinesis) avant de les racler à fond. Humecter la raclure obtenue d’un liquide
provenant du lavage d’une tablette en sur laquelle on a préalablement tracé un verset ainsi conçu :
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Puis la faire sécher à l’ombre et piler pour obtenir une poudre très fine. Quotidiennement, le matin de
préférence, absorber dans du lait frais une cuillerée à dessert de celle-ci. Suivre assidument le
traitement jusqu’au moment où on se sentira guéri. Reprendre les soins avec le même produit en cas de
rechute. Nous tenons cette bonne recette du Chef religieux de Kignan, homme d’une intelligence rare,
qui a fait ses preuves en soignant et guérissant plusieurs personnes. D’origine Maure, il se nomme
Tidiani HAIDARA dit Tidiani KOROBA.
-Transformer en poudre sèche un wondo (bambara. Poisson du genre lépidosiren) et des fibres
d’une racine de séré-toro (bambara. Moracées. Ficus capensis). Quotidiennement, absorber dans le lait
caillé une bonne cuillerée à dessert du produit.
- Pour rendre, exposer la bouche ouverte à une fumée qui se dégage d’un récipient contenant
du charbon ardent et des excréments concassés d’un chien très noir, sans un seul poil d’une autre
couleur.
- Filtrer une macération des excréments rouges de poules. Boire le liquide.
- D’une quantité suffisante des racines de goro (bambara. Mimosées. Dichrostachys
glomerata), faire deux tas : bain dans une décoction obtenue : transformer le deuxième tas carbonisé
en poudre fine qu’on absorbe dans la nourriture. Il arrive parfois que le soigné guéri refuse de
s’acquitter vis-à-vis de son médecin. Dans ce cas, celui-ci jette dans un feu en bois de gnagnaka
(bambara. Combrétacées. Combretum velutinum) un morceau de racine de goro mis de côté. Les
crises reprennent avec une violence inouïe.
- Faire bouillir un ntori-siquila (bambara. Polypare). Boire de la décoction et manger dessus
ledit ntori-siquila suit. Après guérison qui intervient après deux semaines, au plus, s’abstenir de
croquer des amandes d’arachides, de boire du lait caillé ou frais.
- Des haillons que pore un fou en guise de vêtement, soustraire un morceau qu’on carbonise
avant de le transformer en poudre fine. Dans une cuillère en calebasse contenant du sèguè-dyi
introduire le produit obtenu ; remuer puis boire. Rincer l’ustensile d’eau ordinaire qu’on absorbe
également. Médicament à essayer avant de se prononcer.

EMPOISONNEMENT
- Absorber de l’huile de palme. En dehors de cet usage, ne pas employer celle-ci dans aucune
médication. A la place de l’huile de palme, absorber pour rendre du lait caillé contenant du jus de
citron.
- Arracher un pied de gala (bambara. Indigofera tinctoria). Ajouter un gros paquet
confectionné avec celui-ci des rameaux feuillus de ndiribara (bambara. Cochlospermum tinctorium),
puis faire longuement bouillir le tout. Faire trois parts de la décoction obtenue. Se pencher
(fumigation) au dessus de la première part restée dans le récipient sur le résidu, se laver dans la
seconde part devenue tiède, boire la troisième portion devenue également tiède. Purge, débarrasse
l’estomac de tous les parasites qu’il peut renfermer.
- Ecraser des écorces détachées d’une racine d’un soulafinsan (bambara. Trichilia emetica).
Introduire le produit obtenu dans du lait frais de vache. Un bon moment après, malaxer le mélange,
puis tamiser le liquide. Boire le contenu d’un verre moyen de celui-ci. Purge, fait rendre. Si diarrhée et
vomissements duraient au-delà de temps voulu, prendre une bouillie claire (sari) faite de ris ou le
gruau de mil pour les arrêter. Bon médicament débarrassant sûrement l’abdomen de tous les parasites
dont il est susceptible de contenir.
- Cuire dans une décoction fortement concentrée de racines de karidiakouma (bambara.
Psoropermum guineense), la viande d’un poulet noir. Manger le bouilli, absorber dessus le bouillon
sans condiment. Purge énergétiquement. Arrêter l’effet purgatif en prenant du sari (Bambara. Bouillie
claire faite du gros mil légèrement décortiqué).
- A l’aide d’un caillou, enlever des écorces de kôgna (bambara. Anthosemma senegalense), les
faire bouillir. Enlever les écorces, faire cuire à jeun, boire trois cuillerées à soupe de la bouillie claire.
Purge, fait rendre.
- Croquet et avaler une ou deux amandes d’arachide non torréfiées ayant séjourné vingt-quatre
heures dans l écorce d’un kô-gnana (bambara. Anthostemma senegalense). Purge surabondamment.
Arrêter l’effet purgatif en prenant un breuvage fait du gruau de maïs ou de mil dans une eau ordinaire
ou boire une eau contenant du petit mil sommairement écrasé. Avoir recours à l’une des cinq dernières
recettes pour combattre le genre d’intoxication spécial désigné en dialecte bambara sous le nom de do-
konon.
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- Absorber une grande quantité d’huile de palme.


- Prendre une eau tiède saturée de piment ou mâcher et avaler un quart de poignée de celui-ci.
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- Boire une eau contenant dissoute une poignée de datou. Ce même produit est employé contre
l’empoisonnement causé par le bakala (bambara. Erythrophlceum africanum).
- Prendre pour rendre sur-le-champ une eau contenant délayée une certaine quantité de
déjections humaines.
- Dans le cas d’empoisonnement par le teli ou tali (bambara. Erythrophlceum guineensis),
expérimenter l’une des quatre recettes ci-dessus.
- La peau sèche écrasée de dodo (bambara. Sorte de tétrodon), absorbée dans une nourriture ou
dans une boisson constitue un violent poison dont on combat l’effet en buvant une eau contenant
écrasé un certain nombre de toiles d’araignées grises. De même les intestins du poisson wondo
(bambara. Sorte de lépidosiren), pris dans une nourriture ou dans une boisson constituent un très
violent poisson dont on combat l’effet en mâchant et en avalant le jus une racine de ndaba (bambara.
Detarium senegalense). Les intestins du même poisson wondo pilés et mélangés à la semence de mil
empêchent le nionkoro-ségué (bambara. Striga senegalensis), de pousser dans le champ auquel elle est
confiée.
- Pour combattre un empoisonnement provoqué par le fiel de caïman, on peut boire une
décoction des racines de sama-tlo (bambara. Anthocleista Kentingii) ; absorber dans une nourriture ou
dans une boisson des écorces Est Ouest pilées de daba, mâcher et avaler le jus le jus une racine de
daba. On sait que le daba est le dabou du caïman et que pour tuer celui-ci il suffit de le toucher d’une
verge en bois de cette plante.
- Malade par ce qu’on a absorbé dans une nourriture ou dans une boisson ses intestins ou des
crottes pilées d’hyène, on se soigne en procédant de la même façon suivante  : mâcher une bonne
pincée d’une poudre obtenue en pilant des tiges vertes de souroukoutlo ou waranitlo (bambara. De
Tiendougou, ou manger un foie d’hyène grillé dans du beurre de karité ou encore broyer finement des
vieux os ayant un hivernage d’existence, ramassés au hasard. Absorber le produit délayé dans une eau
provenant d’une macération des gousses décortiquées de tamarin. Fait aussi usage de ce médicament
pour combattre un empoisonnement dû aux intestins de l’autruche.

EMOTION DUE AU MANQUE DE SANG FROID

- Jeter dans une eau un fer de hache chauffé à blanc et un morceau sec de cœur de lion et les y
laisser plusieurs heures. Débarrasser le liquide du résidu. Boire de temps à autre du ledit liquide. Trois
jours de régime. Dissipe l’émotion.
- Consommer la patte gauche d’un sanglier assaisonnée de tous les condiments habituels à
l’exception de tout qui est gluant.
- Absorber du lait dans lequel a séjourné un bon moment un morceau de cœur de lion.
Egalement trois jours de régime.
- Prendre régulièrement une semaine durant de l’eau dans laquelle le forgeron trempe son fer
chaud avant de le remettre à nouveau dans le foyer ardent.
- Absorber un bouillon (une fois suffit) une poudre très fine composée d’une bonne poignée de
fleurs de tyagouana fourala (bambara. Sida acrpinifolia), d’un morceau sec de rate d’un bœuf et un
dyéné-colo (partie en terre du fuseau à filer).
- Boire trois fois en trois jours suffisent, une eau qui a contenu une semaine durantquelques
plaques d’écorces de balansan (bambara. Faidherbia albida).
- Introduire dans un mortier profond un litre d’eau. Tremper dans celle-ci, à sept reprises, un
fer de daba chauffé, également sept fois, à blanc. Saisir le pilon et pilet doucement un bon moment le
liquide. Transvaser le contenu du mortier dans un litre en verre. Quotidiennement, absorber une ou
deux cuillerées à soupe du liquide, s’en humecter le corps. Rend très courageux, téméraire.

ENFANT COURAGEUX (POUR RENDRE UN)

- De temps à autre, baigner l’enfant dans une eau tiède provenant du premier, celui d’en bas,
des deux pots utilisés pour la cuisson du discours. L’enfant ainsi traité ne s’affole devant aucun
danger.
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- Bain quotidien dans une décoction de gui de banan (bambara. Ceiba pentandra) et de kobi
(bambara. Carapa procera). L’enfant qui a suivi ce régime une semaine durant devient très courageux,
presque téméraire. Il sera au cours de son existence une personnalité marquante.
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ENFANT ERRANT PARCEQUE HANTE PAR UN DYINE


OU UN WOKOULO

- Il arrive qu’un enfant, dès son très jeune âge, mène une vie inconsciente, errante, capricieuse.
Il disparait très souvent de la famille, mais y revient toujours soit tout seul, soit ramené par la police.
Incapable de rester un seul instant sur place, il en résulte qu’il ne suivre régulièrement les cours d’une
école. Il ne saura donc ni lire ni écrire. Toutes les fois qu’une occasion (départ d’un camion, de train
de chemin de fer, d’un avion) se présente, il s’envole sans savoir où il va et pourquoi. Ce qui est
surprenant, c’est qu’au cours de ses périples il ne tombe jamais malade et trouve toujours à son lieu dé
débarquement quelqu’un qui l’héberge et l’aide à regagner sa famille. Nous avons eu à présenter un
enfant de genre à des docteurs en médicine, à des médecins aliénistes mais aucun d’eux n’a pu poser
un diagnostic précis. Nous n’avons pas été plus heureux auprès des guérisseurs Noirs. Néanmoins,
nous avons pu rencontrer à Tiébala (cercle de Sikasso, Arrondissement de Bleindio) au cours de notre
recente tournée de prospection, un certain Zan-Yougoudeni DIAKITE, tyen-massa de son état, qui
nous a fait la déclaration suivante : « un tel enfant n’agit pas de son propre gré. Il est hanté par dyiné
ou un wokoulo qui l’excite constamment à se déplacer. Il agit donc conformément aux caprices de l’un
ou de l’autre de ces êtres surnaturels qui vivent parmi nous, mais dont nous ne voyions
qu’inopinément à des heures très avancées de la nuit. Pour l’en débarrasse, on lui fait absorber d’une
potion obtenue de la façon suivante : à l’aide de la pointe d’un couteau ou d’un canif, détacher
délicatement d’un mur une case entière de la mouche ou guêpe maçonne. Jeter l’objet avec son
contenu dans un brasier et l’y laisser suffisamment de temps. Dans un récipient contenant de l’eau,
introduire le corps chauffé à blanc et l’y laisser un bon moment. Remuer le liquide devenu
relativement froid avant de le filtrer. Boire de la potion obtenue, s’humecter le corps, surtout le visage,
y comprise la tête, d’un peu de celle-ci. Aussitôt le médicament pris, le dyiné opu le okoulo séloigne et
le sujet hanté est débarrassé à jamais de son gênant compagnon. Désormais il n’ira plus nulle part, il
restera dans sa famille et, s’il n’est pas atteint par la limite d’âge scolaire, fréquentera régulièrement
l’école. Notre informateur a désigné la mouche ou la guêpe maçonne sous le nom de « batouta-mori ou
batouta-karamoko ».

ENFANT NERVEUX PLEURANT SANS

- Faire bouillir longuement un gui de bouroukou-tloba (bambara. De kéléyadougou.


Combrétum Lecardii). Répartir la décoction en deux portions : baigner l’enfant dans une partie du
liquide, lui faire boire de celui-ci. Calme les nerfs du sujet, le fait grossir.
- Enlever des écorces d’une branche d’un ganji (haoussa. Ficus platyphylla) et une branche
d’une kiriya (haoussa. Prosopis africana) qui se touchent et se frôlent mutuellement ; les réduire en
poudre fine. Absorber une pincée de celle-ci dans un breuvage (dégué), bain dans une eau contenant
une bonne pincée de cette même poudre. Pour un enfant qui ne mange, le laver dans une décoction des
écorces susmentionnées, lui en faire boire un peu. Calme les nerfs de l’enfant qui cesse de pleurer.
- A raison de deux fois par jour, matin et soir, donner à boire à l’enfant trois cuillerées à soupe
d’une décoction d’écorces de téréni (bambara. Pteleopsis suberosa).
- D’une décoction des rameaux feuillus de bouloukou-tloba (bambara. De kéléyadougou.
Combrétacées. Combrétum Lecardii) faire deux parts inégales. Baigner l’enfant dans la première
portion devenue tiède, l’abreuver de la deuxième part additionnée de beurre de karité. Opérer dix fois
en cinq en jours de traitement.
- Balayer (mère) la case qu’on occupe en permanence. Introduire les balayures dans une
calebasse d’eau puis y baigner le sujet. Faire usage de ce médicament pour soigner un nouveau-né qui
pleure sans cesse au cours de la nuit. Dans ce dernier cas, on suppose que le bébé voit au cours de son
sommeil d’horribles êtres surnaturels qui lui font peur et l’empêchent de dormir.
- Sur un paquet composé d’un gui de baboni (bambara. Rupherbiacées ferruginea) et celui de
karidiakouma (bambara. Hypericacées. Psoropermum guineense) dire trois fois : tou bissililaï sou-dibi
oulakari, dibiwodibi oulakari avant de le pulvériser. A raison de quatre ou cinq fois dans la journée,
baigner le sujet dans de l’eau contenant une poignée du produit, lui faire absorber un peu du liquide.
Cinq à sept fois jours de régime.
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- D’une décoction des rameaux feuillus de kô-sô (bambara. Césalpiniées. Isoberlinia Dalsialii)
faire deux parts : baigner le sujet dans la première portion la plus importante puis lui donner à boire la
deuxième part additionnée de beurre de karité. Opérer au crépuscule. Deux à trois jours de traitement
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ENFANT PLEURANT SANS CESSE LA

- Bain quotidien à raison de deux fois par jour, dans une décoction des rameaux feuillus de
tamarinier, boire de ladite décoction. Deux à trois jours de traitement.
- Sur des écorces Est et ouest de gangoro-dougoumassigui (bambara. Strychnos spinosa),
prononcer quatre fois le verset suivant : Tou bissimilaï falidiofé doparao bôparao. Faire bouillir
lesdites écorces. Répartir la décoction obtenue en deux portions : laver le sujet, sans que le liquide
touche sa tête, dans la première part, lui donner à boire la seconde portion. On peut encore transformer
ces mêmes écorces en poudre qu’on délaye dans de l’eau et baigner l’enfant dans celle-ci en prenant la
même précaution que ci-dessus, lui faire absorber. Une semaine de traitement.
- Faire calmer un enfant qui pleure régulièrement toutes les nuits, le laver (une ou deux fois
suffisent) à cette heure de la journée dans une décoction de gui de sounsoun (bambara. Diospyros
mespiliformis).
Faire bouillir ensemble sept paquets faits des tiges feuillus de saba (bambara. Landolphia
florida) provenant de sept pieds différents de saba et de sept termitières. Se servir de la décoction
obtenue d’avoir peur et de crier la nuit.
D’une décoction des rameaux feuillus de kô-sô (bambara. Césalpiniées. Isoberlinia Dalzielii),
faire deux portions. Baigner l sujet dans la première part, puis lui donner à boire la deuxième portion
additionnée de beurre de karité. Opérer au crépuscule. Deux à trois jours de traitement.
D’une décoction des rameaux feuillus de kolokolo (bambara. Papilionacées. Afrormosia
laxiflora) faire deux parts. Bain du patient dans la première part, lui donner à boire une petite quantité
de la deuxième portion. Opérer trente fois en quinze jours de traitement.

ENFANT PLEURANT LA NUIT PARCEQUE VOYANT DES ETRES

- Porter suspendus au cou une dent de chien noir en tournée de cuir. Empêcher l’enfant de voir
les choses horribles qui lui font peur et qui par suite le font pleurer.
- Concasser ensemble du kimba (Haoussa. Xylopia astiopica), du fari-outa (Haoussa. Soufre)
d’angouriya (Haoussa. Graines de coton), des feuilles de l’arbre adié-oufoulé (yorouba. Non déterminé
faute d’échantillon). Introduire dans un récipient sur le charbon allumé une bonne pincée du produit
obtenu. Exposer un petit moment la tête de l’enfant à fumée qui se dégage au dit récipient. La
médication éloigne du soigné l’objet de terreur.

EN S’ASSEYANT DANS UN VEHICULE POUR VOYAGER

- Pour venir surement d’un voyage en camion ou en tout autre véhicule, dire en s’asseyant sur
le siège, le mot suivant : Laïlaïha-ilala qu’on termine par « nmana ségui mbtôfô ». Ce tô qu’il faut
prononcer une fois revenu à la maison est le suivant : Mouhamadou yara soulilah. Permet de revenir
sain et sauf d’un voyage effectué en véhicule.

ENFANT NON MALADE QUI PLEURE SANS CESSE PARCEQUE VOYANT


DES ETRES SURNATURELS TERRIFIANTS

1- Ecraser finement ensemble un globe de l’œil gauche d’un omalé ou apossé (yorouba. Geckos)
et un grain d’araté (yorouba. Zingiberacées. Aframomum melegueta).
2- Agir de même avec le globe de l’œil droit de la bestiole et un grain d’ataré.
3- Inciser la pommette qui se trouve au-dessous de chaque paupière inférieure.
4- Introduire la poudre indiquée à 1 dans l’incision du côté de l’œil droit puis frotter légèrement.
5- Introduire la poudre indiquée à 2 dans l’incision du côté de l’œil gauche puis frotter
légèrement. A partir de ce moment, l’enfant ne voyant plus l’objet de sa terreur cesse de
pleurer.

ENFANT SOUFFRETEUX

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de taba (bambara. Cola cordifolia). Faire de
la décoction obtenue deux parts : baigner l’enfant dans la première portion ; lui donner à boire la
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seconde. Opérer deux fois par jour : le matin de très bon matin, le soir au crépuscule. Quinze jours de
traitement.
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- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de gandama (bambara. Monotes kerstingii). Le
soigné reprend force et devient robuste et bien portant après quinze jours de traitement.
- Utiliser (lotion), une décoction des feuilles de ouôlônidô (bambara. Ipomoea setifera). Rend
alerte.
- Lorsque le sujet de teint clair devient très pâle fortement amenié, portant des cheveux durs,
droits roux, on baigne tous les deux jours dans une décoction des rameaux de sonsanflo (bambara.
Nom déterminé). La décoction se fait une fois pour toutes. Sept à quinze jours de traitement.
- Faire usage (lotion, boisson) d’une décoction de dougoumagnagnaka (bambara de la Région
de Kouroumalé. Non déterminé). Dissipe toutes les causes de malaise et rend l’enfant corpulent.
- Prendre une décoction de tiges feuillues de naba (bambara. Landolphia florida). Bain dans
une portion de cette décoction. Une semaine de traitement.
- D’une décoction des rameaux feuillus de kôfing (bambara. Syzygium guineese), faite deux
parts : bain de l’enfant dans une portion, lui donner l’autre à boire.
- Faire bouillir ensemble des racines de téréni (bambara. Terminalia avicennioïdes), rameaux
de kougourouba (bambara. Mitracarpus escaber) et un assez gros morceau de kan-wan (haoussa.
Carbonates alcalin impur). Quotidiennement, abreuver l’enfant de la décoction obtenue. Une semaine
au plus de traitement.
- D’une décoction des rameaux feuillus de kolokolo (bambara. Papilionacées. Afrormasia
laxiflora) faire deux parts : bain du patient dans la première portion, lui donner à boire une petite
quantité de la deuxième part. Opérer trente fois en quinze jours de traitement.

ENROUEMENT

- Pulvérise ensemble une plaque d’écorces de lerou (bambara. Erythrina senegalensis), une
noix très rouge de kola, un morceau de sel gemme. Faire sécher le produit obtenu, puis piler à nouveau
et tamiser pour obtenir une poudre fine. Mâcher de temps à autre une bonne pincée de celle-ci. Trois
jours de régime suffisent pour rendre la voix claire, pure.
- Concasser des écorces Est et Ouest de ngabablé (bambara. Ficus platyphylla), les faire sécher
au soleil, puis les piler pour obtenir une poudre fine. Ajouter à celle-ci un kléba (bambara. Cigale) et
un morceau de sel gemme puis piler à nouveau pour obtenir un produit intimement lié. Le matin, à
jeun, la nuit, en allant au lit, mâcher une bonne pincée de la poudre.
- Racler les parties de deux plantes qui sont en contact. Ajouter à la raclure obtenue du sel
gemme puis piler pour obtenir une poudre fine qu’on mâche de temps à autre. Donne une belle voix
claire.
- Mâcher et avaler le jus, une bûchette verte en bois de ngounan (bambara. Pouportia bierrea).
A la place de ce produit, on peut faire d’une racine bâ-ngôyô (bambara. Solanum incanum) ou du bois
de celui-ci.
- Boire une décoction de kambélé-sabara (bambara. Alternanteru repens).
- Mâcher, en avalant le jus, une tendre racine de gouélé (bambara. Prosopis africana).
- Gober de temps à autre une poudre noire obtenue en broyant finement une certaine quantité
de paillettes de fer, du sel gemme, de l’herbe culôkama (bambara. Eragrostis tremula) carbonisés.
- Transformer en poudre fine les éléments suivants : gui de bembé (bambara. Lannea acida),
épi de maïs, sel gemme. Gober de temps à autre le produit obtenu. Rend la mémoire fidèle en même
temps qu’il donne une belle voix.
- Réduire en poudre fine des écorces de sana (bambara. Daniellia oliveri), des paillettes de fer
(morceaux qui se détachent du fer rouge quand on le bat sur l’enclume), des gousses de nganfing
(bambara. Xylopia aethiopica), du sel gemme. Mâcher de temps en temps de cette poudre. Donne une
belle voix.
- Craquer et avaler, de temps à autre, un ou deux jeunes gombo. Rend la voix claire.
- Mâcher ensemble et avaler le jus, une noix rouge de kola et des racines de kélékélé
(bambara. Triosema pulcherrimum).
- Mâcher en avalant le jus une racine nettoyée d’allah-nion (bambara. Uraria pieta). Donne une
très bonne voix.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets faits des feuilles de néré-dougoumadio
(bambara. Mimosées. Parkia biglobosa). De la décoction obtenue, faire deux parts. Se pencher
(fumigation), la bouche bien ouverte afin que la vapeur puisse enter jusqu’à dans le gosier au dessus
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de la première portion restée dans le récipient sur les résidus, laver la tête dans la deuxième part
devenue tiède. Opérer deux fois par jour : le matin et le soir. Une semaine de traitement.
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ENTORSE

- Faire bouillir trois ou quatre paquets d’ouroukou (bambara. Aedesia baumannii). Masser le
mal à l’aide de chaque paquet chaud du liquide.
- Faire un feu de gui de sï (bambara. Butyrospermum parkii). Eteindre avec de l’eau. Placer
sur le charbon encore très chaud une natte puis s’étendre sur celle-ci. Opérer trois fois en trois jours de
traitement.
- Pulvériser ensemble les éléments suivants : suie récoltée au fond de sept salles de cuisine,
sept tessons de canari cassé, terre prise sur sept galeries à fourmis-cadavre, écorce d’une racine qui
traverse un sentier dans le sens de la largeur. Pétrir de lessive, (ségué-dyi) la poudre obtenue. Répartir
la pâte qu’on obtient ainsi en plusieurs morceaux. Donner à chacun de’ ceux-ci une forme ovale, puis
le faire sécher au soleil. Le moment venu, frotter sur une pierre plate contenant un peu de liquide un
des morceaux susmentionnés, puis enduire l’entorse avec la pâte obtenue. On peut broyer un morceau
sec et étendre la poudre sur une blessure qui de ce fait est vite guérit.

ENTORSE INFANTILE (MOUGOU)


- Placer sur le mal un petit morceau de beurre de karité puis masser en marmottant : tou
bissimilaï diara yé kilo kari, Allah ya tougou ; diara yé néguè kari, Allah ya tougou, diara yé kolo
kari, Allah ya tougou ; diara yé néguè kari, Allah ya tougou… Même procédé si le siège du mal se
trouve à la poitrine.
EPISTAXIS
- Réduire en poudre sèche fine une plaque d’écorces d’adoua (haoussa. Simaroubacées.
Balanites sgyptiaca) débarrassée de ses croûtes. Pencher la tête en arrière puis aspirer la poudre par les
narines pour arrêter immédiatement le saignement.
- Mettre dans les narines un jus obtenu en écrasant et en pressant les feuilles vertes de balassa
(haoussa. Commelynacées. Commelyna nudiflora). Arrêt immédiat du saignement.
- Introduire dans les narines une eau ayant contenu un bon moment des excréments d’âne et
des feuilles écrasées de loda-dazi (haoussa. Ampélidacées. Cissus populnea).
- Placer un excrément sec du chameau sur du charbon ardent puis se pencher au-dessus de la
fumée qui s’y dégage. Arrêt immédiat du saignement.
- Mettre sous les narines un tesson de canari contenant du charbon allumé et une certaine
quantité des poils de lièvre. Effet souhaité instantané.
- Introduire sous les narines une poudre sèche noire obtenue en pétrissant de vinaigre des
excréments secs d’âne préalablement carbonisés et finement écrasés.
- Instiller dans les narines de l’eau filtrée contenant dissous des poils de lièvre carbonisés et
finement broyés. Arrêt immédiat du saignement.
- Placer sous le nez qui saigne un tesson de canari contenant du charbon ardent et des poils de
kô-gninan (bambara. Rat ou de marigot). Même résultat que précédemment.

ETRES SURNATURELS (POUR VOIR

- Enfouir un canari hermétiquement fermé contenant des écorces, racines de kolokolo


(bambara. Afrormosia laxiflora) et suffisamment de noncikou (bambara. Héliotrapium indicum). A
partir du huitième jour après cet enfouissement, faire quotidiennement sa toilette dans une portion du
contenu du récipient. Provoque des visions, des halluecianations.
Antidote :
- Laver la figure dans de l’eau ordianaire.
- Transformer en poudre fine un gui de faara (Malinké de Sirimana-Toumbédiabali, Cercle de
Kayes, Arrondissement de Sadiola. Bauhinia reticulata). Introduire une bonne pincée du produit
obtenu obtenu dans de l’eau puis s’y laver la tête. A la placer de faara, utiliser le toungourou-
méguénéo pour obtenir le même résultat.
- De fois, au cours du sommeil, l’enfant se lève en sursaut et pousse des cris stridents. Cela est
dû à l’apparition d’un être surnaturel, horriblement laid qui mime de le saisir et le manger. Pour
éloigner de l’enfant cette vision, la mère fait fondre du beurre de karité, le met dans une boîte dans
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laquelle elle jette en outre une bague. Elle ordonne à sa progéniture de retirer la parure de la boîte. Si
elle obéit, elle ne reverra jamais plus l’objet de frayeur
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EMPECHER UNE PERSONNE DE VADROUILLER

- Dans une eau dans laquelle s’est baignée une personne casanière, faire bouillir un nid de
banikona (Bambara. Cigogne à ventre blanc). Bain quotidien dans une portion de la décoction, boire
de celle-ci au cours de chaque séance de bain. Une semaine de régime. Remède souverain contre le
vagabondage.

EMPOISONNEMENT PAR L’ERYTHROPHLOEUM

- L’erythrophloeum africanum est le nom scientifique de bakala (bambara) ou samberou


(haoussa). Ses feuilles comme ses écorces et ses racines sont excessivement toxiques. On combat ses
néfastes de trois façons :
1- Croquer et avaler une boulette de datou ou une poignée de ce condiment ;
2- Ecraser une noix blanche de cola, délayer le produit obtenu dans de l’eau qu’on absorbe ;
3- Absorber délayée dans un peu d’eau une boule d’indigo ou boula en dialecte bambara. Ces trois
antidotes sont infaillibles.

ETRE PROLIFIQUE (POUR)

- Quotidiennement, absorber dans une bouillie claire de mil (sari) qu’on prend à titre de petit
déjeuner, une bonne pincée d’une poudre obtenue en broyant finement un placenta d’un dangala-
moussoma (bambara. Ritis aerietans femelle). Un mois de régime. Après celui-ci on enfante jusqu’à
un âge très avancé et tous les enfants, saufs des cas d’accidents, vivent.

EXPULSER UN CORPS ETRANGER DE LA

- En égrenant un chapelet, répéter sept fois sur un peu d’eau contenu dans un petit récipient le
verset suivant : koul houa alahou ahdou allahou assamadou lamouyalidi oua lamouyouladi oua
lamouyakoula-hou koufa-an ahadoun. Cracher légèrement sur le liquide chaque fois qu’on arrive à
la fin du verset. Donner à boire au patient la potion pour expulser aussitôt le corps étranger de la
gorge.

ETRE A L’ABRI DES MORSURES DES REPTILES ET DES FAUVES

- Se procurer d’une quantité suffisante des racines de ndôgué (bambara. Ximenia americana).
Nettoyer légèrement lesdites racines avant de les racler jusqu’au bois. Pulvériser la raclure. Eriser le
fond d’un pot en terre pouvant contenir suffisamment d’eau. Dans une case où n’entre ni torche ni
lampe allumée, répandre sur le sol une couche de sable puis placer renversé sur celui-ci le pot
susmentionné. Introduire dans la couche de sable la poudre provenant des racines pilées de ndôgué
puis verser dessus suffisamment d’eau aussitôt retirée du puits ou enlevée du point d’eau. Une semaine
après, le huitième jour après la mise des éléments en canari, se baigner dans le contenu du pot sans
transvaser le liquide dans un autre récipient. Les bains se prennent sur place à minuit. On remplace
qu’on utilise, on est à jamais immunisé contre la morsure de n’importe quel genre de reptile, de
n’importe quelle espèce de fauve, ni l’un ni l’autre ne pouvant desserrer les mâchoires. Nous tenons
cette recette d’un chasseur.

ETRE SOCIALEMENT SUPERIEUR A VOTRE ENTOURAGE

- Introduire dans un litre d’eau une vessie, avec son contenu, de poisson. Quotidiennement
s’humecter le corps du contenu de la bouteille. Attire une grande renommée, une grande popularité,
l’estimé public et fait de celui qui l’utilise un homme prestigieux par suite supérieur à tous ceux qui
vivent autour de lui. Précisons que les poissons sans écailles n’ont pas de vessie.
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ETRE PAS FILLE-MERE (POUR N’)

- Aussi fréquemment que possible, absorber une cuillerée à soupe d’une mixture composée
d’une décoction des racines et feuilles de ndiribarakéni (bambara. Xylopia tinctorium), espèce naine
du nganifing (bambara. Xylopia aethiopica) et du miel qu’on peut remplacer par suffisamment de
piment. Préparer le médicament le soir et le prendre le jour suivant à jeun. Tant qu’on utilise
régulièrement cette mixture on ne devient pas mère avant le mariage régulier. En plus de ce régime et
cela durant les quinze dernies jours qui précèdent la consommation régulière du mariage, gober (jeune
personne) quotidiennement une bonne pincée d’une composée des jeunes filles non épanouies ou non
ouvertes de fougagnin (bambara. Hexalobus monopetalanthus, sept noix rouges entières, non brisées
de kola et s’abstenir de toute œuvre charnelle durant ce laps de temps.

EXCITANTS

- Se procurer des éléments suivants : pointes de tofa (Haoussa. Imperata cylindrica), écorces
de samia (haoussa. Tamarindus indica), écorces d’une racine de talaki (haoussa. Lonchocarpus
cyanescens), nerf et testicules d’un bouc, testicules d’un coq d’âges mûr, beaucoup de gousses de chita
(haoussa. Aframomum melegueta), un peu de gousses de piment, un peu de sel gemme. Piler :
1- Chita, piment, nerf et testicules de bouc, testicules de coq, sel gemme ;
2- Ecorces de samia, pointes de tofa, écorces d’une racine de talaki. Mélanger les deux
poudres. Piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine intimement liée. Faire un creux dans
un lôgôma (boule) bouchée de touo ou bouillie épaisse de mil, mettre dans une bonne pincée de la
poudre, fermer en ramenant dessus la bouillie écartée, tremper la boule dans une sauce puis avaler. Ce
médicament constitue un puissant laxatif donnant au membre viril toute sa vigueur.
- En se servant du savon de kobi (intimement lié au sonzandlo, nettoyer le mebre viril dans
une eau ordinaire. On peut remplacer le sonzandlo par une certaine quantité de ngolokogodyis. Dans
ce dernier on lie cette dernière plante et le savon de kobi en les pilant ensemble sur un mortier profond
renversé. Faire surtout usage du savon ainsi préparé pour redonner au membre flasque sa vigueur.
- Placer au fond d’un canari une racine de kongo-barani (bambara. Oncoba spinosa), ou à
défaut de gangoro (bambara. Strychnos spinosa coupés en neuf morceaux ayant chacun la longueur du
majeur, une ou deux poignées de nganifing (bambara. Xylopia aethiopica) et verser sur le tout des
gâteaux de miel frais écrasés dans une certaine quantité d’eau. Fermer hermétiquement le récipient
qu’on place dans un coin retiré de la case où il doit rester trois jours. Ce délai passé, faire chaque
matin à jeun, une portion du contenu du canari. Bon excitant ranimant le membre viril à qui il rend
toute sa jeune vigueur.

1- Bouillir du gros mil dans une décoction fortement concentrée de racines de jan yaro
(haoussa. Hymenocardia acida), avant de le réduire en farine ;
2- Pulvériser des racines de loda-dazi (haoussa. Cissus populnea :
3- Ecraser finement ensemble du chita (haoussa. Poivre maniguette), du chita-aho (haoussa.
Zingiber officinale), du kimba (haoussa. Xylopia aethiopica) et un peu de gousses de piment ;
4- Mélanger les produits obtenus puis piler longuement ensemble, en y ajoutant du miel pour
obtenir une pâte gluante qu’on fait sécher au soleil. Piler à nouveau et tamiser l’élément devenu
sec pour obtenir une poudre fine sèche qu’on prend dans du café, dans du thé ou dans un bouillon
de viande. Rend au membre viril toute sa jeune vigueur, le sperme abondant, le corps dispos après
l’acte ; enlève à la femme de mauvaise vie toute envie d’aller avec un autre homme.

- Nettoyer légèrement des racines de ndôgué (bambara. Ximenia americana) qu’on racle
ensuite à fond. Faire sécher la raclure au soleil puis la piler en y ajoutant du sel gemme du ntôgô
(bambara. Cyperus esculentus et quelques gousses de piment. Tamiser le produit pour une poudre fine.
Le soir absorber une bonne pincée de celle-ci dans un bouillon de viande. Rend le sperme très
abondant.
- Une semaine durant, boire quotidiennement une décoction des rameaux feuillus de sana
(bambara. Daniellia oliveri), de kalakari (bambara. Hymenocardia acida) et de niama (bambara.
Bauhinia reticulata). Faire surtout usage de ce médicament pour développer le membre viril atrophié.
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- Lors d’un accouplement, trancher d’un seul coup de couteau, à une certaine longueur, la
queue d’un chien mâle et l’enfouir. Déterrer, quarante jours après, l’objet enfoui et enfiler les os
empilés qui composent celui-ci avant de l’entourer du cuir pour en faire une ceinture. Porter (homme)
celle-ci la nuit en allant au lit pour demeure infatigable.
- Porter à la cuisse droite un rond fait d’un nerf de chien entouré de cuir.
- Absorber dans un bouillon de viande ou manger sur celle-ci, une poudre composée d’un
champignon (polypore) récolté sur le tronc d’un bagaroua (haoussa. Acacia scorpoiïdes, de mourouchi
(haoussa. Tigelle de noix germée de rônier), du sel gemme, du massoro (haoussa. Piper guineense)
qu’on peut remplacer par du piment.
- Parfois le sperme s’éparpille avant l’acte et l’homme se sent alors impuissant. Pour remédier
à cette situation, on lèche du miel contenant des os de poule ou de coq finement écrasés. Parfois aussi
le sperme est altéré. Pour le purifier on absorbe une décoction de racines de doumnyabri (haoussa).
- Délayer dans un corps gras une poudre obtenue en broyant finement sept queues carbonisées
de tarente. Passer de haut en bas une légère couche de la mixture sur le membre viril. Puissant
excitant.
- Ecraser finement ensemble des pulpes ou fourou de niamakou (bambara. Zingibéracées.
Aframomum melegueta) et un morceau de sel gemme. Gober vers trois heures de l’après-midi une
bonne pincée du produit obtenu. Très bon excitant mais qui coûte cher en racine de la quantité de
niamakou à utiliser et le coût de ce produit.
- A raison de deux fois par jour, faire ses ablutions avec du savon composée de sèguè-dyi,
d’huile de kobi (bambara. Méliacées. Carapa procera) d’un cristal de sel, d’un os de seiche, d’un
produit spongieux blanchâtre ou grisâtre provenant du sein d’une grande termitière. Bon excitant à
préparer et à expérimenter.
- Macérer dans une eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué des racines de
sanan (bambara. Césalpiniées. Daniellia oliveri). Le quatrième jour après la mise des éléments dans le
canari, boire quotidiennement à raison d’une cuillerée en calebasse, du liquide fermenté.
- Dans un litre d’eau, macérer des buchettes de racines de kébouré (bambara. Rubiacées.
Gardenia triacanthé) fendues longitudinalement, quelques buchettes de racines de koumakola
(bambara de Ganadougou. Euphorbiacées. Securinega microcarpa) divisées comme celles de kébouré,
suffisamment de nganifing (bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica) et de kélékélé (bambara.
Solanées. Capsicum annum). A longueur de journée, boire de temps à autre, trois cuillerées à soupe de
macération. Bon excitant.
1- A poids égal, réunir les éléments suivants : écorces de fibres détachées des racines de
chacune des plantes suivantes : m’bouréké (bambara. Rubiacées. Gardenia triscantha), mana
(bambara. Ochnacées. Lophira alata), kolokolo (bambara. Papilionacées. Afrormosia laxiflora) gnagna
(bambara. Combrétacées. Combretum velutinum). Kalakari (bambara. Euphorbiacées. Hymenocardia
acida). Dabada (bambara. Sterculiacées. Waitheria americana) qu’on transforme en poudre très fine.
2- Broyer finement ensemble un pied de dabadablé (bambara. Euphorbiacées hirta) et un pied
de gninnatlo (bambara. Papilionacées. Stylosanthes viscosa).
3- Transformer en poudre très fine le contenu de sept grousses gousses de niamakou (bambara.
Zingibéracées. Aframomum melegueta), une bonne poignée de ntiôgô (bambara. Oyperacées.
Cyperrus esculentus), sept tiganikouroufing (bambara. Papilionacées. Voandzeia subeterranea), un
nerf entier d’un bouc adulte non castré, un morceau de sel gemme.
4) Mélanger les poudres 1, 2, 3 puis piler longuement le tout afin d’obtenir un tout
intimement lié. De temps à autre, vers trois heures de l’après midi, absorber dans du thé ou
dans le nadjyi une bonne cuillerée à soupe du mélange. Très bon excitant à expérimenter.
On peut encore consommer un morceau de viande grillé sur du charbon ardent et
assaisonné d’une bonne pincée du produit.

- Dans un bouillon de viande d’un taureau ou d’un bouc non castré assaisonné de tous les
condiments habituels, absorber une cuillerée à café d’une poudre salée des racines de kô-safiné
(bambara. Composées. Vermonia amyglalina). Il est de règle de manger d’abord le bouilli avant
d’absorber dessus le bouillon.
123

EXCITER AU VOL (POUR)

- A l’intention d’une personne bien déterminée, placer à l’entrée du terrier d’un rat de case ou
d’un toto un objet de forme ovale ainsi obtenu : Piler ensemble du soumbala, du datou et un cœur de
toto. Pétrir le produit obtenu d’un peu d’eau avant de la façonner en lui donnant la forme d’un œuf de
poule. Aussitôt que l’objet fétiche est dérobé par un rat de case, la personne visée se met à voler et
restera voleuse incorrigible.

EXCISION

- Aussitôt l’opération pratiquée, laver la plaie dans une décoction des feuilles vertes de
citronnier la saupoudrer des feuilles pilées de cette plante, puis appliquer dessus une plaque de beurre
végétal. Une semaine, au plus, de traitement. Si à la suite de l’opération l’opérée saigne abondamment
et qu’elle a des vertiges, on saupoudre le mal d’une poudre provenant du centre d’un bananier
carbonisé, pilé et on passe un peu de ladite poudre sur son visage.
- Carboniser ensemble une racine de sounsoun (bambara. Diospyros mespiliformis), une ou
plusieurs de dahen (bambara. Anoma senegalensis) une ou plusieurs racines de dioro (bambara.
Securidaca longipedunculata). Le tout hâché au préalable. Transformer le produit obtenu en poudre
fine. Aussitôt l’opération pratiquée, et pour empêcher l’hémorragie de se produire, asperger la blessure
d’une portion de cette poudre, puis pétrir le reste du beurre de karité. Chaque jour, après le nettoyage
habituel, couvrir la plaie d’un morceau de la pommade obtenue. Guérison très rapide. Faire encore
usage de même onguent pour combattre sûrement des bouffissures.
- Appliquer sur la blessure proprement lavée un tampon de coton égrené garni d’une matière
pâteuse obtenue en faisant évaporer complètement l’eau d’une décoction fortement concentrée
d’écorces de kolokolo (bambara. Afrormosia laxiflora). Pour maintenir le tampon sur la blessure
appliquer sur celle-ci une bande qui passe entre les cuisses. La cicatrisation de la plaie a lieu au bout
d’une semaine au plus. Il existe d’autre médicament provenant des décoctions fortement concentrées
de sabin (bambara. Elyonurus elegan), des feuilles de niama (bambara. Bauhinia reticulata). Dans ces
derniers cas on pratique des bains de siège.
- Pour favoriser la chance future (chasteté, procréation) de la fille à exciser, l’opération qui est
d’habitude de caste forgeronne, se nettoie (moins figure) au préalable dans de l’eau contenant
dissoutes des feuilles vertes écrasées de kongo-sô (bambara. Isoberlinia doka) et de séré-toro. (Ficus
carpensis). On sait que le but essentiel de l’excision est de procréer et se passer de l’homme le plus
longtemps possible. Ainsi, dans nos milieux, une femme excisée peut passer au moins huit jours sans
partager le lit ni avec son mari polygame ni avec un autre homme. Il n’en est pas de même pour une
femme non excisée.

FAMILLE PERDANT SUCCESSIVEMENT TOUS SES ENFANTS

- Rassembler les éléments suivants : écorces de sira (bambara. Baobab), une racine de guégué
(bambara. Gymnosporia senegalensis), une racine de samanéré (bambara. Antada sudanica), une
racine d’une plante qui se trouve dans le folo (bambara. Rigole où elle est mise à nu par l’écoulement
des eaux), une racine transversale quelconque. Introduire ces divers éléments dans un assez grand pot
contenant de l’eau neuve. Placer le récipient ainsi garni dans un coin de la case où il doit rester
hermétiquement fermé pendant une semaine. A partir du huitième jour, les conjoints se baignent
quotidiennement dans une portion du contenu du pot, en boivent un peu. L’enfant (ou les enfants) qui
naîtra après ce régime pratiqué par les parents vivra et grandira sûrement. Cesser le traitement avec
l’épuisement du contenu du récipient.
- Aussitôt après la dernière délivrance, ceindre un tafo, portant sur son parcours trois ou quatre
nœuds, sur lequel on a préalablement prononcé en formant à chaque nœud, le verset suivant : Tou
bissimilaï dyiné ouolola, mogo ouolola. Dyiné dén sara, mogo dén balola. Prononcer le même verset
sur une calebasse d’eau dans laquelle on lave le nouveau-né, abreuver celui-ci d’un peu du liquide.
L’enfant ainsi traité dès sa naissance, et le port du tafo par la mère, vivra et ceux qui le suivront
resteront.
FA - SOUMALE
124

- Faire bouillir un gui de ouôlô (bambara. Terminalias sp) faire de la décoction obtenue deux
parts : bain dans la première portion, boire la deuxième. Quinze à trente jours de traitement.
125

FAIBLESSE DE LA VESSIE

- Introduit dans un séguébandi une assez grande quantité d’excréments secs de poules. Place r
le récipient ainsi garni sur un second récipient puis verser de l’eau dedans. Cuir dans le liquide filtré
recueilli du fonio grillé, ou non, qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Consommer
suffisamment de la nourriture. Remède souverain à utiliser aussi contre les urines nocturnes au lit.
- Faire sécher au soleil une certaines quantité de pulpes, y comprise les pépins, de l’intérieur
d’une calebasse. Carboniser, piler, tamiser le produit obtenu. Absorber, le matin, une bonne pincée de
la poudre dans une bouillie claire de mil ou dans un bouillon de viande. Une semaine de traitement.
- D’une décoction d’un paquet des rameaux feuillus de soulafinzan (bambara. Trichilia
emetica), faire trois portion : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première
part restée dans le pot sur le résidu, se baigner dans la deuxième portion devenue tiède, absorber la
troisième part. Opérer deux fois par jours. Le matin de bonne heure et le soir au crépuscule.
- A longueur de journée, même pendant la nuit, boire d’une décoction obtenue en faisant
bouillir ensemble des tiges vertes feuillues de kounissoro (bambara. Borrerea verticillata), du beurre
de karité et une boule de gousses décortiquées de tamarin. Une semaine de régime. Remède souverain.
- Broyer finement et séparément les éléments suivants : gui, écorces racine de gouin (bambara.
De Korhogo Pterocarpus erinaceus). Mélanger, à poids égal, les produits obtenus. Quotidiennement
absorber, le matin, une ou deux bonnes pincées de la poudre dans une eau tiède sucrée, à midi, en
absorber, suffisamment dans la sauce. Procéder de même le soir. Un moi de traitement.
- A longueur de journée, boire le plus fréquemment possible d’une décoction des rameaux
feuillus de mbala-mbala (bambara. Securinega microcarpa). De même quand on se désaltère,
additionner l’eau de boisson d’une petite quantité de la dite décoction. Expérimenter cette recette pour
traiter un mal ainsi caractérisé. Le sujet, décharné, éprouve le besoin de se soulager toutes les quatre
ou cinq minutes. Il mange et boit beaucoup. Ses urines, très abondantes, écumeuses, sont d’abord
pendant les deux premiers jours très éclair, limpides puis prennent ensuite une couleur foncée
analogue à celle de se séguédyi. Pas d’œdème.
- Piler ensemble : chita (Haoussa. Poivre maniguette), chita-aho (Haoussa. gingembre),
mossoro (Haoussa. Piper guineense), kanoufari (Haoussa. Eugenia caryphyllatas), écorce de passa-
kouari (Haoussa. Fagara xantocyloides), un peu de tafanoua (Haoussa. Allium sativum). Ajouter au
produit obtenu du miel puis brasser énergiquement. Gober de temps à autre du mélange ou en absorber
dans une eau fraîche ordinaire.
- Verser de l’eau sur des écorces de madachi (Haoussa. Acajou du senegal) ou sur des feuilles
sommairement concassées de madachi-kassa (Haoussa. Cassia nigricans). Quelques heures après,
commencer à faire usage (boisson) du liquide à raison de deux fois par jours pendant une semaine.
- Récolter sur un trône de cailcédrat une bonne poignée de résine qu’on pile pour obtenir une
poudre fine. Prendre (boisson) celle-ci dans du lait frais ou caillé.
- Manger du haricot cuit dans du vinaigre. Prendre ce mets sept fois en sept jours de
traitement.
- Manger de la résine pilée le diala (bambara. Acajou du Sénégal) pétri de cervelle fraîche
d’une bête de boucherie. Ce médicament ne se prend qu’une seule fois et on est à mesure de retenir
ses urines.
- Mâcher de temps à autre une poudre fine obtenue en carbonisant (avec poils) et en broyant
finement une peau de chèvre ou de bouc.
- Lorsqu’on se rend à une réunion, au cours de laquelle on ne veut pas de déranger pour aller
se soulager (évacuation des urines) on croque (un seul suffit) du tiganikourou (bambara. voandzeia) en
se rendant à ladite réunion. Si au cours de celle-ci on avait fortement envie d’uriner on avale
rapidement moins d’une minute durant, sa propre salive et on se sent aussitôt soulagé.
- Faire bouillir ensemble des rameaux feuillus de moégo-kolo-yri ou soniougou (bambara.
Stereospermum kunthianum) et une boule décortiqueée de tamarin. Débarrasser la décoction des
résidus puis boire de temps à autre du liquide. Trois jours, au plus, de traitement.
- Prendre (breuvage) une bouillie clair de mil (sari) contenant une poudre obtenue en pilant
des fruits en grappe du néré (bambara. Parkiia biglobosa) ayant passé un hivernage sans être détaché
de l’arbre mère. Fortifie la vessie et rend ainsi celle-ci apte à maintenir les urines.
126
FACILITER LA DELIVRANCE

- A partir du huitième mois de grossesse, s’abreuver mensuellement d’une bouillie claire


(sari) obtenue en faisant cuir du gruau de mil dans une décoction des racines ou des feuilles de
balemba (bambara. Crossopteryx febrifuga). Facilite la délivrance le moment venu.
- A partir du septième mois de grossesse, boire chaque matin à jeun une eau tiède dans
laquelle elle secoue au préalable un morceau de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Facilite
la délivrance.
- Dans un litre d’eau, introduire des écorces hachées de diala (bambara. Khaya senegalensis) et
un morceau de kan-wan. A partir du huitième mois de la grossesse boire quotidiennement à jeun une
ou deux cuillerées à soupe du contenue de la bouteille. Rend la délivrance, le moment venu presque
instantanée.
- Au cours de la grossesse, absorber le plus fréquemment possible, une décoction de
ngongondli (bambara. Vetiveria fulvibarbis). Elimine l’albumine.
- En procédant comme on fait pour faire le salam, prendre ses ablutions dans une eau
contenant des tiges feuillues de foroko-faraka (bambara. Ipomoea repens). Ses ablutions se font quatre
fois en quatre jours ou quatre fois en un jour. La délivrance, le jour venu se fait à l’insu de tout le
monde tant le travail sera peu de durée.
- Au cours de la grossesse, une semaine durant se baigner deux fois par jours dans une
décoction de tiges feuillues de sogné (bambara. Leptadenia lancifolia), boire du liquide. Facilite la
délivrance.

FAIRE ENTRER UNE DETTE -

- Avant de se rendre chez le débiteur, placer sous la langue une pincée d’une poudre obtenue
en écrasant finement ensemble un poignet de kononikoa (bambara. Evolvulus alsinoïdes) et sept noix
blanches de kola. Le débiteur visé s’acquittera de sa dette. De même pour obtenir un prêt d’argent de
quelqu’un on s’adresse à celui-ci ayant le même produit sous la langue pour avoir entière satisfaction

FAIRE UNE BONNE CHASSE DE PINTADES –

- Dans un vase, mettre suffisamment de la sève de gnana (bambara. Euphorbia sudanica) et


d’eau. Placer le récipient ainsi garni à un lieu fréquenté par des pintades sauvages. Il suffit que celles-
ci boivent du liquide pour s’étourdi et mourir. Ne pas consommer les entrailles.

FAIRE UNE BONNE RECOLTE DE MIL – (POUR)

- Mélanger à la semence de mil du gui pilé de kongo-sô (bambara. Insoberlinia doka).


- Laver la semence dans une eau contenant délayé un produit provenant de baaourka
(bambara. De kéléyadougou pilé). Faire sécher sur une natte ou sur une peau ladite semence avant de
la confier au sol.
- Mélanger au petit mil des excréments broyés de toucan avant de le semer.
- Mélanger à la semence une poudre obtenue en pilant un gui de fari-sansami (Haoussa.
Lonchocarpus laxiflorus). On peut remplacer ce dernier produit par un gui pilé de sansami (Haoussa.
Stereospermum kunthianum) pour obtenir le même bon résultat.
- Ayant le dos tourné, arracher une poignée de gui de ndôgué (bambara. Ximenia americana),
le pulvériser. Ajouter le produit obtenu à la semence de mil légèrement humectée avant de la confier
au sol. La récolte sera très abondante.
- Piler un gui de sana (bambara. Daniellia oliveri). Mélanger à la poudre obtenue à la semence
de mil, ajouter un peu d’eau et brasser avant de la confier au sol.
- Introduire dans un grand canari d’eau des racines concassées de karo ou fouloukou (bambara
et dialecte de la région de Kong. Cissus populnea), une poignée de kafimala (Haoussa. Evolvulus
alcinoïdes), des rameaux feuillus concassés de kounguié (bambara. Guiera senegalensis), des bouses
sèches ou fraîches avant de confiées la semence à la terre, l’arroser avec le contenu du canari. Attendre
une semaine avant d’utiliser le contenu de celui-ci.
- Mélanger à la semence un gui pilé de karo ou ngaro (bambara. Cissus populnea).
127

- Pulvériser ensemble des croutes sèches de néré (bambara. Parkiia biglobosa) et une bonne
pincée de bonganyo (bambara. Spermacoce stchydea, borreria stachydea), ou, à défaut de
koungourouba (bambara. Mitracarpus scaber).
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Mélanger le produit qu’on humecte légèrement, obtenu à la semence avant de confier celle-ci à la
terre. Cultivateurs, expérimentez sans tarder, surtout le maïs, cette recette.
- Placer sur tout ce qui est destinée à être confié à la terre (semence) une mue de caméléon
entourée d’un chiffon. La récolte sera très abondante.
- Enterrer dans le lougan d’un sabot, de préférence celui d’un bœuf, contenant des déjections
humaines et une tête de satoutou (bambara. Bitis arietans) concassées et grossièrement pulvérisées.
Faire surtout usage de ce produit pour avoir beaucoup de café, beaucoup de cacao, beaucoup de raisin,
beaucoup de palme, beaucoup de coco, beaucoup de banane, en un mot pour faire fructifier
abondamment tout ce qu’on plante comme arbre fruitier. Si par mauvaise foi le planteur ne s’acquitte
pas vis-à-vis de vous, déterrez et jetez le talisman enfoui : après ce retrait les plantes sèchent et ne
produisent plus rien.
- Chaque jour, en se rendant au champ, porter en guise de chaussons, deux semelles en peau de
sensé. Favorise la chance du cultivateur qui fera sûrement une bonne récolte. Le mot sensé ou senzé
en dialecte bambara désigne une grande antilope.
- Ecraser un polypore détaché d’une source de zéguéné (bambara. Balanites aegyptiaca).
Mélanger la poudre obtenue à la semence légèrement humectée pour avoir une récolte très abondante.
- Broyer grossièrement un gui de fouganin (bambara. Nexalobus monopetalenthus). Mélanger
le produit obtenu à la semence de mil avant de confier celui-ci au sol pour obtenir une récolte d’une
exceptionnelle abondante.
- Ajouter à la semence un produit obtenu en broyant grossièrement ensemble des crottins
d’éléphant et un gui de gangoro (bambara. Strychnos spinosa). Rend la récolte très abondante.
- Mélanger à la semence un gui de fogo-fogo (bambara. Calotropis procera) qu’on peut
remplacer par un gui de ndaba (bambara. Detarium senegalense) pour obtenir une récolte aussi très
abondante.
- Avant de confier la semence au sol, maintenir sur celle-ci pendant quelques instants, un (ou
plusieurs) œuf de caméléon pour obtenir une bonne récolte.
- Mélanger à la semence (mil, fonio, arachide) un gui pilé de mbégou (bambara. Lannea
microcarpa). Rend la récolte très abondante.
- Mélanger à la semence légèrement humectée d’eau une poudre provenant d’un gui de zaba
(bambara. Apocynacées ; landolphia florida) carbonisé et pilé. Rend la récolte très abondante.
- Humecter la semence d’un liquide prélevé d’un pot à couvercle contenant de l’eau et des
œufs d’un caméléon. Rend la récolte très abondante.

FAIRE UNE BONNE PÊCHE – (POUR)

- Reprendre sur le cours d’eau des racines grossièrement broyées de ouô (bambara. Rubiacées.
Fagara xanthoxyloïdes). Aussitôt les poissons étourdis montent à la surface du liquide. On a alors qu’à
les ramasser à volonté.

FAIRE REGNER UNE PARFAITE ENTENTE DANS UNE FAMILLE


NOMBREUSE – (POUR)

- Transformer en poudre très fine un gui de sarkakiya (Haoussa. Mimosées. Dichrostachys


phatycarpa). Introduire une bonne pincée du produit obtenu dans une sauce en feuilles de baobab
qu’on offre aux membres pour être mangé en commun avec le gâteau de mil. Une semaine de régime
suffit pour qu’une parfaite entente règne dans la famille.
- De fois, on rencontre un pied de la liane korongoy (bambara. Opiliacées. Opilia amantecea)
enroulé à un congo-sô (bambara. Césalpiniées. Isoberlinia doka) racler les parties des écorces des deux
plantes qui sont en contact. Faire sécher les raclures obtenues avant de les transformer en poudre très
fine. Manger (membres de la famille) de celle-ci dans une nourriture ou l’absorber dans une boisson.
Provoque une parfaite entente entre les membres de la famille. La même poudre mélangée à du mil ou
dissoute dans de l’eau et offerte à un animal (mouton, chèvre, bœuf, poule …) empêche celui-ci de
s’éloigner de la maison et par suite ne s’égare pas.
129

FEMME DEPOURVUE DE SEIN

1- Durant un mois, absorber quotidiennement deux cuillérée à soupe d’une mixture composée
des rameaux finement écrasés de nonokourkia et du miel.
2- Pétrir une poudre de nonokourkia du contenu du premier œuf d’une poulette qui pond pour
la première fois. Absorber quotidiennement dans un bouillon de viande une bonne portion du produit
obtenu. Au cours du régime qui dure également un mois, s’abstenir de tout ce qui est gluant.
3- Sans les détacher de la plante mère, recueillir dans un récipient un liquide qui coule d’une
blessure faite au bout inférieur de 2,4,6,8,10…… très jeunes fruits juteux de rahaina (Haoussa. Kigelia
africana). Au produit obtenu (environ un litre) ajouter du miel frais pur et agité afin de lier intimement
les deux éléments. Quotidiennement, absorber deux cuillérées à soupe de la mixture. Cesser le
traitement avec l’épuisement de celle-ci : soit en tout trois mois de cure pour avoir une belle poitrine
de femme

FEMME HANTEE PAR UN DYINE MALE

- Une telle femme repousse toujours l’homme à qui elle refuse de partager le lit. Pour se
débarrasser du dyiné qui la hante, elle doit procéder de la façon suivante :
Bain quotidien dans une décoction des feuilles de ricin. Extrait des racines de cette plante, les
pulvériser. Introduire le produit obtenu dans une bouteille contenant de l’eau, d’oignon broyé et un
peu d’eau de Cologne. La nuit venue après avoir prit le bain avant de se coucher pour dormir,
s’enduire le corps du contenu de la bouteille. Quatre jours de traitement suffisent pour écarter
définitivement l’être mystérieux.

FERMER LES YEUX DE MORT D’UN TREPASSE

- Tirer tour à tour ses deux gros orteils. Ses yeux se ferment aussitôt. Opérer aussitôt le décès
constaté.

FEU (POUR CRACHER DU)

- Au cours d’une nuit noire, cracher un gui pilé de kalakari pour voir jaillir des étincelles de
feu.
- Transformer en poudre grossière un gui de goninifing ou tiémoko-fougoulabô (bambara de
Bougouni). Introduire dans la bouche une bonne pincée du produit et une noix blanche de kola.
Mastiquer le tout puis cracher pour voir des étincelles du feu jaillir de la bouche. Opérer quand il n’ya
pas de claire de lui.

FEU DU CIEL

- Avant d’arracher ou effeuiller n’importe quelle plante vivant sur un sol jadis occupé par un
haut fourneau des forgerons (gouanso en dialecte bambara), dire à trois reprises : bissimilaï mongo
balikobé, Allah balikoté. Pulvériser l’élément puis le faire sécher. En cas d’accident, introduire dans
une calebasse neuve une certaine quantité de la poudre, de l’eau et un œuf de poule. Pendant que le
toit de la case sinistrée consume, jeter l’œuf dans le brasier qu’on asperge d’eau puisée dans la
calebasse à l’aide d’un balai neuf. S’il ya un (ou des) blessé, à l’aide du même balai prendre également
le liquide et asperger l’accidenté. Le danger est rapidement conjuré. Nous tenons cette recette d’une
famille des Sinayogo habitant le village de Férékoroba (cercle de Bamako, arrondissement de
Ouéléssébougou). Sur les 102 localités que compte cet arrondissement, Férékoroba est le seul village
qui possède le don de combattre le feu du ciel. Il est à remarquer que la foudre ne tombe pas sur une
personne qui a un œuf de poule dans la poche, qu’on préserve du feu de ciel sa case ou sa concession
en prenant l’une des précautions suivantes :
- Faire comprendre dans le toit de la case un rameau de gouélé (bambara. Prosopis africana).
130

- Glisser dans le toit un rameau de bolokourouni (bambara. Gussonia djalonensis).


- Planter tout autour de sa concession de sampéréyri (bambara. Jatropha gossypiifolia)
131

FIEVRE BILLIEUSE HEMOGLOBINURIQUE

- Nettoyer légèrement une racine de samakara (bambara. Papilionacées. Swartzia


magascariensis). Racler le reste jusqu’au bois. Pulvériser la raclure obtenue à laquelle on ajoute le
contenu d’un œuf de poule. Délayer une bonne pincée du produit obtenu dans du lait frais qu’on
tamise ensuite. Boire à jeun le liquide filtré. Purge énergiquement, nettoie bien l’appareil digestif.
Arrêter l’effet purgatif en buvant une macération des racines concassées de mogonidyé ou soubéréni
(bambara. Bignoniacées. Stereospermum Kunthianum).

FILAIRE DE MEDINE

- Appliquer sur le mal une pâte composée des feuilles ou des racines de jibda-kassa (Haoussa.
Cissampelos pareira), du kan-wan broyés et d’eau puis panser. Le jour suivant, défaire le pansement,
prendre le tout du parasite, le tirer vers soi pour l’extraire. A la place des feuilles de jibda-kassa,
utiliser celles de oundou (Haoussa. Dichrostachys gomerata)
- Circonscrire la boursouflure d’une pate composée de la sève de tounfafiya (Haoussa.
Calotropis procera) et la partie blanche de l’excrément du margouillat. Le parasite sors entier ou
disparait dans le tissus du corps.
- Faire bouillir un paquet de feuillu fait de rameaux de saboulou-dawaki (Haoussa. Sida
carpinifolia). Plonger le membre atteint dans la décoction tiède. On peut encore transformer la même
plante en poudre sèche. Délayer une bonne poignée de celle-ci dans de l’eau tiède et boire, s’en servir
pour humecter le mal. On peut encore chauffer un paquet feuillu du dit saboulou-dawaki, couvrir le
mal du produit obtenu puis bander.
- En plaine sèche, avaler, une à une sept graines de dassi (Haoussa. Commiphora africana).
Préserve de ver de Guinée, sept ans. Bon médicament préventif.
- Se procurer cent crottins, moins un, de chèvre ou de bouc, les broyer. Absorber le produit
obtenu dans du lait caillé. Préserve à jamais de filaire de Médine. Opérer en pleine saison pluvieuse.
- Pour être à jamais à l’abri de l’atteinte du ver de Guinée, absorber à titre préventif, le matin,
à jeun, dans du lait frais ou caillé un bonne pincée de gousses sèches pilées de balanzan (bambara.
Faidherbia albida).
- Se baigner, à titre préventif, dans une décoction des racines de han (bambara. Raphia
sudanica). Boire du liquide. Préserve à jamais du ver de Guinée. Faire également usage de ce
médicament pour se soigner quand on est atteint du mal.
- Au début de la saison sèche, de préférence au mois de novembre, avaler sept grains de
kaïdaji (Haoussa. Mimosa asperata). Préserve à jamais de filaire de médine.
- Introduire du ségué-dyi (bambara. Eau de lessive très fort) ou une eau contenant dissout du
kan-wan (Haoussa. Carbonases alcalin impur), des feuilles vertes grossièrement concassées de banan
(bambara. Ceiba pentandra) puis faire bouillir le tout. Couvrir le mal de l’élément relativement chaud ;
placer des larges feuilles de n’importe quelle plante dessus puis bander. Opérer, de préférence, le soir
en allant au lit. Renouveler chaque soir le pansement trois jours de traitement.
- Carboniser des branches mortes de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera). Ajouter au
charbon obtenu du sel gemme puis réduire en poudre fine qu’on pétrit de beurre de karité.
Badigeonner le mal de la pommade.
- Réduire en poudre des gousses sèches de balanzan (bambara. Faidherbia albida). Pétrir le
produit obtenu de beurre de vache et se servir de la pate obtenue pour enduire toutes les boursouflures
susceptibles de contenir chacune un parasite. Tous les vers disparaissent dans les tissus du corps.
- Ecraser finement ensemble les écorces d’une racine de dicro (bambara. Securidaca
longipedunculata) et un morceau de coulôrô (bambara. Sulfate de cuivre). Pétrir le produit obtenu de
sa propre salive et se servir de la pâte obtenue pour enduire le mal.
- Transformer en poudre fine des écorces d’une racine de dioro (bambara. Securidaca
longipedunculata), un morceau de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Un morceau de sel
gemme et quelques gousses de piment. Pétrir le produit obtenu d’eau et se servir de la pâte pour
enduire (deux fois par jours) la boursouflure.
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- Appliquer sur la boursouflure une pâte cuite dans un tesson de canari, composée d’eau, des
feuilles vertes pilées de jibda-kassa (Haoussa. Cissampelo pareira) et un petit morceau de kan-wan
(Haoussa. Carbonates alcalin impur). Bon médicament.
- Concasser grossièrement un pied arraché de yodo (Haoussa. Ceratheca sesamoïdes). Faire
bouillir longuement le produit obtenu. Laisser refroidir la décoction avant de s’en servir pour
badigeonner le mal. Localise rapidement le pus en un point qu’on ouvre pour extrait le ver.
- Absorber dans un breuvage (sari) une poudre noire obtenue en écrasant finement un certain
nombre de dougounougou (bambara. Lombric, carbonisés).
- Cuire la viande d’un baninkonon (bambara. Cigogne). Manger le mets assaisonné de tous les
condiments habituels. Badigeonner du bouillon tous les points du corps où se manifeste la présence
d’un parasite. On peut encore prendre à titre préventif cette nourriture pour être à jamais à l’abri de
l’atteinte de ver de Guinée.
- Carboniser et broyer finement un morceau de peau de caïman. Pétrir une petite quantité de la
poudre obtenue de beurre végétal. Enduire le mal de la pommade obtenue. Absorber dans une bouillie
claire de mil ou dans de l’eau une bonne pincée de la poudre sèche. Deux jours, au plus, de traitement
et on est guéri à jamais.
- Appliquer sur la boursouflure contenant le parasite un morceau de fiente (partie blanche) de
vautour. Le ver meurt aussitôt.
- Ecraser ensemble un morceau de sulfate de cuivre et une poudre d’écorces pilées de dioro
(bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata). Pétrir le produit obtenu d’eau et appliquer la
pate sur la boursouflure. Le ver sort entier.
- Couvrir le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de latex de tounfafiya (Haoussa.
Asclépiadacées. Calotropis procera), des excréments secs blancs de kadangoré (Haoussa. Margouillat).
Si le parasite a un bout dehors, il sort entier, dans le cas contraire, il meurt dans les tissus du corps et
on est à jamais à l’abri de son atteinte.
Il existe aussi des remèdes préventifs. Voici quelques uns :
- Manger (une fois suffit) du haricot indigène, assaisonné de beurre de karité, cuit dans une
décoction des racines de ndôlé (bambara. Graminée. Imperata cynlindrica). Absorber (une fois suffit)
dans une eau ou dans du lait caillé un gui pilé de yadia (Haoussa. Asclépiadacées. Leptadenia
lancifolia).
- Consommer fréquemment des fruits bouillis de ban (bambara. Palmées. Raphia sudanica).
En faisant usage (boisson) de l’eau d’un cours d’eau dans lequel pénètrent des racines de cette plante,
comme en mangeant le cœur du bois de celle-ci ou en buvant son vin on obtient le même résultat que
ci-dessus. Atteint du mal s’appuyer sur une canne de cette plante (ban) en marchant pour obtenir une
prompte guérison.
- Pour être à temps à l’abri de l’atteinte de filaire de médine, avaler un certains nombre de
grains de zélou (bambara. Césalpiniées. Cassia tora). Autant de grains avalés autant d’années on est
immunisé. A la place du produit sus-indiqué, faire usage des grains de damaïgui (Haoussa.
Euphorbiacées. Chrozophora senegalensis) ou des pépins de banan (bambara. Bombacées. Ceiba
pentandra) pour obtenir le même résultat.
- Au début de la saison pluvieuse quand on n’est pas sûr d’être épargné du mal au cours de
l’hivernage qui s’ouvre, boire une ou deux fois, suffisent, une eau filtrée contenu plusieurs heures
durant des feuilles vertes pulvérisées de nguiliki (bambara. Mimosées. Dichrostachys glomerata).
- Se baigner (une seule fois suffit) dans une décoction des racines de ban (bambara. Palmées.
Raphia sudanica) boire également un peu de ladite décoction.
- Mâcher de temps à autre, sous forme de frotte-dent une racine de dabada (bambara.
Sterculiacées. Altheria americana) ou se baigner le plus souvent possible dans une décoction des
racines de cette même plante. Les habitants des localités ou celle-ci abonde sont à l’abri de l’atteinte
de filaire de médine.
- Carboniser un fruit sec de banan (bambara. Bombacées. Ceiba pentandra). Introduire le
produit obtenu finement écrasé dans du lait caillé qu’on absorbe pour être à l’abri de l’atteinte de ver
de Guinée pendant trois ans.
133

FIEVRE BILIEUSE

- Pour rendre surabondamment, absorber à jeun une eau tiède, contenant dissous un gramme
cinquante d’une poudre sèche provenant des fibres détachées de la racine de sindiambléni (bambara.
De Koutiala. Swartzia madagascariensis). De fois le mal se présente sous une forme excessivement
grave. Dans ce dernier cas, après les vomissements, se pencher (fumigation) au-dessus d’une
abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en ébullition des rameaux feuillus dudit sindiambléni,
puis se baigner dans le liquide devenu tiède. Ce dernier soin a pour but de parfaire ou de hâter la
guérison.

FIEVRE INFANTILE

- Vers quatre à cinq heures de l’après-midi, baigner au savon l’enfant dans une décoction des
rameaux feuillus de niama-mousso (bauhinia thonningii) et de dioula-soungalani (bambara. Feretia
canthiodes), l’en abreuver. Faire surtout usage de ce médicament pour combattre la fièvre nocturne de
l’enfant.
- Baigner l’enfant dans une macération des feuilles concassées de kounguiè (bambara. Guiera
senegalensis). Le médicament s’administre vers cinq heures de l’après-midi. Préserve de la fièvre
nocturne.
- Faire bouillir des tiges de timi-timi (bambara. Scoparia dulcis), laver l’enfant dans la
décoction tiède, lui en donner à boire.
- Abreuver le sujet d’une décoction des rameaux feuillus de mbala-mbala (bambara.
Securinega microcarpa), le laver dans une portion de la dite décoction.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de kalakari (bambara.
Hymenocardia acida).
- Baigner l’enfant dans une décoction des rameaux feuillus d’un très jeune arbre à beurre.
Préserve le sujet des fièvres nocturnes.
- Faire bouillir un paquet fait des rameaux feuillus de ndôgué (bambara. Ximenia americana).
De la décoction obtenue faire deux parts : baigner l’enfant dans la première portion, l’abreuver de la
seconde. Opérer de très bon matin et au crépuscule.
- Faire bouillir des feuilles de toubaboukoro (bambara. Lantana camara) et de soukola
(bambara. Ocimum aùerocanum). Boire de la décoction tiède une fois le matin et une fois le soir.

FIEVRE

- A l’aide d’herbes arrachées sur la tombe d’un homme ; confectionner trois ou quatre petits
paquets. Chaque matin faire bouillir un paquet et laver la tête dans la décoction. La durée de traitement
est de trois jours pour l’homme et quatre pour la femme. Remède souverain.
- Chauffer fortement un assez gros morceau de termitière de steppe avant de le jeter dans un
récipient contenant de l’eau. Se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, au dessus de
l’abondante vapeur qui se dégage du dit récipient. Répéter l’opération trois fois pour l’homme et
quatre fois pour la femme.
- A deux reprises par jour : le matin au lever du soleil, le soir au crépuscule, s’exposer
(fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage d’une décoction de trois paquets feuillus de guenou-
deugoumassigui (bambara. Pterocarpus arinaceus). Trois à quatre jours de traitement.
- Faire bouillir longuement ensemble des très jeunes feuilles rouges de sana (bambara.
Daniellia oliveri) et trois quarts. Répartir la décoction obtenue en deux : s’exposer (fumigation) à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la
seconde part devenue tiède. On peut également utiliser des feuilles de sana-dougoumassigui portant
des galles.
FIEVRE JAUNE

- D’une décoction des rameaux feuillus de souroukouba-mpolo (bambara de Bougouni. Cassia


occidentalis), faire deux portions : bain dans la première, absorber la seconde. Remède souverain.
- Quotidiennement, absorber en assez grande quantité une mixture composée d’huile de palme
et de farine jaune de néré (bambara. Parkiia biglobosa). A défaut de cette mixture, et après fumigation
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au-dessus d’une décoction en ébullition des racines de ndiribara (bambara. Cochlespermum


tinctorium) manger chaque jour six (3 le matin, 3 le soir) jaunes d’œuf. Trois jours de traitement.
135

FIBROME DE L’UTERUS

- Se procurer des éléments suivants : tiges et feuilles de ngôkou (bambara. Nymphaea lotus),
trois quartz, un pot. Allumer le foyer. Jeter un quartz dans celui-ci, placer dans le récipient, introduire
dessus le nénuphar sur lequel on pose le troisième quartz puis verser suffisamment d’eau sur le tout.
Faire bouillir longuement le liquide. Exposer le mal, surtout le bas-ventre, à l’abondante vapeur qui se
dégage de celui-ci. Opérer deux fois par jours. La tumeur en voie de formation, crève et le sang coule
très abondant. Cessez les soins dès qu’on ne constate plus la présence du sang à la surface du liquide.
- Faire bouillir longuement des feuilles de bô (bambara. Oxytenanthera abyssinica). Absorber
de temps à autre la décoction obtenue.
- Une semaine durant, boire quotidiennement une décoction des rameaux feuillus ou des
racines de mbala-mbala (bambara. Securinega microcarpa).
- Enfouir dans une couche de cendre chaude une racine de dandassaro (Kassonké de
mamassita, cercle de Kayes, arrondissement de Ségala. Non déterminé) où elle doit restée un bon
moment avant d’être légèrement raclée et sectionnée en morceaux. Introduire ceux-ci dans un pot
contenant une eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué. Fermer le récipient et le
mettre dans un coin de la case où il doit rester clos un jour entier. A partir du deuxième jour, boire
quotidiennement, à jeun, une cuillerée en calebasse du liquide fermenté. Bon médicament à
expérimenter.
- Faire bouillir ensemble une racine coupée en morceaux de soubagabanan (bambara. Ricin) et
une boule de gousses de tamarin décortiquées. Boire la décoction tiède. Une semaine de traitement.
- Quotidiennement, boire suffisamment d’une décoction obtenue en faisant bouillir ensemble
des gousses décortiquées de tamarin et une tige découpée en morceaux d’ouloudiôlôkô (bambara. Vitis
quarangularis).
- Confectionner quatre paquets faits des tiges feuillues de gninatlo (bambara. Vitis
quarangularis). Quotidiennement, faire bouillir un paquet, jeter dans la décoction obtenue une boule de
beurre de karité puis absorber le tout.
- Quotidiennement, gober à trois reprises, une bonne pincée d’une poudre fine sèche provenant
des racines de singuélé (bambara. Mimosées .Acacia pennata). Bain dans une décoction d’un assez
gros paquet feuillu fait des rameaux de la même plante .Un mois de régime. Bon médicament facilitant
également la fécondation.
- D’une mixture préparée depuis vingt-quatre heures au moins et composée de 738,94
grammes d’eau, 27,5 grammes d’une poudre provenant des racines pilées de dioro (bambara.
Securidaca longipedunculata) et 233,560 grammes (225 cm 3) de jus de citron mûrs, absorber à jeun,
une ou deux cuillerées à soupe. La médication purge et fait rendre. Si les effets purgatifs et vomitifs se
prolongeaient, boire pour les arrêter de l’eau contenant du petit mil sommairement écrasé. Remède
souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois pour être guéri à jamais. Favorise également la
fécondation.
- Dans un demi-litre d’eau et environ 120 grammes de jus de citrons mûrs, cuire longuement
environ 250 grammes de tripes de bœuf. Assaisonner le mets de tous les condiments habituels à
l’exception de tout ce qui est gluant. Le matin, à jeun, manger la tripe et boire dessus le bouillon. Le
médicament se prépare la veille pour être pris le jour suivant de bonne heure. La médication purge et
fait rendre. Remède infaillible guérissant sûrement le mal en un seul jour de traitement.
- Faire d’une décoction des racines de dahen (bambara. Anona senegalensis), trois parts. Bain
dans la première portion, ajouter à la deuxième part un morceau de viande rouge, tous les condiments
habituels du fonio grillé ou torréfié, faire cuire le tout et manger le mets obtenu : absorber dessus la
troisième portion.
- Transformer en poudre très fine des écorces détachées d’une racine de dioro (bambara.
Securidaca longipedunculata). Introduire le produit obtenu dans un récipient contenant environ un lite
d’eau et de jus de cinq à dix gros citrons juteux. Environ vingt-quatre heures après la préparation,
absorber, à jeun, le contenu d’une moyenne cuillerée en calebasse de la macération. La soignée rend,
de fois, elle est purgée. Remède infaillible car on ne le prend qu’une seule fois pour être guéri à
jamais. Le dioro étant toxique, l’auteur estime que la dose d’une cuillerée à dessert pour un litre d’eau
de sa racine pilée ne doit pas être dépassée.
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- Un jeudi, pulvériser une certaines quantité de racines de samakara (bambara. Swartizia


madagascariensis). Ajouter au produit obtenu une aiguille, une lame de rasoir, un couteau avant de le
faire sécher au soleil. Piler et tamiser le produit devenu sec. Conserver séparément la poudre fine et le
gruan. Pendant toute la durée de traitement, absorber quotidiennement une bonne pincée de la poudre
dans une bouillie claire de mil (sari). A l’enclos, creuser un trou. Mettre dans ce trou, sur du charbon
allumé une poignée du gruau puis de placer à cheval dessus. La durée de traitement est d’environ 3 à 5
jours.
- Faire bouillir des écorces de léou (bambara. De Kéléyadougou. Erythrina senegalensis).
Chaque matin, à jeun, boire une portion de la décoction. Une semaine de régime.
- Dans un pot neuf, introduire successivement des graines écrasées de niamakou (bambara.
Zingibéracées. Aframomum melegueta), une racine hachée en morceaux de baro (bambara. Rubiacées.
Sarcocephalus esculentus), à défaut, de kô-baro (bambara. Rubiacées. Metragyna stipulosa), une de
kalakari (bambara .Euphorbiacées. Hymenocardia acida), une de koro-ngoy (bambara. Opiliacées.
Opilia amentacea) et suffisamment d’eau. Un jour après la mise des éléments en canari, boire chaque
jour, le matin à jeun, le soir en allant au lit, suffisamment de la macération.
- Boire à jeun, pour rendre une décoction des feuilles de kalégabaga (bambara de ganadougou.
Non déterminé). Au lieu d’absorber par la bouche ce médicament, on peut l’utiliser en lavement pour
obtenir le même très bon médicament.
- Le matin à jeun, boire une décoction salée des tiges de nianan (bambara. Dioscorées
prachensilis). Remède souverain.
-A jeun, absorber dans une bouillie claire de mil ou dans une eau tiède une bonne pincée d’une
poudre provenant des raclures de racines Est et ouest d’un gnagnaka (bambara. Combrétacées.
Combretum velutinum) et de deux noix rouges de kola pilées et tamisées. La médication purge, fait
rendre.
- Faire cuire dans une décoction des racines de kolo-kolo (bambara. Papilionacées.
Afrormosàa laxiflora) un poulet noir. Assaisonner le mets de sel. Consommer en entier le bouilli et
absorber dessus le bouillon. Opérer à jeun au cours des règles mensuelles. Renouveler la médication,
le mois suivant, si une fois n’amène la guérison.

FOLIE

- Concasser ensemble des racines rencontrées en creusant le deuxième compartiment d’une


tombe indigène, celles de timba-niougou (bambara. Cadaba farinosa), des feuilles de sirakoro-siona
(bambara. De Ségou. Non déterminé). Introduire sur le charbon ardent dans un récipient une bonne
poignée du produit obtenu. Placer le récipient ainsi garni sous le nez de l’aliéné afin qu’il inspire la
fumée. On peut encore placer le récipient contenant le médicament dans la case qu’occupe le malade.
Une semaine, au grand maximum, de traitement.
- Rassembler les éléments suivants :
1) Un gui de chacune des plantes suivantes : néré (bambara. Parkiia biglobosa), niamaba
(bambara. Bauhinia Thonningii), karo (bambara. Vitex cuneata) qu’on ne laisse pas
tomber du haut de la plante.
2) A chacun des quatre angles formés par deux voies qui s’entrecoupent, prendre une pincée
de poussière, soit quatre pincées en tout.
3) Trois boules de singuéré contenant chacune un morceau de bouse.
4) Un canari. Disposer au fond de ce dernier les trois boules de singuéré de façon à former un
minuscule foyer au centre duquel on place la poussière mentionnée à 2, puis les guis
indiqués à 1. Achever de remplir le récipient d’eau et faire bouillir longuement le tout.
Deux ou trois fois par jour, boire un peu du contenu du canari, laver la tête dans une
portion du liquide, s’humecter le corps d’un peu de celui-ci. Très bon médicament à
expérimenter car notre informateur, Daouda SANOGO, marabout de race Dafing,
demeurant actuellement à Bougouni, est formel sur son efficacité.

- Concasser ensemble un gui de ndôgué (bambara. Ximenia americana), un gui de baro


(bambara. Sarcocephalus esculentus), feuilles de sirakoro-siona, suffisamment d’ail, un morceau
d’antiti (Arabe. Merde de diable). Mettre une poignée du produit obtenu dans un récipient sur du
137

charbon ardent. Faire pencher l’aliéné au-dessus de la fumée qui se dégage du récipient. Opérer deux
ou trois fois en trois jours de traitement.
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- Se procurer suffisamment des racines de kongo-korani (bambara de Bélédougou. Vitex


diversifolia), de deux oreillettes détachées du cœur d’une chèvre très rouge qui n’a pas encore mis bas,
des deux cornes de celle-ci, introduire dans chaque cornes une oreillette puis lier solidement les deux
cornes qu’on place dans un canari assez grand, placer les racines dessus, achever de remplir le
récipient d’eau. Fermer hermétiquement le pot qu’on place dans un coin de la case où il doit rester
trois jours. A partir du quatrième jour, boire, à chaque fois, du contenu du canari à raison d’une
cuillerée en calebasse. Remplacer le liquide qu’on prélève. La durée du traitement est de quarante-cinq
jours. Après la guérison, introduire dans un trou les résidus, verser sur ceux-ci une eau provenant du
nettoyage du pot qui les a contenus, puis ramener la terre dessus et tasser. Sans cette dernière
précaution, la folie reprendrait avec une fureur inouïe si le feu brûlait les racines utilisées. Le salaire
que le guérisseur doit exiger du soigné est de quatre bœufs ou soixante mille francs Maliens.
- Concasser ensemble deux ou trois poignées de kafinoka (Haoussa. Ipomoea argantaurata), un
morceau d’antiti (produit Arabe. Merde diable), deux ou trois poignées de sirakoro-siona (bambara de
Ségou. Non déterminé) et quelques gousses d’ail. Introduire sur du charbon allumé dans un tesson de
canari une bonne poignée du produit et s’exposer, couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante
fumée qui s’y dégage. Une semaine, au grand, maximum de traitement.
- Concasser des fibres détachées des racines séguéné (bambara. Balanites aegyptiaca) et des
racines de kiekala (bambara. Cymbopogon giganteus). Faire sécher un seul jour le produit obtenu deux
dans la journée et deux fois dans la nuit, s’exposer (malade) à une fumée qui se dégage d’un récipient
contenant du charbon allumé et une bonne poignée du produit sus mentionné. Bon médicament à
expérimenter.
- Rassembler les éléments suivants : un bon morceau de tabafing (bambara de San), grains très
rouge de maïs, rameaux feuillus de gnagnaka (bambara. Combretun velutinum) sous lequel on doit
entretenir au préalable une flamme de paille avant d’y soustraire les dits rameaux. Faire bouillir
longuement le tout. Baigner l’aliéné dans une portion tiède de la décoction. S’il se sauve, courir
derrière pour lui verser le liquide sur le corps. Aussitôt il s’arrête et devient calme.
1) Transformer ensemble en poudre sèche grossière des racines soustraite d’un tounfafiya
(Haoussa. Asclépiadacées. Calotropis procera) vivant sur une vielle tombe et des écorces
est et ouest de cette même plante, introduire dans un tesson canari sur du charbon ardent
une bonne portion du produit obtenu, puis se pencher (fumigation) dessus couvert d’une
épaisse couverture. Si le malade s’y refuse l’y contraindre.
2) Après cette fumigation se laver dans une décoction tiède obtenue en faisant bouillir
longuement ensemble un caméléon, des racines hachées de ngoumeblé (bambara de
ganadougou. papilionacées. Krythrina senegalensis) et dekoumakolo (bambara de
ganadougou. Euphorbiacées. Securidaga microcarpa). Une fois ce bain pris le soigné se
couche pour dormir profondément.

- Concasser ensemble un gui de séguéné (bambara. Simaroubacées. Balanites aegyptiaca),


deux ou trois bonnes poignées de racine de kiékala, autant de raclures de la racine de dioro (bambara.
Polygalacées. Securidaca longipedunculata), quelques gousses d’ail (Français. Liliacées. Allium
sativum) et une bonne poignée du condiment datou. Dans un tesson de canari, introduire sur du
charbon ardent un ou deux poignées du produit obtenu, puis s’exposer ; couvert d’un pagne à
l’abondante fumée qui se dégage du récipient. Opérer deux fois par jours : le matin, de bonne heure, et
le soir au crépuscule. Bon médicament à expérimenter.
- Rassembler les éléments suivants :

1) Un pot en argile suffisamment grand, deux plaques d’écorces decaïlcédrat ou de néré


détachées l’une à l’ouest de l’autre, eau aussitôt enlevée du point d’eau, du miel, tablette
en bois garnie d’un verset écrit une fois pour toutes.
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2) Introduit dans le canari les deux plaques d’écorces ; verser dessus l’eau sans remplir
complètement le récipient ; laver la tablette et verser le liquide dans le pot pour le remplir
complètement tout en gardant un peut du dit liquide. Surmonter le récipient d’un
couvercle puis ordonner au malade de le prendre et le placer là où il veut. L’ordre exécuté,
maintenir six jours durant à l’endroit choisi par le patient lui-même le pot. Le septième
jour, bain quotidien, à raison de deux fois par jour, dans une portion du contenu du pot,
boire un tout petit peu de liquide. Si le malade est furieux et par suite refuse de suivre le
traitement on le contraint et on l’oblige à avaler un peu du liquide. S’il fait des tapages la
nuit, on met un tout petit peu de miel dans un peu de liquide provenant du reste du lavage
de la tablette et on l’oblige à avaler. Aussitôt la potion, absorber, il cesse de faire des
tapages, se couche et dort profondément. La durée de traitement n’est pas déterminée,
mais n’excède par un mois. L’horaire est fixé à un bouvillon livrable après guérison, en
cas de non réussite de la médication, le soigné ne doit rien au guérisseur qui de son côté ne
réclame rien non plus, précisons en disant que le verset qui guérit la tablette est ainsi
conçu :

- Carboniser ensemble suffisamment des tubercules et des d’anama (yorouba. Convolvulacées.


Impomoea batatas) des fruits secs de la founfoun (yorouba .Euphorbiacées. Ricinus communis), une
grappe de êrou (yorouba. Anonacées. Xylopia aethiopica), une gousse d’ataré (yorouba.
Zingibéracées. Aframomum melegueta), suffisamment d’inibibigoué (yorouba. Déjections sèches
humaines). De temps à autre, dans un breuvage ou dans une nourriture, absorber une bonne pincée du
produit obtenu finement écrasée.
-Concasser ensemble un gui de kawo (haoussa Césalpiniées. Afzelia africana) celui de gonda –
dazi (Haoussa. Anonacées. Anona senegalensis) et suffisamment du contenu de l’estomac d’un bouc
ou d’une chèvre. Dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, introduire une bonne poignée du
produit, puis couvert d’un pagne, se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante fumée qui se
dégage du récipient. Opérer deux fois par jour : le matin, de bonne heure, et le soir au crépuscule.

FOLIE DITE SOUNIAMA

- Le sujet voit constamment devant lui des personnes de sa connaissance qui sont déjà mortes.
Cette vision lui fait beaucoup peur. Son cœur bondit sans cessez il maigrit, fuit la société humaine,
parle seul. Pour le guérir procéder comme suit : sur des fibres détachées des racines de
gandogorokiéni (bambara. De Ganadougou. Loganiacées, strychnos alnifolia, flacourtiacéess, oncoba
spinosa) Prononcer les mots suivants : tou bissimillaï, souniama ma baaba mené, souniama ka na
mogowlou méné, souniama ma dougaw méné, souniama ka na mogowlou méné, souniama ma
soroukiékoro méné, souniama ka na mogowlou méné, souniama ma limôgô méné, souniama ka na
mogowlou méné, souniama ma dougoukolo soro, souniama ka na mogowlou soro avant de les faire
sécher et piler pour obtenir une poudre fine. Quotidiennement, bain dans de l’eau contenant dissoute
une ou deux pincées de celle-ci, boire du liquide au cours de chaque séance de bain. Une semaine de
régime pour ne plus voir aucun spectre.
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FOLO

- De fois la tête du nouveau-né est caractérisée par une sorte de vallon qui la partage en deux
en passant par le milieu. Un tel enfant constitue un signe de mauvais augure pour ses père, mère et
proches parents qui mourront tous les uns après les autres avant qu’il atteigne l’âge de puberté.
- Quotidiennement, dans le sens de la longueur et dans celui de la largeur du vallon, tracer
deux lignes qui s’entrecoupent au milieu avec une pâte noire provenant d’une coque de coco,
carbonisée, pilée et pétrie de beurre de karité. Pour faire disparaitre cette anomalie, il faut beaucoup de
temps, de patience et de persévérance.

FONTANELLE (ARRET

- Carboniser des cosses de nté (bambara. Palmier à huile) ramassées sur la place du marché.
Pulvériser le produit avant de le pétrir de beurre de karité. Enduire le mal de la pommade noire
obtenue.
- Frotter contre le sol un bulbe d’oignon. Prendre la poussière mouillée et s’en servir pour
enduire le mal. On peut encore écraser ledit bulbe d’oignon sur une pierre plate et se servir du produit
obtenu pour badigeonner l’affection.
- Carboniser ensemble des pépins de néré et une poignée de dabadablé. Ecraser puis pétrir de
beurre de karité. Crépir le mal de la pâte obtenue. Bon médicament.
- Ecraser un caillou ferrugineux enveloppé de beurre de karité. Appliquer le produit sur la
fontanelle qui reprend aussitôt son battement normal.

FOURMILLEMENT DU CORPS

- Faire bouillir longuement des écorces de ouo (bambara. Fagara xanthoxyloïdes). Bain
quotidien dans la décoction, boire un peu de celle-ci au cours de chaque séance de bain. Une semaine,
au grand maximum de traitement.

FRAYEUR

- De temps à autre, le sujet éprouve brusquement sans aucun motif apparent, une grande
frayeur. Cet état est dû à l’absorption dans la nourriture ou dans la boisson des ménéménés. Il
occasionne à la longue des maux de cœur et même la folie. Précisons qu’on distingue deux sortes de
ménéméné : la grosse (noire) la petite (rouge) et que l’une et l’autre des deux espèces sont des petites
fourmis.
- Transformer en charbon un bassa-ntorogouélé, débarrasser de ses entrailles. Ajouter au
produit obtenu une certaine quantité de dioutougouni (bambara. Biophytum apodiscias) et un morceau
de sel gemme, puis écraser finement le tout. Gober, de temps à autre, une pincée du produit obtenu ou
l’absorber dans une sauce ou dans une bouillie claire de mil.
- Faire bouillir ensemble une poignée de feuilles de chacune des plantes suivantes : sî
(bambara. Butyrospermum Parkii), mangoro (bambara. Mangifera indica), toroba (bambara. Ficus
gnaphalocarpa), séré-doro (bambara. Ficus capensis). A n’importe quelle heure de la journée faire un
lavement avec la décoction obtenue. L’usage fréquent de ce même médicament permet de devenir très
vieux avant de mourir.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de sô-dougoumassigui (bambara. Césalpiniées. Isoberlinia
doka) à l’état d’arbuste. Faire de la décoction obtenue trois parts : inégales. Se pencher (fumigation),
couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de la première portion restée dans le canari sur les résidus,
bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Trois jours de régime pour
l’homme et quatre jours pour la femme.

FERMER LES YEUX DE MORT D’UN TREPASSE

- Tirer tour à tour ses deux gros orteils. Ses yeux se ferment aussitôt. Opérer aussitôt le décès
constaté.
141

GALE

- Bain quotidien dans une décoction tiède des écorces de diala (bambara. Khaya
senegalensis).une semaine de traitement.
- Bain quotidien dans une macération d’une racine concassée de tourtaro (Malinké de
Sirimana-toumbédiabali Cercle de Kayes, arrondissement de Sadiola : non déterminé). Une semaine
de traitement.
- Faire bouillir longuement des racines de karidiakouma (bambara. Perospermum guineense).
Décanter la décoction et se servir de dépôt qui est un corps gras pour badigeonner le mal. Bon
médicament.
- Enduire le corps d’une mixture des feuilles de piment, de rhizome de dougoukoro-niamakou
(bambara. Zingimber officinale), de cire d’abeilles longuement bouillis ensemble.
- En utilisant un corps gras composé de savon de kobi et de nguérédâ (bambara. Borreia
ramisparsa), nettoyer vigoureusement le mal dans une eau tiède. Après ce nettoyage qui doit se
poursuivre une semaine durant au moins, manger du haricot cuit dans une décoction du nguérédâ.
- Carboniser une coque vide de fruit de baobab avant de la réduire en poudre. Pétrir celle-ci de
beurre animal aussitôt séparé du lait. S’enduire le corps de la pâte obtenue.
- Lorsque le corps du sujet est couvert de petits boutons qui démangent horriblement, le
baigner dans une décoction de deux ou trois paquets feuillus de gnagnakiéni ou gnagnakéni
(bambaradu Gana Nord du Cercles de Sikasso. Non déterminé). Le nombre de bains est indéterminé.
On cesse de les prendre quand on est guéri. On boit du liquide au cours de chaque séance de bain.
- Réduire en poudre des graines de nzoîon (bambara. Corcherus tridens). Pétrir le produit
obtenu de beurre de karité et s’enduire le corps proprement lavé. Fait horriblement mal, mais guérit
sûrement puisque l’usage de la pâte ne doit être fait qu’une seule fois.
- Frotter le corps avec une pommade obtenue en fondant ensemble la sève de kô-gnana
(bambara. Anthostema senegalensis) et du beurre karité. Remède souverain.
- Enduire le corps d’une pâte obtenue en pétrissant de beurre végétal une écorce pilée de ouo
(bambara. Fagara Xanthoxyloïdes).

GALE INFECTEE

- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement un assez gros paquet fait des tiges de
nguérédajiémani (bambara. Hibiscus panduriformis) faire deux parts inégale. Bain dans la première
portion, boire la seconde. Ne pas laisser le liquide toucher ni la tête ni les yeux. Une semaine, au plus,
de traitement.
- Se baigner quotidiennement dans une eau contenant dissoute des feuilles vertes pulvérisées
de dabakoumba (bambara. Detarium senegalense).
- Bain quotidien dans une eau contenant des tubercules grossièrement concassés de nianan
(bambara. Dioscores praehensilis).
- Bain dans une décoction de gui de niamaba (bambara. Ficus thonningii), trois à cinq jours de
traitement.
- Se laver dans une décoction des racines de dahen (bambara. Anona senegalensis).
- Pétrir de beurre végétal un produit obtenu en pilant ensemble un gui de dioro (bambara.
Securidana longipedunculata) et la moitié d’une noix de cola. S’enduire le corps de la pâte obtenue.

GALE FILARIENNE

- Faire bouillir un assez gros paquet feuillu de bénéfing (bambara. Hyptis spicigera). Bain, en
se frottant vigoureusement avec un paquet en beurre de rônier enduit de savon indigène, dans la
décoction tiède; boire un peu du liquide au cours de chaque séance de bain. Répéter quatre fois
l’opération avant de renouveler l’élément. Huit à douze jours de traitement. Charger quelqu’un de bien
frotter le dos si la main n’y arrive pas.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de karidiakouma (bambara.psorospermum
guineense) et une grosse boule de karité. Recueillir le corps gras qui surnage le liquide et l’enfermer
dans une boîte à couvercle. Bain dans la décoction tiède, s’enduire le corps du corps gras.
- D’une poudre provenant des racines pilées de ndiribarakéni (bambara. Cochlospermum
tinctorium), espèce naine, faire deux parts. Quotidiennement, absorber dans du sari deux ou trois
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pincées de la première part, pétrir la deuxième portion de lessive très forte, concentrée et se servir de
la pâte obtenue pour s’enduire le corps. Opérer deux ou trois fois dans la journée.
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- Bain dans une eau additionnée de séguédyi. Après chaque bain, s’enduire le corps d’un
liquide vert, additionner également de séguédyi, extrait des feuilles vertes de bara (bambara.
calebassier). Trois jours de traitement.
- Faire bouillir une certaine quantité de crottins de chameau. Bain dans la décoction, boire de
celle-ci, faire surtout usage de ce médicament pour combattre le genre de gale filarienne dit bonka.
- Bain quotidien dans une décoction des écorces de diala (bambara. Khaya senegalensis).
Boire un peu de liquide, une semaine, au plus, de traitement.
- Broyer des feuilles d’egniolebé (Yourouba. Non déterminé). Enduire le mal proprement lavé
du produit obtenu, en absorber dans le kounoun ou dans le café.
- Enduire le mal d’une pâte noire obtenue en pétrissant de beurre de karité un ou plusieurs épis
carbonisés et pilés de bolokourouni (bambara. Cussoni djalonensis). Remède infaillible.
- Enduire le mal proprement lavé d’une pommade composée d’une poudre sèche de missi-
koumbéré (bambara. Portulaca oleracea) pétrie de beurre de karité.
- Bain dans une décoction d’écorces Est et Ouest de bembé (bambara. Lannea acida). Après
chaque bain, se frotter le corps d’une pâte composée d’une portion d’écorces pilées de la même plante
pétrie de graisse et absorber, l’autre portion dans un bouillon de viande ou dans une bouillie claire de
mil.
- Bain dans une décoction des tiges feuillues de ndoubadié (bambara. Mélothria
maderaspatana). Lorsqu’à la suite des grattages il s’est produit des plaies, saupoudrer celles-ci de suie
récoltée au plafond d’une salle de cuisine. Utiliser également ce médicament contre l’herpès.
- Frotter le corps d’une pâte obtenue en pétrissant d’eau des graines écrasées de fizofon
(bambara. Corchorus tridens).
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de kouroussama-nonfon (bambara. Paullinia
pinnata) et de kômourouni (bambara. Rhynchospira corimbosa). Absorber du liquide au cours de
chaque séance de bain.
- Faire bouillir un gros paquet de nguéréda (bambara. Borrerea ramisparsa). Cuire dans une
portion de la décoction la viande d’un bouc ou d’une chèvre qu’on assaisonne de tous les condiments
habituels. Manger la chair, boire le bouillon. Purge. Bain dans l’autre portion. On ne prend le mets
qu’une seule fois, mais les bains peuvent se poursuivre une semaine.
- Faire bouillir ensemble des racines de ndabakoumba (bambara. Detarium senegalensis) et
une assez grosse boule de beurre de karité. Recueillir le corps gras qui surnage la décoction. Bain dans
celle-ci devenue tiède. S’enduire le corps du corps gras.
- S’enduire le corps d’une pâte obtenue en pétrissant de miel des koulélé (Haoussa. Galle),
sabara (Haoussa. Guiera senegalensis) carbonisés et finement écrasés.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets des rameaux feuillus de tabadakala
(bambara. Alchornea cordata). Bain dans la décoction tiède ou froide, en boire.
- Avec des feuilles portant des galles de sana (bambara. Danielle oliveri) et de celles de kari-
diakouma (bambara. Psorospermum guineense) mélangées, confectionner trois ou quatre paquets.
Faire bouillir ces derniers. Bain dans la décoction obtenue, en boire.
- Concasser sommairement des tiges vertes de garafouni (Haoussa. Momordia balsamina), les
envelopper dans un chiffon propre contenant également un petit morceau de savon indigène. Se laver
dans une eau ordinaire en se servant comme éponge du chiffon ainsi garni. Sept jours de traitement.
Continuer celui-ci si le patient n’est complètement guéri au bout d’une semaine.
- Bain dans une décoction de bénéfing (bambara. Hyptis spicigera). Boire du liquide.
- Enduire le mal d’une pommade composée d’intestins du poisson wodo (bambara. Sorte de
lepidostren), et un tubercule de bado (Haoussa. Hymphaea lotus) carbonisés, finement écrasés et pétris
de beurre de karité.
- Ici, le sujet sent alternativement à la joue, au front, à la tempe, sur le nez, au bras, à l’épaule,
au dos celui qu’à la fesse, à la nuque, sur la poitrine, au cuir chevelu… un petit chatouillement
analogue à celui qu’on éprouve lorsqu’un insecte se pose, se promène sur l’un de ces points du corps.
L’importuné fait alors en vain sans cesse, le geste de saisir l’insecte qui, en réalité, n’existe pas. Notre
informateur, Baba KONE de korobadougou (cercle de bougouni,) a identifié le mal sous le nom de
bonka (mot que nous traduisons par gale (filarienne) et nous a donné l& recette suivante.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de nguégué (bambara. Gymnosporia
senegalensis). Faire de la décoction en ébullition deux parts inégales : s’exposer (fumigation) à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première part, bain dans celle-ci devenue tiède. Dans la
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deuxième portion, préparer, un bouillon de viande de poule noire dans lequel entrent les condiments
suivants : soumbala, oignon, sel et beaucoup de piment.
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Manger la viande de la poule noire sacrifiée. Opérer ainsi le premier jour une fois le soir. Les jours
suivants faire la (fumigation) pratiquer le bain et absorber la décoction.
- Un lundi ou un jeudi, faire bouillir trois ou quatre paquets faits des tiges de zogné (bambara.
Asclépiadacées. Leptadenia lancifolia).Utiliser (lotion, boisson) la décoction obtenue à raison d deux
fois par jour.
- Boire, puis se baigner dans eau très salée (eau de mer si possible) filtrée contenant pulvérisé
de zarzargiwa (Haoussa. Acanthacées. Hygrophilia spinosa). Se badigeonner le corps avec le résidu
sur lequel on passe une couche d’huile d’arachides. Le mal disparait infailliblement après une semaine
de traitement.
- Pulvérisé des feuilles vertes de baaba (Haoussa. Papilionacées. Indigofera tinctoria). Jeter un
peu d’eau dans le produit obtenu et s’en servir pour enduire le court bon médicament.
- Frotter énergiquement le mal d’un produit obtenu en écrasant finement des tendres feuilles
vertes de diala (bambara. Méliacées. Khaya senegalensis). Une semaine, au plus, de traitement.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des feuilles longuement bouillies de kô-diaou
(bambara. Papilionacées. Pterocarpus santalinoïdes).
- Badigeonner le mal d’une couche de bouse. On peut encore se baigner dans un liquide filtré
dans lequel on a bouilli une certaine quantité de bouse fraiche ou sèche de vache. Faire surtout usage
de ce médicament pour combattre le genre de gale filarienne dite bonka.
- Carboniser des fruits verts ou secs de sampéré-yri (bambara. Euphorbiacées. Jatropha
gassypiifolia). Ecraser le produit obtenu qu’on pétrit de beurre de karité. Badigeonner le mal de la
pommade obtenue.
- Piler ensemble des écorces de gouélé (bambara. Mimosées. Prosopis africana) et un morceau
de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Pétrir le produit obtenu d’eau et se servir de la pâte
pour enduire le mal. Absorber une portion de la dite poudre dans une eau tiède ou dans bouillie claire
de mil.
1) Carboniser et écraser des fruits verts de santéné (bambara. Euphorbiacées. Jatropha
gassypiifolia)
2) Faire bouillir des feuilles vertes de la même plante. Bain dans la décoction obtenue.
3) Saupoudrer le mal de la poudre mentionnée à 1.

- Faire bouillir longuement ensemble des rameaux feuillus de tabadakala (bambara.


Euphorbiacées. Alcharnea cordata), de baboni (bambara. Euphorbiacées. Eriedelia ferruginea), et de
soulafinzan (bambara. Méliacées. Trichilia emetica). Faire de la décoction obtenue trois parts : se
pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage
de la première portion, restée dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième part devenue froide,
boire de la troisième portion devenue également froide.
- Décortiquer suffisamment des fruits en coque de zourma (Euphorbiacées. Ricinus sp).
Carboniser les amandes avant de les broyer. Enduire le mal du produit obtenu pétri de beurre de karité.
Une semaine, au plus, de traitement.

GALE FILARIENNE DITE BONKA

- S’enduire le corps des feuilles vertes pilées de douzo-sanankolo ou gouangouangouala


(bambara. De kéléyadougou. Non déterminé) pétries de beurre de karité. Une semaine, au plus, de
traitement.
- Faire bouillir longuement un paquet de gui de niamakéni (bambara. Césalpinées. Bauhinia
reticulata). Quotidiennement, se baigner dans une portion tiède de la décoction, boire de celle-ci. Un
mois de traitement. Au cours de ce laps de temps, s’abstenir de toute œuvre charnelle.
- Réduire en poudre la bouse sèche du bœuf ou de la vache. Pétrir le produit obtenu de graisse
et se servir de la pâte obtenue pour s’enduire le corps. Guérison certaine et rapide
- Transformer en poudre des feuilles de dakoumou (bambara. Malvacées. Hibiscus
sabdarariffa). Quotidiennement bain dans de l’eau contenant dissoute une bonne poignée du produit,
absorber de celle-ci dans une nourriture.
- S’enduire (malade) le corps de ses propres selle
- Bain quotidien dans une décoction de feuilles soro (bambara. Maracées. Ficus dicranostyla).
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- Un jeudi, réunir les éléments suivants : racine de mousso-wa (bambara. Graminées.


Andropogen gayanus), de dioro (bambara. Polygalacées. Securidaca longipeduncalata), de samanéré
(bambara. Mimosées. Entada sudanica) et une feuille de sî (bambara. Sapotacées. Butyrospermum
Parkiia) contenant un nid de l’insecte congo-oulou ; les faire bouillir pour se baigner quotidiennement
dans une portion de la décoction obtenue, en boire. La décoction est faite une fois pour toutes. On
remplace l’eau à mesure que celle-ci diminue dans le récipient. Ce médicament peut être utilisé contre
des simples démangeaisons. Dans ce cas, on ne fait pas bouillir les éléments susmentionnés, on les
macère dans l’eau froide dans laquelle on se baigne quotidiennement.
- Bain dans une macération des racines concassées de koro-nyènyé (bambara. Papilionacées.
Miouna pruriensis). Utiliser ce médicament lorsque le mal est provoqué par les poils qui recouvrent les
fruits de cette plante.
- Le sujet sent alternativement à la joue, au front, à la tempe, sur le nez, sur le bras, à l’épaule,
au dos, à la fesse, à la nuque, au cuir chevelu… un petit chatouillement analogue à celui qu’on
éprouve lorsqu’un insecte pose, se promène sur l’un de ces points du corps. L’importunité fait alors,
en vain sans cesse le geste de saisir l’insecte qui en réalité n’existe pas. Un de nos informateurs, feu
Baba KONE de Yorobadougou, a identifié le mal sous le nom de bonka (mot que nous traduisons gale
filarienne) et nous a donné la recette suivante : faire bouillir longuement des rameaux feuillus de
nguégué (bambara. Célastracées. Gymnosperia senegalensis). Faire de la décoction en ébullition deux
parts inégales : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion
restée dans le pot sur le résidu, bain dans celle-ci devenue tiède. Dans la seconde part, préparer un
bouillon de viande de poule noire dans lequel entrent les condiments suivants : soumbala, oignon, sel
et beaucoup de piment. Manger la viande de la poule noire sacrifiée et boire dessus le bouillon. Opérer
ainsi le premier jour une fois le matin et une fois le soir. Les jours suivants faire de la fumigation,
pratiquer le bain et absorber de la décoction. Il existe plusieurs manières de déclencher la gale
filarienne dite bonka. Voici une de ces manières : éventrer un crapaud, le placer sur le dos dans un
trou. Introduire dans le ventre du batracien une poignée de dakisè (Bambara. Graine d’hibiscus
sabdariffa) puis ramener la terre dessus. Arroser chaque jour jusqu’à la germination. Lorsque les
jeunes poussent atteignent une certaine hauteur, par conséquent garnies suffisamment des feuilles, les
arroser avec la main gauche, puis on les effeuille. Déterrer les restes du crapaud, les piler mélangés
aux rameaux effeuillés de dakoumou. Prendre une pincée de la poudre fine obtenue qu’on jette sur une
personne déterminée en se plaçant entre celle-ci et la direction d’où vient le vent, ou qu’on introduit
dans sa nourriture ou dans sa boisson. La personne visée sent aussitôt des vives démangeaisons. Elle
se gratte sans cesse, se servant parfois des objets tranchants. Sa peau devient rugueuse comme celle
d’un crapaud.
Antidote : transformer en poudre les feuilles provenant de dakoumou susmentionné.
Quotidiennement, absorber dans la nourriture une portion du produit obtenu, en mettre dans l’eau de
bain.

GARGOUILLEMENT DU VENTRE

- Boire à jeun une macération d’écorces d’un ndomono (Bambara. Zizyphus mauritiaca
caduc).
- A longueur de journée, boire de temps à autre, un verre d’une décoction froide des feuilles de
ndiribara (Bambara. Cochlospermacées. Cochlospermum tinctorium) et de sanan (Bambara.
Césalpiniées. Daniella oliveri). Une semain au plus de traitement.
- Dans un canari introduire successivement des racines de diôni (Bambara de Bazana.
Graminées. Imperata cylindrica), de kiébouré (Bambara. Rubiacées. Gardenia tricantha) une poignée
de foronto (Bambara. Solanacées. Copsicum frutescens), de nganifing (Bambara. Anonacées xylopia
aethiopica), suffisamment du miel et d’eau. L’opération s’effectue le matin et le récipient ainsi garni
est placé au soleil. Le jour suivant, au matin, boire suffisamment de la macération. Une semaine au
plus de traitement. La médication corrige également le membre viril devenu flasque.

GANGLIONS

- Appliquer sur le mal puis panser, des feuilles vertes écrasées de nguérékadaa ou kounissoro
(Bambara. Borreria verticilata). D’habitude une fois suffit pour extraire le ganglion. Renouveler le
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soin si une fois ne suffit pas. Soigner la plaie en appliquant sur celle-ci du beurre de karité ou de tout
autre corps gras.
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- Appliquer sur le mal qui fond une pâte obtenue en pilant ensemble une certaine quantité de
kounissoro (bambara. borreria verticillata) et de yodo (haoussa. Ceratotheca sesamoïdes)
- Frotter vigoureusement le mal avec une feuille de toro-ngogné (bambara. Ficus aperifolia ou
ficus exasperata) puis appliquer dessus une couche de latex de gnana (bambara. Euphorbia sudanica),
du coton égrené, une bande propre. Le troisième jour, nettoyer le mal, puis appliquer sur la blessure du
beurre de vache, du coton égrené et une bande.
- Appliquer sur le mal qu’on bande des feuilles vertes pulvérisées de ouo (bambara. Faraga
xanthoxyloÏdes).

GANGRENE

- Appliquer sur le mal une couche de sève de soro (bambara. Ficus dicranostyla).
- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre sèche obtenue en pilant des rameaux
feuillus de tyégouannaforala (bambara. Sida carpinifolia).Bon médicament détruisant rapidement le
sougossou et guérissant l’affection en perde de temps.
-Appliquer suffisamment sur la plaie une bonne pincée des feuilles vertes pilées de ndribouo
ou diolinifaga (bambara. De Bougouni et malinké.) Cassia absus puis panser. Le deuxième jour, de
faire le pansement puis, si un liquide suinte à travers le médicament du jour précédent, ajouter encore
suffisamment de la dite poudre, puis bander à nouveau. Refaire le pansement tous les jours jusqu’à
concurrence de trois semaines de traitement. Remède infaillible.
- Couvrir, puis panser, le mal d’un produit obtenu en écrasant des gratins secs de mil.
Renouveler jusqu’à c e que l’affection ait un bon aspect. On peut encore utiliser une poignée des
feuilles vertes non pulvérisées de ndomonon (bambara. Zizyphus mauritiaca).
- Appliquer sur le mal des feuilles vertes pulvérisées d’ododon (yorouba. Bryophyllum
pinnatum. Crassulacées). Puis panser. Nettoie rapidement l’affection. Une semaine de traitement.
- Badigeonner le mal d’une sève de zogné (bambara. Leptadenia lancifolia).
- Frotter sur une pierre plate une racine de darabalé (bambara. Costus aspectabilis). Appliquer
sur le mal la pâte obtenue.
- Faire bouillir, en se servant comme combustible de menus bois secs coupés sur un sî
(bambara. Butyrospermum parkii), des écorces Est et Ouest de goni (bambara. Pterocarpus erinaceus).
Laver proprement la plaie dans la décoction. Saupoudrer le mal avecla cendre provenant du bois de
kélébé (bambara. Ulcère nagedenique).
- Saupoudrer le mal d’un ntori-siguila-kourou (bambara. Genre de champignon dur de couleur
jaune sale qu’on rencontre surla tige ligneuse, en particulier celle du parkia biglobosa, de certains
arbres, polyprope) carbonisé et finement broyé.
- Appliquer sur le mal une pâte obtenue en écrasant sur une pierre avec un caillou rond pol une
certaine quantité de dangabali ou bô-diara (bambara). Remède souverain.
- Réduire en poudre fine des croûtes détachées de la tige ligneuse de gouéni (bambara.
Pterocarpus erinaceus). Saupoudrer le mal avec le produit obtenu.
- Saupoudrer la plaie couverte de saletés d‘une poudre provenant des racines pilées de ndôgué
(bambara.kimenia americana). Bon médicament.
- Couvrir le mal d’une cendre obtenue en brûlant des bouts arrondis et secs de rameaux de sï
(bambara. Butyrospermum parkii).Bon médicament.

GAZ CARBONIQUE

- Avant d’entrer dans un puits dont on suppose contenir des gaz carboniques, laver la tête dans
une décoction de gui de kongo-sô (bambara. Césalpinées. Isoberlinio doka). Préserve des effets nocifs
de ce gaz.
- Le soir, introduire dans le puits présumé ou suspect de contenir des gaz carboniques des
branchages garnis des feuilles vertes et les y laisser toute la nuit. Le matin du jour suivant, débarrasser
le profond trou de son contenu avant d’y descendre sans crainte d’être asphyxie.
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GENCIVITE

- Se rincer le plus fréquemment possible la bouche dans une décoction d’écorces de sagoua
ou dafing-sagoua (bambara. Briedelia ferruginea Briedellia micrantha). Un à deux jours de traitement.
Soigne aussi les plaies dans la bouche.
- Frotter le mal d’une poudre provenant des racines pilées de ndôgué (bambara. Ximenia
americana). Ce même médicament soigne aussi la carie dentaire. Dans ce dernier cas, on introduit un
peu de la poudre dans le trou de la dent cariée.
- Frotter les gencives d’une poudre sèche composée des écorces pilées de nguégué (bambara.
Cymnosporia senegalensis) et de ndôgué (bambara. Ximenia americana).
-Se rincer à longuer de journée, la bouche d’une décoction fortement concentrée des écorces
détachées des racines de cuôlôu (bambar. Terminalia macroptera ou avicennioÎdes). Faire usage de
médicament lorsqu’en plus des plaies qu’on porte aux gencives et à la longue, la bouche dégage une
odeur désagréable.
- Transformer en poudre fine sèche des racines de ndôgué (bambara.ximenia americana). Faire
du produit obtenu deux parts inégales : rouler dans la première part d’un tampon de coton égrené
humecté d’eau et se servir du dite tampon ainsi garni pour nettoyer le mal. Asperger lui-ci de la
deuxième portion qu’on arrose légèrement d’eau .Une semaine, au plus, de traitement. Ce même
médicament délayé dans l’eau combat la diarrhée qu’il guérit surement.
- Se rincer fréquemment la bouche d’une eau dans laquelle séjournent en permanence des
écorces de balembo (bambara. Crossopteyx febrifuga).
- Mâcher des de cotonnier.
- se pencher, la bouche ouverte, au dessus d’une décoction en ébullition des branches ndogué
(bambara. Ximenia americana).
- S’incliner (fumigation), la bouche ouverte au dessus d’un récipient contenant une décoction
très chaude des racines et des feuilles de nguiliki (bambara. Diorhostachys glamerata).
- Enduire le mal d’une sève et sÏ (bambara. Eutyrospermum parkii) puis le frotter
énergiquement avec l’index.
- Quotidiennement, frotter les gencives d’une poudre sèche provenant des feuilles pilées de
jida (haoussa. Maerua angolensis).
- D’une macération d’écorces concassées de sira (bambara. Adansonia digitata).se rincer la
bouche à longueur de journée. A défaut d’écorces de baobab, utiliser des racines pilées et macérées de
ndabakoumba (bambara. Detarium senegalense).

GEOPHAGIE

- Introduire dans la bouche de l’enfant qui mange la terre une boule d’argile ou un peu de
poussière chauffée. Chat échaudé craint l’eau froide.
- Prendre une décoction d’écorces de téréni (bambara. Pteleopsis suberosa). Fait rendre et
enlève à jamais l’envie de manger la terre.
- Boire, pour rendre, une décoction des rameaux feuillus de kô-kissa (bambara. Syzyzgium
guineese). Même résultat que ci-dessus.
- Manger du guié (bambara. Cucurbita pépo) assaisonné d’amandes d’arachides pilées.
- Concasser ensemble des rameaux feuillus de noncikou (bambara. Heliotropium indicum) et
des tendres feuilles de cotonnier. Presser l’élément obtenu pour en faire sortir un liquide. Absorber
celui-ci mélangé du contenu d’un œuf frais de poule.
- Boire une eau filtrée provenant d’une macération des feuilles vertes pulvérisées de
ngolokogôdyé (bambara. Argemonce mexicana). Aussitôt la potion prise, faire pour rendre, cent
mètres en courants.
- Pulvérisées des écorces de kolokolo (bambara. Afrormosia laxiflora). Introduire le produit
obtenu dans un récipient contenant de l’eau où il doit rester plusieurs heures. Filtrer la macération.
Délayer dans une portion de celle-ci un morceau de terre glaise et l’offrir à l’intéressé qui cesse de
manger la terre aussitôt le liquide absorbé et rendu.
- Boire pour enduire une décoction des tiges de sayyrini (bambara. Ethulia conupoÎdes).
Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Absorber une décoction des rameaux feuillus de karidiakouma (bambar. Psorospermum
guineese). Purge et enlève l’envie de manger la terre.
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- Réduire en poudre noire une tête de coq carbonisée. Pulvériser l’écorce d’une racine de
kalakari (bambara. Hymenocardia acida). Mélanger les deux éléments auxquels on ajoute du sel
gemme ; du poivre maniguette, du piment finement broyé. Mâcher pour rendre de la poudre obtenue.
Enlève toute envie de manger de la terre, de boire la bière de mil.
- Absorber le contenu de deux ou trois œufs bien battus. Fait rendre et supprime l’envie de
manger de la terre.
- Placer sous le nez de l’intéressé un récipient contenant du charbon allumé et une poudre
sèche composé des racines grossièrement concassées de gonda (haoussa. Carica pupaya) et des
excréments secs pulvérisés de chien qu’on peut remplacer par des poils provenant d’une peau
corroyée. Effet merveilleux, le soigné perdant à jamais l’envie de manger de la terre.
- Boire une eau filtrée ayant contenu plusieurs heures des excréments secs de chien et de
poules. Fait vomir.
- Absorber un liquide (lait caillé, lait frais ou eau) contenant une poudre obtenu en broyant
finement des excréments secs de chien. Enlève à jamais l’envie de manger de la terre.
- Boire une eau contenant dissoute une poudre fine provenant des excréments secs de chien et
d’hyène écrasés. Laisser le soigné ignorer la nature du médicament dont l’odeur réapparait toutes les
fois qu’il tente de manger de la terre à l’usage de laquelle il renonce à jamais.

GOITRE

- Porter en guise de collier un crin de poil soustrait de la queue d’une girafe. Boire également
une eau dans laquelle a passé un bon moment quelques crins soustraits de la queue du même animal
pour combattre sur le champ des vertiges.
- Enduire le mal d’une pâte noire obtenue en pétrissant du beurre de karité un morceau de peau
d’autruche carbonisée et finement broyée. Bon médicament.
- Sur la tumeur, du haut en bas, à l’aide d’un instrument tranchant, faire trois (homme) ou
quatre (femme) incisions. Introduire dans les blessures, puis frotter une poudre noire provenant d’une
mue de serpent vipère et d’une peau enlevée de la partie (poil) qui vient immédiatement avant la
cuisse de la poule ou d’un coq carbonisée. Egalement bon médicament.
- Absorber le beurre de vache fondu contenant une poudre obtenue en écrasant des graines
grillées de banan (bambara. Caiba pentandra). Un mois de traitement.
- Transformer en poudre de kakoguié (bambara. Valve d’un coquillage spécial) et une racine
de samanéré (bambara. Entada sudanica). Faire des incisions à la tumeur puis badigeonner celle-ci
d’une matière pâteuse obtenue ne délayant dans un peu d’eau la poudre obtenue en pulvérisant les
deux éléments susmentionnés. Bon médicament faisant disparaitre sûrement le goitre. S’abstenir dans
la suite de faire usage (nourriture) de gésier de n’importe quel oiseau.
- Enduire le mal d’une pâte obtenue en pétrissant de beurre de karité un cœur de koro
(bambara. Iguane de terre) carbonisé et pilé. A la place du cœur du koro, utiliser un fruit sec de
korofougo (bambara. Sterculia setigera). Bon médicament.
- Scarifier la tumeur puis introduire dans la scarification une poudre d’or avant de la panser.
Remède infaillible car on le l’utilise qu’une seule fois pour être guéri.
-Gober quotidiennement une poudre sèche provenant des feuilles de séguéné (bambara.
Balanites aegytiaca).
- Pour se préserver du goitre, manger (trois ou quatre suffisent) mélangée du riz cuit ou au
couscous une sauce composée de tendres feuilles de séguéné (bambara. Balanites aegyptiaca), de pâte
d’arachides et de tous les condiments habituels. On peut encore boire la décoction des feuilles de la
même plante ou, même, mâcher en avalant le jus, quotidiennement une bonne bouchée de ces mêmes
feuilles. Les habitants de certains villages de cercle de Ségou et même de Bamako doivent
expérimenter ce médicament. Ils seront émerveillés.
- Carboniser le contenu de la panse de l’antilope sensé. Ecraser finement le produit obtenu.
Pétrir la poudre de beurre de karité. Quotidiennement, badigeonner le mal d’une portion, de la
pommade noire obtenue. Bon médicament à expérimenter.
151

GOMME LOCALISEE

- Faire bouillir longuement un assez gros paquet de tyégouana-missigui (bambara. Non


déterminé). Se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la décoction obtenue. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Pulvériser sur un mortier profond renversé des fleurs de donotion (bambara. Gloriosa
simplex) et une noix rouge de kola. Faire sécher, puis transformer en poudre fine qu’on mâche de
temps à autre.
- Faire bouillir ensemble des tiges feuillus de donotlou et un paquet de liane belefigni
(Sénoufo du gerele de Sikasso). Faire de la décoction trois parts inégales : faire une fumigation dans la
première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde portion, boire de la troisième part.
Opérer sept fois en sept jours de traitement.
- Chauffer fortement des fibres de racines de nguiliki (bambara. dichrostachys glomerata), les
étendre sur une peau ou sur une natte puis se coucher, en appuyant sur les éléments bien chauffés le
mal incisé. Il reste bien entendu que la température des dites fibres doit être telle que le corps puisse la
supporter.
- Se pencher (fumigation) au-dessus d’un récipient contenant une décoction en ébullition, des
racines nettoyées. Hachées de mandé-sounsoun (bambara. Anoma senegalensis) et de mbala-mbala
(bambara. Securinega microcarpa).
- Enduire le mal d’une patte obtenue en pétrissant d’une lessive très forte, concentrée, des
feuilles finement écrasées de béré (bambara. Boscia senegalensis) remède souverain à expérimenter en
trois jours de traitement.
- Exposer longuement l’affection à une abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en
ébullition de ngélébaga ou bagani-sabal (bambara. Haementhus rupestris). Comme précédemment le
mal se liquéfie.
- Sur un tas d’objet composé des rameaux feuillus de zérémidyè (bambara. Moracées. Ficus
dekdekna) d’une tige de dyé (bambara. Cucurbitacées. Cucurbita pepo), d’un rameau feuillu de
gnaganka (bambara. Combrétacées. Combretum), d’une bourre en fibres de rônier utilisée pour
nettoyer des ustensiles de cuisine, prononcer le verset suivant : Tou bissimillaï, tou bissimillaï, tou
bissimillaï. Golokoroda madyiri fankélédia mèna, golokoroda ka na y mèna, golokoroda ma fali
mèna golokoroda ka na y ména ; golokoroda ma fara mèna, golokoroda ka na y mèna. Ce verset
prononcé, confectionner trois ou quatre paquets avec les éléments qu’on introduit dans un pot au fond
duquel on a prononcé préalablement le même verset. Achever de remplir le récipient de l’eau aussitôt
puisée du puits ou enlevée du point d’eau. Former un foyer avec une pierre, un fer de hache et un
point du mur. Placer le point ainsi garni sur le foyer allumé. Surmonter le récipient d’un couvercle
qu’on blanchit de cendre de bois délayée dans l’eau. Laisser le contenu de canari bouillir longuement.
Répartir la décoction obtenue en trois parts inégales : Se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse
couverture, au dessus de la première part, celle restée dans le pot sur les résidus, en ébullition, bain
dans la deuxième partie devenue tiède, boire de la troisième part. Opérer deux fois par jour ; le matin
de bonne heure et le soir au crépuscule. Une semaine de traitement.

GROSSIR (POUR)

- Décortiquer du petit mil. Ajouter au mil décortiqué, lavé une certaine quantité (5 grammes
environ) de kafiné (bambara) puis transformer le tout en farine. Délayer celle-ci dans du lait caillé
qu’on absorbe. Quinze jours de régime. L’expérimentation de cette recette est surtout recommandée
aux femmes maigres sans être malades.
- Carboniser un gros sakinnin et quatre plaques détachées aux quatre points cardinaux d’un
baobab. En trois ou quatre semaines de régime, absorber dans du sari le produit obtenu finement
broyé. On peut encore gober dudit produit. Fait grossir sûrement.
- A raison de deux fois par jour de préférence de très bon matin et à l’heure du repas du soir,
absorber dans une nourriture ou dans une eau tiède une poudre provenant d-un gui feuillu pilé de
baobab (Français. Adansonia digitata)
- Quotidiennement, une semaine durant, prendre (boisson) une décoction de sanyo-kounkoun
(bambara. Gaines de grains de petit mil). Donne l’appétit.
152

- Deux fois par jour, le matin et le soir, pendant une semaine, faire usage (lotion, boisson)
d’une décoction tiède obtenue en faisant bouillir longuement un certains nombre de tubercules de la
liane épineuse dite dougoufa (bambara de Ganadougou. Aroïdées. Cyrtosperma senegalense).
153

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de blokourouni (bambara. Araliacées.


Cussonia djalonensi). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales :

1) Se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première


part restée dans le récipient sur le résidu.
2) Se baigner dans la deuxième portion devenue tiède.
3) Boire de la troisième part. Une semaine de régime. Très bon médicament à
expérimenter par des personnes maigres, fortement anémiées.

- Prendre dans chaque mets qu’on mange, trois ou quatre (selon le sexe) bonnes pincées de la
farine jaune de dorowa (Haoussa. Mimosées. Parkia biglobosa). Une semaine de régime. Fait grossir.
- Pulvériser ensemble des racines de barkono (Haoussa. Papilionacées. Indigofera tinctoria) et
de doundou (bambara. Mimosées. Dichrostachys glomerata). Chaque matin, boire à jeun, une eau dans
laquelle une bonne pincée de la poudre obtenue est dissoute. Quatre jours de régime. Donne un appétit
de glouton.

HEMERALOPIE

- Le soir, au crépuscule, se présenter devant un poulailler et dire : syé-ou anioula, mioula,


anioula. Le jour suivant de très bon matin, alors que le dit poulailler est toujours fermé, répéter la
même chose en remplaçant anioula par ani sôgôma. Opérer six fois en trois jours successifs pour voir
disparaitre à jamais l’anomalie.
- Durant une ou deux semaines, enduire la muqueuse des paupières du sang sec finement
broyé d’hyène. On peut encore griller sur du charbon ardent un morceau de foie d’un animal
quelconque de boucherie. Presser le dit foie fortement chauffé pour en extraire un liquide qu’on
introduit dans l’organe de vue avant de le consommer. Opérer la nuit. Remède souverain car on ne
l’utilise qu’une seule fois pour être guéri à jamais.
- Introduire dans l’organe de la vue un liquide obtenu en pressant fortement un foie de pintade
cuit sous une cendre chaude.
- Le soir, griller dans le beurre de karité des pointes rouges de sana (bambara. Daniellia
oliveri) et un denkélébyen. A la tombée de la nuit, cacher le mets ainsi préparé dans un coin obscur de
la case et dire au malade d’aller le chercher à tâtons. S’il arrive à mettre la main sur la nourriture
cachée, après un bon moment de tâtonnement, il la consomme, s’enduit la figure du corps gras dans
lequel le mets a été préparé et est guéri à jamais. On n’absorbe que le denkélébyen qu’on sépare du
foie avant de le cuire. On n’utilise pas les sana-bôlô (pointes) feuilles non ouvertes de Daniellia
oliveri, qu’on jette.
- Griller sous une cendre chaude un morceau du foie d’un animal de boucherie quelconque
avant de le presser dans le creux de la main de l’infirme, pour en extraire un liquide. Le reste est caché
dans un coin obscur de la case où le patient doit aller le chercher et le consommer s’il trouve, il
s’humecte la figure du liquide extrait du foie. Ce médicament ne se prend qu’une seule fois pour être
guéri.
- Placer sur une pierre plate un peu de terre humectée des urines d’une chèvre rouge. Frotter
dans la boue, sur la pierre plate, un morceau de cuivre rouge jusqu’à ce que la dite boue devienne
noire. Ajouter au produit obtenu un morceau de graphite, puis écraser encore. Enduire la muqueuse
des paupières du mélange. Deux à sept jours, au plus, de traitement.
- Deux fois par jour, matin et soir, laver la figure dans une décoction des rameaux feuillus de
dahen (bambara. Anona senegalensis).
- Instiller sur chaque globe de l’œil un liquide obtenu en tordant ou pressant du foie de
paromparo (bambara. Petite chauve-souris de case), cuit sous une couche de cendre chaude. Remède
souverain contre l’héméralopie car on ne l’utilise qu’une seule fois pour être guéri.
- Griller dans une flamme faite de vielle paille un morceau de fois de bœuf. Presser le foie
trois ou quatre fois au cours du grillage dans le creux de la main de l’infirme. Celui-ci introduit le
liquide recueilli dans les yeux. Opérer trois fois en trois jours de traitement. Le Malien ne prend pas
l’héméralopie au sérieux et la néglige. Cependant, elle peut se transformer, à la langue, en amaurose.
154

HEMIPLEGIE

- Faire bouillir longuement un gui de kébouré (bambara. Gardenia triacantha) et des écorces
vertes d’un arbre dont la moitié sèche. Avec la décoction relativement chaude, laver, de haut en bas, le
côté paralysé du corps. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Faire bouillir pendant la nuit, en dehors de la concession, les éléments suivants : un os
provenant d’une patte d’âne, un morceau de côté mort d’un arbre à demi sec. Exposer les membres
paralysés à la vapeur qui se dégage de la décoction. L’opération a lieu la nuit.
- Faire bouillir longuement beaucoup d’écorces de nbégoudyé (bambara. de Kéléyadougou.
Lannea microcarpa). Boire de la décoction, humecter le côté paralysé d’une portion de celle-ci. Cesser
le traitement après avoir utilisé quatre litres du liquide.
- Se procurer de sept racines soustraites de sept plantes différentes croissent chacune sur une
grande termitière et un œuf de poule, les faire bouillir. Bain dans la décoction. Manger le contenu de
l’œuf. Pétrir la coquille écrasée de celui-ci d’eau provenant de la décoction et se servir de la pâte pour
frotter les membres paralysés.
- Lorsque le mal est à son début, se laver dans une décoction des tiges vertes de niana ou
kongo cou (bambara. Dioscorea praehensilis). Boire, au cours de chaque séance de bain, une portion
de la décoction. On peut y faire une fumigation avant de s’y laver.

HEMORRAGIE DE GROSSESSE

- De temps à autre, boire une eau filtrée provenant d’une macération des racines pulvérisées de
gangorokéni (bambara. de Bougouni. Strychnos alnifolia).
- Manger un mets composé des feuilles de noncikou (bambara. heliotropium indicum), du
fonio grillé et de tous les condiments habituels.
- Absorber dans un bouillon de viande, de poisson ou d’oiseau de basse-cour une poudre fine
provenant des écorces pilées de la racine de gangorokiéma (bambara. Strychnos alnifolia) ou
Strychnos trichisioïdes).
- Humecter de temps à autre le ventre d’un liquide obtenu en écrasant sous le gras de la main
des feuilles vertes de cotonnier.
- Lorsqu’une femme en état de grossesse voit ses règles parceque menacée d’avortement, on
lui fait prendre (boisson) une décoction des racines et des feuilles de kouroussamma-nonfon (bambara.
Paullinia pinnata) contenant des graines finement broyées de niamakou (bambara. Aframomum
melegueta). On peut encore lui donner à absorber une eau dans laquelle on a écrasé sous le gras de la
main des feuilles de fali-wandia (bambara. Paullinia pinnata) pour empêcher l’avortement d’avoir lieu.
A la place des feuilles de Paullinia pinnata et des graines de poivre maniguette, on peut, quatre mois
environ après la conception et afin d’éviter un avortement possible, absorber quotidiennement une
bouillie claire de mil contenant dissoutes des feuilles pilées de souré (Haoussa. Boscia salicifolia).
Tant que l’intéressée ne ressent pas des douleurs d’enfantements, il n’y a pas lieu de s’inquiéter de son
état.

HEMMORRAGIE EXTERNE

- Asperger la blessure qui saigne abondamment d’une bonne pincée ou même d’une demi-
poignée d’une poudre sèche provenant de ntorigouan pilé. Précisons que le ntorigouan est une espèce
de gouan (bambara. Hibiscus esculentus) avec des gousses moins longues mais trapues, rugueuses,
d’où son nom, par comparaison avec la peau du crapaud, de ntorigouan. Dans certaines régions du
Mali, on utilise ce genre de poudre pour arrêter l’hémorragie chez les circoncis.
- Couvrir la blessure qui saigne à flot d’une poudre sèche composée des crottins secs de lièvre
et une certaine quantité de gousses sèches pillées de bagana (bambara. Acacia scorpioïdes). Arrêt
immédiat de l’hémorragie. Faire également usage de ce produit pour arrêter celle-ci chez les nouveaux
circoncis.
- Appliquer sur le mal des racines vertes concassées de ouôlôké (bambara. Terminalia
avicennioïdes) qu’on peut remplacer par celles de ouôlô-mousso ou ouôlôba (bambara. Terminalia
macroptera).
155

- Appliquer sur la blessure qui saigne abondamment une poudre sèche obtenue en des écorces
de séguéné (bambara. Balanites aegyptica). Arrêt instantané de l’hémorragie.
156

- Verset sur la blessure un liquide obtenu en pressant des tiges de balassa (Haoussa.
Commelyna nudiflora). A défaut de balassa, saupoudrer le mal d’une poudre fine et sèche provenant
des écorces pilées et tamisées de mandé-sounsoun (bambara. Anona senegalensis) pour arrêter net
l’hémorragie.
- Asperger la blessure d’une poudre sèche provenant des écorces légèrement raclées de racines
pilées de ndôgué (Ximenia americana). Arrêt instantané de l’écoulement du sang.
- Exposer la blessure à une fumée se dégageant d’un récipient contenant du charbon allumé et
d’une poudre composée de trois crottes d’âne noir, d’un gui de san (bambara. Daniellia oliveri), de
suif de chameau concassés grossièrement. Arrêt instantané de l’hémorragie. Faire encore usage de ce
médicament contre le saignement qu’il arrête sur le champ.
- Si à la suite d’une coupure ou d’un choc violent le sang coule à flot, on arrête l’hémorragie
en versant sur la blessure un liquide obtenu en pressant fortement des tiges vertes écrasées de ténéba
(bambara. Commelynacées. Commelyna nudiflora) et en la saupoudrant d’une poudre sèche provenant
des écorces pilées et tamisées de mandé-sounsoun (bambara. Anonacées. Anona senegalensis).
Conjure le mal sur-le-champ.
- Ecraser des feuilles vertes de noncikou (bambara. Borraginées. Heltropium indicum). Presser
le produit obtenu pour en extraire un liquide qu’on verse sur la blessure pour arrêter l’hémorragie sur-
le-champ.

HEMMORRAGIE INTERNE

- Faire bouillir des rameaux feuillus de téngué (bambara. de Sanankoroba. Cardia myxa).
Boire de la décoction. Fait rendre ou purge. Le même médicament est utilisé de la façon pour soigner
une accouchée qui a beaucoup de sang dans le ventre.
- Faire bouillir longuement une certaine quantité de bélé (bambara. Gravier ferrugineux).
Boire suffisamment du liquide devenu tiède. Purge, fait rendre.
- Griller ou torréfier très longuement des graviers ferrugineux, (bélé en dialecte bambara).
Introduire le produit obtenu dans de l’eau où il doit rester un bon moment. Ce laps de temps passé,
boire suffisamment du liquide devenu tiède. Fait rendre, purge. Bon médicament.

HEMORROÏDES

- Nettoyer proprement au savon le mal. Enduire celui-ci d’un liquide extrait des feuilles vertes
chauffées de tomate.
- Saupoudrer le mal d’une tête de tortue d’eau désignée en dialecte Bambara taou en idoime
Haoussa kififie, carbonisée et finement écrasée. Remède souverain qu’on utilise sept fois en une
semaine de traitement.
- Quotidiennement, bain de siège dans une décoction des rameaux feuillus de niama (bambara.
Bauhinia reticulata). Après ce premier soin, absorber dans de l’eau tiède, dans le thé, dans le café ou
dans le sari une poudre provenant de la racine pilée de la même plante. A la place de cette dernière
poudre, utiliser celle obtenue en broyant finement des tendres feuilles non épanouies du dit niama. Au
lieu d’absorber de la poudre susmentionnée dans un liquide, on peut la gober de temps à autre. Opérer
quatorze fois en une semaine de traitement. Bon médicament à expérimenter.
- Faire bouillir longuement des racines de ouôlô-mousso (bambara. Terminalia macroptera),
de mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa), de ndiribara (bambara. Cochlospermum
tinctorium) et si le malade est de sexe féminin, de saba (bambara. Landolphia florida).
Quotidiennement, bain de siège dans une portion de la décoction, boire de celle-ci. Opérer quatorze
fois en une semaine de traitement.
- Avec une décoction fortement concentrée de feuilles vertes pulvérisées de lambouol-
nakourni ou absoubraho (Haoussa. Non déterminé), faire des lavages répétés. Ne pas en boire parce
que violent poison.
- A jeun, croquer quotidiennement et avaler trois morceaux d’une gousse d’ail (Français.
Allium sativum) ; boire dessus une cuillérée de miel. Trois jours de traitement.
157

- Gober de temps à autre une bonne pincée d’une poudre fine sèche composée des racines de
ndiribara (bambara. Cochlospermum tinctorium), des graines de poivre maniguette et du sel gemme
pilés et tamisés. Saupoudrer le mal d’une portion de la dite poudre. Purge légèrement.
158

- Racler légèrement des racines de chacune des plantes suivantes : kô-soumbala (Bambara de
Sikasso. Non déterminé), soulafinzen (Bambara. Méliacées. Trichilia emetica), dioro (Bambara.
Polygacées. Securidaca longipedunculata), sindiangoué (Bambara de Sikasso. Papilionacées. Swartzia
madagascariensis) avant de les racler à nouveau jusqu’au bois. Faire sécher au soleil le produit obtenu
auquel on ajoute une bonne poignée de nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica) puis piler
ensemble le tout pour obtenir une poudre intimement liée. Quotidiennement, à raison de deux fois par
jour, introduire dans une décoction des racines de soulafinzen une bonne poignée de celle-ci puis faire
un lavement. Après celui-ci prendre un bain de siège dans une décoction des racines du dit
soulafinzen, boire du liquide au cours de chaque séance de bain de siège. A la place des racines de
soulafinzen, on peut faire usage des écorces de bénbé (Bambara. Anocordiacées. Lannea acida). Après
les deux premiers soins (lavement, bain de siège), introduire dans l’anus une boulette noire faite de
coton égrené, de poudre de polypore détaché d’un néré mort, tombé, carbonisé, broyé et pétri d’huile
de kobi (Bambara. Méliacées. Carapa procera). De fois le malade parait apparemment guéri alors que
le mal persiste à l’intérieur de l’organisme. Dans ce dernier cas, on fait bouillir longuement des
écorces de bénbé et on utilise quotidiennement, pendant trois semaines, la décoction en bain de siège
et en boisson.
1) Arracher trois ou quatre pieds de tookangani. Séparer les racines et les tiges garnies
des feuilles.
2) Racler les racines jusqu’au bois, puis piler les raclures.
3) Faire bouillir ensemble les racines débarrassées des fibres et trois gousses rouges de
piment enragé.
4) Faire bouillir longuement les tiges garnies des feuilles.
5) Introduire dans la décoction des racines débarrassées des fibres trois ou quatre bonnes
pincées des raclures pilées puis faire un lavement.
6) Boire suffisamment de la décoction des feuilles. Opérer de deux fois par jour : le
matin et le soir. Bon médicament à expérimenter.

- Trois jours durant, absorber, le matin à jeun, une tasse de thé contenant une cuillerée à café
d’un produit composé des fibres des racines de samatlo (Bambara. Loganiacées. Anthocleista
kerstingii) et des racines de dialélémba (Bambara. Césalpinées. Cassia nigricans), transformer en
poudre fine. Remède infaillible prescrit par Monsieur Amaké, pharmacien qui l’a expérimenté.

HERNIE INGUINALE

- Gober de temps à autre une poudre fine provenant des fibres détachées d’une racine de kô-
bari (Bambara. Mitragyna stipulos) pilées. Saler facultativement le produit obtenu.
- La nuit, boire suffisamment d’une eau provenant du gros mil légèrement décortiqué
contenant délayé un morceau de sperme d’éléphant finement broyé.
- De temps à autre, absorber délayée dans de l’eau une poudre provenant des écorces ou des
racines finement broyées de kô-baro (Bambara. Mitragyna stipulosa). On peut encore faire bouillir
l’un ou l’autre de ces éléments, et boire de temps à autre la décoction. On peut assaisonner,
facultativement, celle-ci de sucre et de miel.
- Absorber une eau contenant écrasée beaucoup de gousses de piment enragé. Ne guérit pas,
mais soulage sur-le-champ en cas des crises aigües.
- La hernie inguinale provoque de fréquents maux de ventre. Pour combattre ceux-ci, absorber
une décoction de beaucoup de rameaux feuillus de tlossaba ou kononnssî (Bambara. Fadogia agrestis),
d’une poignée de nganifing (Bambara. Xylopia aethiopica) et un peu de piment. La potion se prend
dans une cuillère en calebasse.
- Enlever le dessus d’une racine de sira (Bambara. Adansonia digitata) mise à nu par les eaux
des pluies. Pulvériser le produit, le faire sécher au soleil, puis le réduire en poudre fine. Cette
préparation se fait en un seul jour. Au début de chaque crise, absorber dans une eau tiède une bonne
pincée du produit. Après trois, le malade est en général guéri, mais par mesure de précaution, il doit
continuer à prendre du médicament sans être terrassé. Cette bonne recette nous a été donnée par un
koulé du village de Séguéné nommé Faboli.
- Prendre une eau tiède contenant dissoute une bonne pincée d’une poudre obtenue en écrasant
finement des feuilles de béré (Bambara. Boscia senegalensis). Soulagement immédiat.
159

- Réduire en poudre un niamatoutou (Bambara. Coq des pagodes), entier carbonisé. Absorber
une pincée de cette poudre dans une eau ordinaire ou dans celle puisée dans un canari à gâteau de mil.
- Réduire en poudre fine des raclures d’une racine méhezin (Bambara. Non déterminé) et des
excréments secs de nguélé (Bambara. Rat palmiste). A jeun, absorber une bonne pincée de la poudre
fine dans une lessive (séguèdyi). Pétrir un peu de la dite poudre de ce dernier liquide et se servir de la
pâte pour masser le bas-ventre et les testicules. Agir de même le soir. La médication provoque des
urines gluantes.
HYDROCELLE FEMININE (MOUSSO-

- Faire bouillir longuement des écorces détachées d’un ndabakoumba caduc (Bambara.
Detarium senegalensis). Bain quotidien dans une portion de la décoction, boire de celle-ci.
- D’une matière pâteuse obtenue en délayant dans de l’eau une poudre de tubercule finement
écrasé de toutoubala (Bambara. Ampelocissus Grantii), enduire le bas-ventre, le bas de l’épine dorsale.
Trois mois de traitement.
- Introduire dans un mortier profond un canari contenant une décoction en ébullition de trois
paquets faits des tiges de toutoudala (Bambara. Ampelocissus Grantii), puis se placer à cheval dessus.
Renouveler les éléments tous les trois jours. Dix jours de traitement.
- Se procurer d’une assez longue racine transversale de toutou (Bambara. Parinarium
curatellaefolium) et une racine, également transversale, des ndabakoumba (Bambara. Detarium
senegalense) ; les sectionner puis les fendre dans le sens de la longueur. Faire un tas des morceaux
obtenus auxquels on ajoute des cônes nus de maïs avant d’y mettre du feu. Eteindre les divers
éléments devenus braise avec de l’eau. Réduire le produit obtenu en poudre. Faire de celle-ci deux
parts. Pétrir la première part du beurre végétal et se servir de la pâte pour enduire le mal ; ajouter à la
deuxième portion du sel gemme, du piment finement broyés, puis brasser énergiquement le tout afin
de lier intimement les divers éléments. Gober, de temps à autre, une bonne poudre ainsi préparée.
- Faire bouillir longuement ensemble les éléments suivants : écorces de donkori (Bambara.
capparis tomentosa), de ngabablé (Bambara. Ficus platyphylla), racines de ngôlôbé (Bambara.
Combretum micranthum) jan kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur), espèce dite rouge. A jeun,
boire de la décoction obtenue. Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Exposer la partie sexuelle à une fumée se dégageant d’un petit trou contenant un feu fait
d’éléments suivants : cheveux, excréments secs d’âne, tiges sèches de dyé (Bambara. Cucurbita pepo)
bois sec de mbouréké (Gardenia triacantha). Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Parcourir la brousse. Couper tout fruit de mbouréké (Bambara. Rubiacées Gardenia
triacantha) rencontré tout seul sur la plante-mère. Le même jour, concasser et faire sécher au soleil la
quantité des fruits d’une telle provenance qu’on a pu avoir et cueilli. Le matin du jour suivant,
introduire dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, une poignée moyenne du produit obtenu,
puis se placer, à cheval, au-dessus du récipient afin d’exposer le mal à l’abondante fumée qui s’y
dégage. Une semaine, au grand maximum, de traitement.
- Couper, jusqu’au nombre de sept, un fruit unique trouvé sur un mbouréké (Bambara.
Rubiacées. Gardenia triacantha). Concasser les sept fruits avant de les faire sécher. A l’endroit où deux
chemins se rencontrent, creuser un trou. Introduire dans celui-ci du charbon allumé puis le produit
concassé. Se placer à cheval sur le dit trou afin d’exposer le mal à l’abondante fumée qui s’y dégage.
Opérer six fois en trois jours de traitements.

HOMME MUR IMBERBE

- Carboniser deux ou trois poignées de paille de fonio spontané. Pétrir le produit obtenu du
beurre de karité et se servir de la pommade pour enduire le menton et le pubis. Ces points du corps se
garnissent aussitôt des poils.
- Chauffer fortement un fruit de mbouréké (Bambara. Gardenia triacantha). Laisser l’objet
refroidir un peu et s’en servir pour caresser un bon moment les parties (pubis, aisselle) dépourvues de
poils. Ceux-ci garnissent aussitôt les points du corps caressés. Si une fois ne suffit pas, renouveler le
traitement jusqu’à obtenir le résultat escompté. Recette à expérimenter surtout par la femme dont le
pubis est dépourvu de poils.
160
HOQUET

- Boire une eau dans laquelle a séjourné un magossizaba-dazi (Haoussa). Arrêt instantané du
hoquet.
- gober, ou absorber dans de l’eau, une poudre provenant d’un pédoncule de courge carbonisé
et finement broyé.
- Pulvériser des feuilles vertes de té-ntoro (Bambara. Physalis angulata). Ajouter au produit
obtenu du fiel de bœuf et brasser énergiquement afin de bien lier les deux éléments. Avec la pâte
obtenue, confectionner des pilules, de la grosseur d’une bille moyenne, qu’on fait sécher au soleil.
Avaler la pilule à l’aide d’une gorgée d’eau. Opérer trois fois en trois jours de traitement. Remède
souverain.
- Mâcher, en avalant le jus, du nfié (Bambara. Brachystelma Bingeri).
- Boire une eau ayant contenu plusieurs heures une bague en argent.
- Piler une certaine quantité des amandes de dioro-barani (Malinké de Sirimana-Toumédiabali,
Cercle de Kayes, Arrondissement de Sadiola. Non déterminé). Ajouter au produit obtenu la farine de
mil et faire bouillir le tout dans suffisamment d’eau. Absorber la bouillie claire obtenue.
- Laver dans de l’eau un jabot déchiré de poule. Filtrer cette eau et la donner à boire au
malade. Arrêt immédiat de hoquet aussitôt le liquide absorbé.
- Absorber une certaine quantité de bouillie claire (sari) en dialecte bambara additionnée d’une
décoction des racines de dolé (Bambara. Imperata cylindrica).
- Boire de l’eau ayant contenu plusieurs heures des fleurs de boumou (Bambara. Bombax
costatua). Remède infaillible guérissant sûrement le mal.
- Fumer, et en avaler la fumée, une pincée de feuilles sèches de soukola (Bambara. Ocimum
americanum). Excellent remède.
- Placer sous le nez du sujet un récipient contenant du charbon allumé et une gousse de piment
rouge ; lui donner à boire de l’eau contenant également du piment écrasé.
- Gober une poudre sèche composée d’une noix blanche de kola et du contenu d’un œuf frais
de poule.
- Absorber de l’eau contenant une pincée de cendre de vieilles pailles brulées ou mâcher et
avaler le jus d’un morceau de tubercule de nfié (Bambara. Brachystelma Bingeri).
- Prononcer rapidement au-dessus d’une petite calebasse contenant de l’eau les mots suivants :
“Tou bissimilaï, tou bissimilaï, tou bissimilaï soukodji gninnama temi“. Donner à boire le liquide au
sujet qui voit cesser le hoquet aussitôt l’eau absorbée.
- Etaler sur une pierre relativement creuse un peu de lessive ou, à défaut, d’eau barboter dans
le liquide, en frottant sur la pierre sept fois un métal en argent et autant de fois un kolo-konoma
(Bambara. Caurientier). Ramasser et avaler la matière pâteuse obtenue. Guérit le mal sur-le-champ.
- A l’aide d’une pâte composée d’eau, de too-sana (Bambara. Gratin de mil) de
sonzannikatamougou (Bambara. Vesse de loup) confectionner trois ou quatre pilules qu’on avale une à
une. Le mal s’arrête net à partit de la 2ème pilule pour l’homme et 3ème pour la femme. Bon médicament.
- Concasser sommairement une certaine quantité de bulbes de nguélénidiaba (Bambara). Faire
sécher le produit obtenu avant de le transformer en poudre très fine. Délayer dans une cuillerée en
calebasse contenant un peu d’eau une bonne pincée de celle-ci. Agiter le liquide avant de l’absorber
par la queue de l’ustensile de cuisine.
- Dans un paquet profond de 15 cm environ, verser de l’eau. Attendre que celle-ci soit
absorbée par la terre pour l’emplir à nouveau et y jeter un morceau d’or pur, un moment après, boire
de temps à autre du liquide puisé dans le poquet susmentionné. A peine une semaine de traitement.
- Boire une eau ayant contenu plusieurs heures durant une tête sèche de sirakôgôma (Bambara.
Petite tortue terrestre).

HYDRAMNIOSE

- Griller dans du beurre de karité une ou deux poignées de feuilles de mborogonima (Bambara
de Kéléyafougou. Amaranthus sp). Manger le mets légèrement salé. Renouveler le plus fréquemment
possible, jusqu’à la délivrance, les soins.
161

- De temps à autre, boire de l’eau filtrée ayant contenu une, ou plusieurs, poignées des parties
terminales des tiges de zaba (Bambara. Landolphia florida). Opérer quatre fois en quatre semaines de
traitement.
- Laver le canari d’eau, le renverser afin de le vider complètement de son contenu. Remettre le
récipient en place et constater peu de temps après que l’eau qui suinte de sa paroi s’accumule au fond.
Transvaser alors ce liquide de dans une cuillerée en calebasse et l’offrir à boire, à la patiente. La durée
de traitement est indéterminée. La médication soulage le fœtus, permet à celui-ci de se développer
normalement et vivre une fois venu au monde. En effet, on a remarqué que les enfants issus d’une
mère sujette à l’hydramniose ne vivent pas.
- Pendant une période de quatre jours, boire quotidiennement une décoction des feuilles vertes
de ngokou (Bambara. Nénuphar, nymphaea lotus).
- Avant la conception, prendre quotidiennement une bouillie claire (sari) obtenue en délayant
dans une décoction de kô-mourouni (Bambara. Rhynchospora corymbosa) de la farine de mil.

HYPERTENSION

- A raison de deux fois par jour, boire une bonne tasse d’une décoction, assaisonnée de sel
belma, des feuilles de gueza (Haoussa. Combretum micrantnum). Remède souverain.
- Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, s’exposer à l’abondante fumée provenant du
charbon allumé et une poignée de samakénéssi (Bambara. Asparagus flagellaris). Une semaine de
traitement.
- De temps à autre, boire une décoction d’écorces de ouo (Bambara. Fagara xanthoxyloïdes).
- Absorber une eau aussitôt filtrée contenant dissoutes des tiges vertes écrasées de noncikou
(Bambara. Heliotropium indicum). Faire encore usage de ce médicament contre l’échauffement et
contre la mémorragie.
- Faire bouillir ensemble des feuilles de sanan (Bambara. Daniellia oliveri), de toutou-
moussoma (Bambara. Parinarium marocphyllum) et de néré-dougoumassigui (Bambara. Parkia
biglobosa). Répartir la décoction obtenue en trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur
qui se dégage de la première part restée dans le pot sur les résidus, bain dans la seconde portion, boire
la troisième part. Une bonne semaine de traitement.
- Faire bouillir un assez gros paquet fait de rameaux feuillus de soulafinzan (Bambara.
Trichilia emetica). Répartir la décoction en deux parts : bain dans la première portion, boire la
deuxième part. Opérer deux fois par jours pendant deux ou trois jours.
- Faire bouillir longuement une quantité suffisante des fibres de kalgo (Haoussa. Bauhinia
reticulata ou Thonningii). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales : se pencher (fumigation)
au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée sur l’élément, bain dans la
deuxième part, boire la troisième portion. Opérer deux fois par jour. Un mois de traitement.
- Boire quotidiennement, une semaine durant, une eau contenant dissoute une poudre fine de
sulfure d’antimoine. Une femme doit s’en abstenir sous peine de devenir stérile.
- Boire toutes les fois qu’on a soif, une portion d’une eau dans laquelle séjournent des gousses
vides de haricots indigènes. A défaut des cosses, faire usage (boisson) d’une eau contenant dissoutes
des feuilles vertes pulvérisées du haricot indigène (syo).
- Introduire dans un canari neuf des écorces de koukouki (Haoussa. Sterculia setigera), une
certaine quantité de moelle de tige de gros mil et une eau provenant du deuxième lavage du gros mil
légèrement décortiqué. Surmonter le récipient ainsi garni d’un couvercle avant de le placer dans un
coin de la case où il doit rester une semaine. A partir du huitième jour, faire quotidiennement usage
(boisson) du contenu du pot étant à jeun. Sept jours de traitement.
- Réunir dans un pot d’eau des fruits de goriba (Haoussa. Hyphaene thobaica) et des gangues).
A partir du cinquième jour, qui suit ceux de la mise des éléments dans le canari, boire
quotidiennement, à jeun, du contenu du récipient. Une semaine de régime.
– Boire chaque matin une décoction de tendres feuilles de guesa (Haoussa. Combretum
micranthum) ou prendre dans un breuvage (lait), (foura) des fruits secs pilés de bagaroua (Haoussa.
Acacia scorpioïdes).
– Lorsque le sujet est souvent l’objet d’abondant saignement du nez, on combat cette situation
en procédant comme ci-après :
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1- Priser, de temps à autre, comme on fait pour le tabac à priser, une pincée d’une poudre très
fine obtenue en écrasant des feuilles de diala (Bambara. Khaya senegalensis) ou à défaut,
celles de madachi-kassa (Haoussa. Cassia nigricans) ou de béré (Bambara. Boscia
senegalensis). L’usage fréquent de l’une ou l’autre de ces poudres décongestionne le
cerveau et empêche le saignement du nez d’avoir lieu.
2- Chauffer fortement dans un grand feu de bois, ou dans du charbon ardent, une tête de
bouc, de bélier ; de chèvre, de mouton ou de bœuf. Arracher une des cornes, tirer en
aspirant fortement la chaleur qui s’n dégage, procéder de même avec l’autre corne. Cette
opération répétée trois fois (trois têtes) met le sujet à l’abri du saignement du nez.
3- Fumer dans une pipe et avaler la fumée des feuilles sèches de kachéné (Haoussa. Heeria
insignis).

HYPOTENSION

- D’une décoction des racines de lingué (Bambara. Afzelia africana), faire trois parts inégales :
s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur
le résidu, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire la troisième portion. Une semaine de
traitement. Si au terme de ce laps de temps, on ne se sent pas bien guéri, on change de traitement en
procédant ainsi : faire bouillir un paquet de kô-mourouni (Bambara. Rhynchospora corymbosa) et
deux paquets des rameaux feuillus de zérénidyé-diatigui-faga (Bambara. Ficus parasite). Utiliser la
décoction obtenue comme celle provenant des racines de lingué.
- Des rameaux feuillus de sandé-ourosson (Bambara de Kong. Heeria insignis), confectionner
deux paquets. Faire bouillir le premier paquet, répartir la décoction en deux parts inégales : se pencher
(fumigation) couvert d’une épaisse couverture au dessus de la première portion restée dans le pot sur
le résidu, se baigner dans la deuxième part devenue tiède. Concasser le deuxième paquet, jeter le
produit obtenu dans une lessive très forte, concentrée et s’en servir pour se frotter énergiquement le
corps.
- S’enduire le corps d’une pâte obtenue en pétrissant d’eau des feuilles pilées de béré
(Bambara. Boscia senegalensis). Cinq jours de traitement.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de gouélé (Bambara. Prosopis africana). De la décoction
obtenue, faire deux parts : s’exposer (fumigation) couvert d’une épaisse couverture à l’abondante
vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part
devenue tiède.
- Faire bouillir du sanyon-bou. Repartir la décoction en trois parts : s’exposer (fumigation) à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la
deuxième par filtrée, boire la troisième part. Répéter l’opération deux à trois fois, puis cesser. A la
place de sanyon-bou on peut utiliser les rameaux feuillus de soulanfinzan (Bambara. Trichilia emetica)
ou de dioun (Bambara. Mitragyna inermis) pour obtenir le même excellent résultat.
- Utiliser quotidiennement (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de kalakaridyé
(Bambara. Heeria insignis). Un moi de régime.
- Faire bouillir longuement un gui de kolokolo (Bambara. Afformosia laxiflora). Ajouter à la
décoction obtenue suffisamment de lessive très forte, concentrée. Bain dans le liquide. La nuit en
allant se coucher, s’humecter le corps d’une portion du liquide mis de côté. Sept à quinze jours de
traitement.
- Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, une semaine durant, boire un grand verre
d’une mixture de lait frais et de décoction d’écorces de gouinni (Bambara. Pterocarpus erinaceus).
- Cuire dans une décoction fortement concentrée des racines de sagouan ou trikola (Bambara.
Bridelia micrantha) un bon morceau de viande rouge. Assaisonner le mets de tous les condiments
habituels. Manger le bouilli et absorber sur celui-ci le bouillon. Opérer sept fois en une semaine de
régime.
- A longueur de journée, boire de temps à autre d’une décoction de gui de kalgo (Haoussa.
Bauhinia reticulata).
- Faire bouillir longuement ensemble des rameaux feuillus de nana (Bambara. Lophira alata) et
de kolokolo (Bambara. Afrormosia laxiflora). Boire le plus fréquemment possible de la décoction
tiède ou relativement froide.
163

- Macérer des racines de touibô (dialecte de la région de ourodaga; Haute-Volta). Toutes les
fois qu’on à soif, boire de la macération froide.ICTERE
Celle-ci étant purgative, il est prudent de modérer la
dose au début du traitement qui n’excède pas en aucune façon quinze jours.

- Bain dans une décoction des tiges feuillues de ndiribara (Bambara. Cochlospermum
tinctorium). Boire de la dite décoction au cours de chaque séance de bain.
- Broyer sommairement un bout d’une racine de samanéré (Bambara. Entada sudanica).
Plonger le bout broyé dans un récipient contenant de l’eau, remuer longuement celle-ci afin de la faire
écumer abondamment, absorber l’écume ramassée sur le liquide. La durée de traitement est
indéterminée; on l’arrête dès que le sujet recouvre sa santé.
- Avec le bout terminé en queue de porc-épic d’une racine de djimbidiama (Bambara. et
malinké. Entada sudanica), agiter longuement suffisamment d’eau contenue dans un récipient. Répartir
le liquide devenu jaune en deux parts inégales : bain dans la première portion, boire de la seconde part.
Opérer quotidiennement de très bon matin. Moins de cinq jours de traitement. Très bon médicament à
expérimenter.
- Cuire la viande d’un kiéwoloni (Bambara. Caille). Assaisonner le mets de tous les
condiments disponibles à l’exception de piment. Consommer le bouilli et boire sur celui-ci le bouillon.
Cinq jours, au grand maximum, de traitement. Quand on ne dispose qu’une seule caille, on boucane
celle qu’on a sous la main et on la repartit en cinq morceaux. Remède infaillible guérissant sûrement
l’ictère le plus sévère et le plus rebelle.
- A l’époque des ramassages des calebasses rondes, il y a en qu’on abandonne dans le champ
parce que déformées. Prendre une de ces calebasses rondes abandonnées, l’ouvrir, extraire son contenu
qu’on fait sécher puis transformer en poudre fine. Quotidiennement, absorber une ou deux pincées de
celle-ci dans du lait frais, moins d’une semaine de traitement.
- A raison de deux fois par jour, boire une décoction des racines de sindiankéma ou nfrekama
(bambara) et nganifing (bambara. xilopia aethiopica). Bain dans une portion du liquide. Une semaine
de traitement.
- Dans une décoction des feuilles de baganin (bambara. de bougouni) cuire du poisson frais
qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Manger le poisson puis boire sur celui-ci le
bouillon. La médication purge. Remède souverain à utiliser contre le genre d’ictère désigné sous le
nom de sey-gouè.
- Boire une macération des racines de mbouré-mousso (bambara. Gardenia erubescens). Bon
médicament.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de gougui (Haoussa. Asedarachta indica). Diviser la
décoction en deux portions : se pencher (fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de
la première part restée dans le pot sur le résidu. Boire de la deuxième. Portion. Opérer six fois en trois
jours de traitement.
- Le soir, introduire dans suffisamment d’eau une grosse boule de gousses décortiqué de
zéguéné (bambara ; balanites aegyptiaca). Le matin du jour suivant, bien triturer avec la paume de la
main la boule de zéguéné afin de séparer la pulpe des pépins. Boire suffisamment du liquide
débarrassé de ceux-ci. Le médicament qui purge énergiquement, se prend à jeun, trois jours, au grand
maximum, de traitement.
- Le matin, à jeun boire du thé, ou tout autre breuvage, contenant dissoutes des feuilles sèches
pilées du cotonnier. Trois à cinq jours de traitement.
- Faire bouillir des feuilles de diabéré (bambara. colonasia esculentus). Répartir la décoction
en deux portions inégales : bain dans la première part ; boire de la seconde. Une semaine de
traitement.
- Faire bouillir longuement un paquet feuillu de say-fora (bambara de la région de Bamako.
Non déterminé). Le matin, à jeun, boire un verre ordinaire de la décoction, procéder de même la nuit
en allant au lit. Ce médicament qui est infaillible contre l’ictère soigne et guérit également le mal de
foie, les hémorroïdes, les vertiges.
- D’une décoction des rameaux feuillus de giyeye (haoussa. Mitragyna inermis), faire trois
parts inégales : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture ; au dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la première, celle restée dans le pot sur le résidu, portion bain dans la
deuxième part devenue tiède, absorber de la troisième part. Une semaine, au plus, de traitement.
- A quantité égale, broyer ensemble des fruits non décortiqués de ricin et de ris sauvage en
paille. Avec le produit obtenu, confectionner des pilules pesant chacune trois grammes. A l’aide d’une
gorgée d’eau engloutir, selon l’âge du malade, deux pilules du produit. On peut encore absorber de
celui-ci délayé dans de l’eau froide ou tiède. Ce médicament se prend de très bon matin à jeun. Le
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soigné, bien purgé. Rend surabondamment. En raison de sa violence, on ne l’utilise qu’en saison
froide et seulement sur des sujets assez forts, capables de supporter la réaction.
- Faire bouillir deux ou trois poignées des tiges feuillues de niamé-ngoni (bambara. centurea
alexandradrina). Faire de la décoction obtenue deux parts : bain dans la première portion, boire de la
seconde part. Opérer sept fois en une semaine de traitement.
- Quotidiennement, une semaine durant, consommer une sauce en feuilles de mboroblé
(bambara. amarantinus caudatus), assaisonnée de tous les condiments à l’exception de la graisse  ;
boire une décoction des tiges feuillues de la même plante.
-Dans la seule et même journée, faire bouillir ; à trois reprises changeant l’eau après chaque
opération deux plaques enlevées l’une à l’Est de l’autre d’écorces de zéréblé (bambara de
sanankoroba. Ficus sp), à écorce rouge. Boire de la décoction après chaque opération soit trois fois. Un
jour de traitement. Faire encore usage de ce médicament pour combattre la fièvre bilieuse
hémoglobinurique qu’il guérit sûrement.
- d’une décoction obtenue en faisant bouillir une bonne poignée de l’herbe kambré (bambara
de sanankoroba. Non déterminé). Faire deux parts inégales : bain dans la première portion, boire de la
seconde. Trois jours de traitement.
- Racler légèrement des racines de ndiribara (bambara. Cochlospermum tinctorium) avant de
les découper en menus morceaux. Faire bouillir longuement ceux-ci. Transvaser la décoction obtenue
dans un autre récipient, de préférence dans un litre en verre. Boire quotidiennement du liquide froid.
- d’une décoction des feuilles de soumafaga (bambara de kéléyadougou. Cassia occidentalis),
faire deux portions : bain dans la première, boire de la seconde. On peut remplacer le soumafaga par le
dioum (bambara. Mitragyna inermis) pour obtenir le même résultat souhaité.
- Faire bouillir des feuilles de sérénidyé-diatiguifaga (Bambara. Ficus dekdekna) et de miénou
(Bambara de Kéléyadougou. Hannoa undulata). Faire de la décoction obtenue deux parts inégales :
bain dans la première portion, boire de la seconde. On peut encore transformer en poudre, qu’on sale,
des écorces du sérénidyé-diatiguifaga susmentionné et gober de temps à autre le produit obtenu.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de samanono ou bouda (Kaasonké de mamassita. Cercles
de Kayes, arrondissement de Segala. Non déterminé). Bain dans une portion de la décoction, boire
l’autre. Opérer six fois en deux jours de traitement. Remède souverain.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de kongo-sirani (Bambara. Stereulia setigara). Répartir la
décoction obtenue en deux parts inégales : bain dans la première portion, boire de la seconde.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de dabada (Bambara. Waltheria
americana).
- A raison de trois fois par jour (matin, midi, soir), bain dans une décoction des rameaux
feuillus de tiangara (Bambara. Combretum glutinosum), boire de la dite décoction au cours de chaque
séance de bain.
- Sur le tronc de balanzan (Bambara. Faidherbia albida), détacher deux plaques, l’une à l’Est
de l’autre, qu’on fait bouillir longuement. Utiliser (lotion, boisson) la décoction obtenue. On peut
encore cuire dans la dite décoction la viande d’un singe rouge, d’une perdrix ou d’une caille qu’on
n’assaisonne pas. Manger le bouilli puis boire sur celui-ci le bouillon. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement un paquet feuillu de say-bagani (Bambara de bamako. Composée).
De la décoction obtenue, faire trois parts : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture,
au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu,
bain dans la deuxième part, boire de la troisième portion pour rendre. Trois à cinq jours de traitement.
- Manger suffisamment de la farine de néré (Bambara. Parkia biglobosa) délayée dans de
l’eau.
- Dans de l’eau contenant du sel, du soumbala, du datou cuire la viande d’un dangala
(Bambara. Bitis arietans). Manger le bouilli puis boire sur celui-ci le bouillon. On peut encore faire
sécher la viande de dangala et la conserver pilées en cas de nécessité, et absorber dans une sauce une
bonne pincée de la poudre pour obtenir une guérison très rapide. Remède infaillible.
- Faire bouillir longuement des feuilles de ndiangouaradyé (Bambara. de Kéléyadougou.
Combrétacées). Répartir la décoction en deux portions inégales : bain dans la première part, boire la
seconde. Une semaine de traitement.
- Le soir, faire bouillir longuement un assez gros paquet feuillu fait des tiges de sogné
(Bambara. Laptadenia lancifolia). Le matin du jour suivant, prendre à jeun la décoction froide. Bon
médicament.
- Egalement le soir, faire bouillir des rameaux feuillus de diamba-bouroumbali ou niani
yarabali (Bambara de bamako, de gana nord du cercles de Sikasso. Non déterminé) : le matin du jour
suivant réchauffer légèrement la décoction avant de l’absorber à jeun. Combat sûrement l’albumine, la
165

fièvre bilieuse hémoglobinurique, la courbature, laxe et guérit infailliblement l’ictère le plus rebelle et
le plus sévère.
- Concasser des écorces Est et Ouest de néré (Bambara. Parkia biglobosa), les introduire dan
un canari d’eau et les y laisser plusieurs heures. Filtrer le liquide. Cuire dans celui du fonio qu’on
assaisonne de tous les condiments habituels à l’exception de tout ce qui est gluant. Manger le mets
obtenu. Trois jours de traitement.
- Concasser grossièrement des feuilles vertes de papayer. Introduire le produit obtenu dans une
eau contenant du jus de citron. Un bon moment après, filtrer le liquide qu’on boit. Cinq jours de
traitement.
- Ecraser dans un peu (contenu d’un ou deux verres) d’eau des feuilles vertes de papayer.
Après un temps plus ou moins long, filtrer le liquide auquel on ajoute de jus de citron, du sel gemme et
du piment (ce dernier en quantité très modérée) broyés. Laisser reposer un petit moment la potion ainsi
obtenue, puis l’absorber. Purge. Faire aussi deux fois en deux jours suffisent usage de ce médicament
pour combattre sûrement le paludisme.
- Cuire une certaine quantité des feuilles de soumakala (Bambara. Cassia occidentalis).
Manger le mets assaisonné de beurre animal.
- Dans une décoction d’une racine hachées de papayer, cuire la cuire d’une perdrix.
Assaisonner le mets de tous les condiments habituels à l’exception d’oignon et de tous ce qui est
gluant. Manger le bouilli et boire sur celui-ci un peu du bouillon.
- D’une eau pimentée contenant dissouts des fruits secs ou verts de niama (Bambara. Bauhinia
reticulata) finement écrasées boire suffisamment de la macération. Celle-ci se prend le matin à jeun.
- Boire une décoction froide de timitimi (Bambara. Scoparia dulois). Bain dans une portion du
liquide également froid. Opérer six fois en trois jours de traitement. Bon médicament.
- Se pencher (fumigation), couvert d’un pagne au-dessus d’un récipient contenant une
décoction en ébullition des rameaux feuillus de bô (Bambara. Oxytenanthera abyssinica). Bain dans
une portion tiède du liquide, en boire. Bon remède.
- Rassembler les éléments suivants écorces d’une racine de dioro (Bambara. Securidana
longipedunculata), feuilles de citronnier, écorces d’une racine de binidazougou (Haoussa. Jatropha
curcas) assez grande quantité de nganifing (Bambara. Xylopia aethiopica), kounkounnia (Haoussa.
Suie d’une cuisine), quelques araignées mortes, bon savon vierge indigène. Piler ensemble longuement
le tout pour obtenir un savon intimement lié. Se laver quotidiennement dans une eau froide ou tiède en
utilisant comme savon le produit ainsi obtenu.
- Faire bouillir longuement un paquet de feuilles de bougaihyillée rouge. Introduire dans la
décoction débarrassée du paquet du poivre Maniguette qu’on peut remplacer des rhizomes de
gingembre et du sucre. Boire dans la journée un bon litre de la décoction tiède obtenue. Deux à trois
jours, au plus, de traitement.
- Faire bouillir longuement quelques pieds de ngolokôgôdyé (Bambara. Argemone mexicana).
Deux fois par jour, le matin et le soir, bain dans une portion de la décoction, boire de celle-ci mise de
côté. Bon médicament. S’abstenir du sel au cours de traitement.
- Concasser sommairement le bout de quelques racines de ouôba (Bambara. Terminalia
macroptera). Plonger le bout écrasé dans un liquide (eau) et remuer énergiquement pour le faire
mousser. Ramasser l’écume et l’absorber. Cinq jours, au grand maximum, de traitement.
- Cuire la viande d’un singe rouge pleureur. Assaisonner le mets de tous les condiments
habituels sauf la graisse. Manger le bouilli, absorber sur celui-ci le bouillon. Un jour de traitement. On
peut boucaner pour en faire usage le cas échéant, une partie de la viande du dit singe pleureur.
- Manger dans une omelette du soufre finement écrasé. Remède souverain guérissant sûrement
le mal.
- Prendre pour être purgé et pour rendre une eau filtrée contenant dissoutes des très jeunes
feuilles pulvérisées de sî-dougoumassigui (Bambara. Eutyrospermum Parkii).
- Utiliser (boisson) une décoction tiède ou froide des feuilles de ngôkou (Bambara. Nymphaea
Lotus. Nénuphar). Faire usage de ce médicament lorsque le ventre du malade est ballonné parce que
contenant beaucoup d’eau.
- Faire bouillir longuement des écorces Est et Ouest de banan (Bambara. Ceiba pentandra), et
de nté (Bambara. Elais guineensis). Faire de la décoction obtenue trois parts : se pencher (fumigation)
au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur les résidus,
bain dans la seconde, boire la troisième. La médication fait rendre, purge.
- piler ensemble des feuilles de soukolaba (Bambara. Ocimum viride), de lemrou ((Bambara.
Citrus aurantifolia), des bulbes d’oignon et quelques gousses de piment. Quotidiennement, de très bon
166

matin, absorber dans une bouillie claire de mil (sari) une bonne pincée du produit obtenu. Bon
médicament guérissant sûrement le mal en peu de temps.
- Manger le fonio cuit dans une décoction des racines de ndiribara (Bambara. Cochlospermum.
Cochlospermum tinctorium). Remède infaillible.
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ICTERE (POUR SE PRESERVER

- Chaque matin, absorber deux à trois cuillerées à soupe d’une macération des fruits secs ou
verts de abafé (Yorouba. Césalpiniées. Bauhinia Thonningii). On peut aussi prendre dans la bouillie
claire qu’on absorbe le matin à titre de petit déjeuner une bonne cuillerée à soupe d’une poudre
provenant des fruits finement broyées du dit abafé. Bon médicament dont l’usage fréquent préserve de
toutes les maladies d’origines hépatiques.

ICTERE DIT SAYDYE

- Dans une décoction, des rameaux feuillus de niama (Bambara. Césalpiniées. Bauhinia
reticulata) se savonner, en se servant d’une boule de savon vierge, copieusement. Secouer la dite boule
de savon vierge dans une portion du liquide, puis boire celui-ci. Laver le corps entier en défaisant, s’il
ya lieu, les cheveux. Une semaine, au plus, de traitement. Eviter le savon dans la préparation duquel
entre la soude caustique.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de chédia (Haoussa. Moracées. Ficus Thonningii) et
plusieurs poignées de cendre de bois. De la décoction obtenue, faire trois parts : se pencher
(fumigation) couvert d’une épaisse couverture au-dessus de la première portion en ébullition restée
dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième portion devenue tiède, boire de la troisième part.
Trois à cinq jours, au plus de traitement.

IDIOTIE

- Rassembler dans un pot les éléments : plumes de vautour, cœur de celui-ci, feuilles de dioro
(Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata), celles de mandé-sounsoun (Anonacées. Anona
senegalensis), eau. Ensemble, faire bouillir le tout. Quotidiennement, bain dans une portion de la
décoction obtenue, boire de celle-ci. Un mois de régime.

IMPUISSANCE SEXUELLE

- Transformer en poudre deux plaques d’écorces, enlevées l’une à l’Ouest de l’autre, de


tamarinier. Ajouter au produit obtenu six rognons de trois coqs adultes, un morceau de sel gemme, des
graines de poivre Maniguette broyés, puis piler à nouveau afin de lier intimement ces divers éléments.
Quotidiennement, absorber dans une bouillie claire (sari), dans du café, dans un bouillon de viande
une ou deux bonne pincées du mélange.
- Ajouter à la raclure sèche pilée des racines de tamarinier les testicules (glandes) d’un bouc
caduc ou adulte non châtré, du sel gemme, des graines de poivre maniguette puis broyer ensemble le
tout. Faire sécher le produit obtenu à l’ombre avant de le piler à nouveau et tamiser. Quotidiennement,
à raison de deux fois par jour, absorber dans l’eau tiède, dans une bouillie claire de mil, ou dans du
café une bonne pincée du produit. Très bon excitant rendant le sperme très abondant.
- Transformer séparément en poudre très fine les éléments suivant : fruits secs ou verts de
niama-mousso (bambara. Bauhinia. Thonningii), écorces détachées de la racine de sindian (bambara.
cassia sieberiana), écorces détachées de la racine de tamarinier en quantité moindre que le sindian, six
gousses de poivre maniguette, sel gemme, petite quantité de gousses de piment d’une valeur de dix
francs. Mélanger le tout qu’on pile ensemble pour lier intimement les divers éléments. Tamiser le
produit obtenu pour obtenir une poudre très fine. Cuire un débé (bambara. Poisson à dents) qu’on
assaisonne de tous les condiments à l’exception de tout ce qui est gluant. Ajouter au mets préparé une
cuillerée à, dessert de la poudre susmentionnée. Manger le poisson, boire sur celui-ci le bouillon.
Opérer sept fois en une semaine de régime.
- Faire bouillir longuement des racines de souroukounyé-nyé (bambara. Securinega
microcarpa). Quotidiennement, boire une portion de la décoction, bain facultatif dans une partie de
celle-ci. Opérer sept fois en quinze jours de traitement.
- Cuire dans une décoction des écorces de tolé (soninké. Gardenia triacantha). La viande d’un
bœuf ou celle d’une poule. Consommer le bouilli et absorber sur l’eau ordinaire. Quinze à trente jours
de traitement si le mal est ancien.
168

- Faire bouillir trois paquets faits des rameaux feuilles de ngalama épineux (bambara.
anogeisous schimpori ?). Assaisonner la décoction du sel gemme finement broyé. Boire de temps à
autre un bon verre de la décoction salée.
- A quantité égale, pulvériser ensemble des racines de timongossouni et de soukélé (senoufo
de fantarasso. Non déterminé). Faire sécher le produit obtenu avant de le piler à nouveau et tamiser.
Dissoute dans de l’eau une bonne pincée de la poudre obtenue.
- En un seul jour, transformer en poudre très fine beaucoup de tiges souterraines de ndôlé
(bambara. imperata cylindrica), suffisamment de graines de poivre maniguette et de sel gemme.
Absorber le produit obtenu dans de l’eau tiède ou dans la sauce. Bon médicament à expérimenter.
- Introduire dans un récipient moyen des racines de farakolotii (bambara. Gardenia
sokotensis), de manakéni (bambara. ochna hillii), suffisamment de miel et l’eau. Mettre le pot ainsi
garni dans un coin de la case où il doit rester fermé une semaine. A partir du huitième jour  ; boire, à
raison de deux fois par jour, une bonne cuillerée en calebasse de la macération obtenue.bon
médicament à expérimenter.
- Faire bouillir des racines de kabdodo (haoussa. Capparis tomentosa). Saler et boire la
décoction obtenue. On peut encore piler les dites racines, assaisonner de sel de gemme le produit
obtenu. A raison de deux fois par jour, absorber dans une eau tiède ou dans un bouillon de viande une
bonne pincée du médicament. Puissant excitant à expérimenter.
- Cuire de la viande dans une décoction des racines de mbala-mbala (bambara. Securinega
microcarpa). Assaisonner le mets de tous les condiments habituels. Manger le bouilli et absorber sur
celui-ci le bouillon. Bon médicament.
- Absorber dans du sougo ou du syé-nadji, ou gober simplement une poudre très fine
composée des racines de kiébouré (bambara. Gardenia triacantha), des graines de poivre Maniguette,
du sel gemme finement broyés.
- Transformer en poudre très fine un gui de nérétoro (bambara. Ficus capensis), un morceau de
sel gemme, un nerf sec de bouc non châtré. Quotidiennement, à trois heures de l’après-midi, gober
deux à trois pincées du produit obtenu.
- Cuire dans une décoction d’écorces de lingué (bambara. Afzelia africana), la viande d’une
poule. Assaisonner le mets de tous les condiments habituels à l’exception de tout ce qui est gluant.
Manger le bouilli et absorber sur celui-ci le bouillon.
- Rassembler les éléments suivants : suffisamment des racines de kô-taba (bambara. Cassia
alata), quantité moindre des racines de kalakari (bambara. Hymenocardia acida), des racines de mbala-
mbala (bambara. Securinega microcarpa), nganifing (bambara. Xylopia aethiopica), de piment, miel
frais. Faire bouillir longuement le tout. Quotidiennement, boire, à jeun, suffisamment de la décoction.
Purge, nettoie l’appareil digestif. Cesser après sept jours de traitement. A partir du huitième jour,
absorber dans un breuvage, ou gober, une cuillerée à soupe d’une poudre composée : des racines de
ndôgué (bambara. Ximenia americana), d’un nerf de bouc adulte non châtré, cœur et foie de ce dernier
animal, du ntiôgô (bambara. Cyperus esculantus), du riz, des racines de kalakari (bambara.
Hymenocardia acida), des racines de mbala-mbala (bambara. Securinega microcarpa), des rhisomes de
dougoukoro-niamakou (bambara. Zingiber officinale), des graines de niamakoubara (bambara.
Afrormomum molegueta), de nganifing (bambara. Xilopia aethiopica), du sel gemme et de piment. La
durée de cette deuxième partie du traitement est également de sept jours, mais on peut le poursuivre si
besoin est.
- Racler jusqu’au bois quelques rameaux de kalakariblé (bambara. Hymenocardia acida),
transformer en poudre fine le produit obtenu. Ajouter à cette poudre quelques rhizomes de zingembre
et un morceau de sel finement écrasés. Absorber dans un bouillon de viande, dans une bouillie claire
de mil (sari) ou gober, une bonne pincée du mélange.
- Faire bouillir des tubercules de gninégnan (bambara. Asparagus Pauli-Guilelmi).
Débarrasser la décoction des résidus puis cuire dans celle-ci un bon morceau de viande rouge ou
blanche. Assaisonner le mets de tous les condiments habituels. Manger le bouilli puis boire dessus le
bouillon.
- Transformer en poudre très fine deux ou quatre poignées de donokoronibigné (bambara de
Koutiala. Achrysanthes aspera) et du gui de nguiliki (bambara. Dichrostachys glomerata). Délayer le
produit obtenu dans de l’eau acidulée ou dans du vinaigre. A raison de deux petits verres par jour,
absorber le matin, après le déjeuner à midi après ou avant le dîner de la mixture.
- Faire bouillir longuement dans suffisamment d’eau provenant du premier lavage du gros mil
légèrement décortiqué des racines nettoyées, coupées en menus morceaux de samatlo (bambara.
Anthocleista kéestingii). Assaisonner la décoction de sel gemme. Chaque matin boire un bon verre du
liquide froid. Purge légèrement. Très bon excitant à expérimenter.
169

- Dans un verre d’eau tiède contenant dissoutes une demi cuillerée à soupe des feuilles pilées
d’ido zakara (Haoussa. Abrus precatorius) introduire suffisamment de jus de citrons. Remuer avec une
cuillère puis boire. Très bon aphrodisiaque. A la place de l’eau acidulée on peut faire usage du lait
caillé. Purge légèrement.
- Dans un récipient muni d’un couvercle, introduire successivement des morceaux de racine
nettoyée de sindian (bambara. Cassia sieberiana), de l’eau, enfin, du miel. Fermer hermétiquement le
pot et le placer dans un coin retiré de la case où il doit rester une semaine. A partir du huitième jour,
chaque matin, à jeun, boire suffisamment du contenu du canari. Faire encore usage de ce médicament
pour combattre sûrement des maux de ventre.
- A l’Est à l’Ouest d’un kolokolo caduc (bambara. Afrormosia laxiflora) détacher deux
plaques d’écorces qu’on transforme en poudre fine sèche. Piler un nerf sec d’un bouc châtré, écraser
finement un morceau de sel gemme. Réunir ces divers éléments, les piler à nouveau, tamiser pour
avoir une poudre fine intimement liés. Quotidiennement, absorber de celle-ci dans un bouillon de
viande sur du charbon ardent, la découper en morceaux avant de l’assaisonner de la poudre
susmentionnée. Manger le mets ainsi apprêté. Puissant excitant à préparer et à expérimenter.
- Rassembler les éléments suivants : douze nerfs de bouc non châtré, un, cinq ou dix ganga-
waré (Haoussa), un nerf ou une portion de celui-ci d’ayou (Haoussa), cinq à dix namizikoro
(Haoussa), racine de namizigaoudé (Haoussa. Gardenia triacantha), racine de samia (Haoussa.
Tamarindus indica), racine de tsa (Haoussa. Securinega microcarpa), racine de gueza (Haoussa.
Combretum micranthum) suffisamment de kouarourou grillé à sec (Haoussa. Voandzeia subterranea)
cent élous de saido (Haoussa. Tribulus terrestris), suffisamment, selon la quantité à préparer, de
piment, de chita mégora (Haoussa. Afrormomum melegueta), de chita-aho (Haoussa. Zingiber
officinale), racine d’anza (Haoussa. Boscia senegalensis), dadaoua pur. Transformer le tout en poudre
très fine en les pilant à plusieurs reprises. Conserver les résidus pour les utiliser dans la préparation à
venir. On peut absorber le produit, (une cuillerée à dessert) dans un bouillon de viande ou répandu sur
la viande grillée sur du charbon ardent. Puissant excitant et combattant sûrement l’impuissance
sexuelle.
- Concasser des racines de namizigaoudé (haoussa. Gardenia triacantha) et de baabaa
(haoussa. Indigofera tinctorium). Introduire le produit obtenu sur du charbon ardent dans un paquet
puis exposer longuement le membre viril à l’abondante vapeur qui se dégage de celui-ci. Fortifie le
membre viril et préserve de l’impuissance sexuelle.
- Concasser ensemble un morceau de cuta-sama na adoua (haoussa. Polypore) vivant sur un
adoua (haoussa. Balenies egyptiaca) et une certaine quantité de sidaou ou saido (haoussa. Tribulus
terrestris). Introduire dans un trou profond de cinquante centimètres du charbon ardent puis une bonne
poignée des éléments concassés. Se placer à cheval au-dessus du dit trou de façon à bien exposer le
membre viril qui s’y dégage. Une semaine, au grand maximum de traitement. Remède souverain à
expérimenter.
1°) Broyer finement séparément les éléments suivants : kérété (bambara. graminées,) nerf sec
d’un bouc non châtré, nganifing (bambara. xylopia aethiopica), féfé (bambara. piper guisense), foronto
(bambara. capsicum ftrutescens), sel gemme.
2°) Réunir ces divers éléments, les piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre très fine
intimement liée. Chaque matin absorber de celle-ci dans une bouillie claire de mil ou engober.
- Ecraser séparément les éléments suivants : écorces Est et Ouest de tomi (bambara.
tamarindus indica), nerf sec d’un bouc châtré, graines de poivre maniguette, sel gemme, piment.
Réunir les divers éléments obtenus, les piler, cette fois-ci ensemble, puis tamise. Quotidiennement,
absorber une bonne pincée de mélange dans un bouillon de viande ou poisson.
- Rassemble les éléments suivants : une ou plusieurs racines de soumafaga (bambara. de
kéléyadougou. Cassia occidentalis), graines de poivre maniguette, sel gemme, raclure du bord d’une
termitière de steppe. Transformer en poudre très fine ces divers éléments. Gober de temps à autre une
pincée de produit obtenu.
- Absorber, dans un bouillon de viande une poudre provenant des tubercules de gninédiô
(bambara. asparagus Pauli-Guilelmi) finement écrasés et tamisés.
- Transformer en poudre très fine les éléments suivants : racine de kalakaridyé (bambara de
kéléyadougou. Heeria insignis), nerf d’un bouc non châtré, sel gemme, une bonne poignée de kendé
(bambara. sorghum margaritiferum). De temps à autre, absorber trois ou quatre bonnes pincées du
produit obtenu dans une bouillie claire de mil. On peut en gober également.
- Avec des fibres de baklabora (haoussa.non déterminé) et un peu de poil arraché de la queue
d’un âne lors d’une copulation, tresser un galon capable de faire le tour du rein. Entourer l’objet
obtenu de cuir et le porter en guise de ceinture. Soigne et guérit sûrement l’impuissance sexuelle.
170

1) D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement sept racines soustraites de sept pieds
de kolokolo (bambara. afromosia laxiflora), boire trois fois le contenu du creux de la main
gauche et quatre fois de celui de la main droite ; bain dans une portion de la dite décoction.
2) Se placer à cheval, couvert d’un pagne, au-dessus d’un tesson de canari contenant du charbon
ardent, de crottes de chèvres, des bouses de vache, des excréments de poule, des graines de
coton afin d’exposer un bon moment le membre viril à la fumée qui se dégage du récipient.
Après cette fumigation, avoir confiance en soi-même et aller carrément au but. Utiliser cette
recette lorsque l’impuissance est due à des manœuvres malveillantes d’une femme qui désire
mettre son mari dans l’impossibilité absolue d’avoir des relations sexuelles avec sa coépouse.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de chacune des plantes suivantes : kalakari
(bambara. Hymenocardia acida). Gouélé (bambara. prosopis africana) aux quelles on ajoute du
nganifing (bambara. xylopia aethiopica) et du miel. Descendre le pot et laisser refroidir la décoction
avant de boire quotidiennement un bon verre de celle-ci. Quand il n’y a plus de liquide dans le canari  :
verser de l’eau sur les résidus et chaud fer légèrement. Bon médicament à expérimenter.
- Détacher (l’une à l’Est de l’autre) du tronc d’un sounsoun (bambara. Diospyros
mespiliformis), deux larges plaques d’écorces. Débarrasser celles-ci de leurs croûtes avant de les
mettre au fond d’un pot. Verser sur l’élément du miel et de l’eau. Fermer hermétiquement le récipient
qu’on place ainsi garni dans un coin retiré de la case où il doit rester clos une semaine. A partir du
huitième jour, absorber quotidiennement une bonne dose du contenu du pot. Très bon fortififiant
permettant de conserver au membre viril sa jeune vigueur.
- Ecraser ensemble des rhizomes de dougoukoro-niamakou (bambara. Zingiber officinale) et
des graines de niamakou (bambara. aframomum melegueta).ajouter au produit obtenu du miel de
vache, du miel et un bouillon de viande qu’on absorbe.
- Avaler crus les deux rognons d’un coq adulte, puis manger la tête cuite de celui-ci.
Expérimenter ce médicament pour soigner un personne accompli correctement son devoir de femme
en raison de la disposition plus ou moins défectueuse de ses organes génitaux.
- Introduire dans une bouteille qu’on bouche avant de l’enfouir dans un tas d’ordures
(sounoukou en dialecte bambara) ou simplement dans le sol où elle doit rester vingt et un jours, un
certains nombre de terimana (bambara. Sangsue). A partir des vingt-deuxièmes jours, retirer le
récipient du sol et se servir de son contenu pour masser quotidiennement le membre viril atrophié qui
se développe rapidement et reprend volume de vigueur. A défaut de torimana faire usage du lait
d’ânesse coagulée pour obtenir le même résultat que ci-dessus.
- Une semaine durant, prendre quotidiennement de l’eau dans laquelle séjournent des racines
nettoyées de gala (bambara. Indigofera tinctoria) et un morceau de kan-wan (bambara. Carbonates
alcalin impur). Laisser écouler au moins trois heures avant de commencer à faire usage de la potion.
Redonne au membre viril flasque sa jeune vigueur.
- Battre ensemble le blanc de cinq à six œufs frais de poule, du jus de citron. Sucre
suffisamment le mélange qu’on complète du lait frais. Deux fois par jour, matin et soir, boire une
cuillerée à soupe de la mixture obtenue. Le blanc de l’œuf, le jus de citron, le lait frais doivent être à
volume égal. Bon médicament rendant le sperme très abondant.
- Cuire dans une décoction fortement concentrée des racines de bouô (bambara. Oxytananthera
abyssinica), trois poignées de petit mil. Manger le mets assaisonné de beurre animal. Opérer trois fois
en trois jours de traitement. Fortifie le membre viril fatigué, augmente le sperme.
- Chaque matin, une semaine durant, mâcher sous forme de frotte-dents, une buchette, longue
comme le petit doigt, en bois de kongo-barani (bambara. Oncaba spinosa).
- A l’aide d’une feuille, enlever, en prononçant le nom de l’impuissant, une ou plusieurs
racines de karo (bambara. Cissus populnea) qu’on sectionne avec le même outil. Introduire, en
prononçant toujours le nom du patient, dans un canari les morceaux obtenus et sur lesquels on verse de
l’eau aussitôt sortie de puits ou enlevée du point d’eau. Former, sans oublier de nommer l’intéressé, un
foyer neuf spécial. Placer dessus, en désignant toujours le patient le pot susmentionné et allumer le
foyer. Ce sujet, tenant à la main le salaire du guérisseur, est assis à côté du praticien qui attise le feu.
Dès que l’eau bout, l’érection se produit, l’intéressé confirme cet état en répondant affirmativement à
la question que lui pose d’habitude le guérisseur. Sans tarder, le soigné s’acquitte vis-à-vis de son
médecin, prend un bain dans une portion du liquide gluant devenue tiède, absorber de l’autre portion
puis se retire complètement guéri.
- Pulvériser ensemble les éléments suivants : tubercules nettoyés de niénannian ou niénadiô
(bambara de Bamako et de Doïla. Asparagus. Pauli-Guilelmi), assez grande quantité des graines de
niamakou (bambara. Aframomum melegueta), sel gemme. Faire sécher (pas sur une peau), piler à
171

nouveau puis tamiser pour obtenir une poudre fine. Cuire la viande, introduire sur celle-ci une bonne
pincée de la poudre susmentionnée. Manger le bouilli, absorber le bouillon dessus. Très bon
médicament combattant sûrement l’impuissance sexuelle.
172

- Introduire dans un litre en verre cent grammes de racines légèrement raclées et sectionnées
de karo (bambara. Cissus populnea), soixante quinze grammes de feuilles de bamagni (bambara. Aloe
barteri), vingt grammes de résine de kô-sô (bambara. Isoberlinia Dalzielii), quinze de sucre scié,
achever de remplir le récipient en y versant soit du vin blanc, soit un demi-flacon d’alcool de menthe
et de l’eau. Laisser le tout fermenter trois jours. A partir du quatrième jour, prendre une bonne
cuillerée à soupe le matin et une le soir du contenu du récipient. Excellent remède à utiliser le plus
longtemps possible. Lorsque la bouteille ne renferme plus du liquide, on croque et on avale le jus les
éléments non dissoutes. On n’avale pas les résidus.
- Piler longuement un certain nombre de tubercules de nianankiéma (bambara de Ganadou.
Dioscorées. Dioscorea praehensilis, espèce dite mâle). Faire sécher le produit obtenu avant de le piler
à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine. Ajouter à celle-ci une poudre provenant des racines
pilées de dioula-soungali (bambara. Rubiacées. Feretia canthiodes) suffisamment du datou et du sel
gemme puis piler ensemble afin de lier intimement les éléments qui le composent. Quotidiennement,
mâcher une bonne pincée du mélange ou l’absorber dans un bouillon de viande ou dans le café. On
opère de préférence le soir à la dose d’environ 4 à 6 grammes. Bon médicament.
- Tout au tour, à la bordure d’une termitière de steppe, racler suffisamment de terre. Ajouter au
produit des écorces de ngabablé (bambara. Moracées. Ficus platyphilia) détachées à l’aide d’un caillou
et un morceau de sel gemme finement écrasé. Le soir, absorber dans un bouillon de viande ou dans du
thé une bonne pincée du mélange.
- Carboniser les organes génitaux (testicules, verges) et les deux pattes de devant d’un bouc
adulte non châtré. Ecraser finement le produit obtenu auquel on mélange du sel gemme broyé. Gober
de temps à autre de la poudre. A la place de ceux du bouc, on peut utiliser les organes génitaux et une
portion des pattes de devant d’un taureau.
- Transformer en un seul jour, en y ajoutant du niamakou (bambara. Zingibéracées.
Aframomum melegueta) et de sel gemme, des raclures des racines nettoyées de Koumakolo (bambara
de Ganadougou. Euphorbiacées Securinega microcarpa) en poudre très fine. Absorber suffisamment
de celle-ci dans un bouillon de viande contenant tous les condiments habituels. Manger le bouilli. A
quatre heures environ de l’après-midi, avant de prendre le mets, nettoyer, à partir de la cicatrise causée
par la circoncision, le bout inférieur du membre viril du lait frais. Opérer sept fois en une semaine de
traitement.
- Griller sur du charbon ardent un cloaque d’une poule puis le manger. Régénère le sperme
qu’il rend très abondant.
- Sur les œufs d’araignée grise (ntalé en idiome bambara) placés dans le creux de la main
gauche, marmotter le mot suivant : Tou bissimillaï mandé souroukou-mousso! Cracher légèrement
dessus. Avec un doigt de la main droite, écraser les dits œufs d’araignée. Avec la main gauche souillée
par les œufs d’araignée susmentionnés et écrasés, masser ou caresser un petit moment le membre viril
qui se ranime aussitôt. Bonne recette à expérimenter.
1) Faire bouillir des rameaux feuillus de kô-woro (bambara de Ganadougou? Non déterminé).
Faire de la décoction obtenue deux parts inégales : bain dans la première portion, boire de la
deuxième part.
2) Mâcher, en avalant le jus, sous forme de frotte-dents, une buchette en bois vert de la plante.

- Sur le fond d’un canari prononcer le verset suivant : Tou bissimillaï ! Dyinéké dabali, dyiné-
mousso dabali, souké dabali, soumousso dabali; dabali banan. Cela dit, mettre au fond du récipient des
racines nettoyées, hachées de faraka-mbouré (bambara. Rubiacées. Gardenia sp) sur lesquelles on
verse suffisamment du miel liquide non brûlé puis de l’eau ; au contenu du pot, ajouter une certaines
quantité de dougoudioukoro-niamakou (bambara. Zingiberacées. Zingiber officinale) et de féfé
(bambara. Pipéracées. Piper guineenses) écrasés. Répéter sur le canari ainsi garni le verset
susmentionné avant de le surmonter d’un couvercle et le placer dans un coin de la case où il doit rester
clos trois jours. A partir du quatrième jour, boire quotidiennement à jeun un bon verre de la
macération fermentée, agir de même à midi et la nuit en allant au lit. Cesser le traitement avec
l’épuisement du contenu du pot. Bon médicament.
- Carboniser ensemble dans un canari cassé une racine de kalakari (bambara. Euphorbiacées.
Hymenocardia acida), des testicules d’un rat palmiste, d’un bouc non castré et des rognons d’un coq.
Ajouter au produit obtenu un morceau de sel gemme puis écraser finement le tout. Gober de temps à
autre une pincée de la poudre obtenue ou absorber de celle-ci dans une eau tiède. Très bon
173

médicament combattant sûrement l’impuissance sexuelle. Ce même médicament peut être utilisé à
titre d’excitant.
174

IMPUISSANCE DUE AU FETICHE

- A l’aide d’un morceau de fer noir du pays, un forgeron n’ayant jamais eu des relations
coupables avec la femme d’autrui transversale d’une plante quelconque et enroule autour de tout du fil
blanc, rouge et noir, le Kalani est prêt. Le mari place au seuil de la porte l’objet fétiche en déclarant
Bissimilaï noumouya makôrôbô né kanakôrôbô, tyé ni moussoya makôrôbô né kanakôrôbô, né ma
y da dakounka mousso-ouo-mousso kissago né neyérété, tyé-ouo-tyé magnini né neyérété à kiéya
kanaouli. Ceci dit, ordonne à son épouse d’enjamber l’objet fétiche pour entrer dans la case et pour en
sortir. Aussitôt l’ordre exécuté celle-ci est désormais contaminée. Avoir des relations sexuelles avec
une personne ainsi marquée on se voit frappé sur le champ de l’impuissance sexuelle.
Antidote: - Pour redonner au membre viril sa sensibilité, l’intéressé prononce sur un paquet
fait des tiges feuillues de nfougou (bambara. Baissea multiflora), le verset suivant: Bissimillaï doo-
niama, dooké-niama, komo-niama, komoké-niama, noumou-niama, koula-niama, marteau-niama,
kalani-niama, kalanitigui-niama, niama-ouo-niama abelakariyéniyé. Ce verset prononcé, faire
bouillir le paquet de nfougou puis se laver dans la décoction obtenue. La macération ranime le
membre viril aussitôt ce bain pris.
- De fois le fétiche kalani se compose d’une lamelle de bambou longue de l’auriculaire et
d’une ficelle en coton. Il est utilisé par toute femme qui veut avoir son mari pour elle seule. Pour
atteindre ce but, elle procède comme suit : attacher d’abord la ficelle au gros bout de la lamelle puis
réciter le verset suivant : tou bissimillaï  Sogowlé doukoo ankadiéni, doukoo ankatobi,
diénénikagouan na tobiliyé. Ce verset récité, courber légèrement la lamelle en prononçant les noms
de l’homme, autrement du mari, et son, et son complice puis attacher le petit arc bandé. Pour
empêcher l’époux d’avoir des relations sexuelles en dehors d’elle, elle débande l’arc et le mari devient
impuissant. Quand c’est son tour de recevoir l’homme vise qui est en général polygame, elle ne touche
pas à l’objet fétiche. Pour ce deuxième genre de fétiche kalani il existe des procédés qui annihilent des
néfastes effets. Voici trois de ces procédés.
- Un mois durant, boire quotidiennement d’une macération des racines de mbala-mbala
(bambara. Securinega microcarpa), de nguiliki (bambara. Dichrostachys glomerata), de sindian
((bambara. cassia sieberiana) et, facultativement de gnagnaka (bambara. Combretum velutinum).
- Sur un foyer ardent composé de deux cailloux et de racines de nguiliki (bambara.
dichrostachys glomerata), un paquet feuillu fait des rameaux de cette dernière plante, une poignée de
nganifing (bambara. xylopia aethiopica) et une poignée de piment enragé. Surmonter le couvercle du
récipient d’un coussinet fait des feuilles d’arbres ou de pailles. Une fois le liquide en ébullition,
descendre le récipient qu’on pose sur le coussinet susmentionné, puis se plaçant sur un escabeau,
exposer le membre viril à la vapeur qui se dégage du pot. Boire un peu de la décoction mise de côté.
La fumigation a lieu le premier jour de traitement. Dans la suite, boire quotidiennement du liquide
légèrement réchauffé. Cesser de suivre le régime dès qu’on se sent à l’abri (ou débarrassé) des néfastes
effets du kalani.
- Creuser un trou vertical cylindrique profond de 25 centimètre environ ; creuser un second
trou horizontal qui aboutir dans un le premier. Introduire dans ce dernier une ficelle en coton qui a été
brisée en plusieurs endroits au cours des opérations de cordage à l’arc et qui a passé sept jours dans un
poulailler. Faire sortir l’objet introduit par le second trou horizontal et coudre autour du cuir. Porter, en
guise de ceinture, l’objet fétiche obtenu. Tout homme qui porte en permanence cet objet est désormais
à l’abri des néfastes effets du kalani. Cette question du kalani, très en vogue dans nos milieux, ne nous
semble pas reposer sur aucune base solide. L’autosuggestion y joue un rôle très important. En effet, il
suffit qu’on souffle à l’oreille d’un polygame que sa femme, une telle est possesseur d’un kalani pour
qu’il croit fermement. Alors, à partir de ce moment, toutes les fois qu’il tente d’avoir des relations
sexuelles avec l’une de ses autres femmes l’idée des effets de kalani lui venant à la tête le rend
impuissant. Bien des fois la personne supposée possesseur de l’objet fétiche n’a absolument rien.
Nombreuses sont les femmes qui ont été répudiées parce que simplement soupçonnées de posséder cet
objet fétiche. Ce dernier ne disposant d’aucun pouvoir magique ne peut servir que d’épouvantail aux
personnes qui en possèdent.

INAPPETENCE
175

- Chaque matin, boire quotidiennement, une décoction des rameaux feuillus de diangarablé
(bambara. Combretum gnasalense). Donne l’appétit, favorise la conservation de vue. Une semaine de
régime.
176

- Quotidiennement, le matin, boire une bonne tasse d’une décoction des feuilles de kô-safiné
(bambara. vornonia amygdalina.). Bain dans une portion du liquide. Deux à cinq jours, au plus de
régime.
- A longueur de journée, gober de temps à autre, une poudre salée provenant des graines
d’allah-nyon (bambara. uraria picta).
- Chaque matin, boire une bonne tasse d’une décoction des rameaux feuillus de ntifa (bambara
de la région de bamako. Non déterminé.) Donne un appétit glouton.
- Croquer et avaler le jus un ou plusieurs tubercules de nfié (bambara. Brachys tolma bingeri).
- Faire bouillir longuement une assez longue racine hachée de soulafinzan (bambara. Trichilia
emetica). Transverser la décoction qu’on sucre, si on a le moyen dans un litre en verre. Avant chaque
repas (déjeuner, dîner, souper), boire une cuillerée à soupe du contenu de celui-ci. Donne de l’appétit.
- Transformer en poudre sèche les éléments suivants : tubercules de nfié (bambara.
Brachystelma singeri) racines de manakéni (bambara. ochara hillii), racines de nzaba (bambara.
Landolphia florida), nganifing (bambara. xylopia aethiopica), sel gemme. Mâcher de temps à autre du
produit obtenu. Faire également usage de médicament contre l’excès de table.
- Boire quotidiennement d’une décoction des rameaux feuillus de korongoy (bambara. Opilia
amentacea). Bain dans une portion du liquide devenu tiède.
-mâcher et avaler le jus de racine de dabada (bambara. Waltheria americana.)
- Prendre de temps à autre une décoction sucrée des racines de ouôlôba (bambara. Terminalia
macroptera). Donne de l’appétit, préserve de kwashiorkor.
- Faire bouillir longuement des racines et des rameaux feuillus de soulafinzan (bambara.
trichilia emetica). Le premier jour de l’opération.
1°) se pencher (fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage d’une
portion en ébullition de la décoction.
2°) Boire le contenu d’un verre moyen du liquide tiède sucré.
3°) Pour les jours à venir, remplir une bouteille de la portion. Quotidiennement, à jeun,
boire de celle-ci le contenu d’un verre moyen. Le soir, procéder de même avant d’aller au lit. Donne
l’appétit, met à l’abri de la constipation et du paludisme.

- A poids égal, faire bouillir ensemble des racines et des feuilles de soulafinzan (bambara.
trichilia emetica) et de baro (bambara. sareocephalus esculentus). Faire deux parts inégales de la
décoction obtenue. Bain dans la première part, boire de la seconde portion. Si on n’utilise la décoction
que sous forme de boisson qu’on doit dans ce cas sucrer ou miellé, ne pas faire usage des feuilles.
Donne un appétit glouton.
- Chaque matin, à jeun, mâcher et avaler une buchette verte en bois de kolokolo (bambara.
mosia laxiflora) longue comme l’auriculaire. Prendre sur le couteau utilisé pour la coupe les mots
grili-griliba.
- Mâcher, sous forme de frotte-dent et avaler le jus une buchette en bois de bari (bambara.
reocephalus esculentus).
- A jeun, boire quotidiennement une eau provenant du deuxième lavage du petit légèrement
décortiqué dans laquelle a passé la précédente des rameaux feuillus débarrassés des fleurs blanches, de
bassabéné (bambara. Celosis gyna).
- Prendre dans chaque mets qu’on mange trois ou quatre selon le sexe pincées de farine jaune
de néré (bambara. Parkia biglobosa). Trois à quatre selon le sexe, jours de régime. Donne l’appétit et
fait grossir.
- D’une décoction des rameaux feuillus de bolokourouni (bambara. Cussonia djalonensis),
faire trois parts inégales s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première part
restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde portion devenue tiède, boire de la troisième part.
Très bon médicament à expérimenter sur des personnes maigres, fortement anémiées. Opérer quatorze
fois en sept jours de régime.
- Durant quatre jours de régime, le matin, absorber quotidiennement dans de l’eau une bonne
pincées d’une poudre composée des racines de foronto (bambara. Copricum frutescens), de gala
(bambara. Indigofera tinctoria), et de nguiliki (bambara. Dichrostachys glomerata), finement écrasées.
Donne un appétit glouton.
- A raison d’une fois par jour, le matin de préférence, boire une décoction de gui de ntégué ou
drama (bambara. Cordia myxa). On peut transformer le même gui en poudre fine qu’on absorbe dans
la nourriture. Excite l’appétit.
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- Absorber dans un bouillon de viande des graines de bamagni (bambara. Aloe Barteri)
finement écrasées, de sel gemme broyé et de nganifing (bambara. Xylopia aethiopica) écrasé.
Provoque un appétit glouton.
- Faire bouillir des écorces ou des feuilles de ntéfa (bambara de Bamako. Alchornea
cordifolia). Boire de la décoction obtenue. On peut encore mâcher et avaler le jus soit des feuilles, soit
une buchette provenant de la même plante. Rend insatiable.

INAPPETENCE INFANTILE

- Boire une décoction de gui de sî (bambara. Butyrospermum parkii). Donne un appétit


glouton.
- A longueur de journée, boire de temps à autre une eau contenant dissoute une farine obtenue
en écrasant finement ensemble des graines d’allah-nyon (bambara. uraria picta). Et de petit mil. On
peut encore délayer dans de l’eau chaude de la farine susmentionnée et offrir la bouillie claire à
l’enfant qui devient insatiable.
- Faire bouillir un assez gros paquet fait des tiges feuillues d’allah-nyon (bambara. uraria
picta). Faire de la décoction deux parts inégales. Laver l’enfant dans la première part qui devient tiède,
lui donner à boire la seconde.
- Transformer en poudre fine les éléments suivants : nfié (bambara. brachystelma bingeri),
contenant d’un jabot d’une poule. Dulte peut faire usage de ce médicament pour avoir l’appétit et pour
grossir.
- Mettre dans un récipient un jabot non vidé de poule, des feuilles grossièrement concassées de
sanan (bambara. daniellia oliveri), celles, également sommairement écrasées, de mandé-sounsoun
(bambara. anona senegalensis), enfin de l’eau. Trois heures après la mise des éléments dans le canari,
baigner l’enfant dans une portion de liquide retiré de celuii-ci, lui en donner à boire. Faire surtout
usage de ce médicament pour donner l’appétit à un enfant, qui quoique mangeant beaucoup, reste
malingre, décharné, avec un regard éteint semblable à celui du lézard koro. Dans ce dernier cas, le
beigner dans une décoction d’écorces Est et Ouest (ou même des feuilles) de kô-sô (bambara.
isoberlinia dalzielii) ; lui faire boire du liquide. Le soigné devient, un peu de temps, alerte, corpulant.
- Griller dans le beurre de karité trois à six syédôgô (bambara. rhynaceras). Donner le mets à
manger à l’enfant qui devient insatiableaprès une semaine, au plus, régime. Très bon médicament à
expérimenter.
- Faire bouillir ensemble des plantes suivantes : bembalé (bambara. non déterminé) et de
timitimi (bambara. scoparia dulcis). Baigner l’enfant dans une portion tiède de la décoction, lui donner
de celle-ci, mise de côté, à boire, opérer quatorze fois en une semaine de régime. Provoque un appétit
glouton et fait grossir rapidement l’enfant qui devient alerte, dispos.
- Faire bouillir un assez gros paquet feuillu fait des tiges de moribaba (bambara de
Ganadougou. Papilionacées. Stylosanthes viscosa). Abreuver à longueur de journée, l’enfant de la
décoction, le baigner dans un appétit glouton. Un adulte peut faire usage de ce médicament pour bien
manger et grossir.

INFECTION PUERPERALE (GUIBATO-

- L’accouchée a le ventre ballonné, les extremités des membres enflées se sent très faible, se
trouve dans douloureusement, le sang semble envahir son cerveau. Elle délire, devient folle et meurt
si un remède approprié n’est pas trouvé à temps.
- Faire bouillir des feuilles vertes concassées de barankachi (haoussa. Canavalia ensiformis).
Assaisonner le liquide tiède filtré de marassaï ou Belma finement écrasé avant de l’absorber. Fait
fondre du sang coagulé qui sort par jets.
- Le soir, faire bouillir longuement des fibres ou des écorces de balembo (bambara.
crossopteryx febrifuga) et suffisamment de nganifing (bambara. xylopia aethiopica). Le matin du jour
suivant, boire beaucoup de la décoction froide. Remède souverain évacuant tout le sang et faisant
disparaître rapidement toutes les douleurs.
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- Boire suffisamment d’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des épis en
grappes de gros mil débarrassés de leurs graines. Bain dans une portion du liquide. Fait évacuer le
sang, décongestionne les membres.
- Gober de temps à autre, ou l’absorber dans une bouillie claire de mil, une poudre provenant
d’un placenta d’ânesse carbonisé et finement broyé. Remède souverain.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de foufou (bambara de la région de Sikasso. Hellarhena
africana). De la décoction obtenue, faire trois parts, s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première portion, restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième part devenue
tiède, boire de la troisième part. Opérer dix fois en cinq jours de traitement.
- Boire une décoction des écorces de dée (Soninké de kalahou, Arrondissement de Segala,
Cercles de Kayes. Sterculia setigera). Remède souverain guérissant sûrement le mal en peu de temps.
- Ecraser finement des pépins de dée (Soninké. Sterculia setigera). Quodiennement absorber
une bonne pincée du produit obtenu dans du sari ou du moni. Remède infaillible.

INSOLATION

- Dans une macération des gousses décortiquées de tamarin, introduire suffisamment d’une
poudre obtenue en écrasant finement des pulpes détachées du fruit du goriba (Haoussa. Hyphaone
Thebaica) et quelques pulpes de fara-albassa (Haoussa. Allium cepa blanc) ; vingt-quatre heures après,
boire, à raison de deux fois par jour, de la mixture.
- Transformer en poudre des jeunes feuilles de kounguié (bambara. Guiedra senegalensis) et
de niama (bambara. Bauhinia reticulata) pilées. Quotidiennement, absorber dans de l’eau une bonne
pincée du produit obtenu.
- Prendre une eau dans laquelle on a sécoué ou agité un bon moment une boule de savon faite
de beurre de vache et de lessive provenant d’une cendre obtenue en brûlant des rameaux feuillus de
kounguié (bambara. Guiera senegalensis). Quand on ne dispose pas de ce genre de savon, on absorbe
dans du lait ou dans de l’eau de très tendres feuilles pilées de cette dernière plante.
- Lorsqu’on saigne abondamment du nez, on prise des écorces sèches pilées de niama
(bambara. Bauhinia reticulata). On peut encore mâcher, et avaler le jus, des écorces vertes de cette
plante, puis boucher les narines avec le résidu. Trois à quatre jours de traitement.

INSUFFISANCE DE SPERME

- Mettre à nu une racine de néré-toro (bambara. Ficus capensis). Placer dessous un récipient de
façon que le liquide qui suinte de l’endroit coupé tombe dedans. Introduire dans le dit récipient sur le
liquide su riz non bouilli et du sucre. Mâcher de temps à autre le riz ramolli, boire dessus un demi-
verre du liquide. Rend le sperme très abondant. Pour une femme, remplacer le riz par le lait qu’on
sucre suffisamment.
- Croquer du riz blanc hâtif ayant séjourné plusieurs heures dans l’eau. Rend le sperme
abondant.
- Nettoyer superficiellement une certaine quantité des racines ngogoba (bambara. Sanseviera
senegambica) avant d’introduire celles-ci dans un canari contenant de l’eau et environ quatre poignées
de riz non bouilli. Fermer hermétiquement le récipient et le placer dans un coin de la case où il doit
rester une semaine. A partir du huitième jour, boire suffisamment, à raison de trois fois (matin, midi,
nuit) par jour du contenu du pot. Le quinzième jour après le début du traitement, renouveler l’eau du
récipient tout en conservant les racines et le ris. D’habitude en cesse de suivre à volonté le régime
aussitôt le but atteint.
- La plus fréquemment possible, manger sur langue de bélier assaisonnée de tous les
condiments à l’exception de soumbala. Absorber dessus la sauce.
- Faire cuire du tiganikourou (bambara. voandzeia subterranea), jusqu’à l’épuisement complet
de l’eau. Transvaser le mets, qu’on assaisonne du miel liquide pur, du sel gemme, dans un autre
récipient. Quotidiennement, à jeun, croquer une bonne poignée en produit. Rend le sperme Très
abondant.
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- Le matin, écraser dans une certaine quantité d’eau des feuilles vertes de niegou (bambara.
ceratotheca sesamopdes). A midi, remuer le liquide qu’on filtre pour boire.
- Couper en morceaux un ou plusieurs tubercules nettoyés de toutoudala (bambara.
ampelocissus grantii). Introduire le produit obtenu dans un récipient et verser dessus de l’eau
provenant du premier lavage du gros mil légèrement décortiqué. Placer le pot ainsi garni dans un coin
de la case où il doit rester trois jours. A partir du quatrième jour, boire quotidiennement un bon verre
du liquide fermenté. Quand on est pressé, on fait bouillir longuement l’élément et on absorbe
quotidiennement une portion de la décoction froide.
- Dans une certaine quantité d’eau (un litre environ) faire bouillir un fruit transformé en
poudre diamba (bambara. kigelia africana), saler légèrement la décoction. Quotidiennement, de
préférence après-midi, boire une cuillerée moyenne en calebasse de la décoction froide. Bon
médicament à expérimenter par la femme qui n’a pas suffisamment de sperme et qui par suite ne
procrée pas. Quand on ne dispose pas d’un fruit de cette plante, on utilise ses écorces ou des racines
transformées en poudre qu’on fait bouillir dans de l’eau qu’on filtre avant de l’absorber. Sous peine
d’avoir le membre viril excessivement gros, l’homme doit s’abstenir de ce médicament.
- Faire bouillir du gros mil décortiquée. Recueillir l’eau de dessus qu’on sale et qu’on absorbe.
Rend le sperme abondant.
- Faire bouillir longuement des racines de dafingsagouan (bambara. Bridelia ferruginea
bridelia mictantha). Débarrasser la décoction de ses résidus avant d’y introduire suffisamment de
beurre de vache autant d’oignons du sel, la viande d’une poule noire et faire cuire le tout à point.
Manger la moitié du mets obtenu le matin, l’autre moitié le soir. Rend le sperme très abondant et fait
de celui qui l’utilise père d’un grand nombre d’enfant. La légende dit que c’est ce médicament que
Samba-wlé de Siguiri a utilisé pour devenir père de 250 fils et filles.
- Boire puis laver la tête, d’une décoction des feuilles ou des écorces de banan (bambara.
Ceiba pentandra). Renouveler la médication tous les cinquante jours.
- Absorber une décoction obtenue en faisant bouillir des croûtes récoltées sur la tige ligneuse
d’un tamarinier. Une femme peut faire usage de ce médicament renouvelable tous les trente jours.
- Débout, boire suffisamment d’un trait de l’eau légèrement salée provenant du deuxième
lavage du gros mil décortiqué. On peut encore introduire dans le liquide des racines de mbala-mbala
(bambara. securinega microcarpa) et faire bouillir longuement le tout. A longueur de journée, boire de
temps à autre une portion de la décoction obtenue. Rend le sperme abondant. Facilite l’évacuation des
urines.
- Transformer en poudre très fine des limbes de dimbolé (Soninké de dyombougou
Arrondissement de Ségala, Cercle de Kayes. Non déterminé). Ajouter au produit obtenu du sel gemme
finement écrasé. Quotidiennement, absorber du mélange dans du sari, thé, café, lait ou en gober. Rend
le sperme très abondant.
- Mâcher en avalant le jus, sous forme de frotte-dents, une buchette verte en bois de moro-yri
(bambara. Stereospermum Kunthianum). Rend surtout le sperme abondant chez la femme.
- Pulvériser ensemble une racine légèrement raclée et sectionnée de karo (bambara. Cissu
populnea), quelques bananes (espèce dite, non mûres, épluchées, séchées au soleil), du banankou
(bambara. Manihot utilissima) frais également épluché et découpé, environ douze gros oignons du
pays Haoussa, du sucre en quantité suffisante. Exposer le tout au soleil, puis piler à nouveau pour
obtenir une poudre fine sèche. Prendre, de temps à autre, une bonne pincée du produit dans du lait
frais ou dans tout autre breuvage (sari, moni, dèguè). Quand on ne dispose pas ni de karo, ni de
banane, utiliser uniquement dans le breuvage (lait, sari, moni, dèguè) un produit sucré provenant de
douze oignons du pays Haoussa et du manioc frais pilé.
- Prendre délayée dans du lait frais d’une chèvre une poudre fine composée dugui de mbouré-
mousso (bambara. Gardenia erubescens) et des écorces de la racine de cette plante. A defaut du lait
frais de la chèvre, utiliser une bouillie claire faite de gros mil légèrement décortiqué et cuit dans l’eau.
Fortifie le membre viril, augmente le sperme.
- Réduire en poudre fine une certaine quantité de résine de diala (bambara. Khaya
senegalensis) et du maïs grillé. Absorber le produit obtenu dans une eau contenant délayé un morceau
du gâteau préparé la nuit précédente.
- Prendre délayées dans du lait frais sucré des feuilles vertes pilées de yodo (Haoussa.
Cerototheca sesamoïdes).
- Se placer à cheval au-dessus d’un récipient contenant du charbon ardent et un produit obtenu
en écrasant grossièrement sept têtes rouges sèches de margouillats mâles. Fortifie le membre viril
flasque, augmente le sperme.
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- Faire bouillir longuement une racine Est de mandé-sounsoun (bambara. Anona senegalensis).
Cuire dans la décoction obtenue la viande d’un poulet blanc qu’on assaisonne de tous les condiments
habituels. Consommer le mets (bouilli) et boire dessus le bouillon. Rend le sperme abondant, favorise
la fécondation. Quand on prend un médicament pour combattre l’impuissance sexuelle ou
l’insuffisance de sperme, il est prudent de se purger au préalable et ne pas avoir l’estomac trop chargé.
- Pendant un certain nombre de jours, boire quotidiennement une décoction des rameaux
feuillus soustraits d’un sindian (bambara. Césalpiniées. Cassia Sieberiana) vivant entouré d’un too-
kounblé (bambara. Grande termitière rouge). Rend le sperme très abondant. Une femme peut faire
usage de ce médicament.
- Absorber dans du lait frais une cervelle de bélier. Rend le sperme très abondant.
- Absorber dans un bouillon de viande, en évitant celle de la poule, une ou deux bonnes
pincées d’une poudre fine composée de tubercule de nfié (bambara. Asclépiodacées. Brachystelma
Bingeri) d’un morceau de sperme d’éléphant et du sel gemme.
- Pulvériser ensemble suffisamment des graines d’Allah-nyon (bambara. Papilionacées. Uraria
picta) autant de racines de cette même plante, trois ou quatre tubercules épluchés de manioc (bambara.
Euphorbiacées. Manikot utilissima) et un peu de sel gemme. Faire sécher le tout au soleil puis piler à
nouveau et tamiser pour obtenir une poudre très fine. Quotidiennement, vers trois heures de l’après-
midi, gober deux ou trois bonnes pincées du produit ou absorber de celui-ci dans un bouillon de viande
ou de poisson. Rend le sperme très abondant.

INTOXICATION (DO-NKONO)

- Dans une macération des fibres détachées de la racine de baro, surtout de kô-baro (bambara.
Mytragyna stipulosa) débarrassée du résidu, délayer une farine de haricot. Absorber le breuvage
obtenu pour rendre.
- Faire bouillir un paquet des rameaux feuillus de ngalama (bambara. Anogeissus leiscarpus)
et une boule moyenne de gousses décortiquées de tamarin. Opérer trois fois en trois jours de
traitement. Bon médicament à utiliser pour combattre sûrement l’intoxication.
- Dans une macération des racines concassées de soulafinzan (bambara. Trichilia emetica)
ajouter du lait frais. Boire la mixture pour rendre.
- Le soir, introduire dans du lait frais des raclures de racines finement broyées de dioro
(bambara. Securindaca longipedunculata). Le matin du jour suivant agiter énergiquement le liquide
avant de le bien filtrer. Boire à jeun suffisamment de la potion obtenue. Provoque une diarrhée
abondante accompagnée, parfois de vomissements. Opérer en dehors de l’agglomération. Arrêter les
effets purgatifs et vomitifs en absorbant une bouillie claire gruau de mil. Lorsque le mal dure depuis
longtemps (cinq ans environ) ne pas faire usage de ce médicament parce qu’on risque de tuer
rapidement le sujet.
- Dans un mortier profond bien lavé, concasser des racines nettoyées de soulafinzan (bambara.
Trichilia emetica). Introduire dans du lait frais où il doit rester un bon moment le produit obtenu.
Agiter énergiquement le liquide qu’on filtre avant de l’absorber à jeun. Expulse de l’abdomen tous les
parasites intestinaux dus à l’intoxication. Si la médication a lieu pendant l’hivernage, une racine de
dioro (bambara. Securidaca longipedunculata) longue de trente centimètres environ, est ajoutée au
médicament.
- Dans un récipient contenant du lait frais, introduire des racines pulvérisées de soulafinzan
(bambara. Trichilia emetica). Un bon moment après, agiter le liquide avant de la filtrer et boire. La
médication, purge, fait rendre.
- Faire bouillir ensemble une racine de kobi (bambara. Carapa procera), un ménankofou
ramassé au point d’eau du village, une tête, ou son nid, de l’oiseau ngouan ou ntion. De la décoction
obtenue faire deux parts : bain dans la première portion, boire de la deuxième part. Opérer trois fois
pour l’homme et quatre fois pour la femme.
- Pulvériser des racines balcon (bambara de Siaksso. Non déterminé) et du datou (bambara.
Condiment préparé avec des graines d’hibiscus sadbariffa). Absorber le produit obtenu dans l’eau
tiède, pour rendre et pour être purgé.
- Manger une omelette contenant un morceau pilé d’une racine de tounfafya (Haoussa
Calotropis procera). La médication provoque vomissements et diarrhée.
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- Faire bouillir ensemble des amandes de zourma (Haoussa. Ricin) et une boule de soumbala.
Boire la décoction obtenue pour être énergiquement purgé. Pour arrêter l’effet purgatif, absorber une
bouillie claire faite avec le grau de kénéké.
- Boire une décoction des feuilles zourma (Haoussa. Ricin) qui purge et expulse les parasites.
Arrêter l’effet purgatif en absorbant une bouillie claire en gruau de kénéké et en se baignant dans une
eau dans laquelle on a fait bouillir la cendre.
- Boire une macération des feuilles vertes, non souillées pas l’endrine ou le dédélo, de
cotonnier. Quand on est pressé, on mâche et on avale le jus une bonne bouchée des feuilles de cette
plante. Faire surtout usage de ce produit quand on est intoxiqué par la diopaga.
- Absorber dissous dans de l’eau ordinaire un morceau de sel gemme finement écrasé.
- Boire une eau contenant délayée une poudre provenant un tubercules pilé et nfié (bambara.
Brachystelma Bingeri). On peut encore croquer et avaler ce tubercule.
- Transformer en poudre fine des fibres détachées d’une racine de n’dôgué (bambara. Ximenia
americana). Absorber dans l’eau une bonne pincée du produit obtenu. Utiliser également ce
médicament par la bouche pour soigner une personne blessée par une flèche empoisonnée. Les quatre
dernières recettes ont trait à l’intoxication par des plantes vénéneuses.
- Cuire dans une décoction fortement concentrée des racines de karidiakouma (bambara.
Psorospermum guineense) la viande d’un poulet noire. Manger le bouilli et absorber le bouillon sans
condiment. Purge énergiquement, expulse les parasites intestinaux. Arrêter l’effet purgatif en prenant
du sari (bouillie claire faite du gros mil légèrement décortiqué).
- A l’aide d’un caillou, enlever des écorces de kô-gnana (bambara. Anthosthemma
senegalense), les faire bouillir. Enlever les écorces, faire cuire dans la décoction une farine du gros
mil. Le matin, à jeun, boire trois cuillerées à soupe de la bouillie claire. Purge, fait rendre.
- Croquer et avaler une ou deux amandes d’arachides non torréfiées ayant séjourné vingt-
quatre heures dans l’écorce d’un kô-gnana (bambara. Anthostehemma senegalense). Purge
surabondamment le soigné. Arrêter l’effet purgatif en prenant un breuvage fait du gruau de maïs ou de
mil cuit dans une eau ordinaire ou boire une eau contenant du petit mil sommairement écrasé.
- Transformer en poudre très fine une certaine quantité de dassogo (bambara. Calice des fleurs
d’oseille de Guinée) et un certains nombre de petits morceaux de néguébô (bambara. Guangue)
mâcher de temps à autre de la poudre qu’on peut également absorber dans une bouillie claire de mil.
Au fur et à mesure qu’on suit le traitement constaté que les selles deviennent de plus en plus normales.
Cesser le traitement aussitôt celles-ci devenues ordinaires autrement dit normales.

IMMUNISER CONTRE LE CORTE (POUR

- Bain dans une eau gluante dans laquelle on a préalablement écrasé dans une calebasse neuve
des feuilles vertes de ndabakoumba (bambara. Detarium senegalense). Une semaine de régime. Met à
l’abri de toute atteinte de corté.
- Pulvériser un gui de citronnier. Répartir la poudre obtenue en deux tas : bain dans une eau
contenant dissous le premier tas, gober de temps en temps une portion du deuxième tas. Préserve des
effets nocifs de tout corté conservé dans une corne de ngolo, de bouc ou dans un ergot de coq.
- Rassembler les éléments suivants : un grand pot en terre avec son couvercle, sept paquets
feuillus faits de kiégouana-siri-nonfon, sept paquets feuillus faits des rameaux mélangés provenant de
sept plantes vivant chacune sur une grande termitière, sept morceaux de terre soustraits de ces
dernières, soit un morceau de chaque, cents pépins de poivre maniguette, de l’eau aussitôt sortie du
puits ou enlevée du point d’eau du village. Introduire successivement le récipient : l’eau, les morceaux
de terre, les pépins de poivre maniguette, et les quatorze paquets feuillus restant. Creuser au
sounounkou (bambara. Lieu de dépôt d’ordures du village), un trou. Introduire dans celui-ci le
récipient ainsi garni et qu’on surmonte de son couvercle avant de ramener dessus la terre. Le récipient
doit rester enfoui sept nuits. Le huitième jour, à minuit, enlever le terreau jusqu’au couvercle qu’on
ôte. Avec les deux mains, prendre l’eau du canari pour se laver, boire du liquide. Procéder ainsi sept
nuits (toujours à minuit) durant, puis cesser. Précisons qu’après chaque bain, on referme le pot avec
son couvercle avant de ramener de nouveau dessus le terreau. Pendant ce laps de temps (une semaine),
ne pas se baigner dans aucun autre liquide, s’abstenir de toute sauce gluante et de toute œuvre
charnelle. Immunise contre tous les genres de corté. Utiliser encore ce médicament pour combattre les
effets nocifs de ce maléfice chez une personne déjà atteinte du mal.
183

- Carboniser ensemble un gui de chacune des plantes suivantes : ndôgué, zogné, dabakoumba,
sounsoun et sept brindilles dont sept personnes différentes ont utilisé pour se nettoyer après s’être
soulagées. Ecraser finement le produit obtenu. Sur les mains, les muscles de la poitrine, les omoplates,
les pieds pratiquer des incisions. Introduire dans chacune de celles-ci une pincée de la poudre fine
susmentionnée puis frotter légèrement. Opérer une fois suffit la nuit en allant au lit. Préserve à jamais
de l’atteinte de n’importe quel genre de n’importe quel Corte.

IMMUNISER CONTRE L’INTOXICATION (POUR

- Pendant une période d’une semaine, se baigner quotidiennement dans de l’eau contenant
dissous un gui pilé de ngaro ou karo (bambara. Cissus populnea), absorber du liquide au cours de
chaque séance de bain. Après ce régime, on est désormais immunisé contre le genre d’intoxication dit
ndokono.

IMMUNISER CONTRE LES SORCIERS MANGEURS D’HOMMES (POUR

- Trois fois, pour l’homme quatre fois pour la femme, se baigner dans une décoction de gui de
ndôgué (bambara. Ximenia americana), puis boire du liquide tiède. A défaut du gui, faire usage des
feuilles. La médication met l’homme à l’abri de l’attaque des sorciers.
Doutant de l’existence des sorciers mangeurs d’hommes, nous avons demandé à notre
informateur de nous éclaircir sur ce chapitre. Voici sa réponse : tu sais que le double de notre âme se
trouve incarné dans le corps d’un gibier à poil ou à plume, d’un reptile terrestre ou aquatique, d’un
animal, d’une bête ou même d’une bestiole quelconque. Par des procédés magiques, on arrive à savoir
exactement pour chacun de nous où se trouve ce double. Si on tue la bête qui incarne le tien tu ne
tarderas pas à mourir. Si la bête tuée est mangeable on la consomme. On dit alors qu’un sorcier
mangeur d’homme l’a mangé. Moi-même j’ai failli être leur victime. En effet, une nuit au cours de
mon sommeil, je fus brusquement saisi d’une frayeur. Je me levais et me mettais à courir à toute
jambe. Au cours de ma course effrénée, je tombai dans un filet dont chacun des deux bouts était tenu
par un homme. Le dit filet se ferma aussitôt sur moi et les deux hommes me trainèrent vers un lieu
connu certainement d’eux- seuls. Entre temps je glissais du filet et tombais. De nouveau, je me levais
et me mettais à courir. Dans ma seconde course, j’apercevais une case occupée par des gens couchées.
J’y pénétrais et me glissais parmi eux. Peu de temps après, j’ouvrais les yeux et me levais. Revenu
ainsi à moi-même je me sentais très faible, mon corps vacillait, je chancelais, mes pieds ne tenaient
pas ferme sur le sol je voyais vaguement tous les objets qui m’entouraient, bref, tout mon être était
meurtri. J’ai échappé belle à une prise des sorciers mangeurs d’hommes. Mais le jour suivant, au matin
je tombais réellement malade. Pour me soigner, j’ai fait bouillir, à défaut de gui, des rameaux feuillus
de ndôgué. J’ai réparti la décoction en deux portions : je me suis penché (fumigation) au-dessus de
l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur les résidus puis, j’ai bu de
la deuxième portion.

IMMUNISER CONTRE LA MORSURE DU SERPENT (POUR

- Pulvériser un fari-bagoua (haoussa). Faire sécher le produit obtenu au soleil puis piler à
nouveau et tamiser. De la poudre obtenue, faire deux parts : trois jours durant, s’enduire
quotidiennement et corps, une portion de la première part pétris d’eau, absorber chaque jour dans la
sauce, une bonne pincée de la deuxième. Trois jours de régime et on est à jamais à l’abri de la morsure
de serpent.
- Porter en permanence sur soi un objet talisman entouré de cuir composé des crins blancs de
vache et d’un morceau (écorce, tiges ; feuilles) de l’une ou de l’autre des plantes suivants : dioro,
mbala-mbala, bolokourouni, ndriribara, tiganikourou, sacho bambara. Respectivement : securidaca
longipedunculata securinega microcarpa, cussonia djalonensis, cochlospermum tinctorium, voandzeia
subterranea, mucuna pruriens. Tant qu’on ne quitte pas cet objet protecteur on n’est jamais à l’abri de
l’attaque et par suite de la morsure de serpent.
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- A la place de talisman ci-dessus, glisser dans la poche du sacho pour n’être jamais ni mordu
ni attaque par un serpent.
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KABADUE

- Ecraser longuement ensemble un certain nombre de gousses de gombo (français. Hibiscus


esculentus) et une ou deux poignée de terre soustraite d’une grande termitière rouge. Répartir la pâte
obtenue en plusieurs morceaux de forme ovale qu’on fait sécher au soleil. Le moment d’utiliser le
produit venu, frotter un morceau sur une pierre plate sur laquelle on a étalé un peu d’eau. Enduire le
mal de la matière pâteuse obtenue. Quinze jours de traitement. A la place des gousses de cette plante
on peut faire usage des raclures de sa tige et obtenir le même résultat satisfaisant.

KOGONI OU

- Désigne une maladie de tendre enfance ainsi caractérisée ; selle noire ou verte, battement
accéléré du cœur, abattement général du corps.
- Faire bouillir un assez gros paquet des rameaux feuillus de tootigui (bambara. de bougouni.
Ferethia canthiodes) ; faire de la décoction obtenue deux parts inégales, baigner l’enfant dans la
première portion, lui donner la à boire. Opérer six fois en trois jours de traitement.

KWASHIORKOR

- Avec le gras de la main, écraser dans de l’eau 3 à 4 poignées de feuilles de ndabakoumba


(bambara. detarium senegalense). Répartir le liquide en deux portions. Baigner l’enfant dans la
première portion, l’abreuver dans la seconde. Quinze ours, au plus, de traitement.
- A longueur de journée, se rincer la bouche une décoction d’écorces de koussé (bambara.
nanikara multinermis). Lorsque le sujet est trop jeune, introduire du liquide dans la bouche puis avec
ses doigt ses gencives, sa langue.
- quotidiennement, absorber dans une boisson ou dans une nourriture des écorces pilées de
ndôgué (bambara. ximenia americana).
- Le soir, ver six heures et demie, se rendre au pied d’un damatéré (bambara. cordia myxa),
muni d’une torche en paille allumée. Passer la flamme sur des rameaux feuillus avant de les couper
(un à un) d’un seul coup sec de couteau. Revenir à la maison muni de ceux-ci. La même nuit, les faire
bouillir. Si l’enfant malade est de sexe masculin, le baigner, à trois reprises, dans le liquide tiède, lui
en faire absorber, bien fermer le récipient qui contient le médicament et attendre la nuit suivante pour
le réchauffer et procéder comme pour la première nuit. D’habitude trois à cinq nuits de traitement
suffisent pour ramener l’enfant malade en bonne santé. Pour une fille, baigner celle-ci à quatre
reprises dans le liquide au lieu de trois. Pour qu’aucune mouche ne se pose dessus, on administre le
médicament la nuit.
- Lorsque les gencives sont atteintes, les nettoyer avec une décoction d’écorces de kissa
(bambara. linociera nilotion), et de mana (bambara. lephira alata), avant de les saupoudrer des fruits
secs carbonisés et pilés de nguiliki (bambara. dichrostachys glomerata).
- Prendre une eau dans laquelle on a fait bouillir des écorces concassées de ndôgué (bambara.
ximenia americana), ou bien, introduire dans l’anus de l’enfant malade une poudre d’écorces pilées de
la même plante pétrie de graisse.
- Faire bouillir trois paquets feuillus de mangalanitlo (bambara. Combretum herbaceum).
Laver l’enfant dans la décoction, lui faire boire de celle-ci mise de côté. Placer trois cailloux, au fond
du récipient avant d’y introduire les paquets feuillus et l’eau. Une semaine de traitement suffit pour
que l’enfant soit dispos et corpulent. On eut encore utiliser cette même plante pour soigner un enfant
atteint de nongôla (bambara. athrepsie-hérêdo-syphilis), qu’elle guérit rapidement et sûrement.
- Faire bouillir longuement ensemble, au milieu de la cour, des racines de ndiribara (bambara.
cochlospermum tinctorium), de mbala-mbala (bambara. securinega microcarpa), et de ouôlô (bambara.
terminalia) de n’importe qu’elle espèce. Faire asseoir l’enfant dans la décoction, le baigner dans une
portion tiède de celle-ci, lui en faire absorber. Ne lui donner que la viande de poisson. S’abstenir de
viande. Lorsque le mal attaque la lèvre supérieure, pénètre dans les marines et commence à ronger le
nez ; en faire usage des mêmes racines en procédant ainsi : en faire deux tas. Transformer en poudre
sèche la raclure provenant des racines du premier tas. Avec la décoction des racines du deuxième tas,
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nettoyer proprement le mal qu’on saupoudrer de la poudre sèche. Faire aspirer par le patient une
fumée qui se dégage d’un récipient contenant du charbon ardent et un os de caïman.
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- Bain de siège dans une décoction des racines de ngâlôbé-dougouma-sigui (bambara.


combretum micranthum). Boire de cette décoction qu’on peut remplacer avantageusement par du lait
frais contenant des amendes finement écraser de ngôlôbé (bambara. combretum micranthum).
- bain siège dans une décoction des racines et des feuilles de dabada (bambara. waltheria
americana). Boire de la décoction.
- Faire prendre à l’enfant une décoction des rameaux feuillus de ndôgué (bambara. ximenia
americana), les soins se donnent le matin seulement. Trois jours de traitement.
- Bain de siège dans une décoction des racines de ndôgué (bambara. ximenia americana).
Boire de la décoction.. Boire une portion de la décoction.
- Bain de siège dans une décoction des écorces de ngouna (bambara. pouportia bierrea). Boire
une portion de la décoction mise de côté.
- Faire bouillir longuement des racines de ouôlôké (bambara. terminalia avicannioÏdes).bain
de siège dans une portion de la décoction obtenue, boire celle-ci additionnée d’un peu d’eau ordinaire.
Bon médicament.
- Bain de siège dans une décoction d’écorces de ngouna (bambara. pouportia bierrea) et de
celles détachées du tronc d’un très vieux sî (bambara. butyrospermum parkii), en boire. On peut
encore absorber dans un breuvage une poudre obtenue en pilant une plaque d’écorce du même sî caduc
débarrassé de ses croûtes ;
-Utiliser bain de siège (boisson) une décoction des feuilles non ouverts de dahen (bambara.
anona senegalensis).
- Transformer en poudre sèche des racines de minigoli (bambara. de Kong ximenia
americana). Faire du produit trois parts : absorber la première part eau tiède de baigner dans un liquide
contenant dissoute la seconde ; saupoudrer les plaies bien nettoyer de la troisième part.
- Prendre une décoction froide des racines de guènou (bambara. pterocarpus erinaceus). Bain
dans une portion de la décoction.

LACTATION (LA)

-pulvériser des écorces de séré-toro (ficus capensis). Faire sécher de préférence à l’ombre, le
produit obtenue. Piler à nouveau celui-ci et tamiser pour obtenir une poudre fine. Chaque matin,
absorber dans la bouillie claire qu’on prend à titre de déjeuner une bonne cuillerée à soupe de celle-ci.
- Concasser des feuilles vertes de papayer. Introduire le produit obtenu dans l’eau. Un bon
moment après agiter le liquide avant de le filtrer. Délayer dans le liquide filtré du petit mil
sommairement écrasé. Rend le lait très abondant.
- Absorber un breuvage obtenu en délayant du singuèrè (bambara. farine de petit mil pétrie
d’un peu d’eau) dans une décoction de trois ou quatre paquets feuillus de kaÎkaï koma kan mashikiya
(haoussa. Indigofera astragalina). Trois jours de régime suffisent pour avoir boire de lait.
- Boire une eau dans laquelle séjournent depuis une demi-heure environ les éléments suivants ;
nfié (bambara. brachystelma bingeri), dabadablé (bambara. euphorbia hirta), pulvérisées et du petit mil
grossière écrasé sur une moule. Rend le lait très abondant.
- Concasser des feuilles vertes de kounguié (bambara. Guiera senegalensis). Mettre le produit
obtenu dans de l’eau. Le jour suivant, le matin, filtrer le liquide pour boire. Se frotter le sein avec le
résidu. Améliorer la qualité du lait qu’il rend abondant, empêche le nourrisson de rendre des caillots
de lait.
- Laver le sein dans une eau ayant contenu un bon moment des tiges feuillues écrasées de
kôlôfara (bambara. boerhaavia sp). Manger une sauce composée de la plante herbacée et de tous les
condiments habituels. Rend le lait abondant en même temps qu’il améliore la qualité de celui-ci.
- Pulvériser quelques tubercules de nfié (bambara. brachystelma bingeri), transformer en
poudre grossière du petit mil. Mélanger les deux produits. Jeter le tout dans une eau contenant dissout
du sel gemme. Ecrasé et boire quelques instants après. Rend le lait abondant.
- Manger une sauce composée des feuilles de kô-safiné (bambara. vernonia amygdalina),
d’amendes non torréfiées, mais pulvérisées, d’arachides, et de tous les condiments habituels, même la
viande si on dispose. Rend le lait abondant en même temps qu’il améliore sa qualité.
- Prendre une farine de gros mil délayée dans une décoction des rameaux feuillus d’agoua
(haoussa. Euphorbia balsemifera). Rend le lait très abondant.
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- Lorsque le bout du sein d’une mère lui gratte et que le lait secrété est indigeste, on remédie à
cette situation en procédant de la façon suivante : prendre une bouillie claire de mil obtenue en
délayant dans une décoction de dabori (haoussa. Vitis quadrangulatis) une farine de gros-mil. Fait
fondre le caillot de lait et met le nouveau-né à l’abri de la diarrhée. Il reste bien entendu que c’est la
mère qui absorbe la bouillie claire.
- Lorsque le poids d’un nouveau-né est dessous de la moyenne, on le fait grossir rapidement
en le faisant boire peu à peu une décoction de souna (bambara. pennicillaria spicata). Le sujet devient
suffisamment gros après avoir bu environ un demi-litre du liquide à raison de trois fois par jour. Une
semaine de régime.
- Ecraser grossièrement ensemble quatre poignées de petit mil et une poignée de dakissé.
Introduire le produit obtenu dans une calebasse contenant environ un ou deux litres d’eau, puis
l’écraser longuement avec la paume de la main. Rend le lait très abondant, l’améliore en pureté.
- Cuire ensemble une bonne poignée des feuilles d’agoua (haoussa. Euphorbiacées. Euphorbia
balemfera) et quatre poignée de fari waké (haoussa. Papilionacées. Vigna unigiculata). Manger (mère)
le mets. Rend le lait très abondant.
- Faire bouillir ensemble une certaine quantité de nono-kourkia (haoussa. Euphorbiacées.
Euphorbia hirta), de damaïgi (haoussa. Euphorbiacées. Chrozophora senegalensis) et du kan-wan
(haoussa. Carbonates alcalin impur) boire dela décoction obtenue. Augmente la quantité du lait,
améliore la qualité de celui-ci. Permettant ainsi au nourrisson, bien nourri, dedevenir rapidement
corpulent.
- faire bouillir, et laver à deux reprises, des feuilles de siouaka (haoussa. Composées. Vernonia
amygdalina). Ajouter à ces feuilles bouillies une farine, du sel gemme ; du piment rouge et piler le tout
pour obtenir une pâte que la nourrice mange pour rendre son lait très abondant.
- Pulvériser ensemble des feuilles et fleurs de ntori-guégué (bambara. rubiacées. Borreria
verticillata) et des tendre feuilles de kounguié (bambara. combretacées. Guira senegalensis). Ajouter
au produit obtenu du petit mil grossièrement écrasé. Délayer le tout dans une eau qu’on absorber de
temps à autre, à longueur de la journée. Active la lactation et le développement rapide du nourrisson
qui devient très corpulent.
- Manger du petit mil grossièrement écrasé et délayé dans une eau ayant contenue plusieurs
heures durant des écorces ou fibres détachées d’une (ou de plusieurs) racine de mogoniouma-yri
(bambara. euphorbiacées. Euphorbia balsamifera). Pour voir son lait devenir très abondant.
- Au cours des trois premiers jours qui suivent sa naissance, le nouveau-né ne tête pas. Il prend
comme toute nourriture et boisson un peu d’eau tiède contenant dissoute une toute petite quantité de
kan-wan (haoussa. Carbonates alcalin impur) finement écrasé. Durant le laps de temps, la nourrice
enduit quotidiennement son sein d’une matière pâteuse composée de datou, de son mil ou nyombou et
d’eau ; boire une toute petite quantité d’eau filtrée ayant contenu au cours de la nuit précédente un peu
de fiente de poule. Dans la suite et cela pour empêcher le nourrisson de rendre après chaque tête, la
nourrice boit également chaque jour, durant trois semaines au moins, une eau filtrée dans laquelle ont
séjourné des tendres feuilles vertes concassées de kounguié (bambara. combretacées. Guiera
senegalensis). Cette dernière médication rend le lait abondant, léger, pur.
- Détacher, l’une à l’Ouest de l’autre, deux plaques d’écorces de sï caduc (bambara.
butyrospermum parkii). Concasser, le produit obtenu qu’on macère dans du lait frais. Agiter puis
filtrer le liquide qu’on additionne du petit mil sommairement écrasé qu’on déguste pour rendre le lait
très abondant.

LEPRE (POUR S’IMMUNISER CONTRE

- De temps à autre absorber dissoute dans une eau des feuilles vertes pilées de kounguié
(bambara. Guiera senegalensis). Périodiquement et pendant un mois un enfant issu des parents lépreux
peut utiliser ce produit pour s’immuniser contre la lèpre.
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LEPRE (POUR DEPISTER LA)

- Faire bouillir ensemble longuement des racines de koroni (bambara. vitex chrysacarpa ?), de
kolokolo (bambara. afrormosia laxiflora) et suffisamment d’une pâte provenant des amendes de kérité
torréfiées et finement écrasées. Débarrasser la décoction du résidu et du corps gras qui la surcharge
avant d’y faire cuire du fonio qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Transvaser ainsi le
mets apprêté dans un grand plat et inviter tous les membres de la famille à y manger. Ceux des
convives qui ont les germes de lèpre dans le sang la rendent. Tandis que ceux qui en sont indemnes le
gardent ; on traite les premiers d’avance.

LEPRE MUTILANTE

- introduire dans un pot contenant de l’eau des morceaux de bois de bolokourouni (bambara.
cussonia djalonensis). Fermer hermétiquement le récipient et le placer dans un coin retiré de la case où
il doit rester alors une semaine. A partir du huitième jour, bain quotidien dans une portion du contenu
du canari. Toutes les taches cutanées rouges noircissent. En peu de temps.
- Dans un pot neuf garni d’un couvercle, introduire suffisamment des racines d’illidouma ou
gnobakala (saraugo de la région de Tougan, malinké. Cissus crotalarioïdes), puis verser dessus une eau
aussitôt sortie du puits ou du point d’eau. Placer le récipient ainsi garni dans une pièce où n’entre ni
torche, ni lampe allumée. Le jour qui suit la mise de l’élément en canari, se baigner dans une portion
du contenu du pot, en boire trois fois le contenu du creux de la main droite et surtout de la gauche. Si
le sujet est une femme, remplacer trois par quatre. Après le bain, ne pas s’approcher du feu, s’abstenir
de se laver dans de l’eau tiède. Quinze jours de traitement. Au cours de celui-ci, constater la présence
dans le liquide d’une multitude de lervres. Ne pas en tenir compte. Une fois la guérison obtenue le
médicament utilisé sur le feu sous peine de voir le mal revenir avec violence inouïe.
- Introduire dans un pot de l’eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué, des
racines de niama (bambara. bauhinia reticulata), de kounguié (bambara. Guiera senegalensis), de
ngôlôbé (bambara.combretum micranthum). Faire bouillir longuement le tout. Chaque matin à jeun,
boire du contenu du pot, se baigner dans une portion du liquide. Renouveler les éléments tous les sept
jours. Quinze jours de traitement.
- Un lundi ou un jeudi, introduire successivement dans un assez grand pot, des racines
nettoyées de kobi (bambara. Carapa procera), un poulet très noir et l’eau puisée dans un puits. Fermer
le récipient ainsi garni et le placer dans une pièce obscure où il doit rester trois jours. A partir du
quatrième jour au matin, boire suffisamment du contenu du canari, en prélever pour se laver sur place
dans un récipient assez grand, de préference une baignoire, puis attendre que le corps soit sec pour
sortir de la pièce. Celle-ci doit être fermée après chaque soin, on n’y entre pas avec une lampe ni une
torche allumée. En revenant de l’extraction de la racine de kobi (bambara. Carapa procera). On
n’adresse la parole à personne, on ne salut pas et on ne répond pas aux saluts. Le médicament se prend
à jeun. La médication provoque une diarrhée abondante et des vomissements. Dans ceux-ci on
constate la présence des corpuscules affreux difficiles à décrire. Diarrhée et vomissement durent trois
jours puis cessent. On peut remplacer les racines de kobi par celles de bolokourouni. Bon médicament
guérissant sûrement la lèpre la plus sévère.
1) Constituer les éléments suivants : un poulet très noir, cent ou cent-soixante ou encore cent-
soixante-dix limbes soustraits de fogo-fogo (bambara. Calotropis procera), un assez grand
pot neuf.
2) Placer au fond du récipient le poulet débarrassé ou non des entrailles, déplumé ou non,
puis un à un les limbes en disant à chaque fois “Allah ou Allahou“, enfin, achever de
remplir le pot en y versant l’eau du puits. Fermer hermétiquement le pot ainsi garni puis le
placer dans un coin retiré de la case où il doit rester clos une semaine. A partir du huitième
jour qui doit coïncider à lundi. Boire quotidiennement du contenu du canari, se baigner
dans une portion une portion du contenu de celui-ci. Remplacer l’eau qu’on enlève. La
durée du traitement est d’une semaine. La médication purge, fait vomir. Faire surtout
usage de ce médicament pour combattre la lèpre à pustules.

- Cuire la viande d’un vautour. Assaisonner le mets de tous les condiments habituels. Le
matin, exactement à l’heure où le disque rouge apparait à l’Est, consommer le mets ayant le regard
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fixé sur l’astre du jour. Le soir, procéder en regardant le disque rouge au couchant. Trente jours de
traitement.
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1) Consommer, sans croquer les os, la viande d’un poulet très noire cuite dans une
portion d’une décoction des racines de bolokourouni (bambara. Cussonia djalonensis),
boire le bouillon. Le mets doit être assaisonné de tous les condiments habituels.
2) Remplacer le liquide prélevé, jeter dans le récipient sur les résidus, les os du poulet
noir, faire bouillir, une deuxième fois, le tout. Quotidiennement se baigner dans une
portion tiède du contenu du pot, boire du liquide. La médication se purge, fait rendre.
Après une semaine de traitement, enterrer racines et os. A la place des racines de
bolokourouni, on peut faire usage de celles de kobi.
1) Quotidiennement, absorber une décoction d’écorces de néré (bambara. Parkia
biglobosa).
2) Enduire le corps d’une pâte obtenue en broyant des écorces de néré qu’on a pétri
d’eau.

- Carboniser un poulet entier tout noir et un gui de gouélé (bambara. Prosopis africana).
Ecrasant finement le produit obtenu additionné de sel gemme. Faire de la poudre obtenue deux parts  :
gober, de temps à autre, une bonne pincée de la première, pétrir la deuxième portion de beurre de
karité et se servir de la pâte pour s’enduire le corps.
- Faire bouillir ensemble des racines de bolokourouni (bambara. Cussonia djalonensis), de
koroba (bambara. Vitex Cienkoskii), de bari (bambara. Sarcocephalus esculentus), et une grosse boule
de karité. Ramasser le corps gras qui surnage le liquide en ébullition qu’on enferme dans une boîte à
couvercle. Quotidiennement, bain dans une portion de la décoction froide, en boire. Après chaque
séance de bain, s’enduire le corps du contenu de la boîte susmentionnée.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction froide en faisant bouillir des rameaux feuillus et des
écorces d’itinkonké (Soninké de dyombougou. Stereospermum Kunthianum). Si le mal est occasionné
des plaies, appliquer sur chacune de celles-ci une pommade obtenue en pétrissant du beurre de karité
des écorces finement broyées de la même plante. Un mois de traitement. Bon médicament à
expérimenter.
- Un jeudi matin, en allant enlever des racines de zaba (bambara. Landolphia florida), prendre
trois petits cailloux et autant en revenant à la maison. Faire des racines deux tas. Introduire dans un
récipient les trois cailloux pris en se rendant en brousse, placer dessus un tas de racines, puis, ensuite,
les trois autres cailloux pris en revenant de la brousse, puis verser sur le tout de l’eau. Placer le
récipient ainsi garni dans un coin de la case où il doit rester clos une semaine. A partir du huitième
jour, bain quotidien dans une portion de la macération, absorber un peu de celle-ci. Carboniser le
deuxième tas des racines qu’on écrase finement avant de les introduire dans sept boules de beurre de
karité fondues. Après chaque séance de bain, s’enduire le corps de la pommade noire obtenue. Nous
tenons cette recette d’un lépreux complètement blanchi.

1) Cuire de la viande d’un chien très gras. Recueillir le corps gras que surnage le liquide
en ébullition.
2) Dans le liquide débarrassé du corps gras, faire bouillir des feuilles de kiékala
(bambara. Cymbopogon gigantus) et des racines de koronofing (bambara. Vitex
chrizocarpa).
3) Quotidiennement, à jeun dans une portion froide de la décoction obtenue, en boire,
s’enduire le corps du corps gras mentionné à un additionné de beurre de karité. Purge
énergiquement.

- Introduire successivement dans un assez grand pot en argile des racines de sindian (bambara.
Cassia Sierberiana), de ndomono (bambara. Zizyphus mauritiaca), des écorces et feuilles de koro
(Vitex Cuneata), un paquet feuillu de kounguié (bambara. Guiera senegalensis), quelques morceaux de
gangue, enfin de l’eau. Placer le récipient ainsi garni dans un coin retiré de la case et donner à son
contenu le temps de fermenter. Chaque matin, à jeun, boire un grand verre du liquide fermenté.
Absorber immédiatement sur le liquide bu une bouillie claire faite de farine du gros mil. Renouveler le
contenu du pot tous les sept jours. Quinze à trente jours de traitement.
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- Pulvériser des fruits verts de ricin indigène. Faire sécher au soleil. Faire séjourner deux à
trois poignées du produit dans une eau qu’on filtre après l’avoir agitée énergiquement avant de
l’absorber. Croquer aussitôt la potion prise, une demi-noix rouge de kola. Le soigné devient comme
ivre. Il bat son entourage, renverse tout sur son passage. Pour l’empêcher de nuire, on l’enferme dans
une case. Dès qu’on s’aperçoit qu’il a des vertiges, on lui offre, pour être croquée, l’autre moitié de la
noix rouge de kola. Quelques instant après, il rend surabondamment. Constater dans le vomissement la
présence des corpuscules analogues au grain de mil. D’habitude un jour de traitement un jour de
traitement suffit pour blanchir le soigné, mais si le mal est trop grave ou trop ancien, on peut
renouveler deux ou trois fois le traitement avec un repos de sept jours après chaque soin.
- Faire bouillir ensemble, une fois pour toutes, des racines et une tige hachée de fogo-fogo
(bambara. Calotropis procera), un vautour déplumé, passé à la flamme du feu et débarrassé de ses
entrailles. Bain quotidien dans une portion tiède de liquide. Cesser aussitôt les taches rouges devenues
noires. Cela obtenu, prendre quotidiennement, une semaine durant, une décoction des tiges feuillues
du dit fogo-fogo. Environ une semaine de traitement.
- Introduire dans un assez grand pot contenant suffisamment d’eau les éléments suivants :
fruits de bagana (bambara. Acacia scorpioïdes), écorces de sounsoun (bambara. Diospyros
mespiliformis), de koro (bambara. Vitex cuneana), de gouélé (bambara. Prosopis africana), deux
bonnes poignées de nyokoro-sèguè (bambara. Striga senegalensis), un assez gros morceau de gangue.
Placer le récipient ainsi garni dans un coin de la case où il doit rester une semaine durant. A partir du
huitième jour, utilise (lotion, boisson) une certaine quantité du liquide prélevé du récipient.
Rénouveler cinq à sept fois les éléments pour obtenir complète guérison. Le contenu d’un canari peut
durer trois à cinq jours.
- Dans un canari neuf, introduire des racines hachées de guenou (bambara. Pterocarpus
erinaceus), sérétoro (bambara. Ficus capensis), de l’eau et une assez grosse boule de karité. Mettre le
pot ainsi bien garni et qu’on ferme bien, dans un coin retiré de la case où il doit rester clos une
semaine. Le huitième jour, la nuit, avant d’aller au lit, se baigner dans une portion du contenu du
canari, boire du liquide : le matin du jour suivant procéder comme la nuit précédente. Après chaque
bain, s’enduire le corps d’un peu de graisse prélevé sur la boule de beurre de karité. Dans la suite, on
se baigne à volonté à n’importe quel moment de la journée. Remplacer le liquide qu’on enlève du pot.
S’abstenir du condiment soumbala.
- Faire bouillir longuement des écorces de mbegouba (bambara. Lannea macrocarpa). Bain
(contenu de trois cuillerées en calebasse) dans la décoction, boire également trois cuillerées en
calebasse de celle-ci. Bon médicament.
- Consommer suffisamment (quatre fois suffisent) la viande rouge de cheval. On peut cuire
seulement cette viande dans une eau avec du sel ou y mettre tous les condiments habituels ou bien la
griller sur du charbon allumé. Pour les deux premiers cas, on mange le bouilli et on boit dessus le
bouillon. On s’abstient de toute autre nourriture le jour du traitement. Le soigné est purgé.
- Cuire dans du beurre de karité un foie de vautour, manger le foie frit. Transvaser dans un
récipient le beurre de karité fondu. S’enduire quotidiennement le corps du corps gras.
- Enfouir hermétiquement fermé dans un sounounkoun (lieu d’immondices) un canari à
couvercle contenant un vautour garni de ses plumes et un peu d’eau. Donner à l’oiseau le temps
d’entrer en décomposition. Le jour du traitement, enlever le liquide contenu dans le récipient et l’offrir
au patient pour être bu. Cette boisson, prise, le malade prend un bain dans une eau ayant contenu
plusieurs jours durant des déjections humaines sèches-boisson et bain se prennent une fois et le malade
se trouve blanchi.
- Introduire dans un pot des racines nettoyées de fogo-fogo (bambara. calotropis procera).
Placer sur ces racines un vautour débarrassé de ses plumes, entrailles et verser dessus de l’eau. Faire
bouillir longuement le tout une fois pour toutes. Chaque jour, boire du contenu du pot, s’en servir pour
se baigner. Si le liquide baisse, ajouter de l’eau. Les taches rouges cutanées noircissent en peu de
temps. Une semaine de traitement.
- Egorger une poule très noire, la débarrasser de ses plumes, de ses pattes, de tête, et de ses
entrailles qu’on fait sortir par l’anus. Passer l’oiseau sur une flamme légère puis le placer dans un
assez grand canari neuf. Placer tout au autour du dit oiseau des racines nettoyées, hachées de ndaba
(bambara. detarium senegalensis) puis verser de l’eau dessus. Surmonter le récipient d’un couvercle
puis l’enfouir entièrement dans un trou pratiqué dans un tas d’ordures. A partir du huitième jour, se
baigner quotidiennement dans une portion du contenu du canari, en boire. Saupoudrer les plaies des
racines pilées du dit ndaba. Bon médicament à expérimenter.
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- Enlever des racines Est de dougoura (bambara. cordyla africana), les racler légèrement avant
de les débiter. Tuer un vautour, l’éventrer pour enlever les entrailles qu’on jette. Se procurer d’un
assez grand canari neuf. Placer, sur le devant, l’oiseau dans le récipient, mettre dessus les morceaux de
racine de dougouna, puis une eau aussitôt enlevée du puits ou du point d’eau. Bien fermer le pot qu’on
place dans un coin retiré de la case où il doit rester clos une semaine. A partir du huitième jour, bain-
quotidien à raison de deux fois par jour (le matin à jeun et le soir) dans une portion du liquide au
cours retiré du canari. Boire une partie du dit liquide au cours de chaque séance de bain. Cesser tout
traitement avec l’épuisement du contenu du pot. Pour noircir les taches lépreuses, on badigeonne
celles-ci d’une pommade composée de nyokoro-sègué (bambara. striga senegalensis), d’excréments
pilés de chameaux et du beurre de karité. Quand on ne dispose pas des crottins de chameaux,
remplacer ceux-ci par des feuilles vertes de foroko-faraka (bambara. ipemoea repens). Cette bonne
pommade noircit rapidement les taches rouges lépreuses. Faire également usage de ce très bon
médicament pour combattre sûrement la lèpre nodulaire qu’il guérit rapidement.
- A quantité égale, réunir dans un récipient moyen des écorces ou fibres des plantes suivantes :
sindian (bambara. césalpinées. Cassia sieberiana), sounsoun (bambara. ébénacées. Diospyros.
mespiliformis), bagana (bambara. mimosées. Acasia scorpioïdes), ndôgué (bambara. clacinées.
Ximenia americana). Faire bouillir longuement le tout. Maintenir le pot contenant la décoction
obtenue sur le foyer où il doit rester sept jours. Pendant ce laps de temps, boire quotidiennement, à
raison de deux fois par jour, le matin à jeun, le soir en allant au lit, un verre moyen de la décoction
tiède. La macération fait rendre, purge légèrement. Constater dans les vomissements la présence des
corpuscules ayant la couleur du jaune de l’œuf de poule. Une semaine de traitement. D’habitude, on ne
fait pas bouillir toutes les écorces ou fibres susmentionnés, on en met de côté. Si après guérison, le
soigné refuse de s’acquitter, on brule les éléments mis de côté et le mal rechute avec une violence
inouïe.
- Faire bouillir un assez gros paquet fait des rameaux feuillus de sindian (bambara.
Césalpiniées. Cassia Sieberiana). Trois fois en trois jours de traitement pour l’homme et quatre fois en
quatre jours de traitement pou la femme, bain dans une portion de la décoction. Au cours de chaque
séance de bain, boire trois fois (en commençant par la main gauche pour l’homme) le contenu de la
main du liquide et quatre fois (en commençant par la main droite pour la femme) le contenu de la main
de la décoction.
- Sur un outil d’extraction, prononcer le verset suivant : Tou bissimillaï, ni kouna
madougamassakoro ména, kouna ka na mamassina mèna, ni kouna ma donogoroni ména, kouna ka na
mamassina mèna. Ne koo Allah ne koo à Kira. Avec cet outil, extraire des racines de bolokourouni
(bambara. Araliacées. Cussonia djalonensis) et de celles de sanakiéna ou mougoudoro (bambara de
Bazana. Onstyderris Chevalieri. Omphalobium africanum). Faire bouillir longuement le tout dans un
récipient suffisamment grand. Dans une portion de la décoction obtenue, cuire la viande d’un poulet
noir qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Manger le bouilli puis absorber dessus le
bouillon après avoir pris cette nourriture, se baigner dans une autre portion de la décoction. Continuer
ce dernier soin sept jours durant. Au cour du traitement comme après celui-ci s’abstenir de la viande
de chèvre. Le salaire a exigé est un bouc ou le prix de ce animal.
1) Griller d’abord dans du beurre de karité un vautour avant d’y ajouter de l’eau et tous les
condiments habituels. Faire cuire le tout un bon moment. Manger le mets en faisant un
petit d’os, absorber dessus le bouillon.
2) Introduire dans un canari les os susmentionnés, le mets, s’il en reste, trois ou quatre
buchette de racine de tomogui (bambara. Asclépiadacées Calotropis procera), autant de
racines de séré-toro (bambara. Moracées. Ficus capensis) et l’eau provenant directement
du point d’eau. Descendre le récipient du foyer et le placer dans un coin retiré de la case.
Quotidiennement, à raison de deux fois par jours, bain dans une portion du contenu du
récipient, en boire à jeun pour rendre.
3) Se rendre hors de l’agglomération, y prendre n’importe quel chiffon rencontré accroché à
la branche d’un arbre ou à une touffe de buissons, monter sur un néré (bambara.
Mimosées. Parkia biglobosa), cueillir des fruits en grappe qui ont persistés sur la plante
mère douze mois au mois. Carboniser les deux éléments avant de les broyer finement.
Pétrir la poudre obtenue de beurre de karité. Chaque jour, après chaque bain quotidien,
badigeonner de la pommade obtenue les taches cutanées rouges qui muent à peine après
deux semaines après le début de la médication. Bon médicament à expérimenter.
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- Se procurer d’une racine de taba (bambara. Sterculiacées. Cola cordifolia) et une de wôlôba
(bambara. Combretacées. Terminalia macroptera). Couper la première en quatre morceaux et la
deuxième en trois. Introduire les sept morceaux dans un canari neuf qu’on achève de remplir d’eau
aussitôt enlevée du puit ou du point d’eau. Faire bouillir une fois pour toutes, les contenus du pot
surmonté d’un couvercle. Placer le récipient ainsi garni dans un coin de la case où il doit rester une
semaine. A partir du huitième jour, bain quotidien, à raison de deux fois par jour, dans une portion du
liquide prélevé du récipient. Boire un peu du liquide. Remplacer l’eau prélevée. La durée de traitement
est deux à trois mois.
- Introduire dans un canari neuf des racines hachées de kouna (bambara ganadougou.
Apocynacées. Strophanthus sarmentosus). Achever de remplir le récipient d’eau aussitôt enlevé du
point d’eau. Surmonter le pot d’un couvercle, puis placer dans un coin de la case où il doit rester fermé
une semaine. A partir du huitième jour, bain quotidien, à raison de deux fois par jour, dans une portion
de la macération. Boire de celle-ci. Deux à trois mois de traitement. Nous tenons cette bonne recette de
N’ky Dirra dit Béné-N’ky dit N’kyba du village de Béné-N’kyla, ancien lépreux complement blanchi
par ce médicament.
1) Macérer ensemble des racines de koroba (bambara. Verbenacées. Vitex cienkowskii) et
celles de fofotigui ou baourka (bambara de ganadougou. Non déterminé). Bain quotidien
dans une portion de la macération. Boire du liquide au cours de chaque séance de bain.
2) Carboniser des noyaux des fruits de kozoba ramasés sous cette plante et une brassée de
nyokoro-sèguè (bambara. Scrophularinées. Striga senegalensis). Ecraser finement le
produit obtenu qu’on pétrit de beurre de karité. Après chaque bain, enduire le corps de la
pommade obtenue.

LEPRE NODULAIRE (LA)

- Faire bouillir ensemble des écorces de sî (bambara. butyrospermum parkii), des tiges
feuillues de sîto manakara (bambara. smilax kreussiana), des racines de samakara (bambara. swartzia
madagascariensis) et une boule de beurre de karité. Recueillir le corps gras qui surnage la décoction en
ébullition. Bain quotidien dans le liquide devenu froid, s’enduire le corps du corps gras susmentionné.
- Bain quotidien dans une eau ayant contenu pendant une semaine et un jour des racines de
kongo-sira (bambara. sterculia setigera). Boire la macération au cours de cette séance de bain.
- Faire bouillir longuement jusqu’à l’évaporation complète de l’eau des feuilles de finzan-
mougou (bambara. de la région de sikasso. Trichilia emetica). Appliquer la matière pâteuse restée au
fond du récipient sur les plaies.
- Quotidiennement, boire une décoction des écorces de ngantama (bambara. manotes
kerstingii), bain dans une portion froide du liquide.

LEPRE A PUSTULES

- Corps parsemé de tumeurs. Les lobes des oreilles, les lèvres, les pieds, les mains sont épais.
- Gober ou absorber dans une nourriture ou dans une boisson une poudre provenant des
noyaux vidés, séchés, pilés d’un chien. Deux mois de traitement.
- S’enduire le corps de cervelle d’âne. Au début, manger du vautour cuit. Frotter le corps
d’une moelle tirée de ses os mélangée de beurre de karité.
- Introduire dans un canari contenant suffisamment d’eau une pintade, des rameaux feuillus de
bolokourouni (bambara. cussonia djalensis). Sept jours après la mise des éléments en canari, bain
quotidien dans une portion du liquide tiré du récipient.
- Se rendre aux pieds d’un sama-tlo ou sângo (bambara. et samôgô. Anthacleista kerstingii), y
ramasser des feuilles mûres mortes tombées qu’on attache au bout d’une corde et qu’on traine derrière
soit jusqu’à la maison. Là, faire entrer le paquet dans la concession par un trou pratiqué dans un mur à
l’intérieur de l’enclos. (nièguè). A l’entrer de ce trou, à l’interieur de l’enclos, dresser un foyer qu’on
surmonte d’un canari contenant une eau dans laquelle on jette les feuilles mortes susmentionnées, puis
faire bouillir longuement le tout. Faire usage (lotion, boisson) du liquide refroidi, sans l’être trop. Bon
médicament à expérimenter.
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LUMBAGO

- A l’aide du petit doigt enduit d’une pommade provenant du gros intestin de koro (bambara.
iguane de terre) carbonisé et pétri de beurre de karité, tracer une croix sur le mal.
- Ceindre une lanière en peau de damé ou dagamé.
- Porter en guise de ceinture une tresse ou galon en fibres de cisal (français. Agave rigida) ou
de kôgô-kakanan (bambara. fourcroya gigantea) ayant séjourné un bon moment dans l’huile
d’arachide.
- Ecraser finement une, ou plusieurs boules d’aïgari. Pétrie le produit obtenu de moelle jaune
d’autruche. Enduire l’épine dorsale de la pâte obtenue.
- Tremper un tampon de coton égrené dans une moelle d’autruche mélangée avec une certaine
quantité d’aïgari finement écrasé. Se servir de l’objet ainsi imbibé pour masser longuement le point
malade du corps.
- Pulveriser ensemble une boule d’aïgari, quelques bulbes de tafanoua (Haoussa. Allium
sativum) une poignée de missikoumbéré (bambara. Portulaca oleracea). Délayer le produit obtenu dans
un peu d’eau et se servir de la pâte relativement claire pour enduire copieusement le point douloureux
du corps. Faire encore usage de ce médicament pour combattre sûrement le rhumatisme.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de sérénidyé-diatiguifaya (bambara.Ficus
dekdekna. Ficus ingens). Introduire le pot contenant le liquide en ébullition dans un trou qu’on masque
avec une natte. Se coucher sur celle-ci en exposant le mal à l’abondante vapeur qui se dégage du
canari à travers elle.
- Introduire dans un trou un canari contenant une décoction en ébullition de gui de guinnou
(bambara de Kéléyadougou. Pterocarpus erinaceus). Masquer le dit trou d’une natte puis s’étendre sur
celle-ci ayant le mal bien exposé à la vapeur qui se dégage du récipient.
- Transformer en poudre plus ou moins grossière des racines de bélébélé (bambara. Maerua
angolensis). Répandre le produit obtenu sur une peau et se coucher dessus sur le dos. Une semaine de
traitement.
- Sur la tige ligneuse d’un lingué (bambara. Afzelia africana) détacher trois plaques d’écorces
à l’Est et quatre plaques d’écorces à l’Ouest qu’on fait bouillir longuement. Dans la décoction
débarrassée des résidus, cuire la viande d’une poule qu’on assaisonne de tous les condiments à
l’exception de soumbala, de pâte d’arachides et de tout ce qui gluant. Manger le bouilli et boire dessus
le bouillon.
- Introduire dans un trou un canari contenant une décoction en ébullition des rameaux feuillus
de kalakari (Hymenocardia acida). Masquer le récipient d’une natte. Se coucher sur celle-ci en
exposant bien le mal à l’abondante vapeur qui se dégage du pot masqué.
- Porter en guise de ceinture des intestins secs de perdrix entourés de cuir. A la place des
boyaux de cet oiseau faire usage d’un morceau de peau de boa.
- Le soir, en allant au lit pour dormir, enduire les deux plantes de pied du sang frais provenant
d’un sirakogoma ou d’un korokara (bambara. Respectivement petite et grosse tortue de terre) égorgée.
Guérison complète définitive le matin du jour suivant. Si on ne dispose pas du sang frais, faire usage
du sang coagulé écrasé et délayé dans un peu d’eau. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule
fois pour être guéri à jamais.
- Carboniser sept racines principales soustraites de sept très jeune ouôlôké (bambara.
Terminalia avicennioïdes). Broyer le produit obtenu qu’on pétrit de beurre de karité. Enduire le mal de
la pâte obtenue.
- Carboniser ensemble deux plaques d’écorces Est et Ouest de lingué (bambara. Afzelia
africana) et sept vers blancs vivant habituellement au sein d’un tas d’ordures (syèkôgô en dialecte
bambara). Eteindre les éléments en combustion avec une lessive très forte, concentrée avant de les
réduire en poudre fine. Pétrir celle-ci de beurre de karité. Avec l’index enduit d’une portion de la pâte
obtenue tracer une croix sur le point douloureux du corps. Excellent remède à expérimenter.
- Porter une ceinture en peau de boa ou de python d’Afrique. Quand on porte en permanence
une ceinture en peau de ce reptile, on est désormais à l’abri de l’atteinte du lumbago.
- Carboniser un morceau de bois ou de paille dont on s’est servi pour se nettoyer après s’être
soulagé. Réduire le produit obtenu en poudre. Introduire de celle-ci dans le creux de la main gauche et
avec le petit doigt de la main droite la pétrir de beurre animal pour obtenir une pâte. A l’aide des tiges
feuillues de nyéna-tlo (bambara. Stysloanthès viscosa), tresser une corde qu’on porte en guise de
ceinture. Ensuite, passer le petit doigt de la main droite, enduit de la pâte susmentionné entre les orteils
en commençant (côté droit) de gauche à droite, puis (côté gauche) de droite à gauche. Un enfant, ou
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toute autre personne peu pesante, monte sur le patient couché sur son ventre, reste debout quelques
instants et puis descend. La guérison semble instantanée, mais néanmoins, si la maladie durait
longtemps il ya lieu de répéter trois fois l’opération pour être guéri.
- Avec une pâte noire obtenue en pétrissant d’huile de kobi (bambara. Carapa procera) des
poils carbonisés de chat, enduire le mal. Deux à trois jours de traitement.
- Carboniser ensemble un morceau d’une peau de poisson électrique, un morceau de bois
provenant d’un arbre foudroyé. Réduire en poudre qu’on pétrit de beurre de karité, les deux éléments.
Avec l’index de la main droite, prendre la pâte obtenue et tracer de haut en bas de l’épine dorsale, trois
traits verticaux sur lesquels on passe trois autres traits horizontaux. Sensible amélioration, dès le
premier jour de traitement dont la durée n’excède en aucune façon trois jours.
1) Carboniser une ou deux poignées d’os récoltés sur des vieux murs. Ecraser finement le
produit obtenu
2) Egorger un sirakôgôma et recueillir le sang dans un récipient.
3) Lier intimement les deux éléments avant de les faire sécher au soleil et les piler pour
obtenir une poudre fine.
4) Le moment d’utiliser le médicament venu, la nuit, pétrir une bonne pincée de la poudre de
beurre de karité et se servir de la pâte obtenue pour tracer trois larges traits verticaux sur
l’épine dorsale. La guérison survient au cours du sommeil. Remède souverain.
- Carboniser un souroukoukagômé (bambara. (Bambara. chaise de l’hyène. Polypore).
Transformer le produit obtenu en poudre qu’on pétrit de beurre de karité. Enduire le mal de la pâte
obtenue. Trois jours au plus, de traitement.
- Faire bouillir un ou plusieurs paquets feuillus de soulatiga (bambara. de Ganadougou.
Labiées. Tinnea barteri. Giike) et des racines de cette même plante. Bain dans la décoction, boire de
celle-ci, combat aussi la courbature.
- Carboniser deux ou trois poignées de soli-téné (dioula. Non déterminé). Ecraser le produit
obtenu qu’on pétrit de graisse. Enduire le mal de la pommade obtenue. Une semaine, au plus, de
traitement. Nous tenons cette recette de Bagnari DIALLO du village de kongolikoro (Arrondissement
de Niéra)

MAL DE FOIE

- Transformer en cendre des cosses d’arachides et de pois chiche. Saler le produit obtenu.
Gober de celui-ci trois fois par jour ; matin, midi soir en allant au lit.

MAL DE POTT

- Faire bouillir longuement ensemble des tiges feuillues de zogné (bambara. leptadenia
lancifolia) et une bonne brassée de gui de sî (bambara. butyrospermum parkii). Introduire le récipient
contenant la décoction en ébullition dans un trou qu’on masque d’une natte. Se coucher sur celle-ci en
ayant soin, bien exposer le point du corps atteint à la chaleur qui se dégage du pot à travers la natte.
Après ce soin, enlever du récipient une poignée de résidus, pour masser longuement le mal. Si celui-ci
est à son début, un an au plus, la guérison est fort possible, mais il faut persévérer, ne jamais passer un
jour sans soins. Après fumigation et massage, boire une portion de la décoction mise de côté.
- Faire bouillir longuement des feuilles de tloubara (bambara. cochospermum). Le patient se
couche sur le ventre et on lui masse avec des feuilles chaudes de bosse qui commence à apparaitre. Le
malade se baigne dans le liquide devenu tiède et il en boit. Trois jours de traitement pour un homme et
quatre jours pour une femme. On fait usage de ce médicament lorsque le malade est à son début.
- A l’aide des rameaux feuillus de tonakolé (bambara de la région de Sikasso. Feretia
canthiodes) confectionner trois ou quatre paquets. Faire bouillir longuement ceux-ci. Faire trois parts
inégales de la décoction se pencher (fumigation), la poitrine bien exposée à la vapeur au-dessus de la
première part restée dans le pot sur les résidus, bain dans la seconde portion devenue tiède, boire de la
troisième part.
- Griller dans un tesson de canari jusqu’à près de la carbonisation des galles de kounguiè
(bambara. Guiera senegalensis). Ajouter au produit obtenu des fleurs, également carbonisées dans un
récipient, de dolé (bambara. Imperata cylindrica) et du sel gemme, puis réduire le tout en poudre fine.
Gober de temps à autre de celle-ci.
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- Faire bouillir longuement ensemble des rameaux feuillus et des racines de fougala-kako
(bambara. Combrétacées). Faire trois parts inégales de la décoction : de se pencher (fumigation) au-
dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain
dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion devenue également tiède.
- Croquer et avaler le jus une certaine quantité de bénéfounti (Bambara, Eugenia caryopkillata)
et madiya (bambara, Cyperus). Combat surtout la toux dans le mal de pott.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets faits de rameaux feuillis de niamaké
(Bambara, Bauhinia reticulata). Bain dans une portion du liquide, boire de l’autre portion. Masser la
bosse, si celle-ci est déjà formée, à l’aide d’un paquet tiré de la décoction.
- Faire bouillir longuement deux paquets faits de rameaux feuillus de dahen (Bambara,
Anonacées, anona senegalensis), une racine de la même plante et un paquet feuillu de ndiribara
(Bambara, Cochlospermacées, Cochlospermum tinctorium). Faire de la décoction obtenue quatre parts
inégales : se penche (fumigation) couvert d’une couverture au-dessus de la première part restée dans
les récipients sur les résidus, bain dans la deuxième portion, boire de la troisième part. Introduire dans
la quatrième portion un assez gros morceau de beurre de karité et faire bouillir un bon moment le tout.
Tremper un assez gros tampon de coton égrené dans le liquide bouillant et s’en servir pour masser
longuement, en descendant, le malade couché sur le ventre, puis sur le dos. La durée de traitement est
de trois jours pour l’homme et de quatre jours pour la femme. Au cours du traitement, renouveler les
éléments trois ou quatre fois.
- Des rameaux feuillus de kolokolo (bambara, papilionacées, afrormosia laxiflora) et
suffisamment de syéténé (Bambara, Capparidacées, Cleome viscosa) confectionner sept paquets
moyens. Placer au fond d’un pot un peu de vieux chaume, un des sept paquets puis achever de remplir
le récipient en y versant de l’eau aussitôt enlevée du point d’eau ou du puits et faire et faire bouillir à
point le tout. Le matin, sur une brassée de vieux chaume, faire coucher le malade sur dos puis le
masser avec force, en descendant, à l’aide d’un paquet chaud retiré du canari, le faire coucher sur le
ventre puis procéder comme ci-dessus. Remettre le paquet utilisé dans le pot. Le soir, opérer comme le
matin. Après chaque séance, ajouter un peu d’eau froide à une portion de la décoction encore
relativement chaude. Le patient doit s’y baigner et en absorber. Cesser le traitement après l’utilisation
du septième paquet, soit une semaine de traitement. Pour les massages, on n’utilise pas deux fois le
même paquet, on emploie celui introduit le même jour.

MAL DE POITRINE

- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des rameaux feuillus de trifing
(Malinké, Phillantus reticulata), faire trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième portion, boire de la
troisième part. A la place de trifing on peut faire usage des rameaux feuillus de Zéréniguié (Bambara,
Ficus ingens). Trois jours de traitement.
- A raison de deux fois par jour, laver le sujet dans une décoction des feuilles de néré-
dougouma-sigui (Bambara, Parkia biglobosa). Faire usage de ce médicament pour traiter un nourrisson
atteint du mal.

MAL DE TALON ET DE PLANTE DE

- Enduire le mal d’une patte composée des tiges carbonisées et pilées d’euphorbia hirta et de
beurre de karité.
- Exposer le mal, couvert d’un petit pagne, à une abondante vapeur de sui de dégage d’une
décoction en ébullition, des fruits sectionnées de mbouréké (Bambara, Rubiacée, Gardenia triacantha).
Remède souverain guérissant le mal en deux ou trois jours de traitement.

MALADIE A DIAGNOSTIC IMPRECIS

- A raison de deux fois par jour, de bonne heure, le soir, crépuscule, utiliser (lotion, boisson)
une décoction des racines de sindian (Bambara, Cassia Sieberiana). Eviter les racines qui ont été mises
à nu par les eaux de pluie. La quantité à boire doit être modérée.
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- Transformer en poudre fine un gui de finza (Bambara, Blighia sapida) et un gui de néré
(Bambara, Parkia Biglobosa). Quotidiennement absorber une bonne pincée de du produit obtenu dans
une bouillie claire de mil (sari ou moni), se baigner dans une eau contenant deux ou trois pincées de la
dite poudre.
On peut encore faire bouillir longuement ensemble les deux espèces de gui. Faire de la décoction trois
parts : se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion
restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part devenue tiède, boire de la troisième part.
Soigne et guérit n’importe quelle affection dont on n’arrive pas à préciser la nature.
- Faire bouillir longuement un ou deux assez gros paquets de rameaux feuillus de nguégué
(Bambara, Gymnosporia senegalensis). Faire de la décoction trois parts inégales : se pencher
(fumigation), couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de la première, celle restée dans le pot sur
les résidus, se baigner dans la seconde portion devenue tiède, boire de la troisième de la troisième part
devenue tiède. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Faire bouillir une grande quantité de ndégué (Bambara, Ceratotheca sasamoides). Bain dans
la décoction, boire celui-ci mise de côté.
- Des rameaux feuillus enlevés de plantes non vénéneuses et provenant de sept grandes
termitières différentes, faire sept paquets. Faire bouillir longuement ceux-ci dans de l’eau. De la
décoction obtenue, faire trois parties inégales, se pencher (Fumigation) au-dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la première part en ébullition restée dans le pot sur résidu, bain dans la
deuxième portion devenue tiède, boire de la troisième part devenue également tiède.
- Faire usage (Fumigation lotion boisson) d’une décoction de rameaux feuillus de balambo
(Bambara Grossoptérix febrifuga).
- Utiliser (Fumigation lotion boisson) une décoction de trois ou quatre paquets faits de
rameaux feuillus de kounguié (Bambara : Guiera senegalensis).
- Faire bouillir longuement ensemble des racines de feuilles de kampon (Senoufo de Sikasso)
et racines de feuilles de dahen (Bambara : Anona senegalensis). Faire de la décoction obtenue trois
parts : fumigation dans la première portion restée dans le pot sur les résidus, bain dans seconde part
devenue tiède, absorber la troisième par. Faire surtout usage de ce médicament lorsque le siège du mal
est dans l’abdomen.
- De chacune des plantes suivantes : Baro de brousse (bambara : Sarcocephalus esculentus)
mandé sounsoun (bambara : anona senegalensis) citronniers, soustraire cent limbes. Ecraser dans une
calebassée d’eau les trois cent limbes. Bain dans une portion du liquide filtré, boire de l’autre portion.
Quand on n’est pas pressé, on les fait bouillir et on utilise la décoction comme ci-dessus indiqué.
Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Faire bouillir longuement ensemble : une poignée de mboroblé (bambara : Amaranthus
candatus), une poignée de mborofing (bambara : Amaranthus viridis), des rameaux feuillus de
cotonnier, de korofining (bambara : Vitex diversifolia), des tiges de baa-ngoyo (bambara : Solanum
incanum), de missikoumbéré (bambara : Portulaca oleracès), et feuilles de diaba (bambara : Allium
escalonicum ou à défaut Capa). Faire de la décoction obtenue trois parts. Se pencher (fumigation) la
bouche ouverte, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le
pot sue les résidus, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième part. Opérer trois
fois en trois jours de traitement. Toutes les douleurs corporelles disparaissent, la langue noire reprend
sa couleur naturelle.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de tamba-ngoueni (Bambara de Bougouni :
Detarium senegalensis). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales : se pencher (fumigation)
au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu,
se baigner dans la deuxième portion devenue tiède, boire de la troisième part. Une semaine au pus de
traitement. Remède souverain contre toute affection à diagnostic imprécis.
- Laver le patient dans une eau gluante contenant dissoutes des feuilles vertes écrasées entre
les doigts ou sous le gras de la main de gani (Bambara : Pterocarpus erinaceus). Si le malade doit
inévitablement subir la mort, le liquide ne change pas.
- Faire bouillir longuement un paquet de feuillus fait de rameaux de dioun (Bambara :
Mitragyna inermis). Faire boire de la décoction froide ou relativement tiède par le malade. Ne faire
usage que lorsque le malade est en danger de mort.
- A raison de deux fois par jour (de très bon matin au crépuscule) bain dans une décoction de
trois paquets faits de komourouni (bambara : Cypéracées Rhynchospora corymbosa). Boire du liquide
au cours de chaque séance de bain.
- Se rendre au pied d’un très jeune kounguié (Bambara : Combrétacées, Guiéra senegalensis)
dans le voisinage duquel se trouve une galerie à fourmis-cadavre. Se déshabiller complètement puis se
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rouler sur cette dernière. Cette formalité accomplie, se mettre à quatre pattes près de la jeune plante.
Dans cette position prononcer, en faisant le tour de celle-ci l’incantation suivante : Tou bissimillai
sou-fana, soutigui-fana,boulodafana, boulodatigui-fana ; kortè-fana,kortètigui-fana ; boli-fana,
bolitigui-fana ; dabali-fana, dabalitigui-fana, souké-fana, soukétigui-fana ; soumoussofana,
soumoussotigui-fana, wokoulo-fana, wokoulotigui-fana ;dyiné-fana, dyinétigui-fana, sa-
fana,satigui-fana ; kono-fana, konotigui-fana ; konodiougou-fana. Tout en faisant l’incantation,
couper, avec les dents suffisamment des rameaux de la plante. S’habiller et revenir à la maison muni
des dits rameaux. Faire bouillir longuement ceux-ci. Repartir la décoction obtenue en quatre portions,
s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la part restée dans le pot sur le résidu,
bain dans la deuxième portion tiède, boire de la troisième part, conserver la quatrième portion dans
une bouteille. Dans la suite, toutes les fois qu’on se lave, additionner l’eau de bain d’un peu du
contenu de celle-ci. D’habitude étant débout sur la galerie à fourmis-cadavre susmentionnée, on
pousse un grand cri en regardant chaque cardinal avant de quitter celle-ci. Le médicament se prépare
une fois par an au courant du mois dit Doumba-kalo qui est le troisième mois de l’année. Si dans
l’intervalle on tombait malade, on utilise dans l’eau de bain une petite portion du contenu de la
bouteille.

MALADIE CUTANEE DE NATURE IMPRECISE

- Macérer dans un assez grand pot d’eau suffisamment des racines de fogo-fogo (Bambara  :
Calotropia procera), de koroba (Bambara : Vitex cienkowskyi) et des feuilles de tambakoumba
(Bambara de Dyitoman : Detarium Senegalense ?). Placer le récipient ainsi garni qu’on ferme
hermétiquement, dans le coin de la case ou il doit rester une semaine. A partir du huitième jour, boire à
raison de deux fois par jour, du contenu du canari, se baigner dans une portion du liquide. Renouveler
celui-ci tous les trois jours. La médication combat la gale filarienne, la lèpre à pustules, les taches
cutanées rouges. Lorsque le sujet éprouve également des sensations de fourmillement dans le corps, le
faire baigner dans une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des écorces de ouo (Bambara :
fagara xanthoxyloides). Boire du liquide au cours de chaque séance de bain.

MAMMITE

- Carboniser ensemble des fruits de tafassa (Haoussa, Cassia tora) et du vieux bois de gaoudé
(Haoussa, Gardenia spp). Ecraser finement le charbon obtenue qu’on pétrit ensuite de beurre de vache.
Badigeonner copieusement le mal de la pommade obtenue.
- Broyer une coque de kola carbonisée. Pétrir le produit obtenu de graisse. Enduire le mal de la
pommade. Remède souverain si la soignée n’a jamais vu un pied de kolatier.
- En utilisant du savon non entamé, Laver le mal dans une décoction des feuilles de boumou
(Bambara : bombax cortatum).
- Pulvériser une racine de soula-mingo ou souroukou-mingo (Bambara : Opillia amentaeca) et
un morceau de sel gemme. Introduire le produit obtenu dans une daba (houe) contenant une lessive
très forte et faire chauffer fortement le tout. Enduire le mal de la pâte relativement tiède. Une semaine
au plus de traitement.
- Enduire le mal d’une pommade obtenue en pétrissant de beurre de karité des plumes de porc-
épic carbonisées et finement écrasée. Bon médicament.
- Carboniser un fruit sindiamba (Bambara : kigelia africana). Ecraser, pétrir la poudre obtenue
de beurre de karité. Enduire le mal de la pommade obtenue.
- Ecraser finement des os de vautours carbonisés. Pétrir le produit obtenu de beurre de végétal
ou animal le mal de la pâte. A défaut des os, utiliser des plumes du même oiseau.
- Exposer le mal à une fumée qui se dégage d’un récipient contenant un morceau du nid de
l’oiseau bemberi (haoussa) et deux ou trois gousses de piment. L’affection avorte ou crève le même
jour.
- Ecraser une cosse carbonisée d’un fruit de ban (Bambara : Raphia sudanica). Pétrir la poudre
fine obtenue de beurre de karité. Appliquer la pommade sur le mal. Remède souverain car on ne
l’utilise qu’une fois pour être guéri.
200

- Faire bouillir ensemble des feuilles de fleurs de soukola (Bambara : Ocimum americanum).
Boire de la décoction obtenue. Broyer finalement feuilles et fleurs cuites. Badigeonner l’organe atteint
du produit obtenu. Cinq à sept jours de traitement.
- Enduire le mal d’une pommade obtenue en pétrissant de beurre de karité quatre plumes
carbonisées et écrasées de porc-épic.
- Rassembler les éléments suivants : kimba (Haoussa, Anonacées, Xylopia aethiopica), bado
(Haoussa, Nymphéacées, Nymphea Lotus), kainoua (Haoussa, Aroïdées, Pistia stratiotes), eau filtrée
ayant contenu un jour la feuille de maïs, eau aussitôt enlevée du point d’eau, récipient moyen.
Introduire successivement dans celui-ci les gousses de kimba, les feuilles de bado, celles de kainoua,
l’eau filtrée celle aussitôt enlevée du point d’eau puis faire bouillir longuement le tout. Transvaser
dans un autre récipient une quantité suffisante de la décoction en ébullition, puis, couverte d’un pagne,
exposer l’organe malade à l’abondante vapeur qui se dégage du liquide. Après fumigation, masser le
mal des feuilles de bado et de kainoua relativement chaudes retirées de la décoction. Opérer huit fois
en quatre jours de traitement. Remède infaillible à utiliser surtout pour combattre surement le genre de
mal de sein désigné en dialecte Bambara sous le nom de ngobo.

MASSOUMA (BAMBARA DE BOUGOUNI)

- Les yeux de l’enfant sont toujours clos : ses mais, pieds, fesses sont très froids : le reste de
son corps est chaud.
- Faire bouillir des feuilles de taba (Bambara, Cola cordifolia). Transvaser la décoction dans
un récipient assez profond. L’y laisser bien refroidir avant de Plonger jusqu’aux aisselles le petit
malade et l’y laver. Répéter trois autres fois ce plongement et ce bain tout en lui faisant absorber au
cours de chaque opération quatre fois le contenu du creux de la main du liquide. Au lieu de bouillir
l’élément, on peut l’écraser dans l’eau froide et procéder comme ci-dessus.

MAUX DE VENTRE DE NOURISSON

- L’enfant a le ventre ballonné, il ne va pas à la selle.


- Concasser des feuilles de sagouan (Bambara : bridelia micrantha). Introduire le produit
obtenu dans suffisamment d’eau ou il doit rester au moins trois heures. Filtrer la macération et donner
le liquide à boire à l’enfant. A la place de macération, faire usage de la décoction de la même plante.
- Faire bouillir longuement ensemble les éléments suivants : racines de téréni (Bambara,
Ptelecpsis suberosa), de selinsa (Malinké, Pseudocedrela kotschyi), de galama (Bambara, Anogeissus
leiocarpus) et une boule de beurre de karité. Abreuver le nourrisson de la décoction tiède. Deux jours,
au plus, de traitement. A titre préventif, le nouveau-néprendra, à raison d’une fois par jour, de cette
portion pendant un mois. Un adulte atteint de dysenterie peut faire usage de médicament pour se
soigner.
- Faire bouillir ensemble des feuilles de mandésounsoun (Bambara, Anona senegalensis) et de
kampouriki (Senoufo de fantarasso, Non déterminé). A raison de deux fois par jour (matin et soir)
laver le sujet dans une portion de la décoction, lui en donner à boire. Deux à cinq jours de traitement.
En donnant régulièrement pendant un mois, à l’enfant à boire de cette décoction, on le met à l’abri des
maux ventre.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de nguégué (Bambara, Gymnosporia senegalensis) et un
bon morceau de kan-wan (Haoussa, Carbonates alcalin impur). Abreuver quotidiennement le sujet de
la décoction. Soigne et préserve de la diarrhée et des maux de ventre.
- Faire bouillir ensemble des racines et des rameaux feuillus de ndogué (Bambara, Ximenia
americana). Trois à sept jours durant, abreuver l’enfant de la décoction. La médication préserve le
nourrisson de la diarrhée et des maux de ventre.

MEMBRE VIRIL DISPARU (POUR FAIRE REVENIR LE)

- Concasser beaucoup de syékogo (Bambara, vers de terre blanc qu’on rencontre sous les tas
d’ordure). Faire sécher, piler à nouveau, saler et tamiser. Absorber dissoute dans de l’eau une bonne de
la poudre obtenue. Le membre viril éloigné réapparait après un mois de régime.
201

MEMBRE VIRIL TROP COURT OU TROP BREF

- En se servant d’une gousse de sindian (Bambara, Cassia sieberiana) d’une longueur


raisonnable, mesurer l’organe insuffisamment développé en longueur. Après cette opération le
membre viril se développera rapidement et atteindra en longueur celle de la gousse de sindian utilisée
pour faire la comparaison.
202

MEMBRE VIRIL INERTE

- Quotidiennement, faire des ablutions dans une décoction froide des buchettes en bois de
bolokourouni (Bambara, Cussonia djalonensis). Ranime rapidement le membre viril fatigué, affaibli.

MEMOIRE (POUR AVOIR UNE

- Rassembler les éléments suivants : écorce ou racines soustraite d’une plante de la place du
marché, une racine de lingué (Bambara, Afzelia Africana), un paquet de gnagnaru (Bambara,
nécessaire pour nettoyer les ustensiles de cuisine), sept beignets, miel non brulé, un soungala, sanandji
(Bambara, Eau qui a passé la nuit sur le gratin dans le récipient dans lequel le gâteau de mil de la nuit
précédente a été préparé), une eau du fleuve, une eau de puits, une eau de pluie, une eau prise dans un
cours d’eau en regardant la lune au fond de celui-ci . Macérer ces divers éléments. Quotidiennement le
matin, à jeun, le soir, en allant au lit, boire un verre moyen de la macération qu’on mielle
suffisamment. La médication dissipe l’émotion, rend courageux, rend le sujet apte à comprendre
rapidement tout ce qu’on dit ou tout ce qu’on lit en sa présence.
- Manger (enfant) une nourriture contenant une bonne pincée d’une poudre provenant d’une
peau de bélier carbonisée et finement écrasée. Renouveler le plus fréquemment possible l’opération.
- Chaque matin, à jeun, boire un verre moyen d’une macération salée de timi-timi (Bambara,
Scoparia dulcis). Rend la mémoire fidèle.
- Faire bouillir des gousses de tamarin débarrassées de leurs pépins. Boire la décoction au
lever du soleil et au coucher de celui-ci.
- Absorber de temps à autre une eau contenant le contenu d’une vésicule biliaire d’un chacal
de Sénégal (kongo-wlou en dialecte bambara).
- Faire bouillir longuement ensemble cent feuilles ou cent racines soustraites de cent plantes
différentes. Quotidiennement boire un petit verre de la décoction obtenue. Rend la mémoire très fidèle.

MENINGITE CEREBRO-SPINALE

- A l’aide d’un petit pinceau trempé dans du sang, si possible d’un kongo-oulouni (Bambara  ;
Canis aureus ou canis adustus), tracer un assez large trait qui va de la nuque jusqu’au bas de l’épine
dorsale, ainsi qu’à droite et à gauche du cou. La guérison est presqu’instantanée. On peut encore
absorber dans une sauce la viande fraiche ou boucanée du même animal pour contenir une guérison
aussi sue et aussi rapide. Faire encore usage de ce médicament contre le tétanos qu’il guérit surement.
A défaut du sang de kolo-oulouni, faire usage de celui du chat.
- Faire bouillir ensemble des racines, tiges feuillues de sitomanakala (Bambara, Smilax
kroussiana) et paquet de saado (Bambara de Bougouni ; Canytha filiformis). Bain dans la décoction
suffisamment tiède, en boire. Opérer deux fois par jour. Il reste entendu que les soins sont donnés par
un membre de la famille.
- Cuire de la viande d’un kongo-oulouni. Assaisonner le met de tous les condiments habituels.
Manger le bouilli, boire le bouillon dessus, remède infaillible.
- Gober de temps à autre une poudre fine obtenue en broyant une tête de nguèlè (Bambara, rat
palmiste). Bon médicament.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de korongoy (bambara ; Opilia amentocea). De la
décoction obtenue, faire trois parts : s’exposer (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain de la
deuxième portion devenue tiède, boire de la troisième part. Opérer deux fois par jour ; de très bon
matin, le soir au crépuscule.
- Faire bouillir longuement quatre paquets faits des rameaux feuillus de ndabakoumba-
dougoumassigui (Bambara, detarium senegalense). Bain quotidien dans une portion de la décoction,
boire de celle-ci. Trois jours de traitement, si au bout du lapse de temps, la guérison n’est pas
intervenue, renouveler l’élément.
- Pour suer abondamment couvert d’une épaisse couverture, boire un bon verre de rhum ou de
whisky.
203

- Boire de l’eau dans laquelle a été macéré des feuilles grossièrement concassées de béré
(Bambara ; Boscia senegalensis). S’enduire le corps du résidu.
- Faire bouillir trois paquets feuillus de toro-ngogné (Bambara, Ficus asperata ou ficus
asperifolia). De la décoction obtenue, faire trois parts : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse
couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion en ébullition restée
dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion à
raison d’une cuillerée en calebasse.
- Pulvériser ensemble des fruits et des raclures du bois de baboni (Bambara, Euphorbiacées,
Bridellia ferruginea). Faire séjourner un bon moment le produit obtenu dans l’eau. Remuer le liquide
avant de le filtrer pour boire. S’humecter le corps du résidu resté dans le tamis.

MENORRAGIE

- Se placer à cheval au-dessus d’un tesson de canari contenant du charbon ardent et une
poignée de kafiboka (Haoussa, Ipomeca argentaurata). Remède souverain car on l’utilise qu’une seule
fois être guéri.
- D’une décoction de quatre paquets feuillus faits de rameaux de tereni (Bambara ; Pteleopsis
suberoza). Faire deux parts : Bain dans la première portion, boire de la seconde.
- Boire une décoction des feuilles de manakeni (Bambara ; Ochna hillii) additionnée de lait
frais.
- Absorber un breuvage obtenu en faisant bouillir du riz non bouilli dans une décoction des
tiges de manioc.
- Le soir, avant d’aller au lit, boire une décoction des racines de niama (Bambara ; Bauhinia
reticulata), de kounguié (Bambara, Guiéra senegalensis), contenant dissout un morceau de kan-wan
(Haoussa ; Carbonates alcalin impur).
- Boire beaucoup d’une eau provenant du lavage du gros mil légèrement décortiqué. Bon
médicament à expérimenter.
- Absorber une décoction des feuilles de gnagnaka (Bambara, Combretum Velutinum) ou une
décoction des fibres de téréni (Bambara, Pteleopsis suberosa). L’un ou l’autre constitue un remède
souverain contre les règles prolongées.
- Mâcher et avaler avec le jus (sous forme de frotte-dents) d’un petit morceau de racine de gala
(Bambara, Indigofera tinotoria) ou kongo-galani (Bambara ; Pterocarpus lucens ? Lanchocarpus
cyanescens). On peut encore prendre une décoction de l’une ou de l’autre des racines.
- Boire une décoction obtenue en faisant bouillir longuement un paquet des rameaux feuillus
koumakolo (Bambara, Securinega microcarpa).
- Introduire dans une lessive très forte, concentrée cinq buchettes longues chacune du petit
doigt en bois vert de kalakari (Bambara, Hymenocardia). Chaque jour mâcher et avaler le jus sous
forme de frotte-dents, une de ces buchettes. Le mal est arrêté avant que l’on ait utilisé les cinq
buchettes.
- Prendre une décoction de dioutougouni (Bambara, Biophytum apodiscia) contenant délayée
une farine de gros mil. A défaut de la plante verte, faire bouillir dans de l’eau une poudre salée
provenant des tiges sèches de dioutougouni finement écrasées et boire la potion obtenue.
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de goin (Bambara, Landolphia
Heudolotii). Trois jours de traitement.
- Prendre dans un bouillon de viande ou dans une bouillie claire de mil une toute petite pincée
d’une poudre fine obtenue des racines de gala (bambara, indigofera tinctoria). Arrête l’hémorragie sur
le champ. Ne pas mettre trop de cette poudre dont l’abus provoque la ménopause.
- Boire de l’eau filtrée dans laquelle a séjourné un bon moment une bonne poignée de terre
prise sur la galerie à fourmis-cadavre.
- Prendre de l’eau dans laquelle ont séjourné quelques instants des excréments secs de chien.
Laisser la soignée dans l’ignorance de la composition du médicament à elle offert.

1) Avec un contenu sur la lame duquel on prononce le verset suivant :


Tou bisssimillai, tou bisssimillai, tou bisssimillai, ntérékoun, ntérékoun, ntérékoun
djigui, trancher une bonne poignée des rameaux feuillus de dahan (bambara. Anonacées,
anona senegalensis). Avec des rameaux, confectionner un paquet qu’on fait bouillir
longuement. Assaisonner la décoction obtenue de sel gemme finement broyé.
204

Quotidiennement, à raison de quatre ou cinq fois par jour, boire trois cuillerées à soupe de
la décoction.
205

2)- Avec la main droite sur creux de laquelle on a préalablement le même verset que ci-dessus
arracher deux ou poignées de noncikou (Bambara ; Borraginées, Héliotropium indicum). A cet
élément, ajouter trois crottins de chien et une bonne poignée de feintes de poules sur lesquels on a
également prononcé le même verset puis transformer le tout en poudre très fine qu’on assaisonne de
sel gemme finement écrasé. Toutes les fois qu’on absorbe de la potion indiqué à 1, gober quatre à cinq
pincées de la poudre. Remède souverain à expérimenter.

- Carboniser ensemble une certaine quantité de crottins secs de chien et de feintes de poules.
Ecraser finement le produit obtenu. A l’aide d’une gorgée d’eau, avaler (contenu de la moitié d’une
cosse d’arachide) un peu de celui-ci. Arrêt immédiat de l’hémorragie. Au cours de ramassage des
crottins et des feintes, comme au cours de la carbonisation et de l’écrasement de ceux-ci, il est de règle
de ne pas projeter de la salive en signe de répugnance. Faire encore usage de ce médicament pour
combattre ménorragie due à la magie.
- Boire un peu de kolodjyi (Bambara ; Eau provenant du nettoyage définitif du beurre de
karité). Effet souhaité instantané.
- Racler superficiellement un bois vert de balakariblé (Bambara, Euphorbiacées,
Hyménocardia acida) avant de le racler à fond jusqu’au bois. Pulvériser la raclure obtenue puis la faire
sécher en un jour. Quotidiennement, absorber dans une eau tiède une bonne pincée du produit obtenu.
On peut gober aussi de temps à autre du dit produit.
- A midi’ à l’heure ou la circulation se faire rare, arracher au cimetière du village une plante
croissant sur une tombe. Attacher la plante au bout d’une ficelle puis la trainer derrière soi jusqu’à un
embranchement du chemin. Là confectionner un paquet avec la plante. Arrivé à la maison, faire
bouillir le paquet feuillu obtenu et donner à boire à la patiente la décoction. Une semaine au plus, de
traitement.
- Une semaine durant, mâcher chaque jour et avaler le jus une buchette verte en bois de
ngouman (Bambara ; Anacardiacées, Pouportia Bierrea). Cesser le traitement à la septième buchette.
- Se procurer suffisamment des tiges vertes feuillues de koungourouba (Bambara ; Rubiacées.
Sorte de mitracarpus scaber à tiges minces, rousses, à feuilles étroites effilées). Avec le produit
obtenu, Confectionner deux paquets qu’on fait bouillir longuement. Repartir la décoction obtenue en
trois parts inégales. Introduire la première portion en ébullition dans un récipient, puis se placer à
cheval (fumigation) au-dessus de celui-ci afin d’exposer les parties les partis sexuelles à l’abondante
vapeur qui se dégage de la décoction ; se pencher (fumigation) couvert d’un pagne, au-dessus d’un
récipient contenant la deuxième part également en ébullition afin de suer surabondamment, boire,
enfin, de la troisième portion. Remède souverain car l’intéressée ne l’utilise qu’une seule fois pour être
guérie. Avant d’introduire les paquets dans le pot comme avant d’arracher les pieds de koungourouba,
prononcer à plusieurs reprises le verset suivant : Tou bissimmillai : kaya yéléna : kaya djiguina

METRORRAGIE

- Faire bouillir ensemble longuement des racines de kiébouré (Bambara : Rubiacées. Gardenia
triacanthé) et konkobara (Bambara. Flacourtiacées. Oncoba spinosa). Boire à longueur de journée, de
temps à autre, une bonne portion tiède de la décoction obtenue. Une semaine, au plus grand maximum,
de traitement.
- Faire bouillir des racines de kiébouré (Bambara, Rubiacées, Gardenia Triacanthé). Durant le
premier jour de traitement, boire, de temps à autre, suffisamment de la décoction obtenue devenue
tiède. Le deuxième jour, verser sur les résidus une eau provenant du lavage du gros mil légèrement
décortiqué. Cesser de suivre le traitement avec l’épuisement du contenu du pot. Faire surtout usage de
ce médicament pour arrêter l’hémorragie chez une femme qui vient de faire ses couches.

MIGRAINE (KOUMBABI)

1) Pulvériser des tiges vertes sossogouenna (Bambara, Leuca, martinicensis). Faire sécher le
produit obtenu puis piler à nouveau pour obtenir une poudre.
206

2) Faire bouillir des très tendres feuilles rouges de sanan (Bambara, Daniella Oliveri).
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3)- Quotidiennement trois fois par jour, introduire dans une portion de la décoction une ou
deux bonnes pincées de la poudre (1) avant d’y laver la tête. Opérer douze fois en quatre jours de
traitement.

- La figure enduite de savon indigène, laver la tête dans une décoction des rameaux feuillu de
mbala-mbala (Bambara, Securinega microcarpa). Trois à cinq jours de traitement.
- Introduire dans un pot des petits cailloux (Quarts ou cristal de roches), trois paquets faits de
très tendres feuilles rouges de sana (Bambara, Daniela Oliveri), et l’eau. Faire bouillir longuement le
tout avant de transvaser le liquide dans un autre récipient ou on le laisse refroidir un peu. Dès que le
cuir chevelu est en état de supporter la température, laver la tête dans la décoction tiède. L’opération a
lieu deux fois par jour ; le matin au lever du soleil, le soir à la chute de celui-ci.
- Se pencher au-dessus d’une abondante vapeur que se dégage de la décoction en ébullition
d’une poignée d’herbes (mousse) qui poussent sur des rochers. Combat les maux de tête les plus
violents, les plus rebelles.
- Faire bouillir ensemble des racines de kiékala (Bambara, Cymbopongon gaganteus), des
rameaux feuillus de koroni dioufon (bambara, Vitex diversifolia). S’exposer à la chaleur qui se dégage
du pot contenant la décoction en ébullition. Laver la tête dans une portion tiède de la décoction.
- Introduire successivement dans un pot : un crane de mouton, un assez gros paquet feuillu de
sitomo-nakala (Bambara. Smilax kraussiana), de l’eau et faire bouillir longuement le tout. Transvaser
le liquide en ébullition dans mortier profond, puis se pencher au-dessus couvert d’une épaisse
couverture. Répéter successivement la fumigation trois fois pour l’homme et quatre fois pour la
femme. Après l’opération, jeter le liquide tiède ou froid sur un toit conique en paille et laver, enfin, la
tête dans une portion tiède de la décoction mise de côté.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet et fait des rameaux feuillus de gala
(Bambara. Indigofera tinctoria) .Transvaser le liquide en ébullition, dans un mortier profond dans
lequel on jette également un assez gros caillou chauffé. Se pencher au-dessus de l’abondante vapeur
qui se dégage du mortier profond. Faire surtout usage de ce médicament contre le genre de violents
maux de tête qui ont régulièrement lieu de la pointe du jour à la chute de celui-ci. L’opération a alors
lieu, le matin, à l’apparition du disque rouge au levant et, le soir à la disparition de celui-ci, au
couchant. Signalons qu’un autre informateur a désigné ce mal sous forme de grinségui (Bambara.
Glaucome ?) qui est caractérisé par le globe de l’œil très rouge et dont les dernières phases sont la
cécité et l’impuissance sexuelle.
- Sur les ruines d’un village ou d’une concession, prendre trois ou quatre cailloux de grosseur
moyenne. Pulvériser dans un mortier profond des feuilles vertes de kounguié (Bambara.
Combrétacées. Guiera senegalensis) avant d’y mettre suffisamment d’eau. Faire chauffer à blanc les
cailloux. Jeter un caillou chauffé dans un mortier puis se pencher au-dessus de celui-ci, couvert d’une
épaisse couverture afin de suer abondamment. Opérer de même deux autres fois, pour l’homme.
Quand il s’agit d’une femme, on utilise successivement les quatre cailloux. Trois jours de traitement
pour l’homme et quatre jours pour la femme. Bon médicament.
- A raison de deux fois par jour, se pencher, couvert d’une épaisse couverture, au-dessus d’un
mortier profond contenant une décoction en ébullition d’un paquet des feuilles de dahan (Bambara.
Anonacées. Anona senegalensis) et d’un crane de bélier.
- Faire bouillir un paquet fait des tiges de Sîtômônakala (Bambara. Liliacées. Smilax
kraussiana) et un crane de bélier. Transvaser le liquide en ébullition dans un mortier profond puis se
pencher dessus couvert d’une épaisse couverture pour suer abondamment. Opérer six fois, au plus, en
trois jours de traitement.
- Introduire dans un tesson de canari, sur du charbon ardent une bonne pincée d’une poudre
grossière provenant d’une tête de konkonnyoni (Bobo-Dioula de Bobo-Dioulasso. Sorte de singe)
carbonisée et sommairement écrasée. Se pencher, couvert d’une épaisse couverture, la têteau-dessus
de l’abondante fumée qui se dégage du récipient. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule
fois pour être guéri à jamais. A défaut d’une tête de konkonnyoni, on peut faire usage de celle de
ouarablé (Bambara. Singe pleureur) ou le reste d’un épi de maïs ou de petit mil grignoté par lui pour
obtenir le même très bon résultat.
208

MORT-NE

- Lorsque les couches s’avèrent laborieuses, compliquées par ce que l’enfant attendu n’est
plus, on offre à la femme en travail pour être bue, une décoction des rameaux feuillus de dimbole
(Boninké de Dyombougou). La sujette débarrassée aussitôt le médicament pris, ne tarde pas à être
conçu à nouveau.

MORSURE DE BITIB ARIETANS

- Gober le tiganikourou (Bambara. Vaadzeia subterranea) finement écrasé. Remède infaillible.


On sait que le serpent, surtout le serpent de dangala (bitis arietans) ne pénètre jamais dans un champ
de bois chiches. Cracher sur la morsure trois tiganikourou (Bambara. Pois chiche) mâchés. Remède
infaillible.

1) Enduire le morceau de sel finement écrasé et humecté d’eau, à défaut de la salive.


2) Mâcher et avaler le jus d’une buchette en bois vert de téréni (boisson, lotion)
3) Utiliser une décoction des rameaux feuillus de cette même plante.

- Gober une bonne pincée d’une poudre provenant d’un nyamantoutou (Bambara. Coq des
pagodes) carbonisé et finement écrasé. Appliquer sur la morsure une portion du produit pétri d’eau ou
de salive. En présentant le mordu au guérisseur, il est prudent de ne pas prononcer le nom du reptile
auteur de la morsure car il suffit qu’il repartît en posant la question « mougala » pour que l’accidenté
meurt infailliblement.
- Appliquer sur la morsure un morceau frais de déjection humaine. Remède souverain.
- Mordu en pleine brousse, loin de tout village et de tout secours, mâcher, et avaler le jus
d’une racine de ndiribara (Bambara. Cochlospermum tinctoria), ou bien maintenir dans la bouche une
bonne pincée du condiment datou : ou bien encore, maintenir sur la tête une petite termitière peuplée,
ou, à nouveau, mâcher et avaler les gratins secs de gâteau de mil pour arriver surement à la maison en
vie.

MORSURE DE CHIEN ENRAGE

- Appliquer sur la blessure une pate provenant d’une noix de kola mâchée. Guérison rapide,
mais le chien auteur de la morsure doit mourir sans tarder.
- Dans un tesson de canari, carboniser à sec, ensemble : une racine de dioro (Bambara.
Securidaca longipedunculata), une de karidiakouma (Bambara. Psorospermum), une de soulafinsan
(Bambara. Trichilia emetica), une poignée de petit mil et sang d’un poulet noir. Eteindre ces divers
éléments en combustion d’une lessive très forte, concentrée. Ecraser le produit obtenu qu’on pétri dans
du beurre de karité ou qu’on garde tel dans un chiffon. Mordu par un chien enragé, appliquer sur la
blessure un morceau de la pommade ou gober de la poudre. Ce médicament soigne aussi la morsure du
serpent.
- Bain dans une décoction des feuillues de foroko-faraka (Ipomoea repens), en boire.
- Appliquer sur la morsure une pate composée d’une cendre d’un morceau d’étoffe en soie et
du jus de citron.
- Carboniser une vieille farine jeune de néré (Bambara. Parkia biglobosa). Absorber une bonne
pincée de celle-ci dans une eau tiède pour rendre. Saupoudrer la plaie du produit. Pour soigner un
chien enragé, on lui fait absorber pour rendre aussitôt une nourriture contenant une certaine quantité de
vieille farine jaune de néré carbonisé.
- Mettre sur la blessure saignante des poils de l’animal enragé qu’on recouvre d’une poudre
noire obtenue en écrasant le cœur carbonisé du dit animal. « C’est en mangeant » déclare notre
informateur, la viande d’un âne mort que le chien contracte la rage.
- Boire une eau prise dans un canari contenant en permanence de l’indigo. Nettoyer la blessure
dans une portion du liquide. Quand on dispose d’un gombo frais, trancher celui-ci et se servir du côté
humide pour frotter vigoureusement la blessure. Lorsqu’il n’est pas enragé, on lui donne à manger un
morceau de viande roulé dans le sang qui coule de la blessure faite par lui. La plaie sèche aussitôt.
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- Enduire la blessure d’une pommade obtenue en pétrissant de beurre de karité des poils
arrachés et carbonisés du chien dont la morsure a provoqué le mal. Lorsque vous vous trouver en
présence d’un chien dont vous redoutez parce que supposé méchant, appuyer fortement sur la base du
petit doigt (éminence hypothénar) le pouce. Le chien visé ne bougera pas et par suite ne vous fera
aucun mal. On peut encore dire, à voix basse, bien entendu : « Kitmir ». Le chien visé ne bougera pas.
La tradition rapporte que l’ancêtre des chiens se nommait Kitmir, c’est pourquoi son nom tient tout
chien en respect.
- Selon la couleur du pelage du chien auteur de la morsure, écraser finement u grain blanc,
rouge ou gris de ngouo (Bambara. Papilionacées. Canavalia ensiformis). Absorber une pincée de la
poudre dans un peu d’eau, pétrir d’un peu d’eau une pincée de cette poudre et se servir de la pâte
obtenue pour enduire la morsure. De fois on ignore la couleur de l’animal auteur du mal. De cas, on
utilise la farine de trois grains de couleurs différentes écrasés ensemble.

MORSURE DU SERPENT

- Absorber pour rendre, dans une eau froide, une poudre fine provenant des écorces de
barakanté (Bambara. Commiphora africana). Humecter d’eau une pincée du produit et appliquer la
pâte sur la morsure.
- Pour rendre, boire une eau dans laquelle on a lavé, sans savon, un mouchoir de tête très sale,
cracheux.
- Absorber dans du lait frais pour rendre les racines et feuilles de kôboua (Bambara. Pistia
Strtiotes). Faire encore usage de ce médicament pour combattre surement la morsure de n’importe
quelle espèce de serpent d’eau.
- Absorber dans du lait frais caillé une poudre contenue en pilant la paille d’ouolokama
(Bambara. Eragrostis tremula) et des feuilles de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata).
Conserver le reste du produit dans un bouôflé.
- Absorber pour rendre sur le champ, une décoction d’écorces de ngounan (Bambara.
Pouportia Bierrea), on peut utiliser celle de ndomono (Bambara. Zizyphus maurtiaca), des racines de
dahen (Bambara. Anona senegalensis), ou des tiges de noncikou (Bambara. Hliotropium indicum).
Pour extraire les dents, on badigeonne la morsure d’un liquide extrait de cette dernière plante.
- Appliquer sur la morsure une pate obtenue en broyant des tiges vertes d’oulounitlo
(Bambara. Ipomoea eriocarpa). On peut transformer en pate en broyant cette plante. Faire sécher la
dite pate puis piler à nouveau. Conserver la poudre dans un sac. Le moment venu, humecter un peu du
produit d’eau et appliquer la pâte sur la morsure.
- Avec les dents, couper des feuilles vertes de Coro (Bambara de Kéléyadougou.
Dichrostachys glomerata), mâcher le produit puis cracher sur la morsure.
- Mâcher en avalant le jus, une racine de ndiribarabéssignin (Bambara de Kéléyadougou.
Cochlospermum tinctorium). à petites tailles et à petite feuilles. Fait rendre sur le champ.
- Transformer en poudre fines des écorces d’alalé (Peulh de Fouta Djallon. Securidaca
longipedunculata) et une tête de gorko-bélédio (Bambara de Fouta Djallon). Mâcher pour rendre, une
pincée du produit obtenu, ou pétrir une portion de beurre de karité. Appliquer sur la morsure un
morceau de la pommade obtenue, puis avaler. Remède souverain.
- Carboniser ensemble des fibres ou écorces détachées des racines de plantes suivantes : goro
(Bambara de Bougouni. Dichrostachys glomerata), sî (Bambara. Butyrospermum Parkii), néré
(Bambara. Parkia biglobosa). Ecraser finement le produit obtenu. Absorber, pour rendre, une bonne
pincée de celui-ci délayée dans l’eau, en pétrir de celle-ci et appliquer la pâte sur la morsure.
- Mâcher en avalant le jus, des racines de Baara (Kassonké de Mamassita, Cercle de Kayes).
Après ce soin qu’on administre aussitôt blessé, boire, à longueur de journée, une macération de cette
graminée. Faire encore usage de médicament contre la morsure de serpent d’eau.

1) Laver la morsure dans une décoction des feuilles de tourtara (Malinké de Siriomana.
Toumbédiabali, Cercle de Kayes, Arrondissement de Sadiola. Non déterminé),
2) Gober une pincée des racines pilées de la même plante. Remède souverain car à lui seul, il
combat la morsure de 133 espèces de serpents différents.

- Carboniser ensemble une tête de dangala (Bambara. Serpent trigonocéphale ou bitis


arietans), des écorces et racines de dahen (Bambara Anona senegalensis). Transformer en poudre très
fine le produit obtenu. Blessé, appliquer sur la morsure une pincée de la poudre, en placer sous les
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narines, en mettre dans la bouche puis boire de l’eau dessus. Le médicament se garde dans une bolé
(Bambara).
- Rassembler les éléments suivants : une tête de fonfoni, de ngorongo, de dangala, une racine
transversale d’une plante non toxique, de ndioro, de samanéré, de dabakoumba, de mbouréké, sept
noyaux extraits de déjection humaine, trois ou quatre brindilles de paille ou de bois ayant servi au
nettoyage après soulagement qu’on carbonise ensemble. Dans un mortier profond, écraser finement le
produit obtenu. Transvaser la poudre dans une corne ou dans un autre récipient. Laver le mortier puis
mettre le liquide dans un litre en verre. La préparation s’effectue dans une même et seule journée. Le
moment d’utiliser le médicament venu, pétrir une portion de la poudre d’eau. Avec la pâte obtenue,
tracer une croix sur le front du blessé, enduire la blessure d’une portion de la dite pate  : boire une ou
deux cuillerées à soupes du contenu de la bouteille. A défaut de ce dernier liquide, absorber celui dans
lequel on a délayé une portion de la poudre susmentionnée. Très bon médicament qui a fait ses
preuves.
- Pétrir d’huile de kobi, des racines carbonisées, puis finement écrasées de dioro (Bambara.
Securidaca longipedunculata). Enduire la morsure de la pâte obtenue, boire de l’eau froide ou tiède
contenant délayé de ladite pâte. La médication fait rendre. En cas d’urgence, mâcher et avaler le jus,
pour rendre surabondamment, des feuilles vertes de la même plante.
- Ecraser finement la partie qui recouvre le noyau du fruit de simini (Bambara. Hyphaene
Thebaica). Ajouter au produit obtenu une poussière provenant d’un morceau de tesson de canari
ramassé au hasard dans la rue, un peu de son (bouw, en dialecte Bambara), de mil. Pour rendre,
absorber le mélange dans une eau tiède. Utiliser surtout ce médicament combattre la morsure de
dangala (Bambara. Bitis arietans).
- Ecraser des écorces de ngouman (Bambara. Pouportia Bierrea). Macérer le produit dans une
eau qu’on boit filtrée. Combat la morsure du serpent fintori (Peulh).
- Sucer, en avalant le jus, une poudre composée des racines de fogo-fogo (Bambara.
Calotropis procera) et de soubagabanan (Bambara. Ricin) broyée grossièrement. On peut également
absorber ce produit dans de l’eau. Faire toujours usage de ce médicament pour combattre la morsure
du serpent fonfoni (Bambara. Caussus Rhonbeatus).
- Mâcher (guérisseur) en avalant le jus, des feuilles de zogné (Bambara. Leptadenia lancifolia)
grossièrement mastiquées et appliquer l’élément broyé sur la morsure. Conjure le mal sur le champ.
Ce produit est utilisé pour n’importe qu’elle espèces de serpent.
- Prononcer sur une certaine quantité de dioutougouni (Bambara. Biophytun apodiscias), de
soumbafin-fifi (Bambara de Bamako et de Nénékô. Vernonia purpurea) les mots magique suivants :
Bissimillai sa gni bemini ? sa gni be yè akièna, sa kountemena saya sara ; avant de les carboniser et les
broyer finement. Délayer une bonne pincée de la poudre noire dans un peu d’eau et l’offrir à accidenté
pour être absorbé. Humecter d’eau ou de salive un peu de ladite poudre et appliquer la pâte sur la
morsure. Le soigné rend sur le champ et est aussitôt guéri. Remède infaillible qui a fait ses preuves en
faisant revenir au monde un blessé qui a passé une dans la tombe. Disons en passant, que la morsure
de serpents n’est pas si rapidement mortelle et qu’il est prudent d’attendre, si le cas se présente, douze
heures au moins avant de procéder à l’enterrement.
- Rassembler les éléments suivants : un ou plusieurs pieds arrachés de zogné (Bambara.
Leptadenia lancifolia), un bec de coq ou de poule, peau avec serres ; qui recouvre des pattes, son jabot,
son gésier. Carboniser ces divers éléments, les broyer pour les transformer en poudre fine qu’on
conserve tel dans une corne de bélier ou pétrie de beurre de karité et non de vache. Mordu par un
serpent, on gobe un peu du contenu de la corne, puis badigeonner la blessure de la pommade. En cas
d’urgence appliquer sur la morsure des feuilles vertes broyées de zogné et le danger est écarté.

1) Pour rendre du sang par les narines, priser, pour éternuer, une poudre sèchecomposée des
raclures d’une racine de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata), des tendres
feuilles de diala (Bambara.Khaya senegalensis), des fleurs et racines de kiékala (Bambara.
Cymbopogon giganteus).
2) A l’aide d’un rameau feuillu chauffé de karité ; tapoter la morsure pour en extraire les
dents. Faire usage de ce médicament pour combattre la tuberculose pulmonaire (absorber
dans le sari), la courbature générale (priser, absorber dans une feuille claire), la
démangeaison (humecter d’eau et enduire le corps de la pâte obtenue)
- Aussitôt blessé, mâcher en avalant le jus, l’amande ou même la coque d’une noix de karité
prise sur la plage ou à la berge du cours d’eau dans lequel l’accident a eu lieu. Faire usage de ce
médicament pour combattre la blessure faite par le serpent désigné en dialecte Dafing sous le nom de
kofa. Celui-ci a toujours dans son nid une noix de karité qu’il renouvelle chaque année en même temps
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que sa demeure qui ressemble à celle de l’hirondelle. Ce même médicament est utilisé contre la
morsure de monnikanon (Dafing). Celui-ci est un petit serpent blanc, circule dans le sable. Sa morsure
est presque toujours mortelle mais le remède indiqué ci-contre la combat surement.
- Boire une eau filtrée dans laquelle ont séjourné, des feuilles vertes concassées de toutou-
moussoma (Bambara. Parinarium macrophyllum). On peut boire également une décoction des feuilles
de la meme plante. Faire toujours usage de ce médicament pour combattre la morsure du serpent
fonfonni (Bambara. Caussus Rhombeatus).
- Pulvériser une certaine quantité des feuilles de minsin-minsin (Bambara de Koutiala. Boscia
salicifolia). Macérer le produit obtenu dans une eau ordinaire ou le faire bouillir. Boire la macération,
ou la décoction obtenue ajoutée, facultativement, d’un peu d’eau dans laquelle a séjourné une boule de
gousses décortiquées de tamarin. Faire surtout usage de ce médicament pour combattre surement la
morsure du serpent toutou-dangala (Bambara. Bitis arietans). Signalons en passant, qu’après la
copulation, le serpent male mastique rapidement quelques feuilles de minsin-minsin ou de toutou-
moussoma puis crache sur la femelle évanouie qui reprend aussitôt les sens.
- D’une décoction des feuilles de dioula-soungalani (Bambara. Feretia canthiodes), faire deux
parts : boire de la première portion, laver la morsure dans la seconde. La médication fait rendre sur-le-
champ.
- Inciser la morsure. Introduire dans les incisions saignantes qu’on frotte ensuite
énergiquement une poudre sèche provenant des racines pilées de mbala-mbala (Bambara. Securidaca
microcarpa) et des fleurs de dakoumou (Bambara. Hibiscus sabdariffa). Guérison presque instantanée.
En procédant exactement de la même façon, faire usage, à titre préventif, du même médicament pour
n’être jamais sensible à la morsure d’un serpent.
- Le premier jeudi du mois lunaire dit finkala (premier mois lunaire qui parait fin septembre ou
au cours de la première semaine d’octobre), étant complètement déshabillé, débarrassé de tout bijou,
de toute parure, se rendre en rampant comme le ferait un serpent, au pied d’un mbala-mbala (Bambara.
Securinega microcarpa) dont on fait, en se maintenant toujours dans la même position, trois fois le
tour. Apres le troisième jour, couper avec les dents des rameaux feuillus de la plante. S’habiller, puis
rentrer au village muni de rameaux. A la maison, les pulvériser, étendre de la poudre au soleil pour la
faire sécher, puis la piler à nouveau et la tamiser avant la chute du jour. Conserver le produit dans un
récipient quelconque. Mordu par un serpent, boire une bonne pincée du produit délayé dans une eau,
se baigner dans une portion de celle-ci. Bon médicament auquel la morsure d’aucun genre de serpent
ne peut résister.
- Manger du miel contenant de l’ail écrasé.
- Prendre du jus de citron contenant du gombo frais finement broyé. Couvrir la blessure d’une
portion de la mixture.
- Enduire la personne d’un liquide obtenu en écrasant entre la paume des deux mains des
feuilles vertes de koro-ngoy (Bambara. Opilia amentacea). Ce produit comme le datou, ne guérit pas
mais permet au mordu d’attendre aussi longtemps que possible le secours d’un médecin ou d’un
guérisseur.
- Constituer les éléments suivants : feuilles vertes de haricot indigène, celles de manioc, celles
de ndogué (Bambara. Ximenia americana). Piler le tout, faire sécher au soleil puis piler à nouveau
pour obtenir une poudre fine sèche. Prendre une bonne pincée du produit obtenu dans du lait caillé
pour rendre. L’usage fréquent du dit produit sans être blessé préserve de la morsure du serpent. On
peut encore porter, en guise de ceinture, un galon en fibres de ndogué (Bambara. Ximenia americana)
pour n’être jamais blessé par un serpent.
- Appliquer sur la morsure, une pâte obtenue en pétrissant de beurre de karité, une poudre des
racines carbonisées et pilées de kolofara (Bambara. Boerkaavia sp). Sécher la dite pate.
- Absorber pour rendre aussitôt, un liquide obtenu en pressant des tendres feuilles écrasées de
ngiliki (Bambara. Dichrostachys glomerata). On peut encore piler les jeunes feuilles de ngiliki
(Bambara. Dichrostachys glomerata), les faire sécher au soleil puis les piler à nouveau pour obtenir
une poudre fine sèche. Mordu par un serpent, on absorbe une bonne pincée de celle-ci dans une eau
tiède pour rendre. On pétrit un peu du produit d’eau et on applique la matière pâteuse sur la morsure.
- Boire pour rendre sur le champ, des urines ayant contenu un tout petit moment, des écorces
concassées de bolokourouni (Bambara. Cussonia djalonensis). Remplacer la poudre d’écorces de
bolokourouni par celles de racines de dioro pour obtenir le même résultat.
- Griller à sec dans tesson de canari jusqu'à complète carbonisation, un nyamatoutou
(Bambara. Coq des pagodes) entier avant de le broyer finement. Pétrir la poudre obtenue de beurre de
karité et se servir de la pommade pour enduire la morsure. Guérison presque instantanée. Lorsqu’on
touche un serpent vivant de la poudre sèche, non pétrie de graisse, celui-ci meurt sur le champ. Bon
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médicament à expérimenter, le cas échéant, surtout contre la morsure de kouléyiné (rat musqué), de
gondyigui (singe cynocéphale), d’ouloudyegue (brocehet), de guele (rat palmiste), de debi
(engoulvant) dont la blessure est d’après une version populaire, toujours mortelle. Chez les serpents,
en particulier, chez les toutou-dangala (Bambara. Bitis arietans), la femelle ne se livre jamais sans
combat acharné au male.
Pour se satisfaire, celui-ci hypnotise ou anesthésie celle-ci qui semble alors morte. Apres
l’accouplement, l’hypnotiseur mastique rapidement quelques feuilles de zogné (bambara. Leptadenia
lancifolia), de tiangara (Bambara. Combrétum glutinosum), de toutou-moussoma (Bambara.
Parinarium macrophyllum), de minsin-minsin(Bambara. De Koutiala. Boscia salicifolia) ou de
oulounitlo (Bambara. Ipomoea eriocarpa) et crache sur la face de l’endormie qui se réveilleaussitôt. La
version populaire qui veut que le male tue réellement la femelle et la ressuscite ensuite après
l’accouplement, est un non-sens, du moins à notre avis. Néanmoins, il a été réellement observé
qu’après combat acharné entre deux serpents, chacun de ceux-ci se précipite, arrache et avale
rapidement des feuilles de zogné, de tiangara, de toutou-moussoma, de minsin-minsin ou de
oulounitlo. Conseil : quand vous amenez un blessé au guérisseur, ne lui préciser pas le genre de
serpent auteur du mal. Ne dites pas non plus « kala » a la place de « saa ».
- Etant complètement nu, se présenter au pied d’une grande termitière (toonkoun, en dialecte
bambara) sur laquelle vit un pied de gala (Bambara. Apocynacées. Landolphia florida).Là couché sur
le ventre, faire le tour complet de la termitière en rampant et en coupant en même temps avec les dents
des tiges garnies des feuilles de la plante. Le tour complet accompli, écraser les feuilles avec les dents,
s’habiller puis rejoindre le blessé. La, cracher dans la bouche de celui-ci, puis enduire le corps du
résidu. Le blessé est aussitôt guéri. Nous avons demandé à notre informatrice, qui en pressant des
feuilles vertes écrasées de la plante pour extraire un liquide, offrir celui-ci au mordu et enduire son
corps des feuilles triturées, n’obtiendrait-on pas le même résultat satisfaisant ? Non, il faut procéder
exactement comme nos pères nous l’ont enseigné. Disons en passant que cette manie de vouloir
toujours procéder comme nos ancêtres n’est pas favorable à la marche en avant de la pharmacopée.
Tout en respectant le fond de la médecine traditionnelle, il est souhaitable que le guérisseur moderne
simplifie, améliore sa méthode de travail s’il veut être compris et suivi par la génération actuelle.
- Dans un tesson de canari cassé, carboniser à sec des fleurs de minyancho (Bambara.
Papilionacées). Ecraser le produit obtenu. Mordu par un serpent, inciser la morsure, introduire dans les
incisions, un tout petit peu de la poudre puis frotter légèrement, absorber une petite pincée de la dite
poudre dans un peu d’eau et le danger est aussitôt écarté. Apres ces soins, le soigné est à jamais
immunisé contre la morsure de serpent. Signalons en passant que les grains de minyancho sont
comestibles et que son feuillage constitue un redoutable totem de serpents.
- Carboniser à sec dans un tesson de canari cassé un moumouna, un galama, ces deux premiers
éléments ayant été ramassé sur le lieu à ordures, et un paquet d’une petite plante rampante, désigné en
dialecte dioula sous le nom de solé-télé (totem de la panthère). Ecraser finement le produit obtenu.
Blessé, inciser la blessure. Introduire dans les incisions une pincée de la dite poudre. Le danger est
aussitôt écarté. Si cette poudre touche un serpent, celui-ci meurt aussitôt.

MORSURE DE SERPENT D’EAU

- Consommer pour rendre aussitôt un morceau de gâteau de miel aussitôt retiré de la ruche.
- Carboniser des débris (paille, tige de mil, feuilles d’arbres, paille de riz) provenant de sept
villages différents. Ecraser finement le produit obtenu. Absorber une portion de la poudre dans de
l’eau, ou en mâcher. Appliquer sur la morsure un peu de dite poudre, pétrie d’eau.
- Se rendre en rampant comme le ferait un serpent au pied d’un boumou (Bambara. Bombax
costatum) dougoumassigui. A l’aide d’un coutelas, hacher sommairement une poignée de jeunes
feuilles de la plante et un bon morceau de gâteau de miel aussitôt retiré de la roche. Conserver le
produit obtenu dans un bôflé. Le moment venu, humecter de la salive, une petite portion du
médicament et se servir de la pâte obtenue pour la morsure. Remède souverain.
- Pour rendre, absorber dans du lait frais des racines et des feuilles de kaïnoua (Haoussa. Pistia
stratiotes) finement écrasées.
- Mâcher en avalant le jus, des racines de ngole (Bambara. Pennisetum setosum), puis boire à
longueur de journée une macération des racines de cette même graminée.
- Aussitôt blessé, croquer en avalant le jus, une amande (ou même la coque vide) d’une noix
de karité prise dans de l’eau ou à la berge du cours d’eau ou a eu lieu l’accident. Remède infaillible.
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MAIGRIR (POUR)

- Introduire successivement dans un pot d’eau, des racines Est et Ouest hachées de lingué
(Bambara. Césalpinées. Afzelia africana) et de petit mil. Bien fermer le récipient qu’on ferme dans un
lieu sûr ou il doit rester six jours. A partir du septième jour, faire à jeun usage (boisson et lotion) du
contenu du pot. Le premier jour, on est purgé. Arrêter l’effet purgatif en prenant une bouteille claire
faite de grain de mil. La durée du régime est d’un mois. Bon médicament à expérimenter par ceux qui
sont trop gros, dans le sens d’être malade, et qui veulent maigrir.
- Utiliser (lotion, boisson) une ou deux semaines durant, une décoction des tiges feuillues de
sitomonakala (Bambara. Lilioacées. Smilax kraussiana). Une semaine de régime.
- Bain (une seule fois) dans une calebasse d’eau dans laquelle on a lavé du fil ourdi (Guissé
tonolé en dialecte bambara). Fait maigrir très rapidement et après un bain seulement.
- Se pencher (fumigation) quotidiennement au-dessus d’un pot contenant une décoction en
ébullition d’un paquet feuillu confectionné avec un pied entier arraché de sounkélédagafa ou taouri
(Bambara de Ganadougou. Non déterminé). La durée du régime est indéterminée. On cesse à volonté,
de la suivre lorsqu’on se sent suffisamment amaigri.

MAITRISER UNE PERSONNE

- Porter au bras droit, au-dessus du coude, un bracelet en cuire contenant des feuilles de pélitrô
(Peulh du Fouta Djallon) enveloppées de d’une peau de poisson électrique ou de portion torpille.
Permet d’appréhender l’homme le plus fort en le saisissant simplement par le bras qui reçoit aussitôt
une décharge électrique. Agent de la force publique, qu’attendez-vous pour vous munir d’un pareil
bracelet.

MAITRISER UNE FEMME (POUR)

- Avaler une toute petite noix de kola, le jour suivant, après s’être soulagé, extraire l’objet
avalé de la déjection, le faire sécher puis le broyer finement. Faire absorber par la femme qu’on désire
retenir, dans une nourriture ou dans une boisson une pincée du produit obtenu. Une femme ainsi
contaminée ne quittera jamais le foyer conjugal.
- A trois reprises, humecter une noix de kola des dernières gouttes d’urines matinales, le
troisième jour, après l’opération, pulvériser l’objet qu’on fait sécher avant de le transformer en poudre
très fine. Faire absorber par la femme a laquelle on désire s’attacher fortement, dans une boisson ou
dans une nourriture, une toute petite pincée de la poudre. Effet merveilleux.
- Pendant une nuit entière, maintenir dans la bouche une noix de kola. Le jour suivant au
matin, extraire de la bouche l’objet qu’on transforme en poudre très fine. Faire prendre, a la femme
qu’on désire ne pas voir partir, dans un liquide ou dans une nourriture une toute petite pincée de celle-
ci. Cette femme ne s’en ira jamais du foyer. Lorsqu’une femme soupçonne que son mari a l’intention
de la congédier, elle se substitue à l’homme en faisant usage de l’une de ces trois première recettes
pour se maintenir dans le foyer.
- Rassembler les éléments suivants : le limbe d’un rounfou (Haoussa. Gassia goratensis) qui a
servi essuyer l’anus après le soulagement, poil terminal de la queue d’un chien, ongles des doigts et
orteils, poils de l’aisselle, celui de la partie qui limite le front, celui du pubis. Ecraser très finement le
tout après carbonisation. Il suffit que la femme visée absorbe dans une boisson ou dans une nourriture
une toute petite pincée du produit pour qu’elle soit complètement conquise. Une femme peut procéder
de la même façon pour s’attacher fortement à un homme.
- Transformer en poudre très fines des écorces de dabada (Bambara. Waltheria americana), un
morceau de jankan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur), un peu de tabac en feuille. Pétrit le
produit obtenu de moelle jaune de ngouma (Bambara. Grue couronnée), ou à défaut, d’eau. Avant
l’acte sexuel, s’enduire le membre viril de la pâte obtenue. Cet acte une fois accompli, la femme
s’attache très fortement à l’homme avec que cet acte a été accompli. N’expérimenter cette recette que
sur une personne que l’on veut garder jusqu'à sa mort. En l’utilisant sur une simple concubine ou sur la
femme d’autrui, on s’expose à des ennuis car il ne lui sera pas facile de s’en débarrasser.
- Pulvériser une certaine quantité de banakôbé (Bambara. Insectes qui se tiennent deux à deux
en sens inverse et dont on rencontre le plus souvent sous les fromagers, surtout pendant l’hivernage),
214

des limbes de sirakoro-siana (Bambara de la Région de Ségou. Non déterminé) et pétrir le tout de miel
frais pur. Avant l’acte sexuel, enduire le bout du membre viril de la mixture obtenue. Apres l’acte, la
femme ainsi contaminées attache fortement à son homme.
- Avant l’acte sexuel, enduire le membre viril d’une mixture composée de fiel de poule ou de
coq et du miel. Une femme peut faire usage de cette même mixture pour posséder entièrement un
homme.
- Avant l’acte sexuel, enduire le membre viril d’une mixture composée d’une poudre fine
provenant de la pulvérisation de deux, l’un d’un bouc non castré, l’autre d’une hyène, vésicules
biliaires secs et du miel. Enlève à la femme contrainte, toute envie d’aller avec un autre homme.
- Mesurer ou comparer, son propre membre viril à un cordon de viande rouge qu’on grille
ensuite sur la braise. Assaisonner le met de sel qu’on offre à la femme qu’on veut maintenir dans le
foyer. Cette nourriture prise, seul la mort la fera éloigner du foyer conjugal.
- Réduire en poudre des racines de kambélé-sabara (Bambara. Alternanthéra repens).
Introduire dans la lampe indigène familiale, en prononçant le nom de la personne qu’on veut
maintenir, une pincée de cette poudre, en mettre également sous les pierres ou sous les mottes de terre
qui forment le foyer. La femme visée mourra dans la demeure conjugale.
- Pulvériser ensemble des écorces de toro (Bambara. Ficus gnaphalocarpa) et de sounsoun
(Bambara. Diospyros mespiliformis). Ajouter au mélange, du sel gemme finement broyé et l’offrir à la
femme visée pour être mâché. La même poudre peut être utilisée dans la graisse dont la femme se sert
pour s’enduire quotidiennement le corps. L’homme ne dit pas, bien entendu, a sa compagne le but de
ce traitement. Au besoin, il la trompe en lui disant que cela la préserve des sorciers. La femme noire,
très naïve, très crédule, le croira toujours et utilisera sans difficulté la poudre magique.
- Introduire dans la nourriture de la femme à laquelle on désire s’attacher fortement, une
poudre composée de sept cœurs de poules et un œuf de pigeonne. Aussitôt cette nourriture prise par la
femme visée, celle-ci s’attache fortement à son mari qu’elle aimera toujours de tout son cœur.
- Effeuiller, en prononçant le nom de la femme que l’on veut empêcher de partir du foyer, un
sodékola (Bambara. Trema guineensis). Faire bouillir les feuilles par l’intéressée qui doit se servir de
la décoction pour se laver et s’abreuver. Apres ce bain, l’épouse s’attache fortement à son époux
qu’elle ne quittera jamais. Le mari peut aussi se baigner dans la décoction. Dans ce cas, il suffit que la
femme plonge pour constater la température, les doigts dans le liquide pour être conquise à jamais.
- Piler ensemble une poignée de dioutougouni (Bambara. Riophytum apodiscia), deux écorces
de deux plantes différentes qui se frottent mutuellement (comme si elles s’embrassaient) et un
morceau de sel gemme. Humecter de sa propre salive, un peu de la poudre obtenue. Introduire la
mixture dans une nourriture ou enduire une moitié d’une noix de kola. Il suffit que la femme visée
touche de sa langue cette nourriture ou cette moitié de noix de kola pour qu’elle s’attache à son
conjoint dont elle ne se séparera jamais.
- Enfuir des petits fruits verts non ouverts de mandé-sounsoun (Bambara. Anona
senegalensis). Uriner sur le lieu tous les jours (premières urines de la journée) une semaine durant,
puis déterrer les fruits auxquels on ajoute de petites feuilles non ouvertes de niama (Bamabara.
Bauhinia reticulata) et un cœur de poule avant de le réduire en poudre fine. Introduire une pincée de
cette poudre dans une nourriture ou dans une boisson qu’on offre à la femme à laquelle on désire
s‘attacher fortement. Effet merveilleux.
- Faire prendre dans une nourriture une poudre obtenue en pulvérisant une poignée de
noncikou (Bambara. Heliotropium indicum) arrosée des premières urines du matin. La personne visée
ne partira jamais du foyer.
- La nuit, introduire clandestinement dans le récipient contenant l’eau de boisson de la
personne visée, un placenta sec d’ânesse. Au premier chant du coq, retirer l’objet du pot. Il suffit que
la femme dont on ne désire plus se séparer goutte un peu de cette eau pour être conquise à jamais.
Verser le reste de la boisson pour empêcher d’autres d’en faire usage.
- Introduire une demi-poignée de petit mil dans la bouche, l’y laisser une nuit entière, puis
l’écraser pour obtenir une farine. Pétrir celle-ci de lait d’une chienne et de ses premières urines de la
journée. Faire sécher la pâte puis la réduire en poudre fine. Introduire une toute petite pincée de ce
produit dans une boisson ou dans une nourriture de la personne visée. Il suffit que celle-ci goutte du
liquide ou du met pour être conquise à jamais.
- Réduire en poudre fine, des excréments secs carbonisés d’un âne. Délayer le produit obtenu
dans du miel et se servir de la matière pâteuse pour oindre le membre viril avant l’acte sexuel. La
femme ne s’en ira jamais.
- Enterrer au seuil de la porte de la case de personne visée, un ensemble d’objets énumérés ci-
après : raclures (quatre points cardinaux) de la fourche centrale de la case à argamasse qu’elle occupe
215

en permanence, poussière prise sur l’empreinte de ses pieds, tête d’une vipère heurtante (Français.
Bitis arietans). Une fois ces objets enfuis, la femme visée devient et reste casanière.
- Avant l’acte charnel, s’enduire la poitrine d’un morceau de suif de koro (Bambara. Iguane de
terre). Une femme peut utiliser ce produit de la même façon pour posséder entièrement un homme. Il
s’agit de suif de genre de koro qui ne prend pas la fuite à la vue d’un homme.
- Se nettoyer dans une eau contenant un mélange de fiel de coq et celui d’une poule. Une
femme peut faire usage de même produit pour charmer un homme.
- Avant l’acte charnel, nettoyer dans un peu d’eau contenant du fiel de saga-monné (Bambara.
Mouton de case). Une femme peut se substituer à l’homme pour atteindre le même but.

1) Carboniser une noix blanche de kola et une dizaine de siragoboni ou banan-ngobé.


Réduire le produit obtenu en poudre.
2) Piler ensemble des raclures d’une racine nettoyée de ndabakoumba (Bambara.
Césapiniées. Détarium senegalense) et un morceau de sel gemme.
3) Mélanger les deux poudres qu’on brasse bien pour les lier intimement. Quand on désire
conquérir entièrement une personne de beau sexe, on introduit dans une boisson ou dans
une nourriture qu’on lui destine, une pincée de la poudre humectée de ses dernières
gouttes d’urines. Aussitôt le liquide ou le met absorbé, la femme visée est conquise
jamais. Une femme peut faire usage de cette poudre, en humectant de ses propres
dernières gouttes d’urines, pour conquérir entièrement un homme. Précisons que les
siragoboni comme les banans-ngobé sont des insectes qui se tiennent deux a deux par la
queue et qui se rencontrent surtout sous les fromagers.

- Uriner (les toutes premières urines de la journée) sur un pied de baa-ngoyo (Bambara.
Salanées. Solanum). Effeuiller celui-ci. Faire piler les feuilles souillées par une fille candide, faire
sécher le produit à l’ombre avant de le transformer en poudre très fine. Introduire une petite pincée de
ce produit obtenue soit dans une boisson, soit dans une nourriture qu’on offre à la femme qu’on désire
conquérir à jamais. Effet merveilleux. Une femme peut agir à la place d’un homme en procédant
exactement comme celui-ci pour le même résultat avec cette différence que c’est un garçon pur,
candide qui pile le produit a la place d’une fille.
- Comparer son propre membre viril a sa propre cuisse. Là où s’est arrêté le bout inferieur du
dit membre viril, faire une incision. Rouler dans le sang qui coule de la blessure un petit cristal de sel
ou, à défaut, un morceau de sel gemme qu’on fait sécher avant de le rendre en poudre fine. Mettre un
tout petit peu de celle-ci dans une nourriture ou dans une boisson qu’on offre à la personne qu’on
désire maintenir dans les foyers. Aussitôt la boisson ou la nourriture gouttée par cette personne, celle-
ci ne songera plus à quitter le domicile conjugal. Faire surtout usage de cette drogue pour retenir une
femme capricieuse changeant constamment de mari.
- Rassembler les éléments suivants : siragoboni ou banan-ngobé (Bambara. Insectes qui se
tiennent deux à deux par la queue et qui se rencontrent le plus souvent sous un fromager), raclure de
deux plantes différentes qui se frottent ou se frôlent comme si elles s’embrassaient mutuellement, sel
gemme. Transformer en poudre fine sèche les dits éléments. Le matin, uriner (les toutes premières
urines de la journée) sur la dite poudre et malaxer. Faire sécher au soleil ou à l’ombre la pâte obtenue
qu’on transforme à nouveau en poudre sèche. Il suffit qu’une femme absorbe dans une boisson ou
dans une nourriture un tout petit peu de celle-ci pour être par l’homme qui l’a utilisée. Une femme
peut également faire usage de ce produit pour posséder un homme.
- De très bon matin, sans faire la toilette, laver successivement dans l’eau contenant une
calebasse, ses deux mains jusqu’aux poignets, sa figure, des pieds jusqu’au cou de pied, se rincer la
bouche d’eau puisée dans la calebasse puis remettre le liquide dans le récipient. Ajouter un petit
moment, le contenu de celui-ci, puis laisser reposer toute la journée. Il se forme alors un dépôt au fond
de la calebasse. Décentre le liquide, faire sécher le dépôt qu’on transforme en poudre très fine. Pour
conquérir une personne (homme ou femme) on introduit dans sa boisson ou dans sa nourriture une
toute petite pincée de cette poudre.

METTRE EN FUITE UN ANTAGONISTE

- Avant d’entamer une discussion qu’on sait d’avance finir par une rixe, se coiffer d’un bonnet
au fond duquel est conçu un petit sachet contenant une poudre composée d’une tête de dangala
(Bambara. Bitis arietans) et du gui de banan (Bambara. Ceiba pentandra). Aussitôt le combat engagé,
216

l’antagoniste visé voit enroulé autour du front de son adversaire un énorme dangala. Pris de peur, il
prend la fuite à toutes jambes.
217

MAINTENIR UN ENFANT EN BONNE SANTE (POUR)

- Faire bouillir longtemps un paquet feuillu fait de rameaux de mounouna (Bambara. Feretia
canthioïdes). Faire de la décoction obtenue deux parts inégales, faire un bain de siège dans la première
part, boire de la seconde portion. Rend le sujet alerte, vigoureux et le maintient en bonne santé.
- Faire usage (bain de siège, lotion, boisson) de la décoction de rameaux feuillus de dabala
(Bambara. Waltheria americana). La médication rend l’enfant vigoureux, corpulent et te maintient en
bonne santé. La durée du régime est indéterminée, on cesse de le suivre des qu’on sait que l’enfant n’a
plus besoin de ce soin.

MEMBRE VIRIL INSUFFISAMMENT DEVELOPPE EN GROSSEUR


ET EN LONGUEUR

- Rassembler les éléments suivants : un sébénionkolo (Bambara. Fleur de rônier mâle), un petit


tubercule d’igname (Français. Dioscorées. Dioscorea sativa), un ou plusieurs dougounougou
(Bambara. Lombric), des racines de calebassier, de foroko-faraka (Bambara. Convolvulacées.
Ipomoea repens), verge ou une portion de celui-ci d’un âne, une gousse de sindian (Bambara. Cassia
Sieberiana), une buchette longue d’environ une demi sibiri et deux doigts, soit 13 cm, en bois de cette
plante. Carboniser à l’exception de la buchette, le tout. Ecraser et pétrir le produit obtenu de beurre de
karité. Enduire la bouteille susmentionnée d’une portion de la pommade obtenue. Quotidiennement,
comparer le membre viril a la buchette, puis le masser, en le tirant légèrement, avec une portion de la
pommade. Opérer sept fois en une semaine de traitement. Sous peine de rendre le membre viril trop
long et trop gros. S’abstenir de consommer de la pommade.

MOLUSOUM CONTAGIOSIUM

- Quotidiennement, enduire le mal d’une pommade composée de la cendre du bois et de beurre


de karité. Bon médicament à expérimenter.
- Ecraser du soumbala. Pétrir le produit obtenu d’un peu d’eau. Couvrir le mal de la matière
pâteuse obtenue. Bon médicament guérissant surement le goro.

METTRE UN FEMMME A L’ABRI DE L’ENFANTEMENT DUN


ENFANT PHENOMENE (POUR)

- Transformer en poudre des racines soustraites d’une plante non toxique entourée d’une
grande termitière très rouge. Avant la conception et au cours de celle-ci, bain quotidien dans une eau
contenant dissoute une bonne pincée du produit obtenu, boire du liquide au cours de chaque séance de
bain. Un à six mois de régime, le traitement met l’intéressée à l’abri de l’enfantement d’un phénomène
serpent surtout.

MYALGIE

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de koro-ngoy (Bambara. Opilia amentacea).
Repartir la décoction en trois portions : s’exposer (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la
seconde portion, boire de la troisième par. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement, le jour,
de très bon matin, le soir au crépuscule.
- Faire bouillir longuement ensemble deux paquets faits de rameaux feuillus de koro
(Bambara. Vitex cuneata), un paquet (deux quand il s’agit d’une femme) fait des rameaux feuillus de
kalakaridyé (Bambara. Keeria insignis). Repartir la décoction obtenue en trois parts : s’exposer
couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée
218

dans le pot, bain dans la deuxième part, boire de la troisième portion. Opérer deux fois par jour : le
matin de bonne heure, le soir au crépuscule.
219

- D’une décoction des feuilles de nafoungué (Sénoufo de Fantarasse, Cercle de Sikasso), faire
trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée
dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième part devenu tiède, boire de la troisième portion, une
semaine de régime.

1) Transformer en poudre fine, des raclures d’une racine de ndogué (Bambara. Ximenia
americana) et des graines de poivre maniguette.
2) Introduire dans un pot, des racines hachées de sindian (Bambara. Casssia Sieberiana), une
poignée de gousses de piment, du miel et enfin de l’eau. Bien fermer le récipient et donner
au liquide le temps de fermenter. De temps à autre, absorber une bonne cuillerée en
calebasse du contenu du pot contenant dissoute une bonne de poudre citée à 1. Combat les
douleurs musculaires, préserve de mille maux, fortifie le membre viril devenu flasque.
Soigne le fibrome de l’utérus.

- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de tomi (Bambara. Ficus tamarindus indica),
boire une portion du liquide mis de côté. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Le soir faire bouillir longuement des rameaux feuillus de doubalé (Bambara. Ficus
thonniggii) et trois ou quatre bonnes pincées de cendre de bois. Le même soir, se pencher (fumigation)
couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur provenant du récipient contenant la
première portion de la décoction en ébullition, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la
troisième portion. Le matin du jour suivant, on se sent en très bonne forme.
- Macérer ensemble des plaques d’écorces de balansan (Bambara. Faidherbia albida), de
ndogué (Bambara. Ximenia americana) et un morceau finement écrasé de kanwan (Haoussa.
Carbontes alcalin impur). A longueur de journée, boire de temps à autre, une moyenne cuillerée en
calebasse de la macération. Trois jours au plus, de traitement.
- Faire bouillir longuement un paquet feuillu de kobi (Bambara. Méliacées. Carapa procera) et
un paquet fait des feuilles soustraites d’une plante au milieu d’une grande termitière rouge. Repartir la
décoction obtenue en rois parties inégales : se pencher, couvert d’une épaisse couverture, à
l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion, celle restée dans le récipient sur les résidus,
bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Renouveler les éléments
chaque jour. Une semaine au plus, de traitement. Remède souverain, combat également les
contractions douloureuses des nerfs.
- Faire bouillir longuement ensemble des rameaux feuillus de kobi (Bambara. Méliacées.
Carapa procera), ceux ce nebôssi (Bambara de Ganadougou. Opiliacées), ceux de n’importe quelle
plante vivant au sommet d’un danionkoumblé (Bambara de Ganadougou. Grande termitière très
rouge). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales : se pencher (fumigation) couvert d’une
épaisse couverture, au-dessus de la première portion en ébullition resté dans le pot sur les résidus, bain
dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Opérer dix fois en cinq jours de
traitement. Eviter de faire ceci pour la troisième plante, car celle-ci est réputée venimeuse.
- Faire bouillir ensemble un paquet feuillu fait de tiges de koro-ngoy (Bambara. Opiliacées.
Opilia amantacea) et un paquet feuillu de kolokolo (Bambara. Papilionacées. Afrormosia laxiflora).
Faire de la décoction obtenue trois parts inégales : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse
couverture, au-dessus de la première portion en ébullition resté dans le pot sur les résidus, bain dans la
deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Opérer deux fois par jour, de très bon
matin et au crépuscule. Une semaine de régime.

MYSTERE (UN)

- Il arrive parfois qu’une femme perde successivement plusieurs nouveau-nés. L’usage local
veut que ce soit un seul et même enfant qui fasse la navette. Pour connaitre son essence, c'est-à-dire
pour savoir si c’est un être humain, un arachnid (scorpion), un quadrupède (chat), une volaille
(oiseau) ou un reptile (serpent), on balaie très proprement la case qu’occupait en dernier l’accouchée.
On y repend partout, tout autour de la couchette une bonne couche de cendre de bois, puis on ferme
hermétiquement la porte. Le matin du jour suivant, on ouvre celle-ci et on voit nettement sur la couche
de cendre, l’emprunte des pieds d’un enfant qui a marché, des traces laissées par un scorpion, un chat
220

ou un oiseau qui y a circulé ou la marque d’un python d’Afrique qui y a rampé. Si l’être qui fait des va
et vient est d’essence humaine, on attend que sa mère grosse à nouveau et délivrée.
221

Si l’enfant qui venait de naitre mourrait encore comme le précédent, on le marque en lui perçant
l’oreille, en lui enlevant un morceau de celle-ci, en lui faisant une balafre, en lui brisant la cuisse ou la
cheville, en lui faisant une blessure à la lèvre supérieur ou la lèvre inferieur, puis on l’enterre. L’enfant
qui naitra après l’une de ces pratiques portera, en naissant, un de ces signes sur le corps. Reconnu
grâce à la marque, on lui impose, pour qu’il ne subisse pas le sort de ses ainés, comme prénom, l’un
des sobriquets suivants : Molobali, Niamakolo, Ségui, Fankélé, Niamaniama, Sounounkou, Filifin,
Kolokélé, Bougouri, Bougouriba, Fambougouri (Bambara ou Mandingue), Tassini, Bouogotori,
Beriba, Setiguia (Dioula), Vin, Bapou, Karfogo, Nanourou, Yanouroukou, Sekaro, Abikou. Ainsi
démasqué, grâce au signe qu’il porte sur son corps, il a honte de repartir, il reste au monde et ne
mourra que très vieux. Lorsque l’enfant est d’essence reptile, on le lave dans une décoction ou dans
une macération d’une plante totem de serpent. Le sujet meurt aussitôt sur le champ. Pour empêcher
son retour possible dans les entrailles de sa mère, on administre à celle-ci, pendant un temps plus ou
moins long, le même produit qui a servi à supprimer l’enfant. Celui-ci ne meurt pas s‘il n’est pas
d’essence reptile.
Mais en dehors de l’expérience indiquée plus haut, comment reconnait-on un enfant normal à essence
reptile ? Il ne se développe pas normalement comme les autres enfants. Son corps très lisse, est mou,
ses membres, démesurément longs, sont flasques, on dirait sans os, sa face porte deux petits yeux
fuyants très caractéristiques. Il essaie de lécher le corps de sa mère en imprimant a sa petite langue
effilée un mouvement constant d va et vient ; ne parle pas, ou alors s’il parle, il n’articule, d’une voix
rauque du reste que quelques mots inintelligibles, sa dentition incomplète, ne se fait pas normalement.
Difficile sur la nourriture comme sur la boisson, il suce le sein de sa nourrice jusqu’au sang, ne se tient
pas assis tout seul, que fort tort après sa naissance, reste assis au moins trois ans sans faire le moindre
pas ou ne marche même pas du tout. Toujours de mauvaise humeur, criant sans cesse, il devient un
lourd fardeau pour sa mère à qui il prive toute joie de vivre. Demeurer e compagnie d’une telle
progéniture équivaut à vivre dans les enfers. Il arrive parfois qu’à bout de patience, qu’à bout de force,
qu’après mille souffrances inouïes, qu’après mille vaines médications, que la pauvre mère se résout à
demander qu’on la libère de sa pesante charge. Cette requête étant conforme sur mœurs locales est
toujours accueillie favorablement par la collectivité. La pauvre créature est alors transférée dans un
enclos dont l’un des murs est percé d’un trou donnant dehors sur la brousse ou placée sur une galerie à
fourmis-cadavre, loin de l’agglomération. Là, on verse sur son corps, une décoction ou une macération
d’un gui de mingô (Bambara. Anacardiacées. Spondias mobin), des racines de fourkoupélé (Senoufo.
Papilionacées. Psophocarpus monophyllus), de félémè (Dioula. Polygalacées. Psophocarpus
monophyllus) ou de tout autre plante totem de serpent. Elle meurt aussitôt, on l’enterre très
discrètement loin du village. Le trou pratiqué à l’un des murs de l’enclos a pour but de faire croire aux
esprits simples que l’enfant a été réellement transformé en python d’Afrique et qu’il était bien sorti par
cette issue pour s’enfoncer dans la brousse ou dans le cours d’eau voisin du village ; et la galerie à
fourmis-cadavre pour faire croire aux mêmes esprits simples que le sujet était bien d’essence volaille
et qu’il s’était transformé en tourbillon pour disparaitre dans cieux. Cette double supercherie a pour
but de soulager moralement surtout la mère qui se donne à l’idée que son cher enfant continu à vivre.
A partir de ce moment, aucun membre de la famille ne frappe, ni ne tue, ni ne mange de la viande de
serpent, de peur de maltraiter ou de consommer son fils ou son frère. De tout ce que nous venons de
dire, ce sont surement les plantes utilisées par le guérisseur pour empêcher à essence reptile de revenir
dans les entrailles de sa mère qui nous intéressent.

NEPHRITE

- Faire bouillir ensemble des racines et feuilles de souroukou-bégué (Bambara de Bougouni,


près de Sikasso. Lannea velutina ?) et certain nombres de petits cailloux ramassés sur la place du
marché. Bain quotidien dans une portion tiède de la décoction, en boire. Opérer quatorze fois au plus,
en une semaine de traitement.
- Feuillir un gros paquet fait de tiges feuillues de toutoudala (Bambara de Bougouni.
Ampalocissus Grantii ?). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales : se pencher (fumigation)
couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de la première portion en ébullition resté dans le pot sur
les résidus, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Une semaine au
grand maximum, de traitement. Notre informatrice nous a présenté le mal sous le nom de kènè-niama
et l’a ainsi décrit : le sujet a un gros ventre dur, luisant. Sa figure, ses membres, son corps sont
222

boursouflés, cède sous le doigt quand on appuie celui-ci-dessus. Si c’est une femme, ses règles sont
noires.
223

- D’une décoction des rameaux feuillus de boumou-dougoumassigui (Bambara. Bombax


costatum), faire trois parts inégales : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, au-
dessus de la première portion en ébullition resté dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième part
devenue tiède, boire de la troisième portion. Quinze jours de traitement.
- Faire bouillir une certaine quantité de kolofara-niougou (Bambara. Boerhaavia sp) ou de
missikoumbéré (Bambara. Portulaca oleracea). A raison de deux fois par jour, absorber une bonne
tasse de la décoction obtenue additionnée d’une cuillerée à soupe de rhum. A la place d’une décoction
de kolofara-niougou ou de missikoumbéré, on peut faire usage du thé ou du café. Cesser le traitement
avec l’épuisement du rhum, sucer légèrement la portion.
- Une semaine durant, absorber quotidiennement une bonne cuillerée à soupe d’une mixture
composée de vinaigre et du miel.
- Chaque matin, à jeun, a raison d’une cuillerée à soupe, boire dissout dans l’eau, un morceau
de d’antiti (Produit arabe. Merde de diable-Isa feetida), une semaine de traitement.
- Ici, le sujet a mal à la tête. De son corps boursouflé, suinte un liquide. A poids égal,
transformer en poudre fine les éléments suivants : bouloukou (Bambara. Echinochloa etagnina), des
bulbes d’ails et feuilles de hénné. Délayer le produit dans du beurre de karité fondu. Quotidiennement,
absorber trois cuillérées à soupe de la mixture. Quarante jours de traitement au cours de celui-ci,
s’abstenir du lait, de la viande de chèvre.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets faits de rameaux feuillus de moro-iri
(Bambara. Stereospermum kunthianum). Faire de la décoction obtenue deux parts inégales : bain dans
la première portion devenue tiède, boire de la seconde part. Opérer quatorze fois en une semaine de
traitement. Renouveler l’élément tous les quatre jours.
- A longueur de journée, gober de temps à autre, une poudre sèche composée d’écorces de
sinzan (Bamabara. Psoudocedrola kotschyi) et de citron.
- Une semaine durant, boire chaque matin d’une décoction de racines de soulafinzan
(Bambara. Trichilia emetica) ou d’une bouillir claire contenant une poudre provenant des racines
pilées de cette plante.
- D’une mixture pâteuse obtenue, en faisant bouillir longuement des racines de fogofogo
(Bambara. Calotropis procera) et du beurre de karité, s’enduire quotidiennement le corps. Remède
souverain.
- Bain quotidien dans une décoction des racines de kalakari (Bambara. Hymenocardia acida) ;
boire du liquide. Une semaine de traitement.
- Faire bouillir longuement un gui de samabali (Bambara. Combretum nigricans). De la
décoction obtenue, faire deux parts inégales : bain dans la première portion, boire de la deuxième part
devenue également tiède.

1) Demander une hache indigène.


2) Introduire le fer dans un brasier et l’y laisser jusqu'à ce qu’il devienne rouge-blanc avant
de le retirer et l’emmancher à nouveau.
3) Se rendre à l’enclos (gninguè, en dialecte Bambara) et l’y fixer dans la boue, sur la voie
d’eau, où il doit rester toute la nuit ;
4) Le matin du jour suivant, muni de l’arme blanche, se rendre au pied d’un caïlcedrat pour
détacher de cette plante deux plaques, l’une à l’Ouest de l’autre, d’écorces qu’on fait
bouillir longuement dans un récipient suffisamment grand. Quotidiennement, à raison de
deux fois par jour, matin et soir, se baigner dans une portion suffisamment tiède de la
décoction obtenue, boire celle-ci. Après quinze jours de traitement, le patient devient très
maigre, presque squelettique. Pour retrouver sa corpulence de jadis, le soigné doit prendre
quotidiennement un bain dans une décoction des rameaux feuillus de Koumba (Bambara.
Pavetta crassipes) et boire de liquide à la fin de chaque séance de bain. Trente jours au
grand maximum de traitement.

- Faire bouillir longuement une assez grande quantité dé de bozobo (Bambara, Argemone
mexicana). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales faire fumigation au dessus de la première
part en ébullition, se baigner dans la seconde portion devenue tiède, boire de la troisième part. Opérer
de très bon matin. Une semaine de traitement ; mais on peut continuer à la suivre si on n’est pas guéri
au bout de ce laps de temps.
224

- Enfouir un pot contenant les éléments suivants : eau pourrie prise dans un trou près d’un
puits, racine hachée d’un diere (Bambara, securidaca longipedunculata), nionkoro-ségué (Bambara,
Striga senegalensis). Déterrer le récipient le huitième jour puis faire bouillir son contenu. Boire
quotidiennement une portion de celui-ci. La durée de traitement est indéterminée, mais la guérison est
certaine.
- Introduire successivement dans un pot ; de l’eau, des racines (Est et Ouest) hachées de lingué
(Bambara, afzelia africana) têt du petit mil. Bien fermer le récipient qu’on place dans u lieu sûr où il
doit rester six jours. A partir du septième jour, ban quotidien dans une portion du contenu du pot, à
jeun, boire du liquide. Le premier du jour du traitement on est purgé. Arrêter l’effet purgatif en prenant
une bouteille claire faite de gruau de mil. La durée du régime est d’un mois. Faire surtout de ce
médicament pour maigrir, quand on est trop gras, sans être, toutefois, atteint de néphrite.
- Faire bouillir longuement trois paquets de ngolokôgôdyé (Bambara, Argémone mexicana).
Repartir la décoction obtenue en trois portions inégales : s’exposer fumigation à l’abondante vapeur
qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième portion
devenue tiède, boire de la troisième part.
- Bain dans une portion de la décoction des rameaux feuillus de gnagnaka (Bambara,
combretum velutinum), boire suffisamment l’autre portion mise de côté. La médication purge.
- Faire bouillir longuement des niamegonis. Repartir la décoction obtenue en trois parts,
s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première restée dans le pot sur le
résidu, bain dans la deuxième portion devenue tiède, boire de la troisième part. Répéter l’opération
quatorze fois en une semaine de traitement.
- D’une décoction en ébullition des rameaux feuillus de soulafinzan (Bambara, Trichilia
ametica) et de guèguè Bambara, Gymmosperia senegalensis), faire deux parts : s’exposer à
l’abondante (fumigation) vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur les résidus,
bain dans la seconde part devenue tiède. Une semaine traitement.
- Le soir, se présenter au pied d’un damatéré (Bambara, cordia myxa) muni d’une torche en
paille allumée. Passer la flamme sur les feuilles avant d’arracher celles-ci pour les faire bouillir
longuement le jour suivant très bon matin. Faire trois parts de la décoction obtenue : s’exposer
(fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion en ébullition, bain dans la
deuxième part, boire la troisième part. Cinq jours, au plus du traitement.
- Carboniser ensemble à sec dans un tesson de canari cassé, neuf cadavres d’araignées grises,
contenue d’une loge de niamakou (Bambara. Aframomum melegueta), une tarente avant de les réduire
en poudre noire. Introduire celle-ci dans une huile pure extraite des amades terrifiées de palme et
conserver la mixture dans un récipient bien fermé. Le moment venu, enduire le corps boursouflé d’une
certaine quantité de la mixture avant de le frotter vigoureusement avec des feuilles vertes d’ododon
(Yorouba, Byophilium Penatum). Très bon médicament guérissant le mal au bout d’une semaine, au
plus, de traitement.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de dahendougoumassigui (Bambara, Anosa Senegalensis).
Repartir la décoction en deux portions inégales : baigner le malade dans la première part, l’abreuver de
la seconde. Opérer deux fois par jour. Le matin, de bonne heure, le soir au crépuscule. Quinze jours de
traitement. Faire surtout usage de ce médicament pour soigner un enfant qui a le ventre ballonné, les
mains et les pieds boursouflés.
- Transformer en poudre très fines suffisamment des racines de soulafizan (Bambara, Trichilia
emetica), oindre de racines de Kolokolo (Bambara, Afrormosia laxiflora) encore moindre des racines
de dioro (bambara, Securidaca longipeduncuata). Quotidiennement, gober une bonne pincée du
produit obtenu ou en ‘absorbant dans une sauce. Dans ce dernier cas, la poudre ne doit pas être salée,
tandis que dans le premier elle l’est légèrement. Faire surtout usage de ce produit pour combattre la
néphrite cardiaque.
- Des gui de fogo-fogo (Bambara, Asclépiadacées. Calotropis procera) de ouô (Bambara,
Rubiacées. Fegara xanthoxiloïdes) de mingo ou minkon (Bambara, Anacardiacées. Spondias mongin)
mélanger, faire deux tas inégaux. Transformer le plus petit tas en poudre fine. Faire bouillir le plus
gros tas. Bain quotidien dans une portion tiède de la décoction obtenue. Saupoudrer les plaies qui
peuvent parsemer par-ci par-là le corps de la poudre susmentionnée.
- Faire bouillir longuement ensemble quelques gui de chacune des plantes suivantes : séré
(Bambara, Moracées), wôlô (Bambara, Combrétacées). Le premier jour de traitement, se pencher
(fumigation) au-dessus d’une portion en ébullition de la décoction, se baigner dans une portion de
celle-ci puis en boire. Les jours suivant, bain et boisson seulement.
225

NEPHRITE DUE A UN DABALI

- Le mal débite par une toux rebelle, analogue à la coqueluche. Le sujet s’enfle
progressivement et devient en définitif très Bofu. Ses mains et pieds sont très froids, glacés. Affection
due d’après notre informateur, à l’absorption d’une eau dans laquelle une femme mal intentionnée
s’est (sous entendu) nettoyée au cours de ses règles mensuelles.
Antidotes : - Faire bouillir dans un litre de bière de mil deux ou trois poignés de kôlôfara-niougou
(Bambara, Boerhaavia sp). A raison de deux fois par jour : matin à jeun, et soir, boire un petit verre de
la décoction. Le mal disparait avec l’épuisement de celle-ci.

NGOUNAMBA

La fontanelle est affaissée. Deux vaines (l’une à droite de l’autre) très apparentes partent du siège du
mal pour aboutir aux tempes. Le sujet respire par la bouche largement ouverte, tête peu. Son corps est
flasque, mou. Il a toujours les paupières closes, on dirait qu’il dort sans cesse. Sans soins urgents et
appropriés la mort peut survenir rapidement.
Il ne faut pas confondre ngounamba avec mimi, nagalo qui en présentent une certaine analogie.
- Récolter sur des racines faisant face à l’Est d’un arbre déraciné par le vent d’une tornade un
peu de terre. Humecter celle-ci d’eau ou de salive et de servir de la pâte pour enduire le mal.
- Renverser un mortier profond. Sur le pied de l’ustensile de cuisine ainsi renversé prendre
une certaine quantité de terre qu’on humecte d’eau ou de salive. Enduire le mal du produit obtenu.
- Faire bouillir des rameaux feuillus ou des racines de dahen (Bambara, Anona
senegalensis). Quotidiennement à raison de fois par jour : baigner l’enfant dans une portion de la
décoction obtenue, lui donner de celle-ci, mise de côté, à boire.

1) Carboniser ensemble du nérékolo, une boule de Sambala, du charbon ou des os récoltés


sur un vieux mur. Ecraser le produit obtenu qu’on pétrit de beurre de karité.
2) Humecter un peu de poussière prise sous le mortier profond.
3) Avec le petit doigt enduit de poussière mouillée, toucher et frotter légèrement le bouton
qui se forme habituellement au palais. Ce bouton crève peu de temps après.
4) Induire la fontanelle de la pommade indiquée à 1. Deux jours, au plus, de traitement.

- Dans une décoction de rameaux feuillus de Siri (Bambara, Burkea Africana), faire trois parts
inégales : à trois ou quatre reprises successives, laver copieusement l’enfant enduit d’une couche de
savon vierge dans une cuvette contenant la première portion. Après le troisième ou le quatrième,
nettoyage dans la deuxième part, rincer le corps du patient du patient dans la deuxième part : lui
donner la troisième portion à boire. Un ou deux jours de traitement.
- Carboniser un crâne ou un os d’un mouton tué à l’occasion de la fête de Tabaski. Broyer
finement le produit obtenu qu’on pétrit de beurre animal. Circonscrit le mal d’un morceau de la pâte
obtenue. Partant de la circonférence, tracer trois traits, les deux premiers passant par les tempes
jusqu’à la mâchoire inférieure sur le menton et le troisième, jusqu’au bas de la nuque. Une semaine,
au plus de traitement.

NON SOLVABILITE D’UN LEPREUX

De fois le soigné refuse de s’acquitter vis-à-vis de son guérisseur. Celui-ci réclame alors
le pot dans lequel se trouvait préparé le médicament et l’y introduit un charbon allumé. Le mal rechute
avec une violence inouïe. A défaut du récipient, et pour obtenir le même résultat que précédemment, il
jette dans le feu une racine qu’il a cachée lors de la mise des éléments en canari.

NOUVEAU NE TRES MAIGRE

- Donner à boire au sujet une décoction de gui de gantéguè (Bambara, Lapidagantis madusoe).
On peut encore transformer le dit gui en poudre qu’on délaye dans de l’eau et y baigner l’enfant.
Quinze jours de traitement.
226

- De l’eau dans laquelle on baigne l’enfant, prélever une certaine quantité. Introduire dans
celle-ci une poignée d’excréments d’éléphants. Après le grand bain, rincer le corps nettoyé de l’enfant
dans le liquide prélevé. Une dizaine de jours de régime.
– Se procurer de trois ou quatre paquets de feuillus de saadio (Bambara de Bougouni, Cassytia
Filiformis). Chaque matin faire bouillir un paquet et une boule de beurre de karité. Baigner l’enfant
dans une portion du liquide, lui donner l’autre portion à boire. Trois à quatre jours de traitement.
- Faire bouillir un assez gros paquet de narkata (Bambara, Digitaria digitata). Bain de l’enfant
dans le liquide tiède, lui en donner facultativement, à boire. Une semaine de régime.
- Faire bouillir ensemble des limbes non ouvertes de niama (Bambara, Bauhinia reticulata),
une poignée de ndegou-sina (Bambara de Bamako, Chrozophora senegalensis), une poignée de
nganifing (Bambara, Xylopia aethiopica) à longueur de journée, donner à boire, par cuillerée à café du
liquide à l’enfant.
- Laver le sujet dans une eau dans laquelle on a secoué un caméléon vivant : on peut
transformer en pour poudre sèche la bestiole. Quotidiennement, baigner le patient dans un liquide
contenant dissoute une pincée de cette poudre, lui en faire gober un tout petit peu. Opérer trois fois en
trois jours de traitement pour un garçon et quatre fois en quatre jours de soin pour une fille. L’enfant
devient rapidement corpulent, gai, agréable à voir. Faire usage encore de ce médicament pour traiter
tout sujet atteint de cachexie.
- A raison de deux fois par jour, baigner le sujet dans une décoction de rameaux de feuillus de
manakéni (Bambara, Ochnacées. Ochna hillii), l’abreuver d’une portion du liquide. Opérer quatorze
fois en une semaine de traitement.

NUITS AGITEES

- Piler des écorces Est et Ouest de ngonibadontii (Bambara de Djitoumon, Mimosées. Acacia
macrostachya). Introduire une bonne portion du produit obtenu dans suffisamment d’eau puis agiter un
moment. Faire du liquide deux parts : laver l’enfant dans la première portion et l’abreuver de la
seconde. Pétrit de beurre de karité une bonne portion du produit obtenu et se servir de le pâte pour
enduire son corps. En procédant comme ci-dessus, remplacer le ngonibadontii par le dioutougouni
(Bambara, Oxalidées. Biophytum apodiscias). Opérer de préférence au début de la nuit.
– Le jour de très matin, le soir au crépuscule, laver le sujet dans une décoction de feuilles de
citronnier de dahen (Bambara, Anonacées. Anona senegalensis), lui faire boire du liquide. Faire usage
de ce médicament lorsque le soigné se lève en sursaut et pousse des cris.
- Introduire dans un tesson de canari, sur le charbon ardent, des feuilles sèches de béré
(Bambara, Capparidacées. Boscia senegalensis), de sirakoro-siona (Bambara de Ségou) et placer le
récipient ainsi garni dans la case qu’occupe en permanence le sujet. Eloigner de la demeure, toute
cause de frayeur.

NE PAS DISSIPER SON ARGENT

- Chaque dimanche matin et chaque lundi à la même heure, à jeun, absorber dans de l’eau
une bonne pincée d’une poudre composée de morceau de gâteau de miel, l’os d’iguane de terre et de
fleur de boumou (Bambara, Bombacées. Bombax costatum). Combat la prodigalité, préserve de la
pauvreté.

N’ENGENDRER QUE DES GARCONS (POUR)

- Dans une décoctons des racines de baa-ngôyô (Bambara, Salanées. Solanum incanum)
assaisonnées de tous les condiments habituels, cuire la viande d’un coq. Manger, les époux, le bouilli
et boire dessus le bouillon. Opérer la nuit.
- Pincer le sommet non garni des grains des épis de guero (Haoussa. Graminées. Panicillaria
spicata) jusqu’au nombre de cent. Jeter un. Piler le reste (99) et conserver le produit obtenu. Au cours
de la grossesse, prendre dissoute dans une bouteille claire de mil, trois fois de la poudre. L’enfant
attendu sera infailliblement de sexe masculin.
227

1) Pulvériser une ou deux poignées de dabadablé (Bambara, Euphorbiacées.


Eupharbia hirta). Faire sécher le produit obtenu au soleil, puis piler à nouveau et
tamiser pour obtenir une poudre fine.
2) Se procurer de sept graines de niamakou (Bambara, Zingibéracées. Aframoum
melegueta) et de tous les condiments habituels ;
3) Disposer d’un assez gros poisson manogo (Bambara, Silure).
Dans les quatre premiers jours qui suivent la cessation des règles, cuire, le soir, le
poisson manogo et l’assaisonner de tous les condiments habituels. Introduire dans le
met prêt, une bonne pincées de la poudre d’Euphorbia hirta. Le mari croque seul les
sept graines de maniguette. Le couple consomme ensemble le poisson et absorbe le
bouillon sans rien laisser dans le récipient. Al femme si celle-ci n’est pas frappée de
stérilité ou atteinte de ménopause et si le mari a suffisamment de sperme sain, sera
conçu. L’enfant sera sûrement de sexe masculin. Faites l’expérience.

- Le soir, absorber, debout, dans une cuillère en calebasse une eau provenant de a marmite de
terre dans laquelle on a préparé le gâteau de mil pour le repas du même soir et contenant dissoute une
poudre fine obtenue en broyant une certaine quantité de dioutougouni (Bambara, Pointe de Daniellia
Olivieri). Le médicament se prend trois fois par mois à partir du soixantième jour de grossesse. La
durée du régime est d’un trimestre et l’enfant attendu sera de sexe masculin.
- Prendre dans une bouillie claire une bonne pincée d’une poudre obtenue en pilant des écorces
d’une racine de n’guèguè (Bambara. Celastracées. Gymos poria senegalensis). Utiliser trois fis le
breuvage ainsi préparé, puis écraser.
- Eventrer un ngoutourouké (Bambara. Rat mâle des champs), jeter les entrailles. Placer sur le
dos la bête dans une poêle contenant suffisamment d’huile de palme, un peu d’eau avant de la cuire.
Assaisonner le mets de féfé (Bambara. Pipéracées piper guineese) et un morceau de sel finement
écrasé. Descendre du foyer du foyer l’ustensile de cuisine et son contenu. Dans les quatre premiers
jours qui suivent la cessation des règles, manger à jeun le rat cuit avec tous ses poils, puis boire le
bouillon. L’enfant venu au monde après ce traitement sera infailliblement de sexe masculin. Il est à
retenir qu’au cour de la cuisson, comme après celle-ci, le rat dit rester sur le dos. Le mets est
consommé petit à petit mais entièrement sans rien laisser, même les os et les poils. Quand on désire
avoir une fille au lieu d’un garçon, on remplace un rat mâle par un rat femelle (ngoutourou-mousso),
prendre au cours de la grossesse, le plus fréquemment possible dans une bouillie claire de mil un gui
finement écrasé de ndogué (Bambara. Olacinées. Ximenia americana).
- Au début du deuxième mois de grossesse, placer au chevet, une hache indigène de
bucheron et l’y laisser le manche appuyé contre le mur jusqu’à la délivrance. L’enfant attendu sera
sûrement de sexe masculin. Faites l’expérience, vous serez émerveillé.

NOIRCIR DES TACHES LEPREUSES (POUR)

- Bain quotidien dans une décoction relativement froide des feuilles de nguéré-dâ (Bambara.
Rubiacées. Borreria ramisparsa). A la place de cette plante, on peut usage de Kounissoro (Bambara.
Rubiacées. Borreria verticillata). Une semaine de traitement.
- Carboniser à sec dans un tesson de canari des tiges de nyonkoro-suégué (Bambara.
Serophularinées. Striga senegalensis). Réduire en poudre, qu’on petrit de graisse, le produit obtenu.
Trois jours durant, badigeonner le mal d’un morceau de la pommade obtenue. La durée du traitement
peut aller au delà de trois jours.
- Un vendredi, faire bouillir longuement des racines et des feuilles de Kôfing (Bambara.
Myrtrcées. Syzygium guineense). Laisser la décoction refroidir. A partir du vendredi suivant, bain
quotidien dans une portion de la décoction froide. Une semaine de regime, le tâche reste rouge si c’est
la lèpre ou devient noire si c’est une autre affection.
- Dans un canari, carboniser à sec des pépins extraits des gousses de lingué (Bambara.
Césalpinées. Afzelia africana). Transformer en poudre le produit obtenu. Pétrir la dite poudre de
beurre de karité et se servir quotidiennement d’un morceau de la pommade obtenue pour enduire le
mal qui devient noir.
228

- Carboniser une gousse de gombo qui a au moins douze mois d’existence. Pétrir de graisse
la graisse noire obtenue. Badigeonner quotidiennement le mal, qui devient noir, de la poudre obtenue.

N’ETRE PAS BLESSE NI PAR LA PANTHERE NI PAR LE LION

Faire bouillir longuement des racines de gnagnaka (Bambara. Combrétacées. Combretum velutinum)
et une noix très rouge de kola fendue en deux morceaux. Ce dernier genre de cola s’appelle dambélé
en dialecte Bambara. Bain quotidien dans une dans une portion de la décoction rend le corps
invulnérable par les griffes et les dents de n’importe quel espèce de fauve, en particulier la panthère et
le lion. Une semaine de régime. Faire encore de ce médicament pour rendre son chien invulnérable.

NYEBERE- NYEBERE (BAMBARA)

- Le cuir chevelu, les pavillons démangent. Les grattages provoquent une multitude de
boutons qui, en crevant, font place à de petites plaies qui parsèment plusieurs points de la tête.
- Laver le mal dans une décoction de liane faniouma (Bambara de Bamako. Clematis
hirsuta), boire du liquide. A la place de la liane faniouma, on peut faire usage des feuilles soustraites
d’un paquet de beurre de karité. Dans ce dernier cas, on carbonise les dites feuilles avant de les
transformer en poudre noire. Saupoudrer le mal du produit obtenu.
- Ecraser avec les dents deux ou plusieurs gimbérés (Bambara. Cancrelat) puis cracher sur
le mal opéré sept jours en une semaine de traitement
- Saupoudrer les plaies proprement lavées d’une poudre sèche provenant des feuilles
pilées de dabada (Baùbara waltheria americana) une semaine de traitement
- Couper en deux un ntonkouna ou ntonnikouna (Bambara petite sauterelle grise). Frotter
le mal du liquide qui suinte de la blessure.

OBESITE

- Boire quotidiennement une tasse d’une décoction froide de missikoumbéré (Bambara.


Portulaca oberacea). Quinze jours de régime.
- Absorber quotidiennement une sauce faite des tiges de missikoumbéré assaisonnée de
tous les condiments habituels.
- Après chaque repas, boire un petit verre d’une eau froide contenant dissout du kan-
wan (Haoussa. Carbonate alcalin impur). Combat également l’excès de table.
- Manger souvent des mets assaisonnés de vinaigre. 
- Chaque nuit en se couchant, s’enduire le ventre d’une pâte obtenue en petrissant d’eau
des racines broyées de balakou (Bambara de Zenadougou. Non déterminé). Un à deux moi de
traitement.

ONCHOCERCOSE (L’)

- Le sujet est à la fois constipé chronique et un ballonné permanent. Il semble


entendre sans cesse un son prolongé de sirène, sent une vive brûlure localisé en un point du corps où
séjourne momentanément un genre d’araignée qui semble circuler dans les tissus de celui-ci, devient
boursouflé ou décharné, a les yeux larmoyantes, dort profondément et sans cesse au début du mal, se
gratte. L’impuissance sexuelle, entrainant la stérilité, la paralysie, la cécité et l’aliénation sont les
dernières phases du terrible mal. Il semble que l’onchocercose est due à l’abus de mangues ou à la
piqûre d’insectes vivant des manguiers, voir la mouche tsé-tsé, car on n’avait jamais signalé sa
présence au Mali avant l’apparition de ces fruits dans cette contrée. Par contre, l’onchocercose sévit
depuis très longtemps en Guinée, plus particulièrement dans le Fouta-Diallon où on somme en grande
quantité des mangues apprêtées, de mille façons. Venu dans la région ces deux derniers quarts de
siècle, l’onchocercose est connu depuis du guérisseur malien. Les recettes qui suivent, destinées à la
combattre, le témoignage éloquemment.
229

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de samon (Bambara. Upaca


guineensis). Bien exposer le corps à l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction, se pencher
également, la bouche bien ouverte, au dessus de celle-ci. Bain dans une portion du liquide, boire de
celui-ci, mis de côté, opérer deux fois par jour. Remède souverain. Faute de samon, faire usage des
rameaux feuillus de ouô (Bambara. Fagara xanthoxyloïdes) et procéder exactement comme ci-dessus.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet de feuillu fait de rameaux de ouô
(Bambara. Fagara xanthoxyloïdes). De la décoction obtenue, faire trois parts inégales. Se pencher
(fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée le résidu. Se
baigner dans la deuxième portion devenue tiède. Boire de la troisième part. Opérer deux fois par jour :
le matin, au réveil et le soir en allant au lit. Bon médicament à expérimenter.
- Concasser ensemble un gui de chacune des plantes suivantes : niama (Bambara.
Bauhinia reticulata), gouélé (Bambara. Prosonpis africana), ntomi (Bambara. Tamarindus indica).
Quotidiennement, faire bouillir deux poignées du produit obtenu. Filtrer le liquide avant de cuire,
dans une portion de celui-ci de gruan de kénéké (Bambara. Sorghum gambicum). Absorber le mets
assaisonné de sel. Se baigner dans l’autre portion, en boire. Une semaine de traitement.
- Dans une portion d’une décoction du gui de mangoro (Bambara. Manguifera
indica), cuire du fonio grillé qu’on assaisonne de sel, de soumbala et de piment. Manger le mets
obtenu, boire dessus une portion de la décoction prélevée, sa baigner dans la troisième portion. A la
place du gui de mangoro, on peut usage de celui de niama.
- Faire bouillir des racines de damatéré (Bambara. Cordia Mysca). De la décoction
obtenue, faire trois parts inégales : se pencher (fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se
dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu, le bain dans la deuxième part deuxième
part devenue tiède, boire de la troisième part. Une semaine de traitement.
- Rassembler les éléments suivants :

1) Une boule de savon de kobi


2) Suffisamment de jeunes feuilles non ouvertes de niamaké (Bambara.
Bauhinia reticulta), s’enduire le corps du savon de kobi délayé dans de
l’eau et rester ainsi souillé une demi-heure. Ce laps de temps passé, se
baigner dans la décoction des feuilles de niamaké susmentionné, boire trois
fois le contenu du creux de la main droite du liquide au cours de chaque
séance de bain. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.

- D’une décoction de gui de poponi (Bambara. Landelphia houdeletii), faire deux parts : se
pencher au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion dans le pot sur le résidu,
bain dans la seconde part. A la place du gui de poponi, manger la viande de de ouoroni (Bambara.
Chimpanzé) assaisonnée de sel, de soumbala, de diaba et de piment. Après avoir absorbé la bouteille,
boire dessus le bouillon.
- Cuire la viande d’un calao, qu’on assaisonne de tous les condiments habituels à d’l’exception
de la graisse. Consommer la bouillie et boire par-dessus le bouillon. A défaut de calao, faire usage de
chaire de vautour ou du singe pleureur. Bon médicament à expérimenter.
- Pendant trois jours successifs, absorber chaque matin à jeun deux cuillerées à soupe de jus de
citron contenant un morceau de sperme d’éléphant finement écrasé.
- D’une décoction des rameaux feuillus de ndôgué (Bambara. Ximenia americana), faire deux
parts : s’exposer couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage de la première
portion restée dans le pot sur le résidu, se laver, en faisant longuement usage de savon non entamé,
dans la deuxième part. Après ces premiers soins, s’enduire copieusement le corps de beurre de karité
une semaine de traitement
- Pulvériser des fruits verts de dattier faire bouillir longuement le produit. Quotidiennement,
bain dans une décoction du liquide, en boire. Nombre de jours de traitement indéterminé, mais notre
informateur de race soninké de Dyombougou déclare avoir guéri beaucoup de personnes avec ce
médicament
- Utiliser (lotion, boisson) une décoction obtenue en faisant bouillir longuement ensemble des
racines de sô (bambara. Isoberlinia deka), ouôlôké (Bambara. Terminalia avicennioïdes), de
ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalensis). Absorber dabs un breuvage (sari) une poudre
provenant d’un gui pilé de oulôké. Opérer deux fois par jour. Un mois et demi de traitement.
230

- D’une poudre fine de fruits secs pilés de balansan (Bambara. Ferdherbia albidia), faire
plusieurs paquets. Chaque matin, absorber le contenu d’un paquet dans l’eau froide, se baigner dans un
liquide de même température contenant dissout le contenu d’un deuxième paquet.
231

- D’une décoction des rameaux feuillus de samakara (Bambara. Swartaia madagascariensis),


boire quotidiennement une portion, s’en servir pour se baigner. Renouveler l’élément tous les quatre
jours. U mois de traitement.
- Placer au fond d’un pot en terre trois plumes de porc-épic, puis des racines de mbala-mabala
(Bambara. Securinega microcarpa), des écorces de dougoura (Bamabara. Cordyla pinneta) enfin de
l’eau. Faire bouillir longuement le tout. Quotidiennement à jeun, boire de la décoction tiède, puis se
baigner dans une décoction de celle-ci. Le soir, procéder de même au crépuscule. Après une semaine
de traitement, renouveler les éléments tout en conservant les mêmes plumes de porc-épic.
- Racler une assez longue racine de mbouréké (Bambara. Gardenia triancantha). Utiliser la
raclure de deux façons :

1) En mettre deux ou trois poignées dans un litre d’eau. Le jour suivant, le


matin, à jeun, boire une bonne cuillerée de calebasse de celle-ci.
2) Concasser le bois de la racine raclée avant de l’introduire dans un pot.
Mettre sur le bois concassé, deux ou trois poignées de la raclure
mentionnée plus haut, achever de remplir le récipient en se servant de
l’eau. Comme pour le 1), le jour suivant, le matin à jeun, boire
suffisamment du contenu du pot. Bon médicament à expérimenter.

- Faire bouillir jusqu’à l’évaporation d’une grande partie, de l’eau et des racines de niama
(Bambara. Bauhinia reticulata) de fogo-fogo (Bambara. Calotropis procera). Ajouter à la pâte claire
obtenue, du miel puis agiter énergétiquement afin de les lier intimement. Chaque matin, à jeun,
absorber une bonne portion de la mixture. Quotidiennement :

1) S’enduire le corps à raison de deux fois par jour du produit indiqué en 1 :
2) Après chaque repas (déjeuner, dîner, souper), absorber une cuillérée à soupe
de la mixture mentionnée à 2. Au cours du traitement qui ne doit pas durer
plus d’une semaine, s’abstenir de tout ce qui est aigre, acidulé (citron,
tamarin, lait caillé, vinaigre) et aussi de la viande de bœuf, du haricot, des
cigarettes, des arachides non torréfiées. Par contre, il est salutaire d’abuser
des mets très épissés (sel, piment enragé, poivre maniguette, Xylopia
sethiopica, piper guineense, rhisomo de gimgambre) et n’absorber que la
viande de mouton.

- D’une mixture composée de raclures d’une racine de soulafinzan (Bambara. Trichilia


emetica) et un fiel d’animal de boucherie, de kanwan (Haoussa. Carbonate alcalin impur), d’alcool de
menthe, de graines pillées de niamakou (Bambara. Afrormomum melegeta) et d’eau, boire un verre
par jour.
- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des racines de sindian, de
soulafinzan de ouô et de gangoro, faire deux parts : bain dans la première portion, boire de la
deuxième part. Renouveler les éléments tous les sept jours. Quinze à trente jours de traitement. «  Le
meilleur médicament, le remède infaillible, conclut notre informateur, contre l’onchocercose est sans
doute la décoction de gui de manguier utilisée come ci-dessus ».
- Faire bouillir ensemble des tiges de nyidimisiôni (Bambara de Béné-Nyala. Non déterminé)
des racines de kéfréké (Bambara de Kenadougou. Polygalacées. Securidaca longipedunculata), des
écorces Est et Ouest de diala (Bambara. Khaya senegalensis), des racines de Kiékala (Bambara.
Graminées. Cymbopogon giganteus). Bain quotidien dans une portion de la décoction, boire de celle-
ci. Un à deux mois de traitement. Notre informateur, N’kyla DIARRA dit N’kyba du village de Béné
N’kyla, de conclure : le meilleur médicament, le remède infaillible contre l’onchocercose est la
décoction du gui de manguier utilisée sous forme de bain et de boisson.
- Sur un instrument d’extraction prononcer le verset suivant : mara ba sara, mara fa sara,
mara bambaké sara, mara lamogoké sara. Mara likaboy, mara sigui yoro taya. Avec l’outil ainsi
sacré, soustraire successivement des racines de toutou (Bambara. Rosacées. Parinarium
curatellaefolium), de ndiribara (Bambara. Cochlospermacées. Cochlospermum tineterium), de dahen
(Bambara. Anonacées. Anona senegalensis), de défréké (Bambara de Ganadougou. Polygalacées.
Securidana longipedunculata), de sana-néré (Bambara. Mimosées. Entada sudanica), ces deux
dernières plus importantes que les autres. Introduire le tout dans un canari moyen qu’on achève de
232

remplir d’eau aussitôt sortie du puits ou du point d’eau du village. Surmonter le pot ainsi garni d’un
couvercle avant de le placer dans un coin retiré de la case où il doit rester clos six jours.
233

A partir du septième jour, le matin à jeun, boire un bon verre de liquide fermenté. La médication
purge légèrement, faire rendre. Prendre assidûment, au moins une semaine durant, la médication, puis
on peut espacer les soins sans que la durée de traitement soit en aucune façon inférieure à deux mois.

1) Faire bouillir longuement ensemble des racines de sounsoun (Bambara.


Ebénacées. Diespyros mespiliformis), de dahen (Bambara. Anonacées.
Anona senegalensis) de dioro (Bambara. Polygalacées. Securidaca
longipedunculata) en quantité modérée. Boire de la décoction obtenue, bain
dans une portion de celle-ci.
2) Transvaser dans une petite calebasse ronde à orifice relativement étroit, une
décoction en ébullition, obtenue en faisant bouillir longuement un assez gros
paquet feuillu fait des tiges de syékinimba (Bambara de Ganadougou.
Verbénacées. Lappia adoensis). Adapter la bouche à l’ouverture du récipient
afin d’aspirer profondement et longuement la vapeur qui se dégage d son
contenu. Quinze trente jours de traitement.

- Faire bouillir un assez gros paquet fait des tiges feuillues de koro-ngoy (Bambara.
Opiliacées. Opilia amentacea). De la décoction obtenue, faire trois paquets : se pencher (fumigation),
couvert d’une épaisse couverture au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion
restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion.
Ce médicament combat l’inappétence, change la couleur noire d’une femme atteinte de
l’onchocercose.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet fait de feuilles de boumou-dougoumassigui
(bambara. Bombacées. Bombax costatum). Pétrir la cendre de bois d’une boule de savon vierge. Se
servir du mélange pour enduire copieusement le corps qu’on rince, en le frottant fortement, dans la
décoction obtenue. Au cours de chaque séance de bain, boire un peu liquide. Quinze jours au plus du
traitement.

ODONTALGIE

- Frotter les dents avec une buchette en bois vert de guèguè (Bambara. Gymnosporia
senegalensis). A la place d’une buchette en bois de vert de guèguè, on peut utiliser celle de fougagnin
(Hexalobus Monopetalenthus) pour obtenir le même résultat.
- Appliquer sur le mal du bénéfounti (Bambara. Eugenia caryophyliata) grossièrement
écrasé et humecté d’un peu d’eau. Faire surtout usage de médicament pour combattre la carie dentaire.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de mangoro (Bambara. Mangifera
indica). Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient à col relativement étroit. Bien ouvrir la
bouche à l’orifice du dit récipient afin d’exposer le mal à l’abondante vapeur qui s’y dégage.
Maintenir dans la bouche du liquide relativement chaud.
- A plusieurs reprises, maintenir dans la bouche une eau tiède contenant dissout du
Kan-wan (Haoussa)
- Faire bouillir longuement des racines de gaouta-koura (Haoussa. Selanum Incanum).
Maintenir à plusieurs reprises dans la bouche, le liquide tiède.
- Contourner la dent malade de d’un liquide extrait du bois vert de soro (Bambara.
Ficus dieranostyla). Fermer la bouche un petit moment puis l’ouvrir. Saisir la dent atteinte et la tirer
vers sois pour l’arracher aussitôt. Le produit ne doit pas toucher les dents voisines, car on risque de
voir celles-ci tomber.
- Réduire ensemble en poudre un haricot, un petit morceau de kan-wan et du
koukouni (Haoussa. Noir de fumée suie). Appliquer la poudre obtenue sur le mal, apaise aussitôt la
douleur. Racler légèrement une racine de mandilé (Bamabara. Carica papaïa). Ecraser finement le
reste et appliquer le produit obtenu sur le mal. Soulagement immédiat. Faire surtout usage de ce
médicament pour combattre le mal désigné sous le nom de carie dentaire.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets de racines de diore (Bambara.
Securidaca longidunpeculata) transvaser le liquide en ébullition dans une petite calebasse ronde, puis
ouvrir grandement la bouche dans la valeur qui se dégage du liquide contenu dans celle-ci.
234

- Faire bouillir des racines de ndiribara (Bambara. Cochlospermum tinetorium).


Introduire le liquide le plus chaud possible dans la bouche et l’y maintenir un bon moment avant de le
cracher. Répéter plusieurs fois l’opération. Guérit les dents qu’il fixe également solidement.
235

- Pincer entre les dents une buchette fortement chauffée de ngounan (Bambara.
Pouporta Bierrea). Calme la douleur sur le champ mais ne guérit pas le mal.
- Faire bouillir des écorces de téréni. Pteleopsis suberasa) se gargariser avec la dres de
décoction. On peut remplacer les fibres de téréni par des racines de koro (Bambara. Vitex cuneata) ou
des écorces de ouôlô (Bambara. Terminalia). Faire usage de ce médicament contre le saignement
résultant de l’extraction des dents ou d’une dent. Maintenir le liquide aussi chaud et aussi longtemps
que possible dans la bouche avant de le cracher.
- Lorsqu’à l’extraction d’une dent le sang coule abondamment et s’arrête, pincer entre
les dents de devant, sans la mâcher une racine de gala (Bambara. Indigofera tincteria). Arrêt immédiat
de saignement.
- Maintenir la bouche aussi longtemps et aussi chaud que possible une décoction de
racines de Ben-ailé (Moringa pterygosperma) et de celles gassaya (Haoussa. Gynandropsis
pentaphyllla).faire bouillir longuement un paquet feuillu fiat de tige de mousso-koroni-gni (Bambara.
Tribuslusterrestris). Transvaser le liquide en ébullition dans une calebasse ronde, puis ouvrir la bouche
au dessus de la vapeur qui se dégage de celle-ci. Faire surtout usage de ce médicament pour combattre
l’abcès dentaire.
- Faire bouillir également des écorces de néré et un paquet des feuilles de la même
plante. Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient à col relativement étroit. Ouvrir la bouche
dans l’abondante vapeur qui se dégage au contenu du récipient. L’abcès crève et le pus coule.
- Concasser un mortier profond renversé de feuilles vertes de mingon (Bambara.
Spondias mombin).jeter le produit dans une eau qu’on fait bouillir longuement. Transvaser le liquide
en ébullition dans une petite calebasse ronde à l’ouverture de laquelle on ouvre la bouche afin
d’exposer les dents à l’abondante vapeur qui se dégage du petit récipient.
- Ayant le dos tourné, saisir dans chaque main une certaine quantité de tiges feuillus
de ndiribara (Bambara. Cochlospermum tintorium) qu’on arrache. Faire bouillir longuement les deux
poignées de ndiribara. Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient à col relativement étroit,
puis la langue préalablement marquée d’un trait fait une poudre de sel, ouvrir la bouche à l’entrée du
dit col, l’abcès dentaire crève aussitôt.
- Faire bouillir longuement des dents d’hyène. Transvaser le liquide en ébullition dans
une petite calebasse ronde à orifice relativement étroit. La bouche bien ouverte, adaptée à l’orifice
relativement étroit. La bouche bien ouverte, adaptée à l’orifice du récipient, exposer le mal à
l’abondante vapeur qui se dégage de celui-ci. Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Pulvériser ensemble des feuilles vertes de nguiliki (Bambara. Mimosées.
Dichrostachya glomerata), de balazan (Bambara. Mimosées. Faidherbia albidia), de dabada (Bambara.
Sterculiacées. Walteria americana), de toutoukiéma (Bambara. Rosacées. Parinarium curatallaefolium,
Parinarium polyandrum), de zéguéné (Bambara. Simarubacées. Balanites aegptiaca) et de gouélé
(Bambara. Mimosées. Prosopis africana). Faire sécher le produit obtenu à l’ombre. A raison de deux
fois par jour, se rincer la bouche d’une eau tiède contenant macérés quatre grammes du produit. Quand
il s’agit de carie dentaire, pétrir d’eau un peu de la poudre. Donner une forme ronde à la pâte obtenue
qu’on introduit ensuite dans le trous de la dent cariée. Facilite la chute de la dent, si celle-ci remue, ou
la fixe solidement dans le cas contraire.
- Appliquer sur le mal une poudre fine provenant des pépins torréfiés de pain de
singe. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement un gui et des feuilles de kobi (Bambara. Méliacées.
Carapa procera). Transvaser le liquide en ébullition dans un récipient à col relativement étroit. Bien
ouvrir la bouche au dessus de l’abondante vapeur sui s’y dégage. Opérer six fois en trois jours de
traitement.
- Faire bouillir des racines de gonda-dazi (Haoussa. Anonacées. Anona senegalensis).
Introduire la décoction en ébullition dans un récipient à col relativement étroit et exposer le mal à
l’abondante vapeur qui se dégage du dit récipient. Opérer deux fois par jour. Deux à trois jours de
traitement. Quand on ne dispose pas de racines de gonda-dazi, on fait usage des écorces de rimi
(Haoussa. Bambacées. Ceiba Pentandra) pour obtenir une guérison aussi rapide et aussi radicale.
- Ecraser finement ensemble des racines vertes de dayi (Haoussa. Composées.
Centaurea alexendrina) et un morceau de Jan kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Faire une
boulette, qu’on applique sur le mal, du produit obtenu. Soulagement immédiat.
- Mâcher de temps à autre une bouchée de tendres feuilles de nguégué (Bambara.
Celastracées. Hymnosporia senegalensis). Fixe solidement les dents qui remuent.
236

- Serrer fortement entre les dents de devant une racine de gala (Bambara.
Papilionacées. Ingofera trinoteria) pour empêcher le saignement de continuer après l’extraction de la
dent.
- D’habitude après les opérations d’enterrement, on se nettoie à l’eau au cimetière
même. Au cours de ce nettoyage, se rincer, à trois reprises, la bouche en pensant fortement aux maux
de dents. Après cette pratique on est à l’abri de ce genre d’affection. Dans la suite, les dents peuvent
tomber, mais on ne sentira aucune douleur.
- Concasser une racine de congo-tigué ou congo-ngani (Bambara de Ganadougou.
Non déterminé). Introduire et y maintenir un bon moment le produit obtenu dans la bouche, absorber
dessus une gorgée d’eau puis cracher. Renouveler, plusieurs fois dans la journée, l’opération pour
obtenir sûrement une prompte guérison.
- Mâcher une bonne bouchée de feuilles vertes de nguégué (Bambara. Celastracées.
Gymnosporia senegalensis). S’il s’agit d’une carie dentaire, introduire dans le trou de la dent cariée
une portion des feuilles broyées.

OREILLONS

- A L’improviste, souffler sur l’anus d’un jeun sanakou atteint du mal alors que
celui-ci est penché en l’avant, les deux mains appuyées sur le sol ou dans toute autre position. Bonne
recette à expérimenter une seule fois pour être guéri.
- Enduire le mal d’une pâte de charbon pilé de fogo-fogo (Bambara. Calotropis
procera) pétri de beurre de karité.
- Pulvériser ensemble des écorces de zuéguéné (Bambara. Balanite aegyptiaca), de
siffle yri (Bambara. Bauhinia refescens) et des citron sec. Badigeonner le mal avec le produit obtenu
pétri d’eau ou de lessive. Enduire le mal de petit mil sommairement écrasé, humecté d’eau, si
l’affection à son début.

ORCHITE

- Dans l’ordre suivant : introduire dans un trou sur du charbon allumé, des bouts de
nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aetilopica) des enveloppes vides de niamakoubara
(Bambara. Zingibéracées. Aframomum melegueta) et des graines de coton. Exposer l’organe atteint à
la fumée qui se dégage du trou. Après cette dernière opération, enduire le mal du beurre de vache. Une
semaine de traitement.
- Faire sécher au soleil des feuilles tendres pulvérisées de sama-wonni 5bambara.
Rubiacées. Afraegle panielata). Deux fois par jour : le matin, et le soir, exposer l’organe atteinte à une
abondante fumée qui se dégage d’un récipient contenant du charbon allumé et une bonne poignée du
produit susmentionné. Faire surtout usage de ce médicament lorsqu’à la suite d’une blennorragie les
testicules sont gonflés, le membre viril disparu laissant un tout petit bout dehors.
- Pulvériser un tubercule de sibirikinkini (Haoussa. Ampélidacées. Ampelocissus
grantii). Jeter le produit obtenu dans une lessive très forte et se servir de la matière relativement
pâteuse pour badigeonner l’organe malade. Bon médicament.
- Débarrasser des racines de dabada (Bambara. Sterculiacées. Waltheria americana)
de leurs fibres qu’on écrase finement. Faire bouillir les bois sans fibres, laver e mal dans la décoction
tiède.
- Introduire dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, une poignée des fibres
pulvérisées et exposer à la fumée qui se dégage du récipient le membre atteint. Pétrir de beurre de
karité une certaine quantité des dites fibres transformer en poudre sèche et se servir de la pâte obtenue
pour enduire le mal. Bon médicament.
- La nuit, étant sur le lit pour dormir, frotter le point douloureux de l’organe atteint
d’une gousse de piment enragé dont on a préalablement humecté le gros bout de salive. Constater au
réveil que l’organe atteint guéri, a repris son allure normale.
- Ecraser des foies secs des rats d’eau, des noyaux de ndabakoumba (Bambara.
Césalpiniées. Detarium senegalense), le tout carbonisé. Ajouter au produit obtenu du sel, du niamakou
(Bambara. Zingibéracées. Afromomum melegueta), du dougou-niamakou (Bambara. Zingiberacées.
237

Zinziber officinale), du nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica) finement écrasés.


Mélanger les deux poudres en les brassant fortement. Chaque matin un ou deux mois durant, mâcher
une bonne pincée du produit.
- Exposer l’organe atteint à une fumée qui se dégage d’un tesson de canari
contenant du charbon allumé et une certaine quantité des cheveux récoltés sur des vieux murs
- Carboniser le sabot de la patte gauche d’un âne avant de le transformer en poudre
fine. Pétrir le produit obtenu du contenu d’un œuf très frais de poule. Enduire l’organe malade de la
matière pâteuse obtenue. Trois jours de traitement.
- Prendre (boisson) une décoction de soukala (Bambara. Labiées. Oecimum
americanum).
- Exposer l’organe à une abondante fumée d’un petit trou contenant des graines de
coton et du charbon ardent. Deux jours de traitement.
- Exposer e membre atteint à une abondante vapeur qui se dégage d’une décoction
des bulbes de nkélébaga ou baganissabali (Bambara. Aroïdées. Haemanthum rupestris).
- Moudre finement une case de la mouche ou guêpe maçonne. Pétrir le produit
obtenu du reste du savon indigène de la ménagère. Donner à la pâte une forme ovale, puis la faire
sécher au soleil. Barboter dans le jus du citron étalé sur une pierre plate la mansion obtenue. Enduire le
mal qui disparait aussitôt en remontant, de la matière pâteuse obtenue.

OTITE

- Laisser tomber goutte à goutte dans l’oreille malade l’huile de ma (Bambara. Lementin). On
utilise encore ce médicament pour enduire le corps d’un lépreux récemment blanchi afin de parfaire sa
guérison.
- Laisser tomber goutte à goutte dans l’oreille malade une décoction des racines de kiékala
(Bambara. Cymbopogon giganteus). Une semaine, au plus, de traitement.
- Introduire dans le mal de l’eau contenant dissoute une poudre obtenue en écrasant finement
une tête carbonisée de porc-épic.
- Nettoyer l’intérieur de l’oreille malade d’une eau provenant du tout premier bain d’un enfant
qui vient de naître.
- Avec les dents, broyer enveloppé dans un chiffon propre un koungour-gouma (Haoussa).
Tremper le petit paquet dans ‘eau limpide, puis le presser à l’intérieur de l’oreille malade afin d’y faire
entrer le liquide. Répéter l’opération trois fois en trois jours de traitement. Remède infaillible.
- Introduire dans l’organe malade un liquide obtenu en pressant un ou plusieurs bouts de
douma (Haoussa. Lagenarin vulgaris) garni de tendre feuilles écrasées. On peut chauffer légèrement
celle-ci avant de les écraser puis presser.
- Introduire dans l’organe malade une décoction tiède (contenu d’une cosse d’arachide) des
racines de baa-ngoyo (Bambara. Solaum, incanum). Bon remède.
- A raison de deux fois par jour, introduire dans l’organe du jus des feuilles vertes écrasées, de
garafouni (Haoussa. Momordica balsamina). Faire surtout usage de ce médicament contre l’otite
suppurée.
- Carboniser un crapaud sec ramassé au hasard, le réduire en poudre. Envelopper celle-ci de
coton égrené ou d’un morceau de chiffon propre qu’on trempe dans l’eau puis presser dans l’oreille
malade.
- Introduire dans l’organe malade du lait d’une mère qui vient d’avoir pour la première fois un
enfant, de préférence, de sexe masculin. On peut faire aussi usage du lait frais de la chèvre qui ne
guéri, mais soulage.
- Pétrir des feuilles vertes finement écrasées de kôlôfana (Bambara. Boerhaavia sp) de fie de
mouton. Rouler dans la mixture une plume d’oiseau et s’en servir pour nettoyer l’intérieur de l’oreille
malade.
- Un jeudi, récolter sur la tige ligneuse d’un tamarinier, un peu de terre de termite. Arracher
une petite plante qui vit au milieu d’une galerie à fourmis-cadavre. Piler le tout pour obtenir une
poudre qu’on pétrit de beurre de vache. Introduire une certaine quantité de la pâte obtenue dans
l’oreille malade. Huit jours de traitement.
- Instiller dans l’organe malade du fiel de bœuf. Remède souverain contre l’otite.
- Jeter dans de l’eau ayant contenu de crottins de chèvre, des feuilles écrasées de
kouroukourou (Haoussa. Feretia canthiodes), y imbiber un coton, puis presser au dessus de l’oreille
afin d’y entrer le médicament. Boucher l’oreille malade avec le tampon de coton.
238

- Humecter d’eau un tampon de coton égrené contenant un morceau d’alum finement écrasé,
puis le presser à l’entrée de l’oreille malade. Bon médicament à expérimenter.
- Presser des feuilles vertes écrasées de sounama (Kassonké de Mamassita. Cercles de Kayes,
arrondissement de Séguéla. Province de Dynmbougou. Non determiné), pour extraire un liquide.
Introduire celui-ci dans l’organe malade.
- Introduire dans l’organe atteint du lait frais contenant dissoute, une poudre très fine obtenue
en broyant quelques excréments d’aigle.
- Injecter dans l’oreille malade une eau dans laquelle a séjourné un bon moment un mollusque
sec soustrait d’une volute. Celle-ci est désignée en dialecte Bambara sous le nom de Kolodyé. La
durée de traitement est de trois jours au plus pour l’otite suppurée et d’un jour pour l’otite sèche.
- Injecter dans l’oreille atteinte une eau dans laquelle a séjourné pendant un bon moment un ou
plusieurs crottins de chameaux. Remède souverain.
- Ecraser, envelopper dans un chiffon propre un téréfyé (Bambara. Grosse cheville velue
réputée dangereuse à cause de ses piquants). Tremper le chiffon dans une eau et le presser au dessus
de l’oreille malade afin d’y faire entrer le liquide. Remède souverain contre l’otite qu’il guérit
sûrement et rapidement.
- Introduire dans l’oreille malade une graisse fondue de boa. Bon remède.
- Goutter dans l’organe atteint du fiel de n’importe quel animal. Remède souverain.
- Broyer un tubercule de kynehia ou mporoblé (Haoussa et Bambara. Stylochiton Dalzielli ?
stylochiton Warnekéï ?). Entourer le produit obtenu d’un morceau de tissu propre. Tremper le dit tissu
dans une eau claire puis presser afin de faire pénétrer dans l’organe malade l’eau contenant dissout le
tubercule susmentionné.
- Tordre pour recueillir dans un récipient quelconque, un morceau de kara-massaleki
(Haoussa. Asclépiadacées. Caraluna Dalzielli). Introduire le liquide ainsi obtenu dans l’oreille malade.
Guérison presque instantanée.
- Introduire dans l’organe atteint du coton égrené imbibé d’huile de la noix de coco de celle
extraite de l’amende de palme.
- Racler un pain de singe. Carboniser les poils provenant de la raclure afin de la transformer en
poudre très fine. Délayer une petite quantité de celle-ci dans une eu qu’on goutte dans l’oreille malade.
Une semaine, au grand maximum, de traitement.
- Faire bouillir des fruits, de nguliki (Bambara. Mimosées. Dichrostacys glomerata). Goutter la
décoction refroidie dans l’oreille malade. A la place des fruits de nguliki, on peur faire usage de
nassébé (Bambara. Capparidacées. Gynandropsis pentaphylla) pour obtenir le même résultat
satisfaisant.
- Dans l’enclos se forme par-ci par-là des flaques de liquides composées des eaux d’ablution
et des urines. A l’aide d’un morceau de coton égrené imbibé de ce liquide, introduire celui-ci dans
l’oreille malade. Une semaine au grand maximum, de traitement. Faire surtout usage de ce
médicament pour soigner et guérir le genre d’otite qui rechute après chaque guérison.
- Transformer en cendre une bouse sèche. Introduire dans l’oreille malade le produit obtenu.
Bon médicament.

OSTETTE FUSTILISEE

- Saupoudrer le mal proprement nettoyé de gui pilé de dramé (Bambara. Cordia


myxa). Une semaine de traitement.
- A l’aide d’un caillou, détacher d’un citronnier des écorces Est et Ouest, les
concasser grossièrement avant de les introduire dans un canari contenant de l’eau. Placer le récipient
ainsi garni sur trois buches allumées servant à la fois de foyer et de combustible. Dès que le liquide
entre en ébullition, descendre le pot et exposer le mal à l’abondante vapeur qui se dégage de celui-ci.
Bon médicament.
- Des écorces de ngabablé (Bambara. Ficus platyphilla) faires deux tas inégaux :
faire bouillir longuement les écorces du premier tas. Faire de la décoction obtenue deux parts : exposer
(fumigation) le mal à l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le
résidu, nettoyer l’affection dans la deuxième portion devenue tiède. Transformer en poudre fine les
écorces du premier tas. Saupoudrer le mal du deuxième tas.
239

- Saupoudrer le mal d’un produit sec obtenu en écrasant finement des fleurs de
ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense). Remède souverain à expérimenter.
240

- Badigeonner le mal d’une pommade composée de gui finement écrasé de


ndabakoumba (Césalpinées. Detarium Senegalense) et du beurre de karité. Remède souverain
guérissant le mal un peu de temps. Ne montrer pas du doigt le gui de cette plante à quelqu’un car vous
risquez de vous battre avec celui-ci. Frottez de votre corps la plante parasite.
- Faire bouillir ensemble une brassée de paille de fonio, un ou deux paquets de
feuillus de zéréniguiè-diatiguifaga (Bambara. Ficus parasite), deux fruits de kébouré (Bambara.
Rubiacées. Gardiana triacantha), des rameaux feuillus de cette même plante. Faire trois parts de la
décoction obtenue. Se pencher (fumigation), couvert d’une épaisse couverture au dessus de
l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le canari sur les résidus, se baigner
dans la seconde portion, boire de la troisième part. Bon médicament. Faire encore usage de celui-ci
pour combattre la gale infectée.
- Circonscrit le mal d’une pommade composée d’un gui de ndôgué (Bambara.
Olacinées. Ximénia americana) des vieux os récoltés sur des vieux murs carbonisés, pilés et pétris de
beurre de karité. Bon médicament.
- Carboniser ensemble et réduire en poudre les éléments suivants : feuilles de
moritaba ou nyénétlo (Bambara. Papilionacées. Stylonsanthes viscosa), pépins de zaba (Bambara.
Apocynacées. Landolphia florida) soustraits des déjections humaines. Pétrir une partie de la poudre
obtenue de beurre d karité et l’appliquer sur le mal en prenant soin de mettre un peu de la poudre sèche
à l’ouverture du furoncle. Guérison certaine et rapide.

OXYURE

- A jeun, consommer des feuilles de bagayi (Haoussa. Capparidacées. Cadaba


farinosa) cuites au cours de la nuit précédente. Après avoir croqué les feuilles, boire dessus la
décoction. Réchauffer légèrement le tout avant de l’utiliser. Transformer en farine très fine des
amandes d’adoua (Haoussa. Simarubacées. Balanites aegyptiaca), et du petit mil légèrement
décortiqué. Humecter le produit obtenu d’un peu d’eau avant de le délayer dans beaucoup de lait caillé
et boire à jeun. Débarrasser l’organisme de tous les parasites qu’il est susceptibles de contenir.
- De très bon matin, boire une eau saturée de jus de ngolo (Bambara. Graminées.
Pennisetum setosum).

PALUDISME

- Faire bouillir longuement un paquet feuillu fait des rameaux de baagôkô


(Bambara de bougouni. Non déterminé). Laisser refroidir la décoction avant de la repartir en deux
parts inégales. Boire de la première portion, bain dans la seconde.
- Introduire successivement dans un assez grand pot, à quantité à peu près égale,
les éléments suivants : des racines sélinsa (Bambara. Pseudocedrela kotschyi), de diala (Bambara.
Khya senegalensis), de sindian (Bambara. Cassia sieberiana), de soulafinzan (Bambara. Trichilia
emetica), de mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa) de baro (Bambara. sarcocephalus
esculentus), de kô-baro (Bambara. Mitragyna stipulosa) et suffisamment du miel. Fermer
hermétiquement le récipient ainsi garni qu’on place dans un coin de la case ou il doit rester une
semaine. Le huitième jour, boire une cuillerée moyenne en calebasse du liquide fermenté, en donner
aux autres membres de la famille. Guérit et préserve du paludisme, combat les maux de ventre.
- Faire bouillir un paquet moyen fait des rameaux de ngoumeblé (Bambara de
Sikasso. Erythrina senegalensis) et un de gooui (Haoussa. Azedarachta indica). A raison de deux fois
par jour (matin, soir) utiliser : bain, boisson, de la décoction obtenue. Trois jours de traitement.
- Faire bouillir trois paquets faits de rameaux de dioun (Bambara. Mitragyna
inermis). Bain dans une portion de la décoction, absorbé de celle-ci mise de côté.
- Faire bouillir longuement trois paquets faits de rameaux feuillus de
koumoubaboulou (Bambara. Pavetta crassipes). Faire de la décoction obtenue trois parts inégales  :
s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur
le résidu, bain dans la seconde part, boire de la troisième portion. Quotidiennement, opérer le matin au
lever du soleil et e soir, au crépuscule. Une semaine au plus de traitement.
241

- Faire bouillir des tiges feuillues de ndribara. Cochlospermum tinctorium).


Répartir la décoction obtenue en deux portions : bain dans la première part, boire la seconde. On peut
encore mâcher et avaler le jus de feuilles de ndribara pour obtenir le même résultat très satisfaisant.
- Manger les fruits mûrs de koronifing (Bambara de Bougouni. Vitex
divertifolia). On peut encore boire une décoction des feuilles de cette même plante ou se coucher sur
lesdites feuilles.
- Boire d’une décoction des racines de doufégué (Bambara de Sikasso.
Alchornea cordata). Bain dans une portion du liquide. Bon médicament combattant et guérissant
l’affection désignée en dialecte Bambara sous le nom de Soumaba.
- Dans quatre litres d’eau, faire bouillir à quantité égale, des racines de baro
(Bambara. Sarcocephalus esculentus) et de sindian (Bambara. Cassia sieberiana). Jeter dabs la
décoction débarrassée de ses résidus les éléments suivants : un kilo de dougoukoro-niamakou
(Bambara. Zingiber officinale), autant de nganafing (Bambara. Xylopia aethipica), cinq cent grammes
de niamakou (Bamabar. Aframum melengueta), un demi litre de miel pur frais, dix gros citons coupés
e, tranches, puis laisser bouillir le tout ensemble pendant un bon moment. Mettre ainsi le pot garni
dans un coin de la case où il doit rester fermé hermétiquement pendant trois jours. A partir du
quatrième jour, boire à raison de deux fois par jour (matin, à jeun, soir en allant au lit) un verre
ordinaire de la mixture. Préserve du paludisme qu’il guérit sûrement. Soigne également les douleurs
articulaires, le lumbogo et diverses petites indispositions.
- Faire bouillir des tendres feuilles de dégué (bambara. Cordia myxa). Bain dans
une portion de la décoction, boire l’autre portion. A défaut de ndégué, utiliser des feuilles de goyavier.
- Utiliser (fumigation, lotion, boisson) une décoction de trois paquets feuillus
provenant de kourorussam-nonfon (Bambara. Paullinia pinnata), de kounguié (Bambara. Guiera
senegalensis), de néré (Bambara. Parkia biglobosa). Bn médicament rendant le corps très dispos,
alerte.
- D’une décoction des rameaux feuillus de kôtaba (Bambara. Cassia alata) faire
deux parts. Bain dans la première portion, boire l’autre.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de hano (Haoussa. Boswelli
Dalzielli). Faire de la décoction deux parts inégales. Bain dans la première part, absorber de la
deuxième portion additionnées de Kan-wan (Haoussa. Carbonate alcalin impur). Trois jours de
traitement.
- Faire bouillir longuement des racines et des feuilles de ntomi (Bambara.
Césalpiniées. Tamarindus indica). Da la décoction obtenue faire trois inégales : s’exposer (fumigation)
couvert d’une épaisse couverture au dessus de la première portion en ébullition restés dans le pot sur le
résidu, bain dans la deuxième part devenu tiède, boire de la troisième portion. Opérer six fois en trois
jours de traitement.
- Se pencher (fumigation) au dessus d’une abondante vapeur qui se dégage d’une
décoction des feuilles de baro (Bambara. Rubiacées. Sarcocephalus esculentus). Boire de la dite
décoction. Arrête les vomissements bilieux et dissipe la fièvre.
- Faire bouillir longuement ensembles des rameaux feuillus de dougalé
(Bambara. Moracées. Ficus Thonningii) et de la cendre de bois. Se baigner dans le liquide devenu
tiède, en boire également. Combat la forme de la fièvre dite accès perniceiux.
- Piler ensemble de fleurs de nobé (Haoussa. Germinées. Cylopogon preximus),
une ertaine quantité de kafiné (Bambara) et quelques gousses de tafanoua (Haoussa. Liliacées. Allium
sativum). Absorber la poudre obtenue dissoute dans une eau ordinaire ou dans un liquide (eau) ayant
contenu des gousses décortiquées de tamarin. Arrête e vomissements. Faire aussi usage de ce même
médicament contre la jaunisse et même le fièvre hemoglobinurique.
- Le soir, vers trois heures de l’après-midi, faire bouillir longuement des rameaux
feuillus de zogalagandi (Haoussa. Moringacées. Moringa pterygosperma) et quelques tranches de
lemou (Haoussa. Rubiacées. Citrus arantifelia). Le soir venu avant d’aller au lit, prendre (boisson) une
bonne tasse de la décoction chaude, puis se ouvrir d’une épaisse couverture pour suer abondamment.
Le matin du jour suivant voit la guérison du paludéen. Bon médicament à expérimenter dès qu’on sent
des frissons.
- Faire séjourner dans une eau une assez grosse boule de tamarin décortiquée
ayant douze mois d’existence. Avec la main droite proprement lavée malaxer la dite boule de tamarin
de façon à séparer complètement la pulpe des pépins. Faire bouillir longuement le produit obtenu
auquel on ajoute une bonne poignée de kélékélé (Bambara. Bolanées. Capsicum annum) écrasé
jusqu’à obtenir une matière pâteuse relativement claire. Conserver celle-ci dans une bouteille ou dans
242

tout autre récipient. Chaque matin à jeun, absorber une bonne cuillerée à soupe de la mixture. Trois
jours au plus, de traitement.
- Faire bouillir longuement des feuilles et des racines de kô-safiné (Bambara.
Composées. Vermonia amygdalina) et des tranches de citron. Faire de la décoction deux parts : bain
dans la première part devenue froide, boire de la deuxième portion de même température. Répéter
l’opération quatorze fois en une semaine de traitement.
- Hacher des racines nettoyées de falata-débé ou samatle (Bambara. Loganiacées.
Anthocleita kestingii) avant de les faire bouillir longuement. Bain dans une portion de la décoction
obtenue, boire de l’autre portion de même température. Trois à cinq
- Réunir dans un assez grand canari les éléments suivants : nassébé (Bambara.
Capparidacées. Gynandropsis pentaphylia), suffisamment d’eau provenant du deuxième lavage du
gros mil légèrement décortiqué autant de miel et de l’ail (Français. Liliacées. Alium sativum)
pulvérisé. Fermer hermétiquement le pot qu’on met dans un coin retiré de la case où il doit rester une
semaine. Le huitième jour, rassembler tous les membres de la famille et offrir à chacun d’eux une
bonne cuillérée en calebasse du liquide fermenté. Préserve également du paludisme pendant toute la
saison, même au delà de celle-ci, pluvieuse qui s’ouvre.
- Rassembler à peu près à quantité égale des racines des plantes suivantes :
sindian (Bambara. Césalpiniées. Cassia sieberiana). Kalakari (Bambara. Euphorbiacées.
Hyménocardia acida), mbala-mbala (Bambara. Euphorbiacées. Securinega microcarpa), soulafinzan
(Bambara. Méliacées. Trichilia emetica) férétadébé (Bambara. Anthacléista kerstingii), dioro
(Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata), bari (Bambara. Rubiacées. Sarcocephalus
esculentus). Mettre ces diverses racines dans un assez grand pot qu’on achève de remplir d’eau
provenant du premier lavage du gros mil légèrement décortiqué. Placer le récipient ainsi garni muni
d’un couvercle dans un coin reculé de la case où il doit rester sept jours. A partir du huitième jour,
boire quotidiennement à jeun, une bonne cuillerée en calebasse, le soir, près le souper absorber a
même quantité du contenu du pot. Une semaine de régime et on est à l’abri du paludisme au cours de
l’hivernage qui commence.
- Faire bouillir une poignée de bourgeonna non épanoui de sana (Bambara.
Césalpiniées. Daniellia olivieri). Introduire dans la décoction bouillante une boule de beurre de karité.
Au coucher du soleil lorsque celui-ci est rouge ou paraît tel, se laver la tête en regardant l’astre du
jour. Le lendemain matin, procéder de même face au soleil levant. Faire surtout usage de ce
médicament pour combattre sûrement le mal ainsi caractérisé : violents maux de tête commençant
avec le levé du soleil et disparaissant avec celui-ci. Le globe de l’œil devient très rouge. Peut rendre
aveugle et même impuissant.
- Pour se préserver du paludisme au cours de l’hivernage qui s’ouvre, procéder
comme suit. Introduire successivement dans un pot une assez grande quantité de nassébé (Bambara.
Capparidacées. Gynandropis pentaphylla), des graines écrasées, assez de poivre maniguette, des
bulles d’air pulvérisées, un assez gros morceau de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur), du
miel, enfin de l’eau. Fermer hermétiquement le pot ainsi garni qu’on place dans un coin de la case où
il doit rester une semaine. A partir du huitième jour, boire à jeun un grand verre du contenu pot. La
durée du régime est de trois jours et on est à jamais à l’abri de l’atteinte du paludisme durant toute la
saison pluvieuse qui s’ouvre.
- Faire bouillir longuement ensemble : un coussinet feuillu ramassé au hasard,
une poignée de très tendres feuillues rouges de sana (Bambara. Césalpiniées. Daniellia oliveri). De la
décoction obtenue, faire deux parts : se pencher (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, au
dessus de la première, celle restée dans le canari sur les résidus, part ; laver la tête dans la deuxième
portion devenue tiède. Renouveler l’opération dix fois en dix jours de traitement. Faire usage de ce
médicament pour combattre surtout le glaucome et aussi le genre de paludisme ainsi caractérisé  :
violents maux de tête qui descendent aux yeux, douleur de cuir chevelu.
- Introduire dans un pot contenant suffisamment d’eau des racines nettoyées,
hachées de samanéré (Bambara. Mimosées. Entada sudanica). A trois reprises par jour, bain dans une
portion de la macération. Boire une cuillerée en calebasse de celle-ci après chaque séance de bain. Près
d’un mois de traitement. Ce même médicament a guérit Mahama Dan Bako que nous avons présumé
atteint de tuberculose pulmonaire.

PLAIE
243

- Saupoudrer le mal proprement nettoyé d’une poudre obtenue en pilant des feuilles
mûres grillées de mandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis).
- Ecraser finement un morceau d’un pot qui est allé au feu. Appliquer la poudre sur
l’affection proprement lavée. Traiter un cheval qui porte une plaie sur le dos avec ce même
médicament.
244

- Avec un gouéssé (Bambara. Morceau de bois dont on se sert pour brosser les dents)
en bois vert de Kinidazou (Haoussa. Jatropha curcas) frotter les dents, les gencives, l’intérieur de la
bouche. Faire surtout usage de médicament pour traiter des plaies à la bouche et à la langue.
- Transformer en poudre fine des racines de ngaroou karo (Bambara. Cissus populnea)
et des écorces de balambo (Bambara. Crossopteryx fabrifuga). Saupoudrer le mal proprement nettoyé
du produit obtenu.
- Appliquer sur l’affection une pâte obtenue en pétrissant d’huile de ricin des écorces
pilées de diala (Bambara. Khaya senegalensis). Excellent remède contre lequel aucune plaie, si rebelle
soit-elle ne peut résister.
- Carboniser puis écraser, un certain nombre de ngoblé-kissé (Bambara. Canovalier
ensiformis). Pétrir la poudre obtenue de beurre de végétal et appliquer la pâte sur la plaie.
- Faire bouillir ensemble jusqu’à l’évaporation complète dub liquide, des écorces de
sira (Bambara. Adansenia digitata), un peu d’eau et beaucoup de lessive forte, concentrée. Recueillir la
matière pâteuse qu’on fait sécher au soleil avant de la réduire en poudre fine. Saupoudrer le mal
proprement lavé de celle-ci. Guérison certaine et rapide.
- Sur le mal proprement lavé, appliquer une pâte obtenue en pétrissant d’une matière
pâteuse dans laquelle on a barboté sur une pierre relativement creuse une poudre provenant des
gousses (sans pépins) décortiquées de tamarin. La médication fait horriblement mal, mais guérit
sûrement l’affection.
- Tordre une feuille chauffée de ngogoba (Bambara. Sanseviera senegalensis) pour y
extraire un liquide. Etendre celui-ci sur une pierre un peu creuse puis y frotter longuement un morceau
de dégné (Bambara. Cuivre). Appliquer sur le mal qu’elle guérit sûrement et rapidement la matière
pâteuse obtenue.

1) Transformer en poudre des branchettes sèches de si (Bambara. Butyrospermum


parkii) carbonisé à sec.
2) Laver le mal dans une décoction des fibres de guimidiama (Bambara de
Kéléyadougou. Entaga sudanica), puis le saupoudrer du produit mentionné à 1).

- Pulvériser des écorces vertes de baobab (Français. Andasonia digitata). Faire sécher le
produit obtenu au soleil avant de le piler, à nouveau et tamiser. Saupoudrer le mal du produit obtenu.
Quinze jours, au plus, de traitement. Faire usage surtout de ce médicament pour soigner une plaie
profonde.
- A longueur de journée, rincer de temps à autre la bouche avec une décoction d’écorce
de bagna (Bambara. Acacia scorpioïddes). Une semaine au plus de traitement. Faire usage de ce
médicament quand on a une plaie dans la bouche.
- Pulvériser des tiges feuillues de kononi ka koa (Evolus aloinoïdes). Faire sécher de
préférence à l’ombre, le produit obtenu avant de le piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre
très fine. Laver le mal dans une décoction de la même plante et la saupoudrer du produit
susmentionné.
- Saupoudrer le mal d’une poudre obtenue en pulvérisant des tiges feuillues carbonisées
de missikoumbéré (Bambara. Portuleca oleracea).
- Laver proprement le mal dans une décoction de racine et de rameau feuillus de férélé
(Bambara. Cassia absus), puis le saupoudrer d’une poudre sèche fine provenant des feuilles pilées du
dit férélé. On peut encore utiliser, à la place de la poudre, des graines finement écrasées de la même
plante pour obtenir meilleur résultat.
- Ecraser finement des feuilles vertes ou sèches de rincin. Saupoudrer le mal de la
poudre obtenue. Nettoie la plaie. Ce nettoyage effectué, couvrir la plaie qu’on panse ensuite, d’une
poudre sèche fine provenant des écorces de sira (Bambara. Adansonia digitata).
- Laver le mal dans une eau contenant depuis plusieurs heures des racines nettoyées,
hachées de ndégué (Bambara. Cordia myxa). Ce nettoyage fait, saupoudrer l’affection d’une poudre
sèche provenant des tendres feuilles pilées, à deux reprises, de mandé-sounsoun (Bambara. Anona
senegalensis). Faire surtout usage de ces produits pour traiter une plaie ancienne.
- Appliquer sur le mal des feuilles vertes d’ododon (Yorouba Bryophyllum pinnatum),
puis panser nettoie rapidement l’affection, une semaine, au plus, de traitement
- Transformer une portion d’un tas d’écorces de néré (Bambara. Mimosées. Parkia
biglobosa) en poudre sèche fine, puis faire bouillir longuement l’autre portion. Nettoyer proprement le
245

mal dans une portion de la décoction obtenue, puis saupoudrer de la poudre fine et panser. Remède
souverain.
246

- Ecraser finement, puis tamiser, des tendres feuilles non ouvertes de niama (Bambara.
Césalpiniées. Bauhinia reticulata). Saupoudrer le mal soigneusement nettoyé de la poudre fine sèche
obtenue. Bon médicament guérissant la plaie la plus ancienne et la plus rebelle.
- Saupoudrer le mal des tiges pilées de ndougakoun (Bambara. Polygalacées. Polygala
aranaria). Remède souverain.
- Frotter légèrement le mal d’un morceau de graisse fraîche de kassa (Haoussa. Vipère
heurtante ou Bitis arietan). Remède infaillible.
- Piler ensemble un tubercule de rojiya (Haoussa. Asclépiacées. Braschistalma Bingeri)
et une à quatre bulbes d’albassa (Haoussa. Idliacées. Alium Gapa). Appliquer sur le mal
soigneusement nettoyé le produit obtenu.
- Racler la paroi extérieure d’un canari dans lequel on prépare habituellement les
aliments. Couvrir la plaie nettoyée du produit puis panser.
- Saupoudrer le mal d’une poudre fine provenant de dolognanga séché.
- Racler des racines de wôlô (Bambara. Combrétacées. Indifferemment terminalia
macroptera, terminalia avicennoïdes). Transformer les raclures en poudre fine. Faire bouillir les bois
de racines raclées de wôlô. Dans la décoction obtenue, nettoyer proprement le mal avant de le
saupoudrer de la poudre susmentionnée.
- Appliquer sur la plaie, une pâte obtenue en pétrissant d’huile de zourma (Haoussa.
Euphorbiacées. Ricinus sp) une écorce pilée de diala (Bambara. Méliacées. Khaya senegalensis).
Excellent remède contre lequel aucune plaie si ancienne st si rebelle ne peut resister.
- Ecraser des tiges de noncikou (Bambara. Borraginées. Héliotropium indicum).
Presser fortement le produit obtenu pour extraire un liquide. Badigeonner le mal de ce dernier.
- Lorsqu’on marche sur un tesson de bouteille et qu’on porte de ce fait un blessure
profonde à la plante du pied, on introduit dans le mal un produit obtenu en pulvérisant des écorces de
Kiriya (Haoussa. Mimosées. Prosopis africana), et des feuilles vertes de tyégouana-fourala (Bambara.
Malvacées. Sida carpinifolia) puis on bande. Ne pas détacher le produit qui tombe aussitôt la guérison
obtenue. Trois jours, au plus, de traitement et la blessure se ferme rapidement.
- Carboniser une patte, ou une portion de celle-ci, de timba (Bambara. Fourmilier) et
des pépins de zaba (Bambara. Apocynacées. Landolphia florida). Transformer le produit obtenu en
poudre qu’on peut pétrir de beurre de karité. Enduire le mal de a pommade obtenue. Faire surtout
usage de ce médicament lorsque le mal se trouve dans la plante du pied.
- Carboniser un ou plusieurs crottins de chameau. Pétrir finement le produit obtenu de
beurre de karité. Badigeonner quotidiennement le mal de la pommade obtenu. Faire surtout usage de
ce médicament pour combattre le mal supposé cancéreux.

PARALYSIE

- Ramollir dans l’eau, en frottant sur la paroi intérieure du récipient qui renferme celles-ci,
des fibres détachées des racines de plantes suivantes : dahen ((Bambara. Anona senegalensis), mandié
(Bambara. Garica papaya), ngalama (Bambara. Anogeuissus leiocarpus), dioro (Bambara. Securidaca
longipedunculata) ; y jeter neuf quartz, fermer le récipient ainsi garni dans un coin de la case ou il doit
rester clos pendant trois jours. A partir du quatrième jour, bain quotidien dans une portion du contenu
du pot. Après chaque séance de bain, se frictionner (ou le frictionner) énergiquement avec une matière
huileuse pâteuse contenant un morceau de soufre d’un morceau de camphre, d’une bonne pincée de
poudre de chasse le tout pétri d’un morceau de beurre de karité, d’huile de palme et de pétrole.
- D’une décoction de paquets feuillus faites de tiges de forogo-faraka (Bambara. Imomoea
repens), faire trois parts : se pencher, couvert d’une épaisse couverture, au dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur le résidu, se baigner dans la
deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion. Se masser longuement et énergiquement le
corps avec un paquet chaud retiré du canari.
- D’un nid de vautour, faire deux tas inégaux. Faire bouillir le premier tas. Bain quotidien
dans une portion de la décoction obtenue, boire l’autre portion. Carboniser le deuxième tas. Ecraser le
charbon obtenu qu’on pétrit de beurre de karité. A la partie intérieure de chacun des quatre membres,
une incision qui va d’un peu au-dessus de l’articulation (cou, genou) jusqu’à un peu au dessus de
celle-ci pour tracer une deuxième incision qui coupe la première exactement au milieu. Introduire dans
chacune des incisions faites un morceau de la pommade noire susmentionnée puis frotter
247

énergiquement. Quinze jours au plus, de traitement. On ne renouvelle pas les incisions, on réchauffe
légèrement la décoction.

- Faire bouillir longuement de farines de tamarinier, trois paquets faits de tiges feuillues de
zogué (Bambara. Leptadenia lancifolia). Faire de la décoction obtenue trois parts : se pencher
(fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot
sur le résidu, s’asseoir dans la seconde part relativement chaude, masser les membres avec une
poignée des résidus chauds. Bain dans la troisième part devenu tiède. Opérer deux fois par jour.
- A minuit, couper deux ou trois bonne poignée des rameaux d’un arbre qui se trouve au
centre d’un village, les faire longuement bouillir. Répartir la décoction obtenue en trois portions  :
s’exposer (fumigation) couvert d’une épaisse couverture, à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième portion, boire de la troisième part.
Opérer sept fois en une semaine de traitement.
- Bain dans une décoction des feuilles vertes de siarkoro-siona (Bambara de Ségou. Non
déterminé). Masser les parties malades du corps avec une poignée des feuilles chaudes retirée de la
décoction. Absorber du liquide mis de côté.
- Avec des feuilles mélangées de yaya (Bambara. Costus afer), de séré-toro (Bambara.
Ficus capensis), de kolokolo (Bambara. Afrormosia laxiflora), confectionner trois ou quatre paquets
qu’on fait bouillir longuement. Utiliser, (fumigation, bain, boisson) la décoction obtenue. A l’aide de
chacun des paquets chauds, masser énergiquement les membres paralysés. Bon médicament à
expérimenter.
- La nuit, enduire le corps du patient d’une pâte obtenue en pétrissant du lait frais d’une
chèvre et une poudre d’écorce de gouéni (Bambara. Pterocarpus erinaceus). Un mois de traitement.
- Faire bouillir des feuilles de nianan (Bambara. Dioscorea prachensilis). Répartir la
décoction obtenue de la façon suivante : en garder dans le récipient, en mettre dans une baignoire, en
mettre dans un gobelet. Fumigation, couvert d’un pagne, dans la vapeur qui se dégage du canari, bain
dans le liquide contenu dans la baignoire, boire le contenu du gobelet. Faire surtout usage de ce
médicament pour combattre l’hémiplégie à ses débuts.
- Carboniser un vieil os quelconque ramassé dans un tas d’ordures avant de l’écraser
finement. Pétrir la poudre obtenue du sang d’une petite tortue du nom de sirakôgôma. Faire sécher la
pâte à l’ombre. Le moment d’utiliser le produit venu, pétrit une portion du dit produit de beurre de
karité et se servir de la pommade ainsi obtenue pour enduire suffisamment les membres ou les points
paralysés du corps.
- Ayant un poulet à la main, faire le tour (3 fois pour l’homme et 4 fois pour la femme)
d’un taba (Bambara. Sterculiacées cola cordifolia) en marmottant : Tou bissimilahi aninnama dayé
kabouroula sou salissira sou bouo kabouroukagninnamaka bouo. Ecraser le poulet puis souiller les
écorces Est et Ouest de sang. Détacher en commençant par celle de l’Est les deux plaques d’écorces.
Faire bouillir longuement le produit obtenu. Introduire le canari contenant la décoction en ébullition
dans un trou qu’on masque d’une natte grossière. Se coucher sur celle-ci couvert d’une épaisse
couverture pour suer surabondamment. Il est recommandé de ne pas jeter à terre le poulet sacrifié
avant que celui-ci soit complètement mort car s’il entre en convulsion avant de trépasser le guérisseur
lui-même devient paralytique incurable.

PARALYSIE INFANTILE (POLYOMIELITE ?)

- Macérer dans l‘eau filtrée un os de lion. A partir du septième jour, bain quotidien dans
une portion de la macération, boire de celle-ci au cours de chaque séance de bain.
- Faire bouillir des racines adventives de dougalé (Bambara. Moracées. Ficus Thonningii).
Bain dans la décoction, massage du membre atteint avec une poignée de racines adventives
relativement chaudes, absorption d’une portion de la décoction.
- Quotidiennement, bain du sujet dans une décoction des rameaux feuillus de ori-arô
(Yorouba. Ebénacées. Vitex sp), lui donner du liquide à boire.
- Confectionner deux tafos sur le parcours de chacun desquels on fait sept nœuds. D’un
qu’un chevreau qui vient de naître se lève et commence à marcher en chancelant. Ceindre deux de ses
pattes des tafos susmentionnés puis le laisser faire quelques pas avant de les détacher. Ceindre chaque
cou de l’enfant d’un tafo. Le sujet marchera trois jours à peine après cette opération.
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1- Se procurer des cheveux d’un aveugle.


2)- Avec des rameaux feuillus de kô-kara (Bambara de Ganadougou. Non déterminé),
confectionner trois ou quatre paquets.
249

3)- Placer au fond d’un canari les cheveux, puis les trois ou quatre paquets
feuillus. Achever de remplir le récipient d’eau puis faire bouillir longuement le
tout. Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, le matin et le soir, laver le
sujet dans une portion tiède de la décoction. Au cours de chaque séance de bain, à
l’aide d’un paquet relativement chaud retirer du pot, masser longuement le
malade, surtout les membres inférieurs amincis de celui-ci. Trois jours de soins
pour un garçon et quatre jours pour une fille.

- Faire bouillir trois ou quatre paquets des rameaux feuillus de womblotoro (Bambara de
Ganadougou. Moracées. Ficus Vogelii) qui vit sur une autre plante. Répartir la décoction obtenue en
trois portions : exposer (fumigation) les membres inférieurs à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première part en ébullition restée dans le pot sur le résidu. Après fumigation, retirer un paquet chaud
du pot et s’en servir pour masser les membres atteints. Bain dans la deuxième portion devenue tiède :
boire de la troisième part. Opérer à raison de deux fois par jour : le matin de très bonne heure et le soir
au crépuscule.

PARAPLEGIE (POUR PRESERVER UN ENFANT DE)

D’habitude l’enfant commence à faire ses premiers pas vers l’âge de neuf à douze
mois. A partir de la fin du quinzième mois, si l’enfant ne marche pas, a maman commence à
s’inquiéter à l’idée que sa progéniture est menacée de paraplégie. Elle se livre alors à des médications
préventives dont voici quelques une :
- Faire bouillir un pied solitaire de ndiribara (Bambara. Cochlospermum tinctorium).
Placer debout l’enfant dans la décoction et le laisser dans cette position. Opérer deux fois et le sujet
marche au bout de toi jours après.
- Recueillir la boue qui se tasse à l’entrée du terrier de dougou-nougou (Bambara.
Lombric). Diluer d ans un peu d’eau la dite boue et se servir de la matière pâteuse pour les membres
inférieur du genou au pied. Le sujet marche peu de temps après cette opération.
- Carboniser le petit Sakinnin spécial, rayé dans le sens de la longueur, long comme le
petit doigt, gros comme celui-ci, fuyant toujours et se cachant des feuilles sèches d’arbres. Ecraser
finement le produit obtenu et faire absorber par l’enfant dans une nourriture ou dans une boisson. Le
traitement dure peu de temps.
- Faire bouillir une brassée de balakawli Sali-Sali (Bambara. Dicma tomantosa). Bain
de l’enfant dans une décoction, lui en donner à boire. Opérer une fois le matin et une fois le soir. A la
place de Sali-Sali, on peut faire usage de kambéléssabara (Bambara. Althermanthara repens).
- Avant qu’il se tienne debout pour la première fois, alors que sa mère est en train de
le lécher, ceindre le cou-de-pied d’un veau d’eau cordelette en fil de coton. Aussitôt le veau se lève et
fait quelque pas. Détacher la cordelette et s’en servir pour ceindre le coup-de-pied de l’enfant dont on
désir hâter la marche. L’effet souhaité s’obtient en moins d’une semaine.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines et un paquet feuillu de ntomi
(Bambara. Tamarindus indica). Répartir la décoction en deux portions : exposer (fumigation) les
membres inférieurs de l’enfant à l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans le
pot sur les résidus. Après la fumigation, masser les membres du soigné avec un paquet chaud retiré du
récipient puis le baigner dans la deuxième portion. Opérer deux fois par jour. La durée du traitement
est d’un mois.
- Faire bouillir longuement ensemble des paquets de ndolé (Bambara. Imperata
cylindrica) et un paquet de kalakari (Bambara. Hymenocardia acida). A raison de deux fois par jour,
laver l’enfant dans une portion de la décoction, l’abreuver d’une portion de celle-ci, mise de côté.
- Après avoir quitté la maternité, baigner au moins deux fois par jour durant un
semestre, le nouveau-né dans une décoction des rameaux feuillus de mbala-mbala (Bambara.
Securinega microcarpa) ; et de kalakaridyé (Heeria insignis), lui faire absorber du liquide au cours de
chaque séance de bain. L’enfant ainsi traité marche en moins d’un an.
- Arracher un gui de diaou (Bambara. Ptérocarpus santalinoïdes) et une branchette
longue de la hauteur ou de la taille du sujet de la même plante. Faire une décoction du gui, laver
250

l’enfant dans le liquide, lui en faire boire, glisser dans sa main le bâton en bois de diaou, le mettre
debout, l’aider à s’appuyer sur le dit bâton et essayer de marcher. L’effet souhaiter ne tarde pas à
venir.
- Couper les bouts des quatre pattes tyékéléntefa (Bambara. Petit lézard), les
carboniser avant de les transformer en poudre. Ajouter à celle-ci trois ou quatre amandes d’arachides
torréfiées puis écraser finement. Prenant la pâte, tracer un gros trait noir entre le gros orteil et le
suivant d’un pied, procéder de même pour l’autre pied. Trois jours de cette pratique suffisent pour que
l’enfant marche.
- Bain quotidien dans une décoction des racines de kiékala (Bambara. Cymbopogon
giganteus), lui faire boire du liquide. Deux semaines de régime.
- Faire bouillir un assez gros paquet feuillu de ngoloni-sen (Bambara. Cryptolepsis
nigratana). Baigner quotidiennement à raison de deux fois par jour, l’enfant dans la décoction obtenue,
lui en faire absorber. Le sujet marche au bout d’une semaine de traitement.
- Bain quotidien (une semaine au plus) dans une décoction de dôlé (Bambara.
Imporata cylindrica). Effet souhaité avant la fin de la semaine.
- Bain du sujet dans une eau tiède ou froide contenant du gui pilé de nguiliki
(Bambara. Dichrostachys glomerata), faire boire une portion du liquide mise de côté. L’enfant ne tarde
pas à marcher.
- Faire bouillir ensemble un paquet moyen fait des rameaux feuillus de manakéni
(Bambara. Ochna hillii) et un mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa) et une des plantes
(herbes, arbustes) qu’on frôle en suivant un sentier. Bain dans une portion de la décoction obtenue,
boire de celle-ci mise de côté. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Carboniser ensembles des pattes d’un coq ou d’une poule, des rameaux feuillus ou
des racines de kalakari (Bambara. Euphorbiacées. Hymenocardia acida) transformer l’élément obtenu
en poudre. Pétrir de suif de poule et se servir de la pommade pour badigeonner de bas en haut, les
membres inférieurs du sujet. Une semaine au plus de traitement.

PEUR (POUR N’AVOIR PAS)

- Porter suspendu au cou en guise d’amulette un sabot de phacochère entouré de cuir.


Permet de garder toujours son sang froid

PIAN (NFRO)

- Faire bouillir jusqu’à obtenir une matière pâteuse une certaine quantité de
lambourou-koumou (Bambara. Citrus aurantifelia) sectionné en tranche ou, à de faut de dakoumou
(Bambara. Hibiscus sabdariffa) et un ngouèbo (Bambara. Gangue). Appliquer sur les plaies et taches
le produit obtenu. Une semaine, au plus, de traitement.
- Faire bouillir ensemble des pépins de finzan (Bambara. Blighia sapida) et des racines
de soumakala (Bambara. Cassia occidentalis a raison de deux fois par jour (matin, soir) boire une
cuillerée à soupe de la décoction froide.
- Faire bouillir beaucoup de racines de kôlôfara ou kôlôfara-niougou (Bambara.
Boerhaavia sp). Quotidiennement, bain dans une portion de la décoction obtenue, boire de celle-ci.
Renouveler les racines toutes les semaines. Quinze jours, au plus, de traitement.
- Faire bouillir ensemble des écorces de samanéré (Bambara. Entrada sudanica), des
feuilles de bakoro-abegou (Bambara. Lannea velutina) et des tranches de citron. Chaque jour, bain
dans une portion de la décoction obtenue, boire de celle-ci. Une semaine de traitement.
- Faire bouillir ensemble une poignée d’herbes arrachées sous une termitière ordinaire
brisée d’un coup de hache, et un morceau de gangue. Jeter dans le liquide en ébullition une boule de
verre végétal. Recueillir la graisse qui surnage. Etendre cette graisse sur une pierre plate et frotter
longuement dedans une bague en cuivre. Appliquer la matière pâteuse obtenue sur les plaies. Guérison
rapide.
- Bain quotidien dans une décoction tendre feuilles non ouvertes de sana (Bambara.
Danielia olivieri), des tiges feuillues de foroko-faraka (Bambara. Impomoea repens) et un peu de
feuilles de finzan (Bambara. Bhligia sapida). Saupoudrer les plaies d’une poudre sèches provenant des
feuilles finement écrasées de sana.
251

- Faire bouillir ensemble des racines de baangôyô (Bambara. Solanum incanum) et des
noyaux de fruits de finzan (Bambara. Blighia sapida). Bain dans une portion de la décoction obtenue,
boire de celle-ci. Bon médicament à expérimenter tout en oubliant pas de mettre le reste des membres
de la famille à l’abri d’une contagion possible en introduisant une racine de baa-ngôyô dans le
récipient contenant de l’eau de boisson commune.
- Faire bouillir longuement ensemble des racines sans écorces ou fibres de dioro
(Bambara. Securidaca longipedunculata), des rameaux feuillus de baleïïbo (Bambara. Grossopteryx
febrifuga), des fleurs de kiékala (Bambara. Cymbopogon giganteus) ou à défaut des feuilles de cette
graminée, un morceau de nègèbo (Bambara. Gangue). Utiliser la décoction en fumigation et en
boisson. Si le sujet porte des plaies, appliquer sur celle-ci une poudre fine obtenue en pilant des
écorces séchées au soleil de dioro. Remède infaillible contre le pian.
- D’une brassée de nansébé (Bambara. Gynandro psis pentaphylia), faire deux tas :
faire bouillir le premier tas. Bain dans la décoction obtenue. Transformer le deuxième tas en poudre.
Saupoudrer les plaies de celle-ci.
- Se bien nettoyer dans une décoction des rameaux feuillus de koumou (Bambara.
Pavetta barteri ? Pavetta crassipes ?). Après ce bain, appliquer sur les plaies une matière pâteuse
obtenue en faisant dans une houe indigène le jus des fruits de la liane goïn (Français. Landolphia
heudelitii). Parfaire la guérison, en prenant quotidiennement, une semaine durant, une décoction
miellée de nougou (Bambar. Ageratum conyzoïdes). Cette même décoction miellée par le reste de la
famille, le met à l’abri du mal.
- Transformer poudre les éléments suivants : gui de ndomono (Bambara. Zizyphus
mauritica), écorces de ndabablé (Bambara. Ficus platyphylla), gui de naina (Bambara. Bauhinia
reticulata), fruits carbonisés de zéguèné (Bambara. Balanites aegyptiaca), peu de charbon de bois.
Pétrir le produit obtenu de graisse et se servir de la pâte pour enduire les plaques. Absorber également
une certaine quantité non pétrir de graisse de la poudre dans de l’eau. Une semaine de traitement.
- Piler, puis tamiser pour obtenir une poudre fine les éléments suivants : niamé-ngoni
(Bambara. Centaurea alexandrina), écorces de koro (Bambara. Vitex cunéata), de bagana (Bambara.
Acacia scorpioïdes), de dioun (Bambara. Mitragyna inermis), racines de souroukou-ndomono
(Bambara. Zizyphus mucranata). Tamiser une fois. Faire du reste contenu dans le tamis deux parts :
absorber la première portion. Saupoudrer les plaies de la poudre. Une à deux semaines de traitement.
Parfaire la guérison en buvant quotidiennement une eau pendant un certain temps, contenant dissoute
une poudre composée de tiges de foroko-faraka et de zongné (Bambara. Leptadenia lancipholia) et une
tête de vautour finement écrasées. Bon médicament à utiliser contre la syphilis et le rhumatisme
articulaire.
- Bain dans une décoction des tiges feuillues de naba (Bambara. Landolphia florida).
Boire une portion de la décoction au cours de chaque séance de bain. Si le patient porte des plaques
cutanées, appliquer sur chacune de celle-ci une pâte obtenue en pétrissant de jus de fruits de zaba, ou
dans celui de poponi une cendre provenant d’une poignée de vieille paille brûlée.

PIQURE D’ABEILLES

- Ecraser dans de l’eau de feuilles (fleurs) vertes de ngoyo (Bambara. Tomato cerise).
Humecter le corps du liquide. On peut encore transformer les dites fleurs en poudre sèche qu’on pétrie
d’eau et s’en servir pour enduire le corps. A titre préventif, on s’enduit le corps du même produit pour
se préserver des piqûres d’abeilles.
- Ecraser des fleurs de mbouré (Gardenia sp). S’enduire le corps du produit pour être à
l’abri de piqûres d’abeilles.
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de sindian (Bambara. Cassia
Sieberiana). Apaisement instantanée des douleurs.
- A titre préventif, se laver, sans toucher la tête du liquide, dans une eau qui a servir à
nettoyer le mil avant le décorticage de celui-ci. Préserve des piqures d’abeille.
- S’humecter le corps des urines humaines. On peut faire usage des mêmes urines à
titre préventif, se baigner dans des urines d’un bœuf ou encore se laver dans une eau contenant
concassée des feuilles et des fleurs de mbouré-mousso (Bambara. Gardenia erubescens), ou à défaut,
de mbouréké (Bambara. Gardenia triacantha).
252

- Frotter la piqûre d’une gousse d’ail coupée en deux. Cessation instantanée des
douleurs.
253

PIQURE DE SCORPION

- Caresser la piqûre avec un crottin de singe cynocéphale. Arrêt instantané des douleurs.
- Frotter la piqûre d’une tranche de citron. Calme la douleur sur le champ. A défaut du
jus de citron, badigeonner la blessure d’une couche de pétrole, d’alcool de menthe ou d’essence.
- Enduire la piqûre d’une pommade noire obtenue en pétrissant de beurre de karité une
tarente carbonisée et réduite en poudre fine. Calme la douleur sur le champ.
- Enduire la piqûre du jus de feuilles vertes écrasées de degou (Bambara. Ceratotheca
sesamoïdes). Avec la main enduite du même produit, on peut saisir et prendre un scorpion sans être
piqué.
- Concasser grossièrement une certaine quantité de bindrima ou bintréma (Bambara.
Echinochloa colona). Presser le produit obtenu pour en faire sortir un liquide. Imbiber le mal de celui-
ci. Cessation des douleurs instantanée. On peut encore réduire cette graminée en poudre sèche qu’on
humecte d’eau pour enduire la piqûre de la pâte obtenue.
- Enduire la piqûre d’une poudre de faux épis de maïs carbonisées, finement écrasés et
pétris de beurre de karité. Apaisement instantané des douleurs.
- Enduire la piqûre d’un liquide extrait des tiges vertes feuillues de nonokourkia
(Haoussa. Euphorbia aegytiaca) sommairement écrasées entre les doigts. Calme la douleur sur le
champ. Faire aussi usage de ce médicament contre la morsure de serpent, la piqûre d’abeille, de guêpe.
La fréquente mastication de tiges vertes feuillues de cette plante immunise contre la morsure de
serpent et la piqûre de scorpion.
- A l’aide d’un couteau, ôter la queue d’un scorpion puis la couper en deux. Prendre un
morceau et servir du bout saignant pour frotter la piqûre. La douleur est calmée sur le champ. On peut
encore passer une couche de fiel de bœuf sur le mal pour obtenir le même très bon résultat.
- Manger du maïs cuit dans une décoction des racines de baro (Bambara. Sarcocephalus
esculentus). Rend insensible à la douleur provoquée par la piqûre du scorpion.
- Porter au doigt une bague en fer noir qui a séjourné dans une décoction en ébullition
des racines de bari (Bambara. Sarcocephalus esculentus). Le port d’un bijou de ce genre préserve de la
piqûre d’un scorpion.
- Appliquer sur l’endroit piqué du tabac à priser humecté de salive. Calme la douleur
sur-le-champ.
- Passer sur la piqûre du jus de tiges vertes écrasées de marka-diougouni (Bambara.
Glossonema nubicum). Conjure le mal sur-le champ.

POINT DE COTE

- Utiliser (fumigation, lotion, boisson) une décoction des feuilles de si (Bambara.


Butyrospermum parkii) longuement bouillies.
- Avec des rameaux feuillus de néré-dougoumassigui (Bambara. Parkia biglobosa).
Confectionner trois ou quatre paquets. Chaque jour faire bouillir longuement un paquet et se servir de
celui-ci suffisamment chaud pour masser le mal,. Trois jours de traitement pour l’homme et quatre
jours pour la femme.
- Faire bouillir longuement des rameaux de goni (Bambara. Pterocarpus erinaceus).
Repartir la décoction en deux parts : s’exposer, couvert d’une épaisse couverture à l’abondante vapeur
qui se dégage de la première part restée dans le pot sur le reisdu, bain dans la deuxième portion.
- Faire bouillir longuement trois paquets faits de fibres de bakin (Bambara de
Bougouni). Exposer (fumigation) le mal à ‘abondante vapeur qui se dégage de la décoction en
ébullition. Opérer trois ou quatre fois en trois u quatre jours de traitement.
- Boire une macération filtrée des raclures pillées d’une racine de nounankounan
(Bambara de Bougouni). Remède souverain car on ne l’utilise que trois ou cinq fois pour être guéri.
- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des rameaux feuillus de
sindian (Bambara. Cassia sieberiana), faire deux parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qi
se dégage de la première portion restée dans e pot sur les résidus, boire dans la deuxième part. Opérer
deux fois par jour, le matin de bonne heure, le soir au crépuscule.
254

- Pulvériser des racines de bélébélé-moussoma (Bambara de Térémékoro près de


kignan). Répandre le produit obtenu sur une peau puis l’asperger d’une lessive très forte. Se coucher
sur la feuille ainsi garni en mettant le mal en contact avec le médicament. On sent d’abord une grande
fraicheur suivie en quelques minutes après d’une vive brûlure. Supporter celle-ci pendant dix à quinze
minutes et constater aussitôt que la douleur a disparu du point du corps mis au contact du médicament.
La durée de traitement est proportionnelle au nombre de points malades du corps. En plus du point de
côté : la médication combat l’onchocercose, la pneumonie, la gomme localisée.
- Faire bouillir ensemble de feuilles de niamaba (Bambara. Césalpiniées. Bauthinia
Thonnigii), de bolokourouni (Bambara. Araliacées. Cussonia djalonensis) et de kounguié (Bambara.
Combrétacées. Guiera senegalensis). Faire de la décoction trois parts : se pencher (fumigation) en
exposant bien le mal à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion, en ébullition restée
dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième part devenue tiède, boire de la troisième portion.
Opérer six fois en trois jours de traitement.

PNEUMONIE

- Masser énergétiquement et longuement le mal d’une pommade composée de


racines, ou des feuilles vertes de zelon (Bambara. Cassia tora) pulvérisées et pétries de beurre de
vache.
- Faire bouillir longuement des écorces Est et Ouest de néré (Bambara. Parkia
biglobosa). Enduire le point malade du corps de beurre de karité puis l’exposer à l’abondante vapeur
qui se dégage du liquide en ébullition.
- Pulvériser des racines de ben-ailé (Moringa. Pterygosperma). Appliquer le produit
obtenu sur le mal puis penser. Fait très mal mais guérit sûrement la pneumonie la plus sévère. Faire
encore usage de ce médicament contre l‘abcès froid ou chaud.
- Selon le sexe de la personne malade, faire bouillir longuement trois ou quatre
paquets de très jeunes feuilles rouges de sounsoun (Bambara. Diospyros mespiliformis). De la
décoction obtenue, faire trois parts : exposer le mal (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage
de la première portion dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième part devenue tiède, absorption
de la troisième portion. Le combustible à utiliser doit être e bois de l’arbre de beurre. Après chaque
fumigation, masser le point douloureux à l’aide d’un paquet chaud.
- Faire bouillir longuement trois ou quatre paquets faits de rameaux feuillus de
balembo (Bambara. Crossopteryx febriga). De la décoction obtenue, faire trois parts : s’exposer,
couvert d’une épaisse couverture à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée
dans le pot sur les résidus, bain dans la seconde portion devenue tiède, boire de la troisième part.
Opérer deux fois par jour : le matin de bonne heure, le soir au crépuscule. Renouveler les paquets
après chaque opération.
- D’une décoction des rameaux feuillus d’un ndabakoumba-dougoumassigui
(Bambara. Detarium senegalense), faire trois parts : s’exposer à l’abondante vapeur qui se dégage de
la première portion restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part devenue tiède, boire de la
troisième portion. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
- Faire bouillir longuement ensemble un paquet de chacune des plantes suivantes :
néré-dougoumassigui (Bambara. Parkia biglobosa), sanan (Bambara. Daniellia olivieri), kalakari
(Bambara. Hymenocardia acida). Six fois en deux reprises, exposer le mal à l’abondante vapeur qui se
dégage de la décoction en ébullition. Deux jours de traitement.
- Avec la paume de la main, écraser dans une calebasse neuve contenant de l’eau
des feuilles de néré-dougoumassigui (Barmbara. Parkia biglobosa). A trois ou quatre reprises, baigner
le malade dans l’eau. Après chaque bain, laisser le corps sécher avant de prendre un autre bain.
- Enlever une plaque sèche à un arbre à beurre dont la moitié est morte. Entourer
cette plaque d’un rameau feuillu de la même plante et faire bouillir longuement le tout. Se pencher
(fumigation) au dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction en ébullition et boire une
portion de ce liquide mise de côté au moment de la fumigation. Celle-ci faite, se baigner dans le
liquide devenu tiède. Bon remède.
- Faire bouillir longuement un gros paquet de bassa-nté (Bambara. Echinops
lorgifelius). Introduire dans un trou le canari contenant le médicament. Masquer le récipient d’une
255

natte. Se coucher sur celle-ci ayant le point douloureux du corps bien exposé à la vapeur qui se dégage
du pot. Boire un peu du liquide devenu tiède.
256

PRILAPSUS DE RECTUM

- Bain de siège dans une décoction d’écorce de néré (Bambara. Parkia biglobosa),
boire du liquide.
- Absorber dans une bouillie claire une poudre noire provenant de jan-kan-wan
(Haoussa. Carbonates alcalin impur) espèce rouge, et de baki-sablou (Haoussa. Savon noir carbonisé
et finement écrasé). Laver l’anus dans une eau tiède avec un produit composé de baki-sablou et de
feuilles pulvérisées de majigui (Haoussa. Pterocarpus erinoceus). Opérer le matin à jeun. Une semaine
de traitement.
- A raison de deux fois par jour (matin, soir), bain de siège dans une décoction des
racines de kolokolo (Bambara. Afromorsia laxiflore). Une semaine de traitement.
- S’assoir à cheval sur un canari renversé sur lequel on a préalablement renversé une
poudre provenant des branchettes sèches de l’arbre à beurre carbonisé à sec dans un tesson de canari et
pilées.
- Faire bouillir longuement deux larges plaques d’écorces de néré (Bambara. Parkia
biglobosa). Répartir la décoction en deux portions : s’exposer (fumigation) au dessus de l’abondante
vapeur qui se dégage de la première part restée dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième
portion, s’asseoir sur une plaque relativement chaude retirée du pot.
- Enduire le mal d’une pommade composée d’une tête de torture carbonisée, écrasée
et pétrie de beurre de karité. On peut encore absorber la poudre, sans graisse dans la sauce.
- Utiliser (bain de siège, boisson) une décoction des fibres de téréni (Bambara.
Ptleopsis suberosa).
- Bain de siège dans une décoction des feuilles de ngôkou (Bambara. Nymphaea
Lotus). Opérer quatre fois en deux jours de traitement. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement des graines de coton. Bain de siège dans une décoction
obtenue, boire un peu du liquide. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement. Remède
infaillible à expérimenter.
- Faire bouillir longuement ensemble des écorces des plantes suivantes : samanéré
(Bambara. Entada sudanica), sî (Bambara. Butyrospermum parkii), néré (Bambara. Parkia biglobosa).
Bain de siège dans la décoction obtenue, boire un peu du liquide mis de côté. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement des écorces de mblo-toro (Bambara. Ficus). Bain de
siège dans la décoction, boire de celle-ci mise de côté. Une semaine au plus, de traitement.
- D’une poudre provenant d’une tête de torture terrestre carbonisée et pilée, faire
deux tas. Nettoyer le mal puis le saupoudrer du second tas.
- Bain de siège dans une décoction des rameaux feuillus mbala-mbala (securinega
microcarpa). Gober de temps à autre une poudre provenant des rameaux feuillus de la plante.
- Renverser une marmite en argile qui est allé sur le feu. Frotter sur la paroi de cette
marmite renversée des buchettes garnies des feuilles en bois de gouélé (Bambara. Mimosées. Prosopis
africana). Carboniser et réduire en poudre les dites buchettes. Dès qu’une crise se déclenche, jeter une
pincée, jeter une pincée de la poudre noire sur l’anus qui rentre pour ne plus ressortir.
- Bain de siège (une seule fois suffit pour être guérit à jamais dans une décoction
des racines de souroukou-ndomono (Bambara. Zizyphus mucronata).
- Bain de siège dans une décoction de dioukougouni (Bambara. Biophytum
apodiscias). Remède souverain.
- Bain quotidien dans une décoction des rameaux feuillus manganifig (Bambara de
Djitoumou. Hypocrateacées ? hypocratea richardiana ?). Une semaine de régime. Bon médicament à
essayer au cours d’une crise, arroser le mal d’eau contenant dissoute des feuilles vertes pillées de
dioutougouni (Bambara. Oxalidées. Biophytum apodiscias). On peut encore s’asseoir dans une
décoction de cette même plante pour obtenir un résultat bien meilleur.
- Saupoudrer le mal d’une poussière très fine obtenu en écrasant un tesson de canari.
Remède souverain car on ne l’administre qu’une seule fois pour voir le mal disparaître à jamais. Faire
bouillir ensemble des racines de téréni (Bambara. Combrétacées. Terminalia avicennioïdes) et des
feuilles de gnagnaka (Bambara. Combratacées. Combretum velutinum). Bain de siège dans la
d »coction, boire de celle-ci mise de côté. Opérer deux fois par jour. Bon médicament à expérimenter.
- Faire bouillir longuement de plaques d’écorces de néré (Bambara. Mimosées.
Parkia biglobosa). S’asseoir dans une portion de la décoction transvasée dans une assez grande
cuvette. Boire de l’autre portion. Opérer six fois en trois jours de traitement.
257

PROVOQUER UNE HYDROCELE (POUR)

- Sur un âne mort, coucher l’oreille sur laquelle il est couché. Carboniser l’objet avant de
le transformer en poudre. Sur le siège d’une personne déterminée, rependre celle-ci. Il suffit que la
personne visée prenne place sur le siège souillée pour que ses testicules deviennent démesurément
gros.
ANTIDOTE : Laver le membre atteint, ou même le corps entier dans un liquide
contenant dissous l’oreille opposée carbonisée et finement broyée. Le mal est aussitôt
conjuré.

POLYURIE (FAIBLESSE DE LA VESSIE)

Le sujet éprouve l’envie d’uriner à chaque instant.


- Faire sécher au soleil une certaine quantité de pulpes, y compris les pépins de l’intérieur
d’une calebasse. Carboniser, piler et tamiser le produit obtenu. Absorber le matin, une bonne pincée de
la poudre dans une bouillie claire de mil ou dans un bouillon de viande. Une semaine de traitement.
- Le matin, et aussi le soir si c’est possible, absorber dans une bouillie claire de mil (sari)
une bonne pincée d’une poudre obtenue en pilant de gousses en groupe de néré (Bambara. Parkia
biglobosa) ayant passé un hivernage entier, sans être détachées ou tombées de la plante mère. La
médication fortifie la vessie rendant ainsi celle-ci apte à contenir suffisamment longtemps les urines.
- Faire bouillir ensemble des gousses décortiquées de tamarin et des rameaux feuillus de
moro-iri (Bambara. Stereospermum kunthianum). Boire de temps à autre la décoction obtenue. Trois à
cinq jour de traitement.
- Préalablement à la toilette matinale, absorber dans une bouillie claire de mil une poudre
fine obtenue en pilant l’anus sec d’un timba (Bambara. Grand fourmilier ou tamanoir). Trois jours de
traitement.
- Boire une eau dans laquelle est demeurée trempée une certaine quantité d’herbes retirée
d’une termitière ordinaire dont les occupants ont émigré.
- Dans une décoction d’un paquet de rameaux feuillus de soulafrinzan (Bambara. Trichilia
emetica), faire trois portions : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la deuxième portion devenue tiède, boire de la
troisième part. Opérer deux fois par jour, le matin de bonne heure, et le soir, au crépuscule.
- A longueur de journée, même au cours de la nuit, boire de temps à autre d’une décoction
obtenue en faisant bouillir ensemble des tiges vertes feuillues de kounissoro (Bambara. Borrerea
verticillanta), de beurre de karité et une boule en gousses décortiquées de tamarin. Une semaine de
traitement. Remède souverain.

PUNIR UN RIVAL (POUR)

1- Carboniser ensemble une patte gauche de devant d’un hérisson et une patte gauche de devant
d’une torture terrestre. Transformer le produit en poudre sèche,
2- Avant l’acte sexuel, enduire (mari légitime) le creux de la main gauche d’une bonne pincée
de la poudre sèche susmentionnée, puis se servant (toujours l’époux légitime) de la main ainsi
souillée caresser un petit moment, de haut bas le membre viril. Tout homme qui va avec une
femme ainsi marquée voit, l’acte coupable, son membre viril disparaître complètement.
ANTIDOTE : La nuit, le fauteur se présente complètement dévêtu, sans aucune parure, au mari
trompé à qui il se confesse et implore clémence. L’époux trompé, après lui avoir fait des remontrances
sévères, lui fixe, le cas échant, le montant de la somme versée à titre de dommages et intérêts, enduit
le creux de sa main droite d’une portion de la poudre magique mise de côté, puis reconduit l’impidite à
la porte d’entrée de la concession. Là, il lui ordonne de regarder dehors, puis, se plaçant derrière lui
administre trois bonne fessées. Le battu doit rejoindre son domicile, toujours complètement nu en
courant. Le jour suivant, au réveil, puni retrouve son membre viril éclipsé bien à sa place. C’est par
respect à la pudeur publique que l’antidote s’administre la nuit.
258

- Dans une petite outre en peau de crapaud, introduit un peu de terre prélevée à
l’endroit précis où le rival visé à uriné. Bien ligaturer la petite outre qu’on cache à un lieu sûr. A partir
de ce moment, le dit rival devient impuissant, de plus, il ne peut plus évacuer ses urines, pour  : qu’il
puisse se soulager, il doit aller voir un docteur qui lui aménage une voie urinaire artificielle.
ANTIDOTE : enlever le lien avec lequel on a ligaturé la petite outre, vider celle-ci de son contenu.
- Introduire clandestinement dans la bouilloire contenant l’eau d’ablution de la
personne visée, une bonne pincée d’une poudre sèche composée du sang de sirakôgôma (Bambara.
Petite torture terrestre), de celui de ndiougouni (Bambara. Hérisson) et des feintes de nanalé
(Bambara. Hirondelle). Il suffit que cette personne fasse ses ablutions avec le contenu du récipient
susmentionné pour voir disparaître, laissant un tout petit bout dehors, sa verge.
ANTIDOTE : Nettoyer quotidiennement la partie visible du membre éclipsé dans une eau provenant
du lavage du gros mil légèrement décortiqué.

PUNIR DEUX COMPLICES (POUR)

Au cours d’un accouplement entre chien et chienne, alors qu’ils sont fortement liés
l’un à l’autre, les assommer. Enlever les organes génitaux des deux bêtes auxquels on ajoute des
raclures de deux plantes différentes qui se frottent ou se frôlent, naturellement, on dirait qu’elles
s’embrassent, puis carboniser le tout. Transformer le produit obtenu en poudre qu’on pétrit de beurre
de karité. Introduire la pommade noire obtenue dans un sabot de bœuf qui, à son tour est introduit dans
un petit sac en tissu noir. Ce sac est caché dans un lieu sûr, retiré où nul ne passe. Le poison se prépare
un samedi, le dernier du mois lunaire. Le moment d’utilisé le malfaisant produit venu, garnir le bout
de l’index d’une portion du contenu du sabot, puis tracer, dans le sens de la largeur, au seuil de la
porte, un trait. L’épouse à contaminer est dans la cours de la concession, l’époux est dans la case. Le
mari appelle la femme par son nom. Celle-ci, pour répondre à l’appel de son époux, enjambe le trait
fétiche et pénètre dans la case. Désormais elle est contaminée. Si elle allait avec un autre homme en
dehors de son mari légitime, elle ne pourrait pas s’en séparer. Elle restera liée à son complice comme
le chien a été lié à la chienne lorsqu’on les assommait. Le mari les trouvera là, dans cette mauvaise
posture. Après les avoir injurié, exigé de son rival le paiement d’une grosse somme d’argent, l’époux
trace dans le creux de sa main gauche une croix avec une portion du contenu du sabot susmentionné et
administre une bonne fessée à l’homme qui se sépare aussitôt de son objet de honte.
En prévision d’un voyage sans retour ou même d’une mort sans préavis alors que la femme
contaminée est encore en état de contracter un nouveau mariage, cette recette est très usitée dans le
monde musulman.

PUNIR UN VENDEUR DE MIEL(POUR)

- Parfois le vendeur est très dur. Il s’obstine à demander pour sa denrée un prix qui
n’est nullement en rapport avec l quantité de celle-ci. Pour le punir de sa méchanceté, de sa dureté de
cœur, on jette à sa suite, aussitôt le dos tourné, un grain de mil ou un tout petit morceau sec de gâteau
de mil. Il suffit que le projectile touche le canari contenant la denrée pour que le récipient tombe de la
tête de son porteur et se brise.
ANTIDOTE : Avant de se rendre au marché, placer sur le miel, à l’intérieur du récipient, un grain de
mil ou un tout petit morceau sec de gâteau de mil avant de fermer ledit récipient.
- Prendre sur l’empreinte de son pied un peu de poussière. Délayer celle-ci dans l’eau
contenant également des grains de mil. Donner ceux-ci à avaler à la volaille. Met le vendeur de mile
visé dans l’impossibilité absolue de trouver d’acquéreur pour sa marchandise.
ANTIDOTE : Se chausser avant de se rendre au marché.

POSSEDER UN HOMME(POUR)

- Racler les côtés qui se frottent de gouéréni-yri (Bambara de Bougouni). Ajouter au


produit obtenu une demi*noix de kola blanche souillée du sang provenant d’une incision faite sur son
propre vulve, une petite quantité de dioutougouni (Bambara. Biophytum apodiscias) avant de le
259

transformer en poudre très fine. Introduire une pincée de celle-ci dans une nourriture ou dans une
boisson destinée au mari.
260

Il suffit que ce dernier goute de l’aliment ou du liquide pour qu’il s’attache fortement à sa femme. La
même nourriture ou la même boisson peut être offerte à n’importe quel homme qu’on veut conquérir
et garder à jamais. Un homme peut aussi faire usage de ce genre de philtre pour posséder une femme.
Dans ce cas, il incise son propre membre viril. Précisions que gouéréni-yri désigne deux plantes
différentes qui s’embrassent en se frottant mutuellement..
- Rassembler les éléments suivants :
1- Deux pattes avec serres d’un coq, cœur et bec de celui-ci le tout souillé du sang
d’une incision faite par l’opératrice sur son propre vulve ;
3- Poils pris un peu au-dessus du front, poils des deux aisselles, poils pubis. Carboniser ensemble
les éléments 1 et 2. Ajouter au produit obtenu une noix de kola rouge gardée dans la bouche
au cours de toute la nuit précédente puis transformer le tout en poudre très fine. Celle-ci
absorbée (en tout petit peu seulement) dans une nourriture ou dans une boisson par le mari
celui-ci devient esclave de sa femme. Pour obtenir le résultat contraire, l’époux se substitue à
l’épouse en prenant soin de placer le coq par une poule blanche et la noix rouge de kola par
une noix blanche.

- Avant l’acte sexuel, nettoyer les parties sexuelles dans une eau contenant dissoute
du fiel de bœuf, du jus de citron et un peu d’eau de Cologne. Effet merveilleux.
- Au cours de l’acte sexuel, mâcher ensemble à petites dents, et avaler le jus un petit
paquet de fibre de kô-wonni (Bambara. Acacia campylacantha) et un tout petit morceau de kan-wan
(Haoussa. Carbonates alcalin impur). Effet également merveilleux.
- Une semaine durant, prendre chaque matin, une bouillie claire de mil obtenue en
délayant de la farine dans une décoction des écorces de karo-karki (Haoussa. Acacia camphylacantha)
contenant dissout du kan-wan.
- Le matin, absorber dans la bouillie claire de mil qu’on prend à titre de petit
déjeuner, une ou cuillérée à soupe des feuilles pilées d’ido-zakara (Haoussa. Papilionacées. Abrus
precatorius) et autant de miel. Rend le sperme très abondant. L’homme peut aussi utiliser le même
produit de la même façon pour maintenir une femme.

PROCREER (POUR)

- Absorber un bouillon de viande ou dans une bouillie claire de mil une bonne pincée
d’une poudre très fine provenant des fruits de séré-toro (Bambara. Ficus capensis) et dans un morceau
sec de sperme d’éléphant. Sept jours de régime. Durant ce laps de temps, l’épouse doit s’abstenir de
toute œuvre charnelle. Ne pas expérimenter ce médicament sur une femme atteinte de la ménopause.
- S’abreuver d’une bouillie claire de mil contenant une bonne pincée d’une poudre de gui de
kongo-sô (Bambara. Isoberlinia doka). Une semaine de régime, bon remède à expérimenter.
- Au cours des règles mensuelles, se placer quotidiennement à cheval au-dessus d’un tesson de
canari contenant du charbon ardent et des cheveux du mari. Opérer trois fois en trois jours de
traitement.
- Au début de l’hivernage, se procurer d’un œuf de caïman et de crottins d’âne. Ecraser
finement les crottins d’âne carbonisés. Pétrir le produit obtenu de beurre de karité. Chaque soir,
s’enduire (femme) le corps de la pommade obtenue. Consommer (mari et femme) l’œuf bouilli de
caïman. Le matin, l’épouse se baigne dans une eau contenant une bonne pincée de la poudre noire
mise côté des crottins d’âne. Opérer trois fois en trois jours de soins.
- Ecraser finement ensemble un morceau de sperme d’éléphant et quelques fruits de séré-toro
(Bambara. Ficus capensis). Une semaine durant, le mari absorbe quotidiennement une bonne pincée de
ce produit dans un tourbillon de viande, dans du sari ou dans du lait. Pendant ce lapse de temps,
l’époux comme l’épouse doit s’abstenir de toute relation sexuelle.
- Cuire un morceau de viande, assaisonner le met de tous les condiments et un morceau de
sperme d’éléphant finement broyé. Consommer la nourriture obtenue. Opérer neuf fois en neuf jours
de traitement.
- Absorber dans du lait frais, une poudre provenant des racines pilées de ndôgué (Bambara.
Ximenia americana). On peut remplacer ce produit par des feuilles finement broyées de cette plante
prise quotidiennement dans du sari à titre de petit déjeuner. Expérience à faire pour procréer surement.
261

- Absorber dans un bouillon de viande ou dans une bouillie claire de mil, des écorces Est et
Ouest de séré-toro (Bambara. Ficus capensis) finement broyées et tamisées. Un mois de régime.
- Dans un grand pot, introduire du gros mil décortiqué, proprement lavé et cent pois chiche
rouges. Achever de remplir le récipient d’eau. Fermer hermétiquement le canari d’eau qu’on place
dans un coin de la case ou il doit rester clos une semaine. A partir du huitième jour, boire
quotidiennement (mari et femme) un grand verre du contenu du pot. Si l’un des conjoints (ou même
les deux) n’est pas frappé de stérilité ou si la femme n’est pas atteinte de ménopause, ils feront des
enfants à un âge très avancé.
- Porter en guise de ceinture, un morceau de placenta d’une truie entouré de cuir. Permet
d’avoir au moins dix enfants.
- Faire sécher a l’ombre, des feuilles vertes pulvérisées de ndôgué (Bambara. Ximenia
americana). Piler à nouveau le produit puis tamiser pour obtenir une poudre fine. Chaque matin,
absorber une bonne pincée de ce produit dans une bouillie claire (sari) de mil ou dans du lait caillé.
Très bon médicament à expérimenter.
- Chaque matin, dix-sept jours durant, dans une bouillie claire (sari) de mil qu’on prend à titre
de petit déjeuner, une bonne pincée d’une poudre suffisamment pimentée des feuilles de kounguiè
(Bambara. Guiera senegalensis) et une certaine quantité d’une eau dans laquelle ont passé la nuit
précédente des gousses décortiqué de tamarin.
- Un soir, faire bouillir longuement des fruits verts concassées ou des écorces de sindiamba
(Bambara. Kigelia africana). Le matin du jour suivant, à jeun, boire une bonne dose de la décoction
légèrementréchauffée. Ce médicament qui purge se prend une fois par mois. Si après un trimestre de
traitement la soignée n’a pas conçu, cesser toute médication.
- Transformer en poudre très fine, un placenta sec de dangala-moussoma (Bambara. Bitis
arietans) et une certaine quantité d’écorces superficiellement grattées de ouo (Bambara. Fagara
xanthoxyloïdes). Quotidiennement, prendre un breuvage de gros mil légèrement décortiqué contenant
une bonne pincée du produit contenu. Un mois de traitement au grand maximum.
- Bain quotidien dans une décoction des rameaux feuillus de manganafing (Bambara de
Djitoumou. Hypocrateacées ? Richardiana ?). Une semaine de régime, bon médicament a essayé.
- Introduire dans un pot contenant suffisamment d’eau, des racines sectionnées en morceaux
de séré-toro (Bambara. Moracées. Ficus capensis). Surmonter le récipient d’un couvercle avant de le
placer dans un coin de la case ou il doit rester clos quatre jours. A partir de ce même quatrième jour,
bain quotidien dans une portion du contenu du pot, boire une cuillerée en calebasse du liquide.
- A jeun, absorber dans du lait frais, le contenu d’un cœur unique de tourterelle. Remède
souverain.
- Etant sur un arbre à beurre autour du tronc duquel sont enroulées des tiges de koro-ngoy
(Bambara. Opiliacées. Opilia amentacea), portant un sac en bandoulière, soustraire suffisamment les
dites tige, les introduire dans le sac puis descendre de l’arbre. Avec l’élément, confectionner quatre
paquets feuillus qu’on fait bouillir. Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, boire de la
décoction relativement tiède. Cesser de suivre le traitement si après un mois de régime, on n’a pas
conçu.
- Faire bouillir longuement deux paquets feuillus de dosso-ka-ouélégouéna (Bambara de
Ganadougou. Papilionacées. Indigofera). Chaque jour, se baigner dans une portion du liquide tiède,
boire de celui-ci. Un mois au plus, de régime. Bon médicament à expérimenter.
- Croquer et avaler (hommes) deux testicules crus d’un bouc. Permet d’avoir au moins un
enfant. Nous connaissons quelqu’un qui a expérimenté cette recette, mais il n’a eu qu’une fille. De ce
fait, nous croyons pouvoir affirmer qu’il faut renouveler l’expérience autant de fois qu’on désire avoir
des enfants.
- Sur dix tonkoun (Bambara. Grande termitière) repérés d’avance, prélever successivement sur
chacun des neufs premiers, un paquet des tiges feuillues de nzaba (Bambara. Apocynacées.
Landolphia florida) et un morceau de terre, soit au total, neuf paquets de nzaba et neuf morceaux de
terre. Sur le dixième tonkoun, Soustraire également des tiges de nzaba avec lesquelles on confectionne
un paquet. Sur celui-ci, dire : si le nzaba n’est pas sans fruit, qu’une telle ne soit pas sans progénitures.
Cela dit, abandonner le dixième paquet sous la plante mère sur le dixième tonkoun puis s’éloigner
muni des autres éléments. Revenu a la maison, introduire successivement dans un assez grand pot, des
graines de petit mil (sanye-bou), les neufs paquets de tiges de nzaba, les neufs morceaux de terre de
tonkoun, suffisamment d’eau puis faire bouillir le tout. Dès le début de la cessation des dernières
règles menstruelles, commencer à utiliser (boisson, bain) quotidiennement du contenu du pot.
262

Remplacer le liquide qu’on prélève et renouveler les éléments dès que le médicament ne manifeste
plus aucun gout. Un mois de régime au grand maximum. Avant de commencer le traitement, il est
prudent de s’assurer au préalable de la bonne réussite de celui-ci en procédant comme suit  : sur quatre
limbes de feuilles de naaba, écrire tour à tour sur chacun d’eux, les mots suivants  : denké, dé-mousso,
denké ni-démousso, denté. Retourner les feuilles puis inviter l’intéressée à prendre au hasard une
d’entre elles. Si l’invitée tombe sur un limbe de feuille portion, denké, dé-mousso, denké ni-
démousso, on lui administre le médicament étant donné qu’on est sûr qu’elle enfantera un garçon, une
fille ou plusieurs enfants. Si elle tombe sur un limbe portant « denté », on lui refuse tout soin car elle
ne sera jamais mère.

PROCREER (POUR NE PAS)

- Boire une décoction des racines de mbala-mbala (Bambara. Securinega microcarpa). Ne pas
faire usage de ce produit quand on est déjà en état de grossesse sous peine d’avorter. On sait que
l’avortement après un a deux mois de grossesse comporte des dangers.
- Boire une eau dans laquelle on fait bouillir un morceau de kalé (Bambara. Sulfure
d’antimoine). On peut encore cuire dans ce même liquide du gruau de mil et absorber le breuvage.
C’est par ce dernier procédé que certaines femmes empêchent leur coépouse de procréer.
- Manger dans du beurre fondu de vache, une bouille épaisse faite d’une farine de maïs rouge
mélangée avec une poudre des rameaux verts pilés de nyokoro-ségué (Bambara. Striga senegalensis).
Aussitôt ce met pris, même une seule fois, on ne procrée et ne procréera jamais. On continue à avoir
ses règles mensuelles.
- Boire une eau tiède ou refroidie dans laquelle on a fait bouillir longuement un anneau d’or.
- Prendre du lait frais d’ânesse.
- Boire une eau contenant un peu d’urine de bélier.
- Absorber des urines d’un bouc ou avaler, de temps à autre pendant un trimestre, un tout petit
morceau de camphre.
- A l’aide d’une plume longue d’aile ou de queue de corbeau d’Afrique, d’une plume longue
d’aile ou de queue d’un épervier, du fil rouge, de 99 belikara (Haoussa), tresser un galon pouvant faire
le tour de la ceinture. Entourer l’objet obtenu de cuir et le porter en guise de ceinture. Tant qu’on ne
quitte pas cet objet, on ne devient pas grosse.
- Carboniser ensemble, la tête, les pattes et les plumes d’un corbeau d’Afrique. Ecraser le
produit obtenu qu’on pétrit des urines de bélier. Faire sécher la pâte obtenue au soleil avant de la
broyer finement pour obtenir une poudre fine. Il suffit d’absorber dans de l’eau une toute petite pincée
de cette poudre pour ne jamais procréer.

PURIFIER LE SANG (POUR)

- Faire bouillir ensemble des rameaux feuillus de niani-yarabai (Bambara de Ganadougou.


Non déterminé), et de tricola (Bambara de Ganadougou. Euphorbiacées. Bridellia micrantha). Bain
dans une portion tiède de la décoction, boire de celle-ci après chaque séance de bain.
- Un jeudi, détacher des guis de ko-yoro (Bambara de Ganadougou. Non déterminé) et de
samabali (Bambara. Combrétacées. Combretum nigricans) qu’on fait bouillir longuement ensemble.
Chaque jour, bain dans la portion tiède de la décoction, boire de celle-ci. La médication purifie le sang
et renforce la vigueur du corps.

PRESERVER DU KWASHIORKOR UN ENFANT QU’ON VIENT DE


SEVRER (POUR)

- Quotidiennement, faire absorber dans une bouillie claire de mil, une bonne pincée d’une
poudre obtenue en pilant des racines de domono (Bambara. Zizyphus mauritiaca) ou de ndôgué
263

(Bambara. Ximenia americana). Un enfant ainsi traité, un trimestre durant après le sevrage est
désormais à l’abri de l’atteinte de kôlô (Bambara. kwashiorkor).
264

PRESERVER UN NOUVEAU-NE DE LA
MALADIE DE DENTITION (POUR)

- Bain fréquent de l’enfant dans une décoction des rameaux feuillus de nguégué (Bambara.
Gymnosporia senegalensis), l’abreuver du liquide. Préserve l’enfant des petites indispositions qui
accompagne l’apparition des premières dents, le rend résistant et vigoureux.

POUR CONTREFAIRE LA BOUCHE D’UNE

- Ayant une noix rouge de kola dans la bouche, prononcer sur un limbe entier de fogofogo
(Bambara. Asclépiadacées. Calotropis procera) les mots suivants : Bissimillai ! Mamassiman yé ne
dogoya. Ne ya ko ira Allah-la. Allah koo nka ira tomotiguila. Tomotigui koo ne ya ira kléla. Klé koo
n’ya ta ne Allah yé, kata ne Allah-kira yé. Cela dit, placer le limbe au soleil ardent. L’objet fétiche
chauffé se tord à gauche ou à droite. La bouche de la personne visée agit de même. ANTIDOTE :
Tremper dans l’eau de limbe recroquevillée qui se redresse aussitôt. La bouche contrefaite reprend
aussitôt sa position normale.

PRESERVER UN NOUEAU-NE DE L’ATHREPSIE

- Apres la première relation sexuelle avec le mari et cela habituellement à partir du 41 ième jour
après la délivrance, la mère se nettoie (sous-entendu) dans une certaine quantité d’eau puis y lave le
nouveau-né. Cela met l’enfant à l’abri de l’athrepsie.
- Faire bouillir des rameaux et tiges feuillus de nguégué (Bambara. Gymnosporia
senegalensis), tlossaba (Bambara. Fadogia agrestis), de zogné (Bambara. Leptadenia lencifolia) et de
nzaba (Bambara. Landolphia florida). Quotidiennement, à raison de deux fois par jour, laver l’enfant
dans une portion de la décoction, l’abreuver de celle-ci. Opérer quatorze fois en une semaine de
traitement.
- Faire bouillir un gui de téréni (Bambara. Pteleopsis suberosa). Quotidiennement, baigner
l’enfant une portion de la décoction, lui en donner à boire. Une semaine de régime. Préserve l’enfant
de l’athrepsie.
- Faire bouillir ensemble un gui de niama (Bambara. Bauhinia reticulata) et un gan gué. De la
décoction obtenue, faire trois parts inégales : bain de siège dans la première portion, bain dans la
seconde, absorption de la troisième portion. L’enfant ainsi traité est à l’abri de l’athrepsie, même si sa
mère devenait grosse avant le sevrage.

POUR RENDRE UN ENFANT INTREPISE

- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des rameaux feuillus de gnagnaka
(Bambara. Combretum velutinum), faire trois parts : se pencher (fumigation), couvert d’une épaisse
couverture, au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première par restée dans le pot sur les
résidus, bain dans la deuxième portion, boire de la troisième part. Opérer trois fois en trois jours de
régime. Ne pas expérimenter cette recette sur une fille sous peine de la rentre réfractaire à toute
autorité maritale.

POUR VIVRE TRES LONGTEMPS

- A raison de trois fois par jour en trois jours de traitement par mois, bain dans une décoction
des racines de siflé-djirini (Bambara. Bauhinia rufescens). En plus de ce régime, éviter tout abus et
donner un but a son existence pour vivre très longtemps.
265
POUR S’ATTIRER DU MONDE

- Pulvériser ensemble des écorces et rameaux feuillus de koussé (Bambara. Manilkara


multinermis). Dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, introduire une poignée du produit
obtenu et placer le récipient ainsi garni dans la demeure. Attire du monde.
- Concasser des feuilles vertes de ngonogodyé, nogononofing ou de nogonogoblé (Bambara.
Grewia vilosa, grewia pubescens ou grewia biclor). Faire sécher le produit obtenu avant d’y ajouter
une certaine quantité d’encens. Introduire sur du charbon ardent dans un récipient qu’on place ensuite
dans la demeure, une demi-poignée du produit obtenu. Attire un public nombreux

POUR SE FAIRE AIMER DE TOUT LE

- Pulvériser des feuilles de gui de l’arbre de beurre, Ajouter au produit obtenu, un bon
morceau de gâteau de miel stérile (dignaga en dialecte bambara). Piler longuement afin de les lier
intimement. Bouler en plusieurs morceaux, le produit obtenu qu’on fait sécher au soleil.
Quotidiennement, mettre une portion d’un morceau dans un tesson de canari contenant un charbon
ardent puis s’exposer, couvert d’une épaisse couverture a l’abondante fumée qui s’y dégage. Attire
l’estime publique.
- S’exposer (fumigation), couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de l’abondante vapeur
qui se dégage d’une décoction ébullition de gui de toutou-moussoma (Bambara. Parinarium
macrophyllum). Attire l’estime publique.
- De temps à autre, se pencher (fumigation), couvert d’une épaisse couverture, au-dessus de
l’abondante vapeur qui se dégage d’un tesson de canari contenant un charbon ardent et une bonne
poignée d‘un produit contenant un produit composé de gui pilé de dioro (Bambra. Securidaca
longipedunculata) et de kounguié (Bambara. Guiera senegalensis). Attire une grande popularité.

POUR N’ETRE VAINCU PAR AUCUN COMPLOT

- A l’est et à l’ouest de la localité, couper à chaque point une poignée des rameaux feuillus de
n’importe quelle plante. Confectionner deux paquets qu’on fait bouillir. En commençant par la tête. Se
baigner dans le liquide tiède pour n’être jamais perdu par aucun complot.

PLONGER QUELQU’UN DANS UN PROFOND SOMMEIL (POUR)

- Glisser sous oreiller de la personne visée, un morceau de suif de singe (warablé en dialecte
bambara). Cette personne ne se réveillera que très tard après les autres.
- Introduire clandestinement dans la case à coucher, un tesson de canari contenant un charbon
ardent et une bonne pincée d’un produit obtenu en broyant grossièrement un engoulevent carbonisé.
Provoque un profond sommeil.
- Carboniser les éléments suivants : Un copeau détaché d’un des buches de bois qui isolent le
corps dans la tombe, une poignée de paille arrachée sur celle-ci. Carboniser les éléments puis les
écraser. Introduire un peu du produit obtenu sur le charbon ardent ou sur une paille allumée. Placer le
tout à l’entrée d’une concession terminée. Les occupants de celle-ci dorment aussitôt très
profondément.
- En se servant de la main gauche et sur la cuisse gauche, confectionner une cordelette avec
des fibres détachées d’une racine Est de bagana (Bambara. Bitis arietans). Toujours avec la main
gauche, enduire la cordelette de suit de dangala. Placer, en se servant toujours de la main gauche,
l’objet fétiche sous l’oreiller de la personne qu’on veut plonger dans un profond sommeil. Cette
personne ne se réveillera jamais, même si on la secoue énergiquement, la dévalise, la déshabille, tant
que la cordelette restera placée sous l’oreiller sur lequel sa tête se repose.
ANTIDOTE : retirer l’objet fétiche de l’oreiller.
- Envelopper d’un chiffon qu’on ficelle bien ensuite deux poignées de terre prises l’une sous
un mortier profond et l’autre sur une tombe : exactement au cheveu du mort. Jeter l’objet fétiche dans
la case de la personne qu’on veut plonger dans un sommeil profond. Cette personne ne se réveillera
qu’avec l’aide de quelqu’un ou qu’après le retrait de l’objet magique.
266

- Réduire en poudre sèche des feuilles d’une sensitive (mimosa asperata, biophytum
apodiscios). Mettre un tout petit peu de la poudre dans un verre d’eau à l’ intention de quelqu’un. Il
suffit que cette personne boive une gorgée de cette eau pour être plongée dans un sommeil très
profond.
ANTIDOTE : Placer près du nez de la victime un tesson de canari contenant un charbon allumé et une
bonne pincée de la poudre de sensitive utilisée pour l’endormir.
- Introduire sur du charbon ardent, dans un tesson de canari ou dans un tout autre objet creux,
des poils de ngolokari ou ngolokari-wara. Sorte de tigre dont l’odeur comme la consommation de la
chair provoque l’envie de dormir, et une certaine quantité de dioutougouni (Bambara biophytum
apodiscias). Placer le récipient ainsi garni dans la pièce, ou à l’entrée de celle-ci, qu’occupe la
personne qu’on veut endormir. Il suffit que cette personne respire la fumée qui se dégage du dit
récipient pour tomber aussitôt dans un sommeil profond.
ANTIDOTE : D’habitude, la personne endormie se réveille aussitôt le logis vidé de la fumée.
L’antidote préventif à boire puis à se baigner dans une eau contenant dissoute des feuilles vertes
pulvérisées de koronitifon (Bambara. Vitex chrysocarpa).
- Au moment où le soleil est au couchant, entre cinq heures et demi et six heures, alors que les
limbes des feuilles de la plante dont il va être question ont les bords qui se touchent par ce que rabattus
les uns sur les autres et penchées vers l’ouest, effeuiller un birana (Haoussa. De brousse), arracher sur
une vieille tombe une poignée d’herbe sèche, soustraire d’une vieille tombe écroulée un morceau de
bois, prendre sur un lieu à ordures un chiffon noir abandonné. Carboniser séparément ces divers
éléments avant de les réduire toujours séparément, en poudre relativement grossière. Mélanger les
diverses poudres puis brasser énergiquement afin de les lier intimement. Quand on veut placer
quelqu’un dans un profond sommeil, on place à l’entrée de la pièce qu’il occupe un récipient
contenant du charbon ardent et une bonne pincée de la poudre susmentionnée. Aussitôt que la fumée
pénètre dans la case à coucher, l’occupant de celle-ci tombe dans un profond sommeil. Il en est de
même pour tous ceux qui vivent dans son voisinage, dans la même concession, voire dans le même
quartier.

POUR REGENERER UNE FAMILLE EN VOIE D’EXTINCTION

- Il arrive parfois que par suite de décès ou d’émigration, une famille, jadis très nombreuse, se
trouve menacée d’extinction. Pour remédier a cette situation, le chef en fonction de la dite famille se
baigne quotidiennement, une semaine durant, dans une décoction de deux plantes d’écorces (détachées
l’une à l’Est de l’autre) de koussé (Bambara. Manilkara multinermis). Les bains se prennent à midi et
on doit s’abstenir de tout déplacement au cours du régime.la concession se repeuple rapidement après
celui-ci.

POUR NE PLUS URINER AU

- Au cours du tout premier jour du mois lunaire, croquer un du manioc sec en regardant la toute
nouvelle lune. Guérit surement le mal.
- Carboniser puis écraser finement, un ou plusieurs « souza-tahi-daguidaka » (Haoussa).
Absorber dans l’eau ou gober du produit obtenu. Apres chaque absorption du médicament, uriner sur
du charbon ardent.
- Délayer dans le beurre de vache, un crabe carbonisé et finement écrasé. Lécher de temps à
autre la pâte relativement claire obtenue. Faire encore usage, en procédant de la même médication
pour combattre la faiblesse de la vessie.
- D’un endroit ou a séjourné une perdrix et où elle s’est secouée, prendre une poignée de terre.
Introduire cette poussière dans une eau ou elle doit rester un bon moment. Filtrer le liquide et boire
pour ne plus uriner au lit. Opérer de préférence le soir.
- Au centre d’une galerie à fourmis-cadavre, tout autour du trou milieu, prendre une ou deux
poignée de poussière fine qu’on introduit dans suffisamment d’eau. Un bon moment après, filtrer le
liquide qu’on verse dans un pot contenant des rameaux feuillus de balembo (Bambara. Grossopteryx
febrifuga). Faire bouillir longuement le tout. Cuire dans la décoction débarrassée des résidus, du fonio
267

qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Manger le met ainsi apprêté pour ne plus uriner au
lit. Remède souverain.
- Dans un tesson de canari, sur du charbon ardent, carboniser un ou plusieurs mille-pattes
(ngolôkonti ou môlôkonti en dialecte bambara et malinké ou massa bologoniden en idiome bambara
de Sikasso). Piler le produit obtenu en même temps que le charbon allumé sur lequel il a été carbonisé.
Tamiser. Absorber dans une sauce dans la préparation de laquelle entrent une boule de soumbala et
tous les condiments habituels, une bonne pincée de la poudre fine obtenue. Très bon médicament à
expérimenter car on ne le prend que trois ou quatre fois en trois ou quatre jours pour ne plus uriner au
lit.
La nuit, avant d’aller au lit, boire un verre moyen d’une décoction de dioutougouni (Bambara
oxalidées biophytum apodiscias). Bain dans une portion de la dite décoction. Une semaine de régime.

SE PRSERVER DES EFFETS NOCIFS DE LA MORSURE DE


N’IMPORTE QUELLE ESPECE DE SERPENT (POUR SE)

- Cuire dans la décoction des racines d’alalé (Peulh de Fouta Djallon. Securidaca
longipedunculata), une tête de l’oiseau korogo-balédia (Peulh de Fouta Djallon. Calao). Assaisonner le
met de tous les épices habituels à l’exception de tout ce qui est gluant. Consommer la tête cuite, puis
boire dessus le bouillon. Aussitôt ce médicament pris, on est désormais à l’abri des effets nocifs de la
morsure de n’importe quelle espèce de serpent.
- Consommer la viande d’un ouranikala (Bambara. Panthère). Annule les effets nocifs de la
morsure d’un serpent.

POUR VOIR DES SORCIERS AU COURS DU

- En se couchant la nuit, s’enduire ma tête, y compris la figure d’une pate obtenue en


humectant d’eau u gui pilé de baobab. Permet de voir et de reconnaitre au cours du sommeil, les
personnes malfaisantes autrement dit les sorciers.

POUR VEILLER

- Au début de la nuit, laver la tête dans une décoction froide des rameaux feuillus de sanan-
dougoumassigui (Bambara. Daniella oliveri).
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de manakéni (Bambara. Ochna hilli), boire une
portion de la décoction mise de côté. Empêche de dormir, permettant ainsi de travailler (études)
jusqu'à une heure très avancée de la nuit.
- Le soir, dans un liquide filtré ayant contenu une ou deux poignées de terre prise sur une
galerie à fourmis- cadavre. Se débarbouiller.
- S’enduire la muqueuse des paupières d’une poudre fine composée de sulfure d’antimoine, du
globe de l’œil d’un hérisson et des termites d’une grande termitière : Pour dormir, laver la figure dans
une eau ordinaire.
- Dans l’eau d’un pot de terre dans lequel on a préparé la bouillie épaisse de la nuit précédente,
bouillir un paquet de gui de tamarinier. A la nuit tombante, se baigner dans une portion de la décoction
obtenue, boire de l’autre portion.
- Le soir, enduire la muqueuse des paupières d’une poudre fine obtenue ne écrasant ensemble,
un morceau de sulfure de d’antimoine et de crottins secs d’hyène.

POUR MARCHER LONGEUEMENT SANS ETRE HARASSE DE


FATIGUES EXCESSIVES

- Avant de se mettre en marche (voyage à pied), enduire copieusement les deux pieds d’une
pommade composée d’un ou deux sabots de souroukoubléni (Bambara. Petite hyène rouge) et de
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beurre de karité. Permet d’aller très vite, de parcourir une grande distance sans ressentir la moindre
fatigue. PRESERVER UN ENFANT DE LA MISERE (POUR)

- Dans certaines familles Africaines, on est pauvre de père en fils. Pour préserver ce dernier de
cet état, on le baigne, le plus fréquemment possible, dès sa plus tendre enfance, dans une décoction des
rameaux feuillus de banan (Bambara. Bombacées. Ceiba pentandra). Un sujet ainsi traité pendant son
jeune âge sera mieux, une fois devenu homme, que ses ascendants. Il possèdera quelques biens et ne
connaitra pas, comme ses pères et ses mères, une misère noire.
- Parfois, la chance semble l’abandonner en plongeant l’homme dans une gêne d’où il lui est
impossible de sortir. Non seulement il ne trouve pas du travail, mais aussi ne reçoit aucun secours
financier humain. Pour sortir de cette triste situation, se baigner tous les soirs en allant au lit, dans une
décoction de soulatiga (Bambara. Labiées. Tinnea barteri). Le nombre de bains est fixé à trois au
maximum. On peut les prolonger jusqu’au jour où on sentira sa situation matérielle sensiblement
améliorée.

PREVENTION DE LA BILIEUSE HEMOGLOBINURIQUE

- Faire bouillir longuement ensemble 3 à 5 litres d’eau, un mélange de 500 grammes de


racines de sindian (Bambara. Césalpiniées. Cassia sieberiana), autant de racines de baro (Bambara.
Rubiacées. Sarcocephalus esculentus) ou de kô-baro (Bambara. Rubiacées. Mitragyna stipulosa), 250
grammes de racines de dioro (Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata) et 125 grammes
de nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica). Verser dans le récipient, sur la décoction
obtenue, du miel non cuit qu’on presse avec la main pour séparer le miel liquide du résidu. Laisser le
liquide fermenter 3 jours. A partir du quatrième jour, prendre étant à jeun, 4 cuillerées à soupe du
contenu du canari. Préserve de la bilieuse qu’il guérit également, laxe entretient le foie en bon état,
met à l’abri des petites fièvres, du paludisme en particulier, préserve en un mot de mille maux
résultant de la constipation, des affections hépatiques.

PRESERVE LES ENFANTS D’UNE FAMILLE DE LA


ROUGEOLE (POUR)

- Dès qu’un ou plusieurs cas de rougeole est signalé dans la localité, se rendre en brousse. La,
jeter a pleine poignée du petit mil sur un peuplement de dosse-ka-ouélé-ouélé-gouéné (Bambara.
Papilionacées. Indigofera parviflora). Ce geste accompli, faucher une bonne brassée de la plante, puis
revenir au village. A la maison, concasser sur un mortier profond renversé, l’élément. Introduire celui-
ci dans un assez grand vase qu’on achève de remplir d’eau. Placer le récipient dans l’enclos de la
famille. Tous les enfants de celle-ci doivent se baigner dans le contenu du vase, puis boire quelques
gorgées du liquide. Aucun des enfants ainsi traités n’aura la rougeole après deux à trois jours de
régime.

POUR VAINCRE VOS ENNEMIS

- Ecraser finement ensemble des pépins de tamarin et une certaine quantité des peaux minces
rouges qui recouvrent des amandes d’arachides. Mélanger le produit obtenu a l’eau de Cologne ou au
beurre de karité et se servir de pommade pour s’enduire la figure et les membres supérieurs jusqu’au
coude. Vu ainsi souillé par votre adversaire, celui-ci tombe malade et ne survivra pas son mal sans
votre pardon qu’il doit implorer.

RESPIRATION DIFFICILE
269

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de diombo (Kassonké de Mamassita, Cercle
de Kayes, arrondissement de Séguéla. Non déterminé). Repartir la décoction en deux parts : s’exposer
(fumigation), couvert d’une épaisse couverture à l’abondante vapeur qui se dégage de première part
restée dans le pot sur le résidu,RETENTION PLACENTAIRE
boire de la deuxième portion devenue tiède. Rend la respiration
momentanément gênée, facile.

- Dans un tesson de canari, carboniser à sec des tiges feuillues de zogné (Bambara. Leptadenia
lancifolia). Ecraser finement le produit obtenu. Délayer une bonne pincée de la poudre dans de l’eau et
la donner à boire a la patiente. L’organe retenu tombe aussitôt. On peut aussi gober de la poudre.
- Mâcher et avaler une gousse verte de gombo (Français. Hibiscus esculentus). A défaut de ce
produit, croquer des graines de gombo devant servir de semence, l’hivernage suivant. Effet souhaité
presque instantanée.
- Boire une eau filtrée contenant dissoutes des feuilles vertes pulvérisées de fromager. S’il
s’agit d’un animal, faire avaler par celui-ci, une eau contenant dissoutes des tiges pilées de karo
(Bambara. Cissus populnea).Effet souhaité instantanée.
- Carboniser ensemble, des branchettes mortes mboum (Bambara. Mucuma pruriensis), de
kiéfréké (Bambara. Securidaca longipedunculata) et une tête de dangala (Bambara. Bitis arietans).
Eteindre les éléments en combustion d’une lessive très forte concentrée. Ecraser le produit obtenu sans
changer de récipient. Conserver la poudre préalablement pétrie de beurre de karité dans une corne de
l’antilope mina en du bœuf. Absorber dans une eau tiède, un peu de la pâte délayée. Effet souhaité
presque instantanée. Un abcès enduit de la même pate avorte.
- Placer un peu de corps sur la partie visible de l’organe retenu. Le placenta tout entier tombe
aussitôt.
- Boire une décoction des écorces de ganji (Haoussa. Ficus platyphylla), de celles de kiriya
(Haoussa. Prosopis africana).
- Laver l’intéressée dans une décoction des écorces Est et Ouest de niamaba (Bambara.
Bauhinia thonningii), lui faire boire du liquide. Le placenta tombe aussitôt. On peut remplacer les
fibres de niamaba par des écorces Est et Ouest de soro (Bambara. Ficus dicranostyla).
- Boire une décoction des feuilles de kouroubaga (Bambara. Celocassia esculentus).Effet
souhaité instantanée. A la place des feuilles de taro, on peut utiliser celles de bôô (Bambara.
Oxytenanthera abyssinica) qui combat également les maux de ventre chez l’accouchée.
- Sur une eau contenue dans un galama (Bamabara. Cuiller en calebasse), prononcer le verset
suivant : Bissimillai : Allah dé yé nirikounnan, toli dougoumabé toli sanaté. Faire absorber le liquide
par la queue de l’ustensile de cuisine. Effet souhaité instantanée. Pour un animal, prononcer le même
verset sur le liquide contenant dissous des feuilles vertes écrasées de zelou (Bambara. Cesalpiniées.
Cassia tora). Le placent tombe aussitôt ce liquide absorbé.

RETENTION DES URINES

- Le soir en allant au lit, boire suffisamment une eau filtrée provenant d’une macération des
feuilles vertes pulvérisées de papayer, le jour suivant, le matin boire de la même quantité du liquide. A
la place des feuilles, on peut faire usage des racines de la même plante. Fait uriner surabondamment.
- Boire délayé dans une macération des gousses décortiquées de tamarin recueillis à l’entrée
d’un trou pratiqué dans le bas de l’arbre barakanté (Bambara. Commiphera africana). Fait uriner’
aussitôt.
- A longueur de journée, boire de tems à autre d’une décoction obtenue en faisant bouillir
ensemble des rameaux feuillus de nganiba (Bambara. Lippia adoensis) et un morceau de viande rouge.
Absorber de la décoction refroidie, jeter les résidus.
- A raison de deux fois par jour (matin, soir) boire un grand verre d’une macération de
deuxième écorce de dée (Soninké de Dyombougou. Sterculia setigera). Fait uriner surabondamment.
- Trois jours durant, ne faire usage (boisson) que d’eau contenant délayé une poudre obtenue
en écrasant finement ensemble du riz non bouilli et de dégou (Bambara. Ceratotheca sesamoïdes).
- Boire de l’eau dans laquelle séjournent des vieux missibo (Bambara. Bouse) et du jus de
citron. Facilité l’évacuation des urines.
- Le soir, faire bouillir longuement pendant plusieurs heures dans la nuit des racines de
moroyri (Bambara. Stereospermum Kunthianum), un assez gros morceau de Kan-wan (Haoussa.
Carbonates alcalin impur). Le matin du jour suivant, absorber dans une portion de la farine de mil.
270

Mettre le pot contenant le reste du liquide de côté et y puiser de temps à autre une certaine quantité de
la potion pour boire. Fait uriner surabondamment.
- Introduire dans un petit canari environ un quart de litre d’eau des feuilles vertes concassées
de cotonnier indigène, un petit morceau de kata (Bambara. Matière plus ou moins pâteuse obtenue en
faisant évaporer l’eau d’une lessive fortement concentrée). Faire bouillir un petit moment le tout.
Offrir le liquide relativement tiède au malade pour être bu. Les urines viennent aussitôt très
surabondantes.
- De très bon matin, à jeun, boire une eau dans laquelle une boule de gousses de tamarin
décoctiquées, des racines de tofassia(haoussa, Rubiacées, sarcocephalus eseulentus). celles de sada
(haoussa. Olacinées, ximenia americana) ont passé toute la nuit précédente. Fait uriner.
- Sous le gras de bla main, contre la parois d’une calebasse écraser des feuilles vertes de
cotonier ajouter au produit obtenue de l’eau et du jus de citron laisser reposer quelques instants puis
boire pour évacuer aussitôt.
- Boire beaucoup d’eau ayant contenu des bulbes d’oignons pulvérisés. Fait uriner
abondamment.

REUSSIR DANS LE METIER QU’ON EXCERCE

- Porter, au bras droit, en guise de bracelet un rond en cuir contenant une poudre noire
provenant des tètes de nguéré (bambara cigale) et de nyébéré (bambara gancrelet). Permet de se
surpasser dans l’exercice du métier qu’on exerce.

REUSSIR DANS VOS DEMARCHES (POUR)

- Sur une buchette longue de 22,5 cm en bois de moussokoronidani (bambara. Simarubacées


hannoa unculata) prononcer le verset suivant : tou bissimillaï magan soungourou konondô magan
nassakiéw you kanou, dounia mansakiéw ka ne kanou. Tou bissimillaï. magan soungourou
konondô magankiéw you kanou. douniakiéw ka ne kanou. Tou bissimillaï. magan soungourou
konondô magan moussow you kanou, dounia moussow ka ne kanou. Cette formalité accomplie,
broyer légèrement un bout de la frotte-dents. Ce dernier geste effectué, pincer la buchette entre les
dents et appeler la personne de qui on veut obtenir une faveur, l’enlever et frotter un petit moment les
dents avec, procéder de même deux autres fois puis cesser. Cela fait présentes vous lui plaire et vos
vœux seront pleinement exaucés. Avis aux demandeurs d’emplois, aux chercheurs de hautes
situations.

RENONCER AUX USAGES DU TABAC

- Fumer dans une pipe du tabac auquel on a mélangé au préalable des excréments
concassés de poules. Fait renoncé à l’usage du tabac sous toutes ses formes.
- Fumer dans une pipe du tabac sur lequel on a uriné, il reste entendu qu’on sèche les
feuilles arrosées des urines avant de les utiliser. Quand il s’agit de tabac à mâcher, on mélange à la
poudre de celui-ci une grande pincée de terre séché prise à un endroit ou on a préalablement uriné, fait
venir et enlève toute envie de fumer ou de chiquer.

ROUGEOLE

- Boire une macération ou une décoction d’écorces de sî (bambara butyrospermum


parkii), de ngounan (bambara. Pouportia bierrea), et, facultativement, des gousses de tamarin, a la
place des éléments susmentionnés (écorces de sî, de ngounan) faire usage des écorces de bakore-
mbégou (bambara. Lannea velutina) pour obtenir li même résultat très satisfaisant. Trois à sept jours
de traitement.
- Enduire le corps du sujet d’une pommade obtenue en pétrissant de beurre de karité
des tessons de canari ramassés sur les ruines d’un village et finement broyés. À titre préventif, délayer
271

dans de l’eau une bonne pincée du produit et y foire laver sous les enfants de la famille ou même du
quartier pour les préserver du mal.
- Absorber délayée dans l’eau la farine blanche de pain de singe. Pour préserver du
mal les enfants non atteints du village, les baigner dans une eau contenant pulvérisée un crapaud.
272

- Broyer des écorces détachées des arbres caducs suivants : néré (bambara parkia
biglobosa), balanzin (bambara Faidherbia albida), konge-sirani (bambara. Sterculia setigera). Faire
bouillir le produit obtenu. Bain dans une portion du liquide, boire de celui-ci. Soigne et guérit le
rougeoleux, préserve du mal ceux qui en utilisent à titre préventif.
- Introduire dans le canari contenant l’eau de boisson commune à la famille une racine
soustraite d’un ndiribara solitaire. De temps à autre, boire un peu du contenu du pot. En utilisent
comme boisson les autres enfants de la famille n’auront plus la rougeole.
- Manger ou absorber sous forme d’un mets au gras ou d’un breuvage des graines de
wôlôkama (bambara. Eragrostis tremula), frites dans du beurre de karité avec du sel ou cuites dans
l’eau. Pour être à l’abri du mal, les enfants non atteints de la famille peuvent prendre de cette
nourriture ou de ce breuvage. Enduire le corps d’un manogo (bambara silure, sec, pile, pétri de
lessive). C uire également un manogo sec, manger le mets et boire le bouillon.
- Dans un mortier profond, introduire sur des très tendres feuilles de gnagnaka
(bambara. Combrétacées. Combretum velutinum), concassées beaucoup de ségué-djyi (lessive).
Agiter, tout en gardant le liquide dans le mortier s’y baigner, en boire. Un à trois jours de traitement.
Pour n’être pas atteint du mal, trous les enfants du village devient faire usage, une fois suffit, du
médicament. le traitement terminé jeter dans un cours d’eau les résidus restés dans le mortier et ceux
tombés tout au tour de celui-ci.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de nganiba (bambara, verbénacées, lippia
adoensis). Faire de la décoction obtenue deux parts inégales. Bain quotidien dans la première portion.
Faire bouillir longuement la deuxième part assaisonnée de miel. À longueur de journée, boire de temps
à autre du liquide miellé, en goutter dans les yeux, les enfants non atteints de la famille, ou même du
village peuvent faire usage de ce médicament à titre préventif.

ROT

- Faire bouillir des racines de tootigui (bambara. Ferethia canthiodes), dans un litre d’eau.
Boire de temps à autre de la décoction. Cesser le traitement avec l’épuisement de celle-ci.
- Manger, à trois reprises en trois jours de traitement des dattes concassées et du miel
mélangés.
- Mâcher, sous forme de frettes-dents une racine de ndomono (bambara. Zisyphus
mauritiaca). On peut gober de temps à autre une poudre provenant la racine de la même plante.
- Sucer des gousses décortiquées de tamarin et avaler les pépins.
- Mâcher du sésame. Faire bouillir une bonne brossée de la plante qui donne de celui-ci.
Bain dans la décoction obtenue, boire de celui-ci, guérison presque instantané si le mal est à son
début.*
- Absorber, pour rendre, une eau contenant dissoute une poudre composée des fibres
détachées d’une racine de kasseukoiré (Djerma. Ppalygalacées. Seouridaca longipedunculata) et du
petit mil finement écrasé.

RHUMATISME

- Pulvériser des feuilles vertes de béré (bambara. Boscia senegalensis) plaquer le point malade
du produit obtenu puis panser, fait horriblement mal, puis la guérison ne tarde pas à venir.
- Enduire le mal d’une couche d’huile de palme.
- Faire bouillir longuement des racines de farakoleti (bambara. Gardenia nokotensis). répartir
la décoction obtenue en trois parts inégales, se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur
qui se dégage de la première portion resté dans le pot sur le résidu, bain dans le second part, boire de
la troisième portion devenue tiède, opérer six fois en trois jours de traitement pour l’homme et huit
fois en quatre jours de traitement pour la femme.
- Carboniser un gui de mana (bambara. Lophira alata), broyer finement le produit obtenu avant
de le pétrir de graisse, enduire le mal de la pommade obtenue.
273

- Quotidiennement, enduire le mal d’une pate obtenue en broyant des feuilles vertes de
nansébé (bambara. Fynandropsis pentaphylla) et d’egniolebé (Yorouba). Absorber dans une bouillie
claire un peu du produit. Egniolebé écrasé et absorbé dans l’eau combat également la dysenterie.
274

- Faire bouillir longuement des écorces détachées d’un ndabakoumba caduc. Bain quotidien
dans une portion de la décoction, boire de celle-ci.
- Quotidiennement, gober ou absorber dans de l’eau une bonne pincée provenant des racines
finement écrasées de kolokolo (bambara. Afrormosia laxiflora) et de tienkiembé (senoufo de
fantarasso. Non déterminé).
- Faire aux mollets 3 ou 4 incisions. Frotter énergiquement celles-ci d’une pâte composée des
racines pillées de sindian (Bambara. Cassia sieberiana), de 4 gousses de piment et de lessive :
introduire un peu du produit dans l’eau et s’y baigner. Une semaine de traitement.
- Parfois, le rhumatisme paralyse les membres inférieurs, pour ranimer les membres
angourdis, on les enduit d’une mixture pâteuse composée d’aïgari (produit haoussa), de l’ail, de
gingembre, écorce de la racine de diore (securidaca longipedunculata). D’habitude, on administre le
médicament le soir et voit marcher le malade le matin du jour suivant, on peut conserver ce produit
sous forme de « mosso ».
- Faire bouillir longuement des racines hachées d’un mandé-sounsoun (bambara. Anona
senegalensis croisant au milieu d’une galerie à fourmis-cadavre. Faire refroidir la décoction transvasée
dans une calebasse à l’aide d’une paille portant un nœud de kiékala (bambara. Gymbopogon
giganteus) avant de s’y baigner.
- Carboniser un os de fœtus d’un mammifère quelconque et un os humain, réduire en poudre
fine qu’on pétrit de beurre de karité, le produit obtenue, enduire le mal de la pommade noire, excellent
remède guérissant surement le rhumatisme le plus persistant.
- Masser le membre atteint d’un paquet chaud de garafouni (haoussa. Momordica balsamina),
on peut remplacer cette plante par de kononaguié ou ndoubaguié (bambara. Melothia maderaspatama).
- Parfois le boucher tue une bête pleine. Prendre le fœtus qu’on carbonise, avant de le réduire
en poudre, pétrir celle-ci de beurre de karité et se servir de la pate obtenue pour enduire le mal, faire
également usage de cette pate pour combattre un lumbago.
- Enduire copieusement le mal d’une pommade composée d’os carbonisés, pilés de chien et du
beurre de karité, on peut encore humecter l’affection d’une eau dans laquelle séjournent des os de
chien, d’habitude on prend le liquide à l’aide d’un bâton dont l’un des boutes est entouré d’un torchon
bon médicament à expérimenter.
Pétrit de beure de karité un os d’éléphant carbonisé et finement broyé, enduire et masser
énergiquement le point douloureux du corps de la pommade obtenue. Faire encoure usage de ce
médicament contre le point de coté, le lumbago.
- Broyer finement des tiges vertes de pourpier (français. Pertulacacées. Portulaca grandiflora)
avec la matière pâteuse obtenue, enduire copieusement le membre atteint qu’on masse ensuite
énergiquement. Faire encore usage de ce médicament contre le ver de guinée sur le bout nvisible
duquel on applique un morceau de la matière pâteuse susmentionnée. Le parasite grève et sort entier.
Quand on ne dispose pas de portulaca grandiflora, essayer le pertulaca oleracea eu le portulaca
quadrifisa.
- Pulvériser des feuilles de tounfafiya (haoussa. Asclépiadacées. Calotropis procera), ajouter
au produit du sel finement broyé et pétrit le tout du pétrole, se servir de la pate pour masser la partie
malade du corps puis panser, renouveler les soirs trois fois successivement pour être guéri à jamais.
Enduire le miel d’une pate obtenue en pétrissant de beurre de karité frais de vache une poudre
sèche composée, à égales quantités, des feuilles de hankoufa (haoussa. Sterculiacées. waltheria
americana) et de jirga (haoussa. Césalpiniées. Bauhinia rufescens).
- Broyer finement ensemble des écorces de sainya (haoussa. Polygalacées, securidaca
longipedunculata), des racines de raidoré (haoussa. Césalpiniées. Cassia occidentalis), de zogalagandi
(haoussa. Moringacées. Monringa pterygosperma), des bulbes de tafanoua (haoussa. Liliacées, allium
sativum), une ou plusieurs boules d’aïgari( haoussa. Produit haoussa), un morceau de kan-wan
(haoussa, carbonates alcalin impur), des os récoltés sur des vieux murs. Pétrir le produit obtenu de
beurre de karité aux frais de vache et se servir de la pommade pour masser de haut en bas le membre
atteint.
275

- De la décoction des feuilles, écorces, racines, de lingué (bambara. Césalpiniées afzelia


americana) faire trois parts inégales se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se
dégage de la première part restée dans le pot sur les résidus, se baigner dans la seconde portion
devenue tiède, boire de la troisième part faire usage de ce médicament lorsque le patient déclare avoir
mal aux muscles, aux os, aux articulations, au cerveau, quand il s’agit de la folie, on fait bouillir une
certaine quantité de gui dudit lingué et on utilise la décoction comme ci-dessous,
- Transformer en poudre des écorces de fari-moro (haoussa. Capparidacées. Boscia
angustifolia) et des tubercules de rogo-dazi (haoussa, Ampelidacées. Ampelocissus grantii). Enduire le
corps d’une graisse fondue de poule ,passer sur cette graisse fondue une couche d’une matière pâteuse
obtenue en délayant dans l’eau la poudre susmentionnée, faire usage de ce médicament pour soigner
une personne qui a le corps boursouflé, qui a mal aux os et aux articulation, trois à sept jours de
traitement.
- Faire bouillir ensemble trois paquets feuillus de raidoré (haoussa. Césalpiniées. Cassia
occidentalis) et autant de chediya (haoussa. Moracées. Ficus thonningii) laisser le liquide refroidir
toute la nuit. le lendemain matin, boire de la décoction à laquelle on additionne un peu de toka
(haoussa. Eau de lessive) et du lait caillé. Durant toute la journée, et une partie de la nuit, le malade
souffre d’horribles maux d’os. Bon signe, car cette souffrance est suivie d’une complète guérison à
partir du début du premier jour qui suit celui-ci au cours duquel le médicament a été administré.
Lorsque le malade est de sexe féminin, remplacer partout trois par quatre.
- Malaxer ensemble les éléments suivants moelle extraite de l’os extraite de l’os d’une
autruche, beurre de karité et cendres des tiges brulées de mais, se servir de la mixture pour masser
énergiquement la partie malade du corps.
- Broyer finement ensemble trois ou quatre dents carbonisées de caïman et deux à trois boules
d’aïgari. Pétrir le produit obtenue de beurre frais de vache, enduire le mal de la pommade obtenue.
Opérer de préférence la nuit avant d’aller au lit. Au cours du traitement qui n’excède pas trois jours, ne
pas nettoyer à l’eau le point malade du corps.
- Faire bouillir longuement un assez gros paquet feuillus fait des rameaux de congo-manani
(bambara. Ochnacées. Ochna hillii) exposer, aussi longuement qu’on peut supporter la chaleur, le mal
à l’abondante vapeur qui se dégage de la décoction en ébullition puis le masser à l’aide d’un torchon
propre trempé dans le liquide relativement tiède. Opérer quatorze fois, au plus, une semaine de
traitement, bon médicament.
Transformer en poudre grossière un gni de nguilliki (bambara. Mimosées. Dichrostachys
glomerata). Cuire le produit obtenu dans du ségué-dji (bambara. Eau de lessive concentrée). Enduire le
mal de la matière relativement pâteuse devenue tiède. Opérer deux fois par jours (matin et soir).

RHUME

D’une décoction de kiékala (bambara. Cymbopogon giganteus) de nganiba (bambara.


Lippia adcensis), faire deux portions s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première part restée dans le pot sur les résidus, bain dans la seconde portion deux à trois jours de
traitement.
- A l’aide des feuilles de néré-dougoumassigni (bambara. Parkia biglobosa),
confectionner trois ou quatre paquets qu’on fait bouillir longuement repartir la décoction en deux
portions s’exposer à l’abondante vapeur qui se dégage de la première part en ébullition restée dans le
pot sur les résidus, se baigner dans la seconde portion, dans une même et seule journée, opérer trois
fois pour l’homme et quatre foi s pour la femme.
- Priser pour éternuer une poudre fine sèche provenant des tendres feuilles de zogné
(bambara. Leptadenia lancifolia)
- D’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement des tiges de nzaba (bambara.
Lendolphia florida), faire trois parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première portion restée dans le pot sur le résidu bain dans la deuxième part devenue tiède.

SANG SUR LE GLOBE DE


276

- Tordre des feuilles vertes fortement chauffées de dougalé (bambara. Ficus thonningii)
jusqu'à y extraire un liquide. Laisser goutter ce dernier sur le mal dans l’œil cinq jours au plus de
traitement.
277

- A raison de deux fois par jours, laver les yeux dans une décoction froide de ngôlôbé
(bambara. Combretum micranthum) une semaine, au plus, de traitement.

SAUVER UN MALADE EN DANGER DE MORT (POUR)

- Faire bouillir des feuilles et des racines de fofotigui (bambara de Ganadougou. Non
déterminé). Repartir la décoction obtenue en trois parts inégales, se pencher (fumigation), couvert
d’une épaisse couverture au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée
dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde part devenue tiède, boire de la troisième portion quelque
soit la gravité du mal un soulagement suivi de guérison, intervient après quinze jours au grand
maximum de traitement.

SELLE BLANCHE DE NOUVEAU-NE

- L’enfant rend, fait la diarrhée. Vomissement et diarrhée sont blancs.


- Bain de siège dans une décoction d’un paquet fait des rameaux feuillus de mbala-mbala
(Bambara. Securidaca microcarpa), boire de la décoction.
- Cuire dans une décoction de ndegou-sinan (Bambara. Chrozophora senegalensis), du fonio
torréfié. Assaisonner le mets de tous les condiments habituels, d’un manogo préalablement frit dans le
beurre de karité. Absorber la nourriture obtenue. Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Deux fois par jour (matin, soir) absorber une décoction des tiges de zogné (Bambara.
Leptadenia lancifolia).
- Faire bouillir ensemble de sabiii (Bambara. Elyonurus elegans) et des feuilles de sagouan
(Bambara. Bridelia micrantha). Faire de la décoction obtenue deux parts : baigner l’enfant dans la
première portion, lui donner à boire la seconde part. Trois à cinq jours de traitement.

SELLE VERTE DE

- Faire bouillir des feuilles vertes de téréni (bambara. Combrétacées. Pteleopsis


suberosa). Laver le sujet dans une portion tiède de la décoction, lui donner à boire. Opérer de
préférence au crépuscule une semaine de traitement.

SELLE COLOREE DE NOURRISSON

Utiliser (lotion, boisson) une décoction des rameaux feuillus de gouélé (bambara. Prosopis
africana) et de niama (bambara. Bauhinia reticulata).

SELLE NOIRE DE NOURRISSON

- Bain de siège dans une décoction des rameaux feuillus de koumouba (bambara. Pavetta
crassipes). Boire du liquide. Bon médicament.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de toutou (bambara. Pertinariun euratellacfelium). Faire
de la décoction deux parts baigner : l’enfant dans la première part, lui donner à boire la seconde
portion. Régularise rapidement les selles.
- Utiliser (bain, boisson) une décoction des rameaux feuillus de dabada (bambara waltheria
americana). A la place de dabada, on peut faire usage des feuilles de takôlô (bambara de Djytômon) et
procéder comme suit :
- Abreuver quotidiennement l’enfant d’une décoction des rameaux feuillus de zelou (bambara.
Cassia tora). Remède souverain.
278

SELLES FREQUENTES DE NOURRISSON

- Faire usage (lotion, boisson) d’une décoction des rameaux feuillus de koroba (bambara.
Vitex cienkowskyi) et des feuilles de mbouroudiou (bambara de Djytômon). Bon médicament.
- Abreuver le sujet d’une décoction des rameaux feuillus de gnagnaka (bambara. Combretum
velutinum). Deux à trois jours de traitement. Faire surtout usage de ce médicament pour soigner le
saniama (selle blanche).
- Au crépuscule, baigner le sujet dans une décoction des rameaux feuillus de ndégué (bambara.
Cordia myxa), lui donner à boire faire surtout usage de ce médicament pour un enfant qui va à la selle
longueur de la nuit.
- Faire bouillir des fibres détachées de la racine de téréni (bambara. Pteleopsis suberOsa) et un
morceau de kan-wan (haoussa. Carbonates alcalin impur) abreuver au crépuscule, le sujet de la
décoction obtenue.

SEVRAGE (POUR N’ETRE PAS CONCUE AVANT LE)

- Torréfier à sec ensemble le contenu d’un, deux, trois œufs de poule, le contenu d’un fruit de
fogo-fego (bambara. Galotrepis procera) des pépins de niamakou (bambara. Aframomum melegueta)
et la bague que l’intéressée porte habituellement au doigt. Retirer la bague des éléments grillés et la
parure pour être conçue à nouveau. Selon le nombre d’œufs de poule utilisé, l’intéressée reste autant
d’année pour être à nouveau.

SOINS A LA FEMME ENCEINTE

- Au cours de la grossesse, une semaine durant, se baigner deux fois par jour, matin et soir,
dans une décoction d’un gui feuillu de nsaba (bambara. Landolphia florida) boire du liquide, préserve
l’enfant attendu de la diarrhée.
- D’une eau filtrée dans laquelle ont séjourné un bon moment des racines pulvérisées de
mandé-soun-soun (bambara. Anona senegalensis), faire deux : boire de la première portion, manger du
fonio, assaisonné de soumbala et de sel, cuit dans la seconde part, faire usage de ce médicament
lorsque l’intéressée a mal au bas-ventre.
- S’abreuver le plus fréquemment possible d’une bouillie claire de mil contenant dissoute une
bonne pincée d’une poudre obtenue en broyant finement des racines de nguégué (bambara.
Gymnosporia senegalensis). Préserve de l’avortement.
- Faire bouillir dans un canari à gâteau de mil un gui de damatéré (bambara. Cordia myxa).
Transvaser le liquide dans un autre récipient puis de baigner dedans, manger du gratin enlevé du fond
du pot dans lequel la décoction a été faite pour obtenir le même résultat que ci-dessus.
- Absorber de temps à autre dans une bouteille claire de mil (sari) une poudre composée des
racines de ndôgué (bambara. Ximenia americana) et des très tendres feuilles rouges de sounsoun
(bambara. Diospyros mespiliformis) pilées. Préserve l’intéressée d’une dysenterie possible après
l’accouchement.
- Lorsque la femme enceinte à les extrémités des membres ainsi que les paupières
boursouflées en lui donne à boire une décoction de quatre paquets feuillus de ndiribara (bambara.
Cochlospermum tionctorium) et de mandé-sounsoun (bambara. Anona senegalensis). Bain dans une
portion de la dite décoction devenue tiède, trois jours, au plus, de traitement et le corps redevient
normal.
- Transformer en poudre très fine des fibres eu écorces détachées d’une racine de sindian
(bambara. Cassia sieberina). Absorber, le plus fréquemment possible une bonne pincée de la dite
poudre, dans de l’eau froide ou tiède. On peut encore gober, de temps à autre, cette même poudre.
- Porter en guise de ceinture une bande d’étoffe contenant une nue entière de serpent.
Délivrance sans la moindre douleur, à l’insu de tout le monde.
- Chaque matin, à partir du cinquième mois de grossesse, Absorber dans un sari laiteux une
poudre obtenue en broyant finement des écorces de balembo (bambara. Grossopteryx febrifuga).
Lorsque la délivrance est proche c’est-à-dire vers le 9 ème ou le 10ème mois, pulvériser les écorces de
lerou (bambara. Erythrina senegalensis). Jeter le produit obtenu dans suffisamment d’eau qu’en filtre
plusieurs heures après. Dès que les premières douleurs se font sentir, cuire dans une portion de la
279

macération la viande d’un poulet qu’on assaisonne de tous les condiments habituels. Manger le mets
apprêté et boire de tout dessus le bouillon la délivrance se fait à l’insu de tout le monde c’est-à-dire
sans que l’intéressée souffre trop.
280

- Gober de temps à autre une poudre obtenue en écrasant finement un polypore carbonisé.
Faire usage de ce médicament pour une femme enceinte sujette à des fréquents maux de ventre.
- Pour éviter des vertiges, porter au doigt une bague en fer noir qui est restée parmi les œufs
d’une poule couveuse pendant vingt-et-un jours.

SOINS A L’ACCOUCHEE

- Faire bouillir des rameaux feuillus de tengué (bambara. Cordia myxa). Donner la décoction à
boire à l’accouchée qui évacue tout le sang qui peut se trouver dans son ventre. La médication retape
rapidement le corps de la soignée.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de ndabakoumba (bambara. Detarrium
senegalense). Répartir la décoction obtenue en trois obtenue en trois portions s’exposer (fumigation)
couverte d’une épaisse couverture à l’abondante vapeur qui se dégage de la première part restée dans
le pot sur le résidu, bain dans la seconde portion bain de la troisième portion pour opérer huit fois en
quatre jours de traitement.
- Faire bouillir ensemble des feuilles et des racines de sindian (bambara. Cassia sieberiana).
Boire de la décoction, bain dans une portion de celle-ci mise de coté. Une semaine de soins. Quand on
ne dispose pas des éléments susmentionnés, faire usage des feuilles et racines de finzan (bambara.
Blighia sapida).
- Dans une calebasse contenant de l’eau contre le paroi du récipient, frotter longuement un
paquet des fibres de soulafinzan (bambara. Trichilia emetica). Filtrer le liquide auquel on ajoute du jus
de citrons et offrir le tout à boire à l’accouchée qui rend et qui est purgée. Nettoie la délivrée et la
débarrasse de toutes les impuretés susceptibles de se trouver encore dans son organisme après
l’accouchement ou après avoir quitté la maternité.
- Prendre quotidiennement une eau laquelle séjournent depuis trois jours au moins, des racines
nettoyées sectionnées de mbala-nbala (bambara. Securinega microrocarpa). Une semaine de régime.
- Faire bouillir longuement des épis en grappe de gros mil. Boire du liquide assez chaud avec
les épis chauds, masser le ventre. Fait évacuer tout le sang. il reste bien entendu que les épis en groupe
utilisés sont au préalable débarrassés de leurs graines.
- Cuire du fourou (bambara panse d’un bœuf) dans une décoction des racines de dahen
(bambara. Anona senegalensis) croît au milieu d’une galerie à fourmis-cadavre. Assaisonner le mets
de tout le condiment habituel. La délivrée mange le bouilli et absorbe le bouillon nettoie l’accouchée
qui est vite rétablie. Elle doit prendre cette nourriture durant toute la durée de son hospitalisation à la
maternité soit sept jours.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de falassoungala (bambara de Sikasso. Heeria
insignis) bain dans une portion du liquide tiède, fumigation dans la portion restée dans le pot sur le
résidu absorber enfin une portion mise de coté massage de toutes les parties du corps avec un paquet
chaud des rameaux feuillus retiré du récipient contenant la décoction nettoie l’accouchée rend
rapidement le corps de celle-ci très disposé. à la place de falassoungala faire usage des rameaux
feuillus de dioun (bambara. Mitragyna enermis) pour obtenir meilleur résultat.
- Lorsqu’après la délivrance l’hémorragie dure au-delà du temps normal on donne à boire à
l’accouchée (deux fois suffisent) une décoction des racines de dabada (bambara. Waltheria
americana). L’écoulement de sang s’arrête aussitôt.

SOUBIGNE (LE)

- Macérer ensemble les éléments suivants : graines écrasées de strophantus trispidus ou à


défaut de venin de serpent cracheur, tète sèche pulvérisée de rainette verte sève de calotropia procera,
sève de kê-toro (ficus vivant au bord d’un cours d’eau) dards d’abeilles, aiguillons de scorpions,
fléchettse semblables à des aiguilles du phone. Ce sont des fléchettes qui prennent le nom de soubigné
après la macération. Pour s’en servir, on dissimule l’une d elles entre deux doigts et en pique
clandestinement la personne visée à l’aisselle, à la nuque, au cou ou à la poitrine. Il se ferme alors au
point piqué une fistule ayant la couleur du cloque provoqué par une brulure du feu une très forte fièvre
survient et l’ensorcelé, sous le secours d’un véritable connaisseur du mal, doit mourir infailliblement
en peu de temps.
281

Au cours de nos prospections dans le cercle de Bougouni où les méfaites de soubigné se manifestent
périodiquement, nous avons essayé d’en obtenir un échantillon ainsi malheureusement nous n’avons
pas réussi, la médecine occidentale a identifié le mal sous le nom de charbon et a toujours affirmé, du
moins jusqu’à ces dernières années qu’il était uniquement d’origine animal, les lignes qui précèdent
portant un éclaircissement sur ce dernier point.
ANTIDOTE : pulvériser des jeunes pousses de ndabakoumba (bambara. Detarium senegalense) et de
mbouré (bambara. Gardenia erubescens). Introduire le produit obtenu dans de l’eau tiède qu’on filtre.
Boire le liquide et appliquer le résidu sur la boursouflure.

SOUMOUGOUKIDA (BAMBARA DE KELEYADOUGOU, ZONA)

- Le sujet a le corps parsemé de cloques analogues à celles résultant d’une brulure du feu.
- Enduire d’une matière pâteuse obtenue en mélangeant des feuilles vertes finement broyées
de kégouanan-fourala (bambara. Sida carpinifolia) et une lessive très forte.

SONGES (AU SUJET DES)

Nous portons en nous trois éléments abstraits : le ni, le rouhou et le hakili. Quand nous dormons
rouhou et le hakili nous quittent et vont planer l’espace à la recherche des nouvelles. Tout ce que voit
le rouhou au cours de son périple se présente à nous sous forme de songe. Celui-ci n’est retenu par
nous que lorsque le hakili a été témoin de ce qui vu rouhou. On doit considérer comme nul ce qu’on
voie en rêve étant couché sur le bras gauche et ne prendre en considération que ce qu’on voit étant
couché sur le bras droit. on tient également compte de l’heure laquelle le rêve a eu lieu pour se faire à
peu à peu près une idée du temps qui doit s’écouler entre le dit rêve et sa réalisation effective pour le
rêve qui a lieu à partir de six heures de l’après-midi jusqu’à dix heures, sa réalisation n’aura lieu que
dans une ou plusieurs années de dix heures e deux heures dans quelques mois de deux heures à six
heures du matin dans un ou plusieurs jours. il est à remorquer que tant que rouhou est hors de nous
nous ne pouvons pas nous réveiller il connait comme son ce frère hakili, les choses d’ici bas et rien en
dehors de cela. Quant à ni celui-ci ne nous quitte qu’au dernier souffle de vie. Il connait les choses
d’au-delà. Ce qui explique la diversité des humer, chaque ni sachant d’avance la récompense eu le
châtiment que le créateur lui réserve. De fois, l’humain est pressé de savoir, par voie de songe, ce qui
doit arriver inévitablement. Pour cela, il peut procéder de la façon suivante : la nuit avant de se
coucher pour dormir ; il faut place sous son oreiller une feuille de kobé (djerma. Moracées. Ficus
platyphylla) qui provoque des songes permettant de connaitre avant les autres ce qui doit arriver de
sensationnel, à la place de kobé il peut faire usage d’un petit rameau feuillu de tounfafiya (haoussa.
Asclépiadacées) pour obtenir le même résultat. pour hâter la réalisation rapide et sure de tout qu’il voit
en rêve, il enduit en allant au lit pour dormir, la muqueuse de ses paupières d’une poudre fine
composée d’un morceau de résine de tolo et d’un morceau de sulfure d’antimoine finement écrasés
sur une pierre sur laquelle il prononce préalablement, à sept reprises, les mots suivant  : bissimillai
rahamani rahimi, terminons ce paragraphe par l’explication de quelques songes que voici :

 Assassinat : (commettre un). Présage du bonheur en votre faveur.


 Bœuf ou vache : (voir un bœuf ou une vache) vous serez bientôt possesseur d’un objet de
grand prix ou vous allez apprendre sous peu une bonne nouvelle.
 Bœufs : (voir un grand nombre de bœufs) vous serez immensément riche.
 Bois : (voir un tas de) d’horrible maux de ventre vous menacent
 Case neuve : (se voir dans une) votre mort est proche. La tombe dans laquelle vous allez
descendre est à l’image de la case neuve que vous vue en songe.
 Céréale : (voir un champ de céréale en fécondité) vous ferez un votre qualité l’acheteur,
mauvais marché.
 Chat : (voir un) un de vos esclave veux s’évader.
282

 Chats : (voir groupés ensemble plusieurs) vous avez beaucoup d’ennemis. Ceux-ci vous
jalousent et vous en veulent ; mais Allah vous prend sous sa sainte et auguste protection contre
eux.
 Cheval : (voir un) vous allez vous marier sous peu.
 Chien aboyant : (voir un) rixe sanglante entre les habitants de la localité.
 Chien : (voir un) vous aurez le dessus contre vos adversaires, vous vivrez cent ans à votre
mort vous verrez le prophète.
 Colère : (se voir ou se mettre en) une querelle qui n’aboutira pas à des coups va éclater entre
vos concitoyens locaux.
 Eau : (boire de l’eau dans le creux de votre propre sain) vous serez lépreux.
 Eau bleue-foncée : on est entrain de nouer des intrigues, de tramer des complots contre vous
dans le but de vous perdre.
 Eléphant : votre mort est proche, un des vôtres va trépasser ou des guerriers s’avancent sur le
village que vous habitez.
 Enfants groupés : un grand bonheur vous arrive, vous réussirez dans toutes vos entreprises,
vous vous serez toujours en bonne santé.
 Etage : (Se voir dans une maison à). Tous vos vœux sont ou seront exaucés, vous êtes
prédestiné à avoir une grande influence sur vos concitoyens.
 Etoiles: (voir des) longévité, prestige considérable, bonne santé.
 Feu : (voir une grande flamme de) votre pays aura à soutenir une guerre.
 Fourmis-cadavre : (voir des) abondance des pluies.
 Hyène : (voir une hyène ou entendre ses hurlements) la providence vous réserve une
florissante santé.
 Iguane : (voir un) vous allez être victime d’horribles maux de ventre.
 Lion : (voir un) vous avez offensé Allah et par conséquent criblé de péchés ou bien, il vous est
reproché d’avoir détourné frauduleusement votre profit, le bien d’autrui
 Lion : (se sentir par un). Vous occuperez une place prépondérante dans le métier que vous que
exercez.
 Lune : vous serez par la grâce d’Allah supérieur à tout votre entourage, vous aurez une grande
renommée, vous avez la protection devine.
 Lutte corporelle : (lutter contre un ami) vous avez vaincu votre ennemi.
 Marché : (se diriger vers la place du) vous serez témoin d’une grande bagarre dans votre
village, vous participerez à cette bagarre.
 Marché sur l’eau : prospérité dans vos affaires, vous aurez beaucoup d’or une longue vie vous
serez instruit.
 Marigot : (voir un marigot ou une rivière contenant beaucoup d’eau) vous allez être victime
d’une trahison d’un complet dont il vous sera fort difficile d’échapper aux néfastes
conséquences.
 Matin : (voir qu’il fait jour) bonheur, prospérité, santé.
 Montage qu’on touche : (voir une) un de vos ennemis est allé trouver un magicien afin que
celui-ci par sorcellerie vous rende aveugle.
 Montagne : (se voir monter sur une haute) regrets, souffrances imposées par une coalition de
personne.
 Mort : (sentir sa propre) longévité
 Mort : (d’une personne qu’on connait) longévité de cette personne
 Mort : (d’un homme du quartier) une femme du quartier doit mourir.
 Mosquée blanche :(se voir dans une) un heureux événement vous arrive.
 Mosquée : (voir une). Si vous êtes pauvre, vous serez riche, si vous êtes fortuné, vous serez
grand chef commandant tout un peuple.
 Moutons : (voir beaucoup de) un grand bonheur s’avance vers vous.
 Mulet dit Bardot : vous verrez le prophète.
 Nager dans une immense fleuve : vous allez partir dans un pays jusqu’ici inconnu de vous
parceque très loin. votre retour dans votre village ou même dans votre région sera
problématique.
 Peau sèche de bœuf : (voir une) vous serez bientôt l’hôte d’un important étranger qui vous
honorera de ses libéralités.
 Pluie : (Assister à une averse) vous êtes criblé de péchés.
283

 Poisson : (prendre un poisson dans un cours d’eau) vous allez être possesseur d’un objet de
grande valeur.
 Poisson vivant dans l’eau : vous présagé de bonheur.
 Porc sauvage : (voir un) une bagarre va avoir lieu dans ta localité.
 Poules : (voir des) une occasion de joie vient vers vous
 Poulet noir : (voir un) le complot projeté contre vous n’aura pa s lieu.
 Pousser une personne : A. homme : vous serez malade. B : femme : votre épouse va être en
état de grossesse
 Puits très profond dans lequel on tombe  : les habitants du village vont en exode parce que
chassés par des envahisseurs armés.
 Puits : (tomber dans un) vous allez entreprendre un long voyage périlleux.
 Puits : (voir quelqu’un tombé dans un) la personne que vous avez vue sera très malade, mais
ne succombera pas si vous avez pu l’en retirer.
 Riche : (se voir) vous êtes désormais à l’abri de tout besoin pécuniaire.
 Route : (marcher sur une) des riches voyageurs qui vous feront de grands présents s’avancent
vers vous
 Sari : (boire du breuvage indigène dit) vous serez lépreux.
 Salamandres : (voir groupés plusieurs) un faux ami à vous va mourir.
 Sauterelles : (Assister à un vol de) vous serez témoin d’une épidémie d’une calamité au cours
de laquelle trépasseront beaucoup de personnes tout âge.
 Scorpion : (voir un) du bonheur s’avance vers vous, mais une maladie le suivra.
 Selles : (manger ses propres) vous serez infailliblement lépreux.
 Sentier : (se trouver au milieu ou à l’entrée d’un sentier) des riches marchands qui vous feront
des magnifiques cadeaux viennent vers vous.
 Serpent : (voir un) vous allez procréer.
 Voyage : (faire un voyage ou être en) vous serez victime d’une maladie longue à guérir, mais
sans que jours soient en danger.

STOMATITE

- A plusieurs reprises, maintenir un bon moment dans la bouche puis cracher une décoction
tiède des racines de kari. Trois à cinq jours de traitement. Remède souverain.
- Pulvériser des feuilles vertes de ndririba (bambara. Cochlospermum tinctorium). Ajouter un
peu d’eau puis presser fortement pour séparer le liquide obtenu dans une petite calebasse ronde à
l’ouverture relativement étroite ouvrir la bouche à l’orifice du récipient et l’y laisser un bon moment.
Opérer neuf fois en trois jours de traitement pour être guéri.
1- Faire bouillir des écorces est et ouest de kô-kissa (bambara. Sysygium guineense). Introduire
la décoction relativement chaude dans la bouche l’y maintenir un bon moment puis cracher. si
le mal est grave, enduire l’index de savon vierge avant de le tremper dans la décoction et s’en
servir pour nettoyer les gencives, la langue.
2- Saupoudrer le mal d’une poudre sèche provenant des buchettes en bois de siri (bambara
burkéa africain)
- La nuit, avant d’aller au lit pour dormir, introduire dans la bouche et t maintenir toute la nuit,
les éléments suivants : bénéfounti (bambara. Eugenia caryophyllata), layi (bambara. Allium sativum)
écrasés ensemble. Le matin se rincer la bouche avant de déjeuner. Faire surtout usage de ce
médicament lorsque la bouche dégage une mauvaise odeur.

SUPPORTER LA SOIF

- Rassembler les éléments suivants : feuilles de fari-samsami (Haoussa. Papilionacées.


Lanchocarpus laxiflorus), sable riverain, tête de poisson, estomac d’un caïman ; terre qui a séjournée
dans la grêle fondue. Transformer ces divers éléments en poudre, quotidiennement, absorber dans une
eau tiède une bonne pincée de celle-ci. Une semaine de régime permet de supporter en cas de force
majeure, la soif pendant une semaine au moins.
284
SUPPORTER LA FAIM

- A poids égal, écraser finement ensembles les éléments suivants : foie sec de chameau, sel
gemme, blé. Pétrir le produit obtenu de miel. Faire sécher la pâte au soleil avant de la piler et tamiser
pour obtenir une poudre fine. Quotidiennement, quarante jours durant, mâcher, étant à jeun, une
bonne pincée de celle-ci, permet de supporter longtemps la faim sans cesser de vivre.

SUPPRIMER LA LACTATION (POUR)

- Lorsqu’une nourrice perd son nourrisson, en décongestionne son sein en lui faisant prendre
une décoction des épis en grappe de gros mil débarrassés de leurs grains. Effet merveilleux lorsqu’on
ne dispose pas du médicament susmentionné, on laver l’organe dans une eau froide ou on le
badigeonne d’une pâte obtenue, en pétrissant d’eau et une poignée de terre prise sous un mortier
profond.
- Absorber dissoute dans une eau filtrée des feuilles vertes pulvérisées de kounguié (bambara.
Combrétacées. Guiera senegalensis).
- Exposer le sein à une abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en ébullition des
écorces de mareké (haoussa. Combrétacées. Anogeissus leiocarpus), de chediya (haoussa.
Combrétacées. Moracées. Ficus Thonningii) et d’adoua (Haoussa. Simaroubacées. Balmites
aegyptiaca) laver l’organe dans la décoction devenue tiède en boire, répéter l’opération en deux jours
de traitement
- Baigner le sein dans une eau très froide, presque glacée, avant une poignée de terre prise
sous obtenue en pétrissant d’eau une poignée de terre prise sous un mortier profond. l’opération a lieu
de très bon matin. Trois jours, au maximum de traitement
- Laver le sein dans une décoction des feuilles de sansami (haoussa. Bignoniacées.
Stereospermum). Boire de la macération.
- Faire séjourner dans une eau contenant du kan-wan (haoussa. Carbonates alcalin impur),
finement écrasées des feuilles vertes pulvérisées de guesa (haoussa. Combrétacées. Combretum
micranthum). Filtrer le liquide puis le boire.
- Enduire le sein d’une pate obtenue en pétrissant d’eau une case de guêpemaçonneréduite en
poussière.
- Boire une eau contenant dissoute des feuilles vertes finement écrasées de magariya
(haoussa. Rhamnacées. Zizyphus mauritiaca).

SUPPRIMER UN ENFANT ANORMAL (POUR)

- Encercler la nuit (une fois suffit) la couchette du sujet d4une poudre composée des racines
finement broyée de dioro (bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata) et de ouô (Bambara.
Rubiacées. Fagara xanthoxyloïdes). La mort survient quelques jours après. Pour le tuer plus
rapidement, on le baigne dans de l’eau contenant dissoute une poignée du mélange. Lorsque
l’opération s’est effectuée sans témoin l’opération déclare aux esprits simples que la victime,
d’essence reptile, s’est métamorphosée en python d’Afrique pour s’enfoncer dans la brousse. Pour
empêcher le disparue de revenir ses entrailles, la mère s’enduit quotidiennement, pendant un certain
temps.
- Pulvériser ensemble une racine de dioro (bambara. Polygalacées. Securidaca
longipedunculata), une racine de ngoumeblé (bambara. Papilionacées. Erythrina senegalensis) un
certain nombre de racines de zogné (Bambara. Asclépiadacées. Leptadenia lancifolia), une poignée
des racines d’un pied de kiékala (Bambara. Graminée. Cymbopogon giganteux) et une gousse d’ail
faire sécher le produit obtenue dans la même journée. Piler à nouveau l’élément devenue sec et tamiser
pour obtenir une poudre fine. Garder précieusement le résidu qui servira à combattre la méningite,
cérébrale-spinale et à éloigner les mauvais esprits du logis. Laver le sujet dans de l’eau contenant
dissoute une bonne pincée de la poudre fine. Il meurt le même jour ou quelques jours après. Après
s’être débarrassée de son pesant fardeau. Les enfants qui naitront après celui qu’on vient de supprimer
seront normaux. .Ils vivront et grandiront normalement.
285

SYPHILIS

Bain quotidien dans une décoction des rameaux feuillus de mana (bambara. Lophira alata).

SYPHILIS HEREDITAIRE

- Au cours de la grossesse, absorber le plus fréquemment dans une bouillie claire de mil
(sari), un gui de sanan (Bambara. Daniellia oliveri) et de celui de fougagnin (Bamabara. Hexalobus
monopetalanthus) très finement écrasé. Préserve de l’avortement
- Broyer grossièrement un polypore détaché d’un niamramo (Bambara de San. Pterocarpus
erinaceus). Introduire dans un récipient, sur du charbon ardent une bonne poignée du produit concassé
puis se placer à cheval au-dessus. Opérer quatre fois en quatre jours de traitement.
-Nettoyer superficiellement des racines de nandé-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis)
avant de les hacher puis les faire bouillir longuement. Faire de la décoction obtenue deux parts ajouter
à la première portion la plus importante et faire cuir le tout. Manger suffisamment de la nourriture
obtenue, puis boire dessus la deuxième part. D’habitude en prend ce médicament une seule fois pour
être guérie, faire encore usage de ce médicament remède contre le ganguémoussoma qu’il guérit
sûrement.
- Quotidiennement, absorber dans une sauce ne contenant ni gluant ni gluant, ni diaba, ni
soumbala, ni datou une bonne pincée d’une poudre fine provenant du gui de sanan Bambara. Daniellia
oliveri). Un mois au plus de traitement. Remède infaillible.
- Faire bouillir ensemble des racines de ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense) et
quelques quarts quotidiennement, boire de la décoction. Un mois de régime
- Quotidiennement, absorber dans de l’eau, dans du sari ou du nadjy une cuillerée à dessert
d’une poudre sèche provenant des feuilles pulvérisées de mounouna (bambarade Bougoula près de
Sikasso. un mois de régime. Remède infaillible
- Prendre (breuvage) délayés dans une bouillie claire de mil (sari) ou dans un bouillon de
viande une racine finement broyée de nguégué (bambara. Gymnosporia senegalensis). On peut
remplacer la racine de nguégué par un gui de damatéré (Bamabara. Cordia myxa) également finement
écrasé.
Confectionner six paquets des feuilles de kalakari (bambara. Hymenocardia acida), de
noussosana (bambara. Ostryoderris chevalieri), de kolokolo (Bambara. Afrormosia laxiflora
mélangées. Faire bouillir à la fois tous ces six paquets. Utiliser (lotion, boisson) la décoction obtenue.
La femme doit continuer le traitement jusqu'à sa délivrance et même quatre semaine après celle-ci.
- Faire bouillir longuement ensemble un morceau de gangue, des écorces de finzan (bambara.
Blighia sapida), des rameaux feuillus de nguiliki (bambara. Dichrostachys glomerata). Utiliser (lotion,
boisson) la décoction obtenue au cours de la grossesse pour ne pas avorter.
- Le matin, à jeun, prendre (boisson) une décoction froide des racines de baa-ngoyo (bambara
solanum incanum).
Détacher de la plante mère quelques gousses de néré (bambara. Parkia biglobosa) qui ont
persisté un an moins. Bouillir longuement lesdites gousses de très bon matin, à jeun, boire de la
décoction obtenue agir de même le soir en allant au lit.
- Faire bouillir longuement un bon morceau d’un nerf d’âne. Assaisonner le mets de beaucoup
de niamakou (bambara. Aframomum melegueta), de beaucoup de dougoukoro-niamakou (bambara.
Zingibier officinale,) de beaucoup de foronto ou kélékélé, d’assez de diaba, de beurre de karité et de
sel. La soignée mange le mets ainsi préparé et boit le bouillon on ne prend ce médicament qu’une ou
deux fois pour être guérie.
- Mettre dans un pot, qu’en forme bien ensuite une certaine quantité d’excrément secs de chien
d’eau et de miel, placer le canari ainsi garni dans un coin de la case ou il doit rester de sept à neuf
jours. ce délai passé, prendre boisson quotidiennement une certaine quantité du contenu du récipient.
le médicament prend avant la conception ou au cours de la grossesse. La durée de traitement est de
sept à neuf jours.
- Faire bouillir un ou plusieurs nids de oulou ou naromba (bambara de Bougouni). Faire de la
décoction obtenue trois parts :
286

1. Cuire dans la première portion di fonio grillé.


2. Préparer dans la deuxième part une sauce dans laquelle entrant tous les condiments
habituels à l’exception du poisson verser la sauce sur le fonio cuit et manger le mets
obtenue
3. Se baigner dans la troisième part. Ce médicament se prend avant la conception ou au
cours de la grossesse. On peut absorber après le repas de la décoction, quinze jours de
régime. Précisions en disant que le kô-oulou ou naromba est une espèce de fourmi
vivant dans des arbres, aux bords des cours d’eau. Il se déplace très rapidement et sa
piqure est très douloureuse.
N.B. : A la place du non donné « syphilis héréditaire » tossognimi en idiome Bambara
par nous à cette affection un docteur en médecine à tracé les mots suivants :
prophylaxie des avortements.

- Faire bouillir des rameaux feuillus de kôdadian (bambara. Malvacées à tige et feuilles
rugueuses, à fleurs jaunes avec un bouton au milieu. Xibiscus quinquelobus ?). Chaque matin, à jeun
boire de la décoction froide. Procéder de même la nuit en allant au lit. On peut encore transformer la
même plante carbonisée en poudre fine qu’on absorbe quotidiennement délayée dans une bouillie
claire de mil. Quinze jours de régime.
- Après le dernier malheur absorber à jeun dans une eau tiède un demi-gramme d’une poudre
sèche provenant d’un toutou-dangala (bambara. Bitis arietans) remède souverain car on ne l’utilise
qu’une seule fois pour être guérie à sûrement.
- Mélanger ensemble une terre spongieuse extraite du sein d’une grande termitière rouge et du
noncikou (bambara. Borraginées. Helietropium indicun). Pulvériser l’élément avant de le faire sécher
au soleil. Écraser finement le produit obtenu. Marmotter, à sept reprises, sur celui-ci les mots
suivants : Bissimillaï rahamani rahimi. Chaque matin à jeun, les époux absorbent dans une bouillie
claire de mil ou dans une tasse du café et de thé une cuillerée à café du produit obtenu. Faire encore
usage de ce même médicament pour combattre le fibrome de l’utérus qu’il guérit sûrement.
- Faire bouillir longuement des racines superficiellement nettoyées de baa-ngôyô (Bambara.
Solanacées. Solanum incanum). Débarrasser la décoction des résidus pour y cuire du fonio. Manger en
entier le mets obtenu.

SYPHILIS NASALE

- D’écorces de niénou (Bambara de Kéléyadougou), faire deux tas. Laver le mal dans la
décoction du premier tas, le saupoudrer d’une poudre obtenue en pilant le deuxième tas. Un mois de
traitement.
1- Transformer en poudre fine sèche des racines samanéré (Bambara. Entenda sudanica).
2- Faire bouillir longuement ensemble des feuillus, écorces et racines de la même plante. Faire
deux parts de la décoction : se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se
dégage de la première portion restée dans le pot sur les résidus, laver le mal dans la deuxième
part devenue tiède puis le saupoudrer de la poudre sèche indiquée en 1

SYPHILIS GENERALE

- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de sérénidyé-diatiguifaga (bambara. Ficus


ingens). Repartir la décoction en trois portions : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se
dégage de la première part restée dans le pot sur le résidu, bain dans la seconde portion devenue tiède,
boire de la troisième part.
- Faire bouillir longuement des guis de finzan (bambara. Blighia sapida) et de néré (Bambara.
Parkia biglobosa). Faire trois parts de la décoction se pencher (fumigation) au dessus de la première
part restée dans le pot, se baigner dans la deuxième portion devenue tiède, absorption de la troisième
part. Opérer quatorze fois en une semaine de traitement.
287

- A l’aide d’une torche en paille allumée, chauffer la tige ou plusieurs pieds ou ouôlô
(Bambara.indifféremment terminalia avicennioïdes terminalia macroptera) avant d’en détacher un
certain nombre de plaques d’écorces qu’on enterre dans un sounsounkoun (bambara. Tas
d’immondices ou d’ordures ou elles (écorces) doivent rester jusqu’au jour suivant. Ce moment venu,
les déterrer et les faire bouillir longuement. Bain dans une portion du liquide tiède, en boire. Une
semaine, au plus de traitement.

SYPHILIS CEREBRALE

- Placer dans un pot un vieux crâne d’un bélier, un assez gros paquet fait des tiges de sîtômôla-
kala (bambara. Liliacées. Smilax kraussiana). Achever de remplir le récipient d’eau puis faire bouillir
longuement une bonne portion de la décoction se pencher (fumigation) couvert d’un pagne au dessus
de l’abondante vapeur qui se dégage de l’ustensile de cuisine laver la tête dans le liquide devenu tiède
boire enfin un peu de la décoction opérer deux fois par jours le matin de très bonne heure et le soir au
crépuscule. Quinze à trente jours de traitement.

TACHE CUTANE ROUGE

- Faire bouillir en quantité suffisante des tiges de bassakoro-kantigué (bambara. Euphorbia


hirta) et une assez grosse boule de beurre de karité recueillir le conserver dans une boite à couvercle,
bain quotidiennement dans une portion de la décoction puis s’oindre du contenu de la boite.
- Quotidiennement dans une bouillie claire faisant de gros mil légèrement décortiqué, absorber
selon le sexe trois ou quatre pincées d’une poudre obtenue en écrasant finement un rat musqué
carbonisé opérer six fois en trois jours de traitement, pour l’homme et huit fois en quatre jours pour la
femme.
- Pétrir d’un peu d’eau une poudre composée des tiges pilées de nyokoro-ségué (bambara.
Striga senegalensis) et de foroko-faraka (bambara. Iponosa repens) enduire le mal de la matière
pâteuse obtenue. Une à deux semaines de traitement.
- Délayer dans de l’eau des fruits pilés de sagouan (Bambara. Bridelia micrantha).
Badigeonner l’affection de la matière pâteuse obtenue. Opérer fois en quatre jours pour voir toutes les
taches cutanées rouges devenu très noires.
- Se procurer des graines de mbouréké (Bambara. Gardenia triacantha), les écraser avant de les
introduire dans un récipient contenant un peu d’eau, puis remuer énergiquement pour obtenir une pâte
relativement claire. Placer le récipient contenant ladite matière pâteuse au soleil. Quelques instants
après cette pâte devient très noire. S’en servir alors pour enduire toutes les taches cutanées rouges qui
deviennent également très noires. Faire également de ce même produit pour noircir des cheveux blancs
et pour teindre des morceaux d’étoffes blancs et même pour faire des dessins sur le corps ou à la
figure.
- Bain quotidien (deux fois par jour : matin et soir) dans une décoction des tendres ou jeunes
feuilles non ouvertes de niama (bambara. Bauhinia reticulata). Boire du liquide qui purge ou laxe.
- Bain dans une décoction des tiges d’un calebassier spontané. Boire rendre une portion mise
de coté de ladite décoction. Une semaine de traitement.
- Faire bouillir longuement des écorces de ouô (bambara. Fagara xanthoryloïdes). Bain dans la
décoction tiède.
- Faire bouillir ensemble des racines de karidiakouma (bambara. Psorospermum guineense) et
une assez grosse boule de beurre de karité. Ramasser le corps gras surnage le liquide et le conserver
dans un récipient à couvercle. Se baigner dans la décoction s’enduire de la graine ramassée sur celle-
ci. Bon médicament.
- Faire bouillir des écorces de ngounan (bambara poupertia bierrea) boire dans une portion de
la décoction. Boire celle-ci mise de coté un mois de traitement purifie le sang.
- D’une bonne brassée des feuilles de kô-taba (bambara. Cassia alata) faire deux tas. Bain dans
la décoction tiède du premier tas, s’enduire le corps d’une pommade obtenue en pétrissant d’huile de
palme, d’huile extraite de l’animale de palme ou d’huile de kobi le deuxième tas finement écrasé
quinze à trente jours de traitement.
288

- Faire bouillir longuement jusqu’à obtenir un liquide un liquide treès concentré, les éléments
suivants : racines de nguérédâ (Bambara. Borreria ramisparsa), de koro (Bambara. Vitex cuneata),
fruits mûrs de cet arbre débarrassés de leur pulpe. Débarrasser la décoction des résidus puis continuer
à faire bouillir jusqu’à complète évapoaration de l’eau. Jeter alors dans le récipient, sur la matière
pâteuse qui s’est fermée au fond de celui-ci une assez grosse boule de beurre végétal ou animal puis
remuer le tout pour obtenir une pommade noire qu’on transvase dans un récipient à couvercle après
l’avoir, facultativement parfumée d’un peu d’eau de Cologne. Le jour de traitement se baigner dans
une portion d’une décoction concentrée tiède de nguérédâ. Le soir en allant au lit, enduire le mal d’une
portion de la pommade. Le jour suivant, le matin se rincer le corps dans le reste de la décoction
légèrement chauffée. Continuer ainsi jusqu’à complète guérison. Celle-ci s’obtient après trois
semaines au plus de traitement. L’abondante de nguérédâ dans nos régions permet de renouveler celui-
chaque jour. La pommade se prépare une fois pour toutes, mais on peut fabriquer si celle-ci venait à
manquer avant le terme du traitement.
- Hacher en morceaux une ou plusieurs racines de koronindioufon (bambara. Vitex
chrysocarpa) : les introduire dans un assez grand pot qu’on achève de remplir d’eau. Faire bouillir
longuement le tout en y ajoutant une assez grosse boule de beurre de karité. Recueillir le corps gras
qui surnage la décoction le conserver dans une boite ou dans un flacon. Chaque jours, se baigner dans
une portion de ladite décoction légèrement réchauffé, s’enduire le corps du corps gras recueilli sur
celle-ci. La durée du traitement est indéterminée, on cesse de le suivre dès qu’on arrive à avoir une
peau normale, semblable à celle des autres personnes.
- Arracher et avaler tous les organes (moins la tête et les annexes de celle-ci) que renferme le
corps d’un caméléon. Non seulement ce médicament guérit sûrement celui qui l’utilise, mais met aussi
toute sa descendance directe à l’abri du mal.
- Rassembler les éléments suivants : râclure d’une racine de kôfing (Bambara. Sysygium
guineense), racine de koronyényé (Bambara. Mucuna pruriensis), racine de ouloudiôlôkô (Bambara.
Cissus quadrangularis) les pulvériser, les faire sécher au soleil avant de les transformer, en définitif, en
poudre fine sèche. Prendre du beurre végétal dans un canari, y jeter la poudre sèche susmentionnée
puis remuer énergiquement pour obtenir une pommade qu’on transvase dans un assez grand pot ou
dans un flacon. S’enduire quotidiennement le corps d’une portion de la pommade. Quinze à trente
jours de traitement.

1- Faire séjourner deux jours durant, dans une eau saturée d’alun du blé décortiqué qu’on fait
sécher au soleil avant de le transformer en farine.
2- Faire bouillir longuement ensemble les éléments suivants : racines de gnagnaka (Bambara.
Combretum velutimum), racines de kongo-sira (Bambara. Sterculia setigera), écorces de lombo-lombo
(Bambara. Anona senegalensis). Chaque matin à jeun, gober une demi poignée de la farine, boire
dessus un verre ordinaire de la décoction, s’humecter le corps d’une portion de celle-ci. Quinze à
trente jours de traitement

- Carboniser un koulényiné (Bambara. Rat musqué). Ecraser le produit obtenu.


Quotidiennement, absorber dans une bouillie claire un gruau de gros mil dit bimbiri (Bambara.
Sorgho). Quinze au plus de traitement.

TAMIEN (BAMBARA DE GANDOUGOU)

- Amien désigne une maladie d’enfant ainsi caractérisé : le cuir chevelu est envahi d’une
multitude de bouton purulent (pus blanc). Si le contenu d’un de ces boutons crève à un autre point du
corps, il se forme à cet endroit un autre point du corps, el se forme à cet endroit un autre bouton
purulent. Utiliser (bain, boisson) d’une décoction d’un assez gros paquet de bassakou (bambara.
Verbénacées. Strachytarpheta jamaicensis).

TAIRE DE LA CORNEE
289

Pulvériser des racines de ndomono (bambara. Zyzyphus mauritiaca). Envelopper le produit


obtenu dans u n morceau d’étoffe blanche, tremper le petit paquet dans une eau claire limpide puis le
presser au-dessus du mal afin de l’y faire pénétrer. Une semaine de traitement.
290

Appliquer sur l’ongle du gros orteil qui correspond au globe de l’œil qui porte la taie, une pâte
obtenue en broyant des tiges feuillues vertes de kounissoro (bambara. Borrefia verticillata). Une
semaine de traitement.
- Dans un peu d’eau, sur une pierre plate, frotter longuement un morceau de racine de djirigala
(bambara. Pterocarpus lucens). Introduire sir le mal la matière pâteuse obtenue. Bon médicament
guérissant surement le mal.
- Faire bouillir jusqu’à complète évaporation du liquide un mélange de vinaigre, du lait
huamain et du miel non brûlé. Ecraser finement l’élément obtenu devenu sec et introduire la poudre
fine sur la taie qui disparait aussitôt.
- Mettre sur la taie qui disparait un peu de temps, une matière pâteuse obtenue en frottant sur
une pierre, dans un peu d’eau, un globe de l’œil du poison sommé.
- Barboter dans un liquide provenant d’un rameau vert de baro (bambara. Sarcocephalus
esculentus) et se trouvant étalé sur une pierre plate un cauri (Français. Cyprea entier colokonoma en
idiome bambara. Etendre la pâte obtenue sur la taie qui disparait.
- Appliquer sur le mal qui disparait aussitôt si la taie vient d’être fermée, une pâte obtenue en
frottant dans l’eau, sur une pierre plate, une défense de phacochère.
- Pincer fortement, sans mastiquer, entre les dents de devant une racine de ban-ngôyô
(bambara. Selanum incanum) longue comme l’index de l’infirme. Si le mal n’est pas trop ancien, il
disparait aussitôt. Répéter à plusieurs reprises, l’opération si l’affection n’est pas à son début pour
obtenir entière disparition de la tache.
- Introduire dans l’organe de la vue, sur la tache, une mixture obtenue en frottant dans un peu
d’eau sur une pierre plate, un os de vautour, prendre, de préférence la mixture avec une plume de
poule.
- Étaler sur une pierre plate un peu d’eau, puis barboter dans celle-ci sur ladite pierre plate un
œuf de banikonon (bambara. Cygogne). À l’aide d’une plume d’oiseau, ramasser la matière pâteuse
obtenue et l’étendre sur la tache blanche. Une semaine de traitement.
- Lorsque le mal est tout à fait à son début, faire coucher le patient sur le dos puis verser sur la
taie du latex de la liane goïn (Landolphia heudelottii). Attendre le petit moment puis saisir le latex
décollant le latex arrache qui disparait du globe de l’œil.

TETANOS OMBILLICAL ET AUSSI ACCES PERNICIEUX DU

- Au plafond de la salle de cuisine, au-dessus du foyer, suspendre un récipient contenant des


feuilles hachées d’albassa (haoussa. allium cepa), du tabac en feuille des urines de vache. Donner à
boire à l’enfant une cuillerée à café de la mixture obtenue. Humecter la fontanelle, figure du produit.
Lorsque le sujet est âgé de plus de sept ans, remplacer la petite cuillère par celle dite à soupe.
- D’une décoction d’un gui de karidiakouma (bambara. Psorospermum guineense) et d’une
poignée de racines de kiékala (bambara. Cymbopogon giganteus) faire deux parts : bain dans la
première portion boire de la deuxième.
- Faire bouillir trois ou quatre paquets faits des rameaux feuillus de sounsoun-dougoumassigui
(Bambara. Diospyros mespiliformis). De la décoction obtenue, faire deux parts, laver l’enfant dans la
première portion, lui donner la seconde à boire.
- Transformer en poudre des écorces Est et Ouest de ngonibadontii (Bambara de Djitômon.
Acacia macrostachya). Quotidiennement, baigner l’enfant dans de l’eau tiède contenant dissoute une
portion de la poudre obtenue. Trois à cinq jours de traitement.
- Utiliser (lotion boisson) une eau dans laquelle on a préalablement écrasé des feuilles vertes
de cho (bambara. Vigna nguiculata) et de tiganikourou (bambara. Voandzeia subterranea). Le sujet
purgé aussitôt, urine et le mal est conjuré.
- D’une poudre obtenue en pilant des tiges vertes de tiganikourou spontané, faire deux tas :
laver le patient dans une eau contenant dissoute une bonne pincée du premier tas : pétrir le deuxième
tas de beurre de karité et enduire le corps du malade du produit obtenu.
- Au cours d’une crise, baigner l’enfant dans une décoction obtenue en faisant bouillir des
feuilles vertes d’un calebassier spontané. Remède souverain car on ne l’administre qu’une seule fois
pour conjurer à jamais le mal.
291

- Faire piler par une très jeune fille n’ayant pas encore vu ses premières règles une certaine
quantité des feuilles vertes de gassambé (Soninké de Dyombougou. Bauhinia rufescens). Faire bouillir
le produit obtenu. Bain du sujet dans la décoction relativement froide, gober, si l’intéressé en est
capable, une portion dudit produit. On peut faire usage de ce médicament à titre préventif.
- Introduire dans un récipient contenant de l’eau des feuilles vertes concassées de ndôgué
(Bambara. Ximenia americana). Bain du sujet dans une portion du liquide, lui donner à boire de celui-
ci. Pour préserver l’enfant attendu du mal, la femme enceinte peut faire usage de ce médicament.
- Laver le patient dans une décoction des rameaux feuillus de koroni (Bambara de
Kéléyadougou. Vitex diversifolia), l’abreuver d’une portion de ladite décoction. Le soigné purgé,
urine auusitôt et le mal est conjuré.
- Ecraser finement ensemble un gui de chacune des plantes suivantes : nguiliki (Bambara.
Dichrostachys glomerata), damatéré (Bamabara. Cordia myxa) et de niama (Bamabara. Bauhinia
reticulata). A raison de deux fois par jour, laver le sujet dans une eau contenant delayée une pincée de
la poudre obtenue, pétrir une certaine quantité de ladite poudre de beurre de karité et se servir de la
pâte pour enduire le corps du malade après chaque séance de bain. On peut ajouter au produit un peu
de dioutougouni (Bambara. Biophytum apodiscias). Dans ce dernier cas, il peut servir à soigner un
enfant atteint de ngobani niama.
- Utiliser (bain, boisson) une décoction de gui de nguiliki (Bamabara. Dichrostachys
glomerata). Purge te fait uriner. Pour préserver un enfant atteint de ce mal, la future maman doit se
baigner, de temps à autre, dans un liquide analogue à celui désigné ci-dessus ou gober une bonne
pincée d’une poudre obtenue en écrasant un gui de la même plante.
- Baigner l’enfant dans une décoction tiède d’un paquet fait des rameaux feuillus de sodékola
(Bambara. Trema guineensis). Trois ou quatre bains suffisent pour amener la guérison. Faire aussi
usage de ce médicament à titre préventif
- Ecraser sous le gras de la main dans une calebasse d’eau des feuilles vertes de zélou
(bambara. Cassia tora). Baigner l’enfant dans une portion du liquide lui en faire boire. Le soigné,
purgé rend ou urine aussitôt.
- Baigner l’enfant dans une eau ayant contenu un moment une patte de l’oiseau débi
(Bambara. Engoulevent). Le soigné qui est purgé va aussitôt à la selle ou urine. Guérison sur-le-
champ. Notre compagne Hawa DIARRA possède un tel objet qu’elle prête : le cas échéant, aux mères
désespérées. A titre préventif, annexer à l’amulette que porte l’enfant quelques plumes de cet oiseau.
Nous disons ici, en passant que l’oiseau débi passe la journée blotti dans une vielle tombe. Le soir au
crépuscule, il sort de son refuge, plane au-dessus du village en se secouant. Lorsque la poussière dont
son corps est chargée tombe sur la plaie ombilicale incomplètement cicatrisée du nouveau-né
inhabillé, celui-ci est aussitôt atteint de tétanos ombilical, mal que nous designons en idiome bambara
sous le nom de kono ou kono-niama. Que débi soit le propagateur incontesté de cette maladie dans nos
milieux africains, cela s’explique parceque nous venons de dire, plus haut, mais que sa patte puisse la
guérir instantanément et infailliblement, cela reste pour nous une énigme.
- Bain dans une eau provenant d’un récipient dans lequel séjournent, en plus de ce liquide, une
racine hachée de sodékola (Bambara. Trema guineensis) et du sang de l’oiseau débi (Bambara.
Crapaud volant). Absorption d’un peu du liquide. Guérit à jamais le mal.
- Abreuver l’enfant d’une portion d’une décoction obtenue en faisant bouillir longuement
ensemble du noncikou (Bambara. Heliotropium indicum) et des feuilles de tiangara ou diangara
(Bambara. Combretum glutinosum), le baigner dans l’autre portion.
- Ecraser dans une eau contenant dans une calebasse neuve des feuilles vertes de banan
(Bambara. Ceiba pantandra). Couvrir le corps du malade du liquide qui devient relativement épais,
gluant. Lorsque le mal n’est pas le tétanos ou que le patient doit mourir, le liquide ne devient pas
gluant.
- Boire de l’eau contenant écrasée des feuilles vertes de zélou (bambara. Cassia tora) bain dans
une portion du liquide. Le soigné urine aussitôt ou va à la selle, guérison presqu’instantanée.
- Pour être à l’abri de komo porter au cou une peau d’autruche. Carboniser un peu de plumes
de cet oiseau qu’on pétrit de graisse. En cas de crise enduire le corps du malade de la pommade
obtenue.
- Carboniser ensemble un engoulevent une poignée de dioutougouni (bambara. Oxalidées.
Biophytum) et quelques morceaux de gui feuillu de nguiliki. Transformer le produit obtenu en poudre
fine. D’une calebasse d’eau froide contenant une ou deux bonnes pincées de celle-ci, faire deux parts
292

inégales baigner le sujet dans la première part, lui donner la seconde portion à boire. Remède
infaillible.
293

- Faire bouillir longuement ensemble un paquet fait des rameaux feuillus de koro-
dougoumassigui (Bambara. Verbénacées. Vitex chrysocarpas, Vitex diversifolia, Vitex cienkowokii, à
l’état d’arbuste), un paquet feuillu de kônkôbarani-dougoumassigui (Bambara. Flacourtiacées. Oncoba
spinssa) ou de gangorokiéni (Bambara. Loganiacées. Strysnhnos alnifolia) et un paquet du sandèdio
(Bambara de la Région de Bobo-Dioulasso et de Kong. Lauracées. Cassytha filiformis). Laver l’enfant
dans une portion de la décoction, lui donner de celle-ci à boire. Le soigné urine aussitôt et est purgé.
On peut faire usage de médicament à titre préventif.

TEIGNE

- Enduire le cuir chevelu soigneusement lavé d’une pommade composée d’une coque de pain
de singe carbonisé, finement broyée et pétrie de beurre animal. Une semaine de traitement.

- Badigeonner de latex de toro-oulé (ficus sp) la tête bien rasée et proprement lavée.

- Etendre sur le mal une pâte obtenue en pétrissant de graisse des cônes de maïs carbonisés et
pilés.

- Passer sur le cuir chevelu proprement nettoyé une bonne couche des feuilles de banane
(français. Mussa sapientum) pétries de graisse.
- Laver la tâte bien rasée dans les urines de cheval
- Enduire la tête rasée et proprement nettoyée à l’eau, d’une pâte obtenue en pétrissant de
graisse des fleurs de rônier mâle carbonisées et pilées.

- Ecraser finement des amandes de ricin (français. Ricinus communis). Enduire la tête
proprement lavée au savon de la pate obtenue. Remède souverain guérissant très rapidement le mal.

- Enduire le cuir chevelu proprement rasé et lavé d’une pate obtenue en pétrissant d’eau du
gontégué (bambara. Lepidagathis spp) carbonisé ou non.
- laver la tête proprement rasée dans une décoction des feuilles de léfaga (Bambara de
Bobo-Dioulasso. Sapium grahamii). Faute de léfaga, faire usage des rameaux feuillus de
nguiliki (Bambara. Dichrostachys glomerata).
- Laver la tête proprement rasée dans une décoction des tiges de ndoubaguié (bambara.
Melothrina maderaspatana). Bon médicament.

TEONIA

1) Transformer en poudre très fine morceau de kan-wan ngournan (haoussa. Carbonates


alcalin impur)
2) Confectionner dix boulettes avec des feuilles pilées de baobab (français. Adansonia
digitata) pétries d’eau.
3) Faire un creux au milieu de chaque boulettes y introduire une pincée de la poudre
indiquée à 1 puis fermer
4) Préparer une sauce en feuille de baobab tremper une à une les boulettes dans la sauce
obtenue et les avaler également une à une. après la dixième boulette, absorber le reste
de la sauce dessus. deux ou trois heures après aller à la selle et expulser d’un seul
coup tous les parasites.
- Dans suffisamment d’eau, introduire des feuilles pulvérisées de binidazougou (Haoussa.
Jatropha curcas) et un bon morceau finement broyé de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur).
Le jour suivant, de très bon matin à jeun, boire beaucoup de la macération. Purge et expulse tous les
parasites
- Transformer en farine du petit mil. Mélanger à ce produit une poudre fine sèche provenant
des feuilles de ndegou-sinan (Bambara. Chrozophora senegalensis) et pétrir le tout d’eau. Mélanger, à
jeun, la pâte obtenue. Bon médicament à expérimenter.
294

- Le matin à jeu, boire une décoction des fibres détachées d’une tige de gombo (Français.
Hibiscus esculentus). Remède souverain. A sa place, faire usage de deux cuillérées à soupe de
l’essence pour obtenir le même résultat très satisfaisant.
- Le matin, à jeun, absorber délayée dans un peu d’eau tiède un gramme d’une poudre obtenue
en broyant finement une racine de dioro (bambara. Securidaca longipedunculata) ou la gober.
- Racler superficiellement un tubercule de ngôkou (bambara de Sanankoroba. Ourouligo
pilosa) cuire le tubercule raclé et un poisson ndébè. Assaisonner le mets de tous les condiments de
l’exception de la graisse. Manger la nourriture obtenue. Expulser tous les parasites intestinaux.
- Absorber dans une nourriture ou dans une bouillie claire de mil (sari) des feuilles vertes
finement écrasées de souroukounyényé (bambara. Securinega microcarpa). Bon médicament.
- Boire une décoction des tiges feuilles de faliwandia (Bambara. Paullinia pinnata).
- Absorber dissoute dans une eau froide ou tiède une poudre sèche provenant des jeunes
feuilles non ouvertes de niama (Bambara. Bauhinia reticulata).
- Prendre à jeun une bonne cuillérée à soupe d’huile d’amandes de palme. Bon médicament.
- Absorber à jeun, du lait frais ou caillé contenant une bonne poignée de pépine dyé (Bambara.
Cucurbita pepa) finement écrasés. Remède souverain.
- Un soir, faire bouillir une racine légèrement raclée et débitée en morceaux de mbouréké
(Bambara. Gardenia triacantha). Le jour suivant, de très bon matin, à jeun, boire une bonne cuillérée à
soupe de la décoction. Faire aussi usage de ce médicament contre l’ascaris.
- Chauffer fortement une noix de coco. Boire à jeun son contenu, manger sa chaire.
- Un soir, écraser dans une eau une bonne poignée des feilles de bassa-benin ou bassa-datou
(Bambara. Celosia trigyna). Le jour suivant, boire à jeun le liquide. Excellent remède à essayer.
- Prendre une décoction de deux racines de chacune des plantes suivantes : sindian (Bambara.
Cassia sieberiana), koundiékoulé (Malinké. Strychnos spinosa), kolokolo (Bambara. Afrormosia
laxiflora). Le médicament se prend à jeun. Utiliser encore surtout ce remède contre l’ascaris et les
maux de ventre.
- Boire à jeun une décoction de samia-kassa (Haoussa. Nelsonia campestris) contenant dissout
du kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur). Bon médicament à expérimenter.
- Faire sept boulettes pesant chacune 0,50 grammes de savon de kobi. Rouler chaque morceau
dans de la cendre avant de l’avaler à l’aide d’une gorgée d’eau fraiche. à midi prendre du gâteau de
mil avec une sauce gluante. Combat également l’ascaris.
- Dans une décoction fortement concentrée des écorces ou des racines de kô-sô (bambara.
Isoberlinia dalzielii), cuire du fini (bambara. Digitatria exillis). Manger le mets obtenu purge. Remède
souverain. Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx tes intestinaux.
- Faire bouillir longuement des racines de sedékola (bambara. Trema guineensis). Débarrasser
la décoction des résidus avant d’y jeter un morceau de kun-wan (haoussa. Carbonates alcalin impur) et
une bonne poignée de farine de gros mil. Prendre le mets obtenu. Le breuvage se prend de très bon
matin et on n’utilise aucune autre nourriture avant trois heures de l’après-midi.
- De très bon matin, à jeun, absorber du miel contenant une certaine quantité d’aïgari (produit
haoussa) finement écrasé.
- Faire bouillir jusqu’à obtenir un liquide de la constance d’une encre épaisse des morceaux de
racine légèrement raclée de sodékela (Bambara. Trema guineensis). Jeter dans le liquide relativement
épais une boule de savon vierge indigène, puis ramener énergiquement afin d’obtenir un tout
intimement lié. De très bon matin, du jour suivant, à jeun, boire autant qu’on peut de la mixture qui
purge et expulse sûrement tous les parasites intestinaux. On ne prend qu’une fois le médicament, mais
l’effet purgatif dur trois jours.

1- A poids égal, faire bouillir longuement des tendres feuilles de ndiribara (Bambara.
Cochlospermum tinctorium) et des feuilles de gala (Bambara. Indigofera tinctoria). Couvert d’une
épaisse couverture, se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage du pot
contenant le liquide en ébullition
2- Manger quelques morceaux de viande très grasse grillée sur du charbon ardent. Dix minutes
après la prise de cette nourriture, prendre le contenu de deux grands verres de la décoction tiède filtrée
indiquée plus haut. La personne soignée expulse par l’anus tous les parasites dont sont abdomen est
susceptible de contenir. Le médicament se prend le matin à jeun. Vers quatre heures de l’après-midi,
prendre du thé ou de l’eau tiède.
295

TROUBLE DU TUBE DIGESTIF

- Le sujet a mal au ventre. Il est ballonné, fait des renvois acides, rote, mange un jour sur deux,
constipé, nuit troublée par des cauchemars. A-t-il l’estomac fatigué ? A-t-il mal au foie ? Celui-ci
devenu tout petit ? A-t-il eu une dysenterie mal soignée ? Profane nous ne pouvons répondre à aucune
de ces questions. Nous nous contentons d’indiquer seulement le médicament utilisé habituellement
pour combattre cet état. Ce médicament se nomme mourourrh ou almourr, mot arabe qui signifie
aimer. La potion s’obtient en faisant dissoudre dans un litre d’eau 2,50 grammes du produit et du jus
de citron. Chaque matin, à jeun, on boit deux cuillérée à soupe de la mixture. Un mois de régime suffit
pour dissiper tous ces malaises. Mais comment obtenait-on le mourourrh ? De quelle plante l’extrait-
on ? Nous ne le savons pas, mais nous pensons qu’on utilise l’une ou l’autre de nos plantes, nous
pouvons fabriquer sur place un produit semblable en procédant ainsi ;
Faire bouillir longuement des écorces, des rameaux feuilles ou des racines de dioun (bambara.
Mitragyna inermis). Dès qu’on constate que le liquide est fortement diminué, enlever les résidus qu’on
jette et continuer à faire bouillir la décoction jusqu’à obtenir un corps épais qu’on fait sécher au soleil
avant de la découper en morceaux. Avec des racines, des écorces ou des feuilles de certaines plantes,
comme le niamégoni (Bambara. Centaurea alexandrina), de diala (Bambara. Kaya senegalensis), le
laridou-bari (Bambara. Sarcocephalus esculentus), le kô-baro (Bambara. Mitragyna stipulosa), le kô-
safinè (Bambara. Vernonia amygdalina), le boyé (Bambara. Cassia nigricans), le béré (Bambara.
Boscia senegalensis), le sindian (Bambara. Strychnos spinosa), le kolokolo (Bambara. Afrormosia
laxiflora), le yarabali (Bambara. Rubiacées) traitée comme il est indiqué ci-dessus on obtient un
produit plus absolument identique au mourrourh. Pour obtenir un produit plus concentré, rassembler à
volume égal des écorces ou des fibres détachées des racines des plantes suivante : kolokolo, gangoro,
et sindian. Pulvériser les dites écorces et fibres. Introduire le produit obtenu dans de l’eau où il doit
rester macéré douze heures environ. Ce laps de temps passé, agiter énergiquement le liquide, le filtrer
soigneusement puis le faire bouillir jusqu’à l’évaporation complète de l’eau. On a alors au fond du
récipient un corps épais qui, découpé et séché au soleil, donne le mourourrh.

TORTICOLIS

- Ecraser ensemble une certaine quantité de poussière prise au centre d’une galerie à fourmis-
cadavre et du datou. Délayer le produit obtenu et se servir de la pâte relativement claire pour
badigeonner le mal. Opérer deux ou trois fois en deux ou trois jours de traitement.
- Le matin, au réveil, avant la toilette matinale, sans cracher par terre ni se rincer la bouche,
caresser à trois reprises le mal de la main souillée dès la première salive de la journée. Trois jours au
grand maximum de traitement.

TOUX

- Filtrer une eau contenant des feuilles vertes pulvérisées de kounguié (Bambara. Guiera
senegalensis). Additionner le liquide du lait frais. Boire au cours de la nuit, plusieurs du mélange. Bon
médicament.
- Mâcher, en avalant le jus, une bouchée des jeunes feuilles non ouvertes ou épanouies de
gnagnaka (Bambara. Combetum). Remède souverain, infaillible mais dont l’utilisation occasionne
également des petites disputes avec tout le monde à longueur de la journée.
- Boire une décoction d’écorces de maraké (Haoussa. Anogeissus leiocarpus assaisonnée d’un
morceau de kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur).
- Après avoir absorbé suffisamment d’une aigre provenant du lavage du gros mil légèrement
décortiqué, se pencher la bouche ouverte, au-dessus d’un trou contenant des feuilles sèches de bado
(Haoussa. Nymphaea Lotus) et de tabac en feuille. La médication fait rendre.
- Sucer une tranche de citron contenant une pincée de cendre de bois et du sel gemme
finement broyé. Arrête la toux la plus rebelle, même celle dûe à la tuberculose pulmonaire.
- Lécher de temps à autre un produit composé de gomme pilé de diala (Bambara. Khaya
senegalensis) et du beurre de karité.
296

- Cinq jours durant, boire quotidiennement deux cuillérées à soupe au lait frais d’ânesse. Faire
surtout usage de ce médicament lorsque le sujet après avoir toussé longuement, rend du sang, devient
bouffi.
- Torréfier une ou deux poignées de résine de diala (Bambara. Khaya senegalensis). Pétrir le
produit finement broyé de beurre de beurre de karité. Lécher de temps à autre de la pâte obtenue.
- Boire délayées de l’eau des racines finement broyées de ndôlé (Bambara. Imperata
cylindrica). On peut encore bouillir lesdites racines de ndôlé et boire la décoction froide
- Mâcher, en avalant le jus, des fibres détachées du bois de téréni (Bambara. Pteleopsis
suberosa). A la place des fibres de téréni, faire usage des très tendres feuilles de ouôlôké (Bambara.
Terminalia avicennioïdes) pour obtenir le même bon résultat. On peut encore mâcher sous forme de
frotte-dents une buchette en bois vert de balembo (Bambara. Crossopteryx febrifuga).
- Quotidiennement, à raison de trois fois par jour, boire de l’eau contenant dissoute une poudre
sèche provenant des racines pilées de ouôlô-mousso (Bambara. Terminalia macroptera). Une semaine
au plus de traitement.
- Répartir en deux une décoction des rameaux feuillus de kankanson (Kassonké. Guiera
senegalensis). Absorber la première part dans laquelle on fait bouillir du gruau de mil, boire la
deuxième portion. Opérer deux fois par jour.
- Au début de la nuit, gober une bonne pincée d’une poudre légèrement salée des feuilles
pilées de ourrsakaman (Bambara. Pavetta crassipes).
- Mâcher en avalant le jus, sous forme de frotte-dents, une buchette verte en bois de sanan
(Bambara. Daniellia oliveri). Bon médicament
Carboniser du bois vert de dahen (Bambara. Anona senegalensis). Ecraser finement le produit
obtenu qu’on sale légèrement. Gober de temps à autre une bonne pincée de la poudre. Remède
souverain.
- Boire une décoction des fibres de dimbolé (Soninké de Dyombougou. Non déterminé).
Excellent médicament calmant rapidement la toux la plus rebelle et la plus sévère.
- Boire une eau contenant dans laquelle a séjourné un bon moment (au moins une heure de
temps) un morceau de kanfyélé (Bambara. Oesophage de lion). Combat sûrement la toux. Le
tuberculeux comme l’asthmatique peut aussi faire usage de ce médicament.
- Mâcher et avaler le jus des fruits verts de balembo (Bambara. Crossopteryx febrifuga). Bon
médicament. A la place des fruits de balembo, on peut utiliser des gousses de nganifing (Bambara.
Xylopia aethiopica).
- Porter suspendu au cou sous forme d’amulette une poussière ramassée sur l’empreinte du
gras de la patte d’un vautour. La toux cesse aussitôt.
- Croquer (deux fois en deux jours suffisent) deux noix rouges de kola cuites sous une cendre
chaude ou sur du charbon ardent. Faire usage de ce produit contre la toux la plus rebelle.
- Lorsqu’on trouve parceque suffoqué par la kola, toucher du bout de l’index le sol et le lécher.
Procéder ainsi deux ou trois fois puis cesser. La toux cesse aussitôt.
- Prendre une farine de mil délayée dans une décoction des racines de ndomono (Bambara.
Zizyphus mauritiaca).
- Faire bouillir un assez gros paquet fait des rameaux feuillus de néré-dougoumassigui
(Bambara. Mimosées. Parkia biglobosa à l’état d’arbuste). Placer le récipient contenant le liquide sur
un coussinet en wadyé (Bambara. Graminées). Boire de temps à autre du liquide froid. Bon
médicament.

1- Mâcher à longueur de journée sous forme de frotte-dents une buchette en bois vert
de toufing (Bambara. Anonacées. Uvaria chamae).
2- Faire bouillir longuement ensemble des racines raclées et non raclées de toufing et
un paquet feuillu de celui-ci. De la décoction obtenue faire deux parts : bain dans la première portion,
boire de la seconde.
3- Quotidiennement, gober à raison de trois fois par jour une poudre fine composée
des raclures de racine de toufing, des graines de mariguette et de sel gemme. Une semaine de
traitement. Essayer également ce médicament contre l’asthme et la tuberculose pulmonaire.

- A longueur de journée, gober de temps à autre une bonne pincée d’une poudre composée des
croûtes récoltées sur la ligneuse d’un tamarinier et du sel gemme. Faire surtout usage de ce
médicament pour combattre la toux accompagnée des vomissements sanguins
297

1- Laver proprement trois ou quatre bonnes poignées de kafi malan (Haoussa.


Convolvulacées. Convolvulus alsinoïdes). Faire sécher le produit obtenu au soleil avant de le
transformer en poudre très fine.
2- Griller longuement dans un tesson de canari cassé une bonne poignée de naganifing
(Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica) avant de l’écraser très finement.
3- Mélanger ensemble à raison de 50% du produit indiqué à 1 et 25% de celui indiqué
à 2, les deux poudres qu’on pile longuement ensemble afin de les lier intimement. Saler (sel gemme)
légèrement le mélange qu’on gobe de temps à autre, à raison d’une bonne pincée. Remède infaillible.

- Broyer deux plaques d’écorces détachées l’une à l’Ouest de l’autre de kiriya (Bambara.
Mimosées. Prosopis africana). Faire sécher les deux plaques d’écorces avant de les transformer en
poudre très fine. Saler (sel gemme) le produit obtenu qu’on absorbe quotidiennement à raison de deux
fois, dans du koumou (Haoussa. Breuvage) remède infaillible guérissant sûrement le mal en trsè peu
de temps.

TOUX INFANTILE

- Donner à boire à l’enfant une eau filtrée ayant contenu un bon moment un dô-bouba
(Bambara de Djy-tômô. Sorte de termitière stérile).
- Faire boire par la sujet une décoction froide des écorces de bagana (Bambara. Acida
scorpioïdes) deux à trois jours au plus de traitement.
- Boire une décoction des calices de fleurs dakoumou (Bambara. Hibiscus sabdariffa). Remède
souverain. Contre la toux infantile.
- Prendre une décoction des fleurs d’un papayer mâmle. Coupe rapidement la toux aussi bien
chez l’enfant que chez l’adulte.
- Prendre une portion miellée provenant des feuilles de kounguié (Bambara. Guiera
senegalensis) et des gousses de tamarin longuement bouillies dans l’eau. Pour la décoction, utiliser un
récipient en argile. Remède souverain contre la toux aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte.

TRICHINE (KOUROUBANAN

- Dans suffisamment d’eau, faire bouillir longuement des feuilles de koronifing (Bambara.
Vitex diversifolia) de sanan (Bambara. Daniellia oliveri), de niama (Bambara. Bauhinia reticulata).
Bain quotidien dans une portion du liquide, boire de celui-ci. Sept à quinze jours de traitement.
- Faire bouillir longuement ensemble des feuilles de boumou (Bambara. Bombax costatum) et
de sodékola (Bambara. Trema guineensis). Bain dans la décoction tiède en utilisant du savon indigène
non entamé. Se rincer ensuite le corps dans de l’eau ordinaire en employant le reste du savon.
Guérison. Guérison rapide.
Un jeudi ou un lundi, faire bouillir des feuilles de sanan (Bambara. Daniellia oliveri). De la
décoction obtenue, faire deux parts inégales. Bain dans la première portion, boire de la seconde part.
Après ces premiers soins, pulvériser ensemble des pointes ou feuilles non ouvertes de la même plante
et une boule de beurre de karité. S’enduire le corps de la pâte obtenue.
- Faire bouillir ensemble des racines soustraites d’un grand arbre foudroyé, trois cailloux pris à
un endroit fourchu d’un sentier, des racines de sounsoun (Bambara. Diospyros mespiliformis) et un
peu de terre prise sur une galerie à fourmis-cadavre. Bain dans la décoction, en boire.
D’une décoction des écorces Est et Ouest de kongo-kissa (Bambara. Linociera sudanica), des
rameaux feuillus de la même plante et des feuilles de ouô (Bambara. Fagara xanthocyloïdes) faire
deux parts : s’exposer à l’abondante vapeur qui se dégage de la première portion restée dans le pot sur
les résidus, bain dans la deuxième part devenue tiède.
- Faire bouillir des rameaux feuillus de koro-ngoy (Bambara. Opilia amentacea). Bain dans
une portion de la décoction, boire une portion mise de côté de celle-ci. S’enduire le corps d’une
pommade contenue en pétrissant de beurre de karité la racine pilée dudit koro-ngoy.
- Faire bouillir des feuilles longuement des rameaux de karidiakouma (Bambara.
Hypericacées. Psorospermum guineese). Débarrasser la décoction des résidus avant d’y jeter une assez
298

grosse boule de beurre de karité. Ramasser le corps gras qui surnage le liquide, se baigner dans celui-
ci, puis s’enduire le corps du corps gras susmentionné. Une semaine au plus de traitement.
299

TRUC REALISE AVEC LE

- La nuit, au claire de la lune, placer un caméléon vivant en présence d’un konontlo. Un bon
moment après, à l’aide de la pointe d’un couteau lui enlever, tour à tour, les deux globes de l’œil avant
de transpercer son corps de la poitrine au dos. Ce dernier geste accompli, retirer l’arme blanche puis
faire sécher la bestiole et les deux globes de l’œil avant de les transformer en poudre fine. Le moment
d’utiliser une portion de cette dernière venu, humecter celle-ci d’eau et se servir de la pâte obtenue
pour enduire toutes les parties du corps, surtout la figure, la poitrine. Muni d’un coutelas, n’importe
lequel, l’opérateur se place au centre du cercle formé par les spectateurs. Tout en dansant, il fait le
geste d’enlever le globe de l’œil de son propre œil, le public voit alors effectivement à la pointe de
l’arme blanche l’organe enlevé. Il mime ensuite le geste de le replacer à sa place et on voit
effectivement le globe de l’œil enlevé à sa place. Il procède de même pour l’autre œil ; cela fait, il
pose la pointe du couteau sur sa poitrine qui transperce son corps de part et d’autre. Le public amusé,
stupéfait, applaudit chaleureusement.
- Envelopper dans un bielle de banque de n’importe quelle valeur un pépin courge bombé.
Introduire le petit paquet dans la bouche d’un caméléon tué puis enfouir le tout. A raison de deux fois
par jour (matin, soir) pendant quarante et un jours, arroser le paquet contenant l’objet magique d’une
eau provenant du lavage d’une planchette en bois sur laquelle des versets, difficiles à traduire ici
parceque compliqués, ont été préalablement tracés en caractères arabes. Le 41 ème jour, arracher le petit
pied de courage qu’on fait sécher au soleil, carboniser puis finement broyé. Jeter une pincée de la
poudre obtenue dans un récipient contenant de l’eau. Un petit moment après, plonger la main dans le
liquide pour en sortir autant de billets qu’on veut ayant chacun exactement la même valeur que le
papier monnaie introduit dans la bouche de la bestiole susmentionnée.
- Egorger un caméléon, répandre le sang sur des tiges de poivre (Bambara. Lancifolia). Couper
les feuilles souillées avec le contenu qui a servi à égorger le reptile, les faire sécher au soleil puis les
réduire en poudre. Prendre en pansant fortement à une personne déterminée, une pincée de cette
poudre et introduire dans un vase contenant de l’eau, puis inviter la personne à se regarder dans le
liquide. Elle s’y verra solidement garrotée, un homme muni d’un couteau, débout près d’elle, s’apprête
à l’égorger. Pour que cette personne cesse de voir une telle image, lui faire regarder dans une autre eau
contenant des feuilles de courge finement écrasées mais non arrosées de sang de caméléon.
- Envelopper dans un morceau de linge blanc un caméléon avant de l’égorger. Faire sécher la
bestiole débarrassée de son linceul au soleil avant de le transformer en poudre. Broyer un gui de niama
(Bambara. Bauhinia reticulata). Unir les deux poudres en les brassant fortement de la façon à les lier
intimement. A l’intention d’une personne qu’on veut effrayer, introduire une pincée de la poudre
magique dans un vase en terre plein à demi d’eau et inviter la personne à se regarder, la tête couverte
d’un pagne blanc, le fond du récipient. Elle s’y verra égorgée, ses vêtements souillés de sang.
- A l’aide d’un bâton, faire égorger un caméléon rencontré au hasard. Poser le bâton sur le
reptile qu’on cloue au sol en le perçant de la pointe d’un couteau. On laisse le bâton, tout en
maintenant l’arme blanche plantée dans le corps du reptile dont on attache les deux pattes de devant
derrière sur le dos. Enlever la petite bête en maintenant dans son corps le couteau susmentionné puis la
placer dans un lieu sûr pour qu’elle sèche à moisir. Ce dernier état étant obtenu, piler ensemble une
poignée des feuilles non épanouies de niama (Bambara. Bauhinia reticulata), une certaine quantité de
cosses d’arachides ramassées derrière une case et le caméléon sec pour obtenir une poudre. Introduire
une pincée de celle-ci dans de l’eau contenant dans un vase à l’intention d’une personne fortement
visée. Inviter cette personne à se regarder dans le liquide. Elle s’y verra couchée par terre, les deux
bras liés derrière sur le dos, un homme menaçant de transpercer son corps d’un coup de couteau.
- Lier sur le dos les deux pattes de devant d’un caméléon vivant. Mettre une ficelle en coton à
son cou, le suspendre à un rameau d’une plante riveraine au-dessus de l’eau et le laisser ainsi mourir.
Couper le rameau auquel est suspendue la bestiole, le faire sécher en même temps que celle-ci, puis
réduire le tout en poudre sèche. Inviter une personne déterminée à se regarder au fond de l’eau d’une
calebasse dans laquelle on aurait jeter une pincée de la poudre susmentionnée. Elle s’y verra
suspendue à arbre, les deux bras attachés derrière sur le dos.
- Introduire dans un récipient à moitié rempli d’eau un jeune caméléon ayant moins de douze
mois d’existence. A partir du jour suivant, introduire goutte à goutte dans chaque ???????? à l’aide du
gros doigt un peu du liquide. Arrêter l’opération trois fois en trois jours puis laisser partir vivant la
petite bête. Après ce régime on attend son nom aussitôt prononcé, même à très grande distance et on
sait si on dit du bon ou du mal.
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- Introduire dans une tabatière gousse de piment du pays, ouvrir la bouche d’un caméléon, y
introduire une pincée de sel finement broyé. La bestiole baye beaucoup ;
301

Verser le liquide sur la gousse dans la tabatière puis fermer celle-ci et la mettre dans un coin retiré de
la case où elle doit rester une semaine. Le septième jour, retirer la parure de la tabatière et la porter au
doigt, taper légèrement sur une personne dont on veut éviter les violences. Cette personne tombe
aussitôt, imite la marche du caméléon, se lève et prend la fuite.
- Piler ensemble un caméléon sec, un coussinet fait des feuilles de kounguié (Bambara. Guiera
senegalensis), du gui soustrait d’un arbre dont le pied se trouve dans un cours d’eau permanent ou
temporaire et trois ou quatre personne dont les yeux ne sont pas encore ouverts. Jeter une pincée de la
poudre obtenue dans de l’eau renfermée dans un récipient puis inviter une femme sans enfant à fixer le
regard sur le fond dudit récipient. Cette femme s’y verra assise un gros bébé sur le bras. Cette vision
donne à l’intéressée l’espoir de procréer tôt ou tard.
- Introduire dans l’anus d’un âne mort, un paquet fait d’un coussinet en feuilles de kounguié
(Bambara. Guiera senegalensis), entouré d’une corde qui servi à traîner hors de la localité un chien ou
un baudet crevé. L’y laisser jusqu’à ce que les vautours finissent de dévorer la bête morte. Prendre le
paquet auquel on ajoute un caméléon sec, du gui provenant d’un arbre dont le pied se trouve dans un
cours d’eau permanent ou temporaire avant de le piler. A l’intention d’une personne déterminée, jeter
une pincée de la poudre obtenue dans un récipient contenant de l’eau. Inviter la personne à fixer le
regard sur le fond dudit récipient. Elle s’y verra étendue par terre dans la brousse entourée d’un grand
nombre de vautours d’apprêtant à la dévorer.
- Le caméléon enterre ses œufs. Lorsqu’on rencontre un tel repaire, on le couvre d’un
feuillage ??????????????? Après un temps plus ou moins long, on repasse et on constate que la logique
vraie est trouvée un peu partout. Chaque trou marque le passage qu’un jeune caméléon a emprunté
pour sortir à travers. Avec ce dernier ainsi percé sur plusieurs points, façonner un ou plusieurs locaux.
Tout chasseur qui porte une gousse d’une telle provenance au doigt fait toujours des chasses
fructueuses, aucun corps, si épais soit-il, ne pouvant résister au choc d’une balle de son fusil, la balle
traversant toujours de part en part le gibier comme les jeunes caméléons auraient cherché pour sortir.

TUBERCULOSE PULMONAIRE

- Absorber dans l’huile d’arachides une poudre provenant des racines pilées de gouéréouéré
(Bambara de kéléyadougou. Strychnos spinosa). Combat surtout la toux dans le mal.
- A l’Est et à l’Ouest de toutou-mousso Bambara. Parinarium macrophyllum) détacher des
croûtes auxquelles on ajoute du sel gemme et une noix blanche de kola. Transformer le tout en poudre
très fine qu’on gobe de temps à autre ou qu’on absorbe dans une bouillie claire de mil.
- Quotidiennement, utiliser (boisson, lotion) une décoction obtenue en faisant bouillir
longuement des rameaux feuillus de n’importe quelle plante (éviter celle dite toxique) sur lesquels
homme et femme ont eu. Ce médicament d’après notre informateur, guérit surement le mal en un
mois, au plus de traitement.
- Transformer en poudre des poumons de ma (Bambara. Lamentin). Gober de temps à autre le
produit obtenu. On peut encore fait bouillir lesdits poumons, transformer le liquide dans un litre en
verre. A raison de deux fois par jour boire une bonne cuillérée à soupe de la potion froide. Remède
souverain.
- De la porte d’un gouanso (Bambara. Haut fourneau des forgerons), enlever un morceau de
terre qu’on transforme en poussière très fine. Pétrir celle-ci de lait d’ânesse. Répartir la pâte obtenue
en morceaux. Donner à chaque morceau une forme ovale et faire sécher le tout au soleil. A longueur la
journée, grignoter de temps en temps une portion de chaque morceau du produit.
- A quantité égale, faire bouillir ensemble dans deux litres d’eau des écorces de caïlcédrat, des
ricins dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata) et de citronnier. Jeter dans le liquide en ébullition
trois gros citrons coupés en tranches. Laisser refroidir la décoction. Chaque matin, à jeun, absorber un
petit verre de la mixture obtenue. On peut aussi macérer les éléments au lieu de bouillir. Une semaine
au plus de traitement.
- Saisir par les pattes de derrière un bouroubourouba (Bambara. Gros crapaud), le balancer
vivement avec force de devant en arrière de façon à faire monter dans sa bouche une matière
écumeuse. Prendre cette matière à laquelle on ajoute deux morceaux de foie et autant de poumons
d’animal et cuire le tout un peu d’eau. Assaisonner le mets de neuf graines de poivre de Bénin
(Français. Aframomum melegueta), le tout finement écrasé. Le matin, à jeun, consommer le mets,
boire dessus le peu de bouillon qui reste au fond du récipient, bien rincer celui-ci et manger tout ce
302

qu’on a pu réunir. La médication provoque une toux suivie des vomissements contenant des
corpuscules.
303

- Faire bouillir ensemble des racines de niama (Bambara. Bauhinia reticulata), des écorces et
racines de sounsoun (Bambara. Diospyros mespiliformis). Boire, à raison de deux fois par jour, une
portion froide de la décoction. Au cours du traitement, se servir comme frotte-dents une buchette verte
en bois de niama. Remplacer le liquide qu’on enlève et renouveler les éléments une fois que le contenu
du pot n’a plus de goût.
- Gober de temps à autre une bonne pincée d’une poudre d’un timba-bôkano-dén carbonisé et
pilé. Assaisonner le produit de sel gemme finement écrasé. Remède souverain.
- Faire bouillir longuement ensemble jusqu’à obtenir une matière pâteuse de la constance de
l’encre le contenu de quatre vésicules biliaires de bœuf, trois cuillérées à café de racine pilée de dioro
(Bambara. Securidaca longipedunculata) et un morceau broyé de kan-wan (Haoussa. Carbonates
alcalin impur). A raison de deux fois par jour, le matin à jeun, le soir, en allant au lit, absorber dans un
verre ordinaire d’eau une cuillérée à café de la matière pâteuse obtenue. Dix jours de traitement.
Utiliser encore de même ce médicament pour soigner et guérir sûrement le mara (Bambara.
Onchocercose).
- Griller à sec dans un assez grand vase des rameaux feuillus souillés de sang de gibier à poils.
Piler et tamiser le produit obtenu qu’on absorbe, assaisonné de sel gemme, de temps à autre, soit dans
le sari (breuvage), soit dans une eau tiède qu’on gobe. Remède souverain. Eviter les plantes
vénéneuses.
- Transformer en poudre très fine des fruits secs ouverts de balembo (Bambara. Crossopteryx
febrifuga). Mélanger à la poudre à la poudre obtenue du sel gemme finement broyé. Le matin à jeun, à
midi avant le dîner, le soir avant de souper, gober une bonne pincée du produit. Faire surtout usage de
ce médicament pour combattre l’hémoptysie et les vomissements.
- A longueur de la journée, gober de temps à autre une bonne pincée d’une poudre fine
provenant des fruits torréfiés de balembo (Bambara. Crossopteryx febrifuga), des rhizomes de
gingembre, du sel gemme finement écrasés. La médication provoque des crachats épais soulageant
ainsi les poumons. Faire encore usage de ce produit délayé dans de l’eau pour soigner la coqueluche et
la bronchite infantile.
- Le malade fournit un canari avec couvercle. Au crépuscule, le guérisseur prélève sur un
sounounkoun une certaine quantité d’ordures qu’il introduit dans le récipient et achève de le remplir
d’eau. Bien fermer le pot ainsi garni et le maintenir tel durant toute la nuit. Le matin du jour suivant, il
constate l’état du pot. Si ce dernier porte une ou plusieurs fissures, cela signifie la non réussite de la
médication. Dans le cas contraire, c'est-à-dire s’il ne porte aucune fissure, le malade sera sûrement
guéri. Le guérisseur filtre alors très soigneusement le liquide dans un autre récipient et l’offre au
patient pour être bu à plusieurs reprises dans la journée. L’intéressé ne doit pas assister à la préparation
du médicament. La médication purge surabondamment et provoque des vomissements. On se trouve
alors en présence d’horribles parasites difficiles à décrire.
- Concasser un gui feuillu de baobab (Français. Adensonia digitata). Faire sécher au soleil le
produit obtenu avant de le transformer en poudre grossière à laquelle on ajoute un morceau de beurre
animal, une bonne pincée de tabac à priser et une demi-poignée de petit mil. Deux fois par jour (matin
et soir) gober fumer, en avalant la fumée, une bonne pipée du produit du produit. Faire encore usage
de ce médicament pour combattre sûrement comme la tuberculose pulmonaire, l’asthme.
- Transformer en poudre fine des écorces de gnaka (Bambara. Combretum velutinum).
Assaisonner le produit obtenu de sel gemme finement écrasé. A raison de deux fois par jour (matin et
soir) gober une bonne pincée de la poudre.

1- Laver un chiffon hygiénique souillé de sang ;


2- Racler l’intérieur d’un manche d’une pipe pour cueillir la matière qui s’y trouve.
3- Concasser grossièrement une certaine quantité de tabac en feuille
4- Mélanger ensemble provenant du lavage du chiffon hygiénique, la matière noire récoltée
dans le manche de la pipe et le tabac en feuille concassé ; brasser énergiquement, puis
filtrer. Faire sécher le fond du récipient. Introduire le produit obtenu dans un trou sur du
charbon ardent puis se pencher dessus, la bouche ouverte, couvert d’une couverture. Après
la fumigation, boire suffisamment du liquide filtré. On peut remplacer le chiffon
hygiénique souillé par non souillé. Dans ce cas on pile celui-ci. Quinze à trente jours, au
grand maximum, de traitement.
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- Gober de temps à autre une poudre sèche composée des racines de zogné (Bambara.
Leptadenia lancifolia), d’une racine noix rouge de kola et du sel gemme finement écrasé.
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- Carboniser des poils d’une queue de nguéléni (Bambara. Rat palmiste). Ecraser finement le
produit obtenu. Gober de temps à autre de celui-ci.
- Pulvériser des racines de ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense). Faire sécher le
produit obtenu avant de le piler à nouveau et tamiser. A longueur de journée de temps à autre, dans de
l’eau une bonne pincée de la poudre obtenue.
- Ecraser finement ensemble du maïs rouge, un dounounkalasso avec tous ses débris et du sel
gemme. A raison de trois fois par jour, gober une bonne pincée du produit.
- Introduire dans la vésicule biliaire, sur le fiel, d’un bœuf du paddy. Ligaturer ladite vésicule
et le garder jusqu’à ce que le paddy absorbe tout le liquide. Ce dernier résultat obtenu, écraser le
céréale qu’on sale légèrement. Quotidiennement, le matin, à midi, le soir, gober un gramme du produit
obtenu. On peut prendre ce médicament dans de l’eau tiède au lieu de le gober.
- Concasser ensemble les éléments suivants : rameaux feuillus de dyéguéfa-diabi (Bambara.
Tephrosia Vogelii), contenu de quelques cases abandonnées de dounounkala ou guêpes maçonnes, une
ou plusieurs poignées de noir de fumée récolté au plafond d’une salle de cuisine. Répartir le produit
obtenu en deux tas. Additionner le premier tas de sel gemme puis broyer finement le tout. Ajouter au
deuxième tas une ou plusieurs poignées de tabac gossoro grossièrement concassé.
Quotidiennement, à raison de deux ou trois fois par jour, fumer une pipée du deuxième tas et gober
quelques pincées du premier tas. Une semaine de traitement si le mal est à son début.
- Absorber, pour rendre, du nadji contenant un morceau de tubercule broyé de saganitlo
(Bambara de Bougouni. Non déterminé). Bon médicament.

1- Bouillir des rameaux feuillus de ndôgué (Bambara. Ximenia americana). Répartir la


décoction obtenue en deux portions : s’exposer (fumigation) la bouche bien ouverte, à
l’abondante vapeur qui (suite de la page 412)

2- D’une décoction des racines du même sounsoun, faire trois parts : introduire dans une
petite calebasse ronde à col relativement étroit la première portion en ébullition et la
bouche bien ouverte, à l’entrée de l’orifice du récipient, faire une fumigation ; bain dans la
deuxième part ; boire de la troisième portion. Après ces soins, gober une bonne pincée de
la poudre indiquée à 1. Opérer vingt et une fois en une semaine de traitement.

- Transformer en poudre très fine les éléments suivants : une hirondelle carbonisée, écorces de
ouô (Bambara. Fagara xanthoxyloïdes), sel gemme. Enlever les écorces de ouô avec un caillou, sans
aucun objet en fer sur soi : faire écraser les éléments par une jeune fille candidate. Mâcher, de à autre,
une portion du produit obtenu.
- Pétrir de beurre de karité du tabac en feuille (sira-monyo en dialecte Bambara). Introduire
dans un byélé (Bambara. Vase à sauce) sur du charbon ardent, un morceau de la pate obtenue, puis
s’exposer, couvert d’un petit pagne, la bouche ouverte, à l’abondante fumée qui s’y dégage. On peut
encore fumer du produit dans une pipe pour ne plus tousser.
Transformer ensemble en poudre fine les éléments suivants : plypore détaché du tronc d’un
néré (Bambara. Mimosées. Parkia biglosa), fruit sec de nzaba (Bambara. Apocynacées. Landolphia
florida) ramassé sous la plante mère, raclure du tronc rugueux de sounsoun (Bambara. Ebénacées.
Diospyros mespiliformis), résine de diala (Bambara. Méliacées. Khaya senegalensis), soumbala, sel
gemme. A longueur de journée, et même au cours de la nuit, gober, de temps à autre, une pincée du
produit obtenu. On peut encore en absorber dans la nourriture ou dans la boisson.
- Carboniser un nid d’épervier ou de tout autre oiseau du même genre. Transformer le produit
obtenu en poudre. Ajouter à celle-ci une bonne poignée de paillettes de fer recueillies tout autour de
l’enclume du forgeron, puis broyer longuement le tout pour obtenir une poudre excessivement fine. A
longueur de journée, gober, de temps à autre une pincée du produit. Remède infaillible.
- Rassembler les éléments suivants :

1- Terre spongieuse, blanchâtre recueillie dans une grande termitière à termites blancs ;
2- Terre noire spongieuse de termites récoltée sur le parcours de la tige ligneuse d’un arbre, les
deux espèces à poids égal ;
3- Racines provenant de trois pieds de soumakala (Bambara. Césalpiniées. Cassia occidentalis)
carbonisées et pilées.
306

- Transformer ensemble en poudre très fine les éléments suivants : Vomissements de chien, croûtes
provenant d’un vieux sana (Bambara. Césalpiniées. Daniella oliverie) feintes rouges de ^poules.
Mâcher de temps à autre une bonne pincée du produit obtenu.
- Mâcher pour rendre une poudre fine provenant d’un cœur de caméléon séché au soleil. Bon
médicament
- Concasser ensemble des feuilles du genre de tabac à larges et longs limbes dit gossoro
(Bambara de Sikasso. Non déterminé), des tiges feuillues kambélésabara (Bambara. Amarantacées.
Alternanthéras repens) et lonchocarpus cyanescens). Faire sécher le produit obtenu. Le plus
fréquemment possible, fumer dans une pipe une bonne pincée du mélange.

TUMER ABDOMINALE

- Hacher en morceaux des racines de ndomonon (Bambara. Zyzyphus mauritiaca), les


introduire dans un canari neuf, y ajouter un morceau de trente grammes environ de kan-wan (Haoussa.
Carbonates alcalin impur), puis verser de l’eau sur le tout.
Préparer le médicament le soir, le jour suivant, à jeun, boire un grand verre de la macération. Sept
jours de traitements. Remède souverain.
- Le matin, à jeun, le soir, en allant au lit, boire d’une marcération d’un gros fari-albassa
(Haoussa. Allium cepa) haché et de kanoufari (Haoussa. Eugenia caryophyllata). Provoque des urines
abondantes, écumeuses.
- Faire bouillir longuement une certaine quantité de gui de nguiliki (Bambara. Dichrostachys
glomerata). Se pencher (fumigation) au-dessus de l’abondante vapeur qui se dégage du récipient
contenant la décoction en ébullition en exposant bien à la chaleur le côté, ou se trouve la tumeur. Bain
dans une portion du liquide, boire de celui-ci. Opérer trois fois en trois jours de traitement. Utiliser ce
même médicament contre le nagakoroda ou golokoroda (Bambara. Gomme localisée).
- Le premier jour faire un lavement à l’eau tiède filtrée contenant dissoute 12,5 grammes
d’écorces pilées de racines de diobéléni (Bambara de Ganadougou. Méliacées. Trichilia emetica).
Nettoie l’abdomen ramollit la tumeur. Le deuxième jour, absorber dans du lait frais, étant à jeun, 12,52
grammes du même produit. La médication fait rendre sur-le-champ. Ces deux jours de traitement
suffisent pour amener la guérison la tumeur devant être expulsée par l’anus ou par la voie buccale.
Bon médicament à expérimenter.

4- Petit mil saturé de fiel grillé concassé sommairement en qualité deux fois plus que les trois
éléments ci-dessous
5- Rhizomes de dougoukoro-niamakou (Bambara. Zingibéracées. Zingiber officinale) en qualité
suffisante. Pulvériser ensemble divers éléments avant de les transformer en poudre fine. A
raison de trois par jour, gober une bonne pincée du produit. Bon médicament à expérimenter.
- A longueur de journée, gober ou absorber dans une eua tiède, une poudre fine salée
provenant des fibres de la racine de sama-ngoni (Bambara. Rubiacées. Afraegle paniculata) et
préparée en un seul jour. Faire bouillir un paquet feuilli de la même plante et boire de temps à autre de
la décoction tiède obtenue.
- Nettoyer superficiellement des racines d’un pôpôni (Bambara. Apocynacées. Landolphia
heudelotii) vivant au milieu d’une grande termitière, puis les racler. Faire sécher les raclures au soleil
avant de la transformer en poudre fine qu’on assaisonne de sel gemme finement broyé. Gober de
temps à autre.
- Pulvériser une racine Est et des tendres feuilles de ndôgué (Bambara. Olacinées. Ximenia
americana). Macérer le produit obtenu suffisamment d’eau. A raison de trois fois par joir, boire assez
de la macération. Essayer aussi ce médicament contre le cancer du foie.
- Piler ensemble des fruits verts de séré-toro (Bambara. Moracées ficus capensis), une racine
Est, une racine Ouest de fogo-fogo (Bambara. Asclépiadacées. Calotropis procera) et un morceau de
sel gemme. Faire sécher puis piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre fine. Mâcher de
temps autre une bonne pincée du produit obtenu.
- Broyer un manogo (Bambara. Silure) aussitôt capturé. Faire sécher au soleil le produit
obtenu qu’on transforme ensuite en poudre fine qu’on assaisonne de sel gemme finement broyé. Pour
rendre, gober de temps à autre du produit.
307

- Utiliser (mastication, absorption, décoction, ou macération) une racine de massalesavan


(malinké. Anonacées. Anonasenegalensis)
- Boire de temps à autre, une décoction des racines de sindian (Bambara. Césalpiniées. Cassia
Sieberiana). On peut encore racler lesdites racines de sindian, puis mâcher et avaler le jus du produit
obtenu.

TROUVER A SE MARIER (POUR)

- Un lundi, faire bouillir longuement, une fois pour toutes, dans suffisamment d’eau un paquet
de gui de ndomono (Bambara. Rhamnacées. Zyzyphus mauritiacas). A partir du même jour, bain
quotidien dans une portion de la décoction froide. Une semaine de régime. Après ce laps de temps, on
ne passera pas un mois sans trouver à se marier. Une femme célibataire peut faire usage de ce
médicament pour avoir un mari.

UN ANTIDOTE UNIVERSEL DE

Dans la brousse, près d’un peuplement de timini (Bambara. Scrophularinées. Scroparia


dulcis), récipient dans le creux des deux mains placées côte à côte le verset suivant : Tou bissimillaï
cortéw bembaké tôgô yédi ? A tôgô yé narakankoro. Narakankoro dén tôgô yédi ? A tôgô yé ? A
tôgô yé ouriya. Ouriya dén tôgô yédi ? A tôgô yé ntamaro. Ne koo Allah, ne koo Allah-Kira. Ce
verset prononcé, arracher suffisamment de timini. Ensuite muni d’un couteau, se présenter à un pied
de nguégué (Bambara. Célastracées. Gymnosporia senegalensis). Répéter sur la lame de l’arme
blanche le même verser que ci-dessus, puis couper, d’un seul coup sec, des rameaux Est et Ouest de la
plante. A la maison, pulvériser de timini, faire sécher celui-ci avant de le piler et tamiser pour obtenir
une poudre fine. Laver le mal dans la décoction des rameaux feuillus de nguégué puis le saupoudrer de
la poudre sèche susmentionnée. Opérer deux fois par jour et ne cesser de suivre le traitement qu’après
guérison qu’on obtient sûrement. En se rendant dans la brousse comme en y revenant, ne parler à
personne. Transmis par l’insecte ngôbô (Bambara. Coléoptère noir), on le traite en prenant des bains
dans une décoction de narkata (Bambara. Graminées. Digitaria). La décoction se fait dans un canari
neuf, l’eau utilisée doit venir directement du point d’eau et les bains se prennent dans une calebasse
neuve. Nous avons essayé d’obtenir de notre informateur l’énumération des divers genres de Cortés,
comment on prépare ceux-ci et comment on les utilise. Malheureusement nous n’avons pas réussi.
Cependant il est souhaitable qu’une lumière soit faite sur cette question qui, à notre sens, est
comparable à celle de la franc-maçonnerie en Europe. Presque tous les possesseurs de Cortés. D’une
région déterminée se connaissent et s’entraident.
Ainsi, dès que l’un d’eux lance un Cortés sur quelqu’un, il en informe aussitôt ses confrères les
exhortant à refuser tout antidote au blessé et à aggraver le cas échéant son état. Il existe une infinité de
Cortés et autant d’antidotes. Il y a des Cortés pour lesquels il n’ya pas d’antidote. Certes, il est
imprudent de mentionner par écrit cette catégorie de Cortés.

ULCERE D’ESTOMAC

Nous avons essayé vainement de savoir si un guérisseur Noir faisait réellement une différence
entre le cancer d’estomac et l’ulcère de celui-ci. Les deux affectations pourtant différentes, sont
désignées invariablement par lui sous le nom de konona-soumouni, mot qui désigne furoncle de
l’intérieur du ventre. Nous trouvant dans l’embarras, n’étant pas sûr que konona-soumouni désigne
l’une ou l’autre, nous avons cru prudent de remplacer « cancer d’estomac » par « Ulcère d’estomac ».
(Voir manuscrit dactylographie : page 64).

ULCERE PHAGEDENIQUE
308

- Carboniser un globe de l’œil d’une vache et un morceau de peu de dorena (Haoussa.


Hippopotame). Ecraser ensemble les deux éléments puis appliquer le produit obtenu sur le mal qui se
cicatrise très rapidement.
309

Remède souverain guérissant l’ulcère phagédénique le plus ancien et le plus rebelle.


- Nettoyer le mal, après avoir lavé celui-ci dans de l’eau ordinaire, dans une décoction
d’écorces de caïlcédrat, puis le saupoudrer d’une cendre provenant des branchettes sèches brûlées de
ntaba (Bambara. Cola cordifolia). Bon médicament.
- Faire bouillir longuement ensemble des écorces Ets et Ouest de diala (Bambara. Caïlcédrat)
et des gousses vides de néré (Bambara. Parkia biglobosa) qui ont passé plus d’un an sur la plante mère.
Laver le mal dans la décoction obtenue. Etaler un peu de la décoction sur une pierre relativement
creuse puis frotter dedans, sur la pierre, un morceau de dagné (Bambara. Cuivre). Appliquer la matière
pâteuse obtenue sur le mal nettoyé. Remède souverain guérissant sûrement le genre d’ulcère.
- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre sèche obtenue en broyant finement des
croûtes de tamarinier.
- Carboniser ensemble un morceau de calebasse ramassé au hasard et une certaine quantité de
brindilles de paille blanche ou des morceaux de bois ayant servi à nettoyer l’anus après le
soulagement. Transformer en poudre le produit obtenu. Quotidiennement, saupoudrer le mal d’une
portion de cette poudre. Deux semaines de traitements. Remède souverain.
Ne pas cracher, en signe de répugnance au cours de ramassage des éléments.
- Saupoudrer le mal proprement nettoyé d’une poudre sèche provenant de samiakassa
(Haoussa. Nelsonia campestris) pilé.
- Appliquer sur le mal une poudre sèche provenant d’une matière verte, filamenteuse recueillie
sur une pierre se trouve dans un cours d’eau ou qui flotte dans celui-ci.
- Faire bouillir longuement des rameaux feuillus de niama (Bambara. Bauhinia reticulata).
Nettoyer le mal dans une portion de la décoction obtenue, bain dans l’autre portion. Saupoudrer
l’affection d’une poudre sèche provenant de sanzantlo pulvérisé. Faire surtout usage de ce médicament
pour traiter un lépreux portant des plaies.
- Saupoudrer le mal proprement nettoyé d’une poudre fine composée des croûtes récoltées sur
la tige ligneuse d’un tamarinier et des feuilles de dahen (Bambara. Anona senegalensis) finement
pulvérisées, séchées au soleil puis pilées à nouveau et tamisées. Bon médicament
- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre fine obtenue en pilant à deux reprises, des
raclures sèches de bois de kalakari (Bambara. Hymenocardia acida).
- Etant sur un arbre à beurre, détacher de celui-ci une bonne poignée de branchettes mortes
qu’on lie avant de descendre avec ajouter à ces branchettes sèches un morceau d’une calebasse neuve
puis carboniser le tout. Réduire le produit obtenuen poudre fine. Laver le mal dans une décoction des
feuilles vertes de niama (Bambara. Bauhinia reticulata) avant de le saupoudrer de la poudre
susmentionnée.
- Saupoudrer le mal proprement lavé d’une poudre sèche obtenue en pilant ensemble une case
de la mouche maçonne et de gomme-résine de diala (Bmbara. Khaya senegalensis). Bon médicament.
- Laver le mal dans une eau qui contient des racines nettoyées de ndégué (Bambara. Cordia
mixa avant de le saupoudrer d’un produit obtenu en pilant à deux reprises, des tendres feuilles de
manié-sounsoun (Bambara. Anon senegalensis)
- Faire deux tas d’une certaine quantité des rameaux feuillus de koribouo (Bambara de Ségou.
Cassia absus). Ecraser finement les feuilles vertes de premier tas et appliquer la pâte obtenue sur le
mal qu’on pense. Pulvériser le deuxième tas, faire sécher au soleil le produit obtenu avant de la piler
une deuxième fois pour obtenir une poudre fine sèche. Défaire deux jours après le pansement, laver la
plaie puis la saupoudrer de la poudre sèche susmentionnée. Renouveler le pansement tous les deux à
trois jours. Une semaine au grand maximum de traitement. Très bon médicament à expérimenter. On
peut remplacer le produit du deuxième tas par des pépins écrasés de la même plante pour obtenir un
résultat bien meilleur et plus rapide.
- Faire deux tas de jeunes feuilles non ouvertes de niama (Bambara. Bauhinia reticulata). Faire
bouillir longuement le premier tas et baigner le mal dans la deuxième décoction obtenue. Concasser le
deuxième tas. Saupoudrer l’affection du produit puis bander.
- Faire également deux tas d’écorces Ets et Ouest d’un vieux néré (Bambara. Parkia
biglobosa). Réduire le premier tas en poudre avec laquelle on saupoudre le mal proprement lavé dans
une décoction obtenue en faisant bouillir le second tas.
- Laver le mal dans une décoction des rameaux feuillus de niamaké (Bambara. Buahinia
reticulata) avant de le saupoudrer d’un produit obtenu en pilant des feuilles non ouvertes de la même
plante. Couvrir la plaie des feuilles du niamaké et passer dessus une bande de coton. Les trois premiers
310

jours, nettoyer le mal deux fois par jour, le matin et le soir : les trois jours suivants : le matin
seulement. A partir de ce premier moment, laisser un jour d’intervalle entre les soins.
311

- Enlever des racines Est et Ouest de kalakari-dyé (Bambara. Heeria insignis). Racler les
racines Est et Ouest, proprement lavées. Transformer en poudre fine la raclure à laquelle on ajoute de
jus de citrons avant de la faire sécher au soleil. Laver le mal dans une décoction des racines Ouest et
Est, mises de côté. Saupoudrer l’affection de la poudre susmentionnée. Excellent remède guérissant
sûrement l’ulcère phagédénique le plus ancien.

UNE PROPRIETE DE L’ŒUF DE PERRUCHE

Quand on fixe, le regard sur l’œuf d’une perruche, on cesse de vivre aussitôt. Jadis, sous le
royaume Peulh de Sokoto, chaque Chef de province Haoussa en possédait un qu’il fixait pour mourir
sur-le-champ une fois menacé d’être déchu ou envoyé en exil.
Si Samory TOURE ou Napoléon 1 er avait eu connaissance de cette recette, il n’aurait pas vu le
premier l’île de Djelé, après Guélémou, le second, celle de Sainte-Hélène après Waterlo.

URTICAIRE

- Faire bouillir un paquet feuillu de bassira (Bambara de Koutiala. Kolarrhona africana). De la


décoction obtenue, faire trois parts, s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage de la
première portion restée dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième part, boire de la troisième
portion. Opérer trois fois en trois jours de traitement.
- Ecraser finement ensemble des feuilles vertes carbonisées de ntaba (Bambara. Cola
cordifolia) et une ou deux bulbes d’oignon. Enduire le corps malade du produit obtenu. Bon
médicament.
- Bain dans une portion d’une décoction des rameaux feuillus de ouô (Bambara. Fagara
xantoxyloïodes). Cuire dans l’autre portion un morceau de viande rouge, une pâte d’arachides, tous les
condiments habituels. Absorber la sauce ainsi préparée.
- Enduire le corps d’une pommade contenant de l’ail pilé.
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de mingo (Bambara. Spondias mobin). Boire
une portion de la décoction. A défaut des rameaux feuillus de cette plante, faire usage de ses écorces.
On peut remplacer mingo par des rameaux ou des écorces de ngouna (Bambara. Pouportia Bierrea) et
obtenir le même résultat satisfaisant.
- Se laver dans une décoction des rameaux feuillus de ma-iri (Bambara. Sterospermum
kunthianum). On peut encore se baigner dans une eau dans laquelle on fait bouillir la cendre du bois
(ségué-bougouri).
- Enduire le corps de lessive contenant des oignons écrasés.
- Bain dans une décoction des rameaux de dougalé (Bambara. Ficus Thonningii). A place de
dougalé, faire usage de soro (Bambara. Ficus dieranostyla).
- Pulvériser des feuilles vertes de béré (Bambara. Boscia senegalensis) avant de l’introduire
dans du ségué-dji (Bambara. Lessive de cendres de tiges de mil ou de maïs). Badigeonner le corps de
la mixture obtenue. Guérison instantanée.
- Enduire le corps d’une farine de petit mil pétrie d’eau de lessive (séguè-dji) très forte,
concentrée une poignée de nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica). S’enduire le corps de
la pâte claire obtenue

URINES SANGUINES

- A raison de trois fois par jour (le matin à jeun, à midi, le soir à 9 heures en allant au lit) boire
une décoction froide obtenue en faisant bouillir ensemble des racines de bembé (Bambara. Araliacées.
Cussonia djalonensis), des gousses de foronto (Bambara. Solanées. Capsicum fretescens), celles de
nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica). Remède souverain.
312

VARIOLE

- D’une décoction des racines ne ndabakoumba (Bambara. Detarium senegalense) ; faire deux
parts : cuire du maïs dans la première portion. Croquer et avaler le mets obtenu, boire la deuxième part
dessus. Stoppe le mal et amène une guérison rapide. A titre préventif, on se baigne dans la d »coction
de la racine de la même plante et on en boit.
- Utiliser (lotion, boisson) une eau contenant dissoutes des écorces détachées d’un vieux
balanza (Bambara.faidherbia albida), d’un vieux sira (Bambara. Adansonia digitata) et une bonne
poignée de kambélé-sabara (bambara. Althernantera repens) broyées.soigne et guérit le varioleux.
Préserve du mal ceux qui en font usage à titre préventif.
- Un soir, faire bouillir ensemble des écorces Est et Ouest de boumou (Bambara. Bombax
costatum), une tête rouge d’un margouillat mâle (Français. Zea Mays). Le jour suivant, le matin, laver
le varioleux dans la décoction, lui faire boire du liquide et croquer du maïs. Pour être à l’abri du mal,
les personnes non atteintes de la famille doivent se baigner dans le liquide et en boire. Lorsqu’une
épidémie de variole éclate, on se préserve du mal en faisant usage (boisson, bain) d’une eau puisée
dans un récipient placé dans l’enclos commun à toute la famille et contenant autre que le liquide, des
plaques d’écorces et caïlcédrat (Français. Khaya senegalensis) ou introduire dans le pot en terre
contenant en permanence l’eau de boisson commune à la famille, un os de caïman. Tant que les
membres de cette famille font usage (boisson), ils sont à l’abri du fléau. A la place de l’os de caïman,
on peut faire usage des intestins du toto et obtenir même résultat. Pour que liquide ne sente pas
mauvais, on n’utilise qu’un petit morceau desdits intestins qu’on garde seulement quelques instants
dans le canari d’eau avant de l’en retirer.
- Prendre (boisson) du lait frais contenant dissoutes des feuilles vertes pilées de kounguié
(Bambara. Guiera senegalensis). A défaut du lait frais, faire usage d’une eau ordinaire. Enduire le
corps d’une mixture d’huile de palme et du pétrole, boire quotidiennement deux cuillerées (une le
matin et une le soir) à café de ce dernier à la place du liquide contenant dissoutes des feuilles
pulvérisées de kounguié. Introduire dans chaque œil de dormir pendant le jour.
- A longueur de journée, boire d’une eau dans laquelle séjournent des intestins de toto ou gafia
(Bambara et Haoussa. Gros campagnol).
- Utiliser (boisson) une eau dans laquelle séjournent six heures au moins des fibres de niamaké
(Bambara. Bauhinia reticulata) et des écorces de sira (Bambara. Adansonia digitata). Se coucher sur
du sable relativement chaud. On peut également, pour n’être pas constipé, prendre une eau miellée
provenant d’une macération des vielles gousses décortiquées de tamarin. Faire usage du sucre quand
on ne dispose pas du miel.
- Ecraser finement ensembles des feuilles vertes d’ewégui (Yorouba. Non déterminé) et
d’ododon (Yorouba. Bryophyllum Pinnatum. Crassulacées). Pétrir le produit obtenu de beurre de
karité. Avec la pâte obtenue enduire le corps chaud du malade pour empêcher les boutons de paraître
sur la peau.

VERS INTESTINAUX

- Boire une décoction des racines charnues de yaya (Bambara. Costus afer). On peut encore
cuire dans ladite décoction du fonio grillé qu’on assaisonne de tous les condiments habituels et manger
le mets obtenu. Bon médicament expulsant sûrement tous les vers intestinaux.
- Délayer dans de l’eau du savon vierge indigène et une bonne poignée de lélé (Bambara de
Bougouni. Ceratotheca sasanoïdes). Absorber à jeun la mixture obtenue. Provoque l’expulsion d’un
seul coup tous les parasites instestinaux dits toenia.
- Boire une décoction d’écorces de farimoro (Haoussa. Boscia angustifolia). On peut encore
absorber dans une eau tiède les écorces dudit fari-moro transformées en poudre. Deparasite
l’organisme.
- Faire bouillir une ou deux poignées de dégousinan (Bambara. Chrozophera senegalensis).
Purge et expulse tous les parasites. Attendre deux heures de l’après-midi pour manger.

1- Boire à jeun une décoction sucrée des rameaux feuillus de soukoura (Malinké de
Siramana-Toumbédiabali, Cercle de Kayes, Arrondissement de Sadiola. Non déterminé).
2- Dans une portion de ladite décoction, cuire un bon morceau de viande qu’on assaisonne de
tous les condiments habituels. Manger le bouilli, boire dessus le bouillon. A l’intention
des propriétaires de chevaux, nous mentionnons les deux recettes suivantes
313

- Boire dans le waro (Bambara. Abreuvoir) une eau contenant un sac qui renferme des écorces
pilées de diala (Bambara. Khaya senegalensis) et du kan-wan (Haoussa. Carbonates alcalin impur)
broyé,. Provoque la diarrhée et occasionne l’expulsion des vers intestinaux du cheval.
- Pulvériser des tiges vertes feuillus de dahen (Bambara. Anon senegalensis). Faire sécher le
produit obtenu puis le piler à nouveau et tamiser. Mélanger la poudre fine au mil destiné au cheval qui
expulse, une fois le mil mangé, des vers blancs.
- Le soir, avant d’aller au lit, boire suffisamment du lait caillé ou frais puis mâcher et avaler
dessus une bonne poignée de gousses de nganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica).
Excellent médicament car on ne l’utilise qu’une seule fois. Expulse le matin du jour suivant tous les
parasites que l’estomac peut contenir.
- Le soir faire bouillir longuement des racines de falassoungala (Bambara de Ganadougou.
Anacardiacées. Heeria insignis). Débarrasser la décoction des résidus puis y introduire du miel. Le
matin du jour suivant, boire suffisamment de la mixture et attendre midi pour manger. Remède
infaillible à utiliser une seule fois pour se débarrasser de n’importe espèce des vers intestinaux.
- Concasser une racine de soulatiguéré (Bambara de Ganadougou. Non déterminé. Macérer le
produit obtenu en y ajoutant une gousse de ganifing (Bambara. Anonacées. Xylopia aethiopica)
sommairement écrasé. Le matin du jour suivant, à jeun, boire suffisamment de la macération. L’effet
souhaité ne tarde pas à se manifester.

VITILIGO

- Faire bouillir ensemble des racines de karidiakouma (Bambara. Hypericacées.


Psorospermum guineese) et une assez grosse boule de beurre de karité. Ramasser le corps gras qui
surnage le liquide en ébullition et le conserver dans un petit récipient à couvercle. Quotidiennement,
bain dans une portion de la décoction, s’enduire de la graisse ramassée sur celle-ci. Bon médicament.

VITILIGO DU A UN

Dans un sounounkoun, enfouir une boite métallique surmontée d’un couvercle, contenant un
sanikounfla (Bambara. Trachysaure rugueux) et une boule moyenne de savon vierge. Une semaine
après l’opération, retirer l’objet enterré, puis remuer longuement son contenu afin d’obtenir un tout
intiment lié. Faire sécher celui-ci à l’ombre avant de le réduire en poudre. Quand on désire provoquer
le vitiligo chez une personne déterminée, on répand sur sa couchette un peu de cette poudre. Il suffit
que le corps de la personne visée soit en contact avec ladite poudre que sa peau devienne semblable à
celle de sanikounfla.
ANTIDOTE : carboniser un rat musqué qu’on écrase finement : chaque matin, une semaine durant,
absorber dans la bouillie claire en gruau de gros mil qu’on prend à titre de petit déjeuner une bonne
pincée de la poudre obtenue. La peau redevient normale après une semaine de régime.
Précisons en disant que le mot vitiligo désigne une maladie cutanée dont l’aspect rappelle une peau de
python d’Afrique ou l robe ou pelage de l’antilope minan d’où son nom Bambara de sabaniama ou
minanniama. A Bougouni, il est désigné sous le nom de wonnomi ou foubali et à kankan sous celui de
foubaliniama. Précisons encore que wonnomi ou foubali comme foubaliniama désigne un genre de
saurien du nom de sanikounfla (Bambara de Ségou. Trachysaure rugueux) dont la peau est à peu
semblable à celle de python d’Afrique. Le mal peut envahir le visage, même la tête entière et
provoquer un défaut de vision.

VOIX ETEINTE (LARYNGITE)

- Dans un peu d’eau froide, faire bouillir une petite boule de soumbala broyé, un petit
tubercule détaché de la racine principale de harne (Haoussa) ou îtou (Yorouba. Non déterminé),
écrasé, une petite pincée de sel gemme finement broyé. Boire à jeun la mixture obtenue. La
médication purge. Arrêter l’effet purgatif en absorbant une eau provenant du lavage de bimbiri
(Bambara. Graminées. Sorghum ganbicum) légèrement décortiqué. On peut absorber aussitôt après
314

une bouillie claire en gruau du même bimbiri. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois
pour entrer en possession de sa voix.
315

C’est avec ce médicament que j’ai soigné et guéri mon épouse Senko qui avait été privé de l’usage de
la parole pendant trois ans, conclut notre informateur Bréhima SANGARE du village de Zaniasso.
On peut encore transformer en poudre très fine sèche desdits tubercules détachés de la racine
principale. Absorber dans une macération des gousses décortiquées de tamarin une très petite quantité
(contenu de la moitié d’une cosse d’arachide) du produit pour être surabondamment. Pour arrêter
l’effet purgatif on procède comme ci-dessus. En raison de sa violence inouïe, nous recommandons son
emploi comme purgatif ; mais recommandons son étude dans un laboratoire.

VOMISSEMENTS ET DIARRHEES (POUR ARRETER DES)

- Mélanger ensemble deux poudres provenant, l’une de la racine pilée de diala (Bambara.
Khaya senegalensis), l’autre du gros mil grillé. Gober du produit obtenu ou en absorber dans un peu
d’eau. Remède infaillible.
- Boire une macération d’une plaque d’écorces de ouôlôba (Bambara. Terminalia macroptera).
Arrêt immédiat des vomissements et diarrhées.
- Manger trempé dans une sauce du tô ainsi composé : eau, feuilles vertes ou sèches de
dakoumou (Bambara. Hibiscus sabdariffa ou oseille de Guinée), lessive de cendres de mil ou de toute
autre plante, datou (Bambara. Boulettes d’oseille de Guinée), poisson sec ou boucané ou même la
viande, condiments habituels à l’exception du soumbala, du gateau de mil. Remède infaillible à
expérimenter.
- Boire une décoction des rameaux feuillus de tiangara (Bambara. Combretum glutinosum).
- Faire bouillir ensemble une certaine quantité de damsa (Bambara. Selanum sp), une boule de
soumbala un tout petit morceau de sel gemme. Absorber la sauce obtenue. Arrête instantané des
vomissements et diarrhées.
- Prendre une décoction d’une bonne poignée de kononikadlo ou sonzandlo (Bambara.
Nelsonia campestris). Arrêt instantané du mal.
- Réduire ensemble en poudre : du gros mil grillé à sac, trois ou autre morceaux de madiya
(Bambara. Cypéracée à tubercule parfumé dont les femmes nouvellement accouchées portant au cou).
Absorber le produit obtenu dans une eau tiède ou froide contenue dans une cuillère en calebasse.
Remède souverain.
- Prendre une décoction froide des rameaux feuillus de koroba (Bambara. Vitex cinekowskii).
Bain dans une portion du liquide.
- Ecraser une moule du petit mil et du madiya. Mettre dans de l’eau le produit obtenu  ;
attendre un petit moment, boire le liquide, manger le résidu
- Boire une décoction des rameaux feuillus de balembo (Bambara. Grossopteryx febrifuga).
– Prendre une décoction d’un paquet fait des rameaux feuillus de néré (Bambara. Parkia
biglobosa).
Lorsque le sujet ne garde aucune nourriture qu’il rend aussitôt absorbée, on lui fait utiliser
(boisson, lotion) d’une décoction du gui bembé (Bambara. Lannea acida). Remède infaillible.
- Transformer ensemble séparément en poudre très fine une certaine quantité de petit mil et
quelques morceaux de madiya. Mélanger les produits obtenus puis piler et manger la pâte obtenue. On
peut absorber le même mélange délayé dans de l’eau. Conjure le mal sur-le-champ.
- Absorber dans du lait frais des écorces finement broyées de kongo-kissa (Bambara. Linociera
nilotica). Remède infaillible.
- Macérer des racines concassées de raidoré (Haoussa. Cassia tora). Additionner le liquide
décanté de jus de citron. Boire de la portion obtenue. Arrête immédiat des vomissements et diarrhées.
- Mâcher en avalant le jus, une bouchée des jeunes feuilles de tiangara ou diangara (Bambara.
Combretum glutinosum).
- Pulvériser séparément des écorces de diangara (Bambara. Combretum glutinosum) et celles
de la racine de ntomi (Bambara. Tamarindus indica) avant de les mélanger. Faire sécher le
mélangeobtenu avant de la broyer finement. Absorber dans du lait caillé une bonne cuillérée à soupe
du produit. Effet souhaité instantané.
- Mâcher en avalant le jus, une bouchée de feuilles de ndougassin (Bambara. Euphorbia hirta)
et une noix rouge de kola.
- Manger un mets composé de jeunes feuilles de ndégué (Bambara. Cordia myxa) de la farine
de petit mil et du sel gemme cuite ensemble. Arrête immédiat des vomissements et diarrhées.
316

- Pulvériser ensemble des tendres feuilles de kounguié (Bambara. Combrétacées. Guiera


senegalensis) de dabada (Bambara. Sterculiacées. Waltheria americana) et des jeunes feuilles non
épanouies de niama (Bambara. Césalpiniées. Bauhinia reticulata). Faire sécher le produit obtenu à
l’ombre avant de piler à nouveau et tamiser pour obtenir une poudre très fine. Ajouter à celle-ci du
gros mil grillé finement écrasé, puis piler ensemble à nouveau pour lier intimement les quatre
éléments. Absorber dans du lait ou dans une eau froide une bonne cuillerée à soupe du mélange.
Arrête immédiat des vomissements et diarrhées.
- Transformer ensemble en poudre très fine un gui de zogné (Bambara. Ascclépiadacées.
Leptadenia lancifolia), celui d’un pôpôni (Bambara. Apocynacées. Landolphia Heudelotii) et un
morceau de sel gemme. Pour ne pas rendre après chaque repas, gober une bonne pincée du produit
avant de se mettre à table

VOMISSEMENTS (POUR PROVOQUER DES)

- Boire un verre moyen d’une décoction de toubakoun (Bambara de Bougouni. Polygala


arenaria) additionné de jus de citron. Effet souhaité instantané. Pour arrêter l’effet vomitif, croquer et
avaler des amandes d’arachides ou se baigner dans une eau fraiche.
- Absorber dans du lait frais environ un gramme d’une poudre provenant des racines pilées de
dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata). Manger pour ne plus rendre.
- Boire une eau tiède contenant dissoute une poudre de la racine pilée de soulafinzan
(Bambara. Trichilia emetica). Purge également. Arrêter diarrhée et vomissements en absorbant du sari
fait du gruau du gros mil ou, à défaut du petit mil.
- Boire une macération des racines de dioro (Bambara. Securidaca longipedunculata).
Provoque des vomissements.
- Faire bouillir des racines pulvérisées de soulafinzan (Bambara. Trichilia emetica). Filtrer le
liquide avant de l’additionner de lait frais et boire pour rendre. Purge aussi.
- Boire une eau tiède contenant dissous environ trois grammes d’une poudre provenant des
racines pilées de samakara (Bambara. Swrtzia madacascariensis). Fait rendre surabondamment. Boire
de l’eau salée pour arrêter l’effet purgatif.
- Le matin, absorber à jeun du lait frais dans lequel un morceau de racine de fogofogo
(Bambara. Calotropis procera) a passé la nuit précédente pour rendre surabondamment.
- Pulvériser des feuilles vertes de ndôgué (Bambara. Ximenia americana). Faire séjourner un
bon moment le produit obtenu. Boire le liquide filtré pour rendre sur-le-champ.

VOMISSEMENTS (POUR ARRETER DES)

- Boire une macération des feuilles vertes concassées de cotonnier. Arrête immédiat du mal.
- Faire bouillir des feuilles de diambakata (Malinké. Combretum glutinosum). Boire de la
décoction obtenue. Remède souverain car on ne l’utilise qu’une seule fois pour arrêter le mal.
- Boire une décoction salée des tendres feuilles de sounsoun (Bambara. Dispyros
mespiliformis) et de toro (Bambara. Ficus gnaphalocarpa).
- De temps à autre, gober d’une poudre fine obtenue en pilant ensemble des croûtes récoltées
de la tige ligneuse d’un tamarinier, une noix rouge de kola et un morceau de sel gemme. Faire surtout
usage de ce médicament contre des vomissements sanguins.
- Boire une décoction des rameaux feuillus de samabali (Bambara. Combretum nigricans).
Arrête immédiat du mal.
- Boire une eau filtrée contenant dissoutes des tendres feuilles écrasées de zelou (Bambara.
Cassia tora). Laver les mains dans le liquide. Arrêt instantané des vomissements.
- Boire une eau contenant du petit mil sommairement broyé sur une meule.
- Prendre une eau tiède contenant dissout de l’aïgari (produit haoussa) finement écrasé.
- Gober une poudre sèche salée provenant des écorces pilées de diala (Bambara. Khaya
senegalensis).
- Boire une décoction des rameaux feuillus de gnagnaka (Bambara. Combretum volutimum).
Bain dans une portion de cette décoction.
317

VOMISSEMENTS SANGUINS (POUR ARRETER

- Avaler sans mâcher une bonne pincée de goualamougou (Bambara. Poudre d’un coquillage
spécial calciné et finement écrasé. Arrêt immédiat des vomissements sanguins. Après cet arrête, purger
le malade ou lui faire un lavement.
- Gober de temps à autre une poudre fine obtenue en pilant ensemble des croûtes récoltées sur
le tamarinier, une noix rouge de kola et un morceau de sel gemme.
- Selon le sexe de la personne malade, boire des urines du bœuf ou de la vache. Bon
médicament.
- Mâcher de temps à autre une pincée d’une poudre sèche obtenue en écrasant finement des
fruits secs de bagana (Bambara. Acacia scorpioïdes).
- Prendre une décoction du gui de kounguié (Bambara. Guiera senegalensis). On peut
également absorber dans une eau tiède le même gui finement broyé.
- Gober de temps à autre une poudre fine sèche obtenue en pilant du bo sec (Bambara.
Déjection humaine) et du sel gemme. Ce médicament est utilisé pour traiter la toux ordinaire.
- Boire du lait frais tamisé ayant contenu des tiges vertes pilées de zogné (Bambara.
Leptadenia lancifolia). Agiter énergiquement le liquide avant de filtrer celui-ci.
- Prendre une décoction des rameaux feuillus de fougagnin (Bambara. Hexalobus
monopetalanthus). Bain dans une portion tiède du liquide.
- Boire du séguè-dji (Bambara. L’eau de lessive).
- D’une macération des fibres de la racine de lerou (Bambara. Faidherbia albida), cuire un ou
plusieurs débè (Bambara. Poisson à dents). Manger le mets assaisonné de tous les condiments
habituels et boire dessus le bouillon.
- D’une décoction des racines de dabada (Bambara. Waltheria americana) assaisonné de tous
les condiments habituels, faire deux parts inégales : cuire, en ajoutant un ou plusieurs débé, du fonio
dans la première portion dans le pot, manger le mets obtenu et boire dessus la deuxième part.
Les neuf dernières recettes sont destinées à ceux des tuberculeux pulmonaires qui toussent, vomissent,
crachent du sang.

VERTIGES

- S’exposer à l’abondante vapeur qui se dégage d’une décoction en ébullition des rameaux
feuillus de manté-sounsoun (Bambara. Anona senegalensis).
- Laver la tête dans une macération d’un nid d’hirondelle, boire un peu du liquide.
- Broyer finement des fruits carbonisés de l’arbre omon-agnidin (Yorouba. Non déterminé).
Délayer une bonne pincée de la poudre obtenue dans de l’eau froide puis s’y laver la figure en ouvrant
les yeux. Boire un peu du liquide. Une femme enceinte peut utiliser cet infaillible médicament.
- De temps à autre, à longueur de journée, laver la tête, puis la figure dans une décoction des
feuilles sèches de omblo-toro (Bambara. Ficus Vogelii).
On peut aussi croquer et avale un peu du condiment datou.
- Absorber une eau dans laquelle on a fait pivoter un fuseau. Guérison instantanée.
- Manger la tête d’une pintade grillée sur la braise.
- Bain dans une décoction des rameaux feuillus de niamaba (Bambara. Bauhinia Thonnigii).
- Laver la tête, (trois fois en trois jours suffisent) dans une eau enlevée d’un creux d’arbre et
contenant dissoute une tête carbonisée et pilée d’un rat de case.
- Laver la tête, y comprise la figure, après fumigation, dans une décoction des rameaux
feuillus de balembo (Bambara. Crossopteryx febrifuga), en boire. Bon médicament.
- Boire quotidiennement une eau filtrée contenant dissoutes des tendres feuilles pulvérisées de
rounfou (Haoussa. Cassia goratensis).
- Laver la figure dans une décoction de noungou (Bambara. Ageratum conyzoïdes), boire un
peu de ladite décoction.
- Trois fois en trois jours de traitement, laver la tête dans une eau provenant d’un creux d’arbre
contenant dissoute une tête de rat carbonisée et réduite en poudre fine.
- Faire bouillir longuement ensemble une ou deux bonnes poignées de miya sania (Haoussa.
Sida rhombifolia) et autant de tounfafiya (Haoussa. Calotropis procera).
318

Faire de la décoction obtenue deux parts : s’exposer (fumigation) à l’abondante vapeur qui se dégage
de la première portion restée dans le pot sur les résidus, bain dans la deuxième part devenue tiède.
- Se pencher (fumigation), couvert d’une épaisse couverture, au-dessus d’un récipient
contenant du charbon allumé et un (ou deux) champignon récolté très près du tronc d’un zéguéné
(Bambara. Balanites aegypthiaca) ou à un emplacement jadis occupé par cette plante.
- Placer dans un mortier profond une calebasse neuve contenant de l’eau et des tendres feuilles
écrasées de nzaba (Bambara. Landolphia florida). Baigner la tête dans le liquide. On peut prendre ce
bain à titre préventif.

YEUX LARMOYANTS

- Laver les yeux dans une décoction fortement concentrée des feuilles de ntomi (Bambara.
Césalpiniées. Tamarindus indica).
- Faire bouillir des écorces de zéguéné (Bambara. Simarubacées. Balanites aegypthiaca).
Instiller de la décoction froide fortement concentrée dans les yeux. Très bon médicament combattant
aussi la cataracte à expérimenter.
Lorsque le globe de l’œil fait très mal, verser sur celui-ci la glace fondue. Calme la douleur sur-le-
champ.

BLENNORRAGIE
- Faire chauffer sur une couche de cendres chaudes de bois une assez longue racine de
binidazougou (Haoussa. Euphorbiacées. Jatropha curcas). Nettoyer légèrement l’objet chauffé avant
de le racler jusqu’au bois. Faire sécher la raclure puis la transformer en poudre très fine. Introduire une
bonne pincée de celle-ci dans une lessive très forte, concentrée, provenant des tiges brûlées de maïs et
boire à jeun, la potion obtenue. La médication fait uriner surabondamment, soigne et guérit surement
la blennorragie la plus ancienne et la plus sévère

CACHEXIE
- Rassembler les éléments suivants : racine et peu de feuilles de korokiéma, racine et peu de
feuilles batioubaro, racine et peu de feuilles de sounsoun-dougoumassigui, racine et peu de feuilles de
kalakari, racine et peu de feuilles de mandé soun-soun, une racine et peu de feuilles de kolokolo.
Introduire ces divers éléments dans un assez grand pot contenant suffisamment d’eau et faire bouillir
longuement, une fois pour toutes, le tout. A raison de deux fois par jour (le matin de bonne heure, à
jeun, le soir au crépuscule). Laver le sujet dans une portion de la décoction devenue froide, lui en
donner à boire. Très bon médicament combattant et guérissant surement la cachexie aussi bien chez
l’enfant que chez l’adulte.

CHANCRE DIT BAABAA

- Quotidiennement, bain de siège dans une décoction chaude, sans l’être trop, des feuilles de
magatoba-yri (Bambara de la Région de Korogho). Euphorbiacées. Jatropha curcas). Boire
facultativement du liquide. Remède infaillible contre le genre de chancre désigné en dialecte Bambara
sous le nom de baabaa (Termite).

CARDIALGIE

- A longueur de journée, boire de temps à autre une cuillerée moyenne de calebasse d’une
macération des feuilles sommairement broyées de koungié (Bambara. Combrétacées. Guiera
senegalensis) et du petit mil concassé. Une semaine de traitement. Bon médicament qui a fait des
preuves.

1- Se procurer de beaucoup de résines de diala (Bambara. Méliacées. Khaya senegalensis),


suffisamment des rameaux feuillus de kounguié (Bambara. Combrétacées. Guiera
319

senegalensis) qu’on carbonise à sec dans un tesson de canari placé sur un foyer ardent
formé sur une dalle plate et un peu de sel gemme.
320

2- D’abord, écraser finement et séparément ces divers éléments, puis les piler ensemble et
tamiser pour obtenir un produit intimement lié. Mâcher de temps à autre de la poudre
obtenue. Bon médicament à expérimenter.

CEPHALE DITE SOULA-KOUNGOLODIMI

- Mâcher un morceau de foie grillé sur du charbon ardent ou sur la cendre chaude de bois.
Deux à trois jours de traitement.

CIRRHOSE DU FOIE

- Constituer les éléments suivants : suffisamment des branchettes feuillues de zourma


(Haoussa. euphorbiacées. Ricinas sp) beaucoup de fruits secs de la même plante qu’on répartit en deux
tas.
Décortiquer le premier tas, carboniser les amandes qu’on broie ensuite. Concasser le deuxième tas.
Faire bouillir longuement les branchettes feuillues susmentionnées. Répartir la décoction obtenue en
deux parts inégales : bain de siège dans la première portion, boire deux cuillerées à soupe dans la
deuxième part. Après chaque bain de siège, enduire ….. (sous entendu) de la poudre huileuse
provenant des amandes carbonisées et finement écrasées, puis se placer à cheval dessus d’un trou
contenant du charbon ardent et des fruits en coque de ricin concassé afin d’exposer l’anomalie à
l’abondante fumée qui s’y dégage. Au cours du traitement s’abstenir de toute œuvre charnelle, de
consommer l’huile de palme, de faire usage du soumbala, de gombo frais. Un mois au maximum de
traitement. Très bon médicament à expérimenter.

DELIRE PROVOQUE PAR UNE TRES FORTE FIEVRE

- Macérer des racines fondues de magataba-yri (Bambara. Euphorbiacées. Jatropha curcas).


Dans la même et seule journée, baigner sept fois différentes le patient dans la macération. Il reste
entendu qu’après chaque bain on doit donner au corps le temps de sécher. Opérer six fois en trois jours
de traitement.

KONO - DALE
- Rassembler les éléments suivants : racine additionnée en 27 monceaux, fruits, deux ou trois
limbes de toro (Bambara. Moracées. Ficus capensis), sept cailloux pris sur une montagne ou une
colline, canari suffisamment grand, environ un mètre de tissu blanc. Mettre au fond du pot les sept
cailloux sur lesquels les autres éléments sont placés et suffisamment d’eau.
Fermer le récipient avec le tissu blanc susmentionné qu’on ligature au canari à l’aide d’une bande
d’étoffe. Garder le pot ainsi garni clos une semaine durant. Le huitième jour, pratiquer une issue au
tissu susmentionné. Par cette issue, faire sortir une portion du contenu du canari. Additionner le
liquide filtré à travers un tamis ou d’un morceau d’étoffe propre du lait frais et boire à jeun. A défaut
du lait frais, on fait usage d’une eau provenant directement du point d’eau. Cesser tout soin après
douze jours de traitement. On peut remplacer le ficus capensis par le ficus gnaphalocarpa pour obtenir
le même très bon résultat. Ce même médicament peut être utilisé pour combattre la stérilité chez la
femme. Dans ce dernier cas on n’emploi que des fruits, racine sectionnée et limbes de séré-toro sans
faire usage des sept cailloux. Très bon médicament à expérimenter pour combattre le kono-dalé.

ONCHOCERCOSE

- A quantité égale, introduire dans un assez grand pot des racines sectionnées de dioro
(Bambara. Polygalacées. Securidaca longipedunculata), de korokiéma (Bambara. Verbénacées), er de
mandé-sounsoun. Remplir le récipient d’eau. Fermer le pot ainsi garni qu’on place dans un coin de la
case où il doit rester clos sept jours. Le huitième jour, à jeun, se baigner dans une portion du contenu
321

du canari, puis en boire. Le plus. Le plus fréquemment possible priser, puis en boire comme on fait
pour le bébé, d’une poudre fine provenant des racines finement écrasées d dioro.
322

Ce dernier soin à pour but de faire éternuer le patient. La durée de traitement est indéterminée, on
cesse de le suivre quand on se sent guéri

RETENTION DES URINES

- Concasser ensemble des tendres feuilles vertes de sagoua (Bambara. Euphorbiacées.


Bridellia ferrugenea) et de celles de ngolonissén (Bambara. Introduire le produit obtenu dans un
récipient contenant de l’eau et l’y laisser suffisamment du temps. Filtrer le liquide, puis le donner à
boire au malade. L’effet souhaité ne se fait pas attendre car on va immédiatement à la selle et on urine
surabondamment aussitôt la macération abordée. Faire surtout usage de ce médicament lorsque le sujet
ne peut ni aller à la selle ni uriner
323

Noms vernaculaires des plantes médicinales citées dans cet ouvrage

ABREVIATIONS

Les abréviations suivantes ont été adoptées :

B= Bambara$ D= Djerma$ H= Haoussa


F= Français Ma= Malinké Mo= Moré
Ka= Kassonké P= Peulh Sa= Samogo
Se= Sénoufo So= Soninké Y= Yorouba

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminateur


Abafé Y Césalpiniées Bauhinia thonningil Schum, 220
Adoua (117,155,225,324) H Simaroubacées Balanites aegyptiaca Del. 38
Agoua H Euphorbiacées Euphorbia balsamifera 248
Ail (181,205,284,327) F Idliacées Allium satium L. 83
Alalé P Polygalacées Securidaca Fres. 361
longipedunculata
Albassa (331) H Idliacées Allium cepa L. 50,
Allah-dio B Lauracées Cassytha filiformis L. 65
Allah-nyon (100,154,232,234,239) B Papilionacées Uraria pieta Desv.73
Ansa (224) H Capparidacées Boscia senegalensis Lam. 102,
Baa-ngôyô B Solanacées Solanum incanum Linn.
(49,53,154,265,292,305,420,338)
Baaba (189,200,225) H Papilionacées Indigofera tinctoria L. 64,
Baboni (190,272) B Euphorbiacées Briedelia ferruginea Benth.
Bado (268) H Nyapheacées Nymphea lotus L. 189,
Badouando
324

Noms vernaculaires Langue Famille Noms Déterminateur


scientifiques
Bagakourougoué B Aroïdées
Bagalakari B Papilionacées Psophocarpus Harms
monophyllus
Bagana B Mimosées Acacia scorpioïdes Willd. 35,
(65,70,102,117,126,133,203,254,255,330,339,
358)
Bagani B Euphorbiacées Jatropha curcas L.
Bagannissabali B Aroïdées Haemanthus 198,319
rupestris
Bagaroua (51,54,61,103,212) H Mimosées Acacia scorpioïdes A. chev.21
Bagaroua-kassa H Césalpiniées Cassia mimosoïdes L. 212.
Bagay H Capparidacées Cadaba farinose Forsk. 323
Bakala (157) B Erytrophloeum Harms. 147.
africanum
Baki-birana H Papilionacées Crotalaria spp
Baki-haïgara H
Baki-kajiji H Cyperacées Cyperus spp
Bakin-goumbi H Mimosées Acacia Ataxa canta Dc.
Bakoro-bélécli B Apocynacées Voacanga Africana Stapf.
Bakoro-kocli B Apocynacées Voacanga Africana Stapf
Bassakoro-kantigué B Euphorbiacées Euphorbia hirta
Bakoro-mbégou (19,338) Anarcadiacées Lannea velutina A. Rich.
Balagandi H Cochlospernacées Cochlospermum. Rich.
Tinctorium
325

Noms vernaculaires Langue Famille Noms Détermina


scientifiques
Balakou B 309
Bala-mbala (M) B Euphorbiacées Securinega Blume
87,97,107,110,118,175,176,198,,204,15,19,51,124,125, macrocarpus
130,164,
222,223,230,238,244,246,276,283,284
Balanzan ou balansa B Mimosées Faidherbia Chev 107
110,148,172,173,217,295,311,316 albida
Balassa H Commelynacées Commelyna Linn. 155
203 nudiflora
Balembo B Rubiacées Grossopteryx Benh. 19
53,71,129,166,195,235,265,329,338,343,360 febrifuga
Balemouon K 123
Bamagni B Liliacées Aloe barteri Baker
228,233
Bamba-filasko H Césalpiniées Cassia alata L
Bambafing B Rubiacées Canthium Dc 114
schimperianum
Ban B Palmées Baphia A. Chev
172,174,268 sudanica
Banan B Bombacées Ceiba Stend 44
92,149,172,174,174,175,199,220,238,270,293,362 pentandra
Banankou B Euphorbiacées Maniho Pohl
utilissima
Baoba F Bombacées Adansonia L 186
195,199,329,361 digitata
Baourka 167
Bara Ka Graminées Penniretum Trin 281
setosum
326

Noms vernaculaires Langue Famille Noms Détermin


scientifiques
Barakala B Acanthacées Peristrophe Nees
bicaluculate
Barankaehi H Papilionacées Canavalia Dc. 235
ensiformis
Barankanté B Burseracées Commiphara 83
84,365 Africana
Barkono H Solanacées Capsicum L. 64, 84
annum
Baro ou bari B Rubiacées Sarcocephalu Kotschy
37,48,49,85,87,89,90,101,109,112,131,178,180,232,23 esculentus
3,252,
265,324,325,326,327,341
Bassa-bénin B Amaranthacées Célesia trigyna Idnn
38,398
Bassa-datou B Amaranthacées Célesia trigyna Idnn
38,398
Bassira B Apocynacées Kolarrhéna
Africana
Bassakou B Verbenacées Strachytarpheta 88,13
jamaïcensis
Bati ou baro ou bari B Rubiacées Sarcocephalu Kotschy
72 esculentus
B Anacardiacées Lannea Engl. Et K
microcarpa
Begoudyé (M) B Anacardiacées Lannea Engl. Et K
11,202 microcarpa
Bélébélé B Caparinacées Maerua Dc. 25
259 anglolensis
Bélengni Se 198
327

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Bemhé B Anacardiaceous Lannea acida A. Rich
10,140,154,187,205,420
Ben-ailé ? Moringacées Moringa pterygosperma Thumb
315,343
Bénéfing B Labiées Hyptis spicigera Lam. 187
188
Bénéfounti B Myrtacées Eugenia caryyéphilata Thumb
73,109,263,314
Béré B Capparidacées Boscia senegalensis Lan. 49
190,110,198,212,213,272,309,330,3
Bibissoli B Capparidacées Maerua angolensis Dc. 28
Bimbiri B Graminées Sarghum gambicum Pers. Snowdon
54,90
Binidazougou B Euphorbiacées Jatropha curcas L. 30
57,113
Bintrema B Graminées Echinochloa colona Link
341
Bya-rama H Papilionacées Cerotalaria spp 57
Bô B Graminées Oxytenanthera Bunro
177,219,227,364 Abyssinica
Bolokourouni B Araliacées Ousonia djalonensis A. Chev
24,63,131,132,187,200,235,244,250
251,252,256,258,270,285
Bongonyo B Rubiacées Platystoma africanum ? Rutch. Et Dalz
Borrea strachydea ?
328

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Baroblé B Amaranthacées Amaranthus candatus L. 41
42, 129, 216, 265
Borofing B Amarantahacées Amaranthus viridis Linn
265
Borogonima B Amarantahacées Amaranthus sp 210
Bossobo B Popaveracées Argemane maxicana Idnn
300
Bouana B Mimosées Acacia scorpioïdes Willd
59, 80
Bouloukou B Graminées Echinochloa stagnina P. Beauv.
40
Boumou B Bombacées Bombax costatum P. Beauv
25, 137, 209, 267, 286, 298, 305
Bouloukoutloba B Combretacées Combretum lecardii 85
150
Boun B Papilionacées Mucuna pruriensis Dc. 364
Bouré (M) B Rubiacées Gardenia spp Dc. 50
Bouré-mousso B Rubiacées Gardenia erubescens Stapf et Hutch
98, 125, 215, 238, 24, 340
Bouroukou-koundyé B Combretacées Guiera senegalensis Lam. 72
125
Boyé B Composées Vernania guineensis Benth
400
Caïlcédrat F Méliacées Khaya senegalensis A. Juss
181
329

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Chédia H Moracées Ficus Thonningii Blume
35, 248, 383
Chiani-kassanni H Polygalacées Polygala arenaria Willd
Chiriya H Moracées 248
Chita H Zingiberacées Aframomum malegueta Sohun
65, 159, 224
Chita-aho H Zingiberacées Zingiber officinale Bose. 10
64, 65, 75, 165, 224
Chô B Papilionacées Vigna unguculata Endl
Gourge F Cucurbitacées Cucurbita Pepo Dc
Baba (N) B Césalpiniées Datarium senegalense Gmel
147, 168, 255
Dabada B Sterculiacées Waltheria Americana Linn. 35
51, 74, 82, 83, 137, 161, 175, 232, 246,
288
293, 308, 316, 319
Dabadablé B Euphorbiacées Euphorbia hirta 59
129, 161, 184, 306
Dabadakoumba (N) B Césalpiniées Detarium senegalense Gmelin. Guill
6, 49, 55, 70, 84, 98, 104, 105, 122, 123, Perr
130, 186, 188, 195, 207, 241
Dafing-sagoua B Euphorbiacées Briedalia ferruginea Benth
58
Dahen B Anonacées Anona senegalensis Pers
4, 12, 33, 40, 52, 54, 56, 61, 85, 97, 100,
136, 162, 178, 200, 245, 263
Dakona B Malvanées Hibiscus sabdariffa Idnn
83, 101
330

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Gakoumou B Malvacées Hibiscus sadariffa Linn. 48
76, 103, 191, 283, 337
Dama-bouroumbali B Rubiacées ?
Damatéré B Borraginacées Cerdia myxa 142
245, 301
Damaïgui H Euphorbiacées Chrozophera Juss. 126
174, 248 senegalensis
Damsa B Solanacées Solanum sp, genre A. Chev
Morelle
Dandana H Solanacées Schwenkia America Linn. 135
Dania H Anacardiacées Poupoertia Bierrea 26
Dashi H Burseracées Commiphera Africana Rich
Danfarkami H Ananthacées Monechma hipidum ? Hochst
3
Dayi H Composées Centaurea alexandrina Idnn. 70
74, 317
Dee So Sterculiacées Sterculia setigera Guill. Et Perr
235, 365
Dégué (N) B Borraginées Cordia Myx 5
58, 61, 325, 330
Dégou-sina (N) B Euphorbiacées Chrozophera 304
senegalensis
Deidoya H Labiées Ocimum americanum Linn. 80
Dembalé B
Damba-sindji B Euphorbiacées Euphorbia hirta 53
331

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Damba-sindji B Euphorbiacées Euphorbia hirta L. 53
Diaba B Liliacées Allium capa 265
Diabéré B Aroïdées Colocasia esculentus L. 215
Diala B Méliacées Khaya senegalensis A. Juss
9, 29, 84, 90, 101, 107, 119, 165, 166,
185, 187, 189, 212, 238, 313, 324, 329
Dialélemba B Césalpiniées Cassia nigricans 57
90
Diamba-bouroumbali B Rubiacées
Diamba-kata Na Combretacées Combretum glutinasus 427
Diangara B Combretacées Combretum glutinasus 52
426
Diagarablé B Combretacées Combretum pharalense 134
Diaou (kô) B Papilionacées Sterocarpus L. Hér
17, 189, 336 santalionoïdes
Diobéréni B Méliacées Trichilia emetica 415
Diokobi B Graminées Gros mil rouge
Diôni B Graminées Imperata cylindrical 192
Dioro B Poligalacées Securidaca Fres
12, 24, 27, 37, 59, 66, 77, 82, 83, 84, 87, longipedunculata
92, 94, 98, 99, 120, 123, 130, 132, 139,
144, 162, 173, 174, 178
Dioun B Rubiacées Mitragyna inermis O. Ktze
48, 89, 129, 130, 133, 216, 266, 324
Dioutougouni B Oxalidacées Biophytum apodiacées Edgew. Et Koo
21, 101, 102, 115, 131, 184, 273, 282,
290, 345, 349, 359
332

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Diribara (N) B Cochlospermacées Cochlospermum Rich. 5
56, 72, 125, 134, 145, 170, 192, 205, 10, tinctorium
19, 26, 38, 214, 216, 244, 246, 263
Dimbolé Se
96, 113, 277
Diribarabessignin (N) B Cochlospermacées Cochlospermum Rich
26, 280, 412 tinctorium
Diribarakéni (N) B Cochlospermacées Cochlospermum Rich. 21
158, 187 tinctorium
Djimbidiama B Mimosées Entada sudanica Schwéini
Djirigala B Bignoniacées ? Lonchocarpus 391
cyanescens ?
Dago-yaro H
Degué (N) B Olacinées Ximenia americana Linn
2, 9, 16, 17, 22, 23, 39, 47, 105, 106,
108, 119, 124, 126, 128, 71, 72, 84, 92,
99, 97, 101, 180, 129, 132, 140, 157,
160, 167
Dolé (N) B Graminées Imperata cylindrica Beauv
Domassi H Composées Vernonia guineensis Schults
Domonon (N) B Rhamnacées Zizyphus maurithiaca Lam
3, 8, 21, 41, 53, 54, 55, 80, 81, 88, 127,
192, 193, 253, 339, 355
Donokoronibigné B Amaranthacées Achrysanthes aspara Linn
223
Donotlou B Liliacées Gloriosa simplexs L. 12
15, 91, 103, 112, 197
Dadori H Appelidacées Vitis quadrangularis L. 248
Darabalé B Zingiberacées Costus spectabilis 193
333

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Dégou (N) B Pédaliacées Ceratotheca sesamoïdes Endl.237
265,340, 365
Deidoya-gona H Labiées Hyptis spicigera Lam
Dioula-soungalani B Rubiacées Feretia canthiodes Hierne
4, 127, 132, 175, 228, 283
Dorowa H Mimosées Parkia biglobesa 200
Dossokawélé-wélégouéna B Papilionacées Indigofera paryiflora
Doubakoun (N) B Polygalacées Polygala arenaria Willd
113, 116, 330
Doufégué B Euphorbiacées Alchornea cordata Muell. Arg. 32
Dougadié (N) B Cucurbitaceés Melothria Cogn.
140, 188, 370 maderospatonaficus
Thonningii
Dougalé B Moracées Euphorbia hirta Blume
46, 97, 295, 326, 334
Dougassin (N) B Euphorbiacées Cyrtosperma Linn
88, 426 senegalenses
Dougoufa B Aroïdées Brachystelma bingeri Engl. 65beker
200
Dougoulanflé B asclépiadacées Cordyla pynnata Beker
Dougoura B Papilionacées Milne redhead
255, 311
Dougoutourou B
334

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Douna H 320
Douna-kada H Convolvulacées Ipomoca repens Lam. 32
Doumniabri H
Doundoun H Mimosées Dichrostachys Dals
64, 172, 200 glomerata
Dyé B Cucurbitacées Cucurbia pepe L. 37
199, 208
Dyéfaga-diébi B Papilionacées Tephrosia vogelii Hook
411
Dembalé B
234 ?
Diolinifaga B Césalpiniées 121
Dougoukoro-niamakou B Zingiberacées Cassia absus L. 193
27, 62, 77, 112, 184
Donkori H Capparidacées Zingiber officinale Bose
208
Dramé B Borraginées Caparis tomentosa ou Lam
233, 322 caparis corym bosa
Egniolebé Y Cordia myxa 18
Ewegui Y 187
Faara Ma Césalpiniées Bauhinia reticulate Dc
156
Falaguey P Césalpiniées Cassia obovata 113
Falassoungala B Anacardiacées Heeria insignis Oktze
377
335

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Fali-tlo B Composes Vermonia spp
Faniouma B Renouculacées Clematis hirsuta 123
308
Farakolotii B Rubiacées Gardenia sokotensis 53
222, 369
Farimoro H Capparidacées Boscia angustifolia 36
52, 123, 371, 422
Fari-sansami H Papilionacées Lonchocarpus G. et P
167, 382 laxiflorus
Fataka H Asclépiadacées Pergularia tomentosa L. 28
Féfé B Piperacées Piper guineense Schum et Thon
71, 132, 225, 229
Férélé B Césalpiniées Cassia absus 330
Férétadébé B Loganiacées Anthocleista kerstingii Gilg
74, 113, 327
Fertanilofoura B Loganiacées Anthocleista kerstingii Gilg. 111
Fideli H Césalpiniées Cassia absus 106
116, 118
Filasko H Césalpiniées Cassia abovata Collad
55, 113, 116
Fini B Graminées Digitaria exilis Stapf
Flofinzan B Méliacées Trichilia ametica Vahl
Finzan B Sapindacées Koenig
108, 116, 264, 337, 338
336

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Fogo-fogo B Asclépiadacées Caletropis procera Ait. 36
168, 253, 254, 255, 267, 282, 302, 312,
318, 355
Foroko-faraka B Convolvulacées Ipomoea repens Lam. Poir
46, 47, 97, 131, 166, 255, 278, 293, 332,
338
Foroto B Solanacées Capsicum frutescens L. 71, 128
192, 225, 233
Fougagnin B Anonacées Hexalobus Engl et Diels
9, 96, 118, 121, 158, 168, 314 monopetalanthus
Foura-foura H Amaranthacées Aerua toman tosa Forsk
Fourala B Graminées Schoenefedis gracilis Kunth
Fougakounssigui B 46
Fougalakako B 262
Fougou (N) B Apocynacées Baissea multiflera A. Dc. 40
79, 230
Faribagaroua H
Faliwandian B Sapindacées Paulissia pinnata L. 202
Fié (N) B Asclépiadacées Brachystelma bingeri A. Chev
9
Gabablé (N) B Moracées Ficus platyphylla Del. 11
97, 133, 153, 208, 228, 15, 16, 383, 339
Gadadji H Papilionacées Alysicarpus vaginalis Dc. 3
Gala B Papilionacées Indigofera tinctoria L. 145
226, 233, 273, 276, 315, 317
337

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Galama (N) B Combretacées Anogéissus leiocarpus Guill. Et Perre
134, 222, 239, 269
Gamji H Moracées Ficus platyphylla Del. 150
364
Gangoro-moussona B Loganiacées Strychnos spinosa Lam. 90
91, 125, 151, 159, 168
Gangorokiéna B Loganiacées Strychnos alnifollia Baker, Del
75, 183, 202, 202
Gani (N) B Anonacées Xylopia aethiopica A. Rich
Ganiba (N) B Verbanacées Idppia aloensis Hochst
75, 75, 365
Ganifing (N) B Anonacées Xylopia aethiopica A. Rich
38, 40, 56, 57, 82, 83, 86, 88, 92, 139,
154, 158, 159, 161, 192, 205
Gantama ou gandama B Dipterocarpacées Monotes kerstingii 153
258
Gassaya H Capparidacées Gynandrepsis Dc. 130
315 pentaphylla
Gaoudé H Rubiacées Gardenia triacanthus Dc. 37, 267
Haoutakadji H Solanacées Solanum nodiforum
Gaoutakoura H Solanacées Solanum incanum Linn. 315
Garafouni H Cucurbitacées Momordica balssmina L. 123, 188
320, 370
Garo (N) B Amppelidacées Cissus populnea Guil. 4
80, 114, 167
338

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Gassambé So Césalpiniées Bauhinia rufescens Tul.
394
Giyeya H Rubiacées Mitragyna inermis O. Ktse
25
Gôbé (N) B Papilionacées Canavalia ensiformis Dc. 329
Gogamassou H Rubiacées Borreria ramisparsa
Gogoba (N) B Agavacées Sanseviera Baker.
53, 54, 236, 329 senegambica
Goïn B Apocynacées Landolphia Heudelotii 273
339
Gôkou (N) de Sanankoroba B Ampelidacées Curculigo pilosa Schweinn
397
Gniné-guessi-mbié Papilionacées 5
Golo (N) B Graminées Pennisetum setosum Trin
139, 287, 324
Golobé (N) B Combrétacées Combretus micranthum Vent
372
Golokogadyé (N) B Papaverracées Argemone Mexicana L. 24
50, 121, 159, 196, 219,300
Goloni-san (N) B Ascépidacées Cryptolepis nigritana 337
Gombo F Malvacées Hibiscus esculentus Linn
115, 244, 307, 364
339

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Googui H Meliacées Melia azedarach Linn. 215
Gonda H Garicacées Carica papaya Linn. 31
196
Gonad-dazi H Anonacées Anona senegalensi Pers. 61
99, 183, 317
Ganiba dontii (N) B Momosées Acacia macroschya Reichenb
305
Gontégué B Acanthacées Lepidagathis spp l. 46, 304
Gora H Graminées Oxytenantheraabysinica Monro.
Goriba H Palmées Hyphaene thebaica Mart. 212
326
Gouélé B Mimosées Prosopis africana Taub. 66
154, 171, 190, 213, 226, 251, 316, 345
Gouéni ou guinnou B Papilionacées Pterocarpus erinaceus 7, 28
51, 247, 259, 266
Gouérégouéré B Loganiacées Strychnos spinosa
Gouérlakissa B Oléacées Linociera linetica Oliv
Goro B Mimosées Dichrostachys Dalz. 85
7, 27, 85, 145, 280 glomerata
Goumeblé (N) B Papilionacées Erythrina senegalensis 56
181, 324
Gouan (N) B Anacardiacées Pouportia Bierea Aubr. 5
28, 89, 126, 154, 246, 274, 282, 282,
315
340

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Goworo H Euphorbiacées Croton Zabesicus miiell
89
Goyavier F Myrtacées Psidium catileionum 20
Goye (N) B Solanées Solanum aethiopicum 4
259
Guégué (N) B Célastracées Gymnosperia Loes.
30, 40, 66, 70, 73, 75, 163, 189, 191, senegalensis
195, 264, 269, 301, 306, 314, 317, 318,
355, 356
Guélénidiaba (N) B Aroïdées 210
Guémou-kouado H Cypéracées Fimbristylis ezilis Roem. Et schu
Guérédâ (N) B Rubiacées Borreria ramisparsa 138
185, 188, 307
Guérédâkiéma B Malvacées Hibiscus panduriformis 138
186
Guéréni-yri B 349
Guéro – souna (B) H Graminées Rennicilarie spicata Koern
18, 52, 74, 305
Guéro-sounsayé H Euphorbiacées Phyllanthus pentandrus Schum. Et Tho
124
Guénou, goni, gouéi B Papilionacées Pterocarpus erinaceus Poir
39, 51, 109, 120, 176, 194, 254, 333
Guéza H Combrétacées Combretum micranthum Vent.
211, 212, 224
Guiliki (N) B Mimosées Dichrostachys Hutch. Et Dals
174, 195, 198, 231, 245, 284, 316, 322, glomerata
337
341

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Guimédiama B Mimosées Eutada sudanica 329
Guié ou dyé B Cucurbitacées Cucurbita Pepo 196
Gnagnaka B Combrétacées Combretum velutinum Dc. 20
29, 50, 51, 66, 82, 88, 123, 126, 129,
132, 133, 145, 161, 179, 181, 199, 231,
273, 301; 307, 346, 356
Gnana B Euphorbiacées Euphorbia sudanica A. Chev
85, 167, 193
Gninagnan B Liliacées Asparagus Pauli-guilalmi Solms-Laub
53, 223
Gninédiô B Liliacées Asparagus Pauli-guilalmi Linn. 225
Gninantlo B Papilionacées Stylosanthes viscosa 161
177, 260, 323
Gnobakala Ma Ampelidacées Cissu crotalarioïdes 250
Gongon (N) B Graminées Vetiveria fulvibarbus Stapf
166
Gokou B Nymphéacées Nymphea lotus l. 129
177, 219, 344
Hankoufa H Sterculiacées Waltheria americana Linn.
35, 55, 75, 103
Hano H Burseracées Boswellia Dalzielii Mutch.
51, 325
harwassi H Rubiacées Borreria ramisparsa
342

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kassi-kourkia H
Ido-sakara H Papilionacées Abrus precatotorium Linn. 15
80,109, 224
Illidouma Sa Ampelidacées Cissus crotula 250
Itinkonlé So Bignoniacées Sterospermum 252
kunthianum
Jan-sayé H Méliacées Trichilia emetica Vahl. 10
Jibda-kassa H Ménispermacées Cissampelos Preira Linn. 90
172, 173
Jiga H Capparidacées Maerua angolensis Dc. 195
Kabargiv H Liliacées Aloe Barteri Baker
Kadanya ou kadé H Sapotacées Butyrospermum parkii Kotschy
52
Kafiné 23, 74, 75
Kaïdaji H Mimosées Mimosa asparata l.
Kafi-mala H Convolvulacées Evolvulus alsinoïdes Linn. 3
108, 140, 167
Kafiboka H Convolvulacées Iopmosa argentaurata Hall fil
180, 272
Kaïkaïkoma kan maskikiya H Papilionacées Indogofera astragalina Dc. 108
247
Kaïnoua H Aroïdées Pistia stratiotes Linn.
30, 32, 268, 287
kajiji H Cyperacées Cyperus spp
343

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kalakari B Euphorbiacées Hymenocardia acida Tul. 28
29, 84, 100, 103, 120, 130, 160, 161,
175, 179, 196, 229, 260, 273, 274, 299,
327, 336, 337, 343
Kalakaridyé B Anacardiacées Heeria insignis O. Ktze
119, 213, 225, 294
Kaleabaga B 90,179
Kalgo H Césalpiniées Bauhinia reticulata Dc. 133
211, 214
Kambélé-saraba B Amarantacées Alternanthera repens O. Ktze
88, 124, 154, 289, 336
Kembré (Bambara de SanankorobA) B 216
Kami-kounou B Rubiacées Berreria strachydes Hutch. Dalz
Kampou Se 265
Kampouriki Se 269
Kanien H Ebénacées Diospyros mespiliformis
Kankanaon Ka Combrétacées Guiera senegalensis 402
Kanoufari H Myrtacées+ Eugenia caryophyllata Thunb
165
Kanya H Ebénacées Diospyros mespiliformis 21, 32
Karan-dafi H Graminées Serghum candatum Stopf
13, 16
Karangiyar-koussou H Amarantacées Cyathula prostata Blume
96
344

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Karakara H Papilionacées Mucunapruriensis Dc.
Karidiakouma B Hypericacées Psorospermum guineense Hochr. 74
145, 150, 185, 187, 188, 21, 35, 196,
241, 278
Kariya H Apocynacées Adenium Honghel Dc 31, 35
61, 127
Karo B Ampelidacées Cissus populnea Guil. 60
99, 125, 127, 131, 167, 227, 238, 243,
329
Karokarki H Mimosées Acacia campylacanta Hochst
350
Kassoukoiré D Polygalacées Securidaca Fres
longipedunculata
Katsari H Mimosées Albizzia Chevalicri Harms
kébouré B Rubiacées Gardenia triacantha Dc. 56
161, 192, 200, 222, 275, 323
Kélékélé B Solanacées Capsicum annum L. 88, 91
128, 154, 161, 326
Kénéké ou kenké B Graminées Sorghum margaritifrum 79
127, 310
Kianganara B Combrétacées Combretum glutinosnum
Kiassoua H Graminées Pennisetum setosum Trin. 117
Kiéfréké B Polygalacées Securidaca Fres. 66
79, 140, 313 longipedunculata
Kiégouana-fourala B Malvacées Sida carpinifolia 53
345

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kiékala B Graminées Cymbopogon giganteus Chiev
50, 73, 85, 89, 108, 253, 276, 283, 14,
320, 337, 338
Kimba H Anonacées Xylapia aethiopica A. Rich
151, 160, 268
Kinidazougou H Euphorbiacées Jatropha curcas L. 65
329
Kiriya H Mimosées Prosopis Africana Benth
364
Kô-bari ou kô-baro B Rubiacées Mitragyna stipulosa O. Katze
48, 178, 206, 239
Kôbi B Méliacées Carapa procera Dc. 4, 28
36, 37, 39, 83, 85, 104, 140, 161, 240,
251, 261, 295, 296
Kô-boua B Aroïdées Pistia stratiotes 47
280
Kô-doudou B Apocynacées Voacanga africana Stapf
109
Kobé D Moracées Ficus platyphylla Del
Kôfing B Myrtacées Syzygium guineense Dc. 93
153, 307
Kô-gnagna B Euphorbiacées Anthosthamma A. Juss
90, 146, 147, 186, 241 senegalense
Kokia H Loganiacées Strychnos spinosa Lam. 75
Kô-kissa B Myrtacées Syzygium guineense Oliv. 25
196, 245, 382
Kolanfou B Cucurbitacées Luffa cylindrica Roem
346

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kô-guira B Euphorbiacées Alchornea cordifolia 81
116
Kôliyô B Combrétacées Combrétum tomentosum
Kolofara-niougou B Nyetaginacées Boerhaa sp 54
95, 247, 284, 298, 299, 302, 320, 338
Kolokolo B Papilionacées Afrormosia laxiflora Harms
15, 25, 88, 92, 119, 121, 130, 151, 153,
156, 161, 163, 179, 193, 213, 224, 226,
233, 250, 263, 302, 333
Kolotougoubagani B
Kô-mourouni ou mouroulé B Cypéracées Rhynchospora corymbosa Britton
66, 67, 211, 213, 266
Konkobarani B Flacourtiacées Oncoba spinosa Forsk
54, 183, 227, 275
Kongo-cau B Dioscoracées Dioscorea praehensilis Benth.
202
Kongo-foroko-faraka B Ampelidacées Ampelocissus grantii Flanch
Kongo-galoni B Bignoniacées Lonchocaryus cynescens Benth
30, 273
Kango-kissa B Oléacées Linociera nilotica Oliv
245, 405
Kô-ngoni B Mimosées Acacia campylacanta Willd
350
Kongo-sirani B Sterculiacées Sterculia setigera Guill. Et Perr
55, 116, 125, 217, 258
347

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kongo-sô B Césalpiniées Isoberlinia Doca Stapt
33, 351
Kononaguié B Cucurbitacées Melothia maderaspatana Cogn.
Kononikadodlo B Acanthacées Nelsonia campestris R. Br
Kononika-koa B Convolulacées Evolvulus alsinoïdes L. 166
330
Kononisî B Rubiacées Fadogia agrestis Schwéinf
66, 88, 126, 143, 206
Karibouo B Césalpiniées Cassia absus 113
418
Koroba B Verbénacées Vitex cienko voskiii 18
39, 49, 252, 257, 267
Koriba B Euphorbiacées Croton amabilis Muell. Arg
Koro B Verbénacées Vitex 294
315
Korofogo B Sterculacées Sterculia setigera 55
125, 128, 197
koro-ngoy B Opiliacées Opilia mamentacaa Roxl. 37
39, 110, 119, 122, 138, 169, 178, 232,
271, 284, 294, 296, 315, 352
Koronifing B Verbénacées Chryzocarpa Bak. 252
265, 325
Koronidioufon B Verbénacées Vitex diversifolia Bak. 276
Koronintifon B Verbénacées Vitex chrysocarpa Plamch
250
348

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kô-baro B Rubiacées Mitragyna stipulosa O. Ktze
87, 90, 324
Kô-safiné B Composées Vernonia amygdalina Delile
101, 231, 248, 326
Kô-taba B Césalpiniées Cassia alata L. 14
55, 114, 116, 138, 223, 325, 335
Koubéwa H Malvacées Hibiscus esculentus L.
Kouka H Bombacées Adansania digitata L. 127
132
Koukouki H Sterculiacées Sterculia setigera Guill et Perr
28, 212
Koula H Balanophoracées Thonningia sanguinea Vahl. 38
Koumakolo B Euphorbiacées Securinega microcarpa Pax. Et K. Hof
181, 229, 273
Kouma B Apocynacées Strephantus hispidus ou Dc.
257, 12, 14 strophantus sarmentosus
Koumabôssi B Rubiacées Borreria ramisporsa Dc.
Koumouba B Pavetta crassipses 39
300, 324
Koundiékoula B Loganiacées Strychnos spinosa Lam
398
Koungourouba B Rubiacées Mitracarpus scaber Zuec
126, 153, 167, 275
349

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kounguié B Combrétacées Guiéra senegalensis Lam. 7 61
95, 97, 128, 138, 167, 175, 235, 247,
21, 29, 38, 249, 253, 262, 265, 266,
272, 277, 302, 325, 352
Kouriya H Bombacées Bombax costatum
Kouroubaga B Aroïdées Colocasia esculentus 364
Kourounyényé B Papilionacées Mucuna pruriensis Dc. 32
191
Kouroussamma-nonfo B Sapindacées Paullinia pinnata L. 188
202, 325
Koussé B Sapotacées Manilkara multinervis 42
245, 357, 359,Kaïdaji
Kaïdaji H Mimosées Mimosa asperata Linn.
Kafiné B
Kachéché H Anarcadiacées Heeria insignis Del. 312
Kérété B
Kéndé B Graminées Sorghum margartiferum 225
Kabdodo H Capparidacées Capparis tomentosa ou Lam
capparis corymbosa
Koro B Verbénacées Vitex cuneata 121
179, 263, 339
Kounissoro B Rubiacées Borreria verticillata 126
139, 164, 192, 193, 307, 347
350

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Kouarourou Hv Papilionacées Voanzeia subterranean 224
Kôsô B Césalpiniées Isoberlinia Dalzielii Craib et Stapf
118, 150, 151, 228, 234
Kouroukourou H Rubiacées Peretia canthiodes Hiern
133, 321
Koumou B Pavetta crassipes 324
Kiriya H Mimosées Prosopis Africana 331
Kôgôkakana B Foucroya gigantes
Ladiko H Papilionacées Canavalia ensiformis Dc
Lallé H Lythrarioées Lawsonia alba Lam. 16
57, 58, 91, 111
Léfaga B Euphorbiacées Papium grahamii Prain
397
Léléziba H Rubiacées Feretia canthiodes Hiern
Lamou H Rubiacées Citrus aurantifolia L. 31
327
Lémrou ou lombourou B Rubiacées Citrus aurantifolia L. 327
Lerou B Papilionacées Erythrina senegalensis Dc. 153
Limogo-toli B Césalpiniées Cassia nigricans Dc.
Lingué B Césalpiniées Afzelia africana Smith
76, 91, 120, 121, 213, 223, 259, 260,
270, 287, 300, 307
351

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Lada-dazi H Apelidacées Cissus populnea 155
159
Lombo-lombo B Anonacées Anona senegalensis Pers.
391
Lélé B Pédaliacées Ceratotheca sesamoïdes Endl
422
Léou ou lérou B Papilionacées Erythrina senegalensis Dc. 87
178, 376
Layi B Liliacées Allium sativum L.
Madadafi H Papilionacées Dermodium lassiocarpus Dc
102, 103
Madachi H Méliacées Khaya senegalensis A. Juss
99, 165
Madachi-kassa H Césalpiniées Cassia nigricans 165
212
Madiya B Cypéracées Cyperus articulatus Linn. 30
69, 72, 74, 75, 263
Madobia H Papilionacées Pterocarpus erinaceus Poir. 10
109
Magariya H Rhamnacées Zizyphus mauritiaca Lam. 57
89, 383
Magariya-koura H Rhamnacées Zizyphus mauritiaca Willd.
73, 75
Majigui H Papilionacées Baphia pubescens Hook. Pil
352

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Makarfo H Papilionacées Afrormosia laxiflora Harms
Malga H Césalpiniées Cassia Sieberiana Dc
Mana B Ochnacées Lophira alata Banks.
84, 129, 141, 161, 245
Manakéné B Ochnacées Ochna hillii Hutch. 11
134, 232, 272, 304, 337, 361
Mandé-sounsoun B Anonacées Anona senegalensis Pers. 20
38, 39, 43, 59, 84, 114, 126, 198, 203,
221, 234, 239, 269, 290, 328, 230
Mangalani-tlo B Combrétacées Combrétum herbaceum Don. 245
13
Mangou H Anarcadiacées Mangifera indica Linn. 59
126
Mankana B
Mankani B Aroïdées Colocassia esculentus Schott
Massa-bologonidén B Anonacées Uvaria chamane 121
Mariké H Combrétacées Anogeissus leiocarpus Guill. Et Perr.
61
Mashayi H Verbénacées Clerodendron capitatum 2.
Mantaba B Euphorbiacées Jatropha curcas L.121
Merini B Combrétacées Combretum glutinosum
Mérou B Simarubacées Hannoa undulata Plauch
Majiriya H Papilionacées Enyghrina senegalensis Dc. 16
353

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Minjiriya H Papilionacées Erythryna senegalensis Dc.
Minkon ou Mingon B Anacardiées Spondias Monbin Linn. 5
127, 302, 316
Minsin-minsin B Capparidacées Boscia salicifolia Rich. 283
285
Missikoumbaré B Portulacacées Portulaca cleracea L. 71, 187
259, 265, 308, 330
Moritaba B Papilionacées Stylosanthes viscose Ser. 57
140, 235
Massalé-sounsoun Ma Anonacées Anona senegalensis Pers.
Méguélé B
Minyanchô B Papilionacées Mucuna sp 286
Mopussokoroni-doni B Simarsubacées Hannoa unuculata Hanch
366
Mossoro H Pipéracées Piper guineense Schum et Tho
65, 160, 165 64
Mougoudouoro B Papilionacées Ostryoderris chevalleri Dum. 256
Mousso-sanan B Papilionacées Ostryoderris chevalleri Dunm. 114
Mousso-koronigni B Zigophyllées Tribulus terrestris Linn. 316
Mandié B Cariacées Carica papaïa L. 315, 332
Marka-ndiougouni B Asclépiadacées Glossonema nubicum Decne. 34
341
Maïs F Graminées Zea mays Linn
354

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Mangoro B Anarcadiacées Mangnifera indica L. 314
Minigoli B OPlacinées Ximenia Americana Linn. 247
Miya-tsania Malvacées Sida rhombifolia L. 80, 430
Miya-tsania H Malvacées Sida carpinifolia L. 30
Moro-yiri ou ma-yri H Bignoniacées Stereospermum Cham. 24
71, 165, 171, 238, 299, 346, 365 kunthianum
Mounouna B Rubiacées Feretia canthiodes Hiern
293
Mousso-wa B GraminéesLabiée Andropogon gayanus
s
Nona B Labiées Mentha viridis
Nanongo B Pédaliacées Ceratothaca sesamoïdes Endl. 46
Nébôssi B Opiliacées Opilia amentacea Roxb. 122
Néré B Mimosées Parkia biglobosa Benth.
12, 22, 23, 37, 50, 65, 70, 72, 76, 79,
107, 108, 118, 130, 132, 133, 140, 167,
184, 165, 176, 217, 218, 346
Niamaba B Césalpiniées Bauhinia Thonningii Schum
112, 175, 186, 221, 342, 364
Niamaké B Césalpiniées Bauhina reticulata Dc. 28
33, 41, 103, 114, 127, 190, 204, 218,
236, 250, 263, 372, 304, 309, 312, 330,
356
Niamakou B Zingibéracées Aframomum melegueta Schum 35
66, 71, 87, 109, 112, 150, 161, 178,
202, 228, 301, 306, 312, 318, 319, 325
Niamégoni B Composées Cantaurea alexandrins Del 90
216, 339
355

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Niani-yarabali B 254
Niénou ou miénou B Simarouba Lannea undulala Planch
70, 217, 287
Nobé H Graminées Cymbopogon Stapf
89, 326
Nomé H Pédialiacées Seamum indicum Linn
99
Nonokourkia H Euphorbiacées Euphorbia hirta L. 64
169, 248, 317,
Nyokorosségué B Sorophularinées Striga senegalensis Benth
254, 255, 257, 300, 307, 354
Narkata B Graminées Digitaria digitata 63
304
Nansébé B Capparidacées Cynandropsis pentaphylla 138
322, 327, 328, 338
Namiizi-gaoudé H Rubiacées Gardenia triacantha 224
225
Nianan B Discoreacées Diocorea praohensili Benth
179, 186, 228, 333
Noncikou B Borraginées Haliotropium indicum Lam. 70
156, 196, 202, 204, 211, 224, 290, 331
Nogonnogoblé B Tilliacées Grewia bicolor P. Beauv
43, 51nougou
Nougou B Ageratum conyzoïdes 339
Namizi-kaïwa H
356

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Namizi-kiriya H Mimosées Amblygonocarpus Harms
scanvein funthii
Obi-obata Y
Ododon Y Crassulacées Bryophylum pinnatum S. Kurz
193, 330
Ori-akô Y 334
Ouloudiolôkô B AZpelidacées Cissus quadrangularis L. 48
54, 66, 177
Ouô B Rubiacées Fagara scanthoxyloïdes Lam. 2
8, 39, 169, 184, 186, 193, 211, 302,
309, 352
Ourogouaga B Thalia geniculata
Ourkou B Composées Aedési Baumannii O. Hoffm
155
Oussia-kadangare H Strachytarpheta Vahl
jamaïcensis
Ouloumitlo B Convolvulacées Ipamocea eiocarpa Hill. Fils
Ouôlôba B Combretacées Terminalia macroptera Guill. Et Perr.
49, 58, 92, 108, 125, 127, 195, 203,
204, 219, 232, 257, 331
Ouôlôké B Combrétaceés Terminalia ovicennioïdes 19
24, 61, 92, 102, 108, 118, 126, 153,
164, 195, 203, 246, 260, 311, 315, 331
Ouero B Sterculiacées Cola ccuminata Schott et Endl
Ouarsakama B Pavetta crassipes 91
402
357

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Omo-agnidin Y
Papayer F Caricacées Carica papaya Linn. 52
56, 114, 140, 218, 247, 365
Passakaba H Portulacacées Portulaca claracea 2
Passakouari H Rubiacées Fagara xanthoxyloïdes
Pelitro P Euphorbiacées Hymenocardia acida Tul. 165
288
Poponi B Apocynacées Landolphia delotii A. Dc
Raidoré H Césalpiniées Cassia occidentalis Linn. 65
126
Rama H Malvacées Hibiscus cannabinus Linn
Ricin F Euphorbiacées Ricinus spp. Linn
Rimi H Bombacées Ceiba pentandra Stend
Rônier F Palmées Borassus aethiopum Mart.
Rounfou H Césalpiniées Cassia goratensis Fres. 137
288
Sa H Euphorbiacées Securinega microcarpa Blume. 50
Sabara H Combrétacées Guiera senegalensis Lam. 99
102, 132, 133, 188
Sabin B Graminées Elionurus elegan Kunth. 79
163
Saboulou-dawaki H Malvacées Sida carpinifolia 172
Sada H Olacinées Ximenia americana Linn. 117
358

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Sagou B Euphorbiacées Briedelia ferruginea Benth. 13
65, 237
Sagouan B Euphorbiacées Briedelia micrantha Bail. 106
107, 214, 237, 269
Sainya (Soinya) H Polygalacées Securidaca Fres. 370
longipedunculata
Sama-bali B Combrétacées Combretum nigricans 299
355
Sama-kara B Papilionacées Swartzia Deav. 133
171, 178, 258, 311 madagascariensis
Sama-néré B Mimosées Entada sudanica Schweinf
9, 17, 27, 39, 78, 81, 163, 191, 197,
214, 328, 338, 345
Sama-goni B Rubiacées Afraegle paniculata Engl. 318
Samberou H Erythrophloeum africana
Sama-tlo B Loganiacées Anthocheista kerstingii 56
89, 147, 306, 224, 258, 327
Sanan ou sana B Césalpiniées Daniella oliveri Hutch et Dels.
42, 57, 73, 89, 114, 124, 130, 154, 160,
167, 176, 188, 190, 192, 200, 203, 234,
276, 306, 327, 338, 343, 361
Sampéré-yri ou sateni B Euphorbiacées Jatropha gessypiilolia L. 121
171, 190
Sansami H Bignoniacées Stereospermum Cham
383 Kunthianum
Séré-toro B Moracées Ficus capensis Thumb. 11
359

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Sibiri-kinkini H Ampélidacées Ampelocissus Grantii Planch
99, 310
Sindianba B Bignoniacées Kigilia Africana Benth
237, 268, 352
Sindian B Césalpiniées Cassia Sieberiana Dc. 17
46, 66, 76, 87, 88, 113, 224, 226, 231,
239, 253, 255, 256, 264, 270, 293, 295,
324, 325
Sirafocho H Papilionacées Stylosanthes viscose Beauv. 32
Siri B Césalpiniées Burkea Africana Hok. 308
382
Sindiangoué B Papilionacées Wartezia madagascariensis 205
Sitomona-kala B Liliacées Smilax Kraussiana Meisn, 258
Sôboba B
Sodékola B Ulmacées Trema guineeensis 30
290
Sogobakénossi B Liliacées Asparagus flagelaris Baker. 46
B Acanthacées Nelsonia canpestris R. Br. 20
Sonzandlo B Composées Vernonia purpurea 282
46, 59, 425
Soubagabana B Euphorbiacées Ricinus spp. L. 121, 131
177, 282
Sougobakou B Liliacées Aloe Barteri 88
Soulafinzan B Méliacées Trichilia emetica Ahl. 15
58, 74, 87, 92, 93, 94, 16, 25, 32, 33,
35, 36, 38, 39, 112, 115, 145, 164, 190,
205, 211, 213, 231, 232, 240, 278
360

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Soulatiga B Labiées Tinnea Barteri Gurke
102, 261, 362
Soumakala B Césalpiniées Cassia occidentalis Linn. 95
121, 218, 225, 338
Sounkélé-dafaha B Cyrtosperma senegalense 287
Sounsoun B Ebénacées Diospyros mespiliformis 18
22, 42, 84, 107, 109, 125, 127, 128,
130, 133, 142, 151, 162, 226, 255, 289,
3113, 343
Souroukou-nyènyé B Euphorbiacées Securinega microcarpa Blume
221, 358
Souroukou-béou B Anacardiacées Lannea vetlutina 92
298
Sachô B Papilionacées Mucuna pruriens 244
Saido H Zigophyllées Tribulus terrestris Linn.
224, 225
Saganitlo B 196
Say-foura ou sayyiri B Ethulia conupoïdes 217
215
Say-bagani B 159
Samia H Césalpiniées Tamarindus induca
224
Sî B Sapotacées Butyrospermum parkii Kotschy
108, 128, 133, 155, 185, 191, 194, 219,
234, 246, 249, 258, 262, 280, 329
Sanagoué B Dunn
Sélinza B Méliacées Pseudrocedrela kotschyi 269, 324
361

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Samia-kassa H Acanthacées Nelsonia campestris 3
398, 417
Saadio B Lauracées Cassytha filiformis Sch et Then.
63, 77, 271, 304
Sosso B Papilionacées Vigna unguiculata Nalp.
Soukola B Labiées Ocimum americana Linn. 171
175, 209, 268, 319
Soukolaba B Labiées Ocimumvirid Willd.
Soukolaba B Césalpiniées Cassia occidentalisa Linn.175
Souroukou ampôlô ou B Opiliacées Opilia amentacea 267
ambôlôsouroukou-mingon
Souroukou-ndomonon B Rhamnacées Zyziphus mumucronaba 53
339, 345
Souma-faga B Césalpiniées Cassia occidentalis Linn. 216
Souna B Graminées Pennicillaria spicata Koern.
248
Soukoura ?
Somo B Euphorbiacées Uapaca guineensis Muel. Arg. 91
309
Soro B Moracées Ficus dicranostyla Mildbr
12, 92, 191, 193, 315, 364
Syékinneba B Verbénacées Lippia adoensis 314
Syétané B Capparidacées Gloeme viscosa 263
Tafanaga H Méliacées Allium sativum Linn. 165
259, 326
362

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Tafassa H Césalpiniées Cassia tora Linn. 267
Tamariner F Césalpiniées Tamarindus indica Linn. 77
321, 361
Tagniobo-yrini B Euphorbiacées Hymenocardia acida Tul
Taouassa H Mimosées Entada sudanica Schweinf
Té (N) B Palmées Elaeis guineensis Jacque
184
Tenguétéguédyé B Graminées 412
Ten-toro B Solanacées Physalis angulata L. 3, 53
209
Téréni B Combrétacées Pterleopais suberosa Engl et Diels
17, 50, 77, 102, 20, 23, 25, 27, 29, 130,
133, 150, 195, 269, 272, 273, 278, 315,
344, 345, 356
Tiangara B Combrétacées Combretum glutinosum Perr. 72
78, 87, 125, 217, 425
Tiégouana-fourala B Malvacées Sida carpinifolia 95
148, 193, 331
Tiégouanasirinonfon B 242
Tiémoko-banflabô B 170
Tiganikourou B Papilionacées Voandzeia subterranea Thouars
28, 70, 136, 137, 142, 161, 165, 237,
244, 272, 278
Timi-timi B Sorophylarinées Scoparia dulcis L. 29, 30
38, 52, 175, 218, 234, 271
Tlossaba B Rubiacées Fadozia agrestis Schweinf
40, 93, 206, 356
363

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Tloubara B Cochlospermacées Cochlospermum tinctorium Rich. 382
57
Tomate F Solanacées
Tonakololé B Rubiacées Feretia canthiodes O. Ktze
112, 262
Tenkankani ou tonkangani B 205
Torigouan B Malvacées
Toriguégué B Rubiacées Borreria verticillata 249
Toroba B Moracées Ficus spp 181
Toufing B Anonacées Uvaria chamae P. Beauv.
403
Touna ou tounan H Méliacées Pseudocedrela kotschyi Hearms
Tounfafiya H Calotropis procera R. Br 26
32, 35, 40, 55, 60, 84
Toutoudala B Ampélidacées Ampelocissus Grantii Planch
207, 237, 238
Tricola B Euphorbiacées Bridelia micrantha 214
355
Toutou-moussoma B Rosacées Parinarium macrophyllum Sabine. 72
15, 24, 142, 283, 357
Toutou-kiéma B Rosacées Parinarium curatellcefolium Plach
142, 207, 316
Tabadakala B Euphorbiacées Alchornea cordata Benth. 92
188, 190
Taba ou taba nogonogo Sterculiacées Cola cordifolia R. Br. 142
162, 257, 268, 333
364

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Tafassia H Rubiacées Sarcocephalus
85
Tolo D Papilionacées Sterveacarpus erinaceus
Toro-ngogné B Moracées Ficus asperifolia ou Ficus Vahl
129, 193 exasperate
Toro-oulé B Moracées
396
Tomi B Césalpiniées Tamarindus indica Linn.
28, 41, 106, 225, 295, 309, 326, 336,
Tootigui B Rubiacées Ferethia canthiodes O. Ktze
368
Toubakoun (N) B Polygalacées Polygala arenaria
Toro B Moracées Ficus gnaphalocarpa A. Rich
107, 128, 289, 427
Waratiga B Méliacées Trichilia emetica Vahl.
112
Wolokama B Graminées Eragrostis tramula Hochst
267
Yadia H Asclépiadacées Leptadenia lancifolia Decne
49, 52, 89, 174
Yaya H Zingibéracées Costus afer Ker
75, 121, 335
Yodo H Pédialiacées Ceratotheca sesamoïdes Endl
52, 60, 84, 96, 173, 194, 239
Yiriniboulou B Moringacées Moringa pterygosperma gaertn
2, 85, 110
365

Noms vernaculaires Langue Famille Noms scientifiques Déterminate


Yarabali ou nianiyarabali B Rubiacées 7
90, 115, 218
Yambourourou H Convolvulacées Ipomoea hispida Roem et Sschn
Zaba (N) B Apocynacées Landolphia florida Benth
40, 41, 55, 61, 65, 66, 93, 105, 122,
151, 153, 168, 205, 210, 232, 252,
285, 323, 331, 339, 356
Zakami H Solanacées Datura Metel Linn
Zamarké H Mimosées Sesbania punctata Dc
Zarzargiwa H Acanthacées Hygrophila spinosa T. Anders
76, 189
Zéguéné B Simaroubacées Balanites aegyptica Del. 5, 54
92, 181, 197, 198, 203, 215, 316, 339
Zélou B Césalpiniées Cassia toro Linn. 174
364
Zéréniguié B Moracées Ficus dekldekna Miq. 25, 39
66, 199, 313, 217, 259, 264, 323
Zéréblé B Moracées Ficus sp 216
Zimini B Palmées Hyphaene Thebaica Dum. 281
Zogné B Asclépiadacées Leptadenia lancifolia Decne. 13
36, 40, 41, 55, 63, 83, 96, 130, 166,
189, 193, 218, 242, 262, 282, 285,
332
Zofon (N) Tiliacées Corchorus tridens L. 186, 188
342
Zogalangandi B Moringacées Moringa pterygorperma Gaertn
326, 370
Zourma H Euphorbiacées Ricinus spp Linn. 73
190, 240, 241, 331
366

OUVRAGES CONSULTES

A. HAUSA Botanical Vocabulary (Dalziel).

Essai sur la flore de la Guinée Française (H. pobéguin). Contribution à l’étude de la végétation de la
Haute Côte d’Ivoire (L. Bégué).

Les forêts de la Colonne du Niger (A. Auberville). Le Soudan Français : Ressources et possibilités
agricoles (P. Viguier)

Fichier de noms vernaculaires de l’Ouest Africain (G. Roberty).


367

ANNEXE

DOMINIQUE TRAORE

1- SA VIE

Dominique Traoré de son vrai nom Ahmadou, est né à Adosso (Nigeria Nord) vers 1893 (1). Capturé
par des troupes françaises sur le territoire actuel de la République du Niger où ses parents en exode,
s’étaient refugiés lors de la conquête de Katsina par l’Angleterre, il a été dirigé sur Kayes où
fonctionnait alors une sorte de camp de concentration pour les enfants-otages de la conquête. Tombé
malade en cours de route, il fut soigné à l’ambulance de Ségou. Admis après sa guérison, en qualité
d’interne à l’école de cette ville. Il y commença ses études au début de l’année scolaire 194-1905.
Considéré comme enfant abandonné, il fut l’objet de la plus grande solitude de la part de tous les
ménages d’instituteurs qui se sont succédés à la tête de l’établissement. Gâté, presque dorloté, il eut un
bon départ et après quatre ans de scolarité, il fut reçu, après une année scolaire passée à l’Ecole
Normale d’Instituteurs de Saint-Louis du Sénégal. Sorti sans diplôme de cet établissement, le 4 Juillet
1912, le Soudan Français l’adopta et l’envoya, le 1er Septembre 1912, à Bobo-Dioulasso en qualité de
Moniteur stagiaire de l’enseignement à la solde mensuelle de 38 francs. Résolu à devenir coûte que
coûte instituteur, il accepta cette modeste situation alors que la plus part de ses camarades qui avaient
subi l’échec comme lui avaient obtenu ailleurs des places bien payées allant à 75 à 100 francs par
mois. Après l’examen de sortie, on lui avait déclaré que son insuccès provenait d’un zéro obtenu en
orthographe. Don, aussitôt sa première solde touchée, il acheta un ouvrage de cent dictée (Livre du
maître). Ayant fait la série des cent dictées de Novembre 1912 à Mai 1913, il obtenait l’autorisation de
tenter à nouveau sa chance.

(1) En 1909, il n’existait pas d’Etat civil dans la part des territoires de l’Ex-A.O.F. et comme on
exigeait des candidats à l’école Normale de minimum d’âge fixé à 18 ans, Dominique, à qui on avait
attribué 15 ans en Octobre 1908, était très grand en taille, c’est pourquoi on lui donna 18 ans en 1909
afin qu’il puisse prendre part au concours. Sa première fille née en 1918 a obtenu 1932 une dispense
d’âge de 3 ans, pour entrer à l’Ecole de Médecine. Elle était la plus grande d’une promotion dont la
plus jeune avait au moins 18 ans.
368

Comme il n’était plus question pour lui de faire beaucoup de fautes d’orthographe, il réussit facilement
à l’examen du certificat d’Aptitude à l’enseignement, diplôme qu’on exigeait alors des Maîtres
africains. Il fut nommé instituteur stagiaire à la sole de 125 francs par mois pour compter du 23
Septembre. Sa carrière commençait. Au début de celle-ci, Dominique ne fut pas un fonctionnaire
discipliné et consciencieux. Ainsi, durant toute l’année scolaire 2023-2014, il n’a jamais mis pieds en
classe le soir. Cela s’expliquait par son long séjour durant son enfance dans des internats sans même
aller en vacances. Ne fois la liberté retrouvée, il aimait à se promener très tard dans la nuit, parfois
jusqu’à quatre heures du matin. Aussi dès la classe du matin terminée, il se couchait pour dormir
jusqu’à six heures de l’après-midi. Un jour d’inspection, on fut obligé d’aller le réveiller. Le chef fit
mauvaise mine, mais le Directeur de l’école le calma en lui disant qu’à son âge Dominique avait
besoin de dormir beaucoup pour parfaire sa croissance. L’inspecteur sourit et la chose en resta là. Mais
il avait ses idées. En effet, au début de l’année scolaire 1914-1915, il chargea Dominique de la
direction d’une modeste école de village. Cette nouvelle position obligea ce dernier à réfléchir, à
renoncer à la vie d’enfantillage, à prendre un caractère d’homme, à travailler pour mériter la confiance
que l’Inspecteur avait placée en lui en le nommant Directeur d’école. Aussi, les récompenses (deux
mentions honorables agricoles, un témoignage officiel de satisfaction, trois promotions au grand
choix) obtenues par lui à la tête de cet établissement témoignent éloquemment qu’il y avait bien
réveillé. L’heureux hasard a voulu que Dominique trouve à la Direction de son nouveau poste
d’affection un homme de bon sens qui, le voyant se débrouiller tant bine que mal, le prit en estime. Il
lui conseilla d’utiliser ses heures de loisir (jeudi, dimanche, grandes vacances) à faire des recherches
sur l’ethnologie et s’offrit de le guider. Mettant en pratique ce sage conseil, Dominique rédigea des
contes, fit la monographie du cercle, écrivit l’histoire locale de la Région, entreprit, enfin, une étude
détaillée sur les plantes médicinales du pays. La période 1914-1924, fut la belle période de sa vie.
C’est au cours de cette période qu’il a vraiment travaillé, préparant ainsi les succès des années à venir.
De 1940 à 1943, les récompenses (mention honorable des instituteurs, médaille de l’Etoile Noire du
Bénin, croix de la Légion d’Honneur surtout) qu’il a obtenues par son travail attirèrent sur lui
l’animosité de ses chefs de l’enseignement. Un Directeur d’école Blanc, Un Inspecteur de
l’enseignement également Blanc ne pouvait pas voir sans amertume un instituteur nègre et pouilleux
arborer fièrement une belle croix de la Légion d’Honneur. Et en 1943, qu’il n’était ni atteint ni par la
limite d’âge, ni par le temps pour avoir droit à une pension, sa mise à la retraite fut envisagée. Il aimait
son métier, avait encore huit ans devant lui pour l’exercer et on voulait le contraindre à l’abandonner,
Dominique Traoré n’oublierai jamais cette date de février 1944, date à laquelle il devait faire ses
dernières leçons et quitter la classe pour n’y plus mettre pied. Il a pleuré à chaudes larmes en se
rendant de l’école à son domicile. Sa carrière, sa belle carrière d’instituteur, se noyait dans une mare
de larmes. Mais Dominique a beaucoup travaillé au cours de son séjour (10 ans) à la tête de la petite
école de village citée plu haut. Ses travaux d’ethnologie ont retenu l’attention du monde scientifique.
Aussi, dès sa mise à la retraite ébruitée, l’Instituteur français d’Afrique Noire sollicita son affection à
on service en qualité d’instituteur détaché. Et, en Février en 1944, ses chefs qui préparaient sa
liquidation reçurent, non sans surprise désagréable, un arrêté du Gouverneur Général le détachant à
l’Institut Français d’Afrique Noire. L’arrêté était terminé par la mention « A mettre en route sans
délai ». A Dakar, débarrassé de tout souci d’un renvoi qui pouvait survenir à tout moment de la
journée, Dominique poursuivi en toute tranquillité d’esprit de recherches à la section de Botanique et à
obtenu des notes élogieuses qui lui ont valu des avancements ultrarapides. Affecté au centre local de
l’I.F.A.N. du Soudan à Koulouba le 11 Septembre 1944, il termina sa carrière en 1951 avec le grade
inespéré d’instituteur principal de 1ère classe et la croix d’officier de la Légion d’Honneur.

En dehors de sa vie de fonctionnaire, Dominique connut d’autres ennuis du fait d’avoir été
arraché aux sciences alors qu’il était encore tout jeune, de se sentir constamment un sans-patrie, de
vivre dans un milieu ethnique qui n’était pas le sien. Certes, si au Mali, sa généreuse patrie d’adoption,
il a toujours rencontré des braves gens qui l’ont traité avec la plus grande bonté qui on fait de lui ce
qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire un homme utile, il convient quand même d’admettre que rien ne
remplace un père, une mère, une patrie.
D’un caractère impulsif et très susceptible, haïssant l’ingratitude sous toutes ses fermes, ayant
horreur de tout ce qui sent la moindre trahison, incapable de dissimuler ses vrais sentiments, aimant le
calme, jaloux de son honneur qu’il désire toujours intact, mu par une conscience qui ne lui pardonne
jamais la moindre défaillance, Dominique TRAORE, par mesure de prudence, sans toutefois mépriser,
ni en haïr, ni en vouloir à personne, a choisi la vie à ‘écart de la Société.
369
370

2- SON ETAT DE SERVICE

Elevé de l’Ecole Normale d’Instituteur de Saint-Louis du Sénégal, (1909-1912).


Certificat d’Aptitude à l’Enseignement dans les écoles primaires de l’Afrique Occidentale
Française obtenu à Bamako le 18 Juin 1913
Nommé Instituteur Stagiaire le 23 Septembre et affecté à l’école Régionale de Bobo-
Dioulasso. Chargé de l’Ecole de village de Gaoua (année scolaire 1914-1915).Titulaire le 1 er Juillet
1916 et promu instituteur de 5ème classe à compter de cette dernière date. Chargé de l’Ecole de village
de Hombori (année scolaire 1917-1918). Réaffecté à Gaou (année scolaire 1918-1919). Promu
instituteur de 4ème classe le 1er Juillet 1919. Mention honorable agricole (décision N° 2607 du 1 er
Décembre 1921 de Monsieur le Gouverneur Général). Promu instituteur de 3 ème classe le 1er Janvier
1922. Témoignage officiel de satisfaction (décision N°259 du 20 Avril 1922 de Monsieur le
Gouverneur de la Haute-Volta). Mention honorable agricole (décision N°2790 du 1 er Novembre 1923
de Monsieur le Gouverneur). Affecté à l’école primaire Supérieure de Ouagadougou (année scolaire
1924-1925). Promu instituteur de 2ème classe le 1er Janvier 1925. Chargé de l’école préparatoire de
Banfon (année scolaire 1925-1926). Classé dans la nouvelle organisation du 7 Mars 1925 comme
instituteur adjoint 2ème échelon. Passé adjoint 3ème échelon le 1er Janvier 1927. Affecté à l’école
Régionale de Bobo-Dioulasso (année scolaire 1927-1928). Affecté à l’école Régionale de Ouahigouya
(décision N°565 du 1er Septembre 1930 de Monsieur le Gouverneur de la Haute-Volta). Subi avec
succès l’examen écrit du diplôme d’Aptitude Professionnelle (Session du 15 Juin 1931). Affecté à
l’école Régionale de Bobo-Dioulasso (décision N°26 du 11 Janvier 1932 de Monsieur le Gouverneur
de la Haute-Volta). Déclaré définitivement admis au diplôme d’Aptitude Professionnelle (arrêté
N°2554 du 26 Octobre 1932 de Monsieur le Gouverneur Général). Promu instituteur ordinaire 1
échelon le 1er Janvier 1934. Mention honorable des instituteurs (24 Mars 1934. J.O. – A.O.F. N°1548).
Promu instituteur ordinaire 2ème échelon le 1er Janvier 1936. Chevalier de l’Etoile Noire du Bénin
(Décret du 31 Décembre 1937). Passé instituteur ordinaire 3 ème échelon le 1er Janvier 1938. Chevalier
de la Légion d’Honneur (Décret du 28 Février 1938). Promu instituteur principal de 3 ème échelon le 1er
Janvier 1941. Mis à la disposition de Monsieur le Gouverneur de Soudan Français (décision N°3854
du 4 Novembre 1941 de Monsieur le Gouverneur Général. Affecté à l’Ecole Régionale de Sikasso
Novembre 1941). Détaché à l’Institut Français d’Afrique Noire à Dakar (arrêté N° 312/F du 31 Janvier
1944 de Monsieur Gouverneur Général. Mis à la disposition de Monsieur le Gouverneur Général du
Soudan Français (décision N° 2546/ L.F.A.N du 11 Septembre 1944 de Monsieur le Gouverneur
Général). Passé instituteur Principal de 2 ème classe le 1 er Juillet 1947. Promu officier de la Légion
d’Honneur le 29 Juin 1949 (H.O.R.P. du 1 er Juillet 1949). Classé dans la nouvelle organisation locale
du 29 Mai 1950 (affecté du 1 er Janvier 1950) comme instituteur adjoint hors classe du cadre comme
supérieur unique des instituteurs. Renvoyé du service sans solde ni pension pour compter du 1 er Mai
1950 (lettre de complaisance N° 3652 P.B 2/4/2 du 22 Mars 1950 de Monsieur Alessandri
fonctionnaire en service à la Direction générale des finances à Dakar). Reclassé après son renvoi du
service, dans le cadre commun secondaire comme instituteur principal de 1 ère classe (arrêt local N°
4259/I.A.S du 7 Juillet 1951 de Monsieur le Gouverneur Général de la France d’Outre-mer, Haut
Commissaire de la République en A.O.F
Chevalier de l’Ordre Nationale Voltaïque (Décret du 5 Août 1964 de Monsieur le Président de
la République de la Haute-Volta) en reconnaissance des services signalés rendus à ce pays, en qualité
d’instituteur de 1912 à 1941.

3- SES TRAVAUX PERSONNELS

1- PUBLIES

a) Dans la revue « Outre-mer »

- Les offrandes aux mânes des ancêtres chez les Bambaras du Ségou (Année 1932 – N° 4, pp
107-118) (Etude ethnographique)
- Comment le vautour devient canniba (Conte
- Condôrô ni Sané (Etude ethnographique)
371

b)- Dans le « bulletin de l’Enseignement »

- Notes sur Samory TOURE (note historique)


- Mœurs et coutumes Lobi (note ethnographique)
- Comment le Noir interprète le langage l’hyène sacrée, le chant du coq et les songes (Etude
ethnographique)
- Cinq contes soudanais
- Le royaume mandingue du pays BOBO (Etude ethnographique)

c)- Dans « l’Education africaine »

- Notes sur Samory (Année 1934, N°85, pp 24-30)

d)- Dans «note africaine »

- Une indiscrétion punie chez les Bobo-Fing de la Haute Côte d’Ivoire. (note ethnographique)
- Les mesures locales soudanaises (note ethnographique) – 1949 N° 43, 81-82.
- Les origines de la ville de Bamako. (note historique) 1947 N° 35, 26-27
- Les volontés humaines responsable du mal d’après les Bambaras du Soudan Français (Etude
psychologique) 1946, N° 32, p. 20
- Les termites, médicament antivenimeux. (note ethnographique)
- Destruction des rats de case. 1947, N° 33, p. 17
- Le téré chez les Bambaras du Ségou. (note ethnographique) 1947 N° 33, pp. 29-30
- Makanta Djigui, fondateur de la magie Soudanaise. 1947, vicissitude de la province Gana du
Cercle de Sikasso. (note historique), 1947, N°34, P. 26
- Soumaniama Bassi. (note historique), 1947, N° 34 , pp. 1-3.
- Sagesse d’une femme de magistrat. (note ethnographique)
- La fatalité du destin au Soudan. (note historique). 1947 pp. 26-27
- Funérailles d’un guerrier Lobi. (note ethnographique)
- Cérémonie de purification chez la peuplade Lobi du Cercle de Gaoua. (note ethnographique)
- Comment reconnaitre un futur brave homme (-Conte) 1948, N°40 p. 13
- Les origines de ka ville de Bamako (2ème version) - (note historique) 1948, N° 40, P. 7
- La condition du bama-gandou sous l’ancien royaume Peulh de Sokoto (note ethnographique).
- Relation de Samory TOURE et de l’Etat de Kong. (note historique)

e)- Dans la revue « Soudan Français »

- Les débuts de Bamako. (note historique)


- Un partage difficile. (Conte)
- Gnakourou et ses trois prétendants. (Conte)
- Le coq et le chat sauvage. (Conte)
- Sagesse d’un enfant de huit ans. (Conte)
- Savoir s’habiller. (Conte)
- L’égoïsme puni. (Conte)
- L’hyène et le crapaud. (Conte)
- N’Zié le psychologue. (Conte)
- Mariage entre femme chez les indigènes de la tribu Niénigué de la Subdivision de Houndé
(Cercle de Bobo-Dioulasso) - (note ethnographique).

f)- Aux auditions « Présence Africaine » 25 rue des écoliers, Paris

- Médecine et Magie Africaine. (Nomenclature détaillée de recettes médico-magiques). 1945


643 pages
372

2- NON PUBLIES

- Le Bobo-Fing (Mœurs et coutumes)


- Notes sur la tribu Ouaga de la Subdivision de Banfon, Cercle de Bobo-Dioulasso. (note
ethnographique).
- Niveau de vie et d’alimentation de l’indigène de la tribu Tagoua du Cercle de Bobo-Dioulasso
(note ethnographique).)
- Odyssée d’un aristocrate Noir. (note ethnographique).
- Quelques noms typiques Lobi. (note ethnographique).
- Une bonne repartie. (Conte)
- Les interdictions de la vie conjugale dans certaines peuplades du Soudan. (note
ethnographique).

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