De L'aménagement Du Territoire Au Développement Territorial GRP 1
De L'aménagement Du Territoire Au Développement Territorial GRP 1
Master Spécialisé :
Management stratégique des ressources humaines et gouvernance régionale (Semestre 3)
Module :
Politiques Publiques Territoriales Et Ressources Humaines
DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE AU
DEVELOPPEMENT TERRITORIALE : UNE
APPROCHE PUBLIQUE GLOBALE ET
TRANSVERSALE (CAS DU MAROC)
ES SGHEIR Rajae
EL HARRAZ Meryem
À présent, le pays se trouve à la croisée des chemins, inscrite par une transition
démographique, économique, sociale, politique et territoriale, dans la mesure où la
mondialisation et la globalisation des échanges lui impose de mettre de l’ordre dans son
territoire en renforçant la compétitivité de ses villes et de ses régions passant d’un modèle de
développement qui était basé sur la « planification sans développement », par un modèle basé
sur la notion d’aménagement du territoire, en vue d’un développement durable, par le biais d’un
rééquilibrage territorial, favorisant le développement d’attractivité, accessibilité et connectivité
des territoires, en interne comme en externe.
1
L’aménagement du territoire : approches et principes AMOR BELHEDI 2010 page 63
1
Plan de Recherche :
2
Le plan du sujet :
Conclusion générale……………………………………………………………45
3
Chapitre 1 : Aspects Conceptuel Et Paradigmatique : L’Aménagement
du territoire Et Le Développement Territorial
Introduction du chapitre I :
Au niveau de ce chapitre nous allons mettre l’accent, en premier lieu, sur les fondements
de l’aménagement du territoire (Section 1), et en seconde lieu, nous allons intéresser au
développement territorial (Section 2).
Dans cette section, nous allons mettre l’accent sur les fondements de L'aménagement
du territoire, c’est-à-dire la définition et ses acteurs (1), la finalité exacte de cette dernière,
ses objectifs (2), ses moyens, ses principes fondamentaux (3) et ses enjeux (4).
a- Aménagement :
4
b-Territoire 2 :
Le territoire est « un construit socio économique produit par les interactions entre les
acteurs locaux: économiques, techniques, sociaux, institutionnels qui participent à résoudre un
problème productif ou à réaliser un projet de développement collectif » (B.Pecqueur).
2
Support de cours Mme Debagh « ENTREPRENEURIAT ET DEVELOPPEMENT REGIONAL »
2020 page 3-4
3
Amor Belhedi, « l’aménagement du territoire principes& approches», 2010. P : 8-9-10.
5
a- Le Code de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme :
La définition que donne Eugène Claudius-Petit de cette nouvelle politique est la suivante
:
« L’aménagement du territoire, c’est la recherche dans le cadre géographique de la France
d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de l’activité
économique »
3-L’aménagement du territoire est une exigence technique qui introduit l’idée d’une
spécialisation fonctionnelle des territoires
L'aménagement du territoire regroupe les actions menées par les pouvoirs publics afin
de favoriser le développement des régions formant le territoire national. Agissant sur une
échelle plus vaste que la politique de la ville, l'aménagement du territoire porte sur la disposition
spatiale des hommes et des activités.
4
Introduction à l’aménagement du territoire. P : 6.
«https://iast.univsetif.dz/documents/Cours/IntroductionALamenagementDuTerritoireL3GAT2
1.pdf »
6
L’aménagement du territoire est en premier lieu l’affaire de
l’Etat c’est à celui-ci qu’incombe la responsabilité d’assurer l’équité
entre la population de l’ensemble du territoire.
a- L’Etat : La politique de l’aménagement du territoire de l’Etat est confiée
selon les pays, à un ministère spécifique ou bien à des institutions
créées au niveau de l’Etat.
2.1. Finalité :
5
Amor Belhedi, « l’aménagement du territoire principes& approches», 2010. P :19, 20 .
7
2.2. Objectifs :
L’aménagement du territoire peut avoir des objectifs différents qu’il faudrait associer
pour en assurer la cohérence :
L’aménagement du territoire est une lourde tâche ; il nécessite la mise en place d’un
ensemble de moyens qui permettent d’aboutir aux objectifs escomptés. Les moyens de
6
Introduction à l’aménagement du territoire. P : 7.
«https://iast.univsetif.dz/documents/Cours/IntroductionALamenagementDuTerritoireL3GAT21.pdf »
8
l’aménagement du territoire peuvent être classés en deux catégories :Tableau 1:les objectives
de l'aménagement du territoire)
7
Programme directeur d’aménagement du territoire • 2 0 0 3. P : 1-2-3.
9
La fonction de coordination de l'aménagement
du territoire résulte directement de la loi concernant
l’aménagement du territoire. Celle-ci n'est possible
que si une coopération entre et avec les politiques
sectorielles est assurée. La mise en œuvre d'une
politique cohérente d'aménagement du territoire exige
par ailleurs l'implication des acteurs concernés à tous les
niveaux, ce qui répond au principe de la participation.
a- La coordination :
10
l'Aménagement du Territoire (CIAT), prévu par la loi, constitue une plate-forme privilégiée
pour assurer cette coordination horizontale.
b- La coopération et la participation :
De plus, la participation de ces mêmes acteurs est indispensable si l’on veut garantir la
mise en œuvre du programme directeur. Même si sa portée juridique se limite à une orientation,
le programme directeur introduit déjà un certain nombre d’options qui seront précisées lors
d’une prochaine étape par les plans directeurs régionaux et les plans directeurs sectoriels. Le
fait de mener un large débat politique autour du programme directeur permet aux acteurs
concernés de se familiariser avec la matière, de s’intégrer dans le processus d’élaboration et de
s’approprier le sujet. C’est ainsi que l’on peut valablement préparer leur implication dans une
mise en œuvre opérationnelle du programme directeur.
a- Protéger la nature
8
Les nouveaux enjeux de l'aménagement du territoire - Maxicours , consulte le (5 /11/2021).
https://www.maxicours.com/se/cours/les-nouveaux-enjeux-de-l-amenagement-du-
territoire/#:~:text=Aujourd'hui%2C%20la%20politique%20d,moteur%20des%20grandes%20villes%2
C%20tout
11
majeurs dans les décisions d’aménagement du territoire, au même titre que les préoccupations
économiques. Pour protéger la nature des dégradations de l'homme.
o Les communes fixent des Plans de Préventions des Risques, qui indiquent les zones
soumises aux risques naturels tels que les inondations, les glissements de terrains... mais
aussi les risques technologiques.
o Les conseils généraux améliorent quant à eux la sécurité routière par l'aménagement
d'infrastructures (ronds-points.).
o L'Etat réglemente la construction d'installations dangereuses, qui doivent être situées à
l'écart des zones résidentielles.
4.2. Compétitivité et ouverture des territoires :
12
Section 2 : Le Développement Territorial : Nouveau Paradigme :
Le développement territorial est devenu au cœur de la problématique du développement
qui place le territoire au cœur du débat depuis les années 1980 dans la mesure où le
développement territorial passe par le territoire et s’opère dans les territoires à l’ère de la
mondialisation rampante qui a favorisé la montée des identités. Le concept de territoire a
remplacé, de plus en plus, celui de l’espace.
Depuis les années 2000, on parle de plus en plus de développement territorial, concept
mobilisateur qui relaie et intègre l’aménagement du territoire, le développement régional et
local et le développement économique à la fois. Au niveau de cette section, nous procédons au
développement territorial, à travers, le développement local (1), le développement territorial
(2), Du Développement local au Développement territorial (3), et en fin vers un
développement territorial durable et intégré (4).
1. Le développement local :
Depuis la décennie 1960, le développement local apparaît comme une démarche
novatrice de développement.
9
Valérie Angeon and Jean-Marc Callois, Fondements théoriques du développement local : quels apports
du capital social et de l’économie de proximité ?
13
activités et des actions. (ii) Elle invite à considérer la temporalité de ces actions. Les actes
finalisés, en effet, rendent compte de la faculté des agents à concevoir un avenir commun. Dans
le cadre du développement territorial, cet objectif commun repose sur la valorisation de
ressources. (iii) Enfin, elle exprime que le territoire résulte des interactions entre acteurs
impliqués dans une démarche collective. Ces trois points seront successivement évoqués pour
la compréhension des logiques du développement local.
On s’accorde à l’idée que les principes d’action locale se sont historiquement imposés
en réaction aux évolutions économiques. Le mouvement de globalisation, en bouleversant les
modes de produire, a induit des transformations des activités productives sans pour autant nier
la pertinence des déterminants locaux. Ainsi, par exemple, parallèlement aux pratiques de
délocalisation et de production standardisée, s’est accentuée l’affirmation du local avec la mise
en valeur de produits spécifiques et de processus de production territorialement ancrés.
Ces ressources sont plurielles et de nature diverse. Elles peuvent être composites (c’est-
à-dire constituées par une variété d’éléments combinés de multiples façons), spécifiques
(intrinsèques au territoire, non reproductibles et non cessibles), complexes (recouvrant
plusieurs propriétés à la fois) et latentes. Par ailleurs, ces ressources peuvent être
intentionnellement construites.
14
Le processus de construction sociale de ressources repose sur des dynamiques d’acteurs.
C’est bien en effet de la capacité des acteurs à révéler, activer, qualifier ou requalifier les
ressources dont il est question. Cela suppose que les acteurs s’engagent dans des démarches de
coopération. La stratégie de valorisation de ressources peut alors être conçue comme le fruit de
la coordination d’acteurs impliqués dans des démarches d’action collective.
c- Action collective
Le développement local donc tend à fédérer des acteurs autour d’un projet commun. Il
met en évidence l’efficacité des relations entre les agents pour valoriser les richesses dont ils
disposent. Ces modalités de coordination entre acteurs ne s’inscrivent pas nécessairement dans
un cadre marchand.
Ce retour au territoire, dont le développement local serait le signe concret, montre que
nous entamons un nouveau cycle long d'industrialisation. Vus comme une dynamique
d'adaptation aux perspectives de l'économie-monde, le local et le mondial sont les deux facettes
d'un même mouvement d'ajustement (PECQUEUR, 1989). Si l'on parlait, il y a quinze ans, de
développement local, il semble préférable de parler aujourd'hui de développement territorial
puisque ce développement ne doit pas être ramené à la seule petite dimension. Le local tel que
nous l'entendions n'est pas localise, nous lui substituerons donc le terme de territorial. 10
10
Bernard PECQUEUR, Le développement territorial une nouvelle approche des processus de
développement pour les économies du Sud. P : 298
15
2. Le développement territorial : 11
Le développement territorial peut être défini comme « tout processus de mobilisation
des acteurs qui aboutit à l’élaboration d’une stratégie d’adaptation aux contraintes extérieures,
sur la base d’une identification collective à une culture et à un territoire » (Pecqueur, 2005).
Il permet de développer une très forte capacité d’organisation des acteurs locaux leur
permettant de valoriser les ressources locales et/ou importées et de réinvestir sur place le produit
de la valorisation. Le territoire est ici un moyen et non une fin, il permet une rencontre
productive entre les parties prenantes. Le réinvestissement, à partir du pôle émetteur localisé,
induit la croissance économique de l’environnement immédiat.
La dynamique ainsi créée par la capacité des acteurs locaux à investir et à réinvestir sur
place en vue de valoriser les ressources, et l’augmentation des hommes et des activités qu’elle
entraîne, conduisent à une complexification de l’organisation des activités et des rapports
sociaux. Cela nécessite de développer des modes d’apprentissage
La conscience que les acteurs concernés peuvent avoir de former un groupe cohérent,
les rendant unis pour des objectifs communs et surtout liés par l’appartenance à la même unité
11
Bernard PECQUEUR, Le développement territorial une nouvelle approche des processus de
développement pour les économies du Sud. P : 299
12
Support de cours Mme Debagh « ENTREPRENEURIAT ET DEVELOPPEMENT REGIONAL »
2020.
16
spatiale. Elle revêt des formes multiples: mobilisation locale, implication, citoyenneté. Les
cohésions des hommes entre eux et des hommes avec les lieux seraient les supports actifs du
développement territorial.
Bien que la notion de développement local continue à être utilisée, certains auteurs et
acteurs du développement passent à celle du développement territorial pour des raisons non
explicitées, mais consistantes. 13
Le premier argument à avancer est que le développement local est trop connoté, autour
d'un développement économique autocentré. A l’ère de la mondialisation et du libre-
échange, le développement local doit désormais être pensé en articulation avec d’autres
échelles. Cette ouverture aux marchés introduit la nécessité pour les territoires d’être
compétitifs en ajustant production et vente sur les marchés extérieurs.
La seconde différence réside dans l’émergence de nouveaux modes de gouvernance.
Dans le contexte de la décentralisation et de l’affirmation de la société civile en tant
13
Pourquoi croire au modèle du développement territorial au Maghreb ? Une approche critique Kirsten
Koop, Pierre-Antoine Landel et Bernard Pecqueur « https://doi.org/10.4000/echogeo.12065 »
17
qu’acteur du développement, le territoire n’est plus le monopole de l’Etat ou des acteurs
politiques. D’autres acteurs le revendiquent pour régler leurs problèmes, qu’ils soient
’origine économique, sociale ou environnementale. Le développement territorial
s’appuie sur une double notion de territoire : le territoire « donné », issu de l’histoire
administrative des pays, en opposition au territoire « construit » (Colletis, Pecqueur,
1993). En parallèle à l’émergence de politiques de contractualisation visant
accompagner les processus de développement à l’échelle infranationale, la gouvernance
désigne « une production de règles par des acteurs en vue de réguler le système
économique, productif, social, etc. ». (Angeon, Houédété, 2006). Elle place la
coordination au cœur des processus de développement, les acteurs ayant une plus ou
moins grande capacité à se grouper pour créer leurs propres organisations, règles et
normes, face à des problèmes à résoudre localement.
La troisième différence tient au fait que les acteurs ne visent plus l’allocation optimale
de ressources dont seraient dotés initialement les territoires, mais la création de
ressources territoriales. Ce processus de création se fait en valorisant les potentiels
spécifiques des territoires, c’est-à-dire les avantages relatifs qui distinguent le territoire
par rapport à ses concurrents potentiels (ce processus de spécification s’illustre par
exemple dans le cas des labellisations de produits agro-alimentaires en appellation
d’origine). Ceux-ci vont alors « promouvoir une stratégie haute de développement
reposant sur des ressources spécifiques ou latentes produites par des acteurs locaux et
dédiées » (Adelmalki, Courlet, 1996, p. 18). C’est à partir de ces ressources spécifiques
que les acteurs du territoire vont rechercher une compétitivité par la différenciation, à
partir de qualités spécifiques, en parallèle à une mobilisation systématique des
patrimoines et identités locales (Landel, 2007).
Ainsi, le développement territorial se différencie du développement local au travers de
trois traits essentiels : l’ouverture des marchés, la construction de systèmes de
gouvernance élargis à d’autres acteurs et la mobilisation de ressources spécifiques.
18
4. Vers un développement territorial durable et intégré 14 :
Le développement durable comme un « développement qui permet la satisfaction des
besoins
présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » est une
notion assez récente (1987) qui était très peu prise en compte dans les politiques publiques.
Ces structures nouvelles offrent de nouveaux référentiels pour l’action locale. D’une
manière générale, dans ces dispositifs institutionnels, les centres d’intérêts collectivement
exprimés par les acteurs sont inscrits dans des chartes. La charte repose sur l’existence d’un
accord local (sur les principes et les finalités de l’action) indépendamment de toute référence
au document formel matérialisant les engagements des partenaires. Ce qui importe ici, c’est le
caractère conventionnel de ces chartes. L’engagement des acteurs est volontaire. La longévité
des relations de partenariat esquissées dépend de la capacité des acteurs à adhérer à ses
principes, à partager une même vision du territoire, une conception commune de ses modalités
ou potentialités de développement.
14
Valérie Angeon, Patrick Caron et Sylvie
Lardon « https://doi.org/10.4000/developpementdurable.2851 »
19
chacun improvisée en fonction d'événements aléatoires dans une perspective à long terme »
(Calame, 1991, p. 35).
L'idée d'accord entre acteurs n'est pas sans poser de questions sur la manière dont les
intérêts individuels sont rendus compatibles. La mise en cohérence des intérêts privés ne relève
pas, en effet, d'une harmonie spontanée et l'expression des intérêts privés peut contrecarrer les
logiques collectives. La propension des agents à s'entendre et à s'organiser – bref, à se
coordonner – est ici cruciale.
Le développement territorial durable donc s’inscrit dans le cadre d’un processus qui met
en œuvre une stratégie intégrée reposant sur trois composantes fondamentales, à savoir : la
justice et le développement social, la protection de l’environnement et l’efficience économique
(Pedregal, 2006). Il mobilise les divers acteurs sociaux tout en reconnaissant et en renforçant
leurs capacités d’apprentissage (Jean, 2003). De plus, le développement territorial durable vise
une cohérence dans ses activités et ses orientations dans la perspective de favoriser un
aménagement plus harmonieux des ressources naturelles, physiques et humaines. Finalement,
il adopte un mode de gouvernance territoriale et participative qui valorise et associe le
leadership, l’empowerment, l’innovation, la mobilisation sociale, la concertation et le
partenariat.
Conclusion du chapitre I :
Pour conclure ce chapitre, on peut dire que la politique d’aménagement du territoire doit
répondre à de nouveaux enjeux. L’État a la responsabilité de la cohésion nationale et vise
toujours, en principe, la réduction des inégalités entre les territoires. Mais cet objectif n’est pas
simplement rempli par une démarche de réparation ou de redistribution. En maniant différents
instruments qui accompagnent ou stimulent le tissu économique et social, l’autorité publique
veut donner à chaque territoire les moyens de concevoir et de mettre en œuvre son potentiel de
développement, et ce de manière durable.
20
Chapitre II : De De l’aménagement territorial au développement
territoriale.
En accompagnement du processus de démocratisation et de décentralisation au Maroc,
depuis l’Indépendance jusqu’aux années quatre-vingt-dix du 20è siècle, on parlait plutôt de
planification centralisée de développement économique et sociale, et de gestion territoriale via
les recommandations des colloques sur les collectivités locales (Sept colloques de 1977 à 1998),
que d’aménagement et développement du territoire.
C’est qu’à partir des années 60 et pour que le pays puisse réduire les disparités dues à
l’héritage colonial que l’aménagement du territoire devient une des préoccupations majeures
de l’état marocain, dans la mesure où seul un aménagement réfléchi permettra de répartir d’une
façon optimale et équitable, les équipements et les ressources à travers tout le territoire national.
Au niveau de ce chapitre nous allons mettre l’accent, en premier lieu, sur le processus
de déroulement de l’aménagement de territoire au Maroc (Section 1), et en seconde lieu, nous
allons mettre point sur la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance des territoires
(Section 2).
De 1912 à 1945 : Le Maroc a été divise en « Maroc utile » qui représentait pour Lyautey
le triangle : Fès, Casablanca- Marrakech qui correspond à la zone agricole et minière et ou "
Le Maroc inutile" qui représente alors le reste du territoire, où les modes de production
précapitalistes prévalaient, où la "civilisation occidentale" n'avait pas encore pénétré (en fait les
régions pauvres du Maroc 15
Le Plan d’Urbanisme de Casablanca a été établi en 1915 Plus ceux des autres
agglomérations : Rabat, Marrakech, Fès et Meknès avec Une liaison routière entre Rabat (centre
de décision politique) et Casablanca (centre économique) sans oublie la politique de villes
nouvelles (entre 1915 et 1920) qui fonctionneront comme des centres de collecte de produits
21
miniers et agricoles (Khouribga, Louis Gentil (Youssoufia), PortLyautey (Kénitra), Petit-Jean
(Sidi Kacem), …)
De 1946 à 1956 Début de cette phase commença avec l’arrivée de Michel Ecochard 16 à la tête
du Service d’Urbanisme. En 1946, Michel Ecochard présente son plan d’aménagement du grand
Casa, en incluant Mohammedia, l’idée était de décongestionner Casablanca sur la base du
principe de décentralisation industrielle en faveur de nouveaux pôles dans le sud et ou d’autres
villes profiterait de cette décentralisation (Meknès, Marrakech, Petit-Jean, Berkane, Béni
Mellal et Sidi Slimane) Ecochard voulait créer alors des pôles régionaux susceptibles de freiner
le déferlement des migrants vers Casablanca.
D'une manière générale, l'idée d'une décentralisation industrielle dans les années
quarante et Cinquante ne s'est pas concrétisé en raison de la faiblesse des équipements
d'infrastructures dans les autres villes marocaines, ce qui y rendait les investissements non
rentables.
Lequel plan s'est fixé comme objectif la réalisation d'un taux de croissance économique de 6,2%
en avançant les options suivantes :
16
https://auc.ma/gestion-planification-urbaine/schema-directeur-damenagement-urbain/plan-ecochard/
22
• Restructuration et réadaptation du système d'enseignement et de formation
conformément aux besoins du développement économique.
Le Plan Triennal 1965-1967 présenté comme un plan de stabilisation fut fortement inspiré de
l'idéologie de la banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), les
options économiques libérales sont affirmées, l'industrie n'est plus une priorité, elle vient après
l'agriculture, le tourisme et la formation des cadres. Le taux de croissance économique projeté
est très modeste : 3,7% par an. 18
Le second Plan Quinquennal 1968-72 reprend les mêmes options que le plan triennal 1965-
67 en fixant un taux de croissance de 4,3% par an, la part des investissements publics et semi
publics reste prépondérante : 80%. L'accent sera mis sur l'agriculture tournée vers l'exportation
et l'industrie légère.
18
L’aménagement du territoire, facteur du développement économique et social marocain, entre l’héritage colonial
et la globalisation économiques BOUZAIDI Amine, Revue espace géographique et société Marocaine (numéro 15 /2016)
23
Néanmoins, malgré les bonnes intentions des différents gouvernements qui se sont
succédés, à travers La création d'un Fonds Spécial de Développement Régional, la
promulgation du premier code des investissements industriels accordant certains avantages
fiscaux aux créations d'entreprises et délocalisations selon le lieu d'implantation, et ce dans le
but d'encourager la décentralisation industrielle au profit des zones intérieures., la mise en place
d’un Programme National d’Aménagement des Zones Industrielles (PNAZI) en 1981,
l’aménagement du territoire n’est pas sorti de la sphère du discours politique.
Les deux décennies (70 et 80) étaient pour l'économie et l'Etat marocain des années
financièrement et socialement extrêmement difficiles. Dans cette période on note:
Pour faire face à cette crise aiguë, le Maroc était contraint en Septembre 1983, avec
l'appui du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, d’appliquer un programme
d'ajustement structurel, en vue de redresser ces déséquilibres tout en visant, à terme, une
croissance économique forte et soutenue.
24
Section 2 : vers la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance des
territoires
25
différents domaines sectoriels, aux différentes échelles, et en premier lieu à
l’échelle nationale ;
La notion de long terme conduit à se situer dans une perspective historique. Il
n’est pas question de réinventer le territoire mais de s’inscrire dans les tendances
lourdes et d’influer celles qui ne sont plus cohérentes avec les besoins du
développement actuel.
26
Les principes de base de l’Aménagement du Territoire
Aménage
ment et
Développement
durable du territoire
2°- Une nouvelle vision intégrée du développement basée sur la lutte contre la
pauvreté et l’exclusion : l’urbanisation que l’exode rural sont considérés comme des
données inéluctables. Ce changement d’optique a conduit les pouvoirs publics à changer le
mode de traitement de la pauvreté urbaine et de l’exclusion sociale. Cette politique a été
étendue au monde rural grâce au programme BAJ (Barnamaj Al Awlaouiate Al Ijtimia)
lancé en 1996.
Sur la base des résultats de BAJ, Le constat c’est que la meilleure manière de sortir
la population urbaine ou rurale de la pauvreté est de lui permettre d’avoir des activités
génératrices de revenus. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de réviser de fond en
comble la politique sociale publique ; D’où l’idée de l’Initiative Nationale de
Développement Humain (INDH), (2006-2010).
27
4°- Le concept de « développement durable » : Le développement durable
comme un
qui sont définis comme des déclinaisons des orientations du SNAT à l’échelle
régionale. Le SRAT doit assurer une double mission :
28
territoires. A la fin de 2009, une dizaine de SRAT étaient à l’étude, dont un presque
achevé (celui de la Région Tadla Azilal).
29
Deux villes-pilotes sont choisies pour faire l’objet d’expériences dans le cadre de
la SNDU ; ils’agit d’El Jadida et Settat.
La vocation
L’identité
Ce qui distingue un projet de territoire des autres projets est une méthodologie
nouvelle en rupture avec les approches sectorielles et centralisées du développement.
Il s’appuie sur la participation des acteurs locaux et de l’ensemble des acteurs concernés
à toutes les étapes duprojet. Un projet de territoire est un projet global : il mobilise toutes
les potentialités de développement à travers des réalisations permettant de structurer le
territoire. Il répond à une stratégie dont les objectifs se concrétisent à long terme. Ses
opérations et actions sont réalisées à moyen terme. Le suivi et la coordination se font à
court terme.
Quatre projets de territoires ont été identifiés en 2009. Il s’agit d’Al Hoceima,
Ouezzane, Bni Meskine et Boulaâouane.
5- L’agenda 21 : Il s’agit d’un Plan d’Action local concerté pour le 21ème siècle
inspiré des recommandations de la Conférence de Rio De Janeiro de 1992. Le fondement
de l’Agenda 21 réside dans la participation des acteurs à toutes les étapes du projet, la
formation et le renforcement de leurs capacités, l’élaboration d’un plan d’action local
comprenant des actions visant à améliorer les conditions de vie des populations pauvres
dans un esprit de développement durable.
En fait, la première expérience marocaine d’Agenda 21 est celle de la ville
d’Essaouira et qui date de 1996. D’autres expériences suivront à partir de 2002 et
concerneront les villes de Marrakech, Agadir et Meknès.
30
Parallèlement à toutes ces actions, le Maroc connaitra la réalisation de grands
équipements structurants qui auront un impact indéniable sur le territoire national et les
différents secteursproductifs. Tous les acteurs publics ont été mis à contribution (Caisse de
Dépôt et de Gestion, OCP, Holding Al Omrane, ONCF, Autoroutes du Maroc,…etc.). Il
s’agit des projets de Tanger Med, du programme autoroutier, de la ligne TGV Tanger–
Casablanca, les villes nouvelles (Tamansourt et Tamesna, l’aménagement de la vallée de
Bouregreg, le Plan Azur,le Plan de production des énergies renouvelables, …etc.
Conclusion du chapitre II :
On guise de conclusion de ce chapitre on peut dire que, s’il est quasi-impossible de
dépasser certaines contraintes imposées par la géographie physiqueet de corriger en peu temps
les dysfonctionnements hérités du passé, il est possible de réformer notre mode de
gouvernance en procédant à une véritable régionalisation et territorialisation des actions de
l’Etat.
31
Chapitre III : Aménagement du territoire de la région Fès-Meknès :
Vers un développement territorial intégré et inclusif de la région
Depuis les années 1960, les pouvoir publics ont accordé une importance majeure au
développement régional et local à travers toutes les stratégies et les politiques de développement
adoptés dans les plans nationaux de développement économiques et sociaux. C'est dans cette
perspective, qu'un ensemble de projets d'aménagement du territoire et de développement
régional ont donné lieu au nouveau découpage territorial annoncé par la régionalisation avancée
qui ouvrent la voie à la mise en place des nouvelles instances régionales. Il s’agit là d’une
réforme profonde des périmètres de l’action publique qui ne tardera pas d’affecter la situation
des régions dans le contexte national, les modalités de mise en œuvre des politiques régionales,
l’organisation du territoire régional ou les possibilités de développement et d’aménagement.
Pour notre part, tenant compte aussi bien des enjeux verticaux, en considération des
objectifs que s’est fixé le Maroc à l’échelle nationale ; que des enjeux horizontaux, en
considération des ambitions de la région de Fès Meknès, nous nous proposons d’apporter notre
contribution dans le façonnage d’un nouveau cadre pour le développement territorial intégré et
inclusif de cette dernière, à travers la construction d’un projet de territoire que confinera le
SRAT.
19
Elaboration du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de la Région Fès-Meknès, Version Novembre
2016
20
Conseil Régional Fès-Meknès Avenue Allal Ben Abdellah-FES, Site web : www.region-fes-meknes.ma, 2017
32
− La mobilisation de l’ensemble des ressources humaines et naturelles et l’implication de
l‘ensemble des acteurs autour d’un projet fédérateur qui est celui de la promotion de la
région,
− La recherche des conditions et moyens d’accroitre l’attractivité du territoire régional
− Une formulation claire et pragmatique des exigences ou impératifs requis pour le lancement
d’un processus du développement inclusif garantissant la réalisation d’un minimum de bien-
être social à l’ensemble des citoyens dans le cadre d’un partage plus équitable des richesses
créées.
Aussi, Le SRAT est censé répondre aux défis et besoins de la vie des citoyens et
notamment les acteurs économiques et sociaux qui contribuent au façonnage et au
développement du territoire, à travers 21 :
Cette séparation ou bien spécification des attributions est dans le but de permettre à la région
de ne pas avoir les lourdeurs et les soucis de la gestion administrative et technique, notamment
les projets d’investissements qui seront de grandes envergures, et également avoir l’aisance
d’attirer des profils spécialisés grâce à la contractualisation tout en obéissant à une logique de
rentabilité.
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http://www.region-fes-meknes.ma/fr/administration-regionale/agence-regionale-dexecution-des-projets/
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La mise en place de l’Agence Régionale d’Exécution des Projets de la région Fès-Meknès
(AREP-FM) trouve son essence dans les dispositions de la loi organique n° 111-14 relative aux
régions, notamment ses articles 128 et suivants. Elle est chargée, dès sa création, d’apporter
toute forme d’assistance juridique et d’ingénierie technico-financière à la demande du conseil
en plus de l’exécution des projets et des programmes adoptés par ce dernier.
Pour le cas du SRAT de Fès Meknès et selon les modalités du CPS, un contrat cadre entre l’Etat
et la Région Fès-Meknès sera élaboré autour du Programme d’action régional intégré « PARI
». (Figure 1)
Sur cette base, la création de l’AREP-FM a été concrétisée par la décision du conseil de la
région Fès-Meknès n° 15- 2016 en date du 7 mars 2016. Il y a eu ensuite la désignation du
comité de supervision et de contrôle, par décision de monsieur le président du conseil de la
région Fès-Meknès n° 0019/16 en date du 02 mai 2016, qui est un organe représentant le conseil
régional en plus des services extérieurs à travers Monsieur le WALI de la Région, chargé de
veiller au bon fonctionnement de cet établissement et de suivre ses activités.
La mise en place de l’AREP-FM sous l’autorité du conseil régional, est dans le sens d’avoir un
organe exécutif possédant une expertise pointue dans les domaines de compétence de cette
collectivité que ce soit la planification, la promotion économique et sociale, le marketing
territorial, le renforcement des capacités de gestion, l’exécution directe des grands projets
structurants ou bien le conseil technique et juridique.
Dépourvu des biais dont pâtissent les administrations locales ; masse salariale très lourde, faible
taux d’encadrement, inadéquation poste/profil, etc., cet organe est en phase de se constituer sur
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des bases solides en adoptant une organisation à même de prendre en charge ses missions et de
répondre aux attentes du conseil régional :
C’est la raison pour laquelle il ne suffit pas de proclamer que la région Fès-Meknès ne
manque pas d'importants atouts ou qu’elle doit aussi faire face à des défis multiples, notamment
en matière de transports, de complémentarités entre territoires, de réajustement du tissu
productif, de développement économique partagé, etc. L’instance régionale ne deviendrait
opérationnelle qu’une fois que les intervenants s'attacheront à définir, sereinement et
conventuellement les grandes priorités territorialisées pour les années à venir afin d'impulser
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http://www.region-fes-meknes.ma/fr/administration-regionale/agence-regionale-dexecution-des-projets/
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une nouvelle dynamique et favoriser les synergies entre communes à l’intérieur de chaque
province et entre acteurs des provinces en faveur de la région 25.
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SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA REGION DE FES MEKNES, SUD
Développement I 2017 Version provisoire
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• Industrie : Un secteur concentré et en perte de vitesse
Cette région concentre aussi des ressources minières très importantes dont l’exploitation
systématique et la valorisation plus intense offriraient de nouvelles opportunités de
développement local et régional :
• L’Offshoring, et La logistique
La mise en place des zones industrielles intégrées, des infrastructures de base de
l’offshoring et de la logistique au sein de la région de Fès-Meknès reste en retard par rapport à
d’autres régions marocaines. Ce faisant, elle requiert des politiques et des modes de
gouvernance plus efficaces pour élever le niveau d’attractivité de la région et accélérer la mise
en place d’une logistique moderne avec des effets d’entrainement certains sur l’appareil
productif régional.
37
2.3. Au plan développement rural 27
• Le Bilan 2008-2015 du plan agricole régional
La politique de lutte contre la pauvreté est présentée, en ce début du troisième millénaire,
comme le défi le plus impérieux, notamment par les institutions financières mondiales dont la
Banque Mondiale. L’un des premiers jalons pour baliser cet engagement au Maroc a été la mise
en œuvre, en 1999, de l’élaboration de la Stratégie 2020 de développement rural, qui préconise
une approche participative et intégrée. Vision revue et corrigée, dès 2009, par la nouvelle
Stratégie nationale de développement rural (SNDR) dont la spécificité est de chercher à
«intégrer», au sens de tenir compte des différentes dimensions du développement territorial,
s’agissant des aspects sociaux, économiques et environnementaux. L’Initiative Nationale pour
le Développement Humain (INDH) est le jalon complémentaire implanté, à partir de 2005, pour
confirmer cette volonté de veiller à la promotion du développement durable. Par ailleurs, des
programmes de consolidation de l’infrastructure d’appui et des équipements socioéconomiques
ont été mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie des populations et élargir leur accès
aux services.
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− Amélioration des capacités et des compétences des ressources humaines.
Selon les données disponibles sur le phénomène de pauvreté, il y a lieu de constater que
les différentes actions menées par les pouvoirs publics dans ce domaine, notamment dans le
cadre des objectifs du millénaire de développement, de l’INDH et des programmes de
développement sectoriels - ont eu quelques retombées positives : la réduction de la pauvreté
monétaire qui est passée de 16,6% en 2001 à 13,8% en 2007 pour s’établir à 5,2% en 2014.
Cependant, malgré ces résultats encourageants, le taux de pauvreté demeure encore élevé en
milieu rural qui est de l’ordre de 10,5%. Ceci pourrait s’expliquer par la faiblesse des bases
économiques de la création de l’emploi et des niveaux d’aménagement et d’équipement des
territoires de la région. De même, une nette amélioration des niveaux de vie de la population a
été enregistrée durant la même période. Plusieurs indicateurs corroborent les précédentes
assertions tels que le niveau de l’espérance de vie à la naissance qui est de 75,5 ans, le taux
d’analphabétisme, l’accès à l’eau et à l’électricité et aux services sociaux de base. La stratégie
de développement de la région FM doit privilégier les mécanismes de croissance inclusive et
du développement durable 29, par :
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SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA REGION DE FES MEKNES, SUD
Développement I 2017 Version provisoire
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− La préservation et le renforcement de la mémoire collective, à travers la conservation et
la transmission aux générations futures ;
− Le patrimoine contribue également à l’enracinement culturel et sa défense contre les
pressions de la mondialisation ;
− La valorisation des ressources naturelles et historiques en tant que patrimoine légué à
transmettre aux futures générations ;
− La préservation et renforcement des savoirs faire locaux.
Renforcement de la compétitivité des territoires, surtout ceux qui paraissent peu lotis en
potentialités développées, par :
40
Figure 3 30 :L’élaboration du présent SRAT et à l’architecture du PARI de la région Fès-
Meknès
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SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA REGION DE FES MEKNES, SUD
Développement I 2017 Version provisoire, page : 5
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− Protéger les espaces périurbains à fort potentiel agricole de la montée de la pression
foncière-Structurer et valoriser un réseau naturel, écologique et fonctionnel en s'appuyant
sur les grands sites protégés (JbelZallagh, forêt d'Ain Chkef, lac Douyet, Sidi Harazem,
Sefrou, forêts et oueds) et les espaces plus modestes y compris urbains.
− Régler les conflits d'usage, temporel et en volume, entre agriculture et urbanisation,
− Développer un réseau de transports public attractif et peu polluant entre les différents pôles
de la métropole vu l'enjeu en termes de santé publique lié à la pollution atmosphérique
− Encourager les déplacements via les moyens de transport collectifs et faire diminuer la part
des déplacements individuels motorisés de proximité (voitures et deux roues motorisés)
− Protection de la ressource hydrique déjà fragilisée contre le sur pompage des nappes et
la pollution des eaux de surface
− Généralisation des techniques d'irrigation économes et équipement des milieux urbains
ainsi que les nouveaux villages intégrés de stations d'épuration et de décharges
contrôlées
− Maitriser l'activité d'élevage (augmentation des rendements et non des effectifs) dans le
cadre d'une gestion durable du potentiel naturel (parcours à mettre en défens, nappe
alfatière à régénérer
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− Construire un modèle de développement intégré capable de prendre en compte les
spécificités et les qualifications de différents espaces de la région ;
− Créer les conditions permettant d’améliorer l’attractivité de la région dans le but attirer des
investissements nationaux et internationaux ;
− Développer le tissu des entreprises sur des bases compétitives au niveau de la région ;
− Lutter contre les disparités spatiales en termes d’équipements et services entre l’urbain et le
rural ;
− Développement de la numérisation comme pilier de l’avenir dans tous les domaines au
niveau de la région FM ;
− Réduction de la pauvreté, la précarité, et les inégalités spatiales au niveau urbain et rural ;
− Développement du secteur agricole et en investir tout en le liant avec le secteur de l’industrie
;
− Développement du monde rural ;
− Reconstruction des grands équilibres environnementaux et anticipation des impacts et des
risques exacerbés par les changements climatiques au niveau de la région FM ;
2.2. Vision stratégique du schéma régional d’aménagement du territoire de la région
de Fès-Meknès
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SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ETDE LAREGION FES MEKNES, SUD
Développement I 2017 © Rapport final
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Le deuxième axe stratégique porte sur l’intégration spatiaux-économique régionale qui
comprend toutes les options stratégiques qui intègrent sur le plan du développement
économique et urbain, et d’une manière complémentaire, les espaces régionaux, urbains et
ruraux, porteurs de potentiels de développement économique et social. La portée de cet axe
n’est significative que lorsque l’échelle des priorités d’investissement et d’action concernant
l’espace métropolitain incorpore de telles priorités pour les espaces projet du Prérif, du Moyen
Atlas et de la Moulouya.
− L’absence d’une stratégie pouvant orienter l’action des acteurs au niveau national et
régional en matière de promotion du développement de la Région ;
− L’incompatibilité de la gestion avec la promotion de l’investissement approprié ;
− Le manque d’intérêt évident dans la politique publique en matière de développement de
la Région.
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SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ETDE LAREGION FES MEKNES, SUD
Développement I 2017 © Rapport final
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Conclusion générale :
Dans le contexte international actuel, marqué par la création de groupes
économiques régionaux, la libéralisation élargie des échanges, l’exacerbation de la
concurrence internationale, la rapidité de l’innovation technologique et la révolution
soutenue de la communication, l’aménagement et le développement des territoires à
l’échelle locale, régionale, et nationale se révèle le support de toutes les réponses possibles
aux défis de la mondialisation.
45
Bibliographie
L’aménagement du territoire : approches et principes AMOR BELHEDI 2010 page 63
Support de cours Mme Debagh « ENTREPRENEURIAT ET DEVELOPPEMENT
REGIONAL » 2020 page 3-4
Amor Belhedi, « l’aménagement du territoire principes& approches», 2010. P : 8-9-10.
Introduction à l’aménagement du territoire. P : 6.
https://iast.univ-
setif.dz/documents/Cours/IntroductionALamenagementDuTerritoireL3GAT21.pdf
Amor Belhedi, « l’aménagement du territoire principes& approches», 2010. P :19, 20 .
Les nouveaux enjeux de l'aménagement du territoire - Maxicours , consulte le (5
/11/2021).
https://www.maxicours.com/se/cours/les-nouveaux-enjeux-de-l-amenagement-du-
territoire/#:~:text=Aujourd'hui%2C%20la%20politique%20d,moteur%20des%20grandes
%20villes%2C%20tout
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Tables des matières
Introduction générale : ....................................................................................... 1
47
Section 1 : le processus de déroulement de L’aménagement du territoire au
Maroc :................................................................................................................. 21
1.L’aménagement du territoire à la veille de la colonisation : ................................................. 21
2.L’aménagement du territoire à l’aube de l’indépendance : ................................................... 22
Section 2 : vers la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance des
territoires.............................................................................................................. 25
1.Les fondements théoriques : ................................................................................................ 25
2.Le Maroc vers un Développement Territorial Durable : .................................................. 28
Chapitre III : Aménagement du territoire de la région Fès-Meknès : Vers un
développement territorial intégré et inclusif de la région ................................... 32
49