Comment Aborder Une Audience Devant Un Juge Aux Affaires Familiales
Comment Aborder Une Audience Devant Un Juge Aux Affaires Familiales
Mise à jour: les délais avant de passer devant le JAF, la communication des pièces avant l'audience, comment
monter son dossier, la description concrète de l'audience, si besoin les voies de recours, et comment dans ce
parcours ne jamais perdre de vue l'essentiel...
Pour saisir concrètement un Juge aux Affaires Familiales, lisez CE BILLET qui récapitule de façon pratique les
différents modes de saisine du JAF.
Ce billet a pour objet de vous donner les clés et principes de base à connaitre avant de passer devant le JAF, pour
déterminer la résidence des enfants, en cas de séparation ou de divorce. Pour les parents qui le souhaitent, les
arguments pour demander la mise en place de la Résidence Alternée sont aussi développés:
5) Après l'audience:
A la fin de l'audience, lorsque les deux parties ont terminé leurs plaidoiries, le JAF ne
rendra pas sa décision immédiatement, il va prendre le temps de relire le dossier
avant de rendre une décision, ce qui peut prendre entre un et plusieurs mois.
Habituellement, le juge vous donnera en fin d'audience la date du délibéré, c'est à
dire la date à laquelle la décision sera rendue. Et il faudra souvent attendre encore
quelques jours de plus pour connaitre le contenu de cette décision, le temps que le
greffe vous envoie le jugement.
6) L'avocat est-il obligatoire ou non ? L'intérêt de la médiation
familiale.
il faut savoir que tous les jours, des parents qui se séparent (hors divorce) se
présentent devant les Juges aux affaires familiales sans avocat, comme la loi le
prévoit. Le recours à un avocat n'est pas systématiquement nécessaire ni obligatoire:
la procédure JAF est par principe orale et l'avocat n'est légalement pas obligatoire
pour les questions de résidence des enfants et de contribution alimentaire si vous
n'êtes pas marié ou si vous êtes divorcé. Pourtant, certaines personnes ou
associations prétendent le contraire, ou tentent de vous faire peur en prétendant que
sans avocat tout se passerait mal. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et la
réalité est bien plus nuancée.
Le principe régissant les débats devant le JAF lors d'une séparation (hors divorce) est
celui de l'oralité, ce qui veut dire qu'une audience JAF est prévue pour être simple et
orale. L'audience peut se dérouler sans que vous n'ayez l'obligation de déposer des
conclusions écrites. Vous pouvez simplement devant le JAF développer les raisons de
votre demande, vos explications, et fournir à l'appui des pièces justificatives. Certains
avocats ne déposent ainsi pas de conclusions écrites pour les audiences JAF.
Envisagez toujours d'avoir recours à la médiation familiale pour essayer d'apaiser le
conflit et sachez faire des concessions, même "douloureuses" (en matière familiale,
l'adage veut qu'un mauvais arrangement vaut dix mille bons jugements).
Si vous prenez un avocat, ne vous laissez pas influencer par certaines associations ou
amis qui vont vous conseiller leur "super" avocat (qui souvent facture à l'heure à un
prix exorbitant), au contraire conservez toujours le libre choix de votre avocat, et
consultez plusieurs avocats en dehors de l'association avant d'en choisir un, et qui
facture selon un forfait d'honoraires modéré.
Payer très cher ne garantit rien, car il faut bien comprendre que quel que soit le
professionnalisme et le talent oratoire de l'avocat, en matière familiale et pour les
questions de résidence des enfants, même le meilleur des avocats ne peut vous aider
que de façon limitée puisque cette matière repose sur le critère indéfinissable d'intérêt
de l'enfant, critère qualifié par d'éminents juristes de propre à favoriser
l'arbitraire (relire CE BILLET sur la notion d'intérêt de l'enfant pour vous en
convaincre). L'intérêt de l'enfant est en réalité apprécié en fonction de ce qu'en
percevra subjectivement le Juge et lui seul. Et le Juge forgera son opinion pour partie
sur ce qu'il retiendra de vous lors des quelques minutes de l'audience: vous
comprenez pourquoi il est fondamental lors de l'audience d'exprimer avant tout de
quelle façon vous allez assurer l'intérêt de vos enfants, et de surtout ne pas vous
laisser entraîner à ressasser le conflit parental.
Si vous êtes en situation de divorce, évitez à tout prix et dans la mesure du possible,
les conseils de ceux qui vous préconiseront la procédure de divorce pour faute: car de
trop nombreux parents peuvent témoigner qu'il s'agit là des pires procédures, les plus
longues et épuisantes, destructrices psychologiquement pour les parents et les
enfants, et très couteuses en frais de procédure.
Enfin en ce qui concerne les honoraires, il est important de maîtriser les coûts de la
procédure, qui peut très vite devenir ruineuse. SI vous prenez un avocat, demandez
absolument une convention d'honoraires avec fixation d'un forfait d'honoraires, ce qui
veut dire que l'avocat s'engage à vous faire payer un prix fixe et défini à l'avance pour
l'ensemble de la procédure que vous lui demandez de suivre. Vous pourrez
ainsi maîtriser votre budget pour cette procédure, tout en gardant à l'esprit que si
vous voulez exercer les voies de recours (appel, pourvoi en cassation) des honoraires
supplémentaires importants seront de nouveau à payer. Dans tous les cas, vous avez
tout à fait intérêt de refuser les professionnels qui ne facturent leur intervention qu'au
taux horaire: une telle facturation est très coûteuse, car une procédure familiale peut
prendre environ 20 heures pour une séparation simple (par exemple: ouverture du
dossier et étude préalable de l'affaire, puis étude approfondie du dossier, puis rendez
vous de l'avocat avec vous, puis rédactions des conclusions, puis réponse aux
conclusions adverses, puis assistance lors de l'audience, puis analyse du jugement,
etc). Et si la procédure devient conflictuelle (ce qui peut arriver très facilement), qu'il
y a des renvois d'audience, des incidents d'audience, des demandes d'enquête sociale
ou d'expertise, des plaintes pénales (par exemple pour fausses attestations, pour non
représentation d'enfant, etc) tout ce temps supplémentaire vous sera facturé, et la
note pourra vite dépasser les 60 heures, voire 100 heures de travail. Avec un taux
moyen de 200 à 300 euros de l'heure (et certains avocats disent facturer jusqu'à 800€
de l'heure...) , faites le calcul vous même....
Il faut aussi savoir que ce n'est pas parce qu'un avocat pratique des honoraires très
élevés, qu'il est meilleur que ses confrères aux tarifs plus modérés. Ainsi, même en
région parisienne, vous pouvez trouver d'excellents avocats très motivés pratiquant
des forfaits d'honoraires pour des sommes d'environ 2000€ TTC, pour une procédure
classique concernant la résidence des enfants avec fixation d'une contribution par
exemple. En province, pour le même type de procédures, de bons avocats facturent
parfois deux fois moins. Alors, faites jouer la concurrence, et ne vous laissez pas
enfermer au sein d'associations aux discours "pro" ou "anti": si au terme de la
séparation, vous espérez réellement que vos enfants auront malgré tout pu trouver un
équilibre, choisissez vous même de vous faire aider par des intervenants, des
médiateurs ou des associations ayant un discours équilibré, ce qui n'exclut pas de
défendre au mieux vos intérêts, ceux de vos enfants, et de décrier certaines
inégalités.
7) les coups tordus à prévoir lors des audiences JAF, les pièces
produites à la dernière minute par votre adversaire, les demandes de
renvoi d'audience:
Il peut arriver, si l'avocat ou la partie adverse sont peu scrupuleux, qu'ils produisent
des pièces et documents que vous n'aviez jamais vus au dernier moment, quelques
minutes avant l'audience, dans le couloir du JAF... Souvent il s'agira d'attestations de
complaisance voire mensongères vous dépeignant comme un mauvais parent, de
certificats de psychologues à la déontologie douteuse prétendant que l'enfant était
paniqué après votre droit de visite, de documents financiers, parfois d'accusations
plus graves encore... . Il s'agit là d'une stratégie destinée à vous porter un coup
psychologique juste avant l'audience. C'est un comportement déloyal puisque votre
adversaire tente ainsi de vous mettre devant le fait accompli de pièces qui peuvent
être importantes et que vous n'aurez même pas le temps de bien analyser.
Ne soyez pas déstabilisé pour autant, et sachez que vous pouvez refuser de prendre
ces pièces et documents communiquées au dernier moment, en expliquant votre refus
par le fait qu'il vous serait impossible d'analyser ces pièces en quelques minutes et
que vous allez souligner cet incident devant le Juge.
Et lorsque l'audience devant le JAF commencera, vous devrez alors immédiatement
signaler au Juge cet incident, à savoir le fait que votre adversaire (ou son avocat) a
tenté de vous remettre des pièces dans le couloir, ou la veille de l'audience, ou
quelques heures avant l'audience, et que vous ne pouvez accepter cette
communication des pièces à la dernière minute car vous n'avez pas le temps suffisant
pour analyser ces documents et préparer une réponse argumentée. Vous ajouterez
que vous estimez que cette transmission tardive des pièces est déloyale, et constitue
une violation du principe fondamental du contradictoire (article 15 du Code de
procédure civile) qui implique que chaque partie fasse connaitre ses pièces et
arguments suffisamment de temps avant l'audience pour que l'autre partie ait le
temps d'en prendre connaissance et d'y répondre si besoin.
En conclusion, dans un tel cas vous pourrez demander au Juge:
- soit de refuser que ces pièces de dernière minute soient produites aux débats, donc
qu'elles ne soient pas discutées à l'audience et qu'elles soient écartées,
- ou alors vous pouvez demander au JAF un report de l'audience pour que les pièces
vous soient transmises régulièrement, avec un bordereau de communication, et pour
que vous disposiez du temps nécessaire pour les analyser et rédiger vos observations.
Si le JAF accepte le report d'audience, cela signifie qu'il va fixer une autre date
d'audience (parfois un mois ou plusieurs mois plus tard, cette lenteur est regrettable
mais ce sont les délais de la justice familiale).
Parfois, certains JAF refusent d'écarter les pièces et refusent aussi d'accorder un
report d'audience (c'est anormal puisque le rôle premier d'un juge est de faire
respecter le principe du contradictoire). Dans de tels cas, demandez au moins au Juge
qu'il vous permette de déposer une "note en délibéré" en réponse aux pièces qui ne
vous ont été communiquées qu'au dernier moment: cela veut dire que même après la
fin de l'audience, le Juge accepte que vous lui envoyiez par écrit des observations en
réponse. Sachez que si vous ne demandez pas cette autorisation au Juge de déposer
une note en délibéré, la loi interdit par principe au Juge de prendre en compte des
courriers qui lui seraient envoyés après l'audience, car ces courriers ne seraient pas
débattus contradictoirement.
Enfin, dans le cas où c'est un avocat qui a tenté de vous remettre des pièces au
dernier moment alors qu'il aurait pu vous les communiquer plusieurs jours avant, il
est de votre intérêt de ne pas accepter de tels comportements déloyaux, et d'écrire
au bâtonnier de cet avocat indélicat pour signaler que ce comportement vous a paru
très déloyal, et vous a porté préjudice lors de l'audience devant le Juge.
Les âneries que l’on entend sont connues, mais on doit se préparer à répondre à ce
type de réflexions:
- de toute façon, je n'accorde pas de RA avant 6 ans sinon c'est très nocif pour les
enfants ( entendu d'un JAF )
- vous demandez une RA pour ne pas payer de pension
- les enfants seront perturbés par ces allées et venues
- le deuxième est trop petit pour une RA et on ne peut séparer une fratrie
- les enfants sont fatigués avec toi, tu t'en occupes mal
- les domiciles sont trop éloignés
- il faut une enquête médico sociale / une expertise médico psy pour statuer car il y a
conflit
...
Une petite liste de questions réponses sur la résidence alternée est jointe en fin de
billet, pour vous aider à répondre à ces poncifs.
5) SI VOTRE EX VOUS DIFFAME LORS DE L'AUDIENCE OU DANS SES CONCLUSIONS
ÉCRITES:
demander ceci au Juge de l’audience, ou insérez ce type de mention dans vos
conclusions, EN EXPLIQUANT POURQUOI VOUS ESTIMEZ QU'ON VOUS DIFFAME OU
CALOMNIE:
« Au vu des propos calomnieux et diffamatoires qui viennent d’être prononcés,
...sanctionner en application de l'art 41 al 4 de la loi du 29 juillet 1881, et de l'article
24 du Code de procédure civile, ces propos calomnieux et diffamatoires qui visent à
me dénigrer personnellement et gratuitement, et prononcer en application de ces
textes, la condamnation de l'auteur de ces propos au versement de XXX € de
dommages intérêts; et ordonner la suppression des écritures calomnieuses ».
Il n'est pas sur du tout que le JAF veuille accéder à votre demande, sauf propos très
injurieux portés contre vous, mais au moins vous aurez « marqué le coup ».
6) LES VOIES DE RECOURS SI LA DÉCISION DU JAF NE VOUS SATISFAIT PAS:
Il faut en effet savoir que devant la Cour d'appel, depuis le 1er janvier 2012, la
représentation par avocat est désormais obligatoire (alors qu'il il n'était pas obligatoire
de prendre un avocat avant le 31 décembre 2011, seul l'avoué était obligatoire, et les
honoraires des avoués étaient réglementés (ce qui veut dire que quel que soit l'avoué
que vous choisissiez, vous aviez à payer la même somme).
Donc le coût d'une procédure d'appel dépend désormais des honoraires que vous
facturera votre avocat, qui peuvent aller de 1500€ à plus de 5000€, les honoraires
étant fixés librement par l'avocat. (Alors qu'avant le 1er janvier 2012, les coûts d'une
procédure d'appel pour un litige lié à la résidence des enfants avec fixation d'une
pension alimentaire, était d'environ 1000 à 1500€ HT pour l'avoué qui seul était
autrefois obligatoire. Et si vous preniez aussi un avocat en plus de l'avoué, les
honoraires de l'avocat s'ajoutaient à cette somme).
Si vous perdez votre procès en appel, il est possible que la Cour mette à votre charge,
en plus de vos propres frais, une partie des frais et honoraires exposés par votre
adversaire (ce qui peut se chiffrer assez vite à environ 1500, 2000 voire 3000€ de
plus). A l'inverse, si vous gagnez, la Cour peut vous octroyer le remboursement d'une
partie de vos frais et honoraires.
Délai pour interjeter appel: le délai est habituellement d'un mois à partir du moment
où vous avez pu prendre connaissance de la décision du JAF qui doit vous être
signifiée par huissier, sauf si le JAF en a décidé autrement et a fait procéder à une
notification de la décision par lettre recommandée avec AR envoyée par son greffe
(comme prévu art. 1142du CPC). S'il s'agit d'une ordonnance (suite à un "vrai" référé
ou suite à une saisine du JAF "en la forme des référés"), le délai pour faire appel est
de 15 jours à compter du moment où la décision vous a été signifiée par huissier
(l'art. 1142 du CPC ne permet pas au JAF de faire envoyer une décision prise sous
forme d'ordonnance par notification LRAR du greffe, mais parfois les JAFs se trompent
et le font quand même: dans un tel cas, on peut considérer qu'une notification par
LRAR étant irréulière, elle ne fait pas courir le délai d'appel, mais il y a très peu de
jurisprudence pour le moment sur ce sujet). Pour plus de précisions sur la procédure
d'appel, vous pouvez contacter un avocat qui soit un ancien avoué, ce sont des
experts de la procédure devant la Cour et certains anciens avoués acceptent, si vous
avez rédigé vous même vos conclusions, de déposer vos conclusions écrites et de les
remettre à la Cour en fonction de vos indications pour des honoraires modérés.
b) le pourvoi en cassation:
pour comprendre et analyser dans quels cas il peut être utile d'envisager un pourvoi
devant la Cour de cassation, lisez CE BILLET consacré à l'utilité d'aller jusqu'à la Cour
de cassation en matière familiale.
7) EN CONCLUSION:
même si la procédure judiciaire est une étape importante, envisagez toujours des
solutions alternatives, essayez de trouver des solutions amiables (pensez à la
médiation familiale), car en matière familiale plus que dans toute autre, l'adage "un
mauvais arrangement vaut 10 bons jugements" a tout son sens.
Et ne soyez pas abattu si malgré tous vos efforts, le JAF ou la Cour d'appel rejettent
vos arguments d'un revers de manche. En effet pour les questions de résidence des
enfants, la loi repose sur le critère arbitraire d'intérêt de l'enfant, intérêt de l'enfant
qui sera apprécié en fonction de ce qu'en percevra le Juge et lui seul. Or, chaque JAF
ou chaque Cour d'appel a une conception bien particulière de "l'intérêt de l'enfant".
Attention encore une fois si votre ex ou son avocat tentent d’entraîner votre dossier
vers le conflit, ne vous attardez pas car cela vous empêcherait de consacrer le temps
limité de l'audience, à parler de l'essentiel: votre projet pour vos enfants... Essayez
donc toujours d'éviter d'entrer ou de répondre au conflit. Montrez vous au dessus des
querelles incessantes et interminables, et même si parfois il faut répondre à des
arguments de pure mauvaise foi, voire à des mensonges, ne perdez pas de vue que
ce qui intéresse le Juge c'est de comprendre quelle conception vous avez de l'intérêt
de vos enfants, et de voir si vous êtes capable de vivre avec vos enfants sans les
rendre témoins de vos querelles avec votre ex.
Si vos ressources sont limitées, ou si vous voulez aller sans avocat à l'audience
devant le JAF, c'est possible si vous n'êtes pas marié (ou une fois divorcé). En effet,
pour les personnes non mariées ou divorcées, pour des questions de fixation de
résidence des enfants, et de pension alimentaire, la loi n'oblige pas d'avoir un
avocat et pour au final dire à un JAF qu'un enfant a besoin de ses deux parents, et
que vous voulez continuer à vous occuper régulièrement de vos enfants comme vous
le faisiez avant la séparation, il n'y a pas nécessairement besoin d'intermédiaires.
Et enfin dites vous bien que le plus important est aussi de vous préserver: car le
temps, l'énergie et l'argent consacrés aux procédures viennent bien souvent:
- altérer votre santé
- vous conduire à perdre votre emploi
- vous conduire à perdre vos ressources financières , ce qui peut vous amener dans la
spirale des emprunts, etc... pour payer vos frais de procédure et de justice,
d'enquêtes, d'expertises...
LE PLUS IMPORTANT reste qu'à tout moment, malgré la séparation, vos enfants
doivent pouvoir continuer de disposer d'un papa et d'une maman qui tiennent debout,
lucides, combatifs pas l'un contre l'autre mais vraiment pour assurer l'avenir de leurs
enfants. Et certainement pas d'un papa ou d'une maman qui pour s'être englués dans
des procédures destructrices, se retrouvent diminués, criblés de dettes, avec des
problèmes de santé, de dépression, d'alcoolisme...
C'est bien cette première image à donner à un enfant, pas celle d'un père ou d'un
mère à la dérive perdus dans leur conflit d'adultes et qui n'ont plus rien d'autre à
apporter à leurs enfants que leur mal vécu.
Dans une procédure, il y a bien souvent celui qui veut faire plier l'autre, mais aussi
celui qui s'engage vraiment dans l'intérêt de l'enfant. Qu'est ce qui compte pour
vous ?