Wcms - 114164 GUIDE Ilo Cradat
Wcms - 114164 GUIDE Ilo Cradat
IFP/DIALOGUE
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de reproduction ou de traduction devra être adressée au Bureau des publications (Droits et licences), Bureau
international du Travail, CH-1211 Genève 22, Suisse. Ces demandes seront toujours les bienvenues.
Juliette Bruneau
Appui à l’appréciation d’impact des activités Centre Régionaux Africains d’Administration du Travail ARLAC
(Harare), CRADAT (Yaoundé), ACLAE (Tunis)
Genève, Bureau international du Travail, 2004
IFP/Dialogue Document n° 4
ISBN 92-2-215535-1
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obtenus gratuitement à la même adresse.
Rapport présenté à
octobre 2003
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Remerciements ................................................................................................................. i
Sommaire ......................................................................................................................... ii
Synopsis.......................................................................................................................... xii
Liste des sigles ............................................................................................................. xxii
Chap 2 – Méthodologie......................................................................................... 6
Annexes...................................................................................................................... 147
Annexe i Lettres de Madame P. O’Donovan ....................................................... 148
Annexe ii Termes de références............................................................................. 153
Annexe I Documents requis des Centres .............................................................. 157
Annexe II Liste des personnes rencontrées............................................................ 159
Annexe III Liste des Conventions fondamentales et autres Complémentaires ....... 161
Annexe IV Déclaration de Yaoundé, février 1999 .................................................. 162
Annexe V Bibliographie......................................................................................... 166
Annexe VI Liste des États-Membres par CR et par pays ........................................ 169
Annexe VII Organigramme du BIT.......................................................................... 173
Nos sincères remerciements à
M. Normand Lécuyer,
Spécialiste principal de l’Administration du Travail
Programme focal sur le dialogue social,
la législation du travail et de l’administration du Travail
pour le support apporté dans le cadre de cette mission. Il a su se faire l’interprète de la
préoccupation du BIT et de celles des Centres Régionaux tout comme des autres
partenaires dans le cadre de cette réflexion sur l’étude d’impact des activités menées sur
le terrain. Ce fut un plaisir de collaborer avec lui et nous avons pu voir son dévouement
constant auprès des Directeurs des Centres Régionaux.
Juliette Bruneau PhD
Juillet 2003
i
Appui à l’évaluation de l’impact des activités
Centres Régionaux Africains d'Administration du Travail (CR)
ARLAC (Harare), CRADAT (Yaoundé), ACLAE (Tunis)
Sommaire
Résumé de constats, propositions et plan d'action suite à une mission menée au printemps
2003. Nous traitons ici des éléments retenus comme essentiels pour les décideurs
stratégiques, le rapport général étant destiné à ceux qui devront en faire l’implantation
opérationnelle.
1 - L’Objet:
L’objectif visé par la présente démarche est la mise à disposition des Centres Régionaux
d’un guide d’évaluation d’impact de leurs activités i.e. celles réalisées grâce aux appuis
financiers du BIT. Il ne s’agit donc pas d’une évaluation des CR1.
Des rencontres ont été menées auprès des équipes de gestion et des partenaires des trois
CR en plus du CIF-ILO2 et des consultations ont été faites auprès de l’unité de
Programmation et de Gestion du BIT, IFP/DIALOGUE, ACTRAV, ACT/EMP, le BRA,
et les BSR situés dans les villes hôtes des CR.
Nous présentons donc les activités, les rôles et priorités tels que détaillés par les
personnes rencontrées. A ceci s’ajoutent des constats reliés à l’utilisation des budgets
alloués par le BIT. Nous avons aussi décrit les ressources dont les CR disposent
(ressources humaines, matérielles, financières et informationnelles). Nous avons analysé
leur mode de fonctionnement en matière d’identification de besoins et de programmation
avec les États membres. Puis nous avons étudié les moyens utilisés pour apprécier
l’impact des activités menées particulièrement pour la période 2000-2002. Nous avons
examiné les capacités des CR à lever des fonds pour le financement des activités. La
pérennité des activités a aussi été prise en considération.
L’analyse des informations3 nous a amenés à dégager des forces et des faiblesses avec
des éléments servant à l’élaboration de recommandations et d’un plan d’action à trois
niveaux.
1
Les autres activités menée par les CR ne faisant pas partie de notre objet d’observation.
2
CIFT, le Centre international de formation de Turin.
3
Les rencontres s’appuyaient sur un questionnaire, des entrevues semi-dirigées auprès des personnes
intéressées par les activités des CR ainsi que sur l’analyse documentaire.
4
Sauf pour l’ACLAE.
5
Dans certains États, le Ministre qui assume la responsabilité du Travail peut avoir un autre titre.
ii
La description sommaire des CR présente les informations en cinq catégories:
l’institution, ses règles et ses procédures, l’implication des genres, les partenaires et leur
participation pour favoriser le dialogue social.
Les activités des CR sont centrées sur l’Administration du Travail et ses composantes,
soit la gestion des ressources humaines, la diffusion de l’information sur les quatre grands
objectifs prioritaires du BIT, et sur les objectifs communs, auxquels s’ajoutent certaines
préoccupations régionales, la Convention no 150 et la Recommandation no 158.
La formule des activités varie selon les CR, se regroupant en trois catégories : celles
dites de formation, les activités-conseil et les études sectorielles. Les séminaires et
colloques sont considérés, ici, comme des activités de formation. Les activités sont
aménagées sur une base soit régionale, soit nationale.
Les activités s’inspirent peu d’approches andragogiques pertinentes pour la formation
d’adultes en emploi. Les enseignements sont plutôt informatifs que formatifs. Le lien
entre les objectifs et les choix pédagogiques est nébuleux. L’approche par compétences
n’est pas suffisamment développée comme méthode d’appui aux apprentissages. La
faiblesse des méthodes d’enseignement, la pauvreté des concepts andragogiques,
l’insuffisance d’identification des résultats recherchés sont autant d’éléments qui
affaiblissent les chances d’avoir de l’impact. La transformation des besoins en
apprentissages pertinents est une faiblesse observée.
3 - Statut:
Les CR sont des sous-traitants autonomes. Dans le cadre d’une relation de sous-
traitance, le BIT requiert des services sous forme d’appui financier (lien de contrat) pour
un biennium, joignant à l’entente une somme de $150 000US par période. S’ajoutent aux
activités défrayées par ce budget d’autres activités payées par le Siège, les BR ou les
BSR, en cours de période budgétaire. Par exemple, le programme de formation des
Secrétaires Généraux, au CRADAT. Il y a de nombreux avantages à la présence des CR
que nous ne saurions contester, et nous concevons qu’ils doivent demeurer en action.
Cependant, aucun d’entre eux ne dispose de ressources proportionnelles aux besoins à
rencontrer. L’introduction des nouvelles méthodes suppose qu’un appui technique soit
accordé aux CR pour qu’ils atteignent les buts escomptés. Ce qui implique aussi que des
termes de références soient redéfinis pour fixer dans une Entente Cadre les rôles des
acteurs impliqués, leur implication dans la poursuite d’un résultat et la mesure de
l’impact des activités.
iii
Les méthodes comptables varient d’un CR à l’autre. Les ventilations budgétaires se
répartissent sur plus d’une année, alors que le budget d’établissement se fait
annuellement. Le report d’activités complexifie les méthodes d’imputation d’une
subvention. La lecture des documents corporatifs des CR démontre une confusion dans la
ventilation de l’information et des statistiques. Il y a absence de lien évident entre les
activités énumérées et les dépenses budgétaires6. Les requêtes de formation du CRADAT
sont les seules à être accompagnées d’une planification financière des dépenses prévues,
ainsi que d’un partage et d’une répartition des dépenses par centres de coûts. Il est facile
de savoir lesquelles de ses activités sont réalisées avec quelle contribution du BIT. Les
CR semblent capables de mobiliser des fonds de coopération technique pour le
financement de leurs activités hors BIT. Ici, un certain appel à la prudence s’impose car
les CR pourraient dériver de leurs objectifs en suivant les lois du marché.
Les sommes prévues pour les CR pour un biennium, sont inclues aux budgets du BRA,
du BR-Beyrouth et de IFP/DIALOGUE.
6
Sauf dans les documents corporatifs du CRADAT.
7
La programmation se décide lors de la réunion des membres du CA ou la Commission de Programmation
pour l’ACLAE; elle découle d’une pré-identification de besoins, laquelle s’effectue en collégialité avec les
Ministres du Travail des États-membres et en concertation avec les experts nationaux et internationaux.
Dans chacune de ces assises, le BIT est représenté. Le Conseil d’Administration, ou la CP (ACLAE) décide
alors des choix souhaitables en fonction des besoins nationaux, et régionaux, ainsi que des priorités
émanant du BIT7.
8
Sauf pour l’ACLAE à Tunis, les Ministres sont absents, la Commission de Programmation assume ce
rôle.
iv
années consécutives sans que le changement désiré se produise ou soit vérifié.
L’importance accordée au suivi laisse croire que les besoins sont plus ou moins bien
identifiés.
La pérennité des activités des Centres est douteuse. Il y a plus de probabilité que l’on
pérennise les besoins de formation que les solutions si on ne change pas les façons de
faire. Les investissements répétitifs sur les mêmes thèmes nuit au transfert,
l’appropriation des connaissances et des habiletés pouvant mener à l’implantation des
changements recherchés. Difficile de parler d’impact sans changement.
9
Les termes client-payeur et client-receveur désignent respectivement le BIT et le Ministère ou celui qui
reçoit les services du CR.
10
BIT-Genève, IFP/DIALOGUE, Bureau Régional, Bureau Sous-Régional, Centre Régional, la
Programmation du BIT, ACTRAV, ACT/EMP.
v
Pour ce qui est des BSR(EMD), les relations semblent plus rapprochées et plus
conviviales. Mais comme il y a rareté de spécialistes en administration du travail
notamment, les pays membres et les CR sont donc privés de ces expertises. Ces derniers
devraient suppléer à cette faiblesse des BSR.
Il y a peu ou pas de relation entre les CR et le CIFT.
Le contact le plus suivi avec le CR vient de IFP/DIALOGUE qui est généralement
présent aux réunions des instances de décision, donne le feu vert pour le versement des
tranches budgétaires et initie des activités en collaboration avec les CR.
Il y a un dédoublement observable des activités. Certains partenaires semblent désireux
de réduire ces duplications et de s’assurer d’une meilleure coordination pour une
meilleure utilisation des ressources disponibles. Cette coordination gagnerait à être
améliorée et pratiquée dans les deux sens, du haut vers le bas et du bas vers le haut.
Le partage des rôles est à repenser. Pour ce qui est des rôles et des structures, nous
dégageons les constats suivants : selon nos observations, il y a ceux qui interviennent en
formation sur le terrain, le client11 et les diffuseurs qui sont multiples. Nous avons
identifié, comme sources de formation, le Centre de Turin, le BRA et le BR-Beyrouth,
qui lui demandent de réaliser des activités de formation pour eux. Nous avons identifié le
Bureau Sous-Régional comme décideur-diffuseur de formation au niveau sous-régional.
Ces derniers agissent sur une base sous-régionale, mais avec la particularité de pouvoir
interagir avec plusieurs BSR12. Enfin les différentes Unités du Siège qui opèrent
directement ou par des projets de coopération technique. Jusqu’ici, nous constatons peu
de concertation et peu de coordination, ce qui fait qu’un même thème peut être abordé
par plus d’un porteur de message mais ciblant leur action sur le même client et à
l’intérieur d’un même biennium. Il semble plus que probable que certaines activités de
formation sont inutiles parce que le choix des participants est déficient. Si la formation
n’est pas destinée à celui qui peut initier le changement, y participer ou, à tout le moins,
agir sur la problématique traitée, les résultats demeureront bien minces. Le cas des
séminaires sur le travail des enfants constitue un exemple de ce problème.
Dans cet imbroglio d’activités de formation, c’est le client qui devrait normalement faire
le choix des activités dont il a besoin et rediriger les fournisseurs vers d’autres besoins à
combler s’il y a doublons. Comme les besoins sont définis de façon superficielle, on ne
réalise qu’après coup qu’il y a eu gaspillage d’efforts et de moyens. Alors les BR
devraient jouer un plus grand rôle de coordination des services pour les CR, le BSR ou le
Siège, et ce pour chacun des pays dont il est responsable, puisque les BR n’ont pas le
mandat d’action directe avec les pays mais celui de la programmation. Des questions
devraient être posées sur les dédoublements qui minent les ressources et la crédibilité des
activités.
11
Le Ministère du Travail ou celui qui assume cette mission, selon le pays.
12
Voir les structures, Programme et Budget, pp. 148-149 et suivants.
vi
solutions. Le texte renforce l’évidence des écarts et des besoins d’appui institutionnel et
organisationnel (capacity building and institutional building).
La clarification de rôles s’impose, à la suite de quoi ceux qui ne sont pas dotés d’un
mandat de formation devront s’en retirer. Des économies substantielles pourront en
découler et l’efficacité du BIT en sera améliorée. La distinction pratique à faire est celle
des concepts de formation et d’information. IFP/DIALOGUE doit assumer le leadership
de la démarche, étant l’élément le mieux placé dans la structure pour diriger ce virage. Il
est en quelque sorte le chef d’orchestre, tentant au mieux de favoriser les échanges entre
les services du BIT et les CR.
Des recommandations sont amenées pour changer la tendance et faciliter le passage vers
un développement durable. Des mesures de redressement rattachées à l’analyse du
fonctionnement des opérations (mapping organisationnel), des ressources (humaines,
matérielles, financières, informationnelles) et du contexte socioculturel sont mises de
l’avant. Un changement durable passe par la clarification des rôles. L’analyse
fonctionnelle des constats que nous venons d’élaborer nous amène à croire qu’il y a des
changements à faire non seulement dans les CR, mais aussi dans les modes de
fonctionnement du BIT et de ses structures propres. La redéfinition des concepts de
formation et d’information, puis celle du plan d’action constituent des étapes capitales
dans l’application d’une des trois options proposées. D’où la nécessité de changer la
stratégie d’intervention et d’accorder du suivi.
Pour atteindre les objectifs des CR et les objectifs globaux du BIT pour le prochain
biennium, la première étape est de traiter d’une Entente Cadre et de définir un plan
d’action, afin d’appliquer l’une des trois options proposées. Une entente-cadre
impliquerait une clarification des rôles et une remise en route vers une gestion axée sur
les résultats.
9- Protocole d'entente
Il y a une faible expression des attentes signifiées et il n’y a pas d’obligation de
résultats. Selon les rôles proposés, on convient de qui fait quoi et quand pour un an.
Dans ces circonstances, le BIT aurait intérêt à établir des termes de référence plus précis
et plus ciblés, qui définiraient les objectifs à atteindre et les résultats désirés, tout comme
les méthodes de travail que les CR devraient adopter pour la livraison du service. Afin
d’habiliter ces structures de formation à performer comme le BIT le souhaite, il devrait
joindre des spécificités de performance à sa requête de service. Compte tenu que les CR
sont des structures autonomes sur le plan juridique et hiérarchique, des éléments de
discussion devraient porter à court terme, sur des amorces concrètes pour établir une
reconnaissance du lien fonctionnel entre le BIT et les CR sous forme d’une entente-
cadre, clarifiant alors les zones de responsabilités et les résultats attendus. Pour l’instant,
tout ce que nous avons pu obtenir des CR ne laisse paraître qu’un “lien de tradition” entre
les CR et le BIT. C’est aussi un lien rempli de stress financier. Les CR doivent effectuer
des choix et des engagements avec divers interlocuteurs et la situation les place dans une
position de vulnérabilité croissante. La signature d’un protocole d’entente devrait se
faire à l’intérieur des six prochains mois qui suivent l’approbation de ce rapport. Le
document devrait inclure des clarifications sur la mission, les mandats et rôles des uns et
des autres, selon les niveaux hiérarchiques et géographiques. Qu’on y précise les
engagements financiers pour les prochaines années, idéalement cinq ans, minimalement
vii
trois ans et qu’on y inscrive les orientations stratégiques. Le BIT aurait intérêt à joindre
des spécificités de performance à sa requête de services destinée aux CR de même
qu’au CIF de Turin.
10 - Plan d'action:
Trois hypothèses sont retenues, reflétant le degré de profondeur que l’on souhaite
accorder à la démarche (courte, moyenne ou lourde). Trois voies sont suggérées pour
arriver à identifier l’impact des activités menées par les CR. La première option vise une
stratégie à court terme avec une période transitoire où les actions sont maintenues en
attendant un virage plus important vers la recherche d’impact. La seconde option
implique davantage le BIT, IFP/DIALOGUE, le BRA, le BR-Beyrouth, les BSR et CIF-
ILO de Turin dans l’effort de coordination que tous doivent consentir. La troisième
option est celle qui mène vers un changement plus profond de la philosophie, des
approches et des méthodes de travail, à tous les niveaux, y compris des CR. Le
renforcement des CR doit s’aménager autour de trois objectifs majeurs : l’inclusion,
l’appropriation (empowerment) et la recherche d’harmonie. Il s’agit en quelque sorte de
conditions de succès ou de pré-requis pour que les CR fonctionnent.
A) Les OPTIONS
OPTION I : STATU QUO ET AJUSTEMENT DE CERTAINES MÉTHODES
Cette option s’articule sur ce qui se fait actuellement, mais elle implique une
amélioration de certaines méthodes de travail. Ce qui signifie, à court terme, de
n’autoriser que des activités où les changements recherchés sont identifiés avant que
l’approbation financière ne soit donnée. Pour chaque événement, on doit faire l’état de la
situation et des changements désirés au début. Il s’agit alors, pour les participants13 d’un
pays, de préciser leur démarche et de consigner le tout. La démarche implique un
diagnostic organisationnel. Afin de pouvoir mesurer le degré d’atteinte des résultats, il
faut bâtir des «indicateurs de mesures» ou des échelles de gradation pour apprécier le
chemin parcouru. Dans cette option, le CR est la bougie d’allumage.
OPTION II : CLARIFICATION DES RÔLES ET AMÉLIORATION DE CERTAINES
MÉTHODES DE TRAVAIL
Celle-ci oblige à clarifier les rôles et les responsabilités des partenaires avec une
analyse des flux de communication. Il serait possible de parvenir à plus d’efficience en
accroissant les efforts de coordination et en améliorant les méthodes de gestion. En effet,
la coordination et la communication entre les structures doivent se bonifier, les rôles et le
partage des responsabilités être clarifiés et les méthodes de travail, notamment en
information de gestion/imputation financière par centres de coûts, s’améliorer pour une
coordination efficace, une concertation systématique et un dialogue véritable. Elle amène
un accroissement de l’efficience résultant d’une meilleure coordination. Cette seconde
option demande des efforts surtout au plus haut niveau de la direction du BIT. Elle
requiert un solide leadership pour créer le momentum. Enfin, elle permettrait au BIT de
savoir qui doit faire quoi. Il y aurait sans doute une économie d’énergie et d’argent par le
simple fait d’éviter les dédoublements.
13
Participant désigne ici une personne qui reçoit des enseignements et qui tente de se les approprier au
moyen d’exercices guidés d’apprentissage.
viii
OPTION III : L’ÉTUDE D’IMPACT
C’est l’option souhaitée et souhaitable, soit celle vers laquelle devraient tendre tous les
CR et l’ensemble de leurs partenaires. Cette troisième voie serait de qualité supérieure
en ce qu’elle introduit l’obligation de résultats pour tous. Elle implique la mise en place
d’outils adéquats, des services consultatifs, la communication entre les mandants et les
CR, la préparation de rapports sur l’évolution des travaux et l’étude d’impact. Les
produits et résultats qui en résultent sont réintroduits pour l’étape suivante et viennent
enrichir les stratégies de relance du biennium suivant. Les soutiens requis seraient de trois
ordres : contenu académique14, soutien pédagogique, soutien administratif. Le soutien
d’encadrement-mentoring devrait venir de IFP/ Dialogue afin de faciliter la circulation
d’information entre les divers services du BIT et de les dynamiser.
Cette option requiert une formation préalable (méthodologie, façons de faire, outils
requis) et de l’aide-conseil pour parvenir à l’appropriation, l’inclusion et l’implantation
des comportements recherchés mais elle implique aussi un apport financier conséquent.
Elle constitue la route la plus sûre vers le but recherché.
B) Prise de décision:
Quelque soit l’option retenue, le passage à la concertation s’avère essentiel. Le choix
stratégique s’effectue d’abord par la haute direction du BIT, après avoir pris connaissance
du rapport et de ses implications. Ensuite vient une concertation avec les intéressés. Il est
légitime pour le BIT, ici le payeur, de savoir à quoi ses contributions ont été utilisées et
pour quel événement. Le financement des CR est entouré d’une certaine confusion. La
gestion financière y est globale et non par centres de coûts. De plus, la contribution
financière du BIT est allouée sur une base biennale, alors que le fonctionnement
comptable des CR se fait sur une base annuelle. Les deux sont donc en disonnance
continuelle.
L’étude d’impact est élément-clé désormais. Il s’agit de rechercher les changements
observables et mesurables après les activités de formation dans le milieu visé15. Nous
suggérons qu’un des trois CR le CRADAT par exemple, soit le considéré CR de
référence pour les deux prochaines années et qu’on lui accorde les moyens nécessaires. Il
est le seul CR doté d’un Directeur des Études et le plus avancé dans ses travaux en
matière de recherche d’impact.
Il est souhaitable qu’un temps transitoire soit décrété par la direction pour permettre à
tous les partenaires de se redéfinir dans le nouveau contexte. Eviter les duplications
devrait être le leitmotiv pour la prochaine année.
14
Contenu de nature andragogique, qui se différencie de contenu au sens utilisé par IFP/DIALOGUE.
15
Ici l’administration du travail et la structure qui est responsable de son application, le Ministère du
Travail.
16
Noter les intervenants précédemment identifiés dans le document.
ix
IFP/DIALOGUE assume l’opération information des partenaires et transmission des
documents.
17
Inclure ici BIT-Genève, IFP/DIALOGUE, Bureaux Régionaux (Abidjan et Beyrouth), Bureaux Sous-
Régionaux, Centre Régional, la Programmation du BIT et le CIF-ILO.
x
de l’État en matière d’administration du Travail. Pour ce qui est des méthodes
pédagogiques, le BIT devrait se servir du Centre de formation de Turin (CIF-ILO) pour
renforcer les CR.
Conclusion :
De façon plus globale, il y a lieu de mentionner que la seule présence des CR est déjà un
pas en avant dans l’amélioration de l’application des normes du travail et des principes
qu’elles sous-tendent. S’ils n’existaient pas, il faudrait les créer. Ils sont des phares pour
les gouvernements, les travailleurs et les employeurs dans la poursuite d’une certaine
justice sociale. Mais il est possible de faire mieux, et c’est sur cette dimension que
s’orientent nos efforts. Ce qui est moins acceptable, c’est la façon dont ils répondent aux
besoins exprimés. La principale difficulté vient de la quasi-impossibilité de démontrer
l’impact des activités menées par les CR.
xi
Support to the Evaluation of the Impact of Activities
African Regional Centres of Administration of Work (RC)
ARLAC (Harare), RCADAT (Yaounde), ACLAE (Tunis)
Synopsis
Summary of reports, proposals and action plan following a mission led in spring 2003. In
this report, we deal with the elements considered essential for strategic decision makers;
the general report is intended for those who will have to implement it.
1 - Objective:
The objective of the present step is to provide to the Regional Centres an impact
evaluation guide for their activities, specifically, those carried out with financial support
from the ILO. It is therefore not an evaluation of RC’s as such18.
Meetings were carried out with the management teams and partners of the three RC’s as
well as with the IFC/ILO19 and consultations were undertaken with the unit of
Programming and Management of the ILO, IFP/DIALOGUE, ACTRAV, ACT/EMP, the
RO, and the SRO located in the hosts cities of RC’s.
We thus present herein the activities, the roles and priorities as detailed by the people
met. In addition to these reports, observations concerning the use of the budgets
allocated by the ILO are included. We also describe the resources available to the RC’s
(human, material, financial and informational resources). We analyzed their operating
mode as regards to needs identification and programming with the Member States. Then
we studied the means used to evaluate the impact of the activities undertaken particularly
for the 2000-2002 period. We examined the fund-raising capacities of RC’s for the
financing of the activities. The sustainability of the activities was also taken into account.
The information analysis20 led us to identify some strengths and weaknesses together
with elements to be used for the preparation of recommendations and an action plan on
three levels.
xii
The activities of RC’s are centred on the Administration of Labour and its components,
that is to say, human resource management, the broadcasting of information on the main
general priorities of the ILO, and on the common objectives, to which certain regional
considerations, Convention No.150 and Recommendation No.158 are added.
The type of the activities varies according to each RC. They can be grouped into three
categories: Those related to training, counselling activities and sectorial studies.
Seminars and conferences are considered, here, as training activities. The activities are
organized on either a regional or a national basis.
The activities are not based on relevant andragogical approaches for adult
employment training. The teaching methods are based more on information dispensing
rather than learning. The link between the teaching objectives and the pedagogical
choices is nebulous. The approach by competences is not sufficiently developed as a
method to support training. The weakness of the teaching methods, the minimal use of
andragogical concepts and the insufficiency of identification of the required results are as
many elements that weaken the chances for impact. The transformation of the learning
needs into relevant training goals is an observed weakness.
3 - Status:
RC’s are autonomous subcontractors Within the framework of a subcontracting
relationship, the ILO requires services in terms of financial support (contractual bond)
for a biennium, adding to the agreement a sum of $150 000USD per period. During the
budgetary period, other activities paid by the Headquarters, RO, Abidjan and Beirut
Office or the SRO, are added to the activities supported by this budget. The training
programme for General-Secretaries23, at the CRADAT is an example of this. There are
many advantages to the existence of RC’s, which we do not dispute, and we understand
that they must remain in action. However, none of them has resources proportional to the
needs they must meet. The introduction of the new methods supposes that technical
support is granted to RC’s so that they can achieve their assigned goals. This also
implies that the terms of references are to be redefined as an insertion in a Joint
Agreement, the roles of the concerned actors, their involvement in the pursuit of results
and the measurement of the impact of the activities.
xiii
subsidy. The reading of the RC corporate documents shows a confusion in the
correspondence of information and statistics. There is an obvious lack of
correspondence between the enumerated activities and the budgetary expenditure24. The
training requests from the CRADAT are the only ones accompanied by a financial
planning of the proposed expenditure, as well as an allocation and distribution of the
expenditure by costs centers. It is easy to know which of its activities are carried out with
which contribution of the ILO. RC’s seem able to mobilize technical assistance funds for
the financing of their activities outside the ILO. Here, a certain call to prudence is
essential because RC’s could deviate from their objectives while following the laws of
the market.
The sums planned for RC’s for a biennium, are included in the budgets of the ROA, RO-
Beirut and IFP/DIALOGUE.
24
Except in CRADAT corporate documents
25
Programming is decided during the Board meetings or the Programming Commission for the ACLAE; it
is the result of a pre-identification of needs, done in conjunction with the Ministries of Labour of member
states and in conjunction with national and international experts. In each of these instances, the ILO is
represented. The Board of Management, or the Commission (ACLAE) then decide on the desired choices,
in relation to national, regional needs, as well as ILO priorities.
26
Except for the ACLAE in Tunis, the Ministers are absent; the Programming Commission assumes this
role.
xiv
6 - Impact study: their method
The results are not obvious for everyone and their impact seems to be delayed. Their
interventions could have more performance if they had technical and methodological
support. One observes a weak rate of follow-up in training activities. Researching
impact requires knowledge of the processes used to try to see the results obtained as well
as changes in the milieu.
The examination of the methods used by the three RC’s to evaluate their current activities
does not enable us to appreciate the impact of these activities in relation to the ILO
strategic and operational objectives. Only the CRADAT mentions impact sought in its
descriptions of activities and has indicators in its preparatory contents. Even if
recommendations emanate from their activities, RC’s do not have the tools and the means
necessary to apply them. The absence of evidence that their activities have a measurable
impact constitutes a weakness, which undermines their credibility. This weakness is
related, partly, to the external degree of supervision, the weakness of the inputs and the
confusion in roles27.
27
The terms « paying-client » and « beneficiary » respectively identify the ILO and the Minister who
receives the RC services.
28
ILO-Geneva, IFP/DIALOGUE/INFOCUS, Regional, Sub-regional Office, Regional Centre, ILO
Programming, ACTRAV, ACT/EMP
xv
The best contact with RC’s comes from IFP/DIALOGUE, which generally attends the
meetings of decision-makers, gives the green light for budgetary payments and initiates
activities in collaboration with the RC’s. There is an observable overlapping of activities.
Certain partners seem eager to reduce these duplications and to ensure themselves of a
better coordination for a better use of the available resources. This coordination would
profit by being improved and practised in both directions, from top to bottom and bottom
to top.
29
The Minister of Labour or the one who assumes the role, depending on the country.
30
See the structures, Programming and Budgeting, pages 148-149 and subsequent…
xvi
some extent like an orchestra leader, trying as well to support the exchanges between the
services of the ILO and the RC’s.
Recommendations are made to change the trend and facilitate the passage towards a
sustainable development. Measures of redress attached to the analysis of the workings
of operations (organizational mapping), resources (human, material, financial,
informational) and sociocultural environment are put forward. A sustainable change
must follow the clarification of roles. The functional analysis of the reports that we
have just worked out brings us to believe that there are changes to make not only in the
RC’s, but also in the ILO’s own structure and operations. The redefinition of the
concepts of training and information, followed by an action plan constitute the main
steps in the application of any one of the three options suggested. From there comes the
need for changing the intervention strategy and for doing follow-up.
To achieve the objectives of the RC’s and the main ILO goals for next biennium, the first
stage is to undertake a Joint Venture Agreement and to define an action plan, in order to
apply one of the three suggested options. A Joint Venture agreement would imply a
clarification of the roles and a reorientation towards results centred management.
9 Protocol of agreement
The expression of expectations is weak and there is no obligation to obtain results.
According to the suggested roles, there should be agreement on who does what and when
for one year period. In these circumstances, it would be an advantage for the ILO to have
more precise and more targeted terms of reference, which would define the objectives to
be reached and desired results, as well as the working methods that the RC’s should adopt
for service delivery. In order to enable these training structures to perform as the ILO
wishes, it should annex performance specifications to its request for services. Given that
the RC’s are autonomous structures on the legal and hierarchical level, elements of
discussion should be brought about in the short-term to establish the recognition of a
functional link between the ILO and the RC’s within a framework agreement.,
clarifying the areas of responsibility and the expected results. For the moment, all that
we could obtain from the RC’s lets us see simply a "traditional linkage" between the
RC’s and the ILO. It is also a link filled with financial stress factors. The RC’s must carry
out choices and commitments with various partners and this situation puts them in a
position of increasing vulnerability. The signature of a protocol of agreement should be
done within the next six months following the approval of this report. The document
should include clarifications on the mission, the mandates and roles of everyone,
according to hierarchical and geographical levels'. It should specify the financial
commitments for the next years, ideally a five-year period, or at least a three-year period
and include the strategic orientations. It would be an advantage for the ILO to attach
performance specifications to its request for services intended for the RC’s as well as for
the ITC-ILO in Turin.
10 - Action plan:
Three assumptions are maintained, reflecting the degree of depth one wishes to grant to
the undertaking (light, average or heavy). Three paths are suggested to manage to identify
the impact of the activities undertaken by the RC’s. The first option aims at a short-term
strategy with a transition period within which actions are undertaken while waiting for a
xvii
more significant turn towards the search for impact. The second option involves the ILO,
IFP/DIALOGUE, the BRA, BR-Beirut, the SRO and ITC-ILO more deeply in a
coordination effort that all must agree to. The third option is one that leads towards a
major change in philosophy, approaches and working methods, on all the levels,
including the RC’s. The reinforcement of the RC’s must be arranged around three
major objectives: inclusion, empowerment and the search for harmony. They are,
to some extent, critical success factors or pre-requisites for the operation of RC’s.
A) Options
OPTION I: STATUS QUO AND ADJUSTMENT OF CERTAIN METHODS
This option is articulated around what is currently done, but it implies an improvement
of certain working methods. What this means, in the short term, is to authorize only
those activities where the required changes have been previously identified before
financial approval is given. For each event, one must declare the current state and the
desired changes at the outset. In other words, the participants31 of a country must specify
their undertaking and place it in context. This undertaking supposes an organisational
diagnosis. In order to be able to measure the degree to which results are met, it is
necessary to build "indicators" or benchmarks to appreciate the accomplishments. In this
option, the RC is the spark plug.
OPTION II: CLARIFICATION OF ROLES AND IMPROVEMENT OF CERTAIN WORKING
METHODS
This option imposes a clarification of roles and responsibilities for the partners with
an analysis of communication flows. It would be possible to obtain more efficiency by
increasing the coordination efforts and by improving management methods. Indeed,
coordination and the communication between the structures must be improved, the roles
and responsibilities clarified and the working methods, in particular in information about
financial allocation by costs centres, improved for an effective coordination, a systematic
cooperation and a true dialogue to occur. It will bring about an increase in efficiency
resulting from an improved coordination. This second option requires efforts especially
from ILO Management’s highest levels. It requires a solid leadership to create
momentum. It would make it possible for the ILO to know who must do what. There
would undoubtedly be a money and energy saving by the simple fact of avoiding
overlaps.
OPTION III: THE IMPACT STUDY
This is the best and most desired option, that is to say, the one towards which should flow
all the RC’s and all of their partners. This third option would be of higher quality in
than it introduces the obligation of results for all. It involves the installation of
adequate tools, of advisory services, of communication between the mandators and the
RC’s, of preparation of reports on the evolution of work and the study of impact. The
ensuing products and results are reintroduced in the following stages and enrich the
renewal strategies for the following biennium. The necessary supports would be of three
31
Participant here signifies a person who receives teachings and tries to master them through appropriate
guided learning exercises.
xviii
types: academic contents32, teaching support, administrative support. The mentoring-
supervision support should come from IFP/Dialogue in order to facilitate the information
flow between the various services of the ILO and to make them more dynamic.
B) Decision-making:
Whatever option is selected, the path to dialogue proves to be essential. The strategic
choice is carried out initially by ILO’s top management, after having become cognizant
of the report and of its implications. Then a dialogue between the interested parties is
instituted. It is legitimate for the ILO, the payer in this case, to know what its
contributions were used for and for which event. The financing of RC’s is surrounded
by a definite confusion. Financial management is global and not by cost centres.
Moreover, the ILO’s financial contribution is allocated on a biennial basis, whereas the
RC’s accounting operations are on an annual basis. Both are thus in continual
disonnance.
The impact study is the new key element from now on. It is a question of seeking the
observable and measurable changes after the training activities in the environment
concerned33. We suggest that one of the three RC’s, for example the RCADAT, be
considered the reference RC for the next two years and that it be granted the necessary
means. It is the only RC to have a Director of studies and the most advanced in its work
as regards to impact research.
It is desirable that a transition period be approved by management to make it possible
for all partners to redefine themselves within the new context. To avoid duplications
should be the leitmotiv for the next year.
32
Contents of an andragogical nature, which are different from the contents meant currently by
IFP/DIALOGUE
33
Here labour management and the structure responsible for its implementation, the Minister of Labour.
34
Note the actors mentioned previously in the document.
xix
evaluating the impact). The Synopsis, which is used to support decision-making, initiates
the clarification of mandates and roles of the partners. The management team then
deals with the reduction of duplications, harmonization of the programming calendars
and the dialogue between the various ILO groups. It chooses an option, which it submits
to the management team entrusted with the implementation mandate.
C) The final document is readjusted according to the consultations held and a final
version is produced by IFP/DIALOGUE. The momentum of application is defined by
ILO management. The work schedule is harmonized with Programming. The Training
plan is defined in collaboration with the ITC in Turin.
35
Include here ILO-Geneva, IFP/DIALOGUE, Regional Offices (Abidjan and Beirut), Sub-Regional
Offices, Regional Centres, the ILO Programming and the ITC Turin.
xx
D) Monitoring and follow-up. The implementation is monitored by IFP/DIALOGUE
who assumes the leadership of the undertaking. The action plan, the scoreboard, the
indicators and the calendar are elaborated and kept up to date by IFP/DIALOGUE.
Periodically, the latter prepares a report on the status of work done, which is distributed
by management. Annual meetings of all the partners are organized where
IFP/DIALOGUE submits a report and recommends adjustments to management as well
as RC’s.
Conclusion
In a more global way, it is necessary to mention that the mere presence of RC’s is already
a step forward in improving the implementation of labour standards and their underlying
principles. If they did not exist, they would have to be created. They are headlights for
the governments, the workers and the employers in the pursuit of a certain social justice.
But it is possible to do better, and it is on this aspect that our efforts are directed. What is
less acceptable is the way in which they meet the expressed needs. The main difficulty
comes from the fact that it is practically impossible to show the impact of the activities
undertaken by the RC’s.
xxi
LISTE DES SIGLES
xxii
xxiii
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Partie I :
La première partie décrit le mandat, le contexte et les attentes principales du mandant. On
se réfère aux termes de références permettant de s’interroger sur la capacité des CR à
réaliser leur mandat et assurer une pérennité de leurs activités. Le chapitre 2 traite de la
méthodologie élaborée pour chercher des réponses aux questions soulevées au chapitre 1.
Partie II :
La seconde partie du rapport décrit, au chapitre 3, les CR, leur contexte et les activités
qu’ils mènent, ainsi que leur fonctionnement. On y décrit ce qu’ils font avec quelles
ressources et leur mode d’utilisation des moyens dont ils disposent. La description des
rôles apporte un certain éclairage sur la dynamique des partenaires sur le terrain. Au
chapitre 4, les facteurs pouvant expliquer certaines réponses des CR ou du BIT et de ses
partenaires sont analysés. On y trouve des informations sur leurs forces, leurs faiblesses,
leurs contraintes et les retombées des activités des CR. Des pistes de solution y sont
suggérées, dont trois options possibles pour corriger le parcours. Un guide d’étude
d’impact y est aussi proposé, accompagné d’informations et d’outils tels que des fiches
pouvant servir à instaurer la démarche. On identifie les possibilités pour mieux
performer, avec ce que cela implique comme décisions à prendre et choix à faire.
Partie III :
La dernière partie identifie les étapes à mettre en place pour atteindre les objectifs
déterminés. Le Chapitre 5 présente des recommandations pour corriger les difficultés à
court et moyen terme. Le chapitre 6 explique les démarches d’implantation de l’approche
avec une chronologie pour y parvenir. Le plan d’action et le tableau de bord font partie
des principaux outils à mettre en place.
Conclusion :
Les CR sont aptes à continuer leurs activités. Ils peuvent faire mieux mais un certain
soutien leur serait bénéfique pour y parvenir dans les meilleurs délais.
1
Partie I Objectifs et Méthodologie
2
CHAPITRE 1
Introduction
Le premier chapitre du rapport fait état des buts de la mission, du mandat qui lui a été
confié et des paramètres de la visite qui a été menée dans les CR : ACLAE, ARLAC,
CRADAT, puis au Centre international de formation de Turin36 et au BIT/IFP-Dialogue à
Genève37. Seules les activités menées avec les appuis financiers du BIT sont ici prises en
considération, même s’il est difficile de fragmenter la réalité lorsqu’il est question de
formation. Il n’est déjà pas facile, en effet, d’imputer à une source de financement
spécifique les activités menées, il est encore plus ardu de préciser les résultats qui
peuvent en découler.
36
CIF-ILO : Centre International de Formation de Turin.
37
ACLAE : Centre arabe pour l’administration du Travail et de l’Emploi, Tunis ; ARLAC : African
Regional Labour Administration Centre, Harare, Zimbabwe; CRADAT : Centre Régional Africain
d’Administration du Travail, Yaoundé, Cameroun. Voir liste des acronymes et chapitre 3 pour les détails.
3
subventionnées que mènent les CR pour mieux performer avec des moyens restreints. En
plus, des recommandations qui suivent, un aperçu du plan d’action est suggéré pour
passer de la pensée à l’action dans les meilleurs délais.
Le Chapitre 7 introduit une proposition de chronologie adaptée aux étapes à poursuivre,
selon les options recommandées. Le tout se termine par une conclusion qui se veut
constructive et pleine d’espoir pour ceux qui sont confrontés aux effets de la
mondialisation.
2 Le Mandat39
Les principales composantes du mandat sont les suivantes :
- Traiter du rôle et des priorités d'action définis pour les trois CR notamment en ce qui
concerne l'utilisation des budgets mis à leur disposition par le BIT ;
- Décrire brièvement les capacités humaines, institutionnelles et financières des CR ;
- Analyser les systèmes de collecte des besoins auprès des États-Membres, de
programmation, d’exécution et d’évaluation des activités des CR, en vue de les aligner
sur la programmation stratégique du BIT et des Régions ;
- Examiner les moyens utilisés par les trois CR pour évaluer leurs activités et vérifier si
l’impact de ces activités pour la biennium 2000-01 et l’année 2002 y est mesuré en
relation avec les objectifs stratégiques et opérationnels du BIT ;
- Analyser les liens de coopération des CR avec les EMD40, les Bureaux du BIT-Genève
et le Centre de Turin ;
- Examiner les capacités des CR de mobiliser des fonds de coopération technique pour le
financement des activités ;
38
Priorités régionales réaffirmées par le « Programme et Budget »: lutte contre la pauvreté, VIH-SIDA en
milieu de travail, bonne gouvernance, crises (appui aux pays émergeant de crises), intégration régionale.
39
Voir annexe Termes de références (TDR) du 10 mars 2003.
40
ÉMD : Équipe Multidisciplinaire.
4
- Évaluer l'intérêt des représentants des mandants41 au BIT (ACTRAV, ACT/EMP et
IFP/DIALOGUE) pour les activités des CR et leur disponibilité à fournir l'appui requis
pour le développement des activités ;
- Examiner la pérennité des activités des CR.
Voilà donc ce qui annonce les composantes traitées dans ce document soumis à votre
réaction avant qu’il ne soit transmis aux diverses instances du BIT et des Centre
Régionaux.
41
ACTRAV service du BIT qui s’occupe des intérêts des travailleurs, ACT/EMP s’occupe des intérêts des
employeurs et IFP/DIALOGUE ajoute la dimension gouvernementale en plus de faire la liaison pour
coordonner les efforts des trois acteurs principaux dans l’administration du travail.
5
CHAPITRE 2 MÉTHODOLOGIE
Introduction
A) Collecte des données et des résultats de consultation auprès des intéressés dans les
trois CR (CRADAT, ARLAC et ACLAE), dans les pays hôtes du Siège des services, au
Centre de Turin et auprès des interlocuteurs du BIT ; consultation auprès des unités
« Programmation et Gestion », IFP/DIALOGUE, ACTRAV et ACT/EMP. La collecte
des éléments de cet ensemble cherche à identifier les objectifs des CR, les moyens qu’ils
ont mis en œuvre, les ressources qu’ils ont investies et les activités qu’ils ont menées
pour les atteindre42. Elles se limitent toutefois à la partie subventionnée par la
contribution du BIT.
B) Analyse des données recueillies
C) Préparation du rapport : d’abord un sommaire à soumettre aux Directeurs des CR pour
la réunion de juin43, ensuite un rapport final tenant compte de leurs réactions à la version
préliminaire.
Avant l’arrivée sur le terrain, des échanges de courrier ont permis de préciser les attentes
documentaires sur les activités de chacun des CR. Ils ont été invités à préparer un dossier
sur leur situation, leur statut, leurs activités, leur budget, les procès verbaux de leurs
conseils et comités de suivi, etc.44, en tenant compte des termes de référence. Voir doc.
2.1. Cibles de la collecte de données
La démarche prévue pour la collecte de données a été élaborée autour des outils
suivants :
1) un questionnaire exploratoire semi-dirigé remis à la direction à l’arrivée45. Voir
doc.2.2.
2) des entrevues semi-structurées46 avec les membres des directions de chacun des CR et
autres personnes intéressées par leurs activités;
3) des rencontres avec certains des Bureaux Sous-Régionaux dans la zone visitée;
4) une rencontre avec le Bureau Régional pour l’Afrique, tenue à Genève47 ;
5) des discussions avec des représentants des partenaires associés à la détermination des
attentes du BIT à l’égard de ses antennes locale
42
Voir Annexe I «Documents préparatoires», 18 mars dernier.
43
Voir la liste des personnes rencontrées pour connaître leur opinion avant le rapport final. Document à
soumettre en juin lors de la rencontre à Genève.
44
IFP/DIALOGUE a transmis cette requête aux CR avant la mission.
45
Voir copie du Questionnaire
46
Voir Questionnaire 2.2
47
En raison des problèmes que vit le bureau d’Abidjan, la rencontre a eu lieu à Genève.
6
6) des rencontres au sujet de la Programmation et de l’Administration avec IFP
Dialogue48, mandataire, arrière-garde technique (backstopping) et agent de liaison des CR
avec les autres services internes du BIT;
7) l’observation documentaire qualitative, exploratoire et séquentielle qui s’appuie sur
une stratégie globalisante tenant compte de l’environnement spécifique (aspects socio-
économico-culturels) du CR et de ses limites de pouvoir et de juridiction. Voir doc.2.3
Objectifs-Indicateurs-Activités.
L’observation documentaire est un outil majeur qui permet l’étude de sources telles que
les archives, les publications, les périodiques spécialisés et certains documents non
publiés comme les procès verbaux des réunions des Conseils d’administration et de
divers comités. L’information est regroupée par catégories : les textes de création,
incluant les statuts et règlements, ainsi que tout autre texte précisant la raison d’être du
CR, puis les documents présentant les objectifs poursuivis, les structures mises en place,
les moyens disponibles et les activités réalisées. L’aménagement des informations tient
compte de l’environnement inter-étatique et de l’environnement national où elles
prennent forme. Ces données sont aménagées de manière à permettre de cerner des
caractéristiques observables, soit les similitudes et les différences.
De cette collecte se dégagent des constats, lesquels sont aménagés selon une vision
(approche) systémique d’où émergent des éléments d’analyse.
48
BIT, Circulaire # 231, 27-03-2002
7
L’application des modèles théoriques aux données recueillies permet déjà de déceler, à
première vue, que nous sommes devant un agrégat complexe. De cet agrégat, nous
pouvons extraire un deuxième niveau de constats qui sont regroupés de façon à identifier
les forces et les faiblesses observées et d’en faciliter le traitement. Voir le doc. 2.4
L’approche systémique appliquée au Ministère du Travail.
2.3 Rapport
Conclusion :
Ce que nous venons de vous présenter permettra de suivre la démarche dans les chapitres
suivants.
8
9
DOC 2.2.
Appui à l’évaluation de l’impact des activités
ACLAE (Tunis)
ARLAC (Harare), CRADAT (Yaoundé)
Questionnaire d’entrevue
Normand Lécuyer
Spécialiste principal de l’administration du Travail
Programme focal sur le dialogue social, la législation du travail et de
l’administration du travail
BIT/OIT
Genève
Mai 2003
10
Questionnaire d’entrevue 49
Introduction :
Ce questionnaire est un outil permettant d’assurer un traitement équitable des Centres et
une similarité des thématiques traitées dans la démarche actuelle. Il n’est en rien limitatif
ou exclusif. Il ne saurait être utilisé sans entrevue avec l’équipe de Direction des Centres.
La cible de cette rencontre se limite a discuter des activités financées par l’OIT. Les
autres activités réalisées avec l’appui de d’autres sources de financement en sont donc
exclues.
Management du Centre
- Qui sont les principaux buts que vous poursuivez?
- Qui définit les objectifs?
- Qui établit les priorités?
- Faites l’inventaire des principaux clients: Gouvernements, employeurs et travailleurs.
- Énumérez les objectifs / responsabilités vis-à-vis de chaque catégorie de clients
- Identifiez les ressources pour atteindre les résultats: humaines, matérielles, financières,
temps, espace
- Quels seraient les points que vous souhaitez améliorer à court terme?
-Qu’est-ce qui devrait changer dans le ministère ou l’organisation suite à vos activités
(formation ou autre)
- Quels sont les changements recherchés en lien avec vos activités?
- Comment faites-vous l’identification des besoins?
- Comment harmonisez- vous les besoins identifiés avec les activités offertes par le
Centre?
- Comment faites vous la programmation des activités du centre?
- Faites-vous des plans écrits et les diffusez-vous dans les pays de votre zone d’influence?
- Quelle est votre relation avec les medias?
- Annoncez-vous vos activités et où?
- Quelles sont les règles et les procédures principales dans l'organisation?
Gestion académique
- Quelles sont vos principales activités50 dirigées par votre Centre ?
- Comment se fait l’identification et l’analyse de besoins chez-vous?
49
Ce questionnaire vise essentiellement à faire une appréciation institutionnelle (institutional assesment
tool) et une identification organisationnelle d’impact (organizational mapping). En lien avec le schéma 3
sur l’analyse en cinq points de base et les triangles (3). Les entrevues sont menées en conjugaison avec des
méthodes douces de cueillette d’information en vue d’identifier des comportements révélateurs pouvant
servir de points d’ancrage éventuellement.
50
Termes utilisés : Formation suppose acquisition de connaissances, d’un nouveau savoir-faire,
d’habiletés et de comportements nouveaux. Consultation signifie une démarche dont le but est d’aider une
organisation à établir un diagnostic sur ses besoins de renforcement et de formation. Séminaire réfère
habituellement à une activité de groupe dont la portée est de donner de l’information sans contenir
nécessairement de connaissances nouvelles ou des savoir-faire nouveaux.
11
- Avez-vous plusieurs façons de faire l’identification des besoins?
- Peut-on faire une identification de besoins de façon différente éventuellement?
- Lors de l’étude des besoins, qui établit les priorités dans le traitement des résultats?
- Suite à l’étude des besoins peut-on identifier certaines priorités?
- Peut-on espérer un certain rapprochement entre les priorités tripartites des demandeurs
et les priorités de l’OIT?
- Pouvez-vous proposer un programme récurrent (à la carte) et une partie flexible (à la
demande des clients?
- Peut-on proposer un programme de base d’activités récurrentes de formation et une
partie susceptible de répondre aux particularités de certains pays?
- Si vous aviez à proposer un programme de base, que mettriez vous dedans?
- Pouvez-vous proposer un programme de base permanent et récurrent, incluant une
partie flexible pour s’ajuster aux besoins spécifiques?
- Pouvez vous percevoir des besoins prioritaires parmi les besoins que vous connaissez ?
- Parmi ces besoins pouvez-vous mettre un ordre de priorité?
- Que souhaitez-vous le plus changer par vos interventions?
- Quels sont vos principaux succès (formation, consultation et autres activités)
- Qui définit les programmes / activités / produits à offrir?
- quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées dans vos activités.
- quelles sont vos principales ressources?
- comment procédez pour changer les besoins de formation que vous avez identifiés en un
contenu de programme ou d’activités de formation?
- comment évaluez vos dernières activités?
- qui sont vos principales cibles visées par la formation?
- quels seraient les réalisations dont vous êtes le plus fiers? (forces)
- que sont les activités que vous considérez plus salutaires pour les personnes ayant
participé dans vos activités? (impact)
- quel genre de compétences souhaitez-vous davantage pour recruter pour votre centre?
- avez-vous développé des champs de spécialisation?
- avez-vous des difficultés à attirer ce genre d'expert?
- quels seraient les points que vous souhaitez améliorer à court terme? (faiblesses)
- quelles sont les occasions de développer de nouveaux programmes?
- quels sont vos principales contraintes dans la réalisation de votre mandat? (faiblesses)
- pourriez-vous noter des changements suite à vos activités?
- qu'est ce qui peut expliquer ces changements?
- qu'avez-vous vu changé après vos activités de formation (ou de consultation)? (impact)
- pensez-vous que vous pouvez mesurer les résultats ou les changements résultants de
vos interventions?
- quel est le plus avantageux pour quelqu'un que vient prendre une formation au centre?
- quelles sont les caractéristiques les plus attrayantes de vos activités de formation ou de
services sont offertes aux clients?
- avez-vous des contacts avec des ministères et des organismes qui ont eu recours à vos
experts?
- si vous souhaitez développer de nouveaux programmes, avez-vous la ressource pour
vous aider à l'occasion?
- si vous aviez tous les moyens dont vous pouvez rêver, que feriez-vous de nouveau?
12
Quel contenu offriez-vous?
- quelles sont vos possibilités à travailler en réseau avec des partenaires?
(développement des capacités)
- faites-vous des activités d'éducation continue avec votre personnel? Quelle sorte?
- Peut-on offrir un programme de base qui se répète sur plus d’une année et des activités
sur mesure pour certains groupes spécifiques?
- Pouvez-vous orienter le choix des États-membres vers un regroupement de priorités de
formation?
Ressources matérielles
- Quelles sont vos ressources physiques pour effectuer vos enseignements?
- De combien de salles disposez- vous?
- avez-vous un service de cafétéria pour les participants et le corps enseignant?
- Pouvez-vous les loger s'ils en ont besoin?
- Disposez-vous d’une capacité à vous mettre en réseau avec vos partenaires par le moyen
des nouvelles technologies?
Ressources financières
- où avez-vous trouvé les ressources financières pour effectuer vos programmes?
- au niveau financier, avez-vous d'autres sources de financement possibles pour soutenir
vos activités additionnelles?
- pouvez-vous trouver une source additionnelle de fonds pour d'autres appuis?
- avez-vous la possibilité de pérenniser vos activités?
L'information
- où trouvez-vous votre information et comment l’utiliser vous?
- utilisez-vous l'information nationale des pays de la zone d’influence?
- utilisez-vous le système d'information de l'ONU? … web du PNUD, OIT, …
13
- pour effectuer vos activités, vous est-il arrivé de combiner vos efforts avec vos
partenaires?
- pensez-vous pouvoir vous associez à de nouvelles organisations pour collaborer à
l'exécution de vos plans?
4 Stakeholders/Partnership et réseau
- comment qualifiez- vous vos relations avec les groupes de clients tripartites?
- avez-vous des liens avec les diverses agences des Nations Unies? (Turin et autres)
- avez-vous des contacts avec les agences bilatérales (aides bilatérales) pour réaliser
certaines activités?
- Allez-vous en entreprise et dans les ministères pour rencontrer les décideurs?
- Quels sont vos liens avec les groupes socio-économiques?
- Avez-vous vos entrées chez les décideurs?
Cibles Stratégiques:
inclusion, empowerment(appropriation), sécurité
Empowerment (appropriation)
- quelles sont vos cibles principales et que pensez-vous leur apporter pour satisfaire leurs
besoins?
- Quels sont vos objectifs pour 2004-2005?
- Avez-vous les ressources humaines qualifiées pour répondre à ces objectifs?
- quelles sont les valeurs fondamentales du centre?
- pouvez vous identifier les résultats prévus (pour la rétroaction)
- pouvez-vous présenter vos buts pour la période suivante?
Stabilité du milieu
14
Capacité d'influencer l'environnement
- qu'elle est votre capacité d’influencer les décisions de vos clients et partenaires?
- pouvez-vous influencer vos partenaires dans le développement d'une politique?
- selon vous quelles réformes peuvent influencer la main d'oeuvre et les politiques
sociales?
- quelles politiques peuvent créer des changements sociaux?
L'information et rétroaction
- avez-vous reçu de la rétroaction sur les activités entreprises?
- sous quelle forme vous arrive cette rétroaction?
- comment avez-vous traité l'information reçue?
- quelle est votre capacité de mener des activités pérennes?
Répercussions
- quels sont les principaux avantages que les clients retirent de votre centre?
15
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 2.3
Rubriques
INDICATEURS TITRES DES PERFORMANCES COMPÉTENCES
DE COMPORTEMENTS FORMATIONS A ATTEINDRE REQUISES
RECHERCHÉS OFFERTES POUR Y
régionales PARVENIR
Objectifs ou locales
R/L
#
Pour chacun des objectifs indicateurs provenant du
stratégiques document de
Programmation et Budget
16
Doc 2.4
APPROCHE SYSTÉMIQUE
Appliquée à l’Administration du travail
Inspiré de
KATZ ET ROSENZWEIG
Sous-système
Raison d’être
Résultats attendus
Politiques
SOUS-SYSTÈME
Sous-système Sous-système
culturel technologique
ADMINISTRATION
DU TRAVAIL
Sous-système
structurel
17
Partie II Description des Centres et leurs caractéristiques
Chap 5 - Recommandations
18
CHAPITRE 3
Introduction
Ce chapitre se divise en deux parties : A) la description des Centres et de leurs principales
caractéristiques et B) la dynamique animant les partenaires. À la lumière des textes
recueillis, des résultats des rencontres menées dans le cadre de la mission et de l’analyse
qui s’en est suivie, nous dégageons un certain nombre de constats dont nous vous faisons
part.
Rappelons qu’il ne s’agit pas d’évaluer les CR, mais de chercher les voies et moyens qui
pourraient nous guider dans l’élaboration d’un outil éventuel pour leur étude d’impact.
IFP/DIALOGUE veut mettre cet outil à la disposition des CR. Le contenu de
l’observation se limite à ce qui est en lien avec les appuis financiers du BIT aux CR52.
La recherche d’impact passe par la connaissance des processus utilisés pour tenter de voir
les résultats obtenus tout comme les changements dans le milieu, Voir doc. 3.1, Cible de
la collecte d’information. La description sommaire des CR présente les informations en 5
catégories: l’institution, ses règles et ses procédures, l’implication des genres, les
partenaires et leur participation pour favoriser le dialogue social et minimiser les risques
d’instabilité, Voir doc. 3.2 Stratégie retenue. On y fait état des objectifs poursuivis, les
processus décisionnels, des activités et des modes de fonctionnement. La description
inclut un inventaire des ressources et de leur utilisation. C’est une démarche
multidimensionnelle qui permet de travailler dans un contexte où nous n’avons pas toutes
les informations en mains, mais qui permet des hypothèses de travail pour dégager des
pistes à explorer.
L’évaluation de l'impact des activités des CR fait le lien, non seulement entre les besoins
de formation déterminés au départ et les résultats obtenus à la suite des activités de
formation (outputs/résultats), mais surtout avec les retombées (effets/outcomes)
extérieures aux CR.
51
Ce CR n’a pas de CA mais plutôt une Constituante réunissant deux fois l’an le BIT, l’OAT et le
gouvernement tunisien.
52
Les autres activités menées par les CR ne faisant pas partie de notre objet d’observation.
19
A - DESCRIPTION DES CENTRES RÉGIONAUX
Cette partie décrit les CR, leur mandat, leurs objectifs et leurs activités tout en tentant de
cerner leurs principales caractéristiques et leurs spécificités. Voir doc.3.3 Description des
CR. Nous nous intéressons aussi à leur dynamique et au contexte dans lequel ils oeuvrent.
Voici donc les principales caractéristiques observées.
Les CR sont des entités autonomes gérées par un Conseil d’Administration (CA)
composé des Ministres du Travail des États-Membres53. Il est utile de signaler que les
Ministres du Travail qui siègent sur le CA des CR sont aussi les représentants des États-
Membres à la Conférence du BIT. Par conséquent, ils établissent aussi les objectifs et les
priorités retenus pour le prochain biennium54. Le BIT est représenté à ces réunions du CA
et au CP (ACLAE), qui sont couvertes par IFP/DIALOGUE et/ou un directeur du BSR.
Chaque CR est doté d’une petite équipe de gestion, sauf l’ACLAE qui est dirigé par une
Commission de Programmation (CP) d’un type différent. Le BIT, l’OAT et le Ministère
du Travail Tunisien se réunissent pour traiter de la programmation avant son approbation
et suivent les travaux du CR. Chacun des CR couvre à lui seul entre 18 à 21 pays selon le
cas.
L’origine des CR remonte aux années d’indépendance des États africains, soit au début
des années soixante. La France les a d’abord appuyés, puis le PNUD a pris le relais en
leur accordant des appuis techniques et financiers. Dans la seconde moitié des années 90,
le PNUD a discontinué son appui et le BIT a pris la relève, mais de façon partielle. Cet
appui est de deux ordres : technique et financier. Progressivement, le BIT a diminué
l’importance de son aide, jusqu’à n’accorder, aujourd’hui, qu’une contribution de
150 000us$ par biennium. Il ne reste plus, désormais, que trois CR en opération en
Afrique. Les autres ont disparu, sauf un qui serait sans infrastructure en Amérique Latine.
Le mandat des CR leur vient d’un héritage qui a subi de nombreuses mutations au fil des
ans. Ils ont été soumis à des changements qui en font des produits hybrides. Ils
s’intéressent principalement à l’Administration du Travail, mais pas exclusivement. Ils se
sont adaptés au milieu dont ils sont les produits. Ils ont pris des tendances différentes et
leur mandat est aujourd’hui devenu flou. Même leur lien d’affiliation est confus pour eux.
53
Dans certains États, le Ministre qui assume la responsabilité du Travail peut avoir un autre titre mais la
responsabilité demeure la même.
54
Programme et Budget , 2004-2005, BIT, mars 2003.
20
Leurs partenaires sont de trois catégories:les employeurs, les travailleurs et les
gouvernements des États-Membres. Pour les gouvernements, l’interlocuteur naturel est le
Ministère du Travail. Les mandants sont les États de la sous-région. Leur utilité ne fait
plus de doute dans leur milieu. La Déclaration de Yaoundé en date du 26 février 1999 en
est la démonstration, Voir Annexe IV.
Les objectifs des CR découlent de ceux fixés à Genève, lors de la Conférence annuelle
(CIT) à laquelle participent les Ministres du Travail des États-Membres. On y fixe les
grandes orientations, alors que les objectifs sont traduits en mode opérationnel par la
Direction à la Programmation, qui en fait un outil de planification budgétaire pour
l’ensemble des partenaires du BIT et de ses diverses instances.
Les objectifs communs englobent les préoccupations suivantes : approche intégrée pour
un travail décent56, lutte à la pauvreté, égalité entre les hommes et les femmes,
implication des personnes atteintes de VIH, intégration régionale, partenariats
internationaux, gouvernance, connaissance des conditions de travail et de la situation en
général, communication et visibilité.
55
Voir Programme et Budget, 2004-2005, mars 2003.
56
Voir page vii, paragraphe 5, Programme et Budget, mars 2003.
21
l’ARLAC, la réunion du CA est présidée par le Ministre-Hôte de la réunion, dont le lieu
change d’années en année. Pour le CRADAT, la réunion est habituellement au
Cameroun, mais il arrive qu’il y ait une réunion hors siège, comme ce fut le cas en 1999
quand le groupe s’est réuni au Bénin.
L’ACLAE n’a pas de Conseil d’Administration, contrairement aux deux autres CR.
Localisé à Tunis, il est dirigé en collégialité, c'est-à-dire qu’il établit sa planification avec
ses bailleurs de fonds et partenaires, soit le BIT, et l’OAT57, par l’entremise du Ministre
du Travail Tunisien58. Le BIT participe aux discussions sur les choix stratégiques à faire
en conjugaison avec l’OAT, qui contribue essentiellement pour une somme équivalente à
la contribution du BIT, soit 150 000us$. Le Gouvernement Tunisien fournit les
immeubles et l’équipe de soutien, comprenant un administrateur détaché du Ministère du
Travail et une équipe technique. À la différence du CRADAT et de l’ARLAC, l’ACLAE
couvre des pays situés sur deux continents et relevant de deux bureaux régionaux de
l’OIT : Beyrouth et Abidjan (12 pays en Asie et 9 en Afrique). Voir doc. 3.5 Couverture
géographique des CR. Nous constatons alors qu’un Directeur de CR doit maintenir des
relations avec plusieurs BSR dans l’exercice de ses fonctions.
Les activités menées par les CR résultent d’une identification de besoins et de choix
concertés. Généralement, les besoins sont exprimés par le Ministre du Travail de chaque
pays avec ses experts et acheminés vers le CR concerné. La programmation se décide lors
de la réunion des membres du CA ou la Commission de Programmation pour l’ACLAE;
elle découle d’une pré-identification de besoins, laquelle s’effectue en collégialité avec
les Ministres du Travail des États-membres et en concertation avec les experts nationaux
et internationaux. Dans chacune de ces assises, le BIT est représenté. Le Conseil
d’Administration, ou la CP (ACLAE) décide alors des choix en fonction des besoins
nationaux, et régionaux, ainsi que des priorités émanant du BIT59. Les activités sont
menées sur une base sous-régionale ou nationale selon le cas.
57
L’Organisation Arabe du Travail, financée par la Ligue Arabe.
58
Voir pages 148-149, paragraphes 43-46, Programme et Budget 2004-2005, op.cit.
59
Les 4 objectifs stratégiques, les objectifs communs et les champs d’intérêts apparaissent dans le
document de base du BIT.
22
3.6 Le processus d’identification des besoins et de programmation
L’identification des besoins nationaux et sous-régionaux se fait par consultation, et par
lettre60 d’invitation aux Ministres du Travail des États-Membres pour connaître leurs
besoins. S’en suit une négociation entre les experts, qui porte sur la nature de la
formation à mettre en place et une autre négociation en lien avec les limites de ressources
et les besoins à combler. Les Ministres en CA décident, sauf pour le CP de Tunis où les
Ministres sont absents mais c’est la Commission de Programmation qui assume ce rôle. Il
s’agit d’une décision corporative sur la programmation annuelle. Une ratification de la
décision est faite par courrier. Le Directeur sélectionne ensuite des personnes ressources.
L’aménagement des activités se fait selon diverses méthodes. Un seul CR, le CRADAT,
identifie et planifie les pré-requis pour les participants potentiels et les conditions
financières de partage des coûts.
Les besoins sont identifiés d’une manière subjective, et non documentée, en consultation
avec les praticiens du domaine autres que les Ministres. La phase d’identification des
besoins procède plus de la «shopping list» et du «menu à la carte» que de l’identification
des écarts à combler et des changements à apporter. On peut atténuer ce commentaire en
se disant que les besoins sont énormes et que toute formation sera utile inévitablement.
On n’a qu’un portrait parcellaire du profil du Ministère du Travail et des préoccupations
ministérielles auxquelles le Ministre doit faire face avec ses collaborateurs. Toutefois, la
rareté des ressources oblige à resserrer les méthodes de travail.
Lors de cette rencontre décisionnelle, les experts des États-Membres s’expriment et font
connaître leur point de vue sur la prochaine programmation. La liste des activités est
soumise pour fin d’approbation après avoir subi une phase d’argumentation par des
experts Africains. Les choix sont arrêtés lors d’une discussion où les plus éloquents sont
privilégiés au détriment de ceux qui ont le plus de besoins. Les choix reliés à la
couverture géographique tiennent plutôt de la négociation, de l’arbitraire et du
compagnonnage, sans lien évident avec les besoins. La programmation prend diverses
formes. Il s’agit souvent d’activités de type séminaire, tables rondes ou colloques, ainsi
que de démarches-conseil et d’études sectorielles.
À la lumière de l’exercice de superposition auquel nous nous sommes adonnés avec les
objectifs/indicateurs du document de programmation du BIT et la programmation offerte
60
Lettre accompagnée d’un formulaire.
23
par les CR, nous constatons que les thèmes traités ne sont pas nécessairement
concordants avec les grands objectifs et les orientations annoncées. En analysant les listes
d’activités offertes, on constate que ces activités sont, en majeure partie, de nature
informative et non pas formative.
3.8 Les mécanismes d’administration des activités. Voir doc. 3.6.1, 3.6.2, 3.6.3
Ratifications par pays et par CR.
Le Directeur du CR prend ensuite les dispositions pour livrer le produit convenu aux
intéressés. Les procédures financières ralentissent la livraison. Plusieurs activités sont
décalées sur l’année suivante parce que les approbations financières ne sont pas entrées à
temps.
Les participants sont de niveaux variés et ne sont pas toujours dotés de pouvoirs
permettant d’implanter ce que leur présente le Directeur du CR. De plus, ils n’ont
généralement pas de mandat d’implantation des changements que le thème traité pourrait
suggérer. Les contenus sont de qualité variable selon les thèmes. Le choix des personnes
ressources laisse place à l’arbitraire et n’est pas toujours en lien apparent avec le thème
traité. Les contenus sont de nature informative plutôt que formative, même s’il s’agit
d’activités dites de formation. Le choix des participants est un point faible qui mérite
qu’on s’y arrête.
Les contenus sont plus ou moins encadrés par les CR qui, contrairement au CRADAT, ne
disposent pas de Directeurs des Études. Quant au Directeur des Études du CRADAT, il
vaque d’ailleurs à de nombreuses autres occupations.
La formule des activités varie selon les CR. Les activités se regroupent en trois
catégories : celle dites de formation, les activités-conseil et les études sectorielles. Les
séminaires et colloques sont considérés, ici, comme des activités de formation. Les
activités sont aménagées sur une base soit régionale, soit nationale. La sélection du
mode d’administration des activités se fait en fonction de critères économiques et
stratégiques dépendant du CA dans la plupart des cas. L’ACLAE privilégie, par exemple,
les activités régionales, alors que l’ARLAC opte davantage pour des activités nationales.
Le choix varie selon les demandes des pays et les disponibilités financières. Les activités
régionales permettent d’atteindre un plus grand nombre de participants, mais il faut
24
s’interroger sur l’effet de changement qui en résulte. L’activité de type national rejoint un
nombre moindre de personnes mais pourrait donner plus d’effet de par la masse critique
qu’il génère, ce qui est essentiel pour susciter une volonté de changement. Le CRADAT
est le CR qui diversifie le plus ses formules. Il est aussi le seul à offrir des programmes
de formation centrés sur l’approche par compétences, ce qui constitue un net avantage.
Les activités de type colloques et séminaires sont les plus fréquentes. Au CRADAT, la
formation en salle s’intensifie.
Le deuxième type de services offerts est celui des études sectorielles. Elles sont
toutefois peu nombreuses et leurs résultats ne sont pas déposés en bibliothèque dans la
plupart des cas. Les CR auraient pourtant intérêt à le faire, puisqu’il s’agit de résultats de
recherches commanditées dont ils sont les détenteurs.
Le lien entre les objectifs et les choix pédagogiques est nébuleux, de sorte que le message
se perd et les apprentissages sont inadaptés. L’approche par compétences n’est pas
suffisamment développée comme méthode d’appui aux apprentissages qui devraient être
faits. Il serait intéressant que l’inventaire de compétences spécifiques recherchées
apparaisse dans les contenus des programmes de formation. La faiblesse des méthodes
d’enseignement, la pauvreté des concepts andragogiques dans les contenus, et
l’insuffisance d’identification des résultats recherchés sont autant d’éléments qui
affaiblissent les chances d’avoir de l’impact. La difficile transformation des besoins en
contenu théorique pertinent est une autre faiblesse observée.
25
chaque besoin ponctuel. Malgré les efforts des Directeurs de CR, il demeure que le bassin
de ressources compétentes en Afrique a des limites, surtout dans les domaines spécialisés.
À cela s’ajoute la contrainte linguistique, qui réduit la mobilité des experts entre les CR et
leurs capacités d’intervention. En effet, les CR travaillent en français, en anglais et en
arabe.
Les Centres ne disposent que d’une équipe réduite. Le CRADAT jouit de l’équipe la
plus complète avec un Directeur, un Directeur des Études, un chef de service des
Finances et une équipe de soutien technique. La bibliothèque a aussi un responsable.
L’ARLAC n’a pas de Directeur des Études, mais plutôt une assistante. Quant à
l’ACLAE, il est le moins bien nanti à ce chapitre.
Chaque CR dispose d’une bibliothèque, mais les trois sont exploitées différemment. Par
exemple, le CRADAT accueille les étudiants des universités de sa région pour des
consultations documentaires. Il génère déjà, ainsi, un effet qui dépasse ses murs. Pour
l’usage de l’Internet, des efforts sont investis, mais seulement deux CR sur trois disposent
d’un accès à cet outil. Cet usage est a développer comme tout ce qui touche aux TIC61.
Les CR disposent de documents valables, comme les lois en application dans les pays de
la sous-région mais, dans l’ensemble, ils ne disposent pas de ressources documentaires
suffisantes pour bâtir des cours adéquats et les valider.
Les CR sont des institutions indépendantes dont les coûts de fonctionnement sont
couverts par les contributions des États-Membres. Ils reçoivent des sommes
additionnelles du BIT, mais aussi d’autres sources qui varient selon le CR. Il s’agit
d’appuis multi-bilatéraux dans la plupart des cas.
Le BIT appuie ces trois CR Africains en leur versant, notamment, $150 000US par
biennium pour des activités de formation dans le domaine de l’Administration du Travail.
L’utilisation de ces fonds doit tenir compte des priorités du BIT et, autant que possible,
suivre sa méthodologie de planification stratégique, de manière à ce que les activités aient
un impact direct sur les clientèles visées. D’autres unités du Siège ou des BSR financent
des activités hors liste.
61
Nouvelles technologies de l’information et des télécommunications.
26
Le financement des CR est entouré d’une certaine confusion. La gestion y est globale et
non par centres de coûts, ce qui rend difficile la précision des coûts d’une activité, de
même que la comparaison et la mesure sur une période donnée, des résultats escomptés.
De plus, la contribution financière du BIT est allouée sur une base biennale, alors que le
fonctionnement comptable des CR se fait sur une base annuelle. Les deux sont donc en
disonnance continuelle.
L’ACLAE est financé par plusieurs sources : le Siège de Genève, le Bureau Régional de
Beyrouth, le Bureau d’Abidjan et le Bureau Régional d’Oman. Pour le BIT, les sources
viennent de ses trois sources différentes. Certaines activités additionnelles ont été
réalisées à la demande du BIT. Voir Couverture géographique des CR, doc. 3. 5.
La lecture des documents corporatifs des CR démontre une confusion dans la ventilation
de l’information et des statistiques. Il y a absence de lien évident entre les activités
énumérées et les dépenses budgétaires, sauf dans les documents corporatifs du CRADAT.
Les requêtes de formation de ce dernier sont les seules à être accompagnées d’une
planification financière des dépenses prévues, ainsi que d’un partage et d’une répartition
des dépenses par centres de coûts. Il est facile de savoir lesquelles de ses activités sont
réalisées avec quelle contribution du BIT.
62
Ces fonds sont surtout de type multi-bilatéral.
63
… Avec, éventuellement, l’appui du BIT.
64
Paragraphes 83-84, Programme et Budget, op.cit.
27
Parmi les méthodes et procédures à mettre en place, se trouve un système d’information
de gestion performant. Il est légitime pour le BIT de savoir à quoi ses contributions ont
été utilisées, pour quel événement, entendre ici pour quel résultat. C’est pourquoi un suivi
doit être mis en place avec des rapports périodiques de l’état des travaux.
Deux types d’évaluation sont appliqués. L’évaluation annuelle se fait par les CA et le CP
(ACLAE) avec les Bureaux Régionaux concernés et IFP/DIALOGUE avec la direction
des CR. L’autre type d’évaluation est celui qui émane des participants à la fin des
événements. Il s’agit de ce qu’il est convenu d’appeler une évaluation à chaud.
Malheureusement, les évaluations révèlent surtout des commentaires en lien avec les
aspects de la logistique. Leur contenu traite plus des conditions matérielles que de la
pertinence des apprentissages. L’autre élément à remarquer est le fait que les évaluations
sont anonymes, ce qui rend tout suivi impossible.
Les CR procèdent à une évaluation annuelle des besoins, compte tenu de l’ampleur de
ceux-ci et des moyens financiers dont ils disposent. L’ACLAE, pour sa part, rend compte
de ses activités à l’OAT deux fois par an et à la Conférence annuelle, ainsi qu’au BIT et
au Gouvernement Tunisien à l’occasion des réunions d’évaluation et de la Commission
de programmation.
L’évaluation des activités est peu axée sur les résultats. Elle est porte davantage sur
l’efficience, et les aspects quantitatifs (output) que sur des critères qualitatifs, et accorde
trop peu d’importance aux changements durables (outcomes) qu’ils suscitent. Le transfert
des connaissances, qui constitue un élément essentiel de la formation, n’est pas constant,
pas plus que l’acquisition d’habiletés qui sont la base d’une action de formation.
28
3.12- La clientèle touchée, son niveau hiérarchique et sa répartition géographique
Les programmes s’adressent aux ressortissants des États-Membres des CR. Les cadres
sont invités, mais le niveau des participants ne répond pas toujours aux attentes dans la
recherche d’un changement véritable. Il y a lieu de croire que les participants inscrits aux
activités ne sont pas du niveau capable d’initier le changement dans leur propre Ministère
suite à la formation. Il y a là une lacune sur laquelle il faudrait se pencher. Il y a lieu de
n’accepter que les cadres chargés d’initier les changements recherchés. Toute
participation de courtoisie devrait être évitée.
Il est intéressant de signaler que les femmes sont plus nombreuses dans les activités de
type régional que dans celles dites nationales. Dans l’ensemble des activités, les femmes
constituent entre 17 et 20 % des participants au CRADAT et à l’ACLAE, alors qu’elles
atteignent les 30% à l’ARLAC. Ce dernier s’est fixé un objectif de 40% de participation
féminine pour le prochain biennium. Le CRADAT accueille 50% de femmes dans le
programme de DESS qu’il a démarré dans la dernière année. Les femmes participent
davantage a des activités dites habilitantes qu’à des activités que nous pourrions appeler
informatives. Il serait sans doute intéressant de suivre celles qui suivent des formations
pour en connaître l’impact après quelques années.
Les résultats ne sont pas évidents pour tous et l’impact semble tarder. L’examen des
moyens utilisés par les trois CR pour évaluer leurs activités actuelles ne nous permet pas
de vérifier l’impact de ces activités pour le biennium 2000-01, et l’année 2002 y est peu
mesurée en relation avec les objectifs stratégiques et opérationnels du BIT. Seul le
CRADAT fait mention de l’impact recherché dans ses descriptions d’activités et dispose
d’indicateurs dans ses contenus préparatoires. Cependant, le suivi est plutôt faible faute
de moyen pour agir.
On observe un faible taux de suivi des activités de formation, que ce soit en mode
national ou sous-régional. Même si des recommandations émanent de leurs activités, les
CR ne disposent pas des outils et des moyens nécessaires pour les appliquer. Encore
faudrait-il qu’ils possèdent une certaine méthodologie et un savoir faire pour permettre
aux participants de s’approprier les connaissances et les habiletés qu’ils cherchent à leur
transmettre.
De façon plus globale, il y a lieu de mentionner que la seule présence des CR est déjà un
pas en avant dans l’amélioration de l’application des normes du travail et des principes
qu’elles sous-tendent. S’ils n’existaient pas, il faudrait les créer. Ils sont des phares pour
les travailleurs, les employeurs et pour les gouvernements dans la poursuite d’une
certaine justice sociale dans une mondialisation qui se fait pressante.
29
importance, alors qu’elle est très présente dans les deux autres CR. Autres exemples : des
notions comme «le travail décent» et «les normes du travail» ont des connotations
culturelles différentes d’un pays à l’autre ou d’une même zone sous-régionale, de même
que la question du « travail des enfants ».
Pour pérenniser les activités, il faut agir sur le contenu du message, le processus de
transmission et de suivi. L’approche par étude d’impact aurait davantage de possibilité de
produire un changement durable. Pour y parvenir, il faut agir avec des formateurs-
praticiens provenant du champ sur lequel nous voulons agir.
Globalement, on constate un manque d’uniformité dans les méthodes utilisées par les CR.
Il est impossible de les comparer les uns aux autres même si leurs activités se recoupent.
30
le document Programmation et Budget : lutte contre la pauvreté, VIH-SIDA en milieu de
travail, bonne gouvernance, crises (appui aux pays émergeant de crises), intégration
régionale. Ces priorités collent peu aux activités menées par les CR, certaines d’entre
elles étant tout bonnement ignorées.
Les liens de coopération des CR avec les Équipes multidisciplinaires (EMD), les bureaux
du BIT, le BIT-Genève et le Centre de Turin manquent de précisions, tout comme celles
qu’ils entretiennent avec le BRA et les BSR. Pour ce qui est des EMD, il y a une rareté de
spécialistes en administration du travail, les postes n’étant pas comblés ou étant délaissés
pour de vagues raisons. Par conséquent, les pays membres et les CR sont privés des
expertises offertes par ces instances.
Pour ce qui est des relations avec le Bureau d’Abidjan, elles se limitent à des aspects
administratifs et bureaucratiques, aucun appui conceptuel ou technique n’en émanant. La
relation avec les SBRO semble plus rapprochée et plus conviviale.
Les CR agissent dans leur milieu. Ils ont des contacts avec leurs partenaires, qu’il
s’agisse des gouvernements des États-Membres, d’employeurs ou de travailleurs. Au-
delà de ce cercle restreint, ils semblent toutefois peu connus, même dans les pays où se
localise le siège du Centre Régional. Ils sont associés parfois avec le BIT sur le terrain et
dans certaines instances régionales liées à l’Administration du Travail mais sont
insuffisamment connus de leur milieu géographique. Les bailleurs de fonds bilatéraux ne
savent pas distinguer leurs spécificités de rôles et de mandats. Ils doivent établir un plan
stratégique de communication avec le public et faire un effort pour accroître leur
visibilité.
65
Le Ministère du Travail ou celui qui assume cette mission.
66
Voir les structures du BIT, paragraphes 43 et suivants, pp. 148-149, documents Programme et Budget
suivants sur les BSR respectifs pour les CR.
31
Il semble plus que probable que certaines activités de formation sont inutiles parce que le
choix des participants est déficient. Si la formation n’est pas destinée à celui qui peut
initier le changement, y participer ou, à tout le moins, agir sur la problématique traitée,
les résultats demeureront bien minces. Le cas des séminaires sur le travail des enfants
constitue un exemple de ce problème, sans compter que les unités du siège, comme
IFP/DIALOGUE, interviennent aussi en formation dans les pays membres, parfois même
sans informer les autres, (BR, BSR, Turin et CR).
Il faut donc s’interroger sur la mission des diverses instances, leurs liens avec
l’administration du travail, les cibles visées et les CR comme porteurs de message. Des
questions devront être posées, car les dédoublements minent les ressources et la
crédibilité des activités. Il y a confusion en ce qui a trait aux concepts de formation et
d’information, et les résultats sont menacés par des insuffisances de concertation et de
coordination. Une bonne gestion pourrait corriger le tout dans un délai raisonnable,
surtout si elle vient d’en haut.
Dans cet imbroglio d’activités de formation, c’est le client qui devrait normalement faire
le choix des activités dont il a besoin et rediriger les fournisseurs vers d’autres besoins à
combler s’il y a doublons. Comme les besoins sont définis de façon superficielle, on ne
réalise qu’après coup qu’il y a eu gaspillage d’efforts et de moyens. Le Client-Ministère
cherche à obtenir le maximum d’activités possibles et de projets de coopération. On peut
même affirmer qu’il a un intérêt à ce que les fournisseurs de services ne se concertent
pas. Alors le BR devrait jouer un plus grand rôle de coordination des services pour les
CR ou le BSR, et ce pour chacun des pays dont il est responsable, puisque le BR n’a pas
le mandat d’action directe avec les pays mais celui de la programmation.
Dans ces circonstances, le BIT aurait intérêt à établir des termes de références plus précis
et plus ciblés, qui définiraient les objectifs à atteindre et les résultats désirés, tout comme
les méthodes de travail que les CR devraient adopter pour la livraison du service. Afin
d’habiliter ces structures de formation à performer comme le BIT le souhaite, il aurait
intérêt à joindre des spécificités de performance à sa requête de service.
32
aux trois CR et de faire une consolidation de leurs méthodes de gestion, ce qui serait peu
coûteux et plus efficace tout en ne brimant en rien leurs spécificités culturelles.
Pour ce qui est du contenu des enseignements et des méthodes pédagogiques, le BIT
devrait se servir de son Centre international de formation de Turin (ITC-ILO) pour
renforcer le volet pédagogique des CR, afin que ceux-ci répondent aux attentes du BIT.
Les CR disposent d’un vaste laboratoire d’application, mais de moyens limités. Aucun ne
dispose d’un mandat clair avec obligation de résultats ou de ressources clairement
annoncées comme c’est le cas à Turin. Un seul Centre a un Directeur des Études et une
programmation d’activités pérennes. Aucun ne dispose de moyens pour élaborer des
contenus de programme nouveaux. Aucun n’a la capacité de mener des recherches
valables appuyées sur des méthodes scientifiquement reconnues ou de publier des
résultats, si ce n’est via des ressources contractuelles, sur des sujets spécifiques et avec
des financements additionnels.
Par contre, les CR ont des forces que Turin n’a pas, comme la proximité géographique,
qui leur permet d’organiser des activités à moindre coût, ainsi qu’une même culture
africaine qui facilite leurs rapports avec les employeurs/travailleurs. Les CR ont aussi
l’avantage d’être en relation étroite avec les Ministres du Travail des États-Membres. Ils
ont une meilleure maîtrise de l’appareil gouvernemental dans le dialogue tripartite.
Le CIFT est une institution à compétence internationale qui intervient dans les domaines
du management et de l’ingénierie des compétences et de la formation. Le CIFT assure la
capitalisation, et la diffusion des expériences, et des savoirs produits par les services ou le
réseau de formation. Il peut être sollicité par le Bureau Régional Afrique ou le BSR ou
les CR. Les autres services du BIT peuvent avoir recours à ses expertises.
67
Voir le site Web du CIFT à http://www. itcilo.it.
68
Voir paragraphe 297 dans Programme et Budget 2004-2005, op. cit.
33
Le CIFT dispose d’un mandat et de ressources pour exécuter son mandat. Pour répondre
à sa mission, il construit son organisation autour de quatre activités principales : la
veille, la capitalisation, le transfert et le conseil.
a) La veille amène le CIFT dans le domaine du management des compétences de la
formation et des connaissances. Par exemple, face à la mondialisation, le CIFT devrait
prévoir les effets de ce phénomène socio-économico-politique, identifier les
connaissances et les habiletés qui devraient être développées pour faire face à cette vague
de changements et développer une stratégie pour informer et former en conséquence.
b) Par la capitalisation, le CIFT anime la production et conçoit des documents et des
formations de réflexion et de synthèse à partir de la veille et des projets réalisés.
c) Le transfert amène le CIFT à jouer le rôle de catalyseur pour diffuser et impulser des
méthodes d’action ou des processus innovants.
d) Le conseil, dernier volet, mais non le moindre. Il vise à mettre en relation les activités
avec l’approche d’étude d’impact. Le CIFT assiste, à leurs demandes, ses partenaires et
autres interlocuteurs dans la conduite de projets de gestion des compétences, de
politiques et de dispositifs de formation, d’évaluation… et d’identification d’impact. En
fait, l’étude d’impact déborde dans la communauté pour voir les changements qui
résultent des formations. Elle déborde de la salle de classe traditionnelle. En
Administration du Travail, la classe, c’est la société, c’est le Ministère et les diverses
structures reliées à l’administration du travail… ou même l’absence de structures travail
informel. C’est à travers son rôle de conseil que le CIFT voit les conditions de succès et
les pré-requis à l’implantation de changements, tout en identifiant les effets recherchés et
les résultats observables attendus.
Dans l’ensemble de ses missions, le CIFT est attentif aux évolutions politiques,
conceptuelles et technologiques. Il en favorise l’appropriation, notamment par la création
de réseaux de formation. Ce peut être le cas avec les CR, mais aussi avec d’autres
Centres semblables ailleurs dans le monde.
34
- conseil et appui auprès du directeur mandaté par le Ministre;
- conseil en management des compétences et formation par compétences;
- conseil sur l’élaboration d’une politique de formation et d’un plan de formation en
découlant.
Autres constats :
- Le Centre de Turin dispose d’une équipe spécialisée et habilitée à effectuer des
transferts à des adultes en emploi, et d’une structure régionale pour l’Afrique;
- parmi ces ressources, se trouvent des experts des questions africaines;
- le CIFT dispose d’experts en andragogie/apprentissage chez l’adulte.
-le CIFT dispose de ressources expérimentées relativement à la problématique de la
main-d’œuvre en Afrique.;
- le CIFT a une expérience en enseignement dans les milieux directement reliés à
l’administration du travail;
- le CIFT dispose de savoirs reliés à l’ensemble des processus de formation, depuis
l’identification de besoins, à l’évaluation de programmes, en passant par la conception, la
validation, la diffusion et la consolidation de nouveaux programmes;
- le CIFT serait la structure la plus habilitée à prendre en main le pilotage du processus
d’étude d’impact et la formation qui la précède;
- Turin dispose d’un bassin de ressources externes dont ne disposent pas les CR;
- ses enseignements s’appuient sur la méthode de formation par compétences;
- compte tenu de ses expériences, Turin a aussi la capacité de monitorer le suivi en aidant
les CR à tirer des leçons de leurs pratiques tout en faisant des liens avec les quatre
objectifs stratégiques afin d’améliorer leur savoir-faire et leur savoir-montrer.
3.22 IFP/DIALOGUE
Cette unité (Programme) du BIT apporte un soutien important aux CR, surtout à ACLAE
et CRADAT. Quant à l’ARLAC, il est souvent appuyé par le BSR de Harare, en raison
des distances géographiques et des coûts de déplacements. Les appuis apportés touchent
surtout les dimensions juridiques, des mécanismes de renforcement du dialogue social
dans les États-Membres et une attention particulière donnée aux questions de genre.
IFP/DIALOGUE est en quelque sorte le chef d’orchestre, tentant au mieux qu’il peut de
favoriser les échanges entre les services du BIT dont ACTRAV et ACT/EMP et les CR,
voir organigramme du BIT, doc. 3.8.
3.23 BIT
Il y a une faible expression des attentes signifiées et pas d’obligation de résultats. Le
BIT aurait intérêt à établir des termes de référence ciblés, à définir les objectifs à
atteindre et les résultats désirés, tout comme les méthodes de travail que devraient
adopter les CR.
Le BIT est l’une des parties contribuant aux CR et, à ce titre, il participe à tous les
niveaux de programmation des activités et à leur évaluation. Les décisions concernant les
activités sont prises de façon collégiale.
35
CONCLUSION
Comme les besoins de formation sont vastes au chapitre de l’Administration du Travail, il
y a peu de risque de se tromper pour les CR. Donc, leur méthodologie d’identification des
besoins, même si elle est discutable sur le plan scientifique et méthodologique, est
acceptable à la limite. Ce qui est moins acceptable, c’est la façon dont ils répondent aux
besoins exprimés et leur répétition du même message plusieurs années consécutives sans
que le changement désiré se produise.
L’importance accordée au suivi laisse croire que les besoins sont plus ou moins bien
identifiés. Les activités ne couvrent pas plus l’ensemble des besoins et des objectifs
stratégiques globaux (4) qu’elles ne répondent aux priorités des régions ou de
l’ensemble des pays.
Des recommandations sont suggérées pour permettre aux CR d’implanter des mesures de
redressement, elles se retrouvent au chapitre 5. Elles seront rattachées à l’analyse du
fonctionnement des opérations (mapping organisationnel) ainsi que des ressources
(humaines, matérielles, financières et administratives, informationnelles) et du contexte
socioculturel.
Des clarifications de rôles s’imposent, à la suite desquelles ceux qui ne sont pas dotés
d’un mandat de formation devront se retirer. Des économies substantielles pourront en
découler et l’efficacité du BIT en serait améliorée. La distinction pratique à faire est celle
des concepts de formation et d’information, ce qui suit chapitre 4 qui fera l’analyse
fonctionnelle des constats que nous venons d’élaborer.
36
37
Doc. 3.2
Stratégie retenue
38
Doc.3.3 DESCRIPTION DES CENTRES REGIONAUX, BIT
CENTRES
ARLAC CRADAT
CARACTERISTIQUES ACLAE
Partenaires (3) OIT, OAT, Gouv. C.A. présidé par le Ministres C.A. Intergouvernemental, présidé
Corps décisionnel Tunisien Travail des Etats-membres + OIT par le Min.Travail/ pays hôte du
Pas de Conseil admin. C.A + OIT
Niveaux d’intervention Surtout national, peu de régional Surtout régional et peu de national Sec. Gen., Niveau régional et
national, Form. au Centre
Objectifs poursuivis En lien avec ceux de l’OIT/ États- En lien avec OIT/ États-membres, En lien avec ceux de OIT/États-
membres, pas de lien avec Abidjan «no guidelines from Abidjan» membres, faible lien avec Abidjan
Types d’activités Surtout formation de niveau Surtout formation de niveau Séminaires reg/national
national, peu au régional et qq. régional et qq. études sectorielles Études sectorielles,
études sectorielles Progr.court (30-45 jrs), DESS
Directeur choisi, un assistant Un directeur, une assistante acad. Cadres (3) provenant des États
Structure organisationnelle administratif et une équipe locale et une équipe locale, immeuble Membres. Equipe de soutien sur
fournie par le Gouv Tunisien fournis par le gouvernement-hôte budget du Centre
Processus d’identifications Consultation par lettre au Ministre Consultation par lettre au Min. du Lettre au Min. du Travail des
des besoins du Travail des États-membres, pas Travail des États-membres et États-membres, feedback,
de feedback feedback validation, confirmation
Programme d’activités Programmation négociée avec 3 Programmation négociée en Négociation et approbation
partenaires OIT-OAT-Gouv. intergouvernemental, orientée sur intergouvernementale + OIT
Tunisien tripartisme pour 72% des activités orienté sur tripartisme ds activités
Evaluation d’activités Fin d’activités Fin d’activités Fin d’activités et analyse
Suivi Suivi aléatoire Suivi aléatoire Suivi plus struturé
Effectifs en personnel Pas de formateurs permanents, Pas de formateurs permanents, Pas de formateurs permanents,
Liste non diffusée, un assist Liste non diffusée, un Dir de liste des ress. à réviser, un Dir de
Admin-Finances, personnel local Centre, un assist.academ., un chef Centre, un dir. des Études, un chef
de soutient, pas de Dir des Études Admin-Finances service Admin- Finances,un
Bibliothécaire
Contenus enseignements Contenus partiels en arabe Sommaires des enseignements Disponibles en partie
Niveau hiérarchique des Surtout cadres intermédiaires Secr .Permanents et surtout cadres Sec Gen, cadres sup.et
personnes touchées sup., Dir Gen, Dir. Emploi et Trav. intermédiaires , DESS
39
CENTRES
ACLAE ARLAC CRADAT
CARACTERISTIQUES
immeuble, salle de cours fournis Capacité d’héberg-cafétéria pour Cafétéria-hébergement pour 40
Capacités d’accueil par Gouv Tunisien, centre de doc. 40, salles de cours et centre de pers, amphi, salles de cours, centre
pas d’internet doc., internet sans informatique de doc, pas d’internet pour cours
Budget OAT- 150 000 $us/an Global/an 350 000us$ dont Global/an.= 325 000 us$ (125
Govnt Tunisie= immeuble et pers. 83 000us$ venant des États Memb. millions FCFA) dont la cotisation
Soutien soit l’équivalent des Gov. Zimbabwe= immeuble des États Membres70
partenaires +pers.soutient, OIT=150 000us$/biennale
Etats-membres = 0 OIT/biennale=150 000us$/10%G
OIT=150 000$us/biennale
Nombre de pays membres 19 (21) voir liste71 19/2172 (engl.speaking)voir liste 18 voir liste
70
CRADAT textes d’Organisation et de Fonctionnement du Centre, éd. 2002, PV du CA du 23-24 sept 1976, «le CRADAT une organisation intergouvernementale», p.
4.
71
Ouganda et Egypte qui vont tantôt vers l’ARLAC, tantôt vers l’ACLAE selon le cas.
72
Ouganda et Egypte qui vont tantôt vers l’ARLAC tantôt vers l’ACLAE selon le cas.
40
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.1
41
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.2
42
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.3
43
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.4
44
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.5
# 5- Objectifs d’action
communs
5.4 VIH/SIDA
45
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 3.4.7
46
Doc 3.5
POUR L’AFRIQUE :
Les bureaux de l’OIT sont situés dans les villes suivantes : Alger, Antanarivo, Dar Es Salaam,
Kinshasa, Lagos, Lusaka, Pretoria.
Le Bureau Régional de Beyrouth s’occupe des pays suivants : Arabie saoudite, Bahreïn,
Émirats arabes unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Qatar, République arabe syrienne, Yémen, les
Territoires occupés de Gaza et de la Rive occidentale. Oman dispose d’Un bureau sous-
régional80.
Conséquemment, les Directeurs de CR doivent avoir des relations avec plusieurs BSR dans
l’exercice de leurs fonctions.
73
Source : Programme et Budget, BIT, mars 2003, p. 148- 149, paragraphes 44 - 45 et 52 -53.
74
BSR relié au CRADAT de Yaoundé
75
BSR relié à l’ARLAC de Harare.
76
BSR relié à l’ACLAE.
77
BSR relié au CRADAT.
78
BSR relié à l’ARLAC de Harare.
79
BSR relié au CRADAT.
80
Les deux BSR de Oman et Beyrouth sont en relation avec l’ACLAE.
47
DOC 3.6.1
ACLAE, TUNIS
48
N° Travail Liberté Egalité de Travail Autres
d’ordre Pays forcé Syndicale traitement des conventions de
enfants référence
Administration du
Travail
C.29 C.105 C.87 C.98 C.100 C.111 C.138 C.182 C.150 C.144
(1930) (1957) (1948) (1949) (1951) (1958) (1973) (1999) (1978) (1976)
13. MAURITANIE X X X X X X X X - -
14. OMAN X - - - - - - X - -
15 PALESTINE - - - - - - - - - -
16. SYRIE X X X X X X - - - -
17. TUNISIE X X X X X X X X X -
18. TURQUIE X X X X X X X X - X
19. YEMEN X X X X X X X X - X
Légende :
X = oui
- = non
49
Doc 3.6.3
CRADAT
50
N° Travail Liberté Egalité de Travail Autres
d’ordre Pays forcé Syndicale traitement des conventions de
enfants référence
Administration du
Travail
C.29 C.105 C.87 C.98 C.100 C.111 C.138 C.182 C.150 R.144
(1930) (1957) (1948) (1949) (1951) (1958) (1973) (1999) (1978) (1976)
14. NIGER X X X X X X X X - -
15. RWANDA X X X X X X X X - -
16. SENEGAL X X X X X X X X - -
17. TCHAD X X X X X X - X - -
18. TOGO X X X X X X X X - -
Légende :
X = oui
- = non
51
52
Doc 3.8
ORGANIGRAMME DU BIT81
(page suivante)
81
Source Programme et Budget , mars 2003
53
54
CHAP. 4 ANALYSE DES FORCES, DES FAIBLESSES UNE ÉTUDE D’IMPACT
Après avoir complété la description des CR et analysé leurs activités, certaines forces et
faiblesses se dégagent. Des opportunités nouvelles se présentent aux CR, mais il leur faudra
réorienter leurs interventions avant de pouvoir les saisir (NEPAD et autres). Il serait opportun de
démarrer la mise en place de mécanismes pour en apprécier l’impact éventuel. Un seul des trois
CR, le CRADAT, a commencé à s’intéresser à l’impact de ses interventions. Les autres procèdent
à des évaluations dites traditionnelles.
Pour cette analyse, nous avons mis en relation les activités réalisées avec les objectifs
stratégiques, les objectifs communs, les Conventions fondamentales et les objectifs spécifiques
des CR. Il n’est pas davantage possible de faire le lien entre les activités, les sommes investies et
les résultats obtenus. Il y a lieu de recentrer les efforts vers des résultats plus évidents qui soient
quantifiables et mesurables. Bien que l’on constate que les CR sont utiles dans leur milieu, on est
incapable d’en quantifier les retombées (positives) ou de mesurer les effets de leurs activités et
les changements qui en découleraient. On peut parler d’effet positif des CR, mais ils sont
incapables de démontrer l’utilité de ce qu’ils font auprès des États-Membres.
Un autre constat susceptible d’influencer les activités futures : il faut centrer les interventions
prioritairement sur des activités de formation82 menant à des apprentissages, à des acquisitions de
connaissances, d’habiletés, d’attitudes et de compétences pouvant servir dans le domaine de
l’administration du travail. L’approche actuelle ne permet ni la formation d’un noyau dur ni la
création d’une masse critique. Les pratiques doivent changer. Ces changements ne sont pas dus
uniquement aux CR, mais à un ensemble de facteurs. Les CR n’ont de raison d’être que s’ils sont
utiles pour le BIT et qu’ils contribuent à l’amélioration du rendement de la main-d’œuvre, ce que
nous ne pouvons démontrer en ce moment.
Conséquemment, il vaut mieux centrer les efforts sur le futur plutôt que sur le passé. Notre but
étant de centrer nos propos sur des mécanismes permettant de mesurer l’impact des activités des
CR, nous orientons le texte en conséquence. Nous recommandons que l’approche de l’étude
d’impact serve de base de réflexion ultérieure. De là viendra une plus juste appréciation de
l’impact des CR, ceux-ci constituant un moyen pour le BIT, la fin recherchée étant l’amélioration
de l’administration du travail en Afrique.
Dans ce chapitre, nous proposons trois options pour progresser vers l’appréciation de l’impact
des CR. Des étapes y sont suggérées, sachant que l’approche des petits pas est souvent la voie à
retenir pour un changement durable.
82
Formation signifie acquisition de savoirs nouveaux, d’habiletés et de comportements nouveaux. Information
signifie que l’individu reçoit le message mais n’a pas l’obligation d’action. Ce qui ne veut pas dire passer à l’action
et susciter le changement.
55
AVANTAGES COMPARATIFS DES CENTRES REGIONAUX
Pour le BIT, il y a des avantages à utiliser les services des CR en Afrique. Ces avantages lui permettent
de se rapprocher de trois de ses principales préoccupations communes, soit : l’efficacité vers la
gouvernance, le support qu’ils apportent à l’intégration régionale et le renforcement du Ministère du
travail des États-Membres.
1- Pour l’efficacité vers la gouvernance :
- Les CR ont l’avantage, comme seule structure de formation sensible au développement social et en dialogue
tripartite, de regrouper les partenaires sociaux autour du dialogue social, d’offrir une gamme de services en
un même point à ses mandants (formation/consultation et renforcement des capacités) ainsi que des
compétences d’animation autour des normes internationales du travail83;
- Leurs capacités d’agir à moindres coûts, leur proximité géographique par rapport aux États-Membres tout
comme des instances décisionnelles du BIT (BSR, BR) constituent autant de facteurs facilitant leur
implication dans le développement d’un climat social;
- Les CR constituent la seule structure de formation capable de regrouper l’ensemble des partenaires sociaux
autour du dialogue social, et offrant, en un seul endroit, une gamme de services visant à réduire des
problématiques reliées à l’administration du travail, de même que des compétences d’animation autour des
normes internationales du travail;
- Les CR disposent d’autres atouts comme leur connaissance de la problématique africaine en matière
d’administration du travail, leur expérience locale de formation face aux besoins à combler, leur habileté à
susciter le dialogue social autour de l’administration du travail et du renforcement de la gouvernance;
- Ils sont capables de mobiliser les partenaires du BIT pour faire en sorte qu’ils participent au dialogue, à la
conception des programmes et à leur application.
2 - L’intégration régionale :
- Les CR constituent une manifestation ministérielle exprimant l’engagement gouvernemental à s’investir
dans les décisions. Ils favorisent ainsi l’intégration régionale et les actions stratégiques dans le contexte de la
mondialisation, de même que la volonté gouvernementale d’investir pour la formation en administration du
travail;
- Le CR est le seul forum où les Ministres du Travail peuvent traiter de leurs préoccupations ministérielles
dans la sous-région. À leur tour, les États-Membres expriment leur appui aux CR par leurs contributions
volontaires;
- Les Ministres du Travail manifestent leurs intérêts et expriment leurs préoccupations en matière
d’administration du travail en se mobilisant dans les activités des CR et avec leurs partenaires.
3- Le renforcement des Ministères du Travail :
- Les CR aident les Ministères du Travail par leur vigilance et leur sensibilité aux effets de la mondialisation
sur la main-d’œuvre.
- Ils appuient les Ministères du Travail par leur connaissance de la problématique sous-régionale, par leur
expérience des besoins de la main d’œuvre, par leur intérêt pour la formation;
- Ils ouvrent leur porte aux Ministères du Travail qui y trouvent le seul forum où ils peuvent traiter de leurs
préoccupations ministérielles, d’administration du travail et des effets de la mondialisation sur la main-
d’œuvre;
- Ils mettent à la disposition des Ministères la seule structure de formation offrant une gamme de services, en
un même point pour la sous-région;
- La proximité géographique des CR par rapport aux États-Membres permet aux Ministres du Travail de
s’impliquer dans le développement social menant à l’amélioration de la performance de la main-d’œuvre.
- Ils sont l’expression de l’intérêt des États-Membres de par leurs contributions volontaires à supporter les
frais de la formation en administration du travail. Les CR sont les porteurs du message de la Convention 150
qui sert à restructurer la politique et l’administration du travail.
83
Incluant les Conventions fondamentales.
56
4.2 LA DÉMARCHE D’ÉTUDE D’IMPACT COMME ALTERNATIVE
L’élément-clé tourne désormais autour de l’étude d’impact. La démarche proposée ne porte que
sur les activités couvertes par la contribution financière du BIT pour le biennium. Ces méthodes
de travail peuvent être utilisées par les CR pour l’ensemble de leurs activités s’ils le souhaitent,
puisqu’il s’agit d’établissements autonomes. L’adhésion à la démarche constitue une valeur
ajoutée qui pourrait se refléter sur l’ensemble de leurs activités.
L’introduction des nouvelles méthodes suppose qu’un appui technique sera accordé aux CR pour
qu’ils atteignent les buts escomptés. Ce qui implique aussi que les termes de références soient
redéfinis entre les acteurs impliqués et l’épineuse question du MOU84, puisqu’ils servent à définir
les rôles et implications dans la poursuite d’un résultat.
La recherche de l’impact des activités des CR est nécessaire à leur survie. L’absence d’évidence
que leurs activités ont un impact mesurable constitue, en effet, un risque pour leur survie après
2005. L’incapacité des CR d’évaluer l’impact de leurs activités mine donc leur crédibilité. Cette
faiblesse est liée, en partie, au degré d’encadrement externe à la faiblesse des inputs85 et à la
confusion des rôles86. Le document Programmation et Budget du BIT décrit le mandat du Centre
de Turin au paragraphe 29787. On y affirme que celui-ci dispose des moyens pour effectuer son
mandat, sans toutefois expliquer son lien avec les CR.
84
Memorendum of Understanding.
85
Venant du client-payeur/client-receveur de services.
86
Les termes client-payeur et client-receveur désignent respectivement le BIT et le Ministère ou celui qui reçoit les
services du CR.
87
BIT, Programme et Budget 2004-2005, paragraphe 297, 2003.
88
… un accroissement du respect des normes internationale du travail et des conventions déjà mentionnées.
57
4.4 LA NATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT
Il s’agit de rechercher les changements observables et mesurables après que les activités de
formation et que les modifications se sont produites dans le milieu visé89. Il doit y avoir un lien
direct démontrable entre ces activités et ces modifications pour que l’on puisse dire qu’il y a lien
de cause à effet. Voir doc.4.3, ACTION-IMPACT. Par conséquent, la démarche suppose
l’identification, préalable à la formation, des changements recherchés. Le fil conducteur porte sur
l’identification des changements résultant d’une action de développement, en l’occurrence la
formation. Ce lien doit suivre tout au long des travaux menant à l’appréciation de l’impact, étape
qui se situe deux ou trois ans après la formation. Il est suggéré aux CR de se questionner sur les
éléments suivants : Qu’est-ce qui a changé suite à la formation reçue et en quoi peut-on dire
qu’il y a changement?
De là vient la nécessité de disposer d’un point de repère qui servira pour apprécier le chemin
parcouru (le principe du benchmark). Cette méthode nécessite de s’appuyer sur un cadre
conceptuel et une méthodologie cohérente. Les actions menées doivent, elles aussi, refléter cette
recherche de cohérence.
L’étude d’impact permet d’établir l’utilité de l’action dans la durée. Le cas échéant, elle permet
de définir des réorientations auxquelles l’action sera adaptée. C’est ainsi que l’étude d’impact
détermine la meilleure qualité des futures activités de formation.
Les CR sont, sur le terrain, des instruments, du BIT pour lequel ils agissent comme des sous-
traitants. Toutefois, le lien fonctionnel entre ces instances n’est pas clair…. Les CR reçoivent des
appuis financiers du Bureau Régional d’Abidjan (et de Beyrouth selon le cas), mais aucune
«guidance de contenu» ne leur vient de ce coté. Selon les textes, c’est CIF Turin qui devrait les
alimenter, mais cela ne semble pas être le cas en ce moment. Le rôle éventuel du Centre de Turin
dans cette démarche fera l’objet d’une rubrique spécifique. Les CR sont des structures de
formation et non d’information, ce sur quoi nous reviendrons au chapitre 5 pour les différencier,
voir BR et BSR.
4.5 LE MODE D’EMPLOI DE L’ÉTUDE D’IMPACT. Voir doc.4.4. Étapes à suivre.
4.5.1 Résumons les étapes nécessaires pour la mise en place de l’étude d’impact :
1- Prévoir
a. Identifier les missions et attentes
b. Établir une stratégie concertée par rapport aux attentes
c. Définir les compétences disponibles et requises
2- Diagnostiquer
a. les compétences recherchées/existantes/ manquantes
b. les ressources existantes/nécessaires
c. l’organisation/le pays ciblé
d. Établir le point d’origine des activités
89
Ici…, l’administration du travail et la structure qui est responsable de son application, le Ministère du Travail.
58
3- Construire les compétences
a. Choisir un mode d’organisation des équipes
b. Manager les connaissances/outils d’enseignement/compétences désirées.
c. Former des directeurs-mandatés pour chaque pays :
recrutement/formation/encadrement
d. Professionnaliser aux méthodes andragogiques
e. Former pour l’action (individuelle, observation guidée, formation traditionnelle)
f. Élaborer un plan de formation
4- Réguler90
a. Construire un tableau de bord91 définissant les étapes du monitoring et du suivi
b. Définir les plans d’action
c. Évaluer les processus pour suivre l’évolution
d. Construire un référentiel de monitoring et de suivi
e. Utiliser des outils : fiches techniques, journal et autres
f. Faire évoluer, définir les problèmes potentiels (préconiser) et les hiérarchiser
g. Informer/communiquer les résultats de la démarche
h. Évaluer avec les indicateurs pré-établis
5- Analyser
a. la dynamique et le rapport
b. Donner un feedback aux intéressés accompagné d’un document démontrant les
leçons tirées de l’expérience
Compte tenu que le CRADAT est le seul doté d’un Directeur des Études et qu’il démontre déjà
une avancée de ses travaux en matière de recherche d’impact, nous suggérons qu’on le considère
comme le CR de référence pour les deux prochaines années et qu’on lui accorde les moyens
appropriés (encadrement, ressources, appui pédagogique et autres).
Cette option s’articule sur ce qui se fait actuellement, mais elle implique une amélioration de
certaines méthodes de travail. C’est la plus faible des voies à prendre. Nous constatons que
nous pérennisons alors le besoin d’appui en raison de la faible appropriation des savoirs par les
intéressés. La stratégie souhaitable serait de ne démarrer de nouveaux contenus que s’il y a une
amorce d’identification de l’impact recherché. Ce qui signifie, à court terme, de n’autoriser que
des activités où les changements recherchés sont identifiés avant que l’approbation financière ne
90
Voir chapitre 6.
91
Le tableau de bord se situe au chapitre 6 avec le plan d’action.
92
Programme et Budget, paragraphe 134, p. 34, op. cit
59
soit donnée. De plus, pour chaque événement, il doit y avoir un temps pour faire l’état de la
situation au début de la rencontre. Il s’agit alors, pour les participants93 d’un pays, de préciser leur
démarche et de consigner le tout. La démarche implique l’identification du malaise
organisationnel ressenti et auquel on veut apporter des corrections, une définition des
changements souhaités, une identification des compétences désirées et les indicateurs pour
mesurer les résultats. Par exemple, si le problème touche les négociations dans les relations de
travail, et que le thème demandé porte sur les conflits en administration du travail, les participants
doivent prendre le temps de lister les conflits en administration du travail inhérents à leur milieu
de travail, de les regrouper par ordre d’importance, d’identifier les changements souhaités pour
les régler et de préciser à quel signe ils sauront que des améliorations ont été apportées un an ou
deux après la formation. Afin de pouvoir mesurer le degré d’atteinte des résultats, il faut bâtir des
« indicateurs de mesures» ou des échelles de gradation pour apprécier le chemin parcouru. Voir
les fiches à utiliser dans le document 4.8, 1 à 6. Dans cette option, le CR est la bougie
d’allumage pour introduire les nouvelles procédures à utiliser pour l’identification des besoins et
les discussions préparatoires à la rencontre décisionnelle sur la programmation.
Cette approche nécessite que les CR se mettent dès maintenant en route vers le but. De plus, elle
nécessite une formation spécifique sur les outils, sans quoi les résultats de l’ajustement des
méthodes risquent d’être réduits.
La seconde option oblige à clarifier les rôles et les responsabilités des partenaires avec une
analyse des flux de communication. Elle a l’avantage de tenir compte des contraintes, tout en
considérant qu’on pourrait parvenir à faire mieux. Il serait possible de parvenir à plus d’efficience
en accroissant les efforts de coordination et en améliorant les méthodes de gestion. En effet, la
coordination et la communication entre les structures (BIT-Genève, BRA, BSR, CIFT et autres)
doivent se bonifier, les rôles et le partage des responsabilités être clarifiés et les méthodes de
travail, notamment en information de gestion/imputation financière par centres de coûts,
s’améliorer pour une coordination efficace, une concertation systématique et un dialogue
véritable. Cette option ne garantit pas la poursuite de la recherche de l’impact. Au mieux, elle
amène un accroissement de l’efficience résultant d’une meilleure coordination. L’inconvénient de
cette option vient toutefois du fait qu’elle prendrait plus de temps et que ses résultats seraient
partiels. C’est au plan de la gestion que ses effets se feraient sentir, les activités du CR demeurant
les mêmes et leur efficacité n’étant en rien accrue en termes de développement durable.
Cette seconde option demande des efforts différents de ceux de l’option précédente. Elle
demande surtout à la direction du BIT, au plus haut niveau. Elle requiert un solide leadership
pour créer le momentum et amener les services vers le but. Enfin, elle permettrait au BIT de
savoir qui doit faire quoi, mais il ne saurait pas d’avantage à quoi servent les sommes allouées et
quels changements en découlent. Il y aurait sans doute une économie d’énergie et d’argent par le
simple fait d’éviter les dédoublements.
93
Participant désigne ici une personne qui reçoit des enseignements et qui tente de se les approprier au moyen
d’exercices guidés d’apprentissage.
60
OPTION III : L’ÉTUDE D’IMPACT
C’est l’option souhaitée et souhaitable, soit celle vers laquelle devraient tendre tous les CR et
l’ensemble de leurs partenaires. Cette troisième voie serait de qualité supérieure en ce qu’elle
introduit l’obligation de résultats pour tous. Elle implique la mise en place d’outils adéquats,
des services consultatifs, la communication entre les mandants et les CR, la préparation de
rapports sur l’évolution des travaux et l’étude d’impact. Les produits et résultats qui en résultent
sont réintroduits pour l’étape suivante et viennent enrichir les stratégies de relance du biennium
suivant.
Ce qui suppose tout ce qui précède avec, en plus, l’ensemble des moyens dont il faudrait
disposer. Les soutiens requis94 seraient de trois ordres : contenu académique95, soutien
pédagogique, soutien administratif. Le soutien pédagogique et le soutien de contenu académique
doivent venir de Turin. Le soutien administratif devrait venir du BR d’Abidjan et des BSR
(ressources humaines additionnelles, matérielles, financières et informationnelles). Le soutien
d’encadrement-mentoring96 devrait venir de IFP/ Dialogue97 afin de faciliter la circulation
d’information entre les divers services98 du BIT et de les dynamiser.
Cette option implique de composer avec le temps. Elle requiert une formation préalable
(méthodologie, façons de faire, outils requis), et de l’aide-conseil pour parvenir à l’appropriation,
l’inclusion et l’implantation des comportements recherchés. Elle suppose un engagement formel
des intéressés à produire des résultats et la désignation d’un mandataire par États-Membres. Elle
constitue la route la plus sûre vers le but.
Chacune de ces options a des avantages et des inconvénients et elle comporte certaines
conditions. Le management du BIT doit faire des choix en fonction des priorités corporatives et
des besoins de ses membres. Voir doc.4.5 Choix d’options.
94
Si le support ne vient ni d’Abidjan, ni de Turin, ni de IFP, le coût sera au moins 3 ou 4 fois plus élevé pour un
même résultat… qui viendrait on ne sait quand…
95
Contenu de nature andragogique, qui se différencie de contenu au sens utilisé par IFP/DIALOGUE.
96
De Mentoring ou conseiller, réfère aussi à coaching en anglais.
97
IFP Dialogue dispose d’informations pertinentes pour alimenter le développement de contenu au moment de la
programmation par les CR.
98
Réfère ici aux discussions avec le service qui élabore la Programme et le Budget …à Genève et dans les SR Les
CR n’ont ni les moyens, ni le mandat d’y parvenir seuls.
61
seconde alternative serait de travailler avec les États-Membres qui ont déjà établi leur diagnostic
et de démarrer le plan de formation.
Une fois le travail du groupe établi, il est opportun de se questionner sur les points suivants : que
veut-on changer? Que peut-on faire pour corriger les points faibles et renforcer les points forts?
Qui peut le faire dans la sous-région? Avec quels moyens? L’appréciation des lacunes
correspond à l’étape inductive de la démarche de formation, tout comme l’étude de l’impact des
activités. Le diagnostic passe par l’appréciation du degré de présence ou d’absence de faits
observables reliés aux objectifs annoncés, rendue possible par l’utilisation d’indicateurs et d’une
stratégie préalablement établie. La méthode de base serait de faire un balayage systématique du
Ministère du Travail pris comme un système en soi. Voir doc. 4.6 Le Ministère du Travail, une
vision systémique du ministère
Pour y parvenir à court terme, il serait souhaitable de démarrer maintenant avec les Secrétaires
Généraux et les rencontres ministérielles. Dans les deux cas, il serait possible de préparer et
d’encadrer adéquatement les travaux pour en tirer le maximum avec le minimum de frais. Pour
les pays qui ont déjà un diagnostic établi, il serait utile de démarrer chez eux pour parvenir à des
résultats plus rapides et exploiter l’effet de levier que l’effort pourrait avoir.
Quatrièmement, l’approche d’étude d’impact avec les intéressés doit démarrer en se basant sur
«le point d’origine» ou le kilomètre 0. Dans le cas qui nous intéresse, c’est la dernière
méthodologie qui retient l’attention. Elle semble la moins coûteuse et la plus rapide à mettre en
place, en plus d’avoir un effet multiplicateur et durable. Pour parvenir à comprendre l’impact des
99
Le client est ici le Ministère du Travail.
62
activités de formation, il faut connaître le milieu et ses caractéristiques, en plus de savoir en
détails comment fonctionne le Ministère du Travail. Ne pas connaître son client mène
nécessairement à lui donner un service autre que celui dont il a besoin. Au mieux, le résultat ne
sera que le reflet d’une identification superficielle de ses besoins.
Désormais, les lettres d’invitation des CR aux Ministères du Travail devraient comprendre une
mention sur la nécessité de préparer un état de la situation avant de venir à l’événement pour ceux
qui n’ont pas de diagnostic établi. Pour ceux qui ont déjà complété cette démarche diagnostique,
il s’agirait d’analyser les recommandations émanant d’activités passées pour retenir celles qui
sont reliées à la recherche d’impact. Ensuite, il s’agirait de démarrer leur application après s’être
doté des mesures nécessaires.
4.5.5Les points d’appui des activités à mettre en place doivent découler d’un diagnostic qui
qualifie et quantifie les forces et les faiblesses d’un pays. Voir doc.4.7. Composantes d’étude
d’impact. Les activités de formation font partie, en effet, des mécanismes correcteurs de points
faibles. La démarche d’étude d’impact cherche justement à identifier et à mesurer les
changements survenus suite à des activités de formation. Leur contenu pédagogique doit donc
refléter cette approche. Il faut aussi considérer la nécessité d’atteindre une masse critique dans un
pays donné, c’est-à-dire qu’il doit y avoir un nombre suffisant de personnes qui adhèrent à la
démarche pour qu’elle soit implantée avec succès. Sinon, c’est l’échec.
100
L’appellation du Ministère peut varier selon les pays. Il s’agit d’avoir à l’esprit que la formation vise les
personnes qui œuvrent dans un Ministère qui est en relation avec la préoccupation du travail.
101
De Mentoring ou conseiller, réfère aussi à coaching en anglais.
63
4.6- MÉTHODES ET OUTILS
L’adaptation et l’utilisation des fiches techniques se fait au Ministère du Travail, par les
personnes mandatées104 pour identifier les changements spécifiques recherchés, les moyens pour
indiquer leur degré d’atteinte et les étapes à franchir.
Avant de commencer à utiliser les fiches techniques, les CR et le Ministère du Travail (par son
mandaté105) doivent s’interroger sur les questions suivantes : Quel changement cette démarche
doit-elle susciter dans l’administration du travail dans le pays ciblé? Compte tenu de
l’environnement spécifique106, que pourrons-nous changer pour rencontrer les normes et les
Conventions fondamentales107? Comment pourrons-nous nous y prendre pour instaurer ce
changement? Comment saurons-nous si nous avons réussi?
Pour obtenir des réponses à ces questions, les moyens suggérés varient : les entrevues, les
questionnaires, les forum de discussion, les observations terrain sont utiles, mais la principale
voie est celle des «fiches techniques» ou formulaires de propositions109. Elles ont la particularité
de faciliter les débats, mais leur importance est capitale. Elles obligent les membres du groupe à
préciser leur pensée, ce qui facilite l’argumentation et la clarification des concepts.
Dans le cadre de cette intervention, nous nous permettons de développer davantage la partie sur
les fiches techniques pour répondre aux attentes exprimées dans le cadre de la mission.
4.6.1 Terminologie :
Une attention particulière est portée sur la terminologie. Les mots utilisés recouvrent des notions
très précises, d’où les clarifications qui suivent. Le mot « impact » vient du latin «impactum»,
qui voulait dire heurter, frapper. Le terme a évolué dans le temps et aujourd’hui, on lui donne un
sens moins fracassant. Il signifie ici un changement produit suite à une action de développement,
ou de nature économique, ou sociale.
102
IFP Dialogue dispose d’informations utiles pour ajuster le développement de contenu au moment de la
programmation par les CR.
103
Réfère ici aux discussions avec le service qui élabore le document de Programmation et Budget …et autres…à
Genève et dans les SR. Les CR n’ont ni les moyens, ni le mandat d’y parvenir seuls.
104
Les fiches sont adaptées par les CR avec le Ministère du Travail qui mandate une personne comme «porteur de
dossier» ou répondeur.
105
Les caractéristiques du mandaté ont été élaborées précédemment.
106
La problématique a toujours des spécificités locales ou nationales même si des points communs existent.
107
Les objectifs stratégiques et les objectifs communs découlent des normes internationales.
108
Impact est toujours au singulier car il englobe un ensemble de nouvelles situations qui représentent la nouvelle
réalité qui est unique en soit.
109
La «fiche technique» est aussi appelée «check list» par certains habitués de la méthode.
64
«Action» réfère à un terme générique qui désigne aussi bien une action ponctuelle qu’un projet
ou un programme. Le mot correspond aussi à un geste posé par une personne pour influencer le
comportement de quelqu’un d’autre. Le critère d’impact des actions est de plus en plus utilisé
comme moyen d’évaluer la réussite à moyen et long terme. Pour étudier l’action, il suffit
d’utiliser divers angles ou perspectives, soit l’efficacité, l’efficience, la pertinence, la
participation, la durabilité de l’action, son autonomie, sa cohérence et sa viabilité.
«L’effet» diffère de l’impact. Il s’agit des incidences de l’action sur le milieu physique et humain
environnant. Les effets conjuguent les résultats de l’action sur le milieu et les autres dynamiques
ou contraintes où se déroule l’action. L’effet s’évalue en mettant en relation avec le résultat,
l’action de formation et les bénéficiaires de la formation. Il faut rechercher les effets en lien avec
les stratégies menées et la formation tout en tenant compte des interférences.
«L’impact » c’est le changement durable, il est à rechercher dans les conséquences durables
reliées à la formation donnée. L’impact c’est la nouvelle situation issue de l’ensemble des effets.
L’impact d’une action de développement ou de formation, c’est la situation issue de l’ensemble
des changements significatifs et durables, positifs et négatifs, prévus ou imprévus dans la vie des
personnes/groupes /organisations pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect est établi
avec l’action. L’évaluation de l’impact est un jugement porté sur les dynamiques de changement
au sein du groupe concerné par l’action de formation. L’impact c’est ce qui reste quand la
formation est finie et qu’un laps de temps s’est écoulé. Le temps est une composante essentielle
qui permet de repérer les changements durables. Une identification précoce ne permet pas
d’identifier l’impact avec certitude sur la pertinence et la durabilité des changements.
L’appréciation d’impact, c’est aussi le jugement porté sur les dynamiques de changement
observé. Il n’y a qu’un impact : celui de la situation nouvelle analysée dans sa globalité.
«Les Indicateur» ce sont des unités de mesure de référence exprimant des variations et que
nous utiliserons pour jauger les résultats. Identifiés avant l’action, à l’étape de la préparation afin
de savoir comment nous saurons que nous aurons réussi. Ils sont utilisés aussi lors de
l’évaluation des résultats pour apprécier le chemin parcouru. Avec une mesure de gradation, on
peut savoir si le résultat est atteint à 20%, à 50% ou à 90% de ce qui était prévu.
«La Performance» réfère à un résultat concret attendu/obtenu dans l’exercice d’une tâche.
«Les Pratiques» terme qui réfère ici aux façons de faire, aux principes, aux comportements et
aux habitudes (usages) observables, aux traditions qu’on les gens dans l’exécution de leurs
activités quotidiennes. C’est là qu’il faudrait rechercher les changements observables découlant
des activités de formation après deux ou trois ans.
«La Méthodologie» manière de faire, une méthode de procéder pour rendre un savoir
65
transférable entre les membres d’un groupe de personnes en situation d’apprentissage110.
«Le résultat» n’est pas l’impact. Il se manifeste sous forme de changement qualitatif et
quantitatif, produit directement par l’action. Il est en relation directe avec les objectifs de l’action,
le lien entre l’action et le résultat est clairement établi. L’évaluation du résultat est un regard posé
sur l’action elle-même. Il faut penser aux résultats atteints versus les résultats définis par les
objectifs.
La fiche technique est un instrument de travail mis à la disposition des praticiens pendant la
préparation de l’étude et pendant la collecte des informations. Elle accompagne les praticiens tout
au long du processus et à toutes les étapes comme le ferait une carte routière. Elle sert de point
de référence pour donner les orientations111 mais peut être ajusté selon les CR, les États-Membres
et leur problématique spécifique.
- L’outil est élaboré sous forme de fiche à compléter. Ce qui suppose de la communication, de la
négociation, de la prise de décision, de la concertation entre les intéressés.
- Les fiches permettent de préciser ce que l’on compte rechercher comme impact et de mettre en
relation avec d’autres inhérents au processus de changement.
- Il faut donc clarifier d’abord ce que l’on juge «significatif» et comment on saura si on l’a
atteint, mettre ce changement sous forme d’objectif quantitativement et qualitativement
mesurable et identifier les indicateurs pertinents avec lesquels nous pourrons les mettre en
relation.
- Chaque fiche comprend un certain nombre d’informations essentielles pour la réalisation de la
partie du mandat qui incombe à chacun.
- Elle suppose que quelques personnes utilisent le même instrument et qu’elles devraient arriver à
un même résultat si elles le faisaient isolément112 .
- Les fiches techniques tiennent compte des niveaux de responsabilités et de préoccupations
imparties selon les fonctions et les rôles de chacun. Leur cible a des particularités et des
distinctions compatibles avec les niveaux de responsabilités, les participants et la culture du
milieu.
- Afin d’assurer la fiabilité de l’instrument une fiche technique doit être validée auprès des
utilisateurs et d’un groupe témoin afin de vérifier la concordance des termes dans le référentiel
des utilisateurs.
- Les fiches techniques couvrent l’ensemble de la démarche et du processus.
Pour faciliter la démarche, nous suggérons des outils visant à faciliter le processus. Le
cheminement est identifié dans les fiches pour les étapes à suivre et la dynamique qui doit
entourer l’équipe. Par la suite, les étapes sont fragmentées pour identifier les questions à poser et
le traitement qui en est suggéré. Chaque étape dispose d’un certain nombre de fiches. Elles sont
identifiées en fonction de l’option retenue (Option I, II, ou III). Des adaptations sont possibles
selon les pays moyennant que l’esprit demeure le même.
110
Pris ici dans un sens épistémologique de l’apprentissage des adultes en emploi.
111
Voir le titre des fiches à compléter elles donnent des points de référence par le titre qu’elles portent.
112
Conformément au test de fiabilité qui pourrait y être appliqué.
66
Le départ par «un temps transitoire» :
Choisir une option (I, II, III) est une chose mais l’implanter en est une autre. Elle implique «un
temps transitoire» c’est à dire ce temps où la vie de l’organisation doit continuer de battre, entre
la décision et le changement a implanté. C’est le passage d’un temps A à un temps B.
Chronologiquement, il faudra un temps pour effectuer le passage de l’ancienne méthode de
programmation et la nouvelle façon de faire.
Nous suggérons que temporairement l’ancienne méthodologie soit utilisée avec la variante qu’il
n’y a de planification et d’identification que lorsqu’il y a identification du changement recherché
par l’effort que l’on va investir. La question revient chaque fois avant la prise de décision et
l’approbation budgétaire : quel changement voulons nous générer et comment allons nous le
mesurer? L’approbation budgétaire ne vient qu’ensuite lorsque les conditions sont remplies. Il
faut donc que désormais les CA des CR s’habituent à penser dans la nouvelle façon de faire. On
ne demande plus une activité sans savoir ce qu’on va faire avant pendant et après l’évènement.
Le passage vers l’application du nouvel outil est prévu sur une période de deux ans, pendant ce
temps il faut prévoir un mouvement de sensibilisation par la circulation de l’information vers les
intéressés, l’élaboration d’un contenu de formation destiné aux directeurs-mandatés ainsi que
l’ajustement des méthodes de gestion.
Le Plan d’action tel que proposé au chapitre 6 doit faire l’objet d’une appropriation par le
BIT/IFP DIALOGUE avant que le virage organisationnel soit amorcé. Par la suite le Centre de
Turin agit comme maître d’œuvre du contenu académique en instaurant un mandat spécial
accompagné de moyens appropriés. Le Bureau Régional d’Abidjan doit repenser ses méthodes de
gestion avec les BSR et conseiller les CR en la matière. IFP DIALOGUE agit alors comme chef
d’orchestre entre les diverses parties pour ajuster les plans spécifiques aux uns et aux autres. En
même temps IFP DIALOGUE associe le service de Programmation et de Budget à la démarche
afin qu’il n’y ait pas d’efforts perdus. ACTRAV et ACT/EMP sont associés selon l’évolution des
travaux.
Pour le CR, la situation de référence englobe l’ensemble des activités de formation du BIT reliées
à l’administration du travail et au système-client114. Elle englobe les personnes concernées, les
acteurs locaux et leurs stratégies, les opérateurs externes dont l’action pourrait influencer la nôtre,
les données géographiques et les statistiques socio-économiques liées à la formation. On peut
utiliser les documents, les études antérieures sur le sujet pour la même cible géographique s’il y
en a et l’état des lieux (base line study). Les pays qui ont procédé récemment à l’élaboration d’un
diagnostic de leur Ministère du Travail peuvent utiliser ces informations comme point de
113
Voir la démarche proposée pour le focus group, fiche # 9.
114
Le client est celui qui reçoit les services de formation soit le Ministère du Travail dans le cas actuel, voir doc. 4.6.
Le client est pris dans sa globalité : sa raison d’être, ses dimensions techniques, ses procédures internes, ses
dimensions culturelles (psychosociales). Celles-ci sont très utiles pour connaître les bases de négociation par
exemple, en tenant compte de son milieu, voir schéma de référence «Le Ministère du Travail un système-client».
67
démarrage. Pour ceux qui ont établi leur diagnostic il y a quelques années et même démarré leur
plan de formation, il est possible de procéder à une mise à jour du diagnostic pour en faire «la
situation de référence» à partir de laquelle ils relancerons leur démarche pour les prochaines
années.
4.7.2 Comment évaluer l’impact. Voir doc. 4.8 Fiches à utiliser selon l’option retenue.
L’évaluation consiste à comparer les résultats atteints et objectifs poursuivis, qui, eux-mêmes,
avaient été déterminés à partir de la situation de référence. Les résultats atteints doivent être
évalués en fonction de leur importance respective. Pour y parvenir il s’agit de suivre
méthodiquement les étapes et de dialoguer avec les acteurs intéressés. L’étude de l’impact
implique une dynamique constante dont le contenu est une composante du processus. Les fiches
techniques jointes servent d’outil pour minimiser l’errance dans les équipes de travail. Elles
servent à :
- repérer et inventorier les changements, résultats et effets souhaités;
- sélectionner les effets produisant des changements significatifs et durables;
- établir une grille de lecture commune pour tous les effets retenus rassemblant les champs
thématiques différents choisis pour leur pertinence tel que les objectifs stratégiques et les
objectifs communs;
- établir les indicateurs qui permettront de donner une valeur relative à chaque élément de la
grille, analyser de façon systématique les relations entre les causes et les effets de divers éléments
et leur importance relative. C’est ce qui s’appelle une lecture de la dynamique en cours.
Pendant le suivi, il est possible d’échanger sur les enseignements tirés des pratiques nouvelles
introduites et d’analyser les résultats amenés par l’introduction de nouvelles politiques,
procédures normes et démarches en matière d’administration du travail.
Il faut donc faire les interrelations entre les objectifs (4 stratégiques et 6 communs) les
contenus pédagogiques véhiculés, les compétences recherchées en relation avec le thème
abordé, les pratiques observées pour identifier les écarts. Voir fiche # 21 sur la de monitoring
et de suivi. La question de la viabilité des CR pourra être appréciée lorsque des résultats de
l’étude d’impacts seront produits donc après la période 2004-2005.
68
point spécifique de repérage. Ils facilitent donc la mesure de l’écart entre les situations de départ
et d’arrivée. Ce sont des signes vérifiables et mesurables qui par comparaison avec une référence
(ou une norme) permettent de porter une appréciation sur les critères d’évaluation. Nous y
reviendrons au chapitre 6 avec le «Tableau de Bord» et «le Plan d’Action».
Conclusion
L’étude d’impact suppose un effort de cohérence et de congruence dans tout le processus de
formation. Elle implique une capacité d’évaluation en temps long et en temps court et suppose
l’observation continue et documentée de l’ensemble des activités se déroulant selon le
cheminement établi. L’étude d’impact suppose aussi une observation au second degré afin de
percevoir les changements socio-administratifs survenus dans le milieu. Elle nécessite, enfin, un
monitoring constant pour éviter l’introduction d’effets pervers dans le processus de changement
recherché.
Conséquemment l’étude d’impact devient la priorité (souhaitable et souhaitée) pour les activités
du Centre de Turin et des CR. Or, ces derniers n’ont ni la capacité technique ni les moyens de
s’engager seuls dans cette démarche. Ils peuvent toutefois travailler en collaboration pour faire
des choix et identifier des candidats qui seront formés au rôle de directeurs mandatés. Procéder
sans une formation adéquate pourrait compromettre le succès de l’opération.
Les étapes dépendent du choix effectué par la haute direction entre les trois options et des
moyens que l’on veut bien se donner.
69
PERTINENCE DES FICHES TECHNIQUES DANS L’ÉTUDE D’IMPACT
LES FICHES TECHNIQUES SONT DES OUTILS DE PILOTAGE MIS À LA
DISPOSITION DES DIVERS INTERVENANTS DANS LE PROCESSUS À METTRE EN
PLACE.
ÉTAPES À SUIVRE
2- DIAGNOSTIQUER
stratégie
compétences
ressources
1-PRÉVOIR
missions
activités
moyens
3-CONSTRUIRE
mettre en œuvre
former
intégrer
5- ANALYSER
feedback 4-RÉGULER
Rapporter monitorer
suivre
évaluer
70
ÉTAPES DU PROCESSUS
ET FICHES TECHNIQUES115
PRÉVOIR : DIAGNOSTIQUER :
FICHE # 1 et 1B
FICHE # 5 FICHE # 10
FICHE # 2
FICHE # 6 FICHE # 11
FICHE # 3
FICHE # 7 FICHE # 12
FICHE # 4
FICHE # 8 FICHE # 13
FICHE # 5
FICHE # 9
FICHE # 6
ANALYSE DE
LA
DYNAMIQUE
FICHE # 24
FICHE # 25
CONSTRUIRE :
FICHE # 14
FICHE # 15
RÉGULER : FICHE # 16
FICHE # 18 FICHE # 17
FICHE # 19
FICHE # 20
FICHE # 21
FICHE # 22
FICHE # 23
FICHE # 24
115
Toutes les fiches sont utilisées dans l’option III. Pour les autres options le nombre de fiches varie.
71
Doc 4.1
72
4.1A ANALYSE ET RECOMMANDATIONS
CARACTÉRISTIQUES
IMPACTS CONSTATS FORCES OPPORTUNITÉS RECOMMANDATIONS
DÉSIRÉS FAIBLESSES CONTRAINTES CORRECTIONS A
APPORTER
CENTRES
- ACLAE , TUNIS
- CRADAT, YAOUNDÉ
- ARLAC, HARARE
73
4.1B ANALYSE PAR CENTRE
CARACTÉRISTIQUES
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITÉS/ CHANGEMENTS DÉSIRÉS
CONTRAINTES
CENTRE
- CAPACITÉS INSTITUTIONNELLES
- PRISE DE DÉCISIONS
- CAPACITÉS ORGANISATIONNELLES
- PROFIL ACADÉMIQUE
- PROFIL DU CORPS ENSEIGNANT
- APPROPRIATION DES
CONNAISSANCES, DES HABILETÉS
ET DES ATTITUDES
- PUBLICATIONS RÉCENTES
- OUTILS D’ÉVALUATION
- STRUCTURES DÉCISIONNELLES
- CAPACITÉS D’AGIR EN RÉSEAU
- RESSOURCES DIDACTIQUES
- INTÉGRATION DES FEMMES
- FORMATION PERFECTIONNEMENT
- AUTRES CONSIDÉRATIONS
- TRAVAIL DÉCENT
- SÉCURITÉ / LUTTE A LA PAUVRETÉ
- PARTENARIAT
- COMMUNICATION/INFORMATION
74
4.1A ANALYSE ET RECOMMANDATIONS
CARACTÉRISTIQUES
IMPACTS CONSTATS FORCES OPPORTUNITÉS RECOMMANDATIONS
DÉSIRÉS FAIBLESSES CONTRAINTES CORRECTIONS A
APPORTER
CENTRES
- ACLAE , TUNIS
- CRADAT, YAOUNDÉ
- ARLAC, HARARE
75
Doc. 4.2
76
77
78
Doc 4.5
ÉTUDE D’IMPACT
CHOIX D’OPTIONS
RUBRIQUES
OPTIONS
financiers
OPTION I Voir texte Voir texte
OPTION II administratifs
académiques
OPTION III pédagogiques,
administratifs,
andragogiques,
financiers
79
DOC 4.6 LE MINISTÈRE DU TRAVAIL
Sous-système
Raison d’être
Résultats attendus
Politiques
SOUS-SYSTÈME
FORMATION
Sous-système Sous-système
Psychosocial technologique
ADMINITRATION
DU TRAVAIL
Sous-système
structurel
80
Doc. 4.7
81
Doc. 4.8
OPTIONS
OPTION I OPTION II OPTION III
Fiche #1 X X X
# 1B X
Fiche #2 X X X
Fiche #3 X X X
Fiche #4 X X X
Fiche #5 X X X
Fiche #6 X X X
Fiche #7 - X X
Fiche #8 - X X
Fiche #9 - X X
Fiche # 10 - X X
Fiche # 11 - X X
Fiche # 12 - X X
Fiche # 13 - X X
Fiche # 14 - - X
Fiche # 15 - - X
Fiche # 16 - - X
Fiche # 17 - - X
Fiche # 18 - X X
82
Fiche # 19 - X X
Fiche # 20 - X X
Fiche # 21 - X X
Fiche # 22 - X X
Fiche # 23 - X X
Fiche # 24 - X X
Fiche # 25 - X X
83
Doc. 4.9
1- Prévoir 117
a Identifier les missions en vue des changements fiche 1
b. Identifier les attentes fiche 2
c. Stratégie concertée par rapport aux attentes fiche 3
d. Les moyens requis fiche 4
e. Etude d’impact abrégée fiche 1 b
2- Diagnostiquer 118
c. Identifier les compétences recherchées/résultats attendus fiche 5
d. Identifier les compétences requises fiche 6
e. Diagnostiquer les ressources existantes/nécessaires fiche 7
f. Quantifier les ressources humaines à former fiche 8
g. Le profil organisationnel/client fiche 9
h. Établir la situation d’origine avec le «focus group» fiche 10
i. Identification des compétences critiques requises fiche 11
j. Identification des besoins de formation fiche 12
k. Diagnostic organisationnel fiche 13
117
À traiter par le Ministère du Travail, le BSR et avec IFP/DIALOGUE
118
À utiliser par le CR avec le Ministre du Travail de l’État-Membre. IFP/DIALOGUE
coordonne la démarche. CIFT assure la conformité de la méthodologie.
119
Les fiches 14-17 inclusivement porte sur les contenus et sont à traiter par le CIFT en
collaboration avec le CR.
120
À traiter par l’État-Membre avec le CR en appui. Encadrement théorique par Turin.
121
La question du tableau de bord sera élaborée au chapitre 6 avec le plan d’action.
84
g. Information/communication des résultats et la démarche évolutive
fiche 24
5- Analyse du milieu122
a. Outils de rapports périodiques : fiches techniques, journal et autres
fiche 24
b. Leçons tirées de l’expérience fiche 25
122
À traiter par le Ministère du Travail, le CR, CIFT, le BSR et avec IFP/DIALOGUE
85
Doc 4. 10
ÉTUDE D’IMPACT
ÉTAPES DU PROCESSUS ET FICHES TECHNIQUES123
PRÉVOIR :
FICHE # 1 et 1B DIAGNOSTIQUER :
FICHE # 2 FICHE # 5 FICHE # 10
FICHE # 3 FICHE # 6 FICHE # 11
FICHE # 4 FICHE # 7 FICHE # 12
FICHE # 8 FICHE # 13
FICHE # 9
ANALYSE DE
LA
DYNAMIQUE
FICHE # 24
FICHE # 25
CONSTRUIRE :
FICHE # 14
FICHE # 15
RÉGULER : FICHE # 16
FICHE # 18 FICHE # 17
FICHE # 19
FICHE # 20
FICHE # 21
FICHE # 22
FICHE # 23
FICHE # 24
123
Toutes les fiches sont utilisées avec l’Option III. Pour les deux autres options, les fiches
varient selon les buts poursuivis.
86
CHAPITRE 4
PARTIE II
FICHES TECHNIQUES
87
FICHE TECHNIQUE # 1
MISSION ET CHANGEMENTS REQUIS
QUESTIONS EXPLICATIONS
QUI ?
Le Directeur mandaté par le Ministre du Travail
de l’État-Membre
124
Celui qui assume la mission du Travail.
88
FICHE TECHNIQUE # 2
IDENTIFICATION DES ATTENTES
QUESTIONS EXPLICATIONS
125
Voir spécifications pour ACLAE au chapitre 3.
89
FICHE TECHNIQUE # 3
STRATÉGIE POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES
DU MINISTÈRE DU TRAVAIL
QUESTIONS EXPLICATIONS
OÙ ? Au niveau du service
négociation/validation avec les partenaires
90
FICHE TECHNIQUE # 4
MOYENS DISPONIBLES
QUESTIONS EXPLICATIONS
126
Sauf ACLAE qui n’a pas de CA.
91
FICHE TECHNIQUE # 5
COMPÉTENCES RECHERCHÉES / RÉSULTATS ATTENDUS
QUESTIONS EXPLICATIONS
92
FICHE TECHNIQUE # 6
COMPÉTENCES ET IDENTIFICATION DE BESOINS
QUESTIONS EXPLICATIONS
93
FICHE TECHNIQUE # 7
COMPÉTENCES RECHERCHÉES / RESSOURCES
QUESTIONS EXPLICATIONS
94
FICHE TECHNIQUE # 8
QUANTIFIER LES
RESSOURCES À FORMER
QUESTIONS EXPLICATIONS
95
Fiche technique # 9 Les étapes à suivre lors du «Focus group»
1 2 3 4
Défis et enjeux Processus critiques Postes de travail Plan
organisationnels
Élaborer le profil
de compétences
spécifiques
96
FICHE TECHNIQUE # 10
PROFIL ORGANISATIONNEL DU MINISTÈRE
97
FICHE TECHNIQUE # 11
COMPÉTENCES CRITIQUES REQUISES
- Dimensions
culturelles spécifiques
98
FICHE TECHNIQUE # 12
ÉLÉMENTS D’IDENTIFICATION DE BESOINS DE FORMATION
EN ADMINISTRATION DU TRAVAIL
- Lister les fonctions Voir compétences Quel est l’écart Présence faible Identifier les Par rapport aux
principales à requises entre les compétences mais qui peut être compétences fonctions principales
assumer par ordre identifiées requises identifiées et améliorée disponibles dans le identifiées dans la
d’importance précédemment les compétences pays colonne de gauche
réelles
- Retenir les 10 plus pour réaliser les Préciser si certaines Identifier les
importantes fonctions principales des compétences compétences diverses
identifiées manquantes qu’il faudrait canaliser
- Voir fiche existent hors du Exemple : les gens qui
précédente Ministère dans le ont une formation et
milieu qui travaillent dans un
- domaine différent de
celui de leur formation
- principale
99
FICHE TECHNIQUE # 13
ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL
EN ADMINISTRATION DU TRAVAIL
- Lister les fonctions Donner un Compétences requises pour Donner un Identifier les Par rapport aux
principales à poids relatif remplir le mandat du poids relatif compétences fonctions principales
assumer à chaque Ministère du Travail dans à chaque disponibles dans le identifiées dans la
fonction son milieu compétence pays colonne de gauche
-
Préciser si certaines des
- compétences
manquantes existent
- hors du Ministère dans
le milieu
-
100
FICHE TECHNIQUE # 14
COMPÉTENCES ET CHANGEMENTS RECHERCHÉS
- attitudes
101
FICHE TECHNIQUE # 15
COMPÉTENCES RECHERCHÉES ET
CHANGEMENTS DANS LES PRATIQUES
- ….
102
FICHE TECHNIQUE # 16
COMPOSANTES DE FORMATION DE DIRECTEURS-MANDATÉS
UTILISATION
RÔLES CAPACITÉS COMPÉTENCES SAVOIR / ACTIVITÉS DES OUTILS
RECHERCHÉES RECHERCHÉES SAVOIR FAIRE PÉDAGOGIQUES
103
FICHE TECHNIQUE # 17127
PLAN DE FORMATION
127
A articuler avec le chapitre 6, plan d’action et tableau de bord.
104
FICHE TECHNIQUE # 18
TABLEAU DE BORD128
OBJECTIFS
STRATÉGIQUES + ACTION DE RÉSULATS RÉSULTATS INDICATEURS DE IDENTIFICATION MESURES
CONVENTIONS FORMATION RECHERCHÉS OBSERVABLES PERFORMANCE ÉCARTS D’ATTÉNUATION
FONDAMENTALES
128
Contenu à voir avec chapitre 6.
105
FICHE TECHNIQUE # 19
PLAN D’ACTION129
OBJECTIFS
STRATÉGIQUES + ACTION DE RÉSULATS RÉSULTATS INDICATEURS DE IDENTIFICATION MESURES
CONVENTIONS FORMATION RECHERCHÉS OBSERVABLES PERFORMANCE ÉCARTS D’ATTÉNUATION
FONDAMENTALES
129
À voir avec chapitre 6.
106
FICHE TECHNIQUE # 20
MONITORING À EFFECTUER
107
FICHE TECHNIQUE # 21
SUIVI À EFFECTUER
OBJECTIFS
STRATÉGIQUES + ACTION DE RÉSULATS RÉSULTATS INDICATEURS DE IDENTIFICATION MESURES
CONVENTIONS FORMATION RECHERCHÉS OBSERVABLES PERFORMANCE ÉCARTS D’ATTÉNUATION
FONDAMENTALES
108
FICHE TECHNIQUE # 22
INDICATEURS DE MESURES
- -
-
-
109
FICHE TECHNIQUE # 23
PROBLÈMES POTENTIELS ET MESURES PRÉVENTIVES
- - -
- -
110
FICHE TECHNIQUE # 24
RAPPORT PÉRIODIQUE130
OBJECTIFS
STRATÉGIQUES + ACTION DE RÉSULATS RÉSULTATS INDICATEURS DE IDENTIFICATION LIEN
CONVENTIONS FORMATION RECHERCHÉS OBSERVABLES PERFORMANCE ÉCARTS ACTIVITÉ/COÛT
FONDAMENTALES 131
- Habiletés
- Attitudes
- Comporte-
ments
130
Pourrait servir de «Guide pour le Rapport », que ce soit pour un rapport intérimaire ou pour le biennium, que le CR devrait fournir au BIT.
131
Pour les activités financées par le BIT.
111
FICHE TECHNIQUE # 25
ANALYSE DE LA DYNAMIQUE
112
CHAPITRE 5. RECOMMANDATIONS
Introduction
Suite à la description des CR, de leur fonctionnement et des activités qu’ils ont réalisées,
nous avons dégagé un ensemble de constats. À la lumière des entrevues, de l’analyse
documentaire et des résultats obtenus, nous dégageons un certain nombre de
recommandations que nous soumettons à l’attention de nos lecteurs pour fin de réactions
et de commentaires. Les recommandations sont regroupées en catégories, de manière à
combler les écarts (bridging the gap) et en fonction des structures qui auront à les traiter.
Voici les recommandations qui en découlent. Elles sont regroupées par thèmes afin d’en
faciliter le traitement et l’utilisation par les intéressés. Nous avons préparé un outil
facilitant l’appropriation des recommandations par les mandataires. Voir doc.5.1. Pour les
distinguer des chapitres précédents, nous avons codé les recommandations par R; elles
sont numérotées et ce pour chacune des huit catégories.
132
Le Centre International de Formation (International Training Centre of the ILO, ITC-ILO) à Turin.
133
Memorandum of understanding.
113
qu’un lien fonctionnel avec le BIT. Il importe de préciser ce lien, avant d’entamer une
démarche sur l’étude d’impact et de clarifier d’abord les zones de responsabilités.
Avec le rapport et ses recommandations, des gestes plus spécifiques devront être posés,
mais la définition des rôles est préalable. Pour l’instant, tout ce que nous avons pu obtenir
des CR ne laisse paraître qu’un lien de tradition entre les CR et le BIT. C’est aussi un
lien rempli de stress financier pour les organisations participantes. Les CR doivent
effectuer des choix et des engagements avec divers interlocuteurs et la situation les place
dans une position de vulnérabilité croissante. La signature d’un protocole d’entente
(MOU) devrait se faire à l’intérieur des six prochains mois qui suivent l’approbation de
ce rapport. Le document devrait inclure des clarifications sur la mission, mandats et rôles
des uns et des autres, selon les niveaux hiérarchiques et géographiques. Qu’on y précise
les engagements financiers pour les prochaines années, idéalement cinq ans,
minimalement trois ans et qu’on y inscrive les orientations stratégiques pour la période
couverte.
Afin d’habiliter ces structures de formation à performer comme le BIT le souhaite, celui-
ci aurait intérêt à joindre des spécificités de performance à sa requête de services
destinée aux CR de même qu’au CIF de Turin.
Dans l’optique où les CR seraient associés à la mise en place du NEPAD, tous les acteurs
auraient intérêt à clarifier les liens entre leurs divers interlocuteurs fonctionnels. Tous
auraient avantage à mieux explorer la portée de l’événement, afin de rendre l’usage des
ressources plus opérationnel et d’optimiser les acquis. Le point d’articulation entre le
Siège et les CR devrait être renforcé de manière à faciliter l’arrimage entre les parties,
tout en tenant compte des objectifs, indicateurs et cibles énoncés dans le document de
prévision budgétaire 2004-2005.
134
Sauf l’ACLAE, voir chapitre 3.
135
Institut international d’études sociales du BIT.
114
R.1-5 RAPPPROCHEMENT ENTRE LE BIT ET LES CENTRES RÉGIONAUX
Les CR sont au premier plan sur le terrain. La mondialisation suscite une réelle
concertation entre des partenaires naturels en Afrique et l’apport des CR est bénéfique
pour tous : travailleurs, employeurs et l’État. La mondialisation suscite un intérêt
additionnel pour l’Administration du Travail et l’application des normes internationales
du travail afin de défendre les intérêts des uns et des autres. Les CR peuvent apporter un
soutien et une visibilité accrus pour le BIT sur le terrain, alors que l’Administration du
Travail en Afrique requiert l’attention de multiples intervenants. Le BIT ne peut être tous
les jours sur place et les coûts engendrés par les CR étant moindres que les coûts de
ressources privées, le BIT aurait intérêt à mieux faire connaître les CR aux divers
services de l’organisation qui interviennent en Afrique.
Les problématiques vécues sur le terrain dépassent parfois le mandat des CR et les
Ministres aimeraient avoir une oreille aidante au BIT. Il serait utile que les Ministres
sachent à quelle direction s’adresser en cas de besoin. Faut-il explorer la possibilité d’un
découpage organisationnel qui soit géographique au Siège. C’est une éventualité, car les
problématiques varient d’une région à l’autre et les découpages aménagés par
thématiques ne semblent pas toujours trouver preneur chez les praticiens. Si ce n’est pas
possible au Siège, il faudrait voir au moins au niveau du BSR pour qu’un porteur de
dossier dispose de toutes les informations pour un pays en un même lieu.
115
soit prévue pour établir le calendrier de travail entre la Direction de la Programmation, le
BRA, les BSR, les CR sans oublier le Centre international de Formation de Turin et
IFP/DIALOGUE. Dans le même sens, une coordination serait à faire entre les divers
acteurs pour conjuguer les efforts dans la poursuite des objectifs et des priorités
identifiées.
Le Centre de Turin devrait faire le nécessaire pour que les CR puissent identifier les
besoins avec méthode, élaborer les contenus en réponse aux besoins identifiés et aider à
la mise en place de l’étude d’impact. Ce Centre devrait mettre en place une «formation
sur mesure» destinée aux cadres supérieurs du Ministère du Travail, afin que les activités
soient animées correctement sur le terrain. Turin devrait aussi faire le suivi et le
monitoring de la mise en place de ces méthodes d’apprentissage si on veut vraiment
parler de formation. Il serait souhaitable que Turin prenne le leadership de l’identification
des spécificités137 liées à l’Administration du Travail au niveau des connaissances,
habiletés, attitudes et comportements recherchés.
Il est fortement souhaitable que la direction du CIFT dispose du mandat d’appuyer les CR
dans leurs efforts d’identification de besoins tout comme dans la mise en place de la
démarche et d’un ensemble de programmes nouveaux qui l’accompagnent.
136
Dans certains cas, le CR peut avoir 3 BSR à consulter avant de parvenir à suggérer une programmation
au CA de son établissement. C’est le cas du CRADAT à Yaoundé.
137
Identification des fonctions principales et des besoins de formation.
116
Pour ce qui est du contenu des enseignements et des méthodes pédagogiques, le BIT
devrait se servir de son CIFT pour renforcer le volet pédagogique des CR, afin que ceux-
ci répondent à ses attentes. Ceci justifie, selon nous, que Turin apporte un soutien
académique et technique, ainsi que les outils requis. Le CIFT devrait fournir la formation
requise pour l’application du guide d’étude d’impact.
Le BIT aurait intérêt à établir des termes de références ciblés définissant les attentes
signifiées, tout comme les méthodes de travail préconisées et les obligations de
résultats.
L’identification des besoins devrait approfondir dès le départ les questions reliées à
l’impact recherché, avant même leur approbation par le CA ou CP de l’établissement.
Toute requête de formation devrait comprendre une identification des changements
attendus et des signes attendus pour être recevable. La méthodologie utilisée pour
procéder à l’identification des besoins doit être approfondie, et une formation doit être
117
offerte sur l’adaptation aux méthodes pédagogiques conséquentes. «Appréciation
d’impact» se conjugue avec «approche par compétences», ce qui signifie aussi que les
méthodes d’apprentissage utilisées doivent être sensiblement modifiées.
138
Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées offert au CRADAT.
118
R.2.9 FORMATION DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX
Les Secrétaires Généraux jouent un rôle important dans l’administration du travail.
L’application de l’ensemble des lois et règlements relève d’eux et ils jouent un rôle de
premier plan dans la «Gouvernance». Ils constituent à eux seuls la mémoire corporative
du Ministère du Travail en raison de leur durée moyenne d’affectation, qui est supérieure
à celle des Ministres139. Nous suggérons que le programme de formation spécifique initié
au CRADAT soit pérennisé, avec son contenu axé à la fois sur les dimensions de gestion
et sur les processus spécifiques à l’Administration du Travail, de même que sur la
conception et la mise en œuvre de la politique de main-d’œuvre et ses aspects
administratifs. Le contenu expérimenté au CRADAT mérite de servir de référence aux
autres CR. Son contenu traite entre autres choses du rôle et fonctions du Secrétaire
Général ainsi que du Code de bonne gestion du Ministère du Travail. Il est souhaitable
que ce cours soit accessible en résidence, afin de créer un réseau de solidarité entre les
représentants des divers pays de la sous-région.
139
La durée moyenne d’affectation d’un ministre du Travail est de trois ans et leur taux de roulement est
moindre que celui des Ministres.
140
BIT, Programme et Budget 2004-2005, mars 2003, paragraphe 297.
119
Le candidat à l’activité devrait préparer une monographie décrivant la situation en lien
avec la thématique du séminaire (workshop) et ce document devrait être déposé à la
bibliothèque du CR après l’événement. Il enrichirait ainsi le patrimoine documentaire de
l’établissement. Il serait souhaitable que les critères de recrutement des ressources soient
élaborés à l’avance et divulgués sur le site Web du CR141, afin de permette une meilleure
visibilité et une plus grande transparence.
141
Ou accompagner la lettre aux Ministres des États-Membres.
142
Voir texte de création du CRADAT.
143
Institut International d’Études Sociales localisé à Genève.
120
R.3 RESSOURCES HUMAINES
R3-1 BANQUE DE RESSOURCES HUMAINES
Comme les experts qualifiés sont peu nombreux au niveau sous-régional et que
l’élaboration et la validation des enseignements coûtent cher en temps et en énergies de
toutes sortes, il serait souhaitable que les CR disposent d’une banque de personnes
ressources dont la compétence serait acquise. Dans la majorité des cas, leurs experts sont
des ressources (externes) recrutées temporairement sur une base régionale ou locale. Il
serait utile d’avoir des ressources dont le profil académique, l’expérience en
Administration du Travail, les responsabilités et le sexe soient indiqués au dossier et
accessibles sur le Web. Il serait sans doute avantageux pour les CR d’inscrire des femmes
dans les banques de ressources. Cette banque pourrait être mise en réseau.
121
très réduits). L’Internet ajoute une valeur additionnelle à l’information et à la
démocratisation. Des moyens doivent être mis à la disposition des CR pour développer
leur accès à l’Internet, tout comme pour la création d’un site Web d’établissement en lien
électronique automatique avec le site des Ministères du Travail de leur région, du BIT et
de ses composantes.
Dans le même sens, chaque pays devrait se faire une obligation d’acheminer ses textes
nationaux au CR auquel il est rattaché. Les CR devraient disposer de résumés des
résultats sommaires des séminaires ou autres activités réalisées au niveau sous régional
sur le Web. Le Centre de Turin devrait être dans ce réseau, tout comme sa bibliothèque et
celle du BIT.
Le calendrier du CR devrait être visible sur le site Internet ainsi que les synthèses des
contenus de cours, les publications récentes et les sommaires des contenus des activités,
afin de faciliter l’accès à l’information pour ceux qui n’ont pu y participer. Une
publication annuelle devrait être faite sous forme «papier», pour que ceux qui
s’intéressent à l’Administration du Travail puissent y accéder même s’ils sont hors de
zone. L’ajout de l’Internet permet de renforcer les capacités de communication des CR,
notamment pour le partage des connaissances, et ajoute de l’impact à l’intégration
régionale sur le travail décent144. La présence des CR sur Internet pourrait faciliter l’appui
des éventuels bailleurs de fonds.
Il serait aussi souhaitable que les Services du BIT contribuent financièrement lorsqu’ils
utilisent les services des CR, et ce en sus de la contribution pré-établie pour les activités
subventionnées. Cette contribution devrait provenir de leur budget régulier.
144
Programmation et Budget, paragraphe 265, p. 105, objectifs communs.
145
Programmation et Budget, paragraphe 84, p. 15.
122
R.5.2- MÉTHODES COMPTABLES ADAPTÉES
Réviser les imputations, les revenus et les dépenses de manière à connaître la source de
financement par centres d’activités et par centres de coûts, voilà un aperçu du travail à
amorcer. Les méthodes comptables doivent être clarifiées par le BRA/BSR avec les CR,
pour assurer la transparence et permette au Service des Finances des CR de rendre
compte efficacement de l’utilisation des allocations du BIT. Les méthodes de rapport
méritent qu’on harmonise davantage les relations entre les partenaires, de façon à
distinguer les allocations BIT de leur budget global d’établissement. Il serait souhaitable
que les nouvelles méthodes incitent davantage à la planification et à la gestion par
résultats plutôt qu’au contrôle. Les méthodes devraient permettre une harmonisation
entre les échelles de temps des uns et des autres. L’approche de gestion financière par
mode projet/objet permettrait que l’on harmonise la gestion des ressources financières. Il
faudrait, par la même occasion, que l’on clarifie les mécanismes de transférabilité d’un
biennium à l’autre pour les sommes non dépensées. Le BIT et le BRA devraient prendre
les dispositions pour qu’on oriente l’exécution et le suivi sur des méthodes budgétaires et
qu’un rapport budgétaire soit prévu à mi-terme.
Il est nécessaire, pour les CR, de réviser leurs méthodes comptables pour permettre de
dégager les imputations des allocations versées par le BIT. Il faut aussi que leurs revenus
et leurs dépenses soient ventilés de manière à connaître la source de financement par
centres de coûts et faire le lien avec les sources de fonds. Une ventilation des activités par
sources de financement s’impose, surtout dans le cadre d’une démarche d’étude d’impact.
123
de financement. Un tel système permettrait de faire le lien entre les activités réalisées et
les contributions financières du BIT.
124
R. 7- FONCTIONNEMENT ET PRIORITÉS RÉGIONALES146
Le BRA demeure centré sur les aspects administratifs et financiers, sans intervention de
«contenu» ou sans apport technique aux activités des CR. Il semble opportun que le BRA
garde la responsabilité de gestion des ressources financières et de programmation. Ces
procédures administratives et le décaissement devraient être rapprochés du lieu de
réalisation des activités, donc des BSR. Ces derniers seraient les meilleurs interlocuteurs
pour la réalisation des activités, une fois la programmation approuvée par le Conseil
d’administration (ou CP-ACLAE) et transmise au BRA. Le soutien technique des CR
devrait être maintenu à IFP/DIALOGUE. Quant au CIFT il devrait s’associer avec les CR
pour la mise en œuvre de nouveaux programmes tant sur le plan pédagogique que sur
celui de la validation des méthodes prévues pour véhiculer le message.
146
Les priorités régionales réaffirmées dans le document Programme et Budget : lutte contre la pauvreté,
VIH-SIDA en milieu de travail, bonne gouvernance, appui au genre, crises (appui aux pays émergeant de
crises), intégration régionale, travail décent.
147
Selon le document Programme et Budget, op. cit. Circulaire BIT # 231, 27-03-2002.
125
R.7.3 LES CR, UN SERVICE DU BIT DANS LE MILIEU
Il est fortement recommandé que le BRA fasse mieux connaître et reconnaître les CR de
par son mandat de coordonnateur et d’administrateur des ressources financières et de
programmation : il est mandaté, en effet, pour raviver les liens fonctionnels entre les
partenaires du BIT et renforcer les liens administratifs entre les services du BIT au niveau
de l’Afrique (ACTRAV, ACT/EMP, IFP/DIALOGUE, BRA et BSR), afin qu’ils utilisent
les services des CR. Ceux-ci offrent des services aux trois partenaires, autant ACTRAV
qu’ACT/EMP et que les gouvernements. Tous les services du BIT utilisent des moyens
logistiques divers pour leurs rencontres en Afrique148 Deux des trois CR sont dotés de
capacités d’accueil et d’hébergement, alors que les coûts de location d’espace et de
services sont très coûteux en Afrique. Il semble donc opportun, pour le BIT, d’inciter
ses partenaires à utiliser les installations des CR afin de créer un effet durable en
participant à leur renforcement à court et moyen termes. Il serait normal que les CR
soient considérés comme des partenaires naturels pour la réalisation des activités
financées par le BIT, en sous-région. Il serait souhaitable que les services techniques
versent une contribution financière au CR qui les accueille. Les coûts de réalisation
d’activités dans les locaux des CR versus ceux envisagés par des établissements de
formation opérés par le secteur privé vont du simple au triple, voire au quadruple, selon
les pays.
148
hôtelières ou autres.
126
Pour être plus efficaces, ces thèmes devraient être planifiés sur une base pluriannuelle, à
raison d’au moins un thème par année par sous-région, avec une planification thématique
générale qui se fasse sur une période de temps correspondant à la durée prévue de le
prochain biennium. Afin que les deux soient plus complémentaires, le BRA informera les
CR à l’avance de ses prévisions et un même thème pourra être traité par deux ou
plusieurs niveaux de structures, moyennant qu’il fasse l’objet d’une concertation
préalable.
Un plan d’action triennal, donc pluriannuel, devrait exister pour chaque CR. Incluant une
dimension multi-bilatérale, ce plan décrirait les besoins identifiés, les objectifs poursuivis
et les moyens requis pour y parvenir. Les besoins financiers et l’identification des
impacts recherchés devraient aussi faire partie du document de projet. Ce projet pourrait
être présenté aux sources de financement éventuel, avec l’appui du BIT. Les CR doivent
s’associer des sources de financements additionnelles. Les changements nécessitent du
temps et de l’observation sur plusieurs années pour que les impacts des activités qui ont
été menées soient visibles. Les bailleurs de fonds désirent connaître les composantes d’un
projet avant d’accorder l’appui financier requis pour son exécution.
R7-7 GOUVERNANCE150
L’Administration du Travail constitue un élément-clé de la Gouvernance dans les
fonctions impératives de l’État151. Les CR font de la Gouvernance une priorité dans leur
programmation sous-régionale. Ils élaborent un programme centré sur cette thématique
pour l’année 2004-2005. Les fonctions régaliennes de l’État sont au cœur du NEPAD152.
149
Annuel ou biennal.
150
Les thèmes qui n’ont pas de connotation spécifique en lien avec les modifications à apporter ne sont pas
cités autrement que comme une cible à traiter. C’est le cas par exemple pour le travail des enfants ou le
travail décent et certains autres thèmes.
151
Bergeron Gérard, La Gouverne de l’État, ENAP, Québec, 1982.
152
NEPAD : Nouveau Plan pour le Développement Économique pour l’Afrique.
127
La main-d’oeuvre est une composante essentielle de la réponse de l’État à une
problématique de développement. L’application des recommandations du BIT et des lois
reliées au travail est au cœur des préoccupations de la Gouvernance. Dans un contexte de
mondialisation, la Gouvernance constitue une dimension majeure pour un État
performant. Cependant, la Gouvernance est occasionnellement incluse dans les diverses
thématiques, sans toutefois que cette question soit approfondie. Dans le cas qui nous
concerne, le projet de politique reliée à la main-d’œuvre est soumis au Parlement,
document sur lequel les partenaires se manifeste à travers les structures participatives
locales.
Le terme «Gouvernance» est utilisé de façon abusive en bien des circonstances. Par
exemple, dans la liste des Conventions fondamentales, seulement deux (nos 87 et 98)
touchent la gouvernance dans son sens classique d’interprétation, c'est-à-dire comme
appui aux décisions majeures du Gouvernement. Deux des Conventions complémentaires
(nos150 et 144) viennent en appui. Les autres touchent les volets législatifs et juridiques
et une seule (no 150 ) touche l’Administration du Travail.
153
Ce document pourrait prendre la forme d’un tableau qui pourrait être identique pour l’ensemble des
Centres de manière à pouvoir comparer et analyser les tendances selon les sous-régions.
128
R.7. 10 UNE STRATÉGIE À DEUX NIVEAUX
Chaque CR doit établir une stratégie sous-régionale et nationale dès l’identification des
besoins, tout comme dans sa programmation, afin de répondre aux attentes des
partenaires. Il est suggéré que le financement du BIT soit réservé pour les activités à
portée régionale et que les activités réalisées à un niveau national soient financées
partiellement par le pays receveur afin de répartir le fardeau. De plus, l’invitation
transmise aux États-membres insiste sur la nécessité d’une présence féminine dans la
délégation nationale pour une intervention régionale, voir chapitre 3 sur les constats en ce
domaine. Les statistiques démontrent que les femmes sont davantage présentes dans les
activités régionales et très peu dans les activités nationales.
Les CR ne disposent pas de spécialistes dans tous les champs identifiés au niveau des
intérêts communs, et le bassin de spécialistes en Afrique est restreint. Deux des trois CR
travaillent dans plus d’une langue en usage en Afrique.
129
R.8 TROIS OPTIONS ET UN PLAN D’ACTION
Conclusion
Les recommandations témoignent des écarts identifiés et des questions que nous avons
posées dans la recherche d’hypothèses, ainsi que des propositions retenues pour
élaborer des pistes de solutions. Le texte renforce l’évidence des écarts et des besoins
d’appui institutionnel et organisationnel (capacity building and institutional building).
Pour atteindre les objectifs des CR et les objectifs globaux du BIT pour le prochain
biennium, la première étape est de traiter de l’entente globale (MOU) et de définir un
plan d’action, afin d’appliquer l’une des trois options proposées. Une entente-cadre
impliquerait une clarification des rôles et une remise en route vers une gestion axée sur
les résultats.
130
Doc 5. 1 PARTAGE DES RECOMMANDATIONS154
154
Un porteur principal est identifié, à lui de s’adjoindre des collaborateurs.
131
Partie III Plan de renforcement des Centres
Conclusion
132
CHAPITRE 6- PLAN D’ACTION, TABLEAU DE BORD ET CHRONOLOGIE
Introduction
Une fois que l’on sait ce qu’il est possible de faire en matière d’impact, il faut passer à
l’action. Les décideurs concernés ont des choix préalables à faire quant aux
compétences/impacts recherchés comme prioritaires, aux rôles des partenaires et aux
moyens qu’ils veulent y mettre. Sur ces préalables s’ajusteront les étapes suivantes du
processus, le calendrier et l’échéancier estimé. C’est sur cet ensemble de volets que le présent
chapitre apporte des éclairages additionnels.
Présumant que les décisions sont prises au moment d’aller de l’avant dans la recherche de
l’impact des CR, que les compétences sont identifiées et que l’ampleur des moyens sont des
acquis, nous passons à l’étape de l’application des décisions et de l’implantation. Pour atteindre
l’objectif ultime, un plan d’action est proposé pour que ce qui doit être fait se fasse. Le Tableau
de bord nous servira de boussole pour nous assurer ou nous rassurer, le cas échéant, que nous
sommes dans la bonne voie. La Chronologie nous aide à suivre l’évolution des étapes pour
connaître les écarts et nous permettre de redresser la cadence. On ne saurait trop insister sur la
clarification des rôles avant de passer à l’application des recommandations.
La stratégie d’implantation doit se faire autour de trois axes pour des efforts ciblés : inclusion,
appropriation et dialogue en harmonie avec le milieu. Voir schéma du chapitre 3. Un soutien
technique du CIFT devrait être disponible pour démarrer vers l’élaboration de la formation
inhérente à l’approche.
A) Le Plan d’action
Le renforcement des CR doit s’aménager autour de trois objectifs majeurs : l’inclusion,
l’appropriation, (empowerment) et la recherche d’harmonie. Il s’agit en quelque sorte de
conditions de succès ou de pré-requis pour que les CR fonctionnent de façon acceptable eue
égard au contexte qui est le leur. Le développement durable demeure au cœur de la démarche de
renforcement, voir chapitre 2.
Des efforts d’inclusion doivent être consentis pour que les CR soient davantage inclus dans le
processus de développement et la vie du BIT. Cette inclusion permettra d’accroître leur visibilité
au sein de structures mêmes du BIT (Bureau régional, Bureau sous régionaux, ACTRAV,
ACT/EMP, IFP/Dialogue). Quant aux CR, leur mise en réseau avec leurs partenaires et leurs
pairs leur donnerait «une valeur ajoutée» et des chances accrues de réussir cette démarche.
Le Plan d’action nous permet de synchroniser les acteurs et les actions. Les décideurs
doivent se mobiliser et se mettre au fait des étapes et des efforts à investir. Ils doivent garantir la
133
cohérence des choix effectués, préciser les rôles aux divers acteurs pour que chacun sache ce
qu’il doit faire et quand le faire. Ils doivent aussi favoriser l’appropriation du dispositif. Voir
Processus et Cheminement doc. 6.1. Cette phase précède la construction du tableau de bord et la
définition des critères et des indicateurs. Le choix des grandes étapes (et options) détermine en
grande partie les critères et les indicateurs.
Le Plan d’action proposé dans ce chapitre doit faire l’objet d’une appropriation par le
BIT/IFP/DIALOGUE avant de démarrer l’amorce du virage organisationnel. Par la suite, le CIFT
est associé comme maître d’œuvre du contenu académique pour la mise en place d’un mandat
spécial associé de moyens appropriés. Le BRA doit repenser ses méthodes de gestion avec les
BSR et conseiller les CR en la matière. IFP/DIALOGUE agit alors comme chef d’orchestre entre
les diverses parties pour ajuster les plans spécifiques aux uns et aux autres. Pendant ce temps, IFP
associe le service de Programmation et Budget à la démarche afin qu’il n’y ait pas d’efforts
perdus. ACTAV et ACTREM sont associés selon l’évolution des travaux. Voir à titre au chapitre
5, indicatif des rôles dans le partage des recommandations155.
Le Plan d’action nous permet d’établir les repères et de construire un dispositif de pilotage. Le
processus global est fragmenté en étapes consommables par les membres de l’Équipe. Les étapes
sont, par la suite, elles-mêmes fragmentées et le traitement en est suggéré en fonction de l’option
retenue (Option I, II ou III). Des adaptations sont possibles selon les pays, moyennant que l’esprit
demeure le même. Voir Choix des options au chapitre 4.
Cette étape précède l’évaluation. On sait déjà que ce que nous faisons et que ce que nous avons
ne répond pas à la question posée. On sait que nous manquons d’information pour poser le
diagnostic que nous cherchons et, donc, qu’il faut se donner des moyens additionnels pour
chercher plus loin.
À court terme, les Ministres du Travail des États-Membres doivent choisir une personne
efficace qu’ils mandatent et appuient par la suite. Le CIFT, partenaire important pour le succès de
l’opération, entame dans les plus brefs délais des démarches préparatoires à la formation des
mandatés.
La mise en place du plan d’action nécessite une clarification des rôles et des responsabilités
des uns et des autres ainsi qu’une diffusion de l’information à tous les intéressés. C’est aussi la
période du phasage156 ou de la fragmentation du processus en pièces séparées afin de pouvoir
confier des mandats aux intéressés.
Un schéma de pilotage peut se traduire en conflits de compétences et en une frilosité dans
l’engagement des acteurs. La fonction de pilotage157 du plan est prépondérante, voir doc. 6.2
Plan de Pilotage. Le pilote doit être sensible à l’environnement en évolution et doit faire preuve
de vigilance.
155
Partage des recommandations au chapitre 5.
156
Période de fragmentation des processus en segments pour en partager le traitement entre les groupes
d’intervenants.
157
Assumée par IFP/DIALOGUE.
134
Le plan nous permet de faire du monitoring et du suivi pendant la totalité de la démarche. Le
monitoring nous permet d’encadrer, de guider, d’appuyer l’implantation des changements.
Savoir si nous sommes dans la bonne direction, comme l’avion qui fait un atterrissage aux
instruments, c’est le monitoring. Au besoin, il peut faire des corrections d’un accompagnement
dans le transfert des connaissances acquises et des nouvelles habiletés à développer pour atteindre
les résultats.
Dans le cas actuel, le pilotage devrait aller à IFP/DIALOGUE, qui peut avoir une vision
d’ensemble des opérations et qui est à un niveau hiérarchique approprié. C’est l’organisme le
mieux indiqué pour établir le dialogue avec les acteurs impliqués et organiser le temps de
réflexion au sein du service, afin d’assurer une appropriation des uns et des autres. C'est celui qui
peut faire circuler l’information au quotidien. Le pilote doit donc identifier les intervenants,
connaître leurs rôles, mais également les informer au quotidien.
La définition des étapes du processus est une phase-clé. Elle sera effectuée en fonction des
finalités et des objectifs. La définition des étapes indispensables doit être assumée par les
décideurs eux-mêmes. C’est ainsi que le «Processus et Cheminement» doit faire l’objet d’une
attention des directeurs impliqués car il sert de référentiel par la suite. Cette étape est critique et
délicate.
Cette phase implique de définir les orientations que l’on poursuit, à savoir quelle option prévaut
pour nous (Option I, ou II ou III). L’encadrement identifie les «besoins de compétences» à partir
des projets stratégiques et des résultats attendus, de l’analyse des activités dans un souci de
cohérence. Chaque Ministère du Travail détermine les compétences qu’il a et celles qu’il veut
acquérir en terme d’objectifs d’évolution qui se structureront par la suite en objectifs de
formation, en lien avec les fiches du chapitre 4.
Le plan d’action servira aussi pour définir les temps et le contenu des rapports périodiques tout
comme des communications ultérieures.
La mise en place d’un plan d’action permet d’effectuer certains ajustements de parcours qui
touchent à la fois les dimensions de gestion et les dimensions académiques pour parvenir à
l’appréciation d’impact. D’où la possibilité d’ajouter des informations nouvelles après avoir
produit une première version du plan d’action. Selon le cheminement proposé (la flèche entre le
diagnostic, le plan d’action, la négociation et les réajustements) avant d’arriver au plan d’action
final dans le doc.6.1. Processus et Cheminement.
158
(BIT-Genève, Bureaux Régionaux, Bureau Sous-Régional, Centres Régionaux et la Programmation du BIT)
159
(BIT-Genève, Bureaux Régionaux, Bureau Sous-Régional, Centres Régionaux et la Programmation du BIT)
135
- Besoins de «formation sur mesure» pour atteindre un seuil critique au niveau national et sous-
régional;
- Renforcement des capacités institutionnelles, systématisation des méthodes et procédures de
gestion (institutional building);
- Adaptation de «l’approche projet» afin que les efforts s’orientent vers l’identification d’impact à
chaque activité nouvelle qui serait initiée et en coordination avec les calendriers du biennium et
des rapports de mi-terme160;
- Élaboration des méthodes et des outils de travail pour apprécier les changements recherchés
avant l’approbation du programme et ceux découlant des activités réalisées.
B) Le Tableau de bord
Le pilotage des activités s’appuie sur l’utilisation d’un tableau de bord. Le tableau de bord est
aussi un outil essentiel qui permet de prévoir où l’on va, permettant de réagir en fonction des
problèmes potentiels pour identifier les actions préventives, revoir la fiche 23 au besoin. Outil
privilégié de contrôle et de suivi, il permet la visualisation des processus de fonctionnement et
d’actions. Dans la définition des indicateurs de mesure d’impact de nature qualitative et
quantitative (benchmarks) et des critères le constituant, le pilote doit prendre en compte les
objectifs poursuivis et les attentes spécifiques des mandants. Les indicateurs que nous retenons
sont ceux liés aux intrants, aux processus (procédures, méthodes, habitudes de travail) utilisés
dans le Ministère du Travail, aux résultats et à l’impact (outcomes). Son intérêt réside dans
l’appui qu’il apportera à la prise de décisions. Il facilitera la réorientation des activités et la mise
en œuvre de mesures correctrices.
Le tableau de bord sert aux fins suivantes : il aide à la prise de décisions, offre une visualisation
simplifiée des situations décrites et des constats effectués grâce aux indicateurs, permet aux
utilisateurs d’avoir une représentation synthétique de la réalité. Il permet la maîtrise de l’action
et l’anticipation, à travers des informations sélectives et appropriées.
On dispose de deux types de tableau de bord dans le cas actuel. Un pour des fins stratégiques et
un autre pour le niveau opérationnel des CR. Voir Plan de Pilotage, doc. 6.2. L’un sert pour les
décideurs du BIT, et l’autre pour l’exécution. Le premier sert à impulser des orientations, à
définir ou à rajuster des objectifs dans un cadre pluriannuel, et le second sert davantage à
s’assurer que le cap est toujours sur les objectifs de niveau opérationnel. Dans les deux cas, le
tableau de bord servira pour les rapports périodiques (mois, trimestre, semestre, annuel,
biennium). Il doit être simple, facile à modifier, avec un nombre réduit de repères pour en
faciliter la visualisation. Il doit permettre de suivre, d’évaluer et de réguler la qualité et la quantité
de la formation mise en oeuvre. Le tableau de bord doit nous permettre d’évaluer les divers
niveaux de formation et surtout les effets, ce que nous recherchons.
La méthode pour élaborer le tableau de bord passe par le recueil et l’analyse des compétences
précédemment identifiées et hiérarchisées. Viennent ensuite les indicateurs, pour des
observations significatives.
160
Pour un biennium, le rapport mi-terme supplée le rapport annuel.
136
C) Évaluer et Faire Évoluer
Évaluer, c’est partager les évolutions et réinvestir les leçons tirées de l’expérience. C’est
s’interroger sur ce que l’on fait et pourquoi on le fait. Donc : Qu’est-ce qu’on fait dans le
Ministère du Travail, et pourquoi on le fait? C’est rechercher les pratiques, les inventorier et
connaître leur sens, pourquoi on les fait. Il faut se demander, enfin, si ce que nous faisons est relié
avec de la formation reçue précédemment en vue de poursuivre les applications.
Évaluer, c’est comprendre, éclairer l’action, de façon à pouvoir décider avec justesse de la suite
des événements. L’évaluation, c’est une démarche conduisant au jugement et à la prise de
décision. C’est un jugement sur le processus comparant les caractéristiques observables à des
normes établies à partir de critères explicites. En vue de fournir des données utiles à la prise de
décisions pour la poursuite de la démarche. Ici, l’évaluation constitue un outil de travail vers le
progrès. Nous présumons qu’il y a eu un diagnostic organisationnel avant de démarrer la
démarche, comme nous l’avons suggéré précédemment. Pour l’évaluation, il faut un point de
comparaison à partir duquel nous pourrons apprécier l’évolution. Nous parlons alors d’évaluation
a priori, puis a posteriori et chemin faisant. Nous avons ici un modèle hybride compatible avec le
fait que tous les pays ne disposent pas d’un diagnostic approfondi.
L’évaluation se concentre sur ce qui pose problème ou sur l’aspect sur lequel on souhaite acquérir
des connaissances. À partir de la liste des connaissances et des habiletés désirées, on peut, de
façon comparative, identifier ce qui est fait et ce qu’il reste à faire. Les critères et les indicateurs
aident à doser le succès ou le retard dans la poursuite de la démarche.
Cette étape va permettre de faire une redéfinition des activités et des compétences. Elle permet de
partager les évolutions envisagées et de définir un plan d’actions hiérarchisées. De plus, elle
permet de réinvestir les enseignements ou leçons tirées via une capitalisation du transfert, une
appropriation des éléments transférés, voir doc. 6.3 Spirale d’apprentissage (Learning spiral).
Le plan d’actions hiérarchisées va nous permettre de prévoir les problèmes potentiels. Il s’appuie
sur les préconisations contenues dans le rapport d’évaluation. Le rapport d’évaluation contient un
certain nombre de préconisations qui peuvent prendre, notamment, la forme de diverses actions à
entreprendre, ou de recommandations. Ces avis sont des réponses possibles aux questions posées
par le BIT lors de la définition des termes de références et des objectifs de la démarche. Ils
serviront pour définir et proposer un plan d’actions hiérarchisées à mettre en œuvre. Ce qui nous
mène à la chronologie. C’est l’échéancier qui va faire la différence dans la liste des actions
hiérarchisées.
La restitution de l’évaluation auprès des principaux partenaires sous la forme écrite est considérée
comme une étape incontournable. L’information et la communication autour des résultats de
l’évaluation, puis la présentation du plan d’actions retenues par le mandataire, ici le BIT, doivent
être pensées et organisées de façon à faciliter leur appropriation par les partenaires concernés.
137
Pour faire évoluer, il faut communiquer. Les meilleurs instruments de travail valent peu si la
communication est déficiente. Un outil «du type newsletter» devrait être mis en place par le BIT-
IFP/DIALOGUE pour faire circuler l’information sur l’évolution des travaux et réintroduire les
résultats au fur et à mesure de la progression des travaux.
La rareté de certaines expériences leur octroie un supplément de valeur. Pour qu’elles ne restent
pas confinées dans les mémoires de quelques-uns où elles seront progressivement érodées par
l’oubli et enfouies sous des strates de préoccupations, il est indispensable d’organiser une mise en
mémoire et leur transfert au bénéfice du plus grand nombre. La capitalisation, le transfert et
l’appropriation des éléments transférés constituent un réinvestissement majeur dans un tel
projet. La capitalisation, c’est aussi réfléchir sur les pratiques professionnelles, analyser et
décrire les pratiques161 utilisées dans le cadre d’une action définie, en tirer des éléments
décontextualisés et synthétisés, puis les diffuser. C’est aussi accumuler de l’information, indexer
des dossiers techniques de base, archiver, évaluer, créer des outils pour compiler ces données par
informatique, utiliser l’Internet pour transmettre les informations et recevoir les réactions et
commentaires de ceux qui sont éloignés. Cette information est alors réinjectée dans le processus
pour poursuivre la démarche.
L’analyse des pratiques implique d’en faire la liste et de dégager lesquelles doivent être
conservées (appropriateness), celles qui sont à changer (adjustment) et celles qui sont à introduire
(additionale). Pour chacune de ces pratiques inventoriées, il faut lister les compétences requises et
réinjecter ces informations dans le circuit du processus, à la hauteur du plan d’action. De là les
spécifications sur les capacités à développer. Les préoccupations identifiées comme étant des
priorités régionales162 pour l’Afrique viennent se mettre en arrière-plan et colorent les
compétences à acquérir. La stratégie retenue doit en être une d’inclusion, d’appropriation et
d’harmonisation des efforts.
La revue des pratiques doit se faire selon l’approche systémique, de manière à englober
l’ensemble des composantes des travaux et des activités menées par les Ministères du Travail et
son fonctionnement. Voir le modèle de référence (fleur) utilisé au chapitre 2. L’analyse doit aussi
être de type behavioral puisque ce sont des humains qui effectuent les transferts, qui vivent les
pratiques et qui les intègrent dans leur quotidien. L’analyse des opportunités et des contraintes,
des forces et des faiblesses et les effets des activités de formation en lien avec les pratiques nous
amènent à mieux connaître les effets et l’impact.
D) La Chronologie
L’échéancier constitue un outil susceptible de clarifier le lien existant entre plusieurs actions et
d’indiquer les précautions de mise en oeuvre à respecter. La périodicité des bienniums
conditionne le processus et délimite dans le temps ce qui est à faire et ce qui peut être fait. Il
conditionne les investissements possibles et la capitalisation. Voir doc.6.4 Chronologie suggérée.
Périodiquement, des informations sont échangées entre les partenaires. Voir Rapport périodique,
fiche 24. Les rapports sont de nature soit évaluative ou évolutive. Dans sa portée évaluative,
l’information doit répondre aux questions posées. Sa vocation est opérationnelle et analytique
161
Revoir, au besoin, le lexique du chapitre 4.
162
Intégration des genres, lutte à la pauvreté, travail décent, intégration régionale….
138
quant au jugement qui est porté. Il s’articule autour d’une description des activités menées. Nous
suggérons d’utiliser le doc. 6.5 Objectifs, Indicateurs et Activités comme outil de référence.
Nous suggérons que, temporairement, l’ancienne méthodologie soit utilisée avec la variante qu’il
n’y ait d’autorisation que lorsqu’il y a identification du changement recherché par l’effort que
l’on va investir. La question revient chaque fois avant qu’il y ait une approbation budgétaire :
quel changement voulons-nous générer et comment allons-nous le mesurer? L’approbation
budgétaire ne vient qu’ensuite, lorsque ces conditions sont remplies. Il faut donc que, désormais,
les CA (ou CP-ACLAE) des CR s’habituent à penser dans la nouvelle façon de faire. On ne
demande plus une activité sans savoir ce qu’on va faire avant, pendant et après l’événement.
Le passage vers l’application du nouvel outil est prévu sur une période de deux ans minimum.
Pendant ce temps, le BIT initie un mouvement de sensibilisation et de circulation de
l’information vers les intéressés, et le CIF élabore un contenu de formation destiné aux mandatés
et menant à des ajustements des méthodes de gestion.
Conclusion
Les CR font un travail nécessaire pour appuyer les Ministres du Travail dans l’exécution de leur
mandat et l’application des recommandations du BIT. Ils réalisent des activités avec des moyens
nettement réduits, à un coût d’opération qui est nettement moindre. Leurs interventions peuvent
être encore plus performantes qu’il est possible de le faire par d’autres voies moyennant qu’ils
aient des appuis et du support méthodologique. Ces CR sont des instruments privilégiés du
cheminement vers l’intégration régionale en raison de l’opportunité qu’ils offrent aux Ministres
du Travail d’échanger sur leurs problématiques spécifiques. La Direction du BIT aurait intérêt à
revoir ses méthodes de travail pour parvenir à une coordination accrue et mener à des économies
appréciables.
Les CR n’ont pas de personnel approprié pour mener la démarche et les praticiens sont rares.
Pour aller plus loin, les Ministres désigneront leur «directeur mandaté» pour qu’il puisse mener à
bien la marche dans son ministère. Les praticiens savent identifier les changements souhaités et
les résultats après deux ou trois ans. Une des conditions de succès est la «formation des directeurs
mandatés» avec un renforcement et un suivi épisodique sous la forme de formation continue163.
163
«On the job training»
139
140
6.2 PLAN DE PILOTAGE
141
Doc. 6.3
Spirale d’apprentissage
142
6.4 PLAN STRATÉGIQUE
SERVICES DU INSTANCE
MINISTÈRE DU ACTIVITÉS CHARGÉE DE LA ÉCHÉANCIER DE
OBJECTIFS TRAVAIL REALISATION DE RÉALISATION
L’ACTION
2002- 2003- 2004- 2005- 2006-
2003 2004 2005 2006 2007
143
OBJECTIFS, INDICATEURS ET ACTIVITÉS
Doc 6.5
INDICATEURS TITRES DES PERFORMANCES A COMPÉTENCES
Rubriques DE COMPORTEMENTS FORMATIONS ATTEINDRE REQUISES POUR Y
RECHERCHÉS OFFERTES PARVENIR
régionales
ou locales
Objectifs
I ndicateurs
1 Normes, principes 1.a.1 ratification des
et droits conventions
fondamentaux 1.a.2 réalisation des principes et
dr fondamentaux
1.a Normes, 1.a.3 mise en œuvre des activités
principes et droits de coop.tech et des spécificités
fond. H/F
1.b.1 ratification de la conv. 138
1.b.2 generer des connaissances
1.b Travail des sur le travail des enfants et les
enfants utiliser
1.b.3 progres réalisés dans le
cadre des programmes
1.c Action normative 1.b.4 programmes pour les
enfants et les petites filles
collecte et analyse de données
1.c.1 application des normes
1.c.2 influences accures des
normes
1.c.3 politiques des normes
1.c.4 information formation sur
les normes
144
Conclusion
Globalement, il y a lieu de mentionner que la seule présence des CR est déjà un pas en avant
dans l’amélioration de l’application des normes du travail et des principes qu’elles sous-tendent.
S’ils n’existaient pas il faudrait les créer. Ils sont des phares pour tous ceux qui veulent une
certaine justice sociale dans une mondialisation qui se fait pressante.
Le BIT doit continuer de les appuyer afin qu’ils puissent améliorer leur performance. Le BIT
doit se rappeler que des résultats obtenus par des formateurs africains dans leur milieu pourraient
être encore plus efficaces et moins coûteux. Une prochaine réunion devrait être l’occasion de
mettre en place une entente-cadre164 et une clarification des rôles devrait être amorcée à
l’intérieur du prochain biennium. La réalisation de ce plan passe par un protocole d’entente et
d’accord sur les attentes réciproques, ainsi que par un plan d’action pour faciliter une remise
en route vers une «gestion axée sur les résultats» dans un contexte de mondialisation.
Nous avons décrit les CR et leurs activités afin de vous faire connaître leur dynamique sous un
angle nouveau. Nous avons tenté de prendre la photo la plus juste possible de toutes leurs
composantes en lien avec leur milieu et le BIT. Nous avons réussi à le faire dans les limites qui
nous incombaient. L’analyse systémique des données démontre que les activités couvrent
partiellement les besoins en lien avec les objectifs globaux et les priorités régionales. Le texte
renforce l’évidence des écarts et des appuis institutionnels et organisationnels requis (capacity
building and institutional building). L’identification des pratiques principales, les compétences
requises pour assumer les fonctions principales, l’amélioration des méthodes de travail sont
autant de cibles de redressement.
Les besoins de formation étant très vastes au chapitre de l’Administration du Travail, il y a peu
de risque de se tromper si on agit avec de bonnes intentions, comme le font les CR. Mais il est
possible de faire mieux, et c’est sur cette dimension que s’orientent nos efforts. Leurs
interventions ont des limites mais elles sont acceptables. Ce qui est moins acceptable, c’est la
façon dont ils répondent aux besoins exprimés et répètent le même message encore et encore,
avec des résultats limités. La principale difficulté vient de la quasi-impossibilité de démontrer
l’impact des activités menées par les CR. Il ne suffit pas de former des gens, il faut le faire pour
qu’ils s’approprient un ensemble de savoirs et qu’un réel transfert se fasse.
Des recommandations sont amenées pour changer la tendance et faciliter le passage vers un
développement durable. Des mesures de redressement rattachées à l’analyse du fonctionnement
des opérations (mapping organisationnel), des ressources (humaines, matérielles, financières,
informationnelles) et du contexte socioculturel sont mises de l’avant. Un changement durable
passe par la clarification des rôles. L’analyse fonctionnelle des constats que nous venons
d’élaborer nous amène à croire qu’il y a des changements à faire non seulement dans les CR,
mais aussi dans les modes de fonctionnement du BIT et de ses structures propres. La redéfinition
des concepts de formation et d’information, puis celle du plan d’action constituent des étapes
capitales dans l’application d’une des trois options proposées. D’où la nécessité de changer la
stratégie d’intervention et d’accorder du suivi.
164
M.O.U : memorandum of understanding.
145
L’étude d’impact est une stratégie qui suppose un effort de cohérence et de congruence dans le
processus de formation. Elle implique une capacité d’évaluation en temps long et en temps court.
Elle suppose l’observation continue au second degré et documentée, en plus du respect de
l’observation du cheminement établi pour l’ensemble des activités, afin de percevoir les
changements socio-administratifs dans le milieu. Elle suppose aussi un monitoring constant pour
éviter l’introduction d’effets pervers dans le processus de changement. Conséquemment, la
priorité devrait être la même pour tous les partenaires. Le BIT aurait intérêt à revoir certaines de
ses méthodes afin de parvenir à une coordination accrue et à des économies appréciables.
Les Ministres désigneront leur «directeur mandaté» qui pourra mener la marche dans son
Ministère. Les praticiens savent identifier les changements souhaités et les résultats au bout de
deux ou trois ans. L’une des conditions du succès est la «formation des directeurs mandatés»
avec un renforcement et un suivi épisodiques sous la forme de formation continue165. Les CR
n’ont pas les moyens de s’engager seuls dans cette démarche, mais ils peuvent collaborer à faire
des choix en vue de la formation de directeurs mandatés.
En somme, les CR sont des porteurs de message en matière d’administration du Travail. Ils font
un travail utile pour appuyer les Ministres du Travail dans l’exécution et l’application des
recommandations du BIT. Ils réalisent des activités avec peu de moyens, surtout avec la
réduction des effectifs et des postes disparus dans les équipes multidisciplinaires des BRA et
BSR. Leurs interventions pourraient être encore plus performantes s’ils avaient des appuis et du
soutien méthodologique. Ces Centres sont des instruments privilégiés menant vers l’intégration
régionale en raison de l’opportunité qu’ils offrent aux Ministres du Travail d’échanger sur leurs
problématiques spécifiques166. Les Ministres à leur tour mandatent les Directeurs des CR pour la
réalisation des activités.
165
«On the job training».
166
Ce serait la seule tribune de rencontre des Ministres du Travail de la zone géographique.
146
ANNEXES
147
148
149
150
151
152
ANNEXE ii
Termes de référence
Objectif :
Expert :
Activités :
B) Préparation du rapport
Durée:
Justificatif :
Depuis un certain nombre d’années le BIT appuie trois Centres Régionaux Africains
d’Administration du Travail en leur versant notamment $150 000US par biennium pour des
activités de formation dans le domaine de l’administration du travail. Les programmes
s’adressent aux ressortissants des États membres de ces Centres.
Les Centres sont des institutions indépendantes dont les coûts de fonctionnement sont
couverts par les contributions des Etats Membres.
153
D’autres sources de financement que celle du BIT pour des activités ou le fonctionnement
sont possibles et souhaitables. Il appartient à chacun des Centres d’en faire la recherche avec
éventuellement l’appui du BIT.
Concernant l’utilisation des fonds mis à disposition de ces Centres par le BIT, elle doit tenir
compte des priorités du BIT en suivant sa méthodologie de planification stratégique et dans la
mesure du possible, les activités doivent avoir un impact direct sur les clientèles visées.
Pour mesurer cet impact, IFP/DIALOGUE veut mettre à disposition des Centres un outil
qui leur permette de répondre à cette préoccupation.
1- les priorités régionales réaffirmées par le Programme & Budget : lutte contre la
pauvreté, VIH-SIDA en milieu de travail, bonne gouvernance, crises (appui aux pays
émergeant de crises), intégration régionale ;
De IFP/DIALOGUE
Des cadres juridiques, des institutions, des mécanismes et processus de dialogue social
renforcés dans les États membres et une attention particulière donnée aux questions de genre.
Mandat:
Rôle et priorités d'action définis pour les trois Centres régionaux d'administration du travail
notamment en ce qui concerne l'utilisation des budgets mis à disposition par le BIT :
- Analyser les systèmes de recueil des besoins auprès des États membres, de
programmation, d’exécution et d’évaluation des activités des Centres en vue de les aligner sur la
programmation stratégique du BIT et des Régions.
154
- Examiner les moyens utilisés par les trois Centres pour évaluer leurs activités actuelles et
vérifier si l’impact de ces activités pour le biennium 2000-01 et l’année 2002 y est mesuré en
relation avec les objectifs stratégiques et opérationnels du BIT.
- Analyser les liens de coopération des Centres avec les EMD, les Bureaux du BIT, le BIT-
Genève et le Centre de Turin.
- Examiner les capacités des Centres pour la mobilisation des fonds de coopération
technique pour le financement des activités.
Rapport :
- le développement du rôle des Centres dans la promotion effective du Travail Décent sur le
terrain ;
- le niveau de financement du BIT pour une utilisation optimale des capacités des Centres ;
- un cadre général pour la production d’un rapport annuel sur les activités financées par le
BIT ;
155
Préparation des dossiers:
Tenant compte des termes de référence, les Centres seront invités à faire parvenir à
IFP/DIALOGUE un dossier sur la situation, le statut, les activités, le budget, les PV des Conseils
et comités de suivi, etc.
156
ANNEXE 1
DOCUMENTS REQUIS DES CENTRES POUR NOTRE MISSION
Afin de fournir un instrument (guide) qui permette de mesurer l’impact des activités de formation
aux trois Centres Régionaux Africains d’Administration du Travail, certains documents sont à
préparer en vue de la mission qui se rendra sur place dans les prochaines semaines. Ceux-ci nous
permettront de connaître mieux le Centre, ses activités, ses rapports avec le milieu. L’étude vise à
identifier les principaux éléments devant servir à établir un outil mesurant l’impact de ses
activités de formation en administration du travail. Il est souhaitable que nous puissions les
consulter à l’arrivée sur place.
157
- Description des ressources humaines : l’ensemble du personnel, la liste des formateurs, leur
formation et leurs champs respectifs d’enseignement;
- Les ressources matérielles : matériel pédagogique et support matériel;
- Les ressources financières : les sources principales, l’usage du budget et la répartition des coûts,
le coût moyen des formations;
- Les ressources informationnelles dont le Centre dispose, le profil de la main-d’œuvre du pays,
les principaux employeurs, les principaux clients, l’information qualitative et quantitative;
- Les outils de travail disponibles, pour l’identification des besoins et des compétences
recherchées, la conception des programmes, leur exécution, leur évaluation;
- Les évaluations des programmes offerts : les outils utilisés pour évaluer les activités actuelles et
celles réalisés en 2000-2001, 2001-2002;
- Les objectifs pour 2004-2005 et leur concordance avec les objectifs et le plan stratégique du
BIT;
- Les méthodes et moyens utilisés pour transformer les besoins identifiés en programmes de
formation;
- Les demandes des clients depuis l’an 2000 : nombre de requêtes, nature et répartition par
secteur d’activités, nombre de propositions faites sur demande, nombre de contacts menant à de
la formation / consultation;
- La description des comportements/attitudes recherchés dans les formations;
- La description des connaissances, habiletés, attitudes véhiculées dans les formations.
D) Le fonctionnement du Centre :
- Ses relations avec ses clients actuels et potentiels : voies et moyens;
- La description des liens du Centre avec ses partenaires naturels : Turin, Genève, EMD,
Régional;
- Ses relations avec les diverses sources de coopération technique;
- Sa capacité à mobiliser des fonds additionnels pour le financement des activités;
- La démonstration de la pérennité possible des activités du Centre;
- Les liens entre les activités mises en place et les priorités régionales;
- Les recherches, publications et productions scientifiques produites au Centre;
- Les Statistiques sur le Centre, ses clients, ses activités : nombre d’heures de formation en salle
et en établissement, par type d’organisation (publique-privée), par catégorie, par sexe des
participants, par niveau d’âge, niveau de formation, type de formation reçue, durée de la
formation, pourcentage d’insertion au travail ou de réinsertion pour les chômeurs, répartition
hebdomadaire et annuelle des activités de formation.
158
ANNEXE II
LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES
BIT Genève
- Mme Patricia O’Donavan, Directrice IFP/Dialogue
- M. Lecuyer Normand, Spécialiste principal de l’administration du Travail Programme focal sur
le dialogue social, la législation du travail et de l’administration du Travail au BIT .
- Mme Regina AMADI-NJOKU, Directrice régionale Afrique BIT et son adjoint
- Ms Richardson Anne, Programmation, et deux de ses collaboratrices
- M. Marine Enrique, Spécialiste en droit du travail,
- M. Minet Georges, Spécialiste en droit du travail
- Mme Monique Cloutier, ACTRAV
159
- M. Francois Murangira, ACTRAV
- M. Ditiro Saleshando, ACTRAV
- M. Oul Sidi Mohammed, ACT/EM
Ambassades du Canada
À Tunis
M. Denys Laliberté, Conseiller à l’Ambassade
M. André Potvin, Directeur de la coopération canadienne et Délégué commercial
À Yaoundé,
M. Jean-Claude Mailhot, Directeur de la coopération canadienne
À Genève,
M. Ian Ferguson, Ministre et Représentant permanent adjoint, Mission permanente du
Canada auprès des Nations Unies à Genève
160
ANNEXE III
161
ANNEXE IV
« le rôle économique de
l'Administration
du Travail en Afrique »
❇❇❇❇❇❇❇
162
-1-
163
naires sociaux et des acteurs du développement ;
-2-
165
ANNEXE V
BIBLIOGRAPHIE
166
_______, Statistiques sur les activités réalisées depuis le démarrage du centre et le nombre de
bénéficiaires de 1987-2002, janvier 2003.
_______, États financiers du Centre en date de janvier 2003.
_______, Objectifs stratégiques et opérationnels du Centre tableau synoptique, 2002.
_______, Fiches d’informations du Centre (requête pour l’année suivante), automne 2002.
_______, Questionnaire d’évaluation d’activités, 2002.
_______, Répartition des activités par années et par type d’activités.
167
Liste des documents recueillis au CRADAT au Cameroun
CRADAT, Conventions de base de l’OIT, État des ratifications pour l’ensemble des pays
membres du CRADAT, 2003.
_______, Rapport d’activités du Directeur du Centre, 2002
_______, Lettre d’identification de besoins nationaux, 2002
_______, Evaluation des activités de 2001 : Propositions pour l’année 2002.
_______, « Le rôle économique de l’Administration du travail en Afrique», Déclaration d’action
commune des Ministres chargés du Travail, de l’Emploi, de la Sécurité Sociale des pays
membres du CRADAT, Yaoundé, 26 février 1999.
_______, Financement des activités de Formation, 2002
_______, Projet de Programme d’activités 2004, janvier 2003
_______, Projet de programme d’activités 2003 du CRADAT, janvier 2003
_______, Questionnaire d’Évaluation des Conclusions des Forums des Ministres du Travail
de 1999 et 2000.
_______, 3e Forum des Ministres chargés du Travail des pays membres du CRADAT à
l’occasion de la 27e session du Conseil d’administration du CRADAT Yaoundé-Cameroun,
janvier 2003.
_______, Statistiques des femmes formées au CRADAT, années 2000-2003.
_______, Statistiques des participants aux cycles du CRADAT, année 2001
_______, Statistiques des Participants formés aux Cycles du CRADAT, 1994-2003
_______, Tableau de synthèse des activités de formation réalisées en 2001, selon les sources
de financement.
_______, Rapport d’exécution du 1er programme de formation USLC CRADAT-
CNV_AKO, no 97-1201 AF
_______, Deuxième programme de formation des cadres de l’USLC 2000-2001
_______, Organisation d’activité de Formation concernant votre pays pour le programme 2002 du
CRADAT.
Autres sources
Baker Julie, Evaluating the impact on Development projects on poverty, WB, 2002.
Bergeron Gérard, La Gouverne de l’État, ENAP, Québec, 1982.
168
ANNEXE VI
ACLAE, TUNIS
169
N° Travail Liberté Egalité de Travail Autres
d’ordre Pays forcé Syndicale traitement des conventions de
enfants référence
Administration du
Travail
C.29 C.105 C.87 C.98 C.100 C.111 C.138 C.182 C.150 C.144
(1930) (1957) (1948) (1949) (1951) (1958) (1973) (1999) (1978) (1976)
17. TUNISIE X X X X X X X X X X
18. TURQUIE X X X X X X X X - X
19. YEMEN X X X X X X X X - X
ARLAC
170
N° Travail Liberté Egalité de Travail Autres
d’ordre Pays forcé Syndicale traitement des conventions de
enfants référence
Administration du
Travail
C.29 C.105 C.87 C.98 C.100 C.111 C.138 C.182 C.150 R.144
(1930) (1957) (1948) (1949) (1951) (1958) (1973) (1999) (1978) (1976)
10. Nigeria X X X X X X X X - X
11. Sierra Leone X X X X X X - - - X
12. Seychelles X X X X X X X X X -
13. South Africa X X X X X X X X - -
14. Sudan X X - X X X - - - -
15. Somalia X X - - - X - - - -
16. Swaziland X X X X X X X X - -
17. Uganda X X - X - - - X - X
18. Zambia X X X X X X X X X X
19. Zimbabwe X X - X X X X X X X
171
CRADAT
172
Annexe VII
Organigramme du BIT
173
174