04 - Le Financement À L'international

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LES TECHNIQUES DE PAIEMENT ET DES

ECHANGES COMMERCIAUX A L’INTERNATIONAL

Animé par : Ridoine TOURTIT

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Introduction

 L’acte de commerce à l’international ne se fait pas avec les mêmes exigences


locales, vu la distance qui sépare les deux contractants et la différence des
législations qui régissent le commerce dans différents pays. .

 Le commerce international accroît les distances entre les acteurs rendant


difficile le dénouement rapide des transactions.

 Aux distances et à la difficulté de vérifier l’état des marchandises, s’ajoutent


des faits externes à l’entreprise, relatifs au risque politique et de non –
paiement dans certains pays.

 Il est donc du devoir de l’exportateur de prendre toutes les dispositions pour


éviter que l’importateur ne se désengage de la transaction au cours de son
exécution.

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Le choix de mode de paiement
 Le choix du mode de paiement est un exercice très difficile des rapports de force
entre importateur /exportateur
 Certes le rapport de forces entre acheteur et vendeur, le degré d’appréciation aussi
bien du vendeur que de l’acheteur sur les opportunités d’affaires qu’offrent la
transaction, la pression du marché, la concurrence, le produits, le prix, vont jouer
pour imposer un mode de paiement qu’un autre mais parfois d’autres paramètres
viennent s’additionner pour limiter.
 L’influence des éléments précités tel la réglementation des changes des pays ou
l’évolution économique et politique aussi bien des pays que de certains zones
économiques.
 Devant cette problématique une question s’impose. Quel instrument et quelle
technique de paiement international faut il choisir pour dénouer les
transactions commerciales internationales ?
 Pour répondre à cette question nous proposons de dresser un tableau qui retrace
les avantages et les inconvénients de chaque instrument et aussi technique de
paiement selon divers critères d’appréciation.
 Mais avant cet exercice nous proposons une définition académique de chaque
instrument et technique.

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Le choix du mode de paiement:
QUEL MODE DE PAIEMENT CHOISIR ?

Minimum de sécurité Paiement simple ou virement international

A vue
Degré de confiance
A usance (traite acceptée)

Rapport de force
Encaissement documentaire
 Document contre paiement

L’arbitrage contre les impératifs commerciaux  Contre acceptation d'une traite par le tiré
 Contre traite acceptée par le tiré et avalisée par
la banque

Crédit documentaire
Maximum de sécurité  Crédit irrévocable et non confirmé
 Crédit irrévocable et confirmé

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ILLUSTRATION POUR CHOIX DES MODES DE PAIEMENT :

 Les attentes de l’exportateur et de l’importateur en matière de sécurité de


la transaction sont diamétralement opposées

 L’importateur veut s’assurer de :

 L’embarquement effectif de sa marchandise avant transfert des fonds.

 Respect des délais de livraison ou de réception de la marchandise.

 La conformité de la marchandise embarquée avec sa commande.

 La possibilité de la revendre même avant dédouanement de la


marchandise.

 Alors que l’exportateur ne cherche qu’assurer le paiement de la transaction


après embarquement voir même avant.

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La position des deux opérateurs
 L’acheteur et le vendeur s’interrogent sur le moyen le plus efficace et le plus sur
à utiliser pour dénouer leurs transactions tout en évitant les risques éventuels
qui peuvent surgir volontairement ou accidentellement.

 Souvent, le choix du mode de paiement est déterminé en fonction de :

 La qualité des relations entre les parties,

 Le rapport de force découlant de la position stratégique ou non du produit,

 la tradition commerciale au niveau international,

 Les traditions régionales,

 Les contraintes financières,

 L’appréciation de différents risques : commercial, politique, monétaire,…

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LES TECHNIQUES DE PAIEMENT ET DE
FINANCEMENT A COURT TERME:
 Les relations commerciales internationales étaient largement dominées par le
vendeur. Se trouvant en position de force, il parvenait à se faire payer par son
client avant de lui expédier la marchandise, dès lors que les produits jouissaient
d’une situation de monopole.
 Aujourd’hui, on assiste à un renversement de tendance. L’acheteur commence à
imposer sa volonté. Il est disposé à payer, mais pas n’importe comment.
 Pour sa sécurité financière, le vendeur doit s’entourer préalablement de
certaines précautions. Il essaiera de conforter sa position en réclamant le
paiement par crédit documentaire.
 L’acheteur essaiera de retenir d’autres modalités de paiement qui lui sont plus
avantageuses.
 Il tentera de convaincre le vendeur d’utiliser d’autres procédés moins
contraignants, moins onéreux et plus faciles à manipuler, tels, l’encaissement
documentaire ou le virement international.
 La finalité des modalités de paiement est de réaliser un équilibre entre les
obligations du vendeur et celles de l’acheteur en conciliant entre les impératifs de
sécurité pour les deux parties.
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La position de la Banque
Pour vérifier la bonne exécution de leurs obligations réciproques les deux
parties font appel à la banque (intermédiaire neutre) pour assurer :

 Au vendeur le recouvrement de sa créance


 A l’acheteur la réception d’une marchandise conforme à celle commandée.
 Soit en tant que simple mandataire (encaissement documentaire ou virement
international) ;
 Soit en tant que parties prenantes de l’opération en prenant l’engagement
ferme de paiement (crédit Documentaire).
 Ce sont les trois modalités de paiement qui sont utilisées dans les
transactions commerciales internationales à court terme à savoir :

 Le virement International
 L’encaissement Documentaire
 Le crédit documentaire.

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Le Virement International

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Shéma du virement international
VENDEUR Contrat commercial ACHETEUR

Marchandise(1)

Documents(2)

Paiement(5) Paiement(3)

BANQUE
BANQUE
Paiement (4)

Banque du Vendeur Banque de l’Acheteur


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LE VIREMENT INTERNATIONAL
Description de la procédure:
 C’est le mode de règlement le plus simple à manipuler, le moins contraignant et
le moins cher. Il s’apparente à une vente nationale :
 Le vendeur expédie la marchandise à son client et lui adresse parallèlement et
directement les documents qui lui permettent d’en prendre livraison.
 Par documents, on entend le titre de transport et la facture définitive, et
éventuellement d’autres documents attestant soient la qualité, soit la quantité de
la marchandise.

Avantages et limites de la procédure


 Le virement international est le mode de règlement le plus avantageux pour
l’importateur. Il est le moins onéreux et le plus facile à manipuler. Il lui permet
notamment de s’assurer de la conformité de la marchandise avant paiement.
 Cependant, ce mode de règlement n’avantage que l’acheteur. Il demeure le plus
risqué pour le vendeur. Le paiement dépend du bon vouloir de l’importateur. Le
recours à cette technique suppose une confiance sans faille entre les deux
parties et une appréciation du risque parfaitement maîtrisée.
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Avantages et risques
• Avantages et risques pour l’importateur
 Avantages :
 Réception des documents directement sans intermédiation et sans
conditions préalables ;
 Retrait de la marchandise sans la contrainte de paiement ni d’acceptation ou
de garantie de paiement ;
 Formuler des réserves s’il y en a ;
 Paiement au moment convenu ou encore lorsque la trésorerie de l’entreprise
le permet ;
 Le coût financier (charges bancaires) trop faible.
 Risques :
 Aucun.
 Avantages et risques pour l’exportateur
 Avantages :
 Aucun, sauf si pour des raisons purement stratégiques, l’exportateur accorde
ce mode de paiement à son client, afin de percer un marché où il n’y est pas
représenté et le risque pris est considéré comme ticket d’entrée.
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Avantages et risques
 Risques pour l’Exportateur
 L’exportateur est exposé à tous les risques :
 Non retrait de la marchandise ;
 Non paiement au moment convenu ou non paiement pur et simple de la
transaction ;
 Absence de support matérialisant la créance ;
 Difficulté de mobilisation auprès de la banque ;
 L’exportateur peut être amené en cas de non retrait de marchandise soit
l’abandonner soit engager d’autres frais pour trouver un autre preneur
(acheteur) et dans la pratique ces opérations se soldent avec un prix
nettement inférieur au montant initialement facturé.

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LE VIREMENT INTERNATIONAL
 C’est l’instrument de règlement international le plus utilisé.
 Il résulte d’un ordre donné par l’importateur à son banquier de débiter son compte
pour faire créditer le compte de l’exportateur.

Finalité de la procédure :

 Le virement international est un procédé de règlement utilisé en cas de confiance


totale entre le vendeur et l’acheteur.

 Le vendeur accepte de recourir à ce mode de règlement lorsque le risque


commercial sur l’acheteur et le risque pays de l’importateur ne souffrent d’aucune
restriction. Cette formule est généralement utilisée entre la maison mère et sa
filiale.

 sans faille entre les deux parties et une appréciation du risque parfaitement
maîtrisée.

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Les autres instruments de paiement

 Les effets
 La vente à crédit est suivi généralement par l’envoi d’une traite pour acceptation L’acceptation est une
reconnaissance de dette de la part de l’acheteur qui parfois est en possession de la marchandise ce qui constitue
un risque pour le tireur en cas de refus d’acceptation de la traite par le tiré qui peut invoquer n’importe quel
motif de refus.
 Si cette pratique est d’usage dans le commerce domestique le tirage libre dans le commerce extérieur est peu
fréquent .Mais en pratique nous recevons des effets tirés sur des importateurs marocains ou remis pour
encaissement par des exportateurs marocains et ces effets ne sont pas adossés à des remises documentaires.
 Ils sont acceptés par le tiré lors de la remise de la marchandise par le transporteur routier à l’exportateur qui
exige l’acceptation avant la délivrance de la cargaison.
 Le droit cambiaire qui régit le traitement des effets diffère d’un pays à un autre ce qui doit inciter les opérateurs à
plus de prudence dans leur utilisation comme support de paiement des transactions à l’international.
 Les effets sont utilisés pour accorder au tiré (Acheteur) un délai de paiement.
L’échéance peut être déterminée différemment :
- Soit fixée d’avance par commun accord entre acheteur ou vendeur
- Soit à déterminer en fonction de certaines dates :
- Date de facturation
- Date d’embarquement
- Date de livraison en entrepôt de l’acheteur
- Comme elle peut être à vue
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Les autres instruments de paiement
 Le chèque
 Cet instrument est lui aussi régit par la loi du pays de l’émetteur et en plus il n’est pas
autorisé par la réglementation des changes marocaines pour le règlement des importations.
Alors que les exportateurs marocains eux par contre peuvent recevoir des chèques en
règlement de leurs exportations.
 L’émetteur du chèque se libère de la dette dés l’émission du chèque, même si le débit de son
compte n’interviendra que quelques jours après, vu les délais d’encaissement réputés long.
 La banque a le choix entre un crédit immédiat sauf bonne fin ( SBF) avec une valeur différée
ce qui correspond à une avance de fond ou le crédit après encaissement réel ( CAE).
 Ce choix sera guidé par la qualité du tireur (renseignements commerciaux) mais aussi sur
son remettant qui est leur client qui doit avoir une situation financière saine permettant la
contre passation de l’avance en cas de retour du chèque impayé.
 Cet instrument est peu utilisé en commerce international pour diverses raisons :
 différence de législations régissant les chèques,
 Risque d’impayé,
 Risque de perte ou de vol,
 Risque de manipulation (réception, envoi pour encaissement),
 Délai d’encaissement long ,
 Risque de changes. ledirecteurfinancier.ma 17
La Remise Documentaire

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Shéma de la remise documentaire
VENDEUR (D/O) Contrat Commercial ACHETEUR (Tiré)

Marchandise(1)

Ordre d’encts Paiement Documents


+ Documents Paiement(7)
(5) (4)
(2)

Banque
BANQUE
Paiement(6)

Documents(3)

Banque Remettante Banque Présentatrice

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2-Encaissement simple ou remise documentaire

 Ce mode de paiement est régit par les Règles Uniformes de la Chambre de


Commerce Internationale (CCI) aux encaissements - Brochure 522 Révisions
Juin 1995
 La remise documentaire est utilisée lorsque l’exportateur est en parfaite
connaissance de son client étranger ou souhaite éviter certains risques
inhérents au règlement sur simple facture ou par remise simple, il lui est
possible de demander un règlement « contre documents ». En d’autres termes
il exige le paiement ou une reconnaissance de dette avant de se voir
déposséder de sa marchandise.
 Dans ce cas la remise doit contenir certains documents (notamment les titres
de transport, la facture commerciale et tout autre document nécessaire à la
conclusion de la transaction).

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Encaissement ou remise simple

 Il s’agit là d’un mode de paiement basé sur une confiance relative par lequel le
vendeur mandate sa banque pour assurer l’encaissement du produit de la
vente. Ce mode de paiement en commerce extérieur présente trop de
risques pour l’exportateur.

 Seul les partenariats solides, ou sans incidents choisissent ce mode de


paiement qui dans la réalité ne couvre pas l’exportateur contre le risque de
non paiement et encore moins le risque de non retrait de marchandise ou le
risque politique.

 L’exportateur dans certains cas où il est en position de force peut exiger le


règlement par anticipation de ses factures ou le versement des acomptes.

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L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE OU
« REMISE DOCUMENTAIRE »

 Cette technique de paiement est utilisée entre commerçants ou industriels


habitués à travailler ensemble, avec plus ou moins une certaine méfiance.

 En acceptant le risque d’expédier la marchandise à son client, le vendeur


préfère ne pas se dessaisir des documents. Au lieu de les adresser directement
à l’acheteur, il préfère les faire transiter par sa banque en demandant à celle-ci
de ne les remettre à l’acheteur que contre paiement où contre acceptation
d’une traite.

 Par ailleurs, les règles uniformes distinguent l’encaissement simple de


l’encaissement documentaire :

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L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE SIMPLE

A- L’encaissement simple vise un encaissement de documents financiers à savoir:

- La lettre de change;
- Le billet à ordre ou;
- Le chèque,

non accompagnés de documents commerciaux (factures, documents


d’expédition ou autres documents analogues).

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L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE
B- L’encaissement documentaire vise un encaissement de :

◦ Documents financiers accompagnés de documents commerciaux

◦ Documents commerciaux non accompagnés de documents financiers.

 Tout document envoyé à l’encaissement doit être accompagné d’un ordre


d’encaissement comportant des instructions complètes et précises.

 Ces instructions se rapportent aux modalités d’utilisation (documents contre


paiement ou contre acceptation avec ou sans aval bancaire), à la perception des frais
bancaires (à la charge du tiré ou du donneur d’ordre) et à d’autres indications liées
au protêt en cas de non acceptation ou de non paiement.

 Contrairement au crédit documentaire où la banque est partie prenante dans


l’opération, dans l’encaissement documentaire, le banquier ne joue qu’un rôle de
simple mandataire chargé d’assurer un service d’encaissement et de recouvrement
de la créance de son client. En aucun cas, il n’est tenu pour responsable de
l’insolvabilité de l’acheteur.

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Les avantages de l’encaissement documentaire pour
l’acheteur :

 Il s’agit d’un mode de règlement très souple, très facile à manipuler, bien qu’il
soit légèrement plus contraignant que le virement international il permet à
l’importateur d’avoir la maîtrise de la situation.

 Certes, le banquier ne remettra les documents à l’acheteur que contre


paiement ou contre acceptation d’une traite, mais dans les deux cas,
l’importateur a la possibilité de vérifier si la marchandise expédiée est conforme
à celle commandée.

 Si l’encaissement documentaire demeure un instrument de paiement fort


attrayant pour l’acheteur, il constitue pour le vendeur une contrainte qui
l’expose à des risques considérables.

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Remise Documentaire et sécurité de paiement
 L’usage de la remise documentaire confère donc au vendeur une certaine
sécurité.
 En effet, si l’acheteur refuse d’effectuer le paiement ou l’acceptation il ne
peut entrer en possession de la marchandise qui reste toujours la propriété
du vendeur qui sera amené à trouver une solution.
 Mais cette fois il sera amené soit à se déplacer au pays de l’importateur
pour trouver un nouveau acquéreur.
 Dans ce cas de figure le vendeur est amené à faire des concessions pour
pouvoir conclure un nouveau contrat avec un nouveau acheteur installé
dans le pays où la marchandise est déchargée.
 Les concessions que le vendeur serait amené à faire seront sous le forme de
facilité de paiement , remise sur le montant initial de la transaction et
supporter les frais engendrés par le retard de dédouanement à son arrivée
ou faire retourner sa marchandise et là encore il engagera tous les frais de
retour de la marchandise.
 L’abandon de la marchandise au port de destination pourrait être une
solution optimale pour le vendeur qui optera pour l’abandon au lieu
d’engager les frais précédemment cités.
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La position du vendeur
 Risques pour le vendeur
 Les risques du vendeur ne se limitent pas dans le non retrait de marchandise
lorsque le mode de paiement contractuel est la remise documentaire sous ses
différentes formes (contre paiement, contre acceptation ou contre acceptation
et aval), mais d’autres risques sont adossés à ce mode de paiement :
 Risque de non paiement à l’échéance convenue de la traite acceptée par
l’acheteur «importateur ».
 Risque politique ou pays.
 Avantages vendeur
 La remise documentaire assure au vendeur soit le paiement soit une
reconnaissance de dette pour le retrait de la marchandise, marchandise qui reste
sa propriété jusqu’au dénouement de l’opération selon ses instructions.
 Il a une reconnaissance de dette lorsque la remise est contre acceptation et il
a la sécurité de paiement en cas ou l’acceptation est accompagnée d’un aval
bancaire
 Le vendeur peut prétendre à une mobilisation de sa créance en cas
d’insuffisance de trésorerie
 Coût de la transaction est relativement bas comparativement au crédit
documentaire et surtout si les frais sont à charge du vendeur.
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La position de l’Acheteur
 Risques pour l’acheteur
 L’acheteur n’a aucune assurance quant à la conformité de la marchandise
Comme il n’a encore aucun pouvoir pour imposer un délai de livraison et
encore moins la qualité et la forme de documents.
 Avantages pour l’acheteur
 Mode de paiement moins coûteux en terme de frais,
 Retrait des documents jusqu'à l’arrivée de la marchandise ce qui va lui faire
éviter le décaissement des fonds,
 La possibilité de différer le paiement sans accord du vendeur ou du
remettant jusqu'à constitution de la trésorerie pour le retrait des
documents,
 Possibilité de reporter le paiement de la traite au delà de la date d’échéance
et encore une fois à l’insu du vendeur (présentation tardive de l’ordre de
paiement ou de l’avis de domiciliation imputé par la douane)

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Remise documentaire contre acceptation
 Dans le cas de remise documentaire contre acceptation, il faut absolument
respecter les instructions du cédant qui peut demander la garde de la traite
jusqu'à l’échéance pour paiement ou le retour de la valeur au cédant.
 Généralement le cédant envoi la traite avant échéance pour paiement.

 Avantages pour acheteur


 L’acheteur bénéficie d’un délai de paiement accordé par le fournisseur qui
exigera en contre partie la reconnaissance de la créance par une acceptation
d’une traite qui accompagnera les documents.
 Le coût de la transaction est relativement faible par rapport à d’autres modes
de règlement (crédit documentaire ou remise documentaire contre
acceptation et val bancaire).
 Risques pour acheteur
 Le remise documentaire ne lui garantit pas la conformité de la marchandise
ni le respect des délais de livraison ni d’embarquement.

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 Avantages pour le vendeur

 L’acheteur est obligé d’accepter la traite, assurant ainsi au vendeur une


reconnaissance de dette.
 Le vendeur ne sera dépossédé de sa marchandise que lorsque l’acheteur
acceptera l’effet.
 L’effet accepté lui permettra une mobilisation de la créance et financer
ainsi sa trésorerie.

 Risques vendeurs

 Le risque de non retrait de la marchandise,


 Le risque de non paiement de la traite à l’échéance convenue,
 Le risque politique
 Risque moins élevé comparativement à d’autres modes de paiement
comme la remise documentaire à vue, l’exportateur a le choix entre :

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La remise documentaire contre acceptation et aval
bancaire
 Afin de sécuriser le paiement à l’échéance le fournisseur peut conditionner la
remise des documents à l’acheteur par l’ajout de l’aval d’une tierce personne
généralement c’est le banquier de l’importateur.
 L’aval fait partie des crédits par signature il procure au vendeur la sécurité du
paiement de la traite à son échéance. C’est la banque « caution » qui se
substitue au principal débiteur en cas de sa défaillance.
 Le mode de traitement des documents par la banque est le même que celui
réservé à une remise documentaire contre acceptation simple seulement cette
fois la banque est obligé d’ajouter son aval avant de délivrer les documents qui
vont permettre à son client d’entrer en possession de la marchandise.
 Avantages pour le vendeur
 Cette fois le vendeur a sécurisé le paiement à l’échéance sans éliminer pour
autant le risque politique ou le risque pays qui peut compromettre le
paiement même s’ il est garanti par un aval bancaire.
 Une traite avalisée est facilement mobilisable par les intervenants financiers
(banque, factoring, etc.).

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 Risques pour le vendeur
 Le risque pays ou politique est présent même si l’effet est avalisé par une
banque.
 Avantages pour l’acheteur
 L’acheteur bénéficiera d’un délai de paiement qui est accordé par son
fournisseur mais cette fois il sera obligé d’honorer son engagement de
paiement à l’échéance qui ne sera pas subordonné à son accord pour
paiement
 Risques pour l’acheteur
 L’acheteur n’a aucune assurance quant à la conformité de sa commande
avec la marchandise envoyée, comme il n’a aucun contrôle sur les délais ;
 L’acheteur sera amené à payer les frais supplémentaires à sa banque qui va
le garantir vis-à-vis de son fournisseur par son acte d’aval ce qui va
augmenter ses charges financières et réduire sa marge commerciale.

ledirecteurfinancier.ma 32
Réalisations de la remise Documentaire
 La remise documentaire peut être réalisable soit :
 Contre paiement
 Contre acceptation simple
 Contre acceptation simple plus une garantie. « aval ».

Le vendeur a la possibilité de remettre les documents :


- Soit à sa banque qui chargera à son tour un de ses correspondants installé
dans le pays de l’importateur qui peut être le banquier de l’importateur.
- Soit que c’est le vendeur lui même qui adressera les documents au banquier
de l’acheteur avec ses instructions de réalisation.
- soit lorsque le vendeur dispose d’un agent dans le pays de l’importateur c’est
ce dernier qui sera destinataire des documents qui se chargera de la réalisation
de la transaction selon les recommandations du fournisseur.

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Les limites de l’encaissement documentaire

 En recourant à cette technique, le vendeur se trouve confronté à trois


inconvénients majeurs :
◦ L’acheteur peut refuser de lever les documents ou d’accepter la traite pour
différentes raisons :
Renonciation à l’achat
L’insolvabilité
◦ La marchandise peut être refusée à la douane, soit qu’elle n’est pas libre à
l’importation, soit des restrictions ou des contingentements viennent
subitement toucher le produit concerné.
◦ L’acheteur peut accepter la traite, retirer les documents, prendre
possession de la marchandise et ne pas honorer son engagement à
l’échéance.

 L’exportateur supporte donc un risque de non-paiement.


 Devant les failles de l’encaissement documentaire et l’incertitude du virement
international, l’exportateur peut recourir à un autre mode de règlement plus
sécurisant :
 Le crédit documentaire, le seul instrument de protection susceptible de lui
permettre de pallier aux différents inconvénients déjà évoqués.
ledirecteurfinancier.ma 34
Le Rôle de la Banque

 La banque mandatée utilise les services de ses correspondants étrangers pour


l’exécution minutieuse des instructions contenues dans l’ordre d’encaissement.
 Tout document envoyé à l’encaissement doit être accompagné d’un ordre
d’encaissement comportant des instructions complètes et précises.
 Ces instructions se rapportent aux modalités d’utilisation (documents contre
paiement ou contre acceptation avec ou sans aval bancaire), à la perception de
frais bancaires (à la charge du tiré ou du donneur d’ordre) et à d’autres
indications liées au protêt en cas de non acception ou de non paiement.
 Il y a lieu de signaler que les banques se contentent d’exécuter correctement
les instructions sans engagement ni responsabilité.

ledirecteurfinancier.ma 35
Le Crédit Documentaire

ledirecteurfinancier.ma 36
Shéma général du crédit Documentaire
VENDEUR Contrat commercial ACHETEUR

Marchandises(4)

Not Documents (10) (8) (1)


(6)
Cre (5) Docts Paiement Demande
Paiement
(3) Ouverture
Documents
Credoc
(9)
BANQUE
Emission Credoc BANQUE
(2)

Bque du Vendeur Paiement Bque de l’Acheteur


Bque Notificatrice (7) Bque Emettrice
ledirecteurfinancier.ma 37
La naissance du crédit documentaire

 Introduction du crédit documentaire dans le commerce international

 La mise en œuvre du crédit documentaire remonte au 19 Emme siècle,


l’objectif était de sécuriser le volet financier des opérations du commerce
international durant cette période caractérisée par une forte croissance des
échanges à l’échelle planétaire.

 C’est le mode le plus en vue par les opérateurs aujourd’hui en quête de


nouveaux partenaires étrangers vue la sécurité qu’il procure pour leurs
transactions dans un monde où le contexte des échanges est en perpétuel
changement

ledirecteurfinancier.ma 38
Définition du crédit documentaire
Crédit : signifie tout arrangement, quelle que soit sa dénomination ou sa
description, qui est irrévocable et qui constitue un engagement ferme de la
banque émettrice d’honorer une présentation conforme.

 Opération par laquelle une banque, sur demande d'un client/importateur,


intervient en vue de garantir le règlement d'un exportateur étranger, avec
promesse de le payer (à vue, à terme, directement ou indirectement), contre la
remise de certains documents jugés conformes aux conditions du crédit
documentaire.

 Le crédit documentaire est un crédit accordé par un établissement bancaire à


son client sans décaissement de fonds Il ne s’agit pas d’un prêt d’argent, mais
d’un crédit par signature (celle de la banque qui émet le crédit permettant
l’opération),il est documentaire parce que les documents sont représentatifs
de l’opération commerciale, et sont la contrepartie du crédit . Cette notion
est importante au regard du déroulement futur de ce type d’opérations.

 Le crédit documentaire est un mode paiement international et cette


dimension qui a poussé les instances internationales privées à agir pour lui
donner un cadre réglementaire universel.
ledirecteurfinancier.ma 39
LE CREDIT DOCUMENTAIRE ou Le Maximum
de Sécurité
 Le commerce international se concrétise par d’énormes difficultés dues
essentiellement au manque de confiance qui règne entre les différents
intervenants. Ceci, est la conséquence des problèmes tels que :
l’éloignement, le transport, d’application de réglementations différentes, de
lois et d’usages commerciaux différents et de l’utilisation de langues
différentes.

 De ce fait, l'acheteur devient soucieux de recevoir une marchandise


conforme à celle commandée et le vendeur, pour sa part, soucieux d'en
recevoir le prix avant d'entamer le processus d'expédition.

 Ces contraintes ont engendré l’utilisation du crédit documentaire dans le


commerce international pour offrir le maximum de sécurité via la
réalisation d'une parfaite concomitance entre le dessaisissement de la
marchandise et la réception du prix.

ledirecteurfinancier.ma 40
Le Crédit documentaire :
Une sécurité de paiement avec engagement bancaire
◦ Introduction.
 L’opération du crédit documentaire repose juridiquement sur les documents
et non sur la marchandise en tant que telle (le principe de séparation des
documents et des marchandises).
Principes de base
 De tous les instruments de règlement et de financement utilisés dans le
commerce international, il n’en existe qu’un seul qui puisse apporter une
réponse adaptée à ce conflit d’intérêt : le crédit documentaire.
 C’est un engagement en vertu duquel une banque agissant à la demande d’un
client, s’engage à effectuer un paiement ou de payer ou d’accepter un effet de
commerce tiré sur un tiers.
 Le crédit documentaire repose sur une autonomie de l’engagement bancaire à
l’égard du contrat commercial et la séparation des documents et des
marchandises. C’est un instrument privilégie du commerce international à
court terme.
ledirecteurfinancier.ma 41
Définition des principaux termes dans le crédit documentaire
 Honorer signifie :
 Payer à vue si le crédit est réalisable par paiement à vue.
 Contracter un engagement de paiement différé et payer à l’échéance si le crédit
est réalisable par paiement différé.
 Accepter une lettre de change « traite » tirée par le bénéficiaire et payer à
l’échéance si le crédit est réalisable par acceptation.
 Présentation conforme s« complying presentation » (présentation conforme des
documents), signifie une présentation qui est en conformité avec les termes et
conditions du crédit,
 Confirmation signifie un engagement ferme de la banque confirmante, s’ajoutant à
celui de la banque émettrice, d’honorer ou de négocier une présentation
conforme.
 « négociation » la négociation signifie l’achat par la banque désignée de traites
(tirées sur une banque autre que la banque désignée) et/ou de documents en
vertu d’une présentation conforme, en avançant ou en acceptant d’avancer les
fonds au bénéficiaire avant ou au plus tard le jour ouvré où le remboursement est
dû à la banque désignée.
 Jour ouvré /«banking day” (jour bancaire), signifie un jour où une banque est
normalement ouverte ledirecteurfinancier.ma 42
Avantages et Inconvénients du crédit documentaire pour
les deux opérateurs
1-Avantages du crédit
documentaire pour le bénéficiaire
« Vendeur »

•Le paiement est sécurisé dans le cas de respect des conditions et termes
d’ouverture

•L’engagement d’une ou de deux banques de régler les documents


conformes. (banque émettrice et banque confirmante).

•La confirmation d’une lettre de crédit ouverte en sa faveur lui permet de


se prémunir contre le risque pays.

•Faciliter de mobilisation de la transaction auprès de la banque surtout si


la réalisation du crédit documentaire est normale sans réserves ou si le
vendeur marque son accord pour la levée des réserves.

ledirecteurfinancier.ma 43
2.Inconvénients du crédit documentaire pour le
bénéficiaire « vendeur »

•Lesfrais bancaires sont élevés comparativement aux autres modes de


paiement surtout si les frais du crédit documentaire sont à sa charge.

•Le vendeur ne peut en aucun cas modifier unilatéralement les termes


du crédit documentaire sans le consentement des autres intervenants
et surtout son client ainsi que sa banque.

ledirecteurfinancier.ma 44
Avantages et Inconvénients du crédit documentaire pour
les deux opérateurs

1.Avantages du crédit documentaire pour l’ordonnateur


« Acheteur »

•Ce mode de paiement confirme, par l’engagement pris par la banque émettrice la
solvabilité de l’ordonnateur.

•Certains partenaires exigent le crédit documentaire comme mode de paiement pour


toutes leurs transactions à l’international et le crédit documentaire favorise la
conclusion des contrats avec certains fournisseurs en situation de monopole ou
présentant un avantage concurrentiel « qualité, prix, garantie, SAV etc.»

• Le vendeur est certain à travers le crédit documentaire que ces exigences en termes
de documents et de délai seront respectées si volonté de réalisation de l’affaire est
affichée chez le vendeur.

ledirecteurfinancier.ma 45
1. Inconvénients du crédit documentaire pour
l’ordonnateur « Acheteur »
• Il est amené parfois à la demande de son banquier de mobiliser les fonds de la
transaction au moment de l’ouverture en constituant une provision en contre
partie de son engagement vis-à-vis de son fournisseur ou de la banque
émettrice et confirmante.
• Les frais du crédit documentaire sont élevés comparativement aux autres
modes de paiements.
• Le paiement est conditionné uniquement par une présentation des
documents conformément aux termes d’ouverture, l’acheteur perd ainsi la
faculté de non retrait de la marchandise, ou de refus de paiement comme
pour les autres modes de paiements.
1. Présentation du crédit documentaire
Les Frais bancaires sont élevés comparativement aux autres modes de
paiement surtout si les frais du crédit documentaire sont à charge d’une seule
partie.
Le vendeur ne peut en aucun cas modifier unilatéralement les termes du
crédit documentaire sans le consentement des autres intervenants et surtout
son client ainsi que sa banque.

ledirecteurfinancier.ma 46
Crédit documentaire irrévocable et confirmé et le
rôle de la Banque

 Le crédit documentaire irrévocable est régi par la brochure 600 de la


CCI : RUU relatives au crédit documentaire c’est une forme de crédit qui en
premier lieu ne peut être amendé ou annulé sans l’accord de toutes les
parties concernées. Le paiement est garanti irrévocablement par la banque
émettrice à la seule condition que le bénéficiaire (vendeur, exportateur)
satisfasse à tous les termes et conditions de l’ouverture.

 Mais parfois la garantie donnée uniquement par la banque de l’acheteur ne


suffit pas au vendeur qui souhaite impliquer une banque installée dans son
pays dans le circuit de règlement endossant ainsi à cette dernière le risque
politique ou de banqueroute de la banque émettrice.

ledirecteurfinancier.ma 47
 Généralement c’est la banque notificatrice qui va ajouter sa confirmation du
crédit documentaire soit à la demande de la banque émettrice qui agira elle
aussi à la demande de son client soit à la demande du bénéficiaire.

 L’engagement de la banque de l’importateur est conforté par celui d’une


banque correspondante dans le pays de l’exportateur. L’exportateur qui
respecte entièrement ses engagements est totalement assuré d’être payé.

 Il faut signaler que le crédit documentaire peut être irrévocable et confirmé.


Le recours à cette forme permet au vendeur d’avoir une sécurité
supplémentaire matérialisée par la confirmation du crédit par une deuxième
banque installée dans le pays du vendeur. Ceci pour se prémunir contre le
risque de défaillance de la banque émettrice et également le risque pays de
l’acheteur.

 Par ailleurs, le crédit irrévocable et confirmé ne peut être modifié ou annulé


sans l’accord de toutes les parties intéressées : le donneur d’ordre, le
bénéficiaire, la banque émettrice et la banque confirmatrice.

ledirecteurfinancier.ma 48
Crédit documentaire irrévocable et confirmé et le rôle de la Banque(suite)

 La confirmation d’une lettre de crédit peut être accordée par la banque qui sera
chargée pour la notification de la même lettre de crédit documentaire au
bénéficiaire. La confirmation dans ce cas est un nouvel engagement bancaire de
paiement mais cette fois il est donné par la banque qui acceptera d’ajouter sa
confirmation.

 L’objectif recherché à travers la confirmation d’une lettre de crédit documentaire


est l’élimination du risque politique qui peut engendrer un risque de non transfert
des fonds du pays émetteur ou le risque d’insolvabilité de la banque émettrice.

 L’exportateur élimine ainsi tous risques sur les autres intervenants (acheteur : son
client et sa banque)

 La confirmation permet aussi au vendeur d’activer le paiement qui va se faire par la


banque confirmante dés présentation des documents conformes aux termes du
crédit documentaire ou de lui faciliter la mobilisation de sa transaction auprès de
son banquier qui ne trouvera toute la sécurité nécessaire pour une opération de
mobilisation si paiement est à échéance.
ledirecteurfinancier.ma 49
Les fonctions du crédit documentaire
 De cette vulgarisation de ce crédit, il faut retenir que le crédit documentaire
est :

 Un instrument de sécurité aussi bien pour l’acheteur que le vendeur. Le


premier est assuré que le second ne sera payé par le banquier que s’il
présente les documents attestant l’expédition et qualifiés comme ayant
l’apparence de conformité avec les termes du crédit. Aussi, le vendeur est
couvert par l’engagement ferme d’un banquier qui présente plus de sécurité
qu’un client dont sa solvabilité est difficile à asseoir.

 Ainsi, le crédit documentaire remplit une fonction « noble » et


« moralisante » qui consiste à préserver équitablement les droits et
obligations des deux parties.

 Un instrument de financement

ledirecteurfinancier.ma 50
 Il permet à l’importateur de financer des achats des marchandises issues de
l’étranger et à l’exportateur de mobiliser sa créance.

 En effet, de son engagement par signature la banque émettrice se substitue à


son client pour garantir le paiement au vendeur. Il s’agit d’un risque pris par
le banquier assimilable à celui pris dans le cadre d’un découvert.

 Pour le vendeur, il s’agit d’un crédit lui permettant d’accéder aux


mécanismes de mobilisation, surtout si l’opération se réalise par acceptation.

 Un moyen efficace de paiement


 Il donne à l’exportateur plus de célérité, que les autres sources, dans le
recouvrement de sa créance. Cette célérité découle du paiement immédiat
par la banque confirmatrice qui elle-même débite automatiquement le
compte de la banque émettrice.

 Le revers de la médaille se fait ressentir chez l’acheteur, puisque


l’accélération du paiement pourra asphyxier sa trésorerie. Cependant, de par
sa nature le crédit documentaire présente une certaine souplesse et par-là il
peut opter pour le paiement différé.
 Ce concours revêt plusieurs formes et peut être réalisé selon diverses
modalités

ledirecteurfinancier.ma 51
LE CREDIT DOCUMENTAIRE
PRESENTATION GENERALE

1) LES FORMES DU CREDIT DOCUMENTAIRE

2) CREDIT DOCUMENTAIRE REALISABLE PAR PAIEMENT A VUE


a- Principes
b- Réalisation pratique

3) CREDOC REALISABLE PAR ACCEPTATION OU PAR NEGOCIATION DE TIRAGES


a- Principes
b- Réalisation pratique

4) LE PAIEMENT DIFFERE

5) LES CREDOCS SPECIAUX OU A PARTICULARITE

a- Crédit « Révolving »
b- Crédit avec « Red Clause »
c- Crédit Transférable
d- Crédit adossé et contre crédit « Back to Back »

6) LA STAND BY-LETTER OF CREDIT

ledirecteurfinancier.ma 52
LES FORMES DU CREDIT DOCUMENTAIRE
Les formes classiques :
 Le crédit documentaire dépend dans ses formes du degré de sécurité dont
l’exportateur voudrait s’entourer.
 A cet effet, il peut être révocable ou irrévocable, notifié ou confirmé.

Les formes classiques :


Irrévocable :

 Il constitue la forme la plus couramment employée. La banque émettrice ne


peut revenir sur son engagement, quelle que soit l’évolution de la situation de
son client, à moins d’un accord de toutes les parties concernées.
 Cette forme présente un engagement ferme de la banque émettrice de
procéder à un paiement ou d’accepter des effets en faveur d’un vendeur
résidant à l’étranger.
 De sa part, le vendeur doit respecter ses engagements et surtout les conditions
accompagnant l’ouverture du crédit.
ledirecteurfinancier.ma 53
 Le crédit documentaire irrévocable et non confirmé appelle l’intervention
de trois parties : l’acheteur, son banquier et le vendeur. On pourrait
imaginer une transmission directe du crédit documentaire de la banque
émettrice au bénéficiaire.

 Mais le vendeur-bénéficiaire du crédit n’a pas les moyens matériels pour


authentifier une lettre de crédit émanant d’une banque lointaine et dont il
lui est souvent difficile, par lui-même, d’apprécier le standing. Il désire, alors
que le crédit lui serait notifié par une banque se trouvant dans son propre
pays.

 C’est la raison pour laquelle la banque émettrice fait intervenir son


correspondant étranger installé dans le pays du vendeur pour assurer une
telle notification.

 La portée exacte de la notification est d’authentifier le message de la


banque émettrice en donnant naissance à l’engagement irrévocable que
prend celle-ci en faveur du bénéficiaire. Le correspondant sera invité par la
banque émettrice soit de notifier le crédit documentaire sans ajouter sa
confirmation soit à le notifier en y ajoutant sa confirmation.

ledirecteurfinancier.ma 54
Les formes classiques :

Confirmé :

 L’engagement de la banque de l’importateur est conforté par celui d’une banque


correspondante dans le pays de l’exportateur. L’exportateur qui respecte
entièrement ses engagements est totalement assuré d’être payé. Il faut signaler
que le crédit documentaire peut être irrévocable et confirmé. Le recours à
cette forme permet au vendeur d’avoir une sécurité supplémentaire
matérialisée par la confirmation du crédit par une deuxième banque installée
²dans le pays du vendeur. Ceci pour se prémunir contre le risque de défaillance
de la banque émettrice et également le risque pays de l’acheteur.
 Par ailleurs, le crédit irrévocable et confirmé ne peut être modifié ou annulé
sans l’accord de toutes les parties intéressées : le donneur d’ordre, le
bénéficiaire, la banque émettrice et la banque confirmatrice.

Notifié :

 La banque de l’importateur est seule engagée. L’exportateur est alors couvert


contre le risque commercial mais il n’est pas protégé contre le risque politique,
catastrophique ou de non-transfert.
ledirecteurfinancier.ma 55
Phase de la réalisation d’un crédit documentaire

 Les cinq types de crédits documentaires


 Un crédit documentaire peut revêtir plusieurs modes de paiement :
 Crédit documentaire réalisable à vue :
 Un crédit documentaire réalisable à vue est un mode de paiement qui va
garantir à l’exportateur le paiement de la transaction dés présentation
conforme des documents énumérés dans la lettre d’ouverture de crédit avec
respect des délais.
 Le paiement sera effectué sans délai soit par la banque émettrice lorsque les
documents lui parviendront conformes ou par la banque confirmante si la
lettre de crédit est confirmée.
 Paiement à terme : deux cas peuvent se présenter :

ledirecteurfinancier.ma 56
 Crédit documentaire avec paiement contre acceptation :

 C’est un mode de paiement contre acceptation d’une traite à la remise des


documents conformément aux termes du crédit documentaire. L’acceptation de
la traite peut être effectuée soit par la banque émettrice, soit par la banque
notificatrice ou encore par le donneur d’ordre.

 Le vendeur peut accorder même dans le cadre d’une lettre de crédit un délai de
paiement à son client ;

 Le paiement ne va pas se faire par la banque émettrice ou par la banque


confirmante qu’à l’échéance convenue ;

 Le crédit documentaire contre acceptation permet au vendeur de matérialiser


sa créance par une traite qui sera accepté avec un engagement donné de la part
de la banque notificatrice de payer à l’échéance ;

 Une traite acceptée dans le cadre d’un crédit documentaire sera facilement
mobilisable ;

ledirecteurfinancier.ma 57
Phase de la réalisation d’un crédit documentaire (suite)

 Crédit documentaire avec paiement différé :

 Il constitue un engagement de paiement à une échéance convenue non matérialisée


par l’émission d’une autre traite.
 Il existe une différence importante entre le crédit avec acceptation et le crédit
différé :
 Pour le crédit documentaire contre acceptation le bénéficiaire reçoit une traite
acceptée en contrepartie de la remise des documents conformes aux termes de la
lettre de crédit documentaire ;
 Pour le crédit documentaire réalisable avec un différé, l’exportateur a uniquement une
promesse de paiement à l’échéance convenue contre la remise des documents
conformes aux termes de la lettre de crédit documentaire ;
 Pour les crédits documentaires confirmés la promesse de paiement est donnée par la
banque confirmante qui a l’obligation de vérifier la conformité des documentes et de
s’engager à effectuer le paiement à échéance.

ledirecteurfinancier.ma 58
 Par contre si le crédit est simplement notifié, la banque notificatrice envoi
eles documents dés leur réception à la banque émettrice qui procédera à
leur vérification et de formuler au bénéficiaire via la banque notificatrice son
engagement de paiement à échéance.
 Crédit documentaire avec paiement mixte :
 Dans ce cas, les termes du crédit documentaire peuvent stipuler le paiement
d’une partie à vue, l’autre partie contre acceptation ou paiement différé.
 Il est possible dans le cadre d’un crédit documentaire de prévoir le paiement
d’une tranche à vue et le paiement d’une partie ou plusieurs fractions du
montant de la réalisation à échéance.
 Crédit documentaire réalisable par négociation :
 Pour le crédit documentaire dont le mode de réalisation est par négociation
de tirages auprès du correspondant de la banque de l’acheteur cela suppose
que lors de la remise des documents par l’exportateur celui-ci a la possibilité
d’établir une traite tiré sur la banque désignée généralement c’est la banque
notificatrice qui après vérification de la conformité des documents accepte la
traite qui ouvre un avantage à l’exportateur qui peut la présenter pour
mobilisation.

ledirecteurfinancier.ma 59
Phase de la réalisation d’un crédit documentaire (suite)
 Crédit documentaire avec paiement mixte :
 Dans ce cas, les termes du crédit documentaire peuvent stipuler le paiement
d’une partie à vue, l’autre partie contre acceptation ou paiement différé.
 Il est possible dans le cadre d’un crédit documentaire de prévoir le paiement
d’une tranche à vue et le paiement d’une partie ou plusieurs fractions du
montant de la réalisation à échéance.

 Crédit documentaire réalisable par négociation :


 Pour le crédit documentaire dont le mode de réalisation est par négociation de
tirages auprès du correspondant de la banque de l’acheteur cela suppose que
lors de la remise des documents par l’exportateur celui-ci a la possibilité
d’établir une traite tiré sur la banque désignée généralement c’est la banque
notificatrice qui après vérification de la conformité des documents accepte la
traite qui ouvre un avantage à l’exportateur qui peut la présenter pour
mobilisation.

ledirecteurfinancier.ma 60
Les modalités de réalisation du
crédit documentaire :
La réalisation des crédits documentaires peut être:

 A vue ;
 Par acceptation ;
 Par paiement différé ;
 Par négociation.

le crédit documentaire à vue :

Le règlement de l'exportateur contre la remise de documents d'expédition


conformes donne lieu à l'ouverture du crédit documentaire à vue de la part
du banquier de l'acheteur (banque émettrice) en faveur de l'exportateur (le
bénéficiaire), généralement chez une banque établie dans son pays (banque
notificatrice et éventuellement confirmatrice).

ledirecteurfinancier.ma 61
CREDIT DOCUMENTAIRE REALISABLE PAR
ACCEPTATION OU PAR NEGOCIATION DE TIRAGES
Principes:
 Dans le cas où le vendeur serait disposé à consentir à son client étranger des délais de
paiement, mais veut à la fois se couvrir contre les risques qui en résultent et matérialiser sa
créance sous la forme d’un effet mobilisable, il peut demander l’ouverture à son profit, chez
sa banque, d’un crédit documentaire réalisable par acceptation.
 Comme dans le cas cité précédemment, un tel crédit documentaire comporte un
engagement pris par la banque émettrice envers l’exportateur et notifié à ce dernier par sa
banque. Mais, dans le cas considéré maintenant, il s’agit d’un engagement d’accepter les
traites documentaires qui seront tirées par l’exportateur en représentation de sa créance
et pour la durée du délai de paiement accordé à l’acheteur étranger.

 Cette forme de crédit documentaire donne donc à l’exportateur la certitude que les
traites à X…jours de vue (ou de date d’expédition) qu’il tirera, dès l’expédition des
marchandises, soit sur la banque émettrice, soit (le plus souvent dans la pratique) sur la
banque notificatrice ou confirmatrice seront acceptées par la banque considérée, contre
remise avant la date limite prévue, des documents stipulés par le crédit.
 L’exportateur, en possession d’une acceptation de banque, pourra alors plus facilement faire
escompter sa créance chez une banque de son choix ou bien la mobiliser selon l’une des
autres formules en usage.
 Dans le cas d’un crédit documentaire dont la réalisation est prévue par négociation de
tirages auprès du correspondant étranger, les traites crées par le bénéficiaire sont
négociées par ce correspondant dès la remise des documents d’expédition spécifiés dans le
crédit.
ledirecteurfinancier.ma 62
CREDIT DOCUMENTAIRE REALISABLE PAR
ACCEPTATION OU PAR NEGOCIATION DE TIRAGES
Réalisation pratique

Dans les cas visés ci-dessus, les opérations se déroulent le plus souvent,
selon le processus suivant :

 L’exportateur reçoit de sa banque une lettre de notification du crédit


documentaire émis par la banque de l’importateur prévoyant les conditions de
réalisation de ce crédit (Acceptation ou négociation de tirages).

 Lorsque l’expédition de la marchandise est effectuée et que l’exportateur a


réuni tous les documents nécessaires pour la réalisation du crédit, il doit les
présenter sans retard et dans le délai de validité du crédit, à la banque
notificatrice, accompagnés d’une traite à X…jours de vue (ou de date
d’expédition). Cette traite est tirée, non pas sur l’acheteur étranger, mais
selon l’usage le plus fréquemment suivi, sur la banque qui a notifié ou
confirmé le crédit.

 Après examen de la conformité des documents, la banque accepte la traite et


la négocie lorsque le crédit ouvert est réalisable par négociation de tirages.
Dans le cas contraire, l’exportateur peut remettre cette traite à l’escompte
auprès d’une autre banque.
ledirecteurfinancier.ma 63
LE PAIEMENT DIFFERE

 Un nouveau mode de réalisation des crédits documentaires a été officialisé par


la révision 1983 des « règles et usances uniformes au crédit documentaire ». Il
s’agit du « paiement différé » qui a été déjà précédemment de pratique
courante.

 Tout comme le crédit par acceptation, le crédit par paiement différé est destiné
à régler une vente à terme. Les règles et usances précisent que la banque
émettrice est tenue en cas de paiement différé de payer ou de faire effectuer le
paiement à la date ou aux dates déterminables conformément aux stipulations
du crédit.
 Mais là s’arrête la similitude entre le crédit réalisable par acceptation et le
paiement différé, car il existe une différence importance entre ces deux
formules de crédit :

 Dans la procédure d’acceptation, l’exportateur reçoit une traite acceptée en


échange de ses documents.
 Dans le paiement différé, l’exportateur ne reçoit qu’une promesse de paiement
à l’échéance convenue.

ledirecteurfinancier.ma 64
Les Crédits Documentaires Spéciaux

ledirecteurfinancier.ma 65
Shéma général des crédits Documentaires spéciaux
VENDEUR ACHETEUR

BANQUE
BANQUE
Paiement

ledirecteurfinancier.ma 66
SCHEMA DU CREDIT REVOLVING

IMPORTATEUR MARCHANDISES (1) EXPORTATEUR


(Donneur d’ordre) (Bénéficiaire)
(2)

Demande d’ouverture
Credoc Revolving Avis de
Remise (2) (1) L’ouverture
pour USD 15.000
(2) (1) renouvelable
des documents Du crédit
5 fois jusqu’à
Utilisations 1-2 etc… Révolving
concurrence USD 90.000
Validité 6 mois

Émission de l’ouverture

BANQUE EMETRICE (1) BANQUE NOTIFICATRICE


(2)
(1) Envoi des documents suite 1 ère utilisation
(2) Envoi des documents suite 2 ème utilisation jusqu’à concurrence de 90.000 USD
ledirecteurfinancier.ma 67
LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIAUX
OU A PARTICULRITE
CREDIT « REVOLVING »:

 Un crédit REVOLVING est un crédit dont le montant est renouvelé ou


rétabli sans qu’il soit nécessaire de l’amender expressément.

 Il peut être renouvelable quant à sa durée ou quant à sa valeur.

 Dans le cas d’un crédit renouvelable quant à sa durée, crédit disponible


jusqu’à concurrence de USD 15.000 par mois pendant une durée de six
mois par exemple, le crédit est automatiquement disponible pour un
montant de USD 15.000 chaque mois. Dans un tel cas on dira que ce
crédit est « REVOLVING » 5 fois. La banque émettrice et la banque
confirmatrice si le crédit a été confirmé, sont donc engagées vis-à-vis du
bénéficiaire pour USD 15.000 X 6 = USD 90.000.

ledirecteurfinancier.ma 68
 Si le crédit a été déclaré « Cumulatif » toute somme non employée peut
être utilisée au cours des périodes suivantes dans la limite de validité du
crédit.
 Si le crédit est dit « non Cumulatif » toute somme non utilisée durant une
période, cesse d’être disponible, c'est-à-dire qu’elle ne peut être reportée
sur une période postérieure.
 Dans le cas d’un crédit renouvelable quant à sa valeur, le montant du crédit
est rétabli après chaque utilisation pour son montant d’origine jusqu’à sa
date de validité.
 Toutefois, comme de ce fait, ce type de crédit implique pour l’acheteur et
pour les banques une responsabilité qui serait impossible à chiffrer, il est
indispensable de prévoir le montant maximum pouvant être tiré au titre
d’un tel crédit.
 Un crédit de la valeur intégrale des marchandises, mais exigeant que des
quantités soient expédiées par semaine ou par mois, et autorisant des
expéditions partielles, n’est pas un crédit revolving. C’est un crédit
disponible par fraction, tel que prévu par les règles et usances.

ledirecteurfinancier.ma 69
SCHEMA DU CREDIT A RED CLAUSE
MARCHANDISES
IMPORTATEUR EXPORTATEUR
Donneur d’ordre Bénéficiaire
(6)

(1) (3) Avis de l’ouverture


Demande d’ouverture
(8) (5) 2ème temps Avec RED CLAUS
Crédoc irrévocable de 10.000 EUROS
•Remise des documents
Envoi de de 100.000 EUROS 1 er temps
utilisations du Crédoc (4)
Avec RED CLAUSE Ouverture de
documents •Paiement moins
de 10.000 EUROS l’avance en blanc
l’avance et les intérêts Utilisation faveur
Transmission ouvert crédoc bénéficiaire

(2)

BANQUE EMETRICE BANQUE NOTIFICATRICE


(7)

Envoi de documents
ledirecteurfinancier.ma 70
LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIAUX OU A PARTICULRITE

CREDIT AVEC « RED CLAUSE »:

 Ainsi appelé parce qu’à l’origine la clause était portée à l’encre rouge pour
attirer l’attention sur la nature particulière de ce crédit, c’est un crédit dans
lequel se trouve incorporée une clause spéciale autorisant la banque
notificatrice ou confirmatrice à effectuer des avances au bénéficiaire avant
présentation des documents. Cette clause est insérée à la demande du
donneur d’ordre et son libellé est fonction de ses instructions et des
exigences de la banque émettrice. Il précise le montant de l’avance autorisée,
dans certains cas, ce montant peut être égal à la totalité du crédit. Il est utilisé
comme moyen de financement en faveur du vendeur avant l’expédition. Il
intéresse donc des intermédiaires et des négociants travaillant dans des
secteurs commerciaux qui exigent une certaine forme de préfinancement, et
quand l’acheteur est disposé à accorder à son vendeur des conditions
spéciales de ce genre.

 Etant précisé, que la charge de remboursement final repose sur le donneur


d’ordre (acheteur), lequel demeure responsable du remboursement des
avances si le bénéficiaire (vendeur) ne présente pas les documents exigés en
vertu du crédit, et se trouve également responsable de la totalité des frais
encourus par les banques (émettrice et notificatrice ou confirmatrice).
ledirecteurfinancier.ma 71
SCHEMA DU CREDIT DOCUMENTAIRE TRANSFERABLE
Contrat
Commercial
Contrat Cial
DONNEUR D’ORDRE 1er BENEFICIAIRE Subsidiaire

Ordre
(1) (3) (4)
de transfert

Ordre Notification 2 ème BENEFICIAIRE


d’émission

(6) Notification

BANQUE BANQUE DU 2ème


BANQUE EMETRICE NOTIFICATRICE (5) BENEFICIAIRE
(2)
Émission Transfert

ledirecteurfinancier.ma 72
LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIAUX OU A
PARTICULRITE
LE CREDIT TRANSFERABLE:

Un crédit transférable est un crédit qui permet, au bénéficiaire de désigner un ou


plusieurs seconds bénéficiaires. Il est normalement employé lorsque le premier
bénéficiaire ne fournit pas la marchandise lui-même et donc doit transférer une
partie ou la totalité de ses droits et obligations au (x) fournisseurs réel (s) en tant
que second (s) bénéficiaire (s). Ce type de crédit ne peut donner lieu qu’à un seul
transfert, c'est-à-dire que le ou les seconds bénéficiaires ne peuvent le transférer à un
troisième bénéficiaire.
Le transfert doit être effectué conformément aux conditions du crédit d’origine, sauf
sur les points suivants :

 Le nom et adresse du premier bénéficiaire se substituent pour devenir ceux


du donneur d’ordre dans le transfert du crédit.
 Le montant du crédit et tout prix unitaire peuvent être réduits, ce qui
permet au premier bénéficiaire de percevoir son bénéfice.
 La période de validité, celle prévue pour l’expédition ainsi que le délai de
présentation des documents peuvent être réduits.
 Le pourcentage de couverture de l’assurance peut être augmenté pour
atteindre le montant de couverture prévu au crédit d’origine.

ledirecteurfinancier.ma 73
LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIAUX
OU A PARTICULRITE
LE CREDIT TRANSFERABLE:
 Il convient de noter que ce n’est que sur instruction formelle du donneur
d’ordre qu’un crédit sera émis sous forme de crédit transférable. En principe
seul un crédit irrévocable peut être émis sous cette forme.

 Le transfert est effectué sur instruction du premier bénéficiaire par la Banque


auprès de laquelle le crédit est réalisable.

 Ceci permet ainsi au premier bénéficiaire de transmettre un crédit à un ou


plusieurs seconds bénéficiaires, tout en conservant la possibilité de substituer
ses propres factures à celles présentées à cette banque par le (s) second (s)
bénéficiaire (s).

 Cette banque doit évidemment confronter les deux factures aux autres
documents exigés, et s’assurer que tous les documents satisfont aux
stipulations du crédit d’origine.
ledirecteurfinancier.ma 74
SHEMA DU CREDIT ADOSSE

Donneur D’ordre BENEFICIAIRE Donneur D’ordre BENEFICIAIRE


(1) (1) (2) (2)

Contrat Commercial

Banque Banque
Banque Émettrice Notificatrice Banque Émettrice Notificatrice
(1) (1) (2) (2)

CREDIT DE BASE CREDIT ADOSSE


ledirecteurfinancier.ma 75
Le Blocage (cession du produit du crédit) Mise en jeu le
(6)Envoi des Y ème jours si
paiement non reçu
Marchandises
DONNEUR D’ORDRE Bénéficiaire
Contrat cial
(1)Demande d’ouverture de
(9)Docts
Crédit documentaire
Irrévocable pour 100.000 EUROS
(3)
Notification
(4)Dde à la Bque de notifier le blocage de
C/V DH 80.000 f/v fabricant

(2)Transmission
ouverture Crédit Banque notificatrice
Banque émettrice et éventuellement
confirmatrice
Transmission des Dcts

ledirecteurfinancier.ma 76
LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIAUX
OU A PARTICULRITE
CREDIT ADOSSE ET CONTRE CREDIT

 Comme dans le cas d’un crédit transférable le vendeur s’adresse à un fournisseur


pour obtenir les marchandises correspondantes. Si le crédit n’est pas transférable
ou si, tout en étant transférable, les notifications à y apporter ne sont pas toutes
autorisées par les règles et usances, le vendeur peut être amené à demander
l’ouverture soit d’un crédit adossé soit d’un contre crédit.
 Ces deux notions impliquent l’émission d’un second crédit à la demande du vendeur,
en faveur de son fournisseur.
 Selon la conception du crédit adossé, le vendeur en tant que bénéficiaire du premier
crédit, l’offre à la banque notificatrice en « garantie » de l’émission du second crédit.
En qualité du donneur d’ordre pour ce second crédit, il est responsable vis-à-vis de
cette banque du paiement (quelque soit le sort (paiement ou non) du premier
crédit. Dans le cas du contre crédit, la procédure est la même, si ce n’est que le
vendeur ne s’adresse pas à la banque notificatrice ou à la banque confirmatrice, mais
à sa propre banque. Pour lui demander d’émettre le second crédit en tant que
contre partie du premier.
 Qu’il s’agisse d’un crédit adossé ou d’un contre crédit la banque à qui il est
demandé d’émettre ce second crédit n’à aucune obligation de le faire. Si elle
accepte, le second crédit devrait être libellé de telle façon que les documents requis
à ce titre s’intègrent au mieux dans la réalisation du premier crédit et soient remis
dans des délais suffisants pour permettre l’utilisation de ce crédit initial.
ledirecteurfinancier.ma 77
-SHEMA- SBLC
Mise en jeu le
Y ème jours si
(4)Envoi des paiement non reçu
Marchandises
DONNEUR D’ORDRE Bénéficiaire
Contrat cial

(3)
(9)Débit (1) Demande d’émission d’une Notification
(8) Paiement
suite SBLC de la valeur X SBLC
paiement utilisable après Y jours
SBLC (5)
date d’expédition si l’exportateur ne
Réclamation du
reçoit pas le paiement
paiement
•remise documents

(7) Paiement SBLC

Banque notificatrice
(2) Émission SBLC et éventuellement
Banque émettrice
confirmatrice
(6) Réclamation paiement SBLC
•envoi documents

ledirecteurfinancier.ma 78
LES CREDITS DOCUMENTAIRES
SPECIAUX OU A PARTICULRITE
LA STAND- BY LETTER OF CREDIT:

 Dans certains pays, il est émis des « lettres de crédit stand by » qui
remplacent certaines garanties bancaires, par exemple des garanties de
restitution d’acompte ou de bonne exécution de travaux ou de ventes de
biens d’équipement, ou encore qui garantissent le défaut de paiement de
biens de consommation. Cette pratique tend à se répandre au Maroc
compte tenu de ses avantages de rapidité et de commodité.

 Les lettres de crédit stand- by ne sont pas utilisées comme le crédit


documentaire traditionnel puisqu’elles ne sont pas en elles mêmes des
moyens de paiement mais donnent lieu à règlement à titre d’indemnité dans
l’éventualité de la défaillance du donneur d’ordre vis-à-vis du bénéficiaire.

 En pratique, les lettres de crédit stand- by peuvent servir :


 Soit de moyen d’indemnisation
 Soit de garantie du paiement d’un prix.

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LES CREDITS DOCUMENTAIRES
SPECIAUX OU A PARTICULRITE

STAND-BY GARANTIE D’INDEMNISATION:

 Toute garantie bancaire peut être émise sous la forme d’une stand by qu’il
s’agisse, si l’on prend comme exemple l’exécution d’un marché de :

 La garantie de soumission,
 La garantie de restitution d’acomptes,
 La garantie de bonne exécution.

 Précisons que pour les garanties sur marchés, à l’inverse du crédit


documentaire, le donneur d’ordre est le vendeur et c’est l’acheteur qui en
est le bénéficiaire.

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LES CREDITS DOCUMENTAIRES
SPECIAUX OU A PARTICULRITE
LES STAND- BY GARANTIES DE PAIEMENT:
 Les stands- by envisagées comme garanties de paiement sont plus proches
du crédit documentaire, c’est pourquoi la SBLC est définie comme étant un
instrument hybride, dans le fond c’est une garantie appelable à première
demande et dans la forme c’est un crédit documentaire soumis aux règles et
usances.

En effet,Tout comme le crédit documentaire, ce sont des garanties délivrées


d’ordre de l’acheteur ou du débiteur.

 Tout comme le crédit documentaire, elles portent sur l’intégralité du prix à


payer.

 Enfin tout comme le crédit documentaire, elles constituent des garanties de


paiement.

 En conséquence, leur unique différence avec le crédit documentaire c’est


qu’elles ne constituent pas en elles mêmes un moyen de paiement alors que
c’est le cas pour le crédit documentaire.
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LES CREDITS DOCUMENTAIRES
SPECIAUX OU A PARTICULRITE
LES STAND- BY GARANTIES DE PAIEMENT:

 Ainsi, par exemple pour éviter trop les frais sur les opérations dont le
montant pourrait être considérable comme des achats de pétrole, les parties
peuvent convenir que :

a) Le pétrole acheté serait payé par remise documentaire, ce qui comme


chacun le sait, n’apporte aucune sécurité.

b) Mais que si la remise n’était pas payée par l’acheteur, on ferait jouer
une stand by letter of crédit (SBLC) émise d’ordre de l’acheteur vis-à-vis du
vendeur sur présentation d’une photocopie des documents adressés en
originaux dans le cadre de la remise documentaire.

 Ce système a par rapport au crédit documentaire, l’avantage d’être beaucoup


plus avantageux dans la mesure où la remise documentaire est généralement
payée (Sans la menace de la mise en jeu de la STAND- BY) et que par
conséquent on évite une commission de levée de documents.

ledirecteurfinancier.ma 82
Conclusion
Après cette présentation générale du crédit documentaire, il apparaît la
pertinence de cette technique surtout pour pallier l'incertitude qui règne
dans le commerce international.

Toutefois, le développement des groupements régionaux et la multiplication des


conventions bilatérales et multilatérales entre les pays à rectifier le tir en
instaurant une certaine confiance entre les opérateurs. Ceci a poussé les
spécialistes à prétendre que le crédit documentaire va céder sa place à la
remise documentaire qui suppose la confiance entre l'acheteur et le vendeur.

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