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Chapitre 05:Etablissement des plans topographique

Introduction :

Un plan topographique est une représentation d’un terrain qui permet d’en
restituer l’ensemble des éléments à une échelle donnée : courbe de
niveau ,points d’altitude ,talus ,voirie, réseaux apparents ,bâti ….il est nécessaire
pour maitriser ,gérer un espace , préparer un projet .

1-Dessin de plans graphiques :

1-1 Report de la minute :


En topographie , en appel un plan graphique le document dessiné
manuellement à partir du croquis du carnet de terrain , appuyé parfois sur les
résultats de quelques calculs simples ; selon l’échelle , un même objet est
représenté par son pourtour , un symbole ou une icône . les mesures
d’exploitation sont essentiellement des mesures de longueur , dont la
précision maximale espérée est égale à 0.1 mm .Cette servitude de la
précision graphique , dont la conséquence fonction de l’échelle du plan ,
conduit à réaliser :
- D’abord , le report de la minute c’est-à- dire de l’original destiné à être
conservé , établi sur un support aussi insensible que possible aux
variations hygrométriques ; papier dessin opaque de force 160 ou 200g /m2
ou mieux film polyester, en feuille ou rouleau ; dessin généralement limité
au tracé à l’encre, sans écritures ni habillages :
- Ensuite , le calque de cette minute sur papier translucide de force 90 ou
120 en feuilles ou rouleau , très instable dans le temps , plus pratique pour
l’exécution du tracé que le film polyester et beaucoup moins onéreux ;
calque et film permettent tous deux une reproduction économique par
tirage héliographique . Le trait est complété par quelques cotes , les
écritures, l’habillage , les hachures , la flèche nord , etc ..le tout exécuté
avec le soin qui caractérise la facture plan topographiques .
- Le report à l’échelle , avec un piquoir et une minute de crayon très dure de
6H ou 7H soigneusement épointée , nécessite un minimum de matériel :
- Une grande règle plate et des équerres à 45°et 60° ;
- Des échelles de réduction , souvent appelées kutschs , échelle à traits 1/1
ou triple décimètre , 1/200 et 1/500 le plus souvent . Une échelle est
d’ailleurs utilisable pour toute échelle 1/E dont le dénominateur est
multiplié ou divisé par une puissance entière de 10 ; il suffit de la « lire »
en multipliant ou divisant mentalement la valeur d’échelon de 10 adéquate
- Un rapporteur circulaire en grades ;
- Compas divers et , pour les courbes non circulaires , gabarits , pistolets
règles souples ;
- Petit matériel : gomme douce blanche ,affutoir , etc
- Le tracé à l’encre de chine noire , rarement de couleur, est fait le plus
souvent avec des plumes tubulaires , les jeunes dessinateurs considérant le
tire ligne comme obsolète ;balustre à pompe pour les petits cercles ; bornes
ou repères par exemple .
- Les écritures, en caractère plus sou moins normalisé , sont exécutées
généralement à l’aide d’instrument mécaniques programmables de type
Scribe , de plaques trace- lettres ou planches transferts ; hachurateurs et
trames diverses pour l’habillage .

2-Dessin des courbes de niveau voir chapitre 04


2-1 Définition :
Les courbes de niveau, appelées isophyses, sont destinées à donner sur une carte
un aperçu du relief réel. Une courbe de niveau est l’intersection du relief réel
avec un plan horizontal d’altihrde donnée en cote ronde (généralement un
nombre entier).
Les courbes sont équidistantes en altihrde ; leur espacement horizontal dépend
de la déclivité du terrain à représenter et de l’échelle du plan ou de la carte. Sur
une carte IGN au 1/100 000, les plans horizontaux sont distants de 20 m en
altihrde et les courbes principales y sont repérées tous les 100 m. Les courbes
maîtresses sont en hait continu épais et placées toutes les cinq courbes ; les
courbes ordinaires sont en trait continu moyen, les courbes intercalaires en hait
interrompu fin.
Figure :
2.2. Principe de l’interpolation
Comprendre l'interpolation permet
de choisir judicieusement le nombre
et la position des points à lever.
L’altitude au point M situé entre les
courbes de niveau 530 et 540 est
déterminée en considérant le terrain
en pente constante entre A et B. Les
points A et B sont les points les plus
proches de M sur les courbes de
niveau 530 et 540 ; ici DH = 10 m.
La pente au point M vaut :

La distance ab est la distance réelle,


c’est-à-dire la distance mesurée sur
le plan et divisée par l’échelle du
plan. L’altitude de M est :
HM= H
On peut appliquer cette dernière formule avec les distances mesurées sur le plan
; le facteur d’échelle se simplifie.

2.3. Dessin de profils en long :


Lors d’un avant-projet sommaire de l’étude d’un projet routier, le projeteur a
besoin d’une vue encoupe du terrain naturel suivant l’axe du projet qu’il étudie :
ce graphique est le profil en long du terrain naturel.
Des vues en coupe perpendiculairement à l’axe sont aussi nécessaires à l’étude :
ce sont les profils en travers.
Ces deux types de graphiques permettent d’obtenir, après plusieurs étudesun
tracé « idéal » répondant aux impératifs du projet que sont la visibilité,
l’emprise sur le terrain, la déclivité maximale, le moindre coût, etc.
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un
projetlinéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.).
Le profil en long est complété par des profils en travers qui sont des coupes
verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet en
général le calcul des mouvements de terres (cubatures) et, par exemple, permet
de définir le tracé idéal d’un projet de manière à rendre égaux les volumes de
terres excavés avec les volumes de terre remblayés.
L’informatique joue ici aussi un rôle déterminant puisque ces calculs sont
répétitifs. En effet, il faut plusieurs essais lors d’une recherche de tracé avant
d’arriver au tracé définitif.
Le profil en long est un graphique (sur lequel sont reportés tous les pointsdu
terrain naturel et de l’axe du projet. Il est établi en premier lieu. On s’appuie sur
ce document pour le dessin des profils en travers). Ce graphique s’oriente de la
gauche vers la droite ; les textes se rapportant au projet

sont en rouge, écriture droite et ceux qui se rapportent au terrain naturel en noir
et en italique (si l’on travaille exclusivementsur un support en couleur, on peut
ne pas utiliser la représentation en italique).Distances et altitudes sont données
en mètres au centimètre près.On choisit en général un plan de comparaison
d’altitude inférieure à l’altitude du pointle plus bas du projet ou du terrain
naturel. Ce plan de comparaison est l’axe des abscisses du graphique sur lequel
sont reportées les distances horizontales suivant l’axe du projet. Sur l’axe des
ordonnées, sont reportées les altitudes.
Les échelles de représentation peuvent être différentes en abscisse et en
ordonnées (enrapport de l’ordre de 1/5 à 1/10) de manière à souligner le relief
qui peut ne pas apparaître sur un projet de grande longueur.
On dessine tout d’abord le terrain naturel (TN), généralement en trait moyen noir. Sontracé
est donné par la position de chaque point d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant
supposé rectiligne entre ces points. On reporte en même temps dans le cartouche des
renseignements en bas du graphique : les distances horizontales entre profils en travers dites
distances partielles, les distances cumulées (appelées aussi abscisses curvilignes) depuis
l’origine du projet et l’altitude de chaque point.
On positionne ensuite le projet (trait fort rouge) en tenant compte de tous les impératifs de
visibilité : pente maximale égalité des déblais et des remblais, etc.
Ce tracé donne des points caractéristiques comme les points de tangence entre droites
etparties courbes, les points hauts (ou sommets situés à la fin d’une rampe et au début dela
pente suivante), les points bas (situés à la fin d’une pente et au début de la rampe suivante).
Une rampe est une déclivité parcourue en montant dans le sens du profil ; une pente est
parcourue en descendant. Un parcours horizontal est aussi appelé palier.
Les déclivités des parties droites, les longueurs projetées des alignements droits et descourbes
ainsi que les rayons de courbure sont reportés en bas du cartouche ; on reporteégalement les
longueurs développées des courbes.Les cotes des points caractéristiques du projet sont
reportées dans les lignes de renseignementen bas du graphique : distance à l’origine du projet
(distance cumulée) etaltitude.Dans la phase d’avant-projet sommaire, elles sont mesurées sur
legraphique duprofil en long. Elles sont calculées exactement en phase de projet d’exécution,
à partir duprofil en long et des profils en travers réels, levés sur le terrain. La manière la
plusefficace de faire ce calcul est de construire le profil sur un logiciel de DAO et d’y lire les
coordonnées des intersections
Les calculs des positions des points caractéristiques se ramènent à des intersectionsdroites-
droites, droites-cercles ou droites-paraboles dans le repère associé au profil enlong.
___2.4 Dessin du profils en travers
Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à l’axe du projet)
permettentde calculer les paramètres suivants :l la position des points théoriques
d’entrée en terre des terrassements ;l l’assiette du projet et son emprise sur le
terrain naturel ;l les cubatures (volumes de déblais et de remblais).
Le profil en travers (fig. 10.12.) est représenté en vue de face pour une personne
qui sedéplacerait sur l’axe du projet de l’origine à l’extrémité du projet. La voie
degauche doitdonc se situer sur la partie gauche du profil.
On commence par dessiner le terrain naturel à partir d’un plan horizontal de
référencequi n’est pas forcément celui du profil en long, de manière à obtenir le
profil en travers àl’échelle maximale sur le format choisi. L’échelle de
représentation est de l’ordre de1/100 à 1/200 (jusqu’à 1/50 pour les voies les
moins larges). Il n’y a pas d’échelledifférente en abscisse et en ordonnée de
manière à pouvoir mesurer directementsur legraphique des longueurs dans
toutes les directions ou bien des surfaces (mesuresurpapier au planimètre ou sur
informatique, par exemple à l’aide de la commandeAIREd’AutoCAD).
L’abscisse de chaque point du terrain naturel (ou du projet) est repérée par
rapport à l’axe du profil en travers (donc négative à gauche et positive à droite),
l’ordonnée est toujours l’altitude du point. Cette représentation logique introduit
unrepère (x, y, z) non direct (fig. 10.10.).
On y superpose ensuite le gabarit type du projet (largeur de chaussée,
accotements, fossés et pentes de talus) à partir du point d’axe dont l’altitude a
été déterminée sur le profil enlong.

Sur informatique, ce gabarit est un dessin type (sous forme de bloc) mis en place
àchaque profil.
En dessin manuel, on utilise un fond de plan.
Cela permet de calculer la position des points d’entrée en terre (voir chap. 9, §
7).
Les conventions de couleur et d’écriture doivent être les mêmes que pour le
profil enlong.

Les fossés ne sont pas repérés comme les autres points caractéristiques puisque,
demanière à simplifier le calcul, ils n’interviennent pas dans la décomposition
dela surfaceen triangles et trapèzes.Ils sont calculés séparément.
Application
La construction graphique sur ordinateur à l’aide d’un logiciel de DAO facilite
le travaildu projeteur puisque les calculs sont effectués simultanément au dessin
: il suffit derelever les positions des points dans un repère associé au profil. De
plus, lesélémentsrépétitifs tels les symboles, les cartouches, le profil type de la
chaussée peuventêtre misen mémoire sous forme de bloc et rappelés si besoin.

Énoncé : à partir des données du tableau suivant, déterminez le profil en long


qui minimisera les cubatures et les mouvements de terre en essayant
d’équilibrer lesvolumesde remblai et de déblai, sachant que la déclivité ne doit
pas dépasser 4 %, que tout raccordement dans le sens du profil en long est
réalisé par un arc de cercle d’un rayon d’au moins 2 500 m et que la route est
horizontale au départ et à la fin de la portion de projet étudiée. La largeur de la
chaussée est de 10 m, le dévers du revêtement est de 2 %de part et d’autre de
l’axe de la chaussée, la pente des talus de 2/1,les fossés ont une largeur de 20 cm
en fond pour une profondeur de 30 cm.
Profils Dh (m) -10.00 m -5.00 m 0.00 m 5.00 m 10.00 m
_2.5___ Calcul de cubatures
Le calcul de cubatures est un calcul d’évaluation des volumes de terres à
déplacer pourl’exécution d’un projet. Il existe deux types de calcul suivant la
forme généraledu projet étudié :
l le calcul des volumes « debouts » pour les projets étendus en surface (stade,
aéroports, etc.) ;
l le calcul des volumes « couchés » pour les projets linéaires.
Remarque
l Les calculs suivants ne prennent pas en compte le foisonnement des sols.
l Les calculs de cubature sont très importants dans l’organisation d’un chantier
detravaux publics : ils permettent d’aboutir aux épures de Lalanne qui
optimisentlesmouvements et le choix des engins de chantier sur les chantiers
linéaires.

_2.5.1_____ Calcul des volumes couchés


Pour ces calculs, il faut connaître à chaque profil en travers la surface de déblai
et deremblai ainsi que la distance entre les profils, y compris les profils dits «
fictifs »(voir§ 2.2).

________ Calcul approché par moyenne des aires


Le volume V compris entre les profils 1 et 2(fig. 10.21.) est un polyèdre limité
par lesfacettes planes du terrain naturel et du projetd’une part, et par les surfaces
planes verticalesdes profils en travers d’autre part. Onpeut lui appliquer la
formule des troisniveaux en considérant les profils P1 et P2parallèles (voir tome
2, chap. 5, § 7.2).
SP1 et S P2sont les surfaces des profils 1 et 2. S P¢ est la surface d’un profil
intermédiairesitué à mi-distance entre P1 et P2.
Il est possible de calculer SP¢ mais la précision obtenue est illusoire puisqu’il ne
faut pasoublier que le terrain n’est pas rectiligne entre deux points levés. Les
volumesréels sontdonc de toute façon différents. Il faut donc admettre que :
V=h /6(SP1+SP2+4SP)
SP1et S P2sont les surfaces des profils 1 et 2. S P¢ est la surface d’un profil
intermédiairesitué à mi-distance entre P1 et P2.
Il est possible de calculer SP¢ mais la précision obtenue est illusoire puisqu’il ne
faut pasoublier que le terrain n’est pas rectiligne entre deux points levés.
Les volumes réels sontdonc de toute façon différents.Il faut donc admettre que :
𝒔𝒑𝟏 + 𝑺𝑷𝟐⁄
𝑺𝑷 = 𝟐
La formule des trois niveaux devient alors :
Pour le calcul du volume total de cubature d’un projet linéaire, on peut utiliser
une autreforme de cette formule qui fait intervenir la distance d’application
d’un profilentravers.
Considérons un volume discrétisé en (n+1) profils :
V1 = h1.(S0 + S1 ) / 2 V2 = h2.(S1+ S2 ) / 2 . ... etc. Vn= hn.(Sn-1+ Sn ) / 2.
En sommant ces volumes et en mettant en facteur les surfaces et non plus les
hauteurs,on obtient :VT= h1.S0 / 2 + S1.( h1+ h2 ) / 2 + ... etc. + hn.Sn/ 2.

En appelant « entre-profils » la demi-distance séparant deux profils successifs,


on admetque le volume engendré par un profil est le produit de sa surface par la
moyenne desentre-profils qui l’encadrent.Cela permet d’associer un volume de
cubature à chaqueprofil en travers et de l’inscrire sur son graphique.
La prise en compte d’un profil fictif peut être faite simplement en rajoutant dans
letableau de calcul un profil de surface nulle.Un calcul plus précis nécessite de
déterminerles surfaces de remblai et de déblai au niveau du profil fictif (voir
l’exemple ci-après). Uncalcul « exact » nécessiterait de calculer la position, en
abscisse curviligne, du point depassage de remblai à déblai et de déblai à
remblai.
Les remblais et les déblais ne sont pas tout à fait équilibréscar il faut tenir
compte du faitque le terrain traversé n’est pasen pente uniforme et constanted’un
profil en travers à l’autre.
Application
Calculer le volume de la retenue d’eau créée par le barrage de la figure 10.31. Si
l’on admet que l’eau ne doit pas dépasser la cote 400 m. Le fond de vallée est
estimé à l’altitude 324 m.
Déblais 2 923 m3
Remblais 2 376 m3
Différence 546 m3
Chapitre 06 : Dessin de plans numériques
OBJECTIFS INTERMEDIAIRES :

Etablir un plan topographique

PLAN DE TRAVAIL :

I. Plans numériques
1. Infographie

2. Levé et saisie des données

3. Etablissement du fichier de points

4. Etablissement du fichier dessin

5. Contrôle du dessin

6. Incorporation des résultats dans un SIG

7. Tracé du plan

7.1.Les logiciels :
7.1.1. La modélisation
7.1.2. Les entités

7.1.3. Les commandes utiles

7.2. L’interactivité
II. Plans numérisés :
III. Présentation

7.2.1. Formats

7.2.2. Habillage

7.2.3. Indications

7.2.4. Exemples
Introduction :

Depuis quelques années, l’informatique (traitement automatique de l’information) bouleverse


les habitudes et méthodes des topographes au niveau du lever et du calcul, mais aussi lors de
l’établissement des plans graphiques. Toutefois, tout résultat, numérique ou graphique, est
contrôlé et une bonne connaissance des possibilités et méthodes de traitement des logiciels
utilisés est nécessaire.

i. Plans numériques

La détermination géométrique d'un point étant désormais rapide et facile des données
complémentaires prennent de plus en plus d'importance, Données sémantiques, photo voire
vidéo.

Le topographe saisit sur le terrain toutes les données géométriques descriptives, les données
thématiques et topologiques tout en exploitant celles existantes qui l'a chargées préalablement
dont l'instrument : fonds de plan au format DXF par exemple.

Sa tâche principale n’est donc plus là détermination de positions mais la gestion de


l’exploitation de données complexes dans différents domaines, Comme par exemple celui de
la surveillance automatique et continue d’ouvrages par tachéomètre et niveaux électroniques
vidéo-asservis.

1. Infographie

C’est l’union de la Conception assistée par ordinateur (CAO) et du Dessin assisté par
ordinateur (DAO).

Tout dessin est un ensemble de points plus ou moins espacés, chacun de ceux-ci pouvant être
stocké par ses coordonnées dans un fichier informatique. Le dessin automatique revient donc
à considérer un dessin comme un ensemble de points à relier par des entités géométriques : les
polylignes.

Le plan résultant sera lui-même considéré comme un nouvel ensemble de points liés entre eux
par des vecteurs à module variable, lesquels seront tracés par une plume commandée par des
ordres élémentaires de l’ordinateur ; le logiciel donne les directives strictes de composition et
d’exécution.
Le dessin automatique trace entièrement le plan en planimétrie et courbes de niveau, par
codification préalable sur le terrain ou directement à l’écran ; il réalise l’habillage à l’aide de
traceurs à jet d’encre ; le dessin automatique est rationnel, précis, rapide et authentique.

Le plan numérique est le document dont tous les éléments sont définis en coordonnées ; le
synoptique de la figure () permet d’identifier 5 phases pour son établissement.

Figure : Synoptique d’établissement et d’exploitation d’un plan numérique.

2. Levé et saisie des données

Enregistrement sur support informatique des mesures de terrain ou transfert direct de


l’appareil vers l’ordinateur : numéros des points, angle, distances, des codes qui dérivent la
configuration du plan à établir, les chronologies de jonction etc. ainsi que les attributs propres
aux éléments levés : épaisseur de mur essences d’arbres etc. si le croquis de terrain n'est pas
codé il sera appliqué à l'écran après report automatique. En complément des travaux de terrain
la saisie des données peut également être faite par digitalisation ou la scannérisation et au
clavier pour les données alphanumériques.

Figure : transfert des données

Figure : report de levé topographique (logiciel Topocad) figure : saisie des points connus

Report des levés topo


3. Constitution du fichier de points

Un traitement préalable des données terrain conduit à une mise en forme homogène, le fichier
des observations, il permet le calcul des coordonnées des points suivants la hiérarchie
habituelle, canevas puis détails.

Les résultats des calculs forment le fichier-points, Chaque point possède 3 informations : son
identification sous forme d'un numéro matricule, ses coordonnées et son code de dessin.

Le fichier points Contient également des lignes ainsi que la codification du levé qui décrit les
éléments ponctuels et linéaires : bord de trottoir, bâtiment etc.
4. Etablissement du fichier dessin

C’est un fichier obtenu en complétant si nécessaire le fichier-points, Lequel n’est que le


canevas géométrique du plan, par les informations graphiques non codifiées : habillage
quadrillage, hachure, titre etc. Et par les informations numériques provenant du croquis et de
divers documents.

Il contient donc, en plus des données non métriques :

 Eléments identifiés comme les numéros des parcelles par exemple.


 Eléments rattachés aux précédents telle une marre.
 Toponymes.
5. Contrôle du dessin :

Les fichiers sont vérifiés et corrigés en 2 temps :

 D’abord par le dessin sélectif sur écran graphique interactif de tous les éléments
constitutifs du plan au cours duquel les erreurs sont rectifiées.
 Ensuite par un tirage sans échelle sur imprimante, dessin de contrôle exploité pour la
suppression des erreurs résiduelles.

Le plan enregistré ne rende pas caduque l’affirmation de Napoléon « un bon croquis vaut
mieux qu'un long discours », le dessin définitif et exécuté par un traceur sur papier dessin,
calque, ou film polyester.

6. Incorporation des résultats dans un SIG (Système d'Information


Géographique)

Les fichiers de dessin s’incorporent facilement aux bases de données dans un SIG grâce au
format d’échange standard.
Figure : schématisation d’un SIG

7. Tracé du plan
1.1.Les logiciels :
1.1.1. La modélisation

Le modèle 2D proche du dessin Manuel décrit les objets par plusieurs vues dessinées chacune
dans un espace à 2 dimensions, le lien entre elles n'existe guère que dans l'esprit du
dessinateur. En topographie la modélisation et généralement le 3D filaire qui créé l’objet sous
la forme « fil de fer », comme s'il était transparent et le représente par les coordonnées ENH
des nœuds et des arêtes qui les relient.

Concurremment un micro-station le standard le plus utilisé est AUTOCAD outils de dessin


dans déroulent des applicatifs spécialisés parmi lesquels :

1- Covadis topo 2D qui travaille dans le plan mais peut gérer le 3D en filaire
Figure : logiciels de planimétrie et MNT.

2- Covadis topo 3D qui utilise la modélisation surfacique, appuyée sur le modèle filaire
d'un nuage de points et de lignes caractéristiques, ou de talus bord de route etc. Ou
encore un maillage particulièrement adapté au MNT qui représente le relief par
différents moyens : courbe de niveau, maillage rectangulaire colorer selon l’altitude
etc.

Figure : Maillages photo MNT


3- Covadis VRD, logiciel de VRD, plateforme et tracé routier, différentes sociétés
proposent des logiciels diversifiés tels que mesure Genius ou Top Station.
1.1.2. Les entités

L’entité est l’ensemble des propriétés constitutives d’un dessin attaché à une forme
géométrique.

On peut distinguer principalement :

1- Les entités géométriques dont les plus courantes sont : le point, la ligne, la Polyligne
constitué de lignes multiples, la spline ou polyligne lissée et le cercle.
2- Les entités d’habillage : cotation, hachures, qui impliquent la reconnaissance
automatique des contours et des îlots, les écritures, etc.
3- Les symboles entités groupées permettant de manipuler et de reproduire un ensemble
d'entités représentant une géométrie complexe comme par exemple un réverbère ou
tous les symboles associés aux points.
4- Les couches, encore appelé calques ou plans qui regroupe des entités ayant des
caractéristiques communes parcellaires bâtiment etc. Elles facilitent le transfert en
SIG, la gestion du dessin en rendant très rapidement visibles ou invisibles les
différents types d’objets par exemple.
1.1.3. Les commandes utiles

Zoom et panoramique, accrochage aux objets, correction des polylignes, modification des
propriétés des entités, épaisseur du trait, couleur, etc. Quadrillage, mise en page, mesure des
distances et des superficies, division des surfaces, etc.

Les échanges entre les différents logiciels de topographie se font le plus souvent par DXF,
standard industriel de fait, et EDIGEO standard français d'échange de données numériques,
particulièrement intéressant pour les SIG, le logiciel EDICAD par exemple permet l’import-
export de lots de données au format EDIGO sur AUTOCAD.

1.2.L’interactivité

L’interface machine-opérateur étant, en informatique, la clé de la performance, la


communication entre eux implique un logiciel interactif mettant en œuvre :

 Le langage de commande, tapé au clavier sous forme de mots à syntaxe rigide, peu
convivial.
 Les menus à icônes, représentations symbolique D’opération, pointées et cliquées avec
la souris. Pour éviter l'encombrement de l'écran au détriment du dessin, la partie menu
peut être reportée sur une tablette ou, mieux, le logiciel peut combiner la convivialité
des icônes à la souplesse des menus déroulons.
 Les menus déroulants qui présentent les fonctions disponibles à un niveau donné,
desquelles on tire un nouvel ensemble de sous-fonctions existantes
ii. Plans numérisés :

Le plan numérisé est un plan numérique issu en partie d’un plan graphique. Dans la plupart
des cas, les coordonnées sont obtenues en deux temps :

 D’abord, une adaptation des coordonnées saisies à la table à digitaliser, ou au scanner,


de quelques points connus judicieusement choisis et levés avec précision, périphérie
d’îlots bâtis par exemple. La matrice de passage entre les deux repères de saisie et de
terrain est souvent calculée par la méthode de Helmert, qui compense les résidus par
les moindres carrés ;
 Suivie de sa généralisation aux coordonnées saisies de tous les points du plan, qui
fournit leurs coordonnées terrain

Le plan numérisé optimise l’exploitation des travaux anciens, notamment leur mise à jour.

iii. Présentation
1. Formats

Dans la mesure du possible, utiliser les formats normalisés, norme Afnor NF Q 02 000,

A0 = 1 m2 et côtés dans le rapport √2


Figure : Formats normalisés
Toutefois, des formats différents, adaptés au travail considéré, sont utilisés :

 Le format commercial Grand Aigle : 1,05 m × 0,75 m, pour les plans cadastraux
 les « bandes d’étude », en tracé routier par exemple, pour lesquelles le dessin se
développe en longueur en restant limité en largeur, utilisent plusieurs formats A4
accolés suivant lesquels on plie le papier en accordéon, d’où l’appellation « format n
plis ».

Figure : Format n plis.

Enfin, l’arrêté interministériel du 12 juillet 1976 prescrit les normes de découpage,


d’immatriculation, de désignation et de présentation des plans topographiques établis aux
échelles 1/5 000 à 1/200 exclusivement, en coupures ; la partie dessinée a une forme
rectangulaire 70 × 50 cm, le petit côté du rectangle est parallèle à l’axe des ordonnées du
système Lambert ; elle est établie sur un support matériel stable de format A1. L’arrêté
précité ne peut cependant être opposé à l’établissement de plans dont la nature même
impose un découpage particulier, comme les plans d’alignement, profils en long, etc.

2. Habillage

Les écritures sont disposées au mieux de la présentation et de l’intelligence du plan, à


l’endroit, c’est-à-dire leur base tournée vers le milieu du bord inférieur de la feuille

Figure : Disposition des écritures.

Les hachures concernent le plus souvent le bâti.


3. Indications

Les plans à grande échelle sont établis en respectant les signes conventionnels publiés
épisodiquement depuis l’arrêté interministériel du 17mai 1957. Vérification selon les
instructions du maître d’ouvrage, reproduction et archivage suivant les moyens du maître
d’œuvre.

4. Exemples
Figure : plan topographique par drone
Figure : plan topographique
Question :
Bibliographie :

Livre la topographie opérationnelle

https://eduscol.education.fr

https://www.ville-sens.fr

https://www.canva.com
CHAP 07 :Calcul des superficies
Introduction
Les opérations de bornage de terrain entraînant des modificatifs du parcellaire cadastral,les
projets d’aménagements fonciers, de lotissements, les opérations dedélimitation,
demitoyenneté et cadastrales demandent au géomètre de calculer des surfaces, deles diviserou
d’en redresser les limites.

7-1calcule de superficies de triangles :


Les Triangles
Le triangle est une forme géométrique composée de trois angles et trois côtés. Les valeurs des
angles et des côtés peuvent varier sur certains triangles. Les angles sont aussi nommés «
sommets » du triangle. Dans la catégorie des triangles, on rencontre différentes formes dotées
de différents aspects qui portent différents noms.
-Propriété :
La somme des angles d’un triangle est toujours égale à 180°.
-Dans tous les triangles, la mesure d’un côté est inférieure à la somme des mesures des deux
autres côtés.

01 TRIANGLE SCALENE :
a:la base du triangle .

h:la hauteur du triangle.

b,c :les côtes du triangle.

γ, ,: les angles intérieurs du triangle.


s: le centre de gravité.
les formules principales :
l'aire
1 1 1
𝐴 = ah . 𝐴 = bc sinγ . 𝐴 = ac sin
2 2 2
1
𝐴 = ab sin
2
si
a+b+c
𝑚= . A = √𝑚(𝑚 − 𝑎)(𝑚 − 𝑏)(𝑚 − 𝑐)
2
lepérimètreP=a+b+c
la hauteur h=c sin, h=b sin.
lois des cosinus
a2=b2+c2-2bc cos γ , b2=a2+c2-2ac cos, c2=a2+b2-2bc cos
02 triangle isocèle
a:la base du triangle .

h:la hauteur du triangle.

b,b :les côtes du triangle.

γ ,,: les angles intérieurs du triangle.


s: le centre de gravité.

les formules principales :


l'aire
1 1 1 1 1
𝐴 = ah . 𝐴 = b2 sin(2) . 𝐴 = b2 sin𝐴 = ab sin , 𝐴 = a2 tg 
2 2 2 2 2
le périmètre
P=a+b+c
√4𝑏2 −𝑎2
la hauteur h=b sin, ℎ =
2
la base et les cotes
a
a=2b cos, 𝑎 = b√2 − 2cos , 𝑏 =
2cos

triangle équilatéral
h:la hauteur du triangle.

a :les côtes du triangle.

: les angles intérieurs du


triangle.(60°)
s: le centre de gravité.

les formules principales :


l'aire
√3 2 √3 2
𝐴= 𝑎 ,𝐴 = ℎ
4 3
le périmètre
P=3a ,P=2√3h
a√3
ℎ=
2
2√3
𝑎= ℎ
3

triangle rectangle
a et b :les cathétes
c:l'hypotenuse
h:la hauteur
m,k :les composants du cote c
les angles aigus
Théorème de Pythagore : Si un triangle est
rectangle, alors le carré de la longueur de
l’hypoténuse est égal à la somme des carrés
des longueurs des autres côtés.
c2=a2+b2

l'air

1 1 1 1
𝐴= ab . 𝐴 = hc . 𝐴 = bc sin() . 𝐴 = ac sin
2 2 2 2
1 2 1 2
𝐴 = a tg , 𝐴 = b tg 
2 2
le périmètre
P=a+b+c
la hauteur
h=asin, h=b sin, h=m tg, h=k tg, h = √b2 − k2
les cotes
a = √c2 − b2, a = √c m, b = √a2 − c2, b = √ck , c = √b2 − a2, c = km

polygone régulier
n: le nombre de cotes
a:le cote du polygone
di:l'énième diagonale
R:le rayon ducercle externe
r: le rayon du cercle interne
:l'angleinterieur
: l'angle centrale
l'are

1 2 nar
𝐴= nr sin ( ) . 𝐴 = .
2 n 2
1  
𝐴 = na2 ctg ( ) . 𝐴 = nr2 tg( ).
4 n n
le périmètre P=na
les rayons des cercle
 a
𝑟 = R cos ( ) , 𝑅 = (  )
n 2 sin(n)
les angles
180(n−2) 360
= , =
n n
le cotes a

 
𝑎 = 2R sin ( ) ,𝑎 = 2r tg ( )
n n

7-2 Calcule de superficies du polygones de (n )coté :


7-2-1 formule polygonale ou formule de Sarron :
Notation :
Soit un polygone de n côtés. Si l’on connaît la longueur de n –1 côtés et la
mesure desn – 2 angles entre ces côtés, on peut calculer la surface du polygone
par laformule :

Il s’agit de calculer la superficie d’un polygone de n cotés connaissant les


longueurs de n-cotés et n-2 angles .
Le polygone étant parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre ; le premier
coté connu est
Application
Calculez la surface du polygone ABCDE surlequel les mesures suivantes ont
été effectuées :

Côté BC = 28,46 m Angle BCD = 97,127 gon


Côté CD = 25,52 m Angle CDE = 116,632 gon
Côté DE = 31,59 m
Réponse
La surface totale est 869,5569 m2 ; le tableau suivant donne le détail de calculs des
différents termes de la formule.

Tableau de calcul de la surface du polygone ABCDE (fig. 5.38.) par la formule de


sarron.

7-3 Calcule des superficie par coordonnée :


7-3-1 Superficie d’un polygone définie en coordonnée
rectangulaire :
Les sommets sont connus en coordonnées cartésiennes x,y

Soit un polygone de n sommets dont chacun estconnu par ses coordonnées


rectangulaires (Xi ; Yi).La figure 5.32. présente un exemple avec n = 4.
Lasurface de ce polygone s’exprime de deux manièreséquivalentes :
FIG 5 .33

Remarques
Si la surface S est positive, alors la surface S¢ est négative et inversement. On
doitdonc toujours vérifier que S¢ + S = 0.
Lors de la rotation des indices i, on applique la convention suivante :
X0 = Xn ; Y0 = Yn ; Xn+1 = X1; Yn+1 = Y1.
Cela revient à considérer les sommets comme étant sur une boucle décrite en
tournantautour de la surface ; le sommet 1 est alors le suivant du sommet n et,
parconséquent,le sommet n est le précédent du sommet 1.

Démonstration de ces formules


Le raisonnement est fait sur le triangle 1-2-3 (fig. 5.33.) : sa surface peut être
décomposéeen trois trapèzes rectangles :
le trapèze (X1 , X2 , 2, 1) de surface S1 = (X1– X2).(Y1+Y2)/2
le trapèze (X3 , X2 , 2, 3) de surface S2 = (X3– X2).(Y3+Y2)/2
le trapèze (X3 , X1 , 1, 3) de surface S3 = (X3– X1).(Y3+Y1)/2
La surface totale du triangle 1-2-3 est S2 – S3 – S1. Après mise en facteur, on
obtient :
2.S= Y1.(X3 – X2) + Y2.(X1 – X3) + Y3.(X2 – X1).

7-3-2Les sommets sont connus en coordonnées polaires :


Un appareil du type théodolite stationné au point S permet d'effectuer les lectures
desangles ai sur les sommets du polygone.Si on mesure ensuite (par exemple au
ruban) ladistance horizontale du point S à chacun des sommets, on connaît ces
sommetsencoordonnées polaires topographiques (Dh, a) dans le repère (S, X, Y),
l'axe desordonnées Y étant la positiondu zéro du cercle horizontal du théodolite
(fig. 5.34.).
Attention : ces coordonnées polaires sont particulièresà la topographie puisque
le zéro des anglesest placé sur l’axe des ordonnées Y et leur sens derotation est
horaire.Les coordonnées polairesmathématiques placent le zéro des angles
surl’axe des abscisses X avec des angles tournantpositivement en sens
trigonométrique (ou inversehoraire ;On découpe la surface totale du polygone de
ncôtésn triangles partant tous du sommet S.Onpeut en déduire la surface en
projection horizontaled’un polygone de n côtés par la formulesuivante :
FIG Surface polaire
Calcule du superficie a l’aide d’un planimètre :

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