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LES PROBLEMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX

Aspects méthodologiques et typographiques

C’est une discipline qui consiste à faire une démonstration sur une question d’ordre
économique et social. Cela demande du candidat qu’il soit bien informé, au fait de l’actualité.
En outre, le candidat doit avoir de très bonnes capacités rédactionnelles. Il doit s'exprimer à
l'aide de termes propres et donc à chasser impitoyablement toute approximation dans
l'expression. L'idéal est le devoir court, mais dense et complet dans lequel l'essentiel est dit.
Le pire est le devoir fleuve dans lequel il est difficile de distinguer les éléments appartenant
au sujet traité et ceux qui y sont étrangers.
Voici les éléments nécessaires à la compréhension et à la rédaction d’une épreuve de
Problèmes Economiques et Sociaux.

I- LA METHODOLOGIE
Il existe deux modes opératoires pour présenter une démonstration sur un sujet de Problèmes
Economiques et Sociaux.

A- Premier mode opératoire


Dans ce mode, l’introduction comporte cinq (5) temps ou étapes et la conclusion trois (3)
temps.

1- L’introduction

Elle est composée de cinq (5) parties :

 1er temps : l’accroche

Elle se fait en deux (2) ou trois (3) phrases. C’est un petit contexte général sur le sujet. La
rédaction de cette partie de l’introduction débouche toujours sur les mots clé du sujet.

 2ème temps : la situation du sujet

Il s’agit ici de définir les mots clés du sujet et de présenter la situation actuelle, c'est-à-dire
l’opinion de la société sur la question.

 3ème temps : la problématique du sujet

Elle est toute particulière, pour les Problèmes Economiques et Sociaux, la problématique se
présente en fonction du plan. Lorsque le devoir a un plan en deux parties, nous avons trois (3)
questions: une question centrale (QC), une sous-question 1 (SQ1) et une sous-question 2
(SQ2).

Lorsque le devoir a un plan en trois parties, nous avons quatre (4) questions : une question
centrale (QC), une sous-question 1 (SQ1), une sous-question 2 (SQ2) et une sous-question 3
(SQ3).

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NB: la question centrale est une reformulation du sujet. Elle reprend simplement le sujet
sous forme interrogative. Les sous-questions reprennent les différentes parties du devoir
sous forme interrogative.

 4ème temps : l’intérêt du sujet

Il s’agit ici de faire ressortir le bien-fondé du sujet (se poser la question « pourquoi étudie t-on
cette question à l’heure actuelle ? »). Elle se fait en deux phrases.

 5ème temps : l’annonce du plan

Elle comporte autant de phrases que de nombre de parties du sujet. Dans la rédaction de cette
partie de l’introduction, il faut éviter les connecteurs logiques. Plus important encore, les
verbes principaux doivent toujours être au futur simple de l’indicatif.

2- La conclusion
Elle est composée de trois (3) parties:

 1er temps : Le bilan

Il s’agit dans cette partie de faire ressortir ce sur quoi a porté la réflexion et les grands axes
d’approche.

 2ème temps : La prise de position personnelle

Encore appelée réflexion personnelle du candidat, la prise de position est le lieu pour le
candidat de dire ce qu’il pense judicieux pour résoudre la question, sans affirmer
péremptoirement : « Je suis pour » ou « Je suis contre »

 3ème temps : L’ouverture

B- Le deuxième mode opératoire


Le deuxième mode opératoire s’analyse dans l’introduction comme dans la conclusion en la
fusion de deux ou plusieurs étapes.

1- L’introduction

Selon le deuxième mode opératoire, la rédaction de l’introduction va consister dans un


premier temps à fusionner l’accroche et la situation du sujet pour en faire un seul
paragraphe.

Ensuite, poser la problématique.

Enfin, fusionner l’intérêt du sujet et l’annonce du plan pour en faire un seul paragraphe.

2- La conclusion

Comme dans l’introduction, la rédaction de la conclusion va consister d’une part, à fusionner


le bilan et la prise de position personnelle pour en faire un seul paragraphe, et d’autre part
faire l’ouverture du sujet pour susciter d’autres réflexions.

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Un conseil : rédiger la conclusion après l’introduction, sur papier brouillon, ou mieux encore
sur une feuille intercalaire. En effet, comme vous venez de rédiger le plan détaillé et
l’introduction, vous avez bien en tête l’ensemble du problème et vous pouvez facilement faire
le bilan du raisonnement.
La conclusion n'est ni un résumé, ni une envolée grandiloquente. La bonne conclusion est le
résultat, le bilan d'une analyse qu'il convient d'éclairer et d'expliquer. Puis, On prendra le soin
d’ouvrir une perspective sur un problème connexe ayant des liens directs et précis avec le
sujet traité.
La conclusion ainsi rédigée, calmement, au propre, évitera l’erreur classique qui consiste à la
bâcler. En effet, au terme de quatre heures de travail intensif, il est difficile — dans une salle
d’examen qui devient bruyante (remise des copies, appariteurs qui demandent les copies) —
de conserver suffisamment de lucidité pour rédiger la partie du devoir par laquelle votre
correcteur finira sa lecture.
Rédigée à l’avance, la conclusion, bien construite, bien écrite et bien léchée, laissera une
impression favorable au correcteur.

C- Le développement et le plan
C’est l’étude approfondie des différentes parties annoncées dans l’introduction. Elle est la
partie centrale du devoir, la plus importante par ses dimensions et son contenu. Un plan
détaillé doit précéder la rédaction. Vous essayerez d'organiser ce plan en deux, voire en trois,
parties. Celles-ci devront être équilibrées et comporter un nombre à peu près égal de
paragraphes.

Les transitions entre les différentes parties sont parmi les aspects les plus délicats d'une
dissertation ou d'un quelconque exposé. En effet, c'est grâce à elles que vous conduisez le
lecteur (le correcteur) et que vous lui permettez de suivre le cheminement de votre
démonstration.

Les faits et les chiffres sont nécessaires pour étayer et sous-tendre une démonstration, aussi
faut-il être objectif. Pour cela, il faut être sérieux et retenir les chiffres les plus importants et
en citer les sources. Quelques chiffres sont à connaître. Exemple : le taux de croissance, du
chômage, de l’inflation, de pauvreté etc.…

COMMENT CONSTRUIRE UN PLAN ?

En PECOS, la construction du plan repose sur la connaissance des différents types de sujets. Il
appartient au candidat, à travers la formulation du sujet, de savoir quoi faire et la démarche à
suivre.

A cet effet, il est à noter qu’il existe, au titre des sujets-développement, 4 types de
formulations :

- Les sujets dits « développement négatif absolu » ;


- Les sujets dits « développement négatif simple » ;
- Les sujets dits « développement simple » ;
- Les sujets dits « A et B ».

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La réflexion à mener et la construction du plan varient d’un type de sujet à un autre.

1- Les sujets dits « développement négatif absolu »

Ce type de sujets nécessite de la part du candidat l’étude d’une notion de caractère


« foncièrement négative» et formulée de manière isolée. Par notion « foncièrement négative»,
il faut entendre les crises, les fléaux ou autres phénomènes négatifs qui nuisent gravement à
l’existence humaine ou compromettent fortement l’épanouissement de l’homme.

Le plan adapté pour ce type de sujets est celui appelé « causes-conséquences-solutions ».


I- CAUSES
II- CONSEQUENCES
III- SOLUTIONS
Exemples de sujets : Le réchauffement climatique dans le monde
La crise alimentaire mondiale
La flambée des prix des denrées alimentaires en Côte d’Ivoire

2- Les sujets dits « développement négatif simple »


Comme le précédent, ce type de sujet nécessite l’étude d’une notion de caractère
« foncièrement négative» mais cette avec cette légère différence que la notion foncièrement
négative n’est pas formulée de manière isolée. L’étude de cette notion doit se faire en liaison
avec soit un autre terme, soit avec un groupe de mots qui en réalité exprime ce qu’on
demande au candidat (la problématique).
Pour ce type de sujets, il convient dans un premier temps de faire une étude de la notion
« foncièrement négative ». Après quoi suivra l’étape qui consistera à résoudre la
problématique du sujet. Elle peut porter sur l’étude de l’impact de la notion
« foncièrement négative» ou la proposition de solutions.
Le plan adapté pour ce type de sujets est celui appelé « analyse-impacts ou analyse-
solutions ».
I- ANALYSE DE LA NOTION I- ANALYSE DE LA NOTION
A- Causes A- Causes
B- Manifestations ou B- Manifestations et conséquences
II- IMPACTS II- SOLUTIONS

Exemples de sujets : L’impact du réchauffement climatique sur les économies des pays en
développement.
La flambée des prix des denrées alimentaires : quelles solutions ?
La fièvre à virus Ebola : quels impacts dans les pays de l’Afrique de
l’Ouest ?

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3- Les sujets dits « développement simple »
Leur caractéristique principale est qu’ils sont formulés sans terme « foncièrement négatif ».
Toutefois la manière de les aborder n’est pas très différente de celle utilisée pour les sujets
« développement négatif simple ». La résolution de la problématique est liée préalablement à
l’étude d’une notion.
Le plan adapté pour ce type de sujets est celui appelé « analyse-impacts ou analyse-
solutions ».
I- ETUDE DE LA NOTION I- ANALYSE DE LA NOTION
II- IMPACTS ou II- SOLUTIONS
Exemples de sujets : L’impact des subventions des intrants agricoles des pays développés sur
les économies des pays en développement
La question démographique dans le processus de développement.
Qu’apporte l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au PPTE à l’économie
ivoirienne ?
En quoi le transport peut-il contribuer à la croissance économique en
Côte d’Ivoire ?
Dans quelle mesure la dévaluation d’une monnaie peut stimuler le
développement économique ?

4- Les sujets dits « A et B »

La caractéristique de ces sujets est de lier deux termes. L’association est mise en évidence par
la conjonction « et ». Le plan adapté pour ce type de sujets est le suivant :
I- IMPACT DE A SUR B
A- Impacts positifs de A sur B
B- Impacts négatifs de A sur B
II- IMPACT DE B SUR A
A- Impacts positifs de B sur A
B- Impacts négatifs de B sur A
Exemple de sujets : Ecole et Développement
Attention : ce type de plan n’est possible que si les deux termes A et B s’excluent
mutuellement. Dans le cas contraire, le plan tel que décrit ci-dessus n’est plus
valable. Le sujet lui-même n’est plus de type A et B, il devient « développement
négatif simple ou « développement simple ».
Exemple de sujets : Cybercriminalité et solutions durables en Côte d’Ivoire.
Micro-finance et lutte contre la pauvreté.
Le réchauffement climatique et les économies des pays en développement

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À partir du plan détaillé que vous avez écrit sur votre brouillon, vous pouvez rédiger
directement sur votre copie. Nul n’est besoin d’écrire deux fois des phrases complètes. Le
plan détaillé constitue le canevas du devoir, il suffit de le suivre et de rédiger chacune des
idées qu’il contient.
Pour trouver les parties et les sous-parties, il faut avoir déterminé votre problématique et avoir
écrit toutes vos connaissances sur un brouillon.
À partir de là, essayez de dégager deux, trois ou quatre grandes idées susceptibles de
s’articuler en une problématique d’ensemble.
Puis décomposez en sous-parties.

Procédez à des ajustements en gardant à l’esprit qu’il convient d’équilibrer les différentes
parties.

I I I I
A A A A
B B B B
II C
II C A II
A II B A
B A III B
B A C
C B III
A
B
C

Avant de changer de partie, il faut écrire une phrase de transition à la fin de la partie que vous
terminez. Vous devez ensuite sauter 2 ou 3 lignes pour bien marquer physiquement le passage
à une autre partie.

III- LA TYPOGRAPHIE
Une démonstration de PECOS nécessite, à l’instar d’autres disciplines, le respect de certaines
exigences de forme. Cela est essentiel puisque c’est à travers la forme que le correcteur juge
la copie du candidat avant de s’attarder sur le fond. Alors, comment doit se présenter une
copie de composition au terme d’une démonstration de PECOS ?

La réponse à cette question nous enverra à présenter les exigences typographiques à observer
par le candidat lors de la rédaction de l’introduction et de la conclusion. Puis, nous verrons le
cas du développement.

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A- L’introduction et la conclusion
La rédaction de l’introduction est identique à celle de la conclusion. Qu’il ait choisi l’un ou
l’autre des modes opératoires, le candidat devra revenir systématiquement à la ligne
lorsqu’il passe d’une étape à une autre. Chaque étape formant donc un paragraphe avec un
alinéa au départ, sans saut de ligne.

Ainsi, aurons-nous pour le premier mode opératoire, cinq (5) paragraphes dans l’introduction
et trois (3) paragraphes dans la conclusion.

Pour le deuxième mode opératoire, nous aurons trois (3) paragraphes dans l’introduction et
deux (2) dans la conclusion.

L’introduction est séparée du développement de trois (3) lignes et le développement est séparé
de la conclusion de trois (3) lignes.

B- Le développement
Séparé de l’introduction de trois (3) lignes, le développement est le résultat des différentes
questions posées dans la problématique. Il peut être subdivisé en deux (2) ou trois (3) parties
maximum.

Chaque partie du développement est subdivisée en sous-parties (généralement 2 ou 3), que


soutient un chapeau.

Le rôle du chapeau est d’annoncer les idées à développer dans chaque sous-partie. Le chapeau
est séparé des sous-parties par une ligne. Il se fait en deux (2) ou (3) phrases.

Les sous-parties sont séparées entre-elles d’une ligne et chaque partie du développement est
séparée de deux (2) lignes.

Enfin, le développement est séparé de la conclusion de 3 lignes.

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