Liberation Emotionnelle EFT - Gurret Jean-Michel
Liberation Emotionnelle EFT - Gurret Jean-Michel
PRÉFACE
INTRODUCTION
AVERTISSEMENT
PARTIE 1
COMMENCEZ SANS ATTENDRE
KIT DE DÉMARRAGE RAPIDE
LES POINTS STIMULÉS
LE GAGE DE L’EFFICACITÉ : UN
PROTOCOLE PRÉCIS
PARTIE 2
UNE MÉTHODE EN 7 ÉTAPES
DÉTERMINEZ VOTRE PROBLÈME AVEC
PRÉCISION
RETROUVEZ LES RACINES DU PASSÉ
TRAITEZ LES DIFFÉRENTS ASPECTS
LES UNS APRÈS LES AUTRES
CIBLEZ LES BLOCAGES QUI
EMPÊCHENT LES CHANGEMENTS
TRAITEZ LES DÉCLENCHEURS DU
PRÉSENT
SUPPRIMEZ LES APPRÉHENSIONS DU
FUTUR
TESTEZ VOS RÉSULTATS
PARTIE 3
BOOSTEZ VOTRE PRATIQUE
JUGULEZ LE STRESS
FAITES APPEL AU POSITIF
RECONSIDÉREZ VOTRE PROBLÈME
GRÂCE AUX RECADRAGES
DÉSACTIVEZ LES SOUVENIRS
PERTURBATEURS
QUAND ÇA NE MARCHE PAS,
INSTALLEZ DES RESSOURCES
LA MÉTHODE EFT EN BREF
POUR ALLER PLUS LOIN
PRATIQUEZ EFFICACEMENT GRÂCE À
LA PROCÉDURE DE PAIX
PERSONNELLE
L’EFT AU QUOTIDIEN
POSTFACE
CORRESPONDANCE PSYCHOLOGIQUE
DES POINTS MÉRIDIENS
COURANTS ASCENDANTS
Collection dirigée par David O'Hare
Du même auteur
Maigrir et rester mince avec l’EFT,
Leduc S., 2010
L’EFT pour les nuls, First, 2011
Conception graphique et réalisation :
Catherine Julia (Montfrin)
ISBN : 978-2-36549-091-7
Dépôt légal : 4e trimestre 2013
Imprimé par Qualibris/Imprimerie
France Quercy à Mercuès (France)
Infographies : Idée Graphic (Toulouse)
© Thierry Souccar Éditions, 2013
http://www.thierrysouccar.com
Tous droits réservés
Remerciements
Je remercie tout d’abord mes
patients grâce à qui je progresse
chaque jour, ils ne se doutent pas
qu’ils m’apportent autant. Je
remercie aussi mes stagiaires, pour
leurs questions stimulantes, pour
leurs retours d’expériences et pour
toute la richesse de leur créativité
sans cesse renouvelée.
Je remercie mes partenaires, mes
enseignants, mes superviseurs et
mes mentors parmi lesquels Gary
Craig, bien sûr, et sa fille Tina qui
dirige le programme EFT et m’a
certifié récemment au sein de
l’ACEP (Association of
Comprehensive Energy Psychology),
Steve Wells et David Lake, les
hérauts de la Thérapie énergétique
provocative, disciples de Franck
Farelli, Yves Wauthier, président de
l’APEC et directeur de Therapeutia,
mon frère d’armes, Claudie Caufour,
présidente d’Énergies Psy Sans
Frontières, ma soeur d’armes,
Marion Blique, pionnière des
thérapies énergétiques qui se
partage entre les États-Unis et la
France et m’enrichit de ses
connaissances et analyses, le Dr
Bruno Stimmesse que j’ai la chance
et le plaisir de côtoyer
professionnellement.
Je remercie l’équipe éditoriale à
commencer par Thierry Souccar qui
m’a demandé de rédiger ce manuel,
ainsi que Elvire Sieprawski et
Véronique Molénat pour leur soucis
du détail et qui, jusqu’au dernier
moment, m’ont poussé à améliorer le
texte, sans oublier Catherine Julia «
à la maquette » pour ses nuits
blanches.
Enfin, je remercie mon épouse
Nathalie et ma fille Noémie pour
leur indulgence à me laisser écrire
durant les vacances, les 15 premiers
jours d’août, pour leur aide
précieuse dans la relecture des
textes et pour leur support
inconditionnel.
Et encore une une fois, même si j’ai
probablement oublié de nombreuses
personnes, je m’aime et je m’accepte
complètement. Et c’est bien normal
que j’en oublie. La réalité c’est que
vous tous qui avez ce livre dans les
mains, méritez aussi mes
remerciements. Et d’un autre point
de vue, maintenant que vous l’avez
lu, si vous n’êtes pas cité ici, vous
avez tout ce qu’il faut pour gérer vos
frustrations.
JEAN-MICHEL GURRET
PRÉFACE
J
ean-Michel Gurret, un des
principaux promoteurs de la
méthode EFT en France, traducteur
et adaptateur de « l’EFT pour les nuls »
ainsi que du Manuel du fondateur Gary
Craig, nous offre ici un exposé
didactique, concis et pratique de cette
technique.
L’EFT est un outil de thérapie
énergétique psycho-corporelle d’une
efficacité redoutable dans la gestion des
émotions, des souvenirs douloureux et
des agressions de la vie quotidienne.
L’action de l’EFT est
vraisemblablement médiée par le
système nerveux autonome lequel a un
effet démontré sur le contrôle
émotionnel.
L’EFT est une technique individuelle
dont il est aisé de s’approprier la
maîtrise grâce à cet ouvrage
particulièrement clair et pratique écrit
par Jean-Michel Gurret.
C’est un ouvrage à mettre entre toutes
les mains (et dans toutes les poches !)
comme outil d’accompagnement face aux
aléas de l’existence.
BRUNO STIMMESSE
Bruno Stimmesse (docteur en
médecine, docteur en sciences, habilité à
diriger des recherches) est diplômé
d’anesthésie – réanimation de
cardiologie. Il exerce à Saint-Etienne
comme médecin coordonnateur d’un
service de réanimation – soins continus
et directeur d’une unité du stress des
soignants en milieu hospitalier. Il utilise
régulièrement l’EFT dans la pratique de
ses deux activités.
INTRODUCTION
E
FT est un acronyme anglais qui
signifie « Emotional Freedom
Techniques » pour Techniques
de libération émotionnelle. Techniques
s’écrit avec un « s » car il existe
plusieurs manières de se libérer
émotionnellement. Certaines approches
sont très efficaces, d’autres le sont
moins. Ce guide recense les techniques
les plus utiles et les plus simples à
mettre en œuvre, celles qui ont montré le
plus d’efficacité. Il vous permettra de
pratiquer efficacement l’EFT pour vous
libérer définitivement du stress et de
l’anxiété. Ici point de blabla, juste des
explications faciles à comprendre et
surtout un objectif simple : démarrer le
travail sur vous le plus rapidement
possible.
Cette technique peut réellement
changer votre vie en quelques semaines,
voire quelques jours, comme le prouvent
les nombreux témoignages que je reçois
régulièrement. Il ne s’agit ni d’une
promesse miraculeuse, ni de magie, ni
du dernier gadget thérapeutique à la
mode. En réalité, les principes de l’EFT
sont bien connus par la communauté
scientifique et les professionnels de la «
psyché ». Ils s’appuient sur les
fondations des thérapies
conventionnelles et ancestrales avec la
particularité de faire un pont entre
l’Orient et l’Occident, entre la
psychologie et l’acupuncture, plus
précisément sa cousine : la digipuncture.
L’EFT est une variante émotionnelle de
l’acupuncture qui se pratique sans
aiguille.
A
ttention, l’EFT n’est ni une
panacée, ni une technique qui
vous permettrait de remplacer
un psychothérapeute qualifié ou de vous
dispenser d’un avis médical. Même si
vous arrivez à soulager une douleur avec
l’EFT, consultez votre médecin traitant
pour plus de sécurité car la douleur est
un message qu’il peut être dangereux de
masquer temporairement.
L’EFT reste un outil thérapeutique
expérimental et il y a encore trop peu de
recul et d’études pour prouver que son
utilisation dans tous les domaines est
sans risque.
Dans certains cas, je déconseille
l’utilisation de l’EFT en solitaire : si
vous souffrez de traumatismes
complexes et répétés durant l’enfance,
de maltraitance et de troubles de
l’attachement liés à un manque de
présence maternelle dès la naissance.
L’aide d’un praticien compétent en
matière de traumas complexes, formé à
l’EFT, sera en revanche d’une efficacité
appréciée. J’ai eu l’occasion
d’intervenir avec d’autres thérapeutes
dans des situations de crises en Haïti et
de travailler avec des personnes
polytraumatisées depuis leur plus jeune
âge et nous avons pu mesurer à quel
point cette technique peut être utile
même dans des cas vraiment difficiles
et/ou graves.
Si vous faites face à des problèmes
psychologiques plus « lourds », ce guide
vous sera quand même utile. Le chapitre
« Quand ça ne marche pas, installez des
ressources » (lire page 135) vous
permettra d’effectuer un véritable
programme d’étayage qui vous sera
particulièrement utile, quelle que soit la
thérapie que vous déciderez de suivre.
Dans tous les cas, si vous avez un
doute ou si vous avez l’impression que
la pratique de l’EFT fait empirer votre
état, arrêtez-vous et consultez un
professionnel de la santé.
PARTIE 1
COMMENCEZ
SANS ATTENDRE
KIT DE
DÉMARRAGE
RAPIDE
H
abituellement, les livres
consacrés aux thérapies qui
s’utilisent de manière
autonome commencent par vous donner
toutes les explications théoriques, puis
vers la fin, on en vient au cœur de la
méthode.
Ici, nous ferons l’inverse : nous
apprendrons d’abord à pratiquer l’EFT
ensemble, pas à pas, jour après jour,
puis nous rentrerons progressivement
dans la méthode, et enfin dans la théorie,
sans toutefois trop compliquer les
choses. Ainsi, si vous êtes pragmatique
et que le fait de comprendre « comment
ça marche ? » ne vous intéresse pas,
vous pourrez vous contenter de lire
seulement les deux premières parties de
ce guide.
Pour commencer, votre kit de départ
se compose de deux entités : votre tête et
deux de vos doigts (l’index et le majeur
de votre main, droite au gauche selon
vos préférences).
UNE MÉTHODE
EN 7 ÉTAPES
ÉTAPE 1
DÉTERMINEZ
VOTRE
PROBLÈME AVEC
PRÉCISION
L
a principale difficulté que nous
observons est d’arriver à définir
correctement un problème sur
lequel travailler. Bien souvent, les
personnes pressées de commencer les
stimulations des points démarrent leur
séance d’EFT avec des généralités.
Quelques minutes plus tard, se sentant
mieux, elles arrêtent leur séance. Elles
sont néanmoins surprises de constater
quelques jours plus tard que leur
problème est toujours là. Comme nous
l’avons déjà évoqué, le fait de stimuler
les 9 points méridiens de la méthode de
base actionne le « frein » du système
nerveux autonome, nous relaxe sur le
moment… mais c’est tout ! Si le
problème est trop général, pas
suffisamment bien défini, la séance ne
servira pas à grand chose.
La plupart des patients viennent en
consultation avec des demandes très
générales : « je me sens rejeté », « je
suis anxieux », « je suis tout le temps
stressé », « je n’ai pas confiance en moi
», « je ne me supporte pas », « je mange
trop », « je suis phobique », « j’ai peur
d’être abandonné », « je suis jaloux », «
je n’ai pas de succès », « je n’arrive pas
à maigrir », « je me dispute toujours
avec mon conjoint », etc.
Si vous débutez une séance d’EFT
avec par exemple la phrase « Même si
je me sens rejeté, je m’accepte tel que je
suis », vous n’obtiendrez pas ou peu de
résultats. C’est comme si vous essayiez
de déraciner la souche d’un arbre en
tirant dessus de toutes vos forces avec
une corde : profondément enracinée, elle
ne bougera pas d’un iota ! En revanche,
si vous coupez les racines les unes après
les autres, vous arriverez à extraire la
souche beaucoup plus facilement.
Pour obtenir des résultats durables, il
vous faudra donc identifier toutes les
racines qui retiennent la souche de
l’arbre. Pour reprendre notre exemple, il
faudra identifier à quoi se rattache ce
sentiment de rejet. Et il peut y en avoir
beaucoup !
Poursuivons avec notre exemple : «
je me sens rejeté ». Posez-vous la
question suivante : « Quand me suis-je
senti rejeté récemment ? ». Supposons
que la réponse soit : « Je me suis senti
rejeté lorsque je n’ai pas été convié à la
réunion au bureau la semaine dernière ».
Nous allons maintenant nous concentrer
sur cette réponse et tenter d’identifier
les événements et les émotions
auxquelles elle se rattache.
RETROUVEZ LES
RACINES DU
PASSÉ
TRAITEZ LES
DIFFÉRENTS
ASPECTS LES
UNS APRÈS LES
AUTRES
DÉFINIR LES ASPECTS
Chaque événement vécu comporte
plusieurs facettes, plusieurs aspects que
vous avez mémorisés. Il y a ce que vous
avez vu, entendu, ressenti physiquement
et émotionnellement, dans certains cas il
y a même un souvenir de parfums ou
d’odeurs particulières (la fameuse
madeleine de Proust dont l’odeur
rappelle à l’auteur son enfance) ou
même des saveurs liées par exemple au
goût de certains aliments. Il y a aussi ce
que vous dites de négatif sur vous, ce
que vous auriez dû faire ou ne pas faire.
Certains des aspects de l’évévement
passent inaperçus car ils sont « cachés »
par des détails plus intenses. Mais ceux-
ci apparaîtront au fur et à mesure que
vous traiterez les aspects les plus
intenses.
Je vous propose de commencer ici
par l’événement qui a la charge
émotionnelle la plus élevée. Supposons
qu’en pensant à votre professeur de 3e
qui vous a mis à la porte de la classe
lorsque vous lui avez répondu, vous
ressentiez encore maintenant, bien des
années après, de la honte et que vous
l’estimiez à 9/10. Comme le chiffre est
élevé, il s’agit d’une bonne cible de
départ.
• Question : « Lorsque je repense à ce
souvenir, quelle est la pire image ? »
• Réponse : « Je vois mon professeur, le
bras tendu indiquant la porte ».
• Question : « Y a t-il d’autres images
en pensant à ce jour-là ? »
• Réponse : « Je vois mes copains qui
se moquent de moi, ils rient ; je revois
aussi mon ami, il baisse la tête, il a
honte pour moi ».
• Question : « Et quels sont les sons qui
reviennent ? Qu’ai-je entendu de
particulier ? »
• Réponse : « J’entends le cri de mon
professeur : « DEHORS !!! », les rires
de mes camarades… »
• Question : « Y a t-il d’autres éléments
qui sont associés à cet événement ? »
• Réponse : « Je me rappelle ma honte,
j’avais la tête baissée, j’étais rouge
comme une pivoine et j’avais chaud
dans les joues ».
• Question : « Y a t-il autre chose qui
me revient ? Une odeur particulière par
exemple ? »
• Réponse : « Non rien de plus pour
l’instant… »
Vous pourriez illustrer et traduire
votre discussion avec vous-même sous
la forme d’un graphique comme ci-
dessous, appelé aussi carte mentale que
vous réaliserez avec une feuille, un stylo
et quelques crayons de couleur, au fur et
à mesure de la remontée de vos
souvenirs.
CIBLEZ LES
BLOCAGES QUI
EMPÊCHENT LES
CHANGEMENTS
S
i vous faites partie des déçus de
l’EFT, parce que vous n’arrivez
à rien malgré toute votre
application, ce chapitre est fait pour
vous. Vous avez consulté plusieurs
spécialistes et vous gardez cette douleur
dans votre épaule ? Vous n’arrivez
toujours pas, après dix ans, à tourner la
page de votre divorce ? Malgré tous les
régimes que vous avez faits, vous
continuez à reprendre systématiquement
vos kilos ? Vous pratiquez l’EFT une
heure par jour depuis deux mois et rien
ne se passe pour vous ?
Si votre inconscient vous joue des
tours, c’est qu’à votre insu, il y a une
bonne raison. Comme l’explique le
généticien Bruce Lipton1, les dernières
découvertes en biologie montrent que
notre cerveau contrôle certes nos
comportements mais également nos
gènes.
Le fonctionnement cérébral se
compose de deux parties : le conscient
et l’inconscient. Le conscient est très
créatif : grâce à lui, nous pouvons nous
projeter dans le futur. C’est de-là que
viennent nos pensées positives, nos
espoirs, nos envies.
L’inconscient fonctionne quant à lui
comme un magnétophone. Il enregistre
les comportements et lorsque vous «
poussez le bouton », vous déclenchez le
comportement qui a été enregistré. Il
n’est pas créatif, c’est un cerveau
d’habitudes et de répétitions. Voilà d’où
vient le problème : le conscient peut
penser au futur ou au passé, nous
pouvons résoudre un problème dans
notre tête en ignorant la réalité et en
restant purement dans notre mental.
Notre conscient est sans arrêt en train de
passer d’une idée à l’autre, tandis que
notre inconscient s’occupe de la réalité
de la vie quotidienne et de tous les
gestes que nous faisons tous les jours.
« Nous savons maintenant que nous
créons notre vie seulement 5 % du temps
avec nos souhaits et nos désirs. 95 % de
nos vies viennent de nos habitudes,
explique Bruce Lipton. Nous avons un
problème car nos habitudes
fondamentales, les toutes premières que
nous avons acquises, viennent de nos
parents, de notre famille et de notre
communauté. Donc si le comportement
de mes parents leur a créé un cancer et
qu’ils m’ont transmis ce comportement,
j’aurais aussi un cancer. Et non parce
que je le désire consciemment, mais
parce que les habitudes de mes parents
agissent sur moi 95 % du temps. »
Et cette façon de considérer le
fonctionnement change radicalement les
choses d’un point de vue psychologique.
Ce n’est pas parce que vous prenez
conscience de vos problèmes, de leur
origine et de pourquoi telle ou telle
personne vous a fait du mal que vous
allez changer la façon de vous
comporter.
Donc si vous désirez changer la
programmation de votre inconscient qui
dirige votre vie, il faut utiliser les bons
moyens. Et l’EFT est l’un des moyens
les plus rapides et les plus simples pour
vous permettre de tordre le cou aux
croyances qui vous limitent et aux
bénéfices secondaires qui vous
contraignent encore et encore à adopter
les mêmes habitudes.
LE CONCEPT DE BÉNÉFICE
SECONDAIRE
Les problèmes qui nous minent au
quotidien n’ont pas que des
inconvénients conscients. De manière a
priori surprenante, ils possèdent
également des bénéfices inconscients
que l’on dénomme « bénéfices
secondaires ». Ces bénéfices
secondaires nous empêchent de changer
nos comportements ou de résoudre nos
tracas. Bien que cela fasse hurler a
priori les personnes qui en sont
affectées, on a souvent un intérêt caché à
garder son problème. Cette notion ne
date pas d’aujourd’hui puisque c’est
Freud lui-même qui en a énoncé le
principe.
Un exemple ? Je m’ennuie à mon
travail et je n’ose pas partir. Alors je me
plains sans cesse de mon chef, de mes
collègues et de mon statut à qui veut
l’entendre. Mais en même temps, je
profite d’une véritable sécurité (cela fait
vingt ans que je travaille dans la même
entreprise) et d’un véritable confort
matériel (je suis bien payé). Un autre
exemple, encore plus difficile à accepter
: j’ai une maladie chronique et des
douleurs dans tout le corps, et je fais en
sorte que tout le monde le sache. Mon
bénéfice secondaire est celui d’être une
victime, ce qui entraînera la
bienveillance de mon entourage qui me
témoignera de la compassion, de
l’intérêt et de l’amour. Si je guéris et
que tout va bien, je perdrais les raisons
de me plaindre et probablement toute
cette attention qui m’entoure.
La principale difficulté avec les
bénéfices secondaires, c’est que bien
souvent ils se superposent, se
dissimulent les uns les autres et se
mettent souvent en bande pour vous
empêcher d’atteindre votre objectif.
LES 7 BÉNÉFICES SECONDAIRES
CAPITAUX
1• La loyauté familiale : « Si je perds,
je reste fidèle à ma famille. Si je
réussis, je trahis ma lignée »
Paul est un jeune homme qui consulte
en raison de sa tendance à reporter au
lendemain ce qu’il devrait faire
aujourd’hui : il est victime de
procrastination. Lors de notre entretien
préalable, je découvre qu’il est sur le
point de lancer son entreprise. Or, son
père est ouvrier, ainsi que son frère et
ses oncles. S’il démarre son entreprise,
il franchit la ligne, qu’il réussisse ou
qu’il échoue, il sera « dans le camp des
patrons ».
2• La protection : « Si je ne fais rien, je
ne risque rien »
Nous sommes nombreux à fonctionner
de la sorte à cause de la peur. Peur de
l’échec, car si je ne suis pas la hauteur
de mon challenge, on va me critiquer et
se moquer de moi. Et aussi par peur de
la réussite. Car réussir est souvent plus
difficile à assumer que d’échouer.
Réussir signifie faire des envieux et
susciter le rejet, la convoitise et la
culpabilité par rapport à ceux qui
n’auront pas eu la même chance.
3• La punition : « Si je souffre, je purge
mes fautes »
Marianne est une femme d’une
cinquantaine d’années en surpoids et qui
a des douleurs chroniques dans les
articulations. Lorsque nous ciblons la
douleur elle-même, rien ne bouge, elle
stagne à 8/10. Lorsque je lui demande :
« De quoi pourriez-vous avoir besoin de
vous punir ? », elle éclate en sanglots en
me parlant de la culpabilité qu’elle
ressent par rapport à sa fille pour
l’avoir abandonnée chez sa grand-mère
durant 4 années, dès sa naissance. Après
avoir travaillé ce sujet, la douleur
s’estompe complètement.
4• L’amour : « Si je souffre, je suis
aimé »
Il s’agit de l’exemple que je cite dans
l’introduction de ce chapitre. La
souffrance de l’autre engendre la
compassion. Du point de vue
inconscient, guérir c’est perdre l’amour
de l’autre, ce qui pourrait être encore
plus douloureux.
5• L’identité : « Si je lâche mon
problème, je n’existe plus »
Ce bénéfice secondaire est souvent
présent avec la loyauté familiale.
Christine, 40 ans, a fait tous les régimes
de la terre. Invariablement, elle reprend
tous ses kilos, voire un peu plus à
chaque fois. « Je ne me sens pas moi-
même quand je suis mince, j’ai
l’impression d’être une autre. De plus,
personne ne me reconnaît dans ma
famille car nous sommes plutôt forts…
».
6• La routine : « Si j’entretiens mon
problème, je me rassure »
Le problème est une habitude qui
occupe l’esprit de la personne lui
permettant ainsi d’éviter un autre
problème qui peut lui paraître plus
terrifiant.
Sophia, 16 ans, passe sa journée sur
internet et se désocialise
progressivement même si elle compte de
nombreux amis sur Facebook. En
creusant un peu, nous découvrons qu’il
s’agit d’une peur panique liée au fait
d’être rejetée par les autres.
7• L’alibi : « Si je règle ce problème, je
devrais affronter quelque chose de plus
difficile encore »
Jeanine souffre de douleurs dans les
épaules depuis plusieurs années. Les
différents traitements, les manipulations,
les infiltrations n’y font rien. Et pourtant,
Jeanine travaille beaucoup : en plus de
son emploi à temps plein, elle s’occupe
de ses deux adolescents, fait les courses,
les repas, tient sa maison. Ses douleurs
occupent toutes ses pensées et lui évitent
de se focaliser sur l’échec de son
mariage.
UN CAS CONCRET
Voici un exemple de travail sur une
croyance d’un homme de 40 ans qui se
plaint d’une jalousie maladive. Il
m’explique : « Je ne supporte pas
lorsque mon épouse oublie de m’appeler
en sortant de son travail, je redoute le
pire… »
Lors du travail que nous faisons
ensemble, la croyance négative qui
émerge est : « je ne mérite pas d’être
aimé ». Je lui pose alors cette question :
- « Qu’est-ce qui aurait pu vous faire
croire, quand vous étiez tout petit, que
vous ne méritiez pas d’être aimé ? »
- « A l’âge de 2 ans, j’ai été placé dans
une institution médicale loin de chez moi
pour raison de santé. Cela a duré 3 ans.
Mes parents ne pouvaient pas venir me
voir souvent. J’ai cru qu’ils m’avaient
abandonné. Quand je suis enfin rentré
chez moi, j’avais un petit frère que je ne
connaissais pas… »
On peut imaginer ce que ressent un
enfant de 2 ans, loin de ses parents dans
une institution médicale, aussi
chaleureuse puisse-t-elle être : abandon,
rejet, inutilité. C’est ainsi que se forge la
croyance « je ne mérite pas d’être aimé
» car l’enfant n’est pas apte à
comprendre que cette situation est bonne
pour sa santé et que ses parents sont eux
aussi certainement déchirés.
Dans ce genre de cas, le travail se
fera toujours dans la durée car il est
nécessaire de travailler sur l’ensemble
des événements qui sous-tendent ces
croyances ainsi que sur les aspects qui y
sont rattachés.
Vous trouverez une manière plus
élaborée de travailler sur les croyances
limitantes en utilisant les recadrages
expliqués en page 107.
1 Bruce Lipton est un généticien de renommée
mondiale. Il est l’auteur de La biologie des
croyances (Ariane Éditions, 2006).
2 Robert Dilts est l’un des principaux
spécialistes de la PNL (programmation neuro-
linguistique). Il est l’auteur de plusieurs
ouvrages dont Croyances et santé (Éditions
Desclée de Brouwer, 1994).
ÉTAPE 5
TRAITEZ LES
DÉCLENCHEURS
DU PRÉSENT
SUPPRIMEZ LES
APPRÉHENSIONS
DU FUTUR
TESTEZ VOS
RÉSULTATS
UTILISER L’EXAGÉRATION
C’est une de mes techniques préférées
pour tester le résultat d’une séance et
j’en use et abuse avec bonheur en
séance. Il s’agit d’un moyen facile avant
de s’exposer directement à la situation
problématique.
Je reçois en séance une mère de
famille qui déprime parce qu’elle pense
être « une mauvaise mère ». Elle
s’accuse de tous les maux, et pense que
si son fils de 13 ans a de mauvais
résultats scolaires, c’est qu’elle ne
passe pas assez de temps à l’aider dans
ses devoirs. Bien sûr, elle travaille dur
pour lui offrir les meilleures chances de
réussite et s’occupe en plus de la maison
toute seule. Elle est divorcée et se
reproche au passage d’avoir pris cette
décision puisqu’aujourd’hui son enfant «
paye les pots cassés », dit-elle. J’ai pris
soin de noter précisément tout ce qu’elle
se reprochait avec ses mots à elle. Nous
avons commencé à nettoyer les
souvenirs douloureux de son enfance
durant laquelle elle était toujours
désignée comme coupable par ses
parents car elle est l’aînée d’une fratrie
de 4 enfants. Puis nous avons travaillé
ce qui s’est passé au cours de son
adolescence et de sa vie maritale. Trois
séances ont été nécessaires, en plus de
tout le travail qu’elle a effectué toute
seule entre les séances. Enfin, nous
revenons au présent et sur la culpabilité
qu’elle ressent par rapport à son fils.
Volontairement, sans prendre la peine de
redéfinir la cible, je lui demande de
m’accompagner dans une « ronde »
d’EFT et de répéter la phrase suivante :
- « Même si je suis une mauvaise mère,
et que c’est de ma faute si mon fils est en
échec scolaire, je m’accepte totalement
et complètement telle que je suis ».
Il s’agit là de ses propres mots, ceux
qu’elle a prononcés au début de notre
premier entretien.
- Mais ça va pas ??? Je ne peux pas dire
cela, s’écrie t-elle.
- Allez-y quand même, juste pour voir ce
que cela fait en vous, maintenant que
nous avons nettoyé une partie de votre
passé, lui dis-je.
- Même si je suis une mauvaise mère, et
que c’est de ma faute si mon fils est en
échec scolaire, je m’accepte totalement
et complètement telle que je suis,
prononce t-elle sans conviction du bout
des lèvres tout en stimulant le point
karaté.
Puis nous commençons les
stimulations. Et je la force à répéter ces
phrases :
• Sommet de la tête : « Je suis une
mauvaise mère » (elle répète)
• Début du sourcil : « C’est de ma faute
si mon fils est en échec » (elle répète)
• Coin de l’œil : « Je suis en train de
foutre sa vie en l’air »
- Non là, vous y allez vraiment trop fort,
dit-elle en riant. Je ne peux vraiment pas
dire ça. !
Nous observons souvent cela en
séance d’EFT : lorsque les racines du
problème sont désactivées, les
croyances se modifient et ce que les
personnes affirmaient quelques temps
auparavant sonne totalement faux.
Si vous travaillez de manière
autonome, vous pouvez aussi utiliser
l’exagération en fin de séance. Si par
exemple vous pratiquez l’EFT sur votre
peur de parler en public, vous pourriez
vous imaginer en train de discourir sur
la relativité restreinte face à une
centaine de Prix Nobel, pour voir ce que
vous ressentez.
BOOSTEZ VOTRE
PRATIQUE
JUGULEZ LE
STRESS
LA TROUSSE D’URGENCE
Lorsque vous vous retrouvez en situation
de stress, que votre respiration et votre
cœur s’accélèrent, stimulez
immédiatement les points EFT, sans dire
quoi que ce soit. L’action mécanique du
choc de vos doigts sur les différentes
zones de votre corps crée un signal
électrique qui est envoyé dans les
méridiens. Cet effet bien connu
s’appelle « piezoélectrique » et a été
démontré en 1880 par Pierre Curie et
son frère Jacques. L’allume-gaz est une
illustration qui s’est généralisée dans
notre quotidien.
En activant les différents points EFT
vous sollicitez l’intégralité de votre
système énergétique et le forcez à
retrouver son équilibre. Dans le même
temps, vous activez la branche
parasympathique, vous ralentissez, puis
vous récupérez.
Lorsque vous vous calmez et que
vous retrouvez vos esprits, analysez ce
qui cause votre stress : est-ce une cause
réelle que vous pouvez surmonter, ou
bien est-ce quelque chose qui vous
dépasse complètement ? Si le stress du
moment présent vous renvoie à une
situation déjà vécue, travaillez alors sur
cette mémoire : « Même si j’ai vécu
(telle ou telle situation), je m’accepte tel
que je suis ».
Si votre stress provient du fait que
vous vous sentez dépassé par
l’événement et tout simplement
incapable d’y faire face, alors utilisez
des phrases du genre : « même si je me
sens totalement dépassé par cet
événement et que je suis incapable d’y
faire face, je m’accepte tel que je suis ».
3 L’endocrinologue canadien Hans Selye,
directeur de l’Institut de médecine et de
chirurgie expérimentales de l’université de
Montréal, élabore une première théorie
complète du stress « médical » qu’il définit
comme « une réponse non spécifique que
donne le corps à toute demande qui lui est faite
».
FAITES APPEL AU
POSITIF
L ’utilisation du positif en
pratiquant l’EFT suscite de
nombreuses controverses parmi
les praticiens et les formateurs depuis
quelques années. Utiliser du positif,
c’est répéter des phrases en lien avec
l’objectif à atteindre. Si vous vous
sentez coupable par rapport à une
situation particulière, ce serait par
exemple enchaîner des rondes de
stimulation des points EFT en répétant
des phrases de rappel du genre : « Je
suis innocent, je n’y suis pour rien, ce
n’était pas ma faute ». Comme vous
pouvez le remarquer dans cet exemple,
c’est l’intention de la phrase qui est
positive et non la phrase elle-même
puisqu’ici nous employons des négations
dans la deuxième et la troisième
assertions.
L’utilisation de l’EFT par un
praticien avec son patient nécessite du
doigté et du discernement. J’ai souvent
observé, lors de supervisions de
stagiaires, les dégâts qui peuvent être
causés par l’utilisation abusive et non
maîtrisée du langage positif.
Lorsque vous pratiquez l’EFT de
manière autonome, le seul risque que
vous prenez est de perdre votre temps.
Si vous faites des rondes d’EFT en
répétant que vous êtes mince alors que
vous avez besoin de vous délester de
vos kilos en trop, vous risquez d’être
déçu par vos résultats ! En fait, pour tout
vous dire, utiliser des phrases positives
en stimulant les points méridiens que
vous connaissez maintenant, ce n’est pas
de l’EFT, c’est une variante, mise au
point par les promoteurs de la pensée
positive.
Cependant, l’utilisation du positif
peut être intéressante dans trois cas :
• Pour tester vos résultats
• Lors de l’utilisation de recadrages
• Lors de l’installation de ressources
Rappelez-vous un point important en
EFT : l’utilisation du positif n’est pas un
substitut au fait de trouver et déterminer
correctement une cible. C’est en
travaillant sur le négatif – et uniquement
sur le négatif – que vous permettrez au
traitement de progresser, sauf lorsque
des croyances négatives bloquent le
progrès, comme on l’a déjà vu, ou
lorsque des informations cognitives font
défaut.
LE CAS DE MICHEL
Michel est un homme proche de la
retraite qui vient consulter pour un
problème de dépression consécutif à un
différend avec son directeur. Son arrêt
de travail se terminant, il redoute la
reprise. Petit à petit, il a été mis sur la
touche par son directeur qui l’a
dévalorisé aux yeux de tous. Michel a
même fini par s’isoler des autres,
préférant déjeuner seul dans son bureau
plutôt qu’à la cafétéria de l’entreprise.
Après avoir nettoyé plusieurs cibles,
j’observe que ses émotions changent et
qu’il est désormais dans la colère et non
plus dans l’abandon. J’ose alors le
recadrage suivant :
- « Même si mon directeur m’a humilié
devant le conseil d’administration en me
traitant de gros balourd, je m’accepte tel
que je suis. Et c’est normal que je
ressente cette colère. La réalité, c’est
que cette colère se retourne contre moi
et m’immobilise. Rien que pour la
lâcher, je lui pardonne.
- Jamais de la vie, s’écrie t-il. Je préfère
mourir !
- Votre directeur vous a humilié, il se
moque de vous en public. Et cela vous
met en colère. Vous y repensez encore et
encore, tout au long de la journée, c’est
bien ça ?
- Oui.
- A votre avis, est-il affecté de quelque
manière que ce soit ?
- Non.
- S’il savait dans quel état ces insultes
vous mettent, que ressentirait-il ?
- Il serait content j’imagine...
- Donc vous lui faites le cadeau de votre
colère.
- ???
- C’est un peu lui rendre hommage, non ?
Comme si vous preniez vous-même le
relai de ce qu’il a commencé ?
- ???
- Maintenant, que pensez-vous qu’il
ressentirait s’il savait que ses remarques
ne vous touchent même pas et glissent
simplement sur vous ?
- Il s’énerverait certainement.
- Vous avez envie de lui faire plaisir ou
de vous venger ?
- Je veux me venger.
- Et bien alors, vengez-vous... Et
pardonnez-lui.
- Comment ça ?
- Si vous lâchez votre colère, vous
reprenez la main, vous vous libérez de
son emprise. Et si vous pardonnez, vous
lâchez votre colère. Répétez avec moi
cette phrase : « Même si m’on directeur
m’a humilié devant le conseil
d’administration en me traitant de gros
balourd, je m’accepte tel que je suis. Et
c’est normal que je ressente cette colère.
La réalité, c’est que cette colère se
retourne contre moi. J’ai le droit de la
lâcher. Et rien que pour me venger, je lui
pardonne ».
Je vous conseille d’utiliser cette
phrase paradoxale : « Et rien que pour
me venger, je lui pardonne » car elle
permet vraiment bien de recadrer la
colère. Souvent, à l’instar de Michel, les
personnes finissent par rire de la
situation en la regardant sous un angle
nouveau. Michel a repris son travail, a
recommencé à prendre son déjeuner
avec ses collègues. Son directeur, qui
n’a pas supporté son changement
d’attitude, sa sérénité apparente, s’est
emporté et l’a licencié quelques
semaines plus tard. Mais il l’a fait dans
de telles conditions que le recours aux
prud’hommes n’a même pas été utile. Le
conseil d’administration lui a accordé
une prime équivalente aux années à
effectuer pour aller jusqu’à la retraite et
en a profité pour licencier le directeur
impulsif.
Pour comprendre comment fonctionne
le retraitement des informations qui
s’opère avec l’EFT, nous avons besoin
d’en savoir un peu plus sur la manière
dont nous organisons nos souvenirs.
Pourquoi sommes-nous parfois capables
de dépasser les événements difficiles
que nous vivons et parfois non ? C’est
ce que nous allons voir maintenant en
analysant comment se forment et
s’ancrent les souvenirs.
4 IFPEC, Institut Français de Psychologie
Énergétique Clinique (http://www.ifpec.org) et
APEC, Association francophone de
Psychologie Énergétique Clinique
(http://www.energypsy.eu)
5 Arturo Perez-Reverte, Le tableau de maître
flamand (Le livre de poche, 1994).
6 Etienne Mullet, Teresa Muñoz Sastre et
Jacques Lecomte -http://www.psychologie-
positive.net
Vous trouverez une présentation plus complète
de ce thème dans Introduction à la
psychologie positive, écrit sous la direction de
Jacques Lecomte (Dunod, 2009).
7 Pardonne, mais n’oublie pas de Nelson
Mandela, Le Monde, 7 août 1999.
DÉSACTIVEZ LES
SOUVENIRS
PERTURBATEURS
À
l’âge de 17 ans, j’ai eu un
accident de moto, sans trop de
dégâts. Cet événement est
stocké dans ma mémoire avec beaucoup
de détails. Lorsque j’y pense
aujourd’hui, j’ai conscience que les
différents aspects, les différents détails
du souvenir de cet évènement peuvent
avoir évolué, la mémoire n’étant ni
figée, ni objective.
Mais de quoi je me souviens
précisément ? Les différents détails de
mon souvenir concernent mes
perceptions visuelles, auditives,
kinesthésiques, olfactives et gustatives.
• Ce que j’ai vu : de nuit, les phares de
la voiture qui vient de face et qui tourne
devant moi sans mettre son clignotant,
puis les roues de la voiture une fois à
terre.
• Ce que j’ai entendu : le crissement de
mon pneu arrière sur la chaussée, le son
de mon klaxon, les cris du chauffeur
affolé.
• Ce que j’ai ressenti : la crispation de
mes bras sur le guidon, le dérapage
avant le choc, le choc de mon genou
gauche contre l’aile avant-droite de la
voiture, mon vol plané devant la voiture,
la douleur immédiate et violente dans le
genou.
• Ce que j’ai senti : l’odeur d’essence de
mon réservoir se vidant lentement.
• Ce que j’ai goûté : le sang dans ma
bouche.
Parmi les souvenirs visuels, l’image
du pire moment sera privilégiée à cause
de son lien particulier avec l’impact
émotionnel de cet événement. Il s’agit de
l’élément visuel de la mémoire
sensorielle connectée à l’événement.
Je peux également rajouter une
catégorie : celle des pensées8 qui font
référence à ce que je me suis dit à ce
moment-là : « Quel crétin, il va me
rouler sur la tête ! ».
Au niveau physique, on peut
également ajouter ce que je ressens ici
maintenant dans mon corps en pensant à
ce souvenir, comme un serrement au
niveau de la gorge. Ce souvenir est
également accompagné d’émotions qui
se manifestent dans le présent à la
simple évocation de cet accident. Ces
émotions peuvent être de la même nature
que celles ressenties au moment de
l’accident comme la peur, la sensation
d’impuissance. Mais il est possible
également de ressentir aujourd’hui des
émotions différentes qui n’étaient pas
présentes au moment de l’accident.
Comme la colère envers le conducteur
ou bien la culpabilité de n’avoir pas su
anticiper la manière d’éviter la voiture.
Et enfin, tant que l’événement n’est pas
convenablement traité, je garde une ou
plusieurs croyances, qui sont des idées
négatives que je me fais sur moi-même,
sur le conducteur ou les autres en
relation avec cet événement. Là encore,
la croyance négative la plus forte sur
moi et reliée à cet accident-même sera
prise en considération prioritairement en
raison de son impact dans ma vie de tous
les jours. Si ma croyance est : « c’est
toujours sur moi que ça tombe », il y a
fort à parier qu’elle constitue un
déclencheur puissant de mal-être et de
réactions disproportionnées.
En résumé, un souvenir est stocké
sous la forme d’un réseau d’informations
qui se compose des mes perceptions
(visuelles, auditives, kinesthésiques,
olfactives et gustatives) + mes pensées
(sur le moment) et mes croyances
(actuelles) + mes émotions (sur le
moment et actuelles) et mes sensations
physiques internes (actuelles).
RÉSEAUX DE SOUVENIRS
Les souvenirs se stockent dans la
mémoire et se connectent entre eux selon
la logique « qui se ressemble
s’assemble ». Tout aspect, même partiel
ou même approximatif d’un souvenir,
peut donner lieu à une connexion à un
autre souvenir qui comporterait cet
aspect.
Les différents souvenirs forment ainsi
des « grappes », des réseaux de
souvenirs, liés par un même thème, une
même croyance, ou par d’autres aspects
communs. Par exemple, vont se trouver
connectés dans mon esprit tous les
souvenirs où j’ai été humilié durant ma
vie, par mon père, par ma mère, par ma
sœur, par mon instituteur, par l’un de
mes professeurs, par un camarade, etc.
De la même manière, tous les souvenirs,
bons ou mauvais, pourront être reliés à
un lieu particulier, tel que la cuisine de
ma grand-mère Yvonne qui pourra me
rappeler le soir du Noël de mes 7 ans ou
bien encore, la fois où mon grand-père
m’a jeté son béret en travers de la figure
pour me faire taire.
Ainsi, des réseaux de petite taille
formés par des aspects communs précis,
se connectent pour former des réseaux
plus larges connectés par des aspects
plus généraux : un réseau de petite taille
contenant les souvenirs relatifs aux
expériences d’humiliation à l’école est
connecté avec un autre petit réseau lié
aux souvenirs d’humiliation à la maison,
et avec celui du milieu professionnel.
Tout cela forme le plus grand réseau de
souvenirs relatifs à l’humiliation.
QUEL TRAITEMENT ?
Il y a plusieurs manières de traiter un
réseau de souvenirs qui nous perturbe.
L’EFT ne fonctionne pas bien lorsque
l’on tente de traiter la totalité du réseau.
En revanche, l’EFT devient très
performante dès que l’on cible le pire
souvenir ou le plus intense du réseau.
Dans ce cas, on observe un effet de
généralisation. Cet effet « tache d’huile
» permet de traiter tout ou partie du reste
du réseau.
En vertu du conditionnement cher à
Pavlov, tout événement actuel ayant un
déclencheur, une « clochette », en
commun avec un réseau dysfonctionnel
du passé déclenchera les informations
(sensations, réactions physiologiques,
croyances,…) stockées dans ce réseau.
Il en résultera que notre réponse actuelle
au déclencheur sera elle aussi
inappropriée et probablement
disproportionnée.
C’est pourquoi il est important de
traiter d’abord les réseaux du passé qui
sont activés par le problème actuel. Une
fois le réseau du passé transformé en
réseau sain (ou adaptatif), plus rien ne
nous empêche de fonctionner
correctement dans le présent.
Le protocole de base est donc un
protocole respectant la succession
suivante pour les cibles : travailler dans
l’ordre sur le passé, puis le présent, et
enfin le futur, comme nous l’avons vu
précédemment.
C e protocole d’installation de
ressources a été mis au point
par deux spécialistes du
traitement du syndrome de stress post-
traumatique10 et adapté ici pour une
utilisation avec l’EFT de manière
autonome.
Si vous avez travaillé sur un sujet
difficile et que vous avez l’impression
de vous enfoncer un peu plus à chaque
fois que vous pratiquez l’EFT, testez
immédiatement cette méthode. Vous vous
sentirez plus calme et, en quelques
séances, vous commencerez à installer
de solides ressources qui vous
permettront d’entamer un travail plus
efficacement.
3•DÉVELOPPER LA RESSOURCE
Si vous avez identifié plusieurs
ressources à l’étape 2, travaillez-en une
seule à la fois. Lorsque vous pensez à
votre expérience positive, à la personne
que vous aimeriez avoir avec vous
quand cela est nécessaire, à votre
symbole ou votre animal totem, etc., que
voyez-vous ? Qu’entendez-vous ? Que
sentez-vous ? Qu’est-ce que vous
remarquez au niveau de votre corps ?
Quels sentiments avez-vous lorsque
vous vous concentrez sur cette image ou
sur ce souvenir ?
Notez bien ce que vous ressentez
(dans votre tête ou pas écrit) pour
continuer à les utiliser au cours du
processus.
4•CONTRÔLER LA RESSOURCE
Maintenant, que vous vous concentrez
sur votre image et toutes ses
caractéristiques et que vous repensez à
la description des sons, des parfums, des
sensations agréables et des émotions et
sentiments positifs, etc., comment vous
sentez-vous ?
Vérifiez que la ressource que vous
avez choisie est bien celle qui vous
permet de faire face à la situation
problématique (cible) en vous
demandant : « Lorsque je me concentre
sur la situation problématique, à
combien est-ce que j’estime maintenant
comme vraie ou comme soutenante cette
ressource (repensez aux descriptions de
l’image et des ressentis) sur une échelle
de 0 à 10 où 0 est « complètement fausse
» et 10 « complètement vraie ou utile » ?
». Si vous êtes à 8 ou plus, vous avez
une ressource valable. Sinon, trouvez-en
une autre.
5•RESSENTIR LA RESSOURCE
Et maintenant, permettez-vous de vous
arrêter sur cette ressource (repensez à
cette image) et observez les sons, les
odeurs, les sensations et les sentiments
et tout ce qui est utile de laisser venir.
Répétez-vous dans votre tête les mots
que vous avez utilisés dès le début de ce
protocole pour l’image, les sons, les
sensations et sentiments et immergez-
vous encore plus profondément dans
cette expérience.
Soyez attentif au fait d’être capable
de garder cette ressource sans qu’il y ait
des associations, des interférences ou
des affects négatifs. Ne continuez pas
avec cette ressource si vous ressentez
des associations avec des pensées ou
des émotions négatives. Recommencez
au besoin avec une autre ressource.
6•INSTALLER LA RESSOURCE
Pendant que vous continuez maintenant à
vous concentrer sur votre image
agréable ainsi que sur les émotions et
les sensations qui y sont associées,
stimulez 5 ou 6 fois chacun des 8 points
de la ronde EFT.
Faites plusieurs passages, et
demandez-vous après la ronde : «
Qu’est-ce que je ressens et remarque
maintenant ? ».
Arrêtez-vous si votre image n’est pas
stable ou si vous faites des associations
avec des pensées négatives. Au besoin
laissez glisser tout cela dans votre
contenant comme nous l’avions vu
précédemment (lire page 89). Sinon, le
processus doit être recommencé avec
une autre ressource.
7•RENFORCER LA RESSOURCE
Si tout reste dans le positif, continuez à
renforcer la ressource en continuant à
vous plonger dans le souvenir, tout en
procédant à de brèves stimulations sur
les points EFT.
• Quand vous vous rappelez cette
expérience, quels sont les mots les plus
positifs que vous pouvez trouver pour
vous décrire maintenant (pour des
expériences de succès) ?
• Imaginez que la personne choisie
(modèle ou personnage de soutien) soit à
côté de vous et vous donne ce dont vous
avez besoin. Imaginez qu’elle sache
exactement ce qu’elle doit vous dire,
exactement ce dont vous avez besoin.
Imaginez-vous fusionner avec cette
personne ou entrer dans son corps.
• Imaginez-vous tenir la ressource dans
votre main (pour une ressource
métaphorique ou symbolique).
• Imaginez-vous être entouré par cette
image ou ce sentiment. Respirez ce
sentiment.
• Observez où vous sentez cette qualité
positive dans votre corps.
Si possible, identifiez votre croyance
positive et formulez-la plusieurs fois à
voix haute, tout en stimulant chaque
point EFT une demi-douzaine de fois.
8•PROJETER LA RESSOURCE
Et maintenant, c’est l’heure de vérité !
Imaginez-vous disposer de cette
ressource dans le futur, au moment où
vous êtes confronté avec votre situation
problématique qui a été identifiée
auparavant. Imaginez-vous disposer de
la ressource que vous venez de
travailler à l’instant pour faire face de
manière efficace à la situation.
Imaginez-vous vous sentir avec cette
ressource par exemple confiant, serein,
ancré dans cette scène.
Imaginez-vous vous sentir lié à votre
personne de confiance, votre figure de
soutien ou votre ressource relationnelle
lorsque vous êtes confronté à cette
situation problématique. Observez
comment cela serait pour vous. Écoutez
comment cette personne qui est votre
ressource vous dit exactement ce dont
vous avez besoin.
Sentez votre ressource (par exemple
pour les ressources métaphoriques ou
symboliques) exactement de la manière
dont vous aimeriez la sentir.
Prenez conscience de votre ressource
exactement de la manière dont vous en
avez besoin.
Continuez avec des stimulations
brèves sur les points EFT tant que cela a
un effet positif.
Vérifiez si l’installation et la
projection dans le futur avec la
ressource sélectionnée vous aide dans
votre impression de pouvoir mieux faire
face à la situation.
Demandez-vous à combien votre
ressource vous semble juste et
soutenante lorsque vous vous concentrez
sur la situation problématique.
Maintenant, lorsque vous vous
concentrez sur la situation
problématique, à combien estimez-vous
vraie ou soutenante votre ressource, sur
une échelle de 0 à 10, où 0 est «
complètement fausse ou non-aidante » et
10 est « complètement vraie ou aidante »
?
Ce protocole peut être répété pour
chacune des qualités que vous souhaitez
renforcer. Faites cet exercice autant de
fois que nécessaire, en variant les
ressources : plus vous en aurez et plus
vous sentirez la différence. Certains
traumas peuvent même se résoudre
d’eux-mêmes, en installant des
ressources et sans même avoir besoin de
les retraiter en EFT car le traitement
adaptatif de l’information se remet
spontanément à fonctionner.
10 Deborah L. Korn et Andrew M. Leeds
LA MÉTHODE EFT
EN BREF
TRANSFORMEZ
VOTRE VIE !
CORRESPONDANCE
PSYCHOLOGIQUE
DES POINTS
MÉRIDIENS
V
ous trouverez dans cette annexe
une idée de la correspondance
émotionnelle de chacun des
points méridiens que nous stimulons en
EFT12. Bien qu’il ne soit pas nécessaire
de les apprendre par cœur pour
pratiquer, il peut être intéressant d’être
en mesure de faire la correspondance
entre le point et l’émotion.
• Début du sourcil : ce point correspond
au deuxième point du méridien de la
vessie (V2). Il dissipe les séquelles
émotionnelles laissées par des
événements difficiles, le manque
d’ambition et/ou d’ardeur à faire les
choses, la stagnation dans n’importe
quel domaine de la vie. Il développe le
ressenti des émotions et l’intuition, la
force intérieure, le courage d’effectuer
les changements que l’on sait
nécessaires.
Les émotions et problèmes traités par
ce point sont les traumatismes, la
frustration, l’impatience et l’agitation.
Le point n°1 de ce méridien se trouve à
l’intérieur de l’œil et pour des raisons
de sécurité, on ne le stimule pas.
• Coin de l’œil : ce point correspond au
premier point du méridien de la vésicule
biliaire (VB1). Il dissipe les rancunes
obsessionnelles, les sentiments de rage
et de haine, le besoin de vengeance. Il
développe une vue juste sur l’ensemble
des choses, l’expression constructive de
la colère, la mise en pratique des idées
et des rêves. Il permet de traiter la rage,
le pouvoir bloqué (puissance), la colère.
• Sous l’œil : ce point correspond au
premier point du méridien de l’estomac
(E1). Il dissipe les soucis obsessionnels
et les idées fixes, les besoins
d’attachement excessifs, le vide que l’on
porte en soi. Il développe la bonne
assimilation des expériences, les
capacités de donner et de recevoir de
manière équilibrée, les sensations de
contentement et de plénitude. Les
émotions et problèmes traités par ce
point sont l’anxiété, la peur, la phobie,
la faim, la privation, l’amertume, la
déception, l’avidité.
• Sous le nez : ce point correspond au
26ème point du méridien du vaisseau
gouverneur (VG26). Il dissipe la
timidité, la gaucherie, la honte de soi, la
crainte de s’affirmer, de s’imposer, ou
de dire « non », la peur de parler en
public, l’effroi d’un examen à passer. Il
développe l’originalité personnelle,
l’aisance en société, l’acceptation de
soi-même. Les émotions et problèmes
traités par ce point sont l’embarras,
l’impuissance et le désespoir.
• Menton : ce point correspond au 24ème
point du vaisseau conception (VC24). Il
dissipe les sentiments de culpabilité, les
remords et les regrets, l’accablement, la
désolation et les tourments, le besoin de
réprimer ceux qui nous ont fait du mal,
le besoin de se punir. Il développe les
possibilités d’oubli et de pardon, y
compris envers soi-même, les capacités
d’accepter les choses du passé telles
qu’elles sont, la volonté d’aller de
l’avant en tournant la page.
Les émotions et problèmes traités par
ce point sont la honte, l’indignité, la
défectuosité et l’inutilité.
• Sous la clavicule : ce point correspond
au 27ème point du méridien du rein
(R27). Il dissipe les peurs, les terreurs,
les attaques de panique, l’affolement et
l’agitation dues à l’épouvante ressentie,
les phobies (peur de la solitude, des
hauteurs, de sortir de chez soi, de
conduire, de voyager en avion, etc.).
Il développe les sensations de
sécurité en tout lieu, le calme intérieur,
l’envie de faire des choses impensables
auparavant, le désir d’avancer dans la
vie.
Les émotions et problèmes traités par
ce point sont la peur, l’indécision, la
lâcheté, le manque d’intérêt sexuel, le
manque de confiance en soi.
• Sous le bras : ce point correspond au
21ème point du méridien rate – pancréas.
Il dissipe les interdits intérieurs qui
empêchent de profiter de la vie, les
sentiments d’ennui, le renoncement,
l’amertume, les points de vue défaitistes,
le manque d’originalité. Il développe
l’assurance personnelle par la libre
expression des capacités innées, l’envie
d’accroître ses connaissances
intellectuelles, d’entreprendre des
choses nouvelles, les sensations de bien-
être et de contentement dans la vie.
Les émotions et problèmes traités par
ce point sont l’anxiété future, le souci et
le manque en cas de dépendance
• Sous le sein : ce point correspond au
14ème point du méridien du foie (F14). Il
dissipe les sentiments de frustration, de
confusion intérieure, les atermoiements,
l’irrésolution, l’étroitesse d’esprit,
l’indolence et la léthargie.
Il développe le dynamisme et la
fougue nécessaires à la poursuite de ses
ambitions, la confiance en son propre
jugement et point de vue sur les choses,
l’envie d’exprimer ses talents innés et
ses compétences personnelles.
Les émotions et problèmes traités par
ce point sont la colère (excessive,
généralisée), le manque de joie et le
ressentiment.
• Coin de l’ongle du pouce : ce point
correspond au 11ème point du méridien
du poumon (P11). Il dissipe la tristesse.
Il développe le détachement,
l’inspiration et l’expiration, le destin.
Les émotions et les problèmes traités
par ce point sont le chagrin, la tristesse,
l’intolérance, le mépris, les préjugés et
le dédain.
• Coin de l’ongle de l’index : ce point
correspond au premier point du méridien
du gros intestin 1 (GI1). Il dissipe le
besoin de contrôle et développe le
lâcher prise.
Les émotions et les problèmes traités
par ce point sont la culpabilité, les
problèmes de relations ou de contact.
• Coin de l’ongle du majeur : ce point
correspond au neuvième point du
méridien maître du cœur (MC9). Il
travaille sur la négligence de ses
besoins affectifs, la difficulté de faire
des choix. Les émotions et les
problèmes traités par ce point sont la
jalousie, le regret, la tension sexuelle et
l’entêtement.
• Coin de l’ongle de l’auriculaire : ce
point correspond au neuvième point du
méridien du cœur (C9). Il travaille sur
les peines de cœur, l’amour de soi ou
des autres.
L’émotion traitée par ce point est la
colère spécifique.
• Le point karaté : ce point correspond
au troisième point du méridien de
l’intestin grêle (IG3) et également au
huitième point du méridien du cœur
(C8). Il dissipe les oppositions
éventuelles du subconscient à la
réalisation des objectifs, les pensées
noires, le manque de confiance en soi et
la crainte de l’échec (ou du succès). Il
développe les capacités intellectuelles,
la perspicacité, l’adresse physique, les
performances en tout domaine (sportif,
sexuel, académique, professionnel, etc.).
Les émotions et problèmes traités par ce
point sont la vulnérabilité, la
compulsion, l’obsession, la tristesse.
• Le point de gamme : ce point
correspond au troisième point du
méridien du triple réchauffeur (TR3). Il
travaille sur la notion de survie, de
sentiment de sécurité ou d’insécurité.
Les émotions et problèmes traités par ce
point sont la dépression, la douleur
physique, le désespoir, la tristesse, le
chagrin, l’abattement et le
découragement.
12 Cette interprétation a été réalisée par Yves
Wauthier Freymann et Sophie Merle.