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Sommaire INTRODUCTION

I. LES CAUSES DE LA SECONDE GUERRE


1- Les héritages de la Première Guerre mondiale
2- Le rôle de la crise économique de 1929
3- L’échec des efforts de paix à travers la sécurité collective
a- Des vices structurels de la SDN
b- Les différences d’objectifs
4- L’ultime course aux alliances
5- Le déclenchement de la Guerre en Europe : l’attaque de
la Pologne

II. LES CONSEQUENCES DE LA SECONDE GUERRE

1 - Du point de vue démographique, on dénombre des pertes


humaines
2 - Conséquences économiques: faillite des pays belligérants
3 - Création des Nations Unies (ONU)
4 - Division du territoire allemand
5 - Le renforcement des États-Unis et l'URSS en tant que
puissances
6 - Début de la guerre froide
7 - Dissolution de l'empire japonais et union du Japon au bloc
occidental
8 - Début des processus de décolonisation

CONCLUSION
INTRODUCTION
La Seconde Guerre mondiale fut la plus dévastatrice de l’histoire en
termes de vies humaines et de destructions matérielles. Elle éclata en
1939 sous la forme d’un conflit européen opposant principalement
l’Allemagne à la coalition franco-britannique, mais se généralisa bientôt,
impliquant presque toutes les nations du globe. Quand la guerre
s’acheva, en 1945, le monde, doté d’un équilibre nouveau, était dominé
par les États-Unis et par l’Union des républiques socialistes soviétiques
(URSS)

I. LES CAUSES DE LA GUERRE

Il faut distinguer les causes profondes et lointaines de la cause


immédiate.

1- Les héritages de la Première Guerre mondiale

À la conférence de la Paix réunie à Paris, de janvier à mai 1919, le


"conseil des quatre" (France, Royaume-Uni, Italie et États-Unis) avait
imposé la volonté des vainqueurs aux vaincus, respectant peu les
principes annoncés dans les Quatorze Points du président Thomas
Wilson. Ainsi, les rancœurs furent nombreuses et alimentèrent les
problèmes des relations internationales de l’entre-deux-guerres.
L’Allemagne, considérée comme responsable du conflit, était non
seulement amputée territorialement, mais aussi désarmée et, surtout,
soumise au paiement, pour des décennies, d’énormes réparations. Elle
jugea que le traité de Versailles qui lui était imposé était inadmissible.
Fleurissent donc en Allemagne des organisations d’extrême-droite dès
1919 dont le parti national nazi qui développe un programme de 25
points en 1920 comportant des dispositions expansionnistes1 . L’Europe
centrale et orientale se retrouvait morcelée : la disparition de l’Autriche-
Hongrie se traduisant par la création de nombreux petits États souvent
très fragiles, mécontents de frontières qui ne tenaient que fort peu
compte des problèmes de nationalités — autant de germes potentiels
pour de nouveaux conflits. Les vainqueurs s’étaient surtout préoccupés
de construire "un cordon sanitaire" contre l’extension de l’idéologie
révolutionnaire hors de l’URSS. L’Italie, bien que victorieuse, était elle
aussi mécontente de son sort, estimant la victoire "mutilée", car ses
revendications territoriales en Dalmatie et en Albanie n’étaient pas
satisfaites. Ainsi, le parti national fasciste formé en 1919, développe-t-il
des ambitions annexionnistes dans son programme.2 Le Japon jugeait
très insuffisantes ses acquisitions en Asie.

La France, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient plus ou moins


atteint leurs objectifs de guerre; ils avaient anéanti l’arsenal militaire
allemand, réorganisé l’Europe et, en 1920, institué la Société des
Nations (SDN), dont l’objectif était de garantir la sécurité et la paix.
Cependant, très vite, leurs politiques divergèrent. La France, dirigée par
Georges Clemenceau, n’avait pas obtenu les garanties qu’elle
demandait contre l’Allemagne!; elle se heurta au Royaume-Uni, qui, avec
Lloyd George, prônait une politique plus modérée à l’égard des vaincus.
Les États-Unis, quant à eux, étaient retournés dès 1919 à leur politique
isolationniste traditionnelle; le Sénat, désavouant Wilson, refusa de
ratifier les traités. Par ailleurs le Traité de Versailles, signé le 28 juin
1919 et qui concernait l’Allemagne, a été désigné comme l’acte qui
risquait d’ « achever » la ruine de la vie économique européenne. En
effet, affirme John Maynard Keynes, « avant 1914, le système
économique européen se groupait autour de l’Allemagne, qui était le
meilleur client et le fournisseur de la Russie, de l’Autriche-Hongrie, de
l’Italie, de la Belgique et de la Suisse. […] Or le traité de paix a privé
l’Allemagne de tous ses navires marchands de haute mer, de toutes ses
colonies… il lui a enlevé les houillères de la Sarre, et le minerai de fer de
la partie de la Lorraine qui avait été annexée en 1871 ; il va peut-être lui
faire perdre la Silésie. Or il veut lui imposer pourtant le paiement de
réparations, qu’elle ne pourrait acquitter qu’en développant ses
exportations de produits industriels. Que le redressement économique
de l’Allemagne soit nécessaire à la reconstruction européenne, les
auteurs du traité ne l’ont pas compris. »

2- Le rôle de la crise économique de 1929

La paralysie du système monétaire international, l’effondrement des


échanges commerciaux accentuent les clivages entre les « nations
nanties » -Etats-Unis, Royaume-Uni, France- et celles qui affirment être
« prolétaires » : Allemagne, Italie, Japon. Les premières disposent de
réserves d’or ; elles peuvent compter sur leurs empires coloniaux. Chez
les autres, la crise est catastrophique. Dès 1931, par exemple,
l’Allemagne n’est plus en mesure d’assurer le règlement de ses
échanges extérieurs. En Allemagne et au Japon, la conquête d’un «
espace vital » est présentée par les nationalistes comme la première
nécessité. La lutte contre le chômage s’appuie sur le réarmement. La
Seconde Guerre Mondiale plonge donc ses racines dans l’âpreté des
antagonismes économiques. Par ailleurs, la crise affaiblit les
démocraties qui sont désormais incapables de stopper les menaces de
guerre que les régimes fascistes font peser sur le monde.

3- L’échec des efforts de paix à travers la sécurité collective

Après l’hécatombe de la Première Guerre Mondiale, beaucoup


souhaitent qu’à l’avenir la paix dépende plus de l’équilibre fragile créé
par la force, mais de valeurs intangibles, comme la justice, le droit, la
fraternité dont la défense est confiée à la Société des Nations. Dans les
principes wilsoniens, la SDN a pour objet de régler pacifiquement les
conflits par la « sécurité collective » et l’arbitrage, et de conduire à un
désarmement général que préfigurent ceux imposées à l’Allemagne par
le traité de Versailles et à ses alliés par les autres traités Seulement, la
nouvelle ère ainsi inaugurée ne tarda pas à être brisée. La SDN et la
sécurité collective n’ont pu réaliser leur objectif de paix et de
désarmement pour plusieurs raisons :

a- Des vices structurels de la SDN

L’abstention des Etats-Unis. Le traité de Versailles et le pacte de la SDN


qui y est incorporé n’ont pas été ratifiés par le sénat américain. Les
Etats-Unis ne sont donc pas membres de cette organisation à la création
de laquelle ils avaient contribué. Aussi, la SDN perd son principal soutien
politique et militaire. L’exclusion provisoire des Etats vaincus et la mise
à l’écart de la Russie ne peuvent qu’affaiblir l’autorité morale et
l’efficacité de l’institution. L’opinion publique allemande, en particulier,
ressent la SDN comme une machination contre l’Allemagne vaincue,
dépouillée de ses colonies au profit des vainqueurs, sous le couvert des
« mandats » confiés par la SDN. Celle-ci prend ainsi l’allure d’un
instrument politique au service des alliés, hypocritement abrités derrière
de grands principes généreux pour mieux écraser les vaincus. Quant à la
Russie, elle ne peut aucunement éprouver le désir de défendre un ordre
international défini en dehors d’elle et souvent contre ses intérêts.
L’absence de toute force armée capable de faire respecter les décisions
de la SDN, une fois celles-ci votées à l’unanimité.

b- Les différences d’objectifs


On a d’un côté les partisans de l’application des traités (France et Etats
nés des traités : Pologne, Tchécoslovaquie, mais aussi Yougoslavie et
Roumanie. De l’autre on a les révisionnistes : les Etats vaincus (Turquie,
Italie Allemagne) mais aussi certains des vainqueurs. Il y a donc des
coups de force opérés par les et les autres entre 1920 et 1921 auxquels
la SDN ne parvient pas à s’opposer.

4- L’ultime course aux alliances

En rupture avec ses traditions diplomatiques, le Royaume-Uni s’engage


à maintenir l’équilibre de l’Europe centrale et balkanique jugé
particulièrement menacé. Le 31 mars 1939, Chamberlain garantit
solennellement l’intégrité du territoire polonais ; en août, il signe avec
Varsovie un traité d’alliance. Dès le 13 avril 1939, la France confirme son
alliance de 1921 avec la Pologne. En outre les deux démocraties
accordent leur garantie à la Roumanie et à la Grèce et concluent une
alliance avec la Turquie. De son côté Hitler conclut une véritable alliance
avec l’Italie le 22 mai 1939 : le « pacte d’acier », alliance défensive et
offensive. Le 23 août, un pacte de non-agression est signé avec l’Urss.
En effet, Staline, inquiet de l’attitude des démocraties qu’il soupçonne de
vouloir détourner vers l’Urss l’expansionnisme allemand, songe à se
rapprocher de l’Allemagne pour laisser l’Urss en dehors du conflit
menaçant. Le pacte prévoit un futur partage de la Pologne et permet à
Staline de récupérer les territoires abandonnés par Lénine à Brest-
Litovsk en 1918. Pour les démocraties, c’est une catastrophe. On devine
l’agression contre la Pologne imminente.

5- Le déclenchement de la Guerre en Europe : l’attaque de la


Pologne

Le 1er septembre à l’aube, après un dernier incident frontalier mis en


scène par les allemands eux-mêmes, Hitler lance son armée sur la
Pologne après avoir fait bombarder toutes les bases de son aviation
militaire. Malgré leur résistance, les troupes polonaises sont rapidement
écrasées et l’entrée des soviétiques en Pologne, le 17 septembre, leur
donne le coup de grâce. Après une ultime tentative de conciliation, le 3
septembre, l’Angleterre, à 11 heures, et la France, déclarent la guerre à
l’Allemagne. La France cantonne cependant ses troupes sur la ligne
Maginot. C’est le début de ce qu’on a appelé la « drôle de guerre ».
C’est donc par une dernière reculade que les démocraties entrent dans
la Seconde Guerre Mondiale. Ils vont connaitre des débuts difficiles.

II / CONSEQUENCES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

1 - Du point de vue démographique, on dénombre des pertes


humaines.

Camp de Concentration allemande.


La conséquence directe et terrible de la Seconde Guerre mondiale a été
la perte et / ou la disparition de plus de 66 millions de personnes, dont
19 562 880 soldats et 47 120 000 civils.

Ces chiffres incluent la mort par extermination de près de 7 millions de


Juifs dans les camps de concentration nazis.
2 - Conséquences économiques: faillite des pays belligérants

La Seconde Guerre mondiale a entraîné une véritable destruction


massive. L'Europe était non seulement dévastée par les pertes
humaines, mais aussi dépourvue de conditions pour développer son
économie.
Au moins 50% du parc industriel européen a été détruit et l'agriculture a
subi des pertes similaires, provoquant des décès dus à la famine. Le
même sort a été subi par la Chine et le Japon.
Pour se redresser, les pays en guerre ont dû recevoir une aide financière
du soi-disant plan Marshall, dont le nom officiel est le Programme
européen de relance (PER).

Cette aide financière est venue des États-Unis d'Amérique, qui ont
également préconisé l'établissement des alliances pour arrêter l'avancée
du communisme en Europe occidentale.
3 - Création des Nations Unies (ONU)
Après l'échec évident de la Société des Nations, à la fin de la Seconde
Guerre mondiale en 1945, les Nations Unies (ONU) ont été fondées, en
vigueur jusqu’à ce jour.

L'ONU a officiellement vu le jour le 24 octobre 1945 lors de la signature


de la Charte des Nations Unies, dans la ville de San Francisco, aux
États-Unis.
Son objectif était de sauvegarder la paix et la sécurité internationale par
le dialogue, la promotion du principe de fraternité entre les nations et la
diplomatie.

4 - Division du territoire allemand

Zones d’occupation en Allemagne après la fin de la guerre.


Une des conséquences de la Seconde Guerre mondiale fut la division du
territoire allemand entre les vainqueurs. Après la Conférence de Yalta de
1945, les Alliés ont pris le contrôle de quatre zones autonomes
d'occupation. Pour ce faire, ils ont initialement créé un Conseil de
contrôle allié. La décision a été ratifiée à Potsdam.

Le territoire était divisé de la manière suivante: la France administrerait


le sud-ouest; Le Royaume-Uni serait au nord-ouest; Les États-Unis
administreraient le sud et l'URSS prendrait le contrôle de l'est. La
Pologne recevrait également les anciennes provinces allemandes à l'est
de la ligne Oder-Neisse.
Tout ce processus impliquait des persécutions, des expulsions et des
vagues de migration à l'est et au sud-est, ce qui a mis les Allemands
dans une franche fragilité.

5 - Le renforcement des États-Unis et l'URSS en tant que


puissances

La fin du conflit a surtout entraîné l'essor spectaculaire de l'économie


nord-américaine, tant dans l'industrie que dans la production agricole. A
cela s'ajouteraient les avantages d'être créancier de l'Europe.
Les États-Unis se sont garantis un marché et une hégémonie
internationale, réaffirmés grâce à la puissance militaire qui représentait
l'invention et l'utilisation des bombes nucléaires.

La croissance de l'Amérique s'étendait même dans la culture. Si avant la


guerre le centre culturel de l'Occident était à Paris, l'attention s'est alors
déplacée vers les États-Unis, où de nombreux artistes européens se
sont réfugiés. Sans surprise, le cinéma américain a connu une
croissance vertigineuse dans les années 1950.
En 1949, l'hégémonie nord-américaine rencontre un concurrent: l'URSS,
qui progresse en tant que puissance militaire en créant sa première
bombe atomique. Ainsi, les tensions entre capitalisme et communisme
ont polarisé le monde vers la guerre froide.

6 - Début de la guerre froide

Peu de temps après l'établissement de l'occupation du territoire


allemand, les tensions croissantes entre le bloc capitaliste et le bloc
communiste ont donné lieu à un réaménagement de l'administration du
territoire allemand.
Les zones d'occupation occidentales se sont unies et ont formé la
République fédérale allemande (RFA) en 1949, à laquelle l'URSS a
répondu en formant la République démocratique allemande (RDA) dans
la zone sous son contrôle.

Cela a abouti au début de la guerre froide, qui ne prendrait fin qu'avec la


chute de l'URSS en 1991.
7 - Dissolution de l'empire japonais et union du Japon au bloc
occidental

Bombe nucléaire d'Hiroshima, 6 août 1945


Après la défaite imminente à la Seconde Guerre mondiale, après les
bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, le Japon a dû se rendre.
Le 2 septembre 1945, l'Empire japonais est dissous et le Japon est
occupé par les Alliés jusqu'au 28 avril 1952.
Au cours de ce processus, le modèle impérial a été remplacé par un
modèle démocratique grâce à la conception d'une nouvelle constitution,
promulguée en 1947. Ce n'est qu'après l'occupation, qui prendrait fin
avec la signature du traité de San Francisco le 28 avril 1952, que le
Japon rejoindrait le soi-disant Bloc occidental ou capitaliste.

Enfin, en 1960, le traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon


conclu entre les dirigeants Dwight D. Eisenhower et Nobusuke Kishi a
été signé, ce qui ferait des deux nations des alliés.
8 - Début des processus de décolonisation
Une partie des objectifs de l'ONU, face aux causes et aux conséquences
des deux guerres mondiales, était de promouvoir la décolonisation dans
le monde.

La décolonisation est le processus d’émancipation des territoires d’une


colonie vis-à-vis du gouvernement étranger qui le diriger. La
décolonisation conduit suivant à accession à l’indépendance, c’est-à-dire
le droit d'avoir son propre gouvernement.
La décolonisation a été renforcée à partir de 1947, lorsque la Déclaration
universelle des droits de l'homme a été promulguée.

CONCLUSION

A la suite d’une conjonction de facteurs profonds, lointains et immédiats,


l’Europe, l’Amérique et l’Asie ont été plongées dans une guerre longue et
dévastatrice. Elle fut caractérisée par des atrocités sans précédent
contre les populations civiles et, surtout, par le génocide auquel se
livrèrent les nazis, en pratiquant la déportation et l’élimination
systématique des Juifs, des Tsiganes et des Slaves dans des camps de
concentration. La victoire fut déterminée par les capacités de
mobilisation humaine et industrielle des forces de la Grande Alliance.
Celles-ci ont été du reste soutenues dans leurs efforts par l’Afrique et le
Cameroun qui a brisé la valeur de l’homme blanc.

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