Lejbowicz - Violences Conjugales Lesbiennes, Bisexuelles, Hétérosexuelles
Lejbowicz - Violences Conjugales Lesbiennes, Bisexuelles, Hétérosexuelles
Lejbowicz - Violences Conjugales Lesbiennes, Bisexuelles, Hétérosexuelles
Tania Lejbowicz*
616
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
(1) Les trans sont des personnes « qui ne se reconnaissent pas dans le sexe qui leur a été assigné à
la naissance et entreprennent d’en changer » (Beaubatie, 2016, p. 640).
617
T. Lejbowicz
(2) « Men receive encouragement, support, and training in the use of violence whereas women are barred
from its use in some situations (e.g., U.S. military service). Thus, violence is experienced differently by
women and men ».
(3) « The interactionist approach shifts our thinking from the question of how masculinity causes violence
to the question of how violence causes masculinity ».
618
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
violences conjugales dans les couples de femmes sont rares. La National Violence
Against Women Survey (NVAWS) conduite en 1995 et 1996 aux États-Unis est
l’une des seules à pouvoir le faire (Tjaden et al., 1999 ; Tjaden et Thoennes,
2000). Ses résultats contredisent les précédentes études : les enquêtées vivant
avec une personne de même sexe rapportent moins de violences que celles
vivant avec un homme. Les auteures soulignent cependant que le faible nombre
de couples de même sexe (79 dans leur échantillon) amène à considérer cette
analyse comme exploratoire.
Malgré ces limites, la plupart des travaux suggèrent que les prévalences
de violences subies par les femmes sont proches dans les couples de même
sexe et de sexes différents, sans suffisamment en éclairer les mécanismes.
Mobiliser l’analyse méthodologique de Johnson et le cadre théorique
d’Anderson améliore la compréhension des violences conjugales subies par les
minorités sexuelles féminines. Outre des différences sexuées, l’approche de
Johnson permet de démêler des vécus genrés à l’intérieur du groupe des femmes,
selon leur identification sexuelle et le sexe de leur partenaire. La lecture struc-
turaliste et interactionniste d’Anderson permet de comprendre l’hétérogénéité
des violences conjugales subies par les femmes.
Pour mieux appréhender la disparité de leurs déclarations, cet article
s’attache à vérifier deux hypothèses. La première est que les violences subies
par les femmes dans les couples de même sexe présentent d’autres caractéris-
tiques que celles exercées sur les femmes dans les couples de sexes différents :
les actes infligés seraient de formes différentes et ne surviendraient pas à la
même fréquence. Cette hypothèse part du constat que les rapports de domi-
nation des hommes sur les femmes participent à l’organisation des violences
conjugales. Cela ne signifie pas que les violences ne sont exercées que par des
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
619
T. Lejbowicz
Cette hypothèse repose sur l’idée que les expériences conjugales et les identi-
fications sexuelles influencent le rapport aux violences et à leur déclaration.
(4) Une partie des femmes de l’enquête Virage LGBT s’identifiant comme hétérosexuelles sont des
femmes trans.
620
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
621
T. Lejbowicz
(5) L’identification de genre n’ayant pas été interrogée dans l’enquête Virage PG, les répondant∙es y
sont considéré∙es par défaut comme cisgenres, c’est-à-dire comme « se reconnaiss[ant] dans le sexe
qui leur a été assigné à la naissance » (Beaubatie, 2016, p. 643). La faible part d’enquêté∙es trans
dans l’enquête Virage LGBT, alors même qu’une campagne de communication a été pensée pour
les interroger, laisse croire que le nombre de personnes trans est effectivement faible quand aucun
dispositif spécifique ne les cible.
622
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
(6) Les modalités proposées sont : 1 fois ; 2 à 4 fois ; 5 à 10 fois ; plus de 10 fois mais pas en continu ;
sur une période en continu ; sur plusieurs périodes en continu.
623
T. Lejbowicz
• la forme exacte prise par le fait de violences pour en connaître sa catégorie
juridique : viol ; tentative de viol ; autre agression sexuelle ; autre acte ou
pratique sexuelle forcée ;
• le ou les moyens de coercition utilisés par l’agresseur∙e sur la victime
pour exercer la violence (tableau 3, page 631).
À l’aide de ces onze questions, trois indicateurs de violences conjugales
ont été construits : un de violences psychologiques, un de violences physiques,
un de violences sexuelles. Chacun d’entre eux peut prendre une valeur entière
entre 0 et 3 : 0 correspondant à une situation sans violence, 1 de violences de
basse intensité, 2 de violences élevées, 3 de violences sévères. S’appuyant sur
les critiques méthodologiques des partisan∙es de l’asymétrie de genre, ces
indicateurs permettent de prendre en compte trois informations sur les vio-
lences subies (Hardesty et al., 2015) :
• le cumul de plusieurs faits de même nature. Par exemple, une femme
ayant été séquestrée et ayant reçu des coups est associée à un niveau de
violences physiques supérieur à celui d’une femme ayant été séquestrée
sans avoir reçu de coup ;
• la fréquence de survenue de chaque fait. Par exemple, une femme ayant
reçu des coups sur toute une période est associée à un niveau de violences
physiques supérieur à celui d’une femme ayant reçu des coups 1 fois ou
2 à 4 fois ;
• la gravité différentielle accordée aux faits de violence. Pour les violences
physiques, une tentative de meurtre (Q7) est considérée d’un niveau
de gravité supérieur à une séquestration (Q5) ou à des coups (Q6), ces
deux derniers faits étant de même niveau. Pour les violences sexuelles,
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
624
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
625
T. Lejbowicz
des actes psychologiques qui, dans plus de 84 % des cas, ne correspondent pas
à un contrôle coercitif car de niveau 1 ou 2. En effet, environ 45 % d’entre elles
déclarent du contrôle situationnel et 40 % du contrôle excessif.
Configuration n° 2. Violences conjugales situationnelles physiques de basse
intensité. Les atteintes physiques sont associées à un contrôle non coercitif
dans près de la moitié des cas et à aucun contrôle dans plus d’un tiers des cas :
ces situations relèvent donc des violences conjugales situationnelles. Si aucune
de ces femmes n’a subi de violence sexuelle, elles rapportent toutes des faits
physiques de basse intensité : un∙e (ex-) partenaire les a frappées, enfermées,
ou mises à la porte sans que cela ne se reproduise plus de quatre fois.
Configuration n° 3. Terrorisme conjugal physique. L’ensemble des femmes
déclarent des violences physiques de niveau élevé, c’est-à-dire qu’elles ont subi
des faits répétés, voire sur une ou plusieurs périodes continues, et qu’elles ont
pu être confrontées à plusieurs types de violences physiques en même temps.
Non associées à des sévices sexuels, ces situations s’accompagnent de violences
psychologiques de forte intensité : un tiers des cas repose sur l’exercice de
contrôle coercitif, ce qui fait de cette configuration du terrorisme conjugal.
Configuration n° 4. Terrorisme conjugal physique sévère. L’importance du
contrôle coercitif fait de cette configuration du terrorisme conjugal sévère.
L’ensemble des femmes déclarent des violences physiques sévères – au moins
une tentative de meurtre, coups et séquestrations en continu – et près de 40 %
des violences sexuelles.
Configuration n° 5. Violences conjugales situationnelles sexuelles de basse
intensité. L’ensemble des femmes déclarent des violences sexuelles de basse
intensité : elles ont été touchées aux fesses ou aux seins contre leur gré, ou
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
626
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
Champs : Répondantes à l’enquête Virage PG ayant subi des violences conjugales avant l’année précédant
l’enquête ; répondantes à l’enquête Virage LGBT cisgenres âgées de 20 à 69 ans ayant subi des violences conju-
gales avant l’année précédant l’enquête.
Sources : Enquête Virage PG, Ined, 2015 ; enquête Virage LGBT, Ined, 2015-2016.
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
627
T. Lejbowicz
importantes lorsque les faits sont infligés par un conjoint : près de 20 % des
cas, contre moins de 8 % de ceux provenant d’une conjointe.
Figure 1. Configurations des violences conjugales subies par les femmes
selon le type de couple
P. 100
60
50,8
50
40
34,3
30
24,8
20 17,9 17,7
14,3
11,1
10
7,3
5,8 5,9
4,1
2,7 2,2
1,1
0
Couple de même sexe Couple de sexes différents
TC sexuel sévère
Note : Les cas de violences conjugales où on ne connaît pas le sexe du partenaire violent ne sont pas inclus (n = 110).
La valeur p du test statistique du Chi2 associée aux données du tableau est inférieure à 0,001. TC : Terrorisme
conjugal ; VCS : Violences conjugales situationnelles.
Champs : Répondantes à l’enquête Virage PG ayant subi des violences conjugales avant l’année précédant l’enquête ;
répondantes à l’enquête Virage LGBT cisgenres âgées de 20 à 69 ans ayant subi des violences conjugales avant
l’année précédant l’enquête. Couples de même sexe : n = 363 ; couples de sexes différents : n = 1 847.
Sources : Enquête Virage PG, Ined, 2015 ; enquête Virage LGBT, Ined, 2015-2016.
628
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
Caractéristiques A subi des violences conjugales dans un couple… N’a pas subi
sociodémographiques … de même sexe … de sexes différents de violences conjugales(c)
à la date de l’enquête n = 363 n = 1 847 n = 16 344
Classe d’âges
De 20 à 29 ans 36,6 15,2 17,3
De 30 à 39 ans 30,6 17,0 17,8
De 40 à 49 ans 17,1 23,4 20,4
De 50 à 59 ans 15,7 44,4 44,5
Statut d’activité
Active 73,0 65,0 63,1
Retraitée 3,3 17,9 20,9
Étudiante 16,0 5,7 6,1
Sans activité 3,6 9,8 8,2
Indéterminée 4,1 1,6 1,7
Diplôme le plus élevé(a)
Inférieur au baccalauréat 8,8 36,3 33,9
Baccalauréat 14,1 18,3 18,6
Supérieur 1er cycle 19,7 14,5 14,9
Supérieur 2me cycle et plus 57,4 30,4 32,2
Non-réponse 0,0 0,5 0,4
Catégorie socioprofessionnelle(b)
Agricultrice exploitante 0,4 0,7 0,6
Artisane, commerçante etc. 2,6 2,7 2,4
Cadre et profession
intellectuelle supérieure
30,6 19,3 19,9
Profession intermédiaire 41,5 28,1 32,5
Employée 18,1 41,4 38,2
Ouvrière 6,8 7,8 6,4
Lieu de vie
Île-de-France 35,0 19,4 19,0
Autre agglomération 53,7 54,1 53,6
Territoire rural 10,5 19,6 21,5
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
629
T. Lejbowicz
l’enquête, elles sont plus nombreuses à ne pas être en couple et à avoir des enfants.
Ces résultats rejoignent ceux de la littérature sur les violences conjugales en
situation hétérosexuelle (Brown et al., 2020a, 2020b) : d’une part, l’arrivée d’un·e
enfant augmente le risque de survenue de violences ; d’autre part, lorsque les
violences amènent à la rupture, les femmes se remettent moins souvent en couple.
La charge des enfants qui, en cas de séparation, incombe plus souvent aux mères,
peut entraver leur remise en couple, mais il est aussi possible que, suite aux
violences passées, elles s’éloignent de la conjugalité (Brown et al., 2020b). Ne
constatant pas le même effet sur la remise en couple chez les femmes victimes
de violences de la part d’une conjointe, la faible présence d’enfant semble confir-
mer la première piste explicative, alors que la différence de gravité des faits
rapportés (figure 1) corrobore plutôt la seconde.
29,7
30
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
16,5
13,7
12,0 12,1
10,3
10 8,3 8,2 8,6
5,8
5,1 5,1 4,9
4,1 3,5
0
Homosexuelle Bisexuelle Hétérosexuelle
TC sexuel sévère
Note : Les cas de violences conjugales où on ne connaît pas le sexe du partenaire violent ne sont pas inclus (n = 110).
La valeur p du test statistique du Chi2 associée aux données du tableau est inférieure à 0,001.
TC : Terrorisme conjugal ; VCS : Violences conjugales situationnelles.
Champs : Répondantes à l’enquête Virage PG ayant subi des violences conjugales avant l’année précédant l’enquête ;
répondantes à l’enquête Virage LGBT cisgenres âgées de 20 à 69 ans ayant subi des violences conjugales avant
l’année précédant l’enquête. Couples de même sexe : n = 363 ; couples de sexe différent : n = 1 847.
Sources : E nquête Virage PG, Ined, 2015 ; enquête Virage LGBT, Ined, 2015-2016.
630
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
faits subis par les hétérosexuelles sont dans plus de 50 % des cas des configu-
rations de violences physiques, et dans seulement 13 % des cas de violences
sexuelles. Les proportions s’inversent pour les lesbiennes et les bisexuelles qui
rapportent dans près de 50 % des cas des configurations de violences sexuelles
et dans 20 % à 25 % des cas des configurations de violences physiques(7).
L’étude des moyens de coercition exercés pour infliger des violences sexuelles
étaye ces résultats (tableau 3). Ces moyens diffèrent selon l’identification
sexuelle des victimes : les femmes hétérosexuelles disent plus souvent avoir
été contraintes par la force physique, les menaces ou les intimidations ; les
femmes bisexuelles et lesbiennes rapportent avant tout du chantage émotionnel
et de l’abus de confiance.
Si ces résultats peuvent être le signe d’une inégale exposition aux différentes
formes de violences conjugales, ils peuvent aussi montrer que la façon dont
les violences sont exercées permettent plus ou moins aux femmes de les iden-
tifier, et que cette identification varie selon que les femmes sont lesbiennes,
bisexuelles ou hétérosexuelles.
Tableau 3. Moyens de coercition par lesquels les femmes
ont subi des violences sexuelles d’un·e (ex-)partenaire
selon l’identification sexuelle de la victime au moment de l’enquête (%)
(7) Les tendances restent les mêmes quand on se concentre uniquement sur les violences conjugales
subies durant les cinq années précédant l’enquête, c’est-à-dire quand les temporalités de l’expérience
de violences et de l’identification sexuelle sont proches.
631
T. Lejbowicz
632
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
633
T. Lejbowicz
634
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
Conclusion
635
T. Lejbowicz
636
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
Annexes
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
T. Lejbowicz
Annexe 1. La pondération
selon la classification ascendante hiérarchique (CAH)
Il est problématique que les données de la CAH soient inégalement réparties
entre Virage PG et Virage LGBT. En effet, l’objectif de la classification est de
voir si des classes homogènes se dégagent des données. Pour cela, chaque
personne est étudiée puis rangée dans la classe la plus proche. Or, plus l’effectif
d’une classe augmente, plus cette classe apparaît proche des individus non
classés. Ainsi la surreprésentation des enquêtées de Virage PG pourrait « gon-
fler » des classes, rendant ces dernières artificiellement plus attractives. Pour
prévenir cela, une pondération peut être utilisée afin de rééquilibrer la répar-
tition entre les deux échantillons. La classification a été faite avec le logiciel
SAS en utilisant les macros CAHQUAL et PARTQUAL. Ces dernières ne
reconnaissent que les valeurs entières des pondérations. Il n’est donc pas pos-
sible d’aboutir à une répartition complétement équilibrée entre les deux bases
Virage, mais de s’en rapprocher. En attribuant un poids de 2 aux répondantes
de Virage LGBT et de 1 à celles de Virage PG, la classification porte sur un
échantillon pondéré dont 48 % ont répondu à Virage LGBT
et 52 % à Virage PG.
638
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
Modalités
Questions - « Est-ce qu’un∙e partenaire ou ex∙e-partenaire, … » Nature du fait
de réponse
Q1 : « … avait l’habitude de vous insulter, de vous humilier, de
critiquer votre apparence physique, vos opinions ou vos
capacités ? »
Q2 : « … avait l’habitude de hurler, de casser des objets, créant
une ambiance tendue et angoissante ? » Psychologique
Q3 : « … a constamment surveillé vos déplacements, vos activités,
vos fréquentations, pris ou fouillé vos affaires ? »
Q4 : « … s’en est pris physiquement à vos enfants, vous a séparé
d’eux ou a menacé de le faire ? »
Q5 : « … vous a enfermée ou séquestrée, mise à la porte ou Oui
laissée sur le bord de la route ? »
Non
Q6 : « … vous a secouée brutalement, frappée ou a commis
d’autres brutalités physiques sur vous ? » Ne sait pas Physique
Q7 : « … vous a menacée avec une arme ou un objet dangereux, a Ne veut pas
tenté de vous étrangler, de porter atteinte à votre vie ou de dire
vous tuer ? »
Q8 : « … vous a fait des propositions sexuelles insistantes malgré
votre refus, qui vous ont dérangée ? »
Psychologique
Q9 : « … a contre votre gré, touché vos seins ou vos fesses, vous a
coincée pour vous embrasser, s’est frotté∙e ou collé∙e contre
vous ? »
Q10 : « … vous a forcé à faire ou à subir des attouchements du Sexuelle
sexe, a essayé ou est parvenu∙e à avoir un rapport sexuel avec
vous contre votre gré ? »
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
639
T. Lejbowicz
Références
640
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
Delage P., 2
017, Violences conjugales : du combat féministe à la cause publique, Presses
de Sciences Po.
Delage P., Lieber M., Chetcuti-Osorovitz N., 2
019, Lutter contre les violences
de genre. Des mouvements féministes à leur institutionnalisation. Introduction,
Cahiers du genre, 66(1), 5‑16. https://doi.org/10.3917/cdge.066.0005
Dobash R. P., Dobash R. E., Wilson M., Daly M., 1992, The myth of sexual
symmetry in marital violence, Social Problems, 39(1), 71-91.
Dutton M. A., K altman S., Goodman L. A., Weinfurt K., Vankos N., 2 005,
Patterns of intimate partner violence: Correlates and outcomes, Violence and Victims,
20, 483‑497.
Ellsberg M., Heise L., Pena R., Agurto S., Winkvist A., 2 001, Researching
domestic violence against women: Methodological and ethical considerations, Studies
in Family Planning, 32(1), 1‑16.
Finkelhor D., Ormrod R. K., Turner H. A., 2 007, Poly-victimization: A neglected
component in child victimization, Child Abuse & Neglect, 31(1), 7‑26.
https://doi.org/10.1016/j.chiabu.2006.06.008
Freedner N., Freed L. H., Yang Y. W., Austin S. B., 2 002, Dating violence among
gay, lesbian, and bisexual adolescents: Results from a community survey, Journal of
Adolescent Health, 31(6), 469‑474.
https://doi.org/10.1016/S1054-139X(02)00407-X
Gandhi A., Luyckx K., Baetens I., Kiekens G., Sleuwaegen E., Berens A.,
Maitra S., Claes L., 2
018, Age of onset of non-suicidal self-injury in Dutch-speaking
adolescents and emerging adults: An event history analysis of pooled data, Comprehensive
Psychiatry, 80, 170‑178. https://doi.org/10.1016/j.comppsych.2017.10.007
Goffman E., 1977, The arrangement between the sexes, Theory and Society, 4(3),
301-331.
Guillaumin C., 1 992, Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Paris, Côté-
femmes édition.
H anmer J., 1977, Violence et contrôle social des femmes, Questions féministes, 1,
p. 68‑88.
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
641
T. Lejbowicz
L andis J. R., Koch G. G., 1977, The measurement of observer agreement for catego-
rical data, Biometrics, 33(1), 159‑174. https://doi.org/10.2307/2529310
L ankoande B., Sié A., 2
017, Migration sélective des adultes et inégalités face au décès
entre milieux urbains et ruraux au Burkina Faso, Population, 72(2), 201‑224.
https://doi.org/10.3917/popu.1702.0201
Lie G.-Y., Gentlewarrier S., 1 991, Intimate violence in lesbian relationships. dis-
cussion of survey findings and practice implications, Journal of Social Service Research,
15(1‑2), 41‑59.
Lockhart L. L., White B. W., C ausby V., Isaac A., 1994, Letting out the secret:
Violence in lesbian relationships, Journal of Interpersonal Violence, 9(4), 469‑492.
Loulan J. G., 1 987, Lesbian passion: Loving ourselves and each other, San Francisco,
Spinsters/Aunt Lute.
M aillochon F., 2007, « Chiffres noirs » contre « Chiffres ronds » : l’enquête Enveff
dans la presse quotidienne française (2000-2004), in Chetcuti N., Jaspard M. (dir.),
Violences envers les femmes. Trois pas en avant, deux pas en arrière, L’Harmattan,
Bibliothèque du féminisme, 41‑57.
M arteau B., 2 019, La séparation chez les couples corésidents de même sexe et de sexe
différent, Population, 74(4), 521‑549. https://doi.org/10.3917/popu.1904.0521
M athieu N.-C., 1991, Quand céder n’est pas consentir. Des déterminants matériels
et psychiques de la conscience dominée des femmes, et de quelques-unes de leurs
interprétations en ethnologie, in Mathieu N.-C. (dir.), L’anatomie politique. Catégorisations
et idéologie du sexe, Paris, Côté-femmes édition, 131‑225.
M atte M., L afontaine M.-F., 2011, Validation of a measure of psychological aggres-
sion in same-sex couples: Descriptive data on perpetration and victimization and
their association with physical violence, Journal of GLBT Family Studies, 7(3), 226‑244.
https://doi.org/10.1080/1550428X.2011.564944
Meslay G., 2 019, Cinq ans de mariages de même sexe en France : des différences entre
les couples d’hommes et les couples de femmes, Population, 74(4), 499‑519.
https://doi.org/10.3917/popu.1904.0499
Messinger A. M.,2017, LGBTQ intimate partner violence: Lessons for policy, practice,
© Ined Éditions | Téléchargé le 30/03/2023 sur www.cairn.info (IP: 81.249.131.172)
642
Les écarts de déclaration de violences conjugales entre les femmes
643
T. Lejbowicz
644