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LE CAHIER

DE L'INDÉPENDANCE
ÉMOTIONNELLE
3 Clés pour mieux comprendre
et mieux vivre vos émotions
(Presque) tout pour être heureux·se

Est-ce qu'il vous arrive de vous dire​...

...que tout va (globalement) bien, qu’il y a plus malheureux·se que


vous, et pourtant, vous n'arrivez pas à être pleinement ​épanoui·e
et serein·e au quotidien​?

Est-ce que vous avez l'impression d'être un peu trop sensible,


avec une vie intérieure un peu trop intense, et que ça vous
entrave pour profiter de la vie avec simplicité et légèreté ?

Est-ce que vous avez l'impression d'être une éponge émotionnelle,


d’être perméable à l'énergie des gens qui vous entourent, et
d’absorber leur stress, leur énervement, leur mécontentement sans
pouvoir vous en protéger ?

Est-ce qu'il vous arrive de sentir que votre journée déraille à cause
d'une micro-remarque, d'une micro-contrariété, et ensuite,
impossible de passer à autre chose, vous ruminez ça jusqu'au soir ?

Est-ce que vous avez tendance à beaucoup prendre sur vous pour
ne pas créer de conflit, mais au final vous vous emportez pour une
broutille, et après, vous vous en voulez ?

Comme je vous comprends !

Je suis Clotilde Dusoulier, je suis Master Coach certifiée, je suis


la créatrice de l’entreprise de coaching Change ma vie, et…
j'étais exactement comme vous il n'y a encore pas si
longtemps.

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J’habitais à Paris dans un quartier charmant, j’exerçais un métier
créatif qui me passionnait, j’étais mariée à mon grand amour,
j’avais deux petits garçons adorables... Sur le papier, j'avais tout
pour être heureuse.

Et pourtant, il y avait toujours un truc qui clochait dans mon


paysage intérieur. Je me sentais toujours un peu empêtrée
dans mes émotions, mes doutes, mes questionnements, mes
contrariétés... tout en me sentant assez nulle de ne pas
apprécier chaque minute de cette vie qu’il m’était donné de
vivre.

Et puis un jour, j'ai appris une chose qu’on ne m’avait jamais


expliquée, et qui a changé ma vie :

Ce sont nos pensées qui créent nos émotions.

Les circonstances de la vie, ce que disent ou font les gens qui


nous entourent… ces faits ne portent pas de façon inhérente de
coloration positive ou négative.

Ce qui provoque en nous des émotions, c’est la façon dont notre


cerveau les interprète : les pensées et les jugements qui nous
viennent à leur propos.

Autrement dit : rien de ce qui se passe à l’extérieur de nous


n’a d’impact sur nos émotions avant qu’on en pense quelque
chose. Et c’est ce qu’on décide d’en penser qui détermine
notre réaction émotionnelle.

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Et comme nos pensées naissent évidemment dans notre cerveau,
ça signifie que :

Nous sommes à 100% responsables de nos émotions.

C'est vrai pour moi, c’est vrai pour vous ; c’est le principe de
l'indépendance émotionnelle.

Et si vous êtes (comme moi) à 100% responsable de vos émotions,


ça veut dire que :

Vous ne dépendez pas des autres pour vous sentir bien,


Les autres n’ont pas le pouvoir de vous faire vous sentir ni
bien ni mal.

Pourtant, dans le langage courant, on a l'habitude de rendre les


gens, les événements et les choses directement responsables de
nos émotions.

Ça nous paraît normal de dire : "Mon collègue est énervant" ou


bien "Ta remarque est vexante" ou bien "C’est une nouvelle
inquiétante” ou “J’ai un boulot stressant."

Comme si notre énervement, notre vexation, notre inquiétude,


notre stress, nous étaient imposées par les circonstances, de façon
logique et inévitable. Comme si on n'avait pas d'autre choix que
de se sentir comme ça.

Alors que pas du tout.

Toutes ces circonstances sont neutres. C'est seulement notre


interprétation, la signification qu'on leur donne, qui fait qu'on est
énervé, vexé, inquièt·e, ou stressé·e.

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Si vous avez envie de vous sentir différemment face à ces
circonstances, c'est 100% entre vos mains.

Vous êtes libre de décider de la signification que vous donnez


aux comportements, aux propos, aux événements qui vous
entourent. Personne ne peut vous l'imposer, c'est votre ultime
liberté.

Votre pensée actuelle, qui vous vient spontanément et qui vous paraît
la vérité vraie objective et incontestable ? C'est une simple
interprétation que votre cerveau vous propose par défaut – en
fonction de votre histoire, de votre culture, de votre éducation, des
normes sociétales – sans que vous en ayez conscience, sans l'avoir
choisie.

Pourquoi ne pas décider intentionnellement de votre interprétation, et


choisir celle qui vous plaît le plus, qui vous est la plus utile pour
avancer ?

Vous êtes maître·sse de votre météo émotionnelle.

Si vous ne vous sentez pas bien, c'est à vous d'y remédier et vous avez
le pouvoir de le faire, en faisant soigneusement le tri dans les pensées
que vous entretenez au sujet de votre situation.

Précision importante, ça ne veut pas dire choisir la joie et le bonheur


à chaque instant. Parfois, vous serez face à des circonstances qui
justifieront, pour vous, de ressentir de la tristesse ou de la déception.
Mais ce sera choisi, et non subi.

De la même façon, si vous vous sentez bien, c'est à vous-mêmes que


vous le devez, par le biais de vos pensées, donc vous n'avez pas
besoin d'avoir peur que ça vous échappe.

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Pour ma part, quand j'ai découvert ça, c'est comme si la lumière
s'était allumée dans la pièce. J'ai tout de suite senti que c'était la
voie de la liberté.

Petit à petit, j'ai intégré cette notion dans ma vie de tous les jours.
Mon paysage intérieur a changé de façon spectaculaire, et ma vie
extérieure aussi.

Aujourd'hui, je me sens sereine, forte, tranquille, libre.

Je suis pleinement maîtresse de ma météo intérieure ;


Je sais générer pour moi-même les émotions que j’ai envie de
ressentir ;
Je ne donne pas aux autres ni aux choses le pouvoir d'affecter
mon humeur ;
Je vais au devant de projets nouveaux en toute confiance, sans
avoir peur des émotions que ça pourrait me causer.

Les bénéfices de ces principes ont été tellement extraordinaires que


j’ai décidé de devenir coach, pour aider toutes les personnes qui,
comme moi, ont l’impression de subir leurs émotions.

J'ai développé une approche unique pour mieux vivre les émotions
qu’on ressent, et les utiliser comme des alliées au service de la vie
qu’on a envie de vivre.

Nous en faisons bénéficier les membres de notre programme de


coaching Change ma vie : Mode d’emploi, et les effets dépassent ce
qu’ils·elles pouvaient imaginer.

Dans ce Cahier, je vous propose trois clés à utiliser dès


aujourd'hui pour vous mettre en marche vers plus d’indépendance
émotionnelle.

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Clé nº1 : De qui dépendez-vous
pour vous sentir bien ?

Pour accéder à l'indépendance émotionnelle, il faut intégrer l'idée


que vous ne dépendez pas des autres​ pour vous sentir de telle ou
telle façon. Ni de leur regard, ni de leur opinion, ni de leur
comportement.

Toutes les émotions sont disponibles à tout moment, comme les


touches d'un piano. C'est à vous de les générer pour vous-mêmes,
à travers ce que vous choisissez de penser, intentionnellement,
délibérément.

Par exemple, j'ai longtemps cherché dans le regard des autres — celui
de mes proches comme celui de parfaits inconnus d'ailleurs — la
réassurance que je suis ​une bonne mère​.

Je voulais être sûre qu'ils réalisent combien je prends ce rôle au


sérieux, combien je suis proche de mes enfants, le temps que je passe
à les écouter et les regarder, la qualité de ma présence auprès
d'eux, la bienveillance que je leur porte, ma volonté de me remettre
en question et d’ajuster le tir quand quelque chose coince...

Je croyais vraiment avoir besoin de cette ​validation extérieure​ pour ​


me sentir fière et valorisée​dans mon rôle de mère.

Et puis un jour, en réfléchissant à l'indépendance émotionnelle, je me


suis aperçue que tout ça, c’est déjà vrai pour moi, et c'est tout ce
dont j'ai besoin.

Que les autres s'en aperçoivent ou pas, qu'ils soient ou non d'accord
avec ma définition de ce qui constitue une bonne mère, qu'ils pensent
ou non à m'en faire compliment, ​c'est hors sujet​.

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Je sais quelle mère j'ai envie d'être pour mes enfants, et si je fais de
mon mieux au quotidien, ça me suffit pour me sentir fière, confiante
et valorisée à mes propres yeux.

Et cette fierté est d’une qualité, d’une amplitude qui n’a rien à
voir avec celle qu’on obtient en passant par le regard des autres,
et qu'on a toujours peur de perdre si le vent tourne et qu’ils
changent d’avis.

Celle-là, elle est à moi, et je m'en donne autant que j'en veux.

Cerise sur le gâteau, quand on n'est plus dans l'attente des autres,
quand on ne se focalise plus sur le manque de quelque chose dont
on aurait besoin et dont on serait privé, on évolue dans la vie avec
une assurance et une aura qui font que, paradoxalement,​les autres
sont beaucoup plus enclins à nous donner cette même chose​qu'on se
donne à soi-même désormais.

Découvrez sur la page suivante la mise en pratique de cette


première clé !

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Mise en pratique 1
1. De quelle personne avez-vous l'impression de dépendre le plus pour
vous sentir bien au quotidien ? Pourquoi ?

2. Quelles sont les émotions que vous ressentez quand cette personne
fait et dit exactement ce que vous attendez qu'elle fasse/dise ?

3. Qu'est-ce que vous pouvez choisir de vous dire pour ressentir ces
émotions pour vous-même, sans dépendre de personne ?

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Clé n° 2 :
Le bouton "Pause"

Lorsque quelque chose vous arrive, vous avez le choix de décider ce


que vous voulez en penser. Vous êtes 100% libre de choisir ​la
signification que vous donnez à ce qui vous arrive​.

Et sur la base de cette interprétation choisie, vous n'avez aucune


obligation de réagir d'une façon ou d'une autre.

Ni en fonction de ce qui serait normal ou classique, ni de ce que la


société en pense, ni même de l'intention – supposée ou avérée – de la
personne en face.

La clé, c'est d'apprendre à appuyer sur votre bouton "pause"


intérieur​, et prendre un tout petit moment pour vous demander :
Qu'est-ce que je veux penser de ce qui vient de se passer ?
Quelle interprétation me serait utile pour me sentir le mieux
possible et aller de l’avant ?
Ai-je envie de réagir ? Si oui, comment ?

Ça ne veut pas dire ​que vous allez toujours choisir de penser qu'il n'y
a aucun problème et que tout va bien. Ni que vous allez accepter
tout et n'importe quoi sans réagir, pour ne pas faire de vagues.

En revanche, en choisissant intentionnellement votre interprétation de


la situation, vous vous donnez les moyens de réagir de façon
judicieuse, sans envenimer les choses.

Vous pouvez prendre les décisions qui s'imposent par rapport à la


situation ou la relation, mais vous vous épargnez les émotions,
souvent désagréables, induites par notre interprétation par défaut.

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Et ce qui change la vie tout autant, c'est que dans certaines
situations, vous pouvez décider que vous n'en pensez RIEN.

Vous pouvez aussi choisir de ne pas donner de signification


particulière à un incident ou au propos. Vous n'êtes pas obligé·e
de réagir à absolument tout ce qui vous entoure​.

Et pour quelqu'un comme moi, et peut-être quelqu'un comme vous,


qui a tendance à tout sur-analyser, à ne rien laisser passer sans
devoir formuler une opinion, ​c'est un soulagement énorme.

Une des membres du programme de coaching Change ma vie :


Mode d'emploi en a fait l'expérience. Elle est avocate, elle a des
journées bien remplies, et elle ​regrettait de ne pas passer des
moments de qualité avec son mari le soir​, lorsqu'ils se retrouvaient.

C’était souvent la même dispute.

Elle voulait lui raconter une anecdote de sa journée, mais elle sentait
qu'elle n'avait pas toute son attention. Interprétant la situation
comme "Il ne s'intéresse pas à moi", elle se sentait ​blessée et en
colère. Elle lui faisait une réflexion acide, il la prenait mal, et ils
finissaient fâchés tous les deux.

Elle avait l'impression que ​sa colère était pleinement justifiée​ : “Le
moins qu'on puisse attendre de son mari, c'est deux minutes
d'attention quand on raconte un truc, non ? Sinon ça sert à quoi
de vivre ensemble ?”

Elle reconnaissait aussi qu'elle n'avait aucune envie d'être en


colère, qu’elle était la seule à la ressentir et la première à en
souffrir.​

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Sa colère n'était utile à rien ni à personne​, n'améliorait la situation
d'aucune façon. Ça n'arrangeait pas la qualité de leur
communication, et ça ne faisait que dégrader l'ambiance, alors que
c’était précisément le contraire qu’elle recherchait.

En y réfléchissant avec les outils qu'on lui ai mis en main, elle a


réalisé que ces épisodes se déroulaient quand il était déjà tard, qu’ils
avaient tous les deux une longue journée dans les pattes, et pour être
tout à fait honnête​... elle non plus ne se passionnait pas pour les
moindres détails de sa vie de bureau à lui.

Elle s'est donc dit : “En fait, quand je le retrouve le soir, tout ce dont
j’ai envie, c'est me sentir connectée à lui, et de recharger mes
batteries à la chaleur de notre relation."

Depuis, quand une telle situation se présente, sa mission consiste


à faire "pause" et créer un espace mental pour recadrer.

Elle choisit de se rappeler à elle-même : "Ah oui, rien à voir avec moi
ni mon anecdote, il est juste crevé, mon pauvre chéri, comme moi
d'ailleurs."

Sur la base de cette émotion de tendresse et de compassion, elle


peut se demander, "Qu'est-ce que je pourrais faire ou lui proposer qui
nous rapproche ?"

Et là c'est au choix : regarder un bout d’épisode d'une série qui leur
change les idées, se caler tous les deux dans leur petite baignoire, ou
juste l’embrasser, lui dire un truc gentil, et aller se coucher.

Découvrez sur la page suivante la mise en pratique de cette


deuxième clé !

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Mise en pratique 2
1. Pensez à la dernière fois que vous vous êtes senti·e en colère,
énervé·e, blessé·e ou offensé·e. Quelle était votre pensée principale au
sujet de cette situation ?

2. Comment avez-vous agi ou réagi ? Cette réaction a-t-elle amélioré


la situation, vous a-t-elle été utile ?

3. Si vous aviez pu faire "pause", quelle autre interprétation auriez-


vous pu avoir de cette situation ? Comment auriez-vous réagi alors ?

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Clé nº3 : Plus jamais
une "éponge émotionnelle"

Le principe de la responsabilité émotionnelle ​s'applique à tous les


adultes​ (sauf trouble mental bien sûr), qu'ils en aient conscience ou
non.

Exactement comme pour vous et pour moi, ​les émotions des autres
sont causées par leurs pensées​, c’est-à-dire leur interprétation (choisie
ou automatique) des circonstances qui les entourent.

Vous n'avez donc pas à ​porter la responsabilité de comment les


autres se sentent​, dans aucune situation, et savoir ça permet d’être
plus au clair dans vos rapports avec eux.

Autrement dit :

Votre responsabilité (émotionnelle) s'arrête là où celle des


autres commence.

Ça ne veut pas dire que vous n'allez pas c​ ontinuer à être agréable​ et
respectueux·se, dire des choses gentilles, être présent·e et attentif·ve,
rendre des services, tenir votre parole... Mais tout ça, vous allez le
faire parce que c​ 'est la personne que vous avez envie d'être,​ pour
vous-même avant tout, parce que ça correspond à vos valeurs.

Par contre, ça veut dire que vous n'irez pas au-delà​de vos limites, au-
delà de ce que vous avez sincèrement envie de faire, de dire, ou
d'être, dans le but hypothétique que les gens autour de vous se
sentent bien, qu'ils aient une meilleure opinion de vous, qu’ils vous
aiment davantage.

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La façon dont les autres se sentent, et ce qu'ils pensent de vous,
dépend entièrement de leurs pensées, qu'il est ​épuisant et vain​
d'essayer de manipuler ou de contrôler.

L'indépendance émotionnelle consiste à vous dire : "Je vais ​laisser les


autres être comme ils sont​, penser ce qu'ils pensent, se sentir comme
ils se sentent, et conduire leur vie comme ils l'entendent. (De toute
façon, c'est ça qu'il font, que je leur donne l’autorisation ou non !)"

Votre énergie est mieux investie à vous concentrer sur ce qui


est en votre pouvoir.

C’est-à-dire vos propres ​pensées​et votre propre météo émotionnelle.

En particulier, si vous avez dans votre entourage quelqu'un qui


traverse des difficultés, si vous travaillez avec quelqu'un qui est
stressé, si vous avez un proche qui se met facilement en colère, vous
n'êtes pas obligé·e de​ vous laisser gagner par ces émotions​, de les
porter avec eux.

Vous pouvez avoir de la compassion, être à l'écoute, proposer


votre aide si vous en avez envie et si vous êtes en position de le
faire. Mais​ vous n'avez pas le pouvoir de changer les émotions
des autres​, donc vous pouvez les laisser en assumer la pleine
responsabilité.

Par exemple, l'une des membres de notre programme de coaching


travaille en open space dans une agence de création graphique, à
côté d'une personne qui – selon sa perception – se plaint souvent et
très fort de sa charge de travail, des délais impossibles, des clients qui
ne comprennent rien à rien, etc. Elle avait l'impression d'​absorber
cette négativité ambiante​ sans rien pouvoir y faire, et ça lui pesait
énormément.

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Lors d'un appel de coaching, je lui ai rappelé que les émotions des
autres ne peuvent pas nous "contaminer".

C'est seulement la pensée qu'elle avait au sujet de cette personne et


de son comportement qui générait en elle ces émotions pénibles.

Souvent, on passe des circonstances (ma collègue raccroche et jette


son téléphone sur son bureau en s’exclamant : “Non mais les gens,
quoi !”) à l’émotion (tension, ressentiment) tellement rapidement
qu’on ne s’aperçoit même pas qu’il y a une pensée entre les deux.

La pensée de notre cliente, en l'occurrence, était : "J'ai tout autant de


raisons de me plaindre qu’elle, mais moi je n'en fais pas tout un foin",
ce qui lui causait du ressentiment. Elle ajoutait de la négativité à la
situation ​en se plaignant elle-même souvent et très fort​— notamment
intérieurement ! — du comportement de sa collègue.

Elle pensait aussi "Je n'arrive pas à me concentrer avec ces éclats de
voix", ce qui lui causait de l'anxiété, et un sentiment de vulnérabilité.

Du coup, elle était toute la journée ​sur le qui-vive​, à guetter la


prochaine exclamation, et ça l'empêchait encore plus de se
concentrer.

Bien sûr, on préférerait que les gens qui nous entourent soient
toujours gais et positifs, parce qu'on se dit que ce serait
beaucoup plus facile de nous sentir bien dans ces conditions.

Seulement voilà : il y aura toujours quelque part autour de vous


quelqu'un qui ressent du stress ou de la mauvaise humeur​.

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Si vous attendez que tout le monde soit parfaitement gai et
positif pour être vous-même gai·e et positif·ve, l’attente risque
d’être longue.

L’itinéraire beaucoup plus rapide, c’est de laisser les autres prendre


la responsabilité de leurs émotions, et prendre la responsabilité des
vôtres.

Votre mission consiste alors à trouver des pensées qui puissent servir
d'isolant émotionnel, et rendre à César les émotions qui lui
appartiennent.

Dans l'exemple de notre cliente, elle peut se dire : "Son stress lui
appartient", ou bien "Elle a sa façon de gérer sa charge de travail,
j'ai la mienne", ou encore "Elle c'est elle, et moi c'est moi".

Ces pensées-là généreront pour elle du calme, de la connection à


elle-même, et l'aideront à continuer à faire son travail tranquillement,
sans se sentir happé·e par les micro-drames des autres.

Et l'empathie alors ?

L'indépendance émotionnelle n’est pas de l'indifférence, et n'exclut


pas l’empathie ; elle permet juste de ​choisir quand et comment​ on
active son empathie.

Nous sommes nombreux·ses à prendre un peu trop


systématiquement à notre compte les émotions des autres, en
ayant confusément l’impression que c’est notre devoir moral,
que c’est ​une obligation dans la relation​, ou que c’est comme ça
qu’on va se faire aimer.

L’empathie, dans ces conditions, est plutôt subie, et peut conduire à

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du ​ressentiment​ et une sorte de colère rentrée. Surtout si on a
l’impression que les autres ne nous renvoient pas l'ascenseur.

La clé de l’empathie, c'est la compréhension et la prise en


compte de l’expérience émotionnelle de l’autre, mais c'est aussi la
distinguer de la nôtre.

Imaginez que votre conjoint·e traverse une phase de grande


incertitude dans son travail. Spontanément, vous aurez peut-être
tendance à porter en vous, 24h/24, ​comme par solidarité​, le poids de
ses doutes et de ses inquiétudes.

Mais ce qu'on voit ici, c'est que vous pouvez être p ​ résent·e et
attentif·ve​ quand vous êtes ensemble, et qu’il·elle a envie d’en parler.
Vous pouvez être compréhensif·ve et patient·e s’il·elle est irritable ou
distrait·e.

Vous pouvez aussi, dans le même temps, ​garder l’esprit léger​ et


passer de bons moments quand vous êtes au bureau ou avec des
amis, et vous pouvez être serein·e et gai·e quand vous vous occupez
de vous, de votre maison ou de vos loisirs.

Ce n’est pas de l’égoïsme....

Le fait de ressentir tout le temps et avec la même intensité que


l'autre l’inquiétude et le stress ​ne rend service à personne​, et peut
même rendre son expérience encore plus pénible, en rajoutant de la
culpabilité de vous “contaminer” avec son stress, ou que les enfants
subissent d’autant plus cette période difficile.

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On est plus à même d'aider les autres​à sortir du puits si on n’est pas
soi-même descendu les y rejoindre.

...ni une injonction au bonheur

En tout état de cause, cette idée de responsabilité émotionnelle n’est


pas une injonction à se sentir parfaitement heureux tout le temps —
ce n’est pas possible, ni même souhaitable — ni à être une sorte de ​
robot émotionnel dans le contrôle permanent​.

Il s’agit simplement de s​ ’ouvrir à l’idée du libre-arbitre,​ du choix. Et si


on choisit d’être triste ou en colère avec les gens qu’on aime quand ils
sont tristes ou en colère, bien sûr, on a le droit !

Découvrez sur la page suivante la mise en pratique de cette


troisième clé !

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Mise en pratique 3
1. Pensez à la dernière fois que vous avez eu l'impression d'être
"contaminé·e" par l'émotion de quelqu'un d'autre. Quelle est l'émotion
principale que vous avez ressentie ?

2. Les émotions n'étant pas contagieuses, c'est une pensée que vous
avez eue qui a fait naître votre propre émotion. Arrivez-vous à
l'identifier ?

3. Qu'est-ce que vous pourriez choisir de vous dire, dans une situation
similaire, pour préserver votre climat émotionnel ?

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NOTRE
PROGRAMME
DE COACHING
Sur le papier tout est en place,
pourtant vous n’arrivez pas à être
pleinement épanoui·e dans votre vie.
Malgré toutes les cases que vous
avez cochées, vous vous apercevez
que le bonheur n'a pas jailli par
miracle, et vous vous sentez bloqué·e
pour inventer la suite. Vous n'êtes pas
seul·e dans ce cas !
Clotilde Dusoulier
Master Coach Certifiée

Si vous voulez apprendre à profiter vraiment de ce que vous avez


construit, tout en dessinant avec assurance les prochaines étapes ; si
vous voulez vous sentir enfin à votre place et aligné·e, et avancer
tous les jours vers vos rêves et objectifs, le programme de coaching
Change ma vie : Mode d’emploi est fait pour vous !

À travers notre méthodologie unique, éprouvée par plus de 2 000


personnes, nous allons vous aider à développer la VISION de ce
que vous voulez vraiment, trouver la CLARTÉ sur comment
l’obtenir, et soutenir votre ÉLAN pour créer la vie extraordinaire qui
vous ressemble.

Découvrez le programme
TÉMOIGNAGES
Lisez les témoignages d'Emma, Pauline et Cécile, qui participent au
programme de coaching Change ma vie : Mode d'emploi.

Avant mon inscription au programme, je subissais ma vie émotionnelle,


sans m'en sentir l'auteure.

Je donnais la responsabilité de mon bonheur aux autres, aux


circonstances extérieures.

Je me plaignais de ce qu'il me manquait en attendant une baguette


magique pour enfin l'obtenir... et je me suis inscrite au programme.

Depuis plusieurs mois, je peux dire que je suis aux commandes de ma vie
émotionnelle. Bien sûr je ressens de la peur, de la colère ou de la tristesse
par moment, mais je ne m'en juge plus et je sais accueillir ces émotions
sans les dramatiser, les fuir ni les nier.

Grâce au programme, je sais désormais relativiser les situations, lire


les circonstances de façon neutre et factuelle.

J'identifie à quel moment je mobilise des pensées qui ne me sont pas


utiles et je sais rediriger mon cerveau vers des pensées au service de ma
vision.

J'ai appris à me fixer des objectifs clairs et mesurables et à m'évaluer au


regard des efforts et non des résultats.

Bref, j'ai changé ma vie !

Découvrez le programme
Emma
Jusqu'ici, lorsque je ressentais de la frustration, de la déception, de la
contrariété, de l'inquiétude, cela avait tendance à teinter l'intégralité
de l'expérience vécue.

Pendant mes vacances, cette constatation est devenue plus présente - le


mélange rapide de moment délicieux, et de moments inconfortables est
assez intense pendant cette période, et on sait qu'au retour, on ne pourra
échapper à de nombreux "alors, ces vacances ?".

En me faisant coacher sur cette problématique, j'ai eu un déclic face à ce


questionnement qui m'empêchait souvent de profiter d'une expérience de
vie. J'ai réalisé que je pouvais toujours décider de penser que cette
expérience était réussie.

Réaliser ceci, que je pouvais moi-même décider si c'était réussi ou


non, mais que je pouvais même le décider par avance, a provoqué
une sorte de soulagement et d'expansion.

Oui, mes vacances sont réussies, car j'ai vécu le délice d'un plongeon dans
un lac de montagne, le régal d'une glace un jour très chaud, des
discussions jusque tard dans la nuit avec des gens que j'aime, le rire des
cousins qui se retrouvent avec énormément de joie...

... et le vomi sur la route sinueuse, les chamailleries entre enfants, la


fatigue d'une organisation à beaucoup, la déception face à certaines
situations - qui font tout autant partie de vacances réussies.

Pouvoir vivre toutes mes émotions sans que cela ne remette en question le
fait que l'ensemble est réussi me permet de construire la suite avec plus
de force, pour que la prochaine fois, ce soit encore plus réussi !

Découvrez le programme Pauline


Depuis que j'ai rejoint le programme de coaching, j’ai appris à incarner le
« calme dans la tempête » quand tout s’emballe avec mes enfants,
surtout le matin au moment de partir.

J’accueille beaucoup plus souvent et beaucoup mieux mes émotions,


moi qui me définissais jusqu’à il y a peu comme « née en colère ». Je
parle des émotions avec mes enfants, je les aide à reconnaître et
accueillir les leurs, je leur explique ce qui se passe pour moi quand je
perds pied ou suis surpassée par une vague d’émotion forte.

J'ai arrêter de me ruer sur les cookies lorsque j’ai l’impression de ne pas
savoir faire quelque chose, et j’ai arrêté de grignoter.

J’ai défini des plans d’action et adopté de nouvelles habitudes, qui me


conviennent mieux et me permettent de rester dans mon équipe.

Après avoir pris le temps d’accueillir l’inconfort, le sentiment de


compétition, l’insécurité, etc. à l’arrivée de ma nouvelle collègue (hyper
compétente, très créative et super sympa), j’ai commencé à cultiver la
collaboration et la complémentarité dans la recherche (et l’atteinte) de la
qualité de notre travail.

Je fais au moins cinq fois par semaine un flot de pensées, qui me


permet de poser les choses, de faire le point, de me calmer quand
c’est nécessaire, et de cultiver l’amour pour mon mari et mes enfants,
de chérir ma famille comme un trésor, et de générer de la gratitude
pour tout ce que la vie m’offre.

J’ai réussi à me défaire de l’étiquette « non créative » qu’on m’avait collée


depuis l’enfance pour reconnaître tous les domaines de ma vie dans
lesquels je fais déjà preuve de créativité et pour y laisser libre cours dans
tous les domaines que j’ai désormais envie d’explorer.

Découvrez le programme Cécile

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