Classification de l'architecture selon Hegel :

Selon Hegel, le but de l’art c’est de produire une conception née de l’esprit, de
la manifester comme une œuvre propre. La conception est, la représentation
ou la formalisation de l’image ou de l’expérience visuelle d’un édifice ou un
objet artistique à réaliser.
- Hegel divise l'architecture en trois catégories : symbolique, classique,
romantique.
- La conception de l'art, selon Hegel, vise à manifester une conception née de
l'esprit.

L'architecture symbolique :
- La forme n'a qu'un rapport arbitraire avec le contenu.
- Exemples : menhirs, obélisques, tour de Babel.
- Exprime des idées considérées comme absolues et vraies.

L'architecture classique :
- Dépouille l'architecture de son indépendance.
- Associe la beauté à l'utilité, avec des formes régulières et une utilisation de
colonnes.
- Répond à des besoins concrets, liée à des fins et significations humaines.
L’ouvrage est compartimenté en plusieurs lieux qui s’agencent et s’emboîtent
mécaniquement dans l’intérêt de la durée et de la solidité conformément aux
lois de la pesanteur, la nécessité de le fermer, de soutenir les parties
supérieures, de maintenir les éléments horizontaux …
Colonne Le trait distinctif de l’architecture classique réside dans le fait qu’elle
dispose ses supports comme tels. Pour cela elle emploie la colonne, comme
élément fondamental le plus propre à ce but et le plus favorables à la beauté
architectonique.
L'architecture romantique :
- Combine les caractéristiques des architectures symbolique et classique.
- Les structures s'élèvent de manière indépendante de toute fin particulière.
L’architecture symbolique : megalitique, meso et egypte
- Architecture de la préhistoire : L’architecture mégalithique
La Préhistoire débute l’apparition de l’homme il y a environ 7 millions d’années
s’achève avec l’apparition de l’écriture, il y a 3 300 ans environ.
- Trois périodes : préglaciaire : Climat doux et l’homme n’éprouvait le besoin de
se protéger ni par le vêtement ni par l’habitation. Il menait une existence
sédentaire ne connaissant comme outil que le silex.
Glaciaire : L’apparition du vêtement et l’abri des saisons. L’homme est un
chasseur qui se déplace en suivant le gibier en fonction des saisons. L’habitation
devenant nécessaire devait être mobile Des outils, en silex, montés sur
manches avec une diversité de formes renvoyant à une spécialisation
fonctionnelle
Post-glaciaire : Début de la sédentarisation, la domestication des animaux, la
vie pastorale et agricole, Les principes d’un état social nouveau: La métallurgie,
les armes et les outils en métal. L’emploi du feu Le silex n’est plus simplement
éclater mais poli.
- Premières habitations étaient des dépressions circulaires, évoluant vers des
huttes circulaires ou ovales.
L’abri primitif La forme primitive l’habitation préhistorique était un cercle.
La grotte naturelle ou artificielle
L’habitation à pilotis
- Apparition des premières architectures mégalithiques (tumulus, cromlech,
dolmen, menhir).
Le tumulus est une butte sous laquelle les morts étaient enterrés.
Le cromlech: Des couronnements de pierres ornent les flancs ou cernent la
base du tumulus
Le dolmen Une caverne artificielle, bâtie: Deux montants verticaux sur lesquels
repose une table à l'horizontale.
Le menhir Une pierre dressée, levée

- Art de la préhistoire :
- Trois grandes formes d'expressions : art pariétal, art rupestre, art mobilier.
- L’art pariétal, c'est l'art des grottes ornées: peintures, gravures et sculptures.
- L'art rupestre: à l'air libre sur des roches, des abris sous roche.
- L'art mobilier: objets transportables et ornés : plaquettes, sculptures,
gravures, armes, outils...
- Différentes hypothèses sur les raisons de la création des peintures :
chamanisme, mythes, naturalisme artistique, totémisme.
Art pour l'art Cet ancêtre, sauvage, presque animal, doué de capacités
artistiques.
Le totémisme A chaque clan correspond un animal totémique objet de
prohibitions, alimentaires en particulier, et parfois d’une sorte de culte.
La chasse magique La magie dite sympathique: une relation d’identité entre
l’image et son sujet.
Le structuralisme (André Leroi-Gourhan) Dans une grotte: répartition des
dessins en fonction des entrées, des fonds, des rétrécissements, diverticules,
panneaux centraux, zones éclairées ou obscure
Le chamanisme L’art paléolithique résultait de pratiques chamaniques
Art rupestre et Spatialité L’espace pariétal à remplir vient de la nature

- Procédés techniques :
- Utilisation du bois limitée aux instruments en silex.
- Utilisation de la pierre ramassée au Paléolithique, le silex étant largement
employé.
- L'architecture de pierre (mégalithisme) apparaît plus tard avec l'usage
d'outils en métal
À ses début, l’architecture de pierre présentait un aspect très particulier: le
mégalithisme. Le mégalithisme: méga: grand; lithos pierre.
COIN : pièce de bois, de fer voire bois de cerf de forme prismatique triangulaire
dont on se sert pour fendre des pierres en les faisant entrer de force à coup de
maillet ou de masse.
L’argile Usage très simple mais quasi plus de trace à part la poterie..

Architecture en Mésopotamie
- Introduction
- Cadre géographique
- La Mésopotamie, signifiant "entre, au milieu de fleuves."
- Présence humaine depuis au moins 8 500 ans.
- Haute et Basse Mésopotamie (Akkad au Nord, Sumer au Sud).
- Première Urbanisation
- Apparition des premières villes entre 4000 et 3000 avant notre ère.
- Regroupement humain dans des villages avec habitations édifiées.

- Première Urbanisation (processus)

- Ville mésopotamienne uniquement constituée de maisons.
- Passage de l'économie de prédation à l'agriculture et l'élevage.
- Irrigation (réseaux de canaux, réservoirs, digues).
- Apparition de l'artisanat, du commerce.
- Organisation administrative centralisée, Une centralisation du pouvoir de
décision de réglementation et de contrôle
L ’ é c r i t u r e Naissance de la civilisation urbaine et des Etats.

- URUK ou OUROUK
- Période d'Uruk (4ème millénaire avant JC).
 - Invention de l'écriture, de la roue, de l'araire, du tour du potier, du travail du
métal, de la sculpture.
- Fondements de la culture mésopotamienne.

- Population
- Deux grands groupes ethniques : Sumériens au Sud, Akkadiens au Nord.

- Émergence de l'irrigation
- Agriculture comme pratique apparue au Proche-Orient entre 10 000 et 8 000
av. J.-C.
- Débat sur les raisons de cette innovation.
- Irrigation vers 5 500 av. J.-C., complément à l'agriculture.
- Irrigation hiérarchisée, nécessitant des travaux considérables.
HAMMOURAPI fait recreuser le lit de l'Euphrate, vers Sippar,
NABUCHODONOSOR procède de même à Babylone. À l'époque assyrienne,
ASSURNASIPAL Il (883-859) ordonne la construction du système d'irrigation
Canal du grand Zab à 10 km au sud de Nimrud

- Contexte culturel
- Terres appartenant d'abord au temple.
- Urbanisation renforçant le rôle centralisateur du prince-prêtre.
- Importance de l'irrigation comme composante culturelle.
Les civilisations mésopotamiennes sont des civilisations de l'eau. Elles sont
aussi des civilisations de la terre.
C'est l'argile qui fournira le matériau de base à l'invention du calcul et, jusqu'à
la fin de la période assyrienne, l'argile sera le support unique des textes écrits.
Les connaissances ne sont pas seulement le fait de l'individu, mais celui d'une
société
Le système, très élaboré, de taxation des terres conduit les Babyloniens anciens
à proposer les premières listes des types de sols rencontrés (connaissances
presque scientifiques) dans l'aire de juridiction des collecteurs d'impôt foncier.
En effet, pour les besoins de la taxation des terres, l'akkadien distingue une
terre cultivable (qaqurru), une terre non cultivable (hurbu) et une jachère
(niditum).
Conséquences des progrès dans l'agriculture et le commerce Une augmentation
considérable de la taille des villes et des bâtiments La hiérarchisation de la
société : apparition des premiers esclaves et rois-prêtres L'instauration de
l'administration et de la comptabilité Le développement de l'art avec la
sculpture

- Division sociale du travail

- Production du surplus, élevage, agriculture, artisanat domestique.
- Accroissement du temps de travail et recours à l'esclavage Naissance de la
production marchande
- Première division de la société en Maîtres et esclaves, Exploiteurs et
exploités
La seconde grande division du travail Séparation de l’agriculture de l’artisanat

- Naissance des États

- Lutte des classes et domination de l'État.
- Organisation politique et économique sumérienne.
- Villes-États indépendantes avec un excédent stocké dans les temples.

- Écriture
- Naissance de l'écriture cunéiforme à Uruk vers -3200.
- Amélioration des méthodes de gestion 'écriture fut uniquement conçue pour
être un outil de management
 - Chaque ville possédait administrations gouvernementales, ainsi qu'un
temple. Ce dernier se situait au dernier étage, c'est à dire sur la plus haute
plateforme de la ziggourat.
Gouvernement de la cité Un conseil de sénateurs ou de soldats. Le conseil est
sous la direction d'un chef. Le chef du conseil/ prêtre. Roi/Prêtre

- Economie
- Subdivision en zones d'influence autour de villes phares.
- Cité-État avec un conseil dirigé par un chef.
- Un système de taxation des villages en fonction de leurs surplus agricoles.
Réalisation de programmes de travaux publics, notamment ceux consacrés à
l'irrigation.

- Les premiers empires

- Contrôle centralisé sous Sargon et l'empire d'Akkad.
La dynastie akkadienne De 2300 à 2150, la dynastie d'Akkad dirige la
Mésopotamie.
- Empire d'Ur III avec le roi Ur-Nammu.
- Unification de la Mésopotamie.
- Reprise et renommage du panthéon sumérien.

- La civilisation assyro-babylonienne
Le calendrier lunaire
La clepsydre
Le code de loi d'Hammurabi
Les tablettes mathématiques YBC7289 une approximation de la racine carrée de
2,

- Événements ultérieurs
 - Civilisation de Sumer reconquiert la Mésopotamie.
- Civilisation assyro-babylonienne à partir de 2016 avant JC.
- Arrivée de l'envahisseur perse en 539 avant JC.

- Autres aspects
- Ziggourats.
- Code de loi d'Hammurabi.
- L'épopée de Gilgamesh, œuvre littéraire ancienne.
- Tablettes mathématiques et calendrier lunaire.

Religion :
- La sédentarisation a conduit à accorder de l'importance à la fertilité de la
terre.
- Émergence de croyances, vénération des anciens, célébration des saisons.
- Apparition des premières religions archaïques et croyance en un monde au-
delà de la mort.
- Développement du polythéisme avec des divinités anthropomorphes et un
panthéon organisé.
Des dieux anthropomorphes Des dieux vivant comme des hommes tout en leur
étant supérieurs en tout; certains sont immortels, d’autres non
- Culte officiel basé sur le modèle royal, impliquant des services matériels
envers les dieux.
Tous les services étaient d'ordre matériel : on devait représenter les dieux et les
loger, les fournir de biens d'usage et de luxe, les vêtir, les nourrir, les promener
et assurer leur vie de famille, tout comme ces êtres de chair et d'os qu'étaient
les rois.

Au-delà et Mésopotamie :
- Le monde des morts (kur) avec la cité de Ganzir au centre.
Le monde des morts: (kur), la montagne, parfois traduite par « Enfers » Le pays
des morts appelé Arallû : en son centre, la cité de Ganzir avec sept portes et
sept enceintes concentriques. À chaque porte, on se dépouille de l’un de ses
attributs pour n’être plus, au final, qu’une ombre, signe de la mort, où seule la
forme d’un esprit (etemmu) subsiste. La grande Contrée des morts comme une
énorme caverne silencieuse dans laquelle une immense cité, sur le modèle de
celle du monde terrestre, avec des murailles surveillées et un immense Palais,
résidence des dieux d’Enbas, gouvernés par la déesse Ereshkigal. Un monde
reflétant les différences sociales du monde terrestre ; Les rois conservaient
leurs avantages Avec les restes des serviteurs royaux, dont le nombre est
compris généralement entre 50 et 70 personnes. Les Enfers : un pays sans
retour, où l’éternité est morne et calme Deux tableaux se dégagent de ces
Enfers selon les textes : Un lieu sombre, triste, ténébreux et mélancolique Les
morts ont une existence larvaire, regrettant la vie sur terre et un lieu et sont
dangereux, méchants, envieux des vivants et pleins de haine contre eux, de
véritables démons en quelque sorte. Ces deux visions antithétiques sont
concomitantes et révèlent les contradictions internes des mythologies. La
situation de la Mésopotamie et la guerre permanente (S. Giedion) Chaque cité
est protégée par une divinité particulière : Inanna (en sumérien) / Ištar (en
akkadien), la déesse de l’amour et de la guerre à Uruk ; Des puissances
poliades, chacune ayant une cité qui l’honore et où se crée un panthéon local
aux dimensions plus floues.
- Différenciation sociale dans les Enfers, reflétant les distinctions terrestres.
- Chaque cité protégée par une divinité particulière.
- La Mésopotamie caractérisée par des villages agricoles, domestication
d'animaux, pêche.
- Évolution des villages vers des villes avec des ziggourats, temples, palais.

Architecture en mesopotamie :
- Utilisation abondante de l'argile, matière première principale. Le support
principal de l'écriture Céramique L’architecture et le décor architectural,
sculpture
- Architecture basée sur des unités de mesure et une métrologie ancienne.
- Construction de temples, ziggourats, palais, et maisons en briques.
- Utilisation de voûtes en berceau et terrasses pour les toits.
- Architecture symbolique avec une forte verticalité, des masses immobiles et
des superpositions.
- La conception de l'espace privilégie la régularité, l'axe, la symétrie, et
l'abstraction.
- Petits villages d'agriculteurs, espacés le long des canaux d'irrigation.
- Dimensions réduites (environ 4 ha par village) avec quelques grosses fermes.
- Construction de huttes pour les familles, abris pour le bétail et usage agricole.
- Expansion des villages par l'union des habitants.
- Paysage de la Mésopotamie marqué par le regroupement des maisons.
- Habitat reflétant une organisation sociale basée sur la famille, le clan ou la
tribu.
- Le village, unité de base où se déroule la vie quotidienne mêlant agriculture et
élevage.
- Village conçu comme un ensemble homogène et cohérent, reflet de
l'organisation sociale.
- Domestication des moutons, chèvres et bœufs assurant des ressources
alimentaires stables.
- La pêche joue un rôle significatif dans l'alimentation.
- Évolution des petits villages vers des villes en brique crue, sans rues définies.
- Chaque cité possède une ziggourat et les édifices majeurs (palais, temples)
sont proches.
- Babylone au premier millénaire, composée de dix quartiers, traversée par
l'Euphrate.
- Protégée par un double mur d'enceinte, la ville compte une ziggurat et des
sanctuaires.
- Séparation nette entre la ville intra-muros et son extérieur.
- Babylone, capitale religieuse de la Babylonie sous la protection du dieu
Marduk.
- Le sanctuaire Esagil est situé au cœur de la ville.
Le programme architectural
- **Le temple**
- La ziggurat
- **Le palais**
- **L’habitation**
- La maison du dieu
- Nombreux temples voués à différentes divinités.
- Les sanctuaires marquent le paysage urbain.
- Tailles variées, de petites chapelles à d'immenses complexes.
- Fonctions multiples: banques, tribunaux, prison, bureaux des poids et
mesures, centres de cure, écoles, bibliothèques, archives.
- **Les débuts de l’architecture monumentale**
- Vers 3000 avant notre ère, le temple représente le premier type
monumental.
- La forme du temple est déjà fixée.
- Évolution des tendances déjà présentes au troisième millénaire.
- **L’architecture du temple**
- Les rapports entre le peuple et la divinité.
- Ordonnance du sanctuaire, de la cella, et emplacement de l'image du dieu.
- Étude de l'évolution sous chaque dynastie depuis Babylone jusqu'à la fin de
la Mésopotamie.
- Tendance à l'isolement croissant de la divinité.
- Évolution de l'accessibilité des temples aux croyants.
- Vie sociale dans les temples.
- **Le développement de l’espace intérieur**
- Évolution à travers différents temples comme Tepe Gawra, le temple VII à
Eridu, le temple blanc à Uruk.
 - Identifications des logiques expliquant le développement de l'espace
intérieur.
- **La ziggurat**
- Succession de terrasses reliées par une rampe.
- Temple du dieu au sommet.
- Lieu de sacrifice avec terrasses superposées et magasins.
- Échelle entre le ciel et la terre, escalier élément de l'architecture
monumentale.
- **Le palais**
- Enceinte regroupant plusieurs bâtiments avec cour centrale.
- Entrée distincte pour chaque bâtiment.
- Objectif: indépendance entre pièces de réception, appartements privés, et
bâtiments de services.
- **L’habitation**
- La maison mésopotamienne.
- La tholoi.
- La maison tripartite.
- La maison à cour.
- La maison de roseaux.
L art en Mesopotamie
- **L’art en Mésopotamie**
- **Développement économique:**
- Impulsion à l'activité de luxe non seulement lié aux besoins primaires.
- **Figure de l'artiste:**
- Dans un deuxième rang, un simple exécutant des ordres des puissants.
- **Art:**
- Un reflet des goûts et de la volonté du souverain.
 - **Matériaux:**
- Argile pour la poterie, briques, et comprimés utilisés pour l'écriture.
- Sculpture de la pierre et des reliefs.
- Argent, bronze, cuivre et or.

- **La sculpture**
- Avec l’architecture, la sculpture est la manifestation artistique la plus
reconnaissable de la Mésopotamie.
- Représentation des monarques et des dieux.
- Style: le "réalisme conceptuel".
- Simplification des formes humaines pour les rendre régulières.
- Figures totalement symétriques et statiques.
- Production de grands reliefs en briques, ainsi que de stèles dans lesquelles
une histoire était racontée.
- Bas relief
- Haut relief
- Les stèles

- **La peinture**
- Les mêmes thèmes que les reliefs.
- Œuvres décoratives avec des règles.
- Figures humaines représentées selon leur importance sociale: plus le rang est
élevé, plus la figure est grande.
- Céramique
- Métal

- **La première épopée de l'histoire**

 - [L'épopée de
Gilgamesh](https://www.institut-culturesislam.org/agenda/lepopee-de-
gilgamesh/)
- [Vidéo](https://www.youtube.com/watch?v=QUcTsFe1PVs&list=RDMM)

- **La conception et planification architecturales**

- **Le plan: conceptualisation et perception mentale**
- Représentation intégrale du plan d’un bâtiment avant sa construction.
- Capacité d’abstraction dans la perception du plan tripartite.
- Échelle, plans tracés sur tablettes d’argile.
- Ancrage ancien du concept de plan dans la société mésopotamienne.
- Schéma linéaire d’implantation.
- **Degré de planification et unités de mesure**
- Planification de l’architecture monumentale.
- Principe de l’orthogonalité, régularité, et complexité du décor architectural.
- Unité de mesure, étalons de mesure, métrologie ancienne.
- Systèmes d'unités et multiples d'unités.
- **Principes de conception et construction**
- Système d'unités reliées entre elles.
- Étude des vestiges architecturaux.
- Métrologie – « science de la mesure ».
- Utilisation du corps humain comme référence.
- Matériaux de construction: argile, roseau, bitume, pierre, bois.

- **Les éléments qui composent les structures constructives**

- **Le soubassement**
- Fond solide à grande profondeur.
 - Massif entre le bâtiment et le sol naturel.
- **Le mur**
- Délimite l’espace et porte le couvrement de l’édifice.
- Mur porteur dans l’architecture monumentale.
- Briques à l’état pâteux, pose sèche avec mortier dans certaines parties.
- Appareils complexes: panneresse, boutisse, brique sur champ, arrête de
poisson, pilastre et redent.
- **Le couvrement de l’espace**
- Voutes sans charpentes ni coffrage.
- Voutes en berceau, voutes par lits de briques à encorbellement progressif.
- Toitures terrasses en bois de palmier.

- **Les matériaux de construction**

- **L’argile**
- Utilisation d'argile locale et recherche d'une argile particulière.
- **Le roseau**
- Composante de la végétation utilisée dans la construction.
- **Le bitume**
- Employé comme colle, mortier étanche, ou pour des scellements.
- **La pierre**
- Rare en plaine alluviale mais utilisée dans la construction.
- **Le bois**
- Relativement rare, nécessite parfois l'importation.
- **Construction en argile**
- Briques usuelles et plano-convexes.
- Brique cuite et mortier.
- Utilisation du bitume comme mortier étanche.
- **Les buts de l’architecture en Mésopotamie**
- Signification des formes élevées par les anciens Mésopotamiens.
- Relation entre forme et contenu.
- Deux aspects: symbolique et pratique.
- Architecture symbolique avec un contenu symbolique.
- Conception de l’espace avec des éléments tels que la verticalité, la masse
immobile, la superposition, la surface, la contrefort, les redents, l’abstraction,
les volumes dans l’espace.
- Beauté de l'architecture unissant régularité, utilité, et symbolique.
- Architecture servant la sculpture et reproduisant des éléments étrangers.

L’architecture en EGYPTE

- Introduction :
- Cadre géographique et socio-économique : Présentation des fondements
géographiques et des structures socio-économiques de l'ancienne Égypte.

- Périodisation :
- Immobilisme et permanence : Mise en lumière de l'immobilisme culturel et
de la conviction en la permanence de l'ordre égyptien, avec une aversion pour
l'idée d'évolution historique.

- La géographie :
- Importance du Nil : Soulignement du rôle vital du Nil, détaillant comment son
inondation saisonnière a façonné la vie en Égypte.
- Organisation agraire : Description des travaux d'irrigation, de la structuration
des terres en parcelles délimitées, et de l'impact sur l'organisation sociale.
Importants travaux d’irrigation, Construction de canaux et de digues,
Organisation de toute la campagne
Une organisation en parcelles rigoureusement limitées par des murets.

- Organisation politique : Un peuple de paysans que gouverne, par

l’intermédiaire d’une administration, un roi-dieu incarnation des grandes
divinités du pays, chargé de lui assurer, par sa gestion et par son action auprès
des dieux, l’ordre et la prospérité
- État paternaliste : Explication de la monarchie absolue dirigée par un Roi-
Dieu, avec une hiérarchie sociale distincte impliquant des fonctionnaires et des
paysans.
- Structure sociale :
- **Structure sociale**
- **La hiérarchie sociale**
- Roi-Dieu
- Fonctionnaires
- Paysans
- Estimation de 1,5 à 5 millions (non précise)
- **Avant la basse époque**
- Inexistence d’une bourgeoisie commerciale ou industrielle.
- Les nombreuses villes sont des agglomérations de fermes avec quelques
artisans ou ouvriers.
- **Commerce privé**
- Peu développé.
- Les échanges commerciaux étaient entre les mains des pharaons.
- Commerce sous forme de troc.
- **Industrie privée**
- Peu développée et limitée à la consommation intérieure.
 - Les industries importantes (armement, chantier naval) étaient un monopole
des pharaons.
- **Ressources du pays**
- Agriculture
- Élevage
- Pêche
- Religion :
- Complexité religieuse : Exploration de la complexité religieuse résultant de la
fusion de différentes croyances tribales.
- Synthèse philosophique : Discussion de la synthèse des traditions et de
l'importance des cultes des morts dans la pensée égyptienne.
- **Synthèse dans la pensée philosophique :**
- Fusion étroite entre la philosophie et la théologie en Égypte ancienne.

- **Accumulation d'images mythologiques :**

- La philosophie utilise des images mythologiques, parfois contradictoires,
pour éclairer différents aspects du mystère.

- **Matière originelle non organisée :**

- Contrairement à d'autres cosmogonies, l'Égypte ancienne envisage une
matière originelle non organisée.

- **Le Chaos originel :**

- Cette matière informe est associée au concept du Chaos, une
indétermination primordiale.

- **Décomposition en concepts de difficulté moindre :**

 - Les concepts complexes sont décomposés pour faciliter la compréhension
progressive de la pensée philosophique.

- Culte des morts :

- Architecture en pierre : Impact du culte des morts sur l'architecture, justifié
par le besoin de structures durables pour les défunts.
- Momification et statues : Mort en tant que pont vers une autre existence
Pour assurer cette continuité perpétuelle avec l’autre monde : L’architecture en
pierre la momification La statue funéraire
- **Architecture en pierre :**
- Besoin de maisons permanentes pour les morts avec des matériaux
impérissables.
- Palais et maisons des vivants construits en briques séchées (matériaux
périssables).
- Naissance de l'architecture en pierre liée à la conception de la mort.

- **Momification :**
- Conservation du corps des défunts.
- Importance de la statue funéraire comme support au Ka en cas de disparition
de la momie.

- **Incidences dans la production architecturale :**

- Le culte des morts stimule l'art et l'architecture.

- **Culte de l'animal (zoolâtrie) :**

- Héritage des religions préhistoriques.
- Maintien du culte de l'animal dans les premières civilisations, notamment en
Égypte.
 - L'animal est considéré comme l'incarnation vivante d'une divinité ou comme
l'image du dieu.

- **Sculpture animale en Égypte :**

- Première sculpture de l'Égypte classique datant de la 1ère dynastie.
- La sculpture animale était en avance sur la représentation humaine à cette
époque.

- **Hybrides :**
- La plupart des hybrides datent de la transition entre l'animal et le dieu
anthropomorphe.
- Exemple du Sphinx de Gizeh représentant le roi Khephren avec l'amalgame
du dieu, du dieu-soleil, de l'animal et du culte du soleil.

- **Dieux à visage humain :**

- Jusqu'à la IIIème dynastie, les figures humaines symbolisaient uniquement la
fertilité.
- La physionomie du corps humain était confuse, mettant l'accent sur des
parties spécifiques.
- Adoption de l'image humaine pour les dieux avec une physionomie bien
définie et spécifiée.

- Périodes de l'histoire égyptienne :

-- **Période de Formation (3100-2650) :**
- Fin de la préhistoire et invention de l'écriture en Égypte vers 3100.
- Réunification de l'Égypte à l'époque thinite (Thinis, capitale).
- Écriture figurative se distinguant de la cunéiforme.
- **Époque thinite (archaïque, ~3150 av. J.C. à ~2700 av. J.C.) :**
- Trois premières dynasties, architecture rappelant la Mésopotamie.
- Utilisation de la pierre pour dallage, couverture, entourages de portes.
- Pharaon Djéser (IIIème dynastie), Imhotep, première pyramide à degrés de
Saqqara.
- Naissance de la littérature écrite et de la médecine avec Imhotep.

- **Ancien Empire (2650-2160) :**

- Époque des pyramides.
- IVème dynastie avec Snéfrou, Chéops, Chéphren, Mykérinus et leurs
pyramides.
- Gouvernement patriarcal, fonctionnaires et dégradation du système
administratif.
- Vème dynastie avec des monuments aux proportions plus humaines.

- **Première Période Intermédiaire (2134-2040) :**

- Trouble, instabilité, décentralisation, perte d'autorité.
- Bouleversement intellectuel avec des conséquences durables.

- **Moyen Empire (2033-1780) :**

- Réunification par le roi Mentouhotep, ordre, prospérité.
- Nouvelles pyramides, rois Amenemhat et Sésostris I à III.
- Développement de la classe moyenne.

- **Deuxième Période Intermédiaire (XIII-XVII dynasties) :**

- Nouvelle décadence, gouvernement des Hyksos, moitié nord de l'Égypte sous
domination étrangère.
- **Nouvel Empire (1580-1085) :**
- Expulsion des Hyksos, réunification de l'Égypte.
- Restauration des traditions, art retrouvant sa perfection.
- Extension de l'empire jusqu'à l'Euphrate et au sud jusqu'à 1000 km au sud
d'Assouan.
- Changement culturel avec Aménophis (Akhenaton), déviation des
conventions.

- **Basse Époque :**

- Conquête d'Alexandre le Grand, règne de Ptolémée I.
- Province romaine, architecture mi-égyptienne mi-grecque.
L'architecture égyptienne peut être divisée en deux catégories principales :

Habitats et Tombeaux
La naissance de l’architecture de pierre et le Ka Les édifices de l’Egypte se
classent en deux groupes bien distincts: Les habitations Matériaux peu durables
Les tombeaux et les temples Structure impérissable. Distinction à partir de la
construction du complexe de Djeser où la pierre va être employée pour la
première fois dans l’histoire de l’architecture. La substitution de l’argile et le
bois par la pierre n’obéissait à aucune recherche technique mais fondée sur des
idées religieuses, en rapport avec la conception de la mort. L’origine de
l’architecture de pierre dans celles des tombes.
- Habitats : Construits avec des matériaux peu durables tels que l'argile et le
bois.
- Tombeaux et Temples : Utilisation de structures impérissables, marquant un
tournant avec la construction du complexe de Djeser où la pierre est employée
pour la première fois.

Évolution des Tombeaux Égyptiens

- - **Tombeaux égyptiens :**
 - Double fonction : sépulture et lieu d'offrande.
- Tombe prédynastique : fosse ovale ou circulaire.

- **Évolution et diversification :**

- Mastaba, pyramide, hypogée.
- Même programme : salle de sépulture, caveau, chapelle.

- **Mastaba :**
- Forme rectangulaire.
- Infrastructure souterraine, superstructure au-dessus du sol.
- Tombe reflétant la demeure des vivants.

- **Basse Égypte :**

- Tombe surmontée d'un tumulus de sable.

- **Haute Égypte :**

- Mastaba de structure intérieure complexe.
- Superstructure en briques crues, murs et contreforts à redents.

- **Du mastaba à la pyramide de Djeser :**

- Évolution significative vers la première pyramide.
- Pyramide à degrés de Saqqarah (2800 av. J.-C.) par Imhotep pour le pharaon
Djeser.

- **Complexe de Djoser :**

- Projection de la vie terrestre dans l'au-delà.
- Mur d'enceinte en calcaire avec redents rappelant les façades des mastabas.
 - Colonnade d'entrée comme espace sacré.
- Grande cour des courses rituelles, façade de magasins factices, tombe voûtée
du roi Djeser.

- **Signification du domaine de Djeser :**

- Prémices d'éléments constitutifs du développement de l'espace et de la
forme dans l'architecture égyptienne.

- **Matériau pierre :**

- L'emploi de la pierre exige une longue expérience.
- Apparition d'éléments tectoniques pour la première fois.

Éléments Tectoniques
- **Éléments tectoniques :**
- Corniche, colonnes papyforme, tore, piliers d'ante.
Pyramides
- **Surface plane :**
- Élément constitutif de l'architecture.
- Pyramide "régulière" composée de quatre triangles isocèles convergents.

- **Phase expérimentale de la pyramide :**

- Débute avec la pyramide à degrés de Djeser (IIIème dynastie).
- Se termine avec les trois pyramides de Snefrou (IVème dynastie).
- Tâtonnements pour trouver forme et structure.
- Transition vers la forme parfaite en moins d'un demi-siècle.

- **Pyramide de Djeser :**

 - Représentation de la fusion divine du roi après sa mort.
- Six phases distinguées par Jean-Philippe Lauer, impliquant mastaba et
pyramide.

- **Trois pyramides de Snefrou (IVème dynastie) :**

- Snefrou, grand expérimentateur.
- Pyramides imparfaites : rhomboïdale, de Meidoum, à faces lisses, rouge.
- Meidoum annonce la pyramide classique avec trois étapes.

- **Étape finale : la perfection (Pyramide de Kheops) :**

- Unique par ses dimensions et sa hauteur.
- Plan carré de 233,70 m, hauteur de 146 m, inclinaison de 51°52'.
- Conception sans tâtonnement, geste unique.

- **Signification des pyramides :**

- Théories matérialistes : évolution naturelle des techniques de construction.
- Théorie symboliste : le rituel symbolique engendre la construction technique.
- Un monde du présent éternel, importance de la mort comme continuation
infinie.

- **Pyramide - Signification pluraliste :**

- Tombe, faisceau de lumière, échelle vers le ciel, symbole terrestre du dieu
solaire.
- Symbolisme du triangle isocèle, du carré, du chiffre 4.

- **Hypogées :**
- Apparus sous la 12ème dynastie.
 - Tombes souterraines creusées dans le roc des montagnes.
. LE TEMPLE
- **Le Temple :**
- La demeure de Dieu.
- Matérialisation de l'horizon céleste.
- Représentation du monde et de l'Égypte.
- Programme du temple comprenant salle hypostyle, salle péristyle, pylône,
obélisques, allée des sphinx, sanctuaire.
- Accroissement progressif des temples, jamais terminés.

- **Temple de Louxor :**

- Exemple d'agrandissement fréquent des temples.

- **Variantes de temples :**

- Des temples creusés dans le flanc de la falaise, comme le temple de Ramsès
II à Abou Simbel.
- Temple à axe coudé, comme le Temple de Séti 1er.
- Temple à terrasses étagées, comme le Temple de Hatshepsout.
- Temple à plan en T.

- **L'habitation :**
- Habitation citadine.
- Habitation d'ouvrier.
- Habitation à malqaf.
- Maisons-Tours.
- Palais et demeures de riches.
- Maison dans un jardin avec des bassins d'eau.
- **La ville et le village :**
- Ville dans l'Égypte antique.
- Exemples de Deir el-Medineh, Kahou, Tell el-Amarna.

- **Organisation des chantiers :**

- Préoccupations majeures : économie, rapidité, plutôt que mécanique,
progrès technique, résistance des matériaux.
- Différences entre chantiers en taille et nombre d'ouvriers.
- Temples : environ un millier d'hommes, Pyramides : 20,000 à 40,000 ouvriers.

- **Spécialisation en organisation du travail :**

- Chefs de travaux, main d’œuvre spécialisée, main d’œuvre non qualifiée.
- **Chefs de travaux :**
- Titre : mr ktf.
- Dirigent travaux de construction (temples, canaux, palais, statues colossales,
tombes).
- Responsabilités : extraction, transport des pierres, décoration des édifices.
- Parfois architectes, établissant les plans sur papyrus.
- Fonction axée sur organisation technique et économique, surveillance de
l'exécution.
- Plus liée aux entrepreneurs et ingénieurs des travaux publics qu'aux
architectes.
- Rarement une profession exclusive, souvent choisis parmi différentes
branches de l'administration.
- Pouvoirs étendus, postes élevés dans l’administration, souvent aristocrates.

- **Fonctionnaires royaux :**

 - Bureaux du vizir, fils du roi, techniciens du bâtiment, décorateurs, etc.

- **Main d’œuvre spécialisée :**

- Maçons, charpentiers, carriers, tailleurs de pierre, dessinateurs, graveurs,
peintres, décorateurs, orfèvres, etc.
- Standing social élevé pour la petite bourgeoisie.
- Paiement en nature, bien logés, parfois en grève.

- **Main d’œuvre non spécialisée :**

- Armée et corvée, avec des prisonniers en nombre limité.
- Travailleurs réquisitionnés pendant les inondations.
- Tâches telles que le transport des matériaux, la fabrication des briques
séchées.

- **Organisation des chantiers de l’« État » :**

- Absence d'organisme centralisateur.
- Coordination par des chefs de travaux.
- Travail par roulement, chantiers divisés en secteurs.
- Ouvriers répartis en régiments, équipes, sous-équipes.
- Comptabilité détaillée à tous les niveaux.

Méthodes de Construction
- **Construction en argile :**
- Briques de 14x38x11.
- Mélange d'argile, paille et eau.
- Moules en bois.
- Séchage au soleil.
- **Construction en argile - Le mur :**
- Briques sur des lits d’argile en guise de mortier.
- Mur utilisé comme échafaudage.
- Alternance entre lits de briques disposées horizontalement et en chaînette.
- Voûte sans cintrage avec des assises planes et horizontales.

- **Construction en pierre :**

- Utilisation de gré, calcaire, granite.
- Taille et pose des pierres.
- Opération de ravalement.
- Liaison des pierres par queues d’aronde en bois.
- Modes d'appareillage : assises réglées, appareil à décrochement, mur
construit par remplissage.

- **Fondations :**
- En pierre pour les murs importants ou en briques pour les éléments légers.

- **Franchissements (plates-bandes, linteaux, architraves) :**

- Blocs monolithes.
- Dalles de pierre non fractionnées pour les plafonds.
- Élévation des pieds-droits par blocs en surplomb avec une assise qui se
surplombe.

- **Voûte à clavage :**

- Transport et mise en place, aspects dont les Égyptiens se vantaient :
- Traction.
 - Transport par voie fluviale.
- Franchissement des longues distances.
- Mise en place pour pyramides, temples, obélisques.

- **Théories de construction des pyramides :**

- Rampistes : rampes frontales ou latérales.
- Théories de l'accrétion et des engins de levage.
- Théorie des écluses.

- **Transport des obélisques :**

- Transport par leviers.

- **Mise en place des éléments architecturaux :**

- Pyramides, temples, obélisques.
- Théories rampistes et d'accrétion.
- Technique du pilonnage.
- Taille à l'aide d'un cordeau directeur.
- Cheminement des obélisques par leviers.

Formes Architecturales et Styles

- - **Forme architecturale :**
- Absence d'accord entre construction et forme.
- Nécessaire distinction entre structure et tradition.

- **Ordres architecturaux :**

- Les ordres égyptiens, surtout dans les temples.
 - Ordre organique et ordre tectonique.

- **Ordre tectonique :**

- Pilier simple, sans base ni chapiteau.
- Architrave en forme de poutre rectangle.

- **Ordre osiriaque :**

- Imitation de charpentes et poteaux de mine.
- Apparenté à une technique de bois.

- **Ordre végétal :**

- Colonnes imitant le règne végétal.
- Colonnes lotiformes, papyriformes, palmiformes, hathoriques.

- **Colonnes égyptiennes :**

- Lotus symbolisant la naissance du soleil.
- Papyrus symbolisant la forêt originelle.
- Formes variées : lotiforme, papyriforme, palmiforme, hathorique.
- **Éléments de la colonne :**
- Chapiteau, fut, base, abaque.
- **Colonnes spécifiques :**
- Papyriforme à corolle ouverte.
- Palmiforme.
- Hathorique avec chapiteau en forme de fleur de lotus.

- **Abaque :**
- Interposition d'un dé séparatif entre chapiteau et architrave.

- **Entablement :**
 - Ensemble d'architrave et de corniche.

- **Corniche :**
- Partie supérieure de l'entablement en saillie.
- Profil en forme de gorge, posée directement sur l'architrave.

- **Architrave :**
- Poutre en pierre placée horizontalement sur le tailloir.

- **Gorge égyptienne :**

- Profil en forme de gorge sur la corniche.
Proportions et Symétrie
- Proportions : Relations simples, dimensions multiples de la brique.
- Symétrie : Importance de l'exacte correspondance des masses, usage de
légères incorrections pour des illusions optiques.
- L'architecture égyptienne se distingue par des combinaisons proportionnelles
complexes, impossibles à classer en modes définis, contrairement à
l'architecture classique.
- Les proportions utilisées incluent des rapports simples comme 1 à 2 ou 3 à 5.
- En utilisant la brique comme module, les dimensions des édifices en brique
sont des multiples exacts de celle-ci.
- Les relations arithmétiques sont exprimées en nombres ronds au moyen de
l'unité de mesure.
- Les relations géométriques font usage du "trait carré" où l'angle droit est
formé par un triangle avec des côtés de longueurs 3, 4 et 5, considéré comme
sacré par les Égyptiens.
- La voûte égyptienne est créée en utilisant le triangle égyptien pour placer les
centres des courbes.
- L'art égyptien utilise la répétition des motifs comme moyen d'expression
courant.
- La symétrie est un trait dominant de l'art égyptien, visant à obtenir une
correspondance exacte des masses.
- Dans certaines situations, l'architecture égyptienne recourt à de légères
incorrections pour obtenir l'apparence souhaitée, notamment dans le cas des
obélisques de tailles différentes, où l'architecte les disposait de manière à créer
l'illusion d'obélisques égaux à l'entrée du temple (comme à Luxor).

Art et Signification
- Art pour l'Action Magique : L'art a une finalité pratique, assurant la prospérité
et la survie.
- Représentation du Corps Humain : Normalisée selon des conventions strictes.
- Relation entre Forme et Contenu : Prédominance du symbolique sur la
correspondance structurelle.
- L'Égypte ancienne ne connaissait pas l'idée d'"art pour l'art", et la création
artistique avait un but pratique lié à la prospérité et au triomphe de l'Égypte,
ainsi qu'à la survie des souverains et notables.
- Le concept de beauté n'avait pas de valeur intrinsèque ; l'intention suprême
était liée à des actions magiques.
- La langue égyptienne ne possédait pas de terme spécifique pour désigner
"l'art".
- La représentation du corps humain dans l'art égyptien visait à assurer la survie
magique du ka et à rendre l'objet représenté une réalité.
- Les représentations du corps humain étaient normées, présentant des aspects
comme l'aspective, la frontalité latérale, la frontalité faciale, la frontalité
contrariée, les personnages assis, debout, ou côte à côte.
- L'architecture égyptienne et mésopotamienne avait des objectifs symboliques
et pratiques, avec des formes justifiées par leur contenu symbolique et
entretenant un rapport arbitraire avec ce dernier.
- Ces architectures reproduisaient des éléments étrangers par le biais de formes
et de détails spécifiques.
- L'espace architectural dans l'ancienne Égypte et la Mésopotamie incorporait la
verticalité, la surface plane, l'abstraction, et les volumes dans l'espace, tous
porteurs de significations symboliques.
- L'architecture monumentale distinguait entre l'architecture de terre et
l'architecture de pierre, et visait à créer des structures pour l'éternité.
- La symétrie était un élément clé de la conception architecturale, avec une
profonde réflexion sur la mort et ses implications.

- Contenu Symbolique : Justification des formes par leur signification

symbolique.
- Signification des Éléments : Verticalité, surface plane, abstraction, volumes
dans l'espace.

Conception de la Mort et Symétrie

- Architecture de l'Éternité : Construite pour résister au temps.
- Symétrie : Recherche de l'harmonie et correspondance exacte des formes.

Ce résumé met en lumière l'évolution, les techniques et les significations de

l'architecture égyptienne, démontrant son lien étroit avec la religion, la mort, et
les symboles culturels de l'époque.

L’architecture classique
- L'Architecture Pré-Hellénistique:
- Civilisations Égéennes:
 - Minoens (2700 à 1200 av. J.-C.):
- Petits villages évoluent en villes.
- Règne des rois-prêtres, thalassocratie.
- Industrie (cuivre, bronze, fer), commerce.
- Mycéniens (1600-1100 av. J.-C.):
- Organisation sociale basée sur l'élite guerrière "Aristoi".
- Réseaux de petits royaumes fortifiés.
- Demeure royale plus grande, mégaron.

- Civilisation Minoenne (Ile de Crète):

- Expansion des petits villages en villes.
- Règne des rois-prêtres, thalassocratie.
- Industrie (cuivre, bronze, fer), commerce, relations internationales.
- Religion exclusive, statut de la femme
Une religion exclusive Religion polythéiste Divinité domestique Fétichisme,
zoolâtrie, divinités anthropomorphes Lieux de cultes à ciel ouvert.
Chaque ville est bâtie autour d’un immense palais.
- Architecture Palatiale Minoenne:
- - L'architecture palatiale se caractérise par deux systèmes architecturaux
distincts : le labyrinthe et le mégaron.
- Le labyrinthe présente un plan complexe, avec une organisation des espaces
centrifuge, s'étendant du centre vers l'extérieur. Son extension se fait par
addition, offrant une flexibilité pour s'adapter à la forme du terrain lors de
l'agrandissement.
- Le palais fonctionne comme la résidence du roi, le centre politique et
économique, ainsi qu'un espace ouvert au public pour les fêtes et cérémonies.
- Le regroupement de fonctions du palais implique une architecture complexe
utilisant le système labyrinthique.
- Le palais de Cnossos en Europe, l'un des plus anciens et grands en pierre,
compte plus de 1 000 pièces et ne possède pas de rempart protecteur,
communiquant avec l'extérieur par plusieurs points.
- L'utilisation de colonnes évasées, de fresques colorées représentant la vie du
palais, des plantes et des animaux, ainsi que le recours au bois et à la brique
séchée, caractérise ces palais.
- La légende du Minotaure est associée à ces structures, notamment à Cnossos.
- L'architecture des palais à Phaistos, Malia, Zakros ne suit ni la symétrie, ni
l'axialité, ni l'orientation, présentant une diversité planifiée.
- Les canalisations sont également un élément important dans ces architectures
palatiales.
- La Grèce mycénienne (1600-1100)
marque la première civilisation avancée en Grèce continentale, avec des états
palatiaux, une organisation urbaine, des œuvres d'art et un système d'écriture.
- Les Achéens dominent une société organisée autour d'une élite guerrière
appelée "Aristoi", composée de petits royaumes, chacun constitué d'une ville
fortifiée.
- La société est divisée en clans dirigés par un roi absolu, anax, avec des cités
fortifiées telles que Mycènes, Tirynthe, Pylos, Vaphio et Athènes.
- Les palais royaux, tels que Mycènes, nécessitent le travail d'un grand nombre
d'esclaves qui construisent également les fortifications "Cyclopéennes" des
villes.
- Les palais présentent un mégaron, une grande salle de réunion avec un foyer
central, et la demeure du roi est plus grande que celles des autres.
- Les Achéens utilisent des tombes à fosses et des tombes à tholos pour les
défunts, symbolisant la croyance en une vie après la mort.
- Les palais continentaux, comme Mycènes, présentent un mégaron
indépendant et isolé, avec une organisation différente de celle en Crète.
- La différence dans l'architecture entre la Crète et le système continental du
mégaron est due à des besoins locaux et à la différence de climat.
- La vie des morts est conçue comme une continuation de la vie dans le
sépulcre, avec des tombes à fosses et des tombes à tholos utilisées par les
tribus mycéniennes.
Synthese ;
- L'art préhellénique, comprenant l'art minoen et son dérivé, l'art mycénien, se
caractérise principalement comme un art palatial.
- La création artistique originale a émergé dans le cadre de la construction des
palais crétois, offrant aux artistes la possibilité de se spécialiser, de collaborer et
d'interagir avec d'autres grandes civilisations telles que l'Égypte ou l'Orient.
- Aux débuts, l'art minoen se présente comme un art purement décoratif,
principalement à l'échelle miniaturiste.
- La période des seconds palais (1700-1450) représente l'apogée de l'art
minoen, marquée par l'émergence de l'art figuratif.
- L'art minoen évolue avec l'apparition de sculptures, marquant une transition
vers des formes artistiques plus expressives et figuratives.
- **Procédé technique :**
- **L'argile :**
- Utilisée comme en Égypte, formant des murs avec des longrines.
- **Bois :**
- Employé pour la charpente de la toiture et les longrines intégrées dans la
maçonnerie.
- **Pierre :**
- Les murs sont construits en appareil cyclopéen imposant.
- Seuils monolithes en conglomérat.
- Voûtes à encorbellement pour les tombes à tholos.
- Linteaux des stomata des dromoi de ces mêmes tombes.
- **Le mur :**
- **Murs appareillés et poutres de bois (appareil dit rectangulaire) :**
- Utilisation combinée de bois et de pierre de taille.
 - **Fonction du bois dans les murs :**
- Renforcement des murs mixtes.
- Rôle porteur et/ou antisismique des pièces de bois.
- **Mise en œuvre des murs :**
- Appareillage en moellon.
- Briques de terre crue.
- Pierre en appareil cyclopéen.
- **La colonne :**
- _Pas mentionnée dans le texte._
La civilisation grecque Hellade

- Périodes Historiques en Grèce:

- Les Âges Obscures Grecs:
- Effondrement des royaumes mycéniens.
- Disparition de l'écriture pendant 4 siècles.
- Conquête des Doriens.
- Période Archaïque (800-500 av. J.-C.):
- Constitution de la société.
- Lois à Sparte et Athènes.
- Débuts de la science, colonisation.
- Période Classique (500-350 av. J.-C.):
- Apogée d'Athènes sur le plan militaire, politique, culturel.
- Culture classique (tragédies, théâtre d'Aristophane, Platon).
- Conquête de la Grèce par la Macédoine.
- Période Hellénistique (350 à 27 av. J.-C.):
- Alexandre le Grand, diffusion de la culture hellénistique.
 - Échanges commerciaux, fondation de villes.
- Montée en puissance de Rome.

- Religion et Architecture:
- Transition de la Maison au Temple:
- Disparition du palais, émergence du temple.
- Temple grec reprenant des caractéristiques du mégaron.
- Prédominance Religieuse:
- Édifices civils inspirés par l'architecture des temples.
- Théâtres liés aux rites sacrés.

- Organisation Sociale Grecque:

- Le Régime du Génos:
- Le père fondateur, famille, génos, phratrie, cité, tribu, confédération.

LA CITE
- **La cité :**
- L'association religieuse et politique des familles et tribus.
 - Sous l'autorité d'un dieu, la ville est le lieu de réunion, le domicile et le
sanctuaire.
- La ville créée d'un seul coup, un acte religieux, tout entière en un jour.
- La cité comprend la ville et les terres alentours.
- **Organisation spatiale de la ville :**
- La ville haute (Acropole) : centre religieux.
- La ville basse : enceinte et agora.
- L'ensemble fonctionne comme un seul organe, une communauté citadine
autonome politiquement.
- **Théoriciens et changements :**
- Hippocrate (460-377) : étude des effets de l'environnement.
- Platon (427-347) : expose les principes d'installation de la ville idéale.
- Aristote (384-322) : donne des conseils sur le choix du site et le type de
structure urbaine, partisan des théories d'Hippodamos.
- **Analyse des plans des cités grecques :**
- Éléments constants et déterminants : politiques, religieux, économiques,
défensifs.
- La ville peut être maritime, religieuse, dédiée aux jeux, ou un centre
intellectuel.
- **Mode de formation de la cité :**
- Deux modes : spontané ou dirigé.
- L'élément religieux est essentiel dans la fondation.
- L'orientation dictée par des motifs topographiques ou pratiques.
- **Règles urbanistiques :**
- Droit de l'urbanisme.
- Enregistrement, expropriation, règlements généraux.
- **Éléments de compositions :**
- **Éléments de structure :**
 - L'enceinte.
- Le tracé de la ville.
- L'habitat.
- Les bâtiments publics.
- **Éléments de fonctionnement :**
- La rue.
- L'Agora.
- Le théâtre.
- Stade, gymnase.
- Centres religieux.
- Les espaces verts.
- **Comparaison mégaron et temple :**
- Le mégaron (palais) et le temple archaïque.
- Points mis en avant :
- Programme du temple : péristyle, portique, opisthodome, naos, pronaos.
- Temples rectangulaires et tholos (circulaires).
- Evolution historique de l'urbanisme grec, tentatives pour remédier à
l'anarchie et introduction d'effets esthétiques.
- Écoles de Millet et de Pergame marquent deux étapes fondamentales dans
cette évolution.
L’architecte dans l’antiquité Grecque
- **L'architecture : Une approche étymologique et historique**
- Dérivé du latin "architectura" et du grec "archê" (le commencement ou le
commandement) et "tektonikos" (le bâtisseur).
- Selon le Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement.
- Tektonikos : l'art de concevoir des charpentes de maisons comme celles des
navires.
- Archê : commandement, origine, principe.
 - Architektôn : littéralement "maître charpentier" (arché : chef, maître ;
tekton : menuisier, charpentier).
- **L'architecte :**
- Le chef de chantier qui définit le bâtiment dans ce sens.
- L'origine du projet.
- Aristote oppose le travailleur manuel (cheirotechnès) à l'architecton.
- En Grèce, distinction entre les concepteurs de projets et les exécuteurs de
programmes.
LES PROCEDES DE LA CONSTRUCTION GRECQUE
Construction en argile Construction de pierre Procédés généraux L’appareillage
de mur: Le moellon, Le polygonal, Le trapézoïdal, Le rectangle La pierre en délit
L’anathyrose Liaison artificielle des pierres Le levage et mise en place
L’extraction Transport Charpentes, plafonds et toitures
Éléments de la décoration
Revêtement émaillés: enveloppe de poterie. Les enduits: stuc peint. Habillage
des charpentes
La statuaire
La statuaire grecque se constitue de la statue, le bas-relief et le haut-relief.
Concernant les deux derniers, les champs qui leur étaient offerts dans les
temples sont les frontons, les métopes et les frises.
- **L’ordonnancement grecque :**
- **L’ordre dorique :**
- Comprend l'entablement, la colonne et le chapiteau dorique.
- Évolution générale marquée par des proportions spécifiques.
- **L’ordre ionique :**
- Origine attribuée au Proche-Orient et à l'Asie mineure vers 550 av. J.C.
- Plus mince, plus élégant, avec des formes moins abstraites.
- Associé à des expressions féminines.

- **Variétés des ordres grecs :**

- **Le modèle corinthien :**
- Inspiré du dorique et de l'ionique.

- **L’ordre cariatide :**

 - Combinaison de l'entablement ionique ou dorique avec un fût en forme de
statue de femme.

- **L’ordre toscan :**

- Appelé ordre étrusque par Vitruve, variété archaïque du dorique.

- **Rôles des ordres :**

- Le dorique pour les grands temples.
- L’ionique pour les intérieurs et les petits temples.
- Le corinthien pour les bâtiments demandant plus d'élégance que de majesté
et pour les intérieurs.
LES PROPORTIONS
- **Les proportions :**
- Pour les Grecs, le monde suit des lois mathématiques parfaites.
- Un édifice doit également respecter des règles précises pour atteindre
l'harmonie.
- Cette harmonie est liée au nombre d'or, présent dans la nature.
- **La méthode modulaire :**
- N = nombre de colonnes dans la longueur.
- N = 2n + 1, où n est le nombre de colonnes en façade + 1.
- **La méthode graphique :**
- Utilisation de la section d'or.
- Composition des erreurs visuelles.
- **Correction des déformations :**
- Utilisation de deux procédés :
- Correction des effets d'éloignement.
- Correction de la rectitude et de la verticalité des lignes.
- **Caractéristiques de l'architecture grecque :**
- Architecture principalement publique.
- Limitation à quelques types de formes spécifiques.
- Unité de construction et de forme.
- Les ordres doriques et ioniques assurent cette unité.
- Priorité à la recherche de proportions exactes plutôt qu'à l'invention de
nouvelles formes.
- Équilibre parfait entre les éléments opposés de la forme.
- Absence de symbolisme cosmique ou transcendantal, centré exclusivement
sur des rapports tectoniques.
- Lisibilité des fonctions tectoniques.
- Autonomie du corps du bâtiment.
- Chaque élément est symétrique, mais l'ensemble est traité avec une
pondération harmonique des masses dans la dissymétrie.
- Les édifices s'adaptent aux sites, excluant le nivellement ou les terrassements
complexes.
L’ARCHITECTURE ROMAINE
- Introduction
 - L'architecture romaine longtemps considérée comme dérivée de la Grèce
classique.
- Récente reconnaissance de son apport.
- Complexité des fonctions et structures sociales.

- De la naissance à la chute de l'empire romain

- Rome des Rois, Rome la république, L’Impérium Romanum, La pax Romana.
- Société romaine diversifiée avec une religion politique et une indifférence
d'État envers les religions.
- Structure sociale divisée en patriciens, plébéiens, pérégrins, affranchis,
esclaves, femmes.
- Économie reposant sur le commerce, l'agriculture, la propriété foncière, les
latifundia, le commerce des matières premières et le système bancaire.
L’économie romaine L’économie repose sur plusieurs secteurs d'activités qui
connaissent parfois des interactions. Le commerce de proximité : L'agriculture
La propriété foncière Les latifundia Le commerce des matières premières, La
céramique Le système bancaire et les monnaies Les échanges commerciaux.

- L’espace Romain
- Territoire centralisé avec maîtrise de la nature.
- Réseau routier centralisé de 60 000 km et aqueducs.
- Centuriation, tracé des villes, consultations divines (inauguratio, limitatio,
consecratio).
- Voies romaines avec différents types (terrenae, glarea stratae, silice stratae).
- **Le Territoire dans le Monde Romain :**
- Rome constitue le centre du monde romain, avec une centralisation forte.
- Grande maîtrise spatiale et technique de la nature.
- À la différence de la Grèce, Rome est le point central d'où émanent toutes les
routes de l'empire.
- **Réseau Routier Centralisé :**
- Réseau routier d'environ 60 000 kilomètres.
- Favorise la communication entre les provinces et la capitale, renforçant la
défense des frontières.

- **Les Aqueducs :**

- Manifestation de la domination de la nature.
- Montre la maîtrise technique des Romains.

- **Génie du Lieu et Implantation :**

- Reconnaissance du caractère particulier des sites.
- Certains sites sont dédiés à des divinités.
- Introduction d'un ordre dominant général.

- **Centuriation et Ager Centuriatus :**

- Délimitation et division des terres avec des limites orthogonales.
- Utilisation de l'outil Groma.

- **Tracé des Villes :**

- Schéma prévu à l'avance avec des préoccupations religieuses et militaires.
- Utilisation de l'axe Cardo Maximus et Decumanus Maximus.
- L'intersection de ces axes forme le centre de la ville.

- **Cérémonies liées à la Fondation d'une Ville :**

- Inauguratio : consultation des augures pour connaître la volonté des dieux.
- Limitatio : tracé du périmètre externe et orientation des axes principaux.
 - Consecratio : sacrifice célébré dans la cité nouvellement fondée.

- **Les Voies Romaines :**

- Premier réseau routier planifié et exécuté par un État.
- Ouvrages d'art avec une importance majeure pour la cohésion territoriale, la
structure économique, et la diffusion d'idéaux politiques, artistiques et
religieux.
- Formation d'un réseau de communication vital.

- **Types de Routes :**

- Viae terrenae : pistes de terre battue et nivelée.
- Viae glareae stratae : chaussée recouverte de graviers pilés.
- Viae silice stratae : chaussée pavée de dalles de pierre.

- **Tracé et Construction des Voies :**

- Tracées autant que possible en ligne droite.
- Jalons et alignements placés par les géomètres avec la Groma.
- Évitement du fond des vallées pour prévenir les infiltrations et inondations.
- Création de tunnels et de ponts.

- **Stations le Long des Voies :**

- Auberges tous les 45 à 60 km.
- Relais tous les 15 à 18 km pour le changement d'équipages.

- **Bornes Milliaires :**

- Colonnes de pierre tous les milles romains (1481 m).
- Positionnées à l'aide de l'odomètre, un appareil décrit dans le De
Architectura de Vitruve.
- L’architecte dans la Rome antique
- **L’Architecte dans la Rome Antique :**
- Terme latin « architectus » avec un sens plus large qu'aujourd'hui.
- Citations de Vitruve (architecte du 1er siècle avant J.-C., auteur de De
Architectura) :
- « L’architecture est une science accompagnée d’une grande diversité
d’études et de connaissances. »
- L'architecte doit avoir des connaissances dans le dessin, l'histoire, la
géométrie, les mathématiques, l'optique, la philosophie, la médecine,
l'astrologie et la musique.
- Le savoir multiforme s'acquiert dès l'enfance par la théorie et la pratique sur
les chantiers.
- « Il faut que l’architecte soit ingénieux et laborieux. »

- **Apollodore de Damas :**

- Architecte romain connu pour la construction du pont de Trajan sur le
Danube.
- Plus long pont en arc en longueur totale et en portée pendant plus de 1000
ans.
- Réalisation du pont de Trajan en 105 après J.-C.

- **Marchés de Trajan :**

- Architecture significative réalisée par Apollodore de Damas en 112 après J.-C.

- **Hermodoros :**
- Architecte associé au temple de Jupiter.

- **Vitruve, Traité d’Architecture (De architectura) :**

 - Principes de la synthèse architecturale : firmitas (solidité), utilitas (utilité), et
venustas (beauté).
- Principes régissant l'architecture : ordonnance, disposition (symétrie),
eurythmie, proportion, convenance et distribution.

- **Marcus Vitruvius Pollio :**

- Architecte et ingénieur militaire du 1er siècle av. J.-C.
- Auteur de « De architectura ».
- Concepteur de principes architecturaux.

- **Le Métier d'Architecte à Rome :**

- Etre architectus à Rome englobait l'architecture navale, la construction des
bâtiments, l'urbanisme, l'hydraulique, l'installation des camps, la mécanique
civile ou militaire.
- Le métier d'architecte est d'ordre intellectuel et technique.

Le programme architectural
- **Le Programme Architectural :**
- Temples, Basiliques, Thermes, Théâtres, Amphithéâtres, Ouvrages d'arts,
Constructions privées.

- **Le Temple Romain :**

- Dérive du temple grec, avec des caractéristiques propres.
- Pronaos plus profond que dans le temple grec.

- **La Basilique :**

- Bâtiment couvert destiné aux réunions publiques : affaires, justice,
assemblées politiques.
- **Les Thermes :**
- Type d'édifice franchement romain.
- Programme inclut le chauffage des thermes avec des hypocaustes (fourneaux
souterrains).

- **Le Théâtre Romain :**

- Structures différentes dans les œuvres théâtrales.

- **Amphithéâtre :**
- Combats de l'amphithéâtre dérivent des rites funéraires étrusques.

- **Le Cirque :**

- Destiné uniquement aux courses de chars.

- **L'Eau dans la Ville :**

- Grandes consommatrices d'eau.
- Consommation estimée à 250 litres/habitant/jour vers la fin de Rome.
- Rome recevait plus d'un milliard de litres d'eau par jour.

- **Adduction d'Eau - Aqueducs :**

- Aqua (eau) + Ductus (conduite).
- Conduit maçonné transportant l'eau par écoulement gravitaire d'une source
à une agglomération urbaine.
- Éléments : captage, tracé, pente, franchissement des obstacles, chutes,
tunnels, murs, arches, siphon, aqueducs-ponts.
- **Distribution d'Eau Potable :**
- Les aqueducs aboutissent à des réservoirs, d'où l'eau est distribuée dans les
fontaines, bains publics et aux particuliers.

- **Les Latrines :**

- Thermes comportent des toilettes publiques, avec aussi des latrines privées
pour les propriétaires riches.

- **Les Égouts :**

- La Cloaca Maxima, plus ancien égout de Rome, datant du VIe siècle av. J.-C.

- **Les Habitats à Rome :**

- La domus (programme)
- L'insula (l'immeuble romain)
- La villa (typologie et programme)

- **Procédés Techniques de Construction :**

- Construction appareillée avec pierre d'appareil à joints vifs, sans mortier.
- Principe de clavage.
- Arc : assemblage de pierre destiné à franchir un espace au moyen d'une
courbe.
- Voûtes d'appareil formées par des arceaux juxtaposés sans liaison mutuelle.
- Mur grand appareil et ouvrages construits par concrétion.

- **Matériaux Utilisés :**

- Brique cuite.
- Moellon.
 - Mortier de chaux.
- Béton romain, opus caementicium, avec mortier de chaux, eau, sable, et
pouzzolane (terre volcanique).

- **Mur (Technique et Typologie) :**

- Mur encastré avec deux parements et cailloux/mortier entre eux, liés par des
arases.
- Types de mur : blocage, liaisonné par arases.

- **Échafaudages :**
- Encastré à boulins traversant.
- Encastré à rang de perches.
- Indépendant.

- **Utilisation du Béton :**

- Transforme l'appareil en un simple parement cachant le cœur du mur, en
concrétion.
- Voûte concrète fractionnée en ossature résistante et massif de remplissage.
- Voûte concrète à coffrage.

- **La Butée de la Voûte :**

- Prévoir des culées pour reprendre les poussées exercées à la base.

- **Charpentes :**
- Charpente à tirant où le poids de la toiture est converti en effort de tension
par les arbalétriers.

- **Couverture :**
 - Conforme aux modèles grecs.

- **Les Ordres à Rome :**

- Dorique, ionique, corinthien (hérités de la Grèce).

- Ordre composite : création romaine avec une base ionique, un fût dorique,
un chapiteau corinthien.
- Ordres locaux ou vernaculaires.
- Superposition des ordres.
- Pilastre : tête de mur avec formes de colonne.
- **Caractéristiques Générales de l'Architecture Romaine :**
- Architecture considérée comme un organe d'une autorité toute-puissante.
- Construction des édifices publics comme moyen de domination.
- Construction pour assimiler les nations soumises.
- Architecture romaine dans les thermes et les amphithéâtres.
- Goût du faste, de la grandeur, et du monumental.
- Caractères fondamentaux communs : axialité, architecture spatiale,
indépendance du lieu, conception de la puissance, colossal pour imposer.
- Importance des bâtiments publics (marchés, cirque, bibliothèque...).