Extraction TTA 104
Extraction TTA 104
REGLEMENT
DE
L’ORDRE SERRE
ET DES
PRISES D’ARMES
TITRE PREMIER
ÉCOLE DU SOLDAT
SECTION I
GÉNÉRALITÉS
Art. 1111. - But de l'école du soldat
L'école du soldat enseigne les mouvements individuels, sans arme et avec arme, qui donnent à
l'homme l'attitude martiale et l'allure dégagée et lui permettent de tenir sa place dans une
troupe en ordre serré.
(1) Dans le présent règlement, les commandements préparatoires sont indiqués en caractères italiques, les
commandements exécution en caractère majuscules; tous sont encadrés de guillemets.
(2) Délai qui correspond normalement au temps nécessaire pour effectuer quatre pas.
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SECTION II
Chapitre 1
Position du garde-à-vous sans arme: les talons joints, les pieds un peu moins ouverts que
l'équerre également tournés en dehors, les genoux tendus, le corps d'aplomb sur les hanches et
légèrement penché en avant, les épaule effacées, les bras tendus le long du corps, la main
ouverte et légèrement tournée en dehors, les doigts joints, le petit doigt sur la couture du
pantalon, la tête haute et droite sans être gênée, le regard direct.
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Au commandement:
« GARDE-A-VOUS »
(Commandement d'exécution sans commandement préparatoire)
Au commandement:
« REPOS »
(Commandement d'exécution sans commandement préparatoire)
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Art. 1213. - A droite. A gauche
« A droite » Décoller légèrement du sol le talon gauche et porter le poids du corps sur le talon
droit et la pointe du pied gauche.
« DROITE » Premier temps: exécuter un quart de tour à droite en pivotant simultanément sur
le talon droit et la pointe du pied gauche.
« A gauche » Décoller légèrement du sol le talon droit et porter le poids du corps sur le talon
gauche et la pointe du pied droit.
« Demi-tour... DROITE»
Premier temps: tourner sur le talon gauche d'un demi-quart de cercle à droite, et placer le pied
droit en équerre, le milieu du pied vis-à-vis et à environ 0,10 m du talon gauche.
Deuxième temps: tourner sur les deux talons, en élevant un peu la pointe des pieds, les jarrets
tendus; faire face en arrière.
Troisième temps: ramener vivement le talon droit contre le talon gauche.
Prendre d'abord la position du garde-à-vous face à l'autorité (ou au symbole) que l'on salue.
Porter la main droite ouverte au bord inférieur droit de la coiffure, la main dans le
prolongement de l'avant-bras, les doigts tendus et joints, le pouce réuni aux autres doigts, la
paume en avant, le bras sensiblement horizontal et dans l'alignement des épaules.
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Le salut terminé, abaisser vivement le bras.
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Chapitre 2
« En avant »
Déplacer le poids du corps légèrement en avant.
« MARCHE »
Porter vigoureusement le pied gauche en avant, la jambe tendue, et le poser franchement sur
le sol, le talon lie premier, à 0,75 m environ du pied droit, qui se lève.
Porter ensuite la jambe droite en avant, poser le pied droit à la même distance et de la même
manière qu'il vient d'être expliqué pour le pied gauche.
Continuer de marcher ainsi, en conservant la tête directe et en laissant aux bras tendus un
mouvement d'oscillation normal, le bras gauche étant en arrière quand le pied gauche se pose
à terre et inversement. Garder les mains ouvertes et les doigts tendus et joints.
La cadence normale est de 120 pas à la minute. Il importe que le chef l'indique dès le départ
en scandant à haute voix « Un, deux» plusieurs fois aussitôt après le commandement
« MARCHE ».
Poser à terre le pied gauche à 0,75 m en avant du pied droit, puis ramener le pied droit à côté
du pied gauche.
« Marquez le pas…MARCHE »
(Prononcé au moment où le pied droit se pose à terre).
« Changez le pas…MARCHE »
(Prononcé au moment où le pied droit se pose à terre).
Faire un pas normal du pied gauche, puis un demi-pas seulement du pied droit en venant poser
celui-ci près du pied gauche; repartir alors du pied gauche.
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Art. 1225. - En arrière
En partant du pied gauche et en reculant par petits pas de 0,30 m environ, effectuer le nombre
de pas prescrit.
Le pas de route et le pas sans cadence sont des moyens de déplacement; ils ne doivent pas être
considéré comme des mouvements d'ordre serré.
Pas de route et pas sans cadence n'ont ni longueur ni cadence réglementaires. La vitesse
moyenne d'une troupe qui se déplace, de jour, sur une route carrossable ou une piste
aménagée (2), en observant une halte horaire de dix minutes, est de 4,5 km à l'heure. Toute
augmentation de la vitesse doit être recherchée par l'allongement du pas et non pas
l'accélération de la cadence.
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Art. 1228. - Pas gymnastique
Le pas gymnastique est un moyen de déplacement rapide; il ne doit pas être considéré comme
un mouvement d'ordre serré.
La longueur du pas gymnastique est d'environ 0,80 m; sa cadence d'environ 170 pas à la
minute.
« Pas gymnastique »
Incliner légèrement le corps en avant, les poings en avant des hanches, les coudes au corps.
« MARCHE»
Partir du pied gauche et courir sans recherche de l'uniformité, en évitant la raideur et les
saccades, tout en conservant sa place dans la colonne.
Le pas gymnastique peut être ordonné dès le départ (position du garde-à-vous) ou après une
période de pas cadencé. En fin de déplacement rapide, le commandement de halte sera
généralement précédé d'une courte période de pas cadencé.
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SECTION II
Chapitre 1
Formation
Pour l'ordre serré, les hommes se rassemblent en colonne ou en ligne, par rang de taille, ou
dans l'ordre des fonctions fixé par le tableau d'effectifs de leur unité, ou par les règlement
propres à leur arme.
Les formations en colonne couramment employées sont la colonne par un, la colonne par
deux, la colonne par trois, la colonne par quatre.
Les formations en colonne par six ou davantage ne sont utilisées que pour les prises d'armes.
Les formations en ligne couramment employées sont les formations en ligne sur un rang, en
ligne sur deux rangs, en lignes sur trois rangs, en ligne sur quatre rangs.
Les formations en ligne sur six rangs ou davantage ne sont utilisées que pour les prises
d'armes.
Dans chaque colonne, les hommes sont placés face à la même direction, les uns derrière les
autres, à une distance approximativement égale au bras tendu, doigts allongés (soit environ un
pas).
Dans chaque rang, les hommes sont placés sur la même ligne, les uns à côté des autres.
L'intervalle d'un homme à l'autre peut être déterminé de deux manières:
- intervalle au coude à coude (normal dans les formations en colonne). Cet intervalle se
mesure en plaçant le poing gauche sur la hanche, la paume en arrière, le poignet tendu, et en
effleurant du coude gauche le bras droit du voisin; *
- intervalle à bras tendu. Cet intervalle se mesure en tendant le bras gauche horizontalement,
main ouverte, paume en dessous, doigts allongés, et en effleurant du bout des doigts l'épaule
droite du voisin. * Commentaire : que le coude-à-coude soit à gauche ou à droite,
c'est TOUJOURS le coude gauche qui est plié. Le gauche ou droite
Art. 2213. - Rassemblement en colonne indique seulement la direction du regard en fonction de la base.
Deux procédés peuvent être utilisés pour rassembler une troupe en colonne.
Premier procédé :
« Un tel de base »
« RASSEMBLEMENT EN COLONNE PAR (UN, DEUX, TROIS, QUATRE OU SIX) »
L'homme de base se place à deux pas derrière le chef. Les hommes du premier rang s'alignent
au coude à coude à la droite de l'homme de base en tournant la tête vers lui. Ceux de la
colonne de base couvrent les uns derrière les autres, le bras tendu. Les autres hommes
s'alignent dans chaque rang et couvrent dans chaque colonne en se déplaçant à petits pas.
Commentaire : Il n'y a pas de "En colonne... Couvrez" puisque la troupe prend les alignements
d'initiative ! Le "En colonne... couvrez" n'est dit que pour rectifier les alignements (voir art. 2214 page
suivante) 48
Le chef vérifie les alignements et commande:
«FIXE»
Les hommes du premier rang et de la colonne de base prennent vivement la position du garde-
à-vous.
Dans le cas où la troupe est en armes, sans que celles-ci soient portées à la bretelle ou en
bandoulière, les hommes se rassemblent l'arme à la hanche. Au commandement « FIXE» ils
mettent l'arme au pied.
Second procédé :
Le chef place l'homme de base en un point face à la direction déterminée. Il commande alors:
« Un tel de base »
« RASSEMBLEMENT EN COLONNE PAR (UN, DEUX, TROIS, QUATRE OU SIX) »
Pour rectifier l'alignement d'une troupe en colonne, le chef précise, s'il y a lieu, la place de
l'homme de base et la direction à laquelle il doit faire face, puis commande:
«FIXE»
Les hommes du premier rang et de la colonne de base prennent vivement la position du garde-
à-vous.
Dans le cas où la troupe est en armes, sans que celles-ci soient portées à la bretelle en
bandoulière ou en sautoir, les hommes mettent l'arme à la hanche – à la main pour le FAMAS
- au commandement préparatoire : «En colonne ».
Au commandement « FIXE» ils mettent l'arme au pied, à la main pour la FAMAS.
Trois procédés peuvent être utilisés pour rassembler une troupe en ligne.
Premier procédé :
L'homme de base se place à deux pas derrière le chef. Les hommes du premier rang s'alignent,
à bras tendu ou au coude à coude, à la gauche de l'homme de base en tournant la tête vers lui.
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Ceux de la colonne de base couvrent les uns derrière les autres, le bras tendu. Les autres
hommes s'alignent dans chaque rang et couvrent dans chaque colonne en se déplaçant à petits
pas.
«FIXE»
Les hommes du premier rang et de la colonne de base prennent vivement la position du garde-
à-vous.
Dans le cas où la troupe est en armes, sans que celles-ci soient portées à la bretelle en
bandoulière, ou en sautoir, les hommes se rassemblent l'arme à la hanche, à la main pour le
FAMAS. Au commandement « FIXE» ils mettent l'arme au pied, a la main pour le FAMAS.
Second procédé :
Le chef place l'homme de base en un point face à la direction déterminée. Il commande alors:
Troisième procédé :
La troupe est d'abord rassemblée en colonne face à une direction perpendiculaire à la direction
souhaitée. Le chef commande un mouvement de pied ferme à droite ou à gauche.
La troupe se trouve alors rassemblée en ligne, mais il est nécessaire de rectifier l'alignement
pour obtenir les intervalles réglementaires.
Pour rectifier l'alignement d'une troupe en ligne, le chef précise, s'il y a lieu, la place de
l'homme de base et la direction à laquelle il doit faire face, puis commande:
« FIXE»
Les hommes du premier rang et de la colonne de base prennent vivement la position du garde-
à-vous.
Dans le cas où la troupe est en armes, sans que celles-ci soient portées à la bretelle en
bandoulière ou en sautoir, les hommes mettent l'arme à la hanche – à la main pour le FAMAS
- au commandement préparatoire « A droite» ou « A gauche ».
Au commandement « FIXE» ils mettent l'arme au pied, à la main pour le FAMAS.
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Chapitre 2
Mouvement
Art. 2221. - Position de l'arme
Une troupe en colonne exécute les mouvements de pied ferme, les mouvements en marchant
et le maniement d'arme aux commandements de récole du soldat.
1. Pour mettre la troupe en marche, le chef fait, s'il y a lieu, placer l'arme sur l'épaule, à
la bretelle, en bandoulière, à la main ou à la hanche. Puis il commande, en indiquant
éventuellement la direction au geste:
La troupe décrit un arc de cercle dont l'amplitude est fonction de l'angle de la direction initiale
et de la direction nouvelle. Le premier rang amorce le changement de direction au
commandement « MARCHE », les rangs suivants chacun à la même place que celui qui le
précède.
Dans chaque rang, les hommes s'alignent sur le pivot. Celui-ci doit ralentir suffisamment
l'allure pour que l'aile marchante puisse rester alignée sur lui tout en se maintenant à l'allure
normale.
Dans chaque colonne, les hommes suivent le même itinéraire que celui qui les précède. Les
pivots conservent leur distance entre eux. Les autres hommes prennent une distance d'autant
plus grande qu'ils sont plus éloignés du pivot.
Les rangs qui ont achevé la conversion marchent à allure ralentie jusqu'à ce que tout l'effectif
ait effectué le changement de direction.
Le ralentissement de l'allure s'obtient en réduisant la longueur du pas, tout en conservant la
cadence.
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3. Pour arrêter la troupe, le chef commande « HALTE» comme il est dit à l'article 1222.
La troupe s'arrête en conservant l'arme dans la position prescrite pour le déplacement.
Une troupe en ligne exécute les mouvements de pied ferme et le maniement d'arme aux
commandements de l’école du soldat.
Elle ne marche que pour effectuer de très faibles déplacements destinés à permettre les
alignements. Si les hommes ont l'arme au pied, ils placent l'arme à la hanche au
commandement préparatoire.
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Chapitre 3
Dislocation
Lorsque la troupe est armée et si le chef veut la disperser temporairement sans qu'elle emporte
ses armes, il fait préalablement former les faisceaux.
Les faisceaux sont formés par groupes de trois hommes alignés côte à côte, l'arme au pied.
Lorsque la troupe est rassemblée dans une formation autre que la colonne par trois ou par six,
le chef constitue les groupes de trois en faisant numéroter le premier rang au commandement:
A partir de l'homme de base désigné, les hommes du premier rang se comptent à haute voix:
1, 2, 3.
Pour faire former les faisceaux, le chef commande:
L'homme du centre du groupe de trois places la crosse de son arme à 40 centimètres devant le
milieu de son corps, plaque de couche maintenue à plat sur le sol, canon vertical, pontet vers
l’avant.
Fusils et carabines :
L'homme de gauche engage le canon de son arme dans le pontet de l'arme centrale. L'homme
de droite pose alors le canon de son arme sur l'extrémité du canon de l'arme de gauche.
Pistolets – mitrailleurs :
Les hommes de gauche et de droite posent successivement le canon de leur arme sur le boîtier
porte chargeur de l'arme centrale.
*
* *
Les hommes de gauche et de droite placent ensuite le talon de la crosse à terre devant eux et
reprennent la position du garde à vous en attendant le commandement de rompre les rangs.
Les hommes armés de FAMAS déplient les deux bipieds, déposent l’arme au sol, le canon
dans la direction générale à laquelle ils font face, la poignée-pistolet à la hauteur du pied droit.
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Les armes non susceptibles d'être formées en faisceau du fait de leur configuration (fusils-
mitrailleurs, lance-roquettes antichars) sont posées au sol en arrière des faisceaux.
Les armes non susceptibles d'être formées en faisceau du fait de leur nombre excédant un
multiple de trois sont appuyées sur le faisceau le plus voisin. Ce peut être le cas:
- pour une troupe en colonne par trois, d'un rang comportant soit une ou deux colonnes
creuses soit un armement hétérogène;
- pour une troupe en colonne par quatre, de la quatrième colonne;
- pour une troupe en ligne, d'une ou deux colonnes.
Lorsqu'une troupe s'est dispersée temporairement après avoir formé les faisceaux, le chef la
rassemble en commandant successivement:
« RASSEMBLEMENT »
(Commandement d'exécution sans commandement préparatoire).
Les hommes rejoignent leur place derrière leur arme et prennent la position du garde-à-vous.
Les hommes dégagent leur arme des faisceaux et prennent la position du garde-à-vous l'arme
au pied, à la main pour la FAMAS.
Lorsque la troupe est armée et porte le sac, et si le chef veut la disperser temporairement sans
qu'elle emporte armes et sacs, il fait préalablement mettre armes et sacs à terre:
Les hommes placent leur arme entre leurs jambes, enlèvent leur sac et le déposent
verticalement, l'armature vers eux, à 15 centimètres devant eux.
Ils posent ensuite leur arme sur la partie droite du sac, la crosse près de leur pied droit.
Ils reprennent alors la position du garde-à-vous en attendant le commandement de rompre les
rangs.
Lorsqu'une troupe s'est dispersée temporairement après avoir mis armes et sacs à terre, le chef
la rassemble en commandant successivement:
« RASSEMBLEMENT »
(Commandement d'exécution sans commandement préparatoire).
Les hommes rejoignent leur place derrière leur sac et prennent la position du garde-à-vous.
« SAC AU DOS»
(Commandement d'exécution sans commandement préparatoire).
Les hommes placent leur arme entre leurs jambes, mettent leur sac au dos et prennent la
position du garde-à-vous l'arme au pied, à la main pour le FAMAS.
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SECTION III
Chapitre 1
Le groupe et la section
Chapitre 2
La compagnie
2. Dans la formation en colonne, les sections, elles-mêmes en colonne par trois ou par
quatre, sont placées les unes derrière les autres, en principe à une distance de trois pas.
Les colonnes des sections subordonnées couvrent derrière les colonnes
correspondantes de la section de base.
Les chefs de section se placent à gauche (ou à droite) du premier rang de leur section. Le
commandant de compagnie se place devant la section de tête, à 3 pas de l'homme de tête de la
colonne du centre, à 5 pas de celui-ci lorsque la formation est armée de FAMAS, le porte
fanion se plaçant dans ce cas à 2 pas derrière le commandant de compagnie.
3. Dans la formation en colonne double, les sections, elles-mêmes en colonne par trois ou
par quatre, sont réparties en deux colonnes de sections parallèles, séparées en principe
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par un intervalle de trois pas. La colonne formée derrière la section de base est la
colonne de base. Les rangs des sections de la colonne subordonnée s'alignent sur les
rangs correspondants des sections de la colonne de base.
Les chefs de section se placent à gauche (ou à droite) du premier rang de leur section. Le
commandant de compagnie se place, soit à hauteur du premier rang des sections de tête, à
trois pas du chef de la section de base, soit devant celle-ci, à trois pas de l'homme de tête de la
colonne du centre. Lorsque la formation est armée de FAMAS, le commandant de compagnie
se place, soit à hauteur du premier rang des sections de tête, à 4 pas du chef de la section de
base, soit devant celle-ci à 5 pas de l’homme de tête de la colonne du centre. Dans les deux
cas, le porte fanion est à 2 pas du commandant de compagnie (soit à sa hauteur, soit derrière
lui).
Dans les défilés, l'intervalle entre les sections est supprimé; les sections sont accolées deux
par deux. Les chefs de section se placent devant leur section à 2 pas de l'homme de tête de la
colonne du centre. Le commandant de compagnie se place devant les sections de tête, à 3 pas
en avant du milieu de leur front. Lorsque la formation est armée de FAMAS, le commandant
de compagnie se place devant les sections de tête, à 5 pas en avant du milieu de leur front, le
porte fanion étant à 2 pas derrière lui. Une distance de 3 pas, en principe, sépare le dernier
rang des sections de tête du rang constitué par les chefs des deux sections suivantes.
4. Dans la formation en ligne de sections, les sections, elles-mêmes en colonne par trois
ou par quatre, sont placées à la même hauteur, à gauche (ou à droite) de la section de
base. L'intervalle entre les sections est en principe de trois pas. Les rangs des sections
subordonnées s'alignent sur les rangs correspondants de la section de base.
Les chefs de section se placent à gauche (ou à droite) du premier rang de leur section. Le
commandant de compagnie se place, soit à hauteur du premier rang des sections, à trois pas
du chef de la section de base, soit devant celle-ci, à trois pas de l'homme de tête de la colonne
du centre. Lorsque la formation est armée de FAMAS, le commandant de compagnie se place,
soit à hauteur du premier rang des sections, à 4 pas du chef de la section de base, soit devant
celle-ci à 5 pas de l’homme de tête de la colonne du centre. Dans les deux cas, le porte fanion
est à 2 pas du commandant de compagnie (soit à sa hauteur, soit derrière lui).
Dans les défilés, l'intervalle entre les sections est supprimé; les sections sont accolées. Les
chefs de section se placent devant leur section à deux pas de l'homme de tête de la colonne du
centre. Le commandant de compagnie se place devant la compagnie, à trois pas en avant du
milieu de son front. Lorsque la formation est armée de FAMAS, le commandant de
compagnie se place, devant la compagnie à 7 pas en avant du milieu de son front, le porte
fanion étant à 2 pas derrière lui.
5. Dans la formation en ligne, les sections, elles-mêmes en ligne sur trois ou quatre
rangs, son placées là la même hauteur à gauche {ou à droite) de la section de base.
L'intervalle entre les sections est en principe de trois pas. Les rangs des sections
subordonnées s'alignent sur les rangs correspondants de la section de base.
Les chefs de section se placent à gauche (ou à droite) du premier rang de leur section. Le
commandant de compagnie se place à hauteur du premier rang des sections, à trois pas du
chef de la section de base. Lorsque la formation est armée de FAMAS, le commandant de
compagnie se place à hauteur du premier rang des sections, à 4 pas du chef de la section de
base, le porte fanion étant à 2 pas à sa gauche (ou à sa droite).
Le seul changement de formation qui peut être exécuté de pied ferme est le passage de la
formation en colonne à la formation en ligne ou réciproquement.
Le commandant de compagnie commande:
« A gauche... GAUCHE »
Ou :
« A droite... DROITE »
« Telle direction »
« En avant »
« MARCHE »
« MARCHE »
Au commandement préparatoire de cet ordre, qui doit, sauf en ce qui concerne la section de
base, s'exécuter aux ordres des chefs de section, ces derniers précisent à leur troupe:
« A mon commandement ».
« MARCHE »,
seule la section de base se met en marche. Les autres sections sont mises en marche
successivement, dans l'ordre indiqué, par leurs chefs respectifs, et prennent place dans la
nouvelle formation.
« MARCHE »
Au commandement préparatoire de cet ordre, qui doit, sauf en ce qui concerne les deux
premières sections, s'exécuter aux ordres des chefs de section, ces deniers précisent à leur
troupe:
« A mon commandement »
« MARCHE »,
les deux premières sections se mettent en marche en colonne double. Les autres sections sont
mises en marche par leurs chefs respectifs de façon à prendre leur place dans la formation
prescrite.
« MARCHE»
« MARCHE»
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Art. 2326. – Arrêt
« Compagnie »
«HALTE»
« HALTE »
Au commandement préparatoire de cet ordre, qui doit, sauf en ce qui concerne la section de
base, s'exécuter aux ordres des chefs de section, ces derniers précisent à leur troupe:
«A mon commandement ».
« HALTE »,
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SECTION II
REVUES
Chapitre 1
Dispositif
Dans chaque corps, le drapeau (ou étendard) entouré de sa garde se place sur l’alignement du
premier rang, entre le commandant du premier bataillon, à 10 pas d’intervalle de chacun
d’eux.
Les officiers généraux se placent en tête de la grande unité qu’ils commandent, à 10 pas du
premier chef de corps.
Leurs états-majors, aussi réduits que possible, se groupent à 5 pas derrière eux, dans la mesure
où le terrain le permet.
Les officiers et sous-officiers sans troupe se réunissent sur un ou plusieurs rangs aux
emplacements qui leur sont fixés. Ils rendent individuellement les honneurs aux drapeaux et
étendards et saluent dans les mêmes conditions à l’exécution des hymnes nationaux.
En principe, les intervalles à prendre pour la mise en place des troupes sont les suivants :
Entre les grandes unités et entre les corps :
- 60 pas entre les divisions ;
- 50 pas entre les brigades ;
- 40 pas entre les régiments.
Présentation
A l’arrivée de l’autorité qui doit passer la revue, le commandant des troupes commande le
garde à vous et fait éventuellement présenter les armes. Puis il se porte vivement à la
rencontre de l’autorité et la salue lorsqu’il arrive à 6 pas d’elle.
Les honneurs sont alors rendus conformément aux prescriptions du règlement du service de
garnison.
1. Le fait de passer les troupes en revue est un acte de commandement qui ne peut être
accompli que par les autorités ayant des responsabilités de commandement :
- Président de la République ;
- Premier Ministre ;
- Ministre des Armées ;
- chefs militaires de tous grades ;
- éventuellement, et à titre exceptionnel, autorité étrangère que l’on veut
honorer spécialement.
Si l’autorité qui doit passer la revue est accompagnée de personnalités civiles, ces
personnalités gagnent dés leur arrivée l’emplacement préparé à leur intention (1).
2. La revue peut être passée à pied ou en véhicule. Dans le premier cas le commandant
des troupes se place à coté et un peu en arrière de l’autorité qui passe la revue. Dans le
second cas il monte à coté d’elle sur le même véhicule. Dans l’un et l’autre cas il cède
le côté des troupes.
3. L’ensemble des troupes ayant présenté les armes pour les honneurs initiaux, les chefs
de corps, sauf le premier dans l’ordre de bataille, font reposer les armes dés que
l’autorité commence à passer la revue de la première unité.
Chaque chef de corps fait ensuite présenter les armes lorsque l’autorité s’approche de sa
formation et les faits reposer lorsqu’elle a dépassé sa première unité.
Les musiques (ou fanfares) exécutent des marches en se relayant ; chaque musique (ou
fanfare) commence à jouer lorsque l’autorité est sur le point d’arriver à sa hauteur, et
cesse lorsque se termine la revue de la formation à laquelle elle appartient. Lorsqu’il n’y a
qu’une musique (ou fanfare), celle –ci joue pendant toute la durée de la revue.
Les officiers, les sous-officiers et les hommes du rang fixent l’autorité du regard au
moment ou elle arrive devant eux. Les drapeaux (ou étendards), les officiers et les chefs
de section (ou peloton) saluent dans des conditions fixées par le règlement du service de
garnison.
(1) Le cérémonial militaire à observer lors des cérémonies présidées par les préfets dans les départements
métropolitains est fixé par une instruction particulière.
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Art. 3223. –Troupes à pied
La cellule élémentaire de toute revue à pied est la section (ou peloton). Elle est composée au
minimum d’un officier ou sous-officier chef de section (ou peloton), de trois sous-officiers ou
gradés qui forment le premier rang dans la formation en colonne, et de dix-huit hommes du
rang qui sont placés selon leur taille (1).
Lorsque plusieurs sections (ou pelotons) sont accolées, le rang de taille est formé pour
l’ensemble (1).
L’armement est réparti uniformément à l’intérieur de chaque corps. En principe, les officiers
et chefs de section (ou peloton) portent le pistolet automatique ou le sabre. Les gradés du
premier rang de la section (ou peloton) dans la formation en colonne sont normalement armés
de pistolet-mitrailleur. Les hommes de rangs suivants sont armés du pistolet-mitrailleur, du
fusil ou du FAMAS, éventuellement de la carabine, du fusil-mitrailleur ou du lance-roquette
antichar, selon les prescriptions de l’ordre initial. Dans chaque rang, l’armement est uniforme.
Le maniement d’ensemble du fusil ou de la carabine dans les prises d’armes étant destiné à
montrer la cohésion de la troupe et à produire une certaine impression de puissance, les
hommes armés du fusil ou de la carabine doivent être assez nombreux pour atteindre ce but.
Si leur effectif est insuffisant, il peut y avoir intérêt à les présenter l’arme à la bretelle.
Lorsque les troupes sont passées en revue, dans la formation en ligne au coude à coude, sur
l’emplacement du départ pour le défilé, le dispositif du défilé est pris par une conversion de
pied ferme, à droite ou à gauche, du dispositif de la revue. La place ne permettant pas, alors,
de rectifier les distances, celles-ci sont prises, par chaque rang successivement, dès le départ.
« EMBARQUEZ »
(1) L’ordre initial doit préciser la méthode à suivre pour placer les hommes, classés selon leur taille :
- soit successivement dans chaque rang (procédé du mur),
- soit en diagonale (procédé du toit),
Ainsi que le sens à observer (les hommes du premier rang et la colonne du guide pouvant être soit les
plus grands, soit les plus petits).
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SECTION III
DEFILE
Chapitre 1
Défilé à pied
1. Un défilé produit sur les assistants une impression d’autant plus fort que les unités
présentent davantage de cohésion. Il importe donc de faciliter l’alignement des rangs
correspondants des unités accolées en supprimant les intervalles et celui des colonnes
correspondantes des unités successives en réduisant le plus possible les distances.
Entre les grandes unités, entre les corps et à l’intérieur de chaque corps, les distances à
maintenir correspondent aux intervalles prescrits pour la formation de revue.
Le commandant des troupes marche à 20 pas derrière la musique qui ouvre le défilé. Il
est suivi, à 2 pas de distance, de son adjoint, et, 5 pas derrière celui-ci, de son état-
major, aussi réduit que possible.
Le souci primordial, toutefois, doit être celui de prendre le plus tôt possible et de
conserver sans variation l’allure du défilé. Il est bon de prévoir que les troupes ont
tendance à accélérer en se rapprochant de la musique et à ralentir qu’après l’avoir
dépassée.
Les troupes à pied défilent au pas cadencé, l’arme à la bretelle ou sur l’épaule. La cadence
normale de marche est de 120 pas à la minute.
Le guide est choisi du coté de l’autorité ou du symbole auxquels les honneurs sont rendus. Le
trajet de la colonne du guide est, chaque fois que possible, tracé sur le sol ou jalonné par des
fanions.
Avant le départ, le commandant des troupes fait mettre l’arme à l’épaule s’il y à lieu. Puis
commande :
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« Pour défiler »
« Guide à gauche (droite) »
« En avant »
« MARCHE »
Le commandant des troupes, après avoir défilé et salué, va se placer en face de l’autorité. Son
adjoint conserve sa place à la tête du défilé.
Tous les officiers et chefs de section (ou peloton) saluent en passant devant l’autorité. La
position du salut est prise 6 pas avant d’arriver à hauteur de l’autorité et conservée 6 pas après
avoir dépassé celle-ci.
Si la même musique ne doit pas faire défiler toutes les troupes, elle cesse de jouer à la fin
d’une reprise et lorsque l’élément auquel elle appartient à dépassé l’autorité. Il est nécessaire
que son chef se soit au préalable accordé avec celui de la musique qui doit la relever. Ce
dernier fait commencer à jouer au moment où la première musique cesse de jouer de manière
que la cadence de la marche ne soit pas modifiée.
Le défilé terminé le commandant des troupes se porte vers l’autorité, la salue et se maintient à
portée de recevoir ces ordres.
Chapitre 2
Défilé en véhicule
- unités motorisées ;
- unités mécanisées ;
- unités blindées ;
- unités dotées d’engins spéciaux.
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3. Les unités défilent toujours au centre de la chaussée. Celui-ci est marqué, chaque fois
que possible, par un trait de peinture.
4. La place du commandant des troupes, de son adjoint, des officiers généraux, des états-
majors, des drapeaux (ou étendards) est, aux distances prés, la même que dans les
défilés de troupes à pied.
Les sections (ou pelotons) défilent généralement en colonne, l’intervalle éventuel entre
deux colonnes étant de 5 à 10 mètres. Elles peuvent, exceptionnellement défiler en
ligne.
Dans tous les cas, l’intervalle entre deux véhicules ne peut descendre en dessous de 2
mètres, la distance en dessous de 5 mètres.
Le déroulement général d’un défilé en véhicule est analogue à celui d’un défilé à pied.
Le commandant des troupes, après avoir défilé debout dans son véhicule et salué, va se placer
en face de l’autorité à laquelle les honneurs sont rendus. Son adjoint conserve sa place à la
tête du défilé.
Seuls les officiers qui ont un commandement égal ou supérieur à celui d’une compagnie
(escadron ou batterie) saluent, debout dans leur véhicule, en passant devant l’autorité. La
position du salut est prise 6 mètres avant d’arriver à hauteur de l’autorité et conservée 6
mètres après avoir dépassé celle-ci.
Les personnels transportés sur camion défilent au garde à vous, assis ou debout.
Les conducteurs de motocycles et les servants des armes de bord conservent l’attitude exigée
par la conduite de leur véhicule ou le service de leur arme.
Le défilé terminé, le commandant des troupes se porte à pied vers l’autorité, la salue et se
maintient à portée de recevoir ces ordres.
Les troupes se disloquent immédiatement, à vitesse normale, par des routes différentes.
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