Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CXG 002f
CXG 002f
CXG 2-1985
Adoptées en 1985. Révisées en 1993, 2011. Amendées en 2003, 2006, 2009, 2010, 2012, 2013, 2015,
2016, 2017, 2021.
.
L’étiquetage nutritionnel ne devrait pas délibérément laisser entendre qu’un aliment faisant
l’objet de telles allégations présente nécessairement des avantages nutritionnels par rapport
aux aliments qui en sont dépourvu.
1. CHAMP D’APPLICATION
Les présentes Directives recommandent les procédures à suivre pour l’étiquetage nutritionnel des aliments.
Les présentes Directives s’appliquent à l’étiquetage nutritionnel de tous les aliments. Dans le cas des aliments
diététiques ou de régime, des dispositions plus détaillées pourront être élaborées.
2. DÉFINITIONS
Aux fins des présentes Directives:
On entend par étiquetage nutritionnel une description des propriétés nutritionnelles d’un aliment visant à
informer le consommateur.
L’étiquetage nutritionnel comprend deux éléments:
(a) la déclaration sur l’étiquette des éléments nutritifs;
(b) les renseignements nutritionnels supplémentaires.
On entend par déclaration des éléments nutritifs un énoncé ou une liste normalisée des éléments nutritifs
contenus dans un aliment.
CXG 2-1985 3
On entend par allégation nutritionnelle toute représentation qui énonce, suggère ou implique qu’un aliment
possède des propriétés nutritionnelles particulières; celles-ci comprennent notamment sa valeur énergétique,
sa teneur en protéines, en lipides et en glucides, ainsi que sa teneur en vitamines et en sels minéraux. Les
cas ci-après ne constituent pas des allégations nutritionnelles:
(a) la mention de substances dans la liste des ingrédients;
(b) la mention d’éléments nutritifs en tant qu’éléments obligatoires de l’étiquetage nutritionnel;
(c) la déclaration quantitative ou qualitative de certains éléments nutritifs ou ingrédients sur l’étiquette,
conformément aux lois et règlements d’un pays.
On entend par élément nutritif toute substance normalement consommée comme constituant d’un aliment:
(a) fournissant de l’énergie; ou
(b) nécessaire à la croissance et au développement d’un individu et à la préservation de sa vie; ou
(c) dont le déficit entraîne des altérations biochimiques ou physiologiques caractéristiques.
Les valeurs nutritionnelles de référence (VNR)1 sont un ensemble de valeurs numériques qui sont fondées
sur des données scientifiques et établies aux fins d’étiquetage nutritionnel et d’utilisation des allégations
indiquées. Elles comprennent deux catégories de VNR:
Valeurs nutritionnelles de référence – Besoins (VNR-B) désigne les VNR qui sont basées sur les niveaux
d’éléments nutritifs associés aux besoins nutritionnels.
Valeurs nutritionnelles de référence – Maladies non transmissibles (VNR-MNT) désigne les VNR qui sont
basées sur les niveaux d’éléments nutritifs associés à la réduction du risque de maladies non transmissibles
liées au régime alimentaire n’incluant pas les maladies ou les troubles liés à des carences en éléments nutritifs.
On entend par sucres tous les monosaccharides et disaccharides présents dans un aliment.
Les fibres alimentaires sont des polymères glucidiques2 à dix unités monomériques ou plus3 , qui ne sont
pas hydrolysés par les enzymes endogènes de l'intestin grêle humain et appartiennent aux catégories
suivantes:
polymères glucidiques comestibles, présentes naturellement dans l'aliment tel qu'il est consommé,
les polymères glucidiques qui ont été obtenus à partir de matières alimentaires brutes par des moyens
physiques, enzymatiques ou chimiques et ayant un effet physiologique qui a un impact positif sur la
santé comme démontré aux autorités compétentes en fonction des critères scientifiques généralement
acceptés.
les polymères glucidiques synthétiques ayant un effet physiologique qui a un impact positif sur la santé
comme démontré aux autorités compétentes en fonction des critères scientifiques généralement
acceptés.
On entend par acides gras polyinsaturés les acides gras à interruption cis-méthylinique.
Acides gras trans4: Aux fins des Directives concernant l’étiquetage nutritionnel et d’autres normes et
directives Codex apparentées, les acides gras trans sont définis comme tous les isomères géométriques
d’acides gras monoinsaturés et polyinsaturés ayant des doubles liaisons carbone-carbone non conjuguées
interrompues par au moins un groupe méthylène dans la configuration trans.
3. DÉCLARATION DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS
3.1 Application de la déclaration des éléments nutritifs
3.1.1 La déclaration des éléments nutritifs devrait être obligatoire pour tous les aliments préemballés faisant l'objet
d'allégations nutritionnelles ou relatives à la santé, selon la définition donnée dans les Directives pour l'emploi
des allégations relatives à la nutrition et à la santé (CXG 23-1997).
1 Voir également l’annexe 1 sur les Principes généraux pour l’établissement de valeurs nutritionnelles de référence.
2 Si elles sont d'origine végétale, les fibres alimentaires peuvent comprendre des fractions de lignine et/ou d'autres
composants associés avec des polysaccharides dans les parois cellulaires végétales. Ces composants peuvent
également être mesurés par certaines méthodes d'analyse pour les fibres alimentaires. Cependant, ils ne sont pas
inclus dans la définition des fibres alimentaires s'ils sont extraits et réintroduits dans un aliment.
3 La décision d'inclure ou non les glucides à 3-9 unités monomériques doit revenir aux autorités nationales.
4 Les membres du Codex peuvent, aux fins de l’étiquetage nutritionnel, envisager d’inclure des acides gras trans
particuliers dans la définition des AGT si de nouvelles données scientifiques deviennent disponibles.
CXG 2-1985 4
3.1.2 La déclaration des éléments nutritifs devrait être obligatoire pour tous les autres aliments préemballés sauf
lorsque la situation nationale n’y est pas favorable. Certains aliments peuvent être exemptés en raison de leur
insignifiance nutritionnelle ou diététique ou de la petite taille du conditionnement.
3.2 Énumération des éléments nutritifs
3.2.1 Si la teneur en éléments nutritifs est déclarée sur l'étiquette, les mentions ci-après doivent être obligatoires:
Valeur énergétique; et
Quantités de protéines, de glucides assimilables (c'est-à-dire glucides alimentaires à l'exclusion des fibres
alimentaires), de lipides, de graisses saturées, de sodium 5 et des sucres totaux;
Quantité de tout autre élément nutritif faisant l'objet d'une allégation relative à la nutrition ou à la santé; et
Quantité de tout autre élément nutritif jugé utile au maintien d'un bon état nutritionnel, conformément à la
législation nationale ou aux directives alimentaires nationales6.
3.2.2 Lorsque la déclaration volontaire d’un élément nutritif spécifique, en plus de ceux énumérés à la section 3.2.1,
est appliquée, la législation nationale peut exiger la déclaration obligatoire de tout autre élément nutritif jugé
approprié au maintien d’un bon état nutritionnel.
3.2.3 Lorsqu’une allégation spécifique relative à la nutrition ou à la santé est faite, alors la déclaration de la quantité
de tout autre élément nutritif jugé approprié au maintien d’un bon état nutritionnel conformément aux exigences
de la législation nationale ou aux recommandations nationales en matière de nutrition devrait être obligatoire.
3.2.4 Lorsqu’une allégation porte sur la quantité et/ou le type de glucides, la quantité de sucres totaux devrait être
indiquée en plus des mentions exigées au paragraphe 3.2.1. On peut également indiquer les quantités
d’amidon et/ou d’autres composés glucidiques. Lorsqu’une allégation porte sur la teneur en fibres alimentaires,
la quantité des fibres alimentaires devrait être déclarée.
3.2.5 Lorsqu’une allégation porte sur la quantité et/ou le type d’acides gras ou la teneur en cholestérol, les quantités
d’acides gras saturés, d’acides gras mono-insaturés et d’acides gras polyinsaturés et de cholestérol devraient
être déclarées, et la déclaration de la quantité d’acide gras trans peut être exigée par la législation nationale,
outre les mentions exigées à la section 3.2.1 et conformément à la section 3.4.7.
3.2.6 Outre les mentions obligatoires prévues aux sections 3.2.1, 3.2.3 et 3.2.4, les vitamines et minéraux peuvent
être énumérés conformément aux critères énoncés ci-après:
Seuls les vitamines et les minéraux pour lesquels des apports recommandés ont été établis et/ou qui ont une
importance nutritionnelle dans le pays concerné devraient également être déclarés.
Lorsque la déclaration des éléments nutritifs est appliquée, les vitamines et les minéraux qui sont présents en
quantités inférieures à 5 pour cent de la valeur nutritionnelle de référence ou des recommandations
officiellement reconnues par l’autorité ayant juridiction sur le territoire national, par 100 g ou par 100 ml ou
bien par portion, selon les quantités citées sur l’étiquette ne devraient pas faire l’objet de déclaration.
3.2.7 Lorsqu’un produit est soumis aux dispositions d’étiquetage d’une norme Codex, les dispositions relatives à la
déclaration des éléments nutritifs figurant dans cette norme ont priorité sur les dispositions 3.2.1 à 3.2.6 des
présentes Directives mais ne doivent pas entrer en conflit avec celles-ci.
3.3 Calcul des éléments nutritifs
3.3.1 Calcul de l’énergie
La quantité d’énergie devrait être calculée à l’aide des coefficients de conversion ci-après:
Glucides 4 kcal/g – 17 kJ
Protéines 4 kcal/g – 17 kJ
Lipides 9 kcal/g – 37 kJ
Alcool (éthanol) 7 kcal/g – 29 kJ
Acides organiques 3 kcal/g – 13 kJ
5 Les autorités nationales pourront décider d’exprimer la quantité totale de sodium en équivalents sel en tant que « sel ».
6 Les pays où la consommation du niveau d’acides gras trans est une préoccupation de santé publique doivent envisager
la déclaration des acides gras trans dans l’étiquetage nutritionnel.
CXG 2-1985 5
7 Les principes généraux et les définitions utilisés pour établir ces VNR sont indiqués en annexe 1.
CXG 2-1985 6
* La valeur de 15 μg est fondée sur une exposition minimale à la lumière du soleil tout au long de l'année.
Les autorités nationales et/ou régionales compétentes devraient déterminer une VNR-B appropriée qui
représente au mieux l'exposition de la population à la lumière du soleil et d'autres facteurs pertinents.
** Les autorités nationales et/ou régionales compétentes devraient déterminer une VNR-B appropriée qui
représente au mieux l'absorption issue des régimes alimentaires correspondants.
Facteurs de conversion pour les équivalents vitamines
Vitamine Équivalents alimentaires
1 mg niacine
Niacine 1 mg équivalents niacine (NE) =
60 mg tryptophane
1 µg folate alimentaire
Folate 1 µg équivalents folate alimentaire (DFE)
0.6 µg acide folique ajouté à un
=
aliment ou comme complément
consommé avec un aliment
0.5 µg acide folique comme
complément consommé
estomac vide
1 µg rétinol
1 µg équivalents d'activité du rétinol
12 µg β-carotène
Vitamine A (EAR) =
24 µg autres caroténoïdes
OU provitamine A
1 µg rétinol
1 µg équivalents rétinol (ER) =
6 µg β-carotène
12 µg autres caroténoïdes
provitamine A
1 mg RRR- α-tocophérol
Vitamine E 1 mg α-tocophérol
(d- α-tocophérol)
Les facteurs de conversion pour les équivalents vitamines du tableau fournissent des informations utiles qui permettent
aux autorités compétentes régionales et/ou nationales de déterminer l'application appropriée des VNR-B.
CXG 2-1985 7
3.4.4.2 VNR-MNT
Niveaux d'apport à ne pas dépasser
Acides gras saturés 20 g8,9
Sodium 2000 mg10
Niveaux d'apport à atteindre
Potassium 3500 mg10
3.4.5 Dans les pays où les données sont habituellement déclarées par rapport à des rations, les renseignements
requis par les alinéas 3.4.2, 3.4.3 et 3.4.4 peuvent être exprimés uniquement par ration, telle que quantifiée
sur l’étiquette, ou par portion, à condition que le nombre de portions contenues dans l’emballage soit indiqué.
3.4.6 La présence de glucides assimilables devrait être indiquée sur l’étiquette par le mot «glucide». Lorsqu’il est
fait mention du type de glucides, cette mention devrait suivre immédiatement la mention de la quantité de
glucides totaux de la manière suivante:
“... g de glucides, dont ... g de sucres”.
On peut également mentionner: ... g de “x”,
“x” représentant le nom spécifique de tout autre constituant glucidique.
3.4.7 Lorsqu’il est fait mention de la quantité et/ou du type d’acides gras, cette mention devrait suivre immédiatement
la mention de la quantité de lipides totaux conformément à la Section 3.4.3.
La présentation ci-après devrait être utilisée:
Lipides totaux … g
8 Cette valeur se base sur l’apport énergétique de référence de 8370 kilojoules/2000 kilocalories.
9 La sélection de ces éléments nutritifs pour l’établissement d’une VNR s’est basée sur des «preuves convaincantes»
de relation avec les risques de MNT, telles que définies dans le rapport Régime alimentaire, nutrition prévention des
maladies chroniques. Série des rapports techniques de l’OMS 916. OMS, 2003. La directive actualisée de l’OMS
concernant la consommation de sodium par les adultes et les enfants (OMS 2012) soutient également la sélection du
sodium.
10 La sélection de ces éléments nutritifs pour l'établissement d'une VNR s'est basée sur des «preuves de qualité élevée»
de relation avec un biomarqueur de risque de MNT chez l'adulte, telles qu'elles figurent dans les Directives de l'OMS
de 2012 sur les apports en sodium et en potassium chez l'adulte et chez l'enfant.
CXG 2-1985 8
11 Des directives sur l'étiquetage nutritionnel frontal figurent à l'annexe 2 des présentes Directives.
CXG 2-1985 9
12 Des pays différents peuvent utiliser d'autres termes pour ce concept, par exemple apport nutritionnel recommandé
(ANR), apport journalier recommandé (AJR), apport nutritionnel de référence (RNI - Reference Nutrient Intake), ou
apport de référence pour la population (PRI - Population Reference Intake).
13 Des pays différents peuvent utiliser d'autres termes pour ce concept, par exemple niveau supérieur d'apport nutritionnel
tolérable (UL), ou extrémité supérieure de la fourchette des apports sûrs.
CXG 2-1985 10
14 Au moment de l'élaboration des présents principes directeurs, la définition et les critères afférents aux « preuves
convaincantes » provenant du rapport suivant de la FAO/OMS ont été utilisés : Régime alimentaire, nutrition et
prévention des maladies chroniques. Série des rapports techniques de l’OMS, n° 916. OMS, 2003.
15 Dans les présents Principes généraux, les termes preuves convaincantes/généralement acceptées sont considérés
comme étant synonymes.
16 Comité de révision des directives de l'OMS. WHO Handbook for guideline development. Genève, Organisation
mondiale de la Santé (OMS), 2012) (http://www.who.int/kms/handbook_2nd_ed.pdf).
CXG 2-1985 11
Les gouvernements peuvent utiliser une VNR-MNT du Codex basée sur un apport énergétique de référence
de 8370 kilojoules/2000 kilocalories, ou peuvent déterminer leurs propres valeurs de référence pour
l'étiquetage nutritionnel sur la base d'un autre apport énergétique de référence qui tient compte de facteurs
spécifiques à leur pays ou région.
3.3 Prise en compte des valeurs de référence pour l'apport journalier pour les niveaux supérieurs
L'établissement de VNR pour la population générale devrait également prendre en compte les valeurs de
référence pour l'apport journalier pour les niveaux supérieurs établies par la FAO/OMS ou des organismes
scientifiques compétents reconnus, le cas échéant (par exemple le niveau d'apport supérieur ou la fourchette
de distribution acceptable des macronutriments).
CXG 2-1985 12
17 Tel que défini dans la Norme générale pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées (CXS 1-1985).
18 Tel que défini dans les Directives concernant l’étiquetage nutritionnel (CXG 2-1985).
19 Frontal désigne la surface totale de la surface (ou des surfaces) qui est exposée ou visible dans les conditions
habituelles de vente ou d’utilisation.
20 Tel que défini dans la Norme générale pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées (CXS 1-1985).
CXG 2-1985 13
L’ÉNF devrait présenter l’information d’une manière qui soit facile à comprendre par les
consommateurs dans le pays ou la région de mise en œuvre. Le format de l’ÉNF doit s’appuyer sur
des études de consommation scientifiquement valables.
L’ÉNF doit être clairement visible sur le paquet/l’emballage au point de vente dans des conditions
normales de vente et d’utilisation.
L’ÉNF devrait aider aux consommateurs de faire des comparaisons entre les aliments
L’ÉNF devrait être dirigé par le gouvernement, mais développé en consultation avec toutes les parties
prenantes, y compris le gouvernement, le secteur privé, les consommateurs, les universités, les
associations de santé publique et autres.
L'ÉNF devrait être mis en œuvre de manière à faciliter la large disponibilité de l'ÉNF à l'intention des
consommateurs.
L’ÉNF devrait être accompagné d’un programme de sensibilisation et d’éducation/information et
l'utilisation de l'ÉNF conformément aux recommandations gouvernementales.
L'ÉNF doit faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation afin de déterminer l’efficacité et l’impact.