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Accueil Toutes les revues France moderne et contemporaine Liste des problèmes Tome 13, numéro 1 Chirac and ‘la Françafrique’: No Longer ....

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Volume 13, 2005 ­ Numéro 1 : La France et l'Afrique à l'ère de la mondialisation
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Chirac and ‘la Françafrique’: No Longer a Family Affair
citations à ce jour Tony Chafer
Pages 7­23 | Publié en ligne : 23 août 2006 Citer
62
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Depuis son indépendance politique, la France a maintenu une sphère d'influence privilégiée, appelée « pré des articles

carré' — en Afrique subsaharienne, fondé sur une série de liens familiaux avec ses anciennes colonies. La guerre froide
L'international
Contexte du français
fourni un environnement favorable au développement de cette relation privilégiée, les États­Unis voyant

Politique africaine La présence française dans cette partie du monde est utile pour contenir le communisme. Cependant, suite à
1960­90
Depuis la fin de la guerre froide, la France a dû s'adapter à un nouvel environnement politique international, plus

'Le garder dans le compétitifs et moins propices au maintien de tels liens familiaux. Cet article retrace l’évolution
Famille'
des relations franco­africaines à l'ère de la mondialisation, alors que les gouvernements français ont entrepris une démarche hésitante
Africain français
processus d’adaptation politique depuis le milieu des années 1990.
Politique dans le monde
Ère

De Mitterrand à
Chirac : la recherche
pour un nouvel africain

Politique
Contrairement à la décolonisation en Indochine et en Algérie, le transfert du pouvoir en Afrique noire a été largement pacifique ; comme

Français renouvelé il n’y a donc pas eu de rupture des relations avec l’ancienne puissance coloniale. Au contraire, les années qui ont suivi
Activisme en Afrique
Les indépendances furent marquées par une intensification des liens avec la France. La rhétorique officielle souvent évoquée
Depuis 2002
Élections la grande famille franco­africaine et le terme « la Françafrique » témoignaient d'une relation symbiotique dans laquelle

« L'Afrique est vécue dans les représentations françaises comme un prolongement naturel où le monde francophone et
Conclusion
La francophilie fusionne » (Bourmaud, 2000). En fait, une grande variété de termes ont été inventés pour décrire ce phénomène.
Notes de bas de page
relation privilégiée : les pays concernés sont traditionnellement qualifiés de « pays du champ » ou

Les références le « pré carré » de la France, tandis que le réseau d'acteurs reliant la France à l'Afrique a été diversement qualifié de

‘la Françafrique’, ‘le Paris­village africain’, the ‘complexe franco­africain’ and ‘l'État franco­africain’.1

Cet article identifiera les principales caractéristiques du contexte international qui ont rendu le développement de cette

relation « familiale » particulière possible et passer en revue les principales caractéristiques distinctives de la politique africaine française

dans la période immédiatement postcoloniale. Il expliquera ensuite pourquoi la fin de la guerre froide et les défis de

la mondialisation rendait indispensable une nouvelle approche des relations franco­africaines, même si certains au sein de la France

La communauté politique africaine a apparemment cru pendant quelques années qu'il était possible de continuer

comme avant. Le génocide de 1994 au Rwanda et l'implication de la France dans les événements qui l'ont précédé, enfin

a détruit de telles illusions et a provoqué la reconnaissance du fait que son approche traditionnelle de la politique africaine ne

n'apportait plus à la France les mêmes revenus que par le passé. Les tentatives hésitantes de Paris pour développer un

sera ensuite examinée la nouvelle politique africaine dans le contexte d'une situation internationale très modifiée,

d'abord lors du septennat de Chirac (1995­2002), dont une grande partie a été marquée par la cohabitation avec le Premier ministre socialiste Lionel

Jospin, puis de manière plus directe mais en pratique tout aussi incertaine, sous la direction de

son militant ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin durant les premières années de sa deuxième présidentielle

mandat. En conclusion, il sera montré que, malgré ce regain d'activisme depuis 2002, les pressions exercées sur,

et les incertitudes qui entourent la relation « familiale » de la France avec l'Afrique ne se sont pas atténuées.

Le contexte international de la politique africaine française 1960­1990

La transition politique sans heurts en Afrique noire a été facilitée par le fait qu'après la Seconde Guerre mondiale, un

Une élite francophone était apparue, dépendante de son statut et de sa position d'influence sur la France. C'était la condition essentielle à la

poursuite des relations étroites entre l'ancienne métropole et ses

ex­colonies, car c'est à cette élite loyale que la France a pu, pour l'essentiel, transférer le pouvoir à

l’indépendance (voir Chafer, 2002a).

En tant que chefs d’États petits, faibles, fragmentés et multiethniques disposant de peu de ressources naturelles pour

exploit, pas d'armée entraînée et une petite force de police locale, les nouveaux dirigeants politiques n'avaient aucun intérêt à briser

des relations avec l'ancienne puissance coloniale. De plus, l’intérêt personnel était étayé par des considérations culturelles et

affinités émotionnelles. Formés dans les écoles françaises, ils ont fait leurs armes politiques à l'Assemblée nationale du

Quatrième République, où nombre d’entre eux ont siégé comme députés et dans certains cas même comme ministres.

Pendant cette période, ils ont également noué des amitiés avec des dirigeants politiques et des responsables français et n’ont eu aucun intérêt pour

ou désir de mettre fin à leur collaboration à l'indépendance. Les deux exemples les plus connus de cette prise de position sont Léopold Sédar

Senghor et Félix Houphouët­Boigny, respectivement premiers présidents du Sénégal et

Côte d'Ivoire. De son côté, la France du général de Gaulle n’avait aucune volonté de rompre ses liens avec l’Afrique. Non

Fervent partisan du régime colonial, de Gaulle considérait néanmoins le maintien d'une sphère d'influence en Afrique comme

crucial pour la grandeur française, pour sa vision de la France en tant que puissance mondiale dans le monde postcolonial.

L’attitude des États­Unis revêt ici une importance cruciale. Sur fond de guerre froide, Washington

considère la présence continue de la France, dans une partie du monde qu'elle connaît mal, comme souhaitable pour garantir que

la région n’est pas tombée dans les griffes de Moscou. Ainsi, alors que les USA voyaient le maintien d'un système français

sphère d'influence comme essentielle à l'endiguement du communisme en Afrique, la France considérait son pré carré comme un moyen de

contenir l'influence « anglo­saxonne », c'est­à­dire américaine et britannique. En ce qui concerne les Britanniques

l'influence était concernée, la France n'aurait pas dû s'inquiéter puisque les gouvernements britanniques avaient décidé que l'Occident

L’Afrique était périphérique par rapport à ses priorités stratégiques dans le monde postcolonial, laissant la France comme seul grand pays.

pouvoir dans la région. Ainsi se dessine une répartition des responsabilités qui convient à la fois à la France et aux États­Unis pour la

durée de la guerre froide, mais qui a commencé à s'effondrer une fois la guerre froide terminée. Ceci de facto

Le partenariat a cédé la place à une relation plus compétitive et conflictuelle et franco­américaine.


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Les divisions sur la réponse appropriée aux attentats du 11 septembre 2001 contre New York ont encore exacerbé les tensions

latentes entre les deux pays en Afrique.

"Le garder dans la famille"

Si un contexte international favorable était la condition sine qua non de la bonne conduite de la politique africaine française, il ne permet

pas de comprendre pourquoi elle a connu si longtemps un tel succès. Le point essentiel

voici l'approche à plusieurs niveaux, qui combinait une gamme impressionnante d'instruments politiques « officiels » avec

une gamme complexe de relations non officielles, familiales et souvent secrètes (voir Médard, 1997, pp. 22­24). L'imbrication étroite de ces

éléments et leur soutien au sommet de l'État français ont été la clé de leur succès. Les canaux officiels des relations franco­africaines

comprenaient la Zone Franc, qui liait le franc français aux monnaies de plus d'une douzaine de pays africains à un taux fixe ; l'existence d'un

ministère de la Coopération indépendant, doté d'un siège au Conseil des ministres, qui est à la fois un signe visible de l'engagement

continu de la France en faveur de l'Afrique et un canal important de l'aide française au développement (dont les deux tiers sont allés

aux anciennes colonies françaises en Afrique noire); les accords de coopération culturelle, technique et militaire que la plupart des

ex­colonies ont signés avec la France lors de leur indépendance et qui prévoyaient que des enseignants français et d'autres

spécialistes, tels que des conseillers militaires, travaillaient pour les gouvernements africains et fixaient les

le cadre dans lequel les interventions militaires françaises ont été entreprises ; et enfin, le fait que, avec le

Depuis la création de la Ve République, la politique africaine est effectivement devenue le domaine réservé du président.

(Chafer, 2002b, p. 346). Ces liens officiels étaient accompagnés d'une série de liens semi­officiels et non officiels.

des liens familiaux incarnés par les sommets franco­africains, institués en 1973, qui réunissent le président français et les dirigeants

politiques africains et français dans une célébration annuelle de leur relation privilégiée. Leurs réunions ressemblent traditionnellement

davantage à une réunion de famille qu’à une réunion au sommet officielle, car aucun ordre du jour n’est publié et aucun communiqué final

n’est publié.

Trois autres caractéristiques ont été essentielles au succès de la politique africaine française durant cette période. Premièrement, la volonté

politique existait au sein de l’establishment politique, à gauche comme à droite, de poursuivre une politique active et interventionniste en Afrique,

sans être gênée par les sentiments de culpabilité coloniale qui ont empêché pendant de nombreuses années la Grande­Bretagne de

jouer un rôle plus important sur le continent. . Pour comprendre les motivations politiques derrière la détermination à se tailler une

sphère d'influence en Afrique après l'indépendance, il faut revenir à la crise de Suez de 1956. Le retrait du soutien américain à l'opération militaire

franco­britannique à Suez a servi à convaincre le gouvernement français élites qui, si la France voulait rester une puissance mondiale,

elle devrait alors

parvenir à une plus grande autonomie d’action vis­à­vis des États­Unis. Ainsi, alors que la Grande­Bretagne a décidé qu'elle ne pouvait rester qu'un

puissance mondiale en s'accrochant aux traces de Washington, les décisions françaises de développer une force de frappe nucléaire

indépendante, de construire une Europe forte sur la base de la coopération franco­allemande et de maintenir une sphère d'influence

privilégiée en Afrique ont été les pierres angulaires du développement de la puissance mondiale. La politique de Gaulle visant à maintenir le

statut mondial de la France – sa grandeur – dans l'ère postcoloniale, dont il considérait désormais de plus en plus l'aube comme inévitable.

L’Afrique noire était donc l’un des piliers clés de sa stratégie de grandeur et lui, à l’instar des dirigeants politiques français qui lui ont

succédé, a mobilisé une gamme impressionnante d’instruments politiques pour assurer sa

mise en œuvre. La stratégie de la grandeur était le produit d'une conception du pouvoir centrée sur une

un État­nation actif et interventionniste et lié au contrôle territorial et à la force militaire. Les racines de cette conception du pouvoir remontent

à l’époque coloniale, mais elles ont continué à se manifester en Afrique noire francophone jusque dans l’ère postcoloniale : en effet, la

fréquence des interventions militaires françaises, en moyenne une par an de 1960 jusqu’au milieu Les années 1990 ont montré que la France

continuait à se considérer comme « le garant de la stabilité et une puissance hégémonique » dans la région (Brüne, 1994, p. 56). C'est cette

vision activiste et interventionniste de l'État français qui a constitué la base du « consensus gaulliste » sur la politique africaine, qui s'étendait

à tout le spectre politique des partis au pouvoir en France, de la droite aux socialistes.

Deuxièmement, les gouvernements français ont développé au cours de cette période un discours distinctif sur l’Afrique pour justifier leur

politique auprès de l’opinion publique nationale et étrangère. Cela s’est centré sur le concept nouvellement inventé de coopération.

Intraduisible en anglais, le terme désigne quelque chose de spécifiquement français qui est à la fois beaucoup plus vaste dans sa portée

et plus ambigu dans sa signification que son anglais le plus couramment utilisé.

équivalents : aide ou assistance au développement. Premièrement, elle est liée à l’expansion de l’influence française à travers le

world. As Prime Minister Georges Pompidou put it in 1964: ‘la politique de coopération est la suite de la

politique d'expansion de l'Europe au XIXe siècle’ (cited in Michel, 1993, p. 221). In this respect, it is a means

de promouvoir la langue et la culture françaises, d'assurer des marchés pour les produits français et, surtout, de projeter la grandeur française.

Deuxièmement, la notion de coopération contenait la reconnaissance du fait que cela ne pouvait plus être réalisé dans un contexte colonial.

La France, comme de Gaulle lui­même l'avait reconnu, devait s'éloigner du système colonial dépassé et s'orienter vers « une

coopération féconde et amicale » (de Gaulle, 1970, p. 263). Enfin, la notion de coopération implique implicitement le sens de la responsabilité

historique constante de la France dans la promotion du développement de son ancienne « famille » coloniale, mais basée désormais

sur l'idée d'un partenariat entre États souverains pour leur bénéfice mutuel. En tant que discours, il faisait simultanément appel aux

notions de grandeur, à l'intérêt personnel pragmatique, au sens de la responsabilité historique de la France et aux impératifs moraux de

solidarité avec ses semblables dans les pays pauvres, et

a sous­tendu la notion d’une relation « familiale » particulière avec l’Afrique.

Troisièmement, et c'est le plus important, l'interdépendance étroite des intérêts de l'État, des partis et des intérêts personnels, et en fait souvent

l'estompage des frontières entre eux, ont été essentiels au succès de cette relation, qui a été

soutenu par une série de réseaux (réseaux personnels)2. Sa particularité était que, même s'il s'agissait d'une

centré dans la mesure où il dépendait des relations entre États, il était soutenu par un réseau dense de relations

des relations personnalisées et familiales. Les réseaux ont été le pionnier le plus notoire de Jacques Foccart, qui combinait son rôle de bras

droit de de Gaulle au sein du mouvement gaulliste, puis du parti gaulliste, avec ses fonctions de conseiller spécial du président pour les

affaires africaines et sa responsabilité d'assurer la liaison avec les services secrets. Jusqu'à sa destitution par le président Giscard

d'Estaing, il était ainsi au centre du

une série de réseaux informels et formels qui lui ont permis « d'utiliser à la fois les contacts politiques et

relations d'affaires pour accroître son influence dans les milieux français, alors que ses responsabilités officielles lui permettaient

cultiver systématiquement l'amitié des dirigeants africains » (Médard, 1997, p. 25). Le point de convergence

de ces réseaux se trouvait au sommet même de l’État français, au sein même du palais de l’Élysée, ce qui faisait que Foccart jouissait d’une

position de pouvoir exceptionnelle. Il a su mobiliser, lorsque cela était nécessaire, les ressources économiques, diplomatiques et

militaires considérables de l’État français pour soutenir ses initiatives, tandis que sa position politique assurait couverture et légitimité à ses

diverses activités, tant légales qu’illicites. Les fonds destinés à soutenir ces réseaux et leurs activités provenaient en grande partie du budget

de la coopération , qui n'était soumis ni au contrôle parlementaire ni au débat public, mais simplement approuvé par l'Assemblée nationale

(Bossuat, 2003, p. 433). Ce manque de responsabilité, un autre trait de la relation « familiale », a conduit à la corruption, les politiciens et les

fonctionnaires étant impliqués dans des activités commerciales qui ont souvent pris la forme de racket d'État.3
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Il s’agissait donc d’un type de relation particulier, pas du tout conforme aux véritables idéaux républicains français, dans lequel l’imbrication

de l’État, des partis et des intérêts personnels permettait de présenter un ensemble de politiques et d’interventions au service de

l’intérêt national plus large. dans la pratique, a apporté des avantages majeurs à certains

des groupes d’intérêts et de petites fractions de la population, en France comme en Afrique. Le prestige international de

l’État gaulliste a été renforcé par le groupe d’alliés fidèles en Afrique qui se tournaient vers la France pour obtenir son soutien et

subsistance, tandis que le parti gaulliste tirait une grande partie de son financement du recyclage d'une partie des déchets.

budget de coopération , qui a retrouvé son chemin vers les caisses du parti via l'Afrique. Un certain nombre d'entreprises

françaises, notamment la compagnie pétrolière publique Elf, créée sous de Gaulle avec pour mission de garantir l'accès de la France au pétrole,

ont atteint l'objectif stratégique qui leur était fixé en Afrique et ont également apporté de belles récompenses à leurs dirigeants et à leurs

dirigeants. Le financement du parti gaulliste4. Pour les dirigeants africains, en revanche, l’appartenance à la « famille » franco­

africaine apportait un soutien économique, politique et si nécessaire militaire, dont eux et les petites élites francophones dont ils appartenaient

étaient les principaux bénéficiaires.

Cette imbrication des intérêts de l'État, des partis et des intérêts personnels dans la politique africaine française a survécu à de Gaulle

et a permis à un large éventail d'acteurs politiques et économiques d'avoir un intérêt direct dans le maintien du pré carré de la France en

Afrique. Cependant, les conditions politiques internationales et nationales dans lesquelles ces relations se sont développées ont

radicalement changé dans les années 1990.

La politique africaine française à l’ère de la mondialisation

Un environnement politique favorable, ainsi que la volonté politique et les ressources nécessaires pour le maintenir, ont permis que

les relations spéciales décrites ci­dessus ont duré plus de 30 ans après l’indépendance. Cependant, tout

ceux­ci ont commencé à se faire rares dans les années 1990. La fin de la guerre froide a provoqué une transition rapide vers

multipartisme en Afrique, créant un environnement politique moins stable. La fragmentation politique et l'augmentation

conflit qui a suivi dans plusieurs États d’Afrique occidentale et centrale, combiné à la crise de la dette et aux difficultés économiques.

l’échec, a menacé l’influence française et a augmenté le coût potentiel pour la France du maintien de son pré carré.

En conséquence, le rétablissement de la stabilité et de la sécurité est devenu une priorité absolue, non seulement pour la France mais aussi pour

la communauté internationale en général. Dans ce contexte, les politiques unilatérales traditionnelles à la française

Les interventions dans la politique des États africains sont devenues pleines de risques, comme l’ont démontré les situations au Rwanda

(1990­1994), en République centrafricaine (1995­1996) et dans l’ex­Zaïre (1994­1997).

Parallèlement à ces évolutions, l’environnement politique est devenu plus compétitif à mesure que la mondialisation s’accélérait et que les

principales puissances industrielles se disputaient des avantages économiques et politiques, sans plus être contraintes par les impératifs

politiques de la guerre froide. Dans ce nouvel environnement, la France est de plus en plus préoccupée par les activités « anglo­saxonnes » en

Afrique. La loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, soutenue par Clinton

(2000) cherchaient à promouvoir le développement de nouveaux marchés et opportunités d’investissement pour les entreprises américaines.

Cet intérêt accru pour l’Afrique ne s’est pas traduit par une politique cohérente visant à étendre l’influence diplomatique ou militaire des

États­Unis, mais a donné lieu à l’impression à Paris d’une concurrence croissante entre les intérêts économiques français et américains sur le

continent5. Les craintes françaises d’une activité accrue des États­Unis en Afrique La situation en Afrique s’est encore aggravée

au lendemain du 11 septembre 2001, lorsque les États­Unis se sont tournés vers l’Afrique dans leur recherche de sources de pétrole plus

sûres que leurs fournisseurs traditionnels du Moyen­Orient.6 La France est également préoccupée par le regain d’intérêt politique des États­

Unis pour l’Afrique, né issue de la guerre contre le terrorisme menée par l'administration Bush et illustrée par la

Initiative pansahélienne de 2004 du Département d'État. Mais en même temps, le nouvel ordre mondial d'après 1990

qui est motivée par la mondialisation économique et dominée par l'idéologie du libéralisme international a

créé de nouvelles opportunités pour les entreprises françaises, notamment à travers la privatisation des services publics, la

l'attribution de contrats de construction et l'obtention de concessions pour l'exploitation des ressources agricoles, pétrolières et

minérales de l'Afrique. Dans ce contexte, l’exercice du pouvoir militaire et politique français en soutien aux alliés politiques, qui découle

de la notion d’État interventionniste et constitue la marque traditionnelle de la présence française en Afrique, est devenu moins important

en tant que moyen de projeter l’influence française. .

Enfin, l’Union européenne (UE) est devenue de plus en plus importante en tant qu’acteur politique en Afrique (Krause, 2003). À la suite

de l'examen à mi­parcours de Lomé IV (1995), la conditionnalité politique est devenue partie intégrante de la politique de

développement de l'UE et a été pleinement intégrée comme l'un des piliers de la politique de développement de l'UE avec la signature de

l'accord de Cotonou en 2002. C'était une nouveauté depuis Lomé IV. Les accords I à III avaient été présentés comme des accords

« techniques » couvrant le commerce et l'aide au développement entre l'UE et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. La

dimension politique était considérée comme du domaine des États membres. À la fin des années 1990, la situation avait irrévocablement

changé et l’UE, qui cherchait désormais explicitement à promouvoir la propagation de l’Occident,

style multipartisme et institutions démocratiques libérales à travers sa politique de développement, de plus en plus

empiété sur ce qui était jusqu’alors les prérogatives politiques des États membres. Cela a encore réduit l’espace pour une approche nationale

française distincte des relations africaines du type décrit ci­dessus.

Parallèlement à ces évolutions internationales, les changements survenus à Paris affectaient également le contexte dans lequel

La politique française sur l’Afrique a été formulée. Premièrement, au lendemain de la chute du mur de Berlin et du

Lors des révolutions démocratiques qui ont suivi en Europe centrale et orientale, des questions ont commencé à être posées en France sur

l’opportunité de maintenir des relations étroites avec des régimes autoritaires dont le bilan en matière de droits de l’homme était médiocre. Des

questions ont également été posées sur la valeur et l’efficacité de l’aide française au développement, qui n’a manifestement pas réussi à

promouvoir le décollage économique en Afrique malgré 30 ans de politique de coopération (voir par exemple Brunel, 1993). Cependant,

c’est l’implication française dans les événements qui ont précédé et suivi le génocide rwandais de 1994 qui a provoqué la réévaluation la plus

profonde de la politique africaine française.

Bien que les critiques nationales à l'égard de l'implication française au Rwanda aient été, comme d'habitude, relativement discrètes, le rôle

de la France a été largement condamné par les organisations non gouvernementales (ONG) internationales (voir en particulier Human

Rights Watch, 1995). En conséquence, les membres de la France

Les élites dirigeantes et certaines sections de la presse française remettaient de plus en plus en question les bénéfices que la France pourrait tirer de cette politique.

relation (voir par exemple Rocard, 1998).

Deuxièmement, l’ère post­1990 a vu l’effondrement du « consensus gaulliste » qui constituait le fondement

pierre angulaire de la politique africaine française et donc de la Françafrique. Cela s’est manifesté à plusieurs niveaux.

D’abord, la période a été marquée par deux périodes de « cohabitation » politique, entre un président de gauche et un premier ministre de

droite (Mitterrand­Balladur, 1993­1995), puis entre un président de droite et un premier ministre. de gauche (Chirac­Jospin, 1997­2002). Dans

chaque cas, les premiers ministres, soucieux d’affirmer leur autorité sur la politique africaine, ont remis en cause la tradition de la Cinquième

République en matière de relations franco­africaines, considérée comme un domaine présidentiel réservé (voir ci­dessous). Deuxièmement,

le mouvement gaulliste a fragmenté

et avec lui le réseau gaulliste qui fut l'un des piliers essentiels de la Françafrique. Par exemple, la dispute

entre les partisans de Chirac et de Balladur est à l'origine du procès des dirigeants de la compagnie pétrolière Elf.7 L'éclatement du

réseau Foccart en réseaux concurrents dirigés par des partisans de Mitterrand, Chirac et l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua

explique sa transformation d'un réseau dont la raison d'être centrale était la promotion d'une certaine notion de l'État français et de la

grandeur française (tout en


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défendant également leurs propres intérêts privés), en lobbies privés « qui poursuivent leurs propres objectifs, que ces objectifs impliquent ou

non l'État » (Smith et Glaser, 1997, p. 25). Cette concurrence croissante entre réseaux rivaux et la corruption qu'elle engendre constituent une

toile de fond essentielle pour comprendre comment le

Le système a dégénéré et une crise est apparue dans les années 1990.

Troisièmement, la classe politique française elle­même s’est fracturée. L'idéologie dominante du néolibéralisme économique et

la promotion des valeurs du marché, de la concurrence et de l’entreprise privée représente un défi à la notion de

un État interventionniste qui était au cœur de la culture politique des élites dirigeantes de la France, tant de gauche que de gauche.

Jusqu’au milieu des années 1980 (Bourmaud, 2000). Ce consensus s'est fragmenté, de sorte que, même

Même si les élites dirigeantes françaises continuent de croire à la nécessité de promouvoir « une certaine idée de la France », elles sont

néanmoins divisées entre ceux qui acceptent les valeurs du libéralisme économique et sont prêts à accepter un rôle moins

interventionniste de l'État et ceux qui, tout en reconnaissant les contraintes imposées par la mondialisation économique, ils continuent néanmoins

de croire fermement à la nécessité d'un activisme étatique pour défendre les intérêts français, en particulier dans « l'arrière­cour » de la France,

sa sphère d'influence privilégiée en Afrique. Cela a eu des conséquences sur la politique africaine française, dans la mesure où le premier

groupe attache moins d'importance que le second aux interventions françaises « à l'ancienne » et aux manifestations de la puissance française

en Afrique. Les exigences de la realpolitik garantissent que les divisions entre ces groupes ne sont ni simples ni claires lorsqu'il s'agit

de prendre des décisions sur des questions spécifiques, mais cette fragmentation de l'idéologie du gouvernement français

Les élites sont un élément important dans toute explication des difficultés et des tensions politiques qui ont

qui sous­tend les tentatives françaises de définir une nouvelle politique africaine depuis le milieu des années 1990. C'est également un facteur

sous­jacent clé à l'origine de l'affaiblissement de la volonté politique de soutenir la « Françafrique ».

Enfin, à mesure que la volonté politique de soutenir le pré carré africain de la France diminuait, les ressources disponibles diminuaient également.

pour le maintenir érodé. Il y a eu une forte réduction du budget de l'aide bilatérale au développement entre 1995

et 2001, tant en valeur (de 4 137 milliards d'euros à 2 653 milliards d'euros) qu'en pourcentage (la proportion de l'aide bilatérale par

rapport à l'aide multilatérale est passée de 73 % à 59,7 %) (Observatoire Français de la Coopération Internationale [OFCI], 2003) . Il en a

résulté une baisse très significative des ressources disponibles de l'État français pour entretenir la relation privilégiée franco­africaine et les

réseaux qui soutenaient et vivaient de cette relation.

De Mitterrand à Chirac : la recherche d’une nouvelle politique africaine

Le président Mitterrand semble signaler un changement significatif dans la politique africaine française, lorsqu’il promet, dans son discours au

sommet franco­africain de La Baule en 1990, que l’aide française serait désormais distribuée en priorité aux pays en progrès vers la démocratisation.

Pourtant, la plupart des commentateurs s’accordent sur le fait que

En pratique, la politique française n’a pas beaucoup changé, du moins au début (Cumming, 1996). Les dernières années du

La présidence Mitterrand fut ainsi à bien des égards une période durant laquelle la politique africaine française a marqué le pas.

La principale exception a été la décision de dévaluer le franc de la Communauté Financière d'Afrique (CFA) de 50 %, prise par son Premier

ministre, Edouard Balladur, en janvier 1994. Cela a entraîné une réduction immédiate du coût pour la France de son capital africain.

politique. Balladur était également à l'avant­garde de ceux qui promouvaient ce qu'on appelle la « doctrine d'Abidjan », selon laquelle le

soutien budgétaire aux États africains devenait conditionnel à la conclusion préalable d'accords d'ajustement structurel avec le Fonds monétaire

international (FMI) et la Banque mondiale.

Banque. Cela a obligé les États du pré carré à restructurer leurs économies conformément aux principes

du libéralisme international (Bourmaud, 1996). Il est important de noter que l'adoption de la doctrine d'Abidjan a marqué un tournant

mettre fin à l’un des traits distinctifs de la relation « familiale » franco­africaine : l’offre de

aide financière au pays du champ sans aucune condition économique formelle. Désormais, seuls les pays entreprenant un programme de

réforme parrainé par le FMI et la Banque mondiale étaient éligibles à l'aide.

Si la dévaluation du franc CFA en janvier 1994 a été la première nouvelle initiative politique significative envers l’Afrique en réponse à

l’environnement politique de l’après­guerre froide, c’est le génocide rwandais de cette année­là qui a marqué le véritable tournant de la politique

africaine française. La France avait apporté son soutien au régime extrémiste hutu de Habyarimana de 1990 à 1994, puis l'avait quitté avec

d'autres puissances occidentales lorsque le génocide avait commencé, et avait ensuite envoyé une force d'intervention militaire au Rwanda

au cours de l'été de la même année. Présentée comme une intervention humanitaire visant à mettre un terme aux massacres et à sauver

des vies, l’Opération Turquoise a été largement critiquée par les ONG internationales pour avoir, en pratique, fourni un refuge et une voie de fuite

aux génocidaires vers le Zaïre. En conséquence, les interventions militaires françaises unilatérales et à l’ancienne en Afrique ont été

discréditées. Non seulement cela, mais la France ne pouvait rien faire pour empêcher le Front patriotique rwandais anglophone de prendre le

pouvoir en

Kigali. Le résultat fut le remplacement d'un gouvernement pro­français par un nouveau gouvernement hostile.

vers la France et la perte du Rwanda de la « famille » franco­africaine.8

Il était désormais clair que la politique africaine telle qu’elle était traditionnellement conçue n’apportait plus les bénéfices escomptés.

en France. Il fallait adopter une nouvelle approche qui répondrait aux besoins du nouvel environnement politique tout en

préserver la puissance et l’influence françaises sur le continent. L'élection de Jacques Chirac à la présidence en

L’année 1995 a été l’occasion d’un tel changement. Chirac avait une longue histoire d’intérêt et d’implication pour l’Afrique, qui remontait à son

mandat de fonctionnaire à Alger pendant la guerre d’Algérie (Giesbert, 1997).

Cependant, ses premières initiatives sur l’Afrique après son élection suggéraient une continuité avec le passé plutôt qu’un changement.

Une caractéristique constante de la politique étrangère gaulliste et néo­gaulliste est de présenter la France comme un champion des intérêts

du tiers monde, et en particulier de l’Afrique. Conformément à cette tradition, Chirac a continué à effectuer des visites en Afrique pendant la

période de cohabitation. Sa première visite officielle à l'étranger en tant que président a eu lieu chez les alliés traditionnels de la France en Afrique :

le Maroc, apparemment pour remercier le roi Hassan II pour son don de cinq millions d'euros à sa campagne électorale, la Côte d'Ivoire, le

Gabon et le Sénégal (Verschave, 2002, p. 197). Un an plus tard, à l'occasion de la visite officielle d'Hassan à Paris, Chirac haussait

quelques sourcils en louant le roi pour son bilan en matière de droits de l'homme, au moment même où il était critiqué pour son traitement des

prisonniers politiques aux États­Unis.

Tazmamart.9 Cette année­là, il s'est également rendu en Namibie, en Angola, en Afrique du Sud et au Mozambique, et en

1999 en Guinée, au Togo, au Cameroun et au Nigeria, qu'il soutient en tant que futur membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.

Chirac est responsable de la décision de 1997 de soutenir le leader dictatorial du Zaïre, le président Mobutu, longtemps après que ses

autres soutiens traditionnels, notamment les États­Unis et l'ancienne puissance coloniale belge, aient décidé de l'abandonner à son sort. Le

résultat fut l’isolement diplomatique français (Chafer, 2002b, p. 349). En 1997 également, il a été accusé d'avoir soutenu le retour au pouvoir de

son ami et allié, l'ancien dictateur congolais Denis Sassou Nguesso, après que la France se soit brouillée avec le président sortant

Patrick.

Lissouba, à qui elle n'avait pas pardonné d'avoir tenté de desserrer la mainmise de la compagnie pétrolière Elf sur son

pays lorsqu’il est devenu président en 1992.10 Et il a refusé de soutenir le projet de fusion du ministère de la Coopération avec le ministère

des Affaires étrangères, considéré par ses partisans comme essentiel si la France voulait réussir à moderniser sa politique africaine.
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Cependant, ces premiers signes d’intérêt de Chirac pour l’Afrique ne pouvaient cacher l’importance des changements survenus dans

l’environnement politique international et national dans lequel la politique africaine française était élaborée. Les actions militaires unilatérales

étaient désormais beaucoup plus risquées dans le contexte de la fragmentation de l'État et même

effondrement en Afrique, en raison du risque d'être entraîné dans les conflits internes du continent. Ainsi, après un

série de mutineries de l'armée centrafricaine en 1996, Chirac a soutenu la politique du gouvernement

décision de fermer la base militaire française sur place, pour éviter que ses troupes ne soient entraînées dans l'imbroglio

pays.11 De plus, bien que la France ait soutenu Mobutu en difficulté jusqu’au bout, elle n’a pas envoyé de force militaire, en partie à

cause des risques politiques pour la France et en partie parce que de telles interventions unilatérales n’ont plus bénéficié de l’assentiment

international à la suite de l’affaire du Rwanda.

Avec l'avènement d'une nouvelle période de cohabitation en 1997 qui a vu le président Chirac contraint de partager le pouvoir avec le

Premier ministre socialiste Jospin pendant toute la durée de la législature de cinq ans, la notion de l'Afrique comme domaine présidentiel

réservé, là où le président a tous deux appelé le politique et porte­parole incontesté de la politique africaine française, est à nouveau

remis en question. Une illustration en est le refus de Jospin d'envoyer des troupes en Côte d'Ivoire en décembre 1999 pour soutenir le

président Konan Bédié, qui venait d'être renversé par un coup d'État militaire. Le conseiller africain du président Chirac, Michel Dupuch,

voulait intervenir en faveur de Bédié qui, avec le soutien de la France, avait succédé à Félix Houphouët­Boigny, allié de longue date de la

France, à la présidence en 1993. Mais Jospin l'a rejeté.12 Cela allait à l'encontre de la tradition de La politique africaine en tant que

domaine réservé du président et peut être considérée comme une nouvelle étape vers la normalisation de la politique française

et loin des relations familiales traditionnelles.

Les pressions nationales et internationales décrites ci­dessus ont rendu la situation plus difficile pour la France non seulement

agir seul mais aussi parler d'une voix distinctive sur l'Afrique. Sur la scène internationale, la France a, assez

logiquement, s'est fait le champion du multilatéralisme. Non seulement c'est le seul moyen pour une entreprise de taille moyenne

puissance qui ne bénéficie pas de relations spéciales avec les États­Unis pour maintenir son influence, mais le partage du fardeau

représente également la seule possibilité de faire face aux coûts de son désir de maintenir un rôle mondial, dans un monde dans lequel les

États­Unis sont la seule superpuissance.13 Cela se reflète dans sa nouvelle approche de l’Afrique. Parallèlement à sa doctrine d'Abidjan, qui

vise à partager les coûts économiques de sa politique africaine, la France a lancé en 1997 une initiative politique visant à répartir les risques

de sa politique militaire en Afrique. Appelé RECAMP (Renforcement des Capacités Africaines de Maintien de la Paix), ce programme

de maintien de la paix parrainé par la France vise à permettre aux Africains d'assumer une plus grande responsabilité dans le maintien

de la sécurité et de participer plus pleinement au maintien de la paix sur le continent. Au niveau de l’UE, la France est devenue à la fin des

années 1990 le plus grand contributeur au Fonds européen de développement (OFCI, 2003), une évolution motivée en partie par son

l'intention de conserver une influence significative sur la politique de l'UE à l'égard de l'Afrique ; et au sommet franco­britannique de 1998 à St

Malo a annoncé son intention de coopérer plus étroitement avec le Royaume­Uni sur la politique africaine. Enfin, la France, avec le

Royaume­Uni, a été l'un des principaux sponsors du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), une initiative

multilatérale lancée en 2001 pour mobiliser des ressources pour un nouveau partenariat de développement entre l'Occident et l'Afrique. En

février 2002, Chirac a organisé une conférence de 13 chefs d’État africains pour soutenir le NEPAD.14 Il a également régulièrement défendu

les intérêts de l’Afrique dans des forums internationaux tels que les réunions de l’ONU, du G8 et de l’UE. Tout cela représente des signes

clairs de la décision de la France de s'éloigner d'une politique unilatérale.

approche de l’Afrique. Si ces changements étaient indispensables si la France voulait maintenir son influence sur le

continent, ils sont également révélateurs de la fin des relations « familiales » à l'ancienne et d'une approche et d'un discours

spécifiquement français sur l'Afrique.

La nouvelle politique africaine de la France a été résumée par le Premier ministre Jospin dans un discours à Dakar en décembre

1997 comme « ne pas faire moins mais faire mieux ». Pourtant, comme l'a montré Rachel Utley, il était à l'époque « difficile d'éviter le

l'impression que la France souhaite en faire moins et obtenir un plus grand crédit pour cela » (Utley, 2002, p. 146). La présence militaire

française en Afrique était réduite, la volonté d'intervention avait diminué et l'aide bilatérale française au développement, pendant si longtemps

l'une des pierres angulaires de sa politique de coopération , a connu un déclin soutenu sous le mandat de Jospin.15 Dans le même

temps, il présida à l’absorption du ministère de la Coopération, traditionnellement considéré par les dirigeants africains du pays du champ

comme « leur » ministère, dans le ministère des Affaires étrangères, une mesure à laquelle Chirac s’était opposé seulement deux ans

plus tôt.16 Finalement , la notion de pays du champ, jugée trop évocatrice de la notion dépassée de pays colonial français

« arrière­cour », a été abandonnée au profit de la Zone de solidarité prioritaire (ZSP). Tous les pays de la zone,

qui a été étendu à 54 pays du monde en développement, dont 44 en Afrique,

être désormais éligible à l'aide française. Cela a encore dilué les relations familiales avec l’Afrique, alors que le 44

comprenait d'anciennes colonies britanniques et portugaises qui ne faisaient pas partie de la sphère traditionnelle de la France.
influence.

Un activisme français renouvelé en Afrique depuis les élections de 2002

Six mois après sa réélection, le nouveau ministre des Affaires étrangères de Chirac, Dominique de Villepin, s'est rendu à

Madagascar pour rétablir les relations avec le nouveau président, Marc Ravalomanana, et a organisé peu après une conférence

d'affaires à Paris pour que le nouveau Premier ministre malgache puisse informer les investisseurs. . Il a également décidé de cimenter

les relations avec le Gabon, allié de longue date et fournisseur de pétrole de la France, et s'est rendu dans six pays d'Afrique de l'Ouest

dans le but de sortir de l'impasse dans une Côte d'Ivoire déchirée par la guerre. Chirac, quant à lui, s'est rendu en Afrique du Sud pour le

Sommet de la Terre de Johannesburg, où il a déclaré son soutien à l'Afrique du Sud comme futur pays.

membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, puis en 2003 au Mali et au Niger. La même année, il prend le

mesure exceptionnelle d'inviter les dirigeants africains au sommet du G8 à Evian. Parmi les invités figuraient les présidents

Thabo Mbeki d'Afrique du Sud et Olusegun Obasanjo du Nigeria, avec qui il est en contact téléphonique régulier
contact.17

Ce nouveau schéma de visites et de contacts présidentiels est symptomatique d'un éloignement du traditionnel pré­

carré comme la sphère privilégiée de l’influence française en Afrique, fondée sur la puissance politico­militaire et le versement de

l’aide publique au développement à travers une politique de coopération. C’est d’abord le produit du nouvel environnement politique issu

de la mondialisation, qui a conduit à une réévaluation des intérêts français en Afrique. Celles­ci sont de plus en plus conçues

principalement en termes d’intérêt économique, et notamment d’exploitation d’opportunités commerciales et de garantie d’un accès sécurisé

à des matières premières d’importance stratégique, notamment le pétrole. C'est ce qui explique l'importance croissante accordée à l'Afrique

du Sud, au Nigeria et à

auparavant l'Angola dans les relations franco­africaines.18 La visite du président Mbeki à Paris en novembre 2003 et sa

L'invitation à s'adresser à l'Assemblée nationale, un privilège rare pour les chefs d'État en visite, témoigne clairement de l'importance croissante

de l'Afrique du Sud dans les relations franco­africaines, qui est aujourd'hui le partenaire commercial le plus important de la France

sur le continent. L'accent mis sur les liens d'affaires est un élément clé de la nouvelle politique africaine de la France : l'invitation de

Chirac à 10 chefs d'entreprise pour l'accompagner lors de sa visite au Mali et au Niger et sa décision d'organiser une réception pour les chefs

d'entreprise à l'occasion de la visite officielle du président Mbeki au Paris était tout à fait en accord avec cette nouvelle orientation de la

politique africaine française. En conséquence, un objectif clé de


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la nouvelle Direction générale de la Coopération internationale et du Développement (DGCID), issue de la fusion de l'ancien ministère de la

Coopération et de la direction des relations culturelles du ministère des Affaires étrangères, a pour mission d'accompagner les consultants et

entreprises français dans leur conquête contrats multilatéraux; et à l'Élysée, le Service Afrique (ancienne cellule Afrique de Foccart) emploie

désormais un ancien de la Banque de France, Bernard Diguet, chargé de veiller aux intérêts commerciaux français en Afrique. En effet, le

français

des entreprises comme Bouygues, Bolloré ou la Lyonnaise des Eaux ont très bien réussi à remporter

contrats pour de grands projets de développement africains et dans la reprise des services publics que les programmes d’ajustement structurel

parrainés par le FMI et la Banque mondiale ont forcé les gouvernements africains à privatiser.19

Dans le même temps, la priorité accrue accordée aux liens économiques et commerciaux s'accompagne d'un accent renouvelé sur la

promotion de la culture française. Ainsi, la DGCID a donné la priorité à la promotion de la culture française sur les questions de développement,

un point qui se reflète à la fois dans la structure organisationnelle de la nouvelle Direction ­ elle compte trois sections travaillant sur la promotion

culturelle et une seule travaillant dans le domaine du développement proprement dit ­ et dans ses dépenses, dont seulement 20 %

environ vont à ces dernières.20

Deuxièmement, l’abandon du pré carré en tant que point central de la politique africaine française est le produit de nouvelles réalités en Afrique.

Dans un contexte de fragmentation et d'effondrement des États, il est de moins en moins probable que des relations bilatérales privilégiées

avec des pays individuels garantissent la stabilité et la sécurité, comme l'ont démontré les problèmes en Côte d'Ivoire et dans les Grands

Lacs. Comme nous l’avons vu, les interventions militaires unilatérales à l’ancienne ont été discréditées par les interventions

largement critiquées au Rwanda de 1990 à 1994 et ont largement cessé, pour être remplacées par des initiatives régionales de maintien et

d’imposition de la paix.21 Il est

Il est désormais reconnu que les interventions extérieures, pour être efficaces, doivent avoir lieu au niveau régional,

plutôt qu’au niveau d’un pays individuel.22 L’initiative RECAMP dirigée par la France, qui vise à fournir

le soutien aux solutions régionales aux problèmes de sécurité de l'Afrique, est une tentative de résoudre ce problème, tout en

fournir un véhicule pour maintenir l’influence française sur le continent. Il est également reconnu que si la France souhaite atteindre son

objectif de promouvoir la sécurité et la stabilité comme condition préalable au développement, elle ne peut y parvenir qu’en cultivant des relations

avec l’ensemble de l’Afrique plutôt qu’en entretenant une relation exclusive avec un pré carré privilégié. Ainsi, par exemple, les sommets

franco­africains annuels ne se limitent plus au pré carré : tous les présidents africains, à l'exception du colonel Kadhafi mais y compris, au grand

désarroi du Royaume­Uni, Robert Mugabe, ont été invités au sommet de 2003 à Paris.

Le troisième signe de la nouvelle approche de la France à l'égard de l'Afrique est l'incertitude persistante sur le montant futur du budget d'aide,

pierre angulaire traditionnelle de sa politique de coopération. Le président Chirac s'est engagé lors de la Conférence de 2002

Lors du sommet de Johannesburg, la France augmenterait le niveau de son aide jusqu'à atteindre l'objectif de l'ONU de 0,7 % du PIB national.

produit d’ici 2012. Les chiffres officiels semblent d’ailleurs suggérer une augmentation du budget d’aide depuis 2001.

Pourtant, des promesses similaires d’augmentation spectaculaire de l’aide ont été faites, et brisées, à de nombreuses reprises auparavant,

notamment sous Mitterrand ; et un examen plus attentif nous révèle que la majeure partie, sinon la totalité, de la dernière augmentation est en

pratique utilisée pour la réduction de la dette, le programme dit C2D (contrats désendettement­développement), tandis que les alliés

traditionnels de la France, comme le Sénégal, ont constaté le montant des l’aide qu’ils reçoivent diminue considérablement.23 Sur les cinq pays

qui ont jusqu’à présent signé des accords C2D avec la France, aucun n’appartient au traditionnel pré carré, et sur les sept qui devraient se

qualifier en 2004, seuls le Cameroun et Madagascar sont pays du champ.

24 Non seulement le budget de l’aide a diminué, mais l’ effort de coopération français a été encore plus entravé depuis que la DGCID a repris le

travail de l’ancien ministère de la Coopération par l’hémorragie du personnel qui utilisait

travailler dans la coopération au développement. Ce personnel avait souvent une connaissance approfondie et un engagement envers l'Afrique.

et faisait partie du réseau dense de liens qui unissaient la France à l’Afrique. Il en a été de même pour les coopérants, dont beaucoup

a travaillé en Afrique comme alternative au service militaire. Leur nombre a également diminué considérablement ces dernières années.

années, ce qui représente une nouvelle érosion des liens familiaux qui existaient autrefois entre la France et l’Afrique.

Par ailleurs, les coopérants disparus au profit de l'Afrique n'ont pas été remplacés par un afflux de bénévoles travaillant pour les ONG

françaises. La politique de coopération française s’est généralement concentrée sur l’aide d’État à État et le gouvernement reste réticent à

travailler avec les acteurs de la société civile comme l’ont fait les gouvernements successifs au Royaume­Uni. Les gouvernements français n’ont

jamais embrassé l’idée d’impliquer les acteurs de la société civile et les ONG dans le processus de développement ; en effet, la part de l'aide

française à l'Afrique acheminée par l'intermédiaire des ONG, qui ne représente de toute façon traditionnellement qu'une très faible part de l'aide

française, est aujourd'hui en baisse, tant en

en volume et en proportion de l’aide totale.25 La réduction du soutien de l’État à l’Afrique n’a donc pas été

compensé par une implication accrue au niveau de la société civile ; La France n'a pas d'équivalent à la Paix

Corps et l'USAID, qui maintiennent une présence américaine significative sur le terrain en Afrique pour promouvoir

initiatives de développement.

Conclusion

La relation privilégiée franco­africaine, résumée dans le terme « la Françafrique », est née dans un contexte historique spécifique qui a pris

fin dans les années 1990. La caractéristique déterminante de cette relation était qu'elle était centrée sur l'État, même si elle était opérationnalisée

à travers un réseau dense de liens et d'affinités personnels et soutenue par une série de réseaux semi­officiels et non officiels, comme

celui coordonné pendant de nombreuses années par

Jacques Foccart. Cet article a montré que le contexte international et national qui a soutenu la relation pendant tant d’années a maintenant

changé, avec pour conséquence inévitable que la nature de la relation elle­même a également changé. Aujourd'hui, les liens

économiques et commerciaux, combinés à un

l'accent mis sur le rayonnement culturel , ont de plus en plus remplacé les liens d'État à État, enracinés dans le

projection de la puissance française à travers l’activisme politique et militaire, caractéristique de la politique franco­africaine.

relation.

Pourtant, à un certain niveau, les vieilles habitudes « étatistes » ont la vie dure et les élites dirigeantes françaises restent réticentes à adopter

de tout cœur l’agenda de la libéralisation économique internationale, dans la politique africaine comme dans d’autres domaines de la

politique. Il existe toujours une cellule Afrique à l’Élysée, avec des conseillers dont la mission est de conseiller Chirac sur la politique africaine :

aucun autre continent ne bénéficie d’une telle attention présidentielle particulière. La cellule joue également un rôle clé dans le maintien des

liens de la France avec ses plus proches alliés en Afrique : Bongo (Gabon), Eyadema (Togo) et Biya (Cameroun) sont trois exemples de dirigeants

africains qui continuent d'occuper une place particulière dans les relations franco­africaines. Dans les discours présidentiels, le discours

sur la relation privilégiée perdure également26. Cependant, rien de tout cela ne peut masquer le fait que l’ancienne affectivité a disparu, alors

que la première génération post­indépendance de Français et

Les dirigeants africains ont passé le relais à une nouvelle génération de dirigeants politiques. En Côte d'Ivoire, le Président

Les partisans de Gbagbo promeuvent le nationalisme ivoirien en parlant d'une « nouvelle décolonisation » de la part de la France (Doza,

2003). Même au Sénégal, dont les liens avec la France remontent au XVIIe siècle et dont la relation particulière avec la France a été incarnée

par son premier président, devenu agrégé et membre de l'Académie française, la nouvelle génération de dirigeants politiques sous Abdoulaye

Wade a cherché diversifier les relations extérieures du pays afin de réduire la dépendance à l'égard de la France (Chafer, 2003). Plus

généralement, la nouvelle génération de dirigeants africains est de plus en plus irritée et de moins en moins disposée à accepter la politique

française.
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rôle autoproclamé de défenseur de l'Afrique sur la scène mondiale. Pendant ce temps, à Paris, les anciens de l'Afrique qui ont

travaillé pour l'ancien ministère de la Coopération , dont les carrières se sont déroulées en Afrique et qui ont à la fois incarné la relation

privilégiée franco­africaine et constitué un réservoir d'expertise sur l'Afrique, prennent leur retraite et ne

remplacé par une nouvelle génération de spécialistes de l'Afrique. De plus, avec des visas étudiants de plus en plus difficiles

pour l'obtenir, de moins en moins d'étudiants issus de l'ancien pré carré vont à l'université en France, préférant souvent

étudier aux États­Unis (Sot, 2002). En conséquence, le réseau dense de relations qui unissait la France à

L'Afrique et l'ancienne « relation privilégiée » qui sous­tenait cette relation ont décliné.

Face à cela, deux questions majeures se posent. La France et l'Afrique sont­elles encore « une affaire de famille » ? Et si ce n'est pas le cas, est­ce que c'est la

La notion de Françafrique est­elle toujours pertinente, rappelant une relation ancienne et étatique avec le pays du champ , à la fois

étayée et promue par un réseau dense de liens et d'affinités personnels ? Certes, les conditions qui ont permis à ces relations

privilégiées de se développer et de perdurer pendant environ 35 ans après l’indépendance ont disparu à jamais. De plus, l’ancien régime

d’aide d’avant 1990, qui visait à créer et à maintenir une dépendance, a été remplacé par un nouveau régime censé tendre vers

l’autosuffisance et promouvoir le libéralisme économique et politique. Consciente de cela, la France a adopté la « doctrine d'Abidjan »,

qui a pour effet d'« internationaliser » la dépendance économique des pays africains, dans la mesure où ils doivent avoir conclu un

accord préalable avec le FMI s'ils souhaitent solliciter l'aide française, tout en réduisant l'aide française. la liberté de manœuvre

politique de l'État pour poursuivre un objectif distinctif

Politique africaine. Tous les pays africains de la ZSP ayant conclu un accord avec le FMI sont désormais

éligible au soutien français. En conséquence, le terme « la Françafrique », qui résume la notion de relation familiale, est de plus en plus

inapproprié. Le vieux bloc franco­africain est définitivement éclaté et la France, semble­t­il, est en train d'abandonner ses anciennes relations

« familiales » avec l'Afrique au profit d'une relation au cas par cas plus pragmatique, plus intransigeante et plus à la mode. approche

de cas de ses relations avec l’Afrique.

Remarques

[1] Initialement inventé par Houphouët­Boigny, le terme « Françafrique » en est venu à désigner la nature illicite, souvent corrompue,

des relations franco­africaines ; voir Verschave, 1998. Les autres termes sont utilisés respectivement par

La Lettre du Continent, passim; Bourmaud, 1996, p. 433; and Dozon, 2003, pp. 231–278.

[2] L'origine du terme « réseaux » réside dans les réseaux de Résistance gaulliste coordonnés par Foccart pendant la Seconde Guerre
mondiale.

[3] See for example Pierre Péan (1984) on the relationship between Gabon's Bongo family and the Elf oil company, in ‘Procès Elf: la

politique perdue de rue’, Libération, 15 Nov., 2003.

[4] Le Monde Diplomatique, Apr. 2000, p. 24.

[5] Le Monde Diplomatique, Mar. 1998, pp. 20–21.

[6] Africa Confidentiel, 8 mars 2002, p. 6­7.

[7] ‘Le retour des Mitterrand's boys sur l'Afrique’, La Lettre du Continent, 18 Jan. 2001.

[8] Le Rwanda ne faisait pas à l'origine partie de la « famille » puisqu'il s'agit d'une ancienne colonie belge.

[9] ‘Quand Hassan II cite Jean Jaurès …’, Le Monde, 9 May 1996.

[10] Africa Confidentiel, 20 juin 1997, p. 3­4.

[11] ‘Le départ de l'armée française …’, Le Monde, 20 Aug. 1997.

[12] Interview with J.­F. Bayart, La Croix, 27 Dec. 1999.

[13] ‘M. Chirac défend un monde multipolaire’, Le Monde, 24 Sept. 2003.

[14] ‘Chirac l'Africain’, Afrique­Asie, Mar. 2002, p. 7.

[15] See http://www.senat.fr: ‘Projet de loi de finances pour 2002­ Tome III’ and ‘Projet de loi de finances

pour 2001­ Tome IV’.

[16] Le Monde Diplomatique, Mar. 1998, p. 21.

[17] Africa Confidential, 6 Dec. 2002, pp. 5–6; ‘Mission spéciale Niger/Mali’, La Lettre du Continent, 23 Oct.
2003.

[18] Les relations Paris/Luanda ont été dégradées par l’affaire « Angolagate » concernant les ventes illicites d’armes à l’Angola,

voir Africa Confidentiel, 9 mars 2001, p. 8.

[19] ‘Monopoles privés de l'eau et de l'électricité’, La Lettre du Continent, 1 Feb. 2001; ‘Bolloré/Maersk:

entente cordiale sur le rail’, La Lettre du Continent, 8 Nov. 2001.

[20] Communication personnelle, 24 août 2003.

[21] La récente intervention militaire en Côte d'Ivoire semble contredire cela, même si cela peut s'expliquer par la nécessité de

protéger l'importante (20 000) communauté française et les vastes intérêts économiques de la France, plutôt que par un nouvel enthousiasme

français pour intervenir dans le pays. Afrique. Il bénéficie du soutien de l’ONU et de la Communauté économique des États de l’Afrique

de l’Ouest.

[22] Dominique de Villepin, discours à l'IHEDN, 13 juin 2003, disponible sur : http://www.ihedn.fr/

Pages/Pages_Actu/FICA2003_Discours.html.

[23] L'aide française au Sénégal est passée de 82 millions d'euros en 1999 à 36,3 millions en 2002 ; voir Africa Confidentiel, 25 juin 2004, p.

7.

[24] La prévision budgétaire pour 2004 est que 138,5 millions d'euros seront alloués au C2D. Les cinq premiers pays à avoir signé des

accords C2D avec la France ont été : le Mozambique, l'Ouganda, la Bolivie, la Tanzanie et la Mauritanie ; ceux qui devraient se qualifier

en 2004 sont le Rwanda, le Malawi, le Nicaragua, le Cameroun, le Ghana, Madagascar et le Honduras ; voir http://www.senat.fr/rap/

a03­076­3/a­03­076­314.html.

[25] Cumming, 2001, p. 150, 377 ; Smith, 2004. Selon Smith, moins de 1 % de l’aide française au développement était acheminée via des

ONG en 2001 – « cinq fois moins que ses voisins » – et seulement un quart des dépenses des ONG françaises étaient destinées à

l’Afrique, contre 46 % en 1999.

[26] Par exemple lors du sommet franco­africain de 2003 (Ayad, 2003).


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