Culture Entrepreneuriale

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Cours : Culture entrepreneuriale

Licence 1 et 2

Prof: Monsieur BA Ousmane


[email protected]
77 518 85 65

Année Académique 2017-2018

 
I. Définition des concepts
1. Définition entrepreneuriat
 Deux visions prédominent et s’opposent:
 La première vision est centrée sur la création de
nouvelles organisations et l’identification
d’opportunités existantes. La vision dominante
associe l’entrepreneuriat à la sphère industrielle et
économique qui relaie d’autres valeurs telles que
le social et l’écologie au second plan
 Donc cette vision renvoie à l’esprit
d’entreprise(création d’entreprise)
1. Définition entrepreneuriat

 Jacques FILION (1988 et 1991) s’inscrit dans cette


même dynamique
 « L’entreprenariat : c’est le processus par lequel des
personnes prennent conscience que le fait de
posséder leur propre entreprise constitue une option
ou une solution viable, ces personnes pensent à des
entreprises qu’elles pourraient créer, prennent
connaissance de la marche à suivre pour devenir  un
entrepreneur et se lancent dans la création et le
démarrage d’une entreprise ».
1. Définition entrepreneuriat
 La seconde vision s’inscrit dans un processus de
création de valeur. Dans ce dernier cas, il s’agit de
manières particulières de concevoir les choses, reliées
à la prise d’initiative et à l’action; de comportement
de certains individus qui ont la volonté d’essayer de
nouvelles choses ou de les faire différemment,
simplement parce qu’il existe une possibilité de
changement ; du souhait de développer une capacité à
composer avec le changement et d’expérimenter des
idées et agir avec ouverture et flexibilité.
1. Définition entrepreneuriat
 Cette vision définit l’entrepreneuriat comme
l’étude du processus qui conduit à la découverte,
l’évaluation et l’exploitation de nouvelles
opportunités.
1. Définition entrepreneuriat
 La seconde vision est celle qui nous occupe ici et
qui renvoie au terme d’esprit entrepreneurial ou
esprit d’entreprendre par opposition à l’esprit
d’entreprise qui renvoie à la première vision;
l’esprit entrepreneurial pouvant s’inscrire dans des
situations d’entreprise mais également en dehors de
l’entreprise dans la vie citoyenne (exemple : le
Téléthon).
2. Définition culture
 Dans cette partie, on abordera le concept de culture
dans son sens le plus large avant de s’intéresser de
plus près à la notion de culture entrepreneuriale.
 La culture est le socle commun qui réunit plusieurs
personnes vivant en commun. C’est un ensemble
composé du système d’idées et du système de
valeurs partagé sur un territoire donné.
2. Définition culture
 D’ailleurs, l’anthropologue britannique Edward Burnett Taylor
définit la culture comme : « un tout complexe qui inclut les
connaissances, les croyances, l'art, la morale, le droit, les
coutumes, ainsi que toutes autres dispositions et habitudes
acquises par l'homme en tant que membre d'une société ».
 Autrement dit, c’est l’ensemble des normes, des valeurs et des
représentations mais aussi de croyances et de doctrines qui vont
distinguer un groupe humain d’un autre. La culture va
conditionner l’action et le comportement de l’individu pris
isolément. Elle va également constituer la référence qui va
orienter l’action collective.
2. Définition culture
 La culture va conditionner et influencer les actes et
les comportements des entrepreneurs. Elle sera
ancrée tout au long du processus entrepreneurial :
depuis l’intention jusqu’à la création et au
développement des entreprises.
3. Définition culture entrepreneuriale

 La culture entrepreneuriale représente l’ensemble des


valeurs et des convictions partagées, des savoir-être, des
savoir-faire et des savoir-agir qui orientent plus ou moins
consciemment le comportement des personnes, des
institutions et de la population à l’égard de
l’entrepreneuriat. En ce sens, la culture entrepreneuriale
peut être assimilée à un environnement propice à
l’émergence de l’entrepreneuriat et des valeurs
entrepreneuriales (autonomie, créativité, responsabilité,
solidarité, innovation, etc.) ainsi qu’à la reconnaissance
de la contribution des entrepreneurs à leur milieu.
3. Définition culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale se décline en trois


éléments :
 des connaissances partagées par des individus

d’une même société qui veulent relever des défis ;


 des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la

responsabilité, autonomie, confiance en soi,


solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.) ;
 des compétences ( savoir-faire, savoir-être et
savoir-agir.)
3. Définition culture entrepreneuriale

 La culture entrepreneuriale est la volonté


d'instaurer chez la personne le goût d'entreprendre.
 La culture entrepreneuriale est un préalable à
l’entrepreneuriat et se situe en amont.
 Il est importe de dire que l’entrepreneuriat peut être
« le fruit », alors que la culture entrepreneuriale
peut être comparée à « l’arbre »
4. Différence entre esprit d’entreprise
et esprit d’entreprendre
 « L’esprit d’entreprise peut être défini comme
l’aptitude d’un individu, d’un groupe social, d’une
communauté à prendre des risques pour engager des
capitaux (pour investir, voire s’investir) dans une
sorte d’aventure (« une entreprise »), consistant à
apporter quelque chose de neuf (l’innovation), de
créatif, ceci en employant et en combinant de la
façon la plus performante possible des ressources
diverses. » Pierre André JULIEN et Michel
MARCHESNAY (1996)
4. Différence entre esprit d’entreprise
et esprit d’entreprendre
 L'esprit d'entreprendre invite les individus à repérer des
opportunités (besoin, problème, manque), puis à réunir les
moyens nécessaires pour initier et mener à terme un projet qui
répondra aux besoins d'un public cible, et ce, sans
nécessairement rechercher de gain financier.
 Il correspond à la saisie d’une opportunité qui vise à apporter
quelque chose de nouveau, de créatif, à créer de la valeur, ceci
en employant et en combinant des ressources diverses.
 L’esprit d’entreprendre est relié à l’action. Il se distingue de
l’esprit d’entreprise en ce qu’il n’est pas nécessairement
associé à la création d’une entreprise ou à la recherche de
profits.
 Amener les étudiants à développer l’esprit
d’entreprendre, c’est favoriser chez eux
l’éclosion d’une culture entrepreneuriale, soit la
volonté de s’engager pleinement dans ce qu’ils
veulent faire et de mener à terme ce qu’ils
entreprennent. Cette culture se construit, tout
comme l’esprit d’entreprendre.
II. Importance de la culture
entrepreneuriale
 la stimulation de la culture entrepreneuriale constitue la
base pour générer des entrepreneurs et des entreprises au
sein de nos localités.
 un milieu plus entrepreneurial permet de générer des
entrepreneurs (des personnes ayant foi en l’avenir, qui
aiment prendre des risques, des gens créatifs et des
innovateurs qui voient dans les problématiques dessinant le
portrait de nos localités des défis à relever, des opportunités
à saisir !) De cette façon seront développées des
entreprises, intégrées dans le milieu, et créées pour
répondre aux besoins perçus dans ce même environnement.
Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un
pays :

 Stimuler la compétitivité, l’innovation, la productivité et la


croissance économique ;
 Faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable ;
 Améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à
répondre positivement au changement.
 Rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la
création d’entreprises.
 Contrebalancer l’information déjà abondante en matière
d’employabilité.
 Valoriser la richesse et son rôle dans le développement économique
et social.
 Prendre en charge des initiatives de promotion à moyen et long
terme
 Voici, dans les lignes qui suivent, les dires de M.
Paul-Arthur Fortin, témoignant de l’importance,
pour nos localités et nos régions, de travailler à
développer la culture entrepreneuriale.
 « La culture entrepreneuriale d’un milieu est
garante de la venue et du développement
d’entrepreneurs dans ce milieu, et partant, de la
création d’entreprises, d’emplois et de richesse
pour ce milieu».
« Cette culture dite entrepreneuriale assure aux milieux
une récolte de nombreux candidats à l’entrepreneuriat,
récolte non seulement abondante mais aussi
compétente et de qualité puisqu’un milieu valorisant la
culture entrepreneuriale développe progressivement
des formations et perfectionnements adaptés »
« De plus en plus de témoignages et d’expériences me
confirment que la culture entrepreneuriale est un
antidote à la pauvreté »
III. Les valeurs liées à la culture entrepreneuriale

 La culture entrepreneuriale se compose de


caractéristiques qui ont le pouvoir de favoriser une
action efficace et qui contribuent à l’actualisation du
potentiel. Ces caractéristiques sont la confiance en soi,
le leadership, l’esprit d’équipe, la motivation, le sens
des responsabilités, la solidarité, la débrouillardise,
l’effort, l’initiative, le sens de l’organisation, la
créativité, la détermination et la persévérance.
 Ces valeurs sont définissables par les attitudes et les
comportements qui les expriment.
La confiance en soi:
 se sentir capable de faire quelque chose,
d’entreprendre et de mener à terme un projet, grâce
à ses connaissances et à ses compétences.
Le leadership:
 Proposer des actions, des idées.

 Influencer « positivement » les autres dans la

réalisation de la tâche.
 Prendre les décisions nécessaires et passer à l’action.
L’esprit d’équipe:
 Travailler et coopérer avec les autres tout en étant respectueux.

C’est créer avec d’autres une synergie d’action.


La motivation:
 Avoir des raisons d’apprendre et de relever un défi.

Le sens de la responsabilité:
 Respecter ses engagements en faisant ce qui doit être fait et ce

qui a été convenu par le groupe.


La solidarité:
 Se sentir responsable des choix et des décisions du groupe dans

l’atteinte d’un but commun.


La débrouillardise:
 Mettre en action ses ressources internes (compétences,
connaissances et habiletés) et ses ressources externes (outils,
personnes-ressources, organismes, entreprises, etc.) lorsque
surgissent des difficultés et des embûches. C’est recourir à ses
connaissances et à ses habiletés pour faire face à l’imprévu
L’effort:
 Avoir la volonté de travailler fort.

L’initiative:
 Faire des choix, devenir autonome et prendre des décisions

sans avoir besoin de supervision. C’est passer à l’action


Le sens de l’organisation:
 Choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la réalisation du

travail.

La créativité:
 Exprimer des idées, proposer des solutions novatrices, des pistes de

recherche, etc.
La détermination:
 Se concentrer sur ce qu’il y a à faire, sur l’atteinte d’un objectif.

La persévérance:
 Continuer/terminer ce qui a été commencé jusqu’à l’obtention d’un

résultat satisfaisant.
 Faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un

projet et d’atteindre l’objectif fixé.


L’autonomie
 La culture entrepreneuriale a comme but
l’accomplissement d’une société alerte, responsable
et en mesure de s’assumer pleinement. Dans un tel
projet, les entrepreneurs jouent un rôle capital. En
effet, l’expérience des entrepreneurs peut être
exposée et faire l’objet de témoignage, d’exemples
à suivre par les jeunes générations.
IV. Connaissance et conscience de
soi et de son potentiel
1. Les motivations d’entreprendre
Les motivations d’entreprendre sont de différents ordres et de
différentes natures, à savoir :
 Désir, besoin, volonté d’entreprendre ;

 Désir d’indépendance (d’être libre) ;

 Goût du pouvoir (d’être son propre patron) ;

 Volonté de "se réaliser", d’accomplissement ;

 Besoin de reconnaissance sociale ;

 Passion pour un produit, une activité ;

 Challenge, défi ;

 Recherche du pouvoir.
2. Les qualités et défauts de l’individu qui
veut
entreprendre
 Tout individu est porteur en lui-même de qualités et
de défauts. Ces derniers sont à l’origine de l’acte
d’entreprendre.
 La connaissance de soi est indispensable pour

pouvoir s’interroger :
– sur son efficacité personnelle ;
– sur sa mobilisation à relever le défi ;
– sur sa détermination à consentir les efforts
nécessaires et à persévérer.
3. L’élaboration de son profil
entrepreneurial
 Est-ce que l’on naît entrepreneur ou est-ce qu’on le
devient ? Quelles sont les connaissances spécifiques et les
compétences utiles afin de réussir en tant
qu’entrepreneur ?
 Chacun peut être un superman à sa façon à partir du
moment où il commence à mettre en valeur son potentiel.
 Les entrepreneurs ne sont ni des génies ni des hommes
parfaits, nous apprennent les biographies écrites par les
entrepreneurs. Une analyse de ces récits suggère des
pistes intéressantes pour favoriser l’esprit entrepreneurial.
L’acte d’entreprendre est intimement lié à un
ensemble d’aptitudes, d’attributs et de
comportements.
Les aptitudes:
 Résolution de problèmes ;

 Persuasion ;

 Négociation ;

 Ventes ;

 Créativité ;

 Gestion globale du projet ;

 Réflexion stratégique ;

 Intuition et prise de décision dans un contexte d’incertitude ;

 Se mettre en réseau.
Les attributs:
 Ambition ;

 Confiance en soi ;

 Persévérance ; ténacité, détermination

 Autonomie ;

 Créativité
Les comportements: Il ne s’agit pas de lister tous les
comportements à l’origine de l’acte d’entreprendre

mais plutôt d’en présenter quelques uns qui sont :


 – Recherche et saisie d’opportunités ;

 – Prise d’initiatives ;

 – Résolution de problèmes et créativité ;

 – Gérer avec autonomie ;

 – Prise de responsabilité ;

 – Gérer les interdépendances ;

 – Mise en commun des ressources et des efforts ;

 – Prise de risques calculés.


V. Connaissance de l’environnement
socioéconomique
« L’entrepreneur, fruit de son milieu » Fortin (2004)

 Milieu familial et proche


 Réseau d’amis
 Milieu professionnel
 Milieu associatif
 L’environnement des affaires
 Les structures d’appui et d’accompagnement
VI. Modèles d’entrepreneurs à succès:
source d’inspiration et de
motivation
VII. Rôles des acteurs dans la
promotion de la culture
entrepreneuriale
1. Le rôle de l’école

 Elle doit favoriser le développement des attitudes et


valeurs propres à l’entrepreneurship.
 Elle doit présenter des modèles de réussite
entrepreneuriale.
 Elle doit permettre aux jeunes d’exercer leur
autonomie et de prendre des responsabilités.
 Elle doit démontrer aux jeunes que l’échec n’est
pas une honte, que c’est une voix d’apprentissage.
2. Le rôle des médias

 Présenter les succès et les bonnes nouvelles


entrepreneuriales.
 Collaborer à la diffusion de modèles
entrepreneuriaux.
 Offrir leur appui à l’éducation populaire en matière
d’entrepreneurship
 Collaborer tant au niveau local que national.
3. Le rôle des acteurs économiques

 Participer à des conseils d’administration ou à des


comités de travail de groupes actifs dans la campagne
de développement d’une culture entrepreneuriale;
 Commanditer des recherches, des concours ou des
initiatives nationales ou locales en matière
d’entrepreneurship.
 Témoigner auprès des jeunes de leur vécu comme
entrepreneur.
 Promouvoir la cause auprès des autres acteurs du
milieu.
4. Le rôle de l’Etat

 L’état doit ouvrir le système scolaire aux valeurs et


attitudes entrepreneuriales dès les niveaux
primaires et secondaires.
 Il doit aussi permettre l’acquisition de
connaissances en matière d’entrepreneurship au
niveau secondaire, et d’habiletés entrepreneuriales
au postsecondaire.
 Motiver et valoriser le travail des entrepreneurs qui
prennent des initiatives
4. Le rôle de l’Etat

 Il doit créer les conditions favorables à


l’entrepreneurship
 Il peut encourager l’investissement privé et public
dans les étapes de prédémarrage et de démarrage de
nouvelles entreprises.
 Il doit adapter sa fiscalité à la réalité des
entreprises.
 Il doit favoriser l’identification et la valorisation de
modèles entrepreneuriaux.
4. Le rôle de l’Etat

 En matière d’orientation générale, le discours


gouvernemental doit établir clairement sa foi dans
le développement endogène et mettre en place les
outils de formation et de soutien pour actualiser le
potentiel humain disponible dans le milieu.

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