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Université Africaine

De Management

Partenariats Public – Prive

Présenté par:
Gaspard Nanekoula
Magistrat de formation,
Consultant juriste;
Doctorant en droit privé(Université Besançon,
France) et Arbitre OHADA
Plan de présentation
 Introduction
 Définir la notion des PPP ;
  
 Chapitre I: historique des PPP ;

 Chapitre II: Objectifs des PPP ;


  
Chapitre III : Cadre légal et réglementaire des PPP au Gabon
  
Chapitre IV : Processus de mise en œuvre des PPP de manière générale et spécifique au
Gabon ;

Chapitre V : Cas de réussite et d’échec des PPP au Gabon

Conclusion
Introduction
 Dans sa définition la plus large, le terme de partenariat public-privé (PPP) couvre
toutes les formes d’association du secteur public et du secteur privé destinées à
mettre en œuvre tout ou partie d’un service public.
 Ces relations s’inscrivent dans le cadre de contrats de long terme : elles se
distinguent en cela des privatisations, de la sous-traitance ou des marchés publics
plus généralement.
 Bien que largement utilisée, la notion de PPP ne bénéficie pas d’une définition
juridique unanimement admise, que ce soit en droit français, en droit communautaire
ou en droit comparé.
 La multiplicité des définitions proposées souligne bien les réalités multiformes et
complexes que peut revêtir un PPP.
 Selon le PNUD, le terme de partenariat public- privé « décrit les relations possibles
entre les secteurs publics et privés pour assurer la délivrance de services en étroite
collaboration les acteurs privés peuvent inclure des entreprises privées, des
organisations non gouvernementales et aussi des organisations communautaires ».
 Pour le FMI, les partenariats public-privé « impliquent l’offre
d’infrastructures ou de services qui sont traditionnellement fournis par
le gouvernement ».
 Quant à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), elle le
définit comme « la combinaison d’un besoin public avec des
ressources et des capacités privées pour créer une opportunité qui
satisfera le besoin et de faire un profit »
 Enfin, le Livre vert de la Commission européenne du 30 avril 2004 propose une
définition, mais qui n’a aucune portée juridique : « des formes de coopération entre
les autorités publiques et le monde des entreprises qui visent à assurer le
financement, la construction, la rénovation, la gestion ou l’entretien d’une
infrastructure ou la fourniture d’un service ».

 Il existe en réalité plusieurs modèles de PPP. On distingue deux grandes formes :


les PPP contractuels et les PPP institutionnels.
 Dans sa forme contractuelle, le PPP recouvre des montages divers attribuant une ou
plusieurs tâches plus ou moins étendues au partenaire privé, qui incluent la
conception, le financement, la réalisation, la rénovation ou l’exploitation d’un
ouvrage ou d’un service.
 Selon le degré de responsabilité de l’opérateur privé dans les opérations de gestion
et de maintenance, de prise en charge du risque et des investissements nouveaux,
on distingue les contrats de service, de gestion, d’affermage, les concessions ou les
Built-Operate- Transfer (BOT).

 Le modèle de type institutionnel (PPPI) implique une coopération entre le secteur


public et le secteur privé au sein d’une entité distincte détenue conjointement par les
partenaires publics et privés. L’entité commune a pour mission de veiller à la
livraison d’un ouvrage ou d’un service au bénéfice du public.
 Si modèle de partenariat public-privé bénéficie d’une large diffusion au sein des
pays de l’OCDE, il ne constitue pas pour autant l’apanage des pays industrialisés.

 En effet, les pays en développement expriment depuis une vingtaine d’années un


intérêt croissant à recourir aux partenariats public-privé, notamment sous l’impulsion
de certaines institutions financières internationales, qui considèrent les PPP comme
l’un des principaux instruments de réforme de la gestion publique dans le cadre des
politiques de développement.

 Il convient de préciser que si en France, la doctrine opère des distinctions entre des
instruments emportant des effets juridiques aussi différents que le contrat et
l’autorisation administrative unilatérale, le droit du Common Law et le droit
communautaire européen les traitent indifféremment et visent autant les schémas
contractuels que les partenariats public-privé institutionnels.
  
 Chapitre I : historique des PPP ;

 Des études historiques montrent que le procédé consistant pour l’autorité publique à confier
aux opérateurs privés la réalisation et la gestion de biens d’intérêt général n’est pas
nouveau et cela a permis la réalisation et l’entretien de nombreux équipements publics.

L’origine lointaine et l’emploi continu de cette technique qui a traversé les âges démontrent
son efficacité (Section I), ce qui est confirmée par le regain d’intérêt actuel en sa faveur,
notamment sous l’influence des Institutions financières internationales (Section II).
 
 Section I: L’origine ancienne du phénomène de
partenariats public-privé.
 En échos à l’article bien connu du Professeur Didier Truchet, évoquer les
partenariats public-privé reviendrait à donner « des nouvelles récentes d’un illustre
vieillard ».

 En effet, plutôt qu’une nouveauté, le succès contemporain rencontré par cette


technique marque davantage une redécouverte en ce sens que le PPP, hérité de
l’Antiquité (1), est un mode de financement largement inspiré de la concession et sa
dimension actuelle loin de rompre avec ce procédé, lui donne une nouvelle jeunesse
stimulée par le private finance initiative ou « initiative pour le financement privé »
 PFI (2).
 1. Un héritage de l’Antiquité
 L’intérêt d’une collaboration entre autorités publiques et prestataires
privés pour la réalisation et la gestion de biens publics est reconnu
depuis des temps anciens.

 Comme le révèle Xavier Bezançon, le recours aux contrats de type


concessif fut fréquemment observé en Europe et de nombreux
exemples viennent l’en attester dès l’Empire romain au début de l’ère
moderne (A), mais c’est en France que le phénomène prendra une
ampleur considérable et fera l’objet d’une conceptualisation à travers la
figure juridique de la concession de service public (B).
 A. Le recours aux partenariats public-privé de l’Empire romain
à l’ère moderne.
 Dès l’époque romaine, la gestion du service postal fait l’objet d’un PPP.

 Le système de transport postal romain, le cursus publicus, était organisé


autour du contrat qualifié en latin de manceps : le transport proprement dit des
courriers de l’Empire romain était pris en charge par l’Empereur, s’agissant de
la vehiculatio, et par les collectivités locales (les municipalités) s’agissant des
stationes, c’est-à-dire des stations postales qui constituaient d’imposantes
bâtisses capables d’accueillir des centaines d’animaux (bœufs et chevaux),
des troupes entières de voyageurs, le gouverneur et sa suite qui tenaient leurs
réunions et leurs « plaids », résidaient plusieurs jours dans celles-ci.
 Le contrat passé après adjudication par les municipalités avec
des gestionnaires de ces hôtels postaux confiaient à ceux-ci la
construction, l’entretien des lieux ainsi que leur fonctionnement
pendant une durée de cinq ans (un lustrum), durée habituelle
en droit romain et qui s’appliquait fréquemment dans le
domaine foncier (les contrats précaires notamment).

 Plus tard, vers la fin du Moyen-âge, les Cités-États en Italie


octroyaient des concessions aux Banques.
 Du Moyen-Âge à la Renaissance, apparurent des contrats
d’exploitation du domaine éminent du roi, nécessitant des
investissements et des travaux : des mines, des colonies
nouvellement découvertes, l’assèchement des marais ou
la construction de nouvelles cités dans des zones vides.

 Un officier du roi était chargé de développer les


concessions ou devenait lui-même concessionnaire pour
l’exécution de ce programme.
 Toutefois, les premiers contrats de concession d’infrastructures et de transports se
généralisent en Europe au XVIème siècle. À cette époque, ils concernaient
essentiellement la canalisation des rivières et la construction des canaux qui servent
de routes de transport, pour desservir les villes en biens alimentaires, en matériaux
de construction et en produits de chauffage.

 En France, c’est principalement au XVIIème siècle que plusieurs contrats importants


sont conclus dans le domaine du pavage des rues de Paris ainsi que pour
l’enlèvement des ordures ménagères (baux de Claude Voisin en 1604 et de Le
Duchat en 1607).
 Henry IV, excédé de la malpropreté de la ville, avait entendu
transformer les vieilles obligations médiévales jamais
respectées, d’enlever ses ordures « par manequins » (les
poubelles de l’époque) et de « paver endroit soy », par un
service public organisé et régulier, confié à une personne
privée capable d’en répondre pendant une vingtaine
d’années, contre un paiement effectué par le roi lui-même.
Ces contrats furent exécutés avec succès et ceux de pavage
se poursuivirent jusqu’en 1830 par succession de baux
décennaux régulièrement mis en adjudication.
 Colbert, à l’affût de toutes les méthodes efficaces (il développa dans une même
énergie les régies, les délégations et même l’économie mixte) posa un principe
général dans une circulaire aux intendants du 10 décembre 1669 ; un principe tiré
de son expérience de grand gestionnaire public :
 « Monsieur, étant important pour la commodité publique et la facilité du commerce,
que les ponts et chaussées et tous les grands chemins de chaque généralité du
royaume soient toujours en bon état, je vous prie de passer promptement des
marchés pour l’entretennement des ouvrages nouvellement faits dans votre
département, et d’observer avec soin à l’avenir de ne faire aucun marché pour le
rétablissement des ouvrages desdits ponts et chaussées que vous n’obligiez en
même temps les entrepreneurs à se charger de les entretenir pendant huit ou dix
années, en leur donnant par chacun an la somme que vous croirez raisonnable pour
les y engager, de laquelle je ferai ensuite le fonds. »
 Au XIXème siècle et pratiquement dans toute l’Europe, les chemins de fer, les
tramways, l’éclairage public sont presqu’intégralement concédés.

 Ce sont les lois de municipalisation des services publics du début du XXème siècle
et les conséquences économiques de la Première Guerre mondiale qui ont entraîné
la disparition des concessions, à laquelle seule la France a su résister.

 C’est pourquoi, la période actuelle marquée par le développement des PPP marque
davantage un retour à des pratiques anciennes et largement répandues plutôt que la
découverte d’un nouveau procédé de financements des équipements.
 Chapitre 2: les objectifs des PPP
 Objet
Les partenariats public-privé ont pour objet la définition des normes générales applicables à
l’intervention de l’État dans la :
 Détermination;
 Conception;
 Préparation ;
 Concours;
 Adjudication ;
 Altération ;
 Fiscalisation;
 Suivi des projets destinés à la construction ou réhabilitation des ressources d’intérêt vital pour le
développement de l’économie, telles que les infrastructures de base entre autres.
 Sont considérés comme infrastructures de base :
 Ports;
 Aéroports;
 Routes;
 Ponts;
 Chemins de fer;
 Barrages;
 Télécommunications.
 Champ d’Application
 Partenariat Public-Privé (PPP), est un contrat ou un ensemble de contrats, par
lesquels les entités privées s’engagent, de forme durable devant un partenaire
public, à assurer le développement d’une activité tendant à satisfaire un besoin
collectif, dont le financement et la responsabilité de l’investissement et de
l’exploitation sont de la responsabilité totale ou partielle, du partenaire privé.
 Le développement est en effet une des tâches des
secteurs tant public que privé. Tous doivent être
engagés dans la lutte pur éradiquer la pauvreté,
conformément aux Objectifs du millénaire.
Toutefois, les nouvelles alliances que constituent
les PPP doivent obéir à toute une série de
conditions si elles veulent contribuer à la
réalisation de ces objectifs.
 Un des questionnements qui a guidé notre réflexion
lors de l’élaboration de ce dossier concerne les
conditions qui permettraient aux PPP de déployer des
effets positifs tout en limitant les conséquences
inopportunes. S’il est difficile de dresser un
panorama précis des mesures à envisager, les
réponses apportées par les différents auteurs au fil des
contributions nous donnent toutefois un certain
nombre de pistes, succinctement évoquées ci-dessous.
 La première concerne les conditions à remplir pour articuler
les intérêts privés et publics en faveur du développement ; la
seconde s’intéresse aux lignes directrices définies par les
partenaires eux-mêmes pour clarifier leurs objectifs ; la
troisième évoque la nécessité de créer un cadre juridique
contraignant pour les différents acteurs ; la quatrième
accorde une attention particulière aux acteurs bénéficiaires
des services susceptibles de faire l’objet d’un PPP ; la
cinquième piste, enfin, s’intéresse aux organes de régulation
indispensables lors de la mise en œuvre d’un PPP. 
La question fondamentale de savoir dans quelle
mesure les PPP peuvent vraiment constituer un
modèle durable d’articulation entre intérêts privés et
publics en faveur du développement renvoie aux
motivations des acteurs. Comme le montre l’encadré
4, les motivations des partenaires divergent bien
souvent. Se pose la question du rapport de force
entre le secteur privé et le secteur public.
 Quand le secteur privé est représenté par des
entreprises multinationales au pouvoir
considérablement plus élevé que les Etats avec lesquels
il noue des partenariats, la sauvegarde des intérêts
publics restera un sujet de préoccupation majeure. Par
contre, il est indéniable que sur le plan local, des
partenariats entre petites entreprises et les pouvoirs
publics peuvent s’avérer profitables pour autant que les
autorités soient à même d’imposer un cadre contractuel
clair en faveur d’objectifs d’intérêt général.
 Quel est l’intérêt pour le secteur public de constituer
un PPP ?
 1. Se fournir à meilleur coût, dans la mesure où
1.1. le secteur privé peut être plus efficace, dans le sens
que le marché est trop occasionnel ou trop insignifiant
pour que l’autorité publique s’y investisse ;
1.2. les entreprises privées subissent moins de contraintes
dans des choix qui ont un coût budgétaire important
(notamment en ce qui concerne les conditions d’emploi).
 2. Echapper à d’autres contraintes politiques ou
juridiques.
3. Stimuler l’innovation.
4. Mieux profiter des connaissances techniques
spécialisées d’entreprises privées
5. Sortir certains éléments des comptes publics (p.
ex. transférer des montants de la dette
d’administrations publiques aux nouveaux PPP).
 Quel est l’intérêt pour le secteur privé de constituer un
PPP ?
 1. Vendre les biens et services qui constituent l’objectif
premier de l’entité privée en question :
1.1. pour en tirer un revenu ;
1.2. pour contribuer à la maximisation des bénéfices.
2. Elargir le marché.
3. Verrouiller le marché.
4. Influencer le cadre politique et juridique dans lequel
l’entreprise privée opère.
5. Lustrer son image de marque.
 Qui sont les Partenaires Publics
 • Sont des Partenaires Publics :

 L’Etat et les Autorités locales;

 Les Fonds et les Services Autonomes;

 Les Entreprises Publiques et Parapubliques .


 Instruments de Réglementation Juridique
 DES PPP •
 Les instruments juridiques régissant les relations de collaboration entre les entités
publiques et les entités privées sont:
 Le contrat de concession de travaux publics;
 Le contrat de concession de service public;
 Le contrat d’approvisionnement continu;
 Le contrat de prestation de services;
 Le contrat de gestion ;
 Le contrat de collaboration, lorsque l’utilisation d’un établissement ou une
infrastructure déjà existante est mise en cause .
 Finalités
 Les principaux objectifs de partenariats public-privé sont :

 Améliorer l’efficience dans la répartition des ressources publiques;

 Accroitre la capacité de l’ Etat à investir;

 Réduire l’endettement ;

 Améliorer qualitativement et quantitativement le service, par des contrôles efficaces qui


permettent son évaluation permanente par les utilisateurs potentiels et le partenaire public.

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